LeJournal CVCI n° 84 - Juin 2017

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Mensuel de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie N° 84 – Juin 2017

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2017 – UN MONDE TOUJOURS PLUS COMPLEXE p.8 et 9 ACTUALITÉ

ACTUALITÉ

CAHIER PRATIQUE

La CVCI soutient l’Association Lire et Ecrire p.19

Les PCL font face à la vague digitale p.20

Le management By-Out, une réponse à la transmission d’entreprise p.29


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Sommaire

Editorial

Nouvelle législature sous le signe de la fiscalité Actualité 4

Agenda de la CVCI

Assemblée générale

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La CVCI se projette dans les JO de 2026

Economie et politique

11 Chronique economiesuisse – Fermer les volets et secouer la boule à neige ?

Le canton de Vaud repart pour cinq ans avec la même configuration politique qui prévalait entre 2012 et 2017. Un Grand Conseil majoritairement à droite et un Conseil d’Etat à gauche. Le 30 avril et le 21 mai derniers, les Vaudoises et les Vaudois se sont ainsi clairement exprimés pour le statu quo.

11 Chronique AEnEC – JFK, la Lune, 2050 13 Prévoyance vieillesse 2020 – Une réforme imparfaite mais qui mérite d’être soutenue 13 Mise en consultation d’un durcissement de la Lex Koller 14 Swiss EdTech Collider – « Nous avons trois ans pour faire grandir ce projet » 15 Le FOROM se décline désormais en « saison » pour un rayonnement romand 17 Le prix PERL 2017 récompense cinq

Il s’agit maintenant de définir les priorités de la législature. Pour l’économie, la première d’entre elles s’impose tout naturellement : il s’agit évidemment de la mise en œuvre, au niveau cantonal, de la troisième réforme de l’imposition des entreprises. Cette RIE III-VD a été plébiscitée en mars 2016, puis confirmée en février dernier lors d’un scrutin fédéral. Le mandat et le message sont parfaitement clairs.

projets novateurs 18 G21 Swisstainability Forum – Le rendez-vous de la durabilité en Suisse 19 Association Lire et Ecrire – L’illettrisme touche 800 000 personnes en Suisse

La digitalisation dans les entreprises vaudoises

20 Les Presses Centrales Lausanne résistent à la vague digitale

Les chiffres du mois

23 Mai 2017

Votre CVCI 25 Nouveaux membres 26 Nouvelles de nos membres

Cahier pratique 27 Fiche juridique N° 178 (mise à jour)

Réseaux sociaux

29 Fiche économique N° 111

Rachat par les cadres ou Management Buy-Out (MBO)

En plaçant ce dossier tout au sommet des priorités de son programme de législature, le Conseil d’Etat peut élaborer la mise en œuvre pratique du Projet fiscal 17, publié le 1er juin, et qui est actuellement soumis à consultation. Le taux d’imposition des bénéfices – 13,78 % – est déjà arrêté. Les modalités d’application des mesures supplémentaires, comme la « patent box », un instrument de soutien à l’innovation reconnu par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), ne devraient pas présenter de problèmes.

Plus vite le canton de Vaud clarifiera la question, mieux il servira l’emploi et la prospérité. Le canton a la chance de pouvoir s’appuyer sur des finances publiques parmi les plus saines de Suisse. L’Etat dégage en effet depuis une décennie, année après année, des excédents avant amortissements extraordinaires se situant entre 500 millions et 1 milliard de franc par an.

La fiscalité n’est certes pas le seul motif d’implantation mis en avant par les entreprises, mais les chiffres sont implacables : les sociétés internationales amenées par la Promotion économique vaudoise sont deux fois moins nombreuses aujourd’hui qu’il y a quelques années. L’essoufflement de cette dynamique est dangereux, car nous avons besoin d’un renouvellement permanent du tissu d’entreprises. Nos nouvelles autorités ont toutes les cartes en main pour passer à l’action et inverser la vapeur. Une occasion à ne manquer sous aucun prétexte.

Notre pays a pris l’engagement international d’abandonner les statuts spéciaux à l’horizon

Claudine Amstein, Directrice de la CVCI

De partenaire à partenaire 30 Agenda des partenaires

Mensuel de la CVCI - Juin 2017

2020. Il est de la responsabilité de chaque parti et de chaque canton de faire honneur à la fiabilité, notamment juridique, pour laquelle la Suisse est reconnue partout dans le monde. Mais la levée de l’incertitude fiscale constituera aussi, pour les entreprises à vocation internationale, un signal extrêmement fort qui leur restituera une vision à long terme sur leur implantation helvétique. Les incertitudes portant sur les statuts spéciaux permettant de bénéficier d’une imposition plus avantageuse pour les revenus réalisés à l’étranger dure depuis trop longtemps. Dix ans au bas mot. Plus vite le canton de Vaud clarifiera la question, mieux il servira l’emploi et la prospérité.

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Agenda de la CVCI

Actualité

24.08. Afterwork

07.09. RCE

20.09. RCE

BIENVENUE AU CIRQUE !

VISITE DE TERCO / PESA PORT-FRANC

VISITE DE CORNU SA

17 h 00 › 20 h 00 (CVCI)

Ambiance festive, couleurs pétillantes, musique entrainante, la CVCI vous invite cette année à découvrir sa terrasse comme vous ne l’avez jamais vue ! Un 5 à 7 convivial et festif afin de passer un agréable moment de réseautage avant la reprise de septembre. Inscrivez-vous dès maintenant, le nombre de places est limité ! Prix (HT) : gratuit (mais sur inscription) pour les membres, 50 francs pour les non-membres. Renseignements et inscriptions : elodie.brechbuhler@cvci.ch

17 h 00 › 19 h 00 (CVCI)

Le centre de transbordement rail/route TERCO met à disposition une plateforme pour l’import, l’export, le stockage et l’entretien de conteneurs maritimes et caisses mobiles. Le terminal est relié aux ports d’Anvers et Rotterdam. Vous découvrirez aussi PESA, transitaire avec son port-franc, actif dans l’expédition, le dédouanement et la logistique d’entreposage. Prix (HT) : pour les membres, 50 francs (inscription seule) ou 90 francs (inscription + apéritif/buffet). Pour les non-membres, 75 francs (inscription seule) ou 115 francs (inscription + apéritif/buffet). Renseignements et inscriptions : veronique.gauzargues@cvci.ch

COMMENT RÉSEAUTER À LA CVCI ?

12.09. Congrès HR

31.08. Séminaire

Avec ses conférences, ses événements de réseautage, ses médias, son Business Club, sa base de données SWISSFIRMS et ses outils de mise en relations, la CVCI offre un cadre particulièrement propice au développement d’un réseau d’affaires. Encore faut-il bien connaître les différents canaux à disposition, mais aussi savoir pratiquer l’art du réseautage. C’est l’objectif du séminaire « Comment réseauter à la CVCI ? ». Ce séminaire s’adresse à toutes celles et ceux qui souhaitent découvrir quelques techniques de réseautage et mieux « explorer » le réseau CVCI. Un apéritif de clôture permettra de poursuivre les discussions, mais aussi de nouer de nouveaux contacts. Nous vous remercions de confirmer votre participation jusqu’au 27.08. Prix (HT) : gratuit (mais sur inscription) pour les membres, 50 francs pour les non-membres. Renseignements et inscriptions : zuzanna.bolle@cvci.ch

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09 h 00 › 13 h 30 (Chavornay)

09 h 00 › 17 h 00 (Université de Lausanne)

14 h 00 › 18 h 00 (Champagne VD)

Tout a débuté en 1934 avec la création d’une boulangerie de village. Aujourd’hui, l’entreprise compte plus de 340 employés et poursuit son expansion en Suisse et à l’étranger. Même si ce sont maintenant des machines qui reproduisent les gestes de l’artisan boulanger, Cornu SA n’en reste pas moins une PME à taille humaine. La Fabrique, nouveau bâtiment de présentation de la société à Champagne, vous ouvre ses portes. Prix (HT) : pour les membres, 50 francs (inscription seule) ou 90 francs (inscription + apéritif/buffet). Pour les non-membres, 75 francs (inscription seule) ou 115 francs (inscription + apéritif/buffet). Renseignements et inscriptions : veronique.gauzargues@cvci.ch

27.09. CFO Café 08 h 00 › 10 h 00 (CVCI)

LE SENS AU TRAVAIL, LES DÉFIS DU 21E SIÈCLE

CONTRÔLE DE GESTION : QUOI DE NEUF ?

La CVCI soutient la 8e édition du Congrès HR Sections Romandes dont le thème 2017 est : Le sens au travail – Les défis du 21e siècle. Les différents aspects de ce défi majeur seront présentés et débattus lors de conférences et d’ateliers, le 12.09. à l’Université de Lausanne. Renseignements et inscriptions : Maria Anna Di Marino T. 021 323 40 50 www.congres-romand.ch

Plus stratégique, plus rapide et plus agile, telle est l’évolution du contrôle de gestion. Qu’en est-il des outils ? Ce CFO Café, présenté par Olivier Doléans (Swiss Learning Group), sera l’occasion de discuter des outils de pilotage d’entreprise, de la contribution des nouvelles technologies de l’information et de l’évolution de nos métiers. Durant ce petit déjeuner, vous découvrirez cette évolution au travers d’applications concrètes des nouvelles fonctionnalités et produits de Microsoft Office (Excel 2016, Power Query, Power Pivot et Power BI). Prix (HT) : 25 francs pour les membres, 40 francs pour les non-membres. Renseignements et inscriptions : elodie.brechbuhler@cvci.ch

Mensuel de la CVCI - Juin 2017


Actualité

03.10 et 24.10. Formation 17 h 00 › 19 h 00 (CVCI)

GESTION DE LA MOBILITÉ LIÉE AU TRAVAIL (PLANS DE MOBILITÉ) La CVCI met sur pied une nouvelle formation de deux soirées sur le thème de la gestion de la mobilité liée au travail et sur les plans de mobilité. Elle traitera des enjeux et perspectives en matière de mobilité en Suisse et dans le canton de Vaud. Elle vise notamment à fournir les clés pour initier les réflexions au sujet de l’implémentation d’un plan de mobilité au sein de votre entreprise. Intervenants : Olivier Français, Conseiller aux Etats, président de la Commission des Transports et Télécommunications, Thierry Chanard, Architecte-urbaniste, propriétaire du bureau GEA VallotonChanard et Julien Lovey, Expert plans de mobilité d’entreprise, responsable Citec Neuchâtel-Jura. Cette formation s’adresse principalement aux entreprises de plus de 20 collaborateurs. Le public-cible est aussi bien les membres de la direction, que les responsables RH, immobiliers ou logistiques. Prix (HT) pour deux soirées : 300 francs pour les membres et 330 francs pour les non-membres. Renseignements et inscriptions : olivier.fantino@cvci.ch

04.10. Séminaire 17 h 00 › 19 h 00 (CVCI)

SWISSFIRMS : POUR MIEUX PROMOUVOIR VOTRE ENTREPRISE ! Le site SWISSFIRMS (www.swissfirms. ch) a pour mission de promouvoir les entreprises membres des Chambres de commerce suisses (CCIS). Couvrant la totalité du territoire helvétique, il constitue la principale base de données économiques de notre pays et offre de nombreuses possibilités de recherche. Chaque entreprise membre d’une CCIS bénéficie gratuitement d’une fiche de présentation complète. Afin de présenter ce portail, et notamment les opportunités de mieux mettre en valeur votre entreprise, nous vous invitons à participer à une séance d’information, clôturée par un apéritif permettant de poursuivre les discussions. Nous vous remercions de confirmer votre participation jusqu’au 29.10. Prix (HT) : gratuit (mais sur inscription) pour les membres, 50 francs pour les non-membres. Renseignements et inscriptions : jelena.kovacevic@cvci.ch

Agenda de la CVCI

IMPRESSUM Éditeur : Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI), avenue d’Ouchy 47, CP 315, 1001 Lausanne T. 021 613 35 35, F. 021 613 35 05 cvci@cvci.ch, www.cvci.ch Rédaction : Guy-Philippe Bolay, Zuzanna Bolle, Laurine Chiarini, Sonia Delgado, Olivier Fantino, Julien Guex, Philippe Gumy, Philippe Miauton, Vincent Michoud, Mathieu Piguet et Serge Sahli. Gervaise Defago (rédactrice responsable) Photo de couverture : ARC-Jean-Bernard Sieber Conception : Buxum communication, Founex, www.buxum.ch Imprimeur : PCL Presses Centrales SA Acquisition de partenaires : Publicitas SA, Rue Etraz 4, CP 7114, 1002 Lausanne, T. 058 680 98 49 Tirage : 4500 exemplaires Parution : 4 e semaine du mois

A l’étroit...? Le Nord vaudois vous propose des terrains industriels à des conditions attractives

Yverdon-les-Bains - Ependes - Orbe - Chavornay - Champagne - Vallorbe - Sainte-Croix - Grandson

Mensuel de la CVCI - Juin 2017

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La chronique UBS

Bonus industriel UBS : un coup de pouce bienvenu Le Bonus industriel UBS permet aux PME d’investir pour doper leur efficacité tout en préservant l’environnement et en recevant une aide appréciée qui peut aller jusqu’à 9000 francs par année. Les variations du franc suisse, et notamment son appréciation, entraînent des coûts élevés pour l’industrie d’exportation helvétique. Afin de rester compétitives, les entreprises de production doivent optimiser en permanence leur processus et renouveler régulièrement leur parc de machines. Avec une enveloppe pouvant atteindre

jusqu’à 4500 francs par machine, le Bonus industriel d’UBS Leasing donne un réel coup de pouce aux PME qui investissent dans des installations de production modernes. Au-delà du gain de productivité, les machines de dernière génération sont de surcroît moins polluantes, moins gourmandes en énergie et donc également bénéfiques pour l’environnement. Le Bonus industriel UBS est déterminé par le coût de la machine. Par exemple, en investissant dans une machine de production plus performante, d’une valeur de

EN CHF

1500

BONUS MONTANT

100 000

200 000

4500

3500

2500

300 000

400 000

310 000 francs, le Bonus industriel UBS s’élève à 3500 francs. Ce montant sera déduit de la première redevance de leasing. Ce bonus s’adresse aux PME inscrites au Registre du commerce suisse, disposant d’un compte auprès d’UBS et qui investissent dans des machines de production neuves. Chaque entreprise peut toucher jusqu’à deux bonus par année civile. Les nouvelles machines – exploitées en Suisse ou dans la Principauté de Liechtenstein – doivent être financées par UBS leasing à hauteur d’au moins 100 000 francs et pour une durée minimale de 36 mois. Sébastien Hauser Responsable Clientèle PME Arc Lémanique T. 021 215 33 71 sebastien.hauser@ubs.com ubs.com/bonus-industriel

CONSERVER LES VALEURS CRÉER UNE PLUS-VALUE Du nettoyage de zones sensibles à la préservation de la valeur de votre objet en passant par l’analyse efficace ainsi que les solutions globales pour l’encadrement de votre bien foncier, l’assistance flexible lors de difficultés personnelles, la destruction d’animaux nuisibles ou un conseil compétent lors des questions d’exploitation: nous sommes là pour vous à tous les niveaux!

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Actualité

Agenda de la CVCI

FORMATIONS

22.08. Juridique

05.09. Juridique

08.09. Export

CONTRATS COMMERCIAUX

CERTIFICAT DE TRAVAIL

PETIT-DÉJEUNER : DÉCLARATIONS DU FOURNISSEUR

Principes généraux du droit des contrats (formation, exécution, inexécution, extinction, etc.) et quelques contrats en détail (vente, bail de locaux commerciaux, entreprise et mandat). Prix (HT) : 210 francs pour les membres CVCI et/ou HR Vaud et 300 francs pour les non-membres, documentation et pause-café incluses.

Cours animé par un juriste et un spécialiste RH sur les principes applicables à la rédaction d’un certificat de travail (certificats qualifié/simple/intermédiaire, d’apprentissage) : contenu, forme, cas particuliers, responsabilité de l’employeur, droits du travailleur. Prix (HT) : 490 francs pour les membres CVCI et/ou HR Vaud et 650 francs pour les non-membres, documentation, repas de midi et pauses-café inclus.

13 h 30 › 16 h 30 (CVCI)

29.08. Juridique 08 h 30 › 16 h 30 (CVCI)

INTRODUCTION AU DROIT DU TRAVAIL

08 h 30 › 16 h 30 (CVCI)

08 h 30 › 10 h 30 (CVCI)

La déclaration du fournisseur est une indication contraignante du fournisseur concernant le caractère originaire d’une marchandise livrée par ses soins. Informations et discussions autour de ce thème complexe mais fondamental. Prochains modules : Formation spécialisée en export • 21.09 Module 4 : Banques • 21.11 Module 5 : Assurances Prix (HT) : gratuit Renseignements et inscriptions : valerie.brulhart@cvci.ch

07.09. Juridique 08 h 30 › 16 h 30 (CVCI)

FIN DES RAPPORTS DE TRAVAIL Principes généraux du droit du travail suisse : conclusion du contrat, durée du travail, obligations du travailleur, salaire, protection de la santé et de la personnalité, vacances et congés, fin des rapports de travail. Prix (HT) : 490 francs pour les membres CVCI et/ou HR Vaud et 650 francs pour les non-membres, documentation, repas de midi et pauses-café inclus.

21.09. Juridique 13 h 30 › 16 h 30 (CVCI)

Ensemble des règles qui régissent la fin des rapports de travail : fin automatique, résiliations ordinaire/immédiate/ abusive, en temps inopportun, abandon d’emploi, congé-modification, licenciement collectif. Prix (HT) : 490 francs pour les membres CVCI et/ou HR Vaud et 650 francs pour les non-membres, documentation, repas de midi et pauses-café inclus.

SUSPENSION DU DÉLAI DE CONGÉ : CAS PRATIQUES Après-midi pratique consacré à la résolution de cas d’application des règles de protection contre les licenciements en temps inopportun. Prix (HT) : 210 francs pour les membres CVCI et/ou HR Vaud et 300 francs pour les non-membres, documentation et pause-café incluses.

Renseignements et inscriptions pour tous les cours de droit du travail : Sonia Delgado, droit@cvci.ch, T. 021 613 36 37

© CVCI

Le programme complet de nos formations est disponible sur : www.cvci.ch/formation

Mensuel de la CVCI - Juin 2017

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Assemblée générale

Actualité

La CVCI se projette dans les JO de 2026 « Nous voulons créer un 27e canton suisse le temps des Jeux Olympiques de 2026. » L’enthousiasme du président de la CVCI, Bernard Rüeger, pour le projet olympique romand a été communicatif, le 10 mai à Beaulieu Lausanne, à l’occasion de l’Assemblée générale de la CVCI. « Nous avons pour ambition de rendre la Suisse fière d’elle-même, avec des olympiades hivernales de retour à la montagne, en recourant au maximum aux infrastructures existantes. Il nous manque le grand tremplin, qui se fera très probablement à Kandersteg, ainsi qu’un anneau de vitesse, pour lequel les discussions sont toujours en cours. Pour le reste, nous disposons déjà de 87 % des infrastructures », a détaillé le président de Rüeger SA, par ailleurs vice-président du comité de Sion 2026.

S’exprimant sur les plans politique et économique, Claudine Amstein, directrice de la CVCI, a constaté que la population manifeste un certain désarroi face aux simplifications abusives et à la polarisation systématique dans le débat public. Là-dessus s’ajoutent les changements rapides et profonds qu’entraîne la digitalisation de l’économie et de la société dans son ensemble. Pour les associations économiques, ce contexte déstabilisant oblige plus que jamais à formuler des réponses circonstanciées. C’est cette analyse qui a conduit la CVCI à apporter son soutien à deux paquets de réformes qui, loin d’être parfaits, constituent un pas dans la bonne direction : la stratégie énergétique 2050 et Prévoyance 2020, a expliqué Claudine Amstein. Le premier objet a été accepté par plus de 58 % du peuple suisse le 21 mai (Vaud : 73,5 %). Le second sera soumis à votation le 24 septembre. L’analyse des aspects positifs et négatifs des deux réformes ont conduit le Conseil stratégique à soutenir les deux objets. Au niveau cantonal, la Chambre plaide en faveur

d’une mise en œuvre rapide de la réforme vaudoise de l’imposition des enetreprises, validée deux fois en votation populaire. L’ensemble de ces réformes constitue un compromis largement accepté. « Rassurez-vous, a poursuivi Claudine Amstein, il ne s’agit pas pour autant de vendre son âme, mais bel et bien de négocier durement et ensuite d’être pragmatique pour évaluer si le projet conduit à faire avancer une réforme indispensable à l’économie ou non. C’est ce qui distingue certainement le rôle d’une association de celui d’un parti politique. Notre intransigeance reste entière pour les mauvais projets et le compromis ne fait alors pas partie de notre vocabulaire. Tel sera le cas pour l’initiative qui veut créer une assurance dentaire vaudoise et son contre-projet visant à la financer par une taxe de 30 centimes par litre sur les boissons sucrées. » Revenant sur les JO 2026, le conseiller d’Etat Philippe Leuba s’est dit convaincu qu’un tel projet « dynamisera l’économie vaudoise. Le chef du Département de l’économie et du sport a par ailleurs conclu en faisant état de sa confiance dans un climat conjoncturel qu’il estime ‹plutôt bon›, avec un chômage en baisse et un PIB en croissance ». Philippe Gumy

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Le projet est en partie né à la CVCI, à la fin de l’été 2015, alors que Lausanne venait de décrocher les Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) pour 2020. « Suite à un conseil stratégique de la Chambre, c’est en discutant de ce formidable projet autour d’un verre que l’idée de déposer un candidature pour les grands Jeux s’est imposée tout naturellement: et pourquoi pas en Suisse romande ? », a raconté Bernard Rüeger. Rapidement, le projet imaginé en Valais par Christian Constantin a fusionné avec celui de la CVCI. Et la machine a démarré. La candidature pour les JO de 2026, qui se déploieront sur cinq cantons (Vaud, Valais, Fribourg, Berne et les Grisons), entre maintenant dans sa phase décisive, avec l’établissement d’un plan et d’un budget détaillés. Le processus décisionnel va s’éta-

ler sur les deux prochaines années, une course d’obstacles sans répit jusqu’en juillet ou septembre 2019, lorsque le Comité international olympique (CIO) désignera la ville organisatrice pour les JO d’hiver 2026.

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Mensuel de la CVCI - Juin 2017


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Actualité

Assemblée générale

ÉLECTIONS

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Lors de la partie statutaire, l’Assemblée générale a procédé à l’élection : • D’un nouveau membre du Comité : Hervé Udriot, vice-président Biopharma Manufacturing chez Ferring International Center SA à Saint-Prex • De trois nouveaux membres du Conseil stratégique : Doris Grobéty, directrice de Parking Management Services SA à Renens ; Dimitri Djordjevic, directeur général de la Clinique de la Source à Lausanne ; Pierre-Marie Glauser, CEO associé d’Oberson Abels SA à Lausanne. • De deux membres de l’Assemblée des délégués : Nicolas Durand, CEO et fondateur d’Abionic SA à Epalinges ; JeanLuc Jaquier, directeur-administrateur de Dénériaz SA à Lausanne.

OPTIMISME DANS L’INNOVATION

© CVCI

Nicolas Bouzou, conférencier

PRIX DE L’INTÉGRATION Décerné dans le cadre de l’AG de la CVCI, le Prix 2017 de l’intégration professionnelle a récompensé les sociétés TESA à Renens, active dans les instruments de mesure, et City Express à Lausanne, spécialisée dans la livraison de courriers. Le prix « coup de cœur du jury », lequel était présidé par Me Luc Recordon, a été attribué à Sprint votre imprimeur SA à Yverdon-les-Bains. La CVCI est partenaire de cette distinction attribuée par l’Association des entreprises d’insertion professionnelle (AEIP). Le Prix récompense des sociétés et/ou administrations qui occupent des personnes atteintes dans leur santé par un handicap.

Mensuel de la CVCI - Juin 2017

Conférencier du jour, l’essayiste français Nicolas Bouzou s’est employé à démontrer que « nous devons regarder l’avenir avec optimisme ». En dépit du climat médiatique et politique constamment anxiogène, une analyse rationnelle des statistiques nous démontre que « le monde n’a jamais été aussi accueillant qu’aujourd’hui ». La pauvreté régresse au niveau mondial, la durée de vie s’allonge, même la violence terroriste, malgré toutes les apparences, est moindre aujourd’hui que dans les années 1970 ! Nous sommes par ailleurs en pleine phase d’innovation, comme ce fut le cas au siècle de Périclès, à la Renaissance, lors de la révolution industrielle ou à la Belle Epoque. « Le numérique, qui date des années 50-60, déploie ses vertus dans les nanotechnologies, les biotechnologies, la robotique, mais surtout dans l’intelligence artificielle. Or cette dernière n’en est qu’à ses débuts », a constaté Nicolas Bouzou. Les changements liés aux technologies ne vont pas sans difficultés d’adaptation. En particulier sur le front de l’emploi, qui va être profondément touché par les évolutions à venir dans le domaine de l’intelligence artificielle. Mais l’essayiste reste convaincu que quoi qu’il advienne, « le travail doit rester et restera la colonne vertébrale de la société ».

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La chronique gigAtec

Développement et production sous le même toit sont nos forces L’entreprise Gigatec, spécialisée dans le développement, la production de cartes et d’appareils électroniques, fête ses 40 ans d’existence. L’occasion pour le sous-traitant de réaffirmer son savoir-faire. Existante depuis 40 ans, l’entreprise s’illustre notamment dans le développement et la production de cartes et d’appareils électroniques pour des clients suisses et étran-

gers, séduits par la qualité Swiss Made. Tout au long de son histoire, le sous-traitant qui emploie douze personnes a su s’adapter à l’évolution du marché : « Au départ nous faisions principalement du montage traditionnel destiné au secteur industriel ainsi que du câblage. Au fil des ans, nous avons ouvert un département R&D et modernisé nos moyens de productions afin de nous concentrer sur les produits high-tech et travaillons aujourd’hui avec des clients issus des secteurs de l’horlogerie, métrologie, industriel, chronométrage ou encore de la robotique », explique Mario Aellen, président et administrateur de Gigatec et K-team, deux sociétés travaillant en étroite collaboration.

ainsi qu’une partie industrialisation et production : « Nous offrons des solutions complètes, du prototype à la série. Par exemple, nous avons développé et fabriquons un chronomètre qui est couramment utilisé lors des compétitions internationales, des mouvements de montres électroniques, des présentoirs pour l’horlogerie notamment exposé à Baselworld ou encore des solutions robotiques de pointes utilisées pour la recherche dans les universités du monde entier. Nos atouts sont la proximité et la réactivité », précise Claude-Alain Nessi, directeur d’exploitation. A l’avenir, il s’agira pour Gigatec de rester à l’avant-garde afin d’offrir des solutions innovantes à ses clients.

Des solutions complètes Afin de fournir un service de qualité, l’entreprise abrite un secteur R&D pour la conception hardware, software et mécanique,

gigAtec SA Chemin des Plans-Praz 28 1337 Vallorbe, T. 024 423 89 64 www.gigatec.ch, info@gigatec.ch

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Actualité

Economie et politique

Fermer les volets et secouer la boule à neige ? Commençons par tordre le cou à un cliché : nous ne voulons pas adhérer à l’Union européenne. Et poursuivons par un constat objectif : la tendance générale n’est pas à l’ouverture, mais au repli. Certains se complaisent à colporter l’idée qu’il suffirait de fermer les fenêtres et la porte à double tour pour que tout redevienne « comme avant ». Mais était-ce vraiment mieux avant ? Fautil moins de croissance ? Les années 90 ont bien montré que l’absence de croissance est dramatique en termes d’emplois et de prospérité. Mais voilà, le protectionnisme est à la mode. Malheureusement. On construit des barrières, non seulement commerciales, mais aussi avec de vraies briques et des barbelés. Pour un pays comme la Suisse dont l’exiguïté du marché intérieur lui impose de pouvoir accéder aux marchés internationaux avec le moins d’entraves possibles,

le retour de mesures protectionnistes est une tendance inquiétante dont on aurait tort de se réjouir. Et pourtant, certains s’en frottent déjà les mains, galvanisés par la victoire – à la Pyrrhus – des Brexiters, pensant sans doute que la Suisse peut vivre en autarcie et séduits par l’idée que la fin de la libre circulation des personnes signifiera la fin des problèmes en Suisse. Simple comme bonjour. Et si nous revenions plutôt aux faits ? Objectivement, pour un pays comme le nôtre, la libre circulation n’est pas la cause de nos problèmes, mais la conséquence d’une croissance que beaucoup nous envient; une croissance dont il s’agit d’accompagner les effets pour ne laisser « personne au bord du chemin ». Il n’est pas chose aisée que de trouver des solutions aux préoccupations légitimes de la population face à la libéralisation des échanges. Mais la réponse ne se trouve pas dans le protectionnisme. Ni dans les discours simplistes.

Notre société vit des mutations profondes, engendrées par la mondialisation et dopées par les avancées technologiques. La Suisse n’y échappe pas et, d’ailleurs, elle en profite largement. D’importants dossiers qui façonneront l’avenir du pays nous attendent : initiative de l’UDC contre les droits humains, accord-cadre, future initiative dénonçant la libre circulation des personnes. Nous aurons l’occasion d’y revenir dans un prochain article. Toutefois, ce n’est pas en fermant les volets et en secouant la boule à neige pour faire tomber quelques flocons sur le chalet qu’on apportera des solutions adéquates aux problèmes que nous connaissons. Carmelo Laganà, Suppléant romand d’economiesuisse

www.ouverte-souveraine.ch

JFK, la Lune, 2050... Le 12 septembre 1962, JFK annonçait qu’avant la fin de la décennie, l’A mérique aurait visité la Lune, « parce que cet objectif organiserait le meilleur des énergies et des savoir-faire ». Cette ambition a été concrétisée, accélérant les progrès technologiques, stimulant l’économie et l’emploi... Le 21 mai dernier, la Suisse s’est donné trois décennies pour un objectif pas moins ambitieux : ouvrir une nouvelle ère énergétique, hors nucléaire à mesure de l’essor des sources renouvelables, avec les technologies que l’on connaît, celles que l’on inventera. Un vote de confiance dans notre capacité à relever les défis, et dans une ambition propre à organiser « le meilleur de nos énergies et de nos savoir-faire », à stimuler l’économie, l’emploi... « Nous le ferons non parce que c’est facile mais parce que c’est difficile », avait pré-

Mensuel de la CVCI - Juin 2017

cisé JFK. Sans doute les citoyens suisses n’ont-ils pas pensé tout à fait pareil, quand bien même ils savent que c’est un défi qu’ils ont engagé, technique, économique, administratif... où il faudra éteindre des a priori, pratiquer le discernement, fédérer les volontés... Un bon motif à optimisme : depuis seize ans, moult entreprises suisses améliorent continuellement leur performance énergétique – une prescription légale. Les milieux économiques ont créé dès 2001 l’Agence de l’énergie pour l’économie (AEnEC) pour les y aider. L’AEnEC conseille actuellement plus de 3600 entreprises, chacune spécifiquement quant aux mesures rentables qu’elle peut engager pour réduire sa consommation d’énergie, ses émissions de CO2 et ses coûts. Les entreprises accompagnées par l’AEnEC, collectivement, ont déjà dépassé les objectifs fixés, et continuent au même rythme.

Ces entreprises apprécient ainsi une démarche facilitée, et pour autant pas facile à tout coup – quoique nos habitudes recèlent bien des « gisements » d’économies d’énergie aisément exploitables sans frais ! Et beaucoup de responsables « énergie » d’entreprises en témoigneraient : porté par des objectifs ambitieux, on ramène les difficultés à leur vraie mesure, on les mue en opportunités. Toutes expériences précieuses à partager, en route vers 2050 ! Plus question de la Lune, c’est de la Terre, de ses ressources et de son climat qu’il s’agit... Jean-Luc Renck, AEnEC, chargé d’information pour la Suisse romande

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Actualité

Economie et politique

Une réforme imparfaite mais qui mérite d’être soutenue Au terme d’un long et difficile processus, le Parlement a finalement adopté, le 17 mars dernier, et à une voix près au Conseil national, la réforme Prévoyance vieillesse 2020. Pour la première fois, des mesures sont prises simultanément et de manière globale dans les 1er et 2e piliers.

A comptabiliser dans les plus : le relèvement de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans, l’abaissement du taux de conversion de 6,8 % à 6 %, la flexibilisation de l’âge de la retraite entre 62 et 70 ans et une augmentation modérée de la TVA (0,6 point au lieu de 1 à 2 points selon le projet initial).

La réforme Prévoyance vieillesse 2020 est attaquée par référendum, en cours de récolte de signature. Peu importe qu’il aboutisse ou non, le peuple est les cantons suisses seront inévitablement amenés à se prononcer indirectement sur cet objet le 24 septembre prochain, dans la mesure où il est juridiquement lié à l’arrêté sur le financement additionnel de l’AVS par le biais d’un relèvement de la taxe sur la valeur ajoutée.

Du côté des moins : la renonciation à un mécanisme automatique d’intervention pour garantir l’équilibre financier de l’AVS et, surtout, le coûteux arrosoir de 70 francs attribué en plus à chaque nouvelle rente AVS, qui nécessite dans un premier temps une augmentation des cotisations salariales de 0,3 point, insuffisante dès 2030. Cet arrosage généralisé met à mal la pérennité financière de l’AVS et représente bien évidemment le principal défaut de la réforme. Doit-elle pour autant, à elle seule, justifier le rejet de l’ensemble du paquet ?

La réforme comporte de nombreuses mesures, tant pour l’AVS que la LPP. Comme dans tout « paquet » fruit de compromis politiques, toutes ne sont évidemment pas satisfaisantes.

au vu des deux principales et indispensables mesures structurelles adoptées (âge de la retraite des femmes et taux de conversion). En effet, un rejet impliquerait de recommencer un nouveau processus parlementaire à zéro. Beaucoup de temps perdu, et avec un meilleur résultat au bout ? Rien n’est moins sûr, surtout lorsque l’on se rappelle les expériences de ces dernières années et les échecs successifs des réformes avec un réel impact financier. Un parmi d’autres : la baisse du taux de conversion de 6,8 à 6,4 %, balayée par 72,7 % des citoyens en mars 2010. Il est par contre vrai que la réforme Prévoyance vieillesse 2020 ne résout – et de loin – pas définitivement les problèmes structurels de nos assurances vieillesses. Mais elle peut être considérée comme un premier pas important dans la bonne direction, un compromis acceptable qui permet de s’accorder un répit d’une dizaine d’années.

Le Conseil stratégique de la CVCI a estimé que non, la réforme méritant d’être soutenu

Mathieu Piguet

Mise en consultation d’un durcissement de la Lex Koller La Confédération propose de durcir les conditions régissant l’acquisition de biens immobiliers par des personnes et entreprises étrangères tout en ouvrant l’accès aux coopératives de logements pour des ressortissants des pays hors UE/ AELE. La CVCI s’oppose à l’ensemble des durcissements, qui nuiraient à l’économie suisse sans procurer aucun avantage. La modification de la loi vise à soumettre l’acquisition d’un bien commercial par une personne d’un pays hors UE/AELE à autorisation, sauf si le bien immobilier commercial est exploité par l’acquéreur lui-même durant au minimum 10 ans. Durant cette période, si l’acquéreur ne l’utilise plus personnellement, il serait tenu de l’aliéner dans les deux ans. Ainsi, une société étrangère ne pourrait plus investir dans l’achat d’un centre commercial, d’une halle industrielle, d’un hôtel ou d’un autre bien immobilier commercial, afin de le louer ensuite à une autre entreprise créatrice d’emplois.

Mensuel de la CVCI - Juin 2017

A l’heure actuelle, il serait particulièrement malvenu de dissuader les entreprises étrangères d’investir et de créer des emplois dans notre pays. La Confédération propose d’appliquer le même principe à l’acquisition de logements pour les ressortissants de pays hors UE/ AELE qui souhaitent devenir propriétaires dans notre pays pour y habiter. En cas de déménagement, le propriétaire serait alors contraint de revendre son bien (ou sa part de coopérative) dans un délai de deux ans. Il convient de rappeler que pour un ressortissant d’un pays hors EU/AELE, le permis de travail n’est délivré que si la personne exerce une haute responsabilité. Dès lors, il n’est pas dans l’intérêt de la Suisse de dissuader ces contribuables d’acquérir un bien immobilier et de s’installer durablement dans notre pays. Le but de la Confédération est d’éviter que trop de capitaux étrangers n’affluent et que

l’immigration ne pousse vers le haut la demande sur le marché immobilier. Cependant, la CVCI doute d’une part que les dysfonctionnements observés sur le marché immobilier puissent être résolus en intervenant sur les groupes-cibles visés par cet avant-projet (soit les personnes de pays hors UE/ AELE). Et d’autre part, le but de la Lex Koller est de réguler « l’emprise étrangère sur le sol suisse », mais cette loi ne constitue pas le moyen approprié pour intervenir sur les prix du marché immobilier. Il est en plus regrettable que le rapport ne se réfère à aucun chiffre ou étude pour fonder ces propositions de durcissements de la loi. Finalement, la CVCI s’oppose fermement à l’ensemble des modifications proposées, à l’exception de la possibilité pour les étrangers hors UE/AELE d’accéder aux coopératives de logements, qui constituent le seul point positif dans ce projet. Olivier Fantino

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Economie et politique

Actualité

« Nous avons trois ans pour faire grandir ce projet »

© Vincent Michoud

L’EPFL lance un incubateur dédié aux technologies de l’éducation. Le Swiss EdTech Collider accueille déjà une quarantaine de start-up dans son espace collaboratif de 300 mètres carrés.

Pierre Dillenbourg, président et fondateur du Swiss EdTech Collider

Le Swiss EdTech Collider, un incubateur d’entreprises dédié aux EdTech (Education et Technologie) vient d’ouvrir ses portes sur le campus de l’EPFL. L’association à but non lucratif, créé par Pierre Dillenbourg, accueille déjà une quarantaine de start-up liées aux nouvelles technologies de l’éducation. L’objectif étant d’offrir aux jeunes pousses une visibilité accrue tant du côté des clients que des investisseurs tout en encourageant les synergies. Les entreprises pourront également être associées aux recherches de pointe menées par des professeurs de l’EPFL en matière de technologie de l’information. Interview de Pierre Dillenbourg, président et fondateur du Swiss EdTech Collider.

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Qui peut s’installer au Swiss EdTech Collider de l’EPFL ? Le critère d’admission est simple, il faut développer un produit ou proposer un service en relation à la fois avec l’éducation et la technologie. Au début de l’année, nous comptions trente entreprises inscrites et dix de plus viennent de nous rejoindre dans cet espace collaboratif de près de 300 mètres carrés. Il y a trois types de locataires différents : des entrepreneurs nomades, qui peuvent profiter de l’open space pour deux cents francs par mois, des start-up avec des bureaux dédiés (1500 francs par mois) et des entreprises qui paient leur surface privée au prix du marché. Qu’offrez-vous aux entreprises qui partagent cet espace ? L’objectif premier est de concentrer les entrepreneurs actifs dans les domaines des technologies éducatives afin de créer des synergies. Une entreprise peut par exemple facilement louer les compétences de certains de ses employés à d’autres, et vice et versa. Cet espace leur offre également un accès à notre réseau et une excellente visibilité pour attirer des clients et surtout des investisseurs, ce qui représente, en définitive, les deux besoins primaires d’une start-up. Les EdTech existent depuis 30 ans. Pourquoi mettre en place cette structure maintenant ? Le monde est devenu digital et l’éducation ne peut pas y échapper. Au fil des années, le phénomène des MOOCs (massive open online courses) a pris de l’ampleur. L’EPFL compte aujourd’hui plus d’un million et demi d’utilisateurs inscrits depuis le lancement des MOOCs en 2012. Nous sommes aujourd’hui dans la troisième phase du projet MOOC. Après le stade du développement, les cours en ligne ont ensuite rencontré un énorme succès auprès du public et des médias. Le phénomène est retombé et aujourd’hui nous avons atteint le stade de la

productivité. Le Swiss EdTech Collider va permettre de répondre à ce nouveau défi. Les MOOCs sont-ils efficaces pour apprendre ? Seule la qualité du contenu et des activités garantit de bons résultats. Écouter une information c’est bien, mais c’est avant tout par les exercices que l’on apprend réellement. La connaissance, ce n’est pas seulement écouter, mais surtout faire. Dans le cas des MOOCs, suivis par les étudiants de l’EPFL, certains enseignants appliquent une approche appelée « la classe inversée ». La théorie s’apprend à la maison, devant son écran et à son rythme. Une fois aux cours, les étudiants ont la possibilité d’expérimenter la matière en compagnie du professeur et de poser des questions. Les entreprises ont de plus en plus recours aux MOOCs pour former leurs employés. Comment bien les utiliser ? Il s’agit de préserver le couple théorie-expérience. Si, par exemple trois jours de séminaires sont prévus à Gstaad, il est possible de réduire le séjour à deux jours et préparer les employés avec des MOOCs. Cette méthode sera très efficace pour encourager les interactions lors de cette rencontre et tous les participants seront censés avoir les mêmes bases. L’argument des MOOCs n’est donc pas de supprimer le présentiel, mais de mieux préparer les personnes aux rencontres professionnelles dans ce cas-là. Quel est l’objectif de l’incubateur Swiss EdTech à moyen terme ? Nous avons maintenant trois ans pour faire grandir ce projet qui fonctionne grâce à un budget annuel de 200 000 francs. Le but étant d’attirer un maximum d’investisseurs pour les entreprises que nous hébergeons. Propos recueillis par Vincent Michoud

Mensuel de la CVCI - Juin 2017


Actualité

Economie et politique

Le FOROM se décline désormais en « saison » pour un rayonnement romand Avec déjà 12 éditions, le FOROM-Forum Economique Romand se positionne comme le rendez-vous économique incontournable de Suisse romande, mais aussi comme une vitrine de son dynamisme économique.

Monsieur Borboën, parlez-nous des nouveautés du FOROM, dont la création d’évènements régionaux inscrits dans un concept de « saison ». Après avoir opté pour un changement de nom et d’identité visuelle en 2015 pour sa 10 e édition, le FOROM s’investit toujours plus au sein de l’économie romande. Dans cette optique, il s’enrichit désormais de nombreux évènements rayonnant sur l’ensemble de la Suisse romande, tout au long de l’année. Ce ne sont pas moins d’une dizaine d’évènements qui auront lieu à Fribourg, Genève, Lausanne, Neuchâtel et Martigny, venant ainsi s’ajouter au rendez-vous annuel d’Yverdon-les-Bains. Chaque évènement régional se doit d’offrir une valeur ajoutée à chacun-e des participant-e-s en favorisant la discussion et le partage de compétences, dans un esprit de réseautage, pour le développement de ses relations d’affaires sur tout le territoire romand. Avec le déploiement de ces évènements régionaux, le FOROM renforce son rôle de promoteur de l’économie romande en valorisant les entreprises locales. La 12e édition du FOROM du 31 août prochain, l’évènement central de la saison, sera consacré au thème « Finance et PME, je t’aime moi non plus ? ». Pourquoi avoir opté pour ce thème ?

Mensuel de la CVCI - Juin 2017

Depuis quelques années, nous travaillons sur cette thématique afin de pouvoir la traiter de manière optimale pour qu’elle corresponde aux questions que se posent les PME. Notre objectif est d’apporter un autre regard sur ce thème. Pour les PME, il est de plus en plus difficile de trouver du financement, en matière d’investissement ou de développement. Cette question est devenue une priorité pour les entreprises qui cherchent les meilleures solutions de financement. En tant qu’acteur de référence, FOROM se doit d’amener ce débat sur le devant de la scène, avec un panel de spécialistes du domaine, qui apporteront des réponses aux PME locales. Les conférences porteront sur les nouvelles approches en termes de financement, sur la banque universelle et ses nouveaux outils, sur le Cautionnement Romand et ses différentes aides aux PME, sur la Banque Nationale Suisse, en passant par le crowdfunding.

Les débats de cette année sont inhérents au développement d’une PME ou d’une grande entreprise suisse. Les entreprises font face à une transformation digitale qui implique son lot de questions auxquelles nous aimerions en partie répondre. Quant à l’intelligence économique, elle revêt une importance stratégique au sein d’une entreprise. Concernant la transmission d’entreprise, ce sujet reste un souci fondamental des patronnes et patrons d’une cinquantaine d’années, qui préparent la succession. Comme rendez-vous économique de référence en Suisse romande, le FOROM doit se présenter en guide des entreprises régionales et renforcer son caractère d’unificateur des différents actrices et acteurs de l’économie romande. Mélina Neuhaus Informations et inscriptions : www.forom.ch

Cette journée à La Marive à Yverdonles-Bains sera organisée en deux parties distinctes. Sur quels constats ce nouvel horaire se base-t-il ? Les conférences auront désormais lieu en matinée, seront suivies du repas et d’un temps de réseautage. Il est primordial pour nous de garantir ces deux aspects, à savoir assurer des débats enrichissants et favoriser l’échange. Ce nouvel horaire s’adapte davantage aux agendas des participant-e-s, permettant à celles et ceux qui le souhaitent, un retour au bureau dans le courant de l’après-midi. L’ensemble de la saison 2017 du FOROM met en exergue des thèmes comme la digitalisation et l’intelligence économique. Quels sont les critères de sélection des sujets ?

© DR

Après avoir largement dépassé les frontières vaudoises, le FOROM joue parfaitement son rôle de tremplin de l’information et de la l’actualité de l’économie locale. Pour répondre aux attentes des PME romandes, l’évènement propose chaque année des thèmes d’actualité avec, pour 2017, une nouveauté qui propose une série de rencontres régionales, tout au long de l’année. Explications de Cédric Borboën, Président fondateur du FOROM.

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La chronique Suva

Reprise du travail en bonnes conditions Parfois, la communication passe mal entre les employeurs et les médecins traitants. Que peut faire un employeur lorsque son employé est en arrêt de travail ? Quelles sont les informations qu’il a le droit d’obtenir du médecin traitant ? Le Dr Christophe Pollien apporte une solution à ces problèmes de communication grâce à la formation ACT. Evaluer une incapacité de travail et trouver des solutions pour réinsérer au plus vite les employés accidentés, voici les objectifs premiers de la formation ACT. Cette formation de la Swiss Insurance Medicine (SIM) s’adresse aux médecins traitants. Elle a été créée en 2015 par le Dr Christophe Pollien, responsable romand du service médical à la Suva et représentant de celle-ci au sein du comité de la SIM, en collaboration avec des personnes d’horizons très différents.

Seize médecins certifiés Pour la SIM, cette formation a pour but de créer un dialogue entre les employeurs et les médecins. Le médecin ACT est réactif (évaluation dans les dix jours), proche du terrain et formé spécifiquement aux incapacités de travail. Il est capable de répondre aux interrogations des employeurs, sans pour autant briser le secret médical.

Un rôle d’intermédiaire Le médecin ACT joue un rôle d’intermédiaire entre le médecin traitant de l’accidenté et le médecin d’assurance. Sa neutralité vis-à-vis du patient lui permet de juger en © DR

ACT signifie « Appréciation sur la Capacité de Travail ». Du point de vue médical, les médecins ACT se basent sur les capacités de la personne accidentée afin de déterminer si celle-ci doit être mise en arrêt complet ou si elle est capable de travailler, même à un taux réduit ou à un poste aménagé. Les médecins ne savent pas toujours ce que l’employé fait dans son travail. Le dialogue avec l’employeur joue un rôle important pour trouver des solutions de réintégration adaptées à la personne.

toute objectivité la situation et si nécessaire, de revoir la décision du médecin traitant. Le médecin ACT recherche des solutions (aménagement de la place de travail ou des horaires) qui permettront à l’employé de retourner le plus rapidement possible à son poste. « On a constaté qu’après neuf mois d’arrêt, la moitié des gens ne retournent plus au travail, on n’arrive plus à les réintégrer. Ce chiffre est énorme » s’alarme le Dr Pollien. Si les conséquences sont économiques, elles sont surtout néfastes sur le plan social. Sans travail, la personne accidentée perd ses repères sociaux. Une réinsertion rapide est un avantage considérable.

Les médecins soumis à des pressions Le plus de cette formation se situe au niveau juridique et assécurologique. « L’incapacité de travail comprend un aspect juridique dont les médecins n’ont pas toujours connaissance durant leur formation », explique le Dr Pollien. Lorsqu’ils établissent un arrêt de travail, les médecins sont constamment soumis à des pressions de la part des patients. « Dans la formation des médecins, personne n’enseigne comment faire une incapacité de travail ». Cette formation, dispensée notamment par des juges et avocats, se déroule en trois modules de deux jours, étalés sur six semaines environ et coûte 3000 francs. Elle offre aux médecins une crédibilité supplémentaire auprès des employeurs, des assureurs et des avocats en matière d’évaluation des incapacités de travail.

Pour l’instant, les seize médecins certifiés ACT sont mandatés par l’assureur accident Suva. A terme, le but du Dr Pollien est d’offrir aux employeurs la possibilité d’utiliser cet outil. Une réflexion est en cours visant à réduire le temps de formation à une journée ou à l’intégrer dans un cursus universitaire. En attendant, un nouveau cours débute au mois de septembre 2017 avec 30 places à la disposition des médecins romands. Charlotte Chanex Suva, Communication d’entreprise Plus d’infos : https://www.swiss-insurancemedicine.ch/fr/ACT.html

Dr Christophe Pollien, responsable romand du service médical à la Suva


Actualité

Economie et politique

Le prix PERL 2017 récompense cinq projets novateurs La cérémonie de la 15e édition du Prix Entreprendre Région Lausanne (PERL) s’est déroulée en mai dernier à Lausanne. Le projet Volumina Medical remporte le premier prix de 50 000 francs. © ARC

Les vainqueurs du prix PERL 2017 ont reçu leur trophée le 17 mai dernier lors d’une cérémonie qui s’est déroulée au Palais de Beaulieu à Lausanne. Volumina Medical, basée à Lausanne, a décroché le trophée de 50 000 francs, quatre autres finalistes du concours, sélectionnés parmi 30 candidats, remportant chacun la somme de 10 000 francs. Le grand gagnant de la soirée est parvenu à séduire le jury, composé d’acteurs économiques clés de la région et présidé par l’ancien syndic de Lausanne Daniel Brélaz, grâce à un projet innovant. Basée à Ecublens, Volumina Medical est parvenue à recréer un tissu vivant à partir d’une pâte biocompatible appelée Adipearl. A l’occasion de cette 15e édition, l’organisateur du concours, l’association de promotion économique Lausanne Région regroupant 27 communes, tire un bilan très positif de la manifestation. Depuis ses débuts, 62 entrepreneurs ont été primés pour un total de

De gauche à droite, les représentants des entreprises Teleport, Yalty, Volumina Medical, Swisspay.ch, Pristem

1,4 million de francs. En termes de retombées économiques, 53 entreprises sur 62 se sont développées dans la région, géné-

rant au passage plus de 500 emplois directs et levant plus de 260 millions de francs. Vincent Michoud

LES 5 LAURÉATS ET LEURS PROJETS Volumina Medical à Ecublens : Trophée PERL Lausanne Région (50 000 francs) La société, en cours de création, a développé une pâte biocompatible, appelée AdiPearl, aux propriétés uniques permettant de recréer un tissu vivant de manière contrôlée et durable. Ce biomatériau injectable permet de répondre aux besoins de la reconstruction des tissus détruits après l’ablation d’une tumeur, d’un accident ou suite à une malformation génétique. Pristem SA à Ecublens : Prix Coup de cœur du jury (10 000 francs) La société a conçu et développé un appareil de radiologie digital unique destiné principalement aux pays émergents. C’est le premier appareil adapté aux contraintes de ces régions (chaleur, humidité, poussière, faibles budgets, personnel peu qualifié, manque de maintenance). L’objet est connecté et permet notamment d’offrir des services de télémédecine. SwissPay.ch SA à Lausanne : Prix Evolution des médias (10 000 francs) La société a conçu le « Smart Wall », une technologie innovante de moné-

Mensuel de la CVCI - Juin 2017

tisation de la presse en ligne. Le Smart Wall permet de payer un article, soit en deux clics via son opérateur mobile, soit en visualisant un spot publicitaire. Le Smart Wall s’appuie sur une technologie avancée d’optimisation du rendement basée sur le « machine learning ». Teleport SA à Lausanne : Prix nouvelle technologie (10 000 francs) La société a conçu une nouvelle manière de distribuer et consommer des vidéos en ligne. Cette nouvelle technologie permet à l’utilisateur de naviguer librement dans un contenu vidéo et d’accéder à des informations contextuelles intégrées dans l’image, telles que textes, images, autres sites, etc. Yalty SA à Lausanne : Prix des PME (10 000 francs) La société a développé une plateforme de gestion des ressources humaines principalement destinée aux PME suisses. En automatisant les processus administratifs, Yalty offre à chaque PME un véritable interlocuteur virtuel pour coordonner et centraliser les tâches administratives relatives aux employés.

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Economie et politique

Actualité

Le rendez-vous de la durabilité en Suisse Pour sa septième édition, le G21 Swisstainability Forum aura lieu les 29 et 30 juin au SwissTech Convention Center de l’EPFL. Une centaine de conférenciers sont attendus. Comment créer de l’impact réel dans la transition ? Quels nouveaux modèles enthousiasmants naissent pour construire la Suisse durable de 2050 ? Comment rendre nos villes vivantes et durables ? Comment développer un nouvel imaginaire pour l’humanité ? Telles sont les questions auxquelles tenteront de répondre les intervenants du G21 Swisstainability Forum, les 29 au 30 juin prochains à Lausanne. Le G21 est organisé par l’association NiceFuture, en collaboration cette année avec l’Office fédéral de l’environnement et avec le soutien de l’EPFL. Pendant ces deux jours, près de 700 personnes se rencontreront autour de confé-

rences, débats et ateliers. La première journée sera organisée en collaboration avec la Confédération dans le cadre du programme de réflexion « Go for impact », lancé en 2015. Elle sera consacrée à des questions liées à la construction d’une économie durable pour la Suisse de demain. Divers sujets y seront abordés : innovation, écologie industrielle et économie circulaire, finance durable, économie du don, nouveaux modèles de commerce et regard sur la transition énergétique. La seconde journée du Leadership Forum sera consacrée au vivre ensemble. À nouveau, de passionnants échanges sont au programme, avec des débats et ateliers portant sur des thèmes très variés : la permaculture, la revivification des villes, la gouvernance en entreprise libérée, les coopératives d’habitation, la défense des droits du vivant, la pédagogie créative ou encore la construction d’une société basée sur l’intuition.

De nombreux orateurs de renom sont attendus : parmi eux, Jacqueline de Quattro, Conseillère d’Etat vaudoise, Marc Chardonnens, Directeur de l’OFEV ou encore Jean-Claude Mensch, Maire du célèbre village en transition d’Ungersheim. Et cette année, le G21 aura la grande chance d’accueillir Cyril Dion, réalisateur du film « Demain » et acteur de la transition. Il sera présent durant les deux journées du forum, afin de partager son expérience avec les participants et d’échanger sur l’actualité du mouvement de la transition. Raphaël Thiébaud Programme complet et inscriptions : www.g-21.ch Une réduction de 40 % est réservée aux membres de la CVCI. Pour recevoir le code promotionnel, appelez le 021 613 36 82.

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Economie et politique

L’illettrisme touche 800 000 personnes en Suisse A l’heure où l’utilisation et la maîtrise des nouvelles technologies de l’information et de la communication sont devenues incontournables, la nouvelle directrice de l’association Lire et Ecrire Vaud se réjouit de cette décision : « Grâce à la somme de 10 000 francs offerte par la CVCI, nous allons pouvoir intégrer les tablettes dans toutes les salles de cours du canton et renforcer l’utilisation d’outils informatiques dans nos cours. L’achat de tablettes et d’ordinateurs portables, va permettre aux adultes en formation de se familiariser avec cette technologie, non seulement dans les ateliers informatiques, mais également dans les cours standard et dans les cours de préparation à l’examen de conduite que nous venons de lancer. Il est indispensable de développer ce type de compétences et c’est l’occasion d’accélérer ce processus », explique Sabina Gani, nommée à la tête de la section vaudoise de l’association au début de cette année. De son côté, la CVCI souhaite au travers de ce geste contribuer financièrement à une action d’intérêt général, utile au renouvellement et à l’amélioration des qualifications professionnelles et au développement de l’économie. Un réel changement de mentalité « C’est un signe très positif de la part d’une association économique », précise Sabina Gani qui espère plus largement une prise de conscience des entrepreneurs. « Les enL’ASSOCIATION EN BREF Depuis 1988, l’association Lire et Ecrire contribue à donner une réponse au problème de l’illettrisme. Reconnue d’utilité publique, l’organisation propose une centaine de cours dans dix-huit localités vaudoises, ce qui représente la moitié de l’offre romande. Elle emploie cinquante collaborateurs et affiche un budget annuel de deux millions.

Mensuel de la CVCI - Juin 2017

treprises se digitalisent et de faibles compétences en lecture et écriture ne sont plus possibles. Désormais, un réel changement de mentalité doit s’opérer. Nous attendons du soutien de la part des employeurs, qu’ils communiquent à leurs collaborateurs la possibilité d’améliorer leurs compétences en écriture et lecture et surtout qu’ils considèrent cette démarche comme de la formation continue. Ce n’est pas de l’assistanat, mais un investissement autant pour l’entreprise que pour l’employé. Dans l’idéal, l’employeur peut dégager du temps sur les heures de travail du collaborateur et si ce n’est pas possible, nous proposons également des cours en fin de journée ». Les tarifs sont très abordables car subventionnés par les pouvoirs publics. Si la personne est domiciliée à Lausanne, la ville prend en charge l’entier de l’écolage. Sinon, il faut compter entre 20 à 80 francs par mois pour des cours de deux à six heures hebdomadaires. Il est possible également d’organiser des formations en entreprise. Les cours donnés par l’association s’adressent principalement aux adultes déjà capables de s’exprimer en français (niveau B1). Par petits groupes, jusqu’à huit personnes, les participants se fixent des objectifs à atteindre en fonction de leurs besoins : « 85 % des personnes qui fréquentent nos cours ont entre 26 et 55 ans et un tiers d’entre elles sont suisses. Généralement, ils souhaitent apprendre à rédiger des lettres, acquérir un vocabulaire spécifique à un domaine d’activité, se préparer à un examen ou encore suivre des cours d’informatique. » Pour rappel, à la sortie de l’école obligatoire, une personne sur sept en Suisse n’a pas les compétences suffisantes pour poursuivre une formation, et un adulte sur six n’arrive pas à lire et à comprendre un texte simple. Révision de la loi En Suisse, le problème de l’illettrisme coûte 1,3 milliard par année à la Confédération et concerne quelque 800 000 personnes. Une

© Vincent Michoud

La CVCI remet un chèque de 10 000 francs à l’association Lire et Ecrire. Ce don permettra d’investir dans du matériel informatique destiné à la formation continue des adultes.

Sabina Gani, directrice de Lire et Ecrire Vaud

réalité sociale qui pourrait cependant évoluer grâce à la révision de la Loi sur la formation continue, entrée en vigueur le 1er janvier 2017. Désormais, la nouvelle base juridique introduit un changement de perception du problème et précise que la formation continue s’adresse autant aux cadres qu’aux employés et cela dans le but de rétablir un meilleur équilibre dans l’égalité des chances pour l’accès à la formation. Une reconnaissance publique et politique du problème qui va encourager les cantons à revoir l’offre destinée aux personnes non-qualifiées ces prochaines années. Vincent Michoud

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La digitalisation dans les entreprises vaudoises

Actualité

Les Presses Centrales Lausanne résistent à la vague digitale Malgré la forte concurrence du digital, l’imprimerie parvient à maintenir un chiffre d’affaires stable. Elle se distingue en garantissant un service de proximité aux PME romandes. Le développement d’Internet et des contenus digitaux sont souvent associés au déclin de l’imprimerie, voire à sa disparition. Entre mythe et réalité, Steve Burnier, directeur commercial des Presses Centrales Lausanne (PCL), assure que ce raccourci simpliste ne reflète que partiellement l’état actuel du marché : « Il y a en effet des supports que nous n’imprimons plus et qui sont distribués uniquement sous forme digitale. A l’inverse, l’imprimé a tendance à se démocratiser grâce à la baisse des coûts d’impression et de nouveaux produits font leur apparition. Pour preuve, notre chiffre d’affaires reste inchangé depuis 2012, malgré une baisse annuelle générale estimée à 6 % dans le secteur de l’imprimerie depuis le début des années 2000, notamment due au nombre d’imprimés produits à l’étranger. »

© Vincent Michoud

De la conception à la livraison Afin de rester compétitifs dans un secteur en perte de vitesse, les PCL, employant quelque 75 personnes sur le site de Renens, n’ont cessé d’adapter leur offre depuis la création de l’entreprise en 1977 : « Aujourd’hui, notre spécialité, c’est de tout faire ! Nous avons en

De droite à gauche : L. Delacoste, N. Marcoz et S. Burnier se partagent la direction de l’entreprise.

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moyenne une quarantaine de travaux différents à réaliser par semaine et nous ne faisons plus uniquement que de l’impression. Nous maîtrisons l’entier de la chaîne de production, de la conception à la livraison. » Pour répondre à une clientèle qui exige des délais toujours plus courts, l’entreprise dispose d’un secteur prépresse qui gère les fichiers d’impression ou élabore la mise en page de magazines. La ligne de production pour les travaux de ville (cartes de visite ou faire-part) est complétée par une rotative qui imprime notamment la « Feuille des avis officiels du canton de Vaud » et « L’Echo du Gros-deVaud ». Enfin, un secteur reliure abrite une nouvelle machine de thermocollage, capable de relier en dos carrés. En ce qui concerne le personnel, l’imprimerie prône la polyvalence. « Si un secteur a moins de travail, les techniciens peuvent facilement apporter leur soutien à un autre département qui doit rapidement répondre à une commande. On se sert les coudes. Notre activité est très cyclique. Nous connaissons par exemple un surcroît de travail au printemps pour les rapports annuels et en fin d’année », précise Lionel Delacoste, directeur de production.

Travailler avec les PME Dans un environnement toujours plus compétitif, l’entreprise mise avant tout sur un service de proximité : « Notre force réside dans notre capacité à travailler avec les PME de la région, nous leur offrons le service, la qualité et surtout la réactivité. » Sur ce marché, Steve Burnier ne craint pas la concurrence étrangère : « Notre commande moyenne est inférieure à 7000 francs. Si un client décide d’imprimer à l’étranger, il va peut-être pouvoir économiser 20 % sur la facture finale. Pour cette somme et les inconvénients que cela peut représenter, au final, peu de personnes font ce choix. » Et pour l’instant, il n’est pas question d’étendre leurs activités au-delà des frontières : « Il est utopique de viser les marchés étrangers à cause du franc fort et du coût de la main-d’œuvre. Il y aurait des opportunités outre-Sarine, mais là aussi le marché reste complexe. Les Suisses alémaniques subissent une forte pression des Allemands, qui sont capables de produire de gros volumes à bas prix. » La stratégie du dernier des Mohicans Actuellement, cinq concurrents directs aux PCL se partagent le marché entre Genève et Berne : « Nous sommes trop d’acteurs dans ce secteur qui a perdu 60 % de ses emplois depuis les années 2000. A titre d’exemple, l’Autriche, pays comparable à la Suisse en termes de superficie, compte trois fois moins d’imprimeurs qu’ici. Nous nous dirigeons vers le même modèle », poursuit le directeur commercial. Êtes-vous condamnés ? « Non. Prenez l’exemple des entreprises spécialisées dans la photolithographie, beaucoup ont disparu et celles qui restent aujourd’hui s’en sortent très bien. C’est un peu la stratégie du dernier des Mohicans, tout le monde essaie de tenir en attendant de pouvoir récupérer des parts de marché d’un concurrent parti en faillite. » A

Mensuel de la CVCI - Juin 2017


La digitalisation dans les entreprises vaudoises

© Vincent Michoud

Actualité

Les PCL emploient quelque 75 personnes sur le site de Renens.

ce jeu, les grands groupes sont privilégiés : « Certes, nous faisons partie d’une holding détenue par la Fondation de famille Sandoz, mais cela n’est pas évident pour autant. Compte tenu de notre taille et de nos charges fixes élevées, nous ne pouvons pas nous permettre de grosses variations de travail. En revanche, pour les petits imprimeurs c’est plus dur. Les imprimeries sont mal cotées et les banques ne leur prêtent pas volontiers de capitaux », explique Nicolas Marcoz, directeur administratif et financier. Depuis quatre ans maintenant, le conseil d’administration a mis en place un modèle de direction tricéphale inédit. À la tête de l’entreprise, Lionel Delacoste, Steve Burnier et Nicolas Marcoz se partagent la gestion des différents départements. « Nous prenons des décisions collégiales. C’est un système très intéressant et cela évite de ressentir cette fameuse solitude du patron en cas d’importantes décisions à prendre. Elles sont plus pesées et moins impulsives, nous avons gagné en esprit d’entreprise », expliquent les trois directeurs.

Peu d’innovation majeure Les produits issus de l’imprimerie sont pour l’instant difficiles à numériser. Si l’arrivée du code QR dans les années 2000 a permis dans un premier temps une interaction entre le papier et Internet, peu à peu les usagers de smartphones ou de tablettes ont abandonné ce système nécessitant une application bien précise en fonction du code imprimé sur le support papier. D’autres solutions existent, mais elles ne parviennent pas à convaincre pour l’instant. « Certains fournisseurs veulent intégrer des puces utilisant la technologie de radio-identification, mais cela représente environ 50 % de surcoût sur le prix final. Il y a également des idées d’encres spéciales, mais là aussi, le coût est un obstacle pour le consommateur. Les machines sont plus rapides, mais nous sommes loin d’un changement de paradigme. Cela fait 50 ans que l’on imprime avec le même procédé, et aujourd’hui cela va simplement plus vite », conclut Steve Burnier. Vincent Michoud

Retrouvez notre vidéo sur les PCL et bien d’autres sur la chaîne YouTube de la CVCI : www.youtube.com/CVCILausanne

Mensuel de la CVCI - Juin 2017

5 DATES CLÉS 1962 La société historique, créée en 1777, modifie sa raison sociale et devient Presses Centrales Lausanne SA. 1993 Construction d’une halle de 1600 m 2 à Renens. Elle abrite aujourd’hui l’offset et la reliure. 2007 PCL quitte son site historique au centre de Lausanne pour se concentrer à Renens. 2012 Renforcement du département reliure avec l’installation d’une chaîne de thermocollage (dos carré). 2017 Jubilé 240 ans et labellisation Imprim’Vert, le label des imprimeurs éco responsables.

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Actualité

Les chiffres du mois de mai 2017

Évolution comparée des indices des prix

- 0.1

99.7 | 100.6 99.9 | 100.7 99.8 | 100.3 99.5 | 100.2 99.7 | 100.2 99.8 | 100.3 99.9 | 100.1 100.0 | 100.0 100.4 | 100.0 100.2 | 100.4 100.3 | 100.7 100.1 | 100.9 - | 101.0

05.2016 06.2016

Taux de chômage VD mai 2017 VS mai 2016

07.2016 08.2016 09.2016 10.2016 11.2016 12.2016

- 0.1

01.2017 02.2017 03.2017 04.2017

Taux de chômage CH mai 2017 VS mai 2016

05.2017 Indice des prix de l’offre totale

Indice des prix à la consommation

INDICATEURS

MAI

JUIN

JUILLET

AOÛT

SEPT.

OCT.

NOV.

DÉC.

JAN.

FÉV.

MARS

AVRIL

MAI 2017

Indice prix consom. (IPC) CH, déc. 15 = 100

100.6

100.7

100.3

100.2

100.2

100.3

100.1

100.0

100.0

100.4

100.7

100.9

101.0

Indice prix offre totale (IPO) CH, déc. 15 = 100

99.7

99.9

99.8

99.5

99.7

99.8

99.9

100.0

100.4

100.2

100.3

100.1

Marche des affaires (dans l’industrie) VD

-17

-16

-21

-24

-30

-33

-23

-22

-29

-33

-24

-17

-24

Marche des affaires (dans l’industrie) CH

-12

-14

-14

-25

-17

-19

-26

-17

-18

-13

-14

-3

-13

Demandeurs d’emploi VD

25 668

25 095

24 922

25 862

25 760

25 962

26 463

27 411

28 019

27 491

26 664

25 786

25 292

Chômeurs complets et partiels VD

18 054

17 482

17 725

18 547

18 236

18 232

18 467

19 703

20 672

19 987

19 027

18 353

17 614

Taux de chômage VD en % (RF 2010)

4.5

4.4

4.5

4.7

4.6

4.6

4.7

5.0

5.2

5.0

4.8

4.6

4.4

Taux de chômage CH en % (RF 2010)

3.2

3.1

3.1

3.2

3.2

3.2

3.3

3.5

3.7

3.6

3.4

3.3

3.1

Indice du cours réel franc suisse / euro

119.0

120.5

120.9

120.7

120.2

120.4

121.8

121.2

122.1

122.2

121.5

121.3

Indice du cours réel franc suisse / dollar

105.1

105.6

104.4

105.6

105.0

103.5

102.7

100.3

100.8

101.2

101.1

101.3

Les chiffres inconnus au moment de l’impression de la publication sont signalés par « ... »

Situation mitigée pour les hôteliers et restaurateurs vaudois 100

80

80

60

60

40

40

20

20

0

0

Hôtellerie VD

Restauration VD

Mensuel de la CVCI - Juin 2017

I/17

I/17

IV/16

III/16

II/16

I/16

IV/15

III/15

II/15

I/15

IV/14

III/14

II/14

I/14

IV/13

-100 III/13

-100 II/13

-80 I/13

-60

-80 IV/12

-40

-60

III/12

-20

-40

II/12

-20

Total Suisse

23

Chiffre d’affaires (Total, Suisse)

100

I/12

Chiffre d’affaires (Vaud)

Source : www.conjoncturevaudoise.ch


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www.bcv.ch/impacts

Ça crÊe des liens


Votre CVCI

Nouveaux membres

Nous communiquons, ci-après, la liste des entreprises et des personnes qui ont demandé récemment leur adhésion à la Chambre. Nous leur souhaitons une cordiale bienvenue et les remercions vivement de leur confiance et de l’intérêt qu’elles manifestent pour nos activités. BOSCHUNG MECATRONIC AG

EQUIMAGE SÀRL

RIPOPS SA

1530 Payerne Développement, production et vente d’appareil mécaniques et électroniques Thorsten Cypra, T. 026 497 85 85 info@boschung.com www.boschung.com

1278 La Rippe Audiovisuel, vente en ligne Xavier Romain Rahm, T. 079 720 13 93 jfm@bluemail.ch

1110 Morges Gestion commerciale et financière T. 021 566 15 06

CERCLE SILVER ECONOMIE - VAUD 1033 Cheseaux-Lausanne Secteur économique du vieillissement de la population Jean-Louis Zufferey, T. 079 636 55 66 jean-louis.zufferey@bluewin.ch www.silvereconomie.ch

DOCEVENT SA 1012 Lausanne Conseil et soutien médical en personnel et matériel Katharina Heim Schottker T. 079 291 34 51 patrick.schoettker@docevent.ch www.docevent.ch

E. BÜRKI COMMUNICATION 1038 Bercher Consulting et formations en vente Etienne Bürki, T. 079 282 85 83 ebc@eburkicommunication.com www.eburkicommunication.com

EFAJE 1040 Echallens Domaine de l’enfance Olivier Simon T. 021 886 05 06 sara.lopes@efaje.ch www.efaje.ch

ELECTRAUDIO SÀRL 1410 St-Cierges Gestion technique de l’événementiel Matthieu Pochon T. 079 844 03 46 service@electraudio.ch www.electraudio.ch

Mensuel de la CVCI - Juin 2017

SECURAXIS SA LOYCO SA 1227 Carouge GE Solutions et gestion administrative des ressources humaines Christophe Barman, T. 022 552 15 00 info@loyco.ch, www.loyco.ch

1207 Genève Sécurité, outils et consulting pour personne active en terrain hostile ou zone à risque Meleder Glenn, T. 079 777 03 41 contact@securaxis.com www.securaxis.com

MAMLAKA GROUP SA 1010 Lausanne Services de conciergerie de luxe et courtage immobilier Alrodhan Nawaf, T. 021 624 25 03 info@atca.ch, www.atca.ch

MARCEL BOSCHUNG AG 1530 Payerne Fabrication de véhicules spéciaux Roger Jungo, T. 026 497 85 85 info@boschung.com www.boschung.com

MOBILITY WAY SA 1020 Renens Infrastructure de transports Lorene Plassiard, T. 021 636 40 00 lorene.plassiard@mobility-way.com www.mobility-way.com

NOVAMET SÀRL 1004 Lausanne Système de contrôle industriel Amin Rostamian, T. 079 960 48 42 info@novamet.ch, www.novamet.ch

OTIS SA 1701 Fribourg Industries et machines (ascenseurs) Eva Grepin, T. 026 407 43 25 eva.grepin@otis.com www.otis.com

SICPA GLOBAL FLUIDS INTEGRITY SA 1008 Prilly Système de sécurité et de traçabilité pour la protection des hydrocarbures Richard Frey, Philippe Barreau, Stéphane Gard, Eric Besson, Philippe Amon T. 021 627 55 55, www.sicpa.com

SICPA TECHNOLOGIES SA 1008 Prilly Prise en gérance de participation dans toutes les affaires commerciales, industrielles, financières et immobilières en Suisse Richard Frey, Philippe Barreau, Stéphane Gard, Philippe Amon, T. 021 627 55 55 www.sicpa.com

TEMPODEPOT SÀRL 1096 Cully, Sites internet Olivier Houart, T. 079 593 30 50 olivier@tempodepot.com www.tempodepot.com

TSI TRADING SA 1262 Eysins, Import, export Solomon Jung Min Ma, T. 077 976 57 78 solomonma@gmail.com

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Nouvelles de nos membres

Votre CVCI

Intrum Justitia ouvre sa première filiale en Suisse romande Intrum Justitia, leader européen dans les prestations de créances, a ouvert à Lausanne sa première filiale en Suisse romande le 1er février dernier. Cette filiale permet de créer 14 nouveaux emplois et offre un point d’accès direct aux clients romands dans la ville de Lausanne. Outre la gestion des créances, l’entreprise est également lea-

der dans le domaine de l’information numérique. Elle est visionnaire dans les domaines de l’identification numérique cryptée et de la vérification sécurisée pour les clients finaux. Présente depuis 1971 en Suisse, Intrum Justitia emploie aujourd’hui plus de 240 collaborateurs, lesquels prennent chaque année 45 millions de décisions de

crédit et traitent plus de 2 millions de cas de recouvrement. www.intrum.ch

Audioconcept SA déménage Après plus de 35 ans à Lausanne, Audioconcept SA, se déplace à la Route Cantonale 93C, à St-Sulpice. Dans des locaux tout neufs, Olivier Maget et son équipe, mettent en œuvre leur savoir et leur passion pour la reproduction de la musique, afin de garantir la philosophie du magasin et de présenter des solutions audio de dernière

génération. Toujours à la recherche de matériels performants Audioconcept est devenu au fil du temps l’un des pionniers de marques recherchées par une clientèle exigeante. Elle s’est forgée une solide réputation dans le monde de l’audio et la hi-fi de qualité. Audioconcept met également en place un service technique pour sa clien-

tèle et s’entoure de distributeurs correspondants à ses attentes. www.audio-concept.ch

te a d e h t e v Sa

Congrès : Les entreprises à l’heure du numérique Jeudi 28 septembre 2017 à 16h30 au SwissTech Convention Center à Ecublens Raiffeisen en partenariat avec la CVCI vous invite à son Congrès 2017 Le programme est disponible sur www.congres-raiffeisen.com Inscription en ligne dès le lundi 14 août 2017


Cahier pratique

Fiche juridique n° 178 (mise à jour)

DROIT DU TRAVAIL

Réseaux sociaux I. PRÉAMBULE La présente fiche traite de l’utilisation des réseaux sociaux en lien avec les rapports de travail. Les réseaux sociaux sont partout et accessibles en tout temps, que ce soit sur le lieu de travail avec son smartphone personnel ou encore avec l’ordinateur portable mis à disposition par l’employeur. Au vu de l’ampleur des connexions à de tels sites, il est vivement conseillé aux employeurs de réglementer leur utilisation par le biais d’une directive interne (voir point IV). Selon l’article 328b du Code des obligations (ci-après CO), l’employeur ne peut traiter des données concernant le travailleur que dans la mesure où ces données portent sur les aptitudes du travailleur à remplir son emploi ou sont nécessaires à l’exécution du contrat de travail. La délicate question des recherches et des informations recueillies par le biais d’un moteur de recherches ou des réseaux sociaux est controversée et n’a pas encore été tranchée par nos tribunaux. Toutefois, le Préposé fédéral à la protection des données (ci-après le Préposé fédéral) précise, par le biais de recommandations, les comportements à adopter. II. SCREENING SUR « INTERNET », RECRUTEMENT ET ENTRETIEN D’EMBAUCHE A notre avis, il est possible soit d’effectuer une recherche sur un site de réseautage professionnel, tel que Linkedin, Xing ou Viadeo, eu égard au but de ces réseaux professionnels, soit de construire ses connections professionnelles, d’échanger des pratiques et des connaissances. Lors d’un entretien d’embauche, des questions sur ledit profil devraient pouvoir être posées. Concernant des sites de réseautage social « privés », tels que Facebook, Twitter ou Snapchat, qui permettent à leurs utilisateurs d’entrer des informations personnelles et d’interagir avec d’autres utilisateurs, la légalité de la recherche ou des questions semble plus douteuse. Selon le Préposé fédéral, les opinions publiées qui mettent en exergue les intérêts de l’employé ou ses

Mensuel de la CVCI - Juin 2017

opinions politiques ou religieuses peuvent être considérées comme des données personnelles. Dès lors, l’employeur ne peut pas récolter ce type d’informations car il contrevient à son obligation de respecter la sphère privée et la loi sur la protection des données. Le fait d’exiger l’accès au compte de son employé est également une atteinte à la protection de la personnalité. Toutefois, pendant les rapports de travail, s’il existe un motif justificatif et un soupçon d’infraction grave, il est possible que l’employeur accède au réseau social de l’employé. Pratiquement, dans ce cas, il faut pouvoir obtenir l’accord du travailleur. En conclusion et étant donné que les tribunaux n’ont pas encore abordé la légalité des pratiques susmentionnées, il serait préférable de demander l’accord préalable du candidat (par analogie avec la prise de références auprès d’un ancien employeur) ou de l’employé avant d’effectuer ces recherches. III. DEVOIR DE FIDÉLITÉ ET DE DILIGENCE DE L’EMPLOYÉ Tout d’abord, l’employé doit respecter son devoir de fidélité et de diligence envers son employeur (art. 321a al. 1 CO), ce qui implique notamment de s’abstenir de dénigrer la société pour laquelle il travaille, ses clients ou ses fournisseurs, par le biais de messages diffusés sur les réseaux sociaux. Il est interdit de porter atteinte à la réputation et à la vie privée de ses collègues et supérieurs ainsi que de faire du « cyber harcèlement » à l’égard de ces derniers. Egalement dans le cadre de son devoir de diligence et de fidélité, l’employé ne peut pas utiliser ni révéler des faits destinés à rester confidentiels, tels que des secrets d’affaires ou de fabrication (art. 321a al. 4 CO). Concrètement, un collaborateur ne peut pas publier sur son profil la liste des clients de son employeur, un procédé de fabrication ou encore la structure organisationnelle de l’entreprise. Il ne saurait non plus appartenir ou participer à des groupes sur un réseau social qui léseraient les intérêts de l’employeur.

Rappelons encore que l’employé doit consacrer son temps et son énergie à l’exécution des tâches pour lesquelles il est rémunéré. Aussi, si l’accès aux réseaux sociaux est permis avec l’ordinateur mis à disposition par l’entreprise, l’employé ne peut pas y passer un temps excessif, sans lien avec son activité. IV. DIRECTIVES ET SANCTIONS De par son droit de donner des directives (art. 321d CO), l’employeur peut interdire ou, au contraire, autoriser l’utilisation des réseaux sociaux durant les heures de travail. Trois possibilités s’offrent aux entreprises quant à leur politique de tolérance par rapport aux réseaux sociaux : • Autoriser, voire favoriser l’usage des sites de réseaux sociaux dans le cadre professionnel ; • Interdire l’utilisation de ces derniers pendant les heures de travail ; • Bloquer informatiquement l’accès à ces sites et ainsi éviter toute possibilité d’utilisation. Dans les trois possibilités susmentionnées, il est vivement conseillé de règlementer l’option choisie par le biais d’une directive. A titre d’exemple, l’employeur pourrait intégrer la clause suivante : « L’employé doit respecter son devoir de diligence et de fidélité envers l’employeur lorsqu’il publie un texte dans le cadre d’une utilisation des réseaux. Il ne doit en aucun cas porter atteinte aux intérêts de l’employeur ». Les conséquences d’un abus et les modalités de contrôle doivent également être clairement prévues. Dans l’hypothèse où l’accès n’est pas bloqué, mais uniquement interdit, un usage contraire aux directives devrait en principe être sanctionné en premier lieu par un avertissement (écrit de préférence). En l’absence d’avertissement préalable, la résiliation des rapports de travail avec effet immédiat en lien avec une utilisation abusive des réseaux sociaux n’est reconnue que dans des cas de grave violation du devoir de fidélité de l’employé. En cas de manquement moins grave, un avertissement ou un licenciement ordinaire peut être signifié.

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La chronique SERV

Grosses commandes d’exportation pour les PME Comment, une moyenne entreprise suisse peut-elle réaliser une opération à l’exportation de plusieurs millions si elle manque de liquidités pour la production ? Que faire si l’acheteur à l’étranger risque de ne pas payer sa commande ? La société Ampegon AG relève ces défis avec le soutien de la SERV. L’entreprise Ampegon AG, une moyenne entreprise d’exportation de 70 collaborateurs, est leader mondial dans le développement ainsi que la fabrication de systèmes radio et d’antennes. La radio sud-coréenne a commandé à Ampegon 132 commutateurs pour une matrice d’antennes destinée à répartir les signaux de haute fréquence vers les antennes émettrices pour un montant de 1,6 mio. de francs suisses. Cette commande était certes réjouissante, mais les négociations contractuelles étaient tout aussi rudes.

Sûreté et financement grâce à une assurance Ampegon a alors souscrit un crédit bancaire pour financer la production. L’Assurance suisse contre les risques à l’exportation SERV a couvert ce crédit par une assurance de crédit de fabrication qui a servi à couvrir le risque en cas de non-remboursement du crédit par Ampegon. Ainsi, Ampegon a pu obtenir le crédit sans fournir de sûreté supplémentaire et, par conséquent, sans pertes de liquidités. Concernant la production à proprement parler, une assurance du risque de fabrication a été conclue pour couvrir le prix de revient en cas de non-acceptation de la livraison par l’acheteur. Grâce au soutien de la SERV, Ampegon n’a fait peser aucun risque sur les investissements liés au projet et n’a subi aucune perte de liquidités.

© DR

Pas en position de négocier Bien que l’auteur de la commande sud-coréen soit un client de longue date, celui-ci a imposé des conditions difficiles. Par exemple, il n’était pas prêt à verser d’acompte. Lors d’opérations d’exportation, la conclusion du contrat est souvent fragile. Le CEO d’Ampegon, Josef Troxler, explique : « Parfois, nous perdons des contrats en raison de petits malentendus. Surtout à l’échelle internationale, les différences culturelles rendent

les négociations très délicates. » Ampegon voulait éviter de compromettre inutilement la relation avec le client et a donc renoncé à un acompte.

Ampegnon livre 132 commutateurs pour une matrice d’antennes en Corée du Sud.

Ampegon travaille avec la SERV depuis 2011. Susanne Stoll, spécialiste des exportations, apprécie avant tout le savoir-faire du conseil à la clientèle, toujours présent pour répondre aux questions techniques sur le financement. Troxler ajoute : « La SERV est un acteur vital pour nous. Grâce à elle, nous pouvons assumer des risques commerciaux qui nous briseraient les reins dans d’autres circonstances. » SERV Assurance suisse contre les risques à l’exportation T. 021 613 35 84 www.serv-ch.com inforomandie@serv-ch.com

A PROPOS D’AMPEGON L’entreprise Ampegon AG est leader mondial dans le développement et la fabrication de systèmes radio et d’antennes. De plus, elle développe et produit des solutions d’approvisionnement énergétique pour l’exploitation de systèmes à fusion nucléaire et d’autres applications scientifiques. La PME employant 70 collaborateurs, dont le siège est situé à Turgi (AG), s’efforce de trouver des solutions respectueuses de l’environnement. L’expertise de l’entreprise Ampegon est fondée sur une série d’innovations et sur plus de 60 années d’expérience. Ampegon s’est vu décerner le 24 novembre 2016 le Swiss Technology Award 2016 dans la catégorie « Innovation Leaders » pour le modulateur d’impulsions brèves utilisé entre autres au sein des unités de recherche de l’Institut Paul Scherrer.


Cahier pratique

Fiche économique n° 111

Rachat par les cadres ou Management Buy-Out (MBO) INTRODUCTION Nombre d’entrepreneurs ont de la peine à passer la main, car ils cherchent à préserver l’œuvre d’une vie ainsi que la réputation et les emplois de l’entreprise. Le facteur émotionnel joue donc un grand rôle. S’il n’est pas toujours possible de trouver un successeur au sein de la famille, la vente à un tiers risque de mettre en péril l’identité de la société, surtout quand son succès dépend dans une large mesure du savoir-faire et du réseau d’affaires du propriétaire et de ses cadres. Dans ce cadre, une planification précoce et l’étude de toutes les options créent des conditions propices pour trouver la meilleure solution. Pour diverses raisons, il est fort possible que l’option privilégiée pour la succession soit la vente aux cadres de l’entreprise par le biais d’un Management Buy-Out (MBO). Le terme générique MBO désigne toute opération de rachat d’une entité juridique ou opérationnelle par ses cadres dirigeants actuels. Le plus souvent, la réalisation de ce type d’opérations requiert un financement externe important, compte tenu des ressources financières limitées du management ; on parle dans ce cas d’opérations à effet de levier (LBO) ou encore de Leveraged Management Buy-Out (LMBO). Le rachat d’une entreprise peut également s’effectuer par des cadres extérieurs à celle-ci dans le cas d’un Management Buy-In (MBI). L’expérience montre qu’un endettement élevé réduit la marge de manœuvre des repreneurs lors d’un MBO. Les crédits d’acquisition sont porteurs d’intérêt et doivent être remboursés dans les cinq à sept ans. Les nouveaux propriétaires ont besoin pour cela de fonds privés ou d’importants dividendes, qui prétéritent les liquidités, les fonds propres et la capacité d’endettement de l’entreprise. Pour que cette dernière puisse surmonter les fluctuations conjoncturelles, sa capacité bénéficiaire (cash-flow disponible) doit également être suffisante. Bon nombre de MBO ne se montent qu’au prix de concessions financières du vendeur, de conditions

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de paiement favorables ou d’un prêt assorti d’une déclaration de postposition. Pourtant, les vendeurs responsables devraient avoir pour principe de n’avaliser que les solutions de financement que, de leur côté, ils estiment raisonnables et économiquement viables. Il en va de la survie de l’entreprise sur le marché. Pour mener à bien un MBO, il faut donc que toutes les parties impliquées manifestent une certaine disposition à trouver des compromis. Une évaluation aussi réaliste que possible de leurs objectifs et de leurs souhaits aide à choisir d’emblée la bonne démarche. PARTIES PRENANTES DANS UNE OPÉRATION DE MBO Chef d’entreprise Le chef d’entreprise a intérêt à soupeser ses divers objectifs avant d’entamer les négociations : • Suis-je disposé à débattre du prix de vente si je peux m’entendre en contrepartie sur des points stratégiques clés pour une période donnée et influer ainsi sur l’évolution future de l’entreprise ? • Quels sont les cadres qui me semblent aptes à prendre ma succession ? • Dans quelle mesure suis-je prêt à m’impliquer (formation, coaching, paiement échelonné du prix de vente, etc.) ? • La raison sociale peut-elle ou doit-elle être conservée ? Les réponses à ces questions spécifiques influent notamment sur le déroulement détaillé du MBO. Management Le management n’est pas nécessairement intéressé par un MBO : l’âge, l’esprit d’entreprise ou des raisons personnelles peuvent jouer un rôle. S’il est en principe intéressé, la perspective change : des cadres salariés se muent soudain en chefs d’entreprise potentiels qui doivent analyser minutieusement les atouts et les risques d’un MBO. Afin d’éviter les conflits d’intérêts, l’entrepreneur et le management feront bien de passer les accords nécessaires dès le dé-

but des négociations contractuelles. Les propriétaires peuvent par exemple instaurer immédiatement une transparence totale pour toutes les informations influençant l’avenir, tandis que le management continue d’assumer le rôle qui était le sien jusqu’ici au niveau opérationnel. Des conventions sont également indispensables au sein du management car, en général, chacun de ses membres a ses propres objectifs et sa propre attitude face à un MBO. Vu les risques liés à l’opération, de tels accords sont certainement judicieux. Héritiers/famille Les intérêts des descendants ou de la famille peuvent diverger fortement, en fonction de la situation. La proximité émotionnelle ou professionnelle par rapport à l’entreprise détermine à quel point les membres de la famille ont une vision des choses proche de celle du chef d’entreprise. Si cette proximité fait défaut, il se peut que les intérêts financiers prédominent. Collaborateurs L’accession du management au statut d’employeur entraîne des changements décisifs pour le personnel. Une bonne communication est essentielle pour éviter l’apparition de rumeurs et d’incertitudes et prévenir le départ de personnes-clés. L’avantage d’un MBO est que les collaborateurs connaissent déjà le nouveau management, qu’ils sont ainsi mieux à même de jauger. Experts Il est indiqué de consulter des experts pour certaines questions spécifiques (aspects juridiques, impôts, financement, etc.) et pour vérifier et accompagner le règlement des aspects contractuels concrets du MBO. CONCLUSION Un MBO offre de bonnes conditions pour assurer à l’entreprise un maximum de continuité lors du passage de témoin. Plusieurs parties prenantes indépendantes les unes des autres, et aux intérêts parfois divergents, sont impliquées dans l’opération qui exige de ce fait une démarche minutieusement planifiée et coordonnée.

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Agenda des partenaires

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SECURETUDE organise les formations suivantes : • 29.08 Chargé de sécurité MSST : santé et sécurité au travail (21 jours) • 05.09 Spécialiste en Protection Incendie, préparation à l’examen AEAI (12 jours). Renseignements et inscriptions : T. 024 466 52 57 info@securetude.com www.securetude.com

ABO-AuditGestion organise les séminaires suivants : • 12.09 PME, comment fixer la bonne orientation stratégique pour le succès de votre entreprise ? • 24.10 Utiliser le contrôle de gestion sociale comme levier de performance RH. Renseignements et inscriptions : T. 021 534 54 05 info@abo-auditgestion.ch www.abo-auditgestion.ch

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PROMOTION SANTÉ SUISSE L’Institut ARIAQ propose les formations suivantes : • 15.08 ISO 9001:2015, des changements pour une efficacité meilleure • 21.08 Responsable système de management intégré (19 jours) • 21.08 Agent qualité santé, social et services (11 jours). Renseignements et inscriptions : T. 024 423 96 50 info@ariaq.ch www.ariaq.ch

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CABINET DONZÉ BEZ Le Congrès national pour la gestion de la santé en entreprise 2017 avec pour thème les Bits, bytes et GSE : la conduite du personnel à l’ère digitale aura lieu le 30.08 à l’Université de Fribourg. Renseignements et inscriptions : T. 021 345 15 15 office.lausanne@promotionsante.ch www.congres-gse.ch

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Conflits.ch organise une formation de personne de confiance en entreprise (FPCE) durant 18 jours de septembre 2017 à juin 2018. Renseignements et inscriptions : T. 021 601 58 09 inscription@conflits.ch www.conflits.ch/fpce

Le CRPM propose les formations suivantes : • 23.08 Conduire des collaborateurs • 24.08 Certificat en Leadership reconnu par l’Association suisse pour la Formation des Cadres (ASFC) • 28.08 Certification en Management de projet, en anglais. Renseignements et inscriptions : T. 021 341 31 50 crpm@crpm.ch www.crpm.ch

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Le Cabinet Donzé Bez organise cet automne trois sessions de formation continue « Des outils organisationnels & relationnels au service des professionnels/elles RH » débutant aux dates suivantes : • jeudi 14.09 • mercredi 27.09 • mardi 03.10 Renseignement et inscriptions : T. 079 797 27 39 rolf.bez@cabinet-donze-bez.ch www.cabinet-donze-bez.ch

21.09. Formation Yverdon-les-Bains HEIG-VD L’Unité de management durable de la HEIG-VD organise un séminaire sur la Protection de l’air et lutte contre les changements climatiques, le 21.09. Renseignements et inscriptions : T. 024 557 76 18 durabilite@heig-vd.ch www.management-durable.ch/fr/ cours/DR1733

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