BUNKER SUPERSTARS SONGBOOK


BUNKER SUPERSTARS
Qui sont ces gens dans cet écran
En connexion dans mon salon ?

Qui lèvent leur verre à l’univers
Complèt’ment fichu où rien ne va plus ?
Qui sont ces gens dans cet écran
Ont-ils vent du drame ? Ont-ils donc une âme ?
En photo ou en vidéo ?
Branchée sur leur cœur-microprocesseur ?
Bunker Superstars
Qui sont ces gens dans cet écran
Ces hommes, ces filles aux écoutilles ?
Est-ce bien moi qu’ils voient par la caméra ?
Sommes-nous tous les points d’un filet sans fin ?
Qui sont ces gens dans cet écran
Ceux qui s’agitent et qui s’excitent ?
Ce sont des gens vraiment bizarres
Ce sont les Bunker Superstars
Bunker Superstars
Qui sont ces gens ?
Dans cet écran ?
En photo ou en vidéo ?
Ces hommes, ces filles aux écoutilles ?
TOUT À FAIT D’ACCORD
Si le monde était condamné A tourner, tourner sans musique Si tous les night-clubs fermaient Pour des raisons scientifiques Seriez-vous
Tout à fait d’accord Plutôt d’accord
Plutôt pas d’accord Pas du tout d’accord ?
Si la danse devait s’arrêter Aux marches et défilés militaires Si des voix off nous hurlaient Qu’il vaut mieux se laisser faire Seriez-vous
Tout à fait d’accord
Plutôt d’accord
Plutôt pas d’accord Pas du tout d’accord ?
A quelle fréquence voulez-vous faire l’amour ? Jamais / Parfois / Souvent / Toujours ?

Si le monde était condamné A tourner, tourner sans musique Si tous les night-clubs fermaient Pour des raisons scientifiques Seriez-vous
Tout à fait d’accord
Plutôt d’accord Plutôt pas d’accord Pas du tout d’accord ?
Tout à fait d’accord
Plutôt d’accord
Plutôt pas d’accord Pas du tout d’accord ?
D’accord ou pas d’accord, peut-être d’accord, tout à fait d’accord, toujours d’accord ? Tout à fait d’accord, ah ouh, d’accord, tout à fait d’accord, ouh !

AILLEURS
Je suis né de l’éclat d’une bulle de chewing-gum à la fraise
Puis je me suis assis en attendant que les lions se taisent
Au hasard sous la lune je sortais pour chasser la fortune
Tu peux me dire de m’enfuir et 5-4-3-2-une, je file
Aïe aïe aïe aïe ailleurs
Si mes mains sont trouées c’est qu’elles ont connu les coups des clous
N’attends pas de miracle, un mauvais sort est jeté sur nous
A travers les barreaux tu verras se dévorer les chiens
Si tu veux aussi venir, 5-4-3-2-un, tu viens
Aïe aïe aïe aïe ailleurs
DU VOISIN
Elle est mon soleil, elle est folle et forte et divine Quand elle s’étire dans le jardin
J’envie les abeilles qui s’en approchent et la butinent Moi qui ne l’aime que de loin
Car c’est l’herbe du voisin
Je l’entends pousser des cris sourds et des chants subtils Comme étourdi par le bon vin
J’aim’rais deviner pourquoi mes terres sont moins fertiles
Et fleurissent beaucoup bien moins
Que la jungle du voisin
Jamais je n’ai vu tant de grâce
Ce gazon que rien ne remplace
Dort dans le jardin juste en face
Seul loin de la foule, je dévore d’un regard le green
En végétant quelques instants
L’après-midi coule, puis la soirée quand je rumine
Des pensées à glacer le sang
Et si je devais vivre sans ?
Jamais je n’ai vu tant de grâce
Ce gazon que rien ne remplace
Dort dans le jardin juste en face
Un beau jour viendra et j’irai par-dessus le mur Pour délivrer cette frangine
Je n’oserai pas la couper, non, elle est si pure J’embarquerai jusqu’aux racines
La main verte de résine
Jamais je n’ai vu tant de grâce

Ce gazon que rien ne remplace
Dort dans le jardin juste en face



CHAT SAUVAGE
Quand je me sens très loin de chez moi
Je pense avec amour à mon chat
J’espère qu’il ne manquera de rien
Et qu’on en prend soin
J’ai laissé les clés à la voisine
Qui entre en passant par la cuisine
Et lui donne à manger et à boire
Une fois chaque soir
Mais je sais que mon chat
Aime autant le tabac que moi
Qu’il doit guetter les brumes
Que je fume
Il est fou ce matou
Il a toujours la toux
Il aime ça : le tabac
L’herbe à chats
Miaouh maw !!
Minou voudrait prendre la gouttière
Et se glisser dans une chatière
Puis sans bruit traverser le boudoir

Jusqu’au grand fumoir
Il est en manque et griffe mes disques
Pour se venger car je lui confisque
La dose qu’il lui faut pour se calmer
Et bien ronronner
Mais je sais que mon chat
Aime autant le tabac que moi
Il doit guetter les brumes
Que je fume
Il est fou ce matou
Il a toujours la toux
Il aime ça : le tabac
L’herbe à chats
Miaouh ! Miaouwaw !!
Il est fou ce matou
Il a toujours la toux
Il aime ça : le tabac
L’herbe à chats
Il secoue ses joujoux
Fait le doux, crie « miaou »
Pour une bouffée de gris
Gris souris
Gris souris
BARBA RELLA
Dans la nuit percée d’étoiles
On peut rencontrer parfois
Des créatures spatiales
Qui saluent Barbarella
Les planètes qui s’agitent
Dans le feu des météores
Ne désirent que la visite
De la belle Barbarella
Quand un trou noir assassine
Des planètes ou le plasma
L’univers entier s’incline
Au cri de Barbarella
Les robots qui m’importunent

Changent de son quand ils me voient
Puis ils décrochent la lune
Oui pour moi, Barbarella
Les habitants de l’espace
Sont doux comme des petits chats
Chacun à son tour enlace
La taille de Barbarella
Mais sur terre la vie est dure
La gravité prend ses droits
Moi je rêve d’aventure
Et je m’appelle Barbara
Je cherche
Je cherche une belle fille pour l’amour

Et un scooter pour faire un tour
Je cherche une raison d’exister
Et un nouveau fer à friser
Je trouve la vie longue et cruelle
Je trouve l’ennui si naturel
Je trouve mon train de vie trop lent
Je trouve qu’on ne trouve pas souvent
Ce que l’on cherche
Je cherche une épaule pour pleurer
Et un bras droit qui sache cogner
Je cherche une aiguille dans du foin
Et du pétrole dans mon jardin
Je trouve la vie longue et cruelle
Je trouve l’ennui si naturel
Je trouve mon train de vie trop lent
Je trouve qu’on ne trouve pas souvent
Ce que l’on cherche
Je cherche une bottine à mon pied
Et une voiture pour m’écraser
Je trouve la vie longue et cruelle
Je trouve l’ennui si naturel
Je trouve mon train de vie trop lent
Je trouve qu’on ne trouve pas souvent
Ce que l’on cherche
Ce que l’on cherche
Ce que l’on cherche
Ce que l’on cherche

C’ÉTAIT L’ÉTÉ
Le soleil chantait dans les branches et dans les fleurs La vie souriait aux élans du cœur Un air de vacances sifflait dans le vent Des ports de plaisance, et pourtant
C’était l’été
L’été le pire de ma vie
Celui où je suis resté ici
C’était l’été Que j’aurais voulu tuer Pour regarder les feuilles tomber
C’était l’été
La chaleur montait dans ma ville paumée du Nord Je ne mettais ni le pied ni le nez dehors Je voulais partir pour un pays lointain Je rêvais de beaux lendemains
C’était l’été
L’été le pire de ma vie
Celui où je suis resté ici
C’était l’été Que j’aurais voulu tuer Pour regarder les feuilles tomber

C’était l’été
Les grands voyages et les amours de plage Non non, pas cette année-là Les nouveaux visages et les beaux paysages Non non c’était vraiment trop beau pour moi, non non Je ne les méritais pas
Oh tipblit bop Poudoudou bap bap titip tidip dah hou



Je suis Pour
Je suis pour l’amour en liberté Je suis pour les femmes émancipées Mais tu me mets dans cet état Qui m’attire là tout contre toi
Je suis pour se laisser respirer Je suis pour tous les jardins secrets Et même si je suis pour tout ça Je suis encore tout contre toi
Pour toi ma baby Je me contredis Quand nos cœurs se rencontrent Je confonds le pour et le contre
Je suis pour vivre chacun chez soi Je suis pour faire à chacun ses choix Mais si tu restes dans mes bras Si tu m’attires encore comme ça Si tu me dis qu’il n’y a que moi Je serai toujours contre toi



LAISSONS LES SONS
Laissons nos vœux ricocher dans le cosmos
L’écho les écoute et nous exauce
Laissons les sons et le bruit
Résonner à l’infini
Laissons les sons libérés Faire vibrer la voie lactée
Laissons les sons synthétiques Gronder jusqu’en Amérique
Laissons même les ultrasons Graviter dans nos sillons
Laissons nos vœux ricocher dans le cosmos
L’écho les écoute et nous exauce
Laissons les sons se croiser
S’unir et s’aimer
Laissons les sons dans le vent
Ensorceler nos tympans
Laissons-les s’épanouir
Laissons les sons nous séduire
Laissons les sons sans pitié
Nous faire bondir et danser

Laissons les sons raisonner
Laissons les cons klaxonner
Laissons nos vœux ricocher dans le cosmos
L’écho les écoute et nous exauce
Laissons, laissons les sons comme ils sont
Barnabé est l’un de ces artistes atypiques que l’on a envie de suivre. Survolté sur la scène de le Mécanique Ondulatoire, j’ai pu le photographier en 2016 avec son précédent projet « The Gentlemen’s Agreements ». Il est de ces artistes qui donnent tout, sans concession. Et le revoilà avec son nouvel album solo, un projet qui lui tient à cœur, un tournant, une renaissance peut-être qui ne renie ni la variété, ni à la pop, loin des sons garage sixties qu’il a hardiment défendus. C’est de la haute volé, des chansons à textes qui prêtent à sourire, de la retenue, du troisième degré pour nous faire voyager dans son univers propre, unique. Cela me rappelle le easy-listening de Philippe Katerine car la pop sixties n’est pas loin avec tout ce qu’elle a de bon… mais il est aux manettes pour nous emporter avec lui, chez lui. Les clichés de ce PhotoBook reflètent son univers foutraque et bordélique avec des références pointues qui nous font dire que rien n’arrive par hasard. Je souhaite longue vie à cet album « Bunker Superstars ». See You On The Road.

