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Une leçon de prière de Josaphat
Il y a plusieurs années, au début de mes études au séminaire, j’ai assisté à une classe merveilleusement riche sur notre terrain de camping au Texas. Comme tous mes cours de séminaire, c’était un véritable buffet spirituel, et je rentrais chez moi en me sentant bien nourri. Un ami voyageait avec moi, et nous n’étions pas loin sur la route quand j’ai reçu un appel qui a « bouleversé mon monde ». Mon coeur était brisé par la nouvelle que j’avais reçue et je ne savais pas quoi faire. Mon amie a immédiatement ouvert sa Bible à 2 Chroniques 20 et a commencé à lire le récit de l’époque où Josaphat était encerclé par une vaste armée ennemie. Bien qu’il ait été alarmé, Josaphat n’a pas paniqué. Il « se mit » à chercher le Seigneur et convoqua tout Juda pour un jeûne (v. 3). Lorsque le peuple s’est rassemblé, Josaphat s’est levé et a prié :
« Dieu de nos pères, n’es-tu pas Dieu dans les cieux, et n’est-ce pas toi qui domines sur tous les royaumes des nations ? N’est-ce pas toi qui as en main la force et la puissance, et à qui nul ne peut résister? N’est-ce pas toi, ô notre Dieu, qui as chassé les habitants de ce pays devant ton peuple d’Israël, et qui l’as donné pour toujours à la postérité d’Abraham qui t’aimait ? Ils l’ont habité, et ils t’y ont bâti un sanctuaire pour ton nom, en disant : S’il nous survient quelque calamité, l’épée, le jugement, la peste ou la famine, nous nous présenterons devant cette maison et devant toi, car ton nom est dans cette maison, nous crierons à toi du sein de notre détresse, et tu exauceras et tu sauveras ! Maintenant voici, les fils d’Ammon et de Moab et ceux de la montagne de Séir, chez lesquels tu n’as pas permis à Israël d’entrer quand il venait du pays d’Égypte, -car il s’est détourné d’eux et ne les a pas détruits, - les voici qui nous récompensent en venant nous chasser de ton héritage, dont tu nous as mis en possession. O notre Dieu, n’exerceras-tu pas tes jugements sur eux ? Car nous sommes sans force devant cette multitude nombreuse qui s’avance contre nous, et nous ne savons que faire, mais nos yeux sont sur toi ».
(2 Chroniques 20:6–12)
Ce passage m’a touché au plus profond de mon coeur et je l’ai lu de nombreuses fois au cours des mois suivants, alors que ma famille traversait cette période difficile. En méditant et en priant ces mots pour ma famille, j’ai appris quelques leçons importantes de Josaphat :
En temps de crise, quelle que soit la peur ou la douleur, notre première et meilleure réponse doit être de courir vers Dieu, comme l’a fait Josaphat.
La prière en tant que communauté est une source de puissance. Josaphat a appelé à un jeûne national et le peuple de Juda s’est rassemblé pour prier avec lui. Même si nous avons parfois l’impression de marcher seuls, Dieu est TOUJOURS avec nous. Et même si nous ne pouvons pas partager tous nos besoins avec notre communauté de foi, nous pouvons lui demander de se joindre à nous dans la prière. Certains peuvent même jeûner avec nous.
Dieu est souverain et il est relationnel. Dans sa prière, Josaphat a commencé par reconnaître la souveraineté et la puissance de Dieu. C’est notre point de départ. Mais il est également important de se souvenir de la relation. Josaphat a établi ce lien relationnel et son histoire nous rappelle que ce Dieu est le « Dieu de nos pères ».
Sa prière a été façonnée par des questions rhétoriques : « N’es-tu pas le Dieu qui. . ? » Sans aucun doute, Dieu sait qui il est ! Cependant, nous devons parfois nous rappeler qui est Dieu. Josaphat a peut-être utilisé ses questions pour faire savoir à Dieu qu’il (Josaphat) savait qui était Dieu et qu’il comptait sur le caractère et la fidélité de Dieu pour agir avec justice en faveur de son peuple (de Dieu). Lorsque nous traversons des moments difficiles, nous devons nous rappeler qui est notre Dieu et ce qu’il a fait. Il est le même Dieu - le Dieu d’Abraham, d’Isaac, de Jacob, de Josaphat et de tous les autres ! Il est le même hier, aujourd’hui et à jamais !
En plus de ce qui précède, Josaphat a rappelé à Dieu ses promesses. Sa prière fait écho à celle de Salomon lors de la dédicace du temple (chapitre 6). Lorsque nous nous souvenons des promesses de Dieu, nous pouvons les utiliser pour façonner nos prières et renforcer notre foi en lui dans l’attente de sa réponse.
Josaphat était humble, mais audacieux et direct dans sa demande. Il a reconnu qu’il était impuissant face à cet ennemi, et il a donc demandé à Dieu d’intervenir - d’ « exécuter le jugement » - puisque ni lui ni le peuple ne pouvaient faire quoi que ce soit. Il a ensuite fait cette déclaration touchante et puissante : « Mais nos yeux sont sur toi » (v. 12). Lorsque nous cherchons Dieu dans la prière et que nous déclarons humblement que nous dépendons de lui, nous devons fixer notre attention sur lui en attendant sa réponse. Si vous vous concentrez sur votre problème, vous serez rapidement submergé, mais si vous fixez vos yeux sur Dieu et que vous vous rappelez QUI IL EST, votre foi s'épanouira pendant que vous attendez dans l'expectative.
Les leçons de Josaphat ne s’arrêtent pas à sa prière. Si vous lisez la suite, l’Esprit est venu sur un prophète (Jahaziel), qui s’est levé et a dit : « Écoutez, vous tous de Juda et habitants de Jérusalem, et toi, roi Josaphat ! Ainsi vous parle le Seigneur : Ne craignez pas et ne vous effrayez pas à cause de cette grande foule, car ce ne sera pas vous qui combattrez, ce sera Dieu. » (v. 15). Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais j’ai souvent besoin de ce rappel. La bataille appartient à Dieu !
Nous devons venir à lui, déclarer notre dépendance à son égard et lui faire confiance pour qu’il fasse ce qu’il a dit qu’il ferait.Jahaziel, parlant au nom de Dieu, a également déclaré : « Vous n’aurez pas à mener ce combat. Prenez position, tenez-vous là et vous verrez la délivrance que l’Éternel vous accordera, Juda et Jérusalem ! » (v. 17). Juda devait faire face à l’ennemi. Ils devaient ALLER au combat (v. 16), prendre position, rester debout (et non courir), puis VOIR. Le Seigneur était avec eux - et il est avec nous ; il n’y a pas lieu d’avoir peur.Nous ne devons pas négliger la réponse de Josaphat. Lui (ainsi que tout le peuple) s’est prosterné devant Dieu et l’a adoré (v. 18-19). L’ennemi était toujours « là », mais Dieu leur avait donné « une parole ». Sans « voir la preuve », le peuple a chanté et loué Dieu, et Dieu a tenu sa parole. Il a vaincu l’ennemi. Il l’a fait pour Josaphat, et il l’a fait pour moi. Au cours de ma période d’épreuve, à maintes reprises, j’ai pu entendre l’Esprit me dire : « Prends position, tiens-toi tranquille et vois.
