AXXON EN ACTION
Un bref aperçu du Peter Bruynooghe
La convention M21 conclue entre AXXON et les organismes assureurs mentionne explicitement la nécessité d’élaborer un plan pluriannuel pour la kinésithérapie. AXXON a pris le taureau par les cornes et a formulé une série de propositions à présenter aux acteurs concernés, organisées en 7 lignes de force. Au mois de février, trois de ces lignes de force ont été développées au cours d’une table ronde virtuelle : la kinésithérapie dans les soins aux personnes âgées, le cadre financier et budgétaire pluriannuel ainsi que la modernisation de la nomenclature. Chaque thème a été examiné par des universitaires et des consœurs et confrères issus de tous les horizons professionnels.
La kinésithérapie dans les soins aux personnes âgées La réflexion a porté avant tout sur les moyens de garantir aux personnes âgées un meilleur accès à des soins de kinésithérapie de qualité. Il semble nécessaire pour cela de développer une trajectoire de soins de kinésithérapie transmurale spécifique aux séniors. Celle-ci pourrait s’appuyer sur un dossier « My kine » standardisé qui accompagnerait le patient. Le kinésithérapeute doit devenir un partenaire obligatoire dans la concertation multidisciplinaire et le développement d’une plateforme de communication sera indispensable pour cela. En parallèle, il est nécessaire d’améliorer l’image de la kinésithérapie gériatrique auprès des étudiants et des jeunes kinésithérapeutes, en vue de combler les nombreux postes à pourvoir en MRS. À cette fin, la reconnaissance de la qualification professionnelle en kinésithérapie gériatrique sera un levier important. La révision du profil de fonction des kinésithérapeutes actifs sous statut salarié est également essentielle. Une revalorisation (financière) des compétences du kinésithérapeute l’est tout autant. Enfin, au-delà de l’intervention thérapeutique, il faudrait investir davantage dans la prévention.
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JUIN 2021
Cadre financier et budgétaire pluriannuel AXXON a confié au bureau de consultance Mind Over Matter Consulting la réalisation d’une étude externe indépendante afin d’évaluer le niveau « rentable » d’honoraire, c’est-à-dire suffisant pour couvrir les coûts. Est-il préférable de mettre en place cette rémunération « rentable » le plus rapidement possible, en une seule fois ou en plusieurs étapes, en parallèle avec le plan pluriannuel ? Un tel honoraire doit être prévu pour l’ensemble des kinésithérapeutes. On peut également envisager une rémunération plus élevée pour les kinésithérapeutes accrédités et un supplément d’honoraire pour ceux qui sont porteurs d’une qualification professionnelle particulière. Par ailleurs, l’honoraire pour les visites à domicile devrait prendre en compte les frais de déplacement, le temps supplémentaire qui y est lié et évidemment la prestation proprement dite. Toutes les prestations de kinésithérapie doivent-elles continuer à être financées dans le cadre de l’INAMI ? Les soins curatifs peuvent l’être par le biais d’une rémunération à l’acte et les soins chroniques au travers d’un forfait. La prévention peut se faire aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de ce cadre et le coaching complètement endehors. Des séances de groupe devraient être rendues possibles dans tous les environnements cliniques à des conditions financières correctes, à raison de maximum 8 patients/groupe, comme dans la nomenclature K. Ces séances seraient individualisées et rémunérées par un forfait horaire plutôt qu’un paiement à l’acte, avec un bilan individuel pour chaque patient sur la base d’un code de nomenclature spécifique encore à créer. Il existe des preuves scientifiques du bénéfice de santé associé à ces séances collectives.