L’ÎLE-PERROT
La relève n’est pas seulement aux champs!
Véronique LEMONDE GTA
Avant d’arriver dans le domaine de l’agriculture et de l’agroéconomie, Simon Brault, vice-président de l’Association de la relève agricole de la Montérégie-Ouest (ARAMO) et délégué à la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ), est passé par de nombreuses routes. Élevé dans les Laurentides, à l’orée du bois où son père faisait du traîneau à chiens, c’est à Montréal que le jeune homme étudia en musique et travailla dans ce domaine plusieurs années. « Je suis un gars de bois au départ, je ne viens pas du tout du milieu agricole, lance Simon Brault. Mais avoir une terre était quelque chose qui me tentait vraiment et je disais tout le temps que ce serait un bel héritage à léguer à mes enfants. Déjà il y a six ou sept ans, je me questionnais sur la sécurité alimentaire du Québec. » C’est ainsi qu’il amorce des études au Cégep Lionel-Groulx en Gestion et technologies d’entreprise agricole (GTEA), dans le but de se lancer en production maraîchère. Mais ça, c’était sans tenir compte du prix galopant des terres agricoles! « Disons que j’ai déchanté sur le coup! Puis, j’ai décidé de poursuivre mes études en agroéconomie à l’Université McGill, ce que je devrais terminer d’ici un an. » Dans l’intervalle, M. Brault a débuté comme enseignant dans le programme GTEA du Cégep Lionel-Groulx, pour les cours Planification du développement et de l’expansion d’une entreprise agricole et Gestion et formation du personnel agricole.
C’est ainsi qu’il est allé au Sénégal afin d’expliquer la structure organisationnelle des associations de relève québécoises et échanger avec la relève agricole sénégalaise. Un voyage semblable devait aussi avoir lieu au Bénin en mars dernier, mais ce dernier fut annulé la veille du départ à cause de la COVID-19. « La pandémie actuelle touche toutes les entreprises agricoles qui perdent beaucoup de droits de produire et doivent jongler avec des surplus qui font mal. En plus, il y a l’inquiétude concernant les travailleurs temporaires étrangers et l’inéquité qui risque de se créer entre les travailleurs agricoles québécois établis et ceux qui nous arriveront avec le programme J’y vais sur-le-champ! et qui bénéficieront d’une prime. Cela frustre beaucoup d’agriculteurs et d’employés. C’est un beau programme, mais cela rend les choses plus difficiles présentement. » Avec d’autres représentants de la FRAQ, Simon Brault participe ainsi à l’opération Comment ça va?, une initiative visant à contacter par téléphone l’ensemble des 2000 membres de la FRAQ afin de s’informer de leur moral et des contraintes qu’ils vivent à cause de la COVID-19. Simon Brault a aussi signé un texte d’opinion le mois dernier intitulé Cessons d’encourager les entreprises locales, titre à double sens mettant l’accent sur l’importance de la sécurité alimentaire du Québec en ces temps de pandémie. « Nous devons renverser la tendance de seulement encourager les entreprises d’ici une fois de temps en temps, pour avoir bonne figure. Nous devons comme consommateur investir plus massivement dans nos produits alimentaires », explique-t-il. Parce que, au final, nous investissons dans nos entreprises régionales lorsque nous achetons chez elles, peut-on lire dans son texte. (https://spark.adobe.com/ page/l5hdKodgzzxcf/)
Mettre la main au champ
Passionné d’agroéconomie, le jeune enseignant a toujours eu à cœur de s’impliquer auprès de ses pairs. « Je suis quelqu’un qui se tient constamment informé et j’ai appris à faire mon chemin à travers cela. C’était donc naturel pour moi de m’impliquer avec l’ARAMO depuis que je réside à L’Île-Perrot. Je m’implique également sur le jury du prix de la relève du MAPAQ, simplement par passion. »
Au-delà de toutes ses implications, de son travail d’enseignant et des nombreux défis qu’il relève comme agroéconomiste, est-ce que Simon Brault a abandonné l’idée d’avoir un jour une production bien à lui? « Non! J’aimerais vraiment continuer l’enseignement et, l’été, avoir une petite production maraîchère. D’ailleurs, il y quelques années, je louais une parcelle
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Simon Brault est trésorier pour l’organisme École-O-Champ qui tente d’intéresser les jeunes aux sciences agricoles, alimentaires et environnementales. Photos gracieuseté
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Simon Brault est vice-président de l’ARAMO.
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26 500 exemplaires distribués dans Le Courrier de Saint-Hyacinthe et par la poste aux producteurs agricoles dans les régions suivantes : Montérégie-Est, Ouest et Centre-du-Québec
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11 juin 2020 Thème : Familles agricoles Agrotourisme
Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 14 mai 2020 - 3
L’implication au cœur d’un cheminement
de terre d’un producteur lavalois où je testais la culture en pots de fines herbes. J’aimais beaucoup cela et j’aimerais bien y revenir! Je suis très attiré par la permaculture, mais ce n’est pas nécessairement une technique très rentable financièrement », indique-t-il. Simon Brault est aussi trésorier pour l’organisme École-O-Champ qui tente d’intéresser les jeunes aux sciences agricoles, alimentaires et environnementales. Un autre engagement qui lui tient vraiment à cœur et qui se veut très interactif. « Cependant, avec la situation actuelle, nous sommes un peu dans l’incertitude alors que nous avions prévu des camps de jour et des kiosques dans des foires et des marchés. Nous devons apprendre à nous réinventer. »