Japon avril 2015 Osaka (chapitre 4)

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Vendredi 24 avril De Kyoto à Osaka Puis Shinsaibashi Cette journée est une journée de transition. On se rend en train de Kyoto à Osaka. On est déjà passés hier par Osaka, qui est à une trentaine de minutes en train de banlieue. La différence est qu'il est midi et qu'il y a beaucoup moins de monde dans les wagons. À la gare d'Osaka, ultramoderne, elle aussi, et très belle, on change un peu d'argent et on se fait indiquer le meilleur moyen de nous rendre en métro à notre hôtel. Au bureau d'information une personne parlant parfaitement anglais et connaissant bien sa ville nous donne tous les renseignements utiles. Vingt minutes plus tard nous sommes dans le hall de l’hôtel Best Western. Il est un peu tôt pour le « check-in » mais une chambre est prête, pas celle qui nous était destinée,... on la prend. Elle est très bien. Et le petit-déjeuner est inclus dans le tarif... Parfait ! Le dos de l'un et les mollets de l'autre ont été soumis à rude épreuve, alors on se repose un peu, on se douche et on part à la découverte des rues autour de l'hôtel. Il y a une galerie très longue qui est mentionnée dans tous les guides : Shinsaibashi. On s'y rend. Elle est à dix minutes à pied. C'est une allée bordée de boutiques de marques célèbres mais pas particulièrement japonaises, celles que l'on voit partout dans le monde... (Zara, H&M, UNIQLO, …).

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Rue Dotonbori.

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Rue Dotonbori.

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Les rues perpendiculaires, très étroites, alignent des restaurants, des bars, des clubs... Près de la rivière que l'on franchit par un pont encombré de touristes (dont nous), une rue, la rue Dotonbori voit défiler des hordes de touristes déposés pour quelques heures par autocars entiers. Ils sont Chinois, Philippins, Indonésiens, Coréens… Les visas ne sont plus nécessaires pour de nombreux ressortissants asiatiques et le yen a été dévalué fortement. Voilà la raison de cet afflux. Rue Dotonbori.

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Le long du canal Dotonbori. 181


Rue Dotonbori.

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Le long du canal Dotonbori.

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Nagahori Dori (avenue Nagahori).

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Au cours de la promenade, on trouve deux tee-shirts pour les loulous de Montréal chez... UNIQLO ! Les Minions. Finalement. On rentre chez nous. On ne marchera plus trop aujourd'hui. Un arrêt chez MOS burger, le concurrent japonais de l'autre, l'écossais qui ne l'est pas... On trouve ses sandwiches meilleurs que ceux du prétendu roi du burger !

Les Tee-shirts des Minions

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Samedi 25 avril Une exposition d'estampes et le parc du château d'Osaka Le programme de la journée prévoit la visite d'une exposition temporaire d'estampes japonaises des XVII, XVIII et XIXe siècle. Le thème en est « Sourires et portraits de femmes ». Les plus grands noms sont là. Cette collection est celle d'un riche américain de Chicago, M. Weston. Ces rouleaux déroulés montrent des femmes portant des kimonos magnifiques et vaquant à leurs tâches habituelles, pour des nobles : écriture ou lecture d'une lettre, toilette ou promenade

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avec leur servante, contemplation des fleurs de cerisiers... D’autres estampes représentent des vues de la ville avec toutes ses activités courantes ; cela me fait penser à ces tableaux flamands de la fin du Moyen-âge grouillant de personnages et de vie. Quelques stations de métro plus loin, nous sommes dans le parc du château d'Osaka. Des taches de couleurs blanches, roses, rouges se détachent sur le vert des feuillages : ce sont les rhododendrons qui font éclater leurs couleurs dans le parc. De nombreux groupes sont installés sur l'herbe. Ils rient, grillent des brochettes sur le barbecue qu'ils ont apporté. Certains sont même sous des tentes de jardin qu'ils ont aussi installées. Cela ressemble un peu au Hanami, mais en beaucoup plus clairsemé... Et puis les cerisiers ne sont plus en fleurs. Pour nous, ce moment de repos allongés sur l'herbe est bienvenu.

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Pique-niques dans le parc du château d’Osaka.

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Le château d’Osaka.

L'après-midi nous cherchons le musée d'art moderne d'Osaka, 190


Namba walk à Osaka. en fait il s'appelle le musée national d'Osaka. On ne le trouve

pas dans ce quartier futuriste et froid d’où s’élancent vers le ciel de très grandes tours… qui ne nous inspirent pas. On revient vers notre centre ville, pour arpenter le Namba Walk.

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C'est une galerie souterraine entre plusieurs stations de métro qui n'a rien à envier à la ville souterraine de Montréal. Un paradis de la consommation (féminine principalement) et de la restauration (tous types d’estomacs). Par endroits, aux murs de la galerie sont accrochées des reproductions de tableaux de Renoir, Cézanne, Van Gogh, Degas et autres impressionnistes. C'est vraiment très chic.

Tableaux accrochés sur les murs du Namba walk.

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Restaurant dans la galerie souterraine.

On cherche un peu et on trouve un restaurant de sobas et de tempuras dont les plats nous semblent bien appétissants. À peine installés, la serveuse nous apporte thé vert pour se désaltérer et serviette pour se laver les mains. On commande ce que l'on a repéré dans la vitrine. Quelques minutes plus tard, elle nous apporte un plateau en bois avec les nouilles, les tempuras de légumes et de crevettes, des herbes et un flacon de sauce soja. Tout est là, tout est délicieux. Ce repas léger terminé on rentre chez nous en traversant les galeries et en empruntant les ruelles piétonnières.

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Ah, on a noté un détail : les gens se mettent à droite dans les escalators pour laisser passer les pressés à gauche comme on fait en Europe (Cf. la circulation automobile). Ils font de même sur les trottoirs en marchant. À Tokyo, à Nagoya, à Kyoto et partout où nous sommes allés au Japon on roule et on marche à gauche. Quelle peut être la raison de cette bizarrerie à Osaka ?

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Une autre observation : l'atmosphère de la ville est différente de celle des autres villes visitées. Osaka semble plus cosmopolite. On entend beaucoup parler d'autres langues que le japonais. Il y a de nombreux touristes asiatiques et ils semblent tous regroupés dans ce quartier.

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Dimanche 26 avril Dernier jour à Osaka Les spécialités de la ville On a visité à peu près tout ce que l'on avait repéré dans la ville. La journée va donc se passer en shopping et en essais de nourriture. En effet on a beaucoup entendu parler de la nourriture de rue d’Osaka. La ville est encore calme, il est 10 heures du matin. On a préparé grossièrement notre bagage, décidé de ce qui restera au Japon et, donc on a une bonne idée de la place libre dans les valises. Nous remplissons les « vides » en achetant quelques babioles comme un fouet pour préparer le thé vert (soldé à -50% pour raison de début de « golden week ». Les grands soldes vont ou ont commencé. Tee-shirts, vestes et pantalons... les essayages vont bon train. On trouve des coquetiers très jolis dans une boutique à 300 yens.

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Il est maintenant pas loin de 13 heures et nous goûtons une spécialité de la ville : des boulettes au poulpe ou takoyakis. C'est cuisiné sur la rue et il y a la queue. On prend les huit boulettes pour 550 yens en ignorant que c'est du poulpe. Avec notre petite barquette en bois nous montons nous installer à une table, vue sur la rivière. On goûte, c'est bon. C’est une sorte de pâte à beignets additionnée d'herbes, de 197


sauces et au milieu de tout cela, un morceau de quelque chose de caoutchouteux. Je comprends que c'est du poulpe. Hélène s'arrête de manger, ce truc n'est pas son truc. Je mastique longuement et finis par avaler le caoutchouc tout rond. Je retire les morceaux de chaque boulette et nous finissons notre plateau. C'est bon mais pourquoi mettre du poulpe là dedans. On continue notre visite de la rue de la nourriture. Un autre cuisinier prépare des coquilles SaintJacques. Ça n'a pas l'air mal. Un autre encore fait griller des morceaux de crabes et les sert tout simplement.

Takoyakis.

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Coquilles Saint-Jacques cuisinĂŠes dans la rue.

Restaurants sur les bords du canal Dotonbori. 199


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Notre tour gastronomique se terminera par un arrêt chez Dalloyau qui possède un magasin-salon de thé. Deux petits gâteaux avec sorbet, macaron et thé ou café finiront notre collation. Délicieux, bien sûr.

C'est maintenant dimanche soir, on a bien déambulé dans les rues, les allées et les arcades de la ville. En surface et sous terre. Les touristes remontent dans leurs autocars et en l'espace d'une demi-heure, ce n'est plus la même ville, ce n’est plus la même foule qui nous entoure. Finis les parlers fort, les arrêts au milieu des allées, les conversations au téléphone portable... Les promeneurs sont plus calmes, plus discrets. Les vêtements sont plutôt raffinés et coquets, finis les survêtements roses ou vert pomme sans forme... Demain 201


matin ce seront les costumes et les tailleurs noirs, les cravates, les chemises et les chemisiers blancs, les souliers bien cirés qui passeront rapidement ici pour se rendre au bureau. Il est temps de rentrer à l'hôtel, et bientôt de se coucher pour dormir. Demain, lever à 6 heures. Check-out à 7 heures suivi de café-viennoiserie et départ en taxi à 7h15.

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Lundi 27 avril Aéroport d'Osaka et le retour Comme prévu on prend notre taxi qui nous attendait depuis 7 heures devant l'hôtel. Gants blancs, napperons brodés sur les dossiers, porte qui s'ouvre presque automatiquement et se referme de même... Dix minutes plus tard, Hélène paye la course jusqu’à l’OCAT (le terminal des bus pour les aéroports en ville) et le chauffeur se trompe en notre faveur ! Hélène indique au vieux monsieur chauffeur du taxi (vieux comme tous les chauffeurs de taxi) qu’il a trop rendu. Alors il s’excuse et reprend les pièces et descend pour ouvrir les portes et sortir les bagages du coffre. À 7h40 on prend le bus aéroport qui nous dépose à 8h30 au terminal 1. On a traversé une partie de la ville et surtout une zone industrielle géante plutôt vilaine. Aucune poésie. Enregistrement, douane, police et épreuve de la taxe que l'on n'a pas payée pour un certain nombre d'articles achetés en ville. On présente nos passeports avec les fiches qui ont été agrafées dans les magasins. On a tous les articles avec nous pour le contrôle... Le préposé arrache les fiches et nous rend les passeports sans rien demander ! On craignait un contrôle tatillon… Rien. Dans les boutiques hors douane de l’aéroport, je cherche du Whisky japonais Hibiki ou Nikka et je n’en trouve pas. Il y a du saké, des alcools étrangers mais pas cette merveille ! J’aurais dû en acheter en ville. Je pensais en trouver comme les années passées à Narita. Je suis déçu. 203


Embarquement avec un quart d'heure d'avance et départ pour Paris. Le voyage se termine par douze heures trente de vol au dessus de l’Asie orientale, de la Sibérie, de la Russie, de la Finlande (on passe à la verticale de Pori), de la Suède (Stockholm) du Danemark (Aarhus), de la Hollande et de la Belgique. Drôle de voisin dans l’avion… Il est presque dix-sept heures lorsque l’appareil se pose à Roissy. Il fait très frais pour notre retour à Paris. On a récupéré tous nos bagages, le RER fonctionne et il ne pleut pas vraiment en sortant à Robinson… Tout va bien !

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