Les 2 Rives - Affaires

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INDUSTRIE NAVALE : DES ENTREPRISES SUIVENT LA VAGUE

Dans les prochaines pages, découvrez-en plus sur les entreprises qui se lancent tête première dans l’industrie navale. Lisez également de belles histoires économiques de la région.

Les Forges de Sorel soufflent 85 bougies

RÉSERVEZ VOS PARTYS DE BUREAU

Pied sur le gaz (et sur le frein)

Cette expression qui fait allusion à l’énergie fossile se veut en voie d’extinction. Toutefois, alors que nous sommes en pleine course à la décarbonation, à l’électrification des transports et au développement notre nouvelle économie, nous avons un caillou dans la chaussure.

Beaucoup d’énergie se déploie pour développer notre propre région, mais risquons-nous de manquer de courant pour alimenter toutes les promesses sur la table? L’écueil récent auquel s’est rebutée l’une de nos fières entreprises, Les Forges de Sorel, a marqué l’imaginaire. En se faisant refuser un précieux bloc d’énergie alors qu’ils participent justement à l’effort de décarbonation, ils sont devenus malgré eux le symbole de la pénurie de l’une de nos plus grandes richesses et emblème du fameux « Maître chez nous » : l’électricité.

La situation est préoccupante, car cette énergie propre est non seulement une nécessité au cœur de tous nos développements, mais c’est également une importante

vache à lait pour supporter tous les projets dans toutes les sphères de notre société. Malheureusement, sa production, qui doit pourtant se planifier sur des décennies, est passée en un coup de vent, d’une situation de surplus, à une pénurie!

Déjà que les régions se tirent la couverte pour obtenir le financement nécessaire afin de mettre à niveau leurs infrastructures (sportives, scolaires, etc.), s’adapter aux changements climatiques et répondre aux nombreux défis sociaux, doivent-elles désormais aussi se battre pour des blocs d’énergies? Idem pour nos PME et nos industries qui sont les moteurs de l’économie et de la vitalité de nos régions. En plus de devoir lutter pour demeurer compétitives, certaines doivent maintenant faire la file

pour quémander le droit d’acheter de l’énergie. Qui l’eût cru?

Du haut de nos yeux de simples citoyens, tout semble indiquer que la main gauche n’a pas parlé à la main droite. De grands blocs d’énergie ont été accordés à rabais à l’exportation sous prétexte que nous avions des surplus. Nous avons aussi accordé d’importants blocs d’énergie pour attirer des entreprises étrangères et développer la nouvelle filière batterie, le tout en ayant l’ambition et les défis de la décarbonation et de l’électrification des transports. Comment ne pas avoir vu clignoter les lumières rouges au niveau de l’approvisionnement?

Heureusement, il y a des solutions. On prévoit investir 150 milliards $ pour solidifier le réseau et doubler la capacité d’Hydro-

« Sur notre plancher sorelois des vaches, où le développement naval et des investissements de 500 millions $ sont attendus (qui viendront avec des besoins en énergie), où Rio Tinto injecte 737 millions $ avec Ottawa pour décarboner ses activités et où nous avons une expertise en économie circulaire et en écologie industrielle, en plus du potentiel pour contribuer au développement énergétique (dont l’éolien), ce dossier nous touche de près. »

Québec. Un tel virage prendra toutefois du temps, mais il est impératif de prendre un pas de recul, d’user de transparence et de ne pas brûler d’étapes. Serons-nous forcés entretemps de modérer nos ambitions économiques et même de décarbonation? D’alléger nos critères? (L’énergie nucléaire fut évoquée parmi les solutions de contingence). Vivement un vrai débat sur cet enjeu, car la gestion de notre énergie nous concerne tous.

Sur notre plancher sorelois des vaches, où le développement naval et des investissements de 500 millions $ sont attendus (qui viendront avec des besoins en énergie), où Rio Tinto injecte 737 millions $ avec Ottawa pour décarboner ses activités et où nous avons une expertise en économie circulaire et en écologie industrielle, en plus du potentiel pour contribuer au développement énergétique (dont l’éolien), ce dossier nous touche de près et vous pouvez compter sur l’équipe de votre journal pour assurer un suivi!

À l’occasion de la semaine de la PME, nous sommes fiers de vous livrer cette édition d’automne Les 2 Rives Affaires. Fidèles à la tradition, nos journalistes vous ont préparé une revue sur plusieurs sujets économiques dans la région. Nous en profitons pour vous dresser un portrait de ce que la région a à offrir en lien avec ses efforts dans le développement de l’industrie navale. Bonne lecture!

Des millions de pieds carrés d’opportunités d’affaires

Les parcs industriels Ludger-Simard et Joseph-Simard bouillonnent d’activités… et d’opportunités. Alors que de nouvelles entreprises ont récemment décidé de s’y établir, de nouvelles pourraient bientôt emboiter le pas.

Le 16 octobre, notre journaliste a rencontré David Plasse et Stéphanie Roy, respectivement directeur général de Développement économique Pierre-De Saurel (DÉPS) et directrice générale de la Société des parcs industriels Sorel-Tracy (SPIST). Lors de la visite du parc industriel LudgerSimard situé au 1750, chemin Saint-Roch, à Sorel-Tracy, les deux ont admis être très enthousiastes face à l’agitation qui s’y déroule. Mme Roy est d’ailleurs bien placée pour souligner l’évolution du parc, alors qu’elle avait été à l’emploi de la SPIST de 2010 à 2018 avant de revenir comme directrice il y a quelques semaines. « À l’époque, nous rêvions de redonner la saveur navale au parc qui était auparavant exploité par Marine Industries Limited. C’était dans nos plans. Et là, je suis tout juste de retour, et je constate que c’est devenu réalité. Le parc est occupé à environ 97 % et nous espérons accueillir d’autres entreprises, surtout dans le domaine naval », a-t-elle expliqué avec engouement.

sentes dans le parc Ludger-Simard, dont General Electric (GE), Stella-Jones, Fabspec et Design Küché. Il y a aussi l’entreprise maritime Groupe Océan qui y a récemment rassemblé une partie des activités de sa filiale Travaux maritimes Océan inc.

ment Sylvain Simard est le plus gros de son

genre au Canada à ne pas être dédié à l’industrie navale. « C’est un bâtiment qui offre plusieurs possibilités, notamment par sa grandeur et ses deux ponts roulants de 50 tonnes », indique David Plasse. Ce dernier soutient même que cet immense hangar de 52 000 pieds carrés n’a rien à envier à celui de Helsinki Shipyard, situé en Finlande, qu’il a visité en mai 2024.

industrialo-portuaire qui propose six millions de pieds carrés de terrains industriels. Plusieurs entreprises y sont présentes, dont QSL et Construction GDM. L’entreprise Charbone devrait aussi lancer la construction de son usine d’hydrogène vert prochainement. À ce sujet, David Plasse révèle que l’entreprise était en démarche pour obtenir des blocs d’énergie auprès d’Hydro-Québec. Le DÉPS, avec d’autres entités de la région, accompagne Charbone dans cette démarche. « Nous sommes dans le même processus avec Les Forges de Sorel »,

David Plasse et Stéphanie Roy respectivement directeur général de Développement économique de Pierre-De Saurel (DÉPS) et directrice générale de la Société des parcs industriels Sorel-Tracy (SPIST).

Alexandre Brouillard | Les 2 Rives ©

demande énergétique accrue dans la zone, si cela devient nécessaire.

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Directeur de production : Alex Carrière

Directeur de l’information : Jean-Philippe Morin

Ce dernier annonce d’ailleurs que des terrains dans le parc Joseph-Simard (ZIP du secteur Saint-Laurent) sont maintenus par Hydro-Québec en prévision de la construction éventuelle d’une sous-station électrique supplémentaire pour répondre à une

Il y aussi Tiandingfeng (TDF) Canada, qui installera vraisemblablement une usine dans le parc Joseph-Simard. Une annonce en lien avec cette entreprise devrait bientôt être faite. Rappelons que TDF fait partie des 11 projets sélectionnés par le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie du Québec pour obtenir un raccordement d’une puissance de 5 mégawatts (MW) et plus. Finalement, concernant l’entreprise QSL qui est installée à l’ancienne centrale thermique d’Hydro-Québec aux abords du fleuve Saint-Laurent, David Plasse rappelle qu’un quai flottant devrait être construit en 2026. Vous pouvez consulter les terrains industriels disponibles dans la région via le site Web du DÉPS au depsregion.com/terrainsindustriels.

CARACTÉRISTIQUES DU PARC LUDGER-SIMARD

• 3,2 millions de pieds carrés

• 2 voies privées et certifiées desservies par la voie ferrée CN

• 5 quais de plus de 2600 pieds linéaires

• 1 rampe 5000 tonnes

• Plus de 10 entreprises

• Des terrains industriels prêts à construire

• Zonage permet traitement de matières résiduelles dangereuses

• Lieu privilégié pour le transport de pièces surdimensionnées

Caricaturiste : Gilles Marcotte

Contrôleur : Monique Laliberté

Publicitaires : Carole Pettigrew Kevin Arseneault

Journalistes : Alexandre Brouillard Stéphane Fortier Photographes : Pascal Cournoyer Steve Gauthier

Alexandre Brouillard | Les 2 Rives
L’immense hangar Sylvain Simard situé dans le parc Ludger-Simard à Sorel-Tracy.
Photo Alexandre Brouillard | Les 2 Rives ©
Photo
Vue aérienne du parc Joseph-Simard.
Photo Michel Chevrette

La ministre canadienne des Transports à Sorel-Tracy pour l’annonce

Investissements de 39 M$ dans les installations régionales de QSL

De gauche à droite : Robert Bellisle, PDG de QSL, Patrick Péloquin, maire de Sorel-Tracy, Anita Anand, ministre des Transports et présidente du Conseil du Trésor, et Vincent Deguise, maire de Saint-Joseph-de-Sorel et préfet de la MRC de Pierre-De Saurel.

Photo Alexandre Brouillard | Les 2 Rives ©

Alexandre Brouillard | Les 2 Rives

L’entreprise QSL a annoncé, le 18 octobre, l’investissement supplémentaire à venir de 39 M$ dans la région pour un quai flottant sur le fleuve Saint-Laurent et pour la réfection d’installations portuaires à SaintJoseph-de-Sorel. Le gouvernement fédéral contribue à la hauteur de 13,6 M$ pour la création de la Zone industrialoportuaire (ZIP) et les projets de QSL.

Dans le cadre de l’annonce, plusieurs dignitaires étaient réunis le 18 octobre chez QSL, dans la ZIP aux abords du fleuve Saint-Laurent, à Sorel-Tracy. Du lot, il y avait Anita Anand, la ministre des Transports du Canada et présidente du Conseil du Trésor qui annonçait l’octroi de 13,6 M$. « QSL accueille avec enthousiasme la confirmation d’un investissement significatif du gouvernement du Canada dans le développement industriel durable de SorelTracy à la suite de l’annonce d’une contribution de 13,6 M$ dans la création de la zone industrialo-portuaire et pour la modernisation du quai de Saint-Josephde-Sorel, à l’embouchure de la rivière Richelieu », mentionne Claudine CoutureTrudel, vice-présidente chez QSL.

Des 39 M$ qui seront investis dans la région, 4 M$ seront utilisés pour la réfection des installations portuaires de Saint-Josephde-Sorel et 35 M$ pour le projet de quai flottant dans la ZIP Saint-Laurent.

« Au cours des dernières années, QSL a investi plus de 75 M$ pour la construction d’infrastructures de manutention multimodales, dont des entrepôts destinés aux agriculteurs dans la région », souligne Mme Couture-Trudel.

« Cette reconversion d’un ancien site industriel en terminal portuaire et la réfec-

tion de notre quai sont un exemple concret de développement durable réalisé en partenariat avec les acteurs régionaux », mentionne Robert Bellisle, président et directeur général (PDG) de QSL.

Le futur quai servira au transbordement de cargos. Le matériel sera déchargé des navires et directement acheminé via un assemblage de convoyeurs électriques vers l’entrepôt de la Zone de manutention multimodale. L’option flottante minimisera l’empreinte environnementale sur la faune et la flore aquatique puisqu’elle a une faible emprise dans les fonds marins. Le projet est actuellement à l’étape des autorisations, permis et consultations nécessaires à la construction du terminal portuaire.

La réfection du quai de Saint-Joseph-deSorel pourra débuter au printemps 2025, tandis que les travaux pour l’aménagement du quai flottant s’amorceront vers l’automne 2026.

13,6 M$ du fédéral

Sur place, Anita Anand a soutenu que les ports du pays, dont les installations de QSL dans la ZIP Saint-Laurent, sont essentiels. « Notamment pour garantir que les produits atteignent les marchés étrangers et pour que les Canadiens reçoivent les biens essentiels. […] C’est pourquoi nous avons notre Fonds national pour les corridors commerciaux. […] Nous sommes à SorelTracy pour annoncer plus de 13 M$ qui serviront à améliorer le port de Sorel-Tracy et de Saint-Joseph-de-Sorel », dit-elle.

La ministre se réjouit que ce montant contribue à augmenter le volume annuel d’importation et d’exportation notamment pour les produits agricoles. « L’appui financier du gouvernement fédéral est un jalon important dans la réalisation de ces projets dont nous sommes fiers », mentionne Robert Bellisle avec enthousiasme.

Longue entrevue avec le maire de Sorel-Tracy

« Jamais la région n’a été aussi mobilisée »

Que ce soit pour l’industrie navale, la candidature pour l’obtention des Jeux du Québec à l’été 2027 ou plusieurs autres dossiers, « jamais la région n’a été aussi mobilisée », aux dires du maire de Sorel-Tracy, Patrick Péloquin.

Ce dernier a reçu Les 2 Rives à l’hôtel de ville dans le cadre d’une longue entrevue pour notamment parler d’économie.

D’abord, concernant l’industrie navale, le maire constate un « boom économique » qui survient actuellement pour une raison précise. Le 16 novembre 2023, devant des conseillers d’Investissement Québec, une délégation soreloise a présenté les atouts de la région.

« Ce n’est pas de la magie. Ça arrive parce qu’on a décidé de faire une représentation de la région avec tous les partenaires qui montrent une cohérence régionale. On leur a fait un pitch régional en leur montrant tous les terrains disponibles. Le lendemain, les téléphones ont commencé à sonner et ils ne cessent pas depuis ce temps. Les conseillers vantent la ville et vont dire aux entreprises que leur projet va réussir chez nous grâce aux terrains disponibles, à la population qui augmente, aux services disponibles comme la formation, etc. », indique le maire.

Les terrains disponibles sont situés dans les deux parcs industriels, soit JosephSimard et Ludger-Simard. Patrick Péloquin a d’ailleurs révélé que l’intention de la Ville était que le parc Ludger-Simard soit exclusivement dédié à l’industrie maritime pour les nouvelles entreprises à venir. « Depuis bientôt deux ans, nos démarches sont très sérieuses », soutient-il.

500 M$ en investissements à venir?

Quant au parc Joseph-Simard (ou ZIP SaintLaurent), plusieurs millions de pieds carrés sont toujours disponibles pour de nouvelles entreprises. Lors d’un dîner devant des gens d’affaires le 28 mars dernier, Patrick Péloquin avait frappé l’imaginaire en annonçant des projets d’investissement totalisant 500 M$. En entrevue, le maire a réitéré que ce n’est pas un chiffre lancé en l’air. « Je suis confiant d’arriver aux 500 M$, ce sont des discussions qu’on a avec de nombreuses entreprises et c’est le résultat de démarches qu’on fait depuis deux ans. Je ne me suis jamais avancé sur le temps parce que quand on parle d’investissements [privés], on ne contrôle pas le calendrier. Sur le fond des choses, ces investissements ont déjà commencé et vont se poursuivre », assure-t-il.

Le premier investissement majeur (50 M$) était celui de Machinex, présentement en construction dans le parc JosephSimard. Des annonces subséquentes ont été faites, dont celle de Pierre Lefebvre Toyota (12 M$) et d’autres devraient suivre, dont celle de TDF Canada, qui a obtenu un bloc d’énergie pour implanter une usine à Sorel-Tracy.

En parlant de Machinex et d’entreprises potentielles dans le parc Joseph-Simard,

Patrick Péloquin a accordé une longue entrevue au journal Les 2 Rives, la semaine dernière, concernant plusieurs sujets économiques. Photo Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives ©

Patrick Péloquin s’emballe. « On veut faire du développement économique réfléchi. Quand il y a une implantation industrielle, on se pose la question : “qu’est-ce qu’on peut attirer comme entreprise qui va tirer profit de cette implantation?” Par exemple, avec Machinex, toute la consigne du Québec va venir à Sorel-Tracy. Machinex va revendre les produits de consigne à Consignaction, mais nous on travaille pour que des entreprises tirent profit du plastique et de l’aluminium qui va avoir chez Machinex. On peut attirer une entreprise qui peut utiliser le plastique ou qui va inclure du plastique recyclé dans sa production. On travaille à attirer une entreprise qui va tirer profit d’un gisement d’aluminium. Ce sont des facteurs d’attractivité qui sont en lien avec l’économie circulaire. Ces entreprises pourraient sauver un coût faramineux de transport », raconte-t-il, en ajoutant que ce parc industriel se remplit « à bonne vitesse ».

Des enjeux

Selon le maire, deux défis se dressent toutefois dans le chemin, dont la disponibilité énergétique concernant les blocs d’électricité. « Si une entreprise veut s’installer chez nous et demande 10 mégawatts (MW), le délai change », prévient-il.

Le deuxième enjeu relève de la mobilité, selon lui. « On attend une étude de mobilité de la MRC pour les marchandises. Avec l’arrivée du port de Contrecœur, c’est un enjeu au niveau du transport. Où iront les camions qui vont aller vers l’est du Québec?

Les autoroutes 30 et 20, il y a déjà pas mal de congestion. Ce qu’on veut, c’est que l’A30 aille vers l’est », dévoile-t-il.

Quant au projet de pont entre les rives nord et sud, Patrick Péloquin sait qu’il s’aventure sur un terrain glissant. « C’est un projet de milliards $ que le gouvernement du Québec ne fera jamais. Si la Ville de Québec est incapable, malgré la volonté du premier ministre, d’avoir un troisième pont… Il ne faut pas penser que l’idée d’un pont est la solution à tout », croit-il, en lançant par le fait même une flèche à la Société des traversiers du Québec.

« Il faut absolument que la Société des traversiers ait un plan de mobilité qui réponde aux besoins, ce qui n’est pas le cas présentement. Ça leur prend une plus grande rapidité d’action et de réaction pour éviter les interruptions de transport parce que ça affecte le développement économique régional », ajoute-t-il.

Le maire ajoute du même souffle que son idée de passerelle entre les rives du Richelieu, près du parc Dorimène-Desjardins, est toujours active. Des plans d’une étude de faisabilité sont attendus cet automne.

Équilibre économie/environnement

En 2022, en campagne électorale, Patrick Péloquin soulignait l’importance de trouver un équilibre entre l’environnement (coupe d’arbres) et le développement domiciliaire (nombre de portes). A-t-il trouvé cet équilibre?

« Oui, mais on poursuit [le travail], répond le maire. Avant, il y avait du développement sauvage, des coupes à blanc, des constructions résidentielles souvent unifamiliales, qui prennent de l’espace, de l’étalement urbain… Tout ça faisait en sorte que les boisés disparaissaient un à un. »

Une politique de l’arbre a été adoptée en juillet 2022, puis une réglementation a suivi. Par exemple, dans les nouveaux développements, un quota est en vigueur concernant le nombre d’arbres en façade et dans la cour arrière. Il y a aussi une obligation de garder 20 % de terrains boisés.

« Cela dit, il faut quand même vivre avec un héritage du passé, c’est-à-dire avec un schéma d’aménagement à la MRC qui date de 1988. Heureusement, on est en démarche pour le changer. En 1988, on avait établi des zones d’habitation sur le territoire dans les boisés parce qu’on n’avait pas cette sensibilité-là. Aujourd’hui, changer une zone d’habitation alors qu’un terrain appartient à un propriétaire… Légalement, je ne peux rien faire », explique-t-il.

Patrick Péloquin favorise la densification d’espaces disponibles, proposant les constructions en hauteur. « Ça fait moins d’étalement et ça coûte moins cher. Et ça crée des logements pour attirer des travailleurs, ce

qui est la clé dans le développement économique », mentionne-t-il.

Patrick Péloquin parle de 2300 portes autorisées et 1500 en étude. Et sans trop en dévoiler, il a aussi l’ambition de créer un parc national à Sorel-Tracy « afin de protéger des espaces et mettre en valeur des milieux naturels ».

Centre-ville

En campagne électorale, Patrick Péloquin dévoilait qu’il espérerait voir des incubateurs industriels dans des locaux au centre-ville afin d’encourager la relève entrepreneuriale et l’innovation. Il donnait en exemple l’édifice Cyrille-Labelle, qui pourrait servir de bureaux à étage avec un rez-de-chaussée commercial. En 2024, le projet est en cours, annonce-t-il. « La Ville ne va pas acheter le Marine Cabaret [Cyrille-Labelle]. Par contre, la Ville est facilitatrice pour que le projet se fasse. On a rencontré des partenaires privés qui élaborent un projet. Dans les pourparlers, on parle d’un espace d’incubateur pour des start-up. » Toujours au centre-ville, la prochaine étape est la réfection du quai Richelieu, dont les travaux débuteront en 2025. D’autres travaux sont prévus sur la rue George en 2026. La Ville a également des projets dans des espaces vacants pour redynamiser le centre-ville.

Jeux du Québec

Les yeux de Patrick Péloquin illuminent lorsqu’il aborde la candidature de la ville pour les Jeux du Québec à l’été 2027. Il parle d’une mobilisation sans précédent. « Sans même avoir les résultats, c’est un succès en partant. Avoir à la même table tout ce monde comme la Ville, le Centre de services scolaire, le Cégep, le CISSS de la Montérégie-Est… tout le monde se parle, et pas juste à propos des Jeux, mais aussi d’enjeux régionaux », se réjouit-il.

Alors que l’appel d’offres concernant la construction du complexe aquatique s’ouvrira début novembre, il devrait être prêt pour les Jeux à l’été 2027. Bâtir une piste d’athlétisme et une piste de BMX est dans les plans.

Est-ce que ces deux derniers projets sont conditionnels à l’obtention des Jeux? « Il faudra voir pour la piste de BMX, mais pour nous, c’est une orientation municipale. On va continuer de développer nos infrastructures sportives. »

Projet majeur en tourisme

En conclusion, Patrick Péloquin a révélé que Tourisme Région Sorel-Tracy, qui est maintenant affilié avec Développement économique Pierre-De Saurel, fera bientôt du démarchage pour du développement touristique.

« Avant, l’Office du tourisme ne donnait que de l’information aux touristes. Maintenant, on va développer l’offre de tourisme. Il y a notamment un projet de centre de congrès et d’un hôtel en cours. On aimerait que ce soit sur le bord de l’eau, au centre-ville. C’est un projet très réel et on est dans les démarches. Le tourisme d’affaires est très profitable. Il y a un intérêt et il y a un besoin », conclut-il.

Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives

Renaissance d’un chantier naval à Sorel-Tracy

« Je m’assure que notre région puisse tirer son épingle du jeu »

Le député de Richelieu, Jean-Bernard Émond, n’a que de bons mots pour les différents acteurs régionaux qui s’efforcent depuis plus d’un an à faire renaître un chantier naval à Sorel-Tracy.

« Je me réjouis de participer à la renaissance des efforts pour remettre en valeur un chantier naval à Sorel-Tracy. Notre historique met en lumière de véritables bâtisseurs de navires. Ç’a été un fer de lance qui a mis Sorel-Tracy sur la carte avec les frères Simard et Marine Industries à l’époque », mentionne le député caquiste.

Jean-Bernard Émond était d’ailleurs présent à Lévis, les 16 et 17 septembre derniers, à la troisième Conférence annuelle de Naval Québec. « Avec l’importante délégation soreloise qui était présente, ç’a été très positif! Il n’y a plus personne qui peut ignorer au Québec et au Canada que les gens de SorelTracy sont prêts à accueillir des projets pour soutenir entre autres les efforts du chantier naval de la Davie », se réjouit-il.

Dans l’action

Concernant les efforts mis dans ce dossier, Jean-Bernard Émond affirme que la région fait bonne figure à l’échelle provinciale et

Jean-Bernard Émond, député de Richelieu, est fier des efforts déployés par les acteurs de la région pour relancer un chantier naval à Sorel-Tracy. Photo Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives

nationale. « J’étais avec David Plasse [directeur général de Développement économique de Pierre-De Saurel] et Patrick Péloquin [maire de Sorel-Tracy] pour des rencontres préparatoires et des négociations, on est très bien positionné », révèle-t-il.

De son côté, le député s’assure que les messages sont bien portés à Québec. « Le chantier naval de la Davie reçoit beaucoup

de fonds publics du gouvernement fédéral, mais aussi provincial. Je m’assure que notre région puisse tirer son épingle du jeu. Nous sommes donc en discussion et en intense collaboration avec les gens de Lévis. J’ai de très bons contacts avec Bernard Drainville, qui est ministre de l’Éducation, mais aussi député de Lévis. Alors, je m’assure que tout le monde puisse se parler », explique-t-il.

M. Émond se réjouit d’ailleurs d’avoir lancé, il y a quelques années, le chantier de décontamination d’un terrain « stratégique » situé dans le parc industriel LudgerSimard. « C’est un investissement que j’avais apporté de 10 M$ du gouvernement du Québec. Le synchronisme est très bon puisqu’on va venir ajouter des pieds carrés disponibles, décontaminés et prêts à attirer des chantiers navals chez nous », détaille-til avec joie.

De plus, Jean-Bernard Émond s’exulte quant à la possibilité que le Centre de services scolaire (CSS) de Sorel-Tracy offre une nouvelle attestation d’études professionnelle (AEP) pour des ouvriers du secteur naval. « Les gens du CSS étaient à Lévis pour discuter de ça. Si tout va bien, SorelTracy pourra s’approprier cette formation », signale-t-il.

Finalement, le député caquiste est impatient de voir les résultats naître de tous les efforts mis dans le dossier. « Toutes les forces vives de la région sont impliquées dans le dossier. Si les efforts portent fruit et qu’on accueille des contrats de chantiers navals à Sorel-Tracy, la chaîne d’approvisionnement sera très importante. On a de la maind’œuvre qualifiée pour être capable d’être opérationnel rapidement dans la construction de navires », conclut-il.

Alexandre Brouillard | Les 2 Rives
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Le CTTEI jouera un rôle important dans la déconstruction navale

Le Centre de transfert technologique en écologie industrielle (CTTEI) de Sorel-Tracy sera appelé à jouer un rôle majeur dans l’éventualité où la ville accueillera une entreprise qui aura pour mandat la déconstruction navale.

Actuellement, ce type d’entreprises est inexistant au Canada. « Les armateurs qui ont des navires en fin de vie doivent les vendre afin qu’ils soient démantelés à l’étranger. On a tout ce qu’il faut ici pour accomplir ce genre de missions », ne cesse de répéter le maire de Sorel-Tracy, Patrick Péloquin.

Et le CTTEI pourra contribuer à cette nouvelle industrie à plusieurs niveaux. « Il faudra d’abord déterminer la manière dont seront démantelés les navires. Elle est encore à déterminer. Quelles sont les meilleures pratiques à adopter? Et aussi, il faut que tout cela soit rentable », indique la directrice générale Claude Maheux-Picard. Le voyage d’études effectué auprès d’entreprises spécialisées en Europe aura permis de donner une bonne idée de la direction à prendre en cette matière. « Ce que le CTTEI sera appelé à faire, c’est de proposer les meilleures pratiques, appliquer un projet modèle et, bien sûr, dans la mesure du possible, nous allons innover », indique Mme Maheux-Picard.

La directrice du CTTEI croit également qu’il faudra trouver des entreprises, des partenaires qui vont opérer le site. Elle fait notamment allusion au Groupe Océan, une compagnie maritime qui œuvre dans la construction et la réparation navale. « Mais encore, l’analyse de rentabilisation doit être convaincante. Pour la récupération du métal, de l’acier, des entreprises comme ArcelorMittal ou Finkl Steel peuvent jouer un rôle », poursuit-elle.

Claude Maheux-Picard croit également qu’il ne faut pas se limiter au démantèlement des navires. « Il y a la réparation de navires également. Nous avons plein d’entreprises qui peuvent usiner des pièces de haute précision », fait-elle remarquer.

L’environnement

La durée de vie d’un navire est de 50 à 60 ans. « Les normes environnementales n’étaient pas les mêmes à une certaine époque. Il est possible que certains navires puissent contenir des matières dangereuses. Comme organisation, il faudra nous assurer de la traçabilité des matériaux démantelés, et aussi, que les exigences en matière environnementale soient respectées, que la santé et la sécurité des travailleurs soient assurées. Il faudra mettre en place des techniques sécuritaires qui génèrent moins de poussière, par exemple. Chose certaine, tout cela représente un projet d’équipe. Nous ne laisserons pas les

entreprises livrées à elles-mêmes. Nous aurons un rôle de soutien important à jouer », assure la directrice du CTTEI en conclusion.

Stéphane Fortier | Les 2 Rives
Claude Maheux-Picard affirme que le CTTEI sera des plus impliqués dans une futures industries de démantèlement de navires à Sorel-Tracy. Photo Stéphane Fortier | Les 2 Rives ©

Elecso, une entreprise taillée sur mesure pour l’industrie navale

Si vous participez à un colloque, une conférence annuelle de Naval Québec ou toute autre manifestation en lien avec l’industrie maritime, il y a de fortes chances que vous y rencontriez l’un ou l’autre représentant de l’entreprise Elecso.

D’abord, il faut préciser qu’Elecso est une entreprise de Sorel-Tracy spécialisée en travaux électriques, commerciaux et industriels. L’entreprise, comptant entre 120 et 140 employés, regroupe des dizaines d’électriciens dispersés sur les plus grands chantiers du Québec. Elle a notamment effectué les travaux sur le nouveau pont Champlain, TransCanada Pipeline, Cimenterie McInnis et Transport Robert. L’entreprise est au service des industries métallurgiques, pétrolières, des pâtes et papiers, de l’aluminerie et du génie civil.

« Nous avons toujours privilégié la rigueur, le respect, le travail d’équipe et fait en sorte que notre monde ait du plaisir à travailler. Notre entreprise se démarque par son savoir-faire et son savoir-être », nous dit d’abord Yvan Lebel, vice-président et responsable du développement des affaires, qui avait fondé l’entreprise avec Éric Cardin. Au début de l’année 2023, la société Elecso de Sorel-Tracy avait été achetée par l’entreprise française VINCI Energies.

Présent pour le futur maritime de Sorel-Tracy

Le vice-président d’Elecso ne s’en cache pas, l’entreprise montre un vif intérêt pour l’industrie maritime. « Je crois beaucoup au potentiel de Sorel-Tracy. Il est énorme. L’industrie maritime est un naturel pour notre ville et nous, comme entreprise, avons tout ce qu’il faut pour prendre part à l’aventure comme partenaire », énonce Yvan Lebel.

Ce dernier croit que l’avenir est radieux pour cette industrie à Sorel-Tracy. « Et nous pouvons aussi bien procéder à l’installation

de tout système électrique sur des bateaux qu’ailleurs. Avec l’expertise et la force de VINCI qui connaît bien le marché en Europe, nous sommes à même de développer notre propre compétence, de nouvelles façons de faire, en plus de celles dont nous disposons déjà. Nous pouvons devenir des leaders en matière d’installation de systèmes électriques sur les bateaux, les ingrédients sont tous là », croit Yvan Lebel, qui est chez Elecso depuis 2001.

Mais pour lui, Elecso n’est qu’un maillon de la chaîne. « Nous pouvons certainement contribuer à redonner à Sorel-Tracy ses lettres de noblesse en matière de construction navale, mais n’oublions pas qu’il y a des meneurs dans la communauté tels que le maire Patrick Péloquin, la Ville de Sorel-Tracy en tant que telle et Développement économique Pierre-De Saurel (DEPS) par exemple, qui sont très dynamiques et qui déploient une belle énergie ici », fait-il remarquer.

Elecso dispose du savoir-faire et aussi de tout l’équipement nécessaire pour répondre à tous les besoins dans le domaine, résidentiel, commercial. On se prépare fébrilement à combler ceux de l’industrie navale. Photo Stéphane Fortier | Les 2 Rives ©

Stéphane Fortier | Les 2 Rives
Yvan Lebel, vice-président et responsable du développement du développement des affaires chez Elecso. Photo Stéphane Fortier | Les 2 Rives ©

Une nouvelle entreprise d’outillage voit le jour à Sorel-Tracy

Voyant un manque à combler dans la région pour tout ce qui touche l’outillage destiné aux ateliers d’usinage, quatre Sorelois ont repris une entreprise de la Rive-Nord de Montréal et l’ont remis à leur main pour créer Outillage SorelTracy (OST).

Les quatre actionnaires de ce repreneuriat sont Rhéanne Latour, Philippe Caplette, Gilles Lecours et Bertin Côté. Bien que les quatre travaillent chez CNC Tracy, ils insistent pour dire que leur nouvelle entreprise, Outillage Sorel-Tracy, n’a aucun lien avec CNC Tracy, si ce n’est qu’ils opèrent sous le même toit.

C’est en voyant une annonce sur LinkedIn d’un homme de la Rive-Nord, Yvan Tremblay, que l’idée d’avoir une telle entreprise a germé. Ce dernier avait démarré sa petite entreprise en 2019 et il l’opérait seul, avec un petit inventaire, mais il voulait partir à la retraite. Philippe Caplette l’a alors contacté et de fil en aiguille, la transaction a été officialisée le 1er juillet 2023.

« CNC était client de son entreprise qui s’appelait alors Outils PAP. On lui achetait déjà des outils et on s’est dit qu’on aurait un bel avantage de pouvoir opérer ça d’ici, dans nos bureaux. On est la première entreprise depuis Daunais Industriel à l’époque à ven-

dre de l’outillage de coupe à Sorel-Tracy et on peut se targuer d’être un des seuls distributeurs d’outillage de la région dédié à l’usinage », se réjouit M. Caplette.

Les quatre actionnaires ont rapidement décidé de changer le nom d’Outils PAP, dont l’acronyme signifiait Performance, Avantage, Prix, afin d’y ajouter une touche soreloise. « On devait toujours expliquer ce que l’acronyme voulait dire (rires). C’était important pour nous d’ajouter un sentiment d’appartenance. On a donc embauché la firme Colosse pour le nom, le logo et on aura un site Web qui sera fonctionnel bientôt », assure Philippe Caplette.

Un besoin dans la région

Comme la principale clientèle d’Outillage Sorel-Tracy est composée à 95 % d’ateliers d’usinage (les 5 % restants sont à titre personnel), l’entreprise a déjà plusieurs clients dans la région, mais aussi sur la Rive-Nord puisqu’elle a gardé les clients de l’entreprise démarrée par Yvan Tremblay. « Il existe des fournisseurs d’outillage de base dans la région ou autour, mais de l’outillage performant pour les ateliers d’usinage, il n’y en a plus ici depuis longtemps. On pense qu’on vient combler un besoin. On a beaucoup de matériel en stock, comme des outils de mesure, de calibration, de fixa-

tion, des mèches, des étaux, des plaquettes de carbure… Bref, tout ce dont un atelier d’usinage a besoin », insiste M. Caplette.

La prochaine étape pour la jeune entreprise sera d’embaucher un vendeur sur la route afin d’étendre ses activités et vendre ses produits dans plusieurs ateliers d’usinage. « On n’a pas encore déployé OST. On veut vraiment être prêt. On opère depuis plus d’un an et on a réussi à maintenir le chiffre d’affaires sans même publiciser l’entreprise. On est confiant qu’en embauchant un vendeur, ça va nous permettre d’aller à un autre niveau », assure l’actionnaire.

En 2025, Outillage Sorel-Tracy aura une boutique en ligne 100 % fonctionnelle. D’ici là, on peut appeler au 450 559-4360 ou écrire au commandes@os-t.ca.

Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives
Bertin Côté, Rhéanne Latour, Gilles Lecours et Philippe Caplette sont les quatre actionnaires d’Outillage Sorel-Tracy. Photo Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives ©
Certains des matériaux vendus par Outillage Sorel-Tracy. Photo gracieuseté

Acquisition de ProColor Sorel-Tracy pour 1,2 M$

Francis et Jessica Coulterman, un duo frère et sœur d’entrepreneurs déterminés

Déjà copropriétaires de Fix Auto Sorel, Francis et Jessica Coulterman ont récemment étendu leurs activités en acquérant le Carrossier ProColor SorelTracy situé au 180, rue Léo, à Sorel-Tracy.

Les deux jeunes entrepreneurs n’ont pas froid aux yeux. Respectivement âgés de 27 et 30 ans, Jessica et Francis ont investi 1,2 M$ dans l’acquisition de ce nouveau garage. L’établissement, autrefois connu comme étant Carrosserie Lajoie, appartenait aux frères Marc et Michel Lajoie, qui se dirigent maintenant vers la retraite.

« Le garage était à vendre depuis environ un an. C’est le réseau qui nous a approchés pour savoir si nous étions intéressés. Après certaines démarches, on a décidé de se lancer », explique Francis Coulterman.

Depuis leur acquisition, aucun stress n’habite la fratrie Coulterman. C’est plutôt avec détermination et excitation qu’ils accueillent ce nouveau défi. « Nous sommes vraiment heureux de l’acquisition », confie Francis.

Dans le cadre de ce repreneuriat, Francis et Jessica Coulterman ont obtenu l’accompagnement de Développement économique Pierre-De Saurel (DEPS). L’organisme a joué un rôle important dans le montage financier et a soutenu les nouveaux franchisés ProCo-

lor via le Fonds Local d’Investissement (150 000 $) et une subvention du Fonds Jeunes Promoteurs. Les deux n’avaient que de bons commentaires pour l’organisme. « Mélanie Dulong nous a bien accompa-

débosselage, réparation de carrosserie et restauration de peinture. « On s’occupe de plusieurs types de dommages de véhicules avec notre équipe de professionnels », indique Francis Coulterman.

Histoire de famille

La carrosserie est une histoire de famille chez les Coulterman. En effet, Francis et Jessica s’étaient lancés en affaires il y a cinq ans, en achetant des parts de l’entreprise familiale Fix Auto.

« Nos parents étaient propriétaires du garage depuis plusieurs années. De notre côté, on y travaillait aussi depuis longtemps. Puis, cette année, on est en processus d’achat des dernières parts de nos parents qui se dirigent vers la retraite », explique Jessica.

gnés. Son aide était très importante », fait savoir Jessica.

Dorénavant, le duo frère et sœur offre ses services dans les deux centres de carrosserie. Leurs ateliers sont spécialisés en

Ainsi, l’année 2024 est charnière dans leur carrière respective. « Ç’a été une grosse année », admet Francis. « Mais on gère très bien ça, précise Jessica avec enthousiasme. Nous avons chacun nos tâches. De mon côté, je m’occupe de l’aspect administratif, tandis que mon frère est dans le garage. » Avec cette acquisition, ils comptent maintenant sur une équipe d’une vingtaine d’employés divisés entre le Fix Auto Sorel situé au 7, rue Delphis et le ProColor localisé au 180, rue Léo. « Nous avons beaucoup d’ambition et nous avons d’autres projets que nous voulons bientôt concrétiser », conclut la jeune entrepreneure.

Alexandre Brouillard | Les 2 Rives
Mélanie Dulong (DEPS) en compagnie de Francis et Jessica Coulterman devant leur nouvelle acquisition, le Carrossier ProColor Sorel-Tracy. Photo tirée de Facebook

La Chambre de commerce et d’industrie : un trait d’union entre les entreprises

Dans l’éventualité d’une renaissance de l’industrie navale à Sorel-Tracy, la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy (CCIST) aura un rôle important à jouer.

Luc Martel, directeur général de l’organisme, croit que lui et son équipe pourront mettre leur expertise au service de toute entreprise qui contribuera à l’industrie maritime, laquelle devrait renaître de ses cendres ici au cours des prochaines années. « Nous avons tous les ingrédients pour réussir. Le gâteau va lever assurément. Cette industrie, c’est dans notre culture, notre ADN, nous sommes reconnus pour ça. Heureusement, il y a quelques années, on a eu la présence d’esprit de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain », de dire un Luc Martel soulagé. Selon lui, un solide écosystème est en train de s’installer, un écosystème qui s’inscrit dans une stratégie de développement durable et d’économie circulaire, notamment lorsqu’on parle de déconstruction navale. « Tout le monde rame dans la même direction ici et c’est un gage de succès. Il y a de la place pour tout le monde et la localisa-

tion est tout simplement magique », souligne le directeur général de la Chambre de commerce, qui vante le travail et le leadership de David Plasse et de son équipe de Développement économique Pierre-DeSaurel (DEPS) ainsi que celui de la Ville de Sorel-Tracy.

Et quel est le rôle particulier de l’organisme dirigé par Luc Martel? « Nous servirons de trait d’union entre les différentes entreprises, les aiderons à s’intégrer harmonieusement dans l’écosystème sorelois, la culture d’entreprise soreloise. Il est important de mettre tous ces gens en relation et les présenter à la communauté d’affaires d’ici, leur offrir une tribune, leur permettre de faire du réseautage. Nous sommes des créateurs d’opportunités, aux acteurs du milieu de les saisir », propose-t-il.

Des réussites et des projets

La CCIST a connu une année 2024, jusqu’à présent, passablement réussie. « Nous sommes fiers de l’implication de nos jeunes, notamment à travers nos événements. La relève entrepreneuriale est bien vivante et elle utilise nos activités pour faire du développement. Nous continuerons à répondre

aux besoins du milieu et à être disponibles, présents », jure Luc Martel.

L’année 2024 a été fébrile et lors de l’Assemblée générale annuelle le 30 octobre prochain, le bilan sera plutôt positif. « Nous avons augmenté la participation à notre tournoi de golf, avons rapatrié le Gala du mérite économique, avons eu droit à de la visite de prestige avec Charles Milliard, président-directeur général de la Fédération des chambres de commerce du Québec et de Karl Blackburn, président-directeur général du Conseil du patronat du Québec. Le dîner du maire (Patrick Péloquin) a permis à ce dernier de faire des annonces fort importantes pour notre avenir économique. Bref, des activités qui ont été très courues », décrit celui qui a décidé de faire prendre un virage important à l’organisme en matière de nouvelle technologies, histoire d’optimiser le rendement. « Nous avons intégré une nouvelle employée en la personne de Sandrine Domingo qui sera en charge de

l’accueil en plus d’une foule d’autres responsabilités et Maxime Dumaresq s’occupera de la coordination des événements. » Si la Chambre a pris en main les célébrations du 31 décembre l’année dernière, elle n’entend pas récidiver cette année. « Chacun son rôle à jouer et ce n’est pas le nôtre », dit-il. Par contre, la CCIST travaille présentement sur le premier party de Noël multientreprises qui se déroulera le 13 décembre prochain. « Nous voulons réunir les travailleurs autonomes, les commerces, les petites entreprises et les plus grosses, sans oublier les organismes. Tous sont aussi importants les uns que les autres et nous voulons qu’ils le sentent, qu’ils sachent que tous sont sur le même pied », justifie Luc Martel, qui aimerait bien ajouter un deuxième tournoi de golf au cours de l’année.

Des activités à plus grand déploiement, histoire de faire rayonner l’expertise locale, se trouvent également dans les cartons de la Chambre.

Stéphane Fortier | Les 2 Rives
Luc Martel, directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy.
Photo Stéphane Fortier | Les 2 Rives ©

Le Groupe Océan bien décidé à saisir les opportunités à Sorel-Tracy

Dans la foulée des efforts déployés par la Ville de Sorel-Tracy et ses partenaires économiques pour relancer l’industrie navale, Groupe Océan a décidé d’étendre ses activités dans le parc industriel Ludger-Simard, en novembre 2023. Un an plus tard, l’entreprise s’acclimate parfaitement à ses nouvelles installations où une trentaine d’employés travaillent quotidiennement.

Groupe Océan connaissait très bien la région de Sorel-Tracy avant même que l’instance municipale multiplie les efforts pour relancer son chantier naval. En effet, l’entreprise disposait déjà d’installations de remorquage portuaire au centre-ville de Sorel-Tracy, près des silos à grains.

Rencontrés la semaine dernière dans le parc Ludger-Simard, Philippe Filion et Maude Mercier, respectivement directeur principal relations publiques et gouvernementales et coordonnatrice en gestion d’actifs chez Groupe Océan, ont confié que l’intégration dans le parc, qui se fait graduellement, se déroulait très bien.

Philippe Filion a d’ailleurs affirmé que l’entreprise est impressionnée par les efforts déployés dans le domaine naval par la Ville et ses partenaires. Ainsi, pour Groupe Océan, il était tout naturel d’élargir ses activités à Sorel-Tracy, alors que des infrastruc-

tures répondant à ses activités étaient libres. « C’est vraiment bien ce que fait le DÉPS [Développement économique Pierre-De Saurel] et la Ville, souligne d’emblée M. Filion. C’est ultra vivant et l’orientation est super. Donc, chez Groupe Océan, on s’est dit “Go! On embarque là-dedans”. »

Ainsi, en novembre 2023, l’entreprise avait décidé de rassembler une partie des activités de sa filiale Travaux maritimes Océan inc. dans le parc industriel LudgerSimard où plusieurs activités ont lieu : entretien, réparation, déconstruction, entre-

posage et répartition de barges. Auparavant, ces activités étaient dispersées entre trois sites, soit Québec, l’Ange-Gardien et Capde-la-Madeleine.

« L’entreprise a décidé de regrouper ces types d’activités ici parce qu’elle croit au potentiel de Sorel-Tracy. Dans la dernière année, ce sont plus de 500 barges qui ont transigé dans le parc Ludger-Simard », révèle M. Filion.

« On répare tous les bateaux de la division maritime et dragage. On fait aussi de la soudure d’équipements », ajoute Maude Mercier.

Une trentaine d’employés s’y affairent à temps plein. Entre 10 et 20 employés supplémentaires, provenant d’ailleurs au Québec, viennent aider chaque semaine.

Saisir les opportunités

En seulement une année, l’équipe soreloise de Groupe Océan a adopté son nouvel environnement qui se compose de quatre quais, d’un grand bâtiment administratif, d’un local intérieur pour faire l’entretien des barges ainsi que pour ranger son matériel et de nombreuses zones extérieures où ranger différents équipements.

Lors de la visite de notre journaliste le 17 octobre, plusieurs navires étaient sur place, dont certains dédiés au dragage ainsi qu’un Catatug, un hybride entre un catamaran et un remorqueur, construit par les experts de l’entreprise pour effectuer divers travaux maritimes. Sans oublier les nom-

breuses barges dispersées un peu partout sur le terrain de Groupe Océan.

Par ailleurs, Philippe Filion a révélé que trois navires de l’entreprise avaient été déconstruits dans les installations de l’entreprise, à Sorel-Tracy, dans la dernière année. Ce dernier admet que ce créneau pourrait être exploré par le Groupe Océan si une demande sérieuse et grandissante se fait ressentir.

« On connaît la volonté régionale de déconstruire des bateaux ici, notamment avec le CTTÉI. Pour l’instant, on regarde ce qui se passe dans ce dossier. On ne ferme aucune porte », soutient M. Filion.

L’entreprise pourrait même construire des navires dans les installations soreloises. Pour l’instant, ce secteur d’activité est réservé aux chantiers de Québec, L’Isle-auxCoudres et Les Méchins. Philippe Filion admet que les installations de l’ancienne Marine Industries pourraient servir à cette activité. « Ce serait en parallèle avec la vision du maire [Patrick Péloquin]. On ne dit pas oui et pas non. On regarde les possibilités qui vont se présenter », conclut-il.

Alexandre Brouillard | Les 2 Rives
Groupe Océan est fier d’avoir installé sa filiale Travaux maritimes Océan inc. au parc LudgerSimard, à Sorel-Tracy. Photo Jason Dubé
Maude Mercier et Philippe Filion, de Groupe Océan, ont fait visiter les installations dans le parc Ludger-Simard à notre journaliste.
Photo Alexandre Brouillard | Les 2 Rives ©

Les Forges de Sorel fêtent leur 85e anniversaire avec la communauté

Les Forges de Sorel ont souligné son 85e anniversaire, le 11 octobre dernier, en ouvrant leurs portes aux intervenants de la région ainsi qu’aux membres des familles des employés. Ce sont environ 500 personnes qui ont profité de l’occasion pour voir la nouvelle presse hydraulique de 6700 tonnes qui devrait pérenniser les nombreux emplois et lancer la modernisation des installations de l’usine pour qu’elle se positionne comme la plus grosse forge intégrée du Canada.

« Pour nous, c’est une journée super importante afin de remercier tous les gens qui ont participé de proche ou de loin au projet de la nouvelle presse. On voulait aussi remercier nos employés pour leur collaboration parce qu’on sait que le projet a eu un impact récemment sur le niveau d’emploi, tout comme le ralentissement du marché », indique d’emblée le PDG des Forges de Sorel, Louis-Philippe Lapierre-Boire.

Rappelons que Les Forges avaient adopté le programme de temps partagé, durant plusieurs mois, avec l’accord des employés. Ce programme permettait aux 320 employés d’éviter d’être mis à pied lorsque les activités étaient en ralentissement.

La nouvelle presse représente un investissement d’environ 15 M$. Celle-ci était devenue essentielle pour l’usine soreloise, alors

que l’ancienne presse de 5000 tonnes, qui datait de 1940, avait des limitations technologiques et techniques. « On pense vraiment que la nouvelle presse va nous aider à repartir et à reprendre des positions, c’est-à-dire une bonne place dans nos parts de marché », indique le président.

Ce dernier ajoute que l’entreprise se devait d’investir dans cette nouvelle technologie. « L’investissement va au-delà d’une simple modernisation. Nous sommes aujourd’hui confrontés à des enjeux cruciaux, comme la transition énergétique et la réduction des émissions des gaz à effet de serre. Notre nouvelle presse est une réponse

concrète à ces défis. Elle combine puissance, efficacité et respect de l’environnement », dit Louis-Philippe Lapierre-Boire. Avec la nouvelle presse, Les Forges de Sorel pourront participer à la transition énergétique en forgeant des pièces essentielles pour l’énergie verte, comme des pièces pour des barrages hydroélectriques et les éoliennes.

Du gaz naturel vers l’électricité

Dans les prochains mois, l’entreprise lancera la conversion d’un four de forgeage au gaz naturel vers l’électricité. « C’est un véritable bond vers l’avant pour notre entreprise, admet Louis-Philippe Lapierre-Boire. Cet investissement s’inscrit dans notre engagement envers la durabilité. En adoptant des solutions plus vertes, nous faisons notre part pour réduire notre empreinte écologique. »

À ce sujet, rappelons qu’en juin, Les Forges avaient essuyé un refus de Québec pour l’obtention d’un bloc d’énergie pour ce type de projet. « On a déjà la capacité électrique qui nous permet de commencer avec une première transition d’un four. En ce moment, les blocs d’énergie demeurent un enjeu, mais on travaille étroitement avec Hydro-Québec pour voir comment ça pourrait fonctionner dans le temps et avec la capacité d’électricité disponible », explique le président.

Le 11 octobre, le député de Richelieu, Jean-Bernard Émond, était sur place et il a assuré que le gouvernement du Québec accompagnera l’entreprise dans ses démar-

Louis-Philippe Lapierre-Boire, le président des Forges de Sorel, le 11 octobre dernier, lors de la journée soulignant le 85e anniversaire de l’usine.

ches. « On a accompagné Les Forges de Sorel et on va continuer à le faire », a-t-il assuré. Finalement, M. Lapierre-Boire soutient que cette nouvelle presse est la première étape s’inscrivant dans une stratégie à long terme. « Nous voulons demeurer un leader dans notre secteur, tout en étant un modèle en matière de responsabilité environnementale. Nous continuerons d’investir dans des technologies innovantes qui nous permettront de répondre aux défis de demain », conclut-il.

Alexandre Brouillard | Les 2 Rives
Une pièce en fusion est apportée par le pontier vers la nouvelle presse.
Un four de forgeage au gaz naturel sera converti à l’électricité.

Une entreprise familiale québécoise fait l’acquisition de Formedica

La relève de l’entreprise Formedica, spécialisée dans la conception et la production de produits orthopédiques, est assurée par la famille Bergeron, des entrepreneurs québécois qui ont fait leurs preuves dans le secteur des équipements médicaux. La famille Bergeron succède à Raymond Fortin qui a fondé l’entreprise québécoise il y a plus de 50 ans.

Les nouveaux propriétaires, les frères Nicolas et Anthony Bergeron et leur père Sylvain, souhaitent propulser la croissance de Formedica en continuant de miser sur la qualité qui fait le succès de la marque. For-

medica conçoit et fabrique une gamme de produits qui se retrouvent notamment dans de nombreuses pharmacies. Parmi ces produits, mentionnons des attelles, bandages, produits d’aide à la marche ou encore de sécurité. L’entreprise compte plus de 30 employés et possède une usine et un centre de distribution à Contrecœur.

La famille Bergeron était auparavant actionnaire dans une entreprise qui distribuait et fabriquait de l’équipement médical, dont les gants et les masques Aurelia, et qui possède des usines dans la région de Montréal. « Nous avons de belles ambitions pour Formedica. Nous avons toujours misé sur la

qualité de nos produits, l’innovation et les relations de confiance avec nos clients, et c’est là-dessus que nous souhaitons continuer de nous baser pour soutenir la croissance de l’entreprise. Nous sommes très heureux de la confiance que nous a accordée M. Fortin. Il était important pour lui de vendre à des intérêts québécois et nous sommes fiers de prendre le relais de ce fleuron établi en 1972 et qui soutient au quotidien des milliers de personnes grâce à sa gamme de produits spécialisés », souligne Nicolas Bergeron, copropriétaire et vice-président chez Formedica.

La lunetterie l’Optik Farhat de Sorel-Tracy devient Lunique

La lunetterie l’Optik Farhat de SorelTracy change son nom et son image pour devenir « Lunique, La maison de l’optique ». Selon l’entreprise, cette nouvelle identité est le fruit d’une longue réflexion qui vise à inscrire la marque dans une vision stylistique contemporaine tout en signalant à sa clientèle son engagement à lui offrir une expérience distinctement unique.

Le mot Lunique est constitué de la contraction des mots « lunettes » et « unique ». « Dans sa conception fondamentale, celui-ci représente la volonté de l’équipe de se démarquer par la qualité de son service à la clientèle. Ainsi, la façon de rendre ce service est vue comme un désir profond de traiter chaque client.e comme une personne unique, dont les besoins et les attentes lui sont particuliers », insiste l’entreprise via communiqué.

Selon l’opticienne propriétaire Julie Crevier, la philosophie fondamentale de Lunique, La maison de l’optique est d’abord axée sur l’établissement de relations personnelles durables. « Même si nous changeons notre image de marque, nos clients y retrouveront la même équipe, le même service personnalisé, le même professionnalisme et les mêmes produits de qualité. Tout cela à la même adresse, bien entendu », souligne Mme Crevier.

Nicolas et Anthony Bergeron sont les nouveaux propriétaires de Formedica avec leur père Sylvain. Photo gracieuseté

Lunique est une lunetterie multiservices qui peut répondre à l’ensemble des besoins de sa clientèle en matière de santé oculaire et de conseils, ainsi que de montures, de verres et de lentilles cornéennes. Pour de plus amples renseignements, on communique par courriel avec Julie Crevier au info@optiquelunique.ca. Le lancement officiel, au 425, route Marie-Victorin à SorelTracy, aura lieu le 11 novembre. J.-P.M.

Une aide appréciable pour la SADC Pierre-De Saurel

Les Sociétés d’aide et de développement de la collectivité (SADC), dont celle de Pierre-De Saurel, de même que des Centres d’aide aux entreprises (CAE) bénéficieront d’une aide financière totalisant 17,9 M$ sur les 245 M$ qu’offrira le gouvernement du Canada par le biais de Développement économique Canada.

Cette somme permettra d’assurer le fonctionnement de ces organismes en plus d’assurer la livraison équitable des principales lignes d’affaires, dont le développement économique local. La SADC Pierre-De Saurel renforcera donc également ses interventions locales, notamment en accentuant ses actions pour répondre aux enjeux économiques actuels des entrepreneurs.

Ce nouvel accord conclu avec le gouvernement du Canada permettra notamment à la SADC Pierre-De Saurel de créer de nouveaux produits financiers pour aider les entrepreneurs à répondre à leurs enjeux économiques prioritaires tels que la transition verte et numérique, ainsi qu’aux défis liés au transfert d’entreprise et à l’entrepreneuriat jeunesse. Ces investissements représentent 600 000 $ pour chacune des SADC et CAE de la Montérégie.

« Nous recevrons 3,5 M$ sur cinq ans. Cela va nous permettre de soutenir nos

trois lignes d’affaires, soit le financement, l’accompagnement de nos entreprises et le développement de projets », indique Sylvie Pouliot, directrice générale de la SADC Pierre-De Saurel.

« Nous nous faisons un devoir de répondre aux besoins des entreprises et pour ce faire, nous devons nous actualiser constamment », de poursuivre Mme Pouliot.

En somme, ces nouvelles ententes permettront aux SADC et CAE de poursuivre leur mission au sein de leurs milieux tout en comptant sur l’expertise d’un vaste Réseau national au bénéfice des collectivités et des entrepreneurs. « On parle ici d’une action compétente, personnalisée et humaine qui contribue véritablement au développement, au succès et ultimement à la survie des entreprises », aux dires de Pierre-Olivier Plasse et Josiane Clermont, propriétaires de la Ferme Berlo et de l’Effet Bœuf à Saint-Robert.

« Nous avons trouvé du financement à la SADC, mais surtout, nous avons pu compter sur un accompagnement bienveillant de

notre conseillère Stratégie jeunesse, Lise, qui a su nous ouvrir un grand nombre de pistes de solutions à chaque étape du développement de nos projets d’affaires », expliquent-ils. Chaque SADC et CAE aura accès à des fonds supplémentaires de 335 000 $ pour accentuer ses interventions en développement économique local et en aide technique aux entrepreneurs. Une enveloppe sera aussi allouée au Réseau afin de renforcer son rôleconseil et d’offrir plus de services aux 67 SADC et CAE, notamment par l’embauche de nouvelles ressources partagées et un appui accru dans l’optimisation de leurs processus d’affaires.

Stéphane Fortier | Les 2 Rives
Sylvie Pouliot, directrice de la SADC PierreDe-Saurel. Photo gracieuseté
Josiane Clermont et Pierre-Olivier Plasse, copropriétaires de l’Effet Bœuf et de la Ferme Berlo à Saint-Robert. Photo gracieuseté

Section

votre party de fin d’année!

La sécurité psychologique au travail : un concept incontournable!

Plus que jamais, les employeurs comprennent l’impact des dynamiques d’équipe sur la productivité. Relativement récente, la notion de sécurité psychologique a fait son apparition dans plusieurs études et se taille peu à peu une place de choix au sein du discours organisationnel. Voici un court portrait de ce concept à grande portée.

Qu’est-ce que c’est?

La sécurité psychologique est un sentiment qui incite les employés à exprimer librement leur point de vue ou leurs difficultés sans crainte de représailles. Ceux-ci se sentent valorisés et sont donc plus enclins à prendre les devants et à inspirer leurs collègues à faire de même, ce qui cultive un climat d’entraide et d’ouverture.

Comment l’instaurer?

La sécurité psychologique est certainement l’affaire de tous, mais les gestionnaires et les équipes de direction peuvent la favoriser :

• En reconnaissant leurs erreurs de façon authentique pour démontrer leur propre vulnérabilité;

• En élaborant une politique claire contre le harcèlement;

• En assurant un temps de parole à chaque membre de l’équipe lors des réunions;

• En étant ouverts à la rétroaction des employés;

• En mettant des ressources en santé mentale à la disposition du personnel;

• En soulignant les bons coups de leurs effectifs.

Quelles sont les retombées?

Un réel climat de sécurité psychologique est un atout majeur dans un contexte hautement concurrentiel. Selon de récentes observations, il permettrait de réduire le taux de roulement, d’abaisser le niveau de stress des employés et d’augmenter la collaboration au sein des équipes.

Les organisations peuvent ainsi gagner en productivité tout en évitant les coûts liés aux embauches successives et aux formations qui y sont reliées. Il s’agit d’une excellente façon de pérenniser les entreprises!

Qu’est-ce que le brouillage professionnel?

Vous arrive-t-il de répondre à un courriel de votre employeur le soir ou de finir un dossier pendant la fin de semaine, voire durant vos vacances? Le brouillage professionnel (blurring) est un phénomène qui existe depuis belle lurette. En gros, celui-ci consiste en l’élimination (totale ou partielle) des frontières entre votre vie personnelle et votre travail.

Depuis la pandémie, avec la montée en flèche du télétravail et l’utilisation des outils technologiques qui nous accompagnent dans tous nos déplacements, le brouillage professionnel s’est fortement accentué. Le problème avec ce phénomène est qu’il nous empêche de décrocher, ce qui peut engendrer stress, fatigue, surmenage et, sans surprise, épuisement professionnel (burnout)!

Il existe heureusement des solutions pour éviter le blurring. Vous pouvez notamment discuter avec vos supérieurs et vos collègues et fixer des règles claires (ex. : « Vous pouvez me contacter après les heures de travail seulement si c’est urgent, sinon ça ira au lendemain »). Vous pouvez aussi supprimer les notifications de vos courriels en soirée, ou encore bloquer des périodes dans votre horaire pour vos activités personnelles.

Vous vous sentez incapable de « mettre vos limites »? Agissez avant de vous épuiser : n’hésitez pas à consulter des ressources qui vous aideront à vous affirmer!

Le temps des Fêtes approche à grands pas!

Vous êtes responsable de l’organisation d’un rassemblement avec vos collègues de travail, votre famille ou vos amis?

Qu’il s’agisse d’un brunch festif, d’un cinq à sept animé ou d’un souper chic, la réservation du lieu approprié est la première étape — et de loin la plus importante — pour planifier une rencontre réussie! Votre région regorge d’endroits où vous pourrez déguster des boissons et des plats délicieux.

Tenez compte du nombre de convives, de votre budget et du type d’évènement pour vous assurer de choisir le meilleur endroit pour votre célébration.

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