Périodes 4

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17

De l’Acte d’Union au gouvernement responsable

1840

1848

Les principales activités économiques

1896

Principaux produits d’exportation des colonies britanniques

Dans les années 1840, les activités liées au commerce du bois continuent de se développer. La coupe forestière, le flottage du bois sur les cours d’eau ainsi que la transformation dans les moulins à scie (ou scieries) procurent beaucoup d’emplois. On compte des milliers de scieries dans le Bas-Canada et le Haut-Canada, et l’industrie du bois de sciage est en plein essor. À cette époque, le bois équarri et le bois d’œuvre constituent environ 40 % de toutes les exportations des colonies britanniques d’Amérique du Nord. Au Bas-Canada, l’exploitation forestière est particulièrement importante dans la région de l’Outaouais et elle commence à se développer au Saguenay, sous l’impulsion d’hommes d’affaires comme William Price. Le bois est expédié à l’étranger à partir du port de Québec, qui est alors l’un des plus grands ports du monde.

Province du Canada : • Haut-Canada

Farine et bois d’œuvre

• Bas-Canada Nouveau-Brunswick Île-du-Prince-Édouard Terre-Neuve Nouvelle-Écosse

Bois équarri Bois équarri Avoine et pomme de terre Poisson Poisson

L’agriculture prospère dans le Haut-Canada. Les céréales sont transformées en farine dans des moulins et les surplus sont exportés. Toutefois, l’abolition des Corn Laws assène un dur coup aux producteurs de blé. Quant au Bas-Canada, l’agriculture s’y porte mal depuis les années 1810. Elle entre alors dans une phase de transition : la production de blé décline et d’autres productions augmentent, plus diversifiées (avoine, pomme de terre, pois, etc.). L’agriculture du Bas-Canada vise alors davantage le marché des villes et villages de la colonie que l’exportation. Par ailleurs, la population du Bas-Canada augmente plus rapidement que la production agricole. En conséquence, de nombreux travailleurs agricoles vont dans les chantiers forestiers en hiver pour subvenir aux besoins de leur famille.

16 Le bois équarri et le bois d’œuvre

À Québec, l’industrie du bois alimente le secteur de la construction navale, qui emploie des milliers de travailleurs. Financés par des marchands d’origine britannique, les chantiers navals fabriquent des bateaux qui sont exportés principalement vers le Royaume-Uni. Dans l’est du Québec, la pêche demeure une activité économique très importante et occupe une grande part des travailleurs, notamment en Gaspésie, où l’on produit de la morue séchée pour l’exportation.

17 UN MOULIN SUR LA RIVIÈRE DES OUTAOUAIS

Bois équarri

Madrier  Planches

Bois d’œuvre

William Price 1789-1867

Né en Angleterre, William Price arrive au Bas-Canada comme employé d’une compagnie britannique qui fait, entre autres, le commerce du bois. Dans les années 1820, il fonde sa propre compagnie d’exportation de bois à Québec, qui prospère dans les décennies suivantes. Dans les années 1840, il réussit à s’approprier le monopole des activités forestières au Saguenay. Certains le considèrent comme le « père du Saguenay » en raison de son apport au développement de cette région.

Construits près des cours d’eau, les moulins utilisent la force du courant afin d’actionner des meules pour moudre les céréales ou encore des scies pour couper le bois.


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