Séminaire journalisme Bobo - Magazine groupe Armand a4

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économie

Entretien avec

Traoré Ousmane, 1er adjoint au maire de l’arrondissement 5 de Bobodioulasso

«Bobo est en train de mourir économiquement »

Entretien réalisé par Kindo Ousseny à Bobo-Dioulasso.

pas affirmer que Bobo est un grand pôle économique. Depuis quelques années, Bobo a perdu son lustre d’entant. Effectivement c’était un carrefour de l’Afrique de l’ouest qui permettait de faciliter les différentes transactions commerciales. Ce qui faisait la fierté de la population. Mais aujourd’hui, on ne peut pas dire la même chose parce que quand nous prenons le tissu économique de Bobo Dioulasso, nous nous rendons compte que cette ville rencontre de sérieuses difficultés au plan économique. D’abord la zone industrielle. En son temps la plus part des usines du pays étaient installées à Bobo, et quand vous prenez ces différentes industries, aujourd’hui, l’on voit que la plus part des usines sont entrain de fermer.

Et pourquoi ?

Dans cet entretien, le premier adjoint au maire de la commune du cinquième arrondissement de Bobo-Dioualasso, peint un tableau sombre de la situation économique actuelle de la deuxième capitale du Burkina Faso et lance un cris de cours à l’endroit des autorités du pays.

Comment présentezvous la ville de BoboDioulasso à l’étranger qui foule pour la première fois le sol de cette ville ? Bobo-Dioulasso est une ville dite capitale économique du Burkina Faso, c’est la deuxième ville du pays, c’est la ville en puissance culturelle parce que toute les manifestations culturelles du pays se tiennent dans cette ville, c’est une ville d’accueil, elle compte une population estimée à 900 milles habitants selon le recen-

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sement des populations en 2012.

Vous l’avez dit, Bobo est la capitale économique du pays. Elle était également considérée comme l’un des principaux pôles économiques de la sousrégion. Est-ce qu’elle conserve toujours cette position ? Actuellement nous ne pouvons

Bobo-Dioulasso / Juin 2018

Pour plusieurs raison. D’abord il y a le manque d’accompagnement de ces différentes sociétés. Le manque en apport de capitaux pour renouveler les équipements, et c’est également dût à une question de volonté politique probablement. Mais en tout cas, le constat est clair. Bobo est en train de mourir économiquement.

Ces usines qui ferment, sont-elles délocalisée ou bien elles ferment complètement ? Sur la question je dirai qu’elles ferment complétement. Quand vous prenez par exemple la Savana en son temps qui était la première société du pays qui produisait les jus et les boites de conserve de tomate et autres. Ça fait plus de 20 ans que cette usine est fermée, au lieu de travailler à la réouverture de cette usine, les autorités du pays ont préféré procéder à vouloir installer une autre


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