Guide de solutions auditives

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À la suite de l’évaluation de votre audition de solutions auditives

Marie-Josée Taillefer Ambassadrice des cliniques Lobe et de la santé auditive

© Guide Lobe 2024 / © Publications Lobe 2024

C’est avec grand plaisir que nous vous remettons ce guide renfermant les différentes solutions auditives qui s’offrent à vous ou à un proche ayant une perte d’audition.

Les professionnels de la santé auditive se feront un plaisir de faire l’analyse de votre audiogramme avec vous, d’établir vos priorités d’écoute et de communication, et de vérifier si vous êtes admissible aux programmes de la RAMQ, de la CNESST, des Anciens Combattants ou autres.

Ce guide de solutions auditives a été réalisé grâce à la collaboration des professionnels de la santé auditive exerçant au sein des cliniques Lobe.

Parce que chaque moment mérite d’être entendu.

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Félicitations !

Vous avez franchi la première étape vers une meilleure santé auditive. Vous faites maintenant partie de ceux qui ont choisi de prendre soin de leur audition. Bravo à vous ! C’est quand on est privé d’un sens que l’on réalise le mieux son importance. En effet, bien entendre est un privilège.

Avec toute mon affection,

Marie-JoséeTaillefer

Ambassadrice des cliniques Lobe et de la santé auditive

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5 L’analyse de votre audiogramme 6 Anatomie et physiologie de l’audition binaurale 8 Qui est éligible pour une ouverture de dossier à la CNESST? 10 Pourquoi porter deux appareils auditifs ? 12 Presbyacousie : pourquoi se priver du bonheur d’entendre ? 15 La privation sensorielle 17 Tableau des technologies 18 Une nouvelle technologie à intelligence artificielle 19 Les types d’appareils auditifs 20 Stratégies d’écoute et de communication 22 La protection des oreilles
Table des matières
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L’analyse de votre audiogramme

Maintenant que vous avez effectué un examen de l’audition, le moment est venu d’en faire l’analyse.

Les basses fréquences sont responsables de la compréhension de 20 % des mots

Les hautes fréquences sont responsables de la compréhension de 80 % des mots

Audition normale (jusqu’à 20 dB HL)

Perte auditive légère (20-40 dB HL)

Perte auditive modérée (40-55 dB HL)

Perte auditive modérément sévère (55-70 dB HL)

Perte auditive sévère (70-90 dB HL)

Perte auditive profonde (90 dB HL et plus)

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250 500 1000 2000 4000 8000 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 b p o i v s f z ch a u m n d Graves Fréquence en her
Aigus F o r t Niveau auditif en décibels F aible
tz
X - X : Gauche O - O : Droite
Niveau auditif en décibels Fréquence en hertz

Anatomie et physiologie de l’audition binaurale

Conque

Antitragus

Marteau

Endolymphe

Fonctions

Zone de réception des sons

Recueille les sons de l’environnement Transmission mécanique

Oreille externe

Oreille moyenne

Conversion en influx nerveux

Oreille interne

Traitement binaural de l’information auditive

Cerveau Aires auditives

Cochlée Fenêtre ovale Conduit auditif externe Tympan Lobe Enclume Étrier Hélix Nerf auditif et périlymphe
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Endolymphe et périlymphe

Nerf auditif

Conque

Fenêtre ovale

Traitement binaural de l’information auditive

Conversion en influx nerveux

Transmission mécanique

Recueille les sons de l’environnement

Fonctions

Zone de réception des sons Cerveau Aires auditives Oreille externe Oreille moyenne Oreille interne

Cochlée
Conduit auditif externe Marteau Tympan Lobe
Antitragus Enclume Étrier Hélix
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Qui est éligible pour une ouverture de dossier à la CNESST ?

Selon les statistiques disponibles, le Québec compte environ 3,1 millions de travailleurs. Parmi ces derniers, plus de 400 000 seraient exposés dans le cadre de leur travail à des niveaux de bruit potentiellement nocifs. L’exposition prolongée à de tels niveaux sonores peut engendrer une perte auditive appelée « surdité professionnelle » et elle s’accompagne parfois d’acouphène.

Chaque année au Québec, environ 1 500 nouveaux cas de surdité d’origine professionnelle sont reconnus et indemnisés par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).

Dans le cas où un travailleur présente une surdité ainsi qu’un historique d’exposition au bruit en milieu de travail, il est possible d’effectuer une démarche auprès de la CNESST pour obtenir une compensation. Pour cela, le travailleur doit répondre aux critères suivants :

– Présenter une surdité compatible, en totalité ou en partie, avec une surdité d’origine professionnelle.

– Avoir travaillé au Québec durant quelques années dans des milieux bruyants.

– Avoir cotisé au régime de la CNESST.

Références

- INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC (2004). « Étude exploratoire de la relation entre l’exposition au bruit en milieu de travail, la perte d’audition permanente et la sécurité routière », repéré à www. inspq.qc.ca/pdf/publications/341-BruitMilieuTravailSecuriteRoutiere.pdf

Il est à noter qu’un travailleur à la retraite peu importe depuis combien d’années peut entreprendre des démarches pour une ouverture de dossier à la CNESST afin que sa perte auditive soit reconnue comme étant d’origine professionnelle. Il en est de même pour les personnes ayant travaillé pour des entreprises qui ont cessé leurs activités. Par ailleurs, il est également possible d’effectuer une demande auprès de la CNESST même si un travailleur n’a pas porté de protecteurs auditifs (ex. : bouchons) durant sa carrière.

Une fois que la surdité du travailleur est reconnue comme étant d’origine professionnelle, la CNESST assume les coûts d’un ou de deux appareils auditifs tous les cinq ans ainsi que les frais de service, les produits d’entretien et les piles pour appareils auditifs. Elle peut aussi, selon les besoins du travailleur, couvrir le coût des aides de suppléance à l’audition (ASA), telles que le système d’écoute pour la télévision et le téléphone amplifié.

- INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC (2007). « Le bruit en milieu de travail : une analyse des coûts pour le régime d’indemnisation », repéré à www.inspq.qc.ca/pdf/publications/712-BruitMilieuTravail.pdf

- LAROCHE, C., M. VALLET et D. AUBRÉE (2003). « Bruit », dans Environnement et santé publique – Fondements et pratiques, p. 479-497, Edisem / Tec & Doc, Acton Vale / Paris. Repéré à : dsest.umontreal.ca/documents/24Chap18.pdf

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Voici les étapes d’ouverture de dossier à la CNESST :

1 Le processus débute avec une consultation en santé auditive sans frais*, qui inclut une évaluation sommaire de votre audition. Ce service est offert au sein des cliniques Lobe. Cette première rencontre aura lieu avec un professionnel de la santé auditive qui prendra le temps de discuter avec vous de votre parcours sur le marché du travail. Celui-ci pourra donc établir les éléments de votre quotidien qui pourraient ou auraient pu affecter votre audition. Il analysera aussi vos difficultés d’écoute et de communication et fera une évaluation sommaire de votre audition.

2 Si une baisse auditive est notée, vous serez référé à un audiologiste qui effectuera une évaluation complète de votre audition. Selon les résultats obtenus à la suite de cette évaluation, l’audiologiste pourra constater que l’atteinte auditive est possiblement de nature professionnelle.

3 Une rencontre avec un médecin ORL (otorhinolaryngologiste) est requise afin d’obtenir une attestation médicale. Celle-ci sera alors nécessaire pour la CNESST à des fins d’analyse de l’admissibilité.

4 À la suite de l’obtention de cette attestation médicale, vous serez dirigé vers une personneressource spécialement formée pour vous accompagner dans votre démarche d’ouverture de dossier avec la CNESST. Elle vous aidera, entre autres, à remplir les formulaires nécessaires à votre demande (la Réclamation du travailleur et l’Annexe à la Réclamation du travailleur).

5 Une fois que votre surdité sera reconnue comme une lésion professionnelle par la CNESST et que le médecin ORL aura recommandé des appareils auditifs, vous rencontrerez un audioprothésiste qui fera l’analyse de vos besoins et vous proposera des appareils auditifs qui correspondent à votre type de surdité et à votre mode de vie.

6 La dernière étape du processus est l’ajustement de vos appareils auditifs. Vous rencontrerez de nouveau l’audioprothésiste ainsi qu’un éducateur spécialisé. Ces deux professionnels de la santé auditive vous aideront dans votre réadaptation au monde sonore en vous présentant les techniques d’utilisation de vos appareils auditifs, les méthodes d’entretien et les stratégies de communication. Ils pourront également vous guider dans le choix d’aides de suppléance à l’audition au besoin.

Si vous désirez entreprendre des démarches pour faire reconnaître votre surdité professionnelle, n’hésitez pas à prendre rendez-vous pour une consultation en santé auditive sans frais*, qui inclut une évaluation sommaire de votre audition. Ce service est offert au sein des cliniques Lobe.

* Offre permanente. 18 ans et plus.

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Pourquoi porter deux appareils auditifs ?

Les personnes ayant une perte auditive bilatérale à qui on recommande de porter deux appareils auditifs se posent souvent des questions à ce sujet . « Je connais quelqu’un qui ne porte qu’un seul appareil auditif, alors pourquoi devrais-je en porter deux ? Est-ce que je peux commencer par une oreille et on verra après pour l’autre ? » Ce qu’il faut comprendre, c’est que ce n’est pas un hasard si l’être humain naît avec deux oreilles. Ces dernières nous permettent de bien localiser les sons et de bien comprendre la parole, surtout en milieu bruyant.

La compréhension de la parole

Un des avantages est que le cerveau reçoit une plus grande quantité d’information quand le son est transmis par les deux oreilles plutôt que par une seule. Une plus grande quantité de données facilite le décodage des mots et améliore la compréhension de la parole dans le bruit.

Les avantages de porter deux appareils auditifs

Porter un seul appareil auditif est rarement satisfaisant, et ce, même avec un appareil auditif haut de gamme.

Le fait de porter un appareil auditif à chaque oreille (l’amplification binaurale) permet de maintenir les avantages naturels de l’audition binaurale.

La personne continue donc à capter les sons dans les deux oreilles en même temps, et elle entend les sons qui parviennent tant à l’oreille droite qu’à l’oreille gauche. Cet équilibre binaural fournit une sonorité plus uniforme et améliore la compréhension des mots.

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Une évaluation par un audioprothésiste est requise afin de déterminer si la prothèse auditive convient aux besoins du patient.
Le fait de porter un appareil auditif à chaque oreille permet de maintenir les avantages naturels de l’audition binaurale.

Pour une meilleure qualité sonore

L’amplification binaurale augmente aussi le rayon de perception des sons de 180 à 360 degrés, ce qui procure une écoute stéréophonique avec un son plus naturel et davantage de relief.

La localisation sonore

La localisation sonore est la capacité du système auditif à déterminer la position spatiale d’une source sonore au moyen de différents indices physiques, dont l’indice binaural.

Dans une situation donnée, un même signal sonore parvient aux deux oreilles, mais à deux moments distincts et à deux intensités différentes. Cette différence interaurale permet de distinguer si le son provient de la droite, de la gauche, de derrière ou de devant. C’est l’indice binaural. Cette information est précieuse, voire essentielle, notamment pendant la conduite d’un véhicule, pour bien distinguer si le bruit de klaxon vient de la voiture de droite ou de celle de gauche.

Perte auditive bilatérale

Une perte auditive aux deux oreilles est dite bilatérale (une perte auditive à une seule oreille est dite unilatérale). La cause de perte auditive la plus commune est la presbyacousie (causée par le vieillissement naturel de l’oreille), suivie de la surdité professionnelle et de la surdité congénitale (présente à la naissance).

Privation sensorielle

Se priver de bien entendre a des conséquences sur le système auditif au complet, de l’oreille jusqu’au cerveau. C’est ce qu’on appelle la privation sensorielle. Lorsque l’oreille est atteinte d’une surdité, il y a une diminution de la quantité et de la qualité des messages envoyés au cerveau. Le risque d’Alzheimer est d’ailleurs 2,5 fois plus élevé chez les personnes atteintes de surdité qui ne sont pas traitées.1

Nos deux oreilles sont précieuses, soyons attentifs à leurs besoins !

Référence

1. Étude (AcouDem) menée à l’initiative du GRAP (Groupe de recherche Alzheimer Presbyacousie) entre les mois d’août 2004 et de février 2007.

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Une évaluation par un audioprothésiste est requise afin de déterminer si la prothèse auditive convient aux besoins du patient.

Presbyacousie

Pourquoi se priver du bonheur d’entendre ?

La presbyacousie est la principale cause de surdité. Il s’agit d’une baisse de l’audition lente et évolutive. L’acuité auditive, c’est-à-dire la capacité d’entendre les sons à un niveau normal, diminue avec le temps et l’âge, et cela, à des intensités et à des rythmes différents selon les personnes.

Cette diminution de l’acuité auditive s’explique par la dégénérescence des cellules ciliées situées dans l’oreille interne (la cochlée), cellules qui sont responsables de la sélection des sons. Ce phénomène est comparable à celui de la vision (la presbytie).

La personne qui a ce type de surdité se rend compte qu’elle a plus de mal à comprendre lorsque c’est une femme qui parle, tandis que les voix masculines restent mieux audibles. Ce déficit est surtout ressenti dans les environnements bruyants ou lorsque plusieurs personnes parlent en même temps. De même, les conversations sont de plus en plus difficiles à comprendre durant l’écoute de la télévision, et ce, même si le volume est élevé.

La presbyacousie n’affecte pas toutes les fréquences sonores. Puisque l’énergie de la parole se situe dans les basses fréquences et que ces dernières sont peu touchées par la presbyacousie, la personne détecte aisément que quelqu’un parle.

La difficulté réside plutôt dans le fait que la personne a du mal à distinguer chaque mot, et par extension, à comprendre ce qui est dit. La raison est que le déficit auditif de la presbyacousie se situe principalement dans les hautes fréquences, là où se trouve le son des consonnes qui forment les mots.

Voilà qui explique la difficulté à comprendre une conversation quand, par exemple, le bruit du frigo reste bien audible ! D’où l’expression : « J’entends, mais je ne comprends pas ! »

La difficulté réside dans le fait que la personne a du mal à distinguer chaque mot et, par extension, à comprendre ce qui est dit.
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La privation sensorielle

Bon nombre de personnes avec une perte auditive choisissent délibérément de l’ignorer, en raison de la gêne que cela entraîne d’un point de vue social et compte tenu des préjugés des gens à ce sujet. Pour cette raison, les malentendants attendent en moyenne sept ans avant de consulter ! Il faut savoir qu’en plus de créer des difficultés d’écoute au quotidien, la perte auditive non traitée a de graves conséquences sur le système auditif en entier, de l’oreille jusqu’au cerveau. Ce phénomène se nomme la privation sensorielle.

Notre système nerveux, y compris le cerveau, a l’habileté de s’adapter et de se réorganiser. C’est ce que l’on nomme la plasticité cérébrale. Plus le cerveau reçoit d’information d’une partie du corps, plus il est en mesure de traiter efficacement cette information. L’inverse est aussi vrai : quand une partie du corps humain diminue la quantité de « messages » qu’elle envoie au cerveau, la capacité du système nerveux à traiter convenablement cette information diminue également.

Ainsi, lorsque l’oreille est atteinte de surdité, la quantité et la qualité des messages qu’elle envoie au cerveau diminuent, et les voies du système auditif, de l’oreille jusqu’au cerveau, sont donc moins souvent empruntées.

Cette privation sensorielle au niveau de l’ouïe réduit la faculté du cerveau à reconnaître et à comprendre la parole et peut s’aggraver avec les années, sans égard à l’âge de la personne malentendante. La privation sensorielle est observée chez les malentendants qui ne portent pas d’appareils auditifs bien sûr, mais

aussi chez les gens atteints d’une surdité aux deux oreilles qui portent seulement un appareil auditif. La privation est alors observée à l’oreille non appareillée.

La solution

Les difficultés de compréhension peuvent être atténuées si elles sont identifiées et traitées à temps. C’est pourquoi il est important de ne pas attendre que les difficultés d’écoute ne deviennent trop grandes pour agir. Pour améliorer la compréhension de la parole, il faut augmenter la stimulation du système auditif le plus rapidement possible.

Les appareils auditifs limitent les effets de la privation sensorielle du système auditif de deux façons. D’abord, ils améliorent à court terme l’intelligibilité et l’audibilité de la parole en amplifiant les mots. Ensuite, ils favorisent à long terme la représentation des sons par la perception de ces derniers. Les appareils auditifs font fonctionner sans arrêt les voies du système auditif, ce qui permet de maintenir son efficacité.

Lorsque l’oreille est atteinte de surdité, la quantité et la qualité des messages qu’elle envoie au cerveau diminuent.
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L’ouïe est un sens qui est sollicité toute la journée. Même pendant notre sommeil, nos oreilles continuent d’envoyer des messages au cerveau. L’amplification par les appareils auditifs contribue donc à recréer cette richesse auditive entendue au quotidien. Évidemment, la diminution de la plasticité cérébrale par la stimulation auditive ne se fera pas du jour au lendemain. Elle suivra un processus graduel qui variera d’une personne à l’autre. Sachez qu’en moyenne, les gens ont sept ans de privation sensorielle à rattraper, car on met en moyenne sept ans avant d’agir pour corriger son audition.

Les appareils auditifs font fonctionner sans arrêt les voies du système auditif, ce qui permet de maintenir son efficacité.

Références

- ARLINGER, S. « Negative consequences of uncorrected hearing loss – a review », International Journal of Audiology (2003); 42(2), 17-20.

- CORNA, L. et al. « Corrected and uncorrected hearing impairment in older Canadians », Gerontology (2009); 55, 468-476.

- FRISINA, R. et J. WALTON. « Age-related structural and functional changes in the cochlear nucleus », Hearing Research (2006); 216-223.

- KAPPEL, V. et al. « Plasticity of the auditory system: theoretical consideration », Brazilian Journal of Otorhinolaryngology (2011); 77(5), 670-674.

- PALMER, C. et al. « The functionally and physiological plastic adult auditory system », Acoustic Society of America (1998); 103(4), 1705-1721.

- PHILIBERT, B. et al. « The auditory acclimatization effect in sensorineural hearingimpaired listeners: Evidence for functional plasticity », Hearing Research (2005); 131-142.

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Tableau des technologies

* Voici un tableau résumant les avantages des différentes technologies.

Fêtes et activités sociales Restaurant Souper familial Activités extérieures

De pointe Avancée Intermédiaire

De base Situations sonores

Réunions

Théâtre concert

Un à un Confort Calmes Bruyantes

*Ces performances supposent un port binaural et de bonnes habiletés de reconnaissance de la parole.

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Une nouvelle technologie à intelligence artificielle

Une toute nouvelle technologie d’appareils auditifs polyvalents permet, en plus d’offrir une excellente qualité sonore, de suivre avec précision la santé physique, mentale et cognitive des utilisateurs. Cette technologie diffère de tout ce qui était disponible jusqu’à maintenant en matière d’appareils auditifs. Elle aide les utilisateurs à améliorer leur expérience d’écoute tout en partageant des données importantes sur leur santé avec leur audioprothésiste.

Suivi corporel et cérébral

Cette technologie d’appareils auditifs est la première au monde à utiliser l’intelligence artificielle pour aider les personnes de tout âge à prendre soin de leur bien-être général. Des capteurs de mouvement 3D détectent les mouvements, l’activité et les gestes, dans le but de fournir de l’information sur la santé physique générale et la santé mentale. Les utilisateurs peuvent facilement visualiser et gérer les informations sur leur santé à l’aide d’une application installée sur leur téléphone intelligent. Ils peuvent également voir le progrès de leur activité physique, ainsi que les avantages du port d’appareils auditifs sur leur santé mentale.

Interface utilisateur naturelle avec contrôle tactile

L’interface utilisateur peut être programmée pour amorcer ou arrêter la diffusion audio en continu à partir d’un téléviseur ou d’un microphone à distance. Il suffit d’appuyer deux fois sur un endroit précis de l’appareil auditif pour utiliser cette fonction.

Traduction

Une fonctionnalité intégrée aux appareils auditifs aide les utilisateurs à communiquer avec des personnes qui parlent une autre langue, parmi 27 langues, grâce à un outil de traduction dans l’application mobile.

Détection des chutes

Cette technologie d’appareils auditifs peut également détecter les chutes et envoyer des messages d’alerte en cas de chute.

Connectivité

Des accessoires de connectivité permettent également de diffuser les émissions télévisées et la musique directement dans les appareils auditifs.

Demandez à votre audioprothésiste si cette technologie d’appareils auditifs vous convient.

Une évaluation par un audioprothésiste est requise afin de déterminer si la prothèse auditive convient aux besoins du patient.

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Les types d’appareils auditifs

Invisible

Invisible-in-the-canal

Les appareils auditifs presque invisibles sont très discrets et reposent loin dans le canal auditif. Ils nécessitent une bonne dextérité et sont déconseillés quand la production de cérumen est abondante.

Pleine conque

In-the-ear

Les appareils auditifs pleine conque (ITE) se placent dans le conduit auditif.

Intra-auriculaire

Completely-in-canal

Les appareils auditifs intraauriculaires (CIC) se placent profondément dans le conduit auditif. Ils sont discrets. Ils nécessitent une bonne dextérité et sont déconseillés quand la production de cérumen est abondante.

Écouteur dans l’oreille

Receiver-in-the-ear

Les appareils auditifs avec écouteur dans l’oreille (RITE) ont un boîtier discret qui s’installe derrière le pavillon de l’oreille et un écouteur déporté dans le conduit auditif à l’aide d’un mince fil.

Intra-canal

In-the-canal

Les appareils auditifs intra-canal (ITC) se placent dans le conduit auditif.

Contour d’oreille

Behind-the-ear

Les appareils auditifs de type contour d’oreille (BTE) se placent derrière l’oreille. Un tube est lié à l’embout auriculaire dans l’oreille.

Appareils auditifs rechargeables

Les appareils auditifs rechargeables sont très convoités. En plus de diminuer le nombre de piles jetées, ils facilitent la manipulation pour les personnes ayant des troubles de motricité, de dextérité ou de vision.

Une évaluation par un audioprothésiste est requise afin de déterminer si la prothèse auditive convient aux besoins du patient. Le modèle est choisi en fonction du degré et de la configuration de la perte auditive, ainsi que d’autres critères spécifiques à l’utilisateur.

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IIC CIC ITC BTE RITE ITE

Stratégies d’écoute et de communication

Les personnes malentendantes et leur entourage sont régulièrement confrontés à des bris de communication. Des stratégies d’écoute et de communication peuvent améliorer la compréhension. Ces stratégies sont une responsabilité partagée entre le malentendant et chacun des interlocuteurs intervenant dans une conversation.

Conseils à l’entourage

1 Je parle dans la même pièce que la personne avec une perte auditive.

2 J’attire son attention avant de commencer à lui parler (je nomme son nom, je la touche, etc.).

3 Je me rapproche et je me place face à elle pour faciliter la lecture labiale.

4 Je parle clairement et lentement, mais sans exagérer.

5 Je ne crie pas.

6 Je reprends autrement les mots non compris.

7 Je coupe les bruits autour de nous (ex. : télévision, radio, lave-vaisselle, musique).

8 Je fais des gestes naturels et j’évite de cacher mes lèvres.

9 Je dis de quel sujet je vais parler et je signale les changements de sujets.

10 Je pose des questions.

Conseils aux personnes malentendantes

1 Je porte mes appareils auditifs.

2 J’exprime que j’ai de la difficulté à comprendre.

3 Je me place face à la personne qui me parle et je regarde ses lèvres. Je l’observe.

4 Je coupe les bruits autour de moi (ex. : télévision, radio, lave-vaisselle, musique).

5 Je m’assure que le visage de mon interlocuteur est bien éclairé.

6 Je m’informe du sujet dont on parle.

7 Dans une réunion, je demande aux personnes de parler une à la fois.

8 Je demande de parler lentement.

9 Je pose des questions.

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Stratégies qui pourraient vous être utiles !

– Il est important de signifier à vos interlocuteurs que vous avez un problème d’audition. Ainsi, les personnes avec qui vous conversez seront probablement plus enclines à s’assurer de votre compréhension.

– Se rapprocher à une distance de un à deux mètres permet de diminuer les problèmes de communication. Vous savez, le son qui voyage dans l’espace perd de la force (intensité) en franchissant les obstacles sur son passage.

– Se parler face à face permet d’avoir accès aux indices du visage, soit dans le but de lire sur les lèvres ou encore de comprendre les émotions par les expressions faciales.

– Votre interlocuteur ne doit jamais parler avec une main au visage

– Bien articuler, mais sans exagérer, ce qui pourrait altérer et déformer le mouvement des lèvres.

– Crier n’est pas conseillé, car cela transforme l’articulation. Le système auditif peut également déformer les mots par le phénomène d’hypersonie. Il suffit de légèrement élever la voix.

– Parler lentement permet de mieux suivre les lèvres et de mieux comprendre.

– Les endroits bien éclairés aident à mieux voir le visage.

– L’interlocuteur d’une personne malentendante ne devrait jamais se placer à contre-jour, c’està-dire dos à une fenêtre, ce qui crée une ombre sur son visage.

– Le bruit ambiant est sans contredit l’ennemi juré de la communication. Il est donc essentiel de le réduire au maximum. Ainsi, une musique d’ambiance lors d’un souper peut nuire à la personne malentendante. Éteindre le lave-vaisselle ou la hotte du poêle sont aussi des moyens à utiliser.

– Choisir son emplacement peut également favoriser l’écoute. Or, au restaurant, vous pouvez demander à l’hôtesse d’être placé à une table près d’un mur comparativement au centre. De plus, les banquettes capitonnées permettent l’absorption du bruit. Si vous êtes en tête-à-tête, placez-vous face à face. Si vous êtes en groupe, placez-vous de façon à voir le plus de visages possible ou placez-vous près des gens les plus susceptibles de vous parler.

– Privilégier les salons privés au restaurant.

– Pour améliorer vos chances de compréhension de l’information perdue ou encore pour diminuer l’impatience de vos interlocuteurs, évitez les termes comme « Hein ? » « Quoi ? » ou « Pardon ? ». Mentionnez plutôt la partie comprise ou demandez de répéter en utilisant d’autres termes.

Procurez-vous sans frais le Guide de stratégies de communication pour les personnes malentendantes dans toutes les cliniques Lobe.
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La protection des oreilles

Nos oreilles sont précieuses ! Protégeons-les des sons forts à l’aide d’embouts personnalisés ou de coquilles antibruit. Voici les différents types d’embouts pour répondre à tous les besoins.

Adaptateurs pour écouteurs-boutons ou moniteurs audio personnalisés

Adaptateurs sur mesure personnalisés pour les gens qui trouvent les écouteurs-boutons inconfortables ou pour ceux dont les oreilles sont trop petites pour ces types d’écouteurs.

Embouts pour baignade (embouts post-myringotomie)

Embouts de silicone qui empêchent l’eau d’entrer dans le conduit auditif lors de la baignade, de la douche ou du bain. Il est recommandé de les porter après la pose de tubes transtympaniques ou lors d’otites fréquentes.

Les différents types d’embouts sont offerts dans plusieurs couleurs. *

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*Combinaison de deux couleurs

Embouts pour travailleurs en milieu bruyant

Embouts de silicone qui réduisent grandement tous les types de bruits environnants. Recommandés pour les travailleurs ou lors d’activités récréatives bruyantes.

Embouts pour musiciens

Embouts avec filtre spécial (atténuation de 9, 15 ou 25 décibels [dB]) qui reproduisent l’amplification naturelle de l’oreille. La qualité du son produit est semblable à ce que l’on entend sans eux, mais en beaucoup moins fort. Parfaits pour les musiciens et les amateurs de concerts rock !

Embouts pour dormir

Embouts qui facilitent le sommeil en atténuant les bruits ambiants. La solution idéale pour les personnes au sommeil léger !

Coquilles antibruit

Coquilles qui protègent l’audition dans les environnements bruyants, comme les concerts, les rassemblements et les festivals.

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Marie-Josée Taillefer Ambassadrice des cliniques Lobe et de la santé auditive

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