






















































LE NOUVEAU ROUGE À LÈVRES FOLLEMENT LIBRE

































































LE NOUVEAU ROUGE À LÈVRES FOLLEMENT LIBRE
La nouvelle Volvo EX90. Pensée pour votre sécurité et celle de ceux qui vous entourent.
Iliona photographiée par Oriane Verstraeten. Stylisme Jan A.R. Bries. Maquillage Becky Moore pour Nars Cosmetics. Coiffure Joffrey Conings pour Keune Haircosmetics. Réalisation
Elspeth Jenkins. Merci à La Nouvelle Maison à Tervuren pour le lieu du shooting.
Cape en crêpe de soie plissée, brodée de cristaux et de plumes, ornée d’un nœud noir. Robe en crêpe de soie plissée, brodée de cristaux et de plumes, agrémentée de boutons Le tout Chanel. Boucles d’oreilles et bague « Daisy » en argent sterling, Wouters & Hendrix.
16 ÉDITO
18 EN IMAGE
20 SUR LA LISTE D’AVRIL
26 LES TENDANCES DÉCRYPTÉES
PAR MARIE CLAIRE
38 GRAND REPORTAGE Géorgie : les sentinelles de la démocratie
44 AGENDA Sorties
46 LIVRES Le cœur des hommes
48 CINÉMA News
49 MUSIQUE News
50 TÊTE-À-TÊTE Tamino, comme un Belge à New York
54 PSYCHO “Nold”, le décalage générationnel qui fait du bien !
58 ENQUÊTE Infertilité : seules face au tabou
62 DÉCRYPTAGE Quand la mode entre au musée
68 Superstar en devenir
76 INTERVIEW L’année Iliona
80 Accessoires de pointe
90 SAVOIR-FAIRE Le carré Hermès : 79 g d’artisanat pur
92 SAVOIR-FAIRE Louis Vuitton : l’art du it-bag
94 SAVOIR-FAIRE Elvis Pompilio : chapeau bas !
96 HAUTE JOAILLERIE L’art de sublimer l’or
100 PALMARÈS Les Prix d’Excellence de la Beauté Marie Claire 2025
108 CONFIDENCES La sélection de la rédactrice
109 EXPERT « Pas de place pour l’improvisation dans la coi ure »
111 FONDAMENTAUX Kelly Rutherford
114 DÉCOUVERTE Lisbonne, entre festival électro et trésors cachés
116 ESCAPADE Dolce vita de luxe
122 MASTERCLASS Bruno Lesbats, la belgitude en héritage
129 HOROSCOPE
130 LE QUESTIONNAIRE Orlane
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ART DIRECTOR
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Les magazines et les stars qui font leur couverture : un tandem indissociable depuis des décennies. Qui n’a pas, dans un coin de sa mémoire, une couverture emblématique ? En ce qui me concerne, c’est celle de The Face en juillet 1990. J’avais 8 ans à l’époque et je découvrais le large sourire d’un nouveau visage, celui de Kate Moss, capturé par Corinne Day lors d’une de ses toutes premières séances photo. En gros titre : The 3rd Summer of Love. En brandissant ce message de liberté et d’euphorie, cette couverture a marqué le début d’une ère nouvelle. Les années 1980 ont vu l’essor des top-modèles. Une armée de « glamazones » avec qui personne ne pouvait rivaliser et qui sont entrées sans faire de remous dans la décennie suivante. Cindy, Christy, Linda et Naomi avaient tout pour plaire : le look, l’argent et une star de cinéma à leur bras. C’est alors que Kate est entrée en scène en faisant cette couverture au but délibéré. Fini les images tape-à-l’œil et ce style de vie dans lequel je ne me reconnaissais pas. Kate Moss, une adolescente de Croydon découverte par hasard à l’aéroport JFK de New York, n’avait que faire des règles de cette mode sur papier glacé. Mini-gabarit de 1,68m, fumeuse invétérée et un sourire qui n’était pas estimé à 1 million de dollars : une révélation dans une société désireuse de clore le chapitre des images factices des années 1980. Une superstar en de-
venir, qui serait le visage de la coolitude, sur cette couverture, pour les 25 années suivantes. Il a su d’une seule édition d’un magazine pour déclencher des événements en chaîne. Le rêve de tout rédacteur en chef : être à l’origine d’un tel renouveau.
J’espère que ce numéro de Marie Claire, qui o re sa première couverture à la Bruxelloise Iliona, sera l’impulsion à laquelle je ferai référence pour le reste de ma carrière. Comme Kate Moss à l’époque, cette superstar en devenir entame sa grande marche triomphale, avec la sortie de son premier album. Selon moi, Iliona incarne aujourd’hui le visage d’une nouvelle génération. Un nom dont on entendra encore beaucoup parler. Et, qui sait, peut-être que cette couverture deviendra aussi iconique qu’Iliona elle-même, à travers une image qui restera dans les mémoires comme l’annonce d’une nouvelle ère. Espérons-le.
Elspeth Jenkins Rédactrice en chef @elspethjenkinsnr1
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Après le film Lee, avec Kate Winslet (dont nous parlions dans notre numéro d’octobre), consacré à la photographe américaine Lee Miller, surtout durant sa période comme correspondante de guerre, voici la première exposition qui lui est consacrée en Belgique. Un événement qui apporte un éclairage nouveau sur son travail majeur et sa vie, à travers des photos, bien sûr, mais aussi des articles. Lee, cette femme indépendante, qui avait été mannequin avant de se découvrir un talent pour la photographie, fut la première photographe à se rendre au camp de concentration de Dachau une fois libéré. Ses clichés firent le tour du monde. Et l’une de ses photos les plus mythiques fut celle où on la voit prendre un bain dans la salle de bains d’Hitler à Berlin… Elle osait !
Son œuvre, très personnelle et diversifiée, fut publiée dans des magazines prestigieux comme Vogue, Harper’s Bazaar, Life Magazine ainsi que des revues consacrées aux artistes d’avant-garde.
Par Etienne Heylen
Lee Miller in print,
Nous ignorions leurs conseils, mais nous nous surprenons à les répéter plus tard. Et là où nous levions les yeux au ciel, nous le comprenons désormais. Pourtant, une chose reste constante : elles nous connaissent mieux que quiconque, et d’une manière qui n’est pas toujours explicable, nous restons intrinsèquement liés à elles. Cette relation spéciale entre un enfant et sa mère, sa bellemère ou sa mère de cœur est
UN AMOUR MATERNEL ÉTERNEL
Julie de chez Marie Claire se souvient encore de la fête des Mères de quand elle était enfant. « Avec ma sœur et mon père, nous préparions un petit déjeuner surprise au lit. Ma mère entendait les bruits de vaisselle mais jouait le jeu et nous remerciait avec un câlin reconnaissant.
Aujourd’hui, la fête des Mères est di érente. Finis les bricolages, on opte pour un cadeau qu’elle peut toujours garder près d’elle. Un symbole durable de notre amour. Cette année, ce sera sans doute quelque chose de la collection fête des Mères de Pandora. »
SYMBOLES INTEMPORELS
« Pandora sait mieux que quiconque comment traduire une connexion profonde en quelque chose de tangible. La campagne BE LOVE capture l’essence de l’amour maternel dans des bijoux dotés d’une symbolique intemporelle. Prenez la bague Nœud de l’In ni, un symbole de lien éternel. Ou le Charm assorti, qui se balance discrètement à un bracelet, lui rappelant chaque jour votre lien spécial. »
« Le nouveau Bracelet en maille Serpent avec ses deux chaînes entrelacées est également une magni que option. Une métaphore subtile de comment, malgré le temps et la distance, vous restez toujours entrelacés dans la vie de l’autre. Et il y a aussi le Collier Tennis Choker de la collection Timeless, une pièce élégante mais audacieuse qui ne manquera pas de faire impression. »
LA FÊTE DES MÈRES SOUS LE SIGNE DE BE LOVE
« L’amour est au cœur de la campagne BE LOVE de Pandora. La campagne ne concerne pas seulement les bijoux, mais également leur signication. Et donc, l’amour maternel dans toutes ses facettes. Cette fête des Mères, nous célébrons leur force : ces femmes qui, d’un regard, d’une étreinte ou d’un mot, peuvent transformer notre monde. »
Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec Pandora.
� partir des années���, �he �ace a su s’imposer comme la �i�le de la pop culture, redéfinissant les standards de �eauté, donnant toute sa place à la jeunesse et lan�ant une nouvelle garde de photographes. Les images et covers les plus fortes sont à retrouver dans une e�position à la �ational �ortrait �aller�, à Londres. Un livre collector accompagne aussi l’événement. Cool, toujours.
En fleurs
�n trépigne déjà d’impatience pour l’une des colla�s les plus attendues du printemps. Le ���avril, �agda �utr�m���� dévoilent �eminit� in �loom. �out un programme. hm.com
The Face Magazine: Culture Shift, ������������m�������������o���� �o�����������������o�����.
La collection Kaorumi d’Hermès est une somptueuse invitation à redécouvrir les fruits. Imaginée par l’illustrateur japonais Ryo Takemasa, elle joue sur les symétries, les couleurs vibrantes et les textures délicates. Chaque assiette est décorée à la main grâce à la chromolithographie et sublimée de détails dorés peints à la main. dessert, parfaits pour sublimer chaque douceur avec élégance. hermes.com
Le
Pour l’enseigne Uniqlo, Jonathan Anderson a imaginé une collection qui se concentre sur des articles tels que « les chemises oxford, les jeans en denim, les polos et les sweats à capuche. Les jeans et les sweats à capuche, en particulier, ont été réimaginés avec une attention particulière aux détails afin d’obtenir la coupe la plus idéale possible. » uniqlo.com
bon geste
Augustinus Bader et La Bonne Brosse réinventent le rituel capillaire avec N.04
The
Miracle,
une brosse démêlante massante qui booste l’efficacité des soins et revitalise le cuir chevelu.
Brosse N.04 The Miracle Detangling Scalp Brush, Augustinus Bader x La Bonne Brosse,
6.
Après le Boy et le 2.55, voici le dernier-né de Chanel : le 25. Aux lignes affûtées et à l’élégance assumée, ce nouveau sac s’offre une égérie de choix : la chanteuse britannique Dua Lipa, fraîchement nommée ambassadrice de la maison parisienne. chanel.com
Olympics, la collection printemps-été 2025 qui réinvente le style professionnel avec une touche sportive. Chemises inspirées du football, logos sportifs et rayures se mêlent harmonieusement à des robes aériennes, des paillettes.
baumundpferdgarten.com
8.
L’œuvre monumentale Nachtreis du plasticien belge Hans Op de Beeck est à découvrir au Musée Royal des Beaux-Arts
L’artiste vous invite à vous perdre dans un paysage nocturne et mystérieux. Beauté et éphémérité se révèlent à travers des sculptures d’un réalisme saisissant. Côté effet wahouh, c’est un immanquable.
kmska.be
À Bruxelles, Kage Matcha réinvente l’art du thé japonais. Au programme ? Un salon de thé ouvert 7/7, un bar à cocktails infusés au thé orchestré par le mixologiste Boupinh Lam, et des master classes pour explorer toute la richesse de cet univers.
19, rue Antoine Dansaert, Bruxelles.
AALST BOSMANS, GROTE MARKT 16-17 • ZWITSERLAND, MOLENSTRAAT 3-5 ANTWERPEN SLAETS, DE KEYSERLEI 46-48 ANTWERPEN TENSEN, HUIDEVETTERSSTR. 46 ARLON HENRION, PLACE LEOPOLD 8 BASTOGNE POL-HENRY MARTIN, 11 RUE DU SABLON BATTICE-HERVE BAURENS , OUTRE-COUR 26 BRASSCHAAT SPOOREN, DONKSESTWG 240 GENTBRUGGE VAN RUYSKENSVELDE, MERELBEKESTATIONPLEIN 5 HASSELT VERSATO, KONING ALBERTSTR. 13-15 KNOKKE JAN ROELANDT, LIPPENSLAAN 154 KORTRIJK NYS, LEIESTRAAT 41-43 LA LOUVIERE LIVIS-LAFORGE, RUE DE LA FRANCO-BELGE, 28 LEUVEN VERSATO, BONDGENOTENLAAN 14 LIBRAMONT VANNERUM, 12 AVENUE DE BOUILLON LIEGE KUYPERS, 1 RUE DE LA RÉGENCE MONS HEURE & OR, 1 RUE DE LA CLEF NIEUWPOORT-BAD KIMBERLY, ALBERT 1 LAAN 140 NIVELLES LIVIS-LAFORGE, 18A CHAUSSÉE DE MONS OOSTENDE VERSATO, KAPELLESTRAAT 41 RONSE DE TANDT, WIJNSTRAAT 57 WAREMME TEMPS ET OR, 32 RUE J. WAUTERS WIJNEGEM VERSATO EXCLUSIVE, WIJNEGEM SHOPPING CENTER, SHOP 165
Cette collection est sertie avec des brillants “Flanders”. Cette taille de diamants est réputée pour sa brillance exceptionnelle.
www.flanders-collection.be
PHÉNOMÈNE
Plexiglas, verre ou plastique: l’essentiel est de jouer la légèreté. Et de tout dévoiler!
Par Charlotte Brunel
Sélection Agathe Gire
DENTELLES, ORGANZA, MOUSSELINES aériennes comme des voiles… Si cette saison l’heure est (encore) aux matières impudiques, côté accessoire aussi le moment de vérité a sonné. Telles les pantoufles de vair de Cendrillon, les souliers jouent les effets de transparence avec leurs talons en acrylique et leurs tiges en PVC. Et les sacs ne sont pas en reste. Le concept n’est pas nouveau : en 1996, Martin Margiela proposait déjà chez Hermès un Kelly transparent (intitulé : « Spécial pour contrôle sécurité »). Cette saison, comme chez Coperni, ils sont partout. Ne reste plus qu’à porter un soin particulier à ce qu’on y range…
DÉCRYPTAGE
La saison s’annonce chic du côté des cheveux: le «sleek hair» ou cheveux lissés, adoré des célébrités, envahit les podiums et nos têtes. Par Vitoria Moura Guimaraes
1. Laque Hold & Shine Style de René Furterer, 22€ les 300ml
2. Peigne Le Justicier d’���i�� ��iv������� ����� 35€ sur buly1803.com
3. ����� �ai�� 31 € les 200ml
4. Hair Pin Suzanne Syz x David David �a������ 129€ sur david-mallett.com
INDÉNIABLEMENT ÉLÉGANT, LE «SLEEK HAIR » s’affiche sur toutes les têtes. Coi ure favorite de personnalités comme Hailey Bieber ou Bella Hadid, il a également conquis les podiums. On le voit cette saison en chignon bas chez Saint Laurent, avec une raie géométrique chez Hermès, tiré en arrière chez O -White, version ballerine chez Philosophy di Lorenzo Sera ni, avec un peu de volume sur le devant pour Rabanne ou en double bun pour Max Mara. « C’est la version capillaire du maquillage nude, un style à toute épreuve », déclare le hairstylist David Mallett. L’expert apprécie particulièrement la demi-queue-de-cheval, un savant mélange entre cheveux lissés et lâchés, ou le chignon ballerine classique twisté avec un bel accessoire. Astuce importante : la nition doit être brillante, mais pas grasse. « Une bonne laque contrôlera les frisottis et assurera que les cheveux restent plaqués », conseille-t-il. Pour le décaler, on peut l’adopter comme Hailey Bieber qui aime aussi le porter la journée avec un jean ou un jogging.
Impossible de résister : cette saison, ALAIN AFFLELOU fait battre
dose d’audace et de rétro dans notre vestiaire estival.
Des pin-up des années 50 aux lolitas des sixties, les lunettes en forme de cœur ont toujours été synonyme de séduction et de malice. Propulsée au rang d’icône par l’afche culte du lm de Kubrick, elle a traversé les décennies sans jamais perdre de sa superbe. ALAIN AFFLELOU la réinvente aujourd’hui dans une version résolument contemporaine, oscillant entre esprit vintage et touche pop assumée.
12 FAÇONS DE DIRE CIAO
Loin d’être une simple fantaisie, CIAO s’impose comme l’accessoire de caractère qui twiste n’importe quelle silhouette. Avec ses 12 déclinaisons – du rouge passion au bleu électrique, en passant par des jeux de dégradés subtils – elle se glisse aussi bien dans un look glamour que dans une allure plus audacieuse et décalée. À porter avec une robe vaporeuse pour une touche romantique ou
avec un jean brut et un tee-shirt blanc pour un look moderne et décontracté.
LE CHIC SANS COMPROMIS
Et parce que le style ne devrait jamais être un luxe inaccessible, CIAO a che un prix tout doux de 29 €. Disponible en édition limitée, elle promet de faire tourner les têtes cet été.
Alors, prêtes à voir la vie en coeurs ?
IDÉE FIXE
La séduction est au cœur de la nouvelle collection printemps-été de Wouters & Hendrix.
Wouters & Hendrix.
CURRICULUM
En direct des podiums: le sac
D-Journey, dernière création de Maria
printemps-été de Dior.
Par Kim De Craene
Au cœur d’une collection imprégnée d’influences sportives, rien de plus logique que de voir les sacs de la maison de couture française allier la fonctionnalité des accessoires de sport et une élégance raffinée. Car D-Journey est une ode à la praticité : doté de lignes uides d’une grande souplesse et d’une silhouette aux lignes adoucies, il est pensé pour accompagner le corps et se porte aussi bien en crossbody court qu’à l’épaule. Mais toute sa magie réside dans le savoir-faire des maîtres-artisans de Dior qui fabriquent chaque exemplaire à la main avec la plus grande méticulosité. Le résultat ?
Plus qu’un accessoire, un must-have intemporel qui coche toutes les cases pour devenir le prochain it-bag. « Au départ, nous voulions créer un sac qui s’adapte aux besoins tout en restant léger malgré sa taille », explique la directrice artistique Maria Grazia Chiuri dans une vidéo qui dévoile le savoir-faire qui
se cache derrière le sac. « Le D-Journey, dont le nom est un clin d’œil au voyage et au mouvement, est pourvu de plusieurs fermetures éclair et fonctions pour répondre à tous les besoins. Sa bandoulière amovible permet de le porter à l’épaule, à la main ou en crossbody. »
FABRIQUÉ COMME UN VÊTEMENT
La production d’un sac souple comme le D-Journey requiert une approche di érente de celle d’un modèle rigide nécessitant un moule fixe. Elle exige une extrême précision, comme pour la confection d’un vêtement, où chaque geste est exécuté avec soin en suivant un patron spéci que. Le sac doit sa légèreté à l’absence de renforts rigides et à l’utilisation de matériaux souples. La doublure, de forme complexe, se fond avec l’extérieur sans jamais rigidi er le sac. Les coutures quasiment invisibles témoignent d’un travail artisanal minutieux. Décliné en trois tailles (petite,
1. Le sac éblouit par sa simplicité, tandis que les détails trahissent la virtuosité des ateliers Dior.
2. Le nom D-Journey est un clin d’œil au voyage et au mouvement.
moyenne et grande), ce modèle est proposé en cuir lisse, grainé ou froissé. Il est également disponible en toile, en deux variantes : l’intemporel et iconique jacquard Dior Oblique et l’audacieux Dior Graphic, plus contemporain avec ses lettres blanches revisitées. Le sac éblouit par sa simplicité, tandis que les détails trahissent la virtuosité des ateliers Dior. Facile à attacher et à détacher, la bandoulière réglable est ornée des initiales CD emblématiques, une prouesse d’orfèvrerie. Le sceau « Christian Dior Paris » est apposé à la main et poli pour plus de brillance. Autant de détails qui font la di érence.
MYKNOKKE-HEIST.BE
CONVERSATION AVEC
Voort Studio, la nouvelle griffe bruxelloise d’accessoires de luxe, tient toutes ses promesses par son succès fulgurant. Fondée en 2021 par Claire Vandervoort, elle a très vite reçu l’aval royal. La reine Mathilde arborait récemment l’un de ses sacs lors d’une visite d’État à Paris. Autre fan de la marque et non des moindres: l’actrice américaine Kelly Rutherford, connue pour son élégance.
Par Kim De Craene
La reine Mathilde est-elle la meilleure ambassadrice de Voort Studio?
« C’est un immense honneur de voir la reine Mathilde porter l’une de mes créations. Dans chacune d’entre elles, je m’efforce de réunir le meilleur de la tradition belge et de l’élégance moderne. Voir l’un de mes sacs porté à l’occasion d’un événement aussi important est un rêve devenu réalité. Quand je crée, je pense à des femmes mûres, élégantes et sûres d’elles comme celles de Sex and the City et And Just Like That. »
D’où vous vient cette passion pour la mode?
« Toute jeune déjà, je rêvais d’être créatrice de mode. Enfant, je confectionnais des vêtements pour mes poupées Barbie et j’ai même créé la tenue que je portais lors de ma communion solennelle. Elle était plutôt réussie et se composait d’un t-shirt en coton orné de dentelle et d’une jupe en satin et en tulle. Audacieux tout en étant élégant, avec des nitions soignées qui n’avaient rien à voir avec du bricolage. J’ai nalement atterri dans la publicité, un univers créatif aussi mais très di érent de mon rêve initial. J’ai travaillé pendant sept ans
pour une start-up technologique à Londres et Los Angeles, mais cette course effrénée a fini par m’épuiser. Durant la pandémie, je me suis remise au dessin et c’est là que toutes les pièces du puzzle se sont assemblées. Le doute n’était plus permis : je voulais créer et réaliser mon propre rêve. »
Comment décririez-vous vos créations?
« Minimalistes, simples et intemporelles, mais avec du caractère. »
Que voulez-vous que les femmes ressentent en portant vos créations?
« C’est une question que je me pose souvent : je veux qu’elles se sentent bien en toute circonstance. En plus de son look, le sac doit bien tomber et o rir un côté pratique. »
Comment avez-vous appris à fabriquer des sacs sans avoir ni formation en mode ni relations dans ce milieu?
« Je plaisante souvent en disant que je me suis formée en faisant du shopping. J’aime palper les matières et observer les détails de fabrication. Je fais aussi beaucoup de recherches en ligne et je demande conseil à différentes personnes. Mes sacs sont fabriqués dans des ateliers espagnols qui travaillent aussi pour les grandes maisons. Leurs
artisans n’hésitent pas à partager leurs connaissances et je leur en suis très reconnaissante. »
Où vous voyez-vous dans cinq ans dans l’univers de la mode?
« J’ai de grandes ambitions, comme le suggère le nom de ma marque. Mais, outre ce clin d’œil à mon propre nom, Voort re ète ma vision qui est d’aller de l’avant, d’élever la mode belge vers de nouveaux sommets et de créer des produits qui résistent à l’épreuve du temps. Je rêve d’une croissance nationale et d’un développement à l’international, mais aussi de lancer une collection de prêt-àporter. Et, qui sait, j’aurai peut-être un jour mon propre dé lé à Paris. À deux pas de la Belgique, ce serait parfait. » voortstudio.com
Helena Espaces extérieurs, paix intérieure.
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GRAND ÉCRAN Les sorties ciné à ne pas manquer en avril
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INTERVIEW Tamino dévoile son 3e album Every Dawn’s A Mountain
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INFERTILITÉ Quand le silence s’ajoute à l’épreuve
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PHÉNOMÈNE La mode s’invite au musée
Désignée comme «ennemie de la patrie», Eka Gigauri n’a pas peur et poursuit son combat contre la corruption, à l’instar de toutes ces Géorgiennes qui protestent sans discontinuer depuis des mois.
À l’image de ces milliers de Géorgien·nes qui manifestent chaque jour depuis octobre dernier contre le gouvernement pro-Poutine, les femmes que nous avons rencontrées s’organisent pour défendre le droit de leur nation à vivre hors du giron russe. Libre. Par Catherine Durand Photos Justyna Mielnikiewicz
Le 21décembre 2024, avenue Rustaveli en face du Parlement, une grappe de femmes se met soudain à danser le khorumi, la danse des guerriers géorgiens. Un moment de joie, de grâce et de poésie, comme il en surgit parfois au milieu de la violence des canons à eau et des gaz lacrymogènes depuis que la Géorgie est entrée en résistance le 28 novembre dernier. Ce jour-là, le parti en place depuis douze ans, le mal nommé Rêve géorgien, après des élections législatives jugées truquées, a annoncé sa décision d’interrompre le processus d’adhésion à l’Union européenne. Brisant le rêve démocratique de la majorité des Géorgien·nes. Deux mois plus tard, alors que la mobilisation populaire n’a pas faibli, Tea Darchia, ancienne danseuse du ballet national, fait répéter à ses élèves le khorumi : « On se prépare à le danser quand seront annoncées la tenue de nouvelles élections et la libération de tous les prisonniers du régime. Nous refusons de revivre dans un système communiste. En Ukraine, ils se battent avec des armes, en Géorgie, on se bat avec nos âmes. Il faut que les pays civilisés nous aident face à la Russie toute puissante. »
La peur des Géorgien·nes est fondée. Leur petit pays de 3,7millions d’habitants a vécu quatre •
1
invasions russes en deux siècles, dont la plus récente en 2008. Depuis cette guerre éclair, la Géorgie a perdu 20 % de son territoire, les Russes occupant deux régions, l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud, dont l’une n’est qu’à trente kilomètres de la capitale, Tbilissi. « Nous amenons systématiquement les o ciels étrangers regarder aux jumelles à quel point c’est proche. Moi, je refuse de le faire parce que je trouve que ce n’est pas digne d’un président de regarder son territoire occupé et ne rien pouvoir y faire », déclarait Salomé Zourabichvili en 2022 à Marie Claire (1) . Élue démocratiquement en 2018 – son mandat s’est achevé le 29décembre 2024 –, l’ex-présidente francogéorgienne, loin de faire l’unanimité, a pris la tête de la résistance, gagnant en stature et en légitimité grâce à son courage et à sa détermination.
« Salomé Zourabichvili est la leader incontestée de toute l’opposition, c’est une héroïne et pourtant, je n’ai pas voté pour elle », avoue Salomé Jashi, réalisatrice. Elle nous a donné rendez-vous dans un café branché. Son documentaire Taming the Garden (2), qui a circulé dans nombre de festivals, est censuré par les salles de cinéma géorgiennes pour ne pas fâcher Bidzina Ivanichvili. L’oligarque, dont la fortune dépasse le budget de l’État, s’est progressivement accaparé le pouvoir avec son parti Rêve géorgien. L’homme a une
1. Le 24janvier, devant l’université publique de Tbilissi, des étudiant·es manifestent pour la libération des prisonniers politiques avant de rejoindre le Parlement, avenue Rustaveli, où convergent tous les soirs des milliers de personnes.
2. Salome Khubua et Eteri Chkadua, artistes, et l’autrice Teona Dolenjashvili au «Musée de la résistance», qui présente des œuvres d’art et des objets qui raillent le pouvoir, avec un humour très géorgien, mélange de burlesque et de poésie.
3. La cheffe Tekuna Gachechiladze a fermé ses restaurants tout en continuant à payer ses servir des soupes aux manifestants.
lubie farfelue, objet du documentaire : celle de déraciner des arbres centenaires et gigantesques dans le pays, mais aussi des baobabs du Kenya pour les replanter dans son arboretum près de la mer Noire. « J’ai compris que j’étais un de ces arbres, poursuit Salomé Jashi, et qu’Ivanichvili voulait déraciner les Géorgiens pour les replanter dans un parc sous surveillance. J’avais 10 ans lors de l’indépendance en 1991, la Géorgie et moi avons grandi ensemble, on a connu la paix, la prospérité et la liberté d’expression avant cette menace de retour en URSS. Cela nous détruit mentalement, on a le sentiment de revivre la purge soviétique de 1937 (3). Comme beaucoup d’artistes, je suis devenue une activiste. Ciblée, je sais que je cours des risques. »
Ciblée, Eka Gigauri (4) l’est aussi. À l’entrée du métro, près de ses bureaux, des affiches ont été collées avec sa photo et ce slogan, « Cette a amée de subventions vend notre patrie. » Directrice de Transparency International, elle serait l’une des ennemis jurés de l’oligarque : « Je suis l’ennemie de tous ceux qui travaillent dans l’intérêt de la Russie, créent des obstacles pour nous empêcher de devenir membre de l’Union européenne, violent les droits de l’homme, truquent les élections, et sont impliqués dans la corruption et la capture des institutions de l’État. Je pense que M. Ivanichvili peut e ectivement me considérer comme son ennemie. » Malgré les menaces, elle poursuit, avec ses 40 collègues, son
“En Ukraine, ils se battent avec des armes, en Géorgie, on se bat avec nos âmes.”
Tea Darchia, ancienne danseuse du ballet national géorgien
travail d’enquête sur la corruption. « Au cours des dernières années, en province, des entreprises liées aux dirigeants du Rêve géorgien ont reçu plus de 4 milliards de laris (1,3milliard d’euros, ndlr) grâce aux contrats d’État. Il existe une corruption massive de l’élite autour du pouvoir. De même au sein du système judiciaire, le bureau du procureur, l’unité spéciale d’investigation, tout le monde sert les intérêts de M. Ivanichvili. Nous manifestons, car nous avons le sentiment d’être les seuls à pouvoir nous défendre les uns les autres. » Seul·es face à l’extrême violence, lors des trois semaines qui ont suivi le début des manifestations de masse, où près de 500 personnes ont été arrêtées.
Veriko Jgerenaia nous reçoit dans le QG de Gyla (5), l’Association géorgienne des jeunes avocats, qui s’engage en pro bono (gratuitement) auprès des victimes de la répression. Depuis le 28novembre, occupée comme la ligne d’assistance téléphonique l’est 24heures sur 24, elle a mis sa vie privée en suspens. À 28 ans, Veriko Jgerenaia, « avocate et défenseure des droits de l’homme », résiste à la fatigue et au découragement. « Les avocats de Gyla et ceux d’organisations partenaires traitent les affaires de plus de 400 personnes. Beaucoup ont été battues et ont dû être hospitalisées. Malheureusement, les o ciers de police, masqués et sans badge d’identi cation, ont la garantie de ne pas être punis. Et ils n’ont pas bougé quand des “titushki”, des hooligans, ont frappé et écrasé des manifestants. » La répression est désormais entrée dans une deuxième phase en faisant passer le prix des amendes pour gra tis ou entrave à la circulation de 500 à 5 000 laris, alors que le salaire moyen n’est que de 1 600 laris, et en licenciant des employé·es du secteur public, dont le seul crime est d’avoir signé des pétitions. Après le monde de la culture et des médias, c’est désormais toute la société civile qui est visée. Veriko Jgerenaia est consciente de l’épée de Damoclès qui pèse sur Gyla. Inspirée d’une loi russe utilisée par Moscou pour réprimer les voix dissidentes, la loi sur « l’in uence étrangère », votée en mai dernier, exige que toute ONG recevant plus de 20 % de son nancement de l’étranger s’enregistre
comme « organisation poursuivant les intérêts d’une puissance étrangère ». « Nous refusons de le faire, nous ne sommes pas des agents étrangers, s’insurge notre avocate. C’est très irrespectueux pour notre organisation qui, depuis trente ans, contribue à la démocratie de ce pays. Selon cette loi russe, nous devrions payer des amendes jusqu’à 200 000dollars par an, ce qui est évidemment impossible. »
Dans son vaste appartement, hérité d’un grandpère dignitaire du parti communiste, l’exubérante Mari Kanchaveli (6) a remisé corsets, rubans et talons, sa panoplie de drag-queen, en attendant l’éclaircie démocratique. « Je suis queer et absolument pas hétérosexuelle, dit-elle en riant. En 2017, au Bassiani, notre plus grand club techno, des vidéos virales de fêtes queer ont mis en danger des gays, alors je me suis lancée comme drag-queen. Tout le monde se connaît dans ce petit pays, aujourd’hui, il nous est très di cile de continuer à faire la fête quand tant de gens sont en prison. » Une autre loi censée protéger les valeurs familiales, calquée elle aussi sur la législation russe, interdit désormais toute propagande LGBT alors que l’homosexualité n’est pas illégale en Géorgie. « Mais notre société orthodoxe reste très homophobe. Des manifestants ont été battus et traités de “pédés”. Les flics les insultaient, jurant qu’il n’y aurait jamais de révolution gay en Géorgie. »
À Tbilissi, l’engagement a plusieurs visages. Certains sont célèbres, comme celui de Tekuna Gachechiladze (7) , cheffe qui a révolutionné la cuisine locale, rendue populaire par une émission de télévision. À la tête d’une école de cuisine, Culinarium, et de lieux emblématiques, elle a fermé ses restaurants au plus fort des manifestations et, tout en continuant à payer ses 80 employés, a servi 350 litres de soupe tous les soirs avenue Rustaveli. « Je ne suis pas une politique, j’ai cuisiné pour tous les Premiers ministres et les
1. & 2. Tea Darchia, ancienne soliste du Ballet national de Géorgie, avait improvisé le khorumi, la danse guerrière traditionnelle réservée aux hommes lors d’une manifestation. “Des femmes se sont battues déguisées en hommes dans notre histoire”, tient-elle à rappeler. Depuis, elle la fait répéter à ses élèves
dignitaires en visite, je suis dans l’action sociale. Lors des bombardements de Gori, en 2008, des inondations à Tbilissi en 2015, j’ai cuisiné pour la population. Face aux Soviétiques, on a protégé nos traditions dans tous les milieux, de peur de perdre notre identité. Si le gouvernement pro-russe gagne, je partirai à l’étranger, je veux que ma lle de 14 ans ait un avenir. Nous ne sommes pas l’Iran, les femmes ne veulent pas d’un retour en arrière dans une société fermée. »
Même si l’esprit de résistance n’a jamais été aussi fort, confronté aux lendemains incertains, la tentation de l’exil existe. Les plus pessimistes évoquent même un scénario à la biélorusse : en 2020, après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, les manifestations avaient été sévèrement réprimées avec le soutien de Moscou. À la tête de Droa (« Il est temps »), le parti d’opposition qu’elle a créé en 2021, Elene Khochtaria n’y croit pas : « Non, la Géorgie ne finira pas comme la Biélorussie, parce que ses racines historiques et ses valeurs sont européennes. Le gouvernement, contrairement à celui de Loukachenko, est vulnérable aux sanctions et nous béné cions d’un soutien sans précédent des États-Unis, de l’Union européenne et de la France. Nous ne nous battons pas seulement pour la Géorgie, il n’est pas dans l’intérêt de l’Europe d’avoir plus d’in uence russe dans la région. Nous protesterons aussi longtemps qu’il le faudra. » Au premier
étage d’une maison Art nouveau au charme fou, une affiche annonce le Museum of Resistance. L’appartement prêté par un Géorgien exilé en Floride sert de galerie à l’artiste conceptuelle Eteri Chkadua (8). Avec les étudiantes rebelles de l’Académie des Arts de Tbilissi et des artistes rencontrées lors des manifestations, elle y organise des expositions à l’humour burlesque teinté de poésie. Comme ce zèbre qui grimpe une ânesse à moitié zébrée à côté de pingouins dans un congélo. « L’oligarque Ivanichvili a créé son zoo à côté de son jardin tropical. La femelle zèbre est morte, ils ont dû peindre une ânesse pour que le mâle se reproduise, et construire un vaste frigo pour les pingouins importés, s’amuse Eteri Chkadua. Quant aux symboles phalliques devant une bouteille de lait, c’est pour rappeler le délire homophobe de ce gouvernement qui a déclaré qu’avec l’in uence LGBT, les hommes niraient par avoir du lait ! Nous ignorons comment tout cela va nir, mais nous devons garder notre enthousiasme et notre sens de l’humour. » Et l’espoir. Celui porté par Salomé Zourabichvili qui, la nuit glaciale du 15 décembre, a tweeté : « Nous vivons un hiver russe inhabituel en Géorgie, mais nous aurons un printemps géorgien !!! »
(1) marieclaire.fr, Marie Claire n°838. (2) À louer sur on-tenk. com/fr (3) Entre 1921 et1941, 72000 personnes ont été exécutées et 200000 déportées par les Soviétiques. (4) transparency.ge/en (5) gyla.ge/en (6) Instagram : @not_so_virgin_mari (7) Instagram: @tekunia (8) Instagram: @eterichkadua
3. Symboles de la lutte contre le gouvernement pro-russe, les drapeaux de l’UE et de la Géorgie sont partout dans Tbilissi.
Quand la culture fédère
Par Etienne Heylen et Aurélia Dejond
EXPO Se faisant régulièrement l’écho du design belge, le CID - centre d’innovation et de design - invite Lucile Soufflet, designeuse industrielle, pour sa première exposition monographique.
La Belge Lucile Soufflet fait autorité en matière de mobilier urbain. Les formes inattendues de ses assises jouent avec les archétypes et invitent à repenser la relation à l’espace public, au contexte, à l’autre. La structure de jeux qu’elle a développée pour le Grand-Hornu évoque les arches qui rythment son architecture. L’exposition rend compte des di érentes facettes de son travail et s’articule en deux parties. La première est consacrée à l’espace public, dans lequel l’artiste confronte ses créations à la spatialité et au public varié de di érentes communautés urbaines. La seconde suit Lucile dans l’espace intime de l’atelier. C’est là qu’elle se replie sur un travail minutieux, délicat et précis. Échantillons, maquettes, fragments, croquis, photos, souvenirs se mêlent sur sa table de travail, comme autant de petites briques qui viendront s’assembler pour construire le projet. Derrière cet espace, une petite salle invite le public à découvrir la personnalité de l’artiste à travers une interview réalisée dans son atelier bruxellois.
Lucie Soufflet, Common Grounds, jusqu’au 24 août au CID (Grand-Hornu). cid-grand-hornu.be
FOCUS
BRUXELLES
Regards intemporels
Cette exposition célèbre l’Égypte ancienne et l’art d’aujourd’hui lié au continent africain. Des témoignages passionnants de la vie quotidienne et de l’art funéraire, mais aussi des figures emblématiques de la période pharaonique, dont Ramsès II, illustré par un buste en granit rouge datant de la seconde moitié du II e millénaire avant J.-C. Regards intemporels, des pharaons à aujourd’hui, du 10 avril au 7 septembre à la Villa Empain. boghossianfoundation.be
Drawing Room
Dans les années 1950, Folon travaille pour Pan et Moustique. Il admire et se nourrit des dessins de Steinberg, Bosc, Chaval, André François, Bara, Savignac, Searle, Sempé… Certains deviennent des amis, comme Topor ou Alechinsky. En réunissant 150 œuvres graphiques, cette exposition permet de partager une page d’histoire méconnue et passionnante du dessin du 20 e siècle.
Jusqu’au 31 août à la Fondation Folon. fondationfolon.be
Nuit d’ivresse
Une comédie de Josiane Balasko à (re)découvrir avec délectation, pour sonder l’amour et l’ivresse à travers des personnages auxquels on s’attache forcément. Un bistrot de gare, un serveur collant, un présentateur ringard, une fille paumée en permission de sortie… Une pièce qui analyse les relations humaines tout en finesse. Du 15 mai au 28 juin au TTO. ttotheatre.com
Van Gogh: The Immersive Experience Après un tour du monde et un énorme succès rencontré de New York à Singapour en passant par Londres, Marseille ou Milan, c’est à Liège que l’expérience a lieu. Un parcours de 750 m² et une plongée dans l’histoire du célèbre peintre néerlandais, pour (re)découvrir ses œuvres majeures grâce à l’art numérique et à la réalité virtuelle. Jusqu’à l’été (au plus tôt) à l’Église Saint-Pholien. vangoghexpo.com
Cette exposition se concentre sur l’œuvre du photographe de presse et conteur Michiel Hendryckx, gure majeure de la scène artistique gantoise. Des images intimes, des récits poignants et une sélection personnelle de photos soigneusement composée par l’artiste, constamment à l’affût de l’image qui captive, de l’inattendu par excellence et de l’histoire intime à partager. L’expo n’est pas une rétrospective de sa carrière, mais plutôt une promenade inédite à travers une série de clichés les plus marquants et évocateurs de son travail, soigneusement composée par le maître lui-même. Les récits qui les accompagnent ont été rédigés par l’artiste, toujours soucieux de l’harmonie entre la photo et l’histoire que chacune recèle. Des images puissantes qui informent, parlent, touchent ou bouleversent, auxquelles on ne reste pas indi érent. Un besoin de raconter qui lui est propre et remarquablement mis en valeur dans la magni que abbaye Saint-Pierre de Gand, monument phare de la ville et qui vaut déjà le détour à lui seul.
�us�u�au 1� novembre � l�abba�e �aint��ierre de �and. historischehui�en.stad.�ent
Martin Margiela, ‘fragile’ pumps, printemps�été ����.
En 1984, Sonja Noël ouvre sa boutique de v�tements �t�l. �a �eune entrepreneure, alors âgée de ���ans� décide de célé�rer la nouvelle vague de créateurs �elges. �’adresse devient rapidement une référence en matière de mode, pour des créatifs souhaitant se démarquer et imposer leur st�le. �on�a �o�l investit, souvent la première, dans de nom�reu� créateurs (Margiela, Van Noten, �emeulemeester��. �lus de ���silhouettes et accessoires racontent l’histoire du magasin. �’e�position est organisée par thèmes avec les valeurs fondamentales comme ligne directrice� les pionniers� les initiés et l’intemporel. du 18 avril au 11 �anvier ���� au �us�e �ode � Dentelle. fashionandlacemuseum.brussels
Le MoMu explore la relation entre la mode et les intérieurs dans une perspective de genre. Dans l’idéologie domestique du XIXe siècle, la femme joue un rôle prééminent en sa qualité d’« embellisseuse » de sa personne et de son intérieur. Dans un souci de confort, la maîtresse de maison décore son intérieur avec des coussins moelleux et des textures douces, des rideaux et des draperies, des objets artisanaux et quantité de bibelots. Son corps est lui aussi alourdi par de multiples couches de tissu et de passementerie, au point de disparaître dans le décor. Cette fusion visuelle adopte une forme réfléchie lorsque quelques créateurs masculins, dont Henry Van de Velde, conçoivent des vêtements féminins. Leur désir d’harmonie les incite à aligner l’architecture, le mobilier, la décoration, les vêtements et les accessoires en vue d’une œuvre d’art totale. Les architectes d’intérieur modernistes comme Adolf Loos, Lilly Reich et Le Corbusier avaient également des opinions sur la mode, qui correspondaient à leur vision du design. Ils recherchaient la fonctionnalité et s’opposaient aux ornements inutiles. Dans l’exposition gurent aussi des créations contemporaines, entre autres de Maison Martin Margiela, Ann Demeulemeester, Raf Simons et Hussein Chalayan, proposant une ré exion sur le lien historique entre la mode et les intérieurs. Mode & Interieur. A Gendered Affair, �us�u�au � ao�t au �o�u � �nvers. momu.be
Trois récits forts qui interrogent sur le sens de la vie et le rapport à soi-même. Comme des boussoles qui éclairent indirectement nos propres existences. Par Aurélia Dejond
DE MARC LAVOINE
«Une mère vous met au monde en vous donnant le jour puis vous remet au monde le jour où elle meurt.»
L’hommage est à la hauteur de l’amour inconditionnel que Marc Lavoine a pour sa mère, même après sa mort. Un récit libérateur à vertu thérapeutique, dont on a l’impression qu’il permet au fils de laisser partir celle dont il dit qu’elle est « mal morte » et qu’il a «raté sa mort». Des mots et un ressenti d’une puissance inouïe, plusieurs années après ce départ vécu comme une réelle amputation, son centre du monde ayant perdu sa raison d’être, ses fondations, son ancrage. Un vide béant qui a empli l’artiste d’un sentiment de culpabilité et l’a conduit à un effondrement abyssal, tant physique que psychologique. Une crise existentielle profonde qui remue les tripes et secoue son cœur comme le nôtre, et qu’il raconte très joliment, de façon métaphorique, sous forme d’un dialogue imaginaire. On est captivé par cette exploration atypique du deuil qui interroge sur la manière de réconcilier l’art et la douleur, la vie et la mort. Un voyage intérieur post mortem dans lequel on l’accompagne avec beaucoup d’émotion, un exutoire salutaire qui nous rappelle à quel point notre petite enfance fait toujours partie de nous, même si l’âge nous fait croire qu’on la tient à l’écart.
«Il s’agissait bien d’un passeport. Avec le même visage qu’elle venait de voir sur l’autre document. Le même visage mais avec un autre nom, et une autre nationalité. »
On est rapidement séduit par ces personnages qui ont réussi à être les héros de leur propre vie, dans ce récit qui s’apparente à un roman d’initiation et entraîne dans l’univers d’un lanceur d’alerte. L’auteur, spécialiste du changement de vie dans le milieu professionnel, s’est inspiré de sa propre existence pour ce premier livre qui fait beaucoup réfléchir à la place que chacun d’entre nous a dans le monde. Ou comment remonter à ses rêves d’enfant quand ils sont encore purs et bruts, parfois naïfs, mais authentiques, et souvent la clé pour ne pas passer à côté de soi… Le roman est mené à la façon d’un thriller, le rythme est soutenu, le suspense tient en haleine, au point de ne pas pouvoir lâcher David, jeune homme solitaire et surdoué, en quête de sens et de justice, dont la vie bascule grâce à une rencontre. On entre avec lui dans un cercle secret qui œuvre pour faire changer le monde en infiltrant les grandes multinationales. Impossible de refermer le livre sans se demander à quel point nous sommes acteurs ou spectateurs de notre propre vie, à notre insu…ou non.
DE FRÉDÉRIC BEIGBEDER
«J’aimerais avoir un père précis à regretter. »
C’est une enquête sur un père fantôme. Absent suite à son divorce, mais terriblement présent depuis sa mort, hantant l’esprit de son fils, qui fait réellement sa connaissance post mortem. Un cheminement empreint d’une certaine nostalgie mêlée de mélancolie. On est loin du Frédéric Beigbeder féru d’orgies et de rails de coke, personnage qu’il aimait à donner en pâture jusqu’à ce que l’amour et l’âge le décident à s’assagir loin de Paris. Le récit ressemble davantage à un au revoir touchant et élégant qu’à un hommage à ce père devenu espion, peu enclin à l’amour paternel, indifférent à ses deux fils. Il s’agit aussi du portrait d’une époque et d’une génération, d’une tentative de cerner ce patriarche finalement plus attachant que l’aurait cru le romancier. Un livre douloureux et nuancé, une approche délicate qui vise à comprendre ce qui se cache derrière cet homme de cent-cinquante kilos qui a cruellement manqué d’amour quand il était enfant, a introduit le métier de chasseur de tête en France et dont on se rend compte que son fils l’admire et ne le juge pas. Malgré tout. Une déclaration posthume réellement émouvante.
La rédaction de Marie Claire a eu l’opportunité de tester le tout nouveau vélo cargo électrique d’Urban Arrow, le Urban Arrow FamilyNext. Cette marque basée à Amsterdam est connue depuis 2011 pour ses vélos cargos innovants et durables,
Notre rédactrice lifestyle a pris le temps de tester ce vélo cargo pendant plusieurs semaines à Bruxelles. Découvrez ses impressions.
UNE CONDUITE SOUPLE ET CONFORTABLE
Les premiers trajets ont demandé un temps d’adaptation, surtout avec les conditions changeantes et animées d’une ville dynamique comme Bruxelles. Mais il est rapidement devenu évident que le FamilyNext s’adapte sans e ort à di érents types de routes. L’assistance électrique puissante garantit que même avec une cargaison, le vélo avance en douceur et sans trop d’e ort.
Les passagers ne sont pas les seuls à béné cier du confort et de la sécurité, le conducteur pro te également d’une conception ergonomique. Le guidon réglable et la position assise bien équilibrée rendent les longs trajets agréables et relaxants, ce qui est un atout majeur pour l’utilisation quotidienne.
PRATIQUE ET ÉLÉGANT
Ce qui distingue vraiment ce vélo cargo, c’est la facilité avec laquelle il simpli e la vie quotidienne. Le stationnement n’est plus un problème, les embouteillages sont évités et il y a su samment d’espace pour les courses ainsi
que pour des passagers supplémentaires. De plus, son look moderne et élégant ne manque pas d’attirer les regards dans la rue.
INDISPENSABLE POUR LES CITADINS ?
Après plusieurs semaines de test, une chose est claire : l’Urban Arrow FamilyNext est un excellent choix pour ceux qui recherchent un moyen de transport pratique, élégant et durable. Que ce soit pour le trajet domicile-travail, les courses ou les sorties avec les enfants, ce vélo cargo o re un moyen e cace et agréable de se déplacer en ville.
Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec Urban Arrow.
Par Joëlle Lehrer
Prix spécial du jury au Festival de San Sebastian, The Last Showgirl de Gia Coppola (qui n’est autre que la petite- lle de Francis Ford Coppola et la nièce de So a Coppola) permet à deux fantastiques actrices de revenir à l’avant-plan. Ainsi, Pamela Anderson, à laquelle on ne pourra plus uniquement songer en maillot rouge comme dans Alerte à Malibu, ainsi Jamie Lee Curtis qui n’a cessé de se renouveler ces dernières années. Que reste-t-il d’une vie de meneuse de revue, de danseuse à plumes et à strass, quand le rideau tombe ? Comment s’arrange-t-on pour ne pas sombrer quand la soixantaine arrive et qu’on a bâti toute une carrière sur le fait d’être jeune et belle ? À Las Vegas, où la caméra de Gia Coppola lme de manière ultra réaliste, on s’invite dans une petite communauté de femmes, de di érentes générations, dont le show mythique ne fait plus recette et sera remplacé par un cirque. Conte cruel pour femmes sublimes de vérité, The Last Showgirl émeut jusque dans ses ultimes moments.
ON VIT LA RÉVOLUTION IRANIENNE AVEC
Les graines du figuier sauvage
De Mohammad Rasoulof
L’histoire de cette famille de la petite �ourgeoisie de �éhéran se déroule sur fond de révolution iranienne juste après l’assassinat de �ahsa �mini, en�����, et du mouvement ��emme �ie Li�erté� qui a suivi. La réalité du régime des mollahs et des manifestations font irruption dans l’appartement d’Iman et ses �lles via les réseau� sociau� mais aussi, dans ce que lui, qui vient d’�tre nommé juge, apprend à conna�tre. �on�u par un réalisateur courageu�, ce drame social et politique a été couronné par le �ri� spécial du jur� à �annes.
Avec Soheila Golestani, Setareh Maleki et Mahsa
ON PART EN ÉCOSSE AVEC
The Outrun
De Nora Fingscheidt
S’appu�ant sur un récit auto�iographique de la journaliste �m� Liptrot, ce �lm retrace l’incro�a�le com�at personnel d’une femme alcoolique pour vaincre son addiction. Incarnée par la talentueuse Saoirse �onan, qui coproduit également ce drame, elle choisit de quitter Londres et une vie terne et �iturée pour l’�le de �apa�, la plus éloignée de l’archipel des �cades en �cosse. Là, dans l’isolement, elle parviendra à dompter, non sans peine, ses démons.
Avec Saoirse Ronan, Saskia Reeves et Stephen
ON SUIT DEUX SŒURS AVEC
D’Ariane Labed
L’actrice française Ariane Labed signe, ici, son premier �lm en tant que réalisatrice. �daptant le roman Sisters de �ais� �ohnson, elle met en scène les s�urs Septem�er et �ul�, ce sont leurs prénoms, dont l’une e�erce une emprise sur l’autre. Suite à un événement traumatisant survenu à l’école, les frangines déménagent avec leur mère céli�ataire et anti� conventionnelle à la c�te anglaise. �ans la maison isolée, l’horreur se fera jour. Inspiré par la littérature gothique mais aussi par The Shining de �u�ric�, ce drame dévoile la fureur de l’adolescence.
Avec Mia Thara, Pascale Kann et Rakhee Thakrar, sortie le 16 avril.
ON SUIT
On a complètement été séduit par cette British qui performait aux Brit Awards début mars. Avec un vrai band, une allure faussement négligée et une mise en scène portée par des slogans et des appareils électroménagers comme un lave-linge, Lola Young a fait autant à l’applaudimètre que des popstars plus affirmées telles Sabrina Carpenter et Charli xcx. Sorti discrètement l’été passé, son deuxième album This Was Meant For You Anyway aligne des morceaux fabuleusement entêtants tels Messy et Conceited . Avec son accent bien londonien, Lola, 24 ans, aime raconter qu’en adoptant une coupe mulet sa vie a changé. Elle qualifie cet album d’indie, avec un narratif hip-hop et pop. Ses textes sont cash et décrivent avec humour une vie réelle pas franchement glam’. Lola Young est issue de la célèbre Brit School, une usine à popstars comme Adele. Et cet été, elle va encore un peu plus a rmer son pouvoir. Lola Young, This Was Meant For You Anyway, Universal Music,
Cette chanteuse folk nous arrive de Vielsalm, dans la province du Luxembourg, mais c’est surtout après un périple de dix mois en Nouvelle-Zélande qu’elle a trouvé sa voie et l’inspiration pour cet E.P. de sept titres très harmonieusement réalisé. Benni a aussi accompli le parcours des débutants en passant des concours et assurant les premières parties de stars établies comme Cœur de Pirate. Ses références vont de Damien Rice à Phoebe Bridgers. Bleeding Colours,
C’est un double E.P. que propose, cette fois, la
On sent bien sa volonté d’agrandir son territoire avec ses ballades hyper personnelles, peut presque tous et toutes se retrouver. Pas étonnant qu’à peu près tous les festivals la programment cet été… Sabotage, Universal Music, en
ON RETROUVE
Il y a un aspect très pop et dance sur ce nouvel album du Français, ex-mannequin et vraie star. Il y parle de ses rêves et de ses démons passés et vaincus. Les guitares y sont bien présentes, les synthés aussi mais ce qui impressionne surtout c’est le nombre de morceaux aux semblent presque trop faciles.
Aimé Simone, Rev,
TÊTE-À-TÊTE Il est l’un de nos artistes les plus cultes. Son univers musical séduit partout, dans les grandes comme les plus petites villes, au Sud comme au Nord. Mais c’est à New York que Tamino vit aujourd’hui et c’est de là qu’il regarde le monde. Every Dawn’s A Mountain, son troisième et nouvel album, nous invite à être optimiste. Interview.
Par Joëlle Lehrer
Il y a quelque chose de princier chez Tamino. Pas une des ces royautés rock’n’roll mais quelque chose de plus profond et que l’on perçoit dans ses chansons comme dans sa manière de se tenir et de parler. À vingt-huit ans, il livre l’album qui parle du passage à l’âge adulte, de la difficulté que l’on rencontre mais de l’espoir aussi. Et chaque morceau a été finement construit et ciselé pour véhiculer de manière poétique des sentiments ou des impressions puissants.
Sur Every Dawn’s A Mountain, ce nouvel album, on sent que dans chaque chanson, rien n’a été laissé au hasard. Il y avait un processus intentionnel de donner forme à chacune de ces chansons, de réécrire les textes et d’apporter le maximum de soin aux enregistrements. Mais pour l’essence de ces morceaux, elle vient d’un sentiment très fort que je tenais à capturer. Un sentiment d’urgence. Et si je ne parvenais pas à l’embrasser, il aurait disparu pour toujours. C’est cela qui traverse tout ce disque.
Et l’auditeur de cet album peut ainsi ressentir la même chose que vous. Je pense que plus vraisemblablement, à l’écoute de ces chansons, l’émotion s’étend. La personne qui écoute le disque va y projeter ses propres expériences. Ce n’est qu’une fois que la chanson sort que l’on peut dire qu’elle naît vraiment. Et non pas lorsqu’elle est écrite. Elle vit enfin sa vie lorsque d’autres personnes que l’auteur peut l’écouter. Je crois que c’est la plus belle chose que nous apporte la création musicale. l’harmonie dans votre vie?
Je dirais plutôt que c’est l’inverse. C’est l’effondrement de tout ce en quoi je croyais et tout ce que j’ai laissé derrière moi en allant m’établir à New York qui ont fait naître ce sentiment d’urgence dans la création. Et pour cela, il fallait que je fasse les choses vite. Ce disque peut sembler être mon album le plus conceptuel, pas en raison de sa philosophie, mais pour ce sentiment fort.
Une autre particularité de Every Dawn’s A Mountain est qu’il a été conçu dans différents lieux, notamment en Belgique mais aussi en Italie, à New York ou encore à la fourni différentes sortes d’énergie?
Absolument. New York a eu, inévitablement, une in uence sur la composition musicale. Les villes où j’ai enregistré ont aussi eu une in uence mais pas autant que New York, tout simplement parce que lorsqu’on se trouve en studio, on ne vit pas vraiment dans la ville.
En écoutant certains morceaux comme My Heroine, l’impression de chanter un psaume. Et pourtant, cette chanson, comme d’autres, n’en est pas.
C’est un compliment. Je parlais de ça avec un ami. Nous vivons dans une société laïque et nous n’avons pas tous reçu une éducation religieuse mais nous pouvons éprouver le besoin ou le désir d’une transcendance spirituelle. Et moi, j’atteins cela à travers la musique. Mais je ne veux pas pour autant affirmer que la musique ait un lien quelconque avec la religion parce que c’est une question fort délicate.
Babylon est, pour sa part, un morceau qui pourrait faire partie d’une symphonie, car il est très richement orchestré.
C’est un morceau très sophistiqué, notamment dans son « outro », son nal. J’en suis très er. J’ai senti immédiatement que ce morceau était fort • • •
“ Chaque jour est une occasion, chaque jour est un combat. ”
et lorsque je l’ai joué pour la première fois, en Italie, j’ai constaté à quel point le public y répondait favorablement. C’est un peu la pierre angulaire de l’album.
Et vous avez toujours besoin d’une première chanson forte pour construire tout l’album autour?
Oui. J’ai senti aussi que cette chanson devait figurer parmi les premières de l’album, car elle donne le ton du projet.
Amsterdam est complètement différente des autres chansons, un peu comme un alien.
C’est pour cela qu’elle est comme un épilogue. Sans elle, l’album ne serait pas complet.
C’est probablement votre chanson la plus pop.
Oh ! vous le pensez ? Je crois que cela fait aussi partie de l’ADN de mes chansons même si ce n’est pas très apparent. La qualité des chansons de ce disque, c’est leur absence de forme très déterminée. Elles s’appuient plutôt sur des formes éminemment libres.
J’ai eu l’impression que sur ce disque, vous vous interrogez sur le passage à l’âge adulte et qu’en tout cas, c’est la direction que vous prenez.
C’est définitivement quelque chose qui traverse l’album et c’est normal lorsqu’on arrive à vingt-sept, vingt-huit ans. Je crois que si l’on cherche à ignorer ça, on perd un peu de son équilibre. Je crois que c’est en rompant avec un certain nombre de réponses que j’avais que je me suis posé ces questions. Parce qu’il n’existe pas de réponses dé nitives.
Et que chaque aube est une montagne comme le titre de votre album le laisse entendre. Et chaque jour est une occasion, chaque jour est un combat. C’est une dualité que l’on ne peut écarter.
Face à une montagne, vous l’escaladez ou vous cherchez à la contourner?
Si je cherche à la contourner, une autre montagne pourrait aussi apparaître. Donc, en fait, il n’y a pas moyen d’y échapper. Mais si cela ne marche pas aujourd’hui, cela peut fonctionner demain.
C’est une façon optimiste de voir les choses.
Aussi. Cela signi e que cela dépend de vous. Il s’agit de prêter attention à ce qu’il y a autour de vous. Car la vie se trouve là.
Comment se fait-il que vous ayez mûri si rapidement?
Cela dépend de qui j’ai en face de moi. (Rires). Certains de mes amis peuvent témoigner d’autres choses plus stupides. Je crois que j’ai vécu, jusqu’ici, une vie très hors normes. J’ai navigué à travers des dé s fort particuliers. Nous connaissons tous des histoires de rock stars qui se sont perdues dans la drogue.
Mais vous ne menez pas la vie d’une rock star. J’en suis loin même si certains éléments sont similaires. Je ne fais rien qui puisse me détruire.
Pourquoi avez-vous choisi de vous établir à New York?
Après plusieurs courts séjours là-bas, j’ai senti ce que cette ville pouvait signier pour moi et m’o rir.
Et ce n’était pas à cause d’une femme que vous y êtes allé? Non, pas une en particulier.
Vous êtes très discret pour une rock star. C’est un peu paradoxal. Je cherche juste de l’attention pour mon travail. Et je crois que c’est bénéfique pour ma musique que l’on en sache le moins possible sur ma personne. J’ai ça avec les acteurs aussi. Je n’essaie pas de savoir qui ils sont vraiment pour m’imprégner des personnages qu’ils interprètent. C’est le souci avec les réseaux sociaux où l’on voit de nombreux musiciens et acteurs poster des détails de leur vie personnelle. Et être trop présents dans la conscience collective. Je crois que c’est mauvais pour l’art.
Comment voyez-vous la Belgique de votre point de vue de Belge vivant aux États-Unis?
J’ai senti que ma culture belge ne m’avantageait pas pour m’adapter là-bas et que d’une certaine manière, il me fallait la désapprendre. Et puis, l’an passé, j’ai séjourné deux mois en Belgique et c’était particulièrement inspirant. Et j’ai compris qu’il y avait un équilibre possible entre l’immense ouverture d’une ville comme New York avec son manque de contexte social et la culture confortable mais plus restrictive de la Belgique. Je vois beaucoup mieux, aujourd’hui, comment la Belgique m’a façonné.
Vous n’avez jamais songé vous installer à Bruxelles?
Non, mais je pense que si je reviens vivre en Belgique, ce serait à Bruxelles. En vivant à l’étranger, j’ai compris que c’était di cile d’être Belge ailleurs. J’ai remarqué cela avec mes amis français, espagnols ou italiens que j’ai à New York. Ils sont tous ers de leur culture d’origine. Ils n’ont qu’une phrase à dire et on sait tout de suite d’où ils viennent. Et personne n’a une idée de ce qu’est être Belge. D’une certaine façon, c’est un plus. J’en suis reconnaissant. Mais cela comporte sa part de dé s. Tamino, Every Dawn’s A Mountain, Communion Records/Virgin.
Directeur : David Michels
Daniel Hanssens
Laurence D’Amelio
Marc De Roy
Michel Hinderyckx
David Leclercq
Virgile Magniette
Christel Pedrinelli
Pierre Poucet
Dominique Rongvaux
Shérine Seyad
Robin Van Dyck
Jean-Michel Vovk
Mise en scène et adaptation : Alain Leempoel
Scénographie : Lionel Lesire
Costumes : Françoise Van Thienen
Lumières : Laurent Comiant
Du 30 avril au 25 mai 2025
PSYCHO Quarante ans au compteur, vingt dans sa tête, banal ? Oui, à en croire le succès grandissant du mouvement « Nold », ces adultes qui ne se retrouvent ni dans leur âge physique, mental ou social. S’ils ont toujours existé, ils revendiquent aujourd’hui cette énergie existentielle qui permet de vivre à son rythme, et non en fonction de sa date de naissance.
Par Aurélia Dejond
Lookée façon it girl, toujours à l’a ût d’un hotspot à ne pas rater et hyper connectée, Céline n’a qu’une devise : pro ter un maximum de la vie et du moment présent. À l’instar de sa petite sœur, Théa, 31 ans, célibataire et sans enfants. À la différence de sa cadette, cette che e de produit est maman de deux enfants, travaille six jours sur sept et même si dans sa tête, elle a 30 ans pour toujours, elle en a bien 42. Celle qui avait parié sur le retour des skinnys avant toutes ses copines a découvert Johnny Depp dans 21 Jump Street, se souvient par cœur du générique de Dallas et dit encore « coup de fil » quand elle passe un appel. Elle se dé nit elle-même comme une « Nold » (de « never old », en anglais, « jamais vieux »). « Trop jeune pour être considérée comme vieille et trop vieille pour être catégorisée comme jeune…je m’y retrouve très bien ! Je déteste l’idée d’être réduite à un âge et aux stéréotypes qu’il implique. Oui, je suis fan de mode, j’adore faire la fête et prendre du bon temps, ça ne m’empêche pas d’être une super bosseuse et d’être dispo pour mes lles. Je sors trois fois par semaine, mais je suis la première à bâiller à 23h30 et à rentrer chez moi, même le samedi soir ! », sourit celle qui avoue ne plus avoir la forme qu’elle tenait voici dix ans. Cette impression d’être entre deux âges ou de ne pas nécessairement se sentir en phase avec son époque n’étonne pas le psychologue et psychothé -
rapeute belge Patrick Traube. « Les générations se superposent beaucoup plus qu’avant parce que l’on demande quasi les mêmes choses à des personnes d’âges très différents. Par exemple, on attend aussi bien d’un ado que d’un senior qu’il gère ses opérations bancaires via une appli, alors qu’auparavant, les frontières entre eux semblaient moins oues, un peu comme si on « mélangeait » moins les âges. Aujourd’hui, tout ceci semble davantage balayé et tout le monde peut toucher à tout », explique le spécialiste. Il analyse ces adeptes du bien vieillir en faisant la part des choses entre ceux qui envisagent le temps qui passe avec egme et sans catastrophisme, pro tant un maximum de la vie en restant connecté au monde qui les entoure, et ceux qui agissent au nom d’un jeunisme dicté par une société dont ils pensent qu’elle les rejette.
UN ÉTAT D’ESPRIT POSITIF, DONC, QUI EST À L’ORIGINE DU NÉOLOGISME
« NOLD», inventé par Anne Thevenet-Abitbol, directrice « prospective et nouveaux concepts » chez Danone et par sa collègue, Charlotte Darsy, « healthy aging director ». En clair, le terme désigne tous ceux qui ne se sentent pas vieillir et fédère une tranche d’âge qui se sent étrangère chez les jeunes comme chez les vieux. Ils ont en moyenne entre 45 et 65 ans, mais certains sont plus âgés, d’autres moins, et
“ Les générations se superposent beaucoup plus qu’avant parce que l’on demande quasi les mêmes choses à des personnes d’âges très di érents.
Auparavant, les frontières semblaient moins floues, un peu comme si on les « mélangeait » moins ”
ont en commun d’envisager l’avenir avec optimisme, sans devoir correspondre à un modèle sous prétexte qu’ils ont franchi le cap d’une nouvelle décennie. Sachant que l’âge moyen de l’ensemble de la population résidant en Belgique est de 42 ans (1) et que les 25-54 ans représentent 39,82 % d’entre elle, contre 12,96 % pour les 55-64 ans, il est d’autant moins étonnant qu’ils soient nombreux à se sentir concernés par le mouvement « nold_neverold » sur les réseaux sociaux, initié par les deux pros du marketing et où elles annoncent clairement la couleur : « Nold ? C’est une façon d’aborder les années qui passent avec humour et légèreté : tout faire pour rester au top de sa forme physique et mentale, avoir des envies et des projets ». Quasiment 70.000 abonnés se délectent chaque jour de cette philosophie partagée avec leurs pairs dont la capacité à l’autodérision soulèverait un rictus au moins convaincu. « S’aimer à 50 ans, c’est regarder dans la même direction avec des verres progressifs »,« Tu es nold quand tes copines se faisaient des permanentes », « L’âge, c’est dans la tête. Et aussi un peu dans la taille des polices de mes sms », « Avoir des relations sexuelles après 40 ans est très excitant. Vous ne savez jamais si vous allez avoir un orgasme, une crampe ou une crise cardiaque » (2). Parmi les 45-65 ans, 8 individus sur 10 se retrouveraient dans ce no man’s land (3) au nom duquel ils cassent les codes des prémisses de la vieillesse. « À 44 ans, je me sens plus proche de mon assistante de 35 ans et de ma stagiaire de 24 ans que de certains de mes collègues qui sont pourtant de ma génération. Univers et goûts communs, façon d’appréhender les choses de la vie et les situations, d’être moins bridée par des injonctions…peut-être est-ce une forme de légèreté ou d’insouciance que certains d’entre nous ont réussi à préserver ? J’ai surtout l’impression que beaucoup s’autorisent à sortir des carcans dans lesquels les générations précédentes se sont plus facilement enfermées. Non, la vie ne s’arrête pas après quarante ans, même si on est davantage invisibilisé ou stigmatisé. « Tu ne vas quand même pas porter ça à ton âge ? », « Tu es sortie jusqu’à deux heures du matin comme ta lle ? », « Briguer un poste plus élevé ? Tu penses vraiment qu’on va miser sur toi à 43 ans ? »… comme s’il y avait un âge limite pour tel ou tel comportement. Or, mon punch et mon énergie existentielle sont à leur rmament, pourquoi se freiner et entrer dans un moule qui ne me correspond pas ? », explique Laurence, qui se sent davantage jugée depuis l’âge de 39 ans. « J’allais passer le cap
de la quarantaine, c’est comme si on me demandait de devenir raisonnable dans tous les domaines. Alors que la vie ne faisait que commencer : un bébé, un job passion, des sorties entre copines un week-end sur deux, des virées shopping sans me demander si « à quarante ans, on peut encore porter un micro short »… Le pompon ? Ma mère qui m’a conseillé d’adopter un carré court. « À quarante ans, tu as l’air d’une gamine avec tes longs cheveux, grandis un peu ! », soupire Jessica, dont le collègue de 33 ans ressent la même chose depuis qu’il a soufflé sa trentième bougie, comme s’il « se devait de devenir plus sérieux ».
D’ATOMES CROCHUS AVEC LES BOOMERS ET UN PEU TROP ÉLOIGNÉS DE LA GÉNÉRATION X, souvent tristement nommés « seniors » dans le milieu du travail dès quarante ans, expérience oblige, les Nolds ont simplement des di cultés à faire le lien entre leur date de naissance et la vie qu’ils mènent. « Je suis typiquement une « never old » en devenir. Je joue à la PlayStation avec mon lleul de 12 ans, je suis fan de TikTok, je collectionne les baskets, j’organise des soirées pyjamas avec des copines…j’ai 38 ans et une mentalité de vingtenaire. On me taquine d’ailleurs souvent en me disant que je suis une éternelle ado. Oui, mais avec une expérience professionnelle de 16 ans, un fils de 4 ans et un sens des responsabilités aigu. Pourquoi l’un devrait-il empêcher l’autre ? », se désole Juliette, qui assume pleinement le temps qui passe et sa « coolitude », compatibles à 100 %, selon cette conseillère en fusion-acquisition au sein d’une grande banque. Et il n’y aurait pas de quoi s’inquiéter. Casser les codes, ne pas être empreint de nostalgie au fur et à mesure des années, vivre pour soi et pro ter un maximum de la vie ne sont pas synonymes d’égocentrisme. Un rapport positif à l’âge et une certaine autodérision qui permettent de ne pas être résigné ou de renoncer à quoi que ce soit, vieillir n’étant pas une fin en soi, mais plutôt une opportunité de continuer à mener sa vie de façon enthousiaste. « Si cette génération 45-65 ans veut s’habiller, se comporter ou parler « jeune » parce que, justement, elle n’assume pas son âge, là, on peut se trouver devant un problème de santé mentale naissant ou existant », exlique Patrick Traube. Rien à voir avec les Nolds, qui contrairement aux générations précédentes, ne font pas de la temporalité un tabou. Interrogé sur France Info, le sociologue Ronan Chastellier y expliquait qu’ils sont « emplis d’une sagesse ludique, qu’ils ne sont pas échoués sur les rives du temps et ne sont pas dans une course à l’ego, ils vivent à fond le présent sans oublier les bons moments du passé ». Une façon d’accueillir les années sans céder aux sirènes du jeunisme et sans être obsédé par les anniversaires, l’âge avançant irrémédiablement, quelle que soit la façon dont on l’appréhende. « Dans chaque vieux, il y a un jeune qui se demande ce qui s’est passé » : à voir si la citation attribuée à Groucho Marx nous parlera, une fois l’âge respectable atteint. Si tant est qu’on puisse le situer !
(1) Derniers chiffres Stabel.(2) @Mrledetraque (3) Harris Interactive.
ENQUÊTE Un couple sur six est confronté, à des problèmes de fertilité. Pourtant, le sujet reste encore di cile à aborder. Et pour les femmes, ce silence vient souvent s’ajouter aux di cultés liées au parcours d’aide à la procréation. Témoignages.
Par Catherine Durand Photos Cristina Coral
Il y a quatre ans, en rupture amoureuse, Shirley fait le choix d’avorter. Quelques mois plus tard, elle rencontre l’homme de sa vie. Elle tombe enceinte très vite mais, après un accident de voiture, elle fait une fausse couche qui sera suivie, hélas, de plusieurs autres. Elle se lance alors dans une PMA (procréation médicalement assistée), mais après sept stimulations sans succès, décide de faire une pause. Car après tous les examens possibles, aucune cause n’est décelée ni chez elle ni chez son mari. Comme dans 15 % des cas de stérilité. « J’ai cumulé trop de chocs émotionnels et de traumas », explique cette entrepreneure de 34 ans. Installée à Shanghai depuis six mois, Shirley rêve d’une grossesse spontanée.
« Longtemps, j’ai préféré me taire, mais cette solitude est devenue pesante. J’en ai donc parlé à des copines, et j’ai été confrontée à beaucoup de jugement. Cela m’a choquée. Pour certaines personnes, on a même l’impression que l’infertilité est contagieuse. Elles s’éloignent. Les stimulations hormonales m’ont fait prendre du poids, je me suis certes renfermée, mais j’ai l’impression qu’on passe très vite pour des obsessionnelles. La vérité est que la PMA, c’est dur, très dur. Dans notre famille, avoir des enfants est très important, une femme qui n’y arrive pas facilement n’est pas une bonne épouse. Ça pourrait même, pour certains, être un argument pour aller voir ailleurs, en tout cas du côté du mari… Résultat, je n’en ai parlé qu’à ma mère… »
AVEC UN COUPLE SUR SIXCONFRONTÉ À UN PROBLÈME D’INFERTILITÉ EN BELGIQUE , on pensait avoir dépassé la gêne, ou pire, la honte, face aux di cultés de concevoir. Responsable clinique du centre de PMA de l’Hôpital américain, la docteure Nathalie Massin (1), qui fait carrière depuis plus de vingt ans dans la médecine de la reproduction, constate que la parole s’est libérée… jusqu’à un certain point. « Comme on en parle plus facilement, les patients consultent plus rapidement. C’est une bonne chose, car le temps est l’un des facteurs prédominants dans les chances de succès. Mais je vois aussi arriver une population plus jeune, avec une certaine peur de la PMA, privilégiant une approche plus bio, plus naturelle, sans hormones. Ce qui ne change
pas, en revanche, c’est que l’on a beau être prévenu, quand on envisage de faire un enfant, on imagine le faire sous la couette. Même si, face à la honte de certains couples, j’explique que l’infertilité est une dé nition – il su t d’une année sans résultat –, et ne doit pas être perçue comme un diagnostic, cela reste un choc. » Certains centres de PMA proposent d’emblée une consultation chez un psychologue, d’autres l’ont même rendue obligatoire. « C’est une démarche encore compliquée, regrette Nathalie Massin. Elle est souvent associée à l’idée que, si l’on va voir un psy, c’est parce qu’on n’est pas capable de gérer toute seule. Avec la peur que cela complique l’accès à la PMA, alors que c’est une aide complémentaire pour s’appuyer sur le maximum de force. »
Déborah Schouhmann-Antonio (2), thérapeute en périnatalité, a elle-même vécu un parcours de PMA il y a une quinzaine d’années, quand cela relevait encore du tabou. Aujourd’hui, aux patientes qui lui demandent si elles doivent se con er à leur entourage, elle fait une réponse claire : « Je conseille d’en parler en xant les règles du jeu. Je leur dis : “Sachez qu’en face de vous, certaines personnes ne vont pas forcément comprendre, à vous de leur expliquer comment elles peuvent intervenir et ce que vous attendez d’elles.” Quand l’entourage est mal à l’aise et se tait, les patientes, vexées, se plaignent : “Ils n’en ont rien à foutre, ça ne les intéresse pas.” À l’inverse, d’autres proches s’investissent trop et n’arrêtent pas de leur envoyer des messages. C’est leur intimité, à elles de dire à quel moment elles ont envie ou pas qu’on en parle. »
COMME MARINE, QUI OSCILLE ENTRE BESOIN DE SE CONFIER ET BESOIN DE SE TAIRE, car elle désire « être autre chose que la lle en PMA ». « Cela ne me dé nit pas, dit-elle. Je suis un être humain qui a d’autres centres d’intérêt. » Elle a convaincu son mari de passer son premier spermogramme, qui a con rmé sa stérilité. Il le vit alors comme un traumatisme et lui impose le silence. « Au bout d’un moment, j’ai craqué, j’en ai parlé à des amis communs. J’en ai eu assez de prendre en charge sa santé mentale en plus de la mienne. » La docteure Massin, qui se réjouit que les questions de procréation assistée ne soient plus perçues comme « un problème de bonne femme », sait qu’il faut prendre des pincettes avant d’entrer dans l’intimité des hommes. Même diagnostic pour Déborah Schouhmann-Antonio : « Les femmes viennent avec leurs émotions, les hommes avec leur pragmatisme. Ils parlent de chi res, de statistiques, elles, de ce qu’elles ressentent. Ils n’ont pas l’habitude de mettre des mots sur la douleur, le regard des autres, et leur sentiment d’être moins virils parce qu’infertiles. La question n’est pas de trouver le coupable, mais, lorsqu’on est deux, on avance à deux. » Et que l’on soit dans une démarche en couple ou en tant que femme célibataire, le recours à un ou à deux dons de gamètes complexi e les choses puisque l’enfant échappe en partie ou complètement à l’héritage génétique. Faut-il le révéler à l’enfant ? « Absolument, poursuit notre thérapeute. C’est son histoire et c’est terrible de l’apprendre plus tard, par maladresse ou à cause d’un problème médical. Quant à l’entourage, là encore, il faut choisir des alliés. Or, je le remarque bien au sein de familles religieuses ou issues d’autres cultures, la FIV est déjà très mal vue, alors le don, c’est inacceptable. L’enfant sera stigmatisé. » Mathilde, 36 ans, est confrontée à une autre incompréhension : après une fausse couche à 31 ans, très difficile à surmonter, elle a mis au monde son ls l’année suivante. Avec son mari, ils rêvent depuis d’un deuxième enfant, mais elle enchaîne les fausses couches, et a appris récemment qu’elle était en préménopause. « Pourquoi tu t’infliges tout ça alors que tu as déjà un fils ? », est une ritournelle dont elle se passerait bien. « Je suis sous antidépresseurs, raconte Mathilde. Mon frère me prend pour une timbrée. Mais je n’ai pas assez d’ovocytes, c’est scienti que, pas psychologique ! » Mais le pire qu’elle ait vécu, c’est dans le cadre professionnel. « J’étais dans une agence événementielle tenue par un vieux monsieur, un petit Tapie. Au mot “fausse couche”, il m’a rétorqué : “Quand je t’ai embauchée, tu étais une jeune fille, je ne veux pas de femme dans cette boîte…” Il m’a licenciée. » Depuis un an, elle travaille dans une start-up où elle tait, par prudence, les affres qu’elle traverse. Marine, qui manage un
“Longtemps, j’ai préféré me taire, mais cette solitude est devenue pesante. J’en ai donc parlé à des copines, et j’ai été confrontée à beaucoup de jugement. Cela m’a choquée.”
service de 14 personnes dans la fonction publique, en a eu assez, elle, d’inventer des excuses justi ant ses absences. Elle a prévenu ses collègues. « À part les ré exions à la ramasse de mon propre manager (“De toute façon, c’est quand on n’essaie pas que ça marche” ou “On peut être très heureuse sans enfant”), les réactions ont été plutôt positives, et deux jeunes femmes de mon équipe m’ont même con é qu’elles avaient congelé leurs ovocytes. »
VIRGINIE RIO, QUI A COFONDÉ LE COLLECTIF BAMP (3) , en 2013, une association regroupant « des patient·es, ex-patient·es, des personnes infertiles, stériles pour lutter contre les préjugés et les tabous », note que des entreprises commencent à sensibiliser leurs employés à l’infertilité et à la PMA. « Notre association a fait récemment une intervention de sensibilisation chez Ubisoft, bientôt ce sera chez Microsoft, au Crédit Agricole et dans une petite entreprise lyonnaise. C’est un frémissement, mais cela aurait été inimaginable en 2013. » Ce frémissement s’affirme aussi sur les réseaux sociaux grâce à la prise de parole d’in uenceuses très suivies. C’est le cas, par exemple, de May Berthelot (4), à la communauté de près de 250 000 followers, qui a partagé en mars dernier son terrible sentiment de solitude lorsqu’est tombé le diagnostic d’infertilité. « Quand je l’ai appris, je me suis sentie très, très seule, et mon mari également, parce que nous sommes tous les deux infertiles. » Elle crée dans la foulée un canal sur son Instagram, animé par cinq bénévoles, pour que les personnes en PMA puissent s’épauler et échanger des informations dans la bienveillance. « Aujourd’hui, nous sommes toutes suivies par des équipes médicales surchargées. Ma gynéco, franchement, est une sainte, mais elle n’a hélas que 15 minutes à consacrer à chaque patiente. Des milliers de personnes ont tout de suite réagi à mon post pour me remercier, dont de nombreuses in uenceuses qui m’ont avoué être en parcours de PMA depuis trois ans, ou avoir eu leurs enfants par FIV, mais sans le dire. Ce que je respecte, chacune choisit ce qui ressort de l’intime. » De leur côté, Mathilde et Marine découvrent le lâcher-prise grâce à un autre canal d’expression : les planches. Marine, qui s’est lancée dans le théâtre amateur, répète un rôle de femme enceinte. Et Mathilde s’essaie au stand-up dans de petites salles où elle réussit à faire rire des pires moments de son parcours de PMA. Avec un seul impératif : un happy end…
(1) Autrice de Libre d’être mère, si je veux, quand je veux !, First Éditions.
(2) Autrice d’Infertilité : mon guide vers l’espoir, éd. Jouvence. (3) bamp.fr
(4) Instagram : @may.berthelot (PMA warriors).
DÉCRYPTAGE Autrefois boudée par les institutions culturelles, la mode y est désormais à l’honneur. La preuve, notamment, avec l’exposition « Louvre Couture »* qui fait dialoguer des pièces de mode avec des chefs-d’œuvre de son département d’objets d’art.
Par Charlotte Brunel
Quel est le lien entre l’amure dite « de Henri II » et la robe en résine galvanisée luisante comme du métal de la collection Balenciaga haute couture automne-hiver 2023-2024 ? Entre la tunique trapèze ornée de perles de verre représentant un bouledogue du défilé automne-hiver 2024-2025 de Loewe et un mignon chien en porcelaine de Meissen du XVIII e siècle ? Entre un sac en cuir doré renforcé de frises rococo griffé Maison Schiaparelli et les détails d’orfèvrerie d’une commode portative Louis XV ? Toutes ces pièces font partie de « Louvre Couture. Objets d’art, objets de mode », magistrale exposition proposée par le grand musée parisien jusqu’au 21juillet 2025, et dont Marie Claire est partenaire. L’idée ? Tisser un dialogue inédit entre les chefs-d’œuvre de son département d’objets d’art –un trésor balayant la période du haut Moyen Âge au Second Empire –et la mode des années 60 à nos jours. « Beaucoup de créateurs cultivent un rapport intime à l’histoire de l’art et à celle des arts décoratifs, explique
Olivier Gabet, conservateur général du patrimoine et directeur du département des objets d’art du musée du Louvre, à l’origine du projet. Les passerelles sont donc très nombreuses, qu’il s’agisse de la question des matériaux et des savoir-faire, des inspirations esthétiques ou de la constitution d’une collection. » L’ancien directeur du musée des Arts décoratifs (MAD), à qui l’on doit l’exposition à succès « Christian Dior, couturier du rêve » en 2017, voulait donc jeter de nouveaux ponts entre ces univers qui n’en nissent pas de se rapprocher.
LONGTEMPS NÉGLIGÉE, VOIRE MÉPRISÉE PAR LES GRANDS MUSÉES, la mode joue aujourd’hui les têtes d’a che des événements culturels. L’année 2025 s’annonce une cuvée particulièrement remarquable : outre l’exposition très attendue dédiée en juin prochain à Rick Owens au Palais Galliera, 2025 a démarré en fanfare au Grand Palais avec l’exhibition des créations de haute couture deDolce& Gabbana. Le Louvre, « musée des
1. Balenciaga Haute couture automne-hiver 2023-2024.
2. Armure décorée de l’histoire de Pompée,
3. Bassin ovale
Paris ou Île-de-France,
4. Balmain, collection pré-automne 2023.
5. Groupe d’applique, La Vierge et six apôtres, groupe d’une Ascension,
6. Dolce & Gabbana, collection « Mosaico
7. Prada collection prêt-à-porter
8. Villeroy, Singe, 9. Ange-reliquaire,
10. Jean-Charles collection « Go ! Go ! porter automne-
11. Guillaume Dermoyen, d’après Bernard Van Orley et Jan Tons, Le Mois d’août ou Le Signe de la Vierge ou Le Limier, de la tenture dite des Chasses de Maximilien, Brabant, Tapisserie de basse.
musées », n’est pas le seul à s’ouvrir pour la première fois aux créateurs : le Quai Branly aussi explore la richesse de son patrimoine textile avec « Au l de l’or, l’art de se vêtir de l’Orient au SoleilLevant ». « Ce phénomène est l’aboutissement d’une prise de conscience, à savoir que la mode est un élément de la culture, un reflet de son époque », analyse Serge Carreira, maître de conférences à Sciences Po et directeur des marques émergentes à la Fédération de la haute couture de la mode. Sa reconnaissance ne s’est pas faite en un jour. Considérée comme un domaine secondaire dans la création, objet de mé ance du fait de ses liens avec les groupes de luxe, la mode n’avait pas bonne presse dans le monde de l’art. Il faudra attendre la rétrospective « Yves Saint Laurent », orchestrée en 1983 par le MET à New York (la première dédiée à un couturier vivant), pour que le regard commence à changer sur le vêtement. Et donne l’idée à Paris de créer, trois ans plus tard, son propre musée des Arts de la mode au sein du MAD.
Depuis, ce genre d’événement n’en nit pas d’attirer les foules. Ainsi, au MET toujours, « Heavenly Bodies : Fashion and the Catholic Imagination » (2018), qui mettait en scène les relations entre chiffon et religion catholique, détient le record historique de fréquentation (1,6million de visiteurs), loin devant Picasso ou même Toutânkhamon… « Les expositions de mode mettent en valeur un patrimoine qui parle immédiatement aux gens, car il fait partie de leur imaginaire et de leur quotidien, cela explique sans doute ce succès », poursuit Serge Carreira.
À CÔTÉ DES MUSÉES SPÉCIALISÉS, les maisons se sont également lancées dans la conservation et la mise en scène de leurs archives, imaginant, dans le sillage de la Fondation Saint Laurent, du Gucci Garden à Florence, ou encore de la Galerie Dior inaugurée à Paris en 2022, de nouveaux espaces ouverts au public. Véritables moyens de communication, les expositions monographiques à la gloire des marques tournent également dans le monde : « Gabrielle Chanel. Manifeste de mode » a ainsi voyagé en 2023-2024 du Palais Galliera au Victoria and Albert Museum de Londres, jusqu’au Power Station of Art de Shanghai. « Ces événements contribuent à l’histoire et au storytelling des maisons en montrant leurs racines et leur identité. Cela permet aussi d’établir des relations émotionnelles avec le public », poursuit Serge Carreira. Aujourd’hui, la mode est devenue également la coqueluche des musées généralistes, certains allant même jusqu’à solliciter les créateurs en tant que commissaires d’expositions. En 2023, la Britannique Grace Wales Bonner, reconnue pour son travail sur l’identité masculine issue de la diaspora africaine, avait ainsi été invitée à sélectionner une cinquan-
“Au Louvre, nous avions envie de confronter la mode à une histoire un peu plus vaste que les ego de créateurs et les problématiques de marques. ”
Olivier Gabet, conservateur général du patrimoine et directeur du département des objets d’art du musée du Louvre
taine d’œuvres dans les collections du MoMA à New York. Ces collaborations sont aussi une manière pour les musées de conquérir un nouveau public, souvent plus jeune, et de s’ouvrir sur la création contemporaine en décloisonnant les champs d’expression artistique. Ainsi de « La traversée des apparences. Quand la mode s’invite au Musée », un parcours imaginé par la journaliste Laurence Benaïm pour le Centre Pompidou, qui met en correspondance des silhouettes de mode de Martin Margiela, Jean Paul Gaultier, Kevin Germanier avec des œuvres des peintres De Chirico, Wilhelm Freddie, Ulrike Ottinger… Et de « Louvre Couture ». « Les musées proposent aux photographes, chorégraphes et cinéastes de s’exprimer sur leur rapport aux œuvres, explique Olivier Gabet. Il semblait naturel de faire de même avec la mode, qui est un domaine de création très actif et le re et d’une époque. »
SURTOUT QUAND ON SAIT QUE LES CRÉATEURS N’ONT JAMAIS CESSÉ DE SE NOURRIR D’ART. Certains couturiers, comme Jacques Doucet, Yves Saint Laurent ou Hubert de Givenchy, ont été des collectionneurs éclairés. Ces références conscientes ou inconscientes se retrouvent également dans les vêtements. Ici, une veste imaginée par Karl Lagerfeld pour Chanel en 2019, dont la broderie de Lesage reprend le motif d’une commode de Mathieu Criaerd, ébéniste star du XVIIIe siècle, illustre ces rapprochements tantôt érudits, tantôt poétiques. « J’appréhende le musée comme une ressource vivante, où l’on peut puiser une énergie créative nouvelle en réinterprétant le passé », explique la styliste française Marine Serre. Celle-ci aime emprunter au Moyen-Âge son iconographie symboliste et ses coupes, comme le montre un manteau inspiré de la tapisserie La Dame à la licorne, réalisé à partir de toile et de tapis upcyclés. À chacun sa période de
prédilection : les arts décoratifs de la Renaissance italienne pour Maria Grazia Chiuri chez Dior, l’architecture gothique pour Iris van Herpen, la céramique de Bernard Palissy pour Alexander McQueen, le XVIII e siècle pour John Galliano, Nicolas Ghesquière, Christian Louboutin…
SI CETTE SENSIBILITÉ À L’HISTOIRE DE L’ART TRANSCENDE LES ÂGES, elle s’exprime différemment selon les époques. « Aujourd’hui, une génération de créateurs très cultivés comme Matthieu Blazy, Pieter Mulier ou Jonathan Anderson, vivent ce rapport à l’art de façon moins littérale que leurs aînés, poursuit Olivier Gabet. Sans doute parce que le prisme contemporain est plus fort et parce que leur intérêt se porte aussi bien sur la photographie, l’architecture ou la céramique des années 50, sans hiérarchie. » Beaucoup partent ainsi d’une culture visuelle artistique très solide et s’en libèrent pour ne garder que certains éléments et les twister avec d’autres in uences.
« Le rôle d’un créatif repose sur l’observation et le regard, con rme dans le catalogue** de l’exposition Matthieu Blazy, nouveau directeur artistique de Chanel. Dans l’art comme dans la mode, se joue ce lien
profond, cette synthèse entre la matière et l’idée – quelque chose qui passe de l’esprit à une forme tangible, à travers le travail de la main, ou de la machine, de l’outil. » Ses sources d’inspiration vont des plafonds d’églises de la Renaissance aux monolithes anciens, en passant par les natures mortes hollandaises… Un échange fructueux qui ouvre, selon lui, de nouvelles formes d’expression pour la mode.
« Au Louvre, nous avions envie de confronter la mode à une histoire un peu plus vaste que les ego de créateurs et les problématiques de marques », poursuit Olivier Gabet. Car pour lui, même si le mécénat, venu notamment du luxe, est vital pour les musées, ces derniers demeurent des lieux de liberté pour le grand public. Des institutions, aussi, de plus en plus connectées à la ville. Ainsi, en juillet prochain, le musée des Arts décoratifs voisin organisera, en marge de la Semaine de la haute couture, un bal de la mode, dont la direction artistique a été con ée à la réalisatrice So a Coppola. En 2025, c’est certain, la mode sera en haut de l’a che.
*«Louvre Couture. Objets d’art, objets de mode», jusqu’au 21juillet, en partenariat avec Marie Claire.
** Éditions de La Martinière.
1. Hermès, collection prêt-à-porter printemps-été 2021.
2. Chanel, broche en forme d’aigle, en argent partiellement vermeillé serti de tourmaline rose, rouge et mauve, réalisée par Goossens, 1969.
3. Alexander McQueen, collection «Plato’s Atlantis», prêt-àporter printemps-été 2010.
4. Aiguière « rustiques ������es�� et roses, Paris ou Île-deFrance, v. 1600-1650.
5. Bonifacio Bembo, La Reine de coupe, tarot Visconti-Sforza, Milan, �t���e,�������������
6. Christian Louboutin, sac Piloutin Manila, collection automne���er����������
80
COVER GIRL Iliona, la voix d’une nouvelle génération
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OBJET DE DÉSIR Le carré Hermès, un chef d’oeuvre d’artisanat
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TALENT BELGE Elvis Pompilio, le chapelier qui est sur toutes les têtes
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VANITY Les secrets de beauté de Kelly Rutherford
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DESTINATION 3 adresses de luxe où goûter à la Dolce Vita
Elle est éclatante, cool et bourrée de talent. Pour nous, Iliona est déjà le visage d’une nouvelle génération.
Cape en crêpe de soie brodée de cristaux et de plumes, ornée d’un nœud noir, robe en crêpe de soie brodée de cristaux et de plumes, ornée Le tout Chanel. Boucles d’oreilles Daisy en argent sterling, Wouters & Hendrix.
Trenchcoat oversize GG en crêpe de laine et de soie, débardeur en jersey, denim taille basse en coton, ceinture GG en cuir, sac monogrammé GG en toile, bottes en cuir avec détail Horsebit. Le tout Gucci. Bague chevalière mosaïque diagonale en argent et bague chevalière mosaïque pied-depoule en argent, Wouters & Hendrix.
INTERVIEW La Bruxelloise est la nouvelle sensation pop belge de l’année. Son premier album What If I Break Up With You? est un album de rupture mais il marque ses retrouvailles avec son public qui déborde les frontières de la Belgique. Les Français l’ont déjà adoptée et voient en elle la révélation de 2025.
Par Joëlle Lehrer
PPour ce shooting exclusif, Iliona a évolué dans La Nouvelle Maison, impressionnante œuvre architecturale du moderniste Henry van de Velde à Tervuren. Dans la famille d’Iliona, on s’y connaît bien en architecture et en art contemporain. Son père est architecte et son grand-père, Félix Roulin, un sculpteur de renom. Iliona, qui crée des chansons comme autant d’émotions depuis 2020, a sorti deux E.P. avant d’aboutir à ce premier album. Et sur ses disques, elle fait tout elle-même, de l’écriture à la production. Elle n’hésite pas non plus à réaliser ses propres vidéos. Très représentative de la Gen Z, Iliona a choisi de se faire confiance. Et nous lui faisons con ance aussi.
Après un brillant deuxième E.P., Tête brûlée, sorti en 2022 et une belle prestation aux Nuits Botanique, on attendait une suite rapide. Or, il s’est écoulé plus de deux ans avant que vous ne livriez ce premier album. Que s’est-il passé?
Parce qu’il n’y a pas eu qu’un chagrin d’amour?
Non, il n’y a pas eu qu’un chagrin d’amour. J’avais besoin d’être un peu dans ma bulle pour créer. J’avais accumulé rupture amoureuse et rupture professionnelle. Je devais aussi digérer ce que j’avais vécu ces dernières années. Je me suis donc enfermée chez moi pour écrire cet album. J’ai tout fait à Bruxelles.
Bruxelles présente énormément d’avantages pour la création.
Exactement. Je ressentais le besoin de suivre une routine qui n’avait plus rien à voir directement avec le monde de la musique. Je voyais mes copines d’enfance, mes parents, je faisais du sport et écrivais mes chansons la nuit. Et je devais aussi régler les problèmes avec mon ancien label. C’était hyper challengeant. Concrètement, j’ignorais si cet album sortirait un jour. Il y avait peu de lumière au bout du tunnel. Mais au fond de moi, je savais que je pouvais y arriver. Je ne me permettais pas de douter. J’avais une force tranquille. Mais j’ai voulu être perfectionniste donc cela a pris du temps.
Vous êtes encore au début de votre carrière et pourtant, vous ne tenez pas à ce quelqu’un d’autre vienne vous suggérer d’autres idées que les vôtres.
Je sais que s’il y avait quelqu’un d’autre dans le studio d’enregistrement, je serai empathique avec elle et chercherais à la satisfaire. Et j’oublierais de m’écouter.
De très nombreux artistes, aujourd’hui, sont hyper présents sur les réseaux sociaux de peur d’être oubliés. N’avez-vous jamais ressenti cette crainte?
Non, je me disais que cela ne servait à rien de poster des choses sur les réseaux sociaux si je n’avais rien à défendre, ni à dire. Au contraire, je trouvais rassurant de me retirer plutôt que d’entretenir un lien creux avec le public. Je ne suis pas une in uenceuse.
L’album s’intitule What If I Break Up With You? et pourtant, il ne comprend aucune chanson en anglais.
C’est une phrase qui m’est venue d’elle-même en enregistrant un document musical sur Logic, mon programme informatique. Et j’en étais là dans ma vie. Cette phrase me paraissait insolente et en même temps, elle résumait ce que je ressen
Brume ��ante Light
�e�ecting Makeup.
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�e�ecting. Crème
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Cut. Le tout Nars.
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Moore pour �ars.
tais à ce moment-là. Le fait qu’elle soit en anglais permet de mettre une distance et d’ajouter une part d’humour. En français, cela aurait été vraiment du premier degré. Plus j’avançais sur la réalisation de l’album et plus cette phrase imprégnait mon esprit. Et puis, j’en ai marre des albums en français dont le titre se résume à un seul mot.
Au milieu d’une large majorité de morceaux électro-pop avec plein de détails et de collages sonores, de vocoder et d’autotune, on trouve un morceau piano-voix, formellement classique, intitulé Ça n’existe pas. Et là, on se demande mais que fait-elle?
C’est un morceau déjà ancien, contrairement aux autres. J’avais dix-huit ans et j’avais aussi écrit Moins joli. J’avais rangé cette chanson dans un tiroir. Et puis, j’ai compris que j’étais en n prête à la sortir. J’ai tout réenregistré et j’ai fait le sound design. Elle est assez intime.
Vos inspirations musicales semblent, aujourd’hui, venir bien plus du côté anglo-saxon que du côté francophone. Totalement. J’ai écouté des chansons très pop et actuelles, surtout des ballades de Gracie Abrams et Role Model. Leur e cacité m’a vraiment marquée. Et puis, j’ai écouté aussi beaucoup de new wave rap française avec de l’autotune partout. Au milieu de tout ça, je me passais les morceaux rock très texturés de King Krule et de Mount Kimbie. Mon objectif était de faire un album touchant et lisible.
Dans Ça n’existe pas et dans 23, vous parlez notamment de vos parents. Et c’est vrai que vous êtes très proche d’eux. Ils vous apportent beaucoup de soutien.
J’ai de la chance. Cela contribue à une plus grande con ance en soi et en ses projets.
Dans 23, vous dressez l’état des lieux de votre vie à l’âge de vingt-trois ans. J’ai l’impression qu’à vingt-quatre ans, aujourd’hui, cela va beaucoup mieux. Beaucoup mieux, en e et. Cette chanson est née lors d’un blues d’anniversaire. Je ne pensais pas qu’elle serait aussi longue mais elle m’a permis de passer à autre chose.
Et vous êtes de nouveau amoureuse?
Non, mais franchement, je suis bien occupée comme ça avec mon album.
Pensez-vous être représentative des jeunes femmes de votre génération?
Je n’ai pas l’impression. Mais quand je croise des gens qui me disent que je raconte leur vie dans mes chansons, je me dis que je suis connectée aux
autres. Récemment, lors d’une soirée de gala où j’ai chanté Rater une rupture pour les nuls, l’un de mes nouveaux titres, je me suis aperçue que le public connaissait les paroles.
Au niveau des textes, vous utilisez beaucoup d’expressions de la Gen Z bruxelloise comme «en mode grandiose». (Rires). Je ne m’en rends pas toujours compte. J’ai un morceau qui parle de fishsticks et je me suis aperçue que les Français ne comprennent pas de quoi il s’agit. Et encore plus lorsque je parle de shsticks-compote.
C’est un plat complètement régressif et qui est lié à l’enfance.
Complètement. C’est l’image du réconfort.
À quel moment avez-vous senti que vous viviez votre meilleure vie?
Quand j’ai créé mon propre label, Jevousamour, et que j’ai signé mon contrat.
Avez-vous suivi les conseils d’Angèle?
J’ai surtout suivi ceux de mon avocat mais Angèle a été d’un grand soutien émotionnel. Elle me répète souvent de me faire con ance, d’aller là où on ne m’attend pas et de prendre des risques. Pour moi, elle est la popstar par excellence. Et quand elle me dit : « Sois libre », cela prend encore plus de force.
Quelle est la mode qui vous inspire dans la vie de tous les jours et celle que vous portez sur scène?
Dans la vie de tous les jours, c’est très souvent de la seconde main. C’est très boyish. Pour la scène, j’aime que ce soit des déguisements comme ceux des enfants.
Quel était votre plus grand fashion faux pas?
Pour ma toute première promo en France, c’était une télé, j’avais vingt ans. Je ne savais pas que l’on pouvait être coi ée, maquillée et habillée par un créateur. Et je portais les vêtements que j’avais dans le train. Je crois que j’étais la personne la moins stylée de toute l’histoire de la télé. C’était neutre à mourir. Mais au moins, c’était moi.
À Bruxelles, quelles sont vos adresses incontournables?
Prose studio, une boutique vintage à Ixelles, près de la Place Flagey. Al Bacio et Primo, deux restos italiens, aussi à Ixelles, que j’aime trop.
Chemise en coton, short en jacquard superposé cotonacétate, Dries Van Noten. Broches en forme de cœur en argent et en or, Wouters & Hendrix.
Maquillage Becky Moore pour Nars Cosmetics. Coiffure Joffrey Conings pour Keune Haircosmetics. Assistant lumière Alwin Vyvey. Assistante stylisme Arzu Hasanova.
Merci à La Nouvelle Maison à Tervuren pour le lieu du shooting.
Formats, teintes, détails : la fantaisie est partout dans notre sélection de sacs, chaussures et bijoux les plus forts de la saison.
Sac Arcadie en daim rose, sac Beau
gris et jupe en cuir, pull en laine Miu Miu.
Body en jersey Petit
Bateau x Miu Miu.
Mules en satin
Stella McCartney.
Fauteuil Chromatique
Kwok Hoi Chan
Steiner, XXO.
À droite
Sac en cuir
Giorgio Armani. Chaise vintage, XXO.
Sac Buckle et escarpins en cuir, bustier bandeau en maille et pantalon en coton avec ceinture imprimée Prada. FauteuilMelaina Rodolfo Bonetto, Iconique.
À droite
Sac D-Journey en cuir Dior.
Remerciements à Sonia Montout. Assistante stylisme Alyson Allaire. Mannequin Heather Kemesky/Viva Model Management. Assistants photo Basile Hamelin et Enea Arienti. Opérateur digital Julia Dansarie. Set design Camille Pouyat/Agence Margot De Roquefeuil. Assistante set designer Justine Roussel. Maquillage Camille Lutz/WSM. Coiffure Sébastien
Manucure Virginie Mataja/Call My Agent. Production Johanna Scher/Working Girl.
SAVOIR-FAIRE
Sous son apparence trompeuse de simple accessoire, le carré Hermès est en réalité un chef-d’œuvre d’artisanat et de précision, créé pour être porté.
Par
Kim De Craene
Chez Hermès, les tendances s’effacent devant l’air du temps.
« Dès sa création, il a été conçu comme un objet à part entière et non comme un accessoire ou un foulard classique », explique Cécile Pesce, directrice de création de la soie féminine chez Hermès depuis 2020. « C’est une gure de style, au même titre qu’un bijou, et donc une des composantes essentielles de la tenue. »
Le carré Hermès mesure exactement 90 cm de côté et pèse 79 g de soie pure. Il incarne la quintessence du savoirfaire Hermès à travers son bord roulotté caractéristique et son impression à la lyonnaise, par cadre de couleurs successifs.
« Le nom Hermès évoque immanquablement le cuir et la soie. » Cécile Pesce œuvre depuis une vingtaine d’années chez Hermès, où elle occupe, depuis cinq ans, le poste de directrice de création de la soie féminine. Son secret pour faire rimer tradition et innovation ? « On ne peut pas concevoir le présent et le futur sans respecter le passé. Pour préserver la pertinence des carrés, nous faisons appel à plus d’une soixantaine de dessinateurs et nous pouvons également puiser notre inspiration dans nos archives » confie-t-elle. « Hermès possède un trésor incomparable de créations dans sa carréothèque. Fort d’une collection de 3000 dessins, ce journal de bord vivant de la maison re ète des décennies de voyages, loisirs, sports et autres récits, des instantanés de la mode et de la culture de leur époque. Nous combinons parfois d’anciens carrés avec de nouveaux dans une pollinisation croisée entre tradition et modernité. Mon coup de cœur du moment ? Le carré Jour de Casting, orné de portraits de chiens. Ce qui compte le plus, ce ne sont pas les tendances,
mais l’air du temps, l’esprit du moment. La Ligne Coup de Fouet, inspirée de l’architecture de l’architecte belge Victor Horta, est aussi une autre favorite. »
LOIN DU SIMPLE BOUT DE TISSU
Grâce à la richesse de sa composition, le carré est polyvalent, ludique et personnalisable à l’infini. En plus d’être intemporel et indémodable, il affiche une forte personnalité. « Espiègle et plein de vie, le carré est tout sauf sérieux. Loin du simple bout de tissu, c’est une œuvre d’art en soie dont la confection exige les plus grands soins de la part des artisans qui y investissent leur temps, leur passion et leur expertise. Sa réalisation nécessite deux à trois ans. Sélectionner les bons artistes, identi er les nuances parfaites, faire des essais sur la soie, donner un nom, car chaque carré en reçoit un. »
Comment choisir son premier carré lorsqu’on n’a pas l’habitude d’en porter ? « Il n’y a pas de carré parfait, car ils le sont tous », indique Cécile Pesce. « Mon conseil : se rendre dans un magasin et oser essayer les modèles qui vous attirent. Un essayage s’impose comme pour une paire de jeans, de talons hauts ou un costume. Première étape : choisir le format. Le 70 sur 70 est pratique. Un bandana se noue facilement, effet garanti. Étape suivante : se demander si on compte l’arborer en compagnon de tous les jours ou comme un véritable accessoire de mode ? Le plus important est de se laisser guider par ses envies. Il s’adapte à tous les styles et looks par sa polyvalence, entre formats variés et multiples façons de le porter, ainsi que par sa palette in nie de couleurs et motifs. Et toujours avec un zeste d’originalité. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise manière de porter un carré. Rien n’empêche d’improviser sans limites, en s’a ranchissant de toutes les règles. Il ne faut pas hésiter à en jouer, à le froisser, à le redéployer et à le laisser s’accorder à votre style ou à votre humeur. À l’instar d’un acteur de premier plan, il peut jouer tous les rôles. Luxueux et versatile, il se noue autour du cou, s’enroule autour de la tête, s’attache en ceinture, se glisse dans les cheveux et s’accroche même à l’anse d’un sac. Quant à la soie, elle protège de la pluie, tient chaud et brille par son élégance. La jeune génération l’associe aujourd’hui à une casquette, ce que je
trouve amusant et étonnant. Pour être honnête, c’est une tendance que je n’avais pas vu venir. Elle prouve à quel point il est polyvalent. Comme quoi, le carré arrive encore à me surprendre chaque jour ! »
�a �i�ne �oup de �ouet est inspirée de l’architecture de �ictor �orta.
Le carré en chiffres
90 � l’iconique carré de �0 � �0 cm sont venus s’ajouter de multiples �ormats � ch�le ���0 cm de c�té�� carré homme ��00 cm�� carré 70 �70 cm�� �andana �55 cm�� �avroche ��5 cm� ou encore t�ill� et losan�e.
50 000
ré�érences de carrés depuis ���7.
40
nouveau� dessins de carrés par an.
3 000
dessins dans la carréothèque.
75 000
Un nuancier de plus de 75 000 teintes.
2 ans pour concevoir un carré.
SAVOIR-FAIRE
S’il est un créateur qui excelle dans l’art du it-bag, c’est incontestablement
Nicolas Ghesquière. Depuis douze ans, le styliste français enrichit les collections de Louis Vuitton à coups de sacs alliant audace et originalité.
Par Kim De Craene
Nicolas Ghesquière peut, sans hésitation, être quali é de maître absolu du it-bag. Depuis son arrivée au poste de directeur artistique chez Louis Vuitton en 2013, il a créé des modèles aussi iconiques que la Petite Malle et le GO-14. Des sacs qui se démarquent par leur élégance intemporelle, mais ont aussi accédé au rang de pièces de collection plébiscitées dans le monde entier. Dévoilé lors du dé lé printemps-été de la Fashion Week de Paris, le LV Biker, sa toute dernière création, incarne à merveille le concept du « soft power » par un jeu subtil entre puissance et douceur, structure et souplesse.
CLIN D’ŒIL AU BLOUSON DE MOTARD
Directement inspiré de la veste de motard, le LV Biker allie l’énergie rebelle propre à Nicolas Ghesquière à une architecture à la fois audacieuse et d’une grande portabilité. De forme allongée et élancée, il se distingue par ses détails plissés et ses sangles en cuir rappelant le classique blouson de biker.
Résultat ? Un sac cool, raffiné avec la juste dose d’avant-gardisme. Nicolas Ghesquière rend hommage à l’héritage de Louis Vuitton en introduisant des techniques de cuir innovantes et en empruntant des détails subtils au riche patrimoine des malles. La construction pliable du LV Biker rappelle des modèles emblématiques comme le Speedy et le Keepall. Quant à son jeu ingénieux de sangles et ses deux anses, ils favorisent une versatilité des portés : à la main, au creux du coude, à l’épaule ou en bandoulière.
Le LV Biker sort aussi du lot par son nouveau cuir d’agneau à e et pixelisé. Souple et grainé, il doit sa nition bicolore unique à une couche de coloration subtile en surface. Ce matériau innovant renforce l’esthétique moderne du sac tout en symbolisant l’héritage de Louis Vuitton en termes de savoir-faire et de matières innovantes.
Cette alliance d’artisanat classique et de techniques d’avant-garde donne naissance à une création à la fois intemporelle et novatrice, qui constitue l’essence même de Louis Vuitton.
Ce n’est pas la première fois que Nicolas Ghesquière fait sensation avec un sac à main inspiré du blouson de motard. Personne n’a oublié son iconique Motorcycle Bag, conçu en 2001 comme un simple accessoire de podium, alors qu’il était directeur artistique chez Balenciaga. Cette pépite, désormais connue sous le nom de City Bag, est devenue un véritable phénomène de mode qui a dominé l’industrie pendant une décennie et reste une valeur sûre aujourd’hui.
Il y a de fortes chances qu’en lançant le LV Biker, Nicolas Ghesquière signe un nouvel it-bag en puissance. La question n’est pas de savoir si ce sac deviendra un classique, mais quand il le deviendra.
Le matériau innovant renforce l’esthétique moderne du sac tout en symbolisant l’héritage de Louis Vuitton en termes de savoir-faire et de matières innovantes.
1837
À l’âge de 16 ans, Louis Vuitton débute son apprentissage chez Monsieur Maréchal à Paris, un expert dans l’emballage d’effets personnels et la fabrication de malles.
1854
Il ouvre son propre atelier et se spécialise dans la fabrication de valises, sacs et accessoires.
1896
Son fils Georges introduit le légendaire monogramme LV, composé des initiales L et V entrelacées sur fond brun.
1901
La création du Steamer Bag, le précurseur des sacs de voyage souples.
1924
Le lancement du Keepall, le plus légendaire de tous les sacs de voyage Vuitton.
1998
Louis Vuitton présente sa première collection prêt-à-porter.
SAVOIR-FAIRE
Parce qu’il considère l’accessoire essentiel, le modiste belge que la planète s’arrache depuis quarante ans coiffe les têtes couronnées, les stars et les lambdas avec la même passion. Génie incontesté du couvre-chef et figure de proue de l’artisanat, il reçoit sur rendez-vous dans son nouvel atelier bruxellois.
Par Aurélia Dejond
Il change de chapeau comme de chemise ! Ce jour-là, Elvis Pompilio porte un couvre-chef des années soixante, complètement transformé par ses soins. Avec presque quarante ans de carrière au compteur, l’ovni de la mode belge reste un éternel enfant. À 64 ans, celui qui à 8 ans déjà demandait à sa maman de lui tricoter des bonnets de laine assortis à ses débardeurs et pantalons a gardé son âme de petit garçon. Une joie de vivre qui n’a pas pris une ride et qui embaume son nouvel atelier bruxellois, dans lequel il coud et crée, entre surréalisme et avant-garde, à l’arrière de sa boutique atypique. Un conte de fées auquel ce fils d’immigrés italiens né à Seraing n’était pas prédestiné et qui
continue à l’émerveiller. Enfant hyper curieux au look décalé, style pointu avant l’heure, études d’arts plastiques et passion débordante, l’ADN de cet autodidacte sans limites est unique.
Tournant marquant de son parcours fulgurant : sa casquette légendaire, prouesse technique réalisée en 1986, sans couture et d’une seule pièce, devenue sa marque de fabrique, son identité, le logo de sa boutique et de ses boîtes à chapeau. Une création culte devenue son talisman et remarquée par les plus grands, dont les Six d’Anvers, la Flandre ayant été un tremplin crucial dans la carrière inédite et jamais égalée
du modiste belge. L’imagination, l’audace, le perfectionnisme et la créativité démesurée de ce visionnaire hors pair, fervent défenseur de la « slow fashion », ont rapidement assuré une renommée internationale au modiste sans concession. Son leitmotiv reste intact : être dèle à lui-même. Cette volonté de rester un artisan au sens noble l’a d’ailleurs poussé à revoir sa façon de travailler en 2002, nouveau tournant dans la carrière du créateur. « Atelier gigantesque, quarante personnes qui travaillaient pour moi, 30.000 chapeaux par an réalisés entièrement à la main et vendus dans le monde entier, l’artiste en moi s’éloignait au profit du gestionnaire, j’ai arrêté à temps ». Une boutique-atelier intimiste en 2010 au Sablon transférée chez lui avenue Louise quatre ans plus tard et quelques rues plus loin en 2024, l’artiste a renoué avec ce qu’il préfère : le contact humain. Feutre du Portugal, pailles de l’Équateur, matériaux et tissus européens, dont de la maille belge, les matières premières rigoureusement sélectionnées se marient avec l’imagination sans limites et la compétence pointue d’Elvis Pompilio, qu’il s’agisse de coiffer Madonna, Sharon Stone, Harrison Ford, Axelle Red, Yannick Noah, Amélie Nothomb, les familles royales de Belgique, d’Angleterre, de Norvège ou de Suède… comme un client lambda. « Un étudiant qui casse sa tirelire pour s’offrir une belle pièce, une vieille dame qui vient se faire faire une capeline pour jardiner… chaque pro l est unique, j’aime apprivoiser et décoder chaque être humain de la même façon, lui faire plaisir et le mettre en valeur : chaque tête raconte une histoire ! ». Des couvrechefs érigés en œuvres d’art qu’il réalise seul de A à Z avec un savoir-faire qui se fait rare et qu’il transmet à ses étudiants en mode de la Cambre en Master Accessoires. Plusieurs de ses œuvres peuvent être admirées au Musée Grévin à Paris, tandis que d’autres font partie de la collection permanente du Musée des Arts décoratifs du Louvre. En avril 2024, il a été fait membre de l’Académie royale de Belgique. Une nouvelle reconnaissance pour celui dont la grande sœur a choisi le prénom, en hommage à son chanteur préféré ! ��e ��i����eo��es� �� ���������elles. Sur rendez-vous. elvispompilio.com
1. Le génie belge du chapeau. 2. Quarante ans de création hors norme pour Elvis Pompilio, modiste atypique qui crée des chapeaux sur mesure et reçoit sur rendez-vous dans son nouvel atelier bruxellois. Des accessoires qu’il rend essentiels et qui racontent chacun une histoire, chaque visage étant source d’inspiration pour ce créateur visionnaire.
Elvis Pompilio en quelques chiffres
1988
Premier workshop à Bruxelles. Ses créations coiffent les défilés de Mugler, Chanel, Dior, Louis Féraud.
1990
Ouverture de sa célèbre boutique, rue du Lombard à Bruxelles, qui fait partie des curiosités des circuits de voyage organisés. Des touristes défilent en car devant la vitrine et prennent des photos de l’enseigne. Tout s’enchaîne: Anvers, Paris, Londres, des boutiques de luxe au Canada, aux États-Unis (Saks, Barneys, Bergdorf Goodman, Bendel) et au Japon.
10
L’âge auquel il réalise ses premiers chapeaux de carnaval pour ses cousins et cousines.
1
Un mètre, c’est la taille de la plus grande capeline réalisée par le modiste.
100
Le nombre de chapeaux dans son dressing personnel.
3800
Le nombre moyen d’exemplaires uniques réalisés chaque année
La collection Lunaire évoque la légèreté des feuilles de Lunaire annuelle, cette plante aux
En 2025, le joaillier vénitien Marco Bicego célèbre un quart de siècle d’audace créative et d’excellence artisanale. Par Malvine Sevrin
La collection Masai s’inspire des ornements emblématiques des femmes massaïs.
Depuis ses débuts, Marco Bicego a su imposer une signature : un or jaune 18 carats travaillé à la main dans les ateliers de Trissino, en Vénétie, sublimé par des pierres précieuses aux nuances vibrantes. Sa technique caractéristique du « coil », cette torsion délicate qui confère souplesse et fluidité aux pièces, est devenue sa marque de fabrique, tout comme la gravure au bulino, qui donne à l’or un ni soyeux, presque vivant.
Pour célébrer son quart de siècle, la maison dévoile « 25 Best », une sélection des 25 créations les plus emblématiques de son histoire. Un voyage à travers ses collections cultes, du premier collier Marrakech aux bagues sculpturales Masai, en passant par les boucles d’oreilles Lunaria inspirées des feuilles délicates de la nature.
“ Nos bijoux ne sont pas des ornements figés, mais des compagnons de vie ”
La collection Masai puise son inspiration dans la tradition de la tribu africaine des Massaï, dont les femmes portent de nombreux bijoux empilés. Cette influence se retrouve dans les spirales d’or plates qui imitent la façon dont ces bijoux sont superposés, donnant ainsi une sensation de volume et de mouvement. Grâce à la technique du coil, un fil d’or est délicatement enroulé autour d’une chaîne tissée, puis compressé pour former un ruban semi-rigide. Ce processus transforme l’or en une matière uide, élégante, et parfaitement adaptable, épousant avec grâce toutes les silhouettes.
Les pierres précieuses colorées, telles que l’améthyste, la tourmaline, le quartz et la topaze, sont au cœur des collections iconiques de Marco Bicego, comme Paradise et Jaipur. Inspirées par ses voyages, ces créations allient or jaune 18 carats et gemmes naturelles aux couleurs vibrantes, choisies pour leur pureté. La tourmaline, l’une de ses pierres favorites, se distingue par sa diversité de couleurs in nie, un dé et une source d’inspiration sans n pour le joaillier. Ces pierres ajoutent une touche vivante à des silhouettes classiques, avec des pièces comme des colliers longs, des bracelets imposants et des boucles d’oreilles statement.
C’est d’ailleurs Marrakech, la collection phare de la maison lancée en 2000, qui a propulsé Marco Bicego dans l’univers de la haute joaillerie. Inspiré par un simple maillon abandonné dans l’atelier familial, Marco a transformé cette imperfection en une pièce d’art. « Je travaillais encore dans l’entreprise de mon père lorsque j’ai remarqué une chaîne qui avait été jetée en raison d’un défaut, prête à être fondue. C’est à ce moment-là que l’inspiration m’a frappé. Dès lors, l’idée est née : sublimer la beauté de fils d’or incroyablement ns, enroulés en spirale autour d’un noyau, puis habilement torsadés pour créer ce mouvement ondulant caractéristique. »
Ce qui distingue Marco Bicego ? Une vision du bijou comme un essentiel du quotidien. Ses créations, bien que précieuses, sont conçues pour être portées avec une simplicité déconcertante, passant d’un look casual à une tenue du soir avec une aisance rare.
« Nos bijoux ne sont pas des ornements figés, mais des compagnons de vie », explique le créateur. « Chaque femme doit pouvoir s’approprier nos pièces, les superposer, les mixer, les porter au gré de son humeur. »
Un luxe instinctif, loin des conventions rigides de la haute joaillerie, qui séduit les femmes du monde entier. De New York à Tokyo, en passant par Paris,
COLLECTION AFRICA
1. Collier deux rangs
2. Pendant d’oreille avec dégradé de
3. Bracelet trois rangs avec billes
Mykonos ou Shanghai, les boutiques Marco Bicego sont devenues des adresses incontournables pour celles qui recherchent l’équilibre parfait entre ra nement et modernité.
UNE CAMPAGNE ANNIVERSAIRE
Pour marquer cet anniversaire, la maison italienne dévoile une campagne publicitaire mondiale qui incarne tout son ADN : un luxe raffiné, des bijoux sculptés à la main et un style aussi intemporel que moderne. Sous l’œil a ûté de Cass Bird, la sublime Isabeli Fontana incarne l’allure e ortless-chic de la maison, posant dans l’écrin de la Basilique palladienne de Vicence, chefd’œuvre de la Renaissance.
Le mannequin brésilien y évolue, parée des pièces phares de la maison : les tor-
sades hypnotiques de Marrakech, les lignes architecturales de Masai, les courbes organiques de Lunaria et les volumes sensuels d’Africa. Un dialogue entre histoire et modernité, où chaque bijou devient un manifeste d’élégance. « Cette campagne est un hommage à l’art italien et au style individuel », confie Marco Bicego. « Isabeli incarne cette femme libre, audacieuse et sophistiquée à laquelle nous nous adressons depuis 25 ans. » Si ce 25 e anniversaire est une célébration du passé, il est aussi une promesse d’avenir. Fidèle à son amour pour l’artisanat et l’innovation, Marco Bicego continue de repousser les frontières du design joaillier en explorant de nouvelles textures, de nouvelles formes et de nouvelles façons de sublimer l’or et les pierres précieuses.
COLLECTION
MARRAKECH
1. Collier multi-rangs avec diamants, ��������.
2. Bague cinq rangs avec diamants, modèle Couture, �������.
3. Bague mutli-rangs, grand modèle, �������.
À gauche La campagne shootée à Vicence rend hommage au lien profond qui unit la marque à la région de la Vénétie, berceau du savoir-faire et des créations intemporelles de Marco Bicego.
Ce dimanche à 20h50 Déjà disponible sur
PALMARÈS Une actualité cosmétique foisonnante, des lancements exaltants, des choix parfois di ciles. Cette année encore, pour cette 39e édition, le jury des Prix d’Excellence de la Beauté Marie Claire a testé des dizaines de nouveautés et débattu passionnément pour en retenir les plus innovantes. Vingt-neuf journalistes du monde entier ont décerné six prix internationaux et trois prix belges. Voici donc le meilleur de 2025 !
Un concentré puissant qui associe la nutrition des huiles précieuses à l’action légère et intensive d’un sérum. Sa formule biphase stimule le renouvellement cellulaire, la régénération et la purification, laissant la peau visiblement plus fraîche et plus jeune. Les rides sont repulpées et lissées de l’intérieur, pour une peau plus lisse, éclatante et rajeunie.
LES MOTS DU JURY
«On secoue, les ingrédients se l’eau hydrate, l’huile nourrit sans laisser qui devient plus souple, repulpée et pénètre rapidement– parfait pour les agréable à utiliser au quotidien», MarieNoëlle Vekemans, Elle Belgique & België.
«Les bienfaits nourrissants d’une huile et l’hydratation intense d’un sérum réunis dans un seul geste pour une routine Malvine Sevrin, Marie Claire Belgique et België.
Un lisseur wet-to-dry qui sèche et lisse vos cheveux en même temps, vous faisant gagner du temps tout en protégeant votre chevelure. Grâce à une technologie avancée de flux d’air, la chaleur est diffusée uniformément et contrôlée, sans plaques chauffantes et sans risque de dommages liés à la chaleur. Résultat ? Des cheveux sains, brillants et parfaitement coi és.
LES MOTS DU JURY
« Je préférais laisser le brushing à mon coiffeur, mais grâce à cet outil deux-enmoi-même, facilement– un gain de temps, d’argent et d’énergie », Kim De Craene, Marie Claire Belgique & België.
mais chaque matin, je passe un temps
brillants», Marie-Noëlle Vekemans, Elle Belgique & België.
Tous les bienfaits de leur crème de jour éclat anti-âge, désormais dans une texture légère. Enrichie en bakuchiol, cette crème hydratante à absorption rapide atténue les rides et les taches brunes, tout en améliorant la fermeté et en révélant l’éclat naturel de votre peau.
LES MOTS DU JURY
«Les gels douche moussants, les crèmes pour le corps nourrissantes et les bâtonnets parfumés harmonisants sont déjà des favoris chez moi. J’ajoute avec plaisir cette crème, douce et nourrissante, à ma routine de soins de la peau. Un joli bonus: comme tous les produits de Rituals, ce produit porte la
un impact positif sur les personnes et la planète», Kim De Craene, Belgique & België. «Son ingrédient star? Le bakuchiol, l’alternative végétale au rétinol, plus douce pour la peau. Mention spéciale pour sa texture ultralégère et Malvine Sevrin, Belgique et België.
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Adepte des compositions naturelles, Mathilde Thomas, fondatrice de Caudalie, ne cesse de solliciter la science pour améliorer ses gammes. Cette fois, c’est une génération inédite de collagène végan, issu de la biotechnologie verte, qui opère en synergie avec le resvératrol de vigne pour augmenter la fermeté de la peau.
LES MOTS DU JURY
rétinol », Kim De Craene, Belgique. « Des textures soyeuses incroyables, une senteur aromatique envoûtante », Simone Chen, Marie Claire Chine.
toujours plus clean et féminin. Un coup de cœur ! », Emmanuelle Lannes, Cosmopolitan. « Des formules durables, performantes, confortables : à adopter sans hésitation », Michela Motta, Marie Claire Italie.
Sublimage L’Extrait de nuit de Chanel
Une reformulation exigeante, concentré d’actifs régénérateurs nocturnes. Les élus exceptionnels ?
La Swertia himalayenne (une eur du Bhoutan), la Vanilla planifolia et un chronopeptide qui reposent la peau comme huit heures de sommeil. Summum de délicatesse, sa texture huile-en-eau irisée au subtil parfum oral.
LES MOTS DU JURY
« L’arme secrète quand on est fatiguée ou que notre peau n’est pas en forme », Kim Kyung-joo, Marie Claire Corée du Sud. « La texture seconde peau, à la fois légère et présente, est bluffante. Il a réenchanté ma routine de nuit », Valentine Pétry, journaliste. « Un élixir nocturne luxueux qui dorlote les sens », Magdalena Fraj, Marie Claire Espagne. d’une peau éclatante au réveil », Sally Hunwick, Marie Claire Australie.
Une référence du soin capillaire qui avait déjà tout pour séduire. Sa formule aux camélias sauvages et bretons, huiles d’argan et marula, nourrit, renforce la fibre et apporte un maximum de brillance. Aujourd’hui, elle marque encore des points, contenue dans un flacon en verre recyclé désormais rechargeable.
LES MOTS DU JURY
« Légère, non collante, joliment parfumée et une belle attention pour la durabilité », Kim Kyung-joo, Marie Claire Corée du Sud. « Un atout glam pour aimer ses cheveux », Monique Le Dolédec, Psychologies. « Un prix bien mérité pour sa polyvalence exceptionnelle », Lisa Oxenham, Marie Claire Royaume-Uni. « De multiples en phase avec son époque », Gui Takahashi, Marie Claire Brésil.
Assistante styliste Manon Baltazard. Mannequins Sia Prykhodko/ Premium Models et Pasha Harulia/Viva Paris. Casting Barbara Blanchard Casting. Coiffure Stéphanie Farouze/Artists Unit. Maquillage Vera Dierckx. Manucure Julie Areslanian/Airport Agency. Production Anne-Sophie Krissi/Mezo, avec Christophe Lomenech et Théo Desmaizières.
Dior
D’un côté, un sérum anti-âge reformulé très concentré en micronutriments de Rose de Granville, omégas et acide hyaluronique qui ravit les épidermes fatigués en quête de récupération. De l’autre, un fond de teint en bâton qui uni e la peau. Imperceptible mais hydratant et confortable grâce à l’extrait d’iris, il sublime tel un ltre.
LES MOTS DU JURY
« L’incarnation de la beauté moderne, un niveau inégalé de sophistication »,Chidera Muoka, Marie Claire Nigeria. « Le sérum apporte nutrition
Magdalena Fraj, Marie Claire Espagne. « Texture unique, senteur divine, un sérum totalement addictif », Béatrice Thivend-Grignola, Gala. « Un stick très smart, parfait comme base de maquillage ou pour une retouche rapide », Michela Motta, Marie Claire Italie.
Sérum Mela B3 de La Roche-Posay
Appliqué quotidiennement pendant huit semaines, ce soin onctueux atténue toutes les taches, éclaircit et illumine le teint. Son secret ? Le melasyl, un ingrédient fruit de dix-huit ans de recherche qui capture l’excès de mélanine avant qu’elle ne marque la peau. Associé à de la niacinamide anti-inflammatoire, il offre la meilleure recette peau nette.
LES MOTS DU JURY
« Une combinaison idéale de science, dermatologie et technologie. Et bravo pour la senteur feelgood ! », Fernando Gomez Dossena, Marie Claire Argentine. « Il ne laisse aucune chance aux taches tenaces », Hannah Baxter, Marie Claire États-Unis. « Le meilleur rapport Esta Plakokefalou, Marie Claire Grèce. « Ce duo musclé a fait des merveilles sur mes taches brunes », Gertrude Guesdon, Avantages.
Fond de Teint Revitalessence
Skin Glow de Shiseido
Certes, il est aérien, longue tenue, avec une couvrance modulable et un fini lumineux. Surtout, il se réinvente sérum, avec une technologie qui encapsule les pigments dans des actifs de soin. Ké r + fermenté et niacinamide agissent en profondeur pour hydrater, lisser le teint et lui o rir plus d’éclat.
LES MOTS DU JURY
« Un concept pour le teint inédit et luxueux, une innovation géniale », Alice Hsieh, Marie Claire Taïwan. « L’alliance parfaite entre soin et maquillage », Sarah Rasheed, Marie Claire Arabie. « Un programme complet pour la peau, le “ game changer ” ultime », Mabel Neumann, Marie Claire Allemagne. « Aussi confortable et facile à appliquer qu’une crème de jour, avec un résultat parfaitement naturel », Sophie Michard,
1. Guerlain Abeille Royale Soin-EnMousse Nettoyant de Guerlain.
2. Double Serum de Clarins.
3. La Crème de Nuit Régénération Intense de La Mer. 4. P-Tiox de SkinCeuticals.
5. Supremÿa la Nuit le Grand Soin Yeux Anti-Âge de Sisley.
6. Bio-Performance Crème Skin HiForce de Shiseido.
7. Advanced Night Repair Soin Réparateur de Nuit d’Estée Lauder.
8. Gamme Nuxuriance Ultra de Nuxe.
9. Après-shampooing Damage Shield de K18.
10. Luminous Silk Cheek Tint de Giorgio Armani.
11. Make Me Blush d’Yves Saint
12. Cooling Water Jelly Tint de Milk Makeup.
13. Terracotta Blush de Guerlain.
CONFIDENCES
Des produits tendance aux classiques updatés, chaque mois, notre rédactrice beauté propose un tour d’horizon des nouveautés qui l’ont impressionnée.
Par Kim De Craene
Le �ais� �ild est déjà une promesse de bonne humeur par son �acon. �e parfum e�hale les senteurs d’un bouquet de �eurs sauva�es et capture la magie des aventures inattendues.
Daisy Wild Eau so Intense �e ���� �����s� �� � les 30 ml.
Le �lush incontourna�le de la saison : Berry Bang, une poudre d’un rouge rosé vibrant, inspiré des néons du Studio���� l’un des lieux de prédilection d’Yves Saint Laurent à New York. �l�s� ���e �e �l�s� ��l� �l������ �e ��� �e����� 55 �.
Trio de choc
�n petit �acon qui a�it e�cacement sur ���si�nes du vieillissement cutané grâce à trois ingrédients puissants et une approche holistique. Le rhamnose stimule la production de collagène, les peptides renforcent l’élasticité et la résistance, tandis que le maitake hydrate en profondeur.
Sérum Liftactiv Collagen ��e���l�s� �� ������� �e ������ 5��50 � les 30 ml.
Soin des mains à emporter
Chouchoutez vos mains où que vous soyez grâce à cette ligne de soins de luxe signés MarieStella��aris. Le �aume� la crème et le gel leur prodiguent les soins dont elles ont besoin dans un sillage subtil de thé vert, d’agrumes et de sauge.
Caring Hand Cream de ����e���ell������s� ���50 � les 50 ml.
Chanel enrichit notre rituel de soin d’un accessoire de massage luxueux. Cet outil précieu� a�it en parfaite synergie avec sa dernière crème de jour à l’effet repulpant tant convoité, comme le veut la tendance du moment !
Accessoire de Massage N°1 �e ����el� �5 � e� ���me au Camélia Rouge N°1 de ����el� ��3 � les 50 ml.
Deux grandes premières pour Bruxelles, qui accueille un spa lu�ueu� et une marque de �eauté innovante. �erché à ����m de hauteur, au 25e étage du luxueux The Hotel, l’Urban Spa by �oda�e s’� déploie sur ����m� et offre une vue spectaculaire à �����sur la capitale. La marque fran�aise �oda�e� réputée pour ses soins sur mesure, y propose ses traitements et produits. thehotel-brussels.be
EXPERT
“
Depuis 1937, Maison Roger a su s’élever au rang d’institution dans le monde de la coiffure. Le salon bruxellois est garant de la coiffure parfaite, entre brushings sur mesure, coupes impeccables en quelques coups de ciseaux, chignons sophistiqués et mariées sublimées. Ludovic Coppens, l’un de ses moteurs, partage son expertise sur les dernières tendances et les soins capillaires.
Par Kim De Craene
Existe-t-il des coupes classiques qui ne se démodent jamais ?
« La jeune génération réinvente le volume et la structure dans des mini vagues espiègles qui créent du mouvement et de la tenue, une tendance surtout présente en Asie. Les coiffures relevées comme le chignon font également un retour en force sous le signe de l’élégance, quelle que soit la longueur. Les années 1980 et 1990 continuent à influencer la mode à travers des looks stylisés qui jouent sur la texture et le volume. Une coupe, toutefois, reste indétrônable : le carré. Lisse, volumineux ou bouclé, cette icône d’élégance défie le temps et les tendances avec une facilité déconcertante. »
Quelles sont les erreurs les plus fréquentes en matière de coiffure?
« Sans hésitation, la coiffure maison, qu’il s’agisse d’une coupe ou d’une coloration. Il n’y a pas de place pour l’improvisation dans la coi ure, qui s’apparente
à une science par son jeu subtil de chimie, de formes et de précision. À l’instar du maçon qui pose les fondations d’une construction solide, le coiffeur crée la structure parfaite pour vos cheveux. De l’architecture pure, mais avec des ciseaux et un pinceau. »
Comment préserver au mieux la santé de ses cheveux entre deux visites au salon de coiffure?
« La clé de leur beauté, c’est d’en prendre soin. De notre côté, nous faisons confiance à la ligne Sisley Hair. Cette marque haut de gamme les revitalise en profondeur, surtout quand ils sont secs, bouclés ou sensibilisés par la chaleur. Rien de tel qu’une routine cohérente pour préserver la force, la santé et l’éclat des cheveux car le secret d’une belle chevelure réside dans des soins appropriés. »
Quels sont les produits indispensables dans une routine de soin capillaire?
« Un shampoing et un après-shampoings adaptés à votre type de cheveux et à votre cuir chevelu car ceux-ci sont uniques et il est essentiel de respecter leur pH. Sans oublier une brosse de qualité. On a tendance à sous-estimer son importance, mais elle joue un rôle crucial en éliminant les impuretés, en permettant au cuir chevelu de respirer et en donnant aux cheveux un éclat naturel. La santé des cheveux ne dépend pas seulement des produits, mais aussi des bonnes habitudes au quotidien. » roger1937.com
L’aventure Mama Shelter a débuté en 2008, avec l’ouverture du Mama Paris, enseigne à l’identité forte aujourd’hui présente partout dans le monde. On adore ce cocon trendy de Lille, à quelques pas des deux gares ferroviaires principales et du quartier d’affaires Euralille. Conçue par l’architecte Jalil Amor, l’adresse est idéalement située pour explorer la ville. Mama Lille possède ����c�am�res � la déco c�aleureuse et � la literie moelleuse, ainsi qu’un resto qui sublime les produits régionaux ! fr.mamashelter.com
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Ado pleine d’énergie, adulte active jonglant entre carrière et famille ou désireuse de préserver sa vitalité après la ménopause� l�activité p��sique est la meilleure alliée quel que soit l’âge. Elle sculpte le corps, booste le mental, renforce l����iène de vie et protè�e contre de nombreuses maladies. Cours collectif, séance en salle ou balade en plein air, l’important est de bouger avec plaisir. L’Aspria vous accompagne dans chaque étape de votre bien-être. aspria.com
Lancée dans un premier temps avec un bracelet en silicone et un verre bombé au charme unique, la �����olida���ome a séduit les amateurs de design rétro-chic. Aujourd’hui, elle se réinvente avec un bracelet milanais en acier, ajoutant une touche de finesse et de souplesse au poignet. Une déclinaison subtile qui sublime son cadran incurvé et lui confère une élégance intemporelle. �r���recomma��������������s�o���le�e�� magasin et sur ice-watch.com
CORINTHIA SPA X SISLEY BIEN-ÊTRE ULTIME
C’est l’alliance somptueuse entre deux noms phares de l’élégance et du luxe. Le Corinthia Grand Hotel Astoria Brussels et Sisley Paris ont ouvert un spa e�clusif��une première en �el�ique� ������mètres carrés sur un étage entier de l’hôtel, une véritable oasis de tranquillité, avec une large sélection de soins Sisley, leader de la beauté en Belgique. L’excellence et le savoir-faire de la marque pour une expérience polysensorielle inédite. corinthia.com
Bien plus qu’une simple boutique, Coutume met en lumière des marques locales et des collaborations exclusives au cœur de l’emblématique Corinthia Brussels. Une immersion constante dans de nouveaux univers, avec une sélection pointue et un programme foisonnant d’événements inédits, Coutume s’impose comme un carrefour vibrant pour les passionnés de design et d’artisanat. Dans les mois à venir, de nombreuses rencontres créatives enrichiront l’expérience. corinthia.com
Elle s’est distinguée dans les séries Melrose Place et Gossip Girl.
À QUELLE HEURE VOUS LEVEZ-VOUS?
Toujours assez tôt, même le réveil éteint. Une habitude prise avec le travail et les enfants. Je m’ha�ille rapidement pour aller promener le chien. J’attrape un café en chemin.
SORTEZ-VOUS SANS MAQUILLAGE?
La plupart du temps. Si je mets quelque chose, c’est juste une petite �ase de teint.
FAITES-VOUS DU SPORT?
Différemment. Dans la vingtaine, j’avais un coach. À la trentaine, je me suis mise au yoga, car je n’aimais plus aller à la salle. �ujourd’hui, je nage, je pédale, je marche, je m’étire beaucoup. Des activités plutôt simples, fun et feel good. Il faut écouter ce que le corps demande. Le mien préfère maintenant le stretching aux haltères. Un bain de gongs l’apaise plus qu’un cours de g�m�
SUIVEZ-VOUS UN RÉGIME ALIMENTAIRE
PARTICULIER?
Pas vraiment, car je suis naturellement assez saine. Je ne me prive de rien et ne fais rien
d’e�tr�me. J’essaie de manger vegan mais, là encore, si mon corps réclame des œufs, je lui donne. Ma journée t�pe commence sans petit-déjeuner, mais parfois je prends un morceau de pain ou de croissant avec mon café. �uis je déjeune health� asse� tard.
QUID DES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES?
Ma maison ressem�le à une pharmacie. J’ai plein de compléments dont j’ai entendu du �ien, je sais qu’ils sont là si �esoin, mais je ne consomme pas tout. Un peu comme les livres, on en lit un sur les cinq achetés.
VOS GESTES GREEN?
J’essaie de trouver des solutions alternatives pour les produits du quotidien. Par exemple, je fa�rique mon dentifrice avec de l’huile de coco, de la menthe et du bicarbonate.
QUELLE ROUTINE POUR VOTRE PEAU?
Je la préfère simple et pas trop longue, avec des soins principalement hydratants, car j’ai la peau sèche. J’apprécie aussi les spas où je peux avoir une routine complète corps
1. «J’adore sa texture, son odeur et cette sensation formidable de seconde peau quand je l’applique.»
La Crème Premier Cru de Caudalie, 82,90€ les 50 ml.
2. «Toujours sur moi quand je voyage et formulé le plus naturellement possible.»
Baume Lèvres Soin Intense Beurre de Cacao de Korres, 6,40€.
3. «Les bougies à la cire les emporte partout où je loge.» Bougie Votive de Ballot-Flurin, 6,53€ sur
et esprit, avec massage, soin du visage et plongeon dans une piscine.
QUE DISENT VOS CHEVEUX DE VOUS?
Après six ans de Gossip Girl, les coiffages, les couleurs, ils se sont �eaucoup a�nés. Je les colore depuis longtemps et leur teinte évolue selon qui s’en occupe. �ctuellement, je les porte un peu plus court, c’est plus facile au quotidien. Sauf événement particulier, j’ai mon rituel, shampooing, conditionneur, coiffage en arrière et voilà. Je ne les sèche m�me pas.
VOS INDISPENSABLES DE TOURNAGE?
Je fais un soin du visage avant de commencer à tourner pour que ma peau soit �ien fra�che, et un bon massage. Je crois beaucoup aux vertus apaisantes du massage dans ce monde o� l’on court constamment. C’est aussi une forme de méditation.
COMMENT VOUS DÉTENDEZ-VOUS?
Rédiger ma to-do list, ou plus généralement coucher sur le papier ce qui me préoccupe, m’aide à rel�cher la pression. Je me rela�e aussi auprès de mes enfants, de mon chien, de mes amis. Le travail est aussi une source de détente, car il me permet d’�tre créative.
LES ODEURS DE VOTRE ENFANCE?
J’ai grandi au �ord de la mer, en Californie, mais je m’en souviens peu. Je me rappelle des odeurs de ma mère et de ma grand-mère. Les leurs plutôt que leur parfum.
LA FEMME QUI VOUS INSPIRAIT QUAND VOUS ÉTIEZ PETITE?
Celles que je vo�ais dans les maga�ines et les �lms. J’admirais et je voulais ressem�ler à Catherine Deneuve et Jeanne Moreau. Des femmes gracieuses, élégantes, sophistiquées, plus smart que tout le monde et qui semblaient avoir vécu beaucoup de choses.
VOTRE MANTRA PRÉFÉRÉ?
Faites de votre mieux. On se met souvent trop de pression, alors que si l’on se dit que l’on va faire de son mieux, en général, ça marche aussi.
Envie de vacances synonymes de luxe et plaisir pour toute la famille? Le Maxx Royal Kemer ne se contente pas de réunir tous les avantages d’un cinq étoiles. Il allie destination idyllique pour les vacanciers amateurs de tranquillité et véritable paradis pour les enfants.
SUITES ET VILLAS DE LUXE
Le Maxx Royal Kemer met incontestablement l’accent sur le confort suprême comme en témoignent ses suites et villas élégantes, où tout est conçu pour o rir de l’espace. C’est le cas des suites avec vue imprenable sur la mer. Les suites Laguna sont parfaites pour un séjour en famille grâce à l’accès direct à la piscine de-
puis leur terrasse privée. Dans les villas, le luxe monte encore d’un cran. En plus d’un jacuzzi dans la chambre principale, la villa Présidentielle comporte un sauna, un bain turc et une salle de tness. Les voyageurs séjournant séjournant au moins 7 nuits dans la villa Présidentielle ou les Beach Villas béné cieront d’un accès exclusif au Maxx Yacht Tour, une occasion unique d’explorer la Méditerranée en toute élégance.
Quel que soit le type de chambre, un assistant Maxx est attribué aux vacanciers dès leur arrivée, a n qu’ils puissent les contacter par message pour les réservations et autres questions. Les clients des Beach Villas et des villas Présidentielles béné cient en outre d’un service de majordome privé pour une expérience encore plus exclusive. Et le service se prolonge jusqu’au bord de la piscine, où des serveurs en rollers veillent à ce que la clientèle ne manque jamais de boissons fraîches ni de délices turcs.
ACTIVITÉS POUR ENFANTS
Pendant que les adultes se détendent, des heures d’amusement attendent les kids au Maxxi Land. Les tout-petits peuvent béné cier d’un service de baby-sitting, tandis que les en-
fants plus âgés ont l’embarras du choix entre laser game, parcours d’escalade, parc aquatique et bien plus encore. Les adolescents ont droit à des sensations fortes grâce à divers sports nautiques sur les eaux cristallines bordant Tangerine Beach et des entraînements de tennis professionnels proposés par le resort..
Le Maxx Wellbeing SPA repousse les limites du bien-être. Outre un large éventail de massages et de soins de beauté, il propose un bain turc, un sauna, une salle dédiée aux pilates et au tness, une piscine intérieure, des séances de thérapie par les sons et des traitements de thérapie holistique. En manque d’action ? Tout est prévu, entre e ectuer une sortie en bateau,
frapper une balle sur le court de tennis, explorer les environs en empruntant les pistes cyclables ou visiter la ville toute proche de Bodrum en empruntant un transport privé.
GASTRONOMIE DE HAUT VOL
L’o re gastronomique atteint les plus hauts sommets. La formule Maxx Inclusive permet de pro ter, jour et nuit, de délices culinaires dans l’un des nombreux restaurants à la carte. Envie de saveurs méditerranéennes ? Rendez-vous au Kalamatas, qui jongle avec les spécialités grecques, turques, marocaines et italiennes dans un superbe cadre. Le Seavorè se démarque par la qualité de ses fruits de mer, tandis que le Bishoku mise sur les saveurs pures de la cuisine japonaise, à travers des shows
Teppanyaki. Il n’y a pas d’heure pour avoir faim, raison pour laquelle le Twenty 4 propose un menu à la carte 24 h sur 24 et 7 jours sur 7. Pour les prouesses culinaires, direction le Gastro by Alfredo Russo, où le chef étoilé excelle aux fourneaux. Au menu : des plats surprenants concoctés avec les meilleurs ingrédients et une créativité débridée.
Après un bon repas, les possibilités de terminer la soirée en beauté sont légion. Des spectacles live aux shows acrobatiques en passant par les fêtes de famille où jeunes et moins jeunes s’amusent. Pour faire le plein de souvenirs encore plus impérissables, les adultes peuvent aussi sortir au Black Diamond, un club perché sur les falaises et doté d’une vue spectaculaire sur la Méditerranée.
maxxroyal.com/kemer-resort book@maxxroyal.com
Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec Maxx Royal. maxxroyal.com
En se déployant à Lisbonne, le Sónar promet une saison des festivals
stars internationales transformeront
Par Kim De Craene
LANDEAU LX FACTORY,
NINA KRAVIZ
« Comme grande fan de chocolat, je ne rate jamais l’occasion de goûter un délicieux gâteau au chocolat. Celui de Landeau est de loin le meilleur au monde à mes yeux. Il n’est pas trop sucré et sa subtile touche salée fait ressortir à la perfection la saveur profonde du cacao. Sa texture unique et parfaitement équilibrée fond divinement dans la bouche. »
Rua Rodrigues Faria 103, Lisbonne, landeau.pt
PINOT BAR DE VINHOS, RICHIE HAWTIN
« Le Pinot Bar de Vinhos est spécialisé dans les vins portugais biodynamiques, qu’il sert avec des bons petits plats. N’hésitez pas à goûter les crus de la région viticole de Lisbonne, sur la côte Atlantique, pour leur goût riche teinté de notes salines. Après un bon vin, pro -
longez le plaisir en vous promenant dans les superbes jardins d’Estrela, juste en face. »
FEIRA DA LADRA, SHERI VARI
« La Feira da Ladra, le marché aux puces le plus ancien et le plus traditionnel de Lisbonne, est un vrai trésor d’histoire et de charme. Très animé, il propose un mélange d’antiquités, vêtements vintage, vieux livres et disques, sans oublier des trouvailles uniques
dans les rues du Campo de Santa Clara, tout près du Panthéon national. Plus qu’un marché, c’est le cœur battant de la culture du quartier. »
Campo de Santa Clara, Lisbonne.
BURGER QUEENS OF CAPARICA, JENNIFER CARDINI
« Les smashburgers sont délicieux. On les savoure en contemplant l’un des plus beaux couchers de soleil sur la plage de Caparica. Cerise sur le gâteau : la sélection musicale toujours optimale. Ici, tous les atouts sont réunis
1. Les azulejos, carreaux en céramique, symbole du Portugal. 2. Cortiço & Netos, lieu célèbre de Lisbonne où l’on trouve des azulejos vintage. 3. Sónar se partage en Sónar de jour et Sónar de nuit. 4. Landeau sert le meilleur gâteau au chocolat du monde.
5. Au Pinot Bar de Vinhos, on boit des vins portugais biodynamiques.
pour clôturer la journée en beauté : des frites croustillantes et des hamburgers fraîchement préparés, la vue sur la mer et l’ambiance musicale parfaite. »
Praia Nova, Costa da Caparica.
CORTIÇO & NETOS, TELMA
« Les carreaux de céramique sont le symbole même du Portugal. Cette entreprise familiale propose une collection unique d’azulejos faits main datant du 20e siècle, qu’elle a récupérés dans des usines désaffectées. Un pan précieux de l’histoire du pays. »
Rua Maria Andrade 37D, Lisbonne.
MIRADOURO DO MONTE AGUDO, KING KAMI
« Le Belvédère de Monte Agudo fait partie des secrets les mieux gardés de Lisbonne. Il offre un splendide panorama sur la ville, loin de l’agitation touristique. L’endroit parfait pour se détendre, laisser vagabonder ses pensées et découvrir de nouvelles musiques avec un casque sur les oreil-
les. Surtout au lever et au coucher du soleil, quand la vue est à son apogée. »
Miradouro do Monte Agudo, Lisbonne.
SIMO’S QUIOSQUE,
JOÃO PARENTE AV
« Le Monte Agudo est le meilleur endroit pour voir le soleil descendre lentement à l’horizon, mais aussi pour goûter une spécialité locale : le mazagram. Ce café glacé au citron est parfait pour se rafraîchir par une chaude journée. Les amateurs de café en quête de saveurs nouvelles doivent absolument le goûter. »
Miradouro do Monte Agudo, Lisbonne.
PEDRO DA LINHA
« Ce restaurant, tenu par mon père et mon oncle depuis déjà 40 ans, reste l’une des tables les plus emblématiques du centre de Lisbonne. J’aime leurs sandês de leitão (un sandwich au cochon de lait grillé) et leur canja (soupe de volaille portugaise), mais aussi son ambiance et sa façon de préserver son
caractère au cœur d’une ville en mouvement perpétuel. »
Rua do Comércio 2, Lisbonne.
DURO DE MATAR,
SAINT CABOCLO
« Duro de Matar combine mes deux passions : les DJ et la gastronomie. On y déguste les meilleures spécialités mexicaines de la ville. Un menu 100 % végétal, à base d’ingrédients biologiques et locaux, sans matières grasses ni sucres ajoutés. La musique occupe une place centrale, avec des concerts en live et des sets de DJ. C’est aussi le siège d’East Side Radio, une station de radio associative. »
Avenida Infante Dom Henrique 151, Lisbonne. à Lisbonne, sonarlisboa.pt
ESCAPADE Impossible de résister à la magie de l’Italie. Encore moins dans ces trois lieux enchanteurs riches de vues pittoresques, d’histoire foisonnante, de bons petits plats, d’un soupçon de glamour et d’une symbiose parfaite entre nature, culture et luxe.
Par Elspeth Jenkins et Kim De Craene
Rêve durable
Direction la campagne toscane où la Villa Petriolo se niche au creux des collines vallonnées de Florence et de Pise. L’ancienne villa-fattoria traditionnelle du 16e luxe durable tourné vers l’avenir en s’appuyant sur trois piliers: un respect profondément enraciné pour la nature, la communauté et la tradition. Inutile de préciser qu’on y dort sur ses deux oreilles.
Le cœur battant du domaine est une majestueuse villa de la Renaissance, blottie au cœur de 171 hectares de nature vierge. Oliviers, vignobles, forêts et ruisseaux clapotants forment la toile de fond de ce paradis durable. Autrefois propriété de familles aussi nobles que les Albizi et les Alessandri, la Villa Petriolo respire l’histoire. Aujourd’hui, elle o re un havre de paix aux voyageurs, tout en étant le centre d’une communauté locale dynamique qui vit en harmonie avec la terre.
Le paradis durable est entouré de vastes oliveraies et de vignobles.
La restauration de la Villa Petriolo allie le respect du patrimoine aux technologies de pointe. La durabilité gure au cœur du projet, entre stations d’épuration axées sur une réutilisation de l’eau à 100 % et production d’énergie à partir de sources renouvelables. Autant d’initiatives qui lui ont valu de récolter plusieurs certifications et récompenses prestigieuses. Mais la Villa Petriolo tire surtout sa particularité de la fusion harmonieuse entre passé et futur. Un modèle durable dont le succès est étroitement lié à l’engagement de personnes à travailler en symbiose avec l’environnement naturel.
La Villa Petriolo met tous les sens en émoi par son offre gastronomique. Le restaurant PS sert une haute cuisine raffinée, tandis que l’Osteria di Golpaja rend hommage aux saveurs toscanes traditionnelles. Rendez-vous à La Bottega, aménagée dans une grange restaurée, pour déguster des cocktails biologiques et acheter des produits locaux. Tout y est issu de la ferme du site, la meilleure preuve de son engagement en faveur de l’autosu sance durable.
Le vaste domaine permet la mise en œuvre de modèles d’agriculture biologique respectueux des habitudes naturelles des animaux. La ferme est conçue comme un ensemble harmonieux axé en priorité sur le bien-être animal et la protection de l’environnement. Les principes de base de la Villa Petriolo ? L’alimentation biologique, l’alternance saisonnière des pâturages et des cultures, et le libre accès des animaux aux sources d’eau. La Villa Petriolo propose 35 hébergements de luxe et envisage d’étendre son o re à des séjours résidentiels exclusifs. La panoplie des activités proposées inclut la randonnée, le cyclisme, l’équitation et même la fauconnerie. En outre, la ferme pédagogique offre une occasion unique d’engranger des connaissances sur l’agriculture biologique et l’élevage respectueux des animaux. La communauté du site bénéficie de la vigilance bienveillante de Milan et Turin, deux dèles bergers des Pyrénées qui protègent les animaux de la ferme et font la joie de toutes les générations. Entre détente au spa Mater ou au bord de la piscine, un verre de vin à la main, la Villa Petriolo déploie un sanctuaire de luxe où le temps semble s’être arrêté. Mais où tous les regards sont tournés vers un avenir durable. Un lieu unique qui a le cœur à la bonne place. Une telle authenticité en 2025 fait déjà sou er un air de vacances.
Le nec plus ultra de l’élégance décontractée au lac de Côme
Aucun lieu n’incarne mieux le luxe décontracté que le lac de Côme. Des stars comme George Clooney, Beyoncé et Madonna y séjournent d’ailleurs régulièrement. Cette destination de choix séduit à coups de montagnes pittoresques, villages de charme et glamour discret. L’hôtel Il Sereno Lago di Como s’y démarque en réinventant les villas classiques qui ont fait la renommée de la région.
Tel un bateau ancré sur la rive orientale du lac de Côme, Il Sereno surplombe le village de Torno depuis son promontoire rocheux. Ce joyau contemporain, conçu par la célèbre architecte et designer hispano-milanaise Patricia Urquiola, symbolise la symbiose parfaite entre luxe moderne et nature environnante. Fort de 40 suites spacieuses dotées d’une vue panoramique sur le lac en perpétuel mouvement, Il Sereno propose une déclinaison contemporaine des hôtels néoclassiques du 19e siècle. L’atmosphère du lac, qui varie au gré du soleil, des nuages et du vent, o re chaque jour un nouveau spectacle.
DE L’AUDACE, SANS FIORITURES
Il Sereno est un chef-d’œuvre d’élégance discrète par son architecture ra née, sans ostentation, et audacieuse, sans oritures. On tombe sous le charme des lieux dès qu’on franchit la modeste porte en pierre et en bois qui s’ouvre sur une longue allée bordée d’agrumes odorants. Plus loin, en contrebas, l’eau scintillante de la piscine à débordement semble se fondre dans le lac, qui accueille sur ses berges l’élégant restaurant. La façade de l’hôtel se dévoile enfin dans une symphonie de pierre naturelle et de panneaux de bois, hommage de Patricia Urquiola à l’architecture de Giuseppe Terragni. À l’intérieur, la designer a fait appel à des textiles luxuriants et des formes uides pour adoucir les lignes modernistes épurées. Les meubles issus de ses collections pour des icônes du design italien comme Cassina et Molteni apportent de la chaleur, tandis que les murs végétaux du botaniste Patrick Blanc font littéralement entrer la nature dans la bâtisse. Le ra nement décontracté de l’hôtel se reflète dans sa clientèle internationale élégante, qui baigne de bonne grâce dans ce luxe. On peut se prélasser sur les chaises longues vert vif au bord de la piscine de 18 mètres de long, se détendre sur les terrasses avoisinantes aménagées avec du mobilier B&B Italia et emprunter un des superbes bateaux Riva sur mesure de l’hôtel.
Malgré l’e ervescence indissociable de toute nouvelle saison, Il Sereno demeure un havre de paix. Partout se cachent
Il Sereno est un chef-d’oeuvre d’élégance sobre : sensuel sans prétention, audacieux sans fioritures.
des petits recoins intimes et des endroits secrets. L’hôtel ne déploie que des suites, dont la surface oscille entre 43 et 185 m2. Toutes sont équipées de baies vitrées qui coulissent du sol au plafond pour laisser pénétrer un maximum de lumière naturelle. Chacune des chambres donne sur le lac. Inutile de préciser que se réveiller devant cette vue est un pur bonheur. La pierre habille les sols et les murs, tandis que les tissus qui reproduisent les couleurs du lac et des montagnes environnantes forment une palette haute en douceur. Le mobilier signé Patricia Urquiola renforce le côté décontracté et discret de la décoration tout en mettant l’accent sur la vue à couper le souffle. Pourtant les pépites design sont légion, entre méridiennes B&B Italia, fauteuil Husk emblématique pour Moroso, luminaires sur mesure de Flos et tapis Warli noués à la main de Paolo Zani. Le restaurant Il Sereno al Lago, auréolé d’une étoile au Michelin, est la pièce maîtresse culinaire de l’hôtel. L’expérience commence dès le seuil en empruntant l’impressionnant escalier flottant en noyer, enveloppé de barreaux métalliques cuivrés qui mène au restaurant, niché sous les arches en pierre d’origine de l’ancien site. S’attabler à proximité d’une arche donne l’impression de flotter au-dessus du lac tout en profitant de la joyeuse compagnie des canards et des oies qui s’ébattent en contrebas. La carte rend hommage à la cuisine lombarde à travers
des ingrédients produits localement, du poisson provenant du lac et des bons crus de la Valteline. Quel plaisir en été que de savourer un lunch sur la terrasse avec vue sur l’eau scintillante et les charmants villages de la rive opposée. Rien de tel que le Lobby Bar et ses cocktails inspirés des jardins botaniques de l’hôtel pour clôturer en beauté l’aventure gastronomique.
CALME SEREIN
Véritable joyau, le charmant petit village de Torno se blottit à quelques pas de l’hôtel Il Sereno. On comprend pourquoi l’écrivain et poète Hermann Hesse a eu le coup de foudre en naviguant près de ses côtes. Quand on s’y rend à pied, on passe devant un ancien bureau de poste, un magasin de village et la maison communale. Installé au bord du lac, le Bar Italia est parfait pour déguster un café ou un apéritif tout en admirant la danse des ferrys sur l’eau. La balade se poursuit par les superbes églises de Santa Tecla, située au bord du lac, et de San Giovanni, qui surplombe le village. En quoi Torno est-il si particulier ? Par la sérénité et la calme qui y règne. Contrairement à Ravenne et Bellagio qui jouissent d’une grande popularité, ce village reste un secret bien gardé. Authentique, intact et purement lac de Côme. serenohotels.com
Point de départ idéal pour explorer la cité des Doges, le St Regis Venise mérite haut la main son classement parmi les plus beaux hôtels du monde. Cet hôtel cinq étoiles de grand luxe se loge dans cinq palais historiques interconnectés dont le riche héritage remonte au 17e
1. Lors de la restauration, une attention particulière a été portée à la préservation des détails historiques.
2. L’hôtel propose des chambres et suites luxueuses, dont nombreuses offrent une vue panoramique sur le Grand Canal.
écrivains européens en quête d’inspiration dans cette cité lacustre d’un grand romantisme.
La récente rénovation a pris grand soin de préserver les détails historiques. Les fresques originales, les marbres sculptés à la main et les vitraux anciens ont été restaurés et intégrés au design contemporain.
Le S t. Regis Venice demeure attaché à la scène artistique vénitienne. L’hôtel collabore avec des artistes locaux et des institutions culturelles, au nombre desquelles le célèbre musée Peggy Guggenheim. Il accueille des installations artistiques exclusives et organise des visites privées qui révèlent les profondes racines culturelles de Venise.
Les fondations d’origine de ce joyau datent des années 1600. À l’époque, les démocraties aristocratiques vénitiennes font construire des palais fastueux le long du Grand Canal. Un emplacement toujours très convoité par l’élite pour sa vue à couper le sou e sur la basilique de Santa Maria della Salute. Au cours des siècles, ces palais ont servi de résidences privées et de points de rencontre sous le signe de l’art, la culture et la politique. Au début du 20e siècle, ils font place à l’un des plus prestigieux hôtels de Venise. Connu à l’époque sous le nom de Grand Hotel Britannia, il accède rapidement au rang de destination favorite des aristocrates, artistes et
L’hôtel dispose de 169 chambres et suites luxueuses, dont un grand nombre déploient une vue panoramique sur le Grand Canal. Décorées avec élégance, elles mêlent du mobilier moderne et des accents vénitiens classiques, notamment des œuvres d’art sur mesure et des textures veloutées. Autre point fort : le Gio’s Restaurant & Terrace, où les saveurs vénitiennes font bon ménage avec des techniques culinaires innovantes. Une expérience gastronomique d’exception, avec vue sur la lagune, à ne manquer sous aucun prétexte, tout comme celle qu’o re le St. Regis Bloody Mary signature, ponctué d’une touche locale. Last but not least, l’hôtel propose également un service de majordome personnalisé, qui dé nit l’expérience St. Regis dans le monde entier. marriott.com
Il relève le défi de régaler touristes et locaux dans l’une des plus vieilles et majestueuses galeries d’Europe. Aux fourneaux de La Taverne du Passage, il rend hommage au patrimoine culinaire du pays, sans en égratigner l’ADN. Une renaissance magistrale pour cette institution bruxelloise.
Par Aurélia Dejond
C’est une adresse mythique qui brave le temps depuis 1928. Une brasserie d’époque remarquablement restaurée, qui mêle Art déco d’origine et audace contemporaine, à l’image de l’œuvre de l’artiste Charles Kaisin, spectaculaire plafond orné d’origamis dorés qui donne une aura unique au lieu qui ne l’est pas moins. Côté cuisine, le pari du chef est audacieux : préserver l’âme d’une carte de brasserie en revisitant des plats traditionnels sans les dénaturer. Ou comment reprendre les rênes d’une légende bruxelloise sans dénaturer les incontournables du terroir, en cuisinant aussi bien pour des locaux habitués que pour des voyageurs des quatre coins du monde. « Ce challenge m’a immédiatement séduit. Revendiquer le goût et l’authenticité en proposant une cuisine abordable, à mille lieues des adresses pièges à touristes qui entourent la Grand-Place, c’est poser un acte fort, au service du bien manger. C’est aussi donner un nouveau souffle à des recettes traditionnelles noir-jaune-rouge, en les twistant d’un peu de modernité, sans les trahir », se réjouit cet originaire des Landes. Arrivé dans le Royaume dans les années 80, il découvrait les chicons, les soles, le spéculoos…des surprises gustatives qui ont donné une autre tournure à sa créativité. Au point d’avoir été primé pour ses fameuses croquettes aux crevettes et ses carbonnades à la amande.
Filet de turbot en croûte de tomates séchées, duxelles de champignons et mousseline de carottes
����g de filets de tur�ot, ���g d’échalotes, ����g de champignons de �aris, ����g de tomates séchées, ����g de parmesan moulu, ���g de chapelure pan�o, ���g de �eurre frais, ����g de carottes, ����g de pommes de terre grenaille, ���ml d’huile d’olive, ���g de �asilic, ����g de jeunes pousses d’épinards, ���este de citron �sans le �este, c.�à�d. la pellicule �lanche�
Bien sécher les filets de tur�ot sur un papier ou un linge, les po�ler à l’unilatéral et les réserver.
�plucher et ciseler les échalotes finement et les faire revenir dans un peu de �eurre, adjoindre les champignons de �aris hachés au ro�ot, ou mieu�, au couteau, et laisser l’eau de végétation s’évaporer, puis dé�arrasser.
�taler la du�elles �champignons� entre les deu� filets et réserver.
�i�er les tomates séchées, le parmesan, la chapelure et un filet d’huile d’olive, napper ensuite les filets avec cette cro�te.
Cuire les grenailles à l’anglaise �dans de l’eau salée et départ à l’eau froide�.
�lacer les carottes avec un filet d’eau, une cuillère à café de sucre, un morceau de �eurre, du sel, du poivre et faire cuire une
NOTAMMENT PASSÉ PAR LE MESS, LES BRASSERIES GEORGES ET LA TRUFFE NOIRE, BRUNO LESBATS MANIE LA BELGITUDE À LA PERFECTION et redonne ses lettres de noblesse à une adresse qui renaît en n de ses cendres. Son credo : ne pas se perdre dans les artifices ou la déco, miser sur l’essentiel et procurer une émotion. « Réussir à ce que l’on retrouve le vrai plaisir, à travers des plats simples et réconfortants, avec ce sentiment de plénitude et de bonheur que l’on pouvait avoir petit, le dimanche, chez sa mamy. Manger joue sur toute une palette d’émotions et ne se limite pas aux papilles. En l rouge de ce que je propose, je prône une sensibilisation au terroir, une autre vision des produits que l’on croit connaître. Ma quête du bon produit est permanente et va de pair avec mon émerveillement quand je les découvre, les goûte, les travaille. J’ai beau être originaire du sud de la France, mon imaginaire ne cesse de se nourrir en fonction de ce qu’offre chaque saison. J’aime l’idée de créer en privilégiant le goût du vrai, plutôt que les fioritures », sourit ce passionné de plats mijotés. Créativité, authenticité et cohérence, un tiercé gagnant pour les papilles en quête de sens.
latavernedupassage.be
di�aine de minutes à couvert et à feu mo�en. �i�er les carottes et les grenailles ensem�le pour en faire une purée lisse, appelée � mousseline �.
Blanchir les jeunes pousses d’épinards, le �este de citron et le �asilic. Bien refroidir, puis les égoutter et les passer au �lender avec l’huile d’olive. Cette huile verte donnera un é�uili�re et du peps au plat. �asser le tur�ot au four ��minutes à ���� et le servir avec la mousseline de carotte.
Crème de jour Purally (50ml) - 54€. Instagram : @purally_huidverzorging
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ÉMOTIONS
Mental et émotions fonctionnent ensemble grâce à Mercure et Vénus. En couple, c’est le moment d’exprimer vos sentiments ou de faire passer un message important.
CRÉATIVITÉ
Le contexte est stimulant, mais tendu ; attendez-vous à des conflits d’idées et de personnalités. À surveiller : une tendance à camper sur vos positions, restez à l’écoute !
Taureau 22.4 – 21.5
ÉMOTIONS Votre ciel tend vers l’harmonie, mais gare aux non-dits qui pourraient envenimer vos relations. Ne vous laissez pas enfermer dans une situation qui ne vous convient pas.
CRÉATIVITÉ Mars valorise l’esprit d’entreprise et nourrit votre confiance en vous. �otre opinion aura plus de poids.
Gémeaux 22.5 – 21.6
ÉMOTIONS Vénus et Mercure dynamisent vos relations. Au menu: des opportunités de rencontres et une vraie dynamique cœur/esprit.
CRÉATIVITÉ Vous avez le vent en poupe, exprimez vos idées. La période est idéale pour les activités intellectuelles, la communication et le commerce.
Cancer 22.6 – 22.7
ÉMOTIONS Mercure encourage les échanges, mais des discussions personnelles risquent d’être assez tendues. Ne laissez pas vos émotions parasiter votre jugement (à partir du 15).
CRÉATIVITÉ Mars vous rend très combative, mais accroît le risque de con�its avec les autres. Restez ouverte au dialogue.
Lion 23.7 – 23.8
ÉMOTIONS Grâce à Vénus, vous êtes bien dans votre peau et en accord avec vos désirs. L’idéal pour faire une rencontre et vous sentir en harmonie avec l’autre.
CRÉATIVITÉ Vous êtes dans une période d’ouverture, propice à la découverte et au� éc�an�es. Vous pourriez être amenée à voyager ou à suivre une formation.
Vierge 24.8 – 23.9
ÉMOTIONS Vous aurez besoin d’éclaircir certains points avec votre partenaire, quitte à déterrer les sujets qui fâchent. Mais vos discussions porteront leurs fruits.
CRÉATIVITÉ Les interactions sociales et projets collectifs sont valorisés et vous ouvriront des portes. �n pourrait vous confier de nouvelles responsabilités.
Balance 24.9 – 23.10
ÉMOTIONS Des événements imprévus pourraient remuer en vous des émotions intenses. À deux, vous serez dans le même élan de renouveau, mais attendez-vous à des problèmes de communication.
CRÉATIVITÉ Mercure rétrograde ne vous facilite pas la tâche. Au menu: retards, dialogue de sourds ou prises de bec (à partir
du 15). Valorisez vos talents de médiatrice.
Scorpion 24.10 – 22.11
ÉMOTIONS Mercure et Vénus dynamisent vos relations. �n couple, vous sere� en p�ase sur tous les plans. Célib, vous pourriez rencontrer quelqu’un dans le cadre de votre travail.
CRÉATIVITÉ Il y a des opportunités de progression dans l’air. Faites preuve d’audace ou sortez un peu du cadre. �os éc�an�es seront stimulants.
23.11 – 21.12
ÉMOTIONS Mercure et Vénus vous dynamisent le cœur et l’esprit. À deux, un projet excitant va insuffler un nouvel élan à votre quotidien amoureux. En solo? C’est une période faste pour les rencontres.
CRÉATIVITÉ Vous pourriez �énéficier d�un soutien moral ou financier inattendu. �ne �onne période pour développer un projet personnel ou valoriser vos talents.
22.12 – 20.1
ÉMOTIONS Gare aux frictions, surtout en famille où le dialogue risque de virer à l’aigre rapidement. Côté cœur, entre élans passionnés et règlements de compte, l’ambiance est asse� punc��.
CRÉATIVITÉ Mars vous pousse à vous dépasser, mais à quel prix ? Stress, fatigue, sans parler des tensions relationnelles. Ménagez-vous des pauses ou �are au �urn out �
Verseau 21.1 – 18.2
ÉMOTIONS Vénus et Jupiter vous parlent d’amour, de joie, de voyages. À deux, c’est la période idéale pour s’évader et être heureux. En bonus, un ciel ouvert aux rencontres (jusqu’au 27).
CRÉATIVITÉ Misez sur un contexte facile et dynamique qui valorise le monde des idées et le relationnel. Vos échanges seront stimulants et productifs. � valoriser� votre ori�inalité.
Poissons 19.2 – 20.3
ÉMOTIONS Le Soleil et Mars vous offrent un super bonus d’énergie et de confiance en vous. Ce moisci, votre désir sera moteur et vous serez en phase avec vos envies.
CRÉATIVITÉ Vous traversez une période inspirée qui pourrait donner naissance à de nouveaux projets. Seul bémol: des négociations pourraient être plus compliquées que prévu (à partir du 15).
Après des études de médecine, Orlane a choisi de se consacrer entièrement à sa passion pour la musique. Son premier album, Aller-retour,
auteure-compositrice, a déjà une fanbase solide qui ira l’applaudir le
Par Joëlle Lehrer
AIMEZ-VOUS VOTRE VISAGE?
Aujourd’hui, oui, mais lorsque j’étais en primaire, j’ai commencé à avoir de l’acné et j’ai subi des moqueries. Depuis quelques temps, je porte une frange et je me sens plus moi-même avec cette coiffure.
ÊTES-VOUS FILLE OU FEMME?
Je tends à être femme. Dans ma tête, je me sens encore une enfant mais j’épouse de plus en plus ma féminité, notamment à travers des cours de danse.
DORMEZ-VOUS LA NUIT?
J’adore dormir. Mes cycles de sommeil sont parfois un peu perturbés à cause des écrans. Je me sens nettement mieux quand je vais dormir tôt et que je me lève tôt aussi.
LE PLUS BEAU REGARD QUE L’ON AIT PORTÉ SUR VOUS?
Quand je vois les photos de ma naissance, je suis immensément touchée par le regard de mes parents et grands-parents.
VOTRE PLUS GRAND PLAISIR SIMPLE?
Lire un bon livre dans un parc, au soleil. Ou avoir une longue discussion avec une amie proche.
QUELLE EST VOTRE DERNIÈRE RECHERCHE GOOGLE?
Vincent Macaigne, l’acteur. J’ai écouté le dernier son de Miki, une chanteuse pop française, dans lequel elle dit: «Je me touche en pensant à Vincent Macaigne». J’ai trouvé ça hyper osé. Et je voulais voir la tête du gars que je ne connaissais pas.
LE MEILLEUR CONSEIL QUE L’ON VOUS AIT DONNÉ AU COURS DE VOTRE VIE?
«Suis ton intuition, écoute ta petite voix intérieure». Cela permet d’être le plus authentique possible.
QUEL ÉTAIT LE MENU DE VOTRE DERNIER REPAS?
C’était un menu de cinq plats végétariens à La Veuve Bila, un restaurant namurois, qui comprenait des samosas, des petits pains au fromage et des croquettes au fromage.
QUEL EST VOTRE PLAISIR COUPABLE? Le chocolat.
CITEZ UN OU UNE AMANT.E RÊVÉE AU COURS DE VOTRE VIE?
Justin Bieber, quand j’étais préado. Et puis, en grandissant, j’ai eu un crush pour Billie Eilish.
QUELLE EST LA PLUS GENTILLE CHOSE QUE L’ON AIT DITE À VOTRE SUJET?
Que je suis une bonne personne, bienveillante et empathique.
POUVEZ-VOUS PRENDRE UNE PHOTO DE VOUS?
AIMEZ-VOUS VOTRE PRÉNOM?
Je l’adore. Je l’ai gardé pour ma vie d’artiste. Mes parents l’ont conçu après une discussion autour d’Horia et Oriane. Ils ont trouvé que Orlane, c’était doux.
DANS LA VIE, FUIR, S’ADAPTER OU COMBATTRE?
S’adapter quand une situation est juste et combattre quand elle ne l’est pas. La fuite, ce n’est jamais bon sauf si la relation est vraiment toxique, évidemment.
LA PREMIÈRE FOIS QUE VOUS VOUS ÊTES SENTIE LIBRE?
Quand j’ai décidé de suivre mon cœur et de faire de la musique après mon diplôme en médecine.
QUELLE EST VOTRE DEVISE? «Écoute-toi».
QUELLE EST VOTRE CHANSON PRÉFÉRÉE?
Ils me rient tous au nez de Theodora.
QUEL EST VOTRE FILM PRÉFÉRÉ?
Alice au pays des merveilles de Tim Burton. Et dernièrement, j’ai beaucoup aimé L’Amour ouf de Gilles Lellouche.
QUELLES SONT LES COULEURS DE VOTRE PAYS IMAGINAIRE?
Le mauve. J’en mets partout. C’est la couleur de la spiritualité et du féminisme.