N° 88 - Novembre 2017

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Mensuel de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie N° 88 – Novembre 2017

ACTUALITÉ Enquête conjoncturelle : l’embellie se confirme p.10 Les Graines d’entrepreneurs ont germé à la CVCI p.13

VOTRE CVCI MyCCI, le nouvel Espace Client des chambres de commerce romandes p.25

LA RIE III VAUDOISE, ENFIN UN PLUS POUR NOTRE ATTRACTIVITÉ ! p.3 et 8


MAISON D’INVESTISSEMENT BANQUE PRIVEE ASSET MANAGEMENT

ON NE SPECULE PAS SUR L’ AVENIR. ON LE CONSTRUIT. E D M O N D D E R OT H S C H I L D . L ’A U DAC E D E B AT I R L ’AV E N I R .

e d m o n d - d e - ro t h s c h i l d .co m


Sommaire

Actualité 4

Agenda de la CVCI

Zoom sur...

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Fiscalité cantonale : si on comparait ?

Enquête conjoncturelle

10 La reprise des affaires se confirme pour les entreprises vaudoises 11 Conciliation de la vie privée et de l’activité professionnelle

Economie et politique

13 Stage de vacances Graines d’entrepreneurs à la CVCI 15 Non à l’initiative dite « No Billag » 17 Nouvelle prestation = nouveau prélèvement 19 Chronique AEnEC De l’importance de raconter l’énergie 19 Chronique economiesuisse Législation sur les armes à feu : vers une prise d’otage politique ? 20 Nouveau visage à la comm’ 21 Et si c’était vous ? Devenez l’entrepreneur 2018 de la région lausannoise 21 SPORTCITY, le sport 2.0 22 Une tirelire nouvelle génération

Les chiffres du mois

23 Octobre 2017

Votre CVCI

d’entreprises 25 Bienvenue sur MyCCI ! 26 ARTMYN rend l’art accessible à tous sur le web 27 Multiculturalité en entreprise : les défis de l’adaptation 28 Nouvelles de nos membres 29 Nouveaux membres

Cahier pratique 31 Fiche juridique n° 161 Prévoyance professionnelle : principe et financement 33 Fiche économique n° 114

RIE III vaudoise, enfin ! L’heureux dénouement se sera fait attendre, mais notre engagement n’aura pas été vain. La CVCI se félicite de la décision du Conseil d’Etat vaudois, qui a annoncé début novembre l’entrée en vigueur de la RIE III cantonale au 1er janvier 2019. Si, en 2016, l’acceptation de cette réforme par 87 % des Vaudoises et des Vaudois nous avait réjouit, l’incertitude quant à sa mise en œuvre planait depuis des mois. Incertitude notamment liée au rejet de la RIE III fédérale dans les urnes, le 12 février dernier. Depuis, nous n’avons cessé de nous mobiliser. Notre objectif ? Faire valoir l’urgence de cette réforme pour le tissu économique du canton, en insistant sur le fait qu’elle pouvait parfaitement être mise en place indépendamment de son pendant fédéral. La concurrence fiscale accrue – nationale et internationale –, ainsi que la suppression à venir des régimes fiscaux, rendait en effet indispensable l’instauration d’un taux d’imposition unique et attractif (13,79 % pour toutes les personnes morales du canton).

Services et prestations

24 La CVCI accompagne les créateurs

Editorial

Harmonisation des paiements

De partenaire à partenaire

L’étude comparative publiée par la CVCI en octobre l’a mis en évidence (lire p. 8 et 9), l’entrée en vigueur de la RIE III vaudoise est l’une des quatre priorités pour la prospérité du canton. Maintenant que l’harmonisation de l’imposition des personnes morales est garantie, la visibilité tant attendue par les entreprises, sur le plan fiscal, va pouvoir déployer ses effets. Non seulement elle contribuera à maintenir dans notre région les sociétés internationales qui y sont installées, mais elle devrait en amener de nouvelles à s’y implanter. Sans compter l’importance de ces entreprises pour les PME du canton, auxquelles elles sous-traitent un grand nombre de mandats, participant ainsi à la création d’emplois bien au-delà de leurs murs.

34 Agenda des partenaires

Annexes • Techinter •

Les Echos des tribunaux

Enquête conjoncturelle CVCI

Programme de formation 2018

Mensuel de la CVCI - Novembre 2017

Evidemment, les compensations fédérales devront attendre le Projet fiscal 17 (PF 17), mais le Canton a les moyens d’assurer la transition, notamment grâce au dynamisme de son économie, et nous profitons ici de saluer le fait qu’il assume cette période transitoire.

Si, au niveau cantonal, une « manche » est aujourd’hui gagnée, il reste des enjeux à défendre pour construire une fiscalité favorable au développement économique. Nous nous engagerons ainsi en faveur d’une baisse de l’imposition sur la fortune, très lourde dans le canton de Vaud et donc néfaste à son économie. Les entrepreneurs propriétaires de leur société, comme les créateurs d’entreprises, en souffrent trop, ce qui a un impact direct sur la création d’emplois. Il faudra également s’attaquer à modérer la fiscalité des personnes physiques, intimement liée à la compétitivité et à l’attractivité du canton. Enfin, il serait temps de supprimer l’impôt sur les successions en ligne directe, particulièrement pénalisant pour les PME familiales vaudoises, qui subsiste aujourd’hui uniquement dans trois cantons. Dans l’intérêt de la prospérité du canton et de ses habitants, plus que jamais, une fiscalité compétitive devra s’imposer. La CVCI restera vigilante et fera entendre la voix des entreprises, pour le meilleur des réformes à venir. Claudine Amstein, Directrice de la CVCI

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Agenda de la CVCI

Actualité

INTERNATIONAL LINK

05.12. Reloc’coffee 10:00am › 12:00pm (Malley ice rink, Lausanne)

VISIT OF THE LAUSANNE HOCKEY CLUB BACKSTAGE Whether you are a hockey fan or not, come and discover more about the iconic Lausanne Hockey Club, the LHC, in its Malley Rink. We will start by watching a training session with explanations from a member of the team, followed by a visit of the premises and a networking coffee & snacks. Fee: free of charge for employees and partners of International Link members companies (check with your partner’s HR or us directly) / 25 Swiss francs (+ VAT) for non-members. Information and registration: internationallink@cvci.ch

29.11. Présentation

07.12. Formation

POURQUOI ET COMMENT ENGAGER DES DIPLÔMÉS DE L’UNIVERSITÉ ?

LE TÉLÉTRAVAIL POUR RENDRE VOTRE ENTREPRISE ATTRACTIVE

Les études universitaires permettent d’acquérir des connaissances scientifiques, mais également des compétences plus générales telles que capacité d’analyse, de synthèse, esprit critique, aisance rédactionnelle, faculté d’adaptation. Dans quels secteurs ces aptitudes sont-elles précieuses ? Comment votre entreprise peut en tirer profit ? En collaboration avec le Service d’orientation et carrières de l’UNIL, la CVCI vous propose une matinée dédiée à cette thématique le mercredi 29 novembre. Stefania D’Onofrio, psychologue du travail au Service d’orientation et carrières de l’UNIL, présentera les filières bachelor et master, les spécificités de leurs diplômés, ainsi que les moyens à disposition pour leur adresser vos offres. Cette matinée s’adresse en particulier aux cadres RH des entreprises membres de la CVCI. Evènement gratuit mais inscription obligatoire. Renseignements et inscriptions : jelena.kovacevic@cvci.ch

Cet atelier vous permet de comprendre les enjeux et les opportunités du télétravail et vous aide à répondre à la question « est-ce une réalité et une solution pour mon entreprise ? ». Vous connaitrez les points essentiels avant d’instaurer le télétravail et comprendrez les étapes clés – comment les autres entreprises s’y sont mises… Et si le télétravail était un vrai allié pour rendre votre entreprise attractive, et pour garder vos talents. N’hésitez plus et foncez ! Prix (HT) : 300 francs. Les participants dont l’entreprise est membre de la CVCI bénéficieront d’un bon de 200 francs à faire valoir sur toute prochaine formation d’une journée minimum (non cumulable). Renseignements et inscriptions : info@crpm.ch

10 h 00 › 11 h 30 (CVCI)

09 h 00 › 12 h 30 (CRPM)

07.12. RCE

14 h 15 › 18 h 00 (St-Prex)

© CVCI

VISITE DE VETROPACK SA La verrerie de St-Prex créée en 1911, fait partie du groupe Vetropack, dont elle est la maison mère. Cette entreprise familiale indépendante et cotée en bourse compte huit verreries dans sept pays Européens. Le groupe produit des emballages en verre répondant aux plus hautes exigences. Lors de votre visite vous pourrez découvrir une verrerie dynamique orientée vers le futur. Prix (HT) : 90 francs pour les membres CVCI, 115 francs pour les non-membres. Inscriptions : veronique.gauzargues@cvci.ch

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Mensuel de la CVCI - Novembre 2017


Actualité

Agenda de la CVCI

11.12. Séminaire

14.12. Formation

08.02. Evénement

FINANCEMENT : QU’ATTENDENT DE VOUS LES INVESTISSEURS ?

CONNAITRE ET MAITRISER LES RISQUES DU BURNOUT DANS L’ENTREPRISE

JOURNÉE DE DROIT DU TRAVAIL

17 h 00 › 19 h 30 (CVCI)

Organisé en partenariat avec Genilem, ce séminaire interactif permettra aux PME et start-up de comprendre : • quelles sont les options de financement qui s’offrent aux petites structures (en création ou déjà créées) ? • quelles sont les différentes étapes de financement ? • quels sont les éléments à prendre en compte à chaque étape ? • quelles sont les attentes des investisseurs ? Le sujet sera traité sous différents angles : capital de départ, crowdfunding, seed money (business angels) et prêts bancaires. Le témoignage d’entreprises qui raconteront leur parcours ainsi que des conseils d’investisseurs professionnels seront au programme. L’événement sera suivi d’un apéritif pour continuer les échanges. Prix (HT) : 25 francs pour les membres CVCI, 40 francs pour les non-membres. Renseignements et inscriptions : elodie.brechbuhler@cvci.ch

12.12. Séminaire

18 h 00 › 21 h 00 (CRPM)

Le burnout a des conséquences graves sur les personnes qui le vivent et le parcours pour s’en remettre est long. Comment détecter les risques pour mieux agir ? La prévention permet à chacun de connaître et de détecter le plus rapidement possible les signes annonciateurs d’un burnout et d’en comprendre les multiples facteurs pour pouvoir agir. Cette formation permettra aux participants de mieux comprendre les situations qui peuvent déclencher un burn out et comment arrêter le plus rapidement le processus pour protéger les collaborateurs avant qu’il ne soit trop tard. Prix (HT) : 300 francs. Les participants dont l’entreprise est membre de la CVCI bénéficieront d’un bon de 200 francs à faire valoir sur toute prochaine formation d’une journée minimum (non cumulable). Renseignements et inscriptions : info@crpm.ch

25.01. Réseautage 17 h 00 › 19 h 00 (Lausanne)

13 h 30 › 18 h 00 (CVCI)

5À7 SENSIBILISATION À LA PROTECTION DES DONNÉES PERSONNELLES L’objectif de cette sensibilisation est de présenter les règles, principes, enjeux et bonnes pratiques applicables en matière de protection des données personnelles. Dès mai 2018, de nouvelles exigences européennes entreront en vigueur en matière de protection des données personnelles. Elles toucheront 80 % des entreprises suisses. Prix (HT) : 150 francs pour les membres CVCI et CLUSIS, 250 francs pour les non-membres. Renseignements et inscriptions : droit@cvci.ch

Mensuel de la CVCI - Novembre 2017

Inscrivez-vous sans tarder à notre prochain 5 à 7 à Lausanne. Au programme : actualités politiques et économiques, présentation de cinq entreprises membres tirées au sort et cocktail de réseautage pour clôturer l’événement. Nous nous réjouissons de vous retrouver nombreux, et n’oubliez pas de nous informer si vous souhaitez participer tirage au sort pour présenter votre entreprise ! Prix (HT) : gratuit (mais sur inscription) pour les membres CVCI et 50 francs pour les non-membres. Inscriptions : veronique.gauzargues@cvci.ch

08 h 30 › 16 h 30 (Hôtel Aquatis à Lausanne)

La 4e édition de la Journée de droit du travail, organisée conjointement avec HR Vaud, est destinée aux RH et juristes d’entreprises, avec comme thème général la gestion du temps de travail. Prix (HT) : 150 francs pour les membres CVCI et CLUSIS, 250 francs pour les non-membres. Inscription : www.jdtvd.ch Renseignements et inscriptions : droit@cvci.ch

IMPRESSUM Éditeur : Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI), avenue d’Ouchy 47, CP 315, 1001 Lausanne T. 021 613 35 35, F. 021 613 35 05 cvci@cvci.ch, www.cvci.ch Rédaction : Guy-Philippe Bolay, Zuzanna Bolle, Laurine Chiarini, Olivier Fantino, Julien Guex, Philippe Miauton, Fanny Oberson, Mathieu Piguet et Serge Sahli. Gervaise Defago (rédactrice responsable) Conception : Buxum communication, Founex, www.buxum.ch Imprimeur : PCL Presses Centrales SA Acquisition de partenaires : Publicitas SA, Rue Etraz 4, CP 7114, 1002 Lausanne, T. 058 680 98 49 Tirage : 4500 exemplaires Parution : 4 e semaine du mois

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Actualité

Agenda de la CVCI

FORMATIONS

07.12. Juridique

18.01. Export

ENGAGEMENT D’UN TRAVAILLEUR ÉTRANGER

FORMATION SPÉCIALISÉE EN EXPORT EN SIX MODULES

Règles et procédures applicables à l’engagement d’un travailleur étranger : catégories de permis de travail, procédures, assurances sociales, droit du travail. Cours co-animé par le Service juridique et les Caisses sociales de la CVCI. Prix (HT) : 490 francs pour les membres CVCI ou HR Vaud et 650 francs pour les non-membres, documentation, repas de midi et pauses-café inclus. Contact et inscriptions : droit@cvci.ch

Nos activités professionnelles, ainsi que les contacts que nous entretenons avec nos partenaires que sont nos exportateurs, expéditeurs, transitaires, banques, assurances, nous ont convaincus que la mise en place d’une formation par des professionnels pour des professionnels s’avérait nécessaire et souhaitable. Dès lors nous avons mis en place, en partenariat avec Forminter, une série de six modules sur les différents thèmes liés à l’export. • 18.01.18 Module 1 : Transports • 15.03.18 Module 2 : TVA • 03.05.18 Module 3 : Incoterms • 12.06.18 Module 4 : Accords de libre-échange et origine préférentielle • 13.09.18 Module 5 : Banques • 15.11.18 Module 6 : Assurances Il est possible de suivre cette formation dans sa globalité ou par module. Prix (HT) : 1800 francs pour les membres CCI et 3600 francs pour les non-membres pour la formation globale. 400 francs pour les membres et 600 francs pour les non-membres par module. Renseignements et inscriptions : valerie.brulhart@cvci.ch T. 021 613 35 36

08 h 30 › 16 h 30 (CVCI)

09 h 00 › 17 h 00 (Hôtel Beaulac, Neuchâtel)

COURS EXPORT DES CHAMBRES DE COMMERCE ROMANDES Introduction aux divers domaines de l’exportation de marchandises, tels que : La Suisse et le commerce international, Crédits documentaires, Incoterms, Origine non préférentielle, Carnet ATA, Risques et assurances transports, Organismes d’encadrement, Douane suisse, Assurance suisse contre les risques à l’exportation SERV et Factoring. Prix (HT) : 400 francs pour les membres CCI et 450 francs pour les non-membres (documentation, repas et pausescafé inclus). Renseignements et inscriptions : anne.morales@cnci.ch T. 032 727 24 20

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Renseignements et inscriptions pour tous les cours de droit du travail : droit@cvci.ch, T. 021 613 36 37 Le programme complet de nos formations est disponible sur : www.cvci.ch/formation

09 h 00 › 16 h 30 (CVCI)

30.01. & 06.02. Export

Mensuel de la CVCI - Novembre 2017

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Zoom sur...

Actualité

Fiscalité cantonale : si on comparait ? La CVCI a publié fin octobre sa nouvelle étude comparative sur la fiscalité. Paramètre essentiel de l’attractivité, cette dernière reste particulièrement lourde dans le canton de Vaud. L’entrée en vigueur de la RIE III cantonale au 1er janvier 2019 – annoncée par le Conseil d’Etat le 1er novembre dernier – est une bonne nouvelle. La CVCI peut s’en féliciter, elle qui a toujours soutenu cette réforme et qui, depuis son acceptation en votation populaire, a usé de toute son énergie pour que ce calendrier soit confirmé malgré l’échec de la réforme fédérale. L’adaptation rapide du taux cantonal à 13,79 % pour les entreprises était en effet cruciale pour le maintien de l’emploi et la stabilité des revenus de l’impôt. Il s’agit maintenant d’accélérer la finalisation du Projet fiscal 17 de la Confédération, et de se battre, au niveau cantonal, pour faire baisser l’imposition sur la fortune. Tous les deux ans, la CVCI édite une étude fiscale faisant le point sur la situation du canton dans un contexte de concurrence accrue, au niveau national et international. Intitulée « Pour une fiscalité vaudoise compétitive – Nos quatre priorités », cette 5e édition constate, une nouvelle fois, la lourdeur de la fiscalité vaudoise. Cette dernière bat tous les records et le constat est particulièrement alarmant en matière d’imposition sur la fortune, dans laquelle la valeur d’une entreprise détenue par son propriétaire est incluse.

Mais au niveau suisse, les choses se sont compliquées. Suite aux larges débats menés sur les mesures compensatoires, le peuple a refusé le projet fédéral. Tous les bords politiques sont toutefois convaincus qu’un nouveau projet doit être rapidement présenté pour que la Suisse établisse une fiscalité conforme à ses engagements. Le Conseil fédéral avance aujourd’hui tambour battant pour réformer la fiscalité des entreprises. Sept mois après le vote de février sur la RIE III fédérale (59,1 % de non), le gouvernement met en consultation son Projet fiscal 17 (PF 17). Le message doit être envoyé aux Chambres fédérales au printemps prochain. Maintenant que l’entrée en vigueur de la RIE III vaudoise au 1er janvier 2019 a été confirmée, la CVCI préconise qu’il en soit rapidement de même pour le nouveau PF 17.

Dans le cadre de son analyse, la CVCI a dégagé quatre priorités :

2. Baisser l’impôt sur la fortune, qui pénalise l’économie La lourdeur de la fiscalité vaudoise est particulièrement flagrante en matière d’impôt sur la fortune.

1. Mettre en œuvre la RIE III cantonale Cette étude 2017 intervient dans un contexte international particulier, la Suisse s’étant engagée à supprimer ses statuts spéciaux afin de garantir la même imposition à toutes les entreprises, ce dès 2019. Le peuple vaudois a largement accepté d’anticiper la suppression de ces statuts en votant massivement pour une baisse du taux d’imposition des entreprises (à 13,79 %) avec, en compensation, un certain nombre de mesures sociales (RIE III vaudoise).

Notre analyse le montre, financièrement, le canton peut supporter l’entrée en vigueur de la RIE III cantonale, qui pourrait même profiter à notre économie. En onze ans, le solde net des rentrées fiscales vaudoises a bondi de 55 %. De 2005 à 2016, le seul résultat de l’impôt sur le bénéfice des entreprises a plus que doublé (+125 %).

La CVCI se bat pour que l’impôt sur la fortune, comparativement très élevé dans le canton de Vaud, soit massivement réduit. Il est en effet dommageable pour les entrepreneurs propriétaires de leur société, et pour les créateurs d’entreprises, soit la catégorie des PME, qui constitue la colonne vertébrale de notre économie. L’abaissement du taux de cet impôt est prioritaire, notamment pour les contribuables qui détiennent une entreprise constituant leur outil de travail. L’objectif de l’Etat doit être de pratiquer une fiscalité équilibrée, dans laquelle le cumul des impôts – communal, cantonal et fédéral –, sur le revenu et la fortune, ne conduit pas à une taxation dépassant parfois les 70 % du revenu disponible.

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Mensuel de la CVCI - Novembre 2017


Actualité

Zoom sur...

UNE MINORITÉ DE RICHES CONTRIBUABLES PAIE LA GRANDE MAJORITÉ DES IMPÔTS

3. Modérer l’imposition des personnes physiques La CVCI se préoccupe aussi de la pression fiscale sur les personnes physiques, déterminante dans l’économie d’entreprise. Le canton de Vaud se distingue, là aussi, par la lourdeur de sa fiscalité, pour les célibataires comme pour les couples mariés. S’agissant des hauts revenus, enfin, l’imposition cantonale atteint tous les records.

4. Supprimer l’impôt sur les successions en ligne directe La palme de la sévérité revient également au canton de Vaud pour l’impôt sur les successions, prélevé même lorsque la société est transmise en ligne directe par le propriétaire à ses enfants. L’abattement de 50 % – qu’une disposition particulière permet théoriquement d’activer lors de transfert en ligne directe –, est soumis à des conditions très strictes, parfois difficiles à remplir. Pourquoi le canton s’obstine-t-il à pénaliser ainsi son vivier de PME familiales ? Aujourd’hui, face à une concurrence fiscale accrue, la suppression de l’impôt sur les successions en ligne directe s’impose évidemment. L’étude comparative menée par la CVCI met en évidence, dans l’un de ses volets, le poids des contribuables aisés pour les ressources du canton. Ils sont une minorité, mais constituent de loin la source la plus importante des recettes fiscales. Il s’avère donc essentiel de garder, et d’attirer, dans notre canton les contribuables lui apportant ces importants revenus. La RIE III vaudoise appliquée dès janvier 2019 est une première étape. Demain, une fiscalité plus attractive – notamment sur la fortune et les successions –, devrait y contribuer également. La CVCI continuera donc de s’engager pour des conditions-cadres favorables à la croissance et à la prospérité, dans un esprit de compétitivité intercantonale et internationale.

2017

POUR UNE FISCALITÉ VAUDOISE COMPÉTITIVE Nos quatre priorités

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Mensuel de la CVCI - Novembre 2017

19.10.17 16:04

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Enquête conjoncturelle

Actualité

La reprise des affaires se confirme pour les entreprises vaudoises Le bilan de l’année 2017 est positif pour les entreprises vaudoises ; les résultats enregistrés s’avèrent en effet supérieurs aux prévisions exprimées lors de l’enquête d’automne 2016. L’embellie constatée devrait par ailleurs se poursuivre en 2018, y compris dans l’industrie où seuls 16 % des sondés s’attendent à une dégradation de la marche des affaires. Bien que l’impact sur les investissements et sur l’évolution des salaires ne soit pas encore pleinement visible, les entreprises du canton semblent avoir digéré le renchérissement soudain du franc suisse en 2015. Dans la lignée des prévisions établies lors de l’enquête conjoncturelle du printemps dernier, les entreprises vaudoises ont en effet vu leurs affaires progresser de manière globale au cours de cette année 2017. La marche actuelle des affaires est ainsi jugée « bonne à excellente » par 35 % des membres CVCI sondés contre « mauvaise à médiocre » par 17 % d’entre eux. La situation est particulièrement réjouissante dans l’industrie, où seuls 17 % des répondants déclarent une marche des affaires « mauvaise à médiocre », contre 28 % douze mois auparavant. Dans les services, la situation s’avère similaire à l’an dernier, avec une évolution toujours positive qui devrait encore se poursuivre en 2018 : une écrasante majorité (86 %) s’attend en effet à une marche des affaires stable ou en amélioration l’an prochain. Bien que la marge d’autofinancement ait progressé pour la 2e année consécutive, force est de constater que cela ne débouche pas encore sur une augmentation des investissements : la hausse entrevue en 2016 ne s’est pas confirmée et la proportion d’entreprises ayant investi cette année a légèrement diminué (de 40 % à 37 %). La situation devrait rester stable en 2018 puisqu’un peu plus du tiers des sondés (36 %) prévoit d’investir l’an prochain.

Marche des affaires Prévisions à 6 mois Evolution enregistrée

54 47

33

33

32

26

23

22

26

12

22 13

18

15

8

5

10

9

Evolution enregistrée Prévisions

26

19

18

16

14 10

11

13

10

9

8

10

10 6

4

4

7 3

2

26

Moyenne pondérée des salaires Prévisions Evolution enregistrée IPC Prévisions IPC

2.5 2.4 2.3 2.1

Légère augmentation des salaires L’amélioration constatée de la marche des affaires ne se traduit pas encore par une augmentation substantielle des salaires. Bien que la proportion d’entrepreneurs envisageant une hausse salariale pour le prochain exercice soit en légère progression, l’augmentation moyenne devrait, pour la 4e année consécutive, se monter à 0,9 %. Cet accroissement modéré, identique pour les secteurs secondaire et tertiaire, reste toutefois plus élevé que l’augmentation attendue du niveau des prix, qui ne devrait pas excéder 0,2 % l’an prochain.

1

Effectif du personnel

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La situation sur le front de l’emploi reste stable En matière d’emploi, la stabilité s’annonce également de mise, tant pour les services que pour l’industrie. Si les résultats enregistrés restent en deçà des attentes – et même légèrement négatifs pour le secteur secondaire où 22 % des entreprises ont été contraintes à une réduction du nombre de collaborateurs –, trois quarts des répondants s’attendent à une stabilisation de leurs effectifs en 2018. L’hémorragie constatée dans l’industrie après l’abandon du taux plancher semble donc résorbée, même si la prudence reste de mise.

20

18

23

2.1 1.1

1.6

1.6

1.5

1.4

0.9 0.7

1.3

1.3

1.3

1.2

1.2 0.9

0.2

0.9

0.8

0.8 0.5

0.0 -0.2

-0.5

0.9

0.9 0.2

-0.4

-0.7 -1.1

Chiffres en %

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Actualité

Enquête conjoncturelle

Conciliation de la vie privée et de l’activité professionnelle Les trois quarts des entreprises membres de la CVCI prennent des mesures visant à mieux concilier vie privée et travail, une thématique abordée dans l’enquête d’automne 2006 et qui revient sur le devant de la scène suite au récent dépôt de l’initiative pour un congé paternité flexible de 4 semaines. A titre de question subsidiaire, l’enquête conjoncturelle d’automne a interrogé les membres de la CVCI sur les mesures prises pour favoriser la conciliation entre la vie privée et l’activité professionnelle. Les résultats font ainsi ressortir une forte réceptivité de la part des entreprises puisque les trois quarts d’entre-elles déclarent prendre des mesures, une proportion en nette augmentation par rapport à 2006 (56 %) et qui s’élève même à 94 % dans les entreprises de plus de 100 collaborateurs. La flexibilité des horaires (87 %) et le travail à temps partiel (79 %) sont les mesures les plus citées alors que le télétravail concerne tout de même près d’une entreprise sur deux (47 %, contre 22 % en 2006). Si les chiffres font ressortir une diminution du nombre d’entreprises offrant la possibilité à leurs employés de prendre un congé sabbatique (23 % contre 30 % en 2006), près d’un quart des répondants (22 %) octroient un congé paternité – contre 9 % lors de la précédente enquête – et ce pour une durée de 6,3 jours en moyenne. Parmi le quart des entreprises qui déclarent ne pas prendre de mesure particulière, la grande majorité semble y avoir renoncé non pas par choix mais plutôt par contrainte, mettant en avant la structure de l’entreprise comme raison principale (78 %). Les sociétés vaudoises étant principalement constituées de moins de 10 collaborateurs, la taille et la nature de l’activité sont en effet souvent critiques pour pouvoir offrir des mesures particulières aux employés. Un quart des répondants citent également les motifs liés aux procédures alors que seuls 15 % mettent en avant la problématique des coûts.

Le thème de la conciliation entre vie privée et professionnelle concerne aussi les pères, comme en témoigne l’initiative récemment déposée visant à introduire un congé paternité flexible de 4 semaines, financé par les allocations pour perte de gain. Concrètement, l’employé pourrait prendre 20 jours de congé de manière flexible au cours de l’année suivant la naissance de l’enfant. Si une très légère majorité des répondants (51 %) se déclare favorable à un tel congé paternité, les avis sont toutefois très partagés, puisqu’une majorité des industriels (56 %) se positionne contre cette option. Actuellement, seuls 22 % des répondants accordent un congé paternité, pour une durée moyenne de 6,3 jours. Ce résultat montre donc une certaine évolution du monde de l’entreprise, et va nourrir le débat au sein des organes de la CVCI, qui prendront position sur ce sujet dans les mois à venir. Des freins importants subsistent toutefois : 63 % des répondants opposés à cette initiative mettent en avant l’obstacle de la structure de l’entreprise, et 49 % estiment que cela impliquerait des coûts trop élevés. Une obligation légale serait ainsi particulièrement dommageable dans certains secteurs. Des solutions personnalisées en fonction des moyens et organisations pourraient dans tous les cas être encouragées. Congé paternité

Vie privée et activité professionnelle Total Industrie Services

53 %

51 % 44 %

55 %

52 % 44 %

Patrick Zurn

Mensuel de la CVCI - Novembre 2017

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Actualité

Economie et politique

Stage de vacances Graines d’Entrepreneurs à la CVCI Du 9 au 13 octobre, la CVCI a hébergé une semaine d’innovation et d’entrepreneuriat pour les jeunes de 11 à 16 ans.

L’objectif de ce stage est de développer les compétences et l’état d’esprit de jeunes pour qu’ils soient capables de transformer des idées créatives en véritables actions entrepreneuriales. Il s’agit de compétences clés pour tous les jeunes, soutenant leur développement personnel, favorisant leur citoyenneté active, et facilitant leur entrée dans le monde professionnel. La méthode est la même qu’à l’université, adaptée aux enfants et enseignée de manière ludique et très interactive. Le programme de la semaine comportait 3 parties : 1. Innovation : génération d’idées et étude de marché 2. Entrepreneuriat : définition de la proposition de valeur et élaboration du business model 3. Porter son projet et convaincre : pitch, vidéos et présentations En parallèle, les entrepreneurs en herbe ont eu l’opportunité de rencontrer des chefs d’entreprise, qui ont partagé avec les enfants leurs expériences entrepreneuriales. Des jeux de team building, des essais de nouvelles technologies, et des visites d’entreprises ont également complété le stage. Coachés de A à Z par des entrepreneurs, les jeunes ont simulé toutes les étapes d’une création d’entreprise. A la fin de cette semaine enrichissante, les participants ont présenté leurs projets en groupe devant un jury et leurs parents. Des projets innovants, tant dans le domaine technologique que social, ont été imaginés et

Mensuel de la CVCI - Novembre 2017

© CVCI

A l’occasion des vacances scolaires d’octobre, les locaux de la CVCI sont souvent moins fréquentés que le reste de l’année. Cette fois-ci, ils se sont au contraire remplis de vie et d’énergie, de découvertes et d’imagination. Pendant une semaine, 18 enfants et adolescents âgés de 11 à 16 ans ont suivi le premier atelier Graines d’Entrepreneurs organisé au sein de la CVCI.

Les créateurs en herbe ont exploité toutes les ressources de la CVCI.

créés par les jeunes entrepreneurs. Entreautre, le projet gagnant « Music’N’Chill », une application conviviale permettant de générer une chanson à partir d’un fredonnement. Ou encore « Contact », des écouteurs intelligents qui stoppent leur action lorsque ceux-ci ne se trouvent plus dans nos oreilles. Les différents projets présentés ont suscité une grande satisfaction du jury qui a félicité l’ensemble des participants ainsi que les organisateurs des ateliers. A l’issue du stage vacances « Graines d’Entrepreneurs », les retours des jeunes participants ainsi que des parents ont été très positifs. La CVCI est heureuse d’avoir contribué au succès de cette semaine et remercie Laurence Halifi, co-fondatrice de Graines d’Entrepreneurs, et son équipe d’avoir fait partager aux jeunes l’envie d’innover et l’esprit d’entreprendre. A noter que la Fondation CVCI continue de soutenir d’autres projets Graines d’entrepreneurs. Raphaël Thiébaud Pour tout renseignement supplémentaire : www.grainesentrepreneurs.ch

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La chronique SERV

Nexiot révolutionne la technologie des capteurs dans le transport Nexiot AG, spin-off de l’EPFZ, produit des capteurs dans le domaine de l’Internet industriel des objets. Pour pouvoir financer le matériel nécessaire pour les grosses commandes, Nexiot a besoin de crédits qu’elle a du mal à trouver en raison de la jeunesse de l’entreprise. L’Assurance suisse contre les risques à l’exportation SERV a pu aider en 2016 cette entreprise très innovante à mettre en œuvre son premier grand projet de référence. Les modules capteurs de Nexiot relèvent des données qui sont analysées en temps réel. Ils transmettent aussi des notifications ou des alertes aux services correspondants, permettant d’optimiser les inefficiences, d’accroître la sécurité et de proposer de nouveaux services aux clients finaux. L’« Internet des objets » (Internet of Things, IoT) désigne l’extension d’Internet à des objets intelligents qui communiquent entre eux, en se détachant du PC. Le passage de données théoriques à des données concrètes permet l’amélioration continue des processus. Dans l’économie privée, le relevé de données par des objets appartient au quotidien depuis longtemps. En revanche, il existe encore dans l’industrie un potentiel considérable de déve-loppement de la « business intelligence » (informatique décisionnelle). Le travail considérable pour intégrer des systèmes de mesure dans l’infrastructure existante, les coûts élevés et la difficulté pour alimenter en énergie les objets mobiles constituent les principaux obstacles. Innovation au plus haut niveau Nexiot AG, spin-off de l’EPFZ, développe des capteurs qui n’ont pas besoin de sources d’énergie externes. Elle connecte ainsi dans le monde entier des moyens de transport tels que conteneurs maritimes ou wagons de marchandises ne disposant d’aucune alimentation électrique. Les capteurs travaillent de manière extrêmement économe

et tirent leur énergie de l’environnement, utilisant les vibrations, les différences de température et l’énergie solaire. Cela permet l’échange bidirectionnel d’informations, par exemple sur la position et le mouvement, avec le système de contrôle toutes les cinq minutes pendant toute la durée de vie de l’objet équipé. Des documents numériques tels que documents de transport ou photos peuvent en outre être enregistrés ou consultés via l’appareil. Répondre aux grosses commandes La collaboration avec le client commence par un processus de test sur plusieurs mois avec une poignée d’appareils en « utilisation réelle ». Les produits et prestations sont élaborés en collaboration avec le client jusqu’à ce qu’ils répondent totalement à ses exigences. La solution de Nexiot est convaincante : à l’issue des tests, un loueur allemand de wagons de marchandises a décidé d’équiper l’ensemble de sa flotte de 60 000 wagons. Nexiot, en tant que prestataire de services, accompagne l’ensemble du processus : fabrication des capteurs, mise en place dans les systèmes existants du client, transmission des données et optimisation de la logique com-merciale des calculs du big data. Le client paie donc des coûts de service par jour et par wagon équipé. Ce modèle d’affaires nécessite le préfinancement des objets par Nexiot. En raison de sa présence très récente sur le marché, l’en-

treprise pouvait difficilement obtenir un crédit directement. Garantir le financement Nexiot étant une start-up relativement jeune, elle ne pouvait pas attester de sa performance pour obtenir un crédit bancaire. Celui-ci a finalement été obtenu grâce à une garantie dans le cadre de l’assurance de crédit de fabrication de la SERV. Les bons résultats des tests étendus ont été un critère important pour la décision de la SERV de couvrir les risques. Cette opération a toutefois exigé une plus grande flexibilité de la banque ainsi que de la SERV : a la différence d’une opération d’exportation traditionnelle, il faut non seulement rembourser les coûts de fabrication des marchandises livrées, mais aussi régler en continu les prestations de services pendant la durée du service level agreement. Les possibilités de financement du projet accordées par la SERV étaient aussi individualisées que le sont les solutions de Nexiot. « La SERV nous a permis de mettre en œuvre notre modèle d’affaires sans avoir besoin de capitaux propres supplémentaires pour le financement des appareils. Nous sommes heureux que la SERV ait pris le temps de trouver une solution pour notre structure de contrat et de financement assez inhabituelle », déclare Marcel Scheurer, Director Finance & Operations de Nexiot.


Actualité

Economie et politique

Non à l’initiative dite « No Billag »

Lancée par les Jeunes Libéraux-Radicaux et les Jeunes UDC en été 2014, l’initiative « Oui à la suppression des redevances radio et télévision » s’inscrit dans le courant des oppositions à la SSR entendues ces dernière années. Elle demande la suppression des redevances versées aux diffuseurs de programmes de radio et de télévision titulaires d’une concession, et l’abandon des subventions directes aux diffuseurs. Elle interdirait à la Confédération de subventionner toute chaîne, ainsi que de prélever une redevance de réception. Berne pourrait tout au plus payer pour la diffusion de communiqués officiels urgents. Quant aux concessions, elles seraient régulièrement mises aux enchères par les autorités fédérales. Le 8 mars 2017, le Conseil des Etats a balayé sans opposition cette initiative. Le Conseil national a fait de même en septembre dernier, par 122 voix contre 42 (15 abstentions). Il a également rejeté un contre-projet de l’UDC proposant de diviser par deux le montant de la redevance (200 francs par an). Au Conseil national, le débat a opposé deux visions. D’un côté, les partisans d’un service public fort (majoritaires), soulignant l’importance d’un émetteur national pour assurer la même qualité de contenu dans les différentes régions linguistiques. De l’autre, les détracteurs de la SSR, qui lui reprochent notamment de faire de la distorsion de concurrence. Si la plupart des partis y sont opposés – à l’exception de l’UDC –, l’initiative pourrait jouir d’une certaine popularité dans les urnes. Selon un sondage réalisé auprès d’un millier de personnes par l’institut Demoscope, 47 % des sondés soutiennent actuellement l’initiative, tandis que 37 % la rejettent, les autres étant encore indécis. Dans ce contexte, le Conseil fédéral a annoncé le 18 octobre 2017 avoir fixé le nou-

Mensuel de la CVCI - Novembre 2017

© Shutterstock

Le 4 mars prochain, les Suisses se prononceront sur l’initiative populaire « Oui à la suppression des redevances radio et télévision (suppression des redevances Billag) ». Après analyse, le Conseil stratégique de la CVCI a décidé de s’opposer à ce texte. Trop radical, il reviendrait non seulement à détruire la SSR, mais aussi les radios et TV locales et régionales, mettant ainsi en danger la diversité médiatique.

La SSR, mais aussi les radios et TV régionales ne peuvent fonctionner sans les ressources de la redevance.

veau montant de la redevance radio-TV à 365 francs par an et par ménage (soit 85 francs de moins qu’aujourd’hui), à partir de 2019. Suite à l’adoption de la nouvelle loi LRTV en juin 2015, la quote-part des 34 chaînes de radio et de TV privées passera en 2019 de 67,5 à 81 millions de francs par an (soit 6% du total du produit de la redevance, taux maximal prévu). Alors que le montant versé à la SSR sera plafonné à 1,2 milliard par an. Concrètement, la mise en œuvre de l’initiative dite « No Billag » impliquerait la fin du service public de radio et de télévision que nous connaissons aujourd’hui. La circulation des informations et la qualité du travail journalistique sont intimement liées aux moyens mis à disposition par la redevance. Produire des contenus audiovisuels de qualité dans plusieurs langues coûte en effet très cher, et priver la SSR de ses ressources reviendrait à condamner un grand nombre de ses productions et emplois – tout comme ceux des télévisions et radios régionales. Cette initiative aurait finalement pour conséquence de favoriser les grands groupes étrangers, qui

fixeraient les règles (tarifs, horaires, sujets traités…), sans que le souci d’informer de manière indépendante – ou d’enrichir culturellement la population – ne soit au centre de leurs préoccupations. Les actualités régionales et nationales seraient ainsi certainement délaissées. De l’avis de la CVCI, ce texte met réellement en danger la diversité médiatique, en particulier en Suisse romande et au Tessin. Il faut que notre service public ait les ressources nécessaires à l’accomplissement de son mandat constitutionnel, indispensable au bon fonctionnement de la démocratie. La crise traversée par les médias suisses, notamment la presse – fermetures, rachats et risques d’instrumentalisation politique de certains titres, diminution des ressources, de la diversité et de la qualité journalistique –, implique que ce mandat est plus important que jamais. Pour l’ensemble de ces raisons, la CVCI recommande le rejet de l’initiative populaire « Oui à la suppression des redevances radio et télévision ». Fanny Oberson

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La chronique Suva

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Le logiciel « ELM » remplace les nombreux formulaires remplis à la main, ne nécessite qu’une seule saisie et permet une transmission simple, sûre et efficace des données. Le système prend en compte automatiquement les montants définis par la législation (par ex. salaire maximum LAA/AC, montant exonéré des cotisations AVS). L’utilisateur décide librement à quel destinataire il souhaite transmettre ses données. Les envois se font de manière cryptée, empêchant la transmission de virus ou le hameçonnage. Enfin les données ne sont pas sauvegardées par Swissdec lors de la transmission.

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vestissement plus productif du temps et de l’argent économisés. « Norme suisse en matière de salaire » L’Association Swissdec s’engage en faveur d’une comptabilité salariale efficace en Suisse. Cette association à but non lucratif est devenue « la norme suisse en matière de salaire ». Plus d’infos : www.swissdec.ch www.suva.ch Suva, Communication d’entreprise Charlotte Chanex

Gain de temps et d’argent Avec ce logiciel, Swissdec propose une solution ingénieuse et moderne ainsi qu’un allégement considérable de la charge de travail et des frais administratifs pour les entreprises. « ELM » permet donc un réin-

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Actualité

Economie et politique

Nouvelle prestation = nouveau prélèvement Les Vaudois seront vraisemblablement appelés aux urnes le 4 mars prochain pour décider si le canton de Vaud doit se doter d’une assurance obligatoire couvrant les soins dentaires de base, sans l’orthodontie, comme le propose l’initiative soumise au peuple.

Il est certain que la population aura à se prononcer sur cette intiative. Ce qui ne l’est pas encore en revanche, c’est si elle sera accompagnée d’un contre-projet, le Grand-Conseil étant actuellement en train de délibérer sur ce sujet. Le Conseil d’Etat, pourtant à majorité de gauche, recommande pour l’heure de rejeter cette initiative. Le Conseiller d’Etat en charge de la Santé, Pierre-Yves Maillard, a présenté un contre-projet pour une prise en charge des seules personnes considérées comme vulnérables. Cette contre-proposition prévoit la détection précoce des problèmes dentaires des enfants et des mesures financières pour soulager la classe moyenne et garantir l’accès de tous aux soins. Remboursement de 50 % des frais dentaires de tous les enfants, sans condition de revenus, aides financières ciblées pour les ménages faisant face à de grosses factures et un volet pour les personnes âgées : le contre-projet du Conseil d’Etat bien que moins cher (38 millions) recouvre bon an mal an une très grande partie de la population. La commission parlementaire est depuis passée par là et a considérablement réduit la voilure, restreignant ce contre-projet aux seuls mineurs et jeunes jusqu’à 25 ans. Sous cette

Mensuel de la CVCI - Novembre 2017

forme, le coût ne serait plus que d’environ 20 millions de francs. Lors des prochaines semaines, le Grand Conseil décidera donc de la forme définitive du contre-projet. Reste à savoir si le Conseil d’Etat le maintiendra en votation ou le retirera. Là où le bât blesse c’est que, si l’initiative est claire quant au financement de ce qu’elle propose, ce ne sera pas le cas du contre-projet. En effet, son financement ne sera décidé qu’après une éventuelle adoption par le peuple. Mais les premières pistes évoquées par le Conseil d’Etat ne manquent pas d’inquiéter. La taxe cantonale sur les boissons sucrées (30 centimes par litre) imaginée par Pierre-Yves Maillard en est une qui a déjà fait couler beaucoup d’encre. Une telle taxe ouvrirait à coup sûr une boîte de Pandore. Le sucre aujourd’hui, pourquoi pas le sel ou le gras demain ? Le Conseil d’Etat a également avancé comme financement le relèvement des cotisations des seuls salariés et indépendants (max 0.06 %) et une participation des communes. Si pour l’heure il ne s’agit que des seuls salariés, l’élargisse-

ment pourra tout à fait être étendu aux employeurs après coup. Bien que les soins dentaires préoccupent la majeure partie de la population en raison des coûts qu’ils représentent, l’aspect financier de cette initiative ou de son contre-projet constitue un argument de poids pour rejeter ces mesures. Ce d’autant plus que des aides existent déjà dans le canton puisque 75 000 personnes sont déjà soutenues pour de tels soins dentaires. La CVCI estime qu’un conventionnement des médecins-dentistes, et donc une étatisation supplémentaire dans le domaine de la santé, serait dangereux. Sans compter que les dépenses du social ne cessent d’augmenter et grèvent déjà le budget des collectivités. Pour toutes ces raisons, le Conseil stratégique de la CVCI recommande de refuser l’initiative et tout contre-projet sur les soins dentaires, estimant que ce n’est ni aux salariés, ni aux employeurs de financer une énième prestation. Philippe Miauton © Fotolia

Lancée par l’extrême gauche, cette initiative a abouti en juillet 2014. Elle souhaite une assurance obligatoire pour tous les habitants du canton, des mesures de prévention ainsi que la création d’un réseau de policliniques dentaires régionales. Le financement prévu par l’initiative passe par un prélèvement salarial analogue à celui de l’AVS au taux paritaire (entre 0.5 et 1 %) ainsi que par la politique sanitaire cantonale. Coût estimé de cette initiative : 300 millions de francs. Le Conseil d’Etat parle lui de 400 millions. Ce système de financement conduirait à ce que tous les frais dentaires de toute la population soient assumés par les salariés et les employeurs.

Le Conseil d’Etat recommande pour l’heure de rejeter l’« Initiative pour le remboursement des frais dentaires ».

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La chronique EY

La gouvernance de votre entreprise familiale est-elle orientée vers le succès ? De par leur nature spécifique, les entreprises familiales sont confrontées à des défis complexes en termes de gouvernance. Elles doivent s’assurer que les bonnes personnes, issues du cercle familial ou pas, occupent les bons postes. La souplesse qui les caractérise leur permet d’attirer et de retenir les talents. La gestion des ressources humaines est un défi particulier pour une entreprise familiale, étant liée de manière inextricable au défi de la succession, que ce soit dans ou en dehors de la famille. La majeure partie des entreprises familiales modernes reconnaissent que l’emploi de cadres ne faisant pas partie de la famille est indispensable à leur réussite. Les entreprises familiales savent qu’elles ont be-

soin d’intégrer les meilleures pratiques du monde de l’entreprise. Néanmoins, il est plus difficile pour les entreprises qui en sont à la première et à la seconde génération d’attirer des cadres non membres de la famille, par rapport à celles qui en sont à la troisième génération et plus. Pour ces dernières, au moins deux successions ont eu lieu et la culture d’entreprise familiale y est fermement enracinée. Par la suite, la rétention des talents et la fidélisation des cadres est essentielle et passe principalement par des mesures permettant d’impliquer ces cadres dans le processus de prise de décisions et naturellement par des mesures financières.

plus nombreuses que les autres à accorder aux cadres non familiaux un niveau d’implication plus élevé. Et vous ? Comment avez-vous organisé votre gouvernance ? Pour plus d’informations : ey.com/familybusiness Pierre Delaloye Partner, Assurance EY (Ernst & Young SA) pierre.delaloye@ch.ey.com

Il a été relevé que les sociétés ayant les meilleurs résultats sont presque deux fois

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Actualité

Economie et politique

De l’importance de raconter l’énergie L’Université populaire neuchâteloise a récemment organisé une soirée publique autour de la transition énergétique, en partenariat avec la Fondation internationale du film de l’énergie, Lausanne (FIFEL, www.fifel.ch). De cette soirée, mêlant débat soutenu avec des spécialistes et films tirés des archives de la FIFEL – vastes, précieuses... et en ligne ! –, il est ressorti trois constats. En premier lieu, malgré les défis qui nous attendent avec l’énergie, l’optimisme dominait largement dans l’assistance – mesuré à mains levées. D’autre part, il y a dans le public une attente pour que la transition énergétique ne reste pas que chiffres, technique, mesures légales, prescriptions..., mais qu’elle s’affiche, se vive aussi en tant qu’aventure humaine, collective et individuelle – le film « Demain » est passé par là, mais aussi les reportages et clips proposés par la FIFEL lors de cette soirée. Assurément, l’énergie

n’est pas un sujet abstrait, dès lors qu’on prend le temps de la raconter avec des visages, des environnements, des pratiques, des interrogations... Depuis 2001, l’Agence de l’énergie pour l’économie (AEnEC) conjugue ce double aspect d’une « aventure » technique et administrative – accompagner des milliers d’entreprises dans la mise en œuvre de mesures d’efficacité énergétique – et d’une expérience humaine, relatée par des dizaines de reportages à la rencontre de dirigeants et responsables techniques d’entreprises, d’ingénieurs conseillers de l’Agence, de lieux, de problématiques industrielles particulières, de défis à solutionner, d’achèvements... (à voir sur www.aenec.ch) Les accomplissements des entreprises avec leurs « qui ? », « pourquoi ? », « comment ? » méritent d’être racontés ! C’est soutenir l’optimisme évoqué plus haut et contribuer à ce

que la transition énergétique ne reste pas mornement technique. C’est aussi remédier au troisième constat issu de la soirée évoquée en préambule : il reste largement méconnu que les entreprises sont, depuis plus d’une décennie déjà, dans l’action, soumises légalement à une exigence d’efficacité énergétique sans cesse améliorée. Leur expérience ne demande aujourd’hui qu’à inspirer plus largement. Alors racontons, racontons tous, de toutes les manières. Sur cette voie, précisons encore que l’AEnEC et la FIFEL ont convenu d’un partenariat. A suivre... Jean-Luc Renck, AEnEC chargé d’information pour la Suisse romande www.aenec.ch

Législation sur les armes à feu : vers une prise d’otage politique ? Directive 2017/853, cela ne vous dit rien ? Normal. Adoptée par le Parlement européen et le Conseil de l’UE le 17 mai dernier, cette directive concerne le contrôle de l’acquisition et de la détention d’armes, et constitue une des réponses aux attentats récents. Concrètement, les armes semi-automatiques passent de la catégorie « soumises à autorisation » à « interdites ». La directive fait partie de l’acquis Schengen, qui regroupe aujourd’hui 27 États membres de l’UE et… la Suisse, qui en fait partie depuis que le peuple a dit oui, en 2005. Depuis, la participation à Schengen permet de se déplacer plus facilement, mais renforce également la coopération policière entre États membres. Ainsi, la Suisse a pu prendre part à l’élaboration de la directive visant à améliorer l’identification et la traçabilité des armes à feu, à rendre plus difficile l’accès aux armes pou-

Mensuel de la CVCI - Novembre 2017

vant faire beaucoup de victimes, et à renforcer l’échange d’informations. La version finale tient donc compte des principales spécificités helvétiques (armes d’ordonnance, tir sportif et chasseurs). Et tuons le suspens tout de suite : aucun changement ! Les armes d’ordonnance ? Celui qui désire garder la sienne à la fin de ses obligations militaires pourra le faire aux mêmes conditions qu’aujourd’hui. Les tireurs sportifs ? Ils pourront toujours acquérir une arme, soumise à autorisation, en remplissant une condition : faire partie d’une société de tir, ou prouver qu’ils l’utilisent régulièrement pour le tir sportif. Et les chasseurs ? Ils ne sont pas concernés, puisqu’ils n’utilisent pas, a priori, d’armes semi-automatiques. Tout le monde devrait y trouver son compte. Et pourtant, certains groupements semblent résolus à lancer un référendum contre les nouvelles dispositions prévues par le Conseil fédéral. Principale conséquence ? La fin de la parti-

cipation de la Suisse à Schengen et à son Système d’information Schengen commun, qui a permis de résoudre de nombreuses enquêtes criminelles transfrontalières. Ainsi, ceux qui sont aujourd’hui prêts à remettre en jeu un instrument essentiel de la sécurité transfrontalière de la Suisse sont les mêmes qui en appellent à toujours plus de sécurité. Une curieuse ironie, vous ne trouvez pas ? Carmelo Laganà suppléant romand d’economiesuisse et responsable de projets www.economiesuisse.ch

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© Zuzanna Adamczewska-Bolle

Economie et politique

Actualité

Nouveau visage pour la comm’ La CVCI cherche continuellement à améliorer sa stratégie de communication. Depuis trois mois, la Chambre compte dans ses rangs Fanny Oberson, nouvelle responsable de la communication. Fraîchement âgée de 37 ans et mère de jumeaux, Fanny Oberson reprend la responsabilité de la communication de notre association, suite au départ de Philippe Gumy. La native du canton de Neuchâtel connaît particulièrement bien la presse romande. Elle semble même avoir choisi sa voie très tôt, puisqu’à l’université déjà, elle officie comme rédactrice en cheffe du journal des étudiants. Après une licence ès sciences-politiques – avec Prix de faculté – obtenue à l’Université de Lausanne, Fanny Oberson suit une formation de journaliste au sein du CFJM. Elle effectue son stage dans la rédaction du Matin, en passant par divers titres du groupe Edipresse.

Durant ces deux années, elle rédige aussi bien pour les rubriques actualité, monde, culture que consommation. Journaliste RP dès 2006, elle intègre l’équipe d’édition du magazine Femina, et ce jusqu’en 2011. Suivant une formation en management, elle deviendra alors cheffe d’édition du magazine. A cette fonction durant plus de 5 ans, elle encadrera l’équipe de rédaction. La qualité rédactionnelle, la coordination de tous les secteurs de production, feront notamment partie de ses responsabilités. Forte de cette expérience, Fanny Oberson a souhaité donner une nouvelle orientation à sa carrière au sein d’une institution dont elle soutient les engagements. Arrivée au cours de l’été à la CVCI, elle a déjà participé à de nombreuses opérations de communication. Le programme « Impulsions 2022 », la 5e édition des comparaisons fiscales ou l’annonce de l’application de la

RIE III : la Chambre a traversé une rentrée riche qu’elle a vécue en immersion complète. L’équipe sera encore renforcée en décembre et Fanny Oberson se concentrera sur la mise en place d’une communication à 360°. Communiquer à l’interne comme à l’externe, intégrer aussi bien les publications, les réseaux sociaux que les vidéos, jongler avec les types d’informations en tenant compte de l’ensemble des compétences de la Chambre et des publics variés qu’elle touche, l’équipe de communication entreprend donc un travail de fond. Philippe Miauton

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Economie et politique

Et si c’était vous ? Devenez l’entrepreneur 2018 de la région lausannoise Lancé en 2003, le Prix Entreprendre Région Lausanne (PERL) est devenu au fil des ans un élément central du soutien de Lausanne Région aux entreprises établies sur le territoire de ses communes membres. En stimulant l’esprit d’entreprise, il contribue à la création et au maintien d’emplois dans la région lausannoise avec, chaque année, 100 000 francs de prix à la clé. Depuis sa création, 62 projets entrepreneuriaux ont ainsi été primés pour un montant de 1,4 millions de francs. La diversité des

sociétés récompensées (innovation d’affaires, high-tech ou domaines traditionnels) démontre la vitalité et l’inventivité du tissu économique régional.

des prestations additionnelles proposées par les partenaires du PERL, notamment la CVCI qui leur offre trois années d’adhésion gratuite.

Les entreprises lauréates bénéficient, avant et après la remise des prix, d’une large couverture médiatique (articles de presse, courts métrages, interviews, etc.) leur offrant ainsi une visibilité sur le marché. C’est un élément crucial pour le succès de nombreux produits et services en phase de lancement. En outre, les lauréats bénéficient également

Les trophées PERL sont toujours remis à l’occasion d’une cérémonie de gala, sur la chaîne télévisée régionale La Télé. La prochaine édition aura lieu le mercredi 2 mai 2018 à Beaulieu Lausanne et les postulations sont ouvertes jusqu’au 12 janvier 2018 à 12h. www.lausanneregion.ch/perl

SPORTCITY, le sport 2.0 Les 6 et 7 mars 2018, le SwissTech Convention Center accueillera la 5e édition du Congrès du Sport suisse SPORTCITY qui traitera du Sport 2.0.

à Lausanne, SportCity est le congrès de référence en Suisse romande en matière de sport pour les collectivités publiques et les entreprises privées.

De la vulgarisation du e-sport, en passant par le patient connecté ou les apps au service de la pratique sportive, l’édition 2018 de SPORTCITY répondra aux préoccupations actuelles de l’industrie du sport en Suisse romande.

Le sport est devenu, dans notre pays comme ailleurs, un véritable sujet de société qui recouvre les principaux champs d’activité et de réflexions : santé, éducation, économie ou encore loisirs. Les pouvoirs publics, et en particulier les communes qui sont propriétaires de la très grande majorité des installations sportives en Suisse, s’ils entendent prendre la mesure de cette réalité, doivent être au cœur de ces préoccupations. Le public cible de ce congrès ne se limitant pas

Ce congrès réunit les cadres et leaders du monde du sport autour de conférences, débats et ateliers portant sur les défis, opportunités et préoccupations de leur secteur d’activité. Organisé tous les deux ans

uniquement aux pouvoir publics, de nombreuses thématiques impliquant l’économie privée sont abordées telles que l’importance du partenariat public-privé dans la gestion et la construction d’infrastructures sportives, les défis du sponsoring, le sport en entreprise ou encore le futur des paris sportifs. La CVCI est fière d’être partenaire de SPORTCITY 2018. www.sport-city.ch

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Economie et politique

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Une tirelire nouvelle génération Le classique petit cochon qui accueillait nos économies d’enfants fait sa révolution numérique. Christian Steinmann, responsable Private&Wealth Management Clients pour la région Suisse romande au Credit Suisse, nous explique la naissance et l’intérêt de ce nouveau produit. Comment est née cette tirelire interactive pour les enfants ? C’est un collaborateur qui a eu l’idée de concevoir une tirelire numérique. Le Credit Suisse, en collaboration avec l’EPFL, a tout d’abord mené de nombreuses interviews avec des étudiants, des enfants et des parents dans le cadre d’un processus de réflexion créatrice (« design thinking »). En est sorti un premier prototype, créé par des étudiants, qui était doté d’un affichage numérique et d’un écran tactile : un « cube ». Ce dernier offrait déjà les principales fonctionnalités d’une tirelire numérique et était connecté à des smartphones et à des tablettes par des applications de gestion. Didactique et ludique, il a suscité l’enthousiasme et fut l’élément déterminant pour faire avancer le projet. La version finale, commercialisée aujourd’hui, est fabriquée par la société suisse Hadimec (AG) et porte le label « Swiss Made ». Comment ça marche, concrètement ? Cette tirelire été conçue pour transmettre de manière ludique des compétences financières aux enfants, grâce aux applis « Digipigi » adressées aux jeunes et à leurs parents. Les enfants ont la possibilité de fixer et de suivre des objectifs d’épargne. Les parents peuvent verser de l’argent de poche et convenir avec eux d’une rémunération pour certains services. Contrairement à une tirelire classique, Digipigi ne traite pas seulement les espèces, mais également les transactions réalisées sur les comptes, et réagit par des sons et des mimiques. Toutes les transactions réalisées sont ainsi suivies en famille de façon interactive, permettant aux jeunes générations de se familiariser à la gestion de l’argent virtuel et réel, ainsi qu’à l’Internet des objets. La nature « virtuelle » des transactions est-elle bien comprise par les plus jeunes ? Tout à fait. Il faut savoir que cette tirelire est destinée aux enfants jusqu’à 12 ans. Ils

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sont nés à l’heure d’Internet. Nous conseillons aux parents l’utilisation de cette tirelire à partir de 7 ans, puisqu’à cet âge, ils commencent à avoir une très bonne compréhension des notions de revenus, de dépenses et d’épargne. Aujourd’hui, doit-on sensibiliser les enfants à l’épargne différemment ? Oui, la tendance aux moyens de paiement numériques transforme notre relation à l’argent. Les parents sont confrontés au défi d’apprendre à leurs enfants à gérer de l’argent qui n’est plus simplement une pièce ou un billet de banque. À l’époque actuelle, la bonne vieille tirelire est un outil qui ne suffit plus. Il faut sensibiliser les nouvelles générations aux transactions virtuelles et leur offrir les moyens de s’y former. Vous avez lancé une large étude sur l’argent de poche. Les résultats vous ont-ils surpris ? En collaboration avec Pro-Juventue, plus de 14 000 pères et mères de famille ont été interrogés sur des questions d’épargne, de dépenses et de gestion de l’argent de poche. Un des résultats marquants est que, pour une grande majorité des parents suisses, l’argent de poche représente une partie importante de l’éducation financière. Par ailleurs, il est apparu que six enfants sur dix en disposent librement et prennent indépendamment leurs décisions d’achats. Notre désir de mettre à la disposition des parents et de leurs enfants une tirelire numérique répondant à l’environnement technologique contemporain s’en est trouvé renforcé.

En quoi apprendre aux enfants à « gérer » leur argent est important, pour eux et pour la banque ? Savoir épargner est un aspect essentiel des compétences financières et des compétences sociales en général. Les enfants doivent découvrir dès leur plus jeune âge qu’il existe un système dans lequel les gens acquièrent des biens avec l’argent qu’ils ont gagné en travaillant. La responsabilité première de la transmission de ces compétences incombe aux parents et fait partie intégrante de l’éducation. Pour une banque comme le Credit Suisse, le compte épargne traditionnel ne suffit plus à répondre aux exigences et aux besoins des natifs de l’ère numérique. Si nous voulons continuer à croître, ce qui est notre objectif, cela signifie que la place accordée à la fidélisation précoce et à long terme de la clientèle gagnera en importance dans le développement. Propos recueillis par Fanny Oberson

Mensuel de la CVCI - Novembre 2017


Les chiffres du mois d’octobre 2017

Actualité

Évolution comparée des indices des prix

+ 26

99.8 | 100.3 99.9 | 100.1 100.0 | 100.0 100.4 | 100.0 100.2 | 100.4 100.3 | 100.7 100.1 | 100.9 99.8 | 101.0 99.7 | 100.9 99.7 | 100.6 100.0 | 100.6 100.5 | 100.9 - | 100.9

10.2016 11.2016

Marche des affaires VD (industrie) octobre 2016 VS octobre 2017

12.2016 01.2017 02.2017 03.2017 04.2017 05.2017

+ 18

06.2017 07.2017 08.2017 09.2017

Marche des affaires CH (industrie) octobre 2016 VS octobre 2017

10.2017 Indice des prix de l’offre totale

Indice des prix à la consommation

INDICATEURS

OCT.

NOV.

DÉC.

JANV.

FÉV.

MARS

AVRIL

MAI

JUIN

JUILLET

AOÛT

SEPT.

OCT. 2017

Indice prix consom. (IPC) CH, déc. 15 = 100

100.3

100.1

100.0

100.0

100.4

100.7

100.9

101.0

100.9

100.6

100.6

100.9

100.9

Indice prix offre totale (IPO) CH, déc. 15 = 100

99.8

99.9

100.0

100.4

100.2

100.3

100.1

99.8

99.7

99.7

100.0

100.5

Marche des affaires (dans l’industrie) VD

-33

-23

-22

-29

-33

-24

-17

-24

-9

-20

-15

-4

-7

Marche des affaires (dans l’industrie) CH

-19

-26

-17

-18

-13

-14

-3

-13

1

-2

-3

2

-1

Demandeurs d’emploi VD

25 962

26 463

27 411

28 019

27 491

26 664

25 786

25 292

24 718

24 591

24'855

24 649

24 933

Chômeurs complets et partiels VD

18 232

18 467

19 703

20 672

19 987

19 027

18 353

17 614

16 753

17 105

17 498

17 155

17 129

Taux de chômage VD en % (RF 2010)

4.6

4.7

5.0

5.2

5.0

4.8

4.6

4.4

4.2

4.3

4.4

4.3

4.3

Taux de chômage CH en % (RF 2010)

3.2

3.3

3.5

3.7

3.6

3.4

3.3

3.1

3.0

3.0

3.0

3.0

3.0

Cours des devises franc suisse / euro

1.088

1.075

1.075

1.071

1.065

1.070

1.072

1.089

1.087

1.105

1.139

1.146

1.154

Cours des devises franc suisse / dollar

0.986

0.995

1.019

1.008

1.001

1.002

1.000

0.986

0.968

0.960

0.964

0.962

0.982

Les chiffres inconnus au moment de l’impression de la publication sont signalés par « ... »

Logements : le taux de vacance est en augmentation dans tous les cantons Source : Office fédéral de la statistique OFS (au 1er juin 2017, par cantons)

2.34

2.28

2.5 %

2.25 1.92

2.0 %

1.84

Taux de logements vacants

1.53

1.47

1. 5 %

1.34 1.13 0.91

0.90

1.0 % 0.58

0.51

0.50

0.5 %

Mensuel de la CVCI - Novembre 2017

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Services et prestations

Votre CVCI

© CVCI

Vous souhaitez créer votre entreprise et vous ne savez pas • par où commencer • quelle forme juridique choisir • quelles démarches entreprendre pour être indépendant • quelles sont les obligations en termes d’assurances sociales ou de permis de travail • si l’inscription au registre du commerce est nécessaire…

Zuzanna Adamczewska-Bolle, collaboratrice CVCI et entrepreneure Julien GUEX, sous-directeur CVCI et responsable du service de conseils en création d’entreprise

© CVCI

La CVCI accompagne les créateurs d’entreprise Pour répondre à toutes ces questions, la CVCI propose un service de conseils en création d’entreprise. Nos spécialistes sont à votre disposition sur rendez-vous ou par téléphone. Nous proposons un accompagnement gratuit de 30 minutes environ afin de répondre aux premières questions en rapport avec la création d’une entreprise. Le service de conseils en création d’entreprise se positionne comme une porte d’entrée pour tous les entrepreneurs en herbe quels que soient leur projet et leur parcours. L’objectif de la CVCI est également d’aider ces futurs entrepreneurs en les mettant rapidement en relation avec les bons interlocuteurs dans l’objectif de concrétiser leur projet. En ce sens, ce service est parfaitement complémentaire à l’offre de conseils et de coaching existantes dans le canton de Vaud (Genilem et Innovaud notamment). La CVCI est convaincue que la création d’entreprises, source de croissance et d’emplois, est un élément central de la vitalité d’une économie. En effet, si les grandes sociétés ou les implantations de groupes étrangers retiennent souvent l’attention, les PME ou les micro-entreprises sont d’une importance cruciale pour la région et deviendront peutêtre les grandes entreprises de demain. Dans ce cadre, le service de conseils en création d’entreprise s’inscrit dans un des axes de développement stratégique de la CVCI. En effet, depuis plus de 20 ans, elle s’est tou-

Votre nouvelle adresse professionnelle

jours fortement engagée pour améliorer les chances de succès des créateurs d’entreprise. Rappelons que dans les années nonante déjà, elle a été, avec d’autres partenaires, à l’origine de la création de la Fondation pour l’innovation technologique (FIT) et de l’association GENILEM, deux entités qui visent à favoriser le lancement et le développement de jeunes entreprises prometteuses. La CVCI a également publié, conjointement avec la Banque cantonale vaudoise, un guide pratique à l’intention des créateurs d’entreprise. Informations pratiques : Conseils en création d’entreprises sur rendez-vous ou par téléphone du lundi au vendredi de 8h à 12h T. 021 613 36 16 creation@cvci.ch

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Votre CVCI

Services et prestations

Bienvenue sur MyCCI ! Depuis quelques mois, la CVCI a mis en ligne son Espace Client MyCCI. Ce portail commun des Chambres de commerce (CCI) romandes permet aux entreprises d’interagir avec elles. Les avantages de MyCCI L’Espace Client MyCCI propose à ses utilisateurs un accès aux informations de leur entreprise et de leurs collaborateurs. Il permet notamment de gérer les rôles des collaborateurs, leurs centres d’intérêt, de les abonner aux différentes Newsletters de la CVCI et de modifier les données principales de l’entreprise. MyCCI offre également aux exportateurs un accès à leurs carnets ATA sur ATASwiss et à leurs documents d’origine sur Certify. La consultation des fiches juridiques et économiques, des modèles de contrat et des FAQ en droit du travail, qui se trouvaient jusqu’ici sur l’espace réservé aux Membres du site CVCI, ne sera désormais possible que sur MyCCI. L’avenir de la plateforme Cet Espace Client va se développer dans les prochains mois. Dès 2018, la communication de l’effectif de personnel pour le calcul de la cotisation se fera par l’intermédiaire de MyCCI. De nouveaux développements vous permettront, à terme, de consulter en ligne vos factures ou de vous inscrire à nos manifestations. La CVCI vous tiendra régulièrement informés des évolutions de son Espace Client.

Mensuel de la CVCI - Novembre 2017

COMMENT SE CONNECTER À L’ESPACE CLIENT MYCCI Mon entreprise est membre de la CVCI mais n’est pas encore inscrite sur MyCCI. Si votre entreprise ne dispose pas encore d’un compte sur MyCCI, vous pouvez entrer votre No SWISSFIRMS (0250XXXX) et votre mot de passe SWISSFIRMS dans le formulaire de connexion. Vous n’aurez à faire cette opération qu’une seule fois. Si vous ne connaissez pas votre No SWISSFIRMS et votre mot de passe SWISSFIRMS, veuillez contacter la CVCI (021 613 35 35). Il vous sera ensuite demandé de créer votre compte personnel en utilisant votre adresse e-mail comme nom d’utilisateur avec le mot de passe de votre choix. N’utilisez pas l’adresse e-mail de votre entreprise (info@votreentreprise.com) ni votre adresse e-mail privée, mais votre adresse e-mail personnelle au sein de votre entreprise (prenom.nom@votreentreprise. com). Si votre nom existe déjà dans la liste déroulante, merci de le sélectionner. Lors du premier login, le rôle « administrateur » vous sera automatiquement attribué. Une fois

votre compte administrateur créé, votre entreprise dispose d’un compte sur l’Espace Client. Il ne vous sera alors plus possible d’utiliser le Swissfirms ID pour vous connecter. Ne créez pas un compte non-membre si votre entreprise est membre de la CVCI car votre compte ne sera pas validé. L’administrateur peut inviter un collaborateur à rejoindre l’Espace Client MyCCI en cliquant sur le lien « inviter » qui se trouve en regard du nom du collaborateur. Le collaborateur reçoit ensuite une notification par e-mail lui permettant d’activer son compte sur MyCCI. Nous vous conseillons donc d’inviter vos collègues à utiliser l’Espace Client MyCCI. Si votre entreprise est déjà inscrite sur MyCCI, si vous disposez d’un compte ou si vous souhaitez en créer un, consultez l’infographie pour savoir comment procéder. Pour toute question complémentaire, n’hésitez pas à nous contacter au T. 021 613 35 35.

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Services et prestations

Votre CVCI

ARTMYN rend l’art accessible à tous sur le web Rendre l’art accessible à tous sur le web, tel est le projet novateur et révolutionnaire d’A RTMYN ! Fondée en mai 2016 et installée à Saint-Sulpice, cette jeune start-up a reçu, en octobre dernier, un prêt FIT early de 500 000 francs. ARTMYN a su capitaliser sur plusieurs années de recherches académiques pour devenir une entreprise à l’avenir prometteur. « Elle est la transformation du projet e-facsimilé, développé dans le laboratoire du Professeur Martin Vetterli, en une digitalisation de haute qualité des œuvres d’art sur écran », indique le cofondateur et CEO Alexandre Catsicas. Née de la rencontre d’Alexandre et des ingénieurs Loïc Baboulaz, Julien Lalande et Matthieu Rudelle, l’entreprise compte actuellement sept personnes et est en plein développement. « Nous avons vécu une période délicate au lancement de l’entreprise, souligne Alexandre Catsicas, car à l’époque l’état de la technologie ne permettait pas encore de scanner en grande quantité et à la vitesse actuelle. Le subside accordé par Google, qui avait permis d’assurer les premières années de recherche, arrivait à son terme, et nous nous sommes posé la question de la pérennité économique. Innovaud nous a accompagné par ses conseils et l’accord de financement que nous avons reçu de l’EPFL (Innogrant) nous a permis de fabriquer un nouveau prototype de scanner bien plus performant. »

En quoi votre produit est-il innovant ? Nous avons développé une nouvelle génération de scanner et d’algorithmes qui offrent la possibilité de numériser et de visualiser les œuvres en cinq dimensions : les trois dimensions que nous connaissons tous, ainsi que deux autres relatives aux angles de perception et à la luminosité. Le résultat est que nous sommes capables de retranscrire en très haute définition la matière et la texture des œuvres sur un écran (1,2 milliard de pixels). Trois champs d’application sont dans le scope : les milieux culturels que sont les musées et les fondations, les institutions commerciales telles que Sotheby’s, et enfin les collectionneurs privés et les assurances, afin de pouvoir éta-

© Zuzanna Adamczewska-Bolle

Comment allez-vous utiliser le financement de la FIT ? Le prêt FIT est une parfaite continuité qui nous permettra d’accélérer le développement

et la commercialisation de notre « Passeport Biométrique pour Art ». En collaboration avec des maisons d’enchères, des experts en art ainsi que d’autres acteurs majeurs de l’industrie, ARTMYN développe actuellement un nouveau standard, un passeport numérique hautement sécurisé et encrypté qui accompagnera une œuvre au cours de sa vie, conservera son ADN, assurera sa traçabilité, son état, son authenticité et ainsi donc sa transférabilité. Il offrira une transparence sans précédent sur le marché de l’art tout en garantissant une confidentialité totale pour les collectionneurs.

Une nouvelle génération de scanner permet de transcrire en très haute définition la matière et la texture des œuvres.

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blir un passeport digital unique pour chaque œuvre numérisée. Où en êtes-vous actuellement ? Nous travaillons sur l’infrastructure qui permettra de créer et gérer ce passeport digital des œuvres. Nous avons déjà des clients dans les trois champs d’application que nous visons, ce qui renforce notre position et notre crédibilité pour l’acquisition de nouveaux prospects. Sotheby’s, Plateforme 10 (qui regroupe 3 musées suisses), ainsi que des plateformes de vente d’art en ligne ou encore des compagnies d’analyse et de surveillance. Pour continuer notre expansion, nous allons recruter d’ici la fin de l’année des profils d’ingénieurs ainsi qu’une personne pour me seconder dans le développement d’affaires et opérationnel. Quels sont les projets d’ARTMYN ? A long terme, nous allons consolider nos partenariats avec nos cœurs de cible dans les trois champs d’application que j’ai évoqués. Nous restons à l’écoute du marché de l’art, ce qui nous oriente par exemple vers la future réalisation d’e-catalogues interactifs pour les institutions, dans le but de diminuer les impressions papier et de rendre l’approche de l’œuvre beaucoup plus immersive que ce que l’on trouve actuellement sur le web. Nous avons également prévu de lancer notre propre plateforme en ligne de vente privée d’œuvres d’art – permettant aux collectionneurs de vendre et acheter des œuvres tout en bénéficiant de nos dernières avancées technologiques. Un projet de R&D important, que nous pensons initier prochainement, consistera à réduire la taille de notre équipement de façon à pouvoir authentifier des œuvres avec son téléphone portable. Propos recueillis par Dimitri Kas et Julien Guex

Mensuel de la CVCI - Novembre 2017


Votre CVCI

International Link News

Multiculturalité en entreprise : les défis de l’adaptation Dans un cadre professionnel, la collaboration d’individus d’horizons et cultures différents au sein d’un groupe peut autant être un enrichissement qu’une situation dont la gestion demande tact et doigté. Comment agir au mieux afin de respecter les individualités tout en assurant la bonne marche des équipes ? Entretien avec Jarmila Looks, spécialiste d’aide à la résolution des conflits.

En termes d’adaptation, quels sont les défis auxquels un employeur peut être confronté lors de l’engagement d’un employé étranger ? J’imagine que les capacités d’adaptation professionnelle et sociale ainsi que les connaissances linguistiques font partie des critères de ceux qui recrutent. Parfois il s’agira d’aider efficacement les nouveaux collaborateurs dans les cas où ces capacités ne devaient pas être suffisamment développées. Certaines entreprises ont des possibilités à l’interne, d’autres font appel à des spécia-

Mensuel de la CVCI - Novembre 2017

listes indépendants. Le tout réside dans la faculté de reconnaître à temps les signes qui indiquent des difficultés d’adaptation, qu’il s’agisse d’ailleurs du collaborateur luimême ou de sa famille qui l’accompagne, et d’offrir une aide appropriée. Vous êtes active notamment dans l’aide à la résolution des conflits et la médiation multiculturelle. La dynamique d’une équipe composée d’employés de nationalités différentes au sein d’une multinationale est-elle très éloignée de celle d’une équipe de travailleurs indigènes dans une PME locale ? Il est difficile de faire des comparaisons, tout dépendra de la taille des équipes, de la taille des entreprises, du contexte dans lequel elles évoluent. Mais disons que la culture ne se résume pas à la nationalité et en ce sens le multiculturalisme n’est pas l’exclusivité des entreprises multinationales. Indépendamment du milieu, quelles peuvent être les bases d’une bonne collaboration au sein d’un groupe dans un cadre professionnel ? Une bonne organisation du travail, non seulement au sein du groupe lui-même mais également à d’autres niveaux de la structure dans laquelle le groupe s’inscrit, constitue une base essentielle. Une gestion efficace du changement est également indispensable, car le contexte, qui évolue en permanence, exige une bonne adaptation. Des moyens nécessaires à l’accomplissement de l’activité doivent être mis en place, faute de quoi le risque d’épuisement mettra le groupe en péril. En outre, une prise en charge précoce d’éventuels conflits peut prévenir les ambiances destructrices. Finalement, l’une des règles fondamentales consiste à respecter les individus dans leur diversité.

© DR

International Link, le service de la CVCI dédié aux entités internationales du canton, organise des événements d’intégration pour les employés expatriés et leurs partenaires. Selon vous, quelles sont les clés d’une intégration réussie ? Beaucoup d’entreprises ont mis en place des politiques de « diversity and inclusion » et s’efforcent de trouver un bon équilibre entre le respect de la différence et la capacité qu’ont leurs collaborateurs à ajuster leurs comportements en fonction du contexte et des interactions avec leurs collègues. Un exemple typique, à peine caricatural : A vient du Sud et se dit tactile, volubile, exubérant ; B vient du Nord et préfère ne pas être touché. Comment les aider à assouplir leurs interactions tout en les respectant tous les deux ? Il est bon d’aborder la situation avec l’esprit d’ouverture, c’est-àdire questionner les stéréotypes, questionner les certitudes, questionner les signes « universels », car rien n’est moins universel que les gestes, le non verbal. En essayant de se mettre à la place de l’autre, cela signifie qu’on ne le juge pas à partir de sa propre culture. Il s’agit de savoir comment ne pas être d’accord, ce qui demande une capacité à comprendre les idées contraires aux nôtres.

D’après votre expérience, un parcours professionnel à l’international est-il nécessairement synonyme de capacités d’adaptation accrues ? Tout dépendra des cas concrets, des milieux dans lesquels les gens évoluent et avec lesquels ils sont en relation, de l’activité qu’ils exercent, des valeurs qu’ils privilégient. La faculté de s’adapter aux circonstances est à mon sens très importante quel que soit le parcours de la personne ; le degré d’adaptation dépendra toujours de ce qu’il s’agira d’accepter ou d’influencer. A quels défis les entreprises internationales présentes sur sol vaudois ou souhaitant s’y installer pourraient-elles être confrontées à l’avenir ? Aux défis liés au management socialement responsable qui implique non seulement une gestion respectueuse de l’environnement et économiquement viable, mais également produisant un impact positif sur la société. On en revient donc au respect de la diversité, à la bonne compréhension de la différence et à la capacité d’adaptation à son contexte. Et ceci vaut non seulement pour les entreprises internationales, mais également pour les PME locales. Propos recueillis par Laurine Chiarini www.ginko.ch

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Nouvelles de nos membres

Votre CVCI

Febex a traversé un siècle d’évolution (1917-2017)

© Febex

Fondée en février 1917, pour pallier le manque de fonte, Febex a connu maints rebondissements et adaptations depuis sa création. La fin de la guerre amène un ralentissement des affaires. La Fonte Electrique de Bex, alors connue comme la Fonte, développe la fabrication de ciment, d’alliages ferro-chrome et ferro-phosphore. Une voie s’ouvre, celle de la chimie du phosphore. Febex coule son dernier lingot de fonte en 1972 et se recentre sur son activité de chimiste, pour cibler les marchés haut de gamme de l’électronique, de la pharmacie et de la chimie, dans lesquelles elle occupe aujourd’hui une place de premier plan. Pour Febex, les années parlent d’elles-mêmes, dans un monde où rien n’est jamais acquis. www.febex.ch

Renens Quai Ouest Bureaux : 5000 m2 divisibles à louer Contact: CFF SA · Immobilier Développement Ouest · Jean-Baptiste Rogasik Tél. +41 (0)79 645 61 93 · jean-baptiste.rogasik@cff.ch

Renens Une nouvelle vie, une nouvelle ville

quai-ouest.ch


Votre CVCI

Nouveaux membres

Nous communiquons, ci-après, la liste des entreprises et des personnes qui ont demandé récemment leur adhésion à la Chambre. Nous leur souhaitons une cordiale bienvenue et les remercions vivement de leur confiance et de l’intérêt qu’elles manifestent pour nos activités. AB FACILE SÀRL

EVOLUTHYS

MICHEL BENARD

1820 Montreux, Informatique C. Tarinas Cazenobe, T. 078 950 71 45 ceo@fiduciaire-cg-montreux.com

1095 Lutry, Conseil en GRH et management Corinne Haubensak, T. 079 253 83 49 corinne.haubensak@evoluthys.com www.evoluthys.com

1184 Luins Conseil en informatique T. 079 320 93 89 michelj.benard@gmail.com

HEPTAGO SA

MICHIELS CONSULTING

1023 Crissier, Services informatiques Hanssel Mendiola T. 021 822 42 10, T. 079 629 00 88 info@heptago.com www.heptago.com

1867 Ollon Conseil en management et développement d’entreprises Philippe Michiels, T. 079 704 91 82 philippe@michielsconsulting.ch www.michielsconsulting.ch

AC GREGOIRE LINGUISTICS 1264 St-Cergue Traduction et interprétation Anne-Claire Gregoire T. 022 543 26 24, T. 077 463 80 57 anneclaire.gregoire@gmail.com

BÉNÉDICTE COSMETICS SÀRL 1271 Givrins Cosmétiques, fabrication et commercialisation Bénédicte Siriex, T. 079 367 45 83 bs@benedicte.swiss

BERNARD MONTAVON COURTAGE IMMOBILIER 1009 Pully Immobilier, T. 079 789 47 32 your.nice.property@gmail.com

BS-TEAM SÀRL 1468 Cheyres Service informatique, placement de personnel IT Jean-François Morand T. 058 255 00 20, T. 079 471 16 24 info@bs-team.ch, www.bs-team.ch

JEMS - JOUSSET ERIC MANAGING SOLUTIONS

MIL-TEK SA

1410 Correvon, Conseil pour indépendants, artisans, TPE/PME Eric Jousset, T. 076 360 73 84 eric@jems.pro, www.jems.pro

1070 Puidoux Presses à déchets René Hagenbuch, T. 021 729 80 88 info@miltek.ch, www.miltek.ch

KRÜGER & KAZAN SÀRL

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE PRIVATE BANKING SUISSE SA

1006 Lausanne, Conseils et architecture Katharina Krüger, Ziad Kazan T. 021 312 58 38 kkrueger@krueger-kazan.ch www.krueger-kazan.ch

LABORATOIRES GENOLIER SA 1272 Genolier, Commercialisation de produits cosmétiques Guillaume Vanthier, T. 022 737 08 90 facturation@nescens.com www.nescens.com

CIBESMED SÀRL 1024 Ecublens, Médical Adriano Silauri, T. 021 729 33 38 asi@cibesmed.com www.cibesmed.com

CYBER RESILIENCE SUISSE SÀRL 1196 Gland Conseils et cyber sécurité Jean-Claude Michach, Laurent Delifer T. 079 839 25 04 Info@cyber-resilience.net www.cyber-resilience.net

Mensuel de la CVCI - Novembre 2017

1211 Genève Services bancaires Stefano Retti, T. 022 819 02 33 sacha.caporrella@socgen.com www.privatebanking.societegenerale.ch

SOLAIREDIRECT GLOBAL OPERATIONS SA 1003 Lausanne Energie solaire, photovoltaïque David Monasterio, T. 021 353 59 30 dmonasterio@sdge.ch

MA DATA PROCESSING SOLUTIONS SA 1007 Lausanne Développement et maintenance de logiciels informatiques Michel Abikzer, T. 021 633 45 43 mmeystre@magroupe.onmicrosoft.com

TRUSTWAY SARL 1071 Chexbres Informatique, développement de logiciels de gestion Johan Aubry, T. 021 552 08 08 info@viadev.ch, www.viadev.ch

MEILI TECHNOLOGY SA 1880 Bex Constructions d’appareils industriels Martin Hedman, T. 024 463 02 22 info@meili-technology.com

YANN CAILLEUX 1279 Bogis-Bossey Services informatiques T. 076 387 92 67

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La chronique UBS

Harmonisation du trafic des paiements UBS accompagne les entreprises suisses dans la modernisation de leur gestion de trésorerie et les incite à la recherche d’une meilleure sécurité informatique. Entre 2018 et 2020, la totalité des entreprises en Suisse seront appelées à modifier d’une manière importante la gestion de leur flux bancaires. Cette adaptation est connue sous le nom d’Harmonisation du trafic des paiements. Les entreprises seront confrontées à trois défis : • le remplacement du fichier des paiements groupés DTA en juin 2018 par un nouveau, en langage XML, respectant la norme ISO 20022, déjà adoptée par les pays de l’UE dans le cadre du SEPA ;

• la disparition progressive des bulletins de versement oranges et rouges, qui seront remplacés dès janvier 2019 par des factures avec code QR ; • le changement radical des encaissements de recouvrement par débit direct (communément appelé LSV) qui seront effectués avec le nouveau format à la norme ISO 20022, et associés à l’utilisation de la facturation électronique via une nouvelle plateforme commune à PostFinance et aux banques. La réalisation de ce projet permettra aux entreprises d’échanger plus d’informations avec leurs banques. Ainsi, elles bénéficieront d’un meilleur rapprochement entre la comptabilité et la trésorerie ainsi que d’une plus grande transparence quant à la traçabilité des fonds.

UBS a fortement investi dans le développement d’outils qui permettent d’accompagner les entreprises afin qu’elles puissent bien maîtriser cette phase de changement. Notre équipe Cash Management Services, avec son expertise dans le domaine de la gestion de trésorerie, peut vous aider à moderniser vos processus actuels dans le cadre des nouvelles normes et à renforcer la sécurité de vos solutions de paiement. Giuseppe Bianco Responsable Cash Management Services UBS Suisse Romande T. 021 215 89 06 giuseppe.bianco@ubs.com

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Cahier pratique

Fiche juridique n° 161

ASSURANCES SOCIALES

Prévoyance professionnelle (I) : Principe et financement I. INTRODUCTION La prévoyance professionnelle (2e pilier) assure les risques liés à la vieillesse, à l’invalidité et au décès. Elle se fonde sur la loi fédérale sur la prévoyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité (LPP), en vigueur depuis 1985 et qui fixe les exigences minimales. Selon la Constitution fédérale, la prévoyance professionnelle a pour objectif de permettre aux personnes âgées, aux survivants et aux invalides de conserver – dans une certaine mesure – leur niveau de vie antérieur, en complément de la rente AVS/AI. Plus précisément, l’objectif est d’atteindre environ 60 % du dernier salaire en additionnant les deux rentes. Suivant les catégories de personnes, le 2e pilier peut être obligatoire ou facultatif. Enfin, la prévoyance professionnelle est en principe gérée par des caisses de pension dont le mode d’organisation et la structure varient fortement. II. PERSONNES ASSURÉES Les salariés auxquels un même employeur verse un salaire annuel supérieur à 21 150 francs (seuil d’entrée correspondant au ¾ de la rente de vieillesse maximale versée par l’AVS) sont soumis à l’assurance obligatoire pour les risques de décès et d’invalidité dès le 1er janvier qui suit la date à laquelle ils ont eu 17 ans et, pour la vieillesse, dès le 1er janvier qui suit la date à laquelle ils ont eu 24 ans. Les bénéficiaires d’indemnités journalières de l’assurance-chômage sont soumis à l’assurance obligatoire en ce qui concerne les risques de décès et d’invalidité. Ne sont pas soumis à l’assurance obligatoire : • les salariés dont l’employeur n’est pas soumis à l’obligation de payer des cotisations à l’AVS ; • les salariés engagés pour une durée limitée ne dépassant pas trois mois ; • les salariés exerçant une activité accessoire pour autant que l’activité principale donne lieu à un assujettissement obligatoire ou si l’activité principale est une activité indépendante ;

Mensuel de la CVCI - Novembre 2017

• les invalides au sens de l’AI à raison de 70 % au moins ; • les membres de la famille d’un exploitant agricole qui travaillent dans son entreprise. III. DÉBUT ET FIN L’assurance obligatoire commence en même temps que les rapports de travail (pour les bénéficiaires d’indemnités journalières de l’assurance-chômage, elle commence le jour où ils perçoivent pour la première fois une indemnité de chômage) et cesse à l’âge ordinaire de la retraite, en cas de dissolution des rapports de travail, lorsque le salaire minimum n’est plus atteint ou lorsque le droit aux indemnités journalières de l’assurance-chômage s’éteint. IV. OBLIGATIONS DE L’EMPLOYEUR Tout employeur occupant un ou plusieurs salarié(s) soumis à l’assurance obligatoire doit créer une institution de prévoyance ou s’affilier à une institution collective ou commune. L’affiliation a lieu avec effet rétroactif. En cas de non affiliation, il est obligatoirement affilié à l’institution supplétive. L’employeur doit communiquer à l’institution de prévoyance toutes les informations nécessaires au calcul des cotisations. Il est débiteur de l’entier des cotisations, charge à lui de retenir sur les salaires la part assumée par ses employés. V. REVENU ASSURÉ Les revenus annuels compris entre 21 150 et 84 600 francs sont obligatoirement assurés par la LPP. Les revenus annuels supérieurs à 84 600 francs peuvent être assurés dans le régime surobligatoire. Le montant de coordination servant au calcul du salaire assuré (salaire coordonné) se situe entre 24 675 et 84 600 francs. Si le salaire coordonné est inférieur à 3525 francs, il est augmenté à hauteur de ce montant minimum. Si le salaire diminue temporairement par suite de maladie, d’accident, de chômage,

de maternité ou d’autres circonstances semblables, le salaire coordonné est maintenu au moins pour la durée de l’obligation légale de l’employeur de verser le salaire selon l’art. 324a CO ou du congé maternité selon l’art. 329f CO. La personne assurée peut toutefois demander la réduction du salaire coordonné. VI. FINANCEMENT Contrairement aux rentes du 1er pilier, celles versées au titre de la prévoyance professionnelle sont financées par capitalisation. Cela signifie que chacun paie directement pour sa propre prestation et épargne en vue de sa retraite. En règle générale, l’employé et l’employeur contribuent aux cotisations de façon égale (50 %-50 %), l’employeur pouvant parfaitement opter pour un fonds de pension plus généreux. S’y ajoute le rendement que les institutions de prévoyance réalisent en plaçant le capital de l’assuré. VII. MAINTIEN DE LA PRÉVOYANCE L’assuré qui quitte l’institution de prévoyance pour une raison autre qu’un cas d’assurance a droit à une prestation de sortie. On parle alors de libre passage. Il y a libre passage lorsqu’un assuré change d’employeur, que cet assuré occupe un nouvel emploi ou non après être sorti de l’institution de prévoyance. En cas de changement d’employeur, l’institution de prévoyance verse la prestation de sortie de l’assuré à l’institution de prévoyance du nouvel employeur. Si l’assuré ne reprend pas d’emploi, il est tenu d’indiquer à l’institution de prévoyance à quelle autre institution elle doit verser la prestation de sortie. L’assuré a dès lors le choix entre un compte de libre passage auprès d’une fondation bancaire ou une police de libre passage auprès d’une société d’assurance. Si l’assuré ne communique pas ses intentions à l’institution de prévoyance, celle-ci est tenue de transférer la prestation de sortie à l’institution supplétive au plus tard deux ans après le cas de libre passage.

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Cahier pratique

Fiche économique n° 4

STATISTIQUES/CONJONCTURE

Enquête conjoncturelle dans l’industrie vaudoise – Un point de repère Pour analyser l’évolution de la conjoncture, on dispose de trois instruments principaux : les modèles macro-économiques, les indicateurs et les enquêtes conjoncturelles. Ces trois démarches présentent à la fois des avantages et des inconvénients. Elles sont en partie concurrentes et en partie complémentaires. L’enquête conjoncturelle a surtout pour but de mettre en évidence l’état d’esprit régnant parmi les industriels. Bien que les résultats soient souvent teintés de subjectivité, ils fournissent néanmoins des indications rapidement disponibles quant à la situation et à l’évolution prévisible de la conjoncture. ORIGINES DE L’ENQUÊTE L’enquête conjoncturelle pour l’industrie a été conçue et est exploitée depuis 1955 par le Centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich. La régionalisation de cette enquête dans le canton de Vaud date de 1978. L’analyse des résultats est assurée par la Commission Conjoncture vaudoise, formée du Service de la promotion économique et du commerce (SPECo), de Statistique Vaud (STATVD), de la Banque Cantonale Vaudoise (BCV) et de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI), qui en assure également le secrétariat. Marche des affaires dans l’industrie Suisse Vaud

« Nous jugeons notre carnet de commandes très chargé, normal, trop peu chargé » ; « Au-delà des trois prochains mois, la marche des affaires va s’améliorer, se maintenir ou se dégrader ». Il s’agit en l’espèce d’une enquête d’opinion. Les résultats ne doivent pas être interprétés comme des indications de niveau des diverses variables économiques considérées. Les résultats d’une enquête isolée n’ont par ailleurs guère de signification. C’est uniquement l’évolution des réponses qui permet d’interpréter la tendance. L’apport irremplaçable des enquêtes de conjoncture est d’anticiper d’abord, puis de confirmer avec une grande sûreté les retournements de conjoncture, c’est-à-dire les passages de l’expansion à la récession et inversement. Les données recueillies se limitent à une série d’appréciations sur l’évolution de certaines variables clés. Pour passer de cet ensemble de jugements purement qualitatifs à des données qui puissent être analysées et comparées, il est nécessaire de recourir à une méthode de quantification appropriée : la « méthode dite du solde ». Ce processus de quantification passe par trois étapes : 1. Chaque réponse individuelle est d’abord multipliée par le nombre de personnes occupées à la production (pondération). 2. Les réponses positives, égales ou négatives sont ensuite réparties en %. 3. Le pourcentage des réponses négatives est ensuite soustrait des réponses positives, en négligeant les réponses n’indiquant aucune variation. SYNTHÈSE SOUS FORME D’INDICATEUR L’enquête conjoncturelle permet d’établir une série d’indicateurs destinés à synthétiser les opinions exprimées sous la forme de soldes aux diverses questions. Ils permettent d’apprécier globalement l’évolution de la conjoncture. Un indicateur synthétique de la marche des affaires est calculé à partir des soldes des réponses à trois questions de l’enquête : • évolution du carnet de commandes • évolution de la production • appréciation de la situation des affaires.

RÉALISATION DE L’ENQUÊTE L’enquête conjoncturelle est réalisée sur la base de deux questionnaires très brefs adressés à la fin de chaque mois et de chaque trimestre à quelque 180 industriels, qui répondent bénévolement dans les 15 jours. Ces questionnaires contiennent des questions « qualitatives » qui ne demandent en principe pas une appréciation chiffrée du volume traité et auxquelles trois réponses sont possibles. Par exemple : « La production, comparée au même mois de l’année précédente, a augmenté, est restée identique ou a diminué » ;

Mensuel de la CVCI - Novembre 2017

Cet indicateur est qualifié d’indicateur avancé, car il précède l’évolution économique et reflète chaque mois l’état du climat conjoncturel de l’industrie (voir graphique ci-dessus). L’ensemble des résultats et des publications sont disponibles sur le site Internet de la Commission Conjoncture vaudoise. www.conjoncturevaudoise.ch

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Agenda des partenaires

De partenaire à partenaire

30.11. Ateliers

09.01. Formation

30.01. Evénement

INNOV’ARC

SECURETUDE

TECHNOPOLIS 2018

Innov’ARC organise, les 30 novembre et 1er décembre, les 24h d’InnovARC 2017 sur le thème « PME et sous-traitants industriels : en marche vers votre transition numérique ! » Renseignements et inscriptions : T. 032 889 76 29 www.innovarc.eu/24hdinnovarc/24h-dinnovarc-2017/

SECURETUDE propose des formations reconnues par le SECO, l’OFSP et l’AEAI. • 09.01.2018 Chargé de Sécurité en Protection Incendie préparation à l’examen AEAI (4 jours). • 23.01.2018 Cours de base de sécurité au travail (COSEC ou PERCO) (2 jours). Renseignements et inscriptions : T. 024 466 52 57 info@securetude.ch www.securetude.com

Organisée par le Groupement suisse de l’industrie mécanique (GIM-CH), la prochaine et septième édition de Technopolis se donnera la possibilité aux entreprises actives dans l’industrie de découvrir les possibilités de collaboration avec les différents instituts de recherche de la HEIG-VD ainsi que d’assister à des conférences thématiques et de développer leur réseau. Renseignements et inscriptions : T. 05879638 27 info@technopolis.ch www.technopolis.ch

Tramelan

01.12. Evénement

Aigle

Yverdon-les-Bains

PETITS DÉJEUNERS DES PME & START-UP Y-Parc et VentureKick sont les prochains organisateurs du dernier événement de l’année 2017 qui portera sur l’industrialisation et plus particulièrement sur le passage d’un prototype à la production. Renseignements et inscriptions : T. 021 316 58 20 petitsdejeuners@vaud.ch www.petitsdejeuners-vaud.ch

12.12. Formation Yverdon-les-Bains

18.01. Formation Yverdon-les-Bains HEIG-VD La HEIG-Vd organise, les 18 et 19 janvier à Yverdon-les-Bains ainsi que le 28 janvier à Lausanne, une formation sur La participation dans les projets énergétiques. Renseignements et inscriptions : T. 024 557 23 24 http://planid.heig-vd.ch

Yverdon-les-Bains

30.01. Evénement Genève

ASSISES EUROPÉENNES DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

25.01. Event

Ce rendez-vous donnera la possibilité de mettre en commun et de partager les expériences des acteurs des secteurs public et privé et de confronter les idées et pratiques dans le domaine de l’énergie. Renseignements et inscriptions : www.assises-energie.net

M & BD CONSULTING

22.03. Formation

Lausanne ARIAQ L’Institut ARIAQ propose les formations suivantes : • 12.12 Chef de projet Lean management dans les services (9 jours). • 15.01 Responsable système de management intégré (19 jours). • 18.01 Spécialiste qualité et affaires réglementaires pour dispositifs médicaux (15 jours). Renseignements et inscriptions : T. 024 423 96 50 info@ariaq.ch www.ariaq.ch

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Lausanne M & BD Consulting organise un Innovation Evening à l’espace de coworking Gotham à Lausanne sur le thème « Des acteurs clés partagent leurs expériences ». Renseignements et inscriptions : T. 022 575 33 77 http://mbdconsulting.ch/fr/news info@mbdconsulting.ch

UNIL-EPFL La Formation Continue UNIL-EPFL organise une formation de six demi-journées, entre le 22 mars et le 3 mai 2018, intitulée « Communiquer par écrit – Du choix des mots à l’organisation du texte » Renseignements et inscriptions : T. 021 693 71 20, formcont@unil.ch www.formation-continue-unil-epfl.ch

Mensuel de la CVCI - Novembre 2017


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PLUS QUE LA PASSION Groupe E et les sociétés du groupe sont fiers d’avoir apporté leurs compétences techniques au Swiss Living Challenge et félicitent chaleureusement l’équipe suisse pour sa victoire au Solar Decathlon 2017. www.swiss-living-challenge.ch


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