CULTIVER la réussite
CULTIVER la réussite
LA PROMOTION DE L’ A GRICUL TURE EN MONTÉRÉGIE ET AU CENTRE-DU-QUÉBEC
Jeudi 17 octobre 2024 | Volume 44 | 2 e Numéro
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CULTIVER la réussite
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LA PROMOTION DE L’ A GRICUL TURE EN MONTÉRÉGIE ET AU CENTRE-DU-QUÉBEC
Jeudi 17 octobre 2024 | Volume 44 | 2 e Numéro
Jeudi 17 octobre 2024 | Volume 44 | 2 e Numéro
Aussi dans cette édition :
Le point sur les grandes cultures de la saison 2024 ......................................... p. 3
Entrevue avec Sébastien Vachon des PBQ ...................................................... p. 8
Améliorer sa productivité grâce aux données ................................................. p. 13
Au moment où vous lirez ces lignes, les récoltes de soya et de maïs vivent leurs derniers jours. Une période idéale pour tenter de qualifier et de quantifier la production. Et qui de mieux placé pour livrer un tel constat que Jean-Philippe Boucher, agronome spécialiste des marchés, fondateur de Grainwiz et organisateur de la Tournée des grandes cultures?
« Lors de la Tournée, la plupart des producteurs de soya rencontrés s’entendaient pour dire que l’état des cultures se présentait comme le meilleur depuis 2020. Pas moins de 70 % d’entre eux
Résultats — Maïs
qualifiaient les résultats de bons à très bons, note d’entrée de jeu M. Boucher. On a recensé beaucoup de cas de quatre fèves par gousse, par rapport à une normale de trois, ce qui laisse présager un très bon rendement. Autre indicateur de rendement positif : on trouve des gousses jusqu’à la tête du plant de soya. »
La pluie et ses effets
Par contre, comme le détaille M. Boucher, l’impact des vestiges de la tempête Debby, qui a entraîné des inondations majeures un peu partout au Québec, et les pluies à répétition des mois de juillet et août affecteront probablement les résultats finaux de plusieurs récoltes. « Les cultures situées en terrain argileux, et cela inclut aussi les cultures de maïs, ont donc connu plus de difficultés que celles en sol sablonneux, qui sèche plus rapidement. On a observé beaucoup de
Comparatif annuel — Rendement potentiel et estimé
formations de vallons dans les champs », précise-t-il.
Pour la saison, l’indicateur se chiffre à 36,8 gousses par plant, soit 984 gousses selon la méthode de décompte en vigueur de 3 pieds par 3 pieds, soit la valeur la plus importante depuis le début de la Tournée des grandes cultures, créée en 2014.
Toujours selon M. Boucher, le palmarès des régions recensant le plus grand nombre de gousses se lit comme suit : Rive-Nord, Montérégie-Centre Sud et Estrie. « À l’inverse, les deux régions où l’on dénombre le moins de gousses par plant sont la Montérégie-Est et la Montérégie-Ouest, souligne-t-il. Cela dit, compte tenu de la hausse de superficie semée de 7 % pour la saison 2024 et du nombre de gousses, tout indique que l’on pourrait tendre vers une année record avec près de 1,3 million de tonnes, une hausse par rapport à 1,2 million de tonnes pour 2023. »
Du côté des rangs de maïs « On parle d’un indice bon-très bon dans 58 % des cas du côté des producteurs de grandes cultures de maïs. Ce n’est rien d’exceptionnel, confie M. Boucher. On observe beaucoup de cas de feuilles jaunies, en raison des sols gorgés d’eau par Debby et les pluies à répétition, et de défauts de pollinisation (tip-back). Deux situations qui affecteront certainement le rendement. Si le nombre de rangs s’est avéré assez élevé sur les épis, ces derniers n’ont toutefois pas atteint une grande longueur. On parle toutefois d’un très bon rendement moyen qui se chiffre à 10,67 tonnes par hectare, par rapport à 10,41 en 2023 et au meilleur taux enregistré à ce jour, soit 10,82. » En date du 10 octobre, 98 % des cultures de maïs avaient atteint la maturité (point noir). La récolte est commencée et on en serait actuellement à environ 12 %, conclut Jean-Philippe Boucher.
Moyenne du décompte de gousses 3’ x 3’
Source : La Tournée des grandes
ÉDITEUR :
Benoit Chartier
RÉDACTEUR EN CHEF : Martin Bourassa
ADJOINTE À LA RÉDACTION : Annie Blanchette
TEXTES ET COORDINATION : Yves Rivard
CONTRÔLEUR :
Monique Laliberté
DIRECTEUR DU TIRAGE : Pierre Charbonneau
DIRECTEUR DE LA PUBLICITÉ :
Guillaume Bédard
ADJOINT AU DIRECTEUR
DE LA PUBLICITÉ : Simon Cusson
DIRECTEUR DE LA PRODUCTION : Alex Carrière
PUBLICITAIRES : Louise Beauregard Manon Brasseur
Luc Desrosiers
Linda Douville
Miriam Houle
Isabelle St-Sauveur
Source : La Tournée des grandes cultures.
PUBLIÉ PAR:
TÉL. : 450 773-6028
TÉLÉCOPIEUR : 450 773-3115
SITE WEB : www.dbc.ca
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27 000 exemplaires distribués dans Le Courrier de Saint-Hyacinthe et par la poste aux producteurs agricoles dans les régions suivantes : Montérégie-Est Montérégie-Ouest Centre-du-Québec
journalgta.ca Prochaine édition 14 novembre 2024 Spécial production avicole et porcine
Votre ferme se démarque? L’innovation et la durabilité sont au cœur de votre stratégie d’entreprise? Soumettez votre candidature au prix INNOVEAU!
Vous pourriez remporter l’une des deux bourses de 1 000 $ sous forme d’aide financière pour un service-conseil en agroenvironnement.
Créé par les PBQ l’année dernière, le Prix INNOVEAU récompense le leadership des producteurs de veaux lourds en matière de bien-être animal, d’innovation et de conservation.
Chaque année, ce concours soulignera l’excellence d’une entreprise d’ici qui se distinguera entre autres par sa capacité à améliorer l’efficacité de sa production et par ses actions entreprises pour s’adapter aux changements climatiques.
L’appel de candidatures se termine le 3 janvier 2025. Les gagnants seront dévoilés lors de l’assemblée générale annuelle des producteurs de bovins du Québec en mars 2025.
À noter : l’entreprise lauréate est sélectionnée par un comité spécialisé.
Les Producteurs de bovins du Québec (PBQ) sont heureux d’annoncer la nomination de Steve Harrison au poste de directeur général de l’organisation. Il est entré en fonction le 7 octobre, succédant à André Roy.
Avec plus de 15 ans d’expertise en gestion stratégique, M. Harrison est reconnu pour ses compétences en planification stratégique, coaching d’équipes et optimisation des processus d’affaires.
Titulaire d’un MBA, d’un diplôme en sciences politiques, d’un autre en gestion des ressources humaines et porteur du titre de CRHA (conseiller en ressources humaines agréé), il se distingue par son approche collaborative et inspirante.
Son parcours diversifié inclut des postes de direction dans des PME des secteurs agricole et de la distribution.
M. Harrison a également œuvré au sein de plusieurs conseils d’administration. Grâce à sa vision globale des organisations, il conçoit des stratégies d’affaires sur mesure, parfaitement adaptées aux besoins uniques de chaque structure.
il s’engage à rassembler les équipes et à guider les entreprises vers des résultats concrets et durables.
Apprécié pour son franc-parler, son dynamisme et ses approches inclusives,
Sous le thème Préparer l’avenir, le CIBQ se tiendra le 19 novembre 2024 au Lévis Centre des congrès et proposera une programmation audacieuse et inspirante. L’événement accueillera Jean Bédard, président et chef de la direction du Groupe Grandio. L’homme d’affaires partagera sa vision du monde des affaires et expliquera comment il a changé la culture de son entreprise tout en conservant son ADN.
L’événement permettra également d’assister à une démonstration de découpe de viande sur scène. Scott Stewart, de l’organisme Bœuf canadien,
proposera des idées novatrices pour valoriser les carcasses de bœuf et de veau. Pour rappel : le CIBQ est l’un des rares événements dans l’Est du Canada à rassembler des acteurs de la distribution alimentaire, du secteur de l’abattage, de la transformation, des gouvernements, des fournisseurs ainsi que des producteurs de bœufs et de veaux.
Formation reconnue pour les agronomes
Saviez-vous que le CIBQ est une activité admissible à la formation continue de l’Ordre des agronomes du Québec? Les agronomes qui participent à cet événement recevront une attestation d’un total de 5 heures.
Il est encore possible de soumettre une candidature aux Bourses PBQ de la relève en production bovine. La date limite a été prolongée jusqu’au 31 décembre 2024 pour permettre à un plus grand nombre de candidats potentiels de se manifester.
Pour rappel, ces bourses de distinction visent à saluer les efforts de diplômés qui désirent poursuivre ou démarrer un projet en production bovine. Rappelons que l’une des deux bourses sera remise à un candidat issu de l’industrie. Si la relève de votre entreprise
répond aux critères de sélection, n’hésitez pas à lui faire part de cette initiative.
L’autre bourse sera décernée à un candidat qui débute dans le secteur.
Le montant des bourses sera modulé en fonction du niveau de scolarité des lauréats :
• 1250 $ pour les candidats de niveau professionnel
• 2500 $ pour les candidats de niveau collégial
• 5000 $ pour les candidats de niveau universitaire
Pour plus de détails : https://bovin.qc.ca/ecoles/bourses/
qui coûte aussi cher à produire »
GTA : Et la valeur à la ferme des bovins destinés à la consommation se chiffret-elle encore autour de 583 M$?
La production bovine est la quatrième plus importante production animale au Québec, suivant les productions laitière et porcine et la volaille. Encore et toujours, les éleveurs dédiés partiellement ou entièrement à la production bovine doivent faire preuve de résilience et développer des conditions d’élevage modernes et des contrôles de qualité rigoureux qui favorisent la salubrité à la ferme, le bien-être et la santé des animaux. Sébastien Vachon, nouveau président des Producteurs de bovins du Québec (PBQ), répond à nos questions visant à déterminer le positionnement de l’industrie en 2024.
GTA : Côté statistiques, en octobre 2024, le secteur de l’élevage de bovins compte combien de producteurs et combien d’entreprises?
Sébastien Vachon : On parle de 8205 entreprises et 12 000 producteurs.
GTA : La production de bœuf représente-t-elle toujours 4 % de la production totale canadienne, soit 42,3 millions de kilogrammes de viande de bœuf?
S.V. : Oui.
GTA : Le Québec est-il toujours autosuffisant au plus de 27 à 31 % en viande de bœuf?
S.V. : Actuellement, je pencherais davantage pour environ 25 %.
S.V. : Oui, ça reste autour de ce nombre.
GTA : Plusieurs mois suivant l’instauration de la certification Bœuf du Québec, quel est le constat du côté des producteurs et de celui des consommateurs?
S.V. : Il faut préciser que les PBQ ne vendent pas de viande. Au niveau des consommateurs, nous avons eu des partenariats cibles avec des transformateurs (Montpak, été 2023, et Viande Adel, automne 2024), et selon les échos recueillis, la réponse est bonne. Pour les producteurs, ils sont d’avis qu’il reste beaucoup à faire, mais que la marque de provenance est prometteuse pour différencier le produit québécois en épicerie.
GTA : De la même manière, comment qualifier le succès du site Montaureau.com?
S.V. : Même si les PBQ sont partenaires, il s’agit du projet du Centre de développement du porc du Québec (CDPQ). Il est peut-être préférable de vérifier auprès d’eux quelles sont les retombées de ce site. Cela dit, on sait effectivement que des producteurs utilisent le site.
GTA : Fièvre aphteuse, ESB, influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) : comment décrire l’état de veille actuel visant les différentes maladies menaçant les cheptels?
S.V. : Les PBQ ne font pas de veille euxmêmes, mais sont en contact avec le MAPAQ, l’ACIA et le Canadian Cattle Association qui, eux, suivent le dossier de près. Donc, nous sommes informés des développements. Par ailleurs, le nouvel organisme Santé animale Canada (animalhealthcanada.ca/accueil) est une ressource intéressante qui prend de plus en plus d’importance et qui suit le dossier de la H5N1 de près. Ajoutons que plusieurs mesures de biosécurité sont appliquées par les producteurs pour prévenir ce genre de situation en amont.
GTA : Une thématique du prochain colloque des PBQ pose la question à savoir si le bœuf sera un jour perçu comme un produit de luxe. Votre opinion?
S.V. : Il est possible que le consommateur trouve que ça coûte cher à mettre dans le panier d’épicerie, mais il faut garder en mémoire qu’il s’agit d’une protéine qui coûte aussi cher à produire. Cela dit, on travaille fort pour que le produit demeure le plus accessible possible et que les producteurs puissent en vivre.
GTA : La valorisation des carcasses de bœuf et de veau a-t-elle atteint sa limite ou des idées novatrices permettent-elles de toujours entrevoir des gains en valeur?
S.V. : En tant qu’éleveurs, nous sommes toujours en processus d’amélioration continue. Et ceci est vrai pour le bœuf et le veau. Prenons, par exemple, la bavette de bœuf, assez méconnue des consommateurs il y a 10 ans et qui est aujourd’hui très populaire. Les planifications stratégiques des deux secteurs permettent justement de discuter,
d’analyser et de convenir des améliorations à apporter avec l’ensemble des partenaires pour que tous tirent leur épingle du jeu et que les entreprises des différents maillons soient pérennes.
GTA : Quels dossiers risquent de retenir l’attention en 2025?
S.V. : On poursuit nos discussions avec le gouvernement pour en arriver à un environnement d’affaires stable pour les producteurs et ainsi faciliter leur décision d’investissement. On continue aussi de surveiller certains projets de loi qui pourraient toucher les entreprises. L’objectif derrière ces actions est la hausse du cheptel bovin québécois. Nous sommes aussi en réflexion pour déterminer l’accompagnement que les PBQ pourraient offrir.
Merci à David Riendeau, agent aux communications et à la vie syndicale - PBQ.
La production bovine, en chiffres
Nombre d’entreprises : 8205 entreprises et 12 000 producteurs
Répartition des entreprises sur le territoire couvert par le journal : Montérégie-Est : 860
Montérégie-Ouest : 564
Centre-du-Québec : 1037
Estrie : 937
Répartition des producteurs sur le territoire couvert par le journal : Montérégie-Est : 1252
Montérégie-Ouest : 839
Centre-du-Québec : 1535
Estrie : 1343
gens, et de leur permettre de participer plus facilement. »
C’est le 28 septembre que la ferme Au Gîte des Oies, sise à Roxton Falls, a été l’hôte du premier événement Radicules, un rendez-vous s’inscrivant dans la continuité du balado Les Idées Radicules qui, depuis près de 500 épisodes en 4 saisons, vise à dresser un portrait authentique des enjeux agricoles et agroalimentaires au Québec. Le député fédéral du Bloc québécois, SimonPierre Savard-Tremblay, était de l’événement et a pris part à la discussion.
« En plus d’être propriétaire de la ferme Au Gite des Oies, je suis aussi cofondatrice de l’entreprise Origine, qui a pour but de promouvoir le terroir, le territoire et le savoir-faire québécois, explique Safia Barrou. Pour ce faire, Origine produit, entre autres, le balado Les Idées Radicules qui en est déjà à préparer sa cinquième saison. Pour ce premier événement, qui sera suivi par plusieurs autres au cours des prochains mois, nous avons décidé de déplacer notre studio montréalais, où se tiennent habituellement les enregistrements, jusqu’ici à Roxton Falls, question d’aller vers les
En cet après-midi, les frères animateurs Mikael et Jean-William Côté ont donc enregistré le balado en compagnie d’un panel constitué, entre autres, du député Savard-Tremblay, qui s’est dit enthousiaste à l’idée de participer. « On ne peut pas accepter toutes les invitations, mais lorsqu’une belle initiative comme celle-ci se présente, on fait tout pour en être, confie le député. L’agriculture est un secteur de première importance pour le Québec, et certainement pour ma circonscription. »
COLLECTIF EN FORMATION AGRICOLE
CENTRE-DU-QUÉBEC
Deux formateurs ont profité de l’été pour préparer de nouvelles formations en ligne pour les productrices et les producteurs agricoles et leurs travailleurs.
Apprendre à gérer la santé et la sécurité à la ferme
Valérie Côté, elle-même agricultrice, veut initier les producteurs à la gestion de la santé et la sécurité du travail dans leur entreprise. Les concepts présentés sont adaptés à la réalité agricole. Ils répondent à la question « Par où commencer ? ». La gestion de la santé et la sécurité du travail est une obligation de l’employeur selon la
loi, mais également un atout en matière de prévention des accidents, de performance des employés et de rétention du personnel. La formation est offerte le 30 octobre 2024 de 9h00 à 12h00. Pour information : https://t.ly/P_h61
Découpes de viandes
Mathieu Mailhot, formateur en boucherie, a préparé trois formations pour aider les éleveurs à donner des directives à leur boucher, à maximiser les coupes d’une carcasse et à conseiller le client mangeur de viande. La formation vise à connaitre les découpes, les tendances du marché et les bases de cuisson. Découpe de viande de bœuf débute le 7 novembre, Découpe de viande de porc le 21 novembre et Découpe de volailles le 5 décembre.
Toute l’offre de formations sur mesure en agriculture se retrouve dans le Catalogue des formations à uplus.upa.qc.ca.
Sandra Dagenais
Conseillère en transformation alimentaire, Direction régionale de la Montérégie, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ)
Julie Pivin
Conseillère en transformation alimentaire, Direction régionale de la Montérégie, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ)
Dans un article publié récemment, intitulé Relever le défi de la productivité, nous mentionnions que l’un des premiers pas à franchir pour contrer la pénurie de main-d’œuvre et augmenter la productivité des entreprises du secteur de la transformation alimentaire était de planifier les besoins d’opérationnalisation. Plus précisément, en ce qui concerne deux volets : l’automatisation des procédés et le développement des compétences requises pour maintenir et renforcer l’évolution technologique. Certains organismes spécialisés ont pour mandat d’accompagner les entreprises dans ce cheminement et de proposer des solutions adaptées, entre autres pour le recrutement ou le développement de la main-d’œuvre, l’évaluation des procédés de fabrication ainsi que l’implantation d’outils numériques ou d’équipements robotisés.
Le réseau de la formation
Plusieurs processus en transformation alimentaire demandent une formation initiale ou continue pour développer les compétences nécessaires à l’emploi. De nombreux établissements d’enseignement offrent des programmes d’études professionnelles, collégiales ou universitaires en transformation alimentaire. La majorité d’entre eux possèdent un service de placement, proposent à leurs diplômés et futurs diplômés une journée carrière ou même un volet d’alternance travail-études. Toute entreprise a avantage à se faire connaître comme employeur de qualité auprès de ces établissements pour recruter des finissants formés selon les plus récentes technologies, mais aussi pour les embaucher comme stagiaires ou étudiants pendant leurs études. Cette expérience pourrait devenir le début d’une longue aventure professionnelle réussie.
Bien que les compétences techniques demeurent primordiales, une autre caté-
gorie plus transversale et souvent négligée s’avère essentielle pour tirer son épingle du jeu en ces temps de mouvement. Il s’agit du développement de compétences en communication, en gestion du changement, en gestion des ressources humaines, en transfert numérique, en intelligence artificielle, etc. Certains établissements offrent de la formation continue adaptée aux besoins en entreprise pour les personnes déjà à l’emploi.
Au-delà du développement des compétences, fournir une formation personnalisée à une équipe de travail renforce les liens et encourage la collaboration. Lorsqu’il est question de formation des employés, cela implique nécessairement d’aménager l’horaire, surtout si la formation s’étale dans le temps. Toutefois, les avantages qui en découleront compenseront grandement les adaptations nécessaires. Le site Inforoute FPT 1 est intéressant à consulter, car il répertorie les différents programmes de formation offerts en fonction des besoins de l’entreprise.
Les services et les programmes d’aide disponibles
Par sa boite à outils2 interactive, le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale propose des stratégies pour maximiser les actions des entreprises en recrutement, en formation ainsi qu’en mobilisation des ressources humaines. Accessible et adapté aux besoins des organisations, ce service les guide quant aux options possibles.
Services Québec3 est la porte d’entrée des services gouvernementaux pour les citoyens et les entreprises. À travers ses différents programmes, ses mesures et ses outils accessibles en ligne, il offre un soutien pour les activités de planification et de recrutement de main-d’œuvre. Notamment, sa page Embauche et gestion de personnel4 se veut un accompagnement en ce qui concerne les quatre principales étapes d’embauche. D’autres mesures visent le développement des compétences en entreprise, pour les gestionnaires et la main-d’œuvre. Cela constitue une excellente façon d’amorcer le processus de formation continue et de conserver des employés fidèles.
Le site Web du Comité sectoriel de main-d’œuvre en transformation alimentaire5 (CSMOTA) regorge quant à lui d’outils pratiques et de renseignements utiles sur plusieurs sujets. Des conseillers épaulent les dirigeants en proposant des pistes de solutions en ressources humaines, des formations et de l’information pertinente pour l’industrie.
La Classification nationale des professions6 est le système national canadien qui décrit les professions. Les entreprises peuvent effectuer des
recherches en ligne pour prendre connaissance des tâches principales, des conditions d’accès et d’autres renseignements utiles sur les postes à pourvoir qu’elles souhaitent afficher. Cet outil facilite la rédaction des offres d’emploi et aiguille sur les compétences requises ainsi que sur le niveau de responsabilité associé à un poste. Par exemple, la description d’emploi pour un boucher industriel (CNP 9462) ne sera pas la même que pour un boucher – commerce de gros ou de détail (CNP 6331).
Aujourd’hui, lorsque nous parlons de productivité, nous ne pouvons passer sous silence le virage numérique et technologique. Les solutions qui en découlent sont parfois plus complexes à intégrer sans les ressources humaines et les compétences adéquates. Une transition vers le numérique exige une métamorphose des pratiques de l’entreprise. Par exemple, celle-ci peut se doter d’un progiciel de gestion intégré (PGI) pour l’aider à mieux gérer les actions quotidiennes (finances, ressources humaines, marketing, achats, inventaires, distribution, etc.), de manière uniforme, en évitant les doubles saisies de mise à jour des données.
De plus, ces progiciels s’allient aux avancées technologiques qui permettent d’améliorer l’efficacité en contrôlant les équipements d’automatisation ou de robotisation. Pour ce faire, une adaptation de certains procédés de fonctionnement ou de fabrication est nécessaire. À titre d’exemple, une seule trieuse optique remplace plusieurs employés. Elle fonctionne plus rapidement et sans diminution de rendement durant huit heures consécutives. En outre, un tel système conçu en fonction des besoins de l’entreprise permet un fonctionnement flexible, efficace et plus efficient en éliminant les activités isolées pouvant dupliquer les efforts ou créer des écarts de processus.
Lorsqu’il est question de virage numérique, cela peut représenter des investissements importants et il est parfois difficile d’y voir clair. Plusieurs organismes, ainsi que les gouvernements provincial et fédéral, ont mis en place des programmes d’aide financière pour répondre aux besoins des entreprises de transformation alimentaire. Le soutien prend la forme de subvention ou de financement avantageux pour identifier les besoins de l’entreprise, évaluer l’ensemble de ses procédés et faciliter l’achat et l’implantation de différents équipements et technologies. En voici quelques exemples.
Le Programme canadien d’adoption du numérique7 aide les petites et moyennes entreprises (PME) à réaliser leur plein potentiel grâce à l’adoption des
technologies numériques. Deux programmes sont disponibles, selon le besoin et la taille de l’entreprise.
Inno-centre8 accompagne les PME entre autres dans leurs stratégies de croissance et d’adaptation vers la transformation numérique et la robotisation. Des conseillers spécialisés définissent les défis et trouvent des solutions adaptées. Une entente permet aux entreprises de profiter des services d’Innocentre à un tarif préférentiel lorsqu’elles sont mises en relation avec l’organisme par l’intermédiaire des conseillers régionaux en transformation alimentaire du MAPAQ9 . Ajoutons que ces derniers peuvent aussi faciliter la prise de décision des PME et les guider dans leur recherche d’aide financière.
Le site Web du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie10 (MEIE) de même que celui d’Investissement Québec11 sont des incontournables à consulter. Ils contiennent plusieurs guides, des outils de gestion utiles et des détails au sujet des différents programmes et mesures d’aide financière disponibles, dont les programmes Essor ou Productivité innovation. Le volet de la production est aussi considéré puisque sur le site du MEIE, dans la section Aménagement d’une usine, on retrouve des conseils appliqués pour améliorer le flux et les performances des postes de travail. Une autre partie du site, consacrée à la méthode 5S, explique comment standardiser les postes de travail pour avoir à portée de main ce qui est nécessaire pour effectuer les tâches.
Nous espérons que ces informations et ressources aiguilleront les entreprises agroalimentaires qui ont à cœur l’amélioration de leur productivité quant aux démarches à considérer. Il n’y a pas de petites actions. L’important, c’est de se mettre en mouvement.
1 www.inforoutefpt.org
2 www.boiteoutilsrh.gouv.qc.ca
3 www.quebec.ca/services-quebec
4 www.quebec.ca/entreprises-et-travailleursautonomes/administrer-gerer/embauche-gestion-personnel
5 www.csmota.qc.ca
6 https://noc.esdc.gc.ca/Accueil
7 www.canada.ca/fr/innovation-sciences-developpement-economique/nouvelles/2022/03/document-dinformation--le-progra mme-canadien-dadoption-du-numerique.html
8 www.inno-centre.com
9 www.mapaq.gouv.qc.ca/SiteCollection Documents/Formulaires/Liste_conseillers_ transformation.pdf
10 www.economie.gouv.qc.ca/bibliotheques/guides-et-outils/guide-et-outils-de-gestion
11 www.investquebec.com/quebec
Carrolyn O’Grady Agronome, conseillère en productions animales, Direction régionale de la Montérégie, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ)
Avec la collaboration d’Éric Lepage, agronome, conseiller aux entreprises, Direction régionale de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, MAPAQ.
Pour une entreprise agricole, faire sa comptabilité mensuelle et ses états financiers annuels est un exercice crucial. Cela permet d’évaluer sa profitabilité et d’identifier les postes budgétaires à améliorer. Pour les entreprises en production de veaux d’embouche, il est tout aussi primordial de suivre les données du troupeau dans une perspective comptable. Cela suppose notamment que la prise de données soit fiable, que des registres soient créés et que l’analyse des données recueillies puisse orienter les choix de gestion. Peu importe la taille du troupeau, cet exercice est capital.
L’importance de recueillir des données fiables Il est risqué pour une entreprise en pro-
phone cellulaire est une option à considérer qui évite une double entrée et réduit le risque d’erreurs. Votre conseiller BoviExpert peut vous fournir des modèles de fichiers Google Forms créés par le Programme d’analyse des troupeaux de boucherie du Québec (PATBQ). Des systèmes de collecte de données informatisées comprenant un bâton de lecture permettent quant à eux d’automatiser la lecture du code à barres sur l’étiquette de l’animal pour plus d’efficacité.
L’analyse des données pour améliorer la gestion du troupeau
Selon M. Harlan Hughes, économiste spécialiste du bétail et professeur émérite de l’Université d’État du Dakota du Nord, « on ne peut pas gérer ce qu’on ne mesure pas ». En fait, les fermes qui utilisent activement les données récoltées, au lieu d’utiliser des moyennes ou des estimations, tendent à avoir des coûts de production plus bas par livre de viande sevrée. Une étude1 réalisée à l’Université de la Saskatchewan a démontré que les producteurs de veaux d’embouche qui utilisaient leurs données pour se comparer aux moyennes de l’industrie (étalonnage) pouvaient augmenter leur production de viande de 60 lb par femelle exposée au taureau. Avec un prix de 3,60 $/lb à l’encan, cela peut représenter un revenu supplémentaire de 216 $ par femelle exposée au taureau.
Beef Cattle Research Council
2,41 lb/jour (2,58 lb/jour pour les producteurs du premier quart).
• Le poids du veau au sevrage par rapport au poids de la vache : la prise du poids des vaches est une mesure souvent ignorée. Elle devrait être effectuée au sevrage des veaux pour être relativement standard pour toutes les vaches. L’alimentation (y compris l’ensemencement et la récolte) est le principal coût de production pour une entreprise vache-veau. En moyenne, les vaches moins lourdes mangent moins. Elles sèvrent des veaux un peu plus légers mais qui représentent une plus grande proportion de leur poids. Le rapport du poids du veau sevré sur le poids de sa mère peut aider à identifier les vaches qui sont plus efficaces. Selon le PATBQ, ce rapport serait en moyenne de 44,6 %.
• Le pourcentage de vaches non gestantes : la fertilité est un des facteurs principaux qui influencent la profitabilité d’un troupeau. Une augmentation de 2 % dans l’efficacité reproductive peut diminuer les coûts de production de 16,50 $/tête. Selon le BCRC, le standard de l’industrie à viser est de moins de 7 % de vaches non gestantes dans le troupeau.
• La durée de la saison de vêlage : il s’agit d’une bonne mesure de la fertilité du troupeau. Plus les veaux naissent sur une courte période, plus cela contribue à ce qu’ils soient uniformes
moyenne calculée par le PATBQ de 2015 à 2019 est de 370 jours (367 jours d’intervalle entre les vêlages pour les entreprises du premier quart).
• La mortalité des veaux : les causes de mortalité des veaux, de la naissance au sevrage, peuvent varier de ferme en ferme. Une augmentation de 1 % de la mortalité des veaux accroît les coûts de production de 7,45 $/tête. Selon les données moyennes du PATBQ de 2015 à 2019, le premier quart des producteurs atteint un taux de mortalité de 5,9 % en présevrage.
En résumé, une prise de données de qualité et des registres sur le troupeau permettent de suivre les stocks et la productivité, de déceler des problèmes, de mesurer le progrès annuel, de faire de l’étalonnage et de vérifier l’incidence d’un changement de conduite d’élevage sur la productivité. Considérant l’importance économique d’une prise de données fiables et les pistes d’amélioration que leur analyse peut apporter, cet exercice est crucial. Il devrait être partie intégrante des opérations de gestion de toute ferme qui a à cœur d’améliorer ses rendements.
Quelques ressources pour aller plus loin : Communiquez avec un conseiller BoviExpert : www.patbq.ca/services-offerts/ Investissez dans la productivité de votre entreprise avec le Programme Investissement Croissance Durable de La Financière agricole du Québec :
1 https://harvest.usask.ca/server/api/core/ bitstreams/fc913123-ead5-4427-a4ad16a0565e083f/content
2 www.beefresearch.ca/topics/animal-healthperformance-record-keeping-level-1
3 www.patbq.ca/comparaison-deperformances-entre-troupeaux
Valérie Plante, agente en formation agricole
Saviez-vous qu’au Québec, quelque 10 000 producteurs sont dans le domaine des grains, générant près de 20 000 emplois, ce qui en fait le troisième secteur agricole en importance dans la province? Selon le site du gouvernement du Québec, en 2023 ce sont 953 000 hectares du territoire de la Montérégie qui étaient consacrés à l’agriculture et cultivés par 6767 exploitations agricoles. Le quart des recettes engendrées par celles-ci provenaient de la production des céréales et oléagineux, donc, les grandes cultures occupent une place importante dans notre région.
Afin d’aider les producteurs de grandes cultures à optimiser la gestion des sols ou à se garder à jour dans les fluctuations des prix des différentes céréales, l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec offre des formations adaptées à eux. Une série de trois cours seront offerts dans les prochains mois, soit en ligne ou en présence, sur les outils bour-
siers qui permettront aux participants de se familiariser avec le marché des denrées agricoles.
Toujours à l’ITAQ, une vaste gamme de formations sur la santé des sols est disponible pour guider les producteurs agricoles dans l’analyse et l’évaluation de la santé globale des sols, comment quantifier et comprendre l’évolution de l’azote en grandes cultures et tout autre sujet sur la gestion des sols. Elles sont affichées sur leur site Internet dans la section Agroenvironnement et sur le site de l’UPA sous l’onglet formations.
Dans un tout autre ordre d’idée, de nouvelles réglementations entreront en vigueur en 2025 concernant la vente, l’achat et l’entreposage des pesticides ainsi que sur l’utilisation des semences enrobées. Les producteurs de grandes cultures devront obtenir un certificat d’application pour utiliser des semences traitées par enrobage ou pour l’achat de pesticides.
Nous invitons les producteurs agricoles à consulter leur agronome pour déterminer quel certificat leur est nécessaire. Par la suite, il leur sera possible de suivre la formation appropriée à leurs besoins soient en ligne ou en présence afin d’obtenir leur certificat.
Pour informer les principaux acteurs du domaine agricole, le Ministère de l'Environnement, de la lutte contre les
changements climatiques, de la Faune et des Parcs offre une séance d'information gratuite en ligne sur la gestion des pesticides le 18 novembre.
Pour avoir plus d’information sur l’offre variée en formations agricoles en
Montérégie, consultez le catalogue des formations U+ sur le site https://www.upa.qc.ca/producteur/for mations ou Valérie Plante au 450 4545115 au poste 6286 ou par courriel : vplante@upa.qc.ca.
La Financière agricole du Québec a récemment présenté les 10 finalistes de son concours annuel Tournez-vous vers l’excellence. Voici les trois d’entre eux qui œuvrent sur le territoire de la Montérégie.
Pour rappel, ces jeunes agriculteurs et agricultrices ont été choisis pour l'excellence de leur profil entrepreneurial, leurs réalisations et leurs compétences en gestion. Le dévoilement des gagnants aura lieu le 20 novembre prochain lors du Colloque Gestion organisé par le Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ).
Des prix totalisant 13 000 $ seront remis. Le grand gagnant recevra une bourse de 5000 $ et deux lauréats obtiendront chacun 2500 $. Un candidat recevra une bourse de 1500 $ pour ses actions en matière de développement durable. Le Fonds d'investissement pour la relève agricole (FIRA) décernera une bourse de 1500 $ à l'un des candidats qui se sera illustré notamment par l'importance de son encadrement ou de son mentorat. Comme pour l'ensemble des participants, chaque finaliste recevra un chèque cadeau d'une valeur de 150 $ à utiliser pour les produits ou les formations du CRAAQ.
Carianne Lemire
Transplant CL inc. (transplants serricoles, Saint-Michel)
Avec ses formations en comptabilité ainsi qu'en horticulture et gestion des espaces verts, Carianne apporte une expertise diversifiée à l'entreprise. Transplant CL, c'est l'idée d'extraire la production de transplants de l'entreprise familiale déjà existante. Cette division fait passer la production de 6 millions de transplants en 2019 à une prévision de 22,5 millions en 2024 pour répondre à la demande grandissante.
Frédérique Boucher
Mange tes légumes (maraîchage diversifié, Salaberry-de-Valleyfield)
Frédérique, entrepreneure passionnée, a transformé une terre familiale
convoitée en une ferme maraîchère prospère. Elle est partie de zéro à l'âge de 30 ans. Responsable de la production, de la mise en marché, des ressources humaines et de la gestion administrative, elle a été très curieuse et s'est intéressée à tout, même si elle n'a pas de racines agricoles ou entrepreneuriales. Ses projets d'expansion visent une diversification de ses activités.
Michaël Tougas
Ferme La Rosace S.E.N.C. (maraîchage biologique diversifié/serricole, Saint-Louis)
Michaël a co-fondé cette ferme maraîchère bio-diversifiée axée sur l'écologie et la qualité alimentaire. Il en gère la production en serre et en champs, la main-d'œuvre, les réseaux sociaux et l'image de marque. La ferme repose sur quatre grands principes : rentabilité financière, produits d'exception, écologie et partage de connaissances. Michaël aspire à maintenir la portée internationale de l'entreprise et à poursuivre une mission durable.
Le ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire du Canada, Lawrence MacAulay, vient d’annoncer l'octroi de jusqu'à 13 343 409 $ sur cinq ans à Santé animale Canada (SAC) pour trois projets. Les fonds sont octroyés dans le cadre du volet Associations nationales de l'industrie du programme Agri-assurance, une initiative du Partenariat canadien pour une agriculture durable.
Pour rappel, cet investissement vise à accroître la santé et le bien-être des animaux, tout en protégeant les Canadiens, grâce à l'amélioration de la surveillance des maladies, de la gestion des urgences et des normes relatives au soin des animaux.
L’approche Une seule santé
SAC recevra jusqu'à 3 534 174 $ pour élargir ses réseaux de surveillance zoosanitaire et adapter le Système canadien de surveillance de la santé animale à une approche « Une seule santé ». SAC vise à réduire au minimum les répercussions sur l'économie, la santé et le bien-être des éclosions potentielles de maladies chez les animaux d'élevage canadiens en
améliorant la surveillance des maladies et l'échange d'information.
SAC recevra également jusqu'à 5 M$ pour un deuxième projet visant à améliorer les pratiques de gestion des urgences. Les activités du projet comprennent l'élaboration de plans d'urgence exhaustifs, la formation du personnel de l'industrie et des producteurs partout au Canada, l'organisation d'ateliers éducatifs et la mise à l'essai de l'état de préparation de l'industrie.
Enfin, SAC recevra jusqu'à 4 809 235 $ pour mettre à jour, modifier et examiner plusieurs codes de pratique. Ces codes sont des lignes directrices nationales relatives au soin et à la manipulation des animaux, qui aident à garantir des normes élevées en matière de bien-être des animaux. SAC veillera également à ce que l'ensemble du secteur soit informé des changements apportés aux codes.
La santé des animaux et la gestion des maladies sont une priorité pour le gouvernement du Canada. Ces efforts ont pour but de renforcer la résilience du secteur, de confirmer les normes élevées du Canada en matière de protection des
animaux et d'assurer la santé et la sécurité des Canadiens.
En bref
SAC a déjà reçu plus de 6 M$ en financement dans le cadre du Partenariat canadien pour l'agriculture;
SAC est une organisation nationale qui réunit des partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux et de l'industrie afin de fournir une orientation sur un système cohésif, fonctionnel et adapté de santé et de bien-être des animaux d'élevage au Canada.
L’Institut québécois du développement de l’horticulture ornementale (IQDHO) en collaboration avec la Zone Agtech et Québec Vert a récemment lancé l’Initiative MARIA, qui vise à accélérer le transfert des technologies de mécanisation, automatisation, robotisation et intelligence artificielle vers la filière ornementale du Québec.
De nombreuses consultations réalisées auprès du secteur ont souligné la nécessité d’accélérer l’adoption des technologies horticoles innovantes pour augmenter la compétitivité et la productivité de la filière ornementale du Québec. Alors que des cibles importantes de plantation de végétaux, dont des arbres et des jardins urbains, sont à atteindre pour renforcer la résilience des communautés face aux enjeux de biodiversité et de changements climatiques, la filière ornementale doit accroître sa productivité dans un contexte d’enjeux de main-d’œuvre, d’inflation et de hausse des coûts de production.
L’Initiative codéveloppée par les trois organisations permettra aux producteurs de plantes ornementales en serre, en pépinière, en gazonnière et d’arbres de Noël, d’approfondir leurs connaissances sur les technologies
adaptées à leurs besoins et d’accéder à des outils techniques et économiques qui leur permettront de mieux appuyer leurs décisions d’investissement.
Alors que les prochaines semaines seront consacrées à l’identification des besoins chez les producteurs et à l’évaluation des technologies disponibles au Québec et à l’international, les producteurs pourront commencer à bénéficier du fruit de l’Initiative MARIA dès l’automne 2024. En effet, une série d’outils d’information et d’aide à la décision sur les technologies et programmes de financement disponibles sera diffusée sur le site Internet de l’IQDHO et lors d’évènements de transfert qui seront organisés par les trois partenaires.
Cette initiative est rendue possible grâce à la contribution du Programme de développement territorial et sectoriel 2023-2026 du ministère de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec.
Pour plus d’informations :
IQDHO
Jean-Pierre Fortin, chargé du projet, au 450 778-6514 poste 242 ou à jpfortin@iqdho.com
“L’agriculteur de demain devra être bien formé
technologie afin
Thématique des grandes cultures oblige, GTA a tenu à s’entretenir avec Alessandro Bodra, agronome et conseiller à la formation continue à l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec. (ITAQ), question d’obtenir un aperçu en matière de formation.
GTA : Le secteur des grandes cultures est-il en évolution ou est-il relativement stable?
Alessandro Breda : Cela dépend de la signification qu’on accorde au terme « évolution », je dirais. Les superficies cultivables demeurent assez stables. L’évolution serait peut-être à chercher du côté de la quantité des cultures et dans la complexité des rotations de cultures. Il y a aujourd’hui beaucoup plus de diversité qu’il y a dix ans. Par exemple, les marchés de niche gagnent en popularité, comme en témoignent les cultures de quinoa et de légumineuses. Même constat pour le chanvre, dont le grain et la fibre sont en grande demande. Il y a évidemment de l’évolution du côté technique et technologique.
GTA : Justement, dans le contexte actuel de la pénurie de main-d’œuvre
qualifiée de même que des impacts de plus en plus significatifs de la météo, le succès de l’industrie des grandes cultures est-il plus que jamais tributaire de la technologie?
A.B. : En partie, oui. Plusieurs producteurs agricoles sont à l’aise avec les technologies numériques, d’autres moins. Ce qui risque fort d’aider nos agriculteurs tient dans la collecte de données provenant de plusieurs autres régions et pays. Tous les capteurs de pluviométrie, d’humidité et autres s’échangeront constamment des données afin de suggérer des possibilités, des solutions de rechange aux producteurs vivant des contextes similaires. L’agriculture de précision deviendra encore plus précise. La technologie aide et aidera davantage, mais attention, elle ne prendra pas de décision. L’agriculteur demeurera le gestionnaire de l’information. Pour tirer profit de ce contexte, ce dernier devra être adéquatement formé, sinon cela ne fonctionnera pas.
GTA : Qui dit haute technologie dit coûts élevés. Vu les taux d’intérêt élevés et la hausse du coût des intrants, des équipements et des services professionnels, cette aide technologique est devenue beaucoup plus difficile d’accès, non?
A.B. : Je ne crois pas que tous les producteurs aient besoin des plus récentes innovations en matière d’équipement pour opérer adéquatement. Tout dépend de la superficie et du type de culture. Des choix stratégiques doivent être faits. Mais, pour reprendre les mots d’un autre agronome, si une entreprise prend trop de retard par rapport à l’évolution technologique, il est fort probable qu’elle ne pourra pas le rattraper. Envisager un futur où certains producteurs seraient complètement passés dans un mode de production de haute technologie alors que d’autres œuvreraient toujours avec les méthodes traditionnelles m’apparaît inquiétant. L’inégalité en matière d’accès et de possibilités ne pourrait être bénéfique et pourrait mettre certains modèles de production en péril. Mais, ce n’est pas un problème qui vise strictement l’agriculture. C’est ainsi partout.
GTA : Décrivez-nous quelles formations offertes à l’ITAQ visent les grandes cultures.
A.B. : L’ITAQ offre le programme Gestion et technologies d’entreprise agricole (GTEA), qui permet de maîtriser tous les aspects nécessaires à la production de type grandes cultures : les principes d’agriculture durable, les innovations technologiques, les équipements et la
machinerie agricole. Devant cette tendance vers l’évolution technologique, certains seront aussi intéressés par le programme Technologie du génie agromécanique de l’ITAQ, destiné aux férus de machinerie et d’équipements agricoles et d’agriculture de précision. L’agriculteur de demain devra aussi être bien formé en mécanique et en technologie afin d’entretenir et de réparer ses outils de grande précision.
Familles en affaires HEC Montréal dévoile Puissance iF – édition agricole, un programme visant à accompagner les repreneures et repreneurs du secteur agricole dans le développement de projets innovants et durables, tout en assurant la pérennité des exploitations familiales. Face aux changements climatiques, aux nouvelles attentes des consommateurs, à la compétitivité accrue et à la pénurie de main-d'œuvre, l'innovation et l'intrapreneuriat deviennent des solutions clés pour assurer la pérennité de ces entreprises.
Ce programme, dont la première cohorte démarre en janvier 2025, vise à favoriser l’émergence de projets intrapreneuriaux pour stimuler l'innovation, tout en préservant l'héritage familial de l'entreprise.
« Au Québec, une grande majorité des fermes sont exploitées par des familles, qui doivent relever un double défi : gérer les dynamiques complexes propres à l’entreprise familiale tout en innovant pour s’adapter à un secteur en pleine transformation. En misant sur l’intrapreneuriat et l’innovation, elles élaborent des stratégies robustes, renforcent la confiance entre les générations et favorisent un dialogue essentiel. Cela permet à la génération dirigeante de transmettre l’entreprise avec assurance à la génération montante, ce qui est bénéfique à la fois pour les relayeurs, pour les repreneurs et, ultimement, pour l’entreprise », affirme Catherine S Beaucage, directrice transfert et rayonnement chez Familles en affaires HEC Montréal.
L’intrapreneuriat permet aux repreneurs de s’approprier l’innovation au sein même de leur exploitation, en développant des projets internes qui répondent aux défis spécifiques du secteur. En donnant aux membres de la nouvelle génération l’opportunité de mener des initiatives novatrices, ce processus stimule non seulement la créativité, mais renforce également la cohésion familiale et la transmission intergénérationnelle.
L'intrapreneuriat permet aux jeunes repreneures et repreneurs de proposer des solutions qui modernisent l'entreprise sans perdre de vue ses valeurs fondamentales. Cela crée un environnement propice à l'innovation tout en maintenant la continuité de l'exploitation familiale.
Puissance iF – édition agricole encourage ce processus en offrant aux participants un encadrement spécifique pour développer des projets intrapreneuriaux qui répondent à leurs réalités et ambitions.
Six jours pour changer la donne
Le programme est composé de six journées de formation en présentiel, ponctuées de séances virtuelles de coaching et de co-développement. En fusionnant les compétences entrepreneuriales et les valeurs familiales, Puissance iF – édition agricole les encourage à sortir de leur zone de confort et à devenir des leaders capables de laisser une empreinte positive sur l’économie du Québec.
Johanne Tessier Agronome, conseillère en productions animales, Direction régionale du Centre-duQuébec, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ)
Paméla Magnan-Baril Agronome et biologiste, conseillère en grandes cultures et en santé des sols, Direction régionale du Centre-duQuébec, MAPAQ
Avez-vous récolté votre prairie cet automne? A-t-elle été rentable? Et si la clé de cette rentabilité résidait dans les réserves de plantes fourragères pérennes?
En effet, il y a plusieurs avantages à ne pas faucher vos plantes fourragères à l’automne : une meilleure survie durant la saison hivernale, un meilleur développement au printemps et un rendement assuré à long terme. Voici quelques éléments à prendre en considération pour bien planifier la gestion des coupes en fonction des besoins de votre entreprise.
Période d’endurcissement
Une luzernière ne devrait pas être fauchée après les premiers jours de septembre. En effet, il est recommandé de ne pas faucher dans les six semaines précédant le premier gel mortel. En évitant toute coupe pendant cette période, on permet aux plants de luzerne de croître et d’accumuler suffisamment de réserves dans leurs racines pour survivre à l’hiver et se développer avec vigueur au printemps. La plupart des plantes vivaces ont besoin d’une période d’endurcissement pour être protégées du froid. Elles détectent l’arrivée des jours plus courts et font alors leurs réserves pour survivre aux conditions hivernales. Par exemple, la luzerne ne peut pas tolérer des températures de l’air autour de - 5 °C sans période d’endurcissement, alors qu’elle pourra résister à des températures de - 20 °C une fois endurcie.
Facteurs favorisant la survie des plantes à l’hiver
Bonne implantation et contrôle des mauvaises herbes
Une implantation réussie aide la santé du peuplement, diminue la pression des mauvaises herbes et favorise la survie des plants à l’hiver. La qualité du lit de
semence, la dose et la profondeur de semis sont des éléments dont il faut tenir compte pour assurer une implantation réussie. Fertilisation et pH
Une bonne fertilisation et un pH adéquat contribuent à une bonne implantation, à un bon rendement et à la survie des prairies. Par exemple, pour la luzerne, le potassium et le bore sont deux éléments importants. État du champ et santé du sol
Un champ en bonne santé favorise la survie hivernale des plants. Pour ce faire, il faut entre autres éviter la compaction du sol, qui réduit la disponibilité de l’air et de l’eau pour les racines. Un mauvais égouttement ou drainage peut également entraîner l’asphyxie racinaire.
Choix du mélange fourrager avec des graminées
Les graminées, par exemple la fétuque et le dactyle, favorisent une bonne structure du sol par leur système racinaire profond et fasciculé. De plus, elles favorisent l’accumulation de neige, ce qui diminue les effets négatifs du gel du sol. Cultivar, âge et santé du peuplement Il faut choisir le bon cultivar en fonction des objectifs fixés. L’âge et la santé du peuplement peuvent également avoir une incidence sur la pérennité des plantes fourragères.
Hauteur et stade des coupes
Les coupes peuvent se faire à différents stades selon l’objectif :
• Pour maximiser la valeur nutritive : coupes au stade « début boutons ».
• Pour favoriser le rendement et la persistance : coupes au stade « début floraison ».
• Pour optimiser à la fois le rendement et la valeur nutritive : première coupe au stade « boutons » et coupes subséquentes au stade « début floraison ».
Chose importante à savoir : peu importe le moment de la coupe, sa hauteur ne devrait jamais être en bas de 4 po (10 cm).
Hauteur de la végétation à l’automne
Ne pas effectuer la dernière coupe permet d’accumuler la neige durant l’hiver et ainsi de former un couvert isolant supplémentaire contre le froid, le vent et le gel. Il faut éviter la fauche automnale, sauf si la luzerne dépasse une certaine hauteur, soit 12 po (30 cm). Cela permettra de réduire les résidus au printemps. Si toutefois la fauche doit absolument être faite, il est important de couper le plant à une hauteur de 6 po (15 cm), de s’assurer d’atteindre un délai minimal de 500 degrés-jour à base 5 (DJ5) – environ 50 jours – entre les deux dernières coupes et de procéder juste avant le premier gel pour assurer une meilleure fermentation de l’ensilage.
Bien planifier son calendrier de récolte en fonction des besoins de l’entreprise Si la fauche s’avère nécessaire, certaines stratégies peuvent réduire les risques auxquels les entreprises s’exposent (voir la figure 1).
M. Gilles Bélanger, chercheur scientifique en agronomie et physiologie des plantes fourragères chez Agriculture et Agroalimentaire Canada, présente le gain de rendement global obtenu sans fauche automnale (voir le tableau 1). Les résultats sont tirés d’une recherche conduite dans quatre luzernières, dont trois au Québec, présentant quatre niveaux d’intensité de gestion de coupes. Le nombre moyen de coupes par an pour les quatre années suivant le semis variait selon les emplacements. Dans l’étude, le nombre était de 2 à 3,3 coupes au stade « début floraison » sans fauche d’automne et de 3,5 à 4,5 coupes au stade « début boutons » avec une fauche d’automne. Selon la gestion de coupes, il est possible d’obtenir un rendement annuel supplémentaire de 30 %.
Vous n’êtes toujours pas convaincu à l’idée de laisser la dernière repousse
au champ? Faites un essai dans un même champ sur plusieurs années. N’oubliez pas d’y intégrer le côté économique : est-ce rentable de réaliser un chantier de coupe à l’automne? Quels sont les avantages par rapport aux coûts engendrés? Vous pourriez être surpris des résultats!
Références
BÉLANGER, Gilles. « La gestion des coupes », Colloque sur les plantes fourragères, Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec, 2013.
BÉLANGER, Gilles, et autres. « Cutting management of alfalfa-based mixtures in contrasting agroclimatic regions », Agronomy Journal, vol. 112, no 1, 2020, p. 1-16. https://doi.org/10.1002/agj2.20142.
BÉLANGER, Gilles, et autres. Guide de production –Plantes fourragères, 2e édition, volume 1, Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec, 2022, 273 p.
ONTARIO. MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE, DE L’ALIMENTATION ET DES AFFAIRES RURALES. Guide de production fourragère, publication 30, 2022, 290 p. PERREAULT GAGNON, Mélanie. La performance agronomique de mélanges fourragers à base de luzerne selon la diversité des espèces et l’utilisation d’une plante-abri à l’implantation, Mémoire de maîtrise en biologie végétale, Université Laval, 2022, 88 p.
Figure 1 : Stratégies de gestion de risques d’une fauche automnale
Risque moindre à risque plus élevé
Pas de coupe automnale
Coupe automnale faite tôt, juste avant le premier gel
Coupe automnale à plus de 500 DJ5 depuis la coupe précédente
Coupe automnale faite sans égard au stade de développement ou au nombre de DJ5
Tableau adapté de l’article de M. Gilles Bélanger, La gestion des coupes 2013
Tableau 1 : Rendements et proportion de luzerne selon quatre modèles de gestion de coupes
Gestion des coupes
Rendement saisonnier (t MS/ha*)
* t MS/ha : tonnes de matière sèche par hectare
** % MS : pourcentage de matière sèche
Proportion de luzerne (% MS**)
Tableau adapté de l’article de M. Gilles Bélanger et ses collaborateurs, Cuttingmanagementofalfalfa-basedmixturesin contrastingagroclimaticregions, 2020
Isabelle Fréchette Agronome, conseillère en serriculture et en agriculture urbaine, Direction régionale de la Montérégie, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ)
À l’approche de l’automne, les insectes se préparent pour l’hiver. La plupart sont en mesure de survivre sous nos froides latitudes en s’abritant sous des feuilles mortes, dans les résidus de cultures ou dans le sol. Certains, comme les coccinelles asiatiques, se faufilent dans nos habitations dans l’espoir d’y hiverner sous forme adulte.
Si ces petites bêtes ne sont pas les bienvenues dans nos maisons, leur présence est toutefois appréciée dans les serres. Les coccinelles asiatiques, comme toutes les espèces de coccinelles, sont de précieuses alliées dans une lutte que les serriculteurs ont souvent à mener : celle contre les pucerons et autres insectes nuisibles. Une seule coccinelle asiatique peut manger jusqu’à 250 pucerons par jour. Les producteurs peuvent acheter des lots de coccinelles convergentes ou à deux points auprès de fournisseurs d’agents de lutte biologique. Il en faut d’une à deux par mètre carré en prévention et entre 20 et 100 par mètre carré en cas d’infestation sévère. Bien que très efficaces, ces insectes peuvent être chers et ne sont pas toujours disponibles. Dans ce contexte, pourquoi les serriculteurs ne profiteraient-ils pas du
comportement automnal des coccinelles asiatiques qui s’infiltrent dans leurs bâtiments dont leurs serres? C’est tout à fait possible! Pour les attraper, on peut utiliser un filet, mais ce sera plus facile avec un aspirateur à insectes. On peut s’en procurer en ligne ou dans une boutique spécialisée.
Les coccinelles asiatiques survivent bien au réfrigérateur, jusqu’à quatre à cinq mois, dans des contenants de plastique percés de petits trous (le taux de survie est d’environ 85 % après 18 semaines à 5 °C). Pour survivre au froid, les coccinelles utilisent la graisse qu’elles ont accumulée pour l’hiver. Par prévention, il est recommandé de ne pas les entreposer dans un réfrigérateur où des aliments sont conservés. Les coccinelles sont toxiques pour les humains et les animaux qui les ingèrent.
Afin de prévoir le moment opportun pour relâcher ces insectes, les serriculteurs se baseront sur leurs besoins de lutte contre les pucerons, mais aussi sur la biologie des coccinelles : celles-ci deviennent actives à environ 10 °C et les températures optimales varient entre 20 et 30 °C. Lorsqu’elles sortent de leur état d’hivernation, elles partent rapidement à la recherche de nourriture. Pour éviter qu’elles se dispersent et sortent de la serre, il est recommandé de mettre à leur disposition du pollen (disponible dans les pharmacies et les marchés d’alimentation naturelle) et de l’eau sucrée. Afin d’augmenter les chances de rétention, on peut aussi placer les coccinelles, le pollen et l’eau sucrée dans une cage d’émergence pendant trois à cinq jours avant de les relâcher près des foyers de pucerons. Cette opération se fera à la tombée du jour, moment où on
pourra vaporiser d’eau les plantes environnantes pour permettre aux coccinelles de s’hydrater facilement.
Une procédure plus complète et illustrée pour le lâcher des coccinelles en serre a été publiée par le Centre de recherche agroalimentaire de Mirabel en 2023. Elle s’intitule Les coccinelles comme auxiliaires en serre, technique de
lâcher pour adultes sortant d’hibernation Cette fiche de deux pages est accessible en ligne gratuitement, notamment sur le site Web d’Agri-Réseau1. Sa conception a été financée par le programme PrimeVert du MAPAQ.
1 https://www.agrireseau.net/legumesdeserre/ documents/110714
Que vous soyez un producteur, un conseiller, un intervenant ou un étudiant en agriculture, vous êtes invité à participer à la Journée grandes cultures Agri-Vision qui se tiendra le mercredi 27 novembre, de 9 h à 16 h, au Centre BMO de Saint-Hyacinthe.
Venez parfaire vos connaissances en grandes cultures pour innover et améliorer vos pratiques dans le but de rendre votre entreprise agricole plus productive, en tout respect de l’environnement.
Cet événement sera aussi l’occasion de réseauter avec vos pairs et des intervenants du secteur.
Cette année, les participants bénéficieront de l’expertise de conférenciers qui parleront de leurs connaissances sur des sujets variés. L’avant-midi sera notamment consacré à l’agriculture de précision et à une réflexion entourant l’utilisation de biostimulants. En après-midi, les sujets suivants seront abordés : recherche de solutions à la compaction du sol, céréales
d’automne, engrais à libération lente et bien plus.
Inscrivez-vous d’ici au 21 novembre pour profiter du tarif préférentiel de 90 $.
Pour plus d’information : www.que bec.ca/agriculture-environnement-etressources-naturelles/agriculture/ calendrier-evenements-bioalimentaires/ journee-grandes-cultures-agri-vision
Cette activité est une initiative de la Direction régionale de la Montérégie du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, en collaboration
avec la campagne de promotion régionale La Montérégie, le Garde-Manger du Québec et la Fondation Agria.
C’est chaleureusement accompagné des membres de leur famille, d’amis et de partenaires, tels que Tourisme Montérégie et la Société du réseau ÉconoMusée, que les propriétaires de la Cidrerie du Minot, Audrenne et Alan Demoy, ont sabré le Crémant de Pomme
Captés lors de l’inauguration : Robert Demoy, Audrenne Demoy, copropriétaire, Alan Demoy, copropriétaire, Carl-Éric Guertin, directeur général de la Société du réseau ÉconoMusée (SRÉ), et Joelle Demoy.
Photo : gracieuseté.
pour célébrer l’inauguration de l’ÉconoMusée du cidriculteur le 1er octobre 2024, à Hemmingford, en Montérégie.
L’entreprise familiale rejoint donc le réseau des Économusées, qui compte 65 membres au Québec.
Depuis le lancement de leur première cuvée de Crémant de Pomme en 1988, qui a marqué l’entrée du premier permis d’alcool artisanal québécois à la SAQ, la Cidrerie du Minot a connu une évolution significative et possède une histoire riche. À l’ÉconoMusée du cidriculteur, le visiteur est invité notamment à découvrir le musée du Grand-père, récemment rénové, dans lequel on y observe les vestiges des origines européennes de la famille.
Ensuite, le parcours d’interprétation sur le site extérieur met en lumière les méthodes de transformation des produits et les événements marquants de la famille Demoy dont leur rôle de pionnier dans la production de cidre au Québec. En terminant, les visiteurs peuvent profiter d’une dégustation gratuite de tous les produits maintes fois primés en boutique ainsi que d’un espace piquenique pour admirer le verger.