Gestion et Technologie Agricoles

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Jeudi 13 novembre 2025 | Volume 44 | 2 e Numéro

Jeudi 13 novembre 2025 | Volume 50 | 11 e Numéro la réussite

CULTIVER

CULTIVER la réussite

PRODUCTION AVICOLE

En constante optimisation des méthodes et des pratiques

Aussi dans cette édition :

Entrevue avec Jocelyn Leblanc de LEBCO ................................................... ..p. 4 et 5

Le MAPAQ offre des conseils pour la réussite des kiosques de Noël ................. p. 10

L’IRDA présente les nouveautés technologiques en horticulture ornementale ... p. 14 PRODUCTION

LA PROMOTION DE

L’AGRICULTURE EN MONTÉRÉGIE ET AU CENTRE-DU-QUÉBEC

PRODUCTION AVICOLE ET PORCINE

JEFO lance son unité Innovation

Innovation et optimisation sont deux termes qui définissent bien l’entreprise maskoutaine JEFO fondée par Jean Fontaine. Aujourd’hui une entité internationale en matière de nutrition animale de précision, JEFO a annoncé la création de son département de l’Innovation en octobre. Sa mission : élaborer une nouvelle ère de nutrition de précision intestinale visant à assurer des élevages plus sains et plus rentables. Afin de marquer l’événement, Émilie Fontaine, vice-présidente, Marque et Produits, et Mariza Gattuso, directrice de l’innovation, ont répondu à nos questions.

GTA : Quelle est la vision à l’origine de la création de ce nouveau département? Émilie Fontaine : L’objectif est d’accélérer le développement des solutions adaptées aux réalités du terrain et de créer une approche intégrée et collaborative à travers tous les employés et les départements de JEFO. Tout cela dans une volonté de soutenir la performance des fabricants d’aliments, des prémixeurs et de nos partenaires. Optimiser la santé des animaux et accroître la rentabilité des troupeaux dans une vision de durabilité environnementale : voilà ce que propose la division Innovation. Mariza est appuyée notamment par Caroline Trudel, qui cumule plusieurs années d’expérience au sein de JEFO. Ensemble, elles rassemblent des forces complémentaires qui incarnent à la fois la nouveauté et la continuité.

ÉDITEUR :

Benoit Chartier

RÉDACTEUR EN CHEF :

Martin Bourassa

ADJOINTE À LA RÉDACTION :

Annie Blanchette

TEXTES ET COORDINATION :

Yves Rivard

CONTRÔLEUR :

Monique Laliberté

DIRECTEUR DU TIRAGE :

Éric Archambault

DIRECTEUR DE LA PUBLICITÉ :

Guillaume Bédard

ADJOINT AU DIRECTEUR

DE LA PUBLICITÉ : Simon Cusson

DIRECTEUR DE LA PRODUCTION : Alex Carrière

PUBLICITAIRES : Louise Beauregard

Manon Brasseur

Luc Desrosiers

Linda Douville

Michel Marot

Brigitte O’Connor Isabelle St-Sauveur

journalgta.ca

GTA : Pour l’éleveur, quels en seront les bénéfices?

É.F. : Les produits seront optimisés et disponibles plus rapidement. En ciblant également les transformateurs, JEFO place ses solutions nutritionnelles plus en amont dans la chaîne de valeur agroalimentaire, se rapprochant ainsi des exigences du consommateur final.

Une vision pour le futur

GTA : À plus long terme, des objectifs sont-ils définis quant aux possibilités de ce département, que ce soit en matière d’intervention, de procédés, etc.?

Mariza Gattuso : À la base, il convient de bien définir et d’établir notre culture d’innovation, car il ne s’agit pas seulement de nouveaux produits. On parle aussi de processus et d’approche client, entre autres. Ma mission est de livrer des cycles d’innovation, d’être en mesure de proposer annuellement aux producteurs d’ici et d’ailleurs des solutions à forte valeur ajoutée et adaptées aux besoins visant les espèces que nous desservons. Cette innovation couvre l’ensemble des processus de la ferme à l’assiette.

GTA : De grandes dates sont-elles prévues pour la division Innovation?

É.F. : Le département Innovation est actuellement en recrutement des meilleurs talents, scientifiques et gestionnaires afin de conserver le titre de chef de file mondial en nourriture intestinale de précision que JEFO a aussi su atteindre auprès des marchés de l’Asie, de l’Europe et de l’Amérique du Sud.

GTA : La technologie de microencapsulation brevetée Jefo Matrix (JMT) ser-

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vira-t-elle de vecteur de lancement pour la division?

É.F. : C’est certainement l’une des possibilités, mais l’ensemble des produits JEFO, que ce soit les enzymes, les supplémentations liquides et autres, sera pris en compte. Avec la construction de notre nouvelle usine, il va sans dire que la technologie JMT, qui assure une libération ciblée des ingrédients actifs dans l’intestin, renforçant ainsi la santé animale, représente l’un de nos atouts.

Innovation, production, collaboration

GTA : Du côté de l’usine, des changements sont-ils attendus?

É.F. : La production, qui a débuté en 2023, abrite actuellement deux lignes de production. Quatre autres lignes additionnelles s’ajouteront sous peu dans cet espace de 20 000 pi2,

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Nous reconnaissons l’appui financier du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du Canada pour les périodiques, qui relève de Patrimoine canadien.

qui représente un investissement de 100 M$.

GTA : L’entreprise est active dans plus de 65 pays, mais désire poursuivre ses collaborations avec les entreprises et partenaires de la région, n’est-ce pas?

É.F. : JEFO continue d’être fière de son origine maskoutaine. Saint-Hyacinthe continue d’être un pôle d’innovation reconnu, et JEFO veut continuer de collaborer avec l’ensemble des institutions locales, les centres de recherche et les entreprises de notre secteur d’activités afin de toujours renforcer notre écosystème. Cela dit, JEFO a déjà distribué ses produits dans plus de 80 pays, mais 65 d’entre eux bénéficient d’une distribution continue.

M.G. : C’est en innovant, en croyant à l’autonomie alimentaire du Québec et en faisant rayonner l’agroalimentaire d’ici qu’il sera possible de se distinguer de la concurrence mondiale.

27 000 exemplaires distribués dans Le Courrier de Saint-Hyacinthe et par Postes Canada aux producteurs agricoles dans les régions suivantes : Montérégie-Est Montérégie-Ouest Centre-du-Québec

Prochaine édition 11 décembre 2025 Spécial transformation et oiseaux fermiers

Émilie Fontaine, vice-présidente, Marque et Produits, et Mariza Gattuso, directrice de l’innovation, Photo : gracieuseté
Yves Rivard

Jocelyn Leblanc, celui par qui l’innovation arrive

Bien connu de l’industrie avicole, Jocelyn Leblanc, propriétaire d’élevages de poulets, de dindes, de poules pondeuses et de poulettes de reproduction et président des entreprises Ferme Leblanc et LEBCO, a rapidement compris que l’innovation était nécessaire pour assurer la productivité et la croissance. C’est pourquoi on vient maintenant de loin pour bénéficier de son expertise globale, qui vise toujours à assurer une optimisation du bien-être animal. Entrevue avec un visionnaire.

GTA : Le secteur avicole est votre grande spécialité. Vous possédez plusieurs terres et unités de production en région et ailleurs. Un rappel à ce sujet?

Jocelyn Leblanc : On parle d’une cinquantaine de poulaillers en activité, qui sont situés à Saint-Hyacinthe, Saint-Pauld’Abbotsford et La Présentation. Nous détenons aussi des installations en Alberta et en Saskatchewan. Globalement, la production se chiffre à 3 millions de poulets et à 600 000 dindes annuellement.

GTA : En Alberta, vous avez récemment installé des panneaux solaires afin de viser l’autonomie énergétique et, au besoin, vendre de l’électricité à la province.

J.L. : Lors d’un salon avicole en Europe, j’ai découvert ces panneaux solaires qui captent la lumière des deux côtés, et non seulement à partir d’une seule surface, comme c’est le cas pour ceux qu’on installe sur un toit. Nous avons approché les compagnies électriques de l’Alberta, qui ont manifesté de l’intérêt. Il faut savoir qu’au Québec, ce ne serait pas rentable puisqu’avec HydroQuébec, la province se vend de l’électricité à bas coût. Pour l’heure, la société d’État n’est pas intéressée dans notre projet. Cela dit, en Alberta, nous n’utilisons que les panneaux, pas les batteries, ce qui a réduit notre investissement de moitié. Il en résulte deux rangées de panneaux, de 1200 pieds x 8 pieds, situés près des poulaillers. Le jour, ils produisent de l’électricité avec des commutateurs de transfert d’alimentation (transfert switch), électricité vendue sur le réseau, et la nuit, la compagnie électrique nous redonne cette électricité. À la fin du mois, nous n’avons rien à

payer. L’investissement de 600 000 $ devrait être rentabilisé sur sept ans.

GTA : Vous avez aussi innové en intégrant de gigantesques échangeurs d’air visant au bien-être animal. Ces équipements réchauffent aussi l’air qui entre de l’extérieur des bâtiments et permettraient des économies. C’est exact?

J.L. : Le projet, réalisé en 2020, faisait suite à un voyage en Hollande au cours duquel j’ai découvert ces échangeurs d’air signés VencoMatic Group. J’ai décidé de les installer, sans autre système d’aération, dans mes nouveaux bâtiments d’élevage de poules pondeuses, ce qui s’est traduit par une économie de 70 % de la consommation en gaz naturel. Les bénéfices sont évidents au niveau économique et en matière de bien-être animal. Une ferme mieux ventilée permet aussi une hausse de la production d’œufs.

Du côté du réchauffement des installations, tout est une question de friction dans un échangeur d’air. Ceux-ci font état de 42 pieds de friction, c’est beaucoup. Un ventilateur de 36 po aspire l’air extérieur, et un autre l’expulse. L’appareil utilise la chaleur de l’air évacué pour réchauffer l’air frais qui y est

introduit. L’air chaud vicié passe par de petits tubes et n’est jamais en contact avec l’air froid. Grâce à cet échange d’énergie, qui se produit grâce à une mince pellicule de plastique, l’air entrant est moins froid qu’avec un système traditionnel, ce qui permet d’économiser en hiver pour le chauffage. Ce processus est renversé en été pour climatiser les bâtiments. L’air chaud de l’extérieur est alors refroidi par de l’eau froide avant d’intégrer le bâtiment.

De la grande visite

GTA : Des représentants de la bannière Costco vous aurait rendu visite afin d’en apprendre plus sur vos méthodes et pratiques en matière d’élaboration de poulaillers?

J.L. : Effectivement. Costco, qui a commencé la construction de poulaillers aux États-Unis, est venue nous rencontrer en février 2025 pour constater notre façon de faire et nos chiffres de production. L’équipe a été stupéfaite, car la bannière était incapable de produire du poulet sans antibiotiques comme nous le faisons. Ils ont contacté les entreprises d’échangeurs d’air et

lancé la construction de 400 unités. Costco nous a invités à nous rendre près d’Omaha, au Nebraska, afin de livrer notre avis sur leur concept.

Il faut savoir que la bannière désire contrôler la qualité de leur poulet en épicerie et s’orienter vers le modèle sans antibiotiques. Leur abattoir livre 2 millions de poulets par semaine. La qualité des élevages québécois et canadiens et notre cahier des charges opérationnel sont certainement reconnus. Au fil des ans, au cours de mes nombreuses visites de fermes aux États-Unis, j’ai parfois vu des choses aberrantes, notamment des producteurs ajouter de l’insecticide à la moulée afin de tuer les insectes.

Le cas Exceldor

GTA : L’acquisition d’Exceldor par l’entreprise ontarienne Aliments Sofina inquiète l’industrie. Votre opinion?

J.L. : Certains ont peur, d’autres sont mécontents. Depuis le mois de juin, le dossier est entre les mains du Bureau de la concurrence du Canada qui analyse les répercussions potentielles de cette transaction majeure sur le mar-

ché de la volaille au pays. Aliments Sofina, avec qui nous faisons déjà affaire en Alberta, est un gros joueur de l’industrie, actif dans le porc, la dinde et le poulet, et qui focalise aussi beaucoup sur la transformation alimentaire. Ce qui est un point positif pour l’industrie. Oui, nous perdons notre coopérative, mais nous devrions obtenir une usine de transformation à la fine pointe de la technologie. La transaction devrait être officialisée sous peu, selon moi.

GTA : Quelques mots concernant la campagne Nous Dinde-Donnons, dont vous êtes le président d’honneur.

J.L. : À l’occasion du temps des fêtes, toute la communauté d’affaires de la grande région de Saint-Hyacinthe se mobilise pour permettre à des familles dans le besoin de célébrer autour d’une dinde. Industrie Gastronomique Cascajares offre des boîtes festives de dindes Le Chef et Moi déjà cuites, accompagnées de leurs sauces, qui seront commanditées chacune par une entreprise de la région maskoutaine. La Maison de la famille des Maskoutains identifiera, parmi les familles vivant dans une situation

précaire, celles qui bénéficieront de la générosité des entreprises et de leurs employés pour mettre un peu de magie dans leur vie durant la période des fêtes. Tout au long de la campagne, chaque entreprise de la région maskoutaine est invitée à commanditer une dinde.

Costco, qui a commencé la construction de poulaillers aux États-Unis, est venue nous rencontrer en février 2025 pour constater notre façon de faire et nos chiffres de production. «

Jocelyn Leblanc, heureux président de Lebco
Photo : Robert Gosselin- GTA

Des programmes et formations pondus sur mesure pour les producteurs de volailles et de porcs

Les productions porcines et avicoles occupent une place significative au Québec : notre province est la principale productrice de porcs d’abattage au Canada avec près de 34 % de l’abattage de porcs au pays et pour la volaille, nous sommes en deuxième position après l’Ontario.

Ces deux types d’élevage se trouvent principalement en Montérégie, c’est-àdire 27 % des producteurs avicoles selon les statistiques de 2022 présentes sur le site du gouvernement du Québec et 31 % pour le secteur porcin, qui est à presque égalité avec Chaudière-Appalaches à 30 % de la production.

Afin d’aider les personnes intéressées à se lancer dans cette production, les Éle-

PRODUCTION AVICOLE

veurs de volailles du Québec offrent chaque année, lorsque la croissance de la production atteint au moins 1 %, un prêt de quotas de poulet de 1 000 m2 à une à deux nouvelles entreprises. Cette initiative est réalisée par le biais du Programme d’aide au démarrage de ce syndicat.

Les productrices et producteurs âgés de 18 à 40 ans et qui désirent se lancer dans l’élevage de poulets peuvent déposer leur candidature entre le 1er octobre et le 30 novembre.

Pour avoir le droit de postuler, le candidat ne doit jamais avoir été titulaire ni avoir détenu, directement ou indirectement, un droit de produire dans une production pour laquelle la gestion de l’offre a été ou est en vigueur.

Pour connaître les autres détails et critères du programme, vous pouvez visiter le site des ÉVQ: volaillesduquebec.qc.ca/programme-aide-au-demarage

Répondre aux besoins

Pour répondre au besoin grandissant des producteurs de volailles et de

porcs, l’ITAQ a offert les 16 et 17 octobre derniers une formation sur la ventilation des bâtiments de productions avicoles et porcines. Ce fut un succès puisque le groupe était complet. Les participants ont pu apprendre comment analyser l’impact des animaux sur les besoins en ventilation, évaluer les paramètres d’ambiance (chaleur, humidité, pression), comparer et appliquer les types de chauffage adaptés aux élevages et sur bien d’autres sujets.

Chaque année, cette même école offre la formation en ligne Production d’œufs de consommation 2 qui permet aux apprenants d’approfondir leurs compétences en production d’œufs : régie, santé du troupeau, qualité des œufs et rentabilité. Elle a débuté le 5 novembre, et le volet un de ce perfectionnement, d’une durée de 12 heures et qui sera diffusée en ligne, aura lieu à l’hiver prochain.

Restez à l’affût afin de connaître la date de cette formation.

Portrait du poulet du Québec 2025

Plus du tiers des Québécois citent le poulet comme leur protéine favorite, soit deux fois plus souvent que le porc, et bien avant le bœuf ou le poisson. C’est ce que révèle ce Portrait 2025 des Québécois et leur poulet, récemment dévoilé par les Éleveurs de volailles du Québec (EVQ) et Poulet du Québec, confirmant l’attachement des consommateurs d’ici à cette viande locale et polyvalente.

Selon le communiqué, le Rapport annuel des Éleveurs de volailles du Québec de 2024, la consommation moyenne de poulet aurait atteint 35,08 kg par personne, soit le deuxième niveau le plus élevé depuis 1980. De plus, les ventes de poulet au Québec ont atteint 716 M$ en 2024, soit une hausse de 3,6 % par rapport à 2023 et de 13,3 % depuis 2022.

Ici pour rester

Selon les plus récentes recherches, les Québécois choisiraient le poulet pour sa fraîcheur, son goût, son prix abordable, sa teneur en protéines et sa valeur santé. Le rapport souligne également que « plus de 90 % du poulet vendu en épicerie provient d’élevages canadiens, souvent québécois. »

Croissance et performance « Avec 622 éleveurs répartis sur l’ensemble du territoire, le Québec se

Un catalogue de possibilités Dans notre catalogue de formations, il est possible pour les ouvriers en production porcine de faire deux cours de perfectionnement. Devenez un as de la détection en production porcine, qui est disponible en tout temps, leur permet de détecter les problèmes reliés aux bâtiments, l’environnement, les porcs en groupe et individuels, les chaleurs, les mises bas, les porcelets naissants ainsi que les porcelets en sevrage et en engraissement. La seconde, Administration d’injection en toute sécurité chez les porcs, est disponible gratuitement en français et en espagnol. Il s’agit d’une courte vidéo qui prodigue des conseils pratiques et de l’information technique pour administrer une injection en toute sécurité à un porc.

Pour avoir plus d’information, consultez le catalogue des formations U+ sur le site https://www.upa.qc.ca/producteur/formations ou Valérie Plante au 450 454-5115 au poste 6286 ou par courriel : vplante@upa.qc.ca.

En dépit de son ampleur, l’aviculture québécoise serait l’une des plus performantes sur le plan environnemental. L’étude note que, depuis les années 1970, le secteur aurait réduit

classe au deuxième rang des plus grands producteurs de poulet au pays. Cette production, à échelle humaine, repose sur des fermes familiales qui investissent continuellement dans l’innovation : robotisation, éclairage écoénergétique, ventilation intelligente et pratiques favorisant le bien-être animal », peut-on lire dans le communiqué.

« ses émissions de gaz à effet de serre de 37 %, tout en diminuant sa consommation d’énergie de 10 à 20 % par ferme. » Chaque kilo de poulet produit ici génèrerait moins d’un kilo de CO₂, contre près de 2 kg pour le porc et 30 kg pour le bœuf.

Source - EVQ

Créer de la magie… et des ventes! Des astuces pour réussir son kiosque au marché de Noël

B.A.A., conseillère en agrotourisme et en commercialisation, Direction régionale de la Montérégie, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ)

MBA, conseiller en agrotourisme et en commercialisation, Direction régionale de la Montérégie, MAPAQ

Participer à un marché de Noël est une occasion en or pour les entreprises agroalimentaires. Ces événements festifs sont de belles vitrines pour faire connaître ses produits à un large public, créer un lien authentique avec les consommateurs et stimuler les ventes. Ils permettent également de faire découvrir des entreprises et de fidéliser les clients pour qu’ils les visitent tout au long de l’année.

En revanche, dans un environnement aussi féérique que concurrentiel, il est essentiel de bien planifier son kiosque en vue de se démarquer. Une approche stratégique basée sur les « 5 P » du marketing (prix, produit, promotion, place et personnes) est particulièrement efficace. Voici comment mettre en œuvre ces concepts dans le contexte d’un marché de Noël pour en tirer le maximum de profit!

1. Le prix : favoriser la décision d’achat

Dans l’ambiance festive d’un marché de Noël, les visiteurs sont attirés par la diversité des exposants. Afficher des prix ronds qui incluent les taxes capte l’attention et incite à l’achat.

De plus, l’aspect exclusif et éphémère du marché de Noël justifie la mise en valeur de promotions. Des rabais intéressants encouragent les achats spontanés.

Enfin, une gamme de prix variée rejoint une plus large clientèle et offre à chacun la possibilité de trouver le produit qui correspond à son budget.

2. Le produit : miser sur l’originalité et l’émotion

Les visiteurs des marchés de Noël recherchent souvent le cadeau unique ou un coup de cœur à offrir. Il est donc stratégique de mettre de l’avant des produits vedettes adaptés à cette période

festive. Les éditions limitées suscitent un sentiment d’urgence et renforcent l’attrait du produit. Il est également judicieux de proposer des formats variés : des petits formats pour stimuler les achats « coups de cœur » , des coffrets thématiques ou de découvertes pour l’achat de cadeaux. Enfin, mettre de l’avant les produits à forte marge bénéficiaire améliore la rentabilité du kiosque.

3. La promotion : avant et pendant le marché

Publiciser sa présence au marché sur les réseaux sociaux, dans une infolettre ou encore sur le site Web de l’entreprise est une excellente idée. Cela peut inciter les consommateurs à venir découvrir des exclusivités ou des offres spéciales. Les efforts de promotion doivent se poursuivre pendant le marché. Des publications éphémères, des vidéos en direct, des photos du kiosque, une présentation des produits exclusifs et les horaires du marché peuvent être publiés sur les réseaux sociaux de l’entreprise. Ces contenus, en plus d’augmenter la visibilité, créent un lien de proximité avec la communauté de l’entreprise. De plus, les dégustations demeurent un outil promotionnel gagnant. Elles attirent les visiteurs au kiosque et encoura-

doivent mettre en valeur les produits : bonne température, portion adaptée et présentation soignée.

4. La place : optimiser l’espace de vente Il est important de bien lire son contrat de location et de discuter avec les organisateurs pour connaître les équipements fournis et ainsi éviter des imprévus sur place. Pour rendre le kiosque chaleureux et attrayant, ajoutez quelques décorations de Noël. L’utilisation de techniques de marchandisage maximise l’impact visuel. Par exemple, des étalages dynamiques de hauteurs variées – avec des caisses ou des présentoirs – et l’alternance des formes et des couleurs rendent le kiosque plus attrayant. Finalement, l’exposant doit donner une impression d’abondance et avoir suffisamment de produits en stock pour toute la durée du marché. En cas de rupture, il est possible de proposer des commandes avec une livraison ultérieure, ce qui évite de perdre une vente.

5. Les personnes : créer une expérience humaine

Le dernier « P » concerne les personnes, un aspect fondamental, mais souvent

doit être accueillante, disponible et bien connaître les produits. Aller à la rencontre des visiteurs, leur parler : c’est ce contact humain chaleureux qui fait toute la différence!

Raconter l’histoire de l’entreprise, communiquer sa passion, répondre aux questions… toutes ces interactions permettent de tisser un lien de confiance avec la clientèle. Cette approche humanise la marque, valorise l’offre et renforce l’attachement du public.

Comment évaluer sa participation au marché de Noël?

Évaluer sa participation permet d’améliorer les façons de faire et de maximiser les retombées des futurs marchés.

Par exemple, un outil de suivi des ventes par produit permet d’identifier les meilleures performances et d’ajuster l’offre pour les prochains marchés. L’équipe peut recueillir les commentaires des clients et identifier les points forts et les éléments à améliorer.

Les marchés de Noël sont des occasions d’apprentissage et de rencontres.

En appliquant ces bonnes pratiques, l’entreprise augmente ses chances de succès tout en créant une expérience mémorable pour les visiteurs.

Joyeuses fêtes et bonnes ventes!

La canneberge : une baie rouge avec des pratiques vertes

Jacinthe

Leblanc

Agr., conseillère en production horticole, Direction régionale du Centre-du-Québec, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ)

Le secteur de la canneberge fait preuve d’une grande rigueur dans la gestion des ennemis de ses cultures, qu’il s’agisse d’insectes, de mauvaises herbes ou de maladies. Un dépistage régulier est effectué et des méthodes de lutte sont employées seulement lorsqu’un seuil d’intervention est atteint.

Depuis 2012, le MAPAQ procède tous les cinq ans à une analyse de huit secteurs agricoles, dont la canneberge (voir tableau ci-dessous). Cette démarche suit l’évolution de l’adoption des pratiques associées à la gestion intégrée des ennemis des cultures (GIEC) pour chaque secteur. La GIEC est la méthode décisionnelle préconisée par le secteur agricole pour planifier ses stratégies de lutte. Elle repose sur un cycle composé des étapes suivantes : s’informer, prévenir, suivre, intervenir et évaluer. Depuis le début de ces évaluations, le secteur de la canneberge occupe le premier rang au pointage global parmi les huit secteurs. Son troisième rang à l’étape de l’intervention, derrière la pomme et les serres ornemen-

tales, s’explique par le fait que ces secteurs disposent d’un plus grand choix de méthodes de rechange aux pesticides et qu’ils y ont recours.

Gestion des ennemis des cultures Dans une optique de développement durable, le secteur de la canneberge multiplie les initiatives pour réduire l’usage des pesticides de synthèse.

Par exemple, pour contrôler la tordeuse des canneberges, l’un des principaux insectes ravageurs, plusieurs méthodes sans pesticides sont maintenant utilisées, dont l’inondation printanière. Cette méthode éprouvée consiste à inonder les champs durant 48 heures, dès que le nombre de larves observées justifie une intervention. Elle s’avère aussi efficace contre le charançon des atocas.

Grâce à des projets de recherche récents, des agents de lutte biologique peuvent maintenant contrôler plusieurs insectes néfastes à la culture. Quant aux nématodes, ils limitent la propagation de l’altise à tête rouge et de l’anneleur de la canneberge. Ces vers microscopiques parasitent les larves des insectes ravageurs retrouvés dans le sol. Ce parasitage empêche les dommages futurs à la culture. Bien sûr, les nématodes sélectionnés sont inoffensifs pour les plants de canneberges et agissent de façon spécifique sur l’insecte ravageur.

Il est également possible d’utiliser des trichogrammes pour lutter contre la tordeuse des canneberges. Ces petites guêpes parasitoïdes s’attaquent aux œufs de l’insecte nuisible et empêchent l’émer-

contre la tordeuse des canneberges est l’utilisation de phéromones, en développement depuis 2018 au Québec. Cette hormone sexuelle sécrétée par la femelle de la tordeuse guide le mâle vers elle pour l’accouplement. La méthode consiste à inonder les champs de phéromones pour empêcher le mâle de trouver la femelle et ainsi diminuer les accouplements. L’hormone est spécifique à ce ravageur et n’affecte pas les autres insectes.

Gestion de l’eau

L’eau est un élément essentiel pour la culture de la canneberge. Contrairement au mythe selon lequel ce petit fruit pousse dans l’eau, la canneberge est très sensible à tout excès ou manque d’eau.

Cette production demande une gestion très serrée de l’humidité.

L’irrigation de précision est pratiquée dans les cannebergières. Grâce à des recherches en la matière, les producteurs peuvent maintenant gérer l’irrigation selon les conditions locales du sol dans chaque champ. Ils améliorent ainsi les rendements consommant moins d’eau.

Tableau : Évolution de l’adoption de la gestion intégrée des ennemis des cultures (GIEC) dans le secteur de la canneberge en fonction des différentes étapes proposées de 2012 à 2021

Source : MAPAQ, rapports sur l’indicateur de la gestion intégrée des ennemis des cultures, 2012, 2017 et 2021.

ges a un besoin en eau comparable à une autre culture agricole. Cependant, l’eau est utilisée pour différentes opérations culturales, à différentes périodes de l’année, avec des objectifs précis. Les producteurs utilisent plusieurs outils pour gérer l’eau de façon optimale.

Au printemps, elle est utilisée pour protéger les bourgeons du gel. Des thermomètres sont installés aux champs et l’irrigation par aspersion est déclenchée à des températures précises selon le stade de la culture.

En été, l’irrigation contre la sécheresse et les coups de chaleur à la culture. Les producteurs utilisent à cette période des tensiomètres, un outil qui mesure l’humidité du sol. Ils consultent ensuite des chartes en vue d’appliquer uniquement la quantité d’eau dont la plante a besoin selon son stade. Comme pour la protection contre le gel, les producteurs utilisent des thermomètres aux champs pour avoir une lecture précise de la température au niveau de la canopée. Ils savent donc exactement quand protéger la culture contre les coups de chaleur.

À l’automne, l’eau facilite la récolte et la rend plus efficace. À l’hiver, elle forme une couche de glace à la tête des plants en vue de protéger les bourgeons qui produiront les fruits l’année suivante.

Les cannebergières sont munies de réservoirs qui captent l’eau de pluie et de fonte de la neige sur le terrain de l’entreprise pour répondre au besoin des différentes opérations culturales pendant l’année. Les prélèvements se font majoritairement au printemps, à un moment où l’eau est abondante dans l’environnement. Les fermes sont aménagées en circuit d’eau fermé, ce qui permet de récupérer et de réutiliser l’eau grâce à des infrastructures adaptées : réservoirs, systèmes de canaux et de pompes. Cette approche leur permet de gérer cette ressource précieuse de manière durable et efficace.

Enfin, dans une optique de réduire au maximum leur empreinte écologique, les cannebergières électrifient de plus en plus les pompes d’irrigation et de récupération d’eau. Elles contribuent ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à une agriculture plus respectueuse de l’environnement.

Photo : Éric Labonté, MAPAQ

FORMATION AGRICOLE - CENTRE-DU-QUÉBEC

Pour tout savoir sur la reconnaissance des acquis en agriculture

Le Service de la formation continue du Cégep de Victoriaville tiendra une séance d’information sur la reconnaissance des acquis et des expériences pour ses trois programmes en agriculture, Production maraichère biologique, Entrepreneuriat et gestion d’entreprise agricole et Gestion et Technologies de l’entreprise agricole (GTEA). L’activité aura lieu en ligne le 3 décembre 2025.

La RAC s’adresse aux adultes qui ont de l’expérience de travail ou de vie qui leur a permis de développer des compétences correspondant à celles qui sont enseignées dans les programmes

menant à une attestation d’études collégiales (AEC) ou un diplôme d’études collégiales (DEC). Elle évite de réapprendre ce que l’on sait déjà. Dans quelques rares cas, un diplôme est émis sans que la personne ait à s’inscrire à une formation. Toute la démarche se fait à distance.

En 2024, un candidat avec un baccalauréat en biologie et des dizaines d’années d’expérience en production laitière a obtenu son diplôme d’études collégiales (DEC) en Gestion et technologie de l’entreprise agricole. Il a dû suivre quelques formations sur mesure.

La démarche de reconnaissance des acquis est offerte par plusieurs maisons d’enseignement.

Pour information, consultez le site www.cegepvicto.ca/RAC ou communiquez avec Thierry de Rouville, conseiller pédagogique au Cégep de Victoriaville : DeRouville.Thierry@cegepvicto.ca, Tél. : 819 758-6401 poste 2750.

Gala Agricultrices du Québec 2025

Le Gala Agricultrices du Québec 2025 s’est tenu le samedi 18 octobre dans les aires du Best Western Hôtel Universel de Drummondville où la créativité et la persévérance des femmes en agriculture ont été mises à l’honneur. Cinq prix ont été remis au cours de cette soirée rassemblant 230 participants.

Récipiendaires de la région

Le prix Rayonnement — Perspective+, présenté par Sollio Groupe Coopératif, accompagné d’une bourse de 1000 $, a été remis à Lise Tremblay de la ferme Fatran en Montérégie-Est. Cette distinction lui a été remise pour avoir démon-

tré un leadership fort et un impact significatif dans la valorisation de l’agriculture et de son implication syndicale, sociale et communautaire.

Le prix Allié a été accordé au Centre d’emploi agricole – Fédération de l’UPA du Centre-du-Québec pour leur projet Les femmes, elles opèrent!, qui visait à former gratuitement des femmes sans emploi à la conduite de machines agricoles directement à la ferme, pour faciliter leur intégration durable dans le secteur agricole tout en combattant les stéréotypes de genre.

Les représentantes du Centre d’emploi agricole de l’UPA Centre-du-Québec, lauréat du Prix Allié, Véronique Guizier, présidente des Agricultrices du Québec et Julie Bissonnette, présidente de la Fédération de l’UPA du Centre-duQuébec. Photo : Raphaëlle Bach

Lise Tremblay, lauréate, et Michèle Laberge, présidente des Agricultrices de la Montérégie-Est. Photo : Raphaëlle Bach

Maïs ensilage et fourrages pérennes : trouver le bon équilibre

Karolan Dion-Bougie

Agronome, conseillère en production animale, Purina/Cargill

Cet article a été rédigé en collaboration avec Carrolyn O’Grady, agronome, conseillère en productions animales et plantes fourragères, Direction régionale de la Montérégie, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, et Annie Vinet, conseillère en grandes cultures, Groupe PleineTerre.

L’ensilage de maïs est une source d’énergie intéressante dans l’alimentation des vaches laitières. Une ration contenant de 50 à 70 % de maïs ensilage optimise la santé et les performances de la vache. Toutefois, l’ajout d’un ensilage d’herbe comme la luzerne est avantageux sur les plans nutritionnel et financier.

L’ensilage de maïs dans une ration Les avantages

Selon les données du Conseil national de recherches Canada, l’ensilage de maïs est composé de 7 à 8 % de protéine brute, de 30 à 35 % d’amidon et de 39 à 43 % de fibres au détergent neutre (NDF). Cette composition en fait un ingrédient de choix dans les rations destinées aux vaches laitières, notamment pour sa richesse en énergie, son appétabilité et sa facilité de digestion.

De plus, la composition de l’ensilage de maïs est relativement uniforme tout au long de l’année, ce qui facilite la stabilité des rations. Sa teneur en sucres fermentescibles en fait également un excellent substrat pour la fermentation ruminale.

Les limites

Les rations élevées en ensilage de maïs requièrent l’ajout de protéines brutes, ce qui augmente les coûts. Un autre point faible de cet aliment : il est pauvre en fibres efficaces, éléments essentiels à une bonne santé ruminale.

La longueur de coupe au moment de la récolte et la qualité physique de la fibre doivent être idéales pour ne pas compromettre la structure de la ration.

De plus, certaines toxines comme la vomitoxine, la zéaralénone et l’aflatoxine peuvent se développer dans l’ensilage de maïs et nuire à la santé des animaux, à leur reproduction et à leur productivité.

Enfin, le maïs est récolté une seule fois par année. Il faut donc profiter des conditions de récolte optimales pour garantir une qualité nutritionnelle élevée et un approvisionnement suffisant tout au long de l’année.

Pourquoi conserver de la luzerne dans les rations?

Les ensilages de luzerne et de maïs sont complémentaires. Leurs différences en ce qui concerne les fibres, les protéines et l’amidon permettent d’améliorer l’équilibre nutritionnel de la ration. Par exemple, la luzerne contient généralement moins de NDF que l’ensilage de maïs. Ces fibres sont toutefois plus faciles à digérer et se dégradent plus rapidement dans le rumen, ce qui amène l’animal à consommer plus de matière sèche.

La structure physique de la luzerne participe aussi à une digestion plus efficace du rumen. Elle favorise un transit plus rapide dans le rumen et contribue à la stabilité du pH ruminal, ce qui réduit les risques d’acidose et augmente le taux de gras dans le lait.

Enfin, la luzerne réduit les besoins en concentrés protéiques. Elle permet ainsi une économie de coûts importante dans les rations où l’ensilage de maïs est utilisé en plus grande proportion. Ce gain économique est clairement démontré dans le tableau suivant.

* Prix de l’ensilage de maïs : 205 $/tonne (t) MS; prix de la paille : 250 $/t MS; prix de l’ensilage de foin : 285 $/t MS; prix du tourteau de soya : 550 $/t (TQS); prix du maïs-grain : 280 $/t TQS).

Comme l’indique le tableau, la ration B, composée à 60 % d’ensilage de maïs et à 40 % d’ensilage de luzerne, est la plus économique par rapport au coût total et au coût d’achat de concentrés. Pour un troupeau de 100 vaches en lactation, l’économie entre la ration A et la ration B représente annuellement plus

de 35 000 $ en achat de concentrés. La ration C, malgré un ensilage de foin mélangé moins riche en protéines, reste plus avantageuse que la ration A. Restez à l’affût, un article qui compare l’impact du maïs ensilage et des plantes fourragères pérennes sur les sols sera publié dans la prochaine édition.

Photo : François Nadeau, Mapaq
Tableau 1 - Comparaison des coûts de trois rations avec ou sans luzerne

Une quantité d’outils au service des producteurs

Planifier, décider, optimiser : trois défis quotidiens pour les producteurs agricoles. Pour les relever, l’IRDA a développé, en collaboration avec des acteurs du milieu, une série d’outils simples et efficaces qui facilitent la gestion des cultures et des opérations à la ferme. En voici deux à découvrir — et à essayer dès maintenant!

Terranimo® : prévenir la compaction des sols avant qu’il ne soit trop tard La compaction du sol est un enjeu souvent sous-estimé, mais aux conséquences bien réelles sur la productivité à long terme. Si la compaction en surface résulte principalement de la pression exercée par les pneus, celle en profondeur dépend surtout du poids total de la machinerie et de son chargement. Au-delà de 40 centimètres de profondeur, notamment dans les sols argileux, cette compaction devient pratiquement permanente

et peut entraîner une baisse de productivité qui persiste pendant plusieurs décennies.

C’est précisément pour prévenir ce type de dommage que l’outil Terranimo® a été conçu. Développée en Europe, cette plateforme numérique aide les producteurs et les conseillers agricoles à évaluer et réduire les risques de compaction associés au passage des équipements agricoles. En tenant compte des caractéristiques du sol, du type de machinerie et des conditions d’opération, Terranimo® simule la propagation des contraintes mécaniques en profondeur, permettant ainsi d’identifier les situations à risque avant même d’entrer au champ.

https://quebec.terranimo.world

Pour information : marc-o.gasser@irda.qc.ca (chercheur en conservation des sols, IRDA)

Horus : mieux comprendre la biologie des sols pour des décisions éclairées Les producteurs agricoles disposent aujourd’hui d’une foule de données issues du champ et du web, mais il n’est pas toujours facile d’en tirer tout le potentiel. C’est pour faciliter cette tâche que l’IRDA, en collaboration avec l’Université Laval, a développé Horus, une plateforme numérique d’aide à la décision destinée aux producteurs et aux conseillers agricoles du secteur de la pomme de terre.

Horus permet de visualiser, comparer et interpréter les données biologiques, physiques et chimiques des sols d’un ou de plusieurs champs. Grâce à des visuels dynamiques et à la géolocalisation, l’utilisateur peut suivre l’évolu-

tion des indicateurs de santé du sol, tels que la richesse microbienne ou la présence de pathogènes, et ainsi adapter plus précisément ses pratiques agronomiques.

Un des atouts majeurs d’Horus est la possibilité de comparer les résultats d’un champ à ceux d’autres parcelles de l’entreprise ou à des données de référence issues de centaines de sites agricoles à travers le Québec. Cette approche permet d’interpréter la biologie du sol dans son contexte et d’identifier des leviers d’action concrets pour améliorer la performance des cultures. https://irda.qc.ca/fr/outils/horus/ Pour information : richard.hogue@ irda.qc.ca (chercheur en écologie microbienne et analyses biologiques, IRDA)

Photo : IRDA
Photo : IRDA

Bilan des activités 2024-2025 de la FADQ

La Financière agricole (FADQ) présente le bilan 2024-2025 de ses activités en matière de financement, d’assurance et de protection du revenu auprès des entreprises agricoles et agroalimentaires du Québec.

À noter, ces informations proviennent du rapport annuel pour l’exercice financier s’étant terminé le 31 mars 2025.

Principaux constats

Malgré des conditions climatiques majoritairement favorables et de bons rendements pour plusieurs productions agricoles, l’année 2024-2025 est demeurée complexe sur le plan économique.

Des préoccupations géopolitiques et tarifaires à la fin de l’année 2024 et au début de l’année 2025 ont teinté ce contexte d’incertitude.

Dans cette conjoncture, la FADQ serait demeurée à l’écoute et aurait adapté ses interventions pour soutenir adéquatement sa clientèle.

En financement

Près de 1,2 G$ en garanties de prêts, dont :

• 526,1 M$ aux entreprises laitières;

• 166,4 M$ aux entreprises de grandes cultures;

• 118,2 M$ aux entreprises acéricoles;

• 117,1 M$ aux entreprises horticoles.

Poursuite du soutien auprès des entreprises agricoles pour répondre à leurs besoins :

• Plus de 40 M$ versés en aide financière dans le cadre du Programme Investissement Croissance Durable, notamment pour soutenir des besoins en liquidités;

• Plus de 22 M$ versés via le Programme de protection contre la hausse des taux d’intérêt, incluant une bonification pour la relève agricole;

• Plus de 11 M$ versés en aide financière en vertu du Programme d’appui financier à la relève agricole à 478 jeunes.

En assurance et protection du revenu

Selon le bilan, plus de 500 M$ auraient été alloués pour l’ensemble des programmes d’assurance et de protection du revenu, dont : En assurance récolte : indemnités versées de près de 86 M$, dont 33,3 M$ aux entreprises maraîchères et 28,3 M$ aux entreprises produisant des céréales, du maïs-grain et des protéagineuses;

Dans le cadre d’Agri-investissement et d’Agri-Québec : prévision de contributions gouvernementales de plus de 185 M$ pour l’année de participation 2024.

• Bonification des interventions auprès des entreprises agricoles affectées par les conditions climatiques difficiles de la saison 2023, par exemple plus de :

• 8,6 M$ versés par l’Initiative Canada-Québec d’aide pour atténuer les impacts de l’excès de pluie lors de la saison exceptionnelle de 2023;

• 1,3 M$ versés par une mesure d’aide complémentaire visant à soutenir les entreprises horticoles touchées.

Autres

informations

Plus de 30 M$ versés à l’ensemble des entreprises inscrites aux différentes cohortes de l’Initiative ministérielle de rétribution des pratiques agroenvironnementales, programme du MAPAQ. Selon le rapport, 89 % de la clientèle se dit satisfaite du service à la clientèle.

Nouveautés technologiques en horticulture ornementale

Dans ce sixième numéro d’InfoMARIA, l’IQDHO poursuir son engagement à faire rayonner les innovations technologiques en horticulture ornementale, en vous présentant une nouvelle sélection d’outils concrets — qu’ils soient éprouvés ou en pleine émergence — conçus pour répondre aux enjeux réels du terrain.

Ces innovations permettent de gagner en efficacité, de réduire les tâches répétitives et de favoriser une production plus durable.

SHARPSHOOTER

Développée par Verdant Robotics, la technologie SharpShooter combine vision optique, intelligence artificielle et buses directionnelles pour repérer et cibler précisément les mauvaises herbes, sans interrompre la vitesse de travail. Cette technologie permet une application précise et ciblée des herbicides, tout en vous permettant une économie de main-d’œuvre.

Détection avancée : identifie les mauvaises herbes aussi petites que 2 mm, jusqu’à 60 cm, y compris sous la canopée et sur les rangs.

Montage sur tracteur : s’intègre directement à un équipement agricole existant pour minimiser l’investissement en machinerie spécialisée.

Vitesse de travail élevée : couvre plus de 2 hectares/heure sans ralentir, pour détecter et traiter les mauvaises herbes.

Pulvérisation ultra-ciblée : réduit la consommation d’herbicides en évitant les traitements généralisés, et limite les dommages aux cultures.

À venir : l’équipe développe des modules complémentaires pour l’application ciblée d’insecticides, de fongicides et de fertilisants.

IRRIGATION ET CLIMAT : APAS T1 (CAPTEURS)

Le capteur APAS T1, conçu en Californie et distribué au Québec par Hydrowise, permet de surveiller en continu l’humidité et la température des sols ou substrats. Il est particulièrement utile pour les productions ornementales en champ ou en pot, lorsqu’une vision globale de l’état hydrique est nécessaire pour ajuster les apports en eau.

Conception technique : le capteur est composé d’un circuit imprimé à 4 couches. Les pistes (ou électrodes) se trouvent dans les deux couches centrales du PCB (Printed Circuit Board). La lame en PCB sert d’électrode TDR (Time Domain Reflectrometry).

DÉPISTAGE INTELLIGENT DES INSECTES : E-GLEEK

Développé par Advansee, le E-Gleek est un piège chromatique intelligent et connecté conçu pour détecter en temps réel les infestations d’insectes, à l’extérieur ou sous abris. Ce piège peut être utilisé avec ou sans phéromone.

Caméra intégrée : effectue jusqu’à 5 comptages automatiques par jour et transmet les données vers une plateforme infonuagique.

Reconnaissance automatisée : identification visuelle jusqu’à 3 espèces simultanément (ex. : thrips, cicadelles, aleurodes, tordeuses, carpocapses) avec plus de 75 % de précision.

Alertes configurables : envoie une alerte par courriel ou texto en cas de vol massif ou de piège saturé ; seuils personnalisables.

Connectivité 3G : accès aux images et résultats via un compte utilisateur en ligne ; facile à consulter et à télécharger.

Autonomie longue durée : plus de 12 mois en fonctionnement continu, sans intervention requise.

Gain de temps : élimine le besoin de relever manuellement les pièges et optimise les traitements phytosanitaires.

Le E-Gleek est disponible au Québec, à l’achat ou en location, avec des options d’abonnement pour la connectivité et la maintenance.

Utilisation horticole : utile dans les planches de culture, les zones de plantation en pépinière, ou dans les productions en pot.

Suivi en temps réel : intégration à une plateforme connectée pour visualiser les données à distance et ajuster les pratiques d’irrigation.

Limites : Les capteurs permettent de bien comprendre les sols, mais on ne peut pas se fier uniquement qu’à ceux-ci, car il existe une trop grande variabilité entre les pots et entre les espèces cultivées pour la gestion de l’irrigation (nécessite plusieurs capteurs pour être plus représentatif).

SYSTÈME DE GUIDAGE ET D’AUTOMATISATION DE JOHN DEERE

La suite technologique développée par John Deere permet d’automatiser certaines opérations agricoles grâce à des systèmes de guidage GPS/RTK, des capteurs intelligents, des logiciels de gestion et des fonctions d’automatisation des opérations (pilotage automatique, applications localisées, gestion de données agronomiques) qui peuvent être ajoutés à votre tracteur.

Bien que conçue pour les grandes cultures, ces technologies sont applicables en pépinière et en plantation d’arbres de Noël.

Afficheur G5 : connecte les machines et les opérations agricoles au terrain ; point d’entrée vers les outils de guidage et d’automatisation.

AutoTrac Universal 300 : kit d’autoguidage adaptable à plusieurs tracteurs avec précision jusqu’à 2 cm avec RTK.

Centre des opérations : plateforme infonuagique pour planification, surveillance et analyse des données agronomiques et des machines.

AutoPath : crée automatiquement des lignes de guidage (rangs de champ) après un premier passage pour les semis, plantations, épandages et récoltes.

Work Planner et Work Analyzer : outils de planification des travaux à effectuer et outils d’analyse des données des opérations passées (temps, produits, trajectoires, etc.).

JDLink : modem pour la transmission de données en temps réel ; suivis en direct et diagnostics à distance.

ExpertAlerts : alertes générées par intelligence artificielle.

Turn Automation (série 6R) : automatise les virages en bout de champ pour gagner en efficacité.

Avantages : moins d’erreurs d’alignement, une réduction de la dépendance à de

Photo : Verdant Robotics
Photo : John Deere
Photo : Advansee
Photo : Hydrowise

Le plus important rassemblement technique de l’industrie de l’horticulture ornementale

Dédié aux entreprises de serres, de pépinières, de gazonnières, de jardineries ainsi qu’à tous les autres acteurs du secteur horticole ornemental, l’IQDHO offre des services-conseils techniques spécialisés en production et réalise des projets de recherche et développement.

Depuis sa création en 1990, l’IQDHO s’est donné pour mission de favoriser le transfert et le développement des connaissances auprès des différents intervenants du

L’IQDHO, l’Institut québécois du développement de l’horticulture ornementale, est un centre d’expertise unique au Québec. Pour plus de détails sur l’institut, voici nos coordonnées :

3230 rue Sicotte, Bureau E-307, Saint-Hyacinthe, QC J2S 2M2 info@iqdho.com www.iqdho.com

milieu : producteurs, enseignants, conseillers, fournisseurs, etc.

Au fil des ans, diverses formules ont été mises en place : cours spécialisés, démonstrations techniques en entreprise, webinaires ou journées d’échanges entre producteurs. Cependant, ce sont les grandes journées de conférences qui ont véritablement fait la réputation de l’IQDHO. Ces événements rassemblent chaque année des experts québécois et internationaux venus partager leurs connaissances. Un service de traduction

simultanée permet d’ailleurs aux participants moins à l’aise en anglais de profiter pleinement des présentations.

Une formule bien rodée

Les conférences sur la production en serre et celles sur la production en pépinière sont offertes en parallèle, le même jour, dans des salles distinctes, permettant aux participants de choisir librement les présentations qui correspondent le mieux à leurs intérêts.

Rendez-vous le 11 décembre

Le Colloque IQDHO se tiendra cette année le 11 décembre 2025, à Drummondville. Cet événement unique demeure le rendez-vous technique incontournable de l’industrie horticole ornementale au Québec. Il sera également possible d’y assister à distance via la webdiffusion.

Des sujets variés et actuels

Cette journée offrira une programmation riche de 12 conférences et 2 panels de discussion.

Parmi nos invités de marque : Raymond A. Cloyd (université d’État du Kansas), expert reconnu en entomologie horticole, et Paul Pilon, spécialiste amé-

ricain de la production de vivaces. Vous entendrez aussi parler de fertigation en champ, de gestion, de régie de culture en serre, commercialisation, sans oublier les témoignages de producteurs.

Pour tous les acteurs de l’industrie

Cette journée s’adresse à l’ensemble des professionnels du secteur : producteurs, détaillants, fournisseurs, conseillers, enseignants et autres partenaires.

Comme par le passé, une demande d’accréditation en formation continue a été déposée auprès de l’Ordre des agronomes du Québec (OAQ).

Aux fournisseurs : Cet événement est rendu possible en partie grâce à vous ! Vous aimeriez soutenir le Colloque et vous associer à son succès ? Contactez-nous pour obtenir notre plan de commandite.

Étudiant·e? Profitez d’un tarif préférentiel pour participer à l’événement et enrichir vos connaissances en horticulture ornementale!

Pour plus d’informations consultez notre site internet, section Calendrier. https://iqdho.com/calendrier/

Au plaisir de vous retrouver le 11 décembre prochain au Colloque IQDHO 2025!

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