Rapport annuel 2015 Terrena

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RAPPORT ANNUEL 2015

Créateur de La Nouvelle Agriculture

®


SOMMAIRE

PROFIL

1

ENTRETIEN CROISÉ

2

Hubert GARAUD - Président Maxime VANDONI - Directeur général J O U R N A L D E L’ A N N É E

6

O RGA N I S AT I O N & G O U V E R N A N C E

10

Conseil d’administration Comité exécutif

11 13

PERFORMANCES 2015

14

Décryptage de l’année et interview d’Olivier MIAUX Chiffres clés

14 16

S T R AT ÉG I E

18

Le déploiement de La Nouvelle Agriculture® Le portrait des 4 filières NA Responsabilité Sociétale d’Entreprise

18 22 24

AC TIVITÉS

28

Pôle Amont Pôle Végétal spécialisé Pôle Volaille Pôle Produits carnés Pôle Distribution grand public Alliances

30 54 62 66 72 76

RAPPORT RSE

78

Pilier Pilier Pilier Pilier

78 81 85 87

économique et gouvernance environnemental social sociétal

I N D I C AT E U R S F I N A N C I E R S 20 1 5

90

Groupe Terrena La Coopérative

90 91


TERRENA, e

2 coopérative agroalimentaire française NOTRE MISSION • Valoriser durablement et de façon performante les productions de nos adhérents • Offrir des services différenciants, compétitifs et de proximité • Satisfaire sur le long terme nos clients par des approches en filières • Permettre aux coopérateurs d’être acteurs de leur devenir • Renforcer le tissu social et économique sur notre territoire

5 PÔLES D’ACTIVITÉS Pôle Amont, Pôle Végétal spécialisé, Pôle Volaille, Pôle Produits carnés, Pôle Distribution grand public

ET DES ALLIANCES •


DES EXPLOITATIONS AGRICOLES À TAILLE HUMAINE ET FAMILIALE •

63

470

IMPLANTATIONS AGROALIMENTAIRES EN FRANCE ET EN EUROPE

SITES AU CŒUR DU TERRITOIRE*

129 ANS D’HISTOIRE COOPÉRATIVE

2

millions d’hectares DE SURFACE AGRICOLE UTILE

5

MILLIARDS D’EUROS DE CHIFFRE D’AFFAIRES

4,1

MILLIONS D’EUROS INVESTIS EN R&D AEI

23

SOLUTIONS NALA NOUVELLE AGRICULTURE®

121

AGRICULTEURS SENTINELLES DE LA TERRE®

*A travers ses magasins agricoles, silos, usines de nutrition animale... Terrena est implanté dans le Grand Ouest de la France, première zone agricole d’Europe (Loire Atlantique, Maine et Loire, Vienne, Deux Sèvres, Mayenne et sur les départements limitrophes).

28 MILLIONS DE CONSOMMATEURS DE NOS MARQUES • LES MARQUES TERRENA


PROFIL

Inventer

une véritable coopération entre agriculteurs et consommateurs « Nous sommes des agriculteurs dont les fermes familiales sont situées dans l’Ouest de la France. Nous développons La Nouvelle Agriculture® pour produire autrement et proposer une alimentation de qualité, accessible à tous. La Nouvelle Agriculture ® porte un avenir positif à la fois pour les consommateurs et pour l’agriculture française. Depuis 2008, en développant de nouvelles pratiques agricoles centrées sur l’Agriculture Écologiquement Intensive, nous démontrons chaque jour qu’il est possible de produire mieux avec moins. Moins d’intrants chimiques, moins d’eau, plus de respect des sols et du bien-être animal. Nous garantissons l’origine et la qualité des produits, en visant le meilleur rapport qualité-prix. La Nouvelle Agriculture® s’appuie sur des solutions et des innovations que certains d’entre nous, les Sentinelles de la terre®, avons expérimentées en nous appuyant sur la recherche de notre coopérative Terrena et que nous validons directement grandeur nature dans nos exploitations. Déjà, nous développons ces nouvelles solutions dans 2 500 fermes. Nous avons également créé des cahiers des charges NA - La Nouvelle Agriculture® pour les porcs, les blés, les poulets et les lapins garantissant des modes de productions exigeants. Nos lapins, par exemple, sont élevés sans antibiotiques et nourris sans OGM, avec de la luzerne et des graines de lin qui favorisent la biodiversité en même temps que la qualité nutritionnelle de nos produits. Grâce à tous les agriculteurs adhérents de Terrena qui, année après année, s’engagent dans la démarche et grâce aux consommateurs de plus en plus nombreux à nous faire confiance, notre rêve prend corps et se fait une place dans les assiettes. L’agriculture dont nous rêvons tous est en marche ».

TERRENA 10


ENTRETIEN CROISÉ

L'année errena, de T vue par Huber t GAR AUD, Président de Terrena,

EN DEUX MOTS, QUEL BILAN FAITES-VOUS DE L’ANNÉE 2015 ?

H.G. Lors de notre assemblée générale de juin, nous avions souligné combien l’année 2015/2016 s’annonçait difficile. Notre résultat est en ligne avec nos objectifs. Olivier MIAUX, notre Directeur Financier, vous commentera nos résultats un peu plus loin dans ce rapport. Certains adhérents voient leurs trésoreries fondre et sont inquiets face au manque de perspectives devant la volatilité des marchés, la baisse du prix du lait notamment et le positionnement prix de nos filières. Nous avons engagé des investissements comme le plan Silos, pour accompagner notre développement et améliorer notre productivité dans l’intérêt de nos adhérents.

2

RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

M a x i m e VA N D O N I

Directeur général du Groupe Terrena

19 MILLIONS D’EUROS D’AIDES DE TRÉSORERIE APPORTÉS AUX ADHÉRENTS

M.V. La baisse de la consommation et l’embargo russe ont aussi pesé sur les débouchés et par conséquent sur les marges. Dans ce contexte économique tendu, la stratégie de Terrena s’est déroulée conformément au plan défini.

DE QUELLE FAÇON TERRENA S’ENGAGE-T-ELLE AUPRÈS DE SES ADHÉRENTS ?

H.G. La coopérative Terrena appartient à ses adhérents et travaille d’abord pour eux. Tous les ans nous tenons près de 500 réunions d’animation, assemblées de bassins de vie, commissions, etc. Terrena accompagne aussi ses adhérents financièrement. En 2015, elle leur a apporté 19 millions d’euros d’aides de trésorerie. Pour réduire les conséquences de la dérégulation,


nous avons aussi maintenu les prix de 80 % des agrofournitures et nous avons soutenu les exploitations en danger. Nous avons répondu présents sur la viande bovine, quand les marchés n’étaient pas au rendezvous. Enfin, les contrats que la coopérative signe avec les adhérents sont importants pour sécuriser les prix et les volumes, et ils constituent un élément de valorisation des exploitations.

QU’EST-CE QUI EXPLIQUE LA FORCE D’ATTRACTION DE TERRENA ?

« NOUS SOMMES EN TRAIN D’INSTAURER UNE NOUVELLE RELATION DE CONFIANCE ENTRE LES AGRICULTEURS ET LES CONSOMMATEURS. » • Huber t GAR AUD

Président de Terrena

H.G. C’est certainement la vision de l’agriculture que porte Terrena. Elle prend sa source dans l’acte de production, dans la capacité de nos agriculteurs à déployer des solutions novatrices dans leurs exploitations. Et, du fait de notre positionnement en filière de l’amont à l’aval, nous sommes l’un des seuls acteurs du marché à pouvoir élaborer des produits qui rétablissent un lien de confiance entre les consommateurs et les agriculteurs. C’est cette vision que nous mettons en œuvre depuis le lancement de l’Agriculture Écologiquement Intensive (AEI) en 2008. M.V. Dans un monde économique où la concurrence entre bassins de production va s’exacerber, la capacité que nous aurons à développer un amont dynamique et innovant est une clé de notre avenir. Nous avons la volonté de continuer à fédérer autour de La Nouvelle Agriculture®. Elle s’est poursuivie en 2015 par l’organisation de la deuxième édition des Terrenales, avec la présentation de 103 solutions techniques innovantes, par le rapprochement entre Rives de Loire et Terrena, et par l’arrivée de la CAM 53 avec le statut de section autonome.

QUEL EST L’INTÉRÊT DES SOLUTIONS DE L’AEI ?

H.G. Nous proposons à nos adhérents de devenir de véritables Sentinelles de la terre, engagés dans une mutation profonde vers une nouvelle agriculture conciliant respect des écosystèmes et capacité à produire une alimentation en quantité et en qualité, en d’autre terme une agriculture différente. Parallèlement, elle leur permet de créer davantage de valeur avec les produits NA- La Nouvelle Agriculture®. Le consommateur connaît leur origine et sait qu’ils répondent à un cahier des charges rigoureux en termes de bénéfice Nutrition – Santé et de respect de l’environnement et des animaux. M.V. La valeur ainsi créée est redistribuée équitablement grâce au travail réalisé avec la distribution. C’est ce que nous avons commencé à faire avec Système U à travers l’indexation du prix sur les coûts de production pour les produits qui font l’objet d’un partenariat fort entre nous, signé sur la filière lapin, poulet et porc. C’est aussi ce que nous allons faire en 2016 pour le lait, en nous associant à la démarche « Passion du Lait » de Laïta, qui s’appuie sur les mêmes bases que La Nouvelle Agriculture®.

« NOUS AVONS LA VOLONTÉ DE CONTINUER À FÉDÉRER AUTOUR DE LA NOUVELLE AGRICULTURE® » • M a x i m e VA N D O N I

Directeur général de Terrena

H.G. Pour moi, la preuve de la réussite de ces filières, c’est la relation de confiance qu’elles recréent entre les agriculteurs et les consommateurs.

A TRAVERS LA NOUVELLE AGRICULTURE®, TERRENA CHERCHE DES DÉBOUCHÉS ET UNE MEILLEURE VALORISATION DES PRODUCTIONS AGRICOLES ?

H.G. Oui, nous créons de la valeur pour tous les maillons de la chaîne et notamment les agriculteurs. Notre but est de reconquérir le marché intérieur français avec des

TERRENA

3


…ENTRETIEN CROISÉ

L'année ena

produits dont le consommateur connaît l’origine et qu’il sait être de qualité. Parallèlement, nous nous donnons les moyens de « vendre » La Nouvelle Agriculture® ailleurs qu’en France et d’y trouver les marchés indispensables à notre développement. C’est ainsi que nous avons fait entrer l’Irlandais Dawn Meats au capital d’Elivia, notre filière de produits carnés. Par ailleurs, nous avons signé l’acquisition de Doux, premier exportateur européen de volaille.

C’EST AUSSI LE SENS DE VOTRE PRÉSENCE À MILAN ?

H.G. L’Exposition Universelle, autour du thème « Nourrir la planète, énergie pour la vie », était une belle occasion pour Terrena, de mettre en avant le travail des agriculteurs et de le porter devant le grand-public au-delà de nos frontières. Afin d’illustrer les initiatives agricoles françaises, le pavillon de la France a retenu une innovation majeure de Terrena baptisée AgriCo2. Elle permet d’encourager les agriculteurs à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre par la mise en place de nouvelles pratiques issues de l’AEI. Nous avons aussi été très actifs dans le cadre de la Conférence sur le climat COP21, où Terrena est intervenue au cours de trois tables rondes, et à travers notre organisation Coop de France qui a été partenaire du salon World Efficiency.

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RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

COMMENT SE PRÉSENTE POUR VOUS L’ANNÉE 2016 ?

500 RÉUNIONS D’ANIMATION

M.V. Nous travaillons à faire émerger par métier des leaders de taille européenne capables de se battre dans le nouveau contexte de marché qui s’impose à nous. 2016 est une année importante pour intégrer les opérations de croissance de 2015, prouver que nos objectifs économiques sont bien tenus et nous doter d’une architecture financière qui nous permette de poursuivre notre développement. H.G. N’oublions pas que l’année 2016 s’inscrit dans notre ambition à long terme. Terrena a pris de l’ampleur mais garde et met en œuvre les moyens de rester proche de ses adhérents. Le début de l’année a été marqué par notre présence au Salon International de l’Agriculture de Paris. Plus de quatre-vingt agriculteurs se sont relayés durant les neuf jours sur le stand de La Nouvelle Agriculture®. Agriculteurs sentinelles de la terre, producteurs des filières NA, membres actifs ou élus de leur coopérative, tous sont allés à la rencontre des consommateurs pour leur expliquer leurs engagements et répondre à leurs questions.


SÉCURITÉ, INNOVATION ET QUALITÉ

PILIERS DE LA STRATÉGIE LA SÉCURITÉ DES HOMMES La recherche du zéro accident est bien entendu notre objectif. En 2015, Terrena a concentré ses efforts sur les sites industriels afin de réduire le nombre d’accidents. L’objectif de 2016 est de franchir un nouveau palier de - 10 %. L’autre grand axe de travail est la sécurité dans les fermes avec l’achat de matériel pour les travailleurs isolés (systèmes DATI), la mise au point de procédures de sécurité sur les points accidentogènes, comme le chargement des volailles ou les livraisons de céréales au silo. Il s’agit de créer une véritable culture de la sécurité à travers un certain nombre de chantiers prioritaires qui incluent également les risques routiers, l’amiante et l’accueil des saisonniers. Q

L’INNOVATION Du fait de leur interdépendance, les enjeux de la mutation du monde agricole nécessitent une vision globale. Telle est, depuis 2012, la mission de Terrena Innovation et de ses 100 collaborateurs, spécialisés en agronomie, technologie, ingénierie, analyses, nouvelles énergies, réglementation, environnement, etc. Ils sont assistés par une équipe de sept ingénieurs et vétérinaires qui assurent une veille des innovations agricoles. L’innovation se poursuit ensuite dans les champs et les fermes grâce aux 121 Sentinelles de la terre® qui testent les solutions issues des huit domaines de recherches de l’AEI jusqu’à leur validation en Solutions NA-La Nouvelle Agriculture®. Terrena investit chaque année 4,1 millions d’euros en R&D AEI. Q

Terr

LA QUALITÉ DES PRODUITS Le label NA - La Nouvelle Agriculture® traduit d’abord une exigence de qualité nutritionnelle et gustative. Ainsi le cahier des charges de l’élevage du lapin interdit les antibiotiques à partir du sevrage et prescrit une alimentation avec luzerne et graines de lin et sans OGM (< 0,9 %). Bien nourris et en bonne santé, les animaux produisent une viande de qualité, tendre et savoureuse, appréciée des consommateurs. Mais le label NA - La Nouvelle Agriculture® implique d’aller jusqu’au bout de la démarche, ce qui inclut la qualité de l’emballage, dans sa conception esthétique et écologique comme dans sa mise en œuvre. L’excellence de la présentation doit être pour le consommateur la traduction visuelle de la qualité du travail de l’agriculteur qui signe le produit. Q

TERRENA

5


J O U R N A L D E L’ A N N É E

Un développement créateur de valeur L’année 2015 a démontré toute la dynamique de Terrena tant du point de vue du développement économique que de sa capacité d’innovation. Terrena a également affirmé son rayonnement régional, avec les Terrenales 2015, et international, avec une présence remarquée à l’Exposition universelle de Milan et à la COP21. -

DE NOUVEAUX AXES DE COOPÉRATION POUR SYSTÈME U ET TERRENA

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ncouragés par le succès du Porc U La Nouvelle Agriculture® avec plus de 1 000 porcs vendus par semaine, Système U et Terrena ont étendu leur partenariat à la filière Lapin. Les Lapins U La Nouvelle Agriculture® sont nourris selon le cahier des charges Bleu-Blanc-Cœur, sans OGM (< 0,9 %) et sans antibiotiques. Élevés, découpés et conditionnés sous le contrôle de Terrena, ils seront vendus progressivement par tout le réseau U. En octobre, c’était au tour du Poulet La Nouvelle Agriculture® d’arriver dans les linéaires de l’enseigne Système U de toute la France, en vingt-quatre références moitié en poulet blanc moitié en jaune Q

TERRENA ET SYSTÈME U, LAURÉATS DU GRAND PRIX ESSEC 2016

TERRENA SE RENFORCE ET DEVIENT LE LEADER DES VINS DE LOIRE

T

errena augmente sa participation de 45 à 66 % et devient l’actionnaire majoritaire d’Ackerman. Leader sur l’AOP Saumur et l’AOP Crémant de Loire et spécialiste des fines bulles, Ackeman a réalisé en 2015 un chiffre d’affaires de 71,2 millions d’euros, dont 30 % à l’export, pour une production totale de 300 000 hl. La maison Ackerman détient notamment les marques Ackerman, RémyPannier, de Neuville, Donatien Bahuaud, Monmousseau. Cette prise de participation traduit la volonté de Terrena de renforcer sa filière viticole et de lui donner les moyens de se développer à l’international Q

300ha DE VIGNOBLE

Le 9 février à Bercy, Martine PINVILLE, secrétaire d’Etat chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Economie sociale et solidaire a remis à Terrena et Système U le prix du «Projet Collaboratif du Commerce et de ses Partenaires» pour leur démarche Filière U- La Nouvelle Agriculture®.

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RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

1 Frédéric NOUET, l’un des six œnologues de la Maison Ackerman


VOLAILLE : NAISSANCE D’UNE FILIÈRE INTERNATIONALE

E

ntrée en négociation exclusive avec le groupe Doux en mai 2015, Terrena, accompagnée de Sofiprotéol, a finalisé le 9 mars 2016 l’acquisition du groupe auprès de son actionnaire de référence actuel D&P Participations, devenant actionnaire majoritaire de Doux SA (52,5% du capital).

Le nouveau pôle Volaille de Terrena consolide ainsi sa place de numéro deux sur le marché français, avec 23 % de la production nationale – volaille fraîche et produits élaborés – et un chiffre d’affaires estimé à 1,4 milliard d’euros en 2016. Il travaillera désormais avec plus de 1 500 éleveurs, principalement dans l’Ouest de la France. Il commercialisera 420 000 tonnes de volailles et emploiera 5 700 salariés sur 16 sites. La stratégie de Terrena s’articule autour de trois axes : • reconquérir le marché français par la mise en place de filières en partenariat avec les clients et le développement des marques (Père Dodu et Doux venant s’ajouter à Douce France, Fermiers d’Ancenis et Gastronome Professionnel), • inventer un modèle d’élevage innovant fondé sur La Nouvelle Agriculture®, • exporter le savoir-faire français, notamment en direction du Moyen-Orient.

457 M€ DE CHIFFRE D’AFFAIRES EN 2015

2 317 COLLABORATEURS

EXPORTE VERS

100 pays

Comme l’a déclaré Maxime VANDONI, Directeur général de Terrena : « Terrena entend valoriser le savoir-faire de ses producteurs et de ses territoires sur les marchés à potentiel, notamment à l’international, et contribuer à la consolidation d’une filière volaille créatrice de valeur. » Q

LA CAM 53 ADHÈRE À TERRENA « Une démarche d’Hommes conduite dans un souci de service aux adhérents », tels sont les mots utilisés par Hubert GARAUD, Président de Terrena, pour qualifier le rapprochement de la CAM 53 et de Terrena. La Coopérative des Agriculteurs de la Mayenne a en effet voté à une très large majorité son adhésion à Terrena, avec le statut de section autonome. La CAM 53 continuera d’exister avec sa dénomination, son siège social, ses adhérents et ses salariés. Sa gouvernance sera croisée avec celle de Terrena. Le rapprochement se fera progressivement activité par activité dans l’objectif de fédérer les équipes. Comme l’a dit Michel FOUCHER, Président de la CAM à mi 2015, « Nos coopératives partagent les

4 000 564 297,5 M€ ADHÉRENTS

mêmes valeurs et la même vision de l’agriculture. Nous sommes sur des zones géographiques complémentaires et nos modes de gouvernance sont très proches. Ce rapprochement répond aussi aux attentes des adhérents en termes d’innovation, de sécurisation des débouchés par la différentiation ». Comme l’a signalé Hervé SCOARNEC, Directeur de la CAM 53 « Une centaine de synergies ont été identifiées entre les coopératives ». Pour Ivan LECLERC, qui a succédé à Michel FOUCHER à la Présidence de la CAM, « l’important est aussi de bien relayer les échanges et les informations entre les deux coopératives et de renforcer la proximité avec nos adhérents ». Q

SALARIÉS

DE CHIFFRE D’AFFAIRES

1 Michel FOUCHER (à gauche) et Hubert GARAUD (à droite)

TERRENA

7


… J O U R N A L D E L’ A N N É E

LES TERRENALES INVENTENT L’AGRICULTURE DE DEMAIN -

C

inq ans après la première édition, les Terrenales 2015 ont tenu leurs promesses. Avec plus de cent innovations présentées, les 12 000 visiteurs, dont 8 000 agriculteurs et partenaires techniques, ont pu, sur 8 hectares, découvrir les nouvelles voies de l’agriculture. Elles étaient organisées en quatre univers d’innovations : fonctionnalités éco-systémiques, connaissance du vivant, numérique et capteurs et, enfin, énergie, machines et robots. 103 ateliers, autant de solutions intelligentes et novatrices pour économiser les ressources naturelles, réduire les intrants, favoriser la biodiversité et améliorer les rendements dans le respect de l’environnement. Pour cette édition 2015, les innovations étaient présentées avec le retour d’expérience des agriculteurs Sentinelles de la terre® qui les ont testées grandeur nature sur leur exploitation. « Dans l’innovation, ce n’est pas seulement la technique qui est importante, c’est aussi celui qui la met en oeuvre et la valeur qu’il en retire » a expliqué Hubert GARAUD, Président de Terrena. Les Terrenales 2015 ont été un temps fort sur ce chemin de progrès, inspirant pour les professionnels et enthousiasmant pour les visiteurs qui ont touché du doigt ce que pourrait être l’agriculture des prochaines années Q

+ DE

12 000

VISITEURS

103 ATELIERS Pour en savoir plus :

www.lesterrenales.com

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RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

1 Bineuse avec lecture optique qui détecte chaque plan. 95 % de la surface de culture est travaillée.


TERRENA PRÉSENTE AGRICO2 À MILAN

L

’Exposition universelle de Milan s’est déroulée du 1er mai au 30 octobre. Elle a rassemblé plus de 140 pays autour du thème « Nourrir la planète, Énergie pour la vie ». Partenaire du Pavillon de la France, Terrena a présenté pendant 15 jours la démarche AgriCO2 qui, depuis 2013, permet aux agriculteurs de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. AgriCO2 comprend sept actions techniques référencées dans une étude INRA réalisée avec l’appui de l’ADEME et de l’association Bleu-Blanc-Cœur, seule association dont la méthode de mesure des GES en élevage est agréée par les Nations Unies dans le cadre des accords de Kyoto pour l’élevage. Les agriculteurs de Terrena ont déjà économisé 18 000 tonnes de CO2 en 2015 soit l’équivalent des émissions générées par plus de 9 000 voitures sur une année. Q 7 Des agriculteurs qui agissent pour le climat, un message clair porté par une maquette animée symbolisant le territoire.

Les agriculteurs de Terrena au Salon International de l’Agriculture

Décembre

Du 27 février au 6 mars 2016, les agriculteurs de Terrena engagés dans La Nouvelle Agriculture® présentent sur un stand de 250 m2, les innovations technologiques de l’Agriculture Écologiquement Intensive®. Elles visent à transformer les métiers agricoles, pour produire une nourriture plus saine, accessible à tous, plus respectueuse de l’environnement et des impératifs économiques des exploitations Q

Terrena fait entendre sa voix à la COP21 Pour la première fois, l’agriculture et l’alimentation faisaient explicitement partie des négociations sur le climat. La coopérative Terrena, porteuse de projets forts, y était représentée par Julien FRÉMONT et Pascal BALLÉ, adhérents, qui ont notamment présenté la solution écométhane. Cette Solution NA a été sélectionnée parmi les dix solutions jugées les plus porteuses lors du concours « My positive Impact » de la fondation Nicolas HULOT Q

TERRENA

9


TERRENA S’EXPOSE À MILAN L’Exposition universelle de Milan s’est déroulée du 1er mai au 30 octobre. Elle a rassemblé plus de 140 pays autour du thème « Nourrir la planète, Énergie pour la vie ». Partenaire du Pavillon de la France, Terrena a présenté pendant 15 jours la démarche AgriCO2 qui, depuis 2013, permet aux agriculteurs de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre grâce à une série d’actions techniques. Avec ce programme développé en liaison avec l’INRA, l’ADEME et l’association Bleu-Blanc-Coeur, les agriculteurs de Terrena ont déjà économisé 18 000 tonnes de CO2 en 2015 soit l’équivalent des émissions générées par plus de 9 000 voitures sur une année. (photo)

Décembre

TERRENA FAIT ENTENDRE SA VOIX À LA COP21 Pour la première fois, l’agriculture et l’alimentation faisaient explicitement partie des négociations sur le climat. La coopérative Terrena, porteuse de projets forts, y était représentée par Julien Frémont et Pascal Ballé, adhérents, qui ont notamment présenté la solution éco-méthane. Cette Solution NA a été sélectionnée parmi les dix solutions jugées les plus porteuses lors du concours « My positive Impact » de la fondation Nicolas Hulot.

Gouvernance Organisation

LES AGRICULTEURS DE TERRENA AU SALON INTERNATIONAL DE L’AGRICULTURE Du 27 février au 6 mars 2016, les agriculteurs de Terrena engagés dans La Nouvelle Agriculture® présentent sur un stand de 250 m2, les innovations technologiques de l’Agriculture Écologiquement Intensive®. Elles visent à transformer les métiers agricoles, pour produire une nourriture plus saine, accessible à tous, plus respectueuse de l’environnement et des impératifs économiques des exploitations. (photo)

Une coopérative créée par des agriculteurs en 1887 Libre adhésion, contrôle démocratique et neutralité politique sont à la base de la coopérative. Société de personnes, statutairement liée au territoire, elle distribue ses résultats au prorata des opérations effectuées, et ne peut disposer de ses réserves, au nom de la solidarité entre les générations. Les instances de gouvernance garantissent le respect de ces principes. -

1 0 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015


LE CONSEIL D’ADMINISTRATION Représentant les coopérateurs adhérents, le Conseil d’administration de Terrena se compose de 33 membres agriculteurs dont un associé non-coopérateur. Son rôle est de définir la politique de la coopérative et de contrôler sa mise en œuvre. Autour d’Hubert GARAUD, le Président de Terrena, dix d’entre eux, fortement impliqués dans la stratégie du Groupe, constituent le Bureau du Conseil d’administration.

MEMBRES DU BUREAU

Hubert GARAUD Président de Terrena Agriculteur à Lusanger (44)

Olivier CHAILLOU Vice-président Agriculteur à Cher-Saint-Ellier (49)

Dominique CHARGÉ Vice-président Agriculteur à La Rouxière (44)

Gérard GUILBAUD Secrétaire du Conseil Agriculteur à Chéméré (44)

Pascal BALLÉ Agriculteur à La Selle-Craonnaise (53)

Thierry LAMBERT Agriculteur à Bouillé-Ménard (49)

Philippe MARTINEAU Agriculteur à Chemillé (49)

Patrick MORON Agriculteur à Usseau (86)

Pierre-Luc PAVAGEAU Agriculteur à Boussay (44)

Au cœur des territoires L’animation de la vie coopérative est structurée autour de 500 réunions de « Bassins de vie » qui ont lieu chaque année avec les agriculteurs élus sur leur zone géographique. Cette organisation décentralisée garantit écoute et réactivité dans les décisions.

*** Invités permanents du Bureau du Conseil

Ivan LECLERC *** Agriculteur à Mézangers (53)

Philippe VILLAIN *** Agriculteur à Loudun (86)

TERRENA

11


…G O U V E R N A N C E E T O R G A N I S AT I O N

ADMINISTRATEURS

Eric AUBRUN Agriculteur à Valdivienne (86)

Pierrick BABONNEAU Agriculteur à La Chapelle-Heulin (44)

Jean-Claude BÉCHU Agriculteur à St-Hilaire du Maine (53)

Louis-Marie BESNARD Agriculteur au Mesnil-en-Vallée (49)

Samuel BRAULT Agriculteur à MarignyMarmande (37)

Patrick BRIAND Agriculteur à Fresnay-en-Retz (44)

Vincent CAILLON Agriculteur à Campbon (44)

Pierre-André CHERBONNIER Agriculteur au LourouxBéconnais (49)

Pierre DUCELLIER Agriculteur à Lathus-SaintRémy (86)

Michel FOUCHER Agriculteur à Parné-sur-Roc (53)

Daniel FRAPPREAU Agriculteur à Trémont (49)

Pascale GAHERY Agricultrice à St Berthevin-laTannière (53)

Christophe GODET Agriculteur à La Petite-Boissière (79)

Dominique GRASSET Agriculteur au May-sur-Èvre (49)

Michel GUIONNET Agriculteur à LuchéThouarsais (79)

Jean-Marc LALLOUÉ Agriculteur à Issé (44)

Olivier MARTIN Agriculteur à Vaudelnay (49)

Jean-Yves MÉNARD Agriculteur à SaintLambert la Potherie (49)

Christophe MIAULT Agriculteur à Donges (44)

Bruno PERROTEAU Salarié administrateur

Jean-Marc POIRIER Agriculteur à Blou (49)

Marc RÉVEILLÈRE Agriculteur à Bouzillé (49)

1 2 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015


LE COMITÉ EXÉCUTIF La Direction de Terrena est confiée à un Comité exécutif qui compte 9 membres, autour de Maxime VANDONI, Directeur général. Il est chargé de mettre en œuvre les décisions du Conseil d’administration. La fluidité des relations entre le Comité exécutif et les membres du Bureau et du Conseil d’administration est au cœur de la culture de gouvernance de Terrena. Cette cohésion est une garantie de l’efficacité et de la performance de la coopérative.

-

Christophe COUROUSSE Directeur pôle Volaille

Philippe GRIÉ Directeur Ressources Humaines

Paul-Yves L’ANTHOEN Directeur pôle Amont

Pierric MAGNIN Directeur des Opérations

Olivier MIAUX Directeur Administratif et Financier

Alain MONTEMBAULT Directeur R&D/Qualité/ Achat/RSE Groupe

Guillaume MOTHE Directeur pôle Végétal spécialisé

Hervé SCOARNEC Directeur général CAM 53 et Directeur pôle Distribution grand public

Guy WERMEISTER Directeur pôle Produits carnés

Maxime VANDONI Directeur général

TERRENA 13


PERFORMANCES 2015

Décryptage de l'année 2015 Dans un environnement 2015 toujours très tendu, Terrena a su réaliser un chiffre d’affaires de 5 milliards d’euros et un résultat d’exploitation de près de 27 millions d’euros, fruit d’un engagement quotidien et sans faille des collaborateurs de la coopérative. Olivier MIAUX

Directeur administratif et financier du Groupe Terrena

COMMENT ANALYSEZVOUS L’ANNÉE 2015 ?

O.M. Comme le rappelait Maxime VANDONI, Directeur général du groupe, en début de ce rapport, Terrena a dû affronter toute l’année des « vents contraires », particulièrement au second semestre. Le marché intérieur a continué à être atone, sous l’effet de la crise et des inquiétudes pour le pouvoir d’achat. Et le

1 4 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

marché extérieur a été perturbé par la situation en Europe centrale, l’embargo russe continuant de peser sur les exportations, notamment pour le fromage, le porc et le bœuf. Cette situation a été aggravée par le ralentissement de l’économie chinoise, ainsi que par la chute du prix du pétrole qui a limité les capacités d’importation des pays producteurs. Tous ces facteurs ont accentué les tendances déflationnistes observées sur les marchés du Groupe.

« …TERRENA A DÛ AFFRONTER TOUTE L’ANNÉE DES “VENTS CONTRAIRES”,… »


CELA A-T-IL EU UNE INCIDENCE SUR LE RÉSULTAT DE TERRENA ?.

O.M. Le Groupe a fait preuve de résistance. Il est évidemment essentiel d’avoir un bon résultat, car c’est lui qui nous permet de financer l’innovation, la productivité par l’amélioration des infrastructures ainsi que les aides de trésorerie à nos adhérents.

COMMENT SE PRÉSENTE 2016 ET QUELS VONT ÊTRE LES AXES D’ACTION ?

O.M. En ce début d’année, la situation économique et géopolitique mondiale reste très incertaine, provoquant une forte volatilité des devises et du prix des matières premières. Dans ce contexte, nous devons rester très vigilants et redoubler nos efforts, d’abord en poursuivant notre politique de rigueur sur le cash avec une meilleure gestion des comptes clients et une maîtrise renforcée des niveaux de stocks. Nous devons aussi nous doter d’outils de reporting plus homogènes pour améliorer la réactivité des opérationnels ainsi que d’outils de projection et d’anticipation afin de mieux piloter le chiffre d’affaires, le résultat d’exploitation, le cash-flow et la dette à moyen terme. Nous devons poursuivre notre simplification juridique, source de davantage d’efficience, et nous devrons continuer à être très sélectifs sur les investissements industriels et informatiques : leur montant a augmenté en 2015, majoritairement pour l’amélioration de la productivité.

MAIS TERRENA PRATIQUE AUSSI UNE POLITIQUE DE CROISSANCE ACTIVE. QUELLE EST SON INCIDENCE POUR LE DIRECTEUR FINANCIER QUE VOUS ÊTES ?

O.M. Le paysage financier de Terrena a effectivement été modifié par notre stratégie de croissance externe et notre projet de développement à l’international. Cette stratégie est au cœur de notre vision et elle entraîne un niveau de dette plus élevé. Elle nous oblige à surveiller plus attentivement encore les grands indicateurs financiers mentionnés précédemment. Nous devons également renforcer la liquidité et la sécurité financière du groupe. Pour cela, nous étudions de nouvelles formes de financement pour accompagner notre croissance à moyen terme. Q

La au

Olivier MIAUX, 48 ANS. Diplômé de l’Institut supérieur de gestion. Ancien auditeur au cabinet Arthur Andersen, il a été Directeur administratif et financier du Groupe FichetBauche puis Directeur administratif et financier corporate du Groupe Bel de 2008 à 2015. Il rejoint le Groupe Terrena en octobre 2015 comme Directeur administratif et financier et membre du Comité exécutif. Q

TERRENA 15


…PERFORMANCES 2015

LA COOPÉRATIVE COMPTE DE RÉSULTAT EN MILLIONS D’EUROS

1 406

2015 1 421,1 3,2 10,1 21,4

Chiffre d’affaires Résultat opérationnel Résultat net Capacité d’autofinancement

SALARIÉS EN 2015

1 421 M€

2014 1 381,1 11,8 15,7 31,1

2013 1 451,9 11,0 14,9 26,6

DE CHIFFRE D’AFFAIRES EN 2015 Autres

2,9 %

Lait

Productions végétales

10,2 %

27,4 % Distribution et agrofournitures

14,0 % RÉPARTITION DU CHIFFRE D’AFFAIRES

Nutrition animale

15,6 % Productions animales

29,9 %

LE GROUPE TERRENA

13 998 5 044 M€ SALARIÉS EN 2015

COMPTE DE RÉSULTAT EN MILLIONS D’EUROS Chiffre d’affaires Résultat opérationnel Résultat net Capacité d’autofinancement

DE CHIFFRE D’AFFAIRES EN 2015

2015 5 043,8 26,8 32,3 101,3

2014 4 683,4 35,0 22,1 111,1

Divers Alliances Pôle Végétal spécialisé

0,1 %

10,2 %

5,2 %

RÉPARTITION DU CHIFFRE D’AFFAIRES

Pôle Volailles

17,2 %

Pôle Amont

1 6 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

Pôle Produits carnés

19,4 %

46,2 % Distribution

1,7 %

2013 4 667,6 13,4 16,7 81,5


L’ACTIVITÉ DU GROUPE TERRENA DYNAMISE ÉGALEMENT L’ÉCONOMIE FRANÇAISE ET LE GRAND OUEST EN PARTICULIER.

43 000

88%

5 600 M€

EMPLOIS (DIRECTS ET INDIRECTS) SONT LIÉS À L’ACTIVITÉ DE TERRENA DONT 20 000 DANS LE GRAND OUEST

DES EMPLOIS DIRECTS DE TERRENA SE SITUENT DANS LE GRAND OUEST

DE FLUX ÉCONOMIQUES SONT GÉNÉRÉS DANS L’ÉCONOMIE FRANÇAISE GRÂCE À L’ACTIVITÉ DE TERRENA (DONT 40 % DANS LE GRAND OUEST)

UNE DYNAMIQUE ÉCONOMIQUE PARTAGÉE

4 492 M€ DE VENTES AUX CLIENTS EXTERNES

5 044 M€ DE CHIFFRE D’AFFAIRES CONSOLIDÉ

610 M€

AGRICULTEURS COOPÉRATEURS Achats aux adhérents

3 405 M€

85 M€

AUTRES FOURNISSEURS Matières premières, transport, énergies, emballages

AMORTISSEMENTS Coût de l’outil de production

1,6 M€

50 M€

BANQUES Coût net des emprunts

28,0 M€ Par t réinvestie dans l’entreprise

VENTES AUX AGRICULTEURS COOPÉRATEURS

860 M€

SALARIÉS Salaires bruts versés 456 M€ Charges patronales 154 M€

TERRENA

552 M€

ÉTAT & COLLECTIVITÉS Impôts et taxes versés

RÉSULTAT NET CONSOLIDÉ

AGRICULTEURS COOPÉRATEURS

32,3 M€

4,3 M€ Par t redistribuée aux adhérents (votée en Assemblée générale)

TERRENA

17


S T R AT ÉG I E

Le déploiement de La Nouvelle Agriculture ®

Depuis 2008, Terrena met en œuvre de façon cohérente et méthodique son projet stratégique global. Il couvre toute la chaîne agro-alimentaire depuis les modes de production des matières agricoles jusqu’à la distribution des produits finis. -

L’avenir de l’agriculture Respect de l’environnement, recherche conjointe de l’accessibilité et de la qualité des produits, création de valeur et de débouchés pour les adhérents : Terrena a engagé il y a huit ans une stratégie qui préfigure l’avenir de l’agriculture.

1 8 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

Christian éleveur de porcs NA : « Mon métier est revalorisé » « La Nouvelle Agriculture® revalorise notre métier. Elle nous fait travailler directement pour le consommateur. » Christian ROUSSEAU n’est pas tout à fait un inconnu pour ceux qui achètent régulièrement du Porc NA-La Nouvelle Agriculture® dans les supermarchés U. Il est l’un des éleveurs dont la photo illustre les étiquettes figurant sur les barquettes. Christian est agriculteur en EARL avec son épouse à la Selle Craonnaise, commune du sud de la Mayenne. Installé en 1982, il démarre l’élevage

de porcs dix années plus tard. A deux, ils élèvent aujourd’hui 210 truies et produisent autour de 4 900 porcs par an, soit une production annuelle de 450 tonnes. Depuis deux ans, début 2014, celle-ci a rejoint le planning du porc NA géré par la coopérative. Une démarche que Christian qualifie de très positive : « 99,9 % de nos cochons bénéficient de la plus-value qui varie entre 8 et 12 centimes par kilo. » Compte tenu du surcoût qu’il évalue à quatre centimes, lié à l’alimentation non OGM et enrichie en lin des porcs, « il nous reste 8 centimes ». A l’échelle de son élevage, cela représente un bonus de vingt-cinq à trente mille euros d’après ses calculs. Un gain qu’il préfère appeler « des pertes en moins » compte tenu de l’état des cours du porc : « Aujourd’hui, avec la plus-value, j’ai réussi à équilibrer mon budget sur 2015. Je serais beaucoup plus mal sinon. » Selon lui, l’avenir est aux démarches qualité et de progrès : « On devra aller vers le sans antibiotiques. On n’en est pas si loin. Cela doit être possible d’y arriver. »


L’AEI ? L’Agriculture Écologiquement Intensive (AEI) est une démarche libre fondée sur de nouvelles pratiques qui visent à produire mieux avec moins, afin d’assurer durabilité et productivité. Pour cela, les mécanismes naturels sont utilisés intensivement et le fonctionnement des écosystèmes est amplifié. Le principe porté par le caractère innovant de l’AEI, est d’exploiter le potentiel naturel des sols, de favoriser la biodiversité, d’associer les cultures, de replacer l’animal et son confort au cœur des pratiques d’élevage et d’utiliser les ressources naturelles, afin d’économiser l’eau, l’énergie et de limiter les intrants non renouvelables. L’AEI redonne ainsi, progressivement, toute sa place à l’écologie scientifique dans les modes de production. Il s’agit également de tirer parti des ressources des nouvelles technologies, de tester des approches innovantes ou, pourquoi pas, de revenir à des pratiques plus anciennes.

8 domaines de recherche

Nutrition et protection végétales, Outils machines agricoles, Nutrition et Santé Animales, Gestion de l’eau, Préservation du sol, Biodiversité, Valorisation de la biomasse, Bâtiments d’élevage & énergie.

SENTINELLES DE LA TERRE

Expérimenter, communiquer, former Entre l’élaboration des solutions et leur diffusion chez les adhérents, une étape est nécessaire : leur expérimentation et leur mise au point, en situation réelle, par les agriculteurs Sentinelles de la terre®. Convaincus de l’intérêt des avancées de l’Agriculture Écologiquement Intensive® (AEI), des adhérents de Terrena – les « Sentinelles de la terre® » – ont choisi de signer la Charte qui les engage, notamment, à « expérimenter et diffuser les bonnes pratiques de La Nouvelle Agriculture® ».

,1 839 agriculteurs Terrena utilisent Fertilio Sat® pour une surface cultivée de 81 000 hectares, afin d’ajuster la fertilisation et mieux piloter leurs cultures. ,99 producteurs utilisent Axiolin et Orfy Méga, une alimentation enrichie en oméga-3 pour nourrir les porcs et les lapins. ,Grâce aux démarches d’accompagnement et de conseils vétérinaires Tervet, 480 producteurs engagés dans cette démarche peuvent mieux gérer la santé de leurs animaux et réduire l’utilisation d’antibiotiques.

Le goutte à goutte maintenant réutilisable A Champagné-Saint-Hilaire (86), Olivier PIN a testé une nouvelle technique d’irrigation de ses maïs, au goutte à goutte avec des gaines qui se ré-enroulent en bobines et sont réutilisables pendant environ dix ans. Dans le cadre de cette expérimentation, menée par Terrena Innovation et Ného, il a branché une pompe doseuse sur le système d’irrigation. Il a ainsi pu réaliser des apports d’azote précis et fractionnés via l’eau d’arrosage. Ils chiffrent à - 20 % l’économie d’eau et un rendement amélioré de + 15 % grâce à la meilleure efficience des apports. Ce dispositif trouvera sa place en complément d’un suivi du profil hydrique des sols par sondes capacitives afin de cerner au mieux les besoins d’arrosage.

Accompagnés d’un technicien de production, ils testent sur leur exploitation les innovations qui ont été validées au niveau de la recherche, et vérifient leurs performances techniques, économiques et environnementales dans des conditions réelles. Les innovations qui démontrent leur efficacité sont alors estampillées Solutions NA – La Nouvelle Agriculture® et peuvent être généralisées aux autres adhérents.

TERRENA 19


… S T R AT ÉG I E

Benoît, éleveur de bovins viande : « Je teste et j’adopte des solutions innovantes » « Je suis très favorable à l’orientation prise par la coopérative vers La Nouvelle Agriculture®. Le fait de se différencier en partant d’une logique technique permet de mettre de la cohérence dans nos systèmes de production. » Jeune éleveur, Benoît GAVALAND s’est installé en 2009 à Lusanger au nord de la Loire Atlantique. Il est en GAEC avec ses parents. Depuis, son père est parti en retraite. Benoît et sa mère sont à la tête d’un troupeau de cinquantecinq vaches laitières et d’un atelier d’engraissement de taurillons à viande : « Nous achetons des jeunes mâles puis nous les engraissons avec les fourrages de l’exploitation. » Entre cent quarante et cent cinquante de ces taurillons sont vendus chaque année. Benoît est très soucieux de faire évoluer ses façons de produire : « Nous avons déjà une dizaine de solutions techniques de La Nouvelle Agriculture® sur l’exploitation que ce soit sur le lait, la viande ou les cultures. » Et ce n’est pas fini : « Cette année, on va se pencher sur l’irrigation. » L’an dernier, il a signé et rempli un contrat Sentinelle de la terre® avec la coopérative dans le but d’expérimenter un nouvel outil : « Nous avons fait partie de l’essai de la méthode Specmeat. Deux lots de charolais ont été conduits avec des alimentations différentes en finition. Des mesures ont été faites sur les animaux vivants puis à l’abattoir. » L’outil testé est un appareil portable de spectrophotométrie proche infrarouge. Doté d’un laser il émet un signal lumineux rouge dont une fraction est renvoyée vers

20 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

le spectrographe. L’analyse des longueurs d’onde de cet écho donne un spectre qui serait caractéristique de la composition nutritionnelle de la viande. Cette mesure est sans douleur pour l’animal et non intrusive. « L’intérêt serait de vérifier, dès l’élevage, le résultat du travail alimentaire que nous faisons pour adapter si nécessaire les pratiques. » Benoît se dit prêt à entrer dans une démarche de différenciation : « Notre optique est de fournir les produits qu’attendent les consommateurs. »

SENTINELLES DE LA TERRE

« J’aime élever et produire plus naturellement » « Aujourd’hui, on s’en sort mieux en utilisant des substances naturelles dans notre élevage. » Véronique MELET est « satisfaite » dit-elle du virage qu’elle a pris il y a six ans. En 2010, son élevage de lapins est l’un des premiers à s’engager dans la démarche NA - La Nouvelle Agriculture®. Éleveuse à Vern d’Anjou, au nord du Maine et Loire, Véronique est en GAEC avec son mari et deux autres associés. Leur exploitation d’élevage est des plus diversifiées : « Nous faisons du lait, des vaches allaitantes, de la volaille label avec les Fermiers d’Ancenis, du lapin et du blé pour la Farine Nouvelle Agriculture®. » L’élevage de lapins lancé en 1993, il y a vingt-trois ans, est le domaine particulier de Véronique. Elle se dit très attachée à la façon d’exercer son métier : « Nous faisons attention à l’environnement avec le but de faire des produits de qualité. Nous sommes soucieux également de préserver notre santé en utilisant le moins possible de produits chimiques. » Le lapin est ainsi élevé sans antibiotiques avec le souci de sa santé. Il est nourri sans OGM et bénéficie d’un complément de graines de lin «pour apporter un plus sur la qualité de la viande ». Cette évolution a été bénéfique économiquement : « Les lapins sont payés un peu plus cher et on s’y retrouve bien que l’aliment soit plus coûteux. » Ce n’est pas le seul avantage: « Nous avons aussi une meilleure maîtrise de la phase d’engraissement tout en ayant renoncé aux antibiotiques. » Véronique est une habituée des rencontres avec les consommateurs. Sa photo figure sur les barquettes de lapin avec celles d’autres collègues éleveurs : « C’est important de parler ce que nous faisons dans nos élevages et d’en être fiers ceci afin de défendre notre métier. »


Quentin, éleveur de volailles : « La NA, on ne voudrait faire que ça » « Depuis qu’on y a goûté, c’est devenu évident que, dès que possible, on ne voudrait faire que du Poulet NA-La Nouvelle Agriculture®. C’est une production qui correspond à nos valeurs. » Quentin DEBARRE est en EARL avec ses parents à Saint Aubin de Baubigné dans les Deux Sèvres. A trois, ils élèvent sur leurs prairies une cinquantaine de vaches limousines dont ils vendent les jeunes. Mais leur principale activité est l’élevage de volailles, poulets et dindes : « Nous avons quatre bâtiments pour un total de 3 200 m2. » En octobre dernier, ils ont fait leur premier lot de poulets NA-La Nouvelle Agriculture®. Un deuxième doit démarrer très prochainement : « Dans nos bâtiments, nous faisons plus de dindes que de poulets. » Quentin a participé très tôt à l’élaboration de ce nouveau mode de production lors de réunions d’échange avec les consommateurs organisées par la coopérative : « Pour l’éleveur, c’est faire un produit de qualité pour mieux nourrir le consommateur. Cela donne un sens à notre métier et une meilleure image. » Outre l’alimentation plus qualitative, les poulets bénéficient de davantage d’espace au sol : « A dix-sept par m2, c’est plus de confort pour eux mais aussi pour nous. » Le lot réalisé en octobre s’est très bien déroulé dit-il et Quentin en est particulièrement marqué : « C’est vraiment agréable. A la fin, les poulets courent et nous pouvons circuler facilement parmi les animaux. » Économiquement, « c’est aussi bien, voire mieux, que le classique. Le kilo est payé plus cher mais on en produit moins. La marge est au moins égale voire supérieure. » Le gain est avant tout psychologique : « Même à marge équivalente, je préfère faire un poulet de qualité et vraiment sympa à produire. » Quentin a déjà participé à des rencontres avec les consommateurs : « J’aime bien. C’est l’occasion de partager, d’expliquer ce que l’on fait. » Quentin et ses parents ont déjà rénové leurs poulaillers pour les isoler thermiquement : « On va mettre du panneau solaire et créer

une plateforme de compostage pour le fumier de volailles. » Sur les terres, ils sont passés au semis direct et Quentin se revendique de l’agriculture de conservation. Les vaches limousines sont quant à elles élevées à l’herbe et valorisées en Label Rouge. « On aimerait bien aussi un jour faire de la dinde NA-La Nouvelle Agriculture®. Cette viande est un super produit très diététique et sa durée d’élevage est plus longue. »

« …POUR L’ÉLEVEUR, C’EST FAIRE UN PRODUIT DE QUALITÉ POUR MIEUX NOURRIR LE CONSOMMATEUR… »

TERRENA 21


… S T R AT ÉG I E

Portraits

Les produits NA - La Nouvelle Agriculture® s’adressent à des consommateurs attentifs aux conditions de production et aux modes d’élevage, autant qu’à la qualité des aliments. Ils respectent le cahier des charges Bleu-Blanc-Cœur, garant d’une agriculture aux bénéfices nutritionnels et environnementaux reconnus. La Nouvelle Agriculture® leur apporte l’assurance de produits de proximité, issus de modes de production plus naturels, accessibles en prix, bons en goût et apportant un bénéfice nutritionnel. Le logo Bleu-Blanc-Coeur(1), que l’on retrouve sur de nombreux produits alimentaires, atteste que : - les aliments (lait, viande, oeuf, pain…) viennent de fermes engagées avec Bleu-Blanc-Coeur, - les animaux y sont en bonne santé car ils ont une alimentation diversifiée avec des plantes et graines tracées et sélectionnées pour leur intérêt nutritionnel (teneur en oméga-3 par exemple), - la qualité des produits y est suivie et mesurée du champ à l’assiette, pour une bonne nutrition de l’homme, en diversifiant leurs cultures (avec du lin, de la luzerne, du lupin…), les agriculteurs BleuBlanc-Coeur adoptent des modes de productions favorables à la biodiversité et à l’environnement. (1) Bleu-Blanc-Coeur est devenue la première démarche d’intérêt nutritionnel et environnemental reconnue par les ministères de la Santé et de l’Environnement (2013) après avoir été dès 2012 validée par les Nations Unies pour la prévention du réchauffement climatique.

Lapin

Poulet

L

L

e Lapin NA - La Nouvelle Agriculture® est le premier lapin élevé sans antibiotique du sevrage à l’enlèvement, que ce soit dans l’eau, dans l’alimentation ou par injection. Les lapins sont nourris sans OGM, avec des aliments de nos régions comme le blé, le colza ou le tournesol, ainsi que de la graine de lin et de la luzerne, naturellement riches en oméga-3 ».

NOMBRE DE PRODUCTEURS ENGAGÉS EN 2015

24

22 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

ÉLEVEURS

es Poulets NA - La Nouvelle Agriculture® sont nourris selon le cahier des charges Bleu-Blanc-Cœur sans OGM, à partir de céréales 100 % françaises et avec une complémentation comprenant des graines de lin, naturellement riches en oméga-3.

NOMB PRODUCTEURS ENGAGÉS EN 2015

39

ÉLEVEURS


« …+ 330 % DE VOLUMES COMMERCIALISÉS EN PRODUITS NA - LA NOUVELLE AGRICULTURE® EN 2015… »

2016 : accélérer le déploiement de La Nouvelle Agriculture®

Dans le cadre du plan stratégique Terrena 2020, l’année 2016 ouvre une phase d’accélération de la stratégie NA – La Nouvelle Agriculture®. Deux axes stratégiques ont été définis :

1 – Reconquérir le marché français en proposant des produits compétitifs et de qualité, capables d’être de solides alternatives aux importations. Cela passe par la mise en place de filières en partenariat avec les clients. Il s’agit de prendre position sur le territoire de consommation NA - La Nouvelle Agriculture®, estimé à environ 10 % du marché total dans 5 ans. Les objectifs quantitatifs sont d’atteindre 50 % de part de marché et de réaliser dans ce segment 50 % des ventes de PGC (Produits Grande Consommation) produits ou transformés par Terrena.

2 – Exporter depuis nos territoires le savoir-faire français, en apportant une offre adaptée à chaque marché. Dès à présent, cette conviction est validée par le succès des premières filières déployées et notamment le porc, qui repose sur la qualité de la matière agricole et des bienfaits de ses produits ; sur le renforcement de la relation de confiance entre agriculteurs et consommateurs.

Farine

Porc

L

L

a Farine NA - La Nouvelle Agriculture® résulte de l’assemblage de sept variétés de blé. Adaptés aux sols de la région de production, ces blés sont naturellement moins sensibles aux maladies. Des outils spécifiques permettent aussi de mieux piloter les cultures. Enfin, grâce au système de ventilation des silos, les blés de La Nouvelle Agriculture® sont stockés sans traitement insecticide. La farine NA - La Nouvelle Agriculture® est commercialisée chez les artisans boulangers de l’Ouest par Les Moulins d’Evélia.

NOMBRE DE PRODUCTEURS ENGAGÉS EN 2015

98 PRODUCTEURS DE BLÉ

es Porcs NA - La Nouvelle Agriculture® sont nourris avec des céréales comme le blé, le colza ou le tournesol, produits dans la région Pays de la Loire et ses départements limitrophes, où se trouvent les exploitations. Selon le cahier des charges Bleu-Blanc-Cœur, les éleveurs s’engagent à donner à leurs animaux une alimentation à base de lin, qui apporte de la diversité et de l’équilibre dans leurs auges.

NOMBRE DE PRODUCTEURS ENGAGÉS EN 2015

39

ÉLEVEURS

TERRENA 23


… S T R AT ÉG I E

La RSE démarche indissociable de la NA La démarche RSE, engagée par Terrena en 2013, prolonge naturellement l’initiative de l’Agriculture Écologiquement Intensive : l’une et l’autre associent la performance économique, la protection de l’environnement et des animaux, la santé des consommateurs et le respect des collaborateurs. Elle s’est structurée en 2015 dans une cartographie qui positionne ses différents enjeux. -

Une démarche d’amélioration continue La démarche RSE (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise) de Terrena a été engagée en 2013. Son objectif, au-delà de la conformité réglementaire, est de mettre en place un processus audité d’amélioration continue de notre performance globale : économique, environnementale, sociale et sociétale. Elle s’inscrit dans une perspective de création de valeur à long terme. Ainsi, notre démarche RSE accompagne le projet stratégique du Groupe pour La Nouvelle Agriculture®, dont les fondements ont été posés en 2008 avec la mise en chantier de l’Agriculture Écologiquement Intensive (AEI). L’AEI pose en effet la question de l’avenir de l’agriculture pour les agriculteurs eux-mêmes (nécessité de vivre de leur métier) mais aussi pour la société (demande alimentaire mondiale croissante dans un contexte de tension sur les ressources naturelles).

2 4 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

La RSE est depuis son lancement portée par les instantes dirigeantes du Groupe - Comité exécutif et Conseil d’administration. Elles ont la volonté de faire converger les pratiques de Terrena avec les attentes de ses parties prenantes internes et externes, dans une logique de co-construction. La stratégie RSE est définie par le Comité de pilotage RSE Groupe, auquel participent cinq membres du Comité exécutif.


Social

Économique & Gouvernance

La RSE chez Terrena associe vision et performance globale de l’entreprise autour de 4 piliers

Sociétal

Environnemental

Économique & Gouvernance La rentabilité économique est essentielle pour notre groupe. C’est en effet elle et elle seule qui permet de remplir la mission de notre coopérative : valoriser de façon durable et performante les productions de nos adhérents en investissant pour leur apporter les outils, les débouchés et les aides dont ils ont besoin.

Environnemental

Social

Sociétal

L’environnement n’est pas seulement notre cadre de vie : il est notre outil de travail. Vivant dans la nature et de la nature, nous sommes en première ligne pour la défendre et l’entretenir en réduisant nos émissions de gaz à effet de serre, en économisant les ressources et en favorisant la biodiversité. Loin d’être une source de contrainte, l’environnement est pour Terrena une responsabilité et un moteur d’innovation.

Partenaires des coopérateurs, les salariés de Terrena sont au service des mêmes valeurs humaines. Il est d’autant plus essentiel que le groupe soit vigilant à leur assurer les conditions d’un épanouissement professionnel en termes de sécurité, de bien-être au travail, de formation, d’égalité des chances et de respect de leurs droits.

En interaction permanente avec nos territoires, nous sommes responsables de répondre aux attentes de nos concitoyens, tant en amont par nos pratiques agricoles qu’en aval par nos la qualité de nos productions. Il en va de leur confiance et de l’image de l’agriculteur d’aujourd’hui dans la société civile.

« Avec notre coopérative Terrena, nous avons la volonté de tisser des liens forts avec le consommateur. Nous, agriculteurs organisés en coopérative, nous maîtrisons l’ensemble de la filière : nous sommes au cœur des enjeux et probablement les mieux placés pour répondre aux attentes sociétales. En affirmant notre ambition de réaliser 50 % de nos productions en filières La Nouvelle Agriculture® d’ici 2020, nous intégrons bien la RSE au cœur de notre activité : plus d’environnement dans nos fermes, plus de bien-être animal, plus de qualité nutritionnelle dans les produits, une meilleure répartition de valeur pour les agriculteurs, plus de liens et de confiance entre le consommateur et nous, les agriculteurs. La Nouvelle Agriculture® redonne du sens à notre métier et de la reconnaissance pour nos adhérents ! La RSE, c’est penser qu’on peut se développer sur un territoire (n’oubliez pas que nos exploitations familiales ne sont pas délocalisables) et que toutes les parties prenantes peuvent y trouver un bénéfice : c’est le principe même de la coopération et c’est dans nos gènes ! »

Pascal BALLÉ Agriculteur Administrateur, en charge de la Nouvelle Agriculture ® et de la RSE

TERRENA 25


… S T R AT ÉG I E

Cartographie des enjeux RSE de Terrena

Avec le dispositif AgriCO2, ce sont 18 000 tonnes de CO2 qui ont été évitées en 2015 par les adhérents Terrena dans leurs exploitations

La cartographie des enjeux RSE de Terrena a été réalisée en cohérence avec les lignes directrices de la Global Reporting Initiative 4 qui vise à rendre compte des enjeux pertinents. Elle a été validée par le Comité de pilotage RSE du groupe Terrena et le bureau du Conseil d’administration.

voir page 82

Pour identifier nos enjeux, nous avons analysé les impacts économiques, environnementaux, sociaux et sociétaux propres à notre activité et à celles de nos adhérents, ainsi que les attentes que nous percevons chez nos parties prenantes. Nous devrons dans les années à venir les consulter afin d’affiner notre analyse.

Plus de 1 100 salariés ont choisi d’investir 1,24 M€ dans le fonds commun de placement d’entreprise baptisé Terrenactif voir page 79

Les évolutions majeures de notre second rapport RSE sont les suivantes : • l’élargissement du périmètre en incluant Gastronome et Elivia, • la mise en place d’indicateurs RSE pour mieux piloter nos actions, • la formalisation des enjeux RSE hiérarchisés sous forme de cartographie. En 2016, nous nous efforcerons de continuer à gagner en maturité sur nos enjeux prioritaires et de mettre en place une gouvernance de ces enjeux RSE afin de nous assurer qu’ils seront bien pilotés et diffusés dans toute l’organisation.

6 axes incontournables de la Sécurité ont fait l’objet d’actions en 2015 dans le cadre de la politique Safety First voir page 85

100 % des élevages de la filière Porc La Nouvelle Agriculture® ont réalisé leur première évaluation bien-être animal (grâce à l’outil Tibena co-construit avec nos parties prenantes, et notamment CIWF*) voir page 88 *CIWF : Compassion In World Farming

10 M€ versés à ses adhérents par Terrena et 19 M€ d’avances remboursables en cours voir page 79

26 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015


Renforcer le modèle coopératif Terrena et S’engager dans la lutte contre le changement climatique

Développer La Nouvelle Agriculture® en France et à l’international

Développer l’Agriculture Écologiquement Intensive

Garantir la Santé & la Sécurité au travail

Très important

Assurer un climat social de qualité

Favoriser le bien-être animal S’engager du champ à l’assiette pour une alimentation de qualité Valoriser notre empreinte économique territoriale

Développer l’Agriculture Biologique

Attentes parties prenantes

S’engager pour la biodiversité

Promouvoir la diversité

Prendre en compte les enjeux sociaux et environnementaux dans la politique Achats et dans la chaîne d’approvisionnement

Développer notre politique de l’emploi et la gestion de nos compétences

Poursuivre notre engagement citoyen

Anticiper les évolutions des marchés

Important

Utiliser nos ressources avec plus d’efficacité

Très important

Impact sur l’activité de l’entreprise

Important

Piliers :

Maîtriser les impacts environnementaux liés à nos activités

Économique & Gouvernance

Environnemental

Social

Sociétal

TERRENA 27


Nos activités 5 pôles et des alliances

28 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015


Interview de Paul-Yves L’ANTHOEN

30

Filière grain et végétal

32

Filière volailles et monogastriques

37

Nutrition animale

41

Filière ruminants

43

Filière viticole

47

Machinisme et technologies

50

Filière biologie

53

PÔLE VÉGÉTAL SPÉCIALISÉ

Interview de Guillaume MOTHE

54

Génétique du végétal

56

Ingrédients du végétal

60

PÔLE VOLAILLE

Interview de Maxime VANDONI

62

Gastronome

64

PÔLE PRODUITS CARNÉS

Interview de Guy WERMEISTER

66

Elivia

68

Holiva Porc

71

PÔLE DISTRIBUTION GRAND PUBLIC

Interview de Hervé SCOARNEC

72

Gamm vert

74

Edimag

75

Atlantic Motoculture

75

ALLIANCES

Laïta

76

ALPM

77

PÔLE AMONT

TERRENA 29


NNOOSS AACCTTI IVVI ITTÉÉSS

LE PÔLE AMONT Le pôle Amont est structuré autour de cinq unités de production organisées en filière, grain et végétal, volailles et monogastriques, ruminants, viticole, machinisme et technologies. Au plus près des agriculteurs coopérateurs, le pôle Amont les accompagne au quotidien dans la recherche de la plus grande compétitivité et soutient leurs initiatives et leur engagement par une expertise technique et une anticipation sur les marchés.

Interview P a u l - Y v e s L’ A N T H O E N , Directeur du pôle Amont

PAUL-YVES L’ANTHOEN, QUEL BILAN DRESSEZ-VOUS DE L’ANNÉE 2015 POUR VOTRE PÔLE ? P.Y.L. Plus qu’un bilan, c’est le constat d’un changement majeur dans les activités de production agricole qui doit être fait, et ce au niveau mondial. S’il fallait caractériser 2015, cette année charnière se divise en deux temps. Le début d’année laissait pressentir l’importance du choc économique à venir et les indicateurs n’ont pas failli, la fin 2015 venant impacter toutes nos productions ou presque.

Paul-Yves L’ANTHOEN, Directeur du pôle Amont

Les premiers signaux ont déclenché auprès du groupe et de ses coopérateurs une accélération dans le changement de nos processus.

À QUELS ENJEUX CHERCHIEZVOUS À RÉPONDRE ? P.Y.L. En adaptant nos process aux mutations économiques mondiales, nous accompagnons un changement de rythme irrésistible et des circonstances portées par une très nette accélération, à tous les

3 0 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

niveaux. Un exemple très concret, la volatilité des prix. En l’espace d’un seul mois, les cours de blé ont connu leur plus haut historique et leur plus bas historique. Cette effervescence, dont il est permis de penser qu’elle n’ira pas en s’atténuant, devient un paramètre incontournable à intégrer dans nos stratégies de développement. À cela s’ajoute, évidemment, un contexte économique agricole extrêmement tendu, dont les causes et les effets se mêlent et sur lesquels il serait vain, d’investir notre énergie. Nous devons nous battre sur les leviers actionnables, le contexte économique international est très impactant notamment pour les productions porcines et laitières françaises. Le ralentissement de la consommation au Moyen-Orient et en Chine, la fermeture des frontières russes et une économie agricole Brésilienne et Argentine séduisante à l’export, nous conduisent à nous adapter, en continu, dans une logique d’anticipation forte.


…LE PÔLE AMONT

COMMENT CETTE ADAPTATION CONTINUE SE CONCRÉTISE-T-ELLE ? P.Y.L. J’évoquais les signaux faibles en 2014, laissant évoquer une crise agricole sans commune mesure. Pour y faire face, l’amont de Terrena a conduit en 2015 la transformation de son organisation. Nos objectifs très concrets visent à gagner en agilité dans la prise de décision et d’être réactif pour rester acteur face aux bouleversements à venir. Le pôle Amont est un pôle d’une grande diversité de métiers, qui appelait la nécessité d’injecter de la fluidité à toutes les étapes de la prise de décision, de clarifier le fonctionnement mais surtout face à la crise de retrouver la plus grande autonomie dans les décisions et dans la façon de conduire la stratégie. Cette réflexion a conduit à structurer le pôle Amont autour de ses cinq unités économiques, désormais organisées en filières et opérationnelles depuis le début de cette année 2016. Ces filières sont de véritables unités décisionnelles décentralisées, dirigées par un Comité de direction dont l’atout majeur est d’être en prise directe avec les adhérents producteurs et les clients, les unités de transformation. Autonome dans le choix des moyens pour mettre en œuvre la stratégie et les grandes lignes directrices du groupe, la filière devient une unité agile et réactive et dispose d’une vue consolidée depuis la production jusqu’à la distribution. Cette transformation en filière fera l’objet de toute notre attention au long de l’année 2016.

2330 M€ DE CHIFFRE D’AFFAIRES

46,2 % DU CA DU GROUPE

3 324 SALARIÉS

« LES FILIÈRES ET LE TERRITOIRE, DEUX SOCLES DE STABILITÉ SUR LESQUELS NOUS CONSTRUISONS LA RECHERCHE DE VALEUR AJOUTÉE. »

« NOS OBJECTIFS TRÈS CONCRETS VISENT À GAGNER EN AGILITÉ DANS LA PRISE DE DÉCISION ET D’ÊTRE RÉACTIF POUR RESTER ACTEUR FACE AUX BOULEVERSEMENTS À VENIR. »

EN QUOI CETTE RÉORGANISATION DU PÔLE AMONT S’INSCRIT-ELLE DANS L’ADN DE TERRENA ? P.Y.L. Elle en est effectivement un prolongement naturel et logique et ceci à plus d’un titre. Terrena articule sa stratégie autour de deux axes essentiels, les filières et le territoire, deux socles de stabilité sur lesquels nous construisons la recherche de valeur ajoutée. Les territoires sont le fondement de la responsabilité que les adhérents producteurs confient au Groupe Terrena. Ces hommes et ces femmes, qui investissent leurs capitaux propres dans cette aventure entrepreneuriale font confiance au Groupe Terrena pour les porter vers de nouveaux débouchés et gagner en compétitivité. Ils témoignent d’un engagement sans faille dont nous prenons l’entière mesure chaque jour. C’est une très grande responsabilité. À nous d’accompagner au plus près nos adhérents et nos collaborateurs et cela commence par l’écoute. La coopérative est construite sur la grande diversité des exploitations qui la composent, ce qui suppose une grande souplesse de gestion. Mais également, les coopérateurs expriment leur désir d’aller vers des méthodes et des process plus innovants, dont l’autonomie gagnée au travers du fonctionnement des filières en est une illustration. La recherche de compétitivité est soutenue par l’expertise technique de Terrena, dont la valeur est démontrée depuis longtemps. Aujourd’hui, elle se traduit au travers de solutions de gestion comme Consélio. Les progrès informatiques, la puissance de calcul à des coûts désormais bas, sont mis à la disposition des coopérateurs pour leur bénéfice immédiat. Ils sont en prise directe avec les réalités économiques et accèdent aux indicateurs pertinents pour forger leurs décisions. La compétitivité passe bien sûr par les opportunités technologiques et à ce titre, Consélio sera étendu aux autres productions chaque fois que possible. Q

TERRENA 31


NOS AC TIVITÉS

FILIÈRE GRAIN & VÉGÉTAL GRANDES CULTURES ALIMENTS POUR ANIMAUX

CÉRÉALES ET OLÉOPROTÉAGINEUX L’exercice 2015 est constitué de deux campagnes bien différentes. Pour la récolte 2014, nous retiendrons en céréales deux éléments majeurs : d’une part une production record de blé fourrager en France due majoritairement à un phénomène de germination sur pieds et une protéine faible dans certaines régions françaises, et d’autre part, une récolte de maïs record. La conjonction de ces éléments a entraîné une amélioration de la valeur des blés meuniers et une forte dépréciation des céréales fourragères. Le travail de fond, entrepris par Terrena sur la protéine des blés meuniers porte ses fruits. Nous arrivons à valoriser nos blés dans un contexte difficile. Le marché évite le naufrage grâce à la performance du Dollar face à l’Euro et le contexte géopolitique entre la Russie et l’Ukraine. Pour la récolte 2015, les volumes et la qualité sont au rendez-vous en France, en Europe et dans le monde tant en céréales qu’en oléagineux. L’amélioration des cours entrevue en juin n’aura pas résisté au-delà des récoltes. Les stocks de fin de campagne, toutes espèces confondues, sont en forte augmentation. La perspective de gérer et financer des stocks de report très confortables propage dans le marché un sentiment baissier. La remontée de l’Euro face au Dollar et la déprime de l’ensemble des matières premières auront eu raison des plus optimistes. La qualité de nos productions, le professionnalisme dans nos métiers et la qualité de nos clients constituent la meilleure réponse dans la turbulence des marchés. Par ailleurs, nous poursuivons la mise en place d’offres innovantes aux agriculteurs afin de répondre aux différentes attentes des adhérents pour construire une valorisation performante dans un marché aléatoire.

32 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

25 tonnes d’aliments extrudés à Ekoranda

E

n partenariat avec Valorex et Sofiprotéol, l’unité de production d’aliments extrudés pour animaux séduisent les éleveurs. Avec une production de près de 25 000 tonnes par an, 50 % sont destinés à Terrena. Les aliments de la gamme Giga riches en oméga-3 favorisent la fertilité et réduisent la mortalité embryonnaire. Les éleveurs ayant opté pour les aliments Giga 100 % extrudés constatent en outre un gain lactogène important et d’une manière générale, une nette amélioration de l’état de santé des troupeaux, contribuant à la réduction des rejets de méthane des ruminants. Ces excellents résultats bénéficient de surcroît aux agriculteurs producteurs d’oléo-protéagineux, qui profitent du plan de développement des cultures de lin, en réponse à l’objectif général d’Ekoranda de monter en puissance de production dans les années à venir. Q


…LE PÔLE AMONT

MÉTIERS DU GRAIN L’activité Métiers du grain a accueilli au printemps 2015 la Coopérative Agricole de la Mayenne (la CAM), entraînant l’équipement de 65 nouveaux sites de collecte en un temps très court pour assurer la collecte des 228 000 tonnes de céréales et oléoprotéagineux. L’été 2015 a connu des conditions anticycloniques idéales pour une moisson sereine et de qualité homogène sur tout le territoire (Poids spécifique et Protéines). Plus de 1 200 000 tonnes ont été collectées. En automne, le tournesol et le maïs ont été constatés en forte réduction, - 35 % au total pour ces deux espèces. La collecte en blé NA - La Nouvelle Agriculture® se maintient à 10 000 tonnes pour la deuxième année consécutive. Dans le cadre de son schéma directeur industriel, Le groupe Terrena poursuit son important plan de modernisation, baptisé « Ambition Céréales ».

Sur la décennie à venir, la modernisation et le redéploiement des outils de collecte et de stockage, pour un montant de plus de 100 M€, poursuit plusieurs objectifs : l’amélioration de la productivité, le maintien du service aux agriculteurs et le déploiement des contrats Nouvelle Agriculture® sur d’autres régions.

Céréales et oléoprotéagineux Collecte 2015

unités

2015

2014

Groupe Terrena + Terrena Poitou

tonnes

2 350 167

1 564 746

Dont Coopérative Terrena

tonnes

1 243 941

1 082 163

Blés tendre et dur

tonnes

774 575

600 004

Maïs

tonnes

185 103

250 036

Colzas

tonnes

79 411

52 493

Tournesol

tonnes

30 637

52 895

Autres

tonnes

174 214

126 735

DISTRIBUTION AGRICOLE ET LOGISTIQUE ESPACES TERRENA ET MAGASINS TERRENA Le contexte 2015 présente des variables marquées entre les marchés grand public et les marchés professionnels. Au titre des marchés grand public, les marchés jardin et végétaux (mâtures), nutrition animale (Pet Food et bassecour) et vêtements et chaussants de travail sont stables. De belles performances sont constatées sur les marchés de l’énergie (granulés bois sacs), les foires aux vins, en croissance de + 8 %. Sur les marchés professionnels, le contexte agricole difficile a conduit à une baisse significative (- 12 %) sur les marchés des aménagements de bâtiments (matériaux gros œuvre et bricolage). La protection et la conservation des fourrages ainsi que les aliments d’allaitement connaissent également une baisse d’activité pour les mêmes raisons. Pour autant, et malgré la conjoncture de l’année, de bons résultats sont observés sur les produits d’élevage (+ 5 %) et les équipements d’élevage (+ 11 %). L’agrandissement du magasin de Chemillé et l’ouverture du nouveau magasin de Vieillevigne sont programmés au titre des projets 2016.

L’objectif pour 2016 se concentre sur le développement des Espaces Terrena et Magasins Terrena en apportant le meilleur service aux adhérents, en adaptant en continu les offres pour répondre à leurs attentes. La volonté de maintenir la relation commerciale de proximité auprès des clients ruraux est réaffirmée.

Espaces Terrena et Magasins Terrena unités Chiffre d’affaires

M€

2015

2014

42

44

Hors EPS et prestations.

PLATE-FORME ODALIS : + 1 % DE CHIFFRE D’AFFAIRES L’activité globale d’Odalis a progressé de + 7 % en volume transité sur l’année 2016 avec une hausse des volumes de réception sur les deux derniers mois de l’année pour tous les marchés. Le volume des prestations annexes de réétiquetage des produits a baissé (moins de prestations de mise en conformité des étiquettes de produits…). Le taux de rotation des stocks en plateforme a augmenté, + 17 % de lignes mouvementées.

TERRENA 33


NOS AC TIVITÉS

Les éléments marquants • 24 % du chiffre d’affaires d’activité plateforme effectués hors distribution agricole, • le nombre de campagnes commerciales nécessitant des livraisons directes en exploitations agricoles a augmenté (13 009 livraisons). Ce mode de livraison est maintenant effectué sur 10 mois de l’année, • l’optimisation du nombre de livraisons directes en exploitations agricoles pour une même campagne commerciale afin de réduire les coûts de transport reste un objectif important (1,18 par exploitation en campagne de printemps), • l’adéquation des commandes au besoin pour tous les marchés a fait encore baisser le poids global par expédition (- 6,71 %), • le logiciel « métier » WMS Réflex mis en place en novembre 2014 a permis de mieux répondre aux attentes des clients au niveau traçabilité et qualification de leur stock, • la productivité quai a progressé de + 12 % par ligne mouvementée grâce à la formation et une meilleure connaissance du logiciel Réflex, • l’accompagnement par un kinésithérapeute, les entretiens individuels notamment sur les Bonnes Pratiques Comportementales et les efforts en matière de sécurité de chacun des salariés ont permis de ne pas connaître d’accident de personne et de TMS (trouble musculo-squelettique), • la mise en place de la réglementation Sévéso 3 au 1er juin 2015 a nécessité plusieurs déclarations de porter à connaissance en préfecture pour la mise à jour des rubriques de stockage de l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter, • des exercices des schémas d’alerte notamment avec les services de secours ont été effectués avec succès, • notre système de production de mousse à haut foisonnement a été renouvelé lors des contrôles des équipements décennaux, • l’inspection DREAL avec le référent sûreté de la gendarmerie comme sur tous les sites Sévéso de France a conclu qu’Odalis est une référence nationale en matière de gestion de la sûreté.

Les objectifs de 2016 • poursuivre l’adaptation des méthodes de gestion des préparations de commande aux attentes des clients, en demande de réactivité sur le réapprovisionnement, ceci au regard de commandes dont le poids par client baisse, • maintenir le niveau du nombre de livraisons par exploitation par campagne commerciale, en appliquant la réglementation du Certiphytos, • accompagner les différents clients dans leur performance logistique et le suivi de la traçabilité des produits selon les préconisations de SC Trace et la réglementation en vigueur, • préparer le nouveau cycle de certification ISO 14001, • mettre en œuvre les contraintes de l’arrêté du 26 mai 2014 relatif à la prévention des accidents majeurs dans les installations classées, • finaliser la mise à jour de l’arrêté préfectoral relatif à Sévéso 3 avec les rubriques de stockage adaptées aux produits stockés,

3 4 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

• poursuivre la formation de nos collaborateurs pour une meilleure gestion de la sécurité et réduire la pénibilité au poste de travail, • apporter des développements supplémentaires au logiciel WMS Réflex pour améliorer la performance administrative et opérationnelle, • développer l’activité hors de la distribution agricole.

AGROFOURNITURES Les conditions automnales de 2015 ont été très favorables à l’implantation des céréales à paille, permettant la poursuite du développement des surfaces d’automne. Les céréales à paille atteignent leur plus haut niveau depuis de nombreuses années. Les bonnes conditions hivernales ont également favorisé une excellente installation des cultures d’automne. Le printemps très sec en mars et avril a enrayé le développement des maladies et permis une implantation précoce des cultures de printemps et une levée rapide et régulière. Seuls les derniers semis de maïs ont souffert d’un manque d’humidité. En toute logique, face à la hausse des surfaces d’automne, les surfaces implantées au printemps 2015 sont en retrait, en tournesol de - 8 % et plus fortement en maïs grain de - 17 %. Les pluies de juin ont permis un bon remplissage des grains et un rendement en céréales bon à très bon voire même exceptionnel en condition très séchante. La qualité, notamment protéine reste bonne et très homogène sur le territoire. Les cultures de printemps ont fortement souffert des conditions sèches de début d’été. Si les rendements sont très décevants en tournesol, il en est tout autre du maïs tant en fourrages qu’en grain. Si les craintes d’un rendement médiocre étaient envisagées en début d’été, les pluies à partir du 15 août ont permis l’expression de bons rendements. Les Terrenales ont été l’événement de l’année 2015 où plus de 50 Solutions Nouvelle Agriculture en productions végétales ont été présentées lors de ces 2 jours. Certaines de ces solutions étaient au stade de recherche, d’autres en développement et d’autres encore déjà mises sur le marché. Chacun a pu mesurer l’avancement de la recherche et ce que pourront être les solutions de demain. Plusieurs de ces solutions ont été lancées en 2015, à l’issue des Terrenales, à l’exemple de Fertilio e-RM. Cette nouvelle Solution NA - La Nouvelle Agriculture® permet de moduler les apports d’intrants (fertilisants, amendements, semences, et d’autres applications demain) au sein de chaque parcelle à partir de la caractérisation des sols issue de la résistivité. Le producteur peut donc adapter les apports aux besoins réels de chaque zone et ainsi valoriser le potentiel maximum de chacune de ces zones. Il est donc désormais possible de valoriser l’hétérogénéité des parcelles grâce à cette solution. Depuis son lancement en 2014, le logiciel de gestion parcellaire Consélio a conquis de nombreux agriculteurs par sa simplicité d’utilisation et la sécurité qu’il procure. 2015 est l’année de son déploiement et à ce jour, plus de 3 400 agriculteurs ont validé les conditions générales d’utilisation.


…LE PÔLE AMONT

Consélio permet d’enregistrer et de tracer l’ensemble des préconisations phytosanitaires effectuées sur les parcelles. Le logiciel regroupe toutes les données techniques et réglementaires et offre des solutions d’aide à la décision.

Agrofournitures Collecte 2015

unités

2015

2014

Amendements - fertilisants

tonnes

244 200

250 800 1 606 000

Santé végétale

ha

1 550 000

Équipement agricole et rural

M€

42

44

Semences

ha

313 500

314 600

GAS-OIL NON ROUTIER, FIOUL ET GRANULÉS BOIS VRAC

Le marché du sud-ouest, déjà très difficile, s’est compliqué en 2015. Dans ce contexte particulièrement difficile pour les productions végétales, Ného a vu son activité « protection biologique intégrée » légèrement progresser là où les ventes de produits phytosanitaires ont baissé de - 30 %. Le lancement de la commission innovation a permis de cibler des axes de travail importants, notamment ceux liés à l’optimisation de l’utilisation des produits phytosanitaires, à l’introduction de la robotique et à celle des capteurs électroniques dans la lutte contre les ravageurs. Pour 2016, le rapprochement des activités maraîchage, arboriculture et protection biologique intégrée de Ného avec celles de la société Cecoval, filiale de Terrena, va permettre de constituer un pôle leader sur le marché national dans l’agrofourniture pour ces marchés spécifiques.

Ného Dans la dynamique des Terrenales, Espace Terrena déploie les 5 éco-solutions permettant d’économiser en moyenne 1 780 € de GNR (Gas-oil Non Routier) par exploitation : Le Générium représente 63 % des 25 000 m3 de GNR livrés à plus de 3 300 agriculteurs, Cuma et ETA. La formation éco-conduite, Solution NA – La Nouvelle Agriculture® et reconnue dans la démarche AgriCO2, a dépassé les 200 agriculteurs et salariés formés avec un très bon taux de satisfaction. La nouvelle formation OptiGNR a été lancée aux Terrenales. Testée par les Sentinelles de la terre, elle permet d’analyser l’ensemble de son système d’exploitation et d’identifier les leviers d’économie, les huiles FE (Fioul Eco) améliorent par leur viscosité le rendement du moteur ; la gamme s’est enrichie d’un service de livraison d’huile Avia, notamment en vrac, le suivi de consommation et du stockage constitue le nouvel axe de recherche avec le soutien de Terrena Innovation. Les aides aux économies d’énergie, les CEE (Certificats d’Economie d’Energie) financés par Espace Terrena Fioul en tant qu’Obligé, sont désormais accessibles pour les investissements dans les pré-refroidisseurs de lait et dans l’agroalimentaire.

Chiffre d’affaires

unités

2015

2014

M€

18,2

27,8

*hors région Est, cédée fin 2014.

Répar tition du chiffre d’affaires Divers

5%

Horticulture/ pépinière

35 % Maraîchage

25 %

Espaces verts Arboriculture

15 %

20 %

Les volumes d’AdBlue®, devenu obligatoire sur les tracteurs de dernière génération, ont été multipliés par 3 pour atteindre 43 m3.

NÉHO Dans la lignée de 2014, l’année 2015 aura été marquée par une chute généralisée des marchés de productions végétales spécialisées. Avec une baisse d’activité de l’ordre de - 20 %, l’entreprise continue de subir les contrecoups de filières en pleine restructuration. L’horticulture angevine, leader sur le marché français, est en souffrance et cherche son équilibre après une année 2014 calamiteuse. Le marché des espaces verts est impacté par la baisse des budgets des collectivités. Les projets de fusion de communes retardent les travaux et affectent les marchés de travaux publics sur tout le territoire national. Le maraîchage, marché de plus en plus concentré en appels d’offres, devient le lieu d’une concurrence exacerbée qui se traduit par une érosion des marges et un retrait volontaire de l’entreprise de certains marchés qui frôlent la vente à perte…

TERRENA 35


NOS AC TIVITÉS

MARAÎCHAGE Regroupement avec la coopérative Rives de Loire En production de légumes, les 9 premiers mois de 2015 ont permis aux maraîchers de bénéficier d’une conjoncture favorable (hormis la période très humide de février qui a généré d’importantes pertes sur la mâche). En revanche le dernier trimestre a été extrêmement difficile. En effet les conditions climatiques très chaudes ont avancé les cycles de production de près d’un mois, tandis que les marchés, traditionnellement accessibles à cette période, n’étaient pas ouverts. Les producteurs allemands par exemple ont pu produire jusqu’à fin décembre. Les conséquences sont extrêmement importantes pour le maraîchage des Pays de la Loire.

maraîchage Val Nantais de Terrena. Elle va permettre aux producteurs de se structurer au sein d’une commission légumes dynamique, et à notre équipe commerciale, qui maîtrise 7 langues, de commercialiser une gamme de 62 légumes (40 000 tonnes) et de renforcer nos positions commerciales : • auprès de nos partenaires industriels présents sur le marché de 4e gamme, et en particulier notre partenaire Bonduelle dans le cadre de Val Nantais Conditionnement, mais aussi nos autres clients, • vers les grandes enseignes de distribution françaises, • et vers de grands clients dans 11 pays européens. Un plan de travail très complet a également été construit entre les maraîchers-adhérents et Terrena-Innovation, mais aussi avec notre partenaire Bonduelle, pour développer des techniques de production de type AEI (Agriculture Écologiquement Intensive).

En 2015 les projets programmés ont bien été mis en œuvre : • Construction de 12 ha de grands abris plastiques • Investissements froid sur l’outil industriel de Malakoff, dont les coûts ont été fortement minorés par des subventions européennes et l’obtention de certificats d’économie d’énergie • Concentration de nos outils industriels mâche autour de l’outil ERIPAC, renforçant cette activité et évitant de réaliser les investissements industriels importants initialement prévus sur le site Val Nantais de Malakoff. • Travail sur le regroupement de maraîchers de la région.

Ces réflexions doivent nous permettre de mieux répondre à de nouvelles attentes des consommateurs, et déboucher sur une gamme de légumes « NA - La Nouvelle Agriculture® ».

En 2016, les producteurs de la coopérative Rives de Loire, basée à Saint Julien de Concelles, ont rejoint Terrena au 1er janvier 2016. Terrena a repris les Ets Maillard, entreprise qui commercialise des légumes bretons tels que le chou-fleur. Ainsi la branche légumes et fruits regroupe 45 producteurs et ses volumes ont doublé pour atteindre un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros de légumes commercialisés. L’activité mâche représente dorénavant plus de 9 000 tonnes, positionnant ainsi Terrena comme co-leader régional.

* hors autres activités : muguet, légumes secs et demi-secs…

2016 sera donc une année de consolidation de l’activité

3 6 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

Maraîchage

Volumes de légumes* Chiffre d’affaires ** Entrée au 1er octobre 2014.

unité

2015

2014

tonne

13 600

12 056

55

12**

M€


…LE PÔLE AMONT

FILIÈRE VOLAILLES ET MONOGASTRIQUES VOLAILLES LABELS – FERMIERS D’ANCENIS Le marché des volailles Label Rouge continue de progresser sensiblement avec une augmentation des labellisations en faveur du développement de la découpe ; cela s’est traduit à la production par des mises en place au niveau national en hausse de + 2 % par rapport à 2014. Dans ce contexte, la demande commerciale a été forte et a permis d’utiliser au maximum de sa capacité le potentiel de production des Fermiers d’Ancenis : la rotation moyenne pour l’année 2015 s’élève à 3,46 lots pour un parc de bâtiments stable, les reprises et les constructions au nombre de 42 ayant permis de compenser les arrêts pour départ en retraite. En conséquence, les Fermiers d’Ancenis ont vu leurs mises en place augmenter de + 3 % par rapport à l’année précédente. En 2015, la coopérative a décidé de revoir le contrat des éleveurs au travers d’une revalorisation des marges associée à une indexation sur le marché des matières premières et à la mise en place d’intéressements incitatifs et évolutifs.

L’année 2016 démarre avec des projets de construction de bâtiments qui devraient nous permettre de développer encore notre production pour répondre à la demande de notre principal client Gastronome. Nous poursuivrons aussi notre objectif de faire de la marque Ancenis qui fête ses 40 ans cette année, la référence régionale en matière de volaille fermière.

LE POULET D’ANCENIS, POPULAIRE À NANTES ! Dans la droite ligne des objectifs de généralisation de la marque Fermier d’Ancenis dans le bassin Grand Ouest, le poulet d’Ancenis fait la table belle, chaque jour à « La Cantine du Voyage » à Nantes pendant la saison estivale. L’espace de restauration éphémère, devenu incontournable, a renouvelé son partenariat avec les fermiers d’Ancenis en 2015, suite au succès de 2014.

Volailles Fermiers d’Ancenis Unité

PERFORMANCE FILIÈRE

Taux de labellisations Productions label

% têtes

2015

2014

- 0,4

+ 0,71

9 272 759

8 922 431

L

es travaux sur la performance se sont poursuivis dans le cadre de groupes de réflexion entre éleveurs et via des innovations proposées aux éleveurs comme une chaîne d’alimentation de précision ou encore, le recours dans certaines situations à des flores de litière limitant le développement des bactéries pathogènes. Le programme d’implantation de haies sur les parcours a été mené à son terme et les objectifs ont été atteints avec à ce jour 225 kilomètres de haies. Cette action s’est inscrite dans la démarche AgriCO2 de la coopérative. Notre objectif est de valoriser la qualité des volailles d’Ancenis et ses spécificités développées pour répondre aux attentes sociétales ; un pas de plus est fait dans ce sens en 2015 avec la signature du partenariat « Filière responsable engagée pour vous » avec Auchan pour le poulet Lyré fermier. Q

NUTRITION ANIMALE Alors que le marché national des aliments volailles a progressé de + 2 %, les volumes d’aliments volailles de la coopérative Terrena ont également progressé de + 3,2 %.

TERRENA 37


NOS AC TIVITÉS

VOLAILLES CLASSIQUES ET CERTIFIÉES En 2015, Valiance a maintenu ses volumes de production et son chiffre d’affaires (390 M€). Avec près de 500 éleveurs et 850 000 m² de poulaillers, Valiance aura produit en 2015 plus de 160 000 tonnes de volailles vivantes (+ 0,5 %/2014). Cette croissance s’est réalisée encore cette année sur le poulet standard, et en particulier le poulet lourd destiné à la restauration hors foyers. Les prix des céréales se sont stabilisés en 2015 et le prix du soja est descendu en fin d’année en dessous des 350 €/t malgré une revalorisation du dollar importante en 2015. Le prix du blé s’est maintenu en fin d’année, en dessous des 180 €/t et celui du maïs en dessous des 170 €/t. La consommation de volailles en 2015 a légèrement baissé (- 0,5 %) mais beaucoup moins que l’ensemble des autres viandes (> - 2 %). Sur le marché du canard, les volumes ont été supérieurs de 3,5 % par rapport à 2014, avec une fin d’année très faible en stocks, ce qui traduit une bonne dynamique commerciale, notamment à l’export (Allemagne). L’enjeu en 2015 pour cette production a été de répondre aux nouvelles exigences de bien-être animal, notamment exprimées par nos clients allemands, pour conforter nos volumes de production. Nous avons aussi testé cet été 2015 la production de canards de barbarie en plein air. En octobre 2015, nous avons mis en production notre Poulet NA - La Nouvelle Agriculture® avec des pratiques de production plus respectueuses du bien-être animal et une logique de réduction de la densité au m² et de démédicalisation raisonnée. Production désormais pilote de Valiance, elle permet de tester de nouvelles techniques de production au travers des contrats sentinelles de la terre avec les éleveurs concernés. 2015 a connu également des performances en élevage supérieures à l’objectif, régulières et consolidées par rapport à 2014. 2016 sera une année charnière pour le poulet NA - La Nouvelle Agriculture®, un produit différencié impliquant l’engagement des agriculteurs. En GMS, les retours des chefs de rayons et des responsables de la qualité des magasins Système U sont déjà très positifs. Destiné à la consommation de tous les jours, le poulet NA devrait bientôt conquérir d’autres distributeurs. Cette fin d’année 2015 est en revanche marquée par la réapparition de la grippe aviaire en France et de grosses perturbations de la production dans le Sud-Ouest, notamment en canards gras. L’enjeu en 2016 sera de maîtriser cette épizootie et d’éviter qu’elle ne s’étende. Les objectifs 2016 visent à conforter nos volumes de production pour toutes les espèces et d’encourager la polyvalence de production au niveau des éleveurs pour répondre à la diversité croissante des plannings. Valiance poursuit ses efforts sur le bien-être animal dans les différentes productions de volailles afin de répondre au développement de La Nouvelle Agriculture® du groupe Terrena. Enfin, en 2016 des besoins en nouveaux bâtiments apparaissent, en canards et dindes notamment pour la pérennité du parc.

3 8 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

NUTRITION ANIMALE Un travail important de conception réalisé au premier semestre 2015 a permis la mise en place d’une nouvelle gamme Poulet NA - La Nouvelle Agriculture® avec le maintien des performances technico-économiques tout en améliorant le profil en acides gras oméga-3 des viandes. Ces aliments spécifiques Nouvelle Agriculture sont fabriqués sur les usines d’Ancenis et de Rorthais. Le plan d’action de la production NA - La Nouvelle Agriculture® nécessitera de travailler sur de nouveaux axes comme le bien-être animal, la démédicalisation tout en maintenant les performances technico-économiques et de s’adapter à de nouveaux programmes de production (poids, densité, souches…).

Marge en €/m 2/lot comparée Valiance/Itavi trois premiers trimestres 2015 25

20

15 23,2

10

22,8

23,3

Valiance Itavi Dinde

Valiance Itavi Canard

5

0 Valiance Itavi Poulet standard

Indice de per formance 2015 comparé Valiance/Itavi 500 450 400 350 300 250 463

200 150

300

435

296 204

100

201

50 0 Valiance Itavi Poulet standard

Valiance Itavi Dinde

Valiance Itavi Canard

Indice de performance = [(GMQ * VIABILITE)/indice de consommation]/10.


…LE PÔLE AMONT

PALMIPÈDES GRAS L’actualité Influenza de ses dernières semaines restera comme l’événement marquant de la fin 2015 et de ce début d’année 2016. La filière Palmipèdes gras se retrouve face à une situation inédite avec un dépeuplement de sa principale région de production qu’est le sud-ouest. Cette situation va obliger les organisations à repenser profondément leurs systèmes de production. La précédente crise sanitaire à Influenza de 2007 avait incité le groupement Terrena à prendre des mesures techniques permettant de maintenir le potentiel de production chez ses adhérents. L’année 2015 restera malgré tout une année correcte avec une consommation au rendez-vous pour la fin de l’année. Les volumes produits par le groupement sont en augmentation en prêt à gaver de + 4,7 % et en baisse de - 16 % en canards gras, du fait de l’arrêt de 2 producteurs en début d’année. Les résultats techniques sont conformes aux objectifs fixés. La marge brute en engraissement a augmenté de + 10,26 % à + 3,33 €/canard entré du fait de l’amélioration du poids de foie gras moyen et de la viabilité. La marge brute en élevage baisse légèrement de - 8 centimes par canard à - 2,44 €/canard entré, mais reste au-dessus des objectifs du groupement.

NUTRITION ANIMALE CANARDS GRAS Tous les éleveurs producteurs de canards gras sont passés en cages collectives et enregistrent des performances technico-économiques similaires voire meilleures qu’en cages individuelles en partie grâce au travail réalisé sur la préparation et l’alimentation des prêts à gaver.

Palmipèdes gras 19 producteurs (Canard PAG)

Unité

2015

2014

Production PAG

nombre

534 830

501 418

nombre

265 781

316 547

150

175

14 engraisseurs Canards gras Foies

tonne

Le passage aux nouvelles normes bien-être est réalisé depuis ce début d’année et la recherche de nouveaux producteurs pour pallier les arrêts reste la priorité.

PORCS Une année 2015 qui confirme le développement du Porc NA - La Nouvelle Agriculture® au 31 décembre 2015, 25 nouveaux éleveurs ont rejoint la démarche. A ce jour ce sont donc 49 producteurs qui commercialisent 2 200 porcs par semaine, soit une progression de + 120 %. D’autres producteurs sont en cours de référencement. Le développement de la gamme de produits disponibles dans les linéaires contribue à cette progression. Terrena a commercialisé 392 000 porcs charcutiers dont 305 000 pour la section porc de la coopérative. La baisse de la production de - 4 % par rapport à 2014 s’explique par des arrêts de production et des diminutions des cheptels truies dans les élevages, conséquence d’un manque de rentabilité de la filière porcine française. Une impossible équation au niveau européen : production en hausse de + 2,7 à + 3 % soit + 730 000 tonnes de viande. La hausse des exportations vers les pays tiers (+ 5 %) est loin de combler cette production supplémentaire. Parallèlement, la consommation est baissière dans plusieurs pays dont l’Allemagne et la France. Au final, le prix du porc chute de - 10 %, conséquence d’un excès d’offre permanent.

Le cadran moyen 2015 se situe aux alentours de 1,237 €/kg alors qu’il était de 1,327 €/kg en 2014 et de 1,464 €/kg en 2013. L’automne 2015 a par ailleurs mis les éleveurs et leurs groupements dans une situation inédite : décision de 2 abatteurs de se retirer du cadran suite au maintien du prix politique à 1,40 €, baisse des abattages pour le principal abattoir entraînant de lourds reports puis absence de cotation au cadran, chaque acheteur faisant ses prix « maison ». La décision a donc été prise pour le groupement Terrena, comme pour l’ensemble des organisations de producteurs, d’appliquer des prix mutualisés jusqu’au redémarrage du MPB (marché du porc breton). Cette période trouble, synonyme de crise très grave (absence de fluidité et prix très inférieur au coût de production), signifie également une absence de référence transparente pour l’ensemble de la filière. Dans ce contexte difficile, le renouvellement nécessaire du parc bâtiment peine à se mettre en place, de nombreux projets restent dans les cartons, et ce malgré des aides conséquentes dans le cadre du plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles (PCAE), mais aussi des subventions allouées par Terrena pour le porc dans le cadre du plan de confortement.

TERRENA 39


NOS AC TIVITÉS

Malgré tout, le travail technique dans les exploitations doit se poursuivre. Les techniciens sont moteurs dans le suivi et le conseil aux éleveurs avec un objectif prioritaire : améliorer la compétitivité de nos adhérents. Ils utilisent pour ce faire tous les moyens à leur disposition (outils d’aide à la décision, gestion technico-économique, tableau de bord…). Pour valider les progrès et innovations, nous pouvons également compter sur nos adhérents Sentinelles de la terre. De nombreux essais sont conduits dans des domaines variés que sont l’efficacité alimentaire, l’alternative aux antibiotiques dans l’aliment, le bien-être animal, les économies d’énergie… La poursuite du plan de progrès, partie intégrante de la démarche Porc NA - La Nouvelle Agriculture® a conduit à la mise en place d’un audit d’élevage sur le bien-être animal (Tibena, application sur Smartphone) et au développement d’un outil sur Terciel pour le suivi des lots. L’année 2016 permettra l’exploitation des données recueillies dans ces 2 domaines afin d’apporter un conseil pertinent aux éleveurs avec toujours ce même objectif : améliorer la compétitivité des exploitations tout en s’appropriant le plan éco-antibio et en tenant compte des attentes sociétales. Concernant l’organisation de la production porcine, un projet de rapprochement est en cours avec le groupement porc de la CAM. En effet, la coopérative CAM est devenue section autonome de Terrena suite aux assemblées générales de 2015. Au niveau de la production porcine, le groupement porc de la CAM deviendra section autonome de Terrena courant 2016. Dans un contexte économique compliqué, ce projet va participer à la structuration de la filière sur un territoire cohérent et de proximité en profitant d’une taille de groupement plus appropriée pour développer des services à la pointe pour la filière porcine. C’est également un moyen de donner de la reconnaissance et du poids aux éleveurs sur nos régions dans la profession tout en gardant de la proximité et de la réactivité avec nos adhérents et nos élus.

NUTRITION ANIMALE Malgré la conjoncture difficile, le volume d’aliments porcs charcutiers n’a baissé que de - 0,8 % par rapport au budget dans un marché national à moins - 1,3 %. Dans ce contexte la Nutrition animale a accompagné le développement de la production du « Porc NA - La Nouvelle Agriculture® » avec une gamme d’aliments spécifique dont les ventes ont progressé de + 10,8 %. L’action Sanipro (mise en place d’une aide au financement de pompes doseuses) lancée en 2014 s’est poursuivie jusqu’au mois de juin 2015 et permettra d’accompagner la préparation de l’action de démédicalisation engagée par la production Porc NA. Les gammes 1er et 2e âges seront renforcées avec des adaptations de produits pour accélérer la démédicalisation par de nouvelles solutions nutritionnelles. Dans le cadre du rapprochement des structures de production entre Terrena et la Cam, une évolution des gammes d’aliments porcs des deux coopératives sera proposée aux éleveurs.

Porcs unités

2015

2014

Porc charcutiers

Animaux commercialisés

nombre

391 830

398 564

Dont porcs NA

nombre

100 000

40 000

Réformes

nombre

5 137

5 303

Reproducteurs

nombre

5 193

4 233

* Périmètre Groupe Terrena.

LAPINS 2015 a été une année riche en événements. Tout d’abord, le soutien de la coopérative face aux problèmes économiques s’est concrétisé par une aide conjoncturelle sur le prix de vente et un effort sur le prix en nutrition. La mise en place de la grille de paiement au rendement a bouleversé les habitudes tant dans les élevages que dans l’approche adoptée par l’équipe technique. Cette même équipe a elle-même fortement évolué et a su s’adapter pour répondre activement aux besoins. 2015 a été aussi la mise en avant du savoir-faire du groupement et notamment aux Terrenales où le Ter’Lib a été dévoilé. Cette innovation a été récompensée à Milan lors de l’exposition universelle, par l’ONG CIWF à l’occasion des Trophées du bien-être animal. Une distinction dont la filière peut être fière et qui permettra de se démarquer pour aller vers toujours plus de valeur.

4 0 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

De par sa vision stratégique de La Nouvelle Agriculture® et son implication forte dans l’ensemble des maillons de la filière, Terrena continue à capter de nouveaux marchés par ses produits et attire de nouveaux adhérents. Les éleveurs du groupement peuvent travailler sereinement car malgré les difficultés, la dynamique d’innovation est en marche.

Lapins

Lapins mis en marché*

unités

2015

2014

Évolution

milliers

4 398

4 834

- 1,1

Chiffre d’affaires

M€

26,1

23,9

- 4,1

% de bandes sans antibiotiques en engraissement

%

60

57

+ 5,3

* Hors AELB.


…LE PÔLE AMONT

Lapins NA - La Nouvelle Agriculture®

NUTRITION ANIMALE Après une baisse de - 2,8 % en 2014, le marché des aliments lapins poursuit son repli de - 4,2 %, confirmant la baisse continue de la production nationale. A la suite des Terrenales, la Nutrition animale Terrena a lancé une nouvelle gamme d’aliments ORFY maternité Plus qui a apporté une amélioration des résultats en maternité et la satisfaction des éleveurs. Cette gamme est reconnue Solution NA - La Nouvelle Agriculture® depuis septembre. Les travaux de fond concernent surtout la maternité où l’enjeu est de maintenir durablement les hauts niveaux de performances actuels avec pour objectif de réduire les risques d’apparition de problèmes sanitaires.

unités

2013

2014

2015

2016

2017

Nombre de nombre lapins NA produits/ semaine

9 210

10 700

13 500

18 300

32 000

103

298

371

Objectif 600

Objectif 1 000

Tonnage lapins NA vendus

tonne

LAPIN NA - LA NOUVELLE AGRICULTURE

L

e lapin a été le premier à se lancer dans l’aventure de La Nouvelle Agriculture®. 2015 a été l’année de la mise en avant chez « U » à travers un co-branding. Le marché NA se développe dans un contexte en forte baisse. Q

ŒUFS La consommation globale d’œufs reste légèrement baissière, mais toujours avec une grande disparité entre les œufs cages (- 6 %), les œufs plein air (+ 3 %) et le bio (+ 6 %).

La coopérative a continué à développer les aliments pondeuses Bio avec une progression de + 14,5 % en 2015. Elle recherche de nouveaux adhérents pour satisfaire les débouchés de cette production bio.

La forte baisse de la production américaine, après l’abattage de 40 millions de poules, aura eu un effet bénéfique pour les producteurs français.

Œufs

Après 3 années de pose dans la création de nouveaux élevages, nous redémarrons les constructions de bâtiments plein air et bio, pour satisfaire la demande de nos clients locaux.

Producteurs

nombre

138

142

Œufs cages

millions

545

551

Œufs plein air et bio

millions

327

329

Total

millions

872

880

Animaux commercialisés

unités

2015

2014

* Périmètre Groupe Terrena.

NUTRITION ANIMALE PONTE ET REPRODUCTEURS Les volumes du groupe en aliments ponte et reproducteurs sont en croissance de + 0,9 % pour atteindre les 372 214 tonnes dans un marché national à + 1,1 %.

TERRENA

41


NOS AC TIVITÉS

NUTRITION ANIMALE Le marché français poursuit sa baisse de 0,3 % en 2015 (- 0,6 % en 2014) pour atteindre 19,6 millions de tonnes. Les 3 secteurs les plus affectés sont les aliments porcs (- 1,3 %), les aliments lapins (- 4,2 %) et le secteur des ruminants qui a baissé de - 2,1 %. Les aliments vaches laitières sont en baisse de 4,7 % à l’instar du marché des aliments caprins en baisse de 4,6 %. En revanche, les aliments bovins viande ont progressé de + 0,8 % comme celui des aliments ovins en progression de + 5,3 %. Les volumes d’aliments en volailles ont progressé avec + 2 % avec notamment les aliments pour poulets en hausse de + 4,5 %.

La baisse de la consommation des aliments composés vaches laitières, lapins et porcs est la conséquence des mauvaises rentabilités de ces productions. Le prix des matières premières s’est maintenu au premier semestre. Le niveau des stocks et les bonnes récoltes ont favorisé une baisse régulière des prix des céréales et du soja.

Volumes commercialisés groupe 2014

Évolution

Volume Groupe Terrena

tonnes 1 410 270 1 416 741

Unités

2015

- 0,5 %

dont Coopérative Terrena

tonnes

- 1,3 %

588 423

596 391

Répar tition des volumes du groupe

Familles Répartition

4 2 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

Volailles de chair et lapins

Pondeuses et repro

Porcs

Ruminants

Autres

Total

562 100

372 200

118 300

319 700

38 000

1 410 270

40 %

- 26 %

8%

23 %

3%


…LE PÔLE AMONT

FILIÈRE RUMINANTS LAIT 2015, c’est l’année de sortie des quotas laitiers. Cette échéance était attendue par les uns et redoutée par d’autres. Après 30 années de politique laitière administrée, régulée, l’Europe s’engage dans une nouvelle économie laitière : plus ouverte, plus volatile, plus exposée aux marchés. Cette nouvelle ère laitière a démarré dans un contexte plutôt difficile, avec un fort déséquilibre entre l’offre et la demande au niveau mondial.

Du fait de coûts de production relativement stables, les revenus des producteurs ont baissé de l’ordre de - 45 % par rapport à 2014. La politique de « volumes » de la coopérative permet aux producteurs qui le souhaitent de produire des volumes « B » supplémentaires. Cette production marginale, sans investissements « nouveaux », reste souvent encore rentable malgré un prix B bas et permet de limiter les baisses de revenu.

Aucun accident climatique n’a freiné la collecte dans les grandes zones productrices de lait (Europe, Océanie, USA) et de plus, la fin des quotas a boosté la production européenne, notamment dans les pays de l’Europe du Nord. La demande de produits laitiers, quant à elle, était en repli pour diverses raisons : politique (embargo de la Russie), démographique (réduction des naissances en Chine) et économique (baisse du pétrole). En conséquence de ce déséquilibre, les cours des produits laitiers ont fortement chuté.

Cependant, la baisse des prix A et B et la production supplémentaire qui mobilise des vaches et des stocks de fourrages génèrent de sérieux problèmes de trésorerie. Aussi, sur proposition de la Commission Lait, Terrena a proposé une avance de trésorerie de 15 €/1 000 litres de volume structurel pour passer cette période tendue.

Dans ce contexte, les 815 producteurs de lait Terrena ont livré 411 millions de litres en 2015, contre 400 en 2014 et 350 en 2010. La livraison moyenne par exploitation a dépassé les 500 000 litres et, ramenée à l’unité de main-d’œuvre affectée à l’atelier lait, la livraison se situe à 318 000 litres. Cette évolution de la production a été rendue possible grâce à la politique « volume » définie par la Commission Lait pour la période post-quotas. En effet, depuis le 1er avril 2015, 324 producteurs ont fait appel à des « attributions de développement » pour 38 millions de litres et 45 jeunes producteurs ont sollicité une « attribution nouvel installé » pour 8 millions de litres. Le prix de base moyen payé par Terrena en 2015 s’établit à 305 €, en forte baisse par rapport aux deux années précédentes avec des prix historiquement élevés (361 € en 2014 et 339 €/1 000 litres en 2013).

Au niveau de Laïta, l’année laitière 2015 a également été compliquée, avec des volumes et des tarifs de PGC (Produits de Grande Consommation) en retrait, et surtout avec une forte baisse du chiffre d’affaires « poudres » du fait des cotations en repli d’environ 750 €/tonne. Comme sur les exploitations, Laïta a reporté les investissements non prioritaires. Mais ceux qui doivent à terme limiter l’impact de la volatilité, comme la nouvelle tour de séchage, ont été maintenus. Ces investissements, la recherche de marchés porteurs à l’international et le développement d’innovations traduisent l’ambition de Laïta pour l’avenir : une valorisation performante et durable de la production des adhérents. Pour accompagner cette ambition, une nouvelle démarche qualité « Passion du Lait » est déployée de l’amont à l’aval. L’objectif de cette nouvelle charte consiste « à mieux faire et le faire savoir ». Pour l’amont, « Passion du Lait », en engageant les adhérents dans une démarche de progrès, doit permettre d’une part d’améliorer la performance économique, et d’autre part, de valoriser auprès de nos clients et consommateurs, les bonnes pratiques ainsi que cette dynamique de progrès. Et c’est bien en combinant performance économique amont-aval et réponse aux attentes de nos clients que l’on garantira un avenir pour notre filière laitière.

TERRENA 43


NOS AC TIVITÉS

Prix de base A Terrena

Gestion des volumes post-2015

litres 400

350

361

300

339 310

250 2011

2012

2013

2014

2015

Prix de base B Terrena 400

litres

350

Évolution du volume structurel Terrena 300

unités 250

200 T1 2012

T1 2013

T1 2014

T1 2015

Millions de litres

400

380

360

340

320

4 4 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

Évolution

Volume structurel

Ml

428

382

+ 46

Dont volume A

Ml

367 (86 %)

359 (94 %)

+8

Dont volume B

Ml

61 (14 %)

22 (6 %)

+ 39

Démarche cer tifiée NF V01 007

420

2012

au 01/04/2014

T1 2016

Évolution de la collecte

2011

au 01/11/2015

2013

2014

2015


…LE PÔLE AMONT

NUTRITION ANIMALE En aliments pour vaches laitières, l’activité Nutrition animale, après avoir progressé de + 2,5 % en 2014 et dans un marché régional en baisse de - 7,5 % en Pays de la Loire et de -5,5 % en Poitou-Charentes a réalisé une bonne performance de - 4,2 %. Malgré le contexte laitier difficile en 2015, la coopérative a poursuivi le développement de ses gammes techniques d’aliments extrudés Nouvelle Agriculture Claris et Capalia Giga, avec une progression de + 54 % ce qui a permis une production de 23 300 tonnes d’aliments extrudés sur le site Ekoranda d’Ingrandes sur Vienne. Une nouvelle version de Profilia a

été lancée à l’automne proposant une nouvelle approche et de nouveaux critères pour le conseil en nutrition. Un nouveau module d’informations et de services ruminants sera proposé aux adhérents via le portail Terciel au cours du premier semestre 2016. Après accord de l’éleveur et pour éviter les ressaisies mensuelles, le service Profilia intégrera directement les données d’élevage en provenance de la base nationale. Terrena propose aussi une évolution de ses gammes de correcteurs azotés qui ont pour avantage une meilleure efficacité alimentaire et environnementale.

BOVINS Une année de turbulence, c’est ainsi que les éleveurs de bovins peuvent qualifier l’année 2015, avec une fin de printemps et un été marqués par des manifestations devant les abattoirs, chez les distributeurs (GMS) et des actions de sensibilisation. Ter’Elevage a su, à plusieurs reprises, faire preuve d’une grande solidarité à l’égard du monde de l’élevage en général et des adhérents en particulier. • 15 juin : aucune livraison d’animaux à destination des abattoirs par décision du conseil d’administration de Ter’Elevage et en soutien au monde de l’élevage. • Juillet-août : maintien du paiement des animaux sur la base de la grille FranceAgriMer alors que les marchés dévissent partout en France. • Septembre : opération de réduction des délais d’enlèvements : 2 000 Jeunes Bovins sont sortis des élevages par Ter’Elevage et Elivia. Le coût de l’opération est intégralement pris en charge par les groupements de l’union Ter’Elevage. • Octobre : plusieurs foyers de FCO (fièvre catarrhale ovine) sont déclarés dans le bassin allaitant du massif central. Aucune activité, dont allaitement de broutards, n’est réalisée pendant 5 semaines, ce qui freine les mises en place dans les ateliers d’engraissement de l’ouest de la France.

Néanmoins, dans ce contexte perturbé, les fondamentaux de la coopérative ont démontré tout leur intérêt dans la gestion des marchés et la sécurisation des producteurs engagés en contrat. En jeunes bovins, le plan de confortement engagé en 2012 produit ses effets, avec une progression de + 2 % des volumes dans un marché orienté à la baisse. En vaches allaitantes, secteur le plus impacté par la baisse des cours, avec un marché lourd et un problème récurrent d’adéquation de l’offre et de la demande, les volumes commercialisés restent cependant positifs (+ 1 %) et ce malgré d’importants retards d’enlèvements. Le marché de la vache de réforme laitière sera le sujet de satisfaction de l’année 2015. Avec une progression de l’ordre de + 8 %, ces volumes ont permis de répondre à la forte demande d’Elivia sur ce marché.

TERRENA 45


NOS AC TIVITÉS

2015 a permis d’établir le camp de base pour déployer les projets de développement sur La Nouvelle Agriculture® en 2016 sur 4 segments de marché et selon le planning suivant : • début 2016 : D’Anvial ; Objectif : 300 têtes par semaine, • 2e trimestre : jeunes bovins NA ; Objectif : 200 têtes par semaine, • 3e trimestre : génisses charolaises NA ; Objectif : 300 têtes par semaine, • fin d’année : vaches laitières NA ; Objectifs restant à définir. Les clôtures satellites, les boucles d’oreilles intelligentes, le projet Spec Meat, les lunettes connectées, autant d’outils de développement et de mesures concernant ces projets qui étaient à l’affiche des Terrenales 2015 et ont suscité beaucoup de curiosité de la part des éleveurs. ACCORD

D

epuis juillet 2015, l’irlandais Dawn Meats est entré au capital d’Elivia à hauteur de 49 %. Ce partenariat, fruit d’un important travail préparatoire, a pour but de dégager de nouveaux relais de croissance face à la baisse structurelle de la consommation en Europe. Cet accord engage notamment Dawn Meats à s’approvisionner auprès de Ter’Elevage. Q

Bovins Animaux commercialisés Groupe Terrena

unités

2015

2014

tête

228 755

228 941

Jeunes bovins

tête

68 730

71 302

Gros bovins

tête

60 029

44 497

Bétail maigre

tête

57 736

67 385

Veaux

tête

42 260

47 757

NUTRITION ANIMALE Les tonnages d’aliments jeunes bovins ont été stables alors que le marché national de l’aliment composé granules bovin a baissé de - 1,3 %. Suite à la mise en place de l’offre de prélèvements et d’analyses de fourrage en 2014 et aux remarques des adhérents, l’offre dénommée Previlor a été améliorée avec de nouveaux services. La gamme Persille Rubis contenant de la graine de lin extrudée et des facteurs nutritionnels spécifiques sera réservée aux adhérents produisant des bovins à viande dans le cadre du programme NA – La Nouvelle Agriculture® via D’Anvial. D’autres nouveautés accompagneront les lancements des programmes Bovins à viande NA - La Nouvelle Agriculture®.

OVINS/CAPRINS L’activité ovine de l’union Ter’Elevage a enregistré une seconde année consécutive de hausse pour atteindre 110 000 têtes. Cette progression résulte de bonnes performances technico-économiques des élevages et de l’arrivée de nouveaux producteurs de la zone BretagneNormandie et ce dans un contexte de baisse de production nationale. Dans un environnement marché n’échappant pas à la crise des produits carnés, l’engagement dans les différentes démarches qualité de 70 % de la production des adhérents a permis de maintenir la valorisation de l’agneau. Parmi ces démarches, l’agneau D’Anvial continue de séduire les consommateurs pour atteindre 4 900 agneaux distribués par les chevilles d’Elivia et s’inscrit totalement dans le principe de la Nouvelle Agriculture. Le plan de développement TOP (Ter’Elevage Ovins Production), par ses différents contrats de production, répond totalement aux attentes des adhérents et se poursuit activement dans sa deuxième année de lancement.

4 6 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

L’activité caprine, quant à elle, subit les effets négatifs de la conjoncture laitière engendrant une baisse du nombre de mises bas et entraînant le volume de l’activité à la baisse. La filière continue de se construire en 2016 avec ALPM afin de reconquérir le marché Français tout en assurant un modèle de production de chevreaux gras rentable afin d’assurer la transmission des structures d’engraissement.

Ovins Animaux commercialisés

unités

2015

2014

Groupe Terrena

tête

109 485

108 133

dont Coopérative Terrena

tête

62 067

62 211

Caprins 2015

2014

Groupe Terrena

Animaux commercialisés

unités tête

60 236

63 106

dont Coopérative Terrena

tête

31 104

32 326


…LE PÔLE AMONT

FILIÈRE VITICOLE VIGNERONS DES TERROIRS DE LA NOËLLE L’année 2015 est marquée par une évolution positive à + 2 % de l’activité au global, dans un contexte qui reste marqué par le peu de volume disponible suite à la faiblesse des trois dernières récoltes. Le contexte économique du Pays Nantais reste malgré tout difficile tandis que celui de l’Anjou atteint des sommets, avec des hausses de valorisation significatives, portées par les rosés et les bulles. Néanmoins, on notera de belles performances sur les muscadet-sur-lie, au travers de nos réseaux commerciaux que sont Ackerman et Alliance Loire, avec notamment le lancement commercial de la gamme « Collection Faure-Brac » du nom de Philippe FaureBrac, meilleur sommelier du monde et qui travaille avec les Vignerons des Terroirs de la Noëlle sur une sélection parcellaire, les suivis de maturité de baies et des protocoles de vinification spécifiques. Avec un printemps et un début d’été secs et des plus chauds, les vendanges 2015 ont renoué avec des rendements plus normaux et une qualité remarquable, tant sur les muscadets, malvoisie, coteaux d’ancenis gamay que sur les appellations angevines, notamment à base de cépage cabernet ou de chenin.

Toujours sur le plan qualité, au-delà des nombreuses médailles (citons nos médailles d’Or en Malvoisie 2014, mais aussi celles en muscadet-coteaux-de-la-loire-sur-lie et côtes-de-grandlieu-sur-lie 2014) et de notre certification « Bio », nous avons renouvelé en 2015 notre certification IFS au niveau supérieur et BRC en grade A, pour confirmer à nos clients la parfaite maîtrise de nos process.

Vignerons des Terroirs de la Noëlle unités

2015

2014

Chiffre d’affaires

M€

7,0

6,8

Produits commercialisés

hl

38 300

37 500

Volumes commercialisés en vins finis conditionnés

hl

26 100

25 400

Volumes vinifiés

hl

37 900

34 700

Surfaces de vignes en production

ha

660

690

En 2015, Terrena-VTN a poursuivi des expérimentations sur les vins sans sulfites au travers d’un projet ambitieux sur 3 ans, labellisé et soutenu par le Pôle de compétitivité Végépolys et la Région des Pays de la Loire. Les premiers résultats prometteurs ont pu être dégustés lors des Terrenales, tant sur les lieux de restauration que sur le stand partagé avec les collègues du consortium de R&D (constitué de l’ESA d’Angers, l’Institut de la Vigne et du Vin, le concessionnaire de machinisme MGAV et LVVD – Loire Viti Vini Distribution) et sur lequel l’équipe a pu même échanger avec le Ministre de l’Agriculture, Stéphane Le FOLL, autour d’un verre de « coteaux-d’ancenis rouge 2014 sans sulfites »... A noter que ce projet riche en innovations a déjà fait l’objet en 2015 de deux dépôts de brevets à l’INPI.

TERRENA 47


NOS AC TIVITÉS

LVVD Avec une progression de + 1 % de son chiffre d’affaires, LVVD poursuit sa croissance mais à un rythme plus faible que les années précédentes (+ 3 % en 2014 et + 8 % en 2013). Sur l’ensemble du vignoble, l’année a été marquée par une faible pression des maladies et ravageurs par rapport aux années précédentes hormis une pression importante en black rot dans le muscadet. C’est surtout en fertilisation que le marché a été développé avec le lancement réussi de la nouvelle gamme Line Biotech Fertivie qui permet de réaliser des mélanges adaptés aux besoins de chaque client en fonction des objectifs de production et des terroirs. L’année aura surtout été marquée par la concrétisation du projet Line Biotech Natural. Ce procédé permet une bio-préservation et une bio-protection des baies de raisin par une brumisation au moment de la vendange mécanique. L’objectif est de limiter l’apport de sulfite voire à terme de les proscrire. La solution de bio-protection est constituée à partir de levures vivantes sélectionnées avec la collaboration de l’Institut Français du Vin. Lors du SIVAL 2016, cette innovation LVVD a été récompensée par un trophée d’argent.

Au niveau des activités packaging, les ventes de bouteilles ont progressé avec le développement de bouteilles spécifiques pour des cuvées haute gamme. Un million de cartons personnalisés ont été imprimés pour les viticulteurs dans l’atelier de Mozé sur Loire. Pour 2016, en partenariat avec Ackerman et les Vignerons des Terroirs de la Noëlle, l’ambition de LVVD est d’utiliser ses innovations et ses savoirs faire pour développer les vins de La Nouvelle Agriculture®.

LVVD

Chiffre d’affaires

unités

2015

2014

M€

27,3

27,1

Répar tition du chiffre d’affaires Packaging

44 % Négoce vin 5 % Méthode traditionnelle 5 % Matériel vinicole

Vigne

33 %

7% Œnologie

9%

ACKERMAN Ackerman fait face à des marchés compliqués. De nouveau, la petite récolte entraînant un manque de disponibilité en volume conduit inévitablement à la hausse des prix du vin. Les trois croissances externes opérées en 2015 ont été réalisées dans une logique d’ancrage dans le territoire : • une prise de participation majoritaire dans les Sociétés de M. et Mme Beaujeau, vignerons emblématiques et propriétaires du Château la Varière et du Domaine de la Perruche dans le vignoble d’Anjou-Saumur. Ces vignobles représentent une superficie de près de 160 ha sur les appellations anjou-village-brissac, bonnezeaux, saumur-champigny… • l’acquisition du domaine de la Douesnerie (33 ha), contiguë au Château de la Varière, permettra de renforcer l’offre produit en domaines,

4 8 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

• le rachat de la Maison Drouet Frères, 3e opérateur du vignoble nantais, lui permet de développer un véritable outil industriel dédié à la production des vins de Nantes (deux sites additionnels, de vinification d’une capacité de 20 000 hl et d’embouteillage). Fondée en 1880, la Maison Drouet Frères figure parmi les plus anciennes maisons de vins de Loire. Elles contribuent à asseoir Ackerman comme un acteur référent des vins tranquilles de Loire. Sur un vignoble totalisant 360 ha, Ackerman est un vinificateur majeur, portant une capacité de 115 000 hl avec une puissance renforcée sur le Nantais. L’offre premium renforcée et sectorisée est créatrice de valeur.


…LE PÔLE AMONT

NA - LA NOUVELLE AGRICULTURE®

A

ckerman a récemment mis en place son nouveau groupe de réflexion des vins NA - La Nouvelle Agriculture® autour de trois projets phares : conduite de vignoble, élaboration des vins, marketing et commercialisation. Q

La maison Ackerman vient de mettre en place son ERP dont la mise en production est prévue en 2016. La solution de gestion intégrée vise d’une part à garantir l’authenticité, la disponibilité et le partage de l’information, et d’autre part à fédérer l’ensemble des processus de l’entreprise afin d’optimiser la productivité et la performance. Ackerman poursuit sa politique d’innovation produit déclinée sur ses marques et orientée « premiumisation » : • Donatien Bahuaud N7 : sancerre haut de gamme, • Ackerman Blanc de Noir : une cuvée de vin blanc tranquille, 100 % raisins noirs, • Ackerman X Gold : un vin à fines bulles, • Rémy Pannier Ligéria : un vin rosé de très haute expression. L’activité est désormais déclinée sur le circuit de distribution Vente à Distance, en fines bulles, sous la marque Monmousseau. Les objectifs 2016 illustrent le dynamisme de la maison viticole : • restructuration du site Internet de la marque Ackerman avec un vrai focus sur l’e-commerce, • devenir un acteur référent en matière d’œnotourisme avec la mise en place d’une scénarisation digitale et interactive du parcours de visite.

Ackerman unités

2015

2014

Chiffre d’affaires

M€

71,2

64,7

Produits commercialisés

hl

251 000

225 000

Volumes vinifiés

hl

115 000

90 000

Surfaces de vignes

ha

366

157

TERRENA 49


NOS AC TIVITÉS

MACHINISME ET TECHNOLOGIES SICADIMA – BEAUPRÉAU MOTOCULTURE – PÉHU L’année 2015 restera marquée par la progression du chiffre d’affaires Machinisme (+ 1 %), à 68,7 M€, après une année 2014 en net retrait (- 13 %). L’ensemble des activités (matériels, pièces de rechange et services) participent à cette évolution positive, néanmoins ternie en fin d’année en raison d’un dernier trimestre marqué par une évolution négative du chiffre d’affaires (- 1,9 %). Avec des prises de commandes respectivement en baisse de - 10,6 % en matériels neufs et - 15,7 % en matériels d’occasions sur le trimestre, et malgré le dispositif fiscal « Loi Macron », les investissements de la fin d’année 2015 auront été effectivement affectés par le contexte de prix des productions agricoles (porc, bovins et lait notamment). Le contexte extrêmement concurrentiel de fin d’année aura également participé à ce constat, avec une marque John Deere dont les récentes évolutions tarifaires et restructurations de gamme impacteront nos parts de marché sur le début d’année 2016. Pour autant l’analyse des immatriculations à fin décembre 2015 a confirmé la dynamique commerciale de nos 3 entreprises avec un gain de + 2,5 points de part de marché, à 21,1 % (253 tracteurs immatriculés) par rapport à 2014, sur le secteur couvert. Cette performance résulte du niveau élevé de notre portefeuille début 2015, associée à une bonne activité commandes sur les 9 premiers mois de l’année. Au final, le marché 2015 de tracteurs toutes marques reste néanmoins contrasté selon les départements : - 4,3 % sur le Loire-Atlantique (après une baisse de - 27,3 % en 2014) et + 9,3 % sur le Maine-et-Loire (après une baisse de - 28,1 % en 2014), tandis que le marché national termine sur une très légère progression, + 0,1 %, après un mois de décembre particulièrement fort en immatriculations (21 % des volumes de l’année 2015).

5 0 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

Nos activités de services progressent légèrement en 2015 (+ 1,8 %) mais confirment leur potentiel de développement avec sur le dernier trimestre 2015 : • les premiers effets du redéploiement de notre équipe de vendeurs itinérants pièces de rechange avec une meilleure couverture de notre secteur, • des ateliers dont les facturations de pièces sont en hausse de + 4,5 %. Les différents projets d’amélioration et d’extension de notre réseau de distribution se sont également poursuivis en 2015 avec : • la rénovation de l’agence de Bouvron, • le début des travaux de construction de notre future base de Saint-Pierre des Echaubrognes (79), qui nous permettra ainsi dès mi-2016 d’apporter un service de proximité à nos clients et prospects sur ce territoire récemment confié par John Deere. Enfin, nos équipes commerciales ont participé au relais sur le terrain de la nouvelle offre « NA – La Nouvelle Agriculture® » de Terrena, Fertilio e-RM, en apportant leur expertise sur les matériels et composants nécessaires à l’exploitation des données de modulation intra-parcellaire. L’année 2016 verra aboutir le projet de fusion de Sicadima et de ses filiales Beaupréau Motoculture et Péhu. Ce projet permettra progressivement de mettre en œuvre une organisation plus adaptée aux exigences de notre métier de distributeur avec un meilleur partage des compétences et une plus grande cohérence de nos offres sur l’ensemble de notre territoire.


…LE PÔLE AMONT

Enfin, dans un contexte de ventes de matériels dont la tendance observée sur cette fin d’année ne devrait pas connaître d’amélioration avant le 2e semestre 2016, l’accélération du développement de nos activités de services constituera l’axe de travail prioritaire pour nos équipes.

Répar tition du chiffre d’affaires

Matériels neufs

Services

24,9 %

48,1 %

Sicadima – Beaupréau Motoculture – Péhu unités

2015

2014

Chiffre d’affaires consolidé

M€

68,7

68,0

Matériels d’occasion

Tracteurs agricoles neufs John Deere immatriculés

nombre

242

214

27 %

LA NOËLLE ENVIRONNEMENT Plus de 25 ans d’expérience au service des agriculteurs de la coopérative, des collectivités du territoire et des activités du groupe Terrena. Depuis 1988, l’équipe de La Noëlle Environnement propose son expertise technique et réglementaire pour accompagner les agriculteurs dans la mise aux normes, le développement et l’optimisation de leur exploitation. Habilité centre de formation, le bureau d’études assure également la veille et la formation réglementaire auprès des agriculteurs et des salariés de la coopérative. LNE est aussi l’interlocuteur privilégié des collectivités locales et des sites de transformation du Groupe pour la valorisation de leurs effluents en épandage agricole. Bâtiment agricole – L’année 2015 a été marquée par l’entrée en vigueur du Plan de Compétitivité et d’Adaptation des Exploitations agricoles (PCAE), large dispositif d’aides à l’investissement pour la modernisation et l’amélioration des performances techniques, énergétiques et environnementales des élevages agricoles. Organisé autour de deux appels à projet, ce plan a permis de financer jusqu’à 30 millions d’euros d’investissement pour moderniser ou mettre aux normes les bâtiments d’élevage des éleveurs des Pays de Loire. Avec 60 dossiers PCAE, l’équipe bâtiment a assuré un soutien réactif à l’ensemble des productions animales et a participé au montage de 15 % des dossiers déposés sur les départements 44 et 49.

NA - LA NOUVELLE AGRICULTURE®

Fertilio e-RM, une solution NA pour valoriser l’hétérogénéité des parcelles

M

ise en place et proposée par les équipes des productions végétales depuis l’automne 2015, la prestation Fertilio e-RM a déjà séduit de nombreux agriculteurs. En 2016, c’est plus de 2 000 ha qui seront confiés à nos experts pédologues pour établir les profils et les cartes de sols, deux maillons essentiels pour le pilotage de la fertilisation à la micro-parcelle. Toutes ces activités ont permis de consolider un chiffre d’affaires de 1,25 M€, en progression de + 9,4 % par rapport à l’année précédente. C’est dans ces conditions favorables que le bureau d’études La Noëlle Environnement a rejoint le pôle Amont au 1er janvier 2016 pour accompagner les activités du Groupe dans le développement des solutions de La Nouvelle Agriculture® et la création de valeur chez les adhérents de la coopérative. Q

Agréés Charte Qualité Bâtiment Elevage Bovins, les techniciens bâtiment ont apporté leur expertise pour concevoir des bâtiments d’élevage modernes et performants. Avec plus de 130 permis de construire et 36 projets de conception toute production animale confondue, le volume de dossiers bâtiment s’est parfaitement maintenu malgré un contexte plus difficile, notamment pour les productions porcines et bovines. Droit d’exploiter – Après les élevages bovins et porcins en décembre 2013, la simplification de la procédure d’autorisation de la nomenclature ICPE Elevage se généralise aux élevages de volailles en octobre 2015. Ils bénéficient à leur tour du régime de l’enregistrement qui les dispense d’une étude d’impact et d’une enquête publique systématiques. TERRENA

51


NOS AC TIVITÉS

Accompagnée d’une réduction des délais d’instruction, cette nouvelle disposition permet aussi de diminuer significativement les coûts des procédures administratives. Il en résulte pour cette année une nette augmentation du nombre de dossiers (+ 50 %) majoritairement réalisés sur les élevages de volailles qui concentrent 45 % du chiffre d’affaires de cette activité.

Formations – Le report au 26 novembre 2015 de la date butoir pour la détention obligatoire du certificat individuel pour la vente et l’utilisation de produits phytosanitaires a permis de maintenir stable le volume des formations certiphytos avec cette année encore, près de 900 agriculteurs, techniciens et conseillers vendeurs certifiés.

Veille réglementaire – Avec une hausse de près de + 20 % du nombre de déclarations PAC et une année marquée par une profonde réforme, l’animation réglementaire et le soutien opérationnel aux équipes des productions végétales, grâce notamment à la mise en place d’une hotline accessible 5 jours sur 7, ont permis d’assurer le bon déroulement de la campagne PAC 2015. Valorisation de la matière organique – Interlocuteur privilégié des industriels et des collectivités pour la valorisation de leurs effluents organiques en épandage agricole, le bureau d’études poursuit son développement sur cette activité qui représente cette année plus de 20 % du chiffre d’affaires. Pour 2016, l’intégration de la prestation « plan d’épandage » à l’offre de service Fertilio portée par les équipes des productions végétales devrait permettre la mise à jour réglementaire de plus de 20 000 ha, surface cartographiée en 2015.

L’année 2016 s’annonce plus calme mais la baisse attendue de l’activité sera compensée par le renouvellement des certificats délivrés il y a 5 ans et la mise en place de nouvelles offres de formation, financées par VIVEA, pour accompagner les entrepreneurs agricoles dans la transition vers La Nouvelle Agriculture®.

Répar tition du chiffre d’affaires par activité Formation et veille réglementaire

Bâtiment agricole

27 %

29 %

Droit d’exploiter

11 %

Matière organique

32 %

SOLUTIONS D’ÉLEVAGE & TECHNOLOGIE Proval termine son exercice 2015 par une progression de + 1 % de son chiffre d’affaires global dans un contexte marqué par des réflexions de développement de la part des éleveurs mais freinées par une conjoncture de marché morose. Le nouveau périmètre de Proval Saint Laurent comprenant l’ouverture en avril 2015 d’un pôle « magasin et atelier » vise à développer les trois métiers majeurs de l’entreprise : l’installation et la maintenance des équipements techniques dans les bâtiments d’élevage, la distribution d’équipements et de matériaux pour les élevages et la vente de machines agricoles sélectionnées pour l’éleveur. Dans un environnement en baisse pour la majorité des concessions, l’activité Proval Machinisme a maintenu son niveau d’activité de 2014 en privilégiant d’une part la promotion de son outil de distribution sous la marque Efficia construite avec Terrena Nutrition Animale associant distribution d’aliments et suivi de performances, et l’élargissement de son territoire commercial aux éleveurs des Deux Sèvres et de Vendée. Pour 2016, nous travaillerons sur la valorisation du matériel d’occasion, levier de performance interne et offrant des solutions économiques dans un contexte plus difficile du renouvellement du parc matériel des éleveurs. L’équipe Proval Magasin sélectionne ses articles répondant à la protection des utilisateurs et à l’amélioration de la performance de l’atelier des éleveurs. En 2016, des actions commerciales sont prévues pour soutenir le développement et présenter de nouvelles solutions en veillant à proposer un produit adapté au projet du client.

52 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

La forte mobilisation de Proval avec des fournisseurs partenaires aux Terrenales 2015 structurée autour de plusieurs ateliers spécialisés a permis d’une part de conforter la position de Proval comme offreur de solutions techniques d’élevage et d’autre part de réaliser des ventes d’aménagement de bâtiments : la sécurité et la production selon le modèle de l’AEI (Agriculture Écologiquement Intensive) ; quelques-unes de nos réalisations du 2e semestre 2015 : • L’outil de contention pour bovins pour travailler seul en toute sécurité : Secu’Prov. • L’équipement de gestion des odeurs et des poussières en test aujourd’hui en élevage volailles ; un accord d’exclusivité a été signé et laisse présager des déploiements dans les autres productions animales. Cette politique innovante orientée solutions nouvelles de production est permise grâce à un travail permanent entre les filières animales de Terrena et l’expertise de Terrena Innovation. Conscient des nouvelles demandes d’automatisation, Proval installera dès le 1er semestre 2016 ses premiers robots de traite.

Solutions d’élevage & technologie – Proval unités

2015

2014

Évolution

Chiffre d’affaires total

M€

13,5

13,4

+1%

• dont chiffre d’affaires installation-maintenance

M€

5,03

4,85

+4%

• dont chiffre d’affaires magasins spécialisés

M€

4,00

4,05

-2%

• dont chiffre d’affaires machinisme

M€

4,50

4,50

Stable


…LE PÔLE AMONT

FILIÈRE BIOLOGIQUE L’année 2015 a été marquée en France par le retour des conversions bio à grande échelle avec la réforme de la PAC favorable à l’agriculture biologique d’une part et les difficultés des productions conventionnelles d’autre part. Dans ce contexte, on assiste à une poursuite de la hausse de la consommation de produits alimentaires biologiques en France et en Europe. Le chiffre d’affaires de la consommation de produits alimentaires biologiques a dépassé les 5 milliards d’euros en France en 2015 contre 4,5 milliards d’euros en 2014 ; cette tendance devrait se poursuivre en 2016. En Terrena, les conversions sont aussi très fortes puisque la collecte de grains 2016 devrait très fortement augmenter pour se rapprocher des 20 000 tonnes après une progression de près de 30 % en 2015. Du côté des productions animales, la croissance se poursuit aussi bien en ruminants qu’en monogastriques. Seule la production porcine est restée stable en 2015 mais devrait elle aussi reprendre sa marche en avant au deuxième semestre 2016. Dans toutes les productions les prix des apports tant en productions végétales qu’en productions animales se sont maintenus à un très haut niveau qui devrait perdurer au moins sur le premier semestre 2016.

En fin d’année 2015 la gouvernance de l’activité biologique du groupe Terrena a évolué en créant entre autres un Comité de pilotage de toutes les activités bio pour mieux coordonner les actions de développement. Afin d’atteindre les objectifs fixés sur la période 2016-2020 un technicocommercial bio sera recruté sur la Vienne ainsi qu’un responsable de l’agronomie bio pour apporter un conseil technique de haut niveau aux producteurs Terrena. Enfin, pour faire face au développement de la collecte Bio en 2016, Terrena va mettre à disposition un troisième silo avec séchoir dans le sud Vienne d’une capacité légèrement supérieure à 11 000 tonnes ce qui porte la capacité totale de stockage du groupe en grains bio à près de 25 000 tonnes. La fabrication des aliments bio du groupe située à Teillé (44) a atteint les 52 000 tonnes d’aliments composés.

Filière biologique Unité

2015

2014

Viandes rouges

Produits

tonnes

3 330

3 308

Volailles de chair

tonnes

4 600

4 158

Œufs

tonnes

6 623

6 203

Céréales

tonnes

11 220

7 993

Nutrition animale

tonnes

52 141

49 158

Meunerie

tonnes

7 912

5 890

TERRENA 53


NNOOSS AACCTTI IVVI ITTÉÉSS

LE PÔLE VÉGÉTAL SPÉCIALISÉ Les métiers de la génétique du végétal contribuent activement aux défis du monde agricole : produire plus avec moins, produire mieux et répondre aux enjeux agro-écologiques, développer la biodiversité, ou encore augmenter les rendements. Les métiers des ingrédients du végétal répondent à une demande croissante de végétalisation de notre alimentation, ou plus globalement à la 2e transition alimentaire connue dans les pays développés, à savoir une hausse des protéines végétales dans l’alimentation humaine. Le pôle Végétal spécialisé participe, par sa valeur ajoutée, au déploiement d’offres différenciées sur ces marchés.

Interview G u i l l a u m e M O T H E , Directeur du pôle Végétal spécialisé

GUILLAUME MOTHE, QUEL BILAN DRESSEZ-VOUS DE L’ACTIVITÉ 2015 POUR VOTRE PÔLE ?

Guillaume MOTHE, Directeur du pôle Végétal spécialisé

5 4 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

G.M. Après la mise en place l’année précédente d’une stratégie de spécialisation sur deux axes, la génétique du végétal et les ingrédients, afin de faire apparaître des leaders sur ces deux marchés très dynamiques, et de permettre de s’inscrire dans la stratégie NA - La Nouvelle Agriculture® de Terrena, l’année 2015 est caractérisée par une excellente performance économique, avec un résultat en forte augmentation par rapport à 2014 à périmètre comparable. Pour la branche génétique du végétal, notons un nouveau résultat historique pour Dalival qui poursuit son développement à l’international, avec notamment la création d’une filiale en Pologne, le maintien d’un chiffre d’affaires soutenu pour Terrena Semences grâce à la diversité de ses activités, et un retour significatif des volumes chez Jouffray Drillaud. L’excellente performance à l’international de ce dernier, notamment sur les ventes de semences de luzerne, confirme également la stratégie R&D gagnante, et des technologies semences désormais reconnues sur les marchés. Une vision et

une anticipation des besoins à moyen et long terme qui doivent être saluées. À noter également une première étape importante du redressement économique de Minier, et le lancement de la marque « Silence ça pousse » que nous retrouverons dans les jardineries dès cette année. L’année 2015 a également permis de pérenniser notre filière Bulbes en cédant notre filiale commerciale Jeanne de Laval à la société Novaflore. Pour la branche Ingrédients du végétal, Terrena Meunerie obtient un résultat de nouveau en progression, confirmant le redressement économique de 2014. L’acquisition d’un fonds de commerce spécialisé sur le segment de la Boulangerie Artisanale, ainsi que le développement significatif des clients en Farine NA - La Nouvelle Agriculture® s’inscrivent dans le plan de développement. Enfin, notons la naissance d’Inveja, issue de la fusion de Lup’Ingrédients et Livrac. Cette nouvelle société vise à développer, par l’innovation, une filière complète de protéines végétales et de mélanges d’ingrédients issus du végétal, maîtrisée, de la semence jusqu’à l’incorporation dans le produit alimentaire.


… L E P Ô L E V ÉG É TA L S P ÉC I A L I S É

VIS-À-VIS DE LA NA - LA NOUVELLE AGRICULTURE®, QUEL EST LE RÔLE STRATÉGIQUE JOUÉ PAR LE PÔLE VÉGÉTAL SPÉCIALISÉ ?

G.M. Il y contribue de deux manières bien distinctes : en apportant des Solutions NA La Nouvelle Agriculture® et en commercialisant des produits NA - La Nouvelle Agriculture®. Dans la branche Génétique du végétal, les différentes filiales conçoivent des Solutions NA - La Nouvelle Agriculture® par l’innovation génétique : introduction de variétés plus résistantes aux maladies, introduction de légumineuses ou protéagineux, de couverts végétaux ou développement de technologies appliquées aux semences, etc. Autant d’initiatives qui développent la NA - La Nouvelle Agriculture® sur le marché des grandes cultures, de l’élevage et de l’arboriculture. La branche Ingrédients du végétal, quant à elle, consacre une part significative de son activité aux produits NA - La Nouvelle Agriculture®. Travaillés en filière, les ingrédients à base de protéines végétales issues des céréales, lupins et autres espèces sont produits, transformés et commercialisés par les activités meunerie et ingrédients nutri-fonctionnels. Sans oublier le lancement prometteur de la première farine NA - La Nouvelle Agriculture® par Evelia en boulangerie artisanale.

QUELLE PLACE ACCORDER À LA DÉMARCHE INNOVATION AU SEIN DU PÔLE VÉGÉTAL SPÉCIALISÉ ? G.M. L’innovation est au cœur de chaque métier du pôle Végétal spécialisé. Plusieurs centres de recherche spécialisés par métier ont permis de développer des solutions de traitement et d’enrobage de semences, ou encore de développer des pommes à nouvelles qualités nutritionnelles et gustatives, etc. À ce titre et par exemple, je me réjouis des récentes homologations obtenues par Jouffray-Drillaud sur leurs innovations Nutrition Santé Végétale. Elles sont la concrétisation de nombreuses années de recherche et ouvrent la voie au marché de la bioscience et la commercialisation

261 M€ DE CHIFFRE D’AFFAIRES

5,2 % DU CA DU GROUPE

1 137 SALARIÉS

de produits de biocontrôle. C’est également un axe important pour trouver et développer davantage d’applications nutritionnelles et fonctionnelles sur les protéines végétales, à base de céréales, lupin ou autres espèces. Le pôle Végétal spécialisé reste le creuset de la recherche au sein de Terrena et le premier pourvoyeur d’innovations au service et au bénéfice de l’ensemble des pôles de la coopérative. Le réseau de partenariats, construit au fil des années avec de nombreux centres de recherche publics et privés, témoigne de la vitalité R&D du pôle. Développé en France et à l’étranger, sur les 5 continents en ce qui concerne Dalival, notre réseau contribue à renforcer le rôle moteur du pôle Végétal spécialisé dans les progrès des sciences du végétal. Progrès que nous partageons auprès d’autres semenciers dans une logique d’ouverture.

POUVEZ-VOUS NOUS RAPPELER LES PERSPECTIVES DE VOTRE PÔLE POUR 2016 ?

« L’OBJECTIF AFFICHÉ EST CLAIR : ACCÉLÉRER LA R&D ET LE DÉVELOPPEMENT À L’INTERNATIONAL POUR CONFORTER NOS POSITIONS SUR NOS MARCHÉS. »

G.M. Dans un contexte d’internationalisation, d’atteinte de taille critique et de forts besoins en R&D, nous ambitionnons de devenir un acteur mondial en semences, notamment en production de semences, en technologies de semences et en génétique. Mais également un leader mondial en pépinières à fruits, un acteur européen incontournable en ingrédients nutri-fonctionnels et un acteur national majeur en meunerie. L’objectif affiché est clair : accélérer la R&D et le développement à l’international pour conforter nos positions sur nos marchés. Acteur majeur et reconnu sur les marchés de la génétique et des ingrédients du végétal, notre pôle contribue activement au développement de la NA - La Nouvelle Agriculture® au sein du groupe Terrena. L’élément clef de cette participation est le renforcement des liens entre les pôles Amont et Végétal spécialisé. Ce travail rapproché en filière, particulièrement différenciateur, se concrétise par le déploiement de plusieurs comités filières et autres synergies transverses identifiées. Q

TERRENA 55


NOS AC TIVITÉS

GÉNÉTIQUE DU VÉGÉTAL SEMENCES JOUFFRAY-DRILLAUD

Bonne performance sur le marché des semences, avec les légumineuses en tête ! L’activité semences enregistre une excellente performance avec une progression de la contribution de + 18 %. Dans un marché plutôt dynamique, nos ventes de semences de luzerne ont progressé de + 43 % sur l’Europe. Sur ce segment, Jouffray-Drillaud affirme son leadership avec 35 % de part de marché en France et une prise de position significative sur la zone Union européenne. Un objectif de croissance de + 35 % en 2016, conforté par la dynamique internationale et le lancement d’innovations génétiques et technologiques. Sur le segment des semences fourragères, le lancement de la nouvelle gamme de mélanges fourrager permet une progression de + 61 % des ventes, sur un marché dynamisé par le plan protéines et la recherche d’autonomie alimentaire des élevages. En 2016, notre croissance sur ce segment s’appuiera sur le développement des mélanges riches en légumineuses et le lancement de nouvelles variétés fourragères innovantes. La nouvelle PAC et l’extension des zones vulnérables ont dopé le marché des couverts végétaux, sur lequel nous enregistrons une croissance de + 35 % de nos ventes, principalement sur le segment des couverts interculture, mais aussi sur le marché des plantes compagnes en Europe de l’Ouest. Pour 2016, notre objectif est d’augmenter notre rentabilité par la segmentation de l’offre et le développement d’innovations, comme les semences de couverts enrobées avec des mycorhizes.

5 6 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

Une stratégie d’investissement gagnante avec les SAS Energy La stratégie d’investissement et de R&D en technologie semences engagées ces 5 dernières années porte ses fruits. Le pelliculage multi-couches à effet starter, appliqué autour des semences (solution SAS Energy lancée il y a 3 ans), a été appliqué en 2015 sur 65 % de nos volumes de semences de luzerne, qui sont eux même en progression de + 43 %. Cette innovation sur la micro-nutrition en phase juvénile des jeunes luzernes est une réelle source de différenciation sur ce marché et un levier de contribution sur cette activité. L’année 2016, verra le lancement de nouvelles innovations sur les semences de luzerne, de mélanges fourragers et de couverts végétaux. Fort des succès enregistrés, nous allons accélérer notre programme de recherche.

Innovations Nutrition Santé Végétale, adjuvant « vert » et solution de biocontrôle L’activité nutrition santé végétale baisse de - 8 % en contribution, en raison d’une forte concurrence sur le marché des huiles végétales adjuvantes. Malgré cette baisse sensible, Jouffray-Drillaud est leader en France et s’inscrit dans un plan de développement européen pour pénétrer les marchés à fort potentiel. Pour cela, l’entreprise s’appuie sur deux piliers : l’obtention d’autorisations de mise en marché obtenues dans 10 pays et la structuration du réseau commercial. En 2016, notre activité Nutrition Santé Végétale retrouvera le chemin de la croissance, grâce à l’arrivée de deux innovations : Pixies un adjuvant « vert » multifonction, et Messager un produit de biocontrôle. Ces


… L E P Ô L E V ÉG É TA L S P ÉC I A L I S É

deux innovations s’inscrivent dans le déploiement de La Nouvelle Agriculture®, et sont le fruit de la Recherche & Développement de Jouffray-Drillaud et de partenariats. Enfin deux nouvelles homologations sont attendues sur 2016, un inhibiteur d’uréas pour maximiser l’efficacité des solutions azotées et un adjuvant extemporané pour les herbicides.

Jouffray-Drillaud Unités

2015

2014

Chiffre d’affaires total

M€

62,7

57,8

Chiffre d’affaires international

M€

Effectif

4,7

4,3

161

162

Répar tition du chiffre d’affaires

STRATÉGIE

L’Eco Performance®, une initiative innovante Jouffray-Drillaud

M

arque déposée dans 27 pays de l’Union européenne, l’Eco Performance® est l’orientation stratégique majeure pour Jouffray-Drilllaud (qui consacre 8 % de son chiffre d’affaires dans la R&D). Son but est d’innover sur les marchés des cultures fourragères, des grandes cultures et des cultures spécialisées en développant des productions intégrées plus respectueuses de l’environnement et des fondamentaux de l’agronomie. Son objectif est aussi de réaliser des gains de productivité et de générer de la valeur ajoutée à partager tout en améliorant l’image de l’agriculture. Q

Semences Prestations

53 %

9% Nutrition Santé Végétale

38 %

SEMENCES TERRENA Terrena, l’un des leaders français de la production de semences, a connu une nouvelle année proche de son record de production. 2015 est la 3e meilleure performance en termes de surfaces mises en production. L’activité semences se déploie sur 3 sites : Beaufort-enVallée, Lusignan, Vern-d’Anjou.

Semences de maïs Terrena semences a connu une très forte croissance des surfaces depuis 3 ans, supérieure à la progression nationale. Les surfaces 2015 ont marqué le pas, comme l’ensemble des prestataires français.

Semences potagères Les surfaces ont de nouveau progressé en 2015 de plus de 18 %. La progression s’est principalement faite en pois et en haricots. Les productions sous tunnel restent stables. La période de récolte a été globalement favorable hormis pour les haricots.

Grâce à la technicité du réseau de producteurs et la climatologie exceptionnelle de la région, nos rendements semenciers sont supérieurs à ceux obtenus au niveau national, ce qui confirment de nouveau leur excellente stabilité pluriannuelle. Les investissements importants réalisés sur les dernières années ont permis d’optimiser la récolte ainsi que le délai de nos prestations industrielles pour nos clients. En dernier lieu, nos capacités de stockage renforcées, ont permis de répondre aux attentes de nos clients, avec des volumes multipliées par 3 versus le niveau normatif, et de sécuriser nos prestations futures.

Semences de céréales La production de céréales hybrides a doublé en 2015. Terrena produit des hybrides aussi bien de blé, d’orge et de triticale. Les surfaces globales en céréales ont progressé de 11 %. TERRENA 57


NOS AC TIVITÉS

Semences fourragères Les surfaces de fourragères ont augmenté de 8 %. Les rendements en légumineuses se sont améliorés de sorte que les volumes produits sont 50 % supérieurs à ceux de 2014. Les volumes de fourragères produits en 2015 sont un record absolu. En 2015, certains process ont évolué pour passer des haricots (graine extrêmement fragile) ce qui a convaincu nos clients de nous confier plus de production. En termes de perspectives, deux projets structurants ont été lancés ou concrétisés sur l’année 2015 : • Le projet Excellence, lancé mi 2015 avec un horizon 5 ans, a pour but de développer les services proposés par Terrena semences et de proposer une nouvelle approche commerciale, segmentée par métier : production, processing, seed technology, logistique.

• L’activité technosemences se voit renforcée par l’acquisition d’une ligne d’enrobage dédiée permettant le début des prestations industrielles courant 2016. De nouvelles prestations sont d’ores et déjà à l’étude en partenariat avec certains de nos clients.

Semences Terrena Coopérative Terrena Production de semences

Unités q

Effectif Producteurs Surfaces

ha

Clients internationaux

2015

2014

448 992

503 890

192

207

566

571

11 107

12 439

77

77

PÉPINIÈRES DALIVAL

EXCLUSIVITÉ e

En 2015, le groupe Dalival vit sa 3 année de fusion dans la continuité en communiquant avec sa nouvelle charte graphique et son nom en France comme à l’étranger. À travers son unité de Recherche et Développement IFO, Dalival voit ses nouvelles variétés intéresser des acteurs majeurs au niveau international. Concernant l’activité pépinière, outre la consolidation de son développement commercial à l’export, Dalival a créé une nouvelle filiale en Pologne Qualival dont l’objectif est de proposer aux producteurs polonais des arbres de qualité avec des variétés adaptées à leur climat. En 2015, le verger Dalival a vu sa récolte de fruits atteindre des niveaux historiques profitant d’un climat favorisant le grossissement et la coloration des fruits. La vente des fruits est plus dynamique qu’en 2014 même si, du fait d’un pourcentage de variétés marketées élevé (plus de 55 %) dans son verger, les secousses du marché sont mieux amorties. L’année 2016 restera dans une dynamique de consolidation, de mise en avant de certaines nouvelles variétés et de développement commercial à l’étranger. Le groupe Dalival maintient ses investissements tant au niveau de la production par ses renouvellements de plantation et de ses outils qu’au niveau humain par des recrutements visant à progresser et à se renforcer selon les domaines d’activité.

Dalival Unités

2015

2014

Chiffre d’affaires

M€

36,4

32,5

Chiffre d’affaires pépinières

M€

31,1

27,4

tonne

7 000

6 000

13

13

Production de pommes Surface de vergers pour la création et l’expérimentation variétales-IFO

5 8 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

ha

Une pomme résistante et exotique

S

ucrée, juteuse, aux arômes rappelant la pêche et le litchi, la pomme Ladina présente tous les atouts pour séduire les arboriculteurs à la recherche d’une plus grande diversité de leur offre. Cette variété, inédite en France, est issue d’un croisement entre Topaz et Fuji. Mieux adaptée à la culture biologique, Ladina est résistante à certaines tavelures, tolérante au feu bactérien et faiblement sensible à l’oïdium. Cette pomme est très rouge foncé (80 % minium) de calibre moyen, légèrement aplatie, sucrée, juteuse et de bonne productivité (60 à 70 tonnes à l’hectare pour un verger de trois mille arbres). Récoltée à la mi-septembre, elle permet en outre d’assurer la continuité des activités de récolte de pommes résistantes à la tavelure. Dalival en détient l’exclusivité de diffusion en France et prévoit dans un premier temps d’en réserver la distribution à un marché de niche ou de vente au détail à la ferme. Q


… L E P Ô L E V ÉG É TA L S P ÉC I A L I S É

PÉPINIÈRES MINIER Malgré des conditions de marché qui restent encore très tendues du fait d’une offre produits toujours très importante, Minier a su maintenir ses positions sur ses deux segments, la distribution spécialisée et le marché professionnel. Pour cela l’entreprise s’est appuyée sur ses atouts, une équipe commerciale professionnelle et motivée, une offre produit de qualité et innovante, une dynamique marketing reconnue. Sur le marché professionnel, l’année 2015 s’est déclinée en deux temps. Un printemps difficile, contrecoup des baisses de budgets publics. Et une bonne progression sur l’automne, qui a redonné de l’espoir et de la vitalité à un marché qui avait besoin de repartir de l’avant. Mais cette embellie n’a malheureusement pas permis de compenser le retard pris sur le printemps.

Le développement de Minier s’appuie également sur un service de R&D unique dans la profession et dans lequel nous continuons à investir. Cette mobilisation dans l’innovation nous permet d’offrir tous les ans à nos clients plus d’une dizaine de nouveaux produits. Preuve de ce dynamisme, le dernier concours Innovert organisé par le Salon du Végétal d’Angers a récompensé nos innovations avec 3 distinctions. Cette nouvelle stratégie a pour objectif de porter l’évolution des Pépinières Minier dans les années à venir et lui permettre de retrouver un équilibre financier, une première étape vers cet objectif a été franchie avec succès en 2015.

La bonne nouvelle est venue du marché des jeunes plants où Minier vise la place de leader français. Nous avons consolidé nos parts de marché sur ce segment en dépit des baisses de mise en culture des professionnels. La bonne performance sur les jeunes plants se traduit notamment sur les marchés exports où Minier fait 37 % de ses ventes. Présent dans 17 pays, Minier se positionne comme un leader européen du secteur et le premier exportateur français de végétaux. Il faut saluer notamment la performance sur le Royaume Uni où les ventes ont progressé de 20 %, portées par un dynamisme économique marqué. Les marchés du sud également ont bien résisté. L’Espagne où Minier est retourné après plusieurs années d’absence et l’Italie qui reste un grand pays de production avec une demande de jeunes plants qui reste soutenue. Mais le fait majeur de l’année 2015 pour les Pépinières Minier restera le virage pris par l’entreprise avec la mise en place d’un plan stratégique qui assurera son retour à la rentabilité. L’axe majeur de cette nouvelle stratégie est la clarification des segments qui s’appuie sur le lancement de la marque « Silence, ça pousse ! ». Cette marque, destinée au marché de la jardinerie, sera la nouvelle signature de l’entreprise dans les jardineries à partir de janvier 2016. La marque « Minier Solutions Pro » sera quant à elle réservée à l’offre commercialisée auprès des producteurs. Ce tournant stratégique permet à l’entreprise de bien clarifier ses deux activités complémentaires auprès de ses clients. De nouveau Minier innove en installant pour la première fois une marque forte dans le marché des végétaux grâce à un partenariat avec France Télévision et son émission télévisée incontournable, suivie toutes les semaines par 500 000 fidèles. Minier propose ainsi d’accompagner le jardinier avant, pendant et après l’achat. Qu’il soit expert ou néophyte, celui-ci pourra prolonger l’expérience de l’émission en jardinerie grâce à une large gamme de plantes de qualité sélectionnées par Minier et commercialisées sous la marque « Silence, ça pousse ! ». Puis, chez lui, il trouvera tous les conseils et toutes les réponses aux questions qu’il pourrait se poser sur le nouveau site internet coach-silenceca-pousse.fr. Un coach, diplômé de l’école d’architecture et de paysage de Bordeaux, a été spécialement recruté pour animer le site et des clubs régionaux, lieux de partage et d’échange des amateurs de jardins.

Pépinières Minier Unités

2015

2014

Chiffre d’affaires

M€

23,7

24,4

• Distribution spécialisée (DS)

M€

10,9

11,2

• Professionnel (Pro)

M€

12,8

13,2

dont : Jeunes plants

M€

4,6

4,4

Plantes

M€

19,1

20,0

CESSION

Terrena cède Jeanne de Laval à Nova-Flore

L

e Conseil d’administration de Terrena a validé la cession du fonds de commerce au 1er janvier 2016 de Jeanne de Laval, filiale de commercialisation de bulbes à fleurs, à la société Nova-Flore, spécialisée dans la vente de semences de fleurs horticoles et sauvages. Grâce à cette acquisition, Nova-Flore souhaite élargir et diversifier ses gammes de produits à destination des particuliers et renforcer ainsi sa présence sur le marché du jardin. Pour Terrena, l’opération offre des débouchés de proximité aux 20 producteurs adhérents de Terrena Bulbes, tout en maintenant l’employabilité. Q

T E R R E N A 59


NOS AC TIVITÉS

INGRÉDIENTS DU VÉGÉTAL EVÉLIA - TERRENA MEUNERIE Cette année marque la confirmation du retour de résultats économiques positifs, pour une deuxième année consécutive. Les volumes 2015 sont en légère croissance grâce à la progression des volumes fournis aux industries agroalimentaires et à la stabilisation de nos ventes en boulangerie artisanale. Le développement de la gamme Nouvelle Agriculture en boulangerie artisanale est une réussite. La filière de proximité, la préservation de l’environnement et l’engagement des producteurs sont tout particulièrement appréciés par nos clients artisans-boulangers. L’année 2015 fut aussi marquée par la reprise de la clientèle de la Minoterie Collin et l’exploitation temporaire du moulin de Saint Méloir ce qui nous permet de conforter nos positions commerciales en Bretagne. Après une première étape de redressement économique confirmée, les équipes vont finaliser en 2016 la deuxième étape de la feuille de route stratégique, avec pour objectifs d’assurer une rentabilité pérenne ainsi qu’un développement de cette activité stratégique pour Terrena, dans le respect des valeurs et de la mission de la coopérative.

6 0 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

BOULANGERIE

NA – La Nouvelle Agriculture® en boulangerie artisanale

R

ecréer le lien entre l’agriculteur, le meunier et le boulanger, valoriser le travail de chacun auprès du consommateur, travailler une farine dont la qualité repose sur l’engagement au respect d’un cahier des charges drastique, tels sont les bénéfices aujourd’hui manifestes de la Farine NA - La Nouvelle Agriculture®, 100 % locale. Élaborée à partir de blés robustes et adaptés aux sols des régions productrices, conservés sans traitement insecticide, la Farine NA - La Nouvelle Agriculture® a donné naissance à quatre recettes aujourd’hui disponibles en boulangerie et pour lesquelles les retours consommateurs sont très positifs. C’est à la fois ces exigences de proximité, de qualité et de goût qui font la réussite de la démarche NA - La Nouvelle Agriculture® auprès des producteurs et artisans, comme des clients. Q


… L E P Ô L E V ÉG É TA L S P ÉC I A L I S É

En effet, nous poursuivons nos efforts pour développer durablement l’activité commerciale Boulangerie Artisanale : • La gamme Nouvelle Agriculture® déployée avec succès auprès de nos artisans boulangers. • La marque Festival des Pains dont la notoriété est nationale. En Industrie agroalimentaire, nous allons accélérer l’apport d’expertise technique en développant le codéveloppement et en recherchant le partenariat avec nos clients.

nous investissons significativement dès 2016 sur un nouvel outil de mélange afin d’améliorer encore nos standards qualité, et d’offrir à nos clients plus de produits répondant spécifiquement à leurs besoins.

Meunerie Terrena Unités

2015

2014

Blé

tonne

225 013

218 276

Farine

tonne

181 618

176 645

Effectif

ETP

217

216

Pour cela, nous développons un axe recherche et développement en partenariat avec INVEJA afin de créer des synergies et de la valeur ajoutée pour nos clients, et

INGRÉDIENTS DU VÉGÉTAL En 2015, la société Inveja est née du rapprochement de Livrac spécialiste des mixes ingrédients issus du végétal et de Lup’Ingredients expert du lupin, toutes deux activités du groupe Terrena. Ce nouvel ensemble au chiffre d’affaires de 11 M€ et 23 salariés développe un savoir-faire dans la conception, la production et la commercialisation d’ingrédients d’origine végétale (lupin, blé, autres sources protéiques végétales) destinés aux industriels de l’agro-alimentaire (BVP, produits sans gluten, substitut de viande, boissons végétales…). Fort de son ambition de devenir un acteur de taille européenne et dans un contexte de demande mondiale en protéines végétales en forte hausse, Inveja va renforcer courant 2016 son équipe R&D et investir dans son laboratoire. Parallèlement, d’importants investissements seront faits sur le site de production de Haute Goulaine (44) pour augmenter les capacités de production et pour plus que jamais garantir la qualité et la sécurité des aliments.

Ce sera la clé pour entamer l’exploration de nouvelles ressources végétales et ainsi proposer une offre en évolution permanente de « produits alimentaires intermédiaires » porteurs de sens au vu des enjeux environnementaux, économiques et sociétaux. Inveja pourra compter sur les adhérents de la coopérative pour s’approvisionner en matières premières issues d’une filière végétale s’inscrivant dans la démarche La Nouvelle Agriculture® portée par Terrena. Inveja s’appuiera également sur son partenaire Sofiprotéol partageant une vision commune sur le développement des protéines végétales et bénéficiera des compétences et des moyens du groupe Avril pour accéder à des technologies novatrices nécessaires à son développement. 2016 sera enfin l’année de l’international : le Canada, les USA ou encore la Chine montrent de fortes marques d’intérêt pour nos ingrédients et notre savoir-faire. C’est avec passion que les équipes Inveja relèveront ces défis et révèleront le potentiel des ressources végétales !

POMMES À JUS (POMMIAUX) La SA Pommiaux filiale de Terrena a transformé sur son site de Martigné Ferchaud en Ille et Vilaine un volume de 6 900 tonnes de pommes en 2015 soit 7 % de moins qu’en 2014. Cette baisse d’activité s’explique par une forte perturbation sur le marché des purs jus de pommes avec une présence renouvelée de produits d’importation. La récolte 2015 s’est révélée conséquente en pommes à cidre et moyenne en pommes de table. Cette répartition a eu pour effet un maintien des cours de matières premières à un niveau moyen voire élevé ne favorisant pas la compétitivité des productions françaises.

Nos ventes de jus de pommes ont enregistré une érosion de - 8 % pour s’établirent à 51 900 hectolitres. La baisse des volumes vendus et le prix matière première soutenu n’ont pas favorisé un équilibre financier cohérent. Pour 2016, les perspectives en volumes de ventes semblent repartir sur une dynamique plus positive. Toutefois il est encore trop tôt pour se prononcer sur une tendance finale, les projections en pommes étant soumises aux aléas climatiques et de ce fait les résultats attendus à la fois industriellement et économiquement restent incertains.

TERRENA 61


NNOOSS AACCTTI IVVI ITTÉÉSS

LE PÔLE VOLAILLE Avec l’acquisition du Groupe Doux, Terrena consolide sa place de numéro deux en France. Dorénavant, plus de 1 500 éleveurs et 5 700 salariés s’attachent à promouvoir la qualité française, tant sur le marché intérieur qu’à l’export. Structuré en filière, le pôle Volaille de Terrena invente l’élevage de demain, où le bien-être animal et la qualité des produits sont les gages de sa pérennité.

Interview M a x i m e VA N D O N I , Directeur général du Groupe Terrena

MAXIME VANDONI, EXPLIQUEZNOUS EN QUOI LE PÔLE VOLAILLE DEVIENT ÉMINEMMENT STRATÉGIQUE EN 2016

Maxime VANDONI, Directeur général du Groupe Terrena

62 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

M.V. L’activité volaille pour Terrena a toujours été stratégique et son potentiel de rayonnement ne nous a jamais échappé. L’agriculture européenne, contrairement à ses concurrents étrangers, dispose de champions nationaux solides mais la polyvalence des élevages et des cultures, leur régionalisation également, n’offrent pas toujours de socle suffisant pour asseoir l’activité d’exportation. L’enjeu, pour transformer l’essai à l’international restait d’atteindre la taille critique qui nous permettrait de concurrencer les exploitations étrangères très spécialisées et favorisées par un contexte géopolitique et économique les portant vers l’export. Par ailleurs, sur un marché de la volaille qui s’est fortement concentré ces dernières années, nous avons jugé opportun et souhaitable, pour le pôle Volaille et la coopérative en général, de renforcer ses lignes. C’est chose faite aujourd’hui avec l’arrivée du Groupe Doux.

QUELS SERONT LES BÉNÉFICES DIRECTS À EN ATTENDRE ?

M.V. D’une part, la production 100 % halal de Doux nous permet d’opérer sur les pays du Maghreb notamment. D’autre part, nous souhaitions nous appuyer sur un plus grand nombre de marques. Doux et Père Dodu, pour les produits élaborés, sont des marques fortes qui bénéficient d’un large rayonnement hors frontières. J’en ai d’ailleurs pris toute la mesure lors du Gulfood organisé à Dubaï en février dernier, où nos interlocuteurs, de tous pays, ont particulièrement marqué leur reconnaissance de la qualité des terroirs et du savoir-faire français. Avec ce projet, nous souhaitons aussi prolonger notre stratégie de différenciation autour de La Nouvelle Agriculture® sur le marché de la volaille. Nous devons inventer l’élevage de volaille de demain, afin qu’il réponde à l’attente de nos consommateurs en France mais également à l’étranger où les produits français jouissent toujours d’une excellente image qualité.


…LE PÔLE VOL AILLE

« …L’ACTIVITÉ VOLAILLE A TOUJOURS ÉTÉ STRATÉGIQUE ET SON POTENTIEL DE RAYONNEMENT NE NOUS A JAMAIS ÉCHAPPÉ… »

867 M€ DE CHIFFRE D’AFFAIRES

17,2 % DU CA DU GROUPE

4 016 SALARIÉS

AU SEIN DU PÔLE VOLAILLE ET POUR LES TERRITOIRES, QUELS EN SERONT LES PRINCIPAUX EFFETS ? M.V. Nous procédons à une réorganisation du pôle très structurante pour l’ensemble des métiers de la volaille, qui seront dorénavant distribués sur quatre business units, la dinde, les produits élaborés, les produits frais et l’export. Le modèle de Gastronome était jusqu’ici très exposé au marché européen. Je pense à la Pologne qui est devenue n°1 en moins de 10 ans. Nous actionnons toutes les synergies disponibles au travers de cette reconfiguration et renforçons à ce titre les fondations par la complémentarité des métiers. 2016 sera une année de consolidation des équipes et de développement des marques via des marketings spécifiques. Cette nouvelle orchestration nous fait avancer. Elle est bénéfique pour la production française et maintient un ancrage fort sur les territoires. Elle reconcentre la filière et apporte de puissants leviers à nos grandes marques nationales, face à ses concurrents français comme internationaux, sur un marché qui se mondialise à vive allure.

QUEL REGARD PORTEZ-VOUS SUR LES SYNERGIES QUI SE METTRONT EN ŒUVRE EN 2016 ?

23,8 M€ D’INVESTISSEMENTS (HORS FSO)

M.V. C’est à la fois un rapprochement humain et opérationnel. Évidemment, nous mettrons en place le plus rapidement possible toutes les actions nécessaires au déploiement de notre stratégie consolidée, avec un travail important réalisé sur la matière, les processus, le marketing de marque... Nous déployons le savoir-faire Terrena, de l’amont à l’aval pour que la parfaite qualité des produits soit et reste notre fer de lance, et que de la fourche à la fourchette, les volailles Terrena fassent la fierté des agriculteurs coopérateurs. C’est une ambition commune à laquelle nous donnons tous les moyens. Je parlais également d’un rapprochement humain et il est enthousiasmant. L’important travail de redressement réalisé par les équipes de Doux depuis 2012 témoigne de leurs qualités humaines et professionnelles. La coopération avec les équipes de Gastronome, des équipes engagées et déterminées, sera un beau projet partagé. Q

« …NOUS DEVONS INVENTER L’ÉLEVAGE DE VOLAILLE DE DEMAIN, AFIN QU’IL RÉPONDE À L’ATTENTE DE NOS CONSOMMATEURS… »

TERRENA 63


NOS AC TIVITÉS

LE PÔLE VOLAILLE GASTRONOME ENVIRONNEMENT 2015

FAITS MARQUANTS 2015

En 2015, notre environnement continue de se structurer autour de différents points marquants : • En termes d’offre, la concurrence européenne se renforce par l’émergence de la Pologne qui devient le premier producteur de volailles européen et le marché français se structure par la concentration des industriels. • La concentration de la distribution en France se poursuit : les 4 principaux acteurs GMS représentent 93 % du marché alimentaire. • La volatilité des prix des céréales continue d’impacter directement le prix de revient des volailles et l’embargo russe a accentué la dévalorisation des coproduits. • Le bien-être animal, la maîtrise de l’impact des productions sur l’environnement font de plus en plus partie des attentes des consommateurs.

La baisse des prix de revient en 2014 (impact direct des prix de l’aliment) a pesé sur les négociations clients début 2015 et s’est traduite par une baisse de nos prix de vente. Ceci a permis de stabiliser nos volumes en GMS (+ 2 % sur la marque Douce France) et de les accroître de + 6 % en B to B. Elle a néanmoins un impact négatif sur le résultat d’exploitation du Groupe Gastronome.

Cet environnement en mouvement est constitué de menaces (compétition européenne, poids de la GMS) mais aussi de grandes opportunités pour Gastronome : • la volaille reste la seule protéine animale en croissance, • les acteurs de la distribution GMS et RHF sont sensibilisés aux atouts de la volaille française, • le Poulet NA-La Nouvelle Agriculture® correspond aux attentes des consommateurs et offre l’opportunité de bâtir autrement nos relations commerciales.

Les sociétés régionales ont poursuivi leur croissance, notamment SDA à + 7 % et l’activité Bio à + 12 %. Les volailles sous signe de qualité ont continué leur évolution (+ 4 %), grâce notamment à une belle saison des festifs de fin d’année, ainsi que les produits élaborés cuits (+ 5 %). La fermeture annoncée en 2014 du site de Luché s’est traduite en 2015 par une négociation avec le Groupe Casino pour une reprise du site et de l’ensemble des salariés ainsi qu’un contrat d’approvisionnement par Gastronome. L’année 2015 fut aussi marquée par le lancement réussi du Poulet NA - La Nouvelle Agriculture® en partenariat avec l’enseigne U et d’autres partenaires en restauration hors foyer. Le Poulet NA - La Nouvelle Agriculture® répond à des exigences qualité renforcées pour le plus grand nombre de consommateurs et aussi à une nouvelle manière de construire nos relations commerciales avec les éleveurs et nos clients. Nous avons continué par ailleurs nos efforts sur la réduction du BFR par une meilleure gestion des stocks et des encours clients ainsi que sur le renforcement de la productivité industrielle et logistique (mise en service de la nouvelle plateforme logistique de Nueil les Aubiers).

LOGISTIQUE

Nouvelle plate-forme logistique

S

tructurer les flux logistiques, doubler la capacité d’expédition, optimiser les coûts de transport, renforcer la sécurité sur le site, ce sont les quelques et très importants enjeux auxquels doit répondre la nouvelle plateforme logistique de Gastronome à Nueil-les-Aubiers dans le département des Deux-Sèvres. Développée en partenariat avec le service ingénierie de Terrena, la plateforme, désormais mise en service depuis fin 2015, vient compléter le site d’abattage de poulets et de canards avec ses 3 500 m² dédiés à la préparation des commandes et leur expédition. L’effet de massification vise à sensiblement optimiser l’ensemble des flux destinés aux clients du sud de la France. Q

6 4 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015


…LE PÔLE VOL AILLE

Des sites de production et des plates-formes logistiques idéalement répar tis en France pour un service efficace, quotidien et réactif.

Caurel

Saint-Nicolas-du-Pélem

Ancenis

Languidic Le Bignon Falleron

Nueil-les-Aubiers

NA – LA NOUVELLE AGRICULTURE® Sainte-Hermine

Montcoutant

Pizançon Terrasson

Grâne Mont-de-Marsan Condom Saramon

Produits élaborés cuits Produits élaborés crus Poulets

Dinde Canard Plate-forme Bio

Fermiers du Sud-Ouest Fermiers landais Fermiers du Gers Fermiers du Périgord

PERSPECTIVES ET OBJECTIFS 2016

Le Poulet NA – La Nouvelle Agriculture® fait son entrée dans les magasins U

D

epuis le 5 octobre 2015, les consommateurs profitent du Poulet NA - La Nouvelle Agriculture® dans les rayons de tous les magasins Système U. Nourries sans OGM (< 0,9 %), à partir de céréales 100 % françaises, complémentées en graines de lin naturellement riches en oméga-3, les volailles NA répondent au cahier des charges Bleu Blanc Cœur, vers l’amélioration des profils lipidiques. Une quarantaine d’agriculteurs coopérateurs Terrena sont engagés dans la démarche, forts d’un double audit de qualification et signataires d’une charte de réduction des consommations d’antibiotiques. Le bien-être animal est renforcé par la réduction massive de la densité par mètre carré. Avec un prix de reprise augmenté, les agriculteurs se félicitent d’un travail facilité tout en maintenant leur rémunération au mètre carré. Q

Un des premiers objectifs du Groupe Gastronome sera de fortement réduire le taux de fréquence des accidents du travail et de continuer le fort ralentissement constaté en 2015 du taux de maladies professionnelles. 2016 devra aussi être marquée par le rapprochement avec le Groupe Doux et la mise en œuvre d’une nouvelle organisation permettant de développer au mieux et au plus vite les synergies nécessaires au renforcement de notre compétitivité. Ce rapprochement permettra au pôle Volaille de Terrena une forte internationalisation des activités et un développement axé sur des marques fortes. Le Poulet NA-La Nouvelle Agriculture® tant par l’extension de sa diffusion sur l’ensemble des créneaux GMS et RHF que par l’élargissement du nombre de références continuera sa croissance pour devenir une offre structurant le marché. Les marques Douce France et Gastronome Professionnels continueront de profiter d’importantes ressources commerciales et marketing. Les volailles sous signe de qualité (dont le Poulet NA-La Nouvelle Agriculture®) et les produits élaborés cuits auront respectivement les ambitieux objectifs de croissance de + 15 % et + 10 %. Les efforts sur la réduction du BFR et sur le renforcement de la compétitivité industrielle continueront.

DOUCE FRANCE

La R&D en marche pour Douce France

L

a marque nationale Douce France s’engage depuis plus de 40 ans sur des exigences de qualité, de traçabilité et d’alimentation des volailles saine et équilibrée. La nutrition santé est au cœur de la démarche Douce France, avec pour socle le concept de naturalité. Q

Le plan d’investissements de près de 20 millions d’euros sera en croissance par rapport à 2015 et portera tant sur le renforcement de la sécurité au travail et de la qualité que sur le développement de l’innovation. TERRENA 65


NNOOSS AACCTTI IVVI ITTÉÉSS

LE PÔLE PRODUITS CARNÉS Le pôle Produits carnés est un ensemble industriel et commercial dont la vocation est de valoriser les viandes de boucherie, gros bovins, veaux, agneaux et porcs. Numéro 2 français de la viande de bœuf, Elivia est le spécialiste des démarches filières de qualité et Holvia, le leader de l’abattage de porcs charcutiers en France, sous signes de qualité. Des entreprises attachées à leurs territoires et dont l’activité repose sur un cahier des charges d’excellence, pour que le goût et la qualité des produits, le bien-être animal, la sécurité au travail, soient toujours au cœur du propos et des innovations Terrena.

Interview G u y W E R M E I S T E R , Directeur pôle Produits carnés

GUY WERMEISTER, QUEL BILAN DRESSEZ-VOUS DE L’ACTIVITÉ 2015 POUR VOTRE PÔLE ?

G.W. Elivia a atteint ses objectifs, à la fois industriels, en volumes et économiques. Elle est sur la bonne trajectoire, celle du Plan Quatr’Un. En revanche, l’année 2015 a été plus compliquée pour Holvia qui atteint ses objectifs en volumes et industriels mais ne réalise pas ses objectifs économiques compte tenu d’une conjoncture porc très difficile. Cela dit, nous notons une forte progression des ventes de porc issu de La Nouvelle Agriculture®.

Guy WERMEISTER, Directeur du pôle Produits carnés

6 6 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

Les importants investissements, plus de 35 millions d’euros, ont été réalisés conformément au plan, avec la spécialisation du site de Laval en porc, le nouvel atelier de steak haché surgelé de Villers Bocage, la première tranche du nouvel atelier de désossage du Lion d’Angers, les systèmes d’informations et la poursuite de la simplification juridique. Ces investissements s’inscrivent dans un plan pluriannuel 2014/2017 de 100 millions d’euros.

PARLEZ-NOUS D’UN ÉVÉNEMENT CHARNIÈRE POUR L’ACTIVITÉ DU PÔLE PRODUITS CARNÉS EN 2015 ?

G.W. Dawn Meats est entrée à hauteur de 49 % au capital d’Elivia en juillet 2015. Cela permettra à Elivia de développer ses ventes à l’exportation en Europe et dans le monde. L’internationalisation des ventes est vitale pour préserver notre futur. Bien qu’étant un gros opérateur hors de nos frontières avec 20 % de ses activités, Elivia est encore trop axée sur la proche Europe, comme l’Allemagne, l’Italie ou la Grèce, et a besoin de l’expertise, des contacts, de l’organisation et de l’effet taille que Dawn Meats apporte pour accéder aux marchés plus lointains. La baisse structurelle de la consommation en France et en Europe, en viande et en abats de bœuf ne doit pas dissimuler une demande en pleine croissance ailleurs dans le monde, à laquelle nous pouvons désormais accéder. Notre offre s’appuiera aussi sur la démarche de La Nouvelle Agriculture® et l’image du savoir-


…LE PÔLE PRODUITS CARNÉS

faire gastronomique « made in France », pour créer de la valeur. L’entrée de Dawn Meats au capital d’Elivia permettra en outre des échanges de bonnes pratiques dans l’intérêt économique de chacun.

VIS-À-VIS DE LA NA - LA NOUVELLE AGRICULTURE®, QUEL EST LE RÔLE STRATÉGIQUE JOUÉ PAR LE PÔLE PRODUITS CARNÉS ? G.W. L’offre produits carnés issue de La Nouvelle Agriculture® est stratégique. Elle permet de répondre aux nouvelles attentes des marchés et de créer de la valeur de l’amont à l’aval. C’est un relais de croissance et de valeur ajoutée pour toutes les filières animales. Les attentes fortes du consommateur sur la proximité de la production, la traçabilité personnalisée, l’origine, le bien-être animal, les plans alimentaires, la naturalité, la qualité organoleptique, la maturation, la sécurité alimentaire, la responsabilité sociale et environnementale nous imposent d’évoluer, de nous adapter et d’innover. Cette évolution est conduite en association avec les organisations de productions animales du Groupe Terrena. La gamme NA - La Nouvelle Agriculture® Porc, produite par l’organisation de production Porc Terrena, élaborée par Holvia et Elivia, mise en marché en partenariat avec les magasins U, en est la parfaite illustration. C’est un succès de plus de 1 500 tonnes en 2015 dans un schéma économique transparent, gagnant-gagnant. Dans la même veine, nous proposons en bovin, veau, porc et agneau, une offre carcasse Nouvelle Agriculture Premium pour la Boucherie Artisanale sous la marque d’Anvial et pour les rayons traditionnels de la GMS sous la marque Viande de Lin. Cette activité de viande de boucherie haut de gamme représente plus de 5 000 tonnes par an et répond pleinement aux attentes des professionnels de la Boucherie de Qualité.

977 M€ DE CHIFFRE D’AFFAIRES

18,8 % DU CHIFFRE D’AFFAIRES DU GROUPE

173 764 TONNES DE VIANDE (PRODUITS FINIS)

Pour 2016, nous élargissons notre offre NA - La Nouvelle Agriculture® Bovins avec une gamme de viande de femelle race à viande premium destinée à la GMS et une offre jeune bovin race à viande premium pour l’exportation. Notre objectif est de commercialiser 50 % de nos volumes dans la démarche NA - La Nouvelle Agriculture® dans les cinq ans.

QUELLES SONT LES PERSPECTIVES DE VOTRE PÔLE POUR 2016 ?

G.W. Notre volonté affirmée est de construire une industrie efficiente alliée à un amont fort. Dans les deux prochaines années le pôle Produits carnés doit conduire à leur terme les plans d’actions. « Quatr’Un » d’Elivia et « Tirelire » d’Holvia. Il doit en outre se donner les moyens industriels, informatiques et organisationnels qui permettront d’atteindre l’excellence et dégager des résultats qui financeront les futurs investissements. Il s’agit de soutenir la production et de passer sans dommage majeur les bas de

cycle. Pour cela, Il faut améliorer l’efficience de nos processus et aller vers plus de simplification, de spécialisation et de massification. Nous poursuivons le déploiement de notre Responsabilité Sociétale et Environnementale. La qualité de vie et la sécurité au travail, la performance économique, le développement de la La Nouvelle Agriculture®, la satisfaction de nos clients et consommateurs, la qualité et la sécurité de nos produits, la maîtrise des impacts environnementaux liés à nos activités, le bien-être animal, sont autant d’axes sur lesquels nous portons une attention soutenue. La professionnalisation des équipes relève d’une condition sine qua non pour la qualité de notre industrie. Si nous apportons aux hommes les formations indispensables à la maîtrise des fondamentaux de tous les métiers de la viande, nous leur associons également des aspects aussi importants que la conduite du changement et la formation aux nouvelles technologies. Nous nous assurons du renouvellement des générations et du transfert de connaissances. Innover pour créer de la valeur et accompagner l’évolution du marché, innover sur la matière, sur les process, sur les produits et accompagner le développement des marques et de la La Nouvelle Agriculture® sont et resteront des objectifs à long terme et pérennes, dans une logique d’ouverture à l’international et de développement des ventes à l’export. Nous élargissons notre offre NA - La Nouvelle Agriculture® sur toutes les espèces animales et à tous les degrés d’élaboration en collaboration étroite avec les organisations de production du Groupe Terrena. Q

TERRENA 67


NOS AC TIVITÉS

PÔLE PRODUITS CARNÉS ELIVIA Forte de ses 16 sites, Elivia est présente sur les principaux bassins de production et proche des grands bassins de consommation dont l’Europe du Nord. Filiale viande rouge de Terrena, numéro 2 français de la viande de bœuf, Elivia est présente sur tous les marchés et tous les degrés d’élaboration en France et en Europe. Avec ses gammes de produits frais ou surgelés, crus ou cuits, de la carcasse au steak haché, en passant par les muscles, le piécé, les produits élaborés, sous signe de qualité, sous sa marque Tendre Et Plus…, sous marque distributeur. Elivia commercialise auprès de la grande distribution, du réseau traditionnel, de la RHD et de l’industrie agroalimentaire en France, en Europe et dans le monde.

BILAN DE L’ANNÉE 2015 Malgré la baisse de la consommation de bœuf (- 2 %), le recul des exportations françaises (crise grecque, embargo russe, baisse de la consommation en Europe), les fortes tensions de cet été (blocage de sites de production, perte de ventes) Elivia poursuit sa croissance avec des abattages en hausse de + 2 % soit 429 000 gros bovins et des ventes en hausse de + 4,5 %. La progression des activités et la maîtrise des coûts ont permis d’améliorer les résultats opérationnels. Elivia est sur la bonne trajectoire : celle du plan Quatr’Un, son plan stratégique pour la période 2014-2017.

6 8 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

FAITS MARQUANTS 2015 • Dawn Meats L’accord établi entre Dawn Meats et Terrena se concrétise, avec une entrée officielle au capital en juillet 2015 à hauteur de 49 %. Ce partenariat, construit sur la recherche de l’efficacité et de la complémentarité, vise à dégager de nouveaux marchés et des relais de croissance à l’international. • Simplification juridique Lancé en 2014, le projet de simplification juridique a connu une nouvelle phase ayant permis d’aboutir en décembre 2015 à l’intégration de l’ensemble du périmètre industriel dans Elivia SAS, avec la fusion de 7 sociétés sur l’année 2015 : Villers Bocage, Angers, Mirecourt et Bougé Chambalud, Nœux-les-Mines, Vitry-le-François et Fonctions Supports. • Grands projets & investissements - L’atelier SHS (steak haché surgelé) Villers Bocage, pour lequel un montant de 12,5 millions d’euros a été investi, a démarré en juin 2015. - Les essais sur le nouvel atelier de découpe au Lion d’Angers (pour un montant d’investissement de 14,5 millions d’euros) ont débuté en décembre 2015. • La mise en place de la RSE a pour objectif de répondre aux enjeux suivants : - Qualité de vie au travail - Performance économique - Développement de l’offre sur La Nouvelle Agriculture® - Satisfaction des consommateurs et la qualité de nos produits - Maîtrise des impacts environnementaux liés à nos activités par la certification ISO 14001 de nos sites - Bien-être animal


…LE PÔLE PRODUITS CARNÉS

CERTIFICATION

Certification Afnor ISO 50 001 Le Lion d’Angers

D

epuis décembre 2015, Le Lion d’Angers est le deuxième abattoir bovin certifié Afnor en France. La norme ISO 50 001 vise à lutter contre la rareté de l’énergie et l’augmentation durable de son prix, tout en contribuant à la réduction des émissions de GES. C’est avec l’appui du pôle énergie du service patrimoine de Terrena que le site Elivia Le Lion d’Angers a obtenu la certification dont les lignes directrices lui permettent de structurer sa démarche vers la performance énergétique. Soumis à un audit annuel, le site reste vigilant au quotidien et explore toute nouvelle source d’économie d’énergie afin d’assurer la reconduction de sa certification tous les trois ans. Q

Le Lion d’Angers • L’atelier découpe et de conditionnement est en cours de finalisation et de démarrage. • Les fonctionnalités du transstockeur sont analysées pour son implantation. • Le projet Cobotique sur le désossage est lancé en 2016 avec la participation de la région Pays de Loire. La démarche RSE est également déployée en 2016, avec notamment : • Un axe qualité des produits - Les plans d’actions de réduction du coût de la non-qualité prévoient un objectif 2016 de - 25 %. • Un axe sécurité au travail - Les plans d’actions d’amélioration des conditions de travail et de gestion des risques ont pour objectif 2016 une réduction de - 20 % du nombre d’accidents du travail.

BIEN-ÊTRE ANIMAL

Les journées Steakexpert sur le bien-être animal

L

es 9e journées Steakexpert, les 23 et 24 juin derniers, ont remporté un vif succès auprès de participants à la recherche d’informations pertinentes et de qualité. De l’exploitation agricole jusqu’à l’abattage en passant par le transport, la question du bien-être animal a fait l’objet de nombreuses interventions sous l’angle de l’engagement de la filière française pour la protection des animaux à l’abattoir. Au-delà des guides de bonnes pratiques développés en partenariat avec des responsables de la protection animale, les innovations technologiques étaient mises à l’honneur. Le tapis d’élevage connecté ou encore les lunettes à réalité augmentée visant à noter la propreté des animaux sont à ce titre expérimentés par Terrena Innovation. Q

LA NOUVELLE AGRICULTURE® • Offre premium boucheries artisanales et rayons traditionnels de la GMS • Offre Génisse Charolaise à l’herbe pour la GMS France • JB export « Zone Euro »

149 161 TONNES COMMERCIALISÉES

950 M € DE CHIFFRE D’AFFAIRES

PERSPECTIVES 2016 Elles concernent en premier lieu le développement commercial par l’innovation, le déploiement de la marque Tendre Et Plus…, le développement sur la RHD (restauration hors domicile), en BtoB, dans l’Union européenne et le grand export. Simplification juridique (phase 3) • L’intégration de l’ensemble du périmètre cheville est programmée au 31 décembre 2016 (fusion de 7 sociétés).

2 904 SALARIÉS (CDI-CDD-INTÉRIM)

16 SITES INDUSTRIELS

Continuité des investissements/grands projets Villers Bocage • Une nouvelle ligne « égréné » est en démarrage (mode de fabrication de viande hachée surgelée sous forme de grain de viande, bouchon ou cheveux de viande). • L’automatisation de la ligne « SHS Collectivités » est programmée.

34,4 M € D’INVESTISSEMENTS

428 736 BOVINS ABATTUS

TERRENA 69


NOS AC TIVITÉS

Répar tition des sites de production

Nœux-les-Mines

Villers-Bocage

Livarot Alençon

Laval Le Lion-d’Angers Cholet Les Herbiers

Vitry-le-François Mirecourt

Le Mans Châteauneuf-sur-Sarthe

Éloyes

Saint-Sylvain-d’Anjou

Pôle OUEST • Activité Abattage – Désossage – Produits Elaborés Surgelés Pôle PE FRAIS • Activité Produits Elaborés Frais Pôle NORD EST

• Activité Abattage - Désossage

Bressuire Bougé-Chambalud

Pôle NORD LOIRE • Activité Cheville et Viandes bio Pôle SUD LOIRE • Activité Cheville

LA GAMME « Tendre ET PLUS... » Nouveautés Tendre ET PLUS... Été 2015 • Brochettes Tortillas • Echine de porc confite sauce Kentucky • Pièce tendre de bœuf à griller Nouveautés Tendre ET PLUS… Recettes bistro • Rognons de bœuf sauce aux deux moutardes • Rognons de bœuf sauce cognac poivre Nouveautés Tendre ET PLUS… Hachés • Boulettes au bœuf (3 références : nature, orientale, provençale) • Maxiburger Nouveautés Tendre Et Plus... Surgelé • Méga chili Tex Mex • Sélection bouchère : steack haché de faux-filet Nouveautés Elivia Professionnel (RHF) • Steacks hachés du terroir façon bouchère • Steacks hachés frais pur bœuf « fibres verticales ». Q

7 0 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015


…LE PÔLE PRODUITS CARNÉS

HOLVIA PORC Holvia Porc est spécialisée dans l’abattage et la découpe de coches et de porcs charcutiers sous signes de qualité, Bio, d’Anvial, coches certifiées, destinés aux secteurs de la boucherie et charcuterie artisanale, des rayons traditionnels de la Grande Distribution et de l’industrie de la salaison.

BILAN DE L’ANNÉE 2015 Un secteur d’activité toujours en crise L’abondance de l’offre communautaire (+ 8 millions de porcs) est venue s’ajouter au maintien de l’embargo russe et au repli de la consommation, étant à l’origine de cette nouvelle crise porcine exprimée au mois de juin 2015. Holvia Porc continue sa forte croissance (+ 27,7 % d’abattage) dans le cadre de la spécialisation du site en porcs charcutiers et truies de réforme sous signe de qualité. Les résultats du 1er semestre 2015 confortent cette stratégie sur le plan des volumes, mais s’accompagnent d’une dégradation des résultats économiques.

LES INITIATIVES DE L’ANNÉE 2015 • Arrêt de l’abattage de bovins en prestation dans le cadre de la spécialisation de l’outil industriel de Laval en porcs. • Transfert de l’activité de découpe de porcs Bio sur le site d’Elivia/Selvi afin de proposer une offre Bio multi-espèces à partir du site d’Alençon. • Poursuite du plan directeur industriel engagé en 2014.

PERSPECTIVES 2016 Le démarrage du nouvel atelier de désossage de coches (juin 2016) correspond à l’évolution du cahier des charges « Coche Certifiée » vers celui de la « Coche Label Rouge » ce qui permet de renforcer cette activité. L’offre de Porc NA - La Nouvelle Agriculture® évolue de 1 500 à 3 000 porcs par semaine. Notre objectif 2016 est d’atteindre 2/3 de notre activité sous signe de qualité (Porc NA, BBC et Bio). Les investissements se poursuivent pour démarrer le nouvel atelier de découpe de porc charcutier au début 2017.

NA - LA NOUVELLE AGRICULTURE

Progression de la commercialisation des porcs d’Anvial

L

a commercialisation des porcs d’Anvial a progressé de +45 % (+ 400 porcs/semaine). Le développement des ventes de ce porc prémium est lié à la qualité de l’adéquation de l’offre à la demande. Dans ce domaine, l’implication du groupement de production de porcs est une des clés de la réussite. Les ventes de produits élaborés NA - La Nouvelle Agriculture® avec Système U ont fortement progressé en 2015 (+ 50 %) en atteignant un volume hebdomadaire moyen de 32 tonnes. Q

24 600 TONNES COMMERCIALISÉES

49,6 M € DE CHIFFRE D’AFFAIRES

130 SALARIÉS (CDI-CDD-INTÉRIM)

1 SITE INDUSTRIEL

1,9 M € D’INVESTISSEMENTS

8,8 M € DE PRODUITS NA VENDUS

TERRENA

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NNOOSS AACCTTI IVVI ITTÉÉSS

LE PÔLE DISTRIBUTION GRAND PUBLIC Le pôle Distribution grand public regroupe les magasins Gamm vert, la plate-forme logistique Edimag et la vente de matériels spécialisés en motoculture, sous l’égide d’Atlantic Motoculture. Il apporte un vrai savoir-faire dans les métiers de la nature en proposant des produits adaptés aux besoins des particuliers et des professionnels du jardin et des espaces verts.

Interview H e r v é S C O A R N E C , Directeur pôle Distribution grand public

HERVÉ SCOARNEC, QUEL BILAN DRESSEZ-VOUS DE L’ACTIVITÉ 2015 POUR VOTRE PÔLE ?

H.S. Globalement, l’année 2015 a été positive pour nos deux activités, Terrena Grand Public et Atlantic Motoculture, ceci à des degrés divers.

Hervé SCOARNEC, Directeur pôle Distribution grand public

Atlantic Motoculture a su dégager de bons résultats et présente une activité rentable, développée sur son axe stratégique de vente d’équipements de motoculture à une clientèle professionnelle. Avec une démarche de vente de matériel haut de gamme associée à un service après-vente irréprochable, l’activité a très bien résisté à la délicate conjoncture du secteur. À ce titre, je souligne les efforts et le travail des équipes qui ont permis la progression du chiffre d’affaires cette année encore, et ce malgré la baisse significative des budgets des collectivités territoriales. Atlantic Motoculture présente en outre une offre également adaptée à une typologie de clientèle grand public à la recherche d’un matériel fiable et de qualité. Nos relations privilégiées avec des marques de

7 2 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

renom positionnées sur le moyen et haut de gamme répondent à cette demande. Les professionnels paysagistes, quant à eux, continuent de s’appuyer sur un service aprèsvente extrêmement fiable et réactif, garant du maintien de leurs activités auprès de leur propre clientèle. Terrena Grand Public de son côté doit faire face à un marché qui n’est plus aujourd’hui en croissance. La jardinerie reste impactée par un contexte économique plus difficile, et ses résultats sont très dépendants de conditions climatiques sur une période très courte. C’est pourquoi, compte tenu du résultat positif obtenu en 2015, je salue sincèrement l’investissement des équipes qui ont su renouer avec une véritable dynamique commerciale au service du commerce. Rôle aussi important, elles ont par ailleurs contribué à mettre à disposition des magasins, à orientation plus rurale, les gammes adaptées au grand public et qui permettent à ces magasins sous enseigne Espace Terrena et Relais Terrena de disposer de gammes adaptées à leurs ventes de proximité.


…LE PÔLE DISTRIBUTION GRAND PUBLIC

SI CES MÉTIERS NON AGRICOLES NE SONT PAS DIRECTEMENT LIÉS À LA NA - LA NOUVELLE AGRICULTURE®, COMMENT LE PÔLE DISTRIBUTION S’EN INSPIRE-T-IL POUR ÊTRE EN COHÉRENCE AVEC CETTE STRATÉGIE DU GROUPE ? H.S. Nous valorisons aussi l’innovation par la sélection dans nos magasins de matériels de pointe. Dans la droite ligne de l’abandon progressif des énergies fossiles, une gamme de matériel électro-portatif est dorénavant disponible, offrant des avantages certains face au matériel thermique. Les progrès réalisés ces dernières années sur la tenue en charge des batteries et leur gain de puissance permettent d’offrir aux particuliers comme aux professionnels des produits à haute valeur ajoutée. Dans la démarche de démocratisation du matériel de jardinage, les robots de tonte représentent également une innovation puisqu’ils bénéficient maintenant d’un service complet allant du choix du matériel à la prestation d’installation, à destination du grand public également. Dans nos magasins Gamm vert, les solutions alternatives aux produits phyto-sanitaires prennent une place prépondérante dans le jardin et c’est un enjeu très fort que d’être en mesure de les développer rapidement tout comme les Solutions-NA sont devenues un axe prioritaire pour les agriculteurs. Plus largement, nous conservons une longueur d’avance en travaillant en étroite collaboration avec nos fournisseurs les plus innovants pour anticiper et capter les signaux faibles, ceux qui feront les pratiques du jardin de demain. À titre d’exemple, la gestion de l’eau dans les jardins devient une question centrale, à laquelle nous nous efforçons déjà de répondre par la fourniture de solutions nouvelle génération comme le contrôle à distance par l’installation de capteurs.

POUVEZ-VOUS NOUS RAPPELER LES PERSPECTIVES DE VOTRE PÔLE POUR 2016 ?

84 M€ DE CHIFFRE D’AFFAIRES

1,7 % DU CA DU GROUPE

391 SALARIÉS

« LES GRANDS AXES 2016 PORTENT ÉGALEMENT SUR LE DÉVELOPPEMENT D’UNE GAMME TOUJOURS PLUS ÉLARGIE DE PRODUITS DE CONSOMMATION ISSUS DU TERROIR ET DE PRODUCTIONS LOCALES. »

H.S. Les années à venir seront déterminantes pour le pôle Distribution et donneront la tendance des orientations à prendre, dans un marché où l’hyper concurrence et la soumission aux conditions climatiques peuvent impacter durablement les résultats. Sur ses métiers, le pôle Distribution doit répondre à un impératif permanent de rentabilité. Cet enjeu prioritaire nous imposera d’être très réactifs ainsi que de saisir toutes les opportunités qui nous permettront de générer du chiffre d’affaires supplémentaire et de pérenniser nos magasins en les rénovant pour rester dans la course du commerce moderne. Compte tenu de ces conditions et dans un marché en mutation, nous resterons assujettis aux tendances du marché et devrons user de tous les leviers de croissance à disposition. L’avenir proche doit voir des efforts soutenus sur la qualité de l’accueil et du conseil en magasins et l’efficacité des équipes de vente dans un marché stagnant où la concurrence renforce aussi son agressivité commerciale. Le grand public comme les professionnels viennent trouver au sein des surfaces de vente l’effet de proximité qu’ils attendent. À ce titre, nous aurons sans doute à compléter les solutions d’achat par internet même si celles-ci ne se substitueront pas à la demande de conseils spécialisés, délivrés sur place par des professionnels issus de formation horticole. Les grands axes 2016 portent également sur le développement d’une gamme toujours plus élargie de produits de consommation issus du terroir et de productions locales, répondant aux valeurs recherchées par le grand public. Le Bio reste aussi une préoccupation des particuliers qui fréquentent nos magasins, y compris sur des gammes de nutrition animale. Toujours avec l’objectif d’atténuer l’effet de saisonnalité de la jardinerie, Terrena Grand Public développe aussi ses gammes bricolage, élevage, loisir et aménagement extérieur, vêtement chaussant, loisir, nature et bois de chauffe. Q

TERRENA 73


NOS AC TIVITÉS

PÔLE DISTRIBUTION GRAND PUBLIC

MAGASINS GAMM VERT Avec 45 jardineries sous enseigne Gamm vert, Terrena Grand Public exploite un des principaux réseaux franchisés de la marque d’Invivo grand public. Le chiffre d’affaires réalisé en 2015 est de 51 millions d’euros, en régression de - 1,9 % par rapport à l’année précédente à périmètre comparable. Les rayons porteurs (près de 70 % de l’activité) sont les végétaux, les produits et outillage de jardin, l’alimentation animale. L’année 2015 aura été une nouvelle fois marquée par un léger recul du marché du jardin, notamment les familles de l’aménagement extérieur avec une météo très pénalisante en mars et août. Nous avons constaté une légère baisse de la fréquentation à périmètre comparable par rapport à l’année précédente, le panier moyen est stable par rapport à 2014. Signalons plusieurs changements relatifs à nos points de

74 R A P PO RT D’ AC T I V I T É

2015

vente, notamment : • la fermeture du magasin d’Angers en raison d’une performance économique très dégradée ; • l’ouverture d’une animalerie du magasin de Neuville. Devant la difficulté du marché du jardin, Terrena Grand Public remet le consommateur au centre de sa stratégie et décline quatre axes pour améliorer l’offre pour ses clients : • mettre en avant l’innovation produits et créer des services complémentaires ; • développer des produits alternatifs et des gammes nutrition santé ; • augmenter la part des produits loisir/plaisir ; • favoriser les produits issus de notre coopérative.


…LE PÔLE DISTRIBUTION GRAND PUBLIC

EDIMAG Edimag est la plate-forme de stockage des marchandises et la centrale d’achats de l’activité grand public au service des magasins Gamm vert de Terrena Grand Public et Espace Terrena. En 2015, Edimag a réalisé un chiffre d’affaires de 27 millions d’euros, en légère progression par rapport à 2014.

Répar tition de l’activité Espace Terrena

36 % Autres filiales

2%

Des chantiers opérationnels ont été menés pour améliorer la productivité par une optimisation des circuits de préparation.

Terrena Grand Public

62 %

Un salon fournisseur a été organisé en décembre, avec en 2015 une théâtralisation des univers des marchés du jardin, des innovations de produits et services et des animations avec les partenaires fournisseurs.

ATLANTIC MOTOCULTURE Dans un contexte économique compliqué, nous stabilisons notre chiffre d’affaires à 9 millions d’euros soit - 0,73 % par rapport à 2014 (la profession annonce - 7 % au niveau national). Nos métiers de services restent stables en termes de chiffre d’affaires (l’activité atelier progresse de + 9 % et la vente de pièces détachées diminue de - 10 %). La vente des matériels professionnels progresse de + 11 % malgré la baisse des budgets dans les communes. L’équipe Pro a su être active sur le terrain afin de remporter les marchés. Ce marché professionnel s’oriente vers des machines à plus forte capacité de travail. Le regroupement des communes (surtout sur le Maine et Loire en 2015) a changé les comportements d’investissements. Les acteurs professionnels continuent à investir sur le « Zéro Phyto ». Nous avons équipé de nombreux clients avec du matériel électroportatif sur batterie, qui représente près de 20 % de cette activité professionnelle.

Pour 2016, nous continuons de renforcer notre présence sur le terrain côté professionnel et grand public. Notre volonté d’anticiper les fluctuations des marchés se confirme afin de répondre au mieux aux attentes des clients, et continuer à être le leader reconnu au niveau des services et matériels nouvelles technologies.

Répar tition du chiffre d’affaires Métiers de services (atelier + pièces détachées) Vente des matériels grand public

31 %

35 %

Vente des matériels professionnels

34 %

Le chiffre d’affaires matériels grand public diminue de - 8 %. Les ventes de tracteurs tondeuses chutent de - 10 à - 40 % selon les secteurs. En revanche, et dans ce domaine également, les matériels sur batterie sont en forte progression. Nous restons le principal acteur du secteur sur les ventes de robots de tonte : près de 280 unités sur l’année 2015, lesquelles représentent plus de 20 % du chiffre d’affaires matériels grand public. Nous équipons en outre certaines entreprises du Groupe pour l’entretien des espaces verts.

T E R R E N A 75


NOS AC TIVITÉS

ALLIANCES LAÏTA Innover, investir et internationaliser : les trois axes stratégiques de Laïta Innover. Investir. Internationaliser. Ce sont les trois axes stratégiques que Laïta met en œuvre pour accompagner les associés coopérateurs dans leur croissance et les aider à résister à une crise mondiale des marchés laitiers particulièrement dure. Innover. Les nouvelles offres 2015 et 2016 de la marque Paysan Breton (fromage fouetté de Madame Loïk® figue noix ou à la compotée de poivrons rouges, lait fermenté, beurre de baratte, crêpes fourrées caramel…) constituent la partie la plus visible de l’innovation mais illustre le mouvement général de créations de produits : poudres de yaourt à fonctionnalités et arômes nouveaux, recettes et packagings pour des marques de distributeurs en yaourts et fromages, avancées en nutrition santé (laits infantiles, boissons liquides à haute teneur en protéines ou en énergie adaptées à différentes pathologies), nouveau concept en aliment d’allaitement pour veaux d’élevage avec Celtilait Up… Ce sont plus de 50 produits innovants qui ont été lancés en 2015.

Investir. Laïta a poursuivi son plan ambitieux d’investissement pour accompagner ces innovations et répondre à la demande de ses clients, plus nombreux et aux exigences qualitatives toujours plus fortes. Ce plan répond aussi à la volonté de Laïta de toujours améliorer ses niveaux de productivité et la sécurité des hommes au travail. Depuis 2012, c’est une moyenne annuelle d’environ 50 millions d’euros d’investissements industriels qui sont mis au service de cette politique. Ils s’ajoutent aux investissements immatériels (dans les marques) et dans la formation des hommes. C’est cette dynamique commerciale et industrielle qui permet de répondre aux projets de développement des associés coopérateurs et d’offrir dans un cadre maîtrisé de nouveaux volumes de production de lait. En 2015, Laïta a collecté 1,510 milliard de litres de lait en augmentation de + 2,4 % par rapport à 2014.

Site de Créhen.

76 R A P P O RT D ’ A C T I V I T É

2015


…ALLIANCES

Internationaliser. L’internationalisation de Laïta se poursuit en produits de grande consommation, en nutrition santé ou en ingrédients secs. Le projet lait infantile et les investissements qui l’accompagnent (plus de 60 millions d’euros) sont centrés de fait sur l’international où l’offre de Laïta sera qualitative dans un marché très concurrentiel. 2015 et 2016 voient également l’ouverture des premiers bureaux permanents de Laïta au Vietnam et en Chine.

2015 a été et 2016 sera malheureusement une année de forte crise, avec un prix du lait impacté par l’excédent d’offre, la chute du prix des commodités mondiales et une consommation européenne atone. Rester fermes et décidés sur les axes stratégiques moyen et long termes, renforcer l’écoute et l’information vers les associés coopérateurs, les clients, les salariés, gagner en efficacité opérationnelle : la route est tracée.

Enfin, Laïta engage et amplifiera en 2016 – en lien opérationnel étroit avec les coopératives actionnaires – la mise en place de « Passion du lait », démarche qui fédère et organise, de l’amont à l’aval, les réponses que tous nos clients attendent sur la qualité de nos produits, de nos services, sur le soin que nous portons à accompagner les associés coopérateurs, les salariés, à respecter l’environnement, le bien-être de nos animaux. Cette vision et cette organisation seront un atout majeur pour faire face aux crises liées à la volatilité des marchés.

Activités Laïta

Produits de grande consommation (hors Régilait) Lait transformé par Laïta Régilait

Unités

2015

2014

tonne

195 790

198 880

million de litres

1 510

1 470

tonne

24 600

23 900

Ingrédients secs

tonne

93 190

93 390

Aliments jeunes mammifères

tonne

57 070

51 560

ALPM L’année 2015 a été marquée par une forte diminution de la consommation de viande de lapins sur le marché français notamment au 1er semestre et par une accentuation de la crise sur le marché des sous-produits. Une des principales conséquences a été de créer un déséquilibre significatif entre l’offre et la demande. Le groupe ALPM a tout mis en œuvre au cours de l’exercice pour s’adapter à cet environnement difficile et plus particulièrement : • ajuster progressivement le niveau des approvisionnements de lapins en 2015 et 2016 pour retrouver un équilibre entre l’offre et la demande, • ajuster la capacité industrielle des outils tout en développant un schéma de spécialisation des différents sites du Groupe, • poursuivre le développement du marché NA avec un tonnage qui s’établit à 372 tonnes vendues contre 298 tonnes en 2014. Les perspectives pour 2016 sont bonnes avec un doublement prévu du tonnage.

Les leviers du développement seront les marques du Groupe qu’elles soient nationales ou régionales dans un marché qui note un recul sensible des MDD et les morceaux découpés dont la part de marché est en progression. Le Groupe poursuivra sa collaboration avec tous les acteurs de la filière en mettant en avant l’innovation et la performance pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs.

TERRENA 77


RAPPORT RSE

Préambule : Au sens du décret n°2012-557 du 24 avril 2012 codifié à l’article R 225-105-1 du Code de commerce, Terrena est redevable d’un reporting RSE pour la coopérative Terrena en propre, ainsi que pour l’ensemble des sociétés du Groupe dont elle a le contrôle. Les informations rapportées dans le reporting RSE 2015 du Groupe concernent les coopératives Terrena, Terrena Poitou, Gastronome et Elivia, soit un taux de couverture du reporting estimé à 60 % du chiffre d’affaires1 du périmètre cible. Ce reporting a été audité par l’organisme tiers indépendant, SAS Cabinet de Saint Front, qui a attesté de la présence dans le rapport de gestion Terrena des informations RSE dans les limites de périmètre précisées ci-dessus. Nous présentons ici un extrait synthétisé de ce reporting.

PILIER ÉCONOMIQUE ET GOUVERNANCE Le groupe coopératif agricole et agroalimentaire Terrena appartient à ses adhérents-agriculteurs. La finalité de la coopérative est de valoriser de façon durable et performante la production de ses adhérents, tout en assurant son rôle vis-à-vis de la société qui est de produire des aliments.

ASSURER UNE GOUVERNANCE COOPÉRATIVE PROCHE DES ADHÉRENTS Nous nous enrichissons de nos valeurs coopératives pour construire ensemble l’avenir et nous déployer dans l’économie sociale et solidaire. L’Homme est ainsi naturellement au cœur de notre mode de gouvernance. Nos adhérents-agriculteurs y ont un rôle-clé du fait de leur interaction à trois niveaux avec la coopérative en tant qu’actionnaires/sociétaires, clients et fournisseurs. La finalité de cette mutualisation de moyens qu’est la coopérative (13 998 salariés œuvrant pour transformer les productions végétales et animales, approvisionner les exploitations en proximité…), est de permettre aux adhérents de valoriser leurs productions de façon durable et performante. Les élus s’engagent et font le lien entre les adhérents qu’ils représentent et leur coopérative (animation des bassins de vie…). En 2015, les administrateurs (bureau compris) ont consacré en moyenne 89 jours à leur fonction d’administrateur, et les membres du bureau 134 jours en moyenne.

1

Estimation sur la base du chiffre d’affaires hors Groupe réalisé par ces 4 entités.

7 8 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

Les 4 valeurs fondamentales du Groupe Terrena • Engagement et solidarité • Respect et considération • Culture du client • Création de valeur à long terme


. . . P I L I E R ÉCO N O M I Q U E E T G O U V E R N A N C E

RECONNAÎTRE L’ENGAGEMENT ET L’IMPLICATION DE NOS ADHÉRENTS DANS LEUR COOPÉRATIVE En 2015, Terrena a souhaité reconnaître au travers du dispositif Coop’Acteurs®, l’engagement des coopérateurs selon leur niveau d’activité avec la coopérative (socle 1) et leur implication dans la stratégie du Groupe (socle 2) à travers la mise en place de solutions La Nouvelle Agriculture®, ou la participation à la vie coopérative. Ce dispositif répond à plusieurs objectifs, parmi lesquels encourager l’engagement global des adhérents quelle que soit la taille de leur exploitation, leur donner envie d’être partenaire de Terrena en participant à la vie de la

coopérative et favoriser une dynamique de projets. On compte 3 826 adhérents Coop’Acteurs® (Terrena et Terrena Poitou), qui réalisent en moyenne 75 % de leurs productions possibles avec Terrena (apports et approvisionnements)1. Pour reconnaître leur engagement nous avons distribué 1,1 million d’euros aux adhérents Coop’Acteurs® en 2015 sous forme de « chèques Coop’Acteurs® » utilisables dans le réseau Terrena (montant variable selon l’engagement pour les socles 1 et 2).

APPORTER UN SOUTIEN ÉCONOMIQUE À NOS ADHÉRENTS Au-delà de l’expertise-conseil réalisée par les techniciens de Terrena, un accompagnement financier est mis en place auprès des adhérents via des comptes-coopérateurs ou directement par les groupements de producteurs. Il permet de soutenir les adhérents dans leur activité. En 2015, 10,2 millions d’euros ont été versés par Terrena à 7 300 adhérents par le biais de retours financiers, comme les avantages, aides financières et aides de soutien de production de Terrena (et ce, en priorité pour les Jeunes Agriculteurs), les remises et retours d’activités en apports et approvisionnements, les retours Coop’Acteurs® calculés sur l’engagement 2014 et la distribution des résultats de 2014 décidée par l’Assemblée générale 2015. D’autres aides financières sont réalisées sous forme d’avances de trésorerie mises à disposition par Terrena et remboursées par les adhérents, à court, moyen, ou long terme selon le type d’aide. Ces avances sont un soutien aux adhérents dans le développement de leur activité (projets d’installations, de rénovation…).

A date, 19,1 millions d’euros d’avances financières remboursables sont en cours pour Terrena et Terrena Poitou.

350 jeunes agriculteurs ont bénéficié de la bourse Horizon, pour un montant de 190 000 euros

Enfin, Terrena se porte régulièrement caution auprès des banques afin d’aider ses adhérents à réaliser des projets d’investissement. Le montant en cours de ces cautions moyen terme est de 31,6 millions d’euros, pour soutenir environ 146 agriculteurs.

LE SUCCÈS DE L’OUVERTURE DU CAPITAL DE TERRENA À SES SALARIÉS Les salariés peuvent s’engager dans le projet stratégique de Terrena, au travers du fonds commun de placement Terrenactif. Mis en place en 2014, il est né d’une volonté forte du Conseil d’administration Terrena d’ouvrir le capital de la coopérative aux salariés. Ainsi, il permet aux salariés des sociétés composant l’Unité Économique et Sociale (UES) Terrena de devenir associés non coopérateurs en dédiant tout ou partie de leur épargne au développement des projets de Terrena. A ce jour, 1 160 salariés de l’UES Terrena (plus de 60 % du personnel en CDI) ont investi dans Terrenactif.

1

Avec 2,6 millions d’euros investis depuis la création de Terrenactif (dont 1,24 million d’euros en parts d’associés non coopérateurs), le fonds est le principal associé non coopérateur de Terrena. Il est également le 3e plus important porteur de parts sociales de Terrena, après les coopératives Terrena Poitou et CAM. À travers ce fonds, les salariés porteurs de parts sont appelés à participer aux décisions de la coopérative. En effet, les salariés porteurs de parts de Terrenactif seront représentés par des délégués qui participeront, avec voix délibérative, à l’assemblée générale 2016 de la coopérative.

Une activité minimum est définie pour accéder au dispositif : 18 000 euros d’apports à la coopérative et 9 000 euros d’approvisionnements.

TERRENA 79


RAPPORT RSE

RÉAFFIRMER NOS PRINCIPES ÉTHIQUES La charte éthique, élaborée une première fois en 2012 a été révisée en 2015. Elle constitue un document qui guide chacun, administrateur ou salarié, dans l’application des grands principes éthiques de la conduite des affaires. Elle concerne les activités au sein du Groupe (administrateurs, salariés…) mais également l’extérieur (clients, consommateurs, fournisseurs, sous-traitants, autorités…). Elle contient des préconisations et des rappels de grands principes, s’appuie sur les valeurs du Groupe, et s’applique à l’ensemble des activités dans lesquelles le Groupe est majoritaire. Le système de pilotage de la charte, de sa diffusion et de son application est confié par le Conseil d’administration au Comité d’audit. La diffusion passe par une communication aux salariés, puis à l’ensemble des parties prenantes au travers du site institutionnel du Groupe Terrena. Chaque manager est particulièrement en charge de veiller à la diffusion de ces pratiques et les incarne dans la conduite des activités. Le Comité d’audit prévoit de revoir régulièrement le contenu de la charte et de l’adapter si nécessaire aux nouvelles conditions de la marche des affaires. Chaque collaborateur ou administrateur dispose d’un droit d’alerte au travers de la présidence du Comité d’audit et de la Direction des Ressources Humaines du Groupe qui s’engagent l’un et l’autre à instruire les demandes légitimes avec toute la diligence et la confidentialité nécessaires.

Charte éthique Chaque administrateur ou collaborateur du Groupe est tenu de respecter les lois et règlements nationaux en vigueur. Au-delà de ce principe fondamental, les principes éthiques suivants sont primordiaux pour le Groupe Terrena :

1.

Défendre des conditions de travail équitables, respectueuses des règles, et des personnes

2. Satisfaire et protéger les consommateurs 3. Respecter le principe de durabilité 4. Protéger les actifs du Groupe 5. Gérer de manière rigoureuse et communiquer avec transparence

6. Protéger les informations et la propriété intellectuelle de Terrena

7. Respecter les principes de concurrence loyale

8. Être intègres dans nos relations d’affaires 9. Éviter les situations de conflits d’intérêts 10. Respecter la confidentialité 11. Coopérer avec les organismes extérieurs

8 0 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015


. . . P I L I E R E N V I RO N N E M E N TA L

PILIER ENVIRONNEMENTAL Du champ à l’assiette, nos activités reposent sur l’utilisation de ressources naturelles. Notre capacité à exister demain dépend de la façon dont nous saurons les utiliser. Investir dans l’AEI et optimiser notre utilisation des ressources naturelles nous permettent de considérer l’environnement comme un vrai levier d’innovation.

CONTINUER À DÉVELOPPER L’AGRICULTURE ÉCOLOGIQUEMENT INTENSIVE Terrena a investi dès 2008 des moyens importants en Recherche et Développement pour innover et proposer à ses adhérents de nouvelles techniques de production qui se fondent sur L’Agriculture Écologiquement Intensive (AEI). L’AEI fournit un cadre scientifique et technologique concret pour répondre aux enjeux d’une demande alimentaire mondiale croissante, dans le respect des écosystèmes et de l’environnement (voir les 8 domaines de recherche AEI en p.19). Agriculteurs, techniciens et ingénieurs sont mobilisés pour innover en utilisant le potentiel naturel des sols, en favorisant la biodiversité, en associant les cultures, en replaçant l l’animal et son bien-être au l’a cœur des pratiques d’élevage et en utilisant les ressources des écosystèmes pour économiser l’eau, l’énergie et limiter les intrants non renouvelables.

Terrena se donne pour mission de continuer à innover dans l’AEI avec ses moyens propres et en partenariats (par exemple via la Chaire AEI ou ses 90 projets collaboratifs), en testant en situation réelle ces solutions pour garantir leur faisabilité. La diffusion des nouvelles pratiques se poursuit au travers d’événements majeurs tels les Terrenales® et chaque jour grâce aux Sentinelles de la terre® et aux techniciens Terrena qui accompagne nt le es adhérents dans leurs exploitations. En 2015, ce sont 23 Solutions La Nouvelle Agriculture® qui ont été diffusées, avec plus de 10 500 utilisations au total. Les Solutions-NA® consacrées aux productions végétales couvrent 237 000 hectares.

Il s’agit aussi de tirer parti des nouvelles technologies, d’essayer de nouveaux itinéraires agronomiques, ou de revisiter d’anciennes pratiques. Les solutions issues de notre recherche sont expérimentées et validées au sein des exploitations, par des agriculteurs Sentinelles de la terre®.

TERRENA 81


RAPPORT RSE

ENCOURAGER ET VALORISER LES ACTIONS DE NOS ADHÉRENTS POUR RÉDUIRE LES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE AgriCO2 est un dispositif qui vise à encourager les agriculteurs à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre en leur permettant de quantifier les économies de CO2 réalisées dans leurs exploitations. Ce dispositif se base sur une étude réalisée en 2013 par l’INRA avec l’appui de l’ADEME qui a identifié dix groupes d’actions techniques ayant un impact positif pour réduire les rejets de CO2 par les pratiques agricoles. A ce jour, le dispositif AgriCO2 repose sur 7 actions reconnues par l’ADEME, comme par exemple : • l’accroissement de la surface de légumineuses à graines dans les grandes cultures, • la réduction des rejets de méthane des vaches laitières via la technique Eco-méthane,

• les formations Eco-conduite visant à réduire la consommation d’énergie fossile par les équipements agricoles, • la mise en place de haies sur les parcours de volailles labels pour favoriser le stockage du carbone dans le sol et développer la biomasse végétale, • l’utilisation de couverts végétaux en inter-cultures pour réduire la fertilisation azotée de la culture suivante. En 2015, 2 804 exploitations se sont engagées sur au moins une action AgriCO2 et ont permis d’éviter le rejet de l’équivalent de 17 779 tonnes équivalent CO2.

SE DONNER LES MOYENS DE PILOTER DES INDICATEURS AGRO-ENVIRONNEMENTAUX ROBUSTES

Plus de 30 % des exploitations regroupent plusieurs associés1, ce qui explique la Surface Agricole Utile (SAU) moyenne des exploitations Coop’Acteurs® qui est de 119 hectares. La proportion de prairies est importante dans notre système mixte polyculture-élevage. Elle représente en moyenne autour de 32 % de la SAU de l’ensemble des exploitations2, et 38 % pour les exploitations en production bovine (lait ou viande)3. 34 % des exploitations ont des surfaces de légumineuses pures (c’est-à-dire sans mélange) dans leur assolement. Près de 35 % des exploitations ont mis en place des couverts végétaux afin de préserver les sols.

1

Sous forme de GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) ou SCEA (Société Civile d’Exploitation Agricole) notamment. 2 Prairies temporaires et permanentes. 3 Données sur 2 899 exploitations Coop’Acteurs ®, pour lesquels l’assolement est disponible de façon fiable.

Sur l’échantillon Coop’Acteurs ®, dans 54 % des exploitations, Terrena réalise un conseil de plan de fumure (pour équilibrer la balance azotée entre apports et exportations), pour une surface concernée de près de 202 300 hectares. Pour les traitements phytosanitaires, nous effectuons un conseil chez tous les acheteurs de produits, avec une traçabilité sur toutes les parcelles concernées, comme l’exige la réglementation. 94 % des adhérents Coop’Acteurs® utilisent ce service, sur une surface de près de 325 600 hectares. Le nombre de cultures dans l’assolement est également conséquent puisque 69 % des exploitations ont 4 cultures ou plus dans leur assolement.

Distribution de l’échantillon Coop’Acteurs® en fonction du nombre de cultures dans l’assolement 1 019 Nombre d’exploitations Coop’Acteurs ®

Nous sommes en cours de réflexion pour mettre en place des indicateurs agro-environnementaux afin de caractériser comment Terrena impacte les pratiques agricoles de ses adhérents, d’un point de vue environnemental notamment. Pour ce faire, nous avons fait le choix d’étudier les exploitations adhérentes de Terrena avec lesquelles nous réalisons une part très importante de nos activités, ce qui correspond à l’échantillon des adhérents Coop’Acteurs®. Pour ces exploitations, nous disposons globalement de données fiables grâce à différents outils et bases de données (volumes achats-ventes, outils d’aide à la décision…).

727

691

69 %

236 114 39

49

8

Nombre de cultures dans l’assolement 82 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015


… P I L I E R E N V I RO N N E M E N TA L

DÉPLOYER UNE DÉMARCHE D’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE AMBITIEUSE En cohérence avec le projet stratégique de La Nouvelle Agriculture®, le Groupe Terrena a entériné son engagement environnemental en se dotant d’une Politique Énergie. Déclinée à tous les niveaux et dans toutes les infrastructures du Groupe, elle s’appuie sur l’optimisation de l’efficacité énergétique, avec un objectif à 2022 de réduction des consommations de gaz, d’électricité et de carburant de 30 % par rapport à 2013 et sur le développement des énergies renouvelables, avec un objectif à 2022 de 30 % de la consommation globale issue des énergies renouvelables.

Un outil de management de l’énergie est en cours de déploiement et permettra à terme de centraliser tous les indicateurs de performance énergétique (IPE) du Groupe, par site, par activité. Il fournira notamment : • Un suivi dynamique des consommations d’énergies détaillé, sectorisé et global. • Des tableaux de bord et rapports automatiques de suivi des IPE. • Le suivi du système de management de l’énergie avec le contrôle du plan d’action énergie.

79 audits énergétiques ont été effectués sur l’ensemble des sites ou activités. Un club Énergie pilote et anime cette démarche d’amélioration énergétique continue, au regard des 10 règles d’or du Management Énergie définies en 2015.

La démarche pour améliorer l’efficacité énergétique est en marche, avec des résultats déjà visibles pour certains sites et activités.

Évolution des indicateurs de per formance énergétique 2015 par rappor t à 2013 Gastronome

Elivia

Sites abattoirs

Sites produits élaborés

0%

-1 %

- 11 %

- 11 %

Combustibles

-4%

-8%

- 16 %

- 13 %

Eau

+1%

+2%

-9%

- 9%

Électricité

Sites abattoirs

Sites produits élaborés

MAÎTRISER LES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX INDUSTRIELS Pour la partie coopérative, les silos et plus généralement les installations de stockage de produits organique dégageant des poussières inflammables (grains, céréales…), peuvent engendrer deux principaux types de risques : l’incendie et l’explosion. Pour le pôle Produits carnés, les risques principaux concernent les rejets en eaux usées (notamment pour les abattoirs), les incendies, les risques toxiques et d’explosion liés à l’utilisation d’ammoniac, ou encore les risques sanitaires. La réglementation applicable aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) a pour objet de prévenir ces risques. Nous comptons 187 ICPE dans le Groupe dont 6 sites Seveso (risques d’accidents majeurs).

En vue d’apporter des solutions techniques innovantes et durables, nous mettons en place des projets d’évolution des infrastructures industrielles, en lien avec des Schémas Directeurs Industriels. A partir de diagnostics réalisés sur les sites, nous quantifions les investissements à engager pour traiter les opportunités et menaces auxquelles sont confrontés nos sites industriels. En 2015, les investissements consacrés à la prévention des risques environnementaux et des pollutions s’élevaient à plus de 583 000 euros pour le Groupe. Nous n’avons recensé aucune mise en demeure pour incidents liés à des risques environnementaux.

TERRENA 83


RAPPORT RSE

ACCOMPAGNER NOS ADHÉRENTS POUR RECYCLER LEURS DÉCHETS Au-delà de la gestion et la valorisation des déchets liés à notre activité industrielle (déchets banals, organiques et dangereux), nous accompagnons nos adhérents dans la gestion de leurs déchets d’agrofournitures, en organisant gratuitement chaque année quatre collectes. En 2015, plus de 12 500 apports de déchets ont permis de collecter plus de 2 100 tonnes, valorisées ensuite par ADIVALOR.

Parmi les déchets collectés, plus de la moitié sont des films plastiques. Nous avons adhéré en 2015 à la Charte 100 % APE (Agriculture, Plastiques & Environnement). Portée par le Comité des Plastiques en Agriculture qui regroupe les fabricants et les distributeurs de produits plastiques destinés à l’agriculture, elle vient souligner notre engagement environnemental.

Quantité collectée

Recyclage

171 tonnes

55 575 m de tubes pour l’industrie*

249 tonnes collectées

83 000 m² de plaques isolantes pour le bâtiment

Bâches

1 524 tonnes collectées

9 906 000 sacs poubelles de 100 litres

Ficelles

228 tonnes collectées

des milliers de raccords pour le bâtiment

Bidons Big Bags

* 60 % des bidons sont recyclés.

8 4 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015


…PILIER SOCIAL

PILIER SOCIAL De fortes valeurs constituent le socle commun de notre culture de Groupe. L’implication des salariés au projet stratégique est un fondamental et repose sur une prévention Santé & Sécurité prioritaire, un climat social de qualité, le développement des compétences, un management et un environnement de travail épanouissants.

LA SÉCURITÉ EST UNE PRIORITÉ ABSOLUE La politique Safety First impulsée au niveau du Groupe dès 2014 et formalisée en 2015, vise l’objectif zéro accident. Le réseau Safety est constitué de la Direction, de coordinateurs de pôles, et de correspondants sur site. Sa mission est de développer une « culture d’interdépendance sécurité ». Pour ce faire, Terrena a engagé une démarche

Accueil sécurité saisonniers/ intérimaires • Mise en place d’un processus d’accueil avant la 1re prise de poste • Interdiction pour un saisonnier/ intérimaire non formé d’intervenir sur un poste

Nouveaux équipements • Réception en fonctionnement avant la mise en production • Réalisation d’un examen de conformité par un organisme agréé • Mise en place de formations sécurité pour le personnel

d’améliorations multiples, aussi bien techniques que comportementales. En 2015, 6 axes incontournables de la Sécurité ont donné lieu à des actions.

HESTIA • Déploiement de l’outil de pilotage HESTIA, commun à toutes les activités du Groupe

Systèmes DATI • Référencement et déploiement des Dispositifs d’Accompagnement des Travailleurs Isolés (DATI)

Amiante

Risques routiers

• Nettoyage/démoussage des toitures en fibrociment par des sociétés extérieures qualifiées • Mise en place d’une collecte annuelle des déchets amiantés • Réflexions sur l’élaboration d’un guide de bonnes pratiques

• Définition des règles de sécurité routière à appliquer par tous les collaborateurs • Mise en place d’entretiens systématiques entre le conducteurs et son supérieur hiérarchique pour tout accident responsable

Nous déplorons un accident mortel qui s’est produit le 30/12/2015 lors d’une opération de manutention dans l’usine de Nutrition animale d’Ecouflant.

TERRENA 85


RAPPORT RSE

INVESTIR DANS LA FORMATION POUR DÉVELOPPER LES COMPÉTENCES ET L’EMPLOYABILITÉ L’anticipation des métiers de demain et l’identification de nos futurs besoins en compétences est un enjeu majeur pour Terrena. Les entretiens de progrès et professionnels sont l’occasion de faire un bilan sur les compétences et les besoins en formation de nos salariés. En 2015, plus de 64 000 heures de formation ont été dispensées dans les coopératives Terrena, Terrena Poitou, Gastronome et Elivia.

formations spécifiques, comme par exemple avec l’École de professionnalisation managériale créée en 2012 en collaboration avec le CNAM, ou 2 autres formations ouvertes en 2014 et 2015.

Le rôle managérial, clé de voûte de la gestion des compétences, bénéficie d’un accompagnement et de

POURSUIVRE LES ENGAGEMENTS DE NOTRE ACCORD INTERGÉNÉRATIONNEL Convaincus qu’instaurer une bonne synergie entre les générations est un moyen efficace de collaboration et d’adaptation aux évolutions des métiers, nous poursuivons les engagements pris au travers de notre accord intergénérationnel. Celui-ci fixe des objectifs d’embauches C qui ont été largement atteints en 2015 : jeunes de moins de 30 ans représentent les jeun 54,6 % des recrutements en CDI, et les salariés de plus de 50 ans représentent 5,2 % des recrutements en CDI et CDD. D’autres actions comme la mise en place d’un parcours d’accueil, la mise à disposition d’un référent ou encore la réalisation d’entretiens de suivi tendent à favoriser la bonne intégration des jeunes dans notre Groupe. L’organisation de binômes d’échanges, prévue par l’accord intergénérationnel permet aux salariés expérimentés et aux jeunes collaborateurs de se rencontrer sur la base du

8 6 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

volontariat pour partager leurs connaissances, acquises sur le terrain pour les uns, ou au cours de leurs études pour les autres. Nous nous impliquons aussi fortement dans l’alternance. Ainsi, nous mettons en place un processus d’intégration approfondi des alternants : journée d’accueil, repas avec la direction générale, rencontre avec le Président du Conseil d’administration, etc. Afin de tisser des liens durables avec les futurs diplômés, nous avons formalisé des partenariats avec des écoles de formation supérieure telles que le Groupe ESA, AgroCampus Ouest, ou encore ONIRIS.


… P I L I E R S O C I É TA L

PILIER SOCIÉTAL Coopérative ancrée de longue date sur son territoire du Grand Ouest, le rôle sociétal de Terrena est une préoccupation majeure de ses adhérents. C’est pourquoi solidarité sociale et citoyenne, évolution des modes de production et du bienêtre animal, améliorations nutritionnelles sont au cœur de notre engagement.

S’ENGAGER DU CHAMP À L’ASSIETTE POUR UNE ALIMENTATION DE QUALITÉ Notre politique Qualité Groupe, nommée Terrena Quality Management, a été validée en janvier 2016. Elle garantit la mise en place d’une organisation et de processus efficaces en matière de gestion de la qualité des produits depuis la production, puis lors de la transformation, et jusqu’à la mise en marché. Au quotidien, cela se traduit par le développement des certifications de nos systèmes de management de la qualité, et le déploiement d’outils de traçabilité. Les garanties nécessaires au renforcement de la confiance de nos coopérateurs et clients sont apportées directement par nos activités. Pour la partie agroalimentaire, les sites industriels concernés de Gastronome et Elivia sont audités sur la base du référentiel distributeur International Food Standard (IFS). IFS assure à toutes les étapes de la transformation des aliments, la sécurité alimentaire et la qualité des procédés utilisés dans la production. 100 % de nos 18 sites concernés sont certifiés, dont 16 à un niveau supérieur. En tant que Groupe coopératif de l’agroalimentaire, nous pouvons agir sur l’évolution des qualités nutritionnelles des produits que nous mettons sur le marché. Avec La Nouvelle Agriculture®, notre objectif est de proposer des produits bruts, aux qualités sensorielles et nutritionnelles améliorées, en innovant du champ à l’assiette. Les produits La Nouvelle Agriculture® ont pour socle la démarche Bleu-Blanc-Cœur qui, à travers son cahier des charges, permet d’optimiser la qualité nutritionnelle des produits par une diversification de l’alimentation des animaux (par exemple : intégration de la graine de lin naturellement riche en omégas-3).

Pour mieux nourrir les hommes, nous pouvons en effet agir en nourrissant mieux les animaux. Notre activité de nutrition animale nous permet d’être en pointe sur ces thématiques. Ainsi, plusieurs gammes d’aliments ont été développées pour différentes espèces animales (vaches laitières, chèvres, porcs, volailles et lapins), permettant d’améliorer le profil nutritionnel des viandes et du lait. Pour produire ces aliments dans une logique de filière régionale, nous avons d’ailleurs investit en partenariat avec Valorex et Sofiprotéol, dans un outil de cuisson extrusion situé en Poitou-Charentes (usine de nutrition animale Ekoranda). Afin d’assurer l’approvisionnement de l’usine, l’ambition est de continuer à développer les cultures de lin et de lupin par les agriculteurs du bassin de production environnant. En 2015, Gastronome et Elivia ont travaillé pour mettre en place un outil de formulation nutritionnelle destiné à innover plus efficacement et mieux piloter l’amélioration de leurs gammes de produits.

23 %, c’est la part des nouveaux produits (moins de 3 ans) dans le portefeuille-produits Gastronome

TERRENA 87


RAPPORT RSE

FAVORISER LE BIEN-ÊTRE ANIMAL Appréhendé comme une source d’innovation et une opportunité de revisiter nos pratiques d’élevage, le bienêtre animal constitue l’un des axes stratégiques de nos programmes de Recherche. Le bien-être animal chez Terrena repose sur la définition du Farm Animal Welfare Council, aujourd’hui largement utilisée et partagée (voir encadré ci-contre).

Au sein des abattoirs, des procédures de maîtrise et de contrôle de la protection animale sont mises en œuvre par des personnes formées. En conformité avec nos obligations réglementaires, nous avons formé à la protection animale au cours des 3 dernières années la totalité des personnes manipulant des animaux vivants, soit 229 personnes pour Gastronome et Elivia.

Les approches en filières (La Nouvelle Agriculture ®, Agriculture Biologique, Label Rouge, certifié…) que nous développons intègrent ces notions. Elles sont un premier pas dans la transition des pratiques agricoles et permettront un déploiement plus large des actions à toutes les productions.

Avec l’émergence des technologies numériques, de nouvelles voies d’innovation sont désormais possibles pour faire évoluer les pratiques agricoles, à l’instar des tapis connectés destinés à mesurer le temps de couchage des vaches laitières en bâtiment, ou encore des lunettes à réalité augmentée permettant d’évaluer la propreté des animaux.

Au-delà de la mise en œuvre d’initiatives en faveur du bienêtre animal par nos éleveurs, nous nous fixons en tant que coopérative d’aboutir au développement d’outils de mesure et à l’intégration de ces actions dans des plans de progrès. La grille d’audit proposée par l’outil Tibena, déployée en 2015 dans les 42 élevages porcins La Nouvelle Agriculture® permet aux éleveurs d’identifier leurs points forts et points de progrès, et d’obtenir des conseils personnalisés. L’outil est en cours d’optimisation et de développement sur les autres filières animales. Chaque maillon de la filière a un rôle à jouer : l’éleveur au sein de l’exploitation, le transporteur, et l’industriel qui assure la protection animale dans les abattoirs. Par exemple, la filière volailles fermières Label Rouge renoue avec des pratiques d’élevage traditionnelles, comme les 90 000 mètres de perchage destinés à renforcer le sentiment de sécurité et à rééquilibrer les relations de « dominants/dominés » présentes dans le comportement naturel des volailles. De plus, le remplacement des cages de lapins par un système d’élevage en parcs a été récompensé par un Lapin d’Or, décerné par l’ONG CIWF (Compassion In World Farming) aux Trophées du bienêtre animal.

5 grandes libertés des animaux d’élevage, par le Farm Animal Welfare Council 1 – L’absence de soif, de faim et de malnutrition En ayant une nutrition de précision, adaptée aux besoins de chaque animal

2 – La présence d’abris appropriés et de confort En apportant des conditions de logement et de température optimisées aux animaux

3 – L’absence de maladies ou de blessures En veillant à travailler sur la prévention, et en limitant ainsi le nombre de traitements

4 – L’absence de peur et d’anxiété En permettant aux animaux d’être plus calmes, ce qui limite le risque de blessures et de mauvaise santé

5 – La possibilité d’exprimer les comportements normaux de l’espèce En donnant aux animaux des possibilités de contacts et de mouvements nécessaires à leurs cycles naturels

RÉDUIRE LES ANTIBIOTIQUES EN ÉLEVAGE Les démarches liées à la diminution des antibiotiques en élevage que nous menons auprès de nos adhérents répondent à la fois à des enjeux de bien-être animal et de santé publique (antibio-résistance). La démédication est un travail permanent qui fait intervenir l’ensemble des maillons de la filière. C’est avant tout un changement d’état d’esprit et une méthode à acquérir, dans l’acceptation de la prise de risque : observer, mesurer et analyser avant d’agir, avec pour acteurs principaux de cette réussite le trio éleveur/ technicien/vétérinaire. L’observation en élevage et les conseils techniques et sanitaires doivent en effet conduire au bien-être des animaux, et à raisonner les interventions en recourant autant que possible à des thérapies alternatives. Pour

8 8 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015

s’affranchir des traitements dès le plus jeune âge, il faut bénéficier d’intrants d’excellente qualité sanitaire. La qualité des bâtiments et de l’eau de boisson sont d’autres facteurs de progrès tout aussi importants. En 2015, en moyenne 60 % des bandes commercialisées par le groupement lapin étaient réalisées sans antibiotique, ni par l’aliment ni par l’eau de boisson, depuis le sevrage jusqu’à la vente. Concernant le groupement Fermiers d’Ancenis (volailles fermières Label Rouge), le pourcentage de lots traités est passé de 10 % en 1999 à moins de 3 % en 2015.


… P I L I E R S O C I É TA L

VALORISER NOTRE EMPREINTE ÉCONOMIQUE TERRITORIALE L’activité d’une entreprise génère des impacts économiques, sociaux et environnementaux sur les territoires qu’elle occupe. Engager une démarche RSE revient à prendre ces effets en considération, afin d’entreprendre des projets créateurs de valeur pour l’organisation et son territoire. Un travail d’analyse sur le partage de la valeur a été initié depuis 2013 au sein du Groupe, donnant lieu pour 2015 à la répartition présentée en page 17 du Rapport annuel. Les impacts de notre activité sur le territoire ont également fait l’objet d’une étude dite d’« empreinte territoriale » avec pour objectif de localiser nos dépenses dans l’Ouest

et en France, et d’estimer l’impact direct et indirect de nos dépenses sur l’économie. Cette étude a été réalisée par la société Evéa-Toovalu en analysant l’ensemble des dépenses du Groupe (soit 3,2 milliards d’euros)1. Il est à noter que Terrena a également continué d’investir dans ses outils industriels afin de consolider et développer ses activités : 93,5 millions d’euros en 20152. Ainsi cette étude montre le poids économique du Groupe, en particulier dans l’Ouest.

92 %

Empreinte territoriale de Terrena en France et dans l’Ouest

des dépenses du Groupe sont réalisées en France

43 000 EMPLOIS DIRECTS ET INDIRECTS Contrats de travail 254 M€ de salaires nets versés

11 000

5 600 M€ DE FLUX ÉCONOMIQUES DANS L’ÉCONOMIE FRANÇAISE

Dépenses des ménages

EMPLOIS DIRECTS PAR LE GROUPE TERRENA (hors filiales minoritaires)

3 000

Fournisseurs et adhérents 2 900 M€ de dépenses diectes

Dépenses des ménages

29 000 EMPLOIS INDIRECTS PRODUCTIFS3

EMPLOIS INDIRECTS DISTRIBUTIFS

2 400 M€ de dépenses indirectes

Dans l’Ouest :

88 % DES EMPLOIS DIRECTS

42 M€ d’impôts et taxes 228 M€ de prestations sociales

20 000 EMPLOIS DIRECTS ET INDIRECTS

2 150 M€ DE FLUX ÉCONOMIQUES

1

Etude réalisée sur les comptes comptables 2014 du Groupe Terrena, hors filiales minoritaires.

2

Investissements nets hors filiales minoritaires.

3

16 000 emplois chez nos fournisseurs et nos adhérents et 13 000 emplois chez les fournisseurs de rang N-2 à N-5.

TERRENA 89


I N D I C AT E U R S F I N A N C I E R S 20 1 5

LE GROUPE TERRENA BILAN COMBINÉ ACTIF (En milliers d’euros) Capital souscrit non appelé Écart d’acquisition Immobilisations incorporelles Immobilisations corporelles Immobilisations financières Titres mis en équivalence Actif immobilisé Stocks et en-cours Fournisseurs – Avances et acomptes versés sur commande Clients et comptes rattaches Autres créances VMP – Équivalents de trésorerie Disponibilités Actif circulant Comptes de régularisation TOTAL ACTIF PASSIF (En milliers d’euros) Capital Réserves Résultat de l’exercice Capitaux propres part du Groupe Intérêts minoritaires Autres fonds propres Provisions risques et charges Emprunts et dettes financières Clients – Avance et acompte reçus sur commande Dettes fournisseurs et comptes rattachés Autres dettes et comptes de régulation Dettes TOTAL PASSIF

Montant brut 31.12.2015 0 70 493 125 491 1 631 300 71 574 15 702 1 914 559 669 368 9 930 470 498 321 001 73 061 51 444 1 595 302 11 607 3 521 468

Amortissement et provisions 0 - 40 901 - 49 383 - 1 167 781 - 10 068 0 - 1 268 133 - 25 593 0 - 31 194 - 13 914 -4 0 - 70 705 0 - 1 338 838

Montant net 31.12.2015 0 29 592 76 109 463 519 61 506 15 702 646 427 643 775 9 930 439 304 307 087 73 057 51 444 1 524 597 11 607 2 182 631

Montant net 31.12.2014 4 279 9 497 64 149 373 831 54 373 12 754 514 603 553 101 9 953 404 208 251 794 41 854 63 609 1 324 519 8 291 1 851 692

Montant 31.12.2015 52 658 555 728 31 346 639 732 33 275 288 80 930 554 580 4 041 491 959 377 826 1 428 405 2 182 631

Montant 31.12.2014 41 454 519 748 20 947 582 149 28 257 112 94 645 340 216 7 168 452 976 346 168 1 146 528 1 851 692

31.12.15 5 043 772 5 054 267 1 301 622 - 593 479 708 143 2 924 - 53 569 - 546 532 110 966 8 689 - 82 811 - 10 086 26 758 -1 630 25 128 7 378 122 - 2 297 1 928 32 259 - 913 31 346

31.12.14* 4 704 585 4 700 344 1 208 064 - 548 290 659 774 2 483 - 50 892 - 497 919 113 447 5 269 - 72 150 - 11 277 35 289 -1 584 33 705 - 15 980 3 826 - 1 870 2 407 22 089 - 1 142 20 947

SOLDE INTERMÉDIAIRE DE GESTION Chiffre d’affaires Production exercice Marge brute Autres chats externes et achats non stockés Valeur ajoutée Subventions d’exploitation et transfert de charges Impôts et taxes Charges de personnel Excédent brut Autres produits et charges Dotations reprises amortissements exploitation Dotations reprises provisions exploitation Résultat exploitation Résultat financier Résultat courant Résultat exceptionnel Impôts Sociétés Dotations reprises écarts acquisition Quote-part résultat des MEE Résultat net de l’exercice Intérêts des minoritaires RÉSULTAT NET PART DU GROUPE * Présentation comparable à 2015.

9 0 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015


I N D I C AT E U R S F I N A N C I E R S 20 1 5

L A COOPÉR ATIVE BILAN ACTIF (En milliers d’euros) Capital souscrit non appelé Immobilisations incorporelles Immobilisations corporelles Titres de participations Immobilisations financières Actif immobilisé Stocks et en-cours Avances et acomptes versés Clients et comptes rattachés Créances associés coopérateurs Autres créances Disponibilité Actif circulant Charges constatés avance TOTAL ACTIF PASSIF (En milliers d’euros) Capital social Réserves Résultat exercice Capitaux propres Autres fonds propres Prov. risques & charges Emprunts et dettes financières Dettes fournisseurs et comptes rattachés Dettes associés coopérateurs Autres dettes Comptes de régularisation Passif circulant TOTAL PASSIF

Montant Brut 31.12.2015 0 38 102 355 676 301 661 20 126 715 565 151 448 1 232 129 475 45 464 141 212 4 233 390 127 6 431 1 112 033

Amt & Prov 0 25 577 273 738 4 736 232 304 283 2 566 1 241 6 294 22 0 7 814 0 312 097

Montant net 31.12.2015 0 12 525 81 938 296 925 19 894 411 281 148 882 1 232 128 234 39 170 141 190 4 233 462 942 6 431 880 654

Montant net 31.12.2014 0 20 120 71 473 294 643 20 143 406 379 125 578 778 92 965 33 206 113 644 12 051 378 221 4 092 788 692

Montant 31.12.2015 54 968 463 207 10 053 528 228 0 12 927 47 473 99 986 116 261 75 186 591 339 498 880 654

Montant 31.12.2014 41 921 450 138 15 654 507 713 0 17 567 11 535 83 439 124 540 41 543 2 355 263 412 788 692

31.12.15 1 421 222 980 1 422 202 - 1 226 765 195 437 - 89 097 106 339 353 - 6 212 - 77 772 22 709 - 19 681 132 3 159 - 38 2 689 5 810 6 481 - 157 - 2 081 10 053

31.12.14 1 381 129 1 720 1 382 849 - 1 199 528 183 321 - 78 988 104 332 249 - 5 221 - 70 292 29 069 - 17 098 - 204 11 767 - 76 2 861 14 552 1 427 - 237 - 88 15 654

SOLDE INTERMÉDIAIRE DE GESTION Chiffre d'affaires Production stockée et immobilisée Production de l'exercice Achats consommés Marge brute Autres charges externes et achats non stockés Valeur ajoutée Subventions et transfert de charges Impôts et taxes Charges de personnel Excédent brut d'exploitation Dotations et reprises amortissements et provisions d’exploitation Autres charges et produits de gestion Résultat d'exploitation Quote-part sur opérations faites en commun Résultat financier Résultat courant Résultat exceptionnel Participation des salariés Impôts sur les résultats RÉSULTAT NET

TERRENA 91


NOTES

9 2 RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015


Conception, création et rédaction : Keima. Crédits photos : Photothèque Direction marketing stratégique et communication Groupe Terrena ; Horizon, le magazine de La Nouvelle Agriculture ® et Thinkstock. Photographes : Nathalie Gautier, Dominique Martin, Erwan Barbey-Chariou et Bruno des Gayets. Imprimeur : Planchenault • Document imprimé sur un papier 100 % certifié FSC mixte.


• Rapport annuel 2015 TERRENA « La Noëlle » – BP 20 199 – 44155 Ancenis Cedex – France – Tél. : 02 40 98 90 00 – Fax : 02 40 98 91 64 www.terrena.fr


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