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1830 à 1840
Le temps des rébellions
DOSSIER 2 • Opérations intellectuelles B
LES FILS DE LA LIBERTÉ
« « En avant », fut la devise
choisie par les Fils de la liberté. C’était une organisation moitié civile moitié militaire, composée de deux branches qui devaient travailler, l’une par les discours et les écrits, et l’autre par la force et des armes, si c’était nécessaire, au progrès et au triomphe de la cause populaire, préparer le peuple à la conquête de son indépendance.
»
LAURENT-OLIVIER DAVID, HISTORIEN, LES PATRIOTES DE 1837-1838, 2000 (ÉDITION ORIGINALE EN 1884).
D
LE DORIC CLUB
Plusieurs Britanniques sont mécontents des critiques formulées par les patriotes à l’endroit des institutions britanniques. Les membres du Doric Club sont prêts à prendre les armes pour protéger ces institutions.
LA POSITION DE MONSEIGNEUR LARTIGUE
« Depuis longtemps, nos très
C UN PRÊTRE CATHOLIQUE BÉNISSANT DES PATRIOTES
chers frères, nous n’entendons parler que d’agitation, de révolte même, dans un pays toujours renommé jusqu’à présent pour sa loyauté […] Ne vous laissez donc pas séduire, si quelqu’un voulait vous engager à la rébellion contre le gouvernement établi, sous prétexte que vous faites partie du peuple souverain.
»
MONSEIGNEUR JEAN-JACQUES LARTIGUE, ÉVÊQUE DE MONTRÉAL, MANDEMENT À L’OCCASION DES TROUBLES DE 1837.
E
EXTRAIT DES 92 RÉSOLUTIONS
« Que c’est l’opinion de ce comité, que le conseil législatif de cette
province […] a sans cesse agi en hostilité ouverte contre les sentiments du peuple, tels qu’exprimés constitutionnellement par la chambre d’assemblée […]. Que c’est l’opinion de ce comité, que cette chambre attend de la justice du parlement du Royaume-Uni […] que, se rendant aux vœux du peuple et de cette chambre, la législature impériale accordera le remède le plus efficace aux maux présents et à venir, soit en rendant le conseil législatif électif […].
»
LES 92 RÉSOLUTIONS DE 1834, EXTRAITS DES RÉSOLUTIONS 21 ET 40.
F
LA DIVISION DU MOUVEMENT PATRIOTE
« [Cet événement] débouchera donc sur une fracture entre modérés et radicaux. Si bien que le mouvement patriote entrera divisé dans la rébellion. D’un côté, la direction du parti souhaite absolument préserver la carte politique afin de maintenir la pression et le fardeau de la preuve sur les épaules du gouvernement colonial. De l’autre, les plus « pressés » qui, dans diverses régions, posent déjà des gestes de désobéissance civile en s’en prenant à des adversaires locaux et aux symboles de la domination coloniale.
»
GILLES LAPORTE, HISTORIEN, BRÈVE HISTOIRE DES PATRIOTES, 2015.
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