Marie Claire Belgique - Mai/juin 2025

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Sommaire

Photo Emil Pabon. Stylisme Lieve Gerrits.

Mannequin Caroline Helsen/ Noah Mgmt. Maquillage Kim Theylaert pour Dior. Coiffure Sabine Peeters pour Dessange. Réalisation Elspeth Jenkins & Kim De Craene. Merci à l’hôtel La Réserve à Knokke-Heist (la-reserve.be).

Veste en denim à col rond avec poches, Louis Vuitton. Jupe longue en denim avec fente, Louis Vuitton. Bracelet deux rangs Idylle Blossom en or rose et diamants, Louis Vuitton Joaillerie. Bague deux rangs Idylle Blossom en or blanc et diamants, Louis Vuitton Joaillerie.

Coiffure. Soin du Jour Lumière Cheveux Blonds, Fluide

Texture Effect, Huile de Brushing Thermo-Protectrice Protect Styling, Spray Fixateur de Style Fixing Style. Le tout Dessange.

14 ÉDITO

TENDANCES

22 SUR LA LISTE DE MAI & JUIN

26 LES TENDANCES DÉCRYPTÉES

PAR MARIE CLAIRE

Substance

ÉPOQUE

40 GRAND REPORTAGE Syriennes, prisonnières, survivantes

CULTURE

46 AGENDA Sorties

48 LIVRES À la croisée des chemins

50 MUSIQUE News

51 CINÉMA News

52 FESTIVAL Cannes perspectives

56 TÊTE-À-TÊTE Blondshell, une rockeuse en plein soleil

MAGAZINE

58 STORY Queen Pamela

64 PSYCHO Alors on danse !

68 PHÉNOMÈNE Fini Tinder ? Vive l’amour en vrai !

72 MODE Wes style story

Sac

veau naturel, Louis Vuitton. Maillot de bain une pièce avec ceinture en corde, Louis Vuitton.

Coiffure Poudre Texturisante

Texture Effect, Sérum Polisseur de Pointes Shiny Reveal, Spray Fixateur de Style Fixing Style. Le tout Dessange.

MODE

78 Chaque jour en vacances

90 Exercices de style

Une famille en or

Les paniers talismans signés Heimat Atlantica

BEAUTÉ

Prix International du Parfum Marie Claire 2025

Le pouvoir du parfum

La sélection de la rédactrice

Becky Moore : « Il n’y a pas de règles en maquillage »

LIFESTYLE

Arte, bien plus que du papier peint

Les clés de la voiture de vos rêves

Corinne Bensahel

Un toast…

Des bulles haute

couture

Une renaissance

Destination soleil

Patrimoine français

Valentin Fontenau, un goût de voyage

Léon

EDITOR-IN-CHIEF

Elspeth Jenkins eje@marieclaire.be

ART DIRECTOR

Sophie Brevers sbr@marieclaire.be

EDITORIAL COORDINATOR

Malvine Sevrin mse@marieclaire.be

MODE & BEAUTY COORDINATOR

Kim De Craene kdc@marieclaire.be

HEAD OF CULTURE

Joëlle Lehrer jle@marieclaire.be

COLLABORATEURS

Aurélia Dejond, Etienne Heylen, Virginie Dupont feat. talkie-walkie srl, Robin Joris Dullers, Fenne, Lieve Gerrits, Kelly Gielis, Emil Pabon, Kim Theylaert, Anne Wislez.

CHIEF DIGITAL MARIECLAIRE.BE/FR

Malvine Sevrin mse@marieclaire.be WEB GRAPHIC DESIGNER MARIECLAIRE.BE

Maurine Wilmus mwi@editionventures.be BACK-END DEVELOPER MARIECLAIRE.BE

Paul Ansay paul@venturesmedia.be

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Envoyez un mail à info@viapress.be, viapress. be, téléphonez au 02 556 41 40 (de 8 h à 16 h 30 du lundi au vendredi) ou écrivez à AMP, 451 route de Lennik, 1070 Bruxelles.

SALES DIRECTOR

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PRODUCTION

Business Team Corporation /

Michel Vanderstocken

MATÉRIEL PUB

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MARIE CLAIRE EST UNE

ÉDITO Superstitieuse ?

Votre kit de survie pour 72 heures est déjà prêt ? Une question qui m’a souvent été posée ces derniers mois. Encore tout récemment par une amie, qui est une mère de famille responsable. Autrement dit, une adulte à part entière. Pas une ado de 43 ans comme moi qui trouve normal de prendre l’apéro au soleil à 11 h du matin et qui, la semaine dernière encore, s’excusait auprès d’un Jack Russell terrier pour oser passer devant lui. Mon amie J. s’est inquiétée après avoir réalisé, lors d’un week-end entre amis, qu’elle était la seule du groupe à ne pas avoir fait le plein de bouteilles d’eau et prévu une lampe de poche et une radio sur piles. Et elle voulait savoir si j’étais dans le même cas…

Pour être franche, j’ai dû googler pour en savoir plus sur le contenu d’un kit d’urgence. Et je suis tombée sur le témoignage d’un journaliste qui avait pu survivre pendant 72 heures grâce au sien. Pour tout vous dire, quand on travaille à domicile comme moi en tant que free-lance sans enfants ni crédit immobilier, on passe trois jours de suite, a alée dans le canapé, avec un ordinateur portable sur les genoux, une tasse de café à portée de main et une bouteille d’eau à proximité. Il nous arrive d’avaler en vitesse quelques restes du frigo ou de grignoter des chips pour activer les hormones du bonheur. Bref, tout ce qu’il faut pour survivre 72 heures. Dans mon monde, ça s’appelle un délai de livraison. Pas une guerre nucléaire. Alors, désolée mais je refuse de me laisser e rayer par des « si » et des « quand ». Je préfère partir du

principe qu’aucune bombe atomique ne tombera sur ma maison.

J’avoue que je serai sans doute la première à le regretter si, un jour, l’horloge de l’Apocalypse devait indiquer minuit, mais d’ici là, refuser ce kit d’urgence me donne l’impression de garder le contrôle. Histoire de ne pas conjurer le sort. Mais j’entends déjà mon compagnon s’interroger à voix haute : « ça ne coûte rien de toute façon d’avoir ces trucs chez soi, non ? ».

Mais de mon côté, je suis trop superstitieuse. Ça ne coûte rien, e ectivement, mais céder au kit d’urgence équivaudrait à céder aussi à cette petite voix dans ma tête qui me murmure de temps à autre que cette fois, ça pourrait bien nous arriver.

Alors non à la lampe de poche et non à la guerre. En cas de bombardement, j’aurai un gros problème. Mais j’imagine que je ne serai pas la seule. Avec ou sans kit de survie.

En attendant, je vous encourage à savourer à fond ce nouveau numéro de Marie Claire, tru é d’interviews inspirantes, de bulles pétillantes, de conseils déco, d’hôtels de rêve sans oublier un superbe shooting photo à Knokke-Heist.

PLONGEON PARISIEN

Inaugurée en 1929 par Johnny Weissmuller, champion olympique de natation et incarnation de Tarzan au cinéma, la piscine du Molitor est un lieu mythique depuis 60 ans. Dé lés de modes, représentations théâtrales et atmosphère avant-gardiste, l’adresse est aujourd’hui devenue un hôtel de 124 chambres et suites, doté d’une brasserie, d’un restaurant, d’un spa signé Clarins et d’un espace dédié à l’art. On y va pour son expo photos inédite, qui propose des clichés rares des années 1930 à 1960. Organisée en partenariat avec la galerie Roger-Viollet, cette rétrospective o re un témoignage unique de la vie quotidienne autour de la piscine Molitor, symbole de l’élégance et du divertissement parisien, de la vie sociale de l’entre-deux-guerres aux années soixante. En plus des portraits intimes d’icônes culturelles, la série présente les extravagantes « Fêtes de l’Eau », où les tenues de plage les plus audacieuses occupaient le devant de la scène et où la plus belle baigneuse était élue.

Par Etienne Heylen

Molitor, De 1930 à 1960, l’effervescence parisienne.

La Collection

FLANDERS ®

Découvrez la magie de la brillance extrême…

AALST BOSMANS, GROTE MARKT 16-17 • ZWITSERLAND, MOLENSTRAAT 3-5 ANTWERPEN SLAETS, DE KEYSERLEI 46-48 ANTWERPEN TENSEN, HUIDEVETTERSSTR. 46 ARLON HENRION, PLACE LEOPOLD 8 BASTOGNE POL-HENRY MARTIN, 11 RUE DU SABLON BATTICE-HERVE BAURENS , OUTRE-COUR 26 BRASSCHAAT SPOOREN, DONKSESTWG 240 GENTBRUGGE VAN RUYSKENSVELDE, MERELBEKESTATIONPLEIN 5 HASSELT VERSATO, KONING ALBERTSTR. 13-15 KNOKKE JAN ROELANDT, LIPPENSLAAN 154 KORTRIJK NYS, LEIESTRAAT 41-43 LA LOUVIERE LIVIS-LAFORGE, RUE DE LA FRANCO-BELGE, 28 LEUVEN VERSATO, BONDGENOTENLAAN 14 LIBRAMONT VANNERUM, 12 AVENUE DE BOUILLON LIEGE KUYPERS, 1 RUE DE LA RÉGENCE MONS HEURE & OR, 1 RUE DE LA CLEF NIEUWPOORT-BAD KIMBERLY, ALBERT 1 LAAN 140 NIVELLES LIVIS-LAFORGE, 18A CHAUSSÉE DE MONS OOSTENDE VERSATO, KAPELLESTRAAT 41 RONSE DE TANDT, WIJNSTRAAT 57 WAREMME TEMPS ET OR, 32 RUE J. WAUTERS WIJNEGEM VERSATO EXCLUSIVE, WIJNEGEM SHOPPING CENTER, SHOP 165

Cette collection est sertie avec des brillants “Flanders”. Cette taille de diamants est réputée pour sa brillance exceptionnelle.

www.flanders-collection.be

Hôtel de charme

Cet été, Botanic Sanctuary Antwerp s’impose comme le lieu où s’échapper du tumulte pour savourer pleinement la quiétude et la beauté. Niché au cœur de la ville, ce joyau caché est une oasis de verdure chargée de charme historique. Ce complexe monastique du XVe siècle, en plein centre d’Anvers, abrite

décoration rend hommage au jardin botanique, actuellement en pleine

Et sur notre to-do list? Le wellness primé, évidemment. botanicantwerp.be

SUR LA LISTE DE MAI & JUIN

Un parfum d’été

On peut toujours compter sur Acqua di Parma pour nous téléporter instantanément en Italie. Cette fois, la maison nous entraîne au cœur des collines toscanes, avec cette fragrance vibrante où s’entrelacent citron, menthe verte, romarin, basilic et petit grain. Buongiorno d’Acqua di Parma,

Réalisation Malvine Sevrin, Elspeth Jenkins et Kim De Craene

4.

Pause shopping

Maasmechelen Village accueille une nouvelle pépite culinaire avec Cho Gao, un restaurant asiatique trendy à la carte surprenante. Du petitdéjeuner au dîner, on y savoure des plats créatifs comme un curry thaï, du saumon teriyaki ou encore un tiramisu au matcha, le tout dans un décor haut en couleurs mêlant art et design. Le menu, idéal à partager ou à déguster en solo, s’accompagne de cocktails parfaitement assortis. Après avoir conquis Abu Dhabi et Dubaï, Cho Gao signe ici sa première adresse belge, ouverte tous les jours de 10h à 19h. maasmechelenvillage.com

3.

Temple de la beauté

S’il a transmis les rênes de sa maison de mode, Dries Van Noten reste heureusement actif. Le créateur anversois continue d’enrichir sa ligne beauté, et inaugure une nouvelle boutique bruxelloise, entièrement dédiée à l’univers de la cosmétique.

Galerie Dansaert, rue Dansaert 89,

5.

5.

Butter yellow

Repéré dans les collections printempsété 2025 de Chanel (photo), Jacquemus, Lacoste ou encore Tamara Ralph, le jaune silhouettes aériennes qui jouent avec la Tout en subtilité, le « butter yellow » nouvelle dans le vestiaire, comme une réponse à l’appel du soleil.

6.

Le détail chic

Pour accompagner sa collection printemps-été, Natan Eyewear dévoile un tout nouvel accessoire : The Hairpin. « Cette pince à cheveux marie simplicité et sophistication. Elle s’adresse aux femmes qui aiment faire passer un message à travers les détails », explique Zinke Neyrinck, designer chez Natan Eyewear. natan-eyewear.be

8.

Cocon urbain

Perché au 25e étage de The Hotel, l’Urban Spa by Codage invite à une parenthèse sensorielle suspendue entre ciel et ville. Soins surmesure et rituels haute performance signés Codage Paris, hammam, saunas, douches sensorielles : bienvenue dans l’un des nouveaux spots bien-être les plus exclusifs de Bruxelles. Urban Spa by Codage, The Hotel, Boulevard de Waterloo 38, 1000 Bruxelles. thehotel-brussels.be/ relax

7.

Cocktail hour

Installé au cœur du Châtelain, Soma est le nouveau hotspot où l’apéro se vit comme une œuvre à déguster. Design brutaliste, cocktails signature - avec ou sans alcool - et élixirs pointus : tout est pensé pour élever chaque gorgée au rang d’expérience. Des macérations botaniques ancestrales aux sakés infusés et distillats rares, la carte invite à un véritable voyage des sens.

9.

Brillance miroir

Gros coup de cœur pour cette huile ultralégère qui dompte les frisottis et fait briller les cheveux sans les alourdir.

Glaze Drops Gloss Absolu de Kérastase.

Versace backstage printemps-été 2025.

DÉCRYPTAGE

SUR TOUTES

LES BOUCHES

1. Lip Line Black Cherry de Glossier, 23 € sur glossier.com

2. Rencontre de Chanel, 170 €.

3. Colour Cloud de Sisley, 4. Iconic Photo de M·A·C, 27 €.

ÊTES-VOUS ÉPRISE D’UNE FORTE ENVIE DE ROUGE À LÈVRES en ce moment ? Attribuez-le à l’inconscient collectif – et aux podiums du printemps-été 2025. Mordu chez Carolina Herrera, marron 90’s chez Versace, glossy pour Emporio Armani, deux tons revu par Simone Rocha, métallique pour Miu Miu, rouge mat chez Chanel Haute Couture : il devient le protagoniste du make-up, accompagné d’une peau corrigée, d’un peu de blush, et basta. « Le look devient encore plus moderne si on fait l’impasse sur le mascara », souligne Mathieu Grandjean, make-up artist chez Nars, même si on peut tricher en recourbant les cils et en appliquant quand même une ne couche de mascara, histoire de dé nir le regard. Deux idées de l’expert pour adopter la tendance : une bouche mocha (la couleur Pantone 2025), bien dessinée avec un crayon et un fini brillant, ou des lèvres mordues avec un baume ou un fard estompé au doigt. Troisième option ? Un sourire bien rouge qui claque, comme Farida Khelfa au dernier dé lé haute couture de Schiaparelli.

Simone Rocha printemps-été 2025.
Schiaparelli haute couture été 2025.
Par Vitoria Moura Guimaraes

LA CRÈME DES ACCESSOIRES

sur

mule en cuir

Le crème est le nouveau beige. Luxueux, intemporel et tout sauf ennuyeux.
Photo Victoire Le Tarnec Set design Camille Rousseau et Lara Martina Réalisation Agathe Gire
IDÉE FIXE
Mocassins
Prada, prix
demande. De haut en bas Celine par Hedi Slimane, 2400€. Sac Moon en cuir
Vanessa Bruno, 475 €.

LES FEMMES PERÇOIVENT -15%1 EN 7 JOURS -35%1

EN 28 JOURS SUR LA VISIBILITÉ DES RIDES

PHÉNOMÈNE

BLEU PISCINE

Après la grisaille de l’hiver, ce ton bleu aquatique est idéal pour apporter douceur et lumière aux silhouettes de la saison. On plonge !

Par Charlotte B runel Sélection Agathe Gire

LE BLEU DU CIEL, OU ENCORE CELUI DES PISCINES… David Hockney lui a toujours accordé une place de choix dans sa peinture, qui s’expose jusqu’en août à la Fondation Louis Vuitton. La mode du printemps-été 2025 aussi s’entiche de ce pastel plein de promesses : Acne Studios en drape des vestales minimalistes, tandis que Chanel le décline du denim strassé à la cape de mousseline façon diva. Résolument versatile donc, mais toujours chic, il nous plonge dans un bain de lumière et de douceur. Un manifeste céleste à adopter en total look ou par petites touches accessoires, comme sur ce sac en cuir bleu glacier ou ces mules en satin couleur dragée.

Robe en soie Acne Studios, 520 €.
Cardigan en laine Arket, 89 €.
Débardeur en coton Vanessa Bruno, 145 €.
Pendentif en or et résine Gigi Clozeau, 210 €.
Ballerines en soie Manolo Blahnik, 675 €.
Sac en cuir Alaïa, 1 900 €.
Bague en or jaune et topaze Poiray, 3 180 €.
Portrait of An Artist (Pool with Two Figures), David Hockney, 1972.

ZOOM

ACCESSOIRES EN TÊTE

Longtemps réservés à la salle de bains, chouchous, barrettes et autres pinces font leur grand retour, plébiscités par la gen Z. Explications et conseils.

Énième manifestation d’un revival 90’s devenu inévitable ou petite révolution en matière de coi ure ? Traditionnellement cantonnés aux préparatifs – salle de bains ou backstage des dé lés –, les accessoires capillaires s’a chent au grand jour. Pinces crabes et autres barrettes se voient désormais célébrées, remises au goût du jour par des personnalités prescriptrices telles que Kendall Jenner ou Hailey Baldwin. Longtemps boudé et réservé aux coiffures négligées du dimanche, le chouchou ou « scrunchie » fait lui aussi un retour remarqué, au point même de s’imposer comme un véritable accessoire de mode réinterprété par les maisons les plus prestigieuses : si Miu Miu, Gucci, Celine et Saint Laurent proposent chouchous, barrettes et pinces particulièrement sophistiqués, des marques pointues mais plus accessibles telles que Ganni ou Rouje le mettent à l’honneur dans des matières aériennes et froufroutées aux teintes acidulées.

ENTRE NOSTALGIE ET EXPRESSION DE STYLE

« Avant, on utilisait ces accessoires pour le côté pratique et fonctionnel, maintenant on les considère comme des éléments de style à part entière, décrypte Florian Kissa, expert coiffure Bleu Libellule. Leur présence sur les podiums et sur des célébrités contribue à les légitimer et à les valoriser. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce regain d’intérêt, à commencer par la nostalgie, avec des accessoires capillaires évoquant l’enfance et l’adolescence. Les tendances liées aux années 90 et 2000 reviennent en force ! Ils sont plus abordables que les vêtements et permettent d’adopter les tendances actuelles sans se ruiner. Pratiques et nomades, ils s’adaptent à tous les types de cheveux et à tous les styles. » Élues par Dua Lipa ou Angèle, les barrettes d’ordinaire utilisées par les make-up artists lors des dé lés se portent en accumulation, et se déclinent en version nude ou pailletée, selon l’humeur, chez Sephora ou chez Kylie Skin. « Les cheveux deviennent un terrain d’expression de style, et les podiums le confirment, note Hélène Ote, senior marketing manager France chez New Flag, distributeur de la marque Invisibobble.

1. Monogrammé. Chouchou en toile GG avec cristaux Gucci, 390€. 2. Siglé. Pince en métal doré Miu Miu, 460€. 3. Bijou. Pince en métal doré Saint Laurent, 350€ sur net-a-porter.com 4. Jean. Barrette en denim, laiton doré et acier Celine par Hedi Slimane, 320€.

Le choix de l’accessoire joue forcément un rôle dans le rendu de la coi ure, un élastique “basique” fera moins d’e et qu’une pince colorée, ou qu’un chouchou dans une matière ou un imprimé tendance. L’idée est aussi de s’amuser, la coi ure fait écho au maquillage, aux bijoux : en fonction de son humeur, de sa tenue, tout est permis. » Dès lors, comment insu er une dimension stylée et un brin sophistiquée à ces accessoires longtemps associés aux looks négligés ? Évitez les couleurs trop ashy et les matières cheap, plastique en tête. « Privilégiez les matériaux de qualité tels que le métal, l’écaille, le velours ou la soie, con rme Florian Kissa. Ils apporteront une touche d’élégance à votre coiffure et peuvent être assortis à vos vêtements ou à vos bijoux, ou au contraire créer un contraste intéressant. »

CURRICULUM

GUESS JEANS

Des jeans et un état d’esprit

Guess Jeans a été fondé en 1981 à Los Angeles par Georges, Maurice, Armand et Paul Marciano, une fratrie d’origine française qui introduit aux États-Unis son sens du style made in Europe. Sa mission ? Réinventer le jean américain classique en lui apportant une touche européenne, mais aussi du ra nement et de l’audace. La marque réussit une grande percée grâce à son jean Marilyn, un skinny délavé doté de fermetures Éclair aux chevilles. Succès fulgurant : en quelques heures, le modèle est épuisé chez Bloomingdale’s. Guess devient le pionnier du denim design, un phénomène qui se transforme en une tendance mondiale dans les années 1980.

DES CAMPAGNES LÉGENDAIRES

En plus du triangle iconique apposé sur la poche arrière et de l’e et délavé, les jeans Guess se démarquent surtout par leur coupe qui sublime la morphologie, souvent de manière sexy et glamour. Le style oscille entre le jean de tous les jours et un

look haute couture séduisant. La marque signe des campagnes légendaires : images en noir et blanc, poses a rmées et mannequins comme Claudia Schi er, Naomi Campbell et Anna Nicole Smith. En plus des jeans, Guess propose aujourd’hui un large éventail de vêtements, chaussures, montres et parfums sans oublier les accessoires. Le denim reste toutefois le cœur battant de la marque, qui continue d’évoluer comme en témoignent ses lignes Guess Originals, aux accents rétro, ou Guess Eco, axé sur la durabilité. Aujourd’hui marque lifestyle de renommée mondiale, Guess reste fidèle à son essence : des jeans et un état d’esprit.

UNE VISION REDÉFINIE

Pour sa nouvelle campagne, le directeur artistique Nicolai Marciano a réuni trois personnalités marquantes et influentes des univers de la musique, de la mode et de la poésie : la compositrice et interprète Beabadoobee, la poétesse et mannequin Kai-Isaiah Jamal et le musicien Gene

1, 2 & 3. Une brassière, un bomber et un jean : les iconiques de Guess. 4. Beabadoobee. 5. Kai-Isaiah Jamal, poétesse et mannequin. 6. Gene Gallagher.

Gallagher, également mannequin. Derrière l’objectif, on retrouve le célèbre photographe Rafael Pavarotti, dont le style caractéristique donne vie à la collection dans des images en noir et blanc brutes et puissantes. Son travail magni e le style personnel et l’expression des visages de la campagne, tout en capturant le look contemporain et accessible de Guess Jeans.

La collection rend hommage au denim classique, qu’elle réinvente avec une touche de modernité. Chaque pièce est le fruit de la technologie innovante Guess AIRWASH™, un processus de lavage écologique qui limite fortement la consommation d’eau et applique au denim un traitement plus doux et plus durable.

Dans cette campagne, Guess Jeans dévoile une vision revisitée du denim, ainsi qu’un engagement en faveur de la durabilité, de la diversité et de l’expression créative. Une silhouette intemporelle, traduite au présent et portée par des voix qui façonnent l’avenir.

Quelle marque de denim réussit à combiner glamour, sexy et urbain

L’EXPERTISE BOTANIQUE AU CŒUR DE LA PERFORMANCE x Yves Rocher

L’INTELLIGENCE VÉGÉTALE AU SERVICE DE LA PEAU

La gamme Lift Pro-Collagène fusionne technologie et botanique, prouvant une fois encore que la science la plus avancée se trouve dans la nature. Au cœur de sa formule, la Ficoïde Glaciale, surnommée « Plante de Vie ». Originaire des terres arides d’Afrique du Sud, elle a développé une capacité hors norme à préserver son hydratation et à résister aux conditions extrêmes. Une résilience précieuse remarquée par les chercheurs d’Yves Rocher qui la cultivent désormais à La Gacilly en Bretagne. Cette plante d’exception stimule naturellement la production de collagène et d’acide hyaluronique, éléments clés d’une peau ferme et rebondie.

UN RITUEL EXPERT POUR UNE PEAU TRANSFORMÉE

Dotée d’un complexe botanique exclusif composé de Ficoïde Glaciale, d’acide hyaluronique d’origine naturelle et de collagène végétal, la gamme Lift Pro-Collagène se décline en une routine complète pour cibler les rides.

La Crème de Jour Repulpante et la Crème de Nuit Liftante travaillent en synergie pour raffermir et nourrir la peau. Le Sérum Liftant o re un e et tenseur immédiat et booste la production naturelle de collagène. En seulement 4 semaines, il réduit les rides profondes de -32%*. Le Soin Regard Anti-Poches défatigue et lisse le contour de l’œil pour un regard plus éclatant.

Pour un e et peau neuve, le Concentré Double Action, qui associe la Ficoïde Glaciale au Bakuchiol, a ne le grain de peau et resserre visiblement les pores, o rant un teint lissé et lumineux en un instant. En n, Le Grand Soin Anti-Rides Intense Lift Pro-Collagène, soin ultime jour et nuit, agit en profondeur sur toutes les rides, même les plus marquées, pour une peau lissée, repulpée et intensément nourrie.

Découvrez tous les produits de la gamme Lift Pro-Collagène en magasin et sur le site yves-rocher.be

*Scorage clinique sur 15 cas. Résultat après 4 semaines, application bi-quotidienne.

** Alternative naturelle au rétinol, test in vitro sur actif.

Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec Yves Rocher.

LA MARINIÈRE

1930

2025

Gabrielle Chanel et son chien Gigot à la villa La Pausa.

À BÂBORD OU À TRIBORD, le vestiaire des matelots écume la saison à l’image de la collection Sacai qui déconstruit le pantalon blanc et l’éternelle marinière (photo). Cette icône des mers en jersey, anoblie par la reine Gabrielle Chanel dès les années 1910, est devenue en un peu plus d’un siècle un basique du chic frenchy. Sage, elle adopte ce printemps un graphisme classique, mais joue sur tous les formats : manches longues, crop et sexy, justaucorps (chez Dior)… À mixer avec un pantalon, une jupe à franges ou avec un manteau léopard (comme chez Prada). Par Charlotte Brunel

Notre sélection

Agathe Gire

En coton Matteau, ��0 €.
En laine Loewe, 1100 €.
En coton Agnès b., 1��€.
En coton Molly Bracken, �� €.

40

COMBATS DE FEMMES À la rencontre des anciennes prisonnières syriennes

51

GRAND ÉCRAN Les sorties ciné à ne pas manquer

56

MUSIQUE Blondshell, la nouvelle icône du rock alternatif

58

STORY Pamela Anderson, de «bimbo» des années 90 à femme engagée

64

BIEN-ÊTRE Danser, le remède secret pour le corps et l’esprit?

68

RELATIONS L’amour en vrai, sans smartphone interposé?

Substance

GRAND REPORTAGE

Syriennes, prisonnières, survivantes

La chute de Bachar al-Assad a permis la libération de milliers de femmes condamnées, emprisonnées et torturées par le régime autoritaire de l’ancien dirigeant syrien. Elles tentent aujourd’hui de reprendre le cours de leurs vies brisées. Nos reporters sont allés à leur rencontre.

Par Wilson Fache et Karam Al-Hindi

Photos Marie Tihon

1

Zahra Al-Hourani a compris que quelque chose se tramait lorsqu’elle a aperçu les gardes retirer leur uniforme et enler une tenue civile. La télévision de l’in rmerie passait en boucle des informations sur la percée des rebelles tandis que les détenu·es équipé·es d’un téléphone commençaient à recevoir des appels de proches les enjoignant à préparer leurs a aires. Quelques heures plus tard, une foule faisait irruption dans la prison d’Adra pour faire sauter les verrous des cellules au pied-de-biche. « Je n’arrivais pas à y croire, j’étais terri ée à l’idée que le régime nous assiège pour toutes nous tuer, alors je me suis cachée dans mon lit », raconte aujourd’hui Zahra Al-Hourani, incarcérée pendant près de huit ans dans cette prison syrienne située à trente minutes en voiture de la capitale. « Toutes les autres prisonnières étaient parties, il ne restait que moi. Quelqu’un m’a finalement trouvée et m’a dit : “Qu’est-ce que tu fais encore là ? Bachar alAssad est tombé !” »

Dans la nuit du 7 au 8décembre 2024, soit près de quatorze ans après le début de la révolution syrienne, une o ensive éclair menée par le mouvement islamiste Hayat Tahrir al-Cham provoquait la chute de la dynastie Assad. Des milliers de femmes sont alors libérées de l’enfer carcéral. Pour Zahra,

le choc a rapidement fait place à la joie, et même à l’euphorie, avant d’être éclipsée quelques jours plus tard par une grande peine. Sa lle, âgée de seulement quelques mois au moment de son arrestation, a aujourd’hui 9ans. « Elle ne veut pas de moi et moi-même j’ai du mal à trouver ma place », con e l’ancienne prisonnière, assise à même le sol de son salon, dans un petit appartement de la banlieue de Damas où elle vit désormais avec sa mère Haïfa et sa lle Nazha. La petite fait des allers-retours entre sa chambre et les bras de la femme qui l’a élevée, multipliant des gestes d’a ection dont elle ne gratie jamais sa mère. « C’est un peu ma lle, je m’occupe d’elle depuis qu’elle a 5 mois », sourit la grand-mère alors que Nazha se blottit contre sa poitrine. Zahra, isolée de l’autre côté de la pièce, fume le narguilé en silence. Aux di cultés à se réinsérer dans son propre cercle familial, il faut aussi ajouter les traumatismes liés aux années de captivité et en particulier à ses premières semaines de détention aux mains des services de renseignement, quand le niveau de cruauté était le plus élevé.

DÉTRUIRE LES RÉPUTATIONS

« Je ne peux pas oublier les barres en métal et le bruit des portes de la prison, ni les tortures subies lors de mes interrogatoires », raconte-t-elle d’une voix tremblo -

1. Zahra Al-Hourani, ancienne détenue dela prison d’Adra, vit à Harasta, un quartier de la banlieue de Damas où le drapeau de la révolution syrienne vient d’être peint sur le mur en face du cimetière.

2. Des membres del’association Sans Menottes visitent laprison de Saydnaya pour documenter les crimes qui y ont été commis par le régime d’Assad. Plus de 30000détenu·es y ont été torturé·es à mort ouexécuté·es.

3 2

3. L’initiative citoyenne «Nos commencements» dont fait partie l’avocat Hussein Issa (debout, àdroite) organise une conférence sur lajustice, le pardon et laréconciliation dans lecélèbre café Rawda dela capitale syrienne.

tante. « J’étais torturée pendant des heures. Des coups, des chocs électriques, des jets d’eau froide. Je pensais qu’ils arrêteraient la torture si je disais la vérité. Je n’imaginais pas le niveau d’injustice. Je me sentais optimiste lors de l’audience, pensant que le juge me croirait, mais ce ne fut pas le cas. » La jeune femme, 31 ans à l’époque, n’est pourtant pas une révolutionnaire et même plutôt une sympathisante du régime, ce qui ne l’empêchera pas d’être inculpée pour enlèvement. Une accusation absurde et néanmoins courante dans un pays corrompu où le système judiciaire faisait partie intégrante de l’appareil répressif. « Beaucoup de femmes emprison-

“Ma fille avait quelques mois quand j’ai été arrêtée. Aujourd’hui, à 9 ans, elle neveut pas de moi.”

Zahra Al-Hourani, ancienne prisonnière

nées ont en fait été accusées, à tort, d’avoir kidnappé des hommes, ce qui sous-entend qu’elles avaient usé de leur charme pour appâter leur victime », analyse Amjad Hammoud, chercheur au Centre de documentation des violations en Syrie (VDC). « Le but était donc de les humilier. Les accuser d’appartenir à la rébellion aurait pu leur o rir un badge d’honneur – là, c’était tout le contraire. »

Sur les dizaines de milliers de personnes arrêtées ou victimes de disparitions forcées depuis le début du soulèvement en mars2011, dont une majorité est morte en détention ou est toujours portée disparue, environ 10 % étaient des femmes. Des Syriennes que le régime Assad s’employait à marquer du sceau de la honte, allant jusqu’à accuser des innocentes de «guerre sainte du sexe » (« djihadal-nikah», en arabe), c’est-à-dire d’avoir eu des relations intimes avec des combattants rebelles. « J’ai des pères qui sont venus me voir pour m’implorer de garder secret le fait que leurs filles avaient été arrêtées. Ils avaient peur que leur entourage les soupçonne d’avoir commis ce crime » ,

“L’une de mes codétenues […] ne voulait pas sortir, car elle craignait que sa famille et la société la jugent.”

Bayan Rehan, militante féministe

explique l’avocat Hussein Issadepuis son cabinet damascène, situé au sixième étage d’un immeuble vétuste du centre-ville. Assise dans un coin du bureau, sa collègue, l’avocate Amani Heijar, con rme : « Le pire, c’est que certaines étaient sexuellement agressées dans le but de jeter l’opprobre sur l’ensemble des détenues. »

Si les prisonniers aussi bien que les prisonnières ont pu être la cible de violences sexuelles, le but recherché variait, selon un rapport publié à l’été 2024 par le Centre syrien d’études et de recherches juridiques. Là où le viol des hommes visait à les « féminiser » pour les rendre inaptes au combat, celui des femmes avait pour but de les « déshumaniser » a n, à travers elles, de « semer la discorde au sein de l’opposition ».

DOUBLE PEINE

L’activiste Bayan Rehan, originaire de Douma, dans la Ghouta orientale, connaît les risques lorsqu’elle décide de s’engager dès les premières

heures de la révolution, mettant sur pied un comité féminin chargé d’organiser des manifestations « pour ne pas avoir à travailler avec des hommes stupides qui pensaient tout savoir mieux que nous ». De sa seconde détention, longue d’un mois, elle se souvient des coups de bâton et des chocs électriques dans les bras et la nuque. Elle se rappelle surtout d’une machine carcérale qui cherchait à détruire les réputations en même temps que les corps. « Le régime voulait faire passer le message que “détention= viol” et, à cause de ça, de nombreuses femmes n’ont pas osé rejoindre la révolution, ou bien les hommes de leur famille les empêchaient de s’impliquer. C’était un tabou énorme », insiste cette militante de 38ans, réfugiée en Allemagne et de retour en Syrie depuis la victoire de la rébellion. « Lors de mon emprisonnement, l’une de mes codétenues, une jeune fille de 16ans, avait peur de sortir, car elle craignait que sa famille et la société ne la jugent. Elle avait plus peur de l’extérieur de la prison que de l’intérieur ! »

Même l’absence de violences carcérales pouvait être reprochée aux Syriennes, cibles perpétuelles de cette guerre contre leur honneur. « Je fais partie des chanceuses qui n’ont pas subi de tortures, mais cela a nalement éveillé des soupçons à mon égard : certaines personnes au sein de l’opposition pensaient que j’étais peut-être une collabo qui travaillait secrètement avec les services de renseignement », témoigne ainsi la journaliste et chercheuse Malak Al-Shanawani, incarcérée à quatre reprises entre 2011 et 2015 en raison de son travail.

Cette double peine infligée aux Syriennes – la brutalité du régime et la stigmatisation au sein de leur propre communauté– fait dire à ces activistes que le combat n’est pas encore terminé, malgré la

1. L’activiste Bayan Rehan a créé en 2012 le comité féminin «Les rebelles», chargé d’organiser des manifestations àDouma, dans laGhouta orientale. Elleest convaincue durôle essentiel des femmes pour l’avenir de la Syrie. 2. Des photos dedétenus avec les numéros detéléphone de leur sur le monument delaplace Marjeh, àDamas. Des proches cherchent encore àobtenir des informations sur lacentaine de milliers de disparu·es dans les geôles du régime d’Assad.

3

3. Zahra Al-Hourani, sa ���e �a��a �e

�an� et �a ��re

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fuite de Bachar al-Assad vers Moscou. « Je suis persuadée que les femmes joueront un rôle important dans la nouvelle Syrie. Et si nécessaire, nous n’hésiterons pas à retourner dans la rue pour manifester. La révolution continue, assène Bayan Rehan. Désormais, c’est l’heure de la révolution contre le patriarcat. »

REFAIRE FAMILLE

Après huit ans de réclusion, Zahra Al-Hourani s’est évadée de prison avec un objectif en tête : divorcer de son mari. « Il n’a jamais cru en mon innocence et pensait que je l’avais trompé avec l’homme que j’avais soi-disant kidnappé », dénonce-t-elle, un mélange de colère et de dégoût dans la voix. Perchée sur des bottines, la voilà qui arrive au cimetière de Harasta, en périphérie de la capitale, qu’elle visite pour la première fois depuis sa libération. Elle zigzague d’un pas assuré entre les sépultures jusqu’à arriver à une tombe blanche à moitié délabrée –celle de son père, décédé dans un accident de la route il y a vingt ans. « Il était mon meilleur ami. S’il était resté en vie, je n’aurais pas été contrainte de me marier avec ce sale type et je n’aurais peut-être même jamais été arrêtée », assure cette quasi-quadragénaire en arrosant les plantes asséchées qui ornent la tombe. Agenouillée, les larmes aux yeux, elle ajoute : « En prison, j’avais accroché une photo de lui sur l’armoire de ma cellule. Quand

j’avais des insomnies, je la gardais contre mon cœur et je lui parlais. Il me répondait : “Je sais que tu es innocente”. » Les alentours du cimetière ressemblent à un vaste champ de ruine. Des dunes de débris font face à des bâtiments striés d’impacts de balle d’où émerge un minaret e ondré sur lui-même comme une eur fanée. Un groupe d’enfants qui remonte une ruelle se met à chanter : « Personne n’est éternel, nous avons fait tomber Assad. » De retour dans l’appartement qu’elle partage avec sa mère et sa lle dans un quartier préservé des combats, Zahra ôte immédiatement le voile qu’elle condescend à porter dans la rue par peur du qu’en-dira-t-on. Une lumière douce éclaire la peinture écaillée des murs du salon. Tandis que les trois générations de Syriennes partagent un thé, la petite Nazha tient à montrer la rose qu’elle a o erte à sa mère le matin même. « Elle est venue me trouver pour me dire qu’elle voulait lui faire un cadeau, mais ne savait pas comment l’aborder, alors je l’ai aidée », explique la grandmère Haïfa avec un sourire.

Les liens entre mère et fille semblent s’être réchau és. Encore récemment, l’enfant réservait ses câlins à sa grand-mère, mais la voilà désormais qui enlace Zahra à intervalles réguliers, allant jusqu’à déposer un baiser sur sa joue. C’est là, dit l’ancienne prisonnière, son plus grand souhait : « Vivre avec ma lle, l’aider à faire ses devoirs et refaire famille. »

SORTIES

Quand la culture nourrit l’esprit

Par Etienne Heylen et Aurélia Dejond

Vive l’art contemporain

EXPO Abby, le nouveau musée d’arts visuels décalé, vient d’ouvrir ses portes au cœur de Courtrai, sur le site de l’ancienne abbaye cistercienne. Une autre façon d’envisager l’art et le patrimoine.

Il se veut un musée d’art visuel ludique, accessible et pluriel. La collection municipale y dialogue avec l’art contemporain, les pratiques patrimoniales dynamiques et le thème de l’« identité » dans toute sa complexité. On y trouve également quelques expositions temporaires, à l’instar de F**klore, qui illustre la poésie et l’absurdité du quotidien, du connu et du familier, et invite à porter un regard presque anthropologique sur le phénomène du « folklore » à travers les œuvres de plus de 70 artistes. L’expo célèbre les coutumes, l’artisanat et les récits traditionnels avec amour, ironie et ouverture d’esprit, dans des œuvres qui vont des tapisseries aux installations dédiées aux concours de pinsons et aux processions, en passant par les sculptures de sable. Pendant toute la durée de l’exposition, la salle 1 se transformera en atelier de peintre, où des groupes, des écoles ou vous-même pourrez vous mettre au travail. Pour Abby, l’artiste belge Rinus Van de Velde s’est inspiré du cloître de l’abbaye et de la collection du musée. Cet artiste complet a conçu Le Living, premier espace de rencontre du musée, pour que les visiteurs puissent y découvrir la collection, qui comprendra un nouveau dessin au fusain de l’artiste. Comme pour les décors de ses lms, cette décoration de salon a également été élaborée et conçue dans les moindres détails. Chaque chaise, plante, table et canapé a été méticuleusement recréé en carton, en bois et en peinture. Une immersion totale dans l’univers de l’artiste. F**klore & De Living,

FOCUS

BEERVELDE

Les journées des plantes �vec ��� e�posants ri�oureusement sélectionnés, de nombreu� ateliers et animations, cette nouvelle édition accueillera une �ois de plus le printemps et l�été de �a�on spectaculaire� � �oses are �ed�, le t��me de l�année, se veut littéralement un �estin de couleurs, de par�ums, d�amour et de romantisme�

BRUXELLES

Around Art deco. Sculptures de l’entre-deux-guerres �e �usée et �ardins van �uuren ��te le �� e anniversaire de son ouverture avec une e�position inédite� �ette rétrospective met en lumi�re la ric�esse et la diversité de la sculpture de cette épo�ue, entre avant��arde, classicisme et émer�ence d�une est�éti�ue �rt déco inimitable� �n cadre e�ceptionnel, dont les �ardins, ma�ni��ue écrin con�u dans les années �����

MONS

Pulsations. Visages d’une cité �ne �uarantaine d�artistes ainsi �ue de nombreu� ob�ets c�ar�és d��istoire pour es�uisser un visa�e sensible et intime de la �ité, celle de �ons, mais é�alement de toutes les cités nées du monde moderne� �ne e�ploration sensorielle et ré�e�ive, o� le corps, les émotions et la mémoire deviennent des clés de compré�ension essentielles�

BRUXELLES

Skateboard ��un passe�temps pour en�ants dans les années ��, le s�ateboard est devenu l�un des sports les plus populaires, accessibles et spectaculaires au monde� �ette e�position se concentre sur l�évolution tec�nolo�i�ue et est�éti�ue de la discipline � travers ��� spécimens rares et uni�ues�

Le Living, �inus �an de �elde�

EXPO

UNE HISTOIRE IMPRESSIONNANTE

L’exposition Lebensborn permet de se (re) plonger dans l’histoire du Troisième Reich et de la Seconde Guerre mondiale. En 1935, l’Allemagne nazie a lancé ce programme de « pureté raciale » pour fournir une nouvelle génération de dirigeants. L’objectif de l’architecte Heinrich Himmler était d’améliorer la « qualité raciale » dans le nouvel empire national-socialiste qui devait être construit avec ces enfants. En raison de la forte baisse du taux de natalité, l’avortement et la contraception ont été interdits. Les familles avec enfants recevaient des incitations nancières et les o ciers SS étaient exhortés à engendrer autant de bébés que possible avant de partir pour le front, même hors mariage. Dans les foyers Lebensborn répartis à travers l’Europe, les femmes mariées comme non mariées pouvaient accoucher si elles remplissaient les conditions de la race aryenne. La photographe Angeniet Berkers, basée à Rotterdam, a passé cinq ans à faire des recherches sur le programme nazi Lebensborn. Cette expo poignante permet de partager ses découvertes.

Lebensborn,

TOURISME

LE POUVOIR DE LA CULTURE

Comme Chemnitz en Allemagne, Nova Gorica en Slovénie et sa voisine italienne Gorizia partagent le titre de « Capitale européenne de la culture » en 2025. Sous la devise « GO!2025 = BORDERLESS », la frontière entre les deux villes est transcendée non seulement géographiquement, mais aussi culturellement. Pendant un an, on s’immerge dans un programme vibrant rempli d’art, de musique, de gastronomie et d’histoire. Avec plus de 400 événements o ciels et un large éventail d’activités supplémentaires : concerts, expositions, théâtre, lms et festivités culinaires. Gorizia et Nova Gorica partagent une histoire mouvementée. En 1947, la région a été divisée par une frontière qui séparait les familles et les communautés – une ligne de démarcation qui a persisté pendant des décennies. Ce n’est qu’en 2004, avec l’adhésion de la Slovénie à l’UE, que les villes ont commencé à se rapprocher à nouveau. GO!2025 symbolise ces retrouvailles et célèbre un avenir sans frontières, dans lequel la culture a un pouvoir extraordinaire de connexion. GO! 2025

�n ours en peluc�e d�une maison �e�ens�orn� �as�in��on ��� ��a�s��nis� �uille� ����

�ollier �a�iala réalisé sur commande spéciale pour le ma�arad�a de �a�iala� �ar�ier �aris� ����� �incen� �ul�er�c��collec�ion �ar�ier�

LONDRES ��ec plus de ������ou� e� mon�res� ce��e e�posi�ion re�race le sa�oir��aire e� l�incommensura�le créa�i�i�é de la �aison �ar�ier� �n � admire des o��e�s uni�ues pro�enan� des arc�i�es du ��� e� de �ar�ier� ainsi �ue des pi�ces pr��ées par la �amille ro�ale e� de �rands musées� �armi les poin�s �or�s� on apprécie la �roc�e en diaman� �illiamson de ���� de la reine �li�a�e�� ��� la �roc�e � clip en �orme de rose de ���� por�ée par la princesse �ar�are� lors du couronnemen� de sa s�ur� la �a�ue de �an�ailles de �race �ell� e� le ma�es�ueu� diad�me �anc�es�er de ���� de la duc�esse de �anc�es�er� �omp�ueu�� Cartier,

�o�a �orica�

LIVRES

À la croisée des chemins

Ils bousculent et interrogent sur nos zones de confort et les caps de la vie. Ces trois romans font voir

Par Aurélia Dejond

TENDRE

Tout le monde aime Clara

DE DAVID FOENKINOS

«Ce fut une sensation fugitive au enfant comme les autres.»

Pour son vingtième roman, David Foenkinos s’attaque à un sujet d’envergure, qui oscille entre paranormal, mysticisme et ésotérisme, lui-même friand de numérologie. À travers Clara, sa jeune héroïne qui sort du coma et a des « visions », il interpelle profondément le lecteur sur la

rouge, tous les amours vécus au cours de notre vie, qu’ils soient indéfectibles, avortés, ou impossibles et qui une fois décortiqués, poussent à l’introspection, nous obligeant naturellement à nous demander si chacune de nos rencontres est spontanée, le fruit du hasard ou écrite depuis le début. L’un des grands talents de cet auteur, dont on attend impatiemment chaque nouveau roman, est notamment sa capacité remarquable à aborder des thématiques lourdes avec légèreté, en en révélant les contrastes, comme dans ce nouvel opus où l’on réalise que bonheur et gravité ne sont pas nécessairement incompatibles. Si le romancier décortique la notion de hasard au scalpel, on se demande si ce récit en est un,

mort imminente à la suite d’une longue hospitalisation…

DÉROUTANT

Les vivants

D’AMBRE CHALUMEAU

«Et c’est quand elle recommence à se penser à la première personne

“Je dois changer ”. »

Un premier roman très prometteur pour cette journaliste française, auteure du très apprécié podcast littéraire Liste de lecture, également connue pour son

On se délecte de cette histoire cachée dans un tiroir et écrite par touches ressortie et remaniée sous l’impulsion de

Il montre subtilement à quel point il n’est pas aisé de sortir de sa zone de confort quand la vie vacille. Un récit d’initiation et incertain de Simon, ado atteint d’un virus rarissime dont on ne sait s’il le laissera vivre. Une sortie de l’enfance que l’on a tous vécue, douce ou brutale, qui amène à envisager la vie autrement, mais également à se regarder évoluer de façon parfois maladroite. Si ce cap important de il interroge plus largement sur son sens présent et à venir et pose les balises d’une quête de dépassement de soi. La primoromancière signe un opus très réussi, à la fois émouvant et fort, sous une plume enjouée, ironique et rythmée.

TOUCHANT

Le second printemps

D’ISABELLE

BARY

«N’empêche, peut-on, aujourd’hui, choisir de ne pas séduire? De ne pas convenir à une image pour obtenir un regard, une faveur, un boulot, ce qu’on croit être l’amour ?»

Le titre du livre rappelle à quel point les Japonais ont l’art de la formule, la ménopause étant joliment appelée « le second printemps », au pays du SoleilLevant. Un changement de vie que traverse Adèle, dont la vie de couple et de famille manque de fantaisie et qui sur une impulsion, se retrouve à marcher sur les chemins de Compostelle. Elle y fait la connaissance d’Emma, l’une étant entre

chacune à la frontière d’un «no woman’s land» auquel elles cherchent à donner un sens. Chacune en proie à une introspection salutaire, comme si ce

lorsque la vie semble nous échapper. Un hymne à la sororité et un apprentissage tout en subtilité de la liberté. L’auteure nous impose et dont on se rend parfois compte, à l’automne de la vie. Il arrive qu’ils ne nous aient pas réellement révélé qui nous sommes, au point d’avoir parfois raté le rendez-vous avec soi-même. Ce nouveau roman de la Belge Isabelle Bary est un bel hommage à la détermination qui

minimiser les effets, alors qu’elle permet souvent de rester acteur de sa propre vie.

eu.baobabcollection.com Bougie parfumée Velona photographiée devant l’oeuvre originale de l’artiste peintre Sophie Petetin : «Le chant des cigales».

© Serge Anton

MUSIQUE

ON SUIT

Camille Yembé

Cette Bruxelloise de 25 ans, validée par Stromae lui-même, a affuté sa plume en écrivant pour les autres - de Tiakola à Ste Celma- avant de se livrer entièrement sur ses propres compos. Ce premier E.P. ne comporte que six titres mais cela suffit pour espérer un plus grand envol. Camille Yembé, de maman belge et de papa congolais, démontre un style propre, actuel et carrément urbain. « Je l’ai peut-être pas dit mais j’en voulais encore », chante-t-elle dans Encore. Espérons qu’elle ne soit pas qu’une comète et qu’elle se dirige vers plus de succès. Ce qui a l’air bien parti, il faut l’avouer. Punchy ou sentimentale, voire les deux, Camille Yembé o re l’une des chansons de l’été 2025 avec Coup de soleil. À se passer en boucle sur le chemin de la plage.

Camille Yembé, Plastique,

ON RETROUVE

Lamomali

�econd c�apitre pour le collecti�� �is sur pied en ���� par �att�ieu ���did a�a �� d�cla�ant sur toutes les notes son a�our pour le �ali et sa �usique. ��ec �� �ou�ani �ia�at�� le ��t�ique �oueur de �ora �d�c�d� peu apr�s l�enre�istre�ent de ce disque�� �atou�ata �ia�ara �ais ��ale�ent ���o �uccino pour le rap� �eu �or�e pour les r�t��es �r�siliens et ��ilippe �arouss�� pour l��lectro� cet al�u� est une in�itation � l�a�our et � la ��te �ais aussi au respect des autres quelle que soit leur culture. �n �essa�e qu�il �aut tou�ours rappeler� Lamomali, Totem,

ON SAVOURE

Suzanne Vega

�lors que toute une ��n�ration de �eunes artistes d�cou�rent et approu�ent les �nesses de �u�anne �e�a� la �oici qui li�re un di�i��e al�u� contrast� et ric�e. �e pre�ier depuis on�e ans. ��ec un clin d��il appu�� � �o� ��lan dans Chambermaid o� elle lui e�prunte quelques li�nes de �uitare de I Want You et un autre � �ucinda �illia�s. �ans Last Train To Mariupol, elle �ait ��ide��ent r���rence � la �uerre en ��raine. �e�a �tant une plan�te qui ne tourne pas que sur elle����e.

Suzanne Vega, Flying With Angels

ON DÉCOUVRE Miki

��est la �lle que d�autres c�anteuses citent telle�ent elles la trou�ent top. �i�i� �ran�aise a�ec des ori�ines cor�ennes �r�ce � sa �a�an� n�a pas sa lan�ue en poc�e� elle nous �ait un peu penser � une �n��le qui aurait pris des c�a�pis. ��e �corpion ascendant �corpion� �orc��ent elle pique et ensorc�le. �ur ses sept �orceau� �lectro�pop� �i�i est par�enue � citer �incent �acai�ne. �ui� c�est un acteur de cin��a qu�elle ai�e� Graou, titre de cet �.�.� serait la contraction de � �ra�e � et de ��aou��. �e qui la r�su�e asse� �ien. Miki, Graou,

NEWS
Par Joëlle Lehrer

CINÉMA

NEWS

POURQUOI ON AIME

Oxana

De Charlène Favier

On se souvient des Femen qui manifestaient seins nus contre Poutine, Loukachenko (le Président biélorusse), la dictature, le patriarcat. Cette nouvelle réalisation de Charlène Favier, après Slalom, braque les projecteurs sur Oxana Chatchko, cette Ukrainienne révolutionnaire, qui fut à l’origine, en 2008, du mouvement Femen. Et eu une courte vie - elle est morte à 31 ans, en France - mais une vie débordante. Ce mouvement fut démantelé à l’Est, en 2012, certaines militantes furent jetées en prison et torturées. Oxana se réfugia en France. Dans ce biopic, elle devient une icône, un peu comme les icônes de la religion orthodoxe. Toutes les actrices du lm sont ukrainiennes et en raison de la guerre qui y fait toujours rage, le casting s’est fait par zoom… Le rôle-titre est assumé remarquablement par Albina Korzh. Un lm engagé mais pas pour autant militant.

ON EST ÉMU PAR

La Chambre de Mariana

D’Emmanuel Finkiel

Basé sur le roman partiellement relate comment, en 1943, un petit garçon de douze ans, juif ukrainien, fut sauvé de la déportation en étant caché par une prostituée. Dans le placard d’une chambre, le gamin devinera ce qui se déroule au-dehors. Mélanie Thierry s’est coulée dans le rôle de Mariana, la prostituée courageuse, avec sensibilité et en apprenant même quelques mots d’ukrainien.

Emmanuel Finkiel, un véritablement engagement.

ON SE SÉPARE À L’ESPAGNOLE AVEC Septembre sans attendre

De Jonas Trueba

Présenté l’an passé à Cannes, à la Quinzaine réalisateur espagnol se présente comme une comédie romantique sur la séparation… Ale est réalisatrice, Alex est acteur et un beau jour, ils décident, après quinze ans de vie commune, de célébrer leur rupture en mode grandiose. Avec carrément une fête… Mais on n’arrive jamais à savoir pourquoi ils ont pris cette décision pour le moins originale. Et comment réagira leur entourage?

ON PREND PART À LA COURSE AVEC F1

De Joseph Kosinski

Voici déjà l’un des blockbusters de l’été. Tourné en partie à Spa-Francorchamps, F1 n’est pas coulisses de la Formule 1. Comment un champion de course doit se résoudre à sortir de sa retraite pour se couler dans la peau d’un mentor et faire équipe avec un plus jeune, c’est ce qui a dû convaincre Brad Pitt à rejoindre ce projet ambitieux dont il est également producteur. Et c’est le réalisateur de Top Gun: Maverick qui est à la manœuvre.

Avec Brad Pitt, Javier Bardem, Kerry Condon et

Cannes perspectives

1. Une image du nouveau Wes Anderson, The Phoenician Scheme avec Benicio Del Toro.

En mai, du 13 au 24, tous les yeux seront tournés vers Cannes, son festival, ses red carpets, la magie de ses cérémonies et galas, mais surtout ses films. Présidée par Juliette Binoche, cette 78è édition s’annonce riche. Voici à quoi on peut s’attendre. Par Joëlle Lehrer

La pandémie et la grève à Hollywood étant derrière nous, la nouvelle édition du Festival de Cannes prévoit d’être mieux fournie que les plus récentes qui avaient laissé une impression en demiteinte. Malgré la concurrence forte et glamour de la Mostra de Venise, Cannes demeure le Graal pour bien des acteurs du secteur. Parce qu’être primé à ce festival offre une reconnaissance internationale. Ainsi, Anora, de Sean Baker, Palme d’or 2024, s’est vu récompenser par l’Oscar du meilleur film et sa principale interprète, Mikey Madison, a reçu l’Oscar de la meilleure actrice. Après, pour tempérer un peu ce propos, un Lion d’or à Venise permet aussi d’avoir une belle vie lors des remises de prix qui suivent. La question de savoir qui - quels films et quelles équipes - ira à Cannes dépend beaucoup du timing. Quand les productions sont prêtes pour le printemps, en passant par la case des sélectionneurs, elles reçoivent leur ticket, ou pas, pour la French Riviera. Ainsi, Luc et JeanPierre Dardenne qui figurent dans le petit cercle des neuf réalisateurs ayant deux fois reçus la Palme d’or. Et précisons que ce sont les seuls Belges ayant obtenu cette suprême récompense. Et quand ils ne reçoivent pas la Palme, les Frères Dardenne figurent tout de même dans le palmarès avec, par exemple, le Prix du scénario ou celui de la mise en scène. Leur nouvelle réalisation, Jeunes mères, qui décrit le quotidien de cinq jeunes mères démunies, sera à nouveau présenté au festival et sortira en salles le 4 juin. « Cannes reste fidèle à ses auteurs », affirme Thierry Frémaux, le délégué général du Festival, pour expliquer que oui, les Dardenne reviennent encore cette

année. Les sélectionneurs ont dû choisir entre près de 3.000  lms émanant de 156 pays. 68 % étant dus à des hommes réalisateurs contre 32 % à des femmes réalisatrices.

DES FEMMES RÉALISATRICES ET AUSSI ACTRICES…

Dans la compétition o cielle, sur dixneuf lms, on compte que six sont dus à des réalisatrices dont les Françaises Hafsia Herzi, avec La Petite dernière et Julia Ducournau avec Alpha, pour lequel Tahar Rahim a subi une incroyable transformation physique. Ducournau avait remporté la Palme en 2021 pour Titane. On mise aussi sur la Japonaise Chie Hayakawa et son Renoir et l’Américaine Kelly Reichardt et son Mastermind avec Josh O’Connor et la délicieuse Alana Haim. Quant au lm d’ouverture, ce sera Partir un jour, de la Française Amélie Bonnin dont c’est le premier long métrage. Juliette Armanet est au casting. Des réalisatrices, il s’en trouve également dans la section « Un Certain regard » et non des moindres. Scarlett Johansson y arrive en tant que réalisatrice avec Eleanor the Great, qui décrit la relation amicale et peu banale

“ Cannes reste fidèle à ses auteurs ”
Thierry Frémaux, délégué général du Festival
2. Présidente du jury cannois, cette année, Juliette Binoche succède à Greta Gerwig. 3. Jodie Foster, la plus francophile des actrices américaines.

entre une nonagénaire et un étudiant de dix-neuf ans. Il a été tourné à New York.

Présenté hors-compétition, on sera très intéressé par Vie privée, drame policier de Rebecca Zlotowski, avec Jodie Foster, Virginie E ra et Daniel Auteuil. La star américaine n’en est pas à son premier lm français.

STYLE(S)

Wes Anderson a pris pour habitude de débarquer sur la Croisette avec tous les acteurs de ses films. Cette fois, il sera en compétition officielle avec The Phoenician Scheme, où Benicio del Toro tient le premier rôle, celui de l’homme le plus riche au monde et le plus zinzin. Donc, bien dans l’air du temps… Et Scarlett Johansson y tient aussi un petit rôle… Autre réalisateur américain stylé, Ari Aster concourra, en sélection ocielle, avec Eddington, un western néonoir… Joaquin Phoenix, Emma Stone, Austin Butler et Pedro Pascal y tiennent les principaux emplois. Autre réalisateur américain affichant son propre style, Richard Linklater rend hommage à Godard avec Nouvelle vague qui reconstitue le tournage de À bout de souffle. Zoey Deutch y incarne Jean Seberg tandis que Aubry Dullin assume le rôle de Jean-Paul Belmondo. Cannes n’est pas Cannes sans les superstars. Déjà, la présidence du jury sera assumée par Juliette Binoche. L’une des rares actrices françaises à avoir réussi une carrière internationale marquée notamment par un Oscar, en 1997, pour Le Patient anglais. Elle est également titulaire d’un Prix d’interprétation féminine à Cannes. C’était pour Copie conforme en 2010. Elle a travaillé avec des réalisateurs du monde entier. Autre immense star attendue sur les marches, Tom Cruise, the one and only.Il viendra présenter, en première mondiale, Mission impossible : The Final Reckoning. Le lm sortira dans les salles le 21 mai. Il annonce la fin d’une saga démarrée en 1996… Et relèvera le dé d’être incroyable. Forcément. Enfin, last but not least, Robert De Niro se verra remis la Palme d’honneur, la récompense ultime pour une carrière au top durant six décennies.

1. Jeunes mères, le nouveau Jean-Pierre et Luc Dardenne, en lice pour la Palme d’or.

2. Superstar, Tom Cruise viendra présenter, hors compétition, Mission impossible: The Final Reckoning.

2 questions à Dave Mestdach,

RESPONSABLE CINÉMA À KNACK FOCUS ET FOCUS VIF

VOUS COUVREZ LE FESTIVAL DE CANNES DEPUIS 22 ANS. A-T-IL BEAUCOUP CHANGÉ, CES DERNIÈRES ANNÉES ?

Oui, il y avait beaucoup plus de possibilités, autrefois, de décrocher de grandes interviews en tête-à-tête. D’autres pays sont devenus plus importants que la Belgique. Aujourd’hui, on fait des interviews en groupe. Sur les dix jours, je fais une moyenne de vingt-cinq interviews dont des grands noms. Au niveau des films, cela reste le festival le plus important. Si on peut dire que Berlin, Cannes et Venise constituent la Champion’s League des festivals de cinéma, Cannes, c’est le Barça et le Real de Madrid ensemble.

PAR QUELS FILMS DE LA COMPÉTITION DE CETTE ANNÉE ÊTES-VOUS EXCITÉ ?

Alpha de Julia Ducournau. Après Titane, je suis curieux de voir ce qu’elle a fait. Je suis un très grand fan de Kelly Reichardt. Wes Anderson, Jafar Panahi et bien sûr, les frères Dardenne. Tous les grands noms sont là. La plupart des auteurs veulent être à Cannes. Venise et Berlin sont des plans B et C. Et pour le glamour et le spectacle, je vois que Mission impossible est là. Quelques grandes stars comme Scarlett Johansson avec son premier film en tant que réalisatrice. Je ne vais pas m’ennuyer dans les salles de cinéma. Mais pour le reste, tout est toujours très important à Cannes, même commander un pistolet.

THÉÂTRE ROYAL DES GALERIES

Directeur : David Michels

Berlin, Berlin

Patrick Haudecœur et Gérald Sibleyras

Glenn, naissance d’un prodige

Ivan Calbérac

Le Prénom

Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière

Secret.s

Sébastien Blanc

L’écume des jours

Boris Vian

Deux mensonges et une vérité

Sébastien Blanc et Nicolas Poiret

Hors abonnement :

Agatha Christie

Blondshell, une rockeuse en plein soleil

Blazer Acne Studios. Brassière Shushu/ Tong. Boucles d’oreilles Maria Tash.
Bague LÖF. Collier Acne Studios.

TÊTE-À-TÊTE Nouvelle icône du rock alternatif californien, Blondshell aborde des thèmes personnels profonds dans If You Asked For A Picture, son nouvel album. À vingtsept ans, cette Américaine a choisi d’être comme une mère pour ellemême et de fuir les liens toxiques.

Blondshell, aka Sabrina Teitelbaum, est une artiste complète qui puise son inspiration de son vécu, cool et sain à Los Angeles et excitant mais crevant à New York, de ses histoires familiales ou amoureuses, de sa relation avec ellemême. Elle rayonne bien au-delà des frontières américaines. Hier, elle était à Berlin, aujourd’hui à Bruxelles où elle chope la lumière du soleil comme personne avec de jolies lunettes Prada…

L’idée qui découle du titre de l’album est que chaque chanson qui s’y trouve, révèle une photo liée à une histoire et non l’histoire entière.

N’est-ce pas un peu souvent le cas dans les chansons?

Non, je ne le pense pas. Disons que le titre de l’album recouvre aussi la façon dont on s’adresse aux autres avec l’intention d’être parfaitement compris. Mais ce n’est pas un but très réaliste. Du coup, il s’agit de partager une photo d’un moment de votre vie et de voir comment via ce biais, vous pouvez vous connecter aux autres. C’était cela ma référence. Mais, parfois, il arrive que des chansons tentent de relater une histoire entière.

Pourquoi, à ce stade-ci de votre vie, désiriez-vous creuser dans vos relations familiales pour en extraire des chansons?

Parce que j’ai pris un peu de distance par rapport à ces liens familiaux et que, plus jeune, je n’arrivais pas à prendre de l’altitude. J’ai 27 ans et je suis plus à même, aujourd’hui, de considérer les choses avec une perspective di érente et davantage de compassion. Toutes les relations que nous avons dans la vie doivent beaucoup à nos relations familiales, qui

étaient les premières que nous ayons connues. Donc, on ne peut pas franchement les séparer les unes des autres.

Pour cet album, comme pour le précédent, vous avez collaboré avec le fameux producteur Yves Rothman. Quelle connexion avez-vous avec lui? Et que retirez-vous de cette association ? Notre relation est honnête. Notre background est très similaire. Nos choix esthétiques se ressemblent, que ce soit dans la musique ou dans la mode. Il nous arrive de nous habiller de la même façon.

Vos références musicales, sur ce disque, étaient notamment Queens of The Stone Age et Red Hot Chili Peppers. C’est vraiment du rock californien pur.

Absolument. Je suis née et ai grandi à New York jusqu’à mes dix-huit ans. Ma musique recèle une grande part newyorkaise. Mais je cherchais quelque chose de plus équilibré et je vis en Californie depuis dix ans. Et je tenais à ce qu’il y ait un son rock californien sur ce disque.

Emprunter des codes du rock californien établis par des groupes masculins, comme ceux précités, était-ce un geste féministe?

Ce n’était pas un exercice intellectuel, mais juste une volonté de ma part de sonner comme ça. Et je voulais avoir cette masculinité sur mon album.

Parce que vous êtes une badass?

Oui !

Ne pensez-vous pas que n’importe quelle femme dans cette industrie de la musique doit être une badass? Oui, on doit l’être. Et je suis ma propre boss.

On constate, depuis quelques années, que les artistes féminines dominent les charts et reçoivent le plus de récompenses. Vous sentez-vous porter par cette vague?

Je ne dirais pas qu’il s’agit d’une vague. Les femmes ont plus d’opportunités que par le passé. Je bénéficie des progrès sociaux qui ont été faits dans ce domaine de la musique. Si j’avais voulu faire ce job

dans les 70’s, 80’s ou 90’s, cela aurait été beaucoup plus ardu qu’aujourd’hui. Il n’empêche que l’on doit toujours davantage plaider sa cause que si l’on était un homme. Et historiquement, il reste des endroits peu sûrs pour les femmes, comme les studios d’enregistrement, les salles de concerts ou les sites de festivals. Donc, des di cultés demeurent mais ce n’est en rien comparable à ce que cela a été il y a quelques décennies.

Qu’est-ce qu’une rockeuse telle que vous est autorisée à dire et à faire par ces temps politiquement troublés?

Vous sentez-vous restreinte?

Je prête attention à ce que je dis. Parce que c’est assez facile pour d’autres de mal vous comprendre, spécialement dans les choses écrites où le ton et le geste n’apparaissent pas. Donc, je fais ga e mais je peux faire ce que je veux avec ma musique et sur scène. Et puis, ceux qui viennent me voir en concert connaissent mes intentions.

Sur certains morceaux, vous abordez les comportements toxiques que l’on peut avoir à son propre égard, notamment l’autosabotage. C’est souvent propre aux femmes qui se montrent très critiques envers elles-mêmes.

Je suis d’accord avec vous. C’est très compliqué d’être complètement gentil avec soi-même, d’autant qu’il n’arrive jamais que tout le monde nous ait traité avec 100 % de gentillesse. C’est vrai que c’est un thème très féminin. Parce qu’on nous a enseigné qu’il fallait en faire beaucoup plus et que nous devions prendre soin de nos frères et sœurs, de notre compagnon. Tout cela étant un vrai travail émotionnel. Et cette autocritique constante que nous avons vient de là.

Essayez-vous d’être votre meilleure amie?

J’essaie d’être comme une mère pour moi-même. Je tâche de mener une vie saine depuis pas mal de temps. Et la psychologie américaine de ces dernières années met en avant l’attitude d’être un bon parent pour soi-même.

Blondshell, If You Asked For A Picture, Partisan

QueenPamela

STORY Dans les 90’s, elle jouait la « bimbo » dans Alerte à Malibu, avant de se vouer à la défense de la planète et de la cause animale. Aujourd’hui, à 57 ans, elle revient dans la lumière en papesse du « no make-up ». Et tient le premier rôle dans un film indépendant. Anatomie d’une réinvention.

Pamela Anderson

Paris, janvier2025. Alerte sur la Fashion Week haute couture. Mitraillée par les photographes, Pamela Anderson est la sensation de la saison. Si tous les regards convergent sur la Canado -Américaine de 57 ans, ce n’est ni pour la taille de sa poitrine, ni pour ses « sex tapes », ni pour ses exploits nautiques dans Alerte à Malibu, mais parce que le sex-symbol des années 90 s’est résolu, suite au décès de son amie la maquilleuse Alexis Vogel, à arrêter de se farder et à a cher le « no make-up » au premier rang des défilés parisiens. Tel un étendard érigé face au monde de la mode, à l’industrie du spectacle, aux diktats d’une société toujours sexiste qui exige que pour rester dans la compétition, les femmes doivent dissimuler la réalité sous une couche de fond de teint, Pamela a décidé de dire : « Non. » Bas les masques, l’ex-reine des bimbos apparaît désormais telle quelle. Un geste anodin pour le commun des mortels, mais radical pour celle qui fut vénérée tout au long de sa carrière pour sa plastique et la beauté de ses arti ces. Preuve supplémentaire de cette réinvention à succès : l’ex- femme trophée était récemment à l’affiche de The Last Showgirl, de Gia Coppola. Le destin, sans fioritures, d’une danseuse de Las Vegas dont la carrière vacille. Soit le contrepied de celle de Pamela Anderson, revenue dans la lumière. Mais qu’est- ce qui a poussé Pamela Anderson à prendre un tel virage naturel à l’approche de la soixantaine ? Une révolution qui pourrait s’expliquer en remontant le l du temps.

LA SCÈNE ORIGINELLE SE DÉROULE

LE 9AOÛT 1989, au BC Place Stadium de Vancouver, au Canada. Parmi les 32 158 spectateurs ayant pris place dans les tribunes, il y a une jeune femme de 22 ans en compagnie de son petit ami du moment. Très très belle avec sa chevelure châtain ondulée et son sourire Ultra Brite, très très sexy dans son jean neige déchiré et son crop top siglé Labatt’s Blue Zone (une marque de bière), elle est tout à coup isolée de la masse des anonymes par l’un des cameramen qui filment le match en direct. Son image surgit sur l’écran géant qui domine le stade. Subjugué par sa splendeur, le public lui fait une ovation et l’élue

devient instantanément une sensation. Le lendemain, la brasserie Labatt’s propose à Pamela Anderson d’incarner « The Blue Zone Girl » pour des posters qui vont décorer les pubs et les cabines des routiers. La carrière de cette native de Ladysmith, sur l’île de Vancouver, fille d’un bourlingueur alcoolique et d’une modeste serveuse, est lancée. Rien ne pourra l’arrêter. Repérée par Hugh Hefner, le fondateur de Playboy, Pamela fait sa première une du magazine en octobre1989. Elle n’est encore qu’une playmate parmi d’autres, posant docilement, décolorée en blonde, dans un costume de collégienne qui découvre la perfection de ses formes. Un an plus tard, Playboy xe son image pour la décennie qui s’ouvre

en lui faisant reprendre la célèbre pose de Marilyn Monroe sur ses draps de satin rouge. Les séances photo libèrent une jeune femme blessée et complexée, elle qui fut molestée par sa baby-sitter et violée à 12 ans : « C’est là qu’une femme sauvage est née, révèle -t- elle dans le documentaire Pamela : A Love Story, que Netflix lui a consacré en 2023. J’avais l’impression que c’était une porte d’entrée vers un autre monde, pour reprendre le contrôle de ma sexualité. Et je l’ai fait de façon magistrale. »

Pamela Anderson explose en couverture. L’onde de choc redé nira le rôle de la pin-up. Des pages de Playboy (14 unes, record à battre), aux plages de Malibu (la série Baywatch et ses sirènes californiennes) jusqu’aux salles obscures (le

1992.

2. Elle fait la une de Playboy quatorze fois, entre 1989 et 2016. Ci-contre, en juillet1992.

nanar Barb Wire), Pamela devient une icône dont l’armure est faite de silicone. « Je la vois comme un symbole » , confie l’écrivain français Simon Liberati, à qui l’on doit Jayne Mans eld 1967 (1) : « Elle est née le premier juillet1967, quelques heures après la mort de Jayne Mansfield. À une époque, j’y voyais un phénomène paranormal. » Pour Murielle Joudet, autrice de l’essai La Seconde Femme: ce que les actrices font à la vieillesse  (2)  : « Pamela Anderson, c’est la version pneumatique et parodique de Marilyn Monroe. Toutes celles qui l’ont suivie avaient ce truc un peu cartoonesque. Dans les années 20, la femme fatale est brune. C’est Jean Harlow qui est la première blonde platine, une couleur absolument artificielle. La différence entre les vraies blondes et les fausses blondes, c’est que la fausse blonde cache quelque chose, ment sur son identité. »

DANS LA LIGNÉE DES HISTORIQUES « PLATINUM BLONDE BOMBSHELLS » (Jean Harlow, Lana Turner, Marilyn Monroe, Jayne Mans eld, Brigitte Bardot, Diana Dors…), Pamela Anderson ne sera pas seulement LA blonde, mais toutes

3. Avec Tommy Lee année de leur

Ils divorcent en 1998.

“Pamela Anderson, c’est la version pneumatique et parodique de Marilyn Monroe.”
Murielle Joudet, autrice

les blondes : la pom-pom girl, la fermière, l’infirmière, la secrétaire, la « beach girl », la bikeuse, la rockeuse… Autant de figures de style à travers lesquelles elle affirme que pour s’affranchir d’un monde gouverné par les hommes, une femme doit leur vendre des images, des fantasmes, des prototypes. Pamela jouera ainsi avec maestria sur les codes et les clichés de la sexualité, son corps devenant son arme fatale, l’instrument de sa liberté et de sa réussite dans un monde marchand où, pour voir, il faut payer. « Pamela reste associée à l’esprit des 90’s, analyse Yal Sadat, critique aux Cahiers du cinéma. Alerte à Malibu lui a permis d’incarner un archétype naïf qui revigore toute l’imagerie de la plage. Elle développe un parfum assez

années 50, on la croirait sculptée pour exciter les puritains qui ont raté la révolution sexuelle, et surtout pour parachever le projet de Reagan avec ses corps rutilants en pleine santé. Et l’on sait que les 80’s de Reagan sont un reboot des 50’s. » Pamela est alors une femme libre qui choisit autant de changer la taille de sa poitrine que de se marier sur un coup de tête avec des mauvais garçons (Tommy Lee, Kid Rock, Rick Salomon)… quitte à s’en débarrasser la semaine suivante. « Elle avait le sens du couple spectaculaire et parfois un peu ivre, se souvient Simon Liberati. J’admire chez elle l’art de durer. Une forme d’intelligence et surtout de non-alignement. » En 1995, celle qui s’est érigée en bimbo terminale tombe follement amoureuse de Tommy Lee,

1. Pamela Anderson d’Alerte à Malibu en

l’intense batteur du groupe de glam metal Mötley Crüe. Le couple infernal décide, après seulement quatre jours de liaison, de se marier en maillot de bain sur une plage de Cancún et de lmer leur lune de miel. Les cassettes de leurs ébats sont dérobées et commercialisées en VHS à leur insu. L’anatomie de Tommy et les mots d’amour glissés par Pam au creux de l’oreiller sont bientôt connus de tous. « Ce que je trouve fascinant dans la mécanique de la sex tape, note Murielle Joudet, c’est qu’une star se construit sur cette image manquante de la vidéo porno. L’idée du sex-symbol, c’est qu’il a un peu fait l’amour avec tous les spectateurs, et du coup, si on le voit le faire avec quelqu’un, ça annule sa puissance dans l’imaginaire collectif. Inconsciemment, c’est une forme de trahison. »

Un épisode traumatique pour Pamela Anderson qui deviendra l’enjeu d’une minisérie en 2022 (Pam & Tommy) dans une société du divertissement qui transforme aujourd’hui n’importe quelle frasque médiatique en fresque pop. Le procès qui l’oppose aux exploiteurs de leur intimité est brutal : « Je ne comprenais pas les questions sur ma sexualité, mes

“C’est inspirant pour les femmes de tous les âges que Pamela Anderson se montre sans maquillage.”

Edie Blanchard, autrice

préférences, mon corps, raconte-t-elle. Ça m’a donné l’impression d’être un simple bout de viande, une pute qui ne devrait pas se soucier de ça. » Le couple attend un second enfant et baisse les bras en abandonnant ses droits : la sex tape devient dès lors virale sur un Internet en pleine ébullition. Ils n’y résisteront pas. Victime de violences conjugales, Pamela demande le divorce en 1998, et enchaîne ensuite les mariages éclair et les relations éphémères, les rôles secondaires au cinéma et les participations à des shows télé plus ou moins prestigieux.

C’EST UNE AUTRE PAMELA QUI SE RÉVÈLE

Puisqu’elle a été jetée à terre et réduite à une caricature, elle va détourner cette image en la mettant au service de

causes qui lui tiennent à cœur. « Pamela est l’une des personnes les plus intelligentes que je connaisse, déclare alors la styliste Vivienne Westwood, qui en fait son égérie. Elle est su samment maligne pour faire semblant d’être une bimbo. » Pamela pose tout d’abord nue pour l’association Peta contre les fourrures animales, puis appelle au boycott de KFC pour maltraitance de poulets. « L’activisme, c’est sexy, ça demande du courage », affirme celle qui s’engage lors de son installation à Marseille (elle a une liaison tumultueuse avec Adil Rami, défenseur de l’OM) contre la chasse au bébé phoque auprès de Brigitte Bardot, le gavage des oies et des canards devant l’Assemblée nationale, la corrida face aux arènes de Nîmes, tout en soutenant Julian Assange, Paul Watson, les « gilets

1. ��ec �i�ie��e �e�t�ood au �e�ti�al de �a��e� e� ����. �a�ela ��der�o� a dé�lé plu�ieur� �oi� pour la créatrice.

2. �a�� la �ai�o� � de Pamela’s Garden of Eden, c�e� elle� � �a�cou�er.

3. �a�� The Last Showgirl, de Gia �oppola� �orti e� a�ril����.

4. ��oto�rap�iée par �a�it �ior�ad�e pour la ca�pa��e pri�te�p��été ���� de �roe��a �c�ouler.

jaunes » ou Jean-Luc Mélenchon. Depuis 2023, Pamela est repartie en croisade en bâtissant une nouvelle image d’elle-même. Retour aux sources : elle s’est construit un refuge sur l’île de son enfance où elle fait pousser un potager et conduit un tracteur en bottes en caoutchouc, publie un livre de recettes végétariennes, I Love You. Recipes from the Heart  (3) prône le naturel comme un nouveau credo et s’expose donc sans fard. « C’est inspirant pour les femmes de tous les âges que Pamela Anderson se montre sans maquillage, déclare Edie Blanchard, autrice de Bimbo : repenser les normes de la féminité (4). C’est une manière de lutter contre le côté très articiel des réseaux sociaux et contre l’injonction de la jeunesse. La pression d’être toujours plus belle, toujours plus fraîche, toujours plus “bonne”, arrive très tôt dans la vie d’une femme. Le “no make-up” n’est pas un nouveau diktat, c’est se dire qu’on a le choix, qu’on est multiple. » De son côté, Murielle Joudet souligne que « c’est un

acte très fort par rapport à l’industrie hollywoodienne où l’ultra-maquillage est la norme, mais on est aussi dans un mouvement de balancier où le surmaquillage à la Kim Kardashian produit son contraire, et la gueule démaquillée de Pamela Anderson relève encore du spectacle ».

LE DERNIER ACTE DE LA MÉTAMORPHOSE DE PAMELA ANDERSON pourrait donc bien être The Last Showgirl, le film de Gia Coppola où elle incarne, à nu et sans artefact, une danseuse précaire de Las Vegas dont la carrière s’arrête brutalement à 57 ans. Une réflexion intéressante, à l’heure où les actrices quinquagénaires, comme Demi Moore, s’attaquent à une société du spectacle qui les jette aux oubliettes dès l’apparition de leurs premières pattes d’oie. « C’est le grand renversement féministe post-MeToo, analyse Murielle Joudet. La revanche d’actrices considérées comme des sex-symbols, qui n’avaient auparavant que leur beauté, leur corps. L’industrie

s’est un peu mise au pas du féminisme. Il a fallu des réalisatrices pour s’intéresser à des femmes de plus de 50 ans. C’est à la fois un vrai mouvement féministe et une mode, un argument marketing. » En attendant que les digues cèdent entièrement face à la pression de celles qui entendent travailler au-delà de la limite de validité imposée, et vieillir comme elles l’entendent, Pamela cultive son jardin dans sa cabane au Canada. L’observateur avisé notera que ses bottes en caoutchouc sont pourvues de très, très hauts talons.  (1) Éd. Grasset. (2) Éd. Premier Parallèle. ��� �d. �ittle� �ro�� �oo� �roup. ��� �d. �� �att��.

ALORS ON DANSE !

PSYCHO Elle serait une formidable alliée santé, tant sur le plan physique que mental. Véritable anti-dépresseur, désinhibiteur puissant et mode d’expression à part entière, la danse nous révèle à nous-mêmes et aux autres, que l’on soit extraverti ou timide. Un art vivant au service du bien-être.

SON TRUC? DANSER UNE HEURE PAR JOUR EN RENTRANT DU BOULOT. Un « Me Time » devenu essentiel à son équilibre quotidien. « Ça me rebooste complètement. C’est mon sas de décompression pour canaliser mon stress, je me laisse totalement aller, je me reconnecte à moi-même et je fais le plein d’énergie. C’est vraiment salvateur ! », se réjouit Claire, 36 ans, soulagée d’avoir trouvé l’activité qui lui permet d’enfin venir à bout de ses tensions physiques et nerveuses, après avoir hésité avec le tennis, trop contraignant sur le plan horaire. Ça tombe bien, des études con rment que la danse aurait les mêmes e ets sur la santé que le sport en général et permettrait d’atteindre les recommandations de l’OMS en termes de pratique d’une activité physique journalière en vue d’une santé préservée. En Belgique, plus de 5 femmes sur 10 en font au moins une fois par semaine(1), mais cela reste insu sant. Pourtant, ce serait l’allié précieux d’une bonne santé physique et mentale, au même titre que le jardinage, le nettoyage… et les tâches ménagères ! Quant à la danse en particulier, le magazine Santé du Cœur(2) con rme lui aussi qu’elle est particulièrement béné que pour le corps et l’esprit et peut se montrer aussi efficace qu’une séance de sport intensive. Accessible à tous, elle s’adapte en fonction de la condition physique de chacun et ses e ets positifs sont réels : si sa pratique régulière fait baisser le taux de cortisol (hormone du stress) et se révèle un anxiolytique efficace, elle renforce

également le cœur et l’estime de soi, permet de mieux prendre conscience de son corps et de faire davantage connaissance avec soi-même. Lucy Vincent, neurobiologiste et auteure de Faites danser votre cerveau ! (3), confirme dans son ouvrage à quel point la discipline énergise aussi nos neurones. Elle explique en quoi la coordination de mouvements complexes au rythme de la musique stimule nos connexions cérébrales, en même temps qu’elle préserve notre santé et renforce notre estime de soi.

« Vie stressante, épuisement psychique, troubles de l’humeur, difcultés relationnelles, kilos en trop… : il n’y a guère de problème qui reste insensible à la pratique régulière de la danse ! » : le besoin de bouger serait essentiel, tant pour le corps que pour l’esprit, et un formidable moyen d’expression.

UNE CONVICTION QUE PARTAGE NATHALIE MARCOUL, DANSEUSE-CHORÉGRAPHE EN PSYCHIATRIE DEPUIS DIX ANS ET CHERCHEUSE EN ANTHROPOLOGIE DE LA DANSE. « De manière générale, elle dit beaucoup de nos humeurs, nos ressentis, nos émotions, mais aussi de la façon dont nous nous ancrons dans l’environnement et le monde qui nous entoure », constate cette passionnée depuis l’enfance. « Dis-moi comment tu danses, je te dirai qui tu es » pourrait être l’un de ses adages, à l’écouter nous expliquer que la pratique de la discipline peut en effet aider à mettre des gestes sur les maux, voire à débloquer les • • •

“ Le corps s’exprime à notre insu, il s’agit d’un langage à part entière, même s’il peut varier selon que l’on danse seul chez soi, au sein d’un atelier

thérapeutique,

à une fête d’anniversaire ou en boîte de nuit ”

Nathalie Marcoul, danseuse-chorégraphe et chercheuse en anthropologie de la danse

mots, dans un second temps. Depuis quatre ans, elle anime principalement des ateliers de danse contemporaine et d’improvisation à la clinique belge Epsylon-Fond’Roy. « Le corps s’exprime à notre insu, il s’agit d’un langage à part entière, même s’il peut varier selon que l’on danse seul chez soi, au sein d’un atelier thérapeutique, à une fête d’anniversaire ou en boîte de nuit, par exemple ». Claire con rme qu’elle est incapable de se lâcher de la même façon en soirée qu’en solo dans son salon. « Je me retiens, je suis beaucoup moins spontanée, même si je m’amuse. La musique m’entraîne, mais c’est moins naturel. Quand je suis seule chez moi, je m’abandonne totalement », explique celle qui envie parfois sa meilleure amie, aussi cash et sans ltre sur la piste que dans la vie. « Elle se che royalement qu’on se moque d’elle ou qu’on l’admire : elle danse, c’est tout. Cette indifférence est une grande force ! ». Nathalie Marcoul rappelle à quel point la notion de jugement reste en e et importante pour beaucoup. « Le regard d’autrui constitue un paramètre fondamental et joue un rôle incontestable dans la façon dont on danse en public. On se situe entre l’image que l’on a de soi et celle que l’on souhaite donner, avec cette crainte plus ou moins grande d’être décrypté, jugé, critiqué…d’autant plus à une époque où le paraître a pris une dimension exponentielle, porté par les réseaux sociaux qui prônent une idée faussée de la perfection, à coup d’images lisses et souvent savamment mises en scène. Elles installent en nous une redé nition de l’esthétique et ajoutent à la pression sociale existante. S’agissant de la danse, cela peut créer un blocage et empêcher certains d’oser lâcher prise ou au contraire, les pousser à en remettre une couche. Cela se voit notamment chez certaines très jeunes ados ou pré-ados, qui dansent par mimétisme et envoient des codes à leur insu, en étant notamment hyper sexy pour imiter telle ou telle in uenceuse sur TikTok ou Instagram. Elles disent sans le vouloir des choses avec leur corps, qu’elles ne veulent pas dire avec leur tête », explique la spécialiste. Pour elle, la définition de « bien danser » se mesure au plaisir que l’on en a, quel que soit le contexte, véritable moteur d’un bien-être boosté. Elle le constate au sein de ses ateliers, dont les bienfaits sur la santé mentale sont considérables. « Il s’agit d’une thérapie expressive et créatrice qui utilise le mouvement comme moyen d’expression, l’esprit et le

corps étant interconnectés. En santé mentale, on s’occupe souvent de la tête et peu du corps, or, je suis convaincue qu’envisager un individu dans son entièreté fait partie intégrante de la santé de soi. On peut réellement attendre beaucoup de la danse, qui impacte considérablement le bien-être, libère les tensions, nous connecte avec notre passé, nos souvenirs, nos pensées, nos ressentis. Elle est un outil formidable pour renforcer la con ance en soi et apprendre à se connaître davantage. Nos émotions viennent aussi des mouvements, qui peuvent être très bienfaiteurs », ajoute Nathalie Marcoul.

OU COMMENT METTRE SON CORPS AU SERVICE DE SA TÊTE, notamment, pour se sentir libre, voire libéré, dans une quête de bien-être optimisé. Qu’il s’agisse de danse-thérapie ou tout simplement de cours ou de danser chez soi, au même titre qu’un autre loisir. Estelle, 33 ans, dit se sentir beaucoup mieux dans sa peau après avoir suivi une formation de salsa pendant un an. « J’ai appris à apprivoiser autrement l’espace, à mieux l’occuper, jusqu’à me l’approprier vraiment. J’y suis plus à l’aise, que je marche dans la rue ou que je sois au bureau, je connais beaucoup mieux mon corps et je suis plus apte à gérer mon stress. Aujourd’hui, je suis la première à sortir danser, moi qui étais plutôt e acée quand j’allais à une fête, je parviens en n à prendre beaucoup de plaisir, mes cours ont débloqué quelque chose en moi », con e cette naturopathe bruxelloise. Selon Nathalie Marcoul, tout le monde peut se mettre à la danse, il suffit d’une impulsion, d’un déclic, d’une vraie envie. Certains courants musicaux ont d’ailleurs été créés pour rassembler un maximum d’individus sur les pistes. C’est le cas de la disco, dont les fameux 120 BPM (battements par minute) permettent au plus grand nombre de danser, le rythme volontairement formaté ayant permis à beaucoup de se libérer et à incarner un esprit de fête rarement égalé. Son revival actuel montre à quel point il fédère de génération en génération et pousse les plus introvertis à se lancer. « Ça m’a complètement déridé, danser m’a toujours stressé », sourit Blaise, 43 ans. Pas étonnant, si l’on se réfère à un article publié l’année dernière par la revue Science Advances(4), l’un des critères de la mélodie qui donne le plus envie de danser serait d’avoir un rythme assez simple pour qu’on le suive facilement. D’ailleurs, la musique nous ferait bouger même quand nous ne l’apprécions pas(5), selon une nouvelle étude de Concordia. Les personnes sou rant d’anhédonie musicale (indifférence totale) ressentiraient en effet du plaisir quand ils sont confrontés à des airs groovy. À l’approche de l’été et de la fête de la musique en juin prochain, si vous restez de marbre à l’écoute de I Will Survive de Gloria Gaynor ou à Stayin’ Alive des Bee Gees, sachez que parmi les activités qui rendent certains d’entre nous jusqu’à six fois plus heureux que les autres, la danse arrive en tête. « Je considère comme gaspillée toute journée où je n’ai pas dansé, disait Friedrich Nietzsche. Rien ne me parle autant », sourit Claire, qui vient d’enlever sa tenue de travail avant son heure de danse quotidienne dans son salon.

(1) Statbel. (2) santeducoeur.org (3) Éd. Odile Jacob (4) Neural dynamics of predictive timing and motor engagement in music listening, Arnaud Zalta. (5) Université Concordia 2025. Autres sources du dossier: étude PloS One 2024, étude Journal of Medical Internet Research 2024.

x Le Domaine du Chant d’Eole

LE DOMAINE DU CHANT D’EOLE, LE DOMAINE VITICOLE AUX MULTIPLES ACTIVITÉS

Niché dans le Hainaut, le Domaine du Chant d’Eole ouvre ses portes du Domaine à travers des activités à ne pas manquer.

Pour percer les secrets du plus grand vignoble familial de Belgique, une visite guidée accueille les visiteurs avec des guides passionnés. On y découvre, de la plantation à la mise en bouteille, chaque étape de vini cation des cuvées. Cette visite se clôture avec une dégustation de trois cuvées emblématiques du domaine : le Chant d’Eole Brut Blanc de Blancs, le Brut Rosé et l’Elixir SaintGeorges. Pour les visiteurs qui préfèrent se balader librement, à leur rythme, il est également possible de découvrir le vignoble grâce à 10 panneaux didactiques à travers les vignes.

Ensuite, direction l’un des deux restaurants du Domaine pour un moment gourmand. Que ce soit pour un instant convivial en pleine nature au sein de la Brasserie d’Eole, ou pour une parenthèse

exceptionnelle sur le rooftop de l’Impératif d’Eole, le Domaine du Chant d’Eole sait comment atter les papilles de ses visiteurs. Avec des créations inspirées de saveurs d’ici et d’ailleurs, les deux univers de ces deux terrasses s’alignent sur un point : créer un moment hors du temps entre découverte et tradition.

Pour nir, le Domaine a che une programmation d’événements tout public : concerts, expositions, brunches, afterworks et bien d’autres sont à ajouter à la liste des activités à ne manquer sous aucun prétexte. Pour sublimer le tout, vous pouvez pro ter du Domaine et de son cadre exceptionnel au cœur des vignes en organisant vos réceptions privées (mariage, etc.) ou professionnelles (family day, team building, séminaire, etc.) en son sein.

Cet article a été réalisé en étroite collaboration avec le Domaine du Chant d’Éole. chantdeole.be

Bye bye Tinder

Vive l’amour en vrai !

PHÉNOMÈNE Regain des agences matrimoniales,

soirées entre célibataires et rencontres sans l’aide des algorithmes : ces derniers temps, la « déprime digitale » et le besoin de retour au réel semblent redéfinir, contre toute attente, les règles du jeu amoureux.

Pelle Cass, Pink Dancers, Paris (Jacquemus), 2021.

Un cocktail ginger beer-citron vert à la main, une cinquantaine de jeunes célibataires bavardent gaiement au cinquième étage du centre Pompidou, à Paris. Ils participent à un événement sans écran. Aucun dress code, mais une consigne suivie avec enthousiasme : pas de téléphone. L’objectif de la soirée est de passer un moment agréable, d’échanger… et, bien sûr, plus si affinités ! Tous les participants sont venus dans ce but : se parler en chair et en os, sans smartphone interposé. Sophie, 24 ans, dont six à écumer les sites de rencontres, en a « vu dé ler des mecs, ah ça oui ! ». Mais celle qui se décrit comme « une amoureuse de l’amour » en a « ras-le-bol », ce qu’elle veut désormais « c’est du réel ». Quentin a aussi fait le tour de la pratique numérique qui, après l’excitation des débuts, avait ni par se résumer à scroller sur les pro ls sans n comme on enchaîne les réels sur TikTok, a alé dans son canapé. Passe-temps obsessionnel, addictif et, au bout du compte, « totalement déprimant ». Ces vingtenaires et trentenaires, pour qui les applications de rencontres en ligne faisaient souvent partie intégrante du mode de vie, confessent une saturation de Tinder, Fruitz, Hinge, adopte, happn, Feels, etc.

MARRE DE S’EN REMETTRE À DES ALGORITHMESPOUR TROUVER L’AMOUR, de « swiper » (balayer du doigt l’écran de son téléphone vers la droite ou la gauche pour valider ou rejeter un·e candidat·e), d’avoir l’impression de se vendre comme un produit de supermarché, de discussions qui nissent en « ghosting », de rendez-vous foireux quand ils ne sont pas sordides… Cette désillusion des applications porte un nom : « la dating fatigue ». Le phénomène est à ce point identi é que la soirée à Beaubourg était organisée par… happn, une application de rencontres en ligne ! Après plus d’une décennie de règne du tout digital sur nos vies sentimentales et sexuelles, les signes de retour « à la vraie vie » pour croiser l’âme sœur se multiplient. Comme beaucoup d’entre nous, Delphine, divorcée, deux enfants de 7 et 9 ans à charge, a voulu se remettre dans la course via les applis. Mais entre les soi-disant célibataires qui nissent par avouer piteusement femme et progéniture, ceux qui jurent chercher une relation sérieuse alors qu’ils veulent « pardon pour l’expression, mais juste tirer un coup », cette Toulonnaise de 39 ans est ressortie « écœurée » de son aventure numérique. Sur les conseils de sa sœur, elle s’inscrit nalement dans une agence matrimoniale : « Je ne savais même pas que ça existait encore ! Au début, je me suis dit : oh la la, mais c’est ringard ! Et en fait pas du tout. » Les rendez-vous n’ont pour l’instant pas été concluants, mais les candidats sélectionnés « [lui] correspondent bien mieux » que ceux dégotés par un algorithme. « J’ai une vie surchargée, je n’ai pas de temps pour cinquante dates, explique Delphine. Au moins, je sais que les hommes que me présente l’agence veulent eux aussi du sérieux et quand je les rencontre, je me sens en sécurité. »

Lorsqu’elle avait un match avec un inconnu sur Tinder, elle envoyait une photo du pro l à sa sœur, l’adresse du bar, l’heure à laquelle elle prévoyait de rentrer… « Les moins de 40 ans représentent environ 20% de notre clientèle, un chi re en légère augmentation, assure d’ailleurs Olivier Zagdoun, à la tête d’Unicis, un réseau de 90 agences matrimoniales en France. Cette tranche d’âge a été lessivée par les applis. Elle fait appel à nous parce qu’elle est à la recherche d’une relation stable. » Avec l’avènement des sites internet, puis des applis, les agences avaient été données pour mortes. Leur nombre a e ectivement fondu en trente ans. On en compte aujourd’hui environ 400 sur l’ensemble du territoire, mais leur chiffre s’est stabilisé depuis quelques années, selon l’Ordre national des conseillers en relations humaines. Est-ce le signe d’un renouveau ? Ces professionnels vantent en tout cas un service aux antipodes des algorithmes, avec vérification de l’identité du candidat et de son livret de famille. « On rencontre tous nos adhérents, qui passent un entretien approfondi, déclare Aurélie Malagoli, qui gère treize agences dans le sud et l’est de la France et songe à en ouvrir une quatorzième. Et chez nous, on ne présente qu’une seule personne à la fois. » Les mises en relation de deux pro ls ne fonctionnent évidemment pas à tous les coups, mais la sélection en amont par « un intermédiaire humain » augmente les chances de réussite. « L’agence m’a fait sortir de ma zone de confort en me proposant quelqu’un de quatorze ans de plus que moi, raconte Sonia, une cliente. Sur une appli, je n’aurais jamais coché cette case. » Cette Varoise de 37 ans ne regrette pas non plus d’avoir « joué le jeu » d’aller au rendez-vous sans avoir vu de photo au préalable, « à l’aveugle », rigole-t-elle : « Ça a été réglé dès le premier soir, e cace, nickel ! » Le mariage est prévu en août.

LES AGENCES MATRIMONIALES NE SONT PAS LES SEULES À SURFER SUR LA DÉPRIME DIGITALE. Les événements « en présentiel » se multiplient, à l’instar des soirées célibataires pensées pour permettre de faire des rencontres dans la vraie vie. Le « slow dating », qui réhabilite le temps long de la découverte, est le nouveau concept tendance. Après la quantité in nie de partenaires potentiels promise sur les réseaux, ce mouvement parie sur l’unicité. Karine Le Marchand, la présentatrice de l’émission L’amour est dans le pré, organise ainsi au mois de mai son premier « slow dating » : une centaine de célibataires sélectionnés – et qui auront payé leur ticket d’entrée –seront réunis une journée entière dans sa propriété à Aixen-Provence. « Les gens en ont marre de se faire choisir avec un index, de se faire ghoster », a-t-elle expliqué en présentant son projet et en promettant de remettre « de l’humanité dans la quête amoureuse ». Tout le monde s’empare de ce créneau. Même Rokhaya Diallo. La journaliste et militante féministe proposait ainsi, le soir de la Saint-Valentin, une soirée « à l’ancienne » pour « une connexion magique », avec dîner en tête-à-tête, un atelier « egotrip » pour se mettre en valeur… Aucun risque de tomber sur un masculiniste égaré à la recherche d’une « trad wife » ! Les hommes présents sont déconstruits et alignés sur les dernières avancées féministes. C’est l’avantage des événements ciblés : les participants partagent a priori des centres d’intérêt et des valeurs. La proxi-

“Les moins de 40 ans ont été lessivés par les applis. Ils font appel à nous parce qu’ils sont à la recherche d’une relation stable.”
Olivier Zagdoun, directeur du réseau d’agences matrimoniales Unicis

mité intellectuelle accroît les chances de rapprochement sentimental. L’humoriste Rosa Bursztein a fait le même raisonnement. De nombreux célibataires viennent à son spectacle et en repartent comme ils sont venus : non accompagnés. Pourquoi alors ne pas faire le lien entre ces âmes solos en enchaînant après la représentation sur une seconde partie de soirée ? La jeune femme est en train de peau ner son projet : rendez-vous au bar du théâtre, un petit tatouage avec un cœur sur le dessus de la main pour annoncer sa disponibilité… « Si les gens rient aux mêmes choses, cela signi e qu’ils ont un humour commun, décortique-t-elle. C’est un green ag pour une rencontre et déjà du temps gagné ! » À 35 ans, en couple depuis deux ans après des années de galère sur les applis, Rosa Bursztein constate que « la demande est là » parmi sa génération ultra-connectée et pourtant si seule derrière son écran…

CAR, CELA PARAÎT ÉVIDENT, MAIS ON L’AVAIT OUBLIÉ, RIEN NE VAUT UN ESPACE CONCRET pour sentir si le feeling passe. En témoigne le succès des salles d’escalade qui ont ouvert un peu partout en ville ces dernières années. On y vient pour grimper, bien sûr, mais pas que… « C’est clair, le lieu favorise les rencontres, acquiesce William, qui s’occupe de la salle Arkose, à Boulogne-Billancourt. On s’échange des conseils, ça établit un lien. » Dans la salle, des trentenaires escaladent les parois dans une ambiance bon enfant. « Vas-y, mets ton pied un peu plus haut, encore un peu, tu y es presque », « Ouh là, je fatigue, j’y arrive pas, je vais lâcher. » L’un, l’air détaché, se hisse prise après prise à la seule force des bras. Un autre rigole en retombant sur l’épais tapis. Il y a des e orts, de la sueur, des rires, des chutes. La vraie vie ! Les comportements laissent apparaître les personnalités.

À Beaubourg, l’événement « in real life » touche à sa fin. A-t-il favorisé des crushes ? En tout cas, les téléphones sont toujours dans les sacs. Nelson, qui trouvait les applis « fastidieuses et arti cielles », semble, lui, très satisfait de la tournure prise par la soirée. Dans une des salles qui abritent les collections permanentes du musée, il admire une toile de Matisse avec une jeune femme… Sophie, l’ « amoureuse de l’amour », n’a ashé sur personne, mais elle ne se décourage pas pour si peu. Elle sait que sa plus belle histoire s’est produite dans la vraie vie : un coup de foudre dans le métro avec un inconnu. Après le centre Pompidou, elle a donc un plan B. Vêtue d’une longue robe bleu électrique, boucles brunes qui descendent dans son dos, elle est prête à prolonger sa quête en allant en boîte de nuit. À l’ancienne.

Wes style story

MODE Alors que Paris accueille la première exposition (1) consacrée à l’esthétique du réalisateur culte Wes Anderson, les podiums du printemps semblent inspirés par son univers rétro-poétique et sa gamme de couleurs singulière. Décryptage.

Par Charlotte Brunel

2025 sera-t-elle l’année Wes Anderson ? Deux ans après Astéroïd City, le réalisateur s’apprête en tout cas à revenir sur les écrans avec The Phoenician Scheme (date de sortie à venir), un film d’espionnage au casting 5 étoiles (Benicio Del Toro, Tom Hanks et Charlotte Gainsbourg, entre autres). En attendant, on pourra découvrir, à la Cinémathèque de Paris, la première exposition dédiée au proli que Texan (1). L’occasion de se plonger, à travers une sélection d’accessoires, de costumes, d’extraits de films et de musique, dans l’univers chatoyant et décalé de Wes Anderson. Loin de la polémique autour de la projection du Dernier tango à Paris de Bernardo Bertolucci, qui a récemment agité le temple du 7e art (2) « C’est un cinéaste très populaire, explique Matthieu Orléan, commissaire de l’événement coproduit avec le Design Museum de Londres. The Grand Budapest Hotel, l’un de ses plus grands succès, est resté gravé dans l’imaginaire collectif. Le public reconnaît d’ailleurs parfaitement ses codes esthétiques. Et puis, il y a aussi son côté élégant, presque dandy, qui en fait l’un des rares réalisateurs de sa génération à être reconnu dans la rue comme une rock star. » Costumes en velours, cravate, Wes Anderson, 55 ans, peaufine son look un peu old school comme celui des héros de ses films. Inclassable. « On ne sait pas trop dans quelle catégorie le ranger », reconnaît Matthieu Orléan.

SON ŒUVRE, EMPREINTE DE MÉLANCOLIE ET DE NOSTALGIE, parle de l’éclatement de la famille, de la guerre, de l’impossibilité de créer… « Wes Anderson dit souvent que son objectif premier consiste à raconter des histoires, reprend le commissaire. Chez lui, le style est toujours au service de l’émotion, mais rien n’est laissé au hasard, c’est un obsessionnel qui pense chaque détail pour composer un univers global. » Sa palette de teintes vives et saturées – le rose et le violet dans The Grand Budapest Hotel  –, ses images composées de manière symétrique et une forme d’excentricité un peu vintage estampillent l’esthétique « andersonienne », devenue un phénomène de mode.

Hasard ou coïncidence, les podiums du printempsété 2025 regorgent de pastels (Erdem), de manteaux 60’s (Versace), de robes à col Claudine et de détails preppy (les shorts façon Moonrise Kingdom chez Miu Miu). Même la première collection d’Alessandro Michele pour Valentino, avec ses manteaux de fourrure, grandes chaussettes et sac de dadame, semblait taillée pour Margot Tenenbaum, la fille adoptive de La Famille Tenenbaum (2001) – film culte pour la mode s’il en est – avec son manteau conçu par Fendi et son sac Birkin. Comment expliquer une telle fascination ? « Ce que j’aime dans le cinéma de Wes Anderson, c’est sa sensibilité aux archétypes, raconte Guillaume

“Chez lui, l’habit fait le moine, les costumes sont pensés pour révéler la psychologie des personnages.”

Guillaume Henry, directeur artistique de Patou

Henry, directeur artistique de Patou. Chez lui, l’habit fait le moine, les costumes sont donc pensés pour révéler la psychologie des personnages avec un sens presque fétichiste du détail. » Ainsi, le vêtement fait-il partie de la construction narrative. Dans La Vie aquatique, par exemple, porter des Gazelle Adidas et un bonnet rouge, comme la team de Steve Zissou, est une manière de faire famille, à défaut de trouver sa place parmi les siens.

MILENA

CANONERO, LA COSTUMIÈRE FÉTICHE DE WES ANDERSON, récompensée d’un Oscar pour The Grand Budapest Hotel en 2015, con rme l’approche du réalisateur. « Une fois décidé le look d’un personnage, il aime qu’on le répète en ne le changeant presque pas. Il appelle cela le “hero look” », confiait-elle au magazine Numéro. Des blazers bleu marine de Rushmore aux robes de lolita de Moonrise Kingdom, Wes Anderson revisite les uniformes de l’enfance pour mieux raconter avec humour le monde des adultes. « J’adore la manière dont il rend hommage à l’enfant qu’il était, poursuit Guillaume Henry. Pour lui, l’âge ingrat, c’est celui des adultes. Il y a un côté intemporel et naïf dans ses lms qui me fait penser aux contes. » Souvent, ce passé rêvé fait ressurgir l’élégance des années 50 et 60, comme dans The French Dispatch et Asteroïd City. « Cela lui permet de rendre hommage au cinéma qu’il aime, celui de la Nouvelle Vague, de l’Actors Studio », poursuit Matthieu Orléan. Chic, cultivé, loufoque, sans être délirant, sophistiqué mais accessible, touchant toutes les générations, Wes Anderson est donc fatalement devenu la coqueluche de la mode. Et surtout un ami proche et fidèle de Miuccia Prada, avec laquelle il partage une certaine communauté de goûts : un tropisme pour une excentricité décalée et intello, un fétichisme pour les uniformes et une forme de romantisme pudique. Après l’avoir sollicité pour réaliser le mini- lm du parfum Candy en 2013, la gri e a nancé son court-métrage Castello Cavalcanti, avant de lui commander la déco pop du Bar Luce de la Fondation Prada, en 2015. Mais ce succès comporte également son revers. Les nombreux hommages ont parfois simplifié jusqu’à la caricature son propos. Des vidéos montrant des personnages traversant des situations quotidiennes de manière impassible sur une musique d’Alexandre Desplat, ou des clichés « à la manière de » reprenant les couleurs andersoniennes auront

1. The Grand Budapest Hotel, de Wes Anderson (2013).

2. Andreas Kronthaler for Vivienne Westwood printemps-été 2025.

3. Fantastic Mr Fox, de Wes Anderson (2009).

4. Prada printempsété 2025. 5. Saint Laurent printempsété 2025. 6. La Famille Tenenbaum, de Wes Anderson (2001).

7. Moonrise Kingdom, deWes Anderson (2012). 8. Patou automne-hiver 2024-2025. 9. Sacai printemps-été 2025. 10. Chanel printempsété 2025.

ainsi en ammé les réseaux sociaux ces dernières années. Quant à @AccidentallyWesAnderson, un compte Instagram sur lequel les fans postent des photos de paysages ou d’architecture évoquant son univers, il a déjà donné naissance à deux livres et des expositions.

SANS DOUTE CE SUCCÈS TIENT POUR PARTIE À LA SÉDUCTION irrépressible de ses images. Mais Wes Anderson est loin de se résumer à cela. « C’est un réalisateur très artisanal, capable de faire des lms en stop motion, d’organiser un concours de dessin d’enfant pour être au plus près de son personnage », poursuit Matthieu Orléan. Cette exposition cherche donc à montrer l’envers du décor, à restituer l’émotion d’un tournage. Mais prouve aussi que le style Wes Anderson n’a pas ni d’inspirer.

(1) Du 19 mars au 27 juillet. cinematheque.fr (2) Sous la pression des associations féministes, qui demandaient une contextualisation avant la diffusion, l’institution a choisi d’annuler la projection du Dernier Tango à Paris, dans lequel Maria Schneider subit un viol.

78 SHOOTING Un air de vacances à Knokke

104

ARTISANAT Les paniers du Atlantica

130

DESIGN L’art de la table

148

PALACES

108

PALMARÈS du Prix international du Marie Claire 2025

154

HOTSPOT Lily’s, le resto festif qui fait danser la capitale

Style

Chaque jour en vacances

Knokke-Heist, c’est chaque jour un air de vacances. Le soleil qui caresse le visage, le sable qui glisse entre les orteils et une brise qui emporte les soucis. N’oubliez surtout pas votre maillot de bain, une serviette de plage, un parasol... et un sac estampillé Knokke. Et pour dénicher le cabas parfait où glisser tous vos essentiels d’été, un détour par la toute nouvelle boutique Louis Vuitton s’impose.

Photos Emil Pabon Stylisme Lieve Gerrits

Cardigan court en maille plissée avec volants, Louis Vuitton. Jupe en maille plissée, Louis Vuitton. Sandales en cuir LV Vibe, Louis Vuitton. Collier Idylle Blossom en or rose et diamants, Louis Vuitton Joaillerie. Boucles d’oreilles Idylle Blossom en or rose et diamants, Louis Vuitton Joaillerie. Bague Idylle Blossom en or rose et diamants, Louis Vuitton Joaillerie.

Coiffure Mousse Structurante de Boucles Curl Creation, Dessange. Eau Texturisante ThermoActive Texture Effect, Dessange.

Cardigan court en maille plissée avec volants, Louis Vuitton.

Jupe en maille plissée, Louis Vuitton. Sandales LV Vibe en cuir, Louis Vuitton.

Collier Idylle Blossom en or rose et diamants, Louis Vuitton Joaillerie.

Boucles d’oreilles

Idylle Blossom en or rose et diamants, Louis Vuitton Joaillerie.

Coiffure Mousse

Structurante de Boucles Curl Creation, Dessange. Eau

Texturisante ThermoActive Texture Effect, Dessange.

Robe en jean sans manches, cintrée avec boutons, Louis Vuitton. Foulard imprimé 70 en soie LV Ocean Treasure Map, Louis Vuitton.

Boucles d’oreilles

Idylle Blossom en or jaune et diamants, Louis Vuitton Joaillerie.

Coiffure Mousse

Structurante Curl

Creation de Boucles, Eau Texturisante

Thermo-Active

Texture Effect, Sérum Polisseur de Pointes Shiny Reveal. Le tout Dessange.

Lunettes de soleil LV Line Cat Eye, Louis Vuitton. Foulard bleu

LV Bandana Square 55 en soie et coton, Louis Vuitton. Boucles d’oreilles Idylle Blossom en or rose et diamants, Louis Vuitton Joaillerie.

Coiffure Mousse

Structurante de Boucles Curl Creation, Eau Texturisante

Thermo-Active

Texture Effect, Sérum

Polisseur de Pointes

Shiny Reveal. Le tout Dessange.

Cardigan en maille à manches longues à motif rayé, Louis Vuitton. Jupe longue en maille à motif rayé, Louis Vuitton. Sandales en cuir LV Vibe, Louis Vuitton. Sac à dos Coussin PM en agneau noir, Louis Vuitton. Bague Idylle Blossom en or blanc et diamants, Louis Vuitton Joaillerie. Pendentif Idylle Blossom en or blanc et diamants, Louis Vuitton Joaillerie.

Coiffure Mousse Structurante de Boucles Curl Creation, Eau Texturisante

Thermo-Active Texture Effect, Poudre Texturisante Texture Effect, Sérum Polisseur de Pointes Shiny Reveal, Spray Fixateur de Style Fixing Style. Le tout Dessange.

Blouson en denim

zippé, Louis Vuitton. Pantalon cargo beige en coton, Louis Vuitton. Sac Capucines BB en tweed brodé de en cuir crème, Louis Vuitton. Baskets LV Sneakerina en veau velours, Louis Vuitton. Pendentif

Idylle Blossom en or rose et diamants, Louis Vuitton Joaillerie.

Coiffure Cire

Sculptante Brillante

Sculpt Design, Dessange.

Mini-robe en denim, Louis Vuitton. Baskets LV Sneakerina en veau velours, Louis Vuitton.

Bracelet Idylle Blossom en or jaune et diamants, Louis Vuitton Joaillerie.

Bracelet Idylle Blossom en or rose et diamants, Louis Vuitton Joaillerie.

Coiffure Mousse

Structurante de Boucles Curl Creation, Eau Texturisante

Thermo-Active

Texture Effect, Sérum Polisseur de Pointes Shiny Reveal. Le tout Dessange.

Texturisante Texture Effect, Dessange. Sérum Polisseur

Cardigan bouclé LV avec poches et col rond, Louis Vuitton. Maillot de bain avec ceinture en corde, Louis Vuitton.
Coiffure Poudre
de Pointes Shiny Reveal, Dessange.
Cardigan bouclé LV avec poches et col rond, Louis Vuitton. Sac Capucines Mini en tweed brodé de en cuir bleu, Louis Vuitton.

Veste en denim à col rond avec poches, Louis Vuitton. Jupe longue en denim avec fente, Louis Vuitton. Bracelet deux rangs Idylle Blossom en or rose et diamants, Louis Vuitton Joaillerie. Bague deux rangs Idylle Blossom en or blanc et diamants, Louis Vuitton Joaillerie.

Coiffure Soin de Jour Lumière Cheveux Blonds, Fluide

Effect, Huile de Protectrice Protect Styling, Spray Fixateur de Style Fixing Style. Le tout Dessange.

Parka beige boutonnée, Louis Vuitton. Mini-jupe en denim avec boutons sur le devant, Louis Vuitton. Baskets LV Sneakerina en veau velours, Louis Vuitton. Sac Speedy Soft 30 en Denim Monogram avec naturel. Foulard rouge LV Bandana Square 55 en soie et coton, Louis Vuitton.

Coiffure Cire

Sculptante Brillante Sculpt Design, Dessange.

Maquillage Face & Body Primer Dior Backstage. Fond de teint Dior Forever Hydra Nude Foundation. Correcteur Dior Forever Skin Correct Concealer. Rouge Blush 100 Nude Look. Mascara Dior Iconic Overcurl 090 Black. Diorshow 5 couleurs 743 Rose Tulle.

Diorshow On Set Brow 01 Blond. Dior Addict Lip Maximizer 082 Glowmania. Vernis 108 Muguet Diorshow. Le tout Dior.

Mannequin Caroline Helsen/Noah Mgmt.

Maquillage & manucure Kim Theylaert pour Dior. Coiffure Sabine Peeters pour Dessange. Réalisation

Elspeth Jenkins & Kim De Craene. Merci à l’hôtel La Réserve à Knokke-Heist (la-reserve.be) & Toerisme Knokke-Heist.

Exercices de style

Un tourbillon de motifs et de formes géométriques bouscule la mode et les accessoires du printemps. Et dessine d’inédites associations.

�lip ��oreilles en métal Chanel chez Valois Vintage Paris �lat�semi�tu�e, Ananas Ananas, �alerie �ara�is�

À gauche T-shirt en tricot a�ec��roc�e, �upe en�pol�ester et soie, escarpins en cuir Marc Jacobs. �unettes en métal Sportmax.

Jupe en cuir et pull en maille Prada.
À droite �a� en ��i� Prada.
Trench en nacre et coton, chaussures Oxford en veau brossé Loewe. Lunettes en acétate Versace.
à Gauche
Lunettes en acétate Prada.
Veste en Re-Nylon, robe en plumes, collants en maille, visière en cuir et escarpins en satin Prada.

De

en bas

haut
Lunettes en acétate McQueen, lunettes en acétate Gentle Monster, lunettes en acétate Linda Farrow pour Jacquemus, lunettes en métal Sportmax, lunettes en acétate Prada.
Trench en polyamide
Lacoste. Escarpins
Paradise Bird
À droite
Robe en métal
Collier
Mam. Culotte en coton

Robe à sequins Bottega Veneta. Lunettes en polylactides Ottolinger.

À gauche Pochette en cuir d’agneau Jacquemus.

Assistantes stylisme Alyson Allaire et Sonia Montout. Mannequin

Canvas. Assistant photographe Kader de Roquefeuil. Assistant set design Jules Toso. Coiffure

Maquillage Thomas Lorenz pour Dior Beauty Casting@by_janekate. Émilie Åström.

BIJOUX

Une famille en or

Qui s’étonne de voir Sofia Lynggaard Normann en créatrice de bijoux ? L’histoire paraissait écrite d’avance : son grand-père Ole est un orfèvre et créateur de bijoux danois réputé, tandis que sa mère Charlotte a repris le flambeau à la direction artistique de la marque. Chez les Lynggaard, la passion du métier semble se transmettre de génération en génération.

Vous passion pour les bijoux est un héritage familial mais votre inspiration n’en est pas moins authentique.

« J’ai mis du temps à trouver mon style personnel et ma place au sein de l’entreprise familiale. J’ai pro té d’une année sabbatique en Australie en 2016 pour passer mon brevet de plongée et explorer les profondeurs sous-marines. Avant ce voyage, je dessinais surtout des forêts et des arbres. Très danois, tout ça ! Et d’un coup, mes dessins ont évolué vers des poissons amusants, des coraux colorés et des formes organiques façonnées par la mer. Durant cette année, j’ai aussi appris à croire en moi. J’avais en n l’impression d’avoir identifié mon talent, après plusieurs années catastrophiques sur les bancs de l’école. »

Certains sites du monde sous-marin vous inspirent plus que d’autres?

« Pour moi, les plus beaux se situent en Polynésie française et en Australie. Mais il ne faut pas nécessairement mettre le cap sur une destination lointaine et exotique. J’apprécie aussi la beauté et l’imprévisibilité des eaux danoises d’un gris teinté de vert. Les créations de ma collection Under the Sea s’inspirent des motifs laissés dans le sable par le reflux et les marées, du mouvement des vagues et des rayons du soleil qui se re ètent sur l’eau. Paris

reste une source d’inspiration, visite après visite. Quel plaisir de s’asseoir simplement sur un banc et d’observer les passants ! Lors d’un séjour d’un mois à Anvers pour y suivre un cours sur le diamant, j’ai été surprise par le style des gens. Partie avec une seule petite valise, je suis rentrée à Copenhague avec deux de plus et la tête remplie d’idées et d’inspiration. »

La marque de joaillerie Ole Lynggaard

père et est considérée comme l’un des fers de lance du design scandinave. Elle fait partie des fournisseurs officiels de la famille royale du Danemark. Avez-vous ressenti une certaine pression lorsque vous vous êtes lancée dans la création ?

« La porte a toujours été ouverte, mais il n’y a jamais eu de pression. C’est drôle, car la question ne m’a jamais été

posée de façon explicite. Je dirais que je suis juste tombée dedans. J’apprécie de n’avoir jamais été coincée dans des parcours d’apprentissage rigides ou des directives strictes. Les délais ne sont pas ma tasse de thé. J’ai travaillé brièvement dans l’univers de la mode, mais son rythme effréné me stressait. Les études ne m’ont jamais passionnée et donc, pas de carrière de professeur ni de scientifique pour moi. Concevoir des bijoux n’avait rien d’un plan préétabli, c’est plutôt une coïncidence. Mais je suis tellement heureuse que tout se Sofia Lynggaard 1

soit mis en place de cette façon. J’ai la liberté et le temps de vraiment plonger dans les détails et de donner vie à mes idées, sans précipitation. »

Vous collaborez avec votre mère, Charlotte. Qu’avez-vous appris à ses côtés

« Je suis sa lle à 100 %. L’une comme l’autre, nous savons toujours ce que nous voulons. Quand nous nous lançons dans un projet, la réussite est généralement au rendez-vous. Il est très important de s’accrocher à son rêve en matière de création. Nous refusons toute concession. C’est notre façon de créer une belle pièce qui ne renferme que de l’amour. J’ai aussi hérité de son sens de l’élégance. Elle excelle dans l’art de combiner et d’assortir. »

1. Broche de la collection Young Fish. 2. Collier inspiré des coraux colorés.

3. Boucles d’oreilles Young Fish. 4. Bague Your Fish. 5. Pieuvre vue par Sofia Lynggaard. 6. Pendentif en or.

Et quel enseignement avez-vous hérité de votre grand-père Ole?

fait de mon mieux. Il ne me félicitait que s’il sentait que j’avais donné le meilleur de moi-même. Dessiner un oiseau ? Pas question d’un simple volatile. Il fallait le doter de superbes couleurs, avec des détails et des nuances. »

Un véritable exemple.

« Il incarne la manière dont cette entreprise a grandi sur un socle de valeurs, un engagement et une façon de travailler qui n’appartient qu’à elle. Son amour et sa passion ne s’expriment pas en termes de délais à respecter, mais dans la délité à ce qui importe à ses yeux. Je peux citer comme exemple sa collection emblématique de serpents. Il l’avait complètement terminée, les vendeurs étaient fin prêts mais il a jugé qu’elle n’était pas encore assez bien. Il l’a retenue trois ans de plus, juste parce qu’elle ne répondait pas à ses normes. Tout est dit. Pour lui, c’est la qualité qui prime, jusque dans les moindres détails. »

Que préférez-vous dans votre métier?

jusque dans les moindres détails. » métier

« Il m’a appris à toujours viser mieux et à ne m’arrêter que quand le résultat est parfait. J’aime dessiner, mais pour lui, un dessin n’est jamais vraiment terminé. Je devais aller plus loin, creuser plus profond et peau ner les détails. Je tenais à lui montrer quelque chose, mais seulement en étant sûre d’avoir

« Concevoir des bijoux au sein de l’entreprise familiale me donne la liberté de créer mon propre univers. Je travaille sans délais stricts. Mais j’aime aussi la variété. C’est pourquoi je ne m’arrête pas là, je conçois aussi les étalages de nos six agship stores et j’organise les séances photo pour notre marque. Tout se rejoint dans un seul univers créatif. »

Mis à part vos créations, que voulezvous transmettre au monde?

« De la chaleur et de l’authenticité. »

La marque collabore main dans la main avec des collectifs de femmes artisanes.

SAVOIR-FAIRE

Les paniers talismans signés Heimat Atlantica

Imaginé par l’entrepreneuse espagnole Montserrat Álvarez, le label d’accessoires Heimat Atlantica revalorise l’artisanat, un panier à la fois. Par Malvine Sevrin

Fondée en 2016 par Montserrat Álvarez, la marque espagnole Heimat Atlantica sublime les savoir-faire oubliés de la côte atlantique. Loin des tendances éphémères, ses paniers façonnés à la main au Portugal, s’ornent de précieux grigris en porcelaine de Sargadelos, hommage au patrimoine galicien, et de coquillages minutieusement récoltés sur les plages par les « colareiras », ces femmes qui perpétuent un art matriarcal séculaire. Plus que de simples accessoires, les créations Heimat Atlantica

La collection été 2025 est inspirée par les premières voyageuses du 18 e siècle.

incarnent une histoire, un geste préservé, une âme transmise de génération en génération.

PERPÉTUER LES TRADITIONS

Chaque panier Heimat Atlantica est le fruit d’un artisanat d’exception, façonné selon la technique traditionnelle portugaise du tressage du jonc. Récolté localement dans les champs du Portugal, le jonc est séché, teinté, puis entrelacé avec une précision in nie par des mains expertes. Mais c’est dans les détails que réside l’âme de ces créations : elles sont décorées de charms en porcelaine Sargadelos, porte-bonheur de Galice, de coquillages brodés en eurs délicates ou encore de eurs de nacre brodées à la main. Ces paniers deviennent ainsi un talisman unique,

empreint de symbolisme et d’histoire. Sous l’impulsion de Montserrat Álvarez, la marque s’est construite, dès ses débuts, main dans la main avec des collectifs de femmes artisanes issues de la côte atlantique, en Galice et au Portugal. « Ce sont souvent des femmes de troisième, voire quatrième génération, qui ont hérité de savoir-faire transmis de mère en fille et qui perpétuent des gestes ancestraux avec une profonde conscience culturelle. Elles sont les gardiennes d’un patrimoine unique, et chacune d’elles porte en elle un fragment d’histoire » con e la fondatrice. Parmi elles, Celeste, artisane portugaise, tisse le jonc à la main, sans l’aide de pédale, selon une technique traditionnelle d’une rare minutie. En Galice, au nord-ouest de l’Espagne, les

« Colareiras » récoltent les coquillages sur les plages d’O Grove, comme le faisaient déjà leurs aïeules au XIXe siècle, pour ensuite broder à la main de délicates eurs de nacre qui viennent sublimer les paniers. À Camariñas, les dentellières manipulent avec virtuosité le fuseau pour donner vie à des motifs d’une nesse inégalée que l’on retrouve sur des pochettes estivales en coton recyclé. Autant de gestes transmis de génération en génération et profondément ancrés dans le tissu culturel de la région que la marque s’évertue à préserver et à magni er à travers chaque création.

VALORISER LA COMMUNAUTÉ

LOCALE

Si ces artisanes sont ères de perpétuer un art ancestral, elles ont également initié cette activité commerciale pour subvenir aux besoins de leurs familles. La fondatrice espagnole Montserrat Álvarez rappelle que « l’objectif de la marque est non seulement de créer un système durable, où la vente de leurs créations génère non seulement une valeur économique, mais aussi une valorisation culturelle. » Ainsi, Heimat Atlantica n’hésite pas à les accompagner dans l’évolution de leurs techniques, à les adapter sans les dénaturer, pour qu’elles puissent continuer à transmettre ces trésors aux générations futures.

Chaque pièce est confectionnée par des productions locales en Espagne et au Portugal. Les paniers sont toujours produits en quantité limitée faisant de chaque modèle un objet de désirabilité et d’exclusivité. La dernière collection estivale en date est inspirée par les premières voyageuses du 18 e siècle. On y retrouve les paniers emblématiques réinventés pour la plage, à l’instar du « Beach Basket », fabriqués à partir de roseau tissé à la main avec un design rayé teinté en rouge, bleu ou vert. Une version pochette en coton organique accompagne la collection. Sur les sacs de la capsule Grand Tour, une étiquette en coton recyclé brodée évoque l’esprit de la collection, inspirée par le réalisme magique galicien. Elle représente un poisson mythique qui glisse entre les eaux de l’Atlantique sous un ciel étoilé.

En chiffres

36 heures

sont nécessaires pour confectionner un panier Heimat Atlantica

500

exemplaires seulement pour chaque panier

2018

l’année de la collaboration entre Heimat Atlantica et le label de mode japonais Comme des Garçons

DES TRÉSORS DE L’OCÉAN ATLANTIQUE

Cette volonté de préserver l’artisanat s’exprime désormais aussi à travers les bijoux. Pour l’été 2025, la marque a imaginé deux colliers artisanaux, les modèles « Bolas » et « Suzane », ornés de perles de nacre. L’origine de ce savoir-faire remonte au 19e s. et voit le jour à O Grove, en Galice, sous l’impul-

1. Le panier Madras Sky tressé selon la méthode traditionnelle.

2. Le collier Bolas confectionné grâce au savoir-faire de José Luis.

sion du visionnaire Botana Barbeito, fondateur d’une manufacture spécialisée dans la joaillerie en nacre et en argent. L’entreprise pose alors les bases d’une tradition unique : celle des Colareiras, ces femmes qui collectaient les coquillages pour façonner des colliers délicats destinés aux habitants et visiteurs de l’île de La Toja. Après la fermeture de l’usine, ces héritières du savoir-faire ont préservé cet artisanat. Aujourd’hui, José Luis, dernier maître artisan de la côte atlantique, perpétue cette tradition transmise par son père, lui-même ancien ouvrier de la fabrique Botana Barbeito. Chaque année, à un moment précis où les marées et le climat s’alignent, il sélectionne méticuleusement les coquilles avant de leur o rir une seconde vie : « Une fois sélectionnées, les coquilles sont soigneusement découpées et polies une à une pour révéler leur précieuse surface de nacre. Ensuite, je les façonne en perles que j’assemble pour créer ces colliers d’exception. » Un travail d’orfèvre qui confère à chaque pièce une âme unique.

INTERNATIONAL

PRIX DU MEILLEUR PARFUM FÉMININ

Barénia d’Hermès

Ode à la douceur et à la sensualité… Si ce nouveau classique sait séduire aux premiers

frappée d’une plaque de clous carénés inspirée

Prix International du Parfum Marie Claire 2025

PALMARÈS Meilleures créations féminines et masculines, meilleur flacon, prix de l’audace, prix Belge : découvrez les six grands gagnants de la 13e édition de notre prix, célébrée par les vingt-neuf éditions du magazine.

INTERNATIONAL PRIX DE L’AUDACE

LVERS de Louis Vuitton

��i�ir vivi�ant et r�con�ortant� ��id�e m�me de ��arre�� �i��iams �tait un pari ��nia�� capturer dans un par�um ��odeur et ���ner�ie du so�ei�, «source de vie et de motivation». �ac�ues �ava��ier� �e��etrud, ma�tre par�umeur �ouis �uitton, s�atte��e avec cran � cette �o��e inspiration pour composer un ovni, irr�sisti��ement attac�ant� �vec sa ���e �ami��e, i� i��ustre po�ti�uement �a nature stimu��e par �es ra�ons et compose une senteur �tonnamment e��uise � porter� �e �a��anum vert, si vi�, �a�vanis� par �a �er�amote et �e �in�em�re, s�enro�e d�un santa� �act� c�a�eureu� �ui met en ��vitation� �rradiant de �oie et de �ien��tre, i� est �ov� dans �e �acon maison devenu iridescent pour ��occasion� �ravo � ce par�um �ui dessine �a par�umerie de demain, captivante � sentir, mais dot�e en prime d�une dimension �o�isti�ue pour ravir aussi �e corps et���esprit de ses �ien�aits�

INTERNATIONAL

PRIX DU MEILLEUR

PARFUM MASCULIN

Mandarino di Sicilia, collection Blu Mediterraneo d’Acqua di Parma

Échappée radieuse et ensoleillée… Dans la collection Blu Mediterraneo, Acqua di Parma décline des propositions pleines de lumière et de vitalité, transportantes comme des départs en vacances. Gorgé de Méditerranée, cet opus est un aller simple pour la ville de Castelvetrano, en Sicile. Le parfumeur François Demachy y puise une mandarine verte, récoltée avant maturité, tonique et racée. Souriante, elle trône en majesté, éclaboussée par des éclats pétillants et juteux de bergamote, de citron et d’orange sanguine, et dynamisée encore par la menthe et le petit-grain. Le fond, tissé de cèdre et de musc, réchauffe en douce l’ensemble. Ce parfum délicieux, qui réussit la prouesse d’allier fraîcheur et

teinté d’un bleu aquatique. On plonge avec délice et à longueur d’année dans cette irrésistible évocation d’été.

INTERNATIONAL

PRIX DU MEILLEUR FLACON

Vanille Camouflage de Dries Van Noten

Proposition hautement artistique. Comme toute la collection des parfums une œuvre d’art. La porcelaine est parée d’un motif emblématique du couturier,

teinter le verre. Mais l’écrin n’est pas tout, la fragrance aussi met à genoux. La parfumeuse Alexandra Monet raconte la vanille dans sa forme verte et originelle, comme capturée dans une nature verdoyante. Pour cela, elle associe les gousses de vanille Bourbon de Madagascar, légèrement boisées et sucrées, et la vanille de Tahitensis, crémeuse et addictive, puis twiste le tout avec un galbanum. Cet ingrédient résineux aux qualités vertes et herbacées crée un contraste unique, énigmatique et attirant. On applaudit ce modèle de singularité et de maîtrise, harmonieux sur

BELGIQUE

PRIX DU MEILLEUR PARFUM FÉMININ

Comète, collection Les Exclusifs de Chanel

Seconde peau sublimée. Cette 19e création de la collection Les Exclusifs de Chanel emprunte son nom à un collier en forme d’étoile de diamants, issu de la première collection de haute joaillerie de Gabrielle Chanel en 1932. Bien inspiré par cette évocation lumineuse de « poussière d’étoiles», Olivier Polge, parfumeur créateur de la Maison, orchestre une senteur cerisier, au rayonnement cosmétique et talqué.

Sertie d’iris, d’héliotrope, d’aldéhyde puis entourée d’un sillage de vanille et de muscs soyeux, elle se dévoile tour à tour addictive et subtilement régressive, puis sensuelle et sophistiquée. Ce nuage dense à la beauté cristalline est d’une tendresse éclatante qui chavire et aimante. Sa présence, si douce, moelleuse et confortable, se révèle diablement

BELGIQUE

PRIX DU MEILLEUR

PARFUM MASCULIN

Eau de Parfum Suave de Brioni

Quintessence de l’allure et de la sérénité… Prolongement naturel du vestiaire de la prestigieuse griffe de mode masculine italienne, cette fragrance incarne à merveille le chic désinvolte à la romaine. Trois parfumeurs,

Épinette, ont tissé à six mains cette essence intemporelle, empreinte d’une assurance virile naturelle au charme indélébile. L’envolée pétillante et épicée, ourlée de mandarine

acidulée, cardamome et poivre rose, est relayée par un cœur cuiré, chaud mais souple comme un daim, habilement nourri de vétiver fumé. Le sillage de santal velouté et d’ambre salé participe à son charisme chaleureux et apaisant. Tout est là pour rassurer et donner envie de se blottir.

étiquette en satin, semblable à celle cousue

Les finalistes et leurs catégories

Nos 29 éditions dans le monde

MEILLEURS PARFUMS FÉMININS : 1. L’Eau de Parfum

Intense de Chloé.2. Patchouli Paris, collection L’Art & La Matière de Guerlain.3. Ambre Nuit, collection Esprit de Parfum de Christian Dior. 4. Infusion de Gingembre de Prada.5. Flora Gorgeous Orchid de Gucci.

PRIX DE L’AUDACE, MEILLEUR PARFUM MASCULIN : 6. New Look de Dior.

PRIX DE L’AUDACE : 7. Paradoxe Virtual Flower de Prada. 8. Soleil d’Ikosim d’ 9. Acne Studios des 10. Private Collection, collection Legacy d’Estée Lauder.

PRIX DU FLACON : 11. Alien Hypersense de 12. Fame Couture de Paco Rabanne. 13. Matin de Jade d’

MEILLEUR PARFUM MASCULIN : 14. Le Sel d’Issey d’ Sauvage Eau Forte de Dior.16. Black Lacquer de For Him Vetiver Musc de Gentleman Society Extreme de

La campagne réalisée par Viviane Sassen, artiste visuelle et

Dossier

Le pouvoir du parfum

Les senteurs sont synonymes

une sensation. En plus d’agir sur facettes de la personnalité. Plongée au cœur des fragrances et des histoires qu’elles racontent.

SAVOIR-FAIRE

Une bague parfumée

comme point d’ancrage

Depuis plus de dix ans, la top-modèle Hannelore Knuts est

Cette décennie de collaboration débouche aujourd’hui sur une

Mannequin international et adepte de la pleine conscience, Hannelore Knuts a toujours considéré les bijoux comme une composante essentielle de son identité. Ils lui apportent stabilité et ré exion dans sa vie trépidante de top-modèle et de mère. Plus qu’un simple ornement, ils détiennent à ses yeux le pouvoir d’o rir un ancrage dans un mode de vie exigeant. Un constat qui l’a incitée à donner une nouvelle dimension à sa collabora-

tion avec les créateurs de joaillerie Wouters & Hendrix. Fruit de ce travail d’équipe, L’Issence est une bague parfumée innovante, pensée pour éveiller les sens tout en apaisant l’esprit.

PAS DE TOUR DE MAGIE

L’Issence n’a pas le pouvoir de chasser tous les soucis d’un coup de baguette magique. Cette bague a été conçue avec la plus grande minutie pour répandre un parfum subtil créé par Hannelore Knuts. Sa formule repose sur un mélange d’huiles essentielles de rhododendron, néroli et ylang-ylang, choisies pour leur faculté à favoriser le calme intérieur et la stabilité. « Créer un parfum signature n’a rien d’évident », con e-t-elle. « Je me suis laissé guider par des senteurs qui ont pris une importance croissante pour moi ces dernières années. Elles peuvent aider à se recentrer sur l’instant présent, quand le rythme de la vie s’emballe. »

Le parfum s’active grâce à l’ingénieux système de charnière du petit réceptacle de la bague, qui peut accueillir un bâton parfumé. Quelques gouttes d’huile parfumée transforment le bijou en un rappel sensoriel tangible de la nécessité de s’accorder une parenthèse ressourçante au cœur de l’agitation quotidienne. « Nous n’avons pas créé une bague magique, mais un bijou qui aide à prendre un temps de respiration en pleine conscience pour mettre de l’ordre dans son esprit, juste avant cet appel primordial ou cette décision essentielle. Il agit comme un aide-mémoire pour s’éclaircir les idées. En n de journée, on réalise que ces quelques instants précieux font une réelle di érence et atténuent le stress. Et, qui sait, ils encourageront peut-être à prolonger les moments de méditation. » Si le parfum évoque d’emblée le rhododendron, si présent dans les jardins belges, il a surtout, et contre toute attente, transporté Hannelore Knuts jusqu’au lointain Népal. « Ma première réaction a été de penser : le rhododendron, cette plante banale qu’on croise partout ? », reconnaît Katrin Wouters, directrice artistique de Wouters & Hendrix. « Mais ce parfum est singulier et n’a rien à voir avec celui de nos allées, c’est celui d’un rhododendron népalais, d’origine éthique et d’une qualité exceptionnelle. » La forme du bijou a aussi donné lieu à une ré exion approfondie. « Nous avons opté pour une bague, car on peut la humer discrètement en pleine conversation », précise

Katrin Wouters. « Reni er en permanence un pendentif accroché à une chaîne pourrait sembler étrange », s’escla e-t-elle.

L’UNION FAIT LA FORCE

Ce projet a germé dans la tête d’Hannelore Knuts pendant pas moins de sept ans et les premières discussions datent de deux ans. « J’ai débarqué chez Wouters & Hendrix avec l’envie de créer un bijou parfumé, mais en n’ayant qu’une vague idée du pourquoi et du comment. Rien de plus. Mais je connais tellement bien cette maison, son travail et ses valeurs que j’avais la certitude de la voir aboutir malgré tout ce ou. Sans les délais ni la pression stressante d’un calendrier à respecter. Juste un processus naturel parfaitement en phase avec l’esprit même de la bague. » Le défi majeur ? La réalisation technique. « Quel que soit notre degré d’expérience en matière de création, il faut parfois repartir d’une page blanche », explique Katrin Wouters. « Comment concevoir une bague parfumée faite main ? Plancher sur le sujet et faire des expériences m’a procuré beaucoup de plaisir. Ce dont je me réjouis au plus haut point, c’est que le résultat découle d’une collaboration à 100 % Hannelore et à 100 % Wouters & Hendrix. De telles synergies sont rares. » Ce projet a aussi permis aux deux femmes de s’enrichir mutuellement.  « Pour la première fois, nous avons travaillé sans le poids écrasant d’un délai de lancement et c’est vraiment agréable », sourit Katrin Wouters. « Hannelore m’a également stimulée par son énergie positive. Son état d’esprit m’a encouragée à accorder une plus grande place au calme dans ma vie. Je dois admettre que jusqu’à présent, ça se limitait au moment qui précède l’heure du coucher », avoue Katrin Wouters en riant. Hannelore Knuts poursuit : « Katrin m’a donné l’assurance que mon enthousiasme

2

L’Issence se décline en deux versions : une en plaqué or avec pierre de soleil et iolite et l’autre argentée avec labradorite et iolite.

1. L’atelier de Berchem, à Anvers. 2. La variante argentée, avec labradorite et iolite.

débridé se solderait par une fin heureuse. J’ai puisé de la sérénité dans son savoir-faire et son expérience. Une tranquillité d’esprit que j’espère transmettre à toutes celles qui porteront notre bague. »

points de vente et la boutique en ligne de Wouters & Hendrix. Il est possible de se

L’Issence en chiffres

3

Le parfum puise ses vertus relaxantes dans sa formulation à base d’huiles essentielles de rhododendron, de néroli et d��la����la��.

8

Huit artisans s’activent dans l’atelier.

1

Dans l’atelier anversois de Wouters & Hendrix, la fabrication de la bague parfumée, disponible en édition limitée, est confiée à l’expertise d’un seul artisan.

“ Chaque parfum est un acte d’amour ”

Jacques Cavallier-Belletrud capture les émotions dans des parfums. À Grasse, berceau de la parfumerie, le premier nez de Louis Vuitton crée des fragrances qui vont droit au cœur et laissent une impression impérissable.

Les parfums détiennent le pouvoir de ressusciter les souvenirs et les émotions. Pour Jacques Cavallier-Belletrud, le maître parfumeur de Louis Vuitton, chaque jus naît d’un sentiment. « Il peut s’agir de quelque chose d’anodin comme un sourire, une odeur de cuisine ou un moment d’émerveillement », précise-t-il. Dans son atelier grassois, l’inspiration jaillit spontanément. « Un parfum, c’est d’abord une idée. J’imagine sa couleur, sa forme, sa famille olfactive : orale, fruitée, ambrée ou musquée », révèle le parfumeur français.  Étape suivante : transformer cette idée en réalité. « Je sélectionne mes ingrédients avec soin et je vise l’équilibre parfait afin d’éveiller un sentiment. L’émotion est l’élément déclencheur de toute création, le raffinement vient ensuite. Chaque parfum procède d’un jeu subtil d’intuition et de précision. » Pour le maître parfumeur, loin de se résumer à une simple odeur, il constitue un vecteur d’expression de soi, au même titre que la mode. « Tout comme la coupe d’un vêtement révèle un style et une personnalité, le parfum raconte sa propre histoire, intemporelle et imperméable aux tendances » , explique-t-il. « Certains ingrédients, comme la rose, star de ma dernière création eLVes, revêtent la même valeur iconique que la robe noire du monde de la mode. Classique, puissante et personnelle. Le parfum n’est pas un élément annexe, mais un prolongement de la personne. Il laisse une impression durable et re ète qui elle est. »

TOUJOURS DE L’ÉMOTION

L’inspiration est partout, dans un plat, un paysage, un voyage. Grasse, sa ville natale et capitale de la parfumerie française, reste une source inépuisable de créativité. « Le parfum du jasmin à

l’aube, la douceur de la lumière sont inscrits dans mon ADN. »

Quand Louis Vuitton l’a invité en 2012 à officier aux Fontaines Parfumées, il s’est senti comme chez lui dans ce domaine devant lequel, enfant, il passait tous les jours. « Ça semblait un hasard, mais je ne crois pas aux coïncidences. Aujourd’hui, je travaille dans un lieu à la fois chargé d’histoire et ouvert à l’innovation. » Pour Jacques Cavallier-

eLVes, la dernière création du maître parfumeur chez Louis Vuitton.

Le parfumeur souhaite toucher les gens et les entraîner dans une émotion. Amour, perte, souvenir sont autant de points de départ qu’il traduit dans une formule olfactive. « L’a nage, qui consiste à rechercher l’équilibre jusqu’à optimisation complète, ne débute qu’ensuite. Ma passion porte sur la création de parfums qui véhiculent un message clair et sincère. Le public n’a jamais été aussi exigeant. Il aspire à des parfums qui font sens autant par leur composition que par leur histoire. Des fragrances qui font sortir du lot plutôt que de fondre dans la masse. Mes parfums sont conçus pour o rir une véritable expérience, à vivre et à partager avec d’autres. Souvent taxé de super ciel et réduit au rang d’accessoire comme des chaussures ou une robe, le parfum représente bien plus. Il fait vibrer au plus profond et crée une connexion, à la fois avec vous-même et les personnes qui vous entourent. »

PAS DE DÉODORANT

Faut-il accorder son parfum à son humeur, comme on change de tenue chaque jour ? « C’est très personnel », répond Jacques Cavallier-Belletrud. « Pour moi, le parfum fait partie intégrante de ma journée. J’en porte tous les jours, mais seulement après le lunch. Le matin, je m’attelle à humer et évaluer les matières premières. Le soir, mon choix de senteur varie en fonction du moment : dîner, soirée à l’opéra… Tout comme les vêtements, le parfum peut re éter un état d’esprit. Il rehausse ce que la personne dégage ou lui ajoute une part de mystère. Aujourd’hui, il s’apparente plus que jamais à une clé qui permet d’entrer en contact avec le monde et joue à cet égard un rôle social. Certains le considèrent comme un produit de tous les jours, mais ce n’est pas mon cas. Contrairement au déodorant, il est synonyme de plaisir intime, de message partagé avec les autres. Quand un parfum vous ébranle, ça signi e qu’il fait appel à des émotions qui remontent souvent à l’enfance. C’est précisément ce qui vous guidera vers cette senteur en particulier dans le magasin. Les parfums de luxe tirent parti de cette zone du cerveau, en o rant quelque chose d’innovant et de personnel. Le parfum dit tout de ceux qui ne veulent rien dire. Il ne requiert aucune explication, il lui suffit d’évoquer quelque chose et de laisser une impression, sans mot dire. »

Belletrud, le parfum est indissociable des moments personnels comme une naissance, des adieux ou un premier amour. « Comme l’amour, le parfum ne s’explique pas instantanément. Dans un premier temps, on le ressent et la compréhension n’intervient que plus tard. » • • •

LOUIS
Jacques Cavallier-Belletrud

TENDANCE

Le boom de la neurocosmétique

Expertise. Faire du bien au mental pour adoucir l’humeur et soigner sa peau. Voici le nouveau credo des marques qui sélectionnent fragrances, textures et actifs afin d’impacter nos émotions. Avec, à la clé, plus de plaisir et d’efficacité.

Les neurocosmétiques prétendent moduler l’interaction entre les cellules de la peau et le système nerveux. Depuis onze ans, Neuraé travaille sur la neurocosmétique au sein des laboratoires de recherche Sisley. « Partant du constat que les émotions impactent la peau, la marque a sélectionné des ingrédients pour leur capacité à moduler les neuromédiateurs présents dans celle-ci  », explique Élise Létang, directrice marketing chez Neuraé. Il existe environ 25 neuromédiateurs communs entre la peau et le cerveau. Or, certains d’entre eux ont le pouvoir de réduire l’in ammation et de favoriser la cicatrisation quand d’autres a aiblissent la barrière cutanée ou augmentent la douleur. Les laboratoires se sont donc penchés sur certains actifs capables d’augmenter le taux de neuromédiateurs positifs comme les endorphines (hormones du plaisir) et les GABAB (contrôle de l’anxiété). C’est le cas notamment de la scutellaire des Alpes. Ils ont aussi cherché à faire baisser le taux de neuromédiateurs négatifs lorsqu’ils sont en excès, comme le cortisol ou le CGRP (impliqué dans la douleur et l’in ammation). L’objectif ? « Limiter les e ets des émotions négatives, réintroduire du positif dans son quotidien, ne plus se focaliser sur l’âge, mais sur la recherche de bien-être et d’équilibre », souligne Élise Létang.

DES TEXTURES PLAISIR

C’est le propre de la cosmétique que d’offrir un moment de sensorialité à l’application. Et la clé pour une bonne observance de l’usage des produits. Les laboratoires rivalisent d’ingéniosité pour formuler des galéniques incroyables, qui donnent envie d’être régulière dans leur utilisation. Textures à transformation, crèmes moelleuses ou sérums poids plume, il y en a pour tous les goûts. Elles sont souvent associées à des parfums conçus eux aussi pour agir sur nos émotions.

Notre sélection feel good

1. Pétillant Ondes Positives Eau de Parfum de Yves Rocher,

2. Calmant Harmonie Le Sérum de Neuraé, 3. Relaxant Lancôme,

QUAND J’AI OUBLIÉ DE LUI SERVIR SON CAFÉ

Elle a les yeux revolver

RÉVEILLEZ-VOUS EN CHANTANT

AVEC OLIVIER ET ISA DE 6H À 9H.

CONFIDENCES

La sélection de la rédactrice

Finit les doigts collants

La crème solaire se présente désormais

Des produits tendance aux classiques updatés, chaque mois, notre rédactrice beauté propose un tour d’horizon des nouveautés qui l’ont impressionnée.

Par Kim De Craene

De doux rêves

idéale en déplacement et ou même les lèvres.

Rituals lance The Dream Collection, une nouvelle ligne en édition limitée qui déploie des soins pour le corps et des accessoires pour la maison. Détente et apaisement au menu grâce au mélange de notes boisées chaleureuses et

Cheveux domptés

cheveux en douceur en les

çant leur brillance tout en enrichi en vitamine E et en protéines végétales.

Feu vert pour l’Orange

détient la palme cette saison ? Sans conteste le Rouge Brillant Silky au subtil éclat de soie signé Hermès. Notre coup de cœur ? L’Orange Flash pour sa touche ludique.

Le jaune parfait

La teinte jaune beurre gagne du terrain et nos ongles n’y texture crémeuse et brillance subtile. Idéal pour donner un air

E cacité islandaise

La ligne Power de nouvelle pépite : la crème contour des yeux EGF Power. Son ingrédient phare, l’EGF d’orge, stimule la production naturelle de l’institut de beauté Beauty pour un soin du visage

EXPERT

“ Il n’y a pas de règles en maquillage ”

François Nars est connu pour son regard innovant sur la beauté. En quoi

« Il met l’accent sur l’importance d’exprimer son individualité et encourage à explorer et célébrer sa propre beauté. Son approche m’a incitée à placer la créativité et l’expression de soi au premier plan. Comme il se plaît à le répéter, « il n’y a pas de règles en maquillage ». Cette devise me rappelle constamment qu’il faut bousculer les codes de la beauté et repousser les limites. »

Comment décririez-vous le style de NARS?

« Iconique. Individuel. Inattendu. Trois piliers qui sont autant de dé s à relever pour NARS. L’iconique prend la forme de produits et techniques uniques, comme l’application de fond de teint avec les doigts. L’individuel se traduit dans l’accent sur l’expression de soi et le service ultra-personnalisé offert à notre clientèle. Quant à l’inattendu, il est présent dans la petite touche ajoutée au maquillage pour sublimer chaque look. »

Quelles tendances maquillage retiennent actuellement votre attention?

« Dans le plus pur style NARS, le blush est à l’honneur. Nous nous appuyons sur trois techniques qui consistent à sublimer l’éclat, sculpter & dé nir et lisser & illuminer. Pour François Nars, plus que la couleur, c’est l’application du blush au bon endroit qui fait toute la différence. L’esthétique clean girl, axée sur la mise en valeur des traits naturels, a aussi le vent en poupe. Un engouement qui tombe à pic car, pour NARS, la peau doit ressembler à de la peau. Moins de produit, mais les bons produits. Appliquer par couches des textures qui réflé -

chissent la lumière et utiliser un correcteur de manière ciblée permet de créer un look à la fois uniforme et multidimensionnel. Autre tendance : le make-up on the go qui consiste à se maquiller en chemin, que ce soit en rue ou dans les transports publics. »

NARS est célèbre pour des produits comme le blush Orgasm ou le fond de teint Sheer. Qu’est-qui fait leur

« Parce qu’il a toujours officié comme maquilleur dans le secteur, des Fashion Weeks aux campagnes beauté sans oublier ses 26 couvertures consécutives pour Vogue , François Nars a une connaissance approfondie de l’aspect que doit avoir un teint sous différents types de lumière. S’étant ensuite tourné vers la photographie, il mesure d’autant mieux l’importance d’avoir une peau parfaite devant l’objectif. C’est pourquoi tous nos fonds de teint sont conçus pour donner un fini impeccable tout en restant naturel. Notre technique pour obtenir ce résultat ? Pomper une petite dose de fond de teint dans la paume de la main et l’appliquer avec les doigts. De quoi garantir un ni homogène et sans démarcation. »

Si vous deviez vous limiter à un seul produit NARS pour le reste de votre vie, lequel choisiriez-vous?

« Le Powermatte Lip Pigment dans la nuance Don’t Stop : la plus belle teinte de rouge, selon moi, agrémentée de nuances bleutées. Je le porte les jours où je veux me sentir au top car il renforce ma con ance en moi. »

À partir d’avril, NARS sera disponible dans les et sur douglas.be.

1. Powermatte Lip Pigment in Don’t Stop, Nars,
2. Light Reflecting Foundation in Barcelona, Nars,
3. Blush in Orgasm, Nars,
Becky Moore

DÉCO

Arte, bien plus que du papier peint

Imaginez des murs qui apportent non seulement de la couleur, mais aussi de la profondeur, du caractère et surtout une ambiance chaleureuse.

« Papier peint est un terme trop basique et trop négatif, qui fait penser à un rouleau de papier imprimé ou de vinyle appliqué sur le mur avec de la colle », estime Philippe Desart de Arte. « Mais chez Arte, nous faisons appel à des matériaux nobles comme le daim, le bois de placage, la soie et même le cuir véritable. La base reste le papier ou l’intissé, mais la nition est réalisée avec de la soie, de l’organza ou même des coquillages. »

Arte propose environ 800 motifs uniques, déclinés en plusieurs couleurs, pour un assortiment comptant au total quelque 6.000 variantes. La marque se distingue par une symbiose réussie entre savoir-faire et innovation. En témoignent ses motifs en relief à savourer avec les yeux et les mains et ses revêtements muraux en 3D qui donnent vie à un espace.

LA MODE COMME MUSE

Arte se calque sur le rythme des saisons de la mode en lançant deux fois par an une série de nouvelles collections. La conception d’une nouvelle collection nécessite généralement plus d’un an. « Nous puisons notre inspiration dans l’univers de la mode », confie Philippe Desart. « La saison dernière, nous avons même assisté au dé lé haute

couture de Dolce & Gabbana. Ce qu’on voit sur les podiums ressurgit un an plus tard dans les tendances déco. Des matériaux naturels comme l’herbe, le rotin et le jute, utilisés depuis des années dans la mode, se fraient aujourd’hui un chemin dans le design d’intérieur. »

Que nous réserve Arte ? Des couleurs terreuses comme l’orange brûlé et le vert mousse, des détails subtils en dentelle et broderie, et des motifs élégants imitant le cachemire. « Du classique, mais dans une exécution moderne. Le minimalisme cède progressivement la place à la chaleur et à la superposition. Les gens aspirent à voir autre chose que des murs blancs, des sols noirs et un objet design en plastique approprié. La couleur et la texture ont de nouveau droit de cité sur les murs, des matériaux tels que le bois, le

marbre et le métal retrouvent le plaisir de s’entremêler, tandis que le sol se réchau e sous un tapis. La maison renoue avec cette atmosphère chaleureuse, qui cadre parfaitement avec la philosophie d’Arte. »

Les revêtements muraux d’Arte habillent les murs d’hôtels de luxe, de boutiques et de restaurants dans le monde entier, du Art Legacy Hotel de Lisbonne à The Cut & Craft à Leeds en passant par le studio de design de Corey Damen Jenkins à Manhattan. Arte a collaboré avec Moooi et la Fondation Le Corbusier et créé du sur-mesure pour Gucci, Cartier et Louis Vuitton. Des stars comme Kate Hudson et Justin Timberlake font confiance à Arte pour leur intérieur. L’ensemble de la conception, de l’esquisse à la teinture, s’opère dans le studio de design de

Zonhoven, au Limbourg. Les créations sont ensuite expédiées vers des producteurs aux quatre coins du monde. « En tant qu’éditeur, nous travaillons avec les meilleurs ateliers au monde. Ils sont situés en Inde pour la broderie, en Chine pour le bambou et aux Philippines pour les coquillages Capiz. Il n’est pas rare qu’un produit transite par trois ou quatre pays di érents avant d’être nalisé. »

UNE ENTREPRISE FAMILIALE GUIDÉE

PAR LA PASSION

Aux manettes d’Arte, Philippe et Steven Desart incarnent la troisième généra-

1. 2. & 3. « La couleur et la texture ont de nouveau droit de cité sur les murs, des matériaux tels que le bois, le marbre et le métal retrouvent le plaisir de s’entremêler, tandis que le sol se réchauffe sous un tapis. La maison renoue avec une atmosphère chaleureuse. »

“ Le minimalisme cède progressivement la place à la chaleur et à la superposition. ”
Philippe Desart

tion d’une entreprise familiale implantée en Hesbaye belge. Leur grand-père a débuté comme distributeur de peinture et lancé la marque Verven Desart. En 1968, Jean-Pierre, leur père, le rejoint au sein de l’entreprise. Après avoir détecté le potentiel créatif du papier peint, il décide de se focaliser sur les revêtements muraux et jette les bases d’Arte en 1981. Sa passion pour la décoration d’intérieur inspire ses fils. « Steven se concentre sur le développement de produit et le design, et moi sur le marketing et la vente », explique Philippe Desart. « Notre père nous a enseigné l’art

de surprendre avec du beau. Sans prétendre que c’est de l’art, ce que nous faisons tient du savoir-faire artistique. Le mot Arte, lui, fait juste référence à notre nom de famille. Nous développons parfois des motifs tellement spéciaux qu’ils auraient leur place dans une galerie. Une idée abandonnée à regret, car nous restons avant tout une entreprise commerciale. » Arte poursuit sur sa lancée, fort d’une vision claire sur l’avenir. « Mon frère et moi avons chacun deux lles. L’idée de voir un quatuor de femmes accomplies à la tête d’Arte m’emplit de fierté et d’optimisme. La relève est entre de bonnes mains. »

Steven et Philippe Desart.

INTÉRIEUR

Les clés de la voiture de vos rêves

Range Rover vient d’ouvrir son tout premier studio de personnalisation sur mesure en dehors du Royaume-Uni. Le Antwerp Bespoke Studio a élu domicile dans l’emblématique bâtiment Metro de Berchem, sur le site de l’ancienne usine Minerva. Ici, pas de production à la chaîne, mais un service de création sur mesure,

Photos

Le luxe moderne a pris possession du site de fabrication des légendaires voitures Minerva. Dans ce nouveau temple de la personnalisation, l’élégance britannique signée Range Rover règne en maître en lieu et place des moteurs vrombissants. La clientèle peut y composer de A à Z, dans la SV Bespoke Commissioning Suite, son Range Rover SV ou Autobiography. Conçu par le Studio Piet Boon, cet espace ressemble plus à une galerie d’art qu’à un showroom. Entre couleurs apaisantes, lignes épurées et clins d’œil subtils à l’héritage industriel des lieux. Aux murs, les clichés en noir et blanc du photographe Anton Corbijn accentuent encore l’atmosphère artistique des lieux. Le processus de création se déroule en sept étapes, de la teinte de la carrosserie aux touches de nition en passant par les garnitures intérieures. En cas de panne d’inspiration, des combinaisons élaborées avec soin par l’équipe de designers Range Rover sont mises à disposition. Le studio anversois accueille, en outre, un modèle Bespoke spécialement créé pour son inauguration. Sa couleur extérieure unique, inspirée de l’Escaut, mêle des nuances de bleu et de gris. Mention spéciale pour ses détails en Silver Chrome, ses coques de rétroviseur Narvik Black et ses jantes en alliage de 23 pouces Diamond Turned Finish avec des inserts couleur carrosserie. L’intérieur qui associe cuir Perlino et tissu Kvadrat Cloud, est agrémenté de broderies uniques et de plaques de seuil Bespoke spécialement créées. Une liste impressionnante de détails sublimes qui se résume en trois mots : la grande classe !

Generaal Lemanstraat 47, 2018 Anvers. rangerover.com

Corinne Bensahel

« J’ai grandi dans le Paris des années 1970 », con e Corinne Bensahel, directrice artistique de Baobab Collection. « Ma mère avait un sens hors norme de l’élégance. Elle m’emmenait dans les musées et les maisons de mode comme Yves Saint Laurent et Chanel, tout en fuyant les aires de jeux qu’elle jugeait ennuyeuses. L’art et la mode ont façonné mon regard sur la beauté, tandis que j’ai hérité ma curiosité de mon père archéologue. » La mode, la culture et les voyages sont de grandes sources d’inspiration pour Corinne Bensahel. « J’aime créer des collections qui racontent des histoires, comme la collection Orientalist, née de mon amour pour le Maroc. Notre collection printemps-été s’inspire du Sud de la France gorgé de soleil. Les créations, baptisées Calanques, Maquis ou encore Garrigue en clin d’œil au paysage de la région, di usent des senteurs de tubéreuse, jasmin et bergamote de Grasse. Des illustrations de l’emblématique hôtel Negresco et de la Promenade des Anglais accentuent encore cette atmosphère méditerranéenne. »

LA PUISSANCE D’UN SYMBOLE DE VIE

À l’origine de Baobab Collection : un couple de Belges résidant en Tanzanie. Dans leur jardin trône un baobab, symbole de vie, de résilience et de connexion avec la nature. Un arbre

“ J’aime créer des collections qui racontent des histoires ”

magnifique qui leur inspire le nom de leur entreprise, d’abord dédiée aux accessoires de décoration. « À leur retour en Belgique en 2002, ils lancent un produit totalement nouveau : des bougies XXL à mèches multiples, un concept révolutionnaire dans le monde des bougies parfumée haut de gamme. Depuis 2015, je dirige le département création de la marque, après une carrière de consultante pour des griffes de luxe. » Chez Baobab Collection, Corinne Bensahel veille sur l’identité de la marque, célèbre les racines africaines et collabore étroitement avec des artisans. Au fil des ans, Baobab Collection vit plusieurs moments-clés qui façonnent la marque. « Le démarrage en 2007 de la production artisanale en Roumanie constitue un jalon important vers une croissance durable axée sur la qualité. L’année 2016 est marquée par la création d’une coopérative de

femmes à Madagascar, une initiative qui me tient à cœur. Un an plus tard, les bougies Women voient le jour en hommage à ma mère décédée du cancer du sein. Chaque collection naît de l’envie de raconter une histoire. » Sur la base de techniques telles que le verre soufflé, la sérigraphie et la céramique, Corinne Bensahel travaille main dans la main avec des artisans dans le cadre d’un processus créatif riche en expérimentation et en savoir-faire. Résultat : des objets uniques qui allient en toute harmonie héritage et design contemporain.

PLUS DE POLYVALENCE ET MOINS D’ÉGOCENTRISME

« Baobab Collection doit son succès à l’authenticité, la créativité, la curiosité, la résilience et la capacité de toujours rebondir dans des situations difficiles », explique Corinne Bensahel. « Sans oublier, bien sûr, un amour inconditionnel pour les gens. » Ce qu’elle aimerait voir au sein de Baobab Collection ? Une meilleure représentation des femmes dans les rôles de direction. « Les femmes sont souvent plus douées pour le multitâche et se laissent moins guider par leur égo. Celui des hommes me donne parfois la migraine », avoue Corinne Bensahel en souriant. « Mon conseil aux jeunes femmes ambitieuses ? Croyez en vous et suivez votre intuition ! »

DESIGN

Un toast…

… au grand chef et designer Sergio Herman, qui franchit une nouvelle étape, dans la foulée du succès de ses deux collections d’art de la table. Silhouette, sa dernière création pour Serax, sublime son amour de la gastronomie et du design dans un service intemporel en totale adéquation avec les tendances actuelles. Un clin d’œil à l’atmosphère chaleureuse et dynamique des brasseries classiques, où bien manger rime avec convivialité.

On peut faire confiance à Sergio Herman pour élever une soirée au rang d’expérience hors du commun. Du contenu de l’assiette à la décoration en passant par le dressage de la table, tout est ciselé à la perfection. Qui ne rêve pas de recréer cette excellence dans son intérieur ? La magie de la collection Silhouette réside dans l’équilibre parfait entre élégance et praticité. Les formes organiques et les subtiles imperfections confèrent à chaque pièce un caractère unique, tandis que les assiettes et les verres de conception ingénieuse se glissent avec aisance dans le rythme de la cuisine moderne. La verticalité dynamique des verres de table, imitant les ondulations de l’eau, ajoute une touche d’élégance, alors que le pied plus court des verres à vin rappelle la collection Inku. De quoi donner à la dégustation une allure moins formelle, qui plaît à Sergio Herman. À l’origine des contours, une inspiration tout aussi atypique, puisée dans la nature. Les assiettes évoquent la douceur des nuages et se prêtent allègrement à une touche personnelle, que l’on soit chef émérite ou simple amateur de tables joliment dressées. Les verres renvoient subtilement à la beauté des fleurs, en particulier la tulipe néerlandaise, en hommage aux racines du créateur, et le Calla, symbole de célébration et de joie depuis l’époque romaine.

LE BLANC DE LA PORCELAINE

La couleur joue un rôle majeur dans les collections signées Sergio Herman. Après les tons terreux de la Zélande dans sa collection Surface et une palette noir et blanc minimaliste pour Inku, il opte ici pour la blancheur pure de la porcelaine. Un choix délibéré, qui renvoie aux heures de gloire de son restaurant iconique Oud Sluis. En plus d’être neutre et intemporel, le blanc laisse libre cours à la créativité de l’utilisateur. Ce service n’a rien d’une simple collection, il raconte les trente ans de carrière de Sergio Herman. Du Oud Sluis, où il a décroché trois étoiles Michelin et un 20/20 exceptionnel chez Gault&Millau, à ses projets couronnés de succès tels que Pure C, The Jane et AIRrepublic. Avec Frites Atelier, il a créé un concept de street food premium qui essaime à l’international, tandis que sa vision culinaire fait des étincelles jusqu’à Tokyo et Singapour. Et, comme si cela ne su sait pas, il pratique la haute gastronomie avec un supplément d’âme plusieurs jours par mois dans son restaurant PrivéPrivée. Avec Silhouette, Sergio ajoute une nouvelle page d’artisanat à son œuvre impressionnante. Plus qu’un service de table, cette collection est le re et d’un art de vivre élégant, bien pensé et soucieux du moindre détail. Pour passer du temps ensemble, savourer et créer des moments uniques, une mission qui rejoint l’ambition de la haute cuisine. serax.com

1. Les verres font subtilement référence aux fleurs : la tulipe hollandaise en hommage aux racines de Sergio, et la Calla, symbole de fête et de joie depuis l’époque romaine. 2. Les assiettes et les verres sont intelligemment conçus pour s’adapter au rythme de la cuisine moderne. 3. Pour cette collection, Sergio a choisit le blanc pure porcelaine. 4. Le reflet d’un style de vie. 5. Les formes organiques et les imperfections subtiles de Silhouette donnent à chaque pièce son propre caractère.

Sergio Herman

La magie de la collection

Silhouette réside dans l’équilibre parfait entre élégance et praticité.

COLLABORATION

Des bulles haute couture

Depuis 1743, Moët & Chandon fait pétiller les moments mémorables, des dîners de gala royaux aux coulisses et remises de prix. Aujourd’hui, la Maison de champagne emblématique s’associe à l’artiste et créateur Pharrell Williams le temps d’une collection dédiée aux anniversaires, qui fait perler les bulles en beauté.

Par Elspeth Jenkins

Photos Anthony Seklaoui

Depuis des siècles, Moët & Chandon excelle dans l’art d’immortaliser les temps forts en les sublimant de son précieux nectar. La prestigieuse Maison a revisité ses archives avec Pharrell Williams dans le cadre d’une collaboration exclusive. Le fruit de cette plongée dans l’histoire de la marque ? Une collection unique qui fait honneur aux célébrations d’anniversaires à grand renfort de perles et de nœuds et à des prix haute couture. Chaque jour, pas moins de 22 millions de personnes dans le mondesou ent une nouvelle bougie. Un rituel

en mal de renouveau selon Moët & Chandon et Pharrell Williams qui lui ont apporté un coup de fraîcheur. Non pas pour donner plus d’ampleur à la fête, mais pour saluer les personnes qui comptent vraiment et répondent toujours présent. Partager et rassembler, telle est la devise de cette collaboration qui s’appuie sur des valeurs communes d’esprit collectif, d’optimisme et de connexion humaine. Pas de paillettes pour les paillettes, mais une esthétique qui fait écho de manière explicite au riche héritage de Moët & Chandon.

BOW COMME LE NŒUD

La collection se décline en trois capsules proposées en édition limitée. L’iconique Brut Impérial conserve sa cravate en papier, relookée pour l’occasion en doré, bleu nuit ou rouge profond et rehaussée d’un monogramme blanc aux initiales de Pharell Williams parsemé de points imitant des perles. Cette signature se substitue au célèbre sceau royal sur la bouteille et la boîte-cadeau spéciale, proposée au prix de 50 €.

La capsule Nœud (« bow » en anglais, NDLT) fait sensation par sa version

Moët & Chandon confirme son statut de marque patrimoniale qui évolue avec son temps.

magnum élégante, habillée d’un nœud surdimensionné en tissu garni de perles. Détachable, il peut être arboré en broche.

Véritable joyau de la collection, le jéroboam de 3 l est doté d’une surface en miroir chromé, où l’artiste Astrid de Chaillé a peint des lettres à la main en y intégrant 89 perles en relief pour un e et 3D. Son col souligné d’un nœud surdimensionné, paré de 7310 perles nacrées, a demandé 300 heures de travail manuel minutieux au prestigieux atelier de broderie parisien Baqué Molinié. Cette dernière capsule se limite à 30 exemplaires numérotés, élaborés à la main en France. Chaque jéroboam est présenté dans un co ret en bois peint à la main portant la signature du designer. Son prix ? 30.000 €. Ces exemplaires exclusifs sont disponibles à la boutique d’Épernay, dans certains bars Moët & Chandon, ainsi que via le service de ventes privées Moët Hennessy.

TOUT FRAIS CHEZ VERSO

La Belgique accueille une grande première avec le lancement, chez Verso à Anvers, la plus grande boutique de mode de luxe du pays, d’une version bleu nuit du magnum Bow Creation en édition limitée. Une quarantaine de bouteilles y seront disponibles au prix de 650 € l’unité.

Mission accomplie pour cette collaboration hors pair qui a su redé nir la célébration des petits et grands moments. Moët & Chandon confirme son statut de marque patrimoniale qui évolue avec son temps sans oublier ses racines, tandis que Pharrell Williams y apporte son style reconnaissable entre tous. Que ce soit ou non pour un anniversaire, la fête prend un nouveau visage grâce à l’e et « bow ».

1. Pharrell Williams crée pour Moët & Chandon.

2. La Bow Creation, une bouteille magnum ornée d’un nœud en tissu amovible qui peut être porté en broche.

3. Le Brut Impérial classique, habillé d’or, de bleu profond et de rouge carmin, avec les initiales de Pharrell Williams en lettres blanc nacré sur la boîte et la bouteille.

ESCAPADE

Une renaissance

Cap sur le Mount Med Resort au Tyrol pour une longévité accrue, des habitudes alimentaires optimisées et un style de vie réinventé. On oublie les schnitzels et les après-skis pour se concentrer sur le bien-être suprême avec une

Par Marie Geukens

Au premier regard, le Mount Med Resort a tout d’un luxueux refuge, des tons verts chauds à la cheminée qui crépite en passant par de superbes ouvrages sur l’art de vivre. Mais il ne faut pas en déduire pour autant qu’il mise uniquement sur la détente. Comme l’indiquent la présence, dans la chambre, d’un petit pot de prise d’urine et, dès 7 h le lendemain, le bilan de santé complet avec analyse sanguine, EEG, scanner corporel 3D et test respiratoire. L’état de santé, les objectifs et les restrictions alimentaires sont passés au crible avec un expert. Bref, ce complexe allie rigueur médicale et sens de l’hospitalité autrichien. Les installations dédiées au bien-être font rêver : cinq saunas différents, des salles de relaxation peuplées de chaises longues confortables et une piscine intérieure et extérieure avec vue sur les sommets enneigés (ou des vaches en train de paître l’été). Équipé de technologies de pointe, le loft de fitness propose des routines d’entraînement personnalisées en fonction de la condition physique. Des coachs personnels se tiennent à disposition pour guider sans mettre la pression. Envie d’une activité plus relaxante ?

Bienvenue aux séances de yoga et de

À gauche Vous pouvez nager de l’intérieur vers l’extérieur dans une eau agréable à ���de��é�. �e summum de la détente.

Ci-contre Même si vous n’y séjournez pas, vous pouvez profiter d’un dîner dans un cadre médiéval ��t�ent���e.

danse, dont les horaires sont judicieusement a chés dans l’ascenseur. Programme phare du Mount Med Resort, la méthode brevetée Mylife Changer mise au point par le nutritionniste Horst Untermoser et le chirurgien plasticien Alexander Papp. Plus de dix ans de recherches intensives menées sur des patientes atteintes d’un cancer du sein ont révélé les bienfaits curatifs, mais aussi les e ets positifs en termes d’inversion de l’âge biologique (jusqu’à 18 %), de la combinaison d’une alimentation adaptée, d’infusions et d’oxygénothérapie. Leur source d’inspiration ? Les fameuses « zones bleues », ces endroits où l’on vieillit en meilleure santé et avec une vitalité préservée. Le Mount Med Resort regroupe ces principes dans une approche holistique qui met l’accent sur la nutrition, l’exercice physique et l’équilibre mental. Les traitements ne sont pas négligeables, entre cryothérapie pour ra ermir la peau et stimuler l’esprit, infusions vitaminées équivalant à des centaines de smoothies et massages pour soulager la digestion. Les résultats sont suivis de près et le programme de traitement peut faire l’objet d’une révision si nécessaire.

CHEF ÉTOILÉ AU SERVICE

DE LA SANTÉ

Sur le plan alimentaire, pas de régime ennuyeux. Le chef Boris Mayer s’inspire de ses expériences dans des restaurants étoilés comme le Noma de Copenhague, pour concocter, trois fois par jour, des plats raffinés riches en protéines. L’approche nutritionnelle se décline en deux menus : Health Optimizer à base d’ingrédients à faible teneur en glucides et en calories et Weight Guardian axé sur l’amélioration du métabolisme. Les végétariens et les véganes bénéficient d’un menu personnalisé. Le petit-déjeuner, composé de légumes frais, de saumon ou jambon fumé et d’un œuf au choix, le tout présenté dans une boîte en bois élégante, est un régal pour les papilles. Le lunch est servi dans l’atelier de cuisine, le lieu idéal pour apprendre à manger sainement, mais aussi pour tisser facilement des contacts. Le soir, le choix est offert entre deux entrées et deux plats principaux, toujours surprenants et ranés. Le sucre et les desserts sont strictement interdits, contrairement au vin biologique mis en valeur dans un verre Riedel (ou deux). Direction le bar pour déguster une bière ou un véritable Moscow Mule, mentionnés discrètement au dos de la carte.

Les traitements sont proposés à partir de 1.862 € pour 4 nuits, tandis que le programme exclusif Age Reverse coûte 5.595 € pour 7 nuits. Le prix de départ des chambres et suites spacieuses s’élève à 220 € par personne et par nuitée. Les chambres logées dans la partie historique se caractérisent par un supplément de charme et de caractère. Notre conseil ? Se fixer des objectifs personnels, en informer son entourage et, à l’issue du séjour, se tenir au mode de vie conseillé, pour éviter de faire marche arrière.

INFOS PRATIQUES

Comptez une dizaine d’heures en voiture de Bruxelles à ���d����n�� ��������� ���� ��en n’empêche de prendre l’avion jusqu’à Munich, où une navette assure le transfert d’une durée de ��������������� ���nt �ed �e���t. Pour plus d’infos, rendez-vous sur mountmedresort.com.

x South West Germany

DANS LE SUD-OUEST DE L’ALLEMAGNE

Depuis ses vacances de rêve dans le Bade-Wurtemberg, Jacot n’a de cesse d’encourager tout le

Suisse. Tour d’horizon des pépites de cette région à ne rater sous aucun prétexte.

Le Bade-Wurtemberg a tout d’un vrai cadeau tant il est synonyme de quiétude, d’espace et de nature. Mais ses atouts vont bien au-delà puisqu’ils se mesurent aussi en termes d’hôtels luxueux, de restaurants hors pair (qui servent bien plus que les meilleures schnitzels) et de thermes bienfaisants. Sans oublier la richesse de son histoire, la pureté de l’air et la qualité insoupçonnée de ses vins. Bonne nouvelle : quelques heures su sent pour rallier cet eldorado en voiture, en train ou en avion depuis la Belgique. Suivez le guide dans ces lieux uniques à découvrir séparément ou dans le cadre d’un road trip sous le signe du bien-être.

1. Baden-Baden

LUXE, GASTRONOMIE ET THERMALISME

Blottie au pied de la Forêt Noire, Baden-Baden est une ville élégante, réputée pour son architecture Belle Époque et sa tradition thermale qui remonte à plus de deux millénaires. On peut toujours y admirer les thermes bâtis par les Romains. Tout comme le classique Friedrichsbad dans son magni que écrin du 19e siècle. Plus modernes et incontournables, les thermes Caracalla multiplient les vastes bassins d’eau thermale et les saunas. Mais Baden-Baden ne mise pas seulement sur le bien-être. On s’y régale aussi dans des restaurants d’exception comme le Maltes hidden kitchen ou Le Jardin de France, on y âne dans le superbe parc Lichtentaler Allee ou l’on emprunte le funiculaire pour contempler un panorama inoubliable du haut du Merkurberg. Juste aux portes de la ville s’étend le Rebland, une région viticole renommée pour son Riesling à déguster au cœur des vignes avec vue sur les collines avoisinantes. www.baden-baden.com/

2. La Forêt-Noire

UNE NATURE AUX VERTUS BIENFAISANTES

Le paysage qui se dévoile dans les profondeurs de la Forêt-Noire semble tout droit sorti d’un conte de fées. Entre pinèdes d’un vert soutenu, lacs mystérieux et ruisseaux sinueux, avec une mention spéciale pour l’air pur et les sources naturelles. Les amateurs de bien-être trouvent une oasis de détente à Bad Dürrheim, qui abrite la piscine d’eau saline la plus haut perchée d’Europe dans son centre Solemar. Un penchant pour l’action ? Une randonnée dans les gorges impressionnantes de la Wutach, un grand canyon en version miniature, à la découverte de ses cascades et de ses formations rocheuses devrait vous combler. La cité universitaire de Fribourg vous tend aussi les bras pour une balade au l des célèbres Bächle (petits canaux), une dégustation de son petit vin local et une plongée dans son charme historique. Envie d’une balade au l de l’eau ? Direction le port uvial de Breisach pour une croisière sur le Rhin, avec vue imprenable sur les vignobles vallonnés et les Vosges françaises. https://www.foretnoire-magique.fr/

3. Des soins naturels

PUISÉS À LA SOURCE

Rien ne vous empêche, après votre escapade dans le Bade-Wurtemberg, de prolonger l’expérience bien-être à la maison. Plusieurs stations thermales proposent, en e et, leurs propres lignes de cosmétiques naturels, formulés à base d’eau saline ou de sources riches en minéraux. À Bad Mergentheim la gamme « Das Beste von Paul », à base d’eau thermale fortement minéralisée, décline des soins apaisants pour la peau. En plus de son eau thermale bienfaisante, Bad Rappenau propose un savon artisanal à la saumure, 100 % naturel et doux pour la peau. La ligne Natur Sole de Bad Schönborn o re un soin de la peau puissant à base de saumure thermale, tandis que les cosmétiques Salzquell de Bad Dürrheim sont enrichis en saumure et minéraux de sources locales. Une profusion de soins bienfaisants sublimés par la quiétude des lieux, la garantie de qualité o erte par le label Wellness Stars et un vaste choix de spas à la journée ou de forfaits bien-être complets. Conclusion : le Bade-Wurtemberg est l’endroit rêvé pour se ressourcer en douceur, de la tête aux pieds.

https://naturerholt.de/

Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec South West Germany. www.visit-bw.com

DESTINATION SOLEIL

ÉVASION Ces destinations ont tous les atouts en main pour des vacances exceptionnelles en dehors de la haute saison. Pas encore de déferlement de touristes et cela se ressent (notamment dans le prix des billets d’avion).

Le conseil en or ? Réserver dès maintenant pour un départ fin juin.

Par Elspeth Jenkins, Joëlle Lehrer et Kelly Gielis

Une médina au cœur de la Médina

Marrakech est une ville de contrastes, entre marchés animés, palais séculaires et atmosphère enchanteresse. Blotti à l’abri des remparts historiques de la ville, le Royal

des mille et une nuits, et plus encore…

À gauche Le Royal Mansour, l’endroit idéal pour se détendre. À droite La combinaison d’une hospitalité inégalée, d’une architecture intemporelle et d’une attention aux moindres détails en fait une adresse exclusive.

Dès l’entrée, le Royal Mansour tient sa promesse d’offrir des vacances extraordinaires. Sa muraille imposante s’ouvre sur un monde où tout a été conçu avec le plus grand soin. Ici, pas de couloirs interminables ni de chambres anonymes, mais un univers privatif judicieusement pensé comme une médina dans la Médina. Des sentiers sinueux mènent aux 53 riads exclusifs, des résidences privées qui respirent l’artisanat marocain authentique. Édi és à la main, ils reflètent l’héritage marocain à coups de superbes arcs de style mauresque, sculptures d’artistes, murs recouverts de tadelakt et zelliges qui captent la lumière comme par magie. Les intérieurs rendent hommage au savoir-faire artisanal marocain entre cuivre martelé à la main, ferronnerie d’art et marqueterie raffinée. Chaque riad compte plusieurs étages, un patio privatif avec fontaine au rez-

de-chaussée et une terrasse sur le toit dotée d’un bassin d’agrément traditionnel : l’endroit idéal pour se détendre et pro ter de la vue panoramique sur la ville et les sommets de l’Atlas.

SANCTUAIRE

Autre havre de paix au sein du Royal Mansour : le spa, dont la sérénité invite d’emblée à l’apaisement. Dans cette perle architecturale ponctuée de hautes voûtes d’une blancheur immaculée où l’air embaume l’eucalyptus et les eurs d’oranger, des thérapeutes expérimentés prodiguent des soins sur mesure. Le bien-être monopolise toute l’attention, des rituels traditionnels du hammam aux massages relaxants à l’huile d’argan. Le spa propose également une sélection de programmes innovants axés sur l’équilibre et la régénération.

Le spa, avec ses voûtes délicatement ciselées, reflète l’excellence de l’artisanat marocain.

Le Royal Mansour dépasse aussi toutes les attentes en matière d’expérience culinaire. Les restaurants, conçus dans le respect de la tradition allié à l’élégance contemporaine, béné cient de l’expertise de chefs renommés qui associent les saveurs du Maroc au raffinement de la cuisine française. Les tables sont ornées de poteries faites main, de plats en argent remplis de tajines parfumés et de verreries en accord avec l’atmosphère du moment. On peut dîner dans l’intimité de son riad, sur une terrasse privée sous les étoiles scintillantes, ou dans l’un des restaurants exclusifs, où chaque plat consacre un jeu harmonieux d’épices et de textures.

Le Royal Mansour est garant d’une expérience qui stimule tous les sens. Hospitalité hors pair, architecture intemporelle et souci du moindre détail se combinent pour en faire une adresse exclusive qui célèbre l’essence du Maroc dans toute sa splendeur. La destination par excellence pour une escapade romantique, une découverte culturelle ou un simple séjour dédié à la détente. Même par 40 degrés, grâce aux jardins verdoyants et à la fraîcheur des riads privés. Paix et détente garantis, surtout pour le mental. Un incontournable, même pour les vacanciers expérimentés qui pensent avoir tout vu, car le Royal Mansour leur prouvera à coup sûr le contraire. royalmansour.com •

The Retreat est conçu comme un hôtel dans l’hôtel, entouré de jardins subtropicaux. À droite Son emplacement sur une falaise offre une vue à couper le souffle sur l’océan Atlantique et l’île voisine de La Gomera.

Tenerife atypique

Niché sur la côte sud-ouest de Tenerife, entre palmiers, falaises et eaux de l’Atlantique à perte de vue, le Ritz-Carlton

pour une nouvelle saison de la série à succès The White Lotus.

Conçu comme un hôtel dans l’hôtel, The Retreat se love au cœur de jardins subtropicaux dans un emplacement stratégique pour sa vue spectaculaire sur la grande bleue. Ses 144 suites et villas spacieuses sont aménagées dans des tons de terre chauds et des matériaux naturels qui rappellent le paysage volcanique de l’île. Leur intérieur respire un luxe discret, émaillé de détails subtils puisés dans l’héritage tribal des Guanches. Pour une détente optimale, certaines suites disposent d’une piscine privée. Le complexe abrite pas moins de quatre piscines, dont une mythique à débordement, ainsi qu’un espace de tness exclusif en plein air. Rien de tel, pour se faire chouchouter, que le spa du Ritz Carlton et ses soins holistiques inspirés des rituels locaux. Les jardins et les terrasses garnies de transats offrent aussi une oasis de tranquillité idéale pour se ressourcer. The Retreat se démarque par son service inégalé. Une équipe d’hôtes et de majordomes personnels se tient toujours prête à satisfaire le moindre souhait, entre excursions sur mesure, cours de yoga privés et surprises gastronomiques en chambre.

Les membres du club exclusif ont également accès au Club Lounge où ils peuvent savourer un petit-déjeuner à la carte, des collations légères et des cocktails signature mais aussi une vue imprenable sur l’océan. Le complexe o re un accès direct à la plage d’Abama, à un parcours de golf de classe mondiale et à des courts de tennis et de padel. Perché au sommet d’une falaise, il déroule une vue à couper le souffle sur l’océan Atlantique et l’île voisine de La Gomera.

UNE RÉFÉRENCE GASTRONOMIQUE

Côté offre culinaire, The Retreat et le Ritz-Carlton Abama ont tout pour combler les papilles. Fort de huit restaurants et bars, dont le M.B. doublement étoilé au Michelin et l’Akira Back Tenerife aux créations asiatiques raffinées, Abama est le paradis des gourmets. Sans oublier la cuisine italienne raffinée du Verona, les saveurs basques relevées d’une touche contemporaine du Txoko et les plats de riz et de poisson d’exception du El Mirador, et toujours avec une vue spectaculaire sur l’océan.

ritzcarlton.com

Le Cap d’Antibes, d’azur et de rose poudré

Comme le titre d’un célèbre tableau de Picasso, la joie de vivre imprègne cette halte sur la riviera française. Au Cap d’Antibes Beach Hotel, designé par un Belge, les heures s’égrènent nonchalamment et gaiement.

Durant le Festival de Cannes, les festivaliers, qui cherchent à échapper pour quelques instants à l’effervescence cannoise, choisissent souvent cette adresse, à une demi-heure de route, car elle propose l’intimité et le luxe d’un club exclusif mais décontracté. Il y a deux ans, on y a reçu le cast d’Indiana Jones et le Cadran de la Destinée dont Harrison Ford et Mads Mikkelsen. Ce boutique-hôtel 5 étoiles, estampillé Relais & Châteaux, a été entièrement designé par l’architecte belge Bernard Dubois. Inspiré par l’esthétique californienne, tendance Palm Springs, comme par la beauté naturelle de la Côte d’Azur, il a réussi à concilier le modernisme dans ses lignes épurées avec la tradition méditerranéenne du minéral et du végétal. De la réception à la plage, en passant par les 35 chambres et suites, la couleur blanc crème est surlignée par des notes de bois d’acajou vernis et de rose poudré. Ce rose apaisant se retrouve sur le marbre de la salle de bains ou en pointillé sur le linge de table. Et aussi sur les transats et parasols de la plage comme sur les coussins du bar. De là, nos pas se portent vers le sable ou vers la piscine, sertie dans une mosaïque et chauffée à 27°. À la plage, Ludovic est au taquet pour nous proposer le meilleur transat, le parasol et les serviettes. Comme la plupart des membres du

personnel du Cap d’Antibes Beach Hotel, il est de la région et la connaît comme sa poche.

Ce resort, pieds dans l’eau, est dirigé par Franck Farneti dans l’esprit du nouveau chic. Avec e cacité, style et bienveillance. Autant dire que l’on s’y sent rapidement à l’aise. Et si l’on veut se faire encore plus de bien, sans hésitation aucune, on se rend à l’espace bien-être où nous reçoit Marie Lebleux et son équipe. S’appuyant sur les principes de la beauté holistique, avec la marque parisienne Holidermie, les soins et massages apportés s’adaptent toujours à la personnalité de la cliente ou du client et à ses besoins. Comme le précise Marie, « le massage est aussi intuitif ». Dans le jardin exotique de l’hôtel, deux cabines bien-être ont été agencées a n qu’à la belle saison, les clients du spa puissent y être accueillis. Situé entre deux ports, le Gallice et le Crouton, l’hôtel peut servir de base à des randonnées à pied ou à vélo sur les sentiers réputés du Cap d’Antibes. Ou, par bateau, à la visite des îles de Lérins que l’on aperçoit depuis la plage. De là aussi, on s’invite volontiers à la découverte d’Antibes Juanles-Pins. Quelle que soit la saison, cette région nous charme.

ca.beachhotel.fr

À gauche L’architecte belge Bernard Dubois a designé l’hôtel en s’inspirant du style californien. À droite La plage et ses nuances de rose, de beige et de bleu.

LES PÊCHEURS Ce restaurant étoilé se trouve au Cap d’Antibes Beach Hotel et l’on y vient de partout pour y déguster l’inventive cuisine du Niçois Nicolas Rondelli. Inspiré par la richesse du terroir et mettant en valeur les produits de la mer, il innove et surprend des amuse-bouche comme le barbajean, un ravioli local, jusqu’au dessert ainsi les fraises assorties de fromage de chèvre de la région et d’émulsion de roquette. On a goûté aussi un rosé gastronomique, le Clos Saint-Vincent, un vin de Bellet.

BABA Sur la plage de l’hôtel, on savoure toutes les propositions imaginées par le chef israélien Assaf Granit à la réputation accompagné d’un pain kubaneh, qui est brioché, à la salade fatoush ou au mesachen chicken. Les saveurs évoquent toute la Méditerranée.

LA MAMMA Déguster une pizza San Daniele ou des linguine alle vongole à Antibes, c’est à recommander ici. 12, Avenue Docteur Dautheville, Antibes.

1, 2, 3 SOLEIL Nichée dans une des jolies ruelles du vieil Antibes, cette boutique propose les créations des artisans céramiques. 123soleilantibes.com

MUSÉE PICASSO Pour avoir été et y créer, Pablo Picasso lui a légué une trentaine d’œuvres. Depuis, la collection s’est agrandie. Le deuxième étage propose ses œuvres, et notamment La Joie de vivre, des peintures mais aussi des

sculptures et des céramiques du maître espagnol. antibes-juanlespins.com

LE PORT D’ANTIBES C’est le plus grand port de plaisance de toute la Côte d’Azur. Des bateaux de pêcheurs aux yachts des milliardaires, tous y font escale.

JAZZ À JUAN Le festival de Juan-les-Pins est connu mondialement. Cette année, il

accueillera, entre autres, Jamie Cullum et Herbie Hancock. jazzajuan.com

Les multiples saveurs de la Turquie

Direction Didim en Turquie, un joyau du littoral égéen, qui abrite l’Anda Barut Collection sur la péninsule paradisiaque de Delice. Ce complexe hôtelier cinq étoiles promet des vacances exceptionnelles où prouesses culinaires et vues

L’Anda Barut Collection est taillé sur mesure pour celles et ceux qui recherchent le nec plus ultra du séjour tout inclus. Le resort se scinde en différentes zones pour combler tous les souhaits et envies. Le spa prodigue détente et bien-être ultimes à coups de soins de luxe et rituel du hammam, tandis que l’espace fitness ultramoderne, les séances de yoga et un large éventail de sports nautiques font la joie des vacanciers plus actifs. Le luxe passe aussi par les papilles à l’Anda Barut Collection, qui propose des mets d’exception dans un vaste choix de restaurants à la carte, des spécialités turques ra nées à la haute cuisine internationale. Envie de terminer la soirée en beauté ?

Les bars o rent une belle sélection de vins haut de gamme et de cocktails créatifs. En plus de tenir

1. Partout où le regard se pose : des eaux d’un bleu cristallin. 2. Le resort se déploie en différentes zones, pensées pour répondre à toutes les envies. 1 2

toutes ses promesses en matière de luxe et de confort, l’Anda Barut Collection jouit d’une localisation idéale à Didim, réputée pour son mélange unique d’histoire, de nature et de détente. Les points d’intérêt y sont légion, du Temple d’Apollon aux ruines impressionnantes des cités grecques antiques de Milet et Priène. L’endroit parfait pour enrichir ses connaissances en histoire sur fond d’eaux cristallines à perte de vue.  barutanda.com

C’est Levis Ambiance. Et ça se voit.

Des murs qui brillent par leur qualité, peints avec Levis Ambiance, ça se voit. Car la technologie HD Colour vous garantit une finition parfaite et des couleurs intenses qui ne s’estompent jamais malgré l’exposition aux UV.

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x St. Nicolas Bay Resort Hotel & Villas

ST. NICOLAS BAY RESORT HOTEL & VILLAS

LUXE ET BIEN-ÊTRE ULTIMES EN CRÈTE

Sur les eaux azur de la baie de Mirabello, près de la charmante ville d’Agios Nikolaos en Crète, se trouve l’exclusif St. Nicolas Bay Resort Hotel & Villas. Ce complexe cinq étoiles, alliant luxe et charme authentique crétois, propose une expérience de bien-être inégalée grâce au spa primé Poseidon. Parfois accompagnées de piscines privées, les suites et villas offrent aux visiteurs une expérience de luxe ultime.

LE POSEIDON SPA: UNE OASIS DE RELAXATION ET DE RAJEUNISSEMENT

Le Poseidon Spa, joyau de St. Nicolas Bay, est reconnu comme l’un des meilleurs centres de bien-être en Crète. Les visiteurs plongent dans un monde serein de luxe et de bien-être, à travers une large gamme de traitements revitalisant à la fois le corps et l’esprit. Situé en bord de mer, le spa tire pleinement parti des propriétés curatives de l’eau. Les traitements d’hydrothérapie favorisent la relaxation musculaire et la détoxi cation du corps.

PLUS QU’UN SPA: UNE EXPÉRIENCE DE LUXE COMPLÈTE

Outre le Spa, les gastronomes trouveront également de quoi satisfaire leurs papilles. Au restaurant Blue Bay Beach, vous pouvez pro ter d’une cuisine méditerranéenne le midi avec une vue magni que sur la mer. Les amateurs de sushi et de cuisine asiatique trouveront leur bonheur au restaurant Minotaure près de la piscine, et pour une cuisine grecque, y compris fruits de mer et crustacés, il y a le Greek Kafenion sur la plage. Pour un verre, rendez-vous

au bar Astra ou au Bonatsa Jetty Bar. Les clients peuvent se détendre sur la plage privée, participer à des activités nautiques ou explorer les charmantes rues d’Agios Nikolaos. La combinaison de relaxation, de ra nement et de la beauté préservée de la Crète fait d’un séjour au St. Nicolas Bay Resort & Spa une expérience inoubliable.

Pour ceux qui recherchent l’équilibre parfait entre luxe, tranquillité et bien-être, St. Nicolas Bay est la destination idéale en Crète.

Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec St. Nicolas Bay. www.stnicolasbay.gr

Carlton Cannes, où histoire et glamour se confondent.

Patrimoine français

DÉCOUVERTE En plus d’être des musées vivants, ces hôtels old school sont passés maîtres dans l’art de vivre. Et de sublimer toute escapade dans un superbe écrin chargé d’histoire.

LE CARLTON

Pour se dorer au soleil

Impossible de trouver plus légendaire que l’hôtel Carlton à Cannes. Érigé en 1913 sur la célèbre Croisette, ce palace a su rester l’une des adresses de prédilection de la jet-set. Un lieu unique au monde, témoin d’une profusion d’anecdotes. Rien d’étonnant pour une authentique icône. À bon entendeur…

RÉNOVATION SOUS LE SIGNE DE LA NOSTALGIE

Depuis son ouverture en 1913, le Carlton s’est forgé un héritage impressionnant, mais aussi une aura indiscutable qui transcende les décennies. Son architecture Belle Époque, rehaussée de dômes mythiques et d’intérieurs opulents, respire la grandeur et l’élégance. L’édi ce est classé monument historique en 1989. Une fois le seuil franchi, le

temps semble suspendu, entre doux murmure des tentures en velours, tintement subtil des verres en cristal et lustres somptueux dont l’éclat chaleureux se ré échit sur le marbre poli. En 1954, cette « Grande Dame » a accueilli le tournage de La main au collet, un grand classique du cinéma signé Hitchcock avec, en tête d’affiche, les deux stars hollywoodiennes Grace Kelly et Cary Grant. C’est aussi entre ses murs, au milieu de compositions orales luxuriantes et de serveurs discrets, qu’un an plus tard, lors du prestigieux Festival de Cannes, l’actrice américaine rencontre pour la première fois « son » prince charmant en la personne du Prince Rainier de Monaco. Depuis lors, l’élite du cinéma a trouvé un refuge incontesté derrière ses façades majestueuses. Car, des tapis rouges aux soirées exclusives, c’est là que tout se passe.

VOIR OU ÊTRE VU·E

Après une rénovation d’envergure en 2023, le Carlton resplendit comme jamais. Si son âme est restée intacte, le luxe est monté d’un cran avec subtilité.

Les suites au style sophistiqué déploient une vue à couper le souffle sur la baie de Cannes et un havre de paix au cœur de l’effervescence glamour. Le service sans faille et intuitif est digne d’un hôtel cinq étoiles légendaire. En matière d’art culinaire, le Carlton se distingue comme une destination à part entière. D’une salade légère à base de fruits de mer fraîchement pêchés à des pâtes à la tru e délicieusement décadentes, chaque bouchée est une ode à la gastronomie française. Envie de savourer un lunch à l’abri des palmiers ondoyants, jusqu’au coucher de soleil de toute beauté ? Direction le restaurant de plage et son cadre parfait. Le soir venu, l’hôtel se mue en un lieu magique, baigné par la lueur des bougies et empli de notes de jazz. Pour une expérience culinaire originale, rendez-vous au Rüya, le restaurant turc haut de gamme du palace qui magni e les saveurs de l’Anatolie sur la Riviera française. Le menu revisite les classiques ottomans séculaires avec une touche de raffinement et de modernité. Avis aux fans de viandes

grillées épicées à la perfection, de houmous soyeux et de pizzas turques (pide) fraîchement sorties du four et richement garnies. Le tout dans une ambiance chic et chaleureuse, teintée de subtils accents orientaux qui titillent les sens. Le jour, les vacanciers se prennent à rêver d’être des stars de cinéma sur la plage privée agrémentée de cabines élégantes et de luxueuses chaises longues. Ici, la détente prend tout sens en sirotant un verre de rosé frais sous la caresse de la brise méditerranéenne. Qu’on y vienne pour voir ou pour être vu·e, une chose est sûre : l’hôtel Carlton transforme tous ses convives en icônes. carltoncannes.com

LE WESTMINSTER

Icône du Touquet

Il vient de fêter ses cent ans et n’a rien perdu de sa superbe. Véritable paquebot au cœur de la Perle de la côte d’Opale, ce mythe architectural offre une plongée unique dans les années folles. Lieu incontournable de la jet set dès 1924, il a fait la gloire du TouquetParis-Plage et reste l’adresse chic à ne pas manquer, à moins de trois heures de Bruxelles.

C’est une machine à remonter le temps qui magnétise dès que l’on franchit sa porte tambour d’époque. Entourée d’une majestueuse forêt de pins maritimes et d’une superbe plage de douze kilomètres de long, l’adresse mythique a vu défiler les plus grands. Élisabeth II, Winston Churchill, Édith Piaf, Charles Aznavour, Jeanne Moreau…la légende dit même qu’Iggy Pop aurait plongé entièrement habillé dans la piscine où il souhaitait tourner un clip. Il suffit de voir le nombre de portraits de stars en noir et blanc trônant sur le « Wall of Fame » pour réaliser à quel point le palace a toujours été un lieu très fréquenté par les stars et autres personnalités du monde entier. Son directeur John Banizette nous raconte d’ailleurs que Sean Connery himself y a signé au bar le contrat qui a fait de lui James Bond. La suite 007 lui rend hommage dans une atmosphère vintage et moderne qui donne l’impression que l’espion va surgir à tout moment ! Il faut dire que celui que les habitués nomment communément « Le West » entretient un lien privilégié avec le 7 e  art. Louis Malle y a tourné Ascenseur pour l’échafaud, avec Jeanne Moreau, en 1957. En 2005, Michel Blanc y réalise Embrassez qui vous voudrez, avec Charlotte Rampling, Lou Doillon, Carole Bouquet et Jacques Dutronc, notamment. Un lieu résolument glamour dont l’aura n’a pas pris une ride en cent ans. Derrière la façade en briques roses artisanales construite dans le style anglo-normand, le seul cinq étoiles du littoral

nord-ouest a retrouvé toute sa superbe après sa rénovation magistrale en 2020, orchestrée par l’architecte décorateur Bruno Borrione. Avec vue enchanteresse sur le Parc des Pins, la ville ou le phare de l’arrière-pays touquettois réputé pour ses lumières changeantes, les 104 chambres et 8 suites junior se déclinent en bronze, gris pâle, bleu de Prusse, chêne, laque de Chine et Terre de Sienne. Idem au bar, où se promènent les ombres du Maharadjah de Kapurthala, de Marlene Dietrich, Ian Fleming, Serge Gainsbourg ou du Prince de Galles. Avec sa fresque monumentale, ses moquettes, tissus et mobiliers qui rendent hommage aux grands ensembliers-décorateurs du XXème siècle, il vaut le détour à lui seul. Les locaux comme les touristes en franchissent d’ailleurs la porte pour son fameux cocktail signature, à base d’eau-de-vie de framboise, nectar de pêche et liqueur de fraise des bois. Côté papilles, on se régale de la très inventive cuisine bistronomique à La Table du West et de la somptueuse table étoilée du Pavillon, institution sublimée par le chef William Elliott, dont la créativité sublime le

Soleil, mer et service cinq étoiles.

terroir et les produits de la mer et a donné ses lettres de noblesse au restaurant gastronomique le plus en vue de la région. On y va aussi pour son célèbre brunch et ses animations musicales live, must dominical incontournable si vous êtes dans la région.

Au sous-sol, on pro te du magni que spa Nuxe, entièrement redécoré par l’architecte d’intérieur Chantal Peyrat, et d’un moment bien-être : hammam, sauna et piscine intérieure, mais aussi des rituels pointus dans l’une des 6 cabines de soins, dont une en duo. Gros crush pour le soin Visage Nuxellence®, une heure quinze de pure volupté et véritable soin anti-âge d’excellence. Une micro-dermabrasion aux

cristaux de diamants déclinée dans un rituel en dix actes, avec à la clé, une métamorphose visible de la peau, grâce à des modelages sculptants exclusifs inspirés du fameux Kobido japonais. Golf, vélo, équitation, tennis, char à voile et nec plus ultra si on part avec les kids, le Studio by Petit Vip qui leur est consacré. L’adresse au cœur de la station des quatre saisons, qui doit son surnom aux changements brusques de météo sur une même journée, est une destination à elle seule. Une bulle d’air, de bien-être et d’évasion dans un joyau du patrimoine au cachet hors norme superbement réveillé. La renaissance d’une icône. hotelsbarriere.com/le-touquet-paris-plage

Le West, palace mythique centenaire de la Côte d’Opale, a retrouvé toute sa superbe à la suite de sa rénovation en 2020.

LE CHÂTEAU DE LA GAUDE

100 % hédonisme

Un décor de carte postale qui allie œnotourisme de luxe, bien-être et art dans une bastide provençale du 18e. La bâtisse principale et le remarquable jardin à la française, restauré par le paysagiste Thomas Gentilini, sont classés monuments historiques. Une rénovation magistrale et un lieu enchanteur au cœur de la Provence.

L’éblouissement est à la hauteur de la réputation de l’adresse à l’identité forte, qui casse les codes de l’hôtellerie et ne ressemble à aucune autre. L’expérience est transcendée dès que l’on franchit l’entrée du domaine, majestueusement campé au bout d’une allée de châtaigniers. Une trentaine d’hectares à dix minutes du centre-ville d’Aix-enProvence et un décor grandiose qui a d’ailleurs servi au tournage du lm culte Le Château de ma mère, réalisé par Yves Robert. Oasis majestueuse qui mêle épicurisme de haut vol, spa pointu et art, à travers l’impressionnante sélection d’œuvres des artistes contemporains Philippe Pasqua et Robert Combas, acquises par le propriétaire. Un domaine de toute beauté qui o re une vue spectaculaire sur la Montagne Sainte-Victoire, dont Cézanne a peint des dizaines de tableaux. Ce boutique-hôtel cinq étoiles mélange subtilement le patrimoine historique, dont la splendide orangeraie, les longères et l’exceptionnelle chapelle, et une âme contemporaine, née de la créativité de

l’architecte Olivier Frémont, à qui l’on doit notamment la piscine extérieure, les restaurants, le caveau, le chai (qui se visite) et le magni que spa, lové dans un ancien haras, chaque box ayant été aménagé en cabine de soins. On y pro te notamment des prestations de haute volée Valmont et Olivier Claire. Coup de cœur pour les cabines inspirées par les univers d’Hermès et Missoni. Pour un soin en duo, le cocon où l’on se fait chouchouter est ciglé Jean-Paul Gaultier. Quant à la découverte culinaire, elle est quadruple : un restaurant fusion, un bistronomique, un gastronomique japonais et un étoilé. Un lieu résolument à part, à l’ADN unique dans la région, et une remarquable mise en valeur de l’art de vivre à la française. Une adresse rare qui abrite sept chambres et suites dans la demeure d’époque, bâtie pour l’évêque de Vence avant la Révolution, alors que les dix autres sont situées dans les longères attenantes. Authentique et sublime.  chateaudelagaude.com

1. La bâtisse principale et le remarquable jardin à la française, restauré par le paysagiste Thomas Gentilini, sont classés monuments historiques.

2. Le boutique-hôtel cinq étoiles mélange subtilement le patrimoine historique et une âme contemporaine, née de la créativité de l’architecte Olivier Frémont.

Yolaine Cryo Aesthetic Center

L’amincissement au cœur de l’expertise globale de Yolaine Mossoux

Depuis 2014, Yolaine Mossoux s’illustre dans l’univers du bien-être et de la santé globale, entant que coach sportive et nutrithérapeute. Passionnée par l’accompagnement holistique, elle découvre les bienfaits de la cryolipolyse en tant que cliente et en est rapidement convaincue par les résultats probants. Animée par la volonté d’o rir des solutions d’amincissement naturelles et e caces, elle fait l’acquisition de sa première machine « Cryo Celsius », réputé dans le domaine des technologies médico-esthétiques depuis 2013.

Une équipe professionnelle et bienveillante

Yolaine s’est entourée d’une équipe d’experts dédiés au bien-être et à l’accompagnement sur-mesure de chaque client. Parmi eux, Julie, esthéticienne chevronnée avec plus de 11 ans d’expérience, joue un rôle clé en tant que manager du centre et bras droit de Yolaine depuis cinq ans. Ensemble, elles insu ent une dynamique chaleureuse et bienveillante, assurant que chaque visiteur — qu’il s’agisse de femmes ou d’hommes — se sente accueilli dans un espace où la qualité de service prime.

Une expertise globale pour des soins sur-mesure

Situé à Uccle, le centre Yolaine Cryo Aesthetic Center se distingue par sa capacité à proposer une gamme variée de soins grâce à ses cinq cabines équipées des dernières innovations médico-esthétiques. Parmi les prestations phares :

• Cryolipolyse : Technique d’amincissement naturelle par le froid, permettant de cibler les cellules graisseuses pour un résultat visible et durable.

• Lipo-massage: Une solution anti-cellulite et ra ermissante grâce à la radiofréquence.

• Épilation dé nitive : Réalisée avec le LASER 4D, pour des résultats rapides et durables.

• Hydra Celsius : Un soin visage personnalisé, alliant nettoyage profond, ra nement du grain de peau et li ing grâce à la cryo visage intégrée.

Le centre propose également des techniques innovantes telles que le li ing colombien, qui améliore la fermeté et le volume des fessiers naturellement. Riche de ses nombreuses formations et de son expertise, Yolaine vous accompagne dans votre recherche d’un mode de vie plus sain a n de vous sentir mieux dans votre corps, dans votre esprit et retrouver votre équilibre. Cette professionnelle de la santé propose un programme complet « Alimentation et Bien-être » sur-mesure, pour vous aider à atteindre vos objectifs, et prend en compte votre morphologie, votre mode de vie, vos contraintes mais aussi votre état d’esprit, vos habitudes et troubles éventuels. Une approche holistique pour apprendre à manger en conscience de manière saine et durable tout en améliorant sa santé. Yolaine propose également un programme 100% en ligne et un livre de recettes pour un mode de vie plus sain.

Un parcours d’excellence et d’engagement

Fort de ces années de spécialisation dans les technologies qu’elle utilise, Yolaine se positionne comme experte dans le domaine et ne cesse de se former a n de toujours mieux accompagner sa clientèle tout en étant à la pointe de la technologie. Le duo formé par Yolaine et Julie, appuyé par une équipe de thérapeutes et d’in rmières quali ées, s’emploie chaque jour à proposer des solutions personnalisées pour répondre aux besoins variés et garantir le bien-être et la satisfaction de chacun.

Chaussée de waterloo 976, UCCLE - BEGIQUE

www.yolaine-cryo.be

Tél. : +32 (0)496 51 47 09

Facebook : Yolaine Cryo : Amincissement et Rajeunissement-UCCLE

Instagram : Yolaine_coaching

MASTERCLASS

Valentin Fontenau,  un goût de voyage

C’est the place to be à Bruxelles depuis fin 2022. Devenue un lieu de fête incontournable, l’adresse compte aussi sur la scène gastronomique de la capitale. Aux fourneaux, le chef y propose une cuisine fusion et de partage, aux influences méditerranéennes. Le défi: fédérer les épicuriens comme les oiseaux de nuit!

Il dit de lui d’un air amusé qu’il doit être le seul Breton du monde à ne pas aimer les huîtres. À peine s’il en mange trois ou quatre sur l’année. Sa passion ? La coquille Saint-Jacques, qu’il nous propose d’ailleurs ci-contre en version beurre blanc citron et cébette. Mais il la décline aussi au coulis de cresson, amande et caviar, ou, version plus automnale, au potimarron, châtaigne et cèpes, ou encore au rhum, vanille et citron vert, voire au ponzu, piment, gingembre et coriandre… « La Saint-Jacques et un produit simple, ultra-délicat, qui permet des dizaines d’associations et de s’évader hors des sentiers battus en peu de bouchées, dans une texture voluptueuse, j’en suis réellement fan », raconte celui qui parmi ses plats signatures compte notamment les linguines au homard et le ceviche de daurade. « J’adore ! Je le relève d’une émulsion aux fruits de la passion pour lui donner une dimension exotique. Hormis ces grands classiques, je renouvelle la carte chaque trimestre. Ce que je recherche avant tout, c’est faire plaisir à travers une cuisine de partage et de voyage, dans un esprit de fête ».

C’EST D’AILLEURS CET ADN DÉCALÉ QUI L’A CONVAINCU DE RELEVER LE DÉFI CHEZ LILY’S: « Je trouvais tout très excitant : une nouvelle adresse, un concept inédit de restaurant club qui manquait beaucoup à la capitale, un lieu qui attire aussi bien les

La

recette ultime

Noix de Saint-Jacques, beurre blanc citron et cébette

POUR 4 PERSONNES INGRÉDIENTS

���noi� de �aint��ac�ues� ��éc�alotes� ��cl de vin blanc� �����r de cr�me �si�n�� �����r�de beurre� un demi�citron �aune� �����r��uile de tournesol� ��branc�es de cébette� �����r de bab� épinards� �uile d�olive.

RÉALISATION

�pluc�er et ciseler les éc�alotes �nement. �isposer dans une casserole� mettre le vin blanc et laisser réduire pres�ue � sec. �ncorporer au �ouet et � �eu dou� �����r de beurre coupé en cubes� en plusieurs �ois. A�outer la cr�me �si�n� et mi�er l�ensemble.

�asser au c�inois pour enlever les résidus d�éc�alotes�et remi�er avec les ����r de beurre restant et le �us d�un demi�citron. �ecti�er l�assaisonnement et réserver. �éaliser une �uile de cébette. �mincer �nement la cébette et réserver. ��au��er l��uile de tournesol � ����c et verser sur la cébette émincée. �uand la préparation est re�roidie� mi�er et passer au torc�on pour ne récupérer �ue l��uile et réserver. �nac�er les �aint��ac�ues�� l��uile d�olive sur un c�té. A�outer une noi� de beurre et les retourner. Arroser avec le beurre de cuisson et réserver. �ans la m�me po�le� �aire �ondre les bab� épinards.

ns becs qu’un public qui a envie de faire la fête en fin de semaine…ça ne laisse aucun répit et j’aime avoir une certaine pression sur les épaules », sourit le chef, qui a entre autres officié quatre ans chez Odette en Ville, autre adresse pépite de la famille Litvine, dont le air visionnaire est le socle d’un empire qui a redoré l’offre et l’image gastronomique bruxelloise. Lily’s se veut un lieu de fête ou l’on dîne et danse, où la déco est aussi importante entre les murs que dans l’assiette. Au point que certains commandent sur base d’un post Instagram avant même d’avoir lu la carte. « Il arrive que l’on nous demande un plat vu sur les réseaux sociaux. Autant dire qu’il faut être à la hauteur de la photo », sourit Valentin Fonteneau, pour qui le visuel a énormément d’importance quand il compose son assiette. « Le dressage fait partie intégrante du plaisir et de l’expérience culinaire. Qu’il s’agisse de 80 ou 220 couverts, chaque plat est une création qui se doit d’être aboutie à 100 %, y compris pour les yeux. Les réseaux sociaux sont un dé supplémentaire, et ça tombe bien, se challenger au quotidien est un état d’esprit qui me correspond entièrement ! » lilys.be

DRESSAGE

�isposer au centre de l�assiette la sauce beurre blanc remise � température� tranc�er avec l��uile de cébette et �aire un tour de poivre du moulin.

�lacer les bab� épinards �ondus au centre et placer les noi� de �aint��ac�ues sur le dessus. A�outer la �eur de sel et servir c�aud.

HAIR CONCEPT BY LAURA DEBARSY

L’art de la beauté, le sourire en plus

Bien plus qu’un simple salon de coi ure, Hair Concept est un espace à l’esprit bohème chic et à l’atmosphère familiale, où se donnent rendezvous compétence, savoir-faire et bonne humeur. C’est aussi la réussite d’un rêve qui s’est heureusement concrétisé. Un dé gagné haut la main. Un objectif atteint avec brio. Dynamique, passionnée et véritablement à votre écoute, Laura Debarsy s’est entourée, pour prendre soin de votre chevelure, d’une jeune équipe formée à son image. Au milieu des rires, elles vous reçoivent avec chaleur et convivialité. Laissez-vous chouchouter ; leurs conseils sont précieux et personnalisés. Con ezleur vos envies capillaires. Spécialisées dans les blonds éclatants (avec les gammes professionnelles Keune dont l’e cacité n’est plus à prouver), les coupes courtes modernes, les ombrés et les mèches lumineuses... elles se perfectionnent régulièrement aux dernières techniques pour rester à la pointe des tendances et vous o rir le meilleur. Chez Hair Concept vous êtes entre de bonnes mains avec l’assurance de béné cier de prestations de très haute qualité. (Re)découvrez le plaisir d’aller chez le coi eur. Chaque visite chez Hair Concept est un moment unique de détente et de partage avec le plaisir inestimable de voir - en n ?! - votre style sublimé et votre beauté naturelle révélée.

CHROMO+

Nouvelles prestations pour une prise en charge globale du bien-être encore plus complète

Fondé en 2020 par Kevin Gloire et Sarah Gloire, le centre paramédical et sportif Chromo+s’impose comme un acteur majeur de la santé et du bien-être. Son ambition ? O rir une prise en charge globale et inclusive, accessible à tous. Avec une équipe pluridisciplinaire de 25 professionnels –kinésithérapeutes, logopèdes, ostéopathes, préparateurs physiques et bien

d’autres – Chromo+ accompagne chaque personne avec empathie et expertise. Son infrastructure de 600m² intègre une piscine, une salle sensorielle, ainsi qu’une salle dédiée à la cryothérapie pour le corps, favorisant la récupération musculaire et le bien-être général. Aujourd’hui, Chromo+ élargit son champ d’action en intégrant l’esthétique du corps dans son approche globale du bien-être. Complémentairement à la cryothérapie, la cryolipolyse rejoint les services du centre pour une prise en charge encore plus complète.

Ces technologies de pointe permettent non seulement de soulager les douleurs et d’optimiser la récupération physique, mais aussi de favoriser le traitement des graisses et l’amélioration de la silhouette. Elles s’intègrent désormais dans des packs, adaptés aux besoins de

Place Ovide Musin 15 - 4550 NANDRIN - BEGIQUE

Tél. : +32 (0)484 20 01 90

chacun, qu’il s’agisse d’un objectif sportif, de rééducation ou de bienêtre esthétique. Fidèle à sa mission, Chromo+ poursuit son engagement pour une santé accessible et inclusive, o rant des solutions adaptées à tous les pro ls, quel que soit leur parcours. Une approche innovante, bienveillante et résolument tournée vers le mieux-être.

www.chromoplus.be Facebook : chromo+

Hôtel Myrtilles & Restaurant ADAGIO

Une invitation au confort et à la gastronomie à Vielsalm

Depuis cinq décennies, l’Hôtel Myrtilles incarne l’hospitalité chaleureuse et l’excellence du service. Repris par Claudy Paquay et dirigé par Michel Van der Veken, cet établissement emblématique a su se réinventer au l des ans. Avec 19 chambres entièrement rénovées et un restaurant repensé, il conjugue charme et modernité pour o rir une expérience inoubliable.

Idéalement situé à deux pas du lac des Doyards, cet hôtel 3 étoiles constitue le point de départ parfait pour explorer la beauté naturelle des Ardennes. Que vous soyez en quête de détente, d’aventure ou d’un séjour professionnel, vous y trouverez un cadre ra nement équipé avec sauna et salle de tness.

Restaurant ADAGIO : une expérience culinaire interactive ADAGIO réinvente l’art de la table avec un concept novateur. Grâce à une collaboration avec une entreprise française, le restaurant propose désormais des menus digitaux interactifs accessibles via QR codes.

En quelques clics, les clients découvrent une carte multilingue enrichie de modules ludiques, de jeux et de quiz culinaires. Une façon originale et immersive de choisir son repas tout en pro tant d’une expérience moderne et conviviale.

Aux commandes de la cuisine, le chef David Goossens a insu é un vent de fraîcheur à la carte, mettant en valeur une savoureuse alliance de saveurs franco-italiennes. Au menu : dorade, bar rôti, osso buco, scampis, ainsi qu’un large choix de viandes, poissons, plats végétariens, pizzas, pâtes et délices sucrés.

En saison, le gibier s’invite également à table pour le plus grand plaisir des gourmets. Avec une capacité de 50 couverts, ADAGIO est l’adresse idéale pour un repas en famille, entre amis ou un événement privé.

Des services sur mesure pour un séjour réussi

L’Hôtel Myrtilles s’adapte à toutes les attentes, qu’il s’agisse d’un séjour en famille, d’un week-end romantique ou d’un voyage d’a aires. Pour les professionnels, l’hôtel propose des espaces modulables, dont La Table de Marie pouvant accueillir jusqu’à 80 personnes. Séminaires, réunions et activités incentives sont organisés en partenariat avec des acteurs locaux, garantissant des événements sur mesure et inspirants.

Un emplacement stratégique au cœur de l’Europe

Niché à proximité du Luxembourg, de Spa-Francorchamps, de l’Allemagne et des Pays-Bas, l’Hôtel Myrtilles est un véritable carrefour d’évasion. Entre nature, gastronomie et bien-être, il o re une pause régénérante loin de l’agitation quotidienne.

Vivez une expérience unique ! Réservez votre séjour dès aujourd’hui et laissez-vous charmer par l’accueil attentionné de Michel Van der Veken et son équipe. Que ce soit pour une nuit, un week-end ou une escapade gourmande, l’Hôtel Myrtilles & Restaurant ADAGIO promet une expérience inoubliable.

1 rue du Vieux Marché, 6690 VIELSALM - BELGIQUE www.hotelmyrtilles.be info@lesmyrtilles.be Tél. : +32 (0)80 67 22 85

VOTRE AVANTAGE

Un collier et un Bracelet de cheville

9X MARIE CLAIRE + UN COLLIER ET UN BRACELET DE CHEVILLE

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Les bijoux My Jewellery sont fabriqués en acier inoxydable de qualité supérieure.

Le collier mesure 37 cm de long et 6 cm réglable. Chaque perle d'eau douce est unique, elle peut donc différer du produit sur les photos.

Le bracelet de cheville mesure 21 cm de long, 5 cm réglable et mesure 0,3 cm de large. www.my-jewellery.com

COMMENT S’ABONNER ? SIMPLEMENT ET RAPIDEMENT Surfez sur marieclaire.be ou scannez le QR code

GRANDE PIAZZA

THE PLACE TO BE

On se réjouit de l’ouverture de ce caffè trattoria, adresse incontournable pour les amateurs de cuisine italienne authentique. Des pizzas napolitaines aux pasta della Nonna, on se régale de la simplicité et de la générosité des plats italiens, dans une déco rétro très réussie : couleurs solaires, mosaïques au sol, pubs vintage et végétation luxuriante, la dolce vita au cœur de Bruxelles ! grandepiazza.com

ACTU DES MARQUES

Page réalisée par le service commercial

TUDOR MONTRE DE LÉGENDE

La Black Bay 58, qui doit son nom à l’année de lancement de la première montre de plongée

et aussi surnommée « Big Crown », est désormais certifiée Master Chronometer. Proposée

cadran et lunette bordeaux, elle est également montée pour la première fois sur un bracelet à cinq mailles avec fermoir « T-fit ». tudorwatch.com

CARVEN ENVOÛTANT

Carven Pour Elle est une déclaration de style et de soi. Une fragrance à l’esprit couture inspirée des ateliers de Madame Carven. Gracieuse et séduisante, la femme Carven Pour Elle dévoile une sensualité captivante, une présence discrète qui allie douceur et féminité. Comme une seconde peau, un prolongement de son essence à l’image de son esprit libre. Sublime !

DOLCE & GABBANA GLAMOUR

Silhouettes vintage et contemporaines, montures en acétate, les lunettes de soleil de la nouvelle collection DG allient audace et raffinement. On adore les détails emblématiques, comme le logo en métal entrelacé et les motifs en dentelle, pour une touche de sophistication. Avec des teintes classiques et des lignes modernes, la collection incarne l’essence du style Dolce & Gabbana, parfaite pour se démarquer.

JEUNE PREMIER MODE DURABLE

Fondée voici douze ans par Hélène Fransen et Bruno Piers, la marque belge et durable s’est imposée dans le monde entier en faisant de la qualité sa priorité. Les cartables, pratiques et ludiques, entièrement fabriqués à partir de bouteilles

végétaliens et ergonomiques. Fonctionnels, stylés, originaux et faits pour durer ! jeunepremier.com

TAUREAU

22.4 – 21.5

ÉMOTIONS

Vénus et Mars contribuent à l’harmonie émotionnelle et sexuelle avec votre partenaire. C’est le moment de tisser des liens durables.

CRÉATIVITÉ

Le contexte est ultra-dynamique, n’hésitez pas à sortir un peu du cadre imposé, votre inspiration est un véritable atout. En bonus : une bonne ambiance de travail (jusqu’au 18).

Gémeaux 22.5 – 21.6

ÉMOTIONS Une situation mal dé�nie risque de vous �aire tourner en bourrique. ���ésite� pas � e�primer vos attentes et compte� sur �ercure pour clari�er les c�oses � partir du ��.

CRÉATIVITÉ �e ciel �avorise votre sens du relationnel, c�est une bonne période pour vous mettre en valeur. �eul bémol� des probl�mes de communication ��usqu�au ��.

Cancer 22.6 – 22.7

ÉMOTIONS ��amour et les émotions coulent de source. �encontre, o�cialisation d�une relation, nouvelle vie � deu�� c�est ouvert. �ne constante, c�est vous qui aure� la main.

CRÉATIVITÉ �es plan�tes mobilisent votre éner�ie avec e�cacité. ��est la période r�vée pour démarrer un pro�et, n��ésite� pas � valoriser votre sens de l��umain ��usqu�au ���.

Lion 23.7 – 23.8

ÉMOTIONS �énus intensi�e votre ressenti et vous permet de mieu� comprendre l�autre. �n bonus� une �usion ma�ique et une libido inspirée.

CRÉATIVITÉ �ercure et �ars vous aident � mobiliser votre éner�ie et � vous démarquer. ��est un bon moment pour dé�endre des idées qui vous tiennent � c�ur �d�s le ���.

Vierge 24.8 – 23.9

ÉMOTIONS �e ciel vous rappelle que l��armonie passe par la capacité � s�ouvrir � l�autre et � communiquer. �ne situation ��ée va se débloquer � partir du �.

CRÉATIVITÉ � vous personnes in�oi�nables, �i��i en berne ou courrier disparu� �ercure sera rétro�rade �usqu�au �. �ais �ars est l� pour d�namiser l�esprit d�équipe.

Balance 24.9 – 23.10

ÉMOTIONS Vénus dessine une nouvelle relation amoureuse, plus intime, a�ée sur l�écoute et le besoin d�ancra�e. �n climat épanouissant au quotidien.

CRÉATIVITÉ �ous risque� de batailler plus que d�ordinaire pour vous a�rmer. �atience, la tendance est � la détente et, d�s le ��, vous alle� retrouver un�r�t�me qui vous convient.

Scorpion 24.10 – 22.11

ÉMOTIONS �otre ciel encoura�e les interactions amoureuses. ��est la période idéale pour vibrer en �armonie avec l�autre ou

donner le meilleur départ � une nouvelle relation.

CRÉATIVITÉ �ise� sur une premi�re quin�aine inspirante pour �aire le plein d�éner�ie positive, car la �n du mois va vous demander d��tre sur tous les �ronts �d�s le ���.

Sagittaire

23.11 – 21.12

ÉMOTIONS �ntre contretemps et incertitudes, le début du mois s�annonce un peu laborieu�, mais tout va se débloquer � partir du ��. � deu�, un pro�et de vo�a�e pourrait se préciser.

CRÉATIVITÉ �i vous ave� des comptes � ré�ler ou des né�ociations � mener, ce sera plus �acile � partir du ��. �n bonus� le concours de �ars pour une éner�ie au top �d�s le ���.

Capricorne

22.12 – 20.1

ÉMOTIONS �ercure et �énus sont vos alliés. �u dialo�ue, de la complicité et des sentiments vont s�e�primer. �n qu�te d�un�e amoureu��se � �a pourrait bien matc�er vers le �.

CRÉATIVITÉ �u�� �ars dé�a�e de votre �ori�on. �ésultat� moins de stress et des relations apaisées �d�s le ���.

Verseau

21.1 – 18.2

ÉMOTIONS �énus vous parle de plaisir, d�ancra�e et de sécurité émotionnelle. ��est le moment pour concrétiser des envies � deu�. �n solo, il � aura de la rencontre dans l�air � partir du ��.

CRÉATIVITÉ �ercure et �ars vont relancer votre vie sociale � partir du ��. �n revanc�e, attende��vous � un �ros esprit de compétition au quotidien.

Poissons 19.2 – 20.3

ÉMOTIONS �énus vous insu�e sa �r�ce et imprime un élan tr�s romantique � vos amours. � deu�, ce sera �usionnel. �n bémol � �lle��� mollo sur l�idéalisme.

CRÉATIVITÉ �a premi�re quin�aine vous appartient. �i vous deve� briller, dé�endre vos intér�ts, valoriser votre sin�ularité, c�est le moment.

Bélier 21.3 – 21.4

ÉMOTIONS �ars vous dope et vous donne envie de mordre la vie � pleines dents. � deu� ou en solo, le désir va redevenir un moteur puissant �� partir du ���.

CRÉATIVITÉ Toutes les conditions sont réunies pour que �a bou�e, n��ésite� pas � prendre des initiatives. �n pro�et ébauc�é en �n d�année pourrait décoller �� partir du ���.

Par Carole Vaillant
Illustration Alessandro Cripsta

LE QUESTIONNAIRE

LÉON

Benoît Leclercq, la moitié du groupe bruxellois Delta, avance aujourd’hui avec un projet solo intitulé Léon. Qui est aussi son deuxième prénom…Toujours pop, avec une once d’électro, il sortira, juste avant l’été, un E.P. de six titres qu’il a entièrement écrits et composés en mêlant rythmes et émotions.

AIMEZ-VOUS VOTRE VISAGE?

Je n’en suis pas fan mais je l’accepte. Je n’aime pas mes dents mais j’aime mes yeux. En revanche, je n’aime pas trop me regarder parce que je ne me trouve pas très photogénique. Avec ce métier, j’ai appris que l’autre. Je laisse d’autres que moi choisir les photos.

ÊTES-VOUS GARÇON OU HOMME?

Homme. J’ai toujours été quelqu’un de responsable, même au temps du scoutisme. Mais j’ai gardé le petit garçon en moi. Je pense que les artistes font de la musique pour ce petit qui est en eux. Et qui a besoin de vibrer.

DORMEZ-VOUS LA NUIT?

Je m’endors facilement mais avec le stress qui s’accumule, à certaines périodes, j’ai commencé à me réveiller la nuit. Dans l’ensemble, je suis un bon dormeur.

LE PLUS BEAU REGARD QUE L’ON AIT PORTÉ SUR VOUS?

Celui de mon amoureuse. On fait beaucoup de choses ensemble. Voir le bonheur sur son visage quand on passe du temps ensemble ou que l’on se retrouve au beau milieu de nulle part, en voyage, c’est assez magique.

VOTRE PLUS GRAND PLAISIR SIMPLE?

Passer une petite soirée tranquille, me préparer un repas j’adore.

QUELLE EST VOTRE DERNIÈRE RECHERCHE GOOGLE?

Un pré-ampli universal audio 61-76 pour mon studio.

LE MEILLEUR CONSEIL QUE L’ON VOUS AIT DONNÉ AU COURS DE VOTRE VIE?

C’est une phrase de Rick Rubin, le producteur américain de musique, connu notamment pour ses collaborations avec les Red Hot Chili Peppers et AC/DC: «Quand on fait de la musique, la meilleure manière de rendre service au public, c’est de l’ignorer. Parce que quand on fait de la musique, on doit être authentique.»

QUEL ÉTAIT LE MENU DE VOTRE DERNIER REPAS?

Un club sandwich, ce midi.

QUEL EST VOTRE PLAISIR COUPABLE?

Un petit chocolat, le soir.

CITEZ UN OU UNE AMANT.E RÊVÉ.E AU COURS DE VOTRE VIE?

Quand j’étais ado, je trouvais Britney Spears incroyable.

QUELLE EST LA PLUS GENTILLE CHOSE QUE L’ON AIT DITE À VOTRE SUJET?

Un ami m’a dit que j’étais toujours là pour lui. J’essaie d’appliquer ça tous les jours.

POUVEZ-VOUS PRENDRE UNE PHOTO DE VOUS?

AIMEZ-VOUS PRÉNOM, SACHANT QUE VOTRE PRÉNOM EST BENOÎT?

Oui, Léon est mon second prénom. Quand j’étais petit, il y avait peu de Benoît. J’ai appris à l’aimer avec le temps. Il est intergénérationnel et tous les Benoît que je connais sont des gens sympas.

DANS LA VIE, FUIR, S’ADAPTER OU COMBATTRE?

Je ne suis pas quelqu’un qui fuit, fais mais j’ai tendance à m’adapter et à me montrer diplomate. C’est la meilleure manière d’avancer et de fonctionner avec les gens.

LA PREMIÈRE FOIS QUE VOUS VOUS ÊTES SENTI LIBRE?

À dix-huit ans, je suis parti vivre un an à Manchester. C’était la première fois que je vivais seul et en plus dans un autre pays. J’étais fan de musique anglaise, notamment d’Oasis, groupe originaire de cette ville, et de football. Et c’était fantastique.

QUELLE EST VOTRE DEVISE? «Il vaut mieux se donner les moyens d’essayer parce que dans la vie, le pire, ce sont les regrets.»

QUELLE EST VOTRE CHANSON PRÉFÉRÉE?

Black Bird, des Beatles. C’est la première chanson qui m’a fait évoluer à la guitare. J’ai perdu une sœur, il y a dix ans, et cette chanson nous connectait.

QUEL EST VOTRE FILM PRÉFÉRÉ?

The Truman Show, de Peter Weir, avec Jim Carrey. Cela parlait de la télé-réalité bien avant qu’elle n’existe partout.

QUELLES SONT LES COULEURS DE VOTRE PAYS IMAGINAIRE?

Celles du bleu d’un lac de montagne et du ciel. C’est hyper réconfortant. Avec un peu de mauve et d’orange pour les couchers de soleil.

A sanctuary FULL OF STORIES & experiences

“Here, you will experience moments straight out of a dream. It’s the unmistaken mix of waves and sheer serenity echoing on the most spectacular of stages, the immaculate golden sand. The Aegean sea blends seamlessly with the sky, as if choreographed by the lyrical finesse of nature itself. No, I’m not a dream.

I am Sani Resort – a sanctuary full of stories and experiences.”

— Sani Resort.

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