CHAArue JANE Multiple (Septembre 2023)

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JOURNAL DU CERCLE D’HISTOIRE DE L’ART ET ARCHÉOLOGIE Multiple 09/2023 No 52

Notre CHAA

LE CERCLE D’HISTOIRE DE L’ART ET ARCHÉOLOGIE (LE CHAA)

est une association culturelle étudiante qui regroupe les personnes fascinées par l’art classique et moderne ou les découvertes archéologiques.

Cette année, nous fêtons

NOS 50 ANS!

Dans la semaine, vous nous retrouverez entre 12h et 16h au local UB1.169, au sous-sol du bâtiment U (pour voir sur la carte, tournez à la page 12).

Au cours de l’année, le CHAA organise différents événements, notamment des pré-TDs (des soirées à thème), des après-midis jeux de société, des visites de musées, des ateliers artistiques Découvr'art, des voyages « city trip » et la Semaine des Arts et de la Culture. Pour suivre toutes nos activités, n’hésitez pas à consulter notre agenda dans la CHAArue ou sur les réseaux.

ET VOICI NOS

RÉSEAUX :

FACEBOOK.COM/ULB.CHAA INSTAGRAM.COM/CHAA_ULB

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3 4 Édito 5 Mot de la Présidente 6 Présentation du comité 10 Description des postes 11 Guide de l'ULB 12 Carte du Solbosch 14 Agenda 16 Dossier spécial : Multiple 18 Andy Warhol 20 Mona Lisa partout 23 Littérature / Autobus de Queneau 24 Cinéma / Vers le multivers 26 Iconographie / Vénus anadyomène 28 Culture / Avatars de Vishnou 29 Critique / Barbie 30 ArchéoNews 32 Bureau Étudiant 34 Cercles amis 38 Cuisine / Recettes au citron
Sommaire

E D T o i

COMITÉ DE RÉDACTION:

Salut!

Si c’est ton premier jour à l’ULB, bienvenue à l’université ! Sachant que c’est un moment où tout peut sembler chaotique, nous avons tout mis en œuvre pour t'offrir un bon guide de survie et un peu de détente dans cette édition multiple.

Pour commencer, la CHAArue te propose quelques mots sur notre cercle, son comité polyvalent, ses amis innombrables et ses événements divers, pour finir avec la présentation de très nombreuses salles du Solbosch.

Mais la pluralité ne s’arrête pas là ! Dans la seconde partie, tu découvriras des facettes multiples de la culture avec un dossier spéciale multiforme, dédié à l’art, l’archéo, la cinématographie, la cuisine, et même plus. Bref, de quoi redoubler ton énergie à la rentrée. Pour faire croître ta curiosité, on dit aussi à quoi t'attendre dans le prochain numéro.

Si tu souhaites rejoindre l'équipe du journal, n’hésite pas à me contacter à l’adresse suivante : aleksandra.chaarue@gmail.com.

En attendant, je te souhaite une rentrée foisonnante, riche en expériences positives !

Lily-Rose André, Lou Ariño, Toinette Bellocchi, Fanny Demoulin, Luana Genin, Emma Lebrun, Emma Lermineau, L. M., Mathias Van Ranst, P. V.

Illustrations et mise en page : Aleksandra Matynia

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Mot de la Presidente `

Bonjour à toi cher.ère lecteur.rice,

Si tu viens d’arriver à l’université, je te souhaite la bienvenue dans la vie estudiantine. Tu auras le plaisir de découvrir, pendant les prochaines semaines, notre très chère alma mater et ses petits trésors : les cours de philosophie à 8h du matin, notre petit local bien à nous dans les caves du bâtiment U ou encore les TDs (les thés dansants) de la fameuse Jefke. Pour ceux.elles. qui reviennent pour une deuxième, troisième année, voire même une sixième année pour certains (on pense à vous), je vous souhaite bien sûr aussi la bienvenue.

Pour la petite anecdote, le CHAA, le Cercle d’Histoire de l’Art et Archéologie, a été créé en 1973 par des étudiant.e.s passionné.e.s. par les arts et la culture. Si tu es bon.ne en maths, tu devrais également avoir deviné que nous fêtons nos 50 ans cette année (yaaay ! un demi siècle, ça se fête). Alors, ramène ta bonne humeur, on attend plus que toi pour faire péter les bouchons !

Parlons enfin de notre CHAArue, préparée avec amour par notre Aleksandra préférée. Cette nouvelle édition a pour thème « Multiple », alors à quoi peux-tu t’attendre? D’abord, une multitude d’articles et de recettes. Mais aussi des informations importantes et utiles pour tes premières semaines, comme une carte de l’université, des informations sur le BEPSS et nos cercles copains et surtout, le plus important, une présentation du CHAA, de nos cher.ère.s. délégué.e.s et un premier aperçu des activités que nous proposons tout au long de l’année.

Je t’invite d’ailleurs à nous rejoindre le jeudi 14 pour une petite après-midi dé-

tente dans notre local de 12h-16h. Profites-en pour prendre une pause de la rentrée, boire un petit verre en très bonne compagnie (aka le comité bien sûr) et poser toutes tes questions, on y répondra avec plaisir.

Mais ce n’est pas tout, tu pourras découvrir une multitude d'événements comme des ateliers artistiques (viens apprendre à faire des petits bracelets tout mignons que tu pourras offrir à tes amis par exemple), des pré-TDs (prépare tes plus beaux déguisements et ton plus beau déhanché) et des sorties culturelles (s’enrichir, c’est important aussi) et tout cela dès la semaine du 18 septembre !

D’ailleurs, si l’envie te prend de rejoindre nos rangs, nous sommes toujours à la recherche de plusieurs délégué.e.s : Trésorier, Éco-responsable, Social-Librex et Égalité-Inclusivité. Si un de ces postes te parle, n’hésite surtout pas à passer à notre charmant local au UB1.169 pour en discuter.

Je te souhaite une excellente rentrée !

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À
l’espère,
très vite je

Presentation du comite

EMMA LERMINEAU Présidente

Très cher lecteur, très chère lectrice, laisse-moi te présenter notre nouvelle déléguée EMMA LERMINEAU ! Bon, si tu veux comprendre la personnalité de la présidente du comité, imagine-toi la maman parfaite qu'on ne voit que dans les films. Je m’explique ;) Kiwi, de son vrai nom Emma, est une personne tellement gentille, empathique, attentionnée, drôle, etc. La totale quoi, un véritable amour. Cela fait quelques mois que je la connais et je ne l’ai jamais vu s’énerver ou en colère. Parce que c’est le genre de personne qui évite tout conflit et qui a le sens de la communication avec les autres. C’est notre petit rayon de soleil qui illumine nos journées grâce à sa positivité. Dès qu’elle envoie un message, nous avons toujours le droit à un nouveau surnom, comme les « petits rouges-gorges » ou encore les « petits marshmallows ». Constamment de bonne humeur, même après de longues réunions, elle veille sur son entourage, elle héberge les membres du comité bourrés chez elle, elle trouve des solutions aux conflits, bref, c’est un ange. Et si tu arrives à la rendre fière, tu auras peut-être le droit à une gentille tape sur la tête, hehe ;)

FANNY DEMOULIN Vice-Présidente

Dotée d’un véritable esprit organisateur, FANNY est une vice-présidente exemplaire. C’est elle qui gère notre planning et met au point nos sorties. Mais ce n’est pas tout ! Si vous la rencontrez, vous vous émerveillerez devant son caractère enthousiaste et son talent comique. Fanny est d’ailleurs la maîtresse du déguisement et se retrouvera dans tous les rôles que vous lui confierez, qu’il s’agisse de celui d’un camionneur ou de Charlie Swan de Twilight. Sa faiblesse ? Un amour absolu pour les chiens ! Montrez-lui une photo de votre toutou et vous êtes sûrs de gagner une amie puissante au sein du CHAA.

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MATHIAS VAN RANST Secrétaire

Le délégué que je vais présenter est aussi petit que ses cheveux sont courts. Grand travailleur, il est le seul à avoir pris 3 cours de plus pour le fun. Il a un amour pour l’Asie que n’égale que sa phobie pour légumes et SURTOUT les fruits, ainsi que sa collection de shorts été comme hiver. Si vous voulez lui faire plaisir et découvrir des artistes que vous n’avez jamais entendu de votre vie, laissez-le faire le DJ à votre soirée. Délégué depuis un an pour le cercle, il est un maillon indispensable de notre comité. Enfin, il a presque autant de langues sur compte Duolinguo que de points dans sa moyenne générale.

LUANA GENIN Déléguée culture

Cette année, j'ai le privilège et l’immense joie de vous présenter, et ce, pour la deuxième année consécutive, notre éminente déléguée Culture : LUANA GENIN. Après avoir assumé le rôle d’EI au sein du CHAA l'année dernière, notre future archéologue reprend du service dans une nouvelle fonction, et il s'agit d'une mission de la plus haute importance, car Luana a rejoint notre bureau cette année ! Comment évoquer Luana sans mentionner son talent exceptionnel avec les animaux (en particulier les pigeons), son amour inconditionnel pour la gastronomie raffinée (dont le Quick est une référence incontournable), et son tact inné ? Disons simplement que Luana est un véritable rayon de soleil, et une source inépuisable de rires et de sourires dans le CHAA. Au niveau de son travail dans le cercle, l'année dernière, elle nous a déjà étonnés en s'investissant avec brio dans la Semaine des Arts et de la Culture. Cette année, elle prend les rênes de cet événement ! Attendez-vous donc à une semaine riche en surprises, une semaine qui va tout simplement vous couper le souffle, et surtout, un banquet délicieux qui ravira vos papilles ! Mais, puisque mes mots ne peuvent véritablement rendre justice à la singularité et à l'éclat de Luana, je vous invite chaleureusement à venir discuter avec elle autour d'une bière. Et quelle meilleure manière de faire connaissance qu'en lui offrant cette bière vousmême ? Rendez-vous dans notre local pour une rencontre mémorable en compagnie de Luana, une expérience que vous n'oublierez pas de sitôt !

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LOU ARIÑO Déléguée événements

Du haut (bah non du coup) de ses 1m50, voici LOU avec un grand cœur et un sourire à toute épreuve. Addict à Vinted et aux tatouages, cette miss est toujours à l’écoute et toujours aux aguets pour entendre les dernières nouvelles. Mais comment l’approcher dans son habitat naturel ? Lou traîne souvent dans notre beau local, qui est relativement simple à trouver. Pour décrocher son amitié, il suffira de vous procurer un saint coca zéro et de lui parler de comédies musicales. Sociable et enthousiaste, notre chère déléguée évent se fera le plaisir de vous accueillir. Et puis, vous savez ce qu’on dit, « tout ce qui est petit est mignon » ;)

EMMA LEBRUN

Déléguée gestion bar

Voici EMMA, notre chère Barwoman 100 % bruxelloise ! Cette étudiante en Histoire se spécialise en histoire médiévale. Elle entame sa deuxième année au sein du CHAA après avoir fait en même temps une année dans le comité du CdH. Si elle a su faire une année dans deux comités, imagine tout ce qu’elle va pouvoir faire en mettant cette énergie juste dans notre cercle ! Emma est aussi baptisée CPL sous le doux nom de Padsouffle. En discutant avec elle tu auras certainement l’occasion d’entendre nombre de ses anecdotes sur ses aventures ! Je parle évidemment de voyages...

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ALEKSANDRA MATYNIA Rédactrice en chef de la CHAArue

J’ai l’honneur de vous présenter ALEKSANDRA, notre déléguée CHAArue (c’est le journal du CHAA, si jamais tu n‘as pas lu le titre du journal que tu tiens entre tes mains). Alors Aleksandra, ou Alex si vous préférez, est une de nos plus nouvelles recrues au CHAA. Après s’être investie toute l’année dernière en écrivant des articles pour notre CHAArue, elle a décidé de nous rejoindre pour s’occuper de notre très cher journal. Alors dès que tu auras fini de lire, n’hésites pas à aller la voir et lui dire qu’elle a fait du très bon travail (j’en suis convaincue). Alors qu‘elle ne connaissait pas grand monde au CHAA, elle n‘a pas hésité à se lancer dans cette aventure à bras ouverts. Donc si tu es un petit.e nouveau.elle du CHAA, vous pourrez découvrir la magie du cercle ensemble. Dotée d'une motivation exceptionnelle, Alex est toujours prête à se porter volontaire pour aider. Elle a énormément d’idées à partager (ce que tu pourras découvrir en personne et dans les pages de la CHAArue). Alex est quelqu’un de calme et posée donc si tu aimes être installé confortablement dans un fauteuil pour discuter tranquillement de tout et de rien, Alex est la personne idéale. De plus, petit fun fact sur notre très chère Alex : elle est la plus grande fan des Beatles de Belgique, que dis-je de Belgique, probablement du monde entier. Donc si tu penses être le plus grand fan (c’est qui n’est pas vraiment possible mais bon) va affronter Alex sur un quiz des Beatles et on verra bien qui est le/la plus fort.e. Pour finir, si tu as récemment découvert tes talents d’écrivain et veux le partager avec le monde (ou si tu as toujours eu ce talent), n’hésite pas à envoyer tes articles à Alex, elle sera ravie de les publier dans la prochaine CHAArue. par Emma (Kiwi / ta prez préférée)

LILY-ROSE ANDRÉ Déléguée affiches

Bien le bonjour jeunes gens. C'est donc au tour de notre ensorceleuse, LILY-ROSE, d'être présentée. Décrire notre jeune et jolie déléguée n'est pas chose aisée vous savez. Car, vous le découvrirez assez vite, mais c'est un véritable personnage de film, cette demoiselle. Mais je vais quand même tenter de vous donner un aperçu de qui elle est afin que vous puissiez l'aborder sans aucune crainte. Lily-Rose est un véritable petit rayon de soleil plein de compassion et avec la main sur le cœur. Elle n'hésite pas une seconde à soutenir ses ami.e.s en cas de difficultés. Venant d'entamer sa première année en histoire de l'art, elle est rentrée dans le glorieux comité du CHAA dès son arrivée à l'université en tant que Webmaster-Info-Com. Durant son mandat, Lily-Rose nous a témoigné de sa créativité à chaque affiche qu'elle réalisait. C'est donc naturellement qu'elle s'est présentée au poste de "Déléguée Affiche" cette année. En espérant vous avoir présenté au mieux cette jeune fille merveilleusement attentionnée. Bonne rentrée à tous !

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Description des postes

Vous voulez rejoindre notre équipe ? Alors, n’attendez plus, puisque six postes vous sont proposés au sein du CHAA !

Si vous voulez postuler pour un poste ou poser des questions, n’hésitez pas à vous rendre au local UB1.169 ou à nous envoyer un petit mail à chaa.ulb@gmail.com. En attendant, lisez attentivement les descriptions ci-dessous et regardez les rôles qui vous intéressent.

TRÉSORERIE : gestion du compte du cercle ; trésorerie des activités (en commun avec les personnes chargées des postes correspondants) ; présentation d’un bilan financier lors de l’Assemblée Générale de mi-mandat et de fin de mandat ; conditions (peuvent faire l’objet d’une dérogation) : un an d’expérience dans un cercle étudiant ; étudier ou effectuer une mineure en Histoire de l’Art et Archéologie.

ATELIERS ARTISTIQUES : organisation des ateliers artistiques (totem, poterie, calligraphie, peinture, dessin…) ; présentation des œuvres réalisées lors des ateliers pendant la Semaine des Arts et de la Culture sous forme d’un vernissage.

COMMUNICATION ET RÉSEAUX SOCIAUX : communication sous toutes ses formes; gestion des médias relatifs à l’ASBL (exemples : réseaux sociaux, forum, affiches…) et leur mise à jour continue ; bonne communication envers les membres et personnes extérieures.

SOCIAL/LIBREX : organisation du parrainage social pour les BA1 ; collaboration avec l’ACE pour l’organisation des différentes opérations à but social (CAP48, TD Coopération…) ; organisation des cantus du cercle et promotion des principes du Libre-Examen.

ÉCOLOGIE :

mise en valeur des intérêts du cercle lors des réunions éco-responsables de l’ACE ; gestion des projets de ce poste tels que Modus Vivendi ou Build the Cerk.

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INCLUSIVITÉ/SÉCURITÉ : maintien d’un environnement convivial, inclusif, non discriminant et sécurisé au sein du cercle ; mise en place du matériel préventif (flyers, comptes militants…) ; organisation des conférences et discussions sur les sujets relatifs au poste.

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Guide de l'ULB

Dans votre emploi du temps, vous tomberez certainement sur des codes mystérieux comme S.UB2.252A ou encore H1.308. En effet, chaque local a son propre code où chaque lettre ou numéro correspond à une autre info. Ci-dessous, voici la clé pour tout déchiffrer.

campus - bâtiment - porte d'entrée (facultatif) - niveau - salle

S.UD.3.215

Solbosch - bâtiment U - porte D - niveau 3 - salle 215

S.R42.5.503

Solbosch - bâtiment R42 - niveau 5 - salle 503

S.UD.3.215

P.A.3.215

Plaine - bâtiment A - niveau 3 - salle 215

Et si le campus du Solbosch vous apparaît toujours comme un labyrinthe, n’ayez plus peur ! À la page suivante, vous retrouverez la carte de l’ULB avec toutes les indications nécessaires pour faire vos premiers pas.

SA VEZ VOUS

POURQUOI NOTRE UNIVERSITÉ S’APPELLE « LIBRE » ?

En fait, cet adjectif se réfère au « libre examen ». Et il ne s’agit pas simplement d’un examen au sens d’une épreuve orale ou écrite, mais de notre jugement en toute matière, censé être indépendant et libre de tout argument d’autorité. En pratique, les « libres exaministes » s’expriment et se comportent en accord avec leurs pensées et savent défendre leur opinion, à force d’arguments fondés, bien entendu. Les personnes qui souscrivent à ce principe ne se laissent donc pas influencer par des idées sans aucune réflexion, mais sont invitées à porter leur jugement critique sur tout ce qu’elles découvrent durant leurs études et tout au long de leurs vies.

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Carte du Solbosch

Agenda

11 SEPTEMBRE

JOURNÉE D'ACCUEIL DE NOUVEAUX ÉTUDIANTS

12SEPTEMBRE PRÉSENTATIONS BA1 ET MA1 / JANSON

13 SEPTEMBRE RALLY PHOTO / BEPSS FOYERCULTUREL(BÂT.F)

14 SEPTEMBRE

APRÈS-MIDI DÉTENTE AVEC

LE CHAA / UB1.169

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18 SEPTEMBRE DÉBUT DES COURS

19 SEPTEMBRE

SOIRÉE D'ACCUEIL AVEC LE CHAA / UB1.169

22SEPTEMBRE

TD EN VILLE / PLACE DE BROUCKÈRE

27 SEPTEMBRE

CONGÉ - FÊTE DE LA COMMUNAUTÉ FRANÇAISE

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Dossier special Multiple `

Nous voilà enfin à la partie consacrée au dossier spécial ! Pour cette édition, profitez de multiples idées que vos rédactrices et rédacteurs se font de la culture et du monde de l’art dans tous leurs aspects. Certains vous montreront de nouvelles tendances, d’autres aborderont des secrets du passé. On parlera des reproductions des œuvres, des réalités parallèles, des thèmes iconographiques, des citrons, et même des autobus. Alors, avant que ça devienne répétitif, je vous invite à la découverte de l’univers protéiforme de notre CHAArue !

Eduard Delputte, 2020 / Unsplash.

Andy Warhol

Dans la veine de Just what is it that makes today’s homes so different, so appealing? (1956), le tableau du premier pop-artiste Richard Hamilton, nous pouvons nous demander ce qui rend exactement l’œuvre de Warhol si différente, si multiple. Les réponses, elles aussi, sont nombreuses, mais nous en choisirons deux : la technique de création et les thèmes de prédilection de Warhol, à savoir la reproduction et les icônes.

Dès qu’on voit un portrait multiple de la main de Warhol, tel que Campbell’s Soup Cans (1962) ou Ten Lizes (1963), les spécialistes nous parlent de la « sérigraphie » tout en hochant la tête, mais sans qu’on nous explique de quoi il s’agit. À tort, puisque le processus est très simple et comprend en lui-même l’idée du pluriel. La première étape des portraits « sérigraphiés » était la prise de pho tos. Cela pouvait durer une heure, parce que Warhol était capable d’utiliser jusqu’à 20 pellicules. Enfin, après 40 photos, il trouvait celle qu’il cherchait. Puis, ces instantanés étaient envoyés dans un labo ratoire pour avoir un agrandissement. Deux semaines plus tard, les

grands formats revenaient imprimés sur des films plastiques. Il fallait ensuite les poser sur des écrans, c’est-à-dire des tissus de soie enduits de solution photosensible. Exposés à une forte lumière, les écrans se recouvraient de l’image négative du film et devenaient ainsi des pochoirs. Après, rien de plus simple que de les appliquer sur une toile fraîchement peinte pour imprimer l’image, et puis de le faire encore une fois sur une autre toile, et puis encore, et encore…

En conséquence, c’est plutôt un procédé industriel qu’un geste artistique. Warhol ne peint pas, mais enregistre dans

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De vives couleurs, des collages des photographies, des magazines, de la publicité, des emballages des produits, de la télévision et de la culture qualifiée aujourd’hui de « pop », le tout répété sur des centaines de toiles exposées le long des couloirs blancs des salles new-yorkaises des années 60. De multiples qualificatifs pour désigner la création d’un seul homme, le pape du pop-art, Andy Warhol.

la peinture une image fabriquée préalablement. Il copie et imprime, comme une machine. Pour se retirer davantage, il avait d’ailleurs recours à de nombreux assistants présents au moment de la production. Son premier atelier s’appelait même « l’Usine » (The Factory).

Les moyens de production de masse s’accordaient avec leurs sujets. D’abord, Warhol s’intéressait à la publicité, omniprésente dans l’espace public, attirant l’attention par ses couleurs. De même pour les images répétitives de la presse, imprimées à d’énormes quantités, que Warhol a utilisées

dans sa série Death and Disaster (1963), en reproduisant les drames humains exposés sur des milliers de pages. En un mot, Warhol a exploré tous les domaines de reproduction des images pour parvenir enfin à la production des icônes. Les premiers objets de Warhol étaient « iconiques », parce que la société américaine en faisait les indispensables de tout ménage, comme les Brillo Boxes (1964). En effet, ces paquets de savon se trouvaient au cœur de la vie de tout Américain. Produits en masse et reconnaissables du fait de leur emballage brillant et couleursvibrantes, ne rappelaient-t-ils pas les icônes byzantines de l’église que Warhol fréquentait dans sa vie natale ? Pour cette même raison, ne pouvaient-ils pas accéder au status d’une œuvre d’art tout comme un sujet religieux ? Cette distinction deviendra plus floue dans le cas des portraits.

Avec ses séries dédiées à Elvis ou autre idole, Warhol dévoile une image de la société dans laquelle des personnes célèbres sont fabriquées comme des produits. Elles se multiplient à l’infini, les nouvelles vedettes étant les clones de celles qui précèdent. Enfin, toutes s’effacent, comme des Marylins de plus en plus blêmes de Marilyn Diptych (1962), pour céder la place aux autres. Comme des objets jetables, une fois consommées, elles sont oubliées et remplacées par de nouveaux produits.

La dernière série des icônes de Warhol avait pour objet La Cène de Léonard de Vinci, une icône à la fois populaire et religieuse. The Last Supper cycle (1986) présente une centaine de Jésus accompagnés de disciples dans des configurations différentes : en camouflage, avec une étiquette de prix, sous le regard d’un hibou-logo d’une marque de chips. Rien n’est sacré, ni les personnages bibliques, ni l’autorité artistique de Léonard de Vinci. Au contraire, c’est un tableau reproductible dont on peut tout faire - la négation même de la définition de l’art.

Que ce soient des objets du quotidien ou des représentations des sujets célèbres, par leur répétition, Warhol remettait en cause l’idée d’une œuvre d’art original. L’art devenait ainsi un miroir de la société qu’on pouvait décrire avec la définition du pop-art donnée par Richard Hamilton : « populaire, éphémère, jetable, bon marché, produit en masse ».

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Mona Lisa partout

Envie de voir La Joconde ? Pas besoin d’aller au Louvre alors. La Mona Lisa est partout. Son image hante les touristes dans toutes les boutiques à souvenirs à Paris, voire en France. Vous ne devez même pas vous déplacer hors de Bruxelles, puisque de très beaux crayons ou chaussettes à son effigie sont facilement disponibles au centre-ville bruxellois et probablement dans tout autre ville de Belgique.

Mais pourquoi La Joconde est tellement multiple ?

Pourquoi La Joconde est omniprésente ?

Quoique la Mona Lisa interroge les contemporains depuis sa naissance dans l’atelier de Léonard de Vinci, au XVIe siècle, seul le monde de l’art et les élites sont au courant de son existence. Et pourtant, même dans ce milieu très étroit, La Joconde devient bientôt omniprésente. Le premier signe du multiple est le foisonnement de copies ; de cette manière, de nombreux artistes veulent détourner à leur profit le génie de Léonard de Vinci. Ainsi, toute une série de silhouettes féminines souriantes plus ou moins ressemblantes submerge le XVIe s., tandis que l’original, retenu par François Ier, voyage de palais en palais pendant deux siècles, toujours à proximité de la cour française.

La Joconde est enfin installée à la Grande Galerie du Louvre par Napoléon en 1802. Tout au long du XIXe , quelques témoignages romantiques de l’admiration pour le tableau apparaissent, mais qui ne justifient point sa popularité d’aujourd’hui, puisqu’ils proviennent essentiellement du milieu lettré. Parmi eux, un extrait du Paris Guide (1867) de Théophile Gautier, dont le style laisse imaginer le profil des premiers admirateurs de la Mona Lisa :

« La Joconde ! Sphinx de beauté qui souris si mystérieusement dans le cadre de Léonard de Vinci et sembles proposer à l’admiration des siècles une énigme qu’ils n’ont pas encore résolue, un attrait invincible ramène toujours vers toi !

Oh! en effet. qui n’est resté accoudé de longues heures devant cette tête baignée de demi-teintes crépusculaires, enveloppée de crêpes transparents et dont les traits, mélodieusement noyés dans une vapeur violette, apparaissent comme une création du Rêve à travers la gaze noire du Sommeil ? »

À mesure qu’on avance dans le temps, on retrouve les premiers détournements de cette « tête baignée de demi-teintes crépusculaires ». Par exemple, Sapeck représente la Mona Lisa en train de fumer la pipe dans une illustration pour un journal humoristique de 1883. Même si encore peu présente dans l’esprit du spectateur contemporain, La Joconde fait déjà l’objet d’un certain culte. En effet, le vol

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La Joconde de Baltimore, d’après Léonard de Vinci, vers 1635-1660. The Walters Art Museum / CC0.

de La Joconde en 1911 suscite un vif émoi des visiteurs, s’entassant dans le Louvre pour voir le place vide laissée par le tableau disparu. Extrêmmement médiatisée par la presse, l’affaire est suivie de très près jusqu’à ce que la Mona Lisa se retrouve en Italie.

Triomphalement revenu en France en 1913, le tableau se dessine mieux dans l’esprit du public, qualifié désormais de trésor national. Cependant, à l’époque de la contestation de la tradition et de l’art classique, il est temps de le faire descendre de son piédestal. Le premier à le faire est Malévitch, dont la Composition avec la Joconde (1914) représente la célèbre femme avec le visage et le décolleté barrés d’une croix rouge. Ensuite vient L. H. O. O. Q. (1919) de Marcel Duchamp, beaucoup plus connu. En l’occurrence, il ne s’agit plus d’une touche humoristique inoffensive, comme dans le cas de la pipe de Sapeck, mais d’une insulte qui fait perdre à la Mona Lisa une partie de sa distinction.

Néanmoins, ce détournement n’exerce pas d’effet sur le grand public et La Joconde ne se vulgarise véritablement qu’à partir des années 60, avec l’entrée en scène des États-Unis.

Effectivement, en 1963, la Mona Lisa voyage à Washington et à New York. Les expositions qui lui sont consacrées suscitent un grand engouement de la société américaine. En réponse aux besoins du grand public qui demande toujours plus, Andy Warhol réalise 30 Are Better Than One (1963), un portrait multiple de la Mona Lisa composé de trente silhouettes féminines. Par leur monochromie et la surface un peu effacée, elles donnent l’impression des copies produites à bas coût, à peines sorties de la photocopieuse, rappelant les méchanismes de la grande consommation que subit aujourd’hui La Joconde. En effet, la Mona Lisa répétée trente fois le sera encore plus, et cela sous différents formats et par différents auteurs.

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La Joconde fumant la pipe. Sapeck, 1883. Source gallica.bnf.fr / BnF.

Dans la foulée de l’exposition récente, l’œuvre de Warhol est largement médiatisée, ce qui contribue à ancrer, voire marteler l’image de La Joconde dans l’imaginaire des spectateurs à force de multiplication. Le voyage du tableau aux Etats-Unis, et puis au Japon, l’a fait sortir du Louvre non seulement de manière spatiale, mais aussi symbolique. Maintenant, tout le monde reconnaît la Mona Lisa - elle devient une icône mondiale, voire une marque que les producteurs d’images et d’objets veulent monétiser. Les artistes sont eux aussi conscients de la valeur marchande que représente désormais La Joconde. Ainsi, Jean-Michel Basquiat transforme sa Mona Lisa (1983) en un billet d’un dollar.

En un clin d’œil, les dernières décennies du XXe s. et le début du XXIe s. voient l’arrivée massive des gadgets comme des t-shirts ou des boules à neige dans les boutiques destinées aux touristes dans le monde entier. Pour se vendre, ils arborent les slogans et les images les plus connues - dans le monde de l’art, c’est forcément la Mona Lisa qui apparaît aujourd’hui sur plus de 150 types de produits. Parmi eux, des stylos, des mugs, des bloc-notes, des magnets, des coques de téléphone,

le Rubik’s cube, des broches, des parapluies, des torchons et enfin des chaussettes. L’image de La Joconde se substitue à l’art, et cela se voit même spatiallement : en 2015, le Louvre transforme l’ancienne salle d’exposition, le Salon Denon, en une boutique proposant majoritairement des objets à l’effigie de la Mona Lisa.

Dans les films, les séries, les bandes dessinées et toute la culture populaire en général, si on veut évoquer « les beaux-arts », La Joconde est le tableau le plus utilisé. Les artistes contemporains y trouvent également une occassion de se mettre en avant et reproduisent la Mona Lisa à volonté. Déjà entre 2017 et 2022, nous avons vu des Jocondes de Marco Battaglini, Francky Art, Gilles Papineau, Marc-Ariel Bizeray De La Michellerie, Jamie Lee, Bogdan Botofel et Tony Rubino. Des noms multiples pour un tableau multiple, le tableau par excellence qui appartient désormais à tout le monde.

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Litterature Autobus de Queneau

Il me semblait que tout fût brumeux et nacré autour de moi, avec des présences multiples et indistinctes.

Description rêveuse d’un bus bondé.

Si on cherche un livre qui donne l’idée de la pluralité, les Exercices de style (1947) de Raymond Queneau rentrent parfaitement dans cette définition.

L’auteur ne demande presque pas la présentation. La figure clé de l’OuLiPo, Queneau préfigure avec son livre les expériences littéraires qui ébranleront la scène culturelle française dans les années 60. Au cœur de l’écriture, il place le jeu avec la langue et des fameuses contraintes que les oulipiens qualifiaient de « pompes à imagination ». Avec les Exercices, on verra facilement que c’est le cas.

L’histoire est très courte. Entré dans un bus, le narrateur observe un jeune homme au long cou qui se dispute avec un passager, et puis le revoit devant la gare Saint-Lazare avec un ami. L’originalité se voit dans la manière ou plutôt les manières dont Queneau traite l’histoire, puisqu’il va la raconter nonante-neuf fois dans nonante-neuf styles différents.

En effet, chaque page contient exactement le même texte, modifié selon les besoins du narrateur. Parfois, il s’agit d’un injurieux qui insulte tous les pro tagonistes, parfois d’un rêveur qui ne croit pas vraiment à ce qu’il raconte. Les variations consistent majoritairement à des changements de style, mais qui peuvent prendre forme des transformations grammaticales complexes ou des expériences farfelues, comme la contrainte d’introduire une couleur différente de l’arc-en-ciel dans chaque phrase.

À première vue, l’exercice peut sembler ennuyeux, mais les remarques du paysan ou la transformation du bus en potager rendent la lecture vraiment sympathique et parfois amusante. L’auteur arrive même à l’exaggération, avec des textes illisibles composés entièrement d’hellénismes ou de définitions de dictionnaire. Certains extraits s’apparentent à de véritables manuels scolaires, puisqu’ils semblent marteler à quoi ressemble une litote, une polyptote ou autre homéotéleute.

Parfois, en lisant, nous ne nous interrogeons pas sur le style du récit, entraînés par le rythme de l’histoire, brûlants de connaître la suite. Ici, Queneau ne nous laisse pas le choix : l’histoire racontée cent fois n’a pas de suspense. Le regard s’arrête forcément sur la manière d’écrire. Le lecteur peut même expérimenter seul et tenter d’écrire sa propre version du récit. Parmi les écrivains qui se sont inspirés des Exercices, on trouvera notamment Hervé Le Tellier avec… Joconde jusqu’à cent (1998). En effet, dans ce livre, la Mona Lisa est prise sous le regard de cent observateurs différents. Qui sait, peut-être qu’après avoir lu Le Tellier ou Queneau, vous deviendrez le cent-unième ?

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P. V.
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Cinema Vers le multivers

Depuis Retour vers le futur (1985), il est normal de voir un personnage voyager dans le temps, entre le passé et l’avenir. Mais qu’est-ce qui arrive lorsqu’il sort de son univers linéaire pour découvrir une dimension parallèle ? Et puis des centaines d’autres ? Voilà le voyage dans le multivers, un nouveau type d’aventure privilégié dans le cinéma des années 2020. Mais pourquoi ce concept séduit tant de cinéastes ?

Il semble que ce soit une idée qui est née partout au même moment. Dans une interview, les réalisateurs de Everything Everywhere All at Once disent avoir été découragés lorsque, au moment du tournage du film ayant pour thème les univers multiples, ils ont vu surgir des productions avec la même thématique, telles que la deuxième saison de Rick et Morty ou le nouveau Spider-Man, craignant de ne montrer rien d’original. Cependant, même si le schéma de ces films est similaire, il est tout de même intéressant de voir ses différentes variantes.

Le concept semble inspiré directement de la théorie des mondes multiples de Hugh Everett. Son illustration la plus simple est l’expérience d’un dé à six faces dont le jet donne la possibilité d’obtenir six résultats différents ; chacun des résultats correspond à un univers distinct, aussi bien réel que les cinq autres.

L’exemple cinématographique le plus parlant est le multivers du film Everything Everywhere All at Once (2022) où chaque décision du personnage aboutit à une vie différente. Un accident subi dans l’enfance peut mener l’héroïne à devenir une grande chanteuse d’opéra ; un vol commis dans le village natal aurait pu susciter le désir de devenir une maîtresse du kung-fu.

Mais les changements dans le continuum vont parfois bien au-delà de nos choix individuels et sont les effets de grands événements. Il existe par exemple un univers où tous les humains ont des saucisses à la place des doigts, une modification anatomique liée à un événement particulier dans la chaîne évolutive. Les grands gagnants de la sélection naturelle seraient en effet les primates aux doigts démesurément allongés, et non leurs cousins humanoïdes.

En considérant tous les événements qui auraient pu se produire, il est facile d’inventer des univers innombrables. Autant de possibilités de jouer de l’histoire des personnages bien connus, comme les super-héros.

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Mingwei Lim, 2022 / Unsplash.

Cherchant à renouveler sa marque, Marvel construit une grande partie de ses nouveaux films et séries sur l’idée de la multiplicité des réalités C’est le cas de la série What If…? (2021) de A. C. Bradley qui montre quel serait le sort des personnages si quelqu’un d’autre aurait revêtu leur costume de super-héros. Une bonne manière de recycler des Captain America ou des avatars de Loki, sans avoir peur de lasser le spectateur, avide de voir ses favoris dans une nouvelle version d’eux-mêmes C’est aussi une occasion de transformer son héros en l’adaptant à des enjeux de la société d’aujourd’hui.

La voix de la nouvelle génération résonne ainsi dans Spider-Man: Into the Spider-Verse (2018). Dans un univers parallèle, c’est Miles Morales, un jeune garçon aux préoccupations et goût musical d’un adolescent tout à fait contemporain, qui peut devenir un nouveau spider-man. Dans ses aventures accompagnées de la bande sonore hip-hop et de la vision de Brooklyn fluorescent recouvert de graffitis, il fait la connaissance de six autres spider-personnes, jusqu’à l’apothéose du sequel où il est confronté à toute une société, voire un monde des héros comme lui, chacun correspondant à une réalité différente. Ainsi, le film permet d’accueillir le nouveau visage de la saga par un métacommentaire sur tous les Spider-Man que nous a présentés le cinéma depuis la naissance du super-héros dans une bande-dessinée des années 60.

Et pourtant, malgré leurs sensibilités différentes, tous les Spider-Man se ressemblent, inscris dans la chaîne des événements permanents qui doivent se produire dans la vie de tout super-héros, comme la mort d’un ami ou membre de famille très proche. De même, dans Everything Everywhere All at Once, malgré la bizarrerie des mondes qui surgissent de nulle part tout au long du film, le spectateur peut trouver un point commun entre ces réalités parallèles. En effet, dans chaque univers, l’héroïne Evelyn côtoie les mêmes personnes. Quel que soit le monde où elle se trouve, elle a toute chance de rencontrer ceux qui rendent sa vie spéciale : son mari Waymond, sa fille Joy ou une inspectrice du bureau américain des taxes.

Une infinité de possibilités limitée donc ? Ou plutôt un ensemble harmonieux de plusieurs éléments où, malgré les divergences, tout se produit selon des lois intrinsèques ? Une réponse définitive ne sera peut-être jamais donnée avec des visions aussi multiples que les univers qu’elles explorent.

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Aleksandra Matynia Kyler Boone, 2019 / Unsplash.

VenusIconographieanadyo-quoi ?

Il y a fort fort longtemps, à la naissance du Cosmos, Cronos, fils de Gaia (la Terre) mena une guerre sans merci contre son père, Ouranos (le Ciel), avide de pouvoir. Finalement, Cronos vint à bout de son terrible père et l’émascula, armé d’une faux. C’est alors que les parties génitales ouraniennes, à la dérive, furent recueillies par les flots de la vaste mer. De cette écume ainsi fécondée, naquit Aphrodite, déesse de l’amour et de la volupté.

Texte

Ce mythe grec est tiré de la Théogonie, poème d’Hésiode (± VIIe s.). Selon lui, Aphrodite est ainsi née de l’écume de la mer. D’un pareil imaginaire, elle est dite « anadyomène », « sortant de [l’eau] ». Cet épithète vient du grec ancien (ἀναδυομένη) et signifie « qui surgit de ».

Iconographie

C’est au IVe siècle A.C.N., qu’Apelle de Cos, célèbre peintre grec, illustra cette scène mythique, représentant la déesse sortant de l’onde, nue, les cheveux dénoués, en un mot, « anadyomène ». Et depuis la Cnidienne de Praxitèle, le premier nu féminin, représenter Vénus entièrement dénudée est devenu une sorte de canon artistique.

Un peu d’étymologie

Vénus est bien le nom que les Romains ont attribué à la déesse grecque, Aphrodite. Certains disent que ce nom, « Aphrodite », viendrait – sans certitude – du grec ἀφρός (aphros), l’écume !

Concernant le modèle de l’artiste, plusieurs hypothèses sont avancées par les Anciens. Selon Pline l’Ancien (Ier s. P.C.N.), les traits de l’Anadyomène d’Apelle appartiendraient à Campaspe, l’une des maîtresses d’Alexandre le Grand. En effet, alors chargé par ce dernier de réaliser le portrait de sa favorite, le peintre aurait succombé à son charme, victime des flèches d’Éros…

Tandis qu’Athénée Naucratis (IIe – IIIe s. P.C.N.) présente le modèle comme étant la courtisane grecque, Phrynè, célèbre pour sa grande beauté – autant physique qu’intérieure – mais aussi pour sa pudeur, car toujours revêtue d’une tunique. Cependant, lors d’une assemblée, elle se dénuda à la vue de tous, et partit se baigner, les cheveux détachés. Apelle l’aurait donc peinte sortant de son bain et démêlant sa longue chevelure.

Postérité

Nous avons malheureusement perdu cette peinture murale. Elle aurait été accrochée sur l’île de Cos, dans le temple d’Asclépios, puis à Rome, sous Auguste, désirant rappeler l’ascendance divine de sa famille. Restaurations après restaurations la peinture fut l’objet d’un bon nombre de modi-

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Statue de marbre, IIe s. The Walters Art Museum / CC0

fications à travers le temps. C’est pourquoi on ne sait pas exactement à quoi ressemblait l’œuvre originale d’Apelle.

Malgré tout, ce sujet nous est parvenu via de très nombreuses copies, qu’elles soient en 2D ou en relief, plus ou moins fidèles. Il existe en effet toute une multitude de variantes : debout ; accompagnée d’Éros ; les mains dans les cheveux ; agenouillée et adossée à un coquillage ouvert, comme si elle en émergeait, etc.

Par la suite, l’iconographie antique de l’Anadyomène a traversé les siècles, et a fini par séduire les artistes italiens de la Renaissance, notamment Botticelli et sa fameuse Naissance de Vénus (XVe s.) ou le Titien (XVIe s.), mais aussi Ingres (XVIIIe s.) et le néo-clasicisme, sans oublier les grands académistes du XIXe s., comme Cabanel et Bouguereau

En fin de compte, de l’archéologie gréco-romaine à l’histoire de l’art occidental, ces nombreuses Vénus anadyomènes continuent d’amener un effluve iodé dans nos musées d’art. Désormais, vous saurez comprendre, voire compléter leurs cartels !

Toinette Bellocchi

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Venus’ Looking Glass. Sir Edward Burne-Jones, 1905. Birmingham Museums Trust / CC0 La Naissance de Vénus, d’après Botticelli. Olga Kalinina, 2023. Unsplash. Le Bain de Vénus, d’après Sir Edward Burne-Jones, 1900. Birmingham Museums Trust / CC0. Camée d'onyx d’après La Source d'Ingres, H. L. François, 1870. The Walters Art Museum / CC0

Culture

Avatars de Vishnou

Si je vous demandais de penser à des héros de la littérature et de la mythologie hindoue, il vous vient probablement à l'esprit le nom de रामा (Rāma), un roi parfois considéré comme l'homme parfait dont les exploits sont racontés dans le रामायण (Rāmāyaṇa) qui est l'une des deux plus grandes épopées en sanskrit. Ou alors vous

कृष्ण (Kṛiṣṇa) qui apparaît dans divers grands textes tel que le महाभारत (Mahābhārata) ; on en trouve aussi une mention dans le ऋग्वेद (Ṛgveda), mais il s'agit très probablement d'un homonyme. Mais évidemment, si je vous dis Inde, vous pensez certainement au yoga, et au bouddhisme, et qui dit bouddhisme, dit Siddhārtha Gautama, le premier Bouddha.

Eh bien, il se trouve que ces trois personnes sont trois des nombreux avatars de Vishnou विष्णु (Viṣṇu), d'où le lien avec le thème de cette revue. En effet, dans l'hindouisme, les dieux peuvent avoir des sortes « d'incarnations divines » que l'on appelle des « avatars » अवतार (avatāra), littéralement « descente ».

Dans l'article, vous pouvez voir la représentation des 10 premiers que l'on nomme les दशावतार (daśāvatāra). Mais selon les textes on peut en avoir jusqu'à 39, comme dans le

अहिर्बुध्न्यसंहिता

(Ahirbudhnyasaṃhitā). L'avatar serait dans le monde des hommes afin de garantir le bien et pourfendre le mal et ainsi rétablir धर्म (dharma), c'est-à-dire les « lois religieuses » qui régissent l'univers, même si धर्म (dharma) est plutôt un ensemble de choses qui serait très difficile à expliquer, surtout pour moi et mon peu de connaissances en la matière.

Celui armé d'une hache en bas à droite, c'est रामा (Rāma) et celui à sa gauche, c'est Bouddha (ou Balarāma), le seul qui n'est pas représenté en bleu. Peut-être d'ailleurs que James Cameron s'est inspiré de Vishnou pour son film Avatar ; en plus du nom et de la couleur, il y a l'idée de déplacer son esprit dans une enveloppe charnelle appartenant à un autre monde.

Enfin, dans la même veine que pour le Bouddha, d'autres personnages importants d'autres religions sont considérés comme des avatars, par exemple Jésus, Mahomet, Zoroastre, Mani ou Mahāvīra

Mathias Van Ranst Vishnou allongé sur le serpent Shesha, 1775-1800. The Walters Art Museum / CC0. par YVSREDDY CC BY-SA 3.0

Critique Barbie

Quel autre sujet de la critique que cet incontournable de l’été ? Laissez-vous emporter encore une fois par la folie rose de la poupée Barbie !

Fort de son côté marketing, le film de Greta Gerwig a récolté un milliard de dollars au box-office. Est-ce que le film lui-même mérite ce score ?

C’est l’histoire de la poupée la plus connue du monde qui, un jour, se réveille dans un corps de femme. Afin de comprendre sa métamorphose, elle se rend dans le monde des humains pour retrouver la fille qui jouait avec elle, alors que son compagnon, Ken, découvre le patriarcat.

La première chose qui se voit est une attention extrême aux décors. scénographie des maisons en plastique de couleur rose est recréée dans les moindres détails et les grands fans de Barbie ont sûrement pu apprécier plusieurs clins d’œil à ses incarnations précédentes, dont le nombre s’élève à près de 250 modèles de poupées différentes.

Parlons maintenant des acteurs. Une mimique réduite, des mouvements raides et un sourire gauche, sans expression. Ce qui pourrait sembler un défaut de jeu est un effet voulu : les acteurs jouent… des poupées. Une autre touche ironique est l’aspect des personnages. Si on voit encore quelques variations dans le type de corps de Barbie, quant aux Ken… ils sont tous parfaitement musclés. Apparemment, le débat sur l’idéal stéréotypé du corps masculin n’est pas tranché même dans le monde des poupées.

L’histoire est moins facile à déchiffrer. Au premier coup d’œil, il peut sembler que les personnages du film caricaturent le féminisme et le patriarcat. Mais il est possible de voir dans le Barbieland le contraire de notre monde et de son évolution. La première étape est une autorité absolue des Barbie et une obéissance docile des Ken qui n’ont aucun accès au travail. N’est-ce pas notre ancien modèle de société, présent encore au XXe s., où la femme est coincée dans la sphère privée, sans espoir de choisir un métier ? La deuxième étape est une révolte des Ken, présentée dans une version exagérée, de la même manière qu’une vision erronée du féminisme, imaginé comme la domination des femmes sur les hommes. Le dernier stade est un infléchissement du modèle de société pour inclure plus de Ken, mais sans leur accorder une place importante ; c’est la situation de plusieurs femmes aujourd’hui.

Dans cette optique, la décision de Barbie de devenir humaine semble un choix conscient de sortir de la guerre entre deux extrêmes pour rejoindre le monde réel, plus complexe que ça.

Parfois juste, parfois chaotique, Barbie n'a pas de message évident, mais reste une tentative intéressante de la part de Greta Gerwig de participer au discours féministe ou, dans le pire des cas, de faire une promotion du produit clé de Mattel qui prépare déjà 14 nouveaux films sur ses jouets…

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L. M.

D’après une étude scientifique publiée le 12 juillet, l’analyse de la parure d’os de paresseux géants provenant du Brésil permet de reculer la présence humaine sur le continent américain de quelques milliers d’années. Selon les chercheurs, les ornements dateraient d’environ 25 000 av. J.C. ; la co-autrice de l’étude, Briana Pobiner, indique que la découverte permet d’envisager la migration humaine en plusieurs vagues. De plus,

AMERIQUE DU SUD

ASIE

Dans les grottes de Tabon aux Philippines, les archéologues ont découvert des outils de pierre de 40 000 ans qui servaient à la fabrication des objets à partir des fibres végétales. Une étude scientifique, parue le 30 juin dans Plos One, précise que l’utilisation des fibres était essentielle dans la construction des habitations complexes et la production des cordes ou des armes composites, comme l’arc. La comparaison entre la forme des traces sur les

pierres et sur des outils modernes dont se servent les habitants de la région pour travailler les fibres de bambou et de palmier montre que les deux types d’objets avaient la même fonction.

l’analyse a démontré que les objets avaient été façonnés peu après la mort des ani- maux, ce qui exclut l’hypo- thèse de leur réutilisation des milliers d’années après.

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Eric Barbeau, 2020 / Unsplash.

EUROPE

Le 27 juin, une nouvelle fresque a été découverte dans la regio IX à Pompéi. La peinture, qui ressemble étrangement à une pizza, a été réalisée sur les parois d’une maison à côté d’une boulangerie. Elle représente une galette garnie de fruits et d’épices, servie sur un plateau d’argent avec une coupe de vin. Selon les archéologues, la nature morte fait partie des xenia, des représentations de nourriture offerte aux invités selon les mœurs d’hospitalité héritées de la culture grecque.

AFRIQUE

Publiée dans la revue Ichnos en avril 2023, la découverte des traces humaines sur la côte du Cap en Afrique du Sud a fourni des infor- mations importantes concernant la répartition d’Homo sapiens sur le continent africain. Les empreintes de pieds trouvées au Parc national de la Garden Route, datées de 153 000 ans, sont les plus anciennes traces de pas d’Homo sapiens dont nous avons connaissance. Comme méthode de datation, les archéologues ont opté pour luminescence stimulée optiquement qui a permis de dater les fragments de quartz et de feldspath trouvés sur le site.

Bibliographie

Alessandro RUSSO, Gabriel ZUCHTRIEGEL, « Una natura morta con xenia dallo scavo della casa IX 10,1 a Pompei », E-Journal degli Scavi di Pompei, no 3, le 27 juin 2023, http://pompeiisites.org/e-journal-degli-scavi-di-pompei/una-natura-morta-conxeniadallo-scavo-della-casa-ix-101-a-pompei/ (consulté le 15/08/2023)

Charles W. HELM, Andrew S. CARR, Martin G. LOCKLEY, Hayley C. CAWTHRA, Jan C. DE VYNCK, Mark G. DIXON, Willo STEAR, Guy H. H. THESEN, « Dating the Pleistocene hominin ichnosites on South Africa’s Cape south coast », Ichnos, vol. 30, no 1, 2023, https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/10420940.2023.2204231?journalCode=gich20 (consulté le 15/08/2023)

Thais R. PANSANI, Briana POBINER, Pierre GUERIAU, Mathieu THOURY, Paul TAFFOREAU, Emmanuel BARANGER, Águeda V. VIALOU, Denis VIALOU, Cormac MCSPARRON, Mariela C. DE CASTRO, Mário A. T. DANTAS, Loïc BERTRAND, Mírian L. A. F. PACHECO, « Evidence of artefacts made of giant sloth bones in central Brazil around the last glacial maximum », Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, vol. 290, no 2002, le 12 juillet 2023, https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rspb.2023.0316 (consulté le 15/08/2023)

Hermine XHAUFLAIR, Sheldon JAGO-ON, Timothy James VITALES, Dante MANIPON, Noel AMANO, John Rey CALLADO, Danilo TANDANG, Céline KERFANT, Omar CHOA, Alfred PAWLIK, « The invisible plant technology of Prehistoric Southeast Asia: Indirect evidence for basket and rope making at Tabon Cave, Philippines, 39–33,000 years ago », Plos One, le 30 juin 2023, https://journals. plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0281415 (consulté le 15/08/2023)

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Inna Gurina, 2020 / Unsplash.

Bureau Etudiant

Bonjour à toi ! Le Bureau Étudiant de la Faculté de Philosophie et Sciences Sociales,

le BEPSS, te souhaite la bienvenue au sein de ta nouvelle aventure ulbiste.

Avant toute chose, QUI sommes-nous ? Nous sommes le bureau étudiant (et non un cercle, grosse différence) rattaché à la faculté de philosophie et sciences sociales, PHISOC. Nous sommes en charge de faire le lien entre ta faculté et toi, et ce dans toute sa globalité…

LA REPRÉSENTATION ÉTUDIANTE :

Le bureau étudiant intègre les différentes délégations en son sein. Il en existe deux directement liées à ta faculté : la délégation départementale (une pour chaque département) et facultaire (une seule). Ces deux délégations ont un fonctionnement bien différent. La première est axée de manière plus locale avec pour but d’être le premier point de contact entre les professeur.e.s et les étudiant.e.s, puis de faire remonter les problèmes aux conseils de départements. Les délégué.e.s facultaires, quant à eux, représentent les causes étudiantes dans des commissions spécifiques. Tu l’auras compris, ces délégations sont primordiales pour que ton expérience dans la faculté se déroule au mieux. Donc n’oublie pas de voter le jour des élections et si le cœur t’en dit, te porter candidat.e.

LA COMMUNICATION :

Le BE s’assure que tu sois toujours au courant des infos les plus importantes car c’est parfois difficile de s’y retrouver dans la tonne de mails. Grâce à nous, tu pourras aussi être au courant de tout ce qui se passe dans la fac. On se charge de poster régulièrement un récap des activités proposées par la fac, les cercles rattachés à celle-ci et puis nos propres évènements. Pour ne rien rater, suis-nous sur notre page Instagram et Facebook et inscris-toi sur ton groupe d’année sur Facebook (ULB_Année d’étude_filière, exemple : ULB_BA1_Science politique) pour être sûr de ne rater aucune info.

AU QUOTIDIEN :

Si tu as une question sur tes horaires, une remarque par rapport à un professeur.e, une demande visà-vis d’un recours ou quoi que ce soit, nous serons là pour toi, soit en te redirigeant vers un service spécifique, soit en te soutenant dans tes démarches ou encore en répondant à ta question directement. Bref, quand tu ne sais pas vers qui te retourner, tourne-toi vers nous. Tu peux nous contacter via notre boîte mail (bepss.ulb@gmail.com) ou nos réseaux sociaux ou encore venir nous rencontrer à notre local. Ce dernier se situe dans le bâtiment H, au H1.145 (en face du Bureau Étudiant de droit). Notre local est d’ailleurs une terre d’accueil tous les midis entre 12 et 14h. Pendant ces permanences, tu peux venir poser toutes tes questions, mais aussi venir chiller pendant ta pause lunch.

LES ÉVENTS :

On organise un tas d’évènements différents tout au long de l’année : des évènements académiques comme le parrainage/marrainage, les foires du livre, les soirées d’accueil ; des évènements culturels comme des conférences, des sorties théâtres ou musées ; ou encore des évènements récréatifs comme des tournois de jeu vidéo, des soirées films d’horreur pour Halloween, etc. Nous programmons aussi des activités à but pédagogique comme des aprem études, des séances de trucs et astuces ou encore un blocus assisté. Pour t’aider à te projeter dans ta vie professionnelle, nous

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organisons également une série d’évents dans le cadre de notre « Objectif Pro ». Cela rassemble des workshops, drinks, conférences et évènements professionnels. Tu auras l’occasion de rencontrer des ancien.ne.s étudiant.e.s de ta filière, des professionnel.le.s de ton domaine ou encore des professeur.e.s pour t’éclairer sur les options qui s’offrent à toi dans ton futur.

INVESTISSEMENT ÉTUDIANT :

Le BEPSS peut être aussi une manière de t’investir dans la vie étudiante via les différentes délégations ou via les comités du BEPSS. Il en existe un tas et sûrement au moins un qui pourra te plaire (journal fac, évènements, graphisme, etc.). Si l’envie te prend, n’hésite pas à nous faire signe.

RÉCAP :

Évènements dans les semaines à venir :

 11/09 Stand à la JANE : tu peux venir nous rencontrer et nous poser tes questions

 12/09 Présentation BA1 (10h) et MA1 (14h) : nous nous présenterons à toi et tu pourras ensuite nous rencontrer à la sortie

 13/09 Rally photo : lors de cet évent, tu pourras rencontrer d’autres nouveaux étudiant.e.s comme toi, des membres du BEPSS et des cercles, mais pas que, profiter d’un super jeu pour découvrir l’ULB et Bruxelles (prix à gagner) -> info et inscription : https://forms.gle/2xs1AurVLzRp961u5 (!! inscription obligatoire !!)

 Septembre/octobre Parrainage/Marrainage : c’est l’occasion pour toi de rencontrer des étudiant.e.s plus avancé.e.s dans leur parcours et de pouvoir poser toutes les questions que tu as en tête

 Octobre Foire du livre : tu as besoin de syllabus pour différents cours ? Avant de les acheter au prix plein, passe ta tête à cet évent pour voir si des étudiant.e.s des années précédentes ne vendent pas les leurs

 Novembre QR débat : l’envers du décors des émissions de télé t’a toujours fasciné.e, cette visite de la RTBF est faite pour toi

 Novembre Workshops « Objectifs Pro » : pour devenir expert.e dans la signature de contrat de travail ou savoir comment gérer sa présence pro en ligne, passe y faire un tour

 Et bien plus encore…

CONTACT :

 FB / BEPSS - Bureau Etudiant Phisoc

 Instagram / bepss.ulb

 Mail / bepss.ulb@gmail.com

Retrouve tous nos contacts via notre linktree

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Cercles amis

CERCLE ANTIQUE

Le Cercle Antique, ou « CA », est un cercle culturel rassemblant les étudiants en langues et lettres anciennes de l’ULB, ou plus simplement tous ceux qui se passionnent pour l’Antiquité, philologues ou non.

Ainsi, nous proposons tout au long de l’année des activités en tout genre, bien souvent centrées sur des thèmes antiques, comme des soirées jeux et projections de films. A côté de cela, un calendrier culturel est bien évidemment établi, proposant des conférences, des sorties au musée, mais aussi au théâtre. Qui plus est, après la session d’examens de janvier, a lieu le voyage du CA, à ne surtout pas manquer !

Par ailleurs, un autre événement qui est à ne pas manquer, c’est l’Agôn : il s’agit d’un concours aux épreuves inspirées des neuf Muses de la mythologie grecque – mêlant écriture, improvisation, humour, agilité et surtout créativité. Aussi, suite au succès de l’an dernier, le Cercle Antique organisera une deuxième édition de sa vente aux enchères. Des objets à l’allure antique et chinés en brocante te seront proposés à l’occasion à des prix très abordables !

Nous sommes un petit cercle convivial (et non-baptismal), de fait, chez nous, tout le monde se connaît et l’ambiance est toujours au rendez-vous. Si tu veux découvrir le Cercle Antique et apprendre à nous connaître, les portes du UB1.161 te seront toujours ouvertes lors des permanences. Et n’hésite pas à suivre le Facebook (Cercle Antique – ULB) et l’Instagram (@cercle_antique) du CA.

Au plaisir de t’accueillir !

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CERCLE D'HISTOIRE (CDH)

Niché dans les tréfonds du bâtiment U, coincé entre deux locaux habités par les étudiant.e.s de polytechnique, se trouve un petit débarras, à l'apparence vieillotte mais à l'intérieur chaleureux. C'est là que s'est établi le repère des historien.ne.s.

Le Cercle d'Histoire de l'Université Libre de Bruxelles (plus communément appelé CdH, avec un petit d, s'il vous plaît), vieux loustic ayant fêté récemment ses nonante-deux ans, réunit les passionné.e.s de Justinien, Louis XIV ou encore Mata Hari de notre chère Alma Mater. Le CdH, c'est un lieu bienveillant, ouvert à toustes, proposant des activités socio-culturelles toutes les semaines. Fan des sorties musée, théâtre, cinéma ? Féru de blindtests ? Dingue de conférences historiques (mais pas que !) ? Alors le CdH est fait pour toi.

Chaque année, notre bon Cercle vous convie également à sa Semaine Historique. Pendant une semaine, nous organisons des activités tous les jours, aussi diverses et variées soient-elles, sur une thématique précise. Après le « Voyage dans l'espace » et « Les grands crimes de l'Histoire », rendez-vous au second quadrimestre pour découvrir le thème de notre nouvelle SH !

Le CdH propose aussi des soirées. Retrouvez-nous de manière hebdomadaire pour faire la fête avec nous dans notre local. Le petit plus ? Ce sont des soirées à thèmes ! Le jazz, le Palmashow, le pré-TD fanfictions, ABBA, l'Eurovision ou encore le très attendu pré-TD Halloween, il y en a pour tous les goûts.

Mais le Cercle d'Histoire c'est aussi un bal, un banquet historique, des après-midis jeux de société, des bières lit-thé-raires, deux voyages... bref, on n'a pas fini de vous étonner.

Que vous soyez baptisé.e ou non, en faculté d'Histoire ou pas, petit.e chaton.ne ou vieux/vieille mémorant.e, le CdH vous accueille avec plaisir tous les jours, de 12 à 16h (et en soirée le cas échéant) au UA1.204. Envie de discuter, de jouer à un jeu de société ou de tenter de battre notre président au kicker ? Passez nous dire bonjour, on se fera un plaisir de vous accueillir.

En attendant, si vous souhaitez papoter sur les réseaux, suivez-nous sur Instagram (@cerclehistoire) ou sur Facebook (Cercle d'Histoire ULB). Et n'oubliez pas de visiter notre site : www.cerclehistoire.be. Qui a dit que les historien.ne.s n'étaient pas modernes ?

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A bientôt ! Historiquement vôtre, Pour le CdH, Clémentine, secrétaire

CERCLE DE LANGUES ET LETTRES FRANÇAISES ET ROMANES (CROM)

Pour les amateur.ices de littérature, c’est vers le Cercle des Romanes qu’il faut aller. Le CRom est un cercle culturel et festif non-baptismal qui organise des événements en tout genre.

Même si nous n’organisons pas de baptême (tout le monde est la bienvenue), nous organisons toutefois des soirées « pré-TD » à thèmes variés (les plus connus étant certainement les soirées post-interro), une vente de livre en seconde main, des sorties culturelles diverses et variées (théâtre, ciné et même bar) ou encore une semaine culturelle appelée « Université Livre ».

Outre ces events plus ponctuels, vous pourrez nous trouver tous les jours de 12 à 14h dans notre local pour vous poser et déguster notre traditionnel menu-croque (accompagnées de sauces diverses dont on risque de juger le choix, attention). Pour ce qui est de notre emplacement, vous trouverez notre antre dans le sous-sol du bâtiment U, au fond de notre hall d’entrée qu’est le Cercle de Journalisme et Communication (non, on rigole, ce sont nos copaines). Les portes du paradis portent le nom de UD1.226. Si le baptême vous chauffe, le plus « proche » de notre faculté sera celui du Cercle de Philosophie et Lettres mais aucune obligation ! Que vous vouliez faire le baptême ou non, ou que vous soyez romaniste ou non, vous êtes les bienvenu.e.s dans notre repère littéraire !

Autrement dit, venez comme vous êtes et n’oubliez pas, malgré notre côté intello, on est quand même folklo !

CERCLE DE JOURNALISME ET COMMUNICATION (CJC)

Le Cercle de Journalisme et Communication est un cercle culturel de la faculté LTC.

Son comité propose aux étudiant.e.s de communication et journalisme, mais pas que, des sorties culturelles comme le Mumu, des pré-TD à thème et des conférences. Le CJC organise chaque année une semaine médiatique, des révisions pour les tests d’actualité, un bal, une après-midi sur le thème de Noël ou encore un TD Halloween.

Ce petit cercle vert rédige aussi son propre journal : la Plume, dans lequel se trouvent des articles, conseils et parfois quelques jeux. Tous les jours de la semaine, le local du cercle est ouvert de midi à 14h au UD1.226 : un endroit chouette pour réviser, discuter, jouer au kicker ou lire un livre.

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CERCLE DE PHILOSOPHIE ET LETTRES (CPL)

Salut ! Nous, c'est le CPL, le Cercle de Philosophie et Lettres. On représente tous les étudiant.e.s de la faculté de Lettres, Traduction et Communication ainsi que les étudiant.e.s en Philosophie, Histoire, Histoire de l'Art et Archéologie, Musicologie et Sciences des religions et de la laïcité de la faculté de Philosophie et Sciences Sociales.

Tout au long de l'année, on organise plein d'activités. On essaie d'être le plus diversifiés pour plaire à tout le monde : un bal, un cabaret, un voyage, des sorties culturelles de tout genre...

On organise aussi un baptême ; ce n'est pas du tout obligatoire pour participer à nos activités, loin de là. Mais c'est une expérience unique que tu n'auras probablement pas l'occasion de vivre ailleurs, libre à toi d'essayer !

Après la bleusaille, notre local, le préfabriqué gris situé entre le bâtiment F et le parking du Janson sera ouvert du lundi au vendredi de 12h à une heure du matin. Durant l'année, on organise de nombreuses soirées dans notre local et tu y es bien évidemment invité.

Si ce que je viens de t'expliquer t'intéresse, je t'invite à venir nous suivre sur Instagram : @cplulb

Sur ce, je te souhaite une très bonne rentrée à l'ULB.

CERCLE DE PHILOSOPHIE ET SCIENCES SOCIALES (CPS)

Bonjour à toi nouvel.le arrivant.e ou ancien.ne résident.e de l'ULB ! Si tu prends le temps de lire ces quelques lignes, c'est que tu sembles intéressé.e par le rayonnant Cercle de Philosophie et Sciences sociales ! Mais le CPS, c'est quoi ?

Les plus pragmatiques diront que c'est une ASBL chargée d'organiser des événements (festifs, culturels, sociaux, sportifs, etc.), des voyages et qui tient un bar avec de la bonne musique et des boissons dont les prix feraient frémir la concurrence.

Nous organisons aussi un baptême. On peut le décrire de différentes manières : une période d'intégration, une expérience de vie, des découvertes, de la fête. Mais la meilleure manière de le comprendre restera de le vivre ! Cependant les membres du cercle vous diront que c'est bien plus que ça.

Le CPS, c'est une famille où tout le monde se connaît et est là pour toi que ce soit pour se soutenir durant un blocus en BSH ou pour faire la fête dans notre préfabriqué. Le CPS, c'est une maison où l'on peut se retrouver, manger, discuter et fêter toujours dans la bienveillance et la sécurité. Le CPS, c'est une école où tu peux t'engager et en apprendre plus par les visites et événements qui y sont organisés ou par les débats qui y sont amenés. Le CPS, c'est des opportunités, des reducs au magasin d'à côté, des synthèses échangées, un job pistonné, un shooting pour ta nouvelle PP et même des bonnes adresses pour koter. En bref, tu l'as compris, le CPS, c'est une expérience à ne pas rater. Et quoi que tu cherches, on pourra te l'apporter.

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Stuttle

Cuisine Recettes au citron

PÂTES SAUCE CITRON

Pour une recette très rapide de pâtes, quand tu en as marre du pesto.

250 gr de pâtes

1 citron (+ zestes)

2 c.à s. d’ huile

Parmesan

Ail frais

Sel Poivre

1. Faire cuire les pâtes dans une casserole.

2. Dans une poêle, faire revenir à feu doux les zestes de citron dans de l’huile d’olive (ou l’huile de votre choix) pendant 30 secondes.

3. Rajouter de l’ail frais (1 ou 2 morceaux) dans la poêle et laisser revenir pendant 1-2 minutes.

4. Presser le citron et ajouter le jus dans la poêle. Mélanger le tout.

5. Enlever la poêle du feu et rajouter sel et poivre à volonté.

6. Égoutter les pâtes et verser la sauce dans la casserole avec les pâtes.

7. Râper du parmesan à volonté et rajouter dans les pâtes pour épaissir la sauce.

8. Si la sauce n’est pas assez épaisse, rajouter un peu d’eau de cuisson.

Bon appétit

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!

LEMONIES (Brownies au citron)

250 g de sucre

2 citrons zestés

1 pincée de sel

230 g de beurre fondu et refroidi à température ambiante

3 gros œufs

60 g de jus de citron (utiliser le jus des 2 citrons zestés)

270 g de farine

½ cuillère à café de levure chimique

1. Tapisser le fond et les bords d’un moule carré d’une vingtaine de cm de papier sulfurisé. Préchauffer le four à 180°C.

2. Dans un grand bol, mélanger le sucre, les zestes de citron râpé et le sel. Frotter le sucre et les zestes avec les doigts jusqu’à ce que le sucre soit parfumé.

3. Ajouter les œufs, en fouettant à la main jusqu’à ce que le mélange soit lisse et légèrement épaissi.

4. Verser le beurre fondu dans le mélange et bien mélanger au fouet. Ajouter le jus de citron et bien mélanger.

5. Tamiser la farine et la levure dans le même bol et incorporer délicatement au mélange avec une spatule jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de traces de farine. Quelques grumeaux et bulles sont acceptables.

6. Transférer dans le moule préparé et pousser la pâte dans tous les coins. Lisser le dessus.

7. Cuire au four pendant 25 à 30 minutes, jusqu’à ce que les bords soient pris et que le centre soit légèrement gonflé. Si vous souhaitez une texture moins fudgy, faites cuire 5 à 10 minutes de plus. Laisser refroidir les Lemonies à température ambiante directement dans le moule.

Glaçage

150 g de sucre impalpable

3-5 cuillères à soupe de jus de citron

1. Dans un bol, mélanger le sucre impalpable et le jus de citron. Mélanger à l’aide d’une cuillère jusqu’à obtention d’un mélange homogène. Ajouter plus de jus de citron ou d’eau si nécessaire. Mélanger vigoureusement pour éliminer les grumeaux. Le glaçage doit être très épais et tomber de la cuillère en rubans épais, sinon il ne fera que couler.

2. Verser le glaçage sur les Lemonies refroidis. Étendre jusqu’aux bords.

3. Laisser reposer le glaçage pendant environ 10 à 15 minutes avant de couper en carrés. Essuyer le couteau à chaque fois que vous coupez pour que les tranches soient propres. Trancher et servir ! Les Lemonies sont mous lorsqu’ils sont servis à température ambiante et deviennent moelleux lorsqu’ils sont froids.

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Arianka Ibarra, 2020 / Unsplash. Emma Lermineau

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