N° 05 - Juin 2018

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CHAMBRE VAUDOISE DU COMMERCE ET DE L’INDUSTRIE 06-2018 N°05

la cvci.ch

ACTUALITÉ DEUX FEMMES À LA TÊTE DE LA CVCI

CAHIER PRATIQUE « MONNAIE PLEINE », UNE EXPÉRIMENTATION À HAUT RISQUE

CAHIER PRATIQUE ANNONCES DES POSTES VACANTS AUX ORP

EMBELLIE ANNONCÉE POUR L’ÉCONOMIE VAUDOISE


«Proximité et expertise, source de plus-value.» BDO SA

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ÉDITORIAL JUIN 2018

Non à une aventure financière risquée ! C’est un ovni, un objet de votation non identifié ! L’initiative « Monnaie pleine », soumise au verdict du peuple et des cantons le 10 juin prochain, fait planer une lourde menace sur notre économie. TEXTE CLAUDINE AMSTEIN DIRECTRICE DE LA CVCI CLAUDINE.AMSTEIN@CVCI.CH PHOTO DR

SOMMAIRE ACTUALITÉ Agenda de la CVCI....................................... 4 Penser l’entreprise pour Demain Les droits humains et l’entreprise............. 8 Assemblée générale Un binôme féminin aux commandes de la CVCI................................................... 10 Economie et politique  Monnaie pleine » créerait une grande instabilité............................... 13 Limiter la déduction des frais de transport est une mauvaise idée......... 14 PF17 est bon pour la Suisse...................... 15 Chronique economiesuisse....................... 16 Chronique AEnEC.......................................17 « Ready4life » pour la promotion de la santé chez les jeunes......................... 18 Réussir un projet passe par le langage..... 19 Les chiffres du mois.................................. 21 Enquête conjoncturelle Les entreprises sont optimistes pour 2018................................................... 22

VOTRE CVCI IDCN soutient la carrière des conjoints d’expatriés…....................... 25 Nouveaux membres................................... 26

CAHIER PRATIQUE Fiche économique N° 116.......................... 28 Fiche juridique N° 219............................... 29

DE PARTENAIRE À PARTENAIRE Agenda des partenaires............................. 30

L’adoption de ce texte, qui veut que la Banque nationale suisse (BNS) soit seule habilitée à émettre « de la monnaie, des billets de banque et de la monnaie scripturale comme moyens de paiement légaux », remettrait en cause un système financier stable et éprouvé au profit d’une idéologie aventureuse qu’aucun pays n’a adoptée. Ses inspirateurs, qui proviennent presque exclusivement d’Allemagne, veulent que tous les comptes courants (comptes à vue ou comptes salaire) soient déposés par les banques commerciales à la BNS et garantis par elle, mais à un taux d’intérêt de 0 %. Pour quel usage ? Le texte est nébuleux sur ce point. Dans nos colonnes, le professeur de macroéconomie Philippe Bacchetta, auteur d’une étude sur « Monnaie pleine », se dit très préoccupé par un mécanisme qui affecterait à la fois les déposants et les emprunteurs, et qui renchérirait le coût du crédit. Cette perspective menacerait clairement la prospérité de la Suisse dans la mesure où nos entreprises ont besoin de recourir au crédit pour investir, innover et créer des places de travail. Voilà qui constituerait un bien mauvais signal à un moment où la concurrence étrangère se renforce et où le retour du protectionnisme menace d’entraver le commerce mondial. Au-delà du message trouble qu’elle véhicule, cette campagne interpelle en raison du fait que les initiants sont parvenus à récolter plus de 100 000 signatures à l’appui de leur démarche. Bien sûr, il est assez aisé de « vendre » une initiative qui s’en prend aux banques, car celles-ci n’ont pas forcément bonne presse, en particulier depuis la crise des subprimes et le sauvetage d’UBS par la Confédération. On peut même concéder aux promoteurs de ce texte quelques critiques pertinentes à l’égard du système financier actuel. Il reste qu’aucun d’entre eux n’est parvenu à démon-

trer que « Monnaie pleine » mettrait notre pays à l’abri de toute séisme boursier; bien au contraire, la grande majorité des experts estime qu’un tel système créerait une grande instabilité pour notre économie. La BNS ne s’y trompe pas, elle qui s’oppose de la manière la plus claire à cette initiative. Notre banque centrale estime que celle-ci ne pourrait empêcher l’émergence de cycles de crédit ni de bulles immobilières ou financières. C’est l’occasion de rappeler que la Suisse a tiré les leçons de la crise financière de 2008 : elle a pris les mesures qui s’imposaient en adoptant de nouvelles règles-cadres pour la dotation en capital des banques d’importance systémique, comme UBS et Credit Suisse. Berne mène par ailleurs une consultation actuellement dans le but d’étendre ces exigences à d’autres établissements. Notre système financier fonctionne et se renforce, même s’il demeure encore perfectible. Le bon sens commande de voter contre ce texte le 10 juin prochain. C’est ce que nous ferons avec détermination.


DEMAIN 06-2018

ACTUALITÉ AGENDA DE LA CVCI

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AFTERWORK

RÉSEAUTAGE 5À7 À Y-PARC Inscrivez-vous sans tarder à notre prochain 5 à 7 à Y-Parc. Au programme : actualités politiques et économiques, présentation de cinq entreprises membres tirées au sort et cocktail de réseautage pour clôturer l’événement. Nous nous réjouissons de vous retrouver nombreux, et n’oubliez pas de nous informer si vous souhaitez participer tirage au sort pour présenter votre entreprise !

Saveurs envoutantes, senteurs épicées et musique typique… Pour son désormais traditionnel afterwork, la CVCI vous emmène cette année au soleil du côté de l’Inde. Le nombre de places étant limité, inscrivez-vous sans tarder ! 30.08.2018 17h00 … 20h00 CVCI Gratuit membres CVCI 50 francs non-membres Inscription obligatoire elodie.brechbuhler@cvci.ch

21.06.2018 17h00 … 19h00 Yverdon-les-Bains Gratuit membres CVCI 50 francs non-membres Inscription obligatoire veronique.gauzargues@cvci.ch

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ACTUALITÉ AGENDA DE LA CVCI

INTERNATIONAL LINK COUPE DE GOLF ALUMNI HEC LAUSANNE Organisée par Alumni HEC Lausanne en collaboration avec International Link, cette coupe de golf s’adresse aux étudiants et diplômés HEC Lausanne et à leurs amis, aux membres de la CVCI et d’International Link ainsi qu’à leurs invités. Le handicap maximum est de 35 pour pouvoir participer ; les personnes s’inscrivant à deux doivent en principe avoir un handicap moyen aux environs de 35. Une initiation au golf sera proposée aux débutants l’après-midi, sous réserve du nombre de personnes intéressées.

Programme de la journée Formule: Scramble Louisiana par équipe de 4 11h30-13h30 : départs toutes les 10 minutes Possibilité de conduire et tester une TESLA avant la dégustation de vin Dès 15h30 : dégustation de vin et concours 18h30 : apéritif et remise des prix 20h30 environ : repas

Tarifs Alumni HEC cotisants et membres International Link Green-fee + Turn + Apéro : 100 francs Verre d’accueil et repas (vin et boissons inclus) : 70 francs Green et repas : 160 francs

Invités et Alumni non cotisants Green-fee + Turn + apéritif : 120 francs Verre d’accueil et repas (vin et boissons inclus) : 90 francs Green et repas : 190 francs Prix spécial sur demande pour étudiant-e-s et membres du Golf de Vuissens.

Initiation 50 francs (prix indicatif) 08.06.2018 11h30 … 22h00 Golf Club de Vuissens Renseignements et inscriptions : www.alumnihec.ch/coupe-de-golf-2018/

SÉMINAIRE RÈGLEMENT EUROPÉEN SUR LA PROTECTION DES DONNÉES EN PRATIQUE

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Liste de clients, d’employés, données collectées sur Internet, adresses, préférences : que peuvent faire les entreprises avec ces données compte tenu des nouvelles exigences européennes en la matière dès mai 2018 ? Le Règlement européen sur la protection des données (RGPD) pourra également avoir certains effets en Suisse dès le 25 mai 2018. Nos intervenants feront un tour d’horizon des principes et des enjeux, ainsi que des conditions d’application du RGPD aux entreprises suisses. Ils traiteront également d’exemples concrets et vous donneront de précieux conseils pratiques. Les intervenants sont : Sylvain Métille, Dr. en droit, avocat, chargé de cours aux Universités de Lausanne et Fribourg David Raedler, Dr. en droit, avocat, vice-président du Tribunal des Prud’hommes de la Broye et du nord vaudois 03.07.2018 13h30 … 17h30 Hôtel Mirabeau, Lausanne 210 francs membres CVCI 300 francs non-membres elodie.brechbuhler@cvci.ch

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS POUR LES COURS DE DROIT DU TRAVAIL  Elodie Brechbühler droit@cvci.ch T. 021 613 36 37

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS POUR LES COURS EXPORT  Valerie Brülhart valerie.brulhart@cvci.ch T. 021 613 35 36 Tous nos prix sont indiqués hors taxe. La TVA sera facturée en sus.


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ACTUALITÉ AGENDA DE LA CVCI

FORMATION JURIDIQUES

FIN DES RAPPORTS DE TRAVAIL Ensemble des règles qui régissent la fin des rapports de travail : fin automatique, résiliation ordinaire/immédiate/abusive, en temps inopportun, abandon d’emploi, congé-modification, licenciement collectif. 05.06.2018 08h30 … 16h30 CVCI 490 francs membres CVCI ou HR Vaud 650 francs non-membres Documentation, repas de midi et pause-café inclus

SUSPENSION DU DÉLAI DE CONGÉ : CAS PRATIQUES (WORKSHOP) Résolution de cas d’application des règles de protection contre les licenciements en temps inopportun. 07.06.2018 13h30 … 16h30 CVCI 210 francs membres CVCI ou HR Vaud 300 francs non-membres Documentation et pause-café incluses

VACANCES ET CONGÉS Principes applicables aux vacances et congés : droit, réduction, fixation, rémunération, report, prescription, jours fériés, congés usuels et non payés. 12.06.2018 13h30 … 16h30 CVCI 210 francs membres CVCI ou HR Vaud 300 francs non-membres Documentation et pause-café incluses

ENGAGEMENT D’UN TRAVAILLEUR ÉTRANGER Règles et procédures applicables à l’engagement d’un travailleur étranger : catégories de permis de travail, procédures, assurances sociales, impôt à la source, droit du travail. Cours co-animé par le Service juridique et les Caisses sociales de la CVCI. 21.06.2018 08h30 … 16h30 CVCI 490 francs membres CVCI ou HR Vaud 650 francs non-membres Documentation, repas de midi et pause-café inclus

INTRODUCTION À LA RÉSOLUTION DES CONFLITS Initiation théorique à la résolution des conflits : naissance et gestion des conflits, processus, techniques de communication, outils en médiation. Journée complétée par un workshop axé sur la pratique le 29.06. 26.06.2018 08h30 … 16h30 CVCI 490 francs membres CVCI 650 francs non-membres Documentation, repas de midi et pause-café inclus

WORKSHOP SUR LA RÉSOLUTION DES CONFLITS Techniques de communication, analyse des outils à mettre en place et conduite d’une séance de médiation avec exercices pratiques. Journée réservée aux personnes ayant participé au séminaire « Introduction à la résolution des conflits ».

FORMATIONS EXPORT

FORMALITÉS DOUANIÈRES ET NOTIONS D’ORIGINE DES PRODUITS Ce cours a pour but d’aborder et d’expliquer la différence entre les règles d’origine préférentielle et non préférentielle, ainsi que les documents qui leur sont liés. Le cours s’adresse plus particulièrement aux personnes débutant dans l’exportation et les transports, aux étudiants préparant un brevet de spécialiste en exportation et/ou en logistique, ainsi qu’aux collaborateurs souhaitant se perfectionner. La formation s’appuiera sur des exemples de documents remplis et de pièces requises. Cas pratiques. 05.06.2018 13h30 … 17h00 Neuchâtel 210 francs membres CVCI 300 francs non-membres

FORMATION SPÉCIALISÉE EN EXPORT MODULE 4 ACCORDS DE LIBRE-ÉCHANGE ET ORIGINE PRÉFÉRENTIELLE Origine des marchandises d’exportation d’une entreprise. Accords de libre-échange, leurs avantages, application et risques qu’ils occasionnent. Prochains modules • 13.09.2018 Module 5  Banques (09h00 ... 16h30) • 15.11.2018 Module 6  Assurances (09h00 ... 16h30) 12.06.2018 09h00 … 16h30 CVCI 210 francs membres CVCI 300 francs non-membres

28.06.2018 08h30 … 16h30 CVCI 490 francs membres CVCI 650 francs non-membres Documentation, repas de midi et pause-café inclus Tous nos prix sont indiqués hors taxe. La TVA sera facturée en sus.


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ACTUALITÉ PENSER L’ENTREPRISE POUR DEMAIN

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Les droits humains au cœur des entreprises Contribuer au respect des droits de l’homme est l’affaire de tous, y compris des entreprises. Elles sont nombreuses à intégrer cette dimension de façon proactive, notamment à travers leur chaîne de valeur. TEXTE FANNY OBERSON FANNY.OBERSON@CVCI.CH PHOTO IMPORTEX A ET ZUZANNA ADAMCZEWSK A-BOLLE

Philippe Cloux, Président d’Importexa et vise-président de la CVCI depuis avril 2018.

Il serait erroné de penser que les entreprises se soucient avec légèreté des droits de l’homme. Nombre d’entre elles ont mis en place des chartes éthiques de conduite et ont adapté leurs processus afin de répondre aux exigences de diverses certifications (ISO 9001 et 14001, SA 8000, BSCI…). En effet, choisir de mettre en place une politique de diligence raisonnable fait sens en termes de responsabilité sociale comme au niveau commercial. Dans le domaine des marchés publics notamment, les attentes en la matière augmentent sans cesse, être certifié devenant une condition sine qua non pour passer la barre des sélections. Les multinationales ont pris la mesure des risques qu’elles encourent à ne pas s’attacher au respect des droits humains. Du point de vue juridique bien sûr, mais aussi éthique et social, elles ont saisi les enjeux – sans parler des risques et conséquences d’un éventuel dégât d’image. En passant par divers audits, les grands groupes ont donc développé des réglementations et processus à leur hauteur.

VERS UNE DILIGENCE RAISONNABLE

80  % DES PARTENAIRES

Du côté de l’Union européenne, de l’OCDE et de certains Etats, des règles ont participé à encourager cette tendance. Les Principes directeurs de l’ONU relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme sont ainsi une base constructive et reconnue. Quant aux sociétés du secteur privé, elles ont apporté leur pierre à l’édifice en établissant leurs propres codes de conduite. Les PME aussi, à leur niveau et selon leurs moyens, mettent en place des procédures de diligence raisonnable, par rapport à leurs sous-traitants entre autres.

D’IMPORTEX A PASSENT PAR DES CERTIFICATIONS EN MATIERE DE RSE

Pour les entreprises suisses, la volonté d’agir et de protéger les droits humains n’est donc

pas uniquement « théorique ». Depuis des années, certaines se montrent même particulièrement proactives dans notre canton. Importexa SA, notamment, illustre le caractère concret des actions menées au niveau suisse comme international. « En 2005, nous avons été la deuxième entreprise labellisée Max Havelaar en Suisse, après Switcher », se souvient Philippe Cloux, Président d’Importexa, dont le siège est à Lutry. Ce label, aujourd’hui bien connu, certifie que les produits ont été cultivés et transformés de manière durable mais aussi équitable. Pour Philippe Cloux, à l’époque déjà, cette démarche relevait de l’évidence et correspondait à sa vision de la responsabilité sociale de l’entreprise. « Au niveau européen, les réglementations sont assez strictes en matière de RSE et cela facilite les choses. Nous avons ainsi mis en place une politique salariale 100 % égalitaire entre hommes et femmes, mais aussi d’autres démarches, au niveau énergétique et des ressources humaines. » A l’international, il défend la même exigence : « Je veux faire du business le plus proprement possible, tant au niveau social qu’environnemental. Quand on est une PME, il faut démarrer par une charte ou un code de conduite, puis l’appliquer en mettant des procédures en place. Cela ne doit pas se résumer à un outil marketing. »

SE FAIRE ACCOMPAGNER POUR ÊTRE CERTIFIÉ Au niveau social, une fois le respect des normes de l’Organisation internationale du Travail (OIT) assuré, les entreprises sont encouragées à aller plus loin en se soumettant à des certifications plus pointues. De nombreuses sociétés se sont donc spécialisées dans l’accompagnement du développement durable. Alors que les Hautes écoles ont développé des chairs spécialisées dans le domaine. Toutes « vendent » leur accompagnement aux entreprises qui souhaitent entreprendre des démarches certifiantes. Une société comme Importexa – avec des usines au Portugal, en Tunisie, en Turquie, en Inde et en Chine –, a entre autres choisi de passer par Max Havelaar et les certifica-


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tions ISO, dont le récent label « Entreprise citoyenne ». Ce dernier envisage l’impact et les investissements réalisés dans des organismes régionaux. La maîtrise de la supply chain étant de plus en plus « exigée » au niveau des appels d’offres, plus de 80 % des partenaires de l’entreprise sont aujourd’hui aussi labellisés Flo-Cert, SA8000 et BSCI.

DES ENGAGEMENTS PAR SECTEUR Ces dernières années, outre les chartes établies par les entreprises, des codes de conduite sectoriels sont apparus, ou encore des directives d’achat à l’échelle de grands groupes. Ces outils pertinents ont également déployé des effets concrets. Sans passer par des législations lourdes et contraignantes, selon les problématiques, des conditions-cadres progressistes ont été établies par secteur d’activité, par région et par pays. Des exemples de partenariats public-privé apportent ainsi des solutions pour établir des filières de matières premières dites « propres ». Dans le secteur du textile, Philippe Cloux a vu les choses évoluer ces dernières années : « Nous vivons une première phase dans le développement durable, faite de certifications et de labels, mais ce n’est qu’une étape. La suivante passera par la transparence et l’open book. Beaucoup de filières se révèlent opaques, ce qui n’est plus acceptable. Certains secteurs ont déjà mis en place des législations, au niveau de l’écologie, de la protection des hommes et des ani-

ACTUALITÉ PENSER L’ENTREPRISE POUR DEMAIN

maux. Ainsi, dans le domaine du cuir et des peaux rares, un organisme contrôlant a été créé par de grandes marques pour toutes les provenances de leurs marchandises. L’objectif est de maîtriser la filière de bout en bout, afin d’éviter tout problème de braconnage, de revente ou de fraude. ».

Importexa cherche à toujours mieux intégrer les dimensions qualitative et éthique, également dans ses usines certifiées, de l’Inde à la Chine, en passant par la Tunisie.

VERS UNE MEILLEURE TRAÇABILITÉ Les labels en tant que tels ont évidemment leurs limites. Dans certains pays, où les pots de vin ne sont pas rares, de faux certificats peuvent parfois être produits. Néanmoins, les certifications et le passage par des audits réguliers font progresser le développement durable comme les conditions de travail. Quant aux entreprises, via les normes qu’elles s’engagent à respecter, elles contribuent à rendre concrets les effets de ces labels. La notion de transparence et de traçabilité totale – ou open book – sera peut-être l’étape suivante. Expliquer le coût d’un produit à travers toute l’histoire de sa production, et rendre son prix « compréhensible » pour l’acheteur, aurait le mérite d’encourager les achats responsables. Cette traçabilité, chaque jour facilitée par la numérisation, deviendra sans doute une exigence pour les « consomm’acteurs ». Ces derniers, comme les entreprises, sont en effet toujours plus nombreux à vouloir contribuer au développement d’un monde durable. Leurs efforts méritent d’être salués, et bien sûr poursuivis.

PROGRESSER AVEC LE GLOBAL COMPACT NETWORK SWITZERLAND Les entreprises qui accordent une grande importance à la RSE peuvent rejoindre le Global Compact Network Switzerland. Les membres de ce réseau s’engagent à mettre en œuvre les dix principes du Pacte mondial des Nations Unies (relatifs aux droits de l’homme, aux conditions de travail, à la protection de l’environnement et à la lutte contre la corruption). Les PME qui y participent bénéficient notamment du soutien du réseau pour répondre aux attentes du Plan d’action concernant la responsabilité des entreprises. Pour plus d’infos, participez au « 2nd Swiss Global Compact Dialogue », le 14 juin dès 13h15 (Palais des Nations, Genève). Inscriptions jusqu’au 10 juin sur www.globalcompact.ch


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ACTUALITÉ ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

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Un binôme féminin préside aux destinées de la CVCI La Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie a pris congé de son président, Bernard Rüeger, et a élu Aude Pugin pour lui succéder. Avec sa nouvelle présidente et sa directrice, Claudine Amstein, la CVCI est désormais dirigée par deux femmes. Une première suisse. Une page importante de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI) s’est tournée le 18 avril dernier, à Beaulieu-Lausanne. L’assemblée générale de notre association a pris congé de Bernard Rüeger, directeur général de Rüeger SA, qui a présidé aux destinées de la Chambre pendant douze ans. Aude Pugin, CEO d’APCO Technologies, a été élue par le plénum pour lui succéder à ce poste. Avec à sa tête une présidente et une directrice, en la personne de Claudine Amstein, la CVCI devient ainsi la première Chambre de commerce de Suisse à être dirigée par deux femmes. La vice-présidence a également été remise : Nicolas Rouge a été remplacé par Philippe Cloux, président d’Importexa SA et de Fairtrace SA, à Lutry.

AUDE PUGIN EN QUELQUES DATES Née le 7 octobre 1974 à Lausanne, Aude Pugin obtient la licence en droit bilingue à l’Université de Fribourg en 1997. Elle devient avocate d’affaires en 2000, année où elle débute son activité professionnelle au sein du groupe Latsis, à Genève. En 2009, elle rejoint la société de son père, APCO Technologies à Aigle, en tant que CFO. Elle entre au comité de la CVCI en 2016 et devient directrice générale d’APCO en 2017. Le 18 avril dernier, elle accède à la présidence de la CVCI. Elle est mère de deux enfants.

TEXTE JEAN-FRANÇOIS KRÄHENBÜHL JEAN-FRANÇOIS.KRÄHENBÜHL@CVCI.CH PHOTOS ZUZANNA ADAMCZEWSK A-BOLLE

Lors de sa dernière allocution en tant que président, Bernard Rüeger a égrainé les moments marquants de ses douze années de règne « passionnantes », durant lesquelles il s’est fait le défenseur des intérêts des membres de la Chambre et, conséquemment, du tissu économique vaudois. Celui qui continuera à s’engager en tant que vice-président d’economiesuisse a relevé que l’internationalisation du canton, qui s’est opérée ces dernières années, a nécessité un gros engagement pour assurer des conditions-cadres favorables au développement économique. À l’issue de son laïus, Bernard Rüeger, grand motard devant l’Éternel, a notamment reçu comme cadeau la réplique d’une moto confectionnée en… ballons. Un beau moment de rires et d’émotion. Lui succédant à la tribune, Claudine Amstein a pour sa part mis l’accent sur l’importance de l’innovation et sur les grands défis que représente la digitalisation de l’économie, ajoutant qu’il était indispensable que la législation s’adapte rapidement et au mieux à cette évolution. Elle a aussi dit son espoir que notre système d’apprentissage dual « reste le plus efficace du monde ». À cet égard, elle a assuré que pour garantir l’employabilité, il fallait « instiller un état d’esprit favorisant la formation tout au long de la vie et apprendre à décoder avant de savoir coder ». À l’heure de conclure, Claudine Amstein a témoigné sa reconnaissance à Bernard Rüeger pour son soutien sans faille au cours de ses années de présidence. Aude Pugin, de son côté, a assuré que la CVCI était la porte-parole d’une économie qui se veut ouverte, dont la santé profite à tous et non à un petit nombre. La nouvelle présidente a ensuite fait l’apologie de la formation. Citant Nelson Mandela, qui disait que

« l’éducation est l’arme la plus puissante que l’on puisse utiliser pour changer le monde », elle a relevé l’universalité de cette formule. « L’économie doit nourrir l’éducation, en entretenant la formation duale, en collaborant avec les écoles, a-t-elle plaidé. Nous devons communiquer aux écoles les compétences dont nous avons besoin aujourd’hui et dont nous aurons besoin demain. » Elle s’est enfin dit convaincue que « pour se développer, pour innover, il faut oser ». Après diverses autres élections et le traditionnel message du gouvernement vaudois délivré par le conseiller d’État Philippe Leuba, chargé du Département de l’économie, de l’innovation et du sport, la scène de Beaulieu a accueilli un orateur prestigieux en la personne d’Enrico Letta, président de l’Institut Jacques Delors, doyen de l’Ecole des affaires internationales de Sciences Po Paris et ancien président du Conseil italien. Son exposé, intitulé « Faire l’Europe dans un monde de brutes », lui a donné l’occasion d’analyser la situation de l’Union européenne et les blocages institutionnels actuels dans une institution en crise et quelque peu ébranlée par le Brexit. Enrico Letta a par ailleurs mis en évidence l’importance des valeurs portées par l’Europe à une époque où cette dernière est témoin du déplacement du centre de gravité du monde vers l’Asie. Au chapitre des succès européens, le politicien devenu professeur a mis en exergue l’importance du programme Erasmus, qui a permis à 3 millions d’étudiants d’aller suivre une partie de leur cursus dans une université d’un autre État membre. Pour lui, cependant, ces 3 millions de privilégiés ne représentent qu’une infime partie des 500 millions d’Européens. Aussi appellet-il de ses vœux une extension de cette mobilité aux jeunes en fin de scolarité obligatoire, qui leur permettrait d’aller quatre mois dans un autre pays membre pour vivre la diversité européenne. Une sacrée ambition. Puis l’assemblée générale s’est conclue, comme elle avait commencé : dans la convivialité et les échanges fructueux au contact de nos 26 partenaires réunis sur notre « place du marché » installée dans les halles de Beaulieu.


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ACTUALITÉ ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

L’ancienne et la nouvelle direction de la CVCI.

Nicolas Rouge rend hommage au parcours de Bernard Rüeger à la présidence de la CVCI.

Enrico Letta, Président de l’Institut Jacques Delors, présente sa vision de l’Union européenne.

Oulfa Chellai et Amaël Cohades ont présenté à l’Assemblée leur thèse en 180 secondes.

Bernard Rüeger passe le flambeau à Aude Pugin.


CHRONIQUE GROUPE MUTUEL

Les entreprises que nous assurons gagnent en productivité Le Groupe Mutuel, qui assure la santé de plus d’un tiers de la population vaudoise, adresse aussi ses couvertures aux entreprises. Marc-André Müller, membre de la direction et responsable Key Account Management, souligne la valeur de l’accompagnement concret et des conseils ciblés que l’expérience du groupe apporte aux employeurs.

tions se stabilisent. C’est en étant proches des entreprises et de leurs besoins spécifiques que nous parvenons à ce résultat profitable à leur productivité. Je me réjouis d’avoir l’occasion de les accompagner, notamment dans la région. Le Groupe Mutuel est un acteur national, avec une direction en Valais, mais c’est aussi un employeur important du canton de Vaud, où il emploie 235 personnes. Il dispose entre autres, à Lausanne, d’un important centre de services, et fait partie du dynamique tissu économique local.

Nous connaissons Le Groupe Mutuel comme l’un des acteurs incontournables de l’assurancemaladie. Qu’avez-vous spécifiquement à offrir aux entreprises ?

Marc-André Müller Responsable Key Account Management mamuller@groupemutuel.ch T. 058 758 36 88 m www.corporatecare.ch m www.groupemutuel.ch

Marc-André Müller : Nous leur proposons en fait une gamme complète, couvrant tous les secteurs des « assurances de personnes » pour l’entreprise. Nous sommes les seuls à offrir un tel panel. Il faut savoir que près de 22 000 entreprises nous font déjà confiance, dont 6500 environ dans le canton de Vaud. Ces entreprises bénéficient de nos prestations s’agissant des indemnités journalières maladie, de l’assurance-accidents, de la prévoyance professionnelle et de l’assurance-maladie complémentaire. Nous travaillons avec elles comme avec des partenaires, et leur offrons un suivi et des conseils pratiques personnalisés particulièrement appréciés.

Comment votre offre se décline-t-elle ? Nous cherchons à apporter des solutions d’assurance « sur-mesure ». Je suis d’ailleurs disponible personnellement pour en discuter avec les entreprises qui veulent en savoir plus. Elles peuvent me contacter directement. Nous mettons à leur disposition un gestionnaire attitré, qui suit ensuite tous leurs contrats, mais aussi une plateforme en ligne interactive qui réduit les délais de traitement. Notre taux de couverture LPP est très bon et notre programme « CorporateCare » se révèle particulièrement efficace pour renforcer la productivité des équipes.

Vous parlez d’un programme, en quoi consiste-t-il ? Nous parvenons à avoir un impact, notamment sur la productivité, via trois canaux principaux. Premièrement, nous soutenons la prévention, au niveau des employés. Ensuite, de par notre grande expérience, nous pilotons chaque incapacité de travail de façon à réduire la durée des absences. Et troisièmement, nous suivons et maitrisons les absences pour, au final, augmenter la présence du personnel.

Et plus concrètement, sur le terrain… Nous mettons à disposition de nos assurés des spécialistes à même de gérer les dossiers, de considérer les processus de guérison et le retour au travail. Quant à nos « case managers », ils assurent efficacement le suivi et la réinsertion des employés absents sur une longue durée. La qualité des conseils et des services est primordiale. Pour l’assurer, nous faisons profiter les entreprises de notre réseau de médecins-conseil et d’experts, mais également d’une cellule de lutte contre la fraude, quand il arrive que des cas semblent discutables.

Pouvez-vous avancer des chiffres en termes de gain de productivité ? Grâce à ce programme axé sur le pilotage de chaque incapacité de travail, la maîtrise des absences et le soutien à la prévention, nous observons une diminution rapide des prestations versées pour cause d’absence. Selon une étude réalisée sur 30 entreprises, après 4 ans, cette réduction peut aller jusqu’à 25 %. Une fois ce taux plancher atteint, les presta-

Le centre de services du Groupe Mutuel à Lausanne.


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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

Un texte qui ferait courir un grand risque à la Suisse « Monnaie pleine » créerait une grande instabilité en nuisant aux déposants et aux emprunteurs, estime Philippe Bacchetta, professeur de macroéconomie à HEC Lausanne. L’octroi de crédits deviendrait sérieusement plus compliqué. Peuple et cantons ont rendez-vous le 10 juin prochain pour sceller le sort de l’initiative populaire « Monnaie pleine ». On a beaucoup écrit sur cet objet ardu, qui veut que la Banque nationale suisse (BNS) soit seule habilitée à émettre « de la monnaie, des billets de banque et de la monnaie scripturale comme moyens de paiement légaux ». Au-delà de ce principe général pour le moins abscons, cet objet recèle bien d’autres aspects que beaucoup d’experts jugent néfastes pour le monde de la finance suisse. Professeur de macroéconomie à HEC Lausanne et auteur d’une étude sur ce texte en 2017, Philippe Bacchetta en détaille les tenants et aboutissants.

Cette initiative vous préoccupe. Pourquoi ? Ce texte veut que tous les comptes courants (comptes à vue ou comptes salaire) soient déposés par les banques commerciales à la BNS et garantis par elle, mais à un taux d’intérêt de 0 %. Mais que fait la BNS avec ces dépôts supplémentaires ? On ne sait pas très bien ce qui peut se passer, hormis que le texte stipule que la BNS pourrait mettre en circulation la nouvelle monnaie par des versements sans dette à la Confédération, aux cantons et au public. Je trouve préoccupant de coucher une telle disposition dans la Constitution fédérale, car les générations futures pourraient en user à leur guise ! Dans ce texte figurent d’autres éléments inquiétants : nous ne votons pas simplement sur un concept de « Monnaie pleine », mais sur des articles très précis.

L’étude que vous avez réalisée sur cette initiative pointe effectivement du doigt quelques aspects préoccupants… Ma principale conclusion, c’est que les banques ne seraient pas les plus affectées par ce système: ce serait les déposants ! De nos jours,

les comptes courants ne rapportent pratiquement aucun intérêt, mais en temps normal, les taux sont plus élevés. Avec « Monnaie pleine », ces comptes ne rapporteront aucun intérêt. Et lorsque les taux vont augmenter, ce qui est probable à terme, les banques ne vont pas rémunérer ces comptes, mais au contraire faire payer aux déposants les frais administratifs encore plus élevés que de nos jours pour se financer. Les déposants vont souffrir. Les banques n’auront aucun intérêt à avoir de tels comptes et vont même les décourager, et cela va plonger tout le monde dans l’embarras.

Qu’en serait-il du crédit, indispensable aux entreprises pour investir, innover et créer des places de travail ? Il serait lui aussi affecté, car les banques auraient plus de difficultés à se financer, ce qui compliquerait fortement l’octroi de prêts. « Monnaie pleine » veut freiner le fonctionnement des banques, mais les initiants ont une vision faussée des réalités de la finance. Un autre facteur contenu dans le texte affecterait les déposants et les emprunteurs: la BNS pourrait obliger les gens à détenir leurs actifs plus longtemps. C’est anti-libéral.

Cette initiative prétend préserver la Suisse des crises financières. Qu’en pensez-vous ? Leur proposition ne va rien résoudre du tout, mais va plutôt créer une grande instabilité en nuisant aux déposants et aux emprunteurs ! Les comptes courants ne sont pas à l’origine des crises : ils constituent au contraire une source de stabilité pour le système financier et les banques. En 2008, ce sont les emprunts à court terme sur les marchés qui ont engendré la crise en permettant à certaines banques de spéculer et de prêter trop d’argent.

La mouvance derrière « Monnaie pleine » assure pouvoir empêcher de telles crises, mais personne ne le démontre ! Le système prôné, en outre, n’a cours dans aucun pays, ce qui ferait courir un grand risque à la Suisse. Pour le reste, ce texte ne s’applique qu’à nos francs : on peut très bien avoir des comptes courants en euros ou en dollars.

La Suisse a-t-elle retenu les leçons de la crise de 2008 et a-t-elle pris les bonnes mesures pour stabiliser le système financier ? Notre pays a pris des mesures qui vont dans la bonne direction, comme l’établissement de nouvelles règles pour la dotation en capital des banques d’importance systémique, mais il peut mieux faire. Le problème réside dans le fait que la Suisse fait partie d’un système global, et on voit qu’aux Etats-Unis, avec Donald Trump, on freine de ce côté-là.

Cette initiative fait l’objet d’un rejet massif. Une explication ? Les gens avisés se rendent compte que ce système ne constitue pas une bonne solution, c’est une question de bon sens ! Mais les initiants ont tout de même récolté 100 000 signatures. Plusieurs de leurs critiques du système financier sont tout à fait raisonnables et peuvent en convaincre certains. Mais nous ne votons pas sur ces critiques, nous votons sur un nouveau système monétaire !

Un mot de conclusion ? Je suis choqué que l’on utilise le système démocratique suisse pour essayer de faire passer une idéologie et un projet boiteux. C’est un abus de notre système. Les promoteurs de cette idéologie se sont rendus compte que notre système politique permet aisément une telle votation. Ce qui me préoccupe, c’est que d’autres initiatives du même genre pourraient émerger à l’avenir.

PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-FRANÇOIS KRÄHENBÜHL JEAN-FRANÇOIS.KRÄHENBÜHL@CVCI.CH


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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

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Ne limitons pas la déduction des frais de transport au niveau cantonal Sur le plan cantonal, le contribuable peut déduire la totalité de ses frais de transport. Une motion a été déposée en faveur d’un plafonnement, pourtant pas souhaitable. En droit fédéral, la déduction des frais de transport est plafonnée à 3000 francs depuis 2016. Récemment, le député vaudois Christian Van Singer a déposé une motion pour la limiter également au niveau cantonal. Selon lui, réduire la déduction à la valeur d’un abonnement général serait un encouragement à l’utilisation des transports publics. C’est une mauvaise solution, et ce pour deux raisons. Premièrement, ce « maximum déductible » pose des difficultés d’application. Lorsque l’employeur prend en charge la totalité des frais de transport de son employé, l’employé doit déclarer à titre de revenu un montant

équivalant à 9,6 % du prix d’achat du véhicule pour son utilisation privée ; il doit aussi calculer ses coûts de transports effectifs, et déclarer comme revenu imposable le montant dépassant 3000 francs. L’imposition de ce revenu, entièrement fictif, est une entrave au principe de la réalisation du revenu. Ainsi, même au niveau fédéral, les parlementaires étudient des solutions sur lesquelles ils peinent à se mettre d’accord. Deuxièmement, cette limitation de déduction est discriminatoire. Les personnes éloignées de leur lieu de travail, pour des raisons parfois involontaires, seraient prétéritées. Enfin, cette proposition impliquerait une nouvelle augmentation d’impôt frappant en particulier la classe moyenne. Nous sommes donc face à une limitation difficilement applicable et désavantageuse pour les employés.

TEXTE LYDIA MASMEJAN LYDIA.MASMEJAN@CVCI.CH PHOTO SHUTTERSTOCK

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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

Le Projet fiscal 17, bon pour la Suisse Après le refus de la RIE III au plan national, le Conseil fédéral a concocté le PF 17, actuellement en mains du Parlement. La nécessité de l’entrée en vigueur rapide de ce projet impose de dépasser les intérêts partisans.

LES PRINCIPAUX ELEMENTS DU PF 17 Suppression des régimes fiscaux cantonaux Les régimes fiscaux cantonaux, qui ne correspondent plus aux normes internationales, sont supprimés.

Abandon des NID Le projet ne prévoit plus la déduction des intérêts notionnels (déductions d’intérêts fictifs sur le capital propre). C’était la principale pierre d’achoppement du précédent projet refusé (RIE III fédérale).

Patent box Le but reste identique: tordre le cou aux statuts spéciaux par lesquels la Suisse accorde des allégements à quelque 24 000 multinationales, sous l’œil critique de l’Europe. Plusieurs concessions ont été faites par rapport au paquet RIE III, refusé par les Suisses en février 2017. Très décriés, les intérêts notionnels (déduction d’intérêts fictifs sur le capital propre) – qui auraient fait perdre 220 millions à la Confédération et 50 à 290 millions aux cantons – ont été abandonnés. Et fort heureusement, la part de l’IFD dévolue aux cantons a été augmentée. Les délibérations parlementaires autour de PF 17 devraient s’achever durant la session d’automne 2018. Si aucun référendum n’est lancé, les premières mesures du projet pourraient entrer en vigueur début 2019, puis dès 2020 pour les autres. Malheureusement, certains groupes parlementaires profitent de la remise en chantier du projet pour faire valoir toutes sortes de revendications, jusqu’à risquer de faire capoter l’ensemble.

DES RISQUES DE BLOCAGE Bien que la gauche ait décroché des garanties sociales en matière d’allocations familiales, UNIA brandit à nouveau la menace d’un référendum. Pour le syndicat, ces garanties sont insuffisantes, et il s’agit toujours d’obtenir plus. Dans ce débat, il est aujourd’hui essentiel que toutes les parties se montrent raisonnables. Mettre en péril cette réforme relève d’une forme d’inconscience ! Seule une politique favorable aux entreprises, qui passe par la suppression des statuts spéciaux – pour respecter nos engagements et nous aligner sur la politique internationale –, garantira les emplois et constituera le pilier d’une économie sans chômage excessif.

D’autres acteurs menacent le projet. L’Union suisse des arts et métiers (USAM) notamment, qui conteste l’imposition minimale des dividendes à 70 % (voir encadré), ainsi que l’augmentation des allocations familiales obtenues par la gauche. L’USAM a ainsi déclaré sa volonté de déposer un référendum. Mais là aussi, face à l’urgence du PF 17, un examen responsable de la situation devrait l’amener à s’aligner sur la politique du Conseil fédéral.

LES CANTONS EN ATTENTE Dans le canton de Vaud, la réforme des entreprises est engagée. En 2016, le peuple a largement accepté la baisse du taux cantonal d’imposition des entreprises. Soucieux d’offrir une certaine assurance et confiance aux entreprises dans un contexte de mutation, le Conseil d’Etat mettra en œuvre cette réforme dès 2019. Mais tant que le PF 17 n’entre pas en vigueur, le canton ne reçoit pas de participation à l’IFD. Il devra donc vivre avec les statuts spéciaux, malgré la baisse de son taux, puisque l’abolition de ces régimes dépend du droit fédéral. Cette dichotomie entre le droit fédéral et le droit cantonal coûte cher aux cantons ; les opposants feraient bien d’y penser. La Suisse s’est largement divisée face à cette réforme fiscale, sans prendre la mesure des risques. Si le premier échec a entraîné la relance d’une solution empreinte de compromis, il est temps que les partis taisent leurs revendications. Pour le bien du canton et de la Suisse, nous devons tous viser l’adoption de ce projet, globalement favorable à notre économie.

TEXTE LYDIA MASMEJAN LYDIA.MASMEJAN@CVCI.CH

Le PF 17 prévoit une patent box obligatoire au niveau des cantons. Le bénéfice net imputable aux brevets et aux droits comparables doit être imposé avec une réduction d’au maximum 90 %. Au niveau fédéral, ces bénéfices sont imposés sans aucune remise.

Déductions supplémentaires pour les dépenses de R&D Les cantons peuvent prévoir une déduction de 150 % de la dépense effective pour la recherche et le développement (R&D).

Limitation de la réduction fiscale Pour éviter l’excès d’allègement, dû aux effets de la patent box et des déductions supplémentaires en matière de R&D, une entreprise doit s’acquitter de l’impôt sur au moins 30 % du bénéfice imposable. Les cantons peuvent fixer une imposition minimale plus élevée.

Hausse de l’imposition des dividendes Le projet prévoit de relever l’imposition des dividendes à 70 % au niveau fédéral et cantonal, pour les personnes physiques qui détiennent des participations qualifiées (au moins 10 %).

Augmentation de la part cantonale (IFD) Le Conseil fédéral prévoit de porter la part cantonale de l’impôt fédéral direct à 21,2 %.


DEMAIN 06-2018

ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

La Suisse en Pinocchio ? Si l’initiative dite « pour l’autodétermination » est acceptée, la Suisse deviendra un partenaire auquel on ne fera plus confiance sur la scène internationale. L’initiative de l’UDC sur laquelle le peuple suisse sera appelé à se prononcer, sans doute le 25 novembre prochain, considère que le droit international est un danger pour notre démocratie directe. La Suisse « se soumettrait » de plus en plus au droit « étranger » qui serait en contradiction avec le droit suisse. Est-ce le cas ? Non, loin de là. Le droit international n’est pas une black box dont on ne sait rien et dont les normes s’appliqueraient, de manière brutale, sans discussion aux Etats. Au contraire, le droit international est l’expression même de la souveraineté des Etats composant la communauté internationale. Et la Suisse en fait partie. Notre pays va même plus loin, puisque le peuple est consulté pour toutes les décisions importantes qui engagent

notre pays sur le plan du droit international. Nous avons ainsi refusé d’adhérer à l’Espace économique européen en 1992, mais accepté d’adhérer à l’ONU en 2002. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a jamais de « contradictions » entre droit international et droit suisse. Celles-ci existent, mais sont très rares. Or, que nous propose l’initiative pour y remédier ? Inscrire dans notre Constitution le droit de la Suisse à ne pas respecter ses engagements internationaux, si une contradiction apparaissait. Est-ce nécessaire ? Non. Jusqu’à présent, pour les résoudre, la Suisse a adopté la stratégie du pragmatisme : on étudie chaque cas minutieusement. Flexible, cette pratique a fait ses preuves et donne satisfaction. La Suisse continue ainsi d’être un partenaire fiable, dont la parole a de la valeur.

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en présence d’une contradiction, le Conseil fédéral serait contraint de renégocier ou « au besoin » de résilier le traité international concerné. Et peu importe qu’il s’agisse d’un détail ou d’une différence fondamentale. La parole donnée par la Suisse ? Équivalente à celle de Pinocchio en somme, car comme le relevait au Parlement le Conseiller aux Etats Olivier Français, « le texte propose de remplacer les devoirs de nos engagements par le choix de ne pas respecter les accords que la Suisse a signés ». Qui ferait alors confiance à la Suisse ? Plus personne.

TEXTE CARMELO LAGANÀ, SUPPLÉANT ROMAND ET RESPONSABLE DE PROJETS

Mais ceci risque de n’être qu’un lointain souvenir si cette initiative est adoptée. En effet,

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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

L’efficacité énergétique, défi ludique ? Il n’y a plus guère à convaincre que des économies d’énergie importantes peuvent naître d’actions rentables adaptées à chaque entreprise. Que ça puisse avoir la saveur du jeu, en revanche… Depuis 2001, avec ses modèles de gestion de l’énergie, l’AEnEC accompagne, techniquement et administrativement, un nombre toujours croissant d’entreprises – bientôt 4000. Entre 2001 et 2012, ces entreprises sont parvenues, collectivement, à des réductions de leur consommation d’énergie et de leurs émissions de CO2 doubles des attentes fédérales. Et les objectifs pour la période 20132020 sont d’ores et déjà atteints, depuis 2016.

au jeu », se disent « piqués » par le beau défi des kWh non consommés, des tonnes de CO2 non émises et des francs non dépensés… Ainsi dans cette entreprise horlogère qui aura, en cinq années, réduit sa consommation d’énergie pratiquement de moitié ! Notamment, on lui avait prescrit un fonctionnement continu de ses gros équipements d’aération pour entretenir constantes la température et l’humidité de ses ateliers. Un petit coup d’audace et quelques expériences, et il s’est avéré que l’arrêt nocturne de ces équipements n’entraînait pas de grandes fluctuations grâce à la bonne étanchéité des bâtiments, récents. La consommation d’énergie de l’usine en a été réduite de 25 %, le jeu en valait bien plus que la chandelle !

Ces accomplissements doivent bien sûr beaucoup à des planifications rigoureuses, à des actions servies par les évolutions techniques et informatiques. Mais ils procèdent aussi d’inspirations de responsables qui se sont « pris

« Quand a-t-on vraiment besoin d’enclencher tel équipement ? », la question pourra se poser dans bien des entreprises. Comme aussi : « L’eau peut-elle être moins chaude – ou moins froide – pour cette opération ? A-t-on

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besoin d’autant de lumière artificielle partout ? Et de si gros serveurs ? Comment utiliser la chaleur qui s’échappe de procédés, de machines ? ». Répondre à ces questions comme à autant de défis a un effet significatif sur la consommation globale d’énergie. Et pas seulement : « jouer » avec ces questions, c’est gagner à tout coup d’autres effets significatifs : économies sur les coûts énergétiques, retour de taxes, gains de compétitivité…

TEXTE JEAN-LUC RENCK, AENEC


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Santé en entreprise : des solutions pour les apprentis La Ligue pulmonaire a développé « ready4life », un nouveau programme interactif et efficace de promotion de la santé pour les jeunes en formation professionnelle. 34 % des apprentis fument contre 20 % des gymnasiens. La fumée, tout comme le stress, a un impact préjudiciable sur la santé et par conséquent sur le travail. Ce programme s’adresse à tous les apprentis. L’adolescence est marquée par une multitude de changements biologiques, psychologiques et sociaux qui ont une influence significative sur le reste de la vie. La consommation d’alcool, de tabac et de cannabis est particulièrement répandue chez les jeunes en formation professionnelle. Dans ce contexte, Ligue pulmonaire et l’Institut suisse de recherche sur la santé publique et les addictions (ISGF) de l’Université de Zürich ont développé le programme « ready4life ». Ce programme de coaching par SMS vise à renforcer les compétences de vie des apprentis, c’est-à-dire leurs compétences personnelles et sociales ainsi que la résistance face à la consommation de substances. Après le questionnaire de départ en ligne sur smartphone ou tablette, les apprentis reçoivent un profil de compétences individualisé sur les thèmes du programme. Pendant quatre mois, les participants reçoivent un à deux SMS personnalisés par semaine, afin d’améliorer leurs ressources personnelles. En répondant à des questions de quiz et en participant aux concours interactifs en lien avec d’autres participants de la région (communauté), les apprentis gagnent des points qui augmentent leur chance de gagner l’un des prix attrayants distribués à la fin du programme.

TEXTE LUC LEBON CHARGÉ DE PROJET EN PROMOTION DE LA SANTÉ ET PRÉVENTION LIGUE PULMONAIRE VAUDOISE LUC.LEBON@LPVD.CH PHOTO DR

Le programme est fondé scientifiquement et comprend trois modules principaux : « Be you » pour mieux gérer son stress et de ses émotions ; « Be smart » pour développer sa propre opinion et communiquer de façon adaptée ; et « Be healthy » pour résister aux substances addictives et à l’influence de la publicité. Les fumeurs réguliers reçoivent un soutien supplémentaire pour améliorer leurs connaissances face au tabagisme et les encourager à arrêter de fumer. Les apprentis ont la possibilité de participer à nouveau l’année suivante, avec un contenu nouveau renforçant ces mêmes thématiques. « Ready4life » a été lancé à la rentrée 20162017 dans les cantons d’Argovie, Bâle-Campagne, Bâle-Ville, Berne, Genève et Vaud. L’évaluation de cette première année pilote avec 1600 participants est positive : 94 %

d’entre eux ont attribué à « ready4life » la note « bien » ou « très bien » et 83 % recommandent le programme. Les non-fumeurs ont montré des changements positifs dans la plupart des compétences de vie abordées et un recul de la consommation à risque d’alcool. Chez les fumeurs réguliers, on constate une diminution significative de la consommation problématique d’alcool, de tabac et de cannabis. Les résultats des 2200 participants de l’année 2017-2018 sont en cours d’analyse. La méthode donnant les meilleurs résultats est la présentation du programme lors d’un atelier « Apprentis et tabac » de la Ligue pulmonaire vaudoise en entreprise. En plus de l’inscription à « ready4life », ces ateliers d’une heure et demie comprennent aussi un quiz sur le tabac et une réflexion en groupe où les apprentis découvrent les ressorts d’une stratégie marketing pour vendre un produit à des jeunes. Les entreprises intéressées peuvent prendre contact avec la Ligue pulmonaire vaudoise pour toute information complémentaire au 021 623 38 85 ou à prevention@lpvd.ch. m www.r4l.swiss m www.entreprisesansfumee.ch


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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

Réussir un projet passe par le langage Si les managers formés à la gestion de projet sont aujourd’hui nombreux, le pourcentage d’échec des projets reste toujours aussi élevé. Agir sur l’alignement et le langage commun améliore le taux de réussite. Alain Giannattasio et Pierre Von Kaenel, spécialistes dans le conseil en organisation, l’ont expérimenté. En gestion de projet, les facteurs de réussite sont-ils bien identifiés ? Pierre Von Kaenel : Il y a des indicateurs connus, le plus courant étant le triangle coûts-qualité-délais. En sachant que si les coûts et délais sont facilement analysables, la qualité reste plus subjective. De plus, le résultat peut être bon, alors que le travail a été difficile, avec des surcharges amenant parfois à des burnouts. Il faut donc évaluer ce que l’on a réussi à faire, et comment. La dimension de pérennité, de durabilité des ressources, ne doit pas être oubliée.

A-t-on une idée du taux d’échec des projets ? PVK : 30 à 35 % des projets échouent soit parce qu’ils ne sont pas rendus dans les délais, soit en raison d’un surcoût ou d’un déficit de qualité au sens large. Et ce taux d’échec ne diminue pas, même avec l’augmentation du nombre de chefs de projets bien formés. Heureusement, il y a moyen de progresser, notamment en travaillant sur langage commun. C’est-à-dire en s’assurant que chacun, dans l’équipe, comprenne la même chose dès la définition de l’objectif du projet, jusqu’à obtenir ce que l’on appelle un bon niveau d’alignement.

ont amené au Team Alignment Map (TAM). Pour ma part, j’ai participé à l’opérationnalisation de la TAM, au sein du dOrigny Group (www.dorigny.com). PVK : Selon les chercheurs, lorsque l’on travaille en groupe, on ne parvient pas au bon niveau d’efficacité, même dans les tâches individuelles ; mais pourquoi ? Parce que la « qualité de la conversation » est insuffisante et mène à des incompréhensions et des différences de perceptions non nommées. Dans toutes les équipes, il faudrait améliorer la qualité de conversation, pour faire de façon plus fluide ce qui a été décidé. Cela passe par la définition « en commun » de l’objectif, à expliciter. On s’écoute les uns les autres, en travaillant sur les différences de perception. Chacun prend ensuite des engagements sur des sous-tâches pour gagner en efficacité.

les risques (ont-ils été identifiés ?). Résultat : soit tout le monde est aligné – l’idéal pour avancer –, soit il y a des différences et il faut se « réaligner ». L’aspect visuel et collaboratif de l’outil permet nombre de clarifications et de compréhensions, beaucoup plus difficiles à obtenir lorsque chacun travaille pour soi.

Comment peut-on s’approprier cette approche ? PVK : Il est possible de commencer à utiliser la TAM tout seul, en téléchargeant la « carte » et en construisant son prochain meeting sur cette base. Ou alors l’outil est présenté à une équipe à travers un workshop, autour d’un projet réel. N’importe quel groupe, d’une équipe de projet à un conseil d’administration, peut utiliser la TAM. C’est une réponse à « comment » communiquer et travailler de façon à favoriser la réussite de tout projet. m www.dorigny.com m www.teamalignment.co m www.concretis.ch

En entreprise, comment mettezvous en place cet outil ?

« Langage commun », « alignement » … D’où viennent ces concepts ?

AG : On crée du common ground dans une équipe en se mettant d’accord sur les significations, et ensuite lorsque chacun choisit devant le groupe ses tâches. Cela permet un échange, mais aussi d’être challengé sur ce dont on aura besoin et comment s’y prendre. Une application invite les gens à voter à la fin de chaque session de travail, et résume le degré d’alignement obtenu.

Alain Giannattasio : Deux professeurs de l’Unil ont inscrit leurs recherches dans la mouvance des travaux sur l’alignement du Pr Clark, un spécialiste en psycholinguistique de Stanford. Ils ont transposé ce concept dans le domaine de la gestion de projet, sous l’angle de l’amélioration du taux de réussite. Leurs recherches, sur une dizaine d’années,

PVK : Le vote anonyme via l’application s’est révélé un vrai plus pour augmenter la qualité de conversation. Les participants se déterminent sur 4 variables. Les objectifs sont « plus ou moins clairs » ou « plus ou moins confus », même chose pour les engagements (sait-on qui va faire quoi ?), les ressources et

Si la « qualité de la conversation » est insuffisante, le travail de groupe peut se révéler inefficace.

PROPOS RECUEILLIS PAR FANNY OBERSON FANNY.OBERSON@CVCI.CH PHOTO SHUTTERSTOCK


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ACTUALITÉ LES CHIFFRES DU MOIS

L’emploi progresse dans le canton de Vaud

CROISSANCE DES EMPLOIS PLEIN TEMPS (EPT) PAR SEXE

STATISTIQUE VAUD – DÉCEMBRE 2017

Par rapport aux années 2011 à 2014, la hausse de 2015 – + 1.3 % – est plus modérée, mais supérieure à celle enregistrée au niveau national (+ 0.5 %).

LE CANTON DE VAUD COMPTE

350 00 emplois EPT EN 2015

SOIT UNE AUGMENTATION DE +1.3% (SUISSE +0.5%)

41%

59%

+ 2,2% en 2015

+ 1,2% en 2015

PLUS GRANDS POURVOYEURS D'EMPLOIS EN SUISSE

ÉVOLUTION DE L’EMPLOI PAR SECTEUR D’ACTIVITÉ VAUD

350 000 EPT

ZÜRICH

780 000 EPT

BERNE

482 000 EPT

SECTEUR TERTIAIRE

SECTEUR PRIMAIRE

SECTEUR SECONDAIRE

+ 2%

- 0.1%

- 1.7%


DEMAIN 06-2018

ACTUALITÉ ENQUÊTE CONJONCTURELLE

22

Les entreprises vaudoises sont optimistes pour 2018 A l’heure de tirer le bilan de l’année 2017, les entreprises vaudoises s’estiment globalement satisfaites. L’amélioration de la situation générale devrait se poursuivre en 2018. Les prévisions en termes de chiffre d’affaires et de bénéfice sont en effet positives tant pour le secteur secondaire que tertiaire. L’année 2017 s’est révélée globalement positive pour les entreprises vaudoises. Même si la marche des affaires s’est avérée difficile à très difficile pour 28 % des répondants, 37 % des entreprises déclarent une année bonne à très bonne. Si les résultats en termes de chiffre d’affaires ont nettement progressé, la situation bénéficiaire est par contre restée inférieure aux attentes exprimées 12 mois auparavant et vient quelque peu péjorer l’embellie observée.

LA DÉTENTE SUR LE MARCHÉ DE L’EMPLOI SE CONFIRME

Du côté du secteur tertiaire, trois quarts des entreprises ont vécu une année 2017 stable à très bonne. Cette tendance devrait se confirmer en 2018, avec 4 entreprises sur 5 qui s’attendent à une stabilisation ou une hausse du bénéfice.

LÉGÈRE REPRISE DES INVESTISSEMENTS

La situation est en revanche jugée mitigée dans l’industrie, avec un tiers des répondants déclarant une marche des affaires difficile à très difficile. Le faible niveau des marges affecte par ailleurs toujours la situation bénéficiaire ; 37 % des sondés constatent en effet une diminution par rapport à l’an dernier. Toutefois, l’affaiblissement du franc suisse entrevu dès le 2e semestre a permis aux entreprises du secteur secondaire de terminer l’année sur une note positive et d’envisager l’avenir de manière optimiste.

35 % DES ENTREPRISES S’ATTENDENT À UNE ANNÉE 2018 BONNE À TRÈS BONNE

L’amélioration conjoncturelle constatée devrait avoir une incidence positive sur le marché de l’emploi. 21 % des entreprises envisagent en effet d’augmenter leur personnel en 2018, alors que seules 8 % d’entre elles devraient être contraintes de réduire leurs effectifs.

Après 3 années consécutives de diminution des investissements, la situation devrait légèrement s’améliorer cette année. En effet, 23 % des entreprises interrogées envisagent une augmentation des investissements pour 2018, alors qu’elles sont 22 % à prévoir une réduction par rapport à 2017. Fait réjouissant, les entreprises du secteur secondaire projettent également une légère augmentation des investissements malgré un niveau de marge toujours faible.

LA CONCURRENCE DEVIENT LA PRINCIPALE PRÉOCCUPATION Publié pour la 10e année consécutive, le Baromètre des préoccupations des entreprises laisse entrevoir d’importants changements par rapport à l’an dernier. Signe de l’amélioration conjoncturelle constatée, la préoccupation liée à la situation économique générale est en forte baisse (-21 points, à 35 %) et la difficulté à recruter concerne désormais près d’une entreprise sur 4 (+7 points). La concur-

TEXTE PATRICK ZURN PATRICK.ZURN@CVCI.CH

rence, citée par 46 % des répondants, devient la principale préoccupation, suivie de la recherche de nouveaux clients (39 %). L’excès de réglementation est également en forte progression (26 %, +7 points).

L’INQUIÉTUDE LIÉE AU FRANC FORT DIMINUE Suite au récent affaiblissement du franc suisse et 3 ans après l’abandon du taux plancher, la CVCI a cherché à savoir quel était encore l’impact du taux de change actuel euro/franc suisse pour les entreprises vaudoises. Il ressort de cette enquête que 30 % des répondants sont encore impactés négativement, même si cette proportion est inférieure à celles enregistrées lors des précédents sondages effectués en 2015 (56 %) et 2012 (42 %). A l’opposé, une entreprise sur cinq constate un effet positif, une proportion là aussi supérieure aux années précédentes. Les difficultés causées par le franc fort se sont donc atténuées, avec comme conséquence une diminution de moitié, par rapport à 2015, de la proportion d’entreprises ayant dû procéder à une baisse des prix de vente. m www.cvci.ch/enquetes

21 % DES ENTREPRISES ENVISAGENT D’AUGMENTER LEUR PERSONNEL EN 2018


23

ACTUALITÉ ENQUÊTE CONJONCTURELLE

Evolution des effectifs Solde 30 25 20 15 10 5 0 -5 -10

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

ÉVOLUTION ENREGISTRÉE

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

PRÉVISIONS PRINTEMPS

Impact du franc fort 50%

40%

30%

20%

10%

0% FORT IMPACT NÉGATIF

2010

FAIBLE IMPACT NÉGATIF

2012

AUCUN IMPACT

2015

FAIBLE IMPACT POSITIF

2018

FORT IMPACT POSITIF


Marc, 41 ans

Employé &

Etudiant

UniDistance, des formations qui s’adaptent à ma vie. Unique en Suisse - UniDistance.ch

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Artémis Avanésiani Manager, diplômée en économie

Droit Economie

« UniDistance m’a donné la chance de combiner carrière et études, tous deux très importants à mes yeux. En étudiant à distance, je n’ai pas eu à choisir entre les deux. Comme je voyage beaucoup, le système d’études à distance est parfait. Grâce aux cours sur la plateforme web et au forum intégré, vital pour moi, j’ai étudié quand je voulais en obtenant rapidement des réponses à mes questions. »

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25

VOTRE CVCI INTERNATIONAL LINK NEWS

IDCN soutient la carrière des conjoints d’expatriés Créé il y a 8 ans par Ernst & Young, Nestlé, Philip Morris International et International Link, l’association International Dual Career Network compte aujourd’hui 13 sections réparties dans 10 pays. Juste derrière la région zurichoise, l’arc lémanique arrive en 2e position pour ce qui est du nombre d’emplois dans des multinationales étrangères (21 %)1 établies sur sol helvétique. A fin 2016, la proportion d’étrangers au sein de la population vaudoise totalisait 33,1 %2. La présence d’entités internationales, d’universités, hautes écoles et fédérations sportives attire de nombreux employés étrangers qualifiés. Si l’adaptation à un nouveau travail et une culture différente ne va pas sans poser son lot de défis, l’entreprise peut s’en trouver d’autant plus délicate et tourner à l’aventure lorsqu’il s’agit non pas de l’intégration d’une seule personne, mais d’une famille entière, parfois avec des enfants. Dans la grande majorité des cas, les conjoints de tels employés, eux-mêmes au bénéfice d’une formation supérieure et d’une solide expérience professionnelle, ont mis entre parenthèses leur propre carrière afin de suivre leur partenaire dans son expatriation. Dès lors se posaient deux questions : comment intégrer au mieux cette potentielle main-d’œuvre hautement qualifiée, et comment en faire profiter les entreprises de la place ? C’est pour répondre à cette double problématique qu’a été créé, en 2011, le projet pilote d’IDCN, le « Lake Geneva chapter ». Par ailleurs, offrir un soutien à l’intégration professionnelle des conjoints d’employés constitue pour les entreprises un argument supplémentaire lorsqu’il s’agit d’attirer – et de faire rester – les collaborateurs les plus qualifiés. Une année plus tard, en 2012, IDCN a vu ses activités se développer à l’international. Aujourd’hui, ce ne sont pas moins de 29 organisations globales et 78 entités locales qui sont membres du réseau à travers le monde. Ces dernières comprennent aussi bien de grandes entreprises que des organisations non gouvernementales, ou encore des institutions académiques. Pour chaque chapitre, le fonctionnement opérationnel est assuré

par des volontaires, tous conjoints et partenaires d’employés des entreprises membres, sous la houlette d’un ou une présidente locale. Le tout est supervisé par un Global Executive Board et un Center of Expertise. Un chapitre compte quatre sous-comités, menés par des « team leaders » qui peuvent chacun compter sur le soutient d’un « corporate mentor ». Ces responsables bénévoles s’occupent respectivement du membership, des événements, des communications et des statistiques. Les entreprises membres ont accès à une « plateforme de gestion des talents », sur laquelle les membres partenaires peuvent télécharger leur profil et CV. IDCN se positionne comme un allié dans le parcours professionnel de ses membres. Ces derniers y trouvent une aide pour comprendre non seulement le marché de l’emploi local, mais également la culture suisse. Toutes les 8 à 10 semaines, un événement est organisé chez l’une des entreprises membres.

Présentation d’International Link lors du dernier événement IDCN à la CVCI.

Lors de ces manifestations, une présentation est faite de l’entreprise hôte, puis un sujet spécifique discuté, soit par des spécialistes des ressources humaines, soit par des experts ou prestataires de services. Ces rencontres sont pour les participants une opportunité d’approcher directement des représentants des différentes entreprises membres, d’en apprendre davantage sur un sujet utile à leur intégration et de réseauter avec d’autres personnes dans la même situation. Des « career mornings » sont en outre organisés par et pour les membres partenaires directement. Ces derniers trouvent là une occasion de se réunir, de partager leurs expériences, conseils et autres bonnes pratiques. m www.internationallink.ch m www.idcn.info 1 Multinationales : un employé sur 10 en Suisse, Tribune de Genève, 21.12.2017 2 Vaud en chiffres 2017, Statistique Vaud

QUELQUES MOTS SUR IDCN Le statut de la CVCI, respectivement d’International Link, au sein d’IDCN est particulier : en tant qu’association économique cantonale privée, le profil de la chambre de commerce diffère clairement de celui des autres entités membres. Ses intérêts n’en sont pas moins les mêmes : soutenir l’économie du canton et le succès des entreprises, qui passe également par une intégration réussie. Le dernier événement IDCN a eu lieu à la CVCI début mai. L’une des présentations, qui couvrait les points-clés du contrat de travail en Suisse, a été assurée par un juriste de la chambre.

TEXTE LAURINE CHIARINI LAURINE.CHIARINI@CVCI.CH PHOTO NATACHA RAULT


DEMAIN 06-2018

VOTRE CVCI NOUVEAUX MEMBRES

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La CVCI souhaite la bienvenue à ses nouveaux membres ADMINISTRATION, FINANCE, FIDUCIAIRE KELLER CONSULTANTS & AUDIT SA 1003 Lausanne Fiduciaire, organe de révision, conseils Catherine Keller T. 079 428 58 48 T. 021 653 49 19 www.kellersa.ch

BIEN-ÊTRE, MÉDICAL, SPORT

ÉCOLE, FORMATION

INDUSTRIE, TECHNOLOGIES

ASSOCIATION SE-RA 1260 Nyon Formation et coaching Serge Piguet T. 079 233 39 37 www.se-ra.ch

ÉTUDE D’AVOCATS

ERUN SÀRL 1400 Yverdon-les-Bains Production, vente accumulateurs lithium Martin Wolfsberger T. 024 425 94 90 www.erun.ch

BONNARD LAWSON

ILLUMINATION SA

1002 Lausanne Etude d’avocats Yves Bonnard T. 021 348 11 88 www.ilf.ch

1020 Renens Event Technology Romain Rossel T. 079 829 50 11 www.illumination.com

GROS & WALTENSPUHL

NEW GENERATION TANKS SA

I MOVO, SYLVAIN COSSON 1018 Lausanne Coach sportif (privé et entreprise), activités événementielles T. 079 947 83 30

CONSULTING, ACCOMPAGNEMENT, RH CABINET DIVERCITÉ 1004 Lausanne Conseil en placement (migration planifiée) Anne-Claude Gerber T. 021 556 55 76 www.divercite-conseils.com

1003 Lausanne Etude d’avocats Cédric Portier T. 021 311 38 39 www.g-w.ch/lausanne

T&CO SÀRL, AVOCATS 1002 Lausanne Etude d’avocats, prestations juridiques Olivier Thévoz T. 058 255 06 70 www.tandco-avocats.ch

IT, DIGITAL, WEB, MARKETING

CÉLINE RENAUD 1347 Le Sentier Workshop parler en public, coaching, livres T. 079 312 02 65 www.celinerenaud.ch

SUISSEO SÀRL 1003 Lausanne Marketing digital Vincent Hsu T. 021 888 99 98 www.suisseo.ch

GOUMAZ & CIE SÀRL 1003 Lausanne Services Frédéric Goumaz T. 079 623 70 77 T. 021 311 64 64 www.goumaz@swiss

XTMELIA, À LYON SUCCURSALE DE ST-SULPICE 1025 St-Sulpice VD Prestations de conseil et réalisation de solutions marketing électronique, e-Learning Pierre Court T. 079 334 12 03 www.lyadis.com

1052 Le Mont-sur-Lausanne Industrie : transformation de fibres en matières plastiques Gilles Rocher T. 079 957 38 17 www.newgenerationtanks.com

HÔTELLERIE, TOURISME, RESTAURATION ACCORHOTELS SWITZERLAND SA 1023 Crissier Gestion hôtelière Philippe Alanou T. 021 637 2 7 80 www.accorhotels.com

NOURI SA 1003 Lausanne Restauration, traiteur Victorina Maltezy T. 021 311 17 07


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VOTRE CVCI NOUVEAUX MEMBRES

TECHNIQUE, NETTOYAGE, ENTRETIEN, SÉCURITÉ

DG RENTAL SA

CITIZENBEES

1030 Bussigny-Lausanne Location de véhicules ferroviaires Jean-Pierre Mitard, T. 021 702 06 60 www.duvoisin-groux.ch

2002 Neuchâtel Services Audric De Campeau T. 079 817 08 99 www.citizenbees.com

ENVIRONNEMENT, DÉVELOPPEMENT DURABLE, AGRICULTURE, ALIMENTAIRE

DG E-SERVICES SA

SWISS FUN KART PHILIPPE GLOOR 1435 Essert-Pittet Location, vente, entretien de kartings T. 024 441 11 39 www.swissfunkart.ch

ADM MEDSOFTS SÀRL 1180 Rolle Achat, vente, export, import de produits agricoles T. 021 702 80 00 www.adm.com

TRANSPORT, LOGISTIQUE DG RAIL SA 1030 Bussigny-Lausanne Activités ferroviaires Jean-Pierre Mitard T. 021 702 06 60 www.duvoisin-groux.ch

AGOLIN SA 1145 Bière Additifs alimentaires Kurt Schaller, Béatrice Zweifel T. 021 807 03 34 www.agolin.com

A l’étroit...? Le Nord vaudois vous propose des terrains industriels à des conditions attractives Yverdon-les-Bains - Ependes - Orbe Chavornay - Champagne - Vallorbe Sainte-Croix - Grandson <wm>10CAsNsjY0MDCx0LUwMzI2NwEAY8FmAw8AAAA=</wm>

<wm>10CFWLKxKAMAwFT5TOe6EpKZFMHYNg8DUMmvsrPg6xq3aXJSzhY27r3rYgkF286DDmULNEOhjD6CmrBUgo6BMqSTPj7xCy5AL0txFQiI76WFR7qUzXcd5jIW-idAAAAA==</wm>

www.adnv.ch contact@adnv.ch

1030 Bussigny-Lausanne Prestations de services administratifs et conseils en environnement Jean-Pierre Mitard T. 021 706 03 70 www.duvoisin-groux.ch

SAMAWATT SA 1262 Eysins Conseils dans le domaine des énergies renouvelables Mahmoud Hamada T. 079 194 18 05 www.samawatt.com


DEMAIN 06-2018

CAHIER PRATIQUE FICHE ÉCONOMIQUE N° 116

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Pourquoi s’intéresser à la RSE ? MANAGEMENT

La Responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) s’inscrit avant tout dans la compréhension et l’acceptation par les dirigeants, les actionnaires, les collaborateurs, les clients et les fournisseurs d’une entreprise de son interdépendance avec son environnement économique, écologique et social. En alignement avec la vision et les valeurs de l’entreprise, chaque partie prenante s’engage alors à : • minimiser les impacts néfastes inhérents aux activités de l’entreprise sur la nature et la société ; • considérer les intérêts des actionnaires, employés, consommateurs, communautés locales, etc. ; • respecter les lois et les conventions entre partenaires sociaux ; • mettre en œuvre une politique économique et financière durable. Alors, que peut espérer une entreprise en intégrant la RSE dans ses valeurs, sa stratégie et ses activités ?

L’AMÉLIORATION DE SA PERFORMANCE PAR L’EFFICACITÉ DE SON FONCTIONNEMENT En optant pour des machines peu énergivores, en bouclant les cycles des matières (utilisation de produits recyclés, valorisation des déchets, limitation des besoins en matières premières et des déchets non-valorisables), et de manière générale, en optimisant les processus opérationnels et les flux, l’entreprise réduit également sa consommation énergétique et ses charges. Une étude publiée dans « Business Ethics » en 2015 montre toutefois que les effets directs de la RSE sur les bénéfices de l’entreprise sont difficiles à percevoir, car les résultats sont à espérer sur le long terme.

UNE PRODUCTIVITÉ ET UNE INNOVATION ACCURES, GRÂCE À DES EMPLOYÉS MOTIVÉS Les conditions et l’environnement de travail, les modèles de management, ou la réputation de l’entreprise sont autant de facteurs essentiels pour attirer et retenir des talents dans son entreprise. Les entreprises engagées ac-

tivement dans la RSE auront également plus de facilité à motiver et à impliquer leurs collaborateurs, ce qui a des effets directs sur la performance financière et l’innovation. Une étude publiée en janvier 2018 dans la Harvard Business Review relève en revanche que les employés réagissent plutôt négativement quand les mesures prises pour la RSE ne reflètent pas les intentions du management. En d’autres termes, si le management de l’entreprise pense pouvoir utiliser la RSE uniquement comme moteur de motivation, ses effets sur les collaborateurs sont quasi nuls, voire négatifs. Dès lors, la RSE doit refléter les valeurs de l’entreprise, et c’est la mise en pratique de ces valeurs qui aura un impact positif sur la productivité et la créativité des collaborateurs.

LA CONFIANCE DES INVESTISSEURS, VOIRE UN ACCÈS FACILITÉ AUX CAPITAUX De plus en plus, les fonds d’investissements, les banques et autres investisseurs intègrent des critères de RSE dans leurs processus de sélection. Si les activités de l’entreprise ne répondent pas à ces critères, cette dernière peut se voir écartée du processus décisionnel alors que les aspects financiers respectent pleinement les critères. Une RSE bien implémentée et communiquée limite aussi les risques financiers (valeur de la marque augmentée, coûts de conformation aux nouvelles normes réduits, etc.), ce qui peut permettre l’accès à des capitaux à des taux moins élevés ou simplement d’augmenter la valorisation de l’entreprise.

lement jouer le rôle de régulateur informel, notamment pour les entreprises exposées médiatiquement ou dont le secteur d’activité est surveillé par les ONG. Même si une PME considère passer sous le radar des ONG, les consommateurs et associations de consommateurs disposent de leviers puissants avec internet (blogs et réseaux sociaux). Dans le B2B aussi, les clients demandent de plus en plus de « compliance » à leurs fournisseurs. Soigner son image n’est donc pas que l’affaire des multinationales. En conclusion, une entreprise qui vise la longévité ne peut pas faire abstraction de l’environnement (social, écologique et financier) dans lequel elle évolue. La RSE a un coût, mais il faut également prendre en compte dans le calcul le coût de ne rien faire et les risques engendrés. Si la démarche est cohérente avec les valeurs de l’entreprise, transparente et bien communiquée, ces coûts deviennent des investissements. Et si votre entreprise devenait la meilleure du monde en étant la meilleure pour le monde ? m https://www.seco.admin.ch/seco/ fr/home/Aussenwirtschaftspolitik_ Wirtschaftliche_Zusammenarbeit/ Wirtschaftsbeziehungen/ Gesellschaftliche_Verantwortung_ der_Unternehmen.html m http://business-ethics.com/ 2015/05/05/does-corporate-socialresponsibility-increase-profits/ m https://hbr.org/2018/01/stoptalking-about-how-csr-helps-yourbottom-line

UNE MEILLEURE RÉPUTATION ET UNE MEILLEURE IMAGE DE MARQUE Par une communication circonstanciée sur son engagement RSE, l’entreprise peut développer sa notoriété et son image de marque, ce qui lui permettra d’attirer de nouveaux clients, des profils de candidats à l’embauche plus adaptés et plus performants, et à pénétrer des nouveaux marchés. A l’heure des réseaux sociaux, l’image de marque d’une société peut être compromise en quelques heures, alors qu’elle prend des années à se construire. L’opinion publique peut donc éga-

TEXTE RAPHAËL THIÉBAUD RAPHAEL.THIEBAUD@CVCI.CH


29

CAHIER PRATIQUE FICHE JURIDIQUE N° 219

Obligation d’annonce des postes vacants DROIT DU TRAVAIL

I. DE QUOI S’AGIT-IL ? A compter du 1er juillet 2018, les employeurs devront obligatoirement annoncer certains postes vacants aux offices régionaux de placement (ORP), ces derniers ayant pour mission de transmettre des dossiers pertinents aux employeurs. Lors d’un recrutement dans le cadre d’une profession concernée (voir les principes d’application ci-après), l’employeur sera tenu d’accorder une exclusivité d’information temporaire aux demandeurs d’emploi inscrits auprès des ORP. Il restera en revanche totalement libre de ses choix. On ne saurait ainsi parler de priorité à l’embauche, mais bien plutôt de règles de procédure et de communication qui s’imposent à l’employeur.

II. POURQUOI UNE OBLIGATION D’ANNONCE ? L’origine de cette obligation remonte au 9 février 2014, date à laquelle le peuple et les cantons suisses ont accepté l’initiative populaire contre l’immigration de masse et son nouvel article 121a de la constitution fédérale (gestion de l’immigration). Dans le cadre de la mise en œuvre de cette initiative, le Parlement a adopté plusieurs modifications légales, en particulier l’art. 21a de la loi fédérale sur les étrangers (LEtr). Les contingents systématiques et le principe de préférence nationale demandés par l’initiative ont été mis de côté au profit de mesures visant à épuiser le potentiel de main-d’œuvre indigène, en se focalisant sur les demandeurs d’emploi inscrits après du service public de l’emploi (VD : SDE).

III. PRINCIPES D’APPLICATION L’art. 21a LEtr prévoit que les postes vacants dans les groupes de profession, domaines d’activités ou régions économiques qui enregistrent un taux de chômage supérieur à la moyenne doivent être communiqués par les employeurs au SDE. Aux art. 53a et suivants de l’ordonnance d’application (Ordonnance sur le service de l’emploi, OSE), le Conseil fédéral n’a retenu comme seul critère déterminant que les genres de profession, même si la

référence géographique pourrait également être prise en compte via un droit de proposition attribué aux cantons. Dans un premier temps, l’obligation de communiquer les postes vacants s’appliquera dans les genres de profession dont le taux de chômage national est supérieur ou égal à 8 %. Cette valeur seuil baissera à 5 % dès le 1er janvier 2020. La liste des professions concernées est publiée et actualisée sur le site www.travail.swiss. La communication d’un poste vacant doit se faire auprès de l’Office régional de placement (ORP) compétent au siège de l’employeur. A compter de la réception de la confirmation de l’annonce par l’ORP, l’employeur doit s’abstenir de toute autre forme de publication du poste durant cinq jours ouvrables (annonces externes, site internet, réseaux sociaux, etc.). Cette règle confère une exclusivité sur les informations du poste aux ORP et aux demandeurs d’emploi inscrits. Passé ce délai, l’employeur peut élargir le cercle des destinataires sans la moindre restriction. L’ORP compétent est, de son côté, tenu de transmettre les dossiers pertinents à l’employeur dans les trois jours qui suivent l’annonce. A noter que l’embargo de cinq jours est maintenu même dans l’hypothèse où l’ORP ne dispose d’aucun dossier pertinent. L’art. 21a al. 4 LEtr contraint l’employeur à convoquer à un entretien ou à un test d’aptitude professionnelle les candidats dont le profil correspond au poste vacant et à communiquer les résultats à l’ORP. Bien que peu claires sur cette question, les dispositions légales et réglementaires laissent entendre que l’évaluation de la « pertinence » des dossiers est du seul ressort de l’employeur. C’est d’ailleurs l’employeur qui, au final, décidera totalement librement du candidat à embaucher, issu de l’ORP ou non. Quant à la communication de l’employeur à l’ORP, il devrait s’agir d’une simple information – sans justification – sur le sort des dossiers transmis. La procédure détaillée fera l’objet de la prochaine fiche juridique (n° 220 à paraître dans l’édition de juillet de « Demain ».)

IV. EXCEPTIONS Des exceptions à l’obligation d’annonce sont prévues aux art. 21a al. 5 et 6 LEtr et 53d OSE. Il s’agit des situations suivantes : • Le poste est pourvu par une personne déjà employée par la même entreprise, le même groupe d’entreprise ou le même groupe économique depuis au moins 6 mois ; cette exception ne s’applique pas aux bailleurs de services. • La durée des rapports de travail prévue ne dépasse pas 14 jours civils. • Le poste est pourvu par un membre de la famille proche de la personne autorisée à signer (conjoint ou partenaire enregistré, parent en ligne directe ou jusqu’au premier degré en ligne collatérale, y compris demi-frères/sœurs). • Et bien évidemment dans l’hypothèse où le poste est pourvu par un/e demandeur d’emploi déjà inscrit/e auprès d’un ORP. Cette liste étant exhaustive, aucune autre exception n’est admise. Les caractéristiques suivantes notamment ne jouent aucun rôle : degré d’urgence, nationalité et domicile de la personne embauchée. A noter enfin qu’il n’existe pas de lien juridique entre cette procédure d’annonce et les dispositions applicables à l’accès au marché du travail pour les ressortissants étrangers.

V. SANCTIONS La violation de l’obligation de communiquer les postes vacants ou de celle de mener un entretien ou un test d’aptitude professionnelle est punissable d’une amende, qui peut aller jusqu’à 20 000 francs en cas de négligence et même 40 000 francs en cas de violation intentionnelle. La mise en œuvre et les contrôles sont du ressort de chaque canton.

TEXTE SERVICE JURIDIQUE DROIT@CVCI.CH


DEMAIN 06-2018

DE PARTENAIRE À PARTENAIRE AGENDA DES PARTENAIRES

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L’UNIVERSITÉ POPULAIRE DE LAUSANNE

PETIT DÉJEUNER SERVICE DE PROMOTION ÉCONOMIQUE ET DU COMMERCE DU CANTON DE VAUD Le SPECo, en collaboration avec les partenaires de la promotion économique du canton, organise un Petit déjeuner des PME & Start-up sur le thème : Entreprises en cyber-danger : comment se protéger ?

L’université populaire de Lausanne met sur pied une formation d’une demi-journée sur le thème suivant : Créer et animer une page Facebook professionnelle. 16.06.2018 Lausanne T. 021 315 24 24 info@uplausanne.ch www.uplausanne.ch

ÉVÉNEMENT SPORTIF FONDATION THÉODORA La Fondation Théodora organise, au golf du Signal-de-Bougy, un tournoi qui s’adresse aux golfeurs adultes et juniors (formule 4 balles meilleure balle). La totalité des green fees servira à soutenir la mission de la Fondation auprès des enfants hospitalisés et en situation de handicap.

SECURETUDE 01.06.2018 Gland T. 021 316 58 20 petitsdejeuners@vaud.ch www.petitsdejeuners-vaud.ch

FORMATIONS ARIAQ L’institut Ariaq organise à Yverdon-les-Bains les formations suivantes : • Lean Management pour les services (3 jours) les 4, 5 et 6.06.2018 • Responsable système de management intégré (19 jours), dès le 22.06.2018 • Gestion documentaire : le bon document, au bon endroit, chez la bonne personne (2 jours), les 3 et 10.07.2018 04.06.2018 Yverdon-les-Bains T. 024 423 96 50 frederic.leuba@ariaq.ch www.ariaq.ch

SANU sanu | compétences développement durable organise à Lausanne une formation sur le thème : Geen IT – « informatique verte ». 14.06.2018 Lausanne Ingrid Fumasoli T. 032 322 13 20 ifumasoli@sanu.ch www.sanu.ch

SECURETUDE propose des formations reconnues par le SECO, l’OFSP et l’AEAI. • 03.09.2018 Chargé de Sécurité en Protection Incendie préparation à l’examen AEAI (4 jours). • 05.09.2018 Cours de base de sécurité au travail COSEC ou PERCO (2 jours).

10.06.2018 Signal-de-Bougy T. 021 811 51 91 https://ch.theodora.org/golf info@theodora.org

03.09.2018 Aigle T. 024 466 52 57 www.securetude.com

IMPRESSUM FORMATION CONTINUE UNIL-EPFL La formation continue UNIL-EPFL propose les formations de trois jours suivantes : • dès le 08.09.2018, sur le thème : Internet of things (IOT) - Smart connected technologies : latest trends, challenges and opportunities. • dès le 08.112018, sur les Etudes de marché – Des données au service de la stratégie marketing. 08.09.2018 Lausanne T. 021 693 71 20 formcont@unil.ch www.formation-continue-unil-epfl.ch

Éditeur Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI), avenue d’Ouchy 47, CP 315, 1001 Lausanne T. 021 613 35 35, F. 021 613 35 05 cvci@cvci.ch, www.cvci.ch Rédaction Guy-Philippe Bolay, Zuzanna Bolle, Laurine Chiarini, Olivier Fantino, Julien Guex, Jean-François Krähenbühl, Philippe Miauton, Fanny Oberson, Mathieu Piguet et Serge Sahli. Gervaise Defago (rédactrice responsable) Conception Buxum communication, Galeries Benjamin-Constant 1, 1003 Lausanne, www.buxum.ch Imprimeur PCL Presses Centrales SA Acquisition de partenaires Publicitas SA, Seilerstrasse 8, Postfach, 3001 Bern T. 058 680 95 30 Tirage 4500 exemplaires Parution 4e semaine du mois


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