Magazine Arts Martiaux Budo International 290 1 Juin 2015

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« J’ai commis le pire des péchés qu’on peut commettre. Je n’ai pas été heureux. » Jorge Luis Borges

out le monde, dans cette vie, tôt ou tard, atteint son niveau d’inefficacité. Et pas seulement une fois ! Personne ne sait tout, mais même si une telle chose était possible, l’instrument qui gouverne cette arme, la pensée, regarde toujours les choses à travers le prisme des lunettes qu’il porte. Les anciens sages disent que nous sommes des bulles d’énergie, des puissances autonomes, des accumulateurs de forces et de tensions, qui interagissent avec l’environnement. Les informations qui nous parviennent, elles-mêmes chargées, passent à travers le prisme des couches qui constituent notre bulle et avant de sortir, elles se retrouvent devant la même barrière de distorsion. Dans la réception et l’émission de l’information, on peut trouver des polarisations et des mutations, la plus grande partie de ces modifications se produisent, pour le meilleur et pour le pire, dans le traitement, car nous effectuons tous cette opération, en fonction de notre nature et des modèles que nous avons assimilés. Nous voyons une pomme et nous savons ce que c’est, parce que nous l’avons déjà goûtée. Le système remplit automatiquement votre bouche de salive, car il se souvient d’une information positive… même si elle est acide… C’est une simple métaphore de notre incapacité à traiter les choses avec un contrôle complet… Nous faisons ce que nous pouvons ! Et ce n’est pas peu de choses dans un monde fou, si éloigné de la simplicité du biologique, de l’ordre naturel, insérés dans des sociétés et des systèmes tellement éloignés de notre origine et soumis à des pressions immenses comme jamais l’homme ne l’a vécu auparavant. Les processus complexes se basent sur d’innombrables sous-routines simples. Nous pouvons intervenir consciemment dans l’analyse des processus complexes, appliquer notre jugement et notre compréhension à tout cela, mais la plus grande partie du travail se fait « automatiquement » en se basant sur de petites choses que nous tenons pour acquises. S’il n’en était pas ainsi, nous devrions toujours tout traiter et cela provoquerait une usure infinie. Le côté négatif du contrôle est le fantasme de toutepuissance. Cela engendre toujours de la frustration et, finalement, si nous ne modifions pas nos revendications, la dépression. Le côté positif de ce processus est la déception, l’antichambre de la sagesse. Comme des taureaux dans « les arènes » de la vie, nous combattons des « capes » (également appelées « des leurres » en langage taurin), pour découvrir que derrière chacune d’elles, il n’y a rien. La déception est naturelle et positive, elle nous permet de mûrir, de lâcher du lest, de grandir spirituellement. Mais

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« Les pattes des canards sont courtes, mais si vous essayez de les allonger, ce sera douloureux. Les pattes des grues sont longues, mais si vous les raccourcissez, ce sera également douloureux. Ainsi, ce qui est naturellement long ne doit pas être raccourci et ce qui est naturellement court n’a pas besoin d’être allongé. Ainsi, il ne sera pas nécessaire de soulager les peines. Vouloir tout réglementer, c’est porter atteinte à la la nature. » Zhuangzi

quand on est prétentieux à l’extrême, elle fait l’effet d’un rouleau compresseur qui détruit tout, positif ou négatif. La pensée est un outil merveilleux, mais il n’a pas été construit pour avoir le contrôle complet de tout ; un tel exploit est impossible. La lucidité est un trésor rare, mais toujours limitée par la nature, l’apprentissage et la prédisposition momentanée du porteur de ce flambeau. Comme dans le tir à l’arc, nous devons viser le ciel pour atteindre la cible, mais toute flèche qui part de notre arc sera influencée par la force de gravité, le vent et mille autres facteurs. Toujours réussir dans la vie est impossible, ne vous torturez pas pour ça. Non seulement c’est inutile, mais encore c’est négatif, stérile et cela démolit ce qu’il touche, nous laissant voir seulement les mauvaises choses de la vie, et la vie devenue ainsi insipide perd l’huile indispensable qui en fait un mécanisme possible de l’évolution, de transformation et de changement. La lucidité est une tentative, ce n’est pas un état continu et inaltérable. Elle est la cible vers laquelle pointe l’arc ; volontairement vers le haut... oui, mais conscient qu’à ce moment-là, il est plus que probable que nous perdions de vue l’objectif. Il y a dès lors dans tout cela, un acte d’abandon, un saut dans le vide, un acte de foi, en espérant la flèche atteigne la cible. L’individu contrôleur n’est pas lucide, car il ignore l’influence de son individualité et finit par tout interpréter erronément, sectionnant la jugulaire de la vérité dans sa propre prétention. Une telle prétention n’est qu’arrogance déguisée en tentative. La lucidité exige de l’humilité, elle tient compte de l’inefficacité, de l’inévitable erreur et, par conséquent, elle ne culpabilise personne. La compassion en tant que véritable charité commence par soi-même. Les défauts qui rendent humains sont paradoxalement ceux qui nous rendent si efficaces et polyvalents ; assumer la beauté de l’imparfait fait partie de la compassion pour soi-même. Le contrôleur, esclave dans son propre bourbier, ne voit que les erreurs de son entourage, qu’il s’efforce par conséquent à transformer à sa guise. Il va sans dire qu’il devient un dictateur, un accusateur terrible, que même dans ses propres erreurs qu’il acceptera de reconnaître, il verra l’ombre des autres comme ultimes responsables. Ainsi, même si son esprit pourrait être puissant ou son analyse, intelligente, son positionnement personnel l’amènera inévitablement à se tromper. Nous ne pouvons pas être à la fois lucides et contrôleurs. Cela ne signifie pas que nous n’essayions pas d’établir un ordre dans notre vie ! Comme l’a dit Sun Tsu, celui qui fait de nombreux projets a plus de chance de gagner que celui qui n’en fait que quelques-uns. Mais ce même auteur affirme également que « s’il y a quelque chose de mieux que d’avoir un bon plan, c’est bien d’être capable de changer. »


L’effort intelligent, soutenu dans le temps, est magnifique et nécessaire, mais si vous demandez la lune, on ne vous la donnera pas. Au contraire, vous deviendrez des êtres tristes, frustrés, mécontents inutilement. Il n’est jamais trop tard pour inverser le processus, parce que notre programme est si efficace qu’il inclut cette variable. Pour redémarrer le système, il faut aller au début, à l’enfant qui est là quelque part, derrière tous ces machins que la pensée a mis sur lui. Le paradoxe de la connaissance, c’est qu’il lui faut l’oubli, l’abandon, la fluidité pour devenir sagesse ; la véritable huile qui enveloppe tout ce processus est un état d’esprit tempéré, subtilement animé, joyeux comme le sourire d’un vieillard, car celui-ci, dans son contraire, reflète beaucoup plus l’enfant que nous avons pu préserver en nous… et avec lui son innocence, sa capacité à s’admirer, à se surprendre, à fureter. Nous nous tromperons, nous nous retrouverons dans des impasses. Et alors ? C’est normal ! Nous ne sommes pas parfaits ! Redémarrez le programme.

Alfredo Tucci est directeur général BUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO. E-mail : budo@budointernational.com

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Reportage Texte et photos : Salvador Herráiz. 7e dan de Karaté

Les dernières années et la tombe perdue : L’énigme est-elle enfin résolue ? La majorité des karatékas ont toujours pensé que la tombe du Maître Gichin Funakoshi se trouvait au temple Engaku-ji, à Kamakura. Très peu savent que ce qui se trouve là n’est qu’un monument commémoratif en l’honneur du maître et pas sa tombe. Où se trouve donc la véritable tombe de Gichin Funakoshi ? Comment est-elle ? Qui la connaît ? Coïncidant avec le 50e anniversaire de la mort du Maître, le 26 avril 1957, et après de longues recherches, notre collaborateur Salvador Herraïz a trouvé le véritable endroit où repose pour toujours Gichin Funakoshi et le montre en exclusive pour les lecteurs de Budo International. En outre, et à l’occasion de cet anniversair e, il raconte en détail les événements qui entourèrent les dernières années de la vie d’O’Sensei. Un article unique pour un maître unique.


Karaté

G

ichin Funakoshi eut une vie intense, surtout à partir de son arrivée à Tokyo en 1922, mais il fut très triste à la fin de sa vie. Nous allons voyager dans le temps jusqu’à l’époque où la chance commença à lui tourner le dos. L’éclatement de la Deuxième Guerre mondiale représenta un véritable choc pour la population japonaise civile. Le Karaté en général et Funakoshi en particulier souffrirent la perte de nombreux amis et élèves. Mais dans le cas de Funakoshi, les épreuves n’avaient fait que commencer. Gichin Funakoshi vivait le bonheur de son rêve, son dojo Shotokan, érigé en grande partie grâce aux donations obtenues par son ami Kichinosuke Saigo, petit-fils du légendaire Takamori (que les lecteurs reconnaîtront car nous en avons parlé dans un autre article de Budo). Le 29 juillet 1939, le dojo Shotokan fut enfin inauguré. Wado Uemura et Yoshiaki Hayashi, bons amis et excellents karatékas, devinrent, avec Gigo Funakoshi, les instructeurs principaux du

Shotokan. Hayashi était très bon et sa haute stature rendait sa grande technique spectaculaire. Le dojo était essentiellement fabriqué en bois et avait un petit patio à l’entrée, où l’on avait installé deux makiwaras. De là, on pouvait accéder au dojo proprement dit et au domicile qui se trouvait en face. Mais le temps du bonheur était sur le point de prendre fin. Le 10 mars 1945 (beaucoup pensent que ce fut le 29 avril) se produisit la grande attaque de Tokyo. À partir de minuit, commencèrent à arriver 280 bombardiers B29 qui avaient décollé de Guam avec plus de 1600 tonnes de bombes qui furent lâchées sur Tokyo, provoquant la dévastation presque complète de la ville et plus de 100.000 morts. Le dojo Shotokan et la maison de Funakoshi adjacente furent complètement détruits, seule fut sauvée du feu la pancarte « Shotokan » en métal qui dominait l’entrée. Le dojo se trouvait dans le quartier de Zoshigaya, au nord de Tokyo. Il est actuellement impossible de situer l’endroit

exacte. J’ai essayé de le faire et malgré d’intenses recherches, au cours desquelles j’ai même reçu l’aide d’un groupe complet de la police de Tokyo assigné au quartier en question, il me fut impossible d’identifier l’endroit exact. Je suis seulement parvenu à limiter la zone. Il s’agit de petites ruelles, très obscures la nuit, près de la grande artère Mejiro et collées au petit temple de Kishibojin. Mais personne, ni les plus âgés du quartier, ne connaît plus l’endroit exact, qui bien sûr aura complètement changé après 60 ans. Après la catastrophe, le Maître s ’ e n a l l a v i v re a v e c s o n f i l s Yoshitaka, laissant un mot sur ce qu’il restait de porte indiquant sa nouvelle adresse. Les cours pour l e s r a re s k a r a t é k a s d e c e t t e é p o q u e q u i c o n t i n u è re n t d e pratiquer le Karaté furent donnés, après la destruction du dojo, à l’école primaire Takasa Sai Hachi, qui était fermée car on en avait évacué les élèves vers les régions rurales. En réalité, il n’y eut jamais plus de 4 élèves suivant les cours.


Reportage

La tombe familiale à Shuri. Tombe de la famille Funakoshi à Shuri, Okinawa, 1941. De gauche à droite : femme non identifiée (qui pourrait être Tsuru, la fille aînée de Gichin, ou Katsu, la première épouse de Yoshio, fils de Gichin), Uto (deuxième fille de Gichin), Gozei (épouse de Gichin), et de l’autre côté Gichin Funakoshi, Yoshio (deuxième fils de Gichin), Giji (oncle de Gichin), Gichin (cousin de Gichin), Shitzuku (fille aînée de Yoshio) avec devant Yoshihiko (neveu de Gichin) et, tout à fait à droite, Hatsuko (fille aînée de l’oncle Gichin).



Reportage Funakoshi mettait tout son espoir en ce qui concerne le Karaté en Yoshitaka (Gigo), bien qu’il sût que son fils ne pouvait pas vivre très longtemps. Gigo était né en 1906 et à l’âge de 7 ans, on lui avait diagnostiqué une tuberculose qui, d’après les médecins, ne lui permettrait pas de dépasser les 20 ans… et il en avait déjà 39 ! Gigo était le premier assistant de son père depuis la mort prématurée de Takeshi Shimoda en 1934. Gigo travaillait comme technicien de rayons X pour le Ministère de la santé à l’Université impériale, bien que son hobby ait toujours été la photographie. Grâce à cela, nous disposons aujourd’hui de nombreuses photographies de lui avec Egami et Hironishi, des photos qu’il prenait pour la plupart personnellement et grâce auxquelles nous pouvons voir

d’excellentes postures comme celle de Manji Uke. Ce bloc final du kata Pinan Godan, très caractéristique, portait ce nom, Manji Uke, « bloc en svastika », car il avait une esthétique très semblable à la fameuse croix gammée. Gigo, que l’on appelait au dojo Waka Sensei (son père était Ro Sensei), mesurait 155 cm et pesait 55 kg. C’était un très bon technicien, mais il n’était pas très intéressé par le combat libre, d’après ce que racontèrent plusieurs de ses contemporains. Nei Chu So, un élève de Gogen Yamagushi de l’école Goju, lui infligea une défaite sonnante au cours d’un échange entre les deux dojos. Cette même année 1945, Yoshitaka Funakoshi (Gigo) succomba à la maladie qui le harcelait depuis longtemps. Il fut

hospitalisé avec des poumons fonctionnant à peine et on ne sait pas très bien si c’était dû à la tuberculose ou à une leucémie. Il mourut chez lui comme il le souhaitait. On était en novembre 1945 (à peine trois mois après la fin de la terrible Guerre), dans le quartier Yodobashi de Tokyo, à Ochiai, un endroit appelé Green Court. Hironishi, Yoshiaki Hayashi et Wado Uemura, les premiers 4e Dan octroyés par Funakoshi, assistèrent aux funérailles ainsi que les proches, les autres n’ayant pu se déplacer depuis Okinawa. À ce moment-là, cela représentait la plupart des siens, car d’autres pionniers comme Hironori Ohtsuka avaient suivi une autre ligne. Il se rendit alors à Oita, dans l’île de Kyushu, où se trouvait son épouse Gozei depuis qu’elle avait été évacuée d’Okinawa, avant la

Monument en l’honneur de Gichin Funakoshi à Engaku-ji, Kamakura. Devant et à gauche on voit la pierre sur laquelle Nobuhide Ohama mentionne les mérites de Funakoshi. Salvador Herraiz au monument à Funakoshi à Engaku-ji de Kamakura signalant le poème du Maître.


célèbre bataille sanglante au cours de laquelle des milliers de personnes périrent, entre autres quelques karatékas importants. Gozei, son épouse, était une femme bonne, économe et travailleuse, qui jamais ne s’était plainte des rêves les plus fous de Funakoshi. Quand elle était épuisée de tant travailler, Gozei avait coutume de sortir et de pratiquer un kata. Cela lui permettait de reprendre des forces. Gichin avait épousé Gozei en 1888. Mais alors que Gigo était mort il y a peu, un autre coup allait secouer l’âme de Gichin. En août 1947, une attaque d’asthme emporta Gozei. On lui rendit à Oita des funérailles respectueuses, ce qui n’était pas du tout fréquent pour les gens qui n’étaient pas de l’endroit. En réalité, ce dut être la première fois que l’on faisait une telle exception, les gens de l’endroit s’étant pris de beaucoup d’affection pour l’épouse de Gichin. Peu après, Gichin emporta ses cendres pour les amener à Tokyo (où elles

n’arrivèrent pas, car elles furent déposées dans la tombe perdue dont nous vous parlerons). Au cours du voyage en train avec les cendres de Gozein, Funakoshi reçut les condoléances de ses élèves et amis qui se rendaient dans les gares par où le train passait, ce qui l’émut profondément, reconnut-il. Après la mort de Gozei, le Maître s’en alla vivre avec son fils aîné Yoshihide (Giei) qui vivait à Hayashicho, dans le quartier de Koishikawa à Tokyo (où se trouvait le Meiseijuku où Gichin avait commencé à enseigner le Karaté). Yoshihide avait accompagné son père dans son aventure à Tokyo où il dirigea pendant longtemps une teinturerie. Il y forma une famille et eut un fils, Ichiro (plus tard, général de l’armée) et deux filles, Sanae et Kuniko. Son frère, Yoshio, resta à Okinawa et y poursuivit sa vie. Il se maria deux fois (avec Katsu et avec Eshi) et eut rien moins que quatre filles et trois fils. Le troisième fils de Funakoshi, Yoshitaka (Gigo), dont

nous avons déjà parlé, épousa Fujiko dont il eut un fils appelé Yukio. Gichin eut également deux filles, Tsuru et Uto. Ayant souffert tant de revers, Gichin Funakoshi avait intérêt pour la vie. Il était devenu distrait, affligé et fatigué. Quand Harada, aujourd’hui maître de Shotokai, demanda à Funakoshi (avec la recommandation d’Hironishi) de lui enseigner la Karaté, le Maître accepta et commença à lui donner cours dans la maison de son fils Giei. Pendant les cours, Gichin passait la plupart du temps assis en position de Seiza. Mais Funakoshi, petit à petit, commença à renaître de ses cendres. Il retrouva un peu le sourire et redevint amical et moqueur comme il l’avait toujours été. Peu à peu, il se mit à participer aux activités de Karaté et à s’occuper de ses affaires. Il eut en 1950 une réunion intéressante à Osaka avec le maître Kenwa


Reportage

1. Gichin Funakoshi avec son fils Giei et son petit-fils Ichiro (fils de Giei) au cours d’un acte au Kenkojuko Dojo, le 30 novembre 1955. 2. Gichin Funakoshi avec l’une de ses filles et sa famille.


Reportage Mabuni (accompagné de son important élève Ryusho Sakagami et de Ken Sakio, actuel président émérite de Shito Kai, 9e Dan JKF). Il semblerait que la raison de la réunion fut le désir de Funakoshi de voir ses bons élèves Isao Obata et Masatoshi Nakayama étudier avec Mabuni les katas Gojushiho et Nijushiho. D’après Ohtsuka, « Funakoshi était un grand personnage. Il ne buvait pas d’alcool, ne fumait pas et ne manquait pas de respect envers les femmes. C’était le genre de personnes qui ne se faisait pas d’ennemi, mais il n’était pas un bon organisateur. Il manquait d’habileté en tant que leader et avait besoin d’aide pour certaines choses, comme un enfant. » On savait que Gichin Funakoshi se rendait souvent en train à Kamakura. La raison, moins connue, c’est qu’il étudiait, au temple d’Engaku-ji, le zen, son autre passion avec le Karaté. Lorsque Funakoshi avait cessé d’enseigner le Karaté (jusqu’à ce que plus tard un élève le sortît de sa pause), il s’était réfugié dans le zen. Engaku-ji signifie « temple de l’illumination complète », un nom qui provenait du fait qu’au cours de sa construction, on avait découvert un miroir rond en pierre au dos duquel étaient gravés les idéogrammes chinois « Engaku » (prononciation japonaise), représentant la « réalisation parfaite ». Cela se produisit en 1282. On attribue la responsabilité de sa construction au maître chinois Wu Hseng Tsu Yuan, connu au Japon comme Magaku Soguen. Sa fondation fut parrainée par le shogun Hojo Tokimune en commémoration de la défaite de l’invasion mongole qui avait eu lieu

deux années auparavant. Engaku-ji, le plus grand des cinq grands temples zen, est un centre de zazen important depuis l’ère Meiji et deviendra plus tard le centre d’enseignement du fameux Maître Taisen T. Suzuki. Le bouddhisme zen (venant de Chine, comme nous le savons) a été introduit au Japon à la fin du XIIe siècle. Sa simplicité était remarquable et les guerriers samouraïs de Kamakura s’y intéressèrent, tout comme les gens du peuple. Kamakura est l’une des villes les plus vénérées au Japon. On dit que c’est la capitale du zen et ses nombreux temples émaillent le beau paysage de collines qui entoure la ville. Pendant un siècle et demi, entre 1192 et 1333, Kamakura fut la capitale du premier shogunat, quand Minamoto no Yoritomo en décida ainsi. En plus d’une capitale politique, il s’agissait également d’une capitale culturelle et de magnifiques temples d’ascendance zen furent construits. En réalité, Kamakura est le siège de 19 sanctuaires shintoïstes et de rien moins que 65 temples bouddhistes. Pour en citer quelques-uns, il y a les temples Hase Dera, Myohon-ji, Sugimoto Dera (le plus ancien de Kamakura, fondé en 734), Konchoji, Hochi-ji, Jomyo-ji, Jufuku-ji (tous très importants pour le bouddhisme zen), le sanctuaire Hachiman Gu, le Grand Bouddha, une statue majestueuse de 13 mètres de haut… Mais, bien sûr, le temple qui nous intéresse le plus est le temple d’Engaku-ji, situé au nord de la ville, où l’on a toujours dit que se trouvait la tombe du Maître Gichin Funakoshi. Le tremblement de terre de Kanto en 1932, qui par ailleurs détruisit les planches du livre de Funakoshi, détruisit également une

3. Asahisa Shugen (gauche), Kichinosuke Saigo (centre) et Gichin Funakoshi (droite) au temple Engaku-ji de Kamakura. 4. Gichin et son groupe de démonstration qui montra le Karaté devant le Prince Hiro Hito au cours de sa visite à Okinawa. 5. Yoshitaka Funakoshi. 6. Yoshitaka, Gichin et l’épouse de celui-ci, Fujiko. 7. Ken Sakio (leader actuel du Shito Kai), Kenwa Mabuni et Gichin. Funakoshi au stade d’Osaka. Derrière, Ryusho Sakagami et Isao Obata. Bien que, sur cette photo, il n’apparaisse pas, Masatoshi Nakayama était également présent.

partie de ce temple, mais sans le faire disparaître pour autant, car Engaku-ji conserve aujourd’hui encore dans son enceinte 17 de ses plus de 40 temples secondaires. Funakoshi était très influencé par la doctrine zen et par sa discipline austère essentielle, le Shugyo, et cela se reflète dans certains aspects du Karaté. Le numéro 5, par exemple, représenté dans plusieurs aspects de son art martial comme la conservation des cinq Pinnan d’Itosu, les cinq niveaux de Dan utilisé, etc., provenait de l’importance de ce numéro dans le zen. Les périodes de l’enseignement de Bouddha sont au nombre de cinq et les cinq niveaux de maturité que les religions orientales différencient et, plus concrètement, les cinq niveaux de connaissances que considèrent le zen (le bouddhisme en général) et le shinto sont des éléments évidents qui influencèrent Funakoshi dans certaines de ses décisions. Le bouddhisme zen Soto possède cinq degrés d’illumination établis par le maître chinois Tung Shan Liang Chieh (Tozan Ryokai en japonais) et la secte Shingon, bien connue pour ses pratiques avec le feu et l’eau (marcher sur des braises et méditer sous une cascade), est une secte bouddhiste avec cinq initiations. De même, dans le yoga d’origine indienne, il existe cinq degrés. Funakoshi était déjà attiré par le zen lorsqu’il vivait à Okinawa. Dans le parc d’Okunoyama, tout près de l’actuel Budokan d’Okinawa, se trouve le seul bâtiment de la région et il s’agit d’un temple zen. Gichin Funakoshi avait coutume de s’y promener. L’influence du zen sur Funakoshi provenait également de Yamaoka Tessu (1826-1888) qui utilisait déjà l’expression « le vent

8. Wado Uemura, Yoshiaki Hayashi et Yoshitaka Funakoshi, les trois grands amis et techniciens du Shotokan. 9. Gichin à côté de Yoshitaka (qui a sur ses genoux son fils Yukio). 10. Funérailles de Yoshitaka Funakoshi. Devant, nous pouvons voir son frère Giei (avec des lunettes), sa mère Gozei, son père Gichin Funakoshi, son fils Yukio tenant son portrait, son épouse Fujiko et ses sœurs. Derrières d’autres parents et amis, parmi lesquels se trouvaient ses très grands amis Wado Uemura et Yoshiaki Hayashi, deuxième à gauche tout en haut. 11. Emilio Bruno et Isao Obata au monument à Funakoshi à Engaku-ji, Kamakura.



Reportage dans les pins » dans ses cours à l’école Itto Ryu (« une épée »). Pour lui, l’expression symbolisait « éviter le Ki de l’adversaire ». À Okinawa, il existe un autre Engaku-ji. Il s’agit du temple principal de la secte bouddhiste Rinzai. Il fut construit par le roi Sho Shin (deuxième dynastie Sho) en hommage à ses ancêtres et spécialement à son père, le précédent roi Sho En, enterré là. Cet autre temple homonyme fut construit entre 1492 et 1495. En 1933, l’endroit fut déclaré Trésor national. Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, durant la bataille d’Okinawa, une grande partie de ce temple fut détruite. En 1968, on reconstruisit ce qu’il fallait et en 1972, le temple fut déclaré Endroit historique national par le gouvernement japonais et Bien culturel par la préfecture d’Okinawa. Funakoshi avait également coutume de s’y rendre souvent. Funakoshi allait depuis de nombreuses années (des temps plus heureux) au temple Engaku-ji, mais la fréquence de ses visites augmenta après la disparition du Shotokan et la mort de Gigo et de Gozei. On raconte même que c’est là, à Engaku-ji, que Funakoshi aurait décidé de changer le kanji Todo pour celui du Karaté. Il adorait bavarder avec l’abbé du temple, Furukawa Gyodo. À Engaku-ji, Funakoshi réfléchit beaucoup sur le Karatédo et le Budo en général, trouvant beaucoup de réponse à travers le zen. Funakoshi parvint à tranquilliser son esprit dans le zen d’Engaku-ji. Dans les moments de grande tristesse, Funakoshi trouva la paix dans cet endroit qu’il adorait et commença à accroître la fréquence de ces voyages qui finirent par être quotidiens. Funakoshi maintint presque secrète sa pratique du zen à Engaku-ji. Cette facette de lui n’était pas très connue lorsqu’il était en vie. On la découvrit lorsqu’un moine qui étudiait dans le temple révéla que le Maître Funakoshi avait coutume de s’y rendre tous les jours pour s’y asseoir et méditer. Jusqu’alors, le zen paraissait être seulement un passe-temps pour Funakoshi et non une passion à laquelle il consacrait

tant de temps. Funakoshi se fit également de bons amis parmi les moines zen. Shigeru Egami fut fidèle à Funakoshi jusqu’à la fin, il fut très proche de lui les derniers temps. L’incident qui avait eu lieu des années avant entre eux au dojo Shotokan était complètement oublié. Egami s’était alors opposé à ce que Funakoshi octroie la ceinture noire à un jeune de 17 ans qui était le fils de Shimizu, l’un des premiers élèves que Funakoshi avait eu au Meiseijuku. Il semblerait que Gichin, offensé, fut sur le point de frapper Egami. Yoshitaka l’évita en s’interposant, ce qui lui valut que son père l’envoyât voler. Gichin était quelqu’un de très joyeux qui ne se fâchait ou ne s’attristait presque jamais. Ce fut là une exception. Shigeru Egami s’occupa personnellement d’accompagner et d’aider au maximum Gichin au cours de ses derniers jours. Il est vrai, qu’à part la famille proche, presque personne ne s’occupa du célèbre maître. De fait, quand la maladie d’estomac d’Egami s’aggrava et qu’il fut opéré, aucun autre karatéka de niveau ne le remplaça. Dommage ! Fin mars et au cours du mois d’avril 1957, Gichin avait tellement peu d’énergie qu’il se sentait incapable de bouger. Il est mort le 26 avril 1957 à 8h45 exactement. Au moment de sa mort, Egami se trouvait près de lui au bord de son lit. Les funérailles de Gichin Funakoshi ne se passèrent malheureusement pas comme l’auraient souhaité tous les passionnés et élèves de l’art d’Okinawa qu’il introduisit au Japon et de là, dans le reste du monde. Au cours de la préparation des funérailles affleurèrent les désaccords entre les deux grands groupes de sa lignée, la JKA et la Shotokai. Pour Giei, son père n’avait aucun rôle représentatif à la JKA, il ne voyait donc pas pourquoi celle-ci devait se charger d’organiser un acte aussi important. La JKA avait été officiellement constituée le 1e mai 1949 et le 1e avril 1955, Funakoshi avait assisté à l’inauguration du premier dojo de la

JKA au Kataoka Center à Yotsuya. L’organisation Shotokai existait déjà, mais à l’occasion des funérailles du Maître, elle prit plus d’importance et avec elle, Hironishi, Egami et Yanagisawa. L’organisation Shotokai se caractérise, entre autres, par le fait de n’avoir jamais octroyé un grade supérieur au 5e Dan, par respect pour ce que Funakoshi avait indiqué. Harada, Oshima et Hironishi avaient ce grade. Egami,


Plaque gravée avec tous les noms de la famille Funakoshi dont les restes se trouvent là, ensemble.

en revanche, était 4e Dan car il n’avait pas accepté le 5e Dan que la JKA lui avait offert durant la courte période pendant laquelle il avait fait partie de cette organisation. Hironichi était plus longtemps à la JKA, mais il avait également fini par l’abandonner. Hironichi, quant à lui, enseignait le Karaté à l’Université de Chuo, un club qui, bien qu’appartenant à l’école Wado Ryu, était passé au Shotokan en 1940.

Le fait est que les deux groupes, dirigés dans le cas de la JKA par Masatoshi Nakayama et dans le cas du Shotokai par Motonobu Hironishi, Shigeru Egami et son élève Yanagisawa, ne pensaient pas la même chose en ce qui concerne les katas Taikyoku. Bien qu’aujourd’hui encore ces katas élémentaires soient acceptés et pratiqués par la plupart des groupes de Karaté issus de Funakoshi, à cette époque ils n’étaient pas

acceptés par la JKA que Nakayama Sensei dirigeait déjà dans la pratique (avec le temps, ils seront acceptés… mais ce sera trop tard). La JKA était appuyée par les universités de Keio, Takushoku et Hosei et le Shotokai par celles de Seijo, Gakushuin, Noko, Chuo et Sensehu. L’université de Waseda était un cas particulier. Elle était en effet prise entre deux feux car elle n’avait pas appuyé officiellement l’organisation des funérailles, mais



En haut : Salvador Herraiz à côté de la véritable tombe de Gichin Funakoshi. En bas : Salvador Herraiz et le moine Mochizuki, gardien dans l’ombre des restes de Gichin Funakoshi.

son responsable des sports, M. Ohama, à niveau personnel et par amitié pour Funakoshi, s’était occupé de coordonner les actes. Finalement, les funérailles de Gichin, célébrées le 10 mai, furent organisées par Yoshihide Funakoshi et par Shigeru Egami et Motonobu Hirohishi, autrement dit le fils aîné de Funakoshi et les leaders du Shotokai. Au cours des funérailles, on pendit presque tous les drapeaux des dojos de l’école de Funakoshi, mais pas tous. En effet, la JKA, l’université de Takushok, l’université de Keio et l’université d’Hosei ne permirent pas que leur drapeau soit présent en signe de protestation contre, d’après eux, l’insensibilité du Shotokai. Pour ces derniers, cette action fut considérée comme une insulte et un manque de respect à la mémoire du maître Funakoshi et à sa famille, représentée spécialement au cours des actes par son fils aîné Yoshihide. Le Shotokai demanda à Nakayama Sensei et à la JKA de présenter des excuses. Peu après, une tentative de réconciliation eut lieu, mais elle échoua. Nakayama alla voir Hironishi pour l’inviter à faire partie de la JKA, mais Hironishi n’était prêt à considérer la proposition que si Nakayama présentait préalablement ses excuses à la famille Funakoshi pour son attitude durant les funérailles et s’il acceptait les katas Taikyoku en tant que partie légitime du Karaté de Funakoshi. Mais Nakayama voulait le processus inverse, c’est-à-dire qu’Hironishi intègre d’abord la JKA et ensuite, une fois à l’intérieur, qu’il communique ses idées et ses propositions. Il n’y eut pas d’accord, les choses restèrent là où elles en étaient, mais en plus, les relations entre les deux groupes empirèrent, car les partisans du Shotokai, surtout, ne pardonnaient pas l’affront de la JKA au cours des funérailles du Maître. De fait, le leader du club de Karaté de la puissante université de Chuo, non seulement refusa de s’unir à la JKA quand elle le lui demanda (comme le firent beaucoup de groupes), mais encore ne voulut rien savoir de cette organisation qu’il qualifia de groupe stupide. Étant donné la manière d’être de Gichin Funakoshi, conciliatrice, humble et sensée, les temps

immédiatement postérieurs à sa mort ne furent pas les plus conformes à son esprit, ses désirs et à ce qu’il méritait. Quel dommage ! Le 21 juin de cette même année 1957, fut organisée une grande cérémonie pour commémorer la vie de Gichin. Elle eut lieu au stade Ryogoku et 20.000 personnes y prirent part. Kishinosuke Saigo et le fils de Jigoro Kano, Risei, réalisèrent leurs offrandes en souvenir de Funakoshi, puis les clubs de plus de 20 universités et les leaders du Wado, Goju et Shito Ryu offrirent des démonstrations de Karaté. Kanazawa et Mikami firent un combat qui, comme on le sait, allait se répéter peu après dans une compétition sportive. Gozo Shioda, maître d’Aïkido, participa également à cet hommage. Pour les karatékas intéressés par l’histoire et la philosophie du Karaté, le plus intéressant d’Engaku-ji, ce n’est pas le Shariden (pavillon des reliques), dans le petit temple de Shozokuin (par ailleurs d’une grande beauté), c’est le monument à la mémoire du Maître Gichin Funakoshi que l’on construira plusieurs années après. Kamakura, considérée comme une ville depuis relativement peu de temps (1939), est en réalité un petit bourg, comparée aux autres, et compte environ 170.000 habitants pour une superficie de 40 km2. J’ai beaucoup aimé la ville. Je l’ai découverte lors de ce voyage, je n’y étais en effet jamais allé. J’y ai même découvert un vieux magasin plein d’armes orientales, certaines assez anciennes, et j’en ai emporté quelques-unes chez moi. Je ne vous raconterai pas toutes les péripéties par lesquelles j’ai dû passer pour qu’on ne me les réquisitionne pas. Le monument à la mémoire de Gichin Funakoshi fut érigé par l’organisation Shotokai le 1 décembre 1968. Sa conception fut le fait de Kenjo Ogata et inclut des calligraphies de Funakoshi lui-même et d’Asahisa Soguen (1891-1979), l’abbé du temple. L’une des inscriptions est mondialement connue : « Karaté ni sente nashi » (Il n’y a pas de première attaque en Karaté). À côté de ce précepte de Funakoshi, on a également gravé le poème que Gichin écrivit, au cours de son voyage en bateau à Tokyo pour la démonstration à

Ochanomizu en 1922, et qui dit ceci : « Sur une île de la Mer du Sud, a été transmis un art exquis. C’est le Karaté. À ma grande peine, l’art est en décadence et sa transmission fragile. Qui s’engagera à la tâche monumentale de restauration et de ressuscitation ? Je dois moi-même entreprendre cette tâche, qui donc sinon ? Je le jure devant le ciel bleu. ». Quand en 1916, puis en 1922, il se rendit à Tokyo avec son rêve en tête, c’était (malgré quelques retours sporadiques) pour un voyage sans retour. Évidemment, d’autres maîtres de Karaté très importants ont existé dans l’histoire. Et avec, probablement, un plus grand niveau technique que Funakoshi. Il l’a lui-même reconnu et fait comprendre à travers certains actes et Shinken Taira, Hironori Ohtsuka ou encore Kenwa Mabuni l’ont également laissé entendre à certaines occasions. Mais il faut reconnaître que c’est Funakoshi qui a fait le plus pour la connaissance générale et le développement mondial de notre art martial, tout comme c’est lui sans doute qui l’imprégna de l’auréole mystique qui doit l’accompagner. À côté de la partie principale du monument à Engaku-ji, une autre pierre gravée contient une inscription de Nobuhide Ohama qui lui rend hommage dans les termes suivants : « Gichin Funakoshi, Sensei de Karaté-do, né le 10 juin 1970 à Shuri, Okinawa. À l’âge de 11 ans, il commença à étudier le To Te Jutsu sous la direction d’Anko Azato et d’Anko Itosu. Il le fit diligemment et en 1912 devint président de l’Okinawan Shobukai. En 1922, il s’installa à Tokyo et devint un professeur professionnel de Karaté-Do. Il consacra sa vie entière au développement du Karaté-Do. Il vécut 88 ans et laissa ce monde le 26 avril 1957. Réinterprétant le To Jutsu, le Sensei développa le Karaté-Do sans lui faire perdre sa philosophie originale. Tout comme le Bugei (les arts martiaux classiques), le Karaté cherche le Mu, l’illumination, pour se purifier et obtenir une pensée vide, transformant le Jutsu en Do. À travers ses fameuses paroles « Karaté ni sente nahshi » (Il n’y a pas de première attaque en Karaté) et « Karaté wa kunshi no bugei » (Le Karaté est l’art martial des gens intelligents), le Sensei nous a aidé à


Karaté mieux comprendre le terme de Jutsu. Dans un effort pour commémorer sa vertu et sa grande contribution au Karaté-Do moderne en tant que pionnier, nous, ses loyaux élèves, organisons le Shotokai et érigeons ce monument à Engaku-ji. « Kenzen Ichi » (Le poing et le zen sont la même chose, ils sont un). La paix que l’on respire à Engakuji est évidemment impressionnante et invite à la pratique d’un Karaté différent. La famille Asai, du Shotokan, avait coutume de dire qu’elle aimait se retrouver entre les arbres de Kamakura. Pour eux, le Chi de l’esprit entrait dans le tronc des arbres et y restait pendant la nuit. Actuellement, certains instructeurs âgés de la JKA ont coutume de prendre part à une cérémonie annuelle au cours de laquelle on réalise devant le monument des techniques de Karaté, des lectures et des discours, avec l’aide des élèves invités. Ma croyance, et celle de beaucoup, que cette enceinte de Kamakura était celle qui contenait la tombe et les cendres du Maître Gichin Funakoshi, fut détruite, il y a quelques années, lorsque j’appris que sa vraie tombe n’était connue par presque personne et qu’elle n’était donc pas visitée par respect (indépendamment des écoles) pour celui qui fut le principal père de l’évolution géographique de Karaté,

de l’île principale d’Okinawa dans tout le Japon et ensuite en Occident. Le véritable endroit où repose le Maître Gichin Funakoshi est tout autre, très différent et se trouve à plusieurs kilomètres de distance. Mes recherches, très compliquées malgré certaines pistes du maître Harada, me poussèrent à délimiter la zone petit à petit. Je me souviens que j’ai même utilisé une fois une équipe de la police japonaise pour exploser la zone « suspecte » et que cette

« Mais pour en revenir à mes recherches, après avoir réduit les possibilités à deux endroits séparés de 30 kilomètres, j’ai finalement trouvé de ce que je cherchais. J’avais enfin mis le doigt sur l’endroit exact. ! »

équipe m’aida le mieux possible. Le Bureau des relations internationales de Yokohama me donna également un coup de main que j’ai beaucoup apprécié. Et un ami de l’ambassade du Japon m’aida également, mais malgré sa bonne volonté, ses résultats furent erronés. Finalement, mes recherches me conduisirent à un autre endroit, très différent. Les autorités du temple confirmèrent, après avec vérifié qu’en réalité, je le savais déjà, que la tombe de la famille Funakoshi se trouvait sur ses terres. Il ne restait plus qu’à trouver le temple, car dans cette région du Japon il existe des dizaines et des dizaines de temples, beaucoup d’entre eux tout petits et méconnus, y compris pour les habitants de la région. Je me suis souvenu que le Maître Fumio Demura était de Yokohama et je lui ai donc demandé de m’aider, mais… dans ce cas, ce lui fut impossible, me dit-il, du fait précisément de la grande quantité de petits temples dans la région. Je n’allais cependant pas me rendre pour autant… Cela m’a toujours paru un thème intéressant, corriger l’erreur historique qui existait depuis les années 50 sur l’endroit où repose le Maître Funakoshi. Bien que, comme le savent les lecteurs, j’appartienne à l’école Wado Ryu, à laquelle techniquement je me consacre (mais les influences logiques des autres écoles me paraissent

TOMBE VÉRITABLE DE GICHIN FUNAKOSHI NOM

PARENTÉ

AVEC

GICHIN

Shoto Gichin Funakoshi Gozei Esposa de Gichin Yoshihide (Giei) Hijo mayor de Gichin Fuku Esposa de Giei Ichiro Hijo de Giei Daisuke Hijo de Ichiro Akiko * Esposa de Ichiro

DATE

DE LA MORT

26 avril 1957 4 août 1947 2 mars 1961 10 novembre 1968 10 août 1996 10 novembre 1968

ÂGE 89 ans 71 ans 71 ans 66 ans 2 aans

*Akiko Funakoshi, l’épouse d’Ishiro Funakoshi vit toujours actuellement, mais son nom est gravé sur la tombe où elle reposera après sa mort à côté de son époux et de son jeune enfant.


Reportage

DESCENDANTS DE GICHIN FUNAKOSHI GICHIN

GOZEI

YOSHIHIDE (GIEI)

TSURU

FUKU

MORITA

YOSHIO

SANAE

iCHIRO

KUNIKO

SHITZUKU

YOSHIKAZU

KITAGAWA

AKIKO

SAKAI

MORITA

KAZUKO

NOBUKO

ATSUYA

DAISUKE

ESHI

KATSU

MICHIO

UTO

YOSHITAKA (GIGO)

HIRASHIKI

FUJIKO

YOSHIYUKI

SADAKO

KIMIKO

HIDEKO

Adoptado

NAKAGAWA

OZAWA

NIKI

YUKIO

KENJI

enrichissantes pour moi et mes élèves), le Maître Funakoshi m’a toujours paru être quelqu’un à qui nous devons tous beaucoup. Il a beaucoup souffert dans la vie et faire connaître le Karaté était son rêve, un rêve qu’il réalisa au-delà de ce qu’il aurait pu imaginer. Il ne faut pas oublier d’autre part, que Funakoshi fut l’un des trois experts (et même le premier d’entre eux) qui enseigna le Karaté au créateur du Wado Ruy, Hironori Ohtsuka. Les deux autres furent Choki Motobu et Kenwa Mabuni. J’éprouve pour tous les trois un grand respect (ainsi que pour les anciens maîtres de Karaté… et pour presque toutes les personnes). La relation de Gichin avec ces maîtres était inégale. Il avait un respect évident et admirait Mabuni (il envoya son fils Yoshitaka étudier avec lui) et une admiration technique et une bonne amitié avec Ohtsuka (qui diminua en partie avec la jalousie de Yoshitaka). Avec Motobu, la chose était différente. Bien qu’une relation discrètement correcte existât entre les deux, Choki Motobu manifestait une antipathie évidente pour Funakoshi. Il y avait deux raisons principales à cela : l’une, l’opinion contraire que tous deux avaient en ce qui concerne la pratique du combat

libre et l’efficacité des techniques et l’autre, le fait que dans un article du magazine Kingu en septembre 1925, à propos des exploits de rue de Motobu, les responsables se trompèrent et utilisèrent le visage de Funakoshi pour l’un des dessins d’illustration. Mais pour en revenir à mes recherches, après avoir réduit les possibilités à deux endroits séparés de 30 kilomètres, j’ai finalement trouvé de ce que je cherchais. J’avais enfin mis le doigt sur l’endroit exact. On accède au temple en grimpant une pente courte, mais très escarpée, après avoir abandonné la route parcourue à pied depuis le petit village où nous a déposé le train. À gauche des bâtiments du temple, il y a un petit cimetière dont une partie grimpe sur la colline. En face de lui et en haut, face à quelques tombes, un bosquet de bambou d’une grande beauté nous montre les troncs que cette plante est capable de développer en très peu de temps si les conditions sont appropriées. Au début, j’ai essayé de trouver la tombe par moi-même, mais finalement, j’ai eu besoin de toute l’aide possible. Le moine chargé du temple et de son cimetière m’a reçu, accompagné de son épouse.

Il s’agit de Benshu et Shokou Mochizuki. Il m’a généreusement aidé et a traduit pour moi tous les noms gravés sur la pierre tombale (tous des proches de la famille de Gichin). En réalité, je connaissais déjà ces noms, mais sa traduction m’a permis de les confirmer. Les cendres de Funakoshi avaient enfin été unies à celle de son épouse Gozei. Après avoir été tant d’années séparés par la distance géographique et les circonstances, ils étaient enfin réunis dans un paisible petit cimetière, à l’intérieur des terres d’un temple bouddhiste retiré. Presque pas de fleurs, ni de visites… Funakoshi repose bien loin de la célébrité, dans une tombe perdue, cachée, secrète et intime. L’endroit de la tombe fut choisi pour la grande amitié qui unissait Funakoshi à celui qui occupe la tombe contiguë. Le couple Moshizuki a une école de bouddhisme dans le temple qu’il dirige. Ils m’ont raconté, enchantés et très fiers, que l’un des grandspères du couple était ami de Gichin. Ils nous ont comblé d’attention et paraissaient n’avoir pas envie de nous voir partir le moment venu. Il me fut également difficile de m’éloigner de cet endroit. Quand j’étais sur le point de découvrir la véritable tombe de


Karaté Fuankoshi, j’avais en tête l’idée de partager et de faire connaître l’endroit exact, car cela pouvait intéresser beaucoup de personnes de la lignée de Funakoshi. Mais une fois dans cet endroit sacré, mes idées s’éclaircirent et j’ai senti que Funakoshi était bien tranquille ici, dans ce havre de paix, éloigné de toute agitation importune et qu’il valait peut-être mieux ne pas révéler l’endroit exact. Si certains souhaitaient vraiment visiter l’endroit, je pourrais en privé leur donner les indications opportunes, mais… sans un folklore hors de propos. Il m’a toujours paru juste de rendre hommage aux grands maîtres disparus (je l’ai également fait quand ils

étaient en vie pour ceux que j’ai connus). J’ai connu la plupart des importants maîtres de Karaté encore vivants, dans leurs dojos, chez eux, dans leur ambiance, mais les tombes peuvent également être intéressantes, car ce sont des endroits où, si l’on a assez de sensibilité, on peut sentir l’esprit de ses habitants et fusionner avec leur énergie. Je me souviens avoir passé, il y a 20 ans, de longs moments sur la tombe du Maître Hironori Ohtsuka. Il y en eut d’autres ensuite (Nakayama Masatoshi, Oyama Masutatsu, Sasakawa Ryoichi…) que je présenterai peut-être un jour aux lecteurs. Napoléon disait : « Il est bon d’ouvrir parfois les tombes pour converser avec les


Reportage morts. » Et cela ne veut bien sûr pas dire que je ne prête pas aux vivants l’attention qu’ils méritent. Je dois dire que mon objectif n’est pas d’écrire des articles, des livres, etc. Mon principal objectif, c’est d’explorer les profondeurs et les curiosités du Karaté, comme un complément intéressant pour ma pratique. Ensuite, je partage ces recherches avec d’autres que cela pourrait intéresser. Ce n’est pas le but ultime, mais une conséquence postérieure secondaire. Je ne fais pas ces recherches pour écrire, je le fais pour le plaisir de connaître les choses en profondeur. Ensuite, pour que ces recherches soient plus profitables… je les partage. Que les lecteurs ne m’en veuillent pas de ne pas révéler l’endroit exact de la véritable tombe de

Funakoshi Sensei. Il semble que le désir de la famille soit de ne pas en faire un endroit trop visité. Mon ami Yumiko m’expliqua que les Japonais croient, parfois peut-être avec raison, que les visiteurs ne vont pas respecter suffisamment l’endroit du repos éternel, ils se résistent donc à révéler celui de certains personnages. Je crois que ce problème cependant ici n’existerait pas étant donné le peu d’intérêt que ces thèmes suscitent chez les karatékas actuels, y compris les maîtres et les hauts grades, mais quoi qu’il en soit, je respecterai cette manière de penser. J’aimerais terminer avec une phrase de Thomas Campbell qui dit : « Vivre dans les cœurs que nous laissons derrière nous, c’est ne pas mourir. »

En haut : En-tête de la tombe de Gichin Funakoshi. En bas : Mochizuki, le moine du petit temple bouddhiste où repose en réalité Gichin Funakoshi.




SELF DEFENSE ANTI AGRESSION POUR LES FEMMES METHODE NOVATRICE DU SELF PRO KRAV « De plus en plus de femmes cherchent à savoir se défendre » La crainte et la peur constituent-elles le ferment de la self défense ? N’est-ce qu’un phénomène passager à vocation seulement commerciale ? Est-ce encore, tout comme le disent certains penseurs de salon, que le sentiment d’insécurité crée cette appréhension de l’agression. Autrement dit les affres de la société et son cortège médiatique ne sont-ils pas à l’origine de cette gangrène d’auto défense ? Qui détient la vérité si vérité existe en la matière. De toute façon, soyons très pragmatique et traitons ce mal, plus ou moins présent chez nombre de femmes qui en subissent des effets secondaires (insomnies, peur de rester seules chez elles, de sortir le soir ou de se rendre dans certains lieux, nausées, manque de confiance, et la liste est encore longue).

aste sujet donc, sinon gageure, que de vous présenter et de vous donner envie d’apprendre la Self Féminine issue du Self Pro Krav ou SPK. Mon intention n’est pas de l’aborder d’un point de vue philosophique, psychologique ou conjoncturel mais de rester dans le réalisme des agressions communes dont peuvent faire l’objet les femmes. Force est de constater, dans un souci de vérité et sans aucune discrimination, qu’il existe une différence notoire entre les qualités physiques des hommes et des femmes. Cette différenciation joue-t-elle en défaveur du genre féminin ? Certes, ces dernières sont moins machistes et donc plus conscientes de leurs possibilités ainsi que de leurs limites. En d’autres mots plus réalistes face au danger. Par ailleurs, pour se sortir d’une agression violente, elles ont moins de scrupules pour riposter sur les zones génitales de l’homme, pour gifler ou pour mordre. Atout ou handicap, la question ne se pose plus au moment de l’agression et toute théorie en la matière est superflue. Soyons donc seulement réalistes face au danger de la rue et de la brutalité des agressions. En général, les femmes ne se font pas agresser de la même façon qu’un homme car les motivations sont souvent différentes. Les agresseurs s’en prennent beaucoup plus à sa personne en tant

V


Self-dĂŠfense


qu’objet de désir et de convoitise pensant qu’ils sont en supériorité physique pour y parvenir. La femme n’est pas aussi faible que l’on peut le penser et elle est sans doute plus déterminée qu’un homme. De plus, elle dispose d’atouts physiques inhérents à son sexe qu’elle doit savoir utiliser s’il faut se sortir d’une situation périlleuse. Il ne leur reste plus qu’un entraînement réaliste, à base de mises en situation, pour les préparer à se sortir d’un mauvais pas. Mais il faut être honnête en vous prévenant que la méthode n’est pas une recette miracle, genre botte de Nevers, et que grâce à elle, les femmes vont devenir invincibles. Rien n’est jamais sûr, même si l’on est un expert ou un champion en sports de combat, car on ne peut p r é v o i r

l’impondérable ni dominer les aléas. Restons donc modeste, car la fuite, sans perdre l’honneur, restera la première et l’ultime solution à privilégier mais, lorsque cette optique sera impossible, la méthode pourra alors être utile. Pour le Capitaine Jacques Levinet, fondateur du Self Pro Krav, module féminin, et auteur d’un livre sur la méthode, que se passe-t-il lorsqu’une agression est imminente ? Cette phase est capitale pour la marche à suivre. Sa juste appréciation déterminera le succès ou l’échec de la mise en pratique de notre méthode. Mais comment arrive-t-on à jauger une situation de stress ? Il faut exercer notre esprit à une gymnastique cérébrale relativement simple en se posant les questions suivantes pour gérer la crise : Pourquoi ? Quand ? Où ? Comment ? Combien ?

Motif de l’agression L’agresseur exige de l’argent ? Si le danger de perdre la vie est important,


Self-défense mieux vaut céder tout en prenant la peine de recueillir le maximum d’indices de description pouvant le confondre ultérieurement. S’il s’agit d’une agression sexuelle, votre honneur, mais jamais votre vie, vaudront la peine que vous ne vous laissiez pas faire. Enfin, en cas d’acte de violence gratuite, le degré de dangerosité vous fera pencher dans l’action ou la fuite si les risques de séquelles sont trop grands.

Moment de l’agression La scène peut se passer de jour, auquel cas la visibilité vous permettra de mieux identifier le ou les agresseur(s) (physique, nombre, etc.), ainsi que les issues de sortie opportunes. Au contraire, si elle se déroule la nuit, inutile de dire que vous n’aurez pas autant d’informations que dans le premier cas, mais le timbre de voix de l’agresseur sera un élément non négligeable. Les conditions atmosphériques plus ou moins difficiles (pluie, neige, vent, chaleur) jouent également un rôle du fait, par exemple, d’une chaussée glissante ou d’une chaleur étouffante, notamment en cas de course poursuite. Nous développons des entraînements dans la semi pénombre ou dans une situation


de fatigue pour s’habituer à ces circonstances particulières.

Lieu de l’agression Si la scène se passe en milieu ouvert (voie publique), il vous sera peut-être possible, mais sans aucune certitude car la lâcheté est de mise dans ces cas, de compter sur l’entourage immédiat par des cris dûs à l’extériorisation de votre rébellion. En revanche, si le scénario se déroule en milieu fermé (appartement, endroit privé), vous devrez uniquement compter sur votre force intérieure et votre lucidité pour vous sortir de ce mauvais pas. La scène peut également se dérouler dans un endroit sensible (cité, stade, manifestation) ou dans une zone à risque (grande surface, zone commerciale). Dans ces cas-là, le mouvement de foule et la multitude des agresseurs seront à prendre en compte. Ce genre de situation exige plus de méfiance et de flair, la bravoure n’étant pas l’apanage des témoins des délits.

Atmosphère de l’agression Il faut s’habituer à la configuration environnementale du lieu de l’agression. Un endroit désert vous obligera à avoir une vue ample à 360° pour vous appuyer sur un élément anodin (sable, eau, bout de bois, pierre, chaise…) qui pourrait vous aider à riposter. La foule, à défaut de vous épauler, peut vous abriter et vous soustraire à l’assaillant. La prise en compte de la dangerosité apparente du ou des agresseurs (armes à feu ou armes blanches) constitue aussi une des clés du « Comment ? ». Enfin, les issues de secours seront toujours votre principale préoccupation pour entreprendre une fuite.

Auteurs de l’agression Le nombre d’attaquants est déterminant pour se positionner à défaut de pouvoir s’enfuir. Vous devrez vous placer toujours aux extrémités du groupe pour entamer une première riposte pour faciliter votre fuite dès

que possible. Savoir décrire son ou ses assaillants est aussi un volet de l’entraînement du Self Pro Krav Féminin, fort utile pour retrouver le ou les auteur(s) du délit et commencer à réparer votre préjudice moral et physique. Le schéma type de nos exercices commence par la détermination du sexe, du type ethnique, de l’âge apparent, de la taille, de la corpulence, de la couleur et de la coupe de cheveux, des signes particuliers (crâne rasé, barbe, moustache, démarche), des vêtements et de leur couleur, du port de lunettes de vue ou de soleil, du timbre et de l’accent de la voix, ainsi que d’un langage particulier. À cela, il faut ajouter la direction et le moyen de fuite du ou des agresseurs. Pour le fondateur du Self Pro Krav ou SPK, l’agression commence souvent par une phase brutale d’insultes ou de commandements. Un dialogue inévitable s’instaure alors. C’est ce rapport que nous mettons en place, dans nos cours pour habituer les femmes à cette problématique qui s’articule autour des points suivants : respiration, langage, mensonge, intonation de la voix.

La respiration Sans une respiration maîtrisée, pas d’action possible. On ne respire pas de façon naturelle dans les cas de violence. Notre discipline privilégie la respiration abdominale, qui permet de centraliser son inspiration dans la région du ventre, afin de gérer son stress et de ramener l’énergie vers le sol. La finalité est de « coller au sol » et de puiser l’énergie tellurique, au lieu de ventiler l’air par les poumons (respiration pulmonaire) ce qui provoque une perte d’équilibre et de réactions.

Le conseil de l'expert Voici la respiration à adopter en cas d’agression : inspiration longue pulmonaire par le nez bouche fermée, blocage abdominal de l’air bouche ouverte, expiration lente abdominale par la bouche lors de la phase dialogue, expiration sèche par la bouche sur le temps de la riposte, relâchement et reprise de l’inspiration pulmonaire, pour une ventilation maximale, une fois le danger éloigné ou pendant la fuite. L’entraînement permet d’y arriver progressivement, et




Self-défense les résultats sont spectaculaires, notamment au niveau de la confiance. A contrario, une mauvaise respiration réduit le champ visuel de la victime : c’est l’« effet tunnel », bien connu des professionnels. On ne maîtrise plus son corps, on ne saisit plus les opportunités de la fuite ou de la riposte, on focalise son esprit. Le résultat est un immobilisme annihilant toute volonté d’agir. Notre méthode aide considérablement les femmes, en général plus douées que les hommes pour les changements de rythme respiratoire. Une mauvaise respiration est donc synonyme de vision rétrécie, de déséquilibre et d’impuissance. Une crise affole le souffle et induit l’affolement.

***Des stages réguliers pour les femmes et des formations fédérales pour devenir instructeur sont assurés par l’expert au sein de la Fédération International de Self Défense et de Police Training Jacques LEVINET (AJL). ***Un coaching personnalisé et une formation en ligne en plusieurs langues par le Capitaine Jacques Levinet est également disponible sur demande. Mail-contact@academielevinet.com Site web – www.selfdefensepourlesfemmes.com Tél. +33.467.075.044


Le DVD «Krav Maga Recherche et Développement» est né de la volonté de 4 spécialistes du Krav Maga et des sports de combats, Christian Wilmouth et Faustino Her nandez, Dan Zahdour et Jérôme Lidoyne. Ces derniers sont à ce jour à la tête de plusieurs clubs et d’un groupe d’une vingtaine d’instructeurs et moniteurs multi-disciplines allant du Krav Maga au MMA. Ce DVD n’a pas pour but de mettre en avant, ni une nouvelle méthode ni un courant spécifique de Krav Maga. Il s’agit juste là, de présenter un programme de Krav Maga axé sur l’importance du «contenu» et le partage de nos e

REF.:KMRED1

Tous les DVDs produits par Budo International sont scellés au moyen d’une étiquette holographique distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même, l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

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Aïkido

Tradition et évolution dans l’Aïkido Vous êtes-vous demandé un jour combien l’Humanité avait évolué au cours de l’histoire ? Qu’en serait-il de nous sans cette évolution ? Serions-nous toujours en train de sauter de branche en branche, étonnés par le feu ? Sans évolution, la vie n’existerait pas. Et je me suis posé une autre question. Pourquoi l’Aïkido ne pourrait-il pas évoluer ? Éclaboussé par l’opinion de nombreux « experts », l’art martial d’O’Sensei toujours été catalogué de « traditionnel », quand, contrairement à ce que l’on dit, le traditionnel ne serait même pas le Daito Ryu de Sokaku Takeda, car il provient d’arts martiaux japonais très anciens, quand l’art martial était utilisé pour survivre, tout comme ce que pratiquait et voulait Ueshiba en son meilleur moment : « un art pour la guerre ». Texte : Alfonso Longueira 8e dan Aïkido www.aikido-longueira.com Photos : © www.budointernational.com

Lorsque je marchais la nuit dans les rues, ma main dans la main de mon père, et que je voyais passer le fameux « sereno »*, un homme qui donnait une sensation de sécurité et de tranquillité, c’était une autre époque. Actuellement, malheureusement, nous avons évolué vers des jours plus conflictuels et il serait imprudent de se promener la nuit dans beaucoup de nos villes. Et maintenant, alors que nous avons besoin des arts martiaux plus que jamais, ils deviennent des arts inefficaces ! Quand nous entrons dans un dojo pour apprendre un art martial, nous n’avons aucun intérêt à apprendre une manière de penser que nous ne sommes pas allé chercher. Pourquoi nous efforçons-nous de pénétrer la culture japonaise quand les Japonais eux mêmes veulent ressembler aux Européens et aux Américains ? En Occident, on vit bien et nous devons être conscients de cela. La culture orientale tout comme la culture occidentale a ses pours et ses contres et l’Aïkido aussi bien sûr.


Longueira Ryu « L’Aïkido est un art martial très efficace pour la défense, la nôtre et celle de ceux qui nous entourent, mais pour que cette défense soit possible, nous devons le pratiquer correctement. »

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A誰kido


Longueira Ryu La mauvaise réputation qui a gagné l’Aïkido a poussé les gens à chercher d’autres arts martiaux devant l’inefficacité qui l’a envenimé durant toutes ces années. Un art de la paix, oui, mais je dirai à tous les « puristes » et « traditionalistes » que, tel que le dit sagement la tradition : « Si tu veux la paix, prépare la guerre ». Et c’est ce que je prédis dans mon Aïkido et ce que nous devrions tous pratiquer si nous voulons que cet art martial évolue et qu’il le fasse comme il faut, contrairement à ce se passe en Espagne (même si c’est partout pareil), où l’on essaye de nier cette évolution (bien qu’il en existe une, mais qui n’est pas correcte). Car on ne peut appeler évolution le fait de voir un 1er, un 2e ou un 3e dan donner cours sans la direction d’aucun maître, autrement dit sans que le maître ne se rende à son dojo au moins deux ou trois fois par semaine au lieu de déclarer suivre l’un ou l’autre maître, alors que ce qu’il fait, c’est simplement se rendre une fois par an à un stage de ce maître tout en se croyant capable de donner cours et prétendant, pour avoir participer à un stage, être les disciples du maître dont il est le délégué. Que croit-il donc ce maître ? Que durant le reste de l’année, quand il ne participe pas aux stages, O’Sensei, d’où qu’il se trouve, lui envoie sa sagesse simplement parce qu’il se considère comme un maître. Nous revenons à la même chose, l’Aïkido s’apprend par la pratique, comme disait O’Sensei, et pas en dormant, comme le font certains.

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Aïkido

« Pourquoi quarante mouvements quand un seul suffit ? »

Puisque nous parlons d’évolution, nous devons parler obligatoirement de l’efficacité de l’Aïkido, qui a évolué au cours du temps et pas précisément vers un art martial.

À propos de l’efficacité de l’Aïkido L’Aïkido est un art martial très efficace pour la défense, la nôtre et celle de ceux qui nous entourent, mais pour que cette défense soit possible, nous devons le pratiquer correctement. Pourquoi quarante mouvements quand un seul suffit ? À part une totale perte de temps, nous prolongeons notre vulnérabilité en négligeant d’autres agresseurs possibles. Et pas seulement cela, nous permettons en plus la récupération de l’équilibre de notre adversaire et nous lui laissons la possibilité d’attaquer de nouveau. On dit que l’Aïkido est un art martial qui est utilisé pour dissuader l’adversaire. Je suis tout à fait d’accord ! Mais pour cela, nous devons employer un Aïkido décisif et efficace. Mais, bien sûr, ça dépend si on s’inscrit à un cours d’Aïkido pour apprendre un art martial et à nous défendre avec lui ou si nous cherchons plutôt une gymnastique. Prenant comme priorité le raccourcissement des techniques, la chose suivante qui se pratique normalement dans le reste des arts martiaux, sauf en Aïkido, est l’usage d’attaques réelles, afin de pouvoir ainsi être prêts pour des situations « délicates ». À quoi cela sert-il de mémoriser que l’Aïkido permet de dissuader l’adversaire si nous ne savons pas comment peut nous attaquer un individu fou furieux et prêt à tout ? Apprenez et pratiquez donc en donnant tout ce que dont vous êtes capables et toujours en vous souvenant que vous êtes en train de pratiquer un art martial et que si vous devez souffrir un dommage quelconque, mieux vaut

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que ce soit au dojo, où vous pouvez voir ce dont vous êtes capables et corriger vos erreurs, que dans la rue où un mauvais coup ou une arme peuvent être la dernière chose que vous voyiez. Préparez-vous pour n’importe quelle situation, n’importe quelle réaction de l’adversaire, entraînez-vous durement, pas brutalement, mais sans craindre la douleur qui est en fin de compte un concept hypocondriaque. Comme l’efficacité est un concept un peu « abstrait », les différents points de vue qui peuvent surgir chez différentes personnes ont donc permis que l’Aïkido d’O’Sensei ait évolué vers différents styles d’Aïkido suivant les goûts de chaque personne.


Longueira Ryu ...”yo creo (a diferencia de que la Aikikai) que el resto de estilos de Aikido no dejan de ser diferentes versiones (según sus fundadores) de un mismo Arte”

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Aïkido À propos des différents styles d’Aïkido En voyant le développement de l’Aïkido de ces dernières années, nous devons être en partie reconnaissants envers les grands maîtres qui se sont formés à l’école d’O’Sensei. Les élèves d’O’Sensei essayèrent de préserver l’efficacité de l’Aïkido. Comme le fit Ueshiba lui-même avec le Daito Ryu, ils cherchèrent une autre manière de pratiquer et créèrent un style propre. C’est le cas de maîtres comme Gozo Shioda ou Minoru Mochizuki, qui ont créé leur propre méthode. Elles ont été cataloguées comme n’étant pas de l’Aïkido par intérêt de l’Aïkikai qui annonça que seul l’était celle qui était pratiqué à l’Aïkikai. Bien sûr, chacun est libre de faire ce qui lui plaît, y compris discréditer de grands élèves d’Ueshiba dont tout le monde sait que sans eux, l’Aïkido n’aurait pas franchi les frontières japonaises. Et bien sûr, ils sont également libres de ne pas parler d’autres grands maîtres qui tombèrent dans l’oubli à la suite de « l’hérésie », comme dit le « haut commandement », comme c’est le cas de Tadashi Abe que j’admire beaucoup. C’est un homme avec des principes, d’après moi, un véritable samouraï, un homme qui n’hésita pas à tout abandonner pour suivre ses idéaux, les concepts que lui avaient enseignés son maître adoré (comme il disait) et pour lesquels il était entré à l’école d’O’Sensei. Comme tout le monde est libre de croire et d’agir, je crois, contrairement à ce que dit l’Aïkikai qui affirme que c’est un autre art martial, que le reste des styles d’Aïkido ne sont rien d’autres que différentes versions de leur fondateur respectif d’un même art martial et que, malgré leurs différences techniques, ils ont tous des choses en commun : promouvoir la pratique de l’art martial, en particulier de l’Aïkido, d’une vie saine, et recourir à la violence seulement lorsqu’il n’y a pas d’autre issue. Chaque style d’Aïkido possède une étincelle de maestria de chacun des élèves d’O’Sensei et montre la vision qu’ils avaient de l’Aïkido quand ils entrèrent pour la première fois au dojo d’Ueshiba. Les perdre et les mépriser serait dès lors une perte de culture. Un acte détestable, en fin de compte, et qui fait preuve d’un seul intérêt : l’argent, indigne de « l’art martial de la paix » que prédiquent leurs prédicateurs.


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Aïkido

Cela dit, pourquoi tant de rivalité entre les styles ? L’un dit que le sien est le meilleur, l’autre que celui du voisin n’est pas de l’Aïkido… Pourquoi ? Ne voyons-nous donc pas que plus il y a de variété, plus il y a de possibilité de choix d’un style qui s’accorde le plus avec nos habiletés physiques, nos goûts ou nos préférences ? Pourquoi une telle rivalité quand, généalogiquement nous remontons tous aux enseignements d’O’Sensei ? Qu’est-ce que ça peu bien faire que Koichi Tohei veille plus développer le Ki ou que Minoru Mochizuki s’incline vers un Aïkido plus dur ? Ils viennent tous d’une même école, l’école d’O’Sensei. Sans oublier que ceux qui critiquent sont ceux qui ont le plus profité des enseignements de ces visionnaires de l’Aïkido, car lorsque ceux qui maintenant gouvernent et se croient importants n’étaient rien, ces grands maîtres étaient l’Aïkikai. Beaucoup d’entre nous devraient apprendre de nos voisins les karatékas, qui, dans une même organisation réunissent tous les styles de Karaté existants et font, de tous, la même promotion, permettant que ce soit la personne qui entre pour la première fois dans un dojo qui choisisse le type de Karaté qui l’intéresse. Est-ce que

nous ne nous rendons pas compte que du fait de ces influences, nous ne pouvons pas choisir un style d’Aïkido librement et briller de la même manière que sur un terrain qui nous plaît ? C’est un choix que j’ai toujours permis à mes élèves, ainsi que de participer à tous les stages possibles des différentes disciplines. Et je ne m’inquiète pas que l’élève en question change de style (je l’ai toujours fait sans piège ni tromperie) car s’il le faisait, il aurait ma bénédiction. Je prendrais congé en buvant un verre avec lui et je me réjouirais humblement que cette personne soit heureuse, car c’est ainsi que devraient agir tous ceux qui se déclarent des maîtres. Cette complicité entre les styles n’est pas une nouvelle formule pour faire pousser les cheveux que j’aurais découverte, ni quelque chose de nouveau qui aide à promouvoir l’Aïkido. La complicité entre les styles est une chose qu’aurait désirée O’Sensei lui-même, même si cela dérange, comme le montre une scène que connaissent bien ceux de l’Aïkido Yoshinkan et qu’essayent d’oublier ceux de l’Aïkikai, quand au cours d’une démonstration d’Aïkido et d’autres disciplines, coïncidèrent O’Sensei (représentant l’Aïkido) et Gozo Shioda (pour le Yoshinkan


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Dojo). Au début de la démonstration, Ueshiba s’assit seul, en tant que fondateur de l’Aïkido, et Gozo Shioda à l’endroit des élèves avancés. Mais O’Sensei, malgré les différents que l’on affirmait qu’ils avaient, l’appela lorsqu’il le vit pour qu’il vienne s’asseoir à côté de lui en tant que créateur du Yoshinkan Aïkido, saluer et commencer la soirée. C’est quand même incroyable que l’humilité du fondateur l’incitait à vouloir que les différents styles d’Aïkido vivent ensemble et qu’avec notre prépotence, nous osons le refuser. Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir ! Même O’Sensei voulait laisser comme successeur Minoru Mochizuki au lieu de son fils Kissomaru. Qui affirme qu’Ueshiba ne voulait pas la dureté ? Tirons nos propres conclusions. Sans autres préambules sur ce thème, courage, ne vous enflammez pas avec de la pratique de premier

maître que vous voyez, cherchez et étudiez celle qui vous convient le mieux. Et quand vous l’aurez trouvée, continuez de pratiquer également avec d’autres, apprenez de leur perspective et adressez-vous au maître que vous avez choisi pour qu’il vous donne la touche finale, tout comme je l’ai fait avec mon mentor, Igor Correa (élève de Minoru Mochizuki et Tadashi Abe). Si votre maître ne vous le permet pas, continuez de chercher, c’est un mauvais maître. Pour terminer, je vous dirai de vous entraîner le plus possible, de suivre vos propres idéaux. Ne laissez personne s’interposer, même s’il s’agit de tel ou tel maître. Libérezvous des formes ou des styles, veuillez à approfondir ce que vous étudiez et à ne pas promouvoir l’un ou l’autre maître. Veuillez à promouvoir l’Aïkido en général. Souvenez-vous, lorsque vous pratiquez, des grands maîtres qui ont

tout donné pour qu’aujourd’hui nous puissions pratiquer l’Aïkido et essayez de le pratiquer avec affection et courage comme ils le firent. Comme le dit un jour Minoru Mochizuki, « les arts martiaux japonais ne sont pas seulement le patrimoine des Japonais, mais de toute l’Humanité ». Je vous encourage donc à la pratique, à suivre votre voie, à l’évolution chaque jour et j’espère que notre pratique de l’Aïkido pourra nous réunir en tant qu’élève ou professeur, bien qu’en toute humilité, dans n’importe quel dojo du monde. À bientôt. * N.d.T.: Personnage maintenant disparu, le “sereno” fut très populaire en son temps (années 50 et 60). Il était chargé de veiller durant la nuit sur une partie de la ville. Il annonçait également l’heure et possédait les clés de tous les immeubles.

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Aïkido

“¿Qué más da que Koichi Tohei quisiese desarrollar mas el ''ki'' o Minoru Mochizuki se inclinase por un Aikido más duro? Todos han salido de una misma escuela, que era la escuela de O'Sensei”


Video & DVD


KOBUDO AIKIDO/KENDO/IAIDO 10171

Ref. 11145

Ref. 11160

Kyokushinkai Compétition. Écru. Coton

Veste Kendo. Toile spéciale Japon

Hakama Japon noir

Ref. 11170

Ref. 11140

Hakama Japon bleu nuit

Ref. 11152

Ref. 11141

Keikogi. Giacca Blu Marine

Keikogi.

Ref. 11150 Veste d'Aikido blanche

Veste Aikido blanche. Coton

Ref. 11220

Ref. 11151

Armure Kendo. Japon.

Kimono Aikido

Ref. 11231

KUNG-FU

Tenugui (foulard)

Ref. 11153 Giacca Aikido. Bianca. Speciale "grana di riso". Estate

Ref. 11109

Ref. 11234

Hakama Noire. Polyester-Rayon

Ref. 11210

Ceinture "Obi" Iaido. Noir ou Blanc. 320cm x 8cm.

TAICHI

Armure Kendo. Japon.

Ref. 10650/51/52

Ref. 11230

Veste de Kung Fu Bleu

Sac Armure. Japon

Ref. 10816 Kimono Tai Chi . Gris

Ref. 10632 Kung Fu. Satin Noir. Liseret rouge

Ref. 10611 Veste de Kung Fu noire. Boutons Noirs.

Ref. 10640 Kung Fu rouge/noir. Coton

Ref. 10820

Ref. 10830

Kimono Tai Chi. Entraînement. Noir

Kimono Tai Chi. Entraînement. Blanc

Ref. 10620 Ref. 10815

Kung Fu Wu Shu. Coton

Ref. 10612 Veste Kung fu Blanche. Boutons Blancs

Kimono Tai Chi. Beige

Ref. 10671 Pantalon de Kung Fu Noir. Coton

Ref. 10610 Kung Fu boutons Blancs. Coton

Ref. 10630 Kung Fu passepoilé blanc

NINJA/PENJACK SILAT Ref. 10870 Kimono Tai-chi avec broderie. Blanc

Ref. 10831 Pantalon Tai Chi Blanc

Ref. 10821 Pantalon Tai Chi Noir

YOSEIKAN/SHIDOKAN Ref. 13651

Ref. 10840 Kimono Tai Chi. Entraînement. Orange

Ref. 13652 Ref. 10910 Ref. 13311 Ref. 10920 Kimono Ninja. Noir. Avec renfort

Ref. 13400 Ref. 13351 Ref. 10190

Ref. 10175

Ref. 11800



Texte : Marco De Cesaris Photos : Š www.budointernational.com


Les coups des coudes et des genoux sont un véritable cauchemar pour n’importe quel combattant qui affronte un boxeur thaï. L’entraînement pour perfectionner cette arme est une inversion magnifique pour notre arsenal défensif offensif. Malgré son importance, personne n’a, jusqu’à présent, jamais réalisé un travail spécifique avec des propositions pratiques et concrètes pour développer la puissance et trouver la correction technique qui permette d’en fair e usage sans dégât et sans nous exposer à l’adversaire. Marco De Cesaris est un chroniqueur et collaborateur fréquent de ce magazine. Il est difficile de le présenter sans tomber dans les évidences et répétitions logiques, mais pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore, sachez que De Cesaris est l’un des rares Arjan reconnus et respectés en Thaïlande. Le Gouvernement et les universités de ce pays ont sollicité son conseil et ses enseignements à plusieurs occasions. De Cesaris a dirigé la récupération du Muay Boran traditionnel et l’a fait connaître en Occident à travers ses livres, ses vidéos et ses cours dans le monde entier. Maintenant tout le monde parle du Muay Boran ! Il y a seulement dix ans, on s’interrogeait encore sur son existence… Ces choses arrivent !… Mais dans ce cas, le pionnier a reçu la reconnaissance qu’il mérite et le respect de la communauté. Que celui que cela dérange aille voir ailleurs ! Une fois de plus, De Cesaris présente un nouveau DVD pour les nombreux passionnés d’arts martiaux thaïlandais. Alfredo Tucci

Les coudes : l’arme définitive


Les coups de coude, l’arme définitive du Muay Boran Le coup de coude est l’arme la plus redoutée par tous les professionnels des arts martiaux et des sports de combat. Pour beaucoup, c’est une technique trop dangereuse pour être utilisée sur le ring dans les combats sportifs et on ne devrait l’étudier que pour un usage en situation de self-défense. En réalité, les coups de coude sont une véritable « marque de fabrique » pour le Muay Thaï. De fait, depuis toujours, les boxeurs thaïs

apprennent à utiliser efficacement les coups de coude en combat et grâce à la pratique continue, ils apprennent à se défendre efficacement de ces attaques, indiscutablement féroces. De fait, le coude, s’il est utilisé correctement, agit comme un couteau, grâce à sa « pointe aiguisée » formée par l’avant-bras fermement plié sur le bras. Ce « couteau » est très pratique pour effectuer des attaques qui provoquent facilement des coupures profondes au visage ou à la tête de l’adversaire. Mais bien que cet effet soit, pour


beaucoup, le plus impressionnant, en réalité, les coudes d’un expert de Muay Thaï sont destinés à exécuter de nombreuses autres actions aussi bien en attaque qu’en défense. Les coups de coude, de fait, sont entraînés pour couper, pour perforer les zones osseuses les plus sensibles (comme les tempes ou le sternum), pour

rompre (en attaquant les articulations ou les côtes), pour endommager les muscles (des bras et des jambes) et même pour attaquer les organes intérieurs (reins ou foie pour donner deux exemples classiques). En phase défensive également, les coudes ainsi que les avant-bras sont capables de créer autour de l’expert de Muay un véritable bouclier protecteur, très résistant



et difficile à dépasser. Avec l’entraînement spécifique des formes Mae Mai traditionnelles, le pratiquant apprend à faire face à toutes sortes d’attaques de poings, de genoux, de jambes et à de nombreuses saisies du cou, des extrémités et du tronc. Pour une étude approfondie, il est important d’apprendre à classer les coups de coude suivant la

trajectoire du coup, son usage et la distance entre celui qui frappe et la cible. Traditionnellement, dans les styles orthodoxes du Muay ancestral, les techniques de coude se divisaient en cinq catégories (remarque : beaucoup de techniques qui appartiennent aux cinq typologies peuvent également être réalisées en sautant) :

• Sok Wiang Lai : Dans cette catégorie de coups de coude, l’efficacité des techniques est obtenue grâce à un swing ou coup de coupe rapide et explosif. L’énergie se canalise sur l’épaule et de là se transmet rapidement au bras pour exécuter le coup avec la pointe du coude. L’effet de ce type de techniques, correctement exécutées, est la production de



lacérations profondes sur le visage de l’adversaire. La technique typique de cette catégorie est Sok Dti ou la coupe diagonale. • Sok Prate : Avec ces coups, en revanche, on essaye de pénétrer la cible avec un mouvement de tout le corps. Le bras est placé pour former une typologie d’angles précise entre l’avant-bras et le corps et ensuite toute la masse corporelle est violemment projetée vers la cible. L’exemple le plus approprié pour représenter les coups de coude appartenant à cette catégorie est celui de chevalier médiéval qui place sa lance en direction de l’adversaire et ensuite lance tout le poids de son corps et celui de son cheval contre l’ennemi. La technique typique de ce groupe est Sok Pung, le coude pénétrant. • Sok Ti Lom : Dans ce groupe, on classe habituellement les techniques qui permettent de frapper vers le bas. Dans de nombreuses situations, la manière la plus efficace d’attaquer l’adversaire avec les coudes consiste à lancer notre arme de haut en bas, en utilisant pour augmenter la puissance du coup une soudaine flexion des genoux (l’exécution n’est pas si facile). Dans certains cas, il peut être nécessaire d’utiliser une partie du corps de l’adversaire comme appui pour effectuer un saut, pour gagner de la hauteur et effectuer un coup encore plus dévastateur. L’exemple d’école le plus utilisé pour décrire les coups de coude de cette catégorie est Sok Sahb, le coup de coude qui écrase.

« En phase défensive également, les coudes ainsi que les avant-bras sont capables de créer autour de l’expert de Muay un véritable bouclier protecteur, très résistant et difficile à dépasser. »



• Sok Soey Kum : Quand la distance est particulièrement réduite et l’adversaire assez malin pour nous saisir, les combattants les plus experts maintiennent la garde haute, plient légèrement les genoux et frappent vers le haut avec le coude, dans un rapide coup de fouet. Les coups de ce genre appartiennent à la catégorie que nous sommes en train d’analyser. Comme il est très difficile de développer de la puissance avec ces mouvements, il est fondamental d’apprendre à utiliser tout le corps dans l’exécution du coup de coude, partant du mouvement des jambes, continuant avec une poussée des hanches et la contraction rapide des muscles du dos pour arriver ensuite à l’intervention de la musculature de l’épaule, dernier maillon de la chaîne cinétique du coup. L’exemple typique est Sok Gnad, la coupe verticale. • Sok Glab Lang : La dernière catégorie de coups de coude est étudiée pour frapper un adversaire qui s’approche de nous par derrière





« Pour une étude approfondie, il est important d’apprendre à classer les coups de coude suivant la trajectoire du coup, son usage et la distance entre celui qui frappe et la cible. »

ou pour envoyer un coup vers l’avant en profitant de la rotation du corps. Dans les deux cas, la rotation rapide des hanches et l’intervention de la puissante musculature du dos classent les coups de cette catégorie parmi les armes les plus dévastatrices de l’arsenal du combattant de Muay Thaï. Les trajectoires et les angles d’exécution de ce type de coups de coude peuvent varier suivant la position de l’exécuteur par rapport à l’adversaire, la cible choisie, la distance entre les deux combattants et les actions qui précèdent le coup lui-même. L’exemple le plus connu de coups de coude de ce type est Sok Glab, le coude vers l’arrière. Pour entraîner correctement les coups de coude, la première étape consiste à exécuter



ces techniques à chaque séance d’entraînement et en particulier au cours du Dtoi Lom, le shadow boxing, moment idéal pour perfectionner l’exécution des coups en mouvement. Dans l’Antiquité, en Thaïlande, on complétait cette phase fondamentale avec la pratique des coups de coude dans l’eau (dans une rivière) pour développer harmonieusement toute la musculature du tronc et des bras

qui intervient dans l’exécution des différents coups de coude. La deuxième étape est l’entraînement avec le maître qui, utilisant les paos (thaï pads ou pattes d’ours), apprendra à l’élève l’exécution des attaques contre une cible mobile. Attaques, défenses et contre-attaques doivent se fondre harmonieusement et de manière discontinue. L’entraîneur devra pour cela faire en sorte que le pratiquant

« Le coup de coude est l’arme la plus redoutée par tous les professionnels des arts martiaux et des sports de combat. »

développe un choix juste du temps, ainsi que le sens de la distance pour parvenir à serrer l’adversaire en le saisissant et en le frappant le plus efficacement possible. Le complément indispensable au cours de cette étape de la préparation est la pratique des coups au sac lourd, nécessaire pour mettre le coude en condition et surtout pour augmenter la puissance des coups en distance très courte. Il

« Les coups de coude sont une véritable marque de fabrique pour le Muay Thaï. »



convient de faire remarquer que, traditionnellement, la mise en condition des coudes était effectuée en frappant de manière répétée une noix de coco, jusqu’à la rompre en deux avec la pointe du coude. Finalement, l’application contrôlée des coups de coude devra toujours être faite avec une précaution extrême au cours des séances de combat au corps à corps et, pour les techniques les plus dangereuses, en s’entraînant avec un partenaire

aux formes de Mae Mai. Avec cette structure d’entraînement, qui est en même temps une forme consolidée de compétition de Muay Boran, il est possible de perfectionner un grand nombre d’actions rarement exécutées au combat (et leurs défenses particulières), ce qui augmentera rapidement le bagage technique de chaque pratiquant de l’art siamois, un bagage que vous aurez vraiment envie de compléter du point de vue purement martial.

« Pour entraîner correctement les coups de coude, la première étape consiste à exécuter ces techniques à chaque séance d’entraînement et en particulier au cours du Dtoi Lom, le shadow boxing. »


De Cesaris est l’un des rares Arjan reconnus et respectés en Thaïlande. Le Gouvernement et les universités de ce pays ont sollicité son conseil et ses enseignements à plusieurs occasions. De Cesaris a dirigé la récupération du Muay Boran traditionnel et l’a fait connaître en Occident à travers ses livres, ses vidéos et ses cours dans le monde entier.





Une nouvelle ère pour le Wing Tsun ? Il est clair que certaines choses changent. Au cours des dernières années, le monde du W ing Chun a subi des changements importants dans tous les aspects. Au fond, c’est assez normal, si l’on étudie l’étonnante croissance du style quant au nombre de pratiquants et d’écoles dans le monde. Il nous faut considérer un détail que je mentionne dans mon premier livre (Alto Nivel. Budo International). Vers 1965, il n’y avait pas plus de cinquante pratiquants de Wing C h u n d a n s l e m o n d e e n t i e r. S i l ’ o n considère qu’aujourd’hui (seulement 60 ans plus tar d) les passionnés et les pratiquants de ce style sont plus d’un demi-million dans le monde, on peut facilement penser qu’une telle croissance est due à un phénomène jamais vu auparavant dans l’histoire des arts martiaux. Cette croissance étonnante dans le monde entier peut répondre à plusieurs raisons que nous pourrions analyser dans un article de ces prochains mois. Mais dans ce mois-ci, j’aimerais réfléchir à une question que certains de mes amis me posent souvent. Assistons-nous à une nouvelle ère du Wing Tsun ?



E

xaminons cette question et essayons de donner une explication à propos de certains points qui peuvent être vraiment intéressants pour les amateurs du style. Pendant des années et après l’arrivée du style en Europe, un vif débat a existé entre les pratiquants des écoles plus traditionnelles et ceux qui préconisent une évolution pour adapter le système aux temps actuels. Ce débat situait les uns tellement loin des autres dans leurs positions et leurs motivations que l’on pourrait dire sans crainte de se tromper qu’il s’agissait de styles différents. J’ai eu l’occasion d’entendre des discussions tellement fortes qu’elles surprendraient plus d’un dans la défense dans leur position ou leur opinion sur les questions techniques ou d’entraînement et qui sortent du domaine du rationnel. Tous prétendent posséder le vrai Wing Chun. J’ai écrit un article à ce sujet, dans lequel j’essayais de présenter les deux points de vue afin de mieux comprendre les deux positions. Ce n’est pas toujours facile, mais je considère l’empathie comme une des qualités les plus importantes des êtres humains et qui permettrait de résoudre de nombreux problèmes de notre style et, bien sûr, de la société en général. Pendant 18 ans, j’ai fait partie d’une institution qui a favorisé la pratique du Wing Chun à la recherche de l’efficacité au combat et dans les applications à l’autodéfense. J’ai toujours été intéressé par ce sujet et je dois avouer que pendant de nombreuses années, c’est à cela que j’ai consacré tous mes efforts. Parfois, j’interrogeais mes professeurs et mentors à l’association à propos de certains aspects du style qui n’avaient pas à voir exactement avec l’efficacité du style et ses applications de selfdéfense. Je me réfère à des éléments tels que la s t rat ég ie, la philo s o phie et l’influence de la connaissance de la culture chinoise traditionnelle


Wing Tsun

Photo 1 : Interview du sifu Patrick Leung à la VingTsun Atletic Association, avec la statue de Yip Man dans le fond. Photo 2 : Interview du grand maître Yip Chun. Fils du grand maître Yip Man. Photo 3 : Interviewant le Sifu Wayne Yung à la High Tech Hong Kong University. Photo 4 : Visite au grand maître Cham Kim Man (disciple direct de grand maître Wong Shun Leung). Photo 5 : Interview du grand maître Cham Kim Man.


dans le s t y le, des élément s qui o nt influencé l’évolution du système. J’ai toujours reçu la même réponse : Ça n’a aucune importance parce que ce ne sont pas des éléments qui te rendront plus efficaces ! Pendant longtemps, j’ai cru sans mettre en doute les paroles de mes maîtres. Il ne peut en être autrement,

un élèv e do it cro ire les paro les de s es « parents/maîtres », et ne pas douter de celles-ci. Mais en vérité, ce n’est pas toujours bon. Au bout de quelques années, après avoir connu différents points de vue, d’autres institutions et des centaines de maîtres, je suis parvenu à des conclusions importantes : 1. Personne (pas même mes excellents professeurs) ne possède la vérité absolue ! 2. Chacun a une petite partie de la vérité. 3. S’efforcer de défendre une position ou une opinion, nous empêche de connaître des éléments très importants d’autres personnes qui étudient l’art avec la même intensité et passion que soi. 4. Si nous perdons l’humilité et le respect pour les autres écoles et pratiquants, nous sommes condamnés à la disparition d’un style exceptionnel. 5. Le WingTsun Kuen est un style de boxe chinoise et donc une partie importante de la culture chinoise. Toute tentative de séparer le style d’éléments telles que la philosophie chinoise, la médecine et l’histoire du peuple chinois, condamne le style à devenir un substitut de système d’auto-défense,


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Photo 1 : Après avoir été reçu par le Grand Maître Yip Chun (fils aîné du grand maître Yip Man). Photo 2 : Sifu Chan Che Man corrigeant la position Wu Sao, lors de l’entrevue qui eut lieu chez lui. Photo 3 : Visite de la délégation du Département de WingTsun FELUCHA à l’école de feu le grand maître Leung Sheung. Photo 4 : Vue d’ensemble de la baie de Hong Kong, depuis l’avenue des Stars.


Visite à la Ving Tsun Athletic Association (fondée par feu le grand maître Yip Man).


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comme des centaines d’autres qui apparaissent chaque année. 6. La tradition et la modernité ne s’affrontent pas lorsque nous parlons de WingTsun. Au contraire, ces deux éléments sont destinés à s’unir dans le juste équilibre du Yin et du Yang.

Sifu Salvador Sanchez présentant ses respects devant la tombe du grand maître Yip Man.

7. Quoi que vous fassiez, quoi que vous dites ou quoi que vous pratiquiez, il y aura toujours quelqu’un pour vous critiquer… Par conséquent, il est préférable de ne pas faire trop attention aux critiques. Suite à ces conclusions, je me suis proposé, depuis ma situation de pratiquant « évolutionniste », de me rendre


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aux origines du style pour connaître les maîtres de Wing Chun Kuen les plus importants aujourd’hui, surtout ceux qui ont eu plus ou moins directement des contacts avec le grand maître Yip Man. Avec un groupe d’amis et de collègues du département de WingTsun de la Fédération espagnol de Lutte, nous avons organisé un voyage pour aller voir, rencontrer et connaître de première main ces maîtres. De retour de ce voyage, je ne peux que le qualifier d’exceptionnel. Bien que je l’avais entendu à plusieurs reprises qu’il n’y avait pas trop de choses intéressantes pour le Wing Tsun à Hong Kong et que c’était en Europe et aux États-Unis que l’on pouvait trouver le plus haut niveau… Je préférais voir de mes propres yeux et entendre directement certains de ces témoignages… et ce que j’ai rencontré, ce sont des personnes unies par la même passion : le Wing Chun ! Des gens travailleurs, honnêtes, Photo 1 : Au siège du Wing Tsun Leung Kum Tong en présence du grand maître Cham Che Man. Photo 2 : Lors du passage obligatoire par l’avenue des Stars, devant la statue du légendaire Bruce Lee. Photo 3 : La délégation du département de Wing Tsun la FELODA présentant ses respects devant la tombe du GM Yip Man. Photo 4 :Interview du Sifu Crish Collins dans son académie « Collins Action ». Photo 5 : Au dîner avec Sifu Gary Wong et le grand maître Cham Kim Man.


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Wing Tsun

« À partir du mois prochain, dans cette colonne du WingTsun , seront publiées les interviews que j’ai eu l’honneur de pouvoir réaliser à des maîtres comme Sifu Yip Chun, Sifu Chan Che Man, Sifu Crish Collins, Sifu Chan Kim Man, Sifu Patrik Leung ou Sifu Wayne Yung. » humbles et accueillants. Des pratiquants et des maîtres généreux qui conservent leur pratique et leur dévotion pour ce style comme le plus grand des trésors. Ce style qu’ils héritèrent de leurs maîtres et qu’ils transmettent à leurs élèves comme un véritable trésor de la culture chinoise. Des gens au bon cœur, qui sont unis par une passion pour cet art ancestral. Je suis pleinement convaincu qu’une nouvelle ère est possible pour le WingTsun. À partir du mois prochain, dans cette colonne du WingTsun, seront publiées les interviews que j’ai eu l’honneur de pouvoir réaliser à des maîtres comme Sifu Yip Chun, Sifu Chan Che Man, Sifu Crish Collins, Sifu Chan Kim Man, Sifu Patrik Leung ou Sifu Wayne Yung, où nous pourrons voir à nouveau que ce qui nous unit est infiniment plus grand que ce qui nous sépare ! Pour vérifier cela, nous avons seulement besoin des clés qui ouvriront les portes de cette nouvelle ère pour le Wing Chun. Ces clés sont simples et ont des noms très familiers : humilité, empathie et le plus important de tous, respect. Le moment est venu d’essayer de les mettre en pratique. Nous reviendrons pour conserver cette connexion avec l’origine, qui n’aurait jamais dû se perdre. À partir du mois prochain, dans cette colonne ! Sifu Salvador Sanchez















Le « Programme de contrôle tactique du Kyusho » (KTCP), a été conçu pour contrôler l'escalade des conflits à travers la recherche légale, médicale, du déploiement tactique, des essais sur le terrain et la coordination. Ce programme est spécialement destiné, bien que pas exclusivement, aux forces de l'ordre, au personnel de la sécurité et des urgences, aux gardes côtes, aux militaires, aux organismes gouvernementaux, aux escortes et aux gardes du corps. Ce module de base se compose d'un ensemble de 12 objectifs principaux intégrés dans quatre modules de contrôle de l'escalade de la force. Il existe de nombreuses structures faibles dans le corps humain qui peuvent être utilisées par un agent pour obtenir simplement le contrôle d'un individu, plus efficaces que l'utilisation conventionnelle de la force tel que l’indique le protocole. Au-delà du stade de l'ordre verbal, dans une situation d'escalade du conflit, par ces points (vitaux) de Kyusho, l'agent peut utiliser des systèmes internes de contrôle physique, tels que les nerfs, la structure des tendons et les réflexes nerveux naturels du corps. Il n’exige pas une grande force ni un contrôle moteur ou visuel complexe… soumis à l'échec dans les situations d'adrénaline élevée. Cette information est dédiée aux membres courageux et résistants des agences du monde entier… Merci pour ce que vous faites !

REF.: • KYUSHO 22 Tous les DVDs produits par Budo International sont scellés au moyen d’une étiquette holographique distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même, l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

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Le Kihon Waza (techniques de base) est la partie la plus importante de l'entraînement de tout art martial. Dans ce DVD, le maître Sueyoshi Akeshi nous montre divers types d'entraînement du Kihon avec Bokken, Katana et à mains nues. Il explique dans tous les détails chaque technique afin que le pratiquant ait une idée plus claire de chaque mouvement et de la manière dont le corps doit correspondre au travail de chaque Kihon. Toutes les techniques ont comme base commune l'absence de Kime (force) afin que le corps puisse se développer en accord avec la technique du Battojutsu et, bien que cela puisse paraître étrange à première vue, tout le corps doit être détendu pour atteindre une capacité de réponse rapide et précise. Toutes les techniques de base sont effectuées à la vitesse réelle puis sont expliquées afin que le pratiquant puisse atteindre un niveau adéquat. L'absence de poids dans les pieds, la détente du corps, le fait de laisser tomber le centre de gravité, sont des éléments importants sur lesquels le maître insiste et qui permettent d'obtenir un bon niveau technique et une relation directe entre la technique de base et l'application réelle.

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Kung Fu Au début de ma carrière dans les arts martiaux, je partageai avec les gens de mon entourage l’idée de ce que cela signifiait être un vrai grand maître de Kung Fu. L’image était celle d’un maître vieux et sage avec une longue barbe qui, assis en méditation au sommet d’une montagne, attendait l’élève élu. Au cours de ma formation de Kung-Fu, j’ai progressivement cessé de croire à cette image et j’ai eu mes premiers doutes quant à cette théorie. Comme on le sait, après avoir cherché intensivement un vrai maître, je me suis décidé pour Chiu Chi Ling, une légende du Kung Fu, 10e grade en Hung Gar Kung Fu et déjà connu internationalement et respecté en tant que grand maître à l’époque. Il a complètement corrigé mon idée d’un maître quand il a dit : « Quand vous êtes bon dans quelque chose, et que cela a à voir avec d’autres personnes, alors c’est seulement une question de temps avant que tout le monde ne vous remarque et ne vous connaisse. »


« Je suis très reconnaissant et heureux de voir que notre art, notre école et ce que nous réalisons ensemble touche positivement et de plus en plus de des personnes extérieures. Une chose que mon professeur Chiu Chi Ling parvient à faire lui aussi tous les jours. »


Kung Fu

n grand maître solitaire au sommet d’une montagne ? Si c’était effectivement un vrai maître, les élèves afflueraient vers lui en masse afin d’apprendre de lui. Et je pensai alors : donc, finalement, il n’y a pas de maître solitaire ou de monastère secret ? Ma réponse à cette question aujourd’hui c’est : non, il n’y en a pas. Il n’y en a plus. Et ce n’est pas comme si je n’avais pas recherché ! Ce fait décevra peut-être certains lecteurs, comme dirait mon Sifu : « Bienvenue ! » Si vous cherchez le véritable art de Shaolin, que lecteurs se rassurent. Il y a encore de véritable maîtres de Shaolin Kung Fu, comme mon propre maître. Il suffit de chercher avec des critères légèrement différents. Comme je l’ai dit avant, si vous êtes vraiment bon dans quelque chose, c’est alors seulement une question de

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Kung Fu temps avant que les gens ne vous découvrent. C’est aussi comme ça que je suis tombé sur mon Sifu. Lorsque je me suis rendu compte de l’envergure de mon maître dans le monde des arts martiaux et de l’héritage qu’il possédait, mon propre chemin est devenu clair. C’était cela que je voulais. Je voulais devenir un vrai maître. J’ai passé toute ma vie non seulement à transmettre l’art réel et vrai du monastère de Shaolin dans le monde occidental, mais aussi à le diffuser dans le monde occidental, à travers la lignée ancestrale de mon Sifu, la lignée de la famille Chiu. Au début, ce fut très difficile. Lentement mais sûrement cependant, c’est devenu un succès. On a commencé à me connaître, en Asie d’abord, puis dans le reste du monde. Et les déclarations de mon maître étaient soudainement, non seulement en conformité avec ses nombreuses récompenses, certificats et sa propre vie, mais avec les miens aussi. La nouvelle de ma succession à Chiu Chi Ling et le travail de ma vie se propagèrent, comme je l’ai dit, dans un premier temps principalement en Asie. Et je suis bien sûr également très heureux des derniers événements, car ils ont eu lieu ici en Suisse. Tout récemment, au « Masters Hall of Fame and Honor » à Bâle, j’ai reçu le prix de « Grand Maître et Fondateur de 2015 », une récompense honorable qui m’a été donnée par le « Conseil des arts martiaux européen ». C’est un grand honneur pour moi, parce que c’est arrivé ici, là où la plupart de mes élèves pratiquent et où notre bon travail commence à prendre racine. Je suis très reconnaissant et heureux de voir que notre art, notre école et



Kung Fu


ce que nous réalisons ensemble touche positivement et de plus en plus des personnes extérieures. Une chose que mon professeur Chiu Chi Ling parvient à faire lui aussi tous les jours. Le message clé à recevoir ici est peut-être qu’il est ne faut jamais abandonner. L’important ici c’est d’avoir un but, un chemin clair, une stratégie judicieuse, une volonté de fer et de la discipline. Tout le reste est une question de temps. Oh et bien sûr trouver le vrai maître de Kung Fu. Les principaux facteurs à considérer et que j’ai déjà mentionnés dans une certaine mesure sont : Est-il connu (surtout parmi les pratiquants de Kung Fu)? Pour ses compétences aussi ? A-t-il lui aussi appris avec un vrai maître ? Ce sont probablement les critères les plus importants. En outre, une autre condition profonde et essentielle doit être remplie, il faut être en bonne santé et s’approcher un peu plus de ses objectifs chaque jour. C’est une chose que j’ai le plaisir d’entendre venant de mes élèves et qui, à son tour, me motive à rester dans cette voie et à rendre notre art et l’école de Kung-Fu Martin Sewer accessible à autant de personnes que possible.



REF.: • LEVI LEVI8

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Jeet Kune Do

La plupart des pratiquants d’arts martiaux sont passionnés par leur art. Ils s’entrainent durement et ce, en faisant abstraction des douleurs physiques ressenties et des contraintes liées à la nécessité de s’entrainer quotidiennement ou du moins très sérieusement afin de progresser. Tout pratiquant sait de quoi je parle. Chaque jour on ressent ce désir, ce besoin de s’entrainer afin d’être bien dans notre corps et notre esprit. L’entrainement nous est vital car lorsque nous ne pouvons pas nous entrainer, on ne se sent pas bien. Notre corps a besoin de ces exercices (condition physique, étirements, techniques…). Chaque jour nous permet de nous dépasser, de progresser, de repousser nos limites. Cette hygiène de vie permet pour beaucoup de jeunes de ne pas sombrer dans la délinquance car ils apprennent à respecter leur corps.



Jeet Kune Do

D’autre part, du fait qu’ils donnent tout à l’entrainement, ils n’ont pas envie de sortir et trainer dans les rues ou de commettre quelques forfaits que ce soit. En effet dans les salles on apprend le respect d’autrui, des lieux qui nous accueillent, du matériel fourni, et de nous même. A travers la souffrance on dépasse nos limites et notre progression nous prouve que notre travail n’est jamais vain. De plus

nous prenons conscience que même si parfois la progression varie d’un individu à l’autre, nous progressons tous à force d’un travail acharné et régulier. Cela permet aux jeunes de comprendre que le travail paie toujours et qu’il ne faut jamais baisser les bras même si le succès n’est pas au rendez vous immédiatement. C’est alors une excellente école de vie, c’est de là que nait la passion des arts martiaux car cette école


nous élève et nous permet d’apprendre à nous connaitre vraiment. Nous sommes face à nous même et on ne peut pas se mentir, seul notre travail nous fera progresser. Il est impossible de masquer nos faiblesses et nos forces, car lors des entrainements on découvre nos limites que nous essayons de repousser à chaque fois plus loin. C’est pour cela que nous sommes tous encore présents dans les salles car nous avons compris que grâce à notre travail, nous allons pouvoir encore progresser et apprendre à nous connaitre parfaitement. De plus, nos seules limites sont celles que nous nous serons fixés. En effet, le corps humain est une machine formidable qui sait évoluer et s’adapter à ce qu’on lui demande. Il faut bien sûr s’entrainer progressivement et intelligemment. Nous serons découragés si nous sommes trop exigeants et ambitieux dès le début. Beaucoup de gens qui arrivent dans les salles de jeet kune Do veulent devenir Sifu Dan Inosanto ou Sijo Bruce Lee. Cela est bien entendu impossible car chaque être est différent et de ce fait nous ne pourrons jamais être une autre personne que nous même. Il est aussi évident qu’en fonction de notre âge, notre condition physique, notre souplesse, nos disponibilités… notre entrainement et notre progression ne seront pas similaires. Lorsque je parle de disponibilités, j’entends les contraintes liées à notre vie privée (activité physique vie familiale ….). Néanmoins, il faut savoir qu’un vrai passionné d’arts martiaux trouvera toujours du temps pour s’entrainer et ce, sans sacrifier sa vie personnelle. Mais je constate depuis plusieurs années, que certains “pseudo pratiquants” veulent progresser sans s’entrainer sérieusement et se trouvent des excuses sans arrêt afin de ne pas venir à la salle. Ces mêmes personnes rendent responsables leur entraineur de leur échec. Il est totalement utopique de vouloir progresser sans s’en donner les moyens et de rejeter la faute de nos échecs sur les autres. Car nous sommes les seuls à pouvoir réaliser nos objectifs et les professeurs ne sont que des guides qui vont donner des outils afin de réaliser nos buts. De plus sans passion, je pense qu’il est impossible de réussir car pour s’accrocher et dépasser les obstacles il faut avoir “le feu sacré”. Malheureusement, les arts martiaux sont devenus un outil de consommation et beaucoup de gens pensent qu’en s’inscrivant dans une salle, les résultats sont garantis grâce à l’argent qu’ils viennent d’investir. Or l’inscription n’est que le premier pas dans notre parcours. On peut se dire “je me suis inscrit donc je veux m’entrainer” mais le véritable travail commence à ce moment précis. Aller à la salle régulièrement, accepter nos échecs les premiers temps, ne pas se comparer aux autres mais à nous mêmes (au début au moins).


Notre pire ennemi dans notre progression c’est nous. Personne ne pourra transpirer pour nous. Il faut que cette transpiration nous soit bénéfique. Un nouveau facteur est intervenu dans notre monde de passionnés d’arts martiaux, c’est le désir de chacun d’enseigner et de se déclarer expert. Je viens des arts martiaux traditionnels et jamais je n’irai réclamer ou demander un grade ou d’enseigner si mon professeur ne me le propose pas. Seuls mes professeurs me connaissent et savent si je suis prêt ou non. Ce sont eux qui vont décider quand je mériterai l’honneur d’enseigner. J’ai été “élevé “ dans cette tradition de mérite et de respect de mes pères. Mais à présent tout est dû, pour beaucoup tout s’achète. Quand on veut comme moi aider les gens dans leur vie à travers les arts martiaux, on a tendance à vouloir valoriser les pratiquants et ce, même si parfois, ils ne sont pas totalement prêts. Dans le jkd quand on est certifié instructeur cela signifie que l’on débute notre vie martiale et c’est donc à partir de ce moment que les choses sérieuses commencent. Il est toutefois très triste de constater que beaucoup de pratiquants certifiés cessent de s’entrainer et se proclament experts, maîtres, grands maîtres… Seuls nos pères peuvent nous décerner des titres, on ne peut en aucun cas s’attribuer des titres quelconques tout seul. L’auto congratulation est aisée mais est en totale contradiction avec les valeurs martiales et la passion martiale. J’ai assisté à cela depuis que j’ai commencé à enseigner les arts martiaux du Jun Fan Gung fu /JKD, et arts martiaux Philippins. Beaucoup de gens sont venus

me rencontrer et pour certains, leur première demande est “quand est ce que je serai instructeur?”. Ma réponse a toujours été et est toujours : “cela ne dépend pas de moi mais de votre travail”. Je suis néanmoins choqué par ces demandes car tout se mérite et la plus belle des récompenses vient de manière inattendue pas de manière programmée. Il faut à mon sens, d’abord “souffrir et nous découvrir, avant d’envisager de transmettre. Notre enseignement est toujours lié à notre parcours, or comment transmettre la passion martiale si on n’est pas passionné soi même? On ne peut pas demander à des gens de faire des choses que l’on ne peut pas faire soi-même (pompes, accélération…). Bien sur avec l’âge on va être moins productif mais quand j’entends certains de mes élèves qui enseignent, se plaindre de douleurs ou de ne pas pouvoir s’entrainer à cause de leur vie personnelle alors qu’ils ont à peine 40, 50 ans ou autre, cela me surprend car si on ne peut pas s’entrainer convenablement pourquoi ne pas être honnête envers soi même et arrêter d’enseigner? Cela permettra à ces personnes de pouvoir à nouveau peut être, redécouvrir la passion des arts martiaux qui est certainement enfouie au plus profond d’eux. C’est ce que j’appelle l’honnêteté et l’humilité. Mais il est tellement plus simple de se proclamer experts, maîtres… afin de se mettre hors de portée du “‘commun des mortels” et de se faire aduler par des gens que l’on trompe et qui nous font confiance. Peut être qu’il serait bon de nous regarder objectivement et de voir si nous avons toujours cette passion dévorante qui nous pousse sans arrêt plus haut.










Le Wing Tsun est un excellent style de boxe chinoise, qui permet de consacrer toute une vie à la pratique et à la croissance intégrale du pratiquant. Les idées, la technique, la philosophie… tout cela fait partie d'un art ancestral et devrait être étudié et compris comme un tout. Le Sifu Salvador Sánchez centre son deuxième DVD sur le mannequin de bois et comment celui-ci influence toute la pratique du Wing Tsun. Comme dans le système actuel la forme est apprise dans les derniers niveaux du style, les nombreux pratiquants qui abandonnent n'ont pas la possibilité de connaître ses idées, ses tactiques et ses stratégies et ne peuvent dès lors pas les intégrer dans leur pratique. Pour la TAOWS Academy, il est très important que le pratiquant comprenne ce qu'il fait dans tous ses aspects. Nous poursuivrons pour cela, dans ce DVD, le même schéma que dans un cours, un stage ou une formation. Notre schéma est en 6 étapes : la première, c’est l’idée à développer, ce que nous voulons obtenir. La deuxième, ce sont les formes (Siu-Nim-Tao, Chum Kiu, Biu Jee, mannequin de bois) selon les niveaux. La troisième, ce sont les déplacements, la mobilité. Le quatrième pilier est le Chi Sao/Chi Gerk, l’adhérence, l'âme de notre système. Le cinquième élément est la non-adhérence ou le non-contact, savoir comment faire pour entrer en contact avec l’adversaire en toute sécurité. Enfin, la sixième section est la Sparring, le combat ou Lat-Sao. Bruce Lee disait qu’on apprenait à combattre en combattant, et c’est la chose plus juste qu’ait jamais dite un artiste martial. Comment faisons-nous en sorte que le Wing Chun soit un art martial efficace et respecté ? En pratiquant des exercices qui nous rapprochent progressivement du combat, jusqu'à ce que chacun de nous puisse, en tant que combattant, tirer le meilleur parti de ce merveilleux système de combat.

REF.: • TAOWS-2

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Une fois révisés et ajustés les concepts et les méthodologies d'une école qui provient d'une méthode de combat réel, la Zen Nihon Toyama-Ryu Iai-Do Renmei (ZNTIR) s'efforce actuellement de maintenir cette tradition vivante et de conserver les formes originales à travers un système qui unifie le corps, la pensée et l'esprit de manière réaliste et efficace. Ce DVD a été créé à la demande des pratiquants de la filiale espagnole de la Zen Nihon Toyama-Ryu Iaido Renmei (ZNTIR - Spain Branch) afin de faire connaître au monde entier un style de combat avec une vraie épée, créé au XXème siècle dernier, mais dont les racines plongent dans les anciennes techniques guerrières du Japon féodal. Il vous présente la structure de base de la méthodologie qui est appliquée dans le style, depuis les exercices d'échauffement et de préparation codifiés, en passant par les exercices de coupe, les gardes, les katas de l'école, le travail avec un partenaire et l'initiation au Tameshigiri, les exercices de coupe sur une cible réelle, la pierre angulaire sur laquelle se base le Toyama-Ryu. Nous espérons que la connaissance de l'existence d'un style comme le Toyama-Ryu Batto-Jutsu soit un stimulant envers ce style traditionnel, très différent des disciplines de combat actuelles et qu'il attire ceux qui désirent aller plus loin dans leurs pratiques martiales. Ce DVD sera utile à tous ceux que le sabre japonais intéressent, amateurs ou professionnels, pour appuyer leur apprentissage ou comme objet de consultation.

REF.: • TOYAMA1

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La mécanique corporelle J’ai un grand projet de formation en Keysi, je donne beaucoup d’importance à la manière de transmettre les principes, car ceux-ci sont unis à un code de valeurs. Ce code nous enseigne que la simplicité et la cor dialité ne sont pas synonymes de faiblesse. Si nous voulons découvrir les valeurs présentes chez les autres, nous devons d’abord connaître les nôtres et cela veut dire connaître notre corps, notre esprit et notre état émotionnel. C’est parce qu’il se consacre à reconnaissance de notre moi que le Keysi grandit et que de nombreux professionnels participent aux programmes de formation.



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a partie physique et technique, nous la développons à travers la mécanique corporelle. C’est notre « champ de culture ». En reconnaissant notre mécanique corporelle, nous reconnaissons nos compétences et nos faiblesses physiques. Le corps humain est une carte que nous devons étudier et déchiffrer. En Keysi, nous vous donnons une carte et la carte vous permettra de connaître les premières étapes. Mais la deuxième étape, et la plus importante, c’est de mettre de côté la technique et d’entrer dans le territoire de l’inspiration, un lieu où l’instinct s’accélère et où nous découvrons qu’il y a quelque chose au-delà de la maîtrise du temps, de l’espace et de la matière, où nous découvrirons nos possibilités réelles. Cela implique de reconnaître nos forces et nos faiblesses. • « Les forces », le développement des aptitudes naturelles, nous donne une image des possibilités de notre potentiel physique. • « Les faiblesses », c’est une fausse image de nous-mêmes, de ce que nous pensons être nos limites.

La technique - forces et faiblesses Le point fondamental de la technique dans le Keysi c’est le fait qu’elle peut être transmise, nous pouvons apprendre la technique l’un de l’autre, elle est reproductible, transformable et perfectible dans tous les domaines et elle s’améliore à la fois dans le temps et avec le pratique. À mesure que nous reconnaissons notre mécanique corporelle, celle-ci acquerra sa propre personnalité, l’adaptant aux nécessités, pour atteindre un haut niveau de réponse. C’est là que nous apprenons à analyser et à étudier, découvrant et améliorant nos points forts. Et nous découvrons en conséquence aussi nos faiblesses. C’est un travail dur et ce n’est qu’à force de cohérence et de continuité

que nous les transformerons en forces. La mécanique corporelle est un moyen d’atteindre les objectifs suivant : obtenir la capacité maximale d’action/réaction aux différents niveaux de risque impliqués dans une confrontation. La technique du Keysi consiste en la répétition de certaines actions pour atteindre ces objectifs. Cette technique est basée sur un pilier fondamental d’essais et d’erreurs, et ainsi, sur base d’essais, de milliers de répétitions et d’une analyse des erreurs, on a une conséquence qui est ce qui va nous permettre d’atteindre la procédure appropriée aux besoins de chaque personne.

L’esprit et l’état émotionnel Les pensées dans le Keysi ne sont pas classiques, ni basés sur l’accumulation de techniques ou de règles fixes d’action. La technique et l’information sont nécessaires pour avoir une connaissance réelle de notre physique, mais pour avoir une réponse immédiate dans une situation réelle, nous avons besoin de l’instinct. Notre corps-esprit et les émotions sont comme une pyramide à trois faces. Pour atteindre un niveau élevé de réponse, il ne faut pas seulement apprendre la technique. Si le physique est le véhicule avec lequel nous pouvons faire en sorte d’avoir une réponse explosive, l’esprit est le conducteur capable d’analyser la situation et de faire la connexion entre le physique et l’émotionnel. C’est la connexion entre les deux qui va déterminer la capacité d’action/réaction neuronale entre l’état émotionnel et l’action physique.


« Les pensées dans le Keysi ne sont pas classiques, ni basés sur l’accumulation de techniques ou de règles fixes d’action. La technique et l’information sont nécessaires pour avoir une connaissance réelle de notre physique, mais pour avoir une réponse immédiate dans une situation réelle, nous avons besoin de l’instinct. »



L’état émotionnel pour arriver à l’instinct L’instinct a été socialement dompté, mais il ne pourra jamais être éradiqué. Grâce à l’instinct, l’homme évolue et survit. Ce domptage limite nos esprits et nous pousse à chercher nos références dans la limitation. En analysant la technique, j’ai remarqué qu’elle nous permettait de développer une action dans un temps moindre et avec moins de dépenses d’énergie, rendant le mouvement plus efficace lors de l’action, mais j’ai aussi remarqué que la technique était l’extérieur, ce que nous montrons physiquement et que cela, appliqué à une situation réelle, n’était pas fonctionnel. C’est là que je réajuste ce concept technique et que je l’adapte à mes principes, à la recherche de ce qui est pour moi le plus important, l’instinct. Grâce à la technique, vous pouvez développer une grande habileté. La technique peut être enseignée, l’instinct non ! L’instinct naît avec chaque personne et il faut réveiller l’astuce

« Si la technique, les connaissances et la théorie consistent à savoir quelque chose, l’instinct consiste à le faire. L’instinct nous permet de faire des choses quand d’autres en sont encore à se demander si ça pourrait fonctionner… »

primaire, c’est un processus mental et émotionnel. La technique et les connaissances sont nécessaires pour avoir un contrôle réel de notre physique, mais pour avoir une réponse immédiate dans une situation réelle, nous devons reconnaître notre état émotionnel. Le Keysi travaille pour réveiller et reconnaître l’état émotionnel, en créant des situations où, à travers l’analyse et l’action, nous développons une manière d’agir dans la rue.

Si la technique, les connaissances et la théorie consistent à savoir quelque chose, l’instinct consiste à le faire. L’instinct nous permet de faire des choses quand d’autres en sont encore à se demander si ça pourrait fonctionner… Quand on y arrive, on sait et on sent. C’est un processus en constante évolution, évaluation et adaptation des clés du Keysi et ce sont ces clés qui en font le défi technique et intellectuel qu’il est.


Toujours avec comme toile de fond l’Ochikara, « la grande force » (appelée e-bunto dans la langue vernaculaire des Shizen), sagesse secrète des Miryoku, les anciens chamans japonais, l'auteur nous plonge dans un monde de véritables réflexions, capables de toucher et le cœur et la tête du lecteur, nous situant continuellement face à l'abîme de l'invisible, véritable dernière frontière de la conscience personnelle et collective. Le spirituel non pas comme religion, mais comme étude de l'invisible, fut la manière d’approcher le mystère des Miryoku, dans le contexte d'une culture à la fois riche et inconnue à l’étude de laquelle l’auteur s’est intensément consacré. Alfredo Tucci, rédacteur en chef de Budo International et auteur d'un grand nombre de titres sur le chemin du guerrier au cours de ces 30 dernières années, offre un ensemble de réflexions extraordinaires et profondes, qui peuvent être lues indistinctement, sans suivre aucun ordre particulier. Chacune d’entre elles ouvre une fenêtre par laquelle regarder les sujets les plus variés, sous un angle inattendu, parfois saupoudré d'humour, parfois de force et de grandeur. L’auteur nous confronte à des questions éternelles, avec l'air de quelqu'un qui vient d'arriver et ne partage pas les lieux communs sur lesquels tout le monde est d'accord. Nous pouvons affirmer avec certitude qu’aucun lecteur ne restera indifférent à ce livre, telle est la force et l'intensité de son contenu. Dire cela, c'est en beaucoup dire dans un monde plein de troupeaux de moutons, d’idéologies intéressées, de manipulateurs, d’intérêts parasites et de médiocrité. C’est donc un texte pour les grandes âmes et les personnes intelligentes, prêtes à regarder la vie et le mystère avec la liberté des esprits curieux et scrutateurs de l'occulte, sans dogmes, sans morales passagères, sans subterfuges.




Weng Chun Kung-Fu Un art martial également pour les filles et les femmes ? Texte : Maître Sifu Philipp Hackert, Weng Chun Kung Fu Photos : Anjali Lal, combattante de Weng Chun, et Philipp Hackert, maître Sifu

Pourquoi se poser la question de savoir si un art martial répond aux besoins des filles et des femmes en matière d’auto-défense ? N’avons-nous pas appris qu’il y avait pas du tout de différences entre les sexes ? Ne revient-on pas à l’époque des préjugés machistes ? Je ne pense pas. Au cours de mes 15 dernières années d’enseignement du Weng Chun Kung Fu dans ma propre école et dans de nombreux cours d’auto-défense, j’ai toujours trouvé que les femmes avaient des exigences différentes en ce qui concerne les arts martiaux. ous devons d’abord admettre que les femmes sont nettement plus souvent victimes de la violence des hommes. Mais les attaques sur les femmes sont très différentes des attaques contre d’autres hommes, provoquées par un excès de testostérone ou d’alcool. Alors que deux hommes commencent par s’insulter l’un l’autre avant de se lancer des coups de pied et des coups de poing, pour aller ensuite en distance courte, un homme essayera toujours de saisir immédiatement une femme de toutes ses forces et de l’immobiliser. Comme la plupart des femmes ne sont pas conscientes de leur capacité naturelle de combat, cette stratégie sera trop souvent couronnée de succès, et elle intimidera et paralysera la victime. Une fois là, l’attaquant peut facilement poursuivre son objectif sans craindre aucune résistance. Pour toutes ces raisons, le Weng Chun Kung Fu représente un grand système parmi les arts martiaux et donne aux femmes exactement ce dont elles ont besoin plus pour leur entraînement à l’auto-défense :

N



La distance de chi sao en Weng Chun Kung-Fu : Pratiquer le Weng Chun Kung Fu signifie passer beaucoup de temps à pratiquer l’auto-défense dans la distance de chi sao (là où les avant-bras touchent presque les avant-bras d’un attaquant et où la plupart des attaques contre les femmes ont lieu). Grâce à d’innombrables séries d’exercices ingénieux et pratiques, vous apprendrez à votre corps à sentir immédiatement l’attaque et à l’utiliser pour votre propre jeu. Ainsi, l’attaquant provoquera à travers sa propre action une série de techniques de défense foudroyantes, qui fonctionneront par réflexe et ôteront toute chance de la résistance ! Toute tentative d’obtenir plus de contrôle de la part de l’attaquant à travers la force brute provoquera immédiatement une nouvelle contre-attaque (« diriger le tigre »). Comme ni la hauteur, ni le poids, ni la puissance ne sont d’une grande importance dans la distance du chi sao, le défenseur ici peut jouer au mieux la carte de la supériorité technique pour contrer avec succès !

Puissance interne Lorsqu’ils développèrent le Weng Chun Kung-Fu, nos ancêtres ne pensèrent pas à utiliser la vitesse ou la puissance musculaire brute, au contraire, ils essayèrent de



mettre au point des méthodes et des stratégies permettant de gagner un combat contre un adversaire plus fort et plus rapide ! Ces méthodes incluent l’utilisation de tout le poids du corps dans chaque action, de sorte que vos bras et les jambes ne fonctionnent pas séparément de votre corps, mais entièrement connecté avec tout le corps contre l’attaquant. Cela permet même à une personne plus légère et plus petite de développer un pouvoir énorme au combat ! En outre, un combattant de Weng Chun utilisera de façon permanente l’effet de levier et l’élan de son attaque contre l’agresseur, ce qui signifie également la maximisation de la force. Est également très important le contrôle de l’espace (« dragon ») : dans le Weng Chun Kung-Fu vous apprenez à vous tenir toujours intuitivement dans l’angle qui vous permet de contre-attaquer directement toute nouvelle tentative d’attaque. Si vous utilisez la puissance, ce sera la puissance du pont « Che », souvent appelée « puissance du pouce » : votre poids explosera en distance courte contre un point vital de l’agresseur ! Pour cela, vous n’avez pas besoin de gros muscles, mais de l’entraînement correct, et le meilleur choix pour cela serait sans aucun doute le mannequin de bois ou n’importe quel type de pad. Une autre façon de produire de la puissance interne, c’est de lâcher des combinaisons rapides de frappes, coups de pied, projections et étranglements



qui frappent l’attaquant à grande vitesse et engendre une panique pure.

Le pont « Da » Le pont « Da » dans le Weng Chun Kung Fu vous apprend à frapper le « bon point » avec « la bonne arme ». Par exemple, lorsque l’attaque consiste en une saisie inconvenante de la femme, celle-ci aura le choix entre diverses clés de doigt, de poignet, de bras et d’épaule qui indiqueront très clairement qu’elle est totalement capable et prête à blesser les ligaments et les articulations de son agresseur. Mais si l’attaque est plus grave et brutale comme une saisie très puissante, l’étouffement ou arracher les cheveux, l’entraînement du Weng Chun Kung Fu lui offreri une variété de méchantes techniques tels que les coups de pied à l’entrejambe ou contre le genou, les coups de pied ou les coups de coude à la tête, les coups de poing ou des doigts contre des cibles molles comme les organes internes, la gorge ou des yeux ! Dans le cas de tels d’urgence, les clés et les projections ne seront pas exécutées lentement et avec précaution, comme au dojo, mais de manière explosive et à grande vitesse pour arrêter l’attaque, ici et maintenant !

Une bonne ambiance dans le dojo Si je devais choisir un dojo pour apprendre à me défendre, je regarderais le pourcentage de femmes qui pratiquent dans cette école ! Je pense que les femmes sont plus sensibles que les



hommes à des choses comme une ambiance conviviale, respectueuse et aimable, et à d’importants éléments externes comme l’ordre ou de la propreté dans une école d’arts martiaux ainsi qu’à la façon dont les élèves se traitent mutuellement. Toutes ces choses sont d’une grande importance dans toutes les écoles de Weng Chun originaires du Shaolin du Sud. Chaque dojo est considéré comme une salle de Weng Chun du temple (« Weng Chun Dim ») de Shaolin du Sud où le Weng Chun se développa, autrement dit il est toujours traité avec grand respect. Cela se maintient dans la relation entre les élèves et les professeurs : nous nous considérons comme un grand collectif de pratiquants de Weng Chun, comme la Sangha des moines de Shaolin du Sud. L’objectif de chacun des élèves et des professeurs doit être de s’aider mutuellement à grandir constamment grâce à l’entraînement du Weng Chun Kung Fu. La mauvaise compétition, opprimer les autres par l’utilisation de la force puissance ou plus de connaissances ou encore blesser quelqu’un par négligence est une violation grave des règles !

Sparring Pour vraiment atteindre le niveau où vous serez capables de vous défendre dans une situation très stressante, vous devez pratiquer également le combat libre ! Là, le pratiquant de Weng Chun apprend à improviser, à utiliser librement et spontanément contre toutes sortes d’attaques toutes les connaissances qu’il a pratiquées des milliers de fois ! En outre, vous serez confrontés à des sentiments négatifs comme la peur, la cupidité et la confusion (« Tam, Pa, Mong »), que vous devrez apprendre à mieux gérer à chaque fois. Mais vous vous exercerez également à aimer attaquer (« Bok »), à prendre plaisir à contrôler (« Fok »), à être rusés (« Jau ») et à être fluide dans vos attaques (« Lau »), de plus en plus. Mais tout comme l’entraînement technique doit être facile et protéger toujours le compagnon de pratique, de même le sparring doit être un échange joyeux de techniques, sans crainte d’essayer de nouvelles choses pour apprendre et grandir ensemble ! Pour ceux qui veulent aller au-delà, il y a de grandes compétitions de Sanda, K1, Thaiboxing ou MMA, par exemple, où l’on peut défier un adversaire dans un combat full-contact loyal. Avec le système du Weng Chun Kung-Fu, nos ancêtres ont développé le style parfait pour la self-défense féminine. Mais il y a beaucoup d’autres styles d’arts martiaux qui poursuivent ce but. L’objectif le plus important de nous tous doit être que beaucoup plus de filles et de femmes soient capables de se défendre en s’entraînant et en apprenant les arts martiaux !





Kenjutsu

HARAGEÏ RYU TECHNIQUE DE KENJUTSU L’ART DU CENTRE FRANCIS DE HEBLES : PASSEUR DE MEMOIRE J’ai appris cette école de KENJUTSU dans les années 1964 avec deux maîtres japonais qui étaient venus en France après la guerre du Pacifique. J’ai appris avec eux pendant plus de dix ans. Après plus de 50 ans de pratique, l’âge venant, il me semble qu’il est temps de faire connaître cette école à un plus grand nombre de pratiquants. Avec l ’ i m p u l s i o n d e J a c q u e s L E V I N E T, P h i l i p p e C O N TA L (photoreporter) et Sarah MUTTONI (plongeuse), je me permets de vous présenter 1 Kata (un contre sept). Les maîtres mots : espace-temps.

CONTEXTE HISTORIQUE AU JAPON 1568-1600 Période Momoyama Le Japon de cette époque était dirigé par Oda Nobunaga originaire d’Owari. Il nomma un shogun à la cité de Momoyama, au Sud de Tokyo, d’où le nom de cette ère. En 1575, une bataille l’oppose à son ennemi Takeda Katsuyori. Il l’écrase notamment grâce à l’utilisation d’arquebuses. Cela va entraîner la modification et l’alourdissement des armures. A cette époque les armuriers raccourcirent les tachis en les remontant en Katana. Ils étaient donc plus courts et leur courbure plus régulière ce qui favorisait un mouvement unique dégainétrancher. Toyotomi Hideyoshi, menant une politique d’unification du Japon, fit passer en 1588 une loi n’autorisant le port d’une arme qu’à la classe des samouraïs. Certains se mirent à la recherche d’un nouveau seigneur, mais beaucoup se « reconvertirent » dans des activités moins honorifiques. En 1600, Tokugawa Leyasu fit passer des lois très strictes concernant l’activité des Samouraïs. Il établit une tenue spécifique pour les samouraïs en service : Habits, coiffure, armures, mon (logo) pour identifier le seigneur servi.



Kenjutsu


1600-1868 Période Edo Cette période s’ouvre avec la bataille de Sekigahara en 1600, qui voit s’opposer les deux grands courants politiques du Japon. C’est Tokugawa Ieyasu qui en sortira vainqueur. Il établit son pouvoir dans la ville d’Edo (future Tokyo). Cette famille gardera le shogunat jusqu’en 1867. Pour solidifier son pouvoir, Ieyasu fit passer des lois très strictes concernant l’activité des samouraïs et les déplacements dans les provinces. Il établit aussi la tenue des samouraïs en service : habits, coiffure et « mon » pour identifier le seigneur servi. Les Samouraïs restaient les seuls à pouvoir porter le daisho (les deux sabres). Le Japon connaissait une période de paix et les samouraïs étaient priés de continuer à s’entrainer à l’art de la guerre. Ils ouvrirent les premiers dojos. Le combat au sabre se formalisa petit à petit. Le Kenjutsu de ces écoles est basé sur le postulat d’un duel à un contre un, qui se réfère au code d’honneur des castes nobles. Mais cette méthode est inopérante lors de vrais combats de rue.

HARAGEÏ RYU (l’art du centre) La conséquence directe de ces entrainements est une défaite

cuisante lors de la bataille de Sekigahara, et les seigneurs vaincus ont vu leur clan dissout. De fait un grand nombre de samouraïs sont devenus des «rônins» en perdant leur maître. C’est très probablement dans ce contexte de fort mélange, puisque des samouraïs de tout le pays étaient présents, que quatre rônins d’horizons différents se sont rencontré et ont échangé diverses formes de combat au sabre. Ils se groupèrent pour obtenir des contrats et augmenter leurs chances d’être victorieux. Chacun apporta aux autres ses connaissances et ses astuces martiales. Leur pratique des armes fut d’abord conventionnelle en utilisant les armes de leur rang et d’une manière convenue. Mais rapidement, les méthodes des voyous n’étant pas celles des combattants de haut rang, nos quatre rônins firent évoluer leur pratique. C’est ainsi que les Rônins établirent des spécificités dont la principale consiste à pratiquer des enchaînements de coups sur plusieurs attaques simultanées. L’enseignement de l’école comprend donc la pratique des armes comme dans tous les autres ryus, mais en plus, une part importante est consacrée à la stratégie. En effet, le

pratiquant doit prendre et conserver l’initiative sur ses adversaires. Il y trois grandes phases. L’ouverture qui crée l’assaut, la rencontre qui est l’opposition pure des deux mouvements de sabre visant à détruire l’adversaire et la sortie, qui est une phase transitoire destinée à la fois à maintenir le pratiquant en sécurité, et à créer l’ouverture suivante pour motiver l’assaut par réaction de l’adversaire suivant. On peut considérer le pratiquant « type » de l’époque des fondateurs de l’école comme étant un samouraï avec des connaissances martiales assez complètes et un vécu déjà bien fourni qui lui a occasionné quelques blessures au physique comme au mental. Il a le goût pour une certaine forme de convivialité qui l’amène à se coucher fort tard et se lever fort fatigué, ce qui n’est pas vraiment idéal pour un duel au petit matin. Pour palier à ce manque de souplesse et de vivacité ; il utilise tous les subterfuges et tous les recours à sa portée. Il utilise donc son sabre tout autant que celui de ses adversaires, mais aussi ses poings, ses pieds, son couteau et même le corps d’un premier ennemi comme bouclier ou en projection. Les rônins lui donnèrent le nom de Harageï.


Kenjutsu HARA est le centre de la vie. Le centre de gravité humain. GEÏ est la notion d’art, d’activité. HARAGEÏ est donc l’art du centre.

Mon de l’école Ce logo symbolise le rônin (point central) agressé par 3 attaquants (points à l’extrémité des branches). Ce point central autour duquel tout est spirale et aspiration dans une action déclenchée et maîtrisée par le pratiquant.

Académie d’arts martiaux HARAGEÏ RYU. L’école des Samouraïs Le KENJUTSU (littéralement « technique du sabre ») est l'art du sabre du samouraï. Il appartient aux

anciens arts martiaux japonais et entre dans la catégorie des bujutsu, techniques guerrières du Japon féodal, et il est seulement enseigné dans les anciennes écoles. Le Kenjutsu est l'ancêtre du Kendo et il a également été d'une importance fondamentale dans la genèse de l'Aïkido. La pratique du Kenjutsu permet également d'appréhender différentes distances face à un ou plusieurs adversaires (maai), de travailler une posture correcte (shisei) et de vaincre l'appréhension des armes. L'étude du kenjutsu dans notre ryu se fait alternativement entre des techniques avec le bokken ou le sabre et des techniques à mains nues, les deux étant indissociables l'une de l'autre.

L’école est devenue une des plus efficaces au sabre et très redoutable à mains nues. C’est un des derniers Ryu (école) qui pratique des techniques de sabre sur 7 guerriers qui l’attaquent en même temps. On étudie la pratique du YARI, du NAGINATA, l’IAI JUTSU et le BATTODO. On utilise le BOKKEN et le KATANA. Pour l’expert international Jacques Levinet, Président de la Fédération Internationale de Self Défense et de Police Training AJL à laquelle est affiliée l’Ecole Harageï, le Sensei Francis DE HEBLES est unique au monde en son genre en sa qualité de dernier représentant de l’Haragei Ryu et unique passeur de la philosophie de cette Ecole.




Ce nouveau travail de Fu-Shih Kenpo du Soke Raul Gutierrez se centre sur les formes traditionnelles de style, leurs applications et la self défense. Nous étudierons particulièrement la forme « Le Tigre se défend » avec ses applications techniques correspondantes, la forme « Dents de Tigre » et le travail libre avec armes. Ensuite, le maître explique de manière détaillée une vaste gamme de techniques avancées d’autodéfense, indiquant pourquoi certains mouvements sont effectués, les avertissements à prendre en considération, les angles possibles et les variantes qui peuvent être appliquées dans chaque groupe technique. Le DVD est complété par une série de techniques de combat pour la compétition et un travail de préparation physique, où le Soke Gutierrez explique comment préparer nos armes, les bras et les jambes, pour l’autodéfense et le combat. Indiscutablement, une forme de travail dont la richesse se base sur l’échange et la coordination avec d’autres styles, et l’apprentissage du respect de nos différentes provenances martiales.

REF.: • FUSHIH-2 Tous les DVDs produits par Budo International sont scellés au moyen d’une étiquette holographique distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même, l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

COMMANDES : Budo international.com


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