MarieClaire - Magazine FR - Déc/Janv 2022

DÉCEMBRE - JANVIER 21/22 — 5,90 €

BELGIQUE

Angèle « J’ai un tas de démons en moi ! »

MODE SEQUINS, VOLANTS ET PAILLETTES LE NOUVEAU GLAMOUR BEAUTÉ AIMER SON CORPS EN HIVER

VIVE LA FÊTE !

SOCIÉTÉ FÊTES ET COVID, QU’EST-CE QUI A CHANGÉ ?

ÉDITO

Il y a ceux qui en ont été tellement privés l’an dernier qu’ils rêvent, cette année, de fêtes plus flamboyantes que jamais. La frustration engendrée par la pandémie a décuplé leurs envies de se faire plaisir, s’amuser, danser, s’habiller, briller (p. 64). À l’image de ces créateurs qui, en plein confinement, ont imaginé un univers de glamour et d’insouciance, digne de Gatsby le magnifique. Des robes charleston, des boléros en plumes, des volants, de l’or, de l’argent, des paillettes partout (p. 84).

Il y a ceux pour qui, les fêtes, c’est avant tout l’occasion de célébrer leur appartenance à un clan, une tribu, un groupe - un des besoins essentiels de l’être humain (p. 60) - et de renforcer ces liens.

Et puis il y a ceux qui les considèrent comme une corvée, un diktat sociétal, et sont heureux que la pandémie leur offre un bon prétexte pour s’en débarrasser.

Enfin, il y a tous ceux, nombreux, « qui n’en ont pas » parce qu’ils travaillent, parce qu’ils n’en ont pas les moyens, parce qu’ils n’ont pas le cœur à faire la

fête… Alors, comme Stromae (p. 54) levons notre verre et pensons d’abord à eux. Il y a sûrement une famille, une personne isolée, un sans-abri près de chez vous qui seraient heureux d’avoir aussi un petit bout de fête.

Et si vous ne savez pas à qui vous adresser, vous pouvez toujours contacter les restos du cœur (restosducoeur.be).

Belles fêtes à tous !

Julie Rouffiange Rédactrice en chef – jro@marieclaire.be

PHOTO PERSONNELLE.

LES FÊTES, ENFIN?

p. 44 Oscar and The Wolf « À 30 ans, il est temps de prendre le contrôle ! »

p. 60 Jamais sans mon sapin !

SOMMAIRE ÉDITO TOUT CE QUI VA FAIRE VIBRER

TÊTE-À-TÊTE(S)

40 ENTRETIEN Angèle : « Être une

DÉCEMBRE ET JANVIER

ÉPOQUE

14 PHÉNOMÈNE Jusqu’où la mode peut16 20

elle puiser son inspiration ?

NEWS La pionnière oubliée REPORTAGE Bains d’hiver à Rockaway Beach

STYLE

26 LES TENDANCES DÉCRYPTÉES PAR MARIE CLAIRE

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chanteuse connue ne me protège pas contre le sexisme » RENCONTRE Oscar and the Wolf : « À 30 ans, il est temps de prendre le contrôle ! »

CULTURE

48 AGENDA Expos et sorties

50 LIVRES Trois auteurs de demain à lire

dès aujourd’hui

54 MUSIQUE On adore Alicia Keys 56 CINÉMA Grand écran

MAGAZINE

60 SOCIÉTÉ Jamais sans mon sapin !

64 MODE S’habiller pour briller

68 WOMAN@WORK Anne-Sophie Ernest,

une résilience à toute épreuve

70 MOI LECTRICE « J’ai démasqué mon ex

avec l’aide de ses maîtresses »

ARBER SEFA. GETTYIMAGES.

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Photo Klaartje Lambrechts.

Ensemble en satin et dentelle bleu foncé, Eres. Veste dorée, Calcaterra. Boucles d’oreilles, Saint Laurent sur SN3. Chaîne en or avec brillants, Stavros Sisters. Bague avec brillants, Stavros Sisters. Collants, Falke. Sac Louis Vuitton x Fornasetti.

Ensemble en satin rose poudre avec culotte taille haute, Eres. Veste couleur sable, Dries Van Noten sur My Theresa. Collants turquoise (coupés), Kunert. Mini béret en velours noir orné de cristaux, Carine Marcon.

p. 10 Tout ce qui p. 76 Dessous de fête

76 84

MODE

LIFESTYLE

Dessous de fêtes Pop cabaret

118 MASTERCLASS C’est le Nord !

MODE D’EMPLOI

130 LE QUESTIONNAIRE Riad Sattouf

122 REPÉRAGES News food 126 HOROSCOPE

KLAARTJE LAMBRECHTS. PRESSE.

94 PANOPLIE Moins froid, plus cool

BEAUTÉ

102 MAKE-UP Pleins feux sur les yeux

106 EXPERT « Misez sur la simplicité en

matière de soins de la peau, et la folie au niveau des yeux » 108 NEWS Les envies de décembre 110 BIEN-ÊTRE Aimer son corps en hiver

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va faire vibrer décembre et janvier

TOCADES

DÉCEMBRE & JANVIER

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TOUT CE QUI VA DES CADEAUX À (SE) FAIRE Par Timon Van Mechelen, Malvine Sevrin et Julie Rouffiange

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9 1. Manteau en laine House of Dagmar x Zalando, 599,95 €.

2. Montre Eirini Balmain, 570 €.

3. The Hair Oil Augustinus Bader, 42 €. 4. Pictures Robert Mapplethorpe, éd. Serralves, 60 € sur Copyright Bookshop. 5.

Vase fait main Niko June, 240 €, sur Voo Store. 6. Sac à main ‘Pillow Large Oil’ Kassl Editions, 350 €. 7. Enceinte Beolit 20 Bang & Olufsen, 500 €. 8. Fer à lisser ‘Corrale’ Dyson, 449 €. 9.

Bonnet Uniqlo, 29,90 €.

10. Chemise Marley unisexe Samsøe Samsøe, 99 €. 11.

Crème à raser et blaireau Bleu de Chanel, 330 €.

PRESSE.

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FAIRE VIBRER DÉCEMBRE & JANVIER 2

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1. ‘Smart Home Diffuser’ avec 3 recharges Acqua di Parma, 747 €. 2. Écharpe ‘Alex’ Arte Antwerp, 70 €. 3. Crème pour le corps Geranium Leaf Aesop, 27 €. 4. Gel douche Jubilant Pine & Patchouli Molton Brown, 27 €, chez Senteurs d’Ailleurs.

5. Parfum Cologne Cédrat Matière Première, 190 €, via Beauty by Kroonen. 6. Bâtonnets parfumés Tanqueray x Abel Odor, 100 €. 7. Ensemble Etam, 22,90 € le soutien-gorge et 12,99 € le slip. 8. Ballotins de biscuits artisanaux fabriqués

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PRESSE.

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à Anvers Philip’s Biscuits, àpd 12 € les 250 g. 9. Mule Amina Muaddi, 610 €, sur Mytheresa. 10. Bougie parfumée ‘Honeysuckle’ Loewe, 75 €.

11. Portefeuille Bottega Veneta, 350 €, sur net-a-porter.

TOCADES

DÉCEMBRE & JANVIER

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1. Mixeur manuel Smeg, 149 €, sur De Bijenkorf. 2. Mocassin à talon ‘Anaïs 70’ Free Lance Paris, 500 €. 3. Coffret cadeau rempli de pralines Neuhaus, 26 €.

4. Rouge à lèvres ‘Hypnotizing Holiday’, M.A.C Cosmetics, 20,50 €. 5. Vernis à ongles ‘Nail Enamel’ Hermès, 45 €. 6. Bruxelles 100 chefs, 100 recettes cultes, Chloé Roose & Céline Cogniaux, éd. Racine, 30 €. 7. Couverture en laine Arket, 200 €. 8. Bouilloire KitchenAid, 199 €. 9. Stylo ‘Enzo Ferrari’ Montblanc, 990 €. 10. Chaussettes ‘Goosebumps’ Bielo, 50 €. 11. Foulard Prada, 160 €.

12. Pyjama pour bébé Petit Bateau, 35,90 €. 13. Montre ‘Black Bay Ceramic’ Tudor, 4480 €.

PRESSE.

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MESSIKA.COM

(*) WAX & CO. ANTHOLOGIE DES TISSUS IMPRIMÉS D’AFRIQUE, D’ANNE GROSFILLEY, 2017, ÉD. DE LA MARTINIÈRE.

PHÉNOMÈNE APPROPRIATION CULTURELLE, LA POLÉMIQUE QUI SECOUE LA MODE

Ci-dessus, une image extraite du livre d’Anne Grosfilley*.

ÉPOQUE

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ÉPOQUE

PHÉNOMÈNE

APPROPRIATION CULTURELLE

JUSQU’OÙ LA MODE PEUT-ELLE PUISER SON INSPIRATION ?

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1. Image extraite de Wax & co. Anthologie des tissus imprimés d’Afrique, d’Anne Grosfilley, éd. de La Martinière, 2017.

2. Dior, resort 2020. 3. Stella McCartney, printemps-été 2018.

4. Gucci, automne-hiver 2018-2019. 5. Comme des Garçons, automne-hiver 2020-2021. 6. Marc Jacobs, printemps-été 2017.

7. KTZ, automne-hiver 2015-2016.

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Le temps où les créateurs occidentaux, sous couvert de “mode ethnique”, se servaient en toute impunité et sans contrepartie dans les savoir-faire d’Afrique, d’Asie ou des Amériques est révolu.

Portées par les réseaux sociaux, les accusations d’appropriation culturelle fusent, obligeant les marques à s’adapter à l’hypersensibilité ambiante.

Par Géraldine Dormoy-Tungate

LE KEFFIEH BLEU ET BLANC SIGLÉ LOUIS VUITTON NE SERA PAS RESTÉ

Mis en vente début juin, l’article a aussitôt suscité colère et incompréhension. « Ils ont instrumentalisé le symbole du peuple palestinien, mais lui ont ajouté les couleurs d’Israël, beaucoup y ont vu une double offense », explique Ali Rakib, anthropologue et fondateur du bureau d’étude Forweavers. La maison, contactée, n’a pas souhaité réagir. De son côté Dinah Sultan, styliste tendances chez Peclers, préfère n’y voir qu’une probable et maladroite demande d’un service marketing. De culture très woke – le terme anglo-américain désigne le fait d’être conscient des problèmes liés à la justice sociale et à l’égalité raciale –, elle comprend qu’en interne, l’erreur soit passée inaperçue. « Il y a vingt ans, le keffieh était l’accessoire des skateurs et se vendait sur tous les marchés, rappelle-t-elle. Mais aujourd’hui, le contexte n’est plus le même. » Les peuples à qui la mode emprunte les codes sans permission dénoncent maintenant en ligne ce qu’ils estiment être de l’appropriation culturelle, avec toutes les conséquences négatives que cela peut avoir sur l’image des marques pointées du doigt.

LONGTEMPS EN LIGNE.

COURTESY OF COMME DES GARÇONS. COURTESY OF MARC JACOBS/IMAXTREE.COM. IMAXTREE.COM.

COURTESY OF DIOR. ALESSANDRO LUCIONI/IMAXTREE.COM. ALESSANDRO ZENO/IMAXTREE.COM.

LE CONCEPT D’APPROPRIATION CULTURELLE, APPARU AUX ÉTATS-UNIS À

LA FIN DES ANNÉES 1980, désigne l’utilisation d’éléments matériels ou immatériels d’une culture par les membres d’une autre culture sans qu’il y ait de retombées économiques pour les peuples concernés par l’emprunt. Les cas sont innombrables, des mannequins blanches affublées de dreadlocks sur un défilé Marc Jacobs en 2016 à la cape Isabel Marant de l’hiver dernier, si inspirée des motifs de la communauté purépecha que la ministre mexicaine de la Culture a publié une lettre accusatrice, laquelle a mené la créatrice à présenter ses excuses. Pourtant, « s’inspirer d’une autre culture est naturel, considère Ali Rakib. C’est ce que fait l’Homme depuis la préhistoire à travers l’acculturation – l’adaptation d’un individu ou d’un groupe à la culture environnante –, un mélange sain et normal qui prouve que les peuples s’apprécient les uns les autres ». La situation devient problématique quand l’acculturation se teinte de racisme, de colonialisme – la top Karlie Kloss parée d’une coiffe indienne lors d’un défilé Victoria’s Secret en 2012 – ou d’impérialisme économique – la tentative de Kim Kardashian de déposer le mot kimono pour nommer sa ligne de lingerie. « Il s’agit alors de la domination d’une culture sur les autres, avec un intérêt des marques purement esthétique, au mépris de traditions et de symboles ancestraux », avertit Dinah Sultan. Comment délimiter la frontière entre inspiration et appropriation ? « Les peuples s’offusquent parfois sans véritables arguments, reconnaît Ali Rakib. En revanche, quand on pioche dans une œuvre artistique sans citer sa source ni partager les bénéfices, cela s’appelle du plagiat. »

Quelle est, dès lors, la meilleure attitude à adopter pour une marque ? Reconnaître la culture inspiratrice en la nommant et en la remerciant tient désormais de l’évidence. Pour cela, la créatrice parisienne d’origine comorienne Sakina M’Sa (1), réputée pour son sens du partage, suggère de prendre le temps de s’intéresser à l’autre. « Quand je vais dans une favela au nord de São Paulo, j’y passe trois mois. Je fais des workshops, je rencontre les gens sur place, ils me nourrissent autant que je les nourris », s’enthousiasme-t-elle. Ali Rakib distingue deux cas de figure : celui du brassage d’influences menant à une création qui n’a plus rien à voir avec l’élément d’inspiration – « Cela s’appelle la créativité, il n’y a alors pas de problème » –, et celui où le directeur artistique décide de garder le motif ou le thème d’origine – « Là, il faut mettre en place une co-création ». Le but : perpétrer les savoir-faire locaux grâce à une juste rétribution des communautés. C’est la raison d’être de sa société de conseil Forweavers, qui met en contact l’industrie du luxe en quête de matières premières et de textiles rares avec des populations rurales, grâce au relais d’ethnologues sur le terrain et à l’appui de l’Unesco. Pour Dinah Sultan aussi, faire vivre ces artisanats est essentiel. « Chanel a sauvé beaucoup de petites entreprises françaises avec son engagement envers les métiers d’art. Tous les acteurs du secteur devraient avoir la même approche quand ils s’inspirent d’une ethnie. » EN LA MATIÈRE, LE DÉFILÉ CROISIÈRE 2020 DE DIOR À MARRAKECH A MAR-

QUÉ LES ESPRITS. Guidée par l’anthropologue Anne Grosfilley, auteure du livre Wax & co. Anthologie des tissus imprimés d’Afrique (2), la directrice artistique Maria Grazia Chiuri a fait appel aux meilleurs talents du continent, puis les a mis en vedette en les invitant au défilé. « Les partenariats avec les coopératives locales étaient bien choisis, approuve Ali Rakib. Seul bémol : la collaboration ne s’est pas poursuivie au-delà de la collection. » Sakina M’Sa cite l’exemple de Vivienne Westwood : visionnaire et engagée, la créatrice britannique travaille depuis 2010 avec des communautés d’artisans du Kenya, du Népal, du Burkina Faso et du Mali via l’Ethical Fashion Initiative (3). Une collaboration qui a permis de fournir un salaire équitable à plus de deux mille six cents personnes et a eu un impact positif direct sur plus de dix mille. « On est en train de changer d’époque, énonce Sakina M’Sa. L’esthétique ne suffit plus, il faut avoir une démarche sincère et l’intention d’aimer et de protéger l’autre. » Les consommateur·rices n’ont jamais été aussi sensibles à cette générosité.

1. sakinamsa.com 2. Éd. de La Martinière. 3. Programme soutenu par le Centre international du commerce, agence conjointe de l’Organisation mondiale du commerce et des Nations unies.

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ÉPOQUE

NEWS

MARIE MARVINGT LA PIONNIÈRE OUBLIÉE

Aviation, journalisme, alpinisme, natation, cyclisme, sauvetage : elle excelle en tout !

Mais qui connaît cette wonder woman ?

Présentations. Par Françoise-Marie Santucci

3 QUESTIONS

La pilote au début des années 10.

d’hélico à 84 ans ! À sa mort, en 1963, le Chicago Tribune déplore la disparition de « la femme la plus extraordinaire depuis Jeanne d’Arc ». Mais on l’oublie vite. Depuis quelques mois, un collectif milite pour l’entrée au Panthéon de celle qui demeure la Française la plus décorée de l’histoire et détentrice du plus grand nombre de records. Tant de bravoure et de féminisme… Ça aurait de la gueule, non ? (*) La fiancée du danger. Mademoiselle Marie Marvingt, de Michèle Kahn, éd. Le Passage, 19 €.

À SALOMÉ BERLIOUX, AUTEURE ET ENTREPRENEUSE SOCIALE

Avec son livre La peau des pêches*, elle brise le tabou sur “l’infertilité inexpliquée”, qui concerne 10 à 15 % des couples qui n’arrivent pas à avoir d’enfants.

Un récit littéraire et lucide, âpre et doux. Propos recueillis par Catherine Durand

l’angle de l’élargissement des droits aux femmes seules et aux couples homosexuels – un débat légitime – biaise le jugement, alors qu’initialement, elle a pour vocation de réparer les difficultés médicales de couples hétérosexuels.

La qualité des spermatozoïdes a chuté de moitié en quarante ans, sans parler de l’endométriose et du syndrome des ovaires polykystiques. Ce problème va empirer.

Confrontée à la PMA, vous vous étonnez de la méconnaissance qui l’entoure…

Cela concerne 10 à 15 % des couples qui n’arrivent pas à procréer. Quand ils sont honnêtes, les médecins osent dire : « Je ne sais pas », face à une infertilité inexpliquée, sans responsabilité médicale.

C’est un sujet tabou. On ne se sait pas comment se positionner vis-à-vis de l’infertilité. Et n’aborder la PMA que sous

Première femme à piloter un ballon, Marie Marvingt s’envole à bord de L’Étoile filante de Nancy le 26 octobre 1909.

Votre couple souffre “d’infertilité inexpliquée”…

Vous décrivez la douleur physique due aux traitements et celle, psychologique, de ces “deuils successifs” que sont les fausses couches précoces…

C’est un parcours du combattant avec des gestes médicaux très invasifs pour les femmes. Si un homme subissait des piqûres sur le sexe et finissait en sang, on le préviendrait. Une femme, « c’est pas grave, elle va s’adapter ». Quatre ans de traitement, quinze essais, ça crée des traumatismes, je me réveille encore la nuit, affolée : « J’ai oublié de faire ma piqûre ! » C’est douloureux aussi pour les hommes : « Et si ça ne marchait jamais ? » C’est toute la vie qui est à reconfigurer avec ce doute et cette angoisse existentielle. (*) Éd. Stock.

BAIN COLLECTION/LIBRARY OF CONGRESS. ANTONIN BERGERET CRI NANCY LORRAINE. PATRICE NORMAND.

Née en 1875 dans le Cantal, Marie Marvingt* mérite, mieux que quiconque, le qualificatif de pionnière. Son père, un fonctionnaire des postes pas macho pour son temps, l’initie à tous les sports : natation, alpinisme, vélo, escrime, ski, tir ou encore billard ! Marie adore ça et accumule les records. Un cirque arrive dans les parages ? Hop ! Elle rejoint le chapiteau et apprend l’équitation, la voltige, la jonglerie. En 1899, elle est l’une des premières à obtenir le permis de conduire. Et trouve le temps d’étudier le français et la médecine, de pratiquer plusieurs langues. Aujourd’hui, on la qualifierait de HPI ! Mais voilà qu’elle découvre sa grande passion : l’aviation. Son brevet de pilote en poche, elle multiplie les vols.

Quand la Grande Guerre éclate, elle se déguise en homme pour rejoindre les tranchées. Mais une femme, ça ne fait pas la guerre !

Démasquée, elle est chassée du front. Qu’à cela ne tienne : elle se retrouve reporter, puis invente l’aviation sanitaire. Après tout, n’est-elle pas pilote et infirmière ? Dans les années 20 et 30, elle parcourt le monde et multiplie les conférences. La renommée de « la fiancée du danger » est immense. Après la Seconde Guerre mondiale, où elle s’illustre à nouveau par son héroïsme, Marie Marvingt freine un peu. Quoique. Elle obtient son brevet de pilote

EIRINI balmainwatches.com

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ÉPOQUE

REPORTAGE

C’est l’une des plages de la ville de New York.

Et c’est là, “qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige”, que Riitta Ikonen et sa bande se retrouvent tous les dimanches pour s’immerger dans l’eau glaciale de l’océan. Et profiter des bienfaits sur l’organisme et le psychisme de cette pratique venue du Nord, en plein essor.

Nos reporters ont suivi ces baigneurs, moins fous qu’il n’y paraît.

Par Stéphanie Chayet Photos Sabiha Çimen

SABIHA ÇIMEN/MAGNUM PHOTOS.

BAINS D’HIVER À ROCKAWAY BEACH

Tous les dimanches, les adeptes des bains d’hiver se rejoignent à Rockaway Beach (New York).

Un ballet incessant de nageurs et nageuses qui entrent et sortent de l’eau à 6 °C, vêtus d’un simple maillot.

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ÉPOQUE

REPORTAGE

Le ciel est d’un bleu limpide, à peine strié par les traînées vaporeuses des avions qui décollent de l’aéroport John F. Kennedy. Il est bientôt 14 heures sur la plage de Rockaway Beach, à New York, et comme tous les dimanches, Riitta Ikonen et sa bande s’apprêtent à se lancer à l’eau. Les bouches exhalent des nuages de buée, le thermomètre indique zéro. « On a rendez-vous qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente, commente cette artiste finlandaise établie aux États-Unis. Seules des vagues dangereuses pourraient me dissuader. » Le secret, c’est d’être réchauffé·e « jusqu’à l’os » avant de s’immerger, poursuit-elle alors qu’une combinaison isotherme, un gros pull, un caleçon long en laine, des chaussettes, des surchaussettes, une écharpe et une chapka s’entassent à ses pieds. Les choses vont très vite après cet effeuillage. Un homme en peignoir souffle dans une conque. Riitta s’élance à grandes foulées vers l’océan dans un maillot de bain dos nu, suivie par une vingtaine de personnes poussant des cris

stridents. La plage retient son souffle, y compris les surfeurs empaquetés dans leurs combinaisons 5/4 mm, leurs cagoules, leurs gants, leurs bottillons. Température de l’eau : 6 °C. GRATUIT, SAIN ET LIBÉRATEUR

Riitta Ikonen est née dans un pays où l’immersion furtive en eaux glaciales fait partie du patrimoine culturel. « Comme de nombreux Finlandais, ma grand-mère avait une petite maison au bord d’un lac gelé où l’on découpait un trou pour se baigner l’hiver. Mes parents racontent que ma sœur et moi avons demandé à y être trempées dès que nous avons su parler. » En Europe du Nord, cette pratique est associée à celle du sauna : avant 2018, Riitta n’avait jamais osé se lancer « à froid » : « Même en Finlande, c’est considéré comme hardcore ! J’ai commencé dans le cadre d’un pacte avec un ami qui habite en Norvège. Tous les vendredis, nous nagions en même temps sur les rivages opposés de l’Atlantique, un rapprochement symbolique. Et je

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adhérents depuis le début de la pandémie. « Avec la fermeture des piscines, les gens se sont tournés vers les plans d’eau extérieurs, commente sa fondatrice Kate Rew, jointe par Zoom dans sa maison du Somerset. C’est une activité gratuite et saine, qui vous donne un sentiment de liberté, qui vous rapproche de la nature, qui vous transporte hors de votre monde normal, bref, une activité parfaite pour ces temps difficiles. » Sous la rubrique Survivre, le site de l’OSS met des trésors d’expertise à la disposition des débutants, des « Risques de l’eau froide » aux « Huit questions que se posent les nageurs d’hiver » en passant par « Gérer son anxiété dans l’eau » et « Que faire si vous rencontrez un phoque » (réponse : « Souvenez-vous que leurs nageoires ne sont pas sensibles et qu’ils explorent avec leur gueule, comme les chiens »). « Les risques dépendent entièrement de l’individu, dit Kate Rew. Nous informons, mais nous ne sommes pas une association nounou. » UN SHOOT D’ENDORPHINES

C’est entraînée par Riitta Ikonen (au premier plan), l’organisatrice de l’évènement, que la bande des nageurs court vers l’océan.

suis devenue accro. » Depuis, ses baignades hivernales font partie intégrante de sa pratique artistique. Lorsqu’une plateforme scandinave d’art participatif lui a demandé d’imaginer un atelier l’année dernière, en pleine pandémie, elle a proposé un plongeon hebdomadaire à tous les habitants de la planète. À Rockaway Beach, où elle réside, son groupe s’est agrandi à mesure que New York s’enfonçait dans l’hiver.

L’eau froide est en vogue. Dans le deuxième épisode de Le labo Goop, sa série pour Netflix, Gwyneth Paltrow envoie sa courageuse équipe s’immerger dans un lac Tahoe à 3 °C avec « l’homme de glace » en personne, le Néerlandais Wim Hof, célèbre pour sa résistance aux températures extrêmes. Selon Riitta Ikonen, la pratique des bains d’hiver est en pleine renaissance en Scandinavie, où une nouvelle génération s’en est emparée. Elle se diffuse aussi hors de son aire traditionnelle, comme en atteste le succès britannique de l’Outdoor Swimming Society (OSS)*, qui a gagné trente-six mille

Quand un corps humain est plongé dans une eau à moins de 10 °C, le sang reflue brutalement vers les organes vitaux pour préserver la température centrale. La peau soudain refroidie picote intensément – « Un peu comme si on vous tatouait tout le corps », prévient Riitta Ikonen –, la pression artérielle augmente, le cœur se met à cogner, et le souffle devient haletant, ce qui panique parfois les débutants : la première chose à faire est d’apprendre à respirer calmement. Ce choc thermique déclenche aussi une sécrétion d’endorphines, nos opiacés naturels. Au bout d’une minute, deux maximum, l’humeur est exaltée, le corps se sent bien. En eau profonde, c’est alors que guette le vrai danger : la perte de motricité. Si l’on s’attarde un peu trop, les extrémités s’engourdissent, les membres deviennent lourds, il devient difficile de nager, voire de saisir une échelle pour se hisser hors de l’eau… À Rockaway Beach, ce risque est écarté car les baigneurs restent près du rivage, mais Riitta Ikonen les encourage quand même à respecter leurs limites. « Mettre la tête sous l’eau n’est pas pour tout le monde, surtout la première fois. Rentrez jusqu’aux épaules, inspirez. Si vous ressentez le besoin de sortir immédiatement, sortez. » Elle conseille le port d’un bonnet de bain en néoprène aux candidats à l’immersion complète. Bien que les athlètes de haut niveau aient recours aux bains glacés pour accélérer leur récupération, les preuves scientifiques de leurs vertus thérapeutiques sont faibles, faute d’études à grande échelle.

Selon Kate Rew, l’immense majorité (83 %) des membres de l’OSS indique se sentir en meilleure forme physique et mentale après leurs baignades, mais « la santé n’est pas la seule histoire », insiste-t-elle : comme les trois quarts de ses adhérents, elle pratique la baignade sauvage pour « la connexion à la nature » et « l’élévation spirituelle ». Pour elle, la morsure du froid n’est pas le but de l’expérience, mais un inconvénient dont il faut s’accommoder sous certaines latitudes : « On ne peut pas rester dans l’eau aussi longtemps qu’on le souhaiterait. Mais on s’habitue. » Le contact avec les éléments est primordial aussi pour Riitta Ikonen, dont l’œuvre s’intéresse à la place des humains dans leur milieu vivant. « Ce simple exercice entend susciter une transformation profonde, un changement radical, en vous encourageant à participer consciemment aux processus naturels », dit sa page web. « C’est exaltant, revigorant, fortifiant, poursuit-elle en personne.

C’est une très bonne façon de développer du courage. » Une fois sorti de l’eau, le groupe se rhabille sans hâte, comme ces réfugiés ex-soviétiques de Brighton Beach qui fument une cigarette en maillot de bain après leur célèbre baignade du nouvel an sous les regards stupéfaits des promeneurs. Les endorphines. « Vous êtes

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ÉPOQUE

REPORTAGE

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comme anesthésié», explique Paula DiGioia, une graphiste vêtue d’un mince peignoir de bain couleur corail, cheveux au vent. Elle raconte qu’elle est venue d’abord en spectatrice, par curiosité. Les gens lui ont semblé si « joyeux et vivants » après la baignade qu’elle a décidé de revenir la semaine suivante pour essayer. « Ma première immersion a été brève, je suis ressortie tout de suite. Maintenant, je tente de rester dans l’eau plus longtemps, d’être présente, de sentir mon corps, de ne pas contracter mes épaules. » Paula trouve que cette expérience a changé son rapport à l’hiver, dont elle profite mieux : « Je suis moins dissuadée par le froid et je passe plus de temps à l’extérieur. Je me promène au parc, je fais du vélo.» Sasha Dobson, une chanteuse de jazz en bonnet de bain rose fluo qui a rejoint le groupe il y a un mois, est aussi une frileuse qui se soigne. «J’adore l’océan mais je déteste le froid! J’ai grandi en Californie, ma saison préférée est l’été. J’ai toujours peur de tomber malade, de perdre ma voix. Tous les dimanches, j’essaie de me dissuader de venir, et tous les dimanches, je surmonte mes peurs. C’est euphorisant, sans compter le sentiment d’appartenance à une communauté.»

THERMOS DE CHOCOLAT ET ROULÉS CHAUDS

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Erika Barrett a plongé pour la première fois aujourd’hui, corps et tête. Voilà plusieurs dimanches que cette jeune musicienne expérimentale à la voix douce passait « juste pour dire bonjour », mais elle ne se sentait pas prête, elle qui surfe pourtant toute l’année, y compris sous la pluie : affronter l’océan glacial sans son « cocon » en néoprène est une autre histoire, explique-t-elle. Erika est arrivée sur la plage bien emmitouflée, après un long bain chaud (elle habite à deux pas). Avant la ruée vers l’eau, elle a fait un exercice de respiration rythmique pour « élever son niveau d’oxygène ». À sa grande surprise, elle n’a pas vécu le choc anticipé. « Je suis ressortie de l’eau en marchant, sans me presser. Je n’ai pas eu froid. Au contraire, je me sens électrisée. » Elle aime qu’il s’agisse d’une pratique collective, ce que le surf n’est pas toujours. Après l’effervescence sociale de l’été, les mois d’hiver sont longs et difficiles pour les résidents de ce quartier isolé, pandémie ou pas.

Sur la plage, dans la lumière dorée, un thermos de chocolat chaud passe de main en main. Une voisine apporte des roulés à la cannelle à peine sortis du four. Quelqu’un allume un feu où l’on se réchauffe les mains et les pieds. Les joues sont roses, les cerveaux baignent encore dans les endorphines. Riitta Ikonen prend des photos. Bientôt, ces images rejoindront celles qu’elle reçoit tous les dimanches de ses correspondants d’outre-mer : Massachusetts, Canada, Irlande, Norvège… La grande famille intrépide des nageurs d’hiver est connectée sur Instagram, où ses exploits photogéniques récoltent d’innombrables likes (notamment sous le hashstag #thestoics, c’est-à-dire « les stoïques »). De quoi se rincer l’œil en attendant – un jour, peut-être – de se jeter dans l’eau froide. (*) outdoorswimmingsociety.com facebook.com/OutdoorSwimmingSociety

1. Après le bain, le temps de se réchauffer emmitouflées autour d’un feu.

2. Laura Nesci Carroll, l’une des participantes, récupère sur la plage après avoir relevé le défi du bain hivernal.

3. Riitta Ikonen regarde le film tourné dans l’eau

pendant que la bande nageait. Des images que la grande famille des nageurs pourra retrouver sur Instagram.

4. 14 heures : les premières nageuses s’élancent enthousiastes vers l’océan glacé pour leur baignade dominicale.

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Ci-dessus, de g. à d., défilés a/h 2021-2022 Xuly.Bët, Lacoste, Stella McCartney, Atlein, Andreas Kronthaler for Vivienne Westwood.

COURTESY OF ATLEIN/IMAXTREE.COM. COURTESY OF ANDREAS KRONTHALER FOR VIVIENNE WESTWOOD/IMAXTREE.COM.

COURTESY OF XULY.BËT/IMAXTREE.COM. COURTESY OF LACOSTE/IMAXTREE.COM. COURTESY OF STELLA MC CARTNEY/IMAXTREE.COM.

PARKAS À SUIVRE

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THAT SEVENTIES SLOW

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LA PANOPLIE À l’heure où la mode responsable est plus en vogue que jamais, le look années 70 reprend une sacrée dose de cool.

COURTESY OF REJINA PYO. THIERRY LEGAY (X8). MISE EN PLACE EMMANUELLE MATAS.

Réalisation Julie Cristobal et Linda Heynderickx

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LE LOOK PODIUM Défilé Rejina Pyo automne-hiver 2021-2022. 1. DES GROS MAILLONS Bracelet en argent massif 925 recyclé plaqué or Ba&Sh Jewelry, 230 €. 2. DU DENIM X PSYCHÉDÉLIQUE Veste en coton usé VILA, 79,99 €. Chemise imprimée CKS, 79,99 €. 3. DES BOOTS CRANTÉES En cuir de veau Diemme, 369 €. 4. LE VRAI FAUX Pantalon en faux cuir Lewis Melly, 99 €. 5. UN SAC VERT SAPIN En cuir nappa responsable Boss, 250 €. 6. UN PULL POLO En coton CKS, 79,99 €. 7. DES SOLAIRES RESPONSABLES Lunettes solaires de la collection Salvatore Ferragamo Responsible Eyewear Collection, Salvatore Ferragamo, 245 €. 8. LA BONNE SILHOUETTE Cardigan imprimé &Other Stories Capsule Collection, 129 €. Jean en coton organique Caroll, 95 €.

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SILLAGES MONUMENTAUX

Cosmic Cloud, Stellar Times, Rhapsody, Dancing Blossom et Symphony, Collection Les Extraits de Louis Vuitton, 450 € les 100 ml, 300 € la recharge.

IDÉE FIXE

Pour la maison Vuitton, le créateur Jacques Cavallier-Belletrud réinvente l’extrait de parfum avec des jus ultra-concentrés mais portables dès le réveil. Les bouchons des flacons, sculpturaux, sont signés par l’architecte Frank Gehry et les senteurs sont, quant à elles, éblouissantes: de Cosmic Cloud et ses muscs addictifs à Rhapsody, un chypre moderne sensuel et élégant, ou Stellar Times, ambré éclairé par la fleur d’oranger.

Par Nolwenn du Laz Photo et set design Mélissa De Araujo

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LE TANNEUR, POUR L’AMOUR DU CUIR CURRICULUM

Depuis plus de 120 ans, Le Tanneur fabrique des pièces de maroquinerie en cuir pleine fleur, à porter au quotidien et à aimer toute une vie. Par Julie Rouffiange

L’ÉLÉGANCE À LA FRANÇAISE

C’est l’histoire d’une maison de maroquinerie qui voit le jour en plein cœur de la Belle Époque. En 1898, un artisan maroquinier visionnaire, Bonnardel, et un tanneur de talent, M. Bonnex, s’associent pour créer Le Tanneur. Dès le début, leur objectif est d’incarner l’élégance française, et de transmettre leur amour des belles matières et de la maroquinerie bien finie. Des principes auxquels la maison est toujours fidèle aujourd’hui. Les sacs et accessoires imaginés, dessinés puis fabriqués traversent le temps sans prendre une ride. Aucun détail n’est négligé. Une équipe est même chargée de dénicher les plus belles matières en fonction de la coupe et du tombé souhaité.

Lisse, grainé, embossé… quelle que soit sa finition, les artisans ne travaillent ici que le cuir dit « pleine fleur », celui dont la surface est restée intacte, naturelle et sur laquelle le grain est apparent. C’est la partie la plus noble du cuir.

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« BEAUX CADEAUX EN CUIR »

Cet hiver, Le Tanneur perpétue la tradition des cuirs fantaisie pour Noël et dévoile deux nouveaux motifs embossés : croco et lézard.

Ces matières sont obtenues grâce au pressage à chaud d’une plaque gravée, un des savoirfaire de la maison. Ce travail donne au cuir une souplesse et un touché uniques, l’idéal pour des pièces de petite ou grande maroquinerie. Le Tanneur en a donc profité pour créer un ensemble de « beaux cadeaux en cuir », sa devise depuis plus de 120 ans ! Sacs, portefeuilles, porte-documents, porte-cartes, ceintures, boîtes à montres ou à bijoux… il y en a pour tous les goûts et tous les budgets. Ces nouveaux cuirs embossés sont disponibles en deux coloris, grenat et noir, pour des pièces allant de 89 € à 519 €, à retrouver sur le site ou en boutiques.

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1. et 2. Depuis plus de 120 ans, Le Tanneur fabrique de beaux cadeaux en cuir. 3. Sac en cuir embossé « croco » noir. 4. Pochette en cuir embossé « lézard ».

PRESSE.

letanneur.com

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LA TRADITION DU CADEAU la beauté de l’attention À l’occasion des fêtes de fin d’année, portez votre attention sur les choses importantes

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LE PATCHWORK COME-BACK

Popularisée par les mouvements de contre-culture dans les années 60, cette technique – que l’on ne nommait pas encore “upcycling” – résonne avec les aspirations de l’époque. Et permet aux créateurs de s’inscrire avec panache dans une démarche raisonnée.

1973

2021

L’actrice américaine Sydne Rome.

Défilé Coach, automne-hiver 2021-2022.

VENU DE L’ÉGYPTE ANCIENNE, LE PATCHWORK SE REPÈRE AU PREMIER COUP D’ŒIL avec ses assemblages de tissus variés.

Mais il a surtout marqué l’esthétique du mouvement hippie, contre-culture des années 60 par excellence. En marge de la société capitaliste, les opposants à la guerre du Vietnam l’ont massivement adopté. Un choix vestimentaire purement esthétique ? Pas seulement, car ces chutes de tissus récupérées ici et là puis cousues main reflétaient leur philosophie, éthique, écologique, en rupture avec les mœurs en cours. Dans les années 80, Ralph Lauren s’en inspire pour créer des chemises originales. Puis, au début des années 2000, c’est au tour de Marc Jacobs et de John Galliano chez Dior. Sorti de son berceau originel, propulsé dans les sphères industrielles de la mode, le patchwork perd un peu de son essence alternative. Cette année, il fait un retour très remarqué dans les sphères du luxe, du label Coach, qui signe ce manteau en patchwork de peau de mouton, aux marques de niche émergentes, comme la Française Coralie Marabelle. Une façon de renouer avec ses origines hippies et de garder la démarche upcycling.

JEAN-CLAUDE SAUER/PARISMATCH/SCOOP. COURTESY COACH/IMAXTREE.COM.

Par Louise des Ligneris

www.pequignet.com-Morteau-France

Lauralyne Demesmay

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JOAILLERIE

CARTIER ET L’ISLAM EXPO

L’exposition Cartier et les arts de l’Islam est à voir au Musée des arts décoratifs de Paris jusqu’au 20 février 2022. Plus de cinq cents pièces exceptionnelles témoignent des liens qui unissent le joaillier français et l’esthétique de l’art islamique. Un thème quelque peu controversé qui offre à Cartier l’occasion de prouver que la vraie beauté ne connaît pas de frontières.

Par Timon Van Mechelen Adaptation Marie Honnay

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mais il s’en fichait. Son ambition était d’élargir le goût commun en offrant à ses clients une ouverture sur le reste du monde. Pour lui, la beauté ne connaissait pas de frontières. Il a d’ailleurs vu juste. Par la suite, la marque n’a pas cessé de gagner en popularité. »

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1. Collier Collection Cartier, 1953. 2. Coffret à cigarettes Collection Cartier, 1930.

3. La scénographie de Diller Scofidio + Renfro. 4. Tiara Cartier Collection, 1936.

D’Elizabeth Taylor et Jackie Kennedy à Michelle Obama et Meghan Markle, le nom Cartier est si étroitement associé aux célébrités qui ont porté des bijoux du joaillier français qu’on en oublierait presque que l’histoire de la célèbre maison est à elle seule captivante. Véritable miroir sociétal, Cartier parle du monde dans lequel nous vivons et donc… de nous. La nouvelle exposition Cartier et les arts de l’Islam met l’accent sur une source d’inspiration jusque-là sous-exposée mais capitale pour la marque française : l’art islamique. Arrivé chez Cartier en 1898, Louis Cartier, petitfils du fondateur Louis-François, com-

mence à collectionner des pièces d’art islamique de manière compulsive quelques années plus tard. Le déclic : la toute première exposition occidentale sur le thème à laquelle il assiste en 1903 au Musée des Arts Décoratifs. « Un choc visuel qui lui donne envie de dessiner des bijoux aux influences islamiques marquées », explique Pierre Rainero, directeur du style, de l’image et du patrimoine chez Cartier et créateur de l’exposition parisienne. « Le nouveau style Art déco du début du XXe siècle a choqué les fans occidentaux de la maison, peu habitués aux références à d’autres cultures. Louis Cartier risquait sa réputation,

CHRISTOPHE DELLIÈRE. PRESSE.

CONTROVERSE

Lorsqu’on lui demande si ce thème est encore controversé au XXIe siècle, Pierre Rainero répond par une pirouette : « Nous n’y avons jamais pensé de cette façon. Le sujet est peut-être politiquement connoté, mais nous avons, quant à nous, les mêmes ambitions que Louis Cartier à son époque. Quand nous avons choisi le titre de l’exposition, il a été un moment question de remplacer le mot “ Islam ” par “ Orient ”, mais nous avons rapidement abandonné l’idée. Le but ultime de cette expo est de faire découvrir au public l’impact de l’art islamique sur le langage créatif de Cartier.» Dans la première salle, des objets de la collection privée de Louis Cartier plantent le décor.

Presque toutes les régions géographiques où l’art islamique s’est développé sont couvertes : de l’Inde au Maroc en passant par l’Espagne et la Syrie. Les bijoux Cartier présentés en parallèle permettent de percevoir clairement l’influence de cette esthétique sur le design des pièces du joaillier. Vient ensuite une explication des nouvelles formes et couleurs inspirées par l’Islam. « Grâce à la richesse des motifs géométriques et à la multitude de combinaisons possibles, cette esthétique n’a cessé d’évoluer», précise Pierre Rainero. Une esthétique, en parfaite adéquation avec l’esprit d’ouverture et d’innovation de Louis Cartier.

MUGLER.COM

L’ E A U D E P A R F U M

WILLOW SMITH

PEOPLE

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SUR LE FIL INSTA DE

ELLA EMHOFF La belle-fille de Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis, a fait de ses créations en crochet le symbole de la “slow fashion”. Sur Instagram, la créatrice, artiste et modèle, fédère une communauté sensible à ses engagements pour l’environnement ou la diversité.

Par Louise des Ligneris

SON BAGAGE FASHION

Tout succès mérite une photo souvenir : à la veille de ses 22 ans, l’Américaine sort diplômée de la Parsons School of Design de New York où elle étudiait les beaux-arts avec une spécialisation dans le textile. Une reconnaissance pour celle qui, au lycée déjà, suivait des cours dans la très réputée école de mode Central Saint Martins, à Londres. Son destin semble tout tissé.

SON PREMIER SHOW

Le 28 janvier 2021, après l’investiture de Joe Biden, Ella Emhoff signe son premier contrat de mannequin avec l’agence IMG Models. Quelques semaines plus tard, la belle-fille de Kamala Harris dévoile sur Instagram son premier défilé virtuel pour Proenza Schouler.

Et récolte plus de cent mille likes.

SON ACCESSOIRE FÉTICHE

La créatrice est une figure d’influence et une artiste engagée.

Suivie par près de quatre cent mille personnes sur Instagram, elle porte sa parole éveillée au fil de ses publications. Comme ici, où elle fait l’éloge de sa gourde. Sa conscience écologique se niche jusque dans ces petits détails. Le message est passé.

INSTAGRAM.COM/ELLA EMHOFF.

SA COLLAB’ POINTUE

SES TOMBOLAS MILITANTES

Afin de soutenir deux associations – For The Gworls et The Okra Project – qui œuvrent pour la communauté trans noire, la jeune femme organise des tombolas sur Instagram. Pour un ticket à dix dollars, ses followers s’offrent la chance de peut-être remporter l’une de ses créations crochetées main.

C’est une première rencontre remarquée entre Batsheva Hayes, créatrice montante de la scène new-yorkaise, et Ella Emhoff. Ensemble, elles ont signé une collection de pièces tricotées à New York et disponibles en précommande, afin d’éviter tout stockage inutile. Leur parti pris en faveur de la « slow fashion » est haut en couleur.

SON FIL DIRECTEUR

En 2018, elle présente ses premières créations artistiques au crochet, sa passion depuis une dizaine d’années. Ces grandes tiges de métal enroulées de fils de laine ressemblent à s’y méprendre à des aiguilles à tricoter XXL. Une œuvre qui annonce ses futures créations vestimentaires, aujourd’hui 100 % tricotées-crochetées, évidemment.

PRESSE.

ANGÈLE

ENTRETIEN AVEC UNE FÉMINISTE.

TÊTE-À-TÊTE(S)

40 TÊTE-À-TÊTE(S) ENTRETIEN

«ÊTRE UNE CHANTEUSE CONNUE NE ME PROTÈGE PAS CONTRE LE SEXISME»

ANGÈLE

Après le méga succès de Brol, Angèle livre Nonante-cinq, son deuxième album au titre très belge lui aussi.

Une merveilleuse occasion d’échanger avec elle sur notre époque, ses chansons et les combats féministes encore à mener.

Par Joëlle Lehrer

En 1995, l’année de sa naissance, Céline Dion cartonnait avec Pour que tu m’aimes encore, Coolio avec Gangsta Paradise et U2 sortait Miss Sarajevo. Autant de titres qui, comme Angèle le remarque, sont devenus intemporels. La magie serait-elle de créer la chanson défiant le temps ? « Au moment où l’on crée, on ne peut pas savoir si la chanson sera intemporelle. Elle le devient par la suite. La création d’une chanson est toujours marquée dans le temps », assure-t-elle, de cette chambre d’hôtel parisien où elle a élu domicile pour quelques jours. Car, bien sûr, Angèle reste Bruxelloise.

Nonante-cinq est un album de cette époque-ci. Il reflète parfaitement les moments que l’on a vécus, avec la pandémie et le confinement…

Il est complètement à l’image de tout ce qu’on a vécu et de toutes les questions que l’on peut se poser. Évidemment, il passe par le regard de quelqu’un qui a 25 ans. Bientôt 26. Mais je pense que ces questions, on peut se les poser à tout âge. Et peut-être me les poserai-je encore dans quelques années…

On trouve beaucoup de mélancolie dans ces nouveaux morceaux. Où la puisez-vous ?

Ce qui m’inspire, c’est ma vie, ce qui paraît un peu simple. Je ne cherche pas à écrire des chansons. Je ne me suis pas dit : « Je dois faire un deuxième album, qu’est-ce que je vais écrire ? » Lorsqu’il m’arrive des choses, positives ou négatives, j’ai toujours besoin de l’exprimer. Enfant, je tenais un journal intime. Et puis, j’ai appris le piano. J’ai compris, alors, que je pouvais faire les deux en même temps, écrire et composer. C’est

ce que je fais encore aujourd’hui. La mélancolie, qui apparaît sur cet album, est très présente dans ma vie.

Cependant, l’humour et l’autodérision, propres à vous ainsi qu’à votre famille, participaient à votre image dès le début, il y a quatre ans, de votre carrière.

En fait, je crois que cela va de pair avec la tristesse et la mélancolie. Lorsqu’on a de l’humour, c’est que l’on fuit quelque chose.

L’humour est une arme géniale mais cela reste un moyen de se défendre du monde extérieur qui peut être violent, dur, triste.

Et c’est la même chose pour la musique.

Quand on choisit le métier de chanteuse, autrice-compositrice ou d’être sur le devant de la scène comme humoriste, cela ne veut pas forcément dire qu’on n’est que là-dedans. C’est mon métier, une façon de m’évader. C’est merveilleux parce que cela me plaît. J’aime produire des images positives et joyeuses mais cela ne signifie pas pour autant que dans la réalité, je le suis tout le temps à 100%. Je suis, en effet, plus attirée par ce qui est positif et joyeux mais j’ai un tas de démons en moi. Et ces démons nourrissent ma vie aussi.

Des démons auxquels vous consacrez une chanson en duo avec Damso.

Damso est un artiste qui me suit depuis le début. Soit en 2017, avant même que La Loi de Murphy ne sorte. Il m’avait contactée suite à ma reprise de Bruxelles, ma belle, de Dick Annegarn que j’avais postée sur YouTube. De fil en aiguille, je me suis retrouvée à assurer ses premières parties. Mais à un moment où je n’étais pas prête. Et j’ai été obligée d’être préparée parce que les premières parties de

concerts, c’est difficile et ingrat. Je devais, tout à coup, me prouver plein de choses et notamment que j’étais capable de faire le job même si ma musique est très différente de celle de Damso. Puis, nous sommes devenus amis et il m’a appelée pour chanter avec lui sur Silence. Et quand je me trouvais aux studios ICP, pour enregistrer cet album-ci, il m’apparaissait évident qu’il devait chanter ce morceau avec moi.

N’est-ce pas une association étrange entre lui qui n’est pas très aimé des féministes et vous qui assumez votre féminisme ?

Ce n’est pas vraiment une généralité de dire que Damso n’est pas très aimé des féministes. Et ce qui me paraît intéressant depuis toujours, c’est que nous sommes issus de milieux familiaux et artistiques très différents. Je me posais déjà des questions sur le féminisme en 2017 et je trouvais qu’il n’y avait pas de positionnement plus fort que d’assurer ses premières parties afin justement d’apporter un message féministe dans un lieu qui, a priori, ne l’était pas. J’ai découvert, dans son équipe, à quel point ils étaient encourageants et protecteurs. J’ai trouvé que Damso avait tout d’un gentleman. Dans Balance ton quoi, je dis que les rappeurs parlent mal des femmes. Cela ne l’a pas empêché de rester ami avec moi. On ne peut pas blâmer un style musical. Je pense que le sexisme est omniprésent dans la société. Êtes-vous confrontée au sexisme dans votre métier ?

Je réalise constamment que je suis confrontée à une forme de sexisme. Tant que le patriarcat sera aussi présent dans la société,

PRESSE.

42 TÊTE-À-TÊTE(S)

ENTRETIEN

parmi les effets du confinement, c’est intéressant. La responsabilité des violences est souvent mise sur le dos des femmes. On leur demande : « Pourquoi tu restes ? Tu sais qu’il est violent. » On ne réfléchit pas aux processus de manipulation, d’emprise et de danger qu’il y a derrière ça et qui peuvent expliquer qu’une femme reste. Ce sujet me touche et est, malheureusement, encore très actuel.

Certaines de vos nouvelles chansons parlent de votre vie sentimentale. Avec ces années de pandémie, de confinement, de gestes barrières, comment fait-on pour encore se rencontrer et s’aimer ?

Il y a eu tout de même beaucoup d’acquis grâce aux mouvements féministes depuis leur naissance au début du XXe siècle.

Mais heureusement qu’on ne s’arrête pas là parce qu’alors, pour tout, on dirait : « Mais regardez d’où on vient! » Ma génération n’a pas vécu tous ces combats-là. Ce que nous voyons, c’est la réalité. Et heureusement que les femmes ont le droit de vote et que la pilule est relativement accessible. Mais le féminisme peut aller plus loin que ça. Il peut réfléchir à toute une forme d’inclusion et à une série d’injonctions. Et puis, à tout ce qui a trait à la culture du viol. Mais moi, j’ai espoir. Suite à Balance ton quoi, de nombreuses mères de famille mais également de pères m’ont remerciée. Et des jeunes gens qui avaient conscience de ça sont venus aussi me dire qu’ils avaient été touchés par le message de cette chanson.

Justement, les violences faites aux femmes, il en est question dans Tempête qui figure sur ce disque.

Lors du premier confinement, les chiffres des violences conjugales ont explosé. Ce dont on ne voulait pas ou peu parler - car, disait-on, cela relevait de la sphère privée – est devenu une info capitale éclairée

Pour tomber amoureux, il ne faut pas avoir peur ?

Oui, c’est vulnérabilisant de tomber amoureux. Je n’ai plus envie de ça mais j’espère que ce n’est pas vrai. (Rires.)

Nonante-cinq, Universal Music.

En concert le 16 mai et du 19 au 22 décembre à Forest National à Bruxelles, en juillet au Festival de Dour, le 10 décembre 2022 au Sportpaleis à Anvers.

La Story d’Angèle, documentaire réalisé par Brice VDH, disponible sur Netflix.

MANUEL OBADIA-WILLS.

le sexisme le sera d’autant plus. Quand on est une femme, on doit redoubler d’effort et de prudence tant dans la vie privée que dans la rue. Récemment, on a vu cette vague de témoignages de jeunes femmes qui avaient été victimes d’abus sexuels dans des bars ixellois. On parle d’Ixelles mais c’est dans toute la Belgique et dans le monde. Quand on est une femme, on est confrontée à certains risques et le fait d’être une chanteuse connue ne me protège pas de ça. Par contre, il y a un changement dans la manière dont je perçois les choses et dans les choix que je fais. Ainsi, je me suis questionnée sur les shootings mode et beauté que j’adore faire mais si j’étais un homme me ferait-on ce genre de propositions ? Je ne le pense pas. Et dois-je encore en faire ou pas ? Je n’ai pas la réponse. Cependant, déjà se poser la question est important. La question du sexisme est cruciale. Que les femmes puissent reprendre du pouvoir est essentiel. Et que l’on arrive petit à petit à une égalité.

Je pense qu’on manque encore un peu de recul par rapport à cette période. Et en est-on entièrement sortis ? Je crois qu’on se réinvente et que l’humain a la capacité de s’adapter à d’innombrables situations. Les plus jeunes générations se sont vite faites à la communication via les réseaux sociaux. Il y a plein d’inconvénients et de choses négatives à ça mais aussi beaucoup de belles choses qui en découlent. Les femmes et les hommes sont faits pour aimer. Donc, oui, c’est encore possible. Évidemment, c’est différent d’avant. Mais tout change très vite et très fort au point que je ne sais pas si cela perturbe les jeunes ou s’ils se sont habitués à ces nouveaux modes-là. Ce dont je parle dans Solo, c’est plus du couple. Il y a mille façons d’aimer mais il semblerait que l’on n’admette qu’un seul exemple de couple.

Comment peut-on percevoir l’amour ? Cela se résume-t-il à être en couple ? En couple hétéro, en couple exclusif ou cela peut-il s’ouvrir à des formes d’amitié ? Je pense qu’il y a autant de couples que d’histoires d’amour et que l’on peut réinventer l’amour.

Il y a aussi de l’ironie dans cette chanson car, j’y déclare que « plus jamais, je ne tomberai amoureuse». Et bien sûr, j’espère que non.

Parce que c’est génial de tomber amoureux.

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OSCAR AND THE WOLF

«À 30 ANS, IL EST TEMPS DE PRENDRE LE CONTRÔLE!»

RENCONTRE

Vous aviez l’intention, avec cet album, de fusionner le R’n’B avec l’électro-pop.

Comment vous y êtes-vous pris ?

En musique, je cherche toujours l’équilibre parfait entre l’obscurité et la lumière, le froid et le chaud, la glace et le feu. J’aime que les gens se demandent s’il s’agit de chansons tristes ou de chansons gaies. Il y a énormément de beauté dans la mélancolie. La beauté me rend triste car je sais qu’un jour, elle disparaîtra. En revanche, les choses tristes ne me font pas pleurer.

Votre inspiration provient notamment de certains films comme Call Me By Your Name. Je suppose que vous êtes, vous aussi, amoureux de Timothée Chalamet…

Ce n’est pas exactement ça. C’est plutôt que je me sens comme le personnage de Timothée Chalamet dans ce film. Parce que j’ai été, moi aussi, amoureux de quelqu’un que je ne pouvais avoir. Dans ma chanson Oliver, je parle d’une histoire très semblable à celle du film qui m’est arrivée à dix-sept ans.

Et c’était votre premier amour ? Celui qu’on n’oublie pas ?

Oui, c’est fou, j’en rêve encore. Et j’aime écrire à ce propos parce que le souvenir de la première chose à laquelle on a pu goûter demeure le plus fort.

Ce troisième album coïncide avec votre trentième anniversaire. Était-ce voulu ?

Oscar and The Wolf, alias Max Colombie, appartient à la race des seigneurs de la pop belge que nous envie le monde. The Shimmer, son troisième album, réussit à scintiller aussi bien dans l’apparence que dans la substance. Rencontrer cet artiste est un plaisir dont on ne voulait pas se priver.

Je jure n’y avoir pas pensé. Accidentellement, cela doit vouloir dire quelque chose. La maturité, je la ressens davantage sur le plan émotionnel. D’ordinaire, on associe cela avec le sens des responsabilités. J’ai compris qu’il n’était pas nécessaire de se stresser ou de s’inquiéter en permanence. Je crois que savoir dire non à certaines choses est déjà une preuve de maturité. Avant, je disais oui à tout. J’ai l’impression de faire davantage les choix qui me correspondent. À 30 ans, il est temps de prendre le contrôle.

ARBER SEFA.

Par Joëlle Lehrer

Une rencontre en vrai, voilà ce qu’il nous fallait avec Max qui se dévoile publiquement sous le nom d’Oscar and The Wolf.

Car, il est un pur dandy avec son élégance, ses vérités et ses secrets. Et qu’il a choisi de vivre proche de la nature mais aussi d’un aéroport… Et qu’il rit quand je lui dis n’avoir jamais mis les pieds à Kortenbergh.

Ce qui est séduisant dans vos nouveaux morceaux, c’est la manière dont vous vous appropriez le temps pour développer dans chacun d’eux les émotions et les harmonies.

Cela procède sans doute aussi de la maturité. Je ne ressens pas le besoin d’aller vite pour plaire aux foules. Je veux d’abord que cela me plaise à moi-même. Je ne vais pas changer d’avis parce que quelqu’un me dirait que ce n’est pas cool ou joli. Mais

TÊTE-À-TÊTE(S) 45

avant, je le faisais beaucoup. C’est, vraisemblablement, ce que vous avez perçu.

Cela me fait très plaisir.

Il y a beaucoup de sensualité dans un morceau comme Your Choice mais ne pensez-vous pas que les temps sont durs pour la sensualité ?

En effet. Mais je crois qu’après le temps du coronavirus, nous plongerons dans une nouvelle ère de l’amour. Ce sera à nouveau le plaisir des grands rassemblements, de la sexualité, de la sensualité. Ce truc hippie à la Woodstock. J’étais à une soirée au Sportpaleis d’Anvers et j’ai senti que les gens ressentaient le besoin de se toucher. Et que chaque personne était un ami ou une amie. Et que chaque inconnu était prêt à ne plus l’être, inconnu. J’ai senti la chaleur humaine parmi une foule de gens que je ne connaissais pas. Mais peut-être que ce ne sera que digital ? Et je suis très mauvais avec ça.

Vous peinez avec le digital ?

Oui, je suis presque comme ma mère.

(Rires.) Aujourd’hui, je devrais tout le temps être présent sur les réseaux sociaux parce que les gens ont envie de savoir ce que je bois et mange. Moi, je ne veux pas tout montrer de ma vie. Et je ne vais pas passer une demi-journée pour mettre une vidéo amusante sur Tik Tok. Durant le confinement, vous n’avez pas fait de performance en livestream.

Pourquoi ?

Mes performances sont toujours très physiques. Je suis old school. Quand je vois les visages des spectateurs, je deviens un meilleur performer. J’ai une connexion immédiate avec le public, une fois sur scène.

Si vous deviez faire un duo avec un ou une autre artiste, qui aimeriez-vous que ce soit ?

Carla Bruni car, je trouve que sa musique est très romantique. J’aimerais aussi Vanessa Paradis mais je crois qu’elle n’entendra pas ma requête. J’aime les séductrices.

Vous chanterez au printemps au Sportpaleis, c’est un sacré challenge.

Je l’ai déjà rempli à cinq reprises mais cela me terrifie toujours. Parce que j’ai peur de décevoir ma mère.

The Shimmer, PIAS. En concert le 30 avril 2022 au Sportpaleis d’Anvers.

On prend un moment pour bien démarrer la journée?

La Matinale avec Sandrine Dans Du lundi au vendredi, de 7h à 9h

Vos meilleurs moments

PRESSE.

LONDRES - PARIS - CONSTANTINOPLE...

RETOUR SUR LES LUXUEUSES ANNÉES 20 !

Par Etienne Heylen

Expo Orient-Express, jusqu’au 17 avril 2022 au Train World à Schaerbeek. trainworld.be

CULTURE

48 CULTURE AGENDA

Jusqu’à présent, Europalia a toujours mis un pays à l’honneur.

Toute l’attention se porte cette fois sur les trains. Trains and Tracks comprend septante projets, dont Traces of Modernity, l’exposition principale.

Par Étienne Heylen

Marianne Stokes, Le Train qui Passe, 1893. Collection privée.

VOS BILLETS S’IL VOUS PLAÎT!

C’est un véritable parcours artistique et historique autour du thème du train, basé sur le travail de personnages clés des XIXe et XXe siècles - dont Monet, Spilliaert, Léger, Mondrian, Delvaux et Magritte.

Plus de 120 œuvres de musées prestigieux et d’une trentaine de prêteurs ont été réunies pour cette exposition éblouissante.

Dix thèmes explorent comment la peur et la fascination pour le nouveau destrier d’acier ont inspiré différentes générations d’artistes. Les impressionnistes, bien sûr, ont exploré des sujets modernes tels que le train à l’époque. La société moderne caractérisée par la vitesse, la sensation et la violence - captivait les futuristes, tandis que les surréalistes se tournaient vers le voyageur avec la dimension psychologique en avant-plan. Bien que l’enthousiasme pour le train ait diminué chez les artistes des années 50, on assiste aujourd’hui à un nouvel engouement, à une époque où la modernité doit s’adapter à l’environnement.

Voies de la modernité, jusqu’au 13 février aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. fine-arts-museum.be Programme complet d’Europalia sur europalia.eu

AGENDA Les Hivernales de la danse

Une 9e édition très attendue pour ce gala de danse classique et contemporaine réputé sur le plan mondial. Grâce à un casting composé de treize grands danseurs internationaux, cette nouvelle édition s’annonce prometteuse. Un événement phare dans la Cité ardente.

Les 4 et 5 décembre au Manège de la Caserne Fonck, 2 rue Ransonnet. leshivernales.be NAMUR

Dans les yeux de Van Gogh

C’est l’influence des artistes belges sur le maître de l’impressionnisme qui est ici passée au crible. C’est le cas de

Félicien Rops, dont van Gogh appréciait les caricatures dans l’Uylenspiegel, le journal artistico-littéraire publié à Bruxelles entre 1856 et 1863. Cocorico !

Jusqu’au 20 mars au Musée Félicien Rops, 12 rue Fumal. museerops.be FLÉMALLE

Lascaux Experience

Une véritable plongée dans un tunnel virtuel reliant le Préhistomuseum à la grotte de Lascaux et la découverte des fameux dessins de chevaux, de cerfs, d’ours et de félins qui fascinent l’humanité depuis leur découverte en 1940. Un extraordinaire voyage dans un lieu interdit d’accès depuis 60 ans.

Génial avec les enfants !

Jusqu’au 31 mai, 128 rue de la Grotte. prehisto.museum

VILLERS-LA-VILLE

Wild

Trente-six photos inédites réalisées par le photographe belge animalier Michel d’Oultremont, mises en valeur dans le magnifique cadre de l’Abbaye de Villers-la-Ville. Cet amoureux de la faune sauvage pause son objectif partout, des Ardennes à l’Himalaya,et capte l’instant sauvage de façon incroyable.

Jusqu’au 13 février, 55 rue de l’Abbaye. villers.be

PRESSE.

LIÈGE

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AUBE MYSTIQUE

From dusk till dawn.

VALERY LIPPENS. JONAS VERHULST.

ALICE ET LES DINOSAURES

Les festivals de lumière sont plus que bienvenus en ces sombres journées de décembre.

Comme les années précédentes, le zoo d’Anvers fait à nouveau appel aux créateurs de China Light pour transformer le jardin en un spectacle de conte de fées, tandis que Planckendael participe à la magie avec l’expo DinoLights : on y surprend des dinosaures à couper le souffle, dans une aventure amusante pour petits… et grands ! Anvers a choisi de revisiter Alice au pays des merveilles, le conte de fées que le Britannique Lewis Carroll a créé en 1865 et qui, après autant d’années, n’a rien perdu de son pouvoir sur l’imagination. Disney a produit deux films à ce sujet, l’un en 1951 et l’autre en 2010, réalisé par Tim Burton. Il ne vous reste plus qu’à suivre le lapin et à plonger après Alice, pour mieux vous enfoncer dans son univers onirique et déjanté. Une fête des lumières où tout semble possible !

Alice au pays des merveilles et DinoLights, jusqu’au 16 janvier au Zoo d’Anvers et au Zoo de Planckendael. zooantwerpen.be et zooplanckendael.be

Par Étienne Heylen et Aurélia Dejond

Valery Lippens a beau être le fils de l’ancien bourgmestre de la ville côtière, il a été invité à exposer à Knokke-Heist en raison de son seul talent, assez exceptionnel. Né avec une caméra dans son berceau, il a très tôt détecté son environnement avec un œil exploratoire hors normes. Activité intense dans laquelle la résonance de l’espace fait soudainement disparaître le temps et ses ombres dans le néant. Il crée des œuvres surprenantes, avec une mise en valeur des sujets et de leurs qualités spécifiques. Ses paysages de lumière englobent un monde plus vaste et emmènent dans un univers de paix, d’espoir et d’ouverture, avec la mer qui s’étend à vos pieds. Les couleurs bleues et oranges sont intenses, le blanc est doré, le noir rayonne.

From dusk till dawn, Valery Lippens, jusqu’au 16 janvier au Centre culturel Scharpoord, Maxim Willemspad 1, 8300 Knokke-Heist. fotoknokke-heist.be

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CULTURE

LIVRES

TROIS AUTEURS DE DEMAIN À LIRE DÈS AUJOURD’HUI La tradition des prix littéraires de l’automne vous a assommée? Hors compétition, ces trois jeunes écrivains surprennent et nous enthousiasment avec leur premier roman. Retenez bien leurs noms.

Par Gilles Chenaille

Alice Babin, 27 ans

Pauline Gonthier, 31 ans

PRIÈRE AU LIEU

LES OISELLES SAUVAGES

Il y a des petits livres qui n’ont l’air de rien, mais vous parlent de tout. Tout ce qui nous constitue aujourd’hui, venu d’hier. Ces souvenirs matriciels, ce sont souvent des lieux qui les contiennent : appartements, ou maisons. Là, c’est une maison d’enfance, ou plus précisément la rue où elle se situait. Rue des Rigoles, à Paris, 20e. Gérard Mordillat lui avait d’ailleurs consacré un livre en 2002. Alice, homonyme de l’auteure, est architecte, et reconstruit ici ses souvenirs en revenant dans ce qui fut sa rue, populaire d’un côté, petite-bourgeoise de l’autre. Et peu à peu, l’architecte ne rêve que de devenir écrivaine, pour raconter. Voilà qui est fait. Avec une simplicité qui s’enrichit au fil des pages, comme une timidité d’enfance qui progressivement se dissipe, ce premier roman nous jette un charme.

Ces oiselles ensauvagées, qui sont ici deux jeunes femmes éprises de liberté dont on suit le parcours à cinquante ans de distance, vont devoir couper le fil à la patte que leur a passé la société des hommes et, si l’on peut dire, déployer leurs elles. En 1970, Madeleine quitte sa famille bourgeoise pour Paris, direction la Sorbonne qu’elle abandonnera pour devenir sage-femme. À la fac, elle rencontre Catherine, engagée dans le MLF. Égalité des sexes, droit à l’avortement et amitiés féminines qui débouchent sur un amour pour Jeanne, lesbienne assumée aux avances de qui elle rêve de céder, sans jamais l’oser. En chapitres alternés, retour au présent où l’on suit Mathilde, jeune journaliste vivant en couple avec Aurélien, qu’elle aime. Elle rencontre Alix, homo, qui la trouble. Jusqu’à ce que l’amour, cette fois assumé, éclose, et se pose pour les deux femmes la question de la maternité. Dans un style limpide et une psychologie fine des sentiments, ce roman documenté sur l’émancipation des femmes touche à ce que nous avons de plus profond : le besoin de liberté et le désir de l’autre… enfin réconciliés.

Bruno Lus, 26 ans

ET MÊME L’ENFER C’EST PAS GRAND-CHOSE

Éd. Julliard, 18 €.

Lucie, à peine 13 ans, se serait bien passée de cette histoire. Un montage pourri sur le Web qui lui colle la honte, signé Enzo, lequel parade dans la cour de récré en jouant les hommes. Elle se jette sur lui et le mord au sang en lui arrachant une moitié d’oreille. Exclusion du collège en vue et crise de sa mère Juliette, informée en pleine cuvée d’alcool, entre deux coucheries bas de gamme et deux programmes télé avec stars des années 80 s’agitant dans des décors violets. Le père d’Enzo réclame mille euros pour ne pas porter plainte.

Juliette étant à sec, comment payer ? Lucie va dealer, dans des teufs bidon pour préados.

Ainsi s’enclenche la machine à broyer…

Et la machine à raconter d’un jeune auteur au style survitaminé, hautement kiffable. Éd. Grasset, 19 €.

PRESSE (X3). ASTRID DI CROLLALANZA. JEAN-FRANÇOIS PAGA. PIERRE TOURY.

Éd. JC Lattès, 19 €.

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CULTURE

LIVRES

VITE ET BIEN Nos trois coups de cœur du mois Par Gilles Chenaille et Aurélia Dejond L’ÉCHAPPÉE Frankisstein. Une histoire d’amour de Jeanette Winterson

Prix Marie Claire 2012 du Roman féminin pour son mémorable Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?, l’auteure n’a rien perdu de sa verve ni de sa sensibilité féministe. Dans ce roman aussi brillant que distrayant, elle se met dans la peau de Mary Shelley, écrivant en 1816 à 19 ans ce songe qui la hantait d’un médecin, le Dr Frankenstein, décidé à abolir la mort… Il créa à un monstre dont les méfaits inspirèrent depuis une multitude d’auteurs, dessinateurs et cinéastes. En contrepoint, Winterson crée ici un docteur transgenre fan de l’IA, et en particulier de l’intelligence artificielle au service de la robotique sexuelle qui va changer notre pratique de l’amour. Créatures échappant pour le pire ou le meilleur à leurs inventeurs, médecin, ingénieur ou ici, écrivain. Car ce roman singulier n’appartient plus à Jeanette Winterson : il est déjà entre nos mains et dans nos rêves les plus fous.

Éd. Buchet-Chastel, 22 €.

LA PÉPITE Sidérations de Richard Powers

Aux endroits brisés (1) de Pauline Harmange L’HISTOIRE

Parfois – souvent ? – notre vie prend une drôle de tournure et les choses se détraquent malgré – à cause de ? – nous. Idem pour Anaïs, 25 ans, avec son boulot tranquille et le bel Axel, avec qui elle vit. Mais le train-train déraille : elle se fait virer de son boulot pour absences répétées (arrêts de travail car toujours patraque) et quitter par son compagnon, lassé de la voir si fragile, incertaine, flippée. Paisiblement désespérée, elle décide de prendre un train pour Limoges, sensible à sa réputation de ville triste et grise : « Limoges est une ville où l’on va pour mourir ? Très bien, alors let’s go. » LE VERDICT

Ce premier roman est un régal de finesse, dont la lucidité n’est que la forme traduisant ce fond : un regard juste sur la cruauté de la vie ; surtout pour les âmes sensibles comme celle d’Anaïs. On pourrait en être surpris vu l’image de l’auteure, dont le Moi les hommes, je les déteste (2) avait, il y a un an, défrayé la chronique en France et à l’étranger. Mais il ne s’agissait là que d’un titre provocateur, utilisé par cette féministe lasse de voir les hommes évoluer si peu, selon elle. Il ne manquait pas d’humour, pas plus que ce nouveau roman si émouvant sur la tristesse vaincue : Anaïs ne mourra pas du tout à Limoges. Gilles Chenaille 1. Éd. Fayard, 19,90 €. 2. Éd. du Seuil, 12 €.

LE SUSPENSE Pour rien au monde de Ken Follett

Les livres de cet écrivain gallois, maître des fresques à suspense, se sont vendus à cinquante millions d’exemplaires dans le monde. Et la qualité de celui-ci va encore faire sonner puissamment le tiroir-caisse. Dans ce suspense très géopolitique où plane la menace imminente d’une troisième guerre mondiale, on retrouve l’attractivité de tous ses récits basés sur une documentation sans faille, des personnages à la psychologie fouillée et un enjeu qui vous colle la chair de poule : le risque d’une apocalypse provoquée par une série de… mauvaises décisions.

Éd. Robert Laffont, 24,90 €.

LA SURPRISE Une grande actrice de Stefan Liberski

C’est un ouvrage d’une violence inouïe. À l’image de celle de Jacqueline, mère et épouse toxique obsédée par l’image parfaite et lisse qu’elle cherche désespérément à donner d’elle, quête incessante qui a fait de cette femme un véritable monstre. Un septième livre au cœur duquel le Belge Stefan Liberski dissèque la cruauté humaine et offre un retournement de situation dont on se délecte. Quand le bourreau devient à son tour victime, on ne lâche plus ce roman où l’on tremble et rit jusqu’au bout.

Éd. Onlit, 18 €.

PRESSE.

LA PREMIÈRE PAGE

Powers, furieusement humaniste et passionné par les sciences exploratrices de l’esprit, imagine ici un père observant l’espace à la lisière d’une forêt avec son fils autiste de 9 ans. L’un, astrobiologiste, se soucie des formes de vie possibles sur les exoplanètes, l’autre souffre presque dans sa chair du chaos climatique et de la dégradation de la vie animale. Le père se lance alors, pour guérir son fils, dans une extraordinaire expérience de neuro-feedback, où une forme de fusion intérieure avec la nature pourrait lui – nous – offrir une meilleure vie. Magnifique, et bien sûr sidérant. Éd. Actes Sud, 23 €.

C H R I ST M A S

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„DISCO ELECTRIC WALL THAT‘S JUST FAKE, SOME FAKE GRASS.“ Micah, 5

Meet the experts at esprit.com

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CULTURE

MUSIQUE

ON ADORE

Alicia Keys Alicia Keys est une girlboss aussi bien lorsqu’elle est à son piano qu’en studio.

Avec Keys, s on huitième opus, elle renoue avec ses roots, le jazz et le blues.

En nous offrant les clés de son univers, l’ar tiste aux talents multiples nous encourage. « Soyons les plus brillants, soyons les plus magnifiques ! », lance-t-elle.

Elle réussit à commencer un morceau comme Sky Dive avec le son de quelques gouttes de pluie pour l’achever par de sensibles accords au piano. Ailleurs, elle se réfère au lockdown qui ne l’a pas laissée totalement oisive comme on le constate. Alicia rend hommage au jazzman Nat King Cole et ne craint pas de croiser Ella Fitzgerald avec Portishead dans un remix de It is Insane. Car, la particularité de cet album est de proposer en sus des versions « unlocked » et très urbaines de ses morceaux originaux.

Classique et éminemment contemporain que ce rafraîchissant album d’Alicia Keys. Elle sera en concert le 15 juin 2022 au Sportpaleis d’Anvers.

ON RETROUVE

Adele

ON SAVOURE

Stromae

Elle a 33 ans mais son quatrième album s’intitule 30 et il sonne le début d’une nouvelle ère. La Britannique, basée en Californie, y révèle les épisodes troublés et tristes des dernières années d’un mariage raté et d’une success story qui lui laissa quelques séquelles psychologiques. Mais aujourd’hui, alors qu’elle vit une belle histoire d’amour, Adele peut plus facilement en parler. Et le chanter avec cette voix toujours aussi sublime qui est tout simplement la plus streamée au monde…

Six ans sans lui, avouons que c’était long.

Sorti accompagné d’un clip étourdissant, Santé, le premier single du nouvel album à paraître, s’adresse à « ceux qui n’en ont pas ».

Mais aussi à tous ceux, nombreux, qui n’ont rien à fêter, ni à célébrer. Sur un rythme de cumbia et un habillage électro, Stromae fait du Stromae et balance la chanson universelle qui parle vraisemblablement à tout le monde. Il sera en concert le 19 juin à Werchter Boutique et le 10 juillet aux Ardentes à Liège.

30, Sony Music.

Santé, Universal Music.

ON DÉCOUVRE Todiefor

Todiefor, jeune DJ et producteur bruxellois, n’en est pas à ses débuts mais plus ça va, plus il s’affirme comme un maître de l’électro. Ainsi, avec cet E.P. de sept titres, il propose des collaborations avec des artistes émergents de la scène rap tels HDX et Sifa dans Bigger Life ou accomplis comme Roméo Elvis dans Dix fois. On espère que la prochaine fois, il tentera le même exercice avec des princesses du hip-hop…

2011, Universal Music.

Par Joëlle Lehrer

SIMON EMMETT. MICHAEL FERIRE. @ MARIEVALENTINEGILLARD. PRESSE.

Keys, Sony Music, dès le 10 décembre.

x November

UN DRESSING DOUX ET ÉTHIQUE

Les incontournables de November Avec sa collection de pulls, bonnets et écharpes aux coupes élégantes et intemporelles, la jeune marque belge met un point d’honneur à allier design, qualité et durabilité.

ALPAGA, MOHAIR, CACHEMIRE : MOELLEUX JE VEUX !

Pour ses premières créations, November a opté pour les incontournables de l’hiver et les a déclinés avec beaucoup de douceur et une pointe d’audace. Pulls, écharpes et bonnets sont les stars de cette collection tout en confort. « Cities » revisite des classiques en version monochrome dans des matières nobles, toujours avec ce petit détail qui change la donne. « Lights » joue avec des coupes amples et des mailles de couleur, pour des vêtements d’intérieur élégants et réconfortants qui s’invitent sans soucis à l’extérieur.

Avec « Accessories », on se pare de merveilleuses écharpes et bonnets confectionnés à la main à partir des meilleurs fils de mohair et alpaga.

CONSCIENTISER LA MODE, DE FIL EN AIGUILLE

Convaincue que design et qualité ne sont pas antinomiques, November fait partie de ces marques qui s’efforcent de changer la mode féminine haut de gamme en créant des pièces de manière plus durable, sans compromis sur les coupes et matières. Les pièces sont toutes confectionnées en Europe (principalement dans de petites manufactures familiales italiennes) pour réduire leur empreinte écologique tout en limitant les problèmes éthiques liés à la fabrication à l’étranger. Au rayon matières, priorité à la durabilité et à la qualité puisque les créations sont conçues avec les meilleurs fils italiens labellisés écoresponsables. Ces derniers garantissent des vêtements de très bonne facture que l’on porte année après année et dont la douceur reste inégalable. Coté prix, la marque veut rester le plus abordable possible en vendant exclusivement en ligne ; éviter les intermédiaires permet à November de proposer ses créations à la moitié de leur prix de vente normal.

L’ « EMPOWERMENT » PASSE AUSSI PAR LES VÊTEMENTS

Et si chaque pièce possède un prénom féminin, ce n’est pas un hasard. Ella, Rosa, Marilyn, Joséphine… La marque attache une grande importance aux figures féminines fortes et inspirantes qui ont su traverser les générations afin que leur confiance en elles déteigne un peu sur celles qui porteront la pièce à leur nom. Et ça, c’est vraiment classe.

PRESSE.

Disponible exclusivement en ligne sur november-fashion.com.

Cet article a été réalisé en étroite collaboration avec November. november-fashion.com

56

CULTURE

CINÉMA

GRAND ÉCRAN Leonardo DiCaprio alerte contre la fin du monde, Penelope Cruz fait un bébé toute seule (ou presque), Lady Gaga joue la veuve noire et Kristen Stewart rentre dans la peau de Lady Di. Belle fin d’année au cinéma ! Par Joëlle Lehrer

On est ébloui

Adam McKay est connu pour manier la satire et la comédie politique. Il l’avait brillamment démontré avec The Big Shot : le casse du siècle, qui traitait de la crise financière de 2008. Aujourd’hui, le réalisateur américain nous embarque dans Don’t Look Up : le déni cosmique avec un thème aussi saillant. Deux astronomes américains, persuadés qu’une comète va détruire la Terre, entament une tournée des médias et aussi des plus hautes instances politiques. Et personne ne croit à la fin du monde qu’ils annoncent. Leonardo DiCaprio, dont on connaît l’engagement pour l’écologie, fait équipe avec Jennifer Lawrence. Meryl Streep incarne la Présidente des États-Unis qui en a ras-le-bonbon des réunions où il est question de la fin du monde… Le casting comprend aussi Cate Blanchett, Timothée Chalamet, Ariana Grande… Soit la crème de la crème made in Hollywood. Cette comédie noire s’inscrit dans la course aux Oscars 2022.

Don’t Look Up : le déni cosmique, d’Adam McKay, avec Leonardo DiCaprio, Jennifer Lawrence, Meryl Streep et Cate Blanchett, sortie le 8 décembre, sur Netflix dès le 24 décembre.

Madres Paralelas, de Pedro Almodovar, avec Penelope Cruz, Milena Smit et Rossy de Palma, en salles.

ON EST CAPTIVÉ

House of Gucci, soit l’authentique histoire de l’assassinat de Maurizio Gucci, héritier de l’empire de la mode italienne, commandité par son ex-épouse Patrizia Reggiani. Ce fut le fait divers le plus commenté dans la Péninsule en 1995. Il ne pouvait qu’inspirer Ridley Scott. Tous les ingrédients du thriller haut de gamme sont réunis ici : la passion, l’avidité, la vengeance, les liens familiaux et…le luxe. Lady Gaga performe avec maestria dans ce rôle de veuve noire à l’accent italien prononcé. La tribu Gucci est incarnée par Adam Driver, Jared Leto, Al Pacino et Jeremy Irons… On ne s’en plaint pas.

House of Gucci, de Ridley Scott, avec Lady Gaga, Adam Driver, Jared Leto et Al Pacino, en salles.

ON S’INVITE POUR NOËL

Le réalisateur chilien Pablo Larrain n’en est pas à son premier portrait de femme de pouvoir avec Spencer. On se souvient de son Jackie qui traitait de Jackie Kennedy. Cette fois, il relate le dernier Noël avec la famille royale auquel s’est soumis la Princesse Diana. Et son désir de redevenir une Spencer - son patronyme - ainsi que de protéger ses enfants, William et Harry.

Kristen Stewart a beaucoup étudié les attitudes de Lady Di pour ce rôle. Et s’est retrouvée dans ce personnage féminin qui n’en pouvait plus des carcans et des trahisons.

Spencer, de Pablo Larrain, avec Kristen Stewart, Timothy Spall et Sally Hawkins, sortie le 15 décembre.

IGLESIAS MAS. PRESSE.

ON EST FAN DE PENÉLOPE

Avec Madres Paralelas, Pedro Almodovar signe un film sur la maternité, les mères célibataires mais aussi sur le passé franquiste de l’Espagne.

L’intrigue se développe donc à plusieurs niveaux.

On est charmé par la prestation des actrices, Penelope Cruz en tête, par l’humour ravageur qui apparaît par moments et met en boîte aussi le métier d’acteur… Mais qui trop embrasse mal étreint. Et un peu plus de limpidité aurait été bienvenue. À voir quand même pour le jeu de Penélope qui a obtenu le prix d’interprétation pour ce rôle à la Mostra de Venise.

x Seabourn

Longue vie à l’île Vous aimez vous entourer de lumière même en plein hiver?

Le tourisme insulaire dans les Caraïbes est résolument fait pour vous! De nouveaux pays, une nouvelle plage et, chaque jour, un soleil radieux.

Le luxueux navire de croisière « Seabourn Ovation », au départ de Miami, est aussi un hôtel de charme élégant. Il traverse les Caraïbes et vous emmène dans des lieux exclusifs, tels que Jost Van Dyke, Saint-Barthélemy ou les paradisiaques îles des Saintes. Au programme : une randonnée dans le parc national de Cabrits. Le lendemain, un shopping à Philipsburg ou encore, le jour suivant, une sortie en kayak ou en bateau à voile dans la baie.

PRESSE.

Le « Seabourn Ovation » offre également tout ce dont vous pouvez rêver en termes de gastronomie.

Commencez votre journée par des œufs bénédicte

accompagnés d’un jus de fruits fraîchement pressé ou d’une tasse de café tout juste préparé. Le soir, profitez d’un dîner romantique sous le ciel étincelant, de sushis frais ou d’un repas mémorable dans le restaurant étoilé Michelin.

À la recherche de votre destination-vacances d’hiver ? Seabourn propose un large éventail de croisières dans les Caraïbes au départ de Miami ou de la Barbade.

Surfez vite sur www.seabourn.com !

La piscine n’est jamais bondée, sauf les soirs de fête où champagne et caviar sont à l’honneur.

Amusez-vous puis détendez-vous au calme dans le jacuzzi à l’avant de la proue. Le must do : regarder le soleil plonger lentement dans la mer depuis le balcon de votre suite spacieuse et rêver du lendemain à bord du « Seabourn Ovation ».

Pour plus d’informations ou pour effectuer une réservation, veuillez contacter notre service de réservation: 00800 1872 1872 (gratuit) ou informatie@seabourn.com.

Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec Seabourn. www.seabourn.com

elle a les yeux revolver - marc lavoine

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ENQUÊTE FÊTES ET COVID, QU’EST-CE QUI A CHANGÉ ?

Par Aurélia Dejond

MAGAZINE

MAGAZINE

SOCIÉTÉ

Jamais sans mon sapin!

Parce que la magie de Noël a été reléguée au rang de souvenir, pandémie oblige, la fête a, pour beaucoup, pris une autre tournure.

Véritable rituel pour les uns, injonction sociétale pour les autres, elle interroge plus que jamais sur ce qui réjouit, stresse ou déçoit : son sens profond.

Décryptage.

Par Aurélia Dejond

« Cette année, c’est moi qui m’assieds à côté de Mamy, on a déjà tiré au sort, pas de jaloux ! » Cyrielle, 11 ans, n’a plus connu de repas de Noël en famille depuis décembre 2019. Balayé, comme chez beaucoup, ou du moins dans sa forme traditionnelle, par un invité de dernière minute : le covid-19. « On voulait protéger Mamy, même si c’était très triste de ne pas se voir et de déballer les cadeaux tous ensemble, on s’est envoyé des bisous sur WhatsApp et on lui a montré notre sapin, mais rien n’était vraiment pareil, même la bûche ne goûtait pas Noël », explique la petite fille, pour qui le rituel n’a pourtant pas perdu de son aura ni de son importance. Car les réunions familiales, qu’il s’agisse des fêtes de fin d’année, d’anniversaires, de repas ou promenades dominicales, seraient loin d’être anodines, sur le plan des relations humaines et du moral, notamment. Au point d’être bénéfiques pour la santé ? « Abraham Maslow, ps ychologue des années 40, après de nombreuses observations, a développé sa fameuse “Pyramide des besoins ”, celui d’appartenance arrivant en 3e position, dans l’ordre des priorités. Cela démontre l’importance de l’humain !

L’individu est un être profondément social qui a besoin de se sentir appartenir à un clan, une tribu, une famille ou encore un groupe pour vivre et trouver du sens à son existence », précise Teresa Oger, psychologue spécialisée dans le couple, les parents et la famille. « Célébrer cette appartenance plusieurs fois dans l’année permet de renforcer ces liens de sang ou d’amitié. D’où l’importance de fêter en famille, mais également avec ses collègues, dans son club de sport ou avec les parents d’une même classe d’élèves », ajoute la psychothérapeute.

POURTANT, POUR CERTAINS, BIEN LOIN DE LA

FÉÉRIE FANTASMÉE, les fêtes de fin d’année, en famille ou entre amis, prennent des allures de diktat sociétal, véritable passage obligé en mode corvée, sur fond de tensions, rancœurs et autres jalousies, voire règlements de compte. Au point que la pandémie est parfois le prétexte idéal pour se débarrasser de l’épreuve de la réunion familiale. C’est le cas d’Amandine et Cyril. « Le covid a été un vrai déclic. On s’est interrogés sur nos vraies motivations. Quand il n’était permis de n’inviter qu’une seule personne chez soi, on a réalisé que c’était l’occasion de se recentrer sur l’essentiel. Notre fête

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MAGAZINE

SOCIÉTÉ

“ Ne pas pouvoir se réunir à Noël a rendu la fête essentielle. ” Teresa Oger, psychologue

de Noël en trio avec ma maman le 24 et avec mon beau-père le 25 ont été nos plus beaux dîners familiaux depuis des années ! », expliquent ces trentenaires liégeois. Si la pandémie a obligé tout le monde à revoir sa façon d’envisager (ou non) les sacrosaintes fêtes de fin d’année, aussi bien dans sa sphère privée que professionnelle, une étude Telenet de 2020 a montré que Noël restait un rituel familial important pour beaucoup, avec des traditions parfois i m m u ab l e s , c o m m e re ga rd e r t o u s ensemble Le Seigneur des Anneaux ou enfiler le fameux pull moche festif, pour immortaliser la tribu, par exemple.

En 2020, un Belge sur cinq a eu beaucoup de mal à accepter de ne pas pouvoir souhaiter ses vœux de bonne année en personne. « Il était inconcevable pour mes parents de ne pas être physiquement réunis le 25 décembre. Dans une société où tout va vite, où personne ne prend plus le temps de se poser, c’est une façon de rendre hommage aux liens familiaux, même si c’est parfois source de disputes. Voici dix ans, je me souviens d’un énorme malaise à Noël… on me reprochait mon célibat, on est restés en froid deux ans.

Aujourd’hui, dans un climat de pandémie et de privations affectives, ces retrouvailles ont vraiment tout leur sens», témoigne Stéphanie, comptable de 44 ans.

UN ENGOUEMENT RETROUVÉ, alors que l’enthousiasme des Belges, face aux fêtes de fin d’année, semblait s’éroder d’année en année, le phénomène étant loin d’être nouveau. Une étude du Crioc montrait déjà, voici dix ans, que Noël était fêté par 66 % des sondés, contre 88 % trois ans plus tôt. Un comble ? « Non. La crise sanitaire a marqué les esprits par l’aspect muable du rite et par l’obligation à se réinventer. Le monde évolue et il est pertinent de réfléchir à la présence du rite et son utilité. “En quoi est-ce que j’adhère encore à cette routine annuelle ?”, “N’est-il pas temps de questionner les règles et d’en proposer de nouvelles ?” Le covid a également rappelé à chacun la notion de liberté, par la privation de celle-ci. Ne pas pouvoir se réunir à Noël a rendu la fête essentielle. Ne plus pouvoir… et on la veut absolument ! Certaines familles se sont rappelé l’existence d’anciens en maison de retraite, lorsqu’elles ont appris qu’elles ne pourraient plus les visiter pendant quelques mois ou les voir aux fêtes. Certaines personnes âgées ont d’ailleurs été très surprises de l’engouement soudain qu’elles ont provoqué… à leur insu », constate Teresa Oger.

Transmission et partage d’histoires de familles aux plus jeunes, conscientisation de l’existence, voire de l’importance des racines, moments de tendresse, émerveillement des enfants, les célébrations familiales, quel que soit le moment de l’année, ne sont pas dénuées de sens. « C’est le terme exact. Jusqu’en 2019, passer Noël avec ma belle-famille à Noël, un peu par automatisme, pour simuler un bonheur surfait, n’avait aucun sens. Aujourd’hui, j’en comprends enfin la vraie valeur », explique Valérie, 41 ans.

PLUS PROFONDÉMENT, C’EST TOUT LE RITUEL

DE LA RÉUNION FAMILIALE, festive ou non, qui revêt une toute autre forme, depuis le premier confinement, en mars 2020. Au centre de celui-ci, le plus souvent : le repas. Peu avant le lockdown, Marie Claire Belgique publiait d’ailleurs un article totalement consacré au sujet(1) : à l’époque, un parent sur trois regrettait de ne pas passer plus de temps à table avec ses enfants.

Pour plus de la moitié d’entre eux, c’était la seule occasion de partager un moment tous ensemble(2). Le télétravail, la fermeture des écoles, de l’horeca et d’autres secteurs ont considérablement changé la donne. « Ce contexte forcé a rappelé que les relations à chérir devraient être celles que nous développons avec nos proches », poursuite Teresa Oger. Et on ne compte plus le

nombre de Belges qui se sont notamment mis à la cuisine, en couple ou avec les kids, érigeant le repas familial au rang d’objectif quotidien. « Manger en tribu tous les jours est (re)devenu une vraie coutume !

La valeur symbolique du repas est très forte pour mon compagnon et notre famille recomposée. Les fêtes de fin d’année scellent ces moments et réapprennent le sens du mot “partage”, autour d’un apéritif, d’un feu de bois ou d’un repas. Parce qu’être ensemble ne va plus de soi le reste de l’année », estime Margot, 38 ans.

QUANT AUX CAD EAUX, eux aussi souvent synonymes de casse-têtes de dernière minute, ils prennent un autre sens pour cer tains, depuis qu e les façons de consommer ont été revues, dans le sillage du premier confinement. Acheter moins, mais mieux, privilégier le local, repenser ses comportements consuméristes, il semble que la crise sanitaire ait également impacté nos choix. « Au départ, s’offrir des cadeaux à Noël est une symbolique religieuse, elle a pour origine la venue des Rois mages qui ont rendu visite à Jésus avec des cadeaux : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Le cadeau est représentatif de la famille et de ses habitudes. Certains n’offrent qu’aux enfants, d’autres seulement aux adultes, d’autres tirent au sort, privilégient la récup’ ou le “fait maison”. Il importe de bien se comprendre et d’être en accord avec ce rite afin d’être sur la même longueur d’onde et donc… en paix », conseille Teresa Oger. La praticienne insiste sur le fait qu’il serait d’ailleurs peut-être pertinent, pour retrouver du plaisir à offrir et recevoir, de réinjecter de l’affectif, de sortir de la démarche obligée. « Pouvoir faire don de ce qui fera vraiment plaisir, c’est reconnaître réellement qui est la personne et ce qui va vraiment lui plaire. Pour garder les rituels vivants et préserver leur sens, il est bon de se les réapproprier, de les réinventer à l’aune de ses valeurs personnelles, afin de les vivre de manière intime et de transmettre la tradition en toute conscience. Les rites se réinventent pour ne pas rester figés. La pandémie en a été une piqure de rappel », conclut la psychothérapeute. « Père Noël n’existe pas… sauf que, juste pour la magie d’être avec toute ma famille, je continuerai à dire qu’il existe, même quand je serai grande, le covid a tout changé », ajoute Cyrielle. Qui a dit que la vérité sortait de la bouche des enfants ?

(1). À Table ! : repas cherche désespérément famille, Aurélia Dejond, MC Belgique avril 2020. (2). Enquête Colruyt Collishop 2018 sur les repas en famille.

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MODE

S’HABILLER POUR BRILLER Or, volants, sequins, imprimés, micro-robes et talons hauts… cet hiver, tous les excès sont permis pour révéler son style au grand jour. Et embrasser pleinement les codes de ce néo-glamour qui dit si bien, malgré tout, notre inaltérable optimisme.

Par Charlotte Brunel

“ALORS, ÇA FAIT DU BIEN DE SORTIR ? Ça vous a manqué un

petit peu, le glamour ? », lançait Jodie Foster, invitée d’honneur du 74e Festival de Cannes, lors de la cérémonie d’ouverture. Tonnerre d’applaudissements, sourires béats, larmes contenues, dans la salle, la réponse n’a pas fait l’ombre d’un doute. Et c’est vrai que cette première montée des marches, après un an de pandémie, avait des airs de catharsis fashion avec ses ruissellements d’or et d’argent (Lou Doillon, Marion Cotillard), de sequins (Soko), ses couleurs flashy, à l’image du costume rose fluo avec lunettes assorties de Spike Lee, 64 ans, président du Jury. Il est vrai qu’après des mois de confinements, la question restait en suspens. À quoi allait ressembler notre moi social quand la vie normale reprendrait son cours ? Les chenilles, lovées depuis si longtemps dans leur cocon de jersey, se transformeraient-elles en papillons ? « On a observé deux manières opposées de réagir à la levée des restrictions sanitaires, analyse Nathalie Rozborski, directrice générale déléguée du bureau de style Nelly Rodi. D’un côté, celles et ceux qui ont fui l’hystérie de la ville et continué à vivre dans leur bulle hygiéniste, centrée sur le bien-être holistique, la pratique du yoga, privilégiant toujours les vêtements enveloppants inspirés du sportswear. De l’autre, celles et ceux qui n’en peuvaient plus du télétravail et n’avaient qu’une hâte : renouer avec les plaisirs de la vie sociale et célébrer avec flamboyance le bonheur de l’instant présent. » Ce sont eux qui se sont lancés dans le « revenge shopping ». Un anglicisme pour désigner une nouvelle manière de consommer, à savoir l’envie de se faire encore plus plaisir à cause de la frustration générée par la pandémie. Pour beaucoup donc, le retour à la vie sociale a décuplé les envies de s’habiller, de briller avec encore plus d’intensité. Un phénomène récurrent dans l’histoire de la mode. Les robes à danser des années folles

entièrement emperlées, le New look de Christian Dior et ses métrages fleuves de tissu (jugés scandaleux à l’époque) voulaient tourner le dos avec panache aux longues privations de la guerre.

“LORS DU CONFINEMENT, LE VÊTEMENT S’EST ESSENTIELLE-

M E NT CANTON NÉ AU RÔLE D E ‘PAN S E M E NT’, explique Nathalie Rozborski. Pour beaucoup, il était temps de renouer avec sa dimension sociale, qui consiste aussi à se faire remarquer. Et en ce sens, la mode est un formidable instrument de reconquête. » Et celle-ci a débuté par la couleur. Cet été, les teintes flashy comme le rose et surtout le vert (symbole de l’espoir) ont fait un carton. Notamment sur net-a-porter.com, où les clientes ont plébiscité la veste en maille vert pomme de B o t tega Ve n et a o u le b la z e r colo r b lo ck de Christopher John Rogers. « C’est le moment de dire qui vous êtes avec ce que vous portez, de ne plus s’excuser », tel est aussi le message envoyé aux femmes par Stella McCartney, qui voit dans cette nouvelle excentricité – à porter même au bureau – une occasion de s’affirmer encore plus après la crise.

ET L’INTENSITÉ VA AUGMENTER D’UN CRAN. Les créateurs et créatrices ont fantasmé un univers de fête, de glamour, d’insouciance et de paillettes dignes de Gatsby le magnifique. Des robes charleston, des robes bustier, des robes longues ou lingerie, des boléros en plumes, de l’or, de l’argent et des imprimés dessus, mais aussi des talons (grands revenants de ce nouveau glamour)… Jamais le répertoire du soir n’aura été aussi riche. « S’amuser, danser, s’exalter, se donner à nouveau la possibilité de s’habiller pour sortir !

Lorsque j’ai commencé à travailler sur cette collection, nous étions très très loin de tout cela, explique Bruno Sialelli, directeur artistique de Lanvin. Mais j’avais

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3. Germanier. 4. Stella McCartney. 5. Koché.

6. Paco Rabanne.

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MODE

besoin de m’autoriser à penser l’après et je ne pouvais l’imaginer que flamboyant », poursuit le créateur, qui a revisité le mythique modèle Lesbos créé en 1925 avec des proportions plus courtes et des rubans oversize.

Ces pièces n’ont rien de futile pour autant. Mieux, elles ont encapsulé les prises de conscience et les désirs de l’époque, aiguisés pendant le confinement. « Le plus important dans ce nouveau glamour, explique Libby Page, senior market editor de net-a-porter. com, c’est d’investir dans des pièces fortes que l’on va chérir pendant des années et pouvoir porter de différentes façons. Rien n’est plus daté que d’acheter une tenue de soirée pour ne la mettre qu’une seule fois ! » Impossible non plus d’ignorer les envies de confort et de simplicité venues du sportswear. On mise donc sur des coupes aussi faciles à enfiler qu’un sweatshirt (mention spéciale pour la robe tubulaire de Dries Van Noten auréolée de couleurs choc et de paillettes, mise à l’épreuve du dancefloor dans le clip du défilé). Et sur la bienveillance des matières secondes peaux. « Je voulais marier le vocabulaire du soir, de la nuit avec des tissus très réels dans lesquels on puisse danser, s’allonger, marcher », explique Christelle Kocher, créatrice de Koché, au sujet de ses robes ajourées en jersey de coton recyclé. Une envie de silhouettes anatomiques, sexy, qui colle à son humeur du moment, plus féminine que jamais.

Pour beaucoup, la mise entre parenthèses sociales due à la pandémie a permis une acceptation plus positive de leur corps, qui pourra sans doute s’épanouir dans les body couture, les minijupes ou les effets de transparence très 90’s de la saison. Une sensualité assumée, portée par les réseaux sociaux et des personnalités fortes comme la chanteuse Lizzo. Ou encore Billie Eilish, qui affichait en juin son nouveau look de pin-up latex sur la couverture du Vogue UK, comme si, en un an, la femme avait remplacé l’ado. « Dans les soirées on voit beaucoup de peau, de maquillage aussi avec le come-back du nail art qui apporte de la féminité à la gestuelle, confirme Roni Raving. On sent de manière générale une plus grande acceptation des formes mais aussi une vraie fluidité entre les genres. Cette soif de liberté, de tolérance, de partage me rappelle le summer of love des rave parties. » LES RÈGLES DU JEU DU GLAMOUR 2021 ? C’est justement… qu’il n’y en a plus ! On veut pouvoir porter une robe de cocktail pour aller boire un verre, des leggings à paillettes pour un anniversaire, un costume rose au bureau, mais pouvoir aussi télétravailler dans un sweat-shirt bien coupé. Car le homewear chic et les classiques statutaires ont encore de beaux jours devant eux. Une chose est sûre : le confinement aura accéléré le rejet des diktats de la mode. « Nous observons un changement dans la manière de communiquer à travers le vêtement, analyse Daniel L. Benkendorf, professeur associé de psychologie au Fit (Fashion institute of tecnology). Nous allons vers moins de jugement et plus de tolérance pour les styles personnels. L’influence

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dans la mode s’est beaucoup démocratisée, donc tout le monde se sent plus libre de suivre ses propres règles. » Alors, flamboyance passagère en réaction aux mois de frustration ou vrai retour des années folles, comme l’annonçait la presse au mois de janvier dernier ? La question reste en suspens, telle l’épée de Damoclès des multiples variants qui rend l’avenir encore incertain. Mais elle fait rêver. Notamment Bruno Sialelli, qui voit beaucoup de similarité entre les deux époques.

Son vœu pour l’avenir ? « Que ce moment ait permis à la créativité d’“exploser” et que la société s’autorise à une certaine sensorialité pour mieux sortir de la gravité. Le cinéma, la musique, l’art et la mode doivent être d’autant plus une forme d’échappatoire et une usine à rêves pour conjurer l’enfermement et le repli sur soi. » Une pensée pleine d’optimisme qui nous donne une furieuse envie… de sortir.

Défilés automne-hiver 2021-2022 : 1. Chanel.

2. Isabel Marant.

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Anne-Sophie Ernest, une résilience à toute épreuve Après une enfance dure et à la dure, pas évident de « se choisir » et de prendre sa place. En quête d’authenticité, Anne-Sophie Ernest conçoit aujourd’hui des modèles de céramiques et de textiles dont elle confie la réalisation à des artisans au Laos et au Cambodge.

VIRGINIE WILLEMET.

Par Virginie Dupont

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« Ça paraît complètement inconcevable mais à l’âge de 5 ans, je conduisais un tracteur dans la ferme de mes parents », se souvient Anne-Sophie Ernest (49 ans), ceramics designer. « Chargée de veiller sur mes frères et sœur, je n’ai pas connu l’insouciance de l’enfance. Je n’avais même pas le temps de faire mes devoirs. » Un environnement hostile entre un père autoritaire et une mère soumise, qui la prive de tout soutien parental et la place dans un état constant d’hypervigilance. Sans jamais pouvoir se rebeller, car aucune contestation n’était permise. « Je me sentais en insécurité. Face à cette violence physique et psychologique, la peur prenait le dessus au quotidien. » À FORCE DE PERSÉVÉRANCE

À 14 ans, en plus du travail à la maison, Anne-Sophie commence à faire la plonge dans un restaurant dans l’espoir de s’émanciper (financièrement). Cinq ans plus tard, soucieuse de son avenir et bien décidée à poursuivre ses études, elle part un an au Mexique pour se former aux arts graphiques. À son retour, elle s’inscrit d’abord en histoire de l’art, tout en finançant ses études, puis en antiquariat où elle trouve sa voie. « Mon parcours a été semé d’embûches, parce que je devais constamment aller à l’encontre de mes parents. Tout ce que j’entreprenais pour moi était stoppé net par un tu-n’iras-jamais-nulle-part. » C’est sans compter sur l’optimisme de la jeune femme qui entend bien aller de l’avant, et toujours plus haut, notamment grâce à celles et ceux qu’elle qualifie d’anges gardiens.

Une fois mariée et maman, la vie semble plus douce, plus équilibrée. Anne-Sophie entreprend alors des études d’architecte d’intérieur, parallèlement à son activité d’antiquaire indépendante. Mais entre le mari, les enfants et la maladie de sa maman, le boulot, les études et les travaux dans la maison, le rythme est implacable.

DE L’OMBRE À LA LUMIÈRE

« Toute ma vie, j’ai été au service des autres.

Se respecter et penser à soi, ça ne s’apprend pas du jour au lendemain. C’est finalement

un grave accident qui m’en a donné l’occasion. Ou plutôt qui m’y a contrainte. » Alors qu’elle est en train de danser avec un ami à l’inauguration de son nouvel espace de travail en janvier 2015, celui-ci la projette violemment en arrière. C’est alors que la tête – et la vie – d’Anne-Sophie basculent brutalement. « À partir de ce moment-là, j’ai perdu toute maîtrise, à commencer par celle de mon activité professionnelle à laquelle j’ai dû renoncer. J’observais les événements, je subissais la situation. En lutte permanente contre une douleur aiguë, j’étais complètement dépassée, épuisée. Entre-temps séparée, mes filles étaient ma raison de me lever le matin… » Après une très longue revalidation cérébrale et physique, entrecoupée par un arrêt cardiaque en 2018, Anne-Sophie recouvre peu à peu la force et la clairvoyance tout en traversant « la nuit noire de l’âme. Je me demandais ce que je valais encore, une question qui m’était renvoyée sans cesse par mon entourage qui s’interrogeait sur ce que je faisais de mes journées.

Socialement, c’était très dur. J’ai alors appris à m’offrir ce que j’espérais recevoir de l’extérieur. J’ai intégré les bénéfices de ce repos imposé, ainsi qu’une autre façon de fonctionner. Et j’ai senti se rallumer en moi une flamme qui me permettait enfin de me fixer de nouveaux objectifs. » En 2020, libérée des conditionnements qui avaient dicté sa vie jusqu’à présent, et consciente de ce qui est essentiel pour elle, elle déterre son projet de céramique initié en 2009. En effet, dans ses aménagements d’intérieur, elle introduisait déjà des vasques de salle de bains et autres accessoires qu’elle dessinait et faisait fabriquer par des artisans rencontrés en voyage en Asie. Une dizaine d’hommes et de femmes qui travaillent de façon ancestrale, sans électricité, et dont la bienveillance et l’honnêteté se révèlent aujourd’hui dans les collections Atelier FRA. « En Belgique, je travaille seule. Passionnée par la

« Se respecter et penser à soi, ça ne s’apprend pas du jour au lendemain. » nourriture saine et l’art de la table, j’ai décidé de concrétiser mes rêves et de faire valoir mes talents. En paix avec mon passé, j’ai renoué avec la terre et la nature de mon enfance, mais sous une autre forme. » RETROUVER SON IDENTITÉ PROFONDE

La résilience d’Anne-Sophie a réussi à transcender ses blessures émotionnelles et sa souffrance physique. Aujourd’hui, sa quête d’harmonie et d’authenticité lui permet de concilier ses deux aspirations profondes : se réaliser et vivre dans l’instant présent, en toute complicité avec ses deux filles. « Depuis qu’elles sont toutes petites, je suis à leur écoute et leur fais confiance. Je les encourage à s’exprimer et être pleinement qui elles sont, tout en étant conscientes de leurs défis personnels. Je suis super fière d’elles, et du lien profond qui nous unit. » Les transitions sont difficiles. Il faut apprendre à gérer les crises et à en considérer les bienfaits plutôt que de lutter contre elles. Par ailleurs, rester connecté à son identité profonde est primordial. « Engagée dans mon projet, je vise une démarche cohérente, fidèle à mes valeurs. En suivant ma boussole intérieure, je veille à rester centrée.

Consciente de mes limites physiques et d’un certain chaos extérieur, je suis bien entourée.

Je crois en l’entraide et la sororité. » atelierfra.com

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MOI LECTRICE

MOI LECTRICE

“J’AI DÉMASQUÉ MON EX AVEC L’AIDE DE SES MAÎTRESSES” À 52 ans, Gill, cadre dans la banque, tombe folle amoureuse de Max, divorcé comme elle. Un beau parleur dont elle ne tarde pas à découvrir les multiples infidélités. Et qu’elle décide de piéger avec la complicité bienveillante de ses “rivales”…

Par Corine Goldberger Illustrations Joel Burden

“E LLE S S’APPE LLE NT SUZAN N E, É LÉONOR E,

LAUREN, CAROLINE, ANNE, MARIE… Elles sont brunes ou blondes, grandes ou petites, jeunes ou quinquas, mariées ou célibataires. Toutes sont dynamiques, élégantes et bien dans leur vie de femme. Je les ai sollicitées une à une et toutes ont répondu présentes ce soir. Notre point commun ?

Un homme : Max. Autour du saint-émilion, je lance la conversation sur l’objet de ce dîner inédit : “Qui couche avec Max ?”

Pour moi, tout a commencé il y a cinq ans.

Divorcée après trente ans de vie maritale, tout va bien, mais je rêve de partager à nouveau avec un homme un ciné, un lit, et pourquoi pas une vie. Audrey, une amie commune, m’organise une rencontre au café de la Paix avec Max, divorcé. Le fringant quinqua est grand, sûr de lui, pressé, charmeur, et directeur commercial. Il

annonce qu’il n’a que trente minutes, prétextant un emploi du temps chargé. Il parle vite, me questionne sur mes centres d’intérêts, mon statut marital, mes enfants, ma profession, mon émission de télé préférée et mêmes mes préférences sexuelles : “Clitoridienne ou vaginale ?”

Surprise mais amusée, je me laisse chahuter hors de ma zone de confort.

UNE PLUIE DE TEXTOS TORRIDES PLUS TARD, je me prépare pour notre prochain rendez-vous. Chez moi. Oui, j’ose. Je me sens belle, désirée, désirante. Manucure, épilation, maquillage, robe courte, déjeuner raffiné. Baisers légers, corps mêlés. Il me flatte : “On est compatibles.” Je suis fière de moi : je suis à nouveau capable de coucher avec un homme. Et la valse des textos recommence, charmants ou coquins. Max envahit mon téléphone, occupe tous les espaces. Je vis pour le prochain message.

Car je deviens prisonnière consentante de sa verve, dépendante de son emploi du temps. Et pourtant, objectivement, Max est mal élevé, parle et bâille fort, klaxonne

en voiture comme un blaireau… Mais il a aussi le sens de la famille, de l’humour, un grain de folie. Il m’aimante.

Un jour, une collègue, Zoé, m’interroge sur l’origine de tant d’émoi : “Max ? Non ? Je viens de le larguer ! C’est un sombre con, égoïste, dragueur, profiteur, il me baisait en regardant la télé !” Mais mon orgueil m’aveugle : ne suis-je pas beaucoup mieux qu’elle ? Et puis, je suis bien ancrée dans sa vie. Et avec moi, il est différent, c’est sûr.

Je propose à Max de me rejoindre pour un repas professionnel informel. Il arrive en retard, prend la parole haut et fort. Pourquoi Béatrice devient-elle si pâle ? Elle me propose de sortir fumer une cigarette et ne mâche pas ses mots : “Il drague tout ce qui bouge”, “Il ment comme il respire”, “Dans notre univers proche, je lui connais déjà au moins quatre maîtresses.”

Je tente de me rassurer. Peut-être que Max a un passé de séducteur, mais ça, c’était avant. Il me dit qu’il m’aime et j’ai envie de le croire. Je n’écoute pas les désagréables bruits de fond qui devraient m’inciter à la vigilance. Je me crois plus

forte que toutes ces femmes rejetées. Puis Max subit une intervention chirurgicale.

Je joue son infirmière H24, et ça continue en Corse – mes racines –, où je l’embarque, au risque d’un accueil mitigé de mon clan. Allongé au soleil, Max pianote sans cesse sur son portable. Une nuit, ding ! une notif ’. Qui peut lui écrire à cette heure tardive ? C’est une certaine Rachel.

Quel choc de lire tant de mots doux et crus. Que suis-je pour lui ? Une bouée de sauvetage pendant sa convalescence ? Sur le port d’Ajaccio, il réussit à m’amadouer : “Ne t’inquiète pas. C’est une pauvre fille qui s’accroche. De toute façon elle est mariée.” À LA RENTRÉE, MAX ME DEMANDE DE VIVRE

AVEC LUI. N’est-ce pas la preuve qu’il veut construire avec moi ? Nos deux noms flirtent sur la boîte aux lettres lorsqu’une invitation sur Facebook vient fracasser cette belle harmonie. La Rachel de cet été me demande en amie ! Que me veut-elle ?

Je parcours son profil : seins fermes, jeunesse éclatante, sportive, bronzée. Et Rachel me raconte… Elle est toujours en

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MOI LECTRICE

contact avec Max qui l’implore de rester sa maîtresse, Skype nu avec elle… Je hurle, je pleure… “C’est elle qui me relance, se justifie-t-il. Moi, ça flatte mon ego, c’est tout. Ce n’est qu’un jeu.” Je suis perdue, terrifiée.

Désormais, bye-bye les scrupules. Je fouille dès que possible dans son portable et d’autres histoires, d’autres prénoms, me sautent à la figure grâce à la négligence de “Don Juan”. “On se retrouve un soir sur mon canapé rouge ?” Ce message apparaît tandis que je débarrasse la table, après un chaleureux repas familial où j’ai réuni toute sa famille. Mais quelle conne je suis ! Je relève l’adresse mail de Suzanne et leur écris à tous les deux : “Madame, Max, pas surprise de voir apparaître hier soir, à un moment familial exceptionnel, vos échanges enflammés.” Suzanne me répond, avec dignité, et

“Pour rompre avec Max, j’ai besoin de voir la trahison de mes propres yeux (…).

On nage en plein vaudeville, mais je suis prête à tout pour ne plus jamais entendre : ‘Ma chérie, ce n’est pas du tout ce que tu crois.’”

nous disséquons ensemble nos histoires et les mensonges de Max. Dans une réconfortante complicité féminine. “Notre ami est un commercial. Il est en perpétuelle représentation. Il a appris à embobiner, convaincre, et parfois mentir comme une seconde nature.”

Dans le portable de Max, je découvre : “Lauren : rendez-vous dans les vestiaires ? Je me suis inscrit à la formation continue, on pourra s’échapper et s’allonger sur la pelouse derrière un buisson.” Mis en face de cette nouvelle infidélité, Max me ressert les habituelles justifications : des jeux épistolaires sans conséquence, pour se prouver qu’il est toujours capable de séduire. Et puis aucun homme ne m’a jamais autant écrit de textos d’amour : “Craquante, sexy, trop belle, merveilleuse, unique, une perle, femme de ma vie, je meurs sans toi, tu es mon roc, ma colonne vertébrale…” Je googlise Lauren et prends rendez-vous. J’ai besoin de comprendre.

Qu’ont-elles toutes de plus que moi ? Sontelles plus jeunes ? Plus sexy ? Plus libérées ?

Suis-je moche ? Trop sage ? Trop maman ?

En face d’elle, je n’en mène pas large. Elle est magnifique, droite derrière son bureau, elle respire l’intelligence.

“Je viens à propos de Max, nous avons le même homme dans nos vies.” Parce que mon histoire est un miroir de la sienne, Lauren me confirme qu’elle couche avec Max et qu’ils se voient une fois par semaine. Certes, c’est une relation surtout sexuelle et professionnelle. Mais c’est une grande claque de plus pour moi. Nous nous comprenons si bien qu’il y aura d’autres échanges, de plus en plus solidaires, complices.

Pour rompre avec Max, j’ai besoin de voir la trahison de mes propres yeux. Lauren me propose de le piéger. On nage en plein vaudeville, mais je suis prête à tout pour ne plus jamais entendre : “Ma chérie, ce n’est pas du tout ce que tu crois.” Dire qu’avant le jour J, j’ai organisé un dîner à la maison pour le mettre en relation avec des décideurs de son secteur. J’ai envie de le gifler.

Le jour de vérité arrive. Max s’est fait beau pour Lauren. Rasage de la tête à la Bruce Willis et épilation pubienne la veille… il se trouve irrésistible. Le stratagème : elle va l’inviter à son bureau, j’attendrai dans la pièce à côté. Au moment opportun, Lauren fera tomber une pile de livres et, à ce signal, je surgirai. Une demi-heure avant son arrivée, Max nous adresse, à Lauren et à moi, des SMS simultanés. À moi, des messages attentionnés et des cœurs. À Lauren des messages érotico-porno du style “Prépare toi !!!”, “Très envie !”. Fasci-

nées par tant d’aplomb, nous lisons ses SMS l’une à côté de l’autre. À 19 h 30, ponctuel, Max sonne à l’interphone. Lauren a enfilé des escarpins et ouvert un bouton de son chemisier. La suite, c’est elle qui me l’a racontée : “Je l’ai fait asseoir en face de moi et me suis penchée pour qu’il ait une vue plongeante sur mon décolleté. J’ai commencé à le toucher avec la pointe de mon pied. Quand il a été face à moi, le sexe dressé, le caleçon sur les pieds, j’ai fait tomber les livres…” Au signal, ivre de colère, je suis alors entrée, jetant un préservatif à la tête de Max : “Tiens, tu as oublié ça !” Stupéfait, furieux, humilié, il a remonté son caleçon. Ses mots : “C’est vraiment pas sympa !” À L’ISSUE DE CE TRAQUENARD, UNE AMITIÉ SIN-

C È R E , profonde avec Lauren est née.

J’avais déniché les coordonnées des autres maîtresses de Max. J’ai eu envie de nous réunir. C’est ainsi qu’un soir, autour d’une table, les langues se sont déliées : “Alors toi, c’était à quelle date ? Ah bon, mais moi aussi ! Mais où ?” Après la gêne, les rires, les commentaires sur les mensonges et le mode opératoire de Max ont fusé. Ses SMS, drôles et coquins ? Nous avions toutes reçu les mêmes. Ses déplacements en province ? Un rendez-vous avec une autre. Un rendez-vous tard le soir ? C’était avec Suzanne ou Lauren. Nous avons tenté de décrypter son cas : un pervers narcissique, au vu de ses immenses talents de manipulateur ? Pour mon psy, en tout cas, un accro au sexe.

La question que je ne peux esquiver, c’est pourquoi, moi, femme indépendante pas du genre soumise, je me suis accrochée à lui malgré les preuves multiples de ses trahisons. Dans quelle faille s’est-il engouffré ?

Une idée germe, petit à petit. Et si on écrivait l’histoire toutes ensemble ? À cinq voix, chacune avec son style, nous détricotons notre aventure avec Max. Une vraie thérapie de groupe pour prendre du recul, combattre l’amertume, comprendre que le problème, ce n’est pas nous, c’est ce serial baiseur qui les veut toutes mais qui, au fond, ne sait rien des femmes. Éléonore écrit : “Il m’a fait l’amour violemment, bestialement, à genoux, comme si j’avais un diable dans mon corps. Je pensais aux cloches déchaînées d’une cathédrale.” Nous nous prenons à rêver d’intéresser un éditeur. Car ce travail collectif est aussi une improbable histoire de solidarité féminine et d’échanges passionnés sur l’amour et le couple. »

Avenue Louise 78, Bruxelles

fusalp.com

x Les nouveaux ateliers by Romain

Une passion aiguisée

Dynamique et plein de talents, un style décontracté et passionné par les couleurs, Romain aime jouer de ses ciseaux pour nous donner entière satisfaction.

Fort de ses longues années d’expérience, entre la Côte d’Azur, la Belgique et Barcelone, à coiffer les plus grands, Romain possède une expertise précise et supérieure de la coiffure. C’est main dans la main, que père et fils ont développé leur projet en ouvrant deux salons de coiffure à l’ambiance chic et épurée, mais pour le moins décontractée. En poussant les portes des Nouveaux Ateliers by Romain, on découvre un jeune homme à l’accueil amical et chaleureux et une équipe d’experts aux petits soins, qualifiée en coloration et visagisme. Grand perfectionniste et mordu de son métier, l’artiste se coupe en quatre pour répondre aux envies et aux besoins de tout un chacun. Sa mission ? Mettre en valeur chaque client, quels que soient son style et sa carnation. Amoureux de la couleur, il se plaît à nous conseiller sur ce qui nous flatte le mieux. Forme du visage, teinte de la peau et des sourcils, style vestimentaire et allure générale, Romain ne laisse rien au hasard pour déceler la nuance parfaite. Résultat ? Une jolie coupe dans l’air du temps et une couleur qui illumine celui qui la porte, en toute simplicité. Les Nouveaux Ateliers

by Romain, c’est un endroit à part, où l’on revient tant pour le résultat que pour passer un bon moment.

Une nouvelle adresse séduisante à découvrir sans plus tarder !

Les Nouveaux Ateliers by Romain Instagram: les_nouveaux_ateliers

1 1. WATERLOO

Rue François Libert, 9, 1410 Waterloo Du lundi au samedi de 8h30 à 18h30 02 353 16 04 2. UCCLE

Rue Joseph Stallaert 36, 1180 Uccle Du mardi au samedi de 9h à 18h30 02 356 06 93 Cet article a été écrit en étroite collaboration avec Les nouveaux ateliers by Romain.

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RÉALISATION : LAURENCE DE LOOZ-CORSWAREM. PRESSE.

Mordu de coiffure dès son plus jeune âge, Romain meurt d’envie d’en faire son métier.

Après des années de formation aux quatre coins du monde, il crée, avec le soutien de son père, un salon qui lui ressemble, Les Nouveaux Ateliers by Romain. Un lieu où convivialité, expertise et résultat règnent en maître.

Ensemble en satin et dentelle rose poudre, Eres. Jupe rose à paillettes, Dries van Noten. Bottes roses en satin stretch Dries van Noten. Bracelets en or et diamants, Stavros Sisters.

NÉO-GLAMOUR DES PAILLETTES ET DU SATIN, DE LA TÊTE AUX PIEDS.

Photo Klaartje Lambrechts

MODE

Dentelle, tulle, satin et brocart, on n’est jamais trop habillée pour les fêtes... même sous les vêtements.

Photos Klaartje Lambrechts Production et stylisme Christine Van Laer

Dessous de fêtes

Top en satin de soie rose poudre, Eres.

Blazer couleur sable, Dries Van Noten sur My Theresa. Mini béret en velours noir orné de cristaux, Carine Marcon.

À gauche Collants turquoise (coupés), Kunert. Robe noire en soie transparente Chanel. Ensemble en dentelle vert mousse, Eres. Longs gants en cuir bordeaux, Huis Boon. Mules en velours marron et cristaux Swarowski, Jimmy Choo. Boucles d’oreilles, Saint Laurent sur SN3. Bague, Wouters en Hendrix.

Top transparent en tulle blanc, Natan. Ensemble en dentelle rose poudre avec culotte taille haute, Eres (porté en dessous).

Body en dentelle bleu foncé, Eres. Veste en brocart vert, Dries van Noten sur My Theresa.

Bas verts, Falke.

Sandales blanches avec nœuds en tulle, Jimmy Choo. Boucles d’oreilles, Saint Laurent sur SN3. Collier en or avec brillants, Stavros Sisters.

Body en dentelle ocre, Eres. Veste en tricot bordeaux, Maison Margiela sur My Theresa.

Collants turquoise (coupés), Kunert. Boucles d’oreilles avec cristaux Saint Laurent sur SN3.

Bague dorée Viktoria von Malottki. Bracelets en or et diamants, Stavros Sisters. Bottines à talon aiguille en tulle noir, Christian Louboutin.

Porte-monnaie noir perlé, Shrimps sur SN3.

Ensemble en satin de soie ocre et blanc, Eres.

Combinaison transparente écru, Dior. Chapeau bordeaux à larges bords, Carine Marcon. Mules en cuir doré, Valentino.

Peignoir et pantalon de pyjama en soie imprimée, Eres. Bague ornée de brillants,

Stavros Sisters.

Pyjama noir en soie, Eres. Soutien-gorge en dentelle nude, Eres. .

Chaînes en or et diamants Stavros Sisters. Clips avec cristaux sur la poche de la veste, Magda Butrym via SN3.

Escarpins rouges Christian Louboutin.

Ensemble en dentelle rouge foncé, Eres.

Jupe en tulle blanc, Elisabetta Franchi.

Ceinture avec strass, Essentiel. Mules en cuir doré, Valentino.

Assistante styliste Sara Van Der Peet. Assistante photo Leoni Jones. Coiffure et maquillage Sanne Schoofs pour Dior. Mannequin Nandy Nicodeme Ulla models. Merci à Boulevard Leopold Rooms & Suites.

Réalisation Aline de Beauclaire

POP CABARET

Au monde de la nuit et du spectacle, elle emprunte strass, plumes et taffetas. Et convoque l’esprit de la fête dans des tenues oniriques à l’exubérance joyeuse.

À gauche

Robe en tulle et plumes d’autruche David Koma, body en polyester et élasthanne Etam. Collier Serpenti, en or rose, serti de diamants taille brillant Bulgari, ceinture Chanel vintage en métal doré et perles Valois Vintage Paris.

Soutien-gorge en cristaux Hélène Zubeldia, robe en maille Mes Demoiselles, manches ballon en taffetas Giambattista Valli. Bracelet Serpenti Viper, en or blanc, serti de diamants taille brillant Bulgari.

Blouson en cuir Louis Vuitton, débardeur en coton Sonia Rykiel, T-shirt et pantalon en polyamide Fenty. Boucles d’oreilles Ōkan Studio. À la main droite, bague Marc Deloche. À la main gauche, bagues au pouce Charlotte Chesnais

À gauche

Veste en fausse fourrure bouclée doublée de satin imprimé monogramme Herno, combinaison ajourée en tissu stretch et ceinture chaîne à boucle fleur en métal Saint Laurent par Anthony Vaccarello. Masque à cristaux et pierres dorées Zuhair Murad, porté en collier, bracelet double Tiffany City HardWear, en or Tiffany & Co.

Robe en tulle Tod’s, bustier en tulle brodé David Laport.

Plastron Chanel Couture, en perles bleues et noires Valois Vintage Paris, escarpins en résille et strass Christian Louboutin.

Robe en tulle brodée de roses Dior, robe à manches longues en mesh Louisa Ballou. Plastron en cristaux Hélène Zubeldia, gants en satin et plumes David Laport.

À droite

Robe en cuir d’archive et leggings imprimé floral, et escarpins Essex, en cuir Balenciaga.

Body brodé de cristaux Jorge Macedo Artisan Costumier, chemisier en mousseline de viscose à fines rayures métallisées Sessùn, pantalon en laine Carven. Collier LV Volt, en or jaune Louis Vuitton, ceinture dorée 70’s Yves Saint Laurent Valois Vintage Paris, gants en tulle Agnelle.

Assistante stylisme Sabine Groza. Mannequin Noor Chaltin/ Women Management. Casting Nicolas Bianciotto/ IKKI. Coiffure Olivier Lebrun/Call My Agent.

Maquillage Tiina Roivainen/ Airport Agency. Manucure Eri Narita. Production Zoé Martin/ Producing Love, assistée de Ludovic Del Puerto, Margot Bootz et Wendy Truong.

Pull et pantalon imprimés en velours et soie Kenzo, soutien-gorge en satin, mousse pailletée, sequins et strass en cristal, et ailes Splendeur en plumes d’oie, plumes de coq et satin Atelier Louise Costume. Sandales bijoux René Caovilla.

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MODE D’EMPLOI

PANOPLIE

Laine, duvet ou cuir recyclés, coton “bio organic” : le vestiaire d’hiver - parkas, manteaux, accessoires s’enrichit de matières qui font chaud à nos convictions écologiques. Comment les marier à nos looks “grand froid” ? Nos cinq propositions.

Photos Yohan Burel Réalisation Agathe Gire

1. UN HOODIE EN COTON BIO SOUS DES VESTES SUPERPOSÉES On en laisse apparaître la capuche et les manches pour souligner le cool des superpositions.

Veste en nylon et doudoune en nylon nouée à la taille Weekend Max Mara, 345 € et 515 €, veste en polyester The Frankie Shop, 285 € sur une veste en polyester recyclé H&M, 40 €, sweat-shirt en coton bio Be, 149 €, pantalon en laine mélangée Ba&Sh, 210 €. Bottines en cuir Each Other, prix sur demande.

Moins froid,

2. UNE DOUDOUNE EN DUVET RÉUTILISÉ SUR UN TRENCH Associé à un jogging de ville, son côté sport contraste avec le classique intemporel du manteau.

Doudoune en duvet et plumes recyclés H&M, 99 €, trench en coton The Frankie Shop, 345 €, pull en polyester recyclé et acrylique Kaporal, 65 €, jogging en molleton bio recyclé Patine, 115 €, pull en laine porté à la main Isabel Marant, 1 090 €. Sac Recicla, en coton Maison Margiela, 1 200 €, bottines en cuir Miu Miu, 990 €.

plus cool

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MODE D’EMPLOI

PANOPLIE

3. UN SAC À MAIN EN CUIR BYPRODUCT AVEC DES PULLS NOUÉS Pour faire rimer chute de peau lainée et cascade de nœuds façon “shibari” japonais.

Col roulé en laine et cachemire, et pulls en laine et cachemire noués en étoles Notshy, 265 €, 280 € et 250 €, col en polyester Christian Wijnants, 200 €, pantalon en jersey de laine Comptoir des Cotonniers, 125 €. Sac en mouton et cuir byproduct Manu Atelier, 400 €, à l’index, bague en métal rhodié Swarovski, 85 €, au majeur, bague en argent massif Marc Deloche, 330 €.

4. UN PARDESSUS EN LAINE RECYCLÉE SUR UNE JUPE Sa coupe droite donne de la structure à une longue pièce asymétrique portée sur un pantalon.

Doudoune en velours portée en étole Moncler, 1 190 €, manteau en laine recyclée Sessùn, 395 €, sweat-shirt en coton Isabel Marant, 295 €, polo en laine Isabel Marant Étoile, 490 €, jupe en soie Falconerie, 247 €, pantalon en cachemire Kujten Organic, 295 €. Boucles d’oreilles en métal et strass H&M, 10 €, bague en plaqué or Tityaravy, 195 €.

5. UNE PARKA DURABLE SUR UNE DOUDOUNE Avec des matelassages de taille et d’épaisseur différentes, pour dynamiser une silhouette oversize.

Parka en polyester recyclé Totême, 560 €, doudoune en polyester Monki sur zalando.fr, 50 €, chemise en coton organic The Frankie Shop, 155 €, col roulé en cachemire et pantalon en cachemire et laine Made in Green Oeko-Tex Éric Bompard, 475 € et 450€. Sac en cuir Duren, 1 300 €, bottes en cuir Each Other, prix sur demande.

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PLUS DE MODE SUR MARIECLAIRE.BE

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Assistante stylisme Manon Baltazard. Mannequin Chloé Leduc/Girl MGMT. Casting Nicolas Bianciotto/ IKKI. Coiffure Natsumi Ebiko. Maquillage Valentine Doorman/Noob. Manucure Eri Narita. Production Zoé Martin/Producing Love, assistée de Ludovic Del Puerto et Margot Bootz.

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SENSATION EXCEPTIONNELLE

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Le gommage pour le corps SERENDIPITY, aux actions réparatrice, protectrice et nourrissante, lisse la peau tout en laissant un voile hydratant pour la nourrir en profondeur. La mousse de douche laisse la peau propre et douce. Au départ, c’est un gel qui se transforme en une mousse délicate et généreuse lorsqu’il entre en contact avec l’eau. L’huile de douche triphasée est formulée à partir de ce que la nature a de plus précieux, une combinaison unique d’huiles végétales d’Asie. Grâce à des ingrédients ultra-nourrissants et hydratants, chaque phase apporte douceur et hydratation à la peau. Enfin, l’huile pour le corps, formulée à partir de 96,5 % d’ingrédients naturels, confère souplesse et douceur à la peau.

Adoptez-la lors de votre routine quotidienne pour profiter d’une peau plus douce, plus souple et plus éclatante jour près jour.

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MATTIOLI

ODE À L’ÉLÉGANCE

JINGLE BELLS

Comme les fêtes riment aussi avec beauté, on sort le grand jeu avec un parfum enivrant et un maquillage de star, après avoir profité d’un bain relaxant ou d’une douche vivifiante.

Pour se faire plaisir ou pour déposer sous le sapin, on (s’) offre ces produits sublimateurs ou des coffrets bien-être qui feront tourner la tête de celles et ceux qui aiment se chouchouter !

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SOUS LE SOLEIL EXACTEMENT !

Parce que certains rêves deviennent parfois réalité, on réserve une croisière dans les Caraïbes à bord du Seabourn Ovation, le navire le plus récent de la compagnie. Un hôtel ultraluxueux sur l’eau avec cinq restaurants, piscine et bains à remous, suites spacieuses et un équipage pointu et exigeant, qui assure une expérience inoubliable. Nec plus ultra ? Une échelle à taille humaine qui permet de découvrir des endroits exclusifs, comme Jost Van Dyke, Saint-Barthélemy ou Les Saintes. Le paradis à l’état pur !

Croisières de 10 jours à 3 semaines, infos au numéro gratuit 00800 1872 1872 - seabourn.com

PRESSE.

APRIL

C’est le savoir-faire italien dans toute sa splendeur. Depuis 150 ans, la marque crée des bijoux avant-gardistes et colorés avec une innovation hors pair. Les nouvelles créations ne démentent pas sa réputation : la collection Navettes est une ode à l’élégance, tandis que Puzzle Safari s’enrichit de nouvelles couleurs qui complètent une tenue, et que Puzzle Beads est une version fun et interchangeable des célèbres boucles d’oreilles Puzzle. Or rose, pierres… tout n’est que raffinement.

Sublime, vous avez dit sublime ?

GIORGIO ARMANI PRIVÉ FALL/WINTER 2021-22, MISE EN BEAUTÉ PAR LINDA CANTELLO, MAKE-UP ARTIST INTERNATIONALE POUR GIORGIO ARMANI.

C’EST PARTY !

DES PAILLETTES PLEIN LES YEUX ET LA BOUCHE QUI SCINTILLE...

C’EST PARTI POUR LES FÊTES. Giorgio Armani Privé automne-hiver 2021-22.

BEAUTÉ

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BEAUTÉ

MAKE-UP

Pleins feux sur les yeux Scintillant, électrique, doux ou dramatique… Focus sur les beauty looks des podiums à copier pour un regard de fêtes.

Pastel fever

Non, les nuances pastel ne se cantonnent pas qu’au printemps. La preuve avec cette mise en beauté ultra naturelle et lumineuse, relevée d’une touche de bleu ciel, de rose et de turquoise. À l’aide de crayons/ eyeliners colorés, on trace deux lignes bien nettes en suivant l’arrondi de la paupière, séparées par un trait rose qui va venir renforcer les deux autres. La touche finale? Du mascara pour ouvrir le regard, un soupçon de baume pour des lèvres glossy.

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1. Crème hydratante Glow-on Armani Prima, 94 € les 50 g. 2. Fond de teint Luminous Silk Armani Beauty, 52 €. 3. Concealer Luminous Silk Armani Beauty, 37 €. 4. Blush liquide Neo Nude Armani Beauty, 35 €. 5. Crayon eyeliner Epic Wear Liner Stick “Chill Blue” et “Blue Trip” NYX Professional Makeup, 6,80 €.

6. Mascara Eyes to Kill Classico Armani Beauty, 36,50 €. 7. Crayon à lèvres Smooth Silk n°4 Armani Beauty, 24,50 €. 8. Baume à lèvres Neo Nude Ecstasy n°1 Armani Beauty, 29,50 €. 9. Poudre Luminous Silk Glow Fusion Armani Beauty, 68 €.

GIORGIO ARMANI PRIVÉ FALL/WINTER 2021-22, MISE EN BEAUTÉ PAR LINDA CANTELLO, MAKE-UP ARTIST INTERNATIONALE POUR GIORGIO ARMANI.

Par Malvine Sevrin

CHANEL HAUTE COUTURE FALL/WINTER 2021-22, MISE EN BEAUTÉ PAR LUCIA PICA, CREATIVE MAKE UP AND COLOUR DESIGNER POUR CHANEL.

Drama eyes Dans la lignée de la collection Chanel inspirée de

l’art impressionniste, les paupières (ici recouvertes de violet) servent de toile de fond à nos envies de modernité. Exit le crayon discret, des lignes de bleu vif prennent d’assaut le ras des cils inférieurs tandis qu’un trait noir placé au-dessus accentue le regard. Pour un effet encore plus dramatique, les cils sont recourbés et enduits de mascara.

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1. Fond de teint belle mine naturelle hydratation et longue tenue Les Beiges Chanel, 51 €. 2. Fluide enlumineur de teint Pearly Glow Les Beiges Chanel, 44 €. 3. Fard à joues Contraste N°608 Ombre Chanel, 46 €. 4. Poudre universelle libre N°10 Chanel, 49 €. 5. Palette Les 4 Ombres N°378 Douceur et Sérénité Chanel, 54 €. 6. Stylo yeux waterproof N°38 Bleu Métal Chanel, 26 €. 7. Stylo yeux waterproof N°88 Noir Intense Chanel, 26 €. 8. Eyeliner liquide Le Liner N°512 Noir Profond de Chanel, 37 €.

9. Rouge à lèvres Rouge Coco Bloom N°110 Chanel, 39 €.

BEAUTÉ

MAKE-UP

Shiny look

Vu sur les podiums de Courrèges et Coperni : le regard parsemé de strass. S’il y a bien un soir dans l’année où l’on peut copier ce look audacieux, c’est le 31 décembre. Appliqués en all-over sur toute la paupière ou juste au ras des cils façon liner pour souligner les yeux. Et pour les placer ? Une pince à épiler et une colle à faux-cils seront vos meilleures alliées. Pour le reste du visage, on mise sur la sobriété avec un teint zéro défaut et des lèvres naturellement ravivées.

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1. Brume Fix+ Magic Radiance M.A.C Cosmetics, 25 €. 2. Colle transparente pour faux-cils M.A.C Cosmetics, 11 €. 3. Strass pour le visage Catrice, 4 €, sur parfumdreams.be. 4. Mascara recourbant In Extreme Dimension M.A.C Cosmetics, 26 €. 5. Palette pour les lèvres teintes marron M.A.C Pro, 40,50 €.

IMAXTREE / COURRÈGES FALL/WINTER 2021-22.

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DIOR HAUTE COUTURE FALL/WINTER 2021-22, MISE EN BEAUTÉ PAR PETER PHILIPS, DIRECTEUR DE LA CRÉATION ET DE L’IMAGE DU MAQUILLAGE DIOR.

Under liner

Vu et revu l’eyeliner ? Certainement pas cette variante qui inverse la tendance. L’idée? Souligner le regard par un trait d’eyeliner bleu intense tracé sous la paupière inférieure. Le twist ultime pour un make-up qui sort du lot. L’accent étant mis sur les yeux, le teint se contente d’être parfaitement unifié, les lèvres restent naturelles et sont simplement hydratées à l’aide d’un baume.

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1. Fond de teint mat Dior Forever, Dior 49,50 €. 2. Correcteur crème Skin Correct Dior Forever, Dior 35 €. 3. Eyeliner 24H 091 noir mat Diorshow, Dior 29,50 €. 4. Palette Denim 5 Couleurs Couture Dior, Dior 65 €. 5. Mascara Iconic Overcul 090 noir Diorshow, Dior 37 €. 6. Crayon à sourcils crème Kabuki Brow Styler Diorshow, Dior 29 €. 7. Baume à lèvres universel 000 Diornatural Dior, Dior 41€. 8. Brume visage Perfect Fix Dior Forever, Dior 42 €.

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BEAUTÉ

EXPERT

« MISEZ SUR LA SIMPLICITÉ EN MATIÈRE DE SOINS DE LA PEAU, ET LA FOLIE AU NIVEAU DES YEUX. » une illusion trompeuse, il ne vous rendra jamais plus belle. Au contraire, cette technique vieillit les traits, quoi qu’en dise Kim Kardashian. Selon moi, il faut l’utiliser pour sculpter et réchauffer le visage.

Appliquez un bronzer sur les joues et l’arête du nez avec un gros pinceau, et le tour est joué. »

Depuis plus de dix ans, Damian Garozzo travaille avec des célébrités telles que Lady Gaga, Bella Hadid et Eva Herzigova.

Récemment, il a été nommé ambassadeur mondial du maquillage pour la marque de cosmétiques Sisley. Autant dire que le make-up artist australien connaît son métier. La personne idéale donc pour prodiguer des conseils sur la façon de réaliser un look aussi festif que facile à porter.

Vous avez commencé votre carrière en tant qu’assistant de Peter Philips, la star belge du make-up. Vous connaissez donc le style de ce pays comme personne. Quel message souhaitez-vous adresser aux femmes belges ?

Par Kim De Craene Adaptation Virginie Dupont Quelle est votre vision globale de la beauté ?

À quoi ressemble un look de fêtes Garazzo ?

Misez sur la simplicité en matière de soins de la peau, et la folie au niveau des yeux.

Optez pour des paillettes par exemple. Et maintenant que les masques buccaux ne sont plus obligatoires partout, les lèvres reviennent sur le devant de la scène plus que jamais. N’ayez pas peur de jouer avec les couleurs. Dessinez un trait d’eyeliner vif au ras des cils, façon smoky eye, et terminez avec un mascara noir. Les couleurs assorties sont ennuyeuses, optez pour des teintes complémentaires qui apportent contraste et fraîcheur.

Quels sont vos produits préférés pour un look festif ?

Damian Garozzo

Votre secret de beauté ultime ?

Mon style est minimaliste, mais je suis un inconditionnel des soins de la peau. Sur ce terrain, on n’en fait jamais trop. Consacrez-y du temps et des efforts. Une peau saine et bien soignée ne requiert pas beaucoup d’extras. Ce que vous devez toujours avoir dans votre trousse de beauté, que ce soit pour une fête ou non, c’est une crème de jour et un fond de teint. Une crème de jour permettra au maquillage de tenir plus longtemps. Et le fond de teint parfait, c’est celui qui ne se remarque pas: il doit être invisible. Utilisez un produit polyvalent qui hydrate, masque les imperfections et donne de l’éclat. Ne l’appliquez que là où c’est vraiment nécessaire. Une fois que la base est posée, amusez-vous avec le maquillage et les couleurs. » Et que faut-il éviter à tout prix ?

Fini le contouring, place au non-touring.

Tout le monde sait que le contouring est

Si vous fixez vos sourcils avec un gel – en plus de les brosser et de les colorer –, ils garderont leur jolie forme plus longtemps.

Il est important de prêter attention aux sourcils car ils déterminent l’expression du visage.

Fond de teint soin seconde peau oil free Phyto-teint nude de Sisley, 69,90 € chez ICI Paris XL.

PRESSE.

Mon objectif est de décomplexer la beauté afin de rendre le maquillage libre et accessible ; j’aimerais qu’il soit source de courage et de joie. Si c’est le maquillage qui vous porte, et non l’inverse, alors il y a un problème. Le maquillage doit modifier votre énergie dans le sens positif ; s’il vous rend mal à l’aise, c’est que quelque chose ne va pas. Ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas faire d’expériences. L’avantage du make-up, c’est qu’on peut l’enlever quand on n’est pas satisfait du résultat.

Les Belges maîtrisent le minimalisme à la perfection. Une approche différente de celle des pays anglo-saxons, où les femmes ont tendance à en faire trop. Pour celles qui sont encore à la recherche d’un style signature : osez un statement et utilisez le maquillage comme un accessoire. Mettez une partie de votre visage en valeur, et veillez à ce que l’ensemble reste équilibré.

x Constance Hotels & Resorts

Constance Lémuria et Ephelia, véritables havres de paix Situés sur les îles de Mahé et Praslin aux Seychelles, les hôtels Lémuria et Ephelia issus de la chaîne d’hôtels Constance font tout simplement rêver. Véritables paradis sur terre, ils nous invitent à un dépaysement le plus total. Entre raffinement et nature luxuriante, on oublie tout et on se laisse porter par les lieux.

PRESSE.

Véritable destination en elle-même, le Constance Lémuria jouit d’une situation exceptionnelle. Situé au cœur de la végétation luxuriante de l’île de Praslin, l’établissement est aussi bordé de trois superbes plages de sable blanc dont la célèbre Anse Georgette, récemment élue plus belle plage du monde. En plus de ses 88 suites, le Constance Lémuria propose également plusieurs villas chacune équipée d’une piscine privée avec un accès direct à la mer. Et pour les amateurs de golf, ils ne pourront que s’éblouir devant la beauté du parcours 18 trous qui entoure ce domaine hors du commun.

Pour satisfaire ses hôtes, ce n’est pas moins de quatre restaurants et cinq bars qui proposent une cuisine aux sapidités seychelloises et ce dans un cadre d’exception. Le must : un dîner dans leur cave à vin qui vous fera voyager de saveur en saveur pour un souvenir inédit et inoubliable.

Situé au cœur d’une réserve marine, le Constance Ephelia prend place sur deux des plus belles plages de l’île de Mahé. Dominant le parc national marin de Port Launay, il jouit d’une situation unique, au cœur d’une nature à couper le souffle et d’une végétation exceptionnelle. Il promet d’ailleurs son lot d’activités et d’expériences uniques comme une tyrolienne au-dessus de la jungle ou encore du kayak

au milieu de la mangrove. Pour les plus gourmands, ce n’est pas moins de dix restaurants et bars qui offriront la possibilité de goûter aux produits locaux et internationaux. Plus grand que le Lémuria, le Constance Ephelia dispose de plus de 266 chambres et 46 villas toutes décorées avec un raffinement le plus absolu. Enfin, le Constance Ephelia peut se vanter d’avoir le plus grand Spa de l’océan Indien.

Cet article a été écrit en étroite collaboration avec Constance Hotels & Resorts. www.constancehotels.com

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BEAUTÉ

NEWS

LES ENVIES DE DÉCEMBRE REPÉRAGES

En cette période de fêtes, tout le monde se met sur son 31. La preuve avec ces cinq objets de beauté que l’on convoite en décembre. Par Malvine Sevrin

UN CALENDRIER DE L’AVENT ULTRA LUXE

UNE BOUGIE SCINTILLANTE

Même dans le noir, on ne voit qu’elle !

Cette bougie 100 % naturelle diffuse jusqu’à 50 heures son parfum iconique No.12 Objets d’Amsterdam.

Son packaging doré rappelle que l’eau est une ressource aussi précieuse que l’or. La marque engagée fait d’ailleurs don de 5 % de son chiffre d’affaires à des projets de préservation de l’eau dans le monde.

NUMÉROTÉ DE 5 (COMME LE PARFUM) À 31 (CLIN D’ŒIL À LA RUE CAMBON), CE CALENDRIER DE L’AVENT RENFERME CERTAINS DES PRODUITS LES PLUS ICONIQUES DE LA MAISON, AINSI QUE PLUSIEURS SURPRISES EXCLUSIVES COMME UNE BOULE À NEIGE OU UN BRACELET SIGLÉ DU DOUBLE C. ON AURAIT PRESQUE ENVIE QUE LE DÉCOMPTE SOIT ENCORE PLUS LONG AVANT LE JOUR J.

Bougie parfumée édition limitée de Marie Stella Maris, 35 € les 220 g, disponible chez Senteurs d’Ailleurs à Bruxelles ou en ligne.

UNE PALETTE COUTURE

Couture Color Clutch de Yves Saint Laurent, 100 €, disponible en exclusivité chez De Bijenkorf et Inno.

UNE FRAGRANCE ADDICTIVE

Le sucre de l’alcool, le bois des chais…

Inspiré par les effluves du cognac, Kilian Hennessy - héritier de la célèbre maison du même nom - imagine des parfums sulfureux et addictifs qui flirtent avec l’univers des spiritueux. De quoi s’enivrer sans craindre le hangover.

Parfum “ Apple Brandy on the Rocks ” de Killian Paris, 180 € les 50 ml sur bykillian.fr, De Bijenkorf et Senteurs d’Ailleurs.

UNE COLLAB’ ITALIENNE

AVEC SON IMPRIMÉ MIROITANT PUISÉ DANS LES ARCHIVES DE LA GRIFFE ITALIENNE EMILIO PUCCI, ON PARIE QUE CE COFFRET ACQUA DI PARMA VOLERA LA VEDETTE AUX AUTRES CADEAUX GLISSÉS SOUS LE SAPIN. Collection Acqua di Parma x Emilio Pucci, disponible dans les boutiques et sur les e-shops des deux marques.

PLUS DE NEWS BEAUTÉ SUR MARIECLAIRE.BE

PRESSE.

Tout en haut de notre #wishlist au père Noël : une palette qui brille de mille feux avec ses nuances d’ombres à paupières rose gold, cuivre, bronze…

La mise en beauté à copier ? Celle de Zoë Kravitz, égérie lumineuse pour Yves Saint Laurent.

ROBE ET CUISSARDES BOTTEGA VENETA. CYCLISTE ETAM. LUNETTES TOM FORD. BRACELET CHANEL.

BIEN-ÊTRE

BEAUTÉ

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Aimer son corps en hiver Quatre coachs sportives, nutritionnistes et professeures de yoga réputées nous livrent leur programme nutrition, forme et beauté. Des astuces inspirantes à picorer pour tonifier son corps et garder une peau souple et douce à l’arrivée de la saison froide.

détendre corps et esprit et même de soulager arthrite, céphalées ou psoriasis. Une fois par semaine, faire deux ou trois passages de 15 min dans le sauna suivis de douches glacées et se reposer 15 min tout en buvant de l’eau.

Par Nolwenn du Laz et Malvine Sevrin Photos Luna Conte Stylisme Agathe Gire

SA DOUCHE FROIDE ÉNERGISANTE Utile le matin pour se remettre les idées au clair, faire circuler le sang, tonifier la peau, brûler des calories et renforcer le système immunitaire. On peut se perfectionner sur Google grâce à Wim Hof (alias Ice Man), l’un des pionniers de cette méthode qu’il associe à une technique de respiration ultra-efficace.

Fondatrice de Happy Sport Detox (1), elle propose des séjours « feel good » dans des lieux d’exception.

SON SOUFRE MSM RÉPARATEUR Une bonne cuillérée à café de cette poudre blanche dans un verre d’eau chaude le matin. Au bout de trois ou quatre semaines, on constate une amélioration de la qualité des cheveux, des ongles, de la peau et des articulations.

SON GUA SHA RÉGÉNÉRANT Elle l’utilise le matin avant la douche pour drainer, détoxifier en profondeur, raffermir la peau et combattre la cellulite, stimuler la circulation sanguine et lutter contre la rétention d’eau. Les mouvements se font en direction du cœur, en douceur et en variant la pression. Elle enchaîne avec du Do In, une méthode qui consiste à se tapoter sur tout le corps avec les poings pour travailler sur la lymphe et rééquilibrer l’énergie Qi.

SON SPORT QUOTIDIEN Au minimum 20 min chaque jour à la maison, en mixant gainage et cardio. Elle court sur place, saute, danse, utilise élastiques et cerceau de Pilates pour raffermir cuisses et fesses. Elle marche également 5 km au quotidien et pratique au moins 4 h de sport par semaine en variant boxe, course à pied, yoga, natation. Si on a peu l’habitude de bouger, elle conseille de se donner de petits objectifs et d’alterner les pratiques.

SON BROSSAGE À SEC AU GANT DE CRIN Économique, il active lymphe et circulation sanguine, draine, lisse, exfolie et redonne de l’éclat. Commencer par les pieds, dessous, dessus, puis remonter le long des jambes, en cercles jusqu’en haut des cuisses. Frictionner mains et bras jusqu’aux aisselles avant de vous concentrer sur dos et fesses, puis d’effleurer ventre, poitrine et nuque. Ensuite, douche et huile de coco sur peau humide.

SON ARRÊT DU SUCRE INDUSTRIEL Elle l’a remplacé par des compotes, de la cannelle ou du sucre de coco.

L’effet sur le poids est visible mais aussi sur le système immunitaire et l’éclat de la peau.

SON SAUNA HEBDOMADAIRE En bonne Irlandaise, elle est persuadée que c’est le meilleur moyen d’avoir une belle peau, une bonne mine, de se détoxifier, de

Huile de Massage Minceur Bouleau de Weleda, 22 € les 100 ml.

Carra Sutherland

SA MÉTHODE RENATA FRANCA Ce massage drainant (2), qui agit sur tout le système lymphatique, lui permet de dégonfler et d’améliorer sa qualité de peau. Sinon, elle se masse seule, avec cette huile en faisant des mouvements circulaires qui remontent vers le cœur.

1. happysportdetox.com 2. methoderenatafrancaparis.com

BEAUTÉ

BIEN-ÊTRE

Susanna Harwood Rubin

Auteure de Yoga 365 : Daily Wisdom for Life, On and Off the Mat (1), cette professeure de yoga combat un cancer du sein depuis 2018. Elle dispense ses cours en ligne (2).

SES RESPIRATIONS QUOTIDIENNES L’oxygène

nourrissant les cellules de l’épiderme, elles sont utiles pour l’équilibre émotionnel et pour la peau. Le matin, pendant 5 à 10 min, le nadi shodhana ou respiration alternée : assise le dos droit, pouce droit sur la narine droite, inspirer par la narine gauche, puis fermer la narine gauche avec l’annulaire droit et expirer par la narine droite. Inspirer par la narine droite, fermer la narine avec le pouce puis expirer par la narine gauche et recommencer. Le soir, le shanita pranayama : assise ou couchée, inspirer pendant quatre temps, retenir son souffle pendant

seize, puis expirer pendant huit. En raccourcissant l’inspiration et en allongeant l’expiration, on se détend intensément.

SON TAPIS DE YOGA À DISPOSITION En le laissant déroulé dans un coin de l’appartement, il incite à prendre spontanément des postures, au moins 15 min par jour. L’essentiel étant la régularité.

SON R ITU E L D U SOI R Un brossage à sec, essentiel après la chirurgie, la radiothérapie et la chimio, bon pour la peau mais aussi pour drainer, relancer la circulation sanguine et faciliter la digestion. Ensuite, une douche relaxante à l’huile de coco agrémentée d’huiles essentielles de citron vert, de rose et de fleur d’oranger – deux gouttes de chaque.

SON PETIT-DÉJEUNER SALÉ Pour éviter tout pic

1. Éd. Chronicle Books.

2. Sur inscription sur susannaharwoodrubin.com

SES BOISSONS DE PRÉDILECTION Le thé au fenouil, efficace contre la rétention d’eau, et beaucoup d’eau, mais chaude ou à température ambiante.

Mannequins Stephanie/System Agency et Wendy Huang/Marilyn Agency. Casting Nicolas Bianciotto/IKKI. Coiffure Nelson, assisté d’Estelle Andria. Maquillage Sacha Giraudeau. Manucure Anaïs Cordevant. Production Zoé Martin/ Producing Love, assistée de Ludovic Del Puerto et Margot Bootz.

de glycémie, elle ne consomme plus de fruits le matin, même dans son jus vert, et mise sur l’avocat, l’œuf, la tomate et l’huile d’olive.

GILET, BUSTIER ET PANTALON BLUMARINE. BOUCLES D’OREILLES CHANEL. ESCARPINS DOLCE & GABBANA.

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Pour une peau éclatante, on privilégie les vitamines C (kiwi, brocoli…), D (poissons gras, œuf…) et A (chou kale, patate douce…).

Julie Granger

Cette coach sportive, qui a étudié au Boston Ballet puis au Joeffrey Ballet de Chicago, donne des cours de fitness sur The Studio+*.

SA SALUTATION AU SOLEIL ANTISTRESS Au réveil, pendant 5 à 10 min. Véritable méditation en mouvement, elle favorise la circulation, aide à connecter corps et esprit pour combattre le stress et à éviter les fringales dans la journée.

SON COURS DE CARDIO POUR SE DÉFOULER Ballerina Body Training, formidable antistress, permet de transpirer, se défouler et libérer des endorphines.

L’un des exercices est le Ballerina Burpee : en partant d’une planche, on saute les pieds à l’extérieur des mains (en squat bas), puis on saute vers le haut, jambes tendues, pieds pointés et bras en l’air « en couronne ».

Ensuite on replace ses mains au sol et on fait deux pas en arrière pour revenir en planche. Dix à douze fois.

SON ALIMENT D’HIVER FÉTICHE Le saumon. Les omega 3 réduisent l’inflammation, atténuant rougeurs et acné, les protéines aident à maintenir une bonne masse musculaire et des os en bonne santé, et la vitamine D stimule le système immunitaire.

SA BOISSON INDISPENSABLE Au réveil, un verre d’eau chaude au citron. Riche en antioxydant et en vitamine C, cette boisson est énergisante, détoxifiante et alcanisante. Elle protège l’organisme contre l’acidité et les pertes de minéraux liées à la sudation pendant l’effort, et dope les défenses immunitaires.

SES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES RÉÉQUILIBRANTS

Une association de biocide, zinc, vitamine C et acide hyaluronique, qui aide à réhydrater la peau en hiver.

Gummies Beauté de Les Miraculeux, 19 € les 42.

Un magnésium en poudre, populaire chez les danseur·ses aux États-Unis, à prendre le soir pour réduire stress et courbatures, et assurer un bon sommeil Calm de Natural Vitality, 22,50 € les 453 g, sur iherb.com (*) En live dans son studio en ligne : thestudioparis.com Sur instagram : @jujuonther0cks.

Virginie Séchaud Nutritionniste et consultante pour Holidermie, c’est aussi la fondatrice de Real Holistic Nutrition*.

SON ATTENTION AU MICROBIOTE INTESTINAL Le régime méditerranéen, riche en fibres, fait baisser l’inflammation, source de ventre gonflé et de teint brouillé. Au menu, des légumes de saison variés, deux fruits par jour et de bons acides gras – chia, poissons gras, huiles de caméline et de lin – sources d’oméga 3, formidables pour la fermeté de la peau. Mais aussi deux noix du Brésil par jour, riches en sélénium, un super antioxydant.

SES SUBSTITUTS DU SUCRE Pour limiter la glycémie, elle mise sur le glylitol – sucre de bouleau – et sur les épices – cannelle, gingembre. En freinant ainsi la glycation, elle maintient à flot son collagène.

SA CONFRONTATION AU FROID Une balade en plein air met dans un statut d’hormèse – réponse adaptative où le corps est forcé de se réchauffer – excellent pour une jolie peau et un corps ferme. Encore plus efficace si c’est dans un parc ou une forêt pour faire chuter son cortisol, hormone du stress hyper glycémiante.

SON THÉ VERT PROTECTEUR Trois tasses par jour pour ses effets antioxydants.

SES NUTRIMENTS BELLE PEAU Vitamine C – kiwi, brocoli, persil –, vitamine E – graines de tournesol, amandes, huile de germe de blé –, vitamine D – œuf, poissons gras, champignons –, vitamine A – chou kale, patate douce.

(*) realholisticnutrition.com

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BEAUTÉ

BIEN-ÊTRE

Programme pour une peau souple et soyeuse

… et un hydratant au quotidien

1. GOURMAND Une chantilly à la senteur de figue, sur fond de santal et de muscs.

Crème Ultra Légère Corps Promenade d’Hiver de L’Occitane en Provence, 35 € les 200 ml, en édition limitée.

2. LUXUEUX Aérienne et confortable, cette émulsion mise sur

deux extraits de rose noire. Le premier, huileux, pour hydrater et repulper. Le second, aqueux et gorgé de tanins, pour resserrer le grain de peau. Elle veloute, façon bas de soie.

Émulsion Exquise à la Rose Noire de Sisley, 125 € les 200 ml.

3. RAFFERMISSANT Cette texture baume gorgée d’huile

s’applique en massage ou en masque enveloppant, pendant 15 à 30 min sous bandelettes de coton, pour amplifier son action.

Huile-en-baume Fermeté L’Or Rose de Melvita, 29,50 € les 175 ml.

4. TROPICAL Texture fondante, parfum ensoleillé, huile

de macadamia et beurre de karité : tout est là pour décoller.

Adoucissant Lait de Coco & Macadamia Ultra Doux Corps de Garnier, 4,20 € les 250 ml.

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5. TONIFIANT Concentré en huiles et en Plancton de Vie – fraction probiotique brevetée –, cette formule apaise sécheresse et irritations autant qu’elle raffermit.

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Multi Corrective Body Milk Life Plankton de Biotherm, 39 € les 400 ml.

Utiliser un exfoliant une fois par semaine…

6. FAMILIAL Grâce aux beurres végétaux, cette formule hypoallergénique à la senteur vanillée musquée sauve petites et grandes de l’effet peau de croco.

1. NOURRISSANT Grâce à la poudre de riz, il assure une exfoliation douce mais efficace.

Crème Corps Multi-usage aux Beurres de Cacao et Karité Purs de Mixa, 5,60 € les 400 ml.

Exfoliant Douceur Pour Le Corps de Annayaké, 30 € les 200 ml, chez Planet Parfum.

7. ICONIQUE Ce n° 1 des soins peaux sèches en pharmacie

a fait ses preuves. Eau thermale, karité, niacinamide et glycérine rééquilibrent le microbiome cutané et calment les crises de dermatite atopique.

2. AROMATIQUE Un gommage corporel aux huiles

essentielles - qui fait aussi office de sel de bain pour un moment cocooning à domicile.

Baume AP+M. Lipikar de La Roche-Posay, 16,40 € les 200 ml.

Body scrub & bath salt Magnificent Mandarine de Cîme Skincare, 19,95 € les 450 g sur cimeskincare.com

8. LÉGER Sa texture fine est étonnamment nourrissante et protectrice.

Lait Corps Fleur de Cupuaçu de Klorane, 8,29 € les 200 ml.

3. VOLUPTUEUX Doté de 93 % d’ingrédients

9. RÉPARATEUR Une texture riche – mais non collante – nourrie

naturels – miel, cristaux de sucre, huiles – ce soin nourrit et enveloppe d’une senteur miellée.

d’huile d’olive et de miel de fleurs, bios et provençaux, et une délicieuse senteur florale miellée.

Gommage Gourmand Nourrissant Corps Rêve de Miel de Nuxe, 22,10 € les 175 ml.

Le Lait Corps de Miel Réparation de La Provençale Bio, 5,99 € les 200 ml.

4. DÉLICAT Ultra-douce avec ses fines perles

10. GÉNÉREUX Cette formule baume concentrée en karité, qui affine aussi le grain de peau grâce aux sucres d’avoine bio, est disponible en format XXL.

de cires d’abeille et de carnauba, cette formule préserve l’équilibre naturel de la peau.

Crème de Douche Gommante au Bouleau de Weleda, 9,30 € les 150 ml.

Baume Corps Super Hydratant au Beurre de Karité de Clarins, 55 € les 400 ml.

5. DURABLE Ce gommage au sucre naturel

11. RÉCONFORTANT Ultra-naturelle – aloe vera, beurre

fabriqué en Belgique booste le renouvellement cellulaire pour une peau éclatante et soyeuse.

de karité, algue brune pour stimuler la synthèse de collagène –, elle satine et raffermit sans graisser.

Vibrant Sugar Glow Body Scrub de L’ARIN, 21,90 € les 250 g sur larin.be

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Body Wrap Hydra-Relax de Qiriness, 28,90 € les 200 ml.

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PRESSE.

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MedinaFairLAB c’est une toute nouvelle marque équitable créée par une jeune Belgo-Tunisienne qui rêvait de reproduire l’expérience d’une médina à Bruxelles. Un rêve devenu réalité avec l’ouverture d’un pop-up store pas comme les autres à Saint-Gilles. Tapis, coussins, couvre-lits, poteries, créations en bois d’olivier, bijoux en argent... derrière chaque objet se cache un artisan tunisien au savoir-faire hérité de génération en génération.

Par Julie Rouffiange

PRESSE.

BRUXELLES MÉDINA 48 av. Fonsny, 1060 Bruxelles, T. 0491 75 99 66.

Ouvert du mardi au dimanche de 10 h 30 à 19 h 30.

LIFESTYLE

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LIFESTYLE

FOOD

Matthias Van Acker

Huîtres de Zélande, poires, cava brut nature, pistaches Ingrédients 6 huîtres, 4 c à s de pistaches (hachées), quelques brins de salicorne.

Pour le granité : 4 c à s de cava, 2 poires, 1 morceau de gingembre râpé, le jus d’un citron et 2 c à s de sirop (thym).

Préparation Éplucher les poires, retirer le cœur et mixer finement la chair au mixeur.

Ajouter 2 c à s de sirop de thym, le gingembre râpé, le cava et le jus de citron. Verser dans un récipient en plastique et placer au congélateur.

Remuer le granité toutes les demi-heures, jusqu’à ce qu’il présente de beaux cristaux.

Juste avant de servir, mélanger à nouveau. Ouvrir les huîtres et les placer sur un plat de service (de préférence avec de la glace).

Déposer un peu de granité de cava sur le dessus et terminer par les pistaches et la salicorne.

Dans les verres Cava Brut nature – MVSA

Propriétaires de l’une des nouvelles adresses les plus en vue de Gand, Nikki De Zaeyteyt et Matthias Van Acker ont imaginé un menu de fête spécialement pour Marie Claire. Un menu du Nord qui célèbre notre Belgitude dans un esprit chic et contemporain.

Par Timon Van Mechelen Photos Nikki De Zaeyteyt Adaptation Marie Honnay

C’est le Nord !

Crabe de la mer du Nord aux champignons Shimeji, dip à l’aneth Ingrédients 2 kg de pattes de crabe, 1 céleri, du poivre concassé, 50 g de crème sure, 1 citron vert, du poivre et du sel.

Pour les Shimeji : 1 sachet de Shimeji (blancs), 1 sachet de Shimeji (marron), 0,25 l d’eau, 0,25 l de vinaigre, 250 g de sucre, 6 clous de girofle, 2 anis étoilé, 1 bâton de cannelle, graines de coriandre, baies de genièvre.

Pour le dip à l’aneth : 100 g de blanc d’œuf, 300 g d’huile de maïs, 1 sachet d’aneth et 1 trait de vinaigre de chardonnay.

Préparation Couper le céleri en gros morceaux.

Laver les morceaux et les faire cuire dans une grande marmite avec une poignée de poivre concassé et un peu de sel. Après 20 minutes de cuisson, faire cuire les pattes de crabe dans ce bouillon maison pendant 12 min. Retirer les pattes de crabe de l’eau et les laisser refroidir.

Une fois qu’elles ont refroidi, retirer la chair de crabe des carapaces. Juste avant de servir, assaisonner avec du sel, du poivre, du zeste de citron vert et de la crème aigre.

Pour les shimeji : porter à ébullition tous les ingrédients, sauf les champignons. Laisser refroidir et verser la saumure préparée sur les champignons. Faire tremper les champignons dedans et les laisser mariner.

Préparer le dip : mettre le blanc d’œuf, l’huile de maïs, l’aneth et le vinaigre de chardonnay dans un thermomix et laisser tourner le tout 5 min à vitesse 10.

Disposer le tout sur les assiettes.

Dans les verres Sota Els Angels – Flow White – Cataluña – Espagne – 2019

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LIFESTYLE

FOOD

Canard sauvage au butternut, macadamia, mousse aux épices

Pour la mousse aux épices : 500 ml

Ingrédients

Préparation

1 butternut, un trait de whisky, un trait de jus de citron vert, 100 g de miel, gingembre, poivre et sel, 1 noix de beurre, une poignée de noix de macadamia, zeste de citron vert, poudre aux cinq épices, 4 magrets de canard sauvage, 1 noix de beurre salé, 2 feuilles de sauge.

Pour la sauce : 800 ml de fond de gibier, feuilles de sauge.

de lait demi-écrémé, 1 bâton de cannelle, des gousses de cardamome, 1 gousse de vanille, 1 anis étoilé, graines de coriandre.

Retirer la peau du butternut. À la mandoline, découper 8 fines tranches, puis faire des ronds à l’aide d’un emporte-pièce.

Conserver le reste du butternut pour pouvoir l’utiliser plus tard dans la crème de butternut. Dans un récipient, verser un shot de whisky, de jus de citron vert et de miel. Bien mélanger pour obtenir une marinade lisse. Recouvrir les

rondelles de butternut avec la marinade tiède.

Préchauffer le four à 200 °C. Couper le reste de butternut en morceaux et faire rôtir avec le gingembre pendant 30 min. Après la cuisson, passer le butternut au thermomix pour obtenir une consistance lisse.

Faire griller les noix de macadamia et les couper en fins morceaux.

Mélanger le zeste de citron vert et la poudre de 5 épices.

Mettre les magrets de canard sous-vide avec le reste des ingrédients.

Cuire les magrets au four à 58 °C pendant 40 minutes. Rafraîchir.

Faire revenir les filets dans le

beurre. Laisser reposer et trancher.

Faire réduire le fond de gibier avec la sauge jusqu’à ce que la sauce soit épaisse.

Préparer la mousse aux épices :

mélanger les ingrédients et laisser infuser le tout pendant 1 heure.

Passer le lait au tamis et faire chauffer à 70 °C. Faire mousser le lait.

Dresser le tout joliment ensemble dans l’assiette.

Dans les verres

Domaine de Cébène – Ex-Arena – France – Languedoc – 2019

Sorbet de cava rosé, orange, crumble d’amandes, mousse de mascarpone Ingrédients

1 bouteille de cava rose, 400 g de sucre, 400 g d’eau.

Pour la mousse de mascarpone :

100 g de mascarpone, 100 g de crème, 2 c à s d’amaretto, 30 g de sucre, 4 jaunes d’œufs.

Pour le crumble aux amandes : 50 g de beurre, 50 g de poudre d’amandes, 50 g de farine, 25 g de sucre, 25 g de cassonade, une pincée de sel.

Préparation

Sorbet: faire bouillir le sucre, le cava et l’eau pendant 5 minutes. Laisser refroidir et tourner dans une turbine à glace.

Mousse au mascarpone : battre 4 jaunes d’œufs avec le sucre et le mascarpone jusqu’à consistance lisse. Incorporer délicatement la crème. Verser ce mélange dans un siphon. Vaporiser directement dans l’assiette.

Crumble aux amandes : mettre le beurre, la poudre d’amande, la farine, le sucre, la cassonade et une pincée de sel dans un robot culinaire. Mélanger le tout brièvement mais vigoureusement.

Cuire le tout dans un four préchauffé à 175 °C pendant 12 min.

Couper les oranges en quartiers et répartir sur les assiettes. Dresser une boule de sorbet et terminer par la mousse au mascarpone.

Dans les verres

Cava MVSA rosé

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LIFESTYLE

FOOD

NEWS FOOD REPÉRAGES

Des restos qui mettent tous les sens en éveil, un voyage en Russie, un robot beau comme un objet de déco et un apéro 100 % belge, c’est tout bon ! Par Julie Rouffiange

EN COULEUR

DÉCEMBRE, C’EST LA SAISON DES BÛCHES, BISCUITS, COOKIES ET AUTRES PÂTISSERIES. POUR LES RÉALISER COMME UNE PRO, ON S’AIDE D’UN ROBOT ÉQUIPÉ DE TOUS LES OUTILS DONT UN BOULANGER A BESOIN Y COMPRIS UNE BALANCE INTÉGRÉE. ET POUR PÂTISSER EN BEAUTÉ, ON CHOISIT UNE COQUE EN COULEUR PARMI LES 8 TEINTES DOUCES PROPOSES.

Titanium Chef Baker XL de Kenwood, à partir de 549,99 €. Coque PopTop, 19,90 €, exclusivement sur kenwoodworld.com

CALENDRIER DE TSAR

Cette année, Benoît Nihant insuffle un peu de l’âme russe dans son Calendrier de l’Avent et nous emmène à la découverte d’un des monuments les plus célèbres de Moscou, la Cathédrale Saint-Basile.

Ses coupoles dorées et colorées cachent palets, truffes, mini-tablettes et autres surprises en chocolat haute couture.

Calendrier de l’Avent de Benoït Nihan, 36,90 €, benoitnihant.be

Ô LAC!

Après avoir subi un léger lifting cet été, la Brasserie du Lac, située sur les berges du Lac de Genval, dispose désormais d’un vivier à double étage avec cascade d’eau.

Le premier est réservé aux homards, le second aux autres crustacés comme les tourteaux et langoustines. Aucune raison, donc, de se priver de ses plateaux de fruits de mer à déguster sur place ou à emporter. Et si vous n’aimez pas ça, vous pourrez goûter à de vrais plats de brasserie franco-belge ou à quelques saveurs d’ailleurs, du bassin méditerranéen à l’Asie.

Plateaux de fruits de mer àpd 33 € pp.

Brasserie du Lac, 100 av. du Lac, 1332 Genval. T. 02 652 48 46. brasseriedulac.be

UN MAX DE SENS

Menu Maxens, 62 € pp, forfait vins 30,50 € pp.

Maxens, 117 chaussée du Roi Baudouin, 7030 Mons. T. 065 84 59 45. Maxens.be

PLUS DE NEWS FOOD SUR MARIECLAIRE.BE

BELLE RENCONTRE

NÉ DE LA RENCONTRE DE DEUX MARQUES D’EXCEPTION, L’EOLE BELGIAN SPRITZ EST UN APÉRITIF RÉALISÉ À BASE D’UN GIN BELGE AROMATISÉ AUX KUMQUATS ET DISTILLÉ À LA DISTILLERIE DE BIERCÉE. ON LE DÉGUSTE AVEC LES BULLES DU DOMAINE DU CHANT D’ÉOLE, AU SUD DE MONS, QUI PRODUIT UNIQUEMENT DES VINS EFFERVESCENTS ÉLABORÉS SELON LA MÉTHODE TRADITIONNELLE.

Eole Belgian Spritz, 38,20 € les 50 cl, chantdeole.be

PRESSE.

Dans son restaurant situé à SaintSymphorien, près de Mons, le chef Stéphane Grulois, Maître Cuisinier de Belgique, nous emmène dans un voyage qui éveille tous les sens.

Flan de saint-jacques spaghettis de courgettes bisque de crevettes grises, bar de ligne chou fleur sauce sojavolaille légumes croquants, fruits de la passion biscuit joncquoise…

On s’évade en saveurs, en odeurs et en couleurs dans un décor sobre et contemporain, rehaussé d’œuvres d’art.

COMMUNIQUÉ

COMMUNIQUÉ

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LIFESTYLE

HOROSCOPE

pragmatique sur votre vie amoureuse. Une situation un peu embrouillée va se décanter.

AMBITION L’optimisme de Jupiter trouve un canal d’expression grâce au soutien de Mars, qui va vous aider à transformer vos idées en projets concrets. En prime, une com ultra-fluide.

Cancer 22.6 – 22.7

ÉMOTIONS Vénus et Mars sont formels : ce mois-ci sera le mois de la rencontre, de l’amour et du sexe. À vous complicités et orgasmes à la chaîne. En solo, la chasse sera ouverte.

AMBITION Vous avez le vent en poupe, aucun obstacle à l’horizon et un contexte aussi dynamique que chanceux. Bref, exprimezvous, prenez des risques : résultats garantis.

Lion 23.7 – 23.8

SAGITTAIRE

23.11 – 21.12

D’abord tout feu tout flamme, Vénus passe aux travaux pratiques. Avec, à la clé, du concret, des projets qui prennent forme et un climat ultra-sensuel en prime. ÉMOTIONS

AMBITION Le ciel valorise clairement la sphère matérielle. C’est donc un bon moment pour revaloriser vos compétences ou négocier un budget. Revers de la médaille : une fièvre acheteuse en plein boom.

Poissons 19.2 – 20.3

ÉMOTIONS Vénus prend votre vie affective en mains. Au menu : relations harmonieuses, complicité et projets, et des opportunités de rencontre aussi bien amoureuse qu’amicale.

AMBITION Ce mois-ci, Mars vous prête son énergie et son audace, tant sur le plan physique que mental. C’est une super période pour voyager, découvrir et affirmer vos convictions.

Bélier 21.3 – 21.4

ÉMOTIONS Vénus prend l’amour très au sérieux en ouvrant une fenêtre sur l’avenir. Que vous soyez en mode rencontre ou en duo confirmé, vos envies vont prendre une tournure concrète et durable.

AMBITION Polyvalente, la déesse de l’amour déploie aussi ses talents dans la sphère pro.

Résultat : harmonie, bienveillance et plein d’occasions de vous mettre en valeur et d’exprimer votre créativité.

Taureau 22.4 – 21.5 Capricorne 22.12 – 20.1

Verseau 21.1 – 18.2

amorcerait-elle une nouvelle ère ?

Une chose est sûre, l’amour va devenir une priorité bien agréable et un vrai stimulant pour votre amour-propre.

AMBITION Comptez sur un élan très dynamique, notamment sur le plan collectif, avec des rencontres inspirantes, des soutiens et des projets qui vont vous donner envie de vous dépasser.

mois radieux, des interrogations concernant une relation ou vos sentiments pourraient refaire surface. Comptez sur la fin du mois pour vous apporter des réponses.

AMBITION Ce mois-ci, Mars vous offre de belles opportunités de progression, mais attendezvous à devoir lutter pour vous imposer, car la concurrence s’annonce rude.

ÉMOTIONS Vénus dans votre signe

ÉMOTIONS Après un début de

ÉMOTIONS Toutes aux abris !

Entre urgence du désir, rencontres électriques, frustrations et imprévus, le ciel, Mars en tête, vous fait l’éloge de la passion dans tous ses états.

AMBITION Ce mois-ci, la frontière entre saine émulation et franche rivalité risque de devenir assez floue. Comptez sur des occasions de vous démarquer, mais attendezvous à devoir batailler.

Gémeaux 22.5 – 21.6

ÉMOTIONS Vénus vous aide à porter un regard plus lucide et plus

Vierge 24.8 – 23.9

ÉMOTIONS L’amour est le sujet du moment et Vénus vous promet des moments intenses et érotiques avec votre partenaire. En solo ?

Rencontre à fort potentiel en vue.

AMBITION Comptez sur un contexte particulièrement favorable à la com et aux échanges. C’est le moment idéal pour présenter un projet ou mettre vos idées et compétences en avant.

Balance 24.9 – 23.10

ÉMOTIONS Vénus vous suggère des envies toutes douces d’intimité, de tendresse et de confort. Célibataire, vous pourriez être attirée par quelqu’un d’assez protecteur à votre égard.

AMBITION Parlons d’argent. Ce mois-ci, les questions matérielles seront un vrai moteur. Au menu : enjeux lucratifs, possibilités d’avancement et solutions concrètes pour doper votre budget.

Scorpion 24.10 – 22.11

ÉMOTIONS Ce mois-ci, Vénus et Mars font rimer amour avec humour, audace et énergie. En duo ou en solo, c’est vous qui aurez la main. À savourer : crushs et ébats électriques.

AMBITION Là aussi, pas question de faire tapisserie ou de subir quoi que ce soit. C’est le moment idéal pour agir, dézinguer les obstacles et imposer votre style avec succès.

GETTY IMAGES.

Par Carole Vaillant

ÉMOTIONS Votre ciel est assez contrasté. Comptez sur un début de mois très amoureux mais attendez-vous aussi à des tensions et des contretemps ensuite, surtout dans le cadre familial.

AMBITION Misez sur un contexte propice à l’expression de la créativité, mais là aussi, anticipez une situation un peu laborieuse et un risque de conflits en hausse.

Restez zen, ça va s’arranger.

MARIE CLAIRE EST UNE PUBLICATION DE BASTILLE VENTURE CAPITAL S.A. (TVA BE 0875.062.635) CHAUSSÉE DE LOUVAIN 431 D, B-1380 LASNE.

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ILS SE SONT MIS SUR LEUR 31 POUR LA NOUVELLE SAISON DIMANCHE 20:50

LIFESTYLE

INTERVIEW

Parfois je me dis : « Rholala, si les gens entendaient ce que j’écoute, ils me prendraient pour un cinglé ! »

AIMEZ-VOUS VOTRE VISAGE ?

Dessiné, oui. J’aime le croquer avec une coiffure façon bonnet de Schtroumpf. Je me rajoute des cheveux. En revanche, je me fais glabre parce que je n’arrive pas à dessiner ma barbe. ÊTES-VOUS GARÇON OU HOMME ?

Le petit garçon n’est pas très loin quand je lis les bandes dessinées de mon enfance. Il y a un petit garçon toujours bien vivant dans l’homme que je suis devenu.

DORMEZ-VOUS LA NUIT ?

De moins en moins longtemps, ce qui est plutôt pratique pour dessiner davantage.

VOTRE MÈRE ÉTAIT-ELLE DOMINANTE OU SOUMISE ?

Lisez L’Arabe du futur (2) et vous aurez la réponse !

COMBIEN DE DROGUES VOUS FAUT-IL POUR VIVRE ?

Je ne me drogue pas, mon sang est totalement bio. Je n’ose vous répondre « l’amour », « l’amitié » ou « le café », ce serait quand même un peu niais.

LE PLUS BEAU REGARD QUE L’ON AIT POSÉ SUR VOUS ?

Celui de ma grand-mère bretonne qui, très tôt, m’a considéré comme un génie légèrement supérieur à Picasso.

CITEZ TROIS AMANTES ET AMANTS RÊVÉ·ES AU COURS DE VOTRE VIE ?

Deux : Juliette, le personnage de Juliette je t’aime, le dessin animé créé par Rumiko Takahashi.

Et Sigourney Weaver dans Alien.

Elle m’aurait défendu avec son lance-flammes contre les gros monstres.

VOTRE PLUS GRAND PLAISIR SIMPLE ?

Dessiner et écrire des histoires.

ÊTES-VOUS VIOLENT ?

Je pense être parfois trop violent dans mes jugements expéditifs mais je fais comme tout le monde : j’essaie de m’améliorer.

QUE NE SUPPORTEZ-VOUS PAS QUE L’ON DISE DE VOUS ?

Que je suis un feignant ou un tire-au-flanc. Cela dit, ça fait longtemps qu’on ne me l’a pas dit.

POUVEZ-VOUS PRENDRE UNE PHOTO DE VOUS ?

VOTRE DERNIÈRE RECHERCHE GOOGLE ?

« Qu’est-ce que la Pangée », question posée par mon fils.

J’avoue avoir séché. Et vous ?

Réponse : c’est le supercontinent formé il y a des dizaines de millions d’années lors de la collision de la Laurussia et du Protogondwana.

LE MEILLEUR CONSEIL QUE L’ON VOUS AIT DONNÉ ?

« Tu dois considérer la bande dessinée comme une langue et une grammaire. » Ce conseil du grand auteur Émile Bravo m’a décomplexé tout jeune par rapport au dessin et au scénario.

LA DERNIÈRE CHOSE QUE VOUS AYEZ BUE ET MANGÉE ?

De l’eau et une barre aux céréales achetée dans le train (pas terrible).

LE GOÛT DONT VOUS AVEZ HONTE ?

Le death metal, que j’écoute uniquement au casque.

AIMEZ-VOUS VOTRE PRÉNOM ?

Je le trouve assez original et facile à dire mais si on m’avait demandé mon avis, petit, j’aurais sans doute choisi Mike ou John.

FUIR, S’ADAPTER OU COMBATTRE ?

Il faut bien sûr pratiquer les trois, à égalité !

LA PREMIÈRE FOIS OÙ VOUS VOUS ÊTES SENTI LIBRE ?

Le jour où j’ai signé mon premier contrat avec un éditeur en tant qu’auteur complet.

LA PLACE DU SEXE DANS VOTRE VIE ?

Assez centrale et obsédante.

Je trouve vertigineux le fait que, par exemple, toutes les personnes présentes autour de moi dans mon wagon soient issues d’un ou deux orgasmes (dans le meilleur des cas) et que chacun fasse comme si de rien n’était.

SI VOUS ÉTIEZ UNE FÉE ET QUE VOUS POUVIEZ OFFRIR TROIS DONS À UN ENFANT NAISSANT, LESQUELS SERAIT-CE ?

J’en offrirais un seul, celui que je demandais au génie de la lampe magique d’Aladin quand j’étais petit : avoir la possibilité, en se pinçant l’oreille, d’exaucer tous ses vœux soi-même. (*) Le jeune acteur 1, Aventures de Vincent Lacoste au cinéma, par Riad Sattouf, éd. Les livres du Futur, 21,50 €. 2. Éd. Allary, 20,90 €.

LE QUESTIONNAIRE

RIAD SATTOUF Il a donné son premier rôle au cinéma à Vincent Lacoste dans Les beaux gosses. Et relate aujourd’hui cette aventure dans un roman graphique * drôle et sensible où son regard sur la jeunesse fait mouche une nouvelle fois.

Aussi sûrement que lorsque “le petit garçon bien vivant” qui est en lui nous avoue ici sa passion pour Sigourney Weaver et le death metal.

Par Fabrice Gaignault

RIAD SATTOUF.

130

x Sani Resort

ÉCO-PARADIS GREC & GREEN Envie de vacances de luxe en famille sur la péninsule grecque ?

Une seule adresse s’impose comme le meilleur des choix : l’éco-paradis exclusif Sani Resort.

Une station bordée de plages dorées et de sentiers forestiers luxuriants, de quoi renouer avec la nature en un rien de temps et faire disparaître les préoccupations du quotidien.

tion de boutiques de rêve. La plage reste le lieu de retraite paradisiaque idéal pour une séance de yoga réparatrice ou pour assister à un coucher de soleil spectaculaire.

NEUTRALITÉ CARBONE

Le Sani Resort est situé dans une vaste réserve écologique sur la péninsule grecque de Kassandra et offre une vue imprenable sur la mer Égée et le mont Olympe. L’enclave abrite cinq hôtels de choix : Sani Club, Sani Beach, Sani Asterias, Porto Sani et Sani Dunes.

Sani est le premier resort de Grèce qui soit neutre en carbone. Il est alimenté par de l’électricité 100 % renouvelable et fonctionne avec 60 % de production de la région. En outre, le resort soutient divers projets sociaux et de biodiversité tels que des écoles, des hôpitaux, des abris pour réfugié·e·s et la plantation d’arbres.

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SANI SANCTUARY

PRESSE.

Au sein de Sani Resort, 40 restaurants et bars, mais aussi 7 plages idylliques et un large éventail de sports et de loisirs. La forêt de Sani compte plus de 20 kilomètres de pistes cyclables et de sentiers de randonnée. Le Rafa Nadal Tennis Centre est un endroit idéal pour manier la raquette. On compte également au cœur de ce lieu fabuleux 5 spas Anne Semonin et, dans le quartier commerçant de la marina privée, une sélecCet article a été réalisé en étroite collaboration avec Sani Resort. sani-resort.com