NMD
Mohammed Hashas
Nouveau Modèle de Développement, le MRE dindon de la farce
A
près seize années et fallacieux induits par la de tergiversations mauvaise foi, le manque de et dérobade de la volonté politique et la langue part des décideurs de bois. au Maroc concernant la Dans un article sur le site participation politique telquel.ma, Salem Fkir, des MRE à partir de leurs président de l’association CAP pays de résidence (selon SUD MRE, revient sur ces les préconisations de la constitution consacrant arguments et pose la question des arguments à venir et leur quelques articles spécifiques à pertinence : cette participation), nous nous retrouvons au même point de chaque fois, on nous fait départ, d’avant 2005, avec une nouvelle objection. un constat d’échec glaçant Au départ, on craignait que qui ne fait pas honneur aux le vote MRE ne favorise aspirations du souverain ni les partis des extrêmes et aux attentes des six millions particulièrement le PJD ; ce de marocains de l’étranger. dernier achève aujourd’hui deuxième mandat. Dans son discours de 2005, son le ROI Mohammed VI, a pris tout le monde de court, essentiellement les partis “En 2016, on nous a dit que pour organiser un vote direct, politiques et les responsables il faudrait intégrer les MRE des institutions qui se sont d’Israël ; le Maroc vient de retrouvés, tous, devant une normaliser sa relation avec situation qui, au départ, les a Israël. Qu’est ce qu’on va nous surpris et dépassé mais très sortir encore ?” vite, un an après, et grâce à leurs magouilles politiciennes Des arguments qui ne valent habituelles et leur mépris pas une cacahuète et qui ne envers les MRE avaient font pas honneur à ceux qui trouvé la parade pour bloquer les avancent, en l’occurrence le processus initié par le ROI. les responsables politiques et Nous sommes en 2021 et les décideurs en charges des affaires des marocains de les agissements et attitudes l’étranger. Pire encore, ces des responsables politiques (ir)responsables ne donnent restent sur la même logique même pas de solutions, ils de déni de droits des MRE bottent en touche malgré nos et avancent des arguments propositions jamais prises en qui se sont avérés, avec le considération. temps, ne tenant pas la route.
À
Des
arguments
trompeurs
A rappeler ce qui s’est passé dernièrement lors de la révision de la loi électorale, qu’à l’unanimité les partis politiques ont voté et validé les dernières modifications portées à la loi (chapeautée) présentée par le ministère de l’intérieur sans aucune disposition sur la participation des MRE eu égard de toutes les initiatives de la société civile de l’étranger. Pourtant, quelques semaines avant ces mêmes partis avaient reçu la coordination de leurs représentants à l’étranger. Une bonne partie de ces partis, était d’accord pour introduire dans la loi des dispositions en faveur de la participation des MRE. Cependant, les différentes déclarations de la coordination suite à ses rencontres avec les partis politiques avaient soulevé un tollé général au sein des marocains de l’étranger car il s’est avéré que l’objectif de la coordination était loin de ce que préconise la constitution (et pour cause, le système de scrutin de liste
11 Magazine mensuel Dounia News - juin 2021
n’a rien à voir avec les articles 17 et 18). A l’arrivée, la bataille menée par les députés concernait plus l’accès au maximum de sièges dans l’hémicycle que défendre le droit des MRE. Ainsi, la demande de la coordination et les attentes des MRE ont été renvoyées, une fois encore, aux calendes grecques. Depuis l’adoption de la nouvelle constitution en 2011, les MRE à travers son tissu associatif n’ont cessé d’organiser des débats et conférences incitant et invitant les pouvoirs publics au Maroc à changer de vision sur les marocains de l’étranger qui restent des citoyens acteurs du développement avant d’être des vaches à lait et source de devises Ô combien importantes pour l’équilibre économique du pays. Un apport important qui prend en charges des millions de familles avant tout mais aussi qui fait le bonheur des banques et de leurs directeurs sans aucune contre partie. Au contraire, nous, MRE, payons