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Commission SCoT ND/ Nv. Territoires « Urbanisme Commercial » « Les Enjeux commerciaux à l’échelle du SCoT ND et de la zone de chalandise »

Vendredi 7 juillet 2016 CCI du Territoire de Belfort 1

Présent(e)s : Julien BEGEL (CCI 90), Nathalie BERNARD (CCI 25), Jérôme BOURGEAT (Super U), Michel CLERC (Codev), Joseph D’ANDRIA (AUCHAN) , François DEL FIOL (CAEM), Louis DEROIN (Codev - Animateur de la commission), Jilali EL RHAZ (Codev), Hervé FAGON (Association des Commerçants des Hexagones), Marie-Christine GIRARD (CCI 90), Karl HENRIQUES (SYSTEME U), Romaric JACOB (LECLERC), Pierre LAMARD (Codev), Jean-Paul LENFANT (CCI 90), Olivier MASSACRIER (Codev), Philippe MORO (I FRATELLI SARL), Aline OUDET (LECLERC), Xavier PACHOT (COLRUYT), Joël RUNNER (ALDI), Jean-Louis SALORT (Association des Commerçants de Belfort), Alain SEID (CCI 90). Présent(e)s : Yolande BERDA (Codev), Louis CUENIN (Codev), Vincent JOUET (Codev), Claude PELLIZZON (Codev).

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P. LAMARD remercie Alain SEID, Président de la CCI du TB pour l’accueil des membres du Codev. Il rappelle la volonté de faire fonctionner une instance participative à l’échelle du futur Pôle Métropolitain et ainsi démontrer qu’il est possible de travailler entre Belfortains Montbéliardais et Héricourtois pour la dynamique d’un territoire : celui du NFC. J. EL RHAZ, précise que la Présidente de l’association des commerçants d’Héricourt (APACH) ainsi que les représentations de la CCI 70 ont été conviés mais n’ont pas donné suite. L. DEROIN remercie à son tour les nombreux participants à cette seconde réunion thématique et rappelle que la réunion du jour porte sur l’urbanisme commercial : pertinence ou non d’avoir des zones commerciales spécifiques produits ? Quels équilibres sont possibles entre les différents secteurs d’activité ? etc. Problématique de l’attractivité commerciale : comment faire grossir le « gâteau » (zone de chalandise) ? Proposition concrète d’un rapprochement des fédérations de commerçants (Belfort et Montbéliard). Problématique de l’urbanisme commercial ? Évolution des PLU et des SCoT avec l’intégration des DAC*. Quelle vision partagée de ce que peut-être l’évolution de l’urbanisme commercial à l’échelle du NFC ? Quel équilibre entre les zones commerciales et les Centres Villes (CV) ? Est-il possible d’avoir des activités complémentaires entre zones commerciales ? F. DEL FIOL pense qu’il existe une question préalable à toute réflexion : faut-il encore créer de nouvelles zones commerciales ou fonctionner avec l’existant (avec amélioration à apporter si nécessaire) ; sachant que la population franc-comtoise est stable ? X. PACHOT estime qu’il faudrait que les commerçants soient consultés en amont de l’établissement des documents d’urbanisme, notamment le SCoT. K. HENRIQUES : la CNAC** a tendance à suivre les préconisations du SCoT. L’étude de « Cibles & Stratégies » montre qu’il y avait autant de destruction que de construction commerciale. Si le SCoT est hyper restrictif, c’est une contrainte pour les enseignes qui ne peuvent plus se développer ou se rénover (même si le potentiel de clients existe, sans « cannibalisation » des commerces déjà existants). Il faut militer pour gagner un maximum de liberté dans le document du SCoT. Certains SCoT, s’orientent pour la sécurisation des commerces existants en leurs donnant la possibilité d’augmenter leurs surfaces de vente, parfois synonyme de survie du commerce. Les commerçants ont également parfois besoin de changer de secteur d’implantation suite à des évolutions du contexte (arrivée du tram par exemple) ; les règles d’urbanisme ne doivent pas être trop strictes. Ils souhaitent dans tous les cas être associés à la réflexion. ref : OM_828700

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Le constat est fait que les zones du Pied des Gouttes et d’Andelnans sont vieillissantes. Le rafraîchissement nécessaire devrait prendre en compte l’importance de l’identité architecturale. R. JACOB : sur la zone des Pieds des gouttes, nécessité d’avoir d’autres enseignes plus porteuses (ex : équipement de la maison) Sur l’idée d’avoir des zones commerciales avec des activités complémentaires ? Monsieur JACOB, répond que si une zone est réservée à une seule activité, le risque est que les gens n’iront que deux à trois fois/an. Cela peut paraitre un beau projet sur le papier mais difficilement applicable sur le terrain… car le chaland cherche des zones multi-activités. N. BERNARD cite à titre d’exemple, l’Atoll d’Angers qui connait des difficultés. A. SEID : Il y a un projet de départ soumis à la CDEC, mais lorsque le bail change il n’y a aucune garantie sur le nouveau secteur d’activité qui s’implante. J. D’ANDRIA : La solution d’une zone par activité, qui fonctionne bien aux EU, ne fonctionne pas en France ; c’est une question de culture. J-P. LENFANT : qu’en est-il de la Toison d’Or qui est desservi par le Tramway ? A. SEID : l’effet Tramway entraine une souffrance des commerces du CV au profit des zones commerciales du type chateaufarine à Besançon. N. BERNARD : l’effet du tramway entraine un déficit pour certains commerces de CV. Sur Dijon, l’implantation d’une enseigne très attractive (Primark) joue un rôle d’aspirateur. L. DEROIN : l’étude de « Cibles et Stratégies » a fait ressortir l’idée de gérer au travers du SCoT la taille des surfaces. La logique est de favoriser les petites surfaces pour les CV, et les plus grandes (500 ou 600 m2 minimum) dans les zones commerciales. K. HENRIQUES : pense que cela pourrait sécuriser les commerces de centres villes. A. SEID : les magasins de 1600 m² sont considérés aujourd’hui par les CDEC*** comme étant de proximité. A Andelnans, au départ il devait y avoir des offres autour de l’équipement de la maison ; aujourd’hui, il n’y a pas plus d’identité car les activités ne correspondent plus au projet de départ. P. MORO pense qu’il y a une opposition de points de vue entre le clan des petits commerçants et des gros. Il souhaiterait pour sa part que les grandes surfaces soient limitées dans les zones. Il préfère y voir plusieurs cellules de 600 m² pérennes que des grosses enseignes de plus de 5000 m² qui quand elles ferment créent des friches difficilement remplaçables (et qui ferment quand elles veulent). ref : OM_828700

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Il souligne également que les commerçants de proximité méritent d’être soutenus car ils offrent des services de qualité. Quelques Propositions issus du brainstorming : Préférer des cellules plus petites que de privilégier de trop grosses enseignes. A. SEID : il devient très rare d’avoir des demandes de 5000, 8000 voire 9000 m². Aujourd’hui, les grosses enseignes ont modifiées leurs modes de ventes (drive, web, etc.). Le retour est plus aux petites supérettes (environ 1600 m²) qui font parties des cœurs de ville. Sur le périmètre aire urbaine, il faut juste rénover ou réorganiser l’existant. P. MORO : se pose la question de l’implantation d’un Grand Frais à Danjoutin alors qu’il en existe un autre à 4 kms. A. SEID : une étude avait identifié les déplacements entre Belfort et Montbéliard : les pendulaires vont là où ils trouvent leur intérêt : qualité de l’accueil, promotion… Le seul décideur reste le consommateur. A noter qu’une nouvelle idée émerge actuellement : les magasins de drive partagés, voir même localisés en centre-ville. Il est également à retenir que les règles ne doivent pas être trop strictes car les habitudes des consommateurs changent très vite. L. DEROIN interroge l’assemblée sur un scénario imaginaire mais néanmoins plausible : disparition du Décathlon au Pied des gouttes et de Leroy Merlin à Andelnans : quelle stratégie ? K. HENRIQUES : il existe deux possibilités : soit retrouver un repreneur de la même taille OU diviser la cellule existante en plusieurs. Il en profite pour rappeler que créer des zones à vocation unique serait selon lui une mauvaise idée. A. SEID rappelle que les commerçants indépendants veulent leur liberté alors que les franchisés ont des règles restrictives. De plus, le consommateur étant libre d’aller où il veut, il faudrait travailler sur ce qui manque aux CV pour attirer les clients : • • • • • •

Transports en commun, Accessibilités, Parkings souterrains (la voiture doit être présente mais pas visible), Repenser l’urbanisme des villes, Repenser l’animation commerciale Etc.

Comment les villes doivent se structurer en tenant désormais compte des nouvelles contraintes ?… C’est le véritable enjeu. ref : OM_828700

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J. D’ANDRIA préconise qu’un schéma directeur soit décidé pour identifier ce que les élus veulent faire à l’échelle de cette future métropole. L. DEROIN informe qu’il existe des études (SFR notamment) sur les déplacements des personnes et donc sur les habitudes de consommation. A. SEID rappelle que les études de marché sont faites par les porteurs de projets. Il s’agit d’étude de la concurrence et moins d’étude de la consommation. L’idéal serait de créer un observatoire de la consommation (ex Marseille) multipartenariale (CCI, Collectivités, etc.) : de l’offre, de la demande (quel type de produit manque ?) ainsi que des flux (mobilités commerciales) et ce à l’échelle du NFC. H. FAGON : les grandes enseignes disposent d’outils (carte de fidélité, etc…) leur permettant de cibler avec pertinence les lieux d’implantations. Ces outils peuvent-ils être mis à disposition des petits commerçants ? Ne faut-il pas inciter à la formation des porteurs de projets pour éviter les créations hasardeuses pouvant générer des drames personnelles ? P. LAMARD ajoute que le numérique (NTIC) est aujourd’hui un véritable enjeu qui peut permettre d’améliorer l’existant. A. SEID précise que des formations existent mais que les porteurs de projets ne sont pas toujours réceptifs quand on leur explique que leur projet ne semble pas viable. Les magasins de CV ont de nos jours besoin de véritables professionnels pour tenir dans la durée et non pas d’ouvertures mal réfléchies. Il fait le constat de la difficulté des Chambres à travailler ensemble car chacune reste sur ses prérogatives. Il réaffirme le souhait de voir se créer une CCI à l’échelle du NFC. En effet, avec la nouvelle grande région, il y aura une nécessité de tenir compte des bassins de vie. Enfin, il salue l’initiative portée par le Codev qu’il juge excellente car elle permet de réunir différents acteurs du commerce, quelle que soit leur taille. P. LAMARD répond en rappelant l’objectif poursuivi par le Codev : apporter aux élus des propositions pragmatiques et de recommander aux Politiques des pistes issus de la réflexion du groupe. L’expérience montre qu’il faut laisser le temps aux Elus pour que les lignes bougent. L. DEROIN : dans le pôle métropolitain se décidera par exemple un schéma d’organisation des Transports en Commun à l’échelle du nouveau territoire; il sera important que les commerçants puissent donner leur avis sur ce sujet en amont de sa réalisation. A. SEID informe l’assemblée d’une réflexion initiée en ce moment par la CCI du TB sur le devenir du futur-ex site du CHBM. Le groupe de travail mis en place a pour rôle d’être une force de proposition : création de parking ? Service de gériatrie ? Etc. Le constat fait est que les problématiques de transports, de mobilités et d’accessibilités sont à aborder en amont des projets (ce qui ne semble pas avoir été fait en amont du projet d’hôpital médian.) ref : OM_828700

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L. DEROIN conclut la réunion en remerciant vivement tous les participants pour les échanges riches et fructueux. Il informe que d’ici la mi-septembre, un document faisant état des constats et des propositions sera réalisé et envoyé aux membres des deux groupes de réflexion pour relecture et amendements si besoin.

L’ordre du jour étant clôt, la réunion prend fin à 20h

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*DAC : Document d’Aménagement Commercial **CNAC : Commission Nationale d’Aménagement Commercial ***CDEC : Commission Départementale d’Equipement Commercial ref : OM_828700

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