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Actualités artistiques
from #1 Mars 2019
Ce mois-ci, la critique d’un spectacle de danse contemporaine, qui se compose de trois créations. Trois vision singulières, ont pour seul point commun d’être des relectures de ballets russes. Il a eut lieu à l'Opéra Garnier jusqu’au 3 mars 2019. Si vous l’avez raté, on vous fait un petit récap’ rien que pour vous !
La première partie s’ouvre avec le Faune, une chorégraphie signée Cherkaoui. Tout commence par une scène munie d’un unique fond de forêt sombre et mystérieuse qui accueille le faune, puis la nymphe. Chacun leur tour, les corps s’animent, ondulent suivant des mélodies de flûte sur la musique de Claude Debussy. On est subjugué tout au long du ballet par une grande sensualité qui atteint son paroxysme lorsque les deux corps se rencontrent pour ne finir par n’en former plus qu’un.
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La deuxième partie intitulée Dogs Sleep, de Goecke, est une réflexion sur la thématique du rêve. Elle débute dans le noir, animée par une fumée blanche qui recouvre les jambes des danseurs. L’effet qui se poursuit durant toute la représentation nous donne l’impression que les mouvements finissent par se noyer dans l’espace. La danse se caractérise alors par un travail sur les bras de manière très haché, saccadé. Cette révolution gestuelle finit par en devenir lassante, mais elle est apaisées par le splendide mélange des musiques de Takemitsu, Ravel, Debussy et Vaughan.
La troisième partie vient clôturer le spectacle par une touche colorée, remplie de légèreté et de fluidité. Il s’agit des noces selon Ponctus de Lindberg. Le chorégraphe a voulu pour cette relecture du ballet de Bronislava Nijinska, s’interroger sur le mariage à notre époque. La scène est envahie par 18 danseurs qui s’étreignent, se repoussent, se font, se défont dans l’espoir de ne jamais finir seuls. La scénographie nous conquiert avec des panneaux noirs qui bougent au gré des danseurs, les cachant ou les mettant en valeur. Seul bémol, le contraste trop marqué entre la musique et le ballet donne un effet peu harmonieux.
Agathe Ballèvre