Osons dire N ON aux
enfants et aux ados
Nouvelle édition
augmentée
Aimer, encourager, se faire comprendre et respecter

Éditions Favre SA 29, rue de Bourg
CH-1003 Lausanne
Tél. : (+41) 021 312 17 17 lausanne@editionsfavre.com www.editionsfavre.com
Groupe Libella, Paris
Distribution/Importation France, Belgique, Canada : Interforum
92 Avenue de France F-75013 Paris
Contact.clientele@interforum.fr
Distribution Suisse : Office du livre de Fribourg
Route André Piller
CH-1720 Corminbœuf
Dépôt légal : août 2025
Rang : 01
Imprimé en Bulgarie par Flex
Tous droits réservés pour tous pays. Sauf autorisation expresse, toute reproduction de ce livre, même partielle, par tous procédés, est interdite.
Mise en pages : SIR
ISBN : 978-2-8289-2291-7
© 2025, Éditions Favre SA, Lausanne, Suisse.
Les Éditions Favre bénéficient d’un soutien structurel de l’Office fédéral de la culture pour les années 2020-2025.
André Zamofing
OSONS DIRE
NON
aux enfants et aux ados
Aimer, encourager, se faire comprendre et respecter
DU MÊME AUTEUR :
L’autre voyage, 1990, Éditions du Cerf, Paris
Retour à Jérusalem, 1997, Éditions de l’Aire, Vevey
Parole en lumière, Collectif, 2008, Éditions Cabédita, Yens sur Morges
Initiation à la Bible, 2017, Éditions du Cerf, Paris
Photo de classe, 2019, Éditions Natal, Broc
Site de l’auteur : www.editionsnatal.com
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Parents, enseignants ou éducateurs, faites-vous confiance, suivez votre intuition et surtout maintenez un lien avec l’enfant ou l’adolescent quoi qu’il arrive. Les procédures thématiques qui suivent ne sont pas des recettes miracles à appliquer à la lettre mais des propositions d’actions simples et efficaces. Elles peuvent aider à résoudre des situations sensibles, permettre à un enfant ou un adolescent de sortir d’une mauvaise passe et à des parents souffrants de redevenir des parents aimants.
Ces procédures ont été soumises à l’expertise des chargé-e-s de prévention de la brigade des mineurs du canton de Fribourg (Suisse) ainsi qu’aux conseillers-ères pédagogiques de l’antenne de secours de la Fondation Pro Juventute à Lausanne (Suisse).
Absentéisme scolaire
Mon enfant refuse de se lever pour se rendre à l’école. J’ai tout tenté, des encouragements aux menaces, rien n’a fonctionné :
J’enquête davantage sur les raisons ou les causes : surprotection de la part d’un parent. Difficultés à se séparer de la part de l’enfant. Volonté de protéger un parent souffrant. Traumatisme suite à un événement. Conflits ou pressions à l’école, harcèlement, difficultés d’apprentissage ou peur de l’échec. Sentiment d’inutilité, que personne à l’école ne le comprend ou prend en compte ses besoins.
J’insiste pour qu’il aille à l’école. Son anxiété ne va pas s’envoler, je l’encourage à exprimer ses émotions ou à dépasser ses frustrations.
Je rappelle que tout humain peut avoir des peurs et que je suis là pour lui.
Je communique et je fais équipe avec l’école (le corps enseignant, le groupe de soutien et l’équipe médicale).
Je mets en place des activités qui le détendent et qui favorisent les confidences.
Je l’aide à développer des attitudes et des activités positives dans la vie extrascolaire.
Je positive le rôle de l’école et de l’avenir, je remplace « si tu vas à l’école… » par « quand tu seras à l’école… ».
Je reste calme mais ferme et je fais en sorte que les tâches à accomplir à la maison l’incitent à retourner à l’école.
Je valorise chaque petit pas, même si le retour à l’école se fait très graduellement.
Je rappelle que l’école est obligatoire et qu’il est de ma responsabilité de parent de ne pas maintenir mon enfant à la maison.
J’intègre ses meilleurs camarades scolaires en leur parlant de la situation, et en leur demandant de favoriser son bien-être à l’école.
Je propose un suivi auprès du psychologue scolaire.
Lorsqu’un diagnostic de phobie scolaire est confirmé par des professionnels de la santé, une scolarisation à domicile peut être envisagée à court, moyen ou long terme en lien avec le milieu scolaire et avec la loi.
Abus sexuels
Je soupçonne que mon enfant a été victime d’attouchements ou d’abus sexuels ou mon enfant me confie qu’il est ou a été victime d’attouchements :
Je prends au sérieux les signes ou les dires de mon enfant. Je le crois et je le verbalise devant lui.
J’accueille et j’écris les dires de l’enfant sans trop enquêter car il devra les répéter devant une autorité, en principe en étant filmé.
Je le félicite pour la confiance accordée.
J’affirme que le seul responsable est l’agresseur et que l’enfant n’y est pour rien.
Je rappelle que la loi interdit et punit ce genre d’actes.
J’invite et j’accompagne mon enfant en consultation d’urgence médicale ou dans un centre d’aide aux victimes ou directement à la police en téléphonant au préalable afin d’être orienté vers le bon service.
Si les faits viennent de se produire, l’enfant ne doit pas prendre de douche ni se changer afin de récolter des éventuelles traces d’ADN sur son corps ou sur ses habits.
Si mon enfant refuse de parler ou de dénoncer, je peux déposer plainte à sa place. Je lui explique que c’est mon rôle de le protéger et que la personne qui a commis des actes illégaux envers lui doit être jugée.
Je canalise l’esprit de vengeance qui risque de m’envahir. Je ne fais pas justice moi-même.
Je mets en place une thérapie pour accompagner l’enfant et pour éviter qu’il ne s’enferme dans le silence.
J’en fais de même pour moi ou pour toute la famille.
Lorsque l’agresseur est aussi mineur, certains services de médiation proposent une forme de réparation en mettant en présence agresseur et victime si elle donne son accord.
Une médiation en présence des parents de l’agresseur et de ceux de la victime peut aider à libérer la parole, à encadrer et à limiter les risques de récidive.
Des activités qui détendent ou qui évacuent le stress sont également des thérapies.
Alimentation
Mon adolescent mange dans sa chambre, à n’importe quelle heure, des aliments que j’estime malsains et il laisse les couverts sales traîner par terre :
J’affiche en cuisine la roue alimentaire qui conseille de bouger, de boire de l’eau, de manger varié (surtout des légumes et des fruits), de faire des repas réguliers et de les savourer avec tous les sens.
J’applique ces conseils pour moi-même et pour mes enfants.
J’habitue mon enfant à prendre un petit-déjeuner équilibré ou une collation en matinée afin d’avoir de l’énergie jusqu’à midi.
J’emmène mon enfant dans une ferme ou chez un maraîcher afin qu’il découvre d’où proviennent les aliments. Je favorise ces circuits courts.
J’emmène régulièrement mon enfant pour acheter des produits frais, des fruits ou légumes inconnus pour tester ensemble de nouvelles recettes. Je le laisse participer le plus possible, même s’il salit un peu la cuisine. On nettoie ensemble.
J’organise des tests à l’aveugle en cuisine ou des jeux qui développent les sens.
Je propose de tester diverses cuisines du monde pour découvrir la variété et la subtilité des goûts.
Je présente la pyramide alimentaire idéale (disponible sur internet, adaptée aux régions du monde) et je propose de créer la pyramide familiale en posant sur la table tout ce qu’on mange en un jour, puis on compare et on adapte le contenu du frigo et des réserves.
Je favorise les repas et les fêtes en famille.
J’instaure des habitudes et des rituels avant, pendant et après le repas. Chacun peut participer à la mise en place de la table ou à la vaisselle, mais aussi à exprimer son ressenti sur la cuisson, les goûts ou les associations de couleurs des aliments.
Je régule le « libre » accès au frigo et aux aliments.
Les plats précuits, les fast-foods, les boissons sucrées ou énergisantes ne devraient être que des exceptions à la maison.
Je bannis la console de jeux, l’ordinateur, la télé et le téléphone durant les repas, y compris pour les adultes.
Je ne tolère pas les repas en chambre. Je rends cette règle non négociable.
Pour que les enfants apprécient, ou réapprennent à prendre du plaisir à table, il est impératif que le parent n’arrive pas en état de stress (cinq minutes de marche avant d’entrer à la maison permettent de décompresser) et qu’il apporte de la bonne humeur et des échanges.
J’organise, dans tous les cas, une visite chez le pédiatre ou le médecin de famille si mon enfant ou mon adolescent souffre de surpoids ou obésité (excès de graisse dû à une alimentation trop riche, à une activité physique trop faible ou à des problèmes génétiques…). Anorexie (l’enfant ou l’ado s’impose un régime alimentaire strict et fait tout pour maintenir ce poids extrêmement faible). Boulimie (l’enfant ou l’ado engloutit de grosses quantités d’aliments en peu de temps, puis se fait vomir).
Ces maladies peuvent avoir des conséquences très graves sur la santé physique et psychique et doivent être prises en charge médicalement. Un suivi par un nutritionniste permet de trouver un nouvel équilibre entre alimentation et mouvement.
Conflits de loyauté
Mon enfant devient anxieux au point de vomir lorsqu’il doit partir chez son père pour la garde partagée :
J’évite les disputes de couple en présence de l’enfant car elles créent les mêmes conflits de loyauté que lors d’une séparation. Les problèmes de parents se règlent entre adultes.
Je rappelle à mon enfant qu’il n’est pas responsable des problèmes des adultes et qu’il ne doit pas endosser le rôle de « parent » de ses parents.
Je ne critique pas une personne qui est ressource pour mon enfant, telle qu’un grand-parent ou un enseignant, mais j’ai le droit d’exprimer mes problèmes de communication avec elle.
Lors d’une séparation, je ne demande jamais à mon enfant de choisir entre ses deux parents.
Je lui dis qu’il a le droit d’aimer ses deux parents et ses éventuelles familles recomposées et que c’est bien s’il passe du bon temps et qu’il est heureux avec eux.
Je veille à rester poli et loyal envers l’autre parent et les beaux-parents. Si la communication n’est plus possible, je fais appel à un médiateur familial.
Je ne critique pas mon ex-partenaire et je veille au langage non verbal jusqu’à mes haussements de sourcils à son évocation.
Je ne mène pas d’enquêtes auprès de mon enfant concernant ce qui se passe chez l’autre parent. Si j’ai besoin d’informations, dans la mesure du possible je contacte le parent.
Je décide avec l’ex-partenaire du lieu d’habitation, des visites et de l’organisation de la garde, qu’elle soit partagée ou pas. C’est une responsabilité de parents, ce qui n’empêche pas de tenir compte des souhaits exprimés par l’enfant.
Je ne pratique jamais d’aliénation parentale : je ne retiens pas des informations scolaires ou médicales. Je n’entrave pas les visites ou les vacances. Je n’achète pas la relation en gâtant mon enfant. Je ne mets pas volontairement des activités attractives sur le temps prévu avec l’autre parent.
Tous droits réservés pour tous pays.
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