Entreprendre
LES CLÉS DU PROFIT
QUI SONT LES FEMMES DE L’ANNÉE ?
Gen Z COMMENT LA MANAGER ?

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LES CLÉS DU PROFIT
QUI SONT LES FEMMES DE L’ANNÉE ?
Gen Z COMMENT LA MANAGER ?
Depuis le 1er décembre 2024, la Belgique est devenue le premier pays au monde à accorder un statut professionnel et des droits sociaux aux travailleuses et travailleurs du sexe. Une avancée sociétale majeure qui reconnaît enfin cette activité comme un véritable métier, avec des droits fondamentaux : assurance-maladie, congés payés, sécurité au travail. Ce pas audacieux vers l’égalité professionnelle nous invite à repenser nos propres ambitions et la manière dont la société valorise toutes les formes de travail. L’ambition, justement, est au cœur de ce numéro. Une ambition qui se décline sous toutes ses formes : personnelle, professionnelle, créative. Quelles sont les femmes belges qui nous inspirent ? On vous présente (en page 64) celles qui transforment les obstacles en opportunités, qui osent défier les normes pour créer un avenir à leur image. Vous découvrirez des parcours inspirants, des voix puissantes qui redéfinissent la réussite.
Parce qu’être ambitieuse aujourd’hui, c’est aussi savoir que l’échec peut être une force. Notre dossier « Fail to win » (p.51) donne des conseils pratiques pour que les défaites deviennent les meilleurs tremplins vers le succès. Une leçon de persévérance qui résonnera chez toutes celles qui osent rêver grand.
Dans un monde du travail en constante évolution, comprendre la nouvelle génération est essentiel. Comment manager la génération Z, cette génération engagée et en quête de sens ? Notre analyse « Gen Z at work » vous donnera des clés pour appréhender ces nouveaux codes.
Enfin, ce numéro nous rappelle qu’en matière de mode, la Belgique est définitivement un grand (le meilleur ?) carrefour de talents. Pourquoi notre pays produit-il les plus grands directeurs artistiques ? Ce reportage célèbre cette ambition créative qui fait rayonner notre pays (en page 44). Ce mois-ci, laissez-vous inspirer par ces femmes qui n’ont pas peur de défier les règles pour mieux les réinventer. L’ambition, c’est avant tout oser croire en soi.
MARIE GUÉRIN, RÉDACTRICE EN CHEF
48 Fail to win : les conseils d'une business coach
56 Notre Femme de l'année a levé 20 millions : Yonca Braeckman
60 ELLE Women of The Year : leur job change le monde
122 Comment manager la Gen Z ?
42 Pourquoi la Belgique produit-elle les plus grands directeurs artistiques ?
79 Soft is more : minimalisme discret
88 Shopping : toutes au ski !
34 ELLE Studio : Joffrey Anane nous fait danser
40 When We See Us : l'expo événement à Bozar
70 Reportage : femme sans abri et viol, l'inévitable ?
78 Celien Rombouts inspire à dire adieu aux régimes
114 Caroline De Cuyper, bienvenue dans la maison de nos rêves
118 Mykonos autrement : nos meilleures adresses
EN COVER
Les deux modèles, Mame Anta Wade et Asch Niyon @Noah mgmt, portent des bijoux Ice Cube de la Maison Chopard. Photographe Sean Van Echelpoel. Make-up: Diane Ndamukunda pour Tamiim Beauty avec les produits YSL Beauty.
92 Clairs Obscurs : le make-up argenté
100 Beauty zoom : vive le mocha mousse !
104 Quels sont les meilleurs produits de beauté au monde ?
RÉDACTRICE EN CHEF
Marie Guérin, mgu@elle.be @_marieguerin
DIRECTRICE ARTISTIQUE
Iris Rombouts, iro@elle.be @irisrombouts
SECRÉTAIRE DE RÉDACTION
Noemi Dell’Aira, nda@elle.be @noemidellaira
FASHION DIRECTOR
Elodie Ouedraogo, eou@elle.be @elodie_ouedraogo
MODE
Marie Guérin, mgu@elle.be
Elisabeth Clauss, ecl@elle.be @elisabethclauss
BEAUTÉ
Marie-Noëlle Vekemans, mnv@elle.be
LIFESTYLE
Céline Pécheux, cpe@elle.be
CULTURE
Grégory Escouflaire, ges@elle.be
GRAPHISTES
Leen Hendrickx, lhe@elle.be @l1hendrickx Florence Collard, fco@elle.be @florencecollard
TRAITEMENT DE L’IMAGE
Walter Vleugels, wvl@elle.be @walt_wings
PHOTOGRAPHIE
Justin Paquay, jpa@elle.be @paqju
CORRECTEUR
Geoffrey Favier
TRADUCTION
Virginie Dupont feat. talkie-walkie srl
ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO
Juliette Debruxelles, Camille Vernin, Hélène Laloux, Ohana Nkulufa, Jolien Vanhoof, Maya Toebat, Barbara De Munnynck, Eveline Janssens, Klaartje Busselot, Sean Van Echelpoel, Christian Jiminez, Eveline Briand, Diane Ndamukunda, Mame Anta Wade, Asch Niyon @Noah mgmt, Wout Vloeberghs, Jan Maes, Sieme Hermans, Vincent Goudsmit, Gladys Ferro
RÉDACTRICE EN CHEF ELLE.BE
Marie-Noëlle Vekemans, mnv@elle.be @maryvekemans
COORDINATRICE ELLE.BE
Jessica Fine, jfi@elle.be @jessicafine1
DIGITAL CONTENT CREATOR
Maurine Wilmus, mwi@venturesmedia.be
COMMUNITY MANAGER
Natasha Bearzatto, nbe@venturesmedia.be @natasha_bearzatto
CELLULE WEB
Back-end developer : Paul Ansay; paul@venturesmedia.be
SALES DIRECTOR
Philippe De Jonghe, pdj@venturesmedia.be
PARTNERSHIP MANAGERS
Johanna Webb, jwe@venturesmedia.be
Kelly Gielis, kgi@venturesmedia.be
Alexia Neefs, alexia.neefs@venturesmedia.be
Valérie Decallonne, vdc@venturesmedia.be
Nathalie Fisse, nfi@venturesmedia.be
Elodie Andriveau; ean@venturesmedia.be
PRINT PRODUCTION COORDINATOR
Amélie Eeckman, aee@editionventures.be
CREATIVE SOLUTIONS LAB
Lore Mosselmans - Chief Marketing Officer lmo@venturesmedia.be
Laura Collu - Senior Campaign Coordinator lco@venturesmedia.be
Marine Petrisot - Junior Campaign Coordinator mpe@venturesmedia.be
Yael Sempels - Junior Campaign Coordinator yse@venturesmedia.be
Dasha Croitoru - Junior Campaign Coordinator dcr@venturesmedia.be
RÉDACTION ELLE BELGIQUE
431 D chaussée de Louvain - 1380 Lasne - info@elle.be
Ligne info lectrices : Vous avez des questions concernant nos reportages, actions ou concours ?
Contactez-nous entre 9 h et 12 h au 02 379 29 90
MATÉRIEL PUBLICITAIRE
Valérie De Jonghe, vdj@venturesmedia.be
EVENT
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Delphine De Genth, ddg@editionventures.be
PRODUCTION
Business Team Corporation
Michel Vanderstocken/Isabelle Matthys
EDITION VENTURES WOMAN
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COO Florian de Wasseige fdw@venturesmedia.be
IMPRIMERIE Roularta Printing
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Jolien Vanhoof • Marie Guérin • Noemi Dell’Aira
mode
JEU, SET ET MATCH
La marque de vêtements durable et authentique des créatrices espagnoles et meilleures amies Sara et Anita conquiert le monde – et nos cœurs – avec ses manteaux originaux, ses pièces en maille et ses imprimés rétro. Cette saison, la collection Match Point se pare de détails ludiques qui donnent instantanément envie de faire une partie de tennis. Les seuls perdants ? Les papas, puisque Birinit s’adresse (pour l’instant) uniquement aux femmes et aux enfants.
birinit.com
Quand la mode cacarde
expo
Jan-Jan Van Essche, figure incontournable de la mode belge et internationale depuis plus de 20 ans, est à l’honneur au MoMu d’Anvers avec l’expo « Khayal - A Time and Place for Everything ». À travers dix silhouettes, on plonge dans son univers épuré, tout en subtilité et équilibre. Contrairement aux traditions occidentales souvent rigides, ses créations libèrent le corps, peu importe le genre, l’âge ou les normes. Ici, c’est le vêtement qui s’adapte à vous, et non l’inverse.
momu.be
Parce que le shopping est un sport de haut niveau qui nécessite quelques pauses bien méritées, Cho Gao débarque à Maasmechelen Village et secoue la scène food avec sa cuisine asiatique revisitée. Bar vapeur au soja, curry vert thaï, cocktails asiatiques… Ici se déguste le meilleur de la cuisine coréenne, japonaise et indonésienne, dans un décor arty signé Marie-Yaé Suematsu. De 10 h à 19 h, du petit déj au dîner, c’est le nouveau spot gourmand à tester absolument !
Thebicestercollection.com
Lore Ginneberge, journaliste
Le label bruxellois Juliette Leone dévoile une collection audacieuse célébrant la sensualité à travers des créations qui épousent le corps et subliment chaque mouvement. Bijoux délicats, coupes architecturales et détails subtils invitent à explorer librement son identité. Une fusion entre mode et bijoux qui incarne liberté, audace et élégance.
Julietteleonelabel.com
mode
Sac à main en cuir, Themoirè via zalando.be, 345 €
L’adresse à découvrir d’urgence en ce début d’année ? Era vaut vraiment le détour. Niché dans l’ancienne Caisse générale d’épargne et de retraite, un bijou du XIXe siècle signé Henri Beyaert et Alban Chambon, le lieu impressionne par ses hauts plafonds, son escalier monumental et ses immenses fenêtres avec vue sur la Grand-Place. En cuisine, le chef Yonatan Cohen revisite des classiques avec des ingrédients locaux et des associations surprenantes. Une adresse qui marque une nouvelle ère dans l’histoire culinaire de la capitale.
Rue du Fossé aux Loups 46, 1000 Bruxelles
HEUREUX AESAERT
Bracelet 2 Lips en or jaune, Dinh Van, 1.350 € Home
« Le cuir, ça se touche et ça se sent. Ce n’est pas un achat à faire à la va-vite ; c’est une expérience, une histoire », déclare la créatrice Griet Aesaert lors de l’ouverture de sa première boutique au 41, Burgstraat à Gand. Elle a lancé sa marque de sacs à main, Aesaert, en 2009 dans un petit atelier sous son appartement, tout en travaillant encore comme architecte. Quinze ans plus tard, son rêve se réalise enfin : un lieu inspirant où ses sacs en cuir tanné végétal trouvent pleinement leur expression. Allez-y pour voir, toucher et sentir ! aesaert.be hotspot
En pleine tempête covid, Kathleen Geysen a posé les bases solides de Ancré Rugs, sa marque de tapis ultrastylée et engagée. Un coup d’avance ? Clairement. Son mari, Pieter Aerts, a grandi au milieu des tapis persans et l’a accompagnée avec passion et savoir-faire. Le nom Ancré fusionne subtilement Anvers et création, mais évoque surtout des racines profondes et un ancrage solide – parfait pour une marque qui prône des valeurs écoresponsables.
Kathleen choisit des matières naturelles comme le chanvre, le bambou, le jute ou encore le tencel, travaillées à la main en Inde selon des techniques ancestrales. Des couleurs douces, des textures authentiques, des collections limitées... Et si vous rêvez d’un tapis unique, fait sur mesure pour votre intérieur, Kathleen transforme vos envies en chefs-d’œuvre.
Comptez six à huit semaines pour recevoir votre tapis. Plus d’infos et de points de vente sur ancrerugs.be.
Comment rester dans les clous?
Pourquoi choisir quand on peut avoir les deux ? L’Ukrainienne Viktoria Udina a réuni sa passion pour les bijoux et la mode dans Nué, un label culte et innovant désormais reconnu pour ses pièces étincelantes. Cristaux XXL, robes asymétriques qui claquent, minijupes en pied-de-poule version glitter… Parfait pour les party girls et les amatrices de pièces uniques.
nue-studio.com
Mini bag, Staud, 346 €
By-bar apporte un souffle méditerranéen avec une précollection inspirée par la sublime ville de Marseille. Des coupes fluides, des imprimés qui claquent et des textures qu’on adore, tout respire le soleil et l’énergie brute de la ville. Big news : leur première collection de lunettes de soleil débarque, parfaite pour upgrader vos looks. Manifestons les beaux jours ! by-bar.nl
Namur accueille Chez Guillaume, le tout nouveau resto-comedy club de GuiHome. En cuisine, la cheffe Tamara Truyts sublime les recettes imaginées avec le chef étoilé Julien Malaisse. Ici, on déguste un croque au canard avant d’éclater de rire devant des humoristes déchaînés. Entre assiettes raffinées et vannes bien servies, Chez Guillaume promet des soirées où la bonne humeur et la gourmandise se marient sans modération.
Chezguillaume.be, rue Lelièvre 4 à 5000 Namur
Notre dernier crush bijoux, c’est la nouvelle collection de joaillerie Ice Cube de la Maison Chopard. Lignes épurées jouant le minimalisme, elle a du style et affiche une insolente joie de vivre. On vous explique pourquoi cette ligne est tout simplement un must-have.
La collection Ice Cube aime jouer avec la lumière. Elle vous illumine in & out, H24. En or 100 % éthique, on n’hésite pas à la porter en stacking, en mélangeant les 3 ors et les versions diamants. Son design géométrique carré est inspiré de cubes de glace. Caroline Scheufele, l’âme créative de Chopard, en a rêvé. Ses ateliers l’ont réalisé.
Audacieuse et versatile, la collection Ice Cube de Chopard s’accorde avec tout votre vestiaire, du jour, du soir, voire de la nuit, car vous ne la quitterez plus! Bracelets, bagues, pendentifs, boucles d’oreilles, on en use et on en abuse en y ajoutant même une montre Alpine Eagle. Sur un petit pull col roulé noir sexy-chic, comme Bella Hadid, casual en jeans-Basket, ou au top de la tendance en tailleur de designer, elle est le fashion linchpin de votre look (le pivot). Précieuse en portée solo ou terriblement tendance en stacking (en accumulation), à la fastidieuse question Que-vais-je-porter ? La réponse est une évidence : un bijou, des bijoux Ice Cube, of course !
Offrir, s’offrir - ou se faire offrir- un bijou de la collection Ice Cube ne relève pas totalement du hasard, surtout si vous avez une conscience éco-responsable. Comme l’ensemble des créations Chopard depuis 2018, elle est façonnée en or 100% éthique, acquis auprès de fournisseurs responsables, répondant aux meilleurs standards environnementaux et sociaux internationaux, avec une attention particulière portée aux communautés minières artisanales. Des bijoux aussi beaux dehors que dedans.
TRADITIONNELLEMENT MODERNE
Avec ses créations Horlogères et de Haute Joaillerie, le savoir-faire de la Maison Chopard est unanimement reconnu depuis plus de cent soixante ans. Pour la collection Ice Cube, le façonnage le plus sophistiqué s’est invité dans son ouvrage. Résultat : régularité et précision mathématique. Le diable se cachant dans le détail, le minutieux travail de polissage est réalisé manuellement par les artisans-polisseurs de la Maison, héritiers d’un geste ancestral acquis au fil d’années de pratique. Aussi sharp et brillante qu’un miroir !
GÉOMÉTRIQUE EMBLÉMATIQUE DE LA COLLECTION Ice Cube REVENDIQUE UNE CERTAINE IDÉE DE L'ÉLÉGANCE URBAINE
ARCHITECTURALEMENT URBAINE
Sculptural, le design géométrique emblématique de la collection Ice Cube revendique une certaine idée de l’élégance urbaine, de Paris à NYC en passant par Shanghai ou Séoul. Comme l’armure de titane du Musée Guggenheim à Bilbao, se transformant en or liquide sous la pluie, Ice Cube est un joyau architectural jouant avec la lumière. Welcome to the city of light !
LE BIJOU ŒUVRE D’ART
« Less is More » déclarait le pape du Minimalisme, Ludwig Mies van der Rohe, à propos de sa vision de l’architecture. Il en va de même de la collection Ice Cube. Épurée, elle s’inspire d’un simple cube de glace. Rarement une collection joaillière n’aura autant incarné un mouvement artistique. La puissance dans sa simplicité.
CARRÉMENT FESTIVE
Et si la vie était une fête ? La collection Ice Cube, c’est toute une philosophie, pour toutes celles et tous ceux qui aiment profiter de chaque instant. Elle est unisexe et n’a pas de frontière. Pour danser au Silencio à Paris, vibrer au festival de Coachella, ou simplement se faire plaisir (la gratitude commence par soi), la collection Ice Cube c’est la joie de vivre, le positivisme, le carpe diem, une pure invitation à la fête quotidienne.
George : Pendentif et bagues Ice Cube en or éthique blanc 18 cts, clip d’oreille Ice Cube en or éthique jaune 18 cts, montre Alpine Eagle en acier Lucent Steel™ de 41mm, le tout Chopard. Trench en cuir et col roulé, Emporio Armani.
Arina : Bracelets, bagues et boucles d’oreilles Ice Cube en or éthique blanc, rose et jaune 18 cts et diamants, Chopard. Robe, Stella McCartney.
Jeanne : Boucles d’oreilles Ice Cube en or éthique rose 18 cts et diamants, Chopard. Robe, Hugo Boss.
Le sexe, c’est une vibe, et la vibe, c’est la musique. Halina Reijn, la réalisatrice néerlandaise, l’a bien compris. « Babygirl », son film torride avec Nicole Kidman, en est la preuve. Kidman incarne une PDG ultra-puissante qui rêve de lâcher prise au lit, sauf que son mari (Antonio Banderas) est un peu trop… respectueux. Entre alors en scène un stagiaire sexy (Harris Dickinson, vu dans « Triangle of Sadness »), mais attention : tout fantasme a son prix. « Babygirl » est un film intense et dérangeant, parfait pour lancer le débat… ou booster votre libido.
Au cinéma dès le 15 janvier
L’art contemporain pour tous·tes (ou presque)
Impayable, réservé aux privilégié·es, bref inaccessible au commun des mortel·les : c’est l’étiquette qui colle à l’art contemporain, et c’est un cliché que l’Affordable Art Fair de Bruxelles tente, depuis maintenant 16 éditions, de battre en brèche. L’idée derrière cette foire qui accueille énormément de curieux·ses : « démocratiser le milieu de l’art » en proposant à la vente des milliers d’œuvres à des prix « abordables » (entre 1.000 et 10.000 euros). Au total, 85 (jeunes) galeries et plus de 600 artistes (émergent·es, on va pas se mentir) ont décidé de jouer le jeu, « sans snobisme ni cynisme ». L’occasion rêvée pour s’acheter un tableau, une sculpture ou une céramique d’artistes qui peut-être deviendront – qui sait ? – les Picasso ou les Kiki Kogelnik de demain.
Affordable Art Fair Brussels, du 5 au 9 février à Tour & Taxis - @affordableartfairbrussels
Liv Strömquist, géniale autrice et dessinatrice des « Sentiments du Prince Charles », entre autres, s’empare dans sa nouvelle BD du sujet ô combien actuel de l’injonction au bonheur et des happiness gurus biberonnés à la psychologie positive. Dans « La Pythie vous parle », la Suédoise nous conte l’histoire des « conseillers de vie » depuis la Grèce antique jusqu’aux influenceurs, analysant le phénomène avec son humour et son intelligence habituels. En mobilisant des penseuses et penseurs de tout temps, elle nous aide à adopter un regard critique sur la poursuite du bonheur à tout prix, si caractéristique de notre époque.
Editions Rackham, 25 €
Boucles d'oreilles, Ottolinger, 308 €
Prononcez « U-wa-cé », et retenez bien son nom parce que vous allez l’entendre cette année. Une jeune singer-songwriter bruxelloise qui joue de la bedroom pop comme on l’aime, subtile et aérienne, pleine de jolis présages. Il est encore bien tôt pour lui prédire un avenir radieux, mais les quelques titres de son EP « Angelo » tournent en boucle dans notre playlist feel good. Si vous aimez les guitares indolentes (genre Nilüfer Yanya, Soccer Mommy, Phoebe Bridgers), le satin dans la voix, les paroles arrimées au quotidien le plus précieux (l’amour, l’amitié, les autres et soi), vous êtes au bon endroit… Et sur scène c’est encore mieux, en mode power trio 100 % féminin : ultra-canon.
« Angelo » (62 Records) - @uwase_ar
Grégory Escouflaire • Hélène Laloux • Barbara De Munnynck
Après une douzaine d’années passées dans les limbes de la scène rock wallonne, il serait temps que Pale Grey soit reconnu à sa juste valeur, c’est-à-dire comme un groupe (4 mecs, sorry) qui écrit de sacrés bons morceaux. Ici douze chansons, douze prénoms, douze escales imaginaires dans la psyché de personnages qui se rencontrent par hasard, le temps d’un trajet… en transports en commun. Si les albums dits « concept » (et les trucs choraux) peuvent faire peur, ici Pale Grey n’oublie pas l’essentiel : la mélodie, et là on est servi… Si vous aimez Metronomy, dEUS, Phoenix, Radiohead, Grandaddy, bref la crème du rock indé, alors Pale Grey vous cueillera comme une fleur entre deux arrêts TEC (ils viennent de Liège, par là). Un groupe de première classe : chopez-le quand il passe !
« It fels like I always knew you » (Odessa Music) – En concert le 31/01 à l’AB (Bruxelles), le 01/02 au Belvédère (Namur), le 1/03 au Reflektor (Liège)… @palegreymusic
« L’originalité, l’engagement, l’esprit critique, le refus des normes, c’est mon père qui m’a inculqué toutes ces valeurs qui sont les plus belles du monde… C’est grâce à lui si aujourd’hui la création est au centre de ma vie » : Zaho de Sagazan sait de qui tenir, elle qui a grandi dans « une maison de fous », au milieu des sculptures d’argile excentriques de son plasticien/peintre/performeur de papa. « Et je n’avais même pas besoin de ses conseils, vivre avec lui suffisait. » Artiste total et viscéral dont les performances ne laissent personne de marbre (FKA Twigs et Mylène Farmer sont fans), Olivier de Sagazan défonce les conventions à coups de mottes d’argile qu’il étale et sculpte sur sa tête… En un geste primitif qui questionne le vivant et l’animal en nous. Brutal et purifiant, tel un Golem/Frankenstein de notre dinguerie d’époque. Une œuvre et un univers hors du commun, à découvrir d’urgence au Centre culturel de Namur.
Rencontres avec Olivier de Sagazan (expo/performance/ conférence/atelier) au CCN et Théâtre de Namur, jusqu’au 22 février - @theatredenamur
Sandra gère une librairie féministe et adore son indépendance. Alex, son voisin de vingt ans son cadet, jongle entre deux jeunes enfants. Leurs portes sont voisines, et leurs vies finissent par s’entrelacer. Ce lien inattendu déstabilise parfois leur entourage. Adapté du roman d’Alice Ferney, « L’Attachement » explore l’amour et les familles sous toutes leurs formes, avec beaucoup de tendresse, d’humour, et ce jene-sais-quoi qui touche en plein cœur. Bonus : Valeria Bruni (la sœur de Carla, oui oui) illumine l’écran.
Au cinéma dès le 26 février
BRILLER MALGRÉ TOUT
Umadia
2 Cinéma
Olivier de Sagazan, Lara Denova, Karé Productions (2024) France
En France d’où elle vient (même si son père est suisse et sa mère camerounaise), on s’emballe pour elle depuis déjà un an ou deux… D’où ce titre qu’elle a donné à son premier album, « La Favorite », comme un pied de nez ou un grigri, même si son sort, c’est sûr, devrait lui valoir encore pas mal de presse. Faut dire que c’est pas compliqué : son disque regorge de tubes douxamers (« Matcha Queen », « 2013 », « Contrecœur »…), de mélodies qui se fredonnent direct, de textes qui nous rappellent qu’on a toutes eu 25 ans : on rit, on pleure, on danse et ça fait un bien fou. Produit par Olivia Merilahti du groupe The Dø, « La Favorite » sonde l’âme et le cœur d’une « lle qui devient femme », pop queen en devenir, telles qu’avant elle Billie Eilish, Soko, Lous et Angèle. Tu vois le niveau.
« La Favorite » (Panenka Music) - En concert le 21 mai aux Nuits Botanique - @yoamusique
Née d’une mère alcoolique et internée en psychiatrie, à laquelle on l’a tout de suite arrachée, Jenni Fagan a porté plus de noms qu’elle ne peut s’en souvenir. Victime de cruauté et de violences de la part de ses familles d’accueil et de plusieurs parents adoptifs, elle raconte son enfance au sein d’un système qui a échoué à la protéger, alors que les personnes qui auraient dû veiller à sa sécurité et son bien-être l’ont spectaculairement laissé tomber. Ootlin (en écossais, « une de ces personnes bizarres qui ne trouvent jamais leur place ») est le récit d’une force folle et d’une résilience, nées du pouvoir des histoires et de l’envie de s’approprier la sienne, de raconter qui elle est.
Editions Métailié, 23 €
Barbara De Munnynck • Grégory Escouflaire • Hélène Laloux
films
Adrien Brody (« Le Pianiste ») revient dans The Brutalist, un biopic ambitieux de trois heures et demie. Il joue Laszlo Toth, un architecte hongrois qui survit à l’Holocauste mais traîne ses blessures dans sa carrière d’après-guerre. Un film visuellement saisissant. Au cinéma dès le 5 février. *** Après « Walk the Line » (Johnny Cash), James Mangold récidive avec The Complete Unknown, où Timothée Chalamet se glisse dans la peau de Bob Dylan. Retour dans les années 60, quand Dylan fait scandale en passant à la guitare électrique. Une plongée dans l’âme du folk, version électrique. En salle dès le 19 février. *** Un plongeur coincé au fond de la mer du Nord, dix minutes d’oxygène au compteur. Son équipe (avec Woody Harrelson) a besoin d’au moins trente minutes pour le sauver. Last Breath est un film d’action qui tient ses promesses : il mettra vos nerfs à rude épreuve. En salle dès le 26 février.
livres
Il y a sept façons de lire « Je souhaite seulement que tu fasses quelque chose de toi », et c’est Hollie McNish elle-même qui nous les propose. On y découvre des textes variés mêlant poésie, récits et anecdotes, abordant l’accouchement, la maternité, la vie avant les smartphones, les rencontres inattendues, le patriarcat, la sexualité et bien plus encore. L’autrice adore bavarder, et ce recueil en est le témoin : c’est un ensemble de réflexions et de souvenirs –drôles, honnêtes, intimes, politiques. On le lit en entier ou on y picore selon l’inspiration mais, toujours, on est éblouie.
J’ai lu, 9,10 €
expo
« Sans doute je serai mal tant que je n’aurai pas écrit quelque chose à partir d’elle », écrivait Roland Barthes à propos de sa mère, et c’est là le sujet de la nouvelle expo photos de la Fondation A : comment les photographes évoquent-iels leur mère à travers leur travail – ici l’objectif de l’appareil, empreinte formelle d’où jaillit le visage matriciel… « Le seul visage », pour citer Hervé Guibert, l’un des 15 photographes mis·es cette fois à l’honneur par la Fondation A. Comme Amour, cela va de soi.
« À partir d’elle. Des artistes et leur mère » à la Fondation A (Bruxelles) jusqu’au 18 mai - @fondationastichting
Giuseppe Santoliquido
Frédéric Clou, Marie-Hélène Remacle Réal Siellez et Yves Claessens
Mise en scène : Sandra Raco
Scénographie : Sofia Dilinos
Costumes : Sophie Malacord
Lumières : Félicien Van Kriekinge
Danseur, acteur, chorégraphe : la vie de Joffrey Anane raconte bien plus que son art. Elle reflète les défis et espoirs de toute une génération – celle des jeunes de la deuxième et de la troisième génération de migrant•e•s. Une vie entre deux mondes, mais aussi une histoire d’opportunités, de dépassement de soi. Et de rêves.
Tu n’as pas eu une enfance ordinaire. Mes parents sont ghanéens. Quand j’avais sept mois, ma mère a pris la décision de me confier à une famille d’accueil. Mon père n’était pas dans les parages, et cette décision a laissé des traces, même aujourd’hui, entre mes parents biologiques. Une fois, j’ai réussi à les réunir. Une seule fois. J’ai une photo avec eux deux, c’est tout. Leur relation chaotique a inspiré ma chanson « Afro-Belg ». D’ailleurs, au début du morceau, on entend un extrait d’une conversation que j’ai enregistrée en douce en 2019, où je parlais avec ma mère de mon père.
Laisser son enfant partir, c’est un choix déchirant.
On se voyait toutes les semaines jusqu’à ce que ma mère soit expulsée du pays. J’avais neuf ans. Après ça, je ne l’ai pas revue pendant 17 ans. On s’appelait de temps en temps, mais c’était toujours un peu distant. Au début, elle me disait qu’elle reviendrait, mais elle n’a jamais pu. À 27 ans, j’ai mis les pieds au Ghana pour la première fois. Ça a été une révélation. Et un choc. J’ai compris que mes racines étaient là-bas, mais je ne savais plus vraiment où était ma place. Là-bas, personne ne te juge sur ta couleur de peau, mais je reste ce « riche » Africain qui vient d’Europe. Aujourd’hui, je ne vois plus ça comme une crise identitaire, mais comme un équilibre à trouver.
AU GHANA, PERSONNE NE TE JUGE SUR TA couleur de peau, MAIS JE RESTE CE ‘riche’ AFRICAIN
Je retourne au Ghana chaque année maintenant. Je pense que nous, la diaspora, on a une responsabilité envers notre continent. On doit redonner, aider. Et en parallèle, l’Europe doit aussi reconnaître que sa richesse vient en partie de l’Afrique.
Raconte-nous l’histoire derrière la série « Afro-Belg ».
J’ai lancé cette série pendant la pandémie. Après la mort de George Floyd, le mouvement Black Lives Matter a explosé et, pour la première fois, le monde semblait ouvrir les yeux sur nos réalités. Tout à coup, le manque de représentation sautait aux yeux. Les entreprises cherchaient désespérément des talents issus de la diversité, on était invités sur les plateaux télé, nos avis comptaient. Mais malgré cette soudaine attention, le fossé restait énorme.
Dans quel sens ?
Les gens découvraient à peine le microracisme, alors que, pour nous, c’est quotidien. Vous savez combien de fois on m’a appelé « Zwarte Piet » ?
Enfant, je ne réalisais pas à quel point c’était problématique. J’étais juste le seul garçon noir de l’école, et pour moi, c’était normal. Aujourd’hui, je sais qu’il faut pointer ces comportements pour ce qu’ils sont.
J’ai grandi dans une famille d’accueil blanche, mais j’ai toujours été connecté à mes racines ghanéennes. Cette dualité,
ÊTRE polivalent, C'EST GÉNIAL, MAIS PARFOIS, ÇA PEUT ME freiner
je l’ai transformée en vidéos TikTok, des petites scènes drôles et ultra-parlantes inspirées de ma vie. La réaction a été dingue. Des gens m’écrivaient pour me dire qu’ils avaient déjà dit des choses maladroites, ou qu’ils ne savaient pas comment gérer les remarques racistes dans leur entourage. Mon rêve, c’est de faire de cette série un vrai truc plus abouti, qui marque les gens.
Tu es chorégraphe, acteur et personnalité télé, mais on te connaît surtout comme danseur.
Être polyvalent, c’est génial, mais parfois, ça peut me freiner. J’aimerais vraiment jouer davantage, mais les rôles pour les acteurs noirs sont déjà rares, et quand je tente ma chance, on me renvoie souvent : « Mais toi, tu es danseur, non ? » Ça peut me décourager d’aller à des auditions. Pourtant, je rêve de par-
ticiper à des projets ambitieux comme « Kameleon » de Malik Mohammed et Kristof Hoefkens.
Et pourtant, tout a commencé par la danse...
Quand j’étais ado, je passais mes soirées devant « The 411 » sur Jim TV J’apprenais à danser en regardant les clips, et ça venait tout seul. À 15 ans, j’ai commencé à prendre des cours à Lierre, mais quelques années plus tard, j’ai tout lâché. C’était une période compliquée : mes parents d’accueil se séparaient, et je me suis retrouvé dans une impasse.
Quand je suis arrivé à Anvers, Let’s Go Urban, le projet de Sihame El Kaouakibi, m’a littéralement sauvé.
Sous la direction d’Ish Ait Hamou et Yves Ruth, j’ai affiné ma danse et appris à chorégraphier. Mais plus que ça, j’ai trouvé un endroit où je pouvais respirer et évoluer. Let’s Go Urban, c’était une communauté : on apprenait, on enseignait, on se soutenait. C’est là que j’ai donné des cours à des artistes comme Noa Tambwe, Laura Tesoro et Miss Angel. Aujourd’hui, voir ce qu’elles ont accompli, c’est juste incroyable.
Quels sont tes rêves pour l’avenir ?
Je veux monter un hub créatif, un espace pour les jeunes qui me ressemblent. Un endroit où ils peuvent venir avec leurs idées et où on les réalise ensemble. J’ai aussi envie de danser sur les plus grandes scènes, de créer une chorégraphie pour un artiste incontournable… et de décrocher un rôle marquant au cinéma.
expo
En février, BOZAR Bruxelles présente « When We See Us », une exposition sur l’art contemporain africain par Koyo Kouoh, curatrice et directrice du Zeitz MOCAA de Cape Town.
TEXTE OHANA NKULUFA
Avec un titre inspiré de la série évènement « When They See Us » d’Ava DuVernay, l’exposition offre au public un renversement à 180° de la narration. En changeant le « They » en « We », Koyo Kouoh rend la direction du dialogue aux Africains : « J’ai voulu inverser la perspective. En remplaçant le “They” par “We”, j’invite à une introspection, une conversation entre Africains, par les Africains, et nous redonner la main sur notre propre narration. »
Un lettre d’amour à la peinture contemporaine africaine
À travers six thématiques – The Everyday, Joy & Revelry, Repose, Sensuality, Spirituality et Triumph & Emancipation –l’exposition braque les projecteurs sur des facettes rarement associées à l’art africain : la joie, la sensualité, ou encore le repos. Koyo Kouoh : « La sensualité est une partie intégrante de l’expérience humaine, mais ne se limite pas au désir. Ici, elle évoque la connexion, l’intimité. C’est une manière de montrer une Afrique décomplexée et apaisée. »
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C’est cette humanité africaine qui est représentée par de grands artistes contemporains africains tels que Hélène Sebidi, qui invite à célébrer le positif de l’histoire africaine ou encore l’artiste Marcus Brutus qui pousse le visiteur à comprendre que la vie de l’Africain·e peut être facile, qu’ils peuvent respirer, se reposer et se suffire à eux-mêmes.
Quant à savoir si cette exposition peut être considérée comme politique, Koyo Kouoh répond : « Toute démarche qui change la manière dont on regarde un sujet est, à mon sens, politique. “When We See Us” n’est pas une revendication militante frontale, elle transforme les imaginaires. Mais c’est surtout une lettre d’amour à la peinture », dit-elle avec émotion.
Plus qu’une simple rétrospective, « When We See Us » montre un futur prometteur pour l’art contemporain africain : « Nous reprenons nos forces ; au plus on investira dans ces espaces culturels, au plus on reprendra le contrôle des initiatives avec un point de vue africain décomplexé. C’est un processus qui a commencé il y a déjà plus de 25 - 30 ans et, aujourd’hui, la nouvelle génération réinvestit les espaces et reprend le narratif. »
« When We See Us » . 7/02 - 10/08/2025. BOZAR, rue Ravenstein 23 - 1000 Bruxelles
INTERVIEW
LES MEILLEURS DIRECTEURS ARTISTIQUES ?
La nomination récente de Matthieu Blazy à la direction artistique de Chanel ajoute un point d’orgue à des décennies d’excellence et d’avant-garde, nées de l’influence de créateurs belges qui développent des visions radicales et incarnées, valorisent une attitude. Et raflent la mise des maisons les plus en vue.
Anthony Vaccarello à la tête de la création de Saint Laurent, Demna chez Balenciaga, Raf Simons codirecteur artistique de Prada avec Miuccia, Glenn Martens chez Diesel (mais la rumeur le place bientôt chez Maison Margiela), Nicolas Di Felice chez Courrèges, Pieter Mulier chez Alaïa, Julien Dossena chez Rabanne, Julian Klausner chez Dries Van Noten ou Nadège Vanhée responsable des collections Femme chez Hermès : la liste n’est pas exhaustive, leur talent impossible à circonscrire. Ils ne sont pas tous nés en Belgique, mais ils y ont été formés. Être belge, c’est un état d’esprit plus qu’un passeport. Parfois dans l’ombre assumée d’un prestigieux studio de création, de plus en plus souvent à la direction artistique de grandes maisons, parfois ils fondent leur propre marque, toujours ils cultivent une empreinte forte. Avec l’élégance de ne pas s’en rengorger, et de consacrer leur énergie à progresser.
Alice Bouleau, directrice du pôle création de l’agence de recrutement spécialisée dans la mode et le luxe Sterling, évoque la personnalité des créateurs belges (ou formés à Bruxelles et à Anvers) : « Ils sont très abordables, les pieds sur terre. Les directeurs artistiques les plus accessibles, les plus agréables avec leurs équipes,
généreux dans leur travail, actuellement, ce sont des Belges. » Elle pointe une « personnalité belge, dans leur éducation peut-être, à l’école sûrement ». La recruteuse souligne aussi un basculement à la suite de la période Covid dans la façon d’aborder les relations professionnelles : « On réfléchit à la santé mentale au travail, on commence à relativiser la portée des métiers de la mode. On ne sauve pas des vies, autant travailler avec des gens bienveillants. » Il y a la forme, mais aussi, surtout, le fond : « Leur mode est pragmatique, c’est une mode du corps. Ils ne sont pas vaniteux, ce qui leur permet de concevoir des vêtements qui répondent à des besoins concrets. Ils comprennent parfaitement leur clientèle, et offrent des propositions réalistes. Ils font preuve d’un altruisme qu’on ne retrouve pas toujours dans d’autres maisons, aux produits parfois plus prétentieux. Quand je parle avec des directeurs artistiques et des head designers, on me dit que les jeunes diplômés de La Cambre travaillent énormément, avec une démarche saine, une bonne attitude, sans traîner les pieds. Tout le monde en a assez, dans le métier, des ego surdimensionnés. Les divas ne sont plus à la mode. »
LES CRÉATEURS belges ONT LES PIEDS SUR TERRE
Brandon Wen, directeur du département mode de l’Académie d’Anvers depuis 2022, estime que « les écoles belges préparent autant à l’efficacité qu’à l’ambition créative. On constate chez ces diplômés une assertivité, un point de vue, une essence qu’ils sont aptes ensuite à cultiver pendant tout le reste de leur carrière. La Belgique développe un goût éclectique, avec des standards élevés. J’espère qu’on arrivera à revaloriser un espace dans la mode pour les jeunes qui ont une vision singulière, et qui ne veulent pas forcément se conformer au cadre d’un studio ». De son côté, Tony Delcampe qui dirige La Cambre Mode[s] de Bruxelles depuis 1999, souligne que l’originalité – et les résultats édifiants – de cet enseignement s’inscrivent dans la pédagogie d’une école d’art, « ce qui est assez inhabituel en soi. À La Cambre, nous appréhendons la mode sous l’angle de la sémiologie, de la philosophie, de la littérature, de l’histoire de l’art, de l’esthétique, de l’art contemporain... Les étudiants abordent forcément la mode d’une façon multiple par la suite. À La Cambre, on crée du désir, mais ce n’est pas du fantasme. Ils sont capables de construire n’importe quelle pièce, dès les premières années. Des vêtements pragmatiques, mais pas lambda. Nous sommes loin des établissements privés qui se concentrent sur la technique
À LA CAMBRE, ON CRÉE DU désir, MAIS CE N'EST PAS DU fantasme
TONY DELCAMPE
et les demandes industrielles. Dès le départ, nous aidons les élèves à acquérir un bagage culturel important, qui nourrit différemment chaque individu. Ils ne seront jamais cantonnés à une seule spécialité ». Quant à l’origine de la fameuse « attitude belge », Tony Delcampe l’explique par les cinq années de formation qui impliquent un engagement considérable : « Le rythme effréné de travail et d’apprentissage, très sélectif, recentre leurs valeurs. »
Julien Dossena, qui garde un souvenir ému de ses études à La Cambre, souligne qu’il a pu évoluer dans « un cadre incroyable de rigueur et d’exigence, avec un vrai sens des réalités. On sentait une grande générosité de la part de l’équipe pédagogique, l’ambition que les enseignants nourrissaient à notre égard. Ils poussaient les élèves en fonction de leur personnalité pour qu’ils aillent le plus loin possible, mais sans flagornerie ». Cela pour placer, encore, le vêtement avant l’ego du créateur. La nomination de Matthieu Blazy chez Chanel illustre cette recherche de l’essence par la maîtrise de tous les processus de création. Tony Delcampe avance : « Matthieu mettra certainement en avant sa capacité à comprendre techniquement ce qu’est un vêtement, à la fois au niveau de la coupe, de l’assemblage, des volumes, des matières et des ennoblissements, en regard de sa grande culture artistique. Outre son sa-
Nadège Vanhée chez Hermès – Modeacademie Antwerpen, 2003
Anthony Vaccarello chez Saint Laurent – La Cambre Mode[s], 2006
Demna chez Balenciaga – Modeacademie Antwerpen, 2006
Matthieu Blazy chez Chanel – La Cambre Mode[s], 2007
Glenn Martens chez Diesel – Modeacademie Antwerpen, 2008
Léa Peckre chez Celine – La Cambre Mode[s], 2010
Anaïs Lalu chez Balenciaga Couture – La Cambre Mode[s], 2013
Marine Serre chez Marine Serre – La Cambre Mode[s], 2016
Julian Klausner chez Dries Van Noten – La Cambre Mode[s], 2016
Igor Dieryck chez Hermès – Modeacademie Antwerpen, 2022
WALTER VAN BEIRENDONCK
voir-faire, il fait preuve d’un remarquable savoir-être. Il met ses compétences au service de la création, sans tout miser, comme beaucoup, sur son image. Il est impliqué avec ses équipes, toujours en contact avec les ateliers. L’artisanat d’art, c’est son domaine d’excellence. » Rappelons que de 2011 à 2014 chez Maison Margiela, Blazy avait dirigé la Collection Artisanale, le pendant Couture de la marque. « Il revient régulièrement lors de jurys pour faire bénéficier les étudiants de son expérience. Il en a d’ailleurs embauché certains dans les maisons où il travaillait. Il est aussi intervenu comme professeur en Master. Matthieu est engagé dans une démarche de transmission ».
Les récents bouleversements dans l’industrie impliquent cependant des changements majeurs. Walter Van Beirendonck, qui a dirigé l’école d’Anvers pendant 15 ans et y a enseigné durant 35 ans
tout en développant sa propre maison, évoque une « ère des créateurs chercheurs d’or ». « On observe une tendance forte qui pousse les jeunes diplômés à ne plus prendre le risque de créer leur propre marque. On manque plus que jamais de propositions fraîches et de jeunes collections indépendantes, de points de vue affirmés. Les élèves posent le choix clair de réaliser leurs collections de fin d’études et surtout leur portfolio pour séduire et intégrer les grandes maisons de luxe. Travailler dans l’une de ces équipes et devenir plus tard directeur créatif dans ces structures représente aujourd’hui la principale ambition dans le monde de la mode. Les élèves formés dans les écoles belges sont particulièrement plébiscités par ces maisons de luxe. Mais comme on ne voit pas ces créateurs développer leur identité propre au fil des années, il devient très difficile de reconnaître leur force, leur vision. Ils travaillent et grandissent sous l’influence des maisons dominantes, ils changent de poste sans arrêt. Quand Raf Simons a abandonné sa marque éponyme pour choisir une position confortable chez Prada, le monde de la mode et la façon dont pensent les étudiants en stylisme ont été modifiés pour toujours. La mode ne sera plus jamais comme avant ! » En miroir des nouveaux défis du monde, façonnée par une philosophie « d’art pragmatique », la mode belge, elle aussi, diversifie ses ambitions.
Avec son podcast à succès Fail To Win et son compte Instagram @fastforwardamy, Amy Vandeputte encourage les femmes ambitieuses à concrétiser leurs rêves. Mais quelles leçons tire-t-elle de son propre cheminement entrepreneurial ?
TEXTE MAYA TOEBAT
Amy Vandeputte (31 ans) a fait ses premiers pas d’entrepreneuse à l’âge de 10 ans. Trop malade pour aller à l’école, elle a trouvé refuge dans la série « Friends » et la confection de bijoux. « Issue d’une famille d’entrepreneurs, j’ai décidé de vendre mes créations pour m’acheter de nouvelles perles », raconte-t-elle. « J’ai réalisé un bénéfice de 800 euros, une vraie source d’adrénaline ! » Adolescente, sa passion pour le fitness l’a conduite à devenir personal trainer. « Pourtant, je n’avais pas prévu de devenir entrepreneuse. Mes parents avaient leur propre entreprise, et j’avais vu combien c’était exigeant. J’ai donc entamé des études en gestion avec l’idée de décrocher un emploi dans le monde de l’entreprise. Mais dès mes études, je me suis mise à coacher les autres. »
C’est ainsi qu’est née FastForwardAmy, une entreprise dédiée à l’accompagnement d’entrepreneuses dans la transformation de leur passion en profit. Amy intervient de multiples façons : à travers Instagram, le coaching, un club d’affaires en ligne, des événements, des podcasts comme Fail To Win et Gewoon Doen, et le réseau Alfavrouwen. « Beaucoup d’entrepreneuses visionnaires ont besoin de plusieurs canaux d’expression », observe-t-elle. « Mais toutes les idées ne doivent pas devenir des business. Mon activité principale reste le coaching, et je m’appuie sur mes autres centres d’intérêt pour renforcer ma marque. » Cette diversification n’est pas un hasard. « C’est un peu comme au Monopoly. Quand vous possédez toute une rue, les gens sont plus susceptibles de s’arrêter chez vous. Tous ces projets sont nés pour répondre à des besoins concrets :
À
soi-même, DEMANDER de l’aide N’EST PAS UNE
des femmes qui hésitent à se lancer, qui peinent à maîtriser Instagram, ou qui souhaitent s’affirmer davantage… Je les soutiens pour qu’elles construisent la vie qu’elles désirent, à leur façon. »
En 2020, un événement marquant l’a poussée à redéfinir ses priorités. Son entreprise prospérait, et elle était sur le point d’acheter la maison de ses rêves. Néanmoins, la banque a estimé que ce projet était trop ambitieux pour une jeune femme et a refusé de lui accorder un prêt. « La semaine précédente, j’avais réalisé 200.000 euros de ventes, mais après cet appel avec la banque, j’ai commencé à douter de moi. Je leur ai proposé de financer une grande partie moi-même, mais ils ont encore refusé. Là, je me suis dit : Fuck you, je vais l’acheter cash ! En deux mois, j’ai réuni la somme. Le refus de la banque allait à l’encontre de tout ce en quoi je croyais – les femmes entrepreneuses et autonomes – et ça m’a donné une force que je n’avais jamais ressentie de manière aussi intense. À partir de là, mon travail est devenu une mission. »
Avec FastForwardAmy, Amy souhaite insuffler aux femmes une confiance inébranlable en elles-mêmes. « À l’école, on nous enseigne que faire des erreurs est mal et qu’il faut être sage. Mais pour atteindre ses objectifs, il faut oser se tromper et s’affirmer. Je suis convaincue que chacune a de l’ambition – qu’on soit entrepreneuse ou mère au foyer – mais qu’on ne croit pas toujours suffisamment en nous pour la transformer en action. Et honnêtement, qu’est-ce qui pourrait être pire que la situation actuelle si on saute le pas ? »
objectifs, IL FAUT OSER SE TROMPER ET s’affirmer
Chaque choix a un prix. Opter pour l’option A signifie renoncer à l’option B, c’est ce qu’on appelle le coût de renonciation. Amy a vite compris, en tant qu’étudiante entrepreneuse, que son temps était sa ressource la plus précieuse. « En déléguant des tâches comme le ménage de mon studio ou en achetant des notes, je pouvais utiliser mon temps de manière plus rentable et augmenter mes gains. L’idée d’engager une aide-ménagère quand j’étais étudiante a pu sembler excessive, mais après avoir calculé mon taux horaire, la décision s’est imposée d’elle-même. Aujourd’hui encore, je délègue certaines tâches. Faire livrer mes courses coûte 5 euros, mais le temps libéré me permet de gagner bien plus. Parfois, je prends un Uber pour optimiser mon trajet en créant du contenu pour les réseaux sociaux. En Belgique, on a tendance à vouloir tout faire soi-même, mais demander de l’aide n’est pas une faiblesse. Cela permet de se concentrer sur les activités les plus rentables. »
Déconnecter demande des règles
« Il fut un temps où j’étais constamment en alerte, à vérifier mes e-mails au lit et à ne jamais couper les notifications. Mon entreprise me sollicitait en permanence. J’ai donc pris des mesures radicales. J’ai investi dans un réveil analogique, ce qui signifie que mon téléphone ne franchit pas la porte de ma chambre à coucher. L’application Opal bloque mes applis de travail et les réseaux sociaux de 20 h jusqu’au matin. Je suis attentive à ma santé, à mon niveau de stress et à mon sommeil, de la même manière que je suis mes revenus. Cela me montre noir sur blanc l’importance des pauses. Il y a toujours quelque chose à faire, mais j’ai appris à m’imposer des limites : des heures de début et de fin fixes, de vraies pauses lunch, une écriture quotidienne dans un journal, et parfois du sport en journée. Ces moments de détente régulière me permettent de mieux gérer le stress comme un e-mail désagréable, et font de moi une coach ou une amie plus attentive. »
« De nombreuses personnes tombent en burnout ou bore-out faute d’objectifs clairs. Se fixer des objectifs et être récompensé pour les atteindre procure une réelle satisfaction. Chaque début d’année, j’évalue huit domaines de ma vie : carrière, finances, relations, détente, communauté, développement personnel, santé, et environnement de vie. Je note où je me situe et j’identifie les déséquilibres. Par exemple, certains se concentrent uniquement sur leur carrière au détriment de leur vie intime. Ensuite, je définis un à trois objectifs annuels, axés à la fois sur les résultats (comme épargner 10.000 euros) et sur les processus, plus contrôlables (marcher 10.000 pas par jour). Pour les grands objectifs, une division en étapes intermédiaires aide à maintenir la motivation. Je scinde par exemple mon objectif de chiffre d’affaires en paliers : rentable, satisfaisant, et exceptionnel. Atteindre le premier palier rapidement me motive à viser plus haut. »
« Après une rupture difficile, mon frère m’a dit : dans quelques années, tu ne t’en souviendras pas de cette façon. Beaucoup de nos préoccupations sont temporaires. Lorsque vous pensez en termes de décennies plutôt que d’années, vous réalisez que ce qui vous tracasse aujourd’hui – à l’instar d’un e-mail désagréable – sera insignifiant à long terme. À l’inverse, des projets importants, comme écrire un livre ou lancer un podcast, auront un impact durable. La peur est régulièrement interprétée comme un signal d’abandon, alors qu’il s’agit surtout de la crainte de l’échec. Notre cerveau veut éviter la douleur et la honte. Moi aussi, j’ai peur face à l’inconnu. Avant mon premier grand événement, j’ai pleuré toute la journée. Je parle ouvertement du stress et des erreurs, mais je montre aussi que l’audace est notre meilleure alliée. L’action façonne l’état d’esprit. »
Près de dix ans après la sortie du dernier opus, Renée Zellweger se glisse pour la quatrième fois dans la peau de Bridget Jones. Dans « Bridget Jones : Folle de lui », on retrouve des visages familiers, notamment Hugh Grant (Daniel Cleaver), aux côtés de nouvelles figures comme l’actrice britannique Emma Thompson (Dr. Rawlings) et Leo Woodall, star de « Un jour » (Rockster McDuff).
Quatre ans après la perte tragique de son mari Mark Darcy (Colin Firth), Bridget tente de reprendre sa vie en main. Bien que son journal soit resté fermé pendant plusieurs années, sa vie est loin d’être un fleuve tranquille. Mère célibataire de deux enfants, Bridget reste fidèle à elle-même : chaotique, maladroite et hilarante. Cette fois, elle affronte les défis des rencontres modernes, entre applications, ghosting et nouvelles normes sociales. Pourtant, la Bridget que l’on connaît et que l’on aime est toujours là : un verre de vin à la main, des moments embarrassants à répétition, et une irrésistible attirance pour les mauvais garçons. Le résultat ? Un film mêlant humour acerbe, situations reconnaissables et profondeur émotionnelle. On rit, on pleure, et on s’attache encore plus à Bridget.
SIMPLE RETOUR NOSTALGIQUE
Ce nouvel opus offre un regard frais et moderne sur l’histoire de Bridget, abordant des thèmes variés tels que la monoparentalité ou les défis de concilier carrière et quête de l’amour. Bridget demeure une figure d’imperfection et de résilience, incarnant tout ce qui la rend si attachante, à la fois pour les millennials et la Gen Z. Avec des thèmes universels comme l’amour, l’amitié, et la complexité de la vie, « Bridget Jones: Folle de lui » est le film idéal pour la SaintValentin, le Galentine’s Day, ou simplement une soirée agréable entre amis.
« Bridget Jones: Folle de lui », au cinéma le 12 février 2025.
Les chercheuses jouent un rôle essentiel dans le progrès scientifique, mais celles-ci ne reçoivent souvent pas la reconnaissance qu’elles méritent. Seulement 33 % des scientifiques dans le monde sont des femmes. Pour remédier à cette situation à travers le monde, L’Oréal et l’UNESCO ont lancé le prix For Women in Science.
Depuis 1998, ce prix met en lumière les femmes dans le domaine scientifique. En Belgique, tous les deux ans, six chercheuses exceptionnelles sont récompensées. Le 28 novembre dernier, Irem Demir, Lucila Peralta Gavensky, Margaux Geuzaine, Margaux Boeraeve, Xiaozheng Liu et Veronica Tollenaaront reçu une bourse de 20 000 euros pour soutenir leurs travaux novateurs.
Irem Demir, chercheuse postdoctorale à l’UCLouvain, combine plusieurs disciplines pour étudier les virus et développer des approches de lutte en s’inspirant des pandémies comme le SARS-CoV-2.
La physicienne théoricienne Lucila Peralta-Gavensky étudie la physique quantique de la matière condensée et le comportement de la matière à des températures extrêmement basses. Ses travaux pourraient mener à la découverte de nouveaux matériaux et dispositifs aux applications technologiques révolutionnaires.
Margaux Geuzaine, experte en surveillance de la santé structurelle chez COWI à Copenhague, analyse et surveille la réaction des constructions aux charges statiques et dynamiques, comme le vent et les vagues. Son travail est crucial pour la fiabilité des tunnels flottants.
Veronica Tollenaar, doctorante à la Vrije Universiteit Brussel, étudie les zones de glace bleue en Antarctique comme archives climatiques et sites de découverte de météorites. Elle utilise des techniques de données et de télédétection pour des analyses à l’échelle continentale.
Xiaozheng Liu, scientifique biomédicale au VIB-KU Leuven Centre for Cancer Biology, étudie l’évolution métabolique des cellules cancéreuses. Elle vise à identifier les vulnérabilités métaboliques pour prévenir la métastase à un stade précoce.
Margaux Boeraeve, écologue titulaire d’un doctorat en sciences biologiques appliquées, étudie les communautés fongiques et leurs interactions avec l’environnement. En tant que chercheuse postdoctorale, elle analyse l’impact de la fertilisation des forêts après récolte dans les forêts boréales de production.
Depuis 25 ans, le programme célèbre les chercheuses et encourage les jeunes femmes à poursuivre une carrière dans ce domaine. Actif dans 110 pays, il a déjà récompensé plus de 250 femmes scientifiques. Cinq lauréates ont même reçu un prix Nobel. Le message est clair : la contribution des femmes est essentielle au progrès scientifique et celles-ci méritent les mêmes opportunités et la même reconnaissance que leurs homologues masculins.
Vous voulez en savoir plus ? Visitez forwomeninscience.com
Depuis 2015, Lux Visual Storytellers immortalise les mariages avec un sens artistique unique sous la houlette de Caroline Mosquera. Forte de son bagage en mode et sculpture, elle marie émotion et esthétique dans des photos à chérir à jamais.
Quel objectif poursuiviez-vous en fondant Lux en 2015 ?
« J’ai créé Lux dans le but de rendre les gens heureux grâce à mes photos. Ça peut sembler cliché, mais cette volonté de capturer l’amour et les émotions inhérentes au mariage et d’offrir aux mariés des souvenirs précieux pour la vie est l’essence même de mon entreprise.
Les premières années, j’ai souvent dû dire « non » car je croulais sous les demandes. J’en ressentais une telle frustration que j’ai décidé de monter une équipe. Nous pouvons désormais satisfaire beaucoup plus de couples tout en restant fidèles à nos valeurs. Aujourd’hui, nous nous profilons comme des photographes de mariage, mais aussi comme des créateurs de tendances dans notre secteur. Nous anticipons les nouveaux styles et nous nous les approprions pour rester innovants. »
En quoi Lux Visual Storytellers fait la différence par rapport à d’autres photographes de mariage ?
« Lux se distingue en Europe par son équipe de photographes très soudée, formée par mes soins, ce qui nous permet d’assurer une qualité constante. Nous avons toujours un photographe de réserve, ce qui est un souci en moins pour nos clients. Nous offrons à la fois un reportage photo et vidéo, et notre équipe, parfaitement rodée, met tout en œuvre pour obtenir un résultat optimal. Nous fournissons aux mariés un grand nombre de photos, afin qu’ils puissent sélectionner celles qui leur conviennent le mieux. Enfin, nous sommes toujours à l’affût des dernières
tendances et maîtrisons une large palette de styles, allant de la photographie documentaire à l’éditorial. »
Quelles sont, selon vous, les principales tendances de 2025 ?
« La photographie au flash, surtout en automne et en hiver, crée une ambiance extérieure à l’intérieur, donnant aux images un look glamour vintage. Les photos de mariage éditoriales gagnent aussi en popularité, avec des poses classiques et un regard intense vers l’objectif, alliant force et élégance. Le drapé fait son grand retour, que ce soit pour les tables ou les tenues. Le mur d’images, plus raffiné que le coin photo traditionnel, connaît également un renouveau. Les robes inspirées des années 1990 sont de nouveau tendance. L’angle oblique pour des photos plus dynamiques, ainsi que les palettes monochromes pour les tenues et la décoration florale, complètent cette évolution, notamment avec le noir et blanc et des éléments décoratifs minimalistes comme des fruits et légumes. »
Qu’espérez-vous éveiller comme sentiment chez les mariés qui regardent leurs photos ?
« Je veux les replonger dans le jour de leur mariage et faire ressurgir leurs émotions. Au final, les photos et vidéos de mariage sont la seule chose tangible qui subsiste après cette journée très spéciale et c’est à nous de faire en sorte de pérenniser ces souvenirs dans toute leur pureté. »
Retenez son nom ! Élue Femme belge de l’année 2024 à l’unanimité, Yonca Braeckman frappe fort ! Avec son fonds de 20 millions d’euros, la fondatrice d’Impact Shakers soutient des start-ups européennes inclusives et durables, mais pas que. Visionnaire et engagée, elle redéfinit l’entrepreneuriat responsable. Retour sur son incroyable parcours.
TEXTE CÉLINE PÉCHEUX PHOTOS CÉCILE HANQUET
CC’est notre Femme de l’année et peut-être même de la décennie à venir… Celle qui a réussi l’exploit de lever 20 millions d’euros avec comme objectif premier de créer un écosystème vertueux et de le faire avec des entrepreneur·euse·s issus d’horizons très divers nous a tapé dans l’œil et pour cause... Elle est la preuve vivante que tout est possible quand on ose rêver grand !
« J’ai toujours détesté jouer au Monopoly ! Faire le requin dans un monde où quand tu gagnes, l’autre perd, très peu pour moi ! », plaisante la PDG et cofondatrice d’Impact Shakers, une société de capital-risque qui investit dans un entrepreneuriat à impact inclusif et durable. En effet, depuis toute petite, la jeune Gantoise rêve à une règle du jeu différente : et si, au lieu de s’écraser les uns les autres, on construisait ensemble ? « Je préfère un jeu comme Pandemic, où la collaboration entre les joueur·euse·s est indispensable pour survivre. Pourquoi ce n’est pas plutôt ce genre de modèle qu’on apprend aux enfants ? », renchérit-elle. Chez Yonca, cette vision collaborative s’est imposée comme une philosophie de vie. Elle l’applique dans ses projets, ses partenariats, jusqu’à sa manière de résoudre les conflits… Cette après-midi là, à l’Ogenblik, brasserie bruxelloise typique des Galeries royales, elle nous raconte ce qui l’a poussée à construire un « écosystème » au service des défis sociaux et environnementaux. « Mon objectif est de soutenir des startups qui mettent en avant la durabilité et l’inclusion. Des entreprises qui ont compris que la prospérité humaine repose davantage sur des piliers comme l’énergie, l’eau, l’alimentation, la santé, l’éducation, les revenus et le travail, la paix et la justice, la politique participative, l’égalité sociale, l’égalité des sexes et le logement qu’uniquement sur les profits financiers. »
Du coup, dans le monde impitoyable des start-upers, Yonca Braeckman détonne… Forte d’un parcours atypique, cette jeune femme a fait de l’inclusivité des minorités dans l’entrepreneuriat son cheval de bataille. Issue d’une famille modeste – fille d’un immigré turque et élevée par une mère célibataire – Yonca a grandi dans un quartier populaire de
Gand, entourée des « petites frappes » du coin. « Une école de la vie » qui lui a forgé son esprit entrepreneurial. « C’est peut-être grâce à cela que j’ai toujours été à l’aise dans les environnements masculins », explique-t-elle. Pourtant, elle est bien consciente que ce n’est pas le cas de tout le monde. « Beaucoup de femmes, et même certains hommes, ont encore du mal à se sentir à leur place dans un milieu qui valorise le modèle patriarcal. » Pour Yonca, l’enjeu ne se limite pas à inclure davantage de femmes et de personnes racisées dans ces espaces : « Il s’agit de créer des lieux où chacun·e peut être il·elle-même, où il est possible d’être vulnérable. » Car malgré les progrès, les chiffres montrent que le chemin reste encore long. Seulement 2 % des capitaux-risques vont à des équipes féminines et seulement 15 % des décideurs en capital-risque sont des femmes. Face à ce constat, Yonca a pris les choses en main en mettant en place des solutions concrètes : un programme d’investissement accessible (à partir de 250 euros) ainsi qu’un fonds de 20 millions d’euros spécifiquement orienté vers les entreprises fondées par des femmes ou des personnes issues de la diversité. « Tout le monde m’a dit que je n’y arriverais pas. Mais quand j’ai une idée en tête, je ne lâche rien. Je mets toutes les chances de mon côté pour la réaliser, sans penser à ce qui pourrait m’en empêcher », raconte-t-elle. Malgré les obstacles, Yonca, l’ex-ado rebelle, avance à pas de géant avec une belle dose d’optimisme et une humilité qui force l’admiration. Elle sait que changer le monde est une entreprise titanesque, mais elle se concentre sur ce qu’elle peut faire à son échelle : « Si je pouvais avoir un impact positif sur la vie d’une poignée de personnes, ce serait déjà formidable. » Une philosophie qu’elle a héritée de sa mère, une femme qui ne lui a jamais rien imposé, si ce n’est d’être gentille et respectueuse. « C’est sans doute les plus beaux cadeaux qu’elle m’ait fait : me faire confiance et m’encourager à faire mes propres choix. » Ce mantra, Yonca le traduit aujourd’hui dans son quotidien, en utilisant ses talents pour aider les autres à développer les leurs. « Même si l’époque ne nous pousse pas forcément à être optimistes, dans ma vie quotidienne comme professionnelle, je choisis de l’être. »
Depuis toujours, Yonca s’autorise à abandonner ce qui ne la rend pas heureuse. « En Belgique, on valorise beaucoup la persévérance, mais savoir lâcher prise, c’est tout aussi important », confie-t-elle. À 18 ans, elle enchaîne donc les expériences pro. D’un petit boulot dans une friterie à des études de cinéma, avant de plonger dans l’univers des banques, elle est la preuve vivante qu’on peut avoir plusieurs vies et que chacune d’elles peut être mise au service d’un monde meilleur. « Je me lève tous les matins avec l’envie de faire avancer les choses, même si je sais que je ne changerai pas le monde. » Plus tard, après des études brillantes, Yonca se lance dans une carrière qui semble toute tracée dans le conseil. Mais très vite, elle s’aperçoit que ce monde, aussi sécurisant qu’il soit, ne répond pas à sa soif de sens. « J’avais l’impression
Chemise nouée en coton et pantalon en denim, le tout Natan Couture. Boucles d'oreilles Snake en or blanc et diamants, collier en or jaune et diamants de la collection Intemporelle, le tout Yvan's.
de brasser des chiffres sans jamais avoir un réel impact sur la vie des gens », confie-telle. Ce besoin de concret la pousse à tout quitter pour cofonder Impact Shakers, une organisation qui aide les start-ups à conjuguer innovation, inclusivité et impact durable. « L’idée était de créer un pont entre les entrepreneurs et les investisseurs, tout en mettant en avant les projets qui apportent une vraie valeur ajoutée à la société », explique-t-elle. Yonca insiste sur l’importance d’écouter les besoins des communautés concernées : « Ce n’est qu’en comprenant leur réalité que l’on peut proposer des solutions pertinentes. » Avec Impact Shakers, Yonca devient alors une pionnière de l’économie inclusive. Sa mission ? Identifier des projets qui ont le potentiel de transformer le monde tout en étant viables économiquement. Et elle ne se contente pas de beaux discours : chaque entreprise qu’elle accompagne doit avoir un modèle clair, des objectifs mesurables et une vraie contribution à la société. Son approche est exigeante, mais toujours bienveillante, car elle sait qu’entreprendre n’est jamais simple. « La résilience est une qualité essentielle pour les entrepreneurs. Il faut savoir se relever après un échec », explique-t-elle avant d’ajouter : « On me dit souvent que je suis trop idéaliste. J’ai appris à transformer cette critique en force. » Aujourd’hui, elle prouve que le rêve d’une économie plus juste n’est •••
pas seulement possible, mais nécessaire. « Nous avons tous un rôle à jouer pour créer un avenir durable. Chacun, à son échelle, peut y contribuer », insiste-t-elle. Parmi les projets les plus insolites qu’elle soutient, celui des « kelpons » (tampons à base d’algues) sort du lot. L’idée, venue de deux cinéastes allemandes, est simple : proposer une alternative non toxique aux produits périodiques traditionnels. « Elles ont tout repensé, pour que leur produit soit éthique et éco-friendly jusqu’au modèle de financement de leur entreprise. Elles sont brillantes ! », raconte Yonca, admirative. Ce projet résume bien sa vision : innover tout en restant aligné sur ses valeurs.
« Tu sais, quand tu as été pauvre, même quand tu ne l’es plus, tu continues à penser que tout peut s’écrouler. Ça ne part jamais vraiment, ce sentiment d’insécurité », confie-t-elle. « Quand j’ai vendu mon appartement pour me lancer dans l’entrepreneuriat, c’était effrayant. Mais j’ai vite transformé cette peur en moteur. » Aujourd’hui,
son compte bancaire reflète davantage ses investissements que son train de vie : « Tout ce que j’ai, je le mets dans mes projets. Même acheter une voiture serait compliqué en ce moment ! Mais c’est un choix que j’assume. » Alors, en dehors de son travail, Yonca reste fidèle à elle-même : une femme qui sait savourer les moments simples de la vie. Elle aime cuisiner pour ses proches, découvrir des cultures et partager des discussions passionnées sur l’avenir du monde. Nomade, elle a vécu un temps à New York, un temps à Londres, aujourd’hui à Lisbonne. Ce qui la définit le mieux ? Peutêtre cette phrase qu’elle murmure presque comme un mantra : « L’impact commence par de petites choses, mais il se multiplie quand on ose voir grand. » Et Yonca n’est pas seule à véhiculer cette ambition… Elle partage son quotidien entrepreneurial avec une associée aux antipodes de son parcours. « On est comme le jour et la nuit. Elle vient d’un milieu plus privilégié. Mais c’est précisément pour ça qu’on fonctionne si bien ensemble. Nos différences créent un équilibre. Et surtout, nos valeurs sont alignées. » C’est une leçon qu’elle aime partager : les bons partenariats ne sont pas toujours évidents sur le papier, mais ils peuvent se révéler magiques. Alors, quand on lui demande si elle a l’impression d’avoir réussi, elle éclate de rire. « Si j’ai réussi ? Pas du tout ! Je n’ai jamais eu pour ambition de construire un empire. Je veux juste aider les gens à réaliser des choses qui ont du sens. C’est ça qui me fait vibrer. » Non, définitivement, Yonca ne cherche pas à impressionner. Elle est cette amie qui vous inspire sans jamais vous donner de leçons, une femme qui incarne l’idée qu’il est possible d’être ambitieuse tout en restant ancrée dans le réel. Et si elle était la preuve que changer le monde commence par croire, tout simplement, qu’on peut y arriver ensemble ?
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Des prix qui ont tout compris à la vie
À
l’occasion de la cérémonie des ELLE
Women of the Year 2024, ces femmes d’exception ont été célébrées pour ce qu’elles accomplissent chaque jour : changer le monde. Rien que ça !
Le thème de cette année ? « Future ». Un mot simple mais puissant, qui résonne avec la promesse d’un lendemain plus inclusif, durable et audacieux. Pour les départager, un jury à la hauteur : Marie Guérin, Cynthia Bolingo, Fatima Zibouh, Diane Govaerts, Alix Battard, Anne Vierstraete, Georgia Brooks et Karin Van Doninck. Ensemble, elles ont élu celles qui incarnent l’engagement et la vision dont notre époque a besoin dans huit catégories : la technologie, la science, la culture, le sport, l’entrepreneuriat, la société, le prix du jury pour la carrière et, bien sûr, la Femme de l’année 2024 : Yonca Braeckman.
AVEC DOMINIQUE SAVELKOUL , la culture a trouvé une visionnaire qui n’a pas peur de bousculer les traditions. Directrice de The European Fine Art Fair (TEFAF) depuis septembre 2024, l’une des foires d’art les plus prestigieuses au monde, elle est celle qui sait allier respect du passé et anticipation des défis du futur. Pour elle, chaque poste est une opportunité de transformation : « Je ne suis jamais arrivée à un poste comme la candidate idéale. Il y avait toujours un petit quelque chose qui dérangeait. Mais justement, c’est ce qui me donnait de la force. »
Son parcours est tout sauf linéaire. De Londres à Berlin, de la musique aux Beaux-Arts, Dominique a toujours choisi les chemins de traverse. Passer du London Philharmonic Orchestra à la National Gallery, par exemple, relevait du défi. « C’était courageux de m’engager, parce que j’ai la réputation de tout remettre en question. On m’appelle quand il y a une crise ou quand il faut un changement. »
Changer, oser toucher ce qui semble « intouchable », voilà la signature de Dominique Savelkoul. « Même dans les maisons où tout allait bien, il y a eu un avant et un après. Je laisse toujours une trace de transformation. »
Pour elle, il s’agit de reconstruction : interroger l’existant, repenser les codes, insuffler de nouvelles énergies.
À la tête de la TEFAF, Dominique a une ambition claire : préparer le monde de l’art au futur. « C’est la foire de référence mondiale, on ne va pas tout chambouler. Mais le monde change, il faut changer avec lui. » Parmi ses priorités : rajeunir les collectionneurs et les exposants, attirer une nouvelle génération, et, surtout, inscrire l’événement dans une démarche de durabilité sincère. « Il ne s’agit pas de greenwashing. La durabilité est essentielle et il faut réfléchir au long terme. Une fondation comme la TEFAF, c’est plus qu’une foire. Elle a un rôle à jouer pour la profession, pour le futur. »
Quel est son impact sur le futur ? C’est celui d’une femme qui ose, qui remet en question et qui fait évoluer des institutions parfois figées. Son ambition pour la TEFAF est double : assurer sa pérennité tout en la rendant plus jeune, plus inclusive et plus engagée. En redéfinissant la relation entre tradition et innovation, elle ouvre la voie à une culture vivante, accessible et résolument tournée vers demain.
LA SCIENCE A SES PIONNIÈRES et Nathalie Delzenne en est l’exemple parfait. Professeure de biochimie à l’UCLouvain et présidente du Louvain Drug Research Institute, elle explore depuis 30 ans les interactions entre la nutrition, le microbiote intestinal et notre santé. À une époque où le microbiote était encore une « terra incognita », Nathalie y a vu un potentiel immense : « On ne parlait pas encore de ces 100.000 milliards de bactéries qui colonisent nos intestins. Personne n’y croyait. Et pourtant, nous y sommes arrivés. »
Aujourd’hui, sa recherche éclaire l’impact de l’alimentation sur des pathologies complexes comme le diabète ou l’obésité, et ouvre des perspectives nouvelles pour la médecine personnalisée. Mais Nathalie ne se contente pas de publier des articles cités dans le monde entier, elle fédère. « Je ne suis pas juste leader de mon unité de recherche, je suis la mère, voire la grand-mère de cette équipe. Ensemble, nous formons un coleadership qui fonctionne. On peut faire la recherche autrement. Être dans une logique où chacun apporte quelque chose au groupe plutôt que de chercher à être le meilleur ou la meilleure. »
Quel est son impact sur le futur ?
L’impact de Nathalie Delzenne sur le futur est double. D’un côté, elle révolutionne notre compréhension du microbiote intestinal et de la nutrition, en ouvrant des portes vers des traitements médicaux de demain. De l’autre, elle inspire. « Je veux motiver de jeunes chercheuses à prendre le leadership en sciences, à oser croire en elles et à fédérer autour de projets ambitieux. » Pour Nathalie, la science est un acte de transmission et de transformation. C’est bien là que réside son plus grand héritage.
À 29 ANS, LÉA BAYEKULA a marqué de son empreinte les Jeux paralympiques de Paris 2024 en décrochant deux médailles d’or sur 100 et 400 mètres. Une performance qui résonne comme un symbole de résilience pour celle qui, un an plus tôt, pensait mettre un terme à sa carrière. « Je vivais une situation compliquée avec mon ancien coach. Je n’en voyais plus l’issue, c’était soit j’arrêtais, soit je trouvais quelqu’un pour m’aider à révéler mon potentiel. »
C’est finalement une nouvelle équipe, un coach bienveillant et un groupe soudé d’athlètes aux Pays-Bas qui lui ont permis de se reconstruire. « Je m’entraînais seule pendant des années, mais aujourd’hui, on s’entraide, on parle de tout. C’est précieux, surtout entre femmes, car il y a tellement de sujets tabous dans le sport : la santé, les règles… Des choses essentielles qu’on n’aborde pas assez. »
Les Jeux ont été le grand moment de sa carrière, mais Léa les a abordés sans pression, comme une compétition normale. Une stratégie mentale qui a porté ses fruits. « On me disait que je n’étais pas faite pour le 100 mètres, que je devais laisser tomber. Mais je n’aime pas qu’on me dise que je ne suis pas capable. Alors, j’ai continué, travaillé mon départ, et là, j’ai gagné. »
Entre chaque course, Léa a un rituel immuable : préparation minutieuse, musique gospel et maquillage impeccable. « Pour moi, être élégante sur la piste, c’est aussi une manière de me sentir forte, confiante. Le maquillage,
c’est mon armure. » Et ça marche ! « J’ai appris à me parler, à me rassurer. En compétition, c’est moi contre moimême, pas contre les autres. »
Quel est son impact sur le futur ? Léa est une voix pour les femmes dans le sport. En brisant les tabous et en incarnant une résilience hors norme, elle inspire celles et ceux qui doutent de leurs capacités. Son message ? « Ne lâche rien, même quand on te dit que tu ne peux pas. » Son parcours rappelle que la réussite repose sur la persévérance, la solidarité et la confiance en soi. Un modèle de force, de grâce et d’audace qui continue d’éclairer la piste pour les générations à venir.
Chemise et pantalon en denim, T-shirt et manteau en laine nude, Uniqlo. Escarpins, Kurt Geiger. Collier avec pendentif et bague, AXL bijoux.
Chemise et pantalon en velours cotelé, Uniqlo. Escarpins argentés, Buffalo. Bijoux, Jasmien Witvrouwen. Sangle ceinture, Smits Henin.
DANS UN MONDE ENCORE trop peu inclusif, Dewi Van De Vyver ouvre des portes. À la tête de EFFEX, elle prône une technologie éthique et accessible. Lauréate d’innombrables prix, Dewi est un modèle pour toutes celles qui rêvent d’une place dans les STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques). Avec EFFEX, elle développe des outils révolutionnaires basés sur l’expérimentation statistique pour optimiser les processus industriels, pharmaceutiques et cosmétiques. Mais au-delà de la technologie, Dewi milite pour une vision plus inclusive du secteur : « La technologie est trop souvent pensée avec un regard
masculin. Intégrer le female gaze, c’est essentiel, surtout quand il s’agit de santé ou de produits qui concernent directement notre quotidien. » En quoi consiste son travail exactement ? Avec son équipe, elle applique une méthodologie statistique rigoureuse pour structurer les données expérimentales : « Dans la tech, beaucoup testent au hasard. On accumule des données, mais on ne sait pas toujours les relier aux résultats. Nous, on structure l’acquisition des données pour comprendre précisément quel changement impacte le résultat. C’est comme chercher la recette parfaite pour une crème de beauté : on analyse les interactions entre chaque ingrédient pour garantir stabilité et efficacité. »
Cette approche est aujourd’hui utilisée par de grandes entreprises, dont des géants comme Clarins et L’Oréal. « Ce que peu de gens savent, c’est que les statistiques sont partout : dans le maquillage, les crèmes, les produits chimiques… tout a été optimisé avec des expériences structurées comme les nôtres. » Une technologie discrète mais omniprésente, qui booste l’innovation tout en restant ancrée dans le réel. La prochaine étape pour EFFEX est d’intégrer pleinement l’intelligence artificielle à ses méthodologies. « L’IA a besoin de données de qualité pour innover. Avec notre approche, on génère des données réelles, exploitables par l’IA pour stimuler l’innovation à une échelle inédite. »
Le futur d’EFFEX ? Une symbiose entre statistiques et intelligence artificielle pour révolutionner les industries. Quel est son impact sur le futur ? Dewi Van De Vyver ouvre la voie à une optimisation intelligente des processus industriels et pose les bases d’un futur où l’IA accélère l’innovation de manière concrète et mesurable. En tant que femme dans la tech, elle lutte pour plus de diversité et d’inclusion dans un secteur encore trop homogène. Dewi prouve que l’innovation ne se limite pas aux algorithmes : elle naît aussi des perspectives humaines et inclusives qui façonnent notre avenir. Effex.app
PLUS DE 30 ANS SUR LE TERRAIN , des zones de guerre aux crises humanitaires : Meinie Nicolai, directrice de Médecins sans frontières jusqu’en février 2024, est une héroïne discrète. Infirmière de formation, elle a dirigé des missions d’une complexité inimaginable, des conflits les plus violents aux urgences sanitaires les plus graves. « Aujourd’hui, je ne suis plus dans la gestion, mais je reste engagée sur le terrain. En octobre dernier, j’étais au Rwanda. J’ai également passé deux semaines à Gaza, où j’ai contribué à la mise en place d’un hôpital de campagne. »
C’est cette proximité avec les populations les plus vulnérables qui la pousse, encore et toujours. Gaza reste un souvenir marquant pour elle. « Nous avons dû déplacer nos hôpitaux plusieurs fois à cause des bombardements. Chaque jour, il fallait recommencer, reconstruire. En trente ans d’expérience, je n’avais jamais vu une situation aussi difficile. » Pourtant, Meinie ne flanche pas. Elle parle avec calme et conviction de l’importance de l’action humanitaire : « Une crise, qu’elle soit naturelle ou causée par l’homme, touche toujours des populations qui n’ont rien demandé. Ce que nous faisons avec MSF, c’est être là, concrètement, à leurs côtés, même si on ne peut pas résoudre le problème à long terme. »
L’acte médical, pour elle, est un acte d’humanité pure. « C’est immédiat, direct. Quelqu’un souffre, on est là. Une épidémie frappe, on soigne. C’est cet impact tangible qui me motive depuis toujours. » Meinie a passé dix ans sur le terrain, souvent dans les situations les plus extrêmes, aujourd’hui, elle transmet son expérience à la nouvelle génération d’humanitaires : « Le travail est difficile. Chaque jour apporte des dilemmes. Mais accompagner les jeunes, leur montrer que c’est possible, c’est ce que j’aime faire. »
Quel est son impact sur le futur ? En formant et en guidant les futures générations d’acteurs humanitaires, Meinie Nicolai s’assure que les valeurs de Médecins sans frontières – neutralité, impartialité et indépendance – continueront à sauver des vies. Elle nous rappelle qu’au cœur des pires crises, une main tendue peut changer une existence. « Je veux rester engagée, mais différemment, pour transmettre et soutenir ceux qui feront ce travail demain. L’humanité, c’est ça : ne jamais tourner le dos aux plus vulnérables. »
Msf-azg.be
MAMAN DE HUIT ENFANTS et grandmère, Fatima El Bouzakhi est la preuve vivante qu’il n’est jamais trop tard pour se réinventer. « J’ai commencé à travailler à 43 ans, après avoir dédié ma vie à ma famille. J’avais envie de contribuer autrement à la société », raconte-t-elle avec une fierté calme et déterminée. Après avoir ouvert une microcrèche dans sa propre maison, elle a décidé de relever un défi encore plus grand : répondre à un besoin urgent de mobilité pour les enfants. C’est ainsi qu’est né Kids Ride, le premier service de transport sécurisé et personnalisé pour les enfants.
Fatima a eu une idée simple mais révolutionnaire : créer un service de transport fiable où les parents savent que leurs enfants sont entre de bonnes mains.
Aujourd’hui, Kids Ride a réalisé plus de 6.500 trajets pour 152 familles et 20 organisations en moins de deux ans. « Je me suis battue pour prouver que ce besoin existait. Il y a des enfants qui doivent aller à l’hôpital, des enfants placés par le juge... Mon service leur apporte une solution douce, rassurante. »
L’année 2024 marque un tournant pour Kids Ride. « Le service a vraiment pris son envol. Je travaille avec des associations, des services publics, des centres pour enfants autistes... Voir que mon projet aide autant de familles et d’organisations, c’est la plus belle des récompenses. » Mais Fatima va plus loin : 90 % des chauffeurs Kids Ride sont des femmes. « Je suis fière d’offrir un travail à des femmes qui peinent parfois à en trouver. »
Quel est son impact sur le futur ?
Fatima El Bouzakhi incarne un entrepreneuriat solidaire et engagé. Kids Ride facilite la vie des parents et offre un sou-
tien vital aux familles précaires et aux enfants en difficulté. En embauchant des femmes et en développant une plateforme collaborative agréée, Fatima repense la mobilité comme un outil social. Sa détermination est contagieuse : « Je suis passée par des moments difficiles, j’ai même été copiée. Tout cela m’a rendue plus forte. Kids Ride est aujourd’hui un service de confiance. » Prochaine étape, une levée de fonds en vue d’étendre le service à toute la Belgique. L’avenir de Kids Ride est prometteur. Fatima est une bâtisseuse d’espoir, une femme qui transforme les défis en solutions concrètes. kidsride.be
Hoodie et pantalon assorti, manteau en laine noire, Uniqlo. Boots, Essentiel Antwerp.
EQUIPE PRODUCTION
Production Marie Guérin & Charlotte VillersMake-up Philippe Meysmans @Clarins
Hair : Evara Collin @ Authentic Beauty ConceptPhoto assistance Christian jimenez.
Chemise et pantalon en flanelle grise, Uniqlo. Bracelet blanc, Masté. Bracelet argent et bague, Collectors Gallery. Pochette, Essentiel Antwerp.
RESTAURATRICE DE LIEUX emblématiques comme l’Atomium ou la Villa Empain, Diane Hennebert mêle vision, audace et engagement. Avec son projet Out of the Box, elle s’est tournée vers l’éducation pour offrir de nouvelles chances aux jeunes en difficulté. C’est une femme de projets, une « philosophe femme de ménage », comme elle se décrit avec humour. À 67 ans, elle travaille avec passion sur la restauration du pavillon chinois à Bruxelles. « C’est mon rêve, ce truc. Je veux en faire le lieu le plus dingue de Bruxelles. On ne peut pas laisser mourir notre patrimoine alors qu’il est admiré dans le monde entier. »
Son engagement pour sauver des bâtiments emblématiques n’est plus
à prouver. L’Atomium, Flagey, la Villa Empain : ces symboles bruxellois, on les lui doit. « Je ne supporte pas qu’on laisse des chefs-d’œuvre se dégrader, souvent par manque de confiance en nous. Il faut oser y croire, restaurer, et célébrer ce qu’on a de plus beau. » Mais pour Diane, un projet en cache toujours un autre. « Je suis une pondeuse, pas une éleveuse. Je ponds un projet, je le mène à bien, et je passe au suivant. Je ne suis pas faite pour la routine. »
Si le patrimoine lui doit beaucoup, sa plus grande fierté reste Out of the Box, l’école qu’elle a fondée il y a dix ans pour les jeunes en décrochage scolaire. « C’est le projet de ma vie. On leur rend le goût d’apprendre, mais avec plaisir, dans le fun. Quand je vois un gamin arriver perdu et repartir avec des projets plein la tête, c’est comme si on polissait une rivière de diamants. » Un engagement profond pour l’avenir de la jeunesse, bien plus précieux à ses yeux que les reconnaissances officielles, même si elle en rit : « Quand j’ai reçu le titre de baronne, j’ai choisi comme devise : “De la poule, je choisis l’œuf.” L’œuf, c’est la promesse de l’avenir. »
Quel est son impact sur le futur ?
Diane Hennebert est une visionnaire qui conjugue l’histoire avec le futur. En restaurant le patrimoine, elle fait revivre des symboles culturels pour les générations à venir. Avec Out of the Box, elle façonne un avenir où chaque jeune retrouve une chance de s’épanouir. Avec une capacité unique à voir le potentiel, qu’il s’agisse d’un monument oublié ou d’un adolescent en perdition. Diane laisse derrière elle des traces tangibles : des lieux sublimés, des vies transformées. Elle incarne la conviction que chaque chose précieuse mérite d’être sauvée et célébrée. Cotcot-cot ! ofthebox.be
Au bout d'un an passé dans la rue, 100 % des femmes sans abri ont subi un viol. C’est la statistique glaçante d’un rapport sénatorial publié en France le 9 octobre dernier. Longtemps, il s’est construit une image stéréotypée du sans-abri : un homme d’un certain âge, qui consomme de l’alcool ou d’autres substances, et dort sur un trottoir. Un manque de prise en compte du public féminin visible jusque dans les institutions : absence de douches distinctes, dortoirs mixtes… Résultat, 90 % des centres d’accueil d’urgence sont occupés par des hommes.
TEXTE CAMILLE VERNIN ILLUSTRATIONS KLAARTJE BUSSELOT
JE NE dormais PAS DANS LA RUE, CAR DORMIR, C'ÉTAIT SE RENDRE vulnérable
CINDY
MEIRSSCHAUT
Un sans-abrisme caché
Il ne faut pas perdre de vue qu’un certain nombre d’entre elles ont des enfants, et bénéficient d’une meilleure prise en charge grâce à différents filets de protection sociale. Mais pas que. « Les femmes, conscientes du danger de la rue, vont tout faire pour l’éviter. Elles vont enchaîner les bouts de solution, en dormant chez une copine, puis un parent, puis dans leur voiture », explique Ariane Dierickx, directrice de Circé de L’Îlot, centre de jour pour femmes sans abri à Bruxelles. « Elles passent sous le radar de l’aide sociale, et deviennent invisibles. »
En Belgique, les femmes représentent officiellement 20 à 25 % des sans-abri, contre 50 % d’hommes et 20 % d’enfants. Pourtant, une nouvelle méthode d’enquête initiée par la Fondation Roi Baudouin, avec l’UCLouvain et la KU Leuven, montre qu’en incluant les situations d’exclusion moins visibles et en collaborant avec des acteurs de terrain, ce chiffre grimpe à 37 %.
Les violences précèdent l’errance
Mais comment finit-on à la rue ? Le plus souvent par une succession d’accidents de vie : rupture, perte d’emploi, problème de santé… Pour les femmes, ces trajectoires sont aggravées par des violences antérieures. « Dès leur prime
enfance, ces femmes vont être confrontées à des violences genrées au sein de la sphère familiale, des abus physiques, psychologiques ou sexuels perpétrés par une figure masculine. Ces expériences traumatisantes laissent une empreinte durable qui fragilise leur trajectoire adulte et les rend plus susceptibles de basculer dans la précarité », explique Florence Veen, intervenante sociale qui a consacré un mémoire sur le sujet.
« Je menais une vie assez classique. Métro-boulotdodo », explique Cindy Meirsschaut, pair-aidante qui a vécu quatre ans dans la rue. « En l’espace d’une année, je me sépare et je perds mon emploi. J’avais aussi en moi cette dépression profonde depuis longtemps. Je commence à boire, au point de trembler en me levant le matin. Je passe par la case psychiatrie où je rencontre un homme. Il emménage chez moi et devient rapidement extrêmement violent. Il avait une telle emprise psychologique et financière sur moi que je lui laissais tout pouvoir. J’ai vite recommencé à consommer. Lui me répétait que je ne valais rien, que je n’étais pas capable de m’occuper de mon fils… Ça a duré plusieurs mois. J’ai arrêté de payer mes factures et j’ai été expulsée de mon logement. »
« Une fois à la rue, les violences, notamment sexuelles, s’intensifient », explique Ariane Dierickx, qui recueille de nombreux témoignages au centre Circé de L’Îlot. Là-bas, aucune question sur leur passé : un simple prénom, même inventé, suffit. Les agresseurs ? Des sans-abri, mais aussi des passants. « Certains prétendent aider en offrant une douche, une machine à laver ou de la nourriture, mais demandent toujours quelque chose en retour. D’autres rôdent en voiture autour des centres d’accueil pour proposer d’héberger les femmes refusées. » Parfois, ces violences surviennent au sein même des institutions censées les protéger. « Les travailleurs du secteur
ARIANE DIERICKX
ne sont pas exempts des travers de la société », souligne-t-elle. Parmi les causes du sans-abrisme féminin, l’immigration joue aussi un rôle majeur : de nombreuses femmes sans titre de séjour tombent sous l’emprise de réseaux de proxénètes, leurs enfants aussi.
Se fondre dans la masse pour survivre
Face à cette menace constante, les femmes sans abri mettent en place des stratégies de résistance. Elles se masculinisent ou font une croix sur l’hygiène. Parfois, à l’inverse, elles tentent de maintenir une apparence soignée pour éviter d’être identifiées comme sans-abri. Elles campent également dans les bibliothèques les cafés, les piscines, les gares… où elles peuvent se réchauffer, se reposer, utiliser des commodités, et surtout se mettre à l’abri. Il y a aussi ce qu’on appelle « la mouvance perpétuelle », soit le fait d’éviter de stagner trop longtemps au même endroit. Une autre façon de réduire le risque d’être identifiée. Certaines errent dans les aéroports avec une
À
CINDY MEIRSSCHAUT
valise vide, d’autres prétendent faire du shopping sans un sou en poche. « Je me souviens de nuits entières à errer. Je ne dormais pas dans la rue, car dormir, c’était se rendre vulnérable. Je regardais les heures défiler sur les parcmètres, le temps ne passait pas… », se souvient Cindy.
Aujourd’hui âgée de 43 ans, elle raconte que c’est se mettre en couple qui l’a protégée. « Une fois à la rue, je suis restée avec mon bourreau. Cela me protégeait des autres hommes, même s’il continuait à me violenter. Au moins, c’était une violence que je connaissais. Pendant presque tout mon parcours de rue, je choisissais le moindre mal et me mettais en couple », raconte-t-elle. Un non-choix qui porte un nom : le « survival sex », soit le fait de concéder des rapports sexuels pour répondre à ses besoins primaires.
Entre violence institutionnelle et blessure narcissique
« Cette hypervigilance, imposée par un environnement hostile, engendre un stress chronique qui détériore leur santé mentale et émotionnelle », a constaté Florence Veen lors de son enquête. Elle nuance néanmoins le rapport du Sénat en France selon lequel 100 % des femmes à la rue ont subi un viol. « Cette information permet d’interpeller et de mettre en lumière la condition de ces femmes sans abri, mais, on l’a vu, elles ne dorment pas toutes dans la rue, et il est difficile d’estimer le nombre de viols, puisqu’on ne les recense déjà pas en Belgique. Il est donc impossible de prouver statistiquement que toutes les femmes à la rue ont vécu un viol, elles sont en revanche toutes au coeur de violences. Ce sont d’ailleurs ces violences, cette insécurité permanente, qui vont définir leur trajectoire. »
Outre la violence de la rue, elle pointe d’ailleurs du doigt une double violence, sociale et genrée, qui ne fait que les fragiliser et alourdir leur parcours. Celle des institutions d’abord, dont les femmes sans abri n’osent pas pousser les portes de peur d’être confrontées
aux regards des acteurs sociaux. « La domination masculine est partout, y compris au sein des institutions. On a tendance à être beaucoup plus durs avec les femmes sans abri, car elles dérogent aux attentes genrées, qui exigent des femmes mères, infirmières ou épouses. Bref, une figure protectrice. L’image dégradée qu’elles ont d’elles-mêmes, accentuée par les regards extérieurs, est un autre fardeau. »
Pour autant, ne tombons pas dans une complaisance victimaire des femmes sans abri. Loin d’être des oiseaux pour le chat, elles mettent des choses en place, se protègent, font preuve de résistance. Pour les aider, il faudrait non seulement augmenter les places disponibles dans les centres d’hébergement, mais surtout adapter ces structures pour répondre à leurs besoins spécifiques. Florence Veen suggère également de leur donner une place plus importante dans les politiques d’accueil et de réinsertion en les intégrant, par exemple, comme « expertes de vécu ». Finalement, il est crucial de prendre en charge les traumatismes vécus par ces femmes à travers un suivi psychologique. Pourquoi ne pas imaginer des groupes de discussion non mixtes ? Pour rompre le cycle de violences et leur montrer qu’un autre schéma est possible.
FLORENCE VEEN
La nouvelle Lynk & Co 02 vous accompagne avec style, tout en alliant confort, technologie et durabilité.
Ce crossover coupé, doté d’un design épuré et d’une autonomie impressionnante de 445 kilomètres, ouvre un nouveau chapitre pour la marque.
Avec ses lignes élégantes et l’intégration de matériaux recyclés, la Lynk & Co 02 prouve que luxe et durabilité peuvent aller de pair. L’intérieur, à la fois intuitif et fonctionnel, intègre un tableau de bord numérique avancé. Conçu en collaboration avec les utilisateurs via l’application co:lab, ce modèle reflète parfaitement les attentes des conducteurs modernes, alliant ergonomie et innovation.
La 02 ne se limite pas au confort : elle incarne également l’innovation. En plus d’offrir des fonctionnalités de sécurité avancées et une technologie adaptative, Lynk & Co propose un modèle commercial flexible. Vous pouvez choisir d’acheter le véhicule ou d’opter pour une formule de leasing sans contraintes : entretien, assurance et dépréciation sont inclus. Cette option est idéale pour ceux qui souhaitent profiter d’un véhicule neuf sans engagement à long terme. Et si vous n’avez pas besoin de votre voiture pendant un certain temps ? Grâce à la plateforme intégrée de Lynk & Co, le partage de véhicule devient simple et intuitif.
« La toute nouvelle 02 représente une avancée majeure pour Lynk & Co », souligne Nicolas López Appelgren, PDG de la marque. « Avec ce modèle, nous élargissons notre gamme et rendons la mobilité électriqueplus accessible que jamais. »
Plus qu’un simple SUV, la Lynk & Co 02 est une véritable déclaration. Une voiture qui incarne élégance, innovation et durabilité. Que demander de plus ?
Notre journaliste Barbara De Munnynck donne la parole à des femmes engagées pour un monde meilleur.
inspire à dire adieu aux régimes
« J’avais treize ans, j’étais en pleine poussée de croissance, et j’avais plus d’appétit. Quelques kilos en plus, un commentaire déplacé d’un camarade, et voilà, je me suis lancée dans une “mission perte de poids”. Et c’est là que la spirale a commencé. J’ai éliminé les graisses, le sucre, et tout ce que j’aimais de mon assiette. Impossible de tenir ce régime extrême. Résultat : des crises de boulimie, un sentiment de honte, et une relation toxique avec la nourriture qui a duré jusqu’à mes 18 ans. Avec le recul, je me dis que j’aurais dû demander de l’aide. Le déclic ? Ça a été mon départ pour les études, sans balance pour me suivre. L’obsession du poids s’est adoucie et j’ai enfin appris à m’écouter. Mes études en diététique ont sans doute joué un rôle aussi (rire). Je les ai choisies en partie à cause de ce vécu, mais aussi par passion pour la complexité du corps humain. Aujourd’hui, je suis diététicienne et coach en alimentation intuitive. Je rejette tout ce qui est régime strict et contrôle minutieux : je veux aider les gens à renouer avec leur corps et à savourer ce qu’ils mangent, sans remords. On sait tous, au fond, ce qu’est une alimentation saine : des légumes, des fruits, des céréales complètes, des noix, des légumineuses. Et chaque corps adulte a son propre équilibre, son poids naturel, qui se régule avec une alimentation suffisante, de l’activité physique et un bon sommeil. Il vaut mieux rechercher cet équilibre-là que de compter les calories ou d’entrer dans le piège des aliments “autorisés” et “interdits”. Un morceau de gâteau ou une portion de frites ? Pas
de drame, pas besoin de compenser ! Ce contrôle rigide est contre-productif : manger trop peu freine le métabolisme et perturbe les hormones.
L’alimentation intuitive, ça semble facile, mais pour celles et ceux qui ont une relation compliquée avec la nourriture, c’est loin d’être évident. Pour elles·eux, le poids devient une obsession, les émotions s’en mêlent, ou elles·ils restent bloqué·es dans des habitudes qui les rendent malheureux·euses, comme les crises alimentaires. Un coach peut aider à sortir de ce cercle, mais c’est un travail en profondeur. Pour un changement durable, il faut lâcher certaines croyances, éviter le tout ou rien, et réapprendre à écouter son corps. Ensemble, on identifie aussi les déclencheurs : est-ce qu’on mange par ennui, par habitude, ou pour se réconforter ? Ça prend du temps.
JE VEUX aider LES GENS À renouer AVEC
Mon objectif, c’est d’aider, sur le long terme, tou·te·s celles et ceux qui se battent avec leur image ou leur alimentation. J’ai commencé en milieu hospitalier, puis j’ai ouvert mon propre cabinet. Aujourd’hui, j’écris des livres, je propose des accompagnements en ligne et je partage mes conseils sur les réseaux sociaux. C’est essentiel pour moi d’être présente sur ces plateformes, car il circule trop de mythes sur la nutrition. Les “experts” vendent des solutions rapides et des régimes miracles, parfois dangereux. Moi, j’apporte des conseils fiables et fondés sur la science. »
healthyhabitscelien.be et @healthyhabits.celien – Les livres de cuisine de Celien Rombouts sont publiés chez Pelckmans.
Lignes tranchantes, courbes parfaites... Quand la rigueur du design rencontre la sensualité brute du cachemire et du cuir souple. Minimalisme radical, désir maximal.
Sur cette page : combinaison, Stella McCartney. Sac “La Prima”, Giorgio Armani. Boucles d’oreilles “Move Uno”, Messika. Bague “Olympe”, Hermès. Sur la page de droite : manteau en tweed, Chanel. Sac à main “11.12”, Chanel. Mocassins, Marc Cain. Chaussettes, Falke.
Sur la page de gauche : manteau en cachemire et pull à col roulé en cachemire, Max Mara. Sac à main “Vika”, Aigner. Chaussettes, Falke. Derbies “Ellis”, Vagabond.
Sur cette page : cape en cachemire de la collection “La Donna”, Brioni. Robe en laine, Marciano by Guess. Bottes “Willa”, Aeyde. Boucles d’oreilles, Dodo. Sculpture, Eduardo Chillida.
Sur cette page : caban en laine et jupe en satin de laine, Givenchy. Sac “Neira”, Tiger of Sweden. Bracelet, Dodo. Boucles d’oreilles “Move Uno”, Messika.
Sur la page de droite : blouson style bomber en cuir, jupe crayon assortie en cuir et pochette, Hermès. Montre : Rolex.
Modèle Vitória Macedo, Canvas Man. Coiffure et make-up : Georgios Tsiogkas, Ballsaal, avec les produits Sisley et Oribe Professional. Assistantes mode : Marie Constanze Müller etTracy Sakyi. Production et casting, Uschi Kolonko. Merci à la Pinakothek der Moderne à Munich pour leur collaboration.
Que vous enchaîniez les backside 180 ou que vous filiez direct à l’après-ski, chaque moment de plaisir hivernal commence par le choix de la tenue parfaite. Ski ya !
Les marques de ski qui combinent style et perf’ dévalent les sommets. Pas sûr que ce soit le soleil qui éblouit, car sur les pistes, on ne voit plus que vous avec ces pièces ultra-stylées.
1 Doudoune, Perfect Moment, 830 € 2 Casque, Goldberg, 350 € 3 Doudoune, Protest via Zalando, 99,99 € 4 Body en polaire, Lacoste, 290 € 5 Lunettes de ski, DiorAlps, 1.050 € 6 Gants en laine, Louis Vuitton, 390 € 7 Coupe-vent, Miu Miu, 2.800 € 8 Combinaison de ski, Moncler, 1.600 € 9 Chaussures de ski, Salomon, 599,95 € 10 Snowboard, Moncler Grenoble, 2.400 € 11 Lunettes de ski, Gucci, 760 € 12 Montre, Garmin, 264,99 € 13 Écharpe cachemire et laine d’agneau, Chanel, 1.580 € 14 Doudoune, Jet Set, 1.500 € 15 Salopette, Burton, 279,95 €.
Souffrir pour être stylée ? Pas chez ELLE. On arrive au bar lookées et bien au chaud.
1 Balaclava, Guest In Residence, 205 € 2 Sac en fausse fourrure, Unisa, 99,90 € 3 Pantalon en cuir avec finitions shearling, Cordova, 750 € 4 Jupe matelassée, Perfect Moment, 650 €
5 Gants en cuir, Agnelle, 135 € 6 Sweat, Fusalp, 290 € 7 Bottes de neige, Sorel, 140 € 8 Bague en argent sterling avec zircons blancs, APM Monaco, 175 € 9 Short en maille, Loro Piana, 1.450 € 10 Pull en maille, Elisabetta Franchi, 405 € 11 Manteau en fausse fourrure, Fainia via Zalando, 229 € 12 T-shirt, RE/Done, 187 € 13 Montre, Omega Speedmaster, prix sur demande 14 Lunettes de soleil, Komono x Walter Van Beirendonck, 187 € 15 Haut de ski, Balenciaga, 1.455 € 16 Pantalon en maille, Courrèges, 450 € 17 Cache-oreilles, Max Mara, 189 € 18 Bottes de neige, Guess, 174,95 €.
Body noir Borrenberghs (gauche), body de la
Le maquillage argenté capte chaque éclat, dessinant des reflets métalliques sur la peau. Mystère et lumière.
Couture Mini Clutch #700
YSL Loveshine Candy Glaze #02
Lash Clash Mascara
All Hours All Angle Concealer
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Touche Eclat le Stylo
All Hours Foundation
Make Me Blush Liquid Blush #54
Crush Liner Waterproof Eyeliner
Tout de YSL Beauty.
BIJOUX
Bagues, pendentif et boucles d’oreilles en or éthique blanc, rose et jaune 18 cts et diamants, Chopard.
Chapeau Marianne Jongkind, robe en latex de la styliste.
BIJOUX
Bracelet Haute Joaillerie Ice Cube en or rose éthique 18 cts et diamants, Chopard. Bagues, boucles d’oreilles et pendentif en or éthique rose 18 cts, Chopard.
ÉQUIPE DE PRODUCTION
Fashion director : Elodie Ouedraogo
Directrice artistique : Iris Rombouts
Photographie : Sean Van Echelpoel
Assistant : Christian Jiminez
Styliste : Eveline Briand
Make-up : Diane Ndamukunda pour Tamiim Beauty
Modèle : Mame Anta Wade
Marie-Noëlle Vekemans et Camille Vernin
Ni trop froid ni trop chaud, c’est la teinte parfaite pour sublimer les paupières, les lèvres ou même les ongles sans en faire trop. Une vibe douce et gourmande qui nous donne envie de créer des looks naturels très élégants. Voici les essentiels beauté pour adopter la tendance Mocha Mousse en toute simplicité. la couleur
La couleur Pantone de l’année 2025 est un brun café-crème aussi chic que réconfortant.
les coiffures
Cette année, la chevelure sera au centre de toutes les attentions. On mise avant tout sur des cheveux pleins de vie, en bonne santé, full volume et caractère. Côté coupe, le bouncy bob fait son grand retour, version plus volumineuse que jamais. Les franges épaisses deviennent un vrai statement, inspirées par les icônes du moment. Les coupes dégradées ajoutent du mouvement et un côté décontracté qu’on adore à toutes les longueurs. Et pour celles qui osent, la pixie cut revient en force. Côté couleur, le brun toffee aux nuances caramel-chocolat réchauffe les crinières. Bref, on veut des cheveux stylés, mais sans prise de tête.
Pour celles qui cherchent à pimenter leur routine bien-être, plusieurs tendances innovantes méritent d’être explorées.
Le Hyrox propose un entraînement sportif ultra-complet mêlant course, haltérophilie et exercices fonctionnels, parfait pour les sportives en quête de dépassement de soi.
Le Yoga Wall révolutionne la pratique du yoga en utilisant des sangles murales pour un meilleur alignement corporel et un travail en profondeur.
Le Breathwork, quant à lui, offre des séances de respiration guidée pour libérer les émotions et apaiser le stress.
Le BodyArt combine yoga, Pilates et fitness, inspiré par la médecine chinoise, pour un équilibre entre corps et esprit. Enfin, les headspas japonais se répandent à grande vitesse et offrent une expérience sensorielle unique, alliant relaxation et gestuelle ancestrale : on a testé Naé, avenue Louise. Autant de façons de se recentrer, s’éveiller et ralentir en cette nouvelle année. à découvrir
success-story
ANNEMARIE WIDMER
Derrière les 65 ans de succès de la Maison suisse Louis Widmer, on retrouve aujourd’hui une femme visionnaire : Annemarie Widmer, représentante de la troisième génération des fondateurs. Entre héritage familial et ambition moderne, elle perpétue l’ADN de la marque tout en assurant son évolution dans un secteur en constante mutation.
Des racines solides, une vocation assumée
L’histoire commence en 1960, en Suisse, lorsque le grand-père d’Annemarie, droguiste passionné, et son père, commerçant doué, décident de créer leurs propres formulations pharmaceutiques. Rapidement, la marque Louis Widmer s’impose grâce à des produits de qualité conçus en collaboration avec des médecins et des dermatologues et à une efficacité prouvée qui séduit les acheteur·ses.
Annemarie Widmer a rejoint l’entreprise familiale à l’âge de 22 ans et a passé quatre ans avec son père avant que celui-ci ne décède en 2006. Elle reprend alors les rennes de l’oeuvre de sa vie. « J’ai toujours voulu mériter cette place. Dans une société familiale, et en étant une femme succédant à un homme, il y a ce besoin de prouver sa légitimité, de montrer que l’on est là par compétence et non par héritage. »
Moderniser sans renier ses
Sous sa direction, Louis Widmer a su naviguer entre tradition et innovation. Annemarie veille à ce que chaque produit réponde aux standards les plus exigeants en matière de qualité. La crème contour des yeux, produit iconique de la marque, illustre parfaitement cette vision : à mi-chemin entre la cosmétique et la pharmacie, elle vise autant à répondre aux besoins esthétiques qu’aux problèmes de peau.
Pour Annemarie Widmer, le véritable moteur de l’entreprise, ce sont les gens. Avec une approche favorisant la proximité avec ses équipes, elle reste impliquée à chaque étape, des laboratoires de recherche aux décisions stratégiques internationales.
« Le personnel, les pharmaciens, les médecins… Ce sont eux qui me donnent l’énergie de continuer. Dans une société familiale, tout est personnel, tout nous concerne, et c’est ce qui fait notre force. »
Cette vision, la CEO l’a incarnée pendant la pandémie. Tandis que beaucoup d’entreprises licenciaient, elle a choisi de conserver l’entièreté de ses équipes et d’investir massivement, triplant les budgets habituels. Le résultat ? Une entreprise sortie plus forte de la crise
Avec une vision lucide des défis à venir, Annemarie reste focalisée sur la durabilité et l’innovation. Elle prépare les prochaines étapes : des filtres solaires non chimiques et des avancées autour du microbiome, un domaine révolutionnaire pour la dermatologie.
« La nouvelle génération est exigeante. Elle veut savoir d’où viennent les produits, comment ils sont fabriqués. Cela nous pousse à rester honnêtes et transparents. »
Entre tradition familiale et modernité, Annemarie Widmer incarne une vision forte : celle d’une marque suisse indépendante, fidèle à son héritage et résolument tournée vers son avenir. www.louis-widmer.com
Comment choisir les meilleurs produits de beauté à intégrer dans votre routine ? Les rédactrices de nos 50 éditions du ELLE à travers le monde ont testé des centaines de crèmes, sérums, shampoings, parfums et bien plus encore…Voici leurs gagnants !
peau
FOREVER SKIN PERFECT MULTI-USE FOUNDATION STICK
Dior
LETTIE TSENG, DIRECTRICE BEAUTÉ ELLE CHINE
« Un fond de teint stick multifonction est un indispensable en cas de retouches. Pourtant, j’ai utilisé ce stick le matin et il a tenu toute la journée sans besoin de corrections. Fidèle à son nom. »
lèvres
YSL LOVESHINE
Yves Saint Laurent
KANNAGI DESAI, RÉDACTRICE BEAUTÉ ELLE INDE
« C’est comme poser une boule à facettes sur ses lèvres : glamour, brillant et audacieux. C’est le genre de rouge à lèvres qui attire tous les regards. La brillance ? Éblouissante, dans le meilleur sens du terme. Et puis, c’est YSL, donc la formule offre une sensation digne d’un soin pour les lèvres. »
yeux
STYLO OMBRE ET CONTOUR
Chanel
ARLETTE BARRIONUEVO, RÉDACTRICE EN CHEF ELLE ARGENTINE
« C’est un excellent 3-en-1 : une palette de dix teintes qui s’utilise en khôl, eye-liner ou fard à paupières. Les couleurs vont des classiques comme Electric Brown (un brun aux reflets dorés) ou Rouge Noir à des teintes pop comme Dream Leaf, un vert acide éclatant. »
Hermès
PEDRO CAMARGO, RÉDACTEUR BEAUTÉ ELLE BRÉSIL
« Hermès place l’expérience client au cœur de ses priorités. Rien que le flacon raconte une histoire. Conçu par Pierre Hardy, il renferme aussi de sublimes couleurs. Difficile de ne pas tomber sous le charme ! »
nettoyant
VINOPERFECT BRIGHTENING MICROPEEL FOAM
Caudalie
ELISABETH MARTORELL, RÉDACTRICE EN CHEF BEAUTÉ ELLE FRANCE
« Bien que ce produit puisse être rincé, il ne lui faut que quelques secondes pour que ses ingrédients éliminent les cellules mortes tenaces, permettant à la peau de respirer et de retrouver son éclat. »
soin de jour
SISLEŸA L’INTEGRAL ANTI-ÂGE FRESH GEL
CREAM
Sisley
MARIE-NOËLLE VEKEMANS, DIRECTRICE BEAUTÉ ELLE BELGIQUE
« En un mot : bluffée ! Sa texture gel-crème légère hydrate tout en procurant une sensation immédiate de fraîcheur. Il pénètre rapidement et tient ses promesses. Un produit parfait pour celles qui aiment avoir la sensation de ne rien porter sur la peau. »
soin de nuit
REVITALIZING SUPREME+ NIGHT POWER BOUNCE CREME
Estée Lauder
AMELIA BELL, RÉDACTRICE BEAUTÉ ELLE UK
« Une formule ultra-légère remplie d’ingrédients puissants ; cette crème nourrissante ravive les teints fatigués en toute simplicité. »
soin jeunesse
GÉNIFIQUE ULTIMATE SERUM
Lancôme
MARIE-NOËLLE VEKEMANS, DIRECTRICE BEAUTÉ ELLE BELGIQUE
« Un véritable plaisir à appliquer, il fond comme du beurre sur la peau. Dès la première semaine d’utilisation, j’ai constaté une amélioration de l’éclat et de la texture de ma peau.
Au fil des jours, les ridules s’estompent et le teint est visiblement plus lumineux. »
masque & scrub
CRYO-FLASH CREAM MASK
Clarins
KAIRA VAN WIJK, RÉDACTRICE BEAUTÉ ELLE PAYS-BAS
« Inspiré de la cryothérapie, ce masque offre un effet rafraîchissant instantané qui apaise réellement et décongestionne la peau, la laissant éclatante. »
CE masque OFFRE UN EFFET rafraîchissant QUI
PROCURE UNE sensation DE BIEN-ÊTRE
GODDESS EAU DE PARFUM INTENSE
Burberry
KATHLEEN HOU, DIRECTRICE BEAUTÉ ELLE USA
« Ce parfum réinvente l'extrait de vanille de l'enfance en une version
adulte et fumée, mêlant ambre, bois et trois extraits de vanille. »
crème hydratante
ALMOND MILK CONCENTRATE
L'Occitane
NAOMI DAPHNÉE TANO, RÉDACTRICE EN CHEF DIGITALE ELLE CÔTE D'IVOIRE
« La peau est instantanément nourrie et tonifiée. »
produit solaire
SUN BEAUTY BODY MILK SPF 50
Lancaster
BLANCA GONZALEZ, DIRECTRICE BEAUTÉ ELLE ESPAGNE
« Son parfum vous transporte directement à la plage et sa texture est dingue. De plus, vous pouvez avoir la certitude de bénéficier d’une protection solaire parfaite. »
crème raffermissante
NUXURIANCE ULTRA THE FIRMING BODY MILK
Nuxe
MARIE-NOËLLE VEKEMANS, DIRECTRICE BEAUTÉ ELLE BELGIQUE
« Douceur à l’application, fermeté au rendez-vous. »
PREMIÈRE BAIN DÉCALCIFIANT RÉPARATEUR
Kérastase
GABRIELA CALITOIU, RÉDACTRICE BEAUTÉ ELLE ROUMANIE
« Je ne peux que vanter les mérites de ce produit ! C’est un véritable sauveur pour mes cheveux abîmés par la chaleur. Ils sont incroyablement doux, rafraîchis et revitalisés. »
coiffure
DUET BLOWDRY FAIR DRYER BRUSH
GHD
ELISABETH MARTORELL, RÉDACTRICE EN CHEF BEAUTÉ ELLE FRANCE
« Nous l'attendions toutes : un appareil de coiffage qui sèche les cheveux en même temps qu’il les coiffe. Un gain de temps considérable ! »
soin des cheveux
SÉRUM ÉNERGISANT
Leonor Greyl
MARIE-ADELAÏDE LECLERCQ RÉDACTRICE EN CHEF ELLE LUXEMBOURG
« Il m’arrive d’avoir le cuir chevelu plus sensible, et ce sérum apaise réellement les irritations. Après quelques semaines, j’ai remarqué que mes cheveux étaient plus forts et tombaient moins. »
soin du visage
REGENERATING INTENSIVE NIGHT SERUM
Dr. Hauschka
AMELIA BELL, RÉDACTRICE BEAUTÉ ELLE UK
« Un sérum polyvalent qui combine le meilleur de la nature et de la science pour booster l’éclat et atténuer les ridules. »
soin des cheveux
INVATI ULTRA ADVANCED EXFOLIATING SHAMPOO LIGHT
Aveda
DANA LEE, RÉDACTRICE EN CHEF ELLE KAZAKHSTAN
« Ce shampoing Aveda, pensé pour le confort, laisse mes cheveux ultra-doux et me procure une sensation d’apaisement. »
LIP SKETCH HYDRATING
Ilia
ENOLA MISKOVIC, CHEFFE DE PROJET ELLE CROATIA
« ILIA s’engage à utiliser des ingrédients propres et durables. Pour moi, savoir que ce produit est exempt de substances nocives est essentiel. »
Si une parenthèse s’impose, le Maxx Royal Belek Resort s’affirme comme la destination idéale. Ce complexe cinq-étoiles situé sur la côte de la Riviera turque a tous les atouts pour un séjour inoubliable avec vos proches.
Le Maxx Royal Belek, un établissement de renommée mondiale, est situé à seulement 35 kilomètres de l’aéroport d’Antalya, vous permettant ainsi de rejoindre votre destination finale en un rien de temps. Diverses options de transfert, y compris un transport VIP ou en hélicoptère, sont disponibles pour commencer votre séjour en beauté. Situé à Belek, l’une des destinations les plus prisées de Turquie, le complexe a tout pour vous retenir. Avec ses nombreuses installations, dont un parc aquatique, dix piscines (notamment l’exotique Maldives Pool), un cinéma, une discothèque et une plage de sable de 300 mètres, il y a fort à parier que vous n’aurez plus envie de quitter les lieux.
Les passionnés de sport seront comblés. Outre un centre de fitness ultramoderne, le complexe propose des terrains de football, des courts de tennis et surtout, le prestigieux Montgomerie Maxx Royal Golf Course. Ce parcours de 18 trous, dont neuf sont éclairés en soirée, attire les golfeurs de renommée mondiale et a vu défiler des légendes comme Tiger Woods et Colin Montgomerie. Pour une expérience encore plus exclusive, optez pour une villa de luxe avec vue sur le parcours.
Les chambres et villas du Maxx Royal Belek allient raffinement et confort, avec une attention minutieuse aux détails : matériaux haut de gamme, produits de bain Diptyque et Mustela pour les enfants,
et un Maxx Assistant personnel disponible 24/7 pour répondre à toutes vos attentes, qu’il s’agisse d’un oreiller sur mesure, ou d’une réservation dans un restaurant ou encore au Spa.
La réputation gastronomique du Maxx Royal Belek n’est plus à faire. Avec ses huit restaurants à la carte, son service de restauration 24/7, ainsi que de multiples options de snacks, bars et épiceries fines, chaque repas est une découverte. Du safran et des saveurs turques traditionnelles aux créations du chef étoilé Alfredo Russo au Gastro, en passant par Seavoré pour les amateurs de poisson et Bishoku pour les spécialités japonaises, il y en a pour tous les goûts. Et pour les becs sucrés, la chocolaterie, la pâtisserie et le glacier sont des incontournables.
Après une journée bien remplie, tandis que les plus jeunes s’amusent au Maxxiland Kids Club, offrez-vous un moment de relaxation au Maxx Wellbeing Spa. Avec plus de 30 massages et soins différents, des rituels traditionnels du hammam aux traitements ayurvédiques Shirodhara, sans oublier le massage Lomi Lomi Nui ou une cure détox, vous ressortirez totalement revigoré. Ce complexe, comme vous pouvez le constater, a tout pour vous offrir des vacances de rêve.
Plus d’infos ? book@maxxroyal.com. maxxroyal.com
Escapade italienne au cœur de La Hulpe, la Villa Fiore est un voyage express en Italie.
Imaginez… Le parfum enivrant des pizzas napolitaines tout juste sorties du four, le doux murmure de l’eau d’une fontaine - il est d’ailleurs vivement recommandé de faire un voeu et de lancer une pièce - et cette ambiance méditerranéenne qui réchauffe même les journées grises. Pour l’équipe du ELLE Belgique, c’est le spot où l’on rêve de s’attabler.
Une CUISINE SINCÈRE ET généreuse
Derrière cette adresse se cache Squadra Cocina, déjà connus pour avoir fait vibrer nos papilles avec le Bistro Nazionale, Gabriella, Cocina Flagey et Cocina Châtelain. Avec Villa Fiore, ils repoussent les frontières de la gastronomie italienne en créant un lieu où l’élégance discrète et la convivialité s’entrelacent. Après deux ans de rénovation minutieuse, Villa Fiore s’est métamorphosée en un cocon raffiné aux accents méditerranéens. Chaque recoin est pensé pour transporter les visiteurs au cœur de l’Italie. Un espace réfrigéré est spécialement dédié au repos des pâtes fraîches pendant 72 heures, bercées par des mélodies italiennes. Villa Fiore dispose également de deux terrasses, à l’avant et à l’arrière, idéales pour profiter des beaux jours.
Aux fourneaux, la cheffe Chiara Cucinotta orchestre une cuisine sincère et généreuse. Sa carte, évolutive au gré des saisons, met à l’honneur les saveurs italiennes authentiques : pasta fresca, pizze napolitaines cuites au feu de bois (importé de
Naples), antipasti subtilement travaillés. Des ingrédients triés sur le volet, directement importés des meilleurs producteurs italiens, garantissent des plats d’une fraîcheur inégalée. Pour les habitants du quartier, une option à emporter est proposée, avec des plats 100 % faits maison. Côté cocktails, Eleonora Giordano signe des créations inspirées qui revisitent les grands classiques transalpins. Un Negroni parfaitement équilibré, accompagné d’antipasti fondants, se savoure aussi bien sous la pergola fleurie que sur la terrasse baignée de lumière. L’ambiance invite à la lenteur, au partage, et à l’évasion. Mais Villa Fiore ne se résume pas à sa cuisine. C’est une immersion complète dans l’art de vivre à l’italienne, où chaque détail – de la décoration au service attentionné – raconte une histoire de passion et de tradition. Le temps semble suspendu, et l’on se laisse volontiers bercer par cette parenthèse ensoleillée.
POURQUOI ON Y VA?
Pour cette promesse d’un voyage sensoriel sans billet d’avion, pour savourer des plats authentiques dans un décor enchanteur, et pour s’offrir une bulle de dolce vita à la fin de l’hiver. Villa Fiore, c’est l’escapade gourmande et dépaysante dont on rêve toutes !
41, rue Pierre Broodcoorens, 1310 La Hulpe. Squadracocina.com
GEN Z : COMMENT LA MANAGER ?
La Villa Fiore à La Hulpe
Si vous avez déjà mis les pieds à l’hôtel Yust, la patte vivifiante de Caroline De Cuyper vous aura forcément marqué. Depuis ce projet phare, son studio d’aménagement intérieur, CDC Design, tourne à plein régime. Malgré un quotidien effervescent, Caroline trouve la sérénité auprès de son mari Stéphane, dans leur havre de paix et de caractère blotti parmi les arbres de Kapellen.
Sans signal Waze, nous suivons à l’aveugle la voiture de Caroline. Tout droit, un léger virage à droite, un petit pont, encore tout droit… L’allée, majestueuse, est à couper le souffle. « Je vis ici depuis cinq ans, et chaque jour, je me dis encore waouh », confie-t-elle alors que nous pénétrons dans le hall d’entrée. « Je roule souvent la tête à la fenêtre pour respirer cette odeur pure et terreuse qu’on ne trouve pas en ville. »
First things first : Caroline n’a pas quitté le centre d’Anvers pour Kapellen pour la nature, mais par amour. Elle a rencontré Stéphane Verbeeck, promoteur immobilier, il y a 17 ans, mais à l’époque, elle l’a relégué dans la friendzone. « J’avais une vingtaine d’années, il était bien plus âgé, alors je n’y pensais même pas. » En 2018, Stéphane l’a embarquée dans l’aventure Yust, un concept horeca innovant : hôtel, restaurant, rooftop, espace événementiel et pop-up réunis en un seul lieu. Cette fois, l’étincelle a pris. « Il avait vu comment j’aménageais mes propres maisons, et il y en a eu beaucoup. Depuis l’âge de 18 ans, j’ai déménagé 18 fois. J’ai aussi vécu un an à Barcelone et, même durant cette courte période, j’ai changé d’adresse quatre fois. J’étais complètement instable, incapable de me poser ou même d’imaginer de le faire. »
Au fil des années, Caroline a su canaliser son agitation, la transformant en sa plus grande force et en l’argument clé de vente de son studio d’intérieur, CDC Design. Elle donne vie aux espaces en les métamorphosant en récits uniques, qui ne lassent jamais et où chaque visite révèle un nouveau détail. « Avant de me lancer dans un concept, je prends toujours un moment pour me poser et observer le lieu. Quelle est l’ambiance ici ? Qui sont les protagonistes, et comment évolueront-ils dans ces espaces ? Chaque lieu a une histoire à raconter, il suffit d’écouter attentivement pour la saisir. Parfois, je dis à Stéphane : Et si les arbres du jardin ou les murs de notre maison pouvaient parler ? Quelles vies ont-ils abritées avant la nôtre ? Quels drames, quelles histoires d’amour ? »
Un bureau avec des cerfs
Le domaine boisé de Stéphane et Caroline est un lieu empreint d’histoires. Leur maison de maître, datant des années 1900, faisait partie des dépendances du château de la famille Bungen, contrainte de fuir aux ÉtatsUnis pendant la guerre en raison de ses origines juives. Si le château a été démoli dans les années 1980, les dépendances sont restées intactes. Stéphane
et sa première épouse ont acquis le domaine et entrepris une rénovation d’envergure : des murs ont été abattus, des plafonds élevés, transformant l’espace en un mélange étonnant de façade rurale traditionnelle et d’intérieur brutaliste, agrémenté de mobilier moderne du milieu du siècle, de dalles en pierre et d’une cheminée en cuivre imposante signée Joëlle Tinchant, que Caroline considère comme l’un des joyaux de la maison. Lorsqu’elle a débarqué avec ses valises il y a cinq ans, elle a trouvé un foyer, certes, mais sans vraiment s’y sentir chez elle. « Aussi splendide soit cet endroit, j’aurais fait certaines choses autrement. Mon style est plus audacieux, plus funky. J’aime jouer avec les couleurs et les motifs. Et surtout, j’avais ce
besoin impérieux de créer quelque chose qui soit à la fois à moi et à Stéphane. Dès le premier jour, mes mains me démangeaient d’impatience. »
Pendant la période Covid, le projet de Caroline a pris forme. Le manque d’espaces de rangement et, surtout, l’absence d’un bureau séparé sont devenus un problème pour le couple.
« Stéphane travaillait dans la cuisine, et moi, j’utilisais le bureau d’enfant dans l’une des chambres à l’étage. J’avais l’impression d’être une étudiante en période d’examens (rires). Ça ne pouvait pas durer. J’ai compris que j’avais besoin d’un espace à moi, un lieu où me retirer. C’est dans la solitude que mon inspiration prend racine. » Une cloison supplémentaire a donc été abattue. En collaboration avec Gestalt Architecten, qui a réalisé une extension en béton coulé sur place, un bureau ovale a vu le jour. Cet espace comprend un salon intégré et une bibliothèque remplie de livres de design, de photos de famille, de souvenirs, et de vinyles emblématiques : Depeche Mode, Van Morrison,
Vue sur le bureau encastré en béton coulé sur place. « Un jour, le toit sera recouvert de mousse et se fondra totalement dans la nature. »
Joy Division, Kraftwerk… Caroline et Stéphane y travaillent côte à côte, autour d’un grand bureau. « Nous aimons être ensemble tout en travaillant chacun de notre côté. Les trois enfants de Stéphane passent souvent avec leurs amis. La forme ronde de la pièce la rend très conviviale, et comme l’extension est légèrement en contrebas, nous sommes en contact direct avec la nature. Nous sommes à la hauteur de l’herbe. Parfois, des cerfs s’approchent de la fenêtre, ne nous remarquant que lorsque nous bougeons nos chaises. C’est vraiment magique. » Jamais de disputes dans cet espace si serein ? « Stéphane a bien plus de sagesse que moi, ça vient avec l’âge (rires). J’apprécie sa vision, mais quand il me donne des conseils sur mon travail, je peux devenir un peu piquante. C’est mon domaine ! » Quant à l’aménagement de la pièce, ils sont rapidement tombés d’accord. Stéphane a opté pour le bois de palissandre chaleureux, tandis que Caroline a choisi le canapé rose et le tapis assorti pour une touche audacieuse. Même dans la cave sous le bureau, les choses sont bien réparties : elle y a une salle de sport et un sauna, tandis que Stéphane dispose d’un mur entier de casiers à vin.
Caroline évoque souvent le terme « audacieux » en parlant de son style. C’est précisément en raison de cette audace qu’elle se concentre sur les projets dans l’hôtellerie plutôt que sur les résidences privées. « Aménager une maison, c’est surtout une question de créer et de maintenir un sentiment de tranquillité. Pourquoi un intérieur ne pourrait-il pas éveiller les sens ? Je déteste le mot intemporel ; aujourd’hui, souvent, plus c’est beige, mieux c’est. Moi, j’adore la couleur, elle me donne de l’énergie. Enfant, j’étais fan d’Oilily, cette marque aux imprimés fleuris éclatants. Ma sœur et moi étions les deux représentantes d’Oilily à l’école. Ma chambre avait des murs lavande, recouverts de coupures de magazines de mode que je collectionnais. »
La passion de Caroline pour le papier se décline également dans la maison. Partout où l’on regarde, il y a des livres. Par terre, sur les escaliers,
sur les tables basses. Jamais en désordre ou au hasard, mais exposés avec soin, comme partie intégrante de l’aménagement intérieur. « Les livres que l’on lit en disent long sur nous », poursuit-elle. Des titres comme « Simple » et « Nopi » de Yotam Ottolenghi, « Légumes de la mer », « Cru », « Manger vrai »…attirent l’œil. Lorsqu’on lui pose la question, elle raconte avec enthousiasme son passé de cheffe. Diplômée comme enseignante, elle s’est retrouvée par hasard dans la restauration avant de travailler au centre de design De Winkelhaak. « Une amie s’occupait du catering là-bas, mais elle s’est cassé les deux poignets lors d’une sortie à vélo. Je l’ai remplacée, et les ingrédients purs, véganes, ainsi que les différentes préparations qui nour-
rissent le corps de manière saine, ont commencé à m’obséder Vivre en pleine conscience est essentiel pour moi : du café que je bois aux vêtements que j’ai dans mon dressing. »
Aujourd’hui, elle porte une veste Meryll Rogge, un top Julie Kegels (qui est aussi la petite amie de son beau-fils) et une jupe vintage. « J’aime redonner vie aux vieux vêtements. Dommage que je ne sache pas coudre, mais je collabore souvent avec Valentine Tinchant, la reine de l’upcycling. Une fois, je lui ai donné un pantalon chino et une traîne blanche de robe de mariée que j’avais portée au rassemblement Burning Man et dont je n’arrivais pas à me séparer. À partir du pantalon, elle a fait une magnifique jupe, ornée de dentelle. » Si Caroline achète une pièce neuve, elle applique sa règle des deux euros. « Chaque achat ne doit me coûter au final que deux euros maximum, ce qui signifie que je dois porter au moins 50 fois un vêtement valant 100 euros. C’est pourquoi la qualité est essentielle. Ma grand-mère disait toujours : je ne suis pas assez riche pour me permettre des choses bon marché. Je vis selon ce principe (rires). »
carolinedecuyper.com
Loin des beach clubs en transe et de l’ouzo qui coule à flots, Mykonos dévoile un autre visage. Dans les collines sauvages et tranquilles de Kalafatis, on trouve le calme qui nous manquait, et on rentre chez nous, le cœur (enfin) en paix.
And you will go to Mykonos, with a vision of a gentle coast. And a sun to maybe dissipate, shadows of the mess you made. Avec la mélodie des Fleet Foxes en fond, on file depuis l’aéroport vers Kalafatis, un spot discret au sud-est de l’île, à une dizaine de kilomètres. Ici, pas de foule : la plage, l’une des plus propres et calmes de Mykonos, est le repaire des marins, des plongeurs en quête d’épaves et des fans de windsurf. Malgré son nom, The Wild, l’endroit est tout sauf agité. Les 40 chambres, à l’élégance brute, mixent artisanat local, tissus tissés main et matériaux naturels dans une palette terreuse ultra-apaisante. Bois brut, pierre rugueuse, argile sculptée et murs blanchis rappellent le charme brut des Cyclades. Authentique, un peu sauvage, mais parfaitement maîtrisé.
L’ambiance chill s’étend à tout l’hôtel, où l’on peut s’affaler avec un bouquin sur des coussins bohèmes, de la réception jusqu’à la terrasse. Une signature bien pensée par les frères Varveris, Alex et Philip, les esprits créatifs derrière le lieu. Enfants, ils passaient tous leurs étés à Mykonos, et des années plus tard, l’île n’a jamais cessé de les inspirer. The Wild, c’est leur terrain de jeu : un projet où ils mêlent design, qualité et cette hospitalité qui fait toute la différence.
« C’est quoi, le vrai luxe ? » On pose la question à Alex un soir à la Taverna, l’un des deux restos de l’hôtel. « Se sentir bien, avoir l’impression qu’on s’occupe de vous », répond-il pendant qu’on picore les courgettes frites, la lountza fumée et le Graviera qui passent de main en main. Et il a raison : ici, on ne manque de rien.Des produits locaux sublimés dans des recettes familiales, une piscine à débordement qui flirte avec l’horizon, un spa en plein air et une baie privée à couper le souffle – sans doute la plus belle de l’île. Autrefois, seuls les pêcheurs les plus intrépides, surnommés « the wild ones », osaient accoster ici pour se reposer dans des cabanes après avoir dompté les eaux capricieuses. Aujourd’hui, notre idée de l’aventure s’arrête à un après-midi parfait, vautrés sur un transat en bambou.
thewildhotel.com
À partir de 360 € la nuit pour deux, petit-déj inclus.
Le deuxième resto de The Wild mérite bien son propre moment. À RAW, les tables sont posées sur des petites terrasses creusées dans la falaise, un cadre qui respire l’exclusivité. Les serveurs marchent presque sur la pointe des pieds pour rendre l’expérience magique et envoient des assiettes pleines de fraîcheur : salade d’algues, ceviche péruvien et sushis ultra-frais. Le poisson ? À vous de jouer : au petit matin, vous pouvez embarquer sur une barque de pêche traditionnelle (trata) et revenir avec votre prise, prête à être préparée selon vos envies. thewildhotel.com
Envie de prendre le large ? Louez un yacht (avec capitaine, pas d’inquiétude) via l’hôtel pour explorer les eaux limpides autour de Rinia. Entre deux sessions de bronzage, plongeons et farniente, faites un stop culturel sur l’île voisine de Délos. Ce bout de terre mythique, berceau d’Apollon et d’Artémis, était autrefois le cœur vibrant du commerce antique. Aujourd’hui, c’est un musée à ciel ouvert classé à l’UNESCO.
Repartir sans avoir mis les pieds à Mykonos-ville (Chora pour les locaux) ? Impensable. Autrefois un labyrinthe de ruelles conçu pour dérouter les pirates, le centre-ville est aujourd’hui un aimant pour les riches et célèbres. Où ailleurs pourrait-on croiser autant de maisons de luxe – Louis Vuitton, Dior, Gucci, Chanel, Tom Ford, Christopher Kane, Emilio Pucci… – sous une même tour d’église ? On s’est laissé porter dans les ruelles pavées bordées de maisons blanchies à la chaux et de fleurs éclatantes, on a essayé des sandales chez Cult Gaia et siroté un freddo espresso face aux terrasses colorées de Little Venice, les pieds presque dans l’eau.
La nouvelle adresse incontournable de Mykonos ? Papaioannou, un restaurant de poisson authentique posé sur la plage d’Agios Stefanos, au nord-est de l’île. L’ambiance est chaleureuse, le service impeccable et les spécialités du chef George Papaioannou irrésistibles. Et ce n’est pas un novice : son premier établissement à Athènes, ouvert il y a trente ans, est déjà un repaire prisé des foodies locaux. Le resto affiche complet ? Pas de panique : filez vers Kiki’s Tavern sur la plage d’Agios Sostis, un peu plus au nord. papaioannou-restaurants.com
Flexibilité à tout prix, soif d’autonomie et allergie aux vieilles hiérarchies… La Gen Z n’a pas peur de secouer la planète métro-boulot-dodo. Décryptage des clés pour comprendre et collaborer avec celles et ceux qui redessinent les règles du jeu.
TEXTE NOEMI DELL’AIRA
Il y a quelques années, les « zoomers » n’étaient qu’une bande de jeunes connectés, pleins d’ambition et de grandes idées. Aujourd’hui, ils ont un peu moins de 30 ans et ils envahissent les open spaces, bien décidés à tout mettre en œuvre pour redessiner les contours de leur vie pro. Et souvent sous le regard critique des générations précédentes. On les accuse d’être plus fragiles, constamment en burn-out ou en bore-out (état de démotivation et de désintérêt au travail), d’abuser du job hopping (sauter d’une entreprise à l’autre) à la moindre frustration, de refuser les horaires stricts et la hiérarchie qui pèse. Et si, en réalité, il ne s’agissait pas de caprices, mais plutôt de principes ?
savent s’adapter et apprécient la liberté de jongler entre différents espaces en fonction des tâches à accomplir. »
Ces nouvelles attentes ne sont pas le fruit du hasard : le travail en pyjama a été normalisé, l’importance du bien-être et de la santé mentale est plus que jamais d’actualité, mais surtout la recherche de sens dans la vie professionnelle est devenue une priorité. Les membres de la génération Z ne semblent pas prêts à renoncer à ces acquis post-pandémie. Et quand ça ne leur convient pas, ils n’hésitent pas à utiliser les grands moyens pour le faire savoir, comme avec le très controversé #QuitTok. Dans le prolongement du quiet quitting, ce phénomène gagne du terrain sur TikTok. Ici, il ne s’agit pas de se désengager en silence, mais de se filmer au moment même où l’on démissionne, et de partager ces vidéos en ligne pour montrer un ras-le-bol face à des environnements jugés toxiques ou déconnectés de leurs valeurs. C’est une manière de dire stop, de reprendre le contrôle et de refuser de se conformer à des règles qu’ils ne cautionnent plus. Et parfois, car tout ne doit pas toujours virer au drame, c’est aussi une façon d’inspirer d’autres jeunes travailleurs, de montrer qu’ils peuvent tourner la page d’un job qui ne leur correspond plus et partir en quête d’un nouveau défi qui les fait vibrer. Car finalement, leur vie pro ne fait que commencer.
Nouvelles priorités
Pour eux, le bureau n’est pas un sanctuaire sacré. « Ils veulent une ambiance de travail agréable, mais aussi la possibilité de déconnecter quand ils en ont besoin », poursuit Asia. Et cette flexibilité s’étend bien au-delà du simple télétravail. Près de 84 % des jeunes professionnels souhaitent travailler de chez eux au moins deux jours par semaine, et 41 % préféreraient un job près de chez eux pour éviter des trajets longs et fastidieux. « L’équilibre vie pro-vie perso est non négociable pour eux », explique Asia Skifati. Une réalité que connaît bien Virgil, 28 ans, développeur web. Après trois ans dans une entreprise où il croulait sous les heures supplémentaires, il a décidé de tout plaquer. « J’ai réalisé que je passais plus de temps au bureau qu’à vivre ma vie. Maintenant, je travaille quasiment tout le temps depuis chez moi, j’ai le temps de prendre soin de moi, et j’ai aussi repris la peinture, une passion que j’avais laissée de côté. Je trouve même le temps de m’investir pour d’autres clients sur le côté. Gagner ma vie sans me perdre, c’est ça, pour moi, réussir. »
La hiérarchie, c’est « old school »
Quand on parle de la génération Z, le mot qui fait écho est : flexibilité. « La Gen Z veut pouvoir travailler à son rythme, selon son humeur, et d’autant plus depuis la pandémie », explique Asia Skifati, Associate Director chez Robert Walters, entreprise spécialiste en recrutement. « 63 % des jeunes travailleurs de moins de 25 ans privilégient un mode de travail hybride. Ils
La Gen Z n’a pas le temps pour les échelons de la hiérarchie traditionnelle. Les postes de cadres intermédiaires ? Elle les juge trop stressants et pas assez gratifiants. Une autre étude menée par Robert Walters montre que 42 % des professionnels de la Gen Z ne veulent
même pas en entendre parler. Pour eux, ces postes sont synonymes de pression inutile et de responsabilités lourdes, sans les avantages qui vont avec. « Ce qu’ils veulent, c’est aller droit au but. Des rôles où ils voient tout de suite les résultats de leur boulot, où ils peuvent bosser à leur rythme, sans devoir passer par des cases imposées », affirme Özlem Simsek, directrice générale chez Robert Walters. 74 % d’entre eux choisiraient l’autonomie sur la gestion. Pour eux, ce qui compte, c’est un travail avec du sens, pas une place au sommet pour cocher une case sur un CV.
1 Soyez un·e coach , pas un·e chef·fe. La Gen Z n’est pas fan des hiérarchies rigides. Ce qu’ils recherchent, c’est un leader qui les inspire et les accompagne, sans imposer une surveillance constante. Pas besoin de tout valider à chaque étape : faites-leur confiance et ils vous le rendront bien.
2 Prenez le temps pour du feedback . Ils aiment savoir s’ils sont sur la bonne voie, mais ne comptez pas sur eux pour des réunions interminables. Ce qu’ils veulent, c’est du feedback rapide, clair et régulier. Un simple « bravo pour ce projet » par message, un emoji de validation sur une plateforme interne, ou un retour informel suffit souvent à les remotiver.
3 Formez-vous au digital . Pour bien communiquer avec la Gen Z, il faut maîtriser les outils qu’ils utilisent au quotidien. Que ce soit Slack, Notion ou d’autres plateformes collaboratives, ces outils ne sont pas juste pratiques : ils font partie intégrante de leur façon de travailler et d’interagir. Et côté communication, évitez les appels surprises, perçus comme intrusifs, surtout si ce n’est pas prévu. Beaucoup de jeunes pros préfèrent largement les messages écrits, qui leur laissent le temps de répondre sans stress.
Évidemment, la Gen Z n’échappe pas à l’importance du salaire, mais un gros chèque ne suffira pas à les retenir. Pour 83 % des jeunes travailleurs, un salaire compétitif est essentiel, mais leur fidélité repose tout autant sur l’ambiance de travail et des valeurs alignées avec les leurs. « Les membres de la génération Z sont connus pour être socialement engagés et soucieux de l’environnement, et attendent également de leur employeur qu’il fasse des efforts dans ces domaines. Mais le salaire reste un facteur crucial en raison de l’augmentation du coût de la vie », explique Asia Skifati. Émilie (27 ans) se décrit comme le parfait exemple de Gen Z et son témoignage nous fait sourire : « Pourquoi chercher à gagner plus ? Pour acheter un appart ? Ce sera encore trop cher. Alors, en attendant, je craque sur des petits plaisirs. Le sac Puzzle Bag de Loewe, c’est hors budget, mais la bougie à 90 € ? Elle fait parfaitement illusion et me donne ce petit goût de vie bien rangée (rires). » Ce n’est pas un manque d’ambition, c’est simplement une façon différente de voir la carrière professionnelle : un chemin plus direct vers l’épanouissement.
4 Respectez leur besoin de souffler . Pas de messages à 22 h ou de week-ends envahis par des urgences imaginaires (à moins que ça ne soit vraiment crucial). Si un projet demande un gros sprint, assurez le suivi avec une vraie pause : une journée en télétravail pour souffler, ou carrément un jour off si c’est possible. Montrez que vous respectez leur équilibre.
5 Donnez du sens à chaque mission. La Gen Z ne bosse pas juste pour cocher des cases sur sa to-do : elle veut savoir pourquoi. Avant de déléguer une tâche, expliquez clairement son impact. Par exemple, plutôt que de demander un rapport sans contexte, montrez comment il s’intègre dans un projet global ou aide l’équipe à atteindre un objectif concret. Ça évite qu’ils aient l’impression de bosser dans le vide.
VIRGIL, 28 ANS
Lasne avait besoin d’un souffle cool, d’une adresse où l’on vient pour le café et où l’on reste pour tout le reste. Café Loba, c’est ce spot à la déco léchée où il fait bon s’attabler, un latte à la main. Son petit frère, le Studio Loba, est le repère des adeptes de Pilates et de yoga.
Café Loba, c’est le projet de Sarah. Food addict dans l’âme, elle s’est lancée le défi d’ouvrir son café à Lasne. Depuis deux ans, l’adresse est devenue le hotspot des aficionados de boissons instagrammables. On y sirote de délicieux pink matcha, cappuccinos et autres variations caféinées, tout en craquant pour un carrot cake, un banana bread ou un cookie maison. Et pour les véritables coffee lovers, Café Loba a même créé un blend de café signature. Ici, chaque bouchée respire l’amour du fait maison, avec une offre allant de la pause gourmande au lunch végétarien healthy, en passant par des produits d’épicerie fine, à savourer sur place ou à emporter. Que ce soit pour un café matinal, un petit-déj entre copines, un lunch express en télétravail ou une pause douceur, Café Loba est une parenthèse réconfortante. Le week-end, familles et amis se retrouvent autour de la grande table pour un brunch convivial avec pain perdu, croissants frais et avocado toasts. Un dernier détail pour vous faire fondre ? L’adresse est dog-friendly !
En octobre 2024, Studio Loba a ouvert ses portes. À seulement cinq minutes du café, ce havre de bienêtre dédié au yoga et Pilates est l’endroit idéal pour harmoniser corps et esprit. Le combo gagnant ? Des cours accessibles 7 jours sur 7, des formules pensées pour tous les rythmes de vie, et un corner café pour se rebooster après sa séance de Reformer ! Pensé pour tous les profils, le Studio Loba propose également des cours pré et post-nataux, afin de répondre aux besoins des futures ou jeunesmamans.
Café Loba - Rue du Cocq 2F, 1380 Lasne. cafeloba.be
Studio Loba - Route de Genval 26, 1380 Lasne. studioloba.be
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