Marie Claire Belgique - Été 2025

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On se sent plus libre quand on est en sécurité.

La sécurité est au cœur de l’ADN de Volvo. À nos yeux, ce n’est pas une option, c’est une condition. Chaque jour, nous innovons pour repousser les limites. Si votre Volvo est élégante et confortable, elle doit avant tout préserver ce qui compte le plus : la vie de ceux qui y prennent place.

17,0 – 18,3 KWH/100 KM I 0 G CO2 /KM (WLTP)

Contactez votre distributeur pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule. Modèle présenté à titre illustratif. Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : www.volvocars.be

La Collection

FLANDERS ®

Découvrez la magie de la brillance extrême…

AALST BOSMANS, GROTE MARKT 16-17 • ZWITSERLAND, MOLENSTRAAT 3-5 ANTWERPEN SLAETS, DE KEYSERLEI 46-48 ANTWERPEN TENSEN, HUIDEVETTERSSTR. 46 ARLON HENRION, PLACE LEOPOLD 8 BASTOGNE POL-HENRY MARTIN, 11 RUE DU SABLON BATTICE-HERVE BAURENS , OUTRE-COUR 26 BRASSCHAAT SPOOREN, DONKSESTWG 240 GENTBRUGGE VAN RUYSKENSVELDE, MERELBEKESTATIONPLEIN 5 HASSELT VERSATO, KONING ALBERTSTR. 13-15 KNOKKE JAN ROELANDT, LIPPENSLAAN 154 KORTRIJK NYS, LEIESTRAAT 41-43 LA LOUVIERE LIVIS-LAFORGE, RUE DE LA FRANCO-BELGE, 28 LEUVEN VERSATO, BONDGENOTENLAAN 14 LIBRAMONT VANNERUM, 12 AVENUE DE BOUILLON LIEGE KUYPERS, 1 RUE DE LA RÉGENCE MONS HEURE & OR, 1 RUE DE LA CLEF NIEUWPOORT-BAD KIMBERLY, ALBERT 1 LAAN 140 NIVELLES LIVIS-LAFORGE, 18A CHAUSSÉE DE MONS OOSTENDE VERSATO, KAPELLESTRAAT 41 RONSE DE TANDT, WIJNSTRAAT 57 WAREMME TEMPS ET OR, 32 RUE J. WAUTERS WIJNEGEM VERSATO EXCLUSIVE, WIJNEGEM SHOPPING CENTER, SHOP 165

Cette collection est sertie avec des brillants “Flanders”. Cette taille de diamants est réputée pour sa brillance exceptionnelle.

www.flanders-collection.be

Sommaire

10 ÉDITO

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Anouk Matton photographiée par Athos Burez. Stylisme Laura Carpels. Réalisation Elspeth Jenkins. Make-up Alexia MUAH Ibiza. Coiffure Joffrey Conings pour KEUNE Haircosmetics. Assistant Photographie Bob Meylaerts.

Remerciements à Roca House et Sandra Doldinger Real Estate, doldinger.com

Top, Essentiel Antwerp. Jupe, Essentiel Antwerp. Foulard en soie, Karl Lagerfeld. Chapeau en raphia, Karl Lagerfeld. Sandales, Sandro. Le tout chez Maasmechelen Village.

TENDANCES

14 SUR LA LISTE DE JUILLET & AOÛT

18 LES TENDANCES DÉCRYPTÉES

PAR MARIE CLAIRE

ÉPOQUE

28 GRAND REPORTAGE En Ukraine, les enfants butins de guerre

CULTURE

34 AGENDA Sorties

36 LIVRES Sous le soleil exactement

38 MUSIQUE News

39 CINÉMA News

40 MUSIQUE Artistes en mode festivals

44 TÊTE-À-TÊTE Lena Dunham : « Si moi, j’ai rencontré l’amour, alors, tout le monde le peut aussi »

48 INTERVIEW Dans la tête de Michael Patrick King

50 INTERVIEW Disco Seck

52 PORTRAIT Julien Clerc, une élégance française

MAGAZINE

54 INSPIRATIONS Ainsi va l’été

60 PORTRAIT Charli XCX, l’audace XXL

64 SOCIÉTÉ “Situationships” : ces précouples qui ne vont pas plus loin

68 PSYCHO Objectif : gagner en sérénité

72 DÉCOUVERTE Sur les traces de Céline Daoust au Rajasthan

Maillot de bain en jersey stretch. Collier en métal, tissu, verre et résine. Boucles d’oreilles en métal. Le tout Chanel.

Style

MODE

78 Riviera Mix

88 Splash !

96 SAVOIR-FAIRE Projeto Akra : bons baisers du Brésil

98 ÉVÉNEMENT Bienvenue à la maison

102 SAVOIR-FAIRE La Collection LGD : un nouvel éclat dans le monde du diamant

104 FOCUS Les (bonnes) étoiles de Dior

BEAUTÉ

106 EXPERTISE Solaires, avons-nous les bons comportements ?

110 CONFIDENCES La sélection de la rédactrice

LIFESTYLE

122 DÉCOUVERTE Knokke pop-ups

116 SAVOIR-FAIRE Volvo EX30 : souplesse scandinave

118 SORTIE Rooftop Gaston

120 WOMAN TO WATCH Diane Elbers

122 ART Caroline Corbasson : toujours plus haut et en profondeur

126 NEWS Déco & design

130 EXPÉRIENCE The White Lotus montre le cap

134 DESTINATION I comme iconique Ibiza

138 ÉVASION Grandeur turque

140 MASTERCLASS Frédéric Anton, l’art de la mise en Seine

145 HOROSCOPE

146 LE QUESTIONNAIRE Laetitia Bica

MARIE CLAIRE EST UNE PUBLICATION DE BASTILLE VENTURE CAPITAL S.A. (TVA BE 0875.062.635) CHAUSSÉE DE LOUVAIN 431 D, B-1380 LASNE.

EDITOR-IN-CHIEF

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Lisa Aelvoet, Athos Burez, Laura Carpels, Joffrey Conings, Marleen Daniëls, Aurélia Dejond, Robin Joris Dullers, Virginie Dupont feat. talkie-walkie srl, Bob Meylaerts, Alexia Muah, Miguel Ángel Tragacete, Anne Wislez.

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ÉDITO Summer of Music

Une chose est sûre : l’été rime avec vacances, terrasses et festivals. Mais pour moi, juillet et août sont surtout une ode à la liberté et à l’hédonisme. Même si je m’y efforce sans remords toute l’année, le début de l’été promet un programme encore plus exaltant. Summer of Music, notre titre de couverture, en dit long sur notre mantra du moment. Les artistes et DJ féminines s’emparent des scènes des festivals. Alors que Charli XCX y déferle, en tornade iconique, avec sa tournée Sweat (notre été a pris son envol officiel à Coachella, quelque part entre Apple dance et Guess featuring Billie Eilish), Anouk Matton, notre star de couverture, navigue entre Ibiza et la Belgique, prête à mettre le feu aux scènes d’Ushuaïa et de Tomorrowland. Inutile de préciser que nous avons bouclé nos valises en un éclair pour aller la photographier sur son île fétiche, en vous livrant au passage nos meilleures adresses in situ.

Autre rencontre marquante : la DJ Bibi Seck. Cette étoile montante, qui a le vent en poupe grâce à son set Disco Seck, a eu l’honneur de donner le coup d’envoi officiel de la saison belge des festivals à l’OLT Rivierenhof.

Notre message tout au long de ce numéro ? Souligner l’importance de la présence des femmes sur les affiches, mais surtout en tête d’affiche avec, en prime, de l’espace pour les nouveaux talents. À notre grande joie, les lignes bougent. En plus de revendiquer leur place, des artistes comme Charli XCX, Haim, Anouk Matton, Bibi Seck, Eefje de Visser, Sylvie Kreusch et beaucoup d’autres prouvent aussi leur capacité à fédérer et à inspirer le public. Ce faisant, elles ouvrent la voie à la génération suivante et démontrent l’excellence inégalable d’une programmation féminine. Raison de plus pour ne pas se contenter de célébrer ce Summer of Music, mais de l’utiliser comme un point de basculement. Quant à moi, je file m’initier à l’Apple dance avant de vous retrouver au bar du festival !

EN ROUTE !

Bientôt les grandes transhumances estivales vers un ailleurs où l’herbe est forcément plus verte et où l’on pourra enfin en finir avec la routine quotidienne. Autoroutes surpeuplées de motorhomes, de caravanes et de voitures avec enfants qui se plaignent sur la banquette arrière… Pour en avoir un avant-goût, on vous recommande la galerie Huberty & Breyne et son road trip collectif à travers l’imaginaire de plus de quarante artistes. Ils empruntent la mythique Route 66, des stations-service oubliées, des chaussées désertes et des paysages lunaires. Des chemins à la fois familiers et imaginaires, dont le fil rouge est la liberté de vivre chaque départ à sa manière et de se déconnecter du quotidien.

Par Etienne Heylen

On the road again, jusqu’au 19 juillet à la Galerie Huberty & Breyne à Bruxelles, Place du Châtelain 33. hubertybreyne.com

1.

L’esthétique Y2K

Voici Chaco, un concentré de nostalgie assumée et de modernité bien pensée. Avec ses courbes métalliques tout droit sorties des années 2000, cette monture solaire signée Alain Afflelou s’impose comme le statement mode de la saison. Disponible en neuf coloris ultra désirables, elle flirte avec l’audace sans jamais perdre en chic.

29 € sur alainafflelou.com

SUR LA LISTE DE JUILLET & AOÛT

Réalisation Elspeth Jenkins, Kim De Craene et Malvine Sevrin

Jungle fever

Cet été, la Toile de Jouy chère à Dior s’offre une échappée tropicale. La maison française revisite son imprimé emblématique dans une version luxuriante et exotique, déclinée en sublimes pièces de prêtà-porter, accessoires et indispensables estivaux.

#dioriviera

4. 3.

Échappée arty

Cap sur Milan, où la Moiré Gallery nous plonge dans une ode estivale à l’italienne. Sa nouvelle exposition met en lumière les passerelles entre art et mode, à travers le regard de créateurs italiens qui réinterprètent l’esprit des sixties avec audace et poésie. Un clin d’œil vibrant à la dolce vita. Une oeuvre de Daniele Fortuna. moiregallery.com

Barbecue asiatique

Parfaitement dans l’esprit de la saison des barbecues, Old Boy a rouvert ce printemps son adresse bruxelloise, repensée avec un nouveau cadre et 50 couverts. On y savoure le meilleur de la grillade asiatique, du Gaeng Phed Shortrib à la dorade Isaan croustillante, entre autres délices à découvrir. oldboyrestaurant.be

Renversant Cet ensemble signé Alaïa joue la carte du twist, pour une allure subtilement renversante. 5.

6.

Coup de coeur belge

Maison Natan dévoile sa collection couture printempsété 2025, où éléments naturels et savoir-faire raffiné s’entrelacent. Notre silhouette préférée ? Une jupe structurée en soie froissée, accompagnée d’un top richement brodé de fils verts et dorés, inspirés de motifs floraux. Ces ornements délicats rendent hommage à la collaboration avec l’artiste Nicola Kloostermans et soulignent l’esthétique organique de la collection. L’ensemble incarne un subtil équilibre entre inspiration botanique et couture contemporaine, relevée d’une touche futuriste. Le tout ponctué d’une pochette argentée. natan.be 8.

Tonte intelligente

Avec le robot Automower Nera, vous pouvez désormais choisir entre une tonte aléatoire pour une pelouse à l’aspect lisse, ou une tonte structurée pour dessiner des motifs, rayures ou damier, sur votre pelouse. husqvarna.be

7.

La lumière de Lisbonne

Brise salée de l’Atlantique, ruelles colorées et accents mélancoliques du fado : bienvenue à Lisbonne, où chaque rue respire sa riche histoire et son aura poétique. Lisboa Luz est une déclaration d’amour à cette cité de caractère, où tradition, modernité et joie de vivre cohabitent dans la douce lumière portugaise. Éditions Assouline, 105 €.

ARTISANAT AVEC VUE x C&A

C&A persiste et signe dans son engagement en faveur des droits des femmes et de l’artisanat durable à travers une nouvelle collection en édition limitée. En collaboration avec Rangsutra, un collectif indien réunissant des artisanes issues de régions rurales, la marque propose des pièces uniques où la broderie indienne traditionnelle se pare d’une interprétation contemporaine.

Après une première collaboration fructueuse, C&A et Rangsutra joignent à nouveau leurs forces. Leur seconde collection capsule s’appuie sur leur mission commune : créer des opportunités équitables pour les femmes, tout en faisant revivre des techniques séculaires dans un contexte moderne. Chaque pièce est ainsi brodée à la main par des artisanes qualifiées, qui sont pour la plupart des mères ou des jeunes femmes provenant de communautés rurales. Ce projet leur permet non seulement de perpétuer leurs techniques ancestrales, mais aussi d’accéder à un emploi, un revenu et une voix sur la scène internationale de la mode.

L’ÉLÉGANCE DU BORD DE MER

Forte de ses coupes amples, teintes inspirées du littoral et imprimés séduisants, la collection respire l’atmosphère décontractée d’une escapade estivale. Robes longues légères, pantalons fluides, kimonos et tuniques se sentent aussi à l’aise à la plage qu’en ville. En outre, la toile de Jouy classique s’offre un relooking pour l’occasion : les scènes bucoliques françaises font place à des paysages indiens, dessinés à la main et peuplés de paons et de de panthères, emblématiques de leur faune.

DES BRODERIES PORTEUSES DE SENS

Mais les vraies pépites de cette collection sont les broderies géométriques qui ornent les manches et les ourlets. Réalisées à la main, souvent dans des tons contrastés tels que le bleu indigo et le fuchsia, elles confèrent à chaque pièce un caractère affirmé. Bref : une collection qui a du cœur, où le savoir-faire transparaît dans chaque point.

La collection C&A x Rangsutra est disponible dans une sélection de magasins C&A et sur c-and-a.com.

1. Kimono imprimé toile de Jouy, 69,99 €.

2. Pantalon fluide imprimé toile de Jouy, 45,99 € & chemisier imprimé toile de Jouy, 45,99 €.

3. Tunique fuchsia, 45,99 €. 4. Blouse bleu indigo, 29,99 €. 5. Jupe longue imprimé toile de Jouy, 59,99 €. 6. Kimono court avec ceinture, 49,99 €.

BOLD & BRILLANT

Le grand retour des pierres précieuses uniques

Les créations de Bergman Jewels évoquent une soirée d’été cinématographique: elles sont vibrantes, inspirantes et pleines de caractère. La créatrice Isabelle Bergman et sa fille Florence Strijbosch imaginent des bijoux qui ne se contentent pas de briller– ils racontent une histoire. Comme une scène inoubliable de votre film préféré.

1. Bracelet Twisted avec aigue-marine taille Asscher, en or 18k et diamants naturels, à partir de 4800 €. 2. Boucles d’oreilles Isborov avec citrine dorée taille baguette, en or 18k et diamants naturels, 3190 €. 3. Bague Double Velvet Emerald avec topaze blanche et topaze London Blue, en or 18k et diamants naturels, à partir de 4550 €.

PENSEZ À L’AIGUE-MARINE, qui scintille comme les eaux envoûtantes et baignées de soleil de The Talented Mr. Ripley. Ou aux douces nuances pêche de la tourmaline rose et de la morganite, qui rappellent instantanément l’esthétique rêveuse de Call Me by Your Name... Cet été, les bijoux osent la couleur et s’imposent avec panache. Les combinaisons audacieuses marquent les esprits : le béryl jaune citron ou le grenat rouge rubis évoquent une version joaillière de La Dolce Vita  – un concentré d’élégance, de chaleur et de caractère. Chaque pièce est un hommage à l’inattendu. Et, tout comme au cinéma, la magie réside dans les détails.

« Notre essence, c’est de créer des bijoux intemporels, à la fois architecturaux et centrés sur des pierres précieuses saisissantes. Pour moi, un bijou est le prolongement de la personnalité. Une façon de garder les souvenirs vivants. » Isabelle Bergman

Isabelle Bergman et Florence Strijbosch.
Photos Marie Wynants & Robin Joris Dullers

“LA VIE EST TROP COURTE POUR DES SOLAIRES ENNUYEUSES”

Que l’on opte pour un modèle flamboyant façon Elton John ou des micro-lunettes comme Bella Hadid, les solaires méritent de ne pas passer inaperçues. Elise Vandenbalck, issue de la quatrième génération de l’entreprise familiale Vandenbalck Eyewear, explique pourquoi les lunettes de soleil sont un accessoire avec lequel s’amuser, mais aussi une bénédiction pour les yeux. Par Kim De Craene

En quoi est-ce important de porter des lunettes de soleil ?

« Protéger ses yeux du soleil n’a rien d’un luxe superflu. Au contraire, ça aide à prévenir des maladies oculaires comme la cataracte. Autrefois, les gens en portaient rarement, ce qui les exposait plus souvent au rayonnement UV nocif et à la fatigue visuelle. Aujourd’hui, la mode joue en notre faveur : les solaires sont omniprésentes, même en l’absence de soleil. Une bonne chose, car mieux vaut prévenir que guérir. »

Vous faites une distinction entre eyewear et eyecare ?

« Nos trois boutiques du centre de Louvain se scindent en différents concepts. Le département Eyewear présente une sélection de montures de luxe de marques comme Chanel, Dior, Miu Miu, Cartier et Chloé. L’Eyecare met l’accent sur les soins oculaires et

Vandenbalck

À gauche Les trois boutiques du centre de Louvain sont divisées en différents concepts qui se complètent à la perfection.

dispense tests de vue et conseils. Les amateurs d’originalité trouvent leur bonheur dans la section Monocle Eyewear, dédiée aux marques de niche comme Loewe, Ahlem et Sato. »

3 boutiques, 8 000 lunettes et 50 marques : comment dénicher les solaires parfaites ?

« Nous examinons ce qui vous correspond en fonction de la couleur de vos cheveux, de la forme de votre visage et de la largeur de votre nez. Quelques règles de base : les lunettes foncées ne sont pas idéales pour les teints clairs, tandis que les montures de forme ronde sont à éviter quand on a le visage arrondi et les joues pleines. Mieux vaut opter pour un modèle carré ou en œil de chat, à l’e et plus liftant. »

Les lunettes plus chères sont-elles forcément de meilleure qualité ?

« Qui dit solaire moins chère, dit sou-

vent absence de ltre polarisant ou de traitement anti-reflet et vision moins nette. Choisir des lunettes de qualité, c’est investir dans des verres haut de gamme, dotés d’un revêtement durable qui assombrit mieux et garantit une protection optimale. »

Quelles sont les tendances actuelles ?

« Les montures plus fines, souvent de forme ovale ou octogonale, serties de verres légèrement teintés en jaune, vert et bleu clair ont le vent en poupe. Mais aucune tendance dominante ne se détache. Tout est permis et tout revient. La monture ronde reste la plus populaire. Moins branchées, les lunettes asymétriques n’en sont pas moins géniales par leur look audacieux. La vie est trop courte pour des solaires ennuyeuses. On ne les porte pas tous les jours, alors autant les laisser s’exprimer. »

vandenbalck.be et monocle-eyewear.be

Elise
Jacquemus
Sato Eyewear

PHÉNOMÈNE

L’ALLURE VAPOREUSE

Dentelles vintage et aériennes, jeux de transparence, matières naturelles… Une allure romantique et des froufrous qui rappellent la légèreté des seventies.

Par Charlotte B runel

Sélection Agathe Gire

TOUTES VOILES DEHORS ! Tel est le mot d’ordre de l’été 2025. Son emblème ? La robe vaporeuse des années hippies. Remise en selle grâce à Chloé, immortalisée sur tapis rouge par Sienna Miller, elle s’offre cette saison des volumes XXL : cascades de volants de dentelle rétro, soies aux bouffants asymétriques, et des effets de transparence encore plus sexy. Un esprit romantique qui ne manque pas d’air, à ancrer sur terre avec des sandales compensées et des sacs en matières naturelles.

Robe en soie Ulla Johnson, 1 510 €.
Blouse en soie Sea, New York, 565 €.
Bague en or et thulite
Marco Bicego, prix sur demande.
Sandales en cuir Tamaris, 80 €.
À Paris, Fashion Week automne- hiver 2024-2025.
Sac Cécilia en cuir et osier Zadig & Voltaire, 495 €.
Jupe en viscose Isabel Marant, 790 €.

CURRICULUM

CUBA LAB Artisanat responsable

Cuba Lab est la preuve flagrante qu’un sac peut transcender le simple accessoire. La marque italienne, fondée en 2023, s’est dotée d’une mission sociale, qui allie engagement sociétal et savoir-faire durable.

Tout a commencé par un projet de collaboration ambitieux entre le célèbre groupe de mode italien Tod’s, le pionnier du textile Mantero 1902 et la communauté sociale de San Patrignano à Coriano, une charmante petite ville de la province de Rimini. Une initiative qui s’est muée en un symbole d’espoir, de reconstruction et de savoir-faire. Plus qu’une marque de mode, Cuba Lab incarne une expérience sociale qui change des vies. En effet, les sacs de la marque sont entièrement confectionnés à la main, en collaboration avec le centre de réhabilitation de San Patrignano, qui offre de nouvelles pers-

1. Les sacs ne sont pas seulement beaux mais aussi pratiques.

2. Cuba Lab mélange les styles classique et moderne, combinant des matériaux durables comme la soie recyclée, le cuir italien et le raphia.

pectives aux jeunes à travers la formation professionnelle. Au-delà d’un processus d’apprentissage, ils y puisent un tremplin vers le développement personnel et la réinsertion sociale. Les créations Cuba Lab font fusionner les histoires des individus avec les techniques artisanales traditionnelles. Chaque produit intègre l’âme et le dévouement des personnes qui y ont œuvré, de la première découpe dans le cuir à la dernière couture dans la soie.

SYMBIOSE ENTRE ARTISANAT ET DURABILITÉ

Les collections de Cuba Lab mêlent les styles classique et moderne, combinés à des matériaux durables comme la soie recyclée, le cuir italien, le raphia et des tissus régénératifs innovants. Chaque pièce est unique et témoigne d’un grand souci du détail. Tous les sacs Cuba Lab sont fabriqués à partir d’une sélection de cuirs tannés avec des substances respectueuses de l’environnement. Le certificat d’authenticité, signé à la main, qui les accompagne atteste du travail artisanal des femmes de l’atelier de San Patrignano. Pour ses collections capsules, Cuba Lab utilise des matériaux

upcyclés provenant des surplus de production de grandes marques comme Gucci, Loro Piana, Bottega Veneta et Stella McCartney. Le modèle le plus prisé ? L’iconique Habanera, un sac intemporel qui allie l’élégance de la soie et la robustesse du daim et du denim. Il est disponible dans divers imprimés, dont Bandana et Cachemire. Le Riviera est un sac seau compact orné de détails en cuir et pourvu d’une doublure en tissu régénéré. Le cabas estival Tropicana est, pour sa part, confectionné en raphia naturel et cuir de luxe. Sa pochette intérieure amovible, réalisée en textile recyclé, fait rimer esthétique et pratique.

L’ESPOIR DANS CHAQUE DÉTAIL

Arborer un sac Cuba Lab revient à soutenir non seulement une mode durable, mais aussi une mission sociale qui change des vies. Cuba Lab se distingue par la qualité de ses matériaux et de son artisanat, mais surtout par l’histoire que chaque sac raconte. Son atelier permet aux jeunes qui s’égarent de rebondir dans une nouvelle direction. En plus d’y apprendre un métier, ils redécouvrent la fierté, la discipline et la confiance en soi.

COME-BACK

LES BIJOUX-COQUILLAGES

Zimmermann printemps-été 2025.

ENTRE LES VIBES ENSOLEILLÉES DE L’OCÉAN ET CELLES DU GRUNGE, dans les années 90, le collier de surfeur (porté ici par l’actrice Kirsten Dunst) aura ramené la nacre à la ville. En 2025 aussi, les bijoux-coquillages se ramassent à la pelle sur les podiums tels les talismans d’un éternel été (Zimmermann, Chloé). Comme trempés dans l’or, les bigorneaux et les huîtres s’enfilent en chocker, les coquilles Saint-Jacques jouent le réalisme en boucles d’oreilles XXL. À porter sur des robes ou des blouses dévoilant les épaules. Calypso, à vos filets ! Par Charlotte B runel

Notre sélection Par Agathe Gire

Boucles d’oreilles en métal et coquillage Tohum, 240 €.
Bracelet en vermeil et cristaux, perles en cristal nacré Swarovski, 600 €.
Collier en laiton Chloé, 950 €.
Boucles d’oreilles en laiton Alémais, 370 €.
Kirsten Dunst.
Défilé

LA GÉOMÉTRIQUE DU COOL X ALAIN AFFLELOU

Exit les formes trop sages, cet été, les lunettes de soleil s’amusent avec les géométries. Et c’est l’hexagone qui tire son épingle du jeu. Ni tout à fait rondes, ni franchement carrées, les montures hexagonales apportent ce twist inattendu qu’on adore voir surgir sur un visage ensoleillé.

ALAIN AFFLELOU capte cette tendance avec justesse dans sa nouvelle collection solaire printemps-été 2025. Résultat : des modèles graphiques, stylés, un brin futuristes, mais toujours portables. Ce n’est pas juste une question de forme, c’est une posture mode — celle de celles et ceux qui n’ont pas peur de marquer leur singularité. Le design à six pans irte avec l’architecture

tout en douceur. Il structure, il souligne, il intrigue. Et quand il se décline dans des coloris aussi peps que subtils — mandarine givrée, kaki lumineux, nude rosé — il devient l’accessoire le plus cool de notre été.

On les porte avec un chignon ou, une chemise blanche oversized, ou une robe uide imprimée : les lunettes hexagonales boostent n’importe quelle silhouette. Elles ont ce je-

ne-sais-quoi de parisien, d’intellectuel chic, mais twisté version soleil, version farniente, version « j’ai du style sans en faire trop ».

La collection A elou réussit le pari du beau et du bien vu. Une invitation à prendre des angles nouveaux sur la mode estivale, tout en se protégeant avec allure.

DINA 29 €
ROSALIA 29 €
FORMA 69 €
FERRARA 69 €
LUZIA 29 €

28

REPORTAGE En Ukraine, l’enfance en exil

44

SÉRIE La réalisatrice Lena Dunham signe une nouvelle rom-com

50

FESTIVALS Bibi Seck, la DJ bruxelloise qui va nous faire vibrer tout l’été

60

BRAT Le phénomène Charli XCX

64

RELATIONS « Situationship », ces histoires sentimentales sans étiquette

Substance

GRAND REPORTAGE

En Ukraine, les enfants butins de guerre

Trois ans après le début de l’invasion russe en Ukraine, près de 20 000 enfants ukrainiens auraient été transférés de force en Russie, ou seraient menacés de l’être. Là, retenus dans des sanatoriums ou placés dans des familles d’accueil, ils se voient parfois attribuer une nouvelle identité, ce qui complique le travail des services de protection de l’enfance ukrainiens et des ONG qui luttent bec et ongles pour les faire rapatrier. À l’image de ces femmes que nos reporters sont allées rencontrer.

En ukrainien, on appelle ses grands- par ents Babusia et Didus. C’est ainsi que la petite Veronika, 9 ans et deux couettes blondes qui gigotent autour du visage, surnomme le couple de personnes âgées qui l’a cachée, au début de l’invasion à grande échelle de son pays. Le 24 février 2022, l’oblast de Kherson est l’une des premières régions à tomber sous le joug des forces russes. La fillette, qui vit dans un orphe linat, est menacée d’enlèvement par les belligérants. Ces soldats prennent en effet le contrôle des institutions locales, y compris de l’aide sociale à l’enfance. Officiellement, il s’agit d’une mission « humanitaire » visant à éloigner les jeunes des combats. En vérité, ces déplacements forcés de population servent un dessein militaire, comme cela a été le cas dans la plupart des conflits menés par Moscou depuis l’ère soviétique. Le personnel entre alors en rébellion pour cacher les enfants chez les uns et les autres.

DES RÉSEAUX DE RÉSISTANT·ES

Celui que Veronika appelle son « grand-père » est en fait le gardien de son orphelinat. « Didus m’a emmenée chez lui, mais je n’ai pas compris pourquoi », raconte la petite fille, qui perçoit la guerre le jour où les murs de la cuisine tremblent après une frappe, et que de la fumée s’élève dans le ciel. Elle restera une

année dans « cette grande maison avec des poules et des chiens » avant de revenir dans les zones sous contrôle gouvernemental. Avec deux autres orphelines, l’enfant voyage une dizaine de jours pour contourner la ligne de front. D’autres résistant·es, qui agissent sous couverture, se relaient au volant. Elle se remémore ce qu’elle fait pour se donner du courage, surtout quand elle traverse les cendres de Marioupol : « J’ai serré fort ma peluche », un lapin antistress offert par un dentiste. En cette fin février, deux ans après son retour, Veronika livre son histoire, assise en tailleur sur une chaise pour se hisser à la hauteur de la table, sous l’œil protecteur d’Olena Moskalenko, la mère de sa nouvelle famille d’accueil. La petite rescapée vit désormais à Brovary, à l’est de Kyiv, dans un pavillon niché au cœur d’une pinède, un paysage recouvert d’un manteau de neige en cette saison hivernale. « Nous n’avons pas beaucoup d’informations sur son parcours », souffle cette mère qui élève huit enfants, les siens et ceux confiés par les services sociaux. Ce qui reste certain, c’est que les « grands- p arents » de Veronika ont contacté l’Ukrainian Child Rights Network pour organiser son évacuation. Ce réseau fédère 40 ONG spécialisées dans la protection de l’enfance et concentre la majeure partie de ses activités, depuis le début de la guerre totale, au sauvetage des enfants. « On a commencé à recevoir des signalements sur des enfants déportés ou menacés de l’être dès les pre-

En juillet 2024, ces sœurs jumelles de 18 ans ont profité d’un corridor humanitaire pour fuir vers Kyiv. Elles témoignent de l’endoctrinement des enfants dans les territoires occupés.

“On a commencé à recevoir des signalements sur des enfants déportés dès les premiers jours de l’invasion.”
Darya Kasyanova, porte-parole d’Ukrainian Child Rights Network

miers jours de l’invasion, et on a vite compris qu’il allait aussi falloir prendre en charge les orphelins des villes occupées », se souvient la porte-parole Darya Kasyanova, également directrice des programmes nationaux de SOS Villages d’enfants. Très influente sur les réseaux sociaux, Darya Kasyanova reçoit aussi des appels à l’aide sur Facebook de la part d’adolescent·es pris·es au piège par les assaillants. Elle nous donne rendez-vous en fin de matinée, les traits tirés après une nuit mouvementée, durant laquelle une pluie de 267 drones s’est abattue sur le pays. La coalition siège dans le centre de Kyiv, dans un édifice historique reconverti en coworking avec lustres qui scintillent et canapés moelleux. L’amas de cartons qui s’entassent dans l’entrée jure avec cette décoration léchée. Ce sont des paquets de couches, de shampooings et de vivres à distribuer. « Les retours s’effectuent le plus souvent via le consulat de Biélorussie, mais je ne peux pas en dire plus pour ne pas mettre en péril la suite de nos opérations », explique la porte-parole. Au total, 1 256 enfants ont pu être sauvés, à l’instar de Veronika. Une goutte d’eau comparé aux 19 546 enfants déportés en Russie, ou menacés de l’être, dont les noms ont pu être identifiés par les autorités ukrainiennes. Il y en a probablement bien plus, puisque Moscou revendique de son côté avoir accueilli sur son sol, pour « raisons humanitaires », 744 000 mineur·es ukrainien·nes, accompagné·es ou non – ce qui est pourtant contraire à la Convention de Genève, le traité fondamental pour protéger les civil·es dans le cadre d’un conflit armé. Dans cette liste, on trouve notamment le petit frère et la petite sœur de Veronika, des jumeaux raflés par les assaillants dans leur orphelinat.

« Les documents administratifs pour leur retour sont prêts, mais la Russie bloque le processus », dénonce Olena Moskalenko, la mère d’accueil qui espère réunir la fratrie sous son toit. Au début de la guerre, plusieurs grands-mères ont pu sauver leurs petits-enfants. À Itchnia, au nord du pays, nous avons rencontré Sasha, 14 ans. Une lueur sombre flotte dans son regard pourtant clair, celle d’un enfant qui a perdu toute innocence. Le garçon a été blessé par un éclat d’obus durant le siège de Marioupol avant d’être séparé de force de sa mère. Les forces russes « filtrent » toutes les entrées et les sorties de civils des territoires occupés. Jugée suspecte, la mère de Sasha a été incarcérée. Sasha a été hospitalisé à Donetzk. Alors sa grand-mère Liudmyla Siruk a bravé tous les risques et pris sa

1. Veronika, 9 ans, a été sauvée du risque de déportation par les employés de son ancien orphelinat, dans la région de Kherson. Elle a ensuite été conduite par d’autres résistant·es pour contourner la ligne de front et passer du côté de l’Ukraine sous contrôle gouvernemental.

2. L’avocate Oleksandra Matviïtchuk est la fondatrice du Centre des libertés civiles, l’ONG qui documente les crimes de guerre perpétrés par la Russie.

voiture pour le retrouver. Un tel acte de bravoure est à présent inimaginable sans l’aide des ONG. « La Russie met des bâtons dans les roues ! », renchérit Darya Kasyanova. Dans ce conflit, les enfants sont des butins de guerre, et la bataille se joue aussi sur un plan administratif. L’avocate de l’Ukrainian Child Rights Network, Anastasiia Stepula, intervient d’un ton ferme : « La seule façon de ramener un jeune est d’en-

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3. L’ONG Save Ukraine a pu rapatrier 612 enfants vers les territoires sous contrôle gouvernemental. Cette immense carte, affichée dans la salle de réunion de l’organisation, retrace certaines des zones d’évacuation.

4. Ilya, 12 ans, est l’un des premiers enfants à avoir été rapatrié. Il a été hospitalisé à Donetsk, après avoir été blessé par une bombe à Marioupol. Sa mère est décédée durant cette frappe. Ilya vit désormais avec sa grand-mère Olena Matvienko, à Oujhorod, à l’ouest du pays.

voyer un représentant légal là-bas. Or, le Kremlin exige toujours plus de documents, prétend que ces enfants ont déjà des tuteurs légaux en Russie, et change parfois les noms des plus petits pour que cela devienne impossible de les retrouver. » Iryna Suslova, la représentante du Commissariat aux droits de l’homme du Parlement ukrainien en charge des droits des enfants, confirme : « Ils détruisent les certificats de naissance pour éditer des documents russes dans lesquels les prénoms sont changés ou russifiés – Maryna peut devenir Masha, par exemple – et parfois même les villes de naissance sont modifiées. » Ce Commissariat est la seule instance à avoir maintenu des liens avec son homologue russe, puisque les relations diplomatiques entre les deux pays sont rompues. Le Qatar sert d’intermédiaire pour négocier ces retours, mais les résultats par ce canal restent modestes. Selon Tass, l’agence de presse russe financée par le Kremlin, 100 enfants ont été renvoyés en Ukraine, et 20 petits Russes de l’autre côté. Le petit frère et la petite sœur de Veronika, les jumeaux âgés de 4 ans, seraient retenus dans un sanatorium de Crimée. Cette péninsule de la mer Noire, conquise par Vladimir Poutine en 2014, est une plaque tournante de la déportation des mineurs ukrainiens. « C’était comme d’être en prison, entouré de barbelés, décrit Rostislav Lavrov, 17 ans, détenu près d’un an en Crimée. On

m’avait promis que c’était pour deux semaines avant de rentrer. Il y avait avec moi des enfants de tous profils, des orphelins, d’autres séparés de force de leurs parents. La plupart des enfants avaient déjà le cerveau lavé. » Originaire de la région de Kherson, il vivait avec sa mère et sa grand-mère jusqu’à l’arrivée des chars russes. L’aïeule est décédée peu après ; sa mère, qui souffre de troubles psychiques, a été arrêtée par les Russes. « Je n’ai aucune idée d’où elle a pu être internée », confie avec pudeur le fils. En Crimée, Rostislav Lavrov a été placé à l’isolement pendant une dizaine de jours. Son tort ? Refuser de chanter l’hymne national russe. « On ne cessait de nous répéter combien l’Ukraine était un mauvais pays et que personne ne nous attendait plus là-bas », rapporte-t-il.

3 000 EUROS PAR SAUVETAGE

Rostislav Lavrov a été évacué par l’intermédiaire de Save Ukraine. Cette ONG détient le record de sauvetage depuis 2022, avec à son actif près de la moitié – 612 enfants – des rapatrié·es. Cela a un coût, 3 000 euros par tête, financés par des donateurs internationaux. Cela a aussi permis la construction d’un centre de réhabilitation, dans le sud de la capitale. En ce début d’après-midi, des ouvriers s’affairent à l’entrée de ce bâtiment de brique, pour terminer les travaux au rythme des perceuses et du bruit de l’autoroute à proximité. Anton, dont le prénom a été modifié, est l’un des derniers à avoir été libéré. Il y a une dizaine de jours, ce jeune de 17 ans, mèche rousse sur le côté et regard bleu glacial, vivait encore dans une campagne des environs de Kherson. Sur les conseils d’un ami exilé en Pologne, il a appelé l’ONG qui a pu orchestrer son évasion en une semaine, un temps record, là où certains dossiers nécessitent six mois de préparation. Il y avait urgence. Déscolarisé depuis le début de la guerre, il se

1. Dessins affichés dans les locaux de Voices of Children, à Kyiv. Cette ONG organise des ateliers d’art-thérapie pour les enfants de retour d’occupation et qui ont subi la violence de cette guerre.

2. En novembre 2024, l’experte légale Kateryna Rashevska a déposé, devant la Cour pénale internationale (CPI), le cas de six enfants ayant vécu sous contrôle russe.

consacrait au potager familial. « J’ai refusé d’aller à l’école, car c’est devenu un lieu d’endoctrinement pro-russe », persifle l’adolescent. Anton a été contraint d’adopter la nationalité russe, comme la plupart des citoyens ukrainiens sous occupation. Il dépose sur la table son passeport, édité le 22 février 2024. Pour fuir, le déclic s’est produit le mois dernier, lorsque son père a reçu un ordre de mobilisation dans l’armée ennemie. « Tu seras le prochain sur la liste », l’a averti un officier russe. « Nous, les garçons des territoires occupés, on est recrutés sans entraînement pour être envoyés directement sur le front », indique Anton. Il a ensuite été convoqué par le FSB, le renseignement russe, pour un interrogatoire préalable à son engagement militaire. « Ça a duré plusieurs jours, et j’avais les mains menottées », glisse le jeune homme, avant de se murer dans le silence. Depuis l’invasion de 2022, les Ukrainiens se réfèrent à cette nouvelle expression – « être emmené au sous-sol » –, car des chambres de torture sont installées dans les sous-sols des administrations locales. « J’ai besoin de me reposer », murmure Anton avant de s’éclipser. Le jeune homme espère bientôt s’exiler en Pologne et travailler dans le bâtiment.

DES RECRUES POUR L’ARMÉE RUSSE

Le passeport d’Anton pourrait devenir une précieuse preuve pour la Cour pénale internationale (CPI). L’instance a émis des actes d’accusation en mars 2023 à l’encontre de Vladimir Poutine et de la commissaire aux droits de l’enfant à Moscou, Maria Lvova-Belova, les architectes de ces déportations massives. En novembre 2024, le cas de six enfants a été déposé devant cette cour par le Regional Center for Human Rights, originaire de Crimée. « Ces enfants ne sont pas seulement victimes de déportation et d’adoption forcées, ils sont aussi victimes

de violences, comme la militarisation et la politisation de l’éducation », lance Kateryna Rashevska, experte de l’ONG. La politique de passeport forcé en est un rouage essentiel. « C’est très dur de collecter les preuves, car les autorités ukrainiennes récupèrent ces pièces dès qu’un enfant franchit la frontière », se désole l’avocate. Cette brindille à la volonté de fer a été embauchée en 2020, c’était son premier job après les études de droit. La Russie, explique-t-elle, a d’abord expérimenté ce système sur les enfants de Crimée, avant de l’appliquer ensuite dans les proportions actuelles quasi industrielles. « On a identifié près de 1 000 enfants criméens déportés vers la Russie de 2014 à 2022. Ils ont maintenant une vingtaine d’années. » Darya Kasyanova alerte : « Aujourd’hui, sur le front, de nombreux Ukrainiens se battent contre nous. » À Brovary, la nuit tombe dans la pinède et les lampadaires s’allument pour éclairer les allées d’une lueur orange. La petite Veronika a filé dans sa chambre, qu’elle partage avec Anna, 14 ans. Elle aussi a été placée ici après avoir fui le sud de Kherson en novembre 2024. La jeune fille a été scolarisée sous occupation, jusqu’à rêver de rejoindre le mouvement des jeunes patriotiques de son ancienne école. « Au début, elle répétait que tout irait mieux si Moscou gagnait », s’indigne la mère d’accueil, qui a accroché un drapeau ukrainien dans presque toutes les pièces. Anna ne prête pas attention à la discussion. Elle a le regard vissé sur son téléphone. Elle y poste des vidéos d’elle où elle se filme en train de danser sur des tubes de pop tantôt ukrainiens, tantôt russes, à l’image des deux mondes entre lesquels elle oscille. Veronika tire sur notre manche pour montrer avec fierté son lit sur lequel ne trône plus aucune peluche. « Où est le lapin antistress ? » La petite répond qu’elle l’a offert lors d’une collecte pour accompagner l’arrivée du prochain rescapé.

“Nous, les garçons des territoires occupés, on est recrutés sans entraînement pour être envoyés directement sur le front.”

Anton, 17 ans

3. La route reliant Kyiv à la région de Tchernihiv est aussi celle par laquelle les forces russes sont passées pour tenter de s’emparer de la capitale, en février 2022. Certains des villages gardent encore les traces des combats.

4. Au début de la guerre, plusieurs enfants ont pu être sauvés par leurs grands-mères du risque de déportation en Russie. C’est le cas de Sasha, 14 ans, ici avec sa grand-mère, Liudmyla Siruk, dans leur ville d’Itchnia.

5. Rostislav Lavrov, 17 ans, a été déporté près d’une année dans des sanatoriums et institutions de Crimée.

« La plupart des enfants avaient le cerveau lavé » par la propagande de la Russie, a-t-il constaté.

SORTIES

Se cultiver pour s’enrichir

Par Etienne Heylen et Aurélia Dejond

Un autre regard

EXPO Direction La Haye, pour une excursion estivale d’un jour. Ville où la famille royale a sa résidence principale et où se situe le célèbre parlement.

On apprécie la plage de Scheveningen et surtout, on s’y régale d’événements culturels variés.

On se réjouit du dialogue inédit qu’a engagé Ryan Gander, le très actuel plasticien britannique avec Edgar Degas, l’impressionniste. Depuis 2008, Ryan Gander travaille sur une série conceptuelle dans laquelle il réinterprète la sculpture emblématique La Petite Danseuse de Quatorze Ans (1880-1881) de Degas en la projetant dans un contexte contemporain. Ryan Gander opte pour une démarche originale, comme si elle s’échappait de son piédestal et se libérait des contraintes d’une œuvre d’art. Dans le Grand Hall, les ballerines de Gander sont présentées ensemble pour la première fois, dans un arrangement inédit avec la jeune danseuse de Degas. À travers des poses modestes et réalistes, le maître français a non seulement capturé la beauté de la vie de ballet, mais aussi la vulnérabilité de la jeunesse. Plus d’un siècle plus tard, l’artiste britannique réfléchit à l’œuvre de Degas à travers cette série de ballerines dans des situations inattendues ou quotidiennes. Ses réinterprétations invitent à repenser notre expérience de l’art à travers le temps.

Ryan Gander x Edgar Degas - Pas de Deux, jusqu’au 4 janvier 2026 au musée Beelden aan Zee à La Haye. beeldenaanzee.nl

FOCUS

BRUXELLES

Come as you are Dans cette expo, la très talentueuse photographe belge Laetitia Bica propose l’affirmation de soi. Elle célèbre la liberté d’être avec quinze personnalités singulières qui ont défilé devant son objectif, habillées par vingt-cinq créateurs bruxellois. Un récit à la fois intime et collectif qui permet de découvrir les multiples facettes et la richesse de l’expression humaine. Jusqu’au 6 septembre au MAD Brussels, mad.brussels

BOUILLON

Art Public 2025

On profite d’une belle journée pour redécouvrir Bouillon, véritable musée à ciel ouvert pendant tout l’été. Une expérience unique de déconnexion culturelle lors d’une promenade ponctuée d’une quinzaine d’œuvres d’art contemporain, subtilement intégrées dans le décor médiéval de la ville par neuf artistes. Étonnant.

Du 29 juin au 21 septembre dans le centre historique de Bouillon, artpublic.be

LOUVAIN-LA-NEUVE

Happy U!

Le Musée L célèbre les 600 ans de lʼUniversité de Louvain, devenue UCLouvain, qui fait partie des universités les plus anciennes du monde encore ouverte. À cette occasion, on ne rate pas les deux expositions temporaires pour en apprendre plus sur l’institution, ses multiples facettes et, par extension, sur six siècles d’évolutions sociétales.

Jusqu’au 22 février 2026 au Musée L, à Louvain-la-Neuve, museel.be

LA LOUVIÈRE

Aimer collectionner la céramique contemporaine

Deux collections réunies par un point commun : l ’amour de la céramique, sous toutes ses formes. Chacune en explore les facettes les plus variées depuis la poterie, parfois utilisée au quotidien, jusqu’à la céramique sculpturale et conceptuelle.

Jusqu’au 24 août au Centre de la céramique Keramis, keramis.be

BEAUTÉ FRAGILE

Depuis plus d’un siècle, le National Geographic nous régale d’histoires et d’images qui montrent la beauté de notre planète. Aujourd’hui, Europa Expo et la National Geographic Society s’unissent pour offrir au public une perspective unique sur les merveilles de notre globe à travers deux expositions. Un cadre unique pour découvrir cette beauté magistrale, tout en prenant conscience de la fragilité de la Terre. Au-delà des images à couper le souffle, on en apprend davantage sur les histoires inspirantes derrière les photos. Elles illustrent les efforts déployés pour préserver la

biodiversité et les écosystèmes marins. Coup de cœur pour la photo de l’ours fantôme d’une forêt pluviale couverte de mousse en Colombie-Britannique. Les ours noirs naissent avec un pelage blanc. Ces ours - également appelés ours Kermode - ne sont pas des albinos ou des ours polaires, mais une variante blanche des ours noirs nord-américains qui se rencontrent presque exclusivement dans la forêt pluviale du Grand Ours.

The Greatest Wildlife Photographs et Pristine Seas: Bringing the Ocean Back, jusqu’au 28 septembre à la gare de Liège-Guillemins. europaexpo.be

Zoom

La Chinoise Yiqing Yin est à la fois designer de mode, directrice artistique, costumière et muse. Ses créations se situent à la croisée de l’art et tissent un dialogue entre la vulnérabilité de l’homme et la force créatrice de la nature. L’artiste puise son inspiration dans les minéraux, les plantes et les animaux, et développe un univers poétique hors norme. Le fil rouge de l’expo : le souffle, l’invisible, la métamorphose, l’impermanence. Sur plus de 550 m², près de 70 créations haute couture composent une traversée sensorielle mêlant sculptures de tissu, sons, parfums inédits et paysages oniriques. Un voyage immersif entre art contemporain et savoir-faire textile d’exception.

Yiqing Yin, D’Air et de songes, jusqu’au 4 janvier à La Cité de la Dentelle et de la Mode à Calais. cite-dentelle.fr

EXPO RÈGNE ANIMAL

En 2025, Henri Van Herwegen, alias Panamarenko, aurait eu 85 ans. Des institutions d’Anvers et de Knokke-Heist commémorent l’anniversaire de ce plasticien-sculpteur-mathématicienphilosophe belge tout au long de l’année. Si la superbe expo Panamarenko. Imagination infinie du KMSKA d’Anvers s’est clôturée en mai dernier, il vous est loisible d’admirer la magistrale Panamarenko. Voyage vers les étoiles jusqu’au 7 septembre prochain. À Knokke, on découvre Panamarenko’s ZOO aan ZEE, expo très spécifique exclusivement centrée sur le rôle des animaux dans son art et la manière innovante dont il les a associés à la technologie. Son amour pour le règne animal s’est manifesté à travers son admiration pour le vol des oiseaux et la mécanique des ailes des insectes. L’artiste s’est laissé inspirer par la nature pour traduire des rêves ambitieux en œuvres d’art ingénieuses. Une impressionnante collection de sculptures, dessins, photographies, images animées et objets de mémoire. Panamarenko’s Zoo aan Zee, jusqu’au 24 août au centre culturel Scharpoord, knokke-heist.be

Yiqing Yin, Robe Orchidée, collection haute couture H/W 2012, Spring of Nüwa.
Paul Nicklen, Spirit Bear, 2010.
EXPO

OPTIMISTE

Roman de plages

D’ARNAUD CATHRINE

« U ne séparation, ce n’est rien. Et c’est toute une vie »

On dit de l’écriture qu’elle a des vertus thérapeutiques. C’est le cas pour Raphaël, terrassé par une rupture amoureuse après vingt ans de vie commune et justement écrivain en panne totale d’inspiration. C’est un cheminement littoral qui va le sauver de la mélancolie et participer à sa reconstruction, sorte de « s ea trip » au gré des plages françaises qui va magnifier sa vie quotidienne. On se délecte de la plume d’Arnaud Cathrine, qui n’avait plus écrit de roman pour adultes depuis plusieurs années et dont le retour était très attendu. Il donne à voir, à ressentir et à relativiser nos blessures, qui même indélébiles, résistent au temps. Des thèmes peu légers et pourtant, ce roman fluide nous emporte au fil de la renaissance de Raphaël, dont on salue la métamorphose. Un bel hommage aussi aux littoraux et balades iodées, fusions salutaires avec la mer et les éléments qui participent à nous reconstruire. Flammarion, 21 €

ORIGINAL

Le bonheur sur ordonnance

DE BARBARA ABEL

On profite de l’été pour s’offrir ces six lectures, promesses d’évasion dans des univers que l’on s’approprie le temps d’un voyage littéraire.

Par Aurélia Dejond

« E lle veut être traitée normalement ? Elle va être traitée normalement ! » Méline apprend qu’elle est atteinte d’un mal incurable qui ne se soigne que par la joie. Une dose quotidienne qui fait du bonheur un médicament et une question de vie ou de mort. Derrière cette intrigue surréaliste, l’auteure décortique l’injonction sociétale culpabilisante qui oblige à être heureux. Une thématique qui résonne d’autant plus à l’ère des réseaux sociaux qui ont l’art de lisser le réel pour en donner une image parfaite, leurre auquel beaucoup s’identifient encore par procuration, par besoin ou dans une quête forcenée de vouloir ressembler à des modèles pourtant caricaturaux. Un récit qui remet les points sur les i et permet de réfléchir à l’industrie du bien-être qui nous vend et vante des recettes miracles pour atteindre le graal ultime qu’est le bonheur. Éditions Récamier, 20 €

VERTIGINEUX

Les piliers de la mer

DE SYLVAIN TESSON

« Je veux me balancer dans les vagues, grimper ces aiguilles au milieu des oiseaux »

Difficile de ne pas être happé par le récit de cet écrivain baroudeur sans limites, aventurier hors pair qui s’est lancé le nouveau défi de partir à l’assaut des stacks, ces piliers de la mer détachés de la côte, totems rocheux qui se dressent par milliers devant les falaises côtières. C’est face à l’aiguille d’Étretat que Sylvain Tesson a décidé qu’il partirait à la conquête de ces vestiges de falaise difficilement abordables et qui mesurent parfois plusieurs centaines de mètres de haut. Résolu, il en a escaladé des dizaines dans le monde entier, sorte d’alpiniste marin à la détermination et au courage abyssal. Un récit d’une puissance incroyable qui oscille entre fascination et peur, une ode magnifique à la liberté.

Albin Michel, 21,90 €

PUDIQUE

Sud

DE MARIO FORTUNATO

« H alte. Stop. Il eut honte de ces pensées médiocres »

Le nouveau roman du journaliste italien Mario Fortunato est une machine à remonter le temps, sorte de décompte existentiel salutaire que certains évènements de la vie exigent parfois, comme c’est le cas pour Valentino, dont la tante décède et lui rappelle soudain un passé qu’il pensait avoir réussi à occulter. Plus il avance vers le sud et sa Calabre natale quittée voici quarante ans, plus il remonte dans ses souvenirs. Une saga familiale sur près d’un siècle qui captive dès le début et nous fait redécouvrir l’Italie à travers sa grande histoire politique, celles des deux guerres mondiales, du fascisme et des révolutions sociales. Un roman passionnant sur la mémoire, l’appartenance, les racines et la transmission générationnelle. Brillant.

Philippe Rey, 22 €

JOUISSIF

Néron rouge

DE STEFAN LIBERSKI

« C ette bête tête qui me poursuit depuis l’enfance, héritage de mon bête père »

O n jubile d’emblée en faisant connaissance avec ce personnage qui s’aime à priori beaucoup trop, est obsédé par son image, son besoin de plaire à tout prix et de tout contrôler, au point d’en être réduit à une vie faite de calculs et autres stratégies bas de gamme pour susciter l’intérêt et l’approbation de ses pairs. Paradoxalement hyper attachant, Néron Favola est surtout pathétique, passablement mégalo et prêt à tout dans sa vaine et ridicule quête de reconnaissance. On adore s’enfoncer dans son journal intime, brillamment orchestré par la plume inimitable de Stefan Liberski qui a créé un personnage à la hauteur de la société actuelle où l’image et le marketing de soi priment. Derrière ce Néron qui se perd pour ressembler à l’image qu’il a de lui-même, l’auteur propose une réflexion sociétale profonde sur nos égotismes disproportionnés et le besoin d’être conforme. ONLIT Éditions, 21,99 €

GLAÇANT

La soif de honte

DE NICOLAS BEDOS

« O n ne veut plus de types comme toi »

Un livre annoncé comme un examen de conscience de l’acteur et réalisateur français condamné à un an de prison dont six mois avec sursis pour agressions sexuelles sur deux femmes. Un récit sur son propre effondrement et le combat livré contre lui-même pour comprendre et se comprendre. Une façon aussi de chercher une forme d’apaisement et de donner des explications à sa fille, à la fois sur le mal qu’il a fait et dont il se dit conscient, mais aussi sur la société dans laquelle on vit. Pour le lecteur, c’est surtout l’occasion de réaliser à quel point certains ne mesurent pas encore la portée de leurs actes, de leurs gestes, de leurs comportements et des traces indélébiles qu’ils laissent sur leurs victimes, la notion d’agression sexuelle n’étant pas encore clairement acceptée par leurs auteurs. Une introspection qui ne permet pas le pardon et tente de comprendre comment on en arrive à commettre l’inacceptable et l’irréparable.

L’Observatoire, 22 €

MUSIQUE

Avec un prénom grec, des origines congolaises, une naissance en Suisse et une adolescence en France, Theodora peut dire qu’elle est née pour comprendre le monde. Révélation féminine aux Flammes (l’équivalent des Victoires pour la musique urbaine), elle propose une réédition de son premier album enrichie de onze inédits, paru l’an dernier. L’autoproclamée Boss Lady y duettise avec Jul, Juliette Armanet, Chilly Gonzales, Luidji et quelques autres. Theodora est, à nos yeux, une sérieuse concurrente pour Aya Nakamura… Theodora, Mega BBL, I See Colors/Virgin, en concert le 18 juillet à Dour Festival. ON SUIT

Les trois sœurs Haim - Danielle, Este et Alanase sont promis de nous offrir l’un des sons de l’été avec ce quatrième album enregistré à Los Angeles. I Quit, produit par Rostam Batmanglij (Vampire Weekend) et Danielle Haim, se développe sur quinze titres dopés d’une énergie rock faite pour les concerts. Chaque chanson possède sa ligne mélodique propre ce qui évite le sentiment pénible de redites. Habilement, Haim parvient à instiller aussi des morceaux doux comme Try To Feel My Pain presque chuchoté par Danielle. On retrouve aussi sur l’album leur goût pour le r’n’b des nineties. Pour décrire les sujets de I Quit, les sistas aiment la comparaison avec Sex And The City sauf que cela se déroule à L.A., le pire endroit pour les rencontres amoureuses, d’après elles. Quand elles ne se réunissent ni en studio, ni en tournée - elles étaient récemment au Primavera Sound à Barcelone et à Porto -, les sœurs ont d’autres occupations. Ainsi, Alana est actrice. On la verra bientôt dans The Mastermind, de Kelly Reichardt aux côtés de Josh O’Connor, pas moins. Haim, I Quit, Universal Music.

ON SAVOURE Theodora

ON RETROUVE

Miley Cyrus

Après le méga succès de Flowers, il y a deux ans, Miley Cyrus s’est attachée à construire quelque chose de différent. Et donc, voici un opéra-pop, particulièrement dansant, constitué de treize nouveaux morceaux où il est question de lâcher prise et de renaissance mais toujours vu à travers le prisme d’une ex-enfant star… Car, Miley Cyrus continue d’être fascinée par la célébrité tout en cherchant une autre voie. Ainsi, elle a réalisé, elle-même, un film pour accompagner ce disque. Miley Cyrus, Something Beautiful, Sony Music.

ON APPROUVE

Wet Leg

Wet Leg, ce groupe originaire de l’île de Wight, en Grande-Bretagne, avait fait sensation, il y a deux ans avec un album de début et récolté trois Grammys et deux Brits. Aussi, les deux meneuses, Rhian Teasdale et Hester Chambers ont choisi de se remettre très vite à l’ouvrage. Avec ce penchant pour le punk-dance qui les caractérise, les voici présentant un deuxième album, de douze titres, déjanté et frénétique. Wet Leg, moisturizer, V2, sortie le 11 juillet, en concert le 4 juillet à Rock Werchter.

Par Joëlle Lehrer

CINÉMA

NEWS

POURQUOI ON AIME

Materialists

De Celine Song

Après le succès de Past Lives, la réalisatrice canadienne Celine Song met en scène une romcom tournée à New York. On aime autant les décors naturels et les intérieurs, la plupart chiquissimes, que l’intrigue. Ici, Dakota Johnson incarne une « matchmakeuse » (une marieuse) dont le boulot va déteindre sur la vie perso. Absolument parfaite, elle-même, Lucy (le personnage de Dakota) va rencontrer un homme dont le score doit être de 10. Elle s’exclame : « C’est une licorne ! » pour signifier une personne absolument désirable. Évidemment, nombreux.ses spectateurs.trices sont persuadés que Pedro Pascal (Harry dans le film) incarne, lui aussi, la perfection. Lucy (Dakota Johnson) va devoir choisir entre s’embarquer dans une vraie histoire avec le beau gosse, riche, raffiné et célibataire ou reprendre le fil avec son ex (joué par Chris Evans) au profil de looser sympathique et fauché. Et tout ça, en arrangeant les rencontres entre ses clients en vue de sceller des unions… Agréable mais manquant un peu de piquant quand même.

Avec Dakota Johnson, Pedro Pascal, Chris Evans et Zoe Winters, sortie le 2 juillet.

ON FAIT UN BREAK EN ESPAGNE AVEC Hot Milk

De Rebecca Lenkiewicz

Adapté du roman éponyme de Deborah Levy, ce film, présenté à la Berlinale, relate le lien étrange, presque toxique, en tout cas étouffant, entre une mère, prétendument malade (jouée par Fiona Shaw), et sa fille (interprétée par Emma Mackey). Toutes deux embarquant pour le sud de l’Espagne, pour suivre le traitement d’un médecin aux techniques douteuses, elles vont croiser le chemin d’une Allemande attirante et de son petit ami. Et la mer, où flottent des méduses, viendra les piquer ou les soigner…

Avec Fiona Shaw, Emma Mackey, Vicky Krieps et Vincent Perez, sortie le 16 juillet.

ON ADOPTE À NAPLES AVEC Vittoria

D’Alessandro Cassigoli et Casey Kauffman

Présenté à la Mostra de Venise, l’an dernier, ce drame italien poignant relate le périple de Jasmine. Gérante d’un salon de coiffure, mariée à l’homme qu’elle aime (et qui l’aime) depuis toujours, cette quadragénaire rêve d’avoir une fille, elle qui a déjà trois garçons. C’est son chemin vers l’adoption que relate ce film. Tous les acteurs sont des amateurs jouant à l’écran ce qu’ils ont expérimenté dans leur vécu. Tourné au sud de Naples, dans une banlieue ouvrière, il a été produit par Nanni Moretti.

Avec Marilena Amato, Gennaro Scarica et Vincenzo Scarica, sortie le 6 août.

ON FAIT DU CINÉMA EN FAMILLE AVEC Sentimental Value

De Joachim Trier

Grand Prix du Jury à Cannes, ce drame nordique sensible, noir mais avec légèreté et quelques pointes d’humour plonge dans l’histoire d’une famille liée à celle du cinéma. Un père manquant, cinéaste, propose le premier rôle de son prochain film à sa fille aînée, actrice, sauf que ce rôle est celui de sa mère dépressive. Autour d’eux, une fille cadette, une actrice américaine, un enfant, pour une plongée dans l’histoire de cette famille, d’une maison et de ce qu’apporte (ou pas) le 7e art. Avec Renate Reinsve, Stellan Skarsgård, Inga Ibsdotter Lilleaas et Elle Fanning, sortie le 20 août.

MUSIQUE

Artistes en mode festivals

Ils portent le badge « Artist » et seront sur les scènes de l’été belge. Sylvie Kreusch, Thomas Dutronc, Camille Yembé et Eefje de Visser ont répondu à nos questions.

Par Joëlle Lehrer

Sylvie Kreusch

C’est un été très « c omic trip » p our la gagnante de trois MIA Awards (comme les Grammys mais en Flandre). Sylvie sera le 4 juillet à Rock Werchter, le 12 juillet au Cactus Festival à Bruges, le 19 juillet s ur la scène de Dour, le 3 août au Ronquières Festival, le 7 août aux Lokerse Feesten et enfin, le 23 août au Marktrock à Louvain.

C OMMENT VOUS PRÉPAREZ-VOUS PHYSIQUEMENT ET MENTALEMENT À LA SAISON DES FESTIVALS ?

P hysiquement, un peu comme tout le monde à l’approche de l’été. On se dit : « Oh, peut-être devrais-je aller à la gym ? » . Mais, comme je suis en tournée depuis plusieurs mois déjà, je me sens très préparée pour la saison des festivals. Et j’ai un mois sans concert avant de l’entamer, donc je pourrai à nouveau être excitée à l’idée de monter sur scène. Je vais suivre des cours de conduite pour passer le permis pendant ce mois.

QU’EST-CE QUI COMPTE LE PLUS À VOS YEUX : L A RÉPUTATION DU FESTIVAL, LE LINE-UP, LE PUBLIC, LA SCÈNE SUR LAQUELLE VOUS ALLEZ JOUER OU LE CACHET ?

Lorsqu’on découvre le line-up d’un festival, c’est important de sentir que l’on y est parfaitement adapté. On a besoin d’avoir un public qui nous aime. Mais, pour être honnête, la saison des festivals nous apporte notre principal revenu. Durant l’année, quand on tourne dans les clubs, on investit financièrement dans le show.

QUELLE EST LA LISTE DES CHOSES À FAIRE ET À NE PAS FAIRE POUR UN ARTISTE EN FESTIVAL ?

N e pas consommer de drogue, rester sain et aller voir les autres artistes. Cette saison des festivals est celle où l’on peut vraiment s’inspirer des autres chanteurs et musiciens. Cela me procure beaucoup d’énergie et me rend humble.

QUELLE EST VOTRE TENUE DE SCÈNE PRÉFÉRÉE ?

En ce moment, je suis en train de choisir mes tenues pour les scènes de l’été. La plupart de mes concerts seront en extérieur et je recherche des vêtements clairs.

QUEL EST LE FESTIVAL AUQUEL VOUS RÊVERIEZ DE PARTICIPER ?

Si je peux remonter dans le temps, je dirais Woodstock ! (Rires).

Thomas Dutronc

Il sera le 1 er août au Ronquières Festival et le 23 janvier 2026 au Cirque Royal. Son nouvel album Il n’est jamais trop tard aligne plusieurs chansons hyper solaires. Lorsqu’il vient en festival en Belgique, Thomas Dutronc trouve que « l a vie est belge »

COMMENT VOUS PRÉPAREZ-VOUS PHYSIQUEMENT ET MENTALEMENT À LA SAISON DES FESTIVALS ?

D ans les breaks, je suis très sérieux. En vacances, je ne bois pas et je ne vois personne même si parfois, c’est un peu délicat. J’explique aux gens que moi, je picole dans mon métier. Dans les concerts, on boit un petit coup, on fait la fête, après les spectacles, avec les amis qui sont venus nous écouter. Donc, on se dépense sur scène le plus possible. Mais on mange au resto midi et soir. Il y a quand même un piège. On est sans cesse confronté à trop de bouffe. Il faut, par conséquent, des phases de régime. Parce qu’après, on est sur la route et j’ai envie qu’on s’amuse tous. Mais si on s’interdit tout, on déprime et ça ne va pas avec la musique que je fais.

ET MENTALEMENT ?

Ça va avec le physique. Il faut de la sérénité, du calme. Luxe, calme et volupté. Il faut se détendre, respirer, voir la nature.

QU’EST-CE QUI COMPTE LE PLUS À VOS YEUX : L A RÉPUTATION DU FESTIVAL, LE LINE-UP, LE PUBLIC, LA SCÈNE SUR LAQUELLE VOUS ALLEZ JOUER OU LE CACHET ?

Le cachet, je ne regarde pas trop. La réputation du festival, mais après, on peut découvrir de nouveaux festivals. Un festival est toujours né d’une initiative personnelle ou d’un petit groupe. Le moindre festival vient de la volonté d’êtres humains qui ont voulu monter un truc. Et c’est génial. À chaque fois, on est conscient d’être dans ce genre d’endroits. Et d’écouter plein de musiques différentes. Après, ce que j’aime moins, c’est quand c’est un peu trop l’usine. Ça me fait chier d’être dans un festival où il y a un rappeur après moi. Je commence à en avoir marre de la mode de la musique urbaine. Mais en Belgique, je suis confiant. Le public y est fantastique et un peu plus musicien que le public français. Les Belges connaissent beaucoup mieux la musique anglo-saxonne.

QUELLE EST LA LISTE DES CHOSES À FAIRE ET À NE PAS FAIRE POUR UN ARTISTE EN FESTIVAL ?

C ’est sympa de faire participer les gens, mais après, le côté guignol, pff… Il faut rester un peu élégant quand même. On n’est pas des animateurs de club de vacances. Mais il faut être chaleureux. Nous, notre force, c’est que l’on surprend les gens avec des envolées musicales folles à une époque où il en manque. Nous, on branche les gens musicalement.

QUELLE EST VOTRE TENUE DE SCÈNE PRÉFÉRÉE ?

Un jean bleu, une chemise noire mais quand même des chaussettes jaunes. C’est très simple. J’en ai marre de porter des costumes.

QUEL EST LE FESTIVAL AUQUEL VOUS RÊVERIEZ DE PARTICIPER ?

L e North Sea Jazz Festival à Rotterdam.

3 têtes d’affiche internationales

Lola Young

Cette Britannique de 24 ans a fait de sa vie chaotique la chanson la plus é coutée de 2025. Messy a été streamée plus d’un demi-milliard de fois sur les plateformes.

Lola Young sera le 4 juillet à Rock Werchter.

Chappell Roan

Une absolue queen queer venue du Missouri, Chappell Roan est LA popstar qu’on attendait. Validée par les Grammys comme par les Brit Awards, cette autrice-compositrice-interprète a aussi les looks les plus incroyables. Chappell sera le 15 août au Pukkelpop.

Damiano David

Le chanteur de Måneskin a sorti Funny Little Fears, son premier album solo en anglais, au printemps. Damiano David nous la joue crooner avec une emphase bien italienne… Damiano sera le 5 juillet à Rock Werchter.

Camille Yembé

Cette Bruxelloise de vingt-quatre ans, validée par Stromae, propose, cet été, des titres absolument faits pour notre playlist. Coups de soleil et Encore sont d’authentiques bangers. Elle sera le 29 juin à Couleur Café et le 23 août aux Solidarités à Namur.

COMMENT VOUS PRÉPAREZ-VOUS PHYSIQUEMENT ET MENTALEMENT À LA SAISON DES FESTIVALS ?

P hysiquement, je me prépare beaucoup en dansant chez moi. Cela me prépare à une certaine énergie et à un certain dynamisme. Ensuite, mentalement, je veux être parfaitement spontanée le jour J.

QU’EST-CE QUI COMPTE LE PLUS À VOS YEUX : L A RÉPUTATION DU FESTIVAL, LE LINE-UP, LE PUBLIC, LA SCÈNE SUR LAQUELLE VOUS ALLEZ JOUER OU LE CACHET ?

S elon moi, la réputation du festival influence le line-up qui, lui-même, influence le public. C’est un package. Pour moi, le public vient en premier. Et en dernier, le cachet. Car, auparavant, j’aurais pu payer pour pouvoir monter sur scène. Ma priorité, pour l’instant, c’est de me faire un nom.

QUELLE EST LA LISTE DES CHOSES À FAIRE ET À NE PAS FAIRE

POUR UN ARTISTE EN FESTIVAL ?

Je ne me suis jamais produite en festival. Mais la chose à ne pas faire, c’est d’anticiper l’énergie du public et ce qu’il se passera. Et la chose à faire est de se préparer à faire participer le public.

QUELLE EST VOTRE TENUE DE SCÈNE PRÉFÉRÉE ?

Je n’aime pas me cantonner à une seule tenue. Au contraire, j’ai plein d’habits différents. J’aime être à l’aise tout en étant sexy, genre un micro short avec une gaine.

QUEL EST LE FESTIVAL AUQUEL VOUS RÊVERIEZ DE PARTICIPER ?

C oachella. Les artistes qui s’y sont produits sont terriblement impressionnants. Moi, j’ai envie d’exploser alors, ce festival-là, est le plus grand à faire.

Lola Young
Chappell Roan
Damiano David

Eefje de Visser

La chanteuse néerlandaise, installée à Gand, a remporté le MIA Award (l’équivalent flamand des Grammys) pour son album Heimwee. Eefje sortira prochainement la suite de cet album. Elle sera le 13 juillet au Cactus Festival, à Bruges, le 6 août aux Lokerse Feesten et le 30 août au Drift Festival à Courtrai.

COMMENT VOUS PRÉPAREZ-VOUS PHYSIQUEMENT ET MENTALEMENT À LA SAISON DES FESTIVALS ?

Je suis très concentrée sur le show. J’introduis une chorégraphie dans ce spectacle. Danser et répéter, c’est ma façon de me préparer physiquement. Et j’essaie d’avoir la meilleure condition physique possible. Et pour ce qui est du mental, je m’arrange pour avoir suffisamment de temps libre. Si mon agenda est trop plein, je panique. Pour m’aérer l’esprit, je prends quelques jours off, avant les shows, et je range ma maison.

QU’EST-CE QUI COMPTE LE PLUS À VOS YEUX : L A RÉPUTATION DU FESTIVAL, LE LINE-UP, LE PUBLIC, LA SCÈNE SUR LAQUELLE VOUS ALLEZ JOUER OU LE CACHET ?

Le choix des festivals dans lesquels je me produis est le fruit d’une stratégie établie

par mon management avec mon booker. Le statut d’un festival importe pour nous. Et la qualité du line-up compte également. Je préfère ce qui n’est pas trop commercial mais qui s’adresse vraiment aux amoureux de la musique. L’une des choses qui m’apparaissent essentielles, c’est le timing. Parce que je veux pouvoir chanter quand la nuit est tombée afin de mettre en valeur le light show de mon spectacle.

QUELLE EST LA LISTE DES CHOSES À FAIRE ET À NE PAS FAIRE POUR UN ARTISTE EN FESTIVAL ?

J ’essaie de ne pas trop parler afin de ménager mon chant. Et comme je suis bavarde, c’est un peu compliqué pour moi. Quand je performe le soir, je vais me coucher tard donc, je dois pouvoir me reposer le lendemain. Et puis, je me dis que si le concert n’était pas trop bon, je ne dois pas en faire toute une histoire car, il y aura

toujours de mauvais concerts et de très bons concerts. Cela me facilite les choses de penser comme ça. J’essaie de ne pas être trop perfectionniste. Et si le public, dans le cadre d’un festival, n’est pas à 100 % avec moi, je ne m’en fais pas parce que cela ne dépend pas de moi directement.

QUELLE EST VOTRE TENUE DE SCÈNE PRÉFÉRÉE ?

Depuis quatre, cinq ans, je collabore avec une designeuse. J’aime sa manière de donner vie à mes idées. Bien sûr, elle a aussi son avis sur les matières. Anna Andeweg parvient à transformer des vêtements vintage en les adaptant à ma silhouette.

QUEL EST LE FESTIVAL AUQUEL VOUS RÊVERIEZ DE PARTICIPER ?

L e Roskilde Festival au Danemark.

Lena Dunham,

“Si moi, j’ai rencontré l’amour, alors, tout le monde le peut aussi”

TÊTE-À-TÊTE Dans la catégorie humour féministe, il n’y a pas plus puissante que Lena Dunham. Et cela depuis le succès de sa série Girls. Cet été, l’autrice, réalisatrice et actrice américaine nous offre, sur Netflix, Too Much, une série en mode romcom fun et sexy. Interview exclusive. Par Joëlle Lehrer

Elle se tient dans sa cuisine où le vert printemps domine. Elle-même a choisi de porter une veste à fleurs pour cette interview par zoom. Lena Dunham est une personne chaleureuse et pleine de bonnes et intéressantes idées comme celles qu’elle a mises dans Too Much. Une série-événement que Netflix sort pour l’été. Et qui est vraiment décalée.

Too Much est-elle votre version très personnelle et actuelle de Bridget Jones ?

Absolument. Bridget Jones a eu une énorme influence sur moi. D’abord avec le roman, ensuite, avec le film. J’ai lu le livre alors que j’étais adolescente et il a eu beaucoup d’impact sur moi, notamment dans la manière de montrer com-

ment des femmes adultes vivaient. Et depuis que je vis en Grande-Bretagne, je vois vraiment à quoi leur vie peut ressembler. Je me suis posé la question de savoir comment imaginer un tel personnage et tenté de lui inventer un contexte à la fois difficile et stimulant, à l’image de ce que l’on commence à connaître à trente ans par les relations que l’on a.

Avez-vous ressenti le même choc que votre personnage principal, Jessica, lorsqu’elle débarque, de New York à Londres, et découvre que tout le monde n’y vit pas dans une belle maison de style victorien ?

J ’avais cette idée de Londres en regardant des films comme Bridget Jones. Ayant grandi à New York, bien sûr, je savais que tout le monde n’y vit pas dans un chic immeuble à appartements ou une parfaite maison de ville en pierre brune. Mais lorsque vous vous rendez dans une autre ville, vous découvrez sa réalité et non ses projections imaginaires. J’aimais l’idée que ce personnage de Jessica, bien qu’elle sache à quoi ressemble vraiment une grande ville, puisse aller à la rencontre de ce qui fait aussi partie de son imaginaire.

Mais, à un moment, elle découvre que, malgré tout, il existe des gens qui vivent dans ce type de belles maisons. Oui et elle n’en revient pas. Pour elle, c’est la chose la plus glamour qu’elle ait vue de toute sa vie. Et ce fut aussi mon ressenti lorsque j’ai tourné les scènes dans cette demeure londonienne.

Pour incarner Jessica, vous avez choisi la comédienne Meg Stalter. Elle est un peu comme votre double, légèrement plus jeune. Car, beaucoup des situations qu’elle traverse, dans la série, vous les avez vous-même connues. C’est exact, moi ou mes amies. Une chose de bien lorsque vous vieillissez, c’est que vous comptez des amies qui accumulent tant d’histoires et anecdotes. Donc, moi, je ne me suis jamais introduite dans l’appartement d’un de mes ex en gueulant en pleine nuit mais je connais des personnes qui l’ont fait. Et je n’ai jamais eu de rendez-vous avec un joueur de football et découvert qu’il avait, en réalité, un jumeau mais certaines de mes connaissances ont vécu

une situation semblable. Donc, pour écrire ce scénario, j’ai collecté toutes ces histoires et le personnage principal, Jessica, les a endossées.

Comment avez-vous découvert Meg Stalter ?

Sur Instagram et ensuite, dans la série Hacks. Durant la pandémie, elle postait des vidéos qui me rendaient tellement heureuse. J’étais chez moi, seule avec mon chien et je commençais à penser qu’il pouvait parler. Et regarder Meg Stalter me procurait de la joie et de l’espoir. Exactement ce dont j’avais besoin. Puis, je l’ai découverte dans la série Hacks où elle démontre son côté maladroit et hardi. Ici, dans Too Much, elle révèle sa face tendre et gentille.

Comment êtes-vous avec les acteurs que vous dirigez dans une série telle que celle-ci ? Comme une grande sœur, une maman, une amie ?

J ’essaie d’être et d’agir selon leurs besoins et attentes. S’ils ont besoin d’une épaule sur laquelle pleurer, je serai cette amie. S’ils recherchent une collaboratrice créative avec laquelle travailler, je serai cette personne. Et si un autre jour, ils ont besoin de quelqu’un qui prenne leur température et s’assure qu’ils mangent bien leur bouillon de poulet, je le ferai aussi. Ce qui me plaît dans la réalisation et la direction d’acteurs, c’est d’essayer de savoir ce que les gens ont besoin et de le leur prodiguer. Alors, dans la vie, c’est difficile de faire ça mais sur un tournage, il y a moyen de le faire.

Lorsque Jessica débarque à Londres, elle a le cœur brisé par son ex mais, heureusement, elle fait la connaissance d’un mec charmant qui est guitariste. Et ce que l’on sait de vous, c’est que vous aimez beaucoup les musiciens et en particulier, les guitaristes… (Rires). Malheureusement, c’est le destin que j’ai eu.

Mais pourquoi les guitaristes ? Qu’ontils de plus que, par exemple, les batteurs ?

Je ne sais pas exactement pourquoi mais c’est, en tout cas, plus qu’une tendance. Je suis attirée par les personnes créa-

“Mon mari dit que c’est une bonne chose de propager l’amour, spécialement dans cette période.”

tives, les personnes réfléchies qui sont connectées à leur travail. Mon père étant un peintre, j’ai toujours évité les peintres. Je suis réalisatrice, donc, j’ai toujours évité les réalisateurs. Et je suppose que je n’ai jamais rencontré un batteur. Donc, j’ai opté pour les guitaristes.

Il semble que vous adorez les comédies romantiques et pas seulement Bridget Jones. Dans Too Much, vous vous référez à Raison et sentiments et à Coup de foudre à Notting Hill. Êtes-vous une grande romantique ?

Oui et c’est drôle parce que Girls n’est pas une série romantique, elle est plutôt pessimiste. Mais j’ai toujours cru en l’amour. J’ai toujours cru en son pouvoir. Et quel que soit son type. Parce que cela change les gens d’une belle façon. Même lorsque je traversais des périodes de doute, je gardais de l’espoir dans la romance.

L’amour donne de l’espoir ?

M on mari dit que c’est une bonne chose de propager l’amour, spéciale -

ment dans cette période. Pour ma part, j’ai connu des temps vraiment difficiles mais si moi, j’ai rencontré l’amour, alors, tout le monde le peut aussi.

Parmi les choses remarquables dans Too Much, il y a, bien sûr, les acteurs récurrents mais aussi la formidable liste d’invités célèbres que vous avez dans chaque épisode. D’Emily Ratajkowski, aka Emrata, à Naomi Watts en passant par Adèle Exarchopoulos. Comment les avezvous convaincues de faire quelque chose qu’elles n’avaient jamais faite dans leur vie ?

C’est une question géniale mais honnêtement, je n’en sais rien. Ce sont des femmes que j’admire tellement ! Et je leur ai proposé des rôles écrits pour elles en leur disant : « Voici ce que j’ai écrit pour toi parce que tu m’as inspirée ». Et le fait de proposer quelque chose de drôle et non pas de jouer à la petite amie de ou à la fille hot, ça leur a plu. Emily Ratajkowski interprète l’incarnation du cauchemar de Jessica mais c’est un vrai personnage avec un twist. Et

elle ne devait pas être juste la fille sexy. Naomi Watts est quelqu’un qui a beaucoup d’humour et elle voulait participer à un tournage où elle s’amuserait. Adèle Exarchopoulos avait envie de jouer en anglais parce que c’était un challenge intéressant pour elle.

Mais comment avez-vous convaincu Naomi Watts de jouer la scène où elle sniffe de la cocaïne ?

J’ai écrit la scène et elle l’a jouée. Et quand il s’agissait de danser, dans cette épisode, elle était la première sur le dancefloor. Elle est à la fois si élégante et si marrante.

En tant qu’autrice, réalisatrice et actrice américaine, vous devez vous sentir beaucoup plus libre à Londres, en ce moment, qu’aux États-Unis, non ? En effet et ce, pour plusieurs raisons. Et je trouve que la qualité de vie est extraordinaire.

Passez-vous plus de temps sur Instagram qu’à lire des livres ?

Non, je ne connais même pas mon mot de passe sur Instagram. C’est quelqu’un qui poste pour moi. Moi, j’ai toujours lu des livres. Et je viens de terminer l’écriture d’un essai Fame Sick. Il traite de la célébrité, de la maladie, du changement, du corps. Il devrait sortir en 2026.

Ne pensez-vous pas que la façon de considérer les femmes a fortement évolué ces dernières années ?

Je pense que c’est compliqué de trouver que la façon de considérer les femmes a évolué positivement à cause des atteintes aux droits des femmes que l’on observe aux États-Unis et ailleurs. Alors, oui, nous célébrons la place des femmes dans l’entrepreneuriat ou leur décernons des awards mais quand vous ne pouvez obtenir vos droits les plus basiques, c’est une situation très dure. Mais j’essaie de considérer le bon côté des choses et je pense aux formidables activistes féministes, aux réalisatrices et écrivaines géniales qui continuent de parler de la place des femmes, de leurs droits et des notions de genre. Dans mes bons jours, je me focalise sur elles.

Too Much, série de Lena Dunham, avec Meg Stalter, Will Sharpe, Emily Ratajkowski, Naomi Watts et Adèle Exarchopoulos, sur Netflix, dès le 10 juillet.

Meg Stalter joue Jessica, l’héroïne de Too Much, une sorte de Bridget Jones totalement décalée.
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Dans la tête de Michael Patrick King

INTERVIEW Ce printemps a été marqué par le retour de And Just Like That sur HBO Max. Après l’accueil mitigé réservé aux deux premières saisons, la série amorce un léger virage. Elle renoue avec sa dynamique entre nouveaux visages et personnages familiers, tandis que les aventures new-yorkaises de Carrie & co déclenchent à nouveau des rires aux éclats. Nous avons rencontré Michael Patrick King, lors de la première à Paris, et échangé sur le message qu’il souhaite transmettre à travers cette saison, les clins d’œil subtils à Sex and the City et la question qui brûle toutes les lèvres.

De quoi parle la troisième saison de And Just Like That ?

« Il y est question de sortir de l’ombre pour entrer dans la lumière. Les personnages mûrissent et doivent travailler pour devenir qui ils veulent être. Le but est de montrer que les cartes qui nous sont données ne sont pas forcément celles dont on a besoin. Nous avons apporté pas mal de changements. Chaque personnage fait face à un défi émotionnel : l’un se lance dans un nouvel emploi ou une nouvelle relation, tandis que l’autre voit quelque chose lui échapper. La saison 3 tourne donc autour des relations : les anciennes, les nouvelles, celles qui durent et celles qui prennent fin. »

On a l’impression que cette saison est celle qui résonne le plus en nous. Est-ce un choix délibéré ?

«  Je pense qu’on s’y reconnaît parce qu’elle présente un côté très humain. Et en même temps très urbain, entre nuisances sonores, nouvelles rencontres et séduisants inconnus. Mais si elle est proche de nous, c’est surtout parce qu’elle parle d’amitié. Les héroïnes principales se disent tout, partagent tout et restent les repères les unes des autres. »

Une scène en particulier fait votre fierté ?

« Ce qui me vient d’emblée à l’esprit, c’est la scène qui suit le moment où Aidan brise le verre dans la maison de

Carrie. Ils abordent alors tous les sujets dont ils n’ont pas parlé lorsqu’ils ont conclu leur accord. Quand j’ai demandé aux scénaristes à quoi Carrie avait consenti, ils ont tous donné une réponse différente. C’est là que j’ai su qu’on tenait une bonne saison. Parce que la situation est complexe, mais pas univoque. J’ai un faible pour ce moment où ils réalisent qu’ils auraient dû avoir cette conversation plus tôt. »

La relation entre Carrie et Aidan est semée d’embûches. Une nouvelle rupture est-elle inévitable ?

« Carrie Bradshaw est un personnage en constante évolution. Elle doit forcément évoluer. Fait intéressant : ce sont souvent les hommes qui croisent sa route qui sont les catalyseurs de cette évolution. Dans le passé, elle a déjà vécu des transformations très pertinentes. Je trouve son évolution avec Aidan particulièrement passionnante car, pour la première fois, elle interagit avec lui « comme une grande ». Elle recherche l’équilibre entre ses envies et ses besoins. On est face à une Carrie devenue adulte. Quel que soit le dénouement, et je ne vous le révèlerai pas, il est important que Carrie vive cette expérience. »

Comment parvenez-vous à rendre de la pertinence à leur relation, sans ignorer tout ce qui s’est passé entre eux dans Sex and the City ?

“Carrie Bradshaw doit évoluer, et fait intéressant, ce sont souvent les hommes qui sont les catalyseurs de cette évolution.”

« En tant que scénariste d’une série que l’on réécrit sans cesse, je mets un point d’honneur à ne pas me répéter. Ça fait partie de mes règles de base. Nous avons fait revenir Aidan parce que c’est un personnage fantastique et qu’il existe une alchimie incroyable entre John Corbett et Sarah Jessica Parker, mais nous étions conscients qu’il fallait proposer une nouvelle perspective. Et aussi montrer une nouvelle version de Carrie car, à l’époque, une grande partie du public avait estimé qu’elle s’était mal comportée envers lui. Cette mémoire collective influe sur la manière dont nous écrivons le présent, et au final, celle dont leur avenir se dessine. »

Sarah Jessica Parker est de retour dans la peau de Carrie Bradshaw dans la saison 3 de And Just Like That. Plus mûre, plus sage et toujours aussi Carrie

Disco Seck

INTERVIEW “ Thanks for dancing ”, a écrit Bibi Seck sur son profil Instagram. Impossible de ne pas se déhancher quand la DJ bruxelloise est aux platines ! Avant-goût d’un été de festivals qui s’annonce intense.

Par Kim De Craene
Photos Robin Joris Dullers Stylisme Maasmechelen Village
Top Essentiel Antwerp.

Originaire d’Anvers, Bibi Seck est connue pour ses sets euphoriques et énergiques, qui mettent toujours le feu à la piste. La DJ enchaîne les genres avec une facilité déconcertante, du funk des eighties à la house et au disco. Entre Paradise City, Dour Festival et We Can Dance, l’été 2025 promet d’être son été.

Comment décririez-vous votre style ?

« J ’ai débuté ma carrière de DJ sur la scène hip-hop. Lors des soirées, je me suis vite rendu compte qu’on voulait surtout que je passe des tubes commerciaux, mais ce n’est pas ce qui m’avait poussée vers ce métier. J’avais envie de partager de la musique que les gens ne connaissaient pas encore. C’est ainsi que j’ai atterri dans l’électro, la house, la soul et que j’ai découvert le disco. Mon amour de la musique me vient de ma mère, qui en était dingue. On allait au moins deux fois par semaine à la bibliothèque pour découvrir et emprunter de nouvelles pépites. À la maison, elle passait vraiment de tout, du folk à la pop et aux musiques du monde. »

Vous réussissez toujours à faire danser les gens ?

« Je teste différents genres pour sentir ce qui fait mouche. Les 10 à 20 premières minutes d’un set servent à voir ce qui plaît ou pas au public. Mais il arrive que la sauce ne prenne pas, pour des raisons qu’on ne contrôle pas, comme un son de mauvaise qualité ou l’emplacement de la scène. Un DJ doit rester flexible et j’ai la chance d’avoir appris, au fil des années, à bien prendre la température. En général, je ne prépare que les premiers morceaux et j’improvise la suite au moment-même. »

Quel est votre set le plus mémorable ?

« L e Horst Festival 2021. On venait de sortir du confinement et tout le monde mourait d’envie de faire la fête. Ce jour-là, toutes les planètes se sont alignées. C’était de toute façon une édition unique, car Covid oblige, ce festival était l’un des seuls prévus. Avec la pluie, la salle s’est soudainement remplie et les gens ont dansé du premier au

dernier morceau. Ce set a énormément boosté ma confiance en moi et marqué un moment clé dans ma carrière. Paradise City occupe aussi une place à part dans mon cœur car ils m’ont programmée sur la scène principale, alors que je n’étais pas encore connue. Une marque de confiance qui a beaucoup compté pour moi. »

À quoi ressemblerait le set de vos rêves ?

« Je signerais directement pour un club disco authentique à New York. J’y suis allée récemment pour la première fois. J’ai atterri en pleine soirée dans un loft au huitième étage, où on se serait cru dans un décor de film. J’aimerais aussi retourner à Ibiza, la destination festive par excellence. Plus près de chez nous, je rêve de jouer au Traum, un nouveau club anversois qui a pris la place du légendaire Café d’Anvers. »

Avez-vous l’impression d’être traitée différemment en tant que DJ femme ? À me s débuts, les gens avaient tendance à penser que j’étais la dame des toilettes. Dans mon dos, on murmurait que seul mon physique me valait d’être engagée. J’ai vraiment dû faire mes preuves. Je voulais maîtriser ma technique à la perfection, pour que personne ne puisse y trouver à redire. Heureusement, ces dernières années, je vois de plus en plus de femmes aux platines. Ça m’inspire. Parce que, pour être honnête, les femmes mixent mieux (rit). Avec plus de sensibilité et de douceur. Les hommes ont souvent un style plus dur et plus agressif. Nous sentons mieux le public. »

Comment vous préparez-vous physiquement et mentalement à la saison des festivals ?

« Je prends délibérément le temps de me reposer. J’essaie de libérer un weekend par mois pour souffler et trouver l’inspiration. L’année dernière, j’ai frôlé le burn-out parce que je ne refusais rien. J’étais épuisée physiquement et ça rejaillissait sur mon mental. En tant que DJ, on a besoin de temps pour voyager, rencontrer des gens et découvrir de nouvelles musiques : c’est comme ça qu’on s’améliore dans ce métier. Quand on est

submergé par la fatigue, on passe en pilote automatique et on fournit de la moins bonne qualité. »

Quelles sont les choses à faire et à ne pas faire pour les artistes lors d’un festival ?

« Je préfère évoquer un point de savoirvivre de la part du public envers le DJ : écoutez sa musique. Il arrive que des gens au premier rang parlent fort ou gardent les yeux rivés surleurs mains. Si vous vous installez devant, dansez et si vous voulez parler, allez au bar. »

À quoi ressemble votre été de festival idéal ?

« Un agenda pas trop chargé, avec une seule prestation par week-end, pour que je puisse aussi en profiter et que j’aie le temps de découvrir les lieux. Parfois, un DJ ne voit que l’aéroport, l’hôtel et le club et passe à côté de toute la magie du voyage. »

Stylisme Maasmechelen Village. Réalisation Elspeth Jenkins et Kim De Craene. Maquillage Jessie Lefler pour M.A.C Cosmetics. Coiffure Tizziana Pecorella pour Redken. Remerciements Terland pour le lieu, terland.be

Robe Sandro. Bottes de pluie Aigle.

PORTRAIT Si son nouvel album s’intitule Une Vie, il n’est pas pour autant le condensé de la sienne. Car, la vie de Julien Clerc et ses chansons accompagnent la culture française depuis 60 ans… En interview, l’artiste n’est pas avare de souvenirs et d’anecdotes.

Ilcompare ses albums aux vins. « Il y a les bons crus et les moyens. Pour celui-ci, on a bien travaillé. » Et de citer Paul École, l’un de ses auteurs, à qui il a juste demandé de ne pas lui écrire des chansons d’amour. « J’en aurai par les autres, j’en suis sûr », a-t-il ajouté en riant. Paul École lui a offert Les Parvis qui relate cet instant mémorable où le mari d’Agnès Lassalle, une enseignante française poignardée par un élève, en 2023, dansait aux funérailles de sa belle comme s’il la tenait encore dans ses bras. La classe de Julien, 77 ans aujourd’hui, c’est déjà de célébrer le travail de ses collaborateurs.

28 albums

« Ce ne sont que les journalistes qui comptent le nombre d’albums que j’ai enregistrés. Alors, vingt-huit inédits et quelques autres de reprises. Je ne suis

pas fétichiste du tout. D’ailleurs, ça m’a joué des tours. Au tout début de ma carrière, Salvador Dali m’a fait un dessin pour un programme de l’Olympia. On l’a mis en couverture du programme. Et je ne l’ai jamais retrouvé ensuite. Et au moment de la loi sur l’abrogation de la peine de mort, en France, en 1981, portée par Robert Badinter, ce dernier m’avait envoyé une lettre disant que ma chanson L’Assassin assassiné avait fait plus pour la cause que bien des discours. Cette lettre, je ne l’ai pas retrouvée non plus. »

Au bon moment, au bon endroit

« C’est sûr que je me suis trouvé au milieu de trucs qui se sont révélés importants pour l’histoire de la société. Avec Miou-Miou, qui était ma compagne, on était proches de Gisèle Halimi. C’était l’époque du procès pour viols, en 1978, à Aix-en-Provence qui a contribué à changer la législation sur ce sujet. Nous avons accueilli chez nous deux des jeunes femmes. »

Féministe

« J’étais avec des femmes qui étaient plutôt de leur temps. Des femmes fortes. Donc, je les ai accompagnées. Gisèle Halimi m’avait raconté son enfance, entourée de ses frères et que son père n’en avait rien à faire d’elle. Toute sa jeunesse, elle avait tout fait pour être première de classe et obtenir de l’attention de son père. C’était le moteur de ce qu’elle est devenue. »

Devenir chanteur

« J’étais attiré par la musique. J’ai commencé à chanter avant même d’écrire des chansons. J’étais en vacances à Calvi, en Corse, avec un copain. Et on écoutait des disques sous la tente. On s’est fait virer du camping parce qu’on écoutait de la musique de nègre. Il y avait de tout, notamment de la soul et de la pop anglaise. Il y avait des musiciens qui étaient arrivés et qui n’avaient pas de chanteur. Et je leur ai dit que je pouvais chanter. Et j’ai fait ça durant toutes les vacances. Je chantais Otis Redding, les Kinks,… J’avais eu des cours de piano entre mes six et mes quatorze ans. Et j’ai essayé de repro -

duire les musiques qui me plaisaient, dont les Beatles et du jazz. J’ai compris que j’étais capable d’inventer des mélodies avec mon peu de savoir. »

1968

« J’ai commencé ma carrière en 1968. Je n’étais pas un révolutionnaire, c’est Étienne Roda-Gil, mon parolier, qui l’était. Moi, j’étais un passeur et j’aimais bien ses textes. Mon père les détestait. Roda-Gil est arrivé avec une façon unique de raconter les choses. Quelle chance d’être tombé sur lui ! Quand j’ai quitté la maison familiale, je n’ai pas été bien loin parce que j’avais une copine qui habitait tout près, à Bourg-la-Reine. J’étais parti par amour. »

Amoureux

« J’ai fait beaucoup de choses par amour, oui. Même les enfants. Je ne me voyais pas en avoir. Mais la vie me les a proposés, ç’aurait été un crime de les refuser. Mais la première de mes filles, c’est parce que je suis tombé amoureux de sa maman, Miou-Miou. Je ne savais pas qu’elle avait déjà un enfant. Donc, je l’ai élevée. »

Une vie

« Je suis né à une époque où tout s’est mis à aller vite dans le monde. En 70 ans, les inventions ont bouleversé le monde. Alors, oui, avec des trucs aussi cons que le portable. (Rires). Les façons d’enregistrer les albums ont fort changé. Les premiers que j’ai faits, j’ai dû le faire comme Trenet et Piaf. Et aujourd’hui, on peut faire un album dans sa chambre. »

Élégance

« J’ai eu la chance, dans ma vie, d’être habillé pour la scène par des gens prestigieux comme Karl Lagerfeld, Kenzo, Georges Rech, Balmain, Jean-Paul Gaultier. Et pour le reste, c’est mon goût. Les femmes qui m’ont accompagné m’ont aidé. Leur regard était très important. J’aime bien le bleu marin et le noir. Et ça, ça a toujours été instinctif. »

Julien Clerc, Une Vie, Warner Music. En concert le 28 mars 2026 au Forum de Liège, le 29 mars au Palais des Beaux-Arts de Charleroi et le 2 octobre 2027 à Forest National.

Julien Clerc, une élégance française

L’Algarve, autrement

Sous le soleil généreux du sud du Portugal, l’Algarve séduit par ses falaises abruptes, ses plages dorées et ses charmants villages de pêcheurs. Mais la mer et le sable sont loin d’être ses seuls atouts, comme en témoigne l’ouverture récente du Viceroy at Ombria. Basé sur le concept du « village bien-être », il met l’accent sur la connexion avec soi-même et la nature. Au menu : apiculture, équitation, dégustation de vins du terroir ou relaxation dans un spa pour se recentrer sur soi. De quoi découvrir une nouvelle facette de l’Algarve, loin du tumulte et auprès de son âme. viceroyhotelsandresorts.com/ombria-algarve

Ainsi va l’été

ZOOM Entre lieux idylliques, recettes estivales, fleurs fraîches et touche de culture, voici de quoi puiser l’inspiration pour vivre pleinement l’été, qu’on rêve de destinations lointaines ou d’un simple moment de détente au cœur de son jardin.

Plus blanc que blanc

Di cile de rivaliser avec les maillots de bain blancs, aux coupes épurées et aux détails ra nés, pour incarner le luxe à l’état pur. À porter avec une blouse en lin vaporeuse, des lunettes de soleil oversize, des bijoux en or et des sandales. On peut aussi miser sur le contraste avec un sarong ou un kimono coloré.

1. Maillot Calzedonia, 69,95 €. 2. Maillot Guess, 120 €. 3. Haut et bas de bikini Rails x L-Space, 114 € et 98 €. 4. Maillot Louis Vuitton, 980 €.

On décoi e les bouquets

Quelques fleurs de saison – en mai, des renoncules, pivoines, lilas – aux tiges de tailles variables, plus ou moins ouvertes, disposées de façon à presque retomber nonchalamment sur la table… c’est graphique et plus économique qu’un gros bouquet serré.

Make up spécial festival

Rien de tel qu’un festival comme crash test pour un maquillage. Chaleur, sueur, pluie et danse non-stop exigent des produits haute résistance. Cap sur un look de festival réussi grâce aux conseils pointus de Jessie Lefler, National Senior Artist chez M.A.C Cosmetics.

QUEL EST LE PRINCIPAL DÉFI EN MATIÈRE DE MAKE-UP DE FESTIVAL ?

« Trouver le bon équilibre entre longue tenue et respirabilité. Le maquillage doit pouvoir tenir jour et nuit, sans nuire au confort. Personne ne veut avoir l’impression de porter un masque. Le secret ? Des produits légers et longue tenue, qui résistent au trio chaleur, sueur et danse, sans créer une sensation de lourdeur ni paraître collants. »

EXISTE-T-IL DES PRODUITS PLUS ADAPTÉS QUE D’AUTRES ?

« De nombreuses formules waterproof existent, parfaites pour les festivals et conçues pour résister à toutes les conditions météorologiques et aux mouvements. Un spray fixateur sera votre meilleur allié. Il fixe le maquillage et s’utilise tout au long de la journée pour rafraîchir votre look et prolonger cet effet frais. Les Chromalines sont des eye-liners vibrants et résistants aux bavures, à utiliser aussi comme fard à paupières. »

QUELLES SONT LES ERREURS FRÉQUENTES ?

« La pire erreur est d’utiliser un fond de teint trop couvrant, parfait pendant quelques heures, mais dès que vous transpirez et bougez beaucoup, il peut s’agglutiner et se dégrader. Laissez votre peau respirer et concentrez-vous sur vos yeux ou vos lèvres. »

COMMENT RÉUSSIR UN MAQUILLAGE AU TOP

SANS EFFET TOO MUCH ?

« Si vous portez un look avec assurance, il ne paraîtra jamais excessif. Pour une cohérence optimale, je vous recommande de choisir un point focal. Cela peut être une couleur vive, un gloss ou des lignes graphiques, mais restez concentré sur un seul élément principal. »

QUEL EST LE LOOK DE FESTIVAL ULTIME ?

« Je raffole des couleurs vives appliquées de manière douce et estompée. Facile et efficace. On donne l’impression de ne pas avoir fait trop d’efforts tout en réussissant à sortir du lot. Et pourquoi se cantonner au visage ? J’aimerais voir plus de make-up sur le corps. Il offre tellement d’espace à la créativité. »

1. Studio Radiance Fond de teint Visage & Corps Transparence lumineuse, 47 €.

2. Crayon Chromagraphic Orange fluo M.A.C Cosmetics, 26 €.

3. Brume fixante longue tenue Fix + Stay Over M.A.C Cosmetics, 21 €.

Le tout M.A.C Cosmetics

Musique

De Lorde pour ses morceaux dansants téméraires, à Kae Tempest pour sa franchise percutante et Rio Kosta pour ses grooves sublimes, ces artistes font mouche par leur musique innovante, mais aussi par leurs histoires. Place à l’écoute, au ressenti et à l’envie de bouger.

Lorde

De retour avec un quatrième album, la Néo-Zélandaise se lance à l’assaut des pistes de danse sur des arrangements envoûtants et des refrains addictifs, teintés d’énergie brute et de sincérité émotionnelle. Lorde présentera son nouvel album le 27 novembre à Forest National à Bruxelles. Lorde, Virgin, (Universal).

Kae Tempest

Avec les 12 titres de Self Titled, Kae Tempest signe sans doute son projet le plus personnel et le plus authentique à ce jour. Une exploration de son moi intérieur d’artiste, mais aussi, plus en profondeur, d’être humain. Un album audacieux, perspicace et émouvant qui laisse des traces.

Kae Tempest se produira le 12 juillet au Cactus Festival de Bruges.

Kae Tempest, Self Titled, (Island Records).

Rio Kosta

Le duo émergent Rio Kosta – Mike Del Rio et Kosta Galanopoulos –n ’a que deux titres à son actif, mais fait déjà forte impression. Grooves ensoleillés, harmonies soignées et la falsette cristalline de Kosta rappellent Jungle, Khruangbin ou Tame Impala. Une fête funky pour les oreilles. Rio Kosta, Unicorn, (Verdigris Records)

Collab cool

L’huile pour les lèvres de Diptyque, développée en collaboration avec la gourou du bien-être Susanne Kaufmann, allie des huiles végétales nourrissantes à la senteur fraîche de la menthe et du citron. En plus d’une hydratation immédiate, ce soin en édition limitée procure une agréable sensation de fraîcheur tout en laissant les lèvres douces comme de la soie.

Huile pour les lèvres Diptyque x Susanne Kaufmann, 38 €.

Bouchée d’été

Frais, vif, pétillant et délicieusement acidulé, le citron est le fruit qui évoque le mieux l’été. Associé au chocolat sombre et intense, il offre une explosion de saveurs excitantes, surprenantes et irrésistibles. Le chocolatier belge Benoît Nihant excelle dans l’art de capturer ce contraste. Dans sa nouvelle collection estivale, il joue avec le citron, une pâte d’amande onctueuse et une ganache relevée d’une pointe d’origan pour générer une petite aventure à chaque praline. Trop envie de ne faire qu’une bouchée de l’été.

En voyage avec Vuitton

Depuis 1998, Louis Vuitton accompagne les voyageurs exigeants grâce à sa collection City Guide. Pratiques et inspirants, ces guides vous emmènent à la découverte des plus belles villes du monde.

Cette année, Louis Vuitton vous recommande les incontournables Capri, Ibiza, Mykonos et SaintTropez, dans un nouveau format compact et illustré (20 € par destination). louisvuitton.com

1. GRAND HÔTEL VILLA SERBELLONI

Le Grand Hôtel Villa Serbelloni de Bellagio dispose d’un spa flambant neuf. Avec pas moins de 1 500 m², le Luce del Lago se démarque comme le plus grand complexe du genre dans la région. Inspirés de la puissance apaisante du lac, les soins invitent à la détente totale du corps et de l’esprit. villaserbelloni.com

La dolce vita

Des Dolomites aux Pouilles, l’Italie ne cesse de séduire. Le pays de la douceur de vivre se découvre sous toutes ses facettes, un Campari à la main et une part de pizza à portée. Et pour des escales bien méritées, cap sur les rives du lac de Côme ou la Toscane verdoyante.

2. TERME DI SATURNIA

Les thermes de Saturnia en Toscane doivent leur renommée aux vertus bienfaisantes et relaxantes de leurs sources chaudes appréciées depuis l’Antiquité. Le complexe hôtelier éponyme figure parmi les destinations spa les plus prestigieuses d’Italie. Tout y est prévu pour une escapade salutaire, entre nature apaisante, gastronomie raffinée et bien-être d’exception. termedisaturnia.it

Sous le soleil

À seulement 5 minutes à pied du centre animé de Saint-Tropez, l’AREV offre une oasis de calme et de verdure au cœur de magnifiques jardins. Dans ce sanctuaire du Chemin des Vendanges, le temps semble suspendu entre chant des cigales, oliviers argentés et brise parfumée de la Méditerranée. L’hôtel propose 43 chambres et suites à la décoration unique. L’intérieur, conçu par le designer espagnol Luis Bustamante, évoque l’atmosphère raffinée d’un yacht club dans des tons marine, rouge et blanc. Une chose est sûre : cette adresse respire le luxe d’antan et le glamour authentique.  arevcollection.com

LE SECRET POUR TWISTER VOS APÉROS D’ÉTÉ x Disaronno

Quand la saison estivale s’installe, avec ses longues soirées et ses apéritifs improvisés, un nom résonne comme une invitation à la dolce vita : Disaronno. Avec sa robe ambrée et son goût d’amande douce aux notes d’herbes et d’épices, l’iconique liqueur italienne, née à Saronno, en Lombardie, nous invite à revisiter nos classiques. Un ingrédient au caractère bien trempé qui trouve sa place aussi bien dans la fraîcheur acidulée d’un Spritz que dans l’intensité d’un Sour. Sa botte secrète ? Son identité douceamère qui permet d’équilibrer les agrumes, les bulles ou les notes herbacées. Au nez, des effluves d’amande douce, de vanille et de fruits confits. En bouche, une attaque veloutée, suivie d’une belle longueur légèrement épicée. Héritière d’un savoir-faire ancestral, Disaronno puise son origine dans une légende italienne du XVIe siècle : une muse aurait offert sa propre recette à un peintre en guise de remerciement. Depuis, la liqueur a traversé les siècles sans perdre de son mystère. Découvrez deux recettes estivales pour réveiller vos apéritifs.

VERSION PÉTILLANTE :

LE DISARONNO SPRITZ

Avec sa touche de citron vert et ses bulles rafraîchissantes, le Disaronno Spritz est le parfait compagnon des soirées estivales. Léger, acidulé et subtilement sucré, il se révèle être une alternative moins amère et plus ronde en bouche que la version classique. Servi bien frais, il accompagne aussi bien un apéro en terrasse qu’un brunch aux saveurs méditerranéennes.

VERSION FEUTRÉE :

LE DISARONNO SOUR

Dans un registre plus affirmé, le Disaronno Sour est un must. Onctueux, velouté, avec ce petit twist citronné qui éveille les papilles, il flirte avec l’art du cocktail classique tout en restant follement contemporain. L’option du blanc d’œuf apporte une texture mousseuse irrésistible, à servir dans un joli verre rétro pour épater ses invités. Inspiré des grands classiques de la mixologie, le Disaronno Sour combine acidité et rondeur pour une expérience gustative aussi dense que texturée.

DISARONNO SPRITZ

INGRÉDIENTS

50 ml Disaronno

25 ml jus de citron vert De l’eau pétillante

PRÉPARATION

Mélangez le tout dans un verre Spritz et servez garni d’un zeste de citron ou, à défaut, avec une tranche de citron.

DISARONNO SOUR

INGRÉDIENTS

50 ml Disaronno

25 ml jus de citron

5 ml sucre de canne Un blanc d’œuf (optionnel) PRÉPARATION

Shakez tous les ingrédients avec des glaçons. Garnissez d’une tranche de citron.

Charli XCX XXL

L’audace

PORTRAIT La sale gosse : c’est autour de cette figure libératrice (« brat », en anglais) que Charli XCX a créé son personnage. Un alter ego qui, des réseaux sociaux aux premiers rangs des défilés, lui a offert une célébrité planétaire. Par Thomas Jean

Un vert un peu moche, façon gazon artificiel ou pomme granny transgénique, c’est la couleur, rappelez-vous, qui a déferlé sur l’été 2024, repeignant les réseaux sociaux, détournée à l’envi et ad nauseam. Un vert qui vient de la pochette du sixième album de Charli XCX, sorti en juin 20 24, et titré Brat, soit « morveuse », « sale gosse » en anglais, un mot qui, lui aussi, connut bonne fortune : alors que les titres du disque devenaient des tubes et des trends TikTok, l’été fut labellisé « brat summer » et hashtagué à foison. Une viralité qui fit pass er d’un coup la chanteuse anglaise d’idole des 15-30 ans, acquis à sa techno-pop jouissive depuis les années 2010, à phénomène socio-esthétique d’ampleur : une jeune vedette qui transmute le « mauvais » goût, le dévergondage, l’insolence, en valeurs émancipatrices, c’est rare et toujours une secousse. Depuis, l’industrie du luxe lui déroule des ponts d’or, le cinéma la courtise, et

tous ses concerts tiennent de l’événement planétaire. Au dernier festival de Coachella, en avril, elle fit monter sur scène, à la surprise générale, Billie Eilish, Lorde et Troye Sivan, soit trois des plus incontournables popstars des dernières années.

C’EST UNE REINE, CHARLI, et à la fois c’est le catalyseur d’une époque, d’une génération de musiciens : elle change le game et nous dit, en sous-texte, « attention, on est hyper-nombreux et vous n’êtes pas prêts ! » Khal Ali, youtubeur aux plus de 100 000 abonnés qui, dans ses vidéos, décrypte malignement la pop, l’admire : « Elle a le talent visionnaire de dénicher des artistes dont la fanbase est loin de la sienne, et de faire des duos avec eux. C’est par Charli que j’ai connu Kim Petras ou Addison Rae, à qui elle a donné crédibilité et rayonnement. Et c’est par Charli qu’une fille comme Caroline Polachek (39 ans, autant dire deux fois l’âge moyen des fans de Charli, ndlr) a pu toucher une communauté beaucoup plus jeune. » Une star sororale, en somme, qui, d’ailleurs, dans le clip du hit 360, s’affiche avec son escouade transgénérationnelle de copines, toutes plus cool les unes que les autres : Chloë Sevigny, actrice quinqua culte, Julia Fox, mannequin trentenaire sulfureuse, Quenlin Blackwell, influenceuse de 24 ans, et on en passe. Carton assuré, avec moult répliques et ricochets, sur tous les réseaux.

« Un pur produit d’Internet », c’est d’ailleurs ainsi que Charlotte Aitchison, son état civil, se définit elle-même, elle qui a fait ses débuts sur MySpace, plateforme musicale des années 2000, où elle poste ses premiers titres à 14 ans.

« Charli XCX » ? C’est son pseudo sur feue la messagerie MSN. Fille de la classe moyenne de Cambridge, elle a pour mère une infirmière puis hôtesse de l’air indo- ougandaise émigrée au Royaume-Uni dans les années 70, pour père, un entrepreneur écossais, musicien à ses heures. Lequel papa

1. En 2024, elle lance le phénomène « brat summer girl ».

2. Égérie de la campagne Acne Studios, fin 2024.

libéral, à sa fille ado qui passe ses nuits en rave parties, prodigue des conseils sur la musique qu’elle y performe et sur les drogues à prendre ou ne pas prendre. Quinze ans, déjà brat – avec plus ou moins la bénédiction paternelle. Le son XCX, lui, va vite faire mouche hors des fêtes illégales, si bien que la Warner la repère et la signe, alors c’est comme si, tout au long de la décennie 2010, l’artiste s’était débattue dans cette contradiction : devenir grand public sans trop s’édulcorer. Elle assure ainsi les premières parties d’artistes sages, Coldplay et Taylor Swift en tête, écrit des chansons pour Selena Gomez ou Rihanna, mais quand les communicants de son label lui suggèrent de poster des vidéos de petits chiens sur les réseaux ou de s’y montrer douce et vulnérable, c’est un grand « non ». Ses stratégies de com, c’est elle-même qui peu à peu va se les forger. « C’est une artiste qui assume une vraie passion pour le marketing, nous apprend Khal Ali, et qui affirme clairement que Brat, c’est des mois et des mois de brainstorming pour arriver à vendre le plus d’albums possible. Une force de l’image et du concept qui, en plus, ne se fait pas au détriment de la qualité musicale. » Le vert « brat » criard ne doit ainsi rien au hasard : XCX et ses équipes ont passé au peigne fin des nuanciers entiers, tandis qu’en amont de l’album, une campagne un peu cryptique, à coups de compte Insta privé créé ad hoc (360_brat) et de murs badigeonnés de vert à Brooklyn ou L.A., a fait monter le désir.

NE PAS S’ÉTONNER ALORS QUE CHARLI XCX EXCITE AU PLUS HAUT POINT LA PLANÈTE MODE, toujours avide de fortes têtes expertes en buzz et riches en followers. On l’a vue au premier rang du dernier défilé Saint Laurent, dans une campagne H&M. En guise de poisson d’avril, le magazine anglais Dazed a déclaré la nomination de Charli XCX au poste de nouvelle DA de Balenciaga – on y a cru. Depuis l’automne dernier, elle est

l’égérie d’Acne Studios, la griffe de denim de luxe suédoise, dont Jonny Johansson, sa tête pensante, nous dit toute l’admiration qu’il lui porte : « Ce qui me fascine chez elle, c’est la façon dont elle brouille les lignes entre underground et mainstream, rassemblant ces deux mondes-là plutôt que de les séparer. On dit qu’elle fait de la pop, mais elle a aussi quelque chose d’assez punk en elle. Elle crée un espace pour que les artistes osent davantage, et ça, c’est excitant. » Si le look d’une brat girl, c’est, comme énoncé par son inventrice, « un paquet de clopes, un briquet Bic et un marcel blanc sans soutif », Acne en serait la version « haut pouvoir d’achat » – « fausse fourrure jusqu’aux pieds, crop tops, Acne a tout de l’esthétique brat », affirme Sophie Abriat, autrice de Danser sur le volcan (éd. Grasset), passionnant essai sur les rapports entre luxe et culture. On s’étonnera davantage que Valentino Beauty, marque à l’aura plus glamour que rock’n’roll, ait choisi Charli XCX, cet oiseau de nuit au maquillage qui coule, comme ambassadrice. « Une manière pour la marque de se délisser, de capter un peu de l’aura punk-rave de l’artiste , analyse Abriat, tout en s’assurant une force de frappe démultipliée. »

NE RÉSUMONS PAS TOUTEFOIS LA CHANTEUSE À UNE MACHINE À

CASH UN PEU TRASH, ou à une party girl éclusant les spritz – ce qu’elle documente dûment. Il y a, chez Charli XCX, du fond et des convictions. En 2015, deux ans avant #MeToo, c’est une Charli de 23 ans qui, dans un documentaire qu’elle titre The F-Word and Me, part interviewer ses collègues chanteuses sur leur vision du féminisme. « À l’époque, ce n’était pas un mot si courant, “féminisme”, ça aurait pu la desservir, alors c’est super qu’elle ait pris cette liberté-là, applaudit Morgane Giuliani, autrice de Féminismes et musiques (éd. Le mot et le reste). Même si la vision du féminisme qu’elle y véhicule est un peu dépolitisée, individualiste. »« On a quand même cruellement besoin de cette nana, rétorque Marie Sabot, qui, comme Madonna avant elle, a la belle arrogance de dire aux jeunes lles d’aujourd’hui : “On se laisse pas faire, on prend la place, on est légitimes” ». Dans ses chansons et dans ses prises de paroles, Charli XCX a aussi le mérite de verbaliser des sujets tabous : les rivalités féminines, l’envie d’enfant ou pas, les stupéants qu’elle ingère, le Botox qu’elle s’injecte, « quand la plupart des célébrités essaient de nous faire croire qu’elles font juste

1. Hari Nef, Quenlin Blackwell, Chloë Sevigny, Charli XCX, Peri Rosenzweig, Isamaya Ffrench, Tess McMillan, Gabbriette et Alex Consani, dans le clip 360.

2. Gone, single avec Christine and the Queens, en 2019.

“Elle crée un espace pour que les artistes osent davantage, et ça, c’est excitant.”
Jonny

Johansson, directeur artistique d’Acne Studios

du gua sha, rigole Giuliani. En temps réel, Charli nous parle des questions qui la traversent et c’est fort qu’elle se montre ainsi humaine, pas inatteignable. » Quant aux commu nautés LGBTQ+, elle en est une indéfectible alliée, jurant par exemple qu’elle ne mettrait plus un pied en Ouganda, le pays de sa mère, en réponse aux lois homophobes qui y furent promulguées.

Il y a alors une cohérence à ce que Charli XCX fasse ses premiers pas d’actrice dans I Want Your Sex, le prochain lm de Gregg Araki, grand cinéaste des étrangetés subversives, plutôt que dans une rom-com. « Elle partage avec lui un goût pour les féminités hyper-sexualisées et conquérantes à la fois, détaille Fabien Demangeot, auteur de l’ouvrage de référence Gregg Araki, le génie queer (éd. Playlist Society), ou pour l’esthétique des teen movies des années 90. Même le vert brat, si ash et uo, est une couleur très Araki, comme on le voit dans son chefd’œuvre Kaboom (2010). » Ce vert-là, tout étudié, tout vu et revu soit-il, c’est comme un drapeau brandi par Charli XCX, célébration bruyante et joyeuse de tout ce qui n’est pas dans les clous.

x Sony Pictures Releasing

UN MONDE (TRÈS) MATÉRIEL

Après le succès de  Past Lives, la réalisatrice et scénariste Celine Song revient avec une nouvelle vision de l’amour. Dans Materialists, elle s’inspire de son propre vécu dans une agence de rencontre à Manhattan. Au centre du récit, Lucy (Dakota Johnson), une entremetteuse au flair infaillible pour les histoires des autres, mais qui se retrouve elle-même coincée entre deux hommes que tout oppose : son ex fauché John (Chris Evans) et le très riche Harry (Pedro Pascal).

Celine Song a travaillé pendant six mois dans une agence de rencontre à New York, une période qui a clairement laissé son empreinte sur le scénario. « Le film est fortement nourri de mon expérience sur le terrain. En six mois, j’ai sans doute appris plus sur les êtres humains que durant toute une vie », confie Song.

L’AMOUR RÉDUIT À DES CHIFFRES

Une partie de l’aspect comique du film naît justement de cette expérience de terrain. « Quand je demandais aux gens ce qu’ils recherchaient, ils me répondaient souvent avec des chiffres : taille, poids, âge, revenu… Mais si vous posez la question Pourquoi tu m’aimes ?, personne ne répond par des chiffres. L’amour ne se résume pas à des statistiques. »

DES ÊTRES HUMAINS COMME DES PRODUITS

Materialists explore la collision entre désirs et attentes dans un monde où l’amour est souvent perçu à travers une lentille économique. « Tout le monde veut se sentir valorisé, et cela dépend de la façon dont on se regarde soimême et les autres. Si nous continuons à nous présenter comme des produits, on finit par perdre notre humanité. Et alors, comment peut-on encore trouver l’amour ? C’est ça, pour moi, le cœur du film », conclut Celine Song.

Materialists, en salle à partir du 2 juillet, est l’occasion parfaite de réfléchir à sa propre vision de l’amour, avec, en prime, une bonne dose d’humour.

L’article a été réalisé en étroite collaboration avec Sony Pictures Releasing. sonypictures.be

Celine Song

“SITUATIONSHIPS” : ces pré-couples qui ne vont pas plus loin

SOCIÉTÉ Ils sont plus qu’amis, mais pas vraiment ensemble. Sorte de flirt poussé sans aucune promesse en contrepartie, cet entre-deux émotionnel satisfait ceux qui ne souhaitent pas s’engager, mais apprécient pourtant une relation régulière. En théorie, cela suppose moins de contraintes, de dépendance ou d’attentes. À condition de ne pas tomber dans un engrenage toxique.

Ce soir, Mélodie a rendez-vous avec Anton. Depuis six mois, ils se voient deux à trois fois par semaine pour partager de bons moments. « Restos, ciné, concerts, expos, et plus si affinités, selon nos envies du jour. On dort parfois l’un chez l’autre, on a même déjà passé deux week-ends à la mer à deux, mais le mot d’ordre, c’est zéro pression. On ne veut pas d’une relation sérieuse et exclusive, encore moins uniquement sexuelle sans aucun sentiment. On se considère comme des amis-amants, mais officiellement, on n’est pas ensemble », sourit cette architecte paysagiste de 34 ans. Un non-statut qui se répand, toutes générations confondues, et encore plus prisé par la Gen Z, pour

laquelle la notion d’engagement semble générer beaucoup d’anxiété et qui n’est pas très adepte des relations trop fermées. Fusion des mots anglais « situation » et « relationship », le terme « situationship » désigne une histoire sentimentale sans étiquette. « C’est une zone grise qui me convient parfaitement. Le couple traditionnel me fait peur, je ne suis pas capable de donner plus à Sven, mais j’ai besoin de lui et il arrive qu’il me manque », confie Joy, 28 ans, qui ne veut pas répéter les erreurs de sa sœur, 33 ans, qui après deux relations longues, a perdu toute confiance en elle et supporte mal sa nouvelle vie en solo. « Pour moi, c’est le bon compromis, mes parents et tous ceux de mes amis sont divorcés, j’aime rester prudente et contourner l’obligation d’engagement, ça me convient fort bien », ajoute la jeune femme. Cette alternative qui permet de ne pas dépasser l’étape du « pré-couple » n’étonne pas la psychologue belge Léa Lambrot. « La plupart des nouveaux types de relations sont des manières de se l’approprier en évitant certains aspects, qui peuvent s’avérer source d’anxiété pour certains. La “situationship” peut-être une façon de retarder l’engagement lié à une peur qui en découle potentiellement, ou une option pour ralentir la cadence et prendre le temps de découvrir l’autre sans être cantonné à une relation de couple en tant que telle ». Pour Mélodie et Joy, il s’agit aussi de ne pas se sacrifier au profit de sa vie sentimentale : voir ses amis quand on en a envie, ne pas rendre de comptes sur son emploi du temps, ses dépenses ou ses loisirs, ne pas empiéter dans l’espace de vie de l’autre... une volonté assumée de refuser toute concession par rapport à sa propre liberté, en se positionnant volontairement dans un lien hybride qui permet de garder une certaine autonomie. « Il s’agit d’un souhait de continuer à promouvoir ses libertés et faire en sorte que la relation ne prenne pas toute la place. C’est aussi une mise à distance de l’aspect émotionnel car symboliquement, la relation est supposée plus “légère”, cela sous-entend un

“La “situationship” peutêtre une façon de retarder l’engagement lié à une peur qui en découle potentiellement, ou une option pour ralentir la cadence et prendre le temps de découvrir l’autre sans être cantonné à une relation de couple en tant que telle.”
Léa Lambrot, psychologue

attachement plus modéré et donc possiblement une manière d’être en relation davantage apaisante et épanouissante », précise la psychologue.

MAIS CETTE RELATION EN APPARENCE LÉGÈRE ET ASSUMÉE N’EST PAS TOUJOURS SYNONYME DU CONTE DE FÉES 2.0 QU’ELLE RENVOIE, derrière ses apparences idylliques. Si certains se disent réellement détachés, d’autres, cependant, se verraient bien passer à la vitesse supérieure et officialiser ce qui ressemble à leurs yeux à une relation amoureuse de plus en plus aboutie. « La nature de la relation devenait trop floue. Je me rendais compte que j’avais besoin d’éclaircir le statut de mon lien avec Roman. J’avais besoin de savoir où nous en étions au juste, sachant pertinemment que j’avais de plus en plus envie de passer du temps avec lui. Quand il m’a dit que pour lui, ce n’était toujours rien de plus qu’une relation cool où on passe du bon temps à deux, j’étais anéantie, je me suis rendu compte que j’étais vraiment tombée amoureuse malgré moi, alors qu’au début, ce n’était qu’un mélange de plan cul et de romance à l’eau de rose et que j’avais l’impression que ça me convenait vraiment », regrette Lina, 42 ans, triste de s’être enlisée dans une relation qu’elle qualifie d’intermédiaire et d’incomplète. Car si la volonté de ne pas s’engager représente pour certains une victoire sur les injonctions sociétales qui poussent encore souvent à une certaine norme en matière de couple, d’autres vivent leur “situationship” en décalage total avec leur amiamant et espèrent qu’il ne s’agit que d’une étape avant de s’inscrire davantage dans la durabilité. « Tout dépend du contexte dans lequel ce type de relation prend place. Il peut s’agir d’une manière de s’affranchir de certaines attentes sociétales et d’adapter la relation selon ses propres attentes et désirs, bien que cela soit aussi possible en étant en couple. Cela peut être également une manière d’éviter certaines émotions et angoisses liées au fait de faire couple, comme la privation de liberté, un atta-

chement plus important ou la possibilité de perdre l’autre. Des raisons à la fois personnelles et sociétales qui encouragent à construire un nouveau type de liaison, se libérant de la pression de notre société actuelle et de notre propre passé relationnel », explique Léa Lambrot. D’après un sondage réalisé par l’application Hinge, 34 % des utilisateurs ont été dans une “situationship” entre 2020 et 2021. Si le phénomène touche aussi bien les vingtenaires que les trentenaires, les Millenials ou même les seniors, qui n’ont plus envie de faire passer leur vie affective avant tout, cela ne signifie pas pour autant que la notion de couple traditionnel soit en voie de disparition, à terme. Selon la spécialiste interviewée, le modèle ne s’effrite pas et reste un point de repère pour envisager une vie amoureuse. « En revanche, il est modelé par l’accent qui est mis sur ses désirs personnels, ses propres envies ou non-envies, notre société tendant à prôner de plus en plus l’individualité et donc à orienter vers la nécessité d’être à l’écoute de ses besoins. La définition stricte du couple classique est donc selon moi de plus en plus compliquée à appliquer, en sachant que l’abnégation est de moins en moins valorisée », constate la psychologue.

UNE

RELATION QUI NE DIT PAS SON NOM MAIS SEMBLE DONC PLUS NUANCÉE, selon la manière dont chaque protagoniste l’appréhende. Exclusive ou non, potentiellement ambiguë et douloureuse, ou au contraire épanouissante, elle casse les codes et ne se conjugue pas au futur, mais nécessite un ingrédient primordial pour rester équilibrée : une communication claire et sans équivoque. « On ne s’est rien promis ! On est en “situationship”, on est plus qu’amis, on est partenaires sexuels, mais ça s’arrête là. Me concernant, j’ai deux relations simultanées de ce type depuis deux ans, après une histoire classique de 10 ans. Ça m’équilibre et je ne compte pas renoncer à ce choix de vie, mais cela affecte énormément Georges, un de mes amis-amants, qui me reproche de ne pas avoir été assez claire dès le départ et supporte mal l’idée que je vive aussi ce type d’histoire avec un autre que lui », regrette Nathalie, 40 ans, pour qui choisir est prématuré et entraverait sa quête de liberté. « Même si on sort du schéma relationnel traditionnel, il s’agit cela dit d’une relation en tant que telle, cela sous-entend deux êtres en interaction et donc la nécessité de communiquer, que cela soit avec ou sans engagement. Cela implique de pouvoir exposer à l’autre sa conception de la “situationship” et de ce que l’on attend ou recherche aussi dans cette manière d’être en lien… », conseille Léa Lambrot, pour éviter les montagnes russes émotionnelles, potentielles sources de souffrance. Comme psychologue, elle enseigne d’ailleurs à ses patients que l’évitement est ce qui maintient un problème, bloque notre fonctionnement et freine l’épanouissement sur le long-terme. Pour être source de réel bien-être et d’équilibre, personnel et en duo, la “situationship” doit donc être pleinement choisie, et non subie. Sachant qu’en Belgique, un mariage sur trois finit en divorce(1), un des taux parmi les plus élevés d’Europe. En dix ans, le taux de célibataires belges a augmenté de 16 % et selon les prévisions, un Belge sur deux sera en mode single en 2060… Un contexte propice à l’explosion de nouveaux modèles, dont la “situationship”, qui redéfinira peut-être la notion d’un certain bonheur à deux.

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PSYCHO Dans notre monde anxiogène et tumultueux, comment garder confiance en l’avenir ? Et cultiver son calme, voire une certaine légèreté ? Témoins et experts nous livrent leurs conseils. Rassérénant !

J’ai le sentiment d’assister à des événements historiques gr avissimes et irrémédiables, détaille François. Si on y ajoute la crise environnementale, c’est le désespoir complet. » Manon sent que ses « équilibres personnels sont touchés et vacillent ». Nejma a l’impression « d’une bascule hystérique de l’époque qui met à mal toutes [s]es croyances ». Les mauvaises nouvelles du monde nous heurtent et nous rendent vulnérables. Depuis le covid, nous allons de crise en crise, sans répit. Comment rester confiant dans une atmosphère anxiogène ? Est-ce seulement possible ?

En plus d’une forte hausse des demandes de thérapie, Lisa Letessier constate, comme tous ses collègues, que la politique et les enjeux internationaux s’invitent comme jamais dans les séances. La première étape pour reprendre confiance, explique cette psychologue clinicienne, est « de réussir à identifier dans son anxiété ce qui relève du personnel et ce qui appartient au climat actuel. Celui-ci vient majorer nos troubles habituels. Établir cette différence permet déjà de poser la situation ». Comprendre qu’une partie de nos angoisses découle de notre sentiment d’impuissance permet de cesser de nous en vouloir de ne pas être capables d’avoir confiance en l’avenir ! Seconde étape, nous avons « la possibilité d’identifier certains leviers d’action pour renforcer un sentiment de sécurité ». Pour chasser les idées maussades, repérer tout ce qui renforce la connexion à l’instant

présent – donc à mille lieues des scénarios apocalyptiques – est bon à prendre. « S’entourer des gens que l’on apprécie ou se poser dans un jardin pour écouter les oiseaux renforce les réseaux positifs de la pensée », complète Lisa Letessier.

SI LES DÉSORDRES DU MONDE ET SA RECOMPOSITION À

VENIR NOUS PLONGENT DANS L’INCONNU, les remèdes, eux, n’ont pas changé. « Je dis souvent à mes patients que ce ne sont pas ces incertitudes qui nous empêchent d’avoir confiance en l’avenir, mais la façon dont elles sont vécues. Le plus important est la manière dont nous vivons tous ces bouleversements, explique Romane Raoul, sophrologue. Quand les ressources extérieures font défaut, je m’appuie sur les ressources propres à la personne pour travailler la confiance en soi et permettre de faire face. » Les exercices de respiration et de visualisation positive constituent le socle de ses interventions. Ils sont facilement reproductibles à domicile. Par exemple, noter trois choses qui nous ont fait du bien dans la journée, ont suscité une émotion positive ou un sentiment de fierté, est très efficace. « Cela peut paraître bateau, même débile diront certains, mais cela fonctionne pour tout le monde, à condition de le faire régulièrement », précise Romane Raoul. Sauf chez les indécrottables sceptiques.

LE FLUX INCESSANT DE MAUVAISES NOUVELLES REND COMPLIQUÉE LA MISE À DISTANCE. Via nos portables, les catastrophes nous parviennent continuellement, ce qui finit par nous enfermer dans une bulle inquiétante. Eva, 43 ans, était devenue accro à l’info : « L’Ukraine, Gaza, Trump… Je ressentais tout le temps le besoin d’aller voir ce qu’il se passait, je suivais des comptes spécifiques pour avoir les infos en direct. Sans surprise, j’ai fini par flipper. Quand je me suis aperçue que j’avais du mal à rassurer mes enfants quand ils me posaient des questions sur ce qu’ils entendaient, cela m’a fait un électrochoc. » Elle décide de bloquer les notifications d’actualités sur son portable. Eva ne s’est pas déconnectée totalement mais a repris la main en limitant le temps consacré aux informations. Elle les écoute désormais le matin, à la radio. « J’ai remarqué que cela avait eu un impact très concret et très rapide sur mon moral, les pensées un peu envahissantes de tragédie imminente ont complètement disparu. » Pour les quadragénaires et quinquagénaires, le bouleversement est d’autant plus fort qu’ils ont grandi dans un environnement politique et international stable. Cette génération, qui a été biberonnée au « plus jamais ça » après les horreurs de la Seconde Guerre mondiale et à la réconciliation franco-allemande, a cru au début d’une nouvelle ère après la chute du mur de Berlin. « J’ai longtemps perçu la paix et la démocratie comme des évidences, analyse

Mélanie, 48 ans. En réalisant que ce que je considérais comme la normalité était en fait une parenthèse, j’ai commencé à ressentir une vive i nquiétude. »

Même ses nuits en étaient teintées. En élargissant sa perspective historique, elle a réussi à prendre du recul : « Ma fille de 12 ans est une fana de mythologie grecque. Je lui ai piqué ses livres. Les dieux et les déesses passent leur temps à s’entretuer, ne reculant devant aucune crapulerie. Finalement, ce récit des origines de l’humanité m’a permis de relativiser : aujourd’hui, nous traversons une période de crise, une accalmie finira bien par se produire, c’est cyclique. » Mélanie ajoute qu’elle espère être encore de ce monde quand la roue de l’histoire recommencera à tourner dans le bon sens… De la même façon que nous pouvons élargir notre perspective temporelle, il nous est possible de le faire spatialement, en nous repositionnant à notre juste place : nous ne sommes qu’un modeste élément au sein de la nature. « J’ai toujours cette sensation que nous, en tant qu’individus, sommes une poussière d’étoile dans un grand tout », compare Ludivine. Mais quand cette conscience d’appartenance se fait avec le monde humain, actuellement en plein chaos, elle est source d’inquiétude. « Je parviens heureusement à m’intégrer de plus en plus dans la nature, et c’est une source de vie incroyable, poursuit cette professeure de technologie. La nature a cette force : elle grandit, s’épanouit, meurt, renaît. En contemplant les bourgeons, je me sens appartenir aux cycles immuables de la vie. » Les délires hégémoniques d’hommes politiques deviennent ridicules. La retraite de yoga qu’elle a effectuée en février dernier a consolidé sa posture. C’était en Inde. En pleine nature, cela va de soi. Elle en ressent toujours les effets bénéfiques, car depuis son retour, elle pratique tous les matins, au moins trente minutes. « Ce qui était au début une discipline et me demandait des efforts s’est transformé en routine », se félicite-t-elle.

IL FAUT ANCRER LES BONNES PRATIQUES DANS SON QUOTIDIEN, SINON LA NÉGATIVITÉ DU MONDE REVIENT comme un boomerang. Tous les professionnels le martèlent. Qu’il s’agisse d’exercices de yoga ou de gratitude, de pause contemplative ou de travail sur la respiration… C’est grâce à la répétition que le cerveau s’en imprègne et se transforme. François, lui, s’est mis au sport depuis six mois : chaque semaine, deux séances de piscine et un jogging. Il se tient à son programme. « Globalement, ça change beaucoup de choses, se réjouit-il. Bien évidemment, ça n’influe pas sur Poutine ou Trump ! Mais ma perception de l’avenir s’améliore… et ma consommation de tabac diminue d’autant. Alors que depuis quelque temps, j’avais tendance à justifier chaque cigarette par un “foutu pour foutu, autant s’en griller une”. »

“Quand je me suis aperçue que j’avais du mal à rassurer mes enfants quand ils me posaient des questions sur ce qu’ils entendaient, cela m’a fait un électrochoc.” Eva,

43 ans.

Quand les repères collectifs deviennent flous et que les discours d’intolérance saturent l’espace public, la seule boussole fiable est son éthique personnelle. « Je n’ai pas la force, tout petit individu que je suis, de m’opposer à l’énorme machine totalitaire du mensonge, mais je peux au moins faire en sorte de ne pas être un point de passage du mensonge », écrivait Alexandre Soljenitsyne, dissident russe emprisonné au goulag au temps de l’Union soviétique. L’aube à venir est incertaine. Mais cette résistance individuelle, dérisoire et essentielle à la fois, est en soi un apaisement.

1. Les tourmalines, la pierre fétiche de la designer belge.

2. La broderie : u n autre savoir-faire typique de Jaipur.

Sur les traces de Céline Daoust au Rajasthan

3. Dans tout le Rajasthan, croyants et non croyants sont les bienvenus dans les milliers de temples qui peuplent l’État. Le culte de la religion hindouistes permet de mieux comprendre les règles qui régissent les relations humaines privées et professionnelles dans toute l’Inde moderne.

DÉCOUVERTE Depuis 15 ans, l’histoire de la joaillière belge Céline Daoust s’écrit entre Bruxelles et le Rajasthan. Nous avons marché sur ses pas pour comprendre en quoi l’art de vivre et la culture hindoue influencent son travail de création et sa vie au sens large.

Pour partir sur les traces de Céline Daoust, direction de l’Inde du nord. Première étape : New Delhi, l’une des portes d’entrée du Rajasthan. Nous nous arrêtons à The Lodhi, adresse située au cœur de la ville. L’occasion de mieux comprendre ce qui y a séduit la designer : « En 2019, juste après la période de confinement, j’ai pris un avion vers Delhi. Pendant six mois, alors que les mines de pierres étaient encore fermées, j’ai sourcé des pierres chez de nouveaux marchands. En période de crise, l’or et les diamants sont des valeurs refuges. Aujourd’hui, il est d’ailleurs de plus en plus difficile d’en trouver à des prix acceptables », raconte-t-elle. Centré sur la pierre (tourmaline de Madagascar, diamants gris,...), le travail de Céline Daoust fait le grand écart entre une épure très occidentale et la symbolique de la culture hindoue. Brute, bruyante, colorée, créative et imparfaite, Delhi fait écho aux pierres qu’affectionne Céline Daoust , dont les reflets multiples et les inclusions constituent sa marque de fabrique. Au The Lodhi, l’architecture contemporaine du bâtiment en béton sablé intègre des clins d’œil à l’héritage culturel du pays : vasques remplies de pétales de fleurs, personnel en sari traditionnel qui vous salue mains jointes sur la poitrine…. De la terrasse du 7ème étage, le tumulte de la ville prend le pas sur le clapotement de l’eau des bassins. « Une ambiance parfois oppressante, mais néanmoins envoutante et changeante », confie Céline Daoust à propos du Rajasthan.

SPIRITUALITÉ ET GESTES ANCESTRAUX

« Dans les ateliers avec lesquels je collabore, les artisans joailliers bénissent les machines qui accompagnent le travail manuel ; un détail qui en dit long sur le poids de la culture et des traditions. La prière et la méditation rythment le quotidien de ces gens et par conséquent, le mien », poursuit-t-elle. « J’aime leur manière de rester connectés à l’essentiel, ainsi que leur attachement au sacré. Lors de mes premiers séjours en Inde, il m’arrivait de passer des heures, assise sur un matelas, à attendre un marchand de pierres. Aujourd’hui, j’ai mes habitudes. Je connais les codes, mais la magie demeure ». En marge des nouveaux bâtiments, certains lieux de Jaipur, où la créatrice vit et travaille, affichent un supplément d’âme. C’est le cas de Samode Haveli, adresse dont le

décor authentique rappelle l’importance qu’elle accorde aux détails. Le soir, lorsque les jardins de l’hôtel s’illuminent, on y dine sous un immense Ficus Banian centenaire qui plonge la terrasse dans une ambiance douce et parfumée.

« HALOO »

Dans la ville rose, la beauté est partout. Dans les mains des artisans qui peignent la céramique, dans celles des fabricants de bracelets en résine colorée décorés de perles ou de sequins ou encore des fabricants des fameux « block prints » ; ces motifs souvent floraux ou géométriques qu’on applique à la main sur des cotons écrus. On les retrouve notamment sur les uniformes du personnel de certains hôtels, bars ou restaurants. Leurs teintes tantôt saturées, tantôt délavées résument à elles seules ce savoir-faire que les occidentaux viennent chercher à Jaipur. Ceux qui y passent, y travaillent ou qui, à travers des bijoux de la designer belge, capturent ce mélange de joie et de spiritualité perceptible à chaque instant. Cela fait 15 ans que Céline Daoust y vit une partie de l’année. Fidèle, la designer travaille avec les mêmes ateliers qu’à ses débuts. Entre elle et les artisans, c’est une véritable connivence , d’autant plus grande depuis l’arrivée de la marque sur le marché américain. « Maintenant que nous sommes vendus aux États-Unis, le rythme s’est nettement intensifié. Désormais, je passe environ 4 mois par an à Jaipur : le temps nécessaire pour choisir les pierres et suivre de près la production qui, tout autant que le design proprement dit, figurent au cœur de notre ADN. », raconte-t-elle. Pour souligner l’importance de ces savoir-faire fragiles, Céline évoque Simon Marks, le créateur de Khanoom Jaipur, un atelier de céramique peinte et émaillée. « Même en Inde, ces gestes ancestraux sont en train de se perdre », poursuit-elle. En parcourant Jaipur, nous croisons d’autres artisans : des fabricants de bracelets en jade planqués dans leurs petites échoppes de la vieille ville ou encore des

Diplômée en stylisme, Céline est aujourd’hui à la tête d’une marque de bijoux ancrée dans la culture du Rajasthan.

brodeurs.euses dont le travail à l’aiguille s’exporte dans le monde entier. Situé dans le quartier chic de C-Scheme, Idli, la boutique du Français Thierry Journo, propose une collection de vêtements et d’objets à mi-chemin entre artisanat traditionnel et lignes contemporaines , une approche chère à Céline Daoust. Dans son travail, les clins d’œil à la religion ou à la spiritualité s’écrivent en pointillés, par le biais de pierres riches de leur beauté et d’une symbolique qui séduit de plus en plus d’occidentaux.

AUX TEMPS DES MAHARADJAS

Ce même attachement à la tradition, on le retrouve chez Barbara Miolini, entrepreneuse Italo-suisse à l’origine du bar Palladio, adresse décorée dans une dominante de bleu cachée au cœur de la ville, mais aussi de sa villa, dans la campagne de Jaipur. Dans les jardins et au bord du bassin de nage, les odeurs de jasmin se mélangent aux parfums de patchouli ou de rose. Dans ce lieu placé sous le signe du rouge utilisé dans l’ensemble du bâtiment, le culte du beau résonne en majesté comme si, l’hospitalité, la grâce et le partage faisaient office de cadeau de bienvenue ou de « haalo », l’équivalent de « let’s go » à ceux qui choisissent d’explorer le Rajasthan. Mélange d’artisanat local - tout y est réalisé sur mesure - et d’élégance italienne, la villa Palladio perpétue l’héritage des Maharadjas dans une conception contemporaine et branchée. « Barbara a su capturer le meilleur de l’artisanat d’art râjasthâni. Les murs peints à la main affichent des dessins qu’on peut retrouver au City Palace et dans les forteresses de Jaipur », précise Céline Daoust. Au cœur de la ville, sur le marché de fleurs, des colliers réalisés par centaines servent d’offrandes aux dieux. Un peu plus loin, les effluves d’encens ou d’épices embaument les rues. Au Rajasthan, la notion de respect fait figure de leitmotiv. Dans chaque objet se cache une signification profonde. Et si les bijoux de Céline Daoust s’apparentent à de véritables talismans, ils semblent dédiés à la transmission de la sagesse hindoue hors des frontières du pays.

1. Samode Haveli, un point de chute rêvé pour partir à la découverte des artisans les plus talentueux de Jaipur.

2. Porte d’entrée vers le Rajasthan, Delhi dévoile certaines facettes de l’Inde moderne. Au Lodhi, une adresse intime et contemporaine accorde une place centrale aux rituels de purification du corps, par l’eau notamment.

LA SYMBOLIQUE DE L’OBJET

Très présents dans ses collections, les symboles phare de la culture hindoue font écho à l’attachement de Céline Daoust pour les traditions qui reflètent le mode de vie de l’Inde ancienne. « J’ai l’intime conviction que cette rencontre avec l’Inde a donné un sens à ma vie. Ici, on cultive un vrai respect pour les ancêtres. » Céline évoque cette connexion avec l’autre, immédiatement perceptible quand on passe du temps au Rajasthan. « L’énergie qui se dégage de ce pays est immense. Je pense aux bruits des villes, mais aussi aux odeurs, aux couleurs… Parfois, tout cela me submerge » , expliquet-elle. Quand elle a l’occasion de souffler, elle s’enfuit à Udaipur, sa ville de cœur : « avec ses anciens palais, ses temples à l’atmosphère envoûtante, ses bazars magiques et ses havelis, la ville des lacs offre un cadre extrêmement apaisant ». Dans les jardins de Premkunj, des pétales de fleurs décorent les fontaines et les bassins en pierre. Cette adresse remplie d’objets

3. Comme Céline aime le rappeler, en Inde, tout est possible. « India è India », ajoute son amie Barbara Miolini, propriétaire de la Villa Palladio, en citant Pasolini.

4. À Jaipur, l’approche de la joaillerie est organique, fruit d’un héritage qui se transmet de père en fils.

5. Pièce emblématique du label, le pendentif Locket s’inspire avec subtilité des symboles hindous.

6. Au cœur de la Daspan House, les tenues du personnel sont réalisées en coton imprimé selon la technique du Block Print.

anciens (éléphants en bronze, tapisseries, animaux en bois sculptés…) collectionnés par le propriétaire durant 20 ans racontent un Rajasthan intimiste et mystérieux. Maison de famille de cet ancien joueur de polo attaché aux traditions, elle gâte ceux qui choisissent de s’y poser. Quant à la cuisine du chef attitré de la maison, elle sublime les produits locaux.

VOYAGE INITIATIQUE

Le parcours professionnel de Céline Daoust ressemble, d’une certaine façon, à un voyage initiatique à la découverte d’une région qui accorde une place centrale à des pratiques comme l’ayurvéda : « la cuisine est intimement liée à la médecine traditionnelle. Les gens vivent à fond et sereinement l’instant présent. Tout ce qu’ils font a un sens, », précise-t-elle. Un

voyage qui se prolonge à Jodhpur, la cité bleue, autre joyau niché aux portes du désert. Dans les salons de la Daspan House, une maison d’hôtes construite autour d’un joli jardin, on prend le temps de souffler. Les sessions de yoga organisées pour les voyageurs, mais aussi la musique traditionnelle diffusée dans les salons parfumés à l’encens, invitent à la déconnexion. Dans cette ville connue pour ses bazars et ses marchés, le raffinement s’invite dans chaque détail. « Je m’inspire de toutes ces références à la culture locale », raconte encore Céline Daoust en évoquant Locket, l’une de ses récentes créations ; un bijou ciselé à la main qui permet de changer la pierre pour modifier l’esthétique du bijou, mais aussi de jouer sur les propriétés des pierres. Dans le fort de Jodhpur, où se termine cet incroyable périple, l’opulence orientale est à son comble. Ici, les Jali, des écrans en pierres perforées, tous différents, qui font office d’ouvertures vers la cour intérieure du fort, ainsi que la richesse des couleurs (vert malachite, bleu Lapis Lazuli) propres aux peintures miniatures, autre artisanat typique de Jodhpur, font écho à la magie qui se dégage des pierres précieuses, signatures d’une créatrice qui a trouvé dans ce Rajasthan merveilleux les ingrédients de sa propre histoire.

CELINE DAOUST, Rue Franz Merjay 158, 1050 Bruxelles. celinedaoust.com

EN PRATIQUE La compagnie Emirates vous permet de rejoindre Delhi au départ de Bruxelles en passant par Dubaï. À bord, le raffinement du service constitue un excellent avant-goût de l’art de vivre propre au nord de l’Inde. Les voyageurs de la classe Business bénéficient de tous les déplacements de et vers les aéroports de départ, d’arrivée et de transit en navette privée. emirates.com Nos points de chute pour ce périple : thelodhi.com à Delhi. samode.com et villa-palladio-jaipur.com à Jaipur. premkunj.in à Udaipur. daspanhouse.com à Jodhpur.

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COVER GIRL Cap sur Ibiza avec Anouk Matton

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ARTISANAT Projeto Akra, des accessoires avec un supplément d’âme

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SOLAIRES Le guide complet pour protéger sa peau cet été

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PHÉNOMÈNE Décryptage de l’effet The White Lotus sur nos envies de voyage

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DESTINATION Découverte du Club Med Palmiye sur la riviera turque

Riviera Mix

La DJ, entrepreneuse et globe-trotteuse

Anouk Matton insuffle une touche de chic riviera à Ibiza. La preuve que DJ MATTN maîtrise autant l’art de mixer des sons que de superbes looks d’été !

Photos Athos Burez Stylisme Laura Carpels Réalisation Elspeth Jenkins
Top, Essentiel Antwerp. Jupe, Essentiel Antwerp. Foulard en soie, Karl Lagerfeld. Chapeau en raphia, Karl Lagerfeld. Sandales, Sandro. Le tout chez Maasmechelen Village.
Top en soie, Sandro x Louis Barthélemy.
Short en soie, Sandro x Louis Barthélemy. Foulard en viscose, Twinset. Le tout chez Maasmechelen Village.
Top en faux angora, Twinset. Jupe en faux angora, Twinset. Chaussures, Essentiel Antwerp. Collier, Essentiel Antwerp. Le tout chez Maasmechelen Village.

Top en lin avec motif fleuri, Twinset. Short en lin avec motif fleuri, Twinset. Lunettes de soleil, Fendi. Collier coloré, Essentiel Antwerp. Boucles d’oreilles colorées, Kate Spade. Collier porté en bracelet, Essentiel Antwerp. Mules, Essentiel Antwerp. Le tout chez Maasmechelen Village.

Blouse en coton, Karl Lagerfeld. Pantalon en coton, Karl Lagerfeld. Sac à main, Kate Spade. Sandales à talons blocs, Sandro. Casquette, Karl Lagerfeld. Le tout chez Maasmechelen Village.
Robe, Karl Lagerfeld. Escarpins à talons blocs, Sandro. Lunettes de soleil, Dolce & Gabbana. Gobelet, Kate Spade. Le tout chez Maasmechelen Village.

Blouse en jersey côtelé, Sandro. Pantalon en jersey côtelé, Sandro. Sandales à talons blocs, Sandro. Le tout chez Maasmechelen Village.

Make-up Alexia MUAH Ibiza. Coiffure Joffrey Conings pour KEUNE Haircosmetics. Assistant Photographie Bob Meylaerts. Remerciements à Roca House et Sandra Doldinger Real Estate, doldinger.com

INTERVIEW Anouk Matton vit une véritable histoire d’amour avec Ibiza. L’île est devenue son refuge pour se produire, faire la fête, se ressourcer et se détendre. Elle a par ailleurs abrité plusieurs moments clés de son existence, comme sa rencontre avec son mari, Dimitri Vegas, leurs fiançailles et leur mariage. Raison de plus pour mettre le cap sur sa destination estivale fétiche pour une séance photo.

VOTRE STYLE PERSONNEL A-T-IL ÉVOLUÉ AU FIL DES ANNÉES ?

« Pour moi, la mode transcende le vêtement pour constituer une forme d ’expression de soi. C’est un outil créatif, qui permet de dévoiler sa personnalité, son état d’esprit et son identité unique sans dire un mot. La mode m’offre la liberté de jouer avec différents styles en révélant, à chaque fois, une nouvelle facette de moi-même. Mon style a beaucoup changé ces dernières années, en évoluant petit à petit du résolument féminin et girly, à coups de robes, talons et couleurs douces, vers un look beaucoup plus audacieux. Aujourd’hui, je me sens davantage moi-même dans des tenues en cuir, des jeans déchirés, des b lazers oversized et des boots robustes. Je ne crains pas d’arborer un s tyle plus affirmé et plus puissant, sans renier pour autant ce côté girly. Il m’arrive encore d’enfiler, de temps à autre, une belle robe avec des accessoires élégants. Mais uniquement p our des occasions spéciales, car ça ne correspond pas à mon style de tous les jours. »

L’ÉTÉ, VOUS PASSEZ BEAUCOUP DE TEMPS À IBIZA. EN QUOI CETTE ÎLE VOUS ATTIRE ?

« Ibiza occupe vraiment une place à part dans mon cœur. Il s’en dégage une énergie unique et presque magique. On l’associe principalement à la fête et à la vie nocturne trépidante et à juste raison. C’est d’ailleurs pourquoi je l’apprécie tellement dans le cadre de mon métier. Mais ce n’est qu’une facette de sa personnalité. Je me sens surtout attirée par son autre visage, fait de calme, de nature, de criques à l’abri des regards et de lieux chargés de spiritualité. Cette île regorge d’endroits authentiques au charme fou, propices à un ressourcement en profondeur. Cet équilibre entre ambiance créative et détendue, d’une part, et vie bouillonnante, d’autre part, en fait mon lieu de prédilection pour recharger mes batteries et cultiver mon inspiration. Sans oublier qu’elle est aussi très spéciale à mes yeux parce que j’y ai rencontré Dimi et que nous y avons célébré nos fiançailles et notre mariage. »

D E QUAND DATE VOTRE PASSION

POUR LA MUSIQUE ?

L a musique et la danse occupent une place importante dans ma vie depuis mon plus jeune âge. Enfant, j’ai suivi toutes sortes de cours de danse, du ballet classique au jazz, en passant par la danse moderne et le hip-hop.

La danse m’a appris à vraiment ressentir la musique. Quand j’ai commencé à sortir à l’adolescence, j’ai d irectement été fascinée par le rôle du DJ. Je trouvais incroyable qu’une seule personne, avec le bon choix de titre, puisse dicter l’ambiance de toute une salle. Ce contact privilégié avec le public a directement fait écho en moi. Je me suis initiée au métier de DJ et complètement immergée dans l’univers de la musique tout en continuant à me perfectionner sur les plans technique et créatif. Très vite, j’ai attiré l’attention, car la profession comptait encore peu de f emmes à l’époque. J’ai senti que c’était le bon moment pour tracer ma voie dans cet univers et ça m’a amenée là où je suis aujourd’hui. »

C OMMENT VOUS DÉTENDEZ-VOUS ALORS QUE VOUS JONGLEZ ENTRE PLUSIEURS CARRIÈRES, UNE VIE DE FAMILLE ET DES VOYAGES FRÉQUENTS ?

« Je me relaxe le mieux quand je suis chez moi, entourée de ma famille. J’adore passer du temps avec mon fils, London. On en profite pour jouer ensemble ou faire des choses agréables, c omme une balade avec le chien. Prendre un bain chaud, savourer une soirée cinéma ou simplement me déconnecter en me calant dans le canapé avec un bon livre ou un thé sont des choses simples qui m’apportent de l’apaisement. Ces petits moments intimes m’aident à recharger mes batteries et à maintenir l’équilibre entre travail, voyages et vie privée. »

D ’OÙ TIREZ-VOUS VOTRE ÉNERGIE ?

« Je puise principalement mon énergie auprès de mon fils London. Il n’est q ue joie de vivre et imagination. Il m’entraîne dans des aventures avec ses histoires sans fin peuplées de dinosaures, superhéros et contrées i maginaires. Découvrir le monde à travers ses yeux est un pur émerveillement car, pour lui, tout est nouveau, excitant et pur. Son espièglerie e t sa curiosité sont tellement communicatives que j’y puise moi-même de l’énergie et de l’inspiration. Il me rappelle chaque jour à quel point il est important de ne jamais perdre sa capacité à s’émerveiller. »

Fade Out, le premier single de MATTN est désormais disponible. Le 20 juillet, elle se produira sur la mainstage de Tomorrowland.

Splash!

Les

Make-up
Beiges Healthy Golden Glow Powder Éclat du Soir. Les Beiges Healthy Glow Natural Eyeshadow Palette Golden. Healthy Glow Foundation Hydration and Longwear. Rouge Coco Flash Sun Bliss. Le tout Les BeigesCollection de maquillage Été 2025 - Chanel.
Maillot de bain en jersey stretch. Collier en métal, tissu, verre et résine. Boucles d’oreilles en métal. Le tout Chanel.

Cet été, sentez-vous comme la sirène Chanel Coco Beach sur la plage : libre et tournée vers la lumière.

Photos Athos Burez Stylisme & réalisation Elspeth Jenkins
Maillot de bain en jersey stretch. Collier en métal, tissu, verre et résine. Boucles d’oreilles en métal. Cardigan en coton et polyamide. Le tout Chanel.

Maillot de bain en jersey stretch. Sandales en suède. Lunettes de soleil en métal. Boucles d’oreilles en métal, verre et strass. Le tout Chanel.

À droite Boucles d’oreilles en métal, verre et strass. Collier en métal, tissu, verre et résine. Collier en métal, perles, verre et strass. Le tout Chanel.

Beauté Le Vernis Solaire de Chanel.

Maillot de bain en jersey stretch imprimé. Sac à main en denim imprimé et métal. Bracelets en métal et résine. Collier. Le tout Chanel.

Make-up Les Beiges Healthy Golden Glow Powder Éclat du Soir. Les Beiges Healthy Glow Natural Eyeshadow Palette Golden. Healthy Glow Foundation Hydration and Longwear. Rouge Coco Flash Sun Bliss. Le tout Les BeigesCollection de maquillage Été 2025 - Chanel.

Maillot de bain en jersey stretch. Lunettes de soleil en métal. Boucles d’oreilles en métal, verre et strass. Le tout Chanel.

Le

Réalisation Elspeth Jenkins. Mannequin Naomi Tara Lievens. Maquillage Miguel Ángel Tragacete pour Chanel beauty. Coiffure Joffrey Conings pour Keune Haircosmetics. Assistant photos Bob Meyla.

Top en jersey imprimé. Jupe en jersey imprimé. Collier en métal, tissu et résine.
tout Chanel.

SAVOIR-FAIRE

Projeto Akra Bons baisers du Brésil

Le Brésilien Samuray Martins est un passionné d’artisanat et de voyages. Sa marque, Projeto Akra, écrit une histoire où tradition, solidarité et durabilité tiennent le rôle principal.

Samuray Martins a grandi au Brésil, au cœur de la nature et en contact étroit avec les communautés autochtones. « Je suis né à Goiânia, au centre du Brésil, mais j’ai passé mon enfance dans l’État de Tocantins, sur les rives du fleuve Araguaia, aux côtés de la communauté indigène Karajá », raconte-t-il. « Ma jeunesse a été marquée par le sable brûlant, l’eau douce et limpide et les palmiers agités par la brise. » C’est surtout sa mère, Raquel Maria qui l’a élevé. Une femme axée sur une mission claire : soutenir les artisanes des villages ruraux par l’éducation et la coopération. Dès son plus jeune âge, Samuray apprend des techniques traditionnelles comme le tressage, le crochet et le tissage, des compétences sources de beauté mais aussi d’autonomie. « Partout où ma mère s’installait, elle créait des écoles et des groupes de soutien pour les femmes des communautés locales, parfois même dans des villages très reculés », confie le Brésilien. À l’âge de 15 ans, il commence à travailler dans l’atelier de sa mère. Il choisit toutefois une autre voie en étudiant la biologie dans la perspective d’une carrière militaire, sur les traces de son père. Mais sa passion pour la beauté et le savoir-faire l’emporte. « À 21 ans, je suis devenu gérant, puis acheteur pour une boutique de

mode exclusive dans la station balnéaire de Buzios, le Saint-Tropez du Brésil. J’y ai découvert le monde et l’univers du luxe. »

ALLER-RETOUR BRÉSIL-BELGIQUE

Il y a 21 ans, l’amour l’attire à Bruxelles. « Je me suis mis à fond au français et j’ai passé cinq ans à la tête de trois boutiques de mode à Fort Jaco et dans le centre. Cette expérience m’a amené à lancer une petite collection d’articles en cuir, soie et

raphia que j’ai vendue ensuite au Brésil. » Pour la première fois, le raphia est travaillé comme un matériau noble. Samuray noue des collaborations avec Natan, Isabel Marant, Agnès B et Bellerose sans oublier des marques brésiliennes comme Salinas. En 2016, il lance Projeto Akra, une marque synonyme d’accessoires faits main avec un supplément d’âme. Ses collections – des sacs aux chapeaux en passant par

les objets décoratifs – sont produites au Brésil, à Madagascar et au Pérou, en collaboration avec des ateliers locaux. Le projet repose sur le partage de compétences, traditions et savoir-faire.

« Nous faisons appel à une grande diversité de techniques artisanales. Ces douze dernières années, je me suis consacré à la revalorisation du crochet et du macramé, jadis moins appréciés qu’aujourd’hui.

Réinterprétées avec sensibilité, ces techniques acquièrent une force contemporaine sans rien perdre de leur savoir séculaire profond. Chaque communauté avec

6

Le hamac, un symbole du Brésil, est la pièce maîtresse de la collection. Il faut compter 6 mois, à raison d’au moins 8 h de travail par jour, pour en produire un.

30

qui nous coopérons apporte son propre répertoire de métiers : vannerie, sparterie, techniques de tressage et méthodes de teinture naturelle. Des artisanats qui portent en eux le temps, la terre et le geste de la main. »

UN SAVOIR QUI NE VIENT PAS DES LIVRES

Samuray Martins crée les modèles et répartit ensuite le travail selon la spécialité des familles. « Aujourd’hui, plus d’un millier d’artisanes font partie de notre réseau, des femmes qui vivent en

Les artisanes perçoivent entre 30 % et 45 % du prix de vente de chaque article qu’elles produisent.

2

Samuray Martins collabore avec des communautés de deux États brésiliens : le Bahia et le Maranhão.

harmonie avec la nature et dont le savoir n’émane pas des livres, mais d’une écoute attentive, d’une pratique répétée avec patience et d’une sagesse transmise de génération en génération. Ce qui fait ma plus grande fierté, c’est la pérennité de notre lien. Environ 90 % des artisanes travaillent avec moi depuis au moins dix ans, et même douze pour certaines, dans le cadre du projet social Akra. La plupart choisissent de collaborer exclusivement avec moi, ce que je considère comme une marque de con ance. » projetoakra.org

60

Projeto Akra a déjà collaboré avec plus de 60 marques dans le monde et ses collections sont vendues dans 12 pays.

3 x 3

Projeto Akra a développé une installation de 3 m sur 3 pour le restaurant Oak du chef brésilien Marcelo Ballardin à Gand.

Projeto Akra en chiffres
1. Projeto Akra a collaboré cette saison avec la marque de mode brésilienne Salinas.
2. Le project repose sur l’échange de connaissances, de traditions et de savoir-faire.
3. Samuray Martins. 4. Un chapeau fait main.

Bienvenue à la maison

Le malletier français Louis Vuitton réinvente son adresse en bord de mer. Un écrin à mi-chemin entre boutique de luxe et maison de rêve qui incarne plus que jamais l’esprit de Knokke-Heist. Par Malvine Sevrin ÉVÉNEMENT

Trente-cinq ans après avoir inauguré sa première boutique dans cette station balnéaire prisée, la Maison de luxe se réinvente avec une adresse signature, installée dans une élégante demeure de style cottage sur la très courue Kustlaan. Un véritable lieu de vie à la croisée de la tradition architecturale amande et de l’art de vivre selon Louis Vuitton.

À l’image de son adresse bruxelloise du boulevard de Waterloo ou de sa mythique maison parisienne place

Vendôme, Louis Vuitton signe ici un espace à l’ADN unique, en parfaite résonance avec l’esprit de Knokke-Heist.

Loin des flagships standardisés, la marque joue la carte de l’intime : après avoir passé un portail en bois anqué de l’emblématique Fleur de Monogramme et traversé un jardin impeccablement

taillé, le visiteur découvre une boutique pensée comme une maison de vacances luxueuse typique de la côte belge, ponctuée de salons extérieurs rose poudré et de lanternes ajourées. On y imagine aisément une garden party par une douce soirée d’été.

Ici, tout exhale ce chic décontracté qui caractérise si bien la station balnéaire la plus ra née du royaume. Avec son toit en tuiles rouge brique, la bâtisse au style anglo-normand évoque les villas cossues de Knokke-le-Zoute, réinterprétée dans une version résolument contemporaine et terriblement désirable. À l’intérieur, le ton est donné : mobilier chaleureux, textures naturelles, éclairages feutrés... Chaque recoin a été pensé pour conjuguer confort et élégance, dans une atmosphère qui • • •

1. La boutique cultive une atmosphère accueillante et chaleureuse. 2. La bâtisse de style anglo-normand évoque les villas cossues de Knokke. 3. Le sac Knokke 2025, en édition limitée.

La

boutique est pensée comme une maison de vacances luxueuse typique de la côte belge.

oscille habilement entre raffinement et décontraction. On y retrouve les collections emblématiques de la Maison - maroquinerie, accessoires, souliers, parfums dont la dernière création, le sillage eLVes - ainsi qu’un espace dédié au prêt-à-porter féminin à l’étage, conçu comme un boudoir contemporain. Un cocon raffiné, intimiste, pensé pour sublimer l’expérience client et prolonger le rêve Vuitton jusque dans les moindres détails. Les aficionados de la marque les plus fidèles ne manqueront pas de profiter de leur passage pour mettre la main sur le sac Knokke 2025, une création exclusive proposée en édition limitée. Imaginé chaque année comme un hommage aux stations balnéaires les plus huppées, de Porto Cervo à SaintTropez, ce modèle incarne à merveille l’esprit libre et solaire de la côte belge. Déjà le sac de plage le plus convoité de l’été.

Louis Vuitton, Kustlaan 114, 8300 Knokke-Heist.

1. Prêt-a-porter, maroquinerie, accessoires, souliers et parfums.

2. L’espace boudoir à l’étage pour une expérience client personnalisée.

La Collection LGD Un nouvel éclat dans le monde du diamant

La bague en diamant symbolise de longue date l’amour et l’engagement. Mais à l’heure où la durabilité prend le pas sur l’éclat, les diamants lab-grown gagnent du terrain, y compris en Belgique. Une option moderne et responsable pour qui aspire à une beauté porteuse de sens.

La collection LGD se compose aujourd’hui d’environ 40 modèles, des bagues et boucles d’oreilles en passant par des pendentifs.

Depuis des décennies, le créateur et fabricant de bijoux anversois Dinalie bv est réputé dans le monde entier pour sa collection joaillière Flanders. Cette dernière magni e la célèbre taille Flanders, unique par sa con guration octogonale, et fait appel exclusivement à des diamants naturels. Il y a un an, Dinalie a toutefois décidé d’étendre ses activités au marché en plein essor des diamants de synthèse. C’est ainsi que la Collection LGD a vu le jour. Si la majeure partie de la production est assurée par des laboratoires spécialisés en Chine et en Inde, le cœur créatif de l’entreprise bat toujours à Anvers. Le bureau et le studio de design ont, en e et, pris leurs quartiers au neuvième étage de l’Antwerp Diamond Center. Le fondateur de l’entreprise, Charlie Friedrich, peut ainsi contempler jour après jour les perles de la ville que sont la cathédrale, la gare centrale et la Boerentoren. « Un lieu inspirant pour travailler », indique Charlie Friedrich, issu d’une famille profondément ancrée dans le secteur du diamant. « Les diamants de synthèse présentent les mêmes caractéristiques chimiques, physiques et optiques que les diamants naturels tout en étant plus accessibles en termes de prix. Au lieu de se former pendant des millions d’années dans la croûte terrestre, ils naissent en laboratoire en quelques semaines seulement. L’extraction des diamants naturels requiert, en outre, beaucoup d’énergie et de main-d’œuvre, ce qui se répercute immanquablement sur leur

prix. » Les diamants de synthèse sont le fruit de deux procédés de fabrication : la méthode HPHT (Haute Pression Haute Température) reproduit les conditions extrêmes du processus naturel, tandis que la méthode CVD (Dépôt chimique en phase vapeur) consiste à déposer des couches de carbone sur une graine de diamant placée dans une chambre à gaz pour former un cristal.

UNE RIVIÈRE D’AVANTAGES

« Ces diamants o rent des avantages évidents » explique Charlie Friedrich. « Ils o rent une alternative éthique, n’étant pas associés à des zones de con it ni à des pratiques minières controversées, et sont généralement plus respectueux de l’environnement. Sans compter qu’ils sont jusqu’à 75 % moins chers que les diamants naturels. Certains clients mettent l’accent sur la durabilité et d’autres, sur le prix. »

“ Je suis moi-même incapable de voir la di érence, malgré mes 50 ans d’expérience et une loupe ”
“ Les diamants synthétiques o rent des avantages évidents. Ils sont éthiques et généralement plus respectueux de l’environnement. ”

Comment distinguer un diamant fabriqué en laboratoire d’un diamant naturel ? « À l’œil nu, c’est impossible. Je suis moi-même incapable de voir la di érence, malgré mes 50 ans d’expérience et une loupe », reconnaît Charlie Friedrich. « C’est pourquoi la certi cation revêt une telle importance. Chaque pièce de la Collection LGD est accompagnée d’une attestation o cielle de l’IGI (International Gemolocical Institute) qui mentionne, outre le poids, la couleur et la pureté, qu’il s’agit d’un diamant lab-grown. De cette façon, on sait toujours ce qu’on achète et personne n’est oué. »

Après un an d’existence, la collection LGD continue de se développer. « En voyant le succès des diamants de synthèse aux États-Unis, j’ai su qu’ils feraient partie de l’avenir de notre secteur. Que ça plaise ou non, c’est inévitable », signale Charlie Friedrich. « Nous étoffons constamment notre offre. Aujourd’hui, notre collection dispose d’une quarantaine de modèles en or – bagues, pendentifs et boucles d’oreilles –, qui sont tous sertis de diamants de synthèse blancs. Ces derniers restent de loin les plus populaires auprès de notre clientèle. »

lgdcollection.com

FOCUS

Les (bonnes) étoiles de Dior

On ne présente plus Christian Dior, le couturier français légendaire et visionnaire à l’origine de la maison de haute couture qui porte son nom. Derrière ses robes élégantes, ses bijoux scintillants et ses parfums intemporels se cachait aussi un homme profondément attaché aux porte-bonheurs, à l’astrologie et aux symboles. La collection de joaillerie Rose des Vents en est l’illustration parfaite.

Par Kim De Craene

La rose des vents est un motif iconique au sein de la maison Dior, qui lui confère une profonde valeur symbolique et esthétique. Cette représentation des quatre points cardinaux y symbolise l’exploration, la protection, le voyage intérieur et le bonheur. Elle s’inspire d’un événement de la vie de Christian Dior, qui a trouvé une étoile en métal alors qu’il marchait dans la rue. Sensible depuis toujours aux signes de l’univers, il est persuadé que ce n’est pas le fruit du hasard, mais un clin d’œil du destin. Et le jour même, il prend la décision d’ouvrir sa maison de haute couture.

DES BIJOUX POUR BOUSSOLE

L’étoile deviendra un symbole omniprésent dans son œuvre, incarnant à la fois la chance et la protection. Elle gure aussi au cœur de la collection de joaillerie Rose des Vents, qui célèbre cette année son dixième anniversaire. Présentée pour la première fois en 2015, elle est conçue par Victoire de Castellane, directrice artistique de Dior Joaillerie, connue pour son audace et son inventivité. À l’occasion de ses dix ans, la collection se réinvente et s’enrichit en s’inspirant de l’étoile à huit branches, chi re fétiche de Christian Dior, et de la mosaïque en forme de rose des vents du jardin de sa maison familiale à Granville. Puisant dans l’héritage mystique de Dior, Victoire de Castellane a imaginé des médaillons, des amulettes et des charms en hommage à la nature superstitieuse du créateur et à sa passion pour l’astrologie. Ces derniers s’habillent de muguet, de rose, de cœurs et de petites têtes de mort, déclinés en or étincelant et pierres précieuses. Ils s’accrochent sur un collier, un bracelet, des boucles d’oreilles asymétriques et des broches sans ou-

blier une bague transformable, à arborer sur un ou deux doigts, et un plastron spectaculaire qui réunit tous les thèmes de la collection. Des bijoux conçus comme des objets protecteurs et symboliques à porter sur soi, à l’instar d’une boussole faite pour guider.

1. Des brins de muguet, des coeurs et des têtes de mort composent une harmonie d’accents étincelants. 2. Le soleil et la lune, réunis en un seul bijou. 3. Une broche. 4. L’inspiration ? L’étoile à huit branches et la rose des

vents en mosaïque, visibles dans le jardin de la maison familiale de Dior à Granville. 5. Une bague. 6. Les bijoux sont conçus comme des objets protecteurs et symboliques.

QUAND JE VEUX FAIRE UN BARBECUE MAIS

QUE J’HABITE EN BELGIQUE

When the rain begins to fall Pia Zadora

Solaires avons-nous les bons comportements ?

Maillot de bain Bobo Choses.
EXPERTISE Pour bronzer en toute sécurité, adoptons les réflexes adéquats – à condition de ne pas se  tromper. Indice, quantité, fréquence d’application… On vous aide à démêler le vrai du faux.

Une protection au quotidien est-elle nécessaire ?

« Dès que l’indice UV atteint 2, protégez-vous », martèle Nathalie Broussard, directrice de la communication scientifique chez Shiseido. Consultez la météo sur votre smartphone, l’indice UV y est indiqué. « Adaptez la protection selon votre activité extérieure et sa durée », souligne l’experte. Si vous êtes enfermée dans un bureau, elle n’est pas nécessaire, mais si vous allez au travail à pied ou à vélo, elle le devient. « Soyez d’autant plus vigilante lorsque taches brunes et vieillissement cutané vous préoccupent », précise-t-elle. Utilisez un soin combinant filtres UV et actifs antitaches, comme l’acide azélaïque, ou antiâge, comme l’extrait de ginseng. Le niveau de protection UVA doit être suffisant. Les soins visage classiques ont parfois une bonne protection UVB, mais pas ou peu de protection UVA. Sur le packaging, le logo UVA entouré signifie que l’indice UVA représente au moins un tiers du SPF affiché.

1. Complet. Soin Anti-Âge SPF50+ Sunleÿa de Sisley, 230 € les 50 ml.

2. Ultra-résistant. UV Fluid SPF50+ Activewear Daily de Biotherm, 33 € les 40 ml.

3. Anti-âge Crème Protectrice UV SPF50+ de Clé de Peau, 129 € les 50 ml.

Le soleil élimine-t-il l’acné ?

Ce n’est pas si simple… Le soleil provoque un assèchement de la glande sébacée et un épaississement de la couche cornée. Mais le sébum reste à l’intérieur de la peau épaissie et lorsqu’elle s’affine à nouveau, c’est l’effet rebond. Les boutons réapparaissent de plus belle. On limite donc l’exposition et on se protège avec des soins adaptés.

1. Pigmenté. Gel-Crème Teinté SPF50+ Oil Control Tinted d’Eucerin, 17,75 € les 50 ml.

2. Non gras. Fluide Solaire Anti-Imperfections SPF50+ d’Avène, 24,90 € les 40 ml.

3. Matifiant. Fluide UV FPS 50+ Derma Skin Clear de Nivea, 12,90 € les 40 ml.

Un SPF30 peut-il suffire ?

« Ne pensez pas qu’un produit solaire bloque tous les rayons UV », avertit Nathalie Broussard. Un SPF30 bloque 97 % des rayons UV, un SPF50 environ 98 %. La différence n’est donc pas énorme entre les deux. « Cependant, on a tendance à appliquer environ un quart de la quantité de produit recommandée. » La protection est alors elle aussi divisée par quatre. Le SPF50 est donc plus sûr. Rappelons que pour le corps, il est préconisé d’appliquer l’équivalent de 7 cuillerées à café et 2 pour le visage et le cou. Si vous utilisez une brume ou une eau solaire, comptez environ 15 pulvérisations. Nacrées, scintillantes, mates, invisibles, teintées… les formules s’adaptent à toutes les envies. Elles offrent toute la même protection, à quantité égale.

1. Scintillante. Huile Solaire Haute Protection SPF50 Or de Nuxe Sun, 35,50 € les 150 ml.

2. Deux en un. The Sunscreen SPF 50 d’Augustinus Bader, 25 € les 30 ml.

3. Satinée. Eau Solaire Fraîche SPF50+ Bariésun d’Uriage, 21,90 € les 200 ml.

Les formules

« respectueuses de l’océan » sontelles les plus sûres ?

On accuse souvent les crèmes solaires de polluer les fonds marins et de provoquer le blanchiment des coraux. Certains filtres solaires ont d’ailleurs été interdits depuis quelques années à Hawaii. C’est le cas de l’oxybenzone ou de l’octinoxate. En Europe, ces ltres ne sont plus utilisés. Aujourd’hui, la plupart des marques de cosmétique veillent à ce que leurs produits aient un impact limité sur l’environnement. « Choisissez des formules ultra-résistantes, qui ne se diluent pas dans l’eau », conseille Nathalie Broussard. Les laboratoires font souvent tester leurs produits dans ce sens. Mais il n’existe pas de test standard. Chacun a ses propres méthodologies : en aquarium, en conditions réelles, uniquement les ltres ou la formule complète… « D’autre part, il est impossible de démontrer l’e et des crèmes solaires sur l’intégralité des fonds marins », prévient l’experte. À noter que la législation européenne interdit désormais d’utiliser le terme « ocean respect », mais aussi des allégations environnementales génériques, des pictogrammes et logos de développement durable. Ce qui n’empêche pas les marques de poursuivre leur engagement pour minimiser l’impact environnemental sur les écosystèmes marins.

1. Invisible. Stick Très Haute Protection SPF50+ de Garancia, 14,50 € les 15 g.

2. Riche en vitamines. Milky Spray SPF30 de Rituals, 18,90 € les 200 ml.

3. Familial. Spray Solaire Haute Protection de Mustela, 23,50 € les 200 ml.

Maillot de bain Eres.

Inutile de se protéger par temps couvert

?

D’après l’étude Safe menée par Pierre Fabre en 2021, 22 % des personnes interrogées pensent que les nuages protègent du soleil. C’est une idée reçue. Les nuages laissent passer les UV. Plus ils sont bas et denses, plus ils ont un pouvoir filtrant. Mais celui-ci n’est jamais total. Lorsqu’ils sont hauts et di us, les nuages laissent passer un maximum d’UVB et d’UVA. Il est donc indispensable de se protéger même si le ciel est nuageux.

1. Antipollution. Ultra-Fluid SPF50+ Photoderm XDefense de Bioderma, 20,90 € les 40 ml.

2. Nude. UV-Age Daily SPF50+ Capital Soleil de Vichy, 27,20 € les 40 ml.

3. Nomade. Ambre Solaire Super UV Stick SPF50+ de Garnier, 9,99 € les 9 ml.

La règle : se remettre de la crème toutes les 2 heures

?

« C’est le minimum », alerte Nathalie Broussard. Or, selon une étude de la Fédération des entreprises de la beauté (Febea) réalisée en partenariat avec Opinionway en 2024, seulement 43 % des personnes qui se protègent ont pris cette habitude. Il faut aussi remettre de la crème solaire après chaque baignade, surtout si vous vous essuyez avec une serviette.

1. Imperceptible. Stick Solaire Transparent SPF50+ de Shiseido, 37 €.

2. Double emploi. Lait Solaire Visage et Corps SPF50+ Anthelios UVMune 400 de La Roche-Posay, 19,90 € les 150 ml.

3. Waterproof. Sun Beauty Sensitive Skin SPF50+ Mineral de Lancaster, 42 € les 50 ml.

Le solaire s’applique-t-il avant la plage ?

« Oui, et au moins 20 minutes avant l’exposition, de manière à laisser le temps au produit de se fixer sur la peau et aux filtres de se stabiliser », explique Nathalie Broussard. C’est valable avec tout type de crème, d’autant que vous risquez toujours d’attraper un coup de soleil sur le chemin qui mène à la plage, ou une fois que vous êtes installée si vous n’avez pas encore appliqué votre crème.

1. Corporelle. Crème Solaire

Jeunesse Très Haute Protection SPF50+ de Clarins, 37€ les 150 ml. 2. Visage et corps. UV CellularProtect Crème Solaire Anti-âge SPF50+ de Filorga, 44,90€ les 125ml.

3. Précis. Clear & Dry Sun Spray 50 de Louis Widmer, 21,90 € les 150 ml.

Peut-on remplacer son après-soleil par un simple hydratant ?

L’après-soleil a un rôle hydratant, nourrissant, apaisant et réparateur. Il aide aussi à restaurer la fonction barrière de la peau. Si vous utilisez autre chose, cela risque de ne pas être su sant. De l’aloe vera pur, par exemple, apaise, mais ne nourrit pas la peau. Si vous n’avez qu’une crème de jour ou de nuit sous la main, véri ez qu’elle est à la fois nourrissante et hydratante.

Les boosters de mélanine préparent-ils au bronzage ?

S’ils stimulent la mélanine de façon homogène, ils aident à rendre le hâle plus harmonieux et plus intense. D’autre part, une fois bronzée, la peau se défend mieux contre les UV. En e et, la mélanine a un léger e et protecteur : elle o re un niveau de SPF entre 3 et 6, ce qui ne dispense pas de crème solaire. En revanche, si vous avez des taches brunes, il est préférable d’utiliser des soins régulateurs de mélanine, mais incompatibles avec ces boosters.

1. Poids plume. Sérum Préparateur et Activateur de Bronzage de Dr. Pierre Ricaud, 33 € les 30 ml.

2. Hybride. Voile Sublimateur et Satinant Visage et Corps Star’Soleil de Dessange, 38 € les 145 ml.

3. Intensifiant. Tan Maximizer Sun Soul de Comfort Zone, 30 € les 200 ml.

Assistante styliste Manon Baltazard. Mannequin Pasha Harulia/Viva Paris. Casting Barbara Blanchard Casting. Coiffure Stephanie Farouze/Artists Unit. Maquillage Vera Dierckx. Manucure Julie Areslanian/Airport. Agency. Production Anne-Sophie Krissi/Mezo, avec Christophe Lomenech et Théo Desmaizières.

1. Rafraichissant. Repairing Lotion de Le Rub, 44 € les 125 ml.

2. Apaisante. Gelée Fraîche Après-Soleil Sunissime de Liérac, 19,90 € les 200 ml.

3. Amplificateur. Lait Après-Soleil Prolongateur Golden Glow d’Esthederm, 57 € les 200 ml.

CONFIDENCES

Frais et fruité

La sélection de la rédactrice

Du haut de ses 25 ans, l’iconique Flower by Kenzo s’offre une nouvelle signature olfactive inspirée de l’art de la pâtisserie japonaise. Cette édition élégante et florale surprend par ses notes de fraise, cerise, rose de Damas et nénuphar.

Flower Cherry Poppy de Kenzo, 54,90 € les 30 ml.

Des produits tendance aux classiques updatés, chaque mois, notre rédactrice beauté propose un tour d’horizon des nouveautés qui l’ont impressionnée. Par Kim De Craene

Less is Muguet

Même s’il aime la couleur, Peter Philips, le directeur Maquillage de Dior, ne jure que par le rose-beige naturel du vernis à ongles

Muguet pour les défilés. Intemporel, subtil et chic : une ode à la devise « Less is more ».

Vernis à ongles

Muguet de Dior, 32 € les 10 ml.

Kim De Craene, Beauty Director.

Comme un pro

Donnez à vos cheveux un bain de nutrition intense grâce à ce masque capillaire signé Dessange. Sa formule, enrichie en acide hyaluronique hydratant, répare et soigne les cheveux jusqu’aux pointes. L’expertise d’un grand coiffeur français s’invite chez vous.

Masque NutriExtrême de Dessange, 58 € les 200 ml.

La vie en rose

Une peau nourrie et douce comme de la soie grâce aux bienfaits cumulés de la rose, du beurre de karité biologique et des huiles d’amande et de jojoba.

Lait crème pour le corps Rose de Dr. Hauschka, 20,50 € les 145 ml.

Toute la magie de Tilbury

La ligne de cosmétiques de la maquilleuse

Charlotte Tilbury est enfin disponible chez nous. Vantée par des stars comme Bella Hadid et Kate Moss, elle allie le glamour d’Hollywood à des formules accessibles.

Rendez-vous chez Ici Paris XL pour ses pépites Charlotte’s Magic Cream, Hollywood Flawless Filter et la collection Pillow Talk.

E et soleil

Un teint hâlé sans séjour au soleil ? Facile avec l’éclat subtil et ensoleillé apporté par quelques gouttes d’autobronzant ou un simple coup de blush, dans la lignée des tendances Sunset blush ou Boyfriend blush. Aussi viral sur les médias sociaux que dans les défilés de Ann Demeulemeester et Zimmermann.

Self-Tanning Drops de Rituals, 19,90 € les 20 ml. Terracotta Light de Guerlain, 32 €.

Zimmermann backstage printemps-été 2025.

ANNINA

La passion d’un métier au service des femmes, depuis 1981

Plus qu’une boutique, c’est l’histoire d’une femme, Annina Grande, tailleuse de haute couture depuis 55 ans, qui perpétue un savoirfaire transmis depuis cinq générations. D’origine italienne, elle ouvre sa boutique éponyme à Beauraing en 1981, avec une mission claire : sublimer les femmes à travers des créations sur-mesure, des robes de mariée, de cocktail et du prêt-à-porter élégant. Son talent, nourri par la passion et le défi, s’est imposé malgré les épreuves de la vie qu’elle a su transformer en force. Sa devise ? Quand on veut, on peut.

Et elle en est la preuve vivante. Annina a également organisé pendant dix ans son propre salon du mariage, au profit de Télévie, et a participé à la grande finale de Miss Belgique. À 75 ans, elle continue de vivre pleinement sa passion, et sélectionne avec soin des marques prestigieuses telles que Oni-Onil, Rembo Styling, Marylise, Linea Raffaelli, Rosa Clara, Vera Mont, Caroline-Biss, Marie Méro... Sa plus belle récompense ? Voir le sourire de la future mariée.

Rue de Bouillon, 22 – 5570 Beauraing, Belgique www.annina.be

Mail : anninagrande@outlook.com

Tél : +32(0)82/71.28.89

VÉRONIQUE ESQUIROL

L’Évolution de l’Héritage

Avec une élégance naturelle et une passion communicative, Véronique Esquirol transforme chaque événement en une expérience mémorable. Event planner aguerrie, elle orchestre mariages, anniversaires et célébrations d’entreprise avec un sens aigu du détail et une créativité sans limite. À la tête de son agence, elle insuffle une touche poétique et personnalisée à chaque projet, en accord avec les envies et l’univers de ses clients. Son secret ? Une écoute attentive, un carnet d’adresses affûté et une organisation sans faille. Pour Véronique, chaque moment mérite d’être vécu comme une bulle de bonheur. Confiez-lui vos rêves : elle saura les transformer en réalité avec grâce et professionnalisme.

5 bd F. CAPUANO -13720 La Bouilladisse www.bullesdebonheur.fr veronique@bullesdebonheur.fr

THIBAULT JACQUIN

Le savoir-faire joaillier de tradition française

Sa passion est née d’une tradition familiale. Il a travaillé avec les plus prestigieuses Maisons de joaillerie parisiennes.Thibault Jacquin vous propose aujourd’hui, à prix doux, ses créations uniques de magnifiques bijoux en or 750/1000ème sertis de pierres précieuses et de diamants (naturels ou de laboratoire, à votre choix). À la fois intemporels et contemporains, son alliance Olga, sa bague Gaîté, ses bracelets, colliers, pendentifs, boucles d’oreilles... signent parfaitement votre style et votre bon goût. Choisissez le savoir-faire artisanal d’exception de Thibault Jacquin pour marquer vos moments incontournables les plus précieux, faire un cadeau de haute qualité et mettre en valeur votre personnalité.

www.thibaultjacquin.com

Facebook : ThibaultJacquinBijoux

Instagram : @thibaultjacquin

DÉCOUVERTE

Knokke pop-ups

À Knokke-Heist, l’été rime avec soleil, mer et pop-ups. Aux beaux jours, la station balnéaire se transforme en un lieu vibrant où mode, design, gastronomie et lifestyle se rencontrent. Cette année, nos marques préférées ouvriront à nouveau leurs portes en bord de mer avec des concepts surprenants et des expériences uniques.

Knokke-Heist offre également des hébergements à l’ambiance décontractée, authentique ou chic

Chanel

La boutique éphémère de Chanel offre 215 m² de glamour, d’esprit sportif et de joie de vivre. Elle abrite une sélection de silhouettes et d’accessoires de la capsule Coco Beach, tandis que les chaussures, sacs et accessoires des dernières collections dont la ligne Métiers d’art et la pré-collection de prêt-à-porter automne-hiver 2025-2026 sont mis en valeur dans des espaces spécialement aménagés. Kustlaan 353, Knokke-Heist

Mieke Dierckx

Mieke Dierckx puise son inspiration dans son quotidien de maman, d’entrepreneuse et de créatrice. Ses « Breezy Belgian Bags » allient simplicité, design et fonctionnalité dans des matériaux de qualité et des couleurs vives. Outre 15 points de vente et 3 boutiques en propre à Westerlo, Anvers et Malines, sa collection est désormais également disponible à Knokke-Heist.

Zeedijk 798, Knokke-Heist.

Natan & Edgar

Pour la troisième année consécutive, la Maison Natan est fière de remettre le couvert avec le chef uruguayen Edgar Carrasco. Son restaurant éphémère offre un menu tout inclus dans l’agréable jardin de sa boutique, sur des tables décorées par la Maison Natan et Ceremony Tableware d’Anvers. Kustlaan 150, Knokke-Heist.

daŭre

La toute nouvelle marque de bijoux signée Alix Battard et Julie de Cartier est fière de présenter sa première collection placée sous le signe de l’élégance intemporelle et du luxe durable. Les bijoux sont confectionnés à la main à partir d’or 18 carats rehaussés de diamants fabriqués en laboratoire dans des ateliers situés à Anvers et en Italie. Emile Verhaerenlaan 10, Knokke-Heist.

Rituals Mind Oasis

Créé par Rituals, le cocon Mind Oasis de Knokke-Heist est l’endroit idéal pour se détendre et recharger ses batteries mentales grâce à des techniques basées sur la science. Ce concept innovant permet de se ressourcer en une vingtaine de minutes à coups d’exercices de respiration, de méditation ou de massages. Rien de tel qu’une séance de relaxation mentale ou un hydromassage bienfaisant pour retrouver la paix de l’esprit. Kustlaan 271, Knokke-Heist.

Clio

La boutique éphémère de Clio met l’accent sur l’expérience à travers une ambiance chaleureuse, inspirante et personnalisée. À découvrir : des modèles exclusifs en accord parfait avec les sacs à main élégants, accessibles et originaux de la marque. Le pop-up Clio brille aussi par la présence d’un jeune talent en la personne d’Elke De Neef, fondatrice de Cella Blue, qui y présente ses luxueuses tenues de villégiature. Antoine Bréartstraat 13b, Knokke-Heist.

Au-delà de 5 étoiles

Un soupçon de nostalgie

Sous le nom de Villa Bonnie se cache un charmant hôtel 4 étoiles niché dans le quartier tranquille de Duinbergen. Construite à l’origine en 1955, cette grande villa côtière de couleur blanche a bénéficié d’une rénovation complète en 2024 et offre désormais 14 chambres tout confort qui adressent un clin d’œil nostalgique au passé. L’hôtel situé à seulement 400 m de la Zeedijk longue de 9 km est le point de départ idéal pour des balades à pied ou à vélo le long du littoral. villabonnie.be

L’hôtel de luxe La Réserve Resort est le joyau incontournable de la côte belge. Ce bâtiment historique de 1949 a fait l’objet d’une rénovation en 2023 sous la houlette de l’architecte Glenn Sestig. L’écrin parfait pour placer la barre haut lors de votre séjour : chambre luxueuse à deux pas de la mer, cuisine belgofrançaise classique synonyme de saveur et de savoir-faire, terrasse ensoleillée au bord du paisible lac Zegemeer et spa bienfaisant en partenariat avec la prestigieuse marque de beauté Sisley. Cerise sur le gâteau : le chef étoilé Nick Bril du célèbre restaurant anversois The Jane y installe jusque fin août son restaurant éphémère Celestial. Une expérience qui allie son raffinement culinaire et l’élégance intemporelle de La Réserve Resort. la-reserve.be

100 % zen

Deux étages, 34 chambres et une expérience unique : bienvenue à l’Enso District Hotel. Parmi ses atouts figurent les suites Wellness dotée d’un sauna et d’un hammam et The Loft, qui déploie son luxe sur 81 m2. Pour démarrer la journée du bon pied ou se restaurer, rendez-vous au rez-dechaussée où le restaurant Woyo Eatery propose petit-déjeuner, brunch et lunch de qualité.  ensodistricthotel.be

Dans ses usines de Gand et de Torslanda, en Suède, Volvo Cars produit 10 modèles de voitures électriques et hybrides différents en Europe.

Volvo EX30 Souplesse scandinave

Volvo présente son nouveau fleuron : la EX30, un SUV compact 100 % électrique tout droit sorti de sa chaîne de production ultramoderne de Gand en Belgique. L’emblème d’une nouvelle étape en matière de mobilité durable, axée sur une production écoresponsable et des technologies de pointe.

Lancée fin 2023, la Volvo EX30 a récolté un succès immédiat auprès du public, se classant parmi les meilleures ventes de véhicules électriques en 2024. Fort d’une conception qui privilégie la durabilité, la performance et un prix attractif, ce modèle offre une option séduisante dans le segment des SUV électriques. Une voiture compacte qui voit grand,

inspirée par la nature et fabriquée à partir de matériaux qui la respectent. « La EX30 représente l’expression pure du design scandinave par son élégance, son côté innovant, son caractère, sa robustesse et sa souplesse », déclare Maxime Prevoteaux, Designer Extérieur de l’EX30. Ses lignes épurées et sa silhouette compacte incarnent la philoso -

phie du design moderne de Volvo. Son toit panoramique fixe s’étend sur toute la largeur du SUV, du bord du pare-brise jusqu’aux sièges arrière. En inondant l’habitacle de lumière naturelle, il crée une sensation d’ouverture et d’espace. Le vitrage teinté a été enduit pour minimiser l’éblouissement et réduire le besoin d’un pare-soleil.

SAVOIR-FAIRE

PRIORITÉ À LA DURABILITÉ

La durabilité figure au premier rang dans la conception de la Volvo EX30, comme le reflètent divers aspects du design et de la production. Elle recèle une proportion élevée de matériaux recyclés : 25 % d’aluminium, 17 % d’acier et 17 % de matières plastiques sont, en effet, issus du recyclage. L’habitacle arbore des matériaux respectueux de l’environnement comme le denim, le lin et la laine. La EX30 affiche l’empreinte carbone la plus faible de toutes les Volvo électriques à ce jour. Sur l’ensemble de son cycle de vie (production, utilisation et recyclage), ce modèle a un impact écologique moindre que ses concurrents du segment électrique. Volvo a calculé, sur la base du mix électrique européen, que la EX30 émet même 30 % de CO 2 en moins que la EX40, sa grande sœur 100 % électrique.

INVESTIR EN BELGIQUE

L’usine de Gand ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, puisqu’elle accueillera également, un peu plus tard dans l’année, la production de la EX30 Cross Country. Volvo Cars poursuit la diversification de sa présence manufacturière mondiale pour l’un de ses modèles les plus populaires et étend sa capacité de production pour mieux répondre à la demande locale. « La EX30 revêt une importance capitale pour nous à l’heure où nous continuons de renforcer notre position sur le marché des véhicules électriques haut de gamme en Europe », indique Francesca Gamboni, Directrice Chaîne d’approvisionnement & Fabrication chez Volvo Cars. « Investir dans la production européenne de la EX30 à Gand s’inscrit parfaitement dans notre stratégie de longue date visant à construire nos voitures là où elles se vendent le mieux. Notre présence mondiale flexible contribue à notre résilience, ce qui nous permet d’ajuster nos plans de production avec agilité. »

Pour permettre la production de la Volvo EX30, l’entreprise a injecté plus de 200 millions d’euros dans son site belge ces dernières années. Parmi les principaux changements figurent l’ajout d’une toute nouvelle plateforme automobile, l’installation de 600 robots neufs et rénovés, l’extension du hall des batteries et une nouvelle ligne d’assemblage de batteries.

EN UN TEMPS RECORD

La production de la Volvo EX30 en Europe marque un investissement dans un avenir tourné vers la création d’emplois, l’innovation et l’électrification. Dans ses usines de Gand et de Torslanda en Suède, Volvo Cars produit désormais 10 modèles différents de voitures électriques et hybrides en Europe. « Suite à la décision prise à l’automne 2023 de transférer la production de la EX30 à Gand, nous avons pu industrialiser le nouveau modèle en un temps record », expliquait Stefan Fesser, Directeur de l’usine Volvo Car de Gand lors du lancement de sa production fin avril. « Grâce à l’engagement et à la collaboration de toute l’équipe gantoise, nous avons réduit de moitié le délai d’industrialisation. » L’usine Volvo Cars est idéalement située à la périphérie de Gand, troisième ville de Belgique, et au cœur de la zone portuaire North Sea Port. Elle a ouvert ses portes en 1965 et demeure la seule usine de construction automobile encore en activité en Belgique. Outre la Volvo EX30, elle produit d’autres modèles électrifiés, à savoir les EX40 et EC40 100 % électriques et les versions hybrides de la V60 et de la XC40 KERS.

Volvo Cars en chiffres

186.313

La chaîne de production gantoise de Volvo Cars a produit exactement 186.313 voitures en 2024.

10

Volvo Cars produit 10 modèles différents de voitures électriques et hybrides en Europe.

350

L’ajout de la EX30 à la chaîne de production de Gand crée environ 350 emplois pour l’usine, ce qui porte le nombre total de collaborateurs à 6.500.

5

La voiture est disponible en cinq couleurs de base : Gris Brume, le plus populaire, Bleu Nuage, Noir Onyx, Jaune Floral et Blanc Cristal.

476

La EX30 offre jusqu’à 476 km d’autonomie.

Le design de l’EX30 est purement scandinave : é légant, innovant et avec du caractère.

SORTIE

Rooftop Gaston

L’été est là avec, dans son sillage, le soleil, les cocktails et… le grand retour de Gaston. Ce rooftop, devenu une véritable institution à Gand, séduit par son ambiance décontractée et sa vue panoramique sur la ville.

L’essence du rooftop Gaston ? Un concept qui a pour fil conducteur l’hospitalité, la qualité et l’ambiance décontractée. « On s’y sent comme en vacances sans quitter le pays. Entre chiller sur la plage aménagée dans un transat confortable en savourant un cocktail et quelques bouchées, faire une partie de pétanque ou s’installer au bar », explique le co-fondateur Sebastiaan Tips. Ce qui a commencé en 2014 par un pop-up estival perché sur le toit du bâtiment Galveston s’est rapidement mué en un rendez-vous gastronomique annuel pour les foodies gantois. En plus d’offrir une parenthèse de quiétude au cœur de la ville, ce rooftop peut se targuer d’une vue imprenable et de pépites gastronomiques. Le menu du resto-bar Gaston reste fidèle à son ADN culinaire : des petits plats d’inspiration belge et française teintés d’un petit grain de folie. Bonne nouvelle pour les amateurs : les croquettes aux crevettes font leur grand retour. L’offre se complète de spécialités estivales comme le broccolini grillé, chou-fleur croustillant et crème de miso ou le risotto verde aux fèves et petits pois. Fan d’apéro ? Gaston excelle en la matière avec ses petits plats à partager, entre pinsa romana artisanale et falafels escortés d’une salade de kimchi. Une note sucrée pour terminer ? La carte des desserts comble toutes les envies gourmandes, entre la ganache au chocolat blanc équitable, garnie de framboises et rhubarbe, ou l’indémodable dame blanche. Le lunch rapide en semaine est une nouveauté 2025 pour des moments plus calmes.

DURABLE ET LOCAL

En collaboration avec Cœur Catering, Gaston nourrit depuis des années les

plus hautes ambitions en matière de durabilité. Leur objectif en 2025 ? Décrocher le Green Key Label, ce pourquoi ils ne ménagent pas leurs efforts. Le menu fait ainsi la part belle aux plats végétaux, appréciés d’un large public et préparés à base d’ingrédients de saison, locaux (souvent gantois) et, si possible, biologiques. Le poisson arbore le label ASC reconnu, tandis que les crevettes qui entrent dans la préparation des croquettes maison ne sont plus acheminées par avion jusqu’au Maroc, mais désormais décortiquées par une entreprise établie aux Pays-Bas. Afin de réduire les émissions de CO2, les vins proviennent exclusivement d’Europe. Ils se complètent de quelques pépites flamandes et de bières gantoises. L’eau est fournie par l’entreprise à impact gantoise Robinetto. Le café s’inscrit aussi dans cette vision, puisqu’il est torréfié à Gand et certifié Rainforest Alliance.

PÉTANQUE SUR LE TOIT

Le toit-terrasse de Gaston déploie une vue panoramique à près de 180 ° sur la ville. Un gros avantage, puisqu’on peut toujours dénicher une place au soleil ou à l’ombre en fonction de son humeur du moment. N’hésitez pas à y disputer une partie de pétanque avec vue sur la ligne d’horizon de Gand. Et, en cas d’été pluvieux à la belge, rien n’empêche de se réfugier à l’intérieur, dans le réfectoire historique de l’ancienne usine.

Gaston est ouvert tous les jours du 1er juillet au 31 août, de 12 h à 23 h, rooftopgaston.be.

WOMAN TO WATCH

Diane Elbers

Dans un secteur qui voit les tendances changer plus vite que le temps sur la côte belge, ce sont les petites boutiques façon havres de paix qui se démarquent. Pour un large choix de pièces intemporelles et un service où l’accueil prend tout son sens, rendez-vous à Maison Printemps à Knokke. Derrière ce nom, une femme, Diane Elbers, et son projet synonyme d’élégance.

Difficile d’imaginer, quand on franchit le seuil de la boutique de la Kustlaan, que la success story de Maison Printemps a commencé sur un coup de tête. Alors mannequin et représentante pour Escada, une marque de luxe allemande très en vogue dans les années 2000, Diane Elbers menait de front sa vie de maman à Maastricht et ses nombreux déplacements professionnels. Jusqu’au jour où elle apprend que l’un de ses meilleurs clients, une boutique prospère de Sluis, envisage de mettre la clé sous la porte. « Si ça se confirme, je la reprends », lance-t-elle en plaisantant à son manager. Une déclaration faite sur un ton léger, mais la graine est plantée. Et cette spontanéité fait partie de son charme. À l’époque, elle a 44 ans. Pas la prime jeunesse, mais déjà un puits d’expérience. « Ayant travaillé dans un grand nombre de magasins, je savais comment ça fonctionnait. S’ajoutait à cela ma relation étroite avec la mode. Enfant, je préparais ma tenue du lendemain en prenant soin d’assortir mes vêtements. J’ai toujours prêté attention à ce que les autres portaient. Pas dans un but de jugement, mais par pure fascination. » Franchir le pas vers la gestion de sa propre boutique s’apparentait donc à un retour à ce qui avait toujours sommeillé en elle. Peu de temps après, elle déménage à Knokke avec sa plus jeune fille, sans réseau ni plan prédéfini, mais armée d’une profonde conviction. Depuis, seize ans ont passé. Aujourd’hui, Maison Printemps compte deux boutiques dans la station balnéaire et s’érige

en valeur sûre pour les femmes en quête de qualité, d’élégance et d’un service de premier ordre. Diane Elbers n’a pas suivi de formation commerciale classique, mais quiconque la voit à l’œuvre constate à quel point elle maîtrise cet art. Son œil aiguisé en matière de style est instinctif et raffiné. Elle travaille uniquement avec des marques auxquelles elle croit, comme Etro, Fabiana Filippi, Max Mara, Natan... Des labels qui ne courent pas après les dernières tendances, mais en disent long sur la personnalité de la cliente et l’émotion recherchée. « Chez nous, on ne trouve aucune débauche de strass ou de dorures », confirme Diane Elbers. « Notre style penche plutôt vers le Less is more. Nous misons sur l’élégance, l’intemporalité, les vêtements qui se portent des années et se combinent à l’infini. » La preuve dans ses boutiques, qui regorgent d’imprimés sélectionnés avec soin et de tissus opulents mais jamais ostentatoires, tandis que les couleurs racontent une histoire d’équilibre et de personnalité.

UN AVENIR ASSURÉ

Loin de se cantonner à l’esthétique, Maison Printemps fonde son caractère unique sur sa relation avec la clientèle. Toujours présente en boutique, Diane Elbers est à mille lieues de la gérante distante. Elle excelle au contraire dans les rôles d’interlocutrice, de styliste et de personne de confiance. « Nous connaissons nos clientes, nous savons quand elles participent à un événement, mais aussi qui les accompagne pour les essayages ou pour donner un second avis.

Si plusieurs d’entre elles se rendent au même mariage, nous veillons à éviter deux tenues identiques. » Notre lien avec les marques repose également sur une confiance mutuelle. À l’heure où de nombreuses grandes maisons de mode misent sur leurs propres boutiques au détriment des magasins multimarques, Maison Printemps réussit au contraire à se développer sur ce créneau. « Fabiana Filippi en est un bon exemple. La marque, qui ferme ses boutiques en Belgique, nous permet de continuer à la distribuer en exclusivité car elle sait que nous la représenterons et la vendrons comme il se doit. Même chose pour Etro. Il faut savoir raconter l’histoire de la marque et y faire entrer la femme. » Diane Elbers s’appuie sur une vision réfléchie. Elle sait ce qu’elle défend, tout en restant ouverte au changement. Comme c’est souvent le cas dans le monde de la mode. « Je suis toujours restée fidèle à mes marques. Il se passe souvent quelque chose chez elles, comme par exemple la nomination d’un nouveau directeur artistique. Les styles évoluent, ce qui fait que certains clients s’éloignent, mais il y en a toujours de nouveaux qui arrivent. » Knokke est pour elle un véritable chez-soi. «  Quand je venais de m’installer ici, je commençais mes journées par un café sur la plage. Il y règne une véritable ambiance de vacances. Cela se reflète aussi dans la sélection que nous proposons. » maisonprintemps.com

“Pour moi, la mode n’a rien de superficiel. Elle offre un moyen de s’exprimer, de se sentir bien et d’avoir plus d’assurance. Mais elle doit rester cohérente en apportant quelque chose de plus et pas en détournant l’attention. ”

ART

Caroline Corbasson Toujours plus haut et

en profondeur

Immersion dans l’atelier de la lauréate 2024 du Prix Art & Environnement, décerné conjointement par Guerlain et Lee Ufan Arles. Caroline Corbasson nous entraîne dans l’espace profond, un périple alliant art et méditation, au gré d’un vent dont la légèreté n’a d’égale que l’intensité.

Galia Loupan

ENTRER DANS L’ATELIER MA DE LA FONDATION LEE UFAN RELÈVE DE L’EXPÉRIENCE INTIME, même si la lumière abreuve abondamment cette demeure médiévale aux allures de grotte sous ses belles voûtes. L’artiste nous accueille sur les accords harmonieux d’Elliott Smith. Elle est vêtue d’un jean bleu et d’un simple t-shirt blanc sous un tablier tellement maculé de peinture qu’il évoque une œuvre d’art abstrait. Coiffée d’une queue de cheval, elle nous adresse un sourire discret, à la fois

« J’ai toujours été d’une nature mélancolique et légèrement introvertie, avec un besoin de solitude et de temps au sein du studio. »

« Nos perceptions reconstituent les choses d’une manière qui ne correspond pas forcément à la réalité. »

“Je recherche cette tension entre l’abstraction et la figuration.”
Caroline Corbasson

ouvert et réservé, tandis que sa voix douce et profonde fait écho au bleu intense des peintures qui nous entourent. « C’est la première fois que je travaille sur toile. Ça correspond exactement à ce que je voulais explorer dans le cadre de cette résidence. Je tenais à sortir de ma zone de confort, de mes dessins au charbon de ces dix dernières années. » Cette quête l’a poussée vers Arles, où elle a l’impression d’avoir déniché ce qu’elle cherchait. « Je suis arrivée ici avec toute une panoplie d’acrylique, d’huile, d’encre, de peinture vinylique, de pastels et je me suis lancée dans ma recherche. Certaines de ces peintures ont vécu tellement de vies à force d’être poncées, réparées, repeintes… Je recherche cette tension entre l’abstraction et la figuration. Ça semble abstrait, jusqu’à ce que le regard y perçoive ces images universelles, ces impressions de nature, comme le reflet de la lumière sur l’eau. »

LA NATURE A TOUJOURS ÉTÉ AU CŒUR DE SON INSPIRATION. Née de parents français, elle a grandi au Canada et aux États-Unis, toujours entre deux déménagements, mais avec pour ancrage, l’amour des grands espaces et de l’immensité du ciel nord-américain. « Je me sentais tellement connectée à la nature, à sa beauté, aux phénomènes observables. » Du bagage scientifique de sa famille, elle a hérité une passion pour la compréhension du monde naturel, sur laquelle elle a peut-être greffé une dose de sensibilité, d’esthétisme voire de mysticisme. « Je prenais plaisir à dessiner le ciel invisible à l’œil nu, ses profondeurs…. Mais aujourd’hui, je me sens plus ancrée, plus proche de la terre. » Wim Wenders, le réalisateur iconique et président du jury, a déclaré lors de la cérémonie de remise des prix : « Caroline et moi partageons un élément qui nous est précieux : le vent. Pour elle, il symbolise la vie et la destruction. » Ann-Caroline Prazan, Directrice Art, Culture et Patrimoine international chez Guerlain et créatrice du Prix, abonde en son sens : « Ce prix est un prix d’art et d’environnement, c’est important à mes yeux. La raison qui m’a poussée à choisir Caroline, c’est son narratif sur le vent qu’elle présente comme le plus grand pollinisateur. Je n’y avais jamais réfléchi sous cet angle. Quand on pense aux pollinisateurs, on imagine des créatures vivantes, comme les abeilles, qui nous tiennent beaucoup à cœur chez Guerlain. J’adore que quelqu’un dise une chose qui vous change à jamais. Désormais, je verrai toujours le vent comme un pollinisateur. »

Et pourtant, en Provence, le vent est souvent perçu comme une force dévastatrice. Pour goûter à son essence porteuse de vie, Caroline et AnnCaroline mettent le cap sur les plages de Camargue. Caroline Corbasson n’en croit pas ses sens : « On se sent vraiment au bout du monde et du

perceptible. Dans un espace sauvage et inviolé, avec une foule d’oiseaux. Un lieu à la fois désertique et plein de vie. D’une beauté incroyable. » En flânant dans les dunes, elle découvre un cercle parfait tracé sur le sable. Intriguée par la présence de cette forme géométrique si loin de toute civilisation, elle l’observe de plus près. « C’était des brindilles qui, sous l’effet du vent, dessinaient ces cercles, parfois complets, parfois imparfaits. C’était beau parce que ce n’était presque rien, juste des brindilles, mais elles semblaient avoir une âme. » L’artiste les filme et leur consacre une installation vidéo dans son exposition. Comme Lee Ufan se plaît à le dire : « Il est inévitable de réfléchir sur la nature et notre cohabitation. »

TRAVAILLER SOUS LA TUTELLE D’UN ARTISTE AUSSI PRÉDOMINANT EST À LA FOIS UN PRIVILÈGE ET UNE SOURCE D’ANGOISSE. « J’avais peur de lui montrer mon travail, peur qu’il ne l’apprécie pas. » Pourtant, leurs œuvres s’étaient déjà côtoyées lors d’une précédente exposition. « J’étais si fière en les voyant côte à côte dans le catalogue. J’ai toujours aimé ce qu’il fait, mais ici à Arles, j’ai découvert une facette que je ne connaissais pas, comme sa série « From Wind ». Son travail fait écho en moi. Il y a tant d’aspects que j’ignorais et avec lesquels je ressens une profonde connexion. Je ne savais pas qu’il écrivait des poèmes. » Caroline Corbasson est elle-même autrice. Un recueil de ses textes sera d’ailleurs publié en complément de son exposition à l’Atelier MA de cet été. « J’écris en secret depuis l’adolescence. Cette résidence a été synonyme de grands changements pour moi. J’ai toujours griffonné des petites notes sur mon téléphone ou dans un carnet. Et à présent, elles vont être publiées… J’ai hâte et, en même temps, les dévoiler m’effraie. Mes écrits sont beaucoup plus intimes que mes peintures. J’ai composé des poèmes pour ma fille de quatre ans. Un amour aussi immense a de quoi vous submerger. C’est effrayant parce que cette personne devient tout pour vous. Je lui ai dédié un poème intitulé « Mère Artiste » dans lequel je lui confie que je suis née artiste, mais que je suis devenue mère. » Aucun doute, elle aime sa fille plus que tout au monde tout en concédant que la maternité lui « a volé quelque chose. C’est un texte dur et non pas tendre. »

C’EST POURQUOI CETTE RÉSIDENCE ÉTAIT SI IMPORTANTE. Djabril Boukhenaïssi, lauréat 2023 et membre du jury de cette année, a pris un café avec elle avant son départ et lui a glissé : « Je pense que tu devrais saisir cette occasion pour te libérer de tes formes, voir grand et explorer. C’est ta chance, Caroline, et elle va t’ouvrir des portes. » Et des portes se sont bel et bien ouvertes, à plus d’un titre. Caroline Corbasson explique : « Avant de venir ici, je faisais des dessins très contrôlés, très

“Caroline et moi partageons un élément qui nous est précieux : le vent.”
Wim Wenders

minutieux en noir et blanc. Ces dernières années, en continuant à travailler tout en m’occupant d’un nourrisson, j’avais l’impression d’être bloquée en surface, de ne pas pouvoir aller au fond des choses. Je ne pense pas être arrivée au fond, mais j’ai déjà percé la surface et entamé la descente. Quelque chose s’est débloqué ici. J’ai ressenti un besoin de verticalité, de profondeur. À moi de le déployer davantage. Je pense pouvoir puiser dans ce que j’ai ouvert ici et l’explorer pendant un certain temps. »

Lee Ufan a dit un jour : « Dans mon art, c’est le dialogue entre l’extérieur et l’intérieur qui donne naissance à une œuvre. Les idées et les actes d’un artiste interagissent avec les conditions ambiantes, l’atmosphère, la toile ou les couleurs utilisées. » C’est exactement en ces termes que Caroline Corbasson évoque l’impact de ses deux mois de recherche, de travail et de méditation, passés à Arles. « Je sens que j’ai ouvert une nouvelle porte dans ma pratique et c’est déjà énorme, car tout un monde à explorer s’offre à moi derrière cette porte. Cette résidence m’a apporté une bouffée d’air. Ma pratique a changé, comme mon usage du support, des couleurs, des formats. Je pense que tout cet acquis va me porter pendant longtemps. Même si j’ignore encore ce que l’avenir me réserve, je pressens qu’il sera positif. L’exposition a pour nom « Something Moves ». Un titre que je portais en moi depuis toujours, mais qui a pris ici sa véritable signification. Un mouvement que j’ai senti s’opérer physiquement. » Cet été, les peintures d’un bleu profond de Caroline Corbasson feront souffler un vent de renouveau à travers l’Atelier MA et nous permettront d’entrevoir ce qui se cache derrière ces nouvelles portes qu’elle a ouvertes, à condition de savoir comment regarder.

Something moves, du 7 juillet au 5 octobre 2025.

Atelier MA − Lee Ufan Arles.

5 Rue de Vernon, 13200 Arles, France

DÉCO & DESIGN

Créé avec soin

By Mölle s’appuie sur une devise noble : embellir le monde et votre intérieur tout en les rendant plus durables grâce à un design de qualité supérieure. Bien pensé, artisanal et intemporel. Des rideaux aux housses de couette et aux dessus de lits, la collection de By Mölle est élaborée à base de matériaux naturels et écologiques de première qualité : lin européen, mohair, laine biologique et denim recyclé. Chaque pièce est conçue avec soin et sélectionnée pour sa qualité, ses certifications et sa durabilité. bymolle.com

Tomorrowland à la maison

On peut compter sur cette bougie parfumée et le diffuseur en édition limitée pour recréer l’ambiance estivale de Tomorrowland. La fraîcheur du trio olfactif poire-muguet-mousse, inspiré par l’écrin de verdure du domaine De Schorre où a lieu le festival, sera sublimée par une playlist méditative ad hoc.

La collection Baobab x Tomorrowland est disponible sur store.tomorrowland.com et baobabcollection.com

Réalisation Kim De Craene

Propre en un éclair

Ce détacheur puissant vient à bout de toutes les salissures, qu’il s’agisse de taches de vin rouge sur le canapé ou de traces de pas boueuses sur le tapis. Toutes les taches, marques et éclaboussures disparaissent comme par magie.

Détacheur série 3000 de Philips, 189,99 €.

Néo-rétro

Lignes arrondies élégantes, accents chromés raffinés et couleurs vives : tout le charme des années 50 s’invite dans les cuisines modernes. Un combi qui ne passera pas inaperçu en rose poudré, vert menthe ou bleu pastel.

Combi frigo-congélateur rétro de Domo, 599,95 €.

Douceur et puissance

L’entreprise familiale anversoise Ancré Rugs crée des tapis enracinés dans la tradition et l’histoire, et à l’épreuve du passage des générations. Le nom Ancré résume parfaitement l’essence de la marque. Parmi les pièces phares, le tapis Hafa combine harmonieusement les tons de terre et un graphisme, source de sérénité et de profondeur. ancrerugs.be

x Sani Resort

UN ÉTÉ SENSORIEL EN GRÈCE

Et si le vrai luxe, c’était de sentir, goûter, écouter, contempler ? À Sani Resort, en Grèce, chaque été se transforme en une véritable exploration sensorielle. Dans ce complexe 5 étoiles niché sur la péninsule de Kassandra, l’excellence hôtelière se conjugue avec la nature, la culture et la gastronomie, pour offrir à ses visiteurs des moments d’exception qui resteront gravés.

Niché au cœur d’une réserve naturelle de plus de 400 hectares dans le nord de la Grèce, ce lieu d’exception réunit cinq hôtels primés, une marina privée, une offre gastronomique raffinée et des expériences sportives signées par les plus grands noms. Parmi elles, des partenariats exclusifs avec le Rafa Nadal Tennis Center, la Chelsea FC Football Academy et la Bear Grylls Survival Academy offrent aux visiteurs - petits et grands - des aventures sportives inoubliables. Le tout est porté par un engagement profond envers la durabilité. Preuve de son excellence, Sani Resort a été reconnu en 2024, pour la sixième année consécutive, comme le “World’s Leading Family & Beach Resort”, le meilleur complexe familial et balnéaire au monde. Sept kilomètres de plages privées immaculées et vingt kilomètres de sentiers forestiers entourent ce domaine enchanteur.

Chaque été, le Sani Resort réaffirme encore un peu plus son statut d’icône du luxe expérientiel en orchestrant deux événements phares : le Sani Festival et le Sani Gourmet. Ces rendez-vous, véritables odes à la culture et à la gastronomie, transforment ce sanctuaire de rêve en une scène vibrante de raffinement et d’émotion. Une destination aux prestations haut de gamme pensées dans les moindres détails pour combler les voyageurs épicuriens.

Et pour répondre aux envies des familles avec adolescents, Sani Resort lance pour l’été 2025 une offre spéciale : tous les enfants de moins de 12 ans séjournent gratuitement, et un adolescent peut également séjourner gratuitement dans la chambre des parents. Une attention de plus qui confirme la vocation familiale de cette destination d’exception.

SANI GOURMET, L’ÉLITE DE LA GASTRONOMIE À SANI RESORT

Du 11 juillet au 22 août, le festival gastronomique Sani Gourmet convie les fins palais à un voyage culinaire d’exception orchestré par les plus grands noms de la cuisine contemporaine. À l’occasion de cette édition 2025, cinq chefs étoilés au guide Michelin signent chacun un dîner exclusif au restaurant Elia : Yannick Alleno (11/07), Gaggan Anand (25/07), Virgilio Martinez (01/08), Daniel Boulud (08/08) et Emma Bengtsson (22/08). Avec des influences venues de Paris à Lima, en passant par New York et Bangkok, leurs créations signatures sont servies dans un cadre idyllique, accompagnées de vins soigneusement sélectionnés issus de vignobles grecs et internationaux. Une expérience gastronomique de haut vol qui, année après année, ne cesse de séduire les fins gourmets.

SANI FESTIVAL, LE RENDEZ-VOUS MUSICAL DE L’ÉTÉ EN GRÈCE

Chaque été, le Sani Festival transforme la colline de Sani Hill en scène à ciel ouvert lors de concerts exceptionnels en plein air. Sous le ciel étoilé de la péninsule de Kassandra, la colline de Sani Hill devient alors le théâtre d’une série de performances musicales exceptionnelles pour offrir à ses visiteurs une immersion totale dans un univers de raffinement et d’émotion. Cette 33e édition, du 12 juillet au

23 août, ne fait pas exception à la règle avec les performances mêlant jazz, soul et rythmes cubains de légendes comme Norah Jones, Gloria Gaynor ou encore les Buena Vista All Stars. Grâce à son emplacement exceptionnel au bord de la mer Égée, le festival réunit beauté naturelle et créativité artistique dans un seul et même lieu. Imaginez : une scène en plein air offrant une vue imprenable sur la mer, les mélodies enivrantes des musiciens les plus célèbres du monde, et un coucher de soleil en toile de fond. Un cadre spectaculaire pour une soirée inoubliable.

UN RESORT EN HARMONIE AVEC SON ENVIRONNEMENT

Pionnier d’un luxe durable, Sani Resort est le premier resort certifié neutre en carbone de Grèce depuis 2020. Membre du United Nations Global Compact, le domaine incarne une vision innovante de l’hospitalité responsable,

portée par un agenda ESG ambitieux : préservation de la biodiversité, énergies vertes et conception durable des infrastructures. En 2025, Sani Resort fait peau neuve avec la rénovation du Sani Club et du Sani Asterias, ainsi qu’une nouvelle promenade reliant les différents espaces. Le Sani Club propose des suites apaisantes mêlant matériaux naturels et design organique, tandis que le Sani Asterias se réinvente en une toute nouvelle boutique-hôtel, dévoilant les villas les plus exclusives du resort, dotées de piscines privées avec vue imprenable sur la marina, pour un luxe intimiste et raffiné. La nouvelle promenade connecte les plages, la marina et les espaces verts. Une évolution pensée pour mieux profiter du cadre naturel exceptionnel du Sani Resort.

Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec Sani Resort. https://sani-resort.com/

EXPÉRIENCE

The White Lotus montre le cap

En matière d’inspiration voyage, les brochures n’ont plus la cote depuis des années, tandis que les réseaux sociaux se taillent la part du lion. Mais un acteur inattendu n’en a pas moins réussi à s’imposer par son rôle moteur en termes de vacances de rêve : la série The White Lotus signée HBO. Surtout connue pour ses personnages iconiques et ses intrigues bien ficelées, elle se révèle aussi un guide de voyage étonnamment efficace. Le jet-setting prend son envol.

ÉVASION VISUELLE

Chaque saison dévoile une destination luxueuse qui invite à dépasser la simple contemplation pour vivre une véritable expérience. Son seul visionnage donne envie de réserver une escapade. Ce faisant, la série redessine l’attrait touristique avec, à la clé, des changements dans la façon de voyager et les destinations choisies. Sous l’effet White Lotus, le jet-setting, qui consiste à choisir son lieu de villégiature en fonction d’un lieu de tournage, a le vent en poupe. Lancée ce printemps, la saison 3 s’ouvre sur un travelling où la caméra glisse lentement sur une villa époustouflante de l’île thaïlandaise de Koh Samui. Cette perle Airbnb - minimaliste, de conception ouverte, nichée dans un

écrin de verdure tropical et dotée d’une piscine privée avec vue sur mer - a littéralement volé la vedette tout au long des épisodes. Mais la magie n’opère pas seulement à l’écran, elle se prolonge dans la vie réelle. Le petit bijou affiche complet pour des mois et les recherches de voyage à destination de Koh Samui enregistrent un bond considérable depuis la diffusion.

En posant ses valises dans une villa à Koh Samui plutôt que dans un complexe traditionnel, The White Lotus semble lancer une nouvelle tendance axée sur les résidences privées. L’idée d’une « expérience resort » privative, séduit les touristes en quête d’exclusivité et d’intérieurs instagrammables. The White Lotus a aussi entraîné dans son sillage une revalorisation du complexe hôtelier en tant

qu’écrin d’une transformation personnelle et d’une réflexion. Le luxe ne se mesure plus uniquement en termes d’opulence, mais aussi de calme, de silence et de vues imprenables. Nul ne peut nier l’effet White Lotus sur le voyage moderne. Ce qui était à l’origine une série dramatique et satirique sur une riche clientèle d’hôtel s’est mué en un phénomène culturel qui dicte

1. Le casting de la saison 3 de The White Lotus.
2. Cette villa de 4 chambres sur la plage de Chaweng, vue dans la saison 3, est disponible à la location sur airbnb.be

les tendances touristiques, place de nouvelles destinations sur la carte et modifie les préférences en matière de séjour.

Depuis la diffusion, en juillet 2021, de la saison 1 tournée au Four Seasons Resort à Hawaï, les fans ne se contentent pas de suivre l’intrigue. Ils se laissent aussi envoûter par l’architecture, la décoration intérieure et l’atmosphère des lieux. Les complexes hôteliers deviennent des personnages à part entière.

Source d’évasion visuelle pour la majorité, The White Lotus éveille aussi, chez certains, l’envie de partir à la découverte des lieux de tournage. Après la deuxième saison tournée en Sicile au San Domenico Palace, le tourisme à Taormina a littéralement explosé. Selon les données des plateformes de voyage, la région a vu les réservations de voyage doubler, voire plus, dans les mois qui ont suivi la diffusion. Les hôtels présents dans la série ont vu s’allonger leur liste d’attente. Même

les guides locaux ont constaté une hausse de la demande pour des tours White Lotus.

BANGKOK EN PLEINE ÉCLOSION

Le Mandarin Oriental de Bangkok récolte lui aussi les fruits de son passage à l’écran, après avoir servi de décor à des scènes mémorables avec l’acteur Walton Goggins dans la saison 3. Cette grande dame, qui soufflera ses 150 bougies l’année prochaine, est la star du moment. Au fil de sa longue histoire, elle a vu défiler les célébrités et les têtes couronnées, de Charles et Diana à Albert II. Un public qui s’y sent dans son élément depuis des générations. L’Author’s Lounge, où le thé est servi l’après-midi, rend hommage aux écrivains de renom qui fréquentaient l’établissement à la fin du 19e siècle. À cette époque, ce dernier s’appelait l’Oriental Hotel, un nom qui trône toujours sur l’ancienne façade. Ce n’est qu’après sa fusion avec le Mandarin de Hong Kong que ces

1. Les cabanons au bord de la piscine.
2. Le célèbre bar en bambou de la série.
3. Walton Goggins et Aimee Lou Wood.

deux fleurons ont combiné leurs deux noms. Une fusion qui a jeté les fondements du groupe qui compte aujourd’hui 43 hôtels dans 26 pays.

Dès qu’on pénètre dans le lobby majestueux, on comprend pourquoi les grands de ce monde s’y sentent chez eux. Le clapotis d’une fontaine peuplée de nénuphars se mêle aux notes d’un quatuor à cordes. Le décor allie élégance thaïlandaise et touches éclectiques pour créer un univers où esthétique et opulence règnent en maîtres. Contrairement à de nombreux autres hôtels, la personnalisation atteint son paroxysme. D’un bout à l’autre du séjour, les clients sont appelés par leur nom et bénéficient d’un personnel aux petits soins. Toutes les chambres donnent sur le fougueux fleuve Chao Phraya et offrent un service de majordome 24 heures sur 24. À chaque retour dans notre suite de première classe avec vue sur l’ambassade de France, le même émerveillement nous envahissait à la vue de charmantes attentions du genre gourmandise en chocolat blanc ou chaussures impeccablement cirées. Le personnel réussit à remplacer les serviettes et à remplir le seau à glace tout en restant invisible. Son secret ? « Des capteurs de mouvement », nous a glissé à l’oreille un membre du personnel. Les bonnes raisons de quitter sa chambre ne manquent pas. De la somptueuse piscine au spa, que l’on rejoint en traversant le fleuve en bateau, sans oublier les dix restaurants, dont Le Normandie, paré d’une étoile, qui rouvrira ses portes en fin d’année. Chez Baan Praya, nous

nous sommes régalés d’un menu dégustation Thaï en huit services qui déploie dans l’assiette les saveurs et les couleurs vibrantes du pays. Après le repas, direction le Bamboo Bar, ce bar de jazz légendaire où l’acteur Sam Rockwell a livré son monologue iconique dans la saison 3 de la série. Après quelques cocktails exquis et une session de musique live, difficile de résister à la tentation de rejoindre sa suite en faisant la roue dans les couloirs, à l’instar de Franck, son personnage.

Mandarin Oriental, Bangkok, Thaïlande. mandarinoriental.com À partir de 419 € la nuitée.

DESTINATION

I comme iconique Ibiza

La troisième plus grande île des Baléares ne cesse de fasciner. Haut lieu de la fête, elle cultive aussi une image plus discrète de destination offrant le mix parfait entre évasion et bien-être. Voici une sélection d’adresses qui célèbrent son caractère hédoniste.

Par Elspeth Jenkins

ROCA HOUSE

Hospitalité à la belge

Le Roca House à Roca Llisa se positionne comme l’antithèse d’un hôtel. Ni réception où faire le check-in, ni programme formaté ni branding envahissant. Son offre ? Un cadre accueillant, où l’on se sent libre de s’attarder à table, au bord de la piscine ou sous les arbres avec vue sur le terrain de golf. Les racines belges des fondateurs transparaissent dans l’offre culinaire comme dans la décoration intérieure. La culture du brunch y est raffinée tout en restant accessible, tandis qu’un nouveau chef cuisine au gré des saisons. L’endroit offre suffisamment d’espace pour accueillir des événements intimistes et des dîners privés. Le Roca House a des allures de maison, à cette différence près qu’elle dispose d’une piscine gigantesque dotée d’un bar qui sert les meilleures margaritas de la région. rocahouse.es

AGUAS DE IBIZA Discrétion et durabilité

Par son architecture sereine et épurée et le choix de matériaux naturels, l’hôtel Aguas de Ibiza donne le ton pour des vacances inoubliables. Ici, l’expérience consiste à ralentir, savourer le silence et se reconnecter, avec son corps, l’environnement et l’esthétique. L’hôtel certifié LEED fait figure de pionnier en matière d’hospitalité durable. Du recyclage de l’eau à la gestion de l’énergie, la durabilité n’est pas une option, mais un principe fondateur du design. Le Revival Spa by Clarins déploie, sur plusieurs étages, une expérience holistique haut de gamme. Dans son restaurant Maymanta, le chef péruvien Omar Malpartida excelle dans l’art de conjuguer raffinement latino-américain et subtilité méditerranéenne. aguasdeibiza.com

AIYANNA

Boho sur la baie

L’Aiyanna incarne l’esthétique boho contemporaine d’Ibiza sans tomber dans les clichés. Niché dans la baie de Cala Nova, ce club de plage doublé d’un lieu de retraite propose un cocktail intelligent de nature, design et gastronomie. L’ambiance est informelle, mais soignée, tandis que le visuel et l’esthétique font l’objet d’une attention particulière. L’Aiyanna a été la première entreprise des Pityuses à décrocher une certification Biosphère. Le menu se compose principalement de plats végétariens et de saison, escortés par une belle sélection de créations sans alcool. Écrin familial le jour offrant des activités pour enfants et des séances de yoga, l’Aiyanna se transforme en soirée pour offrir un cadre plus intime avec musique live et repas en rooftop. Retraites, journées Pilates et programmes holistiques complètent l’offre pour celles et ceux qui recherchent profondeur et spiritualité. aiyannaibiza.com

THE MAINE Précision culinaire

Niché dans un ancien couvent du 18e siècle, au cœur des salines de Salinas, un site exceptionnel inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, The MAINE instaure un dialogue unique entre architecture historique et design contemporain. Son intérieur y fait écho par son décor minimaliste, teinté d’éléments du brutalisme espagnol et de sobriété monacale. La cuisine, d’inspiration régionale, séduit par son authenticité. Chaque plat semble construit autour de la saveur de l’ingrédient principal, sans intervention superflue. La carte des vins est concise, mais sélectionnée avec soin, tandis que les cocktails, élaborés par une équipe de mixologues insulaires, évoquent l’île par leurs arômes et leur complexité. The MAINE est l’endroit parfait pour qui souhaite échapper à la théâtralité et considère le calme comme un luxe. maineibiza.com

VILLA LUNA

Instants zen

Rien de tel pour échapper complètement à l’agitation que d’opter pour une villa avec piscine privée dans le nord de l’île. Boho Villas propose la Villa Luna à la location à Sant Josep de sa Talaia, à 5 minutes de la plage de Cala Bassa. Dotée de 4 chambres et 3 salles de bains, la propriété convient idéalement pour toute la famille. Ce havre de tranquillité, décoré avec élégance, est équipé de tout le confort. Que demander de plus ? @bohovillasibiza Plus d’infos sur airbnb.com

NOBU HOTEL IBIZA BAY

Le nec plus ultra

À mille lieues de l’attraction touristique, le Nobu Hotel Ibiza Bay offre un refuge à qui aime profiter de la vie. Ici, les journées se vivent, sans planification préalable. Des matinées vivifiantes au Beach Deck aux couchers de soleil en musique sur le rooftop, chaque instant est imprégné de cette joie de vivre typiquement méridionale. En journée, le beach club entièrement rénové forme l’épicentre social du complexe. Sous les palmiers qui s’agitent doucement, la plage prend des allures de salon. Entre barbecues pour les familles, les pieds dans le sable, bouchées méditerranéennes aux herbes parfumées et cocktails signature ou leurs variantes sans alcool, servis à table, au bord des flots. Au coucher du soleil, l’énergie met le cap sur le toit-terrasse, The Rooftop, désormais ouvert 7 jours sur 7 pour des soirées envoûtantes avec DJ sets, concerts et rencontres sous le signe du bien-être. En toile de fond, la baie scintillante de Talamanca, où même la nuit semble douce. Celles et ceux qui viennent à Ibiza pour sa vie nocturne trépidante trouvent dans le forfait

« Epic Beats & Special Treats », l’équilibre parfait entre sorties et déconnexion : transfert vers le club de leur choix, avantages VIP et lendemains de fête luxueux avec petitdéjeuner au lit, jus détox sur commande et journée sans contraintes. Les kids ne sont pas en reste. Ils ont droit à des explorations de l’île en mode aventure, des séances d’équitation ou de voile, et même la visite d’une finca locale. Pendant leurs excursions, les parents peuvent se détendre au bord de la piscine familiale en sirotant un Nada Colada, avec des Bento Boxes à portée de main, pour les tout-petits.

Le Nobu Hotel Ibiza Bay est aussi l’endroit où métamorphoser son corps au dehors comme au dedans. L’espace fitness propose des appareils de Pilates Reformer, ainsi qu’un abonnement exclusif pour la clientèle extérieure. Des tapis de yoga sont également disponibles dans chaque suite. Les adeptes de détente profonde peuvent s’inscrire aux randonnées holistiques hebdomadaires ou aux retraites bien-être de plusieurs jours. Au spa figure le traitement exclusif Dr. Barbara

Sturm, complété d’un dîner omakase antiinflammatoire. Pour celles et ceux qui veulent monter d’un cran, la retraite Crystal Sound Sanctuary de 4 jours combine exercices de respiration, yoga, bains sonores et petits-déjeuners sur la plage sous l’aile de la consultante en bien-être Camilla Sheeley.

RESTAURANT DE PREMIER ORDRE

Le Nobu Hotel Ibiza Bay s’illustre aussi comme une destination culinaire en soi. Le restaurant éponyme, célèbre dans le monde entier pour sa précision japonaise et sa fougue péruvienne, déroule à nouveau ses mets emblématiques. Mais c’est surtout au Chambao by the Beach que l’esprit de l’île s’invite à table avec, entre autres délices à partager, des croquettes aux crevettes fraîches et du bar grillé accompagné de légumes frais du potager. Les nouveaux cocktails NO&LO, du Palomas 0 % au NoGroni, affichent autant de caractère que leurs homologues alcoolisés. nobuhotelibizabay.com

Chambres à partir de 390 € en basse saison et de 980 € en haute saison.

DESTINO FIVE

Daytime Party

La transformation du Destino Pacha Hotel en Destino FIVE fait entrer Ibiza dans une nouvelle ère d’évasion festive. L’hôtel se positionne comme une enclave de luxe pour toute personne désireuse de donner une interprétation contemporaine à la scène festive classique de l’île. L’architecture est monumentale, les intérieurs raffinés et les cartes bien fournies. Des suites certifiées LEED aux restaurants de renommée internationale, tout ici respire la grandeur. En journée, le complexe propose un espace dédié au bien-être et à la gastronomie, qui se transforme, le soir venu, en une arène musicale où des noms comme Marco Carola, Black Coffee et The Martinez Brothers donnent le ton. Destino FIVE est un lieu où la vie nocturne ne s’arrête pas au petit-déjeuner, mais où l’expérience fait partie intégrante du style de vie. Pour qui veut danser, mais aussi échapper au prévisible. destino.fivehotelsandresorts.com

NELA

Une touche d’Amsterdam

Le célèbre restaurant Nela d’Amsterdam prend ses quartiers en résidence d’été au luxueux 7Pines Resort sur la côte ouest d’Ibiza. Sous la houlette des chefs Hari Shetty et Ori Geller et de l’entrepreneur Gilad Hayeem, le Nela Ibiza déploie un menu à base d’ingrédients frais et locaux, de techniques innovantes et de cuisson live. Les plats varient des fruits de mer crus aux spécialités grillées, comme le bar chilien et le homard au beurre de guajillo. Le restaurant, avec vue sur Es Vedra, allie gastronomie raffinée et design épuré et minimaliste.  nelarestaurant.com

ÉVASION

Grandeur turque

Surplombé par le majestueux Mont Taurus, le Club Med Palmiye séduit par sa beauté et sa prodigalité. De l’aube à la nuit, on y goûte un séjour rythmé par nos envies et seulement elles. Reportage.

Cette année marque le 75e anniversaire du Club Med que les anciens appelaient le Club Méditerranée. Inventé par le Belge Gérard Blitz et son partenaire français Gilbert Trigano qui visaient, ensemble, « la libération de l’homme, sa libération intérieure », ce numéro 1 des vacances en club a vécu tous les changements de la société depuis les années 50 à aujourd’hui. Si l’on n’est plus au temps des villages de cases et des colliers-bars, le all-inclusive y est toujours pratiqué. La montée en gamme, initiée par Henri Giscard d’Estaing, s’est étendue avec succès. Et l’internationalisation de sa clientèle est également une réussite. Le slogan « Le bonheur si je veux » a été remplacé par « L’esprit libre » et on ne peut pas mieux dire. Rien que le fait de ne plus avoir de clé de chambre ou de carte

magnétique pour accéder à son bungalow est totalement libératoire. Le bracelet connecté est une invention toute bête mais vraiment géniale.

PROFUSION BYZANTINE

Palmiye, tout proche de la ville de Kemer, sur la riviera turque, côté Méditerranée, compte parmi les destinations favorites des Belges. On y a même rencontré un Belge retraité qui considère ce resort comme sa seconde résidence et y passe plusieurs semaines en mai et en septembre. Ce fana de voile ne pouvait évidemment trouver mieux que Palmiye pour concilier la pratique de son sport de prédilection avec la douceur de vivre très ottomane. Ici, rien que les loukoums ont un autre goût. Comme l’explique bien le chef Ozkan, les loukoums que l’on trouve ailleurs sont pleins d’eau et de sucre, ici, ils sont croustillants et faits main. Ozkan, qui a démarré jeune dans la vie active comme pêcheur, connaît parfaitement les saveurs et les accords des mets. Les buffets que prépare son équipe sont juste incroyables. Et 90 % des produits sont locaux. On ne saurait trop conseiller d’essayer, en journée ou en soirée, le restaurant Topkapi, qui propose à la carte des plats de la région comme de

délicieux poulpes grillés. Son architecture directement inspirée des konaks, maisons traditionnelles turques avec galerie en bois, est une petite merveille agrémentée d’un plan d’eau où vit une famille de canards et d’oies. La profusion toute byzantine se décline des jardins, où les palmiers jouxtent les orangers et les bougainvilliers voisinent avec les rosiers, aux six piscines : cinq extérieures, une en intérieur. Parmi elles, on apprécie énormément les piscines zen pour se relaxer et bouquiner sous un baldaquin. Mais l’on peut choisir, comme ces jeunes parents avec leurs enfants en bas âge, la grande piscine du Villagio et des activités « Amazing Families » qui participent à augmenter et enrichir les liens entre les grands et les petits d’une même famille. Pour les plus grands, il y a moyen de s’initier au cirque, avec trapèze et jonglerie. À moins qu’on ne préfère le ski nautique et le paddle, ou que l’on soit plus terrestre et opte pour le tennis, le padel ou pourquoi pas, le tir à l’arc…

AMBIANCES

Palmiye se partage entre le Villagio et ses petits bungalows, où les chambres sont spacieuses et comptent chacune une terrasse, et l’hôtel, où les chambres

1. S’allonger sur des coussins à l’heure de l’apéro, face à la mer et admirer le coucher de soleil. 2. Le restaurant Topkapi. 3. Chiller à la piscine zen.

et suites ont vue sur la mer ou sur le splendide Mont Taurus. La plupart y ont été rénovées. Au Villagio comme à l’hôtel, on compte des restaurants et des bars mais aussi une « zen pool » et un spa Sothys. On a pu tester le spa et beaucoup apprécier le soin du visage apporté tout en douceur par Rose. À noter qu’ici, à Palmiye, on peut même profiter d’authentiques bains turcs. En partant du ponton principal, on peut également embarquer à bord d’une caïque, ce bateau traditionnel, et longer la côte jusqu’aux criques où l’eau est cristalline. Ces balades en mer ont lieu le matin ou l’après-midi. Et elles font un bien fou.

Lorsqu’on rentre le soir, on s’apprête pour la nuit de Palmiye. Au bar Efes comme le nom de la ville antique d’Éphèse (en français) -, le DJ chauffe ses platines pour mixer jusqu’à une heure passée. La fête recommencera le lendemain… clubmed.be

MASTERCLASS

Frédéric Anton, l’art de la mise en Seine

Aux commandes du mythique yacht Don Juan II, il signe une croisière gastronomique intimiste de haute volée. Dans les plus beaux décors de la Ville Lumière, le cuisinier de l’année 2025 a érigé le fleuve parisien en adresse épicurienne magistrale. Un rêve estival.

C’est un chef heureux qui nous accueille au téléphone avant le service du midi au Pré Catelan, son fief depuis presque 25 ans et triplement étoilé au coeur du Bois de Boulogne, aux côtés de son nouveau bistrot La Ferme du Pré. Ultra-occupé, mais disponible le temps de l’interview. Car Frédéric Anton ne fait rien à moitié. Homme de labeur, de précision et de passion, on aime son sourire dans cette voix qui nous parle cuisine avec ses tripes et son cœur. « Je travaille dans les plus beaux décors du monde, je crée une cuisine d’émotions qui donne du plaisir aux gens, difficile de ne pas être souriant en ayant cette chance inouïe d’œuvrer à procurer des moments de bonheur », explique celui qui aurait d’ailleurs pu être ébéniste, s’il ne s’était pas tourné vers la cuisine. Ce maestro de l’assiette, élu Cuisinier de l’Année 2025 par le Gault & Millau, a l’art d’enchanter tous les lieux qu’il investit. À l’instar du Jules Verne, perché au deuxième étage de la Tour Eiffel, ayant fait de la Dame de Fer un haut lieu de la gastronomie française, au point d’y avoir décroché sa deuxième étoile en 2024, une première dans l’histoire gastronomique du monument historique. Un artisan hors pair virtuose des bons produits qu’il érige en œuvres d’art, adoubé d’un visionnaire au flair hyper acéré. « J’adore me challenger, mais en réfléchissant consciencieusement en amont à la faisabilité du projet, en restant terre-àterre et réaliste, afin d’adapter ma zone de confort à ces défis, et non l’inverse »,

La recette ultime

L’asperge verte préparée en crème, royale d’oignons parfumée à la muscade

INGRÉDIENTS

24 asperges vertes biens droites. Tailler les têtes d’asperges d’une longueur de 6,5 cm.

POUR LE BOUILLON D’OIGNONS NOUVEAUX

1 kg oignons nouveaux, 2 l de fond blanc, 100 g beurre, huile d’olive, muscade, sel, poivre. RÉALISATION

Émincer finement les oignons. Les faire suer à l’huile d’olive. Ajouter le beurre et les faire blondir. Mouiller au fond blanc et faire cuire à feu doux. Filtrer la préparation et garder le liquide. Assaisonner le bouillon à chaud, sel, poivre et muscade à votre

convenance. Refroidir le bouillon, puis le passer au chinois. Réserver.

LA CRÈME D’ASPERGES

Le corps des 24 asperges, 150 g de crème, 50g de beurre, huile d’olive, sel, poivre du moulin, fond blanc.

RÉALISATION

Faire suer les corps d’asperges restants à l’huile d’olive. Crémer et laisser cuire. Une fois les asperges cuites, les mixer avec la crème et passer au chinois. Rectifier la consistance à chaud avec du fond blanc, puis monter au beurre. Rectifier l’assaisonnement et réserver.

explique ce M.O.F. (Meilleur Ouvrier de France) depuis 2002.

S’IL A ACCEPTÉ D’OFFICIER SUR LE DON JUAN II, magnifique yacht Art déco, il a d’ailleurs imposé une condition non négociable en amont : y faire installer une vraie cuisine. Car celui qui a été formé par Joël Robuchon pendant sept ans savait que cuisiner sur un bateau pour proposer un menu de haute voltige en deux heures trente de navigation demanderait une adaptation calibrée. « C’est un restaurant qui navigue, les contraintes sont donc très différentes. L’assiette doit être à la hauteur de cette expérience intimiste et luxueuse. Ce n’est pas un bateau pour touristes en shorts », sourit ce saucier hors pair. « On réserve, on s’habille, on y vient pour un périple hédoniste et culturel, une échappée gourmande et patrimoniale, en (re)découvrant Paris sous l’angle de l’épicurisme. Je mets un point d’honneur à en faire un dîner d’exception, c’est une cuisine de goût et de mise en valeur des bons produits, un voyage polysensoriel qui devra rester un souvenir inoubliable ». Une cuisine d’auteur pointue, subtile et épurée, technique et raffinée, une mise en Seine inédite. donjuan2.yachtsdeparis.fr

LA ROYALE D’OIGNONS  900g bouillon d’oignons assaisonné, 6 œufs entiers, 3 jaunes d’œufs.

RÉALISATION

Casser 6 œufs entiers et clarifier 3 jaunes d’œufs. Les incorporer au bouillon d’oignons assaisonné à l’aide d’un mixeur plongeant. Filtrer. Verser 65 g dans chaque bol et les filmer individuellement. Cuire au four vapeur à 85°C pendant 20’.

TÊTES D’ASPERGES

Ecussonner les têtes d’asperges et faire une entaille à 1 cm du bord. Éplucher légèrement. Les cuire à l’anglaise entre 2 et 3’.

Les débarrasser dans une eau glacée.

DRESSAGE

Récupérer les royales après cuisson. Les défilmer. Glacer les têtes d’asperges à l’huile d’olive, pour les rendre brillantes et les remonter en température. Les dresser au milieu de chaque royale. Émulsionner la crème d’asperges et la dresser en saucière avant de la verser sur la royale devant vos convives.

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Sublimez vos instants de dégustation avec la collection Zuma de Kelly Wearstler, une rencontre élégante entre artisanat d’exception et inspirations venues des quatre coins du monde. Chaque verre, soigneusement conçu, se distingue par ses motifs en relief et ses nuances ambrées sophistiquées. L’effet dégradé unique, signature de cette collection, est obtenu par une technique raffinée : une couche de verre ambré est délicatement enchâssée entre deux couches de verre transparent. Ce jeu de transparence et de profondeur crée un contraste saisissant entre la légèreté de la couleur et l’épaisseur affirmée du verre. Parmi ces pièces d’exception, le verre Tumbler Samber Zuma incarne à merveille l’esprit de la collection. Fabriqué en verre de potassium, il est résistant au lave-vaisselle et chaque modèle est fini à la main, rendant chaque pièce absolument unique.

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Situé sous le soleil de Tenerife, Abama Resort offre une combinaison unique de luxe, de tranquillité et de beauté naturelle. Que vous recherchiez une résidence secondaire au soleil ou simplement une escapade sans stress, Abama réunit le meilleur des deux mondes. Avec ses infrastructures haut de gamme, sa gastronomie raffinée et son cadre luxuriant, c’est l’endroit idéal pour celles et ceux qui recherchent confort et discrétion. abamahotelresort.com/fr

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C’est la référence en matière de handrolls à Paris, signée

DERMATOLOGY & RESEARCH

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Un nouveau centre du Grupo Pedro Jaén, référence internationale en dermatologie, trichologie, cancer de la peau et disciplines connexes, le seul à Bruxelles à être équipé du Vectra, système d’imagerie tridimensionnelle haute résolution qui capture l’ensemble du corps pour analyser et comparer les lésions cutanées dans le temps. Idéal pour la détection précoce et précise du cancer de la peau, via un suivi numérique détaillé et non invasif des grains de beauté et autres anomalies cutanées. dr-institute.com

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L’idée d’un sac idéal a germé chez l’architecte d’intérieur belge Géraldine Vincent en 2015, alors que le sien menaçait de céder. En 2024, elle a lancé sa marque de sacs au design graphique et minimaliste aux lignes équilibrées. Ateliers à Florence et tanneries italiennes pour répondre à une haute exigence de qualité, matériaux nobles et responsables, innovation et design, le label a tout pour plaire ! amoromamood.com

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Romain Taieb. Des comptoirs nippons qui surfent sur la tradition japonaise et la good vibe new-yorkaise. On s’y régale de handrolls préparés minute, de sashimis et de tartares, sans oublier les desserts, dont les fameux mochis maison. Un aller simple pour le pays du soleil levant ! dokidoki-handroll.com

Renault 5 E-Tech electric et sa cousine sportive Alpine A290 sont élues en duo « voiture de l’année 2025 ». En entrée de gamme à partir de 25.000 € et produite localement dans le nord de la France, la R5 E-Tech electric a tous les atouts pour devenir la citadine de référence de la transition électrique. Une démocratisation très aboutie de l’électrification automobile. fr.renault.be

CANCER

22.6 – 22.7

ÉMOTIONS

Jupiter et Vénus œuvrent à votre épanouissement. En mode gourmand, sensuel ou romantique, à deux ou en solo, ce mois-ci, votre plaisir vous appartient (dès le 10).

CRÉATIVITÉ

Mercure vous prête son éloquence et renforce votre activité mentale. Imposez votre vision des choses. Vous pourriez être amenée à voyager (vers le 16).

Lion 23.7 – 23.8

ÉMOTIONS Le contexte est propice à l’expression du désir et de la passion, mais encourage aussi les rapports de force ou l’emprise amoureuse, donc méfiance (entre le 8 et le 15).

CRÉATIVITÉ Mars sera à vos côtés jusqu’au 17 pour vous doper. Affirmez votre superbe, faites décoller vos projets et prenez des initiatives.

Vierge 24.8 – 23.9

ÉMOTIONS L’air est plein de promesses et de nouvelles envies. En couple, vous serez dans la même dynamique de renouveau. Célib ? Le champ des possibles est grand ouvert (dès le 8).

CRÉATIVITÉ Un ciel dynamique vous tire vers l’avant. Misez sur un bonus d’énergie et des occasions de vous distinguer. Idéal pour démarrer une activité (dès le 18).

Balance 24.9 – 23.10

ÉMOTIONS Après un début de mois sexy et plein d’élan, il sera question d’ancrage et de profondeur de sentiments à partir du 10. Une relation pourrait passer un cap.

CRÉATIVITÉ Mars crée des conditions très dynamiques, c’est le bon moment pour accélérer vos projets. En bonus : un super esprit d’équipe (jusqu’au 17).

Scorpion 24.10 – 22.11

ÉMOTIONS Vénus et Pluton intensifient l’émotion. Une discussion avec votre partenaire pourrait vous faire prendre conscience de nouveaux désirs (dès le 8).

CRÉATIVITÉ Les conditions sont propices au travail d’équipe et au dialogue, mais restez vigilante, car le contexte est plutôt imprévisible (surtout vers le 15).

Sagittaire 23.11 – 21.12

ÉMOTIONS Vénus harmonise vos relations. À deux, vous serez dans une même dynamique de changement positif. En bonus : une première semaine aussi romantique que torride.

CRÉATIVITÉ De nouvelles options intéressantes pourraient se présenter, via une formation ou une rencontre. Mais avec pas mal de concurrence à partir du 18.

Capricorne

22.12 – 20.1

ÉMOTIONS Jupiter ouvre la voie aux rencontres, et Vénus vous fait l’éloge du plaisir et du frisson amoureux. Votre vie va prendre une tournure intéressante (dès le 8).

CRÉATIVITÉ Mercure encourage le brassage d’idées, mais certains

échanges risquent d’être tendus. Misez plutôt sur la seconde quinzaine si vous voulez imposer votre point de vue.

Verseau 21.1 – 18.2

ÉMOTIONS Discussions, rencontres ou prises de conscience personnelles vont faire bouger les choses sur le plan sentimental (jusqu’au 17).

CRÉATIVITÉ La période est propice à l’affirmation de soi, mais tenez compte d’un risque de tensions ou de rapports de force (entre 7 et le 15). Dialoguez.

Poissons

19.2 – 20.3

ÉMOTIONS Le ciel vous parle de plaisir, d’élan, de légèreté retrouvée. À deux, des projets maintes fois repoussés pourraient enfin se concrétiser.

CRÉATIVITÉ Grâce à Jupiter, vous avez désormais le vent en poupe. C’est une bonne période pour vous ouvrir à de nouveaux horizons et exprimer votre imagination (à partir du 10).

Bélier 21.3 – 21.4

ÉMOTIONS Si vous avez une histoire d’amour sur le feu, le début du mois va vous donner des ailes. À deux, des projets concernant la maison ou la famille pourraient se préciser à partir du 10.

CRÉATIVITÉ Comptez sur une atmosphère stimulante et motivante. Profitez-en pour prendre des initiatives ou donner vie à un projet personnel.

Taureau

22.4 – 21.5

ÉMOTIONS Grâce à Vénus et Mars, amour rime avec plaisir, sensualité et renouveau. À deux, comptez sur une alchimie explosive. En solo, lancez une opération séduction (dès le 8).

CRÉATIVITÉ Bonne pioche pour les entrepreneuses, la tendance est à la croissance et vous allez pouvoir mettre en valeur votre travail (à partir du 10).

Gémeaux 22.5 – 21.6

ÉMOTIONS Vénus vous exalte en sourdine, vous pourriez être troublée par l’intensité de vos sentiments pour quelqu’un ou fantasmer en secret sur votre voisin·e de palier (à partir du 8).

CRÉATIVITÉ Une idée à vendre, un contrat à négocier ? C’est le moment. Avec le soutien de Mercure et le Soleil dans votre signe, vos chances de briller et de convaincre sont décuplées (jusqu’au 21).

Par Carole Vaillant
Illustration Alessandro Cripsta

LE QUESTIONNAIRE

LAETITIA BICA

Artiste plasticienne et photographe de renom, la Liégeoise Laetitia Bica expose pour la première fois au MAD Brussels* qui lui a donné carte blanche. Tout a été créé spécialement pour cet événement gigantesque mettant en valeur de jeunes créateurs belges ou ayant étudié en Belgique ainsi que des artistes performant avec leur corps. Come As You Are, inspiré directement par une chanson de Nirvana, donne son titre à cette expo qui se déroule jusqu’au 6 septembre.

Par Joëlle Lehrer

AIMEZ-VOUS VOTRE VISAGE ?

Assez bien. J’aime surtout lorsqu’il est expressif et qu’il rigole. Je me préfère souriante.

ÊTES-VOUS FILLE OU FEMME ?

Aucune des deux ou tout à la fois. Je me sens multiple et je peux aussi ne pas trop m’associer à être une femme, ni une fille. Et ni même garçon. Je suis féministe mais je me dis aussi que je peux passer par une phase non binaire.

DORMEZ-VOUS LA NUIT ?

Je dors bien, mais quand je n’y arrive pas, ça me tracasse.

LE PLUS BEAU REGARD QUE L’ON AIT PORTÉ SUR VOUS ?

Quand les personnes que je croise, photographie ou mets en scène se sentent comprises et qu’elles me voient comme quelqu’un qui saisit leur beauté. C’est à travers l’autre que je peux me voir. Amener la confiance chez l’autre renforce ma confiance en moi.

VOTRE PLUS GRAND PLAISIR SIMPLE ?

Bouger. Danser. C’est un sentiment de liberté.

QUELLE EST VOTRE DERNIÈRE RECHERCHE GOOGLE ?

Mon nom. C’est un truc d’égo-trip.

LE MEILLEUR CONSEIL QUE L’ON VOUS AIT DONNÉ AU COURS DE VOTRE VIE ?

« Aie confiance en toi ». C’est un conseil de ma mère.

QUEL ÉTAIT LE MENU DE VOTRE DERNIER REPAS ?

Un chili vegan.

QUEL EST VOTRE PLAISIR COUPABLE ?

Je regarde Nouvelle École sur Netflix.

CITEZ UN OU UNE AMANT.E RÊVÉE AU COURS DE VOTRE VIE ? Mon amoureux.

QUELLE EST LA PLUS GENTILLE CHOSE QUE L’ON AIT DITE À VOTRE SUJET ?

Que les gens se sentent libres avec moi.

POUVEZ-VOUS PRENDRE UNE PHOTO DE VOUS ?

AIMEZ-VOUS VOTRE PRÉNOM ?

Beaucoup. Il signifie la joie en italien, la felicita

DANS LA VIE, FUIR, S’ADAPTER OU COMBATTRE ?

S’adapter, c’est ce qu’il y a de plus beau et de plus fort. C’est le principe même du vivant.

LA PREMIÈRE FOIS QUE VOUS VOUS ÊTES SENTIE LIBRE ?

Quand j’ai cessé de prendre en compte l’opinion des autres. C’était avant l’adolescence.

QUELLE EST VOTRE DEVISE ? Être pleinement qui je suis, en pleine joie.

QUELLE EST VOTRE CHANSON PRÉFÉRÉE ?

J’écoute beaucoup d’afrobeat et de musique latino, mais je ne pourrais pas citer une seule chanson en particulier au détriment d’une autre.

QUEL EST VOTRE FILM PRÉFÉRÉ ?

Brazil de Terry Gilliam.

QUELLES SONT LES COULEURS DE VOTRE PAYS IMAGINAIRE ?

Le jaune, le vert, le bleu, tout ce qui rappelle la nature et les cinq éléments.

*10 Place du Nouveau Marché aux Grains, 1000 Bruxelles.

Comme sa tante Vicky, Léah veut devenir chauffeure. Et vous ?

DONCEEL, ANVERS

VICTOR, CHARLEROI

VANHOUT

FRANSSEN, HASSELT

COLMAN,

DETROZ, LIEGE

GEORGE JUWELIERS, LOUVAIN

L’ORO, LOUVAIN-L A -NEUVE

LAURENT, MONS

STIEVENART, MONS

LANGOHR,

TEGHEM, GAND
KNOKKE-HEIST
DINH VAN BRUXELLES
• 6, PLACE DU GRAND SABLON • WOLUWE SHOPPING CENTER
NAMUR
L’OR DU TEMPS, SPA
DELRUE 1904, TOURNAI
CASTEUR, WAREGEM
TOLLET, WATERLOO

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