Jeudi 11 décembre 2025 | Volume 44 | 2 e Numéro
Jeudi 11 décembre 2025 | Volume 50 | 12 e Numéro la réussite
CULTIVER
CULTIVER la réussite


TRANSFORMATION ALIMENTAIRE
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TRANSFORMATION ALIMENTAIRE
Aussi dans cette édition :
Le Collège de Maisonneuve détaille son offre de formation en transformation alimentaire .................................................. p. 4
L’IQDHO présente ses nouveautés technologiques en horticulture .................. p. 12
Le MAPAQ propose une stratégie pour optimiser les ventes dans le cadre d’un marché public p. 14




Depuis leur lieu de transformation situé à Sainte-Cécile-de-Milton, l’entreprise familiale Les Artisans Fumeurs œuvre à offrir des produits uniques tirés du saumon en provenance de l’Ouest du Canada, et ce, pour le plus grand bénéfice de leur clientèle de Saint-Hyacinthe, Granby, Sainte-Julie, Beloeil, Mont-Saint-Hilaire, Drummondville et les environs. Julie Vallée, enseignante à l’école secondaire Saint-Joseph à Saint-Hyacinthe et désormais responsable des ventes de l'entreprise, revient sur la genèse de la marque et sur l’offre actuelle.
Tout a débuté en 2019 alors que Patrick Guérin, gestionnaire, conjoint de Julie et copropriétaire de l’entreprise, grand amateur de saumon fumé à froid, décide
d’explorer les possibilités pour le plaisir des palais de sa famille, ses amis et ses collègues de travail. Devant le grand succès de ses créations réalisées à même un petit fumoir, il décide, en 2021, de s’allier à Gabriel Beaudin, son gendre, pour se lancer commercialement. « Afin de démarrer l’entreprise, il nous a fallu quitter Saint-Hyacinthe pour SainteCécile-de-Milton car nous n’avons pas trouvé d’endroit propice à nos activités de production », souligne Mme Vallée.
De leur famille à la vôtre
La production débute officiellement en 2022, après avoir suivi les formations nécessaires du MAPAQ et travaillé de concert avec une consultante du Ministère lors de la validation des méthodes et pratiques en atelier de production. Les propriétaires, Patrick et Gabriel, travaillent aujourd’hui en étroite collaboration avec Marjorie, fille de Julie et Patrick, responsable des réseaux sociaux, ainsi qu'avec Mme Vallée, responsable des ventes. « Le


succès est venu assez rapidement, note Mme Vallée. D’une offre se limitant au saumon fumé, l’entreprise développe rapidement six styles différents de saveurs et de fumaisons et propose maintenant 12 variétés de tartare de saumon, dont classique, cornichon à l’aneth et mangue et coriandre. Nous avons également réalisé un tartare avec Sandra Plourde, la gagnante de la première saison de l’émission MasterChef Québec », précise celle qui gère la boutique ouverte la fin de semaine, travail oblige.
Croissance annoncée
Si les produits signés Les Artisans Fumeurs bénéficient de quelques points de vente en région, c’est que l’entreprise veille à la qualité et qu’elle ne veut pas croître pour croître. « Nous avons choisi Norref comme fournisseur de saumon,
car cette entreprise emploie des inspecteurs en qualité, ce qui est très important pour l’équipe. De temps à autre, nous lançons un nouveau produit, mais tout s’effectue de façon graduelle. Par exemple, trois nouvelles recettes de tartare s’ajouteront au cours des prochains mois, portant le nombre total à 15 », explique Julie Vallée.
Pour l’heure, l’entreprise transforme 220 kilos de saumon fumé, 400 tartares et des tartinades chaque semaine. Grâce à leur surgélateur, il est possible de congeler les produits en dix minutes et de les emballer sous vide rapidement pour conserver un maximum de fraîcheur.
En conclusion, Julie Vallée souligne que Les Artisans Fumeurs sera de quelques marchés de Noël au cours des prochains jours, notamment ceux de Montebello et de Saint-Hyacinthe. À bon entendeur…
ÉDITEUR :
Benoit Chartier
RÉDACTEUR EN CHEF :
Martin Bourassa
ADJOINTE À LA RÉDACTION : Annie Blanchette
TEXTES ET COORDINATION :
Yves Rivard
CONTRÔLEUR :
Monique Laliberté
DIRECTEUR DU TIRAGE :
Éric Archambault
DIRECTEUR DE LA PUBLICITÉ :
Guillaume Bédard
ADJOINT AU DIRECTEUR
DE LA PUBLICITÉ :
Simon Cusson
DIRECTEUR DE LA PRODUCTION : Alex Carrière
PUBLICITAIRES : Louise Beauregard
Manon Brasseur
Luc Desrosiers
Linda Douville
Michel Marot
Brigitte O’Connor
Isabelle St-Sauveur
PUBLIÉ PAR:
TÉL. : 450 773-6028
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Publié 12 fois par année par DBC Communications inc. 655, avenue Sainte-Anne, Saint-Hyacinthe, Québec J2S 5G4 Imprimé par Imprimerie Transcontinental SENC division Transmag, 10807, rue Mirabeau, Ville d’Anjou Québec H1J 1T7. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada Copyright® Tous droits réservés sur les textes et les photos. Les articles sont la responsabilité exclusive des auteurs. Prix d’abonnement : 1 an (taxes incluses)...............40 00$ Poste publication - convention : PP40051633
27 000 exemplaires distribués dans Le Courrier de Saint-Hyacinthe et par Postes Canada aux producteurs agricoles dans les régions suivantes : Montérégie-Est Montérégie-Ouest Centre-du-Québec
Prochaine édition 8 janvier 2026 Spécial Salon de l'agriculture

Il est bien connu que les besoins en main-d’œuvre de l’industrie de la transformation alimentaire au Québec sont énormes. Quelques collèges et universités se chargent de bien former ces personnes qui, une fois diplômées, risquent de ne plus jamais avoir à chercher un emploi. C’est le cas du Collège de Maisonneuve, qui nous a accordé une entrevue chorale en compagnie de Nathalie Bailleux, directrice adjointe à la formation continue, Alexandre Ménard, conseiller pédagogique – AEC, Nathalie Bastien, conseillère pédagogique – RAC, et Mélanie Jolin, conseillère en communications.
GTA : Pouvez-vous détailler l’offre de formation du Collège de Maisonneuve en matière de transformation alimentaire, selon les programmes et modes d’apprentissage (formation régulière vs formation continue, DEC vs AEC –nombre d’heures, nombre d’enseignants, etc.)?
Nathalie Bailleux : Il existe un Diplôme d’études collégiales (DEC) à l’enseignement régulier et une Attestation d’études collégiales (AEC) à la formation continue. Le DEC Technologie des procédés et de la qualité des aliments est d’une durée de trois ans et est offert pour la première fois en mode alternance travail-études (ATÉ). Ainsi, 65 % de la formation sera offerte en stage ou en laboratoire. Ce diplôme offre la possibilité de poursuivre à l’université, en vertu d’ententes passerelles DEC – BAC conclues avec certaines universités.
Du côté de l’AEC, c’est beaucoup plus court, alors qu’il est question de 705 heures en mode cohorte, soit moins d’un an. On parle ici d’une formation qui n’offre que des cours spécifiques, soit sans les cours de formation générale tels que littérature et philosophie. Elle vise des adultes qui ont acquis de l’expérience, qui ont mené des études postsecondaires ou qui sont en réorientation de carrière.
Alexandre Ménard : Je soulignerais qu’il s’agit d’une formation en mode hybride, dont une partie est offerte en ligne, ce qui est très apprécié.
Nathalie Bastien : J’ajouterais que cette AEC peut aussi être offerte en mode Reconnaissance des acquis et des compétences (RAC). Il est ainsi possible d’obtenir une reconnaissance qui valide les expériences de travail cumulées d’une personne. À travers un processus rigoureux d’évaluation, et souvent d’une formation additionnelle, la même AEC peut leur être attribuée.
GTA : Est-il possible de définir davantage les formations Transformation des aliments et Procédés et qualité des aliments, que le Collège offre en exclusivité à Montréal?
A.M. : La principale différence entre les deux programmes tient dans le fait que

«
Le programme de trois ans Procédés et qualité des aliments creuse, pour sa part, plus en profondeur ce qui touche à la chimie, à la recherche et développement et au travail en laboratoire. Le côté innovation le distingue également.
– Alexandre Ménard
Transformation des aliments est une sorte de coffre à outils qui permet d'acquérir des compétences en fabrication, hygiène, contrôle qualité et développement de produits alimentaires, tout en touchant un peu aux techniques d’analyse et à la microbiologie. Le programme de trois ans Procédés et qualité des aliments creuse, pour sa part, plus en profondeur ce qui touche à la chimie, à la recherche et développement et au travail en laboratoire. Le côté innovation le distingue également.
Conjuguer la pratique et l’innovation
GTA : Comment se déroule le transfert de savoir au sein de vos usines pilotes, selon lesdits programmes?
A.M. : L’approche traditionnelle veut que la pratique suive la théorie. Personnellement, j’aime bien plonger les étudiants dans l’action, pour ensuite réfléchir sur le processus en cours. Au DEC, il existe un cours basé sur l’inno-
vation. Chaque apprenant conçoit, développe et modélise un nouveau produit alimentaire. C’est très porteur.
GTA : La personne désirant œuvrer dans le domaine artisanal trouve-t-elle son compte dans ces formations ou cellesci sont-elles davantage orientées vers la grande production?
A.M. : Absolument. Ces personnes représentent de 10 à 15 % de notre clientèle. Des gens qui désirent lancer leur entreprise ou lancer un nouveau produit viennent chercher la formation dont ils ont besoin. Peu importe la taille de la production, la réglementation demeure la même.
Tendances et transfert de connaissances
GTA : Observez-vous des tendances auprès des cohortes? (par exemple : désir de travailler pour des entreprises établies vs démarrer une entreprise, âge, provenance)? Par exemple, les réseaux sociaux et les plateformes commerciales permettent aujourd’hui de développer un seul petit produit et de s’ouvrir les portes d’un marché international.
N.Bastien : Le volume de clients en RAC et la diversité des parcours rendent difficile l’observation de tendances.
A.M. : Lorsque j’étais enseignant, j’entendais souvent des personnes issues de l’immigration qui désiraient lancer une soupe ou une sauce typique des saveurs de leur contrée d’origine. Le désir entrepreneurial était là, comme pour tous les autres étudiants. Souvent, ce projet est remis à plus tard lorsqu’ils intègrent une entreprise de transformation alimentaire. Il faut dire qu’il s’agit d’une AEC, notre clientèle est donc très variée : on peut avoir des gens qui ont été vétérinaires, agronomes, des gens qui ont une approche
scientifique, tout comme des personnes qui ont des expériences de travail complètement autres et qui partent de zéro dans le domaine. Je dirais que la clientèle est très intéressée par des emplois visant le contrôle de la qualité.
GTA : Toujours au sujet du volet Alimentaire, la formation du Collège se distingue-t-elle aussi de manière différente en matière de vie sociale, d’activités, d’adaptabilité?
Mélanie Jolin : Les avantages sont nombreux. Cette formation se tient sur le campus du 6220, rue Sherbrooke Est, à Montréal, là où l’on trouve des laboratoires modernes et une usine pilote. Apprendre un métier en le pratiquant est certainement attractif pour plusieurs, notamment la jeune génération. Je crois que la formule hybride plaît également beaucoup. Les enseignants proviennent du milieu professionnel. Des services de prêts et bourses, de dépannage alimentaire et financier sont possibles grâce à la Fondation du Collège de Maisonneuve, un service d’aide qui vise à accompagner la communauté de parents aux études est aussi offert. Ajoutez à cela une friperie, un frigo communautaire, une cafétéria, une grande bibliothèque, une clinique de soins dentaires à prix modique, une librairie offrant le matériel scolaire, un centre sportif comptant une toute nouvelle salle de musculation, des gymnases et vous obtenez un endroit idéal pour étudier.
GTA : Existe-t-il un service de placement pour les finissants?
M.J. : Oui. On y trouve un babillard affichant les emplois offerts, un accompagnement visant la création d’un CV et les méthodes et pratiques d’entrevue et une foire de l’emploi. Ces services sont offerts jusqu’à un an après la fin de leur parcours.

Le Conseil de la transformation alimentaire du Québec (CTAQ) est heureux d’annoncer un partenariat avec la Stratégie bioalimentaire Montérégie (SBM) et Saint-Hyacinthe Technopole visant à favoriser la mutualisation d’équipements et d’infrastructures de transformation alimentaire sur le territoire montérégien.
Portée par le CTAQ et accessible à l’ensemble de ses membres, la plateforme MiXR est un outil numérique innovant conçu pour faciliter les maillages entre entreprises en mettant en relation l’offre et la demande de ressources, d’équipements et d’espaces partagés dans le secteur de la transformation alimentaire. Ce partenariat permettra d’intensifier la promotion et l’adoption de la plateforme auprès des transformateurs alimentaires de la Montérégie et de leurs partenaires régionaux.
« Le CTAQ se réjouit de ce partenariat, qui permettra d’amplifier l’impact de
MiXR dans une région à fort potentiel agroalimentaire. En favorisant la collaboration et l’efficacité collective, nous outillons les entreprises pour innover, croître et renforcer la compétitivité de notre industrie », mentionne Sylvie Cloutier, présidente-directrice générale du CTAQ.
Ce partenariat est rendu possible grâce au soutien financier de la Stratégie bioalimentaire Montérégie et à l’accompagnement de Saint-Hyacinthe Technopole. La promotion de la plateforme MiXR auprès des transformateurs et acteurs de soutien de la région fait partie des stratégies retenues dans le cadre du Plan d’action régional pour faciliter la mutualisation d’équipements et d’infrastructures de transformation alimentaire en Montérégie.
« Dans un contexte économique où les ressources sont limitées, les entreprises doivent faire preuve de créativité pour demeurer compétitives. La mutualisation peut être une solution à
intégrer à leurs modèles d’affaires afin de soutenir leur croissance. La plateforme MiXR permettra de répertorier l’offre et la demande d’équipements et des infrastructures sur le territoire afin de faciliter les maillages entre les transformateurs alimentaires. C’est un besoin qui a été largement exprimé par les entreprises et nos partenaires afin de faciliter les maillages d’affaires en Montérégie », a souligné Catherine Cyr, conseillère au développement bioalimentaire à la SBM.
« En tant que pôle d’innovation agroalimentaire, Saint-Hyacinthe Technopole est fière de contribuer à cette initiative structurante. Grâce à l’arrivée d’une conseillère dédiée à la mutualisation, nous pouvons désormais accompagner les entreprises pour qu’elles s’approprient concrètement la plateforme MiXR et transforment cette opportunité en projets collectifs tangibles, générateurs d’efficacité et d’innovation », a indiqué Jade Proulx, directrice de l’innovation

agroalimentaire de Saint-Hyacinthe Technopole.
En unissant leurs efforts, le CTAQ, Saint-Hyacinthe Technopole et la SBM contribuent à renforcer la compétitivité du secteur agroalimentaire québécois. Cette collaboration met en lumière l’importance de la mutualisation comme levier de développement durable et d’innovation pour les entreprises de transformation alimentaire de la région.





Contrairement aux autres travailleurs, la couverture des producteurs par la CNESST) est facultative. Près de 95 % d’entre eux ne sont pas couverts par la CNESST, mais sont admissibles à la protection personnelle. L’UPA réalise présentement une vaste campagne d’information.
Les personnes sous la protection personnelle de la CNESST peuvent recevoir une indemnisation dans le cas d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle. La couverture
est offerte aux dirigeants, aux travailleurs autonomes, aux propriétaires uniques et ne nécessite pas d’examen médical.
Depuis 2021, la Maladie de Parkinson, associée à l’exposition de pesticides, a été ajouté à la liste des maladies professionnelles bénéficiant d’une présomption par Québec. Un producteur qui aurait été exposé aux pesticides durant 10 ans et qui développerait la maladie sept ans après la fin de l’exposition, pourrait déposer une réclamation à la CNESST s’il a souscrit à une protection personnelle. En cas d’accident du travail, les producteurs ont droit à des indemnités à compter du jour suivant l’événement. Ils ont droit à des services de santé et à de la réadaptation. La personne indemnisée reçoit 90 % de son revenu net sans délai de carence. Pour plus d’informations : contactez la CNESST au 1 844 838-0808 ou consultez notre site Web www.upa.ca/protection-personnelle

L’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) annonce une révision à son programme de Gestion et technologies d’entreprise agricole (GTEA) du campus de Saint-Hyacinthe. Ces changements entreront en vigueur pour la cohorte qui fera son entrée dès la session d’automne 2026. Ces ajustements visent à rendre la formation plus flexible, concrète et adaptée à la réalité des entreprises agricoles d’aujourd’hui.
Trois profils techniques pour mieux refléter les réalités du terrain
Le programme GTEA, du campus de Saint-Hyacinthe, propose maintenant trois profils techniques à faire pendant la deuxième session :
• Laitier
• Végétal
• Multiproduction
Le profil multiproduction est un profil qui inclut du contenu de cours en production animale et végétale. Il permettra aux étudiantes et étudiants de suivre des cours issus de ces productions en plus de cours spécifiques à leur propre cheminement. Cette nouvelle structure offre une formation plus personnalisée et qui répond davantage aux besoins des futures entreprises agricoles.
Un programme remanié et une compétence phare révisée
La répartition des compétences dans l’ensemble du programme a été repensée afin d’assurer une progression logique et cohérente des apprentissages.
La compétence « Réaliser un projet agricole innovant » a notamment été révisée en profondeur. Elle permettra
désormais aux étudiantes et étudiants, aux sessions 5 et 6, de conceptualiser, planifier, réaliser et évaluer un projet intégrateur concret, qu’il s’agisse d’une production animale ou végétale. Ce travail d’envergure favorisera le développement de la créativité, de l’autonomie et de l’esprit d’innovation.
Trois thèmes phares pour structurer la progression du programme
Le nouveau GTEA s’articule autour de trois grands thèmes, chacun associé à une année du parcours collégial :
• 1re année – Exploration et intégration : se repérer dans l’environnement agricole et comprendre les bases du milieu;
• 2e année – Profils techniques : maîtriser les compétences propres à son profil de spécialisation;
• 3e année – Entrepreneuriat : concevoir et développer un projet d’entreprise complet.
Cette approche thématique facilite la consolidation des apprentissages et permet de relier plus étroitement la théorie à la pratique.
Une plus grande flexibilité en 3e année
En troisième année, les étudiantes et étudiants auront le choix de deux cours optionnels, favorisant la personnalisation de leur parcours. Certains cours seront offerts directement par le programme GTEA, tandis que d’autres proviendront d’autres programmes du campus, notamment Technologie des productions animales (TPA) et Technologie de la production horticole et de l’agroenvironnement (TPHA).




Annie Vinet Conseillère en grandes cultures, Groupe PleineTerre

Cet article a été rédigé en collaboration avec Karolan Dion-Bougie, agronome et conseillère en production animale chez Purina/Cargill
Le premier article de cette série traitait des avantages d’ajouter de l’ensilage de luzerne dans les rations des vaches laitières. Cette pratique diminue les coûts associés à leur alimentation et améliore leur santé ruminale. Mais saviez-vous que les plantes fourragères pérennes ont également un effet positif sur les sols? Entre autres, elles améliorent leur structure, préviennent l’érosion et séquestrent du carbone.
Les racines des cultures et la structure du sol
La plupart des légumineuses ont une racine pivotante qui ressemble à une

carotte. Elle s’implante en profondeur à la verticale et a des ramifications horizontales variables selon les espèces.
Les graminées, quant à elles, ont des racines fasciculées qui ressemblent à une petite perruque de cheveux fins très dense. Comme illustré sur la figure 1, la profondeur, la densité et la biomasse
Carrolyn O’Grady Agronome, conseillère en productions animales et en plantes fourragères, Direction régionale de la Montérégie, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation
racinaire varient selon les espèces. Par exemple, les graminées fourragères ont des racines beaucoup plus profondes et denses que celles du maïs, ainsi qu’une plus grande biomasse. Les racines des graminées retiennent également plus
pérennes. Selon l’étude réalisée par Pellerin et coll., en France en 2013, une prairie d’une durée de 5 ans aurait un potentiel de séquestration de carbone d’environ 0,5 t/ha par année de plus qu’une prairie de courte durée.
Les plantes réduisant l’érosion des sols
Les plantes fourragères pérennes couvrent le sol tout au long de l’année et ont une saison de croissance plus longue. À l’inverse, le maïs ensilage est une espèce annuelle qui laisse le sol à nu de l’automne jusqu’au début du printemps, si celui-ci est cultivé sans culture de couverture. De plus, comme le travail de sol dans ces champs se fait à

Figure 2 : Patron racinaire de la luzerne, de la fétuque élevée, du maïs et du soya.
Source : Collections d’images de la Wageningen University & Research, Wurzelatlas 20009 - Image Collections. Professeurs Erwin Lichtenegger (1928-2004) et Lore Kutschera (1917-2008), croquis à la main de systèmes racinaires à partir de profils de sol, Autriche.
facilement les particules de sol. Elles préviennent donc l’érosion et supportent mieux les charges du passage de la machinerie au champ.
Le mélange de légumineuses et de graminées est bénéfique puisqu’il augmente les apports de matière organique dans le sol. Cette combinaison permet de former des agrégats de sol plus stables, d’améliorer sa porosité et de favoriser une meilleure infiltration d’eau. En outre, le développement racinaire des plantes fourragères pérennes est environ 4,5 fois plus important que celui des plantes annuelles. Ces racines offrent un grand potentiel de séquestration de carbone. En effet, du foin ou de l’ensilage de foin apporte de 100 à 150 tonnes de carbone par hectare (t/ha) au sol, contre seulement 80 à 100 t/ha pour une culture annuelle. De plus, une rotation incluant des plantes fourragères pérennes augmente le carbone dans le sol de 16 à 23 % comparativement à une rotation en monoculture de plantes annuelles ou à une rotation de cultures annuelles sans plantes fourragères
l’automne, les risques d’érosion hydrique sont plus élevés.
Selon les fiches issues du projet Agriclimat, produites par le Conseil pour le développement de l’agriculture du Québec (CDAQ), une augmentation annuelle de 73 mm de précipitations est prévue en Montérégie d’ici 2050. On observera aussi plus de précipitations sous forme de pluie en hiver. Les pluies hivernales causeront du ruissellement sur les terres consacrées aux grandes cultures annuelles qui sont peu ou pas couvertes durant cette période, ce qui accroîtra le risque d’érosion. Les plantes fourragères pérennes peuvent donc contrer ce problème.
La compaction des sols Le travail au champ pour la culture du maïs ensilage représente un risque pour la compaction des sols. En effet, comme cette culture n’est récoltée qu’une seule fois par année, généralement en septembre, les conditions météorologiques peuvent fragiliser le sol au passage de la machinerie. Les
conditions pourraient également ne pas être favorables à la récolte des plantes fourragères à l’été. Toutefois, l’abondance de racines limite les risques de compaction associés aux multiples passages de la machinerie.
Diverses méthodes d’épandage, comme les rampes d’irrigation, peuvent diminuer les risques de compaction que représentent les réservoirs à lisier. Si les conditions du sol et les moments d’application des fumiers ne sont pas adéquats pour le passage de la machinerie, l’application d’engrais minéraux peut être envisagée comme solution de remplacement.
Les différences à l’égard de la fertilisation
La récolte du maïs ensilage laisse peu de résidus et, par conséquent, alimente peu la vie microbienne du sol. La culture fréquente de maïs fourrager dans la rotation peut diminuer la teneur en potassium du sol en raison de la forte exportation de biomasse. Il est donc important d’adapter la fertilisation en fonction de la régie de la ferme.
La fertilisation du maïs ensilage, quant à elle, se fait souvent avec des engrais minéraux acidifiants tels que le phosphate biammoniacal (DAP) et l’urée. Leur utilisation en grandes quantités peut mener à une acidification plus rapide des sols. La fréquence des besoins de chaulage peut alors augmenter, ce qui représente un coût important pour les entreprises agricoles. Bien que la culture des plantes fourragères puisse nécessiter ces types d’engrais, les quantités utilisées sont généralement moindres puisque les fumiers sont souvent valorisés.
La réduction des besoins en azote sur retour de luzerne
Les légumineuses dans les mélanges de plantes fourragères dépendent moins des engrais azotés grâce à leur capacité à fixer l’azote atmosphérique. De plus, selon le Guide de référence en fertilisation du Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ), la valeur fertilisante des racines et des résidus de luzerne en entretien lors de sa destruction est estimée entre 80 et 120 kg/ha d’azote. Cette valeur fertilisante est bénéfique : elle peut permettre de diminuer les apports en engrais minéraux dans la culture de maïs qui succède à la luzerne, en plus de réduire les coûts. Elle est également bénéfique pour la structure du sol. Toutefois, les effets sur les rendements sont difficilement mesurables, car ils varient en fonction des conditions et des champs.


Véronique
Bousquet
Conseillère en communication,
Direction régionale de la Montérégie, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ)
La Direction régionale de la Montérégie du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) est heureuse de participer à la 40e édition de cet événement incontournable. Cette année, au programme : deux activités pour enrichir vos connaissances et un kiosque pour rencontrer quelques experts de notre équipe.

Salon de la relève
Roxanne Viens
Conseillère en communication,
Direction régionale de la Montérégie, MAPAQ

Photo : Éric Labonté, MAPAQ

Cet événement propose aux entrepreneurs agricoles un espace de réflexion et d’échange pour mieux comprendre les réalités du démarrage et de la pérennité d’une entreprise agricole. Au cours de cet avant-midi de conférences, vous entendrez un panel de trois entreprises agricoles aux modèles variés : Miel Dubreuil, Ferme La Rosace et Ferme St-Ours/Maple MC2. Suivra une présentation interactive avec l’agroéconomiste Nicolas Jobin du Groupe Vision Gestion. L’animation sera assurée par Nicolas Mesly, journaliste et agronome de formation.
Date : 14 janvier 2026
Lieu : Espace Desjardins, pavillon Jefo
Journée acéricole
Cette année, les organisateurs vous réservent un programme diversifié qui met l’accent sur l’innovation. Il sera question de la géomatique en acériculture ainsi que des plus récents travaux de recherche sur la sève, l’architecture aérienne des érables et leurs rendements. Des conseillers acéricoles aborderont également les nouveautés en matière d’évaporateurs, alors que des conseillers en gestion
traiteront de démarrage, de transfert et d’acquisition.
Date : 14 janvier 2026
Lieu : Salle Richard-Robert, Centre
Le kiosque du MAPAQ : un arrêt incontournable au Salon!
Venez rencontrer nos conseillers qui répondront à vos questions en plus de vous présenter l’offre de service de la Direction régionale de la Montérégie. Vous y découvrirez différents outils qui pourront certainement être utiles dans la gestion de votre entreprise, comme Info-Sols, Rotation$+, etc. Retrouvez-les au kiosque 1028 du pavillon Jefo!

L’uniformité au champ et la gestion des maladies
Bien qu’il puisse y avoir certaines variations, la récolte du maïs ensilage est généralement uniforme, ce qui simplifie l’ajustement des rations. Par contre, ce n’est pas toujours le cas pour la récolte des plantes fourragères. En effet, certaines espèces poussent moins uniformément que d’autres dans un même champ, ce qui entraîne un manque d’homogénéité de la ration.
Références :
Malgré cela, l’ajout de plantes fourragères dans la rotation des cultures comporte des avantages intéressants. Cette pratique permet entre autres d’allonger les rotations, de diminuer les risques de maladies dans le maïs et de prévenir leur propagation. En réduisant l’inoculum au champ, il est possible de limiter le développement de maladies, de réduire la présence de toxines et parfois même de réduire l’utilisation d’agents antitoxines dans la ration. Ce qui représente une économie non négligeable dans les coûts d’alimentation. Restez à l’affût : un article sur la réussite de la production de luzerne sera publié dans l’édition de février.
Alex, Jack, et autres (2022). Guide de production fourragère, ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario, Publication 30. [https://www.ontario.ca/files/2022-10/omafra-guide-toforage-production-fr-2022-10-19.pdf]
Allaire, Suzanne (2013). Guide de référence en fertilisation, CRAAQ, 2e éd. [https://www.craaq.qc.ca/Publications-du-CRAAQ/guide-de-reference-en-fertilisation-2e-edition-et-nouveau-chapitre-10/p/PSOL0101-C01#tab_tab3] Allard, Guy, et autres (2022). Guide de production des plantes fourragères, CRAAQ, 2e éd., vol. 1. [https://www.craaq.qc.ca/Publications-du-CRAAQ/guide-de-production-plantes-fourrageres-2e-edition-volume-1/p/PPLF0117]
Delisle, Sarah, et Sylvestre Delmotte (2020). Fiches de sensibilisation sur les changements climatiques, Agriclimat, CDAQ. [https://agriclimat.ca/les-regions/monteregie/].
Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (2019). Measuring and modelling soil carbon stocks and stock changes in livestock production systems : Guidelines for assessment, version 1, Livestock Environmental Assessment and Performance (LEAP) Partnership, Rome, 170 p. [https://openknowledge.fao.org/items/4148cd2c-e08d-4022-ab3f-26dc2efe9312].
Pellerin, S., et autres (2013). Optimisation of grassland management. In: How can French agriculture contribute to reducing greenhouse gas emissions? Abatement potential and cost of ten technical measures. INRA, France. 92 pp. Sarkar, Reshmi, et autres (2020). « Challenges and Potentials for Soil Organic Carbon Sequestration in Forage and Grazing Systems », Rangeland Ecology & Management, vol. 73, no 6, p. 786-795. doi : 10.1016/j.rama.2020.04.002.
Thivierge, Marie-Noëlle. (2020). Bénéfices des plantes fourragères pérennes pour nos écosystèmes agricoles, Agriculture et Agroalimentaire Canada. [Présentation PowerPoint d’une communication présentée au Colloque sur les plantes fourragères, le 20 février 2020, Sainte-Julie]. [https://www.craaq.qc.ca/documents/files/EPLF2001/Benefices_plantes_fourrageres_perennes_PPT.pdf] Vanasse, A., S. Thibaudeau et A. Weill. (2022). Guide des cultures de couverture en grandes cultures. Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ). 204 pages. [https://www.agrireseau.net/grandescultures/documents/108916/guide-des-cultures-de-couverture-en-grandes-cultures].

Dans ce nouveau numéro d’InfoMARIA, l’IQDHO poursuit son engagement à faire rayonner les innovations technologiques en horticulture ornementale, en présentant une nouvelle sélection d’outils concrets — qu’ils soient éprouvés ou en pleine émergence — conçus pour répondre aux enjeux réels du terrain. Face aux nombreux défis que rencontrent les producteurs d’aujourd’hui, l’adoption de technologies adaptées devient une nécessité pour faciliter le travail et optimiser les ressources.
TRAITEMENT PHYTOSANITAIRE :
BUG VACUUM
Développé par Agrobot, le Bug Vacuum est un robot autonome conçu pour aspirer les insectes nuisibles directement dans les champs, sans recours aux produits chimiques.
Navigation intelligente : Équipé d’un système LIDAR, il se déplace automatiquement entre les rangs en suivant les sillons. Il peut traverser, faire demi-tour ou terminer sa routine selon les directives du contrôleur.
Adaptabilité aux cultures : Conçu initialement pour les cultures de fraises et pour une largeur de rangs de 64 à 68 pouces, il peut être ajusté pour d’autres cultures basses grâce à des adaptations personnalisées des dimensions.
Performance robuste :
Largeur : 2,09 m, longueur : 3,24 m Garde au sol d’environ 76 cm (30 pouces); la machine peut donc passer audessus d’obstacles, de cultures, ou de rangs de cette hauteur sans les écraser. Vitesse de déplacement : 2 m/s
Autonomie : 15 heures avec un plein d’essence

CAPTEURS DE PARAMÈTRES ENVIRONNEMENTAUX : SYSTÈMES
SENTINUS
Développée au Québec par Sentinus Tech, la suite de technologies Sentinus regroupe plusieurs outils connectés et modulaires pour la gestion environnementale en serre. Ces capteurs, filaires ou solaires, permettent une meilleure lecture du microclimat, de l’eau, du substrat et du fonctionnement des systèmes d’irrigation.
SentiFlora : Capteur solaire autonome (sans fil) mesurant température et humidité (DPV), lumière ePAR/DLI et CO₂ (en option).
SentiVision : Caméra agricole pour documenter la culture et valider visuellement les alertes. Les analyses IA (progressives) seront activées selon la culture et l’éclairage.
SentiAqua : Station de lessivage (alimentation & drainage) : mesures pH/CE/Temp en cellule de débit, compteur d’impulsions (seau basculeur) pour les volumes, rinçage automatique des sondes. Calcule le % de lessivage à chaque irrigation.
SentiFlow : Panneau salle de mélange : lecture des niveaux de cuves A/B, des pressions d’alimentation et des états de vannes. Facilite le diagnostic hydraulique.
SentiControl : Concentrateur par rang (alimentation par câble réseau). Relie
SentiAqua, la pression en fin de ligne et le microclimat d’une même zone d’irrigation. Point unique pour agréger les données et émettre des alertes. SentiControl peut détecter des anomalies d’éclairage, une pression anormale d’irrigation, un niveau de bassin inhabituel, etc.
Capteurs compatibles :
Sol/substrat : humidité, température, CE, pH (au besoin)
Air : humidité, température, CO₂ (surtout utile en serres enrichies)
Lumière : PAR/ePAR, DLI (spectrométrie en option)
Eau : niveau, température, pH, CE, débit, pression de ligne
Spécialisé pour les culture de tomates, mais ouvert à des collaborations en horticulture ornementale.

PULVÉRISATEUR À BATTERIE :
MOBILE-ME 35E

ducteurs qui souhaitent traiter efficacement leurs cultures ou désinfecter leurs installations sans dépendre d’une alimentation externe.
Fonctionnement sur batterie :
Aucune source d’alimentation externe requise offrant une portabilité maximale et un accès sans restriction à l’ensemble du site de production. Mobilité optimale dans les serres, sur gravier et même sur surface irrégulière
Pulvérisation haute performance : Pompe haute pression (1900 psi), buses de précision produisant un brouillard ultra-fin (10 microns), portée : plus de 6 mètres
Réservoir grande capacité :
Réservoir de 35 gallons ( 132,5 L)
Tuyau de 50 pieds permettant de couvrir une grande surface sans déplacer l’appareil
Opération par une seule personne : Réduction de la main-d’œuvre nécessaire
À noter : Utiliser uniquement des produits solubles dans l’eau pour éviter le blocage des buses.
Non distribué au Québec, mais une commande est possible directement via leur site Web.

BOUTURAGE ET MULTIPLICATION : CUTTING EDGE SINGLE
Développée par TTA-ISO, la machine
Cutting Edge Single automatise le repiquage de boutures, racinées ou non racinées, pour des productions plus homogènes, un taux de réussite de reprise des plants élevé, rapides et moins dépendantes de la main-d’œuvre. Intelligence artificielle intégrée : Le module CuttingVision analyse chaque bouture (entre 1 et 12 cm de hauteur) avec une caméra pour identifier les défauts, les doublons ou la meilleure zone de coupe. Seules les boutures conformes sont plantées automatiquement, les autres sont renvoyés à l’opérateur. Séparation automatisée : L’option VisionAir utilise la vision et des jets d’air pour une séparation automatisée des boutures, assurant que seules celles bien isolées parviennent à la machine.
Performance :
Vitesse de traitement : 1800 à 2500 boutures/heure, une version Triple permet jusqu’à 7000 boutures/heure Option de trempage : Possibilité d’ajouter une option de trempage des boutures dans une hormone d’enracinement avant la transplantation.
Apprentissage automatique partagé : Le module VisionHub collecte les données d’apprentissage qui peuvent ensuite servir à tous les utilisateurs de la gamme CuttingEdge.
À considérer : Un entraînement initial peut être requis pour certaines espèces ornementales, en raison de leur diversité.
Ce projet est financé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation dans le cadre du Programme de développement territorial et sectoriel 2023-2026.
Développé par MeeFog Systems, le Mobile-Mee 35E est un pulvérisateur électrique autonome conçu pour les pro-



Julie Chabot
Conseillère en transformation alimentaire, Direction régionale du Centredu-Québec, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation
Dans le contexte d’un marché public ou d’un événement, il est fréquent de devoir rivaliser avec la concurrence directe et indirecte. Vous vous demandez peutêtre : mais comment se démarquer?
Le canevas stratégique offre un visuel simple pour mieux cibler les occasions d’affaires.
Cet outil issu de la stratégie Océan bleu1 permet notamment :
• d’identifier les critères de valeur pour les clients;
• d’explorer des segments de marché inexploités;
• de comparer son offre à celle des concurrents.
Adapter votre offre pourrait stimuler vos ventes, puisque vous répondrez mieux aux besoins de votre clientèle.

Concevoir un canevas stratégique : deux étapes
Avant de réaliser un canevas stratégique, deux étapes de réflexion sont primordiales.
Étape 1 : définissez les attentes de votre clientèle
Pas besoin d’une expertise poussée. Vous pouvez réfléchir en petit groupe pour affiner votre perception. L’important est de vous concentrer sur votre segment de clientèle cible et ses habitudes.
Par exemple, un client qui choisit de se déplacer en marché public saisonnier
pourrait avoir des attentes relatives aux éléments suivants :
• la qualité, la provenance et la fraîcheur des produits;
• la relation humaine et les conseils reçus;
• le rapport qualité-prix perçu;
• la diversité et la découverte;
• l’engagement écoresponsable;
• l’ambiance.
Étape 2 : situez votre entreprise et vos concurrents en fonction des attentes des clients
Après avoir identifié les attentes de vos clients, évaluez vos concurrents en fonction de celles-ci. Soyez objectif et attribuez une note selon chaque attente. Maintenant, lancez-vous dans votre canevas stratégique! Sous forme d’un diagramme à lignes brisées, vous pourrez imager les attentes identifiées et évaluer votre offre et celle de vos concurrents (voir exemple au graphique 1).
Un tableau blanc et des feutres suffisent pour faire l’exercice, mais vous pouvez aussi utiliser des logiciels et applications tels qu’Excel ou Canva.
Nouveau contexte, nouvelle réflexion
Les attentes de vos clients sont-elles teintées d’une saveur saisonnière? L’automne qui évoque le réconfort et les épices ou l’été qui fait place au camping, au BBQ et aux herbes fraîches… Adapter votre offre pourrait stimuler vos ventes, puisque vous répondrez mieux aux besoins de votre clientèle.
Prenons l’exemple d’un marché de Noël. Dans quel état d’esprit seront vos clients? À l’approche des fêtes, il est possible que l’organisation des rassemblements et la féérie qui s’enclenche influencent les critères de valeur qui guident les décisions de vos clients. Ainsi, vos produits, vos promotions et votre kiosque de vente pourraient tenir compte des éléments suivants :

- les achats de dernière minute, tels des cadeaux d’hôtesse; - les besoins pratiques, tels des recettes festives ou un format adapté aux rassemblements;
- l’attrait pour un produit empreint d’histoire, pour nourrir la tradition;
- la recherche d’originalité ou de qualité, pour servir ou offrir en cadeau;
- une ambiance chaleureuse et un décor festif.
Réfléchir aux motivations des clients permet d’ajuster son offre avec justesse, en tenant compte de ce qui influence réellement leurs décisions d’achat.
Exemple fictif :
La Cabane chocolatée
Contexte : Chaque année, La Cabane chocolatée profite de l’achalandage des marchés de Noël pour offrir ses délicieux produits. L’an passé, elle a remarqué une plus grande offre de produits concurrentiels. Pour se démarquer, La Cabane chocolatée décide de repenser son approche à l’aide d’un canevas stratégique (voir graphique 1). En bleu, La Cabane chocolatée a décelé trois zones où se démarquer :
- Zone 1 : des produits distinctifs de très haute qualité avec un service et une expérience d’achat de haut niveau;
- Zone 2 : des produits à faible prix, de qualité moindre, sans expérience d’achat particulière;
- Zone 3 : une expérience d’achat avec dégustation.
Elle a également relevé une faiblesse à l’égard de son offre d’emballage cadeau. Elle peut donc établir une stratégie. Plutôt que de rivaliser sur le prix, elle opte pour augmenter sa performance dans certains critères des zones 1 et 3, en fonction de ses valeurs d’entreprise et des attentes de son segment de clientèle cible. Plus précisément, voici les actions que La Cabane chocolatée compte mettre en œuvre :

Éric Labonté, MAPAQ
• Offrir de nouvelles saveurs très originales (ex. : saveurs boréales ou florales, noisettes fumées du Québec, chocolat blanc au thé matcha).
• Proposer des emballages personnalisés avec des messages ou des motifs de Noël.
• Créer un décor lié au rêve de l’abondance chocolatée : une odeur gourmande de chocolat chaud embaume l’espace; le visuel du kiosque suggère l’abondance, l’originalité et la diversité des produits; le personnel de vente porte un accessoire vestimentaire harmonisé avec le thème
• Proposer une courte dégustation accompagnée d’un panneau explicatif pour découvrir l’une des trois saveurs de chocolat chaud, aussi offertes en coffret cadeau : un parfait achat de dernière minute.
Avec sa nouvelle stratégie (voir graphique 2), La Cabane chocolatée a choisi de se démarquer par une offre de produits plus originale et une dégustation. De plus, afin d’augmenter la valeur perçue, elle a bonifié l’expérience sensorielle et émotionnelle. Elle se distingue maintenant davantage de ses concurrents.
Que ce soit pour innover, pour lancer une nouvelle gamme de produits ou pour raffiner le positionnement, le canevas stratégique constitue un outil précieux en vue d’analyser le marché et de nourrir la réflexion. Un visuel simple qui permet de cibler avec précision les occasions pour se démarquer et vendre avec succès.



Valérie Plante, agente en formation agricole
L’hiver est à nos portes et c’est le moment pour les producteurs agricoles de transformer les produits récoltés tout au long de la saison. L’ITAQ élargit son offre de formations en transformation alimentaire artisanale par l’ajout de cours sur les thématiques suivantes : la transformation des produits de la ruche et la fabrication artisanale d’hydromel.
Ces deux thématiques permettront aux producteurs qui ont des ruches de diversifier les produits issus de celles-ci et de bonifier l’offre aux consommateurs. Le groupe de transformation des produits de la ruche du mois de décembre est déjà complet, mais vous pouvez signifier votre intention de la faire en vous inscrivant sur la liste d’attente sur leur site Internet.
Concernant le cours sur la fabrication artisanale d’hydromel, il aura lieu en
février prochain et il est encore temps de vous inscrire. Vous pourrez trouver ces deux formations en visitant ce site Internet : formationcontinue.itaq.ca
Pour ceux et celles qui veulent diversifier leur offre et avoir tout en main pour développer des produits sécuritaires et conformes aux normes du Québec, l’ITAQ a mis en place le parcours de formations Initiation à la transformation alimentaire artisanale. Il est constitué des cinq cours suivants : Hygiène et salubrité alimentaires : manipulateur et gestionnaire, Transformation artisanale de fruits (beurres, gelées, sirops, déshydratation), Étiquetage des aliments pour les entreprises en transformation artisanale, Fabrication artisanale de vinaigrettes et huiles aromatisées et Procédé de mise en conserve pour les productions artisanales Il est aussi possible de s’inscrire à ces formations individuellement sans faire tout le parcours qui est d’une durée totale de 66 heures réparties sur six mois.
Autre possibilités
Une autre formation qui pourrait intéresser les maraîchers : celle portant sur la transformation artisanale de fruits
(beurres, gelées, sirops, déshydratation). C’est une bonne façon d’utiliser les surplus et d’ajouter une corde à leur arc des produits vendus à la ferme. Celle prévue est décembre est complète, mais vous pouvez ajouter votre nom sur la liste d’intérêt qui se trouve le sur le site de l’ITAQ.
Par ailleurs, si vous désirez vendre vos produits transformés à grande échelle, il est essentiel d’étiqueter adéquatement vos contenants et paquets. Sur le site de l’ITAQ se trouve la formation gratuite Étiquetage des aliments au Québec: guide et modules de formation à faire selon votre rythme. Elle englobe la réglementation, les informations obligatoires sur l’étiquette, les ingrédients allergènes et l’étiquetage nutritionnel.
Dans un même ordre d’idée, les produits de l’érable ont toujours la cote auprès des consommateurs. C’est pourquoi une formation sur la transformation des produits de l’érable de base a déjà été offerte en octobre dernier à Saint-Hugues et qu’un deuxième groupe s’ouvrira les 21 et 22 février prochains.
De plus, deux cours avancés, soit Transformation avancée des produits de l’érable et Friandises et dérivés auront lieu les 23 et 24 mai 2026. C’est la formatrice Doris Dallaire qui partagera son expertise avec les participants. Pour avoir de l’information ou pour vous inscrire, n’hésitez pas à me contacter.
Pour s’informer sur les oiseaux fermiers
Enfin, pour les producteurs qui veulent de l’information sur l’aviculture, il est possible de trouver de la documentation sur le sujet en visitant le site du CRAAQ à l’adresse suivante : www.craaq.qc.ca/Publications-duCRAAQ/aviculture/t/11. Vous y découvrirez notamment des documents sur le canard, la caille, la perdrix et autres.
Pour en savoir plus, consultez le catalogue des formations U+ sur le site www.upa.qc.ca/producteur/formations ou Valérie Plante au 450 4545115 au poste 6286 ou par courriel : vplante@upa.qc.ca.
La MRC des Maskoutains est fière de dévoiler son Plan de développement de la zone agricole (PDZA) 2025-2030. Né d’une mobilisation active des acteurs du milieu, ce document stratégique place les productrices et producteurs agricoles de la région au cœur de ses priorités, reconnaissant ainsi leur rôle essentiel dans la chaîne agroalimentaire, le dynamisme économique régional et la vitalité du territoire.
Le PDZA 2025-2030 propose une approche inclusive et structurante. Il couvre l’ensemble de la MRC et vise à soutenir un développement agricole durable et innovant. Ce projet a été financé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation dans le cadre du Programme de développement territorial et sectoriel 2023-2026.
Le premier PDZA a été élaboré en 2015. Cette version actualisée permettra de travailler collectivement à mettre en place des moyens concrets pour atténuer les défis auxquels font face les productrices et producteurs agricoles : réglementation, mise en marché, cohabitation, pénurie de relève, rareté de la main-d’œuvre, manque de reconnaissance et impacts des changements climatiques. Pour y remé-
dier, le plan propose des actions concrètes et adaptées, conçues pour favoriser le développement du secteur. « Avec ce nouveau PDZA, la MRC se positionne comme l’un des pôles agricoles les plus dynamiques du Québec. Avec 96 % du territoire dédié à l’agriculture, nous valorisons un savoir-faire transmis depuis des générations. Notre démarche de renouvellement met en lumière nos forces : un tissu entrepreneurial solide, une excellence en formation et en innovation, des liens étroits entre producteurs et citoyens, et une chaîne bioalimentaire efficace et essentielle. Grâce à la richesse de nos terres et au savoir-faire de nos producteurs, nous affirmons ensemble notre statut de capitale agroalimentaire du Québec. Soyons fiers de ce que nous sommes et poursuivons collectivement notre engagement envers une agriculture forte, adaptative, innovante et tournée vers l’avenir », a déclaré Simon Giard, préfet de la MRC des Maskoutains.
Cinq grands chantiers pour l’avenir Fruits de la démarche de concertation, cinq chantiers prioritaires formeront le cœur du prochain plan d’action :

• Soutien à l’entrepreneuriat et à la relève;
• Changements climatiques et environnement.
Ces actions s’appuient sur les documents stratégiques de planification de la MRC et de ses partenaires et la mise en œuvre du PDZA tient compte d’une réalité émergente au Québec, soit les systèmes alimentaires territoriaux (SAT).
De plus, la MRC a récemment obtenu la confirmation de sa participation au projet Innover pour la protection et la valorisation de la zone agricole, mené par le Centre d’innovation
sociale en agriculture (CISA) du Cégep
S’échelonnant de juin 2025 à juin 2028, celui-ci vise à accompagner trois MRC dans la coconstruction et l’expérimentation d’innovations communautaires favorisant la protection et la mise en valeur du territoire agricole. Trois défis prioritaires ont été ciblés : la protection du territoire agricole, l’établissement de la relève et la gouvernance des plans de développement de la zone agricole (PDZA).
Coordonné par les chercheuses Catherine Théberge et Véronique Allard du CISA, le projet implique également les MRC d’Arthabaska et de Coaticook. Le PDZA est disponible en ligne sur le site de la MRC des Maskoutains au : https://www.mrcmaskoutains.qc.ca/ pdza.



Caroline Côté, Agronome, Ph.D. Chercheuse en hygiène de l’environnement agricole, IRDA
Les céréales d’automne présentent un choix gagnant sur le plan agronomique, environnemental et économique. Elles offrent notamment un couvert végétal de l’automne jusqu’à l’été suivant et permettent de réduire les pertes de nutriments dans l’environnement. De plus, comme elles sont récoltées tôt en été, elles facilitent l’implantation d’un engrais vert.
Plus le délai entre l’épandage de fumiers non-traités et la récolte est long, plus les risques sur la salubrité du grain sont faibles. Dans la culture de blé d’automne, un épandage très hâtif au printemps pourrait toutefois accroître les risques de compaction du sol et réduire la disponibilité des nutriments au bon moment pour les cultures. Mais un délai plus court représente-t-il un risque pour la salubrité du blé?
Pour répondre à cette question, un projet de recherche a été réalisé sur soixante parcelles expérimentales aux fermes expérimentales de l’IRDA situées à St-Lambert-de-Lauzon et à St-Brunode-Montarville, en 2023 et 2024. Celles-ci comportaient cinq modes de fertilisation répétés 4 fois: témoin sans fertilisation, lisier de porcs, lisier de bovins laitiers, fumier de poules pondeuses et fumier de poulets à griller. Les populations de bactéries salmonelles et Escherichia coli ont été mesurées dans les fumiers, dans le

sol à plusieurs reprises après l’épandage, ainsi que sur la paille et sur le grain au moment de la récolte. Près de 1 500 échantillons de fumiers, de sol, de paille et de grains ont été analysés dans le cadre de ce projet.
Aucun lien n’a été établi entre l’épandage de fumiers frais et la présence des microorganismes sur le grain. Les résultats indiquent qu’un délai de 68 jours entre l’épandage et la récolte du blé d’automne représente un risque minimal quant à la salubrité du grain. Il est cependant suggéré d’éviter d’épandre des fumiers/lisiers très frais (moins d’une semaine d’entreposage) au printemps dans la culture du blé d’automne destiné à l’alimentation humaine, puisque ceux-ci ont généralement une teneur supérieure en microorganismes. De faibles concentrations de microorganismes potentiellement pathogènes ayant été détectées dans le sol au moment de la récolte pour certains traitements, il est suggéré de ne pas faucher et andainer le blé pour le récolter et ce, afin de réduire les risques de contact du grain avec le sol, mais des données supplémentaires sont requises sur ce sujet.
Ces résultats ouvrent la voie à une gestion plus flexible des fumiers en culture de blé d’automne, tout en garantissant un produit sain et sécuritaire!
Ces travaux ont été réalisés grâce à une aide financière du Programme Innov’Action agroalimentaire, un programme issu de l’Accord Canada-Québec de mise en œuvre du Partenariat canadien pour l’agriculture conclu entre le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et Agriculture et Agroalimentaire Canada.
Photo : Freepik


La ferme Cloutier Agriculture, située à La Présentation, est une entreprise familiale de seconde génération, aujourd’hui codirigée par Frédérick et Virginie, enfants du fondateur François Cloutier. Le jeune duo, sensible aux meilleures méthodes et pratiques en matière de bien-être animal et de nouvelles technologies permettant des gains de temps et d’énergie, a récemment investi dans sa production de volailles destinée à la consommation en s’équipant de nouveaux échangeurs d’air. Frédérick Cloutier nous en dit plus à travers ses réponses à nos questions.
GTA : Contrairement à des producteurs agricoles plus âgés qui ont connu l’arrivée de la pénurie de main-d’œuvre et la robotisation en milieu de parcours, votre vision de jeunes entrepreneurs laisse une place importante à la technologie et ses possibilités, et ce, dès votre reprise de la direction de l’entreprise. Frédérick Cloutier : Notre volonté commune est de toujours faire mieux. Pour nous, l’utilisation des nouvelles
technologies est une seconde nature. Nos investissements sont effectués selon une vision à long terme, qui inclut l’écoénergie et le bien-être animal.
GTA : Ce qui vous a amenés à évaluer les avantages du système d’échangeur d’air dans la gestion globale de la ferme?
F.C. : Exactement. Lorsque nous avons construit notre nouveau poulailler à l’été 2025, nous avons intégré le ESA-3000, un échangeur d’air récupérateur de chaleur de ESA Séries, une entreprise québécoise connue à l’échelle canadienne. On observe déjà des gains en matière de chauffage, de qualité de l’air et de la condition physique générale des poulets. Il faut souligner que plus un animal se sent bien, plus il s’alimente et plus il grossit. Ce nouveau système de ventilation automatisé, qui ajuste la température, l’humidité et la circulation de l’air, permet aussi des gains en matière d’entretien, car il est doté d’un système de lavage automatique. On peut aussi l’opérer à distance via une application. C’est bien différent de l’ancien sys-
tème que nous utilisions auparavant, qui provenait de la France.
GTA : Côté rentabilité, quels sont les pronostics?
F.C. : On parle d’une période de cinq à sept ans pour notre poulailler qui a intégré ce système dès sa construction. Ce serait probablement plus coûteux dans le cas d’une rénovation de bâtiment. Les subventions actuelles aident beaucoup à réduire la facture, mais il faut savoir qu’elles sont tirées des fonds de la taxe sur le carbone. Si celle-ci devait disparaître, ce serait peut-être bien différent.
Une réflexion globale
GTA : Afin d’optimiser l’efficience globale de la ferme, avez-vous aussi choisi d’autres équipements susceptibles de contribuer positivement à cette volonté?
F.C. : Oui. Nous avons intégré l’éclairage DEL, question de contribuer à la réduction de la consommation d’énergie. Dans le même ordre d’idées, nous utilisons un logiciel de gestion qui nous permet de
suivre, en temps réel, les données d’alimentation, de consommation d’eau, de poids et de santé des volailles. L’efficience tient dans la gestion.

Frédérick Cloutier, copropriétaire de Cloutier Agriculture.



