Bruxelles Culture mai 2024

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BRUXELLES CULTURE

5 mai 2024

Brussels Diffusion asbl

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RENCONTRE : NORA BALILE

RENCONTRE : NORA BALILE

Si vous souhaitez être bouleversés et émerveillés à la fois, ne ratez pas les prestations live de Nora Balile, une artiste complète qui jongle avec la narration, l’univers précieux du conte, la musique, le chant et la poésie. Rencontre.

Qui êtes-vous ?

Je suis née à Watermael-Boitsfort, une très belle commune de Bruxelles, où le cadre de verdure offre un décor de doux lendemains Actuellement, je vis dans un quartier du Nord de Bruxelles qui mélange les couleurs à la diversité avec poésie. Je suis une artiste d’origine marocaine, poétesse, chanteuse, et conteuse formée à la pédagogie, l’art thérapie et la scène. J’ai enseigné pendant des années les sciences humaines tout en me consacrant passionnément à mes premières amours : l’art de la parole et ceux de la scène comme la déclamation, la diction, le théâtre, les contes et le chant. A quarante ans, j’ai été victime un burn-out qui m’a décidé à recentrer mes priorités.

Pourquoi avoir arrêté l’enseignement ?

Après dix-huit années face à classes, je connaissais les rouages du métier. J’ai commencé assez jeune, à vingt-deux ans. Je devais gérer six à sept groupes d’une vingtaine d’élèves. Ce n’était pas évident, mais il se créait des liens magnifiques. Néanmoins, avec le temps, le poids du travail administratif s’est mis à peser avec les réformes successives. Je l’ai senti devenir plus en plus envahissant et souvent inutile.A cela, il faut ajouter le manque de reconnaissance et des tâches qui n’incombent pas à l’enseignant, qui doit enfiler la casquette de parent, de psychologue, d’éducateur, … Beaucoup trop pour une grande rêveuse comme moi qui a besoin de dialogue, d’écoute et qui passe l’essentiel de son temps libre à se former ou qui ressent le besoin vital de s’exprimer par le théâtre, la musique et l’écriture. Toujours, j’ai voulu êtreartiste. Jeneme l’autorisais et nemel’avouais paspourmille raisons !Maisledestinachangé le cours demon existence, car étant deplusen plus épuisée, lesmédecins m’ont ordonné d’arrêter.Après une période de transition liée à mes ennuis de santé, je me suis sentie enfin vivre tel que je l’entendais.

Voilà de quelle manière tout a commencé !

D’où vous vient le plaisir des mots ?

Pour commencer, je dirais que le goût des belles phrases est venu de mon besoin d’exprimer viscéralement mes ressentis. Ce que je ne pouvais pas dire par la voix, je l’ai écrit par nécessité et par urgence, pour lâcher ce que mon silence ne pouvait pas faire entendre à l’extérieur. Je peux affirmer que l’acte d’écrire a été une thérapie personnellePuis, j’aime lesmots, la littérature, les voyageset l’abandon del’ordinairepourvivreparprocurationd’autresvies, restermoi tout enenfilant latenuede personnages que je ne suis pas. L’’écriture offre cette liberté totale ! Oui, j’adore écrire depuis mes vingt ans et j’ai gardé mes textes éparpillés dans des petits cahiers et des feuillets qui voltigent dans mes tiroirs et mes armoires. Mon regard sur ceux-ci est rempli de tendresse, car ils évoquent toujours des souvenirs qui me reflétaient à des temps différents de mon parcours. Ma grande chance est d’avoir été encouragée par certaines personnes qui croyaient en moi.

Le Conte est-il important dans votre répertoire ?

Le conte occupe une place particulière dans ma vie, même s’il est venu plus tard. Au début, je croyais qu’il n’étaitpaspourmoi, qu’il enfermaitl’originalitéetl’histoire delapersonne avec unesérie decodes stricts. Puis, il y a eu un déclic lorsque j’ai suivi une formation, qui m’a permis de me rendre compte que ce mode de narration regorge de richesses et chatoie de mille feux. En fait, le conte nous renvoie à ce qui nous relie tous, nous les êtres humains, à cette soif de nous connaître et de nous rapprocher les uns des autres. Il s’agit d’un art puissant, qui est la parole du monde depuis la nuit des temps, même s’il

épouse diverses formes en fonction des époques et des cultures. Il possèdeégalementunedimensionuniverselleet nousenseigne la connaissance et la sagesse. Il renvoie à notre inconscient collectif, à ces récits porteurs de messages ancestraux. Aujourd’hui, l’art du conte tient une place extrêmement importante dans mon existence. J’en ai fait mon travail de fin d’étude, ainsi que mon mémoire d’Art thérapie. Raconter une histoire en tant qu’artiste de scène me réclame une présence absolue et un travail corporel intense qui sollicite d’aller chercher une énergie énorme en soi. Mais quel bonheur de voir les petits et les grands enfants écouter et s’émerveiller !

A quel moment avez-vous choisi de vous produire sur les planches ?

Cela remonte à la fin de mon adolescence. Disons que je devais avoir dix-huit ou vingt ans. Je me souviens de ma première déclamation. Elle s’est déroulée dans une petite église de Berchem-Sainte-Agathe. J’étais timide comme une feuille fragile et mes jambes tremblaient pendant que je lisais mon texte. Néanmoins, j’ai senti que je me trouvais àma place. Deuxautres souvenirsme reviennent. Il s’agissait d’unetragédie, Phèdre deRacine, ainsi qu’une pièce moderne, comique et absurde. Je jouais en duo et j’avais la lourde responsabilité de dénicher une souris comme accessoire pour un des tableaux. J’ai donc eu l’idée brillante de la dessiner sur un carton. Le public a bien ri. Quel délicieux souvenir !

En quoi consistent vos prestations scéniques ?

Mes spectacles sont un éventail de plusieurs disciplines artistiques. Outre le conte, je propose des concerts de musique etde chantsavec mes propres compositions, accompagnée de musiciens qui varient en fonction du répertoire. Les thèmes que j’aborde sont l’amour et la vie en langage poétique Actuellement, l’affiche « Nour » circule depuis plus d’un an dans différents endroits de la capitale. Il s’agit d’un voyage qui se décline sur le mode voix-piano.

Vous avez publié un recueil de poèmes intitulé « Ventre étoilé ». Quels thèmes aborde-t- il ?

Ce livre traite de la non-maternité. Surtout du chemin de résilience d’une femme qui n’a pas donné la vie et qui, pourtant, est remplie de vie même si elle a traversé la nuit noire profonde de l’âme pour se réveiller à une autre destinée. En dehors des préjugés bien ancrés dans des traditions encore bien présentes, le corps de la femme est entravé pour l’empêcher de vivre sa propre singularité. Ames yeux, il est important de raconter mon histoire pour m’en libérer et pour faire entendre la parole de celles qui manquent de légitimité et de reconnaissance. Ce recueil a été écrit comme un message adressé à toutes les mères ou non-mères dans le but de les aider à revendiquer leur droit d’exister. Par ce livre, j’entends redonner de la noblesse et de la dignité aux invisibles, aux sans-voix, aux sacrifiées, aux déshonorées, aux abîmées, aux hors-propos, aux mises à l’écart, ... Je désire également sensibiliser la jeunesse à cette réalité trop souvent voilée et si peu abordée dans les sujets d’actualité et les débats. Il me paraît important de les ouvrir à d’autres possibles pour rêver d’une société plus juste J’invite enfin les hommes à entrer dans le cercle sacré des femmes pour mieux comprendre les difficultés de leur vécu par rapport à la maternité Peut-être seront-ils amenés à devenir un soutien précieux pour leur épouse, leurs sœurs ou leurs filles ?

De quoi parle « Assise sur un banc », votre second recueil ?

Ce titre évoque pour moi les nombreuses années où je restais seule, assisedansunparc, àcontemplerlemondeetàcomblerladouleurd'une solitude, d'un isolement social, en cherchant à percer le sens de mon existence. Ce livre parle de liens et nous rappelle que beaucoup sont

installés quelque part, occupés à repenser leur histoire et à réinventer celle des autres. Je voulais que le titre soit fédérateur. Quant au banc, il unit nos individualités dans un lieu universel qu’on se partage et, à mes yeux, il représente une métaphore poétique d'un imaginaire collectif. Surtout, ce recueil de poésie revient, au fil des saisons, sur les souvenirs et le temps qui passe comme une matrice à travers les rues, les cafés, les lieux publics et les campagnes. Enfait, unebalade poétiqueaugré deshumeurs vagabondes et des impressions qui se déposent sur nos vécus et nos paysages intérieurs. !

Vous vous revendiquez guerrière ?

Je me définis comme étant une douce guerrière des mots et cela m’amène à sourire. Je suis guerrière dans la mesure où je m’engage dans la création pour élargir les consciences et bousculer les habitudes qui figent les mentalités. Je crois sincèrement qu’il faut élargir le champ des possibles pour avancer main dans la main et obtenir une société plus juste et plus harmonieuse. Je suis guerrière pour faire entendre la parole des femmes qui ne peuvent pas s’exprimer librement et leur donner l’occasion de pouvoir prendre une place légitime dans un système où le patriarcat est encore ancré trop pesamment. Je suis guerrière, car ma propre histoire de femme a été douloureuse et parce que j’estime être une rescapée.

Quels rapports entretenez-vous avec Bruxelles ?

J’entretiens un amour avec un gigantesqueAet une tendresse infinie avec ma ville. Elle représente mon ADN, monnid,machance, materred’accueil, monlieudenaissance, ... D’ailleurs, jemedéfinisd’abord comme bruxelloise avant d’être belge. J’aime son atmosphère qui transforme certains de ses quartiers en joyeux bordel. J’aime m’y balader, flâner et chiner dans de nouvelles boutiques. J’aime aussi rester des heures dans des cafés pour écrire ou écouter les conversations de la salle. Puis, Bruxelles bénéficie d’uneambianceànulleautrepareille. Onyrencontrefacilement lesgenspourentamerdesconversations kilométriques. Enfin, elle regorge de lieux culturels qui foisonnent. Parfois, on a même la sensation d’être dépassé dans le tourbillon d’événements qui se succèdent. Mais quelle joie !

Quels sont vos projets ?

Des rencontres littéraires, des scènes de poésie, un projet de lecture performé, des dédicaces, des voyages et plein d'autres possibles. Des horizons sans cesse renouvelés !

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Propos recueillis par Daniel Bastié

EXPOSITION : HELENE DE SMET

Des œuvres de grand format, toutes abstraites, riches de couleurs vibrantes et scintillantes, voilà ce que propose Helene De Smedt, artiste belge contemporaine.

Qui êtes-vous ?

Je suis née en Belgique il y a une quarantaine d’années. Je suis passée par une académie de dessin, avant d’être devenue une artiste libre de toute étiquette, continuellement à la recherche de plus d'inspiration, de défis et de techniques. J’ai également un diplôme de psychologue. J’utilise des peintures d'art abstrait minimaliste pour exprimer la personnalité, le caractère et, parfois, la vie des gens. On peut parler d’énergie intérieure, d'éclat, de puissance et même de défis !

Quel type d’œuvres réalisez-vous ?

De grandes œuvres d'art abstraites riches et structurées, principalement dans des tons or et argent scintillants, ou dans des couleurs vibrantes. Je combine l'art avec le design d'intérieur. Pour cette raison, il faut que mes peintures soient esthétiquement réussies, avec des structures riches, profondes et des effets 3D.

Disposez-vous de rituels lorsque vous peignez ?

Lorsque je crée, je ne suis aucune règle. Je fais ce qui me fait du bien. Mes toiles sont le voyage d'une âme libre, inspirée par des gens adorables, de positivité et d'espoir. L'art me permet de me retrouver et de me perdre en même temps.

Quelle technique employez-vous ?

J'aime utiliser de l'acrylique, des couteaux à palette, du carton, des éponges, des feuilles d'or, de la pâte, des cendres de livres ou d'articles brûlés, de la peinture en aérosol, du ruban, d'autres peintures, de la résine et toutes sortes d'actifs. En fait, tout entre dans mon mode de création, sauf les pinceaux !

D’où naît l’inspiration ?

Je suis inspiré par l'énergie des gens et l'étincelle que je ressens quand je pense à eux. Les gens sont si dynamiques, si forts et si brillants. Chaque tableau est inspiré par quelqu’un. Un peu comme si elle me transmettait quelque chose d’unique, d’intime et de terriblement puissant.

De quellemanière êtes-vous entrée en contact avecEspace Art Gallery ?Quelssontlespointsforts de cette enseigne selon vous ?

J’expose régulièrement en Belgique, aux Pays-Bas, en Italie, en France et à Monaco. Lors d’ART3F à Bruxelles en novembre dernier, j’ai rencontré un consultant d’Espace Art Gallery, qui m’a invitée à découvrir ce lieu. Monsieur Delfosse est convaincu que le style de mes œuvres, avec beaucoup de profondeur et de structure créant un effet 3D, plaira aux gens qui viendront au vernissage. Je suis bien sûr très honorée de pouvoir travailler avec ce monsieur. Mes clients seront également heureux d'admirer de nouvelles œuvres dans cette belle galerie.

Qu’allez-vous y présenter en mai 2024 ?

Je travaille depuis plusieurs mois sur une nouvelle série d’œuvres intitulée « Mirage Collection ». Ce nom fait référence aux mirages intrigants et surprenants obtenus grâce à l'utilisationde résines brillantes dans mes finitions. Des travaux qui feront plaisir à certains !

Helene De Smet expose ses œuvres du 3 au 26 mai 2024 à Espace Art Gallery. Voyez davantage de détails sur le site www.espaceartgallery.eu

Rue de Laeken, 83 à 1000 Bruxelles

Propos recueillis par Daniel Bastié

EXPOSITION : ELISABETH BREWAEYS ET ROSARIO SOLLAMI

Immo Kasa, depuis plusieurs années et outre sa fonction d’agence immobilière, offre un espace d’exposition à différents artistes tout au long de l’année. Le lieu expose à partir du 20 avril 2024 deux artistes anderlechtois : Elisabeth Brewaeys et RosarioSollami. Lapremière, médecincôté cour et artiste côté jardin, présente ses travaux entre dessins originaux et techniques mixtes incluant l’art numérique. Ses « Anaminas » voulant dire âmes animées nous questionnent sur notre humanité avec ces êtres emplis de symboles, dont le dessin est basé sur le trait instinctif. Entre couleurs intenses et noir/doré, Elisabeth Brewaeys nous invite dans un voyage au cœur de l’humain. Le second propose différentes sculptures mosaïques. Sicilien, résidant depuis de nombreuses années à Anderlecht, il est un artiste polymorphe reconnu par son sens aigue de la symétrie et l’équilibre des couleurs utilisées. Ses œuvres plongent le public dans un univers particulièrement harmonieux Ces deux artistes ont installé leurs travaux à Immo Kasa jusqu’au 20 Mai 2024. Voyez toutes les informations pratiques en téléphonant au 0477 94 87 20

Place de la Vaillance, 2 à 1070 Bruxelles

Tarah Breeman

EXPOSITION : ABSTRACT WRITINGS, ABSTRACT THOUGHTS

Jean Boghossian (Alep, 1949), artiste belge d’origine arménienne, crée une œuvre non conformiste explorant une large gamme de médias, tels que le papier, la toile, le bois et le livre d’artiste. Son travail figure dans la collection de la Wittockiana, où il a déjà exposé une sélection de Livres sauvés (Phénix). Cette nouvelle exposition, Abstract Writings, Abstract Thoughts, révèle un aspect jusqu’alors inédit de son œuvre : ses écrits sur l’art, élément constant de sa pratique depuis de nombreuses années. Commentaires sur la vie, mais peut-être plus encore complices du parcours artistique, ces notes rendent comptent de l’expérience créative de l’artiste. Cette collection d’écrits, à la croisée de la réflexion intérieure et de la représentation du monde, dévoile Boghossian en tant qu’artiste-penseur. Ses pensées, en dialogue avec ses créations picturales abordant les questions de support et de texture, donnent un aperçu parlant d’intensité de son travail. Des œuvres à découvrir jusqu’au 15 septembre 2024 à la Bibliothèque Wittockiana. Voyez les informations pratiques sur le site www.wittockiana.org

Rue du Bemel, 23 à 1150 Bruxelles

EXPOSITION : GOLDEN EIGHTIES

En 2022, la FondationChantal Akerman recevait de Jean Ber, photographe deplateau surle film Golden Eighties (1986), ses photographies de tournage inédites. Celles-ci, par leur côté pop et très coloré, ont convaincu lesresponsablesdeles utiliser pouruneexpositioncomplémentaire desévénementsorganisés à la Cinematek et à Bozar autour de Chantal Ackerman. L’opportunité de revenir sur un long métrage pop façon comédie musicale de Jacques Démy et tourné dans la capitale en images pastel et en chansons composées par Marc Hérouet, ancien membre du groupe rock Wallace Collection. Œuvre singulière dans la filmographie de Chantal Ackerman, Golden Eighties est une véritable comédie musicale bien dans le genre de Les demoiselles de Rochefort et prend place dans un cadre reconstituant les galeries de la Toison d’Or au cours des années 80. Les décors, les costumes et la partition y sont fortement marqués par l’époque, résultat qui confère à l’ensemble un côté kitsch irrésistible faisant office de madeleine de Proust. Et bien que des thèmes chers à la réalisatrice, comme le poids de la famille et l’impossibilité de l’amour, soient présents, ce long métrage, par sa forme et son aspect choral, baigne dans l’humour, la légèreté et la décontraction. Pour envoyer la sauce, rien de tel qu’un script qui prête au badinage. Dans une galerie marchande, entre le salon de coiffure de Lili, la boutique de prêt-à-porter de la famille SchwartzetlebistrotdeSylvie,lesemployésetlesclientssecroisent,serencontrent et rêvent d’amours : amours compromis, épistolaires ou impossibles. Ils en parlent, le chantent et le dansent, ponctué par le chœurs des shampouineuses. Alors que les premiers signes de la crise économique des années 1980 commence à se faire sentir, avec des ventes qui s'amoindrissent, l'institution du mariage fait toujours envie, tandis que les couples mariés et déjà établis résistent sans raison hormis, peut-être, le fait de pouvoir poursuivre et sauver leurs affaires commerciales. Rêver à l'amour devient donc une occupation qui se célèbre chaque jour pour acquérir un quota de rêve, une échappatoire. Plusieurs protagonistes s'y emploientici avec vigueur pourillustrer le fait qu'undésir n'est jamais perdu, qu’il peut ressortirquelque part, surgir à l’angle d’une rue, chez quelqu'un, ici ou ailleurs. Delphine Seyrig , Lio , Fanny Cottençon, Pascal Salkin, Myriam Boyer, Charles Denner et Jean François Balmer prêtent leurs traits aux personnages avec un entrain contagieux. Cette exposition devient pour Le Palace une opportunité de s’attacheràune facettemoinsconnuedeChantal Akerman: celled’unefemmejoyeuse, coloréeet éprise de culture populaire. Un événement à découvrir sans modération jusqu’au 23 juin 2024. Plus de détails sur le site www.cinema-palace.be

Boulevard Anspach, 85 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : BELLUM & ARTES

Bellum & Artes explore un des premiers conflits à grande échelle en Europe à travers l’utilisation stratégique des arts par les parties adversaires comme outil de propagande militaire et pour accentuer leur pouvoir. Il démontre ensuite l’impact des œuvres d’art en tant qu’ambassadeurs de la paix. La migration des artistes et le déplacement des trésors artistiques au cours de cette période sont des sujets qui peuvent être analysés à travers des stations médiatiques interactives. En outre, cette exposition se penche également sur la lutte pour la paix, éclairant les schémas politiques et la genèse des principes juridiques et politiques qui continuent d'être pertinents aujourd'hui. Cette exposition a été conçue tel un projet derecherche à l'échelle européenne impliquant une douzaine d'institutionsprovenant de sept pays, coordonné par l'Institut Leibniz pour l'histoire et la culture de l'Europe de l'Est et les Collections nationales de Dresde.

Lorsqu'ils menaient une guerre, les princes et les États confiaient son organisation à des entreprises militaires privées. Autrement dit, des experts militaires qui faisaient de la guerre un business, enrôlant des mercenaires et menant la campagne. Cependant, équiper et entretenir une armée était extrêmement coûteux. L'extorsion de contributions était donc inévitable, même si elle imposait un lourd fardeau à la population. De nombreuses troupes étaient indisciplinées et pillaient des villages et des villes, au mépris des ordres et de la loi martiale.

La guerre de Trente Ans s’est accompagnée d’une perte de vies humaines et d’une dévastation sans précédent, créant ainsi une période traumatisante dans l’histoire européenne. Environ un tiers de la population du Saint-Empire romain germanique a succombé à la violence, à la famine et à la maladie. Les souffrances des civils ont été exacerbées par les attaques violentes, les viols et les pillages perpétrés par les troupes adverses et alliées. Les artistes, s'inspirant de leurs propres expériences de guerre, ont représenté ces atrocités dans leurs œuvres, opposant délibérément l'horreur à l'attrait esthétique, qui a trouvé un écho auprès des collectionneurs contemporains. La guerre, perçue comme un événement européen, a déclenché un boom médiatique avec une large diffusion d’informationsimprimées, notamment de journaux et de brochures. Lesdeux camps ont utilisé ces documents à des fins de propagande, transformant les médias en un champ de bataille secondaire pour une satire acerbe et la diffusion de « fausses nouvelles ». Durant la guerre, les biens culturels sont devenus des objets particulièrement menacés. Les dirigeants royaux étaient conscients de l’importance des trésors artistiques. Entre autres, des pillages ont eu lieu lors des conquêtes de Heidelberg (1622), Mantoue (1630), Mayence (1631), Munich (1632), Stuttgart (1634/35) et enfinPrague (1648). Les vainqueurs devenaient propriétaires d'œuvres d'art et de livres, les ajoutant à leurs propres collections ou les offrant en échange de faveurs. Compte tenu de son contexte et de son histoire mouvementée, l’art pillé de cette période peut être considéré comme une partie importante du patrimoine culturel commun de l’Europe.

Présentée jusqu’au 12 janvier 2025, cette exposition est accompagnée d'événements sur le thème Guerre et Art, telles que des visites guidées et des projections de films pour enrichir la compréhension des visiteurs surla première guerre paneuropéenne et son importance pour notre époque. Elle est à découvrir à La Maison de l’histoire européenne. Voyez tous les détails pratiques surle site www.historia.europa.eu Rue Belliard, 135 à 1000 Bruxelles

ATOMIUM PODCAST

Nous sommes en 1958, un journal coûte alors deux francs, on est au début de la conquête de l’espace et le hula-hoop en plastique captive le public. Dans notre partie du monde, l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles s'ouvre le 17 avril. Si l’évènement appartient à la mémoire collective de beaucoup de Belges, il est pour d’autres un souvenir intime. Grâce au podcast réalisé par l'Atomium, vous ferez la connaissance de six témoins pour qui l'Expo 58 n'est pas seulement une page dans un livre d’histoire mais un chapitre de leur histoire personnelle. De la rigoureuse responsable des hôtesses au jeune ket enthousiaste de l’époque, les six épisodes vous feront découvrir cet événement à travers des récits passionnantsetinédits. Cettesérie vousplongeraau cœur d’une aventure inoubliable qui amarqué notre pays et celles et ceux qui y ont participé. Ils sont à découvrir à l’Atomium pour célébrer en fanfare ce soixante-sixième anniversaire. Référez-vous aux détails mis en ligne sur le site www.atomium.be Place de l'Atomium, 1 à1020 Bruxelles

EXPOSITION CERCLE D’ART DU CRACQ

Le Gracq (Groupe de réflexion et d'action du quartier Germinal) regroupe les artistes vivants dans ce quartier dynamique d’Evere, dont le nom des artères évoque une pléiade de peintres célèbres : Permeke, Degas, Magritte, Renoir ou Degas. Pas étonnant dès lors que l’envie d’exposer puisse les démanger. Alors pourquoi faire la fine bouche et ne pas profiter des locaux accueillants de la maison communale pour faire découvrir leurs créations ? Le chic dansce type de manifestationconsiste àrévéler des talents, mais aussi à faire apprécier des œuvres d’artistes souvent amateurs qui laissent germer l’expression et encouragent le dialogue par le truchement de leurs travaux. Cette trente-et-unième exposition est le fruit de l'expression artistique de dispositions diverses, réunies pour vous transporter dans un monde de couleurs et de perspectives uniques. L’occasion de s’immerger dans des univers différents, où chaque coup de pinceau, chaque trait de crayon, chaque œuvre raconte une histoire. Que vous soyez passionnés d'art contemporain, amoureux d’abstraction ou fervents admirateurs du figuratif, vous découvrirez ici les multiples facettes de l'expression de gens ordinaires qui, par le biais de chaque pièce exposée, proposent leur vision du quotidien, leurs rêves et leur regard sur l’univers. Cela se passe du 7 au 15 mai 2024 à la Maison communale d’Evere. Tous les détails ont été mis en ligne sur le site www.quefaire.be/exposition-art-du-graqg-8576394.shtml Square Hoedemaekers, 10 à Evere

EXPOSITION : ARMAND VAN MASTRIGT

Né en 1993,Armand vanMastrigt est unartistefrançais travaillant et vivant à Bruxelles. Sa formation artistique en design graphique à l’école Supérieur d’art et de design Le Havre-Rouen (ESADHaR) le menait déjà vers des questionnements sur les politiques des sexualités minoritaires et la représentation des fluides au travers d’objets hybrides au croisement de l’affiche, l’éditionoulavidéo. De retouràla peinture etaudessin, sa pratique évolue humblement vers des territoires intimes, personnels et étranges. En étudiant les liens qui opèrent entre biologie et technologie, les nouveaux quotidiens et les flux d’images qui nous traversent, l’artiste reconsidère la place du corps au milieu d’une société toujours ancrée dans le virtuel. Depuis 2016 Armand van Mastrigt sème sa poésie du bizarre autant dans le milieu associatif LGBTQI+ notamment au sein de La Poudrière au Havre que dansdes expositions ancrées dans des lieux alternatifs en France ou en Belgique. Ses travaux sont exposés au Sterput du 9 au 19 mai 2024. Voyez les détails pratiques sur le site www.sterput.org

Place du Jeu de Balle, 68 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : HORTENSE DAYEZ

Ductile et tactile, letravail d’Hortense Dayez se veut sculptural et demande del’amour pourles couleurs et les matériaux bruts et usés. Elle pense avec ses mains et avec ses yeux pour donner vie à des œuvres abstraites inspirées d’univers marins ou végétaux. Hortense Dayez explore avant tout la beauté et la jouissance esthétique d’un art connoté comme étant exclusivement féminin avant de comprendre le sens et de construire un discours qui de nos jours est trop souvent superflu. C’est la force et le pouvoir émotionnel des œuvres qu’il lui plaît de partager. Les œuvres qu’elle présente ne prétendent pas former un ensemble cohérent, mais sont plutôt un travail d’exploration d’univers textiles différents, lié aux récoltes du moment et au plaisir de les mettre en forme. Constitué comme un journal intime, c’est un laboratoire de sa pensée conçu comme des essais de matières ou de composition qui permettent d’y voir ses humeurs et une forme de poésie. Son projet textile participatif a permis de faire collaborer enfants, adultes apprenants en alphabétisation et habitants du quartier autour d’une œuvre textile commune. Une façondesensibiliserauréemploi, aurecyclageet àlarevalorisationdematériauxsouplessousuneforme artistique. Les techniques simples proposées ont rendu les ateliers ludiques et on fédéré différents publics autour de choix esthétiques et créatifs. Un événement à découvrir au Centre culturel Bruegel du 2 au 31 mai 2024. Plus de détails sur le site www.ccbruegel.be

Rue des Renard, 1 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : BARAPREND LE LARGE

Guy Bara (à l’origine Guy Willems), né en 1923 à Riga, est décédé à Marseille en 2003 après avoir dessiné, entre autres, plus de treize mille strips de « Max l’explorateur ». Il passe sa jeunesse à voyager et rentre en Belgique peu avant la guerre pour y poursuivre quelques études. Pendant un an, il sera voisin de banc d’école d’André Franquin. Tous deux se destinaient pourtant à un métier sérieux. Entré à l’Université de Louvain pour y suivre les cours d’archéologie, il en ressort rapidement car une convocation à la Gestapo le fait disparaître jusqu’à la fin du conflit. La Belgique étant redevenue libre, il fonde Le Faune, mensuel artistique et littéraire. Un an plus tard, disparition du journal qui comptait plus de collaborateurs que de lecteurs. Pendant une courte période, Bara essaiera divers métiers : chef de publicité dans un grand magasin qui a fait faillite, tourneur dans une usine de moteurs qui ont certainement explosé et enfin directeur d’une troupe de majorettes qui furent à l’origine de sa misogynie. Le hasard de ses lectures lui fait découvrir un album du dessinateur anglais Ronald Searle. C’est l’illumination : il sera dessinateur humoriste. Installé à Paris en 1950, il collabore à de nombreux hebdomadaires français. Un rédacteur en chef parisien lui reprochant le côté anglo-saxon de son humour, il envoie ses dessins au journal londonien Punch. Il devient le premier dessinateur « continental » de cette vénérable institution britannique. En 1954, il crée, pour France-Soir, la bande dessinée quotidienne « Sam l’Explorateur ». Le rédacteur en chef de l’époque se prénommant Sam, la bande dessinée paraîtra sous le nom de « Max l’Explorateur. En trente ans, Max l’Explorateur a été la bande dessinée européenne la plus publiée dans le monde, de l’Europe à l’Asie en passant par l’Afrique. Le personnage a été le héros de deux histoires complètes dans Spirou et de nombreux gags en une page dans Tintin. Bara a partagé sa vie avec trois épouses successives, sa fille Olivia et cinq cockers. Cetteexpositionprésente, àtravers desœuvresoriginales issuesd’une collectionprivée, leBara hilarant de « Max l’Explorateur », mais aussi le peintre aux couleurs vives, tantôt drôle, tantôt tendre qu’il était en secret. Un accrochage à découvrir au Rouge-Cloître jusqu’au 26 mai 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.rouge-cloitre.be Rue du Rouge-Cloître, 4 à 1160 Bruxelles

EXPOSITION : C’EST LE NOM DE CETTE PIÈCE QUI FAIT PAYSAGE

Ce sont les travaux de quatre artistes qui composent la géologie de cette exposition. Quatre artistes invitées par l’équipe curatoriale de l’Institut par pure affinité. Avec la conviction que la simple apposition des œuvres, leurs connexions comme leurs singularités, allaient nécessairement faire paysage. S’affirme d’emblée une commune attention pour les éléments naturels : les eaux, les végétaux, les champignons, parfois le règne animal, tous des éléments transposés dans le langage pictural, convoqués comme références, mobilisés directement pour leur potentiel esthétique, prélevés au titre d’image, de trace ou d’indice. Chez Annabelle Guetatra, traits et couleurs chorégraphient des bals de sirènes dénudées s’hybridant aux sèves, aux eaux, aux poulpes. Roxane Métayer compose une symphonie de céramiques aux formes de spores, de racines. Sabrina Montiel-Soto glane des objets, des images, des séquences, des sons. Pour livrer des aphorismes cosmiques, des vidéos envoûtées. Marie

Van de Walle cultive des micro-organismes pour les déployer sur différents supports en floraisons et accumulations deformes. Unévénement àdécouvrir àl’Iselp jusqu’au 29juin2024. Plusd’informations sur le site www.iselp.be Boulevard de Waterloo, 31 à 1060 Bruxelles

VISITE DE L’HÔTELVAN EETVELDE

Bienvenue à l'Hôtel van Eetvelde, un véritable joyau de l'Art Nouveau bruxellois, dont la splendeur est désormais ouverte au public. Classé au patrimoine mondial de l'Unesco, cet édifice emblématique offre une expérience immersive à travers des visites guidées et libres, permettant aux visiteurs de plonger dans l'histoire et la beauté de cette période artistique unique. Dès votre arrivée, vous serez accueilli par le LAB·An, le laboratoire Art Nouveau. Cet espace novateur joue le rôle de point d'entrée, offrant une perspective contemporaine sur l'héritage de l'Art Nouveau belge et bruxellois. Explorez les thèmes diversifiés qui émanent de cet héritage et engagez-vous dans une réflexion profonde sur la préservation de notre patrimoine artistique. Le LAB·An ne se contente pas de présenter l'Art Nouveau dans sa pureté esthétique, mais invite également à une introspection sur les liens complexes entre cette période artistique et l'histoire coloniale belge. Cette approche unique permet aux visiteurs d'explorer les dimensions souvent méconnues de cette période, en abordant des sujets sensibles et pertinents. Pénétrez ensuite dans l'Hôtel van Eetvelde lui-même, et laissez-vous envoûter par son architecture époustouflante. Chaque détail, des motifs floraux délicats aux lignes fluides, témoigne du génie créatif de l'architecte Victor Horta, figure majeure de l'Art Nouveau. Parcourez les différentes pièces, imprégnez-vous de l'atmosphère élégante et laissez votre imagination voyager à une époque révolue, mais toujours présente dans ces murs chargés d'histoire. Les visites guidées vous permettront de découvrir les secrets cachés de ce chef-d'œuvre architectural, tandis que les visites libres vous offriront la possibilité d'explorer à votre rythme, en vous laissant happer par la magie de cet endroit hors du commun. Que vous soyez amateur d'architecture, d'histoire ou simplement curieux de découvrir un patrimoine exceptionnel, l'Hôtel van Eetvelde est une destination incontournable à Bruxelles. Venez vivre une expérience inoubliable, où le passé rencontre le présent, et où l'art s'épanouit dans toute sa splendeur, jusqu’au 30 juin 2024. Tous les détails pratiques ont été mis en ligne sur le site www.lab-an.be Avenue Palmerston, 2-4 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : FABRIKABD

Imagine-toi entrer dans un univers où les lignes et les couleurs se rencontrent pour donner vie à des histoires extraordinaires. C'est exactement ce que tu vas vivre à Fabrika BD. Dès que tu franchiras les portes, tu seras accueilli par l'effervescence créative qui règne ici. Des éclats de rire résonnent alors que les visiteurs s'immergent dans l'univers magique des bandes dessinées. Au cœur de l'exposition, tu découvriras les secrets bien gardés de la création d'une bande dessinée. Tout commence par une idée, une étincelle d'imagination qui germe dans l'esprit de l'auteur. À travers des panneaux interactifs et des projections, tu plongeras dans leprocessus de développement du scénario, où chaque détail compte pour tisser une histoire captivante. Puis vient l'étape cruciale : le dessin. Accompagné de Sam et Snake, tu exploreras les techniques utilisées par les artistes pour donner vie à des personnages hauts en couleur. Que ce soit à travers des croquis au crayon ou desillustrations numériques, tu comprendras l'importance de chaque coup de pinceau dans la création d'un univers visuel unique. Mais une bande dessinée ne serait rien sans ses bulles de dialogue ! À Fabrika BD, tu auras l'opportunité de créer tes propres dialogues et de les intégrer à des planches de bande dessinée. Laisse libre cours à ton imagination et donne vie à des conversations drôles, émouvantes ou totalement absurdes !Au fil de ton exploration, tu te familiariseras également les différents genres de bande dessinée, allant de l'action à l'aventure en passant par le fantastique et la science-fiction. Grâce à des exemples concrets et des illustrations saisissantes, tu décrypteras les codes et les conventions propres à chaque genre. Et parce que Fabrika BD se veut une expérience interactive, tu ne seras pas simplement spectateur, mais acteur de la création ! À travers des ateliers pratiques animés par des professionnels du secteur, tu apprendras les bases du dessin, de la mise en scène et même de la colorisation. Qui sait, peut-être découvriras-tu une passion cachée pour le neuvième art ! Cela se passe au Centre belge de la Bande dessinée jusqu’au 30 juin 2024. Vois les informations pratiques sur le site www.cbbd.be

Rue des sables, 20 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : BASTIEN VIVÈS - HÉRITAGES

Auteur tout autant adulé que critiqué, Bastien Vivès a connu une année particulièrement tumultueuse induite par l’annulation de son exposition au Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême en 2023, pour cause de polémique. Vivès revient avec une sélection de plus de 70 illustrations à l’aquarelle, dont une majorité de nouvelles productions. L’exposition révèle non seulement l’impact de ces événements sur l’imaginaire de l’auteur mais aussi, sa technique et son talent. Héritages… Ceux de Bastien Vivès. Ceux d’un lecteur assidu de bandes dessinées classiques comme Boule et Bill, Gotlib, Tintin, Astérix, Les Schtroumpfs… L’exposition révèle une analyse fine et pointue de son univers allant essentiellement puiser dans le monde du 9e art, mais également celui du cinéma et des séries télévisées de son enfance (The Muppet Show, etc.). Bastien Vivès y affirme aussi bien là d’où il vient que là où il se trouve aujourd’hui. Pour Vivès, cet événement est aussi l’occasion de dévoiler l’impact que les récentes polémiques ont eu sur son travail et sa personne. Toujours par le biais des composantes qui le caractérisent ; le rire et l’absurde, bien que l’on ne puisse le résumer à cela. Il déroute les attentes, refuse d’adhérer au sérieux du monde, revendique le droit au laisser-aller, crée le décalage constant. Il s’accorde le droit de jouer avec la contrainte, de se libérer de la lourdeur du quotidien, d’en faire apparaître son mécanisme de manière consciente ou non. Pour autant, on ne pourrait réduire son travail au seul champ humoristique. On y trouve, sous-jacent, un sérieux incontestable. Il crée des images qui interpellent, parfois clivantes, paradoxales, ambiguës. Happé par ses propos, on en oublierait la technique, alors même que pour quelqu’un dont on connaissait depuis des années le travail numérique, comme celui en noir et blanc, il prouve avec cette exposition une maîtrise éclatante de l’aquarelle. Des travaux à découvrir jusqu’au 11 mai 2024 à la galerie Huberty & Breyne. Plus de détails sur le site www.hubertybreyne.com

Place du Châtelain, 33 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : BLAKE & MORTIMER – L’ART DE LA GUERRE

La rencontre espérée de longue date entre Floc’h et l’univers de Blake & Mortimer a eu lieu, fin 2023, avec L’Art de la Guerre (Editions Blake et Mortimer). Floc’h n’était-il pas idéalement placé pour cette aventure, lui qui, dès1977, avaitréinventélaLigneclaireavecLeRendez-vousdeSevenoaks(scénario : Rivière) ? Avec L’Art de la Guerre, il porte un regard prodigieux sur l’univers mythique créé par E-P

Jacobs, celui d’un huis-clos new-yorkais mettant en scène le face à face inédit entre le duo britannique et Olrik. Dans ce récit hors-normes, meurtres, science-fiction et scènes théâtrales cèdent la place à un duel psychologique de hauteintensitéquisedéploieentre leMetropolitanMuseum et lebâtiment moderniste des Nations Unies. Floc’h opte pour des planches de très grand format (77 x 58 cm) où la plasticité de son trait prend une dimension fascinante. Chaque case allie élégance, plénitude et sensations. Pour son « Blake et Mortimer », le dessinateur s’inspire davantage de la légèreté fluide d’Hergé que de la composition baroque de Jacobs, tout en restant surtout lui-même. À New York, le capitaine Francis Blake doit prononcer à l’ONU un discours en faveur de la paix devant huit cents délégués venus du monde entier. Au même moment, dans la section des antiquités égyptiennes du Metropolitan Museum, un homme vandalise la stèle d’Horus avant d’être arrêté par la police. Francis Blake et Philip Mortimer, informés de l’incident par le FBI, connaissent bien cet homme. Il s’agit d’un certain Olrik. Mais celui-ci, plongé dans un état catatonique, a perdu la mémoire. Alors que nous sommes à la veille de l’ouverture de la conférence pour la paix, Blake et Mortimer mènent l’enquête. Le temps presse, car tout incite à penser qu’une grave menace pèse sur l’ONU… Admirateur de l’universde Jacobs, Floc’h allie sapassion dela «ligneclaire »à samaîtrisede lacouleur pour s’approprier avec maestria ces personnages mythiques, qui visitent New York pour la première fois. José-Louis Bocquet et Jean-Luc Fromental signent pour lui un scénario sur-mesure. Couverture et planches sont à découvrir à la galerie Champaka jusqu’au 18 mai 2024. Plus de détails sur le site www.galeriechampaka.com

Rue Ernest Allard, 27 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : IMAGINE !

Chaque musée partenaire accueille le noyau dur de l’exposition itinérante et le décline en mettant l'accent sur son propre patrimoine. À Bruxelles, la volonté des MRBAB est d’offrir une lecture élargie du surréalisme à travers une perspective symboliste, à travers plus de 130 œuvres d'art (peintures, œuvres sur papier mais aussi sculptures, objets, assemblages et photographies). « Imagine ! » se concentre sur les liens, les similitudes, mais aussi les lignes de fractures, entre le surréalisme et un de ses précurseurs, le symbolisme. En effet, à partir de 1880, Bruxelles est un exceptionnel carrefour des arts et avant-gardes, qui se manifeste notamment par le biais des expositions du Groupe Les XX et La Libre Esthétique. Le symbolisme, incarné notamment par Rops, Spilliaert, Khnopff, Delville ou Minne, s’y développe et anticipe largement l'émergence du mouvement surréaliste. Quelques décennies plus tard, Bruxelles devient le foyer du surréalisme belge. Malgré la rupture culturelle provoquée par la Première Guerre mondiale, les anciens symbolistes et la jeunesse émergente ne sont pas fondamentalement étrangers l'un à l'autre. De janvier à juillet 2024, la Belgique assure la présidence du Conseil del'Union européenne. Enraison ducentenaire de la publicationdu “Manifeste duSurréalisme” (1924), de l'importance de ce mouvement pour la Belgique, de sa diffusion et de sa signification dans un contexte européen, 2024 est une année propice pour mettre le surréalisme à l'honneur. Avec cette exposition, on célèbre le centenaire de la naissance du surréalisme en s’insérant dans un contexte européen optimal. Après Bruxelles et Paris, l'exposition continuera son parcours européen et international par la Hamburger Kunsthalle, puis à la Fundación Mapfré Madrid et s'achèvera au Philadelphia Museum of Art.

Une immersion dans la poésie surréaliste, à travers les thématiques du rêve, du labyrinthe, de la métamorphose, de l’inconnu et du subconscient, emmenée par les grands noms du surréalisme, de Max Ernst à Giorgio de Chirico, en passant par Salvador Dalí, Joan Miró, Jane Graverol, Dorothea Tanning, Man Ray, Leonor Fini, et beaucoup d’autres à découvrir jusqu’au 21 juillet 2024 aux Musées Royaux Des Beaux-Arts De Belgique. Découvrez toutes les informations complémentaires sur le site www.finearts-museum.be

Rue de la Régence, 3 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : LAB(AU), POSSIBLE PROBABLE

À l’origine de ce projet d’exposition, une simple question : comment remplir une page vide et blanche, jusqu’à ce qu’elle devienne pleine et noire ? Pour chaque nouvelle tentative, chaque nouveau chapitre, une règle est définie : proportionnalité, séquence de fibonacci, progression linéaire, aléatoire, stochastique et d’autres, plus singulières et inclassables. Lentement, chapitre après chapitre, un lexique se construit, indexant potentiellement toutes les manières possibles d’exécuter la tâche assignée, de remplir la page. Et la question se complète désormais ainsi : Y a-t-il une fin à notre imagination et aux possibles ? Peut-être l’infini ? Dans cette construction intellectuelle, la page blanche peut être comprise et perçue comme le point de départ de tout travail artistique, voire une singularité. Concrètement, elle est ici autant l’objet que le sujet de l’œuvre. Elle devient la structure conceptuelle, une simple idée, permettant de mener des réflexions sur l’Art. La natureprocédurale (systémique) du travail expose notre capacité (ou nos limites) à traduire toute pensée artistique en règles écrites et formelles et, à ce titre, expose la relation entre Art et Langage. L’exposition se décline en quatre murs, quatre sections, conformément à la démarche et aux grandes lignes du travail conceptuel et méthodologique de LAb[au] : peindre, écrire, calculer et transcoder. Evoluant entre sémiotique (le sens, le signe) et esthétique (la forme), le projet s’inscrit dans la continuité de leurs recherches. Il peut aussi se comprendre comme une forme d’introspection, une certaine manière de considérer l’Art comme un questionnement philosophique, un moyen d’approcher la nature même de l’art. Ce lexique ou ce champ des possibles et des probables,jamaisachevé et toujourscomplété, n’estqu’une étape dansuntravail qui, sansserépéter, n’a qu’une finalité et pas de fin. A découvrir au Botanique du 30 mai au 28 juillet 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.botanique.be Rue Royale 236, 1210 Bruxelles

EXPOSITION : WELCOME TO THE AGE OF CHAOS, WELCOME TO ENTROTOPIA

Piedestal asbl est fière de présenter sa deuxième exposition

« Welcome to the Age of Chaos, Welcome to Entrotopia ! » au cœur de la capitale. Ce nouveau projet s'appuie sur le succès de son premier accrochage en 2022 et qui a attiré l’attention de trois mille visiteurs en seize jours et a exposé quatorze jeunes artistes internationaux. Pour l’édition 2024, six jeunes créateurs émergents ont étésélectionnés etsenomment sontAnna Zanichelli(Bruxelles), Seppe De Roo (Bruxelles), Arieh Frosh (Londres), Fabien Zocco (Lille), June Ha (aka Öspiel, Bruxelles) et Maria E. André (Bruxelles). Marquée par la révolution technologique, notre époque subit des accélérations exponentielles qui imposent un rythme auquel nous nous engageons dans le monde. Pour l'esprit humain, cela peut ressembler à une marée montante d'entropie, un chaos complexe qui façonne notre réalité. Toutefois, une question cruciale se pose. Cette accélération finira-t-elle par atteindre un point de rupture où deviendra-t-elle écrasante ? Quel genre de monde pouvons-nous imaginer pour les générations actuelles et futures ? Cet événement ne se veut pas un rêve dystopique ni un cauchemar utopique, mais dépeint les textures du XXIe siècle, à la fois par l'art visuel et par le son. Ensemble, ces œuvres d'art façonnent un espace méditatif en tant qu'expérience. L'accent souligne la confluence de l'artisanat et des méthodes de production numériques telles que l'impression 3D et l'intelligence artificielle. L’occasion de découvrir des créatures robotiques rampantes dans l'obscurité, de l'art vidéo généré par l'I.A., des sculptures imprimées en 3D et des médias classiques et artisanaux tels que la peinture et la sculpture, créés avec ou sans nouvelles technologies. Cette exposition a été préparée pour présenter une plateforme artistique multidisciplinaire avec plusieurs événements et publics complémentaires. Elle est à découvrir à LaVallée du 5 au 26 mai 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.piedestal.be

Rue Adolphe Lavallée, 39 à 1080 Bruxelles

EXPOSITION : ISABELLE MALMEZAT

Isabelle Malmezat, artiste peintre, débarque à Bruxelles pour une exposition qui promet de captiver l'imaginaire du public. Ses toiles sombres et délicates offrent aux visiteurs un voyage troublant à travers ses univers mystérieux. Dans ses œuvres, elle utilise la peinture comme moyen d'appréhender le monde qui l'entoure. Ses créatures, étranges et envoûtantes, semblent errer dans des paysages oniriques, se cherchant mutuellement, se croisant parfois dans un ballet éthéré. Ces figures, à la fois désincarnées et terriblement sensuelles, évoquent des âmes détachées de leur corps, enveloppées dans une peau au velouté spectral. Leur présence énigmatique invite à une introspection troublante, nous confrontant aux recoins les plus obscurs de notre psyché. Ses étranges étrangers, presque vivants sur la toile, nous confrontent aux aspects lesplussombres de nos failles et de nos peurs. Ils incarnent l'angoisse profonde de l'après, cette crainte ancestrale et universelle qui nous hante tous, tapiedanslestréfonds denotre conscience.

Isabelle Malmezat promet ainsi une plongée saisissante dans les abysses de l'âme humaine, une exploration des territoires de l'inconnu et du mystère. À travers sestoiles, elle nousinviteàcontemplernotre propre obscurité et à sonder les profondeurs de notre être pour comprendre mieux la complexité de notre condition. On peut découvrir l’exposition de se s travaux à la Bruno Matthys Gallery jusqu’au 18 mai 2024. Plusde détails surle site www.brunomatthys.art Avenue Jules de Trooz, 34 à 1150 Bruxelles

EXPOSITION : MAGRITTE IMMERSIVE EXPERIENCE

René Magritte, né en 1898 à Lessines, en Belgique, est l'un des artistes surréalistes les plus emblématiques du XXe siècle. Sa carrière a été marquée par son approche unique de la représentation picturale et son exploration incessante des mystères de la réalité. À travers ses œuvres, il a défié les conventions artistiques, offrant au spectateur une expérience visuelle qui transcende les limites de la logique. L'une des caractéristiques les plus distinctives de son œuvre reste son utilisation fréquente d'objets familiers dans des contextes inattendus. Dans ses toiles, il dépeint des pommes flottant dans l'air, des pipes qui ne sont pas des pipes ou des hommes au visage caché par des pommes devenant ainsi des énigmes visuelles fascinantes. Cette démarche singulière cherche à remettre en question notre compréhension conventionnelle du monde qui nous entoure. René Magritte était également un maître de la technique, avec une précision méticuleuse dans la réalisation de ses peintures. Son style, marqué par des couleurs vives et des contrastes saisissants, a créé un univers visuel captivant. Les arrière-plans de ses tableaux sont souvent composés de ciels nuageux et d'espaces infinis, évoquant une atmosphère irréelle qui souligne le caractère onirique de son œuvre. Son art s'inspire fortement de sa fascination pour la philosophie, notamment le concept de la trahison des images" Une de ses toiles les plus célèbres présente une pipe avec la légende « Ceci n'est pas une pipe », soulignant la dissonance entre la représentation visuelle d'un objet et sa réalité tangible. Tout au long de sa carrière, René Magritte a également exploré le thème du mystère et du masque, utilisant fréquemment des personnages au visage voilé ou dissimulé. Cette obsession pour le voilement suggère une préoccupation profonde pour l'inconscient et la dualité de la réalité et de la perception. Après son décès, l’artiste a laissé un héritage pictural durable, influençant des générations d'artistes et laissant derrière lui un corpus de travaux qui continuent d'émerveiller et de susciter la réflexion dans le monde entier. Sa contribution exceptionnelle au mouvement surréaliste et son audace artistique ont solidifié sa place parmi les grands maîtres de l'art du siècle dernier, immortalisant son nom et son esprit novateur dans l'histoire de l'art. Outre un Musée à son nom près du Parc royal et une maison à Jette dans lequel il a passé quelques années après son retour de Paris, Bruxelles s’enorgueillie d’accueillir une exposition immersive qui revient sur ses toiles en plongeant le public à 360 degrés dans son univers, grâce à des projections numériques et à une scénographie inédite. L’opportunité de (re)découvrir près de trois cents œuvres différemment. Un ensemble reconstitué sur près de mille mètres carrés, passant au crible les événements majeurs de la vie de ce créateur hors-normes et son travail. Bien entendu, cette exposition n’est pas une exposition ordinaire, mais un défi virtuel bien plus surréaliste que certains le pensent. Elle se déroule à la galerie

Horta dans le centre de la capitale. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.magritte-expo.com

Rue du Marché aux Herbes, 116 à 1000 Bruxelles

Daniel Bastié

EXPOSITION : FAITES VOS JEUX !

Cette exposition propose une plongée fascinante dans l'histoire des jeux à travers des pièces soigneusement sélectionnées de la collection du Musée de la Ville de Bruxelles. Les jeux, omniprésents dans nos vies, ne se limitent pas à des activités de loisirs, mais sont également des éléments fondamentaux de la sociabilité. Cette exposition met en lumière cette réalité universelle en se penchant sur le riche patrimoine ludique des Bruxelloises et Bruxellois à travers les âges. Les réserves du musée regorgent de trésors, témoignant de la diversité des jeux pratiqués au fil du temps. Des jeux de cartes aux jeux de société, des tables à jeux aux jouets miniatures conçus pour les enfants, sans oublier les jeux optiques plus élaborés, chaque pièce raconte une histoire unique de divertissement et d'interaction sociale. Ces objets offrent un aperçu précieux des pratiques récréatives qui ont marqué la vie quotidienne des habitants de Bruxelles. Cet événement neselimitepasàlaprésentationdesartefactseux-mêmes. Pourcontextualisercespièces, des peintures, sculptures, dessins et œuvres gravées ont été soigneusement sélectionnés pour illustrer des scènes de jeux. Les estampes et les porcelaines, où le jeu est souvent utilisé comme décor ou ornement, enrichissent davantage la compréhension decet univers ludique.Au cœur de cette exposition, les visiteurs sont invités à plonger dans un monde où le divertissement prend des formes variées. Des moments de compétition intense aux instants de détente partagée, « Faites vos jeux ! » offre une exploration immersive de l'évolution des jeux et de leur impact sur la société. Une opportunité unique de voyager à travers les siècles tout en s'amusant pour capturer l'esprit ludique qui a transcendé les générations. Une exposition à voir jusqu’au 28 août 2024 au Musée de la Ville de Bruxelles/ Plus d’informations sur le site www.brusselscitymuseum.brussels

Grand-Place à 1000 Bruxelles

Sam Mas

LOISIRS : LE PETIT TRAIN À VAPEUR DE FOREST

Le PTVF est une association à but non-lucratif composée exclusivement de membres passionnés de trains. Il y a bientôt quarante ans qu’elle a installé les premiers rails de son réseau dans le parc du Bempt à Forest. De grandes étendues herbeuses, une plaine de jeu, un petit bois et deux étangs, voilà l’environnement florissant dans lequel circulent ses locomotives. L’ensemble a été conçu comme un complexe ferroviaire complet : une gare, un dépôt, des passages à niveaux, des signaux en tout genre, etc. Un lieu de découverte de la nature, mais aussi et surtout un accès pour les visiteurs, avec la possibilité d’embarquer pour une balade. Venez donc admirez les trains dont les locomotives circulent sur un parcours long de près d'un kilomètre, propulsées par la vapeur, le diesel ou l’électricité. Des modèles réduits à l'échelle 1/8 réalisés en respectant scrupuleusement les caractéristiques des originaux.

Devenu une attraction courue par les familles, les voitures permettent de prendre place à bord d’avril à octobre les samedis, dimanches et jours fériés de 14 à 18 heures.

Voyez toutes les informations pratiques sur le site www.ptvf.eu

Chaussée de Neerstalle 323B, 1190 Bruxelles

Sam Mas

EXPOSITION : TITANIC

De sa conception majestueuse à son tragique destin, l’histoire du Titanic demeure une épopée marquante dans les annales de l’humanité. Ce bâtiment, considéré comme insubmersible et annoncé telle une merveille de l’ingénierie maritime, a captivé les esprits depuis le début du XXe siècle.

Le Titanic, érigé comme le summum de l'ingénierie maritime de son époque, a vu le jour dans les chantiers navals de Belfast en 1909. Commandé par laWhite Star Line, il a été conçu pour être unnavire de luxe inégalé, avec une capacité de transport dépassant tout ce qui existait alors. Lancé en 1911, le paquebot géant représentait uneprouessetechnologique, symboledel'audace des hommesface auxmers tumultueuses. La nuit du 14 avril 1912 s’est néanmoins inscrite à jamais dans les souvenirs. Alors qu'il fendait les eaux glaciales de l'Atlantique Nord, le paquebot a heurté un iceberg, précipitant son destin vers l'obscurité abyssale. La catastrophe, dramatiquement rapide, a coûtéla vieà plus demille cinqcents personnes, laissant derrière elle un océan de désolation et une myriade de questions sans réponse. Pourquoi, près d'un siècle plus tard, le Titanic demeure-t-il ancré dans notre mémoire collective avec une telle force ? La première raison réside dans l'ampleur de la tragédie. La perte d'un navire réputé insubmersible, emportant avec lui une partie de l'élite de l'époque, a frappé les esprits de manière indélébile. Les récits des passagers, les témoignages des survivants et la découverte de l'épave ont perpétué la fascination pour cette tragédie. En outre, au fil du temps, le Titanic est devenu un emblème de la vanité humaine face à la nature. La confiance aveugle dans la technologie moderne et l'arrogance qui accompagnait le navire ont été balayées par un iceberg, rappelant à chacun sa vulnérabilité intrinsèque. L'industrie cinématographique a également contribué à entretenir la légende. Des films tels que « Titanic »de James Cameron ont capturé l'imaginaire populaire, ravivant l'intérêt pour cette tragédie dans les générations ultérieures. A cela, le Titanic incarne une multitude de récits personnels, avec des passagers de diverses classes sociales et nationalités. Ces histoires individuelles ajoutent une dimension humaine au drame, la transformant en une épopée où le luxe côtoie la modestie, où la bravoure rencontre la peur. L'impact du Titanic sur la culture contemporaine est enfin perceptible dans la commémoration régulière du naufrage. Des expositions dédiées, des hommages annuels, des recherches continues sur l'épave et même des répliquesmodernes témoignent d'un intérêt soutenu. Quoi qu’il ensoit, leTitaniccontinuedecaptiverlesespritsàtraverslesdécenniesenraisondesaconstruction grandiose, de sa fin que personne n’aurait prédite et de toutes les narrations qui se sont enchevêtrées par la suite. Après un franc succès à Paris, l’exposition Titanic arrive chez nous pour revenir sur l’un des plus grands désastres maritimes de l’histoire contemporaine. Grâce à deux cent soixante reliques récupérées sur l’épave du Titanic, des reconstitutions de lieux emblématiques du navire et des récits de passagers, cet événement s’annonce frappant de réalisme. Prêts à vous laisser submerger par les fantômes du Titanic ? Si oui, rendez-vous à Tours et taxis à partir du 15 mars 2024. Voyez tous les détails complémentaires sur le site www.titanicexpo.be

Avenue du Port, 86c à 1000 Bruxelles

Daniel Bastié

LOISIRS : CHASSEAUX SCHTROUMPFS

Devenez chasseur de Schtroumpfs, ces créatures sorties dumondedelabande dessinée etquisemblent avoir trouvé refuge dans le monde ferroviaire, jouant à cache-cache au cœur de l'histoire du rail. Leur création est due à l'imagination fertile du dessinateur belge Peyo, alias Pierre Culliford, qui les a dessinés pour la première fois en 1958 dans un album de « Johan et Pirlouit ». Ces petits lutins bleus vivent dans un village caché au cœur de la forêt, mais apparemment, certains d'entre eux ont récemment décidé de s'aventurer jusqu'à Train World pour amuser les enfants. L’endroit, situé à Bruxelles, est le lieu idéal pour une telle aventure puisque le musée renferme une collection impressionnante de trains datant de différentes époques, offrant un terrain de jeu fascinant pour les Schtroumpfs fugitifs, cachés entre les roues des locomotives ou les sièges des wagons exposés. Une chasse aux Schtroumpfs qui s’annonce d’ores et déjà un moment ludique dont les gosses se souviendront longtemps. Cela se déroule du 31 mars au 12 mai 2024. Voyez tous les détails sur le site www.trainworld.be

Place Princesse Elisabeth, 5 à 1030 Bruxelles

Sam Mas

EXPOSITION : INSPIRED BY LOVE - BELFIUS ART COLLECTION

Cette exposition transporte les visiteurs dans un parcours artistique profondément imprégné d’amour pour les talents belges et présente fièrement les œuvresrécemment intégrées à la collection. Chacune de ces créations émane de talents locaux et révèle l'essence d'un artiste passionné pour déployer derrière chaque toile une histoire authentique autant qu’unique. La collection elle-même célèbre depuis sept décennies l'amour inébranlable pour la création de chez nous, arborant fièrement les couleurs tricolores. Depuis « Le Jardin » de Fernand Khnopff, l'une des premières acquisitions aux enchères chez Georges Giroux en 1956, qui a jetéles bases d'une collection d'art renommée, jusqu'à latoile contemporaine « It's Like A Shot That Gets There, Bang ! » de Hilde Overbergh, l'une des acquisitions les plus récentes, la Belfius Art Collection continue d'apporter un soin méticuleux à son expansion. Aujourd'hui, plus que jamais, cette démarche accorde une place centrale non seulement à l'œuvre, mais aussi à l'artiste. La présente exposition invite les visiteurs à s'immerger dans l’univers de créateurs locaux et à comprendre leurs passions et motivations. Elle se poursuit jusqu'au 22 juin 2024. Pour en savoir davantage, rendezvous sur le site officiel www.belfius.be

Place Rogier, 11 à 1210 Bruxelles

EXPOSITION : KINTSUGI D’HINDE KEBBACHE

L’humanité, dans toute sa splendeur et sa complexité, est un chef-d’œuvre d’imperfections qui se tissent harmonieusement pour former une perfection singulière. C’est dans la nature même de l’Homme d’être imparfait, de porter en lui des fissures et des failles qui, loin d’être des défauts, sont les fils invisibles tissant la trame de sa grandeur. L’ambition de cette exposition est dans un premier temps de rendre hommage à des blessures qui ont tracées la vie de ces différents portraits, tout en faisant un parallèle avec le Kintsugi. Cet artJaponais ancestral qui invite à réparer un objet cassé en soulignant ses cicatrices de poudre d’or, au lieu de les cacher. Réparé, consolidé, embelli, il porte fièrement ses blessures, et il devient. Paradoxalement d’autant plus précieux qu’il a été brisé… En fin de compte, c’est la fragilité de l’humanité qui la rend riche et éternellement fascinante. Les imperfections ne sont pas des obstacles à la perfection, mais plutôt les éléments qui la définissent. C’est dans la danse délicate entre lumière et ombre que l’Homme trouve sa véritable splendeur, créant un chef-d’œuvre toujours en évolution, toujours inachevé, mais infiniment inestimable. D’origine marocaine et kabyle, Hinde Kebbache est née et a grandi à Bruxelles. Petite, elle collectionnaitde nombreux souvenirs : ticketsde concerts, de métros, objets trouvés… qui lui rappelaient un moment précis. Cet attrait nostalgique de sa personnalité se traduit aujourd’hui à travers sa photographie ; cet art qui capture de manière immuable des instants uniques dans le temps. Un événement à découvrir à l’Espace Magh du 12 avril au 10 mai 2024. Découvrez les modalités pratiques sur le site www.espacemagh.be Rue du Poinçon, 17 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : I������������

Dans un même mouvement dansé, la composition du dialogue entre les œuvres de Tatiana Bohm et de Manon Bara aborde une certaine fureur à dire la fragilité du vivant, l'animalité intérieure, le derme de la réalité. Narrer la peau humaine des choses engage une certaine forme de cruauté au sens qu'Artaud pouvait donner au concept de son Théâtre de la Cruauté. ��������é�������������������������������������������������������������� C���������������� , ��������������������������’������������������������������������������������������������������������’���������������������������������� ���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������� ������������������������������������������������ ������������������������versus ��������������������������, la représentation du schème est assurément reliée à la décomposition des cellules. De quoi engager les deux artistes en territoire sépulcral comme une trajectoire inéluctable mais sur laquelle il est toujours envisageable de ne pas chercher à estomper la couleur. Cette exposition est à découvrir du 19 avril au 26 mai 2024 au Poelp.

Voyez tous les détails pratiques sur le site www.poelp.be

Rue Bara, 123 à 1070 Bruxelles

EXPOSITION : ACCUMULATOR

Maren Dubnick, plasticienne, et Clémentine Davin, historienne de l’art et critique d’art, se sont rencontrées à Bruxelles en 2018. Depuis, elles collaborent de manière régulière au développement de leurs projets respectifs et, plusspécifiquement, surlesquestions relatives àla médiation et à la place de l’art dans la société́. Leurs préoccupations communes sont multiples mais, avant tout, elles partagent un intérêt marqué pour les démarches artistiques collaboratives qui visent à démocratiser l’art. En 2021, elles travaillent ensemble à l’élaboration d’un projet de résidencelaboratoire intitulé «Axis-Mundi de l’ancrage au Monde », soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles dans le cadre de son appel à projets Un Futur pour la Culture 2021-22.À l’heure où la Centrale s’engage dans un important processus de transformation de ses espaces dédiés à l’accueil de ses expositions et de ses publics, réaffirmant, de fait, sa nouvelle identité, toutes deux réactivent la fonction initiale du lieu, dans le but de proposer une traversée sociale et historique du centre d’art, autrefois 1ère centrale électrique de la Ville de Bruxelles. Via une installation, le duo pose un regard sur l’évolution des usages de l’électricité et de leur impact sur nos sociétés contemporaines, tel un trait d’union métaphorique entre les vies passée et future du lieu, avec des stratégies d’empilement et d’enroulement qui visent à questionner notre rapport au temps. Telle une représentation de l’infinité́, sa pratique s’exerce selon un procédé́ répétitif voire méditatif qui requiert à la fois maitrise et patience. Un événement à découvrir à la Centrale du 4 avril au 1er septembre 2024. Voyez davantage d’informations sur le site www.centrale.brussels

Place Sainte Catherine, 13 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : REGENERATIVE FUTURES

Face au plus grand défi qui nous traverse, celui qui engage à préserver l’habitabilité de la terre pour les générations futures, comment les créateurs engagent- ils et elles, aujourd’hui, des réflexions et des pratiques à même de réinventer nos façons d’être au monde ? En dialogue avec les sciences, l’artisanat, les technologies, les diverses formes d’intelligence – de la main, collective, animale, bactérienne, artificielle … –ils et elles ont beaucoup cherché, et trouvé des solutions. Pour autant, ces dernières n’ont souvent pas été vues, écoutées, ni partagées ou proposées à une échelle plus grande, industrielle, planétaire et urgente qu’appellentla crise etle désastre écologique quenousvivons. Conçue àl’occasion des dix ans de la Fondation Thalie, cette exposition trouve son origine dans la mise en œuvre depuis quatre ans de son programme Créateurs Urgence Climat. Il propose de faire se rencontrer, dans le cadre d’une exposition et d’un programme de rencontres, créateurs et experts issus de différentes disciplines, afin de mettre en commun et en perspective ces recherches transformatrices. En dialogue avec des œuvres de sa collection, la Fondation s’ouvre à cette occasion à un dispositif expérimental et prospectif, au croisement de l’art, du design et de l’écologie. Chacune des salles de l’exposition – espace à la fois intime et propice au temps long et à la rencontre – s’organise autour d’un thème spécifique, et d’une série de questions particulières : face à la crise climatique, quelles solutions les plasticiens proposentils? Comment, avec les moyens de l’art et du design, rendre visible la recherche scientifique qui y travaille ? Comment perpétuer la beauté des savoirs et traditions, la profondeur des gestes et des techniques, à l’ère de l’hyper connectivité technologique ? Ce parcours est composé d’œuvres de la collection, d’invitations et de commissions nouvelles àdes artistes et designers, ainsi que d’installations vidéo ouvrant de nouvelles narrations prospectives. La scénographie, à partir de matériaux biosourcés et de techniques de construction écologiques, est conçue par le studio bruxellois Bento Architecture. Elle unit, à travers un geste responsable et symbolique, ces différents éléments de réponse aux questions urgentes à partir de laquelle la Fondation Thalie, non seulement a déterminé ses engagements depuis une décennie, mais construira ses actions pour les années à venir. Une exposition à voir à la Fondation Thalie du13 avril au 28 septembre 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.fondationthalie.org Rue Buchholtz, 15 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : PASSAGE

Dernière exposition du Musée Juif de Belgique avant la fermeture pour travaux fin 2024, Passage est une réflexion sur l’idée de transformation. Elle explore la manière dont le spirituel se mêle à la vie profane, comment le rite s’allie à l’ordinaire, ce qu’il se passe quand l’intime et le collectif se nouent. L’exposition se compose de trois parcours complémentaires. Le premier nous plonge dans l’univers de Charlemagne Palestine. Dans une installation intitulée « Aa Batt Bearr Barr Mitzvahh Inn Meshugahlanddd », l’artiste réinterprète le passage à l’âge adulte dans la tradition juive. Ancré dans l’héritage du schmattès, mot yiddish qui désigne le chiffon ou la fripe, il réinvente les gestes de collecte, de couture et de raccommodage du tissu qui marquent l’histoire des mondes juifs. En écho aux assemblages de Charlemagne Palestine, le deuxième parcours propose un dialogue autour du textile, en croisant les collections du Musée Juif de Belgique, celles du Centre de la Culture JudéoMarocaine et les interventions de quatre artistes contemporains : Jennifer Bornstein, Richard Moszkowicz, Elise Peroi, Arlette Vermeiren. Ce jeu d’associations libres rappelle que le travail du textile est, en soi, une pratique rituelle. La place des femmes y est centrale. Il montre aussi que les tissus ne sont jamais de simples parures : ils sont tour à tour des lieux de mémoire, les symboles d’une célébration, ou des accès au sacré. À travers un programme de performances, le troisième parcours interroge la résurgence contemporaine des croyances et des rites. Hilal Aydoğdu, David Bernstein, Barbara Salomé Felgenhauer et Zinaïda Tchelidze repensent ici l’espace muséal, pour créer un laboratoire intime et sensoriel, dans une tentative de réenchantement du monde. Geste symbolique, cette exposition n’est pas seulement le point final d’un programme d’expositions déployé dans ce bâtiment depuis plus de vingt ans. Cette exposition est aussi un questionnement sur le nouveau Musée Juif à venir, qui imaginera, lui aussi, de nouvelles formes de passage. A découvrir au Musée juif de Belgique jusqu’au 1er septembre 2024. Voyez les informations complémentaires sur le site www.mjb-jmb.org

Rue des Minimes, 21 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : LACULTURE TRADITIONNELLE CORÉENNE

Voilà une exposition qui se cristallise sur le Hanok, une maison traditionnelle coréenne composée de différents espaces et pièces. Ressemblant à des kits, les boîtes présentées sont des répliques d'éléments traditionnelscoréens, offrantauxvisiteursunaperçudetroisaspectsdelavielocale: uneboîteconsacrée à l’existence d'un homme, une autre à celle d'une femme et une troisième qui incarne la culture coréenne en général. Chaque boîte se veut un microcosme composé de divers éléments uniques. Cet événement présente également des instruments traditionnels et des meubles habilement fabriqués. En outre, elle invite à participer à une expérience Hanbok, où le public peut essayer les vêtements traditionnels et immortaliser le moment par des photographies. Dans le Hanok, des zones distinctes sont attribuées aux

hommes et aux femmes, reflétant leur rôle dans la société traditionnelle. C'est pourquoi l'exposition présente différents types de boîtes. Cellede lafemmeillustre sonrôledansla couture, tandis que celle de l'homme rappelle son devoir d'étudier et d'apprécier les arts, tels que le dessin ou la pratique d'un instrument. Dans le Sarangbang, oul'espace réservé aux hommes, ontrouve ainsi un bureau équipé d'une papeterie composée de quatre fournitures d'écriture, parmi d'autres éléments conçus pour rendre la session d'étude plus agréable et davantage confortable. De plus, reconnaissant l'importance de l'exercice physique, un arc et des flèches y trouvent également leur place. Dans la culture coréenne traditionnelle, les hommes jouaient souvent leur rôle en dehors de l'espace de vie, dans une pièce privée située sur le territoire de la maison. La boîte des femmes, connue sous le nom d'Anbang, témoigne du rôle traditionnel de celles-ci dans la culture coréenne. L'Anbang, qui se traduit par "un endroit où l'on élève les enfants qui perpétueront le nom de la famille", est souvent considéré comme la pièce la plus privée de la maison. Généralement cachée dans un coin isolé, il s’agit d’un endroit où les hommes ne sont pas autorisés à pénétrer librement. La boîte Anbang est remplie d'objets qui reflètent le rôle de la femme dans le foyer. Elle contient des ustensiles de couture, une planche à repasser, un brasero, des accessoires décoratifs pour les cheveux et d'autres éléments liés aux soins des enfants et à l'entretien de la maison. Parmi ces objets, les visiteurs peuvent découvrir de magnifiques travaux au crochet réalisées par les femmes ellesmêmes.Cestâchesétaient d'uneimportancecapitaledanslaculturecoréennetraditionnelle,carleHanok représentait un élément important et l'éducation des enfants déterminait les valeurs des générations futures. Malgré les rôles et les devoirs différents attribués à chaque sexe dans la société coréenne traditionnelle, il existe un terrain d'entente sous la forme de la boîte Annyeong. Cette dernière sert de répertoire complet de tout ce qui est coréen et contient le Taegeukgi, l'alphabet coréen et un globe terrestre. La boîte Annyeong représente une ressource inestimable pour ceux qui souhaitent apprendre la langue, car elle permet de s'exercer à l'écriture, de se familiariser avec la prononciation des mots et de comprendre la situation géographique du pays. Ne manquez pas cette occasion d'explorer et d'apprécier la culture coréenne de l'intérieur jusqu’au 31 mai 2024 au Centre culturel coréen de Bruxelles. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.brussels.korean-culture.org Rue de la Regence, 4 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : GENESIS BELANGER

Genesis Belanger, née en 1978 aux États-Unis, se distingue par son approche singulière consistant à traiter les objets comme des substituts du corps. Son travail artistique est marqué par des installations sibyllines, travaillées à partir de céramiques et d'objets en béton coulé. Les sculptures qu'elle crée à partir d'objets du quotidien prennent des apparences humaines, oscillant entrela séductionet unelégère étrangeté. Derrière les tonalités douces deses travaux œuvre, se dévoile une dimension plus sombre. Les motifs récurrents de ses élaborations incluent divers éléments du quotidien et de la société de consommation qui traitent du pouvoir manipulateur, ainsi que du sentiment d'insatisfaction engendrés par le capitalisme et la publicité dans notre monde surinformé. Avec une valeur de signes et de symboles, acquérant une nouvelle signification dans des espaces psychologiquement chargés créés par l'artiste, cette contextualisation accentue l'effet inquiétant de son travail, jouant sur les contrastes entre le confort et l'inquiétude, le beau et l'étrange. En 2019, Genesis Belanger a marqué son empreinte artistique avec une installation dans la vitrine du New Museum à New York. En mai 2020, le Aldrich Contemporary Art Museum à Ridgefield dans le Connecticut a accueilli sa première exposition personnelle aux States. Une autre exposition dédiée à son travail a eu lieu au Consortium à Dijon en 2020, confirmant ainsi la reconnaissance grandissante de Genesis Belanger dans le monde de l'art contemporain. Ses œuvres pastel seront exposées à la galerie Rodolphe Jansen du 13 avril au 18 mai 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.rodolphejanssen.com Rue de Livourne 35, 1050 Bruxelles

EXPOSITION : SHERRIE LEVINE

La troisième exposition de l’artiste américaine Sherrie Levine à Bruxelles rassemble de nouvelles peintures et sculptures faisant référence à certains des artistes les plus marquants de l’ère moderne. VincentvanGoghet PietMondriansont lesinspirationsdesnouvelles œuvres àl’huiledecettecréatrice, qui s'approprie depuis longtemps des classiques bien connus pour façonner son monde personnel. En revisitant des images spécifiques sous différents angles techniques et conceptuels au fil des ans, elle a créé des corpus interdépendants qui parlent à la fois au canon de l'histoire de l'art et qui dialoguent entre eux. Si ceux-ci peuvent êtreanalysésd’unpoint devuethéorique, ilsconstituent tout autant unhommage aux créateurs qu’elle admire. Sherrie Levine est récemment revenue aux œuvres de Van Gogh et de Mondrian afin de produire deux nouvelles séries de peintures. En termes de références, les maîtres hollandais ne pourraient pas être plus différents : Van Gogh, le peintre expressionniste et poétique de la nature, et Mondrian, le champion rationnel de l'abstraction géométrique. Sherrie Levine distille chacune des peintures vibrantes de Van Gogh en un seul ton. Sa palette multicolore devient monochrome, l'expressionnisme se transforme en minimalisme abstrait, l'émotion cède la place à la sobriété, les variations sont moyennées, les formats se standardisent et la main de l'artiste s'évanouit. Ses monochromes de Levine deviennent un développement de la série Meltdown qu'elle a commencée en 1989. Dans ces œuvres antérieures, elle a réduit numériquement les palettes de couleurs de peintures à douze pixels, transformant chaque valeur en une gravure sur bois. Ce processus a désormais abouti à une conclusion logique : au lieu de douze rectangles colorés représentant chaque œuvre, il n'y en a plus qu'un. Bien entendu et dès le premier regard, on devine que l’esprit de Mondrian n’est pas loin. Ses travaux sont à découvrir à partir du 16 avril 2024 à la galerie Xavier Hufkens. Plus de détails sur le site www.xavierhufkens.com Rue Saint-Georges,6-8 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : CLITO

Cette exposition propose un voyage dans l'univers méconnu du clitoris, offrant aux visiteurs un regard inédit sur son histoire et sa représentation à travers le temps. Au cœur de cet événement, une collection diversifiée d'œuvres contemporaines avec des peintures, dessins, sculptures, projections, installations, films d'animations et documentaires réalisés par Sam Hil Atalanta, Tamina Beausoleil, Diane Bogaerts, Natacha de Locht, Cynthia Evers, Franca Franchi, Galia Ganga, Catherine Geoffray, Isa Kaos, Rachel Labastie, Christian Mahy, Lori Malépart-Traversy, Sara Júdice de Menezes, Aïda Patricia Schweitzer, Valérie Provost, Brigitte van de Kerchove, Bénédicte Vanderreydt, Catherine Versé et Godfrey Williams-Okorodus, qui se succèdent pour donner vie à la richesse et à la diversité de la représentation artistique de ce petit organe richement innervé qui joue un rôle déterminant dans le plaisir sexuel au féminin. Les exposants y explorent non seulement sa forme physique, mais également les notions liées à l’orgasme, aux tabous et à l’émancipation dela femme. Des documentsprovenant dudomaine médical et de la sexologie sont également exposés. Cette approche multidisciplinaire vise à démystifier cet organe souvent intriguant et à favoriser une compréhension approfondie de son rôle crucial lors de l’activité sexuelle. A cela, des textes littéraires et des manifestes féministes ajoutent une dimension sociale et culturelle à cet accrochage, en mettant en lumière des écrits qui ont contribué à redonner au clitoris sa place légitime dans les discussions sur la sexualité et qui sont devenus un témoignage de la lutte pour la reconnaissance de la pleine autonomie du corps féminin. Enfin, cette manifestation s'inscrit dans une démarche éducative, cherchant à informer et à sensibiliser le public sur le clitoris, longtemps sous-estimé et marginalisé, afin d’encourager une vision plus éclairée et inclusive de la diversité corporelle. Elle est à découvrir à la SalleAllende (ULB) du mardi au vendredi de 12 à 18 heures et du 9 mars au 7 juin 2024. Voyez toutes les informations pratiques sur le site www.culture.ulb.be Avenue Paul Héger (bâtiment F1, 2e niveau) à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : LES CROCODILES SONT TOUJOURS LÀ

Cette exposition se présente comme la prolongation de la bande dessinée portée par le scénario et les illustrations engagés de Juliette Boutant et Thomas Mathieu. Dans ce travail à quatre mains, paru en septembre 2019, le duo d'artistes explore avec finesse et sensibilité les thèmes liés à la vie quotidienne des femmes dans le monde d'aujourd'hui. Bien que le mouvement #metoo ait marqué des avancées significatives, « Les Crocodiles sont toujours là » souligne la persistance du sexisme, justifiant ainsi la nécessité continue des mises en garde, de la prévention et de l’éducation. Ce livre part de témoignages de femmes victimes de harcèlement de rue et de misogynie, adoptant une approche originale en représentant les hommes sous la forme de crocodiles. L'œuvre ne se limite pas à dénoncer la violence dans l’espace public, maisexplore également dessphères moins ouvertes. Lesviolences gynécologiques et obstétricales,le sexisme danslesinteractions aveclapolice, enmilieuprofessionnel, dansla sexualité, et à l'école sont autant de thématiques abordées avec une profondeur et une nuance inédite. Juliette Boutant et Thomas Mathieu mettent en lumière la réalité complexe des femmes à travers des récits qui résonnent au-delà de l’apparence. Les illustrations, accompagnées d'un scénario riche, dénoncent et

questionnent les normes sociétales avec une sincérité déconcertante. À travers cet ouvrage, se pose la question de savoir quand changeront les choses et de quelle manière s’y prendre concrètement, appelant à une réflexion collective sur les multiples facettes de ce qui est vécu parfois à côté de chez soi, sans le savoir, en fermant les yeux ou en ne voulant pas faire évoluer les esprits. Un événement à découvrir du 08 mars au 10 mai 2024 au centre culturel de Schaerbeek. Plus de détails surle site www.culture1030.be Rue de Locht, 91-93 à 1030 Bruxelles

EXPOSITION : RIRE ET JOUÏR

Gilda Fêlée, derrière ce nom se cache une artiste talentueuse qui affiche bien haut son combat pour les femmes et leurs libertés. Feutres, marqueurs, encres, risographie, crayons de couleurs ou encore aquarelle sont ses armes utilisées avec simplicité pour créer des images douces, poétiques, inspirées tantôt par la pop culture, tantôt par les petites choses duquotidien et questionner notre jugement et notre regard sur le corps et sur les droits que l’on accorde ou pas, aujourd’hui, à nos mères, épouses, sœurs ou filles. À travers son travail artistique, elle explore des thèmes complexes liés aux rapports de genre, à l'affirmation de soi et à la diversité des expériences féminines. Chaque œuvre dévoile ainsi une palette de couleurs qui renvient à des réalités souvent tues, voire méconnues, lançant des messages sous-jacents, invitant le spectateur à une contemplation doublée d’un long moment de réflexion. Au cœur de son travail, elle aborde des questions cruciales, mettant en lumière les réalités vécues par les femmes. De la sorte, ses illustrations deviennent le reflet authentique de leurs émotions et de leur force intérieure. L'humour, subtilement distillé dans son travail, devient un outil de subversion qui permet d’apporter une légèreté bienvenue à des sujets parfois lourds, offrant une vision directe et honnête, contribuant ainsi à la remise en question des normes sociétales. Une exposition à découvrir du 8 mars au 10 mai 2024 au centre culturel de Schaerbeek. Plus de détails sur le site www.culture1030.be

Rue de Locht, 91-93 à 1030 Bruxelles

EXPOSITION : FOREVER BREAD - DU GRAINAU PAIN

Cet événement propose une plongée dans l'univers de la production du pain, depuis la source même du grain jusqu'à la cuisson finale. Les céréales, étant la clef de voûte de l'alimentationhumaine, ontété cultivées depuis les débuts de l'agriculture. Cette exposition explore l'importance cruciale de garantir la production et l'approvisionnement de celles-ci, des enjeux qui ont perduré à travers les siècles pour assurer notre survie. Plus que jamais, les agriculteurs manifestent leur colère en rappelant leur utilité et le danger de les voir disparaître de certains pays, maltraités par une concurrence venue de l’étranger, de règles de plus enpluscontraignantes et coûteuses et la pression des grandes surfaces qui entendent agrandir leurs marges bénéficiaires au détriment de ce qui est payé aux producteurs. Au cœur de cette visite se trouve le pain, une préparation culinaire ancestrale, qui demeure l'aliment de base par excellence pour de nombreuses personnes à travers le monde. « Forever Bread » dévoile les étapes clés de la filière, offrant une perspective détaillée depuis la sélection minutieuse des graines jusqu'aux coulisses de l'atelier du boulanger. Elle voyage à travers les siècles, insistant sur l'évolution constante du mode de production, des méthodes traditionnelles aux innovations contemporaines. Les visiteurs ont l'occasion d'explorer différentes variétés de céréales cultivées pour comprendre leur importance culturelle et nutritionnelle. Des images et des artefacts racontent également l'histoire de l'agriculture céréalière, rappelant l'ingéniosité humaine dans la transformation du grain en un aliment essentiel. Les visiteurs ont enfin la chance de découvrir les aspects techniques de la fabrication du pain, depuis la mouture du grain jusqu'à la préparation minutieuse de la pâte, afin de s'immerger dans l'art du façonnage du pain, soulignant l’art millénaire du savoir-faire artisanal du boulanger. Ouverte au public jusqu'au 29 juin 2024, cette exposition promet une expérience enrichissante et sensorielle, apte à faire apprécier le voyage du grain au pain de manière ludique. Elle se déroule au Moulin d’Evere. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.moulindevere.be

Rue du Moulin à vent, 21 à 1140 Bruxelles

André Metzinger

EXPOSITION : THESE CIRCUMSTANCES

L’exposition de groupe « These circumstances » rassemble les œuvres de Katinka Bock, Greet Billet, Manon de Boer, Willy De Sauter, Céline Mathieu, Guy Mees et Johanna von Monkiewitsch. Ce qui intéresse à travers les œuvres équilibrées et subtiles des sept artistes est de stimuler la perception et de mettre en évidence une autre réalité, la limite de l’espace ou de ce qui s’y cache. Ici, il s’agit d’appuyer sur des thèmes clés tels que l’absence et la présence simultanées, l’espace pictural illimité, la construction, la déconstruction, lalumière, le jeu, la mémoire et le temps. Cette exposition fait dialoguer plusieurs générations d’artistes qui explorent la relation entre l’image et la réalité. Celle-ci est ce qu’on en fait et ce que notre pensée nous laisse voir. Elle explore également l’impact de la lumière et de l’expérience esthétique sur notre perception visuelle. Elles nous invitent à regarder ces œuvres de plus près. A découvrir l’image fluidifiée de l’espace lorsque l’on se déplace autour des surfaces miroitantes des œuvres de Greet Billet. À remarquer qu’une tache de peinture bleue apparait comme un trou ou une lucarne dans l’œuvre murale aux néons de Johanna vonMonkiewitsch. À observer que le champ négatif fait partie intégrante de l’image des œuvres de Guy Mees. À percevoir les changements de couleur dans les travaux en bois peint à la craie de Willy De Sauter. A se laisser surprendre par les interventions ludiques transformées en film du fils de Manon de Boer dans leur maison. À comprendre les références historiques du site de la Fondation CAB à travers le petit-déjeuner du mineur de Céline Mathieu ou, encore, à révéler la pierre bleue belge de Katinka Bock adossée au mur, ainsi quelafaçondontsasériedestructuresenacierfait del’architecture de l’espace un élément constitutif de l’œuvre. Une exposition à découvrir à la Fondation CAB du 13 mars au 13 juillet 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.fondationcab.com Rue Borrens, 32-34 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : FOLON INSOLITE

A travers ses affiches, ses illustrations, ses animations télévisuelles et ses nombreuses expositions, Jean-Michel Folon a mondialement marqué l’imaginaire collectif du dernier tiers du XXe siècle. Humaniste, l’artiste belge, décédé en 2005, laisse une œuvre figurative et poétique ancrée dans des techniques traditionnelles et, de ce fait, atypique dans le panorama artistique de son temps. Alors que de nombreux artistes de sa génération se sont lancés sur les voies de l’art conceptuel, il (1934−2005) a exploré avec bonheur et tout au long de sa carrière les techniques traditionnelles de l’art comme l’aquarelle, la sculpture en bronze, la céramique, la gravure à l’eauforte, le vitrail et même la tapisserie ! Il a aussi chiné des objets en tout genre, en vue de les utiliser comme points de départ pour des œuvres futures. Cette exposition, inédite et sur mesure, met à l’honneur un Folon méconnu et passionnant, collectionneur compulsif, avide de confronter son univers à une multitude de médias. Prenant place dans les espaces à la fois majestueux et intimes d’une des premières maisons de Victor Horta, elle présente une centaine d’œuvres et objets qui traduisent la créativité sans fin, intrigante et foisonnante, de ce créateur hors-normes. Cet événement nous dévoile une facette peu explorée, mettant en lumière sa curiosité insatiable et son désir constant d'expérimenter de nouvelles formes artistiques. Les visiteurs auront l'occasion d'admirer des œuvres qui se partagent différentes disciplines artistiques, du dessin à la sculpture, de la couleur à la texture. Chaque pièce raconte une histoire et témoigne de l'attachement profond du plasticien au passé tout en révélant sa capacité à innover et à se réinventer. L'exposition offre un regard inédit sur son processus créatif, dévoilant des croquis préliminaires, des objets du quotidien transformés en œuvres d'art et des influences variées qui ont façonné son univers singulier. Folon insolite célèbre ainsi l'esprit éclectique et visionnaire d’un homme dont la palette se voulait aussi vaste quefascinante. Les visiteurs sont invités à plonger dansl'intimitéde l'artiste, à travers une sélection minutieuse d'œuvres qui captivent l'œil et l'esprit à la Maison Autrique du 20 mars au 29 septembre 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.autrique.be Chaussée de Haecht, 266 à 1030 Bruxelles

EXPOSITION : CHANTALAKERMAN

L'exposition consacrée à ChantalAkerman offre une plongée fascinante dans l'univers singulier de cette cinéaste, écrivaine et artistebelge néeàBruxelles en1950 et disparueàParis en2015. ChantalAkerman, figure emblématique du cinéma d'auteur, a marqué son époque par son approche novatrice et son exploration audacieuse de la condition humaine à travers ses films et ses écrits. Le parcours atypique de Chantal Akerman débute à Bruxelles, où elle réalise ses premiers pas dans le monde du cinéma. L'exposition retrace minutieusement cette période initiale, mettant en lumière les influences et les expérimentations qui ont façonné son œuvre. Des images et des documents de production inédits provenant de ses archives personnelles offrent un regard privilégié sur le processus créatif de l'artiste. L'exposition se déploie ensuite àtravers les différents lieux et momentsdelacarrière. DesruesdeBruxellesaudésertmexicain, elle a su capter la diversité des paysages et des expériences humaines. L'aspect multidisciplinaire de Chantal Akerman est mis en avant, englobant non seulement le cinéma mais aussi la télévision et l’écriture. Cette approche globale offre une vision complète de son œuvre, soulignant sa capacité à explorer différents médias pour exprimer sa visionartistique. Des extraitsde ses écrits, des photographies de tournage et des installations immersives contribuent à enrichir cette expérience. Il s'agit de la première grande exposition consacrée à cette artiste de chez nous, qui présente des images et des documents de production et de travail uniques et inédits provenant de ses archives. Cela se passe à Bozar du 14 mars au 21 juillet 2024. Découvrez tous les détails pratiques sur le site www.bozar.be

Rue Ravenstein, 23 à 1000

Bruxelles

EXPOSITION : JULES FRANÇOIS CRAHAY - BACK IN THE SPOTLIGHT

Jules-François Crahay, né à Liège le 21 mai 1917 et décédé à Monte-Carlo le 5 janvier 1988, était un couturier méconnu du grand public, malgré son influence significative dans le monde de la mode. Sa carrière débute dans les années 1930 à Paris, où il étudie, avant de retourner en Belgique pour travailler aux côtés de sa mère. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est fait prisonnier, mais cela ne l'empêche pas de poursuivre sa passion pour la création vestimentaire. En 1951, il tente de lancer sa propre Maison à Paris en collaboration avec Germaine de Vilmorin, mais cette initiative n'aboutit pas à un succès commercial. Il rejoint ensuite la Maison Nina Ricci, dirigée par Robert Ricci, où il reste pendant une décennie. C'est avec la collection féminine Tomboy en 1959 qu'il obtient son premier succès notable. Par la suite, il travaille chez Lanvin pendant environ vingt ans, créant des collectionsremarquées, notamment celle de 1964. L'influence de Jules-François Crahay sur la mode française demeure indéniable. Il introduit un style léger, ludique, romantique et légèrement théâtral, mais toujours méticuleusement maîtrisé. Ses créations attirent l'attention de personnalités telles que Claudia Cardinale, la princesse Paola et mêmeJackie Kennedy. Son indépendance d'espritet sacréativitésingulièretracent lavoiepourd'autres créateurs belges tels que Martin Margiela, Olivier Theyskens et Nicolas di Felice, qui dirigent aujourd'hui des maisons de couture renommées à Paris. Bien que JulesFrançois Crahay ait été injustement oublié pendant de nombreuses années, un musée lui consacre enfin une exposition, offrant aux amateurs de mode une opportunité unique de découvrir sontravail. L'expositionmet en lumière sa collection unique, composée de soixante-cinq silhouettes, accompagnées de croquis, de photographies, de films et de documents d'archives. Ces éléments ressuscitent la figure et l'œuvre du couturier, laissant entrevoir son impact durable sur le monde de la mode. Ainsi, l'héritage de Jules-François Crahay perdure, soulignant son empreinte indélébile sur la mode contemporaine. Son influence sur la scène de la haute couture et du prêt-à-porter continued'inspirerde nombreux créateurs, assurantainsi sa place parmi lesgrandsnoms delamodebelgeetfrançaise. L'exposition"Jules FrançoisCrahay-Backinthespotlight" est àdécouvrir au Musée Mode & Dentelle jusqu’au 10 novembre 2024 rappelle son génie et sa singularité dans l’univers de la haute couture et rappelle son importance historique dans le monde de la mode. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.fashionandlacemuseum.brussels

Rue de la Violette, 12 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : JAMES ENSOR INSPIRED BY BRUSSELS

Au cœur de l’art belge du XIXe siècle, émerge une figure singulière et énigmatique : James Ensor. Ce peintre et graveur, souvent considéré comme le père du symbolisme belge, a laissé derrière lui un héritage artistique riche et intrigant. Né en 1860 à Ostende, James Ensor a passé la majeure partie de sa vie dans l’ombre des conventions artistiques de son époque. Rejetant le réalisme et impressionnisme qui prédominaient alors, Ensor a opté pour une voie plus personnelle, explorant des thèmes sombres et souvent macabres. Sonœuvre, parfoisqualifiéedefantastique, dépeint ununiverssurréel oùlegrotesque côtoie le sublime. L’une des œuvres les plus emblématiques d’Ensor est sans doute « Les Masques de la Mort », une composition saisissante où des masques grotesques et des squelettes dansent dans une danse macabre. Cette fascination pour la mort et le masque deviendra une constante dans son travail, témoignant d’une profonde introspection et d’une critique subtile de la société de son temps. Mais l’artiste ne se contente pas de choquer. Son utilisation innovante de la lumière et de la couleur donne à ses œuvres une intensité particulière. Les jeux d’ombres et de lumières accentuent le caractère dramatique de ses scènes, créant une atmosphère mystérieuse et captivante. Ses œuvres, bien que souvent sombres, révèlent une maîtrise exceptionnelle de la technique artistique. Le peintre n’a pas manqué de susciter la controverse. Son refus des conventions artistiques a parfois été mal compris, et ses critiques ont oscillé entre l’admiration et le rejet. Cependant, avec le recul, l’œuvre de James Ensor est aujourd’hui saluée comme un jalon important dans l’histoire de l’art belge. On l’oublie souvent, il était davantage qu’un peintre de masques. Son œuvre est d’une diversité exceptionnelle, autant sur le plan technique que thématique. Ses peintures, dessins et gravures présentent un large éventail de styles et de sujets, allant du réalisme au symbolisme, en passant par les portraits, les natures mortes ou encore un bestiaire fait demonstres épars. Du22 février au 2juin 2024, plongez-vous dans lemondeimaginaire de l’un des plus grands artistes belges. Découvrez ses peintures et travaux graphiquesdans unlieu où Ensor a souvent fait escale durant les années passées à Bruxelles : le palais de Charles de Lorraine. À l’époque d’Ensor, ce palais abritait le Musée d’Art moderne. Dès 1887, l’artiste y a exposé, conjointement avec des cercles artistiques tels que « Les XX » et « La Libre Esthétique », des œuvres qui ont beaucoup fait parler d’elles. Ce palais historique était alorsle lieu de rencontre par excellence de l’avant-garde. Cette période a d’ailleurs été le théâtre de changements dans le monde de l’art jusque dans ses fondements. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.kbr.be

Mont des Arts, 28 à 1000 Bruxelles

Michel Weyo

EXPOSITION : PAYSAGES ABSTRAITS

Le changement de saison donne droit à un accrochage thématique autour du paysage. Il est souvent admis que les artistes abstraits composent leurs œuvres sans sujet d’inspiration : seule compte la mise en rapport –spontanée ou réfléchie – de formes et de couleurs. Et pourtant, bon nombre d’entre eux observent leur environnement quotidien pour investir l’espace de la toile ou sonder leurs émotions.

La relation entre l’artiste et le paysage témoigne de l’évolution du rapport qu’il entretient avec le monde qui l‘entoure. Le XXième siècle apporte avec lui son lot de grands bouleversements : ouverture à de nouvelles perspectives avec les premiers pas de l’homme sur la lune, industrialisation et, entre autres, changements climatiques. Tant d’éléments qui auront un impact sur la création des œuvres d’art. Qu’il soit imaginaire ou réel, lespeintres abstraitsréinvententle paysage en expérimentant un nouveau langage formel. Leurs points de vue, très divers, pourraient être envisagés par le spectateur comme des itinéraires de promenade pour s’éloigner de la réalité afin de mieux l’envisager. Pourdécouvrir cet événement et vous rendre compte dela richesse de leurscréations, rendez-vous au Musée Magritte de Jette jusqu’au 2 juin 2024 inclus. Voyez tous les détails sur le site www.magrittemuseum.be Rue Esseghem, 137 à 1090 Bruxelles

MUSÉE DES ILLUSIONS

Plongez dans l'univers captivant du Musée des Illusions, où chacun de vos sens sera mis à contribution, transformant une simple visite en une aventure inoubliable. Ce monde singulier est conçu pour défier les esprits les plus cartésiens, tout en offrant une expérience éducative enrichissante. Êtes-vous prêt à suivre un parcours qui bouscule les frontières de l'imagination ? Faites preuve d'audace et osez plonger les yeux fermés dans l'univers tridimensionnel créé par le Tunnel Vortex ! Sous une apparence de stabilité apparente, cette illusion a le pouvoir de rendre totalement inopérant votre sens de l'équilibre. En essayant de marcher, vous vous retrouverez incapable d'avancer. Pouvez-vous y croire ? Observez votre propre reflet déformé dans la Salle des Miroirs, bravez le comportement imprévisible de la Salle de l'Infini et défiez les lois de la gravité et des dimensions. Capturez des images de vous-même dans toutes les positions possibles ! Situé au cœur notre capitale, ce lieu pas comme les autres se veut autant intrigant qu’interactif. L'espace extraordinaire de l'ancien théâtre « La Gaité » sert de toile de fond à cette exposition unique, basée sur la science des illusions d'optique. Partagez cette expérience exceptionnelle avec votre famille, vos amis ou vos collègues. Les visiteurs de tous âges s'amuseront à explorer les limites de leur propre perception, élargissant ainsi leur compréhensiondelaréalitéqui lesentoure. Vous êtes un groupe d’au moins dix personnes et vous souhaitez découvrir pourquoi vos yeux perçoivent des choses que votre cerveau a du mal à comprendre ? Planifiez votre visite à l’avance afin de vous assurer d’obtenir la date qui vous convient. Voyez tous les détails pratiques sur le site officiel

www.museumofillusions.be

Rue du Fossé aux Loups, 18 à 1000 Bruxelles

Sam Mas

EXPOSITION : HISTOIRE DE NE PAS RIRE. LE SURRÉALISME EN BELGIQUE

Bruxelles commémore les cent ans du surréalisme avec une exposition consacrée au célèbre mouvement d'avant-garde belge sur une période de pas moins de soixante ans. Le surréalisme, ce mouvement artistique audacieux qui a émergé au début du XXe siècle, a trouvé en Belgique un terrain fertile pour son épanouissement créatif. Enraciné dans la volonté de libérer l'imaginationdescontraintesrationnelles, le surréalisme belge a apporté une contribution distinctive à ce mouvement international. Menés par le célèbre peintre René Magritte et le poète André Breton, les artistes belges ont cherché à transcender la réalité tangible, plongeant dans les profondeurs de l'inconscient. Les rêves, les visions énigmatiques et les jeux de mots absurdes sont devenus des outils d'expression privilégiés, permettant aux artistes de créer des œuvres empreintes de mystère et de questionnement. Le travail de Magritte, en particulier, a capturé l'essence du surréalisme belge. Ses peintures, souvent caractérisées par des éléments surréalistes juxtaposés de manière inattendue, ont défié les attentes de la réalité. "La trahison des images", avec son célèbre "Ceci n'est pas une pipe", incarne parfaitement l'approche subversive des artistes belges envers la représentation conventionnelle. Outre la peinture, le surréalisme belge a également prospéré dans la poésie, avec des poètes tels que Paul Nougé et Louis Scutenaire explorant le langage de manière expérimentale. Les mots deviennent des portes d'entrée vers des mondes imaginaires, créant des paysages linguistiques aussi étranges que les tableaux de Magritte. L'héritage du surréalisme belge persiste aujourd'hui, influençant des générations d'artistes qui continuent à puiser dans les profondeurs de l'inconscient pour inspirer la créativité. La Belgique demeure une terre d'émerveillement artistique, où le surréalisme a laissé une empreinte indélébile, invitant chacun à plonger dans les mystères de l'esprit humain. Les surréalistes singuliers de Belgique vont audelà de l'esthétique pure et veulent transformer le monde avec leur art subversif. L’exposition Histoire de ne pas rire accorde une attention particulière à leurs contacts internationaux, au contexte politico-historique et aux femmes artistes importantes. L’occasion de voir des œuvres signées, entre autres, Paul Nougé, René Magritte, Jane Graverol, Marcel Mariën, Rachel Baes, Leo Dohmen, Paul Delvaux ainsi que Max Ernst, Yves Tanguy, Salvador Dalí, Giorgio De Chirico et bien d'autres. Un événement qui se tient à Bozar jusqu’au 16 juin 2024. Découvrez les modalités pratiques sur le site www.bozar.be

Rue Ravenstein, 23 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : MAGRITTE-FOLON

Cette exposition célèbre la rencontre imaginaire et le dialogue fécond entre les œuvres de René Magritte et celles de Jean-Michel Folon, deux artistes belges majeurs. Alors que Bruxelles commémore les cent ans du surréalisme, le Musée Magritte saisit l'occasion pour jeter un pont entre l'univers fascinant de Magritte (1898-1967) et les créations poétiques de Folon (1934-2005). Cette réunion artistique se présente comme davantage qu'une simple exposition et représente une exploration des connexions profondes entre deux imaginaires singuliers. L'impact de René Magritte sur Jean-Michel Folon remonte à 1954, lorsque ce dernier, âgé de vingt ans, découvre la série de peintures murales intitulée le Domaine enchanté, réalisée par Magritte à la demande du casino de Knokke. Pour Folon, cette expérience fait office de révélation, l’assurant que tout est possible en peinture, y compris l'invention de mystères. Bien que Magritte et Folon n'aient jamais eu l'occasion de se rencontrer en personne, la présente exposition met en lumière les connexions profondes entre leurs univers picturaux. Folon considérait Magritte, trente-six ans son aîné, comme l'un des pères de sa génération. Magritte, en explorant les chemins du surréalisme en peinture, a semé les graines de l'art de Folon qui, à son tour, s'est consacré à explorer les voies de la poésie visuelle. Cet événement crée une résonance entre les œuvres de ces deux artistes, mettant en lumière leurs liens artistiques et les langages spécifiques qu'ils ont développés. Il est à découvrir jusqu'au 21 juillet 2024 au Musée Magritte, offrant aux visiteurs une plongée immersive dans l'univers enchanteur de deux plasticiens qui nous ont malheureusement quittés. Pour plus d'informations sur les modalités de visite, veuillez consulter le site www.musee-magrittemusuem.be

Place Royale, 1 à 1000 Bruxelles

André Metzinger

EXPOSITION : JEF GEYS

Indisciplinée et inclassable dans les catégories classiques de l’histoire de l’art, telle est généralement la description qui est faite de l’œuvre de Jef Geys (1934-2018). Bien que l'exposition ambitieuse organiséeauWIELS insistesurl’attitudesubversiveetnonacadémiquedel’artisteellerévèletout autant l’humour et la sensualité de sa pratique, à la fois engagée et socialement critique. L’œuvre de Jef Geys, qui part toujours de questions et de problèmes particuliers, peut être comprise comme un processus d’apprentissage à vie, correspondant à une acquisition continue de connaissances, à laquelle il a associé divers publics, principalement en marge des cercles artistiques et académiques traditionnels. Dès le début des années 1960, Jef Geys accumule sa documentation dans son archive personnelle, qu’il organise à l’aide de « listes d’œuvres » de toutes les activités qu’il considérait comme faisant partie de sa pratique artistique. Sa liste finale, qui comporte 844 numéros, s’ouvre sur des photos et des dessins datant de ses années d’école chez les Frères de la Charité, pour donner ensuite un aperçu de quelque 60 ans de travail. Du case-study d’un cycliste débutant à la réalisation d’une étude botanique pour l’automédication; de la conception de pédagogies alternatives pour sa classe à l’organisation de conseils de quartier pour une démocratie directe dans son village; de dessins d’étude de formes et des peintures modèles qui s’amusent des goûts et des genres traditionnels aux poupées laquées et aux reliefs sensuels de fruits; d’actions performatives à la photographie conceptuelle; de textes « ouverts » aux films instructifs, les œuvres répertoriées sont très hétérogènes, dialoguant avec la pratique artistique mais aussi d’autres disciplines comme la biologie, l’architecture, lasociologieet l’anthropologie, faisant del’artiste un précurseur de l’approche interdisciplinaire. Cette exposition est à découvrir au Wiels jusqu’au 19 mai 2024. Voyez les détails pratiques sur le site www.wiels.org Avenue Van Volxem, 354 à 1190 Bruxelles

EXPOSITION : THE WORLD OF BANSKY

Banksy, l'artiste énigmatique dont l'identité demeure un mystère, amarquélemondedel'art contemporainparson style distinctif et son engagement social. Ses œuvres, souvent politiquement chargées, se manifestent à travers des graffitis, des peintures murales et des installations provocantes. En dépit de son succès mondial, Banksy reste dans l'ombre, se cachant derrière le voile de l'anonymat. Son talent artistique transcende les frontières conventionnelles, fusionnant l'art de la rue avec une critique audacieuse de la société. Ses images emblématiques, telles que la fillette relâchant un ballon en forme de cœur ou le manifestant jetant un bouquet de fleurs, sont devenues des symboles de la contestation pacifique et de la quête de justice sociale. Banksy utilise l'art comme moyen de communication, mettant en lumière des questions cruciales telles que les inégalités sociales, les conflits politiques et les méfaits environnementaux. Ses œuvres transmettent souvent un message puissant, incitant le spectateur à réfléchir sur le monde qui l'entoure. L'artiste se sert de l'espace urbain comme supports, transformant des murs gris en toiles vibrantes qui suscitent la réflexion. Sa renommée mondiale n'a pas émoussé son engagement envers l'anonymat. Sa capacité à rester incognito malgré la célébrité témoigne de son désir de focaliser l'attention sur ses créations plutôt que sur sa personne. Cette mystérieuse aura entourant sa personne alimente le mystère et l'intrigue, renforçant l'impact de ses œuvres dans le monde entier. Bien que certaines critiques considèrent son travail comme purement subversif, d'autres louent son ingéniosité et son audace. Son influence sur le street art contemporain est indéniable, ouvrant la voie à de nouveaux dialogues sur la place de l'esthétique dans l'espace public et son pouvoir de provoquer des changements sociaux. The World of Banksy propose une exposition qui rassemble le plus grand nombre d’œuvres murales grandeur nature de cet artiste. Ces œuvres reconstituées à la perfection, ainsi que d’autres pièces relatant la riche carrière de Banksy, ont été installées dans les locaux mythiques d’une ancienne maison de tissus au cœur de la ville de Bruxelles. On le sait, la plupart des travaux exposés et reconstitués à l’identique d’après des photographies ont disparu. Une occasion unique de faire connaissance avec la figure la plus énigmatique du monde de l'art moderne ! Voyez tous les détails pratiques sur le site www.theworldofbanksy.be

Rue de Laeken, 28 à 1000 Bruxelles

Sam Mas

EXPOSITION : DINOS ALIVE

Bienvenue dans l'univers extraordinaire de Dinos Alive, une immersion palpitante dans le passé lointain où d'imposants monstres gouvernaient la Terre. Cette expérience unique, récemment débarquée à Bruxelles, propose aux visiteurs un voyage dans le temps, plongeant petits et grands au cœur de l'ère des dinosaures, une période qui a façonné la vie sur notre planète pendant cent quarante millions d'années. Dinos Alive vous invite à aller à rebours des millions d'années dans le passé et à fouler un monde gouverné par des dinosaures redoutables, des majestueux herbivores aux prédateurs redoutables, créant un écosystème préhistoriqueunique. L'expositionoffre une opportunité exceptionnelle d'observer des reproductions grandeur nature et articulées de quatre-vingts spécimens, recréant de manière réaliste l'atmosphère unique de l'ère du Jurassique et du crétacé. Parmi les vedettes incontestées, on compte les redoutables T-rex, les majestueux Stégosaures, les imposants Ankylosaures, les mélodieux Parasaurolophus, les agiles Vélociraptors, les redoutables Suchominus et bien d'autres encore. Au fil de la visite, explorez les abysses à travers un aquarium virtuel, permettant de croiser la route des créatures marines qui peuplaient les océans à l'époque de ces reptiles imposants. Plongez dans les différentes époques de ces créatures préhistoriques, découvrez leurs secrets et vivez une expérience encore plus intense avec la réalité virtuelle. Les jeunes sont également à l'honneur grâce à un espace interactif, qui propose de devenir de véritables apprentis paléontologues. Pour les moins de douze ans, un manège à thème Dino garantit une aventure ludique et captivante. DinosAlive représente bien plus qu'une simple exposition. Il s’agit d’un retour en arrière vers une époque lointaine, alliant éducation et divertissement. Pourtant, malgré leur domination indiscutable, les dinosaures demeurent entourés de mystères fascinants, notamment en ce qui concerne leur extinction massive. La question de ce qui a conduit à la disparition soudaine de ces géants mystérieux reste l'une des énigmes les plus intrigantes de l'histoire de la planète, même si les scientifiques proposent différentes théories pour expliquer leur disparition, avec l'hypothèse de l'impact d'une météorite en tête de liste. Selon cette théorie, un astéroïde aurait frappé la Terre il y a environ soixante-six millions d'années, créant le cratère de Chicxulub au Mexique. L'impact aurait déclenché des incendies massifs et obscurci le ciel avec des particules, entraînant un refroidissement climatique, perturbant l'équilibre écologique et contribuant ainsi à la fin des dinosaures. D'autres facteurs tels que l'activité volcanique intense sont également envisagés comme des contributeurs potentiels à cet événement cataclysmique. Les mystères entourant la disparition des dinosaures ajoutent une couche de fascination à leur histoire déjà captivante, alimentant l'imaginaire collectif et incitant les chercheurs à percer les secrets enfouis dans les strates du temps. La période où les dinosaures régnaient en maîtres reste un chapitre extraordinaire de l'histoire de notre planète, imprégné de questionnementsquicontinuentd'inspirer la curiositéscientifique et lafascination du grand public.Cescréatures, jadisomniprésentes,ontlaisséderrièreellesunhéritagedemystèresqui perdurent, invitant les esprits avides de connaissances à veiller à en apprendre toujours davantage et se tient dans le métro Rogier. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.dinosaliveexhibit.com

Place Rogier à 1000 Bruxelles

Paul Huet

EXPOSITION : ANITADE MEYER

Accompagnée de deux amies artistes, Anita De Meyer occupera le sous-sol d’Espace Art Gallery pour deux longs mois.

Quelle est votre démarche artistique ?

Après avoir effectué des études de photographie, d’art dramatique et d’écriture, j’avais besoin de pousser d’autres portes et de m’essayer à de nouveaux procédés. J’ai donc été m’inscrire à l’Académie de Gand pour des cours de peinture. Une organisatrice sud-américaine et une organisatrice belge ont remarqué mes travaux et ont décidé de m’aider pour exposer un peu partout en Belgique, en France et ... surtout en Colombie.

Qui sont les peintres qui ont déclenché chez vous le besoin de créer ?

Paul Delvaux et René Magritte m’ont fortement inspirée, grâce à leurs mondes surréalistes, fenêtres ouvertes sur tous les possibles et à des interprétations sans fin. Jamais, je ne cherche à reproduire le réel tel qu’ilest. Je réinterprète à mamanière tout ceque jevois. Enfait, chaque tableau devient unerelecture par le biais de ma sensibilité.

Quelle technique utilisez-vous ?

Je peins à l’acrylique et à l’huile, en fonction des sujets que je sélectionne. L’acrylique me séduit grâce à sa légèreté et à sa maniabilité. A cela, elle est extrêmement pratique, parce qu’elle sèche très vite. Quant à l’huile, elle prend beaucoup plus de temps à sécher. Son grand attrait tient dans le fait qu’elle offre un vernis à nul autre pareil.

Cherchez-vous à délivrer un message ?

Les personnages que je peins sont tous issus de mon imaginaire. Forcément, je ne cherche jamais à les rendre réalistes. Je les peins tels que je les vois, en accentuant les traits, avec un regard détaché, en simplifiant le dessin. Certains disent que je fais de la peinture naïve, voire de l’art brut. Il est aujourd’hui inutile de représenter quelqu’un ou une chose tel que tout le monde peut l’observer dans le quotidien. Si c’est pour réaliser ce genre de choses, alors je préfère saisir mon appareil photographique et tirer quelques clichés.

De quelle manière êtes-vous entrée en contact avec EspaceArt Gallery ?

Je connais très bien cet endroit depuis une décennie, parce que je viens y faire régulièrement des reportages photographiques dans le cadre de différents événements organisés par le patron. Qu’il s’agisse de rencontres littéraires ou de vernissages d’expositions. Peu à peu, je me suis fais remarquer par ce dernier et nous avons tissé des liens relationnels amicaux. Pour montrer mes œuvres récentes, j’ai tout naturellement pensé à sa galerie.

Qu’exposerez-vous ?

Mon choixselimiteà desnusartistiques, sansaucune vulgarité, et àdescompositionsprésentées comme des planches de bandes dessinées, très propres et découpées chacune en quatre portions. Des histoires courtes avec différentes situations.

Découvrez les œuvres d’Anita De Meyer du 3 mai au 30 juin 2024. Plus de détails sur le site officiel www.espaceartgallery.eu

Rue de Laeken, 83 à 1000 Bruxelles

Propos recueillis par Sam Mas

EXPOSITION : NICK CAVE

The Devil-A Life (2020-24) de Nick Cave (chanteur, auteur-compositeur, poète, parolier, auteur, scénariste et compositeur) est une série de dix-sept figurines en céramique émaillée qui raconte l'histoire du diable du berceau à la tombe. Plus ordinaire que redoutable Antichrist, c'est un personnage allégorique qui vit les vicissitudes de la vie de manière très humaine. Présentée pour la première fois en Belgique, cette œuvre narrative est une expression visuelle de l'intérêt constant de l'artiste pour la religion en tant que catalyseur d'une approche plus profonde et plus créativedelavie. DanslasériedeCave, lejeuneDiablehéritedumonde, grandit et tombe amoureux. Il est courageux, combat un lion et part à la guerre. Il tue son fils aîné, est rejeté pour ses transgressions et se transforme en une coquille de lui-même. Finalement, il subit une mort abjecte avant d'obtenir, dans l'œuvre finale, le pardon posthume d'un enfant. C'est une trajectoire qui évoque les Sept âges de l'homme de Shakespeare dans Comme il vous plaira, à travers lequel le dramaturge a classé les rôles qui nous sont assignés dans la vie : enfant, écolier, amant, soldat, juge, adoration et décrépitude. Telle une parabole, The Devil A Life raconte un processus de transformation mentale et physique, à savoir le passage de l'innocence à l'expérience. La nature changeante des cornes et du physique du Diable marque le passage du temps. Le protagoniste de Cave est une figure complexe dont les interactions avec le monde sont ouvertes à l'interprétation. La luxure et l’amour, le courage et la vanité, la tromperie, le péché et le sacrifice, le remords et le chagrin ne sont que quelques-uns des thèmes qui ressortent au premier plan. Les symboles abondent, comme des chevaux rouges, noirs et blancs (les couleurs des trois coursiers montés par les Cavaliers de l'Apocalypse), un singe, un chien et un serpent, des lapins et des crânes. L'intérêt de Nick Cave pour le Diable est lié à son engagement dans la religion et la spiritualité, qu'il aborde avec un mélange de scepticisme et de conviction. Il considère ces sentiments antithétiques comme analogues à la lutte artistique, qui s’apparente à une quête de quelque chose qui transcende les domaines de la pure rationalité. The Devil A Life est une forme de narration picturale qui remet en question la façon dont nous interprétons la condition humaine. Dans la figure du Diable, Cave voit un individu imparfait – une incarnation des aspects les plus sombres et irrationnels de la psyché humaine – qui aspire néanmoins à une amélioration. En d’autres termes, les gens sont en conflit et il y a du bon et du mauvais en chacun. Ses œuvres sont à découvrir jusqu’au 11 mai 2024 à la Galerie Xavier Hufkens. Voyez davantage de détails sur le site www.xavierhufkens.com Rue Saint-George, 6 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : JEAN-BERNARD MÉTAIS

Né en 1954, Jean-Bernard Métais vit et travaille entre la France et la Chine. Une grande partie des œuvres de Jean-Bernard Métais sont des sculptures monumentales, résultat de commandes publiques ou de concours internationaux, de l’Europe à l’Asie.Au centre de ses créations se trouvel’articulation entre la sculpture et la physique, souvent autour de la matière et des fluides : principalement le sable qui renvoie au temps qui passe depuis les origines du monde, et la lumière qui conjugue l’instant et l’éternité. Des qualités qui se trouvent concentrés dans le vin, dont il photographie les cuves depuis 1976, en gardant toujours le même cadrage. Cesimagesquicapturent la transformation de la matière, nous plongent dans la magie physique, entre infiniment petit et infiniment grand. Ses œuvres récentes sont exposées jusqu’au 11 mai 2024 à la Galerie La Forest Divonne. Plus de détails sur le site www.galerielaforestdivonne.com

Rue de l'Hôtel des Monnaies, 66 à 1060 Bruxelles

MUSÉE DE LAMIGRATION

Aujourd’hui, environ cent quatre-vingts nationalités vivent ensemble à Bruxelles et forment la population de la capitale. Les Belges constituent le groupe le plus important, suivis des Français, des Roumains et des Marocains. Chaque jour, de nouvelles personnes arrivent et d’autres partent. Tous, ils ont leurs rêves, leurs espoirs et leurs histoires. Ces trajets personnels déterminent l’histoire de Bruxelles en tant que ville cosmopolite. Le Musée de la Migration raconte l’histoire de la première génération de travailleurs immigrés invités, des premiers arrivants au Petit-Château, des expatriés, des réfugiés de guerre, des Européens qui se sont déplacés librement au sein de l’UE et de tous les autres. Un musée chaleureux où les visiteurs peuvent découvrir la ville et la vie des autres à travers des souvenirs. Mais c’est avant tout un musée accueillant pour partager sa propre histoire. Ce lieu se définit comme un symbole du dynamisme constant de la ville en mutation permanente. Plus de détails sur le site www.migratiemuseummigration.com

Rue desAteliers, 17 à 1080 Bruxelles

EXPOSITION : LUCIE MERCIER

Lucie Mercier (née en 1991, France) a étudié à Eindhoven (Pays-Bas), Gand (Belgique) et est diplômée de l'école d'architecture de Lille, France. Elle expose à Montréal (2022 et 2023) et à Lille pour sa première exposition personnelle « Sweet Survival » en 2023. Elle commence à peindre en 2021, après des années d'insatisfaction dans le domaine de l'architecture. Ses œuvres très personnelles explorent avec sensibilité les questions politiques, féministes, de santé mentale et d’autonomisation. Elle interroge les normes de représentation à travers le prisme du regard féminin, la réappropriation de la nudité et le passage du corps féminindu statutd'objet à celui de sujet. Ses œuvres esthétisent lavie quotidienne avec un accent vernaculaire sur le politique, le tout imprégné de la joie de la sororité, du pouvoir et de la colère féminine. Elle nous emmène directement dans son univers, son point de vue. Ses mains ou son corps sont présents dans chaque œuvre. Elle implique constamment une proximité avec son sujet, qu'il s'agisse d'elle-même, d'un autre, de la nature ou d'une situation. Elle est là autant que les autres. Notre regard est son regard. Elle appelle ces scènes de « simples utopies ». Ce sont des représentations sensibles d’instants suspendus où cohabitent douceur, colère et poésie. Ce sont des moments où une fille parle, unefille qui pense aux filles, une fille qui passe du temps avec des filles ; parfois c'est romantique et sexuel, et parfois c'est platonique ou introspectif. Mercier représente une gamme d'instantanés et de moments en degrés. Certaines œuvres montrent ce que beaucoup considèrent comme fondamentalement « girly » : se maquiller et se coiffer mutuellement ; d'autres œuvres montrent des moments que beaucoup rejetteraient inconfortablement comme étant explicitement non « girly » - une scène de fête montrant une ligne au sommet d'une clé, ou un corps féminin vêtu d'un gode-ceinture. Tous les instants sont rendus égaux par Mercier. Chaque œuvre raconte l'histoire d'une jeune fille auxmultiples facettes. Destravaux à voir au Ballon Rouge jusqu’au 18 mai 2024. Plus de détails sur le site www.ballonrougecollective.com

Place du Jardin aux Fleurs, 2 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : ISABELLE VAILLANT

Une nature organique et inquiétante, a inspiré un travail de milliers de clichés où l’atmosphère onirique, le silence, le contraste brutal des regards, définissent Isabelle Vaillant comme une artiste de l’intérieur, entre le secret cher à Diane Arbus et l’introspection tragique de Francesca Woodman. Ses mises en scène, le mélange troublant du vrai et du faux, les longues pauses de l’appareil et la vitesse lente, nous racontent une appréhension du monde oùle temps suspendu est sur le point de basculer à chaque instant, faisant apparaître ou disparaître les choses que lʼon croit figées sous nos yeux. Isabelle Vaillant s’est emparée de la photographie il y a plus de vingt ans de la même façon qu’elle s’était déjà emparée depuis toujours, de crayons, de fusains, d’encres, de stylos, de papiers, de carnets griffonnés, comme elle continue de lefaire aujourd’hui, dans l’intimité d’unquotidien perpétuellement questionné. Ancrée dans une perception extrêmement sensible du réel, elle n’a de cesse en effet d’en dégager sa substantifique moelle, poétique, obscure, lumineuse, ésotérique à travers le mot, le dessin, le trait... L’appareil photographique viendra poursuivre cette quête et devient alors un outil de plus pour retranscrire son monde, pour faire la nique au temps qui passe, comme une possibilité de plus de transfigurer sa réalité. Alors, elle se lance comme on plonge, sans savoir nager et photographie comme elle respire, sans cesse, intuitive, animale jusqu’à la prédation, faisant fi de ce qu’elle peut éventuellement piller de tous ces instants-là si cela vient nourrir la matière même de son histoire. Ses œuvres sont à découvrir jusqu’au 19 mai 2024 à L’Enfant Sauvage. Découvrez plus de détails sur le site www.enfantsauvagebxl.com Rue de l’Enseignement, 23 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : KEIRAGREENE

Keira Greene est une artiste qui travaille à la frontière du film, de la photographie, de la performance et du texte. Son œuvre se concentre sur la vie sociale et organique au sein de paysages spécifiques. Son travail est produit par une pratique collaborative et conversationnelle du regard, de l'écriture et par la formation de relations durables. Ses clichés récents s'intéressent aux corps et à l'émotion, en dialogue avec une pratique cinématographique incarnée. En 1954, une femme Irlandaise se rend en Angleterre pour donner naissance à un enfant illégitime. En 2024, sa petite-fille – l’artiste- retrace son parcours en reconstituantlesfragmentsdesonhistoire.Máthair(Mère), le titre de cet événement, s'appuie sur un réseau complexe d'informations obfusquées, provenant d'agences administratives d'adoption, des dossiers d'un foyer catholique pour mères et bébés et de conversations en ligne entre des inconnues suivant les mêmes traces d'archives. Máthair interroge les institutions religieuses, le concept de maternité et le sentiment d'appartenance à un lieu. Une exposition à découvrir au beursschouwburg jusqu’au 25 mai 2024. Voyez toutes les informations pratiques sur le site www.beursschouwburg.be

RueAuguste Orts, 20-28 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : LA RÉVOLUTION DES ŒILLETS

Le 25 Avril1974, une révolution, la révolution des Œillets (Revolução dos Cravos), portée par de jeunes capitaines de l’armée met fin à la fois à la dictature salazariste et à la guerre coloniale. Elledoit son nom à l'œillet rouge que les conjurés portaient à leur boutonnière et dans le canon de leur fusil en signe de ralliement. Cette exposition entend contribuer au questionnement de l'héritage colonial au Portugal, en particulier pendant la période de la dictature, et à l'analyse des expériences de résistance anticoloniale comme processus d'autodétermination et d'indépendance des peuples africains, et comme actes fondamentaux du renversement du fascisme au Portugal. Cette exposition invite le public à se remémorer l’histoire de la transition démocratique du Portugal et de la fin de la colonisation à travers des photographies que beaucoup ont oubliées. Un événement à découvrir gratuitement jusqu’au 31 mai 2024 au centre Elzenhof. Devoir de mémoire oumise engarde en cette période où les ultranationalismes se réveillent partout en Europe ? Davantage d’informations sur le site www.gcelzenhof.be Avenue de la couronne, 12 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : ARNE QUINZE

La beauté débridée de la nature ainsi que les différentes cultures qu’il rencontre au cours de ses voyages sont pertinentes dans l’engagement artistique d’Arne Quinze. À la base, son travail est une réflexion sur ces thèmes étroitement liés à un objectif final persistant de revigorer nos environnements urbains souvent monotones. Des dessins aux peintures en passant par les installations publiques massives imprégnées d’éclats de couleurs audacieux, son message est sans équivoque optimiste. L’artiste est né en Belgique en 1971 et réside actuellement près de Gand. Ses débuts comme graffeur dans les années 1980 lui font prendre conscience que les villes peuvent faire office de musées à ciel ouvert, La Galerie Maruani Mercier lui consacre une exposition jusqu’au 22 mai 2024. Voyez les informations pratiques sur le site www.maruanimercier.com Avenue Louise, 430 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : LE LOMBARD, UNE AFFAIRE DE FAMILLE

Depuis presque quatre-vingts ans, les Éditions du Lombard sont un acteur majeur de l'univers de la bande dessinée francophone. Fondée en 1946 par Raymond Leblanc, cette maison d'édition belge a su marquer de son empreinte l'industrie de la BD grâce à un catalogue riche, varié et de grande qualité. Aujourd'hui, les Éditions du Lombard continuent de briller grâce à leur engagement envers la créativité, la diversité et la narration graphique. Dès ses débuts, les Éditions du Lombard se sont distinguées en publiant des œuvres de renom, notamment les aventures de Tintin, créées par Hergé. Tintin est devenu un pilier de la culture populaire et un exemple de la qualité éditoriale de cette maison. En plus de Tintin, cet éditeur a publié des séries iconiques telles que "Ric Hochet", "Alix", "Blake et Mortimer" et bien d'autres. L'engagement envers la qualité et l'originalité a toujours été au cœur de la mission, avec des albums qui représentent le fruit du travail acharné de talentueux scénaristes et dessinateurs, encouragés à explorer de nouveaux horizons narratifs et visuels. Avec le temps, les Éditions du Lombard ont su élargir leur catalogue pour accueillir une grande variété de genres et de styles. Des thrillers aux comédies, en passant par la science-fiction et le fantastique, la maison d'édition propose une gamme diversifiée de titres qui répondent aux goûts de tous les amateurs. De plus, elles ont su rester à la pointe de l'innovation en intégrant des éléments high tech à leurs publications. Les lecteurs peuvent désormais accéder à des versions numériques de leurs bandes dessinées préférées, chose qui facilite la découverte de nouvelles histoires et l'expérience de lecture. Les Éditions du Lombard ont également joué un rôle majeur dans la promotion de la bande dessinée en tant qu'art à part entière. Elles ont soutenu des initiatives visant à mettre en lumière la créativité des artistes, que ce soit par le biais de festivals, d'expositions ou de collaborations avec des institutions culturelles. Le Centre belge de la Bande Dessinée renoue avec l’esprit initial des anciens magasins Waucquez et accueille une rétrospective avec un dispositif inédit. Conçue comme un showroom d’ameublement, cette exposition revient sur la genèse, la mythologie, les pionniers, les têtes d’affiche, es défricheurs et les francs-tireurs qui ont donné les lettres de noblesse au neuvième art. De pièce en pièce, les visiteurs découvrent l’extraordinaire richesse d’un catalogue d’abord construit autour du mythique journal Tintin et de la ligne graphique chère à Hergé, puis réinventé au gré des évolutions de la société et du monde de l’édition. Un regard à la fois ludique et inventif au travers de documents inédits, d’images, d’archives, de projections et de somptueux originaux… cachés dans de faux meubles. A voir jusqu’au 24 août 2024 au Centre belge de la Bande dessinée. Plus de détails sur le site www.cbbd.be Rue des sables, 20 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : RATTUS

Le rat, cet habitant discret des égouts de Bruxelles, est un animal qui suscite à la fois fascination et répulsion. Il évolue dans l'obscurité des souterrains de la capitale, souvent invisible pour les habitants de la surface, mais néanmoins omniprésent dans le sous-sol de la ville. En tant qu'espèce, il possède une histoire longue et complexe avec l'humanité, souvent considéré comme nuisible en raison de sa capacité à se reproduire rapidement et à causer des dégâts matériels. Cependant, il est important de noter qu’il joue un rôle écologique essentiel en tant que prédateur d'insectes et de déchets organiques. Dans nos égouts, sa présence contribue à maintenir un équilibre biologique fragile. Au fil du temps, il a évolué pour prospérer dans les environnements urbains, où la nourriture foisonne et où les recoins sombres et humides des égouts offrent un abri idéal. Bien que sa réputation soit souvent entachée par des maladies transmissibles, il importe de souligner que la plupart des variétés ne présentent pas de danger direct pour l'homme, tant qu'elles ne sont pas provoquées ou dérangées. Les rats des égouts de Bruxelles reflètent l’image d'une ville en constante évolution. Au fil des décennies, ils sont devenus le symbole de la coexistence complexe entre l'être humain et l’animal sauvage dans un environnement bétonné et macadamisé. Les efforts de gestion des populations de rats maintiennent un équilibre entre les besoins des habitants humains et les habitants plus discrets à quatre pattes. Le rat mérite-il donc une exposition ? Les égoutiers vous l’affirmeront : Le rat ne manque ni d’intérêt, ni de qualités. Il constitue même un atout précieux pour nos sous-sols en ingérant une partie des déchets et évitant par ce fait les bouchons dans notre réseau. Intitulée « Rattus » (du nom d’un genre de gros muridés originaires d'Asie, dont deux espèces ont colonisé l'Europe et le reste du monde : le rat noir et le rat brun ou surmulot, cette manifestation se veut avant tout didactique et entend faire tomber les préjugés. Outre un parcours dans les égouts, elle permet d’être au plus près de ce rongeur grâce à des photographies et des vidéos. Si l’expérience vous tente, elle est menée jusqu’au 16 juin 2024 au Musée deségouts.Plusdedétailssurlesitewww.bruxelles.be

Ported’Anderlechtà1000Bruxelles

SamMas

EXPOSITION : ART(S) NOUVEAU(X) BELGE(S)

L'Art Nouveau se définit comme étant un mouvement artistique qui a émergé à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Il est apparu en réaction à l'esthétique rigide et conservatrice de l'époque victorienne, cherchant à créer un nouveau langage qui exprime la modernité de l'époque. Egalement connu sous le nom Jugendstil, il s'est développé dans différents domaines tels que l'architecture, le design d'intérieur, les arts décoratifs, les arts graphiques, la peinture, la sculpture et même la mode sous l’impulsion de visionnaires qui ont tenté de moderniser leur environnement, en faisant place au neuf et au beau. Ce mouvement se caractérise par l'utilisation de formes organiques inspirées de la nature, telles que des courbes élégantes, des lignes sinueuses et des motifs floraux. Les artistes de l'Art Nouveau ont également intégré des éléments géométriques et stylisés dans leurs créations, tout en mélangeant les matériaux. Plus que tout autre courant, l'Art Nouveau a cherché à fusionner les arts et l'artisanat, en mettant l'accent sur le travail manuel et l'attention aux détails. Les créations sont souvent ornées, luxuriantes et empreintes d'une certaine sensualité. On parle évidemment d’un état d’esprit et d’une foi insatiable dans la modernité. Pour sa première exposition, la Maison Hannon souhaite présenter l’Art Nouveau dans sa pluralité, au travers d'œuvres majeures, issues des plus grandes collections d'art belge, inédites pour la plupart. On ne le rappelle pas suffisamment, mais notre capitale s’est avéré le terrain d’expérimentations audacieuses en la matière, grâce à la révolution industrielle qui battait son plein et qui avait généré une classe bourgeoise bien nantie, soucieuse d’exposer sa richesse aux yeux d’autrui en faisant appel aux meilleurs ouvriers et en se référant à une poignée d’architectes ayant le vent en poupe. Si Victor Horta est le plus souvent cité dans les manuels, il importe de ne pas oublier Paul Hankar, Henry van de Velde et Gustave Serrurier-Bovy dont les interventions se sont avérées notables dans ce changement de cap, intervenant pour une existence plus décorsetée, un style simple et dépouillé. Cette exposition est à voir jusqu’au 5 juin 2024 à la maison Hannon. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.maisonhannon.be Avenue de la Jonction, 1 à 1060 Bruxelles

Daniel Bastié

EXPOSITION : EXPERIENCE EUROPE

Le travail, les priorités et les principales politiques de la Commission européenne sont des éléments cruciaux pour la construction et le fonctionnement. LaCommission européenne est l'une des institutions clés de l'Union, responsable de l'élaboration et de la mise en œuvre des politiques internes. Son rôle consiste à veiller à ce que les traités et les décisions prises par les États membres soient appliqués de manière cohérente dans tous les pays. Son travail repose sur plusieurs piliers fondamentaux.Asavoir, la Commissionest chargée de proposer de nouvelles politiques et de réviser celles existantes. Elle s'efforce de promouvoir le bien-être économique et social des citoyens européens, tout en respectant les valeurs et les principes sur lesquels ratifiés par les Etats membres. Elle élabore de fait un programme de travail quinquennal, définissant ses priorités pour la période à venir. Ces dernières peuvent varier en fonction des circonstances et des défis auxquels l'Union est confrontée. Par exemple, l'une des priorités de la Commission actuelle est la relance économique post-COVID, la transition vers une économie verte et la numérisation. Une fois que de nouvelles décisions ont été adoptées par le Parlement européen et le Conseil de l'Union européenne, la Commission est chargée de les mettre en œuvre. Cela implique la coordination avec les pays affiliés, la gestion des fonds de l'UE et la surveillance de la conformité. Bien entendu, les principales politiques de la Commission européenne demeurent vastes et variées. Elles comprennent l'Union économique et monétaire (UEM, la politique agricole commune (PAC.), la politique de cohésion qui contribue au développement économique et social des régions de l'UE en finançant des projets d'investissement, la politique environnementale, la politique de concurrence, la politiquedemigrationetlapolitiquedenumérisation. Chacuneévolueenfinavecletempspourrépondre aux défis changeants. Une exposition aide à saisir ses mécanismes de manière ludique et interactive. Elle est accessible tous les jours (saufs jours fériés) gratuitement de 10 à 18 heures. Voyez les détails pratiques sur le site www.commission.europa.eu

RueArchimède, 1 à 1000 Bruxelles

André Metzinger

EXPOSITION : GIANTS

Cet événement propose un fascinant voyage à travers les ères, remontant à il y a soixante-six millions d'années, à un moment où une météorite bouleversa la planète, provoquant l'extinction de nombreuses espèces emblématiques telles que les dinosaures, plésiosaures et mosasaures. Cette tragédie a ouvert la voie à de nouvelles opportunités pour des petits animaux qui, jusque-là, avaient évolué dans l'ombre des géants. « Giants » se veut une immersion temporelle du Paléogène au Quaternaire, mettant en avant onze créatures spectaculaires, dont le redoutable Otodusmegalodon, le plus puissant des requins de tous les temps, et le Gigantopithecus blacki, un singe asiatique dont la taille défie l'imagination, équivalant à troisorangs-outangs. Lesvisiteurspeuvent également admirersixreprésentationsanimalesen3Dàtaille réelle, ainsi que cinq squelettes presque complets. Comme de véritables paléontologues, ils sont invités à mener leurs propres recherches à l'aide d'interactifs et d'images multimédias. L'exposition explore la vie de ces géants, dévoilant leurs identités, les avantages que leur procurait leur gigantisme, et les mystères entourant leur extinction. Au fil du parcours, le public se confronte confrontés à une question cruciale : d'autres géants ont émergé depuis, mais pour combien de temps encore ? Des animaux contemporains de grande taille tels que les éléphants, les rhinocéros et les baleines font face à des pressions environnementales croissantes. « Giants » incite ainsi à la réflexion sur la préservation de ces actuels titans, tout en éveillant la conscience sur les défis auxquels ils sont confrontés dans un monde en constante évolution. Une expérience immersive qui transcende le temps et l'espace, Giants offre une occasion unique d'explorer les merveilles et les mystères des géants qui ont dominé la Terre et ceux qui la peuplent encore aujourd'hui. Une exposition à découvrir au Musée des Sciences naturelles jusqu’au 25 août 2024. Voyez les informations complémentaires sur le site www.naturalsciences.be Rue Vautier, 29 à 1000 Bruxelles

Sam Mas

ROOFTOP BRUCITY

Un rooftop ou toit-terrasse panoramique est un espace situé en haut d'un immeuble, généralement sur le toit, qui est aménagé pour offrir une vue plongeante sur la ville ou sur les environs. Ces endroits sont souvent utilisés comme bars, restaurants, lounges ou espaces de détente et bénéficient d’une réelle popularité dans les zones urbaines pour profiter de la vue tout en socialisant. Acela, ils se caractérisent généralement par une décoration élégante, avec des plantes vertes pour créer une atmosphère conviviale et relaxante. Ils sont naturellement particulièrement prisés lors des soirées d'été, lorsque les clients peuvent profiter de l'air frais tout en sirotant des boissons et en dégustant des plats. En quelques années, ils sont devenus des lieux branchés. Un peu à la traîne, Bruxelles a inauguré le rooftop de Brucity, juché au sommet du centre administratif de laVille, avec projection du regard à trois cent soixante degrés pour sortirdutumultedelacapitale. Ils’agittout simplementduplusgrand modèle du genre d’Europe avec un panorama stupéfiant. Il est accessible au public sept jours sur sept, à des heures pouvant varier. Voyez les horaires actualisés sur le site www.bruxelles.be/rooftop

Rue de l’Evêque, 1 (niveau De Brouckère) à 1000 Bruxelles

Guy Duguet

EXPOSITION : ARMÉNIE. LE TEMPS DU SACRÉ

Durant quatre mois, la Fondation Boghossian nous invite à découvrir à la Villa Empain l’histoire millénaire de l’Arménie avant le génocide de 1915. On y voit des objets exceptionnels en provenance du Musée Arménien de France : des miniatures, des manuscrits, des objets liturgiques précieux comme des lampes d’église, jamais exposés au public. Ils sont placés en regard d’artistes contemporains qui exposent leurs propres œuvres. Tous, ils répondent à la question posée par l’exposition : c’est quoi, le temps du sacré en Arménie ?

En entrant dans les trois salles de l’exposition, vous chercherez peut-être une carte pour situer l’Arménie aucœur de l’actualité. L’Arménie d’aujourd’hui avec sa capitale Erevan et celle d’hier, beaucoup plus vaste, s’étendant sur la Cilicie et la région du lac de Van en Turquie. Ne la cherchez pas, elle ne figure pas dans cette exposition qui s’intéresse au temps des mémoires. Non aux lieux, qui se perdent dans la légende. « Le temps passe, écrit Bernard Coulie, commissaire de l’exposition, le temps passe de plus en plus vite, il s’écoule. Mais ce n’est pas lui qui passe, c’est nous qui passons. Le temps, lui, demeure éternel, et c’est ce qui le rend sacré. »

La mémoire qui rend la vie

Pour les Arméniens, ce qui permet à chacun de nous de dépasser sa nature éphémère et de s’inscrire dans la durée immémoriale du temps, c’est la mémoire : nous ne disparaissons pas aussi longtemps que quelqu’un se souvient de nous. Prononce notre nom. La mémoire, le souvenir, le rappel nous maintiennent en vie lorsque nous sommes morts.

C’est pourquoi les murs des églises arméniennes sont couverts d’inscriptions rappelant les noms des donateurs, des princes et des évêques. Des noms se lisent sur les pierres tombales des cimetières et sur les stèles qu’on appelle khachkars, avec leur croix bourgeonnante. Celui qui lit ces noms maintient les disparus en vie. Arracher ces stèles, c’est refermer la tombe sur le disparu et l’oublier pour toujours.

Un filmnousmontre dansl’exposition cet anéantissement à tout jamais, lorsque le cimetière de la vieille Julfa, sur la rive gauche de l’Aras qui sépare l’Azerbaïdjan de l’Iran, fut saccagé en 2005 par les Azéris. Ce cimetière est peuplé de tombes arméniennes fleuries de croix qui bourgeonnent, symboles de la vie prête à renaître. OnyvoitlesAzérismusulmanstoutenlever avec leurs gruespouren faire desmatériaux de construction pour la route. C’est unmassacre culturel qu’a nié l’ambassadeur azéri à l’ONU en 2005. Julfa dont la population arménienne avait déjà été expulsée par le passé vers l’Iran. L’écriture arménienne, elle aussi, est sacrée. Selon la tradition en effet, c’est Dieu lui-même qui inspira au moine Mesrop Mashots l’alphabet arménien en 405 de notre ère, comme il avait déjà dicté les Tables de la Loi à Moïse. Passer par l’écriture revêt ainsi une dimension sacrée. C’est pourquoi les copistes des manuscrits arméniens ajoutent souvent, à la fin de leur travail, un « colophon » : une note relatant les circonstances dans lesquelles ils ont œuvré. Ils y donnent les noms des rois, des catholicos (chefs religieux), des patriarches, et surtoutleurs propres nomset ceux des membres de leur famille pour qu’on ne les oublie pas. Pour qu’on entretienne leur mémoire. En arménien, ces colophons sont appelés hishatakarank, les « immémoriaux » du temps.

Les manuscrits arméniens

L’alphabet arménien fut d’abord créé en lettres majuscules qui demandaient plus d’espace sur la page. Les lettres étaient tracées sur la pierre avec des poinçons de fer. C’est pourquoi on en parle comme de l’écriture du fer. Il en fut de même pour l’écriture grecque, devenue minuscule sous les Byzantins, et pour l’écriture latine, écrite en capitales jusqu’à l’époque de Charlemagne.

Vous verrez notamment un manuscrit sur parchemin de 400 pages, réalisé à partir de la peau de 200 bêtes au XVIIe siècle : cela représentait un coût faramineux à l’époque. Au bas d’une de ces pages, on voit encore l’empreinte du doigt qui l’a feuilletée. Comme dans le manuscrit du Nom de la Rose d’Umberto Eco, où un doigt avait laissé la marque du poison destiné aux profanateurs.

Un autre manuscrit aux pages noircies nous indique qu’on a tenté de le brûler en 1342 parce qu’il représentait la foi chrétienne. Des œuvres plus récentes, dont celles de Jean Boghossian, montrent que le livre brûlé fait partie de l’histoire millénaire de l’Arménie, toujours en butte à l’hostilité de ses voisins. Dès le début, la religion officielle de l’Arménie fut le christianisme, introduit parsaintGrégoirel’Illuminateuraudébut du4e siècledenotre ère. Lebest-seller d’alors, c’était la Bible et la vie des saints que parcourt l’exposition.

Images des monastères d’Arménie

La dernière salle contient deux écrans, dont un grand panoramique sur lequel passent les images des monastères perdus dans la montagne. Vue imprenable, saisie par un œil d’aigle, de ces ruines qui émergent parmi lavégétationet que survolent les drones. Onvoit l’intérieur desmonumentssurun écran plus petit, où la mise au point se fait une fois que le portail du monastère est franchi. Ces vues panoramiques ont été réalisées par Iconem, la société fondée en 2013 par Yves Ubelmann, qui numérise le patrimoine mondial en danger. Ces numérisations associent des technologies complémentaires : photogrammétrie, scan laser, scan à grande échelle via les drones. Comme pour Alep, voyage au cœur de 5000 ans d’histoire, qui fut présentée en 2020 à la Fondation Boghossian et qui a recueilli lelabel de lameilleure exposition aumonde. Ce sont les sites d’Hayravank, Geghart, Deghdznut, Vahanavank, Sourp Arakelots, Surp Hovannes et Kirants qui sont ici filmés magistralement en Arménie. Inconnus sur la carte qui n’existe pas dans la salle.

Les commissaires d’Arménie, le temps du sacré sont Bernard Coulie, auteur de plus de 440 publications sur les études arméniennes, et Louma Salamé, directrice de la Fondation Boghossian depuis 2016. Les pièces proviennent du Musée Arménien de France, dirigé depuis 2007 par Frédéric Fringlian, le fils du fondateur Nourhan Fringlian.

L’exposition est prolongée à la Villa Empain, av. Franklin Roosevelt 67 à 1000 Bruxelles, jusqu’au 26 mai 2024. Visite guidée gratuite, sur inscription, le 1er dimanche de chaque mois. Plus d’informations sur le site ;www.boghossianfoundation.be

EXPOSITION : FORD MUSTANG 60 YEARS CELEBRATING THE GOLDEN SIXTIES

1964. Casius Clay devient Muhammed Ali. Mary Poppins et Goldfinger sont joués au cinéma. Nelson Mandela doit s'exiler. Les Beatles conquièrent l'Amérique. Martin Luther King reçoit le prix Nobel de la paix. Les Rolling Stones sortent leur premier disque. Naissance de Nicolas Cage, Jeff Bezos, Russel Crow, Lenny Krevitz, Tommi Mäkinen, Keanu Reeves et Eddie Vedder. Et dans la ville de Detroit, la Ford Mustang sort pour la première fois de la chaîne de montage. Les Golden Sixties battent leur plein ! Autoworld rend hommage aux années 1960 à sa manière en célébrant le 60e anniversaire de la Ford Mustang. La "Pony Car" originale devient la voiture des années 1960. Pour Ford, la Mustang marquera le début de son modèle le plus ancien, qui en est aujourd'hui à sa septième génération. Avec des ventes prévues de 100 000 modèles pour sa première année de commercialisation, la Ford Mustang fait quatre fois mieux que prévu. Le créateur Lee Iacoca prouvera qu'il a raison en tant que vice-président de Ford. Deux ans plus tard, la millionième Mustang sort de la chaîne de montage de Dearborn. Détroit tourne à plein régime. LaFordMustangdevientuneicône.Wilson Picket chante "MustangSally".TillyMaterton prépare une attaque contre Goldfinger dans sa Mustang, que James Bond parvient à éviter de justesse. Martha Reeves & The Vandellas enregistrent le clip vidéo de "Nowhere To Run" sur la chaîne de montage de la Mustang. Caroll Shelby s'attaque à l'illustre GT350 et fait de la Mustang une voiture de course à succès. Lasociété delocationdevoitures Hertzloue lesShelbyGT350deShelbyàdescoureurs en herbe tous les week-ends, dans le cadre du programme "Rent-a-Racer". Et Steve McQueen utilise une Mustang GT390 dans la mythique poursuite de "Bullit", bien avant que "Autant en emporte le vent" ne rende la Mustang encore plus immortelle. La Mustang n'est même pas "Gone en 60 ans", car 60 ans plus tard, la Mustang, dans sa septième génération, est toujours "en pleine forme". Autoworld célèbre les 60 ans de la Ford Mustang avec une ode aux années 1960 ! Enfin, saviez-vous que la Ford Mustang porte le nom du North American Aviation P51 Mustang, l'avion de chasse mythique qui a contribué à la victoire de la Seconde Guerre mondiale. Cette exposition se déroule à Autoworld du 3 mai au 30 juin 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.autoworld.be

Parc du Cinquantaine à 1000 Bruxelles

EXPOSITION :OLIVETTI-FOLON

Depuis sa création en 1908 en Italie, la société Olivetti s’est imposée mondialement grâce au développement de produits mythiques comme ses machines à écrire, mais aussi ses ordinateurs. Elle a promu un modèle entrepreneurial social très développé qui impliquait de garantir aux ouvrières et ouvriers des améliorations de leurs conditions de travail grâce à des centres culturels, des bibliothèques, des soins de santé, des garderies, des cantines, etc. Olivetti avait pour ambition de proposer un modèle qui conjugue à la fois la croissance économique d’une entreprise et l’épanouissement culturel et social des travailleurs. Partageant ces valeurs, Jean-Michel Folon (1934-2005) travailla durant près de trente ans pour Olivetti, livrant des affiches, des produits publicitaires, mais aussi nombre de livres et de dessins animés d’une immense créativité et d’un profond humanisme. L’exposition Olivetti · Folon présente cette riche collaboration artistique entre l’entreprise italienne, un de ses directeurs artistiques les plus connus (l’écrivain italien Giorgio Soavi) et l’artiste belge, grâce à une fascinante sélection issue du patrimoine historique de l’Associazione Archivio Storico Olivetti, des œuvres d’art de la Collection d’art Olivetti, propriété depuis 2003 du Gruppo TIM, et de la Fondation Folon. Lescommissaires MarcellaTurchettietPaolaMantovani ont intégrélespiècesdescollectionsduDesign Museum Brussels (notamment les emblématiques machines à écrire Olivetti) et se sont appuyées plus encore sur les réalisations de Folon, soit trois décennies de travail et de correspondance montrées sur 600 m2. Citons le grand mural de la Waterloo Station de Londres qui plonge le visiteur dans l’univers de Folon, le film d’animation « Le message » ou encore les agendas et les livres cadeaux à destination des employé·es et des client·es de l’usine. “Autant d’expérimentations artistiques nouvelles dont la poésie et la contemporanéité seront pleinement révélées à Bruxelles”, se réjouissent les commissaires. Dévoilant unpan méconnu de l'œuvre deFolon, l’exposition ravira amatrices et amateurs d’histoire de l’art, du design, de l’industrie et de politiques sociales. Elle s’inscrit dans une année symboliquement importante, celle du nonantième anniversaire de la naissance de Folon, à côté de deux autres grandes expositions au Musée Magritte et à la Maison Autrique qui rassemblent à elles trois quelques-unes des multiples facettes de cet artiste protéiforme qui a brisé la frontière entre les genres. Avec cette exposition, le Design Museum Brussels met à nouveau en lumière le design graphique jusqu’au 15 septembre 2024 un pan à part entière du design. Voyez davantage d’informations sur le site www.designmuseum.brussels

Place de la Belgique 1 à 1020 Bruxelles

EXPOSITION : JUSTICE POUR HET PALAIS

Le Palais de Justice de Bruxelles incarne la majesté du droit, mais aussi une riche histoire qui remonte à plus d'un siècle. Conçu par l'architecte Joseph Poelaert, ce monument imposant est le fruit d'une vision audacieuse née au XIXe siècle. Les travaux ont débuté en 1866 et se sont achevés près de vingt ans plus tard. Il en résulte une œuvre d'art architecturale imposante qui domine l'horizon de la capitale avec une silhouette monumentale et des dimensionsimpressionnantes.Au-delà de sa grandeur physique, le Palais de Justice a été le témoin de nombreux événements historiques qui ont façonné la ville. Durant les deux guerres mondiales, il a été le théâtre de moments décisifs, abritant des tribunaux militaires et des audiences cruciales. Après la Seconde Guerre mondiale, il a été le lieu de jugement pour des crimes de

guerre et des crimes contre l'humanité. Mais l'histoire de ce bâtiment ne se limite pas à la guerre, car il a également accueilli de nombreux procès emblématiques, des débats parlementaires et des événements culturels. Sa salle des pas perdus, avec ses colonnes imposantes et sa lumière filtrant à travers ses vitraux, est devenue le symbole même de la justice et de la démocratie. Aujourd'hui, le Palais de Justice continue d'attirer l'admiration des visiteurs du monde entier, même si son chantier de rénovation perdure depuis des décennies au point que certains affirment avec humour qu’on finira par classer les échafaudages qui le cintrent. Pour le regarder différemment, plongez-vous dans son architecture à travers l'objectif de nos talentueux photographes qui vous invitent à découvrir leur travail au Mont-de-Piété de Bruxelles du 3 au 19 mai 2024. Avis aux amateurs. Plus de détails sur le site www.montdepiete.be

Rue Saint-Ghislain, 19-21-23 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : SIMONE GUILLISSEN-HOA

Le CIVA a le plaisir de présenter la première exposition monographique consacrée à la vie, à l'œuvre et à l'héritage de l'architecte belge d'origine chinoise Simone Guillissen-Hoa (1916-1996). Promotrice de l'architecture moderniste, elle a été l'une des premières femmes à créer son propre bureau d'architecture en Belgique. Sa carrière et sa vie personnelle ont constamment défié les limites et les conventions liées au genre, aux origines et à la religion. Sa vie a traversé les événements majeurs du XXe siècle, des prémices de la Révolution chinoise à la Reconstruction d'après-guerre, en passant par la Résistance en Belgique occupée. Dans les années 1950, elle a été membre de l'association Soroptimist, une organisation de défense des droits des femmes, et dans les années 1970, elle a participé à la création de l'Union Internationale des Femmes Architectes. L'exposition présente tout à la fois ses projets architecturaux, ses réflexions sur l'architecture, ses combats, ainsi que sa vie professionnelle et privée, et ce, à travers un large éventail de documents d'archives. En pénétrant dans le cercle artistique de Guillissen-Hoa, composé de personnalités telles que Léon Spilliaert, Alfred Roth, Max Bill, Enrico Castellani, Tapta, Henry et Nele van de Velde, l'exposition explore les influences et les collaborations qui ont façonné son parcours artistique et intellectuel. Au centre de l'exposition, un film réalisé spécialement par les artistes Eva Giolo et Aglaia Konrad, présente plusieurs bâtiments de Simone Guillissen-Hoa et met en évidence la manière dont l'architecte utilise, adapte et traduit les éléments du langage moderniste. Un événement à découvrir au CIVA jusqu’au 22 septembre 2024. Voyez toutes les informations pratiques sur le site www.civa.brussels

Rue de l'Ermitage, 55 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : MARC SUSINI

Dans une société où chacun possède dans sa poche un appareil photo ultra performant, Marc Susini ne se considère pas comme un photographe, mais tel un interprète du quotidien. Sa démarche consiste à capturer la lumière qui passe, à figer la matière qu'elle traverse et à exposer des univers insoupçonnés. Il inviteàuneplongéecurieuseàlarecherchedesmondescachés qui nous entourent. Car il y en a, des mondes cachés qui nous entourent ! Ces mondes, il les découvre dans un coucher de soleil, dans le reflet d'une goutte de pluie, dans le mouvement d'une feuille portée par le vent. Ils sont là, à portée de regard, mais souvent ignorés, négligés par la hâte et la routine de nos vies modernes. Pourtant, quand on prend le temps de les observer, ces mondes révèlent toute leur splendeur. Chaque détail, chaque nuance, chaque instant capturé devient une fenêtre ouverte sur l'infini. C'est là que réside la magie de son travail, dans la capacité à transformer l'ordinaire en extraordinaire, le banal en sublime. À travers ses photographies, il cherche à éveiller la sensibilité de chacun, à susciter l'émerveillement face à ce qui nous entoure car, même dans les endroits les plus secrets et dans les moments les plus difficiles, il y existe toujours une lueur d'espoir, une trace de lumière à saisir. De la sorte, chaque cliché devient une invitation au voyage, un appel à explorer les mystères de notre société. Pour lui, cette exploration le pousse à continuer, à repousser sans cesse les limites de son art parce qu’il s’agit simplement d’une manière de donner un sens à sa vie, de laisser une trace de son passage dans ce monde puisque, au-delà des mots et au-delà des frontières, il existe cette connexion universelle qui nous relie tous, cette fascination pour la beauté du monde et pour les mystères qui le peuplent. Sa première exposition est à découvrir jusqu’au 24 mai 2024 au May Fair.

Boulevard de Waterloo, 25 à 1000 Bruxelles

Sam Mas

EXPOSITION : SIMILITUDES

Adrienne Penasse et Marianne Oosthoek ont suivi des études en design textile à la Cambre. Elles se sont retrouvées des années plus tard, après desparcours professionnels très différents et ont recréé leur atelier de tissage de leur début. Elles expérimentent de nouvelles créations par tissages et collages, en réinterprétant des œuvres d’artistes qui leur sont proches par assemblages de fils, de papiers au départ de peintures acryliques et d’encres de Chine. Leurs œuvres fusionnent subtilement tradition et modernité, où les techniques ancestrales de tissage rencontrent les tendances contemporaines du collage et de l'art visuel. Chaque pièce raconte une histoire unique, mêlant les influences de leurs parcours individuels et les inspirations communes qui les ont réunies. À travers leurs créations, ces deux artistes explorent les possibilités infinies du textile en tant que medium artistique. Leurs travaux se veulent à la fois délicats et puissants, capturant l'essence même de la créativité et de l'expression personnelle. En revisitant les œuvres d'artistes qu'elles admirent, elles rendent hommage à leur héritage artistique tout en insufflant une nouvelle vie à ces œuvres, les transformant en quelque chose de totalement nouveau et original. Pascale Vanderkelen et Dominique Christoffel présentent également leurs travaux dans le cadre de cet accrochage. Cela se passe du 3 au 19 mai 2024 à L’Espace Bernier. Plus de détails sur le site www.centre-culturel-waterloo.be

Rue François Libert, 28 à 1410 Waterloo

Sam Mas

INTELLIGENT ? WABLEEFT ?

Tu sais qu’on devient de plus en plus intelligents ? Et on a fait mieux, fieu, on a inventé le virus H15N32, un truc tellement si formidable que tu sais pas savoir.

Je l’ai appelé comme ça car c’est très tendance, tu vois ? Les peïs avec une tête comme un building diront que je zwanze, mais en tous cas je te garantis que c’est un virus très contagieux. Au début de l’humanité, les hommes étaient bêtes (surtout les mâles, mais ça ça n’a pas beaucoup changé).Après, ils sont devenus intelligents (certain.e.s oui, d’autres moins) tellement intelligents qu’ils ont inventé Alexandre le Grand, Napoléon et Hitler, et qu’ils préparent des plus intelligents encore, tu vois ?

Maintenant que tout le monde est super-génial, commeon dit chez mes arrière-petits-enfants qui ne sont pas encore nés, le virus s’attaque aux choses qui nous entourent. Les animaux, eux, sont restés bêtes, c’est normal il faut bien que quelque chose le reste, mais les voitures, les téléphones, la tévé, et des tas d’appareils sont devenus intelligents. Juste comme pour te dire : « te fatigue pas, ket, on le fait mieux à ta place, pour que tu te fatigues pas, et ça te laisse du loisir pour dépenser tes calories en allant dépenser ton poen à la salle de sport »

Du temps où j’étais bête, je mémorisais les numéros de téléphone de mes amis, je savais que Oulan Bator est la capitale de la Mongolie et qu’on cuit les patates en 18 minutes après ébullition. Le jour d’aujourd’hui, c’est ton smart (intelligent) qui fait tout ça à ta place, sauf qu’il moud pas encore le café et qu’il change pas la couche de ton gamin quand il a fait caca. Mon smart est devenu plus malin que moi, même s’il sait quand même pas encore tout faire.

Quand je m’assieds à table, il me dit que je ne peux pas appeler ça une table, car ça fait pleurer les arbrophiles. Je devrais dire : « C une planche surélevée, recyclée, prélevée sur un arbre vieillissant, avec plantation de cinq nouveaux jeunes sujets de la même espèce » Tu vois comme on est devenus intelligents ? À l’heure où tu ne peux plus écrire que dans une ligne de 12 cases numérotées, ça dépasse, comme disait l’autre. Ou alors on passe aux initiales et tant pis pour les non-initiés : planche surélevée, recyclée, prélevée sur un arbre vieillissant, avec plantation de cinq nouveaux jeunes sujets de la même espèce = PSRPAVPCNSME. Ouf ! Douze caractères, ça passe tout juste !

Si naguère on t’a dit « laisse, je vais faire ça à ta place » maintenant c’est « touche pas à ça ptit con » que tu entends. La machine commande. Tu fais comme elle dit et pas d’alternative. L’objet intelligent n’admet pas la liberté des autres.

Wadesma da vi eet ?

Ils te balancent tellement de trucs nouveaux que tu deviens addict si tu ne veux pas passer pour un ringard. Mon père a épargné pendant des années pour s’acheter une Ford Taunus et quand il est monté dedans il était fier et content. Il a roulé avec pendant quinze ans.

Aujourd’hui, ontemontrela nouvelleBMjavellisée, avec lance-roquettes, super-branchée et tapisplain, tu fonds et tu la veux tout de suite.Alleï menhier Coffre Idis, avance le poen ! Quoi ? Pas de stock ? Six mois d’attente ? Hau kan da na à l’heure de I want it all and I want it now ?

Et puis quand tu montes dedans, t’es pas content car entre-temps est sortie une BM super connectée (même plus branchée ça c’est pour les as been) qui te cuit même tes croissants le matin, et qui te parle gentiment avec une voix de gorge. C’est à peine si elle te fait pas une beise quand tu t’assieds dedans. M… ! Qu’est-ce que j’ai encore raté ! Du coup, ta voiture n’est plus cotée que la moitié de ce que tu vas la payer. Re-M… ! J’en ai encore pour trente-trois mois à me farcir celle-là !

Ton smart de dernière génération, il fait téléphone, Internet, coupe-ongle, appareil photo, tu peux regarder Ben Hur en vistavision sur l’écran de 2.5 pouces, tailler ta haie, et des tas d’autres choses que j’ai pas encore découvertes.

Et puis tu as les réseaux sociaux. Super-génial (voir plus haut). Tu as plein d’amis, de suiveurs, appelle

ça comme tu veux, mais tu sais leur dire que tu as fait deux lessives ce matin et que tu vas faire du stoemp-carottes aux saucisses pour dîner. Tu penses que ton ami Tchang de Mongolie (capitale Oulan Bator, voir plus haut) sera aux anges d’apprendre ça. Il t’enverra (mais pas à toi tout seul, rassure-toi, à ses troismillionssix-cent-cinquante troismillesuiveursaussi) une photode soncheval en train de pisser sur la clôture de son voisin.

Qu’est-ce qu’on est devenus intelligents !

Moi je tire mon oiseau (pardon, mon chapeau) à tous ces peïs qui inventent plus vite que leur ombre. Un jour, il y a quelques années, le monde a été envahi par un virus terrible, tout le monde s’en souvient. En une, deux, trois on a trouvé un vaccin efficace. Les chercheurs ont mis trois mille ans (non j’exagère un peu) pour trouver le vaccin contre la tuberculose. Un jour, on s’est dit que les voitures thermiques sont les grandes responsables du réchauffement climatique. En une, deux, trois on a mis sur le marché des bolides 100% électriques, alors qu’on avait mis un siècle pour mettre au point une auto avec un moteur à quatre temps. C’est pas beau ? C’est pas intelligent ?

Janvermille ‘k zit ervan oep ma gat!

Et attention opgepast, cameroet, c’est pas tout. Cette intelligente intelligence est dépassée, fieu ! On avait la réalité augmentée, maintenant on a l’intelligence artificielle. Juste net de quoi te rendre djoumdjoum. Car si tu reflechis bien, artificiel ça veut aussi dire « qui manque d’authenticité » (va voir sur La Rousse si tu me crois pas). Donc si je comprends bien l’IA (comme on dit chez les malins qui n’ont pas assez de place dans les cases numérotées pour écrire les mots en entier) l’IA dis-je, c’est comme si on se tirait une balle dans le pied (comme on fait chez les lousers) on invente une intelligence plus intelligente que l’intelligence mais on va la contrôler, t’affole pas. Je me demande bien QUI va la contrôler. L’IAA peut-être ? L’intelligence artificielle-artificielle inventée par l’intelligence artificielle pour la contrôler (Ici tu dois être plié en deux de rire) Juste encore un truc qui me turlupine. On dit SMART qu’on traduit de l’anglais par INTELLIGENT mais en réalité c’est un acronyme qui ne veut pas dire ça du tout. Wikipedia le définit en français comme « Spécifique, Mesurable, Ambitieux, Réaliste et Temporairement défini » Où tu trouves « intelligent » là-dedans ?

Tu te croyais SMART, ben voilà, on t’a bien roulé dans la farine. Intelligent, c’est un mot de la langue française, et tu as beau chercher, c’est pas un acronyme. Alors que derrière SMART se cache tout autre chose.

Ouille ouille dis ! Ton téléphone n’est du coup plus intelligent, ta BM non plus, woe gome notoe ?

L’intelligence s’en va et ton monde est dépeuplé, tu retournes au combiné téléphonique à cadran circulaire et à la deuch avec changement de vitesse à tirette.

Branché ? C’est comme quand tu parles d’un oiseau dans un arbre.

Eh Vladimir, Benjamin, Donald ! Haafd alle vast oen de takke van de bûme, le changement n’est peutêtre pas que climatique. Avec l’IA on va savoir vous faire dire en « live » que l’Ukraine est ma patrie chérie, que Gaza est une terre où coulent le lait et le miel, et que l’Otan est ma plus grande priorité. Intelligent, n’est-il pas ?

Là je crois que j’ai bien réussi à placer mon produit, non ?Avec 24 répétitions du mot « intelligent » (25 avec celui-ci) dans le texte, tu as compris de quoi il s’agit, newo ? Et va surtout pas croire que je touche des royalties de chez Mercédes.

Georges Roland

Petit rappel : Les expressions bruxelloises utilisées dans les textes se basent sur les travaux de Louis Quiévreux, de Jean-Pierre Vanden Branden et de Jean-Jacques De Gheyndt, d'autres me viennent de mon père. Je les remercie tous vivement.

DIVERCITY

Cet événement s'apprête à illuminer la place de la Monnaie de sa mosaïque culturelle, le samedi de mai 2024, de midi à 19 heures. Il s’agit d’une célébration vibrante dédiée à la Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement. Bruxelles, joyau cosmopolite arborant fièrement ses cent quatre-vingt-trois nationalités, s'engage pleinement dans les idéaux de cette journée via la connaissance et la reconnaissance de nos différences, le respect et l'appréciation des richesses que nous empruntons aux autres cultures, ainsi que la pleine compréhension de la diversité de leurs contributions, de leur singularité, de leur complémentarité et de leur solidarité à la nôtre. Au cœur de cette effervescence, DiverCity déploie son élan pour promouvoir cette valeur inestimable comme arme contre les stéréotypes et les replis identitaires. Depuis sa genèse en 2007, cette fête, portée par l'Echevinat de l'Egalité des chances et soutenue par le Conseil Bruxellois de la Diversité Culturelle, incarne l'essence même de l'identité urbaine. Pour sa quinzième édition, elle réinvestit avec passion l'espace public, invitant chacun à explorer et à célébrer la richesse infinie des cultures qui tissent la toile de notre société et déploie un programme captivant, tissé de rencontres, de spectacles, de dégustations et d'ateliers. Les rues résonneront à nouveau des rythmes envoûtants du monde entier, tandis que les saveurs exotiques chatouilleront les papilles des visiteurs. Des artisans talentueux exposeront leurs créations, témoignant de la beauté de la diversité culturelle sous toutesses formes, qu'elle soit artistique, culinaire ou artisanale. Soyez de la fête le samedi 11 mai 2024 de midi à 19 heures place de la Monnaie. Voyez la programmation détaillée sur le site www.bruxelles.be/divercity-2024

FÊTE DE L’IRIS

Avec le printemps qui s’est imposé, le cœur de Bruxelles battra au rythme de la Fête de l'Iris, un événement incontournable inscrit au calendrier de la région Bruxelles-Capitale. Cette date, fixée par une ordonnance régionale en 2003, revêt une signification particulière pour les citadins, puisqu’elle coïncide avec la floraison de l'iris, cette fleur emblématique également connue sous le nom de fleur de lys, symbole arboré fièrement sur le drapeau de la région. Comme le veut la tradition, le début du mois de mai devient l'occasion de célébrer l'identité bruxelloise lors de cet événement dans un grand moment de partage et de convivialité qui pareront les rues de couleurs et de musique pour accueillir les amateurs de tous horizons. Au programme, des concerts en plein air, des animations pour les enfants, des truck foot, des démonstrations et des lieux qui s’ouvriront exceptionnellement poursatisfairetouslesgoûts. Il s’agit d’un rendez-vous qui met en lumière sa diversité culturelle et la richesse artistique des habitants, mais également l’identité bruxelloise. En deux jours de célébration, le centre de Bruxelles vibrera d'une énergie contagieuse, portée par la volonté d’envoyer bien haut et ensemble ce qui fait la force de la capitale. La Fête de l’Iris se déroulera le samedi 4 et le dimanche5mai2024unpeupartoutdanslecentrede Bruxelles.Découvrezlaprogrammationcomplètesur lesitewww.bruxelles.be/fetedeliris

BRUSSELS JAZZ WEEKEND

Le Brussels Jazz Weekend va transformer Bruxelles en une scène musicale effervescente, offrant au public une série de concerts gratuits répartis à travers plusieurs places emblématiques de la ville ainsi que dans de nombreux lieux indoor. Cet événement, véritable institution dans le monde du jazz, incarne parfaitement l’idée de créer un festival contemporain et ouvert d'esprit, tout en restant fidèle à la riche tradition du jazz, le tout au cœur de la capitale belge. Pendant trois jours, les lieux résonneront des mélodies envoûtantes du jazz, attirant les amateurs de musique live de tous horizons. Mais le Brussels Jazz Weekend ne se contente pas de revisiter les classiques du genre, il met également en exergue la scènejazzbelge, offrantunevitrineauxartisteslocauxet auxjeunestalentsprometteurs.Auprogramme, une multitude de concerts variés répartis sur la Grand Place, la place de la Bourse et la place Sainte Catherine, allant du swing au répertoire contemporain, en passant par le blues et le jazz fusion. Chacun pourra trouver son bonheur parmi les différentes performances proposées, qu'il s'agisse de découvrir de nouveaux talents ou de se laisser emporter par les légendes vivantes du jazz. L’opportunité de se retrouver entre amis, en famille (ou même en solo) et de partager la passion pour la musique et l'atmosphère électrique des concerts live. Bien entendu, des événements se prolongeront dans l'intimité de clubs et de salles de concert.Alors préparez-vous à plonger dans l'univers envoûtant de cette musique venue des USAet des bas-fonds, à explorer de nouveaux sons, à vibrer au rythme des improvisations et à savourer chaque note en vous laisser aller au point d’oublier vos tracas quotidiens. Libérez-vous de tout du 24 au 26 Mai 2024. Voyez le détail des concerts sur le site www.bruxelles.be/brussels-jazzweekend

SPECTACLE : DIRTY DANCING EN CONCERT

Revivez l'histoire d'amour intemporelle de Baby et Johnny. Pour célébrer son trente- cinquième anniversaire, redécouvrez le film sur un écran de cinéma grandeur nature avec la musique du film jouée en live. Avec une bande-son qui a marqué toute une génération, Dirty Dancing en Concert promet d'apporter une nouvelle expérience enchantée au classique des années 80 ! Une projection complète du film remasterisé numériquement sera accompagnée d'un groupe et de chanteurs qui interpréteront les chansons sur scène, en synchronisation avec le film. Restez pour l'after party et continuez à chanter et danser avec le groupe sur vos chansons préférées de Dirty Dancing. Dirty Dancing, réalisé par Emile Ardolino, écrit par Eleanor Bergstein, produit par Linda Gottlieb et interprété par Patrick Swayze et Jennifer Grey dans leurs rôles les plus emblématiques, aux côtés de Jerry Orbach et Cynthia Rhodes, a fait sensation au box-office mondial lors de sa sortie en1987. Sa bande-son a généré deux albums multiplatine et plusieurs singles, dont the Academy Award®-winning Best Original Song "The Time of My Life". Avec plus de deux cent quatorze millions de dollars de recettes au box-office mondial, ce long métrage a conquis les cœurs des spectateurs du monde entier. Rappel du pitch. Au cours de l'été 1963, Baby Houseman (Jennifer Grey) et sa famille passent des vacances dans la magnifique station balnéaire des Catskills. Intriguée par le professeur de danse de l'équipe, Johnny Castle (Patrick Swayze), et le mode de vie très différent des gens qui l'entourent, Baby se découvre une passion pour la danse tout en vivant les plus beaux moments de sa vie et tombe amoureuse. Cet été devient un chapitre inoubliable de sa vie. Cette madeleine de Proust est à déguster au Cirque Royal le 5 mai 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.cirque-royal-bruxelles.be Rue de l’enseignement, 21 à 1000 Bruxelles

CONCERT : LES COMÉDIES MUSICALES

Bienvenue dans le monde magique des Comédies Musicales, où l'émotion, la passion et la musique s'entrelacent ! Préparez-vous à plonger au cœur des plus grands spectacles musicaux français de ces dernières années, portés par desartistesqui ontmarqué l'histoire dela scène. Sur scène, vousretrouverez des noms qui résonnent comme des mélodies familières : Cécilia Cara, l'âme de Roméo & Juliette, Grease et Vocapeople; Ginie Line, la voix des Dix Commandements et de Dracula; Priscilla Betti, l'énergie de Flashdance – The Musical; Damien Sargue, l'émotion de Roméo & Juliette et Les trois Mousquetaires; MerwanRim, lapuissanceduRoiSoleil, desDixCommandementset deMozart l’Opéra Rock; Alexis Loizon, la présence de Grease, La Belle et la Bête, et Footloose et, enfin, Gwendal Marimoutou, la fougue de Résiste, Saturday Night Fever et Palace. Ces artistes emblématiques des

comédies musicales françaises se réunissent pour vous offrir une soirée exceptionnelle. Ils revisiteront en solo, en duo, en trio, voire en collégiale, les plus grands titres des spectacles qui ont marqué leurs carrières. Mais ce n'est pas tout ! Ils interpréteront également les incontournables des spectacles et films musicaux qui ont marqué l'imaginaire collectif. Alors, préparez-vous à chanter, à danser, à vibrer en famille ou entre amis au rythme envoûtant des plus belles chansons. De Roméo & Juliette aux Dix Commandements, de Résiste à Mozart l’Opéra Rock, en passant par Flashdance, Le Roi Soleil et bien d'autres encore, laissez-vous emporter par cette soirée où la scène s'illumine et où la magie opère à chaque note. Le Grand Show des Comédies Musicales vous promet une expérience unique, un voyage musical qui restera gravé dans vos cœurs. Réservez votre place dès maintenant pour cette célébration exceptionnelle de la musique et de l'art scénique qui se déroulera le 10 mai 2024 au Cirque Royal. Tous les détails pratiques ont été mis en ligne sur le site www.cirque-royal-bruxelles.be

Rue de l’enseignement, 21 à 1000 Bruxelles

Louis Strabels

CONCERT : THE ULTIMATE TRIBUTE TO MICHAEL JACKSON

Michael Jackson, le Roi de la Pop, demeure une icône intemporelle dont l'héritage musical et artistique continued'influencerdesgénérationsentières. Néle29août 1958àGary, dansl'Indiana, Michael Joseph Jackson a débuté sa carrière musicale dès son plus jeune âge au sein des Jackson Five, aux côtés de ses frères. Sa carrière solo a pris son envol avec l'album "Off the Wall" en 1979, marquant le début d'une série de succès phénoménaux. Cependant, c'est avec l'album "Thriller" en 1982, le plus vendu de tous les temps, que Michael Jackson est devenu une véritable légende. Les titres emblématiques tels que "Billie Jean", "Thriller" et "Beat It" ont redéfini les normes de la musique pop. Outre ses prouesses musicales, Michael Jackson était également reconnu pour sa maîtrise inégalée de la danse, introduisant des mouvements légendaires tels que le moonwalk. Sonstyle vestimentaire distinctif, ses gants pailletés et son chapeau fedora sont également devenus des symboles de sa présence scénique inimitable. Malgré son décès prématuré le 25 juin 2009, il continue de toucher les cœurs du monde entier. Son influence perdure à travers ses œuvres intemporelles, rappelant à tous pourquoi il reste le Roi de la Pop et une figure légendaire de l'histoire de la musique. The Ultimate Tribute to Michael Jackson a été pensé comme un hommage, une performance live grandiose avec des dizaines d’artistes sur scène, choristes, chanteurs, musiciens et danseurs, qui font revivre la légende durant un show exceptionnel de plus de deux heures, avec des cascades et des effets spéciaux impressionnants ! En juillet 2002, l'imitateur de Michael Jackson, Christ'OF, s'est produit pour le roi de la pop en personne au Webster Hall de New

York. Après sa prestation, Michael Jackson était venu à sa rencontre pour lui distiller ses meilleurs conseils : « Tu dois t’entraîner tous les jours pour être aussi bon ! » Attendez-vous à danser sur tous les plus grands classiques de MJ tels que Thriller, Billie Jean, Bad, Dirty Diana, Beat It, Black or White, I just can’t stop loving you, They don’t care about us et encore bien d'autres ! Soyez au rendez-vous au Cirque Royalle 11 mai 2024. Référez-vous aux informations complémentaires mises en Tous lesdétails pratiques ont été mis en ligne sur le site www.cirque-royal-bruxelles.be

Rue de l’enseignement, 21 à 1000 Bruxelles

Louis Strabels

HUMOUR : FEMME DE VIE

Après le triomphe de son précédent spectacle « Vie de Mère », suivi de plus de trois cents dates en tournée, la talentueuse comédienne et humoriste belge, Véronique Gallo, est de retour sur scène avec son tout nouveau spectacle intitulé « Femme de Vie ».Servie par une plume affûtée et un sens aigu de l'observation, elle se lance dans le décryptage humoristique et émotionnel de la quarantaine au féminin et explore avec finesse et autodérision des thématiques universelles telles que la charge mentale, l'évolution des enfants, le vieillissement des parents, les transformations physiques liées à l'âge, les bouffées de chaleur, la pression sociale imposée par la quête de perfection, les défis de la vie en couple et, même, les dilemmesdes interventions auBotox. Avec son style sans filtre et son regard sincère sur la réalité de la vie quotidienne, Véronique Gallo ne craint pas d'aborder des sujets parfois tabous. Elle invite le public à réfléchir et à rire de ces situations parfois délicates, tout en posant des questions fondamentales. Et si, finalement, la Nature détenait les réponses tant recherchées à toutes ces interrogations qui nous taraudent au quotidien ? Avec « Femme de Vie », Véronique Gallo offre un spectacle drôle, touchant et profondément humain, oùelle partage sa vision unique de la féminité à l'approche de la quarantaine. Un rendez-vous sur scène où l'humour devient le meilleur moyen de transcender les aléas de la vie et de célébrer, avec légèreté, le chemin parcouru. Un spectacle à ne pas manquer pour une soirée empreinte de rires et d'émotions partagées. Retrouvez-la au Cirque Royal le 16 mai 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.cirqueroyal-bruxelles.be

Rue de l’enseignement, 21 à 1000 Bruxelles

Amélie Collard

CONCERT : THE LOVE BEATLES

Les Beatles, un nom qui résonne dans l'histoire de la musique. Formé à Liverpool en 1960, ce quatuor légendaire composé de John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr a généré une révolution musicale et culturelle. Les Beatles ont commencé leur carrière en tant que groupe de rock'n'roll influencé par le skiffle, mais rapidement, ils ont évolué pour devenir les pionniers du rock psychédélique, de la pop expérimentale et de la musique planante. Leur discographie, riche en innovations, compte des chefs-d'œuvre tels que "Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band", "Revolver", "The White Album" et "Abbey Road". Leurs harmonies vocales impeccables, les compositionsingénieuses de Lennon-McCartney, les expérimentations sonores novatrices et les performances captivantes ont conquis le cœur de millions de fans à travers le monde. Les Beatles ont redéfini les normes de l'industrie musicale et ont laissé une empreinte indélébile sur la culture populaire. Malgré leur séparation en 1970, leur héritage demeure immortel et leurs chansons continuent d’enchanter les amateurs de bonne musique pop. Aujourd’hui, The Love Beatles, groupe Franco-Germano-Britannique, offreuneredécouvertetotaledeleurmusique quedes milliersdespectateurs ontovationnéedepuis2007 en France et à l'étranger. The Love Beatles est né de la rencontre de quatre musiciens professionnels, passionnés par la musique des Beatles. Décidés à perpétuer cette musique, ils ont acquis dans un souci d'authenticité les costumes légendaires et le même matériel que leurs idoles. Le résultat est tout simplement bluffant et a fait frissonner d'aise les plus fins connaisseurs. Durant presque deux heures, le public se retrouve littéralement transporté à Londres, dans les studios Abbey Road, en compagnie de John, Paul, George et Ringo (du moins de leurs sosies musicaux). En seconde partie de spectacle, un cinquième musicien vient les rejoindre sur scène afin de recréer les orchestrations originales de Sir George Martin, parachevant ainsi cette fidèle reconstitution qui se déroulera au Cirque Royal le 23 mai 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.cirque-royal-bruxelles.be Rue de l’enseignement, 21 à 1000 Bruxelles

Sam Mas

THÉÂTRE : LA CHATTE SUR UN TOIT BRÛLANT

C’est l’anniversaire de Big Daddy, propriétaire de la plus grande plantation de coton du Mississippi. Toute la famille se rassemble. Le patriarche est malade, le fils se noie dans le whisky, les autres se répandent en jérémiades, et Maggie, la belle fille au tempérament de feu, se débat comme une chatte sur un toit de tôle brulant pour retrouver l’amour de son homme, et défier une famille rongée par les préjugés, la jalousie, la cupidité́. Dans la lumière aveuglante du sud américain, sur fond de fascination mêlée de répulsion pour la sexualité́ féminine, s’alternent des moments de violence et de sensualité́, de drôleries aussi. Car cette société́ prise dans les filets d’une morale extriquée, transpire le besoin de liberté́. Le combat d’une femme vibrante en quête d’amour dans une famille bâtie sur le mensonge et le dégout de soi. Une famille gangrenée par les ressentiments et les passions inassouvies. Où seul l’alcool permet d’affronter les démons inavouables. À l’heure oùl’Europe cède auxsirènesréactionnaires, plongez dans les années 50, patriarcales et paternalistes, qui, sous des dehors de « trente glorieuses », invisibilisait les maux d’une société́ malade de sa toute-puissance et sa morale rétrograde. La colère d’une femme qui n’en peut plus du mensonge, de la dissimulation. Un spectacle comme un appel d’air, un coup de sang, un plaidoyer pour le droit d’être qui l’on est à voir au Théâtre Le Public jusqu’au 18 mai 2024. Voyez toutes les informations complémentaires sur le site officiel www.theatrelepublic.be Rue Braemt, 64-70 à 1210 Bruxelles

THÉÂTRE : KONTAINER KATS

Les Kat’s, c’est une bande de filles hors-la-loi, une bande de bras cassés un tantinet foireuses, un brin immorales, qui braquent une banque. Cinq femmes au bout du rouleau qui font un casse. Parce que faut prendre le blé́ là où il on le prend. C’est-à-dire dans les banques ! Mais, elles se retrouvent dans une planque avec les diams et ... une otage enceinte. Pour se sortir de ce guêpier faudra choisir, le chacun pour soi ou l’entraide. Reste à voir. L’argent ne faisant pas le bonheur des pauvres, elles manquent d’expérience et n’en touchent pas une en matière de hold-up. Faudra faire preuve de pas mal de sangfroid et d’une solide dose d’humour et d’audace, pour se tirer d’affaire. Un huis clos façon « Réservoir dog » de Quentin Tarantino, ça vous parle ? Remake d’une version présentée au Public en 1998, revoici les Kat’s. Une nouvelle bande de comédiennes se réapproprie le texte de Valérie Lemaitre et se lance dans l’aventure d’un braquage ... à la sauce belge. Elles sont sans foi ni loi, craquantes, drôles et punchies. Retrouvez avec bonheur les Kat’s dans une distribution au poil, pour tous les publics. Une distribution menée avec la rage aux poings par Mélissa Diarra, Morgiane El Boubsi, Jeanne Kacenelenbogen, Shérine Seyad, ChloéStruvay. Leurprestation est àvoirauThéâtre LePublic jusqu’au 18 mai 2024. Référez-vous à touteslesinformationscomplémentaires surlesite www.theatrelepublic.be Rue Braemt, 64-70 à 1210 Bruxelles

THÉÂTRE : ZAZIE

"Zazie dans le métro" est un roman emblématique de l'écrivain français Raymond Queneau, publié en 1959. Ce récit exubérant et plein d'humour se déroule dans le Paris des années 1950 et il est rapidement devenu un classique de la littérature française contemporaine. Le personnage principal, Zazie, une jeune fille espiègle de douze ans, arrive à Paris avec l'intention de découvrir le métro, mais se retrouve entraînée dans une série d'aventures extravagantes et loufoques. L'intrigue tourne autour des péripéties de Zazie et des personnages pittoresques qu'elle rencontre, notamment Gabriel, l'oncle de Zazie, qui devient son guide à travers les rues animées de la capitale. Le roman est remarquable pour son style linguistique innovant, caractérisé par l'utilisation d'un langage familier, de jeux de mots et d'un mélange de registres de langue. Queneau déconstruit les conventions linguistiques de manière ludique, offrant une expérience de lecture riche en jeux de langage et en exploration de la diversité linguistique. Au-delà de son aspect humoristique, "Zazie dans le métro" aborde également des thèmes plus profonds tels que

la recherche d'identité, la liberté individuelle et la critique sociale. Queneau utilise le personnage de Zazie pour explorer les complexités de la vie urbaine et les différentes couches de la société parisienne de l'époque. L'œuvre a été saluée pour sa modernité et son audace, représentant un changement de ton dans la littérature de l'époque. Elle a également été adaptée au cinéma par Louis Malle en 1960, apportant une nouvelle visibilité à l'univers fantaisiste et décalé de la jeune héroïne. Toute une troupe d’artistes inspirés s’est maintenant emparée de ce classique et nous le restituent à merveille pour la scène. La langue, les personnages, les lieux... toute l’œuvre y est magnifiquement incarnée de façon décoiffante. Véritable trompe-l’œil entre rêverie et réalité, enfance et maturité, ce spectacle se veut un voyage initiatique qui questionne notre rapport à l’identité et au genre. La mise en scène pêchue de Shérine Seyad et l’interprétation dynamique de Lénaïc Brulé, Allan Bertin, Colin Javaux, Virgile Magniette et Arnaud Van Parys nous la rend contemporaine, cette Zazie-là ! Une pièce ludique, philosophique, poétique et déjantée à voir au Théâtre Le Public du 28 mai au 29 juin 2024. Voyez toutes les informations complémentaires sur le site www.theatrelepublic.be

Rue Braemt, 64-70 à 1210 Bruxelles

Sam Mas

THÉÂTRE : COMME EN 14

Hiver 1917. Un hôpital de campagne juste derrière les lignes de front. Cent vingt-trois malades pour deux infirmières ! Les temps sont durs. Cependant, quatre femmes et un jeune garçon, réunis par les hasards de la guerre vont faire la fête malgré les urgences, les cris des blessés et le bruit du canon. La vie est plus forte que tout. Alors, à la guerre comme à la guerre, on fait ce qu’il faut et on rit, on dit des bêtises, on fume les dernières cigarettes et on chante. Oui on chante ! Parce qu’il faut bien chanter quand le canon tonne. Pour lui répondre qu’on est vivantes. Des femmes dans la guerre qui soignent ceux qui repartiront sitôt réparés. Des femmes qui se heurtent : patriotisme ou pacifisme ? Subir ou résister ? Tenir ou plier ? Un spectacle lumineux, pourtant. Car toujours, on espère. Toujours on se bat contre la violence avec les outils de la résistance : réparer, soulager, partager, ne pas faiblir, être debout, résister à la fatigue et à la peur. Et on invente la vie qui doit être plus forte que la mort, plus puissante que la destruction. Quand l’une flanche, l’autre la récupère. Et c’est de ça qu’elles sont fortes. Un spectacle pour toute la famille, drôle et tendre parce qu’elles sont épatantes ces femmes bourrées de

l’énergie que provoquent l’espoir et la volonté. Car cette guerre-ci sera la Der, c’est sûr. Ce sera « la Der des Ders… ». Le texte de Dany Laurent est défendu sur scène par Laurence D’Amelio, Soazig De Staercke, Romane Gaudriaux, Laure Godisiabois et Jérémie Petrus au Théâtre Le Public du 3 mai au 29 juin 2024. Voyez toutes les informations complémentaires sur le site www.theatrelepublic.be Rue Braemt, 64-70 à 1210 Bruxelles

THÉÂTRE : LE BAISER DE LAFEMMEARAIGNÉE

Publié en 1976, "Le Baiser de la femme araignée", roman de Manuel Puig, nous plonge dans un récit complexe à travers une structure narrative singulière, utilisant des dialogues de films, des rapports de prison et des conversations entre les personnages pour construire une histoire qui explore la nature de la répression, de l'amour et de l'identité. L'intrigue se déroule dans une prison d'Amérique duSud, où deux prisonniers, Molina et Valentin, partagent une cellule. Molina, un homosexuel fantasque, adoucit les rigueurs de la vie carcérale en racontant des histoires àValentin, unmilitant politique.Au fur et à mesure que les récits se déroulent, une histoire d'amour entre l'araignée, une femme fatale, et son amant se profile en filigrane, tissant un motif complexe d'intrigues passionnées et de réflexions sur la liberté individuelle. Mais, malgré la complicité qui lie les deux hommes, Molina n'a pas encore fait tomber le masque. Sur scène, vous verrez deux acteurs au sommet. Ce projet est le leur. Vous les verrez comme cul et chemise vous emporter hors des murs et des frontières. Deux hommes qui sont la preuve que, grâce à l’imagination et aux idées, même au cœur d’un système totalitaire, les murs peuvent tomber. Dans le contexte géopolitique éminemment instable, face aux montées de l’extrême droite partout en Europe, "Le baiser de la femme araignée" rien perdu de sa pertinence ni de sa force. Il nous parle des mensonges par lesquels les dictatures battissent leur emprise. Les pièges sécurisants dans lesquels on est prêts à tomber en sacrifiant nos libertés. Une adaptation a découvrir au Théâtre Le Publicdu29maiau 29juin2024.Voyeztoutes les informations complémentaires sur le site officiel www.theatrelepublic.be

Rue Braemt, 64-70 à 1210 Bruxelles

Andrea Farago

THÉÂTRE JEUNESSE : DANS LES BOIS

Bercés par la mélodie enchanteresse du violoncelle, les bois se métamorphosent en un espace magique, invitant le public à une balade sensorielle.Au coin d'unarbre, sous une feuille délicate, le spectacle nous convieàladécouvertedeshabitantssecrets desbois:lecerfmajestueux, lacoccinelleauxailesdélicates, le renard rusé, le papillon aux couleurs chatoyantes. Les dimensions se mélangent et, soudain, le minuscule devient géant sous l'effet d'une magie invisible.Au gré d'un coup de vent, la voix de la nature s'envole, transportant lesspectateursdansunmondeoùlafrontièreentreleréel et l'imaginaires'estompe. C'est un spectacle-exploration, une symbiose entre une comédienne, une violoncelliste et dix marionnettes vivantes. Chaque marionnette prend vie avec une grâce infinie, incarnant les mystères et la diversité des habitants cachés des bois. Destiné aux enfants en quête d'imaginaire et de douceur, ce spectacle transporte le public dans une aventure poétique où les sons, les mouvements et les couleurs fusionnent pour créer un univers enchanteur. Les bois deviennent le théâtre d'une symphonie vivante, une expérience immersive qui éveille les sensdes petitset grands. Une performance de et avec Charlotte Bouriez (comédienne/marionnettiste) et Hanna Kölbel, (violoncelliste - compositrice) à applaudir sans modération le 15 et le 18 mai 2024 au Théâtre de la Montagne. Référez-vous aux détails pratiques sur le site www.lamontagnemagique.be

Rue du marais, 57 à 1000 Bruxelles

Sam Mas

THÉÂTRE JEUNESSE : CASIMIR

Au plus profond de la grande forêt, caché comme un secret, un village enchanté abrite une communauté de lutins. Chacun possède sa petite demeure, coiffée d'un chapeau rouge orné d'un grelot, avec ses petits matins empreints de magie et ses voisins tout aussi petits. Dans cette forêt, où les hivers sont d'une rigueur exceptionnelle, chacun reste bien au chaud chez soi pour échapper aux froids mordants. Cependant, un hiver exceptionnel s'annonce lorsque Casimir, accompagné de Madame Casimir et de leurs petits, fait son entrée dans le village. Nul ne peut les laisser dehors, même si cela perturbe l'ordre établi. Alors se pose la question cruciale : comment les accueillir, et où ? Le spectacle « Casimir » se déploie dans un décor merveilleux qui plonge le public au cœur de la nature, entre les arbres majestueux et les secrets bien gardés de la forêt. Trois artistes, n'ayant pas froid au cœur, utilisent de petits personnages pour tisser une histoire captivante d'hospitalité, de jalousie, de solidarité et de petitesse. Chaque lutin devient le reflet de nos propres tentatives et faiblesses humaines, nous invitant à une méditationsur la nature complexe de l'interactionsociale. À travers l'intrigue féerique, ce spectacle offre une réflexion subtile sur la manière dont nous accueillons les autres, surmontons la jalousie, et embrassons la solidarité malgré nos petites imperfections. « Casimir » se révèle bien davantage qu'une simple histoire de lutins dans une forêt. Il est un miroir tendu vers notre société, une leçon d'amour et de compréhension à voir et à méditer pour petits et grands le 29 mai 2024 au Théâtre de la Montagne. Référez-vous aux détails pratiques sur le site www.lamontagnemagique.be

Rue du marais, 57 à 1000 Bruxelles

Sam Mas

CONCERT : THE MAGIC MUSIC OF HARRY POTTER

Les musiques des films Harry Potter en concert proposent de retrouver l’univers si particulier du jeune sorcier qui a conquis le monde. Une expérience magique et enchanteresse, notamment grâce à la contribution du légendaire compositeur John Williams, qui a marqué l'univers cinématographique avec ses œuvres emblématiques pour les plus grosses productions de ces dernières décennies (Star Wars, Indiana Jones, Jaws, Jurassique Park, E.T.). Avant de créer les partitions pour les trois premiers opus de la saga, le musicien le plus récompensé aux Oscars s'est plongé dans les romans de JK Rowling et a créé une série de thèmes musicaux récurrents pour représenter personnages et situations. Le leitmotiv d'Hedwige, interprété brillamment par le célesta, demeure le plus emblématique de tous et fait partie des classiques. Patrick Doyle, compositeur écossais proche du réalisateur Kenneth Branagh, a pris la relève pour le quatrième épisode et apporte une tonalité plus sombre, avec des notes saisissantes pour des personnages comme Rita Skeeter et des moments-clés tels que la Coupe du Monde de Quidditch et la renaissance menaçante de Voldemort. Nicholas Hooper prend ensuite le relais pour les opus cinq et six, introduisant des thèmes conventionnels, tout en explorant des combinaisons instrumentales plus puissantes. De nouveaux thèmes émergent, tels que celui de Dolores Ombrage, la possession de Harry par Voldemort et l'armée de Dumbledore, enrichissant la BO d’une texture plus noire. Les deux derniers opus, composés parle Français Alexandre Desplat, rendent hommage à John Williams, tout en ajoutant une touche personnelle avec l’emploi du célesta et du shakuhachi, servies par des orchestrations subtiles et puissantes pour accompagner le dénouement de la série. Retrouver ces partitions en concert tient de la récompense sublime pour les fans du monde entier. Après avoir fait le tour du monde, ce concert débarque à Bruxelles pour faire vivre les moments les plus significatifs des longs métrages qui ont tenu en haleine des millions d’enfants et leurs parents. Le programme comprend les bandes originales composées pour l’écran, mais également un aspect visuel avec des effets, des projections et la promesse de retrouver en live l’un ou l’autre comédien qui s’est impliqué dans les films. Cet événement est à applaudir à Flagey le 20 mai 2024. Voyez les détails pratiques sur le site www.flagey.be

Place Sainte-Croix à 1050 Bruxelles

Sam Mas

CONCERT : THE LORD OF THE RINGS & THE HOBBIT

Le compositeur canadien HowardShoreest aujourd’huiconsidéré commel’undesprincipauxmusiciens du cinéma, affichant une kyrielle de titres nés d’une collaboration régulière avec le cinéaste David Cronenberg et étalée sur plus de quatre décennies. Mais sa renommée mondiale découle principalement de son travail avec le réalisateur Peter Jackson sur la trilogie cinématographique épique du Seigneur des Anneaux, basée sur l'œuvre de J.R.R. Tolkien, et celle de « Le Hobbit ». Diplômé du Berklee College of Music à Boston, Howard Shore a commencé sa carrière dans l'industrie musicale en tant que membre du groupe de rock progressif Lighthouse, avant de se tourner vers la composition pour l’industrie du

film, développant un style distinctif et polyvalent qui lui a valu de nombreuses distinctions. La trilogie du Seigneur des Anneaux, composée de La Communauté de l'Anneau, Les Deux Tours et Le Retour du Roi, représente l'apogée de sa carrière, avec une partition complexe et émotionnellement riche servie par un registre symphonique. La manière dont Howard Shore a intégré des thèmes musicaux distincts pour chaque personnage a contribué à l'immersion du public dans le monde fantastique de la Terre du Milieu. Ilaensuitereprislamêmeformulepour« TheHobbit ». Onlesait beaucoupmoins, ilacomposé un opéra tiré du film « La mouche » et plusieurs pièces pour le répertoire classique, contribuant à la promotion de la musique symphonique contemporaine. Son engagement pour le grand écran a été couronné par de nombreux prix, notamment trois Oscars, quatre GrammyAwards et un Golden Globe. Maintenant, les Hobbits arrivent chez nous grâce à l’univers inspiré par les ouvrages de J.R. Tolkien et des longs métrages qui en ont été tirés présentés en concert avec un orchestre, un chœur et des solistes. Le public et tous les fans du « Seigneur des anneaux » pourront se réjouir de deux heures de musique grandiose le 21 mai 2024 à Flagey. Référez-vous aux informations pratiques mises en ligne sur le site www.flagey.be

Place Sainte-Croix à 1050 Bruxelles

Sam Mas

CONCERT : HANS ZIMMER

Né le 12 septembre 1957 à Francfort, Hans Zimmer fait partie des compositeurs les plus influents d’Hollywood. Avec une carrière s'étalant sur plusieurs décennies, il a constamment repoussé les frontières de la musique de film, créant des compositions qui ont marqué le cinéma actuel. L’année 1994 marque un jalon dans sa filmographie, avec « LeRoiLion »deWalt DisneyPictures. Cette œuvre a non seulement valu à Zimmer son premier Oscar, mais aussi un Golden Globe et un GrammyAwards. La bande originale du film est devenue la plus vendue de sa carrière, atteignant plus de vingt-six millions de disques vendus. Ce succès a naturellement solidifié sa réputation auprès des producteurs. Depuis, son nom se retrouve à l’affiche des blockbusters qui enthousiasment lesfoules :« Gladiator »,« MissionImpossible », « Madagascar », « Pirates of the Caribbean », « Da Vinci code », « The Amazing Spider-Man », « Dunkerque », Blade Runner 2047 », « Top Gun Maverick », « Dune », etc. Revivez ses plus belles partitions en concert grâce au Hollywood Film Orchestra, avec Chœur et solistes vedettes le 22 mai 2024 à Flagey. Voyez touteslesinformationscomplémentaires surlesitewww.flagey.be

Place Sainte-Croix à 1050 Bruxelles

Sam Mas

COMÉDIE MUSICALE : ROMÉO ET JULIETTE

Cette comédie musicale composée et écrite par Gérard Presgurvic a été créée en 2001 au Palais des Congrès de Paris. Elle s'inspire de la célèbre pièce de William Shakespeare, "Roméo et Juliette". Mêlant musique, chant, danse et théâtre pour raconter l'histoire tragique et passionnée dedeux amantsmaudits, cette transposition a connu un succès mondial dans ses diverses versions Elle revient chez nous pour une ultime représentation, offrant aux spectateurs l'occasion de découvrir ou redécouvrir ce spectacle époustouflant. Plus de trente artistes sous les projecteurs, dont des chanteurs, des danseurs et des comédiens réunis pour donner vie à ce récit intemporel. Les costumes et décors somptueux ajoutent une dimension visuelle saisissante à la production, tandis que la mise en scène et les chorégraphies magnifiques captivent le public. Parmi les morceaux emblématiques du répertoire, on retrouve des titres tels que "Les Rois du Monde", "la Haine", "Aimer", et "Vérone", et bien d'autres. Assister à ce spectacle promet une soirée caracolante, au cours de laquelle les spectateurs seront entraînés dans les méandres de cette touchante histoire d'amour qui a traversé les siècles. La passion, le drame et la partition se combinent pour créer une expérience inoubliable, laissant une empreinte durable dans le cœur de ceux qui auront la chance d'y assister. Que vous soyez un amateur de comédie musicale, un passionné de Shakespeare ou simplement un amoureux de drames anciens, cette représentation promet de vous faire vibrer. A applaudir le 5 mai 2024 au Centre culturel d’Auderghem. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.ccauderghem.be

Boulevard du souverain, 183 à 1160 Bruxelles

Sam Mas

THÉÂTRE : PRINCESSE BELGIQUE

Envoyés par Monsieur Zwart, deuxagents gouvernementaux (des ombres habiles et discrètes de l’Etat), se préparent à une mission des plus singulières : éliminer Princesse Belgique. Cette jeune fille de cent quatre-vingt-cinq ans, aux airs à la fois frêles et déterminés, n'est pas disposée à se laisser assassiner aussi facilement. Les ordres sont clairs, maisla résistance de Princesse sera à la hauteur de la complexité de sa propre histoire. L'atmosphère s'épaissit lorsque les agents mettent en œuvre un plan fatal. Cela va sanscompterquelademoiselledéploietout soncharmeetsonesprit vifdansdesnégociationsacharnées. Des chantages puérils se mêlent à des arguments astucieux, dévoilant une personnalité insaisissable et déroutante.Au fil de cette joute verbale, Princesse Belgique se livre, nous dévoilant les péripéties de son existence atypique. L'univers qui se dessine autour d'elle est baroque et grotesque, peuplé de rois dépressifs, de dragons mécaniques, d'un peuple de supporters passionnés et de bonnes fées despotiques. Cette fantaisie dévoile avec un humour subtil le portrait d'une identité belge en mutation, tout en éclairant les méandres méconnus du dix-neuvième siècle de ce pays singulier. À travers cette mise en scène rocambolesque, le spectacle offre une plongée dans l'histoire méconnue de la Belgique. Un pays qui, à l'instar de Princesse Belgique, semble défier les pronostics et se réinventer constamment. La Belgique, telle une entité en perpétuelle transformation, aime à fantasmer sur sa propre fin. Cependant, dans le contexte politique actuel, cette fin semble moins être un fantasme qu'un pronostic réaliste. Évoquer la création de la Belgique devient ainsi un moyen de comprendre les liens qui ont forgé la cohabitationdescommunautés. Enscrutant lessources culturelles, politiques et économiques qui ont façonné ce royaume, le spectacle se propose de tendre un miroir sur le présent. Observer les changements qui se sont précipités au fil des décennies propose des clés pour décrypter les enjeux actuels et mieux appréhender l’évolution inéluctable de la nation, alors que son avenir semble plus incertain que jamais. Un spectacle signée Axel Cornil à voir du 29 au 31 mai 2024 au Magic Land Théâtre. Découvrez les détails pratiques sur le site www.magicland-theatre.com Rue d’Hoogvorst, 8 à 1030 Bruxelles

THÉÂTRE : CENDRILLON, CE MACHO - LE REMIX

Il était une toute nouvelle fois une comédie en avance sur son époque. Une comédie qui relit le conte de Perrault façon LGBTQIA+. Créé il y a quinze ans, ce texte est devenu un classique. Il était une toute nouvelle fois Cendrillon, Ce Macho!, spectacle indémodable porté par des dialogues réécrits à l’occasion de cette version 3.0. La partition de Sébastien Ministru sevoitdonc ripolinée et remiseà neuf avec une mise en scène de Nathalie Uffner minutieusement relustrée et un casting rénové de la cave au grenier ! Il sera donc toujours une fois l’histoire de Cendrillon, beau garçon du bas de l’échelle qui, un soir de bal, succombe à l’héritier de la couronne. Les flèches décochées par Sébastien Ministru contre les stéréotypes du conte de fée n’ont pas fini d’être drôlement politiques. Il est enfin une toute nouvelle fois une playlist irrésistible, des costumes flashy et des chorégraphies festives qui vous donneront envie de danser, de rater le carrosse et de rentrer bien, bien après minuit.Puisque les contes traversent les âges librement, cette fort libre adaptation n'a pas pris une ride, toujours provocatrice et graveleuse, L’opportunité de mettre les points surles i et de dénoncer avec humour la dictature des genres et l’intolérance qui frappe encore trop souvent les homosexuels. Maxym Anciaux, Clément Corrillon, Catherine Decrolier, Emmanuel Dell’Erba, Sasha Delongueil, Fabian Dorsimont, Lucas Fabry Martinez et Nicole Oliver campent les personnages avec force. Un spectacle à applaudir au Théâtre de la Toison d’Or du 10 avril au 1er juin 2024. Voyez davantage de détails sur le site www.totheatre.com

Galeries de la Toison d’Or, 396-398 à 1050 Bruxelles

THE POOLSESSIONS

L’équipe du Théâtre de la Vie a hâte d’accueillir à nouveau The Pool Sessions dans ses murs pour une nouvellesaisond’événementsdédiésauxmusiquesimproviséeset aventureuses. Crééeparlesmusiciens Hélène Duret, Camille-Alban Spreng et Théo Lanau, cette initiative se trouve à l’origine d’une série de concerts en appartement ayant lieu dans une arrière-maison de Saint-Josse, à deux pas du Botanique. Hélène, Camille-Alban et Théo organisaient ces soirées avec l’envie de partager leurs découvertes et leurs nouveautés musicales dans le contexte privilégié qu’offre l’espace d’un salon. La programmation mettait en valeur des praticiens d’horizons différents (musique improvisée, chanson, répertoire électronique…) qui ont en commun une démarche de recherche d’identité artistiquesingulière. Depuis2019, lepublic apuécouter dans de petites formes (du solo au trio) de nombreux artistes de la scène belge et internationale, dont Julian Sartorius, Laura Cahen, Chris Speed, Camille Emaille, Eric Chenaux, Vitja Pauwels, Lynn Cassiers, Pak Yan Lau, Jozef Dumoulin, Xavier Machault, Joachim Badenhorst, Csaba Palotai, Hi Hawaii, Farida Amadou, Richard Comte, Emilie Skrijelj, Audrey Lauro, Juicy, etc. En 2021, The Pool Sessions a déménagé à une centaine de mètres pour être hébergé par le Théâtre de la Vie, permettant ainsi aux activités de continuer, tout en maintenant l’atmosphère chaleureuse et intime à l’origine du projet. Une initiative à découvrir le 24 mai 2024 au Théâtre de la Vie. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.theatredelavie.be Rue Traversière, 45 à 1210 Bruxelles

CONCERT : THE SHOW - ATRIBUTE TO ABBA

Il est difficile d'imaginer un paysage musical sans l'éclat incomparable d'ABBA, ce groupe suédois qui a illuminé nos vies avec sa musique légendaire depuis maintenant cinquante ans. ABBA demeure davantage qu'un groupe, il est une véritable institution, une source inépuisable de mélodies qui ont enchanté les générations. Ses chansons emblématiques sont devenues l'hymne de nombreuses vies, tissant des souvenirs indélébiles à travers le temps. Aujourd'hui, nous célébrons non seulement son succès passé, mais aussi l'ajout de nouvelles pépites à son répertoire avec l'album « Voyage », sorti en 2021. Le spectacle anniversaire qui s'annonce promet d'être un saut dans le passé, avec les plus grands succès revisités et des joyaux inédits. La fusion de voix enchanteresses, de mélodies accrocheuses et de paroles intemporelles continue de captiver les cœurs du monde entier. ABBAincarne la puissance de la musique et son influence reste universelle, avec un héritage qui n’a plus de preuves à fournir et qui perdure au fil des décennies. En ce cinquantième anniversaire, The show, fondé en 2001, lui rend hommage. Un concert qui reprend à l’identique le parcours d’Agnetha Fältskog, Benny Andersson, Björn Ulvaeus et Anni-Frid « Frida » Lyngstad, de leurs débuts avant l’Eurovision, en passant par tous leurs grands succès internationaux, dont Waterloo, Mamma Mia, Dancing Queen, Money money money, Knowing Me’Knowing you, Take a change on me, sans oublier Thank you for the music. Ce concert sera à applaudir à Forest National le 17 mai 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.forest-national.be

Avenue Victor Rousseau, 208 à 1190 Bruxelles

Henri Bodson

CONCERT : PATRICK BRUEL

Patrick Bruel, véritable icône musicale et artistique dont la carrière a marqué le paysage culturel depuis les années 80 engendrant une Bruelmania dont les aînés se souviennent, est un chanteur et acteur passionné qui a su conquérir le cœur du public par sa polyvalence et son charisme inégalable. Depuis ses débuts, il s’est qualifié comme l'un des interprètes les plus emblématiques de sa génération. Son style unique, mêlant pop et rock, a séduit un large public, faisant de lui une référence incontournable de la variété hexagonale. Ses paroles poignantes et sa voix captivante ont donné naissance à des classiques qui résonnent encore aujourd'hui. Au-delà de sa carrière sur les podiums, Patrick Bruel a également brillé sur les écrans, devenant un acteur reconnu dans le cinéma français. Sa présence charismatique et son talent ont marqué des films devenus des classiques, ajoutant une dimension supplémentaire à sa renommée déjà bien établie. Après avoir réuni plus d’un million de spectateurs lors de sa tournée, il sera de retour chez nous pourdéfendre« Encoreunefois »,sondernieralbum, qu’il accompagnera de ses chansons emblématiques. Un concert à découvrir à Forest national le 28 mai 2024. Voyez les détails pratiques sur le www.forest-national.be Avenue Victor Rousseau, 208 à 1190 Bruxelles

Henri Bodson

THÉÂTRE : EUROPE CONNECTION

Alexandra Badea dépeint le trajet d’un lobbyiste qui met tout en œuvre pour modifier les textes de lois votés au Parlement Européen, afin de servir les intérêts de l’agro-business. Le lobbyiste parle, s’empare des mots avec élégance et les lisse au besoin sous d’autres plus fréquentables. Qui pourrait douter de lui ?

Pourtant derrière chacun desessuccès, résideun désastre pour l’humanité ! Le G.I.E.C. crie. Le monde est sourd. Notre système économique engloutit le vivant dans une boulimie démesurée. Nous sommes devenus nos propres prédateurs. Les monstres mythologiques étaient censés inspirer au public terreur et pitié. Les nôtres, devenus prescripteurs des normes et des règles de nos vies, y substituent fiabilité et admiration, aidés du pouvoir de la rhétorique qui transfigure le réel et dont Alexandra Badea nous invite à disséquer les mécanismes impitoyables dans une écriture au scalpel aussi politique que poétique, qui glace par le réalisme de ses propos, ne nous laissant à son issue qu’une rage salvatrice. La reprise d’un succès en phase avec l’actualité qui, sans didactisme, nous encourage à combattre l’inertie du temps. Cette pièce est à revoir au Théâtre des Martyrs du 14 au 25 mai 2024 en compagnie de Pierange Buondelmonte et Aline Mahaux. Plus de détails sur le site www.theatre-martyrs.be Place des Martyrs, 22 à 1000 Bruxelles

THÉÂTRE : MARCHE SALOPE

Le silence peut faire du bruit, dès qu’on décide de tendre l'oreille. Faisons parler le silence et écoutonsle ! Céline Chariot aborde un sujet qui la touche : Le viol. Après vingt ans, elle a décidé de se confier. Elle a hurlé intérieurement et si longtemps, mais personne ne l’a entendue ! La vraie question n'est pas de savoir pourquoi elle parle, maispourquoi elle n'a pas parlé. Aujourd'hui, elle part de constats et non d'une colère irrationnelle. Elle s’empare de statistiques et ne veut pas raconter une fiction édulcorée. Elle ne cherche pas à narrer l'histoire des femmes et encore moins la sienne, ni ne souhaite brûler les hommes. Elle s'interroge et possède la volonté, par le regard, de poser un acte accessible, fort et documenté. Comme Simone de Beauvoir l’écrivait : « Nommer, c’est dévoiler. Et dévoiler, c'est déjà agir !»Ceprojetpeutêtre vucommeunacte derésistance poétique. L’autrice cherche unepoésievivante pour agir par le sensible contre la violence, une action réelle qui puisse déplacer les lignes, faire basculer le plan et faire osciller la norme. Une nécessité existe à trouver une expression pour ne pas céder à l'anesthésie, à la peur ou à la pétrification. Travailler à un acte artistique qui puisse révéler une certaine beauté, tout en pouvant transcender la douleur des gestes passés, voilà vers quoi tendre ! Les circonstances actuelles exigent d’elle de créer une forme d'expression en résonance avec un état. Défaire, décadrer, sentir, vivre et agir ! Un engagement poétique qui engage la sensibilité, un engagement éthique qu’elle souhaite radical. Fonder un espace, s'installer dans l'intime, le vécu, laisser une place à la vision de la femme et représenter son point de vue sur un sujet dont elle reste la principale victime, L'approche qu’elle aborde ne se veut nullement thérapeutique et elle ne souhaite pas parler du statut de victime. Encore moins se positionner dans une simple dénonciation de fait. Elle traite le viol par le biais d’un regard, via des sensations qui ont pour but la réflexion. Dire : « J'ai été victime » doit être vu comme un geste fort, un geste de revendication. Cette vision peut déstabiliser, dansl'espoirdepeut-êtreunjour sortir du discours phallocentrique. En tant que femme, elle refuse de se résigner. Son travail est à découvrir au Théâtre des Martyrs du 21 au 25 mai 2024. Découvrez toutes les informations pratiques sur le site www.theatre-martyrs.be Place des Martyrs, 22 à 1000 Bruxelles

THÉÂTRE : I HATE NEW MUSIC

Sérieux, moche, compliqué, bref, pas sexy ! Voici quelques-uns des clichés véhiculés sur la musique contemporaine que dynamite joyeusement Sarah Defrise, élue Jeune musicienne de l’année en 2012 par l’Union de la presse musicale belge. Elle nous offre de découvrir une musique aussi décriée que méconnue, maniant l’humour caustique, dans un univers déjanté qu’elle nourrit de sa voix et de ses expériences, en partant d’une sélection d’œuvres interprétées a cappella. Entre les phonèmes, les onomatopées, les références aux comics américains, la musique minimaliste, la musique cyclique et même quelques élans orgasmiques, la soprano trouve le terrain de jeu idéal pour sa voix et ses talents de comédienne. I hate new music change notre façon d’écouter, en une exploration sensorielle, tonique et onirique qui se dessine main dans la main avec une artiste passionnée, généreuse et bienveillante. Une approche accessible, et drôle de ce répertoire inhabituel, pourtant si proche de nous et qui s’adresse à tous les mélomanes. Un spectacle à découvrir au Théâtre des Martyrs du 31mai au 6 juin 2024. Voyez les informations complémentaires sur le site www.theatre-martyrs.be Place des Martyrs, 22 à 1000 Bruxelles

DANSE : FAMPITAHA, FAMPITA, FAMPITÀNA

Avec « Fampitaha, fampita, fampitàna », signifiant comparaison, transmission et rivalité en malgache, la chorégraphe Soa Ratsifandrihana fabrique une histoire qu’elle aurait aimé entendre et voir. Entre récits radiophonique, musical et chorégraphique, ce spectacle diasporique alterne oralité et mouvement pourrappelerquelescorps, aumêmetitrequelesparolesoulessons,portent deshistoires. Elles’entoure du guitariste Joël Rabesolo et des performeurs Audrey Merilus et Stanley Ollivier, avec qui elle voyage vers une errance, une créolisation peut-être ? Si créolisation il y a, cette dernière plonge dans l’aventure du multilinguisme et dans l’éclatement inouï des cultures. Mais cet éclatement culturel ne signifie pas leur éparpillement, ni leur dilution mutuelle, et se transforme en signe violent de leur partage consenti, non imposé. Soa Ratsifandrihana a dansé plusieurs années avec Rosas Saos avant de prendre son essor et de proposer ses réalisations personnelles. Cette immersion au cœur de l’histoire malgache se déroulera au Théâtre Varia du 25 au 29 mai 2024. Voyez les détails pratiques sur le site www.varia.be

Rue du sceptre, 78 à 1050 Bruxelles

CONCERT : L’ÂME DE LA FORÊT

Olivier De Spiegeleir est un pianiste qui commente avec plaisir ce qu’il joue talentueusement. Concertiste, ingénieur forestier et directeur de l’Académie de musique d’Uccle depuis plus de vingt ans, il emmène ses auditeurs dans un hommage à la forêt, à l’arbre et à l’imaginaire que ces éléments ont suscité chez les musiciens. Il interprète et raconte un choix de pièces romantiques évoquant les rapports merveilleux qui unissent la musique, la nature et les instruments. Il nous fait découvrir ou redécouvrir quelques œuvres de Schumann (Scènes de la Forêt, opus 82), Grieg (extraits des Pièces Lyriques), Sibelius (Arbres, opus 75) et Villa-Lobos (Saudades das Selvas Brasileiras W 226). Une formule originale, vivante et hybride à mi-chemin entre le concert et la conférence, qui permet à l’artiste d’allier poésie et profondeur, mais aussi légèreté et humour. Une performance à applaudir le 14 mai 2024 au Centre culturel d’Uccle. Voyez les renseignements pratiques sur le site www.ccu.be Rue Rouge, 47 à 1180 Bruxelles

HUMOUR : FEMMES, JE VOUS AIME !

D’un côté, il y a les archives télévisées conservées par la Sonuma. De l’autre, il y a Laurence Bibot qui s’en amuse dans des capsules parodiant les archétypes féminins : shampouineuse, directrice d’école, nymphette, ménagère de plus de cinquante ans, femme dépressive ou exaltée, mais aussi des personnages connus tels que Barbara, Juliette Gréco, Sœur Sourire ou encore Amélie Nothomb. Le résultat se veut drôle, absurde et mélancolique. Parce que Laurence Bibot pose unregard sur une époque caractérisée par des langages, des coiffures, des folklores, mais aussi parce qu’elle éclaire la place de la femme dans les médias et la manière dont nos traditions et notre société ont évolué depuis l’avènement de la télévision. Ce ne sera pas un one-woman-show, ce ne sera pas un documentaire. Disons un spectacle-playback, une forme en chair et en son à partager avec le public en toute confidentialité. Venue de la Ligue d’Improvisation, cette artiste a elle-même marqué les années 90 en se produisant dans Les Snuls et enyincarnant la fameuseMiss Bricola, assistante muette et maladroite en compagniede, notamment, Frédéric Jannin et Stefan Liberski. Beaucoup se souviennent encore de sa participation à Le jeu des dictionnaires et à La télé infernale sur la RTBF. Des pages inoxydables de la petite lucarne ! Pour applaudir ce spectacle le 16 mai 2024 au Centre culturel d’Uccle, Voyez toutes les références pratiques sur le site www.ccu.be

Rue Rouge, 47 à 1180 Bruxelles

Julie Plisnier

SPECTACLE : CARRÉ DE JE

Carré de je est un hymne à la complicité et à l‘union fraternelle. Dans un espace simple et brut, se retrouvent deux frères. Seuls ou à l’unisson, ils développent un langage acrobatique en se confrontant l‘un à l‘autre pour mieux témoigner de leur lien. Dans un univers visuel et graphique plein d‘imaginaire, confusion et connexion s‘entrecroisent jusqu‘à semer le trouble et bousculer nos repères. Mélange des corps et acrobaties en boucles, on ne discerne plus celui qui mène la danse et celui qui suit, celui qui porte, celui qui vole dans les airs. En leur compagnie, équilibres, main à main et jeux icariens font résonner engagement et affrontement, autant qu’étreintes et complicité pour mieux explorer, nonsanshumour, lesarcanesdeleurdualité. Lalumière s’en mêle et le tapis glisse. Une performance à applaudir le 22 mai 2024 au Centre culturel d’Uccle. Voyez toutes les références pratiques sur le site www.ccu.be

Rue Rouge, 47 à 1180 Bruxelles

THÉÂTRE : LE MONTESPAN

La Marquise de Montespan, dont le nom résonne à travers les pages de l'histoire, fut l'une des femmes les plus influentes de la cour de Louis XIV au XVIIe siècle Née Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart en 1640, elle devint la marquise de Montespan suite à son mariage avec Louis-Henri de Pardaillan de Gondrin. Cependant, ce qui la rendit véritablement célèbre fut sa liaison avec le roi Louis XIV lui-même. La Marquise de Montespan captiva le monarque par sa beauté, son esprit vif et son charme. Elle devint rapidement sa favorite et exerça une influence considérable à la cour de Versailles. Mais qui fut son pauvremari inconsolable? En1663, Louis-Henri dePardaillan, marquisdeMontespan, fou amoureux de sa femme, fut prêt à tout pour récupérer celle « qu’on n’aime qu’une fois dans une vie ». Il entama de facto une guerre sans relâche contre son royal rival. Pendant quarante-quatre ans, de coups de sang en échecs, de faux espoirs en trahisons, le cocu magnifique y perdit la santé. Une adaptation sous forme d’intrigue enlevée, sidérante, tendre et amère parfois du best-seller historique de Jean Teulé rend hommage à l’homme qui a refusé l’honneur d’accepter avec le sourire que sa femme soit la favorite du monarque. Le courage de l’amour ? La farce très tragique du plus célèbre et malheureux cocu de l’Histoire de France avec Michaël Hirsch, Simon Larvaron et Salomé Villiers sera à applaudir au Centre culturel d’Uccle le 24 mai 2024. Voyez toutes les références pratiques sur le site www.ccu.be Rue Rouge, 47 à 1180 Bruxelles

THÉÂTRE : MULTIPLE BAD THING

Les œuvres de Back to Back Theatre, compagnie théâtrale australienne composée de personnes porteuses de handicaps divers, questionnent la politique, l’éthique et la philosophie. Multiple Bad Things met en scène un petit groupe d’individus qui se retrouvent seuls dans un vide immense et inconnu. Ils cherchent un refuge, une sécurité hors de la vie moderne, de la guerre et de l’urgence climatique. Cet abri, sculptural, à la fois utilitaire et fantasmé, sera construit progressivement tout au long de la représentation. S’efforçant de vivre ensemble dans des conditions difficiles, les personnages s’exposent à des questions d’inclusion, d’identité et d’intersectionnalité. Un spectacle original et non conventionnel, qui gomme, grâce à un imaginaire puissant, nos frontières mentales et physiques.IlestàdécouvrirauThéâtrenational du10au12mai2024. Découvrez les informations pratiques sur le site officiel toutes www.theatrenational.be

Boulevard Emile Jacqmain, 111-115 à 1000 Bruxelles

THÉÂTRE : LES JOURS DE MON ABANDON

Dans l’Italie de la fin des années 1990, Olga, quarante ans et ayant charge de deux enfants, se veut une mère et une épouse dévouée. Elle tente de mener une vie en parfaite adéquation avec ce que la société lui impose. Un beau jour, son mari la quitte pour une jeune femme, comme dans le plus pathétique des feuilletons, et tout son univers s’écroule. En proie à un sentiment de danger permanent, Olga sombre alors dans un état de révolte. Elle devient vulgaire, violente, grotesque. Une fois le maquillage retiré et les apparences dissipées, une femme inattendue prend place, scandaleuse et puissante. Presque mythique, elle apparaît dans toute sa tragédie telle une Médée contemporaine, qui n’a plus besoin de tuer pour exister. Dans cette adaptation du livre d’Elena Ferrante, l’actrice et metteuse en scène Gaia

Saitta incarne cette femme, accompagnée de ses enfants et de son chien. Délaissant un corps opprimé pour un corps résistant, elle s’abandonne, enfin libérée. Tout doit être reconstruit. A commencer par les mots ! Le public, dispersé sur le plateau et en dehors, fait à la fois partie et devient témoin de cette transformation. Cette pièce est à applaudir au Théâtre national du 15 au 19 mai 2024. Découvrez les informations pratiques sur le site www.theatrenational.be

Boulevard Emile Jacqmain, 111-115 à 1000 Bruxelles

THÉÂTRE : RESPUBLIKA

Comment bâtir une société plus respectueuse de l’environnement, plus pacifique et plus libre ? Quelle histoire de demain pourrions-nous créer ?Dans Respublika (traduit littéralement par la chose publique), latechno, lecinéma,lethéâtre, la littérature et les arts visuels se combinent pour proposer unmondeà partentière. Lesmembresde la troupe multilingue du Théâtre national d’art dramatique de Lituanie, réunis par le metteur en scène et vidéaste polonais Łukasz Twarkowski, ont mené une expérience radicale sur eux-mêmes. Pendant plusieurs semaines, ilsse sont retirés dela civilisation dansles forêts de Lituanie pour secouper des préoccupations quotidiennes. Au fil d’une réflexion sur le revenu de base, ils sont arrivés à la conclusion que le salut était à trouver dans la musique et les rave party. Les acteurs se sont alors faits DJ et ont cherché à savoir àquoi ressembleraitlavie dans uneimmense rave. Avec sa caméra, lemetteur en scène a suivi le processus et a recueilli leurs craintes, désirs et questionnements existentiels. De ce matériau de base et de scènes fictionnelles, en collaboration avec une dramaturge, un artiste visuel, un compositeur, un DJ et un chorégraphe, ainsi qu’avec une équipe de cameramen travaillant en flux continu, il a réalisé un colossal documentaire de six heures pour la scène. Ici, le public va et vient à sa guise. De simple observateur, il peut, s’il le souhaite, prendre place à table avec les artistes, s’immerger dans un mouvement collectif ou un sauna partagé et méditatif et, bien évidemment, danser. Car la rave, dans toutesadimension sensuelle etrituelle, n’est-ellepas aussi unacte de résistance ? Une performance à découvrir du 23 au 25 mai 2024 au Théâtre national. Voyez tous les détails complémentaires sur le site www.theatrenational.be

Boulevard Emile Jacqmain, 111-115 à 1000 Bruxelles

THÉÂTRE : LA VIE SECRÈTE DES VIEUX

Les histoires de cœur chez les seniors restent souvent des sujets sous-estimés ou mal compris dans notre société, axée sur la jeunesse. Cependant, les relations intimes et les émotions profondes ne connaissent pas de limite d'âge et les personnes âgées peuvent tout aussi bien vivre des expériences riches et significatives sur le plan relationnel et physique. À mesure que les individus vieillissent, leurs besoins émotionnels et leur désir de connexiondemeurent essentiels. Les histoires de cœur peuvent devenir chez eux le reflet de relations profondes et durables, souvent forgées au fil des décennies. Ces relations peuvent être ancrées dans la compréhension mutuelle, la complicité et le soutien, apportant une stabilité émotionnelle qui est précieuse à tout âge. En ce qui concerne le sexe, il est important de reconnaître que la sexualité ne s'éteint pas avec les années qui se succèdent. Au contraire, elle peut évoluer et embrasser de nouvelles formes, parfois plus rivées sur les sentiments que sur la simple activité physique. Les seniors peuvent continuer à expérimenter la sensualité et à maintenir des relations charnelles épanouissantes, mêmesiellepeutdifférerdecelledesjeunesadultes.Cependant, ilest également crucial de considérer les défis auxquels ils peuvent être confrontés, tels que des problèmes de santé, des changements hormonaux et d'autres facteurs physiques qui influencent parfois leur vie sexuelle. Une communication ouverte avec les partenaires et des soins médicaux appropriés peuvent contribuer à maintenir une vie sexuelle saine à un âge avancé. Non, le sexe n’est pas frappé d’obsolescence ! Adepte du truchement de l’intime, avec La vie secrète des vieux, Mohamed El Khatib va à la rencontre de nos aînés. En sa compagnie, des participants au crépuscule de leur existence content leurs histoires personnelles et racontent de quelle manière se vit l’amour dans un corps usé qui altère jour après jour la vitalité. Un spectacle à découvrir du 28 mai au 1er juin 2024 au Théâtre national. Découvrez touslesdétailspratiquessurlesite www.theatrenational.be Boulevard Emile Jacqmain, 111-115 à 1000 Bruxelles

MARIONNETTES : MERLIN L’ENCHANTEUSE

Il était une fois, en l'An de Grâce Matinée, le Royaume de Bretagne était plongé dans le chaos des guerres internes. L'absence d'un roi avait laissé place à la discorde et lesclans se disputaient sans relâche pour déterminer qui prendrait le trône. C'est dans ce tumulte que naquit Merlin l'Enchanteuse, une femme dotée de pouvoirs magiques extraordinaires. Son destin était lié à celui du royaume et elle grandit dans l'ombre des forêts mystiques. Dès son plus jeune âge, elle démontra des talents exceptionnels en manipulant les éléments et en communiquant avec les créatures magiques qui peuplaient la contrée. Adaptant la légende de Merlin l’Enchanteur et le déclinant ici au féminin, le Théâtre royal des Cœurs de Bois nous propose sa version libre d’un classique pour marionnettes à l’attention dujeune public. La Compagnie tire son nom de l'histoire de Pinocchio. « Mon Petit Cœur de Bois », c'est de cette manière que Gepetto appelait le fils qu'il avait fabriqué dans une bûche. C'est donc tout naturellement que Félix Bonjean et Antoine Durer, deux amis passionnés par les marionnettes, donnèrent ce nom à la compagnie qu'ils créèrent en 1946. Ils connurent assez vite des partenariats divers en travaillant avec « Mickey Magazine », en animant la garderie d'enfants de l'Expo 58, ou en collaborant avec la Metro Goldwin Mayer pour le lancement du film « Lili ». Depuis les années 60 jusqu'en 2015, le Théâtre a vagabondé dans Bruxelles entre le Bois de la Cambre, au Chalet Robinson et dans les Parcs de Bruxelles, de Robebeek et Josaphat, créant sur son passage « Guignolet dans le Parc » (2002) et insifon (d'abord sous le nom de « Guignol au Goûter », en 2005). Antoine Durer est décédé en 1980. Félix Bonjean, quant à lui, a continué à jouer jusqu'en 2013, avant de nous quitter également. Depuis 2015, le Théâtre s'est installé à Laeken, dans le bâtiment de l'ancien Hôtel de Ville. A deux pas du Palais Royal et de l'Atomium. « Merlin l’Enchanteuse » est à découvrir jusqu’au 12 mai 2024. Voyez davantage de détails sur le site www.lescoeursdebois.be

Rue Hubert Stiernet (entre le 2F et le 4) à 1020 Bruxelles

TOONE : LARÉVOLUTION BELGE DE 1830

Voilà trente ans que José Géal a créé “La Révolution Belge de 1830”, une tragédie bien de chez nous, épique, bombardante et patriotique, en huit tableaux, signée parArthur et Elisabeth Fauquez. Toone VII et Toone VIII ont remis ce morceau de bravoure dans leur programmation avec des décors de Raymond Goffin. Tout Belge sait que c’est le refrain du fameux duo Amour sacré de la Patrie, lors de la représentation de l’opéra du 25 août 1830 de « La Muette de Portici » au Théâtre de La Monnaie, qui a enflammélescœursdenosancêtrespourbouterles Hollandaishorsdenosprovinces.ArthuretElisabeth Fauquez se sont inspirés de ces faits historiques pour créer leur fresque patriotique. Woltje, le ketje de Bruxelles, conduit au combat les illustres révolutionnaires tels que le comte Frédéric de Mérode, le baron d’Hoogvorst, les journalistes Louis de Potter et Charles Rogier, le Liégeois Charlier Jambe de bois ... Soutenus par la population, ils vont expulser Guillaume d’Orange, roi des Keiskoppe et ses troupes en leur envoyant un tas de brol sur leur notje. Le prince de Saxe-Cobourg-Gotha, futur Roi des Belges sous le prénom de Léopold Ier, se voit offrir une petite bricole ... la colonne du Congrès ! Jules César, observateur de l’ONU, vient proclamer de tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves ! Van Campenhout, compositeur révolutionnaire, auteur de notre hymne national, pousse la chansonnettepourstimulerlescombattants. EddyMerckx, notrechampion mondial dont le parler est légendaire, devient l’estafette cycliste des patriotes. La Muette, une fameuse clapette qui ne peut cacher sa boentje pour Woltje, fait sauter les remparts d’Anvers avec un bloempanch explosif, tandis que Manneken-Pis, plus vrai que nature et né des amours de la Muette et de Woltje, remplit son impertinent devoir pendant que Saint-Michel, patron de Bruxelles, et son Deuvel dégringolent de la tour de l’Hôtel de Ville pour contribuer à la réussite de la révolution. Ce micmachistorique(enfin !)est àapplaudirchezToonedu9mai au8juin2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.toone.be

Rue du marché-aux-herbes (impasse Sainte-Pétronille), 66 à 1000 Bruxelles

MEURTREAU MUSÉE

Le Musée d'Art Fantastique vient de faire l’objet d’un crime odieux. Le conservateur Michel D. a été retrouvé gisant dans une mare de sang, victime d'un assassinat brutal. Qui avait un mobile pour occire cet homme d’apparence sans histoires ? La tensionmonte forcément lorsque débarquent les enquêteurs, scrutant les moindres recoins à la recherche d'indices. Investigation à mener tambour battant par les visiteurs qui habitent l’esprit de Sherlock Holmes et d’Hercule Poirot pour dénouer ce fait divers tragique. La vérité n’est jamais évidente et chaque objet exposé dans le bâtiment pourrait se métamorphoser en arme fatale, même si certains semblent trop lourds pour être maniés par une main meurtrière ou impossibles à extraire d’une vitrine d’exposition fermée à clé. Toutes les pistes demeurent cependant envisageables. A ce stade, il importe de retrouver l’objet contondant, puisque aucune arme à feu ni poignard n’ont servi. Cette activité s’adresse aux enfants qui aiment le suspense, l’aventure et qui n’ont pas froid aux yeux. Que les mamans soient rassurées. Ici rien de bien effrayant ne sera soumis au regard de leur progéniture. Onparle simplement d’un crime et …onaccumule les éléments pourboucler l’énigme en moins d’uneheure. Les plus astucieux mettront une demi-heure montre en main. L’occasion de découvrir autrement et façon Cluedo ce Musée pascomme lesautres pour passer unagréable moment en famille ou accompagné de copains. Seul, c’est quand même moins chouette ! Mais bon, chacun fera comme il l’entend. Si le mystère semble trop opaque pour certains, ils bénéficieront de l’aide et des conseils des animateurs sur place pour repartir avec la satisfaction d’avoir résolu l’énigme, emportant avec eux le souvenir d’un moment à la fois ludique et édifiant. Cela se passe au Musée d’Art Fantastique jusqu’au 12 mai 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.fantastic-museum.be RueAméricaine, 7 à 1060 Bruxelles

Jacques Brisson

LOISIRS : LEGO DISCOVERY CENTRE

Le Lego Discovery Centre n’est pas un parc à thème mais une attraction intérieure qui est conçue et développée pour lespetitsentre deuxetdixans. Iloffre un environnement sûret amusant, oùles familles avec enfants peuvent s’amuser ensemble. Par conséquent, bon nombre d’attractions ne sont pas conçues ou adaptées pour les enfants plus âgés ou pour les adultes. Afin de garantir un espace de jeu adapté aux enfants, ce lieu n'autorise pas l'accès aux groupes d’adultes, aux couples d’adultes ou aux adultes seuls sans être accompagnés d'un enfant. Cette politique a étéélaborée en consultation avec les visiteurs et les gestionnaires pensent avoir adopté une position appropriée et pratique qui reflète la nature de l'attraction et le profil du public. Attachez vos ceintures et partez à l’aventure dans le monde des Lego ! Vous y découvrirez un univers où l’imagination n’a pas de limite ! Il est composé en grande partie d’un monde fantaisie, mais vous y retrouverez également une partie des lieux emblématiques de Bruxelles ! Saurezvous tous les reconnaitre ? Cela se passe tous les jours au Lego Discovery Centre. Plus de détails sur le site www.legodiscoverycentre.com

Boulevard Lambermont, 1 à 1000 Bruxelles

THÉÂTRE : LA VIE TRÉPIDANTE DE BRIGITTE TORNADE

Qui est Brigitte Tornade ? Une femme comme les autres ? Enfin, presque ! Celle qui se retrouve à la tête d’un ménage, avec quatre enfants, un époux, un job et une maison à gérer. Son quotidien relève de l’exploit sportif, avec pas une minute à perdre, des querelles de couple et des ambitions reléguées au placard depuis des années, à force de ne pas avoir de temps de s’y consacrer, de ne plus y croire et d’avoir cette sale impression de s’égarée dans un monde qui ignore ses qualités intrinsèques. Alors, elle choisit de tout bousculer, de changer les choses. Après des capsules en cinquante épisodes sur France Culture et des auditeurs fans du personnage de Brigitte Tornade, l’idée a germé de transposer cette vie trépidante sur scène. C’est ainsi qu’à travers le personnage excessif et attachant de Brigitte, on retrouve avec humour le quotidien de cette travailleuse éreintée et mère de famille au bout du rouleau. Un miroir de notre société, de la vie de bureau aux relations maritales, en passant par l’éducation des gamins et le burn outmaternel ! C’est tellement criant de vérité qu’on s’imagine chez soi, dans ses meubles ou dans le domicile de proches. Heureusement, le rire dégoupille tout ce qui pourrait amener la tragédie et agit d’une manière directe en jouant à fond la carte de la caricature, avec une brochette de comédiens qui a su capter l’air de notre époque pour, in fine, proposer une analyse pertinente des petits riens qui alimentent nos souffles, nos frustrations, nos bonheurs et nos peines. Christel Pedrinelli, Nicolas Buysse, Laurence Warin, Stéphane Pirard et des enfants se partagent la scène pour un grand moment de récréation en compagnie d’une quarantenaire de l’ère post #MeToo qui dresse le poing pour revendiquer sa place de femme au travail et déplorer le manque de partage des tâches ménagères. Tonique, caustique, parfois féroce, “La vie trépidante de Brigitte Tornade” est à découvrir au Théâtre royal des Galeries du 1er au 26 mai 2024. Référez-vous au site www.trg.be avant de réserver votre ticket.

Galerie du Roi, 32 à 1000 Bruxelles

Daniel Bastié

THÉÂTRE : ZORRO

Personne n’a oublié les paroles de la chanson du générique de la série “Zorro”, produite par les studios Disney et qui a longtemps bercé nos oreilles d’enfants. Depuis, le héros masqué a vécu d’autres aventures sur grand écran, en bande dessinée et à la télévision, sans jamais nous lasser de la présence de ce redresseur de torts qui, du bout d’une lame, traquait les méchants pour faire triompher la justice et redonner une note d’espoir aux pauvres gens. Qui mieux que Othmane Moumen pour camper ce héros sur les planches, après ses prestations réussies dans “Chaplin” et “Le tour du monde en quatre-vingts jours, un comédien doué d’un mimétisme extraordinaire et capable d’évoluer tel un funambule sur n’importe quel fil tendu. Alors, l’acteur était une évidence pour Thierry Debroux au moment de débuter l’écriture de cette pièce inédite. Il fallait absolumentéviter de raconter des épisodes vus et revussur petit comme sur grand écran et porter un regard neuf sur le personnage, sans pour autant réinventer une grammaire qui déboussolerait les fans de toujours. L’opportunité surtout de faire connaître le redresseur de torts à la nouvelle génération qui a été biberonnée à coups de Pikachu et autres Dora l’Exploratrice. La pièce débute avec unZorroquarantenaire quin’arienperdu desadétermination, mais qui aspire à une existence rangée, même s’il sait que le mal règne partout. Une fois encore, il sera amené à sortir de son repaire pour faire face à l’injustice. Une histoire remplie de rebondissements et de bagarres, chorégraphiée de manière extrêmement visuelle et presque cinématographique, dans la pure tradition des films d’aventure. Un spectacle à découvrir au Théâtre du Parc du 25 avril au 25 mai 2024. Découvrez tous les détails pratiques sur le site www.theatreduparc.be Rue de la Loi, 3 à 1000 Bruxelles

OPÉRA : LA TOUR D’ÉCROU

La Tour d'écrou" (en anglais, "The Turn of the Screw") est un opéra composé par Benjamin Britten en 1954, considéré comme l’un des plus brillants compositeurs anglais depuis Henry Purcell. Pour cette œuvre, il a adapté la nouvelle gothique éponyme de Henry James, un classique de la littérature fantastique. L'intrigue sedérouleàla finduXIXe siècle en Angleterre. Une jeune gouvernante, engagée pour s'occuper d’une sœur et d’un frère (Flora et Miles) dans un manoir isolé à la campagne, commence à percevoir des signes étranges et inexplicables. Des fantômes lui apparaissent. En l'occurrence ceux de Peter Quint, un ancien valet décédé, et de Miss Jessel, l'ancienne gouvernante. Ces revenants semblent exercer une influence néfaste sur les enfants. Prise malgré elle dans la tourmente, elle tente de protéger ceux qui lui ont été confiés des forces surnaturelles. Pourtant, un doute s’immisce. Ces esprits existent-ils vraiment ou sont-ils le jeu de son imagination? Tout le récit se nimbe de ce doute quant à l’interprétation à donner aux événements. La nouvelle gouvernante se trouve bien vite saisie dans une horreur indicible, dont les tenailles ne la lâchent pas. Le manoir est-il sujet à une malédiction ? Pire, tout ce qu’elle subit a-t-il du sens ? Benjamin Britten a réussi à plonger son opéra dans une atmosphère sombre, fidèle au récit original, tout en y mettant sa patte personnelle. Avec brio, il tourne et retourne le thème de l'innocence corrompue et de la manipulation. Il explore également des éléments psychologiques et met en avant les questions de perception et de réalité avec des texturesorchestrales richesetdesmélodiesévocatrices. Lorsdesapremière, l’œuvre a enthousiasmé la critique qui n’a pas tari d’éloges à son propos. Pour son huitième opéra, Benjamin Britten a fait usage d’une de ses techniques de prédilection. A savoir, l’emploi de la variation avec quinze métamorphoses d’une mélodie fondamentalepourrelier lesseize scènesentre elles. Également unemétaphore del’écrou qui se resserre progressivement sur le protagoniste. Il a été raconté que le musicien a disposé de trois mois et demi pour finaliser ce projet. Un défi relevé haut la main, avec en ligne de mire la manière la plus judicieuse d’incarner musicalement les fantômes muets qui déambulent, sans déflorer l’épilogue ni amoindrir la richesse des interprétations possibles de la situation. La Monnaie présente ce classique du 2 au 14 mai 2024. Voyez davantage de détails sur le site www.lamonnaiedemunt.be

Place de La Monnaie à 1000 Bruxelles

André Metzinger

CONFÉRENCE-SPECTACLE : LA CONVIVIALITÉ

Variation pop et iconoclaste sur l’invariabilité́ du participe passé des verbes qui utilisent l’auxiliaire avoir en fonction de la position du complément dans la phrase. Voilà le spectacle des Belges qui veulent simplifier la langue française, car tout est faux dans cette phrase. Pas simplifier, mais faire preuve d’esprit critique.Pas desBelges, maisdes passionnés qui veulent partager les découvertes deslinguistes. Pas même la langue, seulement son orthographe. Car l’orthographe, c’est pas la langue, juste le code graphique qui permet de la retranscrire. Une approche pour dédramatiser un débat et aussi parce qu’il faut bien avouer que l’Académie française a un vrai potentiel comique... Notez que tout n’est pas faux : il s’agit biend’unspectacle... Et drôledesurcroît !C'est quand la dernière fois que vous avez changé d’avis ? La performance de Philippe Couture, Arnaud Hoedt, Jérôme Piron, Antoni Severino est à applaudir du 23 au 31mai2024au Rideau deBruxelles.Référez-vous aux détails pratiques sur le site officiel www.lerideau.brussels

Rue Goffart, 7a à1050 Bruxelles

CONCERT : M. POKORA

M. Pokora entame une nouvelle tournée épique pour célébrer deux décennies de carrière exceptionnelle et de succès indéniables. Son parcours musical est ponctué d'innombrables tubes, qui ont marqué l'histoire de la musique pop dans la francophonie. Toujours en quête d'innovations, cette tournée promet un spectacle grandiose, plongeant le public dans une scénographie techno-futuriste époustouflante. Après le succès de « Pyramide », aux allures de péplum explorant la créativité débordante et le dépassement des limites physiques, M. Pokora revient avec un show encore plus incroyable. Cette nouvelle production embrasse une palette d'émotions puissantes, puisant dans les expériences personnelles de l'artiste, qu'il partage généreusement avec son public. Son évolution, tant sur le plan artistique que personnel, se reflète dans chaque aspect de cette démonstration exceptionnelle. Des effets spéciaux hallucinants captivent les spectateurs, créant une communion dans laquelle l'artiste se livre sans retenue. Les thèmes de l'amour, de la paternité et de l'amitié se mêlent à l'essence même de l'humanité. Connu pour ses shows d'une technicité parfaite, il garantit à nouveau un spectacle époustouflant. Entouré de danseurs talentueux et de musiciens chevronnés, il pose une atmosphère magnétique, ajoutant chaque fois une nouvelle facette à son personnage déjà emblématique. À travers cette tournée, le chanteur emmène les spectateurs dans un voyage sensoriel, les invitant à partager l'intensité et la passion qui ont marqué son parcours. La magie opère et le cœur de chacun bat en harmonie avec l'énergie incommensurable déployée par ce qui est déployé sous les projecteurs. Un arrêt est prévu au Palais 12 le 1er juin 2024. Voyez toutes les informations pratiques sur le site officiel www.ing.arena.brussels

Avenue de Miramar à 1020 Bruxelles

Jacques Pousseur

CONCERT : STARACADEMY 2024

Onaimeoupasleconcept,maislaStarAcademyreprésenteunvivierdestinéàfaireémergerlesvedettes de demain. On l’a oublié, mais avec plus de vingt ans au compteur, elle a fait connaître Olivia Ruiz, Nolwenn Leroy Jennifer, Emma Daumas et quelques autres. Avec le cru 2024 et ses nouveaux élèves, elle repart sur les routes pour une nouvelle tournée, dévoilant une sélection de talents qui auront le privilège de monter sur les planches pour un concert qui sera présenté un peu partout en France comme en Belgique. Cette tournée s'annonce comme un spectacle réunissant une pléiade d’artistes pour interpréter ensemble, ensolo, enduoouen trio lesplusgrands titresqui ont marqué lasaison. L'occasion unique de revivre ces moments magiques et de partager à nouveau l'émotion et l'enthousiasme vécus au Château. Mais ce n'est pas tout, car la tournée promet également de réserver de nombreuses surprises, amenant l'événement à un niveau supérieur de divertissement. Le public aura l'opportunité de plonger dans cet univers, où la passion, la volonté de réussir et l'énergie se mêleront pour offrir une représentation mémorable. Les fans pourront vibrer au rythme des performances envoûtantes, applaudir ces nouveaux talents en devenir et se replonger dans l'atmosphère unique de l’émission. La tournée s’arrêtera à INGArena

le2juin2024.Voyezlesinformationspourachetervotre ticket sur www.ing.arena.brussels

Avenue de Miramar à 1020 Bruxelles

Jacques Pousseur

KUNSTENFESTIVALDESARTS

Kunstenfestivaldesarts est un festival international d’arts de la scène dédié au théâtre et à la danse contemporaine, aux performances et aux arts visuels. Il se déroule chaque année dans une trentaine de lieux culturelset dansl’espace publicàBruxelles, pendant troissemaines.Contemporain, ilaccompagne des artistes confirmés ou émergents dans la création d’œuvres artistiques audacieuses et ancrées dans notre paysage actuel. International, ilinvitedesartistesdumonde entier ànousconfronter àunediversité de pratiques artistiques et de points de vue. Bruxellois, il reflète l’identité et la diversité de la ville et il encourage la mobilité entre les publics, les communautés et les quartiers du 15 mai au 1er juin 2024. Voyez sur le site de divers lieux culturels de la capitale.

20 KILOMÈTRES DE BRUXELLES

Récurrent au mois de mai, « Les 20 km de Bruxelles » est un événement qui rassemble chaque année près de quarante mille participants. Organisé au parc du Cinquantenaire, il attire des sportifs de tous niveaux et venus de partout. Le parcours de cette course offre un tour de ville en démarrant sur l’esplanade du Cinquantenaire, avec un passage devant le Palais de Justice et le long de l'avenue Louise. Après avoir atteints le Bois de la Cambre, les coureurs se situent à mi-parcours. Ensuite, ils transitent par les étangs de Watermael-Boitsfort et le musée du Tram à Woluwe-Saint-Pierre avant de rejoindre le parc deWoluwé et d’affronter la fameuse montée de l'avenue deTervueren jusqu'à l'arrivée sous les trois arcades du parc duCinquantenaire. L'ambiance bon enfant caractérise cet événement pour lequel aucune prouesse sportive n’est requise, puisque chacun évolue à son rythme. Les applaudissements des spectateurs encouragent bien sûr les joggeurs tout au long du parcours et leur permettent d’offrir le meilleur d’eux-mêmes. Que chacun soit un coureur débutant ou expérimenté, « Les 20 km de Bruxelles »reste uneexpérience inoubliable àvivre. Laquarante-troisième éditionaura lieu ledimanche 26 mai 2024 et les inscriptions doivent être effectuées par Internet. Voyez les détails pratiques sur le site www.20kmdebruxelles.be

Alexandre Verdheyen

CONCERT : BREL – THE SHOW

Olivier Laurent incarne magistralement l'esprit et l'âme de Jacques Brel dans son spectacle éponyme. Comparé à une réincarnation, il va au-delà de la simple imitation pour devenir le chanteur légendaire. Ce concert, joué avec passion et intensité, a conquis des publics variés, venus retrouver le répertoire du grand Jacques ou le découvrir avec leurs enfants. Lors de chaque représentation, Olivier Laurent se livre entièrement pour se laisser posséder par les textes et la musique. Accompagné par quatre musiciens, il se livre corps et âme au jeu du mimétisme pour capturer l'essence effrénée de titres devenus intemporels et incarner avec ferveur et élégance des classiques tels que « Ces Gens-Là », « Les Vieux » ou ‘Les Bigotes ». À travers la voix d’Olivier Laurent, la rage, l'ironie et la tendresse de Jacques Brel sont ressuscitées sur scène. Plus qu’un hommage magistral au plus grand chanteur francophone de Belgique, cette célébration bouscule le temps, les modes et les frontières. Ce spectacle offre une immersion profonde dans l'univers si typique d’un artiste qui a multiplié les existences pour ne jamais s’empêtrer dans la routine et l’ennui, préférant changer de veste pour se renouveler plutôt que de s’engoncer dans des réflexes bourgeois qu’il craignait. Olivier Laurent transporte ici chacun dans un voyage émotionnel, où chaque note et chaque mot résonnent comme une communion vibrante avec l'héritage que Jacques Brel nous a légué. Une performance à applaudir du 9 au 11 mai 2024 au Viage. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.viage.be

Boulevard Anspach, 30 à 1000 Bruxelles

CathyAumbert

CONCERT : SHABO

Résolument optimiste, Joyeusement mélancolique, Shabo entremêle les genres pour partager une chanson française pop traversée par la musique classique. Elle nous entraine dans un monde où humour et gravité, tendresse et lucidité se répondent. Auteur compositeur interprète et comédienne, Bénédicte Chabot alias SHABO est une habituée des scènes belges et françaises. Avec ce projet elle creuse un sillon plus personnel. Enlive elle passe d'un instrumentà l’autre (clavier, violon, basse, guitare), accompagnée de Cédric Van Caillie ou François Willemaers ou encore Daniel Vincke (basse, guitare). François et Daniel ont également participé à lacréation de sesnouvelleschansons.Avec savoixclaire, elle aime àcapter l’éphémère, l’instant fragile, leslignesde failles. Elle trouve son inspiration notamment au près de Keren Ann, Camille, Clara Luciani, Françoise Hardy, Gainsbourg, Benjamin Biolay, L. ou encore Bach, Chopin et Blanche Gardin. Elle prépare un EP de six titres pour 2024 au titre solaire : « Optimiste ». On pourra l’applaudir en concert le 1er juin aux Riche-Claires. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.lesrichesclaires.be

Rue des Riches-Claires, 24 à 1000 Bruxelles

VISITE DES SERRES ROYALES

La visitedesSerres Royales est une expérience unique en son genre. Nichées au cœur du domaine royal, elles abritent une collection de plantes exotiques et tropicales parmi les plus belles et les plusvariées d'Europe. Dès l'entrée, le visiteur est frappé par la majesté des bâtiments et des jardins qui les entourent. Les serres, conçues parl'architecte AlphonseBalat, ont été construitesen 1874àla demande duroi LéopoldII, qui souhaitait ycultiver des plantes exotiques ramenées de ses voyages à travers le monde. La visite commence par la serre de l'Entrée, qui abrite une collection de palmiers et de fougères géantes. On y trouve également une grande variété de plantes carnivores, qui attirent l'attention avec leurs formes étranges et leurs couleurs vives. La serre suivante, appelée serre des Camélias, est dédiée aux plantes d'Asie et du Pacifique, notamment les camélias, les azalées et les magnolias. Les visiteurs peuvent également admirer une collection de bonsaïs, dont certains ont plus de cent ans. La serre des Bananiers, quant à elle, est consacrée aux plantes tropicales, avec une grande variété de palmiers, de bananiers et de bambous. On y trouve également une collection de plantes médicinales, ainsi que des orchidées et des plantes grimpantes. La serre de la Rotonde, qui est l'une des plus impressionnantes du parcours, se caractérise bien sûr par sa forme circulaire et recense une large variété d’espèces, notamment des ficus et des cactus. La végétation y est si dense qu'elle crée une véritable forêt miniature. Enfin, la serre des Orchidées, comme son nom l'indique, est dédiée aux orchidées, avec plus de deux mille sortes différentes, dont des modèles extrêmement rares. Au-delà du plaisir de se promener dans ce lieu historique, la balade permet de découvrir l'histoire de la monarchie. Elles sont traditionnellement ouvertes au public une fois par an. Si les découvrir vous intéresse, sachez que vous avez du 26 avril au 20 mai 2024 pour les arpenter. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.monarchie.be

Rue Brederode, 16 à 1000 Bruxelles

Louis Strabels

SORTILÈGE

Un trésor médiéval fantastique attend d'être découvert par les aventuriers en herbe, les familles en quête d'une expérience unique en plein air et les amoureux de la nature. Sortilège est bien plus qu'un simple jeu d'aventure, il s’agit d’une véritable immersion dans un univers féerique. Armés d'une carte de jeu, d'un sac d'aventure et d'un parchemin mystérieux, les participants s'engagent sur des sentiers sinueux jalonnés de défis, d'embûches et de surprises. Leur objectif : accomplir une quête épique au milieu de la première forêt urbaine de Bruxelles. Mais attention, sur leur route, des personnages du Royaume du Val se dresseront tour à tour en amis ou en ennemis, rendant chaque pas encore plus palpitant. Pour les plus téméraires, le défi peut être associé à un parcours d'accrobranche suspendu à plusieurs mètres du sol. Un challenge à couper le souffle, offrant une perspective unique sur la forêt urbaine. Mais Sortilège ne se contente pas d'être un divertissement, il se distingue par son engagement en faveur de l'environnement. Ceparcd'aventureàzéroémissiondeCO2est construitentièrement enbois,s'intégrant parfaitement dans le cadre naturel qui l'entoure. De surcroît, Sortilège propose des activités de découvertes nature et des conseils verts pour sensibiliser le public à la biodiversité et à la protection de l'environnement, mais demeure avant tout une invitation à passer du temps hors de chez soi, non loin des faubourgs urbains, en famille, entre amis ou même en solo pour trois heures de rencontres avec des personnages étranges, des défis en tous genres ou pour rassasier la soif de sensations fortes. Un ensemble de comédiens assure le rôle des intervenants. Bien entendu, chaque saison, le thème évolue ou se modifie pour éviter la désagréable impression de redite. A vivre à partir du 20 avril 2024. Voyez les détails pratiques sur le site www.sortilege.be

Val du Bois des Béguines, 420 à 1120 Neder-Over-Heembeek

André Huguet

MARCHÉ MÉDIÉVAL D’ETTERBEEK

C’est à Etterbeek que se tiendra le vingt-neuvième marché médiéval, une célébration flamboyante du passé qui embrasse le présent. Trois jours de festivités enchanteresses, où cent quatre-vingts exposants et artisans, venus des quatre coins de l'Europe, convergeront pour éblouir les visiteurs. Dans cette ambiance unique, les visiteurs pourront découvrir des trésors artisanaux façonnés avec amour et un savoir-faire ancestral, dont des épées ciselées, des armures étincelantes et des bijoux ornés de pierres pour faire de bref aller-retour vers une époque révolue. Mais ce marché moyenâgeux ne se limitera pas à l'exposition d'objets d'antan. Il résonnera aussi au son de la musique médiévale, avec des concerts envoûtants qui transporteront les spectateurs à travers le temps. Et que serait un marché médiéval sans ses spectacles ? Le public sera transporté dans un tourbillon de divertissements captivants. Des combatsen armures, dignes destournoislesplusvaillants, révéleront la bravoure et l'adresse des guerriers, ainsi que des joutes d'épées et du tir à l’arc. Pour ceux en quête d'authenticité, les archetiers dévoileront les subtilités de leur métier, révélant les mystères de la création des arcs et des flèches. Chaque geste, chaque souffle de vie insufflé à ces pièces, racontera une histoire vieille de plusieurs siècles. Le 29e marché médiéval d'Etterbeek promet ainsi un voyage épique à rebours, où la vitalité Moyen Âge se mêle à celle du présent. Une expérience inoubliable, où les traditions se mêlent à la modernité pour créer un événement unique en son genre. Les festivités sont attendues du 17 au 19 mai 2024 au parc du Cinquantenaire.

DVD : HUNGER GAMES : SONGBIRDS AND SNAKES

Ce film nous plonge dans l'univers dystopique de la franchise Hunger Games. Situé dans un passé lointain de Panem, ce préquel nous transporte à l'époque où les fondements de ce monde cruel et oppressif ont été posés. Au cœur de l'intrigue se dresse le personnage charismatique et complexe de Coriolanus Snow. Ce jeune homme ambitieux et rusé aspire à gravir les échelons de la société, mais se retrouve entraîné dans un tourbillon d'événements qui mettent à l'épreuve ses convictions et son humanité. Dans ce contexte de tensions politiques et sociales croissantes, le spectateur s’immerge dans unjeudangereuxdemanipulation, desurvieet detrahison.Alorsque Coriolanus se voit confier la tâche de mentor pour les tributs du dixième Hunger Games, il est confronté à des choix moraux qui définiront son destin et celui de Panem tout entier. Les décors somptueux et la direction artistique impeccable transportent le public dans un monde postapocalyptiques, où la richesse contraste cruellement avec la misère. Chaque détail, des costumes extravagants aux arènes impitoyables, sans oublier la partition élégante de James Newton Howard, contribue à créer une atmosphère envoûtante et addictive. Mais au-delà de l'action et des rebondissements, Hunger Games : Songbirds and Snakes parle de pouvoir, de justice et de résilience. Porté par le jeu d'acteurs impliqués et une réalisationefficace, ce long métrage n'a pas à rougir du résultat. Puisqu’il s’agit d’un préquel, les fans de la trilogie n’y retrouveront pas Jennifer Lawrence, mais une poignée de nouveauxvenus qui empoignent les rôles à bras-le-corps. Ce long métrage est à la série Hunger games ce que Les animaux fantastiques sont à la saga Harry Potter. Avis aux amateurs de castagne et de suspense !

LES ORACLES

Bousculée par une nuit d’orage peu banal, la petite communauté de Summersdown se réveille et découvre des bizarreries qui n’existaient pas la veille. De la sorte, une chaise de jardin, frappée par la foudre et dont la nouvelle apparence évoque une créature monstrueuse, se retrouve dans l’atelier de Conrad Swann, un artiste local ayant subitement disparu sans laisser de traces. Très vite, les conjectures fusent. S’est-il volatilisé ? A-t-il abandonné volontairement sa dernière réalisation ? Certains affirment même qu’il s’agit d’un chef-d’œuvre, dont la valeur ne fera que croître avec les ans. Un cercle d’intellectuels va jusqu’à tenter de convaincre les responsables locaux d’acheter cette création avec les deniers publics. Dickie, un notaire intègre mais mélancolique, membre de la commission municipale, devient la cible de Martha, une représentante auto-proclamée de l'œuvre de Conrad Swann. Pendant que tout le monde s’agite, les enfants de ce dernier sont livrés à eux-mêmes et affamés depuis l’évaporation de leur géniteur, complètement oubliés par ce tumulte. Margaret Kennedy signe une chronique ironique et dépeint avec adresse le jeu des ambitions et des rivalités qui se jouent entre citoyens. Avec une plume trempée dans le vinaigre, elle dépeint un microcosme prêt à imploser et met en lumière les négligences, les injustices et l’aveuglement dont tout un chacun peut faire preuve lorsque les tensions s’agitent. Faut-il le rappeler, trop souvent les intérêts personnels prennent le pas sur la compassion et la solidarité. L’auteure brise le vernis des apparences avec une subtilité jubilatoire. Ed. Quai Voltaire – 368 pages

Daniel Bastié

EUSTACHE ET HILDA - TOME 1

Leslie Poles Hartley, auteur de renom, a marqué la littérature anglaise par son œuvre subtile et évocatrice. Bien que sa carrière ait connu des débuts modestes, ses romans, notamment la trilogie « Eustache et Hilda » (1944-1947) et « The Go-Between » (1953), ont acquis une reconnaissance mondiale grâce à leur exploration de la psyché humaineet leur représentation saisissante de l'Angleterre victorienne. En redécouvrant ces classiques, le lecteur est invité à plonger dans des univers où chaque chapitre révèle de nouveaux mystères et émotions. Avec « la crevette et l’anémone », premier livre qui met en scène Eustache et Hilda, il connaît un premier succès de librairie. Encouragé, il reprend les protagonistes et les entraîne dans deux nouvelles aventures, afin de les faire passer de la jeunesse à la maturité. L’occasion de suivre leurs déambulations dans une petite ville anglaise bourgeoise et puritaine du bord de mer à l’aube du siècle dernier. Eustache, d'une délicatesse et d'une sensibilité rares, vit entièrement sous la férule de sa sœur aînée Hilda, à la fois maternelle et passionnée. Ensemble, ils se livrent aux plaisirs innocents des jeux de plage, s'évadant temporairement de l'étroitesse d'esprit qui règne dans leur milieu social. Un tournant majeur survient lorsque Hilda pousse Eustache à aborder Miss Fothergill, vieille et défigurée, qui déambule le longde lafalaise en fauteuil roulant. Terrifié à l'idée de cette rencontre et habitué à un environnement où la laideur n’existe pas, il se retrouve contraint de faire front. Cet événement marque le début d'une série de bouleversements qui affecteront non seulement sa vie, mais aussi celle de sa famille. La réédition de ce premier tome s’accompagne de « La Lettre d'Hilda ». Nostalgie au rendez-vous !

Ed. Quai Voltaire – 297 pages

Guy Duguet

COMME UNE LUNE NOIRE SUR MATABLE

La poésie d'aujourd'hui se présente commeun kaléidoscope vibrant, oùles voix des poètes contemporains se mêlent pour former un tableau diversifié. Parmi ces artistes, ChristianViguiése distingue comme l'undes passeurs de mots les plus remarquables. Né en 1960 à Decazeville, il ne se limite pas à la poésie et explore également le théâtre et les nouvelles, enrichissant ainsi son expression artistique. Son talent a été récompensé à plusieurs reprises par des prix prestigieux, tels que le Prix Max-Pol Fouchet en 1997, le Prix Antonin Artaud en 2003 et, plus récemment, le Prix Mallarmé en 2021. Cette succession de distinctions atteste de la profondeur et de la qualité de son œuvre. Depuis de nombreuses années, ses textes trouvent leur place au sein de la maison d'édition La Table Ronde, où ils sont accueillis avec enthousiasme par un public avide de découvertes poétiques. Installé à Condat-sur-Vienne, à proximité de Limoges, Christian Viguié, maintenant instituteur retraité, poursuit son exploration de l'âme humaine à travers ses vers. Sa plume, nourrie par son expérience, témoigne d'une sensibilité aiguisée et d'une profonde compréhension de notre monde. Ses poèmes capturent les instants les plus intimes, les paysages les plus évocateurs et les questionnements les plus universels. Dans la poésie de Christian Viguié, les mots se déploient comme des éclats de lumière et illuminent les recoins sombres de l'existence. Chaque vers est ciselé avec précision et chaque image est soigneusement façonnée pour révéler une vérité essentielle.

Ed. La Table Ronde – 172 pages

Alexandre Verdeyen

TU ES LÀ

Depuis qu’il a vendu le Théâtre La Bruyère en 2006, Stephan Meldegg continue d’être une figure respectée dans les cercles artistiques parisiens, affichant un curriculum impressionnant comme metteur en scène et comédien. Mais derrière cette façade de succès et de reconnaissance, se trouve un homme en proie à la déliquescence, dévoré peu à peu par les méandres de la maladie d'Alzheimer.Attica Guedj, son épouse dévouée, est témoin de cette lente déchéance qui emporte avec elle les souvenirs et la personnalité de celui qu'elle aime tellement. Comment lutter au quotidien contre ce mal insidieux ? De quelle façon garder le sourire lorsque tout s’étiole ? Si la solitude s'installe progressivement dans leur quotidien, tandis que la maladie progresse inexorablement, Attica refuse de se laisser submerger par le désespoir. Chaque jour, elle redresse les épaules pour être présente, attentive à chaque besoin de son époux. Les gestes tendres et les petites attentions sont devenus pour elle une nécessité, des armes contre l'adversité, des bouées de sauvetage dans l'océan tumultueux de la maladie. Pour témoigner, elle tient un journal et relate les journées qui se distillent impitoyablement, en se remémorant les moments de complicité partagés, les rires échangés, les projets construits ensemble, ainsi que les rencontres merveilleuses avec les gens du métier. Et même lorsque la mémoire de Stephan continue de fuir, elle s'accroche à ces instantscommeà destrésors fragiles, préservant jalousement chaque parcelle de bonheur ancré. Empreint de nostalgie, mais sans apitoiement, le récit qu’elle nous livre expose les efforts continus et touchants d’une femme amoureuse. Un texte qui relève tout ce qu’elle met en place pour prendre le dessus sur la fatalité et ne pas sombrer à son tour. Elle sait qu’elle ne peut pas flancher … pour elle … pour Stephan !

Ed. Intervalles – 154 pages

HIVER 1812

Michel Bernard revient sur la débâcle d’octobre 1812, lorsque la Grande Armée de Napoléon quitte Moscou, ravagé par les flammes. L’Empereur des Français, épris de son ambition démesurée, ordonne la marche vers l'est, désireux d'écraser l'armée du tsar et de s'emparer de la ville de Smolensk avant que les premiers flocons de l'hiver n'enferment les routes dans leur étreinte glaciale. Mais le destin se moque des plans des hommes et, cette année-là, le froid mordant et la neige précoce tombent avec une férocité inattendue, piégeant les soldats dans un traquenard mortel. Les rangs de la Grande Armée, autrefois si fiers et imposants, se défont peu à peu sous les morsures de l'hiver russe. Les soldats, épuisés par la marche sans fin, sont sous-équipés, mal nourris et leurs maigres réserves s'amenuisent à vue d'œil. Les malheureux sont alourdis par leur butin, chargés des richesses pillées, mais qui se révèlent désormais un fardeau mortel plutôt qu'un trésor. La tragique retraite commence dans le désespoir et la désolation. Les routes dévastées par la guerre et les intempéries se transforment en cimetières gelés où les militaires tombent, fatigués, affamés et gelés. Les chevaux, maigres et épuisés, succombent également en grand nombre, entraînant avec eux les précieuses ressources logistiques. Les blessés et les malades sont abandonnés sur le bord du chemin, condamnés à une mort certaine. Napoléon Bonaparte, autrefois l'incarnation de la puissance et de la gloire, voit son aura ternie. Son génie tactique demeure impuissant face à la furie de la nature et son rêve de conquête se transforme lentement en cauchemar. Ses hommes, autrefois dévoués corps et âme à leur Empereur, commencent à murmurer des mots de révolte, accablés par la souffrance et la mort qui les entourent. Ce roman se veut un rappel brutal de la vanité des ambitions humaines face à la puissance implacable de la nature.

Ed. La Table Ronde Poche – 293 pages

Louis Strabels

ENSEIGNANTS, LES NOUVEAUX PROLÉTAIRES

Que ce soit en France ou en Belgique, le constat est amer. Au pays des libertés et empreint des idéaux de JulesFerry,FerdinandBuisson, JeanZay etAlbert Camus, l'idéequ'unenseignant puisseêtre assimilé au prolétaire asservi par la machine selon Karl Marx ou à l'ouvrier discipliné dans le cadre de l'organisation scientifique du travail de Taylor aurait semblé inconcevable il y a encore quelques décennies. Elle n’est pourtant pas loin l’époque où l’instituteur et le professeur étaient respectés dans leur fonction. Plusieurs ministres sont passés par là, ainsi que le rouleau-compresseur des mentalités. À travers l'incorporation du nouveau management public, la course au financement et le néolibéralisme, la prépondérance d'évaluations quantitatives et une multitude de directives, les enseignants se voient aujourd'hui confinés à un statut d'exécutants, souvent précarisés, sous la surveillance de contremaîtres autoritaires chargés de garantir leur obéissance. Frédéric Grimaud dénonce cette situation, tout en incitant à la résistance en rétablissant la place essentielle du collectif des enseignants. Il met en lumière la valeur des débats et des échanges sur leurs pratiques, plaidant inlassablement pour la dimension profondément humaine et vivante de leur métier. Dans un système qui a forgé son identité sur les principes de l'éducation et de laliberté, ladéfensedeladignitédesenseignantss'avèreunemission cruciale pour préserver l'essence même de l’école, ne pas endiguer le savoir et former une jeunesse responsable.

Ed. ESF – 156 pages

Julie Plisnier

MISSION SOFIA

Étienne est un célibataire endurci, mais non par choix. Malgré ses efforts répétés pour trouver l'âme sœur, le destin semble s'acharner. Chaque tentative de relation se solde immanquablement par un échec, laissant son cœurmeurtri etsonespoirenberne.Alorsqu'ilpeineàacceptersasolitude, la nouvelle de l'emménagement imminent de son frère cadet avec sa petite amie et la grossesse de sa sœur le frappent comme un coup de massue. Pour ne pas paraître à la traîne, il se sent contraint d’opter pour une tangente désespérée et s'invente une amoureuse. Il la baptise Sofia, une femme vivant en Bulgarie. Il tisse autour d'elle une toile de mensonges subtils, la décrivant comme la compagne parfaite, belle, intelligente et pleine de charme. Dans son esprit, Sofia se concrétise lentement et devient son refuge, son échappatoire face à la réalité cruelle. Il se met à parler d'elle avec une conviction déconcertante, promet aux siens qu'elle arrivera bientôt en France pour être présentée à tous. Mais, la toile se resserre. Pris à son piège, il ignore encore à quel point cette narration va bouleverser son existence. Pierre Schneidermann nous parle d’une réalité qui frappe une grande partie de nos contemporains : le célibat, le désert amoureux et le vide abyssal lorsqu’on se retrouve seul chez soi le soir ou dans le cadre des vacances, avec le regard des proches qui voient le temps passer et une situation qui ne se régularise pas sur le plan social. Aujourd’hui comme hier, il convient de fonder une famille pour assurer ses vieux jours, pérenniser son patronyme, offrir des descendants. L’auteur nous offre un roman rempli d’ironie, cruel également. Le protagoniste subit son célibat et le vit telle une course contre le temps, coincé dans l’engrenage des injonctions communautaires. Un texte qui souligne la difficulté d’assumer certaines situations, qui met en exergue un monde ultra-connecté avec des milliers d’amis virtuels et dans lequel on n’a jamais été aussi abandonnés

Ed. Presses de la Cité - 236 pages

Daniel Bastié

CELUI QUI VIENTAVEC L'ORAGE

Sur fond de paysages bucoliques et de souvenirs héroïques, Catherine Boissel évoque avec finesse et émotion la rencontre entre deux mondes. Deux destins appelés à se croiser pour mieux s'entrelacer. Car, parfois, dans l'étreinte de l'inconnu se dissimule la clé de notre propre destinée. La rencontre entre Léa, la jeune Normande en quête de renouveau, et Chayton, le fier descendant des guerriers comanches, se veut aussi insolite que puissante. A deux, ils vont plonger dans les méandres de l'histoire, sur les traces des code talkers (terme fréquemment utilisé pour décrire les Amérindiens qui ont servi dans le Corps des Marines des États-Unis durant la seconde guerre mondiale et dont la tâche principale était la transmission de messages tactiques codés via leur langue indigène). Mais au-delà des secrets dévoilés et des mystères éclaircis, ce roman traitre de renaissance et de mutation, où le monde rural et ses traditions ancestrales se mêlent aux aspirations nouvelles d'une génération en quête de sens. L’occasion de revenir sur un pan de l’histoireméconnue etd’enparler àtravers leparcours (fictif) deJoseph Kahwosah, qui était l'un de ces valeureux comanches enrôlés sous le drapeau étoilé et amenés à lutter contre la menace japonaise, autant que la férule nazie. Plusieurs décennies plus tard, son petit- fils, avocat renommé, s’interroge et attenddesréponses. Pourquoice silence pesant autour de tant de bravoure et de sacrifices ? En France, il poursuit son enquête, bien décidé à trouvé les réponses qu’il espère. Au cœur des vastes marais du Cotentin, là où le vert des herbes rencontre le bleu du ciel, il croise Léa, trente ans, qui a bravé les conventions et abandonné sa vie passée pour ouvrir un modeste café. A l’occasion du quatrevingtième anniversaire du Débarquement de juin 44, ce livre tombe à pic pour rappeler que pareille horreur ne doit plus se reproduire et appelle les armes à se taire à jamais.

Ed. Presses de la Cité – 464 pages

Guy Duguet

LES FANTÔMES DU FINISTÈRE

Nouvelle enquête menée par le commissaire Dupin sur fond de Bretagne séculaire. Tout démarre avec le décès d’une vieille dame très âgée. Une mort parfaitement banale, puisque l’octogénaire s’est définitivement endormie pendant son sommeil. Un arrêt cardiaque qui n’éveille la défiance de personne. Néanmoins, l’agression sur place de Labat, commissaire de Concarneau et neveu de ladéfunte, met en éveil touslessens deDupin.Pourquoi ? Fort vite, il apparaît que l’aïeule possédait davantage que les deniers versés par l’Etat pour sa retraite. Propriétaire d’une abbaye restaurée, elle aurait pu attiser la convoitise de l’un ou l’autre membre de sa famille ? En partant de l’hypothèse d’un crime, cousins, oncles, tantes ou/et neveux pourraient posséder le mobile fatal. Du coup, pour l’enquêteur, tous feraient des coupables potentiels. A cela, s’ajoute leur passion pour l’ornithologie. Certains professent dans ce domaine, tandis que les autres en sont simplement férus. Le lien avec la vieille dame ? Des pages d’un carnet d’observation arrachées. Jean-Luc Bannalec nous invite à retrouver son personnage fétiche dans une enquête qui louche parfois du côté d’Agatha Christie et qui multiplie les rebondissements, afin que le suspense ne s’affadisse jamais. Evidemment, les fausses pistes se dressent pour éviter que le lecteur découvre trop vite le/les meurtier(s), si assassinat il y a eu ! Un roman addictif qui ne prend pas les vessies pour des lanternes.

Ed. Presses de la Cité – 324 pages

Daniel Bastié

L’ÉCOLE DES HÉROS : HERCULE, JAMAIS NE RECULE !

Si Odyssée peut ressembler aux autres établissements scolaires, il n’en est cependant rien. Cette école particulière accueille des super-élèves. Entendez les demi-dieux de l’Olympe, qui viennent y faire leurs classes avant de se lancer dans la vie active. L’occasion de croiser Hercule, le protagoniste de cette histoire, mais également Médée, Orphée, Atalante et une poignée d’autres. Parmi les enseignants, rien de tel que d’avoir Zeus en personne malgré son caractère orageux ouArès qui se charge des disciplines sportives. Au fil des pages, on découvre que Hercule n’a rien d’un élève modèle, turbulant mais intrépide. Lorsqu’un danger pèse sur ses copains de cours et de lui-même, il se lance pour relever le défi et faire face. Fabien Clavel a imaginé ce récit et Mathieu Demore l’a illustré en usant d’un graphisme sympathique. Il ne s’agit pas d’une bédé, mais d’une sorte de mini roman parsemé de jolis dessins qui se lit en une demi-heure. Le ton se veut drôle, volontiers sympa, avec des gosses qui annoncent ce qu’ils vont devenir pour alimenter la mythologie. L’idée de départ consiste à montrer que tous les personnages célèbres ont commencé petits et qu’ils ont été à l’école pour apprendre, parfaire leur talent ou le découvrir.

Ed. Splash – 48 pages

L’HERBARIUM ILLUSTRÉ D’HILDEGARDE DE BINGEN

Les travaux de Hildegarde de Bingen, cette abbesse bénédictine allemande du XIIe siècle, font toujours référence et illustrent l’état de la médecine médiévale. Saconnaissance très finedela vertudes plantes curatives inspire les chercheurs du XXIe siècle et combine à la fois la science, la spiritualité et l'art, offrant une perspective unique sur l'utilisation de nos jardins à des fins médicinales et thérapeutiques. Dans cet herbier, la sainte répertorie et décrit plus de deux cents espèces, chacune accompagnée d’un dessin et de détails sur ses propriétés. Son approche de la médecine s’enracine profondément dans la tradition monastique, où la guérison est considérée comme un don divin et où les remèdes naturels jouent un rôle central. Chaque plante est étudiée avec minutie, observée avec attention pour ses formes, ses couleurs, ses odeurs et ses goûts, accordant une énorme importance à l'équilibre entre le corps, l'âme et l'esprit, soulignant une approche holistique de la santé. En plus de son aspect médicinal, l'herbier de Hildegarde de Bingen se veut aussi une œuvre d'art remarquable. La beauté et la justesse des illustrations qui l'accompagnent demeurent saisissantes, alliant précision botanique et symbolisme religieux. Au-delà de son importance historique en tant que document médical, il reste une source d'inspiration pour les herboristes, les botanistes et les amateurs d'art du monde entier, puisqu’il incarne la sagesse intemporelle de cette femme remarquable, dont les contributions à la médecine et à la religion continuent de résonner à travers les siècles. Paul Ferris propose de se laisser guider pour reconnaître, cultiver et sélectionner soixante plantes dans l’intention de les intégrer à des recettes assez simples à concocter. Même si Hildegarde de Bingen ne fournissait pas les dosages, l’important pour l’auteur était de s’accrocher au plus près de sa parole, afin de ne pas la galvauder.

Ed. du Rocher – 228 pages

Jacques Brisson

ET CHAQUE FOIS, MOURIR UN PEU

Grégory est présent surtousles frontsde guerre. Sonengagement dans laCroix-Rouge le pousse àservir partout où la folie des hommes s’organise pour détruire son prochain. De Sarajevo à Gaza, en passant par Grozny, la Colombie ou l’Afghanistan, il s’active avec une énergie que beaucoup ne comprennent pas. Dans le tourbillon incessant des conflits et des dangers, chaque vie qu'il sauve devient un symbole de résilience, un défi lancé à la brutalité du monde. Malgré les épreuves et les traumatismes qui marquent son parcours, il mène sa mission avec une détermination inébranlable. Poussé par un instinct altruiste et une compassion profonde, il brave l’adversité. Chaque acte héroïque résonne comme un écho de lumière dans l'obscurité, illuminant le chemin des démunis et des victimes. Contre vents et marées, il continue de croire en un avenir meilleur, malgré les tempêtes qui menacent de tout engloutir. Les cicatrices qu'il porte, tant physiques qu'émotionnelles, témoignent du prix qu'il a payé pour ses convictions. Mais pour Grégory, sonsacrifice doit apparaître tel un engagement envers l'humanité entière, sans tenir compte des religions, des cultures ou de la politique. La preuve que, même au milieu du chaos, la bonté peut triompher sur une terre où la folie des hommes semble souvent dominer. Karine Giebel donne vie à un être ordinaire dans ce treizième roman et nous force à ouvrir les yeux sur ce que l’être humain est capable d’infliger à son voisin, rappelant que chacun de nous peut se transformer en bourreau ou … en sauveur !

Ed. Récamier – 474 pages

Paul Huet

LES ORPHELINES DU TRAIN

A la veille de la guerre, Kirsty, quatorze ans, perd ses parents et, seule au monde, part en Hongrie pour occuper un emploi de fille de cuisine dans un établissement scolaire. A budapest, elle fait la connaissance d’Anna, une jeune juive de son âge, et de son frère Endre. Entre Kirsty et Endre naît bientôt un amour naissant, mais la guerre vient interrompre leur bonheur. Endre est appelé sur le front, laissant Kirsty dans l'attente d'un avenir incertain. L'horreur du conflit s’accentue lorsque les nazis forcent les frontières et imposent leur férule dans chaque ville. Plus que jamais confrontée à l’insécurité, Kirsty se retrouve à nouveau en proie à mille interrogations. La violence règne désormais partout et aucune journée n’est assurée à cause de l’insécurité permanente. Dans cette tourmente, les deux adolescentes font la promesse de se soutenir mutuellement et de veiller l'une sur l'autre malgré les circonstances terrifiantes qui les entourent. Bien entendu, l’occupant met rapidement en place ses lois antisémites et la menace de la déportation plane sur Anna. Outre un récit inspiré d’un fait tragique, Gill Thompson nous parle d’amitié et de la place qu’elle occupe dans une existence en termes de responsabilité, d’infaillibilité et de la manière dont elle peut se concrétiser. Broyées dans les étaux de l’Histoire, les protagonistes refusent de baisser les bras et font preuve d’une résilience qui les pousse à aller toujours de l’avant, malgré une situation funeste. L’auteure aborde ici la Seconde Guerre mondiale avec une lunette différente de toutes celles qu’on a l’habitude de se poser sur le nez. En évitant toute empathie, elle parle d’un temps qu’il convient de ne pas oublier pour faire face aux défis qui nous collent aujourd’hui le dos au mur et pour renoncer aux slogans extrémistes qui fusent tous azimuts. Un récit de courage incroyable et un roman extraordinaire !

Ed. City – 383 pages

Daniel Bastié

ON NE VIT QU’UNE FOIS

La mort de sonmari a plongé Lily dans une douleur abyssale. Chaque jour se transforme en défi, chaque instant s’imprègne de son absence déchirante. Pour chercher à reprendre goût des choses, elle fuit le tumulte de Londres et trouve refuge dans une paisible maison à la campagne, loin du bruit et de l'agitation de la métropole, espérant bénéficier du réconfort du silence dans la solitude. L’écriture de ses romans à succès restent sa seule échappatoire, son unique manière de donner un sens à son existence désormais vide. L'arrivée de Jack, le meilleur ami de son frère, venu occuper une chambre dans la demeure pour une durée indéterminée, le temps d’un dépannage, fait d’abord naître en elle un mouvement de réticence. Comment accepter un intrus sous son toit, alors qu’elle peine à respirer et que chaque journée se tisse des fils de la nostalgie ? Néanmoins, contre toute attente, la présence de Jack illumine son quotidien et dissipe les affres de la douleur. Puis, peu à peu, elle s’éveille à des sentiments qu’elle pensait éteints. Son cœur serait-il capable de s’ouvrir une nouvelle fois et pourrait-elle s’offrir sans calcul afin de renaître dans les bras de l’amour ? Maxine Morrey est l’auteure d’une douzaine de comédies romantiques et connaît la manière d’attraper le lecteur par la main pour l’amener doucement là où elle souhaite le mener Il s’agit ici de deux êtres blessés par la vie, l’un par un deuil, l’autre par une rupture, qui apprennent à s’apprivoiser et à s’apprécier. Au fil des chapitres, on découvre qu’ils se connaissent depuis longtemps et qu’ils ont éprouvé, étant jeunes et l’un envers l’autre, un sentiment plus fort que de la simple amitié. L’occasion de raviver des souvenirs qui s’étiolaient lentement Bien ridicule serait celle ou celui qui ne tient pas compte du proverbe : On ne vit qu’une fois !

Ed. City – 352 pages

André Farago

PROMIS, JURÉ

Dans une salle d'audience, trois destins se croisent, destinés à être entrelacés par les fils du destin. Norma, Dylan et Martine, chacun avec ses propres rêves et fardeaux, se retrouvent avec soudaineté plongés dans l'arène implacable des assises comme jurés. Pour eux, cette expérience marque un tournant irréversible, un moment où le cours de leurs vies bascule à jamais. Norma, architecte d'intérieur épanouie, semble avoir tout pour elle : une carrière florissante, un mari aimant, deux enfants rayonnants. Pourtant, derrière cette façade étincelante se dissimulent des lézardes invisibles, des désirs inexprimés et des tourments enfouis. Dylan porte sur ses épaules le poids des injustices et des luttes. Témoin des revers de l’existence, il a choisi de consacrer son énergie à rendre le monde meilleur, à défendre les opprimés et à combattre l'injustice sous toutes ses formes. Quant à Martine, ses journées se distillent au rythme des chansons de Johnny Hallyday, compagnon fidèle de ses périples solitaires sur les routes. Délaissée par lasociété, ellepuisedanslamusiqueuneéchappatoire, unrefugecontre la solitude et l'oubli. Réunis dans l'enceinte solennelle du tribunal, ces trois personnes que tout semble séparer sont confrontées à une réalité implacable, à des choix déchirants et à des vérités insoupçonnées. Simples citoyens appelés à rendre la justice au nom de la société, ils doivent faire face à leurs démons intérieurs, à leurs préjugés et à leurs peurs les plus profondes. Isabelle Lagarrigue nous livre un roman écrit à hauteur d’épaules et met enscène des gens lambda, comme vous et moi, danslequel elle confirme son talent de plume.

Ed. Charleston – 299 pages

JeanneAlexandre

RÊVERIES

Sandrine Kao n’est pas une inconnue du monde du livre jeunesse. Dès la fin de ses études, elle s’oriente dans le domaine de l’écriture et de l’illustration et, depuis de nombreuses années, réjouit les enfants avec des livres tendres qui conjuguent récits positifs et palette pastel. De retour avec « Rêveries », elle propose un grand album qui se veut une invitation à contempler, à se rencontrer, à discuter et à se retrouver, car rien ne vaut le dialogue lorsqu’il s’agit de sceller l’amitié et de vaincre les différends. L’occasion de parler de la douceur de certains sons, de voir avec une autre lunette les astres et les nuages, de souligner les instants précieux que l’on traverse, de se mirer dans l’eau d’un lac ou d’une rivière, de jouer avec le tourbillon des feuilles qui entament une sarabande dès que pointe le vent d’automne, de se prendre pour un équilibriste, d’enfoncer les pieds dans le rivage d’un bord de mer, de ne pas craindre la brume et, surtout, de ne jamais perdre sa propension à rêver, car se laisser vibrer au flux des songes et laisser palpiter son imagination revient à ressentir l’intensité des moments vécus ensemble, ici ou ailleurs, hier, aujourd’hui ou demain. On n’oublie jamais ce qu’on a partagé, échangé et aimé. Cela, personne ne nous l’ôtera ! Une invitation à repenser à l’essentiel des choses. Tout simplement !

Ed. Grasset Jeunesse – 40 pages

Daniel Bastié

LE LIVRE QUI PEUT LIRE DANS TON ESPRIT

Cet ouvrage, d'apparence banale au premier abord, est en fait un jeu, avec des renvois permanents pour que l’enfant ne s’ennuie jamais. Tout débute avec une séance de prestidigitation peu commune. Une praticienne qui ressemble à une lapine lance les opérations et annonce des performances uniques. Bref, tout au long de la représentation, elle va lire dans ta pensée. Comment ? En t’invitant à te concentrer sur elle et en choisissant un personnage parmi plusieurs. Lorsque tu as pointé un élément, en t’envoyant le retrouver plusieurs pages plus loin en fonction de ta sélection et ainsi de suite. Cet album interactif, inspiré des livres de genre créés depuis le XVe siècle, propose une interaction rigolote. Pas de magie qui tire ses ressorts de trucs cabalistiques, des caisses à doublefond ou de mânes invisibles, mais un tour bien rôdé qui t’aidera à éblouir ta famille et tes amis, tout en ne quittant jamais les pages de cet album récréatif et sympathique. En compagnie de Lady Rabbit, l’officiante, prépare-toi à vivre quelque chose de … magique ! Mieux que de s’amuser à disparaître, apparaitre, changer de costume de scène ou de silhouette ! Dans ce recueil au charme peu commun et fourmillant de détails, Mariana Coppo entraîne chaque lecteur dans une aventure livresque ludique et surprenante. Amusent et bluffant. Avis aux amateurs !

Ed. Grasset Jeunesse – 48 pages

Amélie Collard

QUAND LA NUIT SE FAIT CHANT

Ce recueil réunit des poèmes en vers classiques rédigés sur plusieurs décennies. Il s’agit d’un florilège des plus beaux textes de Sophie Dubois, qui est par ailleurs artiste peintre et qui consacre sa vie à la création sous de multiples formes. Les chapitres se déclinent selon la musicalité propre àchaque sujetet sont tousillustrésdenotes de musique, dont le dessin symbolise le thème abordé. Du grincement de la douleur à la danse de l’amour, du soupir du temps à l’harmonie de la nature, on y retrouve aussi la symphonie de la vie, le murmure du songe et le jeu de théâtre de différents personnages. Chaque poème possède sa propre résonance et est porteur d’un message qui éveille diverses émotions. Quant à lui, le titre évoque le moment où l’inspiration s’invite dans les heures les plus silencieuses de la nuit. L’écriture devient presque instinctive comme si l’esprit se mettait au diapason d’une fréquence particulière. Il s’agit bien là d’un processus créatif mystérieux. Souvent l’auteure redécouvre les échos de son âme avec surprise le matin dans le carnet déposé à cet effet sur sa table de chevet.

Editions Spinelle – 111 pages

Sam Mas

VOTREAMOUR EST PLUS FORT QUE MAMORT

Dans la cadence de la routine, le ronron berce nos existences, parsemées de vicissitudes. On progresse, confiants, croyant que tout ira toujours pour le mieux, sans vraiment se soucier de demain, persuadés que rien ne viendra ébranler l'équilibre que l'on a bâti. Mais, parfois, la maladie vient toutchambouler et bouleverse noscertitudes, changeantle curseur deplace avec une brutalité inattendue. Lise Birdy ne s'attendait pas à pareil cataclysme. Dans la tiédeur rassurante de son quotidien, où se mêlent les échanges amicaux et les aventures sans lendemain, le présent était tranquille. Ses journées s'étiraient entre les obligations professionnelles et la vie de couple, parvenant à maintenir un équilibre même lorsque les aléas de l’existence semblaient vouloir lui échapper. Habituée à un horizon sans surprise, cette femme ordinaire se retrouve désormais confrontée à un défi d'une tout autre envergure. Son avenir devient précaire et ses sourires plus rares, remplacés par une angoisse qui serre le cœur. Mais dans l'obscurité qui s'installe, elle puise une force rare et refuse de se laisser abattre. Elle découvre en elle une vitalité insoupçonnée, avec une résilience qu'elle ignorait posséder. Chaque jour se transforme en combat, pour vaincre la maladie et mordre encore et toujours dans chaque journée, coûte que coûte. Elise Jane donne à lire un roman foncièrement positif, qui encourage à se retrousser les manches et à vaincre l’adversité. Le message à retenir tient en une formule : les moments de rupture révèlent en chacun la véritable force de l'être humain. Et Lise, à travers sa lutte contre la maladie, nous rappelle la valeur inestimable de la vie et la capacité de tout un chacun à se relever, quoi qu'il advienne.

Ed. Self Publishing – 454 pages

Sam Mas

ENCEINTE

Il y a les cours, les parents et les amis qui interfèrent dans cette relation adolescente. Même lorsqu’on possède lajeunesse etl’insouciance, l’amour n’est pasécrit surdupapier àmusiqueet compliqueparfois les choses. Comment faire ? Quoi dire ? Le ton de ce roman est oral, écrit avec une plume pulsionnelle. L’héroïne, une jeune fille de notre époque, dit tout haut ce qu’elle pense, pas trop accrochée aux études et qui rêve pour s’évader du quotidien. Puis, à la maison, tout se dérobe à elle, avec un beau-père ivre la moitiédutemps, unemère qui gèrele foyer ennouant les deuxbouts etdesrésultatsscolairesqui peinent à atteindre les résultats escomptés. Heureusement, Michel illumine son existence, un garçon qu’elle a rencontré par l’intermédiaire de copines et qui semble s’attacher vraiment à elle. Mais les garçons sont ce qu’ils sont et pensent généralement sous la ceinture. Alors, amoureuse, elle finit par céder. En jouant avec les poncifs, ce roman pour adolescentes utilise parfois des termes crus, présents pour montrer la rage de vivre du protagoniste, mettre à nu son for intérieur. Au fil des chapitres, on devine qu’elle en a bavé et continuera de se mettre à dos une partie de son entourage. Néanmoins, elle n’a rien d’une fille meilleure ni pire que la majorité de celles qu’on croise dans nos écoles. Elle doit juste trouver sa place dans une société de plus en plus précaire, lorsqu’on n’a pas la chance de naître avec une cuillère en argent dans la bouche et que les moyens financiers manquent chaque fin de mois. Alors, à force de regimber, on finit parfois à se forger une place dans un monde qui juge les gens avant tout sur les apparences. Pour rédiger ce texte, l’auteur s’est inspiré de nombreux élèves qu’il côtoie depuisplusieurs décennies dansles établissements scolaires de la capitale où il professe, des jeunes de sections professionnelles ou techniques. Des gamines et des gamins parfois trashs, effrontés et dont le manque de motivation reste généralement le plus grand frein à leur scolarité. La commune d’Anderlecht sert de décor à ce récit, avec des coins que tous les habitants connaissent : le parc Astrid, la place de Linde, le Westland Shopping, … Ed. ArtFusion – 139 pages

Sam Mas

MAROUTINEANTI-INFLAMMATOIRE

L’alimentation joue un rôle crucial pour notre santé et notre bienêtre. Trop souvent, nous négligeons l'impact que peuvent avoir certains alimentssurnotre organisme.Pourtant, en faisantlesbons choix, nous pouvons prévenir de nombreux troubles et améliorer notre qualité de vie. Le livre de Sofiane Khayat recèle d'informations pour ceux qui souhaitent prendre en main leur santé à travers leur assiette. Les recettes ici proposées sont à la fois savoureuses et nutritives, permettant de se faire plaisir tout en prenant soin de soi. De surcroît, les explications claireset imagées rendent la compréhension des mécanismes digestifs accessible à tous. Grâce aux conseils pratiques dispensés dans cet ouvrage, il devient plus facile de faire les bons choix alimentaires au quotidien. Que ce soit lors de ses courses au supermarché ou lors d'un repas au restaurant, on apprend à repérer les nutriments à privilégier et ceux à éviter. Stop aux prises de tête devant les rayons desmagasins ou lors delalecture d’une carte de restaurant. On saura désormais comment composer un repas équilibré et bénéfique pour la santé. Mais plus qu'un simple guide alimentaire, ce livre prône une véritable philosophie de vie. En apprenant à écouter son corps et à lui donner ce dont il a réellement besoin, on renoue avec un véritable bien-être. Finis les douleurs et les inconforts digestifs, place pour une vie harmonieuse et épanouie. Avec ses recettes savoureuses, ses explications claires et ses conseils pratiques, l’auteur nous accompagne pas à pas vers une alimentation plus réfléchie.

Ed. Larousse – 176 pages

Amélie Collard

MAPREMIÈRE BIBLIOTHÈQUE LAROUSSE DE LANATURE

Voilà bien davantage qu'un simple coffret de livres pour enfants ! Il s’agit d’une véritable invitation à la découverte et à l'apprentissage des merveilles de la nature et ce dès le plus jeune âge. Composé de neuf petitslivres cartonnés, ce coffret propose une expérience ludiqueet interactive pour lespetits, lesinitiant ainsi aux cent premiers mots liés à la nature. Chaque livret est conçu avec une attention particulière à la fois dans son contenu et dans sa fabrication. La reliure rend chaque volume aisé à manipuler pour les jeunes mains curieuses et permet de les empiler et de les ranger aisément. Les pages cartonnées sont résistantes, parfaitespourlesenfantsqui aimentparcourirleslivressanscraindredelesabîmer. Àtravers ces neuf petits volumes, les jeunes lecteurs partent à la découverte des différents éléments des campagnes, bois, champs et autres, qu’ils soient animaux, plantes, saisons, paysages et bien plus encore ! Chaque tome est richement illustré de belles images colorées qui captent l'attention et stimulent l'imagination. En les feuilletant, ils peuvent observer et nommer ce qui peuple ou façonne notre environnement naturel. Mais ce coffret va au-delà de l'apprentissage des mots, puisqu’il encourage également l'interaction et le jeu. Les enfants sont invités à manipuler, à ouvrir, à fermer, à empiler et à ranger. Actions qui développent leur motricité fine et leur coordination œil-main.

Ed. Larousse – 9 livrets

Amélie Collard

LABELGIQUE DE DEMAIN

Alors que chaque citoyen se rendra aux urnes en juin, Olivier Mouton et BrunoColmant dressent unelistedes défismajeursauxquels laBelgique sera confrontée.Aujourd’hui, plusque hier, le pays faitface à des enjeux beaucoup plus critiques et son avenir se pose sur un strapontin éjectable. Pas de panique non plus, mais un appel à la vigilance et à l’intelligence des électeurs pour ne pas ouvrir la porte aux extrémismes ! Parmi les chalenges les plus importants demeurent l’avenir de la nation, en clarifiant un contexte institutionnel de plus en plus complexe, l’appui aux mesures courageuses et la volonté de sortir des clichés. Si la Flandre s’affiche très (trop ?) souvent revendicatrice, qu’en est-il de Bruxelles et de la Wallonie ? Ne faudrait-il pas les considérer comme des priorités absolues ? Les auteurs abordent également, sans oublier les mandats des politiciens, avec des carrières sans fin et des émoluments qui donnent parfois le tournis et la responsabilisation de l’administration. D’autres thèmes sont également mis en exergue : la monarchie, l’environnement, l’énergie, la culture. Chaque sujet se voit attribuer un chapitre indépendant, qui dresse un constat, pose des questions, ouvre des pistes de réflexion et des approches souvent inédites. L’idée n’est pas d’imposer, mais d’amorcer un dialogue sans langue de bois, à hauteur d’épaules et de montrer que rien ne relève de la fatalité. La Belgique doit se renouveler pour se pérenniser, en optant pour de nouveaux équilibres et une dynamique qu’il importe de renouveler afin de la vitaminer. Olivier Mouton est journaliste à Trends tendances. Quant à Bruno Colmant, il enseigne à l’ULB, à l’UCL et à la Vlerick Business School.

Ed. Mardaga – 223 pages

Andrea Cerasi

SORCIÈRE

Après « Incandescence », publié chez Bleu d’Encre, Tatiana Gerkens propose un recueil qui nous emmène sur les pas dansants d’une jeune sorcière « pieds nus sur les braises », au fil de son exploration instinctive et pure du vivant. « Elle porte le monde à sa bouche… elle a des petites dents pour mordre la chair de la vie… mordre et lécher comme on apprend le plaisir et le mystère, comme on se découvre dans la douleur de l’autre ». De son surgissement étrange habillée de feuilles à son éclosion de jeune femme, on découvre une féminité pure, lumineuse et sauvage qui « touche la peau de l’arbre et le rire du ciel », qui goûte tout ce qui la rencontre et explore l’infini dans l’explosion ardente et insatiable des sens en éveil. La petite sorcière « aux gestes féroces qui réinventent la grâce » va pourtant se confronter au monde des hommes, et plus particulièrement à l’Homme qui ne voit rien de la « pureté irradiante qui s’offre entre ses cuisses nues ». Le désir est vif et gourmand, c’est undésirde jeuneanimalqui s’offre et saigne dès lors qu’il s’agit d’aimer. Les jeunes filles sauvages sont brûlées vives pour leur faim de liberté. Ici le plaisir est une coulée de lave, un chant ancestral et tellurique. « Sorcière » est un recueil brillant, qui se dévore d’une traite. L’écriture est maîtrisée et porteuse d’un souffle puissant, les images fortes et surprenantes nous restent longtemps en mémoire. Qui de la poétesse ou de la sorcière se faufile entre les feuilles ? Au moment de tourner la dernière page, une chose est certaine, nous sommes bel et bien envoûtés.

Ed. Les Chants de Jane - 42 pages

Sam Mas

LES CORPS SENSIBLES

La maison d'édition Quadrature se distingue par son engagement dans lapublicationdenouvelles, cesrécitsconcisqui sont aucourt-métrage ce que le roman est au film de longue durée. Au cœur de leur catalogue, on trouve des œuvres qui explorent les méandres de l'âme humaine avec subtilité et profondeur.Avec cette volonté de dénicheur de talents et de confirmation d’auteurs reconnus, Quadrature met présentement à l'honneur Patrick Delperdange avec son dernier ouvrage intitulé "Les Corps Insensibles". Dans ce recueil captivant, l’écrivain explore des thèmes universels tels que l'ambiguïté des relations humaines, les non-dits qui empoisonnent les liens, le poids oppressant du silence, ainsi que le regret poignant de ce qui aurait pu être maisne fut pas. Àtravers une plume experte et nuancée, ildépeint le temps comme un fugitif implacable, laissant son empreinte indélébile sur les corps et les âmes des personnages. Néanmoins, au milieu de ces tourments existentiels, il insuffle une touche d'humour salvatrice, distillant des instants de légèreté au sein de l'obscurité. Dans cette alchimie subtile, entre le tragique et le comique, se révèle toute la finesse de son écriture. Chaque nouvelle fait figure de tableau où les contrastes se mêlangent pour un ensemble saisissant, qui invite le lecteur à plonger au cœur des émotions les plus complexes.

Ed. Quadrature – 120 pages

L'OISEAU DE FEU DE MADAME HIÈSSAINE

MadameHièssaine, professeurdetechniqueséducativesmusicales, emmènesesélèvesdesixièmeannée dans une aventure extraordinaire, utilisant la partition du ballet « L'oiseau de feu » d’Igor Stravinsky comme base pour leur examen. L'adaptation de cette œuvre à leur réalité représente un levier captivant pour sa motivation personnelle qu’elle refuse de mettre en berne. A travers son cours, elle cherche à inculquer à ces grands adolescents parfois bordeline, presque adultes, la confiance d’eux-mêmes, à les motiver à s'approprier cette musique et à la présenter à d'autres jeunes lors de stages auxquels ils sont confrontés dans le cadre de leur formation. Bien que son cours semble avoir peu de poids auprès de la direction et des collègues, Madame Hièssaine persiste dans la poursuite de ses objectifs et souhaite que tous ses élèves croient en leur capacité à réussir, malgré les obstacles qui se succèdent. Un élève en particulier, Mehdi, attire son attention et réclame son soutien inconditionnel, même lorsque d'autres le considèrent comme un perdant. Ce roman met en lumière la passion de cette enseignante pour son métier. À travers ce récit autobiographique, Françoise Bouret, aujourd’hui retraitée, offre un témoignage marbré de vécu sur l'un des plus beaux métiers du monde, malheureusement déconsidéré de nos jours et en proie à des réformes qui malmènent celles et ceux qui tentent de l’exercer de la meilleure manière qui soit. Son histoire résonne parfaitement avec le parcours des nombreux enseignants toujours sur le terrain et qui reconnaissent la valeur et l'importance de l'éducation dans nos vies. Un ressenti renforcé par une écriture qui permet de s’immerger dans le quotidien d’un établissement scolaire et qui rend justement compte d'un système scolaire qui se refuse trop souvent à prendre en compte la détresse des élèves et des professeurs. Ed. Être vu pour être lu – 292 pages

UNE BALLE POUR UN CROISÉ – Moon / Tome 1

Entre BD et Manga, Stephan Louwes, au dessin, et Johan Vandevelde, au scénario, nous invitent dans un univers post-apocalyptique et plus précisément à Perris en 2323. Il a fallu des siècles à la terre pour se rebâtir sur ses cendres et ses ruines, et les survivants se sont à présent regroupés dans des mégalopoles situées sur un continent appelé anciennement « Europe ». Héros adultes de l’histoire, Rik De Ridder et Lynn Moon possèdent des triplés : Emily, Cleo et Alex. Des enfants ou plutôt des préadolescents turbulents, à l’école, et souvent abandonnésà la surveillance de robots car leurs parents travaillent pour une singulière organisation ultra secrète chargée de traquer lescriminelsd’unnouveau genre, car depuisdéjà de nombreuses années, les scientifiques ont découvert le voyage dans le temps et quiconque possède les moyens et surtout ressources nécessaires peut y aller faire des escapades criminelles fructueuses. Pour l’instant, Rik et Lynn, en mission, opèrent en Terre Sainte, à Jérusalem, en 1187, alors que la cité est cernée par les troupes de Saladin. Ils traquent un voyageur du temps qui offre des fusils d’assaut M16 aux chefs croisés. Une arme qui pourrait inverser le rapport des forces même si les chrétiens alignent des forces très inférieurs en nombre par rapport à celles de leurs adversaires. Si les triplés ignorent la nature exacte du travail de leurs aînés, à la suite d’une panne électrique, Alex va découvrir une arme singulière dans la boîte à fusibles de leur logement qui risque de lui faire découvrir le pot aux roses. Récit au demeurant fort classique mais qui se déroule à un rythme soutenu et où l’ennui ne trouve aucune place pour s’enraciner.

Editions Anspach – Noir et blanc / 66 pages

Mythic

LA VENGEANCE

Le XXIème siècle semble avoir définitivement tourné la page du Western traditionnel haut en couleur et haut en personnages pour devenir plus intimiste, un genre qui s’adapte sans doute mieux sous forme de roman graphique. Pour l’enfant que je suis resté, le seul vrai western demeure le film « cow-boysIndiens » se terminant par une énorme charge de cavallerie (d’ailleurs souvent même stock-shot dont le décor est rarement en adéquation avec celui du reste du film) et quand des séries écolos-westerns à la Buddy Longway (Derib) sont parues je n’ai guère accroché à cause de leur manque désespéré d’action. C’est au travers de l’œuvre d’acteurs-réalisateurs comme Clint Eastwood qui ont connu cette évolutionrévolution que j’ai découvert cet autre western. Bien entendu, ici, le moteur scénaristique est classique : la vengeance, un thème éternel chez l’homme : nous sommes au XIXème siècle, au Wyoming (un des états demeurés les plus sauvages des USA avec le Montana et connu pour ses rigueurs climatiques), Richard Hatton est un homme heureux, heureux dans sa vie, sur sa terre et heureux en ménage avec Mary qui lui a donné deux beaux enfants… Cela c’était avant que Mary, demeurée seule à la maison, croise la route de John Pickford et deux de ses acolytes. On connaît l’histoire, la pauvre femme est violée et assassinée. Dévasté par cet acte inqualifiable, Richard barre d’un trait rouge sang son passé, vend sa ferme, sa terre et en compagnie de ses enfants part en croisade. Encore faut-il savoir le raconter et c’est ce que fait avec brio David Wautier (dessins, couleurs et scénario) avec un scalpel glacé, bleu comme l’enfer. Au fil des pages, on finit par entendre le rire sardonique d’un Borgnine ou de les ahanements Jeremiah Johnson.

Editions Anspach – 92 pages

Mythic

RENDEZ-VOUS AU PELICAN VERT – Singleton /Tome 1 Alors que Bob Morane n’était pas même encore en gestation, Henri Vernes fit ses classes avec d’autres romans et d’autres personnages et l’un de ceux-ci, Robert Barney Singleton, voit le jour sous la forme d’un roman-feuilleton dans le quotidien bruxellois La Dernière Heure en 1950. Pour teinter l’œuvre hybride (polar et espionnage) d’une aura d’exotisme, Henri Vernes choisit un prénom anglais, un patronyme irlandais et signe Lew Shannon. L’aventure qui démarre en janvier 1938 à Shanghaï, se poursuit en 1941 à Londres puis aux USA. Singleton, l’agent desatrèsgracieusemajesté, estsurlestracesdeKurt von Low, l’homme aux yeux morts, le cerveau d’un réseau international d’espionnage nazi. Si certains voient dans ce personnage une sorte de pré-James Bond (dont le premier opus sort - comme c’est également le cas de Bob Morane - en 1953), pour ma part, je le trouve plus proche du personnage de Richard Hannay dans les 39 marches de John Buchan ou plus exactement de Robert Donat dans son interprétation du personnage dans le film d’Alfred Hichcock de 1936. L’album est de facture classique avec sa dose d’action, d’enquête et d’érotisme bien qu’un peu flou dans son déroulé historique. Aventure dessinée par Elisabetta Barletta (Illustratrice et dessinatrice italienne qui travailla entre autres sur les séries John Doe et Detective Dante). le roman a été adapté en bande dessinée par Alain de Kuyssche, ancien rédacteur en chef de Spirou et du Télémoustique, qui nous a quitté en janvier de cette année.

Editions du Tiroir – 48 pages

Mythic

RONDS ROUGES – Une histoire vécue par Louison Bobard / Tome 1 Printemps pluvieux de 1967, alors que Yves Portat Remington chroniqueur de la rubrique canine vient de perdre son irremplaçable compagnon à quatre pattes, le voici convié manu militari par son rédacteur en chef à reprendre la rubrique automobile, domaine qui lui est totalement inconnu, aidé par le journaliste en charge du cyclisme : Louison Bobard. Premier étonnement pour le psychorigide Yves qui a l’âme dure d’un mashmallow, Louison est une très jeune femme collectionneuse de porte-clés. DifférentscommeleAduZ, unehistoirederondsrougesvapourtant focaliser leur commune attention, des ronds rouges qui se mettent à foisonner partout sur les murs, sous forme d’affiches frappées de commentaires sibyllins comme « Les ronds rouges arrivent ». Cette campagne marketing mystérieuse (chose quasi inconnue du grand public en ce temps-là) dérange, excite les imaginations et nourrit tous les ressentiments. Le suspense atteint bientôt son paroxysme et le but est proche. Comme le dirait Jacques Séguéla : en publicité, ce qui compte est qu’on en parle, en bien ou en mal, on s’en fiche du moment qu’on en parle. Indubitablement influencé par Maurice Tilleux, Auteur de Garage de Paris Bruno Bazile s’amuse à perdre puis à rattraper le lecteur avec une certaine poésie et douceur fort absenteencestemps. Lerécitest basésurunehistoirevraie…Mieux vaut ne pas en dire plus pour ménager le suspense.

Editions du Tiroir – 48 pages

Mythic

L’ESPION QUI A PIÈGÉ HITLER – L’heure H / Tome 1

Ce projet est le résultat d’une collaboration entre la RTBF, par le biais de l’émission de podcasts publiés sur La Première et racontés par Jean-Louis Lahaye, et les éditions du Tiroir. Ce premier album, scénarisé par Alain de Kuyssche et dessiné par Valdeira nous parle deJuanPujol Garcia qui est considéré avec raison, sans doute, comme le plus grand agent double de tous les temps et qui a été décoré à la fois de la fameuse Croix de Fer le 29 juillet 1944 et de la médaille de l’Ordre de l’Empire Britannique le 25 novembre de la même année. Auprès de cet homme, James Bond, Sorge ou OSS 117 font pâle mine. Détestant tout forme de dictature, rusé, possédant un aplomb hors du commun, intelligent et rigoureux, Garcia va tromper Hitler qui ne doutera jamais de la qualité des informations fournies par son canal, quitte à se dresser contre son général fétiche le grand Rommel, le Renard du désert. Le coup de maître de ce citoyen espagnol, faire croire au Führer que le débarquement de Normandie était un leurre et que les alliés allaient aborder la forteresse Europe dans le Pas-de-Calais. Son trait de génie, inventer méticuleusement un réseau d’espions efficace en Angleterre fort de plusieurs dizaines de membres… le seul car tous les autres réseaux nazis avaient été démantelés par les services secrets Britanniques. Le secret de sa sécurité : comment être trahi par l’un de ses agents puisque aucun n’existait ? Et dire, qu’à la base, les Anglais n’en voulaient pas.

Editions du Tiroir – 48 pages

Mythic

LE CARRÉ DE PLUTON

"Le Carré de Pluton", paru en 1999, est la suite de l'autobiographie de Brigitte Bardot, débutée avec "Initiale B.B.". Ce second tome, qui couvre la période postérieure à sa carrière cinématographique, se teinte d'une atmosphère plus sombre. Bardot s'y dépeint comme une femme désenchantée par la société, se consacrant à sa passion pour la cause animale. Elle y exprime une vision critique de l'humanité, qu'elle juge corrompue, à l'exception des animaux, qu'elle considère comme les seuls êtres innocents. Onl'aime ouonnel'aime pas, il n'en restepasmoins que le combat de B.B. pour les animaux maltraités, quels qu'ils soient, mérite grandement nos félicitations, voire notre admiration. En effet, nous ne savons de cette Dame que ce que les médias ont bien voulu en dire, mais à la lecture de ce livre, on comprend mieux sa rage et sa volonté de faire avancer la justice concernant le bien-être animal. Elle a rencontré pour cela, profitant de sa notoriété, des grands de ce monde, a accompli au jour le jour des démarches sans fin pour obtenir parfois satisfaction. Impossible de décrire ici chacune de ses démarches, Je ne peux pas ici vous décrire tous ses combats, car ils s’étalent sur presque sept cents pages, comprenant l'épilogue ainsi que les annexes, comprenant entre autres sa lettre adressée à François Mitterrand , la réponse du Chargé de Mission du Président, ainsi que sa lettre ouverte à ma France perdue. Ed. Grasset – 679 pages Guy Duguet

CONFESSIONS

Un poète, entrant dans l’histoire de la poésie française, peutil se dédoubler, pour ainsi dire, en un prosateur génial ? Par bonheur, la littérature en créa des exemplaires uniques et de toutepremièreforce: AlfreddeVigny, VictorHugo, Charles Baudelaire, Jean Cocteau, Louis Aragon, … Incontestablement, Paul Verlaine coche ces deux cases de poète, à la pointe de la modernité, avec ses poèmes à la beauté formelle et musicale sans égale et également de prosateur étonnant, au talent rare.

En tant que prosateur, il a composé plusieurs textes de qualité, notamment : « Les poètes maudits » en 1884, « Mémoires d’un veuf » en 1886, « Mes hôpitaux » en 1891, « Mes prisons » en 1893, … Ces textes sont passés complètement inaperçus, en raison de la célébrité de ses recueils poétiques, qui lui ont octroyé sur le tard, auprès de la jeune génération, le statut de « prince des poètes » par excellence.

Il se marie en 1870. Son mariage s’annonce prometteur. Il aime sa femme. Sa femme le lui rend bien. Ce sont des âmes sœurs qui se sont rencontrées. Mais les problèmes surviennent. Un des démons destructeurs qui se fait connaître auprès de Verlaine, c’est l’alcool, devenu vite chez lui l’alcoolisme. Il le hantera tout au long de sa vie. De plus, un autre démon, encore plus fatal à ce mariage, va surgir soudainement : c’est sa rencontre avec Arthur Rimbaud, lorsque Paul Verlaine entre dans sa vingt- septième année. Tous deux s’éprennent l’un de l’autre. Leur liaison commence. À ce moment, la viedePaul est ponctuée dedéparts du domicile conjugal pour rejoindre ce nouvel amant et de ses retours toujours inopinés pour rester avec son épouse légitime.

Le dénouement tragique de ce ménage à trois est sur le point de s’achever : après avoir quitté sa femme, une énième fois, Paul part avec Arthur. Ils vont à Londres. Leur escapade prend fin, à Bruxelles, dans une chambre d’hôtel. Rimbaudannonce à son amant qu’il le quitte. Verlaine ne l’accepte pas. Cedernier montre, d’abord, sa désapprobation opiniâtre, en exhibant un révolver. Ensuite, il tire sur son amoureux.

La balle lui effleure le poignet. L’amoureux prend peur. Il dépose une plainte à la police. Le tireur est arrêté et écope de deux ans de prison.

Le divorce avec sa femme est prononcé à ses torts, lors de son séjour à l’ombre. A sa sortie débute une lente descente aux enfers : l’alcoolisme, de graves problèmes de santé le conduisant régulièrement à l’hôpital, la vie en concubinage avec une prostituée, ainsi que des conflits avec sa mère le faisant retourner derrière les barreaux pour « coups et blessures ».

La seule éclaircie dans les ténèbres de son existence, c’est la célébrité en tant que poète, auprès de la jeune génération, dont Stéphane Mallarmé et Paul Valéry. Paul Verlaine s’éteint en 1894.

Avant de rendre l’âme, il a écrit une courte autobiographie, sa plus belle performance de prosateur. Ce livre a pour nom : « Confessions ». Il revient sur son enfance. Il évoque ses amours, non sans pudeur. Il relate son expérience de la prison. Il se réjouit de sa reconnaissance de poète, auprès de ses pairs.

« Confessions » est un livre touchant, écrit par un poète, au pouvoir d'évocation indéniable, avec un talent de conteur, qui mérite l’admiration des lecteurs.

Ed. Magnard - 230 pages

Serge Vassang

JEAN-CHRISTOPHE

Ce roman « Jean-Christophe » remporta un succès populaire phénoménal, en son temps. Il fallut dix ans à son créateur pour le concevoir et l’écrire. Ce roman parut par extraits dans une revue, Les Cahiers de la Quinzaine, entre 1904 et 1912. À l'époque, il était une révélation pour toute une jeunesse. Son héros, qui donne son nom à cette fiction, a fait l’objet d’une identification, parmi un grand nombre de ses lecteurs. Issu d’une famille d’Allemagne, ce personnage principal apparaît, tel un jeune prodige de la musique classique. Venant d’un milieu modeste, il découvre, en fréquentant les enfants privilégiés des employeurs de sa mère, à quel point ils se montrent cruels envers lui et sans pitié. Il s’en fâcha. Ses dons musicaux se développèrent dans le même temps. Son grand-père va distinguer son génie d’interprète et de compositeur de musique. Par son intervention, Jean-Christophe reçoit l’opportunité de se produire en public, parmi les notables de sa ville. Sa renommée de musicien naît du jour au lendemain. Il réussit à gagner sa vie par l’entremise de ses dons en question. Auparavant, il avait constaté l’alcoolisme de son paternel. De ce fait, leurs rapports s'assombrirent de plus en plus. Parallèlement, il vécut une amitié avec Otto Diener, un jeune de son âge. Néanmoins, cette amitié ne résistera pas à la versatilité et à la vigueur de leurs caractères respectifs. Il va troquer ce sentiment, en un sens, pour une amourette éphémère avec une voisine. Tout à coup, un malheur arriva dans sa famille, provoquant la tristesse. Après maintes péripéties dans le cours de l’existence de ce héros et une liaison amoureuse, il quitte la terre de sa patrie, afin de venir à Paris. Il y poursuit son chemin d’existence. Son créateur, Romain Rolland (1866-1944), posséda une puissance créatrice remarquable : il écrivit d’autres romans, des biographies, des pièces de théâtres et des essais.

Il est reçu à l’École normale supérieure. Il est agrégé d’histoire, en 1889. Il se passionne également pour la musique classique.

Dès le surgissement de la Guerre de 14, il prend une position pacifique. Il est l’auteur d’une série d’articles en faveur de la paix, qu’il réunit en un seul livre, intitulé : « Au-dessus de la mêlée ». Ce ralliement pacifique lui attire une animosité haineuse, tant chez lesprotagonistesde droite que chez ceux de gauche.

En 1934, il épouse Maria Koudacheva, partisane zélée de la doctrine politique et économique de Karl Marx. Il s’était, au préalable, rapproché de cette doctrine. Face à Maria, proche du stalinisme, ainsi que de leurs « camarades », il va, vu son désaccord, s’employer à taire son opinion sur le Parti communiste français et la politique intérieure et extérieure de l’URSS.

Lors du pacte germano-soviétique, en 1939, pour témoigner sa désapprobation, il se retire du débat public pour se terrer dans un profond mutisme. Il va consigner cette désapprobation dans son journal. Il meurt en 1944, à l’âge de 78 ans.

Il avait côtoyé des écrivains de talents (Stefan Zweig, Panaït Istrati, Paul Nizan, Louis Aragon, Paul Claudel, …) un psychanalyste génial (Sigmund Freud), un journaliste extraordinaire (Charles Péguy), un philosophe doué (Alain) ou encore des sages surprenants (notamment Gandhi), …

De ses œuvres romanesques, Jean-Christophe est sans conteste celle la plus réussie par la joliesse de son écriture, l’intérêt manifeste que représentent ses personnages et ses thématiques fécondes (l’amour, la fraternité, …).

Ed, Albin Michel – 1.489 pages

Serge Vassang

DES VENTS CONTRAIRES

" J'ai préféré ne pas poser de question sur ce qui pouvait bien le tenir éveillé comme ça en pleine nuit. Je me suis approché de lui et je lui ai frotté le dos pour le réchauffer.

- Et Manon ?

- Elle dort.

- Il faut que tu retournes te coucher, Clément, demain y a école et...

- Tu crois qu'elle est morte, maman ?

J'ai senti mes jambes se dissoudre. Clément me fixait de ses grands yeux vibrants, c'était la première fois qu'il abordait la question et il attendait une réponse. Je ne voyais aucun moyen de me défausser, de m'en sortir proprement. Je l'ai pris par la main et on s'est assis dans l'herbe. J'ai senti l'humidité me geler les fesses et tremper mes cuisses." Que répondre dans un tel cas ? Lorsqu'il y a doute ? Incertitude ? Rien n'est plus angoissant, plus pénible que l'expectative. Savoir permet d'avancer, de progresser, ne pas savoir induit la stagnation, la régression. Depuis plus d'un an, l'aimée Sarah a disparu sans de laisser de traces. Un vrai mystère. Seul avec ses deux enfants - Manon, quatre ans; Clément, neuf ans -, Paul se pose pas mal de questions, mélancolie, nostalgie et marasme de mise. L'océan sous ses yeux lui fournira-t-il une réponse ? Amènera-t-il une solution ? Ou ne peut-il jouer que le rôle de baume ? Panser les plaies ? Flux, remous, élans, vagues et écume, c'est une réelle déferlante qui investit Paul, Clément et Manon; usés, tendus, les personnages de Adam sont prochesduprécipice. L'espoirvaincra-t-il? Grand PrixRTL-Lire2009, récitcompact, dense, d'un auteur doué né en 1974, sorte de roman-paysage, "Des vents contraires" de Olivier Adam comporte trois parties intitulées Hors saison, Les grandes marées, A perte de vue, alliant ombres et lumières, mariant rugosité et finesse, brutalité et sensibilité, glace et générosité (Paroles de Télérama), offrant tout le panorama des sensations physiques: le corps prévaut, l'humanité, la tendresse, l'énergie, comme la vague, déferlent sur la plage de la vie. Réflexion sur l'absence, le deuil, les liens du coeur, le récit reflète une noirceur certaine mais le ciel s'éclaircit bien souvent, les émotions s'élevant tel le soleil, les descriptions, précises et détaillées, s'intégrant harmonieusement à l'ensemble, ayant la part belle, le romanesque perçant, menant l'œuvre à son zénith, la rendant lumineuse à un certain point. Qui aime les longues phrases sans trop de virgules ainsi que les amples développements trouvera son bonheur sur le rocher de Adam, au plus près des émotions et des corps, non loin de Saint-Malo, au bord de la mer; il y vivra au gré des marées montantes et descendantes. "Des vents contraires", une lecture recommandée aux accros des textes pleins, compacts. Mais que répondra Paul à son gamin ? Quels mots choisir ? "Par-dessus le mur, la voisine avait allumé sa lampe dans le salon. D'où j'étais, je ne pouvais pas la voir mais je l'imaginais les yeux rivés au ciel, le front collé à la vitre et son bol de tisane posé sur la table à refroidir, une cigarette entre les doigts de la main droite, presque transparente dans la clarté lunaire. Clément regardait par terre et dans le ciel laiteux un goéland s'est mis à gueuler, d'habitude on ne les entendait jamais la nuit, je m'étais toujours demandé ce qu'ils pouvaient bien faire une fois le soleil couché, s'ils dormaient ou quoi, s'ils se retrouvaient sur un îlot ou dans les falaises pour passer la nuit serrés les uns contre les autres." Hommes et goélands, des points communs ? L'auteur de "Falaises", "Poids léger", "A l'abri de rien"", nous l'apprendra peut-être...

Peut-on tirer du positif du négatif ? De la clarté de la noirceur ? La déprime ou la dépression peut-elle mener à une renaissance de l'être ? Certaines épreuves de la vie sont-elles inévitables ? Inéluctables ? A nouveau des personnages au bord du gouffre ? C'est à voir... non, à lire !

Ed. Points – 288 pages

Thierry-Marie Delaunois

VEILLER SUR ELLE

"... La version la plus populaire, et la plus secrète, car le romantisme n'entre ici qu'en contrebande : il est là pour veiller sur elle. Elle qui attend, dans sa nuit de marbre, à quelques centaines de mètres de la petite cellule. Elle qui patiente depuis 40 ans..." Qui donc ? S'agit-il d'une femme ou d'un autre type de créature à ce point fascinante qu'elle en procure de singulières sensations ?

Prix Goncourt 2023, roman alliant le bonheur du romanesque à la puissance de la poésie, habité de fougue et d'éclats, également de grâce et de beauté, "Veiller sur elle" est le quatrième ouvrage de JeanBaptiste Andrea, écrivain, scénariste et réalisateur français né en 1971 à Saint-Germain-en-Laye, retraçant l'histoire de deux personnages hors normes : Michelangelo Vitaliani (dit Mimo), dont on suit la confession autobiographique, une confession-fleuve; Viola Orsini, l'ambitieuse héritière d'une famille prestigieuse.

Né pauvre et de petite taille, Mimo semble n'avoir pas tiré les bonnes cartes mais, confié en apprentissage à un sculpteur de pierres de peu d'envergure, il fera preuve de génie dans ses réalisations, prenant alors une sérieuse revanche sur le destin. Fière, d'un tempérament rebelle, Viola a passé sa jeunesse dans l'ombre d'un palais génois ; liée à Mimo par une attraction indéfectible (ils sont tous les deux nés en novembre 1904), elle n'acceptera pas le rôle, que l'on peut qualifier de secondaire, même d'ingrat, qu'on lui réserve et lorsque l'Italie bascule dans le fascisme, ils se retrouvent Mimo et elle forcés à effectuer des choix qui parfois les sépareront. Un prix Goncourt mérité ? Nous avons affaire ici à près de 600 pages dignes de "Autant en emporte le vent", tramontane, sirocco, libeccio, ponant ou mistral, les personnages haut en couleurs, tous véritablement impliqués d'une manière ou d'une autre dans ces années de fureur qui ont fait l'Histoire d'un pays, manipulations, secousses, corruption, passages à tabac et meurtres au rendez-vous, le lecteur haletant de l'alpha à l'omega de cette traversée : "L'été 1918, un incendie. Le sirocco consumait le plateau, les arbres souffraient, les hommes aussi. Des jours d'un ciel qui ne bleuissait pas et restait blanc, abasourdi. L'haleine des canons, disait-on. Ils avaient tellement tiré, tellement chauffé..." Le récit, très narratif, foisonne comme les blés aux champs, nous emporte, nous saisit, Jean-Baptiste Andrea, très inspiré, au sommet de son art avec cet ouvrage qu'un Homère ou un Victor Hugo n'aurait point dénigré, un peu de l'Odyssée par-ci, des Misérables par-là. Nous passerons même un temps dans un cirque insolite, peu ordinaire, basé à Florence, où Mimo vivra des heures qu'il ne sera pas prêt d'oublier.

"Veiller sur elle" ? Une véritable plongée au cœur des âmes, de l'humain, une Pieta tour à tour en toile de fond et au devant de la scène, une Pieta dotée d'un étrange pouvoir...

Ed. L’Iconoclaste – 580 pages

Thierry-Marie Delaunois

LAPROMESSE D'UNE ÎLE

Alexis, autrefois jeune urgentiste passionné, a perdu tout lien avec cette énergie débordante. Ses missions humanitaires l'ont brisé, lui retirant le goût de la vie et la foi en sa vocation. C'est à contrecœur qu'il répond à un appel pour remplacer à pied-levé l'unique médecin généraliste sur l'île de Groix, quelque part en Bretagne. Il s'y installe sans connaître les merveilleuses promesses que cette destination lui réserve. Au contact de la nature sauvage et de ses habitants hauts en couleur, il redécouvre le plaisir de vivre. Très vite, une vraie quiétude s’empare de lui. Dans ce roman captivant, les destins cabossés se croisent et s'entraident. Sophie Tal Men célèbre la solidarité à travers cette histoire où l'île de Groix devient le théâtre d'une renaissance inattendue. Les rencontres et les liens tissés dans ce lieu insulaire transforment la perspective du protagoniste, rétablissant un équilibre perdu. Une parenthèse lumineuse se dessine, où l'amitié et la bienveillance deviennent les piliers d'une nouvelle vie. L’autrice offre à ses lecteurs un moment de tendresse infinie à travers un récit empreint d'émotions. Le lieu devient non seulement le décor, mais aussi le personnage central de cette aventure intérieure, apportant avec elle un souffle de renouveau. Entre solidarité, liens affectifs et résilience, le roman explore les profondeurs de l'âme humaine, démontrant que même dans les endroits les plus inattendus, l’existence peut renaître.

Ed. Livre de Poche – 336 pages

Louis Strabels

SHIT !

Lorsque Thibault dépose ses valises à Planoise, quartier sensible de Besançon, il est loin de se douter quelavieluisertuncocktailexplosif. Entantqueconseillerd'éducationenmilieuscolaire, saviesemble suivre un cours des plus ordinaires. Cependant, juste en face de chez lui se trouve un véritable four, une zone de trafic de drogue gérée par des Albanais au poing rapide. La situation prend une tournure inattendue lorsque ces derniers se retrouvent au cœur d'un règlement de comptes sanglant, laissant derrière eux une cache de drogue. Face à ce constat, Thibault et sa voisine, la pragmatique madame Ramla, se trouvent face à un dilemme. Que faire de cette cargaison illicite ? La réponse réside dans la comparaison de leurs modestes fiches de paie avec la valeur marchande du butin prohibé. De la sorte, ils prennent conscience de l’urgence de la situation et de la décision cruciale à saisir. Au-delà des dilemmes moraux, les deux complices se retrouvent confrontés à des enjeux socio-économiques délicats, avec la tentation de sortir de la routine tout en sachant que pareille manne comporte une série de risques, puisque les dealers ne vont pas manquer de mener leur enquête pour récupérer la came. Ce roman explore les les fissures sociales et les choix difficiles auxquels sont confrontés les personnages d’un quartier sensible. Entre lutte pour la survie et désir de changer le cours de leur destin, Thibault et madame Ramla deviennent lemiroirde beaucoup denoscontemporainsqui peuvent, à un moment donné, se trouverà la frontière ténue qui oppose le bien et le mal, le permis et ce qui ne l’est pas.

Ed. Livre de Poche – 332 pages

Louis Strabels

LES DÉMONS DE BERLIN

Siegfried Sauer, ancien commissaire de la police de Munich, se voit mandé d’urgence à Berlin. La raison de cette convocation précipitée réside dans la disparition de Rosa, la femme qu'il aime, après son engagement dans la Résistance. À une époque où la capitale est plongée dans un climat politique d'une violence extrême, depuis la nomination d'Adolf Hitler en tant que chancelier, une sombre affaire préoccupe les autoriés : des jeunes femmes sont sauvagement assassinées et défigurées. Notre héros, empli d'une angoisse palpable à l'idée de retrouver Rosa parmi les victimes, se joint à l'enquête. Le contexte historique du 27 février 1933, marqué par l'incendie du Reichstag, ajoute une tension supplémentaire à la situation tendue. Hitler et Göring pointent du doigt les communistes comme responsables, décrétant immédiatement l'état d'urgence et prenant le contrôle total du pays. Cependant, les véritables auteurs de l'attentat restent dans l'ombre. Siegfried Sauer se retrouve pris dans une toile complexe où les meurtres semblent être liés à cet acte criminel majeur. Les investigations deviennent un puzzle délicat à résoudre, mêlant les intrigues politiques, les mystères amoureux et le sombre destin de l'histoire allemande de l'époque. Les interrogations se multiplient. Ce roman immerge le lecteur dans l'atmosphère oppressante de l'Allemagne nazie en gestation, là où les enjeux personnels se mêlent aux bouleversements politiques. Entre suspense et drame historique, l'intrigue explore les ramifications complexes d'une époque charnière qui annonce la guerre à venir.

Ed. Livre de Poche – 512 pages

Raphaël Hautecour

DRÔLE DE TEMPS

Par le truchement de ce recueil, le fils du fameux Stephen King dévoile quatre récits incontestablement captivants et délicieusement perturbants, poussant le lecteur dans des expériences horrifiques dont il ne peut se détacher. Instantané transporte dans la Silicon Valley en 1988, où un adolescent inventif se retrouve traqué par un individu armé d'un appareil photo capable d'effacer les souvenirs. Avec l’exploration angoissante du pouvoir de la technologie sur la mémoire humaine, ce récit plonge dans les méandres de la manipulation des souvenirs. Chargé se déroule en Floride, dans une ville où un agent de sécurité d'un centre commercial, prétendument héros d'une intervention contre une fusillade de masse, devient l'emblème d'un mouvement pro-armes. Cependant, à mesure que sa notoriété grandit, son histoire se délite sous les projecteurs, entraînant une descente vertigineuse dansla folie. Là-haut explore la première tentative de saut en parachute d'un homme, qui tourneau cauchemar lorsqu'il atterrit sur un nuage mystérieusement solide, animé par une conscience propre. Enfin, Pluie nous emmène dans le Colorado, au cours d’une journée ordinaire perturbée par un orage déclenchant une pluie d'aiguilles de cristal mortelle, qui s'étend progressivement à travers le monde. Une apocalypse météorologique bonne à rappeler les limites de la survie humaine et la fragilité de l’existence face aux forces naturelles dévastatrices. L’ombre de son génial géniteur n’est pas loin !

Ed. Le Livre de Poche – 672 pages

Raphaël Hautecour

CÉZEMBRE

Après son divorce et la mort de son père, Yann de Kérambrun décide de quitter son poste de professeur d’histoire à Paris pour retourner à Saint-Malo, où il a passé les étés de son enfance. Épuisé, il n’a plus qu’un désir : retrouver la mer et la contempler depuis la maison dont il a hérité, le long de la plage, face à l’île de Cézembre. Mais très vite, Yann observe avec intérêt les impressionnantes archives de sa famille dans l’ancien bureau d’Octave, son arrière-grand-père. Irrésistiblement attiré par ces carnets, véritables journaux de bord, il se plonge dans leur lecture. Octave, qui rêvait de dompter la mer en concevant de nouveaux bateaux à moteurs, a fondé au début du XXe siècle une illustre compagnie maritime, Kérambrun & Fils. L’entreprise a contribué à la fortune de la ville et son fondateur en est devenu un des principaux notables. Pourtant, derrière l’image brillante de grand capitaine d’industrie s’esquisse rapidement un autre visage : le patron génial, visionnaire était un père et un époux inquiet, un homme qui a traversé des drames et dont les doutes et les blessures semblent faire écho à celles de son arrière-petit-fils. Pourquoi ? Quelles douleurs, quels secrets taisent les carnets d’Octave ? En plongeant dans la vie de son aïeul, son arrière-petit-fils va tenter de comprendre les failles qui lézardent la légende familiale. Ce faisant, il découvrira l’histoire tourmentée de Cézembre, une île microscopique mais à la position stratégique face à la ville. En éclairant le passé, en apprivoisant les éléments maritimes, le solitaire Yann de Kérambrun parviendra à adoucir le présent et, peut-être, à vivre à nouveau les sentiments qu’il fuyait. Au fil de pages qui sont autant de tableaux de cette côte bretonne à la beauté aussi envoûtante qu’inquiétante, l’époustouflante saga d’une famille malouine, dont la mer a fait la fortune et le malheur.

Ed. Grasset – 560 pages

ESPIONNER, MENTIR, DÉTRUIRE

Berkeley, 1987, Clifford Stoll découvre une incroyable toile de hackers qui ont pénétré les systèmes informatiques de l’armée américaine. Iran, 2010, un ordinateur s’éteint, et le virus Stuxnet prend le contrôle à distance de dizaines de centrifugeuses et ... les détruit. France, 2012, une campagne de cyber espionnage chinois contamine les plus hauts lieux du pouvoir grâce à l’envoi de courriels presque parfaits. Quelques années plus tard, le logiciel Pegasus est découvert sur les portables sécurisés de nos plus grands dirigeants. La sécurité informatique était une arrière-pensée, ou un sujet de série d’anticipation : elle est aujourd’hui au cœur de notre réflexion politique, stratégique et militaire. Dans ce récit brillant élaboré au plus près du terrain, Martin Untersinger nous révèle la grande histoire du cyber et ses petits secrets, et nous donne les clés pour comprendre les frontières du cyberespace, aussi floues que son cadre légal. Derrière les noms étonnants ou poétiques (NotPetya Turla, Wannacry, Medoc, FireEye, APT29, Dalia), des êtres d’exception, des légendes, des secrets… On croise ainsi un expert de parkour urbain et de pirates informatiques chinois, une dame discrète arborant un collier de perles, cheffe du temple le mieux gardé de la NSA, un général d’armée anciennement pilote d’hélicoptère et espion, et plusieurs membres de la DGSE, des pirates américains, turcs, russes, israéliens et bien sûr français... On voit les plus grandes agences de renseignement et les meilleurs informaticiens se mobiliser. Car le cyberespace est un monde différent, où les alliés qui se comptent sur les doigts d’une main peuvent, en quelques frappes sur un clavier, se transformer en redoutables adversaires. Une plongée inédite dans les entrailles d’une guerre mondiale, silencieuse, dangereuse, évidemment mortelle.

Ed. Grasset – 336 pages

BRUXELLES-PENTAGONE

Plonger dans l'histoire de notre capitale revient à embarquer pour un voyage captivant à travers les méandres de cette ville aux origines fascinantes. Roel Jacobs, guide émérite, nous convie à une exploration inoubliable, une visite urbaine empreinte de découvertes etd'émotions. Ildécritavec justesse le plaisir que procure chaque instant passé à partager son enthousiasme, qui devient le fil conducteur d'une aventure ponctuée par la joie de l'intelligence. Le périple débute sur la Grand-Place, véritable joyau au cœur historique de Bruxelles, entourée des premières murailles datant du XIIIe siècle. Au fil de la balade, les secrets du passé religieux et économique de la cité se dévoilent, éclairant les lieux de pouvoir qui ont façonné son destin. Roel Jacobs, avec son savoir exceptionnel, nous guide à travers les rues, révélant la vie de quartier et dévoilantlesinstitutions culturelles qui ontmarqué Bruxelles au fil des siècles. "Bruxelles-Pentagone" condense plus de trente années de passion dédiées au patrimoine, offrant un condensé des conférences, visites guidées et publications de Roel Jacobs. Ce conférencier hors pair nous fait revivre l'évolution de la ville, depuis les premières murailles du XIIIe siècle jusqu'aux quartiers emblématiques du Béguinage et des Quais, à l'intérieur de la seconde enceinte érigée au XIVe siècle. Une œuvre qui témoigne de l'engagement profond de l’auteur pour partager la richesse du passé bruxellois, faisant de chaque lecture une plongée passionnante dans les racines d'une cité aussi complexe que captivante.

Ed. CFC - 400 pages

Amélie Collard

DICTIONNAIRE DU BRUXELLOIS

Plonger dans le "Dictionnaire du bruxellois" de Georges Lebouc, consiste à s'aventurer dans un univers linguistique aussi riche que pittoresque. L'auteur, conscient de la diversité des langues qui façonnent la culture bruxelloise, nous guide à travers une mosaïque de graphies, reflétant la vivacité et la spontanéité propres à la langue de la rue. Dans sa démarche, il fait preuve d'une admirable rigueur, tout en se confrontant à une réalité linguistique complexe, où l’orthographe n’a jamais été officialisée, générant des confusions avec la prononciation propre aux différents dialectes bruxellois. On le sait, ces patois mêlent moult influences, mâtinés de flamand et de français, mais également d’autres horizons. Puis, il s’agit d’un langage extrêmement imagé, avec des expressions colorées qui ont fait le succès d’humoristes locaux (Virgile du « Pourquoi pas ? », Jef Kazak …), servi par un franc-parler et un bon sens très terreà-terre. Ce gros livre, loin d'être simplement un dictionnaire, se feuillette avec un énorme plaisir, enrichi par sa truculence et en même temps son sérieux, révélant l'histoire et la richesse locale. Il offre aux francophones un accès privilégié à un nombre considérable d'expressions authentiquement de chez nous et qui disparaissent avec le temps, directement héritées de nos grandsparents et arrière-grands-parents. En découvrant cette palette de mots, le lecteur s'immerge dans la culture des Marolles et de la Place du Miroir à Jette, lieux où l’on peut entendre parfois encore des personnes âgées s’exprimer de la sorte. Georges Lebouc, à travers ce dictionnaire, nous offre ainsi une clé pour déchiffrer le langage du temps où Bruxelles brussellait

Ed. Samsa – 706 pages

Amélie Collard

LE FEU ET LAGLACE

Le 17 juin 1929, à Berlin, Georg Wilhelm Pabst commence le tournage du Journal de Une Fille Perdue avec Louise Brooks qui sympathise avec Marlene Dietrich qui leur rend visite. Une amitié-rivalité nait entre les deux jeunes femmes. Kurt Weill, qui est à Paris, appelle son ami Pabst. Il lui parle d’une chanteuse et comédienne noire extraordinaire, Adelaide Hall. Il faut qu’il larencontre. Pabst pensetout desuiteàunfilmavec elle et Louise. Mais Louise repart après le tournage aux États-Unis. Son billet sur le S.S. Homeric au départ de Cherboug est réservé le 31 juillet. Alors, Weill et Pabst s’organisent. Ils mettent Bertold Brecht à contribution avec qui Weill a écrit et composé L’Opéra de Quat’Sous, l’année précédente. Il doit écrire un scénario en un mois qui doit pouvoir être tourné en 6 jours.

Lorsque le tournage s’achève, Pabst, Brooks et Dietrich et son chef opérateur,Allgeier, le scénario deBrecht sous le bras, sautent dans un train pour Paris. À Paris, Kurt Weill présenteAdelaide Hall à l’équipe. EtCharlesVanel jouera le rôle du marin séducteur. Le 31 juillet 1929, le Paquebot S. S. Homeric largue les amarres … Jean-Luc Cornette & Jürg imaginent le tournage de ce film inconnu qui ne verra jamais le jour. Une fiction folle, qui s’inscrit dans les trous de l’histoire pour un hommage au cinéma allemand de l’entre-deux guerres, à la créativité sans limites, avant que s’impose le nazisme.

Ed. Futuropolis – 88 pages

CARLA

Ça commence comme ça : unhomme, plutôtjeune, hèleun taxi. Une Mercedes noire. À l’intérieur du taxi, une jeune femme, habillée de cuir noir. C’est Carla. L’homme est pressé, vite à l’aéroport, compagnie Transaerial, au départ. Il est anxieux. Quand il arrive, c’est trop tard, l’avion a décollé. Il retrouve Carla, qui lui propose de le ramener en ville. L’homme lui raconte son histoire : le coup de foudre, réciproque, avec une belle étrangère, l’amour fou, la fuite de celle-ci, et cette nouvelle que la radio diffuse dans le taxi : un appareil de la Transaerial, en direction de New York, s’est crashé peu après le décollage, avec à son bord 450 passagers. Onne saitpas s’ily ades survivants... C’est la première des histoires courtes qui composent ce livre. Il y ena d’autres, toujoursavec Carla àsonvolant, qui écoute les confidences de ses clients. Des morceaux de vie, des drames le plus souvent. Ce roman graphique majeur, signé Baudoin et Lob, est enfin réédité dans le cadre d’une série de cinq rééditions prévues pour les cinquante ans de Futuropolis.

Ed. Futuropolis – 80 pages

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