Des Nouvelles, Héloïse ? Edition 06

KCL FRENCH DEPARTMENT SPRING 2020

ISSUE NO. 06

Des Nouvelles, Héloïse ?

PHOTOGRAPHIÉ PAR ISABELLA GALLINELLI

CULTURE

VOYAGE

CRITIQUE

CRÉATIVITÉ

SOMMAIRE CULTURE 04 KIMONO: KYOTO TO CATWALK 06 REGARD DE FEMME, PAROLE DE MUSE ?

DELPHINE & CAROLE, INSOUMUSES

07 LES EXPOSITIONS IMMERSIVES : UNE

NOUVELLE MANIÈRE D'ABORDER L'ART ?

08 LES CESARS DE LA HONTE 10 IMPOSSIBLE DE DETOURNER LE REGARD

LE VOYAGE

: PORTRAIT DE LA JEUNE FILLE EN FEU

12 LES FILLES DU DOCTEUR MARCH :

AVANT-PREMIERE À PARIS

LE FILM

VOYAGE

Des articles à ne pas manquer !

14 5 FAÇONS DE TIRER LE MEILLEUR PARTIE

DE VOTRE ANNÉE À L'ÉTRANGER

16 DES CHOSES À FAIRE DANS LE SUD DE

LA FRANCE

18 MARATHON DES CHATEAUX DU MEDOC 19 LES FESTIVALS FANTASTIQUES

CRITIQUE

LE VIN

LA MODE

20 LE BREXIT 21 L'HOMME QUI PLEURE DE RIRE 22 LUTTER CONTRE LE HARCÈLEMENT DE

RUE : LA MÉTHODE DES CINQ D.

CRÉATIVITÉ

24 UNE LUTTE « BOVÉIENNE » ?

28 CHÈRE HÉLOÏSE...

25 LIBERTÉ, ÉGALITÉ, IDENTITÉ

30 PAROLES EN FRANÇAIS

26 TERRE BRÛLANTE : LES

31 SCHOOL COMPETITION WINNER : LA CRISE

MANIFESTATIONS PEUVENT-ELLES SAUVER LA PLANÈTE ?

CLIMATIQUE ET LA CONSOMMATION CONSCIENTE SELON MOI

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L'ÉDITO NOUS SOMMES DE RETOUR !

Bienvenue à la sixième édition de Des nouvelles, Héloïse ? C’est avec beaucoup de joie et de fierté que l’équipe de cette année vous présente cette édition.

Actualité, culture, critique, ou écriture d’invention : voilà seulement un échantillon de la vaste palette d’articles captivants à votre disposition. Il y aura forcément de quoi satisfaire votre amour de la langue française ! Que vous soyez francophones, expatrié.e.s ou étudiant.e.s de francais courageux, nous espérons que vous apprécierez la lecture autant que nous avons aimé l’écrire !

C’est avant tout nos contributeur.ice.s talenteux.ses et passionné.e.s qu’il faut remercier.

Nous tenons à remercier sincèrement le département français pour le temps qu’ils ont accordé et l’aide qu’ils nous ont offerte. Enfin et surtout, un grand merci tout particulièrement à Siobhán McIlvanney, qui nous a accordé une confiance et un soutien infaillible tout au long de ce semestre.

Ce n’est pas sans émotions que nous laissons cette édition entre vos mains ! Mais c’est avec joie que nous la cédons aux futurs éditeur.ice.s et contributeur.ice.s que nous savons déjà doué.e.s de créativité, talents et ressources pour faire grandir le petit mais si prometteur projet qu’est Des Nouvelles, Héloïse ?

Prenez une petite tasse de café, asseyez-vous dans votre fauteuil et plongez dans la lecture de cette édition de Des Nouvelles, Héloïse ?

Bisous et à bientôt !

L'équipe éditoriale

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CULTURE

KIMONO: KYOTO TO CATWALK RHIANNON JENKINS

L’exposition au musée Le Victoria & Albert présente le kimono comme une icône dynamique de la mode.

Le kimono est un vêtement emblématique. Pour les Japonais, il incarne la culture nationale et la sensibilité. Pour les autres, le kimono est un costume exotique. Son statut symbolique, et le fait que sa forme n’ait pas changé au cours des siècles, montre que le kimono est souvent perçu comme traditionnel, intemporel et immuable.

Cependant, l’exposition va à l’encontre de cette conception en présentant le kimono comme un vêtement à la mode, au Japon et au-delà.

Le kimono a prospéré au Japon à l’époque d’Edo (1615-1868). C’était une ère de stabilité politique, de croissance économique et d’expansion urbaine sans précédent. La mode est donc devenue une force sociale et économique majeure à cette époque-là, faisant de Kyoto le centre de fabrication de kimono de luxe. Bien que la classe militaire dirigeante était composée de grands consommateurs de kimonos de luxe, c’est en réalité la classe marchande qui a stimulé l’augmentation massive de la production

de kimono. Les acteurs et les courtisanes étaient des leaders de la mode. Une culture de la mode vivante s’est alors développée, malgré des lois somptuaires qui étaient supposées limiter la montée de la consommation ostentatoire.

Pour la majeure partie de l’époque d’Edo, le Japon a mené une politique de restriction envers les relations étrangères. Mais dans les années 1850, le pays a été contraint d’ouvrir ses portes aux puissances étrangères. Et donc, pendant la période Meiji (1868-1912), les styles de vêtements avaient ainsi une importance politique. Les membres de l’élite ont adopté une tenue occidentale pour signifier la modernité et l’égalité au japon. Les hommes continuaient de porter des costumes, tandis que les femmes revenaient quant à elles au kimono. De plus, les technologies textiles introduites par l’Europe ont accéléré la production et en ont réduit les coûts, tandis que les colorants synthétiques ont élargi la palette de couleurs.

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L’exportation à grande échelle de soie et d’autres produits d’art a été essentielle à l’économie japonaise. En Grande-Bretagne et au-delà, cela a déclenché une vogue pour toutes les choses japonaises, et cet engouement pour le kimono a atteint un sommet au début du vingtième siècle. Il a par conséquent connu de nombreuses transformations depuis les années 1940.

Après la Seconde guerre mondiale, le Japon s’est tourné vers la stabilité de son passé. Le port du kimono a diminué mais son statut symbolique s’est bel et bien accentué.

Depuis les années 1950, nombreux des créateurs de mode ont adoptés les principes du kimono. Cependant, son avenir paraissait sombre jusqu’à nos jours. Mais désormais, il y a comme une renaissance du kimono au Japon. Cette renaissance a commencé dans la rue, avec le recyclage des vêtements vintages par de jeunes japonais qui en avaient assez des changements incessants de la mode occidentale. Aujourd’hui, le kimono est apprécié comme un article dynamique de mode plutôt qu’une forme de tradition. Des marques telles que Alexander McQueen et Jean Paul Gaultier se sont inspirés du vêtement oriental, ce qui en fait un article convoité à l’échelle mondiale.

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CULTURE

REGARD DE FEMME, PAROLE DE MUSE ?

DELPHINE & CAROLE, INSOUMUSES Oriane Picant & Marianne Mignot Ogliastri Delphine et Carole, Insoumuses, est une ode à l’émancipation

des femmes. Le documentaire de Callisto McNulty raconte, bien sûr, le parcours de deux camarades de lutte dans la France des années 1970 – mais c’est également le portrait d’une amitié que la réalisatrice reconstitue avec force et poésie. Dans le contexte de la deuxième vague féministe, Carole Roussopoulos, première réalisatrice en France à utiliser une caméra vidéo portative, crée avec Delphine Seyrig et Ioana Wieder le collectif « Les Insoumuses », dédié à la vidéo féministe militante. De cette union naissent les documentaires Sois Belle et tais- toi, Maso et Miso vont en bateau ainsi que S.C.U.M Manifesto.

Au-delà de l’originalité du sujet qui nous plonge, caméra à l’épaule, dans le quotidien de celles qui filmèrent les grandes batailles des femmes pour leurs droits et la reconsidération de leur place dans la société française, c’est un manifeste de l’émulation féminine. Le documentaire est lui-même basé sur

Si l’on sort de la salle remplie d’un sentiment de fierté et de

les ébauches de Carole, qui avait pour projet de réaliser un

sororité, l’on n’en est pas moins déroutée par le regard porté

documentaire sur Delphine qui se retrouve peinte sous le

tout au long du film sur la figure de Delphine.

regard tour à tour bienveillant, amusé et admiratif de son amie.

Il y a dans la discrétion de Carole, dans son hommage, un beau

Son charme hypnotisant reste un fil central qui nous conduit

témoignage d’émulation sans crainte de l’autre.

tout au long du documentaire. Et malgré une détermination et une force qui n’invitent qu’au respect chez Delphine, notre

Comme le suggère le titre, Delphine et Carole sont présentées

envoûtement est lié à cette voix unique, claire et sensuelle, à

ensemble, sans que la valorisation de l’une ne nuise à l’autre.

cette beauté mêlée d’élégance. Tous ces attributs féminins

Enfin, au cœur de cette mise en abyme, celle, qui n’a pas peur

genrés et générés par des traditions sexistes. Le spectateur/ice

de voir sa « patte » absorbée par l’objet de son reportage :

se surprend à apprécier aussi chez Delphine Seyrig ce qui fait

Callisto McNulty.

d’elle un objet de désir masculin, s’apparentant vite au male gaze théorisé par Laura Mulvey dans son essai Visual pleasure

« {Mon féminisme}, il consiste d’abord dans ma

and narrative cinema. Elle y formule en 1975 une théorie du

communication avec d’autres femmes. La première chose,

regard masculin fétichisant la femme comme objet de désir au

c’est d’écouter d’autres femmes parler, et puis de leur parler

cinéma, reflet d’une idéologie sexiste présente dans la réalité.

de soi aussi. (…) Je ne pourrais pas vivre si je ne pouvais pas parler avec d’autres femmes d’elles, de moi et de toutes les

Delphine Seyrig semble d’ailleurs être consciente de répondre

autres. »

en partie à ce rôle : « Le fait de savoir qu’il faut plaire, pour une femme, c’est très

Les propos de Delphine font écho au documentaire lui-même,

important si l’on veut se sortir de ça. Si l’on veut pouvoir se

mais également à celui d’autres femmes réalisatrices comme

libérer de cette image, de cette obligation, il faut d’abord bien

Chantal Akerman ou Agnès Varda, qui chante dans L’Une

la connaître. »

chante, l’autre pas la fécondité d’une amitié féminine. En tant

que femme, l’on en ressort pugnace, déterminée, forte –loin de

Callisto McNulty, petite fille de Carole, continue donc dans cet

la culture étouffante et fratricide de la rivalité féminine.

affranchissement d’un regard masculin en invitant le

Delphine et Carole, c’est se sentir libre d’écouter l’autre sans

spectateur/ice à s’interroger sur cette contradiction

avoir peur de disparaître – c’est savoir que l’on peut se

perturbante, et sur l’existence même d’un female ou male

construire non pas en opposition de la femme, mais avec elle.

gaze.

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CULTURE

Amy Byrne

LES EXPOSITIONS IMMERSIVES : UNE NOUVELLE MANIÈRE D’ABORDER L’ART ?

La façon dont nous voyons les œuvres d’art est en train d’évoluer. L’art n’est pas seulement quelque chose que l’on voit affiché sur les murs des musées et dans les galeries. Aujourd’hui, nous sommes invités à expérimenter l’art, ànous en entourer. Les expositions immersives nous permettent ainsi de nous immerger dans le monde d’un artiste et d’observer ses œuvres sous un nouveau jour.

En ce moment, l’artiste le plus associé aux expositions immersives est Vincent Van Gogh. Probablement parce qu’il était un artiste incompris et peu apprécié dans sa vie, les expositions immersives seraient alors une manière de comprendre vraiment Van Gogh et son art.

L’exposition Van Gogh, Starry Night, qui a eu lieu à l’Atelier des Lumières à Paris l’année dernière, offrait une immersion à l’intérieur des toiles de l’artiste, pour comprendre non seulement sa peinture mais aussi son monde intérieur. Depuis une perspective plus artistique, le directeur de l’exposition, Bruno Monnier, considère que les couleurs et les motifs peints par Van Gogh font de lui l’artiste idéal pour ce type d’exposition.

L’aspect le plus frappant de l’exposition, rendant clairement hommage au tumulte de Van Gogh, était l’utilisation de la musique contemporaine. En particulaire, la chanson Don’t Let Me Be Misunderstood de Nina Simone, qui accompagnaient les œuvres comme La sieste que Van Gogh a peint pendant qu’il était dans un asile. Les paroles de la chanson représentaient avec précision son cri de détresse pendant cette période très dure et sombre de sa vie.

On pouvait remarquer l’effet produit par l’emploi des technologies avec notamment La nuit étoilée, dans laquelle les coups de pinceau étaient très visibles et paraissaient comme si nous étions dans l’eau qui coulait et dans laquelle on pouvait voir le reflet des étoiles et des lumières de la ville.

Une exposition similaire, Meet Vincent Van Gogh, est actuellement ouverte dans le centre de South Bank. Cette exposition propose notamment des casques audio qui permettent aux visiteurs d’écouter les lettres que Van Gogh a écrites à son frère, ce qui donne une perspicacité profonde quant aux défis personnels qu’il a confrontés dans sa vie, notamment l’instabilité mentale et les recherches sur l’identité.

Le but de ce type d’exposition est de créer des expériences qu’on ne peut pas vraiment saisir dans de simples photos prises par un téléphone. Il ne s’agit pas seulement de ce que l’on voit ou de ce que l’on entend, mais de ce que l’on ressent. Ce désir de tout capturer dans son portable peut nous empêcher de vraiment établir cette connexion avec l’œuvre. Les expositions immersives représentent ainsi une manière de nous reconnecter avec l’art.

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CULTURE

L E S

C E S A R S

D E

L A

H O N T E

MAÏWENE JINGUENAUD

« La honte », ce sont en effet les mots que prononce distinctement l’actrice Adèle Haenel lorsqu’elle se lève et quitte la cérémonie des césars, de colère, des suites de l’attribution du prix de la meilleure réalisation à Roman Polanski. Ce cri de révolte, s’il a résonné ce soir-là dans la salle, dans les médias, il fait pourtant écho à l’expression du silence assourdissant que l’on refuse d’entendre dans l’industrie du cinéma français.

La cérémonie des césars est une tradition annuelle qui consiste au décernement de récompenses cinématographiques dans le but de gratifier des œuvres, des artistes. Si le fondement même de cette célébration est ainsi de distinguer le mérite d’un travail cinématographique de qualité, l’ambiance de cette 45ème cérémonie traduit en effet les malaises ancrées au cœur même des principes de cette tradition.

Condamné aux États-Unis pour le viol d’une jeune fille de treize ans et accusé à plusieurs reprises pour une dizaine d’agressions sexuelles, c’est en fuyant le pays dans lequel il a été condamné que le réalisateur Roman Polanski se tire d’affaire et poursuit sa carrière en France. S’il porte sur son dos un nombre considérable d’accusations, c’est pourtant bel et bien sa dernière création, J’accuse, qui occupe la place de favori avec pas moins de douze nominations pour la cérémonie des césars du 28 février 2020. Faut-il distinguer l’œuvre de l’artiste ? Doit-on encourager un homme, coupable, dont les actes abominables ont brisé des vies ? Ce débat est ainsi à l’origine de la tension qui pesa lourdement sur la quarante cinquième cérémonie des césars.

Le 3 novembre 2019, la jeune actrice Adèle Haenel s’inscrit publiquement dans la lutte contre les agressions sexuelles dans le milieu du cinéma lors d’une prise de parole en live pour le journal Média Part. Ainsi, elles nous fait part de son histoire personnelle quant au harcèlement sexuel qu’elle a subi lors de ses premiers pas en tant qu’actrice, alors qu’elle n’était âgée que de 12 ans, par le réalisateur Christophe Ruggia. S’il est aujourd’hui mis en accusation et que sa culpabilité se place désormais entre les mains de la justice, Adèle Haenel ne prend pas la parole dans l’unique intérêt de traiter le cas singulier du réalisateur, elle dénonce en effet le silence et la complicité tue au sein de l’industrie du cinéma.

Elle déclare ainsi « Je veux raconter un abus malheureusement banal et dénoncer le système de silence et de complicité, qui derrière, rend cela possible. Car le silence joue toujours en faveur des coupables. » Le parallèle est immédiatement tracé avec le mouvement #Metoo qui a fait trembler le milieu d’Hollywood aux États-Unis en 2018. Se plaçant ainsi comme porte-parole des victimes françaises d’agressions sexuelles dans le milieu du cinéma, la jeune femme refuse de se taire bien que les pressions quant à sa carrière s’avèrent menaçantes.

Des arguments, au nom de l’art, ne cessent alors d’envahir les dénonciations et révoltes dressées contre le réalisateur et ses nominations provocatrices. Cependant, l’industrie du cinéma est une organisation bien plus complexe que la simple création de films basés sur des critères exclusivement esthétiques. L’argent, le pouvoir, et bien d’autres vices sont des notions pointées du doigt notamment par la romancière féministe Virginie Despentes, dont la tribune dans le journal Libération, a fièrement fait office de support pour l’accusation des coulisses, qu’elle caractérise de « dégueulasse » du milieu du cinéma. « Désormais on se lève et on se barre ! ».

Virginie Despentes rapporte ainsi le malaise causé par la puissance de cette industrie, notamment

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sur les actrices. Si le silence est en effet le point culminant de cette accusation, elle ne blâme pourtant pas les femmes qui se taisent mais bel et bien l’emprise dont elles sont victimes malgré elles. La romancière n’a effectivement pas peur d’employer le mot « humiliation », pour qualifier cette dynamique fondée autour du silence et subie par les femmes dans l’industrie du cinéma.

Se lever et se révolter revient à prendre le risque d’endommager sa carrière, sa réputation. Elle souligne ainsi le courage d’Adèle Haenel de s’être levée et d’avoir quitté les lieux lors de la cérémonie des césars et encourage le reste des acteur.trices à faire de même. Il faut briser ce cycle infernal dirigé par « les puissants, les boss, les chefs, les gros bonnets », de l’humiliation endurée par les « dominé.es » et de cette célébration d’un entre-soi masculin, influent et coupable.

Des femmes humiliées, des femmes révoltées, des femmes qui se lèvent et refusent de se taire, une fois de plus. Le soutien d’autres invité.es lorsqu’Adèle Haenel quitte la salle, fait également du bruit dans les médias, notamment lorsque la présentatrice même de la cérémonie, l’humoriste Florence Foresti, décide de quitter les lieux et refuse de clôturer la cérémonie. « Ecœurée ». Voici le seul et unique mot que l’humoriste publie sur les réseaux sociaux, traduisant l’émotion ressentie par cette femme dont le rôle central était pourtant de présenter les différents prix remis lors de cette soirée. Elle avait ainsi évoqué cette tension à de nombreuses reprises avec la légèret é d’un humour dont les lapsus tels que « Bienvenue à la dernière… à la quarante cinquième cérémonie », « Roman Polanski pour Je suis accusé, euh… J’accuse. » ont bien amusé l’audience.

L’humour, l’écriture ou le simple fait de se lever de son siège lorsque Roman Polanski a été distingué, sont différentes méthodes de protestation d’union contre l’injustice infligée

par la domination masculine. Bien que les césars ne reflètent qu’une infime partie de la société en général, le silence imposé par les élites masculines et cet entre-soi de richesse et de pouvoir fait pourtant écho à un malaise viscéral, refoulé et ignoré pendant trop longtemps. « Distinguer Polanski c’est cracher au visage de toutes les victimes. » déclare Adèle Haenel avant même la cérémonie. Si défendre l’amour de l’art en tant que tel est l’argument défendu par l’Académie des arts et techniques du cinéma, l’hypocrisie, voire la provocation, se révèle bel et bien non seulement par le nombre de nominations accordées au réalisateur, mais également par les trois prix que le film a reçus.

Cette provocation ne représente que la preuve dépourvue de toute honte, de toute pudeur, que cette institution détient suffisamment de puissance pour frapper les concerné.es de ce dernier mot, ignorant ainsi avec une impunité fière, la souffrance et l’humiliation ressentie par les victimes.

Cet article ne pourrait être clos d’une meilleure façon que par la reprise des mots de Virginie Despentes elle-même, terminant cette tribune des plus poignantes : « Le monde que vous avez cré pour régner dessus comme des minables est irrespirable. On se lève et on se casse. C’est terminé. On se lève. On se casse. On gueule. On vous emmerde. » Aujourd’hui, il est effectivement de notre responsabilité de briser ce cercle infernal de célébration d’une domination injuste et douloureuse. Si l’art est l’argument faussement défendu pour prospérer dans cette glorification de l’écrasement patriarcal, utilisons l’art pour briser cette dynamique archaïque et n’ayons plus peur de la confronter. J’accuse le silence qu’on impose aux victimes, j’accuse les césars de distinguer un homme reconnu coupable de viol, j’accuse tous ceux qui prennent sa défense en se cachant lâchement derrière une hypocrisie monstre. Vous êtes coupables aussi. J’accuse Roman Polanski.

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C U L T U R E

IMPOSSIBLE DE DETOURNER LE REGARD: PORTRAIT DE LA JEUNE FILLE EN FEU (CÉLINE SCIAMMA, 2019) Ella Fornsworth

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P ortrait de la jeune fille en feu, le quatrième film de la réalisatrice et scénariste Céline Sciamma a fait sensation dans l’industrie du cinéma depuis sa sortie en France en septembre 2019 — malgré la rebuffade dans les nominations des Oscars pour ‘Meilleur film international’, le film a gagné la Queer Palm à Cannes (premier film réalisé par une femme), ainsi que le prix du scénario. Il a enchanté les critiques et le public du monde entier avec son histoire d’amour subtile et libératrice.

Héloïse (Adèle Haenel), une jeune fille venant de quitter le couvent, et dont la sœur est récemment décédée dans des circonstances tragiques. Le tableau que Marianne doit produire sera envoyé à son futur mari pour qu’il l’a prenne comme épouse— mais Héloïse refuse non seulement le mariage mais également d’être peinte —un autre peintre ayant déjà échoué cette tâche auparavant. Il faut donc que Marianne capture l’esprit d’Héloïse dans les moments brefs, qu’elle la regarde sans être vue…

Sciamma décrit son œuvre comme le manifeste du regard féminin, en contraste avec ‘le regard masculin’ qui a toujours dominé le monde de l’art et celui du cinéma. Les yeux de Merlant et d’Haenel dominent l’écran, notamment grâce aux gros plans sur

Le film débute avec une classe donnée par Marianne (Noémie Merlant), une artiste qui enseigne la peinture à un groupe de filles en leur faisant également office de modèle. Les gros plans sur les visages des filles lorsqu’elles la regardent introduisent immédiatement un des grands thèmes du film — l’idée de regarder, de voir. À la fin de la classe, on voit un tableau de Marianne, une jeune fille dans le noir, des flammes grimpant sur sa robe. Ce tableau nous plonge ainsi dans le passé, au XVIIIème siècle : on observe le voyage de Marianne traversant la mer afin de joindre une île bretonne isolée. On lui donne alors la tâche de peindre

leurs visages. Nous voyons en détails Héloïse à travers le regard de Marianne; ses oreilles, ses mains, sa bouche qu’elle tente de transformer en sourire. Cependant, cela n’est pas seulement la relation entre l’artiste et sa muse, mais plutôt une collaboration de femmes fascinées et attirées l’une par l’autre. Quand Héloïse accepte enfin d’être modèle pour Marianne, elle lui demande ce qu’elle voit quand Marianne la regarde, nous rappelant en tant que spectateurs que les yeux du modèle ont également un certain pouvoir.

L’importance du regard est référée tout le long du film à l’histoire

d’Orphée et Eurydice, dans lequel il a

amour qui dure toujours, une histoire

le pouvoir ultime; parce qu’Orphée

gelée et irréaliste. Leur relation est

regarde son amante Eurydice une fois

temporaire, mais elle perdure dans

de plus, il la perd à jamais. Quand

l’art qu’elles ont partagé, et cela est à

Héloïse lit l’histoire à Marianne et leur

la fois dévastateur et libérateur—

domestique, la jeune Sophie (Luàna

quand Marianne voit que le livre

Bajrami), cette dernière ne comprend

qu’Héloïse tient dans le tableau d’elle

pas les actions d’Orphée; pourquoi l’a-

et sa fille reste ouvert sur la page où

t-il regardé s’il savait qu’il la détruirait

elle a dessiné elle-même, on voit son

? Mais Héloïse, et Sciamma, nous offre

visage lutter avec différentes

une autre interprétation; peut-être

émotions. Le film finit avec Héloïse,

avait-il fait le choix du poète plutôt

qui pleure et sourit à la même fois

que celui de l’amant; il aurait voulu

quand elle écoute leur mélodie ‘pas

conserver son image pour toujours

heureuse’, mais toujours ‘vivante’. Le

intacte dans sa mémoire. Peut-être

tableau d’Orphée et Eurydice de

qu’Eurydice lui aurait demandé de le

Marianne capture le moment précis

faire; peut-être c’était son choix aussi.

des adieux, ni avant la mort d’Eurydice

Nous pouvons donc observer le

ni après.

les trois femmes rirent quand

Marianne et Héloïse; quand Marianne

Il faut que Marianne peigne ce tableau

ensemble, le moment où elles

part, on entend la voix d’Héloïse :

sous le nom de son père. Non

‘retourne-toi’, et avec Marianne, on voit

seulement le film met l’accent sur le

Héloïse sur l’escalier, dans sa robe de

rôle des femmes artistes, et les

mariée. A la fin du film, comme

restrictions qu’elles subissent, mais

Orphée, Marianne voit Héloïse deux

insiste également sur le fait que les

fois de plus; ‘la première fois’ dans un

femmes et le désir féminin ont

tableau avec sa fille, et ‘une dernière

toujours était présents dans l’art,

fois’ elle l’aperçoit à l’opéra. Héloïse

même s’il fallait le cacher autrefois.

entend enfin la musique de

Les femmes dans le film sont libérées,

l’orchestre, jouant la mélodie que

bien qu’elles existent dans un système

Marianne avait jouée pour elle.

patriarcal. On ne voit presque jamais

parallèle direct avec l’histoire de

d’homme sur l’écran, et Sciamma Cela nous mène donc à l’autre thème

décrit les apparition des hommes dans

important du film: l’art en tant que

le film comme des ‘jump scares’. L’île

langage de l’amour. Les deux filles

devient un paradis féminin et solitaire

sont non seulement liées par la

pour Marianne, Héloïse et Sophie,

peinture mais également par la

même si Sciamma n’ignore pas le

musique que Marianne joue pour

traumatisme d’un avortement ou d’un

Héloïse, et la littérature qu’Héloïse lit à

mariage forcé. Les trois filles

Marianne. Dans une scène d’amour,

représentent l’expérience de Sophie

Héloïse demande à Marianne si les

dans un tableau qu’elles créent

amants se sentent toujours comme

ensemble, et Héloïse insiste sur le fait

s’ils inventaient quelque chose; les

qu’elle ne soit pas blâmée pour son

deux ont inventé ce langage dans

mariage Les éléments de la nature

lequel leur amour s’exprime, bien que

sont présents tout au long du film et

nous sachions dès le début que leur

symbolisent cette liberté; on voit la

relation amoureuse a une limite

silhouette de Marianne nue devant un

temporelle. Sciamma explique qu’elle

feu, Héloïse laisse sa robe brûler.

n’a voulu écrire ni une histoire

Marianne plonge dans la mer pour

d’amour tragique dans laquelle

récupérer ses matériaux, Héloïse

l'amour entre deux femmes est si

raconte qu’elle brave les éléments

souvent restreint, ni l’histoire d’un

pour se baigner.

Les deux femmes enlèvent le foulards qui les protègent du vent rude quand elles s’embrassent pour la première fois. Les femmes se rencontrent autour du feu quand elles chantent qu’elles ne peuvent pas échapper au patriarcat, cependant elles trouvent du réconfort dans le fait d’être toutes ensemble.

Cette solidarité féminine nous procure des moments de joie et de rire dans le film : on voit elles jouent aux cartes apparaissent toutes à la fois dans l’herbe est un moment simple et bref, mais qui réchauffe le cœur.

Il y a très peu de son dans ce film minimaliste; et le moindre bruit détient une grande importance; la musique de Marianne, le bruit de sa brosse sur la toile, la respiration des deux femmes. Les trois filles ne parlent pas de l’avortement de Sophie, parce qu’elles se comprennent sans mot.

Esthétiquement, les couleurs douces et les scènes immobiles présentent le film comme une collection de petits tableaux.

Une scène où Héloïse regarde la mer écumante rappelle les tableaux romantiques de Caspar David Friedrich, Le ‘Voyageur contemplant une mer de nuages’ (mais cette fois le voyageur est une voyageuse), et il y a aussi des éléments gothiques tels que lorsque Marianne voit une version spectrale d’Héloïse dans sa robe de mariée.

Ce film réclame l’importance et le pouvoir des femmes dans l’art, et les manières dont l’art peut à la fois nous libérer et préserver nos expériences. Au même titre que les magnifiques tableaux, qu’Eurydice pour Orphée, et qu’Héloïse pour Marianne, il est impossible de détourner le regard et impossible de l’oublier.

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CULTURE

LES FILLES DU DOCTEUR MARCH : AVANT-PREMIÈRE À PARIS Carla Suárez

L’avant-première du film Les Filles du Docteur March

au fait qu’il s’agisse du roman préféré de son

(2019), dirigé par la réalisatrice américaine Greta

adolescence et qu’elle considère l’histoire du roman

Gerwig, a eu lieu le soir du 12 décembre 2019 au cinéma

comme extrêmement moderne et nécessaire

Gaumont – Marignan en plein cœur des Champs

concernant le féminisme. Les protagonistes Saoirse

Élysées. Ce fut une nuit étoilée avec la présence de

Ronan et Florence Pugh évoquèrent leur plaisir

grands acteurs de la nouvelle génération d’Hollywood

d’incarner les mythiques sœurs de la littérature

tels que Timothée Chalamet, Saoirse Ronan, Florence

américaine et mentionnèrent l’importance de la

Pugh, ainsi que l’un des plus grands acteurs français,

solidarité féminine, de l’ambition, l’amitié, la famille et

Louis Garrel. Absentes sur le red carpet parisien, Laura

le chagrin en tant qu’axes centraux du film, ainsi que

Dern, Meryl Streep et Emma Watson, grandes actrices

de son inscription dans le débat actuel de la lutte

au brillant palmarès, font également partie du groupe.

féministe.

Après avoir défilé sur la red carpet et salué l’audience présente, les acteurs ainsi que la réalisatrice sont

Le film de Greta Gerwig est une adaptation du grand

montés sur scène pour présenter leur production avant

classique de la littérature américaine Little Women,

de débuter avec la projection du film. Le compositeur

connu en français comme Les Filles du Docteur March,

de la bande sonore du film, Alexandre Desplat fut le

écrit par Louisa May Alcott en 1868. Le célèbre roman

premier à prendre la parole et révéla lors de la

présente un portrait de la société américaine du

présentation que Greta Gerwig lui avait demandée de

XIXème siècle, où le mariage joue un rôle majeur dans

composer une bande sonore inspirée de Mozart tant

la vie des femmes et marque leur destinée.

que de David Bowie, ce qui représentait un vrai défi

L’importance du mariage relevait un enjeu primordial

mais le motiva davantage à s’investir dans le projet de

dans la vie des jeunes femmes à l’époque, celui de

cette grande production cinématographique. Son

parvenir au soutien de leurs familles derrière un « bon

compatriote Louis Garrel décrit l’adaptation du roman

mariage ». La famille March est une famille de classe

au grand écran par Gerwig comme ‘une relecture très

moyenne de Concord, Massachussetts. Les quatre filles

moderne du chef d’œuvre littéraire et évoqua son

de la famille, Meg (Emma Watson), Jo (Saoirse Ronan),

émotion de participer à ce projet avec le célèbre

Beth (Eliza Scanlen) et Amy (Florence Pugh) sont des

Timothée Chalamet. À son tour, Chalamet fit l’éloge de

adolescentes aux grandes aspirations artistiques.

ses costars en particulier des femmes et du rôle central

Joséphine, ou Jo, la protagoniste principale de

qu’elles jouent dans ce film, avec le support constant

l’histoire, est une jeune fille qui rêve de devenir

des personnages masculins qui les entourent. Greta

écrivaine et de vivre en liberté à New York tout en

Gerwig déclara que sa motivation d’adapter le roman

s’affranchissant de la destinée des jeunes femmes de

de Alcott au grand écran est surtout due

son époque, celle de faire un bon mariage.

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CULTURE

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Contrairement à Jo, sa sœur ainée, Margaret, « Meg », très talentueuse pour les arts scéniques, rêve de rencontrer son prince charmant et de se marier. Beth, la plus calme de la famille, possède un don pour le piano, instrument qu’elle ne quitte jamais. Amy, la plus jeune de la famille, capricieuse et ambitieuse, n’a qu’un seul désir : devenir la plus grande peintre de Paris. Leur mère Marmee (Laura Dern), au tempérament plutôt bénévole, s’occupe de maintenir la famille ainsi que de travailler au centre de volontariat du village. Leur père, interprété par Bob Odenkirk, est quant à lui parti dans le Sud des États-Unis pour participer à la campagne menée par PHOTO BY MARTIN R. SMITH

le président Lincoln lors de la guerre de

Sécession en défense de l’abolition de l’esclavage. Jo rencontre son voisin Theodore « Laurie » Laurence (Timothée Chalamet), le petitfils de l’homme le plus riche du village M. Laurence, lors d’une soirée pour le Réveillon du Nouvel An lorsque tous les deux essayaient d’éviter les interactions sociales. Immédiatement saisi par la beauté et l’esprit libre de Jo, Laurie est frappé par un coup de foudre immanent. Les deux voisins débutent ainsi une étroite amitié, caractérisée par une grande complicité et fidélité qui les mènent à ne plus se quitter. Laurie, jeune homme à l’esprit de poète torturé, admire le goût pour la liberté et le caractère indépendant de Jo, mais également son désir de triompher en tant qu’écrivaine et son refus d’accepter les conventions établies par la société qui ôtent les femmes de son époque de tout succès personnel.

Gerwig a su peindre majestueusement le portrait des jeunes femmes dans la société américaine du milieu du XIXe siècle tissé par Alcott. Son adaptation lui vaut ainsi de nombreuses nominations aux palmarès du cinéma, incluant les Oscars, les Golden Globes et les BAFTAs dans les catégories de meilleure adaptation de scénario, de meilleurs costumes, ainsi que de meilleur film. L’esthétique cinématographique réjouit le spectateur avec une luminosité vigoureuse qui projette la vivacité et l’innocence de la jeunesse et des mises en scène comparables aux chefs-d’œuvre de l’impressionnisme tel que ceux de Sorolla, le grand maitre impressionniste de la lumière. Les personnages sont dotés d’une modernité les rendant intemporels et transcendants.

La force du film Filles du Docteur March réside dans son optimisme, s’affirmant ainsi comme un grand classique hollywoodien pour l’avenir.

« Le film de Greta Gerwig est une adaptation du grand classique de la littérature américaine Little Women. »

VOYAGE

e d s n o ç a f 5 rer le ti r parti meilvloeture année de 'étranger àl

Cependant, une fois l’année terminée, j’ai beaucoup regretté de ne pas y avoir passé le plus de temps possible et d’avoir manqué beaucoup de choses !

droftartS eibbA

1. Ne rentrez pas chez vous tout le temps – Vous pouvez être tenté de rentrer chez vous un weekend, surtout lorsque les vols entre Londres et l'Europe sont si peu coûteux. Je dois vous avouer que je suis souvent rentrée à la maison pendant que j'étais à l’étranger.

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Barcelona!

2. Voyagez partout dans le pays où vous vous

j'ai passés! De cette façon, je n'oublierai jamais tout

trouvez - C'est l’une des meilleures choses dans le

ce que j'ai vu et fait parce que c'est toujours là, sur

fait d’être à l’étranger ! J’ai pris le temps d’explorer

mon téléphone. J'aurais aimé avoir investi dans un

de nombreux endroits dans lesquels je ne suis

très bon appareil photo (plutôt que d'utiliser celui

jamais allée auparavant, notamment Nice, Monaco,

de mon téléphone), car les photos que j'ai prises

Antibes, Cannes, Murcie, Ibiza et plus encore! C’est

auraient pu être incroyables. Dans l’ensemble, vous

aussi très amusant de quitter le lieu où vous

ne regretterez certainement pas d’en avoir pris

étudiez/travaillez pendant quelques jours et de faire

autant que possible!

un voyage dans un endroit différent. Les vols intérieurs et les voyages en train peuvent être assez

5. Faites vos recherches - Dernier point, mais non

onéreux, alors je vous suggère plutôt de chercher

des moindres, il est très important de vous pencher

des compagnies de bus, telles que FlixBus, pour

sur ce que vous avez à faire avant de commencer

obtenir de meilleures offres et surtout moins chères.

votre année à l’étranger. Le numéro 1 est l'endroit où vous allez vivre. Vous voulez vous assurer que

3. Essayez de créer des liens avec les habitants -

vous vivrez dans un quartier agréable et pas trop

C'est la seule chose que j'aurais aimé faire

éloigné de votre université/votre lieu de travail. J'ai

davantage pendant l'année! Je pense que le seul

fait cette erreur en recherchant des appartements

moyen de s’intégrer pleinement et d’apprendre

en Espagne, car je pensais que nous habitions à 10

couramment une langue est de faire l’effort de

minutes à pied de notre campus, mais il s'avère que

rencontrer des locuteurs natifs et de leur parler

nous étions sur un autre campus! Je dirais que le

dans leur langue plutôt qu’en anglais. C’est très

numéro 2 est de vérifier également les exigences

difficile parce que la plupart des gens parlent

spécifiques du pays dans lequel vous vous dirigez;

anglais et veulent le pratiquer eux-mêmes, mais ne

Par exemple, vous aurez peut-être besoin d'un VISA

vous laissez pas faire, ne soyez pas gêné de faire des

si vous voyagez dans un pays situé en dehors de

erreurs ou de dire quelque chose qui ne va pas, ils

l'Europe. Pour la plupart des pays d’Europe, vous

comprendront toujours ce que vous voulez dire!

n’aurez probablement pas à vous soucier de problèmes majeurs tels que la documentation, les

4. Prenez beaucoup de photos - Achetez le nouvel

contrats téléphoniques et les maladies

appareil photo que vous avez toujours voulu.

dangereuses, car personnellement j’ai pu utiliser

Sauvegardez tous les moments uniques que vous

mon forfait de téléphone normal pendant toute

partagez avec vos amis ainsi que les paysages

l’année et je n’ai pas eu de vaccin à faire.

magnifiques. Parfois, j'aime bien regarder mon

Cependant, assurez-vous que votre passeport sera

Instagram ou les photos de mon appareil photo et

valide pour l'année et que toutes vos assurances de

je me souviens de tous les bons moments que

voyage seront triées.

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Abbie Stratford

VOYAGE

Des choses à faire dans le sud de la France L’année dernière j’ai eu la

qu’on doit faire pour profiter

chance de passer mon

au maximum de cette région

année à l’étranger dans la

fantastique.

petite ville Aix-en-Provence, qui se situe dans le sud de

Maintenant je vais vous

la France, près de Marseille.

partager mon expérience pour

Il va de soi qu’il y a plusieurs

que vous découvriez cette

choses

magnifique région.

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VOYAGE

Monaco

Monaco est une ville qui est toujours à la mode, et qui est pleine d'histoire et de charme. Bien sûr on doit visiter Le Casino de MonteCarlo, et aussi Le Rocher, Le Jardin Exotique et Le Palais Princier.

Nice

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Il faut absolument faire une pause sur le Cours Mirabeau, qui est l'un des endroits les plus fréquentés et animés de la ville. Il y a un tas de bars et de restaurants dans lesquels on peut déguster du vin qui ne coûte que 2 euros pour une verre !

Aix-en-Provence Des choses à faire et à voir absolument à Nice ? Il y en a beaucoup ! En premier lieu, il faut mentionner la fameuse promenade des Anglais.

Lors de votre visite des Calanques, c'est possible de profiter d'un moment d'évasion. Il suffit de regarder la couleur de l'eau pour comprendre la vraie beauté de ce lieu magnifique.

Il faut aussi passer par le vieux Nice, où on a la chance de déguster une glace italienne !

Les Calanques Cannes est mondialement connue pour son festival de cinéma, la Croisette et ses hôtels de luxe.

Aller au Palais des Festivals est une visite incontournable pour les cinéphiles, parce que c'est le lieu où se tient le festival du cinéma en mai.

Cannes

VOYAGE

MARATHON DES CHATEAUX DU MEDOC HOPE O'DWYER

Il comprend plus de vingt arrêts sur la route où vous pourrez déguster des vins locaux (oui, à chaque !) ainsi que des spécialités telles que des huîtres, du steak, de

Qu’est-ce que c’est ?

la glace et des cannelés locaux. De plus, non seulement vous recevrez une médaille sur la ligne

Une course de 42,2km à travers la région viticole du

d’arrivée, mais vous recevez également une bouteille

même nom en septembre, au nord de Bordeaux dans

de vin de fête !

le sud-ouest de la France. La course est sur la liste des choses à faire avant de mourir pour des coureurs donc

Si vous ne pouvez pas vous rendre au Médoc…

il se vend rapidement chaque année. Les places sont en vente au mois de mars chaque année, et elles sont

Le marathon de Bacchus se déroule au vignoble

toutes vendues dans les vingt heures ! Une autre chose

Denbies à Dorking en septembre – c’est l’équivalent

à noter… déguisement obligatoire ! Le thème de la

anglais de Marathon des Châteaux du Médoc ! Il

course de 2020 est « le cinéma » !

devient rapidement un événement incontournable dans le calendrier des coureurs en raison de son esprit

La raison de sa popularité ?

similaire de nourriture, de vin, et de déguisements ! Il y a un rôti de porc après la course où les célébrations se

Le vin. Le parcours du marathon, qui serpente à travers

poursuivent en soirée. La course est limitée à 2750

les vignobles et passe devant les châteaux de certains

coureurs et se vend toujours, alors n’attendez pas trop

meilleurs producteurs de vin de la région.

longtemps pour acheter une place !

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VOYAGE

s l a v i t s e F s Le s e u q i t s a t n a F NIKOLINA KOVACEVIC

La musique nourrit notre créativité.

We love Green :

Partout dans le monde, la musique joue un rôle clé dans la culture de tout

Ce festival a lieu du 6 au 7 juin. C'est un

le monde. C’est une manière de

festival basé sur la durabilité et la vie

préserver l’histoire des générations

durable. Outre la programmation

précédentes et aussi de la culture. En

impressionnante de Lana del Rey,

2020 partout dans la France plusieurs

Young Thug et Disclosure, le festival

festivals auront lieu. Voici quelques-uns

organise également des discussions sur

des festivals les plus populaires que

la façon de vivre de manière plus

vous devriez absolument voir cet été !

durable.

Les Eurockéennes :

Main Square Festival :

Ce festival se déroule du 2 au 5 juillet à

Situé dans la ville provinçiale d'Arras,

une courte distance de la frontière

juste à l'extérieur de Paris, les musiciens

suisse. La programmation comprend DJ

à dominante rock et indie parviennent à

Snake, The Lumineers et Cage the

remplir toute la place de la ville! Si vous

Elephant.

aimez le son des Black Eyed Peas, Sting ou Twenty One Pilots, alors c'est le

Festival Beauregard :

festival pour vous!

Ce festival se déroule à nouveau du 2 au 5 juillet. Il se déroule à Normandie, dans le nord de la France, avec une programmation d’Ice T, Lorenzo et Body Count.

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CRITIQUE

LUCY GREEN

Le Brexit : la réponse française à la rupture de la liaison angloeuropéenne Le 31 janvier 2020, après 47 ans de vie commune, le RoyaumeUni a quitté l’Union européenne. En tant que jeune britannique en France, la question la plus fréquemment posée est « qu’est-ce que tu penses du Brexit ? », et, à chaque fois que je l’entends, mon cœur sombre. « Que doivent-ils penser de moi ? », me dis-je. En tant qu’europhile, c’est en ce moment une honte d’être britannique. Je me demande ce que les Français pensent vraiment de moi, ou plutôt, qu’est-ce qu’ils pensent du Royaume-Uni, en vue des évènements récents ?

De la lamentation à la colère, de la confusion à la compréhension, les réactions françaises au Brexit varient.

La tristesse

À l’annonce de la victoire surprise du « Leave » lors du référendum de 2016, le président de la République de l’époque, François Hollande a exprimé son profond regret du « choix douloureux » du peuple britannique de sortir de l’Union européenne. Le chef d’Etat de l’époque a dit que « L’Europe ne peut plus faire comme avant », un point de vue réitéré par Michel Barnier (chef de la force opérationnelle chargée de la finalisation des négociations, des travaux préparatoires liés à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, ainsi que de la préparation et de la conduite des négociations sur les relations futures avec le Royaume-Uni) plus récemment.

Le lendemain de la sortie officielle du Royaume-Uni de l’Union européenne, le président Macron a adressé une lettre aux Britanniques, ayant clamé toujours respecter le choix du peuple britannique, il écrit : « je dois aussi vous dire, comme allié et plus encore comme ami, comme Européen sincère, ma profonde tristesse face à ce départ. » Le chagrin du Président de la République par rapport à la décision britannique de se retirer de l’Union européenne est aussi accompagné par une certaine inquiétude.

peuple britannique n’aurait pas voulu tourner le dos à l’association politico-économique. À un niveau plus visible, une des grandes préoccupations pour la France en ce moment face au Brexit est la pêche. Les négociations concernant les droits de la pêche dans la Manche sont toujours en cours ce qui signifie que beaucoup de pêcheurs français sont privés de leurs zones de capture dans les eaux territoriales britanniques. Dimitri Rogoff, le président du comité régional des pêches de Normandie, a averti que : « si aucun bateau français ne peut plus aller pêcher au-delà de la ligne médiane dans la Manche, alors ce sera l’explosion. » Le ridicule

D’autres ont pris un point de vue plus satirique face à la décision du peuple britannique et la crise politique qui continue à Westminster. Ces derniers mois, la situation bancale est devenue la risée de la presse française. Le Monde l’a transformée en feuilleton de trois actes : « Le saga du Brexit, saison 1 : la brouille, saison 2 : le divorce, saison 3 : le chaos ».

Une journaliste est allée jusqu’à dire que : « le Royaume-Uni (l’)a affaibli [l’Union européenne], en ne participant pas à l’euro, en n’adhérant pas à Schengen et en multipliant les dérogations en matière de justice et d’affaires intérieures. » Alors, pour reprendre les dires de l’ancien président, Nicolas Sarkozy, il semble que « L’Europe peut fonctionner sans les Britanniques. » L’identification

Il y a, toutefois, quelque chose de familier pour la France dans le chaos politique dans lequel se trouve le Royaume-Uni. Dans Capital, un magazine économique, Patrick Fluckiger a insisté sur le fait que le conflit de légitimité démocratique britannique ne soit pas si différent que celui qu’on voit en France en ce moment : « Plutôt qu’un conflit entre l’élite et le populisme, le Brexit reflète un conflit entre une société de consommateurs sans barrière et une société de citoyens qui se raccrochent à leur patrie. Brexit et Union Jack en Angleterre, Gilets Jaunes et drapeau tricolore en France. La crise est très semblable. » Et ensuite ?

Bien que le Royaume-Uni ne soit plus un état membre de l’Union Européenne, les Britanniques sont toujours européens et toujours amis de la France. En reprenant les mots du Président pour clôturer sa lettre au peuple britannique le 1 février, le 31 janvier 2020 « ne fut qu’un aurevoir. »

L’inquiétude

L’Union européenne a, pour la première fois, perdu un de ses plus grands et riches états-membres et personne ne sachant trop ce qui va se passer, une certaine anxiété s’installe. Dans son message du 31 janvier, le Président Macron a dit que le départ du Royaume-Uni du paysage européen est : « un signal d’alarme historique qui doit retentir dans chacun de nos pays, être entendu par l’Europe tout entière et nous faire réfléchir. » Il reconnaît que, face aux enjeux d’aujourd’hui, : « Plus que jamais nous avons besoin d’Europe. » Il a suggéré dans son discours que, si les états-membre de l’Union européenne avaient suffisamment changé l’Europe ces dernières années, le

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CRITIQUE

L’HOMME QUI PLEURE DE RIRE, F. BEIGBEDER Gaspard

de

La

Rochère

En plein cœur de l’ouvrage, l’auteur nous décrit un bal comme ce qui fut, pour lui, le moment de paroxysme de sa vie mondaine, une initiation à sa vie future d’écrivain, une apothéose de débauche, un symbole de sa jeunesse autodestructrice. Cette soirée-là, une recréation dix-septièmiste ou les invités se présentèrent « en perruques, visages poudrés, robes décolletées » voulu comme un hommage à Barry Lyndon, semble porter en elle-même un concentré de son roman.

Car L’Homme qui pleure de rire c’est semble-t-il l’œuvre d’un homme du présent qui découvre l’existence du passé, un esthéticien qui découvre l’éthique, un Don Juan qui rencontre le Commandeur. Que des jeunes aristocrates des temps démocratiques fassent appel à la figure d’un réalisateur américain, pour justifier une réhabilitation temporaire de leurs esthétiques familiales passées, ou fantasmées, ne semble pas les avoir émus à l’époque. Alors que c’est sans aucun doute le symbole le plus éclatant de la décadence que Beigbeder s’emploie à détailler, à formuler au long de son livre ; lorsqu’il traque, ou laisse deviner, les similitudes entre les révolutionnaires de 89 et les gilets jaunes, entre Huysmans, Péladan, Villiers de l’Isle Adam et lui-même.

Ce bal c’est également une recréation inconsciente de celui du Guépard, comme une réponse tardive à l’arrivée d’Angélique dans le monde, une dernière plaisanterie cynique de l’Histoire ou de la post Histoire.

Car l’humour, qui est au cœur de ce roman, n’est pas traité avec légèreté, c’est un phénomène à la conquête du monde contemporain, s’imposant politiquement dans de nombreux pays. Beigbeder y fait la description de cette armée de pseudo aristocrates-des-ondes à la Radio France Publique : des grands ducs aux visages

tordus, des duchesses aux sourires coincés, et des petits marquis aux ambitions de notables Tourangeaux d’Ancien Régime. La trajectoire d’Octave Parango finalement c’est celle d’une chute perpétuelle, et de sa prise de conscience, une version postmoderne de Lucien de Rubempré qui aurait survécu à son suicide, et qui la cinquantaine passée, plein de désir, rait se faire rejeter par Angélique, tout juste divorcée de Tancrède, et devenu danseuse au Crazy Horse.

On a souvent fait l’apologie de Philippe Muray pour son concept d’homo-festivus, mais ce livre est là pour rappeler que Frédéric Beigbeder était là avant lui, comme initiateur de la fête éternelle, et qu’il se tient haut sur la frise du Panthéon des sérieux oisifs. Il est l’héritier de plusieurs siècles de figures littéraires, allant de Casanova à Bukowski, en passant par Herzog ou Frédéric Moreau, soient des hommes frustrés, souvent alcooliques, parfois misogynes, toujours libertins, mais jamais vraiment libertaires. Son roman sans doute l’a-t-il voulu comme le chant du cygne de ces individus qui ont dominé presque sans partage le rapport à la jouissance sexuelle, sans crainte d’être jamais mis en cause par la justice, et il s’en dégage nécessairement une grande tristesse, caché en demi-teinte par une ironie parfois assez belle. Ce sarcasme c’est aussi sa défense contre lui-même, puisque ce livre a également des allures de réquisitoire perpétuel envers sa propre génération, dont il fut l’un des symboles, et il ne semble pas arriver à conclure en sa défense ou en sa culpabilité.

C’est l’œuvre de la fin d’un monde donc, et du début d’un autre dans lequel il tente de s’inscrire, tout en réalisant, pour son malheur, le paradoxe de la chose, à savoir qu’il est difficile de s’ériger en Lamartine de la cause écologique, quand on a passé cinquante années à promouvoir le droit à la futilité et à l’absence d’engagement réel.

Ainsi lire le dernier Beigbeder c’est s’essayer à trouver un sens à ce qui n’en a pas, à défendre des droits pour ceux qui en ont trop, à faire l’amour à des femmes que tout le monde désire, mais tout cela en sachant qu’in fine on juge un homme sur sa capacité à admettre qu’il est terminé.

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LUTTER CONTRE LE HARCÈLEMENT DE RUE : LA MÉTHODE DES CINQ D.

« 81% des femmes ont déjà été victimes de harcèlement sexuel, dans les lieux publics en France. » Si ce chiffre effrayant publié sur le compte Instagram de @Simonemediafr illustre déjà un problème majeur dans le fonctionnement de la société, le média Simone met le doigt sur un autre chiffre qui devrait nous interpeller davantage : dans 20% des cas seulement, les témoins présents lors des agressions ont pris la défense des victimes. Or, cette non-action participe activement à ce sentiment d’insécurité ressenti par la majorité des femmes lorsqu’elles se déplacent notamment dans les transports publics.

Toutefois, bien que les conséquences psychologiques soient évidentes et engendrent ainsi de la méfiance et le manque de confiance en soi chez les femmes, les effets secondaires du harcèlement de rues ont été évoqué lors de la conférence.

MAÏWENE JINGUENAUD Le 4 mars 2020 au Palais des Glaces à Paris a eu lieu le Stand Up contre le harcèlement, soirée organisée par le média féministe et progressiste Simone. Bien que présent dans nos sociétés depuis des siècles, le « harcèlement de rue » est en effet un terme nouveau qui désigne les agressions à caractère sexuel dans les espaces publics.

En effet, lorsque la question a été posée « en quoi le harcèlement de rue a-t-il changé vos habitudes ? » des femmes ont pris la parole : « un impact financier car je commande beaucoup plus de Uber », « ça m’empêche de m’habiller comme j’en ai envie ou de passer par des endroits précis. » Le harcèlement de rue, bien que parfois illustré par des actes qui semblent légers dans les faits tels que des regards, des sifflements ou des mots, a un impact considérable sur le quotidien des femmes.

Alors comment les éviter ? Des stratégies improvisées sont alors mises en place : mettre des écouteurs sans musique pour ignorer les remarques, modifier son trajet, rentrer plus tôt chez soi lorsqu’on est en soirée… Cependant, ces méthodes sont contraignantes et contribuent à l’alimentation de cette pression ressentie dans le quotidien des femmes. Lors du Stand Up contre le harcèlement, les formatrices ont ainsi proposé une nouvelle perspective de lutte contre ce phénomène.

La méthode des 5D consiste en effet en l’intervention des témoins lors des agressions pour supporter les victimes et éloigner les agresseurs. Elles fondent ainsi leurs techniques sur l’entraide basée sur une dynamique collective de soutien.

Voici les cinq techniques à employer dans le cas où vous seriez témoins d’un potentiel acte de harcèlement de rue : PAGE 22

CRITIQUE

« Alors comment les éviter ? » Distraire : nous craignons parfois d’intervenir dans le cas où l’harceleur se montrerait menaçant envers nous-même. Distraire est une action passive qui consiste à aborder la cible en engageant une conversation avec elle pour détourner l’attention de l’agresseur.

Cela peut s’effectuer en prétendant connaître la victime ou simplement en demandant sa route ou l’heure qu’il est.

Adaptez-vous au contexte et faites preuve de créativité pour dissuader l’agression et permettre à la victime de se sentir en sécurité.

Déléguer : en accord avec les endroits dans lesquels l’action s’effectue, il est nécessaire de repérer des personnes représentantes de l’autorité. En effet, des agents de sécurité, les manageurs de bars/boîtes de nuit ou même les conducteurs des transports possèdent cette figure d’autorité et sont en mesure, dans la majorité des cas, d’intervenir sans que vous vous risquiez à vous confronter directement à l’agresseur. Dans le cas où vous ne trouviez pas de soutien de ce type, vous pouvez toujours observer les gens qui vous entourent et demander de l’aide à des personnes présentes et également témoins de l’action. Vous pouvez par ailleurs appeler la police avec l’accord de la victime.

Documenter : à l’ère des médias, ou la majorité des gens possèdent un téléphone portable suffisamment moderne pour posséder une caméra, il est nécessaire d’en faire bon usage afin de soutenir la victime après les faits. En effet, filmer et prendre des photos de l’agression peuvent s’avérer très utile dans le cas où cette dernière désirerait porter plainte et aurait, par conséquent, besoin de preuves matérielles. Cependant, tenez-vous toujours à une

distance de sécurité et, dans la mesure du possible, filmez des éléments qui prouveraient l’heure et l’endroit de l’agression : des horloges, des panneaux de signalisation… Vous pouvez également prononcer l’heure et l’endroit dans lequel vous vous trouvez à voix haute et intelligible dans le cas où vous prendriez une vidéo. Il est néanmoins important de rester vigileant.e à propos des questions de droit d’image : ne publiez rien sur les réseaux sociaux sans l’accord de la personne.

Diriger : cette action, bien que simple en apparence, s’avère pourtant être la plus difficile. Si très peu de personnes n’interviennent lors d’agressions, c’est en effet à cause de la difficulté d’agir frontalement lorsqu’on est témoin de cette dernière. Il s’agit ici de demander à l’agresseur d’arrêter et de défendre la victime en restant raisonnablement loin du danger.

Dialoguer : rassurez la personne en discutant avec elle. Bien qu’une victime en étant de choc ne souhaite pas forcément discuter avec un étranger, proposez toujours votre aide, montrez qu’elle n’est pas seule et que vous êtes présent.e pour elle. Il est également bon de rappeler à la victime que l’attitude du harceleur n’est pas normale et ne devrait pas avoir lieu. En revanche, évitez d’ouvrir le débat avec l’agresseur pour ne pas envenimer la situation et vous mettre en situation de danger vous-même. Une situation de harcèlement de rue n’est en effet pas évidente à distinguer. Cependant, dans le doute, choisissez toujours le parti de vous montrer présent.e pour la potentielle cible.

Vous ne risquerez jamais rien à prévenir une agression tandis que les séquelles en sont bel et bien indélébiles pour la victime.

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CRITIQUE

Une lutte « bovéienne » ?

Daniel Bowles

1999. Millau, Aveyron. M. José Bové. L’attentat d’un

sociaux à des fins politiques. Dans cette méthode on

fast food McDonald’s par Bové et son mouvement de

trouve le problème de Bové : les mouvements

la Confédération Paysanne a choqué la France. Bové

aujourd’hui qui s’appuient sur une base

se justifiait en effet en expliquant que c’était la seule

d’authenticité (le végétalisme notamment) qui à

façon de faire face aux restrictions d’échange

l’origine ne visent pas d’intérêts politiques, se

américaines sur le Rocquefort. Mais cette expression

cristallisent autour du social et du culturel.

d’agitation traite d’idées beaucoup plus larges que celles du fromage uniquement. Le mouvement

Cet objectif a l’effet de placer l’individu plutôt que la

s’oppose à la mondialisation, et le symbole de cette

collectivité au premier rang de ce mouvement. Les

mondialisation était la « malbouffe » en l’occurrence.

nouvelles philosophies culturelles et sociales se

Ainsi les fast foods McDonald’s endossaient

doivent de transformer les activités de l’individu,

l’illustration de ce symbole.

dans l’intérêt d’un changement au sein de la collectivité. Bové, c’est l’inverse, il tend à recréer une

Plus de vingt ans plus tard, dans quelle mesure

certaine collectivité pour modifier l’état de l’individu.

pouvons-nous replacer Bové dans ce nouveau

Ainsi, nous pouvons observer une certaine

contexte social ? La mondialisation représente

incompatibilité dans les démarches de Bové lui-

aujourd’hui un fait plutôt qu’une théorie ; un fait dans

même de nos jours. En tant qu’homme, il ne peut

lequel nous pouvons trouver presque tous les aspects

représenter un modèle pour l’action.

du quotidien. L’objectif n’est donc plus de la contester, mais la lutte que Bové a évoquée reste

Dans ce contexte, le modèle de la lutte de Bové est

pertinente en 2020 dans des milieux différents.

important. Tout d’abord la lutte a essayé de surmonter la fracture entre l’urbain et le rural. Il est

Les « luttes » sociales de nos jours s’orientent autour

en effet parvenu à urbaniser une lutte et une

d’une tension vers l’authenticité. Si on considère que

organisation paysanne, et c’est ainsi que cette unité a

le végétalisme n’est plus un choix alimentaire mais

contribué à la vocalisation de ses demandes en 1999.

une philosophie, la vénération pour les fruits et les

Si on le considère dans le contexte de nouvelles

légumes, et la limitation des emballages démontrent

« luttes », nous pouvons observer la manière dont

ce désir de revenir à la simplicité. Et c’est bel et bien

cette unité pourrait potentiellement aider à

dans cette idée romantisée de la simplicité que le

l’expansion de ces philosophies modernes qui visent

personnage de Bové réapparaît aujourd’hui.

à être durables. La compréhension des perspectives alternatives ne crée pas seulement un mouvement

Toutefois, il semblerait que cette figure

plus unifié, mais elle tente d’universaliser les

emblématique en 2020, pour un retour à la simplicité

phénomènes que l’on considère souvent comme des

et contre un capitalisme excessif et menaçant serait

« idées urbaines ».

une solution bancale. Le problème ne concerne pourtant pas le personnage de Bové lui-même ou ses

Le modèle de cette lutte reconnaît également

revendications pour de nouvelles contestations

l’importance du local. Face aux firmes qui renforcent

sociales et culturelles, mais sa lutte.

l’aspect international de la malbouffe, Bové fortifie le lien entre la campagne et les zones urbaines. En

Si on tente de se pencher sur la philosophie de Bové,

2020, nous pouvons néanmoins réutiliser ce lien pour

nous pouvons observer une forme d’hybride : un

démontrer l’idée de « Eat Local » (Manger près de

soixante-huitard, croyant à la théorie de la libération,

chez-vous), qui nécessitent dialogues et relations

et membre de la gauche chrétienne. Sa philosophie

profondes entre les producteurs et les

s’enracine dans l’action collective, concentré sur la

consommateurs. Plus de vingt ans plus tard Bové

politique. En effet, Bovid utilise les moyens

nous parle de cette unité pour fournir l’action sociale.

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critique

LIBERTÉ, ÉGALITÉ, IDENTITÉ lizzie musa On ne peut nier que les langues soient des outils puissants. Le langage forme les pensées qui forment à leur tour les actions. Et les actions...les actions forment quant à elles l’identité.

Lorsqu’on a pris conscience de cela, on comprend plus aisément l’importance et l’effet du langage sur les populations. Notre université est composée de personnes qui viennent de partout dans le monde, des personnes avec des origines variées, des personnes dont les vies et les parcours illustrent la diversité culturelle. Ainsi, nous pouvons en apprendre beaucoup sur tout et chacun. Par exemple, un.e Français.e apprenant l'anglais pour la première fois serait surpris.e d’observer l’absence d’accords masculins et féminins pour les noms et adjectifs.

D’ailleurs, en anglais, il n’y a pas beaucoup de conjugaison pour les verbes. Et cerise sur le gâteau, le vouvoiement n’existe pas !

Les différences entre les langues peuvent s’avérer si étranges à première vue. Pourtant, lorsqu’on prend du temps pour y réfléchir, on peut comprendre que les différences entre les langues sont souvent liées à un héritage culturel plutôt qu’à de la pure linguistique.

Bien qu’on ne s’en rende pas forcément compte, les langues latines suggèrent une supériorité du masculin sur le féminin à travers le langage. Dans l’exemple où l’on verrait une bande de jeunes composée d’un seul garçon et de dix filles, traditionnellement, on emploierait le masculin en disant « cette bande de jeunes est composée d’adolescents. » Ce qui est intéressant ici est le fait que l’on emploie le masculin bien qu’il y ait beaucoup plus de filles parce que, selon la langue française,

identité personnelle.

Lorsqu’on apprend une nouvelle langue, on adopterait alors potentiellement une nouvelle identité. On pourrait même envisager que l’on développerait une nouvelle partie de notre identité en accord avec la nouvelle culture de cette même langue.

Par ailleurs, au sein même d’un pays, les accents de différentes régions sont variés.Les habitants de Birmingham emploient un accent différent de celui des Londoniens. Les ch’tis parlent avec un accent différent de celui de ceux qui habitent sur la Côte d’Azur. Au même titre qu’il y a une différence entre le nord et le sud dans les deux pays, il y a

le garçon, seul, est plus important que toutes les filles.

également une différence entre le

Actuellement, cette règle de grammaire est en train de changer.

effectivement des sous-cultures à

Considérer le féminin est une dynamique en progrès, et désormais la description d’une bande mixte suggère alors une

climat et le style de vie. S’il y a l’intérieur des deux pays, les accents en sont le résultat.

certaine égalité entre les sexes.

Somme toute, il est clair que les De plus, j’ai remarqué quelque chose de fascinant : au sein d’un

langues évoluent en accord avec

même langage, différents locuteurs possèdent différents accents.

les traditions des pays et ces

Dans le cas de Londres, si on se déplace ne serait-ce qu’à dix

traditions en forment la culture. La

kilomètres dans n’importe quelle direction nous pouvons nous

culture que l’on adopte peut ainsi

retrouver confronter à un locuteur anglais avec un accent

influencer notre personnalité

différent. De fait, nous pouvons observer une variation d’accents

profonde et notre identité. Dans

dans une même rue, voire dans un même bâtiment. J’ai pu

un monde moderne où nous

observer un phénomène similaire à Paris. On pourrait considérer

pouvons nous exprimer avec une

que la raison pour laquelle les deux villes détiennent une large

certaine liberté, il serait ainsi

variété d’accent est lié au fait qu’elles soient des centres

nécessaire d’en apprendre plus sur

cosmopolites de leurs pays respectifs. Ainsi, les anglophones ou

l’histoire de notre langue natale

francophones qui arrivent parlent la langue officielle pour

ainsi que sa culture pour en savoir

communiquer les uns avec les autres mais, dans un sens, ils.elles

plus sur notre propre identité et

utilisent leur propre accent qui traduit leur origine et leur

de fait, l’enrichir.

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À Londres, le mouvement espère rassembler 20,000 à 30,000 personnes sur deux semaines, soit cinq fois plus qu’en avril dernier, où les activistes avaient mené pendant onze jours des actions perturbant la circulation, donnant lieu à plus de 1100 arrestations.

Cependant, tandis que les voix des manifestants résonnent à travers Londres, certains craignent que les manifestants soient en train de monter les gens contre eux. Un chauffeur de taxi nous dit que : « Il est désormais moins question du changement climatique, mais plutôt d’un procès contre la police de Londres. Pire même, ils perdent le soutien de citoyens ordinaires qui ont du mal à réussir à temps à cause des manifestations.

La jeune militante climatique Greta Thunberg fait un discours aux manifestations à Londres

TERRE BRÛLANTE : Les manifestations peuventelles sauver la planète ?

HOPE

Néanmoins, sur les centaines de manifestants impliqués dans diverses actions menées dans la capitale britannique, 215 ont été arrêtés, a indiqué en fin de la première journée la police londonienne.

Des manifestations ont également eu lieu dans plusieurs capitales européennes comme Paris, Madrid, Amsterdam, Berlin ou Vienne.

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O'DWYER

La journée du 7 octobre 2019 marquait le début de deux semaines d’actions dans le monde entier pour dénoncer l’inaction « criminelle » des gouvernements face à la crise climatique. De Sydney à New York en passant par Londres et Paris, les militants écologistes d’Extinction Rebellion souhaitent faire suffisament de bruit pour que les gouvernements du monde entier les écoutent.

Le mouvement écologiste Extinction Rebellion est né au RoyaumeUni fin 2018 à l’initiative d’universitaires notamment, inspiré par la stratégie de lutte pour les droits civiques aux États-Unis dans les années 1960. Il s’est étendu grâce aux réseaux sociaux et revendique aujourd’hui 500 groupes dans 72 pays.

« C’EST UNE URGENCE » Ce mouvement, prônant la désobéissance civile, tente souvent de frapper les esprits en bloquant un axe majeur de circulation. À Londres, où Extinction Rebellion a multiplié les actions chocs ces derniers mois, des centaines de manifestants ont entrepris de bloquer Westminster, où sont concentrés les lieux de pouvoir, et menaient des actions sur plusieurs sites, tel qu’un Trafalgar Square paralysé, fermé à la circulation automobile.

Des milliers de Parisiens dans les rues de la capitale

« NOUS AVONS BESOIN DE CHANGEMENTS RADICAUX »

Les militants se sont faits à la maison à Trafalgar Square

À Paris, où les manifestants ont bloqué un pont et un quai des bords de Seine, un manifestant dit que : « Nos gouvernements ne font rien, ou ils mentent ». Pour eux, l’action radicale est le seul moyen de créer suffisamment de pression politique : « Le moment est venu de mettre en pratique des mesures de pression beaucoup plus fortes. Seule une révolution mondiale, massive, accompagnée de désobéissance civile, nonviolente peut générer les changements nécessaires à notre survie ». Un autre manifestant a ajouté : « Les militants écologistes ont essayé toutes les méthodes polies de manifestation depuis trente ans, rien n’a marché. Nous n’avons pas d’autre choix que de faire sortir dans la rue autant de gens que possible ». À New York, environ 200 militants vêtus de noir ont mis en scène une « marche funèbre ». Entourant des cercueils de carton symbolisant les victimes du changement climatique, parfois couverts de faux sang, ils ont marché de la pointe de Manhattan jusqu’à la Bourse de Wall Street, où ils se sont allongés au milieu de la rue. Une trentaine d’entre eux ont été interpellés.

De façon similaire, les militants en Australie prévoyaient des événements y compris un cortège funèbre pour la planète.

Sans doute, l'influence des réseaux sociaux sur le

public a contribué à diffuser le message qui anime Extinction Rebellion, qui reflète le fait que ce sont les jeunes, notamment, qui expriment l’urgence de prendre des mesures proactives pour lutter contre l’impact humain sur l’environnement. Par exemple, la militante climatique Greta Thunberg, âgée de dix-sept ans et qui a gagné la reconnaissance mondiale après le lancement de la grève scolaire en Suède, son pays natal. Elle a fait un discours aux manifestations d’Extinction Rebellion à Londres dans lequel elle a déclaré : « Rien n’est fait pour arrêter la crise climatique et écologique » malgré les promesses faites par les gouvernements du monde entier. Thunberg a continué de dire que cette crise n’a jamais été traitée comme une crise, mais plutôt ignorée pendant des décennies. Elle a conclu en disant que « nous somme à la croisée des chemins. Aujourd’hui, nous avons choisi la voie que nous voulons emprunter et attendons que d’autres suivent notre exemple ».

On ne peut pas nier que ces manifestants font du bruit et on ne peut plus les ignorer. Cependant, alors que nous pouvons apporter de petits changements à notre vie quotidienne – soit par un régime végétalien soit l’interdiction de la mode rapide – le pouvoir appartient en fin de compte au gouvernement qui doit apporter des changements radicaux et efficaces. Maintenant.

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CHÈRE HÉLOÏSE..

Comment retirer le vin rouge du tapis?

Pourquoi gaspiller du vin rouge?!

J’ai vraiment le mal du pays pendant mon année à l’étranger, avez-vous des conseils ?

Il est si important de se lancer dans quelque chose de nouveau, surtout votre année à l’étranger ! C’est-à-dire sortez de votre zone de confort : rejoignez un groupe de discussion Erasmus sur Facebook, faites-vous des nouveaux amis, planifiez des voyages dans les villes voisines. Occupez-vous ! Bien sûr, il est agréable d’utiliser FaceTime avec votre famille lorsque vous avez le mal du pays, mais aimez-vous où vous êtes ? Assurez-vous de voir ce que votre ville d’accueil vous offre, et vous perdrez le mal de pays !

La grammaire française est difficile pour moi, aidez-moi !

Profitez des ressources de King’s pour vous aider, y compris les ateliers de grammaire enseignés par les lectrices. Elles sont là pour vous aider, il vous suffit de demander !

Ce livre est vraiment utile aussi : https://www.amazon.co.uk/French-GrammarContext-Languages/dp/0415706688/ref=sr_1_1? keywords=French+grammar+in+context&qid=158 1420309&sr=8-1

Je recherche un restaurant français pour mon anniversaire. Où recommandezvous à Londres ?

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Champagne et Fromage à Covent Garden, Frog à Covent Garden, et La Ferme à Primrose Hill (mais il faut commander la raclette en avance !)

Je vais déménager en France pour mon année à l’étranger en septembre mais je suis dans une relation de couple à Londres. Je ne sais pas s’il faut rompre où essayer la relation à distance. Que dois-je faire ?

Il n’y a pas de réponse universelle à cette question… Mais avant tout, discutez avec lui car il se sentira sûrement aussi anxieux. N’oubliez pas que la France n’est pas trop loin et si vous travaillez ou étudiez, vous aurez certainement des jours de congé où vous pourrez vous voir.

FaceTime deviendra votre meilleur ami – utilisezle ! Bref, c’est certainement possible mais vous devez tous les deux décider si c’est ce que vous voulez faire, car des efforts seront nécessaires des deux côtés. Mais ce n’est qu’une chose temporaire et vous avez le but d’être ensemble encore l’été prochain. Je peux comprendre pourquoi vous voudriez mettre fin à la relation afin que vous puissiez vraiment vous immerger dans votre année à l’étranger. Mais, l’année à l’étranger peut être une expérience partagée – vous pouvez être leur guide quand ils viennent visiter ! Que vous restiez ensemble ou non, assurez-vous de ne pas vous retenir dans votre année à l’étranger ! Se faire des amis vous occupera quand il ne sera pas là !

Où puis-je découvrir la culture française à Londres ?

L’Institut français est un centre de la culture française à Londres – son Ciné Lumière montre toujours les sorties françaises. Le groupe ‘French in London’ sur Facebook est utile pour rencontrer d’autres Français et se faire de nouveaux amis, aussi que le KCL French Society.

De plus, il y a des librairies françaises à Chiswick et Kensington !

Comment puis-je lutter contre le stress lié aux examens oraux ? Je suis toujours si nerveux(se) !

C’est en forgeant qu’on devient forgeron !

Demandez à un ami de vous aider et d’écouter des émissions de radio et des podcasts français. Être à l’aise dans l’examen vous aidera vraiment à faire de votre mieux, donc même si vous n’en avez pas envie – soyez confiant ! Un bon sommeil la veille aidera aussi. N’oubliez pas que ce n’est qu’une journée normale et l’examen va durer seulement quinze minutes, alors organisez quelque chose de bien à faire après !

J’ai du mal à trouver des émissions de télévision françaises pendant mon temps libre pour améliorer mon français, avez-vous des recommandations?

Téléchargez un VPN pour pourvoir regarder la télévision française en direct, ou regardez vos émissions et films préférés en français (avec ou sans sous-titres !). Nos recommandations : Marianne, Plan Cœur, et Versailles – tous sur Netflix !

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CRÉATIVITÉ

PAROLES EN FRANÇAIS Wing In Choy

[Inconditionnel]

Toi, pourquoi tu ne parles jamais, dis-moi tout ce que tu voudrais N'aie pas peur, l'espoir n'est pas la realité Moi, malgré tout je t'écoute Malgré tout à tes côtés, avec toi on s'est liés S'allongera, s'étendra le passé, il y a des changements qui ne changeraient jamais Des savoirs que tu préférerais oublier, tes défauts tu les as exagérés Personne n'pourrait pas décider ce qui est meilleur, ce qui est parfait Moi, je ne sais que pour toujours t'aimer L'attrait de nouveauté, tenté d'stéréotyper Toi et moi, on reste ensemble chez nos coeurs soudés Donne-leur plus jalousie aux mots durs sans arrêt L'amour le plus chéri est inconditionnel, qui peut le voir comme il est La beauté, la suivent des imperfections, si on n'pose pas d'questions Un jour on n'supportera plus jamais les questions Le sourire, un moment d'respiration La chance de t'avoir connu(e), personne n'est ta comparaison J'espère qu'il n'y aura de fin Laissons tomber les projets de vie Faisons-nous des promesses que nous pouvons faire Chérissons chaque jour de la vie Tu t'es du(e) avoir rendu compte, que moi aussi j'ai beaucoup de défauts Moi, je ne sais qu'ça vaut la peine la vie

[Café]

La tasse de café qui t'embrasse chaque matin, je lui envie Quand tu es fatigué(e) et tu bâilles, cet oreiller t'caresse en lit Je suis jalouse(-x) du volant que tu serres dans tes mains La ceinture sur ta poitrine t'entend au coeur, elle te tient La tasse de café qui t'embrasse chaque matin, je lui envie Je sauterais une falaise pour toi, venir à toi Marcherais un océan pour venir à toi, à côté de toi C'est injuste, pourquoi tu me manques autant Tu me manques, tu me manques autant Et j'aimerais que tu sois là maintenant Tu me manques autant Et je sais que je suis vraiment stupide D'être jalouse(-x) de toutes ces choses absurdes Mais tu me manques, tu me manques autant Tu me manques autant Et c'est injuste Suis-je folle (fou) de vouloir t'étreindre comme si j'étais tes vêtements J'échangerais ma place avec l'air qui t'effleure si doucement T'as ce dont j'ai besoin Mais il est toujours trop loin (et c'est injuste) Je dois toujours rêver pour t'avoir à côté de moi, et c'est injuste Les étoiles n'arrêtent pas de briller, la nuit te voient (et c'est injuste) Tout me fait penser à toi, peut-être c'est la réponse à pourquoi toujours…

L'attrait de nouveauté, tenté d'stéréotyper Toi et moi, on reste ensemble chez nos coeurs soudés Donne-leur plus jalousie aux mots durs sans arrêt L'amour le plus chéri est inconditionnel, qui peut le voir comme il est

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SCHOOL COMPETITION WINNER

LA CRISE CLIMATIQUE ET LA CONSOMMATION CONSCIENTE SELON MOI Georgina Moul

De quelle manière les événements récents ont-ils influencé votre vision de l’environnement et de la consommation consciente ? Partagez votre point de vue et vos anecdotes avec nous.

L'eau ondule lorsque sa tranquillité est troublée: voici l’illustration du rapport de cause à effet naturel sur notre environnement, et il en va de même pour nous.

Nos actions quotidiennes ont toujours des conséquences, de même que les ondulations d'un lac.

Pourquoi nous efforçons-nous à en faire l’usage et accélérons-nous ainsi l'hécatombe de notre monde? Étant donné qu'en prenant des mesures dans le respect de la planète, nul ne saurait douter qu’il y aurait des effets radicaux; c'est dans la nature de choses.

Pour tirer l'affaire au clair, prenons donc l’exemple de la mer d’Aral, un grand lac en Asie Centrale qui était au cœur des vies d’Ouzbeks il y a longtemps de cela.

A l'heure actuelle, elle est cependant en train de se dessécher à cause de l'industrie cotonnière : celle dont nous dépendons tous pour supporter le poids de notre consommation de masse. L'eau est utilisée pour cultiver le coton, fabriqué dans l’intérêt de nous fournir les vêtements bon marché que nous ne portons parfois même qu’une seule fois. En tant qu’acteurs de cette société de surconsommation, nous ne voyons plus les effets au-delà de l'instant présent. En effet, personne ne se rend vraiment compte que la nouvelle tenue qu’ils sont en train de porter provient d’un champ irrigué par les dernières gouttes d’une mer en péril. C'est pour cette raison que je voudrais nous sensibiliser aux conséquences du secteur de la mode éphémère, notamment en évoquant les effets de la catastrophe écologique qui frappe la mer d’Aral, dont presque deux tiers a disparu depuis 1970. Néanmoins les statistiques ne traduisent pas la réalité. Il ne s’agit que d’un simple exemple de ce qu’il se passe à l’échelle mondiale: une goutte d'eau dans l'océan de cette crise qui menace d’éclater et d’échapper alors à tout contrôle J’ai eu l’occasion de regarder un documentaire sur la disparition de la mer d’Aral qui m’a fait réfléchir sur la portée de mes actions. Ce qui m'a sauté aux yeux ét

Un de mes dessins sur les ondulations de l’eau.

était justement ce droit qu’on s’octroie nous-même de détruire l'environnement pour améliorer notre propre consommation. Désormais, je ne souhaite porter que des vêtements qui proviennent d'une source durable, et j'ai déjà repris de vieux vêtements pour confectionner des tenues complètement différentes. Je sais qu'il serait illusoire de s'imaginer que tout le monde soit capable d’en faire autant, cependant je suis convaincue qu'il n'est pas impossible d'aspirer à un monde dans lequel ses habitants y feraient l’effort de le protéger.

Selon Baudelaire, poète français du 19ème siècle connu pour son impact sur le réalisme littéraire et son poème Les Phares, “la vie afflue et s'agite sans cesse, comme l'air dans le ciel et la mer dans la mer”.

Inspirons-nous de cette idée, que nous le voulions ou pas, il faut agir rapidement ou la planète changerait du tout au tout avant qu’on ait le temps de la sauver.

Si je peux encourager une personne à réfléchir avant d'agir, j'aurais contribué à l’effet de cause à effet. Bien que je n’aie présenté ce problème qu'en surface car il est trop vaste pour en faire le tour en 500 mots, je souhaiterais terminer avec ces derniers mots: les petites actions peuvent servir de grandes causes, comme l'eau quand elle ondule.

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Hope O'Dwyer Abbie Stratford MaĂŻwene Jinguenaud Daniel Bowles Amy Byrne Rhiannon Jenkins Ella Fornsworth Lizzie Musa