ASTRID CONVENTS NOUVELLE PRÉSIDENTE D'EMBUILD VERVIERS-EUPEN
CHANTIERS PHARES
• LE CHÂTEAU DE JEHAY
• LES PONTS PRIMÉS D'EUPEN
PÉNURIE DE MAIN-D'ŒUVRE QUALIFIÉE
PROJET « REFUGEES2WORK»
Dossier : la reconstruction de la vallée de la Vesdre
Prof. J. Teller: " Il faut adapter
notre manière d'habiter et construire autrement
"
Edito
Chères lectrices, chers lecteurs,
Au nom d'Embuild Chambre de la Construction Liège et Embuild Verviers-Ostbelgien, nous avons le plaisir de vous présenter la première édition de notre nouveau magazine: Perspective Construction. Avec cette publication, nous souhaitons vous offrir une plateforme dédiée aux nombreux défis, évolutions et innovations dans le secteur de la construction.
Le secteur de la construction est un moteur central de notre économie régionale et joue un rôle crucial dans le développement social de notre société. Face à des défis tels que le manque de logements abordables et la pénurie de main-d'œuvre qualifiée, nous considérons qu'il est de notre devoir de vous informer, de vous inspirer et de vous soutenir également par ce biais.
Le thème central de cette première édition est la reconstruction de la vallée de la Vesdre, trois ans après les inondations dévastatrices. Cette catastrophe nous a tous profondément bouleversés et a montré l'importance de rendre notre région plus résiliente et durable. Nous abordons ce sujet sous différentes « perspectives ».
Perspective Construction a pour objectif de vous fournir, des perspectives précieuses sur notre secteur ainsi que des informations pratiques. Dans chaque édition, nous présenterons également des exemples de bonnes pratiques de notre région, réaliserons des interviews avec des développeurs de projets, des maîtres d'ouvrage ou des experts. Ils auront ainsi l'occasion de présenter leurs propres projets et idées.
Nous sommes convaincus que Perspective Construction sera un outil précieux pour nous tous, non seulement pour mieux comprendre les enjeux actuels, mais aussi pour participer activement à la construction de l'avenir de notre secteur. Réfléchissons ensemble aux défis et aux opportunités de notre secteur et posons les bases d'un bel avenir durable.
Nous vous souhaitons une agréable lecture et attendons avec impatience vos suggestions et idées.
Alain Kohn
Astrid Covents, Président d'Embuid Chambre Présidente d'Embuid de la Construction Liège Verviers-Ostbelgien
Edité par Embuild Chambre de la Construction de Liège & Embuild Verviers-Ostbelgien
Sommaire
1 Edito 2 En Bref
Dossier : reconstruction de la vallée de la Vesdre trois ans après...
4 Où en sommes-nous après plus de trois ans ?
5 La force de la résilience
8 Il faut adapter notre manière d'habiter et construire autrement
12 Des solutions qui font leurs preuves : Buildwise teste des dispositifs de protection contre les inondations
14 Embuild monte au créneau contre les inondations dans la vallée de la Vesdre
15 Un combat pour l'avenir des Wallons
16 Les décideurs doivent aussi entendre les réflexions des entrepreneurs de la construction
Chantiers phares
18 La restauration du château de Jehay
22 La Technologie rencontre l'Esthétique : Les Ponts Primés d'Eupen
Vie associative
25 Astrid Convents : la nouvelle Présidente d'Embuild Verviers-Ostbelgien
26 Michel Thérer : un Président qui a initié le changement
27 Jobroad lie la construction et les réfugiés
28 Liège Créative: Construire des ponts...
Edité par Embuild Chambre de la Construction de Liège & Embuild Verviers-Ostbelgien
Quadrimestriel tiré à 2000 exemplaires, publié trois fois par an.
Editeur responsable : Paul-Philippe Hick - Galerie de la Sauvenière, 5 - 4000 Liège
Rédaction : Dirk Vandriessche
Conception graphique et mise en page : Frédérique Simar
Photos : Xact Photographie - Christian Charlier (p. 1, 8, 11, 21), Buildwise (p. 12), Province de Liège (p. 18, 20), SEA+Partners (p. 22, 23), Jobroad (p. 27)
Publicités : Fabrice Minicucci au 04/232.42.70 & Maxime Bebronne au 0495/19.73.78
Contact et abonnement : verviers@embuild.be
N'hésitez pas à nous faire part de vos réactions et de vos suggestions.
Distribués gratuitement auprès des membres des deux associations, ainsi qu'à une sélection de parties prenantes dans la province de Liège et Ostbelgien.
Pour des raisons de lisibilité, nous avons renoncé à l'utilisation simultanée des formes linguistiques masculine, féminine et diverse (m/f/x). Toutes les désignations de personnes s'appliquent indifféremment à tous les sexes.
Le rendez-vous incontournable du secteur de la construction, ouvre cette année ses portes du 15 au 23 février à Brussels Expo.
Ne manquez pas l'occasion de découvrir les dernières tendances, d’élargir votre réseau et de rencontrer des partenaires clés. Embuild sera également présent. Rendez-nous visite dans le Palais 5, stand 504. Soyez le bienvenu !
Vous participez au Forum Construction le vendredi 21 février 2025 ?
Alors vous bénéficierez ce jour-là d’un accès gratuit à Batibouw.
Gardez un œil sur votre boîte mail : vous recevrez prochainement plus d’informations sur la participation à Batibouw d’Embuild.
Bloquez dès maintenant ces dates dans votre agenda et assurez-vous de faire partie de cet événement incontournable !
Verviers
Vente des biens communaux
La Ville de Verviers prévoit de céder plusieurs bâtiments inoccupés afin de réduire ses coûts et de financer de nouveaux projets. L’objectif est d’éliminer tout bâtiment communal abandonné d’ici 2030.
Les premières ventes, comme l’ancienne école Belle-Vue ou l’ex-bâtiment H&M, sont déjà en cours.
Les revenus estimés à 6 millions d’euros seront réinjectés dans la modernisation urbaine, notamment pour la future cité administrative. La stratégie vise également à revitaliser le centre-ville et à encourager des projets de logement ou à finalité sociale.
(Source : Ville de Verviers)
Aperçu des biens communaux à vendre
6,7% de la population active totale dans le secteur privé belge travaille dans la construction.
Ces personnes travaillent dans 138.388 entreprises, qui font 18,4% de toutes les entreprises privées belges.
Ensemble, elles réalisent un chiffre d'affaires de 93 milliards d'euros et une valeur ajoutée de 28 milliards d'euros, ce qui représente 5,3% du PIB belge.
(Source : Rapport d’activité Embuild 2024)
50.000.000 €
prévus pour des bâtiments scolaires modernes dans la province de Liège !
La Province de Liège a déposé les demandes de permis fin 2024. Les nouvelles infrastructures pourraient être disponibles pour la rentrée 2027. Le projet comprend la construction de trois nouveaux bâtiments destinés à remplacer des locaux devenus vétustes. Ces infrastructures bénéficieront à des centaines d’étudiants fréquentant le campus Barbou à Liège, ainsi que les Écoles polytechniques de Seraing et de Huy.
À Liège, un bâtiment ultramoderne sera érigé sur le site emblématique de l’ancien hôpital de Bavière, en face du centre de ressources B3 (anciennement la bibliothèque des Chiroux). Ce nouveau site, dédié aux départements "paramédical, santé et motricité" de la Haute École de la Province de Liège (HEPL), remplacera les installations actuelles situées au campus Barbou et dans un bâtiment voisin du quai Godefroid Kurth.
A Seraing et Huy, les écoles polytechniques bénéficieront également de nouvelles infrastructures adaptées aux besoins actuels. Plusieurs bâtiments existants, jugés obsolètes, seront désaffectés et revendus. En remplacement, des installations modernes seront construites grâce aux subventions obtenues dans le cadre du Plan de Relance et de Résilience de l’Union Européenne (PRR).
(Source : Province de Liège)
22%
C'est la proportion de femmes dans le secteur de la construction entre 2018 et 2023
Ainsi, la construction se féminise beaucoup plus vite que les autres grands secteurs, comme les services (+6,6 %), l’industrie (+6,6 %) et l’agriculture (+12,1 %).
Aujourd’hui les femmes représentent un part de 10,2% du personnel dans la construction. Cependant, les femmes dans la construction occupent surtout des jobs d’employées (administration, vente, marketing, etc.) mais aussi des fonctions techniques et juridiques. Chez les ouvriers, les femmes ne sont représentées qu'à hauteur de 1,2 %, et leur progression est également plus lente.
(Source : Embuild)
Entre 8 et 12 ans
C'est la durée moyenne des prêts hypothécaires, bien que la majorité des contrats hypothécaires soient conclus pour une période de 20 à 25 ans.
De nombreux propriétaires vendent leur bien avant la fin du terme, par exemple pour acheter une habitation plus grande ou pour des raisons personnelles. Beaucoup de prêts sont remboursés prématurément grâce à des primes, des économies ou des héritages ou parce que les couples se séparent, mais aussi en raison de la mobilité résidentielle. De moins en moins de personnes vivent au même endroit toute leur vie. Et puis il y a les prêts de plus en plus populaires avec des formules créatives où les mensualités peuvent être modulées en fonction de la capacité de remboursement de l’emprunteur.
(Source : Banque Nationale de Belgique (BNB) et institutions financières belges)
bref
Dossier : la reconstruction de la vallée de la Vesdre
Où en sommes-nous après plus de trois ans ?
Dans notre nouveau magazine
«Perspective Construction» nous souhaitons mettre en lumière dans chaque édition, un sujet central et actuel relatif au secteur de la construction sous différents angles.
Il se veut une source d'inspiration pour nos membres et nos lecteurs afin de se forger leur propre opinion et de stimuler le débat.
Dans ce premier numéro que vous tenez entre vos mains, nous abordons un sujet qui nous préoccupe particulièrement en province de Liège depuis juillet 2021 : Comment allons-nous reconstruire la vallée de la Vesdre et la protéger de nouvelles inondations ?
Les inondations ont causé de graves dégâts dans toute la vallée de la Vesdre. Le prix de la reconstruction de la vallée est estimé à 5 milliards d’euros. Environ 100 000 personnes, 45 000 logements et 3000 entreprises ont été impactés par les inondations. Celles-ci ont également touché 59 ponts, 160 centres sportifs, 66 500 raccordements électriques, 15 000 raccordements au gaz, 47 500 raccordements à l’eau et 127 000 raccordements aux télécommunications. Des chiffres très conséquents !
Faire le point à partir de différentes perspectives
Aujourd’hui, plus de trois ans après, il est temps de faire le point. Comment a-t-on pu en arriver là ? Que s’est-il passé depuis ? Quelle est la probabilité que de tels phénomènes se reproduisent ? Et comment pouvons-nous éviter et nous protéger contre ce type de catastrophes à l’avenir ? Dans les pages suivantes la parole est d’abord à deux entrepreneurs qui ont eux-mêmes été touchés par les inondations : Jérémy Chêne de Trooz et Yves Simar de Verviers.
Un grand débat ce 13 février à 18h30
Mais ce n'est pas tout, puisque le 13 février, nous vous invitons à un grand débat auquel participeront tous les acteurs de la reconstruction de la Vallée de la Vesdre.
Rejoignez-nous pour écouter François Desquesnes, Vice-président et ministre de l'Aménagement du territoire de la Région wallonne et le Professeur Teller débattront lors d'une table ronde, modéré par Urbain Ortmans (Vedia), avec d’autres acteurs dans la région :
- Valérie Dejardin, Bourgmestre de la commune de Limbourg, - Daniel Bacquelaine, Bourgmestre de la commune de Chaudfontaine, - Fabrizio Tengattini, Président de l'Union Wallonne des Architectes (UWA), - Jean-François Rondeaux, R&D Scientist et responsable du Comité Terchnique Co-design Process (Buildwise)
L'impact en chiffres
Le coût estimé de la reconstruction de la vallée
- Ont été impactés par les inondations :
• ± 100 000 personnes,
• ± 45 000 logements,
• ± 3000 entreprises.
- Ont également été touché :
• 59 ponts,
• 160 centres sportifs,
(Source : Région Wallonne) 5 M€
• 66 500 raccordements électriques,
• 15 000 raccordements au gaz,
• 47 500 raccordements à l’eau,
• 127 000 raccordements télécoms.
Vous pourrez ensuite lire un entretien détaillé avec le Professeur Teller de l'Université de Liège. Il a été chargé par la Région wallonne d'élaborer une stratégie pour la vallée de la Vesdre afin d'éviter une répétition des événements de juillet 2021. Audrey Skowron, du centre d'innovation pour le secteur de la construction, Buildwise, aborde ensuite quelques dispositifs de protection des bâtiments contre les inondations et la manière dont ils sont testés par Buildwise.
Enfin, Niko Demeester, CEO d'Embuild national, Hugues Kempeneers, Directeur d'Embuild Wallonie, et Paul-Philippe Hick, Directeur d'Embuild Liège et VerviersOstbelgien, réagiront.
- Jérémy Chêne, entrepreneur en construction à Trooz et lui-même touché par les inondations.
Soyez donc de la partie ! Participez à la discussion et faites-vous votre propre opinion.
Rendez-vous le 13 février à partir de 18h30 chez Jaguar - Land Rover Liège / Spirlet Automobiles, Rue Princesse Astrid 2, 4671 Barchon
La participation est gratuite. Pour des raisons d'organisation, nous vous prions toutefois de vous inscrire en ligne jusqu'au 7 février via le lien www.ccl.be/grand-debat
Dossier
La force de la résilience : comment deux entreprises de construction ont
surmonté les inondations
de 2021
Les 14 et 15 juillet 2021 resteront gravés dans la mémoire d’Yves Simar et de Jérémy Chêne. Ces jours-là, la Vesdre a débordé et a été dévastatrice pour leurs entreprises où d’importants dégâts ont été occasionnés.
”Je n'ai jamais imaginé qu'une chose de cette ampleur pourrait se produire.
Jérémy Chêne
Administrateur de Chêne Travaux s.a.
Nous avons installé un bureau temporaire chez moi. J'ai immédiatement acquis de nouveaux équipements et véhicules pour que nous puissions continuer à travailler.
Yves Simar Gérant de Simar srl
À Verviers, Yves Simar est la quatrième génération à la tête d’une entreprise active dans le domaine des installations sanitaires et HVAC. Depuis 2011, elle s'est également spécialisée dans les fluides médicaux. Son entreprise, située à 80 mètres de la Vesdre, assure, entre autres, l'approvisionnement en gaz et en liquides nécessaires au sein des salles d'opération. « C'est un véritable marché de niche. Il n'y a que quatre entreprises en Belgique qui s’y sont spécialisées », explique-t-il. Ses 15 employés travaillent dans les provinces de Liège, Luxembourg et Namur, ainsi qu'à Bruxelles.
Je n'ai jamais pensé que cela pourrait arriver
L’entreprise Chêne Travaux dispose de trois pôles d’activités à savoir : les travaux de voiries, la construction et la rénovation de bâtiments ainsi que le génie civile avec la construction et la rénovation d’ouvrages d’art. La SA est située au pied d'une colline à Trooz, non loin d'un ruisseau qui se jette, quelques dizaines de mètres plus loin, dans la Vesdre. Cette entreprise a également été frappée par le destin en juillet 2021, non pas suite à un débordement de la Vesdre, mais parce que le ruisseau tout proche ne pouvait plus contenir les masses d'eau.
En amont, à la limite de la propriété, un mur de briques a tenu un certain temps. Mais il a finalement cédé sous la pression de l’eau. Les eaux ont inondé l'ensemble du site de trois hectares, emportant les matériaux de construction soigneusement triés et tout ce qui se trouvait sur leur passage : véhicules, conteneurs... Rien n’a échappé aux flots. « Je suis arrivé ici le lendemain et j'ai vu un chaos total. Je n'ai jamais imaginé qu'une chose de cette ampleur pourrait se produire », raconte Jérémy, Administrateur de la société.
Rien de récupérable
Yves Simar a vécu une histoire similaire. Le toit de son atelier s'était effondré, un mur a cédé sous la pression de l'eau qui est montée jusqu’à 1,70 mètre. L’atelier était submergé. Rien, absolument rien, n'était récupérable. « Nous avons essayé de nettoyer les machines qui étaient recouvertes de boue. Avec le recul, c’était un effort vain, car un mois plus tard, elles ont toutes cessé de fonctionner », se souvient le directeur.
Agir immédiatement
Pourtant, il n'a jamais pensé une seconde à abandonner l'entreprise. Au contraire ! D'innombrables personnes ont spontanément proposé leur aide: employés, amis, voisins, mais aussi des bénévoles venus de près ou de loin. « C'était réconfortant et cela nous a donné du courage », dit Yves Simar, encore visiblement ému. Il est immédiatement passé à l'action. « Nous n'avions pas d'autre choix, car quinze jours plus tard, une salle d'opération dans un hôpital à Liège devait être terminée. Nous avons installé un bureau temporaire chez moi. J'ai immédiatement acquis de nouveaux équipements et véhicules pour que nous puissions continuer à travailler, et deux semaines plus tard, le chantier à Liège était terminé dans les délais », se souvient Yves avec un soupir de soulagement.
Il faut prendre des décisions « Quand on touche le fond, on ne peut faire qu’une chose : s'en sortir. Il faut agir de manière très pragmatique », indique Jérémy Chêne. « Même si on ne sait pas par où commencer, on n'a pas le temps de se lamenter sur son sort. Il faut avancer. Il faut prendre des décisions, même si on ne sait pas si ce sont les bonnes. Au final, quarante familles dépendent de notre travail, et sur les chantiers, il y a des délais à respecter. »
Pas de déménagement, mais des précautions
Un déménagement à un autre endroit, était-ce une option à un moment donné ?
« Non », dit Yves Simar. « On ne trouve pas un nouveau site aussi rapidement! »
« Et encore moins dans un rayon de 10 à 15 kilomètres », ajoute Jérémy Chêne :
« Je n'aime pas fuir. Mais maintenant que nous savons quelles conséquences une inondation peut avoir, nous avons pris des dispositions pour mieux protéger notre entreprise. Nous avons remplacé le mur de briques qui s’est effondré par un mur en béton armé, nous avons installé des barrières anti-inondation devant nos halles et à l'endroit le plus bas de notre site, nous avons installé une canalisation pour permettre à l’eau de s'écouler plus rapidement. »
Et les équipements stratégiques pour l'entreprise, comme les serveurs informatiques, ont été placés en hauteur, de manière à ce que l’eau ne puisse pas les atteindre, même lors d’importantes inondations.
supérieur à celui d'avant les événements. Je suis fier que nous ayons cette résilience. » Mais il a également retenu une leçon : « Les catastrophes existeront toujours. Il faut s’y préparer, sans verser dans la peur permanente. La question est de savoir comment on gère cela et comment on essaie toujours d'aller dans la bonne direction.»
La vague de solidarité
Yves Simar est particulièrement marqué par l’immense élan de solidarité généré par les inondations : « Cela m'a vraiment touché. Il y a des gens qui ont profité de la situation pour se mettre en avant, souvent avec des promesses qui n'ont pas été tenues. Mais ce sont les gens simples qui agissent. Ils étaient là pour mettre la main à la pâte. »
Maintenant que nous savons quelles conséquences une inondation peut avoir, nous avons pris des dispositions pour mieux protéger notre entreprise.
Et puis Yves évoque l'un des poèmes les plus célèbres de Rudyard Kipling - un poème que son père lui avait un jour offert. Il y est notamment écrit :
"Les catastrophes existeront toujours. Il faut s’y préparer, sans verser dans la peur permanente. La question est de savoir comment on gère cela et comment on essaie toujours d'aller dans la bonne direction."
La force de la résilience
Aujourd'hui, trois ans après la catastrophe, les deux entreprises ont surmonté la tragédie et travaillent à nouveau à pleine capacité. Quel regard portent-elles sur les événements de juillet 2021 ? Jérémy
Chêne : « Les inondations ont été un coup dur pour notre entreprise. Pour la première fois depuis la création de l'entreprise, nous avons dû subir des pertes, et nous ressentons encore les conséquences. Mais nous nous sommes rétablis et nous faisons actuellement même un chiffre d'affaires
« Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie, et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir. Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties, sans un geste et sans un soupir... Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire seront à tout jamais tes esclaves soumis. Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire, tu seras un homme mon fils ! »
Aucun commentaire n'est nécessaire...
Il faut adapter notre manière d'habiter et construire autrement
Juste après les inondations dévastatrices dans la vallée de la Vesdre il y a trois ans, la Région wallonne a commandé une étude autour de deux questions clés :
• Comment éviter autant que possible à l'avenir de telles inondations ?
• Et comment reconstruire la vallée ?
Pendant deux ans, une équipe pluridisciplinaire s'est penchée sur la question sous la direction de Jacques Teller, professeur d'urbanisme et d'aménagement du territoire à l'Université de Liège et a élaboré un plan stratégique. Dans son bureau au Sart-Tilman, nous l’avons rencontré.
Q Monsieur Teller, à quel point les événements d'il y a trois ans étaient exceptionnels ?
On a deux manières d’analyser les choses. Une première approche consiste à analyser une série de statistiques dans le passé au niveau des précipitations. De ce point de vue, les précipitations qu’on a connues en 2021 étaient exceptionnelles. Le temps de retour des précipitations a pu être calculé par nos collègues d’hydrologie-hydraulique : il est entre 350 et 450 ans. Ça veut dire que chaque année l’événement de 2021 aurait une chance sur 350 de se reproduire. En général on dimensionne les ouvrages – les ponts, les berges, les bâtiments – pour des périodes de retour de 25, 50 et 100 ans. Donc on est bien au-delà de la période de retour de 100 ans, qui est généralement utilisée pour le dimensionnement des ouvrages. C’est donc quelque chose de très rare, si l’on se base sur une probabilité calculée sur base d’événements passés qui ne tient pas compte du changement climatique à venir.
Q Et quand on tient compte du changement climatique ?
Là, ce sont nos collègues en climatologie qui travaillent avec des projections sur base de scénarios climatiques liés aux émissions de gaz à effet de serre. Et sur cette base ils peuvent modéliser le climat à venir. Les scénarios les plus pessimistes sont basés sur une augmentation de températures de 1,5 à 4 degrés.
Sur base de simulations existantes, qui ont été faites pour l’ensemble du globe et qu’ils ont mises à échelle pour le bassin et les versants de la Vesdre, ils ont mis en évidence que les précipitations du même ordre qu’on a connu en 2021 pourraient - et j’insiste sur le conditionnel – pourraient se reproduire à deux reprises avant 2050.
Q On ne peut donc plus écarter de telles inondations ?
Non, et ça ce n’est que pour les précipitations. Les climatologues mettent aussi en évidence que de toute façon ce qui va arriver d’ici 2050, c’est une répétition des vagues à chaleur. Donc on doit en termes de stratégie se préparer à des événements plus fréquents en matière de précipitations et dans le même temps préparer le territoire à des vagues de chaleur de plus en
plus importants, qui vont impacter l’agriculture, les activités économiques, l’habitat, etc. il faut envisager les deux phénomènes dans nos stratégies d’adaptation.
Q Ça semble contradictoire. Non ? On dit qu’il y a un réchauffement climatique et en même temps il y a de plus en plus d’eau. C’est logique. L’atmosphère et la température de la terre sont plus chaudes. Elle est susceptible de stocker davantage d’humidité, plus d’eau dans l’air en volume. Et quand cette humidité est relâchée ça provoque des précipitations extrêmement importantes et locales.
Par ailleurs, nos collègues climatologues ont pu mettre en évidence que si ça tombe sur les plateaux des Fagnes, ce n’est pas par hasard. C’est lié au relief. C’est la première barrière depuis l’Atlantique du point de vue de la topographie. C’est donc assez normal que ça précipite à cet endroit-là. Il faut donc se préparer à des événements de précipitations très intenses à l’avenir.
Q Mais la façon dont on a construit dans le passé et dont on a aménagé le territoire n’aide pas.
En fait, 75% des bâtiments qui étaient inondées en 2021 ont été construits avant 1950. Le problème est largement hérité de la période industrielle où les bâtiments se sont établis très près des cours d’eau dans une situation extrêmement exposée. Le long de la Vesdre c’est très marquant. Il y a des bâtiments qui ont littéralement les pieds dans l’eau, ce qu’on ne retrouve pas forcément le long de l’Ourthe par exemple ou encore au niveau de la Meuse.
Tous ces cours d’eau navigables ont généralement de certaine manière été protégés par l’existence de chemins de halage et une mise à distance des bâtiments. Pour la Vesdre, comme elle n’a jamais été navigable en tant que telle, on n’a pas cette mise à distance et on a construit dans l’eau. Ça explique en partie les phénomènes de 2021.
Q En partie, vous dites. Quelle autre explication avez-vous ?
Après 1950 on a continué l’urbanisation, mais cette fois-ci sur les plateaux et sur les versants. Toute l’eau qui avant cette
période-là a été intercepté sur les plateaux et les versants par des terrains naturels comme les forêts et prairies est actuellement très rapidement captée par des surfaces imperméabilisées, asphaltées et par des bâtiments et entrées de garages qui redirigent l’eau vers les égouttages. Ça produit un écoulement beaucoup plus rapide vers les fonds de vallée.
On a donc un problème d’exposition dans les fonds de vallées, et on a encore rendus plus vulnérables ces fonds de vallée à travers les pressions qui sont induites par les constructions sur les plateaux.
Q Alors quelle stratégie faut-il suivre pour éviter de tels dégâts dans l’avenir ?
Dans les fonds de vallées il est évident qu’on va éviter autant que possible de construire dans les zones inondables, en particulier les zone d’aléas moyens et élevés. Sur base du travail de nos collègues nous avons pu recalculer les nouvelles zones d’aléas moyens et élevés. Nous avons donc de nouvelles cartes de zones d’aléa. Ces cartes ne sont pas encore publiées sur le site « WalOnMap », mais ont été communiqués à toutes les communes. Elles savent donc aujourd’hui en fonction de ce qui s’est passé en 2021 comment on estime à présent l’importance des zones d’aléa.
Q Mais c’est justement dans les fonds de vallées qu’existe une trame de services extrêmement dense : l’accès aux trains, aux bus, aux écoles, aux commerces, etc. Qu’en deviendra-t-il ?
On devra faire des compromis entre éviter autant que possible de construire dans les zones inondables et malgré tout pouvoir encore densifier certaines zones qui sont bien desservies en matière de services tout en limitant l’exposition. On a vu à Pepinster ce type de politique. Dans certains cas il faut enlever des bâtiments. Dans d’autres cas ils vont être profondément adaptés pour éviter d’avoir par exemple des pièces de nuit au niveau du rez-de-chaussée. Il faut repenser l’habitat pour éviter que, si par malheur on devait de nouveau avoir des inondations, on arrive au même dommage en termes de vies humaines et de pertes économiques.
Q Et quelle stratégie pour les plateaux et les versants ?
Pour les plateaux et les versants ce sera la même logique que pour les fonds de vallées. Il faut travailler sur le flux et sur le stock. Quand on parle de flux on parle de permis d’urbanisme, de nouvelles constructions, c.à.d. éviter de construire dans des zones inondables et limiter l’urbanisation des plateaux. Mais il faut aussi travailler sur le stock, c.à.d. adapter ce qui est déjà là.
Q Mais comment va-ton changer toute cette masse de bâtiments qui est aujourd’hui fort exposé ?
C’est l’éléphant dans la pièce. Pour les fonds de vallées c’est changer la manière d’habiter. Pour les plateaux c’est mettre en place des dispositifs d’infiltration-rétention dans des lotissements qui ont été construits dans les années 1960 et 1970 de manière tout à fait légale et officielle, mais qui aujourd’hui ne correspondent plus à nos conditions en matière de risques d’inondations.
Q Comment peut-on expliquer à une personne qui est sur les plateaux, qui ne se trouve pas nécessairement dans une zone d’aléa, qu’il doit faire des changements à son habitat ?
La résilience ne sera pas possible sans solidarité. C’est pourquoi nous avons défendu depuis le début une logique de bassin-versant. Il y a certainement au niveau institutionnel des structures à mettre en place de manière à assurer des compensations entre les fonds de vallées et les plateaux.
Mais on a vu quand-même que les territoires sur les plateaux et les versants étaient exposés aussi : la Berwinne, la Julienne, etc. Ce sont toutes des cours d’eau et d’axes de ruissellement, qui ont amené des dommages lors des dernières inondations, en 2024. Dans la Région Wallonne plus de 30% de logements sont situés soit en zone d’aléa par débordement, soit à une distance de moins de 20 mètres d’un axe de ruissellement. C’est énorme. Et c’est de notre intérêt à tous de réduire la vulnérabilité de ces constructions, y compris sur les plateaux et les versants.
Q Dans quelle mesure est-ce que les communes traversées par la Vesdre sont
conscientes des effets potentiels du changement de climat et dans quelle mesure est-ce qu’elles ont déjà pris des mesures ? Il y a deux manières de se protéger. On peut travailler sur l’aléa et/ou sur l’exposition. Ça veut dire limiter l’extension des zones d’aléa de manière à infiltrer l’eau en amont, avoir des dispositions à rehausser des ponts, à enlever les piliers de ponts et gagner de l’espace latéralement au niveau des berges, éventuellement de mettre en place des canaux de diversion de manière à envoyer les eaux dans des endroits adéquats plutôt qu’à laisser les rivières déborder là où elles font le plus de dommages.
En plus, il faut travailler sur l’exposition en enlevant un certain nombre de bâtiments localisés en zone d’aléa élevé. Ceci donnera par ailleurs davantage d’espace à l’eau, comme on l’a fait à Pepinster et Verviers. Cette action doit certainement se prolonger.
Q Ce n’est pas évident ceci !
Non ! La Région Wallonne a mis un fonds en place pour acheter ces bâtiments. C’est la commune qui ensuite doit acquérir et démolir ces bâtiments. Mais il faut comprendre aussi qu’il est assez traumatisant pour les ménages et en particulier pour les ménages qui ont déjà réinvesti dans leur bien, de devoir quitter leur lieu de vie. Ils ont bien souvent reçu une indemnisation de leurs assurances qu’ils ont investi pour p.ex. changer les châssis et on vient les retrouver trois ans plus tard pour leur dire qu’en fin de compte ils ne peuvent pas rester là. C’est très compliqué humainement et socialement parlant. Il y a un énorme travail d’accompagnement à faire de manière à proposer des solutions de logement alternatives et abordables. Les communes ne sont pas toujours équipées pour traiter ces questions. On n’a pas un parc suffisant de logements qui permettrait de maintenir les ménages à proximité de leur lieu de vie en attendant de retrouver autre chose.
Q Trois ans après les inondations, êtes-vous satisfaits des mesures prises et de la rapidité avec lesquelles elles ont été mis en place ?
On n’est jamais assez rapide. Je sais qu’on lutte contre le temps et l’oubli. En plus, il y a eu les élections communales. Tout le personnel communal politique qui a été en place en
2021 s’était d’une certaine manière formé à la compréhension des dynamiques des inondations. Et on risque – c’est la logique démocratique – d’être confronté à des personnes qui n’ont plus cette connaissance, cette expérience acquise après les inondations.
Q Si maintenant un propriétaire d’un bâtiment est sensibilisé et veut entamer des travaux pour mieux protéger son bien contre des inondations potentielles, qu’estce que vous lui recommanderiez ?
Le premier réflexe doit toujours être d’éviter que l’eau ne rentre dans le bâtiment, c.à.d. à travers l’utilisation de batardeaux, de sacs de sable et avoir un socle étanche pour le bâtiment. Mais au-delà de 60 cm la pression de l’eau est telle que c’est moins dangereux de laisser l’eau rentrer et la laisser occuper son espace. Il faut donc aussi adapter le bâtiment, c.à.d. utiliser des matériaux qui soient lavables, penser à la position des prises d’électricité et mettre un maximum d’équipements en hauteur plutôt que dans les caves. Il faut savoir qu’à peu près 50% des coûts des inondations c’est sur le poste équipement : électricité, chauffage...
Q Comment savoir quelles mesures sont les plus utiles ?
En fait, ce qu’il faudrait, c’est avoir un système d’audit comme pour l’énergie où un expert passe, identifie l’état du bien, sa composition interne et son niveau d’exposition aux risques d’inondation. En fonction de cette exposition on peut déterminer à peu près jusqu’où on peut attendre la montée des eaux et proposer des solutions et les hiérarchiser par ordre de priorité. Mais pour le moment les ménages sont totalement démunis parce que nous n’avons pas de formules d’audit, et trop peu de subsides pour adapter les bâtiments au changement climatique.
Q Un système comme le PEB pour l’énergie ?
Oui ! C’est le principe en particulier pour les ménages qui font des acquisitions. Ce sont quand-même des moments où on peut intervenir. Quand on fait l’acquisition il faut envisager le budget d’adaptation. Les ménages qui n’envisagent pas le budget d’adaptation s’endettent d’une certaine manière parce que ces budgets vont devoir être dépensés.
Q D’après vous, quels vont en fait être les
conséquences du changement climatique pour le secteur de la construction ?
Ah ! Je crois que le plus grand enjeu c’est l’adaptation du parc de bâtiments : la rénovation. J’ai parlé beaucoup des inondations, mais on a exactement le même problème pour les vagues de chaleur. Comment rendre les bâtiments plus résilients par rapport à des augmentations de chaleur ? C’est mettre en place des protections solaires, des espaces où on peut se mettre à l’abri de la température progressivement.
Aujourd’hui, la réponse spontanée c’est climatiser si on n’encadre pas la réaction des ménages. Mais ceci va encore augmenter le risque pour les autres, puisque la climatisation produit des gaz à effet de serre. Donc ce n’est pas si simple que ça.
Q Donc on va dans 10 à 15 ans construire différemment par rapport à la façon de construire aujourd’hui ?
Je crois qu’il faudra aller plus vite ! Le changement climatique va beaucoup plus vite qu’on croyait. Je vois des immeubles de logement qui ont été produits récemment sans protection solaire. C’est incompréhensible ! Il faut construire autrement. Et il ne faut pas attendre que le secteur public mette en place tout le cadre réglementaire. Le temps presse.
Q Où voyez-vous les plus grands défis à relever dans les années à venir ?
L’enjeu pour les cinq années qui viennent c’est de mettre en œuvre les études qui ont été faites et passer de la stratégie aux réalisations.
Malheureusement, c’est souvent là que le bât blesse en Région Wallonne. On a de très beaux plans, mais il y a trop peu de soutien pour leur mise en œuvre et les plans restent sur les étagères. C’est ça l’enjeu : de voir qui va porter ces politiques pour qu’elles soient transformées en réalité sur le terrain.
Des solutions qui font leurs preuves : Buildwise teste des dispositifs de protection contre les inondations
Il ne fait aucun doute que des inondations se produiront encore à l'avenir. L'une des questions les plus importantes est donc de savoir comment protéger nos bâtiments en cas d’inondation.
Divers dispositifs de protection sont déjà disponibles sur le marché. Buildwise - le centre d’innovation pour le secteur de la construction en Belgique - les teste actuellement en collaboration avec l'UCLouvain.
Si tout se passe comme prévu, le label de qualité « IDI » devrait faire son apparition au cours de l'année 2025.
Audrey Skowron
Audrey Skowron coordonne le département « Structural Work» chez Buildwise et nous fait visiter le laboratoire de Limelette (Ottignies-Louvain-la-Neuve).
Elle nous présente une impressionnante installation expérimentale visant à tester l‘étanchéité des barrières anti-inondations mobiles, placées en cas d'urgence devant des portes ou portails de garage, par exemple. Dans un bassin conçu à cet effet, de l'eau s’élève progressivement d’un côté de la barrière afin de mesurer de l'autre côté, la quantité d'eau qui s’est infiltrée en un laps de temps déterminé. Les batardeaux sont testés à neuf mais également après un choc avec des objets solides, comme une taque d’égout, un arbre ou encore un véhicule. Pour ce faire, on examine également les performances de ces même protections temporaires après un test d’impact simulant un choc normalisé.
Dans une autre section du laboratoire, on étudie la résistance à l'eau des produits hydrofuges utilisés pour protéger les murs lors d’inondations. Ce ne sont là que quelques-uns des nombreux tests qui sont effectués ici.
Audrey Skowron : En fait, nous mettons actuellement à l’épreuve nos propres procédures de tests autour d’un label de qualité », explique l'experte. Le projet de recherche s'appelle FLOOD et est financé par le Bureau National de Normalisation (NBN) et le SPF Économie. Actuellement, il n'existe, en effet, aucun cadre normatif en Belgique. Les fabricants testent donc euxmêmes leurs produits, ce qui ne garantit pas la performance des dispositifs de protection proposés. « Grâce à la recherche par contre, nous serons en mesure, en tant qu'instance indépendante, de tester objectivement l'efficacité des dispositifs de protection des différents fournisseurs et d'attribuer un label de qualité en cas de bonnes performances », explique Audrey Skowron. Si tout se passe comme prévu, le label de qualité « IDI » devrait faire son apparition cette année.
Le changement climatique et la manière d'y adapter les bâtiments ont fait l'objet d'un numéro thématique de Buildwise Magazine en janvier 2024, que vous pouvez télécharger ici
Si vous avez d'autres questions techniques à ce sujet, n'hésitez pas à contacter Buildwise par téléphone au 02/716 42 11 ou par e-mail à l'adresse info@buildwise.be.
Informations supplémentaires:
• Le projet FLOOD
• La base de données produits anti-inondation
Embuild monte au créneau contre les inondations dans la vallée de la Vesdre
Lorsque de fortes inondations ont dévasté une grande partie de la vallée de la Vesdre en juillet 2021, Embuild a immédiatement mis en place, au cours de cet été fatidique, une task force qui a pris ses propres mesures d'aide et formulé des propositions politiques qui ont été adoptées par le gouvernement fédéral et le gouvernement wallon.
Après les inondations dans la vallée de la Vesdre, nous avons immédiatement mobilisé des entreprises de construction pour aider cette région au maximum. Malgré les congés du bâtiment, beaucoup de membres d’Embuild se sont immédiatement retroussé les manches et ont offert leur aide aux personnes qui se retrouvaient sans logement, ont réparé les infrastructures et ont nettoyé les décombres et la boue.
Il n'y aura pas d'autre option que de construire plus haut, même sur les plateaux et dans les petits villages.
Niko Demeester CEO Embuild
Le Construbus
Le Construbus, une initiative visant à promouvoir le secteur auprès du grand public, s'est rendu dans toutes les communes le long de la Vesdre afin d’aider les personnes dont les maisons ou les appartements ont été endommagés par les inondations. Nous avons ainsi pu donner à 400 personnes des réponses claires et pratiques, notamment sur les assurances, les aides financières, mais aussi sur les moisissures, la stabilité de leur logement et comment le remettre au sec après les inondations. Cette action d’Embuild Liège-Verviers-Ostbelgien a été grandement appréciée par la population touchée : le secteur de la construction s’est montré solidaire avec eux, a montré son grand cœur et a offert une aide pratique.
Plan de relance
En outre, Embuild a été en contact étroit durant toute cette période avec les politiques fédéraux et wallons. La fédération de la construction a créé une série de 50 mesures en faveur de l’aide et de la reconstruction, dont la plupart ont été reprises par le gouvernement fédéral et le gouvernement wallon. Ainsi, la TVA de 6 % sur la démolition-reconstruction (au lieu de 21 ) a été rendue possible pour les maisons endommagées par les inondations, même si ces maisons ont été construites sur un autre terrain. Les mécanismes financiers et de solidarité ont également été renforcés afin que les dommages assurés puissent être couverts jusqu'au plafond, ainsi que les dommages non assurés et les autres assurances. Des logements d'urgence et modulaires ont également été mis à disposition. Il va sans dire que les inondations ont entraîné un surcroît de travail dans le secteur de la construction et de l'installation, et ce alors qu'il y avait déjà beaucoup de postes vacants. Pour faire en sorte que davantage de personnes travaillent dans la construction, l'incitation annuelle à travailler a été
portée de 350 à 2 000 euros pour les demandeurs d'emploi et les personnes suivant une formation en alternance. À l'initiative d'Embuild, des mesures ont également été prises en faveur des entreprises touchées par les inondations. L'organisme de financement wallon Sowalfin (aujourd'hui Wallonie Entreprendre, ndlr), par exemple, a mis à la disposition des entreprises concernées une série de facilités et de prêts à des taux préférentiels.
Construire plus haut
Pour réduire l'impact des inondations sur les habitations, il est important de limiter autant que possible les constructions dans les zones inondables comme le Professeur Teller le suggère. Pourtant, en raison des tendances démographiques (plus de célibataires, plus de familles monoparentales, plus de personnes âgées continuant à vivre chez elles, etc.), nous avons besoin de 375 000 logements supplémentaires dans notre pays d'ici 2030 pour éviter une crise du logement. Il faudra donc une surface suffisante pour construire, même si Embuild souscrit au stop à l’étalement urbain. En d'autres termes, il n'y aura pas d'autre option que de construire plus haut, même sur les plateaux et dans les petits villages, si nous voulons nous assurer que nous préservons notre nature et que nous fournissons des zones d'infiltration suffisantes pour l'eau.
Le problème, c'est que de nombreux conseils communaux veulent contrecarrer la progression des appartements dans leur commune, et n'aiment donc pas construire plus haut. Or, l'un, à savoir donner plus d'espace à la nature, ne peut se faire sans l'autre, à savoir fournir plus de couches de logements. En d'autres termes, les administrations locales doivent comprendre qu'une couche supplémentaire de logements est nécessaire.
Niko Demeester / CEO Embuild
« Un combat pour l'avenir des Wallons »
La reconstruction des zones sinistrées de la vallée de la Vesdre dépasse le simple cadre d'un chantier ; c'est un véritable combat pour l'avenir de notre région. Ce projet est une occasion unique de démontrer que nous, les constructeurs, sommes au cœur de la relance économique et sociale de la Wallonie. Mais cette mission est semée d'embûches, et il est temps de faire entendre nos revendications.
La ZAN : une opportunité ou une contrainte ?
L'approche « zéro artificialisation nette » (ZAN) peut sembler louable sur le papier, mais elle risque de devenir un carcan si elle est appliquée sans discernement. Il est crucial de densifier intelligemment sans sacrifier les réalités locales. Les chantiers doivent pouvoir s'inscrire dans une vision pragmatique, où les contraintes administratives ne viennent pas freiner la dynamique de reconstruction. Nous exigeons des ajustements dans l'application du Code de Développement Territorial pour assurer la viabilité de nos projets.
dictées par des minorités vocales. Cela doit cesser. Nous demandons un accompagnement politique fort pour briser le syndrome NIMBY et faire triompher l'intérêt général.
L'accès au logement : un droit, pas un luxe
Les chiffres sont alarmants : seuls 4 ménages sur 10 peuvent aujourd'hui espérer acquérir un logement. Pendant ce temps, les coûts explosent, étranglant autant les ménages que les entreprises. Nous revendiquons des mesures immédiates pour alléger cette pression : une TVA réduite sur les matériaux de construction, des aides directes aux ménages, et des dispositifs fiscaux incitatifs pour soutenir les professionnels du secteur.
Accélérer la rénovation énergétique : un impératif
Les chiffres sont alarmants : seuls 4 ménages sur 10 peuvent aujourd'hui espérer acquérir un logement.
La Wallonie est à la traîne en matière de performance énergétique. Avec un parc immobilier vieillissant, il est urgent de multiplier les projets de rénovation. Mais ces chantiers ne se feront pas sans nous. Les objectifs régionaux et européens ne pourront être atteints que si des moyens financiers substantiels sont alloués au secteur de la construction. Nous réclamons un plan Marshall de la rénovation, avec des financements accessibles et des procédures simplifiées.
Ensemble pour une Wallonie forte
Construire en hauteur : imposons nos choix
Face aux pressions locales, il faut lever les blocages culturels et politiques. La construction en hauteur, loin d'être une contrainte, est une nécessité pour répondre aux défis démographiques et climatiques. Mais elle doit se faire avec le soutien des pouvoirs publics. Trop souvent, les entrepreneurs se heurtent à des décisions arbitraires
La reconstruction de la vallée de la Vesdre doit être le symbole d’une Wallonie debout, d’une région qui ne recule pas devant l’adversité. Mais ce ne sera possible qu’en donnant aux entreprises de construction les moyens d’agir. Nous, acteurs de terrain, sommes prêts à relever ce défi. Aux décideurs de nous prouver qu’ils le sont aussi.
Hugues Kempeneers
Directeur Général Embuild Wallonie
Ensival
« Les décideurs doivent aussi entendre les réflexions des entrepreneurs de la construction »
En tant que fédération patronale, nous devons écouter nos membres et comprendre leurs attentes.
Après avoir recueilli les points de vue de nos entrepreneurs nous devons aider à faire émerger, sur certains dossiers, une « vision » qui sera le fruit de débats. Alors, si on revient au thème de ce magazine, il nous faut établir la « vision » de reconstruction après ces effroyables inondations.
”La reconstruction de la vallée appelle d’abord une vision globale politique et sociétale.
Paul-Philippe Hick
Directeur d'Embluild Chambre de la Construction de Liège et d'Embluild Verviers Ostbelgien
Une vision globale
Cependant, je voudrais rappeler que la reconstruction de la vallée appelle d’abord une vision globale politique et sociétale. Notre secteur a été sollicité et a répondu présent, comme d’autres, lorsqu’il a fallu aider pour tenter de soulager les sinistrés. Ce moment d’aide urgente passé, nous comprenons évidemment que nos décideurs anticipent les risques futurs. Ces mêmes décideurs devront aussi entendre les nombreuses réflexions de nos entrepreneurs qui connaissent leur région et aussi la réalité de la construction.
Augmentation des investissements publics
Cela fait déjà longtemps que nos entrepreneurs appellent une politique ambitieuse d’investissements publics. Notre pays, dans son ensemble, est à la traîne par rapport à la moyenne européenne. Or, une partie des solutions pour anticiper les risques futurs résidera dans un investissement adéquat en termes d’infrastructures.
Création de logements abordables et accessibles
D’autre part, nos entrepreneurs tirent la sonnette d’alarme au sujet de la « payabilité» et de l’accessibilité au logement. Il y a des besoins de logements supplémentaires. C’est un vrai défi. Il nous faut une politique ambitieuse, d’une part, de création de nouveaux logements, de rénovation et, dans certains cas de démolition-reconstruction. Nous avons des engagements environnementaux, vis-à-vis de l’Europe, mais aussi des générations futures.
Rénovation du bâtiment vétuste Or, nous savons que le parc immobilier est vétuste en Belgique, ce qui entraîne des consommations d’énergie et appelle
des travaux massifs pour améliorer la performance du bâti. Environ 75 % des bâtiments résidentiels en Belgique ont plus de 45 ans et ne répondent pas aux normes énergétiques actuelles. Pour que l’Europe devienne neutre en carbone d’ici 2050 et que la Belgique contribue à réduire les émissions de CO2, le rythme des rénovations doit être considérablement accéléré. Actuellement, 144 rénovations sont achevées chaque jour en Belgique. Pour atteindre les objectifs climatiques d’ici 2050, ce chiffre devrait tripler. Cela offrira également des emplois de qualité et locaux.
Il faut donc que nous ayons la possibilité de créer des logements de qualité et d’en rénover d’autres. « Où et comment », c’est l’objet du débat mais en tout cas il faudra que ces logements soient abordables et durables. Rappelons que le droit au logement est un droit constitutionnel, cela montre son importance.
Création d’activité économique et des emplois locaux durables Ecoutons donc les spécialistes de l’aménagement du territoire, les scientifiques,... mais n’oublions pas d’entendre nos entrepreneurs qui rappellent depuis longtemps quelques principes : augmentation des investissements publics, création de logements nouveaux abordables et accessibles, rénovation du bâti vétuste... tout cela en créant de l’activité économique et des emplois locaux durables.
C’est une « chaîne de valeur » possible à mettre en place.
Paul-Philippe Hick
Directeur d’Embuild Liège et Verviers-Ostbelgien
En 27 ans, Illudesign est devenu un acteur majeur sur le marché de l’éclairage et du matériel électro-technique au travers de ses points de vente et bureaux conseils.
En s’entourant d’un large éventail de marques partenaires, Illudesign propose les solutions les plus adaptées quel que soit le projet.
Nos secteurs d’activité
Illudesign apporte ses compétences pour accompagner les particuliers et les professionnels de la construction, de l’aménagement et des techniques du bâtiment dans leurs projets et leurs activités ; non seulement pour tous projets résidentiels et multi-résidentiels, commerciaux, tertiaires et industriels mais aussi en tant que grossiste auprès de revendeurs belges et luxembourgeois.
Nos atouts
Les secteurs de l’éclairage, des systèmes de gestion et du matériel électro-technique présentent à l’heure actuelle de formidables développements mais aussi une forte complexification pour celui qui veut poser des choix éclairés. Une approche claire et un accompagnement adapté, c’est ce que Illudesign propose.
De surcroît, le secteur de la construction et de l’équipement intérieur, aujourd’hui plus encore, est en demande de projets dotés d’une réelle plus-value en termes de fonctionnalité, de fiabilité, d’originalité et de respect du budget fixé. C’est précisément ce qu’Illudesign souhaite apporter par sa créativité dans le choix des luminaires et par son expertise de la lumière.
www.illudesign.com
Tradition
Des chiffres marquants
10,38 M€
C'est le budget total de la 1ère phase, dont 5 M€ ont été pris en charge par la Région wallonne.
- Surface totale de la toiture : 1126 m²
- Une pierre sur 10 a été travaillée
- Les deux pointes de la tour pèsent respectivement 17 et 19,5 tonnes.
- Matériaux mis en œuvre :
• 8900 ardoises de toiture
• 20 tonnes de moellons neufs
• 1200 mètres de plaques d'échafaudage
• 333 de châssis de fenêtres
• 8m³ de nouveau chêne
• 450 chevilles en bois taillées sur place
La restauration du château de Jehay : la tradition rencontre l'artisanat
Le château de Jehay (commune d'Amay), avec ses remarquables façades en damier et ses vastes jardins bien entretenus, brille d'un nouvel éclat. Sept ans après le début des travaux, la vaste restauration extérieure de ce joyau architectural a été achevée l'année dernière.
Sur place, nous avons rencontré le directeur général des infrastructures de la Province de Liège, Michel Maréchal, ainsi que l'architecte responsable de la Province de Liège, Isabelle Fischer.
Le château de plaisance, construit au 16e siècle, a changé plusieurs fois de propriétaire au fil du temps et a été transformé et agrandi à plusieurs reprises. En dernier lieu, le comte Guy van den Steen de Jehay a habité le domaine historique. Mais l'usure du temps et les nombreuses transformations ont laissé des traces, si bien que des travaux de restauration urgents et coûteux ont été nécessaires. Finalement, le Comte a vendu le bâtiment et le domaine à la Province de Liège.
Les défis de la restauration
Après des analyses et des études intensives, le château a dû être fermé en 2013 pour des raisons de sécurité. En 2017, les travaux de stabilisation et de restauration ont commencé. « Cela a été un véritable défi », rapporte Michel Maréchal. « Le château est entouré de larges douves.
”Des jeunes enthousiasmés par l'artisanat
Néanmoins, il exprime également son inquiétude : « Il est crucial que ce savoir artisanal ainsi que les outils spécifiques soient transmis à la prochaine génération. Sans ce savoir-faire, il serait difficile à l'avenir de réaliser des restaurations aussi complexes ». C'est pourquoi la Province, en tant que maître d'ouvrage, a invité des groupes d'élèves au château pendant les travaux. Les jeunes ont ainsi eu un aperçu de métiers artisanaux rares - avec l'espoir que certains d'entre eux puissent être enthousiasmés par ces professions.
Construit avec des entreprises régionales
Il est crucial que ce savoir artisanal ainsi que les outils spécifiques soient transmis à la prochaine génération. Sans ce savoir-faire, il serait difficile à l'avenir de réaliser des restaurations aussi complexes.
Avant même de pouvoir monter un échafaudage, nous avons dû créer un sol solide provisoire et construire un pont pour amener les machines nécessaires ».
Un artisanat perdu ressuscité
Un autre obstacle a été de faire revivre d'anciennes techniques de restauration, que peu d'artisans maîtrisent encore aujourd'hui. « Même les outils pour le faire sont devenus rares », poursuit Michel Maréchal. Il salue le travail des artisans spécialisés qui ont largement contribué à la réussite du projet. « Ce fut une véritable aventure humaine, où même nous, en tant qu'architectes, avons beaucoup appris des artisans », ajoute-t-il avec enthousiasme.
La deuxième phase du projet de rénovation va prochainement démarrer, avec l'aménagement intérieur. Mais une chose est sûre, selon Michel Maréchal: « Elle aussi sera compliquée. Là aussi, il faudra recourir à des techniques spécialisées ». Mais il a bon espoir de trouver des entreprises compétentes dans sa propre région. La première phase, au cours de laquelle ce sont surtout des entreprises régionales qui ont travaillé, l'a prouvé de manière impressionnante.
Les entreprises suivantes ont notamment participé à la restauration du château de Jehay : taille de pierre Néo-Lith (Trooz), travaux de toiture et de charpente Henri Lefin (Sprimont), restauration de façade Marc Ledent (Battice), menuiserie Christophe Liégeois (Battice), enduits Juffern (Eupen), ferronnerie Dejeond-Delarge (Liège), peinture Gamma Plan (Liège).
Michel Maréchal Directeur général des infrastructures de la Province de Liège
Isabelle Fischer. Architecte responsable de la Province de Liège
Ce fut une véritable aventure humaine, où même nous, en tant qu'architectes, avons beaucoup appris des artisans."
Michel Maréchal
Les techniques ancestrales de restauration sont aujourd’hui maîtrisées par un nombre restreint d’artisans passionnés. Ces photos mettent en lumière leur expertise et leur volonté d’œuvrer à la préservation du patrimoine architectural, garantissant que ces monuments continuent de raconter leur histoire aux générations futures.
Photos
Pourquoi choisir les plots Buzon pour vos projets de terrasse ?
Lorsque l’on envisage la création d’une terrasse, il est essentiel de choisir des matériaux de qualité, capables de répondre aux besoins spécifiques du chantier tout en garantissant durabilité et solidité.
Chez Buzon, nous nous spécialisons exclusivement dans la fabrication de plots de terrasse, ce qui nous permet de concentrer tous nos efforts sur l’amélioration constante de notre produit phare. Voici pourquoi nos plots se distinguent sur le marché et pourquoi vous devriez les choisir pour vos projets.
1 Une solidité incomparable
Les plots Buzon sont réputés pour leur robustesse et leur qualité supérieure. Nos matériaux sont résistants, offrant ainsi une longévité accrue aux installations. La durabilité de nos plots permet de réduire les coûts à long terme, car ils nécessitent moins d’entretien. Que ce soit pour des terrasses résidentielles, commerciales ou publiques, nos produits répondent aux exigences les plus strictes en matière de résistance et de stabilité.
2 Une spécialisation unique
Chez Buzon, nous ne faisons qu’une seule chose : des plots de terrasse. Et nous le faisons à la perfection. Cette spécialisation nous permet d’investir dans la recherche et le développement pour offrir des solutions innovantes et adaptées aux besoins de nos clients. En concentrant toutes nos ressources et expertises sur ce produit unique, nous pouvons garantir une qualité inégalée et des innovations.
3 Un engagement environnemental
Nous comprenons l’importance d’intégrer des solutions respectueuses de l’environnement dans nos processus de production. Ainsi, nous nous engageons activement dans des démarches écoresponsables et
nous avons obtenu plusieurs certifications qui attestent de notre engagement, dont la certification Cradle to Cradle. En choisissant les plots Buzon, vous optez non seulement pour un produit durable, mais aussi pour un produit respectueux de l’environnement.
4 Des solutions adaptées à chaque chantier
Un autre avantage des plots Buzon réside dans notre large gamme d’accessoires, conçus pour répondre à toutes les problématiques rencontrées sur les chantiers. Qu’il s’agisse de gérer des pentes, de créer des niveaux ou d’assurer une stabilité maximale, nos accessoires permettent de personnaliser chaque installation selon les besoins spécifiques. Nos correcteurs de pente, par exemple, se placent sous les plots contrairement à la tête autonivelante qui peut parfois manquer de stabilité. Notre solution garantit une base solide et une terrasse parfaitement plane.
Choisir les plots Buzon, c’est opter pour une solution à la fois robuste, respectueuse de l’environnement et adaptable à toutes les contraintes du terrain. Grâce à notre expertise et à la qualité de nos produits, nous vous assurons une terrasse durable, stable et esthétiquement impeccable. Alors, pourquoi se contenter de moins quand vous pouvez bénéficier de l’excellence avec Buzon ?
www.buzon-world.com
Les inondations dévastatrices de la Vesdre en 2021 ont également laissé une trace de destruction à Eupen. Cependant, de cette tragédie est né un projet qui a enthousiasmé non seulement la ville, mais aussi le secteur de la construction. Quatre nouvelles passerelles piétonnes ont récemment été récompensés par le prestigieux « Elements Award » de l'Association Belge du Béton Préfabriqué (FEBE) dans la catégorie « Precast in Structures » et ont remporté le prix du public.
La technologie rencontre l'esthétique : Les ponts primés d'Eupen
Le concept a été développé par le cabinet d'architecture liégeois SEA+Partners. Les éléments en béton préfabriqué ont été produits par la société Ronveaux de Ciney, tandis que les ponts ont été construits sur place par l'entreprise Haas & Co de Battice en collaboration avec Bodarwé de Malmedy. Le maître d'ouvrage était la ville d'Eupen.
Fonctionnalité et élégance
L'objectif était de concevoir des ponts qui soient à la fois fonctionnels, durables et intégrés dans le paysage. Le résultat : une structure simple et élégante, incarnant l'excellence technologique. Trois caractéristiques majeures distinguent ces ponts :
• Design uniforme : Une seule forme pour des portées différentes (17,5 m, 21,5 m et 25,5 m), réalisée grâce à deux arcs plats optimisant le débit de l'eau.
• Choix des matériaux : Utilisation monolithique de béton haute performance et d'acier inoxydable pour une durabilité maximale.
• Fabrication précise : 16 poutres en béton fabriquées dans un système de coffrage spécialement développé, puis assemblées avec des techniques éprouvées.
Progrès par la simplicité
L'utilisation d'un matériau unique sans finition, étanchéité ni joints de dilatation – uniquement du béton armé de barres en acier inoxydable – souligne l'approche innovante de ce projet. Cette innovation permet de ne pas avoir de corrosion de ces barres, et de la sorte éviter les pathologies rencontrées dans les ouvrage d’art suite à ladite corrosion (gonflement des armatures avec éclatement du béton, épaufrures,...)
En plus de son intégration esthétique dans l'environnement, l'utilisation d'éléments préfabriqués a permis une réalisation rapide et a assuré une géométrie parfaite des structures.
Louangé par les experts
Le jury du FEBE Elements Award a salué l'utilisation intelligente des techniques modernes de préfabrication : « Ce projet démontre brillamment comment un design astucieux et l'application des technologies modernes peuvent produire des résultats exceptionnels, même dans des conditions difficiles. Avec les ponts d'Eupen, une structure a vu le jour, qui est bien plus qu'un ouvrage : c'est un symbole de reconstruction, d'innovation et de la force de la coopération. »
"Rehausser les ponts, enlever les piles... Ce sont autant de mesures pour donner de la place à l'eau et améliorer le fonctionnement hydrologique et hydraulique du bassin versant."
Prof. Jacques Teller
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Astrid Convents devient la nouvelle présidente d'Embuild Verviers-Eupen
Le 29 novembre, Astrid Convents assumera officiellement la présidence de l'Embuild Verviers-Ostbelgien, succédant à Michel Thérer. Gestionnaire de la société « Jean Convents SA », une entreprise générale de construction établie à Eupen, elle prend ainsi la tête de l’association patronale régionale de la construction. Elle est déjà active dans divers comités et associations, notamment dans l’association des entreprises généraux, en tant que représentante d’Embuild au conseil d'administration de la Chambre de Commerce Eupen-Malmedy-St. Vith ou encore en tant que vice-présidente d’Embuild Verviers-Ostbelgien.
Un chemin tracé vers le secteur de la construction
Le parcours d'Astrid Convents dans le secteur de la construction semblait prédestiné. Issue d'une famille d'entrepreneurs dans le bâtiment, elle assistait aux discussions familiales en lien avec le travail dès son plus jeune âge. Elle s’est rapidement orientée vers des études en ingénierie. Après ses humanités, elle a opté pour l'Université d’Aix-la-Chapelle (RWTH), en Allemagne, où elle a étudié le génie civil.
Ses premières expériences professionnelles, elle les a acquises à Berlin chez Drees & Sommer, une entreprise internationale de conseil dans les secteurs de la construction et de l'immobilier. Elle y a travaillé durant trois ans avant de rejoindre l'entreprise familiale en 2000. Elle y a d'abord découvert les différentes sections, tout en se concentrant principalement sur la gestion des chantiers, avant de prendre progressivement plus de responsabilités. La transition avec ses parents, Herbert et Rita Convents, s'est faite en douceur et sans heurt.
Convents SA – une entreprise de construction solide
Aujourd'hui, Convents SA emploie environ 50 travailleurs – principalement des maçons, des coffreurs, des plâtriers et des carreleurs – ainsi que huit employés administratifs. Pour les travaux de finition, l'entreprise fait appel à des sous-traitants régionaux. La gamme des projets réalisés est assez large. Elle s’étend des marchés publics (classe 7), aux bâtiments industriels, en
passant par des projets résidentiels privés. Par ailleurs, Convents SA développe également ses propres projets de construction.
Embuild – une véritable valeur ajoutée pour les entreprises À l'instar de son père, qui a été nommé président honoraire d’Embuild Verviers-Ostbelgien après de nombreuses années d'engagement, Astrid Convents s'investit activement au sein de l'association pour défendre les intérêts du secteur de la construction.
Convents SA utilise régulièrement les services d’Embuild, notamment pour obtenir un soutien face à la législation en constante évolution ou pour des questions techniques spécifiques.
défis et problèmes sont souvent similaires. L’échange est bénéfique et débouche parfois sur des coopérations ou des soutiens mutuels. »
De nouvelles impulsions en tant que présidente d’Embuild Verviers-Ostbelgien
Plus nous avons de membres, plus l’association est représentative et peut jouer efficacement son rôle de porte-parole du secteur
« Cela est devenu incroyablement complexe. Embuild, notamment en combinaison avec Buildwise, est une aide précieuse », explique la future présidente. « Je me demande souvent comment les entreprises qui ne sont pas membres parviennent à rester à jour. »
Embuild est également important pour elle en tant qu'outil de lobbying politique, permettant au secteur économique clé qu'est la construction de se faire entendre. Enfin, elle apprécie particulièrement le réseautage avec d'autres entreprises : « Nos
Astrid Convents, la présidente désignée de l’association, prévoit de renforcer encore le travail de celle-ci et d’apporter de nouvelles impulsions. Son objectif principal est de mieux faire connaître Embuild auprès des entreprises du secteur de la construction afin de recruter de nouveaux membres. Ses efforts se concentreront particulièrement sur les jeunes entrepreneurs, qu’elle souhaite davantage impliquer dans les organes de l’association, afin de les rendre plus dynamiques et mieux adaptés aux besoins des membres.
Sur le fond, Convents s’attaquera principalement aux défis urgents du manque de main-d’œuvre qualifiée et du logement abordable – deux sujets qui préoccupent le secteur de la construction depuis un certain temps.
Une interview détaillée avec la nouvelle présidente paraîtra dans l’édition printanière de « Perspective Construction ».
Michel Thérer : un président qui a initié le changement
Lorsqu'un (e) nouveau (elle) président (e) prend les rênes, il est naturel que l’ancien parte. Et c'est le cas pour Embuild Verviers-Eupen avec Michel Thérer, administrateur et membre du comité de direction de l'entreprise Henkens Frères à Henri-Chapelle. Il a su, en des temps difficiles, apporter des impulsions importantes pour le développement de l’association. Un bref retour en arrière !
À peine Michel a-t-il été nommé président à l’automne 2020 que la pandémie de Covid-19 a éclaté. Peu après, les inondations de la vallée de la Vesdre ont suivi. Le besoin d’information et de conseil de la part des membres s’est alors considérablement accru. Lors de sa prise de fonction, il avait désigné la communication comme sa priorité. Il fallait maintenant même repenser entièrement le travail de l’association et l’adapter à la nouvelle situation grâce à un élan de digitalisation. Newsletters en ligne, webinaires, réunions en ligne et
événements numériques ont permis de maintenir le contact avec les membres et sont désormais devenus des éléments clés du fonctionnement de l’association.
La formation est également un sujet qui tient à cœur à Michel pour préparer les entreprises à l'avenir. Sous sa présidence, l’offre de formation a considérablement augmenté jusqu’à une centaine de formations avec au total presque 1800 participants formés pendant les périodes hivernales uniquement.
Enfin, Michel a encouragé son équipe à intensifier la collaboration avec la Communauté germanophone. Grâce à cette initiative, Embuild est aujourd'hui plus présent que jamais dans les Cantons de l’Est, avec des événements régulièrement proposés en langue allemande, et Embuild y est désormais également reconnu comme un partenaire au niveau politique.
Merci beaucoup Michel pour ton engagement et toutes ces belles réalisations !
La fête de la Sainte Barbe : 80 ans de tradition
80 ANS
La section Huy-Waremme-Hannut de la Chambre de la Construction de Liège, aujourd’hui connue sous le nom d’Embuild Chambre de la Construction de Liège, a célébré la fête de la Sainte Barbe le 4 décembre 2024, pour la 80e et dernière fois. Cette commémoration a débuté par une messe en son honneur.
Depuis 1944, cet événement annuel a été un lieu de rencontre pour les entrepreneurs et artisans du secteur de la construction de la région. Outre les échanges, l’accent a toujours été mis sur l’appréciation du savoir-faire artisanal et de la communauté.
C’est avec fierté et gratitude que la section fait ses adieux à cette longue tradition. Un grand merci à tous ceux qui ont contribué, au fil des décennies, à l’organisation et au succès de cet événement. Les souvenirs de ces moments partagés restent vivants et continueront à inspirer la profession.
Pénurie de main-d'œuvre qualifiée ?
Jobroad lie la construction et les réfugiés
Plus de 17.000 postes sont actuellement vacants dans le secteur de la construction en Belgique. Une des raisons principales : le marché du travail est en déséquilibre. Le nombre de travailleurs qui quittent le marché du travail en atteignant l'âge de la retraite est nettement plus important que le nombre de jeunes qui y entrent après leur formation.
Selon une enquête d'Embuild, trois entreprises de construction sur quatre sont désespérément à la recherche de nouveaux collaborateurs. Près de 90% d'entre elles affirment même qu'il est très difficile de trouver des personnes adéquates.
Une solution possible ? Intégrer dans le marché du travail des personnes qui n'y sont pas encore actives - par exemple des réfugiés. C'est précisément là qu'intervient l’asbl « Jobroad» avec son projet « Refugees2Work» qui vise à mettre en relation des réfugiés avec des employeurs.
« Les réfugiés de pays comme la Syrie, l'Ukraine ou l'Afghanistan ont souvent une bonne formation », explique le chef de projet Aristide Bandora. Ils représentent donc des candidats potentiellement intéressants. C'est pourquoi « Jobroad » organise régulièrement des semaines de projet au cours desquelles les réfugiés et les entreprises peuvent se rencontrer. Les co-organisateurs sont l’agence de recrutement Accent et Fedasil, l’autorité fédérale pour l'accueil des demandeurs d'asile. Le projet est financé par des fonds européens.
Création de profils de candidats
Tout d’abord, « Jobroad » recherche des employeurs potentiels, parfois avec l'aide d'organisations telles que Constructiv ou Embuild. Celles-ci aident à identifier des entreprises intéressées. Ensuite, le conseiller « Jobroad » rend visite aux entreprises et vérifie quels emplois elles proposent, quelles sont les qualifications requises et quelle est la culture d'entreprise. Des profils de candidats sont ensuite établis sur cette base. Ce qui est particulier ? Les entrepreneurs sont ensuite invités dans le centre de demandeurs d'asile afin de mieux connaître la vie des réfugiés.
Screening et matching
Puis, les candidats sont évalués par les employés de JobRoad, qui les associent aux postes vacants des entreprises participantes. Leur motivation, capacité d'apprentissage, expérience pertinente et compétences sont des critères clés dans ce processus. De plus, l'accès légal au marché du travail est vérifié et discuté avec chaque candidat. Deux jours seulement après ces vérifications, les premiers entretiens entre les réfugiés et les entreprises ont lieu, et très vite, des contrats sont signés.
« En moyenne, nous parvenons à intégrer 30 % des réfugiés dans le marché du travail », déclare fièrement Bandora. Le secret de ce succès ?
Dans un marché du travail aussi tendu, nous devons saisir toutes les opportunités pour trouver des collaborateurs motivés
« Ne pas hésiter, aller de l’avant et offrir un encadrement intensif pour que personne ne soit laissé de côté. »
Un modèle pour l'avenir ?
Il reste à savoir combien de réfugiés trouveront finalement un emploi grâce à ce premier projet en région liégeoise. Paul-Philippe Hick, directeur d'Embuild Liège et Verviers-Ostbelgien, est optimiste:
« Dans un marché du travail aussi tendu, nous devons saisir toutes les opportunités pour trouver des collaborateurs motivés pour notre secteur. Le projet avec Jobroad montre comment cela peut fonctionner ».
Construire des ponts entre la science et l'économie
Il y a un peu plus d'un an, Embuild Liège et Verviers-Ostbelgien concluaient un partenariat avec Liège Créative. C’est un forum qui réunit les acteurs des mondes de la recherche, de l’entreprise et du secteur public autour d’une programmation guidée par trois mots-clés : Innovation, Créativité et Entrepreneuriat.
L'objectif de ce forum initié par l’Université de Liège et son département RISE (Recherche, Innovation, Support et Entreprises) est de construire des ponts entre la recherche, les entreprises et le secteur public de la province de Liège. Ainsi, de nouvelles idées peuvent émerger, suscitant l’envie de collaborer et permettant l’application des connaissances scientifiques au sein entreprises régionales. Liège Créative est le catalyseur de cette démarche.
Rencontres-conférences
Le forum connecte et inspire en organisant régulièrement des rencontres-conférences sur des thèmes innovants, y compris sur des sujets spécifiques à la construction. Delphine Buchet, directrice de Liège Créative : « Au fil du temps une communauté de participants fidèles s’est fédérée autour du Forum. Elle est porteuse d’une dynamique résolument ouverte, reposant sur les principes de l’Intelligence collective. »
L’atout d’un partenariat
En chiffres (2023-2024)
47 rencontres-conférences
145 orateurs
2379 participants
405 entreprises participantes
65 partenaires
Pour Paul-Philippe Hick, directeur d’Embuild Liège et Verviers-Ostbelgien, ce partenariat est un vrai atout : « Grâce à ce partenariat, nous renforçons les liens entre le secteur de la construction - qui est tout de même l'un des plus grands secteurs économiques de notre région - et l'Université de Liège. Nous pouvons ainsi aider à créer des liens entre les chercheurs et les entreprises-membres, ce qui peut déboucher sur des coopérations. Mais il nous permet également de faire partie d'un vaste réseau où nous pouvons échanger avec d'autres parties prenantes du tissu économique et scientifique de la région et faire entendre la voix du secteur. Enfin, Liège Créative nous soutient activement dans l'organisation de nos propres événements. »
Surveillez donc nos communications à ce sujet ou découvrez l’agenda directement sur www.liegecreative.be. Les membres d'Embuild ont la possibilité de participer gratuitement à certains événements.
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Pour plus d’infos : www.liegecreative.be/agenda
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