Remerciements
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
L’auteur remercie l’ensemble des personnes qui ont contribué à la réalisation de cette étude et plus particulièrement :
les chefs d’entreprises pour leur disponibilité et la qualité des échanges qui ont alimenté cette étude,
les relecteurs pour leurs remarques avisées et constructives, en premier lieu les collaborateurs de la DRIRE mais aussi les industriels, les partenaires du développement économique et les autres services de l’Etat,
et enfin, l’ensemble des intervenants qui ont permis d’illustrer les enjeux identifiés lors du séminaire de restitution de cette étude, qui s’est tenu le 19 juin au CREF (Centre de Rencontres, d’Echanges et de Formation) à Colmar (68).
La présente étude est issue d’entretiens avec une cinquante de chefs d’entreprises de la région et de nombreux échanges avec différents acteurs de la filière et partenaires du développement économique.
Des premiers éléments d’analyse ont été recueillis début 2005 lors d’une campagne active de visites d’entreprises effectuées par les membres du Réseau de Développement Technologique Alsace, dans le cadre de l’opération ACAMAS. L’analyse de la filière a ensuite été approfondie par la DRIRE Alsace. Les différents profils d’entreprises détectés au cours de cette analyse ont permis d’établir une segmentation “ métiers ” aux enjeux homogènes et de proposer des pistes d’actions pour chacun d’entre eux. Des remerciements appuyés à George Meyer, Directeur du CETIM-CERMAT, pour son implication et sa disponibilité tout au long de ce travail, ainsi qu’à Guy BORG, Délégué Général de L’UIMM 67.
P
RÉFACE
Les Directions Régionales de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement (DRIRE) ont pour mission d’accompagner les acteurs industriels face aux enjeux économiques et environnementaux de leur secteur. Dans cette stratégie, la réalisation d’études sectorielles tient une place de choix. Ces analyses visent en effet à permettre aux industriels de mieux appréhender les mutations en cours, d’éclairer leurs choix et de renforcer ou de réorienter ainsi les facteurs de leur compétitivité. La présente analyse réalisée par la DRIRE Alsace est dédiée à l’industrie mécanique. Ce document met en lumière la densité de l’activité régionale ainsi que ces particularismes dans le contexte actuel de mondialisation de l’économie. Le territoire alsacien est historiquement tourné vers les activités mécaniciennes, à la faveur des nombreuses autres activités industrielles qui en furent les premiers clients et aussi par les influences transfrontalières qui ont favorisé la construction d’un tissu sensiblement différent du reste du territoire national. De grands groupes, leaders mondiaux, côtoient des PME régionales internationalisées ou, à l’inverse, fortement dépendantes d’un marché de proximité. Composante majeure du tissu industriel régional avec plus de 30 000 salariés et près d’un millier d’établissements, l’industrie mécanique a en Alsace un poids supérieur à celui qu’elle a dans les autres régions françaises. Pour se développer et mieux résister à la pression de l’environnement concurrentiel, les entreprises de la filière devront s’approprier trois thématiques essentielles : l’évolution des technologies ou procédés en lien avec leur cœur de métier, la maîtrise globale des questions liées aux recrutements, à la formation et plus généralement à l’attractivité des métiers et enfin, l’amélioration des modes de gestion de l’entreprise eu égard aux contraintes liées à la mondialisation des marchés. Les dynamiques collectives, projets collaboratifs, partages d’expérience, regroupements d’entreprises, font partie des voies à explorer pour renforcer le tissu de l’industrie mécanique en Alsace et feront partie des facteurs clés de succès pour le territoire. Ces dynamiques ne doivent pas rester l’apanage des autres régions, elles doivent trouver toute leur place en Alsace ! Le ministère chargé de l’industrie, à travers la DRIRE Alsace, se tient prêt à orienter et soutenir les projets collectifs d’entreprises, la diffusion de ce document a vocation à les encourager. Bonne lecture ! Alain Liger Directeur régional DRIRE Alsace
3 L’ industrie mécanique en Alsace
LA
MÉC ANIQUE EN ALSACE
IÈRES L’D EI NCDOUMS TPROI ES AMNÉTCSA, NSIOQUUSE-,E DNES ELMAB TL ERSA NE ST FBOI ER NMSATDI OE NP RDOEDSUMC AT TION
À L A PRODUCTION
Des clients dans tous les secteurs de l’économie La réalité industrielle traduite dans les nomenclatures
L’industrie mécanique dans la Nomenclature d’Activités Françaises L’industrie mécanique dans la Nomenclature Économique de Synthèse L’industrie mécanique dans les nomenclatures utilisées au niveau international
L’ I N D U S T R I E
M É C A N I Q U E D É P E N DA N T E D E S I N V E S T I S S E M E N T S E T D E L A C R O I S S A N C E
L’industrie mécanique attirée par les régions du monde à forte croissance
Vers un nouvel équilibre entre acteurs mondiaux Face à l’augmentation du coût des matières premières Propriété industrielle, enjeu majeur dans la compétition internationale
L’industrie mécanique : un défi pour l’Europe
Territoire privilégié du développement de l’industrie mécanique française Un emploi mécanicien concentré en Allemagne et en Italie Un retard d’investissement par rapport à l’ensemble de l’industrie manufacturière
L’industrie mécanique en France, composante majeure du tissu industriel
L’industrie mécanique française dopée par les machines et les équipements Des marchés à l’export insuffisamment explorés Un coût du travail supérieur à la moyenne de l’industrie
Une filière en pleine mutation
Une montée en puissance des fabricants de machines et d’équipements à capitaux étrangers Double enjeu sur l’emploi et les qualifications L’innovation, un levier incontournable pour le développement des entreprises
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
Une industrie mécanique alsacienne qui se spécialise Pénurie en perspective pour les services industriels du travail des métaux Une industrie qui accroît sa performance Des champions alsaciens à l’export
4
L E S
M É T I E R S Q U I C A R AC T É R I S E N T L A F I L I È R E E N A L S AC E
Trois métiers en interaction
D E
Les preneurs d’ordres – spécialistes des transformations de la matière Les fabricants de systèmes ou composants mécaniques pour l’industrie Les concepteurs-intégrateurs de machines et équipements
N O M B R E U S E S R E S S O U R C E S P O U R AC C O M PAG N E R L A F I L I È R E
Un environnement favorable mais pas suffisamment exploité
Forces et faiblesses pour la mécanique en Alsace Opportunités et menaces pour la mécanique en Alsace D’importantes ressources pour la formation et la recherche Les structures locales de soutien technologique Les pôles de compétitivité Autres pôles de compétences présents en Alsace
7 7 9 9 10 11 13 14 16 17 18 20 20 21 22 24 26 31 32 33 35 36 37 39 40 41 43
44 45 46 52 58 66 66 66 67 67 70 71 72
Les dispositifs nationaux qui accompagnent la mécanique
Les Les Les Les
74 74 75 75 76
Agences nationales de recherche et d’innovation autres pôles de compétitivité nationaux en lien avec la mécanique autres structures d’appui organisations et syndicats professionnels
FIGURES Figure 1
Cartographie des interactions entre secteurs amont et aval de l’industrie mécanique
8
Figure 2
Illustration concrète du champ de l'étude
9
Figure 3
Production de l'industrie mécanique dans les pays de l'OCDE (moyenne 2001-2003 en ME)
14
Figure 4
Dernières données de production des huit premiers producteurs de l’industrie mécanique
15
Figure 5
Taille de l’industrie mécanique et dynamisme de l’emploi en Europe (nace 28 et 29) Évolution 2000-2004
21
Figure 6
Investissements à long terme (2000-2004) dans l’industrie mécanique en Europe
22
Figure 7
Spécialisation sectorielle des investissements industriels
23
Figure 8
Positionnement des différents secteurs de l'industrie mécanique pour la France
24
Figure 9
Évolution de l'emploi (2000-2004) dans l’industrie mécanique en région
25
Figure 10 Investissements à long terme (2000-2004) dans l’industrie mécanique en région
26
Figure 11 Structure des exportations de la mécanique (2005)
32
Figure 12 Évolution des effectifs salariés par activité entre 2001 et 2005 (France)
34
Figure 13 Évolution des effectifs salariés par taille d’établissement entre 2001 et 2005 (France)
35
Figure 14 Positionnement des entreprises mécaniciennes selon la nature des capitaux
35
Figure 15 Comparaison France/Alsace des effectifs employés par secteurs au 31 Décembre 2005
39
Figure 16 Effectifs salariés et nombre d’établissements par secteur pour l’Alsace
40
Figure 17 Positionnement des différents secteurs de l'industrie mécanique pour l’Alsace
41
Figure 18 Transformation des métaux
42
Figure 19 Chaudronnerie et fabrication de structures métalliques
42
Figure 20 Fabrication de machines et d’équipements professionnels
42
Figure 21 Ensemble de l’industrie mécanique en Alsace
43
Figure 22 Poids des métiers étudiés par rapport à l’ensemble de la filière en région
45
Figure 23 Interaction entre les trois métiers étudiés
46
Figure 24 Ventilation des entreprises par taille pour le métier 1
48
Figure 25 Localisation des marchés pour le métier 1
49
Figure 26 Ventilation des entreprises par taille pour le métier 2
53
Figure 27 Localisation des marchés pour le métier 2
54
Figure 28 Localisation des marchés pour le métier 3
59
Figure 29 Evolution en dollars du prix de l’acier inoxydable
65
Figure 30 Partenaires du Pôle Matériaux et Nanosciences d'Alsace
73
Figure 31 Représentation des entreprises alsaciennes dans les syndicats professionnels (affiliés à la FIM)
76
5 L’ industrie mécanique en Alsace
TA B L E A U X Tableau 2
Illustration de l’emboîtement de la nomenclature NES et de la dimension du champ de l’étude
11
Tableau 3
Synthèse du champ de l’étude dans les différentes nomenclatures
12
Tableau 4
Indices des cours internationaux des métaux
17
Tableau 5
Nombre de dépôts de brevets par voie nationale et par domaine technologique
19
Tableau 6
Classement des états membres par taux effectifs d’imposition des entreprises
33
Tableau 7
Salaire net après impôts et coût du travail (%)
33
Tableau 8
Nombre de postes à pourvoir d’ici 2015 (en millier)
36
Tableau 9
Secteurs les plus représentés en nombre d'entreprises du palmarès des exportateurs
43 49
Tableau 11 Evolution du compte de résultat pour le métier 2 sur la période 2003-2005
54
Tableau 12 Evolution du compte de résultat pour le métier 3 sur la période 2003-2005
59
Tableau 13 Chiffres clé des 25 premiers pays producteurs de l’industrie mécanique
79
Tableau 14 Données 2000-2004 consolidées pour les 25 pays européens sur les champs dj28 et dk29
80
Tableau 15 Performances des entreprises mécaniques pour la France en 2005
81
Tableau 16 Performances des entreprises mécaniques pour l’Alsace en 2005
81
Tableau 17 Données 2000-2004 consolidées pour l’ensemble des régions françaises (dj28 et dk29)
82
Tableau 18 Évolution des effectifs salariés par activité entre 2000 et 2005 (France)
83
Tableau 19 Évolution des effectifs salariés par taille d’établissement entre 2000 et 2005 (France)
84
Tableau 20 Données sectorielles en NES114 de l’implantation étrangère (2004)
84
Tableau 21 Effectifs salariés et nombre d’établissements en France et en Alsace par secteur
85
Tableau 22 Effectifs salariés et nombre d’établissements en Alsace au niveau NES 85
85
A LS ACE
10
Tableau 23 Principaux exportateurs Bas-Rhinois
86
Tableau 24 Principaux exportateurs Haut-Rhinois
86
Tableau 25 Métier 1 : les preneurs d’ordres - spécialistes des transformations de la matière
87
MÉC ANIQUE EN
Définition du champ de l'étude en NAF 220
Tableau 10 Evolution du compte de résultat pour le métier 1 sur la période 2003-2005
Tableau 26 Métier 2 : les fabricants de systèmes ou composants mécaniques pour l’industrie
88
Tableau 27 Métier 3 : les concepteurs-intégrateurs de machines et équipements
89
L ’ INDUSTRIE
6
Tableau 1
ANNEXES Annexe 1
Tableaux de valeurs exploitées dans le rapport
79
Annexe 2
Les trente premières entreprises classées selon les effectifs 2005 pour les trois métiers étudiés
87
Annexe 3
Champ de l’analyse selon la NAF
90
Annexe 4
La classification des ressortissants du CETIM
92
Annexe 5
Synoptique des projets du pôle Véhicule du Futur
93
Annexe 6
Sources d’informations
93
L’
INDUSTRIE MÉCANIQUE , DE L A TRANSFORMATION DES MATIÈRES À L A PRODUCTION DE COMPOSANTS , SOUS - ENSEMBLES ET BIENS DE PRODUCTION
Des clients dans tous les secteurs de l’économie
L’industrie mécanique s’entend dans la présente étude comme le regroupement des entreprises qui effectuent principalement des opérations de transformation des métaux et par extension des autres matériaux usinables, à divers titres :
en sous-traitance au service de donneurs d’ordres de tous secteurs, mais principalement industriels,
pour la réalisation de semi-produits et produits finis,
pour la production de composants, équipements et sous-ensembles à destination des secteurs industriels (y compris ceux de la mécanique elle-même), du BTP, du commerce, des services, des transports…
pour la fabrication de machines à usage professionnel.
Les activités de production de matériaux métalliques (première transformation des métaux, sidérurgie, métallurgie), en amont de l’industrie mécanique, sont exclues du champ de l’étude. Sont également exclus du champ de l’étude les secteurs d’activités liés au marché grand public (ex. la fabrication d’appareils domestiques) et au marché militaire (ex. la fabrication d’armes et de munitions). Le champ constitué par le regroupement ainsi défini rassemble tous les secteurs concourant à l’élaboration des produits, quelle que soit leur destination finale. La figure 1 illustre les interactions entre les secteurs situés en amont et en aval de l’industrie mécanique.
7
Figure 1
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
Cartographie des interactions entre secteurs amont et aval l’industrie mécanique
8
Source : DRIRE Alsace
Figure 2
Illustration concrète du champ de l'étude
1 5
3
9 2
7
6
4
8 Source ORGALIME
ILLUSTRATION DU CHAMP D’ETUDE : 11
Eléments en métal pour la construction (E21) Fabrication de constructions en métal (NAF 281A), de menuiseries et fermetures métalliques (NAF 281C)…
66
Machines-outils (E26) Machines-outils à bois (NAF 294B), matériel de soudage (294D)…
22
Chaudronnerie, fabrication de réservoirs métalliques et de chaudières (E22) Réservoirs, citernes et conteneurs métalliques (NAF 282A), générateurs de vapeur (NAF 283A)…
77
Machines d’usage spécifique (E27) Machines pour la construction (NAF 295D), machines pour industries textiles (NAF 295G)…
33
Equipements mécaniques (E23) Fabrication de moteurs et turbines ( NAF 291A), roulements (291H)…
88
Services industriels du travail des métaux (F54) Traitement et revêtement des métaux (NAF 285A)…
99
Produits métalliques (F55) Serrures et ferrures (NAF 286F), articles métalliques ménagers (NAF 287L)…
44
Machines d’usage général (E24) Matériel de levage et manutention (NAF 292D)…
5
Machinisme agricole (E25) Tracteurs, moissoneuses-batteuses, ensileuses (NAF 293A), charrues, semoirs, presses (NAF 293D)…
5
La réalité industrielle traduite dans les nomenclatures
L’analyse de la filière sur le plan régional implique une mise en perspective nationale, européenne et mondiale. Il est donc indispensable de préciser les différentes nomenclatures et classifications en vigueur afin de pointer les biais éventuels qui peuvent être introduits lors de l’analyse.
L’industrie
mécanique dans la Nomenclature d’Activités Françaises
En référence à la Nomenclature d’Activités Françaises (NAF rév. 1, 2003), le champ de l’étude relève de l’industrie manufacturière et recouvre la totalité du travail des métaux, ainsi qu’une partie de la fabrication de machines et équipements, hors armes et munitions et appareils domestiques.
9 L’ industrie mécanique en Alsace
Au niveau le plus fin, celui de la NAF 7001, le champ de l’étude comprend l’ensemble des codes NAF consécutifs compris entre 281A et 295R ; l’extrait de la classification concernée est détaillé ci-après au niveau NAF 220.
Tableau 1
Définition du champ de l'étude en NAF 220
“ Industrie mécanique ”
D Industrie manufacturière DJ Métallurgie et travail des métaux 27 Métallurgie (exclue) 28 Travail des métaux 28.1
Fabrication d'éléments en métal pour la construction
28.2
Fabrication de réservoirs métalliques et de chaudières pour le chauffage central
28.3
Chaudronnerie
28.4
Forge, emboutissage, estampage ; métallurgie des poudres
28.5
Traitement des métaux ; mécanique générale
28.6
Fabrication de coutellerie, d'outillage et de quincaillerie
28.7
Fabrication d'autres ouvrages en métaux
DK Fabrication de machines et équipements 29 Fabrication de machines et d'équipements 29.1 Fabrication d'équipements mécaniques 29.2 Fabrication de machines d'usage général 29.3 Fabrication de machines agricoles 29.4 Fabrication de machines-outils
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
29.5 Fabrication d'autres machines d'usage spécifique 29.6 Fabrication d'armes et de munitions (exclue) 29.7 Fabrication d'appareils domestiques (exclue)
L’industrie
La Nomenclature Économique de Synthèse (NES), adoptée par l'Insee en 1994, est une double nomenclature nationale, pertinente pour l'analyse économique de grands domaines, qui agrège les activités économiques et les produits. L’industrie mécanique, au sens où nous l’entendons, regroupe donc la majeure partie des industries des biens d’équipement (NES16 – EE) et la partie avale des industries de biens intermédiaires (NES16 – EF), hors première transformation des métaux. Dans cette agrégation ont été retenus :
1
10
mécanique dans la Nomenclature Économique de Synthèse
la quasi-totalité du champ E2 – Industries des équipements mécaniques à l’exception de E28 – Fabrication d’armes et de munitions, une partie du champ F5 – Métallurgie et transformation des métaux, réduite à :
F54 – Services industriels du travail des métaux
F55 – Fabrication de produits métalliques.
Pour le détail des secteurs au niveau NAF 700, se reporter à l’Annexe 3 – Champ de l’analyse selon la NAF
Tableau 2 :
Illustration de l’emboîtement de la nomenclature NES et de la dimension du champ de l’étude Entreprises
NES16
EE
EF
NES36
E2
F5
L’industrie
NES114
Libellés
E21
Éléments en métal pour la construction
E22
Chaudronnerie, fabrication de réservoirs métalliques et de chaudières
E23
Équipements mécaniques
E24
Machines d'usage général
E25
Machinisme agricole
E26
Machines-outils
E27
Machines d'usage spécifique
E28
Fabrication d’armes et de munitions
F51
Sidérurgie et première transformation de l'acier
F52
Production de métaux non ferreux
F53
Fonderie
F54
Services industriels du travail des métaux
F55
Fabrication de produits métalliques
F56
Récupération
mécanique dans les nomenclatures utilisées au niveau international
Les nomenclatures d’activités qui permettent les comparaisons à un niveau international sont les nomenclatures NACE et CITI (ISIC en anglais) :
CITI : Classification Internationale Type par Industrie est la nomenclature de l’ONU pour laquelle l’OCDE diffuse les statistiques collectées auprès des différents offices statistiques nationaux (Révision 3.1 depuis 2002).
NACE : Nomenclature d’Activités de la Communauté Européenne, diffusée par Eurostat (Révision 1.1 depuis 2003).
Entreprise Sotralentz (67)
11 L’ industrie mécanique en Alsace
Les nomenclatures NACE et NAF ne sont pas exactement emboîtées ; le tableau suivant précise la définition du champ de l’étude dans les différentes nomenclatures utilisées et indique les correspondances entre nomenclatures :
Tableau 3
Synthèse du champ de l’étude dans les différentes nomenclatures NAF
INDUSTRIE MANUFACTURIÈRE Métallurgie et travail des métaux
A LS ACE MÉC ANIQUE EN
d DJ
NES
D dj
27
dj27
27
Travail des métaux
28
dj28
28
Fabrication d'éléments en métal pour la construction
28.1
28.1
Fabrication de réservoirs métalliques et de chaudières pour le chauffage central
28.2
Chaudronnerie
281
2811
E21
28.2
2812
E22
28.3
28.3
2813
Forge, emboutissage, estampage ; métallurgie des poudres
28.4
28.4
Traitement des métaux ; mécanique générale
28.5
28.5
2892
Fabrication de coutellerie, d'outillage et de quincaillerie
28.6
28.6
2893
Fabrication d'autres ouvrages en métaux
28.7
28.7
2899
Fabrication de machines et d'équipements
L ’ INDUSTRIE
D
CITI
Métallurgie
Fabrication de machines et équipements
12
NACE
DK
289
2891
F54
F55
dk
29
dk29
Fabrication d'équipements mécaniques
29.1
dk291
Fabrication de machines d'usage général
29.2
dk292
Fabrication de machines agricoles
29.3
dk293
Fabrication de machines-outils
29.4
Fabrication d'autres machines d'usage spécifique
29 291
2911, 2912, 2913
E23
2914, 2915, 2919
E24
2921
E25
dk294
2922
E26
29.5
dk295
2923, 2924, 2925, 2926, 2929
E27
Fabrication d'armes et de munitions
29.6
dk296
2927
E28
Fabrication d'appareils domestiques
29.7
dk297
292
293
2930
En complément de ces nomenclatures, reprises par la plupart des institutions internationales, européennes et nationales, signalons celle des ressortissants du Cetim, construite sur une logique différente. Cette classification est détaillée en annexe 4. Il est par ailleurs utile de préciser que les données de la Fédération des Industries Mécanique (FIM) qui pourraient être commentées dans cet exposé, ne recoupent pas exactement le champ de l’étude. En effet, ces données couvrent, en plus du champ de l’étude, les secteurs suivants : la fabrication d'appareils électroménagers (297 A) la fabrication d'appareils ménagers non électriques (297 C) la fabrication d'appareils médico-chirurgicaux (331B) la fabrication d'instrumentation scientifique et technique (332 B) la fabrication de lunettes (334 A) la fabrication d'instruments d'optique et de matériel photographique (334 B)
L’
INDUSTRIE MÉC ANIQUE DÉPENDANTE DES INVESTISSEMENTS ET DE L A CROISSANCE
L’industrie mécanique se trouve en situation d’intermédiaire entre les fournisseurs de produits métalliques de base et leurs clients. Elle subit d’une part en période de faible croissance la chute des investissements de ses clients ; elle doit d’autre part, en période de forte demande, supporter les hausses de prix des matières qu’elle transforme, soit en réduisant ses marges, soit en les répercutant sur les prix de vente au détriment de sa compétitivité. Les entreprises de la filière évoluent dans un environnement concurrentiel intense et peuvent être confrontées à d’autres facteurs qui impactent leur compétitivité. Les aspects liés aux questions de propriété industrielle et les préjudices de la contrefaçon, les disparités sur les normes et réglementations, les coûts salariaux et dans une moindre mesure le coût de l'énergie en font partie. Tous ces facteurs invitent en premier lieu à porter un regard sur les forces en présence au niveau international.
Usine Netwiller
13 L’ industrie mécanique en Alsace
L’industrie mécanique attirée par les régions du monde à forte croissance L’industrie mécanique a subi en 2001 les effets du repli de l'investissement industriel aux États-Unis, au Japon et dans une moindre mesure en Europe, après plusieurs années d’embellie. En 2004, la croissance mondiale du secteur se situait aux alentours de 10 points2, signant ainsi la reprise des investissements, dans un contexte de croissance économique mondiale soutenue (+ 5,3 %)3. En 2005 et 2006, le niveau de croissance se maintient, mais la faiblesse durablement installée du dollar et des monnaies asiatiques entame la compétitivité de la production industrielle de la zone Euro dans son ensemble. L’analyse industrielle par pays4 montre que les États-Unis – de très loin – puis le Japon et l’Allemagne – quasiment au même rang – sont les grands champions mondiaux de la filière des industries mécaniques. Ils surclassent très largement tous leurs compétiteurs, notamment dans le secteur de la fabrication de machines et d’équipements (voir figure 3 et tableau 13). Il faut préciser qu’à cette époque, la Chine ne faisait pas partie du panel de l’observation.
Figure 3
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
Production de l'industrie mécanique dans les pays de l'OCDE (moyenne 2001-2003)
Source : Base de données STAN de l’OCDE
Pour les 25 premiers pays producteurs considérés, le secteur de la fabrication de machines et d’équipements (nace 29) est prédominant par rapport à celui de la transformation des métaux (nace 28). Pour le secteur de la fabrication de machines et d’équipements, la valeur de la production avoisine le milliard d’euros, supérieure de 30 % à celle observée pour la transformation des métaux5. De plus, ramenée au nombre de personnes occupées dans ces deux grands secteurs et quel que soit le pays observé, la productivité apparente est toujours supérieure dans le domaine de la fabrication de machines et d’équipements à celle observée dans le domaine de la transformation des métaux.
Newsletter CofaceRating MAI 2005, disponible sur : http://www.trading-safely.com Fond Monétaire International (FMI), avril 2006. 4 Base de données STAN de l’OCDE pour l’analyse industrielle. Cf. Tableau 13 – Chiffres clé des 25 premiers pays producteurs de l’industrie mécanique. 5 Sources : Fédération des Industries Mécanique (FIM) – Base de données CHELEM (Comptes Harmonisés sur les Echanges et L'Economie Mondiale).
2 3
14
La part de la production des deux activités (NACE 28 et NACE 29) dans chaque pays, permet de dégager certaines spécialisations géographiques :
Sont spécialisés dans la fabrication de machines et d’équipements (nace 29) : le Japon, l’Allemagne, la Corée, la suisse et la Suède.
Sont spécialisés dans la transformation des métaux (nace 28) : l’Espagne, la Belgique et la Pologne.
Les autres pays sont quasiment à l’équilibre entre ces deux activités. Sur le plan des exportations, le secteur du travail des métaux est proportionnellement assez peu exportateur, ce qui traduit le fait que les marchés de ce secteur sont essentiellement locaux et liés à une sous-traitance de proximité. Ce phénomène est particulièrement évident pour le Japon et les Etats-Unis qui n’exportent que 6 % de leur production en nace 28, ce qui peut s’expliquer par l’absence de commerce intra-zone. À l’inverse, le secteur de la fabrication de machines et d’équipements exporte massivement ses productions. L’Allemagne est exemplaire sur ce point : son industrie mécanique est le premier exportateur du monde, en volume, dans les deux domaines d’activités. Néanmoins, 80 % des exportations sont dues à la fabrication de machines et d’équipements. L’Italie exporte proportionnellement autant que l’Allemagne. En 2005, les États-Unis ont encore renforcé leur position en tête des principaux pays producteurs, loin devant le Japon et les principaux pays de la zone Euro. Ils ont en revanche perdu du terrain au niveau des exportations, toujours largement dominées par la suprématie de l’Allemagne en la matière. Le Japon accède quant à lui à la deuxième place des pays exportateurs6. La Chine entre dans le classement des 8 premiers producteurs à la 7ème place, juste devant l’Espagne, et devient d’emblée le 4ème exportateur mondial de la filière (cf. figure 4). Dans son analyse sur l’industrie mécanique publiée à l’été 2006, la Coface dresse un bilan du dynamisme et des tendances observés sur les grandes zones géographiques concernées par le développement de cette industrie7 :
Figure 4
Dernières données de production des huit premiers producteurs de l’industrie mécanique
Source : FIM par l’intermédiaire de la DRIRE Alsace 6
7
Sources : Fédération des Industries Mécaniques (FIM) – Base de données CHELEM (Comptes Harmonisés sur les Echanges et L'Economie Mondiale). Risque sectoriel de Coface : http://www.trading-safely.com
15 L’ industrie en Alsace
Vers
un nouvel équilibre entre acteurs mondiaux
Aux États-Unis En progression annuelle de 9%, la demande de biens d’équipements aux États-Unis a été soutenue en 2006 par le dynamisme de l’investissement domestique sous l’effet des bons résultats des entreprises américaines elles mêmes, mais aussi par la demande des pays émergents (la Chine, l’Inde et le Brésil), dont elles ont su capter les commandes industrielles.
En Europe occidentale Ce sont les besoins importants de l’ensemble de l’industrie (à l’exception de l’automobile) et de la construction, qui ont alimenté en 2006 la bonne orientation de la mécanique européenne, qui exporte fortement, sous l’impulsion de l’Allemagne et de l’Italie, vers le Moyen-Orient, l’Asie et l’est du continent américain.
Au Japon L’activité de l’industrie mécanique y était très bien orientée en 2006, avec un dynamisme retrouvé des investissements domestiques, mais aussi des exportations en forte croissance, notamment vers la Chine.
En Chine L’industrie mécanique chinoise connaît un développement très rapide comme l’ensemble de l’économie du pays. Elle dispose d’un environnement éminemment favorable, avec d’un côté un prix de l’acier particulièrement attractif et également des besoins intérieurs colossaux (BTP, transport…), renforcés par la perspective des jeux olympiques de 2008 puis par l’exposition universelle 2010 à Shanghai.
Les zones d'échanges et les marchés se déplacent vers les pays qui disposent d'une forte croissance, obligeant les industriels à réajuster leurs stratégies à l'international. Tous les secteurs de l'industrie mécanique sont finalement impactés par cette redistribution des échanges, y compris les activités de sous-traitance qui dépendent fortement des marchés de proximité, eux-mêmes amenés à se déplacer. La Chine vient également bousculer la loi de l'offre et de la demande, en renforçant de manière considérable ses exportations sur des niveaux de produits de plus en plus élaborés et fiables. A titre d’exemple, elle contribue désormais pour environ 5 % aux exportations mondiales de haute technologie, soit presque autant que la France. Cependant la plupart des exportations chinoises dans le domaine de la mécanique viennent d’entreprises asiatiques délocalisées en Chine. Ces entreprises intègrent des composants, puis exportent les produits finis vers les marchés mondiaux8.
Cette affirmation de la puissance économique chinoise ne doit pas faire oublier que si la Chine est un concurrent de l’industrie mécanique européenne, elle en est aussi un des principaux clients. À titre d’exemple, en 2005, l’Union Européenne réalise 60 % de ses échanges commerciaux avec la Chine dans le domaine du machinisme et des équipements de transports10. Sur le plan mondial, cette concurrence a pour effet de tirer les prix vers le bas et pousse les industriels à repenser leur organisation industrielle, souvent au détriment d’une analyse stratégique à plus long terme. Les principales entreprises du secteur tentent de répliquer en entrant dans une logique de surenchère technologique pour se démarquer ou en automatisant pour réduire les coûts. C'est donc un nouvel équilibre mondial qui se profile, dans lequel les parités monétaires, le coût du travail et les différentes normes et réglementations en vigueur, joueront un rôle déterminant dans la cartographie mécanicienne qui se dessinera dans les années à venir.
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
Il faut considérer que l’industrie mécanique chinoise est en train de passer à la vitesse supérieure en rachetant des entreprises américaines (Ingersoll) et allemandes (Zimmermann, Schiess)9.
16
8
Lettre du CEPII, “ Chine atelier du monde, marché pour l’Europe ”, n°245
9
Usine Nouvelle (2006) : “ Ces machines low cost qui secouent le marché ”, n°3002
10
Source EUROSTAT – Dans “ DG Trade ” p. 5 du 15 septembre 2006, disponible sur : http://trade.ec.europa.eu/doclib/docs/2006/september/tradoc_113366.pdf
Face
à l’augmentation du coût des matières premières
Tous les cours progressent à la hausse de septembre 2006 à février 2007, à l’exception du cuivre et du zinc qui amorcent une légère détente en début d’année après des augmentations jamais égalées (cf. tableau 4). En effet, depuis janvier 2003, le cours du cuivre a été multiplié par 2,7 et sur une période plus récente - juillet 2005 à novembre 2006 - celui du zinc a été multiplié par 3,4.
Tableau 4 – Indices des cours internationaux des métaux Libellé de l'indice
Sep 2006
Oct 2006
11
Nov 2006
Déc 2006
Jan 2007
Fév 2007
Aluminium, haut grade, au comptant, L.M.E (indice en euros)
116
125,6
125,3
127,2
129,1
129,4
Cuivre, grade A, au comptant, L.M.E (indice en euros)
303,8
302,5
277,8
257,1
222
220,9
Etain (indice en euros)
120,3
131,2
132,7
143,2
148,2
167,7
Nickel, au comptant, L.M.E (indice en euros)
253,4
277,6
267
280,3
303,4
337,3
Plomb, au comptant, L.M.E (indice en euros)
206,7
238,1
247,5
256,2
251,5
266,9
Zinc, haut grade, au comptant, L.M.E (indice en euros)
218,1
247,3
277,7
272,2
237,9
206,6
Source : Insee
La hausse du prix de l’acier se poursuit également en 2007 avec l’envolée des prix de l’acier inoxydable, qui enregistre une hausse de 150 % sur un an (d’avril 2006 à mars 2007). La hausse concerne dans une moindre mesure les aciers non alliés, avec 2,6 % d’augmentation en janvier12. Ces tendances haussières peuvent s’expliquer par la conjonction de plusieurs phénomènes :
la forte augmentation de la demande, notamment liée à la croissance de la Chine,
le retard pris dans les années 1990 en termes d’investissements dans les infrastructures, dans la mesure où celles-ci suffisaient à l’exploitation des ressources à leur niveau de l’époque. Ces investissements ont repris fin 2004, mais l’effet n’a pas été immédiat en raison des délais de construction,
les prises de participations des fonds de pensions dans les groupes sidérurgistes, à l’origine des phénomènes de spéculation,
le spectre d’une pénurie, réelle ou organisée.
Les entreprises de la mécanique ne sont certes pas les plus impactées par la hausse des prix des matières premières et des approvisionnements. Selon les enquêtes annuelles d’entreprises réalisées par le Sessi, ces coûts ne représentent que 33 % du chiffre d’affaires dans les biens d’équipements mécaniques contre près de 40 % pour l’ensemble de l’industrie. Cependant, une tendance à la stabilisation sur des niveaux de prix élevés se profile, à la faveur des opérations de fusion/acquisition en cours au niveau mondial chez les grands producteurs. Cette tendance pourrait conduire à une érosion irréversible des marges des entreprises, dont les modes de gestion sont plus conçus pour s’accommoder des variations conjoncturelles que pour traiter un phénomène structurel. Les industriels ne luttent pas à armes égales face à cette augmentation du prix des matières premières. Les capacités de répercussion des hausses dans les prix des produits sont en effet très inégales et varient selon les métiers, les marchés de destination, la structure des coûts du produit et surtout la taille des entreprises.
11 12
Source Insee – Disponible sur : http://indicespro.insee.fr Source Sessi (Service des Etudes et des Statistiques Industrielles) – mars 2007. Tableau de bord des prix de l’acier. Disponible sur : http://www.industrie.gouv.fr/enjeux/TBaciermars07.pdf
L’ industrie mécanique en Alsace
17
Les réponses possibles La hausse des cours des matières premières a lieu depuis 2002 : ce n’est plus un accident mais bien une donnée économique de long terme que les industriels doivent intégrer. La réduction des marges n’est qu’un moyen de court terme pour compenser la hausse des cours : les entreprises doivent engager une réflexion approfondie pour une recherche des solutions viables sur le long terme. Ces réflexions pourraient notamment porter sur :
Les produits
Reconception des produits en vue d’obtenir les mêmes performances avec moins de matière, retour de l’innovation sur la forme des pièces longtemps négligée, substitution des matières premières, mise en concurrence des fournisseurs, analyse de la valeur,…
Les matières premières
Optimisation de la fonction d’achat de l’entreprise au moyen d’achats groupés, regroupement d’entreprises face à la gestion du risque sur les matières premières, établissement de contrats de couverture… Une étude du cabinet d’audit et de conseil financier KPMG indique que les entreprises, qui par ailleurs gèrent très bien les risques financiers et le risque de change, sont en revanche beaucoup moins nombreuses à assurer les risques de flambée des prix des matières premières13. La plupart du temps, les surcoûts des matières premières sont imputés aux seuls clients, alors qu’il existe des mécanismes efficaces de couverture du risque, sous réserve de volumes suffisamment importants.
Propriété
industrielle, enjeu majeur dans la compétition internationale
Les différents secteurs de l’industrie mécanique sont particulièrement fragilisés par les contrefaçons, copies et autres formes d’appropriation abusive de techniques ou procédés. Ces pratiques engendrent des baisses de chiffre d’affaires, sur les produits neufs, mais également sur l’aftermarket et nuisent à l’image de marque des entreprises. La Chine est à ce titre souvent montrée du doigt. Elle est responsable de 70 % de la production mondiale de copies et les produits de l’industrie mécaniques ne sont pas épargnés14.
Deux approches indissociables permettent de limiter les conséquences de ce phénomène :
l’approche défensive : elle porte principalement sur la connaissance des droits acquis par les concurrents - français et/ou étrangers - en matière de brevets, marques, dessins et modèles,
l’approche offensive : elle porte sur une stratégie de protection globale (brevets, marques, dessins et modèles) dans chacun des pays cibles ; cette approche doit être complétée par une stratégie de valorisation des droits (exploitation directe ou via des contrats de licence).
Or, sur le plan national, les PME n'ont pas suffisamment l'habitude d'utiliser la propriété industrielle et ses atouts compétitifs, pour des raisons principalement liées au manque d’informations et à l’absence de vision stratégique.
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
Pour les entreprises en situation de développer des procédés ou produits à caractère technologique et innovant, la maîtrise de la propriété industrielle constitue un avantage concurrentiel incontestable et à ne pas négliger.
18
13
Étude réalisée en Suisse, Allemagne et Autriche (février 2007) http://www.presseportal.ch/fr/story.htx?nr=100524743&firmaid=100001147&lang=3
14
Usine Nouvelle (2006) : “ Haro sur la contrefaçon ! ”, n°2993
Face à cette situation, et pour accompagner au mieux les processus d’innovation, le gouvernement a initié une politique volontariste pour la promotion de la propriété industrielle. Cette politique se traduit comme la première priorité du contrat d’objectifs signé entre l’Etat et l’INPI15 pour la période 2005-2008. L’INPI doit donc atteindre cet objectif sur l’ensemble du territoire et renforcer son action en établissant des conventions de partenariat avec les Conseils Régionaux. En Alsace, le prediagnostic “Propriété Industrielle”, réservé aux PME-PMI innovantes qui n’ont pas de pratique en la matière, est co-financé par la Région et l’INPI. Il a pour but, à partir d’un état des lieux, d’accompagner et de conseiller les entreprises dans leur démarche d’innovation grâce à la propriété industrielle. Il reste le principal outil mobilisable et le préalable indispensable au déclenchement d’un accompagnement complémentaire via le dispositif du Réseau de Développement Technologique (RDT Alsace )16: la Prime Technologique Réseau (PTR) 1er brevet. Ce dispositif, financé par Oséo, permet d’accompagner, à hauteur de 75 %, les frais du cabinet en charge du dépôt. Le bilan annuel de l’INPI17 qui recense les dépôts de brevets en France, fait état d’une progression du nombre de dépôts de brevets dans l’industrie mécanique, entre 2003 et 2005, relativement dynamique. En effet, on observe une croissance globale du nombre de dépôt de brevets en France relativement faible ; pour l’ensemble des domaines technologiques recensés par l’INPI, le nombre de dépôts a progressé de 2,47 % entre 2003 et 2005. En comparaison, dans certains secteurs de la mécanique, cette évolution est beaucoup plus élevée : jusqu’à +26 % dans le domaine des machines thermiques. Elle traduit, à la fois le dynamisme de l’innovation et la prise de conscience sur l’utilité de la démarche. On relève notamment sur la période 2003-2005, les évolutions suivantes : +5 % dans le domaine des composants mécaniques, +9 % dans le domaine des machines outils, +18 % dans le domaine des moteurs, pompes et turbines, +26 % dans le domaine des procédés thermiques. Au total, en ne considérant que les domaines technologiques 623 à 626 (cf. tableau 5), domaines qui s’approchent le plus du champ de l’étude, la mécanique enregistre une progression dans les dépôts de brevets par voie nationale de près de 12 % sur la période 2003-2005, soit quasiment cinq fois plus que la progression de l’ensemble des domaines technologiques. Si les nombreuses actions de sensibilisation et d’accompagnement de ces dernières années semblent porter leurs fruits, il n’en reste pas moins que bon nombre d’industriels n’ont pas encore franchi le pas et sous-estiment largement la contribution de la propriété industrielle à la réussite de l’entreprise.
Tableau 5
Nombre de dépôts de brevets par voie nationale et par domaine technologique
Procédés industriels
2003
2004
2005
2 253
2 132
2 175
518
Procédés techniques
375
325
376
519
Manutention - imprimerie
907
850
852
520
Appareil agricoles et alimentation
367
335
359
521
Travail matériaux
372
381
382
522
Environnement - pollution
232
241
206
4 128
4 373
4 606
Machines - mécaniques - transports 623
Machines-outils
316
350
344
624
Moteurs - pompes - turbines
709
777
835
625
Procédés thermiques
235
283
296
626
Composants mécaniques
627
Transport
628
Spatial - armement
911
905
956
1 825
1 928
2065
132
132
110
Source : INPI, Chiffres Clés 2005
15 16 17
Institut National de la Propriété Industrielle : http://www.inpi.fr/front/home_pub.php RDT Alsace – Informations et contacts disponibles sur : http://www.rdt-alsace.org/ Disponible sur : http://www.inpi.fr/ressources/documents/ObsPI/brevets2005.pdf
19 L’ industrie mécanique en Alsace
L’industrie mécanique : un défi pour l’Europe L’Europe est le plus important producteur et exportateur de machines avec 41 % de la production mondiale et 70 % de la production européenne en ingénierie mécanique est à destination du marché intérieur. Les principaux contributeurs de l’industrie mécanique à la valeur ajoutée au niveau européen sont les machines d’usage général et les services industriels du travail des métaux qui génèrent chacun près de 50 milliards d’euros de valeur ajoutée. L’Allemagne est le principal contributeur dans la plupart des domaines mais la France tire son épingle du jeu pour le secteur de la chaudronnerie, incluant la chaudronnerie nucléaire.
Territoire
privilégié du développement de l’industrie mécanique française
Près des 3/4 des investissements à l’étranger de l’industrie mécanique française se font dans un pays de l’Union Européenne. L’internationalisation des entreprises industrielles s’appuie donc encore essentiellement sur l’espace européen. Au sein de l’Europe des quinze, les groupes industriels se sont redéployés et les échanges se sont multipliés, deux conséquences de l’instauration du marché unique :
Les groupes européens sont des “multinationales classiques” qui cherchent à tirer parti d’un vaste marché européen homogène, plutôt qu’à organiser la production à l’échelle européenne.
Les entreprises françaises ont anticipé le futur élargissement de l’Union Européenne. Elles investissent en Europe centrale et orientale à la faveur d’une stabilité politique qui s’est améliorée, d’une main d’œuvre relativement qualifiée à un coût extrêmement bas.
Les éléments statistiques fournis par Eurostat permettent de comparer plus précisément les caractéristiques du tissu industriel et les performances moyennes obtenues par les entreprises dans les différents pays européens et cela en les détaillant au niveau régional18.
Nombre d'unités locales (nombre d’établissements)
Salaires et traitements (Me)
Investissements bruts en biens corporels (Me)
Nombre de personnes occupées
Taux de croissance de l'emploi (%)
Part de l'emploi dans l'ensemble de l'industrie manufacturière (%)
Investissements par personne occupée (Me)
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
Ces données ont été recueillies pour les codes nace 28 et 29 dans leur ensemble, dépassant légèrement du cadre de l’étude par la prise en compte en plus du champ de l’étude des codes 29.6 et 29.7. Au niveau européen, ces deux éléments pris ensemble représentent 10 % des effectifs de la nace 29 et 10 % de sa valeur ajoutée19; au prix de cette inexactitude, on peut ainsi disposer de données homogènes détaillées par région administrative et par secteur de la nace pour l’ensemble des pays européens sur les cinq variables suivantes :
18 19
20
Selon la Nomencature Unifiée des Territoires Statistiques (NUTS) Source EUROSTAT, Statistiques régionales annuelles sur l'industrie, http://epp.eurostat.ec.europa.eu/extraction/evalight/EVAlight.jsp?A=1&language=fr&root=/theme4/sbs/sbs_r_nuts03
Un emploi mécanicien concentré en Allemagne et en Italie Dans le panorama européen (cf. figure 5), la France occupe la troisième place en terme d’emploi, très loin cependant derrière l’Allemagne et l’Italie qui concentrent à eux seuls 40 % des effectifs mécaniciens européens, avec chacun leur “ spécialisation ”. L’Italie est le premier employeur européen dans le travail des métaux (700 000 personnes en 2004, soit 20 % de l’effectif européen) et l’Allemagne le premier employeur dans le domaine de la fabrication de machines (950 000 personnes en 2004, soit 27 % de l’effectif européen). L’emploi dans le domaine des industries mécaniques s’est globalement maintenu, mais avec de très fortes disparités parmi les pays européens. Le Royaume-Uni a accusé une très forte baisse de ses effectifs dans l’industrie mécanique depuis 2000 passant de 1,2 millions de salariés en 2000 à 645 000 en 2004 (dans le même temps l’industrie manufacturière du Royaume-Uni a perdu 37 % de ses effectifs soit proportionnellement un peu moins). L’Espagne et la République Tchèque sont, parmi les pays à forte composante industrielle mécanicienne, ceux qui ont le plus progressé en termes d’emploi. Les Pays Baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie) ont vu leurs effectifs mécaniciens progresser le plus sensiblement en proportion (8 % en moyenne en Lituanie), mais dans de faibles volumes toutefois ; à eux trois ils totalisent un peu moins de 60 000 salariés.
Figure 5
Taille de l’industrie mécanique et dynamisme de l’emploi en Europe (nace 28 et 29) Évolution 2000-2004
Source : EUROSTAT, période 2000-2004
21 L’ industrie mécanique en Alsace
Un retard d’investissement par rapport à l’ensemble de l’industrie manufacturière
Le montant des investissements réalisés en Europe par les entreprises des secteurs de l’industrie mécanique montre un déficit par rapport aux investissements réalisés dans l’ensemble de l’industrie. Nous avons opté pour la comparaison du ratio de l’investissement brut sur le montant des salaires et traitements versés. Ce ratio a été calculé dans chacun des pays européens, pour l’ensemble des industries manufacturières ainsi que pour l’industrie mécanique en général et pour chacun des secteurs de la nace (28 et 29), en faisant un cumul des années 2000 à 2004. On observe ainsi que les deux secteurs des industries mécaniques – nace 28 et nace 29 – investissent moins en proportion que l’ensemble de l’industrie manufacturière : respectivement 24 % et 16 % par rapport à 30 % de la masse salariale pour l’ensemble de l’industrie manufacturière. Globalement, l’investissement relatif à la masse salariale augmente inversement au salaire moyen par personne (cf. figure 6) pour deux raisons. D’une part mathématiquement car pour un même volume d’investissement ramené à un salaire beaucoup plus faible le taux est supérieur (voir la Hongrie et le Portugal qui investissent plus de 400 Millions mais qui ont des salaires bien inférieurs aux autres pays). D’autre part, les entreprises dont le coût de main d’œuvre est plus faible ont plus de marges de manœuvre pour investir. Pour un même montant d’investissement, elles obtiennent aussi, de fait, un meilleur niveau d’équipement.
Figure 6
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
Investissements à long terme (2000-2004) dans l’industrie mécanique en Europe
22
Source : EUROSTAT, période 2000-2004
On note le très fort niveau d’investissement en Italie, double de celui de la France, y compris en valeur (à 7,5 Md d’e par an, en moyenne), et presque équivalent à celui de l’Allemagne. Quatre pays mécaniciens de taille moyenne investissent également particulièrement fortement, en proportion dans le domaine de la mécanique : la République Tchèque, la Roumanie, le Portugal et la Hongrie. Pour comparer le montant des investissements des deux grands secteurs de l’industrie mécanique (DJ28 et DK29) au montant des investissements dans l’ensemble de l’industrie (D), on calcule le ratio des investissements sur la masse salariale (exprimé en e investis / montant des traitements et salaires). On compare ensuite les ratios de DJ28 par rapport à D, et DK29 par rapport à D. En moyenne pour l’Europe, on constate que l’investissement dans le secteur DJ28 est de l’ordre de 80 % de celui de l’industrie ; l’investissement dans le secteur DK29 n’est que de 55 % celui de l’industrie (cf. figure 7) ; les secteurs de la mécanique investissent donc traditionnellement en Europe plutôt moins que l’ensemble de l’industrie. L’Italie et la Belgique, et dans une moindre mesure la Suède et l’Autriche, investissent plus que la moyenne européenne à la fois dans les secteurs des machines et de l’équipement et dans le secteur du traitement des métaux. La Hongrie, le Portugal, la Slovaquie et la République Tchèque spécialisent leurs investissements dans la fabrication de machines (ils investissent dans ce secteur beaucoup plus que la moyenne européenne). La Lettonie spécialise ses investissements dans la transformation des métaux. Les pays cités ici pourraient pleinement tirer partie de cette situation dans le futur paysage élargi de l’industrie mécanique européenne. L’Irlande en revanche semble avoir abandonné l’industrie mécanique ; ses investissements sont très faibles en comparaison de ses investissements dans l’ensemble de l’industrie manufacturière.
Figure 7
Spécialisation sectorielle des investissements industriels 0,8
Ratio d'investissement nace 29 Hongrie
Slovaquie
Portugal
0,7
République tchèque Roumanie Italie Royaume-Uni
0,6
Suède Belgique
Estonie Danemark Norvège
Pays-Bas
Autriche Espagne
France
Europe
0,5
Allemagne
Pologne
Lettonie Lituanie
Bulgarie Finlande
0,4
Grèce
Irlande
Ratio d'investissement nace 28 0,3 0,3
0,4
0,5
0,6
0,7
0,8
0,9
1,0
1,1
Taille des bulles : montant des investissements par rapport aux nombres de personnes Source : EUROSTAT, période 2000-2004
23 L’ industrie mécanique en Alsace
L’industrie mécanique en France, composante majeure du tissu industriel Le tissu industriel Français (hors énergie) est composé à 28 % d’entreprises de l’industrie mécanique. La filière emploie 18 % des effectifs de l’industrie, réalise 12 % du total des facturations et 11 % des exportations. Elle contribue pour plus de 15 % à la valeur ajoutée de l’ensemble de l’industrie (hors énergie) et constitue ainsi une filière de première importance. Au sein de l’industrie manufacturière, l’industrie mécanique, au sens strict du domaine de l’étude représente 20 :
577 540 salariés
6303 entreprises
90,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont 33,7 % à l’export
La rentabilité de la filière, exprimée en résultat net par rapport au chiffre d’affaires est largement supérieure à celle de l’ensemble de l’industrie (3,4 % contre 2,74 %), mais varie fortement d’un secteur à l’autre : de 1,1 % pour la fabrication de machines-outils (E26) à 4,7 % pour les équipements mécanique (E23). Au niveau NES 114, les services industriels du travail des métaux forment le groupe le plus important en termes d’emploi et de chiffre d’affaires, avec plus de 147 000 salariés et un chiffre d’affaires de 17,3 milliards d’euros.
Figure 8
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
Positionnement des différents secteurs de l'industrie mécanique pour la France
Source : EUROSTAT, période 2000-2004
20
24
SESSI – Enquête annuelle d’entreprises 2005, détail en annexe : Tableau 15 – Performances des entreprises mécaniques pour la France en 2005.
L’industrie mécanique est présente sur l’ensemble du territoire, certes de manière inégale, mais avec toujours à son actif au minimum 12 % des emplois industriels régionaux, et jusqu’à plus de 28 % en Rhône-Alpes. L’essentiel de l’emploi des industries mécaniques est concentré dans la moitié nord de la France, au Nord de la Loire, mais incluant la région RhôneAlpes qui à elle seule emploie près de 20 % de l’effectif national. L’Alsace arrive en sixième position des régions mécaniciennes, en nombre de salariés, après les régions Rhône-Alpes, Ile de France, Pays de la Loire, Nord-Pas-de-Calais et Centre, mais au même rang que la Picardie et la Lorraine (cf. figure 9).
Figure 9
Évolution de l'emploi (2000-2004) dans l’industrie mécanique en région
Source : EUROSTAT, période 2000-2004
Le dynamisme de l’industrie mécanique dépend principalement du niveau d’investissement des entreprises des secteurs clients et aussi indirectement de la consommation des ménages (pour 8 % du chiffre d’affaires). Selon les données de la Fédération des Industries Mécaniques (FIM), l’industrie mécanique est elle-même le second client de sa propre production. Par conséquent, le dynamisme de cette industrie va aussi être lié à la croissance des entreprises de la filière et aux investissements qui y seront réalisés. Nous avons vu la relative faiblesse de la France dans le domaine des investissements, compte tenu de son rang ; l’Italie investit chaque année en moyenne l’équivalent de 30 % de la masse salariale, alors que la France ne dépasse pas les 17 % de la masse salariale en investissements.
25 L’ industrie mécanique en Alsace
Sur ce point, la Franche-Comté se détache particulièrement des autres régions françaises, avec un ratio de 28 %, faisant presque aussi bien que l’Italie. L’Alsace reste sur un niveau comparable à celui de la moyenne nationale (cf. figure ci-dessous).
Figure 10
Source : EUROSTAT, période 2000-2004
Investissements à long terme (2000-2004) dans l’industrie mécanique en région
L’industrie
mécanique française dopée par les machines et les équipements
Un aperçu infra sectoriel de l’industrie mécanique est donné ci-après, au niveau III de la Nomenclature Economique de Synthèse (NES), avec pour chacun des dix secteurs, les dix principales entreprises présentes en France, classées par effectifs décroissants21.
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
Les fabricants de machines et équipements conçoivent et fabriquent des biens d’équipement à usage professionnel, pour l’ensemble des secteurs industriels : machines outils, machines pour l’industrie manufacturière, l’agro-alimentaire, la chimie, les travaux-publics, machines agricoles…Parmi les 6300 entreprises françaises de la filière mécanique, ils forment le groupe le plus important et représentent en 2005 plus de 32 % des entreprises et quasiment 42 % des effectifs. Ils réalisent également près de 51 % du chiffre d’affaires de la filière, soit 46 milliards d’euros et occupent la première place pour les exportations, avec plus de 46 % de leur chiffre d’affaires réalisé à l’export.
21
26
Source Sessi – EAE 2005. Disponible sur : http://www.industrie.gouv.fr/sessi/
Éléments en métal pour la construction (E21)
C’est un secteur très atomisé où le renchérissement du coût des matières premières, notamment de l’acier pèse sur la croissance de son chiffre d’affaires. C’est le secteur le plus dynamique du champ de l’étude, avec un emploi et un nombre d’établissements en croissance de 6 % depuis 2001 à l’opposé de la tendance générale de la mécanique. Les ossatures de bâtiments industriels, les hangars agricoles et les éléments de construction modulaires y représentent la plus grande part des fabrications. Bien qu’elles soient dispersées sur l’ensemble du territoire, les entreprises sont relativement concentrées dans sept régions où les effectifs sont supérieurs à 2000 personnes. Il s’agit des Pays de la Loire, de Rhône-Alpes, du Centre, de Midi-Pyrénées, de l’Aquitaine, de l’Alsace et du Nord - Pas-de-Calais. Ces sept régions totalisent plus de 50 % de l’effectif total du secteur. Raison sociale
Effectif employé
YVES COUGNAUD S.A.
828
EIFFEL CONSTRUCTION METALLIQUE
769
PETITJEAN SAS
752
S.A. BAUDIN-CHATEAUNEUF
647
CLESTRA HAUSERMAN S.A.
572
SOCIETE OUTINORD SAINT AMAND
443
DAGARD
438
NOVOFERM FRANCE
432
FRANCE FERMETURES
406
ZURFLUH - FELLER S.A.
395 Source : Sessi, EAE 2005
Chaudronnerie, fabrication de réservoirs métalliques et de chaudières (E22)
Ce secteur est au cœur de l’industrie, avec comme principaux marchés les industries de production d’énergie, les industries chimiques, pétrolières, agroalimentaires et papetières. Près de 900 entreprises se partagent le marché, quelques grands groupes de renommée mondiale côtoyant un grand nombre d’entreprises de moins de 50 salariés. La chaudronnerietuyauterie est le premier secteur en termes de chiffre d’affaires, il représente près de 60 % du chiffre d’affaires total et 90 % des entreprises. Les métiers de chaudronnier et de tuyauteur nécessitent une bonne connaissance des métaux et le respect de normes de sécurité. La profession doit faire face à un manque de personnel qualifié dû à la fois au départ massif à la retraite et au faible intérêt des jeunes pour ces métiers.
Raison sociale
Effectif employé
AREVA NP
3 918
PONTICELLI FRERES SA
2 472
CAMOM SA
1 545
DE DIETRICH THERMIQUE
1 436
BOCCARD
1 115
MTS SA
1 020
NORDON INDUSTRIES
792
BAXI S.A.
788
ELM LEBLANC
712
SAUNIER DUVAL EAU CHAUDE CHAUF INDUSTRIE
708 Source : Sessi, EAE 2005
27 L’ industrie mécanique en Alsace
Équipements mécaniques (E23)
Les équipements mécaniques sont des produits présents dans l’ensemble des activités industrielles. Leur production est soumise à des variations cycliques, plus importantes que dans les autres secteurs et le rythme d’activité dépend étroitement du niveau général d’investissement. Les produits de la robinetterie, du secteur des pompes et des compresseurs sont destinés aux grands marchés du bâtiment, à l’industrie et au cycle de l’eau. Les systèmes de transmission sont présents dans les biens d’équipement et particulièrement ceux liés au transport. Dans ce secteur, l’implantation étrangère est très forte. Les États-Unis sont le premier pays investisseur en France, devant l’Allemagne et les pays d’Europe du Nord. Malgré la présence de filiales d’opérateurs de taille mondiale, des groupes français indépendants ont confirmé leurs positions de leaders, en particulier sur des produits de la robinetterie industrielle et nucléaire et sur des équipements de raccordements spécifiques. Raison sociale
Effectif employé
SNR ROULEMENTS
3 277
SCHAEFFLER FRANCE
2 747
ALSTOM POWER SERVICE
1 869
SKF France
1 790
TECUMSEH EUROPE SA
1 728
JOHN DEERE
1 647
GE ENERGY PRODUCTS FRANCE SNC
1 564
KSB SAS
1 266
TIMKEN EUROPE
1 223
DEFONTAINE
1 136 Source : Sessi, EAE 2005
Machines d’usage général (E24)
Dans ce secteur, coexistent de grands groupes mondiaux et des PMI performantes. Les filiales de groupes étrangers, notamment américaines et allemandes, représentent plus de la moitié du chiffre d’affaires de ce secteur. Elles participent à près de 70 % des exportations directes. Les échanges extérieurs dégagent traditionnellement un solde positif.
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
Les marchés du secteur poussent les industriels à développer les aspects liés à la maintenance et à la rénovation. C’est notamment le cas pour le secteur des ascenseurs, pour lequel ces deux activités représentent actuellement les deux tiers du chiffre d’affaires.
28
Raison sociale
Effectif employé
OTIS
6 046
S.F.A KONE
2 559
SCHINDLER
2 343
THYSSENKRUPP ASCENSEURS
2 341
FENWICK LINDE
2 022
CIE CENTRALE SICLI
1 948
C.I.A.T.
1 545
POTAIN SA
1 474
TRANE COND AIR ECHANGEUR CHALEUR
1 431
MANITOU B.F.
1 410 Source : Sessi, EAE 2005
Machinisme agricole (E25)
Les producteurs de gros matériel localisés en France sont en grande partie des filiales de grands groupes étrangers. Mais des entreprises à capitaux français se distinguent à l’échelle européenne, voire mondiale, spécialisées notamment dans la pulvérisation et la viticulture. De plus en plus concentrés, les professionnels de l’agriculture recherchent des tracteurs et du matériel agricole de grande capacité et de grande précision. La balance du commerce extérieur pour l’ensemble du machinisme agricole est structurellement déficitaire. Les principaux fournisseurs de la France (Allemagne, Italie, Royaume-Uni, États-Unis) représentent 68 % de ses importations. Le déficit est particulièrement marqué pour les tracteurs agricoles neufs. Il l’est également pour le matériel de récolte, faute de production de moissonneuses-batteuses en France. Raison sociale
Effectif employé
AGCO SA
1 479
KUHN
1 285
RENAULT AGRICULTURE SAS
1 191
CLAAS FRANCE
470
KUHN - HUARD SA
358
HONDA EUROPE POWER EQUIPMENT
260
ETS PELLENC
255
OUTILS.WOLF SA
238
BERTHOUD AGRICOLE
237
CONSTRUCTIONS METALLIQUES FLORENTAISES
234 Source : Sessi, EAE 2005
Machines-outils (E26)
La France réalise 3 % de la production mondiale. Le marché mondial est évalué à plus de 60 milliards d’euros. L’Allemagne, le Japon, l’Italie, et, dans une moindre mesure, les États-Unis et la Suisse dominent le secteur. Ces pays sont eux-mêmes concurrencés par les pays émergents tels que la Chine, la Corée du sud et Taiwan. Les pays leaders réagissent en s’implantant directement dans les marchés d’avenir. Ainsi des constructeurs japonais et allemands développent des accords de coopération avec des producteurs locaux, comme en Chine. Le marché de la machine standard ou sur catalogue est très concurrentiel. Ce créneau du marché de masse implique des acteurs mondiaux en situation dominante. Les entreprises françaises se sont plutôt engagées vers la production de machines destinées à des niches technologiques où leur savoirfaire leur permet de rester compétitives. Raison sociale
Effectif employé
COMAU FRANCE
912
ARO SA
441
SOUDAGE PRODUCTION SERVICES
402
SCEMM SOC D'EQUIP DE MECANISATIONS
332
AMADA EUROPE
287
SERIMER DASA
262
THK MANUFACTURING OF EUROPE SAS
247
GRAVOGRAPH INDUSTRIE INTERNATIONAL SA
218
LA SOUDURE AUTOGENE FRANCAISE
209
FOREST LINE CAPDENAC
200 Source : Sessi, EAE 2005
29 L’ industrie mécanique en Alsace
Machines d’usage spécifique (E27)
Le secteur des machines d’usage spécifique, par la diversité de ses productions et de ses clients est très ouvert à l’international. La moitié de la production est destinée aux marchés extérieurs. Certaines activités, comme les machines pour l’imprimerie, le textile, le caoutchouc et le plastique ainsi que les machines pour la métallurgie, ont un taux d’exportation qui dépasse les 80 %. Mais ces secteurs doivent faire face à une concurrence de plus en plus vive. La balance commerciale du secteur est structurellement excédentaire. Les capitaux étrangers jouent un rôle important dans ce secteur. Un tiers des effectifs sont employés dans des entreprises contrôlées majoritairement par des capitaux étrangers et ces mêmes entreprises réalisent 60 % des exportations. Les États-Unis sont le premier pays investisseur en France, suivis par l’Allemagne et la Suisse. Raison sociale
Effectif employé
CATERPILLAR FRANCE S A
2 582
LIEBHERR-FRANCE SAS
1 456
PCI SA
1 308
STAUBLI FAVERGES
1 106
SIDEL
966
GOSS INTERNATIONAL MONTATAIRE
875
MARTIN MAT CARTON ONDULE
862
ABB MC S.A.S.
754
LECTRA S.A
697
AKERS
632 Source : Sessi, EAE 2005
Services industriels du travail des métaux (F54)
Raison sociale
Effectif employé 5 356
MÉC ANIQUE EN
ENDEL AUBERT ET DUVAL
3 640
THYSSEN KRUPP SOFEDIT
3 546
MECACHROME S.A.
1 804
WAGON AUTOMOTIVE
1 780
FEDERAL MOGUL OPERATIONS FRANCE S.A.S.
1 693
S.N.O.P.
1 640
L ’ INDUSTRIE
A LS ACE
S’appuyant sur une logique de métier pour fabriquer essentiellement des produits intermédiaires, ce secteur regroupe des activités de sous-traitance. Près de 90 % de ces unités ont moins de 100 salariés et 1 % seulement plus de 500. Cette atomicité du secteur s’explique en partie par la nécessaire proximité entre producteur et client pour ces activités, qui s’exercent en flux tendu et dont les livraisons s’effectuent souvent en juste à temps. Géographiquement, ces professions sont proches des grands centres industriels. Ainsi, un salarié sur cinq est employé en Rhône-Alpes, première région française dans le secteur des services industriels du travail des métaux, loin devant l’Île-de-France. Toutefois, la taille modérée de ces entreprises est un handicap car elle limite les possibilités de financement externe. Elle peut également constituer un frein pour suivre les clients dans leur stratégie de développement, à l’heure où bon nombre d’entre eux s’implantent sur des marchés extérieurs.
OAM CHAMPIGNY
1 349
30
FRANK ET PIGNARD DECOLLETAGE
905
BODYCOTE HIT
876 Source : Sessi, EAE 2005
Produits métalliques (F55)
Les entreprises de ces secteurs très hétérogènes sont implantées dans trois types de zones géographiques : les zones d’implantation traditionnelle, comme l’Auvergne pour la coutellerie, les bassins sidérurgiques pour la fabrication de chaînes ou de serrures et ferrures, et les grands pôles industriels, comme l’Île-de-France ou Rhône-Alpes pour les entreprises travaillant en sous-traitance ou en partenariat (conception ou fabrication de ressorts, boulonnerie-visserie, outillage mécanique…). Les entreprises sont ainsi à proximité des donneurs d’ordres ou des secteurs clients tels l’automobile, l’aéronautique, l’agroalimentaire ou le bâtiment. La fabrication d’emballages métalliques légers représente 20 % de l’activité. Elle est concentrée dans les filiales de grands groupes internationaux, tels Crown Emballage France et Impress Metal Packaging. Les usines sont généralement implantées au voisinage des lieux de fabrication des produits conditionnés. C’est un marché de proximité, assez saisonnier, en relation avec l’industrie agroalimentaire. Dans le secteur de l’outillage, l’érosion se poursuit eu égard à la baisse du taux d’occupation des machines et des investissements industriels. Par ailleurs, une partie de ces activités est délocalisée pour suivre les stratégies de développement des clients à l’international. Ce phénomène est aussi vrai avec les outillages à main, mais plutôt pour des raisons de coût. Raison sociale
Effectif employé
TEFAL S.A.
2 784
CROWN EMBALLAGE FRANCE S.A.S.
2 397
VALEO SECURITE HABITACLE SAS
2 106
LISI AUTOMOTIVE FORMER
1 437
FERCO INTERNATIONAL
1 186
BLANC AERO INDUSTRIES
1 024
FACOM
871
FLEXI FRANCE
780
ALCOA FIXATIONS SIMMONDS
769
ETS GANTOIS
759 Source : Sessi, EAE 2005
Des marchés à l’export insuffisamment explorés Sur le champ de l’étude, et selon les données d’enquêtes annuelles 2005 du Sessi, la part des exportations dans le chiffre d’affaires des entreprises de l’industrie mécanique était de 33,7 % en 2005, en augmentation de 1,4 % sur la période 2003-2005, mais néanmoins inférieure à la moyenne de l’ensemble de l’industrie (hors énergie) qui était en 2005 de l’ordre de 36 %. La croissance du chiffre d’affaires à l’export reste inférieure à la croissance des marchés cibles, ce qui indique un repli de la présence française en valeur relative sur ces marchés.
Entreprise SEW USOCOME
31 L’ industrie mécanique en Alsace
Aux explications conjoncturelles comme la hausse du coût des matières premières et la bonne tenue de l’euro, qui valent évidemment aussi pour les entreprises allemandes qui ont su s’en affranchir, s’ajoutent les faiblesses structurelles de la France :
mauvaise répartition géographique des exportations. Plus de 50 % des exportations françaises vont vers la zone euro dont la croissance est relativement faible depuis 5 ans.
faible présence française dans les secteurs clefs. Les biens d’équipements, les plus demandés par les pays émergeants ne représentent que 23,5 % des exportations françaises contre 45 % pour l’Allemagne.
taille et moyens financiers insuffisants pour se développer sur les marchés à l’international ; les entreprises françaises de la mécanique ont un effectif moyen de 14 salariés, contre 107 en Allemagne23.
Figure 11
Structure des exportations de la mécanique 24 (2005)
Source : Douanes
Un
coût du travail supérieur à la moyenne de l’industrie
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
Pour l’ensemble de l’industrie (hors énergie), le montant total des frais de personnel représente 66 % de la valeur ajoutée (abstraction faite de la participation des salariés aux résultats) contre 70 % dans l’industrie mécanique. Les taux observés au niveau infra-sectoriel sont tous supérieurs à la moyenne de l’ensemble de l’industrie, avec trois secteurs qui se détachent largement : E26 - Fabrication de machines-outils (86 %), E22 - Chaudronnerie, fabrication de réservoirs métalliques et chaudières (79 %) à égalité avec E27 - Fabrication d'autres machines d'usage spécifique. La figure 10, page 26, permet d’avoir un aperçu du niveau des salaires de l’industrie mécanique dans les régions, parmi lesquelles l’Alsace se démarque très nettement (hors Ile-de-France dopée par les salaires des cadres employés au niveau des sièges sociaux des entreprises) ; les salaires y sont supérieurs de 8 % par rapport à la moyenne française. Cette différence s’explique par la conjugaison de plusieurs facteurs : par la présence de grands groupes industriels qui tirent les salaires vers le haut et aussi par une pénurie de main d’œuvre qualifiée sur certains bassins d’emploi, favorisée par une activité mécanicienne intense Outre-Rhin qui pratique des salaires élevés. Si ce contexte est globalement favorable aux salariés du secteur, il n’en reste pas moins pénalisant pour les entreprises locales, notamment les plus petites, qui ne peuvent s’aligner sur des niveaux de salaire élevés et de fait se trouvent entravées dans leur croissance faute de pouvoir recruter. Cet aspect accentue également les risques de délocalisation “masquée” pour les entreprises plus importantes, notamment par un recours croissant à l’externalisation des activités de production ou par des investissements productifs localisés dans des pays à bas coûts de main d’œuvre. Si cette particularité alsacienne représente une menace, il n’en reste pas moins que pris dans sa globalité, le coût du travail en France est une composante largement défavorable au développement voire au maintien de l’activité mécanicienne. Un rapport du Sénat montre par exemple que le niveau moyen des charges sociales effectivement assumées par les employeurs se situe, en Grande-Bretagne, autour de 20 %, soit moitié moins qu’en France25. Ce rapport met également en évidence que la France est le pays de l’Union européenne dont le taux effectif d’imposition est le plus élevé, pour un rendement avant impôt de 10 % (cf. tableaux 6 et 7). 23
24
32
25
Source EUROSTAT, Statistiques régionales annuelles sur l'industrie – Cf. Tableau 14 – Données 2000-2004 consolidées pour les 25 pays européens sur les champs dj28 et dk29. Donné à titre indicatif - ne recoupe pas exactement le champ de l’étude. Disponible sur le site Internet de la FIM : http://www.fim.net/ Rapport du Sénat N° 338 disponible sur : http://www.senat.fr/rap/r99-388/r99-3881.pdf
Tableau 6
Classement des états membres par taux effectifs d’imposition des entreprises GRÈCE
13,74
SUÈDE
17,19
ITALIE
17,73
FINLANDE
18,14
IRLANDE
22,29
ROYAUME-UNI
22,34
PORTUGAL
22,52
DANEMARK
22,83
PAYS-BAS
23,16
LUXEMBOURG
23,48
BELGIQUE
23,48
AUTRICHE
27,04
ESPAGNE
32,76
ALLEMAGNE
37,02
FRANCE
40,71
MOYENNE UE
24,30
Source : Cabinet Baker Mc Kenzie
Tableau 7
Salaire net après impôts et coût du travail (%) Pour un salaire de 50 000 euros Il reste au salarié*
Pour un salaire de 200 000 euros
Il en coûte à l’employeur*
Il reste au salarié*
Il en coûte à l’employeur*
66,6%
143%
48,5%
140%
62%
119%
53,4%
105%
63,1%
109%
46,2%
102%
80%
111%
60,1%
104%
Suisse (Genève)
79,8%
118%
59,6%
116%
Royaume-Uni
74,2%
111%
63,7%
112%
Irlande
70,9%
111%
56,6%
103%
Etats-Unis (New York)
77,1%
108%
61,8%
104%
France Allemagne Pays-Bas Luxembourg
Source : HSD Ernst & Young
* Après impôts et cotisations
Une filière en pleine mutation
Les entreprises de l’industrie mécanique sont engagées dans une phase de mutation qui est visible sur le plan des restructurations depuis 2001. Entre 2001 et 2005, le nombre d’établissements a chuté de 6 %, passant de 34 600 à 32 500 et le nombre de salariés de 10 %, passant de 737 000 à 660 00026 (cf. figure 12, page 34). Les défaillances, restructurations et délocalisations qui touchent l’industrie française en général, n’épargnent pas l’industrie mécanique. Cependant la part de la mécanique dans l’industrie française reste constante sur la période : l’industrie mécanique évolue donc dans les mêmes proportions que l’industrie française prise dans sa globalité.
26
Source Unistatis 2007. Cf. Tableau 18 – Évolution des effectifs salariés par activité entre 2000 et 2005 (France)
33 L’ industrie mécanique en Alsace
Figure 12
Évolution des effectifs salariés par activité entre 2001 et 2005 (France)
Source : Unistatis
En ce qui concerne la structure du tissu industriel mécanicien, on observe que la part des établissements de moins de 100 salariés a très peu évolué ces dernières années ; Ils sont près de 97 % à employer 63 % des salariés du secteur, sans évolution notable depuis 2000. Les éléments examinés sur la période 2000-2001 montrent que les établissements de petite taille résistent mieux que les plus gros. Les effectifs des établissements de plus de 500 salariés se sont contractés de 26 % depuis 2001, soit 2,5 fois plus que l’ensemble des établissements (25 grandes unités industrielles sur 94 ont fermé dans cette période). Les établissements entre 20 et 50 salariés sont dans une situation intermédiaire ; Ils ont perdu depuis 2001 près de 11 % de leurs effectifs (cf. figure 13).
Figure 13
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
Évolution des effectifs salariés par taille d’établissement entre 2001 et 2005 (France)
34
Source : Unistatis
Une
montée en puissance des fabricants de machines et d’équipements à capitaux étrangers On observe une montée en puissance des groupes “ étrangers ” dans le paysage des entreprises nationales qui résulte souvent d’une concentration réalisée dans le cadre d’opération de fusion / acquisition ou joint-venture. De nombreuses entreprises du secteur sont désormais à capitaux étrangers, notamment dans le domaine des équipements ; pour l’ensemble du champ de l’étude ce taux est à présent de 19 % des entreprises et 42 % des effectifs. Cette situation touche avant tout le domaine des équipements (24 % des entreprises et 54 % des effectifs) et dans une moindre mesure celui des composants. Les activités de sous-traitance mécanique (services industriels du travail des métaux), échappent encore à cette évolution ; seulement 8 % de ces entreprises sont à capitaux étrangers et emploient 22 % des effectifs. Au total les entreprises mécaniciennes, détenues par des groupes étrangers, sont plus productives que leurs homologues purement nationales, avec un taux de valeur ajoutée proche de 50 %. Elles exportent deux fois plus que les entreprises nationales, avec 66 % du chiffre d’affaires réalisé à l’export depuis la France. En revanche, si l’on se réfère au ratio d’investissement par rapport au chiffre d’affaires, les sociétés étrangères n’investissent pas plus que les entreprises françaises, sauf dans le domaine de la sous-traitance27. La figure 14 donne pour chaque secteur d’activité (hormis E26, sur lequel le secret statistique est invoqué) l’effectif moyen et le ratio de chiffre d’affaires annuel par salarié. Dans tous les secteurs d’activité, les entreprises à capitaux étrangers majoritaires sont de plus grande taille que les sociétés nationales ; elles réalisent en outre un chiffre d’affaires par salarié sensiblement supérieur, par exemple dans le secteur des machines agricoles et notamment par la présence d’activités de négoce.
Figure 14
Positionnement des entreprises mécaniciennes selon la nature des capitaux
Source : SESSI décembre 2006
27
Enquête du Sessi (déc-2006) - http://www.industrie.gouv.fr/observat/chiffres/sessi/enquetes/ief07.htm Champ : données 2004 concernant les filiales de groupe, à participation étrangère majoritaire (ou éventuellement à parité franco-étrangère), de 20 salariés et plus de l'industrie manufacturière (hors IAA) implantées en France.
L’ industrie mécanique en Alsace
35
Double
enjeu sur l’emploi et les qualifications
Si les menaces sur l’emploi dans l’industrie sont avant tout médiatisées lors de l’ouverture des procédures collectives dans les grandes entreprises – un quart des emplois de l’industrie mécanique perdus depuis 2001 l’ont été dans les entreprises de plus de 500 personnes – on oublie souvent de mettre en avant que les emplois qui se maintiennent sont aussi en mutation. Face aux pays à faibles coûts de production, les entreprises françaises qui résistent sont celles qui répondent par l’innovation, la robotique et les nouveaux procédés de fabrication. Or les évolutions technologiques impliquent nécessairement une mutation dans les compétences dont les entreprises ont besoin. Ces mutations doivent être prises en compte à deux niveaux : dans la gestion prévisionnelle des compétences des salariés de l’entreprise d’une part et dans l’adaptation de l’offre de formation - initiale ou continue - d’autre part. Le rapport de la DARES28“Les métiers en 2015” met en évidence une mutation des profils pour les métiers de la mécanique et du travail des métaux à l’horizon 2015. Si l’emploi du domaine professionnel est à la baisse, surtout sur les postes d’ouvriers non qualifiés, une progression est attendue sur certains postes qualifiés. Ainsi, les ouvriers travaillant le métal par usinage, ceux produisant ou réparant des équipements mécaniques, de même que les techniciens, devraient être recherchés (cf. tableau 8).
Tableau 8
Nombre de postes à pourvoir d’ici 2015 (en millier) Emploi 2015
Créations nettes d’emploi 2005-2015
Départs de l’emploi 2005-2015
Postes à pourvoir entre 2005-2015
En moyenne annuelle par rapport à l’emploi total
Variation des départs de l’emploi de 2005 à 2015 par rapport à ceux de 1995 à 2005
36
-17
12
-5
-1,1%
19
D1 OQ enlèvement métal
221
40
46
86
4,2%
86
D2 OQ formatage métal
115
-12
37
25
2,0%
52
D3 ONQ mécanique
102
-70
31
-39
-2,9%
52
D4 OQ mécanique
248
7
69
77
Source : SESSI décembre 2006 3,1% 40
D5 Ouvriers répartition automobile
222
2
57
58
2,6%
46
D6 Techniciens AM en mécanique
261
15
79
94
3,6%
13
D0 ONQ enlèvement ou formatage métal
D Mécanique et travail des métaux Emploi total
204
-35
332
296
2,4%
39
25 506
1 513
6 007
7 520
3,0%
32
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
Source : DARES
L’image des métiers de la mécanique auprès des jeunes sera un aspect déterminent pour faire face au renouvellement des compétences dans les années à venir. Selon le rapport de la DARES, l’impact des fins de carrière des générations du baby-boom sera particulièrement important sur les postes d’ouvriers qualifiés de la mécanique et également chez les techniciens. En revanche, la hausse des fins de carrières aura un impact plus limité sur les ouvriers non qualifiés de la mécanique car il y a peu d’actifs âgés. De nombreuses actions en direction des jeunes et plus particulièrement des filles, existent pour valoriser l’image des métiers de la mécanique, sur l’initiative des fédérations et syndicats professionnels ou du ministère de l’industrie.
28
36
Direction de l'Animation et de la Recherche des Etudes et des Statistiques – Rapport disponible sur : http://www.strategie.gouv.fr/
L’innovation,
un levier incontournable pour le développement des entreprises
En 2002, le CETIM, en partenariat avec la FIM, a engagé une réflexion prospective sur les technologies prioritaires pour l’industrie mécanique, dans une perspective de 5 ans. L’exercice a été renouvelé en 2006 et fait l’objet d’une publication dont les principaux enseignements sont synthétisés ci-dessous.
Innover pour gagner en compétitivité et se développer Trois enjeux majeurs imposent aux entreprises de la mécanique d’entrer dans une dynamique d’innovation : Les contraintes réglementaires rendent obsolètes les technologies classiques et les poussent à évoluer de façon à pro-
duire dans des conditions économiques, sociétales et environnementales acceptables. Ces contraintes réglementaires qui touchent aux risques technologiques, à la pollution et aux nuisances (olfactives, sonores…), à l’hygiène et à la sécurité sont un formidable moteur coercitif pour faire évoluer tant les procédés et les produits eux-mêmes que les modes d’organisation de l’entreprise. La concurrence des pays à faibles coûts de main d’œuvre, contre laquelle les moyens de lutte passent par l’améliora-
tion de la productivité, de la qualité, la conception de produits nouveaux… La concurrence des autres pays développés déjà engagés dans des démarches d’innovation, sur lesquels il n’est pas
question de prendre du retard. Les voies d’innovation possibles dans le domaine de la mécanique sont nombreuses : La spécialisation dans des marchés de niche vers lesquels on peut faire évoluer un produit standard en l’adaptant ou
le dotant de nouvelles fonctionnalités, La spécialisation dans de nouvelles technologies qui permettent d’élaborer de nouvelles familles de produits, Le positionnement sur des attentes fortes et non satisfaites des marchés traditionnels : attentes en termes de services,
glissement de fonctions de sous-traitance vers la fourniture de sous-ensembles, de la fourniture de sous-ensembles vers la fourniture d’équipements, puis vers la prise en charge de fonction d’ingénierie…
Cinq technologies prioritaires à l’horizon 2010 pour innover en mécanique Par rapport au précédent ouvrage, les “ Technologies prioritaires 2010 en Mécanique ” font apparaître 17 nouvelles technologies. Les principales nouveautés apparaissent dans les rubriques :
Mécatronique Matériaux Procédés de fabrication Outils et Méthodes de conception
Au sujet des matériaux, il faut souligner un élément majeur que constitue ce que l’on peut appeler la “ révolution des matériaux polymères ” qui a considérablement fait évoluer au siècle dernier les métiers de la mécanique puisque les matériaux polymères sont venus concurrencer les matériaux métalliques. Aujourd'hui, en volume, plus de 50 % de la production des biens de consommation est à base de polymères. On peut illustrer cette évolution, par exemple dans la fabrication des compteurs d’eau qui peuvent aujourd’hui être constitués à 80 % de matériaux polymères, contre 95 % de métal à l’origine. Autre exemple dans le domaine des chariots de supermarché dont les classiques fabrications en fil métallique sont aujourd’hui concurrencées par des réalisations en matériaux composites ; de même pour les bouteilles de gaz comprimé qui se voient aujourd’hui concurrencées par des solutions composites obtenues par enroulement filamentaire… Ainsi les activités de conception, de choix de matériaux, les technologies nouvelles à maîtriser et les nouvelles voies de prototypage, seront autant de facteurs déterminants dans la compétition de demain. Il faut par ailleurs souligner la forte progression de l’électronique dans les dispositifs mécaniques. Ce phénomène, désormais irréversible, constitue une réelle opportunité pour le développement des technologies mécatroniques. Prises dans leur globalité, ces technologies nouvelles illustrent certaines tendances : Émergence de matériaux à très hautes performances ou dotés de fonctionnalités nouvelles
nouveaux alliages métalliques matériaux et revêtements de surfaces nanostructurés
37 L’ industrie mécanique en Alsace
Amélioration des possibilités techniques des procédés de fabrication usinage 5 axes
Nouveau mode d’utilisation des machines pilotage à distance de machines de production extension du domaine d’utilisation des robots contrôle et pilotage par analyse d’images
Adaptation des technologies de transformation ou d’assemblage aux nouveaux matériaux procédés haute-énergie (de type plasmas/lasers) techniques avancées de soudage techniques d’assemblage multi-matériaux
Vers une conception plus intelligente prise en compte de la sûreté de fonctionnement prédiction de la durée de vie à la fatigue
Exploitation des nouvelles technologies (TIC) communication avec et sans fil traçabilité réalité virtuelle intégration des actionneurs électriques
Enjeux énergétiques intégration de sources d’énergie électrique embarquées maîtrise de la consommation d’énergie
Quelques technologies retenues en 2002 ont été en revanche abandonnées en 2006, du fait soit qu’elles aient été entre-temps bien maîtrisées par les entreprises, soit qu’elles n’aient pas réussi à émerger du fait d’un manque de maturité ou que les entreprises mécaniciennes n’y aient pas vu d’intérêt pour leur développement. À la lumière de ces éléments, le CETIM a identifié cinq technologies prioritaires pour 2010 : la simulation numérique des procédés d’assemblage la conception mécatronique les nouvelles applications du contrôle non destructif la formalisation des savoirs et des savoir-faire les systèmes auto-adaptatifs en fabrication
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
Les innovations non technologiques : un potentiel à exploiter
38
Si les innovations technologiques sont clairement identifiables et reconnues comme étant des vecteurs de différenciation et de productivité, il y a encore du chemin à parcourir pour amener les industriels à réfléchir sur des innovations plus “molles” comme le design, le marketing, les modes de gestion et d’organisation de l’entreprise, l’intelligence économique... Les grandes entreprises ou groupes industriels, ont plus de facilité à investir sur des fonctions non directement productives et sont donc susceptibles de mieux exploiter ces modes d’innovation : Marketing et études de marchés, Force commerciale, montage de réseaux de distribution, Ressources humaines, gestion de la formation tout au long de la vie, Intelligence stratégique, veille concurrentielle, veille des marchés,… Propriété industrielle
Force est de constater que ces fonctions font défaut au sein des PME. Elles sont généralement prises en charge par le dirigeant, des cadres ou des salariés, en plus d’une fonction opérationnelle. Le recours à des spécialistes en temps partagé serait une excellente solution pour permettre à ces entreprises de disposer d’une compétence pointue, à la hauteur de leurs besoins et de leurs possibilités financières.
Par le biais de la quatrième enquête communautaire sur l’innovation réalisée en 200529, il est possible de tirer quelques éléments d’analyse sur les effets de l’innovation non technologique. Ces éléments portent sur les résultats, mesurés en fonction de la rentabilité des ventes, des réductions de coût et des nouveautés mises sur le marché. Les premiers résultats mettent en évidence les points suivants :
les innovations non technologiques doivent être combinées à des innovations technologiques pour avoir des effets sur la rentabilité des ventes à court terme.
chez les innovateurs technologiques, la part des ventes rattachée aux nouveautés mises sur le marché est supérieure si l’innovation technologique est assortie d’une innovation marketing.
les réductions de coût sont plus marquées si les entreprises conjuguent à la fois les innovations technologiques et organisationnelles.
D’une manière générale, l’analyse révèle que les innovations non technologiques ont une incidence significative sur la prospérité des entreprises.
Une industrie mécanique alsacienne qui se spécialise
L’industrie mécanique, au sens strict de l’étude, compte en Alsace environ 30400 salariés pour un millier d’établissements30, ce qui représente quasiment 6 % de l’emploi total alsacien, 24,5 % de l’emploi industriel (hors IAA et énergie) et 4,6 % de l’emploi mécanicien français. Ainsi, l’Alsace est une “ région mécanicienne ” au sens où l’industrie mécanique y est surreprésentée au sein de l’industrie par rapport à la moyenne française ; les spécialisations les plus fortes de la mécanique en Alsace sont associées aux deux domaines suivants (cf. figure 15 et tableau 21) :
les équipements mécaniques
les machines d’usage spécifique
Figure 15
Comparaison France/Alsace des effectifs employés par secteurs au 31 Décembre 2005
Source : Unistatis
29
Disponible sur : http://www.innovation.public.lu/html/publication/publication_detail.jsp?idUrl=1553
30
Assedic Alsace – Rapport sur l’emploi 2005
39 L’ industrie mécanique en Alsace
Pénurie
en perspective pour les services industriels du travail des métaux
À côté des grands donneurs d’ordres, dans les domaines des équipements mécaniques par exemple, mais aussi des secteurs aval tel que l’automobile, on observe en Alsace la présence de petites entreprises du service industriel du travail des métaux, qui sont majoritairement en position de sous-traitance (14 salariés en moyenne). Ces entreprises vulnérables sont en constante diminution depuis quelques années déjà. En réalité, il apparaît un déficit très important en matière d’emploi salarié dans le secteur de la sous-traitance mécanique avec, proportionnellement, deux fois moins de salariés dans ces métiers que pour le reste de la France. Ce phénomène doit attirer l’attention des donneurs d’ordres qui vont chercher de plus en plus loin des compétences qu’ils pourraient maintenir à proximité. La question mérite d’être examinée au regard des problèmes qui se posent. En effet, il semblerait que les économies réalisées ne soient pas toujours bien réelles et qu’elles se fassent souvent au détriment du service et de la qualité. Par ailleurs, les deux spécialisations sectorielles de la région - Equipements mécaniques et Machines d’usage spécifique concentrent plus de 33 % des effectifs de la filière (cf. figure 16), exposant ainsi les personnels de la mécanique à des risques sectoriels importants.
Figure 16
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
Effectifs salariés et nombre d’établissements par secteur pour l’Alsace
40
(source UNISTATIS-effectif salarié au 31/12/2005)
Une
industrie qui accroît sa performance
En Alsace, les entreprises de mécanique réalisent des performances analogues à la moyenne française sur la base des ratios de rentabilité par rapport au chiffre d’affaires 31 (cf. tableau 15 et tableau 16 en annexe). Deux points cependant diffèrent de manière importante :
Rapportées à l’effectif, les performances des entreprises alsaciennes sont bien meilleures : le chiffre d’affaires par salarié est en Alsace de 26 % supérieur à celui de la France, avec 196 000 E de facturations par salarié, contre 156 000 E pour la France,
Tous les secteurs, à l’exception des équipements mécaniques, exportent plus que la moyenne nationale, avec pour l’ensemble un écart de 17 points. Le dynamisme de ces exportations s’illustre particulièrement dans le secteur des machines d’usage général (+ 29 points), le service industriel du travail des métaux (+ 25 points) et la fabrication de produits métalliques (+ 16 points).
Figure 17
Source : Sessi - EAE 2005
Positionnement des différents secteurs de l'industrie mécanique pour l’Alsace
Ces différences sont sans doute à mettre sur le compte de la structure du tissu industriel régional. En effet, si les fabricants de machines et d’équipements (E23 à E27) représentent en Alsace comme en France près de 35 % du nombre total d’établissements, les entreprises alsaciennes sont de taille beaucoup plus importante – 47 salariés en Alsace, contre 23 pour le reste de la France. Le secteur des machines et équipements est donc constitué en Alsace de grandes entreprises qui concentrent 55 % de l’effectif total de l’industrie mécanique de la région (cf. tableau 21). Pour autant, ces bons résultats ne permettent pas de dresser un bilan positif pour la filière en Alsace. Les données établissements sur la démographie des entreprises montrent que les difficultés sont bien présentes et que les effectifs suivent finalement la tendance nationale orientée à la baisse sur la période 2004-2005. Signalons, à l’inverse de cette tendance, les domaines de la fabrication de machines et d’équipements, qui enregistrent une progression de leurs effectifs de 0,59 % avec dans le même temps une réduction significative du nombre d’établissements (cf. tableau 22). Le domaine de la transformation des métaux subit une baisse marquée des effectifs et des établissements, le Haut-Rhin enregistrant sur les deux aspects, une baisse quasiment deux fois supérieure au Bas-Rhin.
31
Source SESSI – EAE 2005
41 L’ industrie mécanique en Alsace
Sur la base de ces données, les figures 18 à 21 illustrent les variations du nombre d’établissements et de salariés sur la période 2004-2005 selon une segmentation qui reprend l’ensemble du champ étudié et qui correspond au niveau 85 de la Nomenclature d’Activité de Synthèse (NES), à savoir :
28 A - Transformation des métaux
28 B - Chaudronnerie et fabrication de structures métalliques
29 A - Fabrication de machines et d’équipements professionnels
Figure 18
Transformation des métaux Evolutions 2004/2005 BAS-RHIN
-1,72%
HAUT-RHIN
ALSACE
-1,99% -2,72% -2,68% -3,85% -3,71%
Source : Assedic
Figure 19
Chaudronnerie et fabrication de structures métalliques Chaudronnerie et fabrication de structures métalliques : évolution effectifs-établissements 2004/2005 Evolutions 2004/2005 BAS-RHIN
HAUT-RHIN
ALSACE
2,88% 1,50% 0 -0,64% -2,00%
Source : Assedic
Figure 20
Fabrication de machines et d’équipements professionnels
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
-5,82%
Source : Assedic
42
Figure 21
Ensemble de l’industrie mécanique en Alsace
Source : Assedic
Des
champions alsaciens à l’export
Traditionnellement plus tournées vers l’international, les entreprises alsaciennes de mécanique exportent proportionnellement beaucoup plus que leurs homologues françaises ; 51 % de leur CA est réalisé à l’export contre 34 % pour l’ensemble des entreprises françaises. On peut expliquer cette performance par la prépondérance des fabricants de machines et d’équipement, traditionnellement plus exportateurs et par la forte présence de groupes étrangers. Le palmarès des entreprises mécaniques implantées en Alsace qui exportent le plus, illustre les secteurs de prédilection en ce domaine (cf. tableau 9). Sur les cent premières entreprises de chaque département alsacien qui exportent le plus, 16 pour le Haut-Rhin et 22 pour le Bas-Rhin appartiennent à l’industrie mécanique. Neuf entreprises alsaciennes de la mécanique figurent parmi les 1000 premiers exportateurs français.
Tableau 9
Secteurs les plus représentés en nombre d'entreprises du palmarès des exportateurs Secteur d’activité de la NES 16
Nombre d’entreprises
F55
Produits métalliques
9
E27
Machines d'usage spécifique
9
E23
Equipements mécaniques
6
E24
Machines d'usage général
4
F54
Services industriels du travail des métaux
3
E25
Machinisme agricole
2
E26
Machines outils
2
E22
Chaudronnerie, fabrication de réservoirs métalliques et de chaudières
2
E21
Eléments en métal pour la construction
Total
1 38 Source : Sessi - EAE 2005
43 L’ industrie mécanique en Alsace
L
ES MÉTIERS QUI CARACTÉRISENT L A FILIÈRE EN A LSACE
L’industrie mécanique est plurielle et les nomenclatures d’activités exposées dans les pages précédentes, permettent d’avoir une appréciation quantitative des nombreux secteurs d’activités qui la composent. Cette partie de la note propose une analyse plus qualitative des entreprises de la filière en Alsace. Elle s’appuie notamment sur une cinquantaine d’entretiens avec des chefs d’entreprises. Ces entretiens ont permis d’élaborer une segmentation “ métiers ”, qui reflète la structure du tissu industriel mécanicien de la région. Les données entreprises utilisées tout au long de cette partie sont issues de la base DIANE. Cette base a permis de construire un fichier d’entreprises, dont les sièges sont en Alsace, à partir d’une requête portant sur tous les codes d’activité du champ de l’étude et sans limite de taille. Les données obtenues pour certaines entreprises peuvent faire l’objet d’une consolidation, susceptible donc d’intégrer des établissements situés hors Alsace.
Schaeffler France
Par ailleurs, il faut souligner que le fichier a été retravaillé, afin d’y inclure des établissements de taille significative appartenant à des entreprises dont le siège se trouve être hors Alsace ou des entreprises régionales connues, initialement non référencées. Ce travail aboutit à la constitution d’un fichier qui donne un total à fin 2005 de 889 entreprises ou établissements pour un effectif de 23909 salariés.
Les données exploitées dans ce chapitre et la manière dont elles ont été retravaillées, rendent impossible toute comparaison de nature macroéconomique. Pour établir une répartition la plus exacte possible des entreprises entre les six métiers identifiés, la méthodologie suivante a été mise en œuvre : une première ventilation sur la base des 50 visites en entreprises
une seconde ventilation sur la base des codes d’activités qui s’approchent le plus de la segmentation réalisée
des ajustements sur la base de l’activité réelle déclarée par le chef d’entreprise32
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
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32
44
Information disponible dans DIANE (base de données sur les entreprises) sous forme littérale
Trois métiers en interaction
Trois métiers, sur les six identifiés, seront étudiés dans ce document car ils constituent la part la plus importante de l’activité mécanicienne de la région : Métier 1 (M1) “ les preneurs d’ordres, spécialistes des transformations de la matière ”
Métier 2 (M2) “ les fabricants de systèmes ou composants mécaniques pour l’industrie ”
Métier 3 (M3) “ les concepteurs-intégrateurs de machines et équipements ”
Chiffres clés par métiers M1 : 365 entreprises pour 3 247 salariés M2 : 86 entreprises pour 7 026 salariés M3 : 98 entreprises pour 7 668 salariés Soit un total de 549 entreprises pour 17 941 salariés En termes de poids dans la filière, les trois métiers évoqués représentent à eux seuls (cf. figure 22) : 62 % des entreprises (soit 549 entreprises) 78 % des effectifs (soit 17 941 salariés) 78 % du chiffre d’affaires 78 % de la valeur ajoutée Toutes les entreprises du champ de l’étude ne sont de fait pas intégrées à cette segmentation. Le solde, à savoir 340 entreprises représentant 5968 salariés, peut se répartir en trois catégories : les mécaniciens de la construction et du bâtiment
les entreprises de négoce, d’installation et de services
les fabricants d’autres produits métalliques
Ces trois métiers, qui sont bien composés d’entreprises faisant partie du champ de l’étude, ne seront pas traités dans cette partie. Soit parce qu’ils sont en lien avec un marché spécifique ou qu’ils n’exercent aucune activité de production ou encore que les produits qu’ils fabriquent n’entrent pas dans la relation qui caractérise les trois autres métiers étudiés.
Figure 22
Poids des métiers étudiés par rapport à l’ensemble de la filière en région
Source : Base DIANE
45 L’ industrie mécanique en Alsace
Source : Base DIANE
Les métiers M1, M2 et M3 sont étroitement liés et constituent le cœur de la chaîne de production des biens d’équipements au sens large. La figure 23 illustre la dépendance de ces métiers et la nature des échanges commerciaux qui les lient.
Figure 23
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
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Interaction entre les trois métiers étudiés
46
Source : DRIRE Alsace
Les
preneurs d’ordres – spécialistes des transformations de la matière
Au sens des études réalisées sur le plan national par le SESSI33, ce métier fait référence, pour l’industrie mécanique, aux secteurs d’activités suivants :
chaudronnerie-tuyauterie
forge, emboutissage, estampage et métallurgie des poudres
traitement des métaux et mécanique générale
fabrication de moules et modèles
fabrication de boulonnerie et de ressorts
Ces secteurs sont largement représentés sur le MIDEST34– premier salon mondial de la sous-traitance industrielle.
33
SESSI : Sous-traitance industrielle, chiffres clés 2006, disponible sur : http://www.industrie.gouv.fr/biblioth/docu/dossiers/sect/pdf/midest2006.pdf
34
MIDEST 2007 du 13 au 16 novembre - Paris-nord Villepinte. Informations sur : http://www.midest.com/
Les entreprises dont il est ici question, travaillent sur la base de cahiers des charges et de spécifications techniques précises. Le plus souvent, la matière première leur est fournie par un donneur d’ordres de niveau supérieur qui peut également se trouver en position de sous-traitance. Ces entreprises ne vendent pas un produit, mais plus un savoir-faire. Elles peuvent également être en position d’ensemblier et accompagner le client dans des voies d’amélioration techniques ou économiques de son produit. Dans le champ de l’étude, sont considérées pour ce métier les entreprises de la mécanique appartenant aux secteurs figurant dans le tableau ci-après, avec néanmoins quelques ajustements réalisés selon la méthode expliquée en début de chapitre. 28.3
CHAUDRONNERIE
28.3C
CHAUDRONNERIE-TUYAUTERIE
28.4
FORGE, EMBOUTISSAGE, ESTAMPAGE ; MÉTALLURGIE DES POUDRES
28.4A
FORGE, ESTAMPAGE, MATRIÇAGE
28.4B
DÉCOUPAGE, EMBOUTISSAGE
28.5
TRAITEMENT DES MÉTAUX ; MÉCANIQUE GÉNÉRALE
28.4C
MÉTALLURGIE DES POUDRES
28.5A
TRAITEMENT ET REVÊTEMENT DES MÉTAUX
28.5C
DÉCOLLETAGE
28.5D
MÉCANIQUE GÉNÉRALE
29.5
FABRICATION D'AUTRES MACHINES D'USAGE SPÉCIFIQUE
29.5N
FABRICATION DE MOULES ET MODÈLES
28.7
FABRICATION D'AUTRES OUVRAGES EN MÉTAUX
28.7G
VISSERIE ET BOULONNERIE
28.7H
FABRICATION DE RESSORTS
La liste des 30 plus importantes entreprises de la région pour ce métier, selon les effectifs déclarés dans DIANE au 31 décembre 2005, est disponible en annexe.
Analyse stratégique
Un métier en pleine mutation
Depuis 1978, la relation entre preneur d’ordres et donneur d’ordres a subi différentes étapes de mutation selon la progression suivante :
une sous-traitance de capacité : le sous-traitant reste une variable d’ajustement permettant de lisser la production du donneur d’ordres ;
une sous-traitance de spécialité : le donneur d’ordres confie des tâches qui requièrent des compétences qu’il n’a pas ou qu’il n’a plus en interne ;
une sous-traitance de “ fonction ” par laquelle le donneur d’ordres fait fabriquer un sous-ensemble, sur lequel il n’aura plus à intervenir ;
une externalisation de fonctions en amont et en aval de la production : le donneur d’ordre “ achète ” des prestations périphériques à la production comme par exemple les études, la conception, la logistique, la maintenance…
La forte réactivité et le bon rapport qualité-coût-délai qui a permis aux entreprises du secteur de se développer ne suffisent plus pour faire la différence : de nouveaux entrants, dans des pays à faibles coûts de main d’œuvre (pays de l’Est et Europe du Sud), ont fait leur apparition sur le marché, à la faveur du développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication, mais aussi par le déplacement du donneur d’ordre sur ces marchés.
47 L’ industrie mécanique en Alsace
Des emplois peu concentrés dans des entreprises vulnérables
Les entreprises exerçant le métier M1 sont souvent de petites unités : elles sont au nombre de 364, représentant 3346 salariés, soit une moyenne d’un peu plus de 9 salariés par entreprise. Figure 24
Ventilation des entreprises par taille pour le métier 1
En 2005, 95% des entreprises ont un effectif inférieur à 50 salariés, et 61 % ont un effectif inférieur à 10 salariés.
Source : Base DIANE
Les formes d’actionnariat de ces entreprises sont également le reflet d’un mode gestion particulier. Deux tendances extrêmes se détachent :
seulement 2,4 % des entreprises sont liées à une tête de groupe35 de nature industrielle à plus de 50 % et la moitié sont à capitaux étrangers,
en revanche, 29 % des entreprises sont détenues à plus de 50 % par des personnes physiques, familles ou d’autres formes d’actionnariat individuel.
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Dans le cas d’entreprises restées entièrement sous contrôle familial, l’implication du chef d’entreprise, souvent associée à mode de gestion paternaliste, peut conduire à des difficultés importantes lors de la transmission. Le départ en retraite du dirigeant (passage de témoin à la génération suivante, à un collaborateur de l’entreprise ou vente) comporte un risque en termes de changement de cap et/ou de changement d’hommes. Cependant, si cette étape est suffisamment anticipée, elle peut aussi se révéler être une réelle opportunité de développement pour l’entreprise. Pour les PME, un certain nombre de mesures permettent d’accompagner cette étape délicate, notamment dans le cadre des lois pour l’initiative économique et en faveur des PME36 et aussi par l’existence d’un dispositif développé autour des missions des chambres de commerce et d’industrie. A ce titre, un portail national de la transmission37 propose des outils et des conseils facilitant la transmission des entreprises : une bourse d'opportunités, les coordonnées d'experts, des outils pour évaluer l'entreprise (sur abonnement), des guides pratiques à destination des cédants et des repreneurs…
Des fonctions commerciales et marketing qui restent à développer
La fonction commerciale se limite souvent à des réponses à des appels d’offres, mais revêt rarement un caractère pro-actif : les entreprises ont des savoir-faire, mais elles entreprennent rarement des actions pour faire connaître leurs spécificités ;
Leurs perspectives de conquête restent souvent limitées à un petit périmètre (40/60 km) et obèrent de ce fait des opportunités de développement dans des régions voisines y compris à l’export (Allemagne, Suisse), comme le montre la figure 25 de la page 49.
35
Tête de groupe : actionnaire qui détient la participation directe ou totale la plus élevée. Si cet actionnaire est indépendant, il est qualifié de Tête de groupe de l’entreprise.
Dépliant récapitulatif sur les mesures contenues dans les lois DUTREIL 1 et 2 disponible sur : http://www.pme.gouv.fr/essentiel/vieentreprise/brochure-loi-dutreil.pdf
36
48
37
www.transbiz.fr
Figure 25
: Localisation des marchés pour le métier 1 Les marchés de ces entreprises
sont
régionaux à 78 % et locaux à 32 %
Source : Base DIANE
Généralement de petite taille, ces unités se montrent très réactives et leur polyvalence leur permet d’assurer une bonne diversification de leurs donneurs d’ordres mais avec des volumes qui se contractent. Les facturations enregistrent une baisse de plus de 6 % entre 2005 et 2003.
Tableau 10
Evolution du compte de résultat pour le métier 1 sur la période 2003-2005 2003 CA EXP (K€ )
2004
2005
60 963
71 250
50 842
CA (K€ )
387 335
418 573
363 243
VA (K€ )
181 823
191 676
158 707
RN (K€ )
6 109
10 367
10 962
EFF
3 309
3 566
3 247
Tx EXP (%)
0,16
0,17
0,14
Tx VA (%)
0,47
0,46
0,44
Rentabilité nette (%)
1,58
2,48
3,02
Source : Base DIANE Cependant, rien n’est acquis et les entreprises qui ont su se garder d’une situation de dépendance doivent rester très vigilantes et veiller à conserver cette diversité dans leur clientèle. Il s’agit alors de savoir gérer en interne des aspects très distincts comme la relation clients, l’occupation du parc machines, et l’organisation des flux. Il n’en reste pas moins que certaines se trouvent dans des situations de dépendance par rapport à un gros client, soit parce qu’il monopolise une grande partie de leur capacité de production, soit parce qu’elles ont fait pour ce dernier des investissements très spécifiques. Sans ajustements rapides, elles risquent, à court terme, se trouver confrontées à d’importantes difficultés. La relation client est de plus en plus un facteur de préoccupation pour ces entreprises : alors que leurs attentes s’orientent vers la sécurité (marchés récurrents, volumes significatifs et réguliers, visibilité dans les carnets de commandes), celles de leurs donneurs d’ordres s’expriment en terme de commandes au coup par coup, avec une pression accrue sur les prix, sans relation de fidélité.
Pharmacie, électricité-électronique, machinisme, santé, agro-alimentaire... autant de secteurs pour préserver les entreprises des effets des cycles conjoncturels.
49 L’ industrie mécanique en Alsace
Synthèse des forces et faiblesses pour le métier 1 FORCES DES ENTREPRISES
FAIBLESSES DES ENTREPRISES Le manque de présence à l’export et sur les territoires parfois voisins
La réactivité : quantité / coûts / délais
L’expérience des personnels
La qualité de l’outil de production et les investissements réguliers pour assurer son renouvellement
Une activité qui implique souvent le dirigeant de l’entreprise, notamment sur le plan technique
Une gestion à court terme au détriment d’une réflexion de positionnement stratégique moyen-long terme
Une faible utilisation des outils CRM38 et globalement des TIC
Une sous-estimation fréquente des problématiques de gestion des compétences et des questions plus générales de capital humain (motivation des salariés, formation, gestion des âges,…)
Des difficultés pour le financement d’investissements productifs, souvent très coûteux et néanmoins indispensables au développement voire au maintien de l’activité
Des capacités de production souvent liées à quelques gros clients, qui obèrent les possibilités de diversification et accentuent le phénomène de dépendance
Dans l’organisation et la gestion du temps de travail
Plus rarement, mais en émergence, une évolution vers un positionnement d’ensemblier avec l’intégration de nouvelles compétences (assemblage, conception,…) La proximité des donneurs d’ordres, qui sont majoritairement présents dans les métiers des équipements et des composants
L ’ INDUSTRIE
© CNRS Photothèque
MÉC ANIQUE EN
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L’existence d’une image de marque souvent associée à une expérience reconnue et à une compétence particulière (liée aux capacités techniques de l’outil de production ou au savoir-faire de l’entreprise)
38
50
Customer Relationship Management : concept préconisant la centralisation au sein d'une base de données de toutes les interactions entre une entreprise et ses clients, afin de mettre en commun et maximiser la connaissance d'un client.
Synthèse des opportunités et des menaces pour le métier 1 MENACES POUR LES ENTREPRISES
OPPORTUNITÉS POUR LES ENTREPRISES Liées au métier Les développements sur les matériaux : > composites thermoplastiques, non ferreux ou céramiques > nouveaux alliages métalliques
L’évolution des technologies et procédés de fabrication : > robotique > machine 5 axes > UGV, > applications laser > frittage de poudre > prototypage rapide > traitement de surface > nouvelles techniques d’assemblage
Liées à l’environnement et aux technologies
Liées à la relation clients Le durcissement des relations avec les donneurs d’ordre : > commandes au coup par coup, sans visibilité > allongement des délais de paiement > éloignement progressif ou brutal du client > demandes croissantes de prestations connexes non répercutées dans le prix de vente (test, développement, gestion de stock,…) > une pression sans cesse croissante sur les prix
Liées au facteurs d’influence économique
Le développement de nouveaux marchés liés à une prise de conscience des enjeux environnementaux (ex. énergie renouvelable)
L’évolution de la réglementation environnementale nécessitant une rupture technologique : > réglementation sur les émissions de COV > élimination des rejets type chrome hexavalent et métaux lourds, > contraintes sur l’élimination des déchets toxiques (bains usés) Ces évolutions peuvent contribuer à réduire les coûts matières et à trouver d’autres arguments de compétitivité (respect de l’environnement)
Une profitabilité de l’activité menacée par la baisse des prix
Dans certains cas, une exposition particulièrement forte à la hausse du coût des matières premières (faible pouvoir de négociation, marché spot, …)
Un coût de main d’œuvre élevé selon les bassins d’emploi et la persistance de métiers en tension
Des nouveaux entrants qui rivalisent sur les hautes technologies (ex. développement de l’UGV dans les PECO)
La divergence des attentes : affaires ponctuelles, petite série et réactivité pour les donneurs d’ordres ; affaires récurrentes, volumes significatifs et visibilité pour les sous-traitant
Le développement des TIC comme levier de productivité qui restent sous-employées dans les métiers de sous-traitance 39
Orientations stratégiques et pistes d’actions Trois actions prioritaires sont identifiées pour les entreprises de ce métier. Elles sont proposées ici dans un ordre qui les place dans une logique de progression et d’acquisition de nouvelles méthodes de travail.
Améliorer l’organisation interne et la gestion de l’entreprise
Les actions à mettre en œuvre doivent porter sur les points suivants :
l’intégration de PGI 40 comme outil de pilotage et d’aide à la décision. Ce type d’outil apporterait des informations précieuses qui faciliteraient la conduite des entreprises qui reste souvent empirique, alors même qu’elles sont confrontées à un environnement d’une complexité sans cesse croissante
des programmes de form’action aux méthodes d’industrialisation (capabilité machine, organisation des flux et de la production, implantation des machines, maîtrise du prix de revient, gestion des documents, optimisation des postes de travail,…)
39
SESSI : le 4 pages des statistiques industrielles N° 223 – novembre 2006
40
Progiciel de Gestion Intégré - Un progiciel de gestion intégré ou ERP (Enterprise Resource Planning) est un logiciel qui permet de gérer l'ensemble des processus d'une entreprise, en intégrant l'ensemble des fonctions de cette dernière comme la gestion des ressources humaines, la gestion comptable et financière, l'aide à la décision, mais aussi la vente, la distribution, l'approvisionnement et le commerce électronique.
L’ industrie mécanique en Alsace
51
lever ou étendre
Ces deux aspects nécessitent un investissement dans la formation des personnels, parce qu’ils apportent de nouveaux outils et/ou de nouvelles méthodes de travail.
Développer et mutualiser les pratiques de veille
Veille collective des marchés ou veille pour anticiper des évolutions - qu’elles soient réglementaires, normatives ou technologiques - les entreprises de ce métier doivent s’orienter vers des solutions adaptées aux compétences dont elles disposent et à leur capacité financière. Les pratiques de veille mobilisent des ressources qui sont en partie mutualisables et pour lesquelles des actions collectives sont parfaitement envisageables :
plate-forme de veille en cours de développement sur la technologie laser et les applications industrielles
participation à des séminaires technologiques (ex. robotique, UGV, FAO, acquisition numérique, mesures et contrôles …)
déplacements groupés sur des foires et salons
action de veille collective des marchés (un regroupement d’entreprises est en cours de constitution dans le cadre de l’opération ACAMAS)
actions collectives pour le recrutement et/ou la constitution de groupements d’employeurs
Elever ou étendre le niveau des prestations
En recherchant des compétences complémentaires, les entreprises de ce métier seraient en mesure de proposer aux donneurs d’ordres des prestations plus étendues, de nature à déplacer les facteurs de concurrence habituels. L’enjeu est d’apporter au client une solution globale, pour laquelle il n’a pas d’équivalent à sa disposition. Cette stratégie repose sur la constitution de partenariats ou d’alliances stratégiques qui renforcent le poids des petites PME dans les négociations avec le donneur d’ordres tout en offrant à ce dernier la possibilité de dialoguer avec un interlocuteur unique. Ces alliances, selon leur maturité, peuvent prendre différentes formes et doivent se construire dans un cadre juridique clairement défini à l’avance. A titre d’exemple :
constitution en Alsace des GIE41 Harmony et Id Mécatronic
nombreux autres exemples dans les régions voisines
Les
fabricants de systèmes ou composants mécaniques pour l’industrie
Ces industriels sont des spécialistes qui maîtrisent l’approche « produit ». Ils conçoivent et produisent des systèmes ou composants qui ont vocation à s’intégrer dans un équipement de production de plus grande envergure (machines ou procédés industriels). Ces entreprises disposent d’un catalogue « produits » qui présente l’étendue de l’offre (gamme, caractéristiques techniques), mais elles sont également en mesure de développer des solutions à la demande du client. Ces entreprises sont principalement issues des secteurs liés à la fabrication des équipements mécaniques (cf. tableau cidessous), avec néanmoins quelques ajustements réalisés selon la méthode expliquée en début de chapitre.
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
Les entreprises de ce métier, dont l’industrie est le principal client, fabriquent des engrenages, des roulements, des pompes, des vannes, de la robinetterie, des outils…
29.1 Fabrication d'équipements mécaniques
Fabrication de moteurs et turbines
29.1B
Fabrication de pompes
29.1D
Fabrication de transmissions hydrauliques et pneumatiques
29.1E
Fabrication de compresseurs
29.1F
Fabrication d'articles de robinetterie
29.1H
Fabrication de roulements
29.1J
Fabrication d'organes mécaniques de transmission
La liste des 30 plus importantes entreprises de la région pour ce métier, selon les effectifs déclarés dans DIANE au 31 décembre 2005, est disponible en annexe.
41
52
29.1A
Groupement d’Intérêt Economique
Analyse stratégique Exception faite des grands groupes à capitaux étrangers qui fonctionnent sur des logiques de multinationales, les entreprises alsaciennes de ce métier sont souvent liées à un groupe de taille moyenne, à capitaux étrangers ou non, et fonctionnent en réalité comme des PME. Cette situation résulte généralement d’un joint-venture ou de rachat par un groupe, dans le cadre d’opérations de croissance externe.
Figure 26
: Ventilation des entreprises par taille pour le métier 2
32 % des entreprises ont un effectif supérieur à 50 salariés 38 % sont en deçà du seuil de 10 salariés
Source : Base DIANE
Schaeffler France
53 L’ industrie mécanique en Alsace
Des entreprises fortement exposées à la concurrence
Les entreprises ou sites de production de la région sont très souvent confrontés à une concurrence à l’intérieur même de leur groupe, face à des filiales qui sont en mesure de fabriquer le même type de produit dans des conditions financières plus avantageuses ou qui développent de nouveaux produits. Il y a donc un enjeu particulier pour ces entreprises à démontrer que leur activité est non seulement profitable, mais qui plus est qu’elle reste stratégique pour le groupe. Les investissements en recherche et développement, la maîtrise d’une technologie clef pour la fabrication d’un produit ou la capacité à instaurer une démarche qualité sont autant d’éléments qui permettent à ces entreprises de peser sur les orientations stratégiques des groupes auxquels elles appartiennent. Fortes de ces liens, les entreprises de ce métier contribuent largement au dynamisme des exportations avec un taux de chiffre d’affaires à l’export qui progresse sur les trois dernières années pour atteindre 60 % en 2005. Sur les 86 entreprises qui composent ce métier, 45 % déclarent être majoritairement présentes sur des marchés à l’international et 31 % sur des marchés régionaux.
Figure 27
: Localisation des marchés pour le métier 2 Une forte pénétration des marchés internationaux pour 45% des entreprises qui composent ce métier
Source : Base DIANE
Tableau 11
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
Evolution du compte de résultat pour le métier 2 sur la période 2003-2005
54
2003 CA EXP (K€ )
2004
2005
671 395
729 847
798 161
CA (K€ )
1 195 472
1 278 848
1 332 567
VA (K€ )
418 425
445 546
443 441
RN (K€ )
51 143
60 837
63 138
EFF
7 314
7 259
7 026
Tx EXP (%)
0,56
0,57
0,60
Tx VA (%)
0,35
0,35
0,33
Rentabilité nette (%)
4,28
4,76
4,74 Source : Base DIANE
Des entreprises très orientées “ client ”
Dans la mesure où elles vendent des composants ou systèmes destinés à être intégrés à un équipement ou une machine, ces entreprises s’assurent en permanence de la bonne adaptation de leurs produits aux besoins des clients :
Elles sont dotées d’une vraie fonction technico-commerciale qui contribue à l’écoute client et permet la remontée d’informations sur les besoins, sur les propositions de la concurrence et sur les signes d’évolution du marché,
Dans certains cas, le client contribue directement à l’évolution des produits sur la base d’une stratégie de développement fondée sur des accords de partenariat avec son fournisseur,
Les entreprises peuvent entretenir une relation de fidélité, basée sur la confiance qui permet notamment au client de s’assurer de la maintenabilité de son produit dans le temps. Il y a donc un réel potentiel pour les entreprises de ce métier à exploiter un marché de renouvellement et de réparation.
Conforter les stratégies de propriété industrielle
Déposer un brevet auprès des organismes garants de la propriété industrielle n’est pas une démarche familière pour ces entreprises. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce phénomène :
les procédures leur semblent trop lourdes et trop coûteuses, notamment lorsqu’il s’agit d’aborder ces questions au niveau international,
les dispositifs ne sont pas toujours connus et l’efficacité de la démarche (retour sur investissements) est largement sousestimée. Car s’il est vrai que le seul dépôt d’un brevet ne protège pas de la contrefaçon, il autorise en revanche l’entreprise à réagir si elle constate des copies, (les poursuites permettent de freiner l’action des contrefacteurs et donc de conserver des parts de marché). De même, il autorise l’entreprise à tirer des bénéfices de l’exploitation de son brevet sous licence. La protection de la propriété industrielle constitue donc un enjeu majeur pour ces entreprises majoritairement exposées aux marchés internationaux.
Protéger la propriété industrielle : des solutions existent, mais elles sont souvent méconnues ou sous-estimées.
Une très forte spécialisation qui a ses revers
Pour certaines entreprises de ce métier, qui élaborent des composants utilisés dans plusieurs secteurs d’activités (par exemple des pompes, des robinets industriels, des vérins,…), la diversification des clients constitue une force réelle, qui les affranchit de toutes notions de dépendance. Pour d’autres en revanche, parce qu’elles sont positionnées sur la fabrication de systèmes ou composants très spécifiques, en lien avec un secteur particulier (cas des composants qui équipent les machines textile, ou des fournisseurs de l’automobile), il sera plus difficile d’envisager de conquérir de nouveaux marchés. Les freins à la diversification ne portent pas uniquement sur la nature des produits fabriqués ou sur l’outil de production, ils sont également liés au fait que les entreprises produisent selon des standards imposés par les clients et qui génèrent des coûts importants (acquisition de normes, validation de procédés, démarche qualité,..). Si les savoir-faire sont transférables à d’autres marchés, les coûts quant à eux ne le sont généralement pas et constituent un réel handicap pour la compétitivité des entreprises sur de nouveaux marchés.
Pour les entreprises spécialisées et dépendantes de secteurs d’activité confrontés à des mutations importantes, l’anticipation, la veille et l’innovation sont des réponses qui font leurs preuves.
55 L’ industrie mécanique en Alsace
Synthèse des forces et faiblesses pour le métier 2 FAIBLESSES DES ENTREPRISES
FORCES DES ENTREPRISES
une très bonne connaissance de leurs clients et de l’environnement concurrentiel
dans les moyens commerciaux pour les entreprises en situation d’autonomie
des ancrages forts chez les clients, favorisés par l’existence de marchés de renouvellement même si les durées de vie tendent à s’allonger
dans la capacité à développer des partenariats stratégiques visant à compléter leurs offres (intégration de fonctionnalités/produits amont et aval)
une forte capacité à développer des solutions techniques à la demande du client “sur mesure”
sur les questions de propriété intellectuelle et notamment la capacité à déposer et gérer des brevets
dans l’investissement en recherche et développement et dans la capacité à innover
des compétences techniques très spécialisées issues d’une longue capitalisation de savoir-faire
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
56
SEW USOCOME
Synthèse des opportunités et des menaces pour le métier 2 MENACES POUR LES ENTREPRISES
OPPORTUNITÉS POUR LES ENTREPRISES
l’existence d’outils permettant de fiabiliser la conception
la mécatronique et le développement du concept de composants intelligents
l’évolution de la demande des clients vers des solutions de plus en plus complexes dans une optique de réduction des coûts (énergie, matière, entretien, …) la réalisation de solutions “sur mesure” offrant les meilleurs compromis économiques
des concentrations sur les zones géographiques pour lesquelles les marchés sont arrivés à maturité (textile, automobile,…)
l’appartenance à des groupes à capitaux étrangers qui éloigne les dirigeants locaux des centres décisionnels
la mise en concurrence entre filiales de même groupe, notamment pour l’arbitrage de décisions d’investissements
des difficultés de recrutement (cas des métiers en tension : conducteur de centre d’usinage, ingénieur d’affaires,…)
l’apparition de nouveaux entrants sur des niveaux de produits satisfaisants et moins chers
Orientations stratégiques et pistes d’actions Miser sur le marketing et l’organisation commerciale Les stratégies de marketing et l’organisation commerciale sont deux aspects indissociables, pour accroître le business des entreprises de ce métier : trouver de nouveaux clients, mieux connaître et fidéliser les clients actuels, s'ouvrir de nouveaux marchés ou encore lancer de nouveaux produits. Des actions sont mutualisables, dans le cadre de regroupements d’entreprises ou d’actions collectives. Ces actions pourraient porter sur les points suivants :
Sensibilisation collective aux différentes stratégies marketing
Accompagnement stratégique sur l’organisation commerciale
Recherche de réseaux de distribution spécialisés
Animation de plate-forme de veille collective des marchés
Se différencier par l’innovation
Sur le plan des technologies, les évolutions sont rapides et contribuent à accompagner le processus d’innovation. Ainsi, les entreprises de ce métier doivent rester vigilantes à l’égard de la concurrence et veiller à ce qu’une avancée technologique - qu’elles ne seraient pas en mesure de maîtriser (mise en œuvre de nouveau matériaux, outils et/ou moyens de production,…) ne les positionne rapidement sur un produit ou une technologie en fin de vie. Ces entreprises n’ont d’autres choix que d’investir simultanément en recherche et développement et dans la veille technologique. Ces deux orientations sont au cœur du processus d’innovation qui doit se transformer en un mode de fonctionnement permanent. Quelques pistes d’actions pour accompagner ce processus et orienter les possibilités d’innovation :
Analyse des perspectives de développement dans le domaine des composants intelligents
Sensibilisation aux outils et méthodes de conception
Form’action aux outils et méthodes de “ redesign to cost ” et d’éco-conception (analyse du cycle de vie, éco design,…)
Veille technologique sur les matériaux et les possibilités d’association
Tous les partenaires et toutes les ressources mobilisables en région sur le thème de l’innovation sont associés au programme régional d’innovation porté par les CCI d’Alsace. Le PASS Innovation 200742, présente les temps forts et les différentes actions de ce programme.
42
PASS Innovation 2007. Disponible sur : http://www.strasbourg.cci.fr/web/services/ITT/pass_innovation.html
57 L’ industrie mécanique en Alsace
Les
concepteurs-intégrateurs de machines et équipements
Ce métier recouvre les fabricants de machines-outils, machines textiles, machines à papier, équipements pour l’industrie chimique et agro-alimentaire, équipements pour les travaux publics… Les concepteurs-intégrateurs de machines et équipements sont des spécialistes des procédés de fabrication ou des process industriels dans lesquels les machines qu’ils conçoivent et réalisent – intégralement ou pour partie – s’intègrent. Les clients sont présents dans tous les secteurs de l’industrie et ponctuellement dans des secteurs non industriels mais qui utilisent du matériel professionnel. Les entreprises de ce métier sont principalement issues des secteurs relatifs à la fabrication de machines (cf. tableau ci-dessous), avec néanmoins quelques ajustements réalisés selon la méthode expliquée en début de chapitre.
29.2
Fabrication de machines d'usage général
29.2A
Fabrication de fours et brûleurs
29.2C
Fabrication d'ascenseurs, monte-charges et escaliers mécaniques
29.2D
Fabrication d'équipements de levage et de manutention
29.2F
Fabrication d'équipements aérauliques et frigorifiques industriels
29.2H
Fabrication d'équipements d'emballage et de conditionnement
29.2J
Fabrication d'appareils de pesage
29.2L
Fabrication de matériel pour les industries chimiques
29.2M Fabrication d'autres machines d'usage général 29.3
29.4
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
29.5
58
Fabrication de machines agricoles
Fabrication de machines-outils
Fabrication d'autres machines d'usage spécifique
29.3A
Fabrication de tracteurs agricoles
29.3C
Réparation de matériel agricole
29.3D
Fabrication de matériel agricole
29.4A
Fabrication de machines-outils à métaux
29.4B
Fabrication de machines-outils à bois
29.4C
Fabrication de machines-outils portatives à moteur incorporé
29.4D
Fabrication de matériel de soudage
29.4E
Fabrication d'autres machines-outils
29.5A
Fabrication de machines pour la métallurgie
29.5B
Fabrication de matériels de mines pour l'extraction
29.5D
Fabrication de matériels de travaux publics
29.5E
Fabrication de machines pour l'industrie agroalimentaire
29.5G Fabrication de machines pour les industries textiles 29.5J
Fabrication de machines pour les industries du papier et du carton
29.5
Fabrication de machines d'imprimerie
29.5M Fabrication de machines pour le travail du caoutchouc ou des plastiques 29.5Q Fabrication de machines d'assemblage automatique
La liste des 30 plus importantes entreprises de la région pour ce métier, selon les effectifs déclarés dans DIANE au 31 décembre 2005, est disponible en annexe.
Analyse stratégique
Un métier bien orienté à l’export
La tendance générale pour les entreprises de ce métier est assez favorable depuis 2003, notamment par le dynamisme des exportations qui s’est confirmé en 2006.
Tableau 12 Evolution du compte de résultat pour le métier 3 sur la période 2003-2005 2003
2004
2005
809 367
964 473
1062 086
CA (KE)
1 858 881
1 937 158
2 130 318
VA (KE)
418 425
445 546
443 441
RN (KE)
14 088
81 119
77 573
7 659
6 375
7 668
Tx EXP (%)
0,44
0,50
0,50
Tx VA (%)
0,23
0,23
0,21
Rentabilité nette (%)
0,76
4,19
3,64
CA EXP (KE)
EFF
Source : Base DIANE
Des situations apparaissent néanmoins comme étant très contrastées en fonction du secteur d’activité des clients, qui peut être particulièrement concurrentiel (cas de l’automobile) ou porter sur des technologies ou procédés arrivés à maturité (cas du textile).
Une bonne vision de leurs marchés
Les concepteurs-intégrateurs de machines et équipements opèrent majoritairement loin de leurs bases : 64 % de leurs marchés en volume se situent hors Alsace, dont 46 % à l’international. L’industrie locale constitue néanmoins un marché de proximité dynamique et génère 24 % de l’activité des entreprises de ce métier.
Figure 28
: Localisation des marchés pour le métier 3 37 % des entreprises ont un effectif supérieur à 50 salariés, 44 % ont un effectif compris entre 10 et 49 salariés.
Source : Base DIANE
59 L’ industrie mécanique en Alsace
Les entreprises de ce métier ont une bonne vision du fonctionnement des marchés, de la manière dont ils évoluent et se déplacent (localisation et dynamisme des investissements). Mais paradoxalement, cette connaissance, si pointue soitelle, reste empirique dans le sens où elle ne se base pas sur des pratiques ou des outils formalisés. Elle repose plutôt sur la seule perception du dirigeant.
Pour ces entreprises, la pratique courante de l’export leur confère une culture de mobilité et d’ouverture grâce à laquelle elles bénéficient d’une position privilégiée pour explorer et observer les marchés de zones géographiques nouvelles (Asie, Inde).
Les caractéristiques de leurs productions (machines massiques et volumineuses) imposent souvent des modes de transport spécifiques qui ont des répercussions sur les coûts et la compétitivité, notamment sur les marchés les plus éloignés. Face à cette situation, des industriels font le choix d’établir leurs bases à proximité de ces marchés par la création de filiales ou la recherche de partenaires industriels.
Les pièges de l’externalisation
Les concepteurs-intégrateurs de machines et d’équipements sont passés d’un métier de production, à un métier d’intégrateur, en externalisant un nombre croissant de sous-systèmes. Cette stratégie peut permettre des gains de rentabilité et de productivité, encore faut-il que l’entreprise ait adapté ses outils de gestion lors de son passage du métier de fabricant à celui d’assembleur. Cette évolution implique une vigilance particulière sur :
la qualification et le référencement des sous-traitants
l’éloignement et les problèmes de compréhension
la gestion des délais
la complexité du contrôle qualité à exercer
la protection de la propriété industrielle
les questions de garantie et de responsabilité
le calcul des coûts de revient
L’externalisation peut mettre l’entreprise en péril si elle n’est pas le résultat d’une stratégie, et si elle n’est pas accompagnée de l’organisation et des compétences nécessaires permettant d’orchestrer efficacement la démarche.
L’enjeu devient alors de mettre en place les organisations et les compétences pour maîtriser au mieux un système complexe, afin de garantir une industrialisation sans faille. Les dérives éventuelles de ce mode de fonctionnement peuvent rapidement grignoter les marges.
Une propriété intellectuelle difficile à protéger
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
Les entreprises de ce métier sont les plus exposées aux questions fondamentales de propriété industrielle :
par la présence de leurs machines sur des territoires distants, qui peuvent rapidement servir de modèle à une concurrence “ locale ”
par la difficulté à mobiliser des outils de protection efficaces : en effet, une machine dans son intégralité ne peut faire l’objet d’un brevet, cette possibilité ne peut s’appliquer qu’à une partie précise qui constitue le cœur d’une innovation
par un manque de protection des systèmes informatiques et des réseaux qui expose particulièrement les entreprises au piratage
Accroître la protection de la propriété industrielle reste une priorité pour le développement des entreprises de ce métier. L’investissement lié au développement d’un nouveau produit représente un coût considérable. Aussi, en l’absence d’une stratégie efficace sur les questions de propriété industrielle, le retour sur investissements peut largement se trouver amputé par la concurrence déloyale de contrefacteurs et mettre ainsi l’entreprise en difficulté. Les entreprises doivent notamment se préserver des contrefaçons venant de zones géographiques lointaines où avec lesquelles elles n’auraient aucun courant d’affaires, à commencer par la Chine43 qui, grâce à l'introduction et à l'assimilation des hautes et nouvelles technologies, occupe maintenant une place non négligeable dans les différents secteurs de ce métier (machines agricoles, engins de construction, machines-outils, machines de l'industrie alimentaire, …).
43
60
Le droit de la propriété intellectuelle en République Populaire de Chine – Article disponible sur : http://www.droitfrancechine.msh-paris.fr/forum_fr/actualite/
La vigie de la filière mécanique
De tous les métiers de la filière mécanique, le métier des concepteurs et intégrateurs de machines et équipements est le plus en aval dans la chaîne producteur–client. En prise directe avec le marché, ces entreprises sont les premières à subir l’impact des évolutions auxquelles les secteurs clients sont confrontés :
diverses réglementations environnementales, normes ou certifications sectorielles (exemple pour l’automobile : ISO/TS 16949:2002, le médical : NF EN ISO 13485 et NF EN ISO 13488 ou le domaine militaire : AQAP 110 et 120),
des évolutions de la réglementation européenne et des autres pays en dehors de l’Union (exemple de la nouvelle directive machine applicable à compter de décembre 200944).
Cette exposition particulièrement forte à des facteurs exogènes nécessite une veille soutenue de l’environnement des clients de manière à comprendre et anticiper leurs besoins. Les adaptations se répercutent par la suite en cascade sur l’ensemble de la filière.
Synthèse des forces et faiblesses pour le métier 3 FORCES DES ENTREPRISES Maîtrise
>
de l’approche client Une bonne connaissance des marchés et des attentes des clients
>
Une stratégie de diversification des produits et d’élargissement des gammes
>
Le développement de services et d’une démarche globale d'accompagnement du client (installation, mise en route, formation, supervision, télémaintenance)
Une capacité d’innovation qui ne permet pas de contrer efficacement le potentiel des offres concurrentes, notamment celles des pays à bas coût de main d’œuvre
Une défiance vis à vis de la propriété industrielle et notamment pour la protection des brevets
Le manque d’outils dédiés à la veille concurrentielle et des marchés qui résulte souvent de la seule analyse du dirigeant
Une capitalisation des connaissances techniques qui constitue généralement une forte barrière à l’entrée
>
Une bonne présence à l’export souvent favorisée par le déplacement du client
Huron
>
FAIBLESSES DES ENTREPRISES Un recours croissant à l’Outsourcing45, qui augmente les facteurs de risques pour l’industrialisation du produit (éloignement des prestataires, délais, qualité,…)
Maîtrise
>
de la technique De fortes compétences en bureaux d'études (mécanique, électronique-électricité, automatisme)
44 45
Directive machine révisée disponible sur : http://eurlex.europa.eu/LexUriServ/site/fr/oj/2006/l_157/l_15720060609fr00240086.pdf Consiste en l’externalisation, par recours à la sous-traitance, des activités non essentielles et non productrices de revenus
L’ industrie mécanique en Alsace
61
Synthèse des opportunités et des menaces pour le métier 3 MENACES POUR LES ENTREPRISES
OPPORTUNITÉS POUR LES ENTREPRISES
Le renforcement des activités industrielles et de production dans les économies émergentes
Des secteurs en forte croissance (engins de levage, matériel de transport et de manutention, énergie, construction, …)
La prise de conscience par le client des enjeux environnementaux (économie d’énergie, réduction des nuisances, eco-conception,…)
L’intégration de contrôles et supervision dans les machines ou équipements fabriqués
Le développement d’outils et méthodes d’ingénierie système qui permettent de sécuriser les stratégies de développement de produit et d’innovation
Les contrefaçons et le développement de machines et produits concurrents dans les pays à bas coût de main d’œuvre, y compris l’ingénierie
Les mutations affectant certains secteurs de l’industrie (textile, automobile, chimie, aéronautique…)
Les replis des investissements dans les secteurs industriels clients, qu’ils soient cycliques ou conjoncturels
L’évolution des normes et réglementations sur les marchés étrangers de destination
Les difficultés de recrutement (cas des métiers en tension : conducteur de centre d’usinage, ingénieur d’affaires,…)
L’augmentation du coût des matières premières
Orientations stratégiques et pistes d’actions
Adapter et maîtriser les stratégies d’outsourcing
l’identification des fonctions à externaliser,
l’identification des enjeux et des risques associés,
les modes d’organisation à mettre en place,
la réalisation de diagnostics en entreprise et l’analyse des retours d’expériences.
Conquérir de nouvelles zones géographiques et maîtriser le développement à l’export
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
De manière générale, les entreprises de ce métier externalisent de plus en plus. Cette pratique, si elle visait au départ à réduire les coûts, recèle un risque important pour l’industrialisation si elle se transforme en un mode de gestion opportuniste. Le risque pour l’entreprise réside sur le fait de se départir progressivement de certains savoir-faire techniques et industriels qui constituent son cœur de métier. Pour accompagner la réflexion, des actions de formation aux stratégies d’outsourcing peuvent être envisagées dans le cadre d’opérations collectives. Elles pourraient notamment porter sur les points suivants :
62
Déjà fortement orientées à l’export, les entreprises de ce métier doivent cependant garder à l’esprit que la compétition se joue sur un terrain aux frontières variables et jamais acquises. Il faut en permanence tester de nouveaux territoires, renforcer sa position sur une zone déjà couverte, connaître les réglementations qui s’imposent, établir des contacts et trouver des relais. Autant de questions qui peuvent trouver des réponses individuellement, mais aussi par la voie de regroupement d’entreprises, à l’instar du groupement associatif AMT (Alsace Manufacturing Technologies), qui s’est donné pour mission de détecter les projets industriels des grands donneurs d’ordres pour la mécanique sur le plan mondial. Les actions peuvent mobiliser les nombreuses ressources présentent sur le territoire (Alsace International, Ubifrance, DRCE, Coface, les CCI d’Alsace) et porter sur les points suivants :
la mutualisation d’études pour l’analyse des risques pays,
des missions collectives à l’étranger (participation à des salons ou actions collectives de prospection ou de veille),
de l’information collective aux entreprises sur les modalités des contrats internationaux.
Le PASS Export 200746 fait état des différentes actions et ressources mobilisables sur les thématiques liées à l’export, avec notamment un forum qui se tiendra le 24 octobre à Colmar, “ L’Export par l’Exemple ”. Ce forum est un lieu d’échanges et de rencontres avec des responsables d’entreprises expérimentés à l’international qui témoignent de leurs expériences.
Deux actions prioritaires communes aux trois métiers Dans cette segmentation “ métiers ” qui donne différentes priorités d’actions, il est toutefois essentiel de travailler sur deux thématiques transversales qui constituent une réelle préoccupation pour l’ensemble des entreprises.
Engager une politique active de gestion du capital humain et des compétences
En termes de vieillissement, l’Alsace est en situation de décalage par rapport au reste de la France, avec notamment une pyramide des âges plus favorable et une dynamique démographique à son avantage. Ces aspects ne doivent pas occulter le fait que des problèmes de recrutement se posent déjà et qu’il est encore temps d’agir par anticipation pour en atténuer les effets. C’est d’autant plus vrai pour les métiers de la mécanique, qui ne bénéficient pas d’une attractivité considérable et pour lesquels les compétences vont rapidement se trouver concentrées dans une tranche d’âge 40-50 ans.
des métiers sont en tension permanente dans les secteurs de la chaudronnerie et du soudage, de la mécanique et de l'usinage,
pour les entreprises qui s’adaptent aux évolutions technologiques (par exemple UGV, machines 5 axes, simulation numérique,…), leur cœur de métier subit depuis bientôt une dizaine d’années une élévation des compétences et par voie de conséquence une élévation des niveaux de formation. Les niveaux CAP/BEP qui constituaient par le passé un bon niveau de formation font aujourd’hui une large place aux Bac Pro et BTS qui seront de plus en plus recherchés47,
le manque de profils ayant une formation à dominante technologique, corrélé à une mauvaise image des métiers dans la mécanique,
des niveaux des rémunérations pour les profils expérimentés les plus recherchés qui sont dopés par les grands groupes mais restent inaccessibles aux plus petites entreprises.
La loi du 5 mai 2004 sur la formation professionnelle tout au long de la vie instaure le DIF, (Droit Individuel à la formation), le contrat de professionnalisation et l’entretien professionnel individualisé. Le degré des obligations de formation varie selon les effectifs. La principale innovation réside dans la coresponsabilité entre l’employeur et le salarié, qui doit initier la demande de formation, et accepter d’y consacrer du temps personnel.
Alors que la formation pourrait contribuer à remédier à ces difficultés, les plus petites unités éprouvent des difficultés à mettre en œuvre des actions qualifiantes, en particulier pour des raisons de temps, de financement et de remplacement des salariés absents. Dans ce registre lié à la formation, la loi du 5 mai 2004 sur la formation tout au long de la vie peut accompagner les politiques de formations. Cependant, elle pose d’ores et déjà des problèmes d’application. Ces problèmes commencent d’ailleurs par un déficit d’information dans les entreprises et un retard considérable dans la mise en œuvre du dispositif. Parallèlement, pour anticiper les besoins en compétences, les entreprises doivent s’engager pour la formation des plus jeunes et des demandeurs d’emplois, notamment dans le cadre des dispositifs existants de formation par alternance qui ouvrent la porte à des certifications ou diplômes reconnus dans la métallurgie (CQPM48) et qui permettent de fidéliser les personnels formés.
Sew Usocome
Programme du PASS Export 2007, disponible sur : http://www.alsaceexport.com/images/stories/passexport07/passexport2007.pdf Observatoire des métiers et qualifications de la métallurgie – Tendances de recrutement à l’horizon 2015 - Avril 2007. Disponible sur : http://www.uimm.fr/fr/pdf/observatoire/feuillets_01a4.pdf 48 Certificat de Qualification Paritaire de la Métallurgie. Informations disponibles sur : L’ industrie mécanique en Alsace http://www.cqpm.com/public.pdf 46 47
63
Les CQPM peuvent être obtenus à l'issue d'un parcours de formation personnalisé ou par la validation des acquis de l'expérience. Les différentes voies d’accès sont les suivantes :
contrat de professionnalisation
plan de formation
période de professionnalisation
droit individuel à la formation
congé individuel de formation
validation des acquis de l'expérience
Pour les entreprises de la métallurgie, un accord spécifique49 prévoit des dispositions particulières pour la formation :
Droit Individuel à la formation (DIF) : d’une durée de 20 heures, il s'exerce en dehors du temps de travail mais laisse la possibilité à un accord d'entreprise de prévoir une réalisation partielle du DIF pendant le temps de travail,
Contrat et période de professionnalisation sont découpés en trois phases :
évaluation préalable des connaissances
parcours de formation
certification
La durée peut être de 24 mois pour permettre l'embauche et la professionnalisation des demandeurs d'emploi, des femmes reprenant leur activité et des personnes non titulaires d'un diplôme. Si les problématiques de formation et de gestion des compétences sont des questions essentielles, elles doivent s’inscrire dans un processus plus global de gestion du capital humain dans l’entreprise. En effet, la motivation du personnel peut être considérée comme une ressource essentielle, au même titre que les matières premières ou l’énergie. Une action collective de sensibilisation et d’accompagnement sur cette thématique permettrait aux entreprises de s’emparer collectivement d’un sujet jugé unanimement prioritaire, mais rarement suivi d’effets. Construire une dynamique de progrès, recruter des qualités professionnelles et humaines, responsabiliser les équipes, favoriser la communication et le partage d’expériences, garantir l’accès à la formation, encourager le dialogue, assurer une bonne gestion des âges et des compétences, autant de défis qui s’imposent à tous au quotidien et qu’il est urgent de mettre au premier plan des préoccupations !
Se regrouper pour mieux acheter
Pour illustrer la hausse du prix des matières premières, il suffit de considérer l’évolution du nickel au cours de ces derniers mois. Le prix du nickel et des autres matières premières a en effet connu une hausse considérable. Les producteurs sont peu nombreux et la demande continue d’augmenter. Les négociants en acier inoxydable réajustent donc les prix à la hausse sur la valeur des écarts d’alliages ce qui conduit à une augmentation des prix de l’acier inoxydable de 150 % en un an.
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
49
64
Accord national du 20 juillet 2004 relatif à la formation professionnelle. Disponible sur : http://www.uimm.fr/fr/pdf/accords_metaux/accord_20-07-2004.pdf
: Evolution en dollars du prix de l’acier inoxydable Source : LME (London Metal Exchange)
Figure 29
Pour atténuer les effets de ces hausses, les entreprises qui ont des besoins similaires en matières premières (concurrentes ou non) doivent envisager la constitution de groupements d’achats matières afin de peser davantage sur les prix et de mutualiser les coûts. Lors de la constitution de tels groupements, la réduction des coûts n’est certes pas avérée mais peut être favorisée par :
un pouvoir de négociation renforcé,
des effets de volumes (fonction des seuils atteints),
une mutualisation des fonctions achats au-delà des postes matières premières, comme par exemple des études ou d’autres prestations.
Les groupements ainsi constitués autour de “pôles matières” ad hoc pourraient disposer d’une plate-forme unique en Alsace, qui serait un atout considérable pour l’attractivité et le dynamisme de l’industrie mécanique dans la région.
Sotralentz
L’ industrie mécanique en Alsace
65
D
E NOMBREUSES RESSOURCES POUR ACCOMPAGNER L A FILIÈRE
Un environnement favorable mais pas suffisamment exploité La mécanique alsacienne évolue sur un territoire qui dispose de tous les atouts pour accompagner son développement. Les acteurs du développement économique, de la formation, de la recherche et de l’innovation, du conseil, sont autant de ressources qu’il est possible de mobiliser à l’échelle de la région pour engager ou conforter un projet d’entreprise. Des réseaux d’industriels se mettent également en place, à la faveur de programmes d’actions qui contribuent à faire converger leurs intérêts et à les faire se rencontrer.
Forces
et faiblesses pour la mécanique en Alsace FORCES
Région fortement industrialisée, avec de nombreux donneurs d’ordres de renommée mondiale
Industrie mécanique bien répartie géographiquement sur le territoire
Une offre de formation qualifiante au niveau Bac Pro et BTS complète et homogène sur l’ensemble du territoire (CFAI(s), lycées techniques, …), ainsi que des formations de niveau supérieur reconnues (Universités, INSA-ITII) Des ressources technologiques diversifiées, proposant des prestations ou partenariats d’études avec les industriels : > quatre plates-formes technologiques (UGV, métrologie, hydraulique, plasturgie) et une cinquième en cours de structuration (Pôle ORTHEC – prototypage rapide) >
cellule de valorisation de l’INSA,
>
laboratoire de recherche mécanique, matériaux et procédés de fabrication (MMPF) de l’IUT de Mulhouse,
>
4 centres d’innovation et de transfert technologique (CETIM-CERMAT, IREPA Laser, HOLO 3, Matériaux)
L’existence d’un pôle de compétitivité régional “véhicules du futur”, pour le financement des projets de recherche et développement
La proximité du pôle de compétitivité “ MIPI ”50 en Lorraine
Déficit d’entreprises de sous-traitance mécanique de taille moyenne, qui favorise l’éloignement d’un volume d’affaires vers d’autres régions en France ou en Europe
Des compétences mécaniciennes qui ne sont pas clairement visibles sur le plan régional et a fortiori en dehors de la région
Des ressources en personnels formés limitées pour des emplois spécifiques de l’industrie51(ingénieurs d’affaires, techniciens méthode et ordonnancement, opérateurs- régleurs sur machines-outils, …)
Une dépendance forte au secteur de l’automobile, concentrée autour des équipementiers et des sites d’assemblage mais pas uniquement
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
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FAIBLESSES
66
50
Matériaux Innovant, Produits Intelligents. Informations disponibles sur : http://www.mipi.fr/
51
OREF : Emploi – Formation en Alsace novembre 2006. Disponible sur : www.oref-alsace.org
Opportunités
et menaces pour la mécanique en Alsace
OPPORTUNITÉS
MENACES
La dynamique des pôles extrêmement forte en Alsace et plus généralement les politiques d’innovations largement soutenues par l’Etat et la Région
Éloignement des centres de décision de grands groupes
Risques qui pèsent plus spécifiquement sur les PMI de la sous-traitance mécanique
Proximité de l’Allemagne, porte d’entrée vers des zones à l’export déjà bien défrichées par les partenaires potentiels Outre-Rhin
Concentration des effectifs dans le domaine des équipements mécaniques
Incompréhension par les maisons mères étrangères des législations françaises (durée du travail, droit local, …)
D’importantes ressources pour la formation et la recherche
Université de Haute Alsace – Mulhouse
Institut Universitaire Professionnalisé – IUP de Génie Mécanique de Mulhouse
IUT de Mulhouse – Département Génie Mécanique et Productique
ENSISA – École Nationale Supérieure d’Ingénieurs du Sud-Alsace La filière Mécanique et Systèmes de l’ENSISA forme aux différents métiers de l’ingénieur mécanicien dans les domaines de la conception et de la productique. Elle entretient des liens étroits avec les entreprises mécaniques nationales mais aussi régionales et bénéficie du soutien scientifique des unités mixtes CNRS/ENSISA et du CETIM. http://www.ensisa.uha.fr
ICSI – Institut de Chimie des Surfaces et Interfaces (UHA/CNRS) – http://www.icsi.uha.fr Unité propre du Centre National de la Recherche Scientifique, l'ICSI développe des thématiques de recherche pluridisciplinaires focalisées autour de l'étude des surfaces et interfaces de multi matériaux et biomatériaux à base de polymères, carbones et céramiques. Son Groupe Matériaux s’intéresse entre autres sujets à la tribologie.
Laboratoire MIPS – http://www.mips.crespim.uha.fr/francais/index.html Le laboratoire MIPS dont le thème fédérateur est “Structures et machines intelligentes”, dispose de compétences dans les domaines de l'automatique, du traitement du signal et de l'Informatique. Parmi les composantes du MIPS, citons particulièrement le laboratoire MIAM, (Modélisation et Identification en Automatique et Mécanique) qui intervient dans la modélisation, l'identification et le contrôle de systèmes complexes, avec une expérience plus orientée vers l’industrie automobile, mais dont les applications peuvent profiter aux fabricants de machines et d’équipements automatisés. De nombreuses applications ont été développées par le biais des relations industrielles avec les constructeurs automobiles ainsi qu'avec des PME, PMI de l'Est de la France.
L'Équipe de Recherche en Mécanique, Matériaux et Procédés de Fabrication (ER-MMPF) de l’IUT de Mulhouse – http://www.iutmulhouse.uha.fr/web/recherche/ert.htm Cette équipe adossée à l’IUT de Mulhouse a pour objectif d'effectuer des études fondamentales et appliquées dans le domaine de la Mécanique, de la Physique des Matériaux et du Génie Mécanique. L’IUT étant équipé d’une fraiseuse à Grande Vitesse, les techniciens supérieurs sont formés pratiquement à cette technologie et des études expérimentales sont menées sur l’optimisation des revêtements des outils de coupe (céramiques nanostructurés, multicouches, composites). Un autre thème d’étude est l’intégration de l’UGV dans l’organisation industrielle (Thème “Productique intégrant l'Usinage à Grande Vitesse”)
L’ industrie mécanique en Alsace
67
Il faut noter l’existence, dans le cursus de formation à l’UHA, d’un “Parcours mécanique” dont l’objectif est de donner aux étudiants une formation générale et en mécanique et génie mécanique, permettant à un étudiant de poursuivre des études dans différents masters :
le master recherche de Mécanique et Science des Fibres
le master professionnel de Mécanique
une licence professionnelle (notamment à l'UHA la licence pro Génie Mécanique et Productique)
le domaine de l'enseignement, via l'IUFM, pour la préparation du CAPET Génie Mécanique option Construction ou Productique.
Université Louis Pasteur
IPST – l’Institut Professionnel des Sciences et Techniques propose les parcours de formation suivants : une licence professionnelle production industrielle “pré industrialisation et prototypage” depuis la rentrée 2007, un master (Professionnel) des sciences en ingénierie et technologie avec la spécialité “génie mécanique et industrielle”, des formations CAPET en génie mécanique dans différentes spécialités.
IMFS Institut de Mécanique des fluides et des solides Outre les activités de recherche orientées sur les fluides et l’environnement et les matériaux et la santé, l’institut propose aux étudiants un master de sciences et deux licences dans le domaine de la mécanique.
Le Laboratoire des Sciences de l'Image de l'Informatique et de la Télédétection (LSIIT) est une unité mixte de recherche (UMR 7005) du CNRS et de l'Université Louis Pasteur. C'est un laboratoire interdisciplinaire fédéré par l'imagerie, dont les grandes disciplines sont l'informatique, le traitement du signal, l'automatique et la télédétection. Parmi ses huit équipes de recherche, l’équipe Automatique, Vision et Robotique intervient sur un programme de recherche “ Imagerie et Robotique Médicale et Chirurgicale ” http://lsiit.u-strasbg.fr
INSA Strasbourg, Département de Génie Mécanique
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
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L’INSA qui forme entre autres des ingénieurs en Génie Mécanique, a développé de fortes compétences dans le domaine de la conception au travers de son laboratoire de Génie de la Conception (LgeCo) ; il s’intéresse aux problématiques scientifiques posées par l’ingénierie et la technologie notamment dans les domaines de la conception innovante au travers du Laboratoire d'Ingénierie de la Conception, Cognition et Intelligence Artificielle (LICIA) et du déploiement de la méthode TRIZ en conception. Les recherches du laboratoire ont pour objet l’étude et la réalisation de moyens permettant la résolution des problèmes de conception en intégrant les dimensions techniques, économiques, humaines et organisationnelles associées, ainsi que les nouvelles connaissances relevant des sciences de l’ingénieur. http://www.insa-strasbourg.fr/genie_mecanique
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Le CFAI Alsace Le CFAI Alsace appartient à un réseau national, comprenant 120 centres de formation en France, animé par l’UIMM (Union des Industries et Métiers de la Métallurgie), pour satisfaire les besoins en formation de la branche professionnelle. Il a pour activité de former les jeunes aux métiers industriels dans le cadre des référentiels des diplômes de l'Éducation Nationale. http://www.cfai-alsace.fr/cfai_2006/index.html
L'ITII Alsace L’ITII Alsace propose des formations d'Ingénieurs se déroulant selon le mode de l'alternance Ecole/Entreprise. Deux filières de formation sont proposées :
spécialité Mécanique en partenariat avec l'INSA de Strasbourg,
spécialité Informatique Industrielle en partenariat avec l'ENSPS.
Ces formations sont accessibles soit par la voie de l'apprentissage, soit par la voie de la formation continue. Le diplôme délivré est reconnu par la Commission des Titres d'ingénieurs. L'ITII Alsace fait partie du réseau des ITII coordonné par l'UIMM. http://www.itii-alsace.fr/itii_2006/index.html
Les plates-formes technologiques Les plates-formes technologiques (PFT) sont des réseaux d’établissements d’enseignement (du secondaire et du supérieur), principalement technologiques, qui mutualisent certains de leurs moyens pour en faire bénéficier le tissu local des PME-PMI et proposent leurs compétences dans un domaine précis. Quatre plates-formes intéressent plus particulièrement les entreprises de la mécanique :
La plate-forme Productique (Usinage à Grande Vitesse et Gestion de Production), mise en place avec le lycée Heinrich (Haguenau), l’Université Louis Pasteur (IUT de Haguenau) et l’INSA en partenariat avec l’ensemble des entreprises régionales du domaine, fonctionne depuis septembre 2003. Cette plate-forme permet d’étudier la rentabilité de l’UGV et son intégration au sein des systèmes productifs des entreprises,
La PFT Plasturgie mutualise les compétences et plateaux techniques installés dans les lycées de Saverne et d’Ingersheim, de l’INSA de Strasbourg et de l’Université de Haute Alsace de Mulhouse en partenariat avec l’association Pôle technologique Extrusion créée en janvier 2005. Les champs d’activités concernés sont du domaine de l’extrusion des matières plastiques, à Saverne plus particulièrement des PVC en privilégiant les problématiques liées au recyclage et à la valorisation des déchets, à Ingersheim les matières autres que les PVC,
La plate-forme Métrologie au lycée Jean Mermoz de Saint-Louis en cours de création avec l’UHA, HOLO 3 et le CETIM-CERMAT,
La plate-forme prototypage rapide en cours de structuration au lycée Théodore Deck de Guebwiller.
L’ industrie mécanique en Alsace
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Conectus – http://www.conectus.fr Les organismes de formation et laboratoires de recherche se sont rassemblés pour former une structure commune de valorisation de la recherche et de l’innovation sous la bannière du réseau Conectus, créé en janvier 2006. Il rassemble les universités, les organismes de recherche, les écoles d’ingénieurs, les Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, avec comme objectif de promouvoir la recherche effectuée au sein des laboratoires publics alsaciens et développer des partenariats autour de projets d’innovation avec les entreprises. Les acteurs de CONECTUS ont pour objectifs communs de faciliter et de simplifier l’accès des entreprises à l’innovation issue de la recherche publique et ainsi de favoriser les partenariats publics-privés et le transfert de technologies. CONECTUS offre aux entreprises un point d’entrée unique leur permettant d’avoir une vision claire et structurée de l’offre de recherche, de compétences et de technologies, disponible en Alsace, d’accéder à des technologies testées et validées et de bénéficier d’un accompagnement personnalisé dans leurs recherches d’experts scientifiques ou de solutions techniques. Parmi les domaines de compétences mis en avant qui pourraient profiter aux entreprises mécaniciennes on peut retenir : Mécanique / Automobile / Aéronautique
Informatique / NTIC / Electronique
Propriété intellectuelle et industrielle
ISL – Institut franco-allemand de recherches de Saint-Louis L'Institut franco-allemand de recherches de Saint-Louis est un établissement binational financé pour moitié par la France et l'Allemagne. L'ISL emploie actuellement environ 400 personnes, dont 75 % sont de nationalité française et 25 % de nationalité allemande. L’ISL dispose d'un terrain d'expériences de 90 ha qui se trouve sur le territoire de Battenheim, à 30 km au nord de Saint-Louis et de nombreuses installations d'essais modernes lui permettant d'effectuer des recherches à la pointe des technologies avancées. L’ISL est un centre de recherches binational sur le thème de la balistique. L'Institut peut transférer son savoir-faire ou des technologies innovantes, qu'il a développé seul ou en partenariat, à des industries des secteurs de la défense ou du civil. Ces transferts constituent une véritable valorisation des travaux de recherches de l'ISL qui couvrent cinq domaines : Perforation, Blindage et Détonique
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Aéromécanique et Acoustique
Optronique, Laser et Sensorique
Lanceurs et Projectiles
Modélisation et Analyse Système
Institut de Soudure
L’Institut de Soudure – avec une agence à Strasbourg et Mulhouse – assure des missions de conseil et d’expertise, de formation et de contrôle technique, dans les domaines des matériaux, des technologies d’assemblage, des contrôles non destructifs, de la réglementation, des équipements sous pression. Ces conseils ont pour objet d’apporter aux industriels l’assurance de la conformité de leurs fabrications, des solutions pour accroître leur productivité et leur compétitivité en matière de fabrication soudée, la qualité et la sécurité des installations produites.
Les
structures locales de soutien technologique
Centre Régional pour l'Innovation et le Transfert de Technologie (CRITT)
CETIM CERMAT – http://www.cetim-cermat.com
Irepa Laser : Usinage et soudage laser – http://www.irepa-laser.com
CRITT Matériaux LNE-Est – http://www.critt.fr
CRITT Holo 3 : Caractérisation optique des surfaces – http://www.holo3.com
Institut des Traitements de Surface de Franche-Comté (ITSFC) L’ITSFC, créée sous l’égide de l’Ecole Nationale Supérieure de Mécanique et des Microtechniques (ENSMM), de l’Université de Franche-Comté (UFC) et de l’Université de Technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM), a pour mission de promouvoir dans le domaine des traitements de surface : la recherche fondamentale et appliquée, le transfert de technologies et la formation. Les compétences des laboratoires universitaires associés au sein de cet institut recouvrent, d’une part, l’ensemble des techniques d'élaboration de revêtements par voies sèche et humide et l’ensemble des moyens de caractérisation structurale et fonctionnelle (corrosion, frottement, usure, aspect…). Cette structure est au service du tissu industriel franc-comtois, national et international. L'ITSFC vise aussi à fédérer des partenaires industriels sur des actions collectives dans le domaine des traitements de surface. Il participe notamment aux projets d'innovations et de développements technologiques dans le cadre des Pôles de Compétitivité "Microtechniques" (Franche-Comté) et "Véhicule du Futur" (Alsace et Franche-Comté).
Le Réseau de Développement Technologique d’Alsace (RDT Alsace) Le RDT Alsace regroupe les acteurs publics et parapublics impliqués dans le transfert technologique ou le développement industriel : DRIRE, DRRT, OSEO Innovation, Conseil Régional, ARI, CCI, CRITT, CEEI, laboratoires, universités, écoles d’ingénieurs, pôles, comités d’expansion,… Ce réseau a pour mission d’identifier et formaliser les besoins technologiques des entreprises, de les mettre en contact avec les centres de compétences, publics ou privés, les plus aptes à satisfaire leurs besoins. En Alsace, plus de 80 personnes, spécialistes du développement technologique des entreprises, assurent cette mission de service public qui implique : la confidentialité des informations recueillies à l'occasion des contacts avec les entreprises,
la neutralité par rapport à la prescription des différents services susceptibles d'être proposés,
la gratuité de leur rôle de mise en relation.
http://www.rdt-alsace.org
Les
pôles de compétitivité
Pôle de compétitivité “ Véhicule du futur ”
Ce pôle, porté conjointement par les régions Alsace et Franche-Comté, rassemble 65 entreprises et 34 laboratoires et centres techniques autour de projets de R&D dans trois domaines :
Véhicule propre
Véhicule intelligent
Excellence de la filière
Les projets qui devraient intéresser de près l’industrie mécanique sont essentiellement les projets relatifs aux composants et sous-systèmes52:
Projet Pile à Combustible (PAC)
Projet Boucle d’air
Projet Habitacle
http://www.vehiculedufutur.com/
Pôle de compétitivité “ Innovations thérapeutiques ”
Ce pôle fait partie des pôles à vocation mondiale. Il est axé sur les deux thématiques suivantes : “ du gène au médicament ” et “ imagerie et robotique médicale et chirurgicale ”. Le deuxième thème pourrait faire intervenir des entreprises mécaniciennes. Les problématiques d’industrialisation de ce pôle pourraient être un excellent champ de diversification pour les industries mécaniques alsaciennes notamment dans les domaines de la mécatronique et des traitements de surface. Un rapprochement sur ces thèmes est envisagé avec le pôle automobile. http://www.alsace-biovalley.com/dn_pole_competitivite/
52 53
Se référer à l’Annexe 5 – Synoptique des projets du pôle Véhicule du Futur Informations disponibles sur : http://www.operation-acamas.com
L’ industrie mécanique en Alsace
71
Pôle de compétitivité “ Fibres naturelles Grand-Est ”
Ce pôle, qui est porté par la Lorraine mais auquel l’Alsace est associée, concerne à la fois les domaines du textile, du bois et du papier ainsi que des matériaux composites. C’est seulement ce dernier point qui pourrait être en interaction avec les activités de l’industrie mécanique. http://www.pole-fibres.uhp-nancy.fr/
Autres
pôles de compétences présents en Alsace
Pôle Textile
L’association Pôle Textile Alsace rassemble les principaux acteurs du secteur textile alsacien et vise à développer les synergies et le travail en réseau entre les différentes entreprises de la filière. A noter parmi les orientations prioritaires l’ennoblissement et en particulier l’impression numérique pour laquelle le lien est établi avec le Pôle Image en tant que domaine d’application industrielle, ainsi que la décoration intérieure de l’automobile, thématique menée en coopération avec le pôle de compétitivité “Véhicule du Futur”. Un axe “textile et santé – biomatériaux textile“ est aussi en cours de développement, de même que des projets dans le cadre du Pôle de compétitivité “Fibres Naturelles Grand Est”. Liens possibles avec la mécanique : les machines textiles fortement représentées en Alsace.
Pôle Matériaux et Nanosciences Alsace (PMNA)
Basé sur des moyens et compétences en physique et chimie très importants existant à Mulhouse et à Strasbourg en matière de formation, de recherche et de transfert, ce pôle a pour vocation de structurer et valoriser les recherches réalisées en Alsace sur les matériaux. Ce pôle est en lien direct avec les industries mécaniques.
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Entreprise Someta
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
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http://www.lmpc.uha.fr/Divers/pole-materiaux.html
Figure 30
Partenaires du Pôle Matériaux et Nanosciences d'Alsace
Source : www.lmpc.uha.fr
ICSI : Institut de Chimie des Surfaces et Interfaces, CNRS Mulhouse DPG : Département de Photochimie Générale, CNRS/UHA Mulhouse LMPC : Laboratoire de Matériaux à Porosité Contrôlée, CNRS/UHA Mulhouse LPSE : Laboratoire de Physique et de Spectroscopie Electronique, CNRS/UHA Mulhouse LPMT : Laboratoire de Physique et Mécanique Textile, CNRS/UHA Mulhouse ICS : Institut Charles SADRON, CNRS Strasbourg LDFC : Laboratoire de Dynamique des Fluides Complexes, CNRS/ULP Strasbourg EPCM : École de Chimie, Polymères, Matériaux de Strasbourg IPCMS : Institut de Physique et Chimie des Matériaux de Strasbourg, CNRS Cronenbourg CRITT MATERIAUX d'Alsace, Schiltigheim CETIM-CERMAT, Mulhouse
PRISM3, Pôle Régional et International des Sciences de la Mesure
Ce pôle labellisé SPL est situé à Saint-Louis et centré sur la plate-forme technologique “ Métrologie ” du lycée Jean Mermoz. http://prism3.blog4ever.com
Pôle Photonique
Suite à un programme transfrontalier Interreg, la création de l’association Rhenaphotonics Alsace est devenue le support de la dynamique qui s’affirme. Liens possibles avec la mécanique : mesure et contrôle de procédé, traitement de matériaux… http://www.rhenaphotonics.com
Pôle Image
La démarche a intégré dès le début les composantes recherche, formation et activités économiques dans le domaine des images numériques, de leur conception à leur transport et visualisation et naturellement leurs applications (industrielles, scientifiques, artistiques,...). L’association Iconoval a été créée et porte le projet global, des connexions étant établies avec les autres pôles, Innovations Thérapeutiques, Textile et Photonique notamment. http://www.iconoval.fr
L’ industrie mécanique en Alsace
73
Pôle Environnement
La structuration (informelle pour le moment) s’est imposée au départ dans le domaine de la recherche, rapidement élargie à la formation et progressivement au transfert et à l’innovation. Un lien est également établi avec le Biopôle de Colmar qui comporte une thématique importante agroenvironnement, en particulier sur les thématiques eau et sol. Liens possibles avec la mécanique : mécanique propre, machines et équipements pour les éco-entreprises.
http://realise.u-strasbg.fr
Les dispositifs nationaux qui accompagnent la mécanique Les
Agences nationales de recherche et d’innovation
Agence Nationale de la Recherche – http://www.agence-nationale-recherche.fr
Les programmes soutenus par l’ANR dans le domaine de la mécanique sont les suivants : “
Systèmes Interactifs et Robotique ” (PSIRob) qui couvre trois thèmes :
Robotique interactive et cognitive Systèmes Robotiques Autonomes
Nouvelles architectures et commandes avancées
Au total, 14 projets ont été retenus en 2006.
“ Matériaux et Procédés ” en concertation avec le RNMP (Réseau National Matériaux et Procédés) dans trois thématiques :
Renforcement des performances des matériaux : matériaux nanostructurés, matériaux et structures sous conditions extrêmes… Matériaux et procédés respectueux du développement durable Ingénierie et la simulation numérique du comportement des matériaux et des procédés d'élaboration et de mise en œuvre, avec un accent mis sur les approches multi-échelle et multidisciplinaire (physique, chimie, mécanique, mathématique et numérique) ainsi que sur les procédés d'assemblage (collage, rivetage, soudage, brasage).
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
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Les projets sélectionnés par l’ANR en 2006 dans le domaine de la mécanique sont :
74
ORGANDI : Optimisation de la Résistance des joints de Grains dans les Alliages de Nickel pour DIsques, Jean-Yves Guedou.
PROMETFOR : Réalisation d'outillage rapide en forge par projection métallique, Hervé Bonnefoy.
NANOPROTEC : Nanomatériaux en couches minces pour la protection des aciers, Christophe HEAU.
VULCOMP-Phase 1 : VULnérabilité des matériaux et structures COMPosites, Caroline PETIOT.
Au total, 25 projets ont été retenus en 2006.
Agence de l’Innovation Industrielle – http://www.aii.fr/srt/aii/home
L’Agence de l’innovation industrielle a vocation à engager et soutenir de grands projets – les Programmes Mobilisateurs pour l’Innovation Industrielle (PMII) – faisant intervenir de nombreux partenaires. Six projets ont été approuvés formellement par l'Agence. Parmi eux, les projets susceptibles d’avoir un impact fort sur les entreprises de la mécanique sont en fait portés par les donneurs d’ordres des entreprises mécaniciennes :
BioHub, la valorisation des ressources agricoles par les biotechnologies, présenté par Roquette Frères, pour un effort total de R&D de 98 millions d'euros ;
HOMES, le bâtiment économe en énergie, présenté par Schneider Electric pour l’effort total de R&D de 88 millions d'euros ;
NeoVal, le système de transport modulaire automatique sur pneus, présenté par Siemens France pour un effort total de R&D de 62 millions d'euros ;
VHD (Véhicule hybride diesel électrique), proposé par PSA Peugeot Citroën, en cours de validation.
OSEO – http://www.oseo.fr
Le Groupe Oséo – résultant de la fusion de l’ANVAR et de la BDPME – a vocation à soutenir les projets d’innovation des PME. Le dernier bilan sectoriel 2005, publié en juin 2006, fait état des points suivants :
Pour les industries mécaniques, Oséo Anvar indique avoir soutenu sur les cinq dernières années, une moyenne de 192 projets d’innovation pour un budget annuel moyen d’intervention de 23,2 ME. En 2005, 315 projets ont été soutenus pour un montant de 23,5 ME, dont 11 projets et un budget de 2 ME en Alsace, deuxième budget national après Rhône-Alpes, ce qui est remarquable.
Pour la transformation des métaux, une hausse très sensible des aides est intervenue ces deux dernières années (2004 et 2005). L’Alsace n’a que très peu contribué aux projets financés, au 16ème rang des régions françaises. Les sujets d’innovation de rupture ont concerné de nouvelles utilisations des alliages métalliques et les nouveaux procédés de traitement de surfaces. Parmi les projets phares signalés par Oséo : la nitruration de l’aluminium par implantation ionique, la préparation de surface par plasmas froids, l’anodisation de pièces creuses en très grande série, des solutions alternatives au chrome hexavalent et au cadmium.
Les interventions d’Oseo ont concerné en priorité des entreprises en croissance et fortement exportatrices.
Les
autres pôles de compétitivité nationaux en lien avec la mécanique
Sur les 66 pôles de compétitivité labellisés au niveau national, une petite dizaine concerne les industries mécaniques. Le périmètre des pôles de compétitivité n’étant pas restreint aux seules régions qui les portent, des rapprochements de projets, d’entreprises, de laboratoires ou d’universités ne sont pas à exclure.
En Franche-Comté > Pôle des Microtechniques
En Rhône-Alpes > VIAMECA > Lyon Urban truck & bus 2015 > Arve Industries Haute-Savoie Mont Blanc
En Aquitaine > Aerospace Valley - Midi-Pyrénées, Aquitaine > Route des lasers - Aquitaine
Autres régions > Pôle nucléaire Bourgogne - Bourgogne > Normandy Motor Valley - Hte et Basse Normandie > Pôle i-Trans - Nord-Pas de Calais, Picardie > Matériaux Innovants, Produits Intelligents (MIPI) Lorraine
En Pays de Loire > Ensembles Métalliques et Composites Complexes (EMC2) > Pôle Génie Civil Ouest
Les
autres structures d’appui
GIE Acamas
Créé par la FIM avec le soutien du Cetim, le GIE Acamas gère le programme-cadre national53 pour l’évolution des PMI mécaniciennes. Il est aujourd’hui déployé dans huit régions dont l’Alsace (Rhône-Alpes, Île de France, Pays de la Loire, Centre, Alsace, Picardie, Franche-Comté, Auvergne). Sur un plan général, ACAMAS se place dans une stratégie par filières de marchés ; trois filières de marchés se sont déjà constituées : filière automobile, filière aéronautique et filière agroalimentaire. Les filières de la chimie-pétrochimie, la construction ferroviaire, la construction navale, l’énergie et le bâtiment sont en cours de préparation. En Alsace, le programme ACAMAS est décliné pour accompagner les PME mécaniciennes, prioritairement les PME/PMI de la sous-traitance mécanique – dans une démarche d’anticipation et de changement. Neuf entreprises – sur seize au départ – mettent en œuvre le programme ACAMAS complet en Alsace. Piloté par le CETIM-CERMAT, le programme a pour objectif de faire progresser les PME sur les points suivants :
La vision stratégique de leur développement
La connaissance de leurs marchés
L’adaptation aux exigences des principaux donneurs d’ordre
Le renforcement de la flexibilité
Les partenaires financiers de l’opération sont la DRIRE Alsace, la Région Alsace et le Cetim. Le comité de pilotage réunit les partenaires suivants : DRIRE Alsace, Région Alsace, UIMM, DRRT, entreprises, ARI, Oseo-Innovation, CRCI, INSA de Strasbourg, PerfoEST, JESSICA, FIM, CETIM-CERMAT, GIE ACAMAS.
53
Informations disponibles sur : http://www.operation-acamas.com
L’ industrie mécanique en Alsace
75
Les
organisations et syndicats professionnels
Union des Industries et Métiers de la Métallurgie en Alsace
L’UIMM Alsace dispose d’une représentation dans les deux départements – UIMM Haut-Rhin54 et UIMM Bas-Rhin55. Les missions consistent à rassembler et représenter les chefs d'entreprise relevant de la convention collective de la Métallurgie, avec comme objectif la préservation de leurs intérêts, notamment lors des négociations portant sur les évolutions de la convention collective. L’accompagnement des politiques de formation des entreprises est également au cœur des missions et se fait par la mobilisation des outils à disposition de la branche : 56 L’ADEFIM - Association de Développement des Formations des Industries de la Métallurgie (OPCA de la métallurgie) pour la gestion des fonds de la formation,
L’AFPI - Association de Formation Professionnelle de l’Industrie pour le développement de la formation professionnelle,
Le CFAI Alsace - Centre de Formation d’Apprentis de l’Industrie, pour la formation des apprentis, du BEP au diplôme d’ingénieur,
L’ITII - Institut des techniques de l’Ingénieur de l’Industrie, pour l’organisation de la formation des ingénieurs.
Il faut également souligner la capacité de l’UIMM à certifier les compétences des salariés et des demandeurs d’emploi. Les CQPM (Certificats de Qualification Paritaire de la Métallurgie), sont accessibles aux personnes diplômées ou non et s’adressent : aux jeunes et aux adultes en contrat de professionnalisation,
aux salariés des entreprises de la branche métallurgie,
aux intérimaires et aux demandeurs d'emploi sous certaines conditions.
Fédération des Industries Mécanique (FIM)
En charge des intérêts économiques et techniques des 37 professions qu’elle regroupe et de leurs entreprises adhérentes, la Fédération des Industries Mécaniques (FIM) a pour objectif d’aider les entreprises mécaniciens à concevoir, produire et vendre en France mais également à se développer sur les marchés internationaux. Les entreprises alsaciennes adhérentes des syndicats de la FIM sont peu nombreuses. L’annuaire de la FIM en recense un peu moins d’une centaine. Leur représentation dans ces différents syndicats est illustrée par la figure 31. Figure 31
L ’ INDUSTRIE
Source : www.lmpc.uha.fr
MÉC ANIQUE EN
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Représentation des entreprises alsaciennes dans les syndicats professionnels (affiliés à la FIM)
76
54
http://www.uimm68.asso.fr/
55
http://www.uimm-basrhin.fr/
56
OPCA – Organisme Paritaire Collecteur Agrée
Syndicats CISMA
Syndicat des équipements pour construction, infrastructures, sidérurgie et manutention
SATS
Syndicat national des entreprises d'applications, de revêtements et traitements de surfaces
SYMOP
Syndicat des entreprises de technologies de production
FFMI
Fédération française du matériel d'incendie
SNCT
Syndicat national de la chaudronnerie, de la tôlerie et de la tuyauterie industrielle
UCMTF
Union des constructeurs de matériel textile de France
SYNAMAP
Syndicat national des matériels et articles de protection
E et PI
Syndicat des concepteurs et constructeurs de systèmes et équipements de procédés industriels pour les marchés de la chimie, de l'agroalimentaire et de l'environnement
UFFEB
Union des fabricants français d'équipements pour la boulangerie et la pâtisserie
SYGMA
Syndicat général des constructeurs de tracteurs et machines agricoles
SNAS
Syndicat national des abrasifs et super abrasifs
SM
Syndicat de la mesure
UNITRAM
Union nationale des industries de transmissions mécaniques
AFIM
Association française des industries du moule, modèle et maquette
UNITOP
Union nationale des industries de transmissions oléo-hydrauliques et pneumatiques
GFCC
Groupement des fabricants de matériels de chauffage central par l'eau chaude et de production d'eau chaude sanitaire
CARBURES
Chambre syndicale des fabricants de pièces et d'outils en carbures métalliques durs
PROFLUID
Association française des pompes, des compresseurs et de la robinetterie
MHP
Association française de la mécanique de haute précision
SNITEM
Syndicat national de l'industrie des technologies médicales
SCIPAG/ EMBALCO
Syndicat des constructeurs de machines pour les industries du papier, du carton, des arts graphiques, de l'emballage et du conditionnement
AMICS
Association de la mécanique industrielle et des constructions spéciales
AFFIX
Association des fabricants de fixations mécaniques
FIM Énergétique
Association syndicale des équipements énergétiques
SNAM
Syndicat national des articles métalliques et de leurs dérivés
UNITAM
Union des industries d'articles pour la table, le ménage et activités connexes
SITS
Syndicat général des industries de matériels et procédés pour les traitements de surfaces
L’ industrie mécanique en Alsace
77
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
78
Liste des principaux syndicats professionnels
Liste des principaux syndicats professionnels
A3TS – Association Technique de Traitement Thermique et de Surface http://www.a3ts.org
Galvanisation http://www.galvazinc.com
SATS – Syndicat national des entreprises de revêtements et traitements de surfaces http://www.trs-online.com
SITS – Syndicat de l’ingénierie des Traitements de Surfaces (matériels et procédés) http://www.sits.fr
FMM - Fédération des minerais et métaux – http://www.mineraux-et-metaux.org
FIM – Fédération des Industries Mécaniques – http://www.fim.net/
AFF – Association Française de Forge
SNEF – Syndicat national de l’estampage et de la forge (forge, estampage, matriçage)
Syndicat national du matriçage du laiton et métaux non ferreux (matriçage)
STCA - Syndicat professionnel des transformateurs de cuivre et d’alliages de cuivre
STA – Syndicat du Tréfilage de l’Acier – http://www.syndicat-trefilage.fr
SNPPA – Syndicat National de Profilés Plats en Acier – http://www.snppa.fr
GLFA – Groupement des Lamineurs et Fileurs d'Aluminium – http://www.glfa.fr
Gimef – Groupement français des industries transformatrices des métaux en feuilles minces (découpage, emboutissage, repoussage, outillage de presse, tôlerie fine) http://www.gimef-france.com
Syndicat de la Construction Métallique de France – http://www.scmf.com.fr
Snct – Syndicat national de la chaudronnerie, de la tôlerie et de la tuyauterie industrielle http://www.snct.org
Chambre syndicale des fabricants de carbures métalliques durs (métallurgie des poudres)
SN DEC – Syndicat national du décolletage (forge, estampage, matriçage) http://www.sndec.com
SNMI – Syndicat national de la mécanique industrielle, d’usinage et de constructions spéciales (mécanique générale)
A
NNEXES : Annexe 1 : Tableaux de valeurs exploitées dans le rapport Chiffres clé des 25 premiers pays producteurs de l’industrie mécanique
Tableau 13
Valeur Ajoutée (moyenne 2001-2003) (M E)
Pays
Production (moyenne 2001-2003) (M E)
Ratio VA/Production
Production (répartition 28/29)
28
29
Total
28
29
Total
28
29
28
29
Total
105 665
94 089
199 755
232 936
235 160
468 096
50%
50%
45%
40%
43%
Japon
36 360
68 234
104 594
86 407
180 103
266 510
32%
68%
42%
38%
39%
Allemagne
38 810
65 890
104 700
91 030
162 400
253 430
36%
64%
43%
41%
41%
Italie
24 247
27 570
51 818
63 453
88 518
151 971
42%
58%
38%
31%
34%
France
24 263
17 225
41 488
54 650
51 250
105 900
52%
48%
44%
34%
39%
Royaume-Uni
19 131
19 409
38 540
39 818
48 513
88 331
45%
55%
48%
40%
44%
Corée
5 904
11 273
17 177
20 495
41 065
61 561
33%
67%
29%
27%
28%
Espagne
9 857
7 789
17 646
28 722
20 131
48 852
59%
41%
34%
39%
36%
Canada
9 439
9 430
18 869
22 426
21 816
44 241
51%
49%
42%
43%
43%
Suisse
5 483
8 382
13 865
11 275
21 017
32 292
35%
65%
49%
40%
43%
Pays-Bas
4 649
4 779
9 428
13 664
14 970
28 634
48%
52%
34%
32%
33%
Suède
4 062
6 208
10 270
9 780
17 226
27 006
36%
64%
42%
36%
38%
Mexique
4 073
4 125
8 198
11 141
11 889
23 030
48%
52%
37%
35%
36%
Autriche
4 067
4 897
8 964
9 346
12 925
22 271
42%
58%
44%
38%
40%
Belgique
3 250
2 788
6 038
9 741
8 141
17 882
54%
46%
33%
34%
34%
Finlande
1 963
3 227
5 190
5 114
11 008
16 122
32%
68%
38%
29%
32%
8 052
5 590
13 642
59%
41%
États-Unis
Pologne Danemark
2 170
3 527
5 697
4 960
8 672
13 632
36%
64%
44%
41%
42%
Norvège
1 176
1 650
2 827
2 749
4 516
7 265
38%
62%
43%
37%
39%
Hongrie
809
868
1 677
2 471
2 948
5 419
46%
54%
33%
29%
31%
Portugal
660
425
1 085
2 370
2 806
5 176
46%
54%
28%
15%
21%
Irlande
562
650
1 212
1 415
1 747
3 162
45%
55%
40%
37%
38%
Grèce
699
492
1 191
1 714
1 293
3 007
57%
43%
41%
38%
40%
Luxembourg
264
205
469
931
564
1 496
62%
38%
28%
36%
31%
Islande
69
50
119
152
120
272
56%
44%
45%
42%
44%
TOTAL
307 632
363 182
670 814
734 813
974 387
1 709 199
43%
57%
42%
37%
39%
Emploi (moyenne 2001-2003) (milliers)
Pays
Ratio VA/Emploi (k EUR/Emploi)
Exportation (moyenne 2001-2003) (M EUR)
Ratio Production/Emploi (k EUR/Emploi)
28
29
Total
28
29
Total
28
29
Total
28
29
Total 85 870
1 592
1 263
2 855
66
74
70
146
186
164
13 454
72 415
Japon
993
1 320
2 313
37
52
45
87
136
115
5 263
50 227
55 490
Allemagne
865
1 178
2 043
45
56
51
105
138
124
20 403
92 927
113 330
Italie
628
576
1 204
39
48
43
101
154
126
10 651
52 538
63 189
France
438
313
751
55
55
55
125
164
141
7 432
27 790
35 222
États-Unis
Royaume-Uni
342
57
142
6 192
26 403
32 595
Corée
455
25
90
3 517
13 430
16 947
Espagne
329
209
538
30
37
33
87
96
91
3 824
8 921
12 745
Canada
187
147
334
50
64
56
120
148
132
5 387
14 672
20 059
2 982
15 657
18 639
Suisse Pays-Bas Suède
109
93
202
43
51
47
126
160
142
3 542
11 294
14 836
77
98
176
53
63
58
127
175
154
2 761
11 208
13 969
4 638
11 862
16 500
Mexique Autriche
71
83
154
57
59
58
131
156
145
3 345
10 179
13 525
Belgique
63
42
105
52
66
58
156
194
171
4 004
13 462
17 467
Finlande
45
62
107
44
52
48
114
176
150
1 049
5 233
6 282
2 539
3 015
5 554
Pologne
210
27
Danemark
45
66
111
49
54
52
111
132
123
1 653
6 695
8 348
Norvège
19
25
44
62
65
64
144
179
164
528
2 245
2 773
Hongrie
64
14
46
874
2 655
3 529
Portugal
21
20
132
872
1 503
2 376
Irlande
16
16
32
35
40
38
88
108
98
477
1 700
2 177
Grèce
44
29
73
16
17
16
39
45
41
256
458
715
5
3
7
56
78
64
197
214
203
5525
6616
11 049
56
55
61
133
147
155
Luxembourg Islande TOTAL
7
57
65
105 679
456 580
562 202
Source : Base de données STAN de l’OCDE pour l’Analyse Industrielle
79
15,0%
5,6
38%
62%
107
37,4
87%
52%
27,2
30,7%
6,0
55%
45%
8
19,4
95%
62%
France
53 355
20 651
3 422 759 908
-0,2
20,2
16,6%
4,5
59%
41%
14
27,2
63%
51%
Royaume-Uni
43 901
19 383
3 160 645 119
-11,5
19,5
16,3%
4,9
54%
46%
15
30,0
73%
61%
Espagne
56 786
11 439
2 404 553 884
2,6
21,4
21,0%
4,3
65%
35%
10
20,7
70%
52%
Pologne
44 077
2 029
624 426 994
0,1
17,4
30,8%
1,5
54%
46%
10
4,8
63%
51%
République tchèque (2003)
44 087
1 650
702 322 188
1,8
23,5
42,5%
2,2
52%
48%
7
5,1
76%
68%
6 833
501
308 222 516
-1,4
13,2
61,5%
1,4
43%
57%
33
2,2
78%
63%
Suède
17 564
5 268
1 174 201 479
0,4
25,0
22,3%
5,8
41%
59%
11
26,1
85%
59%
Pays-Bas
12 430
6 099
928 177 685
-2,9
22,6
15,2%
5,2
52%
48%
14
34,3
60%
56%
Autriche
7 229
5 002
959 149 897
1,0
24,2
19,2%
6,4
46%
54%
21
33,4
81%
57%
Hongrie
17 597
772
441 141 372
-0,9
17,0
57,1%
3,1
51%
49%
8
5,5
84%
74%
Portugal
18 828
1 196
486 127 140
0,1
14,7
40,7%
3,8
66%
34%
7
9,4
80%
71%
3 188
794 107 470
-0,7
17,3
24,9%
7,4
61%
39%
29,7
89%
59%
4 235
680 107 187
-2,8
25,6
16,0%
6,3
42%
58%
39,5
78%
58%
177
91 102 042
0,4
15,8
51,5%
0,9
35%
65%
1,7
87%
47%
501 100 244
1,1
24,7
16,1%
5,0
42%
58%
12
30,9
86%
46%
76 589
-1,2
19,1
48,4%
2,5
42%
58%
45
5,2
58%
76%
57 890
2,0
24,3
55%
45%
10
Roumanie
Belgique Danemark
6 714
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
Bulgarie
80
dk29
Effectif moyen
Invest. bruts moyens en biens corporels (ME/an, depuis 2000)
dj28
16
Ratio Invest. (relatif à l'industrie nace d)
Salaire moyen(kE/pers)
25,7
0,4
Proportion (% personnes occupées)
Invest. par personne occupée (kE/pers /an) moy. depuis 2000
-0,8
7 569 1 272 022
Part de l'emploi dans l'ensemble de l'industrie manufactur. (%)
8 529 1 520 434
24 667
Taux moyen de crois. de l'emploi (%/an)
56 881
Italie
Nombre de pers. occupées
14 238 154 188
Allemagne
Salaires et traitem. (ME)
dj28
Nombre d'unités locales
Invest. relatifs (% des trait. et salaires) moy. depuis 2000
Tableau 14 Données 2000-2004 consolidées pour les 25 pays européens sur les champs dj28 et dk29
dk29
Finlande
8 243
3 100
Slovaquie
1 715
399
Slovénie
5 996
Norvège
2 438
1 711
199
40 000
-3,8
15,9
11,6%
5,0
47%
53%
16
42,8
47%
55%
Lituanie
1 043
95
29
25 929
8,2
9,8
30,4%
1,1
60%
40%
25
3,6
81%
47%
Irlande
893
692
125
24 450
-2,7
11,0
18,0%
5,1
54%
46%
27
28,3
35%
33%
Grèce (2000)
612
333
118
23 602
0,0
10,6
35,5%
5,0
53%
47%
39
14,1
85%
38%
Estonie
933
88
26
16 529
6,5
12,7
29,0%
1,5
68%
32%
18
5,3
64%
57%
1 053
50
24
16 232
5,0
9,6
47,7%
1,5
54%
46%
15
3,0
105%
51%
33 485 7 218 802
-1,0
21,6
19,7%
4,7
51%
49%
15
24,6
80%
54%
Lettonie Europe
520 753 169 605
193
Source EUROSTAT, Statistiques régionales annuelles sur l'industrie
Tableau 15
Performances des entreprises mécaniques pour la France en 2005 Entreprises
Ensemble
CA 2005 (M€ )
CA export (M€ – %)
CA par employé (k€ / employé)
Résultat Net (M€ – %)
Valeur Ajoutée (M€ – %)
33,7%
3 107
3,4%
29 590
32,8%
6 066
156
EBE M€
6 303
577 540
90 242
E21
600
40 923
6 145
561
9,1%
241
3,9%
1 925
31,3%
454
150
E22
848
63 523
7 841
1 402
17,9%
314
4,0%
2 896
36,9%
474
123
28 B
France
Effectif1
30 398
1 448
104 446
13 986
1 963
14,0%
555
4,0%
4 821
34,5%
928
134
E23
350
66 973
13 503
7 638
56,6%
640
4,7%
4 091
30,3%
1 013
202
E24
756
93 798
16 998
5 909
34,8%
760
4,5%
5 531
32,5%
1 331
181
E25
196
17 137
3 975
1 619
40,7%
100
2,5%
812
20,4%
177
232
E26
143
11 284
2 030
758
37,3%
23
1,1%
600
29,6%
47
180
E27
581
51961
9 517
5 392
56,7%
186
2,0%
2 899
30,5%
444
183
29 A
2 026
241 153
46 023
21 316
46,3%
1 709
3,7%
13 933
30,3%
3 012
191
F54
2 010
147 070
17 307
3 560
20,6%
249
1,4%
6 438
37,2%
1 063
118
F55
819
84 871
12 926
3 559
27,5%
594
4,6%
4 398
34,0%
1 063
152
2 829
231 941
30 233
7 119
23,5%
843
2,8%
10 836
35,8%
2 126
130
28 A
Source : Données SESSI – EAE 2005
Tableau 16
Performances des entreprises mécaniques pour l’Alsace en 2005 Entreprises
Alsace
Ensemble
Effectif1
CA 2005 (M€ )
CA export (M€ – %)
Résultat Net (M€ – %)
Valeur Ajoutée (M€ – %)
EBE M€
CA par employé (k€ / employé)
1505
30,4%
393
196
2,5%
94
33,7%
11
135
6,1%
166
37,3%
48
152
34
4,7%
260
35,9%
59
145
52
5,9%
300
33,9%
109
217
63,0%
25
3,7%
207
30,3%
49
203
52,4%
20
4,1%
102
21,0%
30
276
78
50,3%
6
3,9%
58
37,4%
16
172
1 032
713
69,1%
13
1,3%
277
26,8%
71
246
3 239
1 915
59,1%
116
3,6%
944
29,1%
275
227
2 162
340
153
45,0%
10
2,9%
103
30,3%
21
157
3 787
653
286
43,8%
12
1,8%
198
30,3%
38
172
5 949
993
439
44,2%
22
2,2%
301
30,3%
59
167
220
25 223
4 956
E21
27
2 060
E22
22
2 921
28 B
49
E23
16
E24 E25
2 523
50,9%
279
54
445
115
4 981
724
4 076
884
32
3 371
6
1 758
E26
12
E27 29 A
172
3,5%
19,4%
7
25,8%
27
169
23,3%
440
49,8%
683
430
485
254
900
155
29
4 188
95
14 293
F54
45
F55
31
28 A
76
Source : Données SESSI – EAE 2005
Découpage au niveau 85 de la Nomenclature Economique de synthèse (NES 85) :
1
28 A : Transformation des métaux (F54 + F55) 28 B : Chaudronnerie – Fabrication de structures métalliques (E21 + E22) 29 A : Fabrication de machines et d’équipements professionnels (E23 + E24 + E25 + E26 + E27)
Effectif salarié moyen augmenté des effectifs extérieurs et diminué des effectifs donnés en location
L’ industrie mécanique en Alsace
81
Tableau 17
28,4
18%
5,1
58%
42%
15
27,8
72%
58%
-1,2
16,1
11%
3,7
47%
53%
14
32,7
53%
34%
Pays de la Loire
3 055
1 521
244
58 887
1,8
21,5
16%
4,1
52%
48%
19
25,8
74%
58%
Nord – Pas-de-Calais
2 659
1 185
181
45 745
-1,8
18,0
15%
4,0
67%
33%
17
25,9
46%
41%
Centre
2 343
1 242
198
44 463
-0,1
24,3
16%
4,5
52%
48%
19
27,9
67%
60%
Lorraine
1 872
908
177
35 044
-0,2
22,3
20%
5,1
69%
31%
19
25,9
65%
71%
Picardie
1 808
925
171
34 648
-2,0
24,7
19%
4,9
62%
38%
19
26,7
65%
59%
Alsace
1 563
1 008
172
34 416
1,0
17,5
17%
5,0
45%
55%
22
29,3
50%
55%
Bourgogne
1 684
784
144
28 957
0,2
24,0
18%
5,0
61%
39%
17
27,1
84%
55%
Franche-Comté
1 473
752
214
28 577
-0,7
25,5
28%
7,5
71%
29%
19
26,3
89%
98%
Haute-Normandie
1 674
776
105
27 817
0,4
19,8
14%
3,8
65%
35%
17
27,9
42%
33%
Champagne-Ardenne
1 418
673
129
26 607
-1,7
25,4
19%
4,8
67%
33%
19
25,3
68%
47%
PACA
3 435
684
76
25 557
2,9
16,3
11%
3,0
61%
39%
7
26,8
36%
34%
Bretagne
1 928
613
112
24 432
1,9
12,6
18%
4,6
53%
47%
13
25,1
63%
76%
Aquitaine
2 827
598
86
23 874
1,4
16,1
14%
3,6
65%
35%
8
25,0
59%
41%
Midi-Pyrénées
2 326
542
86
22 404
1,8
16,2
16%
3,8
67%
33%
10
24,2
61%
42%
Basse-Normandie
1 113
511
84
20 125
-3,3
20,8
16%
4,1
68%
32%
18
25,4
57%
39%
Auvergne
1 349
402
78
17 093
-2,1
17,5
19%
4,5
80%
20%
13
23,5
68%
45%
Poitou-Charentes
1 426
400
63
16 534
1,5
16,2
16%
3,8
51%
49%
12
24,2
80%
52%
Languedoc-Roussillon
1 591
248
37
10 275
1,0
15,2
15%
3,6
57%
43%
6
24,2
48%
67%
536
164
31
6 901
-0,2
15,8
19%
4,5
68%
32%
13
23,7
81%
45%
1 836
122
17
5 713
12,0
19,2
14%
2,9
81%
19%
3
21,4
60%
47%
A LS ACE MÉC ANIQUE EN
L ’ INDUSTRIE
82
Limousin Départements d'outre-mer Corse
Salaire moyen (ks/pers)
Ratio Invest. (relatif à l'industrie nace d)
-0,4
87 730
dk29
Effectif moyen
Invest. par personne occupée (ks/pers /an) moy. depuis 2000
133 504
329
Proportion (% personnes occupées)
Invest. relatifs (% des trait. et salaires) moy. depuis 2000
686
2 866
Taux moyen de crois. de l'emploi (%/an)
3 716
6 431
Nb. de pers. occupées
8 825
Île de France
Invest. bruts moyens en biens corporels (Ms/an, depuis 2000)
Rhône-Alpes
Salaires et traitem. (Ms)
dj28
Nb.d'unités locales
Part de l'emploi dans l'ensemble de l'industrie manufactur. (%)
Données 2000-2004 consolidées pour l’ensemble des régions françaises (dj28 et dk29)
dj28
dk29
183
13
2
605
3,4
13,0
16%
3,3
71%
29%
3
20,7
54%
42%
53 355
20 651
3 422
759 908
-0,2
20,2
17%
4,5
59%
41%
14
27,2
63%
51%
Région Est
4 908
2 668
563
98 037
0,0
21,0
21%
5,7
61%
39%
20
27,2
68%
70%
Alsace
1 563
1 008
172
34 416
1,0
17,5
17%
5,0
45%
55%
22
29,3
50%
55%
Baden-Württemberg
3 017
15 404
2 292
386 593
-0,2
32,0
15%
5,9
31%
69%
128
39,8
105%
62%
France
Source EUROSTAT, Statistiques régionales annuelles sur l'industrie
Tableau 18
Évolution des effectifs salariés par activité entre 2000 et 2005 (France) Année
Etablissements
Evolution 2001-2005
Taille
2000
2001
2002
2003
2004
2005
E21
2 865
2 948
2 980
3 016
3 132
3 131
183
6,2%
E22
4 767
4 818
4 710
4 601
4 504
4 463
-355
-7,4%
E23
1 418
1 427
1 432
1 386
1 370
1 340
-87
-6,1%
E24
4 680
4 774
4 759
4 758
4 872
4 810
36
0,8%
E25
2 182
2 146
2 116
2 111
2 074
2 053
-93
-4,3%
E26
705
701
683
662
635
612
-89
-12,7%
E27
2 633
2 614
2 552
2 490
2 441
2 350
-264
-10,1%
F54
11 533
11 565
11 366
11 010
10 810
10 610
-955
-8,3%
F55
3 600
3 596
3 522
3 400
3 275
3 159
-437
-12,2%
Total
34 383
34 589
34 120
33 434
33 113
32 528
-2 061
-6,0% Source Unistatis
Salariés
Année
Evolution 2001-2005
Taille
2000
2001
2002
2003
2004
2005
E21
48 521
50 364
51 037
51 770
53 608
53 546
3 182
6,3%
E22
91 310
89 985
85 378
81 536
79 575
79 392
-10 593
-11,8%
E23
67 318
65 536
65 206
63 003
62 158
61 346
-4 190
-6,4%
E24
105 452
106 794
105 030
102 963
101 529
101 026
-5 768
-5,4%
E25
27 892
28 152
28 245
27 908
25 310
24 810
-3 342
-11,9%
E26
15 573
15 619
15 059
14 263
13 316
13 103
-2 516
-16,1%
E27
67 799
67 742
65 366
63 226
59 795
57 823
-9 919
-14,6%
F54
207 551
209 782
204 104
195 043
188 765
184 925
-24 857
-11,8%
F55
103 171
102 547
98 140
96 654
92 124
87 394
-15 153
-14,8%
Total
734 587
736 521
717 565
696 366
676 180
663 365
-73 156
-9,9% Source Unistatis
L’ industrie mécanique en Alsace
83
Tableau 19
Évolution des effectifs salariés par taille d’établissement entre 2000 et 2005 (France) Année
Etablissements Taille
Evolution 2001-2005 Ensemble de % l’Industrie (%)
2000
2001
2002
2003
2004
2005
Nb
1 à 4 sal
11 098
11 296
11 247
11 097
11 162
10 947
-349
-3,1%
-9,1%
5 à 9 sal
8 417
8 382
8 280
8 110
8 049
7 853
-529
-6,3%
-7,1%
10 à 19 sal
6 485
6 555
6 446
6 327
6 211
6 188
-367
-5,6%
-6,3%
20 à 49 sal
5 608
5 552
5 429
5 291
5 153
5 010
-542
-9,8%
-9,8%
50 à 99 sal
1 543
1 574
1 541
1 452
1 395
1 424
-150
-9,5%
-9,7%
100 à 199 sal
790
792
750
744
750
731
-61
-7,7%
-8,9%
200 à 499 sal
352
344
338
330
322
310
-34
-9,9%
-9,3%
90
94
89
83
71
65
-29
-30,9%
-14,7%
Total
34 383
34 589
34 120
33 434
33 113
32 528
-2 061
-6,0%
-8,4%
Part d'Ets < 500
99,7%
99,7%
99,7%
99,8%
99,8%
99,8%
500 sal et +
Evolution 2001-2005
Année
Salariés Taille
2001
2002
2003
2004
2005
1 à 4 sal
26 426
26 779
26 861
26 389
26 341
26 074
-705
-2,6%
-8,8%
5 à 9 sal
57 395
57 227
56 447
55 055
54 688
53 269
-3 958
-6,9%
-7,2%
10 à 19 sal
89 550
90 902
89 362
87 416
85 864
85 661
-5 241
-5,8%
-6,3%
20 à 49 sal
175 892
174 402
169 837
165 145
160 172
155 076
-19 326
-11,1%
-10,8%
50 à 99 sal
106 186
108 013
106 353
100 140
95 546
98 465
-9 548
-8,8%
-9,4%
100 à 199 sal
109 183
109 532
104 252
103 448
103 686
101 896
-7 636
-7,0%
-8,8%
200 à 499 sal
101 236
97 591
96 232
94 802
92 227
89 535
-8 056
-8,3%
-8,9%
68 719
72 075
68 221
63 971
56 656
53 389
-18 686
-25,9%
-13,1%
734 587
736 521
717 565
696 366
675 180
663 365
-73 156
-9,9%
-9,9%
90,6%
90,2%
90,5%
90,8%
91,6%
92,0%
500 sal et + Total Part d'Ets < 500
Nb
Ensemble de l’Industrie (%)
2000
%
Source : Unistatis (2007)
Tableau 20
Données sectorielles en NES114 de l’implantation étrangère (2004)
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
Nb Entreprises
84
Unités
Effectifs
% Unités
CA HT
Invest.
VA
Comparaison par rapport aux sociétés nationales
Export.
%
Md
%
Md
%
Md
%
Md
%
Invest /CA
Exp. /CA
E21 Fabrication d'éléments en métal pour la construction
47
8%
5 450
13%
859
15%
17
14%
272
15%
200
38%
0,9
3,5
E22 Chaudronnerie, fabrication de réservoirs métalliques et de chaudières
42
5%
8 846
14%
1 304
18%
36
24%
426
16%
299
25%
1,4
1,6
E23 Fabrication d'équipements mécaniques
134
38% 41 603
63%
9 528
74%
214
69%
2 726
72%
5 836
81%
0,8
1,5
E24 Fabrication de machines d'usage général
183
23% 50 294
53%
8 941
56%
116
56%
3 015
57%
3 052
57%
1,0
1,0
2 642
65%
30
48%
391
46%
1 244
84%
0,5
2,8
E25 Fabrication de machines agricoles
28
13%
7 822
43%
E26 Fabrication de machines-outils
38
25%
4 701
41%
E27 Fabrication d'autres machines d'usage spécifique
99
16% 21 558
40%
4 891
53%
104
53%
1 317
45%
3 453
69%
1,0
2,0
F54 Services industriels du travail des métaux
169
8% 33 904
22%
4 801
29%
230
34%
1 571
25%
1 243
38%
1,3
1,5
F55 Fabrication de produits métalliques
138
16% 28 903
32%
4 772
38%
164
37%
1 570
35%
1 495
45%
1,0
1,3
TOTAL (mécanique)
878
19% 203 081
42% 37 738
53%
911
47% 11 288
49% 16 822
66%
0,8
1,8
Source : SESSI décembre 2006
Tableau 21
Effectifs salariés et nombre d’établissements en France et en Alsace par secteur France
Alsace Sur-représentation Alsace/France
NES 114 Ets
Salariés
Effectif moyen
Ets
Salariés
Effectif moyen
F55 Produits métalliques
3 159
87 394
28
117
3 528
E21 Eléments en métal pour la construction
3 131
53 546
17
101
E22 Chaudronnerie, fabrication de réservoirs métalliques et de chaudières
4 463
79 392
18
E23 Equipements mécaniques
1 340
61 346
10 610
E24 Machines d'usage général
E25 Machinisme agricole
F54 Services industriels du travail des métaux
E26 Machines outils
E27 Machines d'usage spécifique TOTAL (mécanique)
TOTAL (tous secteurs)
Globale
Sectorielle
30
1,2
0,9
2 523
25
1,5
1,0
101
3 151
31
1,2
0,9
46
55
5 644
103
2,8
2,0
184 925
17
312
4 318
14
0,7
0,5
4 810
101 026
21
165
3 895
24
1,2
0,8
2 053
24 810
12
24
1 624
68
2,0
1,4
612
13 103
21
31
1 041
34
2,5
1,7
2 350
57 823
25
83
4 674
56
2,5
1,8
32 528
663 365
20
989
30 398
31
1 547 655
15 977 870
10
43 866
516 056
12
1,4
Source UNISTATIS, Statistique des établissements affiliés au 31 décembre 2005
Tableau 22
Effectifs salariés et nombre d’établissements en Alsace au niveau NES 85 BAS-RHIN Etablissements
28 A
28 B
29 A
HAUT-RHIN
Effectifs
Etablissements
ALSACE
Effectifs
Etablissements
Effectifs
2004
233
4827
208
3235
441
8062
2005
229
4731
200
3115
429
7846
Variation
- 1,72%
- 1,99%
- 3,85%
- 3,71%
- 2,72%
- 2,68%
2004
101
4263
99
1528
200
5791
2005
104
4236
99
1439
203
5675
Variation
+ 2,88%
- 0,63%
/
- 5,82%
+ 1,48%
- 2,00%
2004
216
9552
164
7227
380
16779
2005
201
9623
157
7255
358
16878
Variation
- 6,94%
+ 0,74%
- 4,27%
+ 0,39%
- 5,79%
+ 0,59%
TOTAL 2004
550
18642
471
11990
1021
30632
TOTAL 2005
534
18590
456
11809
990
30399
Variation
- 2,91%
- 0,28%
- 3,18%
- 1,51%
- 3,04%
- 0,76%
Source : Assedic Alsace - Rapport sur l’emploi en Alsace 2005
L’ industrie mécanique en Alsace
85
Tableau 23
Principaux exportateurs Bas-Rhinois Entreprise
NES114
NAF
Activité
Rang France
MILLIPORE
E24
292M
Fabrication d'autres machines d'usage général
164
SCHAEFFLER France (INA Roulements)
E23
291H
Fabrication de roulements
196
KUHN SA
E25
293D
Fabrication de matériel agricole
210
ALCAN PACKAGING SELESTAT
F55
287C
Fabrication d'emballages métalliques légers
672
DE DIETRICH THERMIQUE
E22
282D
Fabrication de radiateurs et de chaudières pour le chauffage central
693
FLENDER-GRAFFENSTADEN
E23
291J
CADDIE
F55
287Q
Fabrication d'articles métalliques divers
1170
MECATHERM
E27
295E
Fabrication de machines pour l'industrie agroalimentaire
1345
GUNTHER TOOLS
F55
286D
Fabrication d'outillage mécanique
1627
BONGARD
E27
295E
Fabrication de machines pour l'industrie agroalimentaire
1672
SOTRALENTZ METAL INDUSTRIES SA
E22
283C
Chaudronnerie-tuyauterie
1727
TRUMPF MACHINES SARL
E26
294A
Fabrication de machines-outils à métaux
1786
LEUCO PRODUCTION SARL
F55
286D
Fabrication d'outillage mécanique
2003
E.P.B.
E26
294A
Fabrication de machines-outils à métaux
2041
SARL PROFIL ALSACE
F55
287Q
Fabrication d'articles métalliques divers
2219
DE DIETRICH PROCESS SYSTEMS SAS
E24
292L
Fabrication de matériel pour les industries chimiques
2303
CLESTRA HAUSERMAN
E21
281C
Fabrication de menuiseries et fermetures métalliques
2489
ETESIA
E25
293D
Fabrication de matériel agricole
2549
ZIEMANN FRANCE
E27
295E
Fabrication de machines pour l'industrie agroalimentaire
2603
SOTRALENTZ CONSTRUCTION
F55
287E
Fabrication d'articles en fils métalliques
2667
ESJOT GOLDENBERG
F55
287Q
Fabrication d'articles métalliques divers
2839
HAEMMERLIN SAS
E27
295B
Fabrication de matériels de transport n.c.a.
2952
Fabrication d'organes mécaniques de transmission
994
Source : Douane – Exportations 2005 : rang national par sièges sociaux
Tableau 24
Principaux exportateurs Haut-Rhinois
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
Entreprise
86
NES114
NAF
Activité
Rang France
LIEBHERR-FRANCE
E27
295D
Fabrication de matériels de travaux publics
CRYOSTAR SAS
E23
291E
Fabrication de compresseurs
ALCOA ARCHITECTURAL PRODUCTS
F54
285A
Traitement et revêtement des métaux
WARTSILA FRANCE SAS
E23
291A
Fabrication de moteurs et turbines
1112
SUPERBA
E27
295G
Fabrication de machines pour les industries textiles
1457
EMERSON PROCESS MANAGEMENT SAS
E23
291F
Fabrication d'articles de robinetterie
1478
ELEVATOR CAR SYSTEM
E24
292C
Fabrication d'ascenseurs, monte-charges et escaliers mécaniques
1489
NSC FLORIVAL
E27
295G
Fabrication de machines pour les industries textiles
2465
SOUDAGE AUTOMATIQUE
F55
287E
Fabrication d'articles en fils métalliques
2662
NORD REDUCTEURS
E23
291J
Fabrication d'organes mécaniques de transmission
2676
N.SCHLUMBERGER
E27
295G
Fabrication de machines pour les industries textiles
2710
OERTLI THERMIQUE
E24
292A
Fabrication de fours et brûleurs
2849
A.M.M.
F54
285D
Mécanique générale
3089
BRACKER
E27
295G
Fabrication de machines pour les industries textiles
4007
STAUB SA
F55
287L
Fabrication d'articles métalliques ménagers
4682
RHENAROLL
F54
285A
Traitement et revêtement des métaux
4763
70 464 467
Source : Douane – Exportations 2005 : rang national par sièges sociaux
Annexe 2 :
Les 30 premières entreprises classées selon les effectifs 2005, pour les trois métiers étudiés Tableau 25
Métier 1 : les preneurs d’ordres - spécialistes des transformations de la matière Code postal
NOM
NAF
Activité réelle
Marché
Effectifs
67320
SOTRALENTZ METAL INDUSTRIES
283C
Chaudronnerie industrielle, principalement cylindres de métal
International
200
67320
CHAUDRONNERIE BIEBER
283C
Fabrication et négoce de chaudronnerie, tôlerie, mécano soudure, galvanisation à chaud, grenaille
International
160
67118
SAS LAURENT
283C
Chaudronnerie, tuyauterie
Régional
123
67490
ELECTROPOLI
285A
Traitement de surfaces
International
120
67260
BRUDER KELLER SA
284B
Tôlerie fine industrielle
International
115
67250
CEFA
295R
Chaudronnerie - mecano soudure
International
106
67120
SERRURERIE CHAUDRONNERIE GUILLET
283C
Serrurerie, chaudronnerie industrielle, tuyauterie
Régional
100
67300
ALSIA
285D
Rectification de vilebrequins, réalésage de cylindres
National
100
67590
SATA
287H
Ressorts doubles, cintrés et formés à chaud pour l'automobile (domaine de l'embrayage)
International
75
67114
LA TECHNI SOUDURE E PEREZ
283C
Soudure, tôlerie, chaudronnerie
Régional
64
68000
B.E. CONCEPT
283C
Chaudronnerie-tuyauterie
International
58
68200
ODILIS
285D
Mécanique générale
National
56
67720
T.I.C.E.
283C
Chaudronnerie, tuyauterie industrielle
Régional
52
67220
OUREVAL SA
284B
Découpe, emboutissage de tôles
National
48
67540
VIWAMETAL
284B
Régional
47
67110
ERNST DECOUPAGE EMBOUTISSAGE
284B
Tôlerie industrielle, poinçonnage, pliage, découpe laser, emboutissage Découpage, emboutissage, fabrication de pièces métalliques de précision
International
46
68840
ALSACIENNE TUYAUTERIE CHAUDRONNERIE INDUSTRIELLE
283C
Chaudronnerie et tuyauterie industrielle
Régional
44
67620
STE AMBOS FRERES ET FILS
285D
Construction mécanique et métallique, tôlerie, mécano soudure.
International
44
68140
ATELIER DE DECOUPAGE INDUSTRIEL
284B
Découpage-Emboutissage
Régional
41
National
40
67120
TECHNIQUES METALLIQUES APPLIQUEES
284B
Oxycoupage, transformation de métaux ferreux et non ferreux. découpe au laser
67640
OHRESSER
285D
Tournage, fraisage, rectification, mécanique générale
Régional
40
67660
ALOXAN SA
285A
Traitement de surfaces d'articles aluminium
Régional
39
67240
STE INDUSTRIELLE DE REALISATION ET DE COMMERCIALISATION
283C
Sous-traitance mécanique
International
38
67120
ETS FAUST
283C
Chaudronnerie et tôlerie en inox
Régional
38
67120
LA TOLERIE FINE
284B
Tôlerie industrielle de précision, fabrication de prototypes et série, découpe laser
Régional
36
67270
ETS HEIDINGER EBEL
284B
Ceintrage de tubes métalliques, traitement de surfaces
Régional
31
67560
ROSHEIM INDUSTRIE
291F
Usinage de métaux (vannes, robinetterie industrielles), mécanique générale
National
28
National
23
67560
LASER ALSACE PRODUCTION
285D
Découpe laser tous matériaux, soudage, traitement thermique
67120
CHAUDRONNERIE TOLERIE TOURNAGE MECANIQUE
284B
Tôlerie industrielle
Régional
19
68127
EGTIM INDUSTRIE
283C
Industrie métallurgique
Local
17 Source : Base DIANE
L’ industrie mécanique en Alsace
87
Tableau 26
Métier 2 : les fabricants de systèmes ou composants mécaniques pour l’industrie NOM
NAF
Activité réelle
Marché
Effectifs
67500
SCHAEFFLER FRANCE
291H
Fabrication et vente de roulements, guidages linéaires, découpage de précision
International
2584
67120
MILLIPORE
292M
Production et distribution de systèmes de filtration
International
1046
68000
TIMKEN EUROPE
291H
Fabrication de roulement à rouleaux coniques
International
1033
67250
GUNTHER TOOLS
286D
Fabrication d'outils coupants pour l'industrie
International
375
68190
THK MANUFACTURING OF EUROPE SAS
294A
Développement, production, importation, commercialisation, de guidages linéaires
International
271
68220
CRYOSTAR SAS
291E
Fabrication et installation de pompes et turbines cryogéniques International
266
67930
LEUCO PRODUCTION
286D
Fabrication, vente et réparation de tous outillages pour le travail du bois
International
214
67330
EPB
294A
Fabrication d'équipements pour machines outils
International
152
International
123
67300
STE DES USINES QUIRI ET CIE
292D
Fabrication d'échangeurs thermiques, installations hydromécaniques
68700
METSO PAPER SERVICE SAS
295J
Fabrication de revêtements de cylindres
International
122
67500
TRUMPF MACHINES SARL
294A
Fabrication de bâtis mécano soudés pour machines outils
International
101
68800
OERTLI THERMIQUE
292A
Fabrication de brûleurs mazout et gaz
International
97 77
NORD REDUCTEURS
291J
68920
BRACKER
295G
Fabrication et vente de curseurs à filer, accessoires divers pour l'industrie textile...
International
68
67118
HOERBIGER FRANCE
291E
Soupapes et clapets pour compresseurs.
International
66
67620
OUTIL TEC
286D
Fabrication d'outils de coupe de précision
International
64
67140
CODICA AUTOMOTIVE
291J
Fabrication de systèmes de transmission
International
62
68620
STE ALSACIENNE DE REGLAGE THERMIQUE
291F
Fabrication, vente appareils de régulation et de débimétrie
International
62
68800
DAVID BROWN FRANCE ENGRENAGES
291J
Fabrication d'engrenages, de réducteurs et multiplicateurs de vitesse
International
60
68500
MDL RODIS
286D
Fabrication d'outillage mécanique
Local
52
68290
BURCKLE ET CIE
295G
Fabrication d'équipements pour machines à tisser
International
48
68128
KNF NEUBERGER
291B
Fabrication de pompes à membranes (à vide, à air) et des moteurs électriques s'y rapportant.
International
43
68520
DANLY FRANCE SA
286D
Fabrication et vente de machines et outillages pour presse
International
36
SOMEX SA
294A
Conception et fabrication d'unités d’usinage et de composants pour machines spéciales
International
36
International
35
MÉC ANIQUE EN
68800
Montage et livraison de réducteurs, motoréducteurs, International variateurs de fréquence, décentral drive solution, variateurs servo.
68190 67100
ALBA France
286D
Fabrication d'outillage, moules et gabarits (pour tableaux de bords, pares soleil...)
68170
BUCHER HYDRAULICS SAS
291D
Fabrication de systèmes et composants oléo-hydrauliques
National
27
67150
ERSTEIN ENGRENAGES
291J
Fabrication d'engrenages, de réducteurs et multiplicateurs de vitesse
Régional
27
68190
RHENALSA
286D
Outils pour machines à bois.
International
23
L ’ INDUSTRIE
A LS ACE
Code postal
67400
ATELIERS DE CONSTRUCTIONS MECANIQUES
294A
Fabrication et vente d'accessoires pour machines industrielles
International
22
International
19
National
17
88
68620
ETS BERNARD HEUCHEL SA
295G
Pièces de rechange pour métiers à tisser, usinage de pièces industriel
67600
PNEUMAX
291D
Composants pneumatiques pour machines de robotisation
Source : Base DIANE
Tableau 27
Métier 3 : les concepteurs-intégrateurs de machines et équipements Code postal
NOM
NAF
Activité réelle
Marché
Effectifs
68000
LIEBHERR FRANCE SAS
295D
Pelles hydrauliques et autres équipements de travaux publics
International
1346
67580
DE DIETRICH THERMIQUE
282D
Equipements thermiques
International
1342
67700
KUHN SA
293D
Fabrication de matériels agricoles
International
1090
67110
DE DIETRICH
292L
Fabrication de machines et équipements pour l'industrie chimique et pharmaceutique
International
472
68500
N.SCHLUMBERGER
295G
Fabrication de machines pour l'industrie textile
International
300
68200
WARTSILA FRANCE SAS
291A
International
297
67810
BONGARD
295E
Construction de moteurs industriels diesels, à gaz et de turbines électriques Fabrication de fours pour boulangeries, pétrins, équipements du froid
International
280
67160
OUTILS WOLF SA
293D
International
242
68100
SUPERBA
295G
Fabrication et commercialisation de tondeuses à gazon et autre matériel agricole Etude, conception, fabrication et commercialisation machines textiles
International
210
68700
STEIN ENERGIE CHAUDIERES INDUSTRIELLES
283A
Fabrication et vente de chaudières industrielles
International
188
68190
THYSSENKRUPP KRAUSE
295R
Fabrication machines outils & outillage pour l'industrie automobile
International
176
67130
MECATHERM
295E
Fabrication de fours et machines pour boulangeries industrielles
International
172
67400
HURON GRAFFENSTADEN SAS
294A
Fabrication de machines outils, fraiseuses et centres d'usinage
International
140
International
130
67160
ETESIA
293D
Fabrication et vente de tondeuses à gazon autoportées Matériel professionnel
68200
APPALETTE TOURTELLIER SYSTEMES
292D
Fabrication de systèmes de manutention et d'automatismes pour l'industrie.
International
123
67260
ZIEMANN FRANCE SA
295E
Equipements pour les industries alimentaires
International
123
68360
ACOMETIS
295D
National
95
68610
CELES
292A
Construction de matériel de déneigement (saleuses, épandeurs de sel) Construction de générateur haute fréquence pour le chauffage et la fonte des métaux
International
87
68200
MHI EQUIPEMENT ALSACE SAS
291A
Fabrication de moteurs et turbines
Local
76
67120
STE NOUVELLE HOLWEG
295J
Machines pour la transformation et l'impression du papier.
International
67
68110
NEWTEC BAG PALLETIZING
292D
Assemblage de lignes complètes de palettisation de sacs.
International
63
67200
MONOMATIC
295J
Construction de machines pour papeteries et imprimeries
International
54
68200
HIGH TECH PRODUCTIQUE
295R
Etudes-réalisation de machines d'assemblage-d'usinage
International
49
68110
CLAUDIUS PETERS TECHNOLOGIES
292D
Parc de stockage de manutention pour ciment, et refroidisseurs pour la cimenterie
International
48
68140
STE OELTECHNIK FRANCE
292F
National
44
67700
E.M.S.
294A
Machines pour façonnage d'extremité de tubes et découpe de tubes. (fabrication de machines spéciales)
International
42
67560
RENEKA INTERNATIONAL
295E
Fabrication et vente de machines à café de marque RENEKA. ainsi que la conception et l'assemblage
International
30
68360
SFT-MANUMAT
292D
Fabrication de convoyeurs (machines de manutention)
Régional
24
67116
EBERLE SA
295J
Conception, fabrication de machines pour la découpe de tubes en carton et spirales
International
20
67240
KRONENBERGER WALTER FRIELING
294A
Production, vente de machines concept pour le travail des profilés
International
18
Fabrication, vente, installation de centrales de distribution d'huiles
Source : Base DIANE
L’ industrie mécanique en Alsace
89
Annexe 3 : Champ de l’analyse selon la NAF NAF 31 2 sous-sections sur 31
NAF 60 12 divisions sur 62
28.1 Fabrication d'éléments en métal pour la construction
NAF 220 60 groupes sur 224 28.1A Fabrication de constructions métalliques 28.1C Fabrication de menuiseries et fermetures métalliques
28.2 Fabrication de réservoirs métalliques et de chaudières pour le chauffage central
28.2C Fabrication de réservoirs, citernes et conteneurs métalliques 28.2D Fabrication de radiateurs et de chaudières pour le chauffage central 28.3A Fabrication de générateurs de vapeur
28.3 Chaudronnerie
28.3B Chaudronnerie nucléaire 28.3C Chaudronnerie-tuyauterie 28.4A Forge, estampage, matriçage 28.4B Découpage, emboutissage 28.4C Métallurgie des poudres 28.5A Traitement et revêtement des métaux
28.5 Traitement des métaux ; mécanique générale
28.5C Décolletage 28.5D Mécanique générale 28.6A Fabrication de coutellerie
28.6 Fabrication de coutellerie, d'outillage et de quincaillerie
28
TRAVAIL DES MÉTAUX
28.4 Forge, emboutissage, estampage ; métallurgie des poudres
28.6C Fabrication d'outillage à main 28.6D Fabrication d'outillage mécanique 28.6F
Fabrication de serrures et de ferrures
28.7A Fabrication de fûts et emballages métalliques similaires 28.7C Fabrication d'emballages métalliques légers 28.7E Fabrication d'articles en fils métalliques 28.7G Visserie et boulonnerie
90
28.7H Fabrication de ressorts 28.7J
Fabrication de chaînes
28.7L
Fabrication d'articles métalliques ménagers
28.7N Fabrication de petits articles métalliques 28.7Q Fabrication d'articles métalliques divers
29 FABRICATION DE MACHINES ET D'ÉQUIPEMENTS
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
28.7 Fabrication d'autres ouvrages en métaux
29.1A Fabrication de moteurs et turbines 29.1B Fabrication de pompes 29.1D Fabrication de transmissions hydrauliques et pneumatiques
29.1 Fabrication d'équipements mécaniques
29.1E Fabrication de compresseurs 29.1F
Fabrication d'articles de robinetterie
29.1H Fabrication de roulements 29.1J
Fabrication d'organes mécaniques de transmission
29.2A Fabrication de fours et brûleurs 29.2C Fabrication d'ascenseurs, monte-charges et escaliers mécaniques 29.2D Fabrication d'équipements de levage et de manutention
29.2 Fabrication de machines d'usage général
29.2F
Fabrication d'équipements aérauliques et frigorifiques industriels
29.2H Fabrication d'équipements d'emballage et de conditionnement 29.2J
Fabrication d'appareils de pesage
29.2L
Fabrication de matériel pour les industries chimiques
29.2M Fabrication d'autres machines d'usage général
NAF 31 2 sous-sections sur 31
NAF 60 12 divisions sur 62
NAF 220 60 groupes sur 224 29.3A Fabrication de tracteurs agricoles
29 FABRICATION DE MACHINES ET D'ÉQUIPEMENTS
29.3 Fabrication de machines agricoles
29.3C Réparation de matériel agricole 29.3D Fabrication de matériel agricole 29.4A Fabrication de machines-outils à métaux 29.4B Fabrication de machines-outils à bois
29.4 Fabrication de machines-outils
29.4C Fabrication de machines-outils portatives à moteur incorporé 29.4D Fabrication de matériel de soudage 29.4E Fabrication d'autres machines-outils 29.5A Fabrication de machines pour la métallurgie 29.5B Fabrication de matériels de mines pour l'extraction 29.5D Fabrication de matériels de travaux publics 29.5E Fabrication de machines pour l'industrie agroalimentaire
29.5 Fabrication d'autres machines d'usage spécifique
29.5G Fabrication de machines pour les industries textiles 29.5J
Fabrication de machines pour les industries du papier et du carton
29.5L
Fabrication de machines d'imprimerie
29.5M Fabrication de machines pour le travail du caoutchouc ou des plastiques 29.5N Fabrication de moules et modèles 29.5Q Fabrication de machines d'assemblage automatique 29.5R Fabrication de machines spécialisées diverses
La NAF a été révisée en 2003. Les changements opérés dans la classification, dans le champ de la présente étude sont les suivants : Certaines classes ont fait l’objet de regroupements 28.2A et 28.2B
Fabrication de réservoirs et citernes métalliques Fabrication de bouteilles pour gaz comprimé ont été fusionnées en : 28.2C
Fabrication de réservoirs, citernes et conteneurs métalliques
28.7M
Fabrication de coffres-forts
et 28.7P
Fabrication d’articles métalliques ont été fusionnées en : 28.7Q
Fabrication d’articles métalliques divers Certaines classes ont au contraire été éclatées
L’ancienne 29.1C
L’ancienne 29.2K
L’ancienne 29.5C
Fabrication de pompes et compresseurs a été éclatée en deux classes : 29.1B
Fabrication de pompes
29.1E
Fabrication de compresseurs
Fabrication de machines diverses d’usage général a été éclatée en deux classes : 29.2L
Fabrication de matériel pour les industries chimiques
29.2M
Fabrication d’autres machines d’usage général
Fabrication de machines pour l’extraction ou la construction a été éclatée en : 29.5B 29.5D
Fabrication de matériels de mines pour l’extraction Fabrication de matériels de travaux publics
L’ industrie mécanique en Alsace
91
Annexe 4 : Certaines classes ont fait l’objet regroupements La classification des de ressortissants du CETIM Pour ses ressortissants, le CETIM adopte une segmentation qui permet de distinguer trois catégories d’entreprises. Il existe au total 33 sous-segments :
Segment
Métiers
Segment
Composants
Segment
Équipements
Les entreprises de sous-traitance ou de métier sont des spécialistes des procédés : usinage, forge, découpage – emboutissage, chaudronnerie et traitement de surface. Il s’agit du regroupement des sous-segments 11 à 15 : 11 – Forge 12 – Découpage, emboutissage 13 – Trait. thermique et de surface 14 – Mécanique industrielle, moules 15 – Chaudronnerie
L ’ INDUSTRIE
MÉC ANIQUE EN
A LS ACE
Les entreprises de composants ou de petits équipements sont des entreprises spécialisées dans une fonction : ressorts, systèmes de fixation, transmissions… Il s’agit du regroupement des sous-segments 2A à 29 : 2A – Mobilier métallique 2B – Roulements 2C – Articles métalliques, ressorts, fûts 2D – Mesure et pesage 2E – Matériel médico-chirurgical 21 – Fixations 22 – Outillage à main et électro-portatif 23 – Quincaillerie 24 – Article de ménage 25 – Outillages pour machines 26 – Engrenages et organes de transmission 27 – Robinetterie 28 – Transmissions hydrauliques & pneumatiques 29 – Pompes
92
Les entreprises d’équipements sont des entreprises constructeurs d’équipements qui conçoivent et assemblent des composants pour de nombreux secteurs industriels : machines outils, machines textiles, machines à papier… Il s’agit du regroupement des sous-segments 3A à 39 : 3A – Fours et matériels pour la sidérurgie 3B – Matériels destinés à l’alimentaire 3C – Matériels pour chimie 31 – Machines agricoles 32 – Machines outils 33 – Matériels frigorifiques 34 – Moteurs, compresseurs, turbines 35 – Machines de transformation des plastiques 36 – Matériel textile 37 – Mach. pour ind. papier, carton, imprimerie 38 – Matériels TP, carrières, mines… 39 – Matériel de manutention et levage
Annexe 5 :
Synoptique des projets du pôle Véhicule du Futur
Annexe 6 :
Source : www.vehiculedufuture.com
Sources d’informations
Revues techniques, lettres d’informations et autres articles
Usine Nouvelle (2006) : “ Ces machines low cost qui secouent le marché ”, n°3002
Usine Nouvelle (2006) : “ Haro sur la contrefaçon ! ”, n°2993
Machines production – http://www.machpro.fr
FIM Info – http://www.fim.net
Cetim Info – http://www.cetim.fr
Industries et Technologies – http://www.industrie-technologies.com
Newsletter CofaceRating - http://www.trading-safely.com
Lettre du CEPII, “ Chine atelier du monde, marché pour l’Europe ”, n°245
Article - Le droit de la propriété intellectuelle en République Populaire de Chine. Disponible sur : http://www.droitfrancechine.msh-paris.fr/forum_fr/actualite/
Bases de données, rapports ou études utilisés
Base de données STAN de l’OCDE pour l’analyse industrielle
Base de données CHELEM (Comptes Harmonisés sur les Echanges et l’Economie Mondiale)
EUROSTAT - “ DG Trade ” du 15 septembre 2006
EUROSTAT - Statistiques régionales annuelles sur l'industrie
Sessi – mars 2007. Tableau de bord des prix de l’acier. Disponible sur : http://www.industrie.gouv.fr/enjeux/TBaciermars07.pdf
Etude KPMG : Les risques liés à la montée des prix de l'énergie et des matières premières. Disponible sur : http://www.presseportal.ch
L’ industrie mécanique en Alsace
93
A LS ACE MÉC ANIQUE EN
L ’ INDUSTRIE
94
Bilan annuel de l’INPI (2005). Disponible sur : http://www.inpi.fr/ressources/documents/ObsPI/brevets2005.pdf
Sessi – Enquêtes annuelles d’entreprises 2005. Disponible sur : http://www.industrie.gouv.fr/sessi/
Unistatis - http://info.assedic.fr/unistatis/index.php
Rapport du sénat N° 338 disponible sur : http://www.senat.fr/rap/r99-388/r99-3881.pdf
Sessi - Les entreprises industrielles selon l’origine du capital en 2004. Disponible sur : http://www.industrie.gouv.fr/observat/chiffres/sessi/enquetes/ief07.htm
DARES – Rapport “ Les métiers en 2015 “. Disponible sur : http://www.strategie.gouv.fr/
Cetim – Technologies prioritaires 2010 en mécanique
Enquête communautaire sur l’innovation (2005). Disponible sur : http://www.innovation.public.lu/html/publication/publication_detail.jsp?idUrl=1553
Assedic Alsace – Rapport sur l’emploi 2005
Base DIANE
Sessi - Sous-traitance industrielle, chiffres clés 2006. Disponible sur : http://www.industrie.gouv.fr/biblioth/docu/dossiers/sect/pdf/midest2006.pdf
Dépliant récapitulatif sur les mesures contenues dans les lois DUTREIL 1 et 2 disponible sur : http://www.pme.gouv.fr/essentiel/vieentreprise/brochure-loi-dutreil.pdf
Sessi - Le 4 pages des statistiques industrielles N° 223 – novembre 2006
PASS Innovation 2007. Disponible sur : http://www.strasbourg.cci.fr/web/services/ITT/pass_innovation.html
PASS Export 2007, disponible sur : http://www.alsaceexport.com/images/stories/passexport07/passexport2007.pdf
Directive machine révisée disponible sur : http://eurlex.europa.eu/LexUriServ/site/fr/oj/2006/l_157/l_15720060609fr00240086.pdf
Observatoire des métiers et qualifications de la métallurgie – Tendances de recrutement à l’horizon 2015 - Avril 2007. Disponible sur : http://www.uimm.fr/fr/pdf/observatoire/feuillets_01a4.pdf
UIMM - Accord national du 20 juillet 2004 relatif à la formation professionnelle. Disponible sur : http://www.uimm.fr/fr/pdf/accords_metaux/accord_20-07-2004.pdf
LME (London Metal Exchange)
OREF – Emploi-Formation en Alsace (novembre 2006). Disponible sur : www.oref-alsace.org
Douane – Exportations 2005
Autres
sites Internet consultés
http://www.orgalime.org
http:www.insee.fr
http://indicespro.insee.fr
http://www.usinenouvelle.com
http://www.inpi.fr
http:www.transbiz.fr
http://www.operation-acamas.com
http://www.cfai-alsace.fr/cfai_2006/index.html
http://www.itii-alsace.fr/itii_2006/index.html
http://www.uimm68.asso.fr/
http://www.uimm-basrhin.fr/
http://www.isl.eu
http://www.isgroupe.com
http://www.rdt-alsace.org
notes
Lâ&#x20AC;&#x2122; industrie mĂŠcanique en Alsace
95
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Juin 07
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