Demain n° 05 - juillet 2020

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CHAMBRE VAUDOISE DU COMMERCE ET DE L’INDUSTRIE 07-2020 N°05

la cvci.ch

ACTUALITÉ L’ÉCONOMIE SE MOBILISE EN FAVEUR DE LA LIBRE CIRCULATION

ACTUALITÉ LE CORNAVIRUS A SONNÉ LE TOURISME. QUELQUES PISTES POUR LE RELEVER

VOTRE CVCI LA START-UP HELVITEK LABS A SU S’ADAPTER AU COVID-19

ENGAGEONS-NOUS POUR PRÉSERVER LA LIBRE CIRCULATION


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ÉDITORIAL JUILLET 2020

Ne pas garder ses distances avec l’UE Le 27 septembre, nous aurons droit à un véritable « Big Sunday » électoral. Covid oblige, nous aurons à rattraper le temps perdu et à nous prononcer sur pas moins de cinq sujets, et non des moindres. TEXTE PHILIPPE MIAUTON SECRÉTAIRE GÉNÉRAL PHILIPPE.MIAUTON@CVCI.CH PHOTO DR

SOMMAIRE ACTUALITÉ Penser l’entreprise pour demain Le parrainage sportif, vecteur d’émotions et de notoriété............ 4 Economie et politique Votations du 27 septembre : il faut rester mobilisés !............................... 6 Chronique economiesuisse......................... 9 Chronique AEnEC........................................ 9 Le coronavirus fait chuter le PIB vaudois............................................. 10 #RestezChezNous, le mantra du secteur touristique.............. 11 Les chiffres du mois.................................. 13

VOTRE CVCI Nouveaux membres................................... 14 Nouvelles des membres..............................17 Le choix de la FIT Helvitek Labs............... 19 PMEbox : une autre manière de conseiller les PME................................. 20

CAHIER PRATIQUE Parole d’expert L’après-Covid-19, le télétravail et les nouvelles excuses à trouver............. 21 Fiche juridique N° 224 Actions au porteur..................................... 22

En tête de file des sujets sur lesquels le peuple suisse sera appelé à voter le 27 septembre, la question cruciale de la libre circulation des personnes. Les thuriféraires d’un minage pur et simple de la voie bilatérale s’appuient aujourd’hui sur la crise du coronavirus pour étayer insidieusement leur argumentaire. En détournant les visuels de l’Office fédéral de la santé publique, ils tentent de nous intimer de garder nos distances avec les ressortissants européens. Comme si la fermeture des frontières, les exportations en berne et la vie en autarcie avaient fait du bien à notre pays et à notre économie. Que l’on ne se trompe pas, la campagne ne sera pas un long fleuve tranquille. Les effets économiques du coronavirus, la menace combinée d’un tassement du PIB et d’une augmentation du chômage ne seront pas de nature à rassurer. Ils pourraient même instiller le doute. C’est pourquoi c’est au monde des entreprises de s’engager pour casser les raccourcis que cette campagne nous prépare. L’expérimentation de l’Alleingang ne mènerait pourtant nulle part si ce n’est droit dans le mur. A l’heure où l’économie mondiale tousse, Union européenne en tête, le signal qu’enverrait un rejet de la libre circulation nous relèguerait au ban du processus de reconstruction que tout le continent met en place. L’exportation, vache à lait de notre santé économique, doit pouvoir rapidement reprendre son rythme. Et cela n’ira de pair qu’avec des accords bilatéraux avec l’UE. Car rappelons-le, dire non à la libre circulation reviendrait à actionner la clause guillotine, rendant caduc l’ensemble des accords signés avec Bruxelles.

Durant le confinement, nous avons au contraire observé combien la libre circulation se révélait cruciale pour notre système sanitaire. Et ô combien, elle le sera encore plus au moment de redémarrer l’activité des domaines touristiques et événementiels qui subissent l’un des plus lourds tributs de cette crise. Retrouver une situation un tant soit peu ordinaire nécessitera d’utiliser tous les outils dont nous disposons actuellement, notamment notre accès au marché européen. Ne mélangeons pas tout, ce n’est ni la libre circulation qui nous a amené le coronavirus, ni le rejet de la libre circulation qui nous permettra d’en sortir. Prière de ne pas garder nos distances donc ! En marge de cette votation, la population aura également à s’exprimer sur quatre autres objets. Abstraction faite de la loi sur la chasse, elles auront toutes un impact sur notre quotidien. L’acquisition des avions de combat et ses contrats de compensations constituent une chance d’apporter emplois et contrats à notre industrie qui en a bien besoin. Enfin deux référendums seront à rejeter. Le premier vise à enterrer un congé paternité de deux semaines qui répond pourtant à une demande forte de notre société et consentie par les entreprises. Le second de la gauche qui cherche à remettre en question une déduction fiscale supplémentaire concernant la garde des enfants dont on sait qu’elle apporterait une bouffée d’oxygène aux familles. « Big Sunday », je vous le disais.


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ACTUALITÉ PENSER L’ENTREPRISE POUR DEMAIN

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Le parrainage sportif, vecteur d’émotions et de notoriété Le sponsoring constitue l’un des axes de la stratégie marketing et communication des entreprises, même si la pandémie change quelque peu la donne. Dans le Canton, un certain nombre d’entre elles s’y sont engouffrées. Les exemples d’une PME et d’une multinationale. Associer sa marque à une équipe ou une vedette du sport permet d’accroître sa visibilité. De nombreuses grandes entreprises l’ont compris depuis longtemps. Ce vecteur de communication n’est cependant pas l’apanage des seules sociétés d’envergure internationale. Des PME se sont lancées avec succès. À l’image de la firme Cornu, sise à Champagne, qui est un acteur important dans le domaine de la production boulangère et de l’économie du Nord vaudois. Elle sponsorise des sportifs depuis une trentaine d’années. L’un des premiers fut Roger Montandon, le rameur de l’impossible qui avait traversé l’Atlantique en 1996. Plus récemment, la société a parrainé le navigateur Alan Roura en 2016, à l’occasion du Vendée Globe. La biathlète Selina Gasparin est sous contrat depuis 2010, soit l’un des plus longs que l’entreprise ait jamais signé. Naturellement, la pandémie actuelle rebat quelque peu les cartes du parrainage. Cyril Cornu, de la firme éponyme, reste pragmatique face à cette situation inédite : « La crise n’a en soi pas changé notre vision et notre stratégie à long terme, mais celles-ci ne resteront valables que si le contexte socio-économique correspond également à nos prévisions. A court terme, nous avons mis en stand-by toutes les discussions qui étaient en cours, que ce soit pour de nouveaux contrats ou des renouvellements, le temps que la situation s’apaise et que nous puissions y voir un peu plus clair. »

DES COUPS DE CŒUR Le représentant de la firme explique que le choix des athlètes s’apparente à des « coups de cœur. Il s’agit tout simplement d’une question d’affinité avec le sport, plutôt qu’avec la culture. » En 2015, la firme spécialisée dans la production et la commercialisation de produits de boulangerie a inauguré « La Fabrique », son site actuel, en présence de deux médaillées olympiques de Sotchi, Selina Gasparin (argent en biathlon) et Patrizia Kummer (médaillée d’or en snowboard). Au-delà de la passion pour le sport, la société Cornu a évidemment des attentes avec ces sponsorings. « En premier lieu, c’est l’image directe que l’on obtient en étant associés à ces athlètes, note Cyril Cornu. Lorsque nous mettons le logo Roland sur le casque d’une skieuse ou sur le fusil d’une biathlète, nous acquérons de la notoriété. Deuxièmement, c’est l’association des émotions que procurent ces sportifs avec nos marques. Lorsque Corinne Suter gagne la Coupe du monde de descente, la marque Roland fait alors partie de ces émotions positives, c’est très important. » Ces parrainages ont évidemment un coût, mais qui reste confidentiel. Cyril Cornu concède que cela représente « un certain investissement ». Et le jeu en vaut-il la chandelle ? « Ce n’est pas une question de ratio par rapport au chiffre d’affaires ou même le montant exact, poursuit-il. Ce qui importe, c’est que cela fait partie de notre stratégie de communication et remplace d’autres vecteurs. Nous ne faisons pas de TV, pas de médias, ou alors très peu. » En temps normal, l’entreprise reçoit une dizaine de demandes de parrainage par semaine. Elle fonctionne selon la bonne entente et l’affinité. « Nous en avons plus d’une dizaine sous contrat,

pas tous très connus. Serons-nous toujours aussi actifs dans ce domaine dans dix ans ? Je ne peux pas le dire », conclut-il.

UN ENGAGEMENT FORT POUR LA JEUNESSE Ineos, multinationale active dans la pétrochimie, soutient le sport depuis de très nombreuses années. Son fondateur et président, Jim Ratcliffe, « a toujours cru en l’importance du sport et du fitness, et encourage les enfants à faire de l’exercice », explique David Thompson, PDG d’Ineos Trading & Shipping. Ce visage familier du FC Lausanne-Sport – c’est lui qui a finalisé le rachat du club – est évidemment conscient que le Covid-19 change quelque peu la donne. « Il est clair que notre activité a été affectée négativement par la crise sanitaire mondiale actuelle, relève-til. La société travaille durement pour contrôler toutes ses dépenses et pour conserver des moyens. Mais nos engagements envers nos sponsors choisis ont été pris sur le long terme et, dans la mesure du possible, nous chercherons à maintenir notre soutien. Nous ne pouvons garantir que tout restera inchangé, mais nous chercherons certainement à continuer de travailler avec nos partenaires. » Alors que la société s’est développée, sa volonté de soutenir des projets pour que les enfants participent et excellent dans le sport a également augmenté. Par exemple, en 2006, Ineos a aidé Rhys Jones à gravir le mont Everest et à devenir, à 20 ans, la plus jeune personne à atteindre les 7 plus hauts sommets des 7 continents. À l’époque, elle parrainait également des équipes locales de football et de rugby pour les jeunes à proximité de ses sites. Depuis le déménagement de son siège social à Rolle, en 2010, elle soutient une multitude de jeunes équipes de la Côte vaudoise. Ineos est actif dans le pétrole et la chimie, des industries qui n’ont pas toujours très bonne presse. Est-ce difficile de se profiler dans le monde du sport dans ce contexte ? « Notre industrie pétrochimique et plastique n’a pas toujours été la plus prospère avec son image médiatique, mais c’est une industrie de base associée à tout dans nos vies aujourd’hui, explique David Thompson. Nos produits sont


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utilisés dans la fibre de carbone et les composites, qui permettent de construire des véhicules légers modernes et des avions, pour les tuyaux qui alimentent en eau potable nos logements, dans les matériaux de construction modernes et l’isolation qui sont essentiels pour répondre aux nouveaux besoins d’efficacité énergétique. Par ailleurs, notre société a construit de nouvelles lignes de production en Allemagne et au RoyaumeUni pour fabriquer un désinfectant pour les mains, que nous fournissons gratuitement aux hôpitaux. »

UN PATRON FÉRU DE SPORT Investir dans le sport vaudois peut surprendre de la part d’une multinationale. « Notre patron aime le sport, poursuit David Thompson. C’est son hobby majeur (après s’être assuré que nous avons tous beaucoup de travail à terminer !). Il est le principal actionnaire d’Ineos et a pu dépenser une partie de son argent pour s’impliquer encore plus dans ce domaine. Cela comprend la prise en charge de l’équipe Team Ineos Cycling, de l’équipe de voile Ineos Team UK avec l’ambition de remporter la Coupe de l’America, la parti-

ACTUALITÉ PENSER L’ENTREPRISE POUR DEMAIN

cipation à l’équipe Mercedes Formule 1 et, bien sûr, l’acquisition du FC Lausanne-Sport et de l’OGC Nice.

Le navigateur genevois Alan Roura a été soutenu par l’entreprise Cornu lors du Vendée Globe, en 2016.

Côté budgétaire, Ineos reste discret. « Pour nous, indique le patron, la promotion des budgets n’est pas l’élément-clé. Ce qui importe, c’est qu’avec nos ressources disponibles, nous fournissons le soutien que nous avons offert à nos partenaires choisis. » Au chapitre vaudois, toujours, la société soutient des institutions caritatives sélectionnées comme la Fondation Theodora et Sésame, à Rolle. Elle a également été un contributeur majeur au programme FIT et appuie certains événements de la commune de Rolle. Pour conclure, David Thompson rappelle son credo : « Ineos s’engage à soutenir la société vaudoise en aidant les enfants à faire du sport et à y exceller. Cela contribue non seulement à créer un très bon environnement de travail au sein de l’entreprise, où nous sommes également encouragés à rester en forme et en bonne santé, mais nous rend tous fiers de promouvoir cette philosophie. » TEXTE JEAN-FRANÇOIS KRÄHENBÜHL JEAN-FRANCOIS.KRAHENBUHL@CVCI.CH PHOTO ARNAUD PILPRE


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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

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Votation du 27 septembre : il faut rester mobilisés ! La crise du Covid-19 a relégué aux oubliettes pendant plusieurs semaines le débat sur l’initiative dite « de limitation ». Le vote étant désormais fixé à cet automne, les auteurs de ce texte rivalisent de nouveau d’arguments fallacieux pour espérer torpiller les accords bilatéraux. C’est pourquoi une mobilisation massive en faveur du non reste indispensable. TEXTES JEAN-FRANÇOIS KRÄHENBÜHL JEAN-FRANCOIS.KRAHENBUHL@CVCI.CH PHOTOS SHUTTERSTOCK & DR

L’avenir de nos relations avec l’UE se joue une nouvelle fois dans les urnes.

La campagne est relancée ! Reportée du 17 mai au 27 septembre pour cause de pandémie, la votation sur l’initiative dite de « limitation » revient sur le devant de la scène politico-économique. Elle promet d’être âpre comme à chaque fois que la Suisse doit se prononcer sur l’avenir de ses relations avec l’Union européenne (UE). Les initiants ont sorti l’artillerie lourde, et ils ont aujourd’hui beau jeu de prôner la fermeture des frontières après les restrictions sanitaires que nous avons vécues ces derniers mois. Pour les tenants de l’isolationnisme, tous les maux, tous les problèmes, toutes les difficultés que rencontre notre pays n’ont qu’une seule origine : l’Europe et l’accord sur la libre circulation des personnes (ALCP). Les partisans de l’initiative l’affirment : nous étouffons ! Pour illustrer leurs propos, ils ne reculent devant rien. Les citoyens européens sont tour à tour jugés responsables des embouteillages, de l’explosion du prix des loyers, d’évincer de plus en plus de salariés suisses du marché du travail ou encore de piller nos institutions sociales ! Devant tant d’inepties et d’arguments fallacieux, il s’agit de garder la tête froide et de faire triompher le bon sens. Et même si, dans le contexte de la crise sanitaire, le chacun pour soi que chaque pays a institué de facto durant plusieurs semaines trouble le message des partisans de l’ouverture, il faut rappeler haut et fort que les bilatérales restent une chance pour la Suisse !

L’expérience l’a montré : aucune votation n’est gagnée d’avance et certaines préoccupations doivent être entendues. Il reste que la voie bilatérale, qui résulte d’une construction de près de vingt ans, a largement contribué à faire de notre pays une contrée prospère. Pour la défendre, de nombreux entrepreneurs sortent de leur réserve afin de rappeler l’importance de l’accès à un marché de plusieurs centaines de millions de consommateurs, ainsi qu’à un bassin de recrutement plus large pour embaucher des spécialistes qui contribueront au développement de leurs activités.

PROBLÉMATIQUE INEXISTANTE Au-delà des bénéfices que la Suisse tire des accords bilatéraux, il est important de rappeler que le texte soumis le 27 septembre prochain met le doigt sur une problématique inexistante : non, notre pays n’est pas envahi par les ressortissants de l’UE ! En 2019, l’immigration nette des Européens a baissé de 54 % par rapport à 2013 ! Cette initiative néglige surtout une autre réalité de notre monde : son interconnexion. Aujourd’hui, la fabrication d’un produit ou l’exécution d’un service est le résultat de multiples étapes qui ont lieu dans plusieurs pays. Ainsi, près de la moitié des importations et des exportations suisses résultent en réalité de composants de produits qui, une fois transformés, poursuivent leur chemin. L’isolement n’est tout simplement pas envisageable, même si la pandémie doit nous faire réfléchir aux risques d’une délocalisation excessive. Le 27 septembre sera donc l’occasion de rappeler que la prospérité de la Suisse, basée sur l’ouverture, doit être préservée. Déposons donc un non clair et résolu dans les urnes cet automne.

54  %

DE BAISSE

DE L’IMMIGRATION NETTE DES EUROPÉENS DEPUIS 2013


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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

des talents, et cela doit continuer. Jusqu’à présent, avec la libre circulation des personnes, la Suisse est un leader dans le domaine de l’innovation, avec un taux de chômage parmi les plus bas du monde. Réinstaurer des contingents d’immigration et rêver d’un monde isolé était concevable au siècle passé. Cela n’a aucun sens aujourd’hui. De plus, nous sommes les premiers à profiter de ce monde global !

« Il est important de ne pas oublier la clause guillotine » L’issue de la votation du 27 septembre sur l’initiative dite « de limitation » se jouera sans aucun doute sur la mobilisation. A l’instar de Josep Castellet, de nombreux entrepreneurs s’engagent pour faire triompher le camp du non. Interview. Quels produits et prestations fournit votre entreprise Pomoca ? Pomoca est une PME spécialisée depuis 85 ans dans la fabrication de peaux de phoque. Nous sommes leaders et couvrons un tiers du marché mondial.

La crise du Covid-19 a chamboulé l’agenda politique et l’économie. Est-ce qu’elle a modifié votre avis sur l’initiative ? En quoi, le cas échéant ? Pas du tout. Je pense que pendant cette crise, on a vu que les sujets importants, comme les virus, ne connaissent pas de frontières. On a vu en plus que la Suisse garde son autonomie pour gérer (et très bien à mon avis) ses

crises quand on en a besoin ; cela démonte donc tout l’argumentaire de l’excessive dépendance à l’UE. En plus, il faut faire attention quand on joue la carte du « local » pour soutenir cette initiative, car la Suisse est un pays exportateur, et une vraie tendance « locale » au niveau mondial ferait souffrir l’industrie exportatrice suisse plutôt que de favoriser le marché du travail.

Quelle est l’importance du marché européen pour vous ?

Ensuite, il est important de ne pas oublier la clause guillotine. Il faut le dire clairement : en cas d’acceptation de l’initiative, l’ensemble des accords bilatéraux I seraient automatiquement résiliés et, bien entendu, c’est la Suisse qui souffrirait le plus d’une telle situation. Pour notre entreprise, actionner cette clause guillotine signifierait probablement la fin de nos activités en Suisse. La situation est déjà instable avec un franc suisse excessivement fort. Si des relations difficiles avec l’Europe venaient s’ajouter à cela, il deviendrait probablement plus intéressant pour nous de produire là où nous vendons, c’est-à-dire en Europe. La Suisse est forte. Cependant, nous devons faire attention à ne pas surestimer nos forces et rester humbles.

Il représente 75 % de notre chiffre d’affaires. Il s’agit donc d’un marché-clé. Nos prix sont tous en euro, car nos concurrents affichent eux aussi leurs prix dans cette devise. De plus, comme nous faisons partie d’un groupe italien, l’ensemble de notre logistique, pour la Suisse également, est réalisée depuis un centre opérationnel pour toute l’Europe localisé en Italie.

Pour quelles raisons cette initiative de résiliation des accords bilatéraux est-elle un problème pour votre entreprise ? Trois pages me seraient probablement nécessaires pour développer l’ensemble des arguments qui me font m’engager contre cette initiative. Je vais donc me limiter à deux raisons principales. Tout d’abord, les trois quarts de nos employés sont issus de l’immigration, moi compris. Je considère que ce n’est pas un problème. Au contraire, c’est la force de la Suisse d’attirer

Josep Castellet, directeur général de Pomoca SA.


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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

La technologie médicale au front contre le coronavirus Ce domaine joue un rôle fondamental dans la gestion de la crise sanitaire. Il le doit en partie à la libre circulation des personnes. La technologie médicale tient un rôle déterminant dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19. Les patients atteints doivent souvent, si leur santé se dégrade, être mis sous assistance respiratoire. Les équipements nécessaires sont aujourd’hui très demandés. Le Conseil fédéral a ainsi commandé 900 appareils supplémentaires à la société Hamilton Medical AG, basée à Bonaduz (GR). La filiale du groupe américain Hamilton Company – un des leaders mondiaux sur ce marché – a doublé sa production le mois dernier. En matière de diagnostic médical, les processus biotechnologiques sont tout aussi cruciaux. Ainsi, le groupe pharmaceutique Roche est devenu, à la mi-mars, l’un des premiers du monde à obtenir l’approbation des États-

Unis pour un test entièrement automatisé concernant le coronavirus. Ses spécialistes travaillent désormais 24 heures sur 24 pour fournir à la communauté internationale le plus grand nombre possible de machines et de tests analytiques supplémentaires. Et, à partir du mois de mai, des tests d’anticorps seront également disponibles. Ces exemples démontrent le rôle primordial de l’industrie suisse des technologies médicales non seulement pas beau temps, mais aussi lorsque l’orage gronde. Dans ce contexte, la présence sur notre territoire d’une maind’œuvre hautement qualifiée et dotée de compétences en ingénierie n’est pas seulement une chance, mais aussi une question de survie. Or, la pénurie de travailleurs qualifiés dans ce domaine demeure une triste réalité helvétique.

cadres, des spécialistes en informatique et des professionnels de la santé. L’une des principales raisons est que trop peu d’ingénieurs sont formés dans notre pays, alors que les besoins croissent. Or, grâce à la libre circulation des personnes avec l’UE (LCP), cette pénurie a pu être jusqu’à présent atténuée par l’arrivée de travailleurs qualifiés européens. Alors oui, la Suisse doit former davantage d’ingénieurs. Mais lorsque nous voterons le 27 septembre prochain sur l’initiative de résiliation des accords bilatéraux, il ne faudra pas oublier l’apport indéniable de la LCP, qui permet à la Suisse de se placer parmi les pays les plus innovants du monde.

TEXTE CARMELO LAGANÀ, SUPPLÉANT ROMAND D’ECONOMIESUISSE

Selon un rapport publié en 2016 par le SECO, la pénurie est encore plus grave dans les professions d’ingénieurs, avant même celle des

Post-confinement ? Vision synergique ! En quatre ans et vingt chroniques autour de l’énergie en transition, nous avons évoqué bien des défis. Jamais aussi complexes que ceux nés d’une pandémie mondiale. Quand les Suisses avaient plébiscité la stratégie énergétique 2050, nous avions pu évoquer le défi lunaire lancé par le président Kennedy, en 1962. Défi lancé pour sa difficulté, mais aussi face à une contrainte géopolitique qui fut, au final, bien plus qu’un coûteux défi aux ingénieurs : un moteur d’innovations techniques et de développement économique. Les mutations énergétiques visées pour 2050 ont un même potentiel. Ailleurs, nous avions rappelé, pour situer l’Agence de l’énergie pour l’économie, le grand défi des engagements pris par la Confédération, à Kyoto en 1998, sur CO2 et énergie, avec des attentes dirigées d’abord vers les industries. Les faîtières avaient alors relevé le défi en élargissant au niveau fédéral le modèle zurichois par convention d’objectifs et

suivi énergétique des entreprises – d’où la création de l’AEnEC, en 2001. Conjuguant exigences légales liées à l’environnement et contraintes économiques, cette solution a permis des améliorations de l’efficacité énergétique et une réduction des émissions CO2 très significatives par la mise en œuvre de mesures rentables, avec des retours de taxes quand les objectifs sont atteints. Ce modèle a montré aussi que des mesures environnementales judicieuses pouvaient contribuer à la compétitivité. Nous avions alors cité telle entreprise exportatrice à 95 %, « percutée » par le « désancrage » franc-euro de 2015 alors qu’entrait en vigueur une loi sur les grands consommateurs d’énergie. L’entreprise a amplifié ses améliorations énergétiques comme éléments d’une stratégie industrielle et commerciale à moyen terme, et elle poursuit sa croissance… Points communs à ces exemples ? Des défis relevés avec une vision large, systémique, plutôt qu’une approche « un problème après

l’autre », l’ouverture à cette possibilité que des tâches remises à plus tard pourraient solutionner tout ou partie d’un problème ayant reçu la priorité. En ce temps de redéploiement sinon de reconstruction, de crises multipliées et de variables en légions, voyons où des synergies entre problèmes – économiques, sociaux, énergétiques, environnementaux… – peuvent s’appliquer pour les meilleurs fruits. Quête de synergies qui doit évidemment, bien au-delà des entreprises, inspirer aussi toutes les institutions en charge de créer les conditions de sortie de crise… m https://events.enaw.ch/event.php?vnr= 5b-10c

TEXTE JEAN-LUC RENCK, AENEC


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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

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Le coronavirus fait chuter le PIB vaudois de 5,5 %

ÉVOLUTION DU PIB SUISSE ET VAUDOIS 6

Alors qu’il était question en janvier d’une croissance de 1,7 % cette année, le PIB vaudois est maintenant attendu en baisse de 5,5 %, selon les prévisions du CREA publiées par la BCV, l’État de Vaud et la CVCI. Aucun pays industrialisé n’échappera à une contraction de son PIB et malgré les différentes mesures extraordinaires mises en place, le choc est sévère. Fortement tourné vers les ventes à l’étranger, alors que le commerce mondial a été considérablement perturbé, le canton de Vaud a vu ses exportations reculer de 13,5 % au premier trimestre. En avril, près de 150 000 personnes étaient inscrites au chômage partiel dans le canton, tandis que le nombre de sans-emploi y a augmenté de 44,7 % en rythme annuel. Sur le plan suisse, le climat de consommation a chuté à son plus bas historique. À l’exception de la

chimie-pharma, toutes les branches sont dans le rouge et contribuent à la baisse de 5,5 % du PIB attendue en 2020. Le scénario actuel est celui d’une lente reprise au second semestre, ralentie toutefois par les mesures de précaution en place pour freiner la propagation du virus et par la retenue des consommateurs en raison de la dégradation du marché de l’emploi. L’économie du canton ne devrait se remettre qu’en partie de cette forte récession l’an prochain. La poursuite de cette lente reprise devrait se traduire en effet en 2021 par un retour de la croissance et une hausse du PIB vaudois de 3,5 %, à laquelle la plupart des branches devraient contribuer.

5 4 3 2 1 2020* 0 2018

2019

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TEXTE PATRICK ZURN

PIB Vaud PIB Suisse * estimation/prévision Sources : CREA, OFS, SECO

PATRICK.ZURN@CVCI.CH

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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

#RestezChezNous, le mantra du secteur touristique Ce printemps, l’impact du coronavirus sur les établissements touristiques en Suisse a laissé le secteur sonné. Comment l’aider à se relever ? Le directeur de l’Office du tourisme du Canton de Vaud (OTV), Andreas Banholzer, avance des pistes.

cantonal de relance de l’économie, comprenant le secteur touristique.

L’industrie du tourisme a été l’une des plus touchées par la crise. La troisième phase du déconfinement, début juin, était très attendue. Quelle est maintenant l’urgence ?

Le marché suisse est depuis toujours un marché prioritaire et stratégique. Il représente 45 % de nos nuitées habituellement. Nous estimons que maintenir ce taux serait déjà positif. En effet, la crise va toucher économiquement les vacanciers potentiels, y compris suisses. Nous comptons sur un certain « patriotisme » bien sûr, mais ce serait une illusion de croire que nous pourrons compenser toutes les pertes dues à l’absence des visiteurs étrangers, en particulier dans les villes.

Andreas Banholzer : Le premier défi concerne bien sûr les vacances estivales. Notre objectif est d’inciter les Suisses à rester chez nous et de positionner le canton de Vaud comme un cadre idéal pour leurs vacances, avec une grande diversité de paysages et d’activités. Nous travaillons donc à développer des offres avec nos régions, en mettant en place des prix attractifs à même de stimuler la demande touristique. L’offre est heureusement à nouveau disponible depuis début juin (hôtels, restaurants, musées, etc.). Il s’agit maintenant de rassurer les gens et, bien sûr, de parvenir à augmenter le chiffre d’affaires des prestataires touristiques qui ont beaucoup perdu ces derniers mois.

Selon le KOF, le nombre des nuitées devrait chuter de plus de 30 % cette année en Suisse. La pérennité des acteurs du tourisme vous semble-t-elle assurée ? Les mesures de soutien actuelles ne seront clairement pas suffisantes. Le chiffre d’affaires des acteurs du secteur n’est pas assuré et les frais fixes sont particulièrement lourds. Il faudra donc que les mesures politiques soient non seulement prolongées sur la durée mais aussi complétées. Nous avons par ailleurs lancé en mai une vaste campagne de promotion, et mis en ligne une plateforme recensant toute une variété d’offres à destinations des hôtes suisses. Le message de la campagne « Nous prenons soin de vous », avec le #RestezChezNous, se veut rassurant et accueillant. Nous allons également travailler sur des incitations supplémentaires au tourisme local.

Par quelles autres mesures pourraiton limiter les dégâts sur la chaîne de valeur liée au tourisme ? Il faudrait soulager temporairement les prestataires au niveau des charges fixes. Entre le personnel à payer et l’importante baisse du chiffre d’affaires, s’en sortir est très compliqué et le risque de faillite réel. De bons prestataires pourraient malheureusement disparaître. Pour les baux commerciaux en mai et juin, le canton de Vaud a débloqué une aide à fonds perdu d’un total de 20 millions de francs. Cette mesure est bonne et mériterait d’être prolongée par exemple ; pas forcément à fonds perdu d’ailleurs. Des mesures de financement de rabais pour le client aideraient également, sans que cela ne soit au détriment du prestataire, ou encore des allégements incitant à passer ses vacances dans le pays.

A votre connaissance, le canton de Vaud va-t-il mettre en place un programme destiné à soutenir les établissements touristiques ? La mission de l’OTV est la promotion de notre canton. L’Etat soutient, à hauteur de 250 000 francs, le lancement d’un nouveau produit touristique qui s’inscrit dans la durée. Il s’agit d’une « carte cadeau prépayée ». Pour toute réservation d’un séjour hôtelier de deux nuits ou plus dans le canton, nos hôtes reçoivent lors de l’arrivée à l’hôtel une carte ayant une valeur de 100 francs par chambre. Cette carte peut ensuite être utilisée auprès des prestataires touristiques vaudois tels que restaurants, hôtels, musées, sites touristiques, vignerons ou transports touristiques. Elle sera valable du 1er juillet 2020 au 18 avril 2021. L’OTV finance aussi la campagne en cours destinée à mettre en avant les atouts de notre région. Nous savons qu’une réflexion plus large est menée sur un plan

Après le message « stay home », on est passé au plus positif « travel safely ». De nombreux Suisses ne partiront toutefois pas à l’étranger. Dans quelle mesure ces vacanciers « locaux » compenseront-ils l’absence des touristes habituels ?

Les mesures sanitaires ont réduit la rentabilité des établissements et impacté l’emploi dans votre secteur. Quelle est votre plus grande inquiétude pour les mois à venir ? Et votre plus grand espoir ? L’inquiétude majeure réside dans l’impossibilité, pour certains établissements, de rouvrir, ce qui impliquerait une diminution de l’offre touristique. Il y aura certainement des fermetures prolongées, des baisses de personnel, des faillites et, parfois, une baisse de qualité. Mais nous pourrions au final « être déçus en bien », comme on dit dans le canton, notamment si la confiance s’installe et le redémarrage se concrétise dès cet automne. Quant aux Suisses qui décideront de passer leurs vacances ici, ils soutiendront l’économie nationale et, évidemment, le secteur du tourisme. Espérons donc qu’ils soient nombreux !

PROPOS RECUEILLIS PAR FANNY OBERSON FANNY.OBERSON@CVCI.CH


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Retraites Populaires Entreprises


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ACTUALITÉ LES CHIFFRES DU MOIS

La libre circulation des personnes L’accord sur la libre circulation des personnes (ALCP) est entré en vigueur en 2002. Ce dernier est directement remis en cause par la votation du 27 septembre, alors que la Suisse en bénéficie largement. AVEC UN TAUX D’EMPLOI DE

87,3 % EN 2018, LES RESSORTISSANTS DE L’UE PARTICIPENT ACTIVEMENT AU MARCHÉ DU TRAVAIL HELVÉTIQUE. LE NOMBRE D'EMPLOIS A FORTEMENT AUGMENTÉ DEPUIS 2002 Nombre d'emplois en équivalents plein temps (en milliers)

LE PIB RÉEL PAR HABITANT A AUGMENTÉ DE PRÈS DE 18% DEPUIS L’INTRODUCTION DE L’ALCP

3900

140

3700 120

3500 3300

100

3100 2900

80

2700 2500

60 2003

2005

2007

2009

2011

2013

2015

2017

2019

1991

1995

2000

2005

2010

2015

2018

Niveau de formation :

■ Tertiaire

■ Secondaire II

SOURCE : OFS

LA MAIN-D’ŒUVRE PROVENANT DE L’UE EST PRINCIPALEMENT TRÈS QUALIFIÉE Structure des qualifications selon la date d’immigration et par région de provenance, 2018 ■ Secondaire I

Depuis l’entrée en vigueur de l'ALPC

7%

13%

8% 38%

37% Suisse 50%

30%

UE-Nord/ Ouest

17%

35% UE-Sud

28%

38% Total depuis l'ALPC

UE-Est 64%

63% 27%

45%

26%

32%

Total avant l'ALPC

42%


DEMAIN 07-2020

VOTRE CVCI NOUVEAUX MEMBRES

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La CVCI souhaite la bienvenue à ses nouveaux membres ADMINISTRATION, GESTION D’ENTREPRISE

COMPTABILITÉ, FIDUCIAIRE

DPMEDIAS SA

ATC ROBERT KUBSKI

1820 Veytaux Prise de participations et gestion d’entreprises Jean-Luc Puenzieux T. 079 623 85 45

1010 Lausanne Fiduciaire T. 077 988 78 87 www.atca.ch

ASSURANCES

CONSULTING, ACCOMPAGNEMENT, RH

FCT SERVICES SA 1023 Crissier Prévoyance professionnelle Arpad Soos T. 058 255 04 60 www.fctpension.swiss

BIEN-ÊTRE, BEAUTÉ MARISA CDS CORREIA DOS SANTOS 1260 Nyon Commerce de détail de produits cosmétiques et bien-être T. 078 755 20 70 www.facebook.com/groups/marisacds

RANG GROUP SA 1092 Belmont-Lausanne Publication de guides de santé Mikael Rangnitt T. 021 357 95 47 www.rang-group.ch

ANANSI MANAGEMENT (SUISSE) SÀRL 1004 Lausanne Conseil en entreprise Jean-Michel Ratte T. 022 706 90 80

BOOSTER BOX SÀRL 1700 Fribourg Développement de concepts d’entreprises et accompagnement Laurent Cordaillat T. 079 601 23 13 www.boosterbox.ch

CLINIQUE DU TRAVAIL SA 1110 Morges Prévention de la santé au travail, care/case management et psychologie d’urgence Carole Wittmann T. 026 321 52 02 www.cliniquedutravail.ch

DP&S SÀRL COMMUNICATION, PUBLICITÉ CHLOÉ KIAN 1800 Vevey Création de contenu sur les réseaux sociaux T. 079 749 13 45

2022 Bevaix Conseil en entreprise Stéphane Droxler T. 032 535 28 68 www.dps.expert

GENERATIVEHUMANAE SÀRL 1040 Echallens Mise en Puissance et Coaching d’entreprise Charlotte d’Aulnois T. 021 311 04 60 www.generativehumanae.ch

KATIA GUTKNECHT CONSULTING SÀRL 1269 Bassins Conseil et formation en achats / supply chain, T. 079 456 05 85 www.linkbykgc.ch

ONSA ADVISORS SA 1003 Lausanne Conseil en entreprise Yves Bonnard T. 058 255 05 00 www.onsa-advisors.ch

CULTURE, DIVERTISSEMENT FORT DE CHILLON SA 1820 Veytaux Site touristique, culturel et de loisirs Luana Menoud-Baldi T. 079 621 77 35 www.fortdechillon.ch

ÉCOLE, FORMATION MAGDALENA EWA LANGMAN 1004 Lausanne Cours de piano et violon T. 076 778 30 15 www.magdalenalangman.com

DÉVELOPPEMENT DURABLE, ENVIRONNEMENT, ALIMENTAIRE LE SMART CAKE SÀRL 1009 Pully Agroalimentaire, production de healthy snacks Luciana Ferreira Esteves T. 076 403 35 55 www.lesmartcake.ch

NEWTRILAB SÀRL 1034 Boussens Recherche, développement alimentation Ru Hoang, Cédric Riva, Quentin Riva T. 021 732 23 73


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VOTRE CVCI NOUVEAUX MEMBRES

RE-COMPANY SA

LIGHTMOVE SA

TCH TECHNOLOGY

1204 Genève Développement durable Jessica Naim T. 079 777 00 67 www.rebo-bottle.com

1015 Lausanne ProptTech, digitalisation de process immobilier et prise de particpitations immobilières Yves Glanzmann T. 079 351 51 11 www.lightmove.ch

1012 Lausanne Conseil, haute technology, impression de securité Tomasz Chlebicki T. 078 613 23 03 www.tomasz.ch

HÔTELLERIE, RESTAURATION

MÉDICAL, MEDTECH

WISE DUCK SÀRL LE BISTROT CENT VINS FABRICE OLIVAIN 1260 Nyon Café Restaurant T. 078 768 52 10

IT, DIGITAL, WEB, MARKETING AIT AUTOMOTIVE INFORMATION TECHNOLOGY SA 1010 Lausanne Développements et conseils en informatique Serge Van Cutsem T. 078 841 28 15 www.autoinfotech.com

AURORA’S GRID SÀRL 1015 Lausanne Logiciel Dimitri Torregrossa T. 078 720 92 27 www.aurorasgrid.com

OBJECTIS SA 1400 Yverdon-les-Bains Programmation informatique Christopher Bouzas T. 024 510 24 00 www.objectis.ch

REYNA JUAREZ

1073 Savigny Entretien préventif dans l’immobilier Martin Svejda T. 021 558 58 48 www.wiseduck.ch

DEPPELER SA 1180 Rolle Dispositifs médicaux Caroline Leopold-Metzger T. 021 825 17 31 www.deppeler.ch

ENTRYDELL SA INDUSTRIE, TECHNOLOGIES, ÉLECTRONIQUE CRTS CENTRE ROMAND DE TRAITEMENT DES SCORIES SA 1377 Oulens-Echallens Traitement des scories Yvan Buehner T. 021 866 03 00

HEXISENSE SÀRL 1018 Lausanne Technologie, spectromètres de masse Ian Rousseau T. 021 510 23 07 www.hexisense.com

HUNGRY PETS SA 1006 Lausanne Technologie Romain Dequesne T. 021 601 00 71 www.crokeo.ch

1002 Lausanne Equipement médical Alexandra Greub T. 021 331 23 32 www.entrydell.com

MENUISERIE BOIS LIBRE AFFÛTAGE JÉRÔME FREIHOLZ 1347 Le Sentier Aiguisage, affûtage T. 07 269 44 00 www.bl-affutage.ch

PRESTATIONS DE SERVICE JEAN-FRÉDÉRIC BERTHOUD CONSULTANT 1261 Longirod Services T. 079 356 475

MORPHOTONIX SÀRL

MARIE-HELENE TREMBLAY INTERNATIONAL

1015 Lausanne Nanotechnologie Veronica Savu T. 078 904 95 70 www.morphotonix.com

1023 Crissier Prestations de services aux entreprises et aux particuliers T. 079 357 76 33 www.mariehelenetremblay.life

FÉLIX CONSTRUCTIONS SA

PONZIO ENGINEERING SA

S-GATE SÀRL

1026 Denges Construction métallique Bernard Chauvet T. 021 706 31 31 www.felix-constructions.ch/fr/

1410 Thierrens Ingénierie Jean-Marc Ponzio T. 079 410 11 10 T. 021 625 61 56

1034 Boussens Location de services Philippe Cochet T. 079 446 22 00 www.s-gate.pro

1020 Renens Services informatiques T. 077 528 35 25

IMMOBILIER, CONSTRUCTION


DEMAIN 07-2020

VOTRE CVCI NOUVEAUX MEMBRES

TECHNIQUE, NETTOYAGE, ENTRETIEN, SÉCURITÉ

TRANSPORT, LOGISTIQUE

PONZIO SOLAR SA

1015 Lausanne Digitalisation du déménagement en CH Yves Glanzmann T. 079 351 51 11 www.planyourmove.ch

PLAN YOUR MOVE SA 1410 Thierrens Installations solaires Jean-Marc Ponzio T. 021 625 61 56 www.ponzio.biz

SP RIVIERA MONTAGE SÀRL 1815 Clarens Système anti-feu Gani Ameti T. 078 848 18 49

VÊTEMENTS, MODE, TEXTILES AREL SA 1095 Lutry Prêt à porter mode Arlette Rutishauser T. 021 323 78 82 www.arelforever.ch

IMPRESSUM Editeur Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI), avenue d’Ouchy 47, CP 315, 1001 Lausanne, T. 021 613 35 35, F. 021 613 35 05, cvci@cvci.ch, www.cvci.ch Rédaction Zuzanna Adamczewska-Bolle, Laurine Chiarini, Julien Guex, Jean-François Krähenbühl, Philippe Miauton, Fanny Oberson, Mathieu Piguet, Serge Sahli, Raphaël Thiébaud et Patrick Zurn. Gervaise Defago (rédactrice responsable) Conception Buxum communication, Galeries Benjamin-Constant 1, 1003 Lausanne, www.buxum.ch Imprimeur PCL Presses Centrales SA Acquisition de partenaires Urbanic Régie publicitaire, Chemin de Sous-Mont 21, 1008 Prilly, T. 079 278 05 94, info@urbanic.ch Tirage 4500 exemplaires – Parution 4e semaine du mois

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CODEFINE PARTNERS SA 1005 Lausanne Textiles Olivier Schinasi T. 021 345 82 11

KA/NOA INTERNATIONAL SA 1170 Aubonne Marque de vêtements Bruno Grande T. 079 847 05 97 www.kanoaitalia.com


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VOTRE CVCI NOUVELLES DES MEMBRES

L’actualité de nos entreprises sous la loupe Chaque mois, la CVCI donne l’occasion à ses membres de communiquer sur leurs activités et sur leur actualité. MEDIACTIF SA : DEPUIS 30 ANS AU SERVICE DES ENTREPRISES Vos services correspondent-ils aux attentes et priorités de vos clients ? Pouvez-vous compter sur vos collaborateurs ? Avez-vous donné la parole à l’ensemble de vos collaborateurs sur leur vision de la société ? Mediactif est spécialisé dans les études de notoriété, les analyses de satisfaction des clients et des collaborateurs, les diagnostics des services et des prestations et la formation. L’institut recueille des informations détaillées (en ligne, par téléphone, en face à face ou via des visites mystères), les analyse et les transpose en éléments de réponse précis et utiles. Le produit phare de Mediactif, l’animation d’« atelier d’immersion », processus participatif et d’écoute des clients/collaborateurs. A ce jour c’est plus 1500 études réalisées et des centaines de jours de formation. Fort d’un référentiel actualisé de plus de 200 clients, Mediactif est le partenaire pour mesurer le succès des entreprises et assure une expertise dans le suivi et le savoir-faire. m www.mediactif.ch

AUDIENCE CONSEILS RECHERCHE DES SENIORS ACTIFS Depuis 2012, Audience Conseils accompagne les entreprises vaudoises dans presque tous les domaines d’activités grâce aux compétences acquises durant les carrières de cadres supérieurs dans divers secteurs de l’économie. Malheureusement ces conseillers prennent de l’âge et Audience Conseils doit songer à renouveler ses équipes. Si vous avez 60 ans et vous n’avez plus aucune activité salariée dans une entreprise, alors contactez Audience Conseils ! L’entreprise est à la re-

cherche des spécialistes avec l’expérience de l’industrie et des services opérationnels en particulier de la gestion, du marketing, des finances, des successions. Votre détermination pour rechercher des mandats avec Audience Conseils est essentielle. m www.audience-conseils.ch Mediactif, votre partenaire dans les analyses de satisfaction clients et collaborateurs.

POUR UN RETOUR AU BUREAU PLUS SEREIN ! Avec l’assouplissement progressif des mesures imposées par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), le grand défi qui se pose aux entreprises passe par une organisation sereine et un retour progressif au bureau de leurs collaborateurs. C’est une situation à circonstances très exceptionnelles qui peut entraîner du stress et de l’anxiété chez vos collaborateurs, avec des enjeux pour leur santé mentale. Pour soutenir les entreprises dans cette période, Relaxinc – leader en Suisse pour la promotion du bien-être et de la santé en entreprise, a créé un programme à la fois novateur et abordable : Retour au bureau. A partir du mois de juin, Relaxinc propose une variété d’ateliers en ligne permettant aux collaborateurs d’améliorer leur bien-être physique et mental, leur motivation, satisfaction et performance, ainsi que d’autres mesures spécifiques, telles que la sécurité et l’ergonomie au travail. Pour mieux s’adapter aux besoins spécifiques des entreprises, le programme est totalement modulaire : les clients pourront choisir les activités qui répondent parfaitement à leur réalité.

Retour au bureau : pour assurer un bon atterrissage de vos collaborateurs au bureau !

m www.relaxinc.ch RUBRIQUE COORDONNÉE PAR ZUZANNA ADAMCZEWSK A-BOLLE ZUZANNA.BOLLE@CVCI.CH


Convention d’affaires franco-suisse de l’ULCC

JOURNÉE DE CONFÉRENCES ET RENCONTRES D’AFFAIRES DANS L’INDUSTRIE DES MACHINES-OUTILS 8 octobre 2020 chez Bobst à Mex (Vaud)

DEMAIN_CONVENTION ULCC_190x133,5_V1.indd 1

02.06.20 11:11


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VOTRE CVCI LE CHOIX DE LA FIT

Helvitek Labs : une start-up qui s’adapte face au Covid Mi-mars, alors que le coronavirus touche la Suisse et que le confinement démarre, Helvitek Labs choisit de réorienter son activité. La start-up, qui travaille habituellement à la production de masques anti-pollution, s’est attelée à approvisionner le personnel soignant en structures faciales novatrices pour éviter les blessures provoquées par le port prolongé des masques respiratoires. La FIT a soutenu son action avec un prêt Tech Seed de 100 000 francs. Helvitek Labs développe depuis plus d’un an un nouveau type de masques anti-pollution haut de gamme. Fondée par Théo-Tim Denisart et Roberto Costa, la start-up avait déjà remporté le concours StartLausanne en 2019 avec ce produit. Face à l’épidémie du Covid-19, et soucieuse des effets indésirables du port prolongé des masques par le personnel soignant, Helvitek Labs a développé un nouveau produit. L’équipe de la start-up a réagi rapidement en s’appuyant sur son expérience pour produire en Suisse des structures faciales compatibles avec les masques FFP2 et N95. Cet accessoire en élastomère médical est accroché à l’intérieur du masque et se jette ensuite avec le masque pour des raisons sanitaires. En s’adaptant à la morphologie du visage, la structure d’Helvitek Labs améliore l’étanchéité des masques et permet d’éviter les irritations, bleus ou blessures liées au port prolongé des masques En quelques semaines, la jeune start-up a ainsi réussi à livrer les premiers exemplaires à des hôpitaux suisses comme le Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV) pour effectuer plusieurs tests. « La réactivité et flexibilité de nos partenaires nous a permis de développer et industrialiser notre solution en un temps record. Notamment par l’effort et la collaboration conjointe de notre bureau de design à Zurich BMCO, du professeur Bruno Bürgisser de la Haute école d’ingénierie et d’architecture de Fribourg et Inov3, notre

TEXTE JULIE BOCQUEL JULIE.BOCQUEL@FONDATION-FIT.CH PHOTOS HELVITEK LABS

partenaire d’industrialisation basé à Lausanne », raconte Roberto Costa, co-fondateur d’Helvitek Labs. La modification d’activité de la start-up et le développement en urgence de la structure faciale ont été soutenus par un prêt Tech Seed de 100 000 francs de la Fondation pour l’Innovation Technologique (FIT). « La FIT permet la réalisation de notre projet dans des délais extrêmement courts : le prêt sera utilisé pour l’industrialisation et la production des premiers produits et pour couvrir le besoin de trésorerie nécessaire à l’entreprise dans sa phase de lancement », avait expliqué Théo-Tim Denisart, co-fondateur et CEO d’Helvitek Labs. La start-up a également pu compter sur le soutien d’Innovaud et du Service de la promotion de l’économie et de l’innovation (SPEI) pour la réalisation de ce projet en un temps record. Helvitek Labs projette désormais de commercialiser sa structure en élastomère en Suisse et en Europe. En parallèle, l’équipe continue également le développement de son produit initial sur lequel la start-up travaille depuis 2018 : un masque anti-pollution urbaine efficace et confortable. Contact Roberto Costa info@helvitek.com m https://helvitek.com

La structure (en bleu) s’adapte à la morphologie et améliore l’étanchéité et le confort des masques.


DEMAIN 07-2020

VOTRE CVCI SERVICES ET PRESTATIONS

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PMEbox : une autre manière de conseiller les PME Les PME ne sont pas toujours bien armées pour résoudre certains problèmes inhabituels ou plus complexes, tels que la transformation de leur modèle d’affaires ou la transition vers le numérique. Elles hésitent pourtant à se faire accompagner par des conseillers par peur de ne pas choisir le bon prestataire et surtout de se faire embarquer dans un processus long et onéreux qu’elles ne maîtrisent pas. La nouvelle plateforme web PMEbox a fait le pari d’aborder le conseil aux PME différemment : en partant d’abord du problème de l’entreprise, avant de choisir un prestataire. Des ateliers spécialisés d’une demi-journée ou d’une journée sont ensuite proposés, construits de manière à apporter une réponse pratique, personnalisée et immédiate aux besoins des dirigeants.

Jean-François Pittet, CEO de FR Staff, société de plâtrerie-peinture, en a fait l’expérience :

l’entreprise et de doter FR Staff des bons outils pour son avenir. »

« Je ne comprenais pas pourquoi je ne parvenais pas à maîtriser la situation ! Je me débattais entre mes tableaux Excel et les chiffres que je recevais de la fiduciaire… 6 mois après la fin de l’année comptable ! Je souhaitais à la fois maîtriser ma situation financière, suivre la rentabilité de mes chantiers et facturer mes clients de manière régulière. L’atelier De quelle informatique de gestion votre PME a-t-elle besoin ? m’a permis de formaliser mes besoins et de m’orienter vers une solution intégrée à un coût entrant dans mon budget. Un patron de PME ne dispose pas toujours d’assez de temps pour prendre le recul nécessaire et faire les meilleurs choix. Aujourd’hui, les résultats se vérifient au quotidien. Cet accompagnement m’a permis de reprendre les rênes de

En tant qu’association de droit privé, PMEbox a pour mission d’assurer la pérennité des PME et de favoriser le maintien et la création d’emplois de proximité. A ce titre, elle est soutenue par le canton de Vaud. Et vous, avez-vous besoin d’une expertise externe ?

TEXTE RAPHAËL THIÉBAUD RAPHAEL.THIEBAUD@CVCI.CH

Les entreprises vaudoises impriment dans le Canton de Vaud et chez PCL Presses Centrales depuis 240 ans!

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PCL Presses Centrales SA Av. de Longemalle 9 | 1020 Renens T 021 317 51 51 | F 021 320 59 50 | info@pcl.ch | www.pcl.ch PCL-Cvci17-mjf.indd 1

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CAHIER PRATIQUE PAROLE D’EXPERT

L’après-Covid-19, le télétravail et les nouvelles excuses à trouver La première vague du Covid-19 passée, l’heure est au bilan au sein des entreprises. L’avons-nous bien traversée ? Qu’allons-nous en apprendre ? Comment allons-nous organiser dorénavant, et un retour à un « avant » est-il souhaité ? Je travaille dans le monde RH depuis près de vingt ans et j’ai souvent été confronté à une phrase qui me fait sourire lorsque je propose une idée qui provoque un changement : « Chez nous, c’est spécial, nous ne pouvons pas mettre ça en place, parce que… ». Ajoutez à cette phrase les meilleures répliques, du genre : « Le directeur n’est pas prêt, mes managers ne sont pas prêts, mes collaborateurs ne sont pas prêts » ou « Ce n’est pas la même chose, c’est plus compliqué, ce n’est pas applicable »… La beauté d’une crise comme celle qui nous a emportés comme un tsunami est que beaucoup de changements que nous pensions impossibles ont été rendus possibles très naturellement. Ainsi, le télétravail, déjà largement répandu dans les pays voisins et timidement accepté à l’intérieur de nos frontières, s’est retrouvé le terme numéro 1 dans toutes les bouches. Et toutes les personnes qui pensaient que leur métier ne pouvait pas se faire à distance ont découvert un nouveau terrain de jeu, des solutions créatives, de nouveaux outils qui ont rendu l’impossible réalisable. Alors certes, certaines fois, ceci s’est fait dans la douleur. Parfois, pour des collaborateurs qui ne se retrouvent pas dans ce mode de travail et souvent pour des managers, décontenancés par la perte de l’illusion du contrôle. En somme, ce qu’il nous faut retenir de cette période chaotique, c’est que tout est possible, si la volonté y est. Il faut du coup retravailler sur les raisons qui nous poussent à refuser le changement, quel qu’il soit, et travailler de concert pour lever les peurs et les doutes. Puis tester. Se tromper. Corriger. Rassurer. Et retester.

Il est clair que durant la pandémie, la gestion du changement a été traitée peut-être de manière légère, et dans une certaine urgence. Certains se sont retrouvés propulsés du jour au lendemain à la maison, avec des outils inconnus, entourés de leur conjoint, de leur(s) enfant(s), à jongler avec un wifi approximatif, un coin de cuisine pour les conférences téléphoniques, les devoirs à distance et sans accès à la moitié des dossiers. Mais au final, en reprenant la température de cette période auprès des collègues, la grande majorité des personnes qui ont goûté à ce nouveau mode de travail aimeraient qu’il perdure après le confinement.

TEXTE JÉRÔME RUDAZ, PRÉSIDENT DE HR VAUD

Après, c’est à vous de voir. Vous pouvez mettre l’énergie de votre prochaine séance de direction à trouver de nouvelles excuses pour abandonner le télétravail. Forcément, celle du « chez nous, ce n’est pas possible » a pris du plomb dans l’aile… Ou alors, mettez la même énergie à réfléchir à pérenniser, pour celles et ceux qui le souhaitent, un peu d’activité hors de vos murs. Faites confiance à vos collaborateurs, ils vous le rendront bien. Jérôme Rudaz est le directeur des ressources humaines de l’Institution de Lavigny et président d’HR Vaud, l’association faîtière du monde RH qui rassemble quelque 900 membres en valorisant les métiers en lien avec les ressources humaines et entend être force de proposition auprès des pouvoirs économiques.


DEMAIN 07-2020

CAHIER PRATIQUE FICHE JURIDIQUE N° 224

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Actions au porteur DROIT DES SOCIÉTÉS

I. PRÉAMBULE Face à la pression internationale, la Suisse s’est jointe à d’autres places financières d’envergure en adoptant la loi fédérale du 21 juin 2019 sur la mise en œuvre des recommandations du Forum mondial sur la transparence et l’échange automatique de renseignement à des fins fiscales, entrée en vigueur le 1er novembre 2019. Dans les grandes lignes, la nouvelle règlementation prévoit la conversion des actions au porteur existantes en actions nominatives, et limite la possibilité d’émettre de nouvelles actions au porteur, sauf motifs d’exception.

II. CONVERSION DES ACTIONS AU PORTEUR EXISTANTES EN ACTIONS NOMINATIVES Les actions au porteur existantes ne sont désormais plus autorisées, ce qui implique pour leur détenteurs une obligation d’annoncer leur participation auprès de la société, d’ici au 30 avril 2021. Le plus souvent, la société connaît les détenteurs de ses actions, de sorte que son conseil d’administration veillera à sommer ceux ne s’étant pas annoncés spontanément, en les invitant à procéder, et leur précisant qu’à défaut d’exécution dans le délai prescrit (30 avril 2021), les actions au porteur seront d’office converties en actions nominatives (1er mai 2021), leurs détenteurs déchus de leurs droits sociaux et patrimoniaux, et leurs apports acquis à la société. Le conseil d’administration procède à la mise à jour du registre des actions, en y inscrivant les détenteurs d’actions converties s’étant conformés à l’obligation d’annonce, après avoir annulé et demandé la restitution des actions au porteur à ces derniers. Pour les autres, il saisit une mention indiquant que l’actionnaire ne s’est pas conformé à l’obligation d’annonce et que les droits liés aux actions ne peuvent pas être exercés. Dans les deux cas, la mise à jour du registre des actions doit intervenir lors de la conversion, qui a lieu au plus tard le 1er mai 2021. L’assemblée générale procède à l’adaptation des statuts à la conversion des actions au porteur en actions nominatives. L’adaptation doit intervenir dès la prochaine modifi-

cation des statuts, sans qu’il n’y ait de délai absolu. Toutefois, le registre du commerce rejette toute réquisition de modification des statuts qui n’inclut pas la conversion des titres. A compter du 1er mai 2021, les actionnaires dont les actions au porteur ont été converties en actions nominatives ne pourront plus s’annoncer directement auprès de la société et son conseil d’administration veillera à ce que les droits sociaux et patrimoniaux correspondants ne puissent pas être exercés. Les actionnaires conservent toutefois la possibilité de demander la réparation de l’obligation d’annoncer, au moyen d’une requête au tribunal, avec l’accord préalable de la société, visant à inscrire leur qualité d’actionnaire au registre des actions. Cette requête devra être déposée au plus tard jusqu’au 31 octobre 2024. A compter du 1er novembre 2024, les actionnaires concernés seront définitivement déchus de leurs droits, leurs actions annulées d’office et remplacées par des actions propres de la société. A cette échéance, le conseil d’administration prendra acte de l’annulation des actions et décidera de l’utilisation des actions propres (conservation / destruction aux fin d’une réduction de capital / vente). Les actions converties conservent leur valeur nominale, leur taux de libération et leurs propriétés quant au droit de vote et aux droits patrimoniaux. Leur transmissibilité n’est pas limitée.

porteur seront converties d’office en actions nominatives. Par ailleurs dès le 1er novembre 2019, l’émission de nouvelles actions au porteur est conditionnée au fait que l’un des deux motifs d’exception mentionnés ci-dessus soit réalisé. Le conseil d’administration devra alors requérir l’inscription du motif d’exception au registre du commerce, lors de l’émission desdites actions.

IV. SANCTIONS Sur le plan civil, une société s’expose à une procédure en carence dans son organisation si elle ne tient pas le registre des actions ou la liste des ayants droit économiques qui lui sont annoncés, conformément aux prescriptions légales (731b al. 1 et 1bis CO). Il en va de même s’agissant d’une société ayant émis des actions au porteur sans avoir de titres de participation cotés en bourse ou sous une forme autre que celle de titres intermédiés. L’autorité ordonnera toutes les mesures nécessaires, susceptibles d’aller jusqu’à la dissolution, en fixant généralement un délai préalable afin de permettre le rétablissement d’une situation conforme au droit. Sur le plan pénal, les membres du conseil d’administration qui enfreignent les prescriptions relatives à l’obligation d’annoncer l’ayant droit économique ou relatives aux obligations dérivant de la tenue des registres, s’exposent à une amende (327 et 327a CP).

III. MAINTIEN DES ACTIONS AU PORTEUR EXISTANTES ET ÉMISSION DE NOUVELLES ACTIONS AU PORTEUR POUR DES MOTIFS D’EXCEPTION Une société constituée avant le 1er novembre 2019 peut demander le maintien de ses actions au porteur existantes, dans la mesure où elle peut invoquer l’un des deux motifs d’exception suivants : les titres au porteur concernés sont cotés en bourse (1) ou émis sous forme de titres intermédiés (2). Le conseil d’administration adressera une requête dans ce sens au registre du commerce, accompagnée des justificatifs requis, au plus tard d’ici au 30 avril 2021, faute de quoi les actions au

TEXTE SERVICE JURIDIQUE DROIT@CVCI.CH


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