Le magazine de Caritas juin 2025

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La seconde main : solidaire et créative

Chère lectrice, cher lecteur,

« Notre organisation donne de la force pour aujourd’hui et crée les bases de demain. »

Parfois, je n’en reviens pas. Je me demande ce qu’il se passe dans notre monde en ce moment.

L’aide de l’USAID est suspendue en un clin d’œil. La Suisse réduit les fonds destinés au renforcement du Sud global. Gaza doit devenir une « Riviera du Proche-Orient », alors que des centaines de milliers de personnes survivent dans les décombres et que, en même temps, des familles israéliennes attendent le retour de leurs proches enlevés. Les pays européens adoptent des lois de plus en plus strictes en matière d’asile.

Tout cela est déconcertant et profondément triste. C’est précisément pour cette raison que nous présentons dans ce magazine des exemples positifs, au milieu de cette situation mondiale si difficile.

Dahani Sakina, qui vit au Burkina Faso, a dû fuir les combats armés pour se réfugier dans une autre région du pays et se construire une nouvelle vie.

Caritas l’a soutenue financièrement et lui a permis de suivre une formation grâce à laquelle elle a pu ouvrir un petit commerce. Avec ce revenu, elle subvient désormais aux besoins de sa famille de manière indépendante.

J’ai moi-même pu me rendre compte en Syrie et au Liban de l’impact de la guerre sur la vie des populations civiles. Les habitants sont extrêmement reconnaissants de l’aide que Caritas y apporte - notamment grâce à votre soutien ! – depuis près de quatorze ans. Notre organisation donne de la force pour aujourd’hui et crée les bases de demain.

Nous réagissons également très rapidement en cas de catastrophe. Avec nos partenaires du réseau Caritas, nous avons pu apporter rapidement notre aide après le tremblement de terre au Myanmar et fournir aux populations des produits de première nécessité.

Mais Caritas n’est pas seulement active dans le monde. En Suisse aussi, notre objectif premier est de vaincre la pauvreté. Le reportage réalisé dans notre Centrale de vêtements montre un autre modèle possible : quand ce qui est usagé et mis au rebut est remis à neuf et réutilisable. Ainsi des personnes, qui ne trouvent pas leur place dans notre société qui recherche la performance, peuvent accomplir de grandes choses.

Voilà donc, malgré les nouvelles oppressantes du monde entier, des histoires qui redonnent courage et espoir. Merci de soutenir notre travail.

Seconde main, seconde vie

Ce que certains jettent trouve une seconde vie à Caritas : chaque année, la Centrale de vêtements collecte des centaines de tonnes de textiles et les traite en vue de leur réutilisation. Monica Stocker (sur la photo) conseille la clientèle. Cette offre réduit la pauvreté, préserve les ressources naturelles et ouvre des perspectives à des personnes sans emploi. Page 6

11 Solidaires : une idée brillante

Serhii Doroschyn a monté sa petite entreprise malgré la guerre dans son pays, l’Ukraine. Caritas Suisse le soutient dans la commercialisation de son produit.

12 Point fort : aide humanitaire au Myanmar

Des milliers de personnes au Myanmar ont tout perdu suite au séisme du 28 mars. Caritas Suisse apporte une aide d’urgence avec ses partenaires sur place.

13 Suisse : la formation pour lutter contre la pauvreté

Les personnes avec des difficultés financières ont moins facilement accès à la formation. Caritas propose des solutions pour améliorer la situation.

IMPRESSUM

Le magazine de Caritas Suisse paraît 6 fois par an.

Adresse de la rédaction : Caritas Suisse, secteur Communication et Fundraising, Adligenswilerstrasse 15, case postale, CH-6002 Lucerne, Courriel : info@caritas.ch, www.caritas.ch, Tél. +41 41 419 22 22 Rédaction : Livia Leykauf (ll) ; Vérène Morisod (vm) ; Daniel Galliker (dag) ; Daria Jenni (dj) ; Desirée Germann (dg) ; Fabrice Boulé (fb) ; Niels Jost (nj) ; Stefan Gribi (sg) ; Lena Baumann (lb) Abonnement : l’abonnement annuel coûte 5 francs. Il est prélevé une seule fois sur les dons sans affectation.

Graphisme : Urban Fischer Photo de couverture : Anette Boutellier

Imprimerie : Druckerei Kyburz, Dielsdorf Papier : 100 % recyclé

Dons : IBAN CH69 0900 0000 6000 7000 4 Produit de manière durable

Nous protégeons vos données. Vous trouvez des informations sur la protection des données de Caritas Suisse ici : www.caritas.ch/confidentialite

Des films pour changer le monde

Le Festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH) a conclu le 17 mars dernier sa 23e édition. Une édition exceptionnelle par la qualité des films présentés et des débats passionnants, placés entre colère et tendresse dans un monde en perte de repères. Caritas Suisse est partenaire du festival

depuis 2022, partenaire principale depuis 2024. « Ce partenariat souligne l’engagement de Caritas Suisse en Suisse et à l’étranger auprès des personnes les plus vulnérables », relève Fabrice Boulé, responsable de la communication pour la Suisse romande. Le festival rapproche également le monde du cinéma de celui des ONG pour accroître leur impact sur des thèmes importants en lien avec les violations des droits humains. Cette année, notre responsable au Liban Dina Hajjar a témoigné de la situation dans son pays et du travail de Caritas Suisse lors d’une soirée consacrée à la résilience des Libanais-es mise à l’épreuve. (fb)

Dans les médias

RTS Le 12h30 | « Le taux de pauvreté est resté stable en Suisse en 2023, à 8,1 % » | 31.3.2025 La pauvreté, dont le taux est resté stable en 2023 selon l’OFS, touche notamment les étrangers, les personnes vivant seules ou dans un ménage monoparental avec des enfants mineurs ou dont aucun membre ne travaille, ou les personnes sans formation post obligatoire. L’analyse de Fabrice Boulé de Caritas Suisse : « La stratégie de lutte contre la pauvreté que la Confédération va mettre en place sera efficace si elle fixe des objectifs contraignants et propose des aides concrètes. »

Plus d’informations : caritas.ch/fifdh

Pourquoi mon magazine est-il emballé dans un film plastique ?

Caritas prend sa responsabilité écologique très au sérieux. C’est pourquoi nous avons testé l’année dernière différents types d’emballage pour le magazine et avons constaté que le film en polyéthylène (PE) était le plus respectueux de l’environnement.

Le film PE consomme jusqu’à quatre fois moins d’énergie lors de sa fabrication qu’un emballage en papier et peut être incinéré sans substances nocives. Notre film PE contient en outre une part de plastique recyclé. Il sert de support d’adressage et protège le

magazine de l’humidité et des dommages. De plus, cet emballage nous permet d’économiser des frais de port supplémentaires, car les brochures envoyées non emballées sont surtaxées par la Poste.

Le film PE peut être éliminé très facilement avec les ordures ménagères. Si, malgré tout, un magazine sous film se retrouve dans la collecte de papier, le film peut être facilement éliminé par le fabricant de papier lors du recyclage. (dag)

Le Courrier | « Dernière ligne droite en faveur de l’UNRWA » | 18. 3. 2025 Plusieurs initiatives de la société civile ont tenté de sensibiliser les sénateur-trices à l’importance vitale de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens… Hier, l’œuvre d’entraide Caritas appelait elle aussi le Conseil des États à maintenir le soutien helvétique à l’agence onusienne… Le 13 mars, le secrétaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, avait indiqué à l’AFP que son agence faisait face à un risque d’effondrement financier, avec à la clé le danger de sacrifier une génération d’enfants.

24 heures | « Ventes record dans les épiceries Caritas, baromètre de la précarité » | 7. 2. 2025 En 2024 et pour la troisième année consécutive, les magasins d’alimentation Caritas du pays ont enregistré une nette augmentation de leurs ventes… Les 23 épiceries Caritas du pays ont enregistré plus de 1,1 million de ventes (2000 de plus sur un an), « battant ainsi un triste record pour la troisième année consécutive », relève l’association.

Dina Hajjar (tout à droite), responsable du bureau de Caritas Suisse au Liban, sur la scène du FIFDH à Genève.

« L’espoir porte la population syrienne au quotidien »

Les conflits et crises des derniers mois et années ont entraîné une détérioration dramatique des conditions de vie en Syrie. Le directeur de Caritas Suisse, Peter Lack, s’est rendu sur place. Avec Daria Jenni, de notre Département Communication, il évoque les aspects bouleversants, mais aussi pleins d’espoir, de la réalité sur place.

Peter Lack, votre voyage en Syrie remonte à quatre mois. Qu’est-ce qui vous a particulièrement marqué ?

Ce que j’ai vu à Homs me préoccupe aujourd’hui encore : quasiment 70 % des maisons ont été détruites, la région ressemble à un champ de ruines. Les habitants vivent dans des conditions très difficiles, beaucoup n’ont pas l’eau courante, pas d’électricité, pas de chauffage. Quand j’y suis allé en février, il faisait un froid glacial et humide. Dans leur dé-

tresse, les familles brûlaient des déchets pour se chauffer, souvent du plastique, que l’on pouvait sentir dans la rue et parfois même dans les appartements. Mais malgré le désespoir, la détresse psychologique et d’autres défis, j’ai aussi vécu des moments d’espoir sur place.

Comment cet espoir s’est-il manifesté lors de votre visite ?

L’espoir porte la population syrienne au quotidien. Je l’ai ressenti en discutant

avec des personnes qui ont pu répondre à leurs besoins les plus urgents grâce à notre aide en espèces, ou qui ont pu acquérir de nouvelles perspectives grâce à des projets à plus long terme. Mais j’ai aussi été impressionné par l’énergie des collaboratrices et collaborateurs de Caritas Suisse sur place et de ceux de nos organisations partenaires. Bien qu’ils soient eux-mêmes touchés, ils font un travail incroyable. Ils accompagnent les personnes dans le besoin avec une grande empathie et veillent à ce que notre aide arrive à bon port.

Comment percevez-vous le travail de Caritas Suisse et de ses partenaires locaux ?

Ce qui m’a particulièrement frappé, c’est la diversité des projets que nous mettons en œuvre avec nos partenaires locaux : une combinaison d’aide d’urgence à court terme et de soutien qui a un impact durable. Les rencontres avec des personnes qui ont pu créer une entreprise grâce à notre projet LIFE et qui peuvent à nouveau assurer leur subsistance de manière autonome m’ont montré comment les choses peuvent aller de l’avant. Fawad, qui avait une petite entreprise en

« Ce que j’ai vu à Homs me préoccupe aujourd’hui encore. »

Syrie, a tout perdu en 2015 en fuyant la guerre civile. Depuis son retour du Liban en Syrie il y a un an, il a pu terminer un cours de gestion d’entreprise grâce à Caritas. Avec un petit capital de départ, il a reconstruit son kiosque, si bien qu’aujourd’hui, il vole à nouveau de ses propres ailes.

Pour finir, regardons vers l’avenir... La situation actuelle est ambivalente. D’un côté, le soulagement règne après la chute du régime Assad. Mais par ailleurs, l’avenir reste incertain, même avec le nouveau gouvernement. En solidarité avec le peuple syrien, nous espérons que la situation se stabilisera bientôt. (dj)

Le directeur de Caritas Suisse, Peter Lack, s’est rendu en Syrie en février : « L’avenir reste incertain. »

Bien plus qu’une simple boutique de seconde main

« Les T-Shirts pour hommes sont toujours très demandés » : Monica Stocker répond aux souhaits de ses clients qu’elle connaît souvent personnellement.

Texte : Niels Jost
Photos : Annette Boutellier

Dinesha Murugavel au centre de tri : malgré les grandes quantités d’habits, elle contrôle chaque pièce et emballe les vêtements dans des caisses où ils sont stockés temporairement.

Dans la Centrale de vêtements de Caritas Suisse, des milliers de pantalons, chemisiers, T-shirts et autres textiles donnés sont collectés chaque année, triés et préparés pour être réutilisés. Ces vêtements profitent aux personnes qui ont peu de moyens. Mais la Centrale de vêtements est bien plus qu’une simple boutique de seconde main.

Emina Nikolić* marche d’un pas décidé à travers les rayons. Cette femme énergique sait exactement où trouver ce

« Lorsque nos clients trouvent une pièce d’occasion à la mode, cela leur redonne de la dignité . »

qu’elle cherche. « Au fond à gauche », ditelle. « C’est là que sont les meilleurs vêtements. »

Emina est une cliente régulière de la Centrale de vêtements de Caritas à Waldibrücke, près de Lucerne. Cette femme

de 47 ans apprécie le grand choix de vêtements, de chaussures et de linge de maison – et surtout les prix bas. Avec son salaire d’agente d’entretien, elle doit faire attention à ce qu’elle achète pour ne pas grever son budget très serré.

Emina n’est pas la seule dans ce cas : toutes les personnes qui vivent en dessous ou juste au-dessus du minimum vital, qui bénéficient de l’aide sociale ou de prestations complémentaires, ainsi que les requérants d’asile et les personnes réfugiées, peuvent profiter de cette offre à prix réduit. Cela a été rendu possible grâce à la générosité de la population, à une logistique bien pensée et à beaucoup de cœur. Mais reprenons depuis le début.

Chaque jour, des montagnes de vêtements

Il est encore tôt le matin lorsque Bestoon Bzaini manœuvre sa camionnette jusqu’à la Centrale de vêtements. En marche arrière, il se dirige avec précision vers la rampe et commence à décharger le véhicule. Celui-ci est rempli jusqu’au plafond de sacs plein de pantalons, de pulls, de T-shirts ou de chaussures. Bestoon Bzaini et les autres chauffeurs vont chercher les textiles plusieurs fois par semaine dans des conteneurs de collecte de Caritas en Suisse centrale et à Zurich. Cet homme de 48 ans transborde les vêtements dans de grands chariots. Il connaît le bâtiment tortueux comme sa poche. Jeune homme, il a fui l’Irak pour la Suisse et a acquis sa première expérience professionnelle dans la Centrale de vêtements alors qu’il était requérant d’asile. Dès les années 1970, Caritas a proposé des programmes d’occupation pour les personnes qui ne trouvaient

Bestoon Bzaini livre avec sa camionnette presque chaque jour de nouveaux vêtements, mais il manque souvent des habits pour hommes et enfants.

pas d’emploi ailleurs. Aujourd’hui, ce sont en moyenne huit personnes qui travaillent ainsi quelques semaines ou quelques mois à Waldibrücke et qui soutiennent les 20 salariés et autres bénévoles.

Bestoon Bzaini a saisi sa chance et obtenu un emploi permanent. « Ce n’était pas facile », se rappelle-t-il. « Tout était nouveau. À la Centrale de vêtements, j’ai reçu un salaire et j’ai pu devenir autonome. Cela signifie beaucoup pour moi. » Depuis, il est resté fidèle à l’entreprise. Et ce n’est pas tout : c’est à la Centrale de vêtements qu’il a rencontré sa femme. « Un merveilleux hasard ! »

chaque pièce. En fin de compte, c’est aussi bon pour l’environnement : « Ce que nous sauvons ici n’aura pas besoin d’être produit à nouveau », dit-elle en examinant de près la veste suivante.

« À la Centrale de vêtements, j’ai reçu un salaire et j’ai pu devenir autonome. Cela signifie beaucoup pour moi. »

Dinesha Murugavel a une histoire similaire à celle de Bestoon Bzaini : jeune fille, elle a fui le Sri Lanka pour la Suisse et a découvert la Centrale de vêtements via un programme d’occupation. La jeune femme de 39 ans travaille donc à Waldibrücke depuis plus de 20 ans, mais sa minutie n’a jamais faibli. Chaque année, Dinesha Murugavel et ses collègues traitent des centaines de tonnes d’habits. En 2024, ce chiffre a atteint 874 tonnes. Près des trois quarts sont réutilisés en Suisse, par exemple par les clients de la Centrale de vêtements et des magasins de seconde main « carla by Caritas », par des requérants d’asile, ainsi que par le Secours d’hiver. Seuls les produits qui ne trouvent pas preneurs ici sont envoyés en Pologne et en Irak ou transformés en chiffons.

Trois quarts des textiles restent en Suisse

Les textiles rassemblés sont envoyés au centre de tri. Ici, tout est fait à la main : préparer les sacs, les ouvrir, examiner les vêtements, décider selon des critères définis s’ils peuvent être utilisés ou s’ils doivent être rapiécés, les trier selon le type d’habit – pantalon, chemise, pull, etc. Et tout ça en quelques secondes.

« Il est important d’avoir l’œil aiguisé et d’être persévérant », explique Dinesha Murugavel. « Nous devons être attentifs, car la qualité des vêtements a tendance à diminuer. » Elle contrôle minutieusement

Une nouvelle estime de soi

Le fait que la majeure partie des vêtements reste en Suisse n’est pas seulement judicieux d’un point de vue écologique, c’est aussi, malheureusement, nécessaire. Chaque année, plus de 15 000 personnes qui disposent d’un petit budget font leurs achats à la Centrale de vêtements – et la tendance est à la hausse. Monica Stocker connaît bon nombre de ses clients. Elle est responsable de la vente, du stock et du conseil dans le magasin. « Nous avons une grande clientèle d’habitués », dit-elle. « Certains préfèrent fureter seuls, d’autres apprécient mon soutien. »

Monica Stocker ne parle pas seulement de conseils en matière de style.

De nombreux clients confient leurs soucis à cette femme de 63 ans : coups du sort, travail précaire, exil, abandon. « Ces histoires me touchent toujours – même après 35 ans d’activité », souligne Monica Stocker. Ce qui la motive, ce sont les moments où une nouvelle paire de pantalons ou un nouveau chemisier éveille quelque chose chez ses clients : « Quand on trouve une pièce à la mode et de qualité, on obtient plus qu’un vêtement –c’est un peu de normalité. Cela confère de la dignité et renforce l’estime de soi. »

L’un des défis est de répondre à tous les besoins. Ainsi relativement peu de vêtements pour hommes et enfants sont donnés. « Il est possible que les hommes achètent moins de vêtements et les portent plus longtemps, ce qui fait qu’ils ne se retrouvent pas au recyclage », suppose Monica Stocker. C’est pourquoi elle est toujours heureuse de recevoir chaque pièce.

« La collecte de vêtements offre à la population la possibilité de soutenir d’autres personnes de manière très simple. » Elle en est convaincue : « La lutte contre la pauvreté commence à petite échelle. »

La Centrale de vêtements n’est pas seulement un endroit où l’on peut faire ses achats à bas prix, c’est aussi un lieu de rencontres et d’échanges.

L’exemple d’Emina Nikolić, cliente régulière de la Centrale de vêtements, montre ce que ce petit plus peut apporter. Malgré ses faibles revenus, elle souhaite offrir une vie normale à ses trois enfants. Et ce matin-là, elle a trouvé ce qu’elle cherchait : un pull pour son fils cadet et un costume de bain pour sa fille.

« Cela fait longtemps qu’ils en rêvaient. Ils seront ravis. »

*Les noms ont été modifiés.

Plus d’informations : caritas.ch/centrale-de-vetements

Quand la beauté tend la seconde main à la durabilité

Les valeurs sociales, économiques et environnementales sont vivaces dans le réseau Caritas à travers tout le pays. Douze Caritas régionales sur seize proposent des vêtements et des objets de seconde main dans 32 boutiques ou magasins. À Genève, la volonté de valoriser les vêtements et des objets récupérés est peut-être allée le plus loin. Vers une « sublimation » comme aime le dire Camille Kunz, directeur de l’Espace de formation et d’insertion professionnelle & Réseau vente à Caritas Genève.

Il y a d’abord la Recyclerie. C’est sept boutiques, dont une grande brocante, alimentées par 1200 tonnes d’ob-

jets et 120 tonnes de vêtements récupérés chaque année (l’ultrafast fashion sévit de plus en plus et 45 % sont inutilisables). La marchandise arrive par trois centres de tri et deux ateliers (Couture & Design, Bois & Design) : « En 2024, on a vendu 317 000 articles dans nos boutiques », explique Camille Kunz. « Toutes les catégories sociales y font aujourd’hui leurs achats. C’était l’un des objectifs de notre réforme : faire en sorte que tout le monde se sente légitime de rentrer dans nos magasins. »

Puis vient l’Upcyclerie, où l’on crée du neuf à partir de matériaux usagés : on transforme de vieux skis en chaises,

des rideaux en sacs à main élégants ou des bâches de camion en porte-clés stylés. « L’Upcyclerie est une marque qui cherche à sublimer la matière en associant le savoir-faire des métiers de la création, du design et de l’artisanat. À travers cette démarche, Caritas Genève montre que de nouveaux modèles économiques sont possibles », ajoute Camille Kunz. (fb)

Crise au Burkina Faso : de l’urgence à la résilience

Attaques terroristes, changement climatique, tensions intercommunautaires autour des ressources naturelles : le Burkina Faso est confronté à de multiples crises qui entraînent des déplacements importants de populations. La région de l’Est est fortement touchée. Caritas Suisse y est présente.

« À cause de la situation sécuritaire, ma famille et moi avons dû fuir notre village, témoigne Dahani Sakina, 39 ans, mère de cinq enfants. Nous nous sommes d’abord réfugiés à Namounou, puis nous sommes arrivés à Fada N’Gourma. » Dahani Sakina

« J’ai pu diversifier mes sources de revenus grâce

aux formations et au coaching que j’ai reçus. »

n’a pas eu d’autre choix que de se réfugier dans la capitale de la région de l’Est, comme des milliers d’autres personnes fuyant les attaques des groupes armés.

La région de l’Est du Burkina Faso est l’une des plus pauvres du pays et est profondément touchée par la crise humanitaire actuelle. Au cours de l’année 2024, plus de 132 000 personnes se sont déplacées dans cette région. Au total, le pays compte désormais plus de trois millions de personnes déplacées internes (PDI), soit une personne sur sept.

Formations et coaching

« Nous avons cherché à reconstruire notre vie, poursuit Dahani Sakina, mais c’était très difficile. En tant que déplacée, je n’avais pas de ressources pour subvenir aux besoins de ma famille. » Pourtant, Dahani Sakina a de nombreuses compétences et confectionne de savoureux gâteaux. « Mais je manquais de moyens pour développer mon activité. »

C’est là que Dahani Sakina a bénéficié de l’aide de Caritas Suisse qui a mis en place des initiatives concrètes pour soutenir les populations affectées. Elle a ainsi reçu un accompagnement structuré et personnalisé : « J’ai obtenu le matériel et les ingrédients nécessaires pour produire et vendre mes gâteaux. J’ai pu diversifier mes sources de revenus grâce aux formations et au coaching que j’ai reçus. »

Une plus grande cohésion sociale

La réinsertion socioéconomique de Dahani Sakina a été rendue possible par ce programme qui permet de répondre à

un besoin urgent tout en apportant des solutions à long terme. Mis en œuvre par Caritas Suisse sur mandat de la Direction du développement et de la coopération (DDC), il bénéficie à 18 000 personnes – personnes déplacées et communautés hôtes.

Ces activités contribuent par ailleurs à une plus grande stabilité dans la région. Fabrizio de Georgio Ferrari Trecate, responsable du bureau de Caritas Suisse au Burkina Faso, le souligne : « En stabilisant les ménages les plus vulnérables parmi les personnes déplacées et les communautés hôtes, puis en renforçant durablement leurs moyens de subsistance, nous contribuons à réduire les tensions sociales liées à la compétition pour les ressources limitées. »

Dahani Sakina se sent effectivement plus forte aujourd’hui. Elle est fière de ce qu’elle a accompli : « Malgré les épreuves, je suis aujourd’hui capable de subvenir aux besoins de ma famille. » (vm)

Plus d’informations : caritas.ch/burkina-faso

Photos
Caritas Suisse apporte son soutien aux familles déplacées et aux communautés hôtes et renforce durablement leurs moyens de subsistance.
Fada N’Gourma, la capitale de la région de l’Est, accueille des milliers de personnes qui fuient les violences.

Les allume-feux de Serhii Doroschyn sont disponibles en différentes formes et tailles.

La lumière de l’espoir

Serhii Doroschyn est très motivé. Mais pour prendre son envol avec ses allume-feux écologiques, cet Ukrainien de 62 ans a besoin d’une aide financière. Caritas Suisse soutient son projet et contribue ainsi, à bas seuil, à créer des emplois dans ce pays marqué par la guerre.

Serhii Doroschyn, un robuste sexagénaire de Poltava, dans l’est de l’Ukraine, est plein d’énergie. Il ne veut pas subir la guerre. Au contraire, il fait avancer son

« Chez nous, les coupures de courant sont fréquentes. Il est donc important de disposer d’un bon matériel pour allumer du feu. »

petit commerce et prévoit de s’étendre à une échelle modeste.

Il y a une dizaine d’années, Serhii Doroschyn a eu une idée : il voulait fabriquer des allume-feux biologiques à partir de déchets végétaux. Il a d’abord bricolé

Un marché du travail très tendu Serhii Doroschyn a entendu dire par des connaissances que Caritas soutenait financièrement les petites entreprises dans différentes villes d’Ukraine afin qu’elles puissent générer des revenus même dans une situation extrêmement précaire. Le projet de Caritas s’adresse principalement aux personnes déplacées à l’intérieur du pays, c’est-à-dire à celles qui fuient des régions particulièrement disputées ou occupées, qui s’installent ailleurs dans le pays et qui doivent tout recommencer à zéro. Elles ont souvent des difficultés à trouver du travail dans leur nouveau lieu de résidence. En outre, le projet veille à soutenir non seulement les déplacés, mais aussi la communauté locale.

Serhii Doroschyn en fait partie. Il a présenté son idée d’entreprise à Caritas Poltava et a signé un contrat. Il a d’abord suivi un cours pour apprendre à élaborer un business plan viable, puis il a planifié les étapes suivantes avec les collaborateurs de Caritas. Ce micro-entrepreneur ne connaît pas le doute : les problèmes sont faits pour être résolus.

Respectueux de l’environnement

pour lui-même, hachant des tiges de tournesol séchées et testant différentes compositions de matériaux. Il a fini par trouver le mélange parfait de restes de plantes et de cire, 100 % écologique et recyclé. Il a déposé un brevet pour son idée. Depuis, il propose le produit pressé et emballé sous différentes formes dans les stations-service de la région, sur les marchés et dans une chaîne de supermarchés. Il vend aussi ses allume-feux en ligne.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, il est conforté dans son idée : « Chez nous, les coupures de courant sont fréquentes. Il est donc important de disposer d’un bon matériel pour allumer du feu, quelles que soient les conditions météorologiques. »

Mais il ne peut pas assurer seul la production et la distribution. Il a donc embauché deux hommes, tous deux âgés de plus de 50 ans et souffrant d’un handicap physique : « Sinon, ils seraient restés sans emploi et sans revenu », explique Serhii Doroschyn. Les coûts salariaux pour les premiers mois sont pris en charge par Caritas. Nous lui avons aussi payé un nouveau petit broyeur.

Serhii Doroschyn cherche déjà de nouveaux débouchés. Il est convaincu de son produit « parce qu’il peut être utilisé de multiples manières, qu’il est écologique et qu’il permet de recycler les déchets. » Cela lui donne de l’espoir et de l’énergie en ces temps de guerre (ll)

Plus d’informations : caritas.ch/ukraine

En pleine guerre civile, un tremblement de terre dévastateur

Le Myanmar, qui souffre depuis des années d’une violente guerre civile, a été frappé le 28 mars dernier par un terrible tremblement de terre. Caritas Suisse apporte une aide d’urgence dans les régions les plus touchées.

Les catastrophes naturelles sont dévastatrices. En quelques secondes, tout peut s’effondrer. Des bâtiments qui abritaient des familles sont en ruines, ensevelissant des personnes et leurs biens. Les routes deviennent impraticables. La peur règne. C’est ce qui s’est passé au Myanmar.

« Tout est détruit. Je suis encore sous le choc et très triste. »

Seuls les souvenirs restent Avant le séisme du 28 mars, des milliers de personnes au Myanmar avaient déjà besoin d’aide. Depuis des années, la population souffre d’une guerre civile qui a causé d’importants déplacements de population et n’a fait qu’accroître la pauvreté. Aujourd’hui, suite au séisme, beaucoup ont perdu le peu qu’ils possédaient encore.

L’une de ces personnes est Daw Khins*. Sa maison est inhabitable. Boule -

versée, elle raconte : « Tout est détruit. Je suis encore sous le choc et très triste. » Il ne lui reste que ses souvenirs. « L’appartement était petit, mais abordable. » Elle gagnait sa vie en vendant des fruits et légumes. Daw Khins vit désormais sans ressources dans un abri d’urgence à Mandalay.

Comme des dizaines de milliers de victimes, elle dépend de l’aide humanitaire et a reçu de l’eau potable, des bâches, des ustensiles de cuisine, des vêtements et des médicaments. « En fait, nous préférons donner de l’argent liquide aux personnes vivant dans des régions en crise. Elles peuvent ainsi acheter en toute autonomie ce dont elles ont le plus besoin », explique Sarah Buss, responsable de l’aide humanitaire à Caritas. « Mais cela n’est utile que lorsque les magasins et les marchés rouvrent. Nous adaptons notre aide en fonction de la situation. »

Pour de meilleures conditions sanitaires

Caritas Suisse réalise ses projets avec plusieurs partenaires sur place, comme Caritas Myanmar. Les organisations locales connaissent très bien la situation. Elles peuvent évaluer où l’aide est nécessaire et comment elle peut être mise en œuvre dans des conditions difficiles. Il faut à la fois savoir planifier et s’adapter. Le plus grand projet de Caritas Suisse au Myanmar est cofinancé par la Chaîne du Bonheur. Outre l’aide en espèces, des bidons d’eau potable et des kits d’hygiène sont distribués. Les partenaires de Caritas Suisse construisent des réservoirs d’eau et des latrines afin d’améliorer les conditions sanitaires. Caritas crée également des espaces protégés, où les enfants bénéficient d’un soutien psychologique. « La détresse au Myanmar est multiple. C’est pourquoi nous proposons un large éventail de services. Nous pouvons ainsi répondre au mieux aux besoins de la population civile », explique Sarah Buss. « Compte tenu des conditions sur le terrain, c’est un défi. Mais nos partenaires font un travail formidable. » (ll) *Le nom a été modifié.

Informations actuelles sur le Myanmar : caritas.ch/myanmar

Les dégâts causés par le séisme du 28 mars 2025 sont particulièrement dévastateurs dans la région de Mandalay.
Daw Khins a perdu son logement et tous ses biens dans la catastrophe. Elle a besoin d’aide.

Le projet « Participation numérique » de Caritas aide les personnes qui en ont besoin à utiliser les technologies numériques.

La formation, pour une lutte ciblée contre la pauvreté

Dans notre société de la connaissance, la formation joue un rôle crucial dans la lutte contre la pauvreté. Mais cet accès reste limité pour les personnes disposant d’un petit budget. Caritas Suisse montre comment ces obstacles peuvent être levés.

Adèle Villiger est membre de la coopérative de nettoyage Flexifeen à Bâle. Elle poursuit également un bachelor. Lors du Forum Caritas à Berne en janvier, elle a fait part de son expérience au journal de

« Ces personnes ne peuvent pas prendre le temps de suivre des formations, car elles n’auraient alors aucun revenu. »

la télévision alémanique (SRF) : « Je finance la formation de ma propre poche, bien que je sois à l’aide sociale. » Pour cela, elle doit sacrifier une partie de son argent qui était à l’origine réservée à la nourriture.

Des opportunités inégalement réparties

Le débat sur la question de savoir si la formation continue est réellement une chance de vaincre la pauvreté ou plutôt une illusion a suscité un vif intérêt, non seulement auprès des médias, mais aussi auprès des plus de 200 participants à la conférence. Paradoxalement, les personnes ayant des difficultés financières se voient souvent refuser l’accès à une formation de base et continue, alors qu’elles en auraient particulièrement besoin. « Ces personnes ne peuvent pas prendre le temps de suivre des formations, car elles n’auraient alors aucun revenu. Cela renforce la précarité », explique Aline Masé, responsable du Service Politique sociale à Caritas Suisse.

Six revendications pour l’égalité des chances

Pour remédier à cette situation, des mesures ciblées sont nécessaires. Dans sa dernière prise de position « Améliorer les chances de formation, réduire les risques de pauvreté », Caritas présente six demandes concrètes au monde politique et économique. L’inégalité des chances en matière de formation commence avant même l’école enfantine. Les enfants dont les parents ont un niveau de formation moins élevé ou moins reconnu sont désavantagés. Une scolarisation plus précoce et une sélection plus tardive permettraient de réformer le système éducatif en fonction des opportunités.

En outre, les adultes disposant d’un budget serré ont besoin, pendant les formations de base et continues, de bourses pour pouvoir assurer leur subsistance, couvrant non seulement les frais de cours, le matériel pédagogique et les frais d’examen, mais compensant aussi la perte de revenu. Il est également important de développer les procédures de reconnaissance des diplômes étrangers ou des années d’expérience professionnelle pour le plus grand nombre de professions possible. De plus, il faut des offres de formation qui tiennent compte de la réalité des adultes en situation de précarité. Les employeurs doivent créer un climat et des conditions favorables à la formation continue. Enfin, il faut des possibilités de garde d’enfants à un prix abordable pour que les parents à faibles revenus, et notamment les familles monoparentales, puissent réaliser leurs projets de formation. (sg)

L’Almanach social 2025 de Caritas est également consacré à ce thème : « La formation : solution ou illusion contre la pauvreté ? »

Prise de position :

On cherche des bénévoles : votre engagement en montagne

Chaque été, plus de 850 personnes aident des familles de paysans de montagne avec Caritas-Montagnards. Ces familles sont dans le besoin ou vivent une situation difficile. Les bénévoles leur apportent un soutien nécessaire et un

moment de répit parmi leurs nombreuses tâches.

Lukas K. a été bénévole dans une famille du canton des Grisons et lui a donné un gros coup de main. Voici ce qu’il retient de son séjour : « Le travail était certes physiquement éprouvant, mais je me suis rarement senti aussi reposé et satisfait après une semaine de vacances. » Lors de leur engagement, les volontaires transpirent certes, mais ils découvrent également un autre monde et font quelque chose d’utile. Toute personne âgée de 18 à 70 ans, motivée, en bonne forme mentale et physique peut s’engager comme bénévole. (dg)

Agenda

Séance d’information de Caritas-Montagnards

En ligne, jeudi 26 juin de 19h à 19h45

Pour les personnes qui pensent effectuer un engagement montagnard. Si cela vous intéresse, vous pouvez vous inscrire à cette séance et déjà poser vos questions sur www.montagnards.ch

Événements

des Caritas régionales

Trouvez votre prochain engagement ici : montagnards.ch

Espresso diplomatique : une dose

bien corsée de politique étrangère

Vous avez de l’intérêt pour les questions de politique étrangère qui dépassent le cadre habituel de la couverture médiatique, mais vous ne voulez pas vous lancer dans des analyses interminables ? Il existe une solution : la Newsletter

« Espresso diplomatique » est une coopération entre le Forum de politique étrangère (foraus), l’Assocation suisse de politique étrangère (ASPE) et Caritas Suisse. Elle propose toutes les deux semaines une petite dose, mais bien corsée, d’analyses de politique étrangère. Caritas Suisse y participe depuis deux ans. Nous sommes convaincus que la politique de développement et l’engagement humanitaire sont des éléments porteurs de la politique étrangère. (sg)

Vous pouvez vous inscrire ici : caritas.ch/espresso-diplomatique

De nombreux événements ont lieu dans plusieurs régions de Suisse. Vous trouvez toutes les manifestations organisées par les Caritas régionales près de chez vous sur caritas-regio.ch/agenda

Plus d’informations sur les positions de Caritas Suisse : caritas.ch/positions

Les jeunes et la justice sociale

Comment sensibiliser les jeunes à la justice sociale ? Comment aborder des sujets de société actuels de manière captivante et interactive en classe ? De nombreux enseignants se posent précisément ces questions. C’est là qu’intervient youngCaritas avec ses offres de formation.

Depuis de nombreuses années, youngCaritas s’engage dans le domaine de la formation. L’objectif est de sensibiliser les jeunes aux thèmes principaux dont Caritas se préoccupe et de soutenir les enseignants dans la transmission des connaissances.

Ateliers sur différents thèmes À partir du secondaire, nous intervenons dans des classes et organisons des ateliers sur les thèmes de la pauvreté en Suisse, la migration et les réfugiés, la coopération internationale ainsi que l’endettement des jeunes. Nous introduisons ces thèmes à l’aide de méthodes interactives, encourageons les échanges, incitons à la réflexion et présentons des possibilités d’action. Pour

ce faire, nous nous basons fortement sur les programmes scolaires et adaptons les contenus à l’âge et aux connaissances des jeunes.

Dossiers pédagogiques pour les enseignants

En outre, nous proposons pour les jeunes des livrets d’information dans lesquels les sujets complexes sont expliqués dans un langage simple. Nous sommes en outre disponibles pour des entretiens dans le cadre de conférences ou de travaux de fin d’études. Nous élaborons des dossiers pédagogiques spécialement pour les enseignants, qui peuvent facilement être intégrés dans leurs programmes. Nous abordons les événements actuels, fournissons de précieuses informations

Tout savoir sur la migration

Du 18 au 21 septembre aura lieu la 12ème édition du week-end MigrAction à Oberarth (SZ), organisé par youngCaritas Suisse, en collaboration avec youngCaritas Zurich. MigrAction est un week-end de formation gratuit sur les thèmes de la migration, de l’exil et de l’asile. Le projet s’adresse aux jeunes de 16 à 30 ans et propose des conférences de spécialistes, des ateliers et des tables rondes. Pour la deuxième fois, des bénévoles de nos organisations partenaires européennes y participeront également, ce qui offrira à tous les participants une magnifique opportunité d’étendre leur réseau.

Informations et inscription : youngcaritas.ch/migraction

de base, des suggestions pour l’enseignement et des idées pratiques de mise en œuvre. Nous vous proposons de télécharger gratuitement toutes ces ressources.

Nous développons constamment notre offre – avec de nouvelles ressources et des approches innovantes, afin de motiver les jeunes à s’engager pour un monde plus juste. (lb)

Plus d’informations sur nos offres de formation (en allemand) : youngcaritas.ch/schule

Discussions animées lors d’une visite de youngCaritas dans une école

Sors de ta zone de confort !

Engage-toi avec Caritas-Montagnards

Réserve ta mission en ligne :

Faire les foins, s’occuper des animaux, nettoyer les écuries ou cuisiner : nous cherchons des bénévoles pour soutenir des familles paysannes de montagne en difficulté.

montagnards.ch

Photo : Franca Pedrazzetti

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