édition
2015
Une industrie innovante & ouverte sur le monde Observatoire agroalimentaire Alsace Données 2014
Faire avancer toutes les envies d’entreprendre
www.alsaeco.com/observatoires
Observatoire agroalimentaire Alsace
P A RTIE i
Les entreprises & les emplois
Une industrie innovante & ouverte sur le monde
dans l’industrie agroalimentaire régionale
Sommaire i. L es entreprises et les emplois dans l’industrie agroalimentaire régionale
p. 3
ii. L’Alsace dans le paysage agroalimentaire national
p. 6
iii. Indicateurs de compétitivité
p. 7
IV. Une industrie agroalimentaire innovante
p. 8
V. Un développement commercial au cœur de l’Europe
p. 12
VI. Une industrie agroalimentaire responsable
p. 16
VII. Points forts – Points faibles
p. 19
En 2014, les industries agroalimentaires, hors artisanat commercial, sont le 3ème employeur industriel régional. L’Alsace emploie 14 400 salariés dans 424 établissements. Les emplois sont très nombreux dans la famille Autres industries alimentaires avec une forte proportion dans la Fabrication de cacao, chocolat et confiserie. Viennent ensuite l’industrie des Boissons, puis celles des Viandes et des Céréales.
Chiffres clés
Répartition des effectifs salariés par famille d’activité (en %) Fruits et légumes 2 % Produits laitiers 5 %
3ème employeur
Boissons 20 %
industriel régional
Céréales 19 %
56%
14 400 salariés
dont Cacao, chocolat, confiserie 20 %
424
44%
Viandes 19 %
Témoignages Raphaël KIESELE, CEO/Directeur Général Confiserie ADAM
p. 10
Arnaud Meyer, co-gérant de la distillerie Meyer
p. 15
Daniel Mauer,Responsable Santé Sécurité Environnement Suchard Mondelez International
p. 18
établissements
Autres 35 %
Source : CCI - Annuaire des entreprises d’Alsace – 2014
Le poids de l’industrie agroalimentaire est plus important dans le Bas-Rhin : ce département regroupe en effet 62 % des établissements et 76 % des salariés alsaciens.
Répartition des effectifs salariés par famille d’activité IAA et par département (en %) Céréales Boissons
Fruits et légumes Autres
15,6
4,3
Viandes Produits laitiers
14,1
5,0
16,2
4,0 1,3
Bas-Rhin Haut-Rhin
3,6
Source : CCI Annuaire des entreprises d’Alsace - 2014
0,9 0,5 8,4
Quatre des quinze premiers groupes internationaux : Nestlé SA, Mondelez International, Mars Incorporated et Heineken.
25,9
Cette prédominance bas-rhinoise peut être expliquée par l’installation de grands groupes sur son territoire. 2
Observatoire agroalimentaire Alsace / Une industrie innovante & ouverte sur le monde
www.alsaeco.com/observatoires
3
Répartition des établissements et des salariés par tranche d’effectifs L’une des particularités des IAA alsaciennes est de compter moins de petites unités que dans le reste des autres secteurs industriels de la région. 53 % des IAA emploient moins de dix salariés. En Alsace, tous secteurs confondus, 90 % des établissements comptent moins de dix salariés. Notons que les structures de 20 salariés et plus représentent 33 % du parc des IAA et qu’elles emploient 91 % des salariés. Aucun salariés
1à9 salariés
10 à 19 salariés
20 à 49 salariés
50 salariés et plus
Part des établissements
14 %
39 %
14 %
17 %
16 %
Part des emplois
0 %
4 %
5 %
14 %
77 %
Alsace
épartition des entreprises R et des emplois par zone d’emploi
12,5 12,5
50,0
25,0
Répartition des établissements par zone d’emplois (en %)
Répartition des établissements par zone d’emplois (en %)
6,3
Zone d’emploi de
6,3
WISSEMBOURG 31,3
12,5 18,8
Zone d’emploi de
Zone d’emploi de
SAVERNE
18,8
HAGUENAU
Répartition des établissements par zone d’emplois (en %)
6,3
Source : CCI Annuaire des entreprises d’Alsace - 2014
23,9
28,3 Répartition des établissements par zone d’emplois (en %)
Les premiers employeurs de l’industrie agroalimentaire alsacienne en 2014
9,8
L’Alsace a su également attirer : Parmi les plus • des groupes français comme Roquette, Tereos Syral, Laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel,… gros employeurs, • des groupes européens tels que Nestlé, Carlsberg, Heineken, Unilever,… six entreprises sur dix-huit • des groupes américains : Mars ou Mondelez International ont installé leur siège social sont à capitaux alsaciens : France respectivement à Haguenau et à Strasbourg. Grands Chais de France, Appartenance Effectifs Chiffre d’affaires Entreprises Pierre Schmidt, Stoeffler, à un groupe salariés Maurer Tempé, Alsace Mars Chocolat 1 150 665,0 M€ (2010) Mars Lait, et Argru. Kronenbourg
Boissons Viandes Céréales Produits laitiers Fruits et légumes Autres dont : Cacao, chocolat confiserie Sources : les effectifs des entreprises sont issus de l’Annuaire des Entreprises d’Alsace. Les chiffres d’affaires des entreprises proviennent de l’Annuaire des Entreprises d’Alsace, des sites www.societe.com et www.score3.fr
4
808
842,6 M€ (2012)
629
642,1 M€ (2011)
/
Wrigley France
600
283,9 M€ (2013)
Mars
Usine Knorr
421
54,9 M€ (2013)
Unilever
Charcuterie Pierre Schmidt
421
68,6 M€ (2012)
Pierre Schmidt
Tereos Syral
400
614,6 M€ (2012)
Tereos
4,3 4,3
STRASBOURG
4,9 23,0
4,3 17,4
17,4
16,4 16,4
19,7
Répartition des établissements par zone d’emplois (en %)
Zone d’emploi de
MOLSHEIM / OBERNAI
9,8
4,5
8,9
25,9
9,8 Répartition des établissements par zone d’emplois (en %)
8,0 4,0 12,0
17,9
Zone d’emploi de
8,0
SÉLESTAT
10,7
24,0
Répartition des établissements par zone d’emplois (en %)
Zone d’emploi de
COLMAR 1,6
4
4,7 12,5
7,8 11,7
5,2
41,6
13
32,8
7,8
15,6 15,6
22,3
36,0
8,0
Carlsberg
Les Grands Chais de France
Zone d’emploi de
17,2
13,0
Zone d’emploi de
MULHOUSE
Répartition des établissements par zone d’emplois (en %)
Secteurs d’activité IAA
Stoeffler
350
NR
Pierre Schmidt
Herta
315
642,9 M€ (2013)
Nestlé
Suchard Mondelez
310
32,2 M€ (2012)
Mondelez International
Maurer Tempe
290
20,9 M€ (2011)
/
Laiterie coopérative alsacienne - Alsace Lait
270
NR
/
Roquette Frères
260
2 132,9 M€ (2013)
Roquette
de 0 à 499
Mars Pet Food
244
726,9 M€ (2013)
Mars
de 500 à 999
Jus de Fruits d’Alsace
240
NR
Laiterie de SaintDenis-de-l’Hôtel
Heineken
219
1 058,9 M€ (2013)
Heineken International
Delabli
212
303,5 M€ (2014)
Delpierre
Argru
200
26,5 M€ (2013)
/
Observatoire agroalimentaire Alsace / Une industrie innovante & ouverte sur le monde
Boissons Viandes Céréales Produits laitiers Fruits et légumes Autres Cacao, chocolat confiserie
Répartition des établissements par zone d’emplois (en %)
7,7 23,1
Zone d’emploi de
SAINT-LOUIS
46,2
Tranches d’effectifs salariés
23,1
0
12,5
25
50 km
de 1 000 à 1 999 de 2 000 à 2 999 de 3 000 à 3 999
Source : CCI - Annuaire des entreprises d’Alsace – 2014
de 4 000 à 4 999
www.alsaeco.com/observatoires
5
P A RTIE II
L’Alsace
dans le paysage agroalimentaire national
P A RTIE III
Indicateurs
de compétitivité
Classée au 9ème rang des régions françaises en nombre d’emplois et au 14ème rang en nombre d’établissements, les IAA alsaciennes concentrent 80 % de ses entreprises dans l’industrie alimentaire et 20 % dans la production de boissons. Cette répartition est équivalente à la moyenne nationale. Néanmoins certaines activités, tels que la fabrication de cacao, chocolat et confiserie, le travail du grain ou la production de bière sont surreprésentés en termes d’emplois.
Les activités IAA employant plus de salariés que la moyenne nationale Effectifs salariés
Activité IAA Fabrication de cacao, chocolat et fabrication de produits de confiserie
Travail du grain, fabrication de produits amylacées (farine, riz, amidon) Autres classes dont Fabrication de bière et de malt
Répartion des établissements et des effectifs salariés par région
4
19
6
12
13
Position dans le classement national
2 806
23 994
+ 13,9 points
1 325
14 406
+ 5,8 points
1 371
5 749
+ 8,1 points
16
20
15
21
7
18
17
10
Effectif salariés par région
Établissements par région
22
Moyenne 2009 - 2011
Contribution à la richesse régionale (part de la VA des IAA / VA régionale)
1,7 %
1,5 %
2012
Productivité (valeur ajoutée par salarié en €)
74 739 €
77 330 €
2012
Coût de production (rémunération par salarié en €)
30 889 €
31 840 €
2012
29,6 %
41,9 %
2012
/
Indicateur Alsace
France
Année de référence
0,9 %
-1,5 %
Moyenne 2009-2011
26,6
18,4
2012
Evolution 2009 à 2012
Précision méthodologique sur le champ des données
363 786 54 971
1
44 473
2
Rhône-Alpes
2 012
27 797
3
842
25 833
4
Aquitaine
1 470
20 164
5
Île-de-France
1 291
18 620
6
Midi-Pyrénées
1 349
15 933
7
496
14 997
8
1 836
13 066
10
370
12 535
11
586 14 138 9
Champagne-Ardenne
904
12 477
12
Centre
690
12 177
13 14
Poitou Charentes
795
11 283
Bourgogne
566
10 023
15
Lorraine
552
10 012
16
Languedoc-Roussillon
6 %
Evolution 2009 à 2012
Salariés
1 095
Picardie
-10 %
Taille moyenne des établissements (Effectif au 31 / 12)
Pays de Loire
Alsace
Année de référence
Valeur ajoutée
Evolution de l’emploi salarié des industries agroalimentaires
1 508
Basse-Normandie
3
21 271
France
Spécialisation et dynamisme du tissu productif (source CLAP)
Bretagne
Nord Pas-de-Calais
9
Etablissements
Indicateur Alsace
Taux d’investissement (Investissement / Valeur ajoutée y compris autres produits et autres charges)
C lassement des régions françaises par effectifs salariés en 2012
Provence-Alpes Côte d’Azur
14
5
Comparaison avec la moyenne nationale
France
1 2
France
Région
11 8
Alsace
Performance économique et production de richesse (source ESANE)
1 227
9 583
17
Auvergne
556
9 252
18
Haute-Normandie
333
7 989
19
Franche-Comté
559
6 419
20
Limousin
290
4 074
21
Corse
356
950
22
Structure de l’emploi (source ESANE + CLAP) Part des investissements non financiers (Investissements financiers /Investissements corporels)
Indicateur Alsace 59 %
France 72 %
Année de référence
Evolution 2009 à 2012
2012
/
et plus des divisions 10 et 11
(hors artisanat commercial 1013B, 1071B,C,D) et groupes 462 et 463
de la NAF rev2 (hors commerce de gros de produits à base de tabac
Taux d'encadrement (part des cadres)
11 %
10,8 %
2012
Part de salariés non qualifiés du secteur
52 %
56 %
2012
Ancrage territorial
Champ : entreprises de 20 salariés
4635Z), DOM inclus
Sources : Insee – ESANE, LIFI, Agreste SSP - Enquête annuelle sur les consommations d’énergie dans l’industrie - Enquête sur les dépenses de protection de l’environnement, traitements SSP- Nombre d’unités légales : 110
(source ESANE) Indicateur Alsace
France
Année de référence
Poids des groupes en nombre d’unités
63,6 %
72 %
2012
Poids des groupes en valeur ajoutée
90 %
93,7 %
2012
Evolution 2009 à 2012
Sources : Insee - CLAP, traitements SSP - Le secteur regroupe l’ensemble des industries alimentaires (472), agroalimentaires (586) et commerce de gros de produits agroalimentaires (952) Traitement DRAAF - SRISE
Source : Insee - ESANE • LIFI - Agreste SSP - 2012
6
Observatoire agroalimentaire Alsace / Une industrie innovante & ouverte sur le monde
www.alsaeco.com/observatoires
7
Sont analysés dans les chapitres suivants les résultats récents de l’enquête menée par l’Observatoire régional de l’industrie agroalimentaire en 2014. Ont été abordés les thèmes de l’innovation et son intégration dans le management de l’entreprise, la commercialisation des produits et l’activité à l’export, l’implication du dirigeant dans l’approche environnementale de l’entreprise.
u!
La création de nouveaux produits ou services En 2014, 84 % des établissements ont créé des nouveaux produits ou services.
Nouvea
Trois motivations principales sont ressorties de l’enquête : • répondre aux attentes des clients existants
P A RTIE IV
• développer l’image de l’entreprise
Une industrie agroalimentaire
• conquérir de nouveaux marchés La direction générale est à l’origine de cette démarche d’innovation dans 70 % de ces établissements. Mais certaines directions accompagnent également le processus : • dans les grandes entreprises, le marketing joue un rôle dit « stratégique » • dans les entreprises de tailles intermédiaires, c’est la fonction commerciale qui est plus souvent force de proposition.
innovante Chiffres clés
84 %
des établissements ont créé des nouveaux produits ou services
67 %
utilisent des compétences ou des ressources externes
83 % des entreprises mènent des activités de veille et privilégient de préférence la presse spécialisée et les salons professionnels : c’est une veille essentiellement marketing et commerciale pour améliorer la connaissance des clients, des marchés et des concurrents.
Quels outils de veille privilégiez-vous ? (en %) 61,8
Je lis la presse spécialisée 47,9
Je suis présent sur les salons professionnels
43,8
Je suis actif dans des réseaux professionnels Je réalise des enquêtes auprès des consommateurs
16,1
Je m’appuie sur des analyses comportementales
16,1
Aucun de ces outils
17,5
Mais une veille dans d’autres domaines permettrait également de mieux comprendre son environnement et ainsi d’anticiper les évolutions du marché : la veille image ou e-réputation pour mesurer la satisfaction client, la veille technologique pour suivre l’évolution des procédés, la veille juridique pour anticiper les nouvelles réglementations. De plus, seuls 16 % des dirigeants s’intéressent aux évolutions de leur cible marché en faisant appel à des enquêtes après des consommateurs ou à des analyses comportementales. Pourtant comprendre les nouveaux usages, les nouveaux gestes, les nouvelles pratiques et connaître son client ou ses futurs clients passent par : • l’étude approfondie des motivations, attentes et vécus des consommateurs à l’égard d’un produit. • l e décryptage des niches comportementales d’achat et de consommation pour inventer l’aliment de demain. Ils sont un facteur clé pour agir, anticiper et innover. La veille est donc une activité clé pour déterminer la stratégie d’innovation. Elle la dynamise en apportant des connaissances externes à l’entreprise, à condition bien sûr, de donner un sens utile à ces informations et de les partager.
8
La qualité nutritionnelle des produits est une préoccupation du dirigeant d’entreprise car 67 % d’entre eux en tiennent compte lors de la conception de nouveaux produits. De plus, un tiers des entreprises a déjà développé une offre de produits bio. En 2013, l’Alsace est la 6ème région française en parts de surfaces agricoles utiles cultivées est en bio. Les surfaces conduites en bio concernent surtout les secteurs des fruits (16 % du total régional des surfaces agricoles), la vigne (13 %), les surfaces fourragères (12 %), les légumes (9 %), puis les oléo-protéagineux (3 %) et les céréales (1 %).
Observatoire agroalimentaire Alsace / Une industrie innovante & ouverte sur le monde
Les ressources externes Parmi les entreprises innovantes, 67 % utilisent des compétences ou des ressources externes. S’appuyer sur son réseau personnel (clients ou fournisseurs) ou contacter des équipes dédiées à la recherche (écoles, universités ou laboratoires) est un point à continuer à promouvoir. A partir d’une taille de 20 salariés et plus, les entreprises s’appuient en priorité sur les compétences des écoles, universités, laboratoires.
Sur quelles compétences ou ressources externes vous appuyez-vous ? (en %) Vos fournisseurs
24,0
Vos clients
23,5
Les écoles, universités ou laboratoires Autre Aucune externalisation
18,9 17,1 33,2
Les entreprises de l’agroalimentaire investissent de façon importante dans leur outil de production : en moyenne, 8 % du chiffre d’affaires.
Les entreprises de l’agroalimentaire investissent de façon importante dans leur outil de production : en moyenne, 8 % du chiffre d’affaires. Cette part du CA est supérieure dans la famille Autres en général, et particulièrement dans l’activité Fabrication de cacao, chocolat, confiserie.
www.alsaeco.com/observatoires
9
TÉMOIGNAGE
L’offre produits d’Alsace, de l’apéritif au digestif
Raphaël KIESELE,
CEO/Directeur Général Confiserie ADAM La confiserie Adam est implantée à Herrlisheim (68) depuis plus de 100 ans. De rachats en investissements techniques et savoir-faire hautement spécialisés, elle est devenue un “must” sur son secteur. La CCI de Région Alsace a aidé au développement de cette société familiale dotée, en 2014, du label “entreprise du patrimoine vivant”. • Raphaël Kiesele, vous êtes directeur général de la confiserie. Racontez-nous son histoire… Cinq générations Adam ont bâti cette entreprise dans laquelle je suis entré en 2008 pour prêter main forte à Catherine Adam, épouse d’Alfred, décédé en 2000. Aujourd’hui, leur fille, Aude Adam, en est la Présidente. L’entreprise a toujours été spécialisée dans la confiserie avec, pour produits phares, les dragées. Depuis 2014, nous nous orientons vers des produits à base de chocolaterie, bonbons chocolat, turbinés chocolat… Nous fabriquons de la confiserie au sens large, avec des produits uniques pour certains. • Quelle est votre production actuelle ? Quels sont vos marchés ? L’entreprise compte 30 salariés et produit 600 tonnes de confiserie par an. Nous réalisons un chiffre d’affaires de 6 M€ et exportons, à hauteur de 20 % du CA, dans 40 pays, de l’Europe à l’Australie et l’Arabie Saoudite. Nous savons fabriquer à façon, réaliser des recettes spécifiques en fonction de la culture et des mœurs gastronomiques des pays. En France, nous travaillons pour de grandes marques comme Monbana, ou des restaurants
s on ti es Ac id /a www.aria-alsace.com/ projets/innovation
prestigieux comme Maxim ‘s. Enfin, nous avons notre boutique locale. • Comment avez-vous atteint ce niveau de confiserie haut de gamme ? En investissant dans les hommes et les outils. Nos dragistes et chocolatiers sont hautement qualifiés et nous avons fortement modernisé notre chaîne de production tant au niveau de la fabrication des produits que de l’emballage. Si l’investissement est lourd, 2,8 M€, la récompense est belle puisque notre CA a augmenté de 60 % depuis 2008. Et, en 2014, nous avons été gratifiés du label EPV, Entreprise du Patrimoine Vivant, une fierté pour nous. Cela nous ouvre au réseau des autres EPV, riche d’apports et d’échanges. •E n quoi la CCI de Région Alsace vous a-t-elle aidée ? A plusieurs niveaux, stratégique, financier, commercial. Elle nous a guidés dans les méandres des dispositifs légaux, les droits aux subventions, et nous a ouvert au marché de la Russie, via des contacts directs. Aujourd’hui, toujours avec elle, nous sommes en phase d’expansion commerciale. C’est un réel accompagnement et appui.
Structure d’accompagnement de l’ARIA Alsace :
programme d’accompagnement d’ALSACE INNOVATION :
• Le Foodlab est le lieu central d’accompagnement des entreprises dans leur démarche d’innovation et de développement de nouveaux produits. Il permet de transformer la demande de l’entreprise en projet, en la mettant en relation avec l’ensemble des prestataires labellisés adéquats, à des prix mutualisés.
•D iagnostic de la Démarche d’Innovation : Evaluation de la capacité d’innovation de l’entreprise. Mise en place des conditions nécessaires à une démarche d’innovation efficiente, pérenne, et partagée par l’équipe.
• Formations-actions de l’ARIA Alsace : NOVIAA : Prestation essentielle du Foodlab, cette formation-action permet de mettre un nouveau produit sur le marché de manière optimale en moins d’1 an. • FUTURIAA : Application concrète du concept d’Usine du Futur, cette formation-action permet aux participants de gagner en compétitivité et d’atteindre l’Excellence industrielle.
Quelques spécialités
•A ccompagnement des projets d’Innovation : Analyse des projets dans toutes leurs dimensions et accompagnement dans les différentes étapes du process d’innovation. Tous les détails sur le site
Les boissons Bière d’Alsace et son amer, vins d’Alsace, eaux-de-vie, liqueurs eaux minérales, jus de fruits
Spécialités laitières et fromagères « Bibeleskaes » (fromage blanc), crème fraîche fluide Le traditionnel munster
Encas Sticks et bretzels
Charcuterie, plats préparés, spécialités Traditionnels : knacks/saucisses de Strasbourg, cervelas, palette à la diable, choucroute garnie, bæckeoffe, jambon en croûte, tarte flambée Festifs : le foie gras d’Alsace, le filet de truite fumée et les escargots
Accompagnement et assaisonnement Les pâtes d’Alsace : les « spætzles », les nouilles façon « nid de cigogne » Les épices et condiments : le raifort, le Melfor, la moutarde douce d’Alsace, épicesà pain d’épices et à choucroute
Les gâteaux traditionnels et confiseries Le pain d’épices , les « bredeles » (assortiment de petits gâteaux d’Alsace), le Kougelhopf, les dragées, les chocolats
Le café Torréfié selon la tradition alsacienne servi avec son « schnaps » (eau-de-vie)
Quelques innovations Whiskies / pastis et schorle alsaciens / bouteille d’eau avec bouchon à ouverture facile / thé éthique / formes originales de bretzel / pains à poêler / palette au raifort / co-branding et formes originales de pâtes / moutarde au wasabi / cuirs et ketchups de légumes / pains azymes au chocolats
www.alsaceinnovation.eu/nos-services/
Tous les détails sur le site
www.aria-alsace.com/projets/innovation Observatoire agroalimentaire Alsace / Une industrie innovante & ouverte sur le monde 10 www.alsaceinnovation.eu/ nos-services/
www.alsaeco.com/observatoires
11
P A RTIE V
Un développement commercial
Chiffres clés
61 %
des IAA exportent
19 %
part de l’export dans le chiffre d’affaires global
2 433 ME générés par les exportations
8 % des
exportations régionales
41 %
des entreprises qui exportent participent
à des salons professionnels
au cœur de l’Europe
La vente directe est plébiscitée par les répondants et cela correspond à un engouement relevé par le Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Forêts dans son étude de 2014. La vente directe est pratiquée dans tous les secteurs d’activité et par les très petites entreprises : ces dernières préfèrent sans doute un mode de distribution à valeur ajoutée pour écouler de petits volumes de production. Il est également à préciser que l’accès au circuit de distribution en grandes et moyennes surfaces (GMS) n’est pas toujours à la portée des plus petites entreprises. Deuxième circuit de distribution, la vente en magasins spécialisés est très présente dans le secteur de la boisson. Enfin, la vente en GMS est le premier débouché pour les entreprises de 20 salariés et plus.
Nord Pas-de Calais ChampagneArdenne
4 541 3 608
Bretagne
3 540
Ile-de-France
3 274
Aquitaine
3 128
Pays de la Loire
3 089
Poitou-Charentes
2 492
Alsace
2 433
Rhône-Alpes
2 264
Haute-Normandie
2 208
12
22,7%
10,6%
48,8 46,1 38,7 24,4
La restauration collective
moyen-orient
afrique
5,3%
3,8%
Amérique du sud & centrale
12,1%
24,4
La vente en ligne
océanie
6,8%
22,1
Les coopératives Autre
ASIE
afrique du Nord
67,7
Les grossistes, les cash&Carry
Exportations
96,2%
56,8
Les cafés hôtels restaurants (CHR)
en Millions d’euros
15,9%
Union Européenne
Quel(s) sont vos circuits de distribution ? (en %)
Les grandes et moyennes surfaces (GMS)
Région
RUSSIE
23,5%
26,5%
La vente directe
(Classement annuel selon les exportations en millions d’euros en 2014)
Reste de l’Europe (Hors UE et Russie)
Amérique du Nord
Les circuits de distribution
Les magasins spécialisés
Les régions françaises exportatrices de produits des industries agroalimentaires
Destinations des exportations agroalimentaires alsaciennes
5,5
Les exportations En 2014, 61 % des IAA exportent (259 établissements) ce qui démontre une véritable culture à l’export en Alsace. Deux chiffres ressortent de l’enquête : • le chiffre d’affaires export s’élève à 3 169 000 € par entreprise. • la part de l’export dans le chiffre d’affaires global d’une entreprise atteint 19 % en moyenne. Mais cette contribution est nettement plus importante dans la Fabrication de cacao, chocolat, confiserie (30 %) tandis qu’elle participe seulement à hauteur de 10 % à 12 % au CA global dans les secteurs de la Viande et des Fruits et légumes.
% Export faible
0 à 10%
10 à 20%
% Export important
20 à 30%
30 à 40%
40 à 50%
50 à 60%
60 à 70%
70 à 80%
80 à 90%
90 à 100%
[Source : CCI - Enquête IAA - 2014]
Selon les données des douanes à la fin de l’année 2014, les exportations de produits agroalimentaires ont généré 2 433 millions d’euros, ce qui représente 8 % des exportations régionales et 10 % des exportations françaises. Le déséquilibre des implantations agroalimentaires transparaît dans les chiffres affaires à l’export : les IAA représentent 11 % des exportations bas-rhinoises et 4 % des exportations haut-rhinoises. Depuis 2012, l’Alsace demeure la 8ème région exportatrice française dans ce secteur.
Observatoire agroalimentaire Alsace / Une industrie innovante & ouverte sur le monde
www.alsaeco.com/observatoires
13
Les importations 66 % des entreprises importent, soit des matières premières (61 %) soit des produits finis (21 %).
TÉMOIGNAGE
En 2013, vos importations proviennent de... (en %) 90,9 97,8
Union européenne
66 %
des entreprises importent
Amérique du Sud et Centrale (hors Mexique)
16,7 8,9
Amérique du Nord (Canada, États-Unis, Mexique)
15,2 8,9
Europe (hors Union Européenne et Russie)
13,6 8,9
1 682 ME
Afrique du Nord (Algérie, Lybie, Maroc, Mauritanie, Tunisie, Égypte, Soudan)
5 % des
importations régionales
La distillerie Meyer est une entreprise familiale gérée depuis 2008 par les frères Arnaud et Lionel Meyer. Réputée pour ses eaux-de-vie, liqueurs et whiskies, produits de choix régulièrement primés, elle participe grâce à la CCI de Région Alsace à des actions collectives nécessaires à sa visibilité nationale et internationale.
6,1 2,2
Afrique (hors Afrique du Nord)
4,5
Russie
3,8 4,4
Moyen-Orient (Israël, Jordanie, Liban, Palestine, Syrie, Turquie, Arabie saoudite, Bahrein, Émirats arabes unis, …
co-gérant de la distillerie Meyer
12,9 6,7
Asie (hors Moyen Orient)
d’importation
Arnaud Meyer,
Océanie (Australie, Nouvelle Zélande)
2,3 0,8
Matières premières
Produits finis
Selon les données des douanes en 2014, les importations alsaciennes des produits agroalimentaires s’élèvent à 1 682 millions d’euros : elles représentent 5 % des importations régionales et 7 % des importations nationales.
Exportations-Importations des produits IAA en 2014 (en millions d’euros)
Alsace
Bas-Rhin Haut-Rhin
Export
Part régionale
Import
Part régionale
Solde
2 433
8,1 %
1 682
5,2 %
751
Export
Part départementale
Import
Part départementale
Solde
1 869
11,2 %
1 118
6,2 %
751
564
4,3 %
564
4,0 %
0
Source : Douanes – Le chiffres clé de la région Alsace – 4ème trimestre 2014
Le tourisme agroalimentaire en pleine expansion Souci de transparence et curiosité des gourmands : le tourisme agroalimentaire est en pleine expansion ce qui amène les grandes marques et les régions à s’organiser pour exposer leur savoir-faire. En 2012, douze millions de personnes ont visité une entreprise, celles de l’alimentaire (vins et spiritueux compris) sont largement en tête en ayant attiré plus de la moitié des visiteurs. Selon l’Association de la Visite d’Entreprise (AVE), les 100 entreprises agroalimentaires les plus visitées de France attirent à elles seules plus de 4,4 millions de personnes.
[…] L’attrait de la vente directe aux visiteurs, pour les professionnels, est réel également. En 2011, le recensement des entreprises ouvertes aux visiteurs en a dénombré 5 000, dont 3 000 le faisaient régulièrement toute l’année. Forte de ce constat l’AVE a créé le portail internet « Entreprise & Découvertes » qui les détaille par secteur et par région et indique les horaires d’ouverture et les tarifs lorsque la visite est payante. […]
Source : le Panorama des industries agroalimentaires– Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Forêts – 2014
• Arnaud, racontez-nous les étapes de votre petite entreprise de distillation… Notre grand-père l’a fondée en 1958 à Hohwarth (67) et notre père l’a fait prospérer entre 1979 et 2008, date de son triste départ. Nous avons pris la relève en respectant la tradition des bouilleurs de cru, fortement implantée en Alsace depuis des siècles. Les liqueurs et eaux-de-vie représentent 75 % de notre activité, distribuées en grandes surfaces, chez les grossistes et à l’export, mais aussi en vente directe. • Et un jour, vous vous êtes lancés dans le whisky, également artisanal et alsacien… Oui. Notre père a initié le whisky en 2007 et nous avons continué. C’est peu connu mais l’Alsace, terre de brasseries et de distilleries, offre de parfaites conditions de fabrication. Contrairement aux whiskys écossais, nous distillons dans de petits alambics à partir d’orge et d’eau locales. Certains de nos whiskys sont vieillis dans d’anciens fûts de Sauternes, pour un léger parfum vanillé, d’autres sont affinés en fûts de pinot noir alsacien. Résultat : l’un d’eux a été médaillé au concours général agricole de Paris en 2014.
Observatoire agroalimentaire Alsace / Une industrie innovante & ouverte sur le monde
•E nfin, grâce aux stands collectifs Alsace, vous êtes présents sur les grands salons professionnels en France et au-delà… Oui, sans le support logistique de la CCI de Région Alsace ou encore l’aide financière de la Région Alsace, nous ne pourrions pas participer au SIAL ou au SIRHA, comme ce fut le cas à Lyon en début d’année.
Programme d’accompagnement de CCI Alsace Export • Trois formes d’accompagnement individuel par les conseillers en développement international: - Accompagnement sur 3 ans à l’export, - Diagnostic export, -M ission de prospection individuelle sur mesure avec des rendez-vous de prospects BtoB.
• Les missions de prospection permettent à plusieurs entreprises d’identifier des partenaires dans le ou les pays cibles. La CCI de Région Alsace et ses partenaires proposent des rendez-vous BtoB avec des prospects à l’étranger. • Les actions collectives «Salons professionnels» : grâce à une prise en charge organisationnelle et logistique, la CCI de Région Alsace facilite la participation des entreprises à des salons professionnels. Sous certaines conditions, les entreprises peuvent bénéficier d’une aide financière de la Région Alsace. Tous les détails sur le site www.alsace-export.com
14
•Q u’en est-il de la Maison du Distillateur à Châtenois, dans le Val de Villé ? C’est notre vitrine, notre musée, ouvert depuis novembre 2014. Nous avons acquis ce site, très bien situé dans la vallée, pour y exposer le savoir-faire local, la tradition des bouilleurs de cru, la fabrication des eaux-de-vie. Nous y expliquons aussi celle du whisky alsacien. Le musée a de plus en plus de visiteurs et, franchement, il vaut le détour !
Ac /a t id ion es s
Chiffres clés
www.alsace-export.com www.alsaeco.com/observatoires 15
P A RTIE V i
Quelles actions d’économie d’énergie avez-vous mis en place (en %) ?
Une industrie agroalimentaire
Action sur les utilités (chauffage, éclairage, eau chaude sanitaire, ventilation, vapeur) Sensibilisation et implication du personnel
responsable Neuf entreprises sur dix ont développé des actions de protection de l’environnement depuis 2012. Elles ont été mises en œuvre lorsque le gain était immédiat pour des investissements
ChiffreS cléS
90 %
ont développé des actions de protection de l’environnement
31 %
font figurer des arguments écologiques sur leur packaging
83,5 79,9 36,0
Optimisation du process 17,1
Action sur l’enveloppe du bâtiment Mise en place d’un système de management de l’énergie Autres actions
11,6 4,9
Il est également possible de diminuer l’empreinte environnementale dès la conception des produits grâce à des analyses de cycles de vie des produits, outil qui permet non seulement des gains de chiffre d’affaires et de marge mais aussi de se différencier, et d’anticiper les règlementations.
minimes ou parce qu’elles pouvaient bénéficier d’aides financières de l’Etat et/ou de la Région.
Ainsi, les dirigeants ont en premier lieu optimisé les consommations d’énergie, valorisé et limité les déchets et économisé la consommation d’eau.
Q uelles actions de protection de l’environnement avez-vous développées ces 2 dernières années ? (en %) Optimiser les consommations d’énergie
75,6
Mieux valoriser les déchets
75,1 71,0
Limiter la production de déchets
68,2
Optimiser la consommation d’eau Autre Aucune action
9,7 10,1
Les IAA et leurs fournisseurs de matières premières 77 % des IAA alsaciennes préfèrent faire appel à des entreprises de proximité pour la fourniture des matières premières. La prestation « transport logistique » peut s’avérer conséquente/onéreuse. Des mutualisations logistiques à des échelles de territoire pourraient conduire à une augmentation de la compétitivité et permettrait de diminuer les émissions de gaz à effet de serre. 90 % des IAA ont également l’habitude de travailler avec les entreprises locales, particulièrement dans l’emballage-conditionnement et le transport logistique.
E n Alsace, travaillez-vous avec des entreprises locales des secteurs (en %) : de l’emballage, conditionnement
75,1
du transport, logistique
74,7
de l’étiquetage
Puisque l’efficacité énergétique est un des leviers de la performance globale des entreprises, les secteurs Fruits et légumes, Viandes et Autres industries alimentaires avec la Fabrication de cacao, chocolat, confiserie, ont particulièrement œuvré dans ce domaine : cela consistait surtout à agir sur le chauffage, l’éclairage, l’eau chaude sanitaire, la ventilation, la vapeur,… et à sensibiliser et impliquer son personnel. Seul un tiers des entreprises sensibles aux économies d’énergie s’est attelé à l’optimisation du process de fabrication. En termes d’économie d’énergie, des marges d’optimisation semblent possibles tout comme dans le domaine de l’enveloppe et des équipements des bâtiments. On constate par ailleurs que très peu d’entreprises ont mis en place un système de management de l’énergie. Or les entreprises engagées dans une démarche de type ISO 50001 ont toutes fait état de gains financiers avérés mais également de gains organisationnels.
64,5 53,9
des équipements Aucune entreprise locale
9,7
30 % font appel aux entreprises d’insertion et ce chiffre mériterait certainement de progresser.
En Alsace, 1 900 sous-traitants industriels sont des partenaires potentiels : le transport logistique en compte 1 040, les équipements industriels : 740, l’emballage : 72 et 29 œuvrent dans le conditionnement.
31 % des établissements font déjà figurer des arguments écologiques sur leur packaging. Les consommateurs sont de plus en plus sensibles aux critères éthiques et au bien-être animal, le mouvement vers des produits plus naturels se renforce. Parallèlement émergent des tendances comme le « Do It Yourself » ou encore la recherche d’une simplification de l’alimentation. Ce contexte constitue un enjeu fort. Une réflexion autour de ces thématiques peut s’avérer source d’innovation pour l’entreprise.
D’ailleurs, seuls 14 % des établissements IAA disposent d’une certification environnementale de type ISO en 2014. Mais les grandes entreprises sont plus nombreuses à l’avoir obtenue (44 %).
16
Observatoire agroalimentaire Alsace / Une industrie innovante & ouverte sur le monde
www.alsaeco.com/observatoires
17
TÉMOIGNAGE Daniel Mauer,
Responsable Santé Sécurité Environnement (SSE) Suchard Mondelez International Avec un milliard de pralinés par an et un Rocher devenu “monument” de la chocolaterie, la marque Suchard, rachetée en 1992 par le groupe international Mondelez, est une institution. Son usine de Strasbourg en est une autre qui allie délices chocolatés et démarche sociétale et environnementale exemplaire. • Monsieur Mauer, vous êtes responsable SSE de l’usine Suchard-Mondelez. Présentez-la nous dans son essentiel… L’usine a été construite en 1881 et reprise par la famille Suchard en 1931. Depuis 1992, elle appartient au groupe Mondelez. Elle est la plus petite des 23 usines du groupe, mais aussi la plus efficace grâce à 240 collaborateurs, une centaine de saisonniers, et dix lignes de production partagées entre moulage et conditionnement. Elle fonctionne 24h sur 24, 7 jours sur 7 au service d’un milliard de pralinés par an, de 60 millions de chocolats fabriqués pour Noël et Pâques et du célèbre Rocher, vendu en France uniquement. Depuis 2010, il a fait des petits… Entendez qu’il existe aussi en version mini. Hors le Rocher, 80 % de notre production est exportée, Allemagne en tête. Au final, nous produisons 12 500 tonnes de produits chocolatés par an. • En 2009, la direction de l’usine a mis en place une “lean manufacturing”. En quoi cela a-t-il consisté ? La lean manufacturing, ou production sans gaspillage, est une façon d’optimiser la production en associant à la productivité la responsabilité
• Quelles économies avez-vous réalisées ? Quel a été le rôle de la CCI de Région Alsace dans ce domaine ? Nous avons réduit de 25 % notre consommation énergétique et, de fait, notre bilan carbone. Son évaluation a été réalisée avec l’aide de la CCI, l’Ademe et Alternative Carbone. Nous avons divisé par deux la consommation d’eau, diminué de 15 % nos déchets que nous recyclons à 98 %. Nous avons aussi abordé l’ISO 50001 pour optimiser notre performance énergétique et, par ailleurs, avons signé la charte pour la biodiversité de la Communauté Urbaine de Strasbourg. Enfin, nous sommes très présents dans la vie locale, notamment en agissant pour l’emploi et en informant les jeunes de nos métiers.
Environnement favorable à l’implantation et au développement de nouvelles activités (important bassin de consommation, facilité logistique, ressources naturelles présentes : eau abondante et facile d’accès) Qualité et savoir-faire Filière structurée autour d’une ARIA forte Productions variées et spécialités régionales reconnues et appréciées (niches de marché) Présence de « champions » à l’échelle mondiale Certaines productions peu sujettes à délocalisation Culture à l’innovation très présente Fortes perspectives au grand export (Chine, Japon, USA et Moyen-Orient) Forte sensibilité aux économies d’énergie et à la valorisation des déchets
POINTS FAIBLES Des produits nécessitant des améliorations au plan nutritionnel (sel, matières grasses…)
s on ti es Ac id /a
Peu de produits régionaux protégés par des signes officiels de qualité / origine
programme d’accompagnement actena
autres programmes d’accompagnement
•A teliers ACTENA et rencontres thématiques ayant pour vocation de sensibiliser et informer
•C lub Energies Alsace : mutualisation des savoirs et des bonnes pratiques au travers de rencontres
Attractivité faible de certains métiers et difficultés de recrutement
•A ccompagnement à la mise en place d’un système de management de l’énergie ISO 50001
•V isite Energie gratuite réalisée par un conseiller dans les entreprises. Elaboration d’un premier bilan de la situation énergétique globale de l’entreprise accompagné de pistes d’actions élémentaires d’économie d’énergie
Grande part des importations dans les matières premières utilisées (porc, cacao, café, œufs, blé dur…)
•A ccompagnement à la démarche d’éco-conception de produit www.actena.info
sociale et environnementale. Les collaborateurs, impliqués dans la démarche, sont force de proposition et deviennent acteurs à la fois de la performance de l’usine, d’un mieux-être professionnel et d’une éthique environnementale. Dotée de la norme ISO 26000, l’usine a ainsi fortement réduit ses rejets dans l’environnement tout en accroissant sa production de 45 % depuis 2009.
POINTS FORTS
Tous les détails sur le site
www.actena.info
Observatoire agroalimentaire Alsace / Une industrie innovante & ouverte sur le monde 18 www.colmar.cci.fr www.energivie.info
Nécessité de moderniser et d’optimiser les process de fabrication
Peu d’offres de formations universitaires et techniques dédiées à la filière agroalimentaire
www.colmar.cci.fr
•A ides régionales à disposition des entreprises pour améliorer l’efficacité énergétique de l’enveloppe des bâtiments, les process industriels et des utilités :
www.energivie.info
www.alsaeco.com/observatoires
19
NOS Publications > Les usages numériques dans les entreprises alsaciennes – 2014 > Le comportement d’achat des ménages bas-rhinois – 2014 > Les entreprises alsaciennes à l’international – 2015
Flashez ce code à l’aide de votre smartphone et accédez directement à l’observatoire agroalimentaire Alsace www.alsaeco.com/observatoires/cci/chiffres-et-statistiques-industrie Enquête régionale pilotée par la Direction Appui à l’Industrie de la CCI de Région Alsace. Les résultats complets de l’enquête ne sont pas disponibles en téléchargement. Pour plus de renseignements, veuillez prendre contact avec les Directions Appui à l’Industrie ou Information Economique.
Contacts Jacques Meyer, CCI de Région Alsace Direction Appui à l’Industrie 10 place Gutenberg 67085 Strasbourg Cedex Tél : 03 88 76 42 41 Courriel : j.meyer@alsace.cci.fr
Lise Thevenot, CCI de Région Alsace Direction Information Economique 10 place Gutenberg 67085 Strasbourg Cedex Tél : 03 88 75 25 55 Courriel : observatoire@alsace.cci.fr
©Photos / CCI de Région Alsace / Shutterstock.com • Mars 2015
E n c o l l a b o r at i o n a v e c :
www.alsaeco.com/observatoires • www.alsace.cci.fr