Gestion et Technologie Agricoles

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LA PROMOTION DE L’AGRICULTURE EN MONTÉRÉGIE ET AU CENTRE-DU-QUÉBEC

LA PROMOTION DE L’ A GRICUL TURE EN MONTÉRÉGIE ET AU CENTRE-DU-QUÉBEC

CULTIVER

CULTIVER la réussite

TRANSFORMATION ALIMENTAIRE

Dans les petits pots, les meilleurs aliments!

Aussi dans cette édition

• Entrevue avec le Centre de développement bioalimentaire du Québec p. 4 et 5

• Dossier sur l’immobilier agricole : courtiers et évaluateurs se prononcent p. 10 et 11

LA PROMOTION DE L’AGRICULTURE EN MONTÉRÉGIE ET AU CENTRE-DU-QUÉBEC

TRANSFORMATION ALIMENTAIRE

Le Marinier, spécialiste des marinades du terroir

Lorsque Marie-Ève Dupont décide de fonder l’entreprise Le Marinier, qui a pignon sur rue à Napierville, l’objectif est de réunir ses deux passions : vivre de la terre et redonner à son prochain. Mais, soucieuse d’offrir une expérience culinaire et sociale différente, elle réussit à rallier plusieurs artisans locaux et à valoriser des personnages influents et des récits historiques des différentes municipalités de la MRC des Jardins de Napierville. Une initiative entrepreneuriale qui mérite certes d’être soulignée.

propriétaire

Pour rappel, la boutique Le Marinier, qui a ouvert ses portes en 2020, se spécialise dans la production, la transformation et la vente d’une large gamme de marinades.

À ce jour, le commerce écoule annuellement plus de 5000 pots de marinade. Un chiffre appelé à être revu et augmenté au cours des prochains mois et des prochaines années. Chaque pot a pour particularité de mettre en valeur différents légumes d’agriculteurs de la Montérégie, ainsi que les recettes de femmes de chaque village de sa région. « C’est en valorisant les surplus d’asperges que j’ai eu l’idée de me lancer en affaires, explique Mme Dupont. Tout cela découle d’un projet que je développais avec mon conjoint, propriétaire de la Ferme Bertrand à Hemmingford. »

Une fois décidée, elle suit une formation sur mesure à l’ITAQ avec un biochimiste afin de maîtriser tous les aspects de la production de marinades destinées à la vente.

Petits pots de souvenirs et de traditions

C’est au même moment qu’elle découvre plusieurs autres productrices locales qui perpétuent différentes recettes de marinades, parfois de quatrième ou de cinquième génération. Il n’en faut pas plus pour que Marie-Ève Dupont approche ces dernières et leur offre de commercialiser leur production, tout en soulignant le patrimoine de la région.« J’ai sélectionné une recette familiale de chaque village de la MRC des Jardins de Napierville. Pour l’heure, dix des onze villages sont repré-

sentés. Il n’en manque qu’un, qui sera intégré sous peu, indique Mme Dupont. Cette collecte a nécessité deux ans de travail. La Société d’histoire des XI a fourni des textes et des images permettant d’illustrer ce volet historique. »

Cette vision entrepreneuriale gagne rapidement de nombreux adeptes. Puis, les événements et dates importantes se succèdent rapidement. Marie-Ève Dupont fonde le regroupement de producteurs et de petits transformateurs J’ai faim local!, puis au vu du succès de son entreprise, se prépare à hausser sa production (toujours sans pesticide) et son offre globale à quelque part entre 8000 et 10 000 pots. De plus, Mme Dupont est présentement en pourparlers avec un réseau de distribution dans le but de commercialiser à plus grande échelle certains produits, dont l’ail mariné, les bleuets marinés aux oignons rouges et les asperges au sirop d’érable. « On cible différents partenaires. C’est un dossier à suivre », explique Marie-Ève Dupont, elle-même une entrepreneure à suivre.

Voici quelques-uns des produits transformés disponibles

• Ail mariné piquant

• Asperges marinées

• Tapenade d’asperges

• Citrouille confite

• Confiture de camerise

• Betteraves marinées

• Ketchup vert d’antan

• Ketchup au blé d’Inde

• Ketchup aux fruits

• Sirop de rhubarbe

• Sirop de camerise

• Sauce BBQ rhubarbe

ÉDITEUR :

Benoit Chartier

RÉDACTEUR EN CHEF : Martin Bourassa

ADJOINTE À LA RÉDACTION : Annie Blanchette

TEXTES ET COORDINATION : Yves Rivard

CONTRÔLEUR :

Monique Laliberté

DIRECTEUR DU TIRAGE : Pierre Charbonneau

DIRECTEUR DE LA PUBLICITÉ :

Guillaume Bédard

ADJOINT AU DIRECTEUR

DE LA PUBLICITÉ : Simon Cusson

DIRECTEUR DE LA PRODUCTION : Alex Carrière

PUBLICITAIRES : Louise Beauregard

Manon Brasseur

Luc Desrosiers

Linda Douville

Miriam Houle

Isabelle St-Sauveur

PUBLIÉ PAR:

TÉL. : 450 773-6028

TÉLÉCOPIEUR : 450 773-3115

SITE WEB : www.dbc.ca COURRIEL : admin@dbc.ca

Publié 12 fois par année par DBC Communications inc. 655, avenue Sainte-Anne, Saint-Hyacinthe, Québec J2S 5G4 Imprimé par Imprimerie Transcontinental SENC division Transmag, 10807, rue Mirabeau, Ville d’Anjou Québec H1J 1T7. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada Copyright® Tous droits réservés sur les textes et les photos. Les articles sont la responsabilité exclusive des auteurs. Prix d’abonnement : 1 an (taxes incluses)...............40 00$ Poste publication - convention : PP40051633

27 000 exemplaires distribués dans Le Courrier de Saint-Hyacinthe et par la poste aux producteurs agricoles dans les régions suivantes : Montérégie-Est Montérégie-Ouest Centre-du-Québec

Prochaine édition 17 octobre 2024

Spécial grande culture et production bovine

Marie-Ève Dupont, fière
de la boutique Le Marinier.
Photo : François Larivière I GTA.
Yves Rivard
Petit aperçu de la production. Photo : François Larivière I GTA.

CBDQ : l’expert en transformation alimentaire

Fondé en 1997, le Centre de développement bioalimentaire du Québec (CDBQ) réalise des activités d’innovation, de recherche et de développement appliquées en transformation bioalimentaire, en fermentation, en distillation, en entotechnologie et en économie circulaire. Le CDBQ assure ensuite la mise à l’échelle et le transfert technologique de ces produits commercialisables vers ses clients industriels via ses usines pilotes. Son directeur général, Yves Fournier, a accepté de répondre à nos questions sur l’offre de services qui fait la différence pour de nombreux transformateurs alimentaires et de tout acabit.

GTA : Comment présenter le CBDQ pour ceux qui ne le connaissent pas?

Yves Fournier : Le producteur, le transformateur alimentaire, le fournisseur d’ingrédients ou l’entrepreneur trouve au CBDQ une grande expertise et des usines pilotes qui lui permettent d’innover et de commercialiser des produits répondant à ses besoins et à ceux des consommateurs. Le Centre couvre tous les secteurs de la transformation alimentaire : produits laitiers, végétaux, marins, acéricoles, carnés, sans gluten, véganes, biologiques, aliments fonctionnels, etc. L’équipe, constituée de professionnels ayant souvent œuvré au sein de grandes entreprises telles qu’Agropur ou Olymel, comprend les besoins des clientèles industrielles et mène à terme une cinquantaine de projets annuellement. Le CBDQ accompagne souvent les entreprises clientes selon une formule

Yves Fournier, directeur général du CBDQ, une ressource qui fait la différence au quotidien pour de nombreux transformateurs alimentaires. Photo : gracieuseté.
Yves Rivard

clés en main, donc en livrant des produits prêts à la commercialisation. Notre processus de mise à l’échelle permet de passer d’un échantillon à une production de petit lot et d’ainsi déterminer les paramètres de production afin de faciliter le transfert technologique au sein de l’infrastructure du client ou d’un soustraitant. Le modèle d’opération du CBDQ, qui exploite des usines pilotes détentrices de permis, que ce soit pour la production laitière ou carnée, est unique au Québec.

GTA : Vous offrez également des ressources visant le financement du développement de produits.

des entreprises se perdent un peu dans cette offre. Notre équipe compte des experts en la matière, ce qui change la donne complètement. Les professionnels certifiés rédigent la demande d’aide en incluant exactement tout ce qui répond aux critères des politiques d’aide financière. Ce qui ne peut qu’augmenter considérablement les possibilités.

PARTENAIRE DE CONFIANCE, PRODUITS D’EXCELLENCE

GTA : Comment est-il possible de qualifier ou de quantifier le succès de votre prestation de services?

Y.F. : Nos mandats de recherche appliquée visent toujours des produits commercialisables, axés selon les besoins exprimés par le client. La livraison de l’échantillon est toujours dictée par

l’échéancier prévu lors de l’entente de services. L’entreprise cliente est donc assurée d’obtenir exactement ce qu’elle désirait à une date établie à l’avance, ce qui lui permet de planifier tout l’aspect de mise en marché.

GTA : Arrive-t-il qu’un client ayant déjà commercialisé un produit se tourne vers le CBDQ pour en revoir la composition, les méthodes de production, afin de l’optimiser?

Y.F. : Certainement. Un exemple : le nouveau symbole nutritionnel qui apparaîtra sur le devant des emballages, souvent appelé la loupe ou le « Front-of-pack »

(FOP), qui deviendra obligatoire à partir du 1er janvier 2026 pour identifier bon nombre de produits préemballés ayant une teneur élevée en gras saturés, en sodium et/ou en sucre. Ce changement majeur chamboulera grandement le marché des produits transformés, les marques ainsi que divers secteurs et organisations gravitant autour de l’industrie alimentaire. Depuis cette annonce, plusieurs entreprises visent à revoir la composition de certains produits. Autre exemple : avec l’inflation et la hausse du panier d’épicerie, d’autres cherchent à remplacer des ingrédients moins coûteux, sans modifier le goût, pour essayer de conserver une marge bénéficiaire.

Photo : www.cdbq.ca.

Pour protéger une terre ou une forêt pour toujours

Jean et Madeleine Roussel de MontSaint-Grégoire ont souhaité que leur terre soit utilisée à des fins d’agriculture agroécologique à perpétuité. En 2010, ils l’ont confiée à une fiducie foncière, un organisme à but non lucratif (OSBL), qui la protégera pour toujours. La formation « Tout savoir sur les fiducies d’utilité sociale agroécologique (FUSA) » donnera le mode d’emploi à d’autres qui souhaiteraient la même chose pour leur terre.

La formatrice, Catherine Avard, agronome, donnera son cours en ligne le 26 septembre à 13 h et le 7 novembre à 9 h. Une fiducie d’utilité sociale agroécologique (FUSA) est un outil légal. En déposant une terre dans la fiducie, son usage est alors inscrit dans un acte

notarié dont un comité est ensuite chargé d’en appliquer les conditions. Par exemple, une ferme biologique pourrait procéder par don de terre afin de constituer une FUSA, et la terre serait ensuite louée à des exploitants qui, au fil des générations, assureront que le type d’agriculture qui sera fait sur cette terre respectera l’utilité prévue par la FUSA.

La FUSA pourrait être un outil social dans le cadre par exemple de jardins collectifs, d’agriculture urbaine, de préservation du patrimoine et de protection des territoires traditionnels chez les Premières Nations.

La formation organisée par VEC Entreprises et communauté s’adresse aux productrices et producteurs agricoles, aux propriétaires forestiers, aux agents de développement régional, aux organismes communautaires, aux municipalités, aux conseils de Bande, etc. Pour plus d’information, consultez le Catalogue des formations sur U+, uplus.upa.qc.ca téléphonez au 819 7586401 poste 2702,ou écrivez à gmartin@ formationagricole.com.

Les étés se suivent, mais ne se ressemblent pas!

Contrairement à l’été 2023 où la météo n’a pas été clémente pour les productions agricoles au champ, l’été 2024 a été exceptionnel pour la récolte des petits fruits, au point que certains producteurs n’ont pu tout cueillir. De plus, il y a tellement d’offres sur le marché qu’il leur est difficile de tout écouler, et ils doivent vendre le fruit de leur récolte à faible prix pour être compétitifs.

La transformation alimentaire s’avère une solution permettant de diversifier les produits offerts à la ferme. L’ITAQ offre à son campus de Saint-Hyacinthe la formation sur l’appertisation des produits alimentaires et la fermeture des contenants qui permet aux participants de reconnaître les points critiques reliés au procédé thermique et aux autoclaves ainsi que

d’en savoir plus sur microorganismes impliqués dans le procédé d’appertisation. Par ailleurs, en octobre il sera possible de suivre la formation sur le procédé de mise en conserve pour les productions artisanales qui permet aux apprenants de fabriquer et commercialiser des produits alimentaires à base de viandes, de légumes, de fruits et de produits marins pouvant se conserver à la température ambiante. Toujours à l’ITAQ, il est possible de trouver des formations sur la gestion post-récolte et pour en savoir davantage sur l’emballage et le conditionnement des produits agricoles. Pour être en mesure de vendre vos produits transformés, vous et vos employés devez suivre la formation « Hygiène et salubrité » soit pour les manipulateurs ou les gestionnaires pour obtenir la certification du MAPAQ. Il est possible de le faire En feuilletant notre catalogue de formations, en contactant Parcours Formation ou l’ITAQ à Saint-Hyacinthe ainsi que le Service aux entreprises du Centre de services scolaire de la Vallée-des-Tisserands. Pour informations : 450 454-5115 au poste 6286 ou par courriel : vplante@upa.qc.ca.

Guylaine Martin agr., répondante en formation agricole
Valérie Plante, agente en formation agricole

Ventes et acquisitions, ça va comment?

GROUPE TRÉPANIER

Sylvain, Jean-Philippe et Mélodie Trépanier

Dossier brûlant que celui de la valeur des terres et des bâtiments agricoles au Québec. Raison suffisante pour interroger plusieurs acteurs du milieu et ainsi souligner notre première thématique traitant de l’immobilier agricole dans la région.

Lors de notre tour d’horizon, certes non exhaustif, quatre questions ont été posées aux différents courtiers immobiliers spécialisés, évaluateurs agréés et fiscalistes.

Q1 - Quel constat général dressez-vous du marché immobilier agricole actuel dans la région?

Q2 - Certains observateurs craignent la formation d’une bulle immobilière. Votre opinion?

Q3 - En février dernier, on apprenait que la part des grands propriétaires grossit de manière importante (environ 1 % des propriétaires agricoles détiennent 13 % des terres cultivables). Votre vision à ce sujet.

Q4 - Votre message aux jeunes de la relève en Montérégie, dont le contexte rend l’accès à la terre très difficile?

Maxxum 100agence immobilière

Q1 - En Montérégie, malgré la faiblesse des prix des grains et le contexte de la production porcine, le prix des terres agricoles demeure élevé. Celles qu’on y trouve bénéficient d’une localisation qui les avantage par rapport au reste de la province en raison de leurs unités thermiques élevées et de la qualité de leur sol. Dans les dernières années, on a vu un rattrapage important au niveau des terres en Estrie, au Bas-SaintLaurent et en Mauricie. Une hausse dont la Montérégie n’a pas autant profité, le prix de ses terres étant déjà très élevé par rapport au reste du marché. L’offre et la demande sont et demeureront les facteurs principaux pour l’établissement de la valeur des terres. La réalité, toutefois, tient dans le fait que le prix élevé des terres est là pour demeurer, compte tenu de l’augmentation de la population mondiale et de la diminution des surfaces cultivables. Avec la fai-

Sarah de Grady et David Couture

Courtiers immobiliers spécialistes du secteur agricole

Groupe Sutton - Actuel

blesse du prix du maïs et du soya, les principaux baromètres du prix des denrées, et la hausse des taux d’intérêt des dernières années, nous remarquons des délais plus longs pour la réalisation des transactions, bien qu’elles soient encore au rendez-vous.

Q2 - L’immobilier agricole est différent du marché résidentiel. Dans le marché domiciliaire, lorsqu’il y a un manque d’habitations, on peut en construire d’autres et éventuellement combler l’écart. Pour ce qui est des terres agricoles, la surface cultivable n’augmente pas, donc aucun autre outil n’est disponible pour pallier la demande. La hausse des taux d’intérêt des dernières années a eu comme effet de ralentir la surchauffe du marché immobilier agricole. Les entreprises les mieux capitalisées ont pu profiter de cette période afin de continuer leur ascension. Pour certains, ce fut une

Q1 - Même si la valeur des terres est en hausse, les transactions se poursuivent. Nous observons toutefois un changement : il y a quelques années, il y avait davantage de clients simultanés pour une ferme à vendre, alors qu’aujourd’hui, il y a un retour à une situation plus normale. Les délais se sont aussi allongés. On ne vend plus de terre en un mois, il y a davantage d’accompagnement. Cela dit, les prix demeurent intéressants. Les valeurs demeurent stables, il y a seulement moins d’acheteurs pour un seul lot.

Q2 - Nous ne croyons pas à une bulle immobilière dans le secteur agricole. Si le prix des équipements et des véhicules agricoles a grimpé depuis la pandémie, la valeur des terres est, elle, demeurée stable et intéressante pour les investisseurs, du moins dans plusieurs régions. Par exemple, il y a cinq ans, dans la région de Saint-Hyacinthe, on vendait l’arpent de culture à 20 000 $. Aujourd’hui, on parle de 22 000 $ l’arpent. Si on prend pour cas de figure une ferme de 75 arpents située dans la région de Granby ou de Saint-Césaire, à 20 000 $ l’arpent, on parle de 1,5 M$. Ce qui est le prix moyen d’une batteuse,

période nécessaire pour procéder à une restructuration d’entreprise menant à une augmentation de leur productivité. Les récentes baisses des taux d’intérêt vont plutôt agir comme un baume et auront pour effet d’améliorer les liquidités des entreprises.

Q3 - C’est un phénomène qui n’est pas seulement local, mais bien reconnu au niveau mondial. La situation n’est pas près de changer. La rareté des terres en fait un investissement par excellence.

Q4 - Pour ceux qui n’ont pas la chance d’avoir des parents qui leur légueront leur terre et entreprise agricole, la voie à suivre est celle du regroupement, du partenariat, afin que chaque participant puisse s’impliquer et partager son savoir-faire pour que l’ensemble des partenaires puissent se développer et prospérer.

qui ne vaudra que 500 000 $ cinq ans plus tard. En matière d’investissements, le coût de la terre ne se compare même pas. Au final, on reste loin de la hausse des terrains résidentiels qui ont connu des hausses fulgurantes en quelques années seulement.

Q3 - Il va de soi que les grandes familles agricoles vont acquérir davantage de terres que les petits producteurs traditionnels. Il faut noter que les acquisitions visent souvent des fermes sans relève, ce qui vient assurer leur pérennité, leurs activités. De notre côté, 100 % des transactions sont faites entre producteurs agricoles, et non avec des fonds d’acquisition.

Q4 - C’est toujours difficile de prendre la relève, mais on voit des jeunes qui réussissent à le faire, qui sont souvent des personnes qui innovent. Ils savent s’adapter, s’ouvrir aux possibilités : acheter de plus petites parcelles, générer des produits à valeur ajoutée afin de rentabiliser les activités, envisager de s’installer dans une autre région, acheter de l’équipement usagé, considérer les opportunités liées aux nouvelles technologies, etc.

Yves Rivard

Q1 - Le marché de la région de Saint-Hyacinthe me paraît assez équilibré, assez stable. Le prix de l’arpent, comparativement à d’autres régions du Québec, se présente comme raisonnable.

Q2 - Une bulle immobilière agricole ne m’apparaît pas possible, du moins pas dans la région et pas dans son marché. Bien sûr, beaucoup de choses ont changé pendant et après la pandémie, taux d’intérêt en tête. Lorsque ce même taux était à environ 3 %, la capitalisation sur un avoir X était environ de 2 %. Maintenant que le taux d’intérêt est à 4 %, on devine le résultat du calcul.

Q3 - Qu’on trouve de grands propriétaires dans le marché m’apparaît normal. Ils ont certainement leur place, leur utilité. Par exemple, ces grands propriétaires contribuent directement

Q1 - À titre d’agronome fiscaliste, je peux confirmer que la valeur des terres agricoles a augmenté de manière marquée, surtout depuis la pandémie. Il existe toutefois toujours différentes fourchettes de valeur, selon qui achète, sa proximité avec la terre, la qualité du sol, etc. Mais on voit toutefois encore beaucoup de transactions. La hausse de valeur n’a pas nécessairement un effet sur le taux de vente et d’acquisitions.

GTA : Pas même sur la relève?

M.B. : L’accès de la relève à la terre n’a jamais été facile, d’aussi loin que je puisse me souvenir. La valeur a certainement augmenté, mais ceux et celles qui savent bien se préparer et s’entourer réussissent quand même à tirer leur

épingle du jeu. Mais, évidemment, il s’agit d’un enjeu de taille. Dans mes activités, il importe de bien accompagner le client et de toujours optimiser la structure d’acquisition et la situation fiscale pour tirer le maximum du potentiel transactionnel.

GTA : Fiscalement, le gouvernement pourrait-il faire davantage vu le contexte actuel?

M.B. : De nouvelles règles ont été instaurées pour faciliter le transfert intergénérationnel en permettant aux parents de monnayer l’exemption de gain en capital de leur vivant lorsqu’ils cèdent à leur enfant. Selon moi, ce n’est pas si pertinent, sauf dans le cas où les parents désirent retirer une grande somme d’argent. En

vérité, le succès d’un transfert et la pérennité d’une entreprise agricole repose surtout dans la possibilité d’étaler le montant sorti en faveur des actionnaires cédants, et ce, pour le reste de leur vie. D’ordinaire, un tel financement est possible lorsqu’il est lié directement à un actif productif, et non seulement pour payer quelqu’un qui quitte. En juin 2024, le montant d’exemption pour gain en capital a été majoré à 1 250 000 $, ce qui est en partie une bonne nouvelle. Par contre, le taux d’inclusion des gains en capital a été haussé, passant de 50 % à 66,67 %, ce qui augmente l’impôt payable pour le gain en capital non couvert par l’exemption pour gain en capital. C’est une bonne nouvelle, mais au vu de la hausse de la valeur des terres, ça pourrait être bonifié davantage, question d’aider les propriétaires agricoles.

Q1 - Nous observons davantage une stabilité dans les valeurs immobilières agricoles, considérant la hausse des taux d’intérêt hypothécaires ainsi que la baisse des prix des grains sur les marchés. En revanche, nous n’avons constaté aucune diminution de valeur sur les actifs majeurs, c’est-à-dire les fonds de terre. En effet, nous constatons encore une hausse des valeurs des terres agricoles dans certaines municipalités.

Q2 - À mon avis, au sujet des actifs agricoles, nous ne constatons aucune bulle immobilière dans un futur proche. Dans le passé, en prenant exemple sur l’actif principal, soit le fonds de terre agricole, cet actif n’a jamais vraiment subi une correction majeure. Je vois

à l’évolution de la technologie agricole, grâce à leurs capacités de financement qui leur permettent d’acquérir des

Q4 - Les jeunes de la relève qui me contactent pour acquérir une terre sont toujours très motivés, mais pas toujours

de bien se préparer et d’éviter les mauvaises surprises. Arpenteurs- géomètres, fiscalistes, architectes, entités de financement : tout doit suivre son cours et le

davantage une stabilité dans la hausse des valeurs des terres pour les années à venir.

Q3 - Je crois que c’est un constat pouvant s’appliquer dans tous les secteurs de l’économie. La croissance des entreprises agricoles permet d’avoir une économie d’échelle et un coût de production plus faible que les petits producteurs. Dans l’avenir, les grands propriétaires devront accentuer encore leurs parts de terres cultivables. Chez Sylvestre Leblond & Associés, nous avons observé la vitesse de croissance des entreprises agricoles. Il y a 10 ou 15 ans, il était rare d’évaluer une entreprise au-dessus d’un million de dollars. Aujourd’hui, il n’est pas rare de voir ces

mêmes évaluations se chiffrer à plusieurs dizaines de millions de dollars. La différence tient en deux points : la croissance des entreprises ainsi que la prise des valeurs des actifs agricoles. Mais, tout cela remonte en fait aux années 80, date à laquelle le gouvernement a fait la promotion de la spécialisation des entreprises agricoles.

Q4 - Il est très difficile pour les jeunes n’ayant aucune relève apparentée d’acquérir une propriété agricole ou de démarrer un projet dans ce secteur. En revanche, nous trouvons des organismes permettant de monter un plan d’affaires, d’obtenir des subventions, de s’affilier à un producteur existant pour la relève non apparentée, etc. En tant

qu’évaluateurs, nous avons vu la réussite de certains jeunes producteurs ayant démarré un projet agricole (production d’ail, paniers de légumes, production laitière avec une relève non apparentée, etc.).

André Dupont Courtier immobilier Century 21 Platine –immobilier agricole
Daniel Gaboury
É.A., Agronome, Associé / Évaluateur agréé Sylvestre Leblond & Associés – Évaluateurs agréés
Marie Boulay
M. Fisc., B. Sc., agr. associée en fiscalité, coleader du secteur agricole du Québec / MNP

Démystifier l’accès aux distributeurs régionaux

Julie Chabot, conseillère en transformation alimentaire, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ)

Diminuer le temps consacré à la facturation, simplifier la préparation des commandes et élargir le territoire de vente tout en diminuant les déplacements : est-ce possible? Absolument! Contrairement à ce que l’on peut penser, la marge des distributeurs régionaux pourrait agréablement vous surprendre. Ces entreprises peuvent offrir plus de souplesse que les distributeurs de grande taille.

Sans surprise, du temps doit être investi pour développer ce partenariat d’affaires. Mais le retour du balancier permettra d’atteindre de nouvelles clientèles et de se réapproprier du temps pour d’autres activités. En outre, un distributeur régional offre une relation d’affaires accessible et agile, et est souvent ancré dans son territoire et sa communauté. Il a une expérience et des connaissances clés à partager.

Comprendre ce que le distributeur recherche : une étape importante

Pour vous lancer et conclure un accord avec un distributeur régional, il est important de savoir ce qu’il recherche et d’évaluer si votre produit correspond à ses critères. Voici quelques critères importants du distributeur :

• Qualité et bonne durée de conservation;

• Demande soutenue;

• Stabilité d’approvisionnement;

• Emballages et formats standards;

• Exclusivités pour se démarquer des compétiteurs;

• Image de marque et retombées sur l’économie locale.

Le produit n’est toutefois pas le seul élément important. La relation du distributeur avec son fournisseur l’est tout autant. Il recherche un partenaire d’affaires qui est impliqué et doté d’une bonne capacité d’adaptation, et avec lequel il communique efficacement.

Pour citer un distributeur qui apparaissait dans l’un des projets vidéo de l’identifiant bioalimentaire Notre Centredu-Québec, goûtez-y! : « Ce qui compte pour moi, c’est d’établir des relations gagnant-gagnant. »

Choisir un distributeur régional

Vous savez que votre produit correspond aux critères d’un distributeur régional. Vous devez maintenant en trouver un qui répond à vos besoins. Mais par où commencer? Vous pouvez faire une simple recherche pour connaître ceux de votre région. Catégorisez-les selon leur offre (fruits et légumes frais ou congelés, produits transformés, etc.) ou selon leurs clientèles (restaurants, milieu de la santé, résidences pour aînés, centres de la petite enfance, épiciers, dépanneurs, établissements récréatifs comme des clubs de golf ou des campings, etc.). Arrêtez votre choix sur un ou des partenaires d’affaires en cohérence avec vos produits et votre stratégie commerciale.

Entrer en relation avec un distributeur : il faut se préparer! Une fois vos distributeurs ciblés, il est temps de vous préparer à une éventuelle rencontre avec eux. En premier lieu, il est essentiel de connaître votre coût de revient et votre prix de vente. En second lieu, comme tous les distributeurs sont différents, vous devez vous accorder un moment de préparation distinct pour chacun.

Avant la rencontre

Affinez vos recherches sur les distributeurs ciblés et posez-vous les bonnes questions :

• Connaissez-vous votre acheteur potentiel (historique, mission, valeurs, etc.)?

• Connaissez-vous des fournisseurs actuels qui pourraient vous renseigner sur leur expérience d’affaires, par exemple sur les modalités logistiques (commande, livraison, facturation et paiement)?

• Connaissez-vous votre concurrence?

Comment vous différenciez-vous?

Préparez un document de présentation attrayant qui peut être remis à l’acheteur et, le cas échéant, rassemblez vos outils promotionnels. Nommez les informations clés de vos produits : prix, volume, période de disponibilité, formats, durée de conservation, liste d’ingrédients, allergènes, etc. Vous devez démontrer en quoi vos produits répondent à un besoin du consommateur ou à une tendance du marché et en quoi ils se distinguent de ceux offerts par la compétition.

N’oubliez pas que le temps est limité et que votre objectif principal est de présenter vos produits. Prévoyez une période de 15 à 20 minutes pour construire votre discours. Préparez vos questions, par exemple au sujet des modalités commerciales d’une entente.

Pendant la rencontre

La présentation est un moment clé : soyez ponctuel et professionnel.

Remettez votre documentation dès le début et prenez la parole de manière assurée. Transmettez votre passion pour vos produits. Communiquez les attributs et la plus-value de ceux-ci. Une écoute active et une proposition transparente doivent guider l’entretien. Si vous faites déguster vos produits, c’est à ce moment que vous pourrez séduire les acheteurs. Observez leurs réactions et prenez des notes.

Finalement, osez poser des questions à l’acheteur sur ses modalités logistiques ou celles de ses ententes.

« Ce que j’aime le plus dans mon métier, c’est d’avoir le contact humain avec nos fournisseurs. » Mauricie Lampron, Famille Lampron, distributeur de fruits et légumes frais

Après la rencontre

Rapidement après votre rendez-vous, envoyez un courriel de remerciements rappelant les caractéristiques de votre produit. Fournissez les renseignements, les documents ou les échantillons demandés par l’acheteur. Réalisez un bilan de votre rencontre en réfléchissant, par exemple, aux éléments que vous pourriez améliorer, aux points forts de votre échange, etc.

Établir une relation d’affaires demande souvent de la patience. Même si votre première rencontre ne débouche pas sur une entente signée, gardez en tête que ce rendez-vous aura été un bon moyen de vous faire connaître.

La mission de l’identifiant bioalimentaire est de stimuler la commercialisation des produits agroalimentaires par la promotion et l’accompagnement des entreprises. Ces outils pratiques ont été réalisés grâce au soutien du Regroupement des tables de concertation bioalimentaire du Québec. Le Regroupement est un partenaire de la Stratégie nationale d’achat d’aliments québécois, une initiative du MAPAQ.

Des outils existent pour vous aider dans votre démarche : osez vous y intéresser!

Dans le Centre-du-Québec, l’équipe de l’identifiant bioalimentaire Notre Centredu-Québec, goûtez-y! a mis au point plusieurs outils pour vous aider. Par exemple :

• Des fiches sur les principaux distributeurs centricois;

• Des vidéos de présentation des distributeurs de la région;

• Un aide-mémoire des étapes à suivre pour une rencontre avec un distributeur;

• Un guide de référence sur les formats et emballages standards des fruits et légumes frais.

Vous pouvez trouver ces outils directement au https://goutezy.com/category/les-outils/

Accédez aux outils de Notre Centre-duQuébec, goûtez-y! directement ici.

IStockphoto.com

Le MAPAQ propose des outils pour mieux vous guider en matière de commercialisation. Par exemple, le Guide de rédaction d’un plan de commercialisation permet de bien planifier la mise en marché de produits en tenant compte des éléments suivants :

• L’environnement dans lequel évolue l’entreprise (tendances, concurrence, etc.);

• Les ressources dont elle dispose;

• Les avantages concurrentiels;

• Les marchés ciblés.

Vous pouvez trouver ces outils directement au www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/Publications/guide-plan-commercialisation.pdf

Accédez au Guide de rédaction d’un plan de commercialisation ici.

Vous avez maintenant tout en main pour conclure un accord avec un distributeur régional : vous savez comment le trouver, vous êtes en mesure de comprendre ses besoins et de vous préparer à une rencontre, et vous disposez même d’outils d’aide. N’oubliez pas, la préparation est la clé du succès!

Sandra Verret, chargée de projet –commercialisation, Notre Centre-duQuébec, goûtez-y!

Thrips contre thrips

Au courant de l’été, le bulletin d’information horticole international HortiDaily publiait un article au sujet d’un auxiliaire de lutte biologique peu connu et des développements récents pour sa commercialisation en Europe. Le thrips prédateur Franklinothrips vespiformis est présenté comme un nouvel outil prometteur pour la lutte contre les thrips ravageurs exotiques. Par thrips exotiques, on fait référence aux espèces autres que le thrips des petits fruits ou le thrips de l’oignon, les espèces généralement observées sur les plantes ornementales produites en serre au Québec et ailleurs dans le monde. Cet article explore le sujet et met en perspective cette nouveauté.

Les thrips exotiques

productions ornementales. L’Hercinothrips femoralis, l’Echinothrips americanus et le Thrips parvispinus en sont des exemples. Ces insectes ravageurs causent des dommages importants principalement au feuillage des plants, là où on les retrouve généralement lors du dépistage.

Des espèces de thrips dites exotiques ou invasives sont observées de plus en plus fréquemment dans les serres de

Le thrips des petits fruits quant à lui se retrouve souvent dans les fleurs qui contiennent le pollen dont il raffole.La lutte

Hercinothrips femoralis adulte sur une feuille de Gerbera Photo : IQDHO.
Roxane Babin, agr. / Conseillère en serriculture et en R&D, IQDHO

biologique contre le thrips effectuée par l’introduction d’acariens comme Amblyseiulus cucumeris et Stratiolaelaps scimitus et à l’aide de la punaise prédatrice Orius insidiosus, est généralement efficace. Ceux-ci s’attaquent à des stades précis de son cycle de vie. Cependant, l’efficacité de ces prédateurs contre les thrips exotiques est faible, voire nulle. Ces derniers sont plus gros, plus poilus, ne se nymphosent pas au sol ou se tiennent davantage dans le feuillage que le thrips des petits fruits. Les auxiliaires contre le thrips des petits fruits sont donc moins adaptés aux caractéristiques de ces nouvelles espèces.

Un prédateur prometteur

Le thrips prédateur Franklinothrips vespiformis pourrait changer la donne, du moins c’est ce qu’avancent les fournisseurs d’agents de lutte biologique d’outre-mer. Il faut savoir que la mise en marché de ce thrips n’est pas si récente, puisqu’il est reproduit commercialement à petite échelle depuis une quinzaine d’années et déjà introduit dans des serres en France et en Israël. Naturellement présent dans les tropiques, il s’est établi à plusieurs endroits comme en Amérique centrale, aux États-Unis et en Australie. La nouveauté, c’est qu’il est désormais plus facilement accessible commercialement en grande quantité. Ce prédateur a l’avantage de s’attaquer à tous les stades de développement des thrips. Il chasse sur toutes les parties

de la plante, comme sous les feuilles et même au bas de la canopée. De plus, non seulement le stade adulte, mais aussi le stade larvaire de F. vespiformis se nourrissent des thrips, ce qui en fait un prédateur vorace. La larve est de couleur rouge vif, ce qui permet d’évaluer facilement son établissement sur les plantes en production. Ce thrips prédateur peut également se nourrir d’autres petits insectes ravageurs en l’absence de thrips.

Une commercialisation difficile

Sa disponibilité en Europe est limitée pour plusieurs raisons : coût de production élevé, cycle de développement lent, cannibalisme et faible tolérance aux basses températures, une caractéristique avantageuse pour le transport. Cependant, les fournisseurs travaillent actuellement à résoudre ces problématiques et des formats de vente plus volumineux qu’auparavant sont annoncés depuis cet été sur le marché européen.

Peu d’études indépendantes ont été réalisées sur l’efficacité de ce prédateur en contexte commercial ou sur les conditions favorables à son établissement dans une culture. Récemment, l’Université de la Floride a découvert une stratégie pour aider F. vespiformis à s’établir dans une serre. L’étude menée en 2022 par un chercheur en Floride a permis de confirmer qu’il peut, lorsque les ravageurs se font rares, s’alimenter d’une diète à base d’œufs d’artémies. Cet invertébré marin, souvent utilisé comme nourriture en aquariophilie,

constituerait une diète accessible à ajouter dans la serre ou en condition d’élevage commercial pour prolonger sa survie. Le chercheur rapporte que ce prédateur éliminait rapidement les Echinothrips (ravageurs) et pouvait ensuite subsister grâce aux artémies, réduisant ainsi le nombre d’introductions de nouveaux individus nécessaires à son établissement.

Présentement, le thrips prédateur n’est pas commercialisé en Amérique du Nord. Les démarches pour autoriser l’importation commerciale d’organismes vivants de lutte biologique au Canada sont longues et complexes. Selon certains fournisseurs, à court terme, ce prédateur n’est pas en voie d’être disponible au Canada.

Les outils disponibles ici Pour lutter contre les thrips exotiques, les nématodes, la punaise Amblydromalus limonicus ples d’auxiliaires en vente au Québec. Les conseillers techniques qui accompagnent les producteurs peuvent établir un programme de lutte biologique personnalisé en fonction des ravageurs identifiés et des particularités d’une entreprise.

volonté d’innover avec les agents de lutte biologiques.

Les efforts de développement commercial et de recherche sur la lutte biologique tels qu’on le constate dans le cas de F. vespiformis sont tout de même encourageants. Ils nous rappellent que de plus en plus d’outils à faible impact environnemental voient le jour grâce à des chercheurs et des fournisseurs qui ont une

L’IQDHO, l’Institut québécois du développement de l’horticulture ornementale, est un centre d’expertise unique au Québec. Pour plus de détails sur l’institut voici nos coordonnées : 3230, rue Sicotte, Bureau E-307, Saint-Hyacinthe, info@iqdho.com | www.iqdho.com

Punaise Orius sp. adulte sur une fleur de Leucanthemum Photo : IQDHO.

Relever le défi de la productivité

Julie Pivin, conseillère en transformation alimentaire, Direction régionale de la Montérégie, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ)

Sandra Dagenais, conseillère en transformation alimentaire, Direction régionale de la Montérégie, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ)

Bien que la pandémie de COVID-19 ait mis en lumière la pénurie de main-d’œuvre, cette situation était connue et anticipée depuis plusieurs années déjà. Le secteur de la transformation alimentaire est particulièrement touché par cette réalité. Les départs massifs à la retraite et le manque d’automatisation des procédés affectent énormément l’efficacité des entreprises agroalimentaires. Ce constat est d’ailleurs confirmé par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui classe le Québec parmi les derniers en termes d’efficacité, selon le bilan Productivité et prospérité au Québec1 publié par le Centre sur la productivité et la prospérité – Fondation Walter J. Somers de HEC Montréal. De plus, si l’on en croit les derniers scénarios de Statistique Canada2 , la croissance de la population active pourrait encore ralentir au cours des prochaines années.

Ce portrait incite le secteur de la transformation alimentaire à travailler sur deux leviers stratégiques : d’abord, les ressources humaines, par le recrutement, la rétention et la formation d’employés spécialisés; puis, la robotisation et l’automatisation des procédés, en vue de rattraper le retard de productivité.

Une question d’évolution

Au cours des dernières années, les tâches associées à certains emplois ont changé de façon importante grâce à l’évolution des technologies. Cela a contribué à la réduction ou à l’élimination d’opérations manuelles au profit d’opérations semi-automatiques, voire entièrement robotisées. La classification des fruits et légumes à l’aide d’une trieuse optique en est un excellent exemple. Une telle technologie, basée sur l’intelli-

gence artificielle, modifie profondément la nature de la tâche et, par le fait même, les qualifications requises par un employé pour en assurer le bon fonctionnement. Ainsi, un ouvrier agricole ou un journalier pourrait voir son poste se transformer pour devenir surveillant, opérateur de machines et de procédés ou électromécanicien. Cela nécessite qu’il détienne ou développe les compétences nécessaires à l’aide d’une formation pour réussir dans ce nouveau rôle. Ce concept récent, appelé « déficit de compétences », s’ajoute au manque de travailleurs et augmente la pression des entreprises qui recherchent de la maind’œuvre disponible et qualifiée.

« l’évolution technologique génère des besoins en développement des compétences de programmation, de réparation et d’installation d’équipements »

En parallèle, le Conseil de l’information sur le marché du travail, qui définit et met en œuvre des priorités pancanadiennes pour répondre au besoin d’information sur le marché du travail, tire des constats semblables en se basant sur trois concepts : la pénurie de main-d’œuvre, le déficit de compétences et l’inadéquation des compétences4

Des actions à poser Il faut agir maintenant, mais par où commencer? La première étape est la planification des besoins.

et d’intégration à la tâche qui sont longues et coûteuses, elle permet de s’assurer que l’employé est déjà bien intégré dans l’entreprise. Toutefois, il faudra le convaincre de rester. Cela passe entre autres par des tâches motivantes, de la formation continue adaptée et adéquate, de la reconnaissance sincère et fréquente, des mandats stimulants dans lesquels l’employé se sent compétent, etc.

Il ne faut pas sous-estimer la valeur des employés comme ambassadeurs pour le recrutement. S’ils se sentent appréciés, ils seront la meilleure carte de visite et feront vivre la marque employeur. À l’inverse, s’ils ne sont pas heureux, d’autres entreprises n’auront aucun mal à les convaincre de faire le saut pour changer d’emploi.

La Commission des partenaires du marché du travail (CPMT) s’est penchée sur cette question et a publié, en juillet 2022, son tout premier rapport sur les priorités en développement de compétences. Ce rapport lui permet de tirer les conclusions suivantes sur les enjeux de la formation professionnelle :

• La recherche de nouveaux talents qui possèdent les compétences requises et la rétention de cette main-d’œuvre sont de plus en plus difficiles. Ce constat est généralisé dans tous les secteurs d’activité étudiés, et la CPMT identifie même 108 professions critiques3

• Les virages numérique et environnemental sont des enjeux incontournables et malheureusement souvent ignorés.

• La formation continue n’est pas encore une priorité ni au sein des entreprises ni pour les employés de façon générale.

Le rapport conclut entre autres que, pour le domaine de la transformation alimentaire, « l’évolution technologique génère des besoins en développement des compétences de programmation, de réparation et d’installation d’équipements ».

En outre, il précise que les professions d’avenir dans le domaine de l’alimentation sont les suivantes : électromécanicien, ingénieur, surveillant, opérateur de machines et de procédés, boucher – commerce de gros ou de détail, manœuvre dans la transformation des aliments et des boissons, directeur commercial – commerce de gros ou de détail, gérant de département et technicien en administration.

Se questionner sur la nécessité et le bienfondé des tâches, avec ses employés, amène généralement les entreprises à améliorer leurs procédures et génère ainsi une plus grande efficacité des travailleurs. Puisque l’automatisation ira en s’accentuant, il est important pour les entreprises de déterminer les procédés de fabrication qui peuvent et qui doivent être automatisés. Cette démarche permettra de bien planifier les besoins futurs en formation continue du personnel ainsi que l’embauche des talents requis pour superviser les nouvelles technologies. Cette réflexion nécessite un diagnostic exhaustif et une planification stratégique qui peuvent être réalisés à l’interne ou par l’accompagnement d’un consultant externe d’une firme spécialisée en la matière. Cela donne le recul nécessaire à la prise de décision et permet d’organiser de façon structurée l’équipe adéquate de même que l’avenir de l’entreprise.

Les concepts du maintien en emploi et de la promotion à l’interne sont pertinents pour toute entreprise. Leur importance est encore plus grande en contexte de pénurie de main-d’œuvre.

Le maintien en emploi reste l’option la plus avantageuse pour l’employeur : en plus d’éviter les étapes d’embauche

La promotion à l’interne est une pratique courante, soit de propulser un excellent employé de production vers un poste de chef d’équipe ou de superviseur. Avant de franchir cette étape, il est important de s’assurer de l’intérêt de l’employé à assumer ces nouvelles responsabilités et de prévoir un plan d’accompagnement convenable lors du changement de fonction. Il peut s’agir d’une formation continue appropriée en gestion des ressources humaines et en communication ou de mentorat. Il faut toutefois garder en tête que de nouvelles compétences devront être acquises. Il n’est pas automatique qu’un employé de production devienne un bon gestionnaire. Il devra être soutenu et appuyé par l’entreprise dans ce processus. Il en sera de même s’il est question de réaffecter des employés de production vers des tâches à valeur ajoutée, comme la supervision des procédés de fabrication ou le contrôle de la qualité. Bien sûr, du temps, de la patience et de l’accompagnement seront nécessaires pour instaurer tous ces changements. Soyez vigilant quant au nombre de changements imposés à une équipe de travail pour éviter de la démotiver et lui donner l’impression de manquer d’efficacité.

Ne manquez pas notre prochain article à paraître pour explorer d’autres pistes de solutions.

1 www.lesaffaires.com/secteurs/manufacturier/iq-veut-rattraper-le-retard-de-nos-entreprisesmanufacturieres-2/

2 www150.statcan.gc.ca/n1/pub/75-006-x/2019001/article/00004-fra.htm

3 Le rapport Priorités en développement des compétences de la CPMT peut être consulté à partir de la page suivante : www.cpmt.gouv.qc.ca/actualites/detail/connaitre-les-priorites-endeveloppement-des-competences/

4 lmic-cimt.ca/fr/des-publications/rapport-deperspectives-de-limt-no-3-des-noms-qui-en-disent-longpenuries-de-main-doeuvre-deficits-de-competences-et-inadequation-des-competences/

Transfert d’entreprise agricole : la formation coexploitant-cédant vous y prépare

Yves Simard, agronome, conseiller en économie et gestion ainsi qu’en relève agricole, Direction régionale de la Montérégie, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ)

Vous songez à céder votre entreprise à vos enfants ou à une relève non apparentée, mais vous ne savez pas par où commencer? Vous faites partie de ces jeunes ambitieux qui souhaitent prendre la relève d’une entreprise agricole?

Saviez-vous que le MAPAQ, en collaboration avec la Municipalité régionale de comté des Maskoutains et le Centre local de développement des Jardins-deNapierville, offre une formation pour vous préparer à cette grande étape et vous outiller? D’une durée de 36 heures réparties sur 6 jours, cette formation réunit des experts dans plusieurs champs d’expertise qui vous entretiennent sur :

• l’évaluation de la transférabilité de votre entreprise;

• les aspects fiscaux et juridiques de la coexploitation;

• la planification de la retraite des cédants;

• la prise en charge de l’entreprise par la relève;

• les dimensions humaines de la cogestion et la communication;

• l’équité dans un processus de transfert. Au cours de ces journées de formation, vous avez accès à l’accompagnement d’un notaire, d’un comptable fiscaliste, d’une conseillère en relations humaines et en transfert d’entreprise, d’un agroéconomiste, d’un conseiller en planification à la retraite et de conseillers en relève agricole du MAPAQ.

Deux cohortes commenceront en janvier 2025 : l’une à Saint-Hyacinthe et l’autre à Napierville.

Si le sujet vous interpelle, nous vous invitons à vous y inscrire! Vous n’êtes pas encore convaincu? Voici le témoignage de trois entreprises agricoles qui ont participé à la dernière édition de la formation.

Ferme Ludrey S.E.N.C. de Saint-Valérien-de-Milton

Avant de participer à la formation, les propriétaires, Luc Tétreault et Lorraine St-Pierre, avaient déjà entrepris des démarches pour le transfert de l’entreprise familiale à leur fils, Bastien. Pour cette entreprise, la forma-

tion les a obligés à prendre un temps d’arrêt pour réfléchir à chaque aspect à considérer pour le transfert : la mise à jour des testaments, la signature des conventions, le transfert du savoir des gens, etc. Les exercices faits avec les différents intervenants leur ont permis de discuter et de déterminer la façon dont ils souhaitaient faire le transfert.

Ils ont également eu la chance de poser toutes leurs questions aux spécialistes qui ont été très généreux dans leurs conseils.

Ferme Mignot et Fils inc. d’Upton

Pour Laurent Mignot et Pascale Bouthillette, propriétaires de la Ferme Mignot et Fils, la formation leur a permis de commencer les réflexions concernant le transfert de l’entreprise en production laitière à leur fils Samuel.

Pour eux, les trois jours de formation sur le volet humain du transfert d’une entreprise ont été très intéressants. La notion d’équité est un élément important pour cette famille de quatre enfants.

Ils ne regrettent pas d’avoir suivi la formation. Les discussions avec les spécialistes et les participants ont été enrichissantes. Les expériences des autres familles leur ont donné des idées et des

pistes de réflexion pour leur propre transfert d’entreprise.

Cabri Génétique International inc. de Saint-Damase

Christian Dubé et sa conjointe Ginette Morneau, propriétaires de l’entreprise caprine, ont pris la décision d’entamer le transfert de leur entreprise à une relève non apparentée. De son côté, Cédric Bousquet avait le rêve de démarrer une entreprise agricole. Le transfert s’est amorcé par l’entremise de L’ARTERRE, un organisme qui offre un service de maillage entre des entreprises agricoles et des jeunes qui désirent s’établir.

Même si Cédric avait déjà travaillé pour l’entreprise par le passé, c’est lors de la formation qu’ils ont appris à mieux se connaître. Les exercices leur ont permis d’échanger plus sérieusement sur différents aspects à prendre en considération pour le bon transfert de l’entreprise. En discutant avec les autres familles, ils se sont également rendu compte qu’ils avaient des problèmes similaires même s’ils étaient une relève non apparentée.

Selon eux, cette formation est essentielle. Si tout le monde y participait, les transferts d’entreprise iraient mieux puisque c’est souvent le côté humain qui complique les choses.

Le coût de la formation s’élève à 600 $ par entreprise pour les six jours. Les trois entreprises agricoles sont unanimes : leur investissement s’est avéré plus que rentable. Le temps d’arrêt qu’elles ont pris pour participer à ces journées leur a été bénéfique pour acquérir différentes notions, mais également pour réfléchir et discuter du transfert de leur entreprise.

Pour plus d’information ou pour vous inscrire, communiquez avec Yves Simard, agronome, conseiller en économie et gestion ainsi qu’en relève agricole à la Direction régionale de la Montérégie par téléphone au 450 7786530, poste 6157 ou par courriel à yves.simard@mapaq.gouv.qc.ca.

L’entreprise Cabri Génétique International, située à Saint-Damase. Photo : MAPAQ.

Les conseils

d’Émylie Cossette, D.Ps., conseillère en relations humaines et en transfert d’entreprise

Pourquoi est-il important de consacrer du temps à l’aspect humain dans le cadre d’un transfert d’entreprise?

Un transfert d’entreprise agricole se fait principalement pour des raisons humaines, comme l’amour de l’agriculture, la continuité du patrimoine familial ou encore la volonté de travailler en famille. Souvent, ce sont aussi des enjeux humains qui apportent des difficultés pouvant mettre en péril ce processus : la difficulté à communiquer, à faire confiance ou à déléguer, des visions divergentes du travail et de l’avenir, des besoins différents concernant les congés et les activités personnelles, etc. Aborder l’aspect humain du transfert permet tout d’abord de faire le point sur ce qu’on veut et ce qui est important pour soi, de déterminer ses limites et ses flexibilités pour ensuite pouvoir en faire part aux autres. Même s’il n’y a pas de grandes difficultés, ces questions peuvent être difficiles à aborder.

Comment faire pour être équitable entre tous les enfants?

C’est une question délicate à traiter parce qu’il n’existe pas une seule façon d’être équitable, contrairement à l’égalité. Quand on parle d’égalité, c’est mathématique : on divise un montant par le nombre d’enfants, tout simplement. Cependant, dans les fermes, il est rarement possible d’être égal en assurant la continuité de l’entreprise, donc on vise plutôt l’équité. Plusieurs principes peuvent guider les réflexions sur l’équité, dont les besoins de chaque enfant, leur implication dans l’entreprise, leurs demandes, etc. Par ailleurs, plusieurs outils peuvent être utilisés pour assurer l’équité. Par exemple, les assurances vie, les biens et les placements personnels, certains actifs de la ferme ou autres. Chacun de ces outils a des avantages et des inconvénients. Ainsi, puisque chaque famille est unique, il est important de se poser les bonnes questions pour identifier ce qui convient le mieux à ses propres valeurs, à ses ressources, à sa famille et à ses besoins.

Ferme Mignot et Fils inc., d’Upton. Photo : MAPAQ.
Ferme Ludrey, située Saint-Valériende-Milton. Photo : MAPAQ.

Les Journées horticoles et grandes cultures : un rendezvous à mettre à votre agenda!

La 27e édition des Journées horticoles et grandes cultures se tiendra du 26 au 28 novembre prochains au centre communautaire de Saint-Rémi.

Le Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et le Centre local de développement (CLD) des

Jardins-de-Napierville espèrent vous y voir en grand nombre.

Restez à l’affût! Tous les détails sur la programmation, les tarifs et la plateforme d’inscription seront accessibles prochainement dans le calendrier des événements du MAPAQ (www.quebec.ca/calendrier-bioalimentaire)

Voici un petit aperçu des grands thèmes abordés au cours des trois journées.

Mardi 26 novembre Mercredi 27 novembre Jeudi 28 novembre

Horticulture en terre noire

Grandes cultures

Horticulture biologique

Agriculture de précision en grandes cultures

Nouvelles technologies en horticulture

Petits fruits

Adaptation aux changements climatiques en horticulture

Ressources humaines

Horticulture en terre minérale

Pommes

Grandes cultures biologiques

Adaptation aux changements climatiques et en grandes cultures

L’agrho quoi? L’Agrholistique!

Produire des denrées nécessaires aux besoins premiers des populations humaines, c’est le rôle de l’agriculture. Repenser cette agriculture pour qu’elle devienne une part de la solution à la décarbonation et aux changements climatiques, c’est la vision de l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) qui s’est concrétisée par la création d’un nouveau concept : l’AgrholistiqueMD

Issue de la concaténation entre deux mots agriculture et holistique, cette vision de l’agriculture se veut plus englobante et à la différence d’autres types d’agricultures, elle vise la carbonégati-

vité. Dans cette nouvelle approche de l’agriculture, seules les denrées et la nourriture produites peuvent constituer des extrants au système agricole. Tous les sous-produits (ex. : résidus végétaux et animaux, déjections animales, plastiques, résidus alimentaires, GES, etc.) doivent donc être récupérés, traités et revalorisés au mieux à titre d’intrants (ex. : fertilisants, amendements, pesticides, alimentation animale, énergie, litière, paillis, matériaux de construction, etc.), au sein du système agricole ou encore dans la production de biens de consommation écologiques utilisés à l’extérieur du système agricole.

L’AgrholistiqueMD favorise la protection de l’eau, de l’air et du sol, réduit notre dépendance aux intrants de synthèse et ainsi conduit à de meilleurs services écosystémiques, pour cela, elle s’appuie sur les cinq piliers suivants :

• Une seule santé (One Health) qui vise à la fois la santé des travailleurs, des animaux, des sols, des plantes, des consommateurs des communautés tout comme la santé économique des producteurs ;

• Nous privilégions l’adoption de pratiques culturales optimales, mais lors-

que l’utilisation d’un intrant est inévitable, le principe des 6B est recommandé, soit d’utiliser le bon produit, à la bonne dose, au bon moment, au bon endroit, provenant de la bonne source et appliqué avec la bonne méthode ;

• L’économie circulaire locale et la valorisation de sous-produits externes au secteur agricole ;

• La complémentarité entre les systèmes de productions végétales et animales afin de créer une synergie qui maximise les avantages de chaque système ;

• La réduction des émissions de gaz à effet de serre avec l’objectif d’atteindre un bilan positif de séquestration de carbone pour ainsi créer une solution permettant de contrer les changements climatiques.

Notre ADN À l’IRDA, l’AgrholistiqueMD représente une évolution de notre approche dans la conception des projets de recherche, en capitalisant sur l’une de nos plus grandes forces : notre multiexpertise en agroenvironnement. En adoptant une vision à 360 degrés des problématiques

et en plaçant les réalités des producteurs au centre de notre démarche, nous nous assurons que les solutions développées soient non seulement pertinentes, mais aussi facilement adoptables. Un vœu pieux que nous avons : que l’AgrholistiqueMD soit l’ADN du monde agricole de demain au Québec!

Pour plus d’information sur l’AgrholistiqueMD, scannez le code QR ou écrivez-nous à drd@irda.qc.ca.

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