Barnabé Mons

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BARNABE MONS

BUNKER SUPERSTARS SONGBOOK

Photos de Gérald Chabaud

BUNKER SUPERSTARS

Qui sont ces gens dans cet écran

En connexion dans mon salon ?

Qui lèvent leur verre à l’univers

Complèt’ment fichu où rien ne va plus ?

Qui sont ces gens dans cet écran

Ont-ils vent du drame ? Ont-ils donc une âme ?

En photo ou en vidéo ?

Branchée sur leur cœur-microprocesseur ?

Bunker Superstars

Qui sont ces gens dans cet écran

Ces hommes, ces filles aux écoutilles ?

Est-ce bien moi qu’ils voient par la caméra ?

Sommes-nous tous les points d’un filet sans fin ?

Qui sont ces gens dans cet écran

Ceux qui s’agitent et qui s’excitent ?

Ce sont des gens vraiment bizarres

Ce sont les Bunker Superstars

Bunker Superstars

Qui sont ces gens ?

Dans cet écran ?

En photo ou en vidéo ?

Ces hommes, ces filles aux écoutilles ?

TOUT À FAIT D’ACCORD

Si le monde était condamné A tourner, tourner sans musique Si tous les night-clubs fermaient Pour des raisons scientifiques Seriez-vous

Tout à fait d’accord Plutôt d’accord

Plutôt pas d’accord Pas du tout d’accord ?

Si la danse devait s’arrêter Aux marches et défilés militaires Si des voix off nous hurlaient Qu’il vaut mieux se laisser faire Seriez-vous

Tout à fait d’accord

Plutôt d’accord

Plutôt pas d’accord Pas du tout d’accord ?

A quelle fréquence voulez-vous faire l’amour ? Jamais / Parfois / Souvent / Toujours ?

Si le monde était condamné A tourner, tourner sans musique Si tous les night-clubs fermaient Pour des raisons scientifiques Seriez-vous

Tout à fait d’accord

Plutôt d’accord Plutôt pas d’accord Pas du tout d’accord ?

Tout à fait d’accord

Plutôt d’accord

Plutôt pas d’accord Pas du tout d’accord ?

D’accord ou pas d’accord, peut-être d’accord, tout à fait d’accord, toujours d’accord ? Tout à fait d’accord, ah ouh, d’accord, tout à fait d’accord, ouh !

AILLEURS

Je suis né de l’éclat d’une bulle de chewing-gum à la fraise

Puis je me suis assis en attendant que les lions se taisent

Au hasard sous la lune je sortais pour chasser la fortune

Tu peux me dire de m’enfuir et 5-4-3-2-une, je file

Aïe aïe aïe aïe ailleurs

Si mes mains sont trouées c’est qu’elles ont connu les coups des clous

N’attends pas de miracle, un mauvais sort est jeté sur nous

A travers les barreaux tu verras se dévorer les chiens

Si tu veux aussi venir, 5-4-3-2-un, tu viens

Aïe aïe aïe aïe ailleurs

DU VOISIN

Elle est mon soleil, elle est folle et forte et divine Quand elle s’étire dans le jardin

J’envie les abeilles qui s’en approchent et la butinent Moi qui ne l’aime que de loin

Car c’est l’herbe du voisin

Je l’entends pousser des cris sourds et des chants subtils Comme étourdi par le bon vin

J’aim’rais deviner pourquoi mes terres sont moins fertiles

Et fleurissent beaucoup bien moins

Que la jungle du voisin

Jamais je n’ai vu tant de grâce

Ce gazon que rien ne remplace

Dort dans le jardin juste en face

Seul loin de la foule, je dévore d’un regard le green

En végétant quelques instants

L’après-midi coule, puis la soirée quand je rumine

Des pensées à glacer le sang

Et si je devais vivre sans ?

Jamais je n’ai vu tant de grâce

Ce gazon que rien ne remplace

Dort dans le jardin juste en face

Un beau jour viendra et j’irai par-dessus le mur Pour délivrer cette frangine

Je n’oserai pas la couper, non, elle est si pure J’embarquerai jusqu’aux racines

La main verte de résine

Jamais je n’ai vu tant de grâce

Ce gazon que rien ne remplace

Dort dans le jardin juste en face

L’HERBE

CHAT SAUVAGE

Quand je me sens très loin de chez moi

Je pense avec amour à mon chat

J’espère qu’il ne manquera de rien

Et qu’on en prend soin

J’ai laissé les clés à la voisine

Qui entre en passant par la cuisine

Et lui donne à manger et à boire

Une fois chaque soir

Mais je sais que mon chat

Aime autant le tabac que moi

Qu’il doit guetter les brumes

Que je fume

Il est fou ce matou

Il a toujours la toux

Il aime ça : le tabac

L’herbe à chats

Miaouh maw !!

Minou voudrait prendre la gouttière

Et se glisser dans une chatière

Puis sans bruit traverser le boudoir

Jusqu’au grand fumoir

Il est en manque et griffe mes disques

Pour se venger car je lui confisque

La dose qu’il lui faut pour se calmer

Et bien ronronner

Mais je sais que mon chat

Aime autant le tabac que moi

Il doit guetter les brumes

Que je fume

Il est fou ce matou

Il a toujours la toux

Il aime ça : le tabac

L’herbe à chats

Miaouh ! Miaouwaw !!

Il est fou ce matou

Il a toujours la toux

Il aime ça : le tabac

L’herbe à chats

Il secoue ses joujoux

Fait le doux, crie « miaou »

Pour une bouffée de gris

Gris souris

Gris souris

BARBA RELLA

Dans la nuit percée d’étoiles

On peut rencontrer parfois

Des créatures spatiales

Qui saluent Barbarella

Les planètes qui s’agitent

Dans le feu des météores

Ne désirent que la visite

De la belle Barbarella

Quand un trou noir assassine

Des planètes ou le plasma

L’univers entier s’incline

Au cri de Barbarella

Les robots qui m’importunent

Changent de son quand ils me voient

Puis ils décrochent la lune

Oui pour moi, Barbarella

Les habitants de l’espace

Sont doux comme des petits chats

Chacun à son tour enlace

La taille de Barbarella

Mais sur terre la vie est dure

La gravité prend ses droits

Moi je rêve d’aventure

Et je m’appelle Barbara

Je cherche

Je cherche une belle fille pour l’amour

Et un scooter pour faire un tour

Je cherche une raison d’exister

Et un nouveau fer à friser

Je trouve la vie longue et cruelle

Je trouve l’ennui si naturel

Je trouve mon train de vie trop lent

Je trouve qu’on ne trouve pas souvent

Ce que l’on cherche

Je cherche une épaule pour pleurer

Et un bras droit qui sache cogner

Je cherche une aiguille dans du foin

Et du pétrole dans mon jardin

Je trouve la vie longue et cruelle

Je trouve l’ennui si naturel

Je trouve mon train de vie trop lent

Je trouve qu’on ne trouve pas souvent

Ce que l’on cherche

Je cherche une bottine à mon pied

Et une voiture pour m’écraser

Je trouve la vie longue et cruelle

Je trouve l’ennui si naturel

Je trouve mon train de vie trop lent

Je trouve qu’on ne trouve pas souvent

Ce que l’on cherche

Ce que l’on cherche

Ce que l’on cherche

Ce que l’on cherche

C’ÉTAIT L’ÉTÉ

Le soleil chantait dans les branches et dans les fleurs La vie souriait aux élans du cœur Un air de vacances sifflait dans le vent Des ports de plaisance, et pourtant

C’était l’été

L’été le pire de ma vie

Celui où je suis resté ici

C’était l’été Que j’aurais voulu tuer Pour regarder les feuilles tomber

C’était l’été

La chaleur montait dans ma ville paumée du Nord Je ne mettais ni le pied ni le nez dehors Je voulais partir pour un pays lointain Je rêvais de beaux lendemains

C’était l’été

L’été le pire de ma vie

Celui où je suis resté ici

C’était l’été Que j’aurais voulu tuer Pour regarder les feuilles tomber

C’était l’été

Les grands voyages et les amours de plage Non non, pas cette année-là Les nouveaux visages et les beaux paysages Non non c’était vraiment trop beau pour moi, non non Je ne les méritais pas

Oh tipblit bop Poudoudou bap bap titip tidip dah hou

Je suis Pour

Je suis pour l’amour en liberté Je suis pour les femmes émancipées Mais tu me mets dans cet état Qui m’attire là tout contre toi

Je suis pour se laisser respirer Je suis pour tous les jardins secrets Et même si je suis pour tout ça Je suis encore tout contre toi

Pour toi ma baby Je me contredis Quand nos cœurs se rencontrent Je confonds le pour et le contre

Je suis pour vivre chacun chez soi Je suis pour faire à chacun ses choix Mais si tu restes dans mes bras Si tu m’attires encore comme ça Si tu me dis qu’il n’y a que moi Je serai toujours contre toi

LAISSONS LES SONS

Laissons nos vœux ricocher dans le cosmos

L’écho les écoute et nous exauce

Laissons les sons et le bruit

Résonner à l’infini

Laissons les sons libérés  Faire vibrer la voie lactée

Laissons les sons synthétiques  Gronder jusqu’en Amérique

Laissons même les ultrasons  Graviter dans nos sillons

Laissons nos vœux ricocher dans le cosmos

L’écho les écoute et nous exauce

Laissons les sons se croiser

S’unir et s’aimer

Laissons les sons dans le vent

Ensorceler nos tympans

Laissons-les s’épanouir

Laissons les sons nous séduire

Laissons les sons sans pitié

Nous faire bondir et danser

Laissons les sons raisonner

Laissons les cons klaxonner

Laissons nos vœux ricocher dans le cosmos

L’écho les écoute et nous exauce

Laissons, laissons les sons comme ils sont

Barnabé est l’un de ces artistes atypiques que l’on a envie de suivre. Survolté sur la scène de le Mécanique Ondulatoire, j’ai pu le photographier en 2016 avec son précédent projet « The Gentlemen’s Agreements ». Il est de ces artistes qui donnent tout, sans concession. Et le revoilà avec son nouvel album solo, un projet qui lui tient à cœur, un tournant, une renaissance peut-être qui ne renie ni la variété, ni à la pop, loin des sons garage sixties qu’il a hardiment défendus. C’est de la haute volé, des chansons à textes qui prêtent à sourire, de la retenue, du troisième degré pour nous faire voyager dans son univers propre, unique. Cela me rappelle le easy-listening de Philippe Katerine car la pop sixties n’est pas loin avec tout ce qu’elle a de bon… mais il est aux manettes pour nous emporter avec lui, chez lui. Les clichés de ce PhotoBook reflètent son univers foutraque et bordélique avec des références pointues qui nous font dire que rien n’arrive par hasard. Je souhaite longue vie à cet album « Bunker Superstars ». See You On The Road.

BARNABEMONS.COM
Gérald Merci à Barnabé Mons Benjamin Collier et Lady Barbara Touteslesparolessontde Barnabé Mons

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