Animaux mystérieux, Karim Amri (Ed. Favre 2017) - EXTRAITS

Karim amri

Ce guide magnifiquement illustré s’adresse aux curieux, aux voyageurs, aux étudiants, aux amateurs ou aux spécialistes. On y trouve les espèces les plus intéressantes autour du globe, avec leur biologie, leurs habitats, leur degré de toxicité et les premiers gestes à faire ou à éviter en cas de morsure ou de piqûre.

Mais les venins ne sont pas seulement des armes fatales : certains possèdent, comme d’autres substances animales, de précieux potentiels pour la médecine de demain. Le sang du varan de Komodo contient par exemple des protéines capables de combattre les staphylocoques dorés ou les salmonelles ; le venin de différents scorpions peut aider à lutter contre les maladies auto-immunes ; celui de la tarentule à poils frisés inhibe la prolifération des cellules cancéreuses ; et à partir de la salive du monstre de Gila a été conçu un traitement contre le diabète de type II.

ILS PEUVENT TUER MAIS AUSSI SAUVER DES VIES

Serpents, araignées, grenouilles, scorpions, lézards, crocodiliens, myriapodes, piranhas, méduses, cônes, murènes… : qu’ils soient terrestres ou marins, ces animaux sont parmi les plus venimeux de la planète. Nombreux sont mortels pour l’homme.

K. AMRI

ILS PEUVENT TUER MAIS AUSSI SAUVER DES VIES

Alors, tueurs ou sauveurs ? Les animaux dangereux sont surtout méconnus. Des 800 volts que peut décharger une anguille électrique aux parfaites capacités de camouflage du poisson-pierre, en passant par la fluorescence des scorpions, ils sont des merveilles de sophistication biologique. Il est grand temps d’apprendre à les connaître et de changer leur image négative ancrée dans l’esprit collectif, pour replacer leur importance vitale dans notre écosystème.

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FAVRE

Diplômé en chimie, Karim Amri est un herpétologue passionné et reconnu, avec plus de 20 ans d’expérience et près de 2’500’000 manipulations d’animaux venimeux ou réputés dangereux. Il est le créateur de la plus grande exposition itinérante d’Europe dans ce domaine.

ILS PEUVENT TUER MAIS AUSSI SAUVER DES VIES

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ÉDITIONS FAVRE SA Siège social et bureaux 29, rue de Bourg CH-1003 Lausanne Tél. : (+41) 021 312 17 17 Fax : (+41) 021 320 50 59 lausanne@editionsfavre.com Adresse à Paris 7, rue des Canettes F-75006 Paris www.editionsfavre.com Dépôt légal en Suisse en novembre 2017.

Tous droits réservés pour tous pays. Sauf autorisation expresse, toute reproduction de ce livre, même partielle, par tous procédés, est interdite.

Couverture : Gymnothorax favagineus (Murène léopard) © Photo Alexandre Gries www.alexandregries.com Graphisme et mise en pages : Chuck Gomez www.carbon317.com ISBN : 978-2-8289-1636-7 © 2017, Éditions Favre SA, Lausanne, Suisse.

Les Éditions Favre bénéficient d’un soutien structurel de l’Office fédéral de la culture pour les années 2016-2020.

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ANIMAUX MYSTÉRIEUX ILS PEUVENT TUER MAIS AUSSI SAUVER DES VIES

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12 DES ANIMAUX LES PLUS

LA GUÊPE DE MER ( Chironex fleckeri )

LE RÔDEUR MORTEL ( Leiurus quinquestriatus )

C’est la plus toxique de toutes le méduses. Dans les cas les plus graves, la mort peut subvenir vingt minutes après les piqûres. Néanmoins, il ne faut pas s’alarmer, car le pourcentage de décès suite à un accident reste faible.

Appartenant à la famille des Buthidae, ce scorpion originaire d’Afrique du nord et du MoyenOrient possède le venin le plus toxique de tous les scorpions avec une DL 50 (dose létale) de 0,25 mg/kg.

LE TAÏPAN DU DÉSERT ( Oxyuranus microlepidotus )

LE CÔNE DU MAGICIEN ( Conus magus )

Cet escargot marin, très Pouvant tuer 250 000 recherché pour la beausouris en une seule té de sa coquille, posmorsure, il est le sède l’un des venins les serpent terrestre le plus plus virulents du monde venimeux au monde. aquatique. Ce petit Heureusement, il vit coquillage peut tuer des dans une zone très peu animaux faisant 10 000 habitée et les accidents fois son poids. sont rares.

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LE FUGU OCELLÉ, POISSON-GLOBE ( Takifugu ocellatus )

Ce poisson rigolo est très toxique. Au Japon, sa chair est pourtant un mets raffiné, préparé par des chefs autorisés.

Un frisson gastronomique à haut risque, qui cause chaque année plusieurs décès.

LA PHYLLOBATE TERRIBLE ( Phyllobates terribilis )

Considérée comme l’animal terrestre le plus toxique au monde, cette petite grenouille originaire de Colombie se protège des prédateurs par ses redoutables sécrétions cutanées.

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VENIMEUX AU MONDE !

LE SERPENT DE MER

L’ARAIGNÉE DES

DE BELCHER ( Hydrophis belcheri )

BANANES ( Phoneutria fera )

C’est l’un des serpents les plus venimeux au monde. Malgré un venin extrêmement dangereux, il ne cherche pas à attaquer l’homme, si celui-ci n’essaye pas de le toucher.

Cette araignée originaire d’Amérique du sud est très commune dans les plantations et près des habitations durant la saison d’hiver.

Elle est la plus dangereuse de toutes.

LA VEUVE NOIRE ( Latrodectus mactans )

LE POULPE À

Son nom latin signifie “le mordeur silencieux“. Les effets de sa morsure ne se font ressentir que 10 à 15 minutes plus tard. Son venin la classe parmi les 3 araignées les plus venimeuses au monde.

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ANNEAUX BLEUS ( Hapalochlaena lunulata )

Ce petit octopode est le seul qui représente un réel danger pour l’homme. Sa morsure est rarement remarquée immédiatement.

LE POISSON-PIERRE ( Synanceia horrida )

Les accidents avec le poisson-pierre sont rarement mortels malgré sa toxicité. La plupart des envenimations surviennent lorsque l’on pose le pied dessus.

Son camouflage le rend presque invisible.

LE COBRA À LUNETTES ( Naja naja )

Sans doute le plus connu de tous les cobras, ce serpent indien dresse sa coiffe lorsqu’il se sent dérangé. Il est l’un des serpents les plus toxiques du genre « Naja ».

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Table des matières 12 des animaux les plus venimeux au monde !

IV VI Note de l’auteur Préface VII ANIMAUX MARINS Ils sont les gardiens de l’équilibre de nos mers Les piscicultures en mer Les requins Pourquoi les animaux attaquent-ils l’homme ?

Le cas des attaques de requins Tuer n’est pas une solution pour se débarrasser des prédateurs Les plus dangereux ne sont pas ceux auxquels vous pensez !

Les méduses Homotypie et accidents

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ANIMAUX TERRESTRES Les ophidiens ( serpents )

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Les Amériques Fossettes thermiques chez les crotales Les crocodiliens Les serpents à sonnette Les serpents Les lézards Les amphibiens Les arachnides Les scorpions Pourquoi les scorpions brillent-ils dans la nuit ?

Les araignées Les hyménoptères ( abeilles, bourdons, guêpes, frelons, fourmis ) Les mammifères

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L’Afrique 154 Attention… venimeux, ne veut pas dire dangereux !

155 Les serpents 156 Médecine traditionnelle 176 Les arachnides 178 Les hyménoptères 192 IX

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L’Asie 194 Rôle de la langue chez les serpents et certains lézards 195 Les serpents 196 Les trimeresurus 205 Comment déterminer la toxicité d’un animal ?

216 Les lézards 218 Comment éviter les accidents avec des animaux sauvages ?

220 Les arachnides 222 Quel rôle joue le venin ?

230 Les myriapodes 234 L’Europe 236 Poïkilothermes et homéothermes: la thermorégulation 237 Ne pas confondre hibernation et hivernation 237 Les serpents 238 Que faire en cas d’envenimation (serpents et scorpions) ?

258 Les venins et la médecine 259 Les arachnides 260 Les myriapodes 262 Sérums antivenimeux et vaccination 264 L’Océanie 266 Des oiseaux possédant un venin 267 Les serpents 268 Remerciements 274 Lexique 275 Index 277

LÉGENDES DES ICÔNES

Les 12 plus venimeux

Toxicité

Premiers soins

Applications médicales

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LES ANIMAUX MARINS

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Ils sont les gardiens de l’équilibre de nos mers L’univers coloré des fonds marins réunit la plus grande biodiversité au monde. Cet univers calme et silencieux est habité par une foule d’animaux étonnants. Tant par leur taille que leur forme, leurs couleurs et leurs mécanismes de survie. Malgré l’apaisement que peut apporter la vision d’un récif en mouvement, chaque jour et surtout chaque nuit se jouent les mêmes tragédies. La vie marine est impitoyable. Pour y vivre et se nourrir, il faut développer des artifices et des armes de haute technologie.

En haut de la chaîne alimentaire de ce milieu, le requin joue un rôle prépondérant au même titre que les grands félins. Il nettoie les océans des animaux morts, faibles ou malades. Si les requins venaient à disparaître, nous assisterions non pas à l’extinction d’une espèce, mais au dérèglement total et complet de la vie dans les mers et même sur terre. D’autres espèces marines viendraient à se développer massivement, déréglant ainsi l’équilibre actuel jusqu’au phytoplancton, qui est l’un des principaux absorbeurs du CO2 que nous produisons.

LES PISCICULTURES EN MER Depuis le début de cette année, plus de 2000 requins léopards sont morts dans la baie de San Francisco aux États-Unis, mais aussi des raies et d’autres espèces de squales. Une bactérie du nom de Miamiensis avidus a été retrouvée dans chacune des autopsies et c’est ce qui a permis d’expliquer ce phénomène qui n’est pas nouveau.

Identifiée également dans des fermes de poissons au Japon et en Corée du Sud, elle cause des hémorragies et des ulcères chez les animaux atteints.

Dans le sud de la Californie, plus de 250 000 poissons d’élevage sont morts et/ou ont dû être euthanasiés.

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LES REQUINS Nous ne le dirons jamais assez… Les requins ne sont pas des animaux dangereux et agressifs !

Le simple fait de prononcer ce mot fait peur à beaucoup d’entre nous et l’idée d’en croiser en mer glace le sang de certains et les pousserait même à ne plus jamais se baigner.

Représenter un danger ou l’être vraiment sont deux choses totalement opposées ! Certaines espèces de requins représentent un danger pour l’homme « si » ceux-ci étaient intéressés par lui.

20 : c’est le nombre moyen d’attaques et d’accidents perpétrés par les requins chaque année. Ils sont majoritairement imputés aux surfeurs que le requin confond avec des otaries. Lors de ces accidents, le requin, une fois qu’il a mordu le surfeur, se rend compte au goût que ce n’est pas la proie recherchée et lâche le malheureux.

Suite à la morsure d’un grand requin, une bonne partie du corps mordu est déchiré et la victime meurt rapidement d’une hémorragie.

Ce sont des animaux curieux, mais craintifs. Il n’est pas rare de croiser des requins en milieu naturel qui, par curiosité, s’approchent des plongeurs mais repartent aussi vite qu’ils sont apparus.

Des milliers de ces squales sont tués chaque année pour le plaisir ou pour être mangés.

Plusieurs cas d’intoxication ont été rapportés chez l’homme et le chien après consommation de leur chair et de leur foie. À Madagascar, 50 patients sur 180 personnes intoxiquées par la consommation d’un même requin sont ainsi décédés. Au Groenland, la consommation de chair de requin par les Huskies entraîne parfois leur mort.

Plusieurs toxines comme la triméthylamine ou encore la carcharotoxine A ou B seraient responsables de ces intoxications.

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Femmelle Carcharodon carcharias Isla Guadalupe (Mexique)

TUER N’EST PAS UNE SOLUTION POUR SE DÉBARRASSER DES PRÉDATEURS En voulant éliminer le problème des attaques sur l’homme, on tue les animaux qui approchent la côte, mais la problématique ne fait que s’accentuer. Les requins sont territoriaux et en éliminant un spécimen qui avait l’habitude de la présence de l’homme, on ne fait que le remplacer par un autre animal qui lui aura besoin de s’adapter à sa présence. Son comportement sera plus farouche et aventureux, ce qui peut amener celui-ci à venir goûter l’intrus.

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Diodon holocanthus (Poisson porc-épic, poisson-globe) RÉPARTITION

Indo-Pacifique, Caraïbes, mer Rouge et Atlantique.

MODE DE REPRODUCTION

Ovipare.

Les femelles libèrent dans l’eau des ovules qui vont être fécondés par les mâles.

APPAREIL VENIMEUX

Cette espèce ne possède pas d’appareil inoculateur. L’envenimation peut uniquement se faire par ingurgitation. Les piques sur le corps de ce poisson sont là uniquement pour intimider les prédateurs.

MODE D’ACTION DU VENIN

Neurotoxique.

TOXICITÉ

Mortelle pour l’homme. La tétrodotoxine est responsable des symptômes mettant le pronostic vital en danger.

PREMIERS SOINS

Recherche d’une aide médicale immédiate après l’apparition des premiers symptômes (paresthésie buccale, fourmillements au visage, nausées et douleurs abdominales). Mettre sous assistance respiratoire (bouche-à-bouche) si nécessaire.

SÉRUM ANTIVENIMEUX

Aucun.

REMARQUES

Dans le judaïsme, il est interdit de manger des poissons sans écailles. Cela est sans doute dû au fait que plusieurs espèces du genre Tétraodon (dont le corps peut se gonfler), qui vivent en mer Rouge, ont causé des intoxications sévères et mortelles.

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LES ANIMAUX TERRESTRES

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LES OPHIDIENS ( SERPENTS ) Les serpents sont présents sur tous les continents à l’exception de l’Antarctique.

La vipère péliade (Vipera berus) définit la limite nord de leur répartition.

Elle est présente jusqu’en Sibérie et en Norvège. Quant au golfe de San Jorge en Argentine, situé sur la latitude 46, il définit la limite sud de leur répartition, avec Bothrops ammodytoides.

Les hautes altitudes en montagne sont une barrière naturelle pour des animaux poïkilothermes (à sang froid). Même si certaines espèces se retrouvent encore à 4500 m d’altitude, les hautes chaînes montagneuses sont peu habitées par les reptiles.

2800 espèces de serpents vivent sur terre et seulement 900 environ sont venimeuses. La plupart d’entre elles n’ont pas un appareil venimeux suffisamment élaboré ou ont un venin trop peu toxique pour l’homme. En fait, seulement 200 espèces environ sont véritablement capables de tuer un homme.

De nature craintive et timide, les serpents sont difficiles à voir dans leur milieu naturel. Leur premier réflexe est de prendre la fuite ou de rester immobiles pour ne pas être vus. Malheureusement, cette immobilité, couplée à leur capacité à se confondre avec leur environnement de par leurs couleurs et leurs dessins, est souvent la cause d’accidents.

Chaque espèce possède un biotope qui lui est propre. Celui-ci doit correspondre à des critères précis. Quand on parle de désert, on l’imagine infesté de scorpions et de vipères. La hauteur des dunes, la présence de pierres et de buissons vont être, selon les espèces, des éléments cruciaux pour leur présence.

Les zones de grandes dunes sans végétation ne sont pas un habitat pour la vipère des sables par exemple.

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Les Amériques

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Bothriechis schlegelii

Il n’existe aucun vrai vipéridé sur ce continent. Les espèces présentes font partie de la sous-famille des crotalidés, avec les genres Crotalus et Bothrops, qui sont les plus répandus.

FOSSETTES THERMIQUES CHEZ LES CROTALES Les crotalidés sont une sous-famille des vipéridés. La distinction principale est la présence de fossettes loréales permettant de détecter les sources de chaleur (infrarouge).

Cet organe est surtout utile dans le repérage et la capture des proies. Plus de 7000 terminaisons nerveuses recouvrent le tissu épithélial qui tapisse le fond de ces fossettes. Actuellement, il n’a pas encore été déterminé s’il y avait superposition d’image avec la fonction visuelle, mais apparemment les informations thermique et visuelle sont traitées simultanément.

Quoi qu’il en soit, la redoutable précision des attaques de cette famille de serpents est sans égale.

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Le Trimeresurus insularis peut ĂŞtre bleu, vert ou jaune vif.

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LES TRIMERESURUS Avec une quarantaine d’espèces différentes, les Trimeresurus (crotales verts) représentent le groupe des serpents venimeux le plus important en Asie. Ces crotalidés sont tous arboricoles.

Avec 4 millions de morsures annuelles et 100 000 décès, l’Asie est la région du monde la plus touchée par les envenimations ophidiennes.

Dans certaines régions, ces serpents sont responsables de plus de 70 % des accidents, même s’ils ne sont pas les plus venimeux. Leur densité pose un réel problème de santé publique.

Leur venin ne diffère pas beaucoup d’une espèce à l’autre, ce qui rend la prise en charge plus aisée, car le sérum polyvalent convient pour le traitement d’une majorité d’espèces. D’autant plus qu’il est difficile de différencier certaines d’entre elles.

Il n’est pas rare de les trouver depuis le niveau du sol sur les premières branches, jusqu’à une hauteur de 2 m, c’est pourquoi les accidents sont si fréquents. Ils s’installent également volontiers sur les poutres sous les toits des habitations. Ils peuvent y rester plusieurs jours s’ils ne sont pas dérangés.

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EXTRAIT d'un livre paru aux Éditions Favre.

Tous droits réservés pour tous les pays.

Toute reproduction, même partielle, par tous procédés, y compris la photocopie, est interdite. Éditions Favre SA Siège social 29, rue de Bourg CH – 1002 Lausanne Tél. : +41 (0)21 312 17 17 lausanne@editionsfavre.com www.editionsfavre.com

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Ce guide magnifiquement illustré s’adresse aux curieux, aux voyageurs, aux étudiants, aux amateurs ou aux spécialistes. On y trouve les espèces les plus intéressantes autour du globe, avec leur biologie, leurs habitats, leur degré de toxicité et les premiers gestes à faire ou à éviter en cas de morsure ou de piqûre.

Mais les venins ne sont pas seulement des armes fatales : certains possèdent, comme d’autres substances animales, de précieux potentiels pour la médecine de demain. Le sang du varan de Komodo contient par exemple des protéines capables de combattre les staphylocoques dorés ou les salmonelles ; le venin de différents scorpions peut aider à lutter contre les maladies auto-immunes ; celui de la tarentule à poils frisés inhibe la prolifération des cellules cancéreuses ; et à partir de la salive du monstre de Gila a été conçu un traitement contre le diabète de type II.

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K. AMRI

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