Bruxelle Culture novembre 2023

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BRUXELLES CULTURE 5 novembre 2023 Brussels Diffusion asbl Contact et abonnement gratuit : pressculture4@gmail.com

RENCONTRE : CAROLINE WLOMAINCK


RENCONTRE : CAROLINE WLOMAINCK Sortie de nulle part, Caroline Wlomainck est entrée en littérature en allant à contre-courant des modes. Elle ose un ton dur, joue la carte du cynisme et rue dans les brancards. Rencontre. Quel est votre parcours ? J’ai travaillé dans l’industrie pharmaceutique en tant que déléguée médicale pendant plus de vingt ans. En mars 2021, j’ai littéralement craqué. Un médecin que je visitais m’a dit texto : « Maintenant, tu arrêtes. C’est fini. Ce n’est plus pour toi, Caroline. Je te fais un certificat. Tu rentres et tu prends soin de ta santé ! ». C’est tombé comme un couperet. Je travaillais trop, comme une poule sans tête, à cent à l’heure. Contre mes convictions, contre mes valeurs. Avec certains individus au comportement abject et vil. Et je me suis retrouvée à l’arrêt. Du jour au lendemain. Totalement désabusée. Une impression dévastatrice de ne plus servir à rien. D’être un poids mort pour la société. Je vous passe les séances chez le psy et les médocs, dont je ne voulais rien entendre au départ. Le déclin psychologique et physique. L’envie aussi de dénoncer les personnes responsables de cette situation. Mais… « Primum non nocere ». Un principe fondamental pour moi… Pendant ma convalescence, j’ai retrouvé des cahiers dans lesquels je jetais par écrit des idées. Dessins, essais, poèmes, déco, brico, ,…et j’ai dépoussiéré des textes d’humour d’une pseudo voyante que j’avais inventée. Madame Irma. J’ai retravaillé ces textes. J’ai cherché à lui affubler un visage. Madame Irma était née ! J’en ai parlé à un ami qui prenait de mes nouvelles. Il m’a dit d’en faire quelque chose. Que c’était drôle. Il m’a conseillé de contacter un ancien collègue devenu éditeur. Et c’est ce que j’ai fait. Qui est Madame Irma ? Madame Irma, c’est un condensé d’échanges épistolaires loufoques. Entre des gens et une voyante. C’est écrit à la manière d’un Docteur G. de Philippe Geluck. C’est absurde, insensé, drôle, bête, cocasse, balourd, dingo, extravagant, crétin, ballot, comique, avec en plus des illustrations rigolotes. Ce premier ouvrage, c’est aussi énormément de travail derrière. Des heures, des journées. Un fabuleux travail d’équipe avec mon éditeur. Parce qu’entre les données brutes de départ et l’album terminé, il y a eu un sacré chemin ! Réflexions sur la mise en page, la couverture, le titre, les illustrations, les images, l’articulation des textes, … Il y a plusieurs lectures, dans « Madame Irma ». À chaque histoire, un titre sous forme de jeu de mots et une prédiction dans la boule de cristal. Un décor en lien avec les histoires. Toutes ces articulations entre textes et images peuvent sembler anodines mais elles sont le fruit de nombreuses réflexions. On a vraiment voulu offrir au lecteur un ouvrage de grande qualité à tout égard. Que racontent les deux volumes que vous lui avez consacrés ? Madame Irma, c’est une voyante de seconde zone. Déjantée et cupide. Qui prend les gens pour ce qu’ils sont. Et qui s’en sert pour arriver à ses fins. Ce sont des textes et des illustrations parfois grotesques, souvent absurdes et drôles. Dont le seul but est de faire rire et sourire. Un moment d’humour entre deux factures de régularisation de gaz et d’électricité ! Madame Irma, c’est le livre à mettre aux toilettes. Pour que tous vos amis en profitent ! J’ai toujours adoré raconter des blagues. Faire rire, faire sourire. Rendre les gens heureux, ne fut-ce qu’un bref instant.


Petite, je voulais devenir clown. Je l’ai fait un peu… à ma manière. Madame Irma, c’est le prolongement de tout ça. Que n’avez-vous pas vu dans la boule de cristal qui trace votre existence et qui vous est arrivé ? Pour moi, c’est le jour présent qui détermine le jour d’après. Rien de plus. Ce sont nos propres choix qui conditionnent notre vie, notre avenir. J’ai dû en faire de bons et de moins bons. Tout ce qui nous arrive n’est pas déterminé, n’est pas écrit. Le destin, je n’y crois pas. Pas une seule seconde. Qui a décidé de réunir cinq textes pour les réunir sous le titre « Incisives »? En fait, quand le Tome 2 de Madame Irma est sorti, l’aventure devait s’arrêter là. On était arrivés au bout du truc. Et un tome 3 semblait peu probable. Puis, mon éditeur m’a proposé de faire un petit texte de mille mots. L’intitulé était « Joyeux anniversaire ! ». Je me suis prise au jeu. J’ai fait l’exercice et je lui ai envoyé mon récit « Il est grand maintenant » sans grande conviction. Un tout autre style d’écriture. Je ne suis pas sûre de moi. Je doute de tout, tout le temps. C’est un gros problème. Et contre toute attente, le texte a été accepté. Ça marque le début d’une nouvelle aventure. Mon éditeur m’a dit que si j’étais capable d’écrire un texte de mille mots, je pouvais en faire davantage. Je suis donc passée à cinq mille mots pour un Opuscule, un format de livre très élégant et très agréable pour une petite lecture plaisir et qui permet de découvrir de nouveaux auteurs. Je l’ai pris comme un challenge. Un vrai défi. Ainsi, « Little Paradise » est né. Ensuite, j’ai écrit « Vautours », puis « Débordement ». Puis, « Eté 89 » et, enfin, « Joker » en moins de deux mois. Toujours mue par cette envie de le surprendre encore et encore. Les cinq nouvelles ont été publiées dans un recueil intitulé « Incisives ». Pourquoi partez-vous chaque fois du point de vue de deux protagonistes pour faire progresser chaque récit ? Est-ce un choix rédactionnel ou s’agit-il d’un simple hasard ? Si je devais décrire mon écriture, je la qualifierais de viscérale. J’écris avec mes tripes. Avec mon humus familial, social, éducationnel et professionnel. Avec mes peurs, mes tristesses, mes joies et mes angoisses. J’ai eu la chance de pouvoir lire beaucoup. De la littérature contemporaine essentiellement. Des romans et des nouvelles. De la bédé aussi. Je vais beaucoup au cinéma. J’ai horreur des récits de science-fiction. Ce que j’aime, ce sont les histoires simples, terre à terre, de Monsieur et Madame tout-le-monde. J’ai besoin de pouvoir m’identifier directement ou indirectement aux personnages. Je suis une hyperactive et une perfectionniste, je n’aime pas perdre mon temps. Mon écriture, c’est un peu le reflet de ce que je suis ou de ce que je voudrais être. Sans fioritures. L’écriture pour moi et les choix rédactionnels ne sont pas le fruit du hasard. Certainement pas. Je suis une personne très empathique. Trop, sans doute. Toujours ce besoin irrépressible de vouloir me mettre à la place des gens, d’essayer de savoir ce qu’ils pensent, ce qu’ils ressentent quitte à faire passer leurs besoins avant les miens. Progresser dans un récit au travers de deux protagonistes, c’est un peu ce que je fais dans ma vie de tous les jours. C’est indissociable. C’est confronter deux points de vue d’une même situation et de comprendre les choix que chacun pose en fonction de ses possibilités, de ses moyens, de ses convictions, de ses valeurs… Quel regard portez-vous sur la société lorsque vous déposez votre stylo ou que vous lâchez le clavier de votre ordinateur pour vivre normalement ? Etes-vous plutôt optimiste ou pessimiste en ce qui concerne vos semblables ?


Au cinéma comme dans les livres, je n’aime pas les histoires qui se terminent bien. J’ai besoin de chercher à comprendre, d’analyser, de me dire « Et si… ». Les issues malheureuses portent plus à réflexion selon moins que les « Happy end » formatés où tout est écrit d’avance. La vie, c’est un combat quotidien pour moi. Affronter mes peurs, mes angoisses. Et tenir debout, même quand on a envie que tout s’arrête. Ce n’est pas « Incisives » qui joue la carte de la brutalité. C’est le monde qui nous entoure. Allumez la télé et vous verrez ! Les guerres, les conflits, les attentats, la montée de l’extrémisme, les violences familiales et conjugales, les féminicides, les viols, les licenciements, le dérèglement climatique, le consumérisme, le fossé des générations. J’ai parfois peur d’écouter le JT. Je suis maman de deux jeunes ados. Elliott, quatorze ans, et Héléna, seize ans. Et franchement, trouver du positif dans ce qui nous entoure, ça relève de l’exploit ! Pour créer ces individus infatués d’eux-mêmes, souvent méchants, allez-vous puiser les instincts les plus vils qui résident en vous-même ou vous inspirezvous de proches passés ou présents ? J’ai quarante-six ans. Je ne suis plus une petite fille. Que ce soit dans ma vie privée ou professionnelle, comme dans ma vie familiale ou sociale, j’ai rencontré et côtoyé beaucoup de monde. Aimables et détestables. Notre éducation et notre faculté de « vivre ensemble » nous a heureusement appris les filtres. Nous serions incapables d’évoluer sans eux au risque de déclencher des guerres à chaque instant. L’écriture permet de dépasser cela. Elle dénonce sans pointer du doigt. Elle accuse sans punir. Et c’est cela qui permet au lecteur de s’identifier directement ou indirectement. Dans « Incisives », il n’y a pas que des gens infatués d’eux-mêmes et méchants. Oui, il y a des loups. Mais il y a aussi des brebis. De celles qui subissent, qui s’écrasent. Un journaliste désabusé ou une personne âgée qui décident de se venger, en sont-ils des monstres pour autant ? Entre un consommateur qui bouffe n’importe quoi et un PDG qui en profite, qui des deux est le plus con ? Et ces enfants ? Et cette femme dépressive ? Mes récits sont noirs et sombres. Je me sens incapable d’écrire des romans « feel good ». C’est impossible. Je pense que si je n’avais pas eu la vie que j’ai eue, je n’aurais jamais pu écrire comme je l’ai fait. Dois-je l’en remercier ? Je n’en suis pas certaine… Si je devais me décrire… Un petit clown triste qui aime faire rire et qui se cache pour pleurer. Comme les oiseaux se cachent pour mourir. De quelle manière construisez-vous chacun des protagonistes de vos récits ? D’abord j’imagine une histoire. Une intrigue. Une fin. Un fil rouge. Et puis, d’une même situation, j’essaie de me mettre dans la peau des personnages qui la vivent ou la subissent. J’essaie d’imaginer ce qu’ils ressentent. Je joue au schizophrène en quelque sorte. Je pars d’un principe simple : toute situation peut être vécue de mille façons différentes. Un problème majeur auquel on a tous été confrontés un jour ou l’autre dans notre vie. Que ce soit dans notre couple, avec nos enfants, avec nos parents, avec nos amis, avec nos collègues, avec notre chef… D’en arriver à ce triste constat : que si on avait osé parler, les choses auraient pris une autre dimension, une autre tournure, un autre dénouement. Sur quoi travaillez-vous en ce moment ? En ce moment, je m’applique… un texte… plus long… mais dans le même genre stylistique… dérangeant ! Affaire à suivre. On verra… Et comme les gens ne changent pas… je doute…

Retrouvez Caroline Wlomainck sur www.wlomainck.com Propos recueillis par Daniel Bastié


EXPOSITION : MARIE DESAULLES Marie Desaulles expose ses œuvres à Espace Art Gallery. Une occasion de découvrir ses travaux de toute beauté. Quelle est votre démarche artistique ? Depuis l’enfance, j’ai toujours éprouvé le besoin, l’envie et la joie de créer. Limoges a accueilli ma première exposition personnelle. J’étais âgée de vingt ans. Plusieurs décennies plus tard, je suis ravie d’exposer à Bruxelles. Je peins pour voyager, vivre une aventure dans laquelle la Beauté, même masquée, se dissimule. Le processus créatif me sidère par son ouverture à tous les possibles. Il me soigne, m’accompagne, m’initie et m’enseigne. Qui sont les peintres qui ont déclenché chez vous le besoin de créer ? Autant que je puisse me souvenir, aucun peintre ne m’a inspirée. Par contre, j’ai vu ma mère, ainsi qu’un oncle peindre et dessiner des caricatures. Beaucoup plus tard, j’ai été admirative de Zao Wou Ki et Nicolas Roerich. Quelle technique utilisez-vous ? Je n’ai suivi aucune école et je change volontiers de technique. Je peins à huile ou à l’acrylique, à plat ou sur chevalet. Actuellement j’utilise du sable, de la peinture acrylique et des pigments variés. Cherchez-vous à délivrer un message ? Je ne cherche pas à délivrer un message, car il ne s’agit pas de mon intellect. Je ne projette rien de volontaire sur une toile. Je laisse juste se matérialiser des réalités différentes, des mondes et des images qui agrandissent mon univers. De quelle manière êtes-vous entrée en contact avec Espace Art Gallery ? J’étais inscrite aux Arts et Lettres belges depuis un moment. Sous l’impulsion de mon ami le critiqueécrivain Jean Jauniaux, j’ai présenté mon site à monsieur Delfosse, qui a apprécié, et retenu ma candidature. Qu’exposez-vous ? Je propose mes dernières créations, avec quelques œuvres plus anciennes et de factures différentes. J’ai dû produire environ trois mille toiles. Actuellement, trois cents attendent dans mon atelier à Sarlat pour voyager et vibrer ailleurs. Selon vous, pourquoi faut-il aller voir cette exposition ? Cette exposition est une invitation à vivre des moments de paix et de magie loin du quotidien. Elle nous ouvre des espaces-temps mystérieux, esthétiques et imaginaires. Elle permet d’éveiller en chacun de nous une palette d’émotions insolites et bienfaisantes. Les œuvres de Marie Dessaules sont exposées à Espace Art Gallery du 3 au 26 novembre 2023. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.espaceartgallery.eu Rue de Laeken, 83 à 1000 Bruxelles Propos recueillis par Daniel Bastié


EXPOSITION : ANTONI TÀPIES Bozar revient sur l'œuvre d'Antoni Tàpies (Barcelone, 1923-2012) avec une rétrospective qui voyage entre 1944 et les eighties. Il s'agit de la première grande exposition en Belgique à présenter une vision complète de l'œuvre de l'artiste, avec une sélection de cent vingt-deux œuvres connues ou qui le sont moins. Depuis les dessins et les autoportraits des débuts, l'exposition se poursuit avec les peinturesmatières des années 50 et les objets et assemblages des années 60 et 70. Elle se prolonge avec des vernis des années 80, commencés plus tôt alors que la démocratie amorçait ses premiers pas en Espagne, et se termine par des travaux des années 90, au cours desquelles l’artiste s’est engagé dans l'expérimentation formelle et matérielle qui a toujours été au cœur de sa pratique. Autodidacte qui a commencé à opérer durant l'entre-deux-guerres, Antoni Tàpies a réfléchi davantage que d’autres à la condition humaine, à son propre contexte historique et à la pratique artistique, en particulier aux limites et aux contradictions de la peinture. Sa production fort prolifique est actuellement dispersée dans le monde entier. Une décennie après son décès, ressusciter ses travaux apparaît comme une bénédiction pour les amateurs d’art. Une manière de se souvenir de créations qui baignent à la fois dans un univers poétique, politique, symboliste et réaliste, absolument universelles et profondément personnelles. Même si elle privilégie l’abstraction, sa peinture se veut paradoxalement concrète avec des lacérations, des raclements, l’ajout de matières telles que la poussière et des pigments épais. Mais il ressort surtout un appel à la liberté (à toutes les libertés !), loin du joug de la dictature franquiste qui a marqué sa jeunesse. Cette rétrospective est à découvrir à Bozar jusqu’au 7 janvier 2024. Voyez les détails complémentaires sur le site www.bozar.be Rue Ravenstein, 23 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : JEAN PHILIPPY Jean Philippy, né à Seraing en 1954 et décédé à Bruxelles en 2023. Formé aux ateliers supérieurs de photographie de Jean Claude Van Dormael à l'Académie royale de Beaux-Arts de Liège. Photographe et prof en Street Photography, il apprenait à ses élèves de ne jamais recadrer et à toujours chercher l'humain, la lumière, le réel, la beauté du moment autant que la condition sociale. Son credo était que l'image doit raconter une histoire si elle veut exister. Il était le maître du clair-obscur et possédait un regard photographique à la fois aigu et tendre sur la société. Il jetait sur notre société un œil empreint de force, d'humilité, et d'humanité. Il nous laisse une œuvre qui témoignent de sa profonde humanité et


d’une réelle acuité. La Maison commune lui consacré une exposition hommage du 23 novembre au 15 décembre 2023. Rue Mercelis, 81 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : JACQUES CAUDA Jacques Cauda est un peintre contemporain, venu de l’autodidactisme, dont le talent et la créativité ont retenu l’attention des amateurs d’art non-académique. Né en [au Canada, il a cumulé des études de philosophie et une école de cinéma pour longtemps travailler comme documentariste. Son œuvre se distingue par sa capacité à capturer l'essence de la vie quotidienne et à la transformer en des tableaux vibrants et expressifs. Son style est souvent décrit comme une fusion entre le réalisme et l'abstraction, où il parvient à représenter des scènes familières avec une touche personnelle qui les rendent intrigantes et fascinantes. Ses peintures sont caractérisées par une utilisation habile de la couleur et de la lumière. Cauda a le don de jouer avec les ombres et les nuances pour créer des compositions visuellement stimulantes. Ses œuvres semblent souvent en mouvement, comme si elles racontaient une histoire en constante évolution. Jacques Cauda puise son inspiration ici ou ailleurs, dans les paysages naturels et les visages humains. Il possède une capacité exceptionnelle à saisir les émotions et les humeurs de ses sujets, qualité qui donne à ses portraits une profondeur émotionnelle remarquable. Au fil des années, Jacques Cauda a exposé ses œuvres dans de nombreuses galeries, où ses tableaux ont suscité l'admiration et la reconnaissance de la critique, ainsi que le respect de ses pairs artistes. Le Musée d’Art Spontané accueille ses travaux du 14 novembre 2023 au 7 janvier 2024. Plus de détails sur le site www.musee-art-spontane.be Rue de la Constitution, 27 à 1030 Bruxelles Sam Mas

EXPOSITION : CORINE LESCOP Corine Lescop est une artiste peintre française qui travaille en Belgique. Son parcours créatif a été enrichi par plusieurs résidences en Chine et au Japon, ce qui a profondément influencé sa pratique artistique, notamment par les peintures d'Extrême-Orient, les estampes japonaises Ukiyo-e et les Shunga. Cette influence transparaît aussi dans ses calligraphies. Corine Lescop se distingue également par l'utilisation habile des feuilles d'or et d'argent dans ses œuvres, conférant une aura aux corps qu'elle représente. Ses créations ont été exposées dans divers musées chinois et font partie de collections privées à travers le monde. L'exposition intitulée "Sensualité" met en lumière plusieurs de ses travaux majeurs, caractérisés par leur délicate volupté et leur profonde sensibilité. Une exposition à découvrir à la Galerie Arielle d’Hauterives du vendredi au dimanche de 14 à 17 heures et ce du 10 novembre au 24 décembre 2023. Voyez plus de détails sur le site www.arielledhauterives.be Rue Blaes, 118 à 1000 Bruxelles


EXPOSITION : ANIMALIA Des messages inquiétants se font entendre depuis quelques années sur la dégradation des conditions de la vie sur Terre. La préservation de la biodiversité et la lutte contre le dérèglement climatique constituent dès lors des enjeux majeurs de notre monde contemporain. Dans ce contexte, le train, grâce à ses faibles émissions de CO2, représente un atout en faveur d’une mobilité durable et a plus que jamais de beaux jours devant lui. A travers l’exposition Animalia, Train World vous invite à un voyage poétique et scientifique entre autres consacré à la préservation de notre environnement, notamment sous l’angle de la biodiversité et du climat. Pierre-Yves Renkin, sculpteur animalier belge de renom, a été convié en tant qu’artiste invité à exposer une série d’œuvres représentant des animaux. Ces sculptures animalières dialoguent au sein du musée avec nos collections ferroviaires. Le long du parcours vous rencontrerez notamment des éléphants, un gorille, une girafe, une tortue ou encore un crocodile ! Le tout entre les anciennes locomotives, le monde des rails, et les nombreux trésors ferroviaires qu'abrite Train World. Parallèlement à ce parcours centré sur l’émotion poétique, les thématiques de la préservation de la biodiversité, du réchauffement climatique et des atouts du train, en tant que mode de déplacement durable, sont développées dans les différents espaces du musée. Un volet de cette exposition est aussi consacré aux efforts entrepris par la SNCB et Infrabel pour réduire l’impact de leurs activités sur notre environnement et le climat. Afin de concevoir cette exposition, à la fois poétique et scientifique, Train World s’est assuré le concours de quatre spécialistes du monde animal, du changement climatique et du transport ferroviaire. Ces signatures de référence témoignent d’un souci commun en faveur de la protection de notre environnement. Une exposition pour comprendre et agir à découvrir à Trainworld jusqu’au 10 2024. Plus d’informations sur le site www.trainworld.be Place Princesse Elisabeth, 5 à 1030 Bruxelles

EXPOSITION : PAYSAGES ABSTRAITS Le changement de saison donne droit à un accrochage thématique autour du paysage. Il est souvent admis que les artistes abstraits composent leurs œuvres sans sujet d’inspiration : seule compte la mise en rapport – spontanée ou réfléchie – de formes et de couleurs. Et pourtant, bon nombre d’entre eux observent leur environnement quotidien pour investir l’espace de la toile ou sonder leurs émotions. La relation entre l’artiste et le paysage témoigne de l’évolution du rapport qu’il entretient avec le monde qui l‘entoure. Le 20ième siècle apporte avec lui son lot de grands bouleversements : ouverture à de nouvelles perspectives avec les premiers pas de l’homme sur la lune, industrialisation, changements climatiques, … Tant d’éléments qui auront un impact sur la création des œuvres d’art. Qu’il soit imaginaire ou réel, les peintres abstraits réinventent le paysage en expérimentant un nouveau langage formel. Leurs points de vue, très divers, pourraient être envisagés par le spectateur comme des itinéraires de promenade pour s’éloigner de la réalité afin de mieux l’envisager. Pour découvrir cet événement et vous rendre compte de la richesse de leurs créations, rendez-vous au Musée Magritte de Jette jusqu’au 2 juin 2024. Plus de détails sur le site www.magrittemuseum.be Rue Esseghem, 137 à 1090 Bruxelles


EXPOSITION : FLOWERS OF BAKU, TRACES OF ART NOUVEAU IN AZERBAÏDJAN 1901, Bakou produit plus de la moitié du pétrole mondial. Attirant des investissements et une prospérité sans précédent, la ville se métamorphose en un laboratoire architectural foisonnant où se côtoient des architectes du monde entier, influencés par le courant Art nouveau contemporain de la révolution industrielle en marche. L’Art nouveau trouve un terreau fertile à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan, grâce à l’essor économique fulgurant que la ville connaît à partir de la fin du XIXe siècle. Des Rothschild aux Rockefeller, les investisseurs viennent du monde entier pour participer à l’essor de l’industrie pétrochimique. Les frères Nobel font de la « Cité Noire » un cœur vital pour leur empire commercial. Mais la Révolution d’Octobre 1917 interrompt cette exploitation étrangère, faisant passer le pays sous contrôle communiste. L’Art nouveau laisse alors la place à l’innovation constructiviste. Face aux équilibres changeants du pouvoir, le paysage urbain de Bakou connaît ensuite de profondes mutations, reflétées par son éclectisme architectural actuel. Après “Le Carnet Perdu de Victor Horta” qui explorait les possibilités créatrices entre intelligence artificielle et Art nouveau, l’asbl Atabey est partie à la découverte de ce patrimoine méconnu du Caucase afin d’explorer ses liens organiques avec l’histoire architecturale et artistique de l’Orient Aux Halles Saint-Géry, sur plus de quatre cent cinquante mètres2, vous pourrez découvrir les traces que l’Art nouveau a laissées dans l’architecture de la capitale azerbaïdjanaise. Ainsi, au cœur de la “ville des vents”, dans le pays des feux éternels, les fleurs Art nouveau de Bakou continuent de fleurir. Une exposition à découvrir aux Halles Saint-Géry jusqu’au 30 décembre 2023. Plus de détails sur le site www.hallessaintgery.be Place Saint-Géry à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : JULES-FRANÇOIS CRAHAY Jules François Crahay, ce nom ne vous évoque peut-être pas grand-chose et pourtant ! Ce Belge est l’un des derniers génies de la couture. Jules-François Crahay est un couturier né à Liège le 21 mai 1917 et mort à Monte-Carlo le 5 janvier 1988. Il est connu pour ses créations mélangeant habituellement le drapé et le tailleur, le flou et le Strict. Pour la première fois et grâce à des recherches inédites, le musée lui consacre une exposition. L’occasion de découvrir ou redécouvrir ce couturier injustement oublié. Jules François Crahay fait ses premières armes à Liège avant de s’imposer dans le monde parisien de la haute couture. En 1959, sa première collection pour la maison Nina Ricci déclenche une pluie d’éloges et de commandes. La presse le compare à Christian Dior. Les collections suivantes le confirment comme un maître de la couture, apprécié par Claudia Cardinale, la princesse Paola ou encore Jackie Kennedy. Il rejoint la Maison Lanvin où il signe quelque 40


collections de haute couture et davantage de prêt-à-porter. Tout en parcourant un demi-siècle d’histoire du système de la mode, l’exposition retrace le parcours de ce couturier belge méconnu. Une soixantaine de silhouettes, accompagnées d’archives, ressuscitent sa singularité créative et son indépendance d’esprit ouvrant de nouvelles voies. Ce créateur a obtenu durant sa carrière trois fois le Dé d’Or pour la créativité de ses collections. Une exposition à découvrir au Musée de la Mode et de la Dentelle du 12 novembre 2023 au 23 février 2024. Vous trouverez davantage d’informations sur le site www.fashionandlacemuseum.brussels Rue de la violette, 12 à 1000 Bruxelles EXPOSITION : CONNECTING Dans un monde hyper connecté, il est indéniable que les relations en ligne jouent un rôle de plus en plus important dans nos vies. Les connexions sont partout, que ce soit à travers les médias sociaux, les applications de messagerie, les jeux en ligne ou même les rencontres amoureuses virtuelles. Mais que représentent réellement ces relations en ligne, et peut-on véritablement créer une communauté par le biais d'une application ou d'une plateforme numérique ? Les relations en ligne peuvent prendre de nombreuses formes, allant de l'amitié à l'amour, en passant par le simple échange d'idées et d'expériences. Les réseaux sociaux nous permettent de rester en contact avec des amis et des proches, même à des milliers de kilomètres de distance. Les applications de messagerie nous offrent la possibilité de communiquer instantanément avec des personnes du monde entier. Les jeux en ligne nous permettent de collaborer avec des joueurs d'autres pays pour atteindre des objectifs communs. Cependant, il est important de se demander quel sens donner à ces relations en ligne. Peut-on réellement considérer quelqu'un que l'on n'a jamais rencontré comme un ami ? Peut-on trouver l'amour dans un espace virtuel ? La réponse à ces questions peut varier d'une personne à l'autre. Certaines personnes ont développé des amitiés profondes et significatives en ligne, tandis que d'autres considèrent ces relations comme plus superficielles. La notion de communauté en ligne est également fascinante. De nombreuses communautés virtuelles se sont formées autour d'intérêts communs, que ce soit la passion pour un jeu vidéo, une série télévisée, ou un sujet de discussion particulier. Ces communautés peuvent être incroyablement vivantes et solidaires, offrant un espace où les gens se sentent compris et acceptés. En ce qui concerne l'amour dans le métavers, il est clair que de nombreuses personnes ont rencontré leur partenaire en ligne. Les sites de rencontres et les applications ont ouvert de nouvelles possibilités pour les rencontres amoureuses. Cependant, il est important de se rappeler que les relations en ligne ne sont pas dépourvues de défis. Il peut être difficile de déterminer si la personne que l'on rencontre en ligne est vraiment celle qu'elle prétend être, et la distance physique peut poser des défis supplémentaires. En fin de compte, les connections en ligne sont devenues une partie incontournable de nos vies modernes. Elles peuvent apporter du soutien, de l'amitié, et même de l'amour, mais elles ne remplacent pas nécessairement les relations dans le monde physique. L'essentiel est de trouver un équilibre entre nos interactions en ligne et notre vie hors ligne, en veillant à ce que nos relations numériques aient un sens et une valeur authentiques. L’exposition Connecting trace les liens entre la réalité physique et le monde numérique, nous rappelant que, malgré la distance virtuelle, nous sommes tous des êtres humains à la recherche de connexions authentiques et de relations significatives. A découvrir à Kanal jusqu’au 3 décembre 2023. Plus de détails sur le site www.kanal.brussels Avenue du Port, 1 à 1000 Bruxelles André Metzinger


EXPOSITION : HAMISH FULTON L'artiste Hamish Fulton, avec sa pratique artistique axée sur la marche et l'expérience directe de la nature, est connu pour ses "artistic walks" où il parcourt des paysages divers à pied, utilisant la marche comme moyen d'interaction artistique avec la nature et l'environnement. L'un des points clés de sa démarche s’ancre dans le refus de laisser une trace physique ou matérielle dans les environnements qu'il traverse. Au lieu de cela, la marche elle-même devient son mode d'expression artistique et il documente son expérience au moyen de photographies, de textes et d'autres éléments contextuels qui accompagnent son travail. Le concept de "mental sculptures" est particulièrement intéressant, car il suggère que ses œuvres ne sont pas seulement une représentation de l'expérience, mais aussi une invitation à la réflexion et à la reconstruction mentale de cette expérience. En mettant en avant les notions d'espace, de temps et de matière, il pousse les spectateurs à créer leur propre interprétation de ses marches. De surcroît, la dimension collective de ses marches, en particulier dans des contextes urbains, élargit l'aspect participatif de son art. Organiser de telles manifestations, où le protocole est révélé au dernier moment, permet d'impliquer le public d'une manière nouvelle et immersive. Chaque aventure devient de fait une performance partagée, qui fait que les participants deviennent partie intégrante de l'œuvre. Au demeurant, son approche n’est comparable à aucune autre, dans la mesure où elle explore la marche en tant que moyen de création et d'interaction. Ses clichés photographiques seront exposés à la galerie Baronian du 25 novembre 2023 au 13 janvier 2024. Voyez tous les détails complémentaires sur le site www.baronian.eu Rue Isidore Verheyden, 2 à 1000 Bruxelles Sam Mas

EXPOSITION : ROOTWORK Kapwani Kiwanga est une artiste multimédia conceptuelle qui travaille avec le son, le film, la performance et les objets. Son art est souvent basé sur des recherches d'archives. Elle s'intéresse non seulement au passé, mais aussi à l'avenir. Elle a été invitée à créer une nouvelle œuvre, dont la pièce maîtresse est un tapis au motif floral ornemental. L'allure décorative de ce revêtement de sol, baptisé Rootwork, s'inspire de l'Art nouveau et fait allusion aux histoires partagées entre les territoires qui ont abrité des espèces botaniques importées en Belgique. Elle a été lauréate inaurugale du Frieze Artist Award (2018), du Sobey Prize for the Arts (Canada 2018), du Prix Marcel Duchamp (2020) et du Zurich Art Prize (2022). Elle est boursière Guggenheim en 2023 et a été boursière Radcliffe à l'université de Harvard en 2022-23. Elle présente actuellement une exposition personnelle au MOCA, à Toronto, et sa première grande exposition sera inaugurée au Kunstmuseum Wolfsburg en septembre. Une exposition personnelle suivra en juin au Capc Musée d'art contemporain Bordeaux et plus tard cet automne à la Fundação de Serralves, Porto. En 2024, elle représentera le Canada à la Biennale de Venise. Sa création est à découvrir à Bozar du 10 novembre 2023 au 10 mars 2024. Plus de détails sur le site www.bozar.be Rue Ravenstein, 23 à 1000 Bruxelles


EXPOSITION : LE MONDE DES COULEURS Ce titre désigne divers thèmes de l’exposition d’Alicja Polechońska qui aborde avec une certaine candeur des questions graves et essentielles comme l’immigration, l’éducation, la mixité culturelle et la santé des écosystèmes. Certains de ses tableaux évoquent les souffrances qu’endurent les déracinés, celles et ceux qui sont contraints de fuir une situation désespérée. Ce qui lui tient à cœur, c’est de susciter le respect non seulement de l’autre, mais aussi de la nature. C’est une Humaniste de l’Art qui, dans le même esprit, avait exposé d’autres travaux en 2019 au profit de l’association Lazare (colocations solidaires, jeunes travailleurs bénévoles et sans abris). En 2022, elle avait également exposé au Forum St-Michel au profit de l’aide humanitaire destinée aux victimes de la guerre en Ukraine. Le tableau intitulé Immigration représente des migrants ayant quitté des pays touchés par la guerre, par l’injustice économique ou par des désastres climatiques. L’arbre qu’entourent les personnages symbolise l’enrichissement culturel à échelle globale et le développement économique tant espéré. Danse autour du feu montre des migrants venus des quatre coins du monde. Ils dansent autour d’un feu comme pour tracer un trait d’union et créer ainsi un lien entre les différents pays à travers un mélange des cultures et des traditions. Certaines pièces sont encore à découvrir dans cette exposition. Les masques de Venise dépeint une scène de fête comme pour pallier aux catastrophes dans la joie. Dans la série « Motifs ludiques », L’univers féérique et Un regard furtif expriment la richesse des rêves d’un monde meilleur. Toucan et orchidée évoque la santé de la faune et de la flore dont nous sommes indirectement tributaires. Alicja Polechońska, peintre et aquarelliste, expose depuis 2003 et a participé à une cinquantaine d’expositions collectives et individuelles, essentiellement à Bruxelles. Elle a obtenu une mention pour son tableau intitulé Chemin d’Emmaüs dans le cadre du « Prix d’Art Chrétien » (Palmarès 2014 Bruxelles). Belge d’origine polonaise, elle a une formation artistique diversifiée : Lycée des Arts plastiques de Koszalin (Pologne), Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles et Ecole des Arts d’Ixelles. Une exposition à voir à la Galerie L’Estampille du samedi 25 novembre au mardi 5 décembre 2023 et du mercredi au samedi de 14 heures 30 à 19 heures sur RDV. Vernissage : vendredi 24 novembre à partir de 18h00. Voyez tous les détails complémentaires sur le site www.estampille.be Rue de Pavie, 75 à 1000 Bruxelles Martin Meyer


EXPOSITION : TIM BURTON Après Paris, elle débarque chez nous. L'exposition immersive consacrée à Tim Burton offre une plongée captivante dans l'univers créatif singulier du célèbre réalisateur. À travers une expérience sensorielle unique, les visiteurs sont transportés dans un monde où l'étrange se mêle à la magie, et où l'obscurité coexiste avec l'émerveillement. Dès l'entrée, une atmosphère intrigante caractéristique s'installe. Le public est accueilli par des sculptures et des installations grandioses inspirées des personnages iconiques de ses films. Des créatures fantasmagoriques, mi-effrayantes miattachantes, peuplent les couloirs et les salles pour retranscrire l'imagination débridée de l'artiste. Chaque espace de l'exposition est conçu pour refléter l'esthétique particulière de ce raconteur d’histoires. Des jeux de lumières tamisées créent une ambiance mystérieuse, tandis que les murs sont ornés de croquis, de storyboards et de photographies inédites des coulisses de ses œuvres emblématiques. Au fil de la visite, les thèmes récurrents de son œuvre sont explorés en profondeur. La dualité entre le bien et le mal, la fascination pour le macabre, mais aussi la tendresse pour les marginaux et les outsiders sont mis en avant. Des zones dédiées à ses titres emblématiques tels que "Edward aux mains d'argent", "Beetlejuice", "L'Étrange Noël de Monsieur Jack" et "Batman" permettent de s’immerger dans les décors originaux et de revivre les moments marquants de ces films culte. L'’événement ne se limite pas au cinéma et souligne les talents artistiques variés de ce créateur à nul autre pareil, de ses premiers croquis aux peintures les plus récentes. L’opportunité de prendre le temps d’admirer plus de cent cinquante dessins, aquarelles et croquis originaux, dont énormément d’illustrations préparatoires, parfois rares ou inédites. Certaines d’entre elles s’animent sur de petits écrans. Une façon poétique et ingénieuse de montrer de quelle manière les idées prennent vie dans la tête de Tim Burton. Cet espace a d’ailleurs été conçu comme une plongée dans la psyché du réalisateur prolifique, pour accéder aux méandres de son esprit et de son inspiration. Cette exposition recèle bien sûr une multitude de trésors insoupçonnés car, on s’en doute, toutes les créatures nées du bout de crayon de ce magicien des images n’ont pas eu de prolongement et sont demeurées à l’état d’ébauches. Au passage, on découvre (si on ne le savait pas !) que l’homme a débuté chez Disney, avant d’acquérir son indépendance. Enfin, ce parcours fait l’impasse sur quelques classiques dont le remake de « Dumbo » et les protagonistes de « Sleepy Hollow », mais faut-il vraiment être exhaustif pour générer le plaisir de visiter ? Macabre et tordue certes, l’imagination de Tim Burton reste avant tout surtout celle d’un créateur hypersensible et singulier. Une exposition immersive sous la forme d’un labyrinthe à découvrir à Tours et Taxi à partir du 20 octobre 2023. Plus de détails sur le site www.timburtonexhibition.be Av. du Port, 86c à 1080 Bruxelles Paul Huet (Photographies de Federico Ariu)


EXPOSITION : JOSEF HOFFMANN - SOUS LE CHARME DE LA BEAUTÉ En octobre 1955, l’architecte et designer viennois Josef Hoffmann (1870-1956) se rend à Bruxelles à l’occasion du 50e anniversaire de la maison Stoclet, projet qui deviendra connu sous le nom de « palais Stoclet » et marquera un tournant dans sa vie et sa carrière. Le mythe entourant ce bâtiment et la culture du produit ayant émergé du savoir-faire du Wiener Werkstätte (Atelier viennois) influencent encore aujourd’hui l’étude de son œuvre. Pour la première fois en Belgique, l’exposition JOSEF HOFFMANN - Sous le charme de la beauté a pour ambition de présenter de manière plus complète le travail de l’artiste autrichien et son évolution au cours de ses six décennies d’activité. La beauté intemporelle des créations de Hoffmann démontre sa pertinence non seulement en tant que figure historique, mais aussi en tant que source d’inspiration pour différentes générations d’étudiants, que ce soit à l’École des arts appliqués de Vienne ou ailleurs, ce qui fait de lui une référence internationale pour les pratiques postmodernes. Cette rétrospective, la première consacrée à Hoffmann à Bruxelles, vise à offrir une analyse plus approfondie des idéaux de l’artiste et de leur évolution, à la fois en raison et indépendamment des diverses circonstances idéologiques et sociales dans lesquelles ils ont pris forme. L’exposition présente un éventail d’œuvres connues ainsi que plusieurs pièces rares provenant de collections privées. Le récit est émaillé de détails biographiques et de nouvelles analyses d’aspects précédemment négligés permettant d’approfondir notre compréhension de cette figure centrale du design moderne. Chaque section de l’exposition est centrée sur une ou plusieurs maquettes, dont une nouvelle maquette du pavillon imaginé par Hoffmann pour l’exposition du Werkbund à Cologne en 1914, qui font figure d’exemples et de références clés pour appréhender une constellation de meubles, d’objets, de designs, de textiles et de documents. Une juxtaposition de récits est ainsi proposée, couvrant chaque aspect de la production artistique de Hoffmann : architecture, design, arts décoratifs, scénographie, écriture et enseignement. L’exposition se penche en outre sur sa méthode créative et son utilisation de la couleur. L’exposition Josef Hoffmann - Sous le charme de la beauté se tient au Musée Art & Histoire jusqu’au 14 avril 2024. Plus de détails sur le site www.artandhistory.museum Parc du Cinquantenaire à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : L’AVANT-GARDE EN GÉORGIE L’exposition L’Avant-garde en Géorgie (1900-1936) ouvrira le festival Europalia Georgia avec la présentation pour la première fois en Europe d’un chapitre largement tombé dans l’oubli de l’histoire de l’art des avant-gardes européennes. L’avant-garde en Géorgie sera présentée et contextualisée à travers un large corpus d’œuvres (peintures, dessins, livres, films, photographies, décors et costumes de théâtre et de cinéma, etc.) principalement conservées en Géorgie.C’est en 1918, à la suite de la chute de l’Empire russe et de la révolution d’Octobre, dans un contexte mondial tourmenté, que la Géorgie proclama son indépendance. Parenthèse enchantée de courte durée s’achevant avec l’invasion soviétique de 1921, elle permit néanmoins à une foisonnante et inspirante création d’avant-garde de se déployer. Les artistes développèrent de nouvelles pratiques artistiques redéfinissant une attitude générale par rapport à la vie. Celles-ci prendront de multiples formes et mélangeront traditions géorgiennes et influences d’Orient et


d’Occident. Elles se répondront à travers des peintures, dessins, écrits, films, photographies, performances, recherches typographiques, éditions de livres et pièces de théâtre. Des mouvements aussi divers que le (néo-)symbolisme, le futurisme, le dadaïsme, le zaoum, le toutisme, l’expressionnisme, le cubisme ou le cubo-futurisme y cohabiteront dans une effervescence créative inédite. L’année 1936 et les grandes purges ordonnées par le régime de Staline sonneront le glas de la création d’avant-garde, dont les idées perdureront malgré tout à travers les générations pour refaire surface dans les années septante. Avec, entre autres, les œuvres de Elene Akhvlediani, Gigo Gabashvili, Irakli Gamrekeli, Nutsa Gogoberidze, Lado Goudiashvili, David Kakabadze, Shalva Kikodze, Kote Mikaberidze, Petre Otskheli, Niko Pirosmani, Alexander Salzmann, Ilya et Kirill Zdanevitch. Un programme de performances et de visites guidées accompagne l’exposition et permettra au public de se plonger encore davantage dans les richesses créatives d’un pays dont le public lambda ne sait pas grand-chose. Une exposition à voir à Bozar du 5 octobre 2023 au 14 janvier 2024. Plus de détails sur le site www.bozar.be Rue Ravenstein, 21 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : QUINQUAGESIMUM À l’occasion des cinquante ans d’activité de galeriste de monsieur Albert Baronian, la Fondation CAB inaugure Quinquagesimum. Une exposition collective qui présente les œuvres d’une trentaine d’artistes qui ont traversé l’histoire de la galerie du nom de son créateur. Certains sont devenus des figures majeures de l’art contemporain et la plupart ont continué leur collaboration avec la galerie. Pour certains, ce fût leur première exposition personnelle à Bruxelles et en Europe. Le choix des artistes s’est effectué en accord avec la Fondation CAB, afin que l’exposition reflète l’esprit et l’atmosphère de ce lieu. A savoir : Lynda Benglis, Alain Biltereyst, Marie José Burki, Jo Delahaut, Daniel Dezeuze, Lionel Estève, Michel Frere, Max Frintrop, Gilbert & George, Tony Grand, Olaf Holzapfel, Bernard Joubert, Bernd Lohaus, Joseph Marioni, Xavier Mary, Mario Merz, Olivier Mosset, Matt Mullican, Richard Nonas, Giulio Paolini, Charles Sandison, Jan Schoonhoven, Alain Séchas, Philippe Van Snick, Takis, Mitja Tusek, Richard Tuttle, Charlotte Vander Borght, Claude Viallat, Stanley Whitney, Gilberto Zorio et Yves Zurstrassen. A découvrir jusqu’au 25 novembre 2023 au CAB. Plus de détails sur le site www.fondationcab.com Rue Borrens, 32 à 1050 Bruxelles


EXPOSITION : LE LOMBARD, AFFAIRE DE FAMILLE

UNE

Depuis presque quatre-vingts ans, les Éditions du Lombard sont un acteur majeur de l'univers de la bande dessinée francophone. Fondée en 1946 par Raymond Leblanc, cette maison d'édition belge a su marquer de son empreinte l'industrie de la BD grâce à un catalogue riche, varié et de grande qualité. Aujourd'hui, les Éditions du Lombard continuent de briller grâce à leur engagement envers la créativité, la diversité et la narration graphique. Dès ses débuts, les Éditions du Lombard se sont distinguées en publiant des œuvres de renom, notamment les aventures de Tintin, créées par Hergé. Tintin est devenu un pilier de la culture populaire et un exemple de la qualité éditoriale de cette maison. En plus de Tintin, cet éditeur a publié des séries iconiques telles que "Ric Hochet", "Alix", "Blake et Mortimer" et bien d'autres. L'engagement envers la qualité et l'originalité a toujours été au cœur de la mission, avec des albums qui représentent le fruit du travail acharné de talentueux scénaristes et dessinateurs, encouragés à explorer de nouveaux horizons narratifs et visuels. Avec le temps, les Éditions du Lombard ont su élargir leur catalogue pour accueillir une grande variété de genres et de styles. Des thrillers aux comédies, en passant par la science-fiction et le fantastique, la maison d'édition propose une gamme diversifiée de titres qui répondent aux goûts de tous les amateurs. De plus, elles ont su rester à la pointe de l'innovation en intégrant des éléments high tech à leurs publications. Les lecteurs peuvent désormais accéder à des versions numériques de leurs bandes dessinées préférées, chose qui facilite la découverte de nouvelles histoires et l'expérience de lecture. Les Éditions du Lombard ont également joué un rôle majeur dans la promotion de la bande dessinée en tant qu'art à part entière. Elles ont soutenu des initiatives visant à mettre en lumière la créativité des artistes, que ce soit par le biais de festivals, d'expositions ou de collaborations avec des institutions culturelles. Le Centre belge de la Bande Dessinée renoue avec l’esprit initial des anciens magasins Waucquez et accueille une rétrospective avec un dispositif inédit. Conçue comme un showroom d’ameublement, cette exposition revient sur la genèse, la mythologie, les pionniers, les têtes d’affiche, es défricheurs et les francs-tireurs qui ont donné les lettres de noblesse au neuvième art. De pièce en pièce, les visiteurs découvrent l’extraordinaire richesse d’un catalogue d’abord construit autour du mythique journal Tintin et de la ligne graphique chère à Hergé, puis réinventé au gré des évolutions de la société et du monde de l’édition. Un regard à la fois ludique et inventif au travers de documents inédits, d’images, d’archives, de projections et de somptueux originaux… cachés dans de faux meubles. A voir jusqu’au 24 août 2024 au Centre belge de la Bande dessinée. Plus de détails sur le site www.cbbd.be Rue des sables, 20 à 1000 Bruxelles Raphael Hautecœur


EXPOSITION : THE END OF THE WORLD La Fondation Roi Baudouin célèbre les cent vingt ans de I ‘expédition antarctique belge, épopée scientifique à bord du Belgica en proposant aux visiteurs d'embarquer pour une expédition climatique. Lors de ce voyage, l'on comprendra que la planète, telle que nous l'habitons, atteint les limites de ses ressources, mais aussi que chacun· peut être l'acteur d'un monde nouveau et durable. Cet événement rappellera d'abord l'extraordinaire défi humain que fut le voyage et l'hivernage du navire polaire, le Belgica, sur le Continent blanc, et la fabuleuse manne scientifique qu'en rapporta l'équipage du Commandant Adrien de Gerlache. Ces hommes, originaires de six pays différents, furent les auteurs de la première expédition scientifique d'envergure en Antarctique où ils se rendirent sans velléités territoriales ni commerciales. Mais l'Antarctique tel que le découvrirent les hommes du Belgica n'est plus le même aujourd'hui : fonte des glaces, espèces en péril., etc. De même, le monde dans lequel nous vivons touche aux limites de ses ressources dont l'exploitation provoque d'importants dérèglements climatiques. L'exposition prendra le pouls d'une planète à bout de souffle, qui met l'humain au défi de sa propre survie. II est donc temps de devenir des citoyens actifs d'un monde nouveau, ou chacun, en tant qu'individu et en tant que membre de la communauté humaine, agit pour créer les conditions de vie durables, pour tous. L'exposition proposera au public des moyens pratiques et concrets d'agir en faveur d'un monde auquel s'ouvrent de nouvelles perspectives Une aventure climatique à découvrir au Musée BelVue jusqu’au 4 février 2024. Plus de détails sur le site www.belvue.be Place des Palais, 7 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : IN THE EYE OF THE STORM Le mouvement moderniste Ukrainien s'est développé sur fond d'effondrement des empires, de Première Guerre mondiale, de lutte pour l'indépendance et de création de l'Ukraine soviétique. Malgré ces profonds bouleversements, les débuts du XXe siècle ont été le théâtre d'expérimentations artistiques audacieuses et d'un véritable épanouissement de l'art, de la littérature et du théâtre. Mettant en lumière un éventail de styles artistiques et d'identités culturelles diverses, cette exposition présente plus de soixante œuvres, dont la plupart ont été prêtées par le Musée national d'art d'Ukraine (NAMU) et le Musée du théâtre, de la musique et du cinéma d'Ukraine, afin de les sauvegarder durant l’invasion russe actuellement en cours. L’événement rassemble des travaux d'artistes tels que Kazymyr Malevych, Alexandra Exter et El Lissitzky, ainsi que des figures moins connues, comme Oleksandr Bohomazov, Sarah Shor et Mykhailo Boichuk, qui ont toutes laissé une marque indélébile sur l'art et la culture du pays. Apparaissent des tendances dont l’objectif est de transformer l’art et le monde. Face aux répressions staliniennes, l’art s’apparente à un refuge, à un îlot de liberté artistique et une niche dans laquelle chacun tente de s’exprimer. Aujourd’hui, l’horreur des bombes qui pleuvent sur Kiev, autant que sur le reste de la nation, nous rappelle l’importance de la parole pour crier son besoin d’autonomie, de danser, de rire, de chanter, de peindre ou de dessiner. Cette découverte de l'art moderniste réalisé en Ukraine entre 1900 et 1930 est à voir aux Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles. Voyez les informations pratiques sur le site www.fine-arts-museum.be Rue de la régence, 3 à 1000 Bruxelles


EXPOSITION : EN FORÊT AVEC ANNE BROUILLARD ET MÉLANIE RUTTEN Anne Brouillard est née en 1967 à Louvain, d’un père belge et d’une mère suédoise. Aimant dessiner depuis l’enfance, elle se forme à l’illustration à l’ESA Saint-Luc de Bruxelles et son premier album « Les trois chats » est édité dès 1990. Autrice et illustratrice, elle a depuis réalisé plus d’une quarantaine de livres qui nous emportent dans son univers intime empreint d’imagination poétique et de teintes lumineuses. Composés de différents thèmes entremêlés, tels la nature, les êtres vivants et le voyage, ses ouvrages nous plongent dans un univers à cheval entre le conte, le rêve et la réalité. Son talent a été récompensé par de nombreux prix et sélections, dont la Pomme d’Or de Bratislava, une mention à la Foire du livre de jeunesse à Bologne, le Prix Maeterlinck, le Grand Prix Triennal de Littérature de Jeunesse 2015-2018 de la Fédération WallonieBruxelles, etc. Elle a aussi été désignée comme illustratrice représentant la Belgique pour le Prix HansChristian Andersen au Danemark. Mélanie Rutten est passionnée par l’image et la narration. En 2008, son premier album « Mitsu » est publié aux éditions MeMo. Egalement autrice et illustratrice, elle a vu ses livres récompensés par de nombreux prix, dont une mention d’honneur aux Bologna Ragazzi Awards, le prix Sorcières et le prix Brindacier. Traduits dans une dizaine de langues, certains de ses ouvrages sont adaptés au théâtre jeunesse. La présente exposition rassemble une sélection d’originaux autour du thème de la forêt, véritable lieu d’inspiration et de récits que ces deux grandes artistes observent, peignent et dessinent avec sensibilité. Un événement à découvrir au Centre culturel du RougeCloître jusqu’au 26 novembre 2023. Voyez les modalités pratiques sur le site www.rouge-cloitre.be Rue du Rouge-Cloître 4 à 1160 Bruxelles

EXPOSITION : TINTIN, L’AVENTURE IMMERSIVE Plongez dans l'univers captivant de Tintin, grâce à l'exposition immersive qui vous transporte littéralement au cœur des aventures du célèbre reporter à la houppe ! Cette expérience unique en son genre vous invite à vivre une aventure exceptionnelle où les pages des bandes dessinées prennent vie autour de vous. Dès que vous franchissez les portes de l'exposition, vous êtes transporté dans les rues animées de Bruxelles, la ville natale de Tintin. Les décors minutieusement reconstitués vous plongent dans les décors familiers des aventures de Tintin, comme le château de Moulinsart, le laboratoire du Professeur Tournesol, ou encore les ruelles exotiques du Caire et les vastes plaines enneigées du Tibet. L'expérience immersive ne se limite pas aux décors visuels. Grâce à des technologies de pointe, vous pouvez sentir l'atmosphère palpable de chaque lieu, ressentir les vibrations des moteurs d'avion, entendre les échos des pas dans les couloirs sombres et même sentir les arômes distincts des environnements traversés par Tintin au fil de ses aventures. Les personnages emblématiques prennent également vie d'une manière époustouflante. Tintin lui-même, accompagné de son fidèle compagnon à quatre pattes, Milou, semble tout droit sorti des planches dessinées. Le Capitaine Haddock déverse ses jurons légendaires tandis que les Dupond et Dupont mènent l'enquête avec leur maladresse caractéristique, provoquant des rires à chaque coin. Cet événement offre également un aperçu fascinant du processus créatif de l'auteur, Hergé. Des croquis originaux, des esquisses et des notes vous guident à travers l'évolution des personnages et des scénarios, vous permettant de comprendre la genèse de ces histoires intemporelles. Que vous soyez un fan de longue date de Tintin ou que vous découvriez cet univers pour la première fois, l'exposition immersive vous offre une expérience inoubliable qui plaira à tous les âges. Vous serez littéralement plongé dans les aventures, l'humour et l'émotion qui ont fait de Tintin l'une des bandes dessinées les plus aimées à travers le monde. Ne manquez pas cette occasion de vivre une aventure aux côtés du célèbre reporter et de ses amis, d'une manière que vous n'auriez jamais imaginée auparavant. Rendez-vous dès le 27 septembre 2023 sur le site de Tour & Taxis pour découvrir cette expérience esthétique haute en couleur jusqu’au7 janvier 2024.Voyez les détails pratiques sur le site www.tour-taxis.com Avenue du Port, 86C à 1000 Bruxelles André Metzinger


EXPOSITION : RATTUS Le rat, cet habitant discret des égouts de Bruxelles, est un animal qui suscite à la fois fascination et répulsion. Il évolue dans l'obscurité des souterrains de la capitale, souvent invisible pour les habitants de la surface, mais néanmoins omniprésent dans le sous-sol de la ville. En tant qu'espèce, il possède une histoire longue et complexe avec l'humanité, souvent considéré comme nuisible en raison de sa capacité à se reproduire rapidement et à causer des dégâts matériels. Cependant, il est important de noter qu’il joue un rôle écologique essentiel en tant que prédateur d'insectes et de déchets organiques. Dans nos égouts, sa présence contribue à maintenir un équilibre biologique fragile. Au fil du temps, il a évolué pour prospérer dans les environnements urbains, où la nourriture foisonne et où les recoins sombres et humides des égouts offrent un abri idéal. Bien que sa réputation soit souvent entachée par des maladies transmissibles, il importe de souligner que la plupart des variétés ne présentent pas de danger direct pour l'homme, tant qu'elles ne sont pas provoquées ou dérangées. Les rats des égouts de Bruxelles reflètent l’image d'une ville en constante évolution. Au fil des décennies, ils sont devenus le symbole de la coexistence complexe entre l'être humain et l’animal sauvage dans un environnement bétonné et macadamisé. Les efforts de gestion des populations de rats maintiennent un équilibre entre les besoins des habitants humains et les habitants plus discrets à quatre pattes. Le rat mérite-il donc une exposition ? Les égoutiers vous l’affirmeront : Le rat ne manque ni d’intérêt, ni de qualités. Il constitue même un atout précieux pour nos sous-sols en ingérant une partie des déchets et évitant par ce fait les bouchons dans notre réseau. Intitulée « Rattus » (du nom d’un genre de gros muridés originaires d'Asie, dont deux espèces ont colonisé l'Europe et le reste du monde : le rat noir et le rat brun ou surmulot, cette manifestation se veut avant tout didactique et entend faire tomber les préjugés. Outre un parcours dans les égouts, elle permet d’être au plus près de ce rongeur grâce à des photographies et des vidéos. Si l’expérience vous tente, elle est menée jusqu’au 16 juin 2024 au Musée des égouts. Plus de détails sur le site www.bruxelles.be Porte d’Anderlecht à 1000 Bruxelles Sam Mas

EXPOSITION : VISIONS OF TOMORROW & LIVING TOGETHER Cette exposition s'érige en véritable vitrine pour célébrer le talent des dix lauréats du projet Comic Art Europe. Ces artistes, aussi créatifs qu'engagés, nous invitent à explorer leur propre vision de demain, tout en nous incitant à remettre en question notre monde actuel. Il s’agit d’une rencontre fascinante entre l'art et la réflexion, une plongée au cœur de l'univers de la bande dessinée qui ne manquera pas de susciter l'admiration et l'interrogation. Depuis plus de deux ans, le Centre Belge de la Bande Dessinée s'est engagé avec détermination aux côtés du Lyon BD Organisation, du Lakes International Comic Art Festival et de l'Escola Joso dans le projet européen Comic Art Europe. Cette collaboration transfrontalière a permis de mettre en lumière la richesse de la création dans le domaine de la bande dessinée, tout en favorisant les échanges culturels et les dialogues interculturels. "Visions of Tomorrow & Living Together" se veut le fruit de cet effort collectif, avec une exposition qui transcende les frontières et ouvre les portes de l'imaginaire, tout en nous incitant à réfléchir sur la société dans laquelle nous vivons. L'art de la bande dessinée, avec sa capacité unique à mélanger le visuel et le narratif, se présente comme un médium puissant pour explorer les enjeux de notre époque. Filipa Beleza, Marine des Mazery, Karrie Fransman, Maria Surducan, Meikel Mathias, Silvia L. Ballart, Bernard Hage, James Albon, Štěpánka Jislová et Eva Pavlič ont saisi cette opportunité pour donner vie à leurs visions, nous montrer des mondes possibles, des futurs alternatifs et susciter des discussions essentielles sur notre réalité présente. Leurs travaux sont à la fois des œuvres d'art visuel et des textes narratifs, des invitations à l'évasion et à la réflexion intrinsèque. Davantage qu'une simple exposition, cet événement peut être vu comme une exploration captivante de la créativité humaine et de la manière dont la bande dessinée peut servir de miroir à notre monde, de catalyseur de changement, de source d'inspiration pour un avenir meilleur et d’hommage à la diversité artistique de l'Europe en tant qu'outil de transformation sociale. Cette exposition est à découvrir au Centre belge de la Bande dessinée jusqu’au 10 décembre 2023. Plus de détails sur le site www.cbbd.be Rue des sables, 20 à 1000 Bruxelles Sam Mas


EXPOSITION : JUDITH VANISTENDAEL L'autrice bruxelloise Judith Vanistendael (1974) est une véritable ambassadrice de la bande dessinée. Elle propose dans ses ouvrages une réflexion pertinente et sociale et touche, depuis de nombreuses années, un public large et international. Chacun de ses ouvrages est réalisé dans un style différent. Pas étonnant, à ce titre, que son travail influence en grande partie la nouvelle génération de créateurs et créatrices de bandes dessinées. L’exposition a pour but de retracer l’œuvre de l’autrice dans toute sa complexité. Alors que Judith Vanistendael est passée maître dans la création d'atmosphères et de scénarios percutants, le Centre de la Bande Dessinée aspire à rendre honneur de manière poétique à la diversité des styles d'une autrice qui ne cesse de surprendre et d'émouvoir les lecteurs. Un événement à découvrir au Centre belge de la bande dessinée jusqu’au 12 novembre 2023. Davantage d’informations sur le site www.cbbd.be Rue des sables, 20 à 1000 Bruxelles Sam Mas

EXPOSITION : UNFREE LABOR Avons-nous toujours la possibilité de choisir notre travail ? Pourquoi certaines catégories de personnes sont-elles susceptibles d’être reléguées dans des emplois de seconde zone ? Sommes-nous invariablement déterminés à contribuer à un marché de l’emploi inégalitaire ou avons-nous, comme consommateur, la possibilité d’un choix ? L’exposition « Unfree Labor » nous invite à explorer la transition floue entre un travail libre et non libre. Loin d’être cantonné à des périodes les plus noires de notre histoire récente, le travail contraint demeure aujourd’hui encore une réalité. Les visiteurs y apprendront que l’absence de choix implique inévitablement une relation de dominance-subordination. Il s’agit bien sûr d’une exposition engagée qui invite les visiteurs à réfléchir et à prendre position sur des situations vécues aujourd’hui en Allemagne, en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg. Dans nos pays riches et dits démocratiques, quelle est notre marge de liberté en prenant un emploi ? Dans quelle mesure la coercition économique, juridique ou émotionnelle pousse-t-elle une personne à accepter un travail pouvant présenter des conditions injustes ? Cette manifestation informe, mais pose aussi beaucoup de questions qui dérangent. Elle souhaite aider le visiteur à mieux comprendre ce monde du travail que nous partageons. Cet événement se veut enfin le résultat d’une démarche active d’étudiants d’universités et d’établissements supérieurs de ces trois pays et qui apporte un regard novateur et inédit de la jeune génération sur des questions sociétales. A voir à La Fonderie jusqu’au 21 janvier 2024. Voyez les modalités pratiques sur le site www.lafonderie.be Rue Ransfort, 27 à 1080 Bruxelles


EXPOSITION : ERWIN BLUMENFELD Ce photographe allemand surdoué dont la vie, ballottée de-ci de-là au rythme des affres du XXe siècle, n’a souvent tenu qu’à un fil, faites de tourments et d’épreuves. Ses clichés racontent une époque, les siens, la résilience, le pied de nez insolent qu’il a lancé au destin, les exils successifs et la réussite aux Etats-Unis. Connu pour ses clichés de mode à la créativité exceptionnelle, Blumenfeld (18971969) est l’auteur d’une œuvre polymorphe où se mêlent inspirations dadaïstes, engagements politiques et expérimentations artistiques. Présentant plus d’une centaine de photographies, cet événement revient sur le destin de ce juif berlinois qui a fait partie des avant -gardes culturelles à Amsterdam, puis à Paris, avant de connaître les camps d’internement lorsque a éclaté la Seconde Guerre mondiale. Parvenant in extremis à se réfugier à New York en 1941, il y mène une carrière à succès, marquée par une libre exploration de formes et de couleurs. Une exposition à admirer au Musée juif de Belgique du 29 septembre 2023 au 4 février 2024. Découvrez les détails pratiques sur le site www.mjb-jmb.org Rue des Minimes, 21 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : SMALL IS BEAUTIFUL Dans un monde en perpétuelle expansion, où la grandeur et la démesure semblent être les objectifs ultimes, il est rafraîchissant de se plonger dans l'univers de Small is Beautiful. Cette exposition captivante nous invite à réfléchir sur la valeur de la petitesse, de la simplicité et de l'intimité dans notre société contemporaine. Lorsqu’on pénètre dans ce lieu, on est immédiatement frappé par la délicatesse des œuvres exposées. Des miniatures minutieusement confectionnées qui révèlent la joliesse qui peut être trouvée dans les détails les plus infimes. Ici, la petitesse est célébrée comme une forme d'art à part entière. Elle nous rappelle que la grandeur ne réside pas toujours dans la taille, mais dans la qualité de l'attention portée aux choses. Les artistes ont délibérément choisi de se concentrer sur les détails de la vie, qu'il s'agisse d'une fleur délicate, d'un oiseau en vol ou d'une scène de rue tranquille. Leurs créations nous montrent que la miniaturisation peut révéler des trésors cachés et des émotions profondes. Cet événement rassemble les œuvres de dix-huit artistes internationaux spécialisés dans le mini et présente au grand public leurs réalisations. Après le succès incontesté du phénomène #MiniatureArt sur les réseaux sociaux, voilà en vrai des travaux qui nous invitent à opter pour un regard différent, parfois insolite, toujours extraordinaire, sur le monde d'aujourd'hui. Afin de réveiller notre âme enfantine, cette collection incorpore des figurines, des bonbons, des crayons, des fruits et des photographies pleines de surréalisme pour faire sourire, interroger ou simplement détendre l’esprit. Une exposition du même type s’est récemment déroulée à Paris, attirant près de quarante mille visiteurs. Que demander de plus ? Si cela vous intéresse, elle se déroule à la Grand-Place dès le 20 octobre 2023. Voyez toutes les modalités pratiques sur le site www.smallisbeautifulart.com Grand Place, 5 à 1000 Bruxelles Sam M as


EXPOSITION : LA DEUXIÈME VIE DES INSTRUMENTS DE MUSIQUE Les instruments musicaux sont aussi individuels que les personnes qui les fabriquent et en jouent. Chacun a son propre style, ses couleurs préférées, son caractère sonore. Des instruments du monde entier sont venu des collections de la Maison de la création et de Music Fund, ils sont prêts à vous dévoiler leurs secrets, et certains sont prêts à créer de la musique avec vous ! Music Fund est une organisation belge qui collecte des instruments de musique vieux et cassés pour les réparer et les envoyer en République démocratique du Congo, au Maroc, en Haïti, en Palestine et au Mozambique afin de soutenir des écoles de musique et des projets socio-musicaux. La Maison de la création utilise également des instruments de musique pour permettre aux personnes des environs de pratiquer la musique et de développer leurs talents créatifs. Cette exposition vous permettra de découvrir, sous la forme d'un voyage musical à travers les pays et les continents, comment les instruments de musique usagés et cassés peuvent trouver une deuxième vie et aider leurs nouveaux propriétaires. A découvrir jusqu’au 19 décembre 2023 à la Maison de la Création. Plus de détails sur le site www.maisondelacreation.org Place Emile Boeckstael à 1020 Bruxelles

EXPOSITION : NICOLE TOLLET Nicole Tollet nous emmène dans des univers réexplorés avec des paysages traités sous forme d’abstractions poétiques, de portraits d’êtres fragiles, d’animaux ou encore d’ombres croisées. Les œuvres qu’elle propose sont tactiles, sensibles et toujours émouvantes. Dès 1999, elle suit des cours de peinture à l’huile durant trois ans auprès de Jacqueline Devreux et y découvre les techniques mixtes, l’acrylique et les pigments. En 2002, elle trouve dans le travail de ces matières un moyen d’expression convenant à sa sensibilité. Elle poursuit son questionnement lors de stages et en bénéficiant des conseils artistiques de Mirèze Aerts. De 2011 à 2013, elle se perfectionne dans l’art du portrait au sein de l’atelier WAP de l’école d’art d’Uccle. La commune de Laeken met à sa disposition les cimaises de la maison de la Création pour une exposition qui permet de se familiariser avec son travail. Un événement à découvrir du 15 novembre au 19 janvier 2024 sur le site MC Gare. rue du Champ de l'église, 2 à Laeken. Voyez davantage de détails sur le site officiel www.maisondelacreation.org Rue du Champ de l'église, 2 à 1020 Bruxelles Sam Mas


EXPOSITION : ART(S) NOUVEAU(X) BELGE(S) L'Art Nouveau se définit comme étant un mouvement artistique qui a émergé à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Il est apparu en réaction à l'esthétique rigide et conservatrice de l'époque victorienne, cherchant à créer un nouveau langage qui exprime la modernité de l'époque. Egalement connu sous le nom Jugendstil, il s'est développé dans différents domaines tels que l'architecture, le design d'intérieur, les arts décoratifs, les arts graphiques, la peinture, la sculpture et même la mode sous l’impulsion de visionnaires qui ont tenté de moderniser leur environnement, en faisant place au neuf et au beau. Ce mouvement se caractérise par l'utilisation de formes organiques inspirées de la nature, telles que des courbes élégantes, des lignes sinueuses et des motifs floraux. Les artistes de l'Art Nouveau ont également intégré des éléments géométriques et stylisés dans leurs créations, tout en mélangeant les matériaux. Plus que tout autre courant, l'Art Nouveau a cherché à fusionner les arts et l'artisanat, en mettant l'accent sur le travail manuel et l'attention aux détails. Les créations sont souvent ornées, luxuriantes et empreintes d'une certaine sensualité. On parle évidemment d’un état d’esprit et d’une foi insatiable dans la modernité. Pour sa première exposition, la Maison Hannon souhaite présenter l’Art Nouveau dans sa pluralité, au travers d'œuvres majeures, issues des plus grandes collections d'art belge, inédites pour la plupart. On ne le rappelle pas suffisamment, mais notre capitale s’est avéré le terrain d’expérimentations audacieuses en la matière, grâce à la révolution industrielle qui battait son plein et qui avait généré une classe bourgeoise bien nantie, soucieuse d’exposer sa richesse aux yeux d’autrui en faisant appel aux meilleurs ouvriers et en se référant à une poignée d’architectes ayant le vent en poupe. Si Victor Horta est le plus souvent cité dans les manuels, il importe de ne pas oublier Paul Hankar, Henry van de Velde et Gustave Serrurier-Bovy dont les interventions se sont avérées notables dans ce changement de cap, intervenant pour une existence plus décorsetée, un style simple et dépouillé. Cette exposition est à voir jusqu’au 5 juin 2024 à la maison Hannon. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.maisonhannon.be Avenue de la Jonction, 1 à 1060 Bruxelles Daniel Bastié

EXPOSITION : JEAN JULLIEN Jean Jullien (1983) propose une exposition immersive, au sein de laquelle ses œuvres prennent vie dans un environnement de commentaires peints sur les murs et de réflexions sur l’environnement. Cet événement célèbre la relation symbiotique entre l’art et le langage, pour mettre en valeur le talent exceptionnel de cet artiste qui fusionne les deux. L’occasion surtout de se lancer dans un voyage où le pouvoir de l’image et du mot écrit s’entrelacent, afin d’illuminer la richesse et la complexité de l’expérience humaine. Jean Jullien s’exprime par le biais de la peinture, de la photographie, de la vidéo, de la création de costume, de l’installation artistique in situ, de livres, d’affiches et de vêtements. Il est pour beaucoup le prototype de l’artiste pluridisciplinaire au parcours non-conventionnel, qui en partant des réseaux sociaux a bâti une carrière illustrant un redéploiement du champ de l’art contemporain par le biais des nouveaux canaux de communication. Son originalité tient en partie de son talent à créer une relation avec sa propre communauté basée sur une narration en continu. A force de commentaires et d’illustrations sur Instagram ou directement sur les murs des lieux d’exposition, il dessine un cadre affectif autour de ses créations, tout en les dotant d’une profondeur sémantique supplémentaire. Ses travaux sont à découvrir au Mima jusqu’au 31 décembre 2023. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.mimamuseum.eu Quai du Hainaut, 39-41 à 1080 Bruxelles


EXPOSITION DE SCULPTURES EN PLEIN AIR C’est une première ! Faisant suite à un appel lancé en 2021 par le Centre culturel Escale du Nord, le Parc des Etangs (Anderlecht) s’est transformé en écrin pour accueillir les œuvres monumentales de six sculpteurs, prouvant à quel point l’art ne doit pas se cantonner aux galeries et aux seuls musées. Il a pour vocation d’éduquer, de sensibiliser, d’émouvoir, de questionner et de générer des débats, tout en permettant aux riverains de découvrir des œuvres contemporaines dans leur environnement lors d’une promenade pédestre, en allant faire leurs courses ou en se déplaçant expressément pour venir à leur rencontre. Enfin, il s’agit de promouvoir le travail de celles et ceux qui pratiquent la sculpture en dilettante ou en professionnels, pour prouver la vitalité de notre royaume, ainsi que pour rendre la culture accessible gratuitement à tous. Une formule très éloignée des univers figés des académies et la présentation dans un espace public agréable et verdoyant de pièces faisant chacune plusieurs mètres pour une confrontation immédiate avec le public. La disposition des œuvres dans le parc offre plusieurs points de vue pour les contempler, sans ordre de visite nécessaire. On passe allègrement de l’une à l’autre pour un arrêt ou pour passer son chemin … si on n’a pas été séduit ! Une balade qui permet également de s’évader du bitume en côtoyant des canards et des oies, des joueurs de pétanque, des familles, des séniors et des jeunes s’échangeant le ballon. Les artistes retenus sont José Sahagun, Hubert Verbruggen, Jean Boghossian, François Canart, Brigitte Danse et Isabelle Van Wylick Zazie. Des identités artistiques peu banales ! Cette exposition en plein air est à voir jusqu’au 22 avril 2024. Avenue Marius Renard à 1070 Bruxelles Daniel Bastié

EXPOSITION : POP THE BUBBLES, BLUR THE BOUNDARIES Depuis 2014, le Centre culturel coréen organise chaque année une exposition de bandes dessinées en invitant des artistes belges et coréens. Au fil des ans, il a été observé que de nombreux dessinateurs s'éloignaient des schémas traditionnels pour explorer de nouveaux horizons artistiques. L'exposition "Pop the Bubbles, Blur the Boundaries" met en lumière huit créateurs qui ont étendu leurs champs d'exploration tant en Corée qu’en Europe. Parmi eux, Martin Panchaud, Jérémie Moreau, Mathilde Van Gheluwe, Valentine Gallardo, Yongkwan Kim, Silki, Yoojin Um et Leebinsoyeon. Cet événement dévoile une variété d'œuvres issues du neuvième art, dont "La couleur des choses" de Martin Panchaud, lauréat du prix du meilleur album au Festival de la bande dessinée d'Angoulême en 2023, et Silki, une auteure coréenne qui a été plusieurs fois présentée à la fête de la bédé d'Angoulême. De plus, les travaux de Lee Binsoyeon et Kim Yongkwan, deux artistes qui ont organisé de nombreuses expositions en Corée, trouvent ici une place pour leurs œuvres. N'oublions pas les planches de Yoojin Uhm, qui a gagné en popularité sur Instagram, ainsi que celles de Mathilde Van Gheluwe et Valentine Gallardo, deux artistes belges qui mettent en valeur le charme unique des romans graphiques belges. Leurs compétences s'étendent non seulement à la bande dessinée mais, également, à l'illustration et aux arts plastiques. A voir au Centre culturel coréen jusqu’au 29 décembre 2023. Plus de détails sur l www.brussels.koreanculture.org Rue de la Régence, 4, à1000 Bruxelles


EXPOSITION : URSULA SCHULZ-DORNBURG « Niemandslicht » propose un voyage à travers l’œuvre de la photographe allemande Ursula Schulz-Dornburg. Le tout via neuf séries, chacune portant sur la relation entre l’architecture, l’environnement et le passage du temps du fait de l’action humaine ou de phénomènes naturels. Ensemble, ces clichés parcourent de vastes étendues ancrées par des lignes d’horizon et plongent dans les couches temporelles en considérant leurs vestiges. « Niemandslicht », qui se traduit par « la lumière de personne », fait référence à la constellation photographique du temps, de la lumière et de l’espace. Nous pouvons également comprendre Niemandslicht comme étant une description poétique des ombres et l’absence déterminante d’une image. Le temps, qui se trouve au cœur de l’œuvre d’Ursula SchulzDornburg, se présente comme cyclique plutôt que marqué par des événements singuliers. Outre le Niemandslicht, nous découvrons dans ses photographies à un Niemandszeit ou no man’s time, structuré par des rencontres avec la récurrence plutôt que par des décisions et des changements individuels. C’est un temps qui se déroule dans les ombres et les plis de l’histoire enregistrée. Ursula Schulz-Dornburg (née en 1938 à Berlin) a vécu et travaillé à Düsseldorf. De 1959 à 1961, elle a étudié à l’Institut für Bildjournalismus de Munich. En 2016, elle a reçu le prix de photographie Aimia/Ago. Deux ans plus tard, elle a remporté le prix Aperture Foundation du meilleur catalogue de photographie de l’année pour « Land In-Between ». Une exposition à découvrir jusqu’au17 décembre 2023 à la Fondation A. Voyez tous les détails complémentaires sur le site officiel www.fondationastichting.com Avenue Van Volxem, 304 à 1190 Bruxelles

EXPOSITION : PRIVAT LIVEMONT - FLEURS À L’AFFICHE ! L'œuvre et la vie de Privat Livemont, artiste bruxellois emblématique de l’Art nouveau, sont aujourd’hui mis à l’honneur à Schaerbeek. Artiste complet et polyvalent, artisan et enseignant à l’Académie de dessin et d’industrie de sa commune natale, il semble avoir été un travailleur infatigable. Symboliste, il est fort tôt tenté par l'esthétique Art Nouveau et produit de nombreuses affiches, souvent primées qui le font surnommer le Mucha belge. A côté de ce travail alimentaire, il réalise des sgraffites présents sur plusieurs façades de la capitale. La finesse de son trait, son goût pour les éléments décoratifs végétaux et leur stylisation, son imagination fertile et sa palette colorée le caractérisent par rapport à d’importants confrères. Parmi ses œuvres principales, on retient les sgraffites de l’école Josaphat et la Grande maison de Blanc situé rue du Marché aux poulets. Comme photographe, il s’est intéressé à la capture du mouvement. On lui doit également des illustrations pour une série de journaux de l’époque. La Maison Autrique a choisi de mettre cet artiste à l’honneur en 2023, année de l'Art nouveau, en organisant une exposition d’envergure qui se tient jusqu’au 14 janvier 2024. Voyez tous les détails complets sur cet événement via le site officiel www.autrique.be Chaussée de Haecht, 266 à 1030 Bruxelles Andrea Cerasi


EXPOSITION : WOMAN BEFORE FASHION - DIANE VON FURSTENBERG La wrap dress, cette emblématique robe portefeuille, fête ses cinquante ans. L’occasion pour le musée de consacrer son exposition à la créatrice Diane von Furstenberg, née Diane Simone Michelle Halfin le 31 décembre 1946 à Bruxelles. Une première en Europe ! Découvrez le parcours hors du commun de cette Belge devenue une figure internationale de la mode. Cette exposition n’est pas une rétrospective mais une manière d’aborder le travail de Diane von Furstenberg de façon libre. L’exposition invite le visiteur à appréhender le langage spécifique des couleurs et des imprimés de la styliste appliqué à son emblématique robe portefeuille. Entre jeux de regards et confrontation de créations, cette exposition inédite donne les clés pour comprendre l’incroyable carrière d’une femme créatrice ayant compris les femmes. Selon le magazine Forbes, elle était la soixante-quinzième femme la plus puissante du monde en 2015. . Ses créations ont été portées par de nombreuses célébrités, dont Michelle Obama, la duchesse de Cambridge, Madonna, Jessica Alban, Jennifer Lopez et Blake Lively. Un événement à découvrir jusqu’au au 7 janvier 2014 au Musée de la Mode et de la Dentelle. Voir tous les détails pratiques sur le site www.fashionandlacemuseum.brussels Rue de la Violette, 12 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : HISTOIRE D’UNE CRISE CONTEMPORAINE Les déchets, voilà certainement l’aspect le plus visible et matériel de la crise environnementale qui nous menace, la pointe d’un iceberg dont nous n’imaginons pas ou peu l’étendue ! Cette exposition met en lumière l’histoire cachée des détritus en Europe tout en soulignant son importance comme marqueur de changement social. Prenant comme point de départ la révolution industrielle, cet événement aborde les pénuries des temps de guerre, l’essor du consumérisme d’après-guerre et se termine par l’insurmontable crise des déchets actuelle. Ce projet met en avant les changements considérables intervenus dans la manière dont nous avons traité nos ordures dans le passé et dont nous pensons, ou ne pensons pas, le déchet aujourd’hui. En se penchant sur cet aspect de l’histoire, il renforce la pertinence des critiques et des appels au changement actuels. Quatre sections sont proposées aux visiteurs, faisant se succéder des thématiques connues ou qui le sont moins. L’accès est évidemment mis sur la nécessité écologique et sur la responsabilité individuelle, tout en soulignant le rôle que doivent jouer les états. L’idée consiste à revoir en profondeur notre mode de fonctionnement et de comparer celui-ci avec ce qui s’opérait avant notre naissance, plongeant le public dans les fragments d’objets hérités de l’âge du Bronze, mettant en évidence des échantillons de chiffons blancs utilisés au XIXe siècle, des appareils électroniques obsolètes, etc. Qu’ils soient industriels, privés, toxiques ou non, ce que nous vidons dans les poubelles demeure révélateur de notre système de fonctionnement et d’une philosophie qui a longtemps été : tout à l’incinérateur ! La crise économique, celle de l’énergie et les modifications climatiques qui frappent à nos portes nous entraînent à prendre conscience du danger et de ses conséquences terribles. Les organisateurs de cet événement n’entendent pas nous stigmatiser, mais nous appeler à davantage de vigilance, à cesser de nous voiler les yeux et à devenir responsables de notre vécu. Enrichie par l’expertise de professionnels bruxellois du traitement, du recyclage et de la réutilisation, cette exposition est complétée par une publication interdisciplinaire et par une plateforme web transnationale Throwaway, développée en partenariat avec neuf musées européens, qui propose un vaste ensemble d’images, de textes et de vidéos autour du sujet. L’accès est gratuit jusqu’au 14 janvier 2024 à la Maison de l’Histoire européenne. Plus de détails sur le site officiel www.historia-europa.ep.eu Rue Belliard, 135 à 1000 Bruxelles Sam Mas


EXPOSITION : FRANCIS ALYS Jouer est un besoin fondamental de l’être humain, comme manger et dormir. Pendant l’enfance, nous l’apprenons instinctivement ou en imitant les autres. Le jeu doit être considéré comme une relation créative des enfants avec leur univers, activité qui peut parfois dissimuler une dimension sociopolitique. Comme les interactions sociales se déroulent de plus en plus en ligne dans un monde virtuel, Alÿs capture ce moment de profonde transition que vit notre société et rassemble une mémoire des jeux d'enfant avant qu’ils ne disparaissent. Si certains d’entre eux se rattachent à la tradition d’une région spécifique, d’autres sont plus universels, et nombre de ces jeux se retrouvent d'ailleurs dans le tableau du 16 e siècle Jeux d’enfants de Bruegel, une œuvre qui a fortement impressionné Alÿs quand, à un âge précoce, il l’a vue pour la première fois. Dans l’œuvre d’Alÿs, observer et documenter le comportement humain dans l’environnement urbain est la constante principale. Ses films enregistrent tant les traditions culturelles que les actions spontanées et sans contrainte des enfants, dans la rue comme dans les zones de conflit et des turbulences de la vie moderne. Les jeux d’enfants ont acquis une place centrale dans la pratique d’Alÿs, lui permettant de capturer la culture et les modes de vie des gens, parfois même dans des endroits où ils semblent le moins susceptibles de se manifester. Une exposition à découvrir au Wiels jusqu’au 7 janvier 2024. Voyez toutes les informations complémentaires sur le site www.wiels.org Avenue Van Volxem, 354 à 1190 Forest

EXPOSITION : DA TORINO A l'occasion de son cinquantième anniversaire de galeriste, Albert Baronian souhaite rendre hommage à trois personnalités de l'Arte Povera très actives dans les années 70 à Turin et ses environs. L'expression est inventée par Germano Celant, une des figures principales du mouvement lors de l'exposition « Art Habitable » (Turin, 1966). Un événement qui marque le point de départ d’artistes italiens, caractérisés par la pauvreté de leurs matériaux et des techniques utilisées. L’opportunité de mettre en évidence les créations de Giorgio Griffa, Giulio Paolini et Gilberto Zorio. Loin d’être péjoratif, ce principe de pauvreté a primé dans leurs œuvres, lesquelles sont majoritairement des sculptures ou des installations. Il n’a en effet jamais été question d’admirer la technique utilisée, la peinture ou les dégradés de couleurs. L’Arte Povera se suffisait à lui-même et ne voulait d’aucun matériau transformé, préférant la pierre, les objets végétaux, voire des fruits et des légumes. Cette simplicité s’opposait à la production de masse et plus amplement à l’opulence et la sophistication de l’American way of life qui pesait alors sur l’Italie. En détournant les codes de l’art figuratif classique, ces plasticiens affirmaient l'importance du geste créateur plus que de l'objet fini, raison pour laquelle leur production a longtemps échappé aux collectionneurs et à l’industrie culturelle des années 60. Au sein d’une société basée sur l’acquisition de biens et la consommation, il s’agissait d’une véritable révolution. L’utilisation de matériaux éphémères éloignait en effet volontairement les œuvres des salles de vente et plus généralement du marché de l’art traditionnel. Cette indépendance artistique a pris cependant fin une décennie plus tard, lorsque nombre des membres ont bifurqué vers des démarches individuelles., De nos jours le mouvement continue d’inspirer énormément d’artistes. Découvrez cette exposition à la galerie Baronian jusqu’au 10 novembre 2023. Plus de détails sur www.baronian.eu Rue Isidore Verheyden, 2 à 1050 Bru-xelles


EXPOSITION : ART NOUVEAU - HISTOIRES D’OBJETS D’EXCEPTION L'Art Nouveau, également connu sous le nom de "Style nouille" en France, a été un mouvement artistique et culturel de la fin du XIXe siècle, qui s’est développé au début du XXe siècle. Il était caractérisé par des formes organiques, des motifs floraux et une esthétique très ornementale. Il s’est manifesté dans divers domaines artistiques, tels que l'architecture, les arts décoratifs, la peinture, la sculpture et même le design graphique. Son objectif était de créer un style total, avec l’intention d’intégrer l’art dans toutes les strates de la vie quotidienne : du mobilier aux vêtements, en passant par les affiches publicitaires. Son architecture se distinguait par des lignes courbes, des façades richement ornées et des éléments décoratifs exubérants avec des vitraux pour réchauffer les façades, des ferronneries apparentes et des mosaïques colorées. Des architectes emblématiques de ce mouvement (Hector Guimard, Victor Horta, Antoni Gaudí) ont créé des bâtiments dont la renommée perdure. Dans le cadre de l’année Art Nouveau Brussels 2023, la Fondation Roi Baudouin expose une série de chefs-d’œuvre appartenant à ce courant et met en lumière cette période-clé du patrimoine. On l’a un peu oublié, mais Bruxelles a joué un rôle important dans la naissance et la diffusion de l’Art nouveau. L’occasion d’aller admirer une variété d’objets usuels conçus dans ce style caractéristique et signés. Philippe Wolfers, Henry van de Velde, George Morren et, parmi d’autres, Gustave Serrurier-Bovy. Derrière chacun se cache un récit particulier ou une anecdote. Les œuvres présentées, habituellement exposées dans diverses collections publiques belges, sont exceptionnellement réunies au musée BELvue jusqu’au 7 janvier 2024. Voyez tous les détails complémentaires sur le site www.belvue.be Place des Palais, 7 à 1000 Bruxelles André Metzinger

EXPOSITION : LES SŒURS NOIRES Un événement est consacré à la congrégation des Sœurs Noires, ordre qui est apparu durant la seconde moitié du XVème siècle, avec le regroupement de plusieurs béguines qui ont reçu de leur évêque l’autorisation de prononcer leurs vœux pour entrer en religion et suivre la règle de Saint Augustin. Leur supérieur hiérarchique leur a toutefois imposé de porter le scapulaire noir comme tenue distinctive, vêtement qui leur a valu le surnom de « Sœurs Noires ». Ces religieuses ont assez tôt bénéficié d’une forte popularité, car elles ne se contentaient pas d’être des contemplatives, mais exerçaient dès le départ un apostolat en s’occupant des malades en se rendant à leur domicile, faisant montre d’un dévouement total, notamment lors des épidémies de peste qui leur a valu l’admiration de tous. Finalement, devenues trop peu nombreuses, les Sœurs Noires se sont rattachées à un autre ordre en 1956. La Basilique de Koekelberg leur consacre une exposition dans son espace muséal, question de commémorer leurs actions et de les rappeler à notre mémoire, en regroupant une série d’objets tels que des peintures, du mobilier, des œuvres d'arts, de la vaisselle, des sculptures et de la dentelle bruxelloise ou flamande. En se rendant sur place, on découvre tout un pan de notre passé peu ou mal connu au XXIe siècle. A voir à la Basilique de Koekelberg pour une durée encore indéterminée l.es détails ont tous été mis le site officiel www.basilicakoekelberg.be Parc Elisabeth à 1083 Bruxelles Sam Mas


EXPOSITION : WOMEN COLORING THE WORLD Cette exposition met en lumière le travail artistique de trois femmes, chacune avec sa propre personnalité distincte et son monde créatif unique. Bien que leurs approches diffèrent, elles sont reliées par leur émerveillement, leur admiration et leur amour pour la vie et la nature. Chacune explore différents médiums et techniques pour exprimer leur créativité. Marianne De Rauw a toujours été entourée, dès sa prime jeunesse, de couleurs et de parfums. Outre son travail d'encadrement de jeunes handicapés, elle a suivi une formation de thérapeute en arts visuels aux Pays-Bas. Celle-ci lui a également permis d'expérimenter les effets curatifs de la créativité sur elle-même et sur ses clients. Il s'agit d'entrer en contact avec la source primaire et la force de vie universelle. Elle vit ses aquarelles comme la traduction d'émotions telles que le sentiment, le jeu, la joie et l'équilibre dans un processus créatif. Molly Winckelmans a commencé sa carrière il y a près de quarante ans en Afrique où elle a été récompensée pour son excellence. Elle donne vie à des personnages, des paysages et des portraits puissants de femme. Elle capture l'essence de la force féminine et de la maternité. Son style contemporain et coloré rend ses œuvres uniques et reconnaissables. Chris Van lent a développé sa passion pour l'art depuis son enfance. Inspirée par son père et son oncle, elle a commencé à peindre à l'huile sur toile de manière autodidacte. À l'âge de soixante ans, elle a suivi des formations à la "Vrije Ateliers" à Saint-Nicolas et au Jardin botanique de Meise. Elle est rapidement passée de l'aquarelle impressionniste à la botanique, une forme d'aquarelle moins courante en Belgique. La peinture botanique exige discipline et patience, mettant en avant la composition et la couleur. Leurs œuvres sont exposées au Mont-de-Piété du 20 octobre au 12 novembre 2023. Voyez davantage d’informations sur le site www.montdepiete.be Rue Saint-Ghislain 19-23 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : JEMIMA MURPHY Jemima Murphy est une peintre dite de la New Forest. Née dans une grande famille d'artistes et inspirée par l'art et la céramique qui l'entourent, elle commence à peindre dès son plus jeune âge. Elle a ensuite étudié le russe à l'Université de Bristol et s'est particulièrement intéressée aux mouvements historiques et culturels. Elle a passé un an à Saint-Pétersbourg, où elle a effectué un trimestre à l'Institut des Arts Repin. Ses œuvres sont internationalement reconnues et son travail fait partie de nombreuses collections privées à travers le monde. Inspirée par le fauvisme, elle crée et réinvente la nature dans des scènes aux couleurs vives et des compositions dynamiques. Ses toiles se singularisent par une palette chatoyante, qui met du baume au cœur et qui permet au public de s’évader de la froideur du bitume. L’essentiel de ses tableaux explore les trésors de la nature, avec un rendu réinventé d'un lieu réel, un lieu où un immense sentiment s'est posé. Toujours, les couleurs vives suggèrent une légèreté, avec parfois un décalage qui rappelle que les grands espaces ouverts sont synonymes de lutte ou de confusion entre la réalité et la mémoire des belles choses vues, sujets à des déformations selon la manière dont nous les avons soumis à nos souvenirs ou l’état dans lequel on se trouvait alors. Le travail de Jemima Murphy se concentre avant tout sur la beauté du monde et est à découvrir à Edji Gallery du 4 octobre au 14 novembre 2023. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.edjigallery.com Rue du Page, 15 à 1050 Bruxelles Michel Weyo


EXPOSITION : SHOSHANA WALFISH L'artiste Shoshana Walfish travaille des thèmes tels que le féminisme, l'identité et l'histoire collective. Elle explore le réel et l'imaginaire, recherchant le matériel et l'immatériel. Elle déterre des images, des objets ou des histoires et les réagence dans une nouvelle réalité. Ses portraits et études d'inspiration classique possèdent une connotation existentielle. L'homme reste fragile et égaré. Pour d’autres tableaux, cette artiste réalise des collages dans lesquels elle rassemble des personnages et des objets qui, à première vue, ne s’emboîtent pas. Les corps désirés entrent en dialogue avec les artefacts historiques. L'ensemble génère un fantastique cabinet de curiosités des désirs. Sans jamais se lasser, elle questionne l’idée de la femme-objet et des objets en tant que corps féminins. Entre surréalisme et absurde, elle interroge le regard, l’objectification, ainsi que les récits produits par l’histoire et par l’histoire de l’art. Dans une seconde série, elle explore les allusions esthétiques luxuriantes associées aux organes corporels, tissant ainsi des liens entre la corporalité, le monde naturel, la science et la société. Ses œuvres sont à découvrir chez nous au Musée juif de Belgique du 7 septembre 2023 au 18 février 2024. Voyez tous les détails pour organiser votre visite sur le site www.mjb-jmb.org Rue des Minimes, 21 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : CAMILLE DE TAEYE Bon vivant à l‘humour subversif et au vécu tragique, Camille De Taeye (1938-2013) est un artiste peintre bruxellois évoluant en marge des tendances et mouvements artistiques. Sa première épouse Gerda Vancluysen, écrivaine et poétesse, l’a initié au monde de l’édition. Ensemble, ils ont réalisé une série de livres, développant un univers pictural et poétique qui leur est propre. L’artiste a également conçu avec plusieurs auteurs et autrices des ouvrages qu’il accompagnait de lithographies tirées sur sa presse à bras. Chaque estampe est un écho aux textes mais aussi aux multiples facettes du peintre qui se retrouvent dans ses tableaux. Pour Camille De Taeye, la peinture est une forme de résilience. Son œuvre est jalonnée de plusieurs thèmes transversaux, incarnés par des motifs récurrents qui traduisent et détournent les drames de son existence à travers un imaginaire singulier. Cette exposition propose de découvrir quelques aspects cruciaux de sa création : sa syntaxe, ses symboles, qui sont autant d’éléments grammaticaux nécessaires à son art relationnel, la cohabitation de l’éros et de thanatos, une forme d’identité belge et les équilibres précaires. Une exposition à découvrir jusqu’au 24 janvier 2024 à la Bibliothèque Wittockiana. Plus de renseignements sur le site www.wittockiana.org Rue de Bemel, 23 à 1150 Bruxelles


EXPOSITION : ATLANTIS Atlantis reste l'une des légendes les plus fascinantes de l'histoire, un secret immergé au cœur de l'océan qui continue de stimuler l'imagination humaine. Cette île mythique est mentionnée pour la première fois il y a plus de deux mille ans par Platon dans ses dialogues de "Timée" et "Critias". La description du philosophe grec fait d'Atlantis une civilisation avancée, située au-delà des colonnes d'Hercule (aujourd'hui le détroit de Gibraltar) et destinée à un destin tragique. La plupart des récits qui nous sont parvenus décrivent cet endroit comme paradisiaque, caractérisé par une technologie avancée, une société bien organisée, une richesse incommensurable et une puissance militaire quasiment invincible. Cependant, sa fierté et son arrogance auraient mené à sa chute spectaculaire. Selon la légende, en un jour et une nuit, la cité aurait été engloutie par les eaux, ne laissant derrière elle que des récits et des spéculations. Depuis des siècles, les chercheurs, les archéologues, les plongeurs et les érudits ont tenté de la localiser. Certaines théories ont suggéré qu’elle serait située en mer Méditerranée, tandis que d'autres la placeraient dans les Caraïbes, en Crète, en Espagne ou même en Antarctique. Cependant, malgré les recherches passionnées et les nombreuses expéditions qui se sont succédé, Atlantis demeure introuvable, avec pour corollaire que je mythe continue de susciter des débats et de nourrir l'imaginaire. Elle a inspiré de nombreux romans, films et documentaires, ainsi que des théories sur des civilisations antédiluviennes. Depuis, Atlantis est devenu un symbole de la quête de la connaissance, de la curiosité humaine et de l'énigme qui perdure au-delà des limites de notre compréhension. Vous adorez les fonds marins et les expériences hors du commun ? Alors, l’exposition immersive Atlantis est vraisemblablement pour vous. Une aventure à vivre entre amis, en amoureux ou en famille, puisqu’elle a été conçue pour ravir petits et grands ! Le but de cet événement est de plaire au plus grand nombre en investissant un univers sous-marin grâce à des décors somptueux et des projections à 360°. Le parcours inclut une aventure en réalité virtuelle qui se déroule en temps réel avec vos proches, afin d’interagir avec votre environnement tout au long de l’odyssée. Envie de nager avec les poissons, d’explorer des cités enfouies et de percer ses mystères ? N’hésitez plus ! L’exposition a ouvert ses portes mi-octobre 2023. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.atlantis-expo.com;. Rue du mail, 50 à 1050 Bruxelles Michel Weyo

EXPOSITION : NARUTO Naruto est cette série de manga et d'anime dont tout le monde parle. Extrêmement populaire, elle a été créée par Masashi Kishimoto et raconte l'histoire de Naruto Uzumaki, un jeune ninja de Konoha, un village caché dans le Pays du Feu, qui aspire à devenir le Hokage ou chef de son village et à être reconnu par tous. Naruto Uzumaki, le protagoniste éponyme de la série a grandi sans la chaleur d'une famille et porte en lui un fardeau lourd à porter, car il est l'hôte du démon renard à neuf queues, Kyuubi, qui a autrefois attaqué Konoha. Cette malédiction fait de Naruto un paria, rejeté et craint par les habitants du village. Cependant, sa détermination inébranlable et son désir de prouver sa valeur l'ont poussé à devenir un ninja puissant. Durant trois semaines, les amateurs auront l’occasion de découvrir des dessins


originaux d’animation, utilisés dans la production du dessin animé Naruto. L’occasion surtout d’acquérir des dessins réalisés par les animateurs ayant réalisé cette série télévisée. Avec un manga vendu à plus de deux cent cinquante millions d’exemplaires et une série télévisée comptant sept cent vingt épisodes, le ninja Naruto fait figure de phénomène mondial. C’est néanmoins la première fois qu’une galerie d’art consacre une exposition dédiée aux œuvres qui ont été utilisées dans la production de cette série animée. Si vous souhaitez les découvrir, pressez vous du 3 au 18 novembre 2023 à la Galerie de la Bande Dessinée. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.galeriebd.com Chaussée de Wavre, 237 à 1050 Bruxelles

APPEL À PROJETS La Ville de Bruxelles, fervente défenseure des droits des femmes, est fière d'annoncer le lancement de son appel à projets pour la Semaine des droits des femmes 2024. Cette initiative annuelle, marquant la date symbolique du 8 mars, vise à mettre en lumière les inégalités de genre et à promouvoir les droits des femmes à travers une variété d'activités et d'événements. Depuis de nombreuses années, la Ville de Bruxelles organise avec succès la Semaine des droits des femmes, proposant des conférences, ateliers ludiques, expositions, et pièces de théâtre pour aborder diverses thématiques liées aux inégalités de genre et aux droits des femmes. Pour l'édition 2024, l'objectif sera de sensibiliser le public bruxellois aux inégalités de genre, particulièrement sous l'angle des inégalités et violences économiques. Elle encourage tous les citoyens, organisations et institutions intéressés à participer et à soumettre leurs projets innovants et inspirants. Il s’agit d’une occasion unique de contribuer à la lutte pour l'égalité des sexes et de faire entendre votre voix sur des questions cruciales concernant les droits des femmes. La Semaine des droits des femmes 2024 de la Ville de Bruxelles se veut une plateforme essentielle pour la discussion et l'action autour des inégalités de genre et des droits des femmes. En soumettant vos idées et projets, vous pouvez jouer un rôle clé dans la promotion de l'égalité des sexes et dans la lutte contre les inégalités et violences économiques. Ne manquez pas cette chance de faire une différence et de joindre vos idées pour bâtir un avenir plus équitable. Les idées d'activités doivent être soumises avant le jeudi 30 novembre 2023 via le lien suivant egalitedeschances@brucity.be Voyez tous les détails complémentaires sur le site www.bruxelles.be


EXPOSITION : FOREVER - A CLOSE-UP OF LOVE AND MARRIAGE Le mariage est l'un des événements les plus photographiés de la vie. Dans les années 1900, après avoir été laissé aux mains de photographes professionnels, il devient un sujet de prédilection pour les membres de la famille désireux de mettre en valeur leurs talents d'artistes amateurs. Cette exposition explore le voyage émotionnel entre joie vibrante et émotions de cette journée singulière qui se veut une porte d’accès vers les souvenirs et légendes familiales. Autrefois, la vocation de la photographie était de laisser les traces d'une cérémonie, mais on assiste aujourd'hui à sa mise en scène très codifiée par les jeunes époux lors de leurs mariages afin de contrôler les traces photographiques publiées en ligne. « a Closeup of Love and Marriage» pose une nouvelle question : quelle est la place et le destin des photographes amateurs lors des mariages ? À l’heure des selfies et du partage massif via les hashtags, la photo de mariage possède quelque chose de spécial. C'est celui qui est conservé, imprimé et agrandi. La Tiny Gallery rassemble treize artistes contemporains de dix nationalités ayant une passion commune pour les techniques photographiques anciennes. Depuis les débuts de la photographie, les amateurs ont utilisé ces techniques historiques, telles que les tirages sur papier salé, le cyanotype ou l'albumine, pour documenter la vie quotidienne. Chaque artiste a apporté sa contribution en utilisant sa démarche personnelle. Esthétique, instantané, kitsch et inclusif, le large parcours international s'enrichit d'images collectées par les artistes dans une approche profondément personnelle et familiale. Un événement à découvrir à la Tiny Gallery jusqu’au 31 décembre 2023. Voyez toutes les informations pratiques sur le site officiel www.tinygallery.photo Rue de la cuve, 26 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : FAZE Betty, Emma, Hanya, Joséphine, Mathilde et Sheryl, étudiantes à l’IHECS, se sont réunies autour d’une même idée de thématique de mémoire médiatique en septembre 2022 : elles adorent le cinéma, et, pourtant, elles ont manqué de représentations à l’écran en grandissant en tant que femmes – la plupart non-hétérosexuelles. Faze, c’est le cinéma en tant que lieu de construction identitaire : c’est parce qu’on se reconnaît à l’écran qu’on peut imaginer des possibles pour soi. C’est aussi le constat qu’une majorité des films de fiction sont produits à travers un regard masculin, qui omet une diversité des représentations des femmes. Mais encore, le fait que cette absence de différents modèles pose notamment problème dans la construction identitaire des spectatrices et dans la manière dont la société voit et considère les femmes. Faze, c’est devenu une exposition qui a pour double objectif de permettre d’adopter un regard plus critique et inclusif au niveau des représentations de genre, et des femmes en particulier, mais aussi de comprendre la dimension impactante du cinéma. Si le regard au cinéma est puissant et peut être vecteur d’émancipation, il peut être aussi un outil militant dans la lutte pour l’égalité de genre et l’émancipation des femmes. Faze, c’est avant tout la découverte d’œuvres multimédia qui vous invitera, vous, spectateur, à sortir du cadre prédominant et à proposer un autre éclairage, un autre cadre, un autre regard, ouvrant une fenêtre vers une culture nouvelle, intersectionnelle, plurielle, queer, mouvante où il y a place pour tous. Un événement à découvrir à l’espace Magh jusqu’au 9 décembre 2023. Plus d’informations sur le site www.espacemagh.be Rue du poinçon, 17 à 1000 Bruxelles


EXPOSITION : DRESSING Depuis la nuit des temps, le vêtement a été bien plus qu'une simple nécessité pour se protéger des éléments. Il a également été un véritable moyen d'expression artistique, reflétant les valeurs, les croyances et les identités de diverses cultures à travers les siècles et les pays. L'histoire du vêtement en tant qu'art remonte à quelques milliers d'années, avec des communautés qui ont confectionné des vêtements en utilisant des matériaux tels que des peaux d'animaux et des feuilles pour se protéger du froid et du soleil. Mais ces premiers habits étaient bien plus que de simples pièces de tissu assemblées ensemble. Il y avait des toiles vierges sur lesquelles les premières formes d'art sont apparues. Au fil des siècles, les vêtements sont devenus de plus en plus sophistiqués et ont évolué pour refléter la culture, la classe sociale, la religion et le statut d'une personne au sein du groupe. Les textiles ont été teints, brodés, décorés avec des motifs complexes et des symboles culturels, créant ainsi des pièces uniques d'art portable. Dans l'Égypte ancienne, les hiéroglyphes étaient inclus dans le vêtement pour raconter des histoires et rendre hommage aux dieux. En Europe médiévale, les robes royales étaient ornées de joyaux précieux et de tissus somptueux pour symboliser la puissance et la richesse. En Asie, on tissait la soie pour de magnifiques kimonos et saris, révélant la beauté de la tradition et de l'artisanat. Les vêtements ont également joué un rôle crucial dans la préservation et la transmission des coutumes, devenant des symboles vivants de la vivacité culturelle et des récits propres à chaque région. A mesure que le temps s’est rétréci, le vêtement a été utilisé pour défier les normes sociales et politiques. Les mouvements de mode et les tendances ont souvent concrétisé des moyens de protestation ou de révolution. Le mouvement hippie des années 1960 aux États-Unis en reste un exemple prégnant, avec ses tenues colorés et ses messages de paix et d'amour, remettant en question l'autorité établie. Aujourd'hui, l'art du textile continue de prospérer dans uns sphère de plus en plus mondialisée. La mode fascine et représente un mélange entre passé et innovations. Les designers puisent dans leurs racines personnelles tout en expérimentant avec de nouveaux matériaux, des techniques de fabrication avancées et des concepts de durabilité. Les défilés de mode fonctionnent comme curseur de la tonalité à imprimer, avec ses vedettes incontournables, devenant une vitrine de la créativité et de l'expression contemporaine. Considérer le vêtement revient aussi s’intéresser à sa signification. A travers les créations d’une quinzaine de designers contemporains mises en dialogue avec des œuvres de la collection communale de Schaerbeek (XIX e et XX e siècles), l’exposition Dressing invite à questionner la sensorialité de l’habillement, à l’interaction du corps, du vêtement et de l’œuvre d’art. Une exposition qui permet de découvrir des travaux sous un prisme différent, en se focalisant sur le vêtement, un élément souvent périphérique et invisibilisé, mais qui, dans le cadre de l’exposition, quitte la marge pour le centre. A voir à la Maison des Arts de Schaerbeek jusqu’au 26 novembre 2023. Plus de détails sur le site www.lamaisondesarts.be Chaussée de Haecht, 147 à 1030 Bruxelles Jacques Brisson


EXPOSITION : CONNECTING Cet événement explore l'omniprésence de la technologie dans nos vies, la façon dont elle change nos relations aux autres et notre vécu au quotidien. Les expériences comm unautaires et interpersonnelles ont trouvé de nouveaux lieux sur des plateformes, des applications et des métaverses. Les liens de parenté, d'amitié et d'amour sont assurés par des connexions numériques à travers les pays et les générations. Il y a quelques années, les outils numériques étaient de simples traductions de services physiques : banque, courriers électroniques, cartes et achats. Le Web 2.0 et les médias sociaux ont cependant changé la nature des espaces où nous entrons en relation. Et la transformation ne s'est pas arrêtée là: les frontières entre le monde numérique et la réalité physique sont devenues floues. On peut parler pendant des heures sur le Net des contrats s'exécutent sans intervention humaine via la technologie blockchain et les jeux virtuels créent des mondes qui s'autogénèrent à l'infini. Le numérique continue là où le terrain physique s'arrête et entraîne la connexion d'entités vivantes et non vivantes, à l'image des cosmologies indigènes qui reconnaissent depuis longtemps l'action et la vivacité d'entités non-humaines comme les rivières, les montagnes, les animaux et les pierres. Les émotions, l'intimité et l'attention ne sont plus considérées comme des caractéristiques fondamentalement humaines. L'intelligence artificielle incarne des qualités presque sentimentales. À travers des installations immersives réalisées par des artistes du monde entier, « Connecting » s'intéresse à de nouvelles formes d'affect plus qu'humain, en explorant comment la technologie étend le domaine des interdépendances et crée de nouvelles relations entre les humains et les non-humains. Elle établit des parallèles entre les systèmes de croyance traditionnels et animistes et les expériences numériques contemporaines. Enfin, elle aborde la spiritualité dans les méthodologies de construction de mondes virtuels, en soulignant comment nos interactions avec la technologie sont enracinées dans des histoires, des croyances et des valeurs personnelles. L’occasion de découvrir les œuvres de Korakrit Arunanondchai & Alex Gvojic, Zach Blas, Ian Cheng, Keiken, Eva L’Hoest, Tabita Rezaire et Natasha Tontey à Kabal jusqu’au 3 décembre 2023. Plus de détails sur le site officiel www.kanal.brussels Square Saintclette, 11-12 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : BELGOSCOPIE Mike Eppe, caricaturiste devant l’éternel (et tant d’autres !), a instillé dans le creuset de ses techniques artistiques l’essence de cet acquis pour le mettre au service d’œuvres sur toile ou sur papier, plongées dans l’acrylique et l’aquarelle. « Belgoscopie », rien que parle titre de cette exposition, nous met sur la voie du chemin qu’il a suivi. Le scientifique artiste est un profil bien connu. Toutefois, Mike Eppe, plutôt que de se tourner vers des standards contemporains ou les grands classiques qui illuminent les salons, est resté fidèle à l’esprit de ses premières caricatures de professeurs et aux techniques de l’illustration arrachées sur le tas avec la passion d’un gamin gourmand de tout. Autodidacte dans le sens moderne du terme, il n'a pas suivi d'études artistiques, mais a énormément observé le savoir-faire des créateurs qu’il admire (Jan Op De Beeck, Jota Leal, Jeremy Geddes et Jeff Stahl; pour n'en citer que certains !). Making-of, vidéos et tutoriels, tout était bon pour se perfectionner ! Et, à travers ses oeuvres, il rend hommage à ces maîtres, dont les réminiscences se mettent au service de son art, décliné en diverses techniques. En-dehors du crayonné, qu’il s’agisse de crayon ou du stylo à bille, qui constitue toujours le début de ses illustrations, il affectionne particulièrement les coups de pinceau à l’acrylique et à l'aquarelle. Son terreau et son terrain de prédilection demeurent les personnages et univers qui l’ont bercé depuis l’adolescence jusqu’à aujourd’hui, avec une prédilection exprimée pour la galaxie belgo-belge. Il n’en fallait pas davantage pour que Mike Eppe et Home Frit’ Home se télescopent. L’exposition « Belgoscopie » est à découvrir jusqu’au 7 janvier 2024 au Micro musée de la Frite. Voyez les heures d’accès à la galerie sur le site www.homefrithome.be Rue des Alliés, 242 à 1190 Bruxelles


EXPOSITION : N'APPELEZ PAS ÇA ART BRUT A l’instar d’un K-Way des années 80, le Musée Art et Marges se retourne sur lui-même pour déployer une étendue de couleurs et de formes que vous ne soupçonniez pas ! Au fond d’une poche, une mise en garde de Jean Dubuffet, le rhétoricien de l’Art brut : « Il vous faudra trouver une autre désignation ». La lettre date de 1984. Cette balise terminologique posée, Art en Marges commençait ses prospections pour trouver des créateurs qui poussent dans les lisières. Depuis, l’association est devenue un véritable musée. Comment a grandi sa collection, comment ont évolué ses ambitions et le champ tout autour, garni de toutes les appellations nées de l’interdiction dubuffetienne ? Les initiatives se sont succédé, mettant à l’honneur l’art des autodidactes, collecté ou non dans le secteur de la santé mentale. Pour célébrer son quarantième anniversaire, le lieu a choisi de se dévoiler tout entier pour montrer sa collection et ses moyens de diffusion, en passant par la conservation, la recherche et la médiation. C’est aussi rappeler l’exposition en 1983 d’Anne-Marie Potvliege, mise à l’honneur dans cet espace, et qui a fait partie des premiers artistes à être montrés par Art en Marges. Depuis, l’institution a glané quatre décennies de créations contemporaines. Au fil du temps, le regard porté sur ses collections a souvent amené à en ressortir les écritures les plus épurées, là où l’œuvre d’art brut trouve sa justification dans ses similarités avec l’œuvre d’art conceptuelle. À l’heure où l’on réhabilite la couleur et la matière, cet événement propose une sélection de ce que les réserves recèlent de plus grouillant, contrebalancée par des travaux plus sobres qui semblent (et qui sont !) d’une autre époque. La réserve récence actuellement plus de quatre mille travaux, toutes techniques confondues, qui constituent un immense patrimoine rangé en sous-sol de l’espace d’exposition. Jusqu’au printemps prochain, l’idée est de se mettre au service du travail muséal, de recréer un lieu d’étude des travaux additionnées, de faire prendre conscience de l’intérêt de ceux-ci, mais surtout de libérer des zones de rangement, afin de mieux les réorganiser. Dans cette exposition, les gestionnaires ne se sont pas cantonnés à montrer des créations déjà bien connues, mais de sortir des choses plus rares, voire confidentielles, et qui ont rarement eu droit à l’honneur des cimaises. Un événement à découvrir jusqu’au 21 avril 2024 au Musée Art et Marges. Voyez les détails pratiques sur le site www.artetmarges.be Rue Haute, 314 à 1000 Bruxelles Sam Mas


EXPOSITION : L’ART DE RIEN Cet événement collectif se veut une célébration de l'art dans sa forme la plus humble, mettant en lumière des artistes principalement bruxellois qui maîtrisent l'art du geste minimaliste et qui ont une préférence marquée pour les matériaux modestes. Leur démarche artistique repose sur la réutilisation et le détournement de matériaux modestes, redonnant ainsi une nouvelle esthétique et une dimension poétique à des objets qui sont souvent relégués au rang de l'ordinaire une fois leur utilité consumée, dans le tumulte du monde moderne. Ces plasticiens créent une nouvelle vie pour ces matériaux délaissés, leur conférant une dignité renouvelée au sein de leur expression artistique. Ils nous invitent à réfléchir sur la valeur intrinsèque des choses que nous considérons généralement comme insignifiantes, à travers leur œil artistique unique. Cette exposition présente donc une sélection d'artistes invités, dont le travail incarne cette philosophie de l'art minimaliste et de la réutilisation créative. Leur approche est teintée d'humour et de poésie, offrant aux visiteurs une expérience artistique à la fois stimulante et captivante. En plus de cette sélection soigneusement choisie, l'exposition propose également une plongée dans les collections de François de Coninck et de Galila Barzilaï Hollander. François de Coninck nous dévoile une fascinante collection d'œuvres qui reflètent sa sensibilité artistique personnelle, tandis que le cabinet de curiosités contemporaines de Galila Barzilaï Hollander nous transporte dans un monde d'objets insolites et surprenants. Ce qui rend cette exposition encore plus spéciale ressort de la mise en avant d'artistes internationaux, soulignant ainsi l'universalité de cette esthétique de l'art humble et minimaliste. "L'art de rien" nous invite à porter un regard neuf sur le monde qui nous entoure, à apprécier la beauté et la signification cachée dans les choses simples, et à célébrer l'ingéniosité de ces artistes qui transforment l'ordinaire en extraordinaire. C'est une expérience artistique qui éveille nos sens, élargit notre perspective et nous rappelle que l'art peut se trouver partout, même là où nous ne l'attendons pas. A découvrir à la Centrale du 23 novembre 2023 au 17 mars 2024. Voyez les détails pratiques sur le site www.centrale.brussels Place Sainte Catherine, 44 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : SOFHIE MAVROUDIS Pour Sofhie Mavroudis l’art l’expression d’une réflexion constante sur la complexité de l’existence. À travers la matière et une esthétique du bizarre, elle explore l’intangible et sonde les profondeurs de l’être humain, en abordant des sujets comme le deuil, le corps, les relations humaines ou encore l’angoisse. Tous participent à la noirceur qui émane de sa production. En choisissant la question migratoire, enjeu planétaire de ce XXIème siècle, la sculptrice poursuit son cheminement avec cohérence en nous plongeant, une fois de plus, dans une atmosphère troublante. Pour la présente exposition, elle questionne


là nouveau la notion de transmission, notamment à travers la langue et les traditions. Partant d’une connaissance incomplète de sa langue paternelle, elle utilise le geste comme initiateur d’un changement d’état et confère aux différents objets ainsi créés une symbolique qui leur est propre. Au départ d’un livre écrit en grec, dont l’artiste efface les mots dont elle ne comprend pas le sens, elle recherche un procédé de création permettant la transformation de cet objet ayant perdu son rôle premier de transmetteur d’histoire, en un processus proche de la résilience. Un événement à découvrir à la Centrale du 23 novembre 2023 au 17 mars 2024. Référez-vous aux détails pratiques sur le site www.centrale.brussels Place Sainte Catherine, 44 à 1000 Bruxelles

INSTALLATION : ANTOINETTE D’ANSEMBOURG L’étrangeté intemporelle qui émane des installations d’Antoinette d’Ansembourg, l’artiste la puise sur le territoire de la ville, celui où champignonnent quotidiennement de nouveaux chantiers. Eventrant les bâtiments et excavant les rues, ceux-ci mettent à nu les réseaux aériens ou souterrains de câbles qui l’alimentent de leurs fluides ou de leurs flux électriques tel un être vivant. Dans ces domaines interdits au public et à la temporalité́ incertaine, l’artiste relève les accointances entre les décombres et les plantes qui ont la capacité de croître dans des environnements hostiles. Elle est sensible à ces modifications de la nature des êtres et des choses, à leur potentialité́ transgénique. C’est une « confrontation entre la construction humaine et le développement de la nature » qu’Antoinette d’Ansembourg interroge dans la construction même de ses installations, où se forgent d’indicibles mutations, et où naissent des organismes hors nature, issus de la combinatoire improbable du vivant et du déchet. Cette installation est à découvrir dans la vitrine de la Centrale du 23 novembre 2023 au 17 mars 2024. Référez-vous aux détails pratiques sur le site www.centrale.brussels Place Sainte Catherine, 44 à 1000 Bruxelles


EXPOSITION : MICHEL DEMART Aquarelliste et illustrateur, Michel Demart a présenté depuis 1979 de nombreuses expositions, tant en Belgique qu’au Luxembourg, où il a longtemps résidé. Son travail s’appuie sur des thèmes et des idées faisant appel à l’imaginaire pur. Ainsi apparaissent régulièrement des lignes d’horizons sur lesquelles les plans du paysage se dédoublent ; surgissent des signes indicateurs que transgresse le prisme surréaliste de l’image ou se dressent des gratte-ciel, témoins du décalage qu’ils impriment à leur environnement. Ses aquarelles de Michel Demart sont des voyages à l’horizon d’une poésie surréaliste, où l’évasion sans limites entraîne le spectateur dans un espace de rêve qui donne au temps une dimension infiniment contemplative. Parallèlement, son talent d’illustrateur l’amène à répondre à de nombreuses demandes publiques et privées. Il réalisa ainsi des aquarelles originales pour la Commune de Clervaux, les Solistes Européens, le Festival de Wiltz, le Festival International de Guitare, le Letzebuerger Kannerduerf et la Poste, pour laquelle il créera les timbres de Noël 1999, 2003 et 2006. Il a illustré aussi plusieurs livres pour enfants et participé à des projets de l’Education Nationale. A l’étranger, il collabore avec les éditions Deutsch (Allemagne) et ABC (Suisse). En 1999, il est invité à participer à l’exposition rétrospective sur le personnage de Tijl Uylenspiegel: « De wereld op zijn kop », organisée par la ville de Damme, en Flandre. Michel Demart a exposé en Belgique, en Irlande, aux Pays-Bas, en Allemagne et au Luxembourg. Ses œuvres sont présentes dans de nombreuses collections privées mais ont été aussi acquises par les communes de Clervaux, de Strassen et d’Hesperange ainsi que par le Musée du Vin à Ehnen, la Dexia Banque Internationale, la Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat et le Domaine thermal de Mondorf-les-Bains. La galerie Albert 1er accueille ses travaux du 4 novembre au 3 décembre 2023. Plus de détails sur le site www.galerie-albert1er.be Rue de la Madeleine, 45 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : PAUL GÉRARD Paul Gérard, diplômé de l’atelier d’Espace Urbain à La Cambre, crée des installations in situ et immersives, dans lesquelles il fait intervenir différents médiums tels que la vidéo, le son, la photographie et la sculpture. L’artiste se plaît à jouer sur les proportions et à recourir aux mises en abymes dans des installations entre réalité et fiction. Cette exposition intitulée « Rue Monrose, 62 : la chambre, l’enfant, le train » s’inscrit dans la continuité de plusieurs projets qui mêlent l’intime au politique. Après avoir exploré la question du deuil, des non-dits sociétaux, des secrets de famille et des fantômes transgénérationnels, l’artiste nous plonge cette fois-ci dans l’enfance. Plus précisément, il s’agit d’interroger les possibles moyens mis en œuvre par un enfant pour canaliser les images qu’il reçoit. Ici, la mise à distance se fait par le jeu, par la construction d’un monde imaginaire. L’artiste propose une installation immersive : visuelle et sonore. Le public est alors invité à entrer dans la chambre, dans ce lieu refuge, et à monter dans le train en marche. Cette exposition fait appel aux sens pour reconstituer la mémoire des lieux avec des textures, des matières, des objets, des lumières, des bruits, des paroles… Elle est à découvrir au Botanique jusqu’au 3 décembre 2023. Voyez les détails pratiques sur le site www.botanique.be Rue Royale, 236 à 1210 Bruxelles


EXPOSITION : JOSÉ MANGANO José Mangano est un artiste qu’on croise lors de nombreux vernissages. Il est également souvent présent aux cimaises comme exposant. Fruit du pur autodidactisme, il a réussi à exceller dans diverses disciplines artistiques, avec un savoir-faire qui a évolué au fil des ans, le menant à embrasser des formes d'expression variées et à trouver son style. Refusant les étiquettes, il s’est fort vite révélé un touche-à-tout bercé par les muses. A son répertoire, il additionne le dessin, la peinture, le travail du papier mâché, l’écriture, la poésie, le jeu scénique, la confection de marionnettes et n’a pas hésité à endosser un costume de clown pour afficher un autre versant de sa personnalité et faire rire les petits. Une palette créative quasiment sans limites, qui en fait un des rares couteaux suisses de chez nous. Aujourd’hui, après plusieurs décennies de création, il attribue sa touche directement identifiable à une existence nourrie d’événements et de défis, qui se sont succédé et qui lui ont fait voir chaque matin avec un regard positif. A travers ses œuvres, il entend apporter de la lumière, tendre la main vers l’autre et offrir un vrai partage. Pour lui, l'art est une accumulation d'expériences et de compréhensions, un moyen de capturer les regards et les sensations de la vie quotidienne. Loin de tout académisme, José Mangano se moque des modes et explore ce qui l’entoure à son rythme, poussé par un indéfectible besoin d’aller toujours de l’avant, se fiant à son seul goût et en croyant à ce qu’il produit. Ses œuvres seront exposées à la Maison de la Laïcité d’Anderlecht du 9 au 17 novembre 2023. Pour plus de détails sur la page Facebook Aml Anderlecht Rue de Veeweyde, 38 à 1070 Bruxelles Daniel Bastié

EXPOSITION : LUCIE SENTJENS Sculptrice diplômée de la Cambre, Lucie Sentjens se perfectionne aux cours du soir en peinture à Uccle avec Arié Mandelbaum et à Etterbeek avec Jacques Muller. Fort vite, sa propension l’amène à traiter les sujets que son inspiration anime tels que la femme et le Cheval. Par ce truchement, elle cherche à évoquer le mouvement intérieur, la sauvagerie élégante d'un galop ou la sensualité contemplative du corps féminin par une gestuelle de la trace et l'intuition violente de l'instant capté. Cette rétrospective présente son travail à travers deux dimensions artistiques distinctes. D'une part, via son œuvre en 3D qui explore une variété de matériaux tels que la terre, le bronze, le bois, le cuivre et la tôle martelés, qui lui permet d’aborder avec force et sensibilité les thèmes qui lui sont chers. D'autre part, par l’intermédiaire de son travail pictural, réalisé à l'huile, au brou de noix, au pastel et à l'encre de Chine, avec des paysages tout en évoluant progressivement vers l'abstraction. Cette évolution se caractérise par la spontanéité de son geste intuitif et l'usage de la calligraphie. Le Mont-de-Piété accueille cet événement du 24 novembre au 17 décembre 2023. Voyez plus d’informations sur www.montdepiete.be Rue Saint-Ghislain, 21 à 1000 Bruxelles


EXPOSITION : MG 100 YEARS MG, qui fut jadis la première marque britannique de voitures de sport, célèbre son centenaire. L'emblème octogonal de la marque MG est apparu pour la première fois en 1923, près d'Oxford. MG est l'acronyme de Morris Garages et a été imaginé par Cecil Kimber, directeur des ventes de la concession Morris locale. Son idée était simple : construire des versions sportives des modèles existants et quelque peu bourgeois de Morris. Le succès est quasi immédiat et, en 1930, la M.G. Motor Company est créée. Cependant, les modèles de Morris continuent de servir de base. Lorsque Morris fusionne avec Austin pour former BMC (British Motor Corporation), MG devient un élément à part entière du nouveau groupe. La marque construit des petites voitures de sport et des berlines sportives. La TC présentée juste avant la guerre a été une percée, et la ligne s'est poursuivie après la guerre avec la TD et la TF. Le roadster MGA, qui a également percé aux États-Unis, a connu un succès encore plus grand. La MG la plus populaire est sans aucun doute la MGB (1962-1980). Le roadster a été suivi d'un coupé, le MGB GT, qui a ensuite été proposé en version six cylindres (MGC GT) et en version V8 (MGB V8 GT). MG fait alors partie du groupe Rover, qui est à son tour racheté par BMW. Mais cela n'a pas duré non plus. Finalement, après une reprise par le Phoenix Venture Group, elle dépose le bilan en 2005. Depuis 2007, la marque est passée aux mains d'un groupe chinois (SAIC) qui travaille à une nouvelle expansion sur le marché européen. L’occasion de (re)voir des modèles originaux ou d’en apprendre davantage dans la zone d'exposition pop-up d'Autoworld du 7 novembre au 3 décembre 2023. Plus de détails sur le site www.autoworld.be Parc du Cinquantenaire à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : THEA DJORDJADZE La pratique de Thea Djordjadze se fonde sur une intuition éclairée. Ses sculptures et installations prennent racine dans son rapport engagé avec les énergies actives et latentes d’un espace. Ses œuvres sont conçues en relation au site, tantôt dans une approche réflexive, tantôt comme une réaction instantanée, viscérale, au contexte. Des images et des idées issues de la littérature, du design, de la peinture, de l’architecture – notamment, mais pas exclusivement, associées au modernisme – irriguent aussi souvent le travail de Djordjadze, laissant une empreinte subtile, comme un témoignage, ou l’écho, de leur rencontre avec l’artiste. Pour cette exposition, l’artiste crée un corpus d’œuvres, examinant et questionnant par ce biais tant les qualités formelles et matérielles du bâtiment du Wiels que sa fonction institutionnelle et inclut de nombreuses nouvelles œuvres, y compris une improvisation in situ pour déployer son éloquent vocabulaire de peintures sculpturales et sculptures picturales. Cet événement s’inscrit dans Europalia-Géorgie et se tient jusqu’au 7 janvier 2024 au Wiels. Plus de détails sur le site www.wiels.org Avenue Van Volxem, 354 à 1190 Bruxelles


EXPOSITION : POWER POWER relie les questions de l'énergie et de la politique. L'exposition et le programme qui l'accompagne incitent à réfléchir à la manière dont les infrastructures contemporaines sont liées à la vie quotidienne. Ceci à travers plusieurs questions et thématiques qui se rejoignent : les institutions politiques, la participation citoyenne, la géopolitique, la transition énergétique et la justice climatique. Des oléoducs et gazoducs au chauffage domestique, des éoliennes aux centres de recyclage, les infrastructures sont au cœur des débats actuels sur le changement systémique. Objets d'intenses contestations politiques, sociales et économiques, ces infrastructures divisent le pouvoir dans les deux sens du terme POWER : en tant qu'énergie et en tant que politique. Aujourd'hui, les architectes, les paysagistes, les artistes et les urbanistes sont encore souvent impliqués dans la perpétuation du régime actuel de la modernité carbonée. Pourtant, ils sont aussi dans une position clé pour faire évoluer le discours et la pratique vers une transition énergétique à grande échelle. Parallèlement à l'exposition, POWER comprend un programme public intense de conférences, tables rondes et projections auxquels participent notamment Rachel Armstrong, Thomas Auer, Alice Babini, Daniel Barber, BC Architects, Oana Bogdan, Kristiaan Borret, Arno Brandlhuber, Koenraad Danneels, Ludwig Engel, Olaf Gravert, Andrés Jaque, Stephan Kempelmann, Jeanette Kuo, Charlotte Malterre-Barthes, Sabine Oberhuber, Marina Otero Verzier, Dennis Pohl, Philippe Rahm, Tomàs Saraceno, Bas Smets, Paulo Tavares, Ola Uduku et bien d'autres. Un événement à découvrir au CIVA jusqu’au 25 février 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.civa.brussels Rue de l’Ermitage, 55 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : L’ART NOUVEAU À LA CHAUX-DE-FONDS Dans l’effervescence de la fin du 19e, l’Art nouveau se déploie à La Chaux-de-Fonds (Suisse). De nombreux immeubles construits au début du 20e siècle intègrent des éléments Art nouveau. Les formes courbes de l’Art nouveau français ou belge rencontrent les formes plus géométriques inspirées du Jugendstil allemand ou viennois : c’est le Style sapin. Détruite par un incendie en 1794, La Chaux-deFonds est une ville qui s’est tournée au 19e siècle vers l’industrie horlogère et s’est fortement développée selon un plan urbanistique en damier. Cette spécificité de son ensemble urbain construit par et pour l’horlogerie est inscrite depuis 2009 sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. La période de production d’objets et d’œuvres d’art du Style sapin est courte. Moins de dix ans séparent les débuts du Cours supérieur d’art et de décoration du début de la Première Guerre mondiale. S’il est impossible de connaître précisément l’entier de la production artistique d’alors, il arrive toutefois que certains objets soient redécouverts. C’est le cas de cinq vitraux monumentaux réalisés par Jules Courvoisier pour la chapelle de Cernier-Fontainemelon en 1907. Disparus lors de la transformation du lieu dans les années 1970, ils sont retrouvés début 2022 et rejoignent les collections du Musée des beaux-arts. Cet ensemble


sera prochainement mis en valeur et installé dans une chapelle ouverte au public à proximité du Crématoire. La Villa Fallet est un manifeste du Style sapin, une mise en pratique des cours de Charles L’Eplattenier qui souhaite intégrer ce vocabulaire ornemental nouveau à l’architecture domestique et non plus uniquement à la décoration de boîtes de montres. La réalisation de la maison est un travail collectif des élèves du Cours supérieur d’art et de décoration. Les plans sont réalisés par CharlesÉdouard Jeanneret, futur Le Corbusier, sous la direction de l’architecte René Chapallaz. L’ensemble de l’ornementation reprend et décline le motif du sapin, permettant une vaste palette d’interventions et d’expérimentations décoratives. Ferronneries, travail du bois, de la pierre ou sgraffites font de la Villa Fallet une œuvre d’art totale qui témoigne de la rencontre entre le Heimatstil et le Style sapin. Une exposition à voir aux Halles Saint-Géry jusqu’au 26 novembre 2023. Plus d’informations sur le site www.hallessaintgery.be Place Saint-Géry à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : DRÔLES DE TÊTES Aux XVIe et XVIIe siècles, les artistes déclenchent un véritable cataclysme artistique. Ils détachent le visage, la tête, du contexte biblique, mythologique, afin de le présenter de manière distincte, dans toute sa splendeur, afin de le modeler, de l'observer, de l’affubler de costumes et de grimaces. Drôles de Têtes n'est pas une exposition consacrée à l’art du portrait. De fait, c'est tout le contraire. Des artistes comme Rubens, Rembrandt et Vermeer choisissaient pour leurs expériences créatives volontiers des modèles anonymes. Des individus qui ne sont pas forcément identifiables. Des individus qui, délibérément, ont renoncé à leur droit au portrait. Ce sont ces têtes que nous montrons. Des gens ordinaires, des gens comme vous et moi, des gens dont le visage raconte sa propre histoire. Drôles de Têtes retrace l'évolution du genre à travers cinq thèmes. D'un prélude au XVe siècle aux déclinaisons au XIXe siècle, avec comme focus majeur, l'art du XVIIe siècle. Rubens et Rembrandt seront nos guides. Ils nous accompagneront tout au long de l'exposition. Publicité, selfies, TikTok : le visage humain est omniprésent. On pourrait croire que nous avons toujours été entourés de représentations de visages. Mais rien n'est moins vrai. Avant d'en arriver là, il a fallu parcourir un long chemin. Drôles de Têtes propose aux visiteurs un merveilleux voyage à travers le temps, jusqu'aux XVIe et XVIIe siècles, une rencontre en tête à tête avec des personnes de caractère, personnelle et intime. Cet événement est à découvrir aux Musées royaux des Beaux-Arts jusqu’au 21 janvier 2024. Plus d’informations sur le site www.kmska.be Rue de la Régence, 3 à 1000 Bruxelles


EXPOSITION : FILLING IN THE PIECES IN BLACK « Filling in the Pieces in Black », une émission de groupe organisée par June Sarpong OBE, une chaîne de télévision de premier plan, auteure et défenseur de la diversité, présentant les œuvres d'un éventail d'artistes internationaux, notamment Larry Achiampong, Cornelius Annor, Larry Amponsah, Ofun-ne Azinge. , Radcliffe Bailey, Kwame Akoto Bamfo, Kwesi Botchway, Wonder Buhle, Samuel Desaboia, Godfried Donkor, Esiri Erheriene-Essi, Johnson Eziefula, Modupeola Fadugba, Marcel Gyan, Lyle Ashton Harris, Yinka Ilori, Hassan Issah, Nate Lewis, Sthenjwa Luthuli, Alexis McGrigg, Mario Moore, Kaloki Nyamai, Joshua Oheneba-Takyi, Zak Ové, Patrick Quarm, Sheena Rose, Samuel de Saboia, Mickalene Thomas, Uthman Wahaab, Khari Turner, Lulama Wolf et Kwaku Yaro, entre autres, propose le présent événement. Inaugurée pour la première fois à Bruxelles, l'exposition se déroulera simultanément à la Saatchi Gallery de Londres, présentant différentes œuvres des mêmes artistes qui suscitent un dialogue international. Ils disent que « l'histoire est écrite par les vainqueurs » lorsqu'il s'agit de l'expérience du racisme qui l'impacte souvent. Les ramifications négatives de cette citation en relation avec le colonialisme et la traite transatlantique des esclaves ont corrompu toute la vérité de l'histoire des gens de couleur avant et après. cetteépoque déplorable. « Filling in the Pieces in Black » vise à contribuer à redresser ce déséquilibre en réunissant une collection de certains des artistes les plus talentueux d'aujourd'hui. Grâce à la puissance de leur narration visuelle, nous allons redéfinir le passé, recentrer le présent et remodeler l'avenir. A voir jusqu’au 17 décembre 2023 à la galerie Maruani Mercier. Voyez les informations pratiques sur le site www.maruanimercier.com Avenue Louise, 430 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : GIANTS Il y a soixante-six millions d’années, l’impact d’une météorite provoquait l’extinction d’innombrables espèces animales : dinosaures, plésiosaures, mosasaures, etc. Une chance pour certains petits animaux qui, jusqu’alors, avaient vécu dans l’ombre des grands ! Ils se diversifient et certains d’entre eux grandissent jusqu’à, parfois, atteindre des tailles gigantesques. GIANTS vous invite à un voyage dans le temps, du Paléogène au Quaternaire. Rencontrez-y onze animaux aux dimensions spectaculaires comme Otodus megalodon, le plus puissant des requins de tous les temps, et Gigantopithecus blacki, le singe asiatique dont la taille équivaut à trois orangs-outangs. Admirez six représentations animales 3D à taille réelle et cinq squelettes (presque) complets et, tel un paléontologue, menez vos propres recherches à travers les interactifs et images multimédias. Explorez la vie de ces géants. Qui sont-ils ? Quels avantages leur procurait leur grande taille ? Quelles sont les raisons de leur extinction ? D’autres géants les ont remplacés depuis… mais pour combien de temps encore ? De nombreux géants actuels, éléphants, rhinocéros ou baleines, sont sous pression … Smilodon, Paraceratherium, Megatherium … Ils ont tous vécu sur Terre après les dinosaures. Les connaissez– vous? L’occasion d’un voyage dans le temps à la rencontre d’espèces qui nous ont précédés et dont ignore souvent qu’ils ont existé. Pour les amateurs et les curieux, cela se déroule au Musée des Sciences naturelles jusqu’au 25 août 2024. Une exposition ludique faire pour plaire au plus grand nombre, sans jamais verser dans la facilité et le vulgaire. Plus de détails sur le site www.naturalsciences.be Rue Vautier, 29 à 1000 Bruxelles


SALON DU MEUBLE Depuis 1937, ce salon professionnel rassemble et connecte les fabricants et les commerçants de meubles. S’adressant dans un premier temps uniquement au secteur belge, le salon s’est rapidement internationalisé et attire aujourd’hui la branche du meuble d’autres pays d’Europe de l’Ouest, parmi lesquels les Pays-Bas, la France, le Luxembourg, la Grande-Bretagne, la Suisse, l’Allemagne et la Scandinavie. À travers les 66.000 m² du salon, des exposants belges, néerlandais, allemands, italiens et bien d’autres présentent leurs toute nouvelles collections orientées sur l’apport d’une plus-value commerciale en magasin. Visiteurs et exposants y apprécient grandement l’atmosphère tant chaleureuse que professionnelle. Un cadre agréable devenu la marque de fabrique du salon, qui favorise les rencontres et les bonnes affaires entre les acteurs du secteur. L’aménagement du salon en segments offre aux visiteurs une vision claire de l’offre et leur permet de gagner du temps. Chaque segment porte sur une catégorie spécifique de produits, depuis les meubles contemporains jusqu’au confort du sommeil. La visite du salon se fait ainsi de manière plus efficace et les acheteurs ont davantage de temps pour découvrir de nouvelles choses ! L’offre présentée répond parfaitement aux attentes du marché, avec des collections qui donneront à coup sûr une nouvelle dynamique aux ventes. L’assortiment qualitatif et très diversifié et procure indéniablement un haut potentiel commercial. Le Salon du Meuble de Bruxelles rassemble l’ensemble de l’industrie du meuble belge combinée à une minutieuse sélection des principaux fabricants européens issus du vaste segment du milieu de gamme. A découvrir à Bruxelles Expo du 5 au 8 novembre 2023. Découvrez les détails pratiques sur le site www.brussels-expo.com Place de Belgique, 1 à 1020 Bruxelles

SALON ART3F L'Événement incontournable de l'art contemporain revient avec l'édition tant attendue d'Art3f. Ce salon international est un véritable hommage à la créativité, à la diversité et à l'innovation artistique. Il offre aux amateurs une occasion unique de plonger dans l'univers fascinant de la création actuelle et de découvrir des œuvres exceptionnelles. Art3f se veut davantage qu'une simple manifestation. Il s’agit d’un véritable voyage à travers les tendances, mettant en lumière le travail de praticiens talentueux et émergents du monde entier. Les visiteurs auront l'opportunité de découvrir une large variété de médiums artistiques, allant de la peinture à la sculpture, en passant par la photographie, la vidéo et l'art numérique. Ce salon propose une plateforme unique aux plasticiens afin de présenter leur travail aux collectionneurs et aux amateurs d'art. Il favorise également les échanges et les rencontres, créant ainsi un environnement propice à l'inspiration et à la création de nouvelles connexions. Art3f s'efforce également de rendre l'art actuel accessible à tous, avec une approche innovante, notamment en démocratisant les prix des œuvres exposées. Cela permet aux visiteurs de découvrir et d'acquérir des pièces uniques sans pour autant briser leur tirelire. En plus des expositions d'art, Art3f met sur pied un programme riche en animations, conférences et ateliers interactifs. L’opportunité de plonger plus profondément dans le monde de la création, d'en apprendre beaucoup sur les artistes et les mouvements artistiques du moment et, même, de participer activement à des ateliers artistiques. Art3f a, enfin, pour vocation de rassembler les esprits curieux et les artistes visionnaires. Alors, que vous soyez néophytes ou connaisseurs, ne manquez pas ce rendez-vous à Brussels Expo du 24 au 26 novembre 2023. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.brussels-expo.com Place de Belgique, 1 à 1020 Bruxelles Michel Weyo


EXPOSITION : RÉSONNANCES Résonances propose une série de dialogues entre des objets de la the Plastic Design Collection et des pièces Art nouveau d’une collection privée bruxelloise. Au-delà de la définition classique d'un nouveau style ou d'un nouveau matériau, l’exposition met en lumière les aspects à travers lesquels la modernité s’est déclinée au cours de ces deux périodes de grande créativité technologique. Dans les années 1890, l'arrivée du métal dans l'intérieur des ménages ressemble à celle du plastique pendant le boom industriel des années 1950. Ces deux événements ont d'abord suscité des questions conflictuelles : ces améliorations technologiques doivent-elles déboucher sur un nouveau vocabulaire visuel ? Comment ces changements dans la production vont-ils transformer le processus créatif ? De quelles manières la société et son environnement en seront-ils impactés ? Les dialogues de l’exposition Résonances illustrent les réponses proposées à ces questions par différents créateurs. Des ressemblances formelles ponctuent l’exposition et font naître des rencontres inattendues. La relation complexe entre l'être humain et la nature dans un environnement de production industrielle ; l'intégration de l'ornement dans la structure, tant dans l'artisanat que dans la production en série ; la recherche de l'organicité, du mouvement et de la légèreté ; l'anxiété d'un siècle qui touche à sa fin. À la croisée de ces axes, l’Art nouveau entre en résonance avec le design plastique. Une exposition à découvrir jusqu’au 14 janvier 2024 au Design Museum. Plus de détails sur le site www.designmuseum.brussels Place de Belgique à 1020 Bruxelles

EXPOSITION : CHRISTOPHE GEVERS, L’ARCHITECTURE DU DÉTAIL Quinze ans après la rétrospective « Inventaire d’un inventeur » à la Fondation pour l’Architecture, le Design Museum Brussels a voulu tirer parti de l’énorme richesse que constitue les archives mobilières et documentaires de Thierry Belenger, expert du design belge du XXème siècle. Actuellement conservées au musée, les archives de Christophe Gevers se devaient d’être partagées avec le public. Non pas dans le cadre d’une monographie mais plus dans l’esprit d’un parcours appelé à questionner son héritage et à le transmettre. Cette mission confiée à la commissaire Giovanna Massoni permet d’aborder l’actualité de sa démarche à travers des notions comme la production artisanale, la fonctionnalité et le choix de matériaux solides qui font parties intégrantes de l’œuvre de l’architecte d’intérieur. Au travers son regard, elle donne ainsi la chance aux publics de découvrir des réalisations nées d’un foisonnement créatif hors normes. L’activité prolifique de cet autodidacte, féru de lignes épurées, de matières tactiles, est consignée entre 1960 et 1980. Cette exposition, c’est l’esprit de Christophe Gevers, devenu designer, « car c’était le présent qui m’intéressait, c’était l’avenir et le passé bien dépassé. » Un créateur qu’on ne peut dissocier de son environnement. La « matériauthèque », l’atelier en ce compris les outils, la mécanique et l’ingénierie ou encore le graphisme font partie du cheminement de l’exposition. Tout comme cette collection aussi inédite qu’impressionnante de maquettes qui précédaient le dessin technique, une particularité propre à Christophe Gevers. A cela s’ajoutent les meubles et accessoires parmi lesquels on retrouve – entre autres – la chaise TBA conçue pour la Taverne des Beaux-Arts (1959) ou la lampe CG01, imaginée pour le restaurant Cap d’Argent. Ce parcours se voit complété par le film d’Alexandre Humbert, designer et réalisateur. Une respiration dans un paysage d’objets collectés, de réalisations encore existantes mais aussi et surtout de témoignages qui offrent à l’exposition un supplément d’humanité. L’humanité de chacune des réalisations de Christophe Gevers est marquée par son implication personnelle et ce souci du détail présent à chaque étape de la conception. Plus qu’une déclinaison d’objets, voilà une occasion de découvrir une figure majeure de l’architecture d’intérieur et du design belge et son univers unique, guidé par ce souci constant de d’humanisation des espaces construits. Un événement à découvrir jusqu’au 10 mars 2024 au Design Museum. Voyez davantage d’informations sur le site www.designmuseum.brussels Place de Belgique à 1020 Bruxelles


EXPOSITION : WATER L'eau, élément fondamental de notre planète, a toujours exercé une fascination sans pareille sur les artistes depuis la nuit des temps. Sa beauté, sa fluidité, son pouvoir de création et de destruction ont inspiré des peintres, des écrivains, des musiciens et des cinéastes à travers les époques. Dans cet article, nous explorerons la relation profonde entre les artistes et l'eau, et la manière dont cet élément a été une source inépuisable d'inspiration pour la création artistique. La Fondation Boghossian présente l’exposition Water, une réflexion poétique et sensible autour de l’œuvre de l’artiste sud-coréen Kim Tschang-Yeul, connu pour ses fameuses représentations de gouttes d’eau. L’exposition aborde les différentes manifestations de l’eau au travers de nombreuses œuvres contemporaines et installations in situ d’artistes de tous les horizons. Déployée au sein de l’architecture Art déco unique de la Villa Empain, Water propose une multitude de regards inédits d’artistes autour de cette thématique, à la fois intemporelle et universelle. De la goutte d’eau à l’espace infini de l’océan, Water explore les états variables de l’eau et la manière dont les artistes s’en emparent, convoquant chacun différentes intentions esthétiques, poétiques, sensorielles ou politiques. Avec comme intention de restaurer l’intime au cœur de la visite, l’exposition invite le visiteur à la création d’émotions et de souvenirs sensibles, cellulaires. Un événement à contempler jusqu’au 10 mars 2023 à La Villa Empain. Plus de détails sur le site www.villaempain.com Avenue Franklin Roosevelt, 67 à 1050 Bruxelles

VENDREDI DE LA POÉSIE Voilà est un événement mensuel, au cours duquel des poètes chevronnés ou amateurs se réunissent pour partager leurs créations, échanger des idées et célébrer l'art de la rime. Ces rencontres adoptent une forme libre, totalement ouverte et décomplexée, sans qu’aucun jugement ne puisse brider le plaisir. Tous, s’ils le souhaitent, sont invités à réciter deux ou trois de leurs textes. L'objectif de ces rencontres est avant tout de créer un espace de convivialité où les auteurs peuvent sortir de leur isolement et partager leurs travaux, tout en bénéficiant de contacts pour élargir leur réseau relationnel ou trouver l'inspiration à travers la diversité des voix et des styles présents. Voilà également une occasion pour les passionnés de poésie de découvrir de nouveaux auteurs ou de réentendre d’autres qu’ils connaissent. Comme il s’agit pour l’essentiel de poètes bruxellois issus de la diversité culturelle, ces soirées sont enfin un trait d’union entre chacun d’entre eux, prouvant que la barrière de la langue, des origines ou de la religion ne pose aucun problème. Le prochain rendez-vous est fixé à la Maison de la Laïcité d’Anderlecht le vendredi 24 novembre 2023 à 19 heures. Pour davantage de détails, voyez au 02 520 39 99 Rue de Veeweyde, 38 à 1070 Bruxelles Daniel Bastié


IN UNIONE SALUS, une zwanze bien brusseloise Les États-Belgique-Unis, tu connais ? Non, hein, puisque ça date quand même de 1790, et que t’étais pas né. Moi, tout juste. Et pourtant ça a existé, cameroet. Un Charel qui s’appelait Jean-François Vonck et un autre nommé Henri Van der Noot, des avocats bruxellois et ennemis des réformes de l’empereur Joseph II le despote éclairé décident de créer la république Belgique (pas Republiek Vlaanderen si chère à Bart). Bataille rangée, caramels sur la gueule des Autrichiens, tout marche sur des roulettes et on invente les ÉtatsBelgique-Unis (capitale Brusselles et pas Washington DC, of course). C’est si bien tourné que pour marquer le coup, ils inventent une monnaie à eux (à nous si tu veux), le Florin belge. Tu me diras que c’est pas nouveau mais ces deux castaars n’étaient pas à une carabistouille près, attends un peu. Le Van der Noot il avait une petite copine qui s’appelait Jeanne Pineau et qui avait un passé un peu wiggel-waggel derrière elle. D’ailleurs elle préférait qu’on l’appelle Jeanne de Bellem qui fait plus chic. Ça l’empêchait pas de militer dans les forces révolutionnaires (vive la prise de la Bastille !) et de faire beaucoup de son nez dans les affaires de la nouvelle république belgique. Je te rappelle quand même que la petite Belgique de 1790 est une république, pas une royauté, makker, et la France républicaine n’avait pas encore zigouillé son Louis XVI, c’est pas rien ça. Donc on décide de frapper monnaie et sur les pièces qui portaient la belle tête du Joseph II on met un lion à la place car ça fait très courageux et que la Flandre et le Brabant ont déjà choisi cette bête, bien qu’on en rencontrait pas beaucoup du côté de la rue Blaes. Fallait aussi une devise, newo, alors on s’est dit que comme on a déjà deux langues nationales, autant écrire sa devise en latin, puisque l’anglo-saxon n’était pas encore de mode. Aujourd’hui, on aurait certainement écrit « In Van der Noot we trust » mais on en était pas encore là. Et tous les avocats du barreau ont planché sur la sentence : les uns ont relu tout le De Viris Illustribus de Lhomond, les autres l’Énéide de Virgile ou la Vie des Douze Césars de Suétone dans le texte, se sont concertés, ont polémiqué et finalement ont pondu LE TEXTE : « In Unione Salus ». Le salut de la Patrie est dans… l’Union. Aujourd’hui encore on voit sur nos frontons : « L’Union fait la Force » Le collègue Van der Noot est aux anges : il a une devise à frapper sur la monnaie, courte, cinglante, et pleine de cette espérance de jours nouveaux. Finies les occupations d’étrangers, d’Espagnols, d’Autrichiens et autres, nous nous auto-gérons, avec un président de la république. Ah oui, qui sera président ? Vonck ou Van der Noot? Ça sent la bisbrouille à plein nez, tout ça. Pendant que son adversaire est à Gand, le Van der Noot rentre victorieux à Brusselles avec sa poule, direct on les appelle le Duc et la Duchesse de Brabant, et ils sont accueillis par le clergé à sainte Gudule comme les libérateurs de la Patrie. Donc ça la foutait déjà mal dès le début, question « union », les deux chefs qui se disputent, ça incite pas le peuple à s’unir. D’autant que le Van der Noot se prend vraiment pour un nouveau roi, que sa Bellem est surnommée « Pompadour du Brabant » et que les pamphlets commencent à fuser de partout. Mais l’urgence, c’est d’avoir une monnaie, une devise et un drapeau. Le drapeau, c’est encore une histoire belge ; on prend les couleurs des armoiries du Brabant, un lion jaune sur fond noir, avec des griffes et une langue rouges. En héraldique : de sable au lion d’or armé et lampassé de gueule. Ou alors les armoiries de Flandre, un lion noir sur fond jaune avec des griffes et une langue rouge. En héraldique : d’or au lion de sable armé et lampassé de gueules. On remarque déjà les subtilités : une aile sur la cuisse ou une cuisse sur l’aile, monsieur Claude Zidi ? Mais chance inespérée, les trois couleurs correspondent : le jaune, le noir et le rouge. Fastoche, les gars, on clache trois lignes colorées l’une au-dessus de l’autre et on a un drapeau. Et voilà ce que ça donne :

Sauf que ça ressemble furieusement au drapeau allemand me direz-vous. Eh bien en 1790, l’Allemagne n’existait pas et donc n’avait pas de drapeau. Ces fafouls ont juste copié sur les Belges au début du XIXe


siècle, ara ! Alors comme en 1830 on a pas pu reprendre notre drapeau républicain, on en a fait un autre (on a pas de petrol mais on est des slumme malins) avec des lignes verticales au lieu d’horizontales, et on a un peu mélangé les couleurs pour faire joli : ça faisait rouge, jaune et noir. Sauf qu’un knotsyphon a cousu le drapeau à l’envers et ça a donné noir, jaune et rouge. On est du pays de la zwanze ou pas. Même le roi fait Salue ! à ce drapeau, c’est te dire. Bon, les républicains belgicains avaient leur drapeau, une devise et une monnaie. Tof, qu’il disait le Van der Noot, I am ze king of ze republic (merci Lou Deprijck). Ils avaient déjà frappé plus de cinquante mille nouveaux florins, net comme la BCE ou l’Hôtel des Monnaies, quand un muggezifter latiniste a fait remarquer que « unio » en latin signifie « oignon » et que c’est « conjungo » qui signifie « union ». Ajoute à ça que les Autrichiens ont vite fait de reprendre le contrôle, la république États-Belgique-Unis a vécu quelques mois. On peut dire que ça sentait drôlement l’oignon pour les nouveaux ducs de Brabant et la Pompadour belge a dû se réfugier aux Pays-Bas. Quand même, pour faire graver sur sa monnaie : « Le salut est dans l’oignon », faut être disciple de Manneken Pis et croire que Jésus habite dans un pommier, non ? Georges Roland Petit rappel : Les expressions bruxelloises utilisées dans les textes se basent sur les travaux de Louis Quiévreux, de Jean-Pierre Vanden Branden et de Jean-Jacques De Gheyndt, d'autres me viennent de mon père. Je les remercie tous vivement.

THÉÂTRE : RÉVÉLATION ! Bienvenue dans ce théâtre interactif où l'intrigue est entre vos mains ! Vous êtes sur le point d'assister à une pièce improvisée unique en son genre. Avant que l’expérience commence, les comédiens comptent sur vous pour déterminer les éléments clés de l'histoire. Le point central de l'intrigue est la révélation. L'un des amis détient un secret et il a choisi ce moment pour le dévoiler au reste du groupe. La tension est palpable alors que chacun se demande ce que pourrait être cette grande annonce. Les spéculations vont bon train. Le suspense est à son comble. Est-ce que le protagoniste a gagné une somme colossale à la loterie ? Ou peutêtre a-t-il décidé de refaire sa vie créant ainsi une situation des plus inattendues ? Ou encore, la vieille légende locale raconte-t-elle que cet endroit est hanté, avec à la clé un moment surnaturel à partager ? Les comédiens attendent votre décision. Quelle sera la phrase choc qui va bouleverser la vie de ces amis et faire basculer leur existence ? Faites votre choix et laissez la magie du théâtre opérer ! Bien entendu, puisqu’il s’agit d’improvisation, même si on se doute qu’il y a un fil conducteur prévu en amont, le ton pourra passer du rire au larmes, de la tragédie à la comédie, du burlesque au classique. Evidemment, pour celles et ceux qui souhaitent assister à plusieurs représentations, aucune ne sera jamais identique aux précédentes. « Révélation ! » est à applaudir au Théâtre de L’Improviste le 30 novembre 2023. Plus de détails sur le site www.improviste.be Rue de Fierlant, 120 à 1190 Bruxelles André Metzinger


THÉÂTRE JEUNESSE : À PEU PRÈS OTHELLO D’À PEU PRÈS SHAKESPEARE Une dizaine de jeunes bruxellois s’emparent d’Othello et lui insufflent leur révolte sur la misogynie, le racisme, la violence, les préjugés de classe… Shakespeare prend un fameux coup de jeunesse, entre digressions, impros, langue ardente qui réinvente le texte, cascades et chants. Dans leurs costumes de velours et broderies venus directement des réserves du Théâtre National, ces jeunes-là sont tout sauf engoncés. Ils et elles prennent leur liberté, jouent avec brio leurs questionnements, leur sensibilité et leur humour. Bienvenue dans leur monde, dans notre monde. Anass El Youssoufi, Steve Belotshi, Sébastien Boon, Gabriel Belotshi, Lina Daif, Jawad Karakhou, Jeremy Nawasadio, Julie Ngelesi, Léa Scliffet, Tuero-Chavez Amaranta et Vadiel Gonzalez revisitent ce classique avec une énergie débordante et prouvent que les sentiments sont éternels. Disons que la nature humaine traverse les époques sans changer d’un iota, capable du meilleur … surtout du pire ! Un spectacle à applaudir sans modération au Théâtre de La Montagne magique le jeudi 9 novembre 2023 à 17 heures 30. Plus de détails sur le site www.lamontagnemagique.be Rue du Marais, 57 à 1000 Bruxelles

THÉÂTRE JEUNESSE : RAVENSBRÜCK Ravensbrück est une ancienne commune d'Allemagne située à quatre-vingts kilomètres au nord de Berlin, où le Troisième Reich établit de 1939 à 1945 un camp de concentration nazi spécialement réservé aux femmes, dans lequel vivaient aussi des enfants. Petite, Stefanie rêvait parfois que des soldats envahissaient sa rue et qu’elle devait fuir. Mais ce n’est qu’à l’âge de 16 ans qu’elle a pris conscience que ses cauchemars sont liés à ce qu’a vécu sa grand-mère. Pendant la seconde guerre mondiale, celleci a été arrêtée et placée au camp de concentration pour femmes de Ravensbrück. Elle en sortira marquée à jamais. Peu à peu, Stefanie commence à en parler avec sa mère et sa grand-mère. Il devient évident que le passé de sa famille s’est instillé partout dans leurs vies. Petit, artisanal, personnel, expressif et sans paroles, le langage théâtral de Stefanie est nourri de documentaires, d’ouvrages historiques, d’entretiens avec des experts en traumatisme, de bribes de lettres personnelles et de conversations avec sa grand-mère. Trois générations de femmes occupent le devant de la scène. Leur présence nous rappelle que nous ne venons pas de nulle part. Une pièce faite pour ne pas oublier l’indicible, pour remettre les pièces de l’Histoire en ordre et rappeler l’horreur des totalitarismes et des extrémismes. A voir le 12 novembre 2023 à 12 et à 17 heures 30 à La Montagne magique. Voyez les informations complémentaires sur le site www.lamontagnemagique.be Rue du Marais, 57 à 1000 Bruxelles


THÉÂTRE JEUNESSE : DOMINIQUE TOUTE SEULE Dominique, tu dors dans les bois, pour la première fois. Il fait un peu froid, tu penses à chez toi. Les oiseaux ont arrêté de chanter. Et les loups se sont mis à veiller. Dominique, tu es seule ce soir. Comment chanter sa propre mélodie à pleine voix, quand elle ne s’accorde pas avec celle du monde ? Dominique toute seule nous emmène aux côtés d’une femme qui se sent devenir transparente. Discrètement accompagnée de son ange gardien, Dominique sillonne les chemins d’une forêt et entre en dialogue avec les éléments. Elle reprend doucement corps au gré des rencontres, des jours, des nuits et des mélodies qui l’entourent. Sur un plateau nu, deux personnages à fleur d’émotion nous happent avec ce presque rien qui fait la force du grand théâtre, pour un voyage au cœur de soi, au cœur de l’autre, où l’on affronte ses plus grandes peurs et éprouve ses plus belles joies. Entre rire et chanson, un spectacle tissé d’un fil si doux qu’il en est bouleversant. Un spectacle tout public défendu sur les planches par Garance DurandCaminos et Tom Geels sous la direction de Marie Burk. A applaudir le 12 novembre 2023 à 16 heures à La Montagne magique. Toutes les informations pratiques ont été mises en ligne sur le site www.lamontagnemagique.be Rue du Marais, 57 à 1000 Bruxelles

THÉÂTRE JEUNESSE : J’AI ENLEVÉ MAMIE Lou va rendre visite de temps en temps à sa grand-mère en maison de retraite. Un lieu triste, qui sent la fin de tout, sans aucune joie et où les résidents attendent une fin inéluctable. Difficile de ne pas éprouver de sentiments quand on aime énormément la personne déplacée de chez elle pour « mieux vivre » selon les médecins et les assistants sociaux. Dire que, avant, elle était remplie de vie sa grand-mère, qu’elle mordait l’existence avec force ! Alors plutôt que de fermer les paupières, Lou voit bien que sa Mamie ne va pas très bien, mais elle se rend surtout compte qu’elle ne la connait pas bien, cette mamie. Alors, quand, dans un moment de perte de mémoire, sa Mamie parle de partir pour rejoindre son mari, le grandpère que Lou n’a jamais connu, celle-ci la prend au mot et la fait évader de la maison de retraite. Là commence un tendre et surréaliste road trip où elles apprendront à se découvrir mutuellement et renoueront avec le passé enfoui de Mamie. Une histoire familiale suspendue dans le temps à travers quelques jours d’escapade, de révélations, de découvertes, de complicité, de tendresse et de fantaisie. Un spectacle avec comédiens et marionnettistes à découvrir le 15 novembre 2023 à 15 heures. Une pièce sensible qui parle de la vieillesse, de l’isolement et de l’abandon avec beaucoup de poésie et qui invite le public à prendre conscience de la détresse des aînés. Que faire ? Des pistes sont bien sûr évoquées. Un spectacle à découvrir le 15 novembre 2023 à 15 heures à La Montagne magique. Toutes les informations pratiques ont été mises en ligne sur le site www.lamontagnemagique.be Rue du Marais, 57 à 1000 Bruxelles


THÉÂTRE JEUNESSE : LOS YAYOS Treize ans après sa création, Los Yayos revient à La montagne magique pour un grand moment burlesque de rire et de tendresse. Ils sont âgés, très âgés. Lui s’accroche à son veston, elle à son portemonnaie. Derrière une porte, une salle de bal. Dès que celle-ci s’ouvre, plus de répit pour les vieux os ! Un univers de sons, de bruitages et de musique transforme chacun de leurs gestes en un cha-cha-cha vitalisant, un tango étourdissant, une valse aux allures clownesques. D’abord secoués, puis requinqués, ragaillardis, de plus en plus vigoureux, ils retrouvent, le temps d’une danse, leur jeunesse enfuie et leur fougue d’antan. Une nouvelle rencontre amoureuse qui nous laissera un sourire au bord des lèvres. Drôle, déjantée, rythmée par des airs d’autrefois, cette pièce interprétée par Isabelle Verlaine et Miguel Camino Fueyo se veut un regard à la fois tendre et amusé sur le troisième âge et nous invite à comprendre qu’il ne s’agit pas d’une fin, mais d’un recommencement qui autorise les possibles. A voir le 18 novembre 2023 à 18 heures à La Montagne magique. Toutes les informations pratiques ont été mises en ligne sur le site www.lamontagnemagique.be Rue du Marais, 57 à 1000 Bruxelles

PINK SCREENS FESTIVAL Depuis une vingtaine d’années, le Pink Screens Festival fait son retour automnal. Cette fois encore, il revient plein de vitalité pour une nouvelle édition qui n’a jamais perdu une once de sa motivation. Un festival que d’autres villes européennes jalousent et qui met en lumière le combat mené par la communauté LGBTQIA+. Pour davantage de reconnaissance et ne pas se laisser endiguer par les regards extérieurs hostiles, rien ne vaut la culture avec une flopée de films, des concerts, des expositions et des rencontres, afin d’explorer les angles morts, subvertir les normes et célébrer la pluralité des existences autant que pour offrir une vitrine à des créateurs extraordinaires qui se lancent des défis individuels ou collectifs. Il convient de ne pas se leurrer, les normes sont encore très présentes dans notre société, avec des discriminations au quotidien et de la haine pour ce qui ne ressemble pas au citoyen lambda. Alors, montrer, parler et se faire connaître demeure une stratégie payante sur le long terme. Le Pink Screens a pu voir le jour grâce au soutien de personnes engagées pour affirmer bien fort leurs convictions, sans oublier une Pink Night pour rameuter ceux qui souhaitent y être et ne pas oublier de danser. Cette édition se tiendra du 9 au 18 novembre 2023 au dans différents lieux de la capitale. Voyez toute la programmation sur le site www.pinkscreens.org André Brisson


HUMOUR : MAMIE GEORGETTE EN MODE STAND-UP Mamie Georgette déconfine déjà depuis un moment. En effet depuis le décès de son mari Marcel (qu'on appelle Léon), qu’elle aimait tant, Georgette vit son veuvage d’une manière bien différente de ce qu’on pourrait imaginer. Elle part en voyage à Pigalle, découvre « le droit » d’avoir une carte bancaire, fait des « strip poker » avec ses copines, mais surtout elle écrit. Oui ! Georgette écrit un livre sur la place de la femme dans la chanson française. Alors si vous voulez tout savoir comment Georgette Plana a influencé Diams et le rap, si vous voulez vivre un moment Rock Bal musette Kitsh Pop, c’est le bon choix. Et "attention", avec Georgette, t’es pas à l’abri d’une bonne surprise. Si l’une ou l’autre de ses copines serait disponible pour une soirée au château... Mamie Georgette, une sorte de carambolage génétique entre Georgette Plana et Mylène Farmer. Faut-il encore présenter Zidani, exprof de religion protestante, reconvertie dans l’humour ? Avec elle, on y va cash, sans toujours prendre la peine de mettre des gants. Elle flingue tous azimuts, brocarde le racisme, la méchanceté, le racisme et la misogynie. Dire qu’elle touche au but reste un euphémisme. Avec une énergie débordante et un réel charisme, cette vraie boule de talent fait rire … rire … tout en nous présentant un miroir déformant de nos défauts. Elle sera sur la scène du Théâtre royal des Galeries le jeudi 16 novembre 2023 à 20h15. Plus d’informations sur le site www.trg.be Galerie du Roi, 32 à 1000 Bruxelles

THÉÂTRE : ENCORE UN INSTANT Suzanne est comédienne mais n'a pas pu remonter sur les planches depuis la mort de son mari adoré et complice. Avant le drame, elle était solaire, extrêmement communicative, adulée et sollicitée par tous. Aujourd’hui, on comprend sa réserve et on accepte son chagrin. Courtisée par un voisin et un metteur en scène qui l’idolâtre, elle n’a de pensées que pour le disparu, dont le fantôme ne la quitte pas. Peutelle refaire sa vie tout en restant fidèle au défunt ? Survivre à son époux, est-ce le tuer une seconde fois ? L’irréel et la réalité, le fantasme et le poids de la vie s’entremêlent dans un carrousel dont la folie drolatique naît non pas d’artifices mais de sentiments et d’inconscients que nous partageons tous. Humour, délire et tendresse alternent pour nous faire rire et vibrer devant le lien invisible et plus fort que la mort qui unit les protagonistes. Faire parler et faire jouer un disparu comme s'il était un personnage normal, sauf qu'il n'est visible que de sa veuve éplorée, voilà le pari de cette pièce. Naturellement, il importe d’accepter cette règle pour profiter du spectacle et s’amuser des quiproquos qui s’additionnent pour le bonheur des spectateurs. Les ficelles sont parfois grosses, mais elles possèdent le charme indéfectible du théâtre de boulevard traditionnel, avec des salves de bons mots, des situations improbables et des sentiments qui ne demandent qu’à exister. Avec pareil canevas, on s’immerge dans le domaine du fantastique, où tout voltige, ne se trouve pas à sa place, fonctionne avec des dérèglements par rapport au cartésianisme qui régit l’univers. Fabrice Roger-Lacan, auteur et dramaturge français contemporain, propose un pari culotté et le réussit avec brio. Lors de sa création, « Encore un instant » a été salué par la critique et de nombreux théâtres l’ont placée à l’affiche de leur saison. Bien sûr, tout est ici à saisir au premier degré, sans se prendre la tête entre les mains, juste pour passer un excellent moment de détente, se divertir et se faire du bien. Isabelle Paternotte signe la mise en scène et procure à Marie-Paule Kumps, Bernard Cognaux, Nathan Fourquet-Dubart et Nicolas Buysse une nouvelle opportunité de faire la preuve de leur talent. Ils sont à applaudir jusqu’au 12 novembre 2023 au Théâtre royal des Galeries. Une histoire de fantôme qui ne génère pas la peur, mais dérouille les zygomatiques ! Vous trouverez toutes les informations pratiques sur le site www.trg.be Galerie du Roi, 32 à 1000 Bruxelles Daniel Bastié


OPÉRA : MICROMÉGAS Ce qui étonne dans l’œuvre de Voltaire, c’est l’intemporalité de sa pensée, la modernité de ses mots. Œuvre de science-fiction à part entière, Micromégas est un conte philosophique satirique et argumentatif qui dénonce les injustices, l’intolérance religieuse, la guerre, la folie et l’ignorance des hommes et surtout l’anthropocentrisme. Tous ces sujets abordés dans les merveilleuses lignes de de cet auteur universel, qui défend l'idée que les croyances des hommes n'ont rien d'absolues, et que nos sens nous empêchent d'être absolument objectifs et certains, affichent une extraordinaire contemporanéité. Micromégas est un géant de trente-neuf kilomètres de haut, jeune savant doté d'environ mille sens et habitant une gigantesque planète. À la suite de travaux contestés par un fanatique de sa planète, il est chassé et part à la découverte de la planète pour achever de se former l'esprit et le cœur. Un peu comme le fera le Petit Prince beaucoup plus tard, il rencontrera des habitants peu communs, chacun doté d’une personnalité … singulière. Quatre compositeurs, un librettiste, un vidéaste, trois chanteuses et un ensemble se sont emparé de cette œuvre pour créer un opéra peu classique qui mêle avec dextérité philosophie, science-fiction, humour et dérision sous une forme de conte aux lectures plurielles Blandine Coulon, Katalin Károlyi et Elise Gäbele assureront la partie vocale, tandis que Jean-Paul Sassy dirigera l’’orchestre. Une partition signée Anne Martin, Line Adam, Alexander Vert et Benoît Menut à découvrir les 10 et 11 novembre 2023 à la Chapelle des Brigittines. Plus de détails sur le site www.brigittines.be Place des Brigittines, 1 à 1000 Bruxelles

CONCERT : CONSENSUS PARTIUM Avec cet oratorio pour trois voix de femmes, trois cuivres, deux voix radiophoniques et électronique, Alessandro Bosetti et David Christoffel réinventent une prosodie où textes, sons, chant et musique résonneront ensemble. Alessandro Bosetti et David Christoffel ont en commun des pratiques en équilibre entre composition musicale, création radiophonique et poésie. Mais c’est moins à un dialogue qu’à un frottement entre mots et musique qu’invite Consensus Partium, oratorio travaillé par la scansion des différentes pièces pour trois voix féminines, trois cuivres, deux voix radiophoniques et électronique. Au chant, le Trio Déclic de Valérie Philippin, l’un des rares à s’aventurer sur les terres de la poésie sonore. Les éléments pourront prendre la forme de solos, duos, polyphonies ou homélie électroacoustique, jouant avec les effets de proximité extrême et de grande distance propres à la radiodiffusion et à l’espace des Brigittines. Guidé par la recherche des proportions justes, cette partition emprunte son titre à la règle énoncée par Leon Battista Alberti, architecte de la Renaissance, selon laquelle la beauté nait de l’équilibre parfait entre le tout et ses parties. Si elle a déjà inspiré architectes, musiciens et peintres, ce modèle ne s’applique pas ici à la composition des pièces que David Christoffel et Alessandro Bosetti écrivent chacun de leur côté, jouant sur la fluidité de leur enchaînement. Une œuvre à applaudir à la Chapelle des Brigittines le 7 novembre 2023. Voyez les informations détaillées sur le site www.brigittines.be Place des Brigittines, 1 à 1000 Bruxelles


THÉÂTRE : BÉRÉNICE L'œuvre théâtrale "Bérénice" de Jean Racine, écrite en 1670, est l'une des pièces les plus célèbres du répertoire classique français. Cette tragédie met en scène une histoire d'amour passionnée entre Bérénice, reine de Palestine, et Titus, empereur romain. À travers une trame dramatique riche en émotions et en conflits, Racine explore des thèmes universels tels que l'amour impossible, le devoir politique et les dilemmes moraux. Les deux amants sont profondément épris l'un de l'autre, mais leur amour est contrarié par les responsabilités politiques de Titus. Pour préserver la stabilité de l'Empire, ce dernier doit accepter une décision difficile : choisir entre sa passion pour Bérénice et son devoir envers Rome. Cette tragédie explore les conflits intérieurs et le thème de l'amour impossible, mettant en lumière les sacrifices que les personnages sont prêts à consentir, malgré les conséquences tragiques. Avec la majestueuse Carole Bouquet dans le rôle-titre, Muriel Mayette-Holtz à la mise en scène plonge dans les méandres de la tragédie racinienne et cisèle un spectacle intime, quasi cinématographique. Resserrant le texte autour du trio amoureux Titus-BéréniceAntiochus, elle ne retient que les passions frustrées et les renoncements pour mieux donner à entendre la caresse brutale des mots échangés. Comment dire ce que l’on tait ? Comment réfléchir avec le cœur ? Limpide, ce chef-d’œuvre ravira les amoureux des beaux vers. Pour des raisons esthétiques, l’action a été transposée à notre époque, tout aussi brutale que l’Antiquité. Aujourd’hui, l’influence de ce texte est ressenti dans de nombreuses œuvres littéraires et artistiques. « Bérénice » est à applaudir à Wolubilis du 8 au 10 novembre 2023. Plus de détails sur www.wolubilis.be Cours Paul-Henri Spaak, 1 à 1200 Bruxelles Sam Mas

THÉÂTRE : LES GARÇONS ET GUILLAUME, À TABLE ! « Les Garçons et Guillaume, à table !" est un texte écrit par Guillaume Gallienne, adapté au cinéma en 2023 et dans lequel l’auteur a tenu le rôle principal. Ce sujet a rapidement conquis le cœur du public et de la critique, devenant un incontournable porté par la suite bien souvent sur les planchés. Il s’agit d’une œuvre semi-autobiographique, qui explore les thèmes de l'identité, de l'acceptation de soi et de la complexité des relations familiales. Elle suit le parcours de Guillaume, un jeune homme qui a grandi en se sentant différent des autres garçons de son âge. Il nous emmène à travers les étapes clés de son existence, des souvenirs d'enfance aux moments de révélation qui le conduisent à une compréhension profonde de lui-même. Sans jouer la carte de la caricature, cette pièce réussit à incarner avec finesse et authenticité les différentes étapes de la vie d’un personnage en proie à moult questionnements, de l'enfance à l'âge adulte. Le protagoniste se bat ici avec l'idée préconçue que la masculinité est la seule voie acceptable pour lui, tout en découvrant au fil de son parcours que l'acceptation de sa propre nature reste le premier pas vers le bonheur. Si "Les Garçons et Guillaume, à table !" parvient à jongler habilement avec l'humour et l'émotion, les instants drôles sont équilibrés par des scènes touchantes qui font réfléchir le public. Cette dualité rend cette mise en scène à la fois divertissante et profondément émouvante. Guillaume Gallienne résume tout avec cette réplique : « Le premier souvenir que j’ai de ma mère, c’est quand j’avais quatre ou cinq ans. Elle nous appelle, mes deux frères et moi, pour le dîner en disant : Les garçons et Guillaume, à table ! et la dernière fois que je lui ai parlé au téléphone, il y a deux jours, elle raccroche en me disant : Je t’embrasse ma chérie ! Eh bien, disons qu’entre ces deux phrases, il y a quelques malentendus. » A applaudir à Wolubilis les 21 et 22 novembre 2023. Plus de détails sur www.wolubilis.be Cours Paul-Henri Spaak, 1 à 1200 Bruxelles André Metzinger


THÉÂTRE : LA FRACTURE Comment tracer de nouveaux chemins de résilience, pour réparer une mémoire intime abîmée par l’Histoire ? Lorsqu’elle était enfant, elle voyait son père comme un héros. Le genre de héros à qui elle voulait ressembler plus tard. Et puis, le temps a fait son œuvre. Elle a grandi, et le héros a vieilli, basculant peu à peu dans les anfractuosités de sa propre mémoire, dans les sillons tortueux de la vie, comme pour chercher quelque chose, pour rattraper un manque, ou bien pour s’oublier. Jusqu’au jour où la elle a décidé de couper les ponts et de ne plus voir son père. Petit à petit, elle l’a gommé de ses souvenirs, comme un vieux dessin qui s’efface… Dans ce seule-en-scène à vif, Yasmine Yahiatène part sur les traces d’Ahmed, ce père dont elle a dû se résoudre à faire le deuil de son vivant. Utilisant la vidéo comme matière première et partenaire de jeu, elle sonde les failles de cette relation douloureuse et interrompue, pour retrouver son chemin parmi les fragments d’héritage qu’elle porte en elle et qui lui semblent si lointains. D’archives personnelles en documents historiques, les images s’entremêlent, et la mémoire d’Ahmed se recompose, par bribes : ses origines kabyles, son exil vers la France, en pleine révolution. La perte de sa langue maternelle, qu’il délaisse en assimilant peu à peu la culture de la puissance coloniale. Mais aussi la liesse, la finale de la Coupe du Monde 98, les deux buts de Zidane, version glorieuse d’une mémoire franco-algérienne peuplée de cicatrices. Et, entre ces deux rives, l’alcool, comme un mauvais remède face à ce passé décomposé. Une pièce à découvrir au Varia du 7 au 11 novembre 2023. Voyez tous les détails complémentaires sur le site www.varia.be Rue du sceptre, 78 à 1050 Bruxelles

THÉÂTRE : PEER GYNT Qu’est-ce qu’être soi-même, quand il paraît si simple de s’inventer mille vies aussi grandes que des rêves ? Au départ, une mère accuse son jeune fils de mentir. À l'arrivée, une femme révèle à un vieil homme perdu la vérité qu'il ne parvenait pas à découvrir tout seul. Entre les deux, cinq actes, et toute une vie : le voyage de Peer Gynt. L’épopée d’un voyou à la recherche de lui-même. Un anti-héros roublard, hâbleur, séducteur invétéré, mais doté d’une immense qualité : celle de savoir raconter les histoires. De méandres en naufrages, du royaume des trolls aux peuples des déserts, Peer Gynt circule à tous les étages du réel et de la fiction. Il s’invente mille et un destins, tisse sans fin sa légende et ses chimères, se ment, se perd, se rêve, tout à la fois. Prêt à tout pour marquer de son empreinte la surface trop lisse du temps, il se trace un empire, avec la seule craie dont il sache vraiment se servir : la puissance de son imaginaire. Poème de toutes les fuites et de tous les mirages, le chef=d’œuvre d’Henrik Ibsen est un monument rarement monté du répertoire dramatique. Pour s’y confronter, la metteuse en scène Guillemette Laurent, qui jongle depuis plus de vingt-cinq ans entre projets amateurs et professionnels, a réuni un duo d’artistes complices, avec qui elle n’en est pas à sa première aventure théâtrale : Catherine Salée, qui l’entoure à la direction d’acteurs, et Yoann Blanc, remarquable et troublant dans le rôletitre. Ensemble, i·els ont fait appel à un groupe d'une vingtaine de comédiens amateurs bruxellois, leur proposant d’interpréter les quelque quatre-vingts personnages qui jalonnent cette quête erratique que le protagoniste, dans sa soif de fictions, transforme en odyssée, peuplée de créatures fabuleuses. Les détails pratiques ont été mis en ligne sur le site www.varia.be Rue du sceptre, 78 à 1050 Bruxelles


THÉÂTRE : ANNETTE Plonger dans la chair d’une femme de septante-quatre ans comme on entre dans une forêt. Déambuler dans ses souvenirs sensitifs et les méandres de sa mémoire. Ressentir la richesse et la complexité de son existence. Bref : rencontrer Annette ! Il y a des rencontres qui vous marquent à jamais. Quand Clémentine fait la connaissance d’Annette, cela bouleverse son rapport au monde. Indomptable, emplie d’un insatiable désir d’ailleurs et de liberté, Annette a toujours fini par déserter les rôles dans lesquels elle était prise (mère, épouse, femme) pour embrasser des territoires nouveaux et s’y réinventer sans cesse. Au cours de nombreux entretiens, elle offre à Clémentine plus de septante ans de vécu intime et lui parle de ses choix, de l’histoire de son corps, de ses échappées même les plus violentes. Comment partager en retour le cadeau de cette mémoire donnée ? En convoquant sur scène Annette, deux comédiennes et deux danseurs, et en tissant ces souvenirs à des mondes fantasmés, ce portrait en format paysage propose un autre regard sur la vieillesse. Entre exploration philosophique et fête de carnaval, entre testament et danse collective, cette pièce se veut un hommage aux multitudes que nous sommes, à nos métamorphoses et à nos renaissances. Avec Annette Baussart, Pauline Desmarets, Ben Fury, Alex Landa Aguirreche et Olivia Smets du 7 au 18 novembre 2023 au Rideau de Bruxelles. Plus de détails sur le site www.lerideau.brussels Rue Goffart, 7a à 1050 Bruxelles

THÉÂTRE : DREAM JOB(S) Dream Job(s) suit les parcours de jeunes adultes qui entrent sur le marché du travail. Mais comment se réaliser lorsqu’on ne trouve pas sa place dans la société ? Lorsqu’on a l’impression de n’être qu’un rouage dans la grande machinerie de l’hyper-productivité ? Le texte, double lauréat du prix des metteurs en scène hors et en Belgique, est écrit comme une enquête sous forme de flash-backs qui permettent de reconstruire les morceaux d’un puzzle éclaté. Il questionne le fonctionnement sociétal dans lequel nous acceptons de vivre ou non et pose ce postulat : la violence d’une rébellion ne peut être comprise que si elle est mise en perspective avec la violence de l’oppression qui l’a provoquée. Pour soutenir l’écriture rythmique et fragmentée d’Alex Lorette, Héloïse Meire monte ce texte comme un concertspectacle avec sur scène 6 comédiens-instrumentistes, sous la direction musicale de Samuel Gerstmans. Le rythme effréné auquel est soumis le personnage principal sera accentué par l’omniprésence de la batterie et son état intérieur par une musique inspirée de l’électro, du jazz et du rock. Cela se passera au Rideau de Bruxelles du 21 novembre au 2 décembre 2023. Voyez toutes les informations complémentaires en ligne via le site www.lerideau.brussels Rue Goffart, 7a à 1050 Bruxelles


THÉÂTRE : LE MOCHE Lette, un ingénieur brillant, fait une découverte inattendue : sa laideur. Son patron lui refuse la présentation de sa nouvelle invention devant un parterre d’acheteurs au prétexte qu’on ne peut rien vendre avec une tête comme la sienne. Son assistant, lui qui possède un visage présentable, est donc envoyé au congrès. Complètement déstabilisé, Lette décide de faire appel à un chirurgien esthétique et en ressort miraculeusement transformé. Et, de surcroît, il devient un canon de beauté ! Il est devenu tellement beau que son supérieur ne se met plus qu’à jurer sur lui. De son côté, le chirurgien qui l’a opéré décide de dupliquer et de vendre ce nouveau visage, puisque out le monde veut tant lui ressembler. In fine, Lette en sera dépossédé. De quoi est fait un être humain et qu’est-ce qui en nous est humain ? semble se demander inlassablement Marius von Mayenburg au fil de sa pièce. Le Moche a des allures de fable philosophique. Il s’agit également d’une comédie caustique sur les apparences et le reflet que l’on porte autour de soi. Ici, les événements se déroulent sans que le protagoniste jamais ne se révolte vraiment, portant en lui un côté kafkaïen, coincé dans les méandres d’une aventure qui le dépasse totalement, nourri de dialogues drôles, cyniques et toniques, qui posent de justes questions pour une impitoyable satire sur notre culture des apparences. L’auteur y aborde aussi les rapports du monde du travail au corps. Quels liens tissons-nous entre notre physique et la rentabilité ? Quels critères définissent la laideur ? Qu’est-ce qui fait la singularité ? Qui décide que quelqu’un est catalogué moche ? À l’heure où chacun livre son image sur les réseaux sociaux, l’aventure de Lette nous renvoie à notre obsession du paraître et raconte les dangers de la standardisation dont profitent les requins à l’affut. Cette pièce est jouée au Théâtre Le Public du 8 nombre au 31 décembre 2023 avec Arnaud Botman, Valérie Lemaître, Michelangelo Marchese et Othmane Moumen. Voyez davantage d’informations sur le site www.theatrelepublic.be. Ça va secouer ! Rue Braemt, 64-70 à 1210 Bruxelles Paul Huet

THÉÂTRE : RING C’est un terrain de jeu pour le couple. Une pièce au rythme aussi dense que la course dans laquelle la vie active nous plonge. Elle oscille nerveusement entre rire et drame : d’une étincelle un feu se propage,


d’un malentendu éclate une guerre, malgré les efforts surhumains de chacun pour coexister avec l’autre. Il est si facile d’aimer, si difficile de « s’entendre » ! On va suivre ces deux-là dans leur histoire amoureuse enflammée. Au début, c’est un effleurement, c’est Adam et Eve. Et puis, une petite phrase et tout s’embrase pour le meilleur et le pire. « Je t’aime, tu es parfait... je n’ai rien à raconter à mes amies… Il y a forcément un problème ! » Amants, étrangers, Adam et Eve, divorcés, veufs, parents, tous se débattent avec leurs instincts, leurs idéaux, leurs réflexes d’enfants. Vous allez vous y retrouver aussi. Les clichés sautent, les étiquettes se décollent, pour questionner en profondeur le sens ou non-sens de la relation à deux. Avec ces deux interprètes, ce sera forcément troublant, énorme. Un corps à corps de deux acteurs qui se donnent sans compter. Ce sera forcément charnel, sexy, drôle, vivant. Pas question de tempérer ses efforts. Entre étreintes et uppercuts, cette pièce pulvérise avec une énergie euphorisante, toutes nos certitudes sur le ménage. Ariane Rousseau et Fabio Zenoni donnent la mesure de leur talent dans ce duo qui ressemble à tant d’autres. Un match à découvrir du 9 novembre au 31 décembre 2023 au Théâtre Le Public. Plus de détails sur le site www.theatrelepublic.be. Rue Braemt, 64-70 à 1210 Bruxelles

THÉÂTRE : ART Doit-on encore présenter Yasmina Reza, femme de lettres françaises, devenue en quelques années un véritable phénomène avec des pièces de théâtre incisives, qui brossent les failles de protagonistes contemporains. Elle distille son talent en y allant crescendo au départ d’une situation d’une extrême banalité pour, lentement, laisser poindre ce qui provoque des saillies ou accentue les creux et envenime le débat. Il ne faut souvent pas davantage d’un quart d’heure pour que les spectateurs découvrent les défauts de chacun et le ridicule de leurs préoccupations. Avec « Art », elle ne déroge pas à une règle qu’elle a établie en modus operandi. Trois amis de longue date se rassemblent pour passer une soirée agréable, sans femmes et avec quelques boissons fermentées. Tout dérape lorsque Serge exhibe une toile qu’il vient de se procurer à prix d’or. Une œuvre d’art immaculée … qui représente du blanc. Rien que du blanc ! Ou selon, Marc, qui ne représente rien ! De la simple couleur semblable à la maroufle du support. Pas de sujet figuratif ni le moindre dégradé chromatique. Marc s’esclaffe. Pour lui, il s’agit d’une farce. Comment peut-on se laisser berner à ce point ! Il manifeste sa réprobation avec cynisme. A ses yeux, cela ne fait aucun doute : il faut porter des œillères pour croire que cela prendra de la valeur.


Pire, que cela possède la moindre valeur ! Pourtant, Serge paraît sincère et semble réellement apprécier sa dernière trouvaille. Loin de se laisser démonter, il entend argumenter, prouvant justement que les goûts et les couleurs se discutent. Quant à Yvan, le troisième convive, il préfère ne pas prendre parti, prétextant ne pas s’y connaître suffisamment pour formuler le moindre avis, jouant malgré lui un rôle d’arbitre. Mais les mots en entraînent d’autres, tous plus virulents que les précédents. L’objet de la discorde en vaut-il la peine ? Oui, si on s’en tient à la réponse du principal intéressé. Puis, à force de se chamailler pour une peinture, on en arrive à digresser et à se focaliser sur d’autres éléments, au point d’affûter certains reproches sur la vie privée ou de critiquer l’une des épouses. Les amis en arrivent donc à s’empoigner physiquement. Conscients des débordements dans lesquels leur enthousiasme les plonge, ils décident de griffonner des personnages sur la fameuse toile et d’aller s’offrir un restaurant pour calmer l’impétuosité qui les démange autour de plats copieux arrosés de bons vins. Plus que de parler de la valeur réelle de l’art, l’auteure s’amuse ici à ausculter la nature humaine en la révélant sous un jour pitoyable et renouvelle, une fois de plus, son analyse des êtres en société en plaçant des individus dans un huis clos, confrontés à une question qui n’a aucune incidence véritable sur leur présent ni sur leur avenir, mais qui a l’heur d'exacerber les esprits. Si Serge souhaite flamber son fric pour s’extasier, qu’il le fasse ! De toute manière, il s’agit de son argent ! A moins que ce soit Marc qui ne comprenne rien à rien ? En filigrane, l’auteure nous interroge sur le vrai sens des choses. Quel est le vrai prix de l’amitié ? Quelle part d'égoïsme y a-t-il dans ce genre de relation ? Quelle part d'accaparement ? Quelle part de manipulation ? Quelle part de vanité ? Quel rôle y joue l'étiquette sociale ? A nouveau, elle touche à l’intime de nos relations et à notre façon de fonctionner. La démonstration est bien sûr efficace et nous gratifie d’une comédie de mœurs qui égratigne là où il faut, avec des répliques bien senties et une authenticité qui nous met face à nous-mêmes. Dans pareil contexte, comment réagirions-nous ? « Art » est à voir au Théâtre le Public du 15 au 26 novembre 2023. Voyez toutes les informations complémentaires sur le site www.theatrelepublic.be. Rue Braemt, 64-70 à 1210 Bruxelles Daniel Bastié

THÉÂTRE : L’AVARE Faut-il encore présenter « L'avare », une pièce écrite par Molière en 1668 et devenue un classique indémodable ? Elle raconte l'histoire d'Harpagon, un homme particulièrement économe qui ne pense


qu'à son argent et aux bénéfices qu’il peut tirer de ses proches. Son propos dépeint les conséquences désastreuses de l'avarice sur les relations humaines et amoureuses et tout ce que cela peut engendrer comme quiproquos. Le rideau se lève avec Harpagon qui réprimande son fils Cléante, qu’il estime trop dispendieux, et lui ordonne de se marier avec une femme riche pour rétablir sa situation financière. Cependant, Cléante est amoureux de Marianne, une fille sans fortune, qu’Harpagon entend lui-même épouser, ignorant que son fils est épris d'elle. Pendant ce temps, Élise, la fille d'Harpagon, est éprise follement de Valère, un jeune homme qui travaille pour son père. Lorsque le vieil homme se déclare à celle qu’il convoite, elle se refuse, provoquant son courroux. Mais rien ne semble s’arranger pour lui avec la disparition de sa caissette qui contient toute sa fortune amassée au fil de plusieurs décennies. En fait, il s’agit d’un stratagème de Cléante, prêt à le soumettre à un chantage : ses écus contre l’autorisation de mener Marianne à l’autel. La confrontation du père et de ses enfants se solde par un happy end heureux. Harpagon retrouve son trésor et ses enfants épousent celle et celui qui leur tenaient tellement à cœur. Le comique de Molière fait ici merveille avec cette satire de la cupidité. Depuis, Harpagon est devenu l’archétype du ladre, ridicule et odieux, obnubilé par l’accumulation de biens au détriment de ses transports familiaux et amicaux. Offrir est un verbe que le personnage ignore. Sa soif de richesse le mène à perdre tout ce qui représente l’essence d’une vie, avant un final qui rétablit les choses dans leur bon droit et leur morale. Comme toujours, Molière ne se contente pas de dépeindre un trait de caractère qu’il grossit sous la loupe de la caricature, il nous livre une critique de la société française du XVIIe siècle, en dénonçant les hymens arrangés, la tyrannie domestique et, bien avant qu’on en parle, le sexisme. Plutôt que de faire appel à de grosses démonstrations ou de brandir des slogans frondeurs, l’auteur alimente les cinq actes de sa pièce avec un humour bienvenu, bien plus efficace que les coups de poing ou les reproches rageurs. Des tirades qui fusent, on retiendra sans doute celle-ci : Il faut vivre pour manger et non manger pour vivre !, prouvant à quel point Jean-Baptiste Poquelin possédait le sens de la formule. Cette pièce est à applaudir du 12 décembre au 27 janvier 2024 au Théâtre le Public avec dans les rôles principaux du 12 décembre 2023 au 27 janvier 2024. Voyez les détails pratiques sur le site www.theatrelepublic.be Rue Braemt, 64-70 à 1210 Bruxelles Daniel Bastié


SPECTACLE : MY GENERATION Né à Ixelles le 3 janvier 1954, Marc Ysaye est l'un des fondateurs et le batteur du groupe de rock belge Machiavel. Il a aussi été directeur et présentateur de la chaîne radio Classic 21 jusqu'à sa retraite en février 2019.Depuis, loin de procrastiner, il part en tournée avec des spectacles 100% consacrés à la bonne musique selon ses critères. En l’occurrence le rock qui a marqué le XXe siècle avec des sons nouveaux. Après « Rock’n Roll », « Woodstock et Lennon », il nous revient avec un nouveau spectacle plus intime. De la naissance du Rock à la mort de Kurt Cobain, le passé n’a pas encore délivré tous ses secrets. A travers une « timeline », il nous plonge une fois de plus dans l’odyssée des plus grands groupes et des plus belles légendes. Une mise en scène dynamique et rythmée lui permet de nous livrer une analyse encore plus percutante sur le phénomène musical qui a accompagné nos vies durant de nombreuses décennies. Entre anecdotes et images d’archives, le maître de cérémonie vous confie aussi dans son parcours personnel, avec des rencontres incroyables. Grâce à ce retour dans le temps, ce docu-spectacle nous transporte dans un tourbillon d’histoires fascinantes et touchantes afin de mieux comprendre l’aventure du plus grand courant culturel du siècle dernier. D'Elvis Presley à Chuck Berry et des Stones à Radiohead, les groupes de Rock se distinguent par leur singularité. Sur scène, Marc Isaye l’affirme : le Rock n’est pas mort et a encore de beaux jours devant lui ! A voir à la Comédie royale Claude Volter du 1er au 12 novembre 2023. Plus de détails sur le site www.comedieroyaleclaudevolter.be Avenue des Frères Legrain, 98 à 1150 Bruxelles

THÉÂTRE : PARIS CANCAN Thierry Debroux signe cette pièce qui nous plonge dans l’univers des cabarets peints par ToulouseLautrec, avec une poignée de personnages qui sont entrés dans la postérité grâce à son talent d’artiste. Dans cette société ouverte à tous les noceurs et aux amateurs d’absinthe, la légèreté régnait en maître, avec une faune qui vivait de ses prouesses corporelles devant un public accoutumé pour entamer des numéros d’acrobaties ou des cancans endiablés. Louise Weber, surnommée La Goulue, était la reine des nuits folles. Vedette incontournable, elle savait qu’aucune situation n’était scellée définitivement et avait bien vite appris à jouer des coudes pour demeurer la préférée. C’est là qu’elle a fait la connaissance de Jules Étienne Edme Renaudin, fils d'avocat devenu une célébrité de la danse en adoptant le pseudonyme Valentin le Désossé, avec lequel elle a proposé un duo apprécié. Ensemble, ils ont proposé un couple de danse apprécié de la seconde partie du XIXe siècle. En permanence en haut des affiches, le visage de La Goulue reste associé au French Cancan. Si de nombreux ouvrages ont été rédigés sur cette période et plusieurs biographies sur la susdite artiste, le Théâtre du Parc a choisi d’offrir sa version en racontant une histoire d’amour et de vengeance, qui laisse une part à la musique, à la danse et aux sentiments. Mickey Boccar, Gauthier Bourgois, Karen De Paduwa, Perrine Delers, Emmanuel Dell’Erba, Antoine Guillaume, Emmanuelle Lamberts, Lucas Monton, Romina Palmerai et les danseuses Clara Barlow, Lou Delannoy, Stéphanie Mathys et Elia Sanchez Carrascosa défendent leur rôle sous la direction de Daphné D’Heur. Cela se passe du 8 novembre au 31 décembre 2023. Une manière agréable d’achever l’année civile avec un spectacle voltigeant, dans lequel les notes fusent, les jambes se dénouent et où les sentiments s’exacerbent. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.theatreduparc.be Rue de la Loi, 3 à 1000 Bruxelles Daniel Bastié


TOONE : CYRANO DE BERGERAC Nous connaissons tous cette réplique grandiose : « C'est un roc ! ... c'est un pic ! ... c'est un cap ! Que dis-je, c'est un cap ? ... C'est une péninsule ! « . A elle seule, elle résume Cyrano de Bergerac. Un homme qui prête sa plume à un autre pour séduire la femme qu'il aime. L'histoire est connue, mais elle n'en est pas moins touchante. Intrigues, rebondissements, le tout écrit en alexandrins. Des mots qui répugnent à dire leur âge tant ils sont éternels N'aurait-il fait que cela, Edmond Rostand, qu'il pouvait s'arrêter là, puisqu’il assurait sa légende. Cette pièce est et reste avant tout une histoire d'amour enrobée dans beaucoup d'autres choses, mais une histoire d'amour avant tout ! L'amour d'un homme qui porte une plaie béante, énorme, en plein milieu de visage comme un uppercut à ses autres talents, immenses, mais qui lui interdit d'accéder à la félicité, être aimé par celle qu'il voudrait. Cyrano est vibrant, touchant, de loyauté envers celui qui lui prête ses traits pour approcher sa belle cousine. Le sens de l'honneur érigé au plus haut degré, plus haut que tout. Certains diraient : jusqu'à la bêtise ! D’'autres pensent qu’il s’agit là de la grandeur, même si s’avère terrifiante ! Le sommet du théâtre romantique ne perd rien de sa crédibilité quand c’est Woltje, le ketje de Bruxelles, qui enfile sa cape et son chapeau de mousquetaire. Adaptée en bruxellois et transposée pour le théâtre de marionnettes, la pièce originale ne perd rien de son efficacité lorsque c’est Toone qui s’emploie à lui donner vie. En 1969, lors de la création dans l’Ilot Sacré, le journaliste Luc Honorez écrivit : « Toone et Cyrano, quel duo ! C’est la rencontre de l’empereur en casquette de l’impasse Schuddeveld et d’un bretteur à panache. C’est un duel pacifique entre un conteur né et un nez qui ne s’en laisse pas conter ! (…) on y retrouve tous les morceaux de bravoure attendus, telles la tirade du nez et la ballade du duel. Loin de supprimer l’émotion de certaines scènes, les marionnettes la transposent et l’amplifient par la verve d’un langage coloré ». A voir chez Toone du 9 novembre au 2 décembre 2023. Plus d’informations sur le site www.toone.be Rue du Marché-aux-Herbes, 56 (impasse Sainte Pétronille) à 1000 Bruxelles Daniel Bastié

LES 39 MARCHES John Buchan a été l'incontestable précurseur du roman d'espionnage contemporain, dont les héros englués dans un climat nouveau de désinformation ou de guerre psychologique affrontent de redoutables confréries. Cette première aventure de Richard Hannay, ex-ingénieur des mines en Afrique du Sud et général de brigade mais surtout incorrigible détective amateur, commence par la découverte d'un cadavre, un poignard planté en plein cœur, au beau milieu de son salon. Il s'avére qu'une organisation secrète ultrapuissante fomente un complot international aux objectifs les plus noirs. Richard Hannay se retrouve alors seul face à des adversaires sanguinaires et dispose seulement de vingt jours pour échapper à ses poursuivants, fuir à travers l'Ecosse et déjouer les stratagèmes pour sauver l'Europe et la paix. Vingt jours d'une course infernale qu'il faut absolument gagner ! Sur scène, quatre comédiens caméléons incarnent trente-six personnages dans une performance échevelée aussi physique que schizophrénique, où ils n’auront pas le temps de souffler. En suivant cette histoire, on se dit qu’elle est fort hitchcockienne et cela est parfaitement vrai, puisque le maître du suspense l’a adaptée pour le cinéma en 1939. Un récit caracolant dont on se fiche finalement du susdit complot pour laisser chaque spectateur bouche bée devant tant d’audaces scéniques. De l’énergie théâtrale qui ne se tarit pas et une intrigue traitée comme un roman de Jules Verne. Du théâtre d’action ? Certainement ! A applaudir au Théâtre de la Toison d’Or du 26 octobre au 25 novembre 2023. Plus de détails sur le site www.ttotheatre.com Galeries de la Toison d’Or, 396-398 à 1050 Bruxellesµ Yves Chemin


THÉÂTRE : QUEEN KONG Une jeune fille s'arrache d'un monde dont elle ne veut plus. Sa vie, elle l'appréhende en termes de contrats, avec toujours un même but : être elle-même ! À l'âge qu'elle a, elle désire se connaître et connaître son corps. Alors, elle va vivre différentes expériences sexuelles comme elle le ressent et, surtout, comme elle en a envie. Les amours de lycée, ces histoires telles qu'elles sont vues par la masse de jeunes gens qui l'entourent, elle n'en veut pas. Les sentiments ? Elle ne se sent pas encore prête pour ça. Ce n'est pas dans le contrat. Il en faut de la détermination et du caractère pour ne pas dévier de ses convictions ! Le regard lucide que porte cette jeune fille sur le cercle de ses proches n'est plus celui d'une enfant ni d'une adolescence lambda. Chez elle, pas de tabous grâce à une éducation saine au sujet de la sexualité. Mais, au lycée, elle se heurte tout d'abord à de l'incompréhension. Comment est-il possible de ne pas respecter les normes sociales régissant la bande avec laquelle elle partage la majeure partie de son temps ? Les jeunes de son âge sont les premiers à l’obliger à suivre certaines règles auxquelles il ne faut pas déroger sous peine d'être exclu. De la sorte, de nombreux adolescents taisent leur nature profonde. Pour l'héroïne, ce rejet par la meute devient un terrifiant harcèlement. Certains harcèlent de peur de devenir eux-mêmes des harcelés, car il faut continuer à faire partie du groupe, à agir selon son mode de fonctionnement tacite. La volonté de leur camarade de ne pas souscrire à cette loi est vécue comme une trahison, quelque chose d'inadmissible qui doit se payer cher. Queen Kong est un texte incisif et éclatant porté par une héroïne qui dynamite les codes et décide de suivre à tout prix ce désir de liberté qui bat en elle. Quel qu'en soit le prix à payer ! Cette pièce parle sans tabous de sexualité, de désirs et de fantasmes. Des sujets intemporels, mais qui peinent souvent à être exprimés en toute liberté. Queen Kong est à applaudir au Théâtre de Poche du 7 au 25 novembre 2023. Plus d’informations sur le site www.poche.be Chemin du Gymnase, 1a à 1000 Bruxelles Amélie Collard

THÉÂTRE : SUBSTITUT Tourbillon d’images et paroles entre théâtre et sport, Substitut nous emmène sur le terrain du ballon rond et enquête sur le football comme grande fable du monde moderne. Laurent Plumhans trouve matière à jouer dans ses souvenirs d’enfant des années 90 et prend à contre-pied le foot, longtemps considéré comme un sport d’idiots. Il en fait un objet d’analyse critique, esthétique et sociale, voire philosophique, pour arriver à toucher l’essentiel : le jeu, sur le plateau comme dans un stade, le rêve, la joie pure comme au temps de notre enfance. A travers fragments de talk-show sur les vices et les vertus du football contemporain et réflexions libres sur son rôle culturel et social et presque religieux, le spectacle cherche à dévoiler de façon drôle et surréaliste le dénominateur commun entre théâtre et football, culture et plaisir, jouissance du verbe et magie du (en) mouvement. Non seulement un spectacle sur le football, mais aussi comme au football, Substitut relève le pari audacieux de concevoir ce sport comme un art en soi, et l’art comme un match se déroulant sous nos yeux de spectateurs, nous-mêmes devenus supporters le temps d’un instant. A découvrir au Théâtre de la Vie du 7 au 18 novembre 2023. Plus d’informations sur le site www.theatredelavie.be Rue Traversière, 45 à 1210 Bruxelles


CONCERT : NUTCRACKER REIMAGINED « Casse-Noisette » est le ballet le plus célèbre de Piotr Ilitch Tchaïkovski. Une œuvre intemporelle qui n’a jamais lassé les spectateurs depuis sa création en 1892. Inspirée par le conte de fées d'Ernst Theodor Amadeus Hoffmann, cette partition capture l'imagination avec une histoire captivante. Le récit se déroule la veille de Noël, alors que la jeune Clara reçoit en cadeau un casse-noisette qui possède la forme d’un soldat de bois. La nuit, tandis que tout le monde dort, un univers magique s'ouvre à elle. Le cassenoisette prend vie et Clara se retrouve plongée dans un diocèse enchanté, peuplé de jouets qui prennent vie, de lutins, de sucreries et de la mystérieuse Fée Dragée qui s’agitent. L’œuvre a été scindée en deux actes distincts. Le premier s’ancre dans le monde réel, c’est-à-dire dans la maison de Clara, tandis que le second plonge le public dans le Royaume des Délices. Les arrangements de Kristjan Järvi du Nutcracker complètent ici sa trilogie d'adaptations de ballets symphoniques dramatiques de Tchaïkovski, après « Le Lac des Cygnes » et « La Belle au Bois Dormant ». Cette nouvelle version met en valeur les numéros moins familiers du ballet et présente des réorchestrations imaginatives, ainsi que de nouvelles compositions musicales entre les mouvements. Bien que cela puisse être iconoclaste pour certains, le monde fantastique de Tchaïkovski devient la base d'une expérience transformative, d’un concert saisonnier imprégné de magie nordique, mêlant onirisme, drame et fantaisie. Les autres pièces insérées au programme du Baltic Sea Philharmonic sont le « Concerto pour piano » de Grieg et « Ascending Swans » de Järvi, basé sur le "Chant de louange" Sibelius. Plus de renseignements sur www.flagey.be Place Sainte Croix à 1050 Bruxelles Paul Huet

RÉCITAL : PAUL LEWIS JOUE SCHUBERT La musique de Franz Schubert interprétée devient un véritable voyage émotionnel à travers des paysages sonores riches et profonds. Schubert, compositeur autrichien du début du XIXe siècle, a créé un vaste répertoire de pièces pour piano qui reflètent sa sensibilité artistique unique et sa capacité à exprimer une gamme étendue de nuances. Lorsque Paul Lewis interprète ses œuvres, l’ouïe est immédiatement captivée par la manière dont il tisse des mélodies lyriques et des harmonies délicates. Ses compositions possèdent une qualité mélancolique et introspective rare, reflétant les défis personnels qu'il a pu rencontrer tout au long de sa vie. Une autre facette de son écriture réside dans sa capacité à capturer des moments d'allégresse et de joie. Cependant, ce qui rend ses partitions tellement importantes dépendent de sa capacité à fusionner habilement différents états d’esprit au sein d'une même composition. La musique de Schubert semble venir d’une autre planète, déclare Paul Lewis. Considéré comme l'un des interprètes les plus éminents de la musique schubertienne, le pianiste britannique présentera le troisième volet de son cycle dédié au célèbre compositeur romantique allemand. Il interprétera la Sonate n° 4 D 537, qui incarne l'univers nocturne si caractéristique de Schubert, ainsi que l’insouciante Sonate n° 9 D 575, et la Sonate n° 18 D 894, reflet de la poésie incomparable du compositeur. Ce récital sera à applaudir le 22 novembre 2023 à Flagey. Plus de renseignements sur www.flagey.be Place Sainte Croix à 1050 Bruxelles


CONCERT : MÉLANIE DE BIASIO Mélanie de Biasio est née pas loin de chez nous, à Charleroi d'une mère belge et d'un père italien, elle se forme à la musique classique dès l’âge de trois ans et maîtrise la flûte traversière à huit ans. Fan de pop, elle adore Pink Floyd, Nirvaba et rejoint un groupe rock dès l’adolescence. A ce même moment, elle écrit ses premières chansons. Côté musique classique, elle décroche un Premier Prix au Conservatoire de Bruxelles. Le jazz la séduit à son tour et devient son compagnon de route. Aujourd’hui, à quarante-cinq printemps, elle présente une première mondiale synonyme d’un retour aux sources. La création de son nouveau projet a emmené la chanteuse belgo-italienne dans un petit village italien à flanc de montagne. C’est là qu’elle a composé son quatrième album, Il Viaggio, axé sur l’électronique et l’ambient, enregistrant ce qu’elle appelle des « textures » rencontrées au fil de ses balades solitaires : le vent qui souffle, les ruisseaux qui s’écoulent, les oiseaux qui chantent, les chiens qui aboient, les cloches qui retentissent. On retrouve tout ce qui fait d’elle une artiste à part : un phrasé qui savoure chaque mot tel un fruit rare, un timbre d’une sensualité sans outrance, et surtout cette faculté à rendre au temps et à l’espace une plénitude qui résiste à la frénésie d’une époque saturée d’interférences. Le concert se déroulera à Bozar le 11 novembre 2023. Voyez les renseignements pratiques pour y être. Plus de détails sur le site www.bozar.be Rue Ravenstein, 23 à 1000 Bruxelles

CONCERT : LE MESSIE DE HÄNDEL « Le Messie » de George Frideric Handel, une œuvre musicale emblématique, est l'un des oratorios les plus célèbres et vénérés de l'histoire de la musique classique. Composé en 1741, ce chef-d'œuvre s'est rapidement imposé comme une pièce majeure du répertoire choral et a conquis le cœur des auditeurs du monde entier. D’une ampleur impressionnante et composée en trois parties distinctes, chaque section explore différents thèmes liés à la naissance, à la vie, à la mort et à la résurrection du Christ. Le texte s’inspire fortement des Écritures saintes, empruntant des passages de la Bible pour raconter l'histoire du Messie, du prophète Isaïe jusqu'à la rédemption finale. La grandeur de la partition réside non seulement dans la musique majestueuse et émouvante de Handel, mais aussi dans sa capacité à évoquer une gamme incroyablement large d'émotions. Des passages solennels et contemplatifs aux chœurs exaltants et triomphants, l'œuvre passe par toute une palette d'émotions, capturant ainsi la profondeur de l'histoire qu'elle raconte. L'un des moments les plus célèbres du Messie est le "Hallelujah" Chorus, qui clôture la deuxième partie. Cette pièce chorale époustouflante est devenue emblématique et est souvent interprétée lors de cérémonies et de célébrations importantes dans le monde entier. Pour les spécialistes, « Le Messie » est le pendant anglo-saxon de la « Passion selon Saint Matthieu »de Bach. Pour ce concert, le Belgian National Orchestra s’est associé au Chœur de Chambre de Namur et au chef d’orchestre britannique Ian Page, qui connaît parfaitement la tradition anglo-saxonne – des concerts grandiloquents au Royal Albert Hall aux interprétations sur instruments d’époque. La soprano Sandrine Piau, le contreténor Benjamin Williamson, le ténor Patrick Grahl et le baryton Johannes Weisser prêteront leur voix à cet exercice de virtuosité qui sera à applaudir le dimanche 12 novembre 2023 à 15 heures à Bozar. Plus de détails sur le site www.bozar.be Rue Ravenstein, 23 à 1000 Bruxelles Sam Mas


CONCERT : LIRAZ Liraz est une artiste israélienne d'origine iranienne, qui fusionne habilement sa musique avec son identité culturelle unique. Sa capacité à créer un son à la fois authentique et moderne est remarquable, et elle est prête à enchanter le public de Bozar avec les titres de son dernier album, enregistré en secret à Istanbul. Elle a collaboré avec son sextette de Tel Aviv ainsi que des musiciens de Téhéran pour donner naissance à cet opus captivant intitulé "Roya" (un mot qui signifie "fantaisie" en farsi). Ce disque se veut une porte dérobée qui mène vers un lieu paisible de joie et de liberté. Par le truchement d’une musique envoûtante qui combine des rythmes qui doivent énormément à la tradition et aux sonorités moderne électro, Liraz nous emmène dans un périple qui explore la complexité des expériences de la vie, qu'il s'agisse de l'amour, de l'absence ou de la quête d'appartenance. Sa voix puissante et sa présence magnétique sur scène ajoutent une dimension extraordinaire à ses chansons. Son univers esthétique habille véritablement ce choix consenti, oscillant en permanence entre différentes cultures et époques, créant ainsi une fusion captivante qui transcende les codes. En compagnie de Liraz, vous êtes transportés dans loin de vos repères, là où les frontières culturelles se dissipent, laissant place à une expérience musicale profonde et envoûtante. Elle se produira à Bozar le 8 novembre 2023. Voyez les informations pratiques sur le site www.bozar.be Rue Ravenstein, 23 à 1000 Bruxelles Sylvie Van Laere

CINÉ-CONCERT :WHIPLASH Sorti en 2014 et réalisé par Damien Chazelle (La La Land), "Whiplash" est un film qui plonge les spectateurs dans l'univers exigeant et brutal de la musique et de la quête de la perfection. Ce drame intense explore les thèmes de l'ambition, du sacrifice et des conséquences émotionnelles de la poursuite d'un rêve. Le récit tourne autour de la relation tumultueuse entre Andrew Neiman (interprété par Miles Teller), un jeune batteur de jazz prodige, et Terence Fletcher (joué par J.K. Simmons), un professeur de musique tyrannique et abusif. Fletcher dirige un orchestre de jazz réputé pour son talent, mais aussi pour sa méthode d'enseignement brutale. La quête obsessionnelle de perfection de Fletcher pousse Neiman à ses limites et au-delà, mettant en lumière les dilemmes moraux et émotionnels qui se posent lorsqu'on poursuit l'excellence à tout prix. Le titre "Whiplash" signifie "coup de fouet" en anglais et reflète la nature violente et émotionnellement chargée de l'histoire. La réalisation plonge les spectateurs dans un tourbillon d'émotions, allant de l'admiration pour la détermination des personnages à l'horreur face aux méthodes abusives de Fletcher. La performance de J.K. Simmons en tant que Fletcher est particulièrement mémorable. Son interprétation lui a valu de nombreux éloges, dont l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle. Son personnage, bien que controversé et détestable, soulève des questions importantes sur les limites de la pédagogie, les effets de l'abus de pouvoir et la nature complexe de la passion. "Whiplash" explore également la notion de sacrifice nécessaire pour atteindre l'excellence dans un domaine compétitif. Neiman est prêt à tout sacrifier, y compris sa santé mentale et ses relations personnelles, pour réaliser son rêve de devenir le meilleur batteur. Cela amène les spectateurs à réfléchir sur la valeur réelle de la perfection et sur ce que l'on est prêt à donner pour l'atteindre. Dans le cadre sublime de la salle Henry Le Bœuf, nous vous proposons de vous plonger dans ce récit haletant, tout en goûtant à la bande originale interprétée en live interprétée par la crème de la crème du jazz français : le


Multiquarium Big Band. Une expérience unique à ne pas manquer le 22 novembre 2023 à Bozar. Plus de détails sur le site www.bozar.be Rue Ravenstein, 23 à 1000 Bruxelles Daniel Bastié

SPECTACLE : LE PETIT PRINCE Voilà certainement l’un des plus célèbres ouvrages de la littérature française, écrit par Antoine de SaintExupéry durant la guerre, un auteur et aviateur français. Publié en 1943, il arpente la voie d’un conte poétique et philosophique, souvent classé comme une œuvre pour enfants, mais qui aborde des thèmes profonds et universels. L'histoire commence par le narrateur, un pilote, qui se retrouve bloqué dans le désert après une panne de moteur. Alors qu'il essaie de réparer son avion, il fait la rencontre d'un petit garçon venu d'une autre planète, le Petit Prince. Le narrateur apprend que le Petit Prince vient de l'astéroïde B-612, où il a vécu seul avec une rose qu'il aimait profondément. Le nouveau-venu se met à narrer son périple à travers différentes planètes, chacune habitée par un personnage étrange et symbolique, mettant de la sorte en lumière des aspects de la nature humaine, de la vanité à la quête de pouvoir en passant par la recherche du sens de la vie. Après bien des versions proposées sur disque, dont celle de Gérard Philippe reste l’un des plus notoires, une comédie musicale signée Richard Cocciante, un ballet de Laurent Petit-Girard, une série télévisée et quelques longs métrages, voilà la version musicalisée par Dirk Brossé à la tête de trente-cinq musiciens de l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège pour accompagner une scénographe ingénieuse et le savoir-faire des Jeunesses Musicales. Il s’agit d’un spectacle millimétré fait pour rappeler qu’on ne voit bien qu’avec le cœur, parce que l’essentiel reste invisible pour les yeux ! Une performance à applaudir à Bozar le 25 novembre 2023. Plus de détails sur le site www.bozar.be Rue Ravenstein, 23 à 1000 Bruxelles Paul Huet


CONCERT : LACHENMANN / MENDELSON Helmut Lachenmann est un compositeur allemand contemporain né le 27 novembre 1935 à Stuttgart. Il est surtout connu pour son travail dans le domaine de la musique contemporaine et expérimentale. Il est une figure majeure de ce qu'on appelle la "musique spectrale" et est souvent associé au mouvement de la musique nouvelle en Allemagne. Son œuvre se caractérise par une exploration approfondie des textures sonores, de nouvelles techniques de jeu instrumental et des sonorités inédites. Les spécialistes l’associent généralement au courant de musique concrète instrumentale, où les sons intrinsèques des instruments sont révélés en utilisant des méthodes non conventionnelles comme le frottement d'objets sur les cordes des instruments. Ses partitions alternent de nombreuses pièces pour diverses formations, allant du solo instrumental aux ensembles de chambre et aux orchestres. Parmi ses œuvres les plus célèbres, on peut citer "Guero" pour piano (1969), "Salut für Caudwell" pour deux guitares (1977), et l'opéra "Das Mädchen mit den Schwefelhölzern" (La Petite Fille aux allumettes) (1990-96). Il sera à Bruxelles le 26 novembre 2023 pour diriger « Ausland » à la tête d’un orchestre imposant. Le concert se clôturera par le sublime « Concerto pour violon » de Félix Mendelssohn défendu par la soliste Júlia Pusker, nommée « Rising Star » par le MÜPA de Budapest et qui a été notamment applaudie lors de la finale du Concours Reine Elisabeth en 2019. Un événement qui se déroulera le 26 novembre 2023 à Bozar. Plus de détails sur le site www.bozar.be Rue Ravenstein, 23 à 1000 Bruxelles Jean Strabels

OPÉRA : IL RITORNO D'ULISSE IN PATRIA « Il ritorno d'Ulisse in patria » est un opéra en trois actes de Claudio Monteverdi, composé en 1640. Le titre se traduit en français par "Le Retour d'Ulysse dans sa patrie". Cette œuvre raconte l'histoire du retour du héros grec Ulysse à Ithaque après la guerre de Troie et ses retrouvailles avec sa femme Pénélope. Cette partition fait partie du répertoire baroque et est considérée comme l'un des premiers exemples de l'opéra moderne. Monteverdi a contribué à développer le genre de l'opéra en utilisant une variété de styles musicaux, des récitatifs expressifs aux arias émotionnelles, pour représenter les caractères et les émotions des personnages. "Il ritorno d'Ulisse in patria" est l'un des trois opéras survivants du compositeur, les deux autres étant « L'Orfeo » et « L'incoronazione di Poppea ».. Ce chefd’œuvre vous est proposé par I Gemelli, un jeune ensemble français fondé par le ténor helvético-chilien Emiliano Gonzalez Toro. L’ensemble comprend quelques grands noms tels que Fleur Barron, Emöke Barath ou Zachary Wilder. Découvrez le récit de l’union entre Ulysse et Pénélope lors d’une soirée à couper le souffle. Un classique à applaudir à Bozar le 30 novembre 2023. Avis aux mélomanes. Plus de détails sur le site www.bozar.be Rue Ravenstein, 23 à 1000 Bruxelles Andrea Cerasi


THÉÂTRE : MERVEILLE Une femme accomplit une série de tâches ménagères, dans une urgence inexpliquée. Est-elle surveillée ? Dans la pièce adjacente, on entend les manifestations d’agacement d’un homme qu’on ne verra pas. Depuis un babyphone on surveille le sommeil d’un bébé. La femme prépare un sac, qu’elle défait à la hâte, entendant un bruit. Elle se couche avec une lime à ongles sous son oreiller. L’enfant pleure. Puis, se rendort. Elle ne dort plus. Il faut fuir celui qui pourrait leur faire violence et dont la présence rôde dans la maison, Spectacle tout en tension, huis clos sans parole, thriller poétique et chorégraphique, Merveille met en scène une actrice danseuse, qui choisit d’échapper à la violence d’un foyer toxique pour une contrée douce, lumineuse et pleine d’espoir. Y arrivera-t-elle ? C’est l’histoire d’un féminicide qui n’a pas lieu. C’est l’espoir d’une grande victoire. Aura-t-elle lieu ? Un texte écrit et mis en scène par Jeanne Dandoy et défendu sur les planches par Amandine Laval, Jean Fürst et un groupe de figurants. C’est à voir au Centre culturel d’Uccle du 9 au 15 novembre 2023. Plus de détails sur le site www.ccu.be Rue Rouge, 47 à 1180 Bruxelles

THÉÂTRE : EUROPE CONNECTION Le dossier sur le contrôle des semences passe mal ? On invente qu’il faut simplifier les normes, protéger la sécurité alimentaire…. Les pesticides sont de plus en plus controversés ? On discourt sur l’importance de nourrir l’humanité. Peu importe le sens pourvu qu’on ait le langage. Europe Connexion dépeint le quotidien d’un de ces “monstres” modernes : un lobbyiste de l’industrie agroalimentaire. Que faire quand le pouvoir de la rhétorique permet de transfigurer le réel au point de faire passer une mise à mort collective pour un sauvetage humanitaire ? Dans une langue acérée et rythmée, Alexandra Badea tente de faire sentir la course avide, effrénée, d’un homme qui brûle le terrain sur lequel il bâtit les fondations de sa maison. Jusqu’au jour où le miroir se brise – peut-être. Europe Connexion décrypte la logique de celui qui entrevoit le monde comme un immense terrain de jeu. Il doit gagner le match. Mais derrière chaque victoire, se cache un désastre pour l’humanité. On veille sur l’avenir de votre monde, affirment les lobbyistes, mais faut il faire confiance aux avocats du diable ? Une pièce à découvrir au Centre culturel d’Uccle les 23 et 24 novembre 2023. Plus de détails sur le site www.ccu.be Rue Rouge, 47 à 1180 Bruxelles

THÉÂTRE : CHERS PARENTS Pierre, Jules et Louise Gauthier s’adorent et aiment profondément leurs parents. Alors, lorsque ces derniers leur demandent de venir les rejoindre d’urgence, – ils ont quelque chose de très important à leur annoncer -, les trois enfants bouleversés se précipitent craignant le pire. Mais le pire n’a pas lieu, du moins pas tout de suite, et la merveilleuse nouvelle que leur annoncent Jeanne et Vincent va faire voler en éclats la belle unité familiale… faisant ardemment souhaiter aux trois rejetons ce qu’ils redoutaient le plus en arrivant quelques heures plus tôt ! Chers Parents est une comédie décapante et affutée sur la famille, l’amour, l’argent, la place de chacun dans la fratrie, l’impermanence des sentiments, la part d’ombre qui sommeille en chacun de nous et sur ce que les parents doivent à leurs enfants. Une comédie inflammable qui dit à quoi ressemble l’envers de l’endroit d’une famille en or à découvrir le 29 novembre 2023au Centre culturel d’Uccle. Plus de détails sur le site www.ccu.be Rue Rouge, 47 à 1180 Bruxelles


DANSE : LE CHAT DE SCHRÖDINGER Avec ce huis-clos au sens propre qui vous réserve aussi de surprenants double-fonds, la Compagnie Back Pocket a de la suite dans les idées. Après « La Vrille du chat », une véritable révélation, l’équipe dévoile un duo enivrant où 2 hommes évoluent dans un cube transparent de 4 mètres sur 4. Les acrobates Mikaël Bres & Aurélien Oudot livrent un duo à la métaphore puissante. Se retrouver enfermé physiquement, mais aussi avec soi-même. Seul ou avec l’autre. Comment définir son espace ? Comment cohabiter ? Comment rester vivant ? Et si ces deux prisonniers, virtuoses de l’acrodanse, n’étaient finalement qu’une seule & même personne ? Réunis par leurs études circassiennes & une longue amitié, Aurélien Oudot & Mikaël Bres partagent la passion d’une acrobatie métissée par la danse & la théâtralité. Aurélien est cofondateur de la Compagnie Back Pocket. Mikaël se produit à l’international en tant que spécialiste en mât chinois. Cette création à découvrir au Théâtre Marni du 3 au 6 novembre 2023 Pus de détails sur le site www.theatremarni.com Rue de Vergnies, 25 à 1050 Bruxelles

THÉÂTRE : SEXPLAY – NOS PANTHÈRES, NOS JOYAUX Avec sincérité et humour, une jeune femme nous dévoile ses expériences, ses failles, sa quête. Une ode à la jouissance pour libérer la parole sur les sexualités et les plaisirs !Éveil sexuel entre copines, magazines érotiques, clubs échangistes, consentement, visite de sex-shop… C’est avec délicatesse, gravité et drôlerie que Camille nous embarque dans cette performance autofictionnelle à la découverte de ses expériences charnelles vécues depuis l’enfance. Dans un décor épuré, elle ausculte ses comportements, explore ses peurs et ses «dérives» érotiques, questionne ses libertés et ses limites. Autant de tentatives pour s’approprier sa sexualité et découvrir de nouveaux champs de liberté. De quoi questionner nos imaginaires pornographiques, bousculer nos évidences et changer notre regard sur la sexualité ! Un spectacle de et avec Camille Husson. Ce devrait être l’une des clefs de voûte pédagogiques en faveur du respect de l’égalité entre les femmes et les hommes. Pourtant, l’éducation à la sexualité brille surtout par son absence dans nos établissements scolaires. De quoi s’interroger sur l’enjeu que constitue désormais l’éducation à la vie affective et sexuelle auprès des nouvelles générations. Une pièce à découvrir à l’Espace Magh les 9 et 10 novembre 2023. Voyez les détails pratiques sur le site www.espacemagh.be Rue du Poinçon, 17 à 1000 Bruxelles


FESTIVAL : SCÈNES NOUVELLES En novembre, le Théâtre National devient Scènes nouvelles, le rendez-vous annuel des publics et des professionnels, belges et internationaux, pour découvrir le meilleur de la création multidisciplinaire des artistes émergents en Fédération Wallonie-Bruxelles : théâtre, danse, art de la performance, jeune public. Scènes nouvelles contribue à éclairer et partager ce qui irrigue le travail, fort et singulier, des artistes belges francophones. Pas simple coup d’éclat, Scènes nouvelles présente des spectacles/coups de cœur (trop peu) vus à Bruxelles et en Wallonie, peu ou pas à l’étranger, ainsi que des créations, avec la volonté de s’inscrire dans la durée en coconstruisant la programmation avec un·e ou plusieurs partenaires amis – le Théâtre La montagne magique (théâtre, enfance et jeunesse) et le festival Africa is/in the future de La Bellone & Point Culture pour cette seconde édition. Et plus largement en renforçant le maillage culturel et artistique des territoires de création de Bruxelles et de Wallonie. L’occasion de découvrir une série de spectacles mis l’honneur dans le cœur de la capitale. Cela se passe du9 au 12 novembre 2023 au Théâtre National. La programmation a été mis en ligne sur le site www.theatrenational.be Boulevard Emile Jacqmain, 111-115 à 1000 Bruxelles

OPÉRA : DAS RHEINGOLD “Das Rheingold “ est le premier opéra de la tétralogie "L'Anneau du Nibelung" de Richard Wagner. Il a été créé le 22 septembre 1869 au Théâtre national de Munich. Les spécialistes considèrent qu’il s’agit d’une de ses œuvres majeures. Avec le temps, les amateurs ont eu l’opportunité de se familiariser avec le style du compositeur, bien connu pour son sens de la mélodie, l’usage du leitmotiv qui colle aux intervenants et une orchestration puissante. En partant de l’histoire d’un anneau forgé à partir d’or tiré du Rhin et qui confère à son possesseur une force que personne ne peut endiguer, le livret explore des thèmes aussi universels que l'avidité, la corruption et la lutte pour le pouvoir. Bien entendu, chacun attend de cette reprise une scénographie éblouissante et des effets visuels de qualité pour recréer un monde où rivalisent dieux du panthéon germanique et humains, avec un sens de l’épique bien présent dans chaque acte. Comme à son accoutumée, Richard Wagner fait correspondre un air à chaque protagoniste, de façon à l’identifier directement et à cerner son tempérament. Procédé repris ultérieurement au théâtre et au cinéma. Ici, la partition participe pleinement à l’action et devient langage émotionnel qui narre une épopée lyrique nourrie d’intrigues, de suspense et de violences. Aujourd’hui, toujours, on demeure admiratif de la richesse de l'orchestration, servie par un nuancier dont Richard Wagner s’est avéré l’un des précurseurs, bouleversant le communément admis dans les salles de concert, accordant aux sonorités évocatrices le pouvoir de transcender les paysages et de les enrober d’une magie propre aux individus amenés à vivre une épopée sur les planches. Les contrastes dramatiques entre les motifs sombres et ténébreux associés à l'anneau et à Alberich, ainsi les thèmes lumineux et grandioses des dieux, articulent une tension musicale qui enveloppe l'auditeur pour ne pas le lâcher avant le tomber de rideau. Sous la baguette du chef Alain Altinoglu, Gabor Bretz, Andrew Foster Williams et Jullian Hubbard donnent la puissance de leur talent pour faire de cette reprise attendue l’un des moments forts de la saison lyrique. Un opéra à applaudir à la Monnaie du 24 octobre au 9 novembre 2023. Voyez davantage de détails sur le site www.lamonnaiedemunt.be Place de la Monnaie à 1000 Bruxelles André Metzinger


CONCERT : FRÉDÉRIC FRANÇOIS Dans le monde de la musique francophone, il existe des artistes qui transcendent les générations, touchent les cœurs et continuent de briller au fil des décennies. Frédéric François est sans aucun doute l'un de ces chanteurs emblématiques qui a su conquérir le cœur de milliers de fans. Né le 3 juin 1950 à Lercara Friddi, en Italie, Frédéric François, de son vrai nom Francesco Barracato, a déménagé en Belgique avec sa famille à un jeune âge. C'est là qu'il a grandi, développé sa passion pour la musique et commencé son métier dans les années 70. Au cours de sa longue et fructueuse carrière, il a conquis les charts, enregistré plus de quatre-vingts albums, vendu des millions de disques et donné d'innombrables concerts à travers le monde. Ce qui le distingue des autres interprètes est sa voix chaleureuse et envoûtante, capable de transmettre une gamme d'émotions allant de la tendresse à la passion. Ses ballades romantiques ont fait fondre les cœurs et ses chansons touchent à des thèmes universels tels que l'amour, la nostalgie et la mélancolie. Parmi ses plus grands succès, on peut citer des titres emblématiques tels que "Mon cœur te dit je t'aime," "Laisse-moi vivre ma vie," et "Je t'aime à l'italienne" demeurés inoxydables et demeurent toujours bien ancrés dans l'imaginaire collectif. Outre son indéniable talent vocal, Frédéric François est longtemps apparu comme un gendre idéal, représentant de la séduction méditerranéenne. Aujourd'hui, à l'âge de septante-trois ans, il continue de briller sur scène et d'enchanter son public fidèle. Ses concerts sont toujours très attendus et il n’arrête pas de produire de la musique qui touche l'âme de ceux qui l'écoutent. Loin de prendre sa retraite, il sera au Cirque royal le 19 novembre 2023. Plus de détails sut le site www.cirque-royal-bruxelles.be Rue de l’enseignement, 81 à 1000 Bruxelles Amélie Collard

CONCERT : HELMUT LOTTI GOES METAL Après son passage réussi au Graspop Metal Meeting, Helmut Lotti interprétera chez nous ses chansons préférées de métal et de hard rock, ainsi que des classiques de Kiss, Whitesnake et Iron Maiden, entre autres. Il a été la surprise du Graspop Festival et c’est un euphémisme d écrire que sa prestation y a fait sensation. Journalistes et spectateurs n’en reviennent toujours pas d’avoir vu les organisateurs obligés de dresser un périmètre de sécurité pour freiner la foule qui se pressait pour voir son incroyable performance et les critiques qui l’ont suivies sont unanimement dithyrambiques. Pourtant, à bien y regarder le rock’n roll a toujours fait partie de la vie de cet artiste. L’histoire de cette incroyable métamorphose a démarré en septembre dernier lorsqu’une une radio flamande a proposé au chanteur gantois la reprise du cultissime "Run To The Hills" d'Iron Maiden. Sa version très réussie a immédiatement déferlé sur les réseaux sociaux, suscitant l’enthousiasme des fans de metal, incluant les puristes. Puisqu’il faut le voir pour le croire, ne manquez pas cette date unique où Helmut Lotti reprendra les grands standards d’Alice Cooper, Deep Purlple, Iron Maiden, Black Sabbath, Motörhead, Scorpions, AC/DC et, pour faire honneur à ses fans du Sud du pays, l’artiste annonce vouloir rendre hommage au plus grand rockeur français : un certain Johnny Hallyday. Il est loin le temps où il vendait des disques de repris de standards de la musique classique et faisait fondre le cœur des seniors ! Helmut Lotti sera en concert au Cirque royal le 23 novembre 2023. Voyez davantage de détails sut le site officiel www.cirque-royalbruxelles.be Rue de l’enseignement, 81 à 1000 Bruxelles


CONCERT : BONNIE TYLER La chanteuse Bonnie Tyler est principalement connue pour sa chanson emblématique "Total Eclipse of the Heart", qui est devenue un hit mondial dans les années 80. Elle a également enregistré d'autres succès comme "Holding Out for a Hero" et "It's a Heartache". Bonnie Tyler reste appréciée pour sa voix puissante et rauque, qui lui a valu une place spéciale dans le monde de la musique rock et pop. Au fil des ans, elle a sorti de nombreux albums et a continué à tourner à travers le monde. Elle a également participé au Concours Eurovision de la chanson en 2013, représentant le RoyaumeUni avec la chanson "Believe in Me". Elle possède une base de fans dévouée et a marqué l'industrie de la musique d’une empreinte durable. Pour célébrer ses septante ans, elle repart en tournée avec un nouvel album et un passage dans toutes les grandes salles d’Europe à travers trente-huit villes. Préparez-vous à une soirée d’enfer avec les titres de son nouvel opus, mais également une reprise de ses succès : « Lost in France » , « It's A Heartache », « Total Eclipse Of The Heart" », « Holding Out For A Her », « If You Were A Woman (And I Was A Man) » et " »Loving You Is A Dirty Job ». Si vous êtes fan, procurez-vous un ticket pour sa prestation du 25 novembre 2023 au Cirque royal. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.cirque-royal-bruxelles.be Rue de l’enseignement, 81 à 1000 Bruxelles Sam Mas

CONCERT : GAROU De son vrai nom Pierre Garand, Garou est un chanteur canadien renommé qui a conquis le cœur de nombreux fans à travers le monde. Né le 26 juin 1972 au Canada, il s'est rapidement imposé comme une figure emblématique de la scène musicale francophone. Son talent vocal exceptionnel et sa présence charismatique sur scène ont fait de lui l'une des stars les plus appréciées de la musique pop et rock. Son ascension vers la célébrité a été spectaculaire. Il a d'abord été repéré par Luc Plamondon, le célèbre parolier québécois, qui l'a choisi pour incarner le personnage de Quasimodo dans la comédie musicale « Notre-Dame de Paris ». Sa performance époustouflante l’a propulsé sur la scène internationale, et sa chanson "Belle", interprétée en duo avec Daniel Lavoie et Patrick Fiori, est devenue un véritable hymne de cette production. Après ce triomphe, il a poursuivi sa carrière en solo avec une série d'albums qui ont conquis un public fidèle. Son style musical polyvalent mélange habilement des éléments de pop, de rock, de blues et de chanson française, ce qui lui a permis de toucher un large éventail d'auditeurs. Sa voix puissante et rauque reste évidemment son principal atout et il est souvent acclamé pour ses interprétations passionnées. Son charme naturel et sa personnalité chaleureuse ont également contribué à le rendre très populaire. Loin de procrastiner, il aime multiplier les défis et se lance à nouveau dans l’aventure des concerts, une formule qu’il a complètement redessinée pour nous inviter à nous sortir du ronron en nous transportant dans un monde musical intimiste et spécialement griffonné à son image. Acteur principal de cette scène de rythme, il réinvente son répertoire, revisite celui de ses idoles et présente en primeur un nouvel univers musical sur lequel il a planché comme jamais. Entouré de ses acolytes musiciens et avec la complicité du public, Garou nous fait la promesse de retrouvailles aux allures festives. Elle culminera au Cirque royal le 22 novembre 2023. Découvrez les détails pratiques sur le site www.cirque-royal-bruxelles.be Rue de l’enseignement, 81 à 1000 Bruxelles Amélie Collard


THÉÂTRE : DRÔLE DE GENRE Après son succès parisien, la pièce "Drôle de Genre" de Jade-Rose Parker s'apprête à envahir les planches du Centre culturel d’Auderghem et les amateurs de boulevard ne devraient surtout pas manquer cette occasion. Cette comédie, habilement écrite et portée par un casting exceptionnel, met en lumière la sensibilité de l’auteure à l'égard d'un humour perspicace qui pousse à la réflexion sur notre société. L'histoire tourne autour de Carla, interprétée par la talentueuse Victoria Abril, une femme élégante et dynamique, et de son mari François, campagne électorale en cours, joué par Lionnel Astier. Fidèle soutien de son époux depuis trente ans, celle-ci voit sa stabilité remise en question par une lettre au contenu inattendu. De plus, leur fille Louise, interprétée par Jade-Rose Parker elle-même, pimente la situation. Ces révélations bouleversantes amèneront chaque personnage à reconsidérer ses croyances et sa place dans la société. Victoria Abril a été intriguée par l'opportunité de jouer un personnage transgenre, et elle s'est entièrement investie dans le rôle de Carla. Jade-Rose Parker, quant à elle, a cherché à injecter des éléments tragiques dans l'histoire, tout en préservant la légèreté et l'humour, afin de permettre au public de remettre en question ses stéréotypes tout en s'amusant. Pour le metteur en scène, Jérémie Lippmann, aborder la question de la transidentité constituait également une première. Il a opté pour un décor minimaliste afin de mettre en avant le talent des acteurs. Son objectif est clair : il souhaite que les spectateurs quittent la salle en ayant vécu une expérience théâtrale aussi intense que le suspense d'un match de Roland Garros, tout en se questionnant sur leur propre réaction face à des situations similaires. Si vous cherchez à vous divertir pour oublier la morosité de l’actualité, cette pièce est sans doute faite pour vous, interprétée par des professionnels passionnés par leur métier et l'histoire qu'ils racontent, "Drôle de Genre" est indéniablement un incontournable. Ne manquez pas cette occasion unique de vivre une soirée théâtrale à la fois divertissante et stimulante au Centre culturel d’Auderghem du 14 au 18 novembre 2023. Plus de détails sur le site www.ccauderghem.be Boulevard du Souverain, 183 à 1160 Bruxelles André Metzinger

THÉÂTRE : LE DÎNER DE CONS "Le Dîner de Cons" est une comédie célèbre écrite par Francis Veber en 1993, devenue l’un des plus grands succès cinématographiques français. Elle raconte l'histoire de Pierre, un éditeur parisien, qui organise chaque mercredi un dîner avec ses amis. Cependant, il ne s’agit pas d’un dîner ordinaire. Chaque convive doit amener un con qu'il a trouvé, et le but est de se moquer de celui-ci pour le plaisir des autres convives. Le titre de la pièce résume bien le concept central de l'œuvre. Les participants se vantent de leurs trouvailles, chacun essayant de surpasser les autres en trouvant le spécimen champion du monde en matière de conneries, le plus ridicule. Toutefois, la soirée de Pierre prend une tournure inattendue lorsqu'il invite François, un homme bien intentionné mais incroyablement gauche et encombrant. La soirée multiplie les catastrophes, alors que François additionne gaffe sur gaffe. Cette pièce explore le thème de la méchanceté gratuite et de la cruauté sous couvert de l'humour. Elle met en lumière les défauts et le pathétisme de chaque personnage, révélant ainsi les aspects sombres de l'âme humaine. Néanmoins, elle s’y emploie avec une légèreté qui permet au public de rire de lui-même et de ses propres travers. Francis Veber, célèbre pour son talent dans la comédie et son écriture efficace, a réussi à créer une pièce à la fois hilarante et profonde. Après Jacques Villeret, Thierry Lhermitte, Francis Huster et Daniel Prévost à l’écran, c’est au tour des membres de la Comédie de Bruxelles de défendre ce texte caustique et d’une drôlerie contagieuse. Si vous souhaitez y être, cela se déroulera au centre culturel d’Auderghem du 28 novembre au 2 décembre 2023. Plus de détails sur le site www.ccauderghem.be Boulevard du Souverain, 183 à 1160 Bruxelles André Metzinger


THÉÂTRE : NO MAN’S LAND Le Mexique est un pays magnifique, riche en culture et en histoire, mais il est également le théâtre d'une tragédie humaine dévastatrice : les fémicides liés aux cartels de la drogue. Ces meurtres de femmes sont devenus une épidémie terrifiante qui laisse des familles déchirées et des communautés dans l'angoisse. Le contexte mexicain est complexe. Les cartels de la drogue exercent un pouvoir considérable dans de nombreuses régions du pays, où la violence est monnaie courante. Les femmes, en particulier, sont prises au piège de cette violence de plusieurs manières. Tout d'abord, elles sont souvent utilisées comme otages, messagères ou pour régler des dettes. Ensuite, de nombreuses femmes sont impliquées involontairement dans le commerce de stupéfiants en raison de leurs liens familiaux, les exposant ainsi à des dangers mortels. Enfin, la corruption généralisée signifie que les enquêtes sur ces fémicides sont souvent entravées, ce qui permet aux coupables de rester impunis. Ces crimes sont généralement perpétrés de manière extrêmement brutale, qui témoigne d’une misogynie profondément enracinée dans les esprits et qui persiste dans certaines régions, faisant des épouses, des mères, des sœurs ou des enfants des objets à exploiter ou à éliminer sans pitié. Les conséquences de ces meurtres sont dévastatrices pour les familles des victimes, qui vivent dans la peur constante et l'incertitude quant à la sécurité de leurs proches. De nombreuses femmes mexicaines doivent constamment surveiller leurs déplacements et leurs interactions, vivant dans une atmosphère de terreur permanente, avec un impact psychologique réel et dévastateur. Quant au gouvernement, il peine à lutter contre ce fléau, malgré des mesures mises en place tels la création d’unités spéciales d'enquête et le renforcement de lois pour punir les coupables. Malgré cela, l'ampleur du problème dépasse largement les ressources et les efforts actuels. Cette pièce part d’une enquête réalisée par une journaliste américaine qui dénonce de fléau. Nora Alberdi, Daniel Sieteiglesias et Carole Ventura y campent les protagonistes sous la direction de Luca Franceschi pour amener les spectateurs à prendre conscience d’une situation intolérable. Un spectacle chorégraphique sur le combat des femmes dans une guerre qui tue en toute impunité à découvrir au Théâtre CreaNova les 10 et 11 novembre 2023. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.theatrecreanova.be Rue de la Victoire, 96 à 1060 Bruxelles Sam Mas

THÉÂTRE : CLASSEMENT SANS SUITE Sur scène, cinq comédiens dont chacun représente une symbolique de ce parcours judiciaire : la victime (Griselda), l’agresseur (Vincent), l’entourage de la victime (Sophie), les associations qui accompagnent les victimes (Agnès) et les institutions judiciaires et policières (Enzo). Chaque comédien.ne incarne son rôle dans toutes ses déclinaisons possibles. Par exemple, Vincent jouera tous les agresseurs, à la fois jeune et plus âgé, d’origine étrangère ou non, proche ou éloigné de la victime, reconnaissant ou non sa responsabilité... La pièce est donc le récit d’une histoire qui parle de toutes les histoires et qui nous renvoie à notre réalité ; celle d’une société dont les stéréotypes doivent encore être déconstruits et qui doit absolument continuer à combattre la culture du viol; celle d’une justice, malgré une amélioration de la prise en charge des victimes de violences sexuelles, peu encline à la réparation et à la restauration des victimes. Les délits sexuels font, encore, trop souvent, l’objet de classe-


ments sans suite. Peu de dossiers aboutissent à des condamnations effectives, malgré une plus grande prise de conscience et des changements positifs sur le terrain. Les stéréotypes sexistes sur le viol, notamment ceux qui font porter la responsabilité aux victimes pour leur agression, sont encore trop présents. Dans les commissariats de police, dans les prétoires, les victimes tentent de faire entendre leur parole. La réponse policière et judiciaire n’est malheureusement pas toujours adéquate. Face aux défaillances de l’institution judiciaire, les victimes font de plus en plus usage de l’interpellation publique en utilisant les réseaux sociaux. Si certains s’inquiètent que la justice soit remplacée par le « tribunal médiatique », la quantité et la diversité des témoignages sur les réseaux sociaux ont toutefois permis d’indiquer que le problème n’était pas causé par des individus isolés mais qu’il constituait un fait social collectif survenant dans l’espace public, au travail, dans le cadre familial mais aussi à l’école. « Classement sans suite » est une histoire, qui se veut, universelle. C’est l’histoire non pas d’une victime de violences sexuelles mais de toutes les victimes, quels que soient leur âge, leur genre, leur classe sociale, leur origine, leur lien avec l’agresseur, qui décident de porter plainte auprès des services de police et d’entamer une procédure judiciaire. Un spectacle à découvrir le dimanche 12 novembre à 18 heures 2023 à la salle Solbosch (ULB). Vous découvrirez toutes les modalités pratiques sur le site www.shop.utick.be Avenue Jeanne 44 - 1050 Bruxelles

THÉÂTRE : SKATEPARK Avec un groupe de skateurs et de danseurs toutes générations confondues, la chorégraphe explore la vitesse et l’énergie du mouvement sur roues – un souvenir physique de sa propre jeunesse. Dans un décor époustouflant, à travers un éclairage puissant et subtil, nous suivons avec délice ces glissements vertigineux tout en courbes, paraboles, arabesques, virages fluides, comme des rapides travellings d’instants de vie emplis de rêves. Dans Skatepark, la danseuse et chorégraphe danoise Mette Ingvartsen questionne la danse contemporaine comme phénomène social. Pour elle, le mouvement ne peut être déconnecté du monde dans lequel nous vivons. Dans cette optique, elle a souhaité collaborer avec des performeur·ses qui n’ont pas forcément suivi de formation de danse, mais qui ont néanmoins une pratique intensive du mouvement virtuose. Elle donne au skateboard le statut de chorégraphie urbaine qui se réapproprie l’espace public. Il paraît que le skateboard est né à Los Angeles un jour de vagues trop faibles, ce qui a forcé les surfeur·ses à glisser sur l’asphalte. Damien Delsaux, Manuel Faus, Aline Boas, Mary-Isabelle Laroche, Sam Gelis, Fouad Nafili, Júlia Rúbies Subirós,Thomas Bîrzan, Briek Neuckermans, Indreas Kifleyesus, Arthur Vannes, Camille Gecchele et des skateurs locaux sont à applaudir au Théâtre National du 23 au 26 novembre 2023. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.theatrenational.be Boulevard Emile Jacqmain, 111-115 à 1000 Bruxelles


COMÉDIE MUSICALE : NOTRE-DAME DE PARIS « Notre-Dame de Paris », la célèbre comédie musicale de Riccardo Cocciante et Luc Plamandon, fait partie des œuvres emblématiques inscrites dans le ciment de notre patrimoine et qui ont captivé des centaines de milliers de spectateurs à travers le monde. Depuis sa création en 1998, cette production magistrale se veut une adaptation assez fidèle du roman de Victor Hugo et nous plonge dans l'univers envoûtant de la cathédrale Notre-Dame et de ses personnages inoubliables. L'histoire se déroule du XVe siècle, une époque marquée par les intrigues, l’obscurantisme du clergé, les ambitions et la passion. Au cœur de cette intrigue complexe, on découvre Quasimodo, le sonneur de cloches difforme. Son amour impossible pour la bohémienne, Esmeralda sert de fil conducteur à cette tragédie. Réputée pour ses chansons envoûtantes comme « Belle », « Vivre », « Le Temps des Cathédrales » et « Danse mon Esmeralda », elle a été traduite dans diverses langues pour conquérir le cœur d’un public qui ne cesse de l’acclamer, rappelant les sentiments profonds des personnages et leur lutte pour l'amour et la liberté. Les interprètes de la version découverte lors de sa création au Palais des Congrès sont depuis devenus des stars de la variété : Garou, Hélène Ségara, Patrick Fiori, Julie Zenatti,… Vingt-cinq ans après sa première, « Notre-Dame de Paris » revient sur les planches avec une toute nouvelle équipe, des décors grandioses, des costumes dignes d’une grosse production hollywoodiennes et des artistes de talent. L’occasion de revivre des émotions et de revoir un récit inscrit en lettres de feu dans notre répertoire musical. Cela se déroulera au Centre culturel d’Auderghem le dimanche 5 novembre 2023. Plus de détails sur le site www.ccauderghem.be Boulevard du Souverain, 183 à 1160 Bruxelles Sam Mas CONFÉRENCE AUTOUR DE RON CARTER Ron Carter est un célèbre bassiste de jazz américain né le 4 mai 1937 à Ferndale aux États-Unis. Il est largement reconnu comme l'un des solistes les plus influents et prolifiques de l'histoire du jazz. Sa carrière s'étend sur plusieurs décennies, au cours desquelles il a joué avec certains des plus grands noms du jazz. Il a a étudié la musique à l'Eastman School of Music de l'Université de Rochester, où il a obtenu un baccalauréat en musique. Il a ensuite poursuivi ses études à la Manhattan School of Music, où il a obtenu une maîtrise en composition. Sa formation musicale solide lui a permis de développer une compréhension approfondie de la musique classique, ce qui a influencé son jeu de contrebasse. Sa carrière professionnelle a débuté dans les années 1960, devenant rapidement l'un des bassistes les plus recherchés de la scène new-yorkaise. Il a collaboré avec de nombreux artistes de renom, dont Miles Davis, Herbie Hancock, Wayne Shorter, et beaucoup d'autres. Sa participation au Second Grand Quintet de Miles Davis, entre 1963 et 1968, a été particulièrement influente. Réputé pour son jeu de contrebasse polyvalent et créatif., il maitrise parfaitement la technique de l'archet et la technique pizzicato (pincement des cordes). Ses sonorités distinctives et sa capacité à improviser de manière fluide en font un artiste très respecté. Il a également exploré divers sous-genres du jazz, notamment le hard bop, le post-bop, et le jazz fusion. Il a enregistré plus de deux mille albums au cours de sa carrière, ce qui en fait l'un des artistes les plus prolifiques. Certains de ses albums les plus célèbres incluent "Empire Jazz" avec le quintet de Bill Evans, "The Golden Striker" avec son propre trio, et "Seven Steps to Heaven" avec Miles Davis. En plus de sa carrière de musicien de jazz, Ron Carter a également enseigné la musique à diverses institutions, dont la City College of New York. Il a influencé de nombreux jeunes bassistes par le biais de ses cours et de ses masterclasses. Enfin, en France, il a marqué toute une génération en interprétant la partition mythique du film « Le choix des armes » signée Philippe Sarde et a composé la BO du long métrage « La passion Béatrice » de Bertrand Tavernier. Jacques Onan nous dressera son portrait dans le cadre d’une rencontre au Jazz Station. Réservez vos tickets, car celle se passera le 7 novembre 2023. Plus de détails sur le site Plus de détails sur le site www.jazzstation.be Chaussée de Louvain, 193/A 1210 Bruxelles André Brisson


MARIONETTES : LE CIRQUE DU BOUT DU MONDE « Le Cirque du Bord du Monde » est une aventure qui emmène en voyage Tomate, un enfant doté d'un gros nez rouge de la couleur du fruit. Rencontres, accidents, rires et émotions sont au rendezvous de cette belle histoire pas comme les autres, faite pour apprendre à grandir, aller vers les autres, se faire des amis et comprendre que la différence n’est pas forcément un obstacle, une tare ou un handicap. Dans un monde de plus en plus basé sur la culture de l’apparence et des images formatées sur les réseaux sociaux, cette pièce pour marionnettes à la Table a été écrite pour rassurer les enfants qui vivent parfois de manière compliquée leur singularité, qui se croient la risée des autres et qui en souffrent quelquefois. Au fil du récit, ils apprennent que leur originalité peut devenir une force. Quoi qu’il en soit, ils n’ont pas d’alternative que celle de trouver le bonheur comme ils sont et avec les moyens qu’ils possèdent. De fait, Tomate est un gamin ordinaire, sans pouvoirs spéciaux, mais il sait qu’il peut compter sur sa gentillesse et son intelligence pour faire tomber les barrières. Comme son nom l'indique, la marionnette à la Table se pose ... sur la table (scène surélevée). Le marionnettiste manipule le personnage grâce à des crochets situés à l'arrière du crâne et du dos Certaines d'entre elles possèdent également des tiges attachées aux mains, ce qui permet de les faire vivre sans toucher directement la marionnette. Un spectacle à découvrir à la Cie des Cœurs de Bois du 14 octobre au 19 novembre 2023. Plus de détails sur le site www.lescoeursdebois.be Rue Hubert Stiernet (entre le 2 et le 4) à 1020 Bruxelles Sam Mas MARIONNETTES : PINOCCHIO Dans un coin reculé d'une charmante petite ville, vivait autrefois un artisan du nom de Geppetto. Sa réputation était telle que les habitants venaient de loin pour admirer son incroyable talent. Cependant, Geppetto souffrait de ne pas avoir eu d’enfant. Un jour, il s’est mis à sculpter dans une bûche un pantin. Par un miracle qui n’existe que dans les récits imaginaires, la marionnette s’est mise à prendre vie, à s’animer et à parler. Le nom de Pinocchio lui allait à ravir. Bien qu'initialement un pantin de bois, Pinocchio avait soif de connaissances et de découvertes. Pour expérimenter, il était prêt à tout, même aux plus grandes imprudences. Pour lui, chaque rencontre, bonne ou mauvaise, devenait source d’apprentissage. Tout au long de son aventure, il s’est mis à comprendre des choses essentielles, dont la valeur des choses bien faites, la nécessité de dire la vérité et l'importance de l'amitié et de la loyauté. Ses péripéties l'ont amené à comprendre que devenir un vrai garçon signifie bien plus que d'avoir une apparence humaine. Ce récit, librement inspiré du roman de Carlo Collodi, nous rappelle que le chemin vers la maturité et le véritable changement vient de l'intérieur, de nos choix et de nos actions. Conte intemporel, il continue d'inspirer des générations entières, nous soufflant à l’oreille que la transformation personnelle est possible pour quiconque est prêt à écouter les autres et à grandir. Le Théâtre royal du Peruchet propose sa propre version du 14 octobre au 3 novembre 2023. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.theatreperuchet.be Avenue de la Forêt, 50 à 1050 Bruxelles Sam Mas


CONCERT : PASCAL OBISPO Pascal Obispo est un artiste français renommé et polyvalent, dont la carrière dans l'industrie de la musique s'étend sur plusieurs décennies. Né le 8 janvier 1965 à Bergerac, en France, il a connu un immense succès en tant que chanteur, auteur-compositeur-interprète et producteur. Son influence dans le monde de la musique française est indéniable. Il a débuté sa carrière dans les années 90 avec la sortie d’un album qui a été un succès commercial immédiat. Il a depuis enchaîné les disques à succès, mettant en avant son talent de mélodiste, sa voix puissante et sa capacité à évoquer des émotions profondes. Il est également renommé pour son engagement social et son travail humanitaire. Il a participé à de nombreuses causes caritatives et s'est investi dans des projets visant à aider les plus démunis, notamment en Afrique. Outre sa carrière solo, Pascal Obispo a collaboré avec de nombreux autres artistes français de renom, élargissant ainsi son influence et sa renommée dans l'industrie musicale. Il a également été juré dans l'émission de télé-réalité musicale "The Voice" en France, contribuant ainsi à découvrir de nouveaux talents. On lui doit plusieurs comédies musicales montées sur les plus belles scènes de France et de Belgique (« Les dix commandements », « Adam et Eve », « Jésus de Nazareth ») qui ont enchanté les spectateurs. Afin de fêter sur scène trente ans de succès, accompagné de douze musiciens, il propose sa tournée événement. Comme à son habitude, il a conçu un show millimétré dont il détient le secret, à la fois explosif, convivial et bourré d'émotions. Il y chantera ses plus grands succès égrenés au cours de trois décennies consacrées à la musique, ainsi que ceux composés pour ses amis. Un moment de partages et de correspondances à ne pas manquer à Forest National le samedi 11 novembre 2023 à 20 heures. Plus d’informations sur le site www.forest-national.be Avenue Victor Rousseau, 208 à 1190 Bruxelles Andrea Cerasi

CONCERT : POMME Pomme, la chanteuse française au nom aussi doux que sa voix, est une artiste qui a captivé le cœur de nombreux auditeurs à travers le monde. Son talent indéniable et son style unique ont fait d'elle une figure incontournable de la scène musicale contemporaine. De son vrai nom Claire Pommet, cette artiste hors est née en 1996 en région parisienne. Dès son plus jeune âge, elle a été bercée par la musique, grâce à des parents mélomanes qui lui ont transmis leur passion. C'est ainsi que Pomme a commencé à jouer de la guitare et à composer ses propres chansons, une passion qui ne l'a jamais quittée. Ce qui distingue Pomme de nombreux autres artistes est sa capacité à mélanger différents genres musicaux avec une facilité déconcertante. Sa musique embrasse la folk, la pop, l'indie et même parfois des touches de jazz, créant ainsi un son original et rafraîchissant. Ses paroles poétiques, souvent teintées de mélancolie et de réflexions profondes, touchent l'âme de ses auditeurs et les invitent à se plonger dans son univers. Pomme a sorti son premier album en 2017, qui a été acclamé par la critique. Après sa Victoire de la Musique en 2021 (prix de l’Artiste Féminine) pour son album ‘Les Failles’, elle a fait son grand retour


en août avec « Consolation ». Ce troisième album oscille entre l’envie de parler de son enfance et de femmes qui l’inspirent, les deux sujets s’entremêlant logiquement dans cette nouvelle œuvre entièrement signée Claire Pommet, également productrice du disque. Les nouvelles teintes synthétiques et électroniques confèrent au disque une maturité supérieure, traduisant l’ambition et le renouvellement de l’artiste, tout en conservant son identité propre. Après un Cirque Royal à guichets fermés le 8 mars dernier, Pomme continuera son ascension à Forest National le 14 novembre 2023 pour un concert très spécial ! Plus d’informations sur le site www.forest-national.be Avenue Victor Rousseau, 208 à 1190 Bruxelles Andrea Cerasi

CONCERT : CHRISTOPHE MAÉ Artiste français au talent exceptionnel, Christophe Maé a rapidement conquis le cœur de nombreuses personnes grâce à sa voix unique et son charisme sur scène. Né le 16 octobre 1975 à Carpentras, dans le sud de la France, il a développé une passion pour la musique dès son plus jeune âge. Son style musical mélange habilement le pop, le rock, le blues et la chanson française, créant ainsi un son distinctif qui lui est propre. Sa carrière a véritablement décollé avec la sortie de son premier album studio, « Mon Paradis », disque qui a connu un succès phénoménal en France et a été certifié disque de diamant. En plus de sa carrière solo, notre bonhomme a également collaboré avec d'autres artistes renommés et a participé à des projets variés. Son style vocal unique et sa capacité à évoquer des émotions profondes à travers ses chansons en font un créateur respecté au sein de l'industrie musicale française. Au fil des années, il a continué à sortir des albums sans procrastiner, consolidant ainsi sa place en tant qu'icône d ans la variété contemporaine. Ses refrains poétiques et son timbre lui permettent de toucher un large éventail d'auditeurs, des jeunes aux plus âgés, qui se reconnaissent dans ses chansons sur l'amour, la vie et les rêves. Christophe Maé signe son grand retour sur scène en 2023, après l’énorme succès de sa dernière tournée des Zénith et de celle anniversaire. Au Cap Vert, sur les terres de Cesária Évora, il a décidé de poser ses valises pour s’inspirer et créer. De ce voyage ressort de nouvelles sonorités et une inspiration dont il a décidé de faire profiter l’éventail de ses fans. Un artiste qui respecte son public et qui sera sur la scène de Forest National le vendredi 17 novembre 2023 pour défendre son dernier bébé : « Carnet de voyage ». Plus d’informations sur le site www.forest-national.be Avenue Victor Rousseau, 208 à 1190 Bruxelles Andrea Cerasi


THÉÂTRE : MAISON RENARD Préparez-vous au pire et espérez le meilleur ! Bertrand en est convaincu : la fin du monde, c’est pour demain. Entre le réchauffement climatique, les catastrophes naturelles, la menace nucléaire et l’épuisement des ressources, il ne faudra pas attendre 2050 pour que tout s’effondre. Heureusement son entreprise détient LA solution. Ce soir, il vous présente la B.A.D. (Base autonome durable) du Théâtre dans lequel vous vous trouvez. La seule alternative pour vous sauver de la catastrophe à venir, du moins, si vous en avez les moyens. Aussi drôle que cynique, Maison Renard est un spectacle entièrement réalisé avec des données issues du monde scientifique. Doit-on vraiment craindre un effondrement de notre civilisation ? Comment vivre en autonomie totale ? Quelles seront les véritables victimes en cas d’effondrement ? Après ce spectacle, la survie n’aura plus aucun secret pour vous. Un spectacle à voir au Marni le 9 novembre 2023. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.theatremarni.com Rue de Vergnies, 25 à 1050 Bruxelles

THÉÂTRE : CHAMP DE BATAILLE Nous entrons dans une famille qui vit des aventures tumultueuses à cause de l’adolescent qui remue tout ce petit monde par sa révolte envers l'école, ses notes incessantes, sa menace de se faire renvoyer, son jugement négatif vis-à-vis des siens. Le père joue la carte de l’affrontement, tandis que la mère est plus tempérée. Dans tout ce remue-ménage et ce quotidien, il n'existe aucune place pour la vie à deux. Le père se rend au rendez-vous fixé par le proviseur de leur ado et l'entretien se passe mal. A mesure que la pièce se joue, on découvre une des facettes cachées de l'adolescent. La valeur d'un être se situet-elle dans les notes scolaires ? Jérôme Colin, journaliste de l’émission "Hep Taxi", signe ici son deuxième roman adapté brillamment pour la scène. Il s'adresse à un public très large et relate les problèmes relationnels entre les générations, la difficulté de vivre sous un même toit et de partage un quotidien qui oscille entre hauts et bas, avec les enfants qui grandissent, cherchent leur voie, n’écoutent pas les aînés, font des expériences qui ne plaisent pas toujours aux adultes. Puis leurs crises peuvent s’avérer d’une rare violence avec des portes qui claquent, un dialogue qui ne s’exprime plus que par onomatopées. Surtout, ils cessent de considérer les parents comme des dieux sur terre. Et ça, il faut l'encaisser. La science explique qu'ils n'y sont pour rien. C'est leur cerveau en formation qui les rend feignants, impulsifs et incapables de ramasser leurs chaussettes. Voici l'histoire d'un couple sur le point de craquer face aux assauts répétés de leur gamin mal dans son slip. Qu'ontils mal fait ? Rien. Mais la guerre est déclarée et rien ne les a réparés à cette guerre. Un spectacle à voir au Marni le 14 novembre 2023. Voyez davantage de détails pratiques sur le site officiel www.theatremarni.com Rue de Vergnies, 25 à 1050 Bruxelles


OPÉRA DE CHAMBRE : MARY L’opéra est un des champs d’expression qui s’est le plus métamorphosé ces dernières années, attirant des compositeurs en quête de nouveaux langages, tant musicaux que scéniques. En observateur de ces mutations, Ars Musica laisse la part belle, cette saison, à la création opératique loin des clichés habituels, avec un événement baptisé Next Opera Days. La programmation de ce nouveau rendez-vous, qui s’installe en biennal les années impaires, explore des facettes nouvelles de cette discipline, qui cultive avec brio la rencontre avec les autres arts, offrant de nouvelles expériences d’écoute et de découvertes, bousculant nos sens et nos aprioris. Pour cette première édition du festival Next Opera Days, la Balsamine accueille l’opéra de chambre Mary de Clara Olivares. Mary est un un biopic inspiré de Mary Shelley. Femme savante de lettres et de sciences, Mary Shelley a vécu dans l’Angleterre du début du XIXème siècle. Ses idées politiques, héritées de son père le philosophe William Godwin et de sa mère, l’écrivaine aux idéaux féministes Mary Wollstonecraft, sa liberté d’esprit et sa vie faite de voyages en Europe font figure d’exception. Nombreux sont ceux qui réprouvent alors le mode de vie du couple qu’elle forme avec le poète Percy Shelley. À travers un opéra intimiste faisant appel aux nouvelles technologies musicales et aux marionnettes, ainsi qu’à ses propres traces écrites et celles de son entourage, Clara Olivares offre un regard sur Mary, notamment à travers l’axe extrêmement contemporain de la transmission de la mort et de la vie, qui inonde son œuvre et son existence. Une œuvre à découvrir à la Balsamine les 17 et 18 novembre 2023. Découvrez tous les détails pratiques sur le site Découvrez tous www.balsamine.be Avenue Félix Marchal, 1 à 1030 Bruxelles

THÉÂTRE : DEPUIS QUE TU N’AS PAS TIRÉ “Je bosse dans un resto bobo à côté du bazar et de ses murs bariolés style échec et mat alcoolisés. En face, des jardins de Babylone et de leur garage en rouille percé de personnages de BD. Comme tous les endroits de la ville qui sont trop tristes pour être gais. Un coup de pinceau, ou de perceuse et on te reproduit une planche de ton enfance. Avec autodérision, on te colle Saint-Pierre et Lucifer en train de faire leurs petites affaires en face de l’église des Minimes. Là, c’est Quick et Flupke en train de se faire courser par l’agent 15. Une gentille manière de te rappeler qu’ici, t’es dans le quartier des racailles en devenir. La BD dit vrai, mais Quick et Flupke ont bien changé. Fini le petit blondinet, il est parti à Uccle et porte des gilets, quant à Flupke, il est plus noir que son bonnet.” Artiste multidisciplinaire, Marie Darah nous livre une performance poétique qui flirte avec les codes du slam, du conte, et du théâtre musical. Un récit urbain parlé, dansé, porté par la musique live et la création sonore originale de Cloé du Trèfle. Un voyage initiatique qui fait émerger les inégalités d’une Bruxelles vacillante à découvrir à La Vénerie le 30 novembre 2023. Plus de détails sur le site www.lavenerie.be Place Gilson, 3 à 1170 Bruxelles


THÉÂTRE : LE MONDE DU PREMIER JOUR Le monde du premier jour est un montage des extraits de trois livres d’Eugène Ionesco, Journal en miettes (1967), Présent-passé passé-présent (1968) et Ruptures de silence (1995) dans lesquels les thèmes se correspondent. Il y est question d’un homme en pleine interrogation sur le sens de l’existence et sur un monde dans lequel il ne se reconnaît plus. Cet homme devenu adulte trop tôt, prend subitement conscience de la vieillesse et s’obstine à revivre son passé, ses souvenirs d’une enfance lumineuse. Eugène Ionesco se dévoile non plus comme un grand écrivain de théâtre, mais comme un homme fragile, en prise avec son âge et soumis au passage du temps. Au-delà de ses propos existentiels, Ionesco nous livre son regard désillusionné sur l’actualité et son époque apocalyptique. Il n’a jamais suivi les changements de la société, tant au niveau des idéologies que de l’Histoire. Le Monde du premier jour sera un voyage à travers sa vie intérieure et son écriture pour révéler sa pensée intime méconnue, loin de ses pièces célèbres à voir aux Riches-Claires du 8 au 24 novembre 2023. Plus de détails sur le site www.lesrichesclaires.be Rue des Riches-Claires, 24 à 1000 Bruxelles THÉÂTRE : J’HABITE, TU HABITES, ILS SPÉCULENT La spéculation immobilière est un phénomène dont les répercussions frappent les marchés de l’habitat, les économies locales et la vie des citoyens. Elle se manifeste lorsque des individus ou des investisseurs achètent des biens immobiliers dans le but de réaliser un profit financier à court terme, plutôt que dans le but de les occuper ou de les utiliser de manière productive. Cette pratique peut avoir des conséquences significatives sur les communautés locales et suscite souvent des débats passionnés. L'une des principales caractéristiques de ce genre de spéculation se caractérise par l'achat de logements avec l'intention de les revendre rapidement à un prix plus élevé. Cela crée une demande artificielle peut entraîner une hausse rapide des prix. Les spéculateurs misent sur la hausse future des valeurs, avec pour effet d’encourager d'autres investisseurs à suivre le mouvement, alimentant ainsi un cycle infernal qui rend l'achat d'une maison ou d'un appartement de plus en plus difficile pour les ménages à revenu moyen ou faible. Les jeunes familles, les étudiants et les travailleurs restent souvent sur la touche, avec pour corolaire un problème croissant au moment de trouver à se loger. Dans les villes de l’an 2000 la vie se complique davantage qu’à la campagne, avec les loyers qui flambent, peu de logements sociaux et une partie de la population qui plonge dans la précarité. Que se passe-t-il dans nos villes ? A travers son parcours dans Bruxelles et son amour de la géographie urbaine, Sarah De Laet aborde les difficultés de logement que de plus en plus de personnes rencontrent dans les métropoles d’Europe. Elle raconte dans ce spectacle de quelle manière par son expérience d’habitante, de chercheuse, de travailleuse, par des mobilisations et des essais en tout genre, elle en est arrivée à penser que la propriété privée sous sa forme actuelle était le frein à la réalisation du droit au logement. Comme elle aime Starmania, et que cette comédie musicale parle de tout, même de changements urbains et de logement, le public chantera aussi un peu. Un spectacle à découvrir au Senghor le 1§ novembre 2023. Plus de détails sur le site www.senghor.be Chaussée de Wavre, 366 à 1040 Bruxelles Michel Weyo


HUMOUR : MARTIN CHARLIER Martin Charlier est principalement connu pour son personnage de Kiki l'innocent et pour ses prestations récurrentes dans l’émission « Le grand cactus » sur Tipik. Après avoir obtenu de nombreux prix, il arpente les scènes de chez nous pour partager ses sketches bon enfant à l’humour communicatif. Loin des intellos des planches, il pratique un humour accessible au plus rand nombre, jamais méchant et toujours drôle. Avec son nouveau spectacle "Donneurs de leçons", il nous propose une galerie de personnages qui empoisonnent notre vie au quotidien avec leur propension à déverser incessamment des conseils, des remarques et une morale dont on se passerait volontiers. L'occasion de revoir des personnages bien connus comme Madame Rigide une enseignante dépressive, Tristan le copain gay qui se permet de tout vous dire, Luc Navet qui fait étroitement penser à un présentateur d'une célèbre émission de jardinage, ou encore un Parigot supporter du PSG qui pense que chez nous, on parle le belge. Voilà quelques exemples en guise de mise en bouche. Tous défendus avec une véritable farandole d'accents tous aussi pittoresques les uns que les autres et qui ont fait de Martin Charlier une des valeurs sûres de l’humour 100% de chez nous. Plus qu'un spectacle à ne pas manquer, il s'agit surtout d'un excellent remède à la morosité ambiante à applaudir le 10 novembre 2023 au Théâtre Fou Rire. Plus de détails sur le site www.fourire.be Avenue des Grenadiers, 48 à1050 Ixelles

SPECTACLE : COEUR DE PÉDÉ Pour porter ce texte au départ intitulé « Monologue travesti », Guillaume avait besoin d’un double féminin, sublimé, sans quoi il avait peur, en parlant d’amour, de sexe et d’intimité, de tomber dans la vulgarité, le déballage pur et simple. Son personnage de drag queen a longtemps été un support nécessaire. Il serait aujourd’hui un refuge, une cachette. Or, il ne veut plus se cacher. Il a donc enlevé les couches et décidé de tomber le masque en portant cette parole sur scène sans travestissement, ou plutôt en le déplaçant de l’accoutrement à la langue. Ce « Cœur de pédé » reste un « Monologue travesti ». Non plus le texte d’un travesti, mais un texte lui-même travesti. C’est la langue que l’on maquille, tente de poétiser et sublimer. Travestir le monologue et rien d’autre avec une scène vide, deux projecteurs, deux acteurs, un public et rien d’autre ! Excepté un petit accessoire : un cœur de veau (non de pédé !), qui vient justifier ce désir d’enlever les couches pour atteindre, au fond, l’inatteignable : le dire de l’amour. Dire l’amour, donc, mais pas seulement. Le texte aborde bien entendu l’homosexualité et les questions de genre ; le gay n’amène pas qu’un univers, il porte un monde. Sans évacuer l’Histoire et la politisation des questions de genre, il y a lieu d’inscrire ce texte dans un courant post-genré. Être éminemment politique l’air de ne pas y toucher. Quant au pitch, le voilà : Guillaume se réveille un matin et vomit du sang. Son médecin lui apprend qu’il souffre du Syndrome du cœur brisé. Guillaume va alors raconter l’histoire de ce cœur et tout ce que lui et son organe ont traversé ensemble, des premiers émois sentimentaux et sexuels aux ruptures et autres désillusions. Sans oublier de décrire un milieu, parfois chaleureux, parfois cruel, dans lequel il est en tout cas difficile d’évoluer : le milieu gay. C’est finalement dans les bras de sa mère que Guillaume trouvera refuge, dont l’amour est le seul qui lui soit garanti à vie. Une pièce à découvrir au Théâtre Fou Rire le 13 novembre 2023. Plus de détails sur le site www.fourire.be Avenue des Grenadiers, 48 à1050 Ixelles


CINÉMA : L’ABBÉ PIERRE, UNE VIE DE COMBATS Biopic de Frédéric Tellier, avec Benjamin Lavernhe, Emmanuelle Bercot, Michel Vuillermoz, Chloé Stefani, Xavier Mathieu et Malik Amraoui. France 2023, 137 min. Sortie le 8 novembre 2023. Résumé du film – Né dans une famille aisée, se promettant à la vie de prêtre, Henri Grouès a été à la fois résistant, député, défenseur des sans-abri, révolutionnaire et iconoclaste. Des bancs de l’Assemblée Nationale aux bidonvilles de la région parisienne, il s’est engagé auprès des plus faibles. La création d’Emmaüs et le raz-de-marée de son inoubliable appel de l’hiver 54 ont fait de lui une icône populaire. Qui était donc ce prêtre des mille vies, des mille combats, connu sous le nom de l’Abbé Pierre ? Commentaire – Pour raconter la vie de ce « provocateur de paix » qui donnait la parole aux sansvoix, le réalisateur français Frédéric Tellier s’est longuement documenté. Pendant trois ans, il a lu les livres écrits par l’abbé Pierre ou par certains de ses proches, il a regardé des reportages et les deux fictions le concernant (Hiver 54, l’abbé Pierre de Denis Amar, 1989, et Les Chiffonniers d’Emmaüs de Robert Darène, 1955). Il en a tiré ce biopic qui passe en revue toute la vie du prêtre vouée à défendre les plus faibles et les sans-logis, aux côtés de Lucie Coutaz, la secrétaire de la communauté Emmaüs fondée en 1949. On voit que l’abbé Pierre s’est battu corps et âme pour soutenir la communauté, pour y faire entrer tous ceux qui ne savaient où aller, pour les défendre devant les députés et, parfois, pour être trahi par ceux en qui il plaçait ses espoirs. Il avait la parole franche et facile pour faire reconnaître la misère sociale des plus démunis. L’hiver 54 au cœur du film fut son heure de gloire. Charlie Chaplin avait répondu à son appel par un don de deux millions de francs, une somme énorme à l’époque, en disant : « Je ne les donne pas, je les rends. Ils appartiennent au vagabond que j’ai été et que j’ai incarné. » Ce biopic n’est pas exempt d’un certain didactisme, avec des images d’archives qu’on a déjà vues et revues, mais la deuxième partie, après l’hiver 54, cerne le personnage dans ses hésitations et ses doutes. Il sait qu’on lui reproche de transformer Emmaüs en tribune politique. Il sait qu’il va trop loin. Le Goliath des pauvres affronte le David qu’il était. Deux hommes se combattent en lui : le tribun des clochards et le prêtre ouvrier, tous deux récupérés par l’extrême gauche. Le comédien Benjamin Lavernhe incarne avec brio et vérité ce prêtre tourmenté, ayant la tête dans les étoiles (les dernières images du film). On l’a vu récemment à l’écran dans le rôle du valet de Jeanne du Barry. Sous la coupe franciscaine et la barbe missionnaire, il assume les deux aspects de l’abbé Pierre. A ses côtés, Emmanuelle Bercot sort la secrétaire de l’ombre et devient la cheville ouvrière du mouvement. Une figure forte, attachante, vulnérable, galvanisée par la présence du prêtre. Elle vient de réaliser De son vivant, un drame sur la fin de vie avec Benoît Magimel et Catherine Deneuve (2021). Enfin, Michel Vuillermoz prête son physique bougon à un parricide, après avoir interprété Jacques Chirac dans Bernadette. Il devient lui aussi une figure de proue des sans-abri. Présenté hors compétition à la sélection officielle de Cannes en 2023, L’Abbé Pierre a été tourné à Paris, en Île-de-France, à Lyon et dans le Vercors pour les scènes de la résistance. Les prises de vues se sont achevées en juillet 2022. Avis – Malgré son côté didactique, ce drame biographique met bien en lumière la personnalité de l’abbé Pierre, mi-tribun populaire, mi-prêtre ouvrier. Un film synthèse sur un homme et son époque. Michel Lequeux


NETFLIX : LA CHUTE DE LA MAISON USHER Mike Flanagan a créé plusieurs adaptations de romans d'horreur et de classiques de la littérature, notamment "The Haunting of Hill House" sur Netflix. IL est passé à Poe en s’en prenant à la célèbre nouvelle intitulée "La Chute de la Maison Usher". Un projet pour lequel il a eu les mains libres. Après Roger Corman, Jess Franco et beaucoup d’autres, il s’attaque à un fleuron du genre gothique en le mixant à d’autres nouvelles du père de l’horreur moderne. L’occasion de frémir chez soi en suivant les malversations d’une famille confrontée à l’abomination ultime. Pour assurer la pérennité de leur fortune, un frère et une sœur impitoyables fondent une dynastie que menacent les morts mystérieuses de leurs héritiers, un par un. Carla Gugino, Bruce Greenwood et Mary McDonnell campent les protagonistes, tandis que le duo musical The Newton Brothers signe une BO d’atmosphère plutôt réussie, avec une ambiance qui évoque les bons vieux films des années 60. Soyons objectifs, si on n’aime pas les films d’horreur au long rythme, autant passer son chemin. Les membres du clan sont parfaitement abjects et on ne s’émeut pas (ou si peu) lorsqu’ils passent de vie à trépas. Une sorte de remise en ordre des choses ! La série compte huit épisodes, avec un côté ‘Les dix petits nègres » assumé à cause des disparitions sanglantes occasionnées par … Bienvenue dans une famille dégénérée amenée à racheter dans le sang les tares d’un patriarche détestable ! Pour amateurs, mais saga idéale en ce temps de Toussaint boosté par Halloween à grands coups de pied au cul. En-GORE ! Sam Mas

NETFLIX : LA PLATEFORME Ce film peut être dérangeant. On se retrouve dans une prison appelée ici tour d’auto gestion, bâtie à la verticale. Les cellules, rudimentaires, sont situées dans un complexe étrange et au centre de chacune d'elles : une plateforme remplie de nourriture qui, en provenance des cuisines situées tout en haut, descend pour alimenter les détenus et ce jusqu'à la dernière geôle. Mieux vaut être solidaires si vous ne voulez pas mourir de faim au cas où vous seriez enfermé tout en bas ! Le postulat de départ est posé. Mais tout est plus complexe qu’il n’y paraît. Le personnage principal, qui a demandé d'être incarcéré pour une durée de six mois afin d'arrêter de fumer et de lire "Don Quichotte", se voit confronté à des situations plus que difficiles surtout quand la faim se fait sentir. Voilà un film qui frappe fort, car à travers son univers sombre, violent, au bord de la folie, il dénonce sans complaisance le comportement monstrueux dont est capable l'être humain dans certaines circonstances. La plateforme est un film dur, même crade, et représente une expérience cinématographique pas comme les autres. Alain Magerotte


FORMULE 1 L'histoire de la Formule 1 est patrimoniale, puisqu’elle se grave dans notre inconscient collectif, liée à une épopée fascinante relatée à travers les médias et qui a débuté au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Cette discipline automobile, synonyme de vitesse, de technologie de pointe et de compétition féroce, a connu une évolution extraordinaire au fil des décennies. Stuart Godling nous retrace son historique à travers un ouvrage richement documenté et revient sur le destin de ceux qui ont fait de ces bolides des légendes à nulle autre pareille. Que vous soyez admirateur de longue date ou novice en la matière, ce livre lève le voile sur toutes les facettes d’une discipline qui continue d’enflammer les imaginations et de générer ses idoles. On le sait, la Formule 1 reste une affaire de personnalité autant de perfectionnements techniques, l’un n’allant pas sans l’autre. Aujourd’hui, certaines écuries comptent plus de mille véhicules, dont seuls une soixantaine évolue sur les circuits. L’essor de la presse, ainsi que l’impact des réseaux sociaux, ont aidé à comprendre la motivation de ceux qui sont devenus des stars. Mais, cela revient à oublier que derrière quelques visages récurrents se carrent des centaines d’autres dont on peine parfois à saisir l’importance et le rôle. Que seraient les pilotes sans les mécaniciens, les ingénieurs, celles et ceux qui entretiennent les pistes ? Loin d’avoir établi une nomenclature exhaustive, l’auteur tente d’être le plus didactique en proposant un tour d’horizon des tronçons mythiques, des négociations commerciales qui assurent la pérennité du spectacle, des stratégies et des références à la série Drive to Survivre, diffusée sur Netflix. Si on en doutait, au fil des pages, cet opus rappelle à quel point ce sport reste une vitrine de l'innovation et de la persévérance humaine, où les pilotes et les équipes rivalisent pour décrocher la couronne du champion du monde, tout en repoussant les limites de la performance automobile. Avis aux amateurs ! Ed. Larousse – 188 pages André Metzinger

PINK FLOYD : THE DARK SIDE OF THE MOON Lorsque l'on évoque l'histoire de la musique rock et de ses albums les plus emblématiques, « Dark Side of the Moon » des Pink Floyd trône incontestablement en haut de la liste. Sorti en mars 1973, ce disque légendaire a révolutionné le paysage de la musique contemporaine et continue d'influencer les générations. Bien plus qu'un simple album, il demeure une expérience auditive et sensorielle. Fruit d'une collaboration artistique exceptionnelle entre les membres du groupe, chacun y a injecté le meilleur de lui-même en fusionnant ses talents et explorer les thèmes de l'aliénation, du temps qui passe, de l’existence et de la mort. Structuré comme une suite continue de neuf morceaux liés les uns aux autres sans interruption, il propose une expérience sonore fluide et immersive. Pour ce faire, Roger Waters, David Gilmour, Richard Wright, Nick Mason et le regretté Syd Barrett ont utilisé des synthétiseurs, des enregistrements de boucles et des effets sonores. Quant à la pochette du 33 tours, devenue iconique, elle a été conçue par Storm Thorgerson, avec son prisme et ses rayons de lumière diffractés. Instantanément reconnaissable, cette image symbolise la quête de sens et de compréhension présente dans l'album. Sans imaginer le phénomène qu’ils ont lancé, les Pink Floyd ont inscrit leur nom dans le marbre de la variété. Leur bébé est passé plus de neuf cents semaines dans le classement Billboard 200, résultat qui le hisse parmi les albums les plus vendus de tous les temps. Il a également été utilisé dans de nombreux films, des émissions de télévision et des publicités, renforçant ainsi sa place dans la culture populaire. Pour le demi-siècle de la sortie de ce désormais classique du rock, Martin Popoff a rédigé un livre qui revient sur cet OVNI, tente de percer ses mystères et raconte une aventure passionnante. Naturellement, cet hommage ne pouvait pas s’effectuer sans une riche documentation photographique qui abonde ici. Ed. Larousse – 174 pages Paul Huet


LA GRANDE HISTOIRE DU JAZZ Saga captivante, l’histoire du jazz trouve ses racines dans le terreau fertile afro-américain, avec des influences provenant de divers horizons culturels. Ce genre musical emblématique de la liberté d'expression et du syncrétisme culturel a connu une évolution extraordinaire au fil des décennies, laissant une empreinte indélébile sur la scène mondiale. Ses rythmes sont nés au tournant du XXe siècle à La Nouvelle-Orléans, où les traditions musicales africaines, créoles, françaises et espagnoles se sont entremêlées. A ses débuts, le jazz était souvent joué dans les brasseries, les clubs locaux et lors de funérailles. Des musiciens comme Buddy Bolden et Jelly Roll Morton ont contribué à façonner ce nouveau genre, qui a rapidement gagné en popularité, se propageant dans tout le pays grâce aux orchestres itinérants et aux enregistrements phonographiques. Le jazz traditionnel, également connu sous le nom de Dixieland, était caractérisé par des mélodies entraînantes, des cuivres exubérants ainsi que des improvisations collectives. Louis Armstrong, surnommé Satchmo, est devenu une icône de cette époque. Le swing et l'ère du big band ont pris la relève au cours des années 30, avec des personnalités de la trempe de Duke Ellington, Count Basie et Benny Goodman. Le swing est devenu un phénomène culturel, attirant les danseurs dans les salles de bal et les radios nationales. Les années 40 se sont avérées le théâtre de la révolution bebop, un sous-genre marqué par des tempos rapides, des improvisations complexes et des harmonies audacieuses, créant des légendes telles que Charlie Parker, Dizzy Gillespie et Thelonious Monk. Loin de demeurer à la traîne, d’autres artistes ont permis l’émergence du cool jazz et du hard bop. Ensuite, les années 50 ont vu l'émergence du cool jazz, caractérisé par des accents plus lents et une approche plus détendue de l'improvisation. Miles Davis et Dave Brubeck ont pérennisé cette esthétique. Parallèlement, le hard bop est apparu, mélangeant le jazz bebop avec des éléments de Rhythm N’Blues, créant ainsi un son plus terre-à-terre et émotionnel. Place ensuite au free jazz, l'expérimentation et le jazz contemporain, incluant des éléments du rock, du hiphop ou de la musique électronique. Des musiciens tels que Herbie Hancock, Wynton Marsalis et Esperanza Spalding ont contribué à diversifier son paysage, tout en préservant ses racines. Unique en son genre, ce livre revient sur l’histoire des Etats-Unis par le biais d’une musique qui s’est transmise de génération en génération et révèle combien elle a été conditionnée par la place attribuée aux gens de couleur dans la société, infléchie par le poids de l’évolution, le voisinage d’autres cultures, l’apparition de nouvelles techniques d’enregistrement et d’instruments. L’occasion de revenir sur les ténors du répertoire et d’expliquer dans un langage didactique les tenants et les aboutissants de cette musique. Bien entendu, rien ne vaut que d’écouter quelques vieux vinyles pour illustrer ce qui a été lu. Ed. Larousse - 264 pages Daniel Bastié

MON PETIT ORACLE INTUITIF Tirer les cartes de cet oracle revient à prendre du temps pour soi, explorer ses ressentis et développer son intuition. Tout en méditant sur les illustrations et les messages qui leur sont associés. Sources d’inspirations positives, ces cartes s'accorderont à votre voix intérieure pour éclairer vos questionnements et votre cheminement personnel. Tout un univers bienveillant alliant féminin, sacré, éléments naturels et positivité s’ouvre à vous. Wild Amanda, illustratrice, propose un coffret de quarante-quatre cartes, chacune illustrée d’une aquarelle associée à une notion puissante : équilibre, connexion aux autres, confiance, âme chamane, etc. Pour découvrir la signification de celles-ci, elle ajoute un livre d’interprétation, des méthodes de tirage et des rituels simples à mettre en place pour vous accompagner sur la voie du bien-être. L’idée n’est certes pas de prédire l’avenir, mais de permettre à chacun de se diriger dans l’existence lorsqu’il hésite, vacille, se trouve à la conjonction de diverses voies et qu’il ne sait pas laquelle emprunte. On le sait, l’être humain est le meilleur guide de son parcours. Savoir vers où se diriger (du moins en être convaincu !) fait partie des atouts non négligeables par rapport aux individus qui procrastinent. Ed. Larousse – 96 pages Sam Mas


DÉCOUVRIR L’EUROPE À MOTO Les balades à moto à travers l'Europe peuvent se concevoir comme une véritable ode à la liberté, à la découverte et à l'aventure. Sur nos deux-roues, nous parcourons les routes sinueuses, les montagnes majestueuses, les villages pittoresques et les vastes plaines de ce continent diversifié. Chaque virage et chaque kilomètre parcourus restent une invitation à l'émerveillement et à l'évasion. Lorsque le vent caresse nos visages et que le ronronnement du moteur devient notre mélodie préférée, nous nous sentons en parfaite harmonie avec la nature et la culture qui nous entourent. Chaque contrée offre une expérience unique, des richesses à découvrir et une histoire à explorer. De l'Espagne ensoleillée à l’Île de Man, des grands lacs de Norvège à la campagne tout près de Riga, des ruelles étroites de l'Italie millénaire aux plages de sable fin de la Grèce, l'Europe recèle maints trésors pour les motards. Les rencontres avec des habitants chaleureux et curieux, les dégustations de plats locaux et les moments passés à contempler des décors à couper le souffle font de chaque voyage une aventure inoubliable. Les trajets à moto, plus que tout autre, transcendent les frontières et les barrières linguistiques. Les motards forment une communauté internationale, unie par leur amour de la route. Les discussions autour d'un café dans un petit établissement de montagne en Suisse ou d'une bière fraîche dans un pub irlandais deviennent l'occasion de partager des récits, de transmettre des conseils et de s’épancher sur des souvenirs. Mais ces promenades ne sont pas seulement une escapade touristique. Elles peuvent être interprétées tels un voyage intérieur, une réflexion sur la vie et la liberté. Installés sur nos selles, nous pouvons penser librement, rêver, méditer et nous ressourcer. Chaque virée apparaît comme une invitation à l'introspection et à la découverte de soi. Alors, que vous soyiez un passionné de moto chevronné ou un débutant intrépide, que vous préfériez les routes sinueuses des Alpes suisses, les côtes escarpées de l'Écosse ou les plaines infinies de la Hongrie, ce livre a été rédigé pour vous. Richement illustré, il propose cinquante itinéraires du nord au sud et de l’est à l’ouest. Pour chacun de ces roadtrips soigneusement sélectionnés, Pierre-Etienne Beauprez vous indique les curiosités à ne pas rater et distille de nombreuses informations pratiques pour voyager en toute sécurité. Avis aux amateurs ! Ed. Larousse – 192 pages Andrea Cerasi

100 ANS DE BANDE DESSINÉE Depuis le début du XXe siècle, la bande dessinée a parcouru un chemin fascinant qui a marqué l'imaginaire collectif et la culture populaire. Au cours des cent dernières années, elle a évolué et s'est diversifiée à foison, devenant un moyen d'expression unique, une forme de divertissement incontournable et un art reconnu. Ce bel ouvrage d’Aneck Chareyre revient sur dix décennies de création en rappelant les comics strips apparus dans les journaux il y a fort longtemps, la bédé développée durant la guerre et une série d’albums qui ont enchanté les amateurs, passant en revue d’incontournables classiques en suivant un ordre chronologique rigoureux. L’occasion de revivre des impressions de jadis, de redécouvrir des héros en 2D qui ont marqué notre jeunesse et de se remémorer des personnages devenus des piliers. On le sait, à la croisée des arts graphiques et narratifs, la bédé s’est progressivement métamorphosée en une valeur sûre pour les éditeurs, qui savent qu’elle rapporte souvent davantage que les romans et les recueils de nouvelles mis en vente. L’histoire de la case dessinée et du phylactère se veut naturellement riche en bouleversements, en apports épars et en renaissances multiples. Ce livre richement illustré retrace les grandes étapes fondatrices, mais aussi les thématiques exploitées avec une centaine d’œuvres décryptées, des analyses précises et des planches tirées de récits culte. Un plaisir qui fait l’effet d’une madeleine de Proust et qui se veut jouissif. Ed. Larousse – 214 pages Andrea Cerasi


100 ANS DE SPORTS AUTOMOBILES Il y a cent ans, le monde était témoin de l'émergence d'un nouveau phénomène qui allait rapidement captiver l'imagination de millions de passionnés à travers le monde. Le sport automobile venait de naître. Au cours de ce siècle, cette discipline a connu une évolution spectaculaire, devenant un domaine de compétition à la fois passionnant et technologiquement avancé. Au début, les compétitions se composaient essentiellement d’épreuves de longue distance, mettant en avant l'endurance des pilotes et de leurs machines. Les légendaires 24 heures du Mans, qui ont débuté en 1923, incarnent parfaitement cet esprit. Les années 20 et 30 ont poussé de grands constructeurs tels que Mercedes-Benz, Alfa Romeo et Bugatti à rivaliser pour la gloire sur les circuits. La Seconde Guerre mondiale a temporairement mis un terme aux compétitions, mais à la fin des années 40, elles ont repris de plus belle. Des pilotes tels que Juan Manuel Fangio et Alberto Ascari ont acquis un statut d’icônes. Les années 50 ont été marquées par une rivalité féroce entre les écuries de Ferrari et de Mercedes-Benz. Les années 60 et 70 ont vu l'ascension de la Formule 1 avec des champions de la trempe de Jackie Stewart, Emerson Fittipaldi et Niki Lauda. La décennie suivante a permis des améliorations notoires avec l'introduction de la turbo-compression, permettant d’atteindre des vitesses impressionnantes. Ayrton Senna et Alain Prost ont focalisé les médias grâce à leurs triomphes. De plus en plus, ce sport s’est enquis d’avancées technologiques révolutionnaires et la sphère de la Formule 1 s’est métamorphosée en authentique laboratoire, encourageant les ingénieurs à se dépasser, en faisant par exemple intervenir l'aérodynamique à la gestion électronique du moteur. Les noms de Michael Schumacher, Lewis Hamilton et Sebastian Vettel restent bien tangibles dans les mémoires, vrais gladiateurs modernes. Aujourd'hui, le sport automobile s’est transformé en spectacle mondial, avec des millions de fans qui suivent les victoires de leurs champions à travers les deux hémisphères, attirés par des bolides toujours tirés vers davantage de performance, plus sûrs et plus respectueux de l'environnement que jamais. Ce sport a également contribué au développement de technologies automobiles avancées dont bénéficie l'industrie automobile dans son ensemble. Aurélien Charle revient sur cette fameuse épopée avec un ouvrage richement illustré, bourré d’anecdotes et didactique, en refusant de jouer la carte scolaire. En sa compagnie défilent les étapes les plus importantes de cette discipline pour notre plus grand plaisir. Avis aux amateurs ! Ed. Larousse – 192 pages André Metzinger

PICASSO À TRAVERS SES ŒUVRES Pablo Picasso, l'un des artistes majeurs du XXe siècle, a laissé une empreinte indélébile dans le monde de l'art. Né le 25 octobre 1881 en Espagne et décédé le 8 avril 1973 en France, il a connu une carrière artistique d'une flamboyance extraordinaire qui s'étend sur plus de sept décennies. Son œuvre diversifiée et innovante a laissé une marque rare, faisant de l’homme une légende de son vivant. Gérard Denizau n’entend pas proposer une énième biographie de l’artiste ni donner son point de vue sur les nombreuses polémiques qui entachent ce créateur, notamment son rapport aux femmes et à ses enfants, mais veille à présenter ses toiles les plus importantes pour rappeler son génie créatif, son indéniable modernité et tout ce qu’il a transmis aux générations suivantes. Non, Picasso n’était pas que l’homme du cubisme, mais un véritable touche-à-tout qui transformait en or chaque matière qu’il abordait, servi par une formation académique qu’il a très vite délaissée pour emprunter la voie de l’expérimentation et abandonner les sentiers balisés par ses aînés. Au fil des pages,


l’auteur pose maintes questions pour y apporter son interprétation. Pourquoi Picasso abordait-il autant de styles ? De quelle manière pensait-il son art ? Comment comprendre les périodes bleues ou roses ? Quels liens entretenait-il avec ses confrères ? Si le texte est bien présent, les représentations d’œuvres parlent d’elles-mêmes. Ce livre propose un décryptage inédit de l’incroyable parcours de l’artiste dans un langage à la fois simple et érudit, pour faire aimer ses toiles et ses sculptures ou les faire découvrir à celles et à ceux qui ne les connaîtraient pas encore. Ed. Larousse – 236 pages Paul Huet

S’INITIER AUX ARTS DIVINATOIRES On le sait, cette initiation se veut avant tout une démarche personnelle, qui exige du temps, de la pratique et de l'ouverture d'esprit. Cet ouvrage livre des étapes pour accéder à la connaissance. Commencez par vous familiariser avec les différentes formes d'arts divinatoires. Certaines des méthodes les plus courantes sont ici recensées et expliquées : la tarologie, l'astrologie, la chiromancie (lecture des lignes de la main), la numérologie, la cartomancie, la cristallomancie (utilisation de cristaux) et bien d'autres. Renseignez-vous sur chacune de ces méthodes pour trouver celle qui vous attire le plus. Après cette étape, vous pouvez commencer par une méthode simple telle que la tarologie qui reste largement accessible. Obtenez ensuite les outils nécessaires. Bien entendu, il importe d’apprendre les bases de la technique sélectionnée, afin de la maîtriser au mieux pour saisir la signification des cartes, des symboles ou des éléments utilisés dans la divination. Pratiquez régulièrement, car La pratique demeure essentielle pour développer vos compétences. Un pianiste qui ne n’exécute pas ses arpèges n’évoluera pas et le succès passe par le travail. L’idéal consiste à débuter par des tirages simples, avant de progresser vers des lectures plus complexes. Prenez des notes sur vos résultats et vos observations. Gardez un esprit ouvert en retenant que vous ne vous trouvez pas en présence d’une science exacte et que les résultats peuvent varier en fonction de l'interprétation. Pratiquement, la méditation peut vous amener à la concentration, à calmer votre esprit et à vous connecter à votre intuition. Une forte connexion intérieure peut améliorer vos compétences divinatoires. Enfin, il importe de respectez l'éthique de la divination en utilisant vos compétences de manière responsable et bienveillante. Ne prédisez jamais de malheurs et n'exploitez pas les peurs des autres. Avec ce livre, initiez-vous à dix pratiques emblématiques et apprenez à percevoir des signes intangibles pour beaucoup. Tarots, lignes de la main, numérologie ou astrologie pourrait bien vite devenir votre boussole pour déchiffrer le présent et dévoiler l’avenir. Ed. Larousse – 272 pages Sam Mas


L’ARCHITECTE FANTÔME Octave Van Rysselberghe était le frère du célèbre peintre pointilliste Théo van Rysselberghe et de Charles Van Rysselberghe, architecte. Après des études à l'Académie des Beaux-Arts de Gand, puis un séjour en Italie, il est devenu stagiaire chez Joseph Poelaert. Sa première réalisation, encore éclectique est connue pour intégrer ce qui pourrait être le premier sgraffite à Bruxelles, placée sur la façade de l’Hôtel Goblet d'Alviella. Proche collaborateur d’Henry van de Velde pour la construction des Hôtels Otlet et De Brouckère, il s’est surtout fait remarquer pour les réalisations importantes qu’il a signées dans le domaine hôtelier et, en particulier, pour la Compagnie des Grands Hôtels Européens à Ostende, Cherbourg, Monte-Carlo, Saint-Pétersbourg, Tunis et bien d’autres. Paradoxalement, il n’a laissé aucune archive (ou très peu !) concernant ses travaux, laissant les amateurs face à un vide abyssal. Pire, il n’a jamais pris le temps de rédiger ses mémoires, de confier à un carnet ses états d’âme, préférant offrir à la postérité des bâtiments plutôt que des feuillets. Françoise Levie s’est lancé le défi d’aller à la découverte de cet homme mutique et de le comprendre à la lumière de ses créations. Cet ouvrage témoigne de longues recherches et des trésors qu’elle a exhumés en allant se balader de l’autre côté du Styx. De fait, elle a ramené des anecdotes fascinantes, racontant en détails chaque soubresaut de cette aventure jusqu’à la découverte complètement inattendue de plans dans un container. En évitant le ton rédhibitoire des mémoires de fin d’études, elle brosse le portrait d’un homme au faîte de sa technique et qui se remettait sans arrêt en question, faisant de lui l’un des représentants du renouveau architectural qui a caractérisé la fin du XIXe siècle. Ed. Les Impressions Nouvelles – 326 pages Sam Mas

LA PREMIÈRE REVUE FÉMINISTE FRANCOPHONE - LES CAHIERS DU GRIF Il y a cinquante ans naissait Les cahiers du Grif (acronyme de Groupe de Recherche et d'Information Féministes), un événement historique dans le monde de la presse francophone, avec l’apparition de la toute première revue du genre fondée par Françoise Collin, philosophe et militante active. Cet opus a marqué le début d'une ère nouvelle pour les femmes en Europe et a été le fruit du travail acharné d'un groupe déterminé basé exclusivement à Bruxelles. Il s’agissait davantage qu’un simple magazine, puisqu’il osait des revendications, avait l’allure d’un manifeste et prônait l’action. Conçu comme un espace qui permettait à la voix des femmes de s'exprimer librement, il a joué un rôle crucial en proposant une plateforme pour la réflexion et la diffusion des idées, tout en servant de tremplin à la création littéraire et artistique. A la base d’une ouverture pour une révolution intellectuelle et culturelle, il a surtout mis en lumière les problèmes spécifiquement liés à la condition féminine, tout en encourageant la prise de conscience de l'injustice et de la discrimination. Sous la direction de Caroline Glorie et Teresa Hoogeveen, le présent ouvrage revient sur cette aventure à nulle autre pareille, la replace dans le contexte des années 70 et en tire des leçons. Le projet de ce volume se veut double. Un. Offrir une introduction à l’intention d’un large public intéressé par les théories féministes et la genèse de ce mouvement. Deux. Permettre de comprendre les préoccupations actuelles des femmes dans une société au sein de laquelle beaucoup peinent toujours à faire valoir leurs droits, sont discriminées, battues et moins rémunérées que leurs homologues masculins pour des travaux équivalents. Afin de faire avancer les mentalités, il convient naturellement d’aller au-delà des clichés et de ne pas oublier que l’amour, le corps et la sororité doivent continuer à faire l’objet d’un dialogue. Ed. Les Impressions nouvelles – 316 pages Julie Plisnier


ADEN ARABIE Il n’est pas aisé de se faire une place dans le monde littéraire d’une époque, riche de grands écrivains. En effet, à côté, des Céline, des Aragon, des Gide, … comment exister et se faire un nom, capable de franchir les cimes de la postérité ? Paul Nizan, auteur français, enfant de la bourgeoisie, connut une telle situation. Il naquit en 1905. Ses dispositions intellectuelles le firent distinguer très tôt. Il s’orienta tout naturellement vers l’École normale supérieure (ENS). Il y rencontra Raymond Aron et son futur ami et complice, Jean-Paul Sartre. A l’orée de sa vie d’adulte, il s’est découvert une sensibilité toute marxiste. Il entra au Parti communiste français (PCF), en 1928. Sa vocation d’auteur se fit jour. Il débuta une carrière éphémère de romancier singulier, de 1931 à 1936 et de journaliste incisif et talentueux, en 1933 et de 1934 à 1939. A cette époque, le PCF recevait ses directives directement de la Russie du dictateur assassin, Joseph Staline. Ainsi, pendant plusieurs années, notre auteur, sans aucun esprit critique et dans un aveuglement total, en sera le plus grand partisan. Néanmoins, sa cécité cessera du jour au lendemain. En effet, il aura connaissance du pacte germanosoviétique de non-agression de 1939, conclu entre ce despote russe et celui de l’Allemagne nazie. Il démissionnera sans tarder de ce parti. Celui-ci, à travers ses membres, le lui fera payer cher, à sa mort et longtemps après, par une campagne de calomnies éhontées, à son encontre. Or notre romancier et journaliste, anti-nazi acharné et partisan sincère de l’idéal communiste, adopta une attitude exemplaire : il partit accomplir son devoir de citoyen, pour défendre la mère patrie en danger, en s’enrôlant dans l’armée alliée. Il tombera, tel un héros, au champ d’honneur, sous une balle perdue de l’ennemi, en 1940. Deux décennies plus tard, un éditeur en vogue dans les milieux de l’extrême-gauche se résolut à publier à nouveau le premier livre de ce héros, écrit en 1931. Cet ouvrage a pour titre : « Aden Arabie », qui est le nom d’un lieu géographique, situé au Yémen. À cette occasion, cet éditeur demanda une préface à Sartre, au sommet de sa popularité et reconnu dans le monde entier, comme philosophe, romancier, homme de théâtre et journaliste. Ce dernier, au nom de l’amitié qui l’avait réuni à ce camarade de l’ENS, accepta volontiers. Cette préface fut miraculeuse, dans la mesure où elle sortit Paul Nizan de l’oubli et le mit dans la lumière de la célébrité. « Aden Arabie » raconte le voyage que son auteur entreprit dans cette contrée, fort de sa révolte contre l’exploitation de l’homme par l’homme qu’il y voyait, ainsi que contre la misère et l’inégalité sociale, qui le frappaient dans sa patrie et le frappèrent davantage sur ce territoire. Ce livre peut être la porte d’entrée de l’univers de cet écrivain injustement méconnu. Ed. Maspéro / La Découverte - 184 pages Serge Vassang

REFAIRE LA RENAISSANCE Des noms s’effacent presque complètement de l’histoire, sous l’action de la faucheuse sans pitié, la mort, qui ne pardonne pas. Il ne subsiste de ceux, qui les ont portés, que quelques mentions brèves, que l’histoire a malgré tout conservées. Emmanuel Mounier (1905-1950) est un de ces noms. En son temps, il fut un théoricien d’un courant de pensée chrétien, le personnalisme. Ce courant souligne l’importance de l’Homme, dans la mesure où sa définition ne se limite pas à désigner un organisme vivant, voué à disparaître. Au contraire, il occupe une place à part dans le monde par sa vocation toute spirituelle et sa relation à un ordre de réalité, qui dépasse la nature, c’est-à-dire sa relation à son Créateur. Pour ce motif, d’après cet auteur chrétien, l’Homme possède le rang de personne humaine.


Avant l’existentialisme sartrien, Mounier précisait dans les articles de la revue « Esprit », qu’il a fondée, en 1932, le fait que les âmes, jetées dans le monde, éprouvent l’angoisse de devoir y exister. Devançant ce mouvement philosophique athée, il soulignait aussi leur engagement dans la vie, celui dont elles prennent conscience, librement. Il en résulte leur prise de responsabilité devant la situation, qu’elles sont appelées à vivre. Ainsi, les thèmes d’engagement, de responsabilité, de liberté et d'angoisse faisaient déjà l’objet d’une réflexion dans une perspective chrétienne, à l’intérieur de cet organe de presse. Ce penseur, sous l’Occupation, parut séduit par quelques aspects du Régime de Vichy, celui de « la communauté nationale » ou encore celui de l’importance accordée à la jeunesse. Il s’en éloigna néanmoins au nom de l’enseignement du Christ, sa raison d’être, viscéralement contraire à toute forme de racisme et de discrimination. Ses textes les plus importants, publiés dans sa propre revue, dans les années 30, ont été rassemblés, il y a plusieurs années, sous le titre « Refaire la renaissance ». Chacun d’eux apporte un éclairage sur ce qu’il faut entendre par personnalisme. Ce qui suscite la curiosité et l’admiration dans ces écrits, c'est la pensée féconde de son auteur, avec une écriture, pleine de clarté, qui ne se prive pas, à certains endroits, d’envolées lyriques. Un tel théoricien donne beaucoup à penser au lecteur, par l’intérêt qu’il témoigne pour des phénomènes de notre temps, comme l’individualisme, le système capitaliste, … phénomènes qu’il fait passer au crible de l’éthique, que suppose le christianisme. Ed. Seuil - 437 pages Serge Vassang

FEYGELE Un retour dans l’enfance à travers l’histoire de Bob et Léa. Natalice vous raconte une histoire de famille, un passé qui construit l’avenir et qui aide à grandir. Ce livre nous rappelle que les souvenirs vivent à travers les générations futures, qu’ils soient heureux ou malheureux. Il nous apprend que parfois, il faut du temps pour en comprendre la cause et souvent en comprendre le sens. Un long chemin de vie parfois caillouteux où les sentiments naissent et s’entremêlent à ceux des proches, où les images du passé persistent comme pour rappeler que personne n’est seul, ne l’a jamais été et ne le sera jamais, car l’histoire de la vie se transmet de génération en génération. La vie où les secrets flottent comme un nuage au dessus de la famille et qui sème le vide et l’incompréhension. Un livre qui rappelle que la vie aussi dure soit-elle, mérite que chacun y porte une attention particulière et se batte pour surmonter chaque épreuve. Nombre 7 Editions – 222 pages Elise Jane


LETTRES MORTES Un album singulier, difficilement classable, une BD au graphisme étrange. Pas de demi-teinte, le choix est simple, je dirais même violent, on aime ou on n’aime pas. Une certitude, il s’agit d’un ouvrage plutôt destiné à la gent féminine souvent attirée dans le monde du 9ème Art par des graphismes différents. Le dessinateur a encore beaucoup à apprendre pour peaufiner son œuvre et acquérir un trait efficace lui permettant de donner une véritable consistance à ses personnages et aussi à les rendre plus attachants, il aidera aussi le lecteur à mieux définir d’un coup d’oeil le sexe et l’âge des protagonistes. Quant au scénario, il est habile. Conçue en forme de boucle infernale, l’histoire nous fait croiser la route d’une jeune fille prénommée Elodie qui a perdu la mémoire suite à un accident de voiture. Pour hâter sa guérison et donner peut-être l’étincelle qui lui permettra de rallumer ses souvenirs, le thérapeute conseille à Elodie de retourner dans son village natal qu’elle a quitté cinq années auparavant pour vivre auprès de sa grandmère avec laquelle elle a noué une relation épistolaire. Mais coup du sort, l’aïeule décède et c’est donc une jeune femme sans repère qui regagne le nid familial en quête de souvenirs et, qui sait, mettre à jour des épisodes endeuillés et peut-être criminels de son passé. Au scénario Christian L. et au dessin Tangi (dont d’autres dessins, mieux cernés, entr’aperçus sur Internet s’avèrent fort prometteurs). Editions du Tiroir – 56 pages Jamie-Lee Smit

FOI, ESPÉRANCE ET CARNAGE Nick Cave, icône du rock alternatif et du post-punk, incarne la fusion parfaite entre la poésie sombre et la musique intense. Né le 22 septembre 1957 en Australie, il a bâti une carrière musicale et artistique qui défie les conventions et transcende les frontières du genre. Bien davantage qu'un musicien, il est un poète moderne, un auteur-compositeur talentueux, un écrivain prolifique et une figure emblématique de la scène musicale depuis plusieurs décennies. Beaucoup prétendent le connaître, alors qu’ils ne savent rien ou presque rien de lui. Pour remédier à ce problème, Sean O’Hagan l’a invité à un dialogue qui s’étale sur la longueur d’un livre pour une interview-vérité, sans fards, qui traite de son parcours, de la vie de tous les jours, de ses influences et de sa foi. Il en ressort un ouvrage brut de décoffrage, authentique, sans demi-teintes qui va à la rencontre d’un créateur complet, entièrement voué à ses réalisations et sans langue de bois. Un texte qui épingle des moments de vie exaltants ou plus sombres, où foisonne un humour bienvenu, dans lequel on s’étonne de découvrir une méditation philosophique qui prône la sagesse et invite à recaler son esprit cartésien pour l’ouvrir à la réalité invisible qui nous entoure. Un dialogue qui regorge d’idées, de remises en question, qui retrace la balade de deux hommes qui s’échangent des points de vue, qui s’interrogent et confrontent leurs réponses en parfaite harmonie et en respect complet. On en retient principalement l’audace du courage de parler sans entraves. Une lecture qui aide à comprendre l’homme et sa musique et qui nous fait découvrir ses disques différemment. Ed. La table Ronde – 359 pages Daniel Bastié


CLOSE UP DANIEL DARC Daniel Darc, de son vrai nom Daniel Rozoum, était un chanteur et parolier français né le 20 mai 1959 à Paris et décédé le 28 février 2013 dans sa ville natale. Il était surtout connu pour son rôle prédominant dans la scène musicale française post-punk et alternative des années 80 et 90. Il a commencé sa carrière en tant que chanteur du groupe Taxi Girl au début des eighties. A partir de 1986, il a mené une carrière solo et a multiplié plusieurs albums, dont certains caractérisés par des chansons aux paroles introspectives et poétiques, souvent teintées de mélancolie et de noirceur. Sa vie personnelle a été marquée par des luttes contre la toxicomanie, combat qui a eu un impact considérable sur son métier. Maintes fois, il a évoqué ses expériences, avec pour corollaire qu’elles parlaient à de nombreux auditeurs. Malgré des hauts et des bas récurrents, il a réussi à se reconstruire au début des années 2000. Son album "Crèvecœur" a été largement acclamé par la critique et a marqué un retour au succès pour l’artiste. Néanmoins, son addiction a été plus forte que sa volonté. Alors qu’il avait encore de nombreuses choses à réaliser, il a été retrouvé mort à son domicile parisien par son producteur. Il venait d’avoir cinquante-huit ans ! Daniel Darc laisse un héritage durable dans la variété française et continue d’inspirer de nombreux groupes contemporains. Marc Dufaud signe un livre hommage et revient sur l’amitié indéfectible qu’il entretenait avec ce créateur besogneux. L’occasion pour lui d’ouvrir l’album des souvenirs et d’égrener les anecdotes. Il a rassemblé des documents rares et des photographies inédites pour livrer un récit fraternel épuré à l’écriture directe et douloureuse. Ed. Le Boulon – 236 pages André Metzinger

CURTIS MAYFIELD - MOVE ON UP Curtis Mayfield, de son nom complet Curtis Lee Mayfield, était un artiste américain, dont l'impact sur la musique et la culture demeure inestimable. Né le 3 juin 1942 à Chicago et décédé le 26 décembre 1999, il a laissé une empreinte en tant que chanteur, auteur, compositeur, guitariste et producteur. Sa carrière a débuté au sein du groupe The Impressions, qu'il a co-fondé en 1958. Avec sa voix distinctive et sa capacité de composer des chansons riches en messages sociaux et politiques, il a contribué à définir le son de la soul et du rhythm N’blues. Des titres emblématiques tels que "People Get Ready" et "Keep on Pushing" sont devenus des hymnes du mouvement des droits civiques aux États-Unis, dont les paroles militantes ont particulièrement résonné dans l’esprit du public. En 1970, l’artiste a entamé une carrière solo qui allait le consacrer comme une figure majeure de la soul. Son album "Curtis" est considéré comme l'un des chefs-d'œuvre de la pop. Ses arrangements se caractérisent par un mixage unique de soul, de funk et de gospel. Plus que quiconque, il s’est avéré un pionnier de l'utilisation de la musique pour aborder des questions de justice sociale et de droits civils. Malheureusement en 1990, victime d'un accident sur scène qui l'a laissé paralysé du cou aux pieds, il a recentré son travail sur les seuls enregistrements. Nicolas Sauvage revient sur son parcours impressionnant, tenant à rappeler la place de ce monument de la culture afro-américaine dans un monde toujours enclin à pratiquer les iniquités. Préfacé par Thierry Jousse, cet essai est enrichi de photographies noir et blanc indispensables pour tout amateur. Ed. Le Boulon – 286 pages Michel Weyo


L’OMBRE D’UNE RACINE Voilà l’histoire d’un homme qui subit les foudres de la justice. Motif : il est accusé d’avoir volé un enfant et d’avoir assassiné sa femme. Malgré le fait qu’il clame son innocence, Santos, professeur de littérature classique à l’Université́ de Saint-Jacques de Compostelle, se trouve en butte avec les juges. Tout semble l’accabler, alors qu’il est innocent. Jusqu’ici, il menait une vie paisible avec son épouse Lucia sur la côte de Galice. Son drame : ne pas avoir de descendance ! Un chouia anarchiste et terriblement pessimiste, avec une propension à parfois abuser d’alcool, il est connu par les forces de l’ordre pour ses petits dérapages. La Guardia Civil, il préfère l’éviter ! Nous sommes en 2002 et la pétrolier Prestige connaît des problèmes en mer. Son flanc est éventré et une partie de son contenu se répand dans les eaux, vient lécher les plages et entraîne une pollution rarement vue. Les volontaires affluent pour sauver ce qui peut l’être. Santos fait partie des bénévoles. De la sorte, il recueille un nourrisson trouvé sur le sable et entend le remettre aux autorités. Lorsqu’il repasse chez lui, Lucia s’est volatilisée. Et la machine infernale referme ses crocs tenaces sur lui ! Incarcéré, pointé du doigt pour kidnapping et meurtre, il ne sait plus à quel saint se vouer. Seul face à tous, il apparaît sous les traits d’un monstre, confronté à un système qui refuse d’entendre ses arguments. Poète, musicien, chanteur et écrivain, François Degrande signe ici un premier roman ancré de l’actualité récente, avec le portrait d’un homme qui rêvait de paternité et qui se voit embarqué dans une affaire, dont il peine à garder la tête hors de l’eau. Ed. MEO – 233 pages Andrea Farago

UNE LUMIÈRE INCERTAINE Un homme arpente les pavés de Bruxelles, invisible parmi les invisibles, passant la nuit dans des parcs, en veillant à s’abriter des intempéries et en cherchant à échapper aux patrouilles. La malveillance et l’insécurité règnent aussi lorsqu’on n’a pas de toit, quand on vit dans la rue. Il comprend bien vite le peu de soutien des habitants. Olivier Tegera n’a pas eu d’alternative que celle de migrer, de s’efforcer de mettre un maximum de distance entre lui-même et son passé douloureux. Un homme qui nous dit sa trajectoire depuis un Rwanda gangrené par le génocide, sa longue errance et son existence actuelle de paria, faite de ténèbres éclairées par de fragiles lueurs où résonnent les légendes qui ont bercé son enfance. Arnaud Delcotre se colle aux pas de cet homme qui a tout abandonné pour se reconstruire et espérer un avenir meilleur. Avec une plume éclairée, l’auteur signe des séquences précises, ultra-courtes, rédigées avec un vocabulaire actuel, parfois cru, qui immerge le lecteur dans le quotidien de l’errance, où chaque minute pèse, où chaque rencontre peut se transformer en amitié ou en danger, avec des défis à surmonter au quotidien : comment trouver un lieu pour dormir, acquérir de quoi manger, de quelle manière se laver ? L’occasion aussi de revenir les massacres ethniques qui ont meurtri le Rwanda et la nécessité d’établir la paix pour recommencer à vivre ensemble. Ed. MEO – 114 pages Sam Mas


L’AFFAIRE MITFORD L’entre-deux-guerres et la montée du fascisme sont au cœur de ce roman, saupoudré d’intrigues familiales. Le récit débute dans les années 20, alors que la noblesse rutile de mille feux, parée d’une fortune héritée depuis plusieurs générations et que ses membres bénéficient d’une aura qu’ils étalent dans les bals et les cocktails entre gens du monde. Le crash de 1929 bouleverse le damier et révèle de larges trous dans la raquette des certitudes. Le glas sonne pour les six sœurs Mitford, qui se retrouvent confrontées à une précarité loin des fastes d’hier et d’avant-hier. Trois d’entre-elles se singularisent en choisissant leur voie, amenant à s’écarter de la route qui était tracée à leur naissance. Diana provoque un scandale sans nom en divorçant pour devenir la maîtresse du sulfureux Oswald Mosley, chef de file du parti d’Extrême-droite britannique. Nancy s’en va étudier en Allemagne et se met à côtoyer de plus en plus un leader qui entend redonner la gloire d’antan au peuple germanique : un certain Adolf Hitler. Quant à Nancy, effrayée par l’ombre brune qui pèse à nouveau sur l’Europe, elle choisit de mettre sa plume au service de la démocratie, en se rangeant du côté de Winston Churchill, quitte à trahir les liens qui unissaient sa fratrie. Face aux contingences, s’agit-il d’un renoncement ou d’une constance vis-à-vis d’elle-même ? Marie Benedict mélange ici destins personnels et grande histoire pour nouer une fresque qui traverse deux décennies. Après avoir abordé la vie de l’épouse d’Albert Einstein et celle de la comédienne Hedy Lamarr dans ses romans précédents, elle revient avec une nouvelle biographie pour mettre sous sa loupe la romancière Nancy Mitford et son engagement au cours des années difficiles qui ont chahuté l’existence de sa patrie. Un livre fort sur une grande dame oubliée par la génération actuelle. Ed. Presses de la Cité – 400 Pages Daniel Bastié

ROSE DE DIARBÉKIR « Rose de Diarbékir » traite un récit qui se déroule en 1893 à Diarbékir, dans les provinces arméniennes alors sous domination ottomane. Le récit met en scène la famille Hagopian, qui navigue entre tradition et modernité. Alors que les frères aînés de la famille partent faire leurs études en Europe, la benjamine, Rose, nourrie par une passion pour le théâtre et la culture française, parvient à rejoindre Constantinople où se produit la célèbre troupe de la diva Sarah Bernhardt. Grâce à son audace, elle parvient à se faire remarquer par la célèbre actrice. Toutefois, son chemin vers la concrétisation de ses rêves est endigué par les persécutions du sultan Abdülhamid II. C'est à ce moment que Rose se révèle, oscillant entre sa passion pour la scène et ses actes de résistance. Ce roman revient sur un massacre minimisé par l’Etat turc. Les chiffres officiels avancent plus de deux cent mille Arméniens tués, quelque cent mille islamisés de force et plus de cent mille femmes kidnappées pour être expédiées dans des harems. A cela, des églises ont été détruites ou changées en mosquées. Ces actes ont valu à Abdülhamid II le surnom Sultan rouge. Retraçant un pan méconnu de l’histoire du peuple armémien, Corinne Zarzavatdjian rend hommage aux victimes et à toutes celles et à ceux qui se sont mobilisés en risquant leur vie pour lutter en faveur de la liberté. Ed. Presses de la Cité – 368 pages Paul Huet


L’AMOUR AUX TROUSSES Frédérique-Sophie Braize nous propose un récit feuilletonnesque qui suit les péripéties de Vitaline, une jeune savoyarde précipitée dans le bain de l’Histoire et des passions. Recrutée pour ses connaissances du français, elle est envoyée à Saint-Pétersbourg, afin de dispenser son savoir. Là-bas, tout s’enchaîne fort vite entre éblouissements et désillusions. Le palais impérial lui fait l’effet d’un second Versailles, le grand-duc Vadim ne la laisse pas indifférente et elle se sent prête à demeurer à ses côtés. Malheureusement, les geôles de Lénine la poussent à revenir au plus vite en France, laissant derrière elle un chapelet de souvenirs. Pour travailler, elle met son doigté au service de la maison Chanel, où elle officie en tant que brodeuse. Un travail méticuleux qui lui permet de se singulariser des autres ouvrières. Pourtant, un remords la taraude. Elle a quitté la Russie en abandonnant Flore, une amie sincère. Alors, pour répondre à la volonté de cette dernière, elle prend contact avec son frère, un certain Hugo, maintenant chasseur alpin et survivant des tranchées de 14-18. De quelle manière lui avouer la vérité, comment lui dire ? Basé sur des faits authentiques, ce roman retrace le portrait d’un femme altière et généreuse, poussée à aller toujours de l’avant. « L’amour aux trousses » nous parle également d’une époque dont les résonnances se sont tues pour beaucoup. On assiste à la vie quotidienne durant l’entre-deux-guerres, sans vraiment prendre conscience que la suivante se concocte, alors que la population s’arrime aux banalités de l’existence. Une époque complexe dont les échos font parfois songer à la nôtre ! Ed. Presses de la Cité – 544 pages Amélie Collard

LES CONFIDENCES DU POMMIER Si les arbres pouvaient parler ! Si les pierres pouvaient témoigner ! Hervé Jaouen raconte un règlement de comptes magistral au sein d’une fratrie issue du monde paysan. Il situe l’action de ce roman dans la baie de Douarnenes, sise dans le Finistère. Les Cosmao y ont établi leur gîte, bien décidés à travailler la terre pour en tirer le meilleur profit. Entre la mer qui rumine et les marais à bécassines qui étalent leur miroir tranquille grandissent des blés dorés. La descendance du couple se répartit entre six enfants. L’auteur a choisi de suivre les vicissitudes de Toinette, la benjamine. Une enfant d’une hypersensibilité, éveillée à tout, mais raillée par ses aînés. La différence embarrasse. Alors, plutôt que de chercher à comprendre, ils la bousculent stupidement, méchamment. Malgré tout ce qu’ils racontent, elle reste la seule à être attachée aux traditions rurales et, malgré une ellipse dans la capitale, elle revient sur le lopin de terre familiale pour veiller sur son vieux père et retrouver les lieux de sa jeunesse. Pourtant, l’existence ne lui a été d’aucune aménité : mauvais mariage, divorce violent, dépression, problèmes de boisson, hospitalisations, fils qui la rejette. Elle est le protagoniste abimé de ce récit dont le narrateur est un pommier discret ; qui suit les événements de façon impassible et les commente de son point de vue. Stuation qui en fait un fin observateur pour assister aux bonheurs et aux malheurs d’une famille. Ed. Presses de la Cité – 336 pages Sylvie Van Laere


LES RESCAPÉS DE JUNAS Depuis plusieurs générations, la famille Jacquart a fait fortune en mettant de l’eau en bouteille. Une affaire qui tourne et qui se transmet de père en fils. Pourtant, cette fois, la lignée passe par Mathilde, maintenant à la tête de l’entreprise. Une première ! Bien décidée à tenir les rênes de la manière la plus adéquate qui soit, la jeune femme sait que sa formation de chimiste lui sera d’un grand secours. A cela, elle peut compter sur la confiance qui la lie à son grand-père, un homme complice et sécurisant. Le jour de l’inhumation de sa grand-mère, elle se voit remettre par un inconnu un pendentif trouvé dans les ruines de Junas, village ardéchois dont tous les habitants ont péri d’une fièvre bizzare. A l’intérieur du bijou, elle découvre une photographie de son père, qu’elle n’a jamais connu, avec une femme dont elle ignore tout. Que lui a-t-on dissimulé ? Pourquoi lui offre-t-on ce médaillon maintenant ? Il n’en faut pas davantage pour titiller sa curiosité et la décider à mener une enquête en se rendant sur place. Au cœur d’une intrigue captivante, Florence Roche nous parle d’hérédité, d’amour caché, de non-dits, de secrets familiaux. Puis, doucement, des soupçons émergent. Son géniteur est-il vraiment décédé accidentellement l’année de sa naissance ? Direction : le village maudit ! Un roman qui entraine le lecteur sur les traces d'une légende et le sort tragique de femmes et d’hommes oubliés par la grande Histoire. Les chapitres courts scandent la narration de manière agréable, évitent les digressions et apportent un rythme à l’évolution des investigations menées par le protagoniste. Tout simplement addictif ! Ed. Presses de la Cité -342 pages Daniel Bastié

LA MAISON AUX CHIENS La Maison aux Chiens est davantage qu'une simple bâtisse perdue au cœur des plaines de l'Allier. Il s’agit d’un lieu extraordinaire, un monde à part, un havre de paix pour ceux qui ont besoin de tendresse et d'acceptation. Geneviève et Francis, ce couple au cœur généreux, ont ouvert leur porte à des enfants dont le passé a été cabossé. Là, entouré de chenils, quelque chose de magique se produit. Au milieu de ce capharnaüm inattendu, l'amour se fraie un passage pour accéder à la lumière. Parmi les gosses qui trouvent refuge ici, il y a Roman, un jeune garçon que la vie a dû éloigner d'une famille déstabilisée. Puis, on trouve encore Nelson et Grégory, deux frères souvent qualifiés de difficiles. Egalement, Atalante, une petite à la sagesse étonnante, bien que maladroite dans ses gestes. Ensemble, ils improvisent une famille à nulle autre pareille. Chacun arrive ici avec son fardeau, souvent alourdi de traumatismes profonds et de rejets. Enfin, au sein de cette maisonnée qui s'est organisée autour des chiens, vit aussi Angélique, la fille biologique des propriétaires, qui peine à trouver sa place. Les défis de l'intégration sont évidemment légion, mais l'amour et la patience du couple font des merveilles. Malheureusement, le regard extérieur pose des soucis. Les voisins, les familles et les services sociaux scrutent la moindre défaillance, bardés de suspicion. Pourtant, si chacun prenait la peine de regarder attentivement, il verrait les enfants s'épanouir, guérir et apprendre à s’aimer à nouveau. Davantage qu’un lieu de passage, La Maison aux Chiens fait office de refuge, d’adresse exceptionnelle qui se veut à la fois un exemple d’affection et de tolérance, où le temps permet de triompher des épreuves et où la vie commune soigne tous les maux. Il s’agit du premier roman de Caroline Hussar, un livre dans lequel chaque phrase trouve sa place, juchée ni trop haut ni trop bas, qui parle de résilience et de futur à appréhender avec aménité. Ed. Presses de la Cité – 231 pages Amélie Collard


SÉRAPHINE NE SAIT PAS NAGER Comment vivre avec un mensonge énorme comme un camion ? Peu à peu, Séraphine s’est engluée dans une situation qui l’étreint. Mariée, épouse aimante et maman d’une petite fille de cinq ans, elle dissimule un secret qu’elle ne souhaite pas dévoiler. Son frère Paul, dont sa nouvelle famille ignore tout, est incarcéré et, chaque mercredi, sans rien révéler, elle lui rend visite en prison. Pour ce faire, elle invente des prétextes, tisse des excuses pour justifier ses absences. Rien de bien méchant ! Si ce n’est que Paul lui annonce sa prochaine sortie et son retour à la liberté. Pour Séraphine, le choc s’assimile à une gifle. De quelle façon gérer ce paramètre ? De son côté, Paul s’attend à être accueillir à bras ouverts par la nouvelle famille de sa frangine, imagine des présentations chaleureuses, alors que personne ne connaît son existence. Piégée, Séraphine comprend que la routine du quotidien s’écroule brusquement et le compte à rebours la pousse à parer à l’alternative la plus judicieuse. Tout avouer à son mari Georges, avec le risque de passer pour une menteuse, ou éloigner Paul de sa vie ? Un réel dilemme. Quelques minutes de courage suffisent parfois à dénouer les liens d’une intrigue. AnneLise Brochard nous présente une femme au bord de l’implosion, amenée à ouvrir la boîte de Pandore. A mi-chemin entre la fable et le drame, ce roman décrit avec humour et une pincée de folie douce le poids que fait peser le mensonge, alors que rien ne le justifie et que la vérité vaut mieux que mille histoires brodées. Ed. Plon – 264 pages Daniel Bastié

MEKIRO Un crime, un lieu isolé du reste du monde et une population encline à croire aux légendes séculaires : voilà la base de ce roman salué par le Prix de la Gendarmerie nationale 2023. Una affaire pour le capitaine Alois Keller, en proie à des arcanes qui ne font que croître à mesure que ses investigations progressent. En s’obstinant à élucider ce meurtre, il sait qu’il devra mettre à jour des secrets enfouis. Tandis que les indices s’additionnent, il sent poindre sur lui l’ombre d’un prédateur. Quelqu’un cherchet-il à endiguer l’enquête ? Dans quelle intention ? Surtout, jusqu’où ce dernier est-il prêt à aller ? Robin Fischhoff est officier de gendarmerie et passe ses loisirs à écrire. Mieux que quiconque, il parle d’un métier qu’il connaît et apporte à ses polars une vérité qui s’apparente à un reportage en immersion sur le terrain. Au gré des chapitres, on devine que rien n’est jamais acquis et que le hasard peut intervenir autant que la convergence d’éléments tangibles. Une enquête ressemble à un puzzle, dont il importe d’emboîter les pièces pour obtenir une vue globale. Malgré le flegme du protagoniste, on devine que sa tâche sera ardue et que sa raison risque d’être affectée à tout instant. Un livre dur, mâtiné d’un suspense de bon aloi qui tient la route et qui ne fléchit pas jusqu’à la dernière page. « Mekiro » propose une plongée fort bien documentée sur l'archipel des Gambier, les traditions de la Polynésie française, les chemins plus ou moins sinueux de sa christianisation et sur la vie quotidienne dans ces îles du Pacifique sud. Ed. Plon – 211 pages André Metzinger


UNE JOIE SAUVAGE ET DOUCE La grossesse, la naissance et les premiers mois de la maternité demeurent des instants uniques, durablement inscrits dans la mémoire, mais qui peuvent être interprétés différemment d’une personne à l’autre : enchantement qui atteint une apogée, désillusions, angoisse, phases d’incertitude. Une drôle d’aventure qui touche à peu-près chaque être humain. Adeline Baldacchino ne nous propose pas un texte qui se veut LA vérité ou une approche érudite, historique ou sociologique. Elle évoque son expérience au ras de ses ressentis, avec des mots de mère et avec, dans sa ligne de mire, celle ou celui qui n’existait pas encore il y a peu et qui devient sa boussole, son épicentre, un petit être à aimer et à protéger quoi qu’il advienne. Et cette vie qui vient de naître, elle lui infuse tout ce qu’elle possède : ses racines, son mode de pensée, sa manière de vivre, ses traditions. L’existence entière n’est-elle pas le fruit des options qu’on emprunte en se basant sur ses acquis et que l’on édifie ensuite de ses propres mains en progressant ? Souvent, la naissance se revêt d’un immense mystère. Cristallisation. Développement. Être mère consiste à apprendre chaque jour davantage, à mesurer ce qui est bon et juste, à offrir ce qu’on possède de meilleur. La magie de la création appartient à chaque maman et c’est vraisemblablement le seul miracle tangible qui soit à la portée presque immédiate de chacune. Neuf mois pour concevoir un homonucule, avec les seuls outils offerts par la nature. Une joie parfois envahissante, mais tellement merveilleuse qu’il existe rarement plus grand bonheur. Ed. Michalon – 208 pages Sylvie Van Laere

ÇA FERA DES SOUVENIRS Les souvenirs possèdent un impact significatif sur le quotidien, même si le présent nous pousse à presser le pas pour avancer et à ne pas se retourner comme l’épouse de Lot, transformée en statue de sel pour avoir éprouvé des regrets. Néanmoins, ils pèsent en chacun, avec leur lot de passions déçues, d’amitiés trahies, d’échecs, d’abandons, de non-dits ou, simplement, de dialogue raté. Puis, pour beaucoup, ils se ravivent par le truchement d’un album de photographies, de Polaroïds aimantés sur la porte du frigo, d’odeurs, de sensations. Qui a oublié les fameuses madeleines de Proust ? Darius fait partie de ces êtres un peu fragiles, sans doute trop romantiques, et qui ont peiné à ancrer les pieds dans l’âge adulte. Il sent poindre en lui un sentiment d’angoisse lorsque ses amis se mettent en ménage ou mettent au monde leur progéniture. Noé Margolis signe un premier roman aux couleurs teintées de nostalgie, traversé par une bande musicale rythmée par Nirvana et Metallica. A quarante ans, le protagoniste va-t-il mûrir, parviendra-t-il à émerger des moments qui se sont trop vite écoulés ? Bien entendu, il n’est pas le seul à vivre pareille impression. Un peu comme si son existence traînait une vingtaine d’années de retard et peinait à l’allumage, De quelle manière a-t-il atterri dans ce confort facile et duveteux où il semble impensable de grandir sans s’en sortir. Il se sent composé d’une substance étrange : suffisamment nuage pour qu’on ne le remarque pas, suffisamment chair pour qu’on en ressente toute la souffrance, slalomant dans une zone floue située entre le tangible et la dissolution. Où se situe-t-il exactement ? Ed. Michalon – 292 pages Paul Huet


NOUVELLES TOUTES PETITES HISTOIRES Miguel Tanco porte en lui le dessin. Pardon, des crayons qui lui démangent les phalanges ! S’exprimer par le truchement de petites bandes dessinées qui ressemblent à des cartoons reste sa manière de narrer des instants de vie qu’il livre à tout un chacun pour leur permettre de les interpréter ou de les prolonger. Ici pas de phylactères ni de fil rouge. Chaque mini récit est présenté en miroir avec la version A sur la page impair et son reflet sur la page pair. Au cœur de chaque récit ultra court, des instants d’enfance avec une insouciance liée au jeune âge, mais également une réflexion sur cet univers qui, parfois, peut s’avérer cruel. Imaginées durant le confinement, ces tranches d’existence ont immédiatement acquis leur public, grâce à leur simplicité, leur graphisme léger et une mise en couleur poétique. Loin de souhaiter se transformer en donneur de leçons, l’auteur joue à fond la carte du partage et de la tendresse, avec en ligne de mire la volonté d’émerveiller son lectorat, de le transporter loin du bitume de nos grandes villes et de nous souffler à l’oreille qu’il ne tient qu’à chacun de préserver sa part d’innocence pour ne pas l’oublier. Aujourd’hui, il enseigne l’illustration et a mis sur pied des ateliers créatifs à travers l’Europe. Nous lui devons une quarantaine d’ouvrages pour les petits et il a été récompensé par de nombreux prix glanés un peu partout. Un livre qui se veut une ode aux années que nous avons laissées loin derrière nous. Une madeleine de Proust ! Ed. Grasset Jeunesse – 80 pages Daniel Bastié

POIRAVECHICHE Quel titre ! Il s’agit ici d’un des premiers ouvrages de la collection Trois pommes qui réunissait des comptines pour enfants, à la fois faciles à retenir, drôles et forcément musicales. Des textes signés Jacqueline et Claude Held. Gros succès de librairie voilà un demi-siècle et oublié par la nouvelle génération. Comme les classiques, il suffit souvent de les ressortir pour les faire aimer à nouveau du public ou agiter le goupillon de la nostalgie. Pas un souci en soi ! Les textes modelés par le couple ont droit à une exhumation grâce à la volonté des éditions Grasset et permettent aux enfants de retrouver un concept qui a enchanté leurs parents et grands-parents, toujours illustré par les dessins de Tina Mercié. Que nous offre ce recueil ? Des histoires de légumes. L’occasion de mettre à l’honneur le navet, la carotte, le radis, la betterave, l’artichaud, le chou, la citrouille et bien d’autres, ensuite de faire caracoler les mots sous forme de petites poésies ludiques, drôles et inventives. Au sommaire, le produit de notre potager livré sur papier glacé avec une couverture de carton pour donner l’envie aux petits de cultiver un pot de terre ou un coin du jardin afin d’ y voir pousser autre chose que des orties et des pissenlits. Puis, les légumes, on les mangera forcément ! Une invitation donc à une nourriture plus équilibrée même si, il y a cinquante ans, le problème de la malbouffe ne se posait pas. Au demeurant : des légumes sympas et en couleur pour les enfants hauts comme trois pommes de terre. Un recueil tout simplement ludique et agréable ! Ed. Grasset jeunesse – 32 pages Daniel Bastié


POUR RIEN AU MONDE "La chaleur dégagée par les explosions nucléaires provoque des milliers d'incendie, lui expliqua Pauline, et la fumée et la suie qui s'élèvent dans l'atmosphère font barrage à la lumière du soleil. Si des centaines, voire des milliers de bombes ont explosé, l'obscurité ainsi créée provoquera une baisse des températures terrestres et une diminution des précipitations..." N'est-ce là qu'un bref aperçu de ce que serait l'hiver nucléaire ? Aurions-nous là, entre les mains, un roman apocalyptique ? Roman-fleuve de 919 pages en version de Poche, "Pour rien au monde" (titre original : Never, année de publication : 2021) de Ken Follett, prolixe auteur né à Cardiff en 1949, diplômé en philosophie et journaliste, nous plonge sans détour au cœur d'une crise internationale (fictive) qui pourrait mener à une nouvelle guerre mondiale, les armes nucléaires en épée de Damoclès... seulement dans un premier temps ? Le récit est ample, très narratif, habité de personnages qui tous luttent et/ou se débattent... Renoncer à la vie ? Pour rien au monde... ou presque ! Le point de départ de ce thriller sous haute tension ? Désert du Sahara, de nos jours : deux agents secrets, l'un français, l'autre américain, pistent des terroristes trafiquants de drogue ; Tchad : une jeune et jolie veuve rêve de gagner la France avec son enfant, aidée par un curieux vendeur de cigarettes ; Chine : le vice-ministre du parti communiste lutte contre la puissante vieille garde de son pays ; EtatsUnis : la Présidente Pauline Green doit manœuvrer entre des attaques au Sahel, le commerce illicite d'armes et un rival politique hargneux. Intensité et tension. Nous vivons en parallèle ces situations diversifiées qui vont toutes évoluer avec le temps, les personnages tiraillés entre les difficultés du quotidien et la crainte d'une fin du monde nucléaire : "Certaines de nos plus vastes régions agricoles risquent de devenir trop froides ou trop sèches pour l'agriculture. En conséquence, beaucoup de ceux qui auront survécu à l'explosion, à la chaleur et aux radiations finiront par mourir de faim..." Le sinistre dôme rouge-orangé en forme de champignon sera-t-il évité ? Pauline Green et le Président chinois parviendront-ils à s'entendre ? Rien n'est moins sûr, les mentalités et cultures diffèrent tant... Les inconditionnels de Ken Follett retrouveront ici la plume concise et alerte de l'auteur des Piliers de la terre et d'Un monde sans fin, qui, l'on s'en doute, a nécessairement mené au préalable une véritable enquête sur le monde d'aujourd'hui, ses tenants, ses aboutissants, ses enjeux. Follett with F like... famous ? Une réussite dans le genre ! Ed. Livre de Poche – 919 pages Thierry-Marie Delaunois

LE CARGO "Je ne réponds pas mais je souris. Cent fois je lui ai dit que je n'étais que lieutenant, que capitaine était un grade supérieur, que je n'avais pas le droit, que c'était ridicule. Mais rien n'y fait, partout, à ses amis, à ses relations, elle me présente fièrement comme le "captain Duras", de la Royal Navy..." Londres, juillet 1943, Michel Duras a-t-il fait la rencontre de sa vie en la personne de la charmante Helen, jeune femme originaire de Cork dans le sud de l'Irlande ? "Le Cargo - Dans les yeux d'Helen", tel est le titre du deuxième roman primé de Pierre Ost, écrivain également pilote privé et passionné d'aviation, un roman d'une profonde sensibilité mettant en scène un homme anéanti, brisé, hanté par le souvenir d'une femme, un être prématurément usé qui, malgré tout, embarque par un soir frisquet de novembre de l'année 52 sur un cargo à la coque noire et rouillée. Son cargo. Il en est le commandant seul maître après Dieu, tel est le point de départ de ce récit. Le VRAI point de départ ?


C'est l'histoire d'un homme qui, près d'une décennie plus tôt, a brutalement perdu la femme aimée, Londres ayant été subitement bombardé par l'ennemi durant son absence. Un drame qui l'affecte profondément et le marque dans sa chair. Oublier Helen, la magnifique Helen ? Impensable ! Touché, le lecteur découvre pourtant une seconde partie de roman résolument optimiste ; à son retour en Normandie soudain se présente à lui une chance inespérée de renaissance, de résurrection même, un mystérieux personnage l'accostant à son arrivée sur le quai : "Un homme tout de noir vêtu, la tête couverte d'un chapeau gris, observait notre manœuvre un peu à l'écart. Il portait une petite mallette de cuir. Je fus intrigué car il n'avait pas l'apparence habituelle des gens venus accueillir des membres d'équipage..." D'une narration fluide émaillée d'intenses émotions, "Le Cargo - Dans les yeux d'Helen" nous entraîne dans un périple où la mémoire joue un rôle non négligeable, notre Michel perpétuellement assailli de souvenirs et traqué par la violence d'une guerre pourtant révolue depuis presque une décennie. Aurions-nous entre les mains le roman d'un amour inconditionnel seulement dicté par les sentiments, de ces sentiments qui vous lient pour la vie et même au-delà ? Une lecture vivement recommandée que ce Cargo, qui devrait faire chavirer les cœurs et les âmes tant sur le fond que sur la forme. En avant toute ! Ed. Auteurs d’Aujourd’hui - 184 pages Thierry-Marie Delaunois

KARGA En 1976, l’épisode de Karga : Le septième univers sera publié durant dix numéros dans les pages du journal de Tintin (Tintin belge du 20 avril au 29 juin). Il s’agit d’une réalisation issue de la collaboration du jeune dessinateur binchois André Beautemps et de Henri Vernes. Ce sera d’ailleurs la seule oeuvre conçue avec le créateur de Bob Morane et sa seule infidélité à sa propre série intitulée Michaël Logan qui connaîtra cinq aventures (+ une sixième inachevée) dont quatre seront scénarisées par Jean Van Hamme, une série également éditée par le Lombard. La carrière de l’artiste wallon sera brève car il décèdera à l’âge de 29 ans. L’album nous offre une aventure se situant dans un univers en décomposition émaillé de ruines de civilisations mortes dévorées par la nature, un monde qui n’est pas sans loucher quelquefois en direction de celui de Druillet où s’ébat le très solitaire Lone Sloane. Tant à vouloir chercher des influences, Vernes ne vient-il pas, une année avant de s’embarquer pour cette aventure, de créer le terrifiant monde d’Ananké (Les murailles d’Ananké, 1974). Pour cet épisode que l’on aurait bien pu croiser dans les pages du journal Pilote, le dessin que l’on devine aisément sans beaucoup de retouches est nerveux, prometteur mais il n’aura, hélas, jamais le temps de développer sa pleine puissance. Que les amateurs se le disent, cet album en noir et blanc au format 26X35 est publié en tirage limité à 1.000 exemplaires. Editions du Tiroir – 56 pages Mythic


BANDE ORIGINALE - Interview de Jean Ray par Henri Vernes Les amateurs avertis de Jean Ray et de Henri Vernes ne sont pas être sans savoir les solides liens d’amitiés qui se sont tissés entre les deux monstres de la (para) littérature belge durant plus de vingt ans (de la Seconde Guerre mondiale à la mort de Jean Ray en 1964). Une amitié qui amènera Henri Vernes, alors au faîte de sa gloire, à convaincre les Editions Marabout d’extirper le génial Gantois d’une retraite oublieuse pour le replacer dans le feu des projecteurs si souvent inconstants. Par recoupement et donc, sans précision fine, on suppose que l’enregistrement – perdu et retrouvé - retranscrit dans l’ouvrage (et commentée par Arnaud de la Croix) se déroule, à Bruxelles, dans une brasserie, au début de l’été 1963, juste avant la réalisation d’une émission documentaire de Jean Antoine et Henri Vernes intitulée Jean Ray le Ténébreux. Jean Marie Raymond de Kremer, alias John Flanders, l’ignore, il n’a plus qu’une année à vivre. Pour son interview, Vernes va tenter de cerner au mieux l’homme né en 1887, fils, petit-fils de marin et originaire du quartier du Ham (quartier situé au nord-est de Gand). Découvrir qui influa le sens de sa vie, qu’il s’agisse d’Elodie, une servante aimante à la main lourde ou encore de Wantje, une raconteuse d’histoires fantastiques qui tenait cour, le soir venu, sur les marches ébréchées de sa maison. Et surtout, tenter de soulever le voile sur les « aventures » de notre petit bonhomme à bord de l’Arctic, lors de la fameuse Rum Row des années 1920… ou du moins tenter de séparer, dans les dires du maître de Malpertuis, le grain de l’ivraie, tracer la frontière fragile entre la réalité et la fantasmagorie. Mais un vrai magicien est-il homme à retourner son sac pour en dévoiler les replis obscurs ? Editions du Tiroir – 128 pages Jamie-Lee Smit

SWINGING LONDON Cinquième tome du duo (Miss) Mac Guffin et Alan Smithee né sous les doigts et pinceaux du duo Dugay (dessins) et Viau (scénario). Nous sommes, selon l’expression consacrée, à une époque que les moins de trois fois vingt ans ne peuvent pas connaître, celle des Swinging Sixties. Lors d’une descente de routine au Blue Parrot, une boîte à la mode de Soho, la police trouve, planqué sous une table, un sac d’écolier contenant la retranscription de documents confidentiels du gouvernement britannique. Bien qu’il ne s’agisse pas d’informations particulièrement sensibles, les services secrets ont mené leur enquête et découvert que la fuite ne pouvait provenir que de trois ministres, des gentlemen situés audessus de tout soupçon... par contre, chacun d’entre eux est le père d’une gente demoiselle inscrite à la très sélecte et rigoureuse St. Ogan School située dans le comté de Berkshire. Il n’est donc nul besoin d’être grand clerc de notaire pour deviner à qui va échoir la mission d’infiltrer l’établissement pour découvrir la coupable (Qui a eu cette idée folle, un jour d’inventer l’école ?). Une mission bien plus périlleuse et rocambolesque qu’il y paraît à première vue. Le scénario est rigoureux, le dessin est d’une précision chirurgicale et les couleurs… qui font parfois mal aux yeux… fidèles à celles de l’époque... toutefois, si l’on est bien dans l’univers des Sixties qui résonne de chansons des Beatles, des Rolling Stones, des Troggs, des The Who ou autre Pink Floyd, on sent que les Spice Girls sont déjà en gestation... Wannabe ? Editions du Tiroir – 64 pages Mythic


BERLIN 61 La saison BD recommence et les jeunes éditions Anspach nous proposent déjà le cinquième opus de leur série phare orchestrée et dirigée par Patrick Weber et Baudouin Deville. Nous sommes en septembre1961 et, depuis moins d’un mois, les Allemands de l’Est, aux ordres de Moscou, ont commencé la construction du Mur de Berlin… Pour l’instant, le monument se résume encore à un rideau de barbelés censé isoler les zones de l’ancienne capitale allemande gérées par les troupes alliées occidentales. La raison étant que nombre d’Allemands de l’Est choisissent de se rendre dans la ville enclavée où il suffit de prendre un simple métro pour rejoindre le monde libre. Trois millions d’individus de l’Est ont déjà quitté le paradis du socialisme et les autorités craignent de se trouver un beau jour à la tête d’un état exsangue. De leur côté, les vacances finies, Kathleen, la jolie hôtesse de l’air, et Gérard, son compagnon jaloux, embarquent à bord du train autocouchettes "Saint-Raphaël – Schaerbeek". C’est lors d’un déplacement dans le couloir qui longe les compartiments que la jeune femme vient en aide à une violoniste allemande pour ranger sa valise. Les femmes échangent quelques mots et se quittent sur une invitation à dîner au wagon-restaurant. La jeune femme n’y pointe pas le bout de son nez et, quand après un arrêt du train intempestif, Kathleen se rend dans le compartiment de l’invitée, elle trouve le lieu désert, en désordre et le violon abandonné. Têtue comme à son habitude, Kathleen n’aura de cesse de partir sur la piste de la concertiste pour lui restituer son outil de travail. On sent l’ombre bienveillante d’un hommage des auteurs au film « The Lady Vanishes » d’Hitchcock sur cette séquence. Sans le savoir, Kathleen a mis le doigt dans un engrenage régenté, entre autres, par les marionnettistes de divers services secrets dont ceux de la redoutable Stasi. Editions Anspach – 64 pages Mythic

LE TEMPS DES SAINTS Plus que jamais, l’Eglise catholique traverse un temps de remous, secouée par des affaires internes qui perturbent sa crédibilité, un manque criant de fidèles en Europe et une opposition qui vient du monde laïc autant que de certains fidèles d’autres religions. Les évêques ont compris l’importance de bouger face aux contradictions qui mettent en péril ses fondements La crise ne fait que commencer, affirmait en 1969, Joseph Ratzinger, pas encore Benoît XVI. Avec plus de cinquante ans de recul, sa prédiction semble plus vraie que jamais. La grave crise de foi qui affecte le clergé et qui érode la confiance à cause, notamment, de sinistres affaires de pédophilie nuit grandement à tous les chrétiens, durablement entachés par ce scandale. Le pari est donc de garder fidèlement la foi des apôtres et de remettre de l’ordre là où règne une immense confusion, à la fois pour donner parole d’autorité, fortifier la foi et former tous ceux qui acceptent la mission prophétique. La conviction qui traverse cet essai est d’abord de réformer l’institution en revenant à de socles solides et, pourquoi pas, en prenant modèle sur les saints qui doivent nous servir d’exemples. L’avenir passera forcément par la communion missionnaire et certainement pas par une préoccupation excessive de ses structures et de son mode de fonctionnement. Une pastorale vivifiée par la recherche de la sainteté trouvera son expression achevée dans le témoignage rendu à la vérité. Un livre de foi qui parlera aux chrétiens, Aux autres, peut-être également ? Ed. Artège – 317 pages Sam Mas


ASSASSINS SANS VISAGES Voilà le tome 1 de la future intégrale de la série « Assassins sans visages » ou les enquêtes d’Enzo MacLeod, ancien légiste de la police écossaise devenu détective, imaginées par le romancier Peter May en 2013 et prolongées jusqu’en 2022. Des thrillers durs qui mettent en scène des crimes sordides. L’occasion de relire « Le mort aux quatre tombeaux », « Terreur dans les vignes » et « La trace du sang », qui nous baladent dans différents milieux pour mener des investigations au cordeau et un suspense qui affleure dès les premières pages. L’ensemble porté par un rythme soutenu et un découpage très cinématographique. Faut-il encore faire l’éloge de son écriture, alors que des millions de volumes ont été vendus à travers le monde et que ses ouvrages ont été traduits dans plusieurs langues ? Pour beaucoup, Peter May demeure l’un des rois de la littéraire actuelle, énorme vendeur et dont chaque titre est attendu avec impatience par les amateurs du genre. Mieux que quiconque, il possède cet immense talent de souligner les détails du quotidien, de transformer le quelconque en indices et de rendre les endroits les plus anodins en lieux de crimes sanglants. Naturellement le protagoniste ne possède pas la baguette d’Harry Potter pour délier les nœuds de chaque affaire, mais sait faire appel à toute sa sagacité. Caractéristique qui le rend extrêmement humain et qui, finalement, aide à l’identification pour le lecteur. Peter May, maître du suspense ? Certainement ! Ed. Rouergue – 864 pages Paul Huet

UN EMPIRE DES SENS Durant l’Antiquité, la vie sexuelle à Rome était à la fois fascinante et complexe, régie par des normes sociales, des pratiques et des attitudes qui différaient de celles de nombreuses autres civilisations de l'époque. Pour mieux comprendre cette période, il importe de tenir compte de la diversité des coutumes à travers les siècles et des différentes classes présentes au sein de l’empire. Albert Angela revient sur les mœurs pas aussi débridées que ce que certains racontent et, bien sûr, à des lieues de ce qui est montré dans les péplums. Il est donc bon de rappeler qu’à Rome la moralité était influencée par des normes sociales strictes. L'adultère était mal vu, en particulier pour les femmes, et il existait des lois pour punir celles qui s’y livraient. Par contre, les hommes bénéficiaient de latitude en matière d'infidélité. Le mariage se voulait une institution importante. Le devoir conjugal et la procréation demeuraient essentiels. Quant à la prostitution, elle était largement répandue, avec des prostituées souvent issues de l’esclavage ou de basse condition. Les maisons de tolérance émaillaient la cité. Ce négoce était toléré, voire réglementé, mais la stigmatisation sociale associée aux péripatéticiennes ne manquait pas. Les citoyens entretenaient une attitude assez pragmatique avec la sexualité et multipliaient diverses pratiques. Les activités sexuelles variées étaient communes, y compris l'homosexualité, bien que les attitudes envers celle-ci aient évolué au fil du temps. Les bains publics romains faisaient office de lieux de rencontre populaires, où les gens pouvaient socialiser, se détendre et parfois s'adonner à des jeux sexuels. La promiscuité s’y avérait fréquente et des fresques érotiques décoraient parfois les murs. Enfin, pour étayer ces remarques, les Romains vénéraient plusieurs divinités liées à la sexualité, notamment Vénus, la déesse de l'amour, et Priape, le dieu de la fertilité et de la sexualité. Les fêtes et les rituels religieux pouvaient comporter des éléments sexuels. A son habitude, l’auteur peuple son ouvrage de figures romanesques pour mieux évoquer les techniques de drague, la nuit de noces ou de quelle manière un gladiateur pouvait être érigé en sex-symbol. Il situe son livre en l’an 115, marqué par le règne de Trajan. Ed. Payot -287 pages Andrea Cerasi


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