Des Nouvelles, Héloïse ?

4 ans et 8 éditions plus tard, nous sommes de retour pour vous présenter la 9ème édition de Des Nouvelles, Héloïse ?
Avec un nouveau comité, nous vous offrons une nouvelle perspective sur tout ce qui est français. Pour la plupart d'entre nous cette année, notre année à l'étranger n'a malheureusement pas pu se faire. Des Nouvelles, Héloïse ? est alors pour moi, pour les membres du comité et pour les écrivains, l'occasion parfaite d'explorer et d'apprécier la culture française à distance.
Entre entretiens avec des créateurs de mode, critiques philosophiques, illustrations et écritures créatives, j'espère que vous aimerez cette édition captivante. Merci à tous les auteurs talentueux de ce semestre pour leurs brillantes contributions, ainsi qu'un grand merci à nos locuteurs natifs et à nos assistants linguistiques Emma et Charles p n ! Merci égale t son
De ma p velles, Héloï es !
Mon année à l'étranger au temps du Covid, Sam Houlberg
La fenêtre, Andra Damaschin
Moi les hommes, je les detéste - Est-il si controversé?, Ally Azizi
Bien sûre que les Françaises grossisent, Jenny Luke
Une analyse de Huit Clos de Jean-Paul Sartre, Eithne Marsh
Un interview avec un jeune cinéphile français, Eithne Marsh
Quatre choses pour quatre sentiments, Emily Binks
Angèle, de Bruxelles au Monde, et la fille d'à côté, Ashwin Haynes
One / L'Unique, Myrtó Katsoulidou
La Provence, un voyage artistique, Alice Boon
Lauren Perrin, Inés Hayward-Daventry
Pour Mémoire: Comment Virgil Abloh est-il devenu la voix la plus marquante de la mode masculine?, Lillian Wilcox
La mode parisienne au fil du temps, Natalie Achou
Tarte aux pommes, recette, Anita Sharkey
Comme beaucoup d’entre nous, j’étais énormément déçu quand j’ai appris que nos années à l’étranger seraient annulées Je l’attendais avec impatience depuis trois ou quatre ans donc j’étais très triste à l’idée de ne pas pouvoir y aller. J’avais pour projet de travailler comme assistant de langue anglaise (ELA en anglais) et au cours de l’été, le British Council m’a envoyé plus d’informations sur mon poste puisque j’y étais encore inscrit. Mais à la fin de l’été j’ai finalement dû contacter mes professeurs référents pour leur informer que je ne pourrais pas venir. J’ai donc fait le premier trimestre des cours fournis par l’université en ligne. Certains étaient intéressants, mais néanmoins, ce n’était ni l’expérience que j’attendais, ni une occasion d’améliorer mon français comme j’aurais pu le faire. Par conséquent, lorsque la possibilité d’aller en France pour accepter mon poste d’ELA s’est
C’était une expérience étrange, mais, chose étonnante, assez plaisante.
présentée au début de décembre, j’ai sauté sur l’occasion et je suis arrivé quelques jours avant Noël
Je travaillais comme ELA dans deux collèges où j’enseignais l’anglais oral à des élèves âgés de 11 à 15 ans. Par chance, j’ai pu emménager dans un appartement de fonction dans l’un des collèges, ce qui était beaucoup plus pratique et m’a évité de devoir trouver un appartement et des colocataires très rapidement depuis l’Angleterre. Cependant, j’étais la seule personne qui habitait dans ce collège et j’ai donc passé beaucoup de temps tout seul Par exemple, j’ai fêté Noël seul pour la première fois. Mes parents et mes grandsparents m’ont envoyé des cadeaux que j’ai ouverts le matin, avant d’aller à l’église.
Puis j’ai passé la plupart de l’après-midi à cuisiner C’était une expérience étrange, mais, chose étonnante, assez plaisante. J’ai pu faire ce que je voulais, quand je voulais – j’ai mangé du gâteau pour le petit déjeuner par exemple. Je suis content d’avoir fêté Noël seul une fois, mais je ne veux pas le refaire !
Ce que je veux dire dans un sens très positif, parce que, après un an de restrictions à cause du COVID-19, pour la première fois depuis longtemps il me semblait que la vie était assez normale
En plus de vivre seul, la France connaissait encore des restrictions dues au COVID-19, ce qui a affecté mon expérience. Tous les cafés et restaurants étaient fermés, ainsi que la plupart des lieux culturels. Pendant la période entière où j’étais en France, il y avait un couvre-feu à 18h. Il fallait donc être chez soi tous les soirs, ce qui rendait difficiles les opportunités de rencontrer des Français. Heureusement, je ne devais travailler que douze heures par semaine et j’avais donc beaucoup de temps libre pendant la journée. J’ai fini par beaucoup me promener. La ville où j’habitais, Vierzon, se trouve sur le Cher, un affluent de la Loire, et j’ai donc passé beaucoup de jours à marcher le long des rives autour de la ville. J’ai ainsi pu découvrir le paysage – très joli avec des plaines larges qui s’étendent de la rivière au canal de Berry à quelques kilomètres – et j’ai fait un peu d’exercice. C’est une région de la France très jolie que je recommanderais à tout le monde.
Mais, comme je l’ai dit, je n’ai pas rencontré beaucoup de Français. J’ai même recouru aux sites de rencontre pour essayer de me faire des amis. Néanmoins, tous les Français que j’ai rencontré étaient très sympas et gentils. En particulier, l’une de mes professeurs référents m’a presque accueilli dans sa famille. Elle m’a invité à déjeuner plusieurs fois, m’a prêté des livres, et m’a introduit aux meilleures choses à faire dans la région. Un jour au début de janvier, je suis allé chez elle pour déjeuner avec sa famille. Elle a grandi dans la région, et nous avons parlé des visites hebdomadaires qu’elle f château de Chambord étant petite
La chance de pouvoir voyager des amis [...] m’a rendu trè reconnaissant d’avoir pu alle France [...] C’est une expérienc je ne vais jamais oublier!
Donc, l’après-midi, nous nous somme y’aller. C’est un des plus grands châ France, avec un domaine plus grand q Paris Nous y sommes arrivés par un forêt et avons vu le château apparaî par des arbres, comme par magie. Le surmontées de flèches qui se dres ciel, et les jardins sont immaculés d’une petite rivière. Quand nous som le soleil est sorti de derrière un nuag le château d’une très belle lumière. J apprécié l’occasion de connaître ce marquants de la vie française pendan en France.
En fait, la plupart des jeunes de mon rencontrés en France n’étaient pas d mais d’autres étrangers qui travailla assistants, comme moi. Il y avait cinq Vierzon, qui venaient des quatre coin de l’Ecosse au Vénézuela, et nous av nous connaître assez bien en faisa petits dîners et soirées. Mon souven mon temps en France, c’était avec allé, avec deux des autres assistants, Ferrand pour y passer quelques jours pendant les
vacances de février. Nous avons exploré la villesurtout ses nombreuses églises puisqu’elles faisaient partie des seuls lieux ouverts - et avons gravi quelques montagnes auvergnates.
Le premier soir à Clermont, nous nous sommes assis sur la place principale de la ville pour y boire quelques bières avant le couvre-feu. Il faisait étonnamment chaud pour février et le soleil se
l Angleterre et cette expérience m a donné envie d’habiter de nouveau à l’étranger à l’avenir.
Et pourtant, c ’est étrange que ma fenêtre s ’ ouvre sur un mur gris, cassant. L’ortie grimpe de plus en plus en haut, puis elle vire à gauche, où une manche de ciel rassis et glauque l’attend. La vapeur molle, les mouettes blanches y flottent.
Comme c ’est bizarre, autrefois elle m ’offrait un lac émeraude. L’herbe ondulante attendait que j’y étais abaissée pour en saisir les perceneiges s’élevant du givre craquant.
Plus tard, un vieux jardin fleuri : chrysanthèmes et jacinthes, roses, dahlias et tulipes ; chérries, nourries, soignées Je souhaite chérir ce mur gris de la même manière.
En attendant, j’ornerai d’espoir le rebord de ma fenêtre.
Publié en 2020, cet essai « controversé » par Pauline Harmange, a fait la une pour sa promotion de la misandrie. Il était sur le point d'être interdit en raison des discours de haine qu'il contenait. Ralph Zurmély, chargé de mission au ministère français de l'Égalité femmes-hommes, a proposé cette interdiction et a même menacé de poursuivre en justice les éditeurs responsables de ce livre. Il a déclaré que cet ouvrage est « une ode à la misandrie…la provocation à la haine à raison du sexe est un délit pénal ! » dans un mail de Médiapart.
Qu'y avait-il d'écrit dans ce livre qui a fait croire à tout le monde que se tiennent des propos haineux envers le genre masculin?
Au premier abord, je pensais également qu'il s'agirait d'un livre condamnant les actions des hommes et promouvant une sorte de protestation contre eux - quelque chose de similaire à celui des « incels » qui promeuvent des discours de haine contre les femmes simplement à cause de leur existence. Le titre de ce livre suggère ce sentiment mais, en réalité, le contenu de ce livre s'éloigne de cette affirmation forte et me fait penser qu'il aurait dû s'intituler « Moi, la misogynie, je la déteste ».
Cela dit, je comprends maintenant pourquoi l’écrivain a choisi son titre original: la médiocrité de son contenu nécessitait un élément polémique pour attirer les lecteurs.
Néanmoins, le livre présente plusieurs caractéristiques distinctes qui n'apparaissent pas dans d'autres ouvrages féministes, comme sa définition de la misandrie : « Je parlerai donc de misandrie comme d’un sentiment négatif à l’égard de la gente masculine dans son ensemble […] manifest
simple méfiance à l’hostilité, qui se manifeste la plupart du temps par une impatience envers les hommes et un rejet de leur présence dans les cercles féminins ». L'auteur souligne aussi que ce sentiment négatif s’addresse aux hommes cisgenres qui profitent des privilèges que leur confère leur sexe, un concept qu'elle reconnaît comme élitiste et exigeant.
Elle commence son livre en positionnant le mot « misandrie » comme une arme des hommes en tant que « silenciation : une façon de faire taire la colère, parfois violente mais toujours légitime, des opprimé.es envers leurs oppresseurs ». Plutôt que d'être une réponse directe à la misogynie, la misandrie est un terme mal utilisé par les hommes pour minimiser la misogynie.
Harmange explore le thème des mères et des raisons pour lesquelles leur colère est justifiée, ce qui m'a interpellée lorsque j'ai commencé à comprendre les tribulations que ma mère a dû traverser pour nous élever, ma sœur et moi, tout en conciliant son travail et les tâches ménagères : « Cette colère particulière fait partie d’un système complexe où charge mentale et répartition inégale des tâches […] provoquent chez les mères plus d’occasions d’être en colère que chez les pères, qui ne prennent souvent en charge que les moments les plus sympas de la parentalité ». Cela rappelle Kim Ji-Young, née en 1982, un roman qui suit le parcours d'une femme qui grandit et travaille dans un environnement misogyne, ce qui la conduit à devenir mentalement instable.
Ces thèmes m'ont interpellée, j'ai eu l'impression qu'il s'agissait d'une compilation de tweets expliqués en termes simples – tout était familier et se rapportait à l'expérience d'être une femme. C'est peut-être parce que je suis une femme que rien dans ce livre ne me surprend et que c'est un livre que les hommes devraient lire.
Cet essai n'est pas à la hauteur de son nom controversé, car il n'a rien introduit de nouveau et n'a suscité aucune excitation, hormis son titre.
Des yaourts aux jeunes filles, la société française a une tolérance zéro envers la graisse.
par Jenny LukeParis a longtemps été mondialement connue comme capitale de la mode, mais aussi pour sa vision rigide de l’idéal corporel, ancrée dans la culture. Le chic sans effort de la France est sans cesse intrigant et pourtant si difficile à reproduire. Le slogan « N'essayez pas trop fort » se traduit par « n'ayez pas l'air d'avoir fait trop d'efforts » Mais le côté le plus sombre de cette esthétique parisienne du chic sans effort comprend une préoccupation pour un idéal irréaliste de la minceur sans effort, devenu un élément central de l'identité culturelle de la France.
Souvent appelé le « paradoxe français », il est étrange de voir un pays aussi passionné par la nourriture et pourtant aussi obsédé par la grossophobie. Du foie gras à la charcuterie, le régime riche en graisses saturées nous fait nous demander, au reste d'entre nous Européens, quel pouvoir supérieur mythique permet aux Françaises d'être aussi minces ! Sonia Feertchak, rédactrice en chef de L'encyclopédie des Filles, révèle que « il n'y a tout simplement aucun mystère à ce sujet. Bien sûr, les Françaises grossissent » Il n'y a pas de différence entre l'anatomie d'une femme française et celle des autres femmes dans le monde, donc les femmes françaises peuvent, en pratique, être grosses. Mais les femmes françaises sont parmi les plus minces d'Europe La différence est qu'elles n'osent pas être grosses, car elles feraient l'objet d'une discrimination institutionnalisée incessante.
Gabrielle Deydier, l'auteur de On ne naît pas grosse, a déclenché une réaction mondiale en racontant sans ménagement ce que c’était de grandir et d’être grosse à Paris, en mettant à nu l'un des plus grands tabous français. Deydier parle de la discrimination fondée sur la grossophobie sur le lieu de travail et dans l'industrie médicale, ayant reçu des injures telles que « Je ne travaille pas avec les gros », ou lorsqu’un gynécologue lui demanda comment il « pourrait voir quelque chose sous toute cette graisse ». En partageant son expérience, elle remet en question l'ordre social et tente de démanteler la minceur sans effort de la norme de beauté française, très discriminatoire, dans laquelle il existe une aversion profondément ancrée pour les personnes « en surpoids »
« J'ai décidé d'écrire ce livre parce que que je ne veux plus m'excuser de vivre »
Dans son livre, Deydier brise le quatrième mur, défiant directement le silence sociétal si longtemps entretenu par la société française à ce sujet. Deydier s'attaque directement à la norme tacite de la minceur chic sans effort, en déclarant « J'ai décidé d'écrire ce livre parce que je ne veux plus m'excuser de vivre ». Avant ce livre, le terme fatphobie n'existait pas dans le vocabulaire français.
Il s'agit évidemment d'un autre aspect du body shaming, qui renforce l'idée que le corps des femmes existe pour être évalué
Ce préjugé basé sur le poids que nous voyons n'est pas exclusif à ce que a société peut considérer comme une personne obèse.
. « Si vous faites une taille 8 en France, vous êtes gros », ce qui souligne non seulement la gravité du problème, mais aussi son caractère unique à la France. Bien sûr, la perception du poids est subjective, et diffère d'un pays à l'autre. Mais pour la France, la glorification des femmes trop minces a créé un idéal d'image corporelle grotesquement déformé par rapport au reste de l'Europe. La minceur est tellement intégrée dans la culture française qu'elle a engendré des idéaux de beauté inaccessibles et des troubles alimentaires dès le plus jeune âge.
Cela ajoute une dimension très différente à l'idée du choc culturel auquel une personne peut être confrontée lorsqu'elle s'installe en France. À tel point que certains expatriés s'installant à Paris suivent une thérapie après avoir rapidement découvert que, selon les normes de beauté françaises, ils sont gros. Cliona Byrne, coach de vie spécialisée dans la confiance en son corps, a remarqué un manque important sur le marché du travail après avoir quitté l'Irlande pour s'installer à Paris alors qu'elle faisait une taille 14 La vocation de Cliona Byrne est née d'une visite chez son médecin à Paris, qui lui a dit qu'elle était trop grosse.
Au cours de la dernière décennie, Paris a quelque peu reconnu le problème et a lancé une
campagne pour contrer le sizeism. En 2015, les mannequins jugés excessivement maigres ont été interdits et un médecin a exigé qu'ils soient jugés sains avant de continuer à poser. En 2017, la loi a imposé l'obligation d'indiquer si une photographie téléchargée dans un magazine ou sur les médias sociaux avait été retouchée, en y apposant la mention « photographie retouchée ».
Il ne fait aucun doute que ces restrictions étaient nécessaires Comme le confirme la National Eating Disorders Association, ou NEDA, de nombreuses « études ont établi un lien entre l'exposition à l'idéal de minceur dans les médias de masse et l'insatisfaction corporelle, l'intériorisation de l'idéal de minceur et les troubles de l'alimentation chez les femmes ». Mais je ne peux m'empêcher d'éprouver un sentiment doux-amer face à la mise en place de la police des mannequins excessivement minces en 2015. Avec plus de restrictions imposées au corps des femmes, au lieu d'une inclusion de de types de corps plus divers, des sanctions telles que des amendes sont imposées si les mannequins sont jugés trop minces. Il s'agit évidemment d'un autre aspect du body shaming, qui renforce l'idée que le corps des femmes existe pour être évalué En outre, la culture du régime étant si étroitement ancrée dans la profession médicale, notamment par les personnes qui dissimulent leur fatphobie sous des préoccupations de bien-être médical, la décision d'interdire les mannequins excessivement minces au lieu de se concentrer sur une inclusion plus large d'autres types de corps semble être une mesure d'exclusion et de surface. Ce n'est certainement pas suffisant pour s'attaquer à un problème aussi profondément ancré dans la culture française
La sphère des idéaux en matière d'image corporelle évolue en France et se caractérise peu à peu par une plus grande inclusion. Mais tant que le préjugé de la grossophobie n'est pas complètement démantelé dans la culture française, le choix de se conformer à un type de corps rigide et dangereux ou de risquer une discrimination institutionnalisée est très, très réel.
L’existentialisme est un courant de pensée expliquant que puisque Dieu n’existe pas, la vie n’a pas de sens précis, et que l’humain se définit lui-même Sartre, l’auteur de nombreux chefs d’œuvre de la littérature et de la philosophie française du vingtième siècle, a écrit Huis Clos, l’œuvre la plus emblématique du courant existentialiste des années quarante. Il s’agit d’une pièce de théâtre dans laquelle l’action se déroule dans une seule pièce, et qui raconte l’histoire de trois personnages après leur mort. Ces derniers s’attendent à être menés dans un lieu rempli de lave et de torture, comme était l’imagerie traditionnelle de l’enfer. Cependant, à mesure que la pièce progresse, le lecteur découvre que l’au-delà n’est pas ce qu’ils imaginaient et que le réel « châtiment » est de vivre éternellement avec ses péchés, sans liberté.
Les trois personnages principaux, Garcin, Estelle et Inès, ont chacun commis des actes impardonnables. De plus, à la fin de l’histoire, le lecteur réalise qu’Inès aime Estelle, Estelle aime Garcin, et Garcin aime Inès : Sartre exploite alors les thèmes intemporels du triangle amoureux et du destin. Sous l’emprise de leurs émotions, les personnages sont condamnés au chagrin. Accablés par la culpabilité, ils sont forcés de réfléchir aux conséquences de leurs actes. Peu à peu, les protagonistes se
rendent compte que nous sommes tous identiques : nous mentons, nous trichons et nous souffrons, et Sartre conclut ainsi que « l’enfer, c’est les autres »
En observant la carrière de JeanPaul Sartre, on pourrait dire qu’elle commença avec son œuvre La Nausée (1938), le plongeant dans la célébrité en devenant une des œuvres les plus appréciées de l’époque contemporaine. Ce roman parle d’un homme déçu de la société et des institutions sociales comme la religion et le mariage Il fut écrit pendant que Sartre effectuait ses recherches universitaires au Havre, lorsqu’il avait souvent recours à la drogue pour en traire des expériences étranges et des hallucinations inspirantes. Ce comportement peut être considéré comme inattendu, puisque que sa philosophie existentialiste se concentre sur la liberté. En effet, il est possible de dire que les drogues limitent la liberté car
car leur utilisation mène à une perte de tout contrôle de son esprit et de son corps. De plus, une des hallucinations les plus fréquentes de Sartre concernait un homard qui le suivait dans la rue. Celle-ci indiquait possiblement une peur cachée d’être attrapé, ou même d’être emprisonné…
Dans les années trente et quarante, la philosophie existentialiste était extrêmement polémique. Il s’agissait d’une époque où la foi catholique était très influente, particulièrement à cause du contexte de la deuxième guerre mondiale. Durant cette période difficile, chacun avait besoin de courage et d’espoir et par conséquent, la foi en Dieu était très répandue dans la société Le fait que Sartre rejetait celle-ci, en exprimant à vive voix que Dieu n’existait pas, le mis à l’écart de la société – il devint ainsi le vrai sujet de ses œuvres. Le fait de rester toujours fidèle à ses propres croyances, à ses principes – même es mœurs – a rendu Sartre illustre t aimé des jeunes existentialistes e l’époque, et de ceux qui admirent aujourd’hui.
r, on pourrait se questionner sur s différences entre existentialisme « Sartrien » et la hilosophie existentialiste générale, ar il est nécessaire de mentionner que ce n’est pas Sartre qui l’a inventée. Tout d’abord, Sartre était fortement influencé par les idées de Jean-Jacques Rousseau. La citation la plus célèbre de Rousseau,
montrer, à travers l’absence physique (et métaphorique) de couleur, que l’enfer est, précisément, une absence de vie. De plus, il est nécessaire de remarquer que, bien que les trois personnages principaux (Garcin, Estelle et Inès) occupent une seule pièce, ils savent qu’il y en a d’autres, leur donnant envie d’explorer ces différents endroits. Ils souhaitent découvrir une porte qui s’ouvre sur d’autres réalités, afin de retrouver un sens à leur vie.
qui résume sa philosophie est : « l’homme est né libre et partout il est dans les fers » (tiré de Du Contrat Social). En effet, c’était à cause de cette tendance nihiliste – qui affirme que l’homme est condamné par sa nature – que Sartre se distinguait des autres philosophes existentialistes. Au lieu de simplement affirmer que la vie est dénuée de sens car Dieu n’existe pas, Sartre ajoute qu’à cause de l’inexistence de Dieu, l’homme est libre de choisir ce qu’il veut faire. Il n’existe aucune autorité supérieure à laquelle il faut obéir ou à laquelle il faut obligatoirement être soumis. L’homme est parfaitement responsable de son propre destin et de sa propre existence. Après avoir reconnu cette liberté débridée, on peut définir le sens de la vie sans être limité par quelconques institutions ou attentes sociales telles que la religion.
Dans l’œuvre Huis Clos, on retrouve un argument de cette philosophie- celui-ci est présent dans le décor, dans les personnages et dans les thèmes de la pièce. L’action se déroule dans une seule salle. Plusieurs productions théâtrales ont choisi une mise en scène blanche et majoritairement vide, pour
Au-delà de la scénographie, la philosophie existentialiste est clairement exprimée par les trois protagonistes, qui incarnent chacun les péchés de l’humanité. Garcin représente l’agressivité de l’homme Bien qu’il affirme être en enfer à cause de ses principes pacifistes, le lecteur se rend compte que cela est un mensonge, et qu’en réalité il abusait de sa femme et lui était infidèle. Néanmoins, sa seule préoccupation est de n’être pas considéré comme « un lâche ». Inès, elle, est une femme lesbienne qui représente la critique de la religion Dans les années quarante, l’homosexualité était fortement condamnée par la foi catholique. Inès est très réaliste et ne vit pas dans « la mauvais foi », un concept que Sartre mentionne beaucoup. « La mauvaise foi » fait référence au comportement des personnes qui nient la réalité de leur situation de vie : ceux qui n’acceptent pas leur destin.Dans ce contexte, donc, Inès est sage et courageuse, même si elle reste très immorale Enfin, Estelle incarne l’égoïsme et le narcissisme de l’homme. Elle est perturbée, tout au long de la pièce, par l’absence d’un miroir dans la salle On s’aperçoit ainsi son désir de se juger, dans un élan auto-
C’est finalement cette dernière qui inspire le plus le dégoût au public. Elle est manipulatrice, et la raison pour laquelle elle est en enfer est la plus immorale. Le lecteur apprend qu’elle a tué son propre enfant né d’un adultère, sous les yeux du père Elle est par la suite retournée chez son mari, sans rien ne lui dire. Estelle aspire éviter à tout prix la vérité de sa situation, ce qui révèle les péchés de la condition humaine condamnés par Sartre.
Nous pouvons aussi retrouver d’autres thèmes Sartriens dans cette pièce, comme notamment le thème de l’expérience de la vie avec l’autre. Pour celui-ci, Sartre s’est inspiré de sa propre vie : sa relation amicale avec Albert Camus et sa relation amoureuse avec Simone de Beauvoir sont représentées dans le triangle amoureux du texte On peut également retrouver les tensions qui existaient dans la vie de l’auteur. Camus a toujours été considéré comme un écrivain et philosophe brillant– c’était un nouveau philosophe né en Algérie arrivé soudainement dans le monde de la philosophie à Paris. Sartre était peut-être envieux de Camus, ce qui pourrait être considéré comme une de ses inspirations sur le comportement humain et les différentes façons dont on traite les autres. Cela lui permettra donc encore d’affirmer qu’en réalité, « l’enfer, c’est les autres ».
Pouvez-vous nous introduire au mouvement « New French Extremity », pour situer un peu nos lecteurs?
“New French Extremity” est un mouvement cinématographique français qui regroupe plusieurs films et réalisateurs par leur nature violente, sexuelle ou provocatrice. Ce sous-genre inclut des films comme : Irréversible (2002) de Gaspar Noé, Martyrs (2008) de Pascal Laugier, et À L’Intérieur (2007) d’Alexandre Bustillo et Julien Maury.
La « New French Extremity » s’inspire du cinéma d’auteur (par exemple, Dario Argento, Agnès Varda, Takashi Miike), de la Nouvelle Vague française et des films « Grindhouse », des films indés à petit budget, généralement très violents, sortis en cassette.
Le site de diffusion MUBI a décrit ce mouvement comme « un croisement entre la décadence sexuelle, la violence bestiale et la psychose troublante ». Estce que vous trouvez cette description plutôt précise, ou stigmatisée?
Est-ce que cette description est nuisible, dissuadant des gens à explorer ce genre de films ?
C’est une description très précise. Les films de ce mouvement sont pour la plupart perturbants. Perturbant par l’horreur qui est montré sur l’écran, ou perturbant car ils nous font nous poser des questions dont nous n’avons pas l’habitude (souvent par rapport à nos mœurs) - dans tous les cas, c’est provocateur.
Si cela devait décourager le public de regarder ces films, cela ne serait pas par mauvaise définition. C’est parfois par l’esprit fermé du spectateur qui ne souhaite pas voir ces films-là. Les gens que je considère comme étant fermés d’esprit sont plutôt ceux qui voient ces films et qui les critiquent tout de suite en employant des termes très péjoratifs pour les décrire. Ils ne réfléchissent pas et ne parviennent pas à une critique pertinente Par exemple, au festival de Cannes, chaque année il y a des gens qui sortent des projections de films pendant la séance car, ce qu’ils ont vu à l’écran est « lamentable ! », « inhumain ! » … Cependant, si quelqu’un ne souhaite pas voir ces films à cause de leur nature, c’est compréhensible C’est souvent viscéral et provocateur, et s’ajoute à ça le fait qu’ils soient des films d’auteurs : ces films ne sont, en effet, pas très accessibles au grand publique.
Est-ce que vous pouvez nous donner une introduction à la Nouvelle Vague du cinéma français ?
La Nouvelle Vague est un mouvement cinématographique qui a eu lieu pendant les années cinquante et soixante et qui a révolutionné le cinéma français ; ou plutôt le cinéma mondial C’était une période pendant laquelle les réalisateurs tournaient leurs films avec des acteurs inconnus, sans gros budget.
Un aspect clair de la Nouvelle Vague est que ces films ont été tourné dans la rue. C’était le premier cinéma de fiction du réel. L’un des réalisateurs les plus célèbres de l’époque est François Truffaut. Il dénonçait le faux réalisme imposé au cinéma français et à Hollywood. La Nouvelle Vague pourrait être considérée comme le refus du « cinéma de papa » (un terme qui fait référence aux films des réalisateurs qui allaient aux écoles de cinéma, les films qui étaient tournés aux studios – ceux qui ne prenaient pas des risques). Les réalisateurs de l’époque rejetaient les règles classiques de montage et de réalisation. En fait, c’était l’introduction d’idées complexes au cinéma – ce n’est pas un produit commercial ou une industrie, mais un art. On ne peut pas nier que la Nouvelle Vague soit à la base du vrai cinéma indépendant.
Existe-il des similarités entre la Nouvelle Vague et le mouvement « New French Extremity » ?
Il existe des similarités entre le mouvement de la Nouvelle Vague et celui de « New French Extremity » en ce qui concerne ce qu’ils veulent exprimer de la société et de la condition humaine – c’est sans doute le réalisme La Nouvelle Vague était un mouvement très expérimental pour l’époque, mais aussi provocateur, comme la « New French Extremity ». De plus, une
une similarité entre les deux mouvements se trouve dans l’ambiguïté des films– il est clair qu’il existe un message à trouver, caché par ce qu’on voit à l’écran.
Est-ce qu’il y a un réalisateur contemporain qui, selon vous, est responsable de la conservation de la Nouvelle Vague ? Qui représente une modernisation de ce mouvement ?
Si je devais vraiment choisir un réalisateur en particulier, ce serait Gaspar Noé. Petite précision : Noé n’est pas français, il est argentin, mais il a réalisé la plupart de ses films en France, en français, avec des studios de production français, et des acteurs français. Ses films ont trois thèmes principaux, et il dit vouloir faire des films à base de ces trois choses-là : « Le sperme, le sang, et les larmes ». Vous voyez déjà un peu comment ses films peuvent provoquer, non ?
Par quels aspects se manifeste la Nouvelle vague à travers les films de Noé ?
Après bon, Noé s’inspire du cinéma d’auteur de manière générale. Preuve que cela existe dans son film Climax (2018). Ce film raconte l’histoire d’un groupe de danseurs qui, après avoir fait une répétition avec succès, décident de le fêter avec de l’alcool, une sangria en particulier. Après quelques verres, les gens se rendent compte que quelqu’un a mis quelque chose dans la sangria, et cela a des conséquences…
Au début de ce film, on voit une télévision où des interviews qui passent dessus, et à côté de la télévision il y a de nombreuses cassettes et livres qui l’inspirent. Par exemple, il y a Eraserhead (1993) de David Lynch, Possession (1981) d’Andrzej Zuławski, Salò, ou les 120 Journées de Sodom (1976) de Pier Paolo Pasolini, Suspiria (1977) de Dario Argento.
Crédit Photo:Alexandre Bustillo et Julien Maury, À L’IntérieurMais si on doit parler de la Nouvelle Vague, il s’inspire certainement des idées de ce mouvement. La caméra épaule, l’improvisation, la critique des mœurs à travers la provocation, par exemple Il s’inspire même de Jean-Luc-Godard dans Climax où, à travers le film, on vois des intertitres avec des phrases « philosophiques »: « Naître est une opportunité unique, mourir est une expérience extraordinaire », me vient en tête. Cette technique, est effectivement très similaire à Masculin Féminin (1966) de Godard, où, pendant le film, il y a également des intertitres comme « le philosophe et le cinéaste ont en commun une certaine manière d’être, une certaine vue du monde, qui est celle d’une génération ».
Si le but principal des films de la Nouvelle Vague est de commenter la condition humaine, est-ce la même pour la « New French Extremity » ? Les films de Gaspar Noé, ont-ils un sens profond ? Pourraient-ils nous dire quelque chose de la nature humaine, par exemple ?
Le message principal de ces films est que l’art n’est pas toujours « beau ». Pour faire passer un message, choquer est un moyen qui a autant de valeur qu’un autre, voire plus. Comme je l’ai évoqué avant,
font nous poser tant de questions. Irréversible est peut-être son film le mieux réussit si on parle idéologie. Ce qui le différencie des films typiques viol-vengeance (à la Œil pour Œil (1981) de Steve Carver, Revenge (2017) de Coralie Fargeat, La dernière maison sur la gauche (1972) de Dennis Iliadis) c’est son format.
Irréversible traite d’un jeune couple français à Paris ; le film est dans un ordre chronologique inversé Le film est tourné en environ 10 plans séquences, et ils sont présentés dans l’ordre inverse – de la fin au début. Cela rend l’impact émotionnel du film plus lourd, parce que le film commence dans la confusion, l’ambiguïté et l’incompréhension - tout cela renforcé par la manière dont c’est filmé. Petit à petit, on remet les pièces du puzzle dans l’ordre afin d’avoir une idée claire de ce qui s’est passé.
Après avoir terminé cela, le film donne aux spectateurs des révélations choquantes qui n’auront pas eu le même impact (voir aucun impact) si l’ordre du film avait était chronologique.
Ces trois thèmes vont lui permettre de créer quelque chose de provoquant certes, mais aussi un film qui peut avoir un message derrière. Ces trois thèmes reflètent la nature humaine, et chaque film de Noé va les évoquer. Seul contre tous (1998) évoque la misère, la haine, la justice, et la morale. Irréversible : la vengeance et le temps. Ou même tout simplement Love (2015), qui évoque l’amour et la nostalgie
On peut bien penser que cette manière de présenter ces aspects de l’humanité sont contestables, mais pour Noé, c’est le but. Il vise à faire un portrait réel et viscéral de la nature humaine, et ses aspects qui nous
et on laisse le film nous impacter jusqu’à ce qu’on arrive à la fin, où c’est le calme avant la tempête. Nous sommes censés être soulagés, mais nous ne le sommes pas ; on sait ce qui va se passer puisque nous sommes au début (chronologique) des événements, et c’est ça qui rend Irréversible efficace.
Si on accepte qu’Irréversible a un sens profond sur la nature et la condition humaine, pourrait-on dire la même d’un film comme Climax ? Peut-on le considérer comme une expérience visuelle, au lieu d’une expérience morale, ou émotionnelle. Noé est au courant de ce qu’il fait, des différentes façons dont les gens vont réagir à ses films ; c’est un provocateur. C’est pourquoi il décide de faire un film comme Climax, qui est décrit comme une attaque sans ambages sur les sens. Les thèmes de Noé sont
« Noé crée ses films avec trois choses : le sang, le sperme, et les larmes. Traduction : La violence, le sexe, et l’émotion. »
« Le film est dur à regarder, et même à digérer, mais, en fait, c’est le but. On ne regarde pas le film, on le subit... »
toujours présents, mais il décide de jouer avec ce qui choque le public et le chaos pur. Il le dit lui-même à travers une affiche de promotion du film, où s’est écrit « Vous avez méprisé Seul Contre Tous, haï Irréversible, exécré Enter The Void, maudit Love, venez fêter Climax ». Noé en effet, décide de se concentrer plus sur le chaos de ce qui se passe, et les aspects visuels. L’histoire n’est pas très importante, mais l’expérience si.
À votre avis, est-ce possible, ou même nécessaire, de distinguer le sens d’un film de son contenu ? Ou sontils co-dépendants ?
On peut se demander si Noé fera un film qui séparera ses techniques provocatrices pour renforcer le point de vue idéologique et à travers cela, rendre le film en question plus accessible. Cependant, je trouve que Noé aurait tort de faire ça avec un film comme Irréversible, Enter the Void (2009) ou autre.
Après je ne dis pas qu’il n’en est pas capable, mais cela dépend du film. Les deux exemples cités sont des cas où un changement d’une certaine scène considérée comme étant choquante aurait affecté l’impact et le message du film. On peut très bien se dire que, parfois, il part trop loin avec certaines choses, et qu’il aurait dû les raccourcir ou les changer d’une certaine manière Cependant, je me dis deux choses : (1) Ce qu’il a fait à marché, il a eu la réaction qu’il souhaitais. (2) Si cela a bien marché, le changer (même un tout petit peu) pourrait impacter toute la scène et la rendre moins importante.
Je me suis souvent posé cette question-là, par rapport à la scène de viol d’Alex, dans Irréversible. Je connais des gens qui m’ont dit que Noé aurait pu la faire d’une manière differente, la raccourcir ou autre, mais si cette scène (de 10 minutes) aurait duré moins longtemps, cela aurait peut-être perdu son aspect réaliste. Si on avait changé le plan (un plan qui est d’ailleurs « neutre », où l’on voit l’action mais non trop explicite), pour qu’on en vois moins, on aurait perdu cette objectivité, cette dénonciation d’une des choses les plus atroces sur terre On voit l’action « comme ça », rien de plus, rien de moins.
Ce n’est pas possible de quitter la salle de cinéma, après avoir vu une version alterée d’un film comme Irréversible, en se sentant aussi ému que l’on aurait pu en voyant l’original. Si quelqu’un ne veut pas regarder les scènes explicites, il est libre d’éviter le film entièrement. Si non, il faut accepter que le film soit explicite et arriver à la conclusion que c’est comme ça pour une raison – pour vous impacter émotionnellement. Il y a bien des films qui donnent les mêmes messages que Noé et qui sont plus facile d’accès. Noé fait ses films à sa manière – il faut l’accepter. C’est un acte qui provoque, mais qui est honnête. La question n’est pas s’il doit réduire la nature explicite de ses messages (et ainsi, ses films), mais plutôt quel film vous avez envie d’aller voir: un qui est plus facile d’accès, ou celui de Gaspar Noé ? Le dernier, un film qui peut vraiment rentrer au cœur du sujet, mais qui est sans ambages. Le choix est la vôtre.
« Ce n’est pas possible de quitter la salle, après avoir vu une version diluée, en se sentant aussi ému que l’on aurait pu en ayant vu l’original. »Crédit Photo: Gaspar Noé
Une sélection de films et de séries francophones à voir cet hiver par Emily
Alors que l’hiver approche, les nuits deviennent plus longues et les échéances de janvier se rapprochent de plus en plus. Les jours qui sont déjà froids à Londres le deviennent encore plus, et si vous êtes comme moi, il n'y a rien de mieux que de se couvrir de couvertures et d'allumer Netflix. Je vais donc vous présenter quatre films qui correspondent à votre humeur hivernale.
S i v o u s a v e z b e s o i n d e p l e u r e r … J e v o u s r e c o m m a n d e P a r i s e s t à n o u s ( o u e n a n g l a i s : P a r i s i s U s ) . P a r f o i s , q u a n d o n n e s e s e n t p a s s o i - m ê m e , o n a b e s o i n d ' u n e v é r i t a b l e c a t h a r s i s p o u r é v a c u e r t o u t e s l e s l a r m e s e n f o u i e s . U n b o n f i l m t r i s t e e s t t o u j o u r s l ' e x u t o i r e i d é a l ! D a n s c e c a s , j e p e n s e q u e P a r i s e s t à n o u s e s t p a r f a i t , p u i s q u e c ' e s t u n f i l m q u i s u i t u n e f e m m e q u i v i e n t d ' é v i t e r u n i n c i d e n t m o r t e l , c e q u i c h a n g e f o n d a m e n t a l e m e n t s a v i e e t s a v i s i o n d e s c h o s e s L e f i l m o f f r e d e s p l a n s f o r m i d a b l e s e t u n m a g n i f i q u e t r a v a i l d e c a m é r a q u i v o u s d o n n e l ' i m p r e s s i o n d e m a r c h e r d a n s l e s r u e s d e P a r i s a v e c l e p e r s o n n a g e p r i n c i p a l , A n n a ( N o é m i e S c h m i d t ) P o u r m o i , l e s é l é m e n t s c l é s d e c e f i l m s o n t l e s p l a n s à c o u p e r l e s o u f f l e d e P a r i s e t l a f a ç o n d o n t o n p e u t s e p e r d r e e n r e g a r d a n t l e p e r s o n n a g e p r i n c i p a l e s s a y e r d e s e t r o u v e r . C e r t a i n e s c r i t i q u e s a f f i r m e n t q u e c e f i l m e s t t r o p a x é s u r l ' a r t p o u r ê t r e b o n , m a i s à m o n a v i s , i l c r é e u n e t o i l e d e r é f l e x i o n s u r s o i e t p e r m e t u n e v r a i e i n t r o s p e c t i o n . S i c ' e s t v o t r e t r u c .
S i v o u s a v e z b e s o i n d e r i r e … J e r e c o m m a n d e D i x P o u r C e n t ( o u e n a n g l a i s : C a l l M y A g e n t ) . J ' é c r i s c e t a r t i c l e d a n s l e t r a i n q u i m e r a m è n e à L o n d r e s e t j ' e s s a i e d e r e t e n i r m e s l a r m e s a p r è s a v o i r d û d i r e a u r e v o i r à m a m è r e . Q u e p u i s - j e f a i r e ? J e p e u x o u b l i e r m o n c h a g r i n a v e c u n é p i s o d e d e D i x P o u r C e n t C ' e s t u n e s é r i e q u i s e c o n c e n t r e s u r u n g r o u p e d e p r o f e s s i o n n e l s q u i t r a v a i l l e n t p o u r u n e a g e n c e d e t a l e n t s e t q u i d o i v e n t j o n g l e r a v e c l e s a f f a i r e s d e l e u r s c l i e n t s . L ' h u m o u r e s t s a r c a s t i q u e e t p l e i n d ' e s p r i t , m a i s i l y a a u s s i d e s m o m e n t s d e t r i s t e s s e o u d e d i f f i c u l t é s q u i m e d o n n e n t e n c o r e u n e e x c u s e p o u r m e v a u t r e r P u i s , l ' u n d e s p e r s o n n a g e s r e v i e n t a v e c u n e r é p l i q u e i n t e l l i g e n t e , e t j e r i s e n c o r e u n e f o i s ! J ' a i m e c e t t e s é r i e p a r c e q u e l ’ é c r i t u r e d e s c é n a r i o s e s t i n c r o y a b l e e t l e j e u d e s a c t e u r s e s t e n c o r e m e i l l e u r . C h a q u e p e r s o n n a g e e s t t e l l e m e n t c r é d i b l e , e t s i v o u s a v e z d é j à t r a v a i l l é , v o u s c o m p r e n d r e z à q u e l p o i n t l a f r u s t r a t i o n e n t r e c o l l è g u e s d e t r a v a i l e t c l i e n t s e s t b i e n d é p e i n t e C ' e s t l e s p e c t a c l e p a r f a i t p o u r v o u s t i r e r d ' u n m a u v a i s p a s e t v o u s m e t t r e d e b o n n e h u m e u r .
Dix Pour Cent sur Netflix.E t e n f i n , s i v o u s v o u l e z q u e l q u e c h o s e d e r é c o n f o r t a n t J e v o u s r e c o m m a n d e I l a d é j à t e s y e u x ( o u e n a n g l a i s : H e E v e n H a s Y o u r E y e s ) . C ' e s t u n f i l m à l a f o i s s i n c è r e e t d r ô l e q u i r a c o n t e l ' h i s t o i r e d ' u n c o u p l e f r a n c o - a f r i c a i n q u i a d o p t e u n e n f a n t b l a n c . I l e s t s i a t t a c h a n t d e v o i r c o m m e n t c e c o u p l e a d o r e s o n e n f a n t , m a i s b i e n s û r , d e s p r o b l è m e s s u r g i s s e n t d a n s l e s c é n a r i o . I l s ' a g i t d u f i l m l e p l u s a n c i e n d e m a l i s t e , p u i s q u ' i l e s t s o r t i i l y a e n v i r o n c i n q a n s , m a i s l e s t h è m e s a b o r d é s , c o m m e l e r a c i s m e , s o n t t o u j o u r s d ' a c t u a l i t é . J ' a i t r o u v é q u e c e f i l m é t a i t p a r f a i t p o u r m e f a i r e r i r e e t p l e u r e r à l a f o i s , c a r j ' a i é t é t é m o i n d ’ u n e r é a l i t é q u e j e n ’ a i j a m a i s e u à v i v r e e n t a n t q u e f e m m e b l a n c h e . I l m ' a o u v e r t l e s y e u x s u r l e s d i f f i c u l t é s q u i s ’ i m p o s e n t a u x p e r s o n n e s d e c o u l e u r , t o u t e n m o n t r a n t c o m m e n t l e c o u p l e d a n s l e f i l m ( L u c i e n J e a n - B a p t i s t e e t A ï s s a M a ï g a ) p a r v i e n t à s u r m o n t e r c e s p r o b l è m e s e t à c r é e r u n e v i e p o u r l e u r e n f a n t I l a d é j à t e s y e u x e s t à l a f o i s d é c h i r a n t e t r é c o n f o r t a n t , e t j e p e n s e q u ' i l s ' a g i t d ' u n f i l m t o u c h a n t à r e g a r d e r a l o r s q u e l ' h i v e r r e n d l e s n u i t s p l u s s o m b r e s , m a i s q u e l ' a p p r o c h e d e s f e s t i v i t é s l e s r e n d p l u s l u m i n e u s e s .
S i v o u s v o u l e z j o u e r a u d é t e c t i v e …
J e r e c o m m a n d e L u p i n , s i v o u s n e l ' a v e z p a s d é j à v u L u p i n e s t u n e s é r i e p o l i c i è r e a v e c O m a r S y q u i s u i t l e p e r s o n n a g e p r i n c i p a l d a n s s a t e n t a t i v e d e
v e n g e r l a m o r t d e s o n p è r e , p r è s d e 2 5 a n s a p r è s l e s é v è n e m e n t s . L a s é r i e e s t à l a f o i s d r ô l e e t i n c r o y a b l e m e n t b i e n c o n s t r u i t e , p u i s q u e n o u s s u i v o n s l e p e r s o n n a g e p r i n c i p a l ( O m a r S y ) e n d o s s e r l e r ô l e d u c é l è b r e v o l e u r f i c t i f A r s è n e L u p i n L ' a c t i o n s e d é r o u l e à P a r i s , c e q u e l ' o n p e u t v o i r à t r a v e r s d e m a g n i f i q u e s s c è n e s d u L o u v r e e t d u J a r d i n d u L u x e m b o u r g . L ' a n n é e d e r n i è r e , a l o r s q u e j e d e v a i s m e r e n d r e à P a r i s p o u r m o n a n n é e à l ' é t r a n g e r , c e t t e s é r i e m ' a v r a i m e n t f a i t p r e n d r e c o n s c i e n c e d e c e q u e j e m a n q u a i s . A t t e n d e z : j e v a i s v r a i m e n t m e r e m e t t r e à p l e u r e r d a n s l e t r a i n ? P o u r l e s f r a n c o p h o n e s d e n a i s s a n c e , L u p i n o f f r e u n e i n t r i g u e p a l p i t a n t e e t d e s p e r s o n n a g e s c o m p l e x e s . P o u r c e u x d ' e n t r e v o u s q u i a p p r e n n e n t e n c o r e l e f r a n ç a i s , l a s é r i e o f f r e t o u t c e l a a i n s i q u e l ' o p p o r t u n i t é d ' a p p r e n d r e d e v r a i s d i a l o g u e s e n f r a n ç a i s - m ê m e s i v o u s a u r e z d u m a l à u t i l i s e r t o u t l e j a r g o n d u c r i m e d a n s v o t r e p r o c h a i n e x a m e n o r a l .
Et c'est tout pour ma liste des films et séries francophones à absolument voir sur Netflix ! J'espère que vous avez pu trouver quelque chose qui pique votre intérêt, ou que cela vous encouragera à voir par vous-même la grande variété cinématographique francophone disponible sur Netflix en ce moment. N'oubliez pas que l'hiver peut être une période difficile pour tout le monde, alors assurez-vous de prendre du temps pour vous détendre et vous relaxer. Mieux encore, si vous étudiez actuellement le français à King's, considérer cela comme quelques heures de révision en français - ce sera mon cas !
Avec la sortie du nouveau single, Bruxelles, Je t’aime, comment Angèle a-telle captivé le public français, et comment continue-t-elle à dominer la musique pop ?
Angèle est peutêtre la plus grande pop star française (mais qui est en fait belge) depuis des années. Son
premier album, Brol, fut le plus vendu de 2019 en France et Wallonie, et elle a remporté vingt et un prix, depuis ses premières chansons, il y a seulement trois ans. Cependant, comment a-t-elle gagné tant de succès ? Son style de ‘girl-nextdoor’ , ses paroles pleines d’esprit, son image parfaitement imparfaite ? La grande question est:
Comment Angèle est-elle devenue la plus grande star francophone, et qu’est qu’on peut apprendre de son succès ?
En tant que chanteuse, Angèle est intelligente. Brol est un album de chansons pop extraordinaire, chacune avec des thèmes distincts, les compositions uniques et entraînantes, et surtout elles sont toutes pertinentes. De Balance Ton Quoi, son single le plus connu qui porte le thème de féminisme dans le cadre de #balancetonporc, à Victime des Réseaux, qui se penche sur l’envie des autres qu’on les sent sur les réseaux sociaux Elle met en avant ces thèmes profonds par sa vidéographie : La Thune décrit le désir des artistes pour l’argent plus que l’art, avec un clip inspiré par Kill Bill, filmé en Californie, où Angèle joue le rôle d’une criminelle dépensière qui vit la vie qu’elle moque dans les paroles.
Elle chante des problèmes auxquels son jeune public peut s’identifier ; la jalousie, la santé mentale, l’amour, la sexualité Quand nous chantons, nous nous identifions à elle et nous sentons une proximité avec elle En ce moment, il y a une tendence à
refléter les problèmes sociaux dans cette industrie, particulièrement dans la musique pop suédoise, mais Angèle utilise des paroles plus intelligentes et un arrangement plus vivant avec des influences de rap français. Ses influences, qui incluent son frère Roméo Elvis, créent un charme indéfinissable. Elle est cool comme France Gall, Dua Lipa et Aya Nakamura, mais les paroles (et sa présence sur les réseaux sociaux) la font apparaître plus proche de nous que ces autres artistes féminines.
La proximité à son public est très centrale à son image, mais c’est aussi une illusion. Bien que nous apprenions des infos sur sa vie, telles que sa sexualité ou l’importance de son identité belge, ce ne sont pas vraiment les détails spécifiques Son nouveau single Bruxelles je t’aime, par exemple, décrit son amour de sa ville natale, et comment elle se manque, mais c’est plus général, tout en utilisant toujours le pronom « on », une chanson pour les bruxellois, pas seulement elle C’est le même sur Flemme, où elle parle de sa paresse de sortir la nuit Elle utilise l’anglais pour représenter la voix des autres, et exprime ses propres pensées en français, une technique qu’elle emploie souvent. Néanmoins, sa voix est distante, malgré le sujet intime, comme si elle voulait se séparer de sa flemme ; elle est seulement un memb
membre de la « team jogging », et elle ne veut pas que nous ayons une image d’elle les portant
Néanmoins, sa voix est distante, malgré le sujet intime, comme si elle voulait se séparer de sa flemme ; elle est seulement un membre de la « team jogging », et elle ne veut pas que nous ayons une image d’elle les portant.
«Elle admit que son image « n’est qu’une impression », qu’en arrière il y a l’angoisse, la pression, la peur.»
Flou, le morceau final de Brol est une petite rupture de cette proximité à distance, mais même ici, Angèle manipule sa narration. Elle décrit le chemin du succès, que « tout est devenu flou », « [des] bars vides » aux spectacles énormes. Mais elle admet que son image « n’est qu’une impression », qu’en arrière il y a l’angoisse, la pression, la peur. Cependant, elle ne parle pas que de ses parents, aussi des musiciens, ou de son frère, le rappeur Roméo Elvis. Elle se présente comme la fille de ses œuvres, et même si le népotisme n’explique pas tout ce succès immense, son chemin n’est pas le rêve américain qu’elle dépeint dans la chanson. Elle s’entoure de ses amis déjà proches - par exemple son manager est sa baby-sitter d’enfance - un autre moyen qu’elle emploie pour maintenir la distance entre son public et elle-même
de plus en plus des amis Angèle est ainsi un produit, lancé par sa personnalité aimable et marrante et ses chansons maîtrisées et spirituelles, mais à la fois, hors de portée et privé Cette combinaison d’inaccessibilité et de proximité a créé une superstar.
Angèle, reste-elle toujours exclusivement pour les Français ?
Peut-être, c’est ceci qui a apporté tant de succès à Angèle. Elle a évidemment du talent, mais elle a aussi des gens qui peuvent l’aider, des personnes en qui elle a confiance. Elle se présente comme la girl-next-door, mais son voisinage ne s'étend pas aussi loin. Le culte de personnalité dans la musique n’est pas neuf, mais avec les réseaux sociaux (où Angèle a trouvé sa fame premièrement), les célébrités sont des
Toutefois, on peut se demander si sa célébrité continuera Après une collaboration avec la géante globale, Dua Lipa, l’année passée, est-il possible que Angèle maintienne son personnage à l’échelle mondiale ? Il semble qu’elle ne cherche que le succès francophone, ou même que le succès belge. Le titre de son deuxième album est Nonante Cinq, une référence à son identité belge ainsi que l’an de naissance, et elle remplace les paroles anglaises par celles en flamand. On va explorer peut-être plus proche d’elle, et si c’est le cas, est-ce qu’elle va maintenir la proximité à distance qu’elle a employée jusqu’à maintenant.
Angèle, reste-elle toujours exclusivement pour les Français ? Ou devenait tout flou dans l’échelle mondiale pour elle ? Emboîte-elle le pas à Céline Dion, Christine & The Queens ou Vanessa Paradis, une nouvelle superstar de pop mondiale, la fille francophone comme les autres ?
Les artistes ont utilisé le sud de la France comme une retraite pendant de longues années. Attirés par le soleil toujours présent, la lumière naturelle, et les paysages remarquables, Picasso, Van Gogh et Cézanne, pour n’en citer que quelques-uns, se sont rendus dans la région de la Provence pour parfaire leurs compétences dans cette région culturellement riche.
Niché au cœur de La Provence, Aix-En-Provence est beaucoup de choses. C’est une ville universitaire animée, remplie d’étudiants qui travaillent dans les cafés et fréquentent leurs amis dans les nombreux bars et places qu’elle offre Le samedi matin, toute la population d’Aix et les villages locaux déferlent sur le Cours Mirabeau pour faire du shopping au marché
On la nomme « ville aux milles fontaines ». Les rues sont calmes, les résidents se baladent à travers le centre, ils boivent des cafés ou ils passent par le marché pour faire leurs courses.
Quand on connaît cette facette d’Aix, c’est facile de comprendre pourquoi la Provence est un aimant pour les artistes. Avec ses tuiles rouge brique et ocres, ses bâtiments peints en jaune d’or et pêche et leurs volets bleu azur, Aix ressemble déjà à un tableau. De fait, la brasserie les Deux Garçons a été visitée par Picasso, Albert Camus, Marcel Pagnol, Édith Piaf et bien d’autres encore depuis qu’elle a ouvert en 1792.
Il est impossible de parler d’Aix sans mentionner Cézanne, un peintre français du postimpressionnisme du XIXe siècle Il est né et a grandi à Aix et y a habité pendant la majeure partie de sa vie Il était très attaché à sa ville natale, il disait « Je suis né ici et je mourrai ici » ; et écrivait : « Quand on est né là, c'est foutu, rien ne vous dit plus »
Autrefois, c’était une ville provençale paisible. Des vieux bâtiments roses et abricots et des volets bleu passé y sont baignés par les rayons dorés du soleil.
La ville d’Aix se vante aussi d’avoir vu naître le célèbre peintre Cézanne. Une statue de Cézanne se situe près de la fontaine de la Rotonde, en plein centre-ville et une promenade sur les pas de Cézanne retrace les lieux marquants de sa vie. L’atelier de Cézanne où il habitait de 1902 à sa mort en 1906 se situe dans le nord de la ville et on peut voir ses affaires comme il les a laissées. Grand repère de la ville, la Montagne Sainte-Victoire s’élance à plus de 1000 mètres et elle fut l’objet de dizaines de tableaux de Cézanne. Pendant sa vie, il a peint 44 peintures à l’huile et 43 aquarelles de la montagne, une vraie preuve de sa fascination pour ce paysage qu’il a décrit comme un « beau motif ».
Il peignait la montagne d’un point de vue au Terrain des Peintres dans le nord d’Aix et il avait aussi un moulin et un refuge sur les pentes de la montagne Il la peignait au fil des saisons, par tous les temps, et sous différents angles Plus il la peignait plus les tableaux devenaient angulaires et cubistes La Montagne Sainte-Victoire est une série composée d’œuvres aux teintes chaudes et aux formes géométriques.
À part les riverains, presque personne n’aurait reconnu le nom Vauvenargues, pourtant, ce petit village a constitué une partie importante de la vie de Picasso. Vauvenargues se situe à l’est d’Aix-EnProvence aux contreforts de la Montagne Sainte Victoire, c’est très petit ; il y a des petites maisons et quelques magasins et cafés Levez les yeux, cependant, et vous verrez un grand château perché à mi-hauteur à flanc de coteau qui domine le village Le château de Vauvenargues était une résidence privée de Picasso et c'est là où l'artiste est enterré Picasso a eu un coup de cœur pour ce château et il l’a acheté en 1958 Il admirait beaucoup Cézanne et a dit que Cézanne était « notre père à tous » Il était vraiment fier de vivre au pied de la montagne que Cézanne avait immortalisée dans ses tableaux et il a également déclaré : « Cézanne a peint ces montagnes en maintenant j'en suis propriétaire. »
Arles est souvent connu comme la porte de la Camargue La dernière ville devant un vaste parc naturel Une immense plaine d’étangs et de marais à perte de vue peuplée avec les chevaux, taureaux et flamants roses de Camargue.
En revanche, Arles est une ville élégante, raffinée et sans prétention. Une ancienne colonie romaine qui comprend un amphithéâtre spectaculaire, on l’oublie souvent par rapport à la Côte d’Azur brillante à l’est. Malgré le fait que peu de gens reconnaîtraient le nom, Arles est l’une des villes françaises les plus connues à travers le monde.
Une autre fois, il a téléphoné à son marchand d’art pour dire « J’ai acheté la Sainte-Victoire de Cézanne » et lorsque son marchand d’art lui a demandé laquelle, pensant à un tableau, Picasso a répondu « L’original ». Picasso n’a jamais peint la montagne ellemême, mais des paysages environnants. Il était aussi attaché à la région locale et il a souvent visité Arles, Nîmes, et Aix-en-Provence pendant sa vie.
Autrement, si l’on pense aux peintres célèbres, Van Gogh vient évidemment à l’esprit. Si l’on pense ensuite aux œuvres les plus célèbres de Van Gogh, on pense à « Terrasse du café le soir », « Les Tournesols » qu’il a peints à Arles, ou « La Nuit Étoilée » du village proche Saint-Rémy-De-Provence.
Van Gogh a déménagé à Arles en 1888 et une fois il décrivait la ville et ses résidents comme un « un autre monde ». L’époque où il vivait à Arles fut sa période la plus prolifique et il a terminé plus de 300 œuvres d’art là-bas Il était inspiré par la campagne Provençale et ses tableaux sont infusés par des jaunes, bleus et violets vifs Il a louait la Maison Jaune et il restait au Café de La Gare au centre C’est ici qu’il a peint quelques-unes de ses œuvres plus connues notamment « La Chambre à Arles » et « La Nuit étoilée sur le Rhône » Plus tard, il a reçu son ami cher, l’artiste Paul Gauguin, à Arles, avant de déménager à Saint-Rémy-de-Provence pour recevoir traitement après sa dépression l’année suivante.
D'abord pour ceux qui vous ne connaissent pas, pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Lauren Perrin, je viens de Biarritz, une ville dans le sud-ouest de la France Je suis partie de Biarritz quand j'avais 18 ans pour aller étudier à Paris à la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne –fashion school - pendant 3 ans Après, je suis venu ici (à Londres), où j’ai travaillé en tant qu’assistante styliste dans le magazine Dazed and Confused. De là, j’ai mis des sous de côté, et j’ai beaucoup travaillé en freelance avec d’autres stylistes Après trois ans, j’en ai eu marre.
Comme cela m’avait manqué, j’ai repris les études en fashion design et j’ai voulu créer ma propre marque. Quand tu lis les magazines et tu vois les tendances, il n’y a jamais de collants, ni de gants Tout ce qu’il y a de proposé est super expensive, mais pas fun De là, je me suis dit ‘Je vais créer ma propre marque’. Et c’est comme ça que ça a commencé; je créais mes collants dans ma chambre et, petit à petit, ils ont commencé à shooter mes pièces dans les magazines, des fois sur des gens connus Petit à petit j’ai commencé à avoir beaucoup de travail Depuis que je suis tout petite, j’ai toujours su que je voulais faire quelque chose dans la mode. Je ne sais pas pourquoi, parce qu’en grandissant je n’avais vraiment aucun lien avec le monde de la mode Là-bas [à Biarritz], ils sont tous habillés en QuikSilver, Ripcurl, Roxy, Billabong - not good. Rien de tout cela ne me connectait à la mode. Mais depuis que j'ai 9 ans c'était ça, quoi Je savais
Et pouvez-vous nous en dire un peu plus sur la marque Lauren Perrin ?
Alors, l’inspiration est très géométrique. Tu connais le Op-art ?
C'est Bridget Riley, c'est des formes géométriques, j'adore tout ça J'avais pris le classique imprimé des seventies wallpaper –des ronds jaunes et rouges - et j’ai fait des collants à partir de ça. Après, j'utilise beaucoup de matériaux recyclés parce que je pense qu’en 2021 si tu ne crées pas une marque qui est sustainable there is no point Do you know Spitalfields? Tous les jeudis il y a un marché d’antiques, il y a vachement de vieux bijoux pour £1, du coup en général j'y vais une fois par mois. Avec £20 j'ai assez pour faire 10 collants Et voilà
Vous avez déménagé au Royaume-Uni pratiquement sans parler d'anglais…
Ah oui mon Dieu, quelle horreur Je suis arrivé ici, je ne parlais pas un mot d’anglais – ‘Hello, what’s your name ? My name is Lauren’. J'avais commencé par faire un stage chez le magazine, Dazed and Confused. Je devais noter tout ce qu'on me disait pour après aller regarder la signification sur translator Je ne faisais que pleurer C'était horrible parce que les gens pensent que t'es bête, que tu ne comprends pas. Ça affectait mon travail, mais en même temps j'ai appris hyper vite Les deux premiers mois, c'était ‘horrible’, j’étais ‘malheureuse’ Mais au final, j'ai réussi à parler anglais parce que t'as pas le choix, quoi. T'es obligé.
Y a-t-il quelque chose qui vous a aidé à apprendre l’anglais, et à vous sentir plus heureuse ici quand vous ne parliez pas anglais ?
Londres en général, je trouve ça super beau J'étais allée une fois quand j'avais 9 ans et je savais qu'il fallait que j'aille à Londres. Mon cœur me le disait. J'étais vraiment super contente d'être là, et puis je me suis fait des amis super rapidement Même si tu ne parles pas bien, il y a quand même un feeling, tu vois. C'est la meilleure façon d'apprendre. Je suis super nulle à l'école – je déteste ça - même à l'école de mode. Je supporte pas ne pas pouvoir faire ce que je veux, quoi Me forcer, je n’y arrive pas Mais franchement un conseil : si tu veux apprendre une langue rapidement, et de façon efficace, il faut partir, direct, apprendre sur le tas, tout seul. C'est dur et c'est compliqué mentalement, mais au moins (ça marche)
Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir le Royaume-Uni comme lieu de démarrage de votre entreprise ?
La France c'est très bien pour la mode, mais pour les grosses marques comme Balenciaga, Dior, pour la haute couture. Ici à Londres, c'est plus créatif, plus ‘young designer’ , et les gens sont vachement plus ouverts d'esprit Par exemple, d'ailleurs : à Paris pour trouver un stage, si tu n’as pas de contact, de piston, c'est très dur. Alors qu'ici, il faut vraiment prouver que tu sais faire, mais au moins tu as une chance Et c'est exactement ce qui s'est passé Ici, j’ai envoyé à des stylistes en Angleterre mes pièces, qu’ils ont fini par shooter. Je sais qu’à Paris ça ne me serait jamais arrivé parce qu’ils ne s’intéressent qu’aux grandes marques. Quand il s’agit d’un un young designer, ils veulent d'abord voir si une personne déjà connue dans le milieu a utilisé leurs pièces Et c'est ce qu’il s'est passé d'ailleurs Il y a un super styliste, Ibrahim Kamara - très très talentueux, qui vient de Sierra Léone – qui a une fois utilisé une de mes pièce, et après, tout le monde, tous ceux à qui j’avais envoyé un mail qui ne m'avaient pas répondu, ils sont revenus vers moi et voulaient mes pièces.
Est-ce que vous remarquez des différences d'attitude envers la durabilité entre la France et le Royaume-Uni ?
En Angleterre et aux États-Unis - les gens qui m’achètentc'est sûr qu’ils sont plus into sustainability Je vends très très peu en France, parce que les gens en France ils ne s'habillent pas aussi crazy qu’ici. Je vends beaucoup à Los Angeles - ce qui est hyper bizarre et que je ne comprends pas parce qu'il fait chaud Pour moi la France c'est quand même assez old school –il n’y a pas beaucoup de vegan brands, de ce que je connaisse. Je ne connais qu’une marque de chaussures young designer qui soit vegan Alors qu'ici il y en a plein, il n’y a que ça À LA et à New York aussi il y en a pas mal En France je trouve quand même que les gens sont assez backwards à ce sujet-là.
Bella Hadid, Miley Cyrus, Alexa Chung ont portés vos pièces qu’on peut voir dans Vogue et Elle, pour vous est-ce que c'est un signe de réussite ?
Je ne sais pas, tout va tellement vite en fait, je pense que la réussite c'est sur le long terme Ma marque est trop jeune pour dire que j'ai réussi. J'ai eu beaucoup d'obstacles, mais ça c'est un truc hyper important à noter: quand tu montes ta boîte 90% du travail que tu fais ça fail, et 10% réussit On verra Si dans 5 ans ça marche encore, et que mon chiffre d’affaire augmenteparce que pour l'instant là je me fais un peu d'argent mais vraiment peu. Je dois quand même travailler sur le côté pour pouvoir financer la marque Donc pour l'instant, non Je ne dis pas que j'ai réussi I want to expand a lot If I can be Calzedonia demain, ce sera ça. Juste plus sustainable and made in UK. C'est [l’objectif] de devenir big.
Auriez-vous des conseils à donner aux lecteurs qui voudraient déménager à l’étranger et y travailler comme vous avez fait ?
Ça va faire très cliché, but, n'aie pas peur Parce que le pire que tu peux faire c'est rentrer C'est tout Et regretter Pour moi, le regret c'est le pire sentiment. Je préfère essayer et rater, que de ne pas le faire. Du coup, allez-y, quoi. Déménagez, et même si c'est dur au début, c'est normal Il n’y a rien de facile dans la vie de toute façon, tout le monde le sait, et si ça ne marche pas, c'est pas grave. Il faut essayer de toute façon. Si tu travailles pas et que tu n’essayes pas, il se passera rien. Anyways – it’s so cliché, I’m sorry It’s so cheesy, but – follow your heart Really, because for me, it’s what helped me : quand j'ai écouté ce que mon cœur m’a dit que je voulais faire. Jusqu'à mes 18 ans, je n’ai jamais pu, et ça a toujours été a failure On a plus voulu me dire de ne pas aller à Londres, que d'y aller ‘Mais pourquoi tu vas à Londres ?’ C'est parce que je le sentais.
La surprise et le choc du décès du créateur Virgil Abloh ont créé une onde de choc dans le monde entier. Pour moi, Virgil était véritablement l'un de mes plus grands modèles et l'une de mes plus grandes inspirations, c'est pourquoi je voudrais lui rendre hommage à travers cette pièce commémorative.
Né à Chicago et fils d'immigrants ghanéens, Abloh a étudié le génie civil à l'université du Wisconsin-Madison, avant d'obtenir un master en architecture à l'Illinois Institute of Technology en 2006. En 2009, Abloh a fait un stage chez Fendi où il s'est lié d'amitié avec le designer Kanye West, ce qui lui a valu d'être nommé directeur de la création personnel de West, où Virgil a conçu la pochette de l'album Watch the Throne de 2011. Abloh a ensuite lancé sa propre marque Pyrex, qui vendait des vêtements de marque prêts à l'emploi, sur lesquels il imprimait ses propres motifs - qu'il vendait environ 500 dollars la pièce. Cette marque a servi de terrain d'entraînement pour Abloh, qui a développé des techniques qu'il utilisera plus tard dans ses créations pour Off-White. En 2013, cependant, Abloh a dissous Pyrex au profit d'une nouvelle marque, Off-White.
Le succès d'Off-White reflète principalement l'importance du placement de produits Abloh a utilisé ses contacts dans l'industrie musicale pour que Kanye West, Rihanna et A$ap Rocky portent ses collections
afin de créer un " battage " autour de sa marque, ce qui lui a permis de vendre ses créations à plus de 1 000 dollars pièce Il a également réussi à créer une image de marque claire, notamment les guillemets ironiques que l'on retrouve dans la plupart de ses collections et l'iconographie en forme de flèche inspirée de la signalisation new-yorkaise. Ce qui est également intéressant dans le langage stylistique personnel d'Abloh, c'est qu'il n'a pas essayé de réinventer des choses qui avaient déjà eu du succès, mais a plutôt opté pour sa "règle des 5 %" personnelle pour les collaborations. Par exemple, lorsqu'il a collaboré avec Nike, il a imposé une politique consistant à ne modifier chaque article que de 5 %, afin de s'assurer que la chaussure iconique Jordan 1 ne soit pas modifiée au point d'être méconnaissable.
À bien des égards, Virgil Abloh était d'abord un homme d'affaires et ensuite un designer. C'est peutêtre la raison pour laquelle son travail me touche si personnellement. Il connaît et comprend sa base de
consommateurs et innove juste assez pour faire avancer les choses, tout en sachant ne pas pousser ses clients trop loin. C'est là que la règle des 5% entre en jeu. Abloh a modifié la Jordan 1 juste assez pour la faire sienne, tout en conservant la véritable silhouette de la chaussure. Si elle fonctionne et se vend bien, alors pourquoi devraitil la changer ?
En 2018, Abloh a été annoncé comme le nouveau directeur artistique de Louis Vuitton - inaugurant une nouvelle ère pour la maison de mode historique, déplaçant sa base de consommateurs des hommes riches, âgés et traditionnels vers les jeunes porteurs de streetwear. Une fois encore, le premier défilé d'Abloh a été marqué par le placement de produits. Kid Cudi et Playboi Carti ont posé comme mannequins, et Rihanna était présente à l'événement. Personnellement, je pense que le travail de Virgil pour Louis Vuitton est parmi ses meilleurs. Une fois de plus, il a secoué les choses comme il le fallait, tout en parvenant à conserver une part importante de sa clientèle plus âgée.
L'ascension d'Abloh au sommet de l'industrie de la mode a réellement marqué un net changement dans le monde de la mode. Il a peut-être été le principal architecte de l'introduction d'un nouveau sens au monde du "luxe", s'éloignant de l'ancien marché pour se tourner vers une forme plus jeune et plus fraîche de "streetwear de luxe". Ce qu'il a réussi à faire en tant que designer, mais surtout en tant que spécialiste du marketing et homme d'affaires est, à mon avis, absolument remarquable.
Crédits: Fred Mott
Crédits: www.fashionpictures com
Commençons par les années 60 !
La mode parisienne des années 60 se caractérise par de l’élégance, de la classe, de la simplicité et par une certaine « attitude insouciante » comme l'a décrit Town & Country Magazine.
La magnifique Brigitte Bardot est l'une des nombreuses icônes françaises de la mode de cette décennie dont beaucoup s’inspirent encore aujourd’hui. Photographiée par Fred Mort en 1963 lors d'une visite à Londres, Brigitte était vêtue d'un trench-coat ample, porté avec des chaussettes hautes et un petit sac en bandoulière.
Pendant cette période de féminisme grandissant, sa tenue représentait sûrement un moment iconique. La mannequin porte une tenue similaire à celle de l’homme à sa gauche, également photographié dans un trench-coat classique et oversized Ce genre de manteau était certainement une pièce emblématique des années 60. Les chaussettes hautes, popularisées pour la première fois pendant les années 20, ont fait un retour pendant les années 60 et 70. Depuis, elles sont devenues une mode incontournable de la scène parisienne.
Crédits: Vogue Patterns
J'ai fouillé dans mon armoire pour voir si je pouvais recréer la tenue s’inspirant de Brigitte et pour incorporer le look d’une Parisienne classique et élégante des années 60 !
Cette décennie se distingue par tout ce qui est excessif, exagéré et original. Les Fashion Weeks de Paris pendant les années 70 ont mises en avant une multitude de nouveaux dessins, textures, matières, imprimés et tissus. C'était la saison des « soft seventies » et, bien sûr, de « la haute hippie ». Des chemisiers rétros, des cols excessifs et des pantalons pattes d'éléphants se sont introduit dans l'univers de la mode parisienne Selon Madeline Fass chez Vogue, des nouvelles nuances de marron sont rapidement devenues populaires, tout comme les manteaux en peau de mouton.
Les Parisiennes des années 70 ont adopté un style de rue, souvent décrit comme « terre-à-terre », car la mode de cette époque semblait se concentrer sur un mélange de marron terreux et sur de nouvelles textures douces.
Les photos au côté de David Vo illustrent la tournure moderne des années 70 dans la mode parisienne, affichant les nombreuses déclarations de mode qui se popularisaient tout au long de cette période.
Je m'en suis inspirée afin de créer mon propre look « doré des années 80 » . J'ai mélangé différentes textures, en associant une jupe noire à paillettes avec des collants à pois et un chemisier rouge transparent et brillant.
Enfin, la mode parisienne est entrée dans l'ère audacieuse des années 80 dorées. Des couleurs vives et des tissus opulents ont défini cette décennie. Des combinaisons extravagantes, du coton, de la soie, de la dentelle dorée et argentée étaient utilisés pour créer des robes emblématiques pour des vedettes de la mode, telle que la princesse Diana.
Les créateurs français tels que Mugler et Gaultier, ont dirigé les nouvelles tendances en utilisant une gamme plus large de tissus et de textiles Du cuir, des paillettes, des perles et de l’élasthanne - tous sont apparus sur la scène des années 80 à Paris. L’édition d'août 2019 de Vogue Paris présente le mannequin Grace Elizabeth dans une tenue qui rappelle le style des années 80 dorées. Elle est ornée de paillettes brillantes et porte des bijoux éclatants et le photographe Gregory Harris la capture vêtue d'un mélange de denim foncé et de cuir. Ici, le mannequin incarne les audacieuses et aventureuses années 80.
Impressionnez vos proches cet hiver avec cette délicieuse tarte aux pommes, une version végétalienne du dessert français classique.
Pour la pâte (ou optez pour une pâte b commerce pour gagner du temps):
120 ml de beurre végétalien non s cubes
2 c. à s. de sucre blanc
240g de farine
1/4 c. à c. de sel
80 ml d’eau glacée
Pour la garniture:
260g de compote de pommes (maison ou du commerce)
4-5 pommes, pelées et évidées (les Gala, les Golden/Red Delicious ou similaire)
2 c. à c. de jus de citron
½ c. à c. de cannelle moulue
1 c à s de beurre non salé, fondu
3 c. à s. de confiture d'abricots (ou de pommes)
PRÉPARATION : 30min
CUISSON : 40min
TOTALE : 1h10
Pour préparer la pâte : (Passer à la deuxième étape si on utilise une pâte brisée)
Mélanger tous les ingrédients dans un saladier ou à la main jusqu’à ce qu’ils forment une pâte homogène.
Étaler la pâte en large disque et la placer dans un moule à tarte huilé d’environ 20 cm de diamètre Piquer le fond avec une fourchette. Laisser reposer dans le réfrigérateur pendant au moins 30 minutes.
Pour assembler et cuire la tarte :
Préchauffer le four à 200°C, puis faire cuire la pâte durant 10 minutes. Laisser refroidir. Réduire la température du four à 180°C Pour la garniture : Couper les pommes en lamelles fines, puis les faire sauter ou cuire au micro-ondes pendant 3 à 5 minutes. Assaisonner avec de la cannelle et du jus de citron Bien mélanger afin d’enrober la totalité des pommes.
Garnir la pâte de compote de pommes puis disposer les tranches de pommes joliment par-dessus. Pour faire une rose, chevauchez les tranches de manière verticale en spirale vers l'intérieur
Badigeonner les pommes de beurre fondu, avant d’enfourner la tarte pendant 30 minutes ou jusqu’à ce que les pommes soient tendres.
Faire chauffer la confiture d'abricots, puis en badigeonner sur les pommes dès que la tarte est sortie du four. Servir chaud.
T T a a r r T T a a u u x x
P P o o m m m m e e s s s s e e
À la végane À la végane
Jenny Luke
Myrtó Katsoulidou
Inés Hayward-
Daventry
Alice Boon
Andra Damaschin
Eithne Marsh
Saffron Brown Davis
Lillian Wilcox
Sophie Churchill
Kamilya Duprat
Gabrielle Pastel
Adèle Frétigné
Eloïse Corbelin
Clara Helwaser
Et merci à : Emma Cottrel-Allué
Charles Piwnik
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