#FormationCCI06
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■ FORMATION/APPRENTISSAGE. CHAQUE ANNÉE, LA CCI FACILITE LA SIGNATURE DE PLUS DE 2 300 CONTRATS D’APPRENTISSAGE AU SEIN DES ENTREPRISES AZURÉENNES. LESQUELLES Y ONT RECOURS POUR PRÉPARER LEUR AVENIR. ET C’EST ELLES QUI LE DISENT...
« L'ALTERNANCE ?
C’EST LA MEILLEURE MANIÈRE DE RECRUTER » Quid des start-ups ? Direction Nice où, depuis fin 2017, la jeune pousse Igloohome France, spécialisée dans la distribution d’un dispositif innovant de partage pour simplifier la remise des clés, s’est implantée. « C’est un produit innovant et dynamique, souligne son fondateur, Mickaël Coppi. Introduire un jeune dans ce projet a du sens, d’autant que tout est à Mickaël Coppi, faire ou presque puisque nous enfondateur clenchons la phase commerciale et Igloohome France. digitale ». Aussi a-t-il fait le choix de recourir à un étudiant en contrat de professionnalisation au sein de l’ICS pour l’accompagner dans cette étape cruciale. Choix facilité par les services du Point A de la CCI (voir encadré) qui l’ont contacté durant l’été et mis en relation avec le centre de formation. « Un important travail de présélection a été fait par l’école. Ce travail de sourcing est un vrai plus car recruter est un exercice délicat, voire périlleux si l’on se trompe de profil ». Autre intérêt, le coût financier de l’alternant, soit 18 900 € pour un an, exonérations comprises. « C’est le dispositif qui correspond le plus à l’entreprise à l’heure actuelle. »
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Yannick Poulain, dirigeant de la société sophipolitaine AJ Marine et Dylan, apprenti.
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À la question « L’alternance est-elle un levier de compétitivité pour les entreprises ? », Yannick Poulain, dirigeant de la société sophipolitaine AJ Marine, marque une pause... « Je n’avais jamais considéré le sujet sous cet angle, mais oui, ce dispositif y contribue, sur le court comme sur le long terme ». Spécialisée dans la réparation mécanique navale pour la grande plaisance, la PME emploie 18 personnes dont 4 apprentis en permanence, chacun intégré dans une équipe autonome composée de deux mécaniciens aguerris. « Cette organisation nous permet de délivrer des prestations à un tarif compétitif du fait des avantages financiers liés au dispositif, tout en réduisant le temps global d’intervention ». Voilà pour les avantages court-termistes. Mais le plus intéressant réside dans le long terme : « Notre entreprise a basé son développement sur sa réputation. Les clients viennent nous voir car ils ont entendu parlé de la qualité des techniciens que nous avons formés via l’apprentissage ». « Les entreprises spécialisées partagent la même problématique, celle de trouver du personnel qualifié, motivé, répondant aux attentes du métier souvent exigeantes, reprend le dirigeant. Dans ce cadre, l’apprentissage se révèle être la meilleure manière de recruter, et ce dans un esprit gagnant-gagnant. Le jeune découvre un métier et voit si cela lui correspond. L’entreprise le forme selon ses process et prépare son avenir. » Même réflexion pour Olivier Pacella, responsable RH des supermarchés du Groupe Casino pour les Alpes-Maritimes et l’Est Var, soit 35 sites, environ 1 300 salariés dont 52 alternants. « Outre la dimension sociale qui fait de l’apprentissage la porte d’accès au premier emploi, l’intérêt premier est de nous permettre d’anticiper en constituant un vivier de professionnels pour les postes en besoin », explique-t-il. Le recrutement (ou pas) à l’issue de la formation se fait alors « en toute connaissance de cause », et concerne « plus de 50 % des alternants diplômés ». Chez Groupe Casino, comme chez AJ Marine, l’apprentissage fait donc partie intégrante des process de recrutement. Les liens avec les centres de formation sont solides. La machine est bien rodée.
Pour lui, cette phase de formation est « à prendre à coeur » car elle participe à une montée en compétences du personnel sur un marché du travail en manque de qualifications. Notamment dans les services à la personne où les formations diplômantes, en particulier pour les aides soignants, ne sont pas intégrées au Bac Pro dédié (ASSP). « Nous travaillons avec les organismes pour proposer, j’espère dès la rentrée 2019, un parcours diplômant de 5 ans ». Car c’est à cela aussi que sert l’apprentissage, créer des passerelles entre le monde de l’entreprise et celui de l’éducation nationale pour que les diplômés de demain répondent réellement au besoin des employeurs. n
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LA CCI À LA RESCOUSSE Avec ses établissements de formation professionnelle IFA (automobile), IFPS (santé), ICS (Commerces & Services), INB Côte d’Azur (nautisme) et IFAREO Sécurité privée, la CCI figure parmi les acteurs de premier plan de l’apprentissage. Pour en faciliter le recours, la CCI dispose d'un service dédié pour conseiller les entreprises sur ce dispositif. Le Point A accompagne l'entreprise dans son projet d'apprentissage, de l'aide aux formalités administratives jusqu'à la formation du collaborateur-tuteur, sans oublier la mise en relation avec de futurs alternants et les centres de formation d'apprentis. www.apprentissage06.fr n
Toutefois, prévient Jérémy Bobille, assistant de direction de l’Ehpad Le Mas des Mimosas, à Pégomas, et ancien apprenti, « ce serait une erreur de choisir l’apprentissage pour combler les postes vacants. L’apprenti est une valeur ajoutée qui vient en plus des effectifs, un investissement pour l’avenir, mais un investissement tout de même ».
Jérémy Bobille, assistant de direction de l’Ehpad Le Mas des Mimosas à Pégomas, et ancien apprenti. Azur Entreprises I N° 124 I Janvier-Février-Mars 2019 I 21