Bozar Magazine
Sept.’25£Jan.'26

Embrace Complexity


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Colophon · Colofon
Interviews, editing and coordination
Paul Briottet, Thomas Clarinval, Kurt De Boodt, Guillaume De Grieve, Cedric Feys, Rocio Gracia Ipiña, Astrid Jansen, Kristian Vistrup Madsen, Pieter Mannaerts, Beatrice Navaz, David Platzker, Lotte Poté, Leticia Sastre Sánchez, Christophe Slagmuylder, Eline Verbauwhede, Joline Vermeulen, Tom Van De Voorde
Translations
Paula Cook, Piet De Meulemeester, Judith Hoorens, Helen Simpson, Catherine Warnant
Graphic design
Koenraad Impens
Editing
Guillaume De Grieve, Cedric Feys, Astrid Jansen, Lotte Poté
Responsible editor
Christophe Slagmuylder, rue Ravensteinstraat 23 - 1000 Brussels
Cover
Esben Weile Kjær, Hardcore Freedom © Photo: Philip Messmann
La rédaction s’est clôturée le 17 juillet 2025. Sous réserve de modifications. Consultez notre calendrier, toutes les informations et les mises à jour sur bozar.be
Ce magazine a été réalisé en français et en néerlandais. Les articles en anglais sont disponibles sur notre site web.
De redactie sloot af op 17 juli 2025. Wijzigingen onder voorbehoud. Check onze kalender, alle informatie, updates op bozar.be
Dit magazine werd samengesteld in Frans en Nederlands, de Engelstalige artikels kan je vinden op onze website.
FR La saison '25-'26 de Bozar s’ouvre sur une conviction profonde : embrasser la complexité. Nous faisons ce choix à contre-courant d’une époque qui tend à tout aplanir, à céder à la tentation de la simplification extrême. La polarisation produit des ravages. Les questions complexes, la richesse des différences et des nuances sont balayés sans ménagement. Une lutte se joue contre la densité de la pensée, contre les valeurs et les droits communs. Le mot complexe commence par co-, du latin cum : « avec », « ensemble ». Tout le contraire de la polarisation ou de la défense des seuls intérêts particuliers. Complexe vient de con + plectere, c’est-à-dire : tresser ensemble. Et déjà, l’image me vient : des dirigeants du monde réunis à Davos ou à Dubaï — non pas pour négocier à huis clos, mais pour tresser à plusieurs mains un gigantesque tapis ou une immense corbeille. Un tressage imaginaire où se mêlent idées, sonorités, couleurs, récits. Un entrelacs fécond, d’où jaillissent mille et une histoires nouvelles, des interprétations plus riches, une compréhension approfondie, et des possibilités créatives insoupçonnées.
Dans cette syllabe co-, si brève, tient pourtant une idée vaste : celle du lien. Le mot lui-même plonge ses racines dans deux verbes latins : conserere, « unir, assembler », mais aussi concertare, « rivaliser », voire « être en conflit ». Composer, c’est précisément cela : l’art de faire coexister — et souvent de dépasser — les tensions entre solistes, instruments, timbres et tonalités. C’est transformer la divergence en mouvement, la dissonance en beauté. Faire surgir, à partir des différences, quelque chose de commun, de touchant, d’harmonieux.
Ce qui fait la singularité d’une maison des arts, c’est la richesse de ce que l’on peut y dire en notes, en images, sur scène ou sur écran, en prose ou en poésie. Certains artistes recherchent délibérément les frictions fécondes. Ainsi, nous ouvrons la saison des expositions avec John Baldessari. On l’a parfois surnommé le surréaliste de l’ère des médias — il a anticipé la liberté avec laquelle nous manipulons aujourd’hui les images à l’ère numérique. Comme René Magritte, Baldessari fait se heurter le langage et l’image. À nous, spectateurs, de faire le saut conceptuel.
Un moment rare nous attend avec la lecture-performance de la grande poétesse Anne Carson. Elle fera entendre, sur la scène de notre grande salle de concert, une couronne de sonnets. Autour d’elle : un chœur de voix, un·e danseur·se, et un brodeur en action. La poésie se déploie, ramifiée dans le temps et dans l’espace que nous partageons avec elle. Regarder, ressentir, écouter : l’art résiste au sens univoque.
NL Het seizoen '25-'26 bij Bozar start vanuit een diepe overtuiging, noem het gerust een artistiek credo of een daad van verzet: Embrace complexity. We doen dit in een tijd die geneigd is om precies het tegenovergestelde te doen, de wil tot oversimplificering. Polarisering heeft destructieve gevolgen. Complexe vraagstukken, verbanden en de rijkdom aan verschillen en nuances worden botweg van de kaart geveegd. Er wordt een vernietigende strijd geleverd tegen de rijkdom aan gedachten en gevoelens, tegen gedeelde waarden en rechten. Complexité, c’est pas si compliqué Complex schrijf je met voorvoegsel co-, Latijn voor ‘samen’. Polarisering en eigenbelang zijn het tegendeel van wat complex betekent: con + plectere (‘vlechten’), samenvlechten. Ik zie het beeld al voor me: wereldleiders die tijdens een conferentie in Davos of Dubai samenkomen om een gigantisch tapijt of een reuzenmand te vlechten. Een denkbeeldig vlechtwerk waar een veelheid aan ideeën, (klank)kleuren en verhalen allerlei verbanden aangaan.
Waar verhalen leiden tot duizend-en-één nieuwe verhalen, rijkere verklaringen, meer begrip en creatieve mogelijkheden.
Die verbindende ‘co-' zit in elk concert ingebakken. Het woord gaat terug op twee Latijnse begrippen: conserere (‘samenvoegen’) maar ook concertare (‘wedijveren’ of ‘in conflict zijn’). Componeren is de kunst van het samenbrengen en potentiële conflicten tussen solisten, instrumenten, stemmen en toonaarden overstijgen. Het is de kunst om vanuit de verschillen iets moois, harmonieus of aangrijpends (mee) te maken. Samen verschillen, dat betekent in essentie een conflict.
Het bijzondere van een Paleis voor vele kunsten schuilt in de rijke zeggingskracht van wat je in noten, in beelden, op een podium of beeldschermen, in proza, poëzie of een performance kunt uitdrukken. Sommige kunstenaars zoeken uitdrukkelijk combinaties op. Zo openen we het expo-seizoen met John Baldessari. Hij wordt wel eens een surrealist van de media age genoemd, een voorloper van het gemak waarmee we in digitale tijden bestaande beelden combineren en manipuleren. Net als René Magritte laat Baldessari beeld en taal met elkaar botsten. Het is aan ons, kijkers, om de conceptuele sprong te wagen. Een bijzonder moment wordt de lecture performance van Anne Carson. Zij leest op het podium van onze grote concertzaal een sonnettenkrans voor. Een koor aan stemmen, een danser en live on stage-borduurkunst staan haar bij. De poëzie vertakt zich in de tijd en in de ruimte die we samen met haar delen. Kijk, voel en luister: kunst verzet zich tegen de terreur van het eendimensionale.
Christophe Slagmuylder, CEO & Artistic Director
‘Once a month, Bozar stays open a little later. Enjoy an evening of exhibitions, DJ sets, performances and drinks with friends' 25 Sept. - 18 Oct. - 27 Nov.’25
FR John Baldessari était un géant de l’art contemporain, dont il a bouleversé les codes à plusieurs reprises. L’exposition que Bozar consacre à son œuvre est un passage obligé pour toutes celles et ceux qui veulent saisir les subtilités de l’avant-garde de la seconde moitié du xxe siècle.
John Baldessari (1931-2020) est né dans un monde où les langues s’entrechoquaient. Ses parents avaient émigré aux États-Unis, où ils s’étaient rencontrés. Sa mère était d’origine danoise, tandis que son père était un Autrichien italophone du Tyrol du Sud. John a grandi en Californie, dans une petite ville portant paradoxalement le nom de National City, juste au sud de San Diego et à dix-neuf kilomètres de la frontière mexicaine. Élevé dans une famille où on baragouinait l’anglais, il a aussi été en contact avec l’espagnol pendant toute sa jeunesse.
Dans ses écrits, Baldessari jette un regard rétrospectif sur son éducation et sur le point d’intersection entre lieu et langue tel qu’il en a fait l’expérience à National City : « J’aime m’entourer de livres et de magazines, que je peux saisir au vol et commencer à lire. Avec la télévision, ils forment une sorte de monde de substitution. Cette habitude vient selon moi du fait que j’ai grandi dans un ghetto où les livres étaient rares et la vie difficile. Si je voulais des livres et des magazines, je devais les commander : j’ai pour ainsi dire importé ma propre culture. Mes parents étaient des immigrés européens… qui n’avaient pas la même langue maternelle. J’ai probablement plus de considération pour le langage que pour l’art, précisément parce que mes lectures portent davantage sur le langage et l’écriture que sur l’art… Pour moi, les mots et les images visuelles sont plus ou moins interchangeables. Je ne priorise pas les uns au détriment des autres : j’agis assez bien à la manière d’un auteur ou d’un écrivain. Moi qui fais de l’art depuis 1957, j’ai appris au fil du temps à orchestrer le sens. »
‘Baldessari a trouvé chez Goya un exemple de la façon dont les images et le texte peuvent s’équilibrer sur le plan intellectuel et visuel, tout en acquérant, par leur réunion, un nouveau sens congruent'
Baldessari, comme beaucoup d’autres artistes conceptuels, considérait le langage comme une matière sculpturale qui avait autant de poids artistique, si pas plus, que les images. Si des artistes comme Joseph Kosuth et Lawrence Weiner ont banni de leur travail les « signaux artistiques » tels que la peinture sur toile, l’expression et l’imagerie visuelle, Baldessari a quant à lui cherché un équilibre entre texte et représentation. Il a trouvé chez Goya –dans la série de gravures Los caprichos (Les Caprices, 1797–98) ainsi que dans la série Los desastres de la guerra (Les Désastres
NL John Baldessari was een reus in de hedendaagse kunst en heeft meermaals gebroken met de ongeschreven wetten. De tentoonstelling die Bozar aan zijn werk wijdt, is een must-see voor iedereen die de subtiliteiten van de avant-garde van de tweede helft van de 20e eeuw wil begrijpen.
John Baldessari (1931-2020) is grootgebracht in een wereld vol botsende talen. Zijn ouders waren naar Amerika uitgeweken en hebben elkaar daar leren kennen. De roots van zijn moeder lagen in Denemarken, zijn vader was een Italiaanstalige Oostenrijker uit het zuiden van Tirol. Hij groeide op in Californië, in een stadje met de paradoxaal aandoende naam National City, iets ten zuiden van San Diego en op negentien kilometer van de grens met Mexico. Hij groeide op in een gezin waar gebroken Engels de voertaal was, maar kwam zijn hele jeugd lang ook in contact met het Spaans.
In een terugblik op zijn opvoeding schreef Baldessari over het snijpunt tussen locatie en taal, zoals hij dat in National City heeft ervaren:
“Ik omring mezelf graag met boeken en tijdschriften waarin ik zomaar kan beginnen lezen. Ze vormen een soort surrogaatwereld voor me, samen met de tv. De verklaring daarvoor ligt volgens mij in het feit dat ik ben opgegroeid in een getto waar weinig boeken waren en je geen rijk leven leidde. Ik moest er boeken en tijdschriften bestellen. Ik voerde er als het ware mijn eigen cultuur in. Mijn ouders waren Europese immigranten … en ze hadden geen gemeenschappelijke moedertaal. Ik denk dat ik taal hoger inschat dan kunst omdat ik meer over taal en schrijven lees dan over kunst … Voor mij zijn woorden en visuele beelden iet of wat inwisselbaar, en dat stimuleert me. Ik heb geen voorkeur voor het ene of het andere. Ik speel zoals een auteur of schrijver speelt. Ik maak sinds 1957 kunst en ik heb intussen wel geleerd hoe je betekenissen kunt samenbrengen.”
Net zoals veel andere conceptuele kunstenaars beschouwde Baldessari taal als een plastisch materiaal dat dezelfde artistieke waarde heeft als beelden, als ze al niet waardevoller is. Terwijl kunstenaars zoals Joseph Kosuth en Lawrence Weiner “kunstsignalen”, zoals verf op doek, expressie en visueel beeldwerk weerden uit hun werk, ging Baldessari op zoek naar een evenwicht tussen tekst en representatie. In de etsenreeks Los Caprichos (De bevliegingen, 1797–98) en de postuum uitgebrachte reeks diepdrukken Los Desastres de la Guerra (De verschrikkingen van de oorlog, 1810–20) van Goya zag hij een sjabloon voor hoe beelden en tekst elkaar in evenwicht kunnen houden op intellectueel en visueel vlak, maar een nieuwe, congruente betekenis krijgen als ze bij elkaar worden gebracht.
In 1926 erfde het San Diego Museum of Art een aantal losse platen van Los Caprichos, zoals Tú que no puedes (Jij die niet meer kunt). Baldessari herinnerde zich dat hij die een paar keer had gezien tijdens schooluitstappen en toen hij als jongvolwassene het museum bezocht. Net zoals andere etsen uit de reeks laat Tú que no puedes een politiek beladen beeld versmelten met de korte bijtende tekst eronder die meteen ook de titel van de ets is. De woorden voegen een contextuele laag toe aan het beeld: twee
de la guerre, 1810–20) publiée à titre posthume – un exemple de la façon dont les images et le texte peuvent s’équilibrer sur le plan intellectuel et visuel, tout en acquérant, par leur réunion, un nouveau sens congruent. En 1926, quelques planches isolées de Los caprichos, notamment Tú que no puedes (Toi qui n’en peux plus), ont été léguées au San Diego Museum of Art. Baldessari se souvenait les avoir vues plusieurs fois lors d’excursions scolaires et, plus tard, lorsqu’il était jeune adulte, à l’occasion de visites du musée. Comme d’autres œuvres de la série, Tú que no puedes mélange une image à connotation politique avec, en dessous de celle-ci, un petit texte caustique qui sert en même temps de titre à l’eau-forte. Les mots ajoutent une couche contextuelle à l’image, qui représente deux paysans épuisés portant chacun sur le dos un âne visiblement joyeux. Pour le public espagnol de l’époque, aiguillé par le titre de l’œuvre, cette inversion grotesque des rôles entre bêtes de somme et gens pauvres était clairement une allusion au dicton populaire « Tú que no puedes, llévame a cuestas » (Toi qui n’en peux plus, porte-moi sur ton dos), une satire à l’encontre de la noblesse et du clergé qui accablaient les pauvres de contraintes sociales, d’impôts et de droits de fermage auxquels eux-mêmes échappaient. À partir du milieu des années 1960, Baldessari a fréquemment mélangé des images avec du texte pour raconter des histoires. Le titre de la présente exposition, John Baldessari : Paraboles, fables et autres salades, renvoie directement à cet aspect de son art. Une de ses premières œuvres, qui est présentée ici, Ingres and Other Parables (1972), est directement inspirée par ce qu’il a vu dans l’œuvre de Goya. La série se compose de dix photos qui sont chaque fois disposées au-dessus d’une courte histoire. Un vague rapport est perceptible entre la photo et le texte, qui sont surtout là pour se renforcer mutuellement. Afin de toucher un public international, Baldessari a fait traduire chaque parabole d’Ingres and Other Parables en français, en allemand et en italien, rendant ainsi l’œuvre accessible à un vaste groupe de lecteurs différents.
En 1999, Baldessari bouclait la boucle en abordant directement l’héritage de Goya dans un ensemble d’œuvres qu’il considérait clairement comme une enquête sur les gravures de l’artiste : « La poésie et l’ambiguïté [des titres de Goya] m’intriguent en raison du choix des mots et de la formulation, mais aussi à cause de l’absence de rapport spécifique entre le titre et l’image. Ils ont quelque chose de tellement diffus et général qu’ils existent par eux-mêmes. Ils sont riches. Dans cette nouvelle œuvre, j’utilise les titres de Goya, ou j’invente des titres à la manière de Goya, et je les associe à des photos que j’ai prises. Les meilleures combinaisons sont celles où ni la photo ni le titre ne dominent : ils ont tous deux une égale importance, ce qui crée un moment de synthèse et d’équilibre. »
L’utilisation du langage et des images comme levier est un des fondements de l’art de Baldessari. L’exposition à Bozar met en lumière l’unité de son œuvre, ainsi que le désir constant de l’artiste de toucher le public à travers diverses plateformes d’interaction, désir qui découle de sa curiosité pour les points d’intersection entre sens directement perceptible et sens caché de l’art.
afgepeigerde plattelanders die elk een schijnbaar vrolijke ezel op hun rug meedragen. Voor het toenmalige Spaanse publiek, dat met de titel van het werk al meteen een hint meekreeg, was de bespottelijke rolwisseling tussen de lastdieren en de verpauperde mannen een speelse verwijzing naar het populaire spreekwoord Tú que no puedes, llévame a cuestas (jij die niet meer kunt, draag me op de rug). Dat was een schimpscheut aan het adres van de adel en de clerus die de armen hoge belastingen en pachtgelden lieten betalen en sociale beperkingen oplegden waarvan ze zichzelf vrijstelden.
‘Vanaf halfweg de jaren 1960 vermengde
John Baldessari veelvuldig beelden met teksten om verhalen te vertellen'
Vanaf halfweg de jaren 1960 vermengde Baldessari veelvuldig beelden met teksten om verhalen te vertellen. De titel van deze tentoonstelling, John Baldessari: Parabels, fabels en andere sterke verhalen, is een directe verwijzing naar dit aspect van zijn werk. Een van zijn vroegste werken dat in de expo is opgenomen, Ingres and Other Parables (1972), is rechtstreeks geënt op wat hij heeft gezien in het werk van Goya. De reeks bestaat uit tien foto’s die telkens boven een kort verhaal zijn geplaatst. De foto en de tekst hebben wel iets met elkaar te maken, maar versterken elkaar in de eerste plaats. Om ook het internationale publiek te kunnen bereiken, liet Baldessari elke parabel van Ingres and Other Parables vertalen in het Frans, Duits en Italiaans, waarmee het werk voor een grote groep uiteenlopende lezers toegankelijk werd.
In 1999 was de cirkel rond voor Baldessari toen hij de nalatenschap van Goya rechtstreeks verwerkte in een reeks werken die hij zelf beschouwde als een onmiskenbaar onderzoek naar de afdrukken van de artiest: “Ik vind de poëzie en de dubbelzinnigheid (in de titels van Goya) intrigerend vanwege de woordkeuze en de bewoordingen, en vanwege het feit dat de titel niet specifiek betrekking heeft op het beeld. Ze hebben iets diffuus en algemeens, waardoor ze ook op zichzelf kunnen staan. Ze zijn rijk. In dit nieuwe werk gebruik ik zijn titels, of vind ik zelf Goya-achtige titels uit, en die koppel ik dan aan foto’s die ik heb gemaakt. De beste combinaties zijn die waarbij de foto noch de titel domineert. Ze zijn allebei even belangrijk en er ontstaat een moment van synthese en evenwicht.”
Het gebruik van taal en beelden als hefboom speelt een grote rol in het hele oeuvre van Baldessari. De expo in Bozar belicht deze eenheid, samen met zijn eeuwige verlangen om het publiek via verschillende interactieplatformen te bereiken. Dat verlangen vloeit voort uit zijn nieuwsgierigheid naar de snijpunten tussen openlijke en bedekte betekenisniveaus in de kunst.
David Platzker, co-curator of the exhibition alongside Rita McBride and Bartomeu Marí
19 Sept.'25→1 Feb.’26 John Baldessari. Parables, Fables and Other Tall Tales
FR Peu d’artistes saisissent la complexité de la vie humaine avec autant de force. Rares sont ceux dont l’influence persiste après leur mort, donnant naissance à un genre à part entière : le « goyesque ». Et plus rares encore sont ceux qui incarnent à eux seuls le tumulte d’un pays. Les commissaires Rocío Gracia Ipiña et Leticia Sastre Sánchez nous parlent de Luz y sombra. Goya et le réalisme espagnol, l’exposition inaugurale d’EUROPALIA ESPAÑA.
« La biographie de Goya, riche en nuances et en contradictions, nourrit une légende aux accents de fiction romantique et de clichés. Largement façonnée par un regard étranger — à l’instar de la Carmen de Bizet —, cette légende fut ensuite reprise par la culture et la politique espagnoles à des moments charnières, tels que la formation de l’identité nationale, le Sexennat démocratique ou la guerre civile. Au-delà du contexte local, la force de son œuvre tient à sa manière de condenser toute l’expérience humaine, dans ses clartés et ses ombres : la vie et la mort, le folklore populaire et les idéaux des Lumières, les émotions les plus fines et les réalités les plus crues. Goya, le romantique, le réaliste avant l’heure, le décadent précoce, qualifié tour à tour de peintre de plein air, d’expressionniste, de surréaliste, d’hyperréaliste… Dans cette perspective, sa vie et son œuvre composent une palette où toutes les couleurs se fondent : sur cette surface mercurielle, nous cherchons notre propre reflet, notre légitimité, pour, en fin de compte, nous exposer nous-mêmes. Contrairement aux autres formes de réalisme, qui s’attachent aux expériences personnelles et intimes des individus dans leur quotidien, le réalisme espagnol se distingue par un mécanisme d’inversion singulier. Jugeant indécent le dévoilement de l’intériorité, il opère un renversement : l’âme se manifeste à l’extérieur, tandis que le corps se retire vers l’intérieur. Ce procédé permet d’exprimer la complexité humaine sans s’abandonner aux absolus, en révélant toute la gamme des nuances entre la lumière et l’ombre. L’exposition Luz y sombra invite les visiteurs à interroger la notion d’« espagnolité » en explorant de manière critique les clichés, non pour les rejeter d’emblée, mais pour en faire des clés de lecture, et en utilisant le réalisme comme moyen de compréhension d’une tradition visuelle espagnole que Goya prolonge, de l’époque de Diego Velázquez jusqu’à la modernité. Goya et le goyesque y apparaissent comme des modèles complexes, riches de nuances et de contradictions, capables de dialoguer avec différentes générations et d’éclairer les multiples facettes de l’histoire et de la culture espagnoles. L’œuvre de l’artiste y joue un rôle essentiel, servant de fil conducteur à une exploration approfondie de l’art espagnol contemporain, à travers le regard de septante artistes qui engagent un dialogue avec son héritage, établissant ainsi une généalogie ancrée dans une tradition singulière — une tradition qui se prolonge jusqu’à aujourd’hui. »
NL Er zijn maar weinig kunstenaars die de complexiteit van het menselijk bestaan zo krachtig vatten als Goya. Weinig artiesten die na hun dood zo’n invloed hebben en een genre op zich worden – het goyaeske. En zelfs nog minder die symbool staan voor de turbulente geschiedenis van hun land. Curatoren Rocío Gracia Ipiña en Leticia Sastre Sánchez belichten Luz y sombra. Goya and Spanish Realism, de openingstentoonstelling van EUROPALIA ESPAÑA.
“Goya’s levensverhaal leest als romantische fictie vol clichés, maar tussen de lijnen vinden we nuances en tegenstrijdigheden. De legende rond Goya werd gevoed door een buitenlandse blik, net zoals Bizets Carmen, en werd pas achteraf door Spaanse instanties opgerakeld bij sleutelmomenten in de nationale geschiedenis: het besef van een nationale identiteit, de Sexenio en de Spaanse Burgeroorlog. Los van de lokale context ligt zijn artistieke relevantie in de manier waarop zijn werken het volledige scala van onze ervaringen omvatten, met al hun lichte en donkere momenten: leven en dood, folklore en de idealen van de Verlichting, fragiele emoties en brutale realiteit.
Goya de romanticus, de realist avant la lettre, de vroege decadent; afgeschilderd als een openluchtschilder, expressionist, surrealist, hyperrealist … Hierdoor vormen zijn leven en werk een palet waarop alle kleuren zich vermengen en we een eigen beeld kunnen creëren, evalueren en presenteren.
Spaans realisme wordt, in tegenstelling tot andere vormen van realisme die uiting geven aan persoonlijke en intieme expressies in het alledaagse leven, gekenmerkt door een eigenaardig mechanisme van inversie. Gezien het ongepast was om jezelf bloot te geven, wordt het proces omgedraaid: de ziel wordt naar buiten toe ontvouwd, terwijl het lichaam zich naar binnen toe terugtrekt. Enkel zo kan de complexiteit van het menselijk bestaan zonder absoluten tot uiting gebracht worden, met alle schakeringen tussen licht en schaduw.
De tentoonstelling Luz y sombra nodigt je uit om het concept van ‘Spaansheid’ kritisch en zonder vooroordelen te verkennen. Om via realisme de Spaanse beeldende traditie van Diego Velázquez over Goya tot moderne kunstenaars te leren kennen. Goya en het goyaeske zijn complexe modellen die verschillende generaties verbinden en een nieuw licht werpen op de (culturele) geschiedenis van Spanje. Het oeuvre van Goya is een vertrekpunt voor zeventig hedendaagse Spaanse artiesten die in dialoog gingen met zijn erfenis. Luz y sombra. Goya and Spanish Realism is een genealogie vertakt uit een uitgesproken traditie, een traditie die tot op de dag van vandaag voortduurt.”
Rocío Gracia Ipiña & Leticia Sastre Sánchez
FR Nina Beier est une artiste dont le regard aiguisé est capable de déceler l’étrangeté des choses dont nous nous entourons. Depuis vingt ans, la Danoise assemble des objets et monte des installations qui sont à la fois énigmatiques, absurdes et percutantes. Une sélection de ses œuvres est à voir à Bozar.
En tant qu’artiste, Beier s’intéresse entre autres aux différentes significations que peut receler un objet et à la façon dont le sens peut changer en fonction du contexte et au fil du temps. Ses œuvres ont été exposées un peu partout dans le monde, par exemple au Musée d’art contemporain Tamayo de Mexico City, au Kiasma d’Helsinki et dans le High Line park de New York City. À l’issue d’une année d’expositions rétrospectives, elle nous fait part ici – tout à fait dans l’esprit d’ « Embrace Complexity » – de ses réflexions sur la manière dont les objets changent, non seulement dans le monde, mais aussi dans sa propre pratique artistique.
‘Depuis vingt ans, l'artiste danoise Nina Beier assemble des objets et monte des installations qui sont à la fois énigmatiques, absurdes et percutantes'
Nina Beier : « J’essaie vraiment que les objets parlent d’euxmêmes. Je suis attirée par les objets qui ont déjà beaucoup vécu, qui sont quelque part dans une phase de transition ou qui sont tombés en disgrâce. C’est lorsque les objets ont perdu leur pouvoir de séduction sur nous que nous les voyons le plus clairement. Qu’il s’agisse d’un cigare, d’un bateau de croisière, d’un lion gardien ou d’un talon haut : en les mêlant à d’autres objets, on obtient une myriade de lectures possibles. Mais dans le même temps, j’ai aussi pris part à un discours institutionnel qui tend à choisir et à développer un ou deux récits, ne laissant guère de place à l’imagination des spectateurs et au déploiement des aspects matériels et formels de l’œuvre. Un peu comme un parent qui parle au nom de son enfant.
Je sais que mes œuvres sont plus intelligentes que moi. Mais que faire lorsque les œuvres sont encore et encore traduites en mots ? J’y ai beaucoup réfléchi : comment mon art peut-il revendiquer une place par-delà le langage et la raison, sans tenir compte d’un quelconque agenda ? »
Nina Beier aime sélectionner des objets qui portent en eux tout un fouillis désordonné : « J’ai parfois l’impression que leurs histoires sont trop bruyamment présentes dans l’espace et je voudrais qu’ils soient plus discrets. Je suis contente que les gens trouvent des chemins pour percer le sens des objets, idéalement grâce à un mélange d’expérience physique, de connaissances préalables ou d’informations factuelles que l’institution leur fournit. Mais chaque
NL Nina Beier is een kunstenaar met een scherp oog voor de uiteindelijke vreemdheid van de dingen waarmee we ons omringen. Twintig jaar lang heeft de Deense objecten geassembleerd en installaties opgebouwd die zowel enigmatisch en absurd als uitgesproken zijn. Bozar toont een selectie van haar werken.
Als kunstenaar verdiept Beier zich, onder andere, in de vele verschillende betekenissen die in een object vervat kunnen zitten, en in de manier waarop die betekenis afhankelijk van de context en na verloop van tijd kan veranderen. Haar werk is internationaal tentoongesteld. Zo was het al te zien in het Museo Tamayo in Mexico-Stad, in het Kiasma in Helsinki, en in het High Line-park in New York City. Ze heeft er net een jaar van overzichtstentoonstellingen op zitten en staat hier – helemaal in de geest van Omarm complexiteit bij Bozar dit seizoen – stil bij de manier waarop objecten veranderen, niet enkel in de wereld, maar ook binnen haar eigen artistieke praktijk.
Nina Beier: “Ik doe echt mijn best om de objecten voor zichzelf te laten spreken. Ik word aangetrokken tot objecten die veel hebben meegemaakt, tot dingen die zich in zekere zin in een overgangsfase bevinden, of die uit de gratie gevallen zijn. Als objecten hun macht over ons kwijt zijn, en ze ons niet langer kunnen verleiden, dan zien we ze op hun duidelijkst. Of dat nu een sigaar is, of een cruiseschip, of een stenen leeuw die een tempel bewaakt, of een hoge hak. Als je ze combineert met andere objecten krijg je een hele waaier aan mogelijke lezingen. Tegelijkertijd heb ik ook deelgenomen aan een institutioneel discours dat er één of twee narratieven uitpikt en die dan nauwkeurig uitwerkt. Dat laat weinig ruimte over voor de verbeelding van de toeschouwer, en het materiaal en de vormelijke aspecten van het werk kunnen zich amper nog ontvouwen. Vergelijk het met een ouder die over of in naam van zijn of haar kind spreekt.
‘Twintig jaar lang heeft de Deense kunstenaar
Nina Beier objecten geassembleerd en installaties opgebouwd die zowel enigmatisch en absurd als uitgesproken zijn'
Ik weet dat mijn werk slimmer is dan ik. Maar wat doen we wanneer het werk altijd terug naar woorden vertaald wordt? Die vraag heeft me beziggehouden: hoe kan mijn werk een ruimte opeisen, voorbij de taal en de rede, voorbij de agenda?”
Nina Beier kiest vaak objecten uit die veel wanordelijke bagage met zich meedragen. “Soms vind ik dat hun verhalen te luidruchtig aanwezig zijn in de ruimte en wou ik dat ze wat stiller waren. Ik vind het fijn als mensen paden ontdekken tussen de betekenissen die ze eruit afleiden, en in het ideale geval doen ze dat op basis van hun
institution est soumise à une pression : elle doit bien faire son travail et avoir raison. Ce qui me fait peur, c’est que cette pression se répercute sur l’art. Je n’ai aucune envie d’avoir raison. Je ne veux faire la leçon à personne. Je peux parler honnêtement des choses dans lesquelles je suis impliquée ou dont je suis complice, et ma curiosité me porte vers les choses qui sont difficiles, irrémédiables et contradictoires. Ce qui veut dire que mes œuvres se situent souvent dans un espace inconfortable. Lorsque j’ai couvert le sol d’un musée de milliers de plantes en pot, ces choses vivantes, domestiquées, produites en série dans leurs faux pots de terre cuite recréaient une image presque numérique d’un prairie romantique pleine de fleurs, ou peut-être une image de quelque chose d’artificiel comme l’agriculture industrielle. Mais quand les fleurs ont fané, l’œuvre n’avait plus rien d’une image, et l’inconfort de la réalité de cet objet n’était pas quelque chose que l’œuvre se contentait de mettre en avant, mais quelque chose qu’elle s’était faite à elle-même. »
fysieke ervaring, hun voorafgaandelijke kennis, of wat voor feitelijke informatie ook die de instelling hun verschaft. Maar elke instelling staat onder druk om goed te zijn en gelijk te hebben. Ik ben op mijn hoede, want die druk mag niet op de kunst worden overgebracht. Ik wil helemaal geen gelijk hebben. Ik wil niemand de les lezen. Ik kan de dingen waarbij ik betrokken ben of waaraan ik medeplichtig ben oprecht toelichten, en mijn nieuwsgierigheid voert me mee naar wat moeilijk, onopgelost en tegenstrijdig is. Dat betekent ook dat mijn werk zich in een ongemakkelijke ruimte bevindt. Toen ik een museumvloer bedekte met duizenden potplanten, reproduceerden die in massa geproduceerde, gedomesticeerde, levende dingen in hun namaak-terracotta plastic potjes een haast digitaal ogend beeld van een romantische bloemenweide, of misschien wel een beeld van iets artificieels, zoals de industriële landbouw. Maar toen de bloemen begonnen dood te gaan, was het werk niet langer een beeld, en het ongemak van de werkelijkheid van dit object was niet iets waarop het werk ons alleen maar wees, maar iets wat het voor zichzelf had gedaan.”
15 Oct.’25→4 Jan.’26
Quel est le rapport entretenu entre l’architecture, la ville et les histoires qu’elles racontent ?
Dans l’exposition Urban Legend, Ouest - le bureau bruxellois de Stéphane Damsin et Jan Haerens - vous invite à regarder la ville comme un organisme vivant, en constante transformation. Leur pratique s’ancre avec enthousiasme et respect dans le cadre urbain existant, dense et hétéroclite. Dans l’exposition ils présentent cinq de leurs projets construits ainsi que des récits réels et fictionnels de nombreux urbanistes, écrivains et artistes à propos de la ville. Le 14 octobre 2025, ils inaugurent l’exposition par une conférence. Une soirée durant laquelle la pensée urbaine, l’architecture et l’imaginaire se rencontrent.
Une coproduction avec A+ Architecture in Belgium.
Hoe verhoudt architectuur zich tot de stad en de verhalen die ze vertelt?
In de tentoonstelling Urban Legend nodigt Ouest – het Brusselse bureau van Stéphane Damsin en Jan Haerens – je uit om de stad te bekijken als een levend, voortdurend transformerend organisme. Hun praktijk vertrekt vanuit de dichtbebouwde en heterogene stad, die ze met enthousiasme en respect benaderen. In de tentoonstelling toont Ouest vijf van hun gerealiseerde projecten, evenals enkele echte en fictieve verhalen over de stad verteld door stedenbouwkundigen, schrijvers en kunstenaars. Op 14 oktober 2025 openen ze de tentoonstelling met een lezing. Een avond waar stadsdenken, architectuur en verbeelding samenkomen. Een co-productie met A+ Architecture in Belgium.
‘Découvrez nos nouvelles expositions à travers les yeux de nos guides'
« J’aime nouer le dialogue pendant une visite guidée et je me réjouis donc de guider l’expo de John Baldessari. »
J’ai entamé ma carrière de guide à Bozar il y a vingt ans. Depuis lors, je me sens chez moi dans ce bâtiment, entourée d’art, et surtout en contact avec les gens. Ce qui me passionne toujours autant ?
La rencontre. Entre les œuvres et le public, et des gens entre eux.
J’aime nouer le dialogue pendant une visite guidée et je me réjouis donc de guider l’exposition de John Baldessari cette saison. Des souvenirs inoubliables, j’en ai beaucoup, mais c’est une anecdote récente qui me vient à l’esprit : un garçon de neuf ans, en maillot de la Juventus, est entré à contre-cœur dans l’expo de Berlinde De Bruyckere pendant un Highlights Tour. Au final, il s’est avéré le plus curieux de tous les visiteurs. Il posait des questions extrêmement pertinentes, écoutait attentivement et, après la visite, a déclaré qu’il était content d’avoir manqué le foot. Quel plaisir ! Bozar continue de m’étonner. Je connais le bâtiment par cœur… ou presque, car je sais pertinemment qu’il ne m’a pas encore divulgué tous ses secrets ! Chaque expo me touche différemment, tout comme chaque visiteur. Bref, je me laisserai encore volontiers surprendre à l’avenir. L’art montre la voie.
Pascale Van den Storme, guide depuis 2005
« L’art est une façon de raconter en douceur des histoires difficiles. »
Je suis un des petits derniers parmi les collègues, et j’ai encore plein de choses à découvrir. Mais j’ai déjà bien pris mes marques. Pour moi, l’art jette des ponts entre le passé et le présent, entre les gens aussi. Pendant l’exposition When We See Us, j’ai souvent guidé des groupes scolaires à la découverte de l’œuvre d’Eduard Duval-Carrié. Je suis chaque fois touché par True Story of the Water Spirits. Avec les enfants, nous nous asseyons autour de l’œuvre, nous faisons des exercices de respiration et, par l’intermédiaire des esprits de l’eau, nous racontons l’histoire de l’esclavage. Malgré la gravité du sujet, il règne toujours une atmosphère pleine de sérénité et de respect. Il y a bien sûr aussi des moments drôles : lorsque j’ai demandé à une classe de dessiner ce qu’ils ressentaient en visitant l’exposition, ils ont tous dessiné Pikachu. L’art ne se laisse pas diriger, c’est justement ce qui fait sa beauté. Moi qui ai fait des études d’histoire et d’arabistique, j’espère guider un jour une exposition accordant de la place aux artistes contemporains du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. L’art peut nous réunir – par-delà les frontières, les histoires et les préjugés.
Romuald Degryse, guide depuis 2025
Inscrivez-vous à un Highlights Tour et partez à la découverte des œuvres phares de nos expos de cette fin d’année.
“Ik gids graag in dialoog en kijk daarom uit naar de expo van John Baldessari”
Twintig jaar geleden begon ik mijn gidsencarrière bij Bozar. Sindsdien voel ik me hier thuis in het gebouw, tussen de kunst, en vooral bij de mensen. Wat me blijft boeien? De ontmoeting. Tussen werk en publiek, en tussen mensen onderling. Ik gids graag via dialoog, en kijk daarom enorm uit naar de tentoonstelling van John Baldessari dit seizoen.
Onvergetelijke momenten zijn er veel, maar eentje van laatst blijft me bij: een jongen van negen, in Juventus-outfit, die met tegenzin de expo van Berlinde De Bruyckere binnenkwam tijdens een Highlights Tour. Uiteindelijk bleek hij de meest nieuwsgierige van de groep. Hij stelde rake vragen, luisterde aandachtig, en zei achteraf dat hij blij was dat hij niet was gaan voetballen. Puur plezier.
Bozar blijft me verrassen. Ik ken het gebouw door en door, of bijna toch, want ik weet zeker dat het nog een paar geheimen voor me achterhoudt. Elke expo raakt me anders, net zoals elke bezoeker. Daarom laat ik me in de toekomst graag opnieuw verbazen. De kunst wijst de weg.
Pascale Van den Storme, gids sinds 2005
“Kunst is een manier om moeilijke verhalen zacht te vertellen.” Als één van de jongste collega’s ben ik nog volop aan het ontdekken, maar ook al stevig geworteld. Kunst werkt voor mij als brug tussen verleden en heden, en tussen mensen. Tijdens de tentoonstelling When We See Us gidste ik vaak klasgroepen langs het werk van Eduard Duval-Carrié. Zijn True Story of the Water Spirits raakt me telkens opnieuw. Samen met kinderen zitten we rond het werk, doen ademhalingsoefeningen, en vertellen we via de watergeesten het verhaal van de slavernij. Ondanks de zwaarte ontstaat er altijd een serene, respectvolle sfeer. Natuurlijk zijn er ook grappige momenten: toen ik een klas vroeg te tekenen wat ze voelden bij de tentoonstelling, tekenden ze allemaal Pikachu. Kunst laat zich niet sturen, en dat is net het mooie. Met mijn achtergrond in geschiedenis en Arabistiek hoop ik ooit een tentoonstelling te gidsen die ruimte geeft aan hedendaagse kunstenaars uit het Midden-Oosten en NoordAfrika. Kunst kan ons verbinden — voorbij grenzen, verhalen en vooroordelen.
Romuald Degryse, gids sinds 2025
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‘Mijn muziek illustreert mijn liefde voor sonische intensiteit en diepe verbondenheid met theater'
FR Dès le mois de septembre, nous présenterons quatre artistes phares de cette saison. À travers de multiples concerts, leur polyvalence sera mise à l’honneur et toutes leurs facettes seront abordées : le grand format et l’intime, les premières œuvres et les nouvelles créations, les territoires familiers et l’expérimentation. Nous avons d’ores et déjà posé quelques questions à Lea Desandre et Julia Wolfe.
Quel est le projet que vous attendez avec le plus d’impatience à Bozar ?
Julia Wolfe : « La musique que je propose illustre mon amour de l’intensité sonore et mon lien profond avec le théâtre, surtout dans l’œuvre Fire in My Mouth, qui rassemble plus de 100 chanteuses et un orchestre. Elle s’inspire de l’industrie du vêtement au tournant du siècle dernier. L’œuvre est centrée sur l’incendie qui a ravagé la Triangle Shirtwaist Factory en 1911, et sur ses conséquences. J’ai voulu évoquer les femmes immigrées qui y travaillaient. Elles avaient fui la pauvreté et les persécutions dans leur pays d’origine. Nombre d’entre elles étaient ouvrières textiles et maîtrisaient les compétences nécessaires en couture. Elles se retrouvaient dans d’immenses usines, des centaines réunies autour des machines à coudre. Fire in my mouth raconte l’histoire de ces femmes qui ont tenu bon face à de grandes difficultés, de celles qui furent à l’avant-garde du combat pour réformer leurs conditions de travail. »
Lea Desandre : « Je dirais que Chasing Rainbows est sans doute le projet qui m’enthousiasme le plus, car il fait écho à mes rêves d’enfant. Il s’agit d’un spectacle festif qui combine mes passions pour le chant, la danse et le cinéma. »
Y a-t-il des souvenirs de la Belgique ou de Bozar que vous aimeriez partager avec nous ?
Wolfe : « En 2013, je suis venue en Belgique dans le cadre de la première de Steel Hammer, écrite pour Bang on a Can All-Stars et le Trio Mediæval, au Concertgebouw de Bruges. Cette fois-ci, Bang on a Can All-Stars s’associe au Vlaams Radiokoor dans Anthracite Fields, un hommage aux ouvriers de la région de Pennsylvanie qui travaillaient dans les mines d’anthracite à l’époque où cette industrie alimentait le pays. La pièce se penche sur l’héritage complexe de cette industrie dangereuse. »
Desandre : « Mes souvenirs de concerts en Belgique sont chaleureux et conviviaux. J’ai toujours l’impression d’y partager un moment avec des amis, dans une bonne ambiance, marquée par la joie et la curiosité. Un souvenir particulier de Bruxelles ? Je vous parlerais bien des gaufres… » (rires)
Lea, qu’est-ce qui vous séduit dans la musique de Haendel, dont vous chanterez plusieurs œuvres ?
Desandre : « Son humanité et son intelligence vocale. Selon moi, aucun autre compositeur n’écrivait aussi bien pour la voix à son époque. La ligne vocale préfigure Mozart et son sens dramatique répond à ma prédilection pour le théâtre et la comédie. »
NL Vanaf september laten we vier portretartiesten uitgebreid aan het woord. Via meerdere concerten krijgt hun veelzijdigheid voldoende speelruimte en komen al hun facetten aan bod: grootschalig en intiem, vroeg en nieuw werk, vertrouwd terrein en experiment. We vuurden al enkele vragen af op de Frans-Italiaanse mezzosopraan Lea Desandre en Amerikaanse componiste Julia Wolfe.
Naar welk project bij Bozar kijken jullie het meeste uit?
Julia Wolfe: “Mijn muziek die aan bod komt illustreert mijn liefde voor sonische intensiteit en mijn diepe verbondenheid met het theater. In Fire in my mouth komt dat het sterkst tot uiting. Meer dan 100 zangeressen bundelen de krachten met een volledig orkest. Het stuk is gebaseerd op de kledingindustrie van rond de vorige eeuwwende. De focus van het werk ligt op de brand die in 1911 de Triangle Shirtwaist Factory teisterde, en op de nasleep ervan. Ik haalde me de vrouwelijke immigranten die er werkten voor de geest. Ze waren de armoede en de vervolging in hun thuisland ontvlucht. Velen onder hen waren textielarbeidsters en beschikten over de nodige naaiskills. Zo kwamen ze in enorme fabrieken terecht en zaten ze met z’n honderden aan de naaimachines. Fire in my mouth vertelt het verhaal van de vrouwen die hebben doorgezet en de uitdagende omstandigheden het hoofd hebben geboden, van de vrouwen die vooropgingen in de strijd voor de hervorming van de werkplek.”
Lea Desandre: “Chasing Rainbows is misschien wel het project waar ik het meest enthousiast over ben, omdat het aansluit bij mijn kinderdromen. Het is een feestelijke show die mijn passies combineert: zingen, dansen en film.”
Hebben jullie herinneringen aan België of Bozar die jullie met ons wil delen?
Wolfe: “In 2013 ben ik naar België gekomen voor de première van Steel Hammer, geschreven voor Bang on a Can All-Stars en Trio Mediæval, in het Concertgebouw Brugge. Deze keer zal Bang on a Can All-Stars de handen in elkaar slaan met het Vlaams Radiokoor voor Anthracite Fields, een eerbetoon aan de arbeiders van de Pennsylvania Anthracite Region die in de antracietmijnen werkten toen de industrie het land van brandstof voorzag. Het stuk zoomt in op de ingewikkelde nalatenschap van die gevaarlijke industrie.”
Desandre: “Mijn herinneringen aan concerten in België zijn warm en gemoedelijk. Ik heb er het gevoel dat ik een moment deel met vrienden, in een sfeer van goede wil, vreugde en nieuwsgierigheid. Een specifieke herinnering aan Brussel? Mag ik het over wafels hebben? (lacht)”
Lea, wat spreekt jou aan in de muziek van Händel, van wie je meerdere werken zal zingen?
Desandre: “Zijn menselijkheid en vocale intelligentie. Naar mijn mening is hij, in zijn periode, de componist die het beste weet hoe hij voor de stem moet schrijven. De vocale lijn neigt naar die van Mozart en zijn gevoel voor drama vervult mijn voorliefde voor theater en acteren.”
Pouvez-vous déjà nous parler du concert de gala avec le BNO ?
Desandre : « Il s’agira d’un voyage contrasté, entre célébration, lyrisme et émotion. Avec les musiciens et mon excellent ami Huw Montague Rendall, j’espère proposer un moment à la fois théâtral et intime. »
Quelle est votre tout premier souvenir de Julie Andrews, à qui vous rendrez hommage avec l’Ensemble Jupiter ?
Desandre : « Je devais avoir six ou sept ans, et j’ai vu Mary Poppins avec des yeux émerveillés. Sa voix, son élégance, sa douceur et sa force de caractère : elle est une de mes plus grandes inspirations. »
Julia, à Bozar, votre travail s’échelonnera sur sept concerts. Quel est pour vous le fil conducteur de votre travail ?
Wolfe : « Toutes les œuvres musicales que je présente s’inspirent de l’idiome américain : le fiddle, le swing, la podorythmie, les percussions corporelles... La sensibilité est brute et instantanée. Dans Body Language, un claquement de mains déclenche une explosion orchestrale. Une salve de coups sur la poitrine conduit à des roulements énergiques sur une batterie faite de tuyaux en plastique et d’ustensiles de cuisine. Dans Forbidden Love, les percussionnistes s’attaquent aux instruments du quatuor à cordes en les frappant et en les grattant. »
Sol Gabetta et Fennesz comptent également parmi nos artistes phares cette saison. Retrouvez Gabetta le 6 décembre avec Cappella Gabetta ou le 7 janvier avec Kristian Bezuidenhout. Quant aux trois concerts de Fennesz, ils auront lieu au printemps.
Kan je al iets prijsgeven over het galaconcert met het BNO?
Desandre: “Het wordt een reis van contrasten; tussen feestelijkheid, lyriek en emotie. Samen met de muzikanten en mijn goede vriend Huw Montague Rendall hoop ik een moment te creëren dat zowel theatraal als intiem is.”
Wat is je eerste herinnering aan Julie Andrews, aan wie je een eerbetoon zal brengen met Jupiter Ensemble?
Desandre: “Ik moet zes of zeven zijn geweest toen ik Mary Poppins zag met ogen vol verwondering. Haar stem, haar elegantie, haar zachtheid en haar zelfverzekerde karakter: ze is een van mijn grootste inspiratiebronnen.”
Julia, in Bozar wordt je werk gespreid over zeven concerten gebracht. Wat is voor jou de rode draad in je werk?
Wolfe: “Alle muzikale werken die gebracht zullen worden, zijn schatplichtig aan het Amerikaanse idioom: fiedelen, swingende ritmes, voetstampen, bodyslappen ... De zintuiglijkheid is rauw en ogenblikkelijk. In Body Language laat een klap in de handen een explosie in het orkest ontstaan. Een salvo van slagen op de borst leidt tot energieke roffels op een drumstel dat bestaat uit plastic buizen en keukengereedschap. In Forbidden Love gaan de percussionisten aan de slag met de instrumenten van het strijkkwartet en maken ze er een soort hakkeborden van door erop los te slaan en te tokkelen.”
Ook Sol Gabetta en Fennesz zijn dit seizoen portretartiesten. Ontmoet Gabetta aan de zijde van Cappella Gabetta op 6 december of met Kristian Bezuidenhout op 7 januari en tel af naar het voorjaar voor de drie concerten van Fennesz.
Cedric Feys & Guillaume De Grieve
12 Sept.’25 - BNO, Hermus & Hadelich
18 Dec.’25 - Rakhi Singh
15 Jan.’26 - BNO, de Ridder & Currie
17 Jan.’26 - BL!NDMAN
27 Feb.’26 - BNO, Vlaams Radiokoor & Youth Choir of La Monnaie
8 May’26 - Bang on a Can & Vlaams Radiokoor
19 May’26 - Ensemble Frederik Croene
20 Sept.’25 - Lea Desandre & Jupiter Ensemble
15 Oct.’25 - Lea Desandre & Jupiter Ensemble
13 May’26 - BNO, Bellincampi & Desandre
13 June’26 - Lea Desandre & Jupiter Ensemble
FR Notre espace consacré aux jeux vidéo artistiques et aux arts interactifs, Bozar Arcade, revient pour une quatrième édition, à découvrir dès octobre pendant trois mois.
Venez explorer comment les mondes virtuels nous permettent de dépasser les frontières physiques, sociales ou politiques. Ces jeux vont bien au-delà du divertissement : ils imaginent de nouvelles façons de vivre ensemble. À travers des récits immersifs et des expériences collaboratives, ils nous invitent à repenser l’espace public, les liens sociaux et la notion même de liberté.
‘Ces jeux nous invitent à repenser l’espace public, les liens sociaux et la notion même de liberté'
Des errances poétiques aux futurs spéculatifs, les cinq jeux sélectionnés proposent d’échapper au quotidien et d’expérimenter d’autres réalités. Que vous soyez un·e gamer·euse confirmé·e ou simplement curieux·se, Bozar Arcade est un espace ouvert pour jouer, réfléchir et interagir seul ou à plusieurs.
Bozar Arcade s’inscrit dans l’une des thématiques de la saison '25-’26, qui explore notamment les utopies urbaines, et fait écho à l’exposition Ouest. Urban Legend du bureau d’architecture bruxellois Ouest.
NL In oktober verwelkomen we de vierde editie van Bozar Arcade, onze ruimte gewijd aan artistieke videogames en interactieve kunsten.
Kom en ontdek gedurende drie maanden hoe virtuele werelden ons in staat stellen om fysieke, sociale en politieke grenzen te overschrijden. De games gaan veel verder dan louter entertainment: ze stellen nieuwe manieren van samenleven voor. Door middel van meeslepende verhalen en gezamenlijke ervaringen nodigen ze ons uit om zaken als de openbare ruimte, sociale banden en het begrip vrijheid opnieuw te bekijken.
‘Bozar Arcade is een open ruimte om te spelen, na te denken en te interageren, alleen of met anderen'
Van poëtische omzwervingen tot speculatieve toekomsten, de vijf geselecteerde games bieden een kans om te ontsnappen aan het alledaagse en te experimenteren met andere werkelijkheden. Of je nu een ervaren gamer bent of gewoon nieuwsgierig, Bozar Arcade is een open ruimte om te spelen, na te denken en te interageren, alleen of met anderen.
Bozar Arcade is nauw verbonden aan een van de thema’s van seizoen '25-’26, dat stedelijke utopieën verkent, en sluit aan bij de tentoonstelling Ouest. Urban Legend.
Emma Dumartheray
FR Avec une nouvelle série Bozar Bassment, l’Abrupt Festival annuel et la réouverture de la Salle M, Bozar réaffirme son engagement en faveur de la musique électronique. Que vous aimiez plonger dans l’ambient ou faire trembler le sol avec des sons plus lourds, notre programme d’automne confirme, convainc et surprend.
Abrupt Festival
À sa sortie en 2019, nul n’aurait pu imaginer que The Sacrificial Code de l’organiste Kali Malone deviendrait un manifeste mondial en faveur de la lenteur, de la concentration et de l’introspection. La cathédrale Saints-Michel-et-Gudule offre un écrin idéal à sa « musique ancienne » contemporaine. Francisco López puise lui aussi dans les siècles passés, s’inspirant de l’univers sombre de Francisco de Goya.
Bozar Bassment
De la musique électronique surchargée de grime, criblée de techno ou barbouillée de noise ? Vous trouvez aussi que cela s’écoute mieux en sous-sol ? La nouvelle série Bozar Bassment propose chaque mois une double affiche de performances audiovisuelles live dans notre salle souterraine, la Salle Terarken. Victor De Roo ouvrira la soirée avant le projet multimédia Amnesia Scanner. Quant au Trio IVM, il partage un intérêt pour l’improvisation libre, les fantaisies ambient épurées et les mutations brutalistes de clubs. De son côté, l’Américaine Kaitlyn Aurelia Smith est plus à l’aise dans son univers déjanté de synthétiseurs. Et pour ceux qui aiment les approches plus brutes, Axontorr présente son « projet de recherche », qui comprend des instruments imprimés en 3D, tandis que le duo d’improvisation Yellow Swans ressort tout droit de l’underground expérimental de Portland.
Ambient
Que vous préfériez rêver les yeux fermés ou vous concentrer sur la musique, l’ambient offre toujours une expérience d’écoute unique. Notez dès à présent la date du 8 novembre, à laquelle le producteur de renommée mondiale Nicolas Jaar dévoilera Intiha, fruit de sa collaboration avec le chanteur pakistanais Ali Sethi. Des poèmes centenaires viennent enrichir l’électronique narrative de Jaar. Ambient meets global. Une étreinte transmusicale. Dans cet esprit, le multiinstrumentiste espagnol Suso Sáiz convie le groupe bruxellois Echo Collective à tisser ensemble un paysage sonore puissant et évocateur.
Le Motel de retour du Vietnam
Parmi toutes ces pépites, Le Motel présente pour la première fois le 1er novembre son projet Odd Numbers sur scène avec des percussionnistes et des chanteurs vietnamiens. Le DJ et producteur bruxellois a parcouru le Vietnam en 2023 et y a réalisé des enregistrements de terrain. De retour à Bruxelles, il a ajouté de la poésie coréenne à ce qui allait devenir un album collectif… pensé pour une écoute partagée.
NL Met een nieuwe reeks Bozar Bassment, het jaarlijkse Abrupt Festival en een indrukwekkende line-up ondertekent Bozar opnieuw het engagement voor elektronische muziek. Of je nu graag wegzakt bij ambient, of liever de grond ziet daveren door het zwaardere werk, ons najaarsprogramma bevestigt, overtuigt en verrast.
Abrupt Festival
Toen Kali Malone in 2019 de orgelplaat The Sacrificial Code uitbracht had niemand kunnen voorspellen dat die zou uitgroeien tot een internationaal gevierd pleidooi voor traagheid, focus en introspectie. We kozen de Sint-Michiel- en Sint-Goedelekathedraal als bezinningsruimte voor haar hedendaagse ‘oude muziek’. Ook Francisco López keek enkele eeuwen terug en liet zich inspireren door de donkere kunst van Francisco de Goya.
Bozar Bassment
Elektronische muziek overladen met grime, doorzeefd met techno, of beklad met noise? Dat wil je toch het liefst onder straatniveau horen? De nieuwe reeks Bozar Bassment introduceert iedere maand een double bill met live A/V in onze ondergrondse Terarkenzaal. Zo leidt Victor De Roo het multimediale Amnesia Scanner in. Het IVM Trio deelt een interesse in vrije improvisatie, spaarzame ambientfantasieën en brutalistische club-mutaties. De Amerikaanse Kaitlyn Aurelia Smith is dan eerder thuis in haar knotsgekke wereld vol synthesizers. En voor wie het allemaal wat ongepolijster mag zijn: Axontorr presenteert hun ‘researchproject’, inclusief 3D-geprinte instrumenten en het improvisatieduo Yellow Swans herrijst uit de experimentele underground van Portland.
Ambient
Of je nu het liefst met gesloten ogen wegdroomt, of geconcentreerd de muziek wil volgen, ambient is voor iedere fan een unieke luisterervaring. Ook 8 november wordt een concertavond om te koesteren, want dan stelt de wereldberoemde producer Nicolas Jaar Intiha voor, dat hij samen met de Pakistaanse zanger Ali Sethi inblikte. Eeuwenoude gedichten vullen de verhalende elektronica van Jaar aan. Ambient meets global. Een transmuzikale omhelzing. Zo ook bij de Spaanse multi-instrumentalist Suso Sáiz die het Brusselse Echo Collective uitnodigt om een solide soundscape bij elkaar te lijmen.
Le Motel terug uit Vietnam
Tussen al dit moois presenteert Le Motel op 1 november voor het eerst zijn project Odd Numbers live met Vietnamese percussionisten en vocalisten. De Brusselse dj en producer ging in 2023 op trot door Vietnam en nam er field recordings op. Terug in Brussel voegde hij Koreaanse poëzie toe aan wat uiteindelijk een collectief album zou worden. Eén waar je collectief naar wil luisteren.
Guillaume De Grieve
‘Met Symphonic Date en het BNO verlaten we het stereotiepe format van het klassieke concert'
FR Dans la nouvelle série Symphonic Date, le présentateur Thomas Vanderveken révèle les secrets qui élèvent certaines œuvres au rang des plus appréciées. En une heure, découvrez deux chefsd’œuvre sous un jour nouveau.
Comment pensez-vous que la musique classique puisse être diffusée auprès d’un public plus large ?
Thomas Vanderveken : « La musique classique jouée en direct est spéciale car elle n’a pas d’équivalent : le savoir-faire, la stratification, la créativité et la profondeur de cette musique n’ont pas de comparaison. Et le temps n’a laissé que le meilleur des cinq cents dernières années. Tout le monde aime la musique classique, mais parfois sans le savoir. »
Comment abordez-vous les Symphonic Dates?
Vanderveken : « Nous laisson de côté le stéréotype du concert classique. Il s’agit d’un programme d’une heure dans lequel une seule œuvre est jouée. Ainsi, nous nous adressons à d’autres groupes cibles : les personnes accompagnées d’enfants, celles qui veulent manger ou boire quelque chose et qui ne veulent pas passer tout l’après-midi ou toute la soirée dans la salle de concert. Au début de chaque Symphonic Date, je fais une sorte de... (cherche le mot juste), une introduction animée. Avec des images et un peu d’humour, j’explore le contexte, la personnalité du compositeur, le caractère unique de la musique elle-même et je fais le lien avec aujourd’hui. En bref, ma mission est de capturer l’essence de l’œuvre et du compositeur en dix minutes. »
La Pastorale de Beethoven et la Symphonie du Nouveau Monde de Dvořák ont-elles une signification particulière pour vous ?
Vanderveken: « Dvořák sans aucun doute : j’avais six ans lorsque j’ai trouvé certains de ses thèmes dans mon livre de piano. Mon père m’a ensuite fait écouter la version orchestrale et j’ai été conquis : c’était un moment magique. D’ailleurs, c’est avec cette symphonie que Dvořák a réussi à séduire le public américain. Il s’est rendu aux États-Unis pour devenir directeur du Conservatoire de musique de New York. Il a créé la surprise en utilisant des mélodies locales et l’œuvre a immédiatement attiré un large public. Il en va de même pour la Pastorale de Beethoven : il s’agit d’une histoire mise en musique, un concept particulièrement innovant à l’époque. Beethoven a lui aussi remué le genre symphonique en profondeur. »
Quels sont les conseils que vous pouvez donner dès maintenant ? Vanderveken: « Il est toujours utile d’écouter des enregistrements, même si rien ne vaut l’expérience live. Dans notre monde dominé par le scrolling et l’attention éphémère, vivre la musique classique en direct reste une expérience bouleversante. Elle est également une source d’inspiration pour notre époque. Prenez la Pastorale : que signifie notre expérience de la nature aujourd’hui ? Sa musique nous rapproche peut-être un peu plus de la nature. Elle m’inspire à mieux vivre ma vie. »
NL In de nieuwe reeks Symphonic Date onthult presentator
Thomas Vanderveken de geheimen die sommige werken tot de meest geliefde maken. In één uur krijg je een frisse blik op twee meesterwerken.
Hoe kan klassieke muziek volgens jou naar een breder publiek worden gebracht?
Thomas Vanderveken: “Door er niet te missionarisachtig over te doen. Live gespeelde klassieke muziek is bijzonder omdat ze geen equivalent heeft: het vakmanschap, de gelaagdheid, de creativiteit en diepgang van die muziek kent geen vergelijk. Bovendien is door de tijd alleen het allerbeste van de laatste vijfhonderd jaar overgebleven; de rest werd uitgefilterd. Volgens mij houdt iedereen van klassiek – alleen wéét niet iedereen dat al.”
Hoe pak jij het aan met de Symphonic Dates?
Vanderveken: “We verlaten het stereotiepe format van het klassieke concert. Het BNO brengt een programma van een uur waarin één werk wordt gespeeld. Zo mikken we ook op andere doelgroepen: mensen met kinderen, zij die voor of na nog iets willen eten of drinken en niet de hele namiddag of avond in de concertzaal wensen door te brengen. Aan het begin van elke Symphonic Date breng ik een … (zoekt het juiste woord) ‘wakkere inleiding’. Met beelden en wat humor ga ik op zoek naar de context, de persoonlijkheid van de componist, de eigenheid van de muziek zelf en leg ik de link met vandaag. Kortom, mijn opdracht is om in tien minuten tijd de essentie te pakken te krijgen.”
Hebben Beethovens Pastorale en Dvořáks Nieuwe Wereld-symfonie voor jou een speciale betekenis?
Vanderveken: “Dvořák zeker en vast: ik was zes toen ik enkele van zijn thema’s in mijn pianoboek aantrof en leerde spelen. Mijn vader liet me nadien de orkestversie horen en ik was verkocht: dat koester ik als een magisch moment. Het is trouwens een symfonie waarmee Dvořák het Amerikaanse publiek wist te verleiden. Hij trok naar de VS om er directeur te worden van het New Yorkse conservatorium. Hij verraste het publiek door native melodieën te gebruiken en het werk sleepte meteen een breed publiek mee. Hetzelfde gebeurt in Beethovens Pastorale: het is een verhaal op muziek, in die tijd bijzonder vooruitstrevend. Ook Beethoven heeft de symfonische bakens verzet.”
Welke tips kan je nu al meegeven?
Vanderveken: “Opnames beluisteren is zeker een goede voorbereiding! Al gaat natuurlijk niets boven de live beleving. In onze wereld van scrollen en kortstondige aandacht blijft live klassieke muziek een overrompelende ervaring. Ze is ook telkens opnieuw inspirerend voor onze eigen tijd. Neem nu de Pastorale: wat betekent onze natuurervaring vandaag nog? Zijn muziek brengt ons misschien wat dichter bij de natuur. Ze inspireert mij om mijn leven op een beter manier te leiden.”
Pieter Mannaerts
30 Oct.’25 - Dvořák 9, Belgian National Orchestra & Feddeck
9 Apr.’26 - Beethoven 6, Belgian National Orchestra & Richard Egarr
FR Certaines œuvres ont été accueillies par des huées et la consternation lors de leur création. D’autres sont si originales dans leur conception qu’elles stimulent encore aujourd’hui notre imagination. La nouvelle série Echoes of the 20th Century débutera cet automne. Voici un aperçu de cinq des douze compositions emblématiques au programme.
Ambassadeurs de l’ambition
Gustav Holst a achevé Les Planètes juste avant la fin de la Première Guerre mondiale. Fruit d’une passion nouvelle pour l’astrologie, l’œuvre s’est lentement développée dans son imagination au fil de la guerre. En sept mouvements, il met en musique les propriétés astrologiques des planètes d’une manière innovante. Par exemple, avec l’ajout d’un chœur de femmes s’effaçant peu à peu, il évoque sans peine l’atmosphère mystérieuse de Neptune.
Aucun nom ne colle aussi bien au Concerto pour violoncelle n° 2 de Dimitri Chostakovitch que celui de Mstislav Rostropovitch. L’œuvre a été écrite sur mesure pour lui et a été créée en 1966, à l’occasion du soixantième anniversaire du compositeur. Bien que moins connu que le premier, ce concerto est incontournable dans le répertoire des violoncellistes. Il en va de même pour Truls Mørk, qui a suivi les cours de Natalia Schakowskaya, elle-même élève de Rostropovitch.
Hommage à une grande dame
« Poser un legato sur le staccato fragmenté de la vie ». C’est ce que Sofia Gubaidulina, récemment décédée, visait dans sa musique aussi mystique que bouleversante. Il en va de même pour l’intime In Croce pour violoncelle et accordéon. Le titre fait référence non seulement au symbolisme de la Croix, une constante
NL Er zijn zo van die muziekstukken die bij de première onthaald werden met boegeroep en ontsteltenis. Andere werken zijn zo origineel in opzet dat ze onze verbeelding ook vandaag nog prikkelen. De nieuwe reeks Echoes of the 20th Century gaat dit najaar van start. Leer alvast vijf van de twaalf symbolische composities kennen.
Ambassadeurs van ambitie
The Planets van Gustav Holst kreeg zijn première net voor het einde van WO I. Het werk groeide tijdens de oorlog langzaam in de verbeelding van Holst, nadat hij begeesterd raakte door de astrologie. In zeven delen verklankt hij op vernieuwende wijze de astrologische eigenschappen van de planeten. Zo roept hij met de toevoeging van een wegstervend vrouwenkoor moeiteloos de mysterieuze sfeer van Neptunus op.
Er is maar één naam die samen met die van de componist aan Dmitri Sjostakovitsj’ Concerto voor cello en orkest nr. 2 kleeft en dat is Mstislav Rostropovitsj. Het werk werd speciaal op maat van de Russische cellist geschreven en ging in 1966 in première voor de 60ste verjaardag van Sjostakovitsj. Hoewel minder bekend dan het eerste, staat dit concerto op de wishlist van elke cellist. Zo ook bij Truls Mørk, die les volgde bij Natalia Schakowskaya, een leerlinge van Rostropovitsj.
Een hommage aan een grote vrouw
Een legato leggen over het gefragmenteerde staccato van het leven. Dat is wat de recent overleden Sofia Gubaidulina naar eigen zeggen beoogt met haar sterk mystieke en overrompelende muziek. Zo ook in het intieme In Croce voor cello en accordeon. De titel verwijst niet enkel naar de symboliek van het Kruis – die
dans son œuvre, mais aussi à la relation entre les instruments : le violoncelle (le vertical) et l’accordéon ( l’horizontal) se croisent progressivement et subissent une transfiguration.
‘La musique ne cherche pas toujours à captiver par la virtuosité ou l’emphase orchestrale. Elle appelle parfois à adopter une attitude d’écoute totalement différente'
Une nouvelle manière d’écouter La musique ne cherche pas toujours à captiver par la virtuosité ou l’emphase orchestrale. Elle appelle parfois à adopter une attitude d’écoute totalement différente. Pour interpréter Le Noir de l’Étoile, six percussionnistes exceptionnels d’Ictus prennent place autour de vous. Avec la précision et l’énergie qui les caractérisent, ils donnent vie au chef-d’œuvre de Gérard Grisey et à ce qui l’a inspiré : les pulsations des étoiles mourantes, également appelées « pulsars ». Le spectraliste français a transformé leurs fréquences en tempi et leur rotation, leur décélération et leur accélération en une fascinante exploration sonore. Il ne vous reste plus qu’à ressentir et écouter les échos des étoiles.
Dans la tourmente des années 1960, avec l’assassinat de Kennedy, la guerre du VietNam et de terribles manifestations, la compositrice américaine Pauline Oliveros s’est repliée sur elle-même. Elle a délaissé les concerts publics au profit d’expériences sonores avec son accordéon. Pour n’en citer qu’une : jusqu’où peut-on prolonger une seule note ? Sa recherche de paix intérieure l’a finalement conduite, par le biais de méditations de groupe, à un style d’écoute qui permet de se guérir soi-même. « L’écoute profonde consiste à aller au-delà de la surface de ce que vous entendez et à étendre votre attention à tous les sons qui vous entourent tout en vous concentrant », explique Oliveros. Une expérience unique à vivre lors de l’interprétation de Earth Ears (1989), un rituel sonore jamais identique, toujours renouvelé.
overal in haar werk opduikt – maar ook naar de relatie tussen de instrumenten: cello (het verticale) en accordeon (het horizontale) kruisen elkaar gaandeweg en ondergaan een transfiguratie.
Een nieuwe manier van luisteren
Niet alle muziek probeert je aandacht vast te houden met virtuoos vioolspel of orkestrale crescendo’s. Soms wordt een totaal andere luisterhouding gevraagd. Tijdens de uitvoering Le Noir de l’Étoile staan zes uitmuntende percussionisten van Ictus rondom je opgesteld. Met hun kenmerkende precisie en energie brengen ze Gérard Griseys meesterwerk én de inspiratiebron erachter – de pulserende ritmes van stervende sterren, ook bekend als pulsars –helemaal tot leven. De Franse spectralist verwerkte hun frequenties tot tempi en transformeerde hun rotatie, vertraging en versnelling tot een meeslepende klankverkenning. Voel en hoor je ook al de echo’s van de sterren?
‘Deep listening houdt in dat je onder de oppervlakte gaat van wat je hoort, en je aandacht uitbreidt naar alle geluiden rondom je' - Pauline Oliveiros
Door de onrust van de jaren 1960 – de moord op Kennedy, de Vietnamoorlog en gruwelijke protestacties – plooide de Amerikaanse componiste Pauline Oliveros op zichzelf. Geen publieke concerten meer, maar klankexperimenten met haar accordeon. Hoe lang kan je dezelfde noot aanhouden, bijvoorbeeld? De zoektocht naar innerlijke rust leidde haar via groepsmeditaties uiteindelijk naar een zelfhelende luisterstijl. “Deep listening houdt in dat je onder de oppervlakte gaat van wat je hoort, en je aandacht uitbreidt naar alle geluiden rondom je, terwijl je je concentreert,” duidt Oliveros. Probeer het zelf uit tijdens Earth Ears uit 1989, een sonic ritual dat nooit tweemaal hetzelfde klinkt.
Cedric Feys & Guillaume De Grieve
21 Nov.’25
Antwerp Symphony Orchestra & Shokhakimov, Holst. The Planets
23 Nov.’25
Valerie Fritz & Goran Stevanovich, Gubaidulina. In Croce
28 Nov.’25
BNO, Kochanovsky & Mørk, Shostakovich. Cello Concerto No.2
16 Jan.’26
Ictus, Grisey. Le Noir de l’Étoile
18 Jan.’26
Stéphane Garin, Alexandre Babel & Tom De Cock, Oliveros. Earth Ears
Hall des sculptures, salle de(s) marbre(s), Salle d’Animation,… Au fil de son histoire, notre Hall Horta a porté de nombreux noms. À l’image d’une place de marché dans une ville, cet espace forme le cœur battant du Palais des BeauxArts. Central et ouvert, il remplit de multiples fonctions : lieu de passage ou de pause, lieu de création artistique ou de rencontres. Il était donc temps de repenser cet espace, à la croisée de l’art et de l’architecture. En collaboration avec le bureau d’architectes Giusto
Van Campenhout et l’artiste Michel François, nous avons imaginé une proposition visuelle forte, en dialogue respectueux avec l’architecture existante, qui renforce notre identité.
Venez découvrir notre nouveau Hall Horta, pour vous y reposer, vous rencontrer, échanger des idées, avant ou après un concert, un film, une discussion, une performance ou une visite d’exposition.
Sculpturenhal, Marmeren Zaal, Animatiezaal … Onze Hortahal kende al vele namen doorheen de geschiedenis. Zoals het marktplein van een stad vormt deze hal het kloppend hart van het Paleis voor Schone Kunsten. Deze centrale ruimte vervult tal van functies: van doorgangsweg tot rustpunt, van een plek voor artistieke creaties tot een ontmoetingsruimte. Het was daarom tijd voor een herinrichting, op het kruispunt van kunst en architectuur. Samen met architectenbureau Giusto Van Campenhout en kunstenaar Michel François gaven we vorm aan een krachtig visueel ontwerp dat de bestaande architectuur alle eer aandoet en onze identiteit versterkt.
Kom genieten van onze nieuwe Hortahal, om er te verpozen, te ontmoeten en ideeëen uit te wisselen voor of na een concert, een film, gesprek, performance of bezoek aan een tentoonstelling.
FR Lors de notre festival de percussions Beats & Pieces, découvrez comment des rythmes et cultures variés se nourrissent mutuellement. Tous les genres musicaux chers à Bozar — classique, global, jazz et électronique — sont représentés. On y découvre aussi les instruments de percussion les plus inattendus, car ce ne sont pas seulement les tambours et les cymbales qui donnent le pouls d'une musique rythmée.
Ballons de basket
Les ballons de basket, les lattes ou encore les livres ont un point commun : l’ iconique artiste japonais Ryoji Ikeda les transforme en instruments de percussion dans un univers musical acoustique aux allures presque électroniques. Dans Le Noir de l’Étoile Gérard Grisey s’éloigne des objets du quotidien et s’intéresse aux rythmes pulsatiles des étoiles mourantes, mieux connues sous le nom de pulsars. Pendant une heure, flottez dans une aventure rythmique, qui alterne explosions sonores puissantes et vibrations éthérées procurant un sentiment d’intemporalité.
‘L’iconique artiste japonais Ryoji Ikeda transforme les ballons de basket en instruments de percussion dans un univers musical acoustique aux allures presque électroniques'
Darbouka, tombak, daff ou yanggeum
Ce ne sont pas des instruments que l’on apprend à jouer dans une école de musique classique, mais dans leur pays d’origine, ils sont adulés depuis des siècles. Groove& s’appuie sur un riche éventail de percussions coréennes (jaunngu et yanggeum) tandis que le groupe belge Spëcht rassemble des instruments du monde entier (darbouka, dohola, udu ...). Mohammad Reza Mortazavi, l’homme aux mains les plus rapides du monde, réinvente avec Bijan Chemirani les percussions traditionnelles iraniennes. N’oubliez pas votre dictionnaire, mais surtout : profitez-en !
Le corps humain
Saviez-vous que le corps humain peut lui aussi servir d’instrument percussif ? Julia Wolfe, artiste phare cette saison, a composé un concerto pour percussions corporelles, interprété à Bozar par Colin Currie et le Belgian National Orchestra. Les Bruxellois de Sysmo s’en inspirent pour mettre la percussion à la portée de tous par le biais du rythme signé. Notre langue aussi possède ses propres rythmes, que des artistes de la parole et des percussionnistes explorent dans le cadre de Poetry Meets Percussion pour donner une force supplémentaire à leurs textes.
NL Tijdens ons percussiefestival Beats & Pieces hoor je hoe uiteenlopende ritmes en culturen elkaar verrijken. Alle muziekgenres die Bozar hoog in het vaandel draagt – klassiek, global, jazz en elektronisch – krijgen een plaats op de affiche. Je ontdekt er ook de meest onverwachte percussie-instrumenten, want niet enkel trommels en cymbalen leveren de hartslag van krachtige muziek.
Basketballen
Basketballen, latten en boeken hebben één ding gemeen: de iconische Japanse artiest Ryoji Ikeda vormt ze om tot slagwerkinstrumenten in akoestische muziek die haast elektronisch klinkt. Gérard Grisey vindt voor Le Noir de l’Étoile dan weer inspiratie in minder alledaagse zaken: pulserende ritmes van stervende sterren, beter bekend als pulsars. Een uur lang word je meegenomen op een ritmisch avontuur, wisselend tussen krachtige klankexplosies en etherische trillingen die je een gevoel van tijdloosheid geven.
Darbouka, tombak, daf of yanggeum
Het zijn geen instrumenten die je in de klassieke muziekacademie kan leren spelen, maar in hun land van herkomst zijn ze al eeuwenlang gegeerd. Groove& is gewapend met een rijk gamma aan Koreaanse slagwerkinstrumenten (jaunngu en yanggeum) en het Belgische Spëcht brengt instrumenten uit de ganse wereld samen (darboeka, doholla, udu ...). Mohammad Reza Mortazavide man met de snelste handen - toont samen met Bijan Chemirani hoe hij de traditionele Iraanse percussie opnieuw uitvond. Neem je woordenboek erbij en geniet!
‘Julia Wolfe, portretartiest van dit seizoen, componeerde een concerto voor body percussion, dat bij Bozar belichaamd wordt door Colin Currie en het Belgian National Orchestra'
Het menselijk lichaam
Zelfs het menselijk lichaam kan ingezet worden als slagwerkinstrument. Julia Wolfe, portretartiest van dit seizoen, componeerde een concerto voor body percussion, dat bij Bozar belichaamd wordt door Colin Currie en het Belgian National Orchestra. Het Brusselse Sysmo neemt dit werk als vertrekpunt om via gebarentaal percussie voor iedereen te brengen. Ook onze taal heeft haar eigen ritmes. Tijdens Poetry Meets Percussion zetten spoken wordartiesten en percussionisten hun teksten extra kracht bij.
Un quatuor à cordes
La demande du quatuor Sō Percussion de composer une œuvre pour cordes a éveillé l’esprit créatif rebelle de Julia Wolfe. Au lieu de quatre cordistes, ce sont des percussionnistes qui jouent du violon, de l’alto et du violoncelle de manière peu orthodoxe : les cordes sont frappées, le bois est frotté, l’instrument est joué comme s’il s’agissait d’une guitare… Bl!ndman relève le défi et renverse notre conception du violon. Il s’avère que même dépouillé de son lyrisme, l’instrument a quelque chose à dire.
Une machine
Une « machine à percussion » inspirée du son emblématique du Roland TR-808, la boîte à rythmes du hip-hop et de la musique électronique : c'est autour de cet instrument unique que le trio de percussionnistes ougandais Arsenal Mikebe construit ses performances entraînantes. Comme nul autre, il danse à la frontière de la musique acoustique et électronique. Mais dans la catégorie « machine à percussion », on retrouve aussi des artistes en chair et en os tels que Mark Giuliana, qui s’impose depuis des années comme l’un des batteurs de jazz les plus originaux. Il présente son album solo MARK, où ses grooves typiques se nichent entre paysages sonores intrigants, synthés et extraits parlés.
Een strijkkwartet
De vraag van Sō Percussion om een werk voor strijkkwartet te schrijven, wakkerde de rebel in Julia Wolfe aan. In plaats van vier strijkers zijn het namelijk slagwerkers die respectievelijk de violen, altviool en cello op onorthodoxe manieren bespelen: op de snaren slaan, over het hout wrijven, gitaareffecten gebruiken ... Bl!ndman gaat de uitdaging aan en draait de viool binnenstebuiten. Zelfs ontdaan van diens lyriciteit heeft het instrument iets te zeggen.
Een machine
Een ‘percussiemachine’ geïnspireerd door de sound van de iconische Roland TR-808 - dé drummachine uit de hiphop en elektronische muziek; rond dit unieke instrument bouwt het Oegandese percussietrio Arsenal Mikebe hun opzwepende performances. Als geen ander dansen ze op de grens tussen akoestische en elektronische muziek. Maar er zijn ook menselijke drummachines zoals Mark Giuliana. Al jaren maakt hij naam als één van de origineelste jazzdrummers. Hij presenteert zijn soloalbum MARK, waar zijn typische grooves zich nestelen tussen intrigerende soundscapes, synths én flarden spoken word
‘Tous les genres musicaux chers à Bozar — classique, global, jazz et électronique — sont représentés dans le festival de percussion'
15→18 Jan.’26
Belgian National Orchestra & Colin Currie Ictus ╳Bl!ndman ╳ Groove& ╳ Mark Guiliana Mohammad Reza Mortazavi & Bijan Chemirani
Stéphane Garin, Alexandre Babel & Tom De Cock Sysmo ╳ Arsenal Mikebe╳spëcht
FR L’éminent chef Maxim Emelyanychev et le Scottish Chamber Orchestra donnent vie à l’unique ballet de Beethoven, Les Créatures de Prométhée, et au virtuose Concerto pour percussions de James McMillan.
NL Eminent dirigent Maxim Emelyanychev en het Scottish Chamber Orchestra tekenen voor Beethovens zelden uitgevoerde Die Geschöpfe des Prometheus en een uiterst virtuoos percussieconcerto.
FR Lors de la tournée célébrant son 70e anniversaire, le pianiste américain Fred Hersch invite à chaque fois un musicien de la jeune génération. À Bozar, place à l’incroyable Sullivan Fortner.
NLTijdens de tournee ter gelegenheid voor zijn 70e verjaardag nodigt de Amerikaanse pianist Fred Hersch telkens één jongere collega uit. Bij Bozar wordt dit niemand minder dan Sullivan Fortner.
FR Le chef renommé Antonio Pappano donne un souffle nouveau à la Dixième de Chostakovitch avant d’accueillir l’étoile montante Seong-Jin Cho dans le Deuxième Concerto pour piano de Chopin.
NL Vermaard dirigent Antonio Pappano laat de duistere openingsmaten uit Sjostakovitsj’ Tiende symfonie nieuw klinken en rijzende ster SeongJin Cho sluit aan voor Chopins Tweede pianoconcerto.
FR Avec une plume aussi acérée que gratifiante, Kae Tempest résume parfaitement la façon dont notre monde tourne (fou) autour de son axe. Une occasion de présenter son nouvel album Self Titled.
NL Met een scherpe, maar evengoed dankbare pen vat de Britse Kae Tempest perfect samen hoe onze wereld rond haar eigen as (dol)draait. Hij stelt bij Bozar zijn nieuwe album Self Titled voor.
FR Sous la houlette de Thomas Dunford, le tempétueux Ensemble Jupiter, la brillante soprano Lea Desandre et l’acclamé contre-ténor Hugh Cutting donnent vie à Theodora de Händel.
NL Onder leiding van Thomas Dunford brengen de hemelbestormers van Jupiter Ensemble, stersopraan Lea Desandre en de gelauwerde Hugh Cutting Händels aangrijpende Theodora helemaal tot leven.
FR À la demande de l’ensemble Miroirs Étendus, le musicien et compositeur Christophe Chassol évoque ce qui le relie à Steve Reich. Tous deux ont mis leur ville en musique dans une œuvre.
NL Op vraag van het ensemble Miroirs Étendus stond componistmuzikant Christophe Chassol stil bij zijn verwantschap met Steve Reich. Beiden verklankten hun stad in een compositie.
FR Avec des compositions colorées d’Olivier Messiaen, Alexandre Scriabine et John Zorn, la soprano de haut rang Barbara Hannigan et le pianiste Bertrand Chamayou présentent un programme aventureux et mystique.
NL Met kleurrijke muziek van Olivier Messiaen, Alexander Scriabin én John Zorn brengen stersopraan Barbara Hannigan en pianist Bertrand Chamayou een avontuurlijk en mystiek programma.
FR Le pianiste-compositeur Tigran Hamasyan respire la musique et puise son oxygène dans les improvisations de jazz, le rock progressif et les sons d’Arménie. En quartet à Bozar, il fusionne tout cela à merveille.
NL Pianist-componist Tigran Hamasyan ademt muziek en haalt zijn zuurstof uit jazzimprovisaties, progressieve rock en klanken uit Armenië. Bij Bozar smelt hij in kwartetformatie alles weergaloos samen.
FR La voix de ténor expressive de Shahram Nazeri lui vaut parfois le surnom de « rossignol persan ». Il passe sans difficulté de la musique classique persane ou kurde au mysticisme de Rumi.
FR Door zijn expressieve tenorstem wordt Shahram Nazeri ook wel eens de ‘Perzische nachtegaal’ genoemd. Moeiteloos schakelt hij tussen klassieke Perzische of Koerdische muziek en de mystiek van Rumi.
FR Hilary Hahn fait résonner le Deuxième Concerto pour violon de Prokofiev et Santtu-Matias Rouvali dirige le Philharmonia Orchestra dans les œuvres les plus picturales de Rachmaninov et Sibelius.
NL Hilary Hahn laat Prokofievs Tweede vioolconcerto zinderen en Santtu-Matias Rouvali leidt het Philharmonia Orchestra doorheen Rachmaninov én Sibelius op zijn meest schilderachtig.
‘À travers notre saison nous réunissons des musicien·ne·s qui ne craignent pas les récits multiples, les combinaisons inattendues ou les contrastes marqués'
FR Dans le cadre de Staging the Concert, Bozar encourage le dialogue entre différentes disciplines artistiques et invite un artiste à intervenir dans l’expérience d'un concert. Le chorégraphe Radouan Mriziga inaugure la première édition de la saison, en collaboration avec le BNO. Nous l’avons rencontré avec Elias D’hollander, chercheur à l’Université de Gand et partenaire créatif du projet.
Comment décririez-vous votre travail ?
Radouan Mriziga : « J’explore le rapport entre le corps, l’espace et l’intériorité, à travers une approche chorégraphique. Cela peut prendre de nombreuses formes — danse, texte, installation, vidéo — mais le mouvement reste toujours le point de départ. » Elias D’hollander : « J’étudie l’interaction entre chorégraphie et architecture. J’ai découvert le travail de Radouan pendant mes recherches et j’ai été captivé par sa capacité à résonner avec une multitude de choses simultanément, en partant du corps vers le monde extérieur. »
À quoi peut-on s’attendre le 18 septembre ?
Mriziga : « La musique, le son et le rythme m’ont toujours accompagné dans mon travail, car ce sont les moteurs du mouvement. J’aime aussi créer avec et autour des musiciens. D’où le choix de Shaker Loops de John Adams : l’ensemble de cordes réduit permet beaucoup de flexibilité et de liberté pour l’imagination. Pour ce projet, j’ai choisi de ne pas danser moimême, pour mieux observer la salle, les musiciens et la formidable danseuse qu’est Maïté Maeum Jeannolin. »
NL Met het format Staging the Concert stimuleert Bozar een dialoog tussen verschillende kunstdisciplines en wordt een kunstenaar uitgenodigd om in te grijpen in de concertervaring. Choreograaf Radouan Mriziga tekent samen met het BNO voor de eerste editie van het nieuwe seizoen. We ontmoetten hem samen met Elias D’hollander, onderzoeker aan de UGent en zijn creatieve partner.
Hoe zou je je werk omschrijven?
Radouan Mriziga: “Ik onderzoek de relatie tussen lichaam, ruimte en innerlijk — altijd vertrekkend vanuit een choreografisch perspectief. Dat kan vele vormen aannemen: dans, tekst, installatie, video, maar beweging is steeds het uitgangspunt.”
Elias D’hollander: “Ik bestudeer de interactie tussen choreografie en architectuur. Tijdens mijn onderzoek kwam ik Radouans werk tegen — het sprak me meteen aan door de manier waarop het in staat is om tegelijk op verschillende niveaus te resoneren — vanuit het lichaam naar de buitenwereld toe.”
Wat mogen we verwachten op 18 september?
Mriziga: “Muziek, geluid en ritme zijn altijd aanwezig in mijn werk — ze sturen de beweging. Ik hou ervan om met live-musici te werken, om die interactie op te zoeken. Daarom hebben we gekozen voor Shaker Loops van John Adams: de strijkers bieden veel vrijheid. Zelf blijf ik uit de performance om het geheel — zaal, musici en de geweldige danseres Maïté Maeum Jeannolin — beter te observeren.”
Wordt de Henry Le Bœufzaal ook een personage?
Mriziga: “Zeker! Het is mijn eerste keer in Bozar, zo’n bijzondere plek. Voor mij voelt het als een ruimteschip dat je ergens naartoe
La salle Henry Le Bœuf devient-elle un personnage à part entière ?
Mriziga : « Complètement ! C’est la première fois que je crée ce type de projet à Bozar, un lieu si chargé d’histoire. L’acoustique et l’esthétique y sont remarquables. C’est comme un vaisseau qui nous transporte ailleurs… On a beaucoup discuté de la manière d’intégrer l’architecture à l’expérience. »
D’hollander : « Le Palais des Beaux-Arts de Horta a été bâti sur des terrains difficiles, qu’il a fallu drainer. Le bâtiment lui-même pousse donc à la réflexion sur l’écologie et le lien qu’entretient Bruxelles avec l’eau. Il témoigne aussi de l’évolution architecturale de Horta, avec le passage du style colonial à une modernité plus formelle. Ce dialogue passé-présent nourrit le projet. »
Quels thèmes souhaitez-vous aborder cette fois, et de quelle façon ?
Mriziga : « On superpose différentes dimensions : l’histoire de la musique, du musicien, du lieu, et leur lien avec la nature — tout converge par le son. Le public prend part à cet espace aux multiples facettes, qui part de l’intime pour s’étendre à des thèmes plus vastes, comme l’écologie. »
En quoi la musique classique vous inspire-t-elle ?
Mriziga : « D’où je viens au Maroc, on n’a pas l’habitude de danser sur de la musique dite « classique ». Cela pose la question : peuton créer de la danse pour cette musique ? Sa richesse structurelle et sa capacité à transmettre l’intention du compositeur me fascinent. L’important travail archivistique et de documentation offre une lumière inspirante sur la vision du compositeur dans son contexte historique. Mais cette sur-documentation a un inconvénient : elle peut briser le mystère, la spontanéité d’une œuvre d’art. Mon rôle est d’y redonner de la magie, de nouvelles couches et interprétations à travers mon approche chorégraphique. »
Comment se déroule votre processus de création ?
Mriziga : « Créer une scénographie, c’est créer un voyage pour le public. Ici, c’est la musique qui initie le processus, ce qui est nouveau pour moi. D’habitude, je pars de sensations, de souvenirs, d’espoirs, qui deviennent mots, questions, images et mouvement. Tout ceci passe du corps de l’interprète vers celui du spectateur à travers l’espace et le son. Mes choix sont portés par l’intuition et l’émotion — sinon, le spectacle durerait 24 heures ! » (rires) D’hollander : « Ce qui me touche dans l’œuvre de Radouan, c’est l’équilibre entre ouverture et complexité : il invite le public à s’approprier l’expérience, sans en imposer l’interprétation. Cela me rappelle le concept « d’opacité » de l’écrivain et philosophe Édouard Glissant : peu importe si vous ne comprenez pas tout, un échange reste possible et bienvenu. »
Qu’espérez-vous que le public emporte avec lui ?
Mriziga : « Un sentiment de convivialité, de vivre une expérience ensemble. Je souhaite que les spectateurs ressentent la musique, les artistes, l’espace, leur propre imagination de manière active, et non comme de distants observateurs. Mon but est de laisser une empreinte durable, sur le corps et sur l’esprit. Si j’y parviens, c’est plus qu’assez pour moi ! »
voert … De zaal is zowel technisch als visueel en akoestisch heel verfijnd. We hebben veel nagedacht over hoe de architectuur in de ervaring kan worden opgenomen.”
D’hollander: “Het Paleis voor Schone Kunsten van Horta werd gebouwd op lastige grond, die eerst moest worden drooggelegd. Het gebouw zelf zet dus aan tot nadenken over ecologie en over de relatie die Brussel met water heeft. Tegelijk toont het de architecturale evolutie van Horta, van de koloniale invloeden van de Style Congo naar een meer formele moderniteit. Die dialoog tussen verleden en heden speelt mee in het verhaal dat we vertellen.”
Welke thema’s wil je nu verkennen?
Mriziga: “We willen verschillende lagen verweven: de geschiedenis van de muziek, van de muzikant, van de zaal en hun band met de natuur — en alles komt samen via het geluid. Het publiek beweegt zich door dit gelaagde veld, van het persoonlijke naar bredere thema’s zoals ecologie.”
Hoe inspireert klassieke muziek je?
Mriziga: “In Marokko dans je niet op klassieke muziek. Dan stel je je de vraag: kan ik hiervoor dans maken? De structuur, de geschiedenis, het compositorisch denken van klassieke muziek spreekt me enorm aan. Maar te veel analyse haalt soms het mysterie weg. Ik probeer die magie weer voelbaar te maken, met mijn choreografische blik.”
‘We willen verschillende lagen verweven: de geschiedenis van de muziek, van de muzikant, van de zaal en hun band met de natuur — en alles komt samen via het geluid'
Hoe werk je concreet?
Mriziga: “Een scenografie maken is eigenlijk een reis vormgeven voor het publiek. In dit project is muziek voor het eerst het vertrekpunt. Normaal vertrek ik eerder vanuit gevoelens, beelden, herinneringen. Alles vertrekt vanuit het lichaam en gaat via ruimte en geluid naar het publiek. Intuïtie en emotie bepalen de keuzes — anders duurt het werk 24 uur! (lacht)”
D’hollander: “Wat me aanspreekt in Radouans werk is de balans tussen openheid en complexiteit: hij geeft het publiek ruimte om zijn eigen ervaring op te bouwen, zonder een bepaalde interpretatie op te leggen. Zoals schrijver en filosoof Édouard Glissant het noemt: ‘opaciteit' — je hoeft niet alles te begrijpen om verbinding en relatie te voelen.”
Wat hoop je dat het publiek meeneemt?
Mriziga: “Een gevoel van samenzijn. Ik hoop dat het publiek echt actief betrokken raakt — niet gewoon op afstand toekijkt — maar zich verbindt met de muziek, de performer, de ruimte, en met hun eigen herinneringen en verbeelding. Mijn bedoeling is om een blijvende indruk achter te laten, zowel fysiek als mentaal. Als dat lukt, is dat voor mij meer dan genoeg!”
Thomas Clarinval
I used to think I would grow up to be a person whose reasoning was deep, instead I became a kind of brush.
I brush words against words. So do we follow ourselves out of youth, brushing, brushing, brushing wild grapes onto truth.
Anne Carson, Reticent Sonnet
FR La poésie est vivante. Non seulement sur le papier mais aussi en tant qu’expérience sensorielle et collective. Ce genre unique s’avère idéal pour explorer l’espace hybride où se rencontrent les différentes formes d’art. Cet automne, trois projets majeurs se profilent à Bozar, tous animés par cette quête d’une poésie là où on ne l’attend pas forcément Une performance multidisciplinaire mêlant poèmes, art visuel, danse et musique ; un dialogue entre un poète belge et l’univers artistique de John Baldessari ; enfin, une rencontre dynamique entre trois jeunes poètes et des percussionnistes.
À l’heure où la communication s’accélère, où les gestes se succèdent en glissements rapides et où l’attention se fragmente, la poésie nous rappelle à quel point le langage peut être intense – et comment les formes artistiques loin de s’enfermer, peuvent s’enrichir mutuellement. Au cœur de ce dialogue, la langue du poète persiste, précise, invoquant des espaces inconnus. Ces espaces-là nourrissent notre imaginaire et ouvrent notre réflexion sur l’art et le monde.
Meet the Writer: Anne Carson Sur scène, un homme, assis, brode. Une caméra suit avec précision les mouvements de ses mains, projetés en grand sur un écran. Le crissement de l’aiguille dans le tissu, amplifié par des hautparleurs, devient une présence sonore palpable. Un second écran montre les jambes et les pieds de danseurs. D’autres figures évoluent sur le plateau ou se glissent entre les spectateurs, leurs mouvements dialoguant avec les images projetées et les sons textiles. Au-dessus de ce tissage de gestes, d’images et de sons, s’élève la voix d’Anne Carson. La poétesse canadienne, installée au centre de la scène, lit ses textes. Ce dispositif pourrait paraître incongru et pourtant, l’ensemble fonctionne avec justesse. Le verbe, le mouvement, l’image et le bruit s’accordent harmonieusement.
Anne Carson est l’une des voix les plus influentes de la poésie anglophone contemporaine. La poétesse canadienne s’est fait connaître par des classiques modernes tels que Autobiography of Red, The Beauty of the Husband ou Wrong Norma. Ce qui distingue son œuvre, c’est l’alliance de poésie, de prose, de théâtre et d’essai en une forme hybride singulière, nourrie à la fois par l’Antiquité classique et le canon littéraire moderne. Ses rares apparitions publiques font de cette soirée dans notre salle de concert un événement exceptionnel. Carson y donne vie à son cycle de sonnets Possessive Used as Drink (Me) : A Lecture on Pronouns. Ces poèmes explorent la manière dont les pronoms façonnent nos relations, nos identités et nos désirs. Entre grammaire, poésie et philosophie, ils se déploient en méditations intimes sur le langage et la notion de possession. La langue y est envisagée comme un corps mouvant, un élément fondamentalement humain. « Considérez-vous votre salive comme quelque chose que vous possédez, que vous pourriez vendre ? » est l’une des questions déconcertantes qu’elle pose. Par ailleurs, lors de sa « conférence », Anne Carson médite sur Marcel Duchamp, Gertrude Stein, Oscar Wilde ou encore Dieu. Ses poèmes mêlent habilement esprit conceptuel et humour. Lors de la performance, ils prennent une dimension nouvelle
NL Poëzie is springlevend. Niet alleen op papier maar ook als zintuigelijke en collectieve ervaring. Het genre is als geen ander geschikt om de hybride ruimte tussen de kunsten te verkennen. Dit najaar staan er drie projecten bij Bozar op stapel die de lyriek opzoeken waar je ze niet meteen verwacht. Een multidisciplinaire performance waarin gedichten, beeldende kunst, dans en muziek versmelten, een dialoog tussen een Belgische dichter en de kunst van John Baldessari en een dynamische confrontatie van drie jonge dichters met percussionisten.
In tijden van snelle communicatie, swipes en fragmentarische aandacht herinnert poëzie ons eraan hoe intens taal kan zijn – en hoe kunstvormen elkaar kunnen versterken in plaats van beperken. Centraal blijft de taal van de dichter die in al diens scherpte ongekende ruimtes oproept. Die onze verbeelding voedt en ons denken over kunst en de wereld openbreekt.
Meet the Writer: Anne Carson
Een man zit te borduren op scène. Een camera volgt zijn handen en projecteert die op een groot scherm. Luidsprekers versterken het krassende geluid van de naald in het textiel. Op een tweede scherm zijn de voeten en benen van dansers te zien. Andere dansers staan op het podium of begeven zich tussen het publiek. Hun bewegingen beantwoorden de geprojecteerde beelden, het geluid van de naald. Boven dit alles klinkt de stem van de Canadese dichteres Anne Carson. Zelf zit ze centraal op het podium en leest haar poëzie. Het lijkt een vreemde combinatie, maar het samenspel van woord en beeld, beweging en geluid klopt gewoon.
Anne Carson is een van de meest invloedrijke stemmen in de hedendaagse Engelstalige poëzie. De Canadese dichteres is bekend van moderne klassiekers als Autobiography of Red, The Beauty of the Husband en Wrong Norma. Het unieke aan haar werk is dat ze poëzie mengt met proza, theater en essay tot een hybride geheel, met resonanties aan de literatuur uit de klassieke oudheid of de moderne canon.
Haar publieke optredens zijn uiterst zeldzaam en de avond in onze concertzaal wordt iets unieks om mee te maken. Carson brengt haar sonnettencyclus Possessive Used as Drink (Me): A Lecture on Pronouns op scene. Deze gedichten onderzoeken hoe voornaamwoorden onze relaties, identiteit en verlangens vormgeven. Ze combineren grammatica, poëzie en filosofie tot intieme reflecties over taal en bezit. Taal wordt benaderd als iets lichamelijks, beweeglijks en fundamenteel menselijks. “Beschouw je je speeksel als iets wat je bezit of kan verkopen?" is een van de bevreemdende vragen die ze stelt.
Elders in haar ‘lezing’ reflecteert ze over Marcel Duchamp, Gertrude Stein, Oscar Wilde of God. De gedichten doen zowel conceptueel als humoristisch aan. Tijdens de lecture performance krijgen ze een extra betekenis door het samenspel met de andere kunstenaars. Het tweede stuk dat Carson zal voorlezen is By Chance the Cycladic People, geïnspireerd op de oud-Griekse beschaving. Carson kent de klassieke oudheid als geen ander als vertaalster van Sophocles en Sappho en werkte ook jarenlang als universitair docent oud-Grieks.
grâce au dialogue avec les autres artistes. Le second texte que Carson présentera, By Chance the Cycladic People, s’inspire de la civilisation grecque antique. Experte de l’Antiquité classique, Carson est traductrice de Sophocle et de Sappho, et a enseigné l’ancien grec pendant de nombreuses années à l’université. Les deux performances rassemblent différentes voix, dont l’artiste visuel Robert Currie, collaborateur de longue date d’Anne Carson, la danseuse islandaise Aðalheiður Halldórsdóttir, et l’artiste britannique James Merry, connu pour son art de la broderie et les masques qu’il a créés pour Björk. Pour cette rare représentation à Bozar, des danseurs bruxellois ainsi qu’un chœur s’y associent, apportant une dimension unique à l’événement. La soirée s’achèvera par un dialogue entre Anne Carson et les artistes, animé par la romancière et journaliste Annelies Beck.
Dirk van Bastelaere rencontre John Baldessari
Le poète et essayiste belge Dirk van Bastelaere, figure majeure de la postmodernité littéraire, puise dans l’œuvre de créateurs américains — Gertrude Stein, David Lynch, John Baldessari — une source d’inspiration déterminante. À la demande de Bozar, qui consacre cet automne une grande exposition rétrospective à Baldessari, Van Bastelaere s’est laissé imprégner par l’artiste, tissant un dialogue inédit entre poésie et arts visuels. Depuis des décennies, Van Bastelaere scrute l’œuvre de l’artiste américain. Après des années de silence éditorial, il compose une nouvelle série de poèmes. Een revolver zonder vervolg, net als de volgende revolver se présente comme une méditation poétique et associative sur l’image, le langage et le sens. Partant de Californie — Hollywood et John Baldessari en figures culturelles emblématiques — le poète interroge la représentation et le rôle des médias. Par un foisonnement de références filmiques et des métaphores puissantes, ses vers restituent la confusion de la culture visuelle contemporaine. Une lecture en miroir de l’œuvre de Baldessari, qui élargit et approfondit notre regard sur la culture visuelle américaine dominante.
Les poèmes paraissent dans une publication trilingue éditée par Bozar et Balanseer. L’ouvrage sera présenté lors d’une soirée spéciale à Bozar. Van Bastelaere y lira sa poésie et dialoguera avec Christophe Van Gerrewey, écrivain et rédacteur en chef du magazine d’art flamand De Witte Raaf, autour de Baldessari. La soirée sera également l’occasion de dévoiler un numéro spécial de De Witte Raaf consacré à Baldessari.
Poetry meets Percussion
En janvier 2026, Poetry meets Percussion propose une soirée musico-littéraire où trois percussionnistes dialoguent avec trois écrivains. Sihame Haddioui, Vieze Meisje et Loucka E. Fiagan frappent leurs mots avec force et malice. Ancrés dans la vie urbaine, leurs textes scrutent l’absurdité du quotidien tout en dénonçant les systèmes oppressifs — la tyrannie de la productivité, le racisme. Pour l’occasion, ils unissent leurs voix aux sons des percussionnistes, mêlant texte et rythme. Haddioui chante en français, Vieze Meisje en néerlandais, Loucka E. Fiagan en anglais.
De twee performances brengen verschillende stemmen samen waaronder beeldend kunstenaar Robert Currie, al decennialang een nauwe medewerker van Anne Carson, de IJslandse danseres Aðalheiður Halldórsdóttir, en de Britse kunstenaar James Merry, bekend om zijn borduurkunst en de maskers die hij voor Björk creëerde. Uniek voor deze zeldzame vertoning is dat er speciaal voor Bozar ook Brusselse dansers en een koor meedoen. De avond wordt afgesloten met een gesprek tussen Anne Carson en de performers, gemodereerd door schrijver en journalist Annelies Beck.
Dirk van Bastelaere meets John Baldessari
De Belgische dichter en essayist Dirk van Bastelaere wordt vaak beschouwd als een van de belangrijkste postmoderne dichters van de Lage Landen. Zijn werk werd sterk beïnvloed door Amerikaanse kunstenaars en dichters als Gertrude Stein, David Lynch en John Baldessari. Op vraag van Bozar liet Van Bastelaere zich inspireren door het oeuvre van Baldessari, aan wie Bozar dit najaar een grootschalige overzichtstentoonstelling wijdt.
Al decennia bestudeert Van Bastelaere de Amerikaanse kunstenaar. Na jaren niet gepubliceerd te hebben, schreef hij een nieuwe cyclus gedichten. Een revolver zonder vervolg, net als de volgende revolver is een poëtische, associatieve reflectie op beeld, taal en betekenis. De dichter vertrekt vanuit Californië, met Hollywood en John Baldessari als culturele symbolen, en verbindt die met vragen over representatie en de rol van media. Met tal van filmische verwijzingen en ijzersterke metaforen evoceren zijn gedichten de chaos van de hedendaagse beeldcultuur. Het is een contrapuntische lezing van het oeuvre van Baldessari, die tegelijk onze blik op de dominante Amerikaanse beeldcultuur verruimt en verdiept.
De gedichten verschijnen in een drietalige publicatie uitgegeven door Bozar en het balanseer. De uitgave wordt gepresenteerd tijdens een speciale avond bij Bozar. Van Bastelaere leest zijn poëzie voor en gaat hij in gesprek over Baldessari met Christophe Van Gerrewey, schrijver en hoofdredacteur van het Vlaamse kunsttijdschrift De Witte Raaf. Diezelfde avond wordt ook een speciaal nummer van De Witte Raaf, gewijd aan Baldessari, voorgesteld.
Poetry meets Percussion
Tijdens het derde programma worden verzen op percussie gezet. Dat is de insteek van Poetry meets Percussion, een muzikaal-literaire avond gewijd aan het samenspel tussen drie percussionisten en drie schrijvers. Sihame Haddioui, Vieze Meisje en Loucka E. Fiagan schrijven met een vuist en kwinkslag. Hun teksten zijn diepgeworteld in het grootstedelijke leven en werpen een scherpe blik op de absurditeit van het alledaagse, zonder grotere, schadelijke systemen uit het oog te verliezen – zoals de allesverterende productiviteitsdrang en racisme. Voor deze gelegenheid bundelen ze hun krachten met percussionisten: samen brengen ze tekst en slagwerk in dialoog. Haddioui performt in het Frans, Vieze Meisje in het Nederlands, en Loucka E. Fiagan in het Engels.
Tom Van De Voorde
13 Sept.'25 - Meet the writer: Anne Carson
19 Nov.'25 - Dirk van Bastelaere meets John Baldessari
14 Jan.'26 - Poetry meets Percussion: Sihame Haddioui, Vieze Meisje & Loucka E. Fiagan
FR Gastronomique, politique et queer : comme une recette se bonifie par ses subtilités, Feijoada de Calixto Neto est le ciment d’un moment de communion et d’émotions contrastées et complexes.
Reprise à Bozar dans le Hall Horta, Feijoada, créée en 2021 s’inscrit dans une filiation de performances conçues par des figures majeures de la scène artistique au Brésil, telles que Lia Rodrigues ou bien Luiz de Abreu directement cité dans la pièce, où la scène est un espace de lutte symbolique et collective. En ce sens, la performance gastronomique du danseur et chorégraphe brésilien Calixto Neto n’est pas seulement un prétexte de convivialité. Elle est politique, elle est queer.
Cette performance aborde des sujets profondément politiques –l’histoire coloniale, l’esclavage, le racisme systémique – sans jamais adopter un ton didactique ou frontal. C’est par la convocation des sens que la pièce de Calixto Neto engage le spectateur dans son sujet. La préparation réelle du plat brésilien sur scène — la feijoada —, le rythme des percussions, les voix et les récits, la proximité des interprètes, la nudité parfois, activent la mémoire corporelle et collective et créent un espace où passé et présent se confondent. Ce dispositif scénique et performatif bouscule les habitudes spectatorielles. Il s’appuie sur une forte dimension sensorielle qui permet une forme d’accès non intellectuel, mais profondément affectif, aux blessures de l’histoire. Il crée un trouble, une empathie, une tension, qui donne à réfléchir autrement, non par la démonstration, mais par la sensation.
Dégustation de la feijoada à l’issue du spectacle, avec l’équipe artistique. Bon appetit !
NL Gastronomisch, politiek, queer. Net zoals een gerecht het moet hebben van de subtiliteiten, vormt Feijoada het bindmiddel voor samenhorigheid en contrasterende en complexe emoties.
Feijoada ging in 2021 in première en sluit aan op een reeks performances van grote namen uit de Braziliaanse kunstscène, zoals Lia Rodrigues en Luiz de Abreu, die rechtstreeks wordt aangehaald in het stuk. Op het podium vindt een symbolische en collectieve strijd plaats. Zo is de gastronomische performance van de Braziliaanse danser en choreograaf Calixto Neto niet enkel een voorwendsel om het gezellig te maken. Ze is politiek, ze is queer. Deze performance snijdt erg politieke onderwerpen aan – het koloniale verleden, de slavernij, het systemische racisme – maar wordt nooit belerend of confronterend. Calixto Neto doet een beroep op de zintuigen om de toeschouwer te betrekken. Het Braziliaanse gerecht feijoada dat wordt bereid, de ritmes van de percussie-instrumenten, de stemmen en de verhalen, de nabijheid van de vertolkers, de occasionele naaktheid … Dat alles activeert het lichamelijke en collectieve geheugen en laat verleden en heden in elkaar overvloeien. Die toneelmatige en performatieve benadering maakt komaf met de gewoonten van de toeschouwer. Ze steunt op een sterke zintuiglijke dimensie die uitmondt in een nietintellectuele maar erg affectieve toegankelijkheid tot de wonden van het verleden. Ze creëert een ontregeling, een vorm van empathie, een spanning, waardoor we anders gaan nadenken, niet op basis van bewijsvoering, maar uitgaand van gewaarwording.
Na de voorstelling wordt er samen met het artistieke team feijoada gegeten. Smakelijk!
Paul Briottet
20 + 21 Oct.’25
Calixto Neto. Feijoada
FR Loin d’un monde où les récits se résument à des hashtags, Chimamanda Ngozi Adichie embrasse la complexité. Elle affirme qu’une vie ne peut se raconter en une seule histoire. Que l’identité est faite d’incohérences, de contradictions fécondes. Elle écrit entre plusieurs mondes comme on brode des silhouettes animées.
« Le problème avec les stéréotypes n’est pas qu’ils sont faux, mais qu’ils sont incomplets », dit Adichie en 2009 dans un TED Talk devenu culte, The Danger of a Single Story. Le récit simpliste nie l’expérience humaine : ce principe irrigue toute son œuvre, de Purple Hibiscus à Americanah, jusqu’à son dernier roman L’Inventaire des rêves. Née en 1977 au Nigeria dans une famille igbo de six enfants, elle grandit dans une ville universitaire avant de partir à 19 ans aux ÉtatsUnis, où elle étudie la création littéraire. Cette traversée des mondes, elle ne cessera de la mettre en scène. Incarnation d’une success story, elle décroche en 2008 la bourse MacArthur, dite des « génies créatifs ». Avec assurance, elle déconstruit les clichés sur l’Afrique et les femmes noires. Pour une génération d’Africains, elle devient une figure d’identification dans un monde qui les maintient en marge. En 2013, Beyoncé la cite dans Flawless : Adichie devient une figure pop, étudiée dans les écoles, capable de faire résonner ses idées au-delà du cercle littéraire. Ce succès suscite aussi des critiques : certains l’accusent d’un féminisme édulcoré. Elle répond sans se dérober, réclamant dans une lettre ouverte, It is Obscene, le droit à la nuance. Le fil rouge de sa pensée est sans doute là : la revendication de la complexité. Dans un essai sur le deuil, Adichie confie que son père lui avait appris à dire « Je ne sais pas », posture d’humilité rare dans un monde qui privilégie les affirmations virales.
Ecriture du multiple
Chimamanda Ngozi Adichie convoque sans cesse les clichés pour les défaire. Dans Purple Hibiscus, le père patriarcal incarne le récit unique, écrasant d’autres vérités familiales. Dans L’Autre Moitié du soleil, la guerre du Biafra se raconte à plusieurs voix : militante, paysanne, coloniale s’entrelacent pour faire entendre un drame occulté. Dans Americanah, Ifemelu découvre qu’être noire n’a pas le même sens au Nigeria qu’aux États-Unis. L’expérience de l’exil y est racontée dans toute sa complexité. Dans ses interviews, Adichie insiste sur l’importance de récits ancrés dans l’expérience. Pour elle, c’est à partir de la singularité que peut naître l’universel. Dans L’Inventaire des rêves, quatre femmes partagent doutes, joies, silences. Ce livre, écrit après être devenue mère et orpheline, marque un tournant pour Achidie: « Ma phrase est différente », dit-elle, reconnaissant sa propre complexité. Il est question dans ce dernier roman, d’amitié, de rêves enfouis, d’un futur désirable. Une société qui ne rêve plus s’appauvrit. Pour Adichie, écrire, c’est ouvrir des espaces de pluralité, où les voix dissonantes cohabitent. C’est rappeler que le monde ne peut se comprendre qu’en accueillant la diversité des récits. Si chaque être en est un, alors l’humanité est une bibliothèque, et aucun livre ne suffit à la dire seule.
NL Adichie heeft niets met in hashtags samengebalde verhalen, maar omarmt de complexiteit: een leven kan niet in één enkel verhaal worden verteld. Onze identiteit bestaat uit incoherenties, uit productieve tegenstrijdigheden. Ze schrijft tussen verschillende werelden in hoe we bewegende silhouetten borduren.
“Stereotypen zijn niet zozeer verkeerd, maar wel onvolledig”, aldus Adichie in 2009 in The Danger of a Single Story, haar TED-talk met een cultstatus. Het simplistische verhaal loochent de menselijke ervaring: daarop steunt haar oeuvre, van Paarse Hibiscus en Amerikanah tot haar recentste roman Dream Count. De Nigeriaanse Adichie is in 1977 geboren in een Igbo-gezin met zes kinderen. Op haar negentiende ging ze in Amerika Creatief Schrijven studeren. Die kruisbestuiving tussen verschillende werelden blijkt telkens weer. In 2008 sleepte ze een MacArthur Fellowship, “de beurs voor creatieve genieën”, in de wacht. Ze ontmantelde de clichés over Afrika en de zwarte vrouwen en groeide voor een hele generatie Afrikanen uit tot een identificatiefiguur. In 2013 citeerde Beyoncé haar in Flawless. Ze werd een popfiguur en een studieonderwerp, en zo vonden haar ideeën ook weerklank buiten het literaire kringetje. Maar ook de kritiek bleef niet uit: voor sommigen geeft ze blijk van een afgezwakt feminisme. Ze reageerde prompt en eiste in It is Obscene, een open brief, het recht op nuance op. Ze maakt aanspraak op de complexiteit en dat is de rode draad in haar denkwereld. In een essay rond rouwen schreef Adichie dat haar vader haar “ik weet het niet” leerde zeggen. Die houding getuigt van een zeldzame nederigheid in een wereld die draait om virale bevestiging.
Meervoudig schrijven
Adichie ontmantelt aldoor de clichés. In Paarse Hibiscus belichaamt de patriarchale vader het enige verhaal dat alle andere familiale waarheden onderuithaalt. In Een halve gele zon beschrijven verschillende stemmen de Biafra-oorlog: de militante, plattelandse en koloniale stemmen brengen samen een verborgen drama naar buiten. In Amerikanah komt Ifemelu tot het besef dat zwart zijn in Nigeria iets anders betekent dan in de VS. De ballingschap komt er in al haar complexiteit naar voren. In interviews benadrukt Adichie altijd het belang van verhalen die verankerd zijn in de ervaring. Voor haar ontstaat het universele vanuit de uniciteit. In Dream Count delen vier vrouwen hun twijfels, geneugten en stiltes. Adichie schreef dit boek nadat ze moeder en wees was geworden. Het werd ook een keerpunt in haar leven: “Mijn uitdrukkingswijze is veranderd”, zegt ze, en daarmee erkent ze haar eigen complexiteit. In haar recentste roman is er sprake van vriendschap, weggestopte dromen en een wenselijke toekomst. Een samenleving die niet meer droomt, wordt er armer op. Voor Adichie opent het schrijven ruimten vol pluraliteit waar de dissonante stemmen samenleven. Het wijst ons erop dat we de wereld enkel kunnen begrijpen als we de diversiteit van de verhalen omarmen. Elk wezen heeft een eigen verhaal, en zo is de mensheid een bibliotheek, en kan geen enkel boek het verhaal in z’n eentje vertellen.
Astrid Jansen
6 Oct.’25 Meet the Writer:
FR A little bit of the moon est une performance imaginée et interprétée par la danseuse et chorégraphe Anne Teresa De Keersmaeker et l’acteur, metteur en scène et dramaturge Rabih Mroué. Leur collaboration donne naissance à une partition intime, dans laquelle musique, poésie, mouvement et philosophie deviennent autant de vecteurs de communication. Il s’agit de dialoguer, de comprendre, de partager. Rabih Mroué revient ici sur la genèse du projet.
Dans un contexte où l’actualité internationale nous confronte à notre incapacité à dialoguer, à des violences extrêmes, A little bit of the moon évoque tout autre chose : l’amitié et le partage. Rabih Mroué : « À l’origine, cette pièce s’inspire des conflits à Gaza et au Liban qui ont suivi l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023. Nous avons préféré explorer l’amitié, la manière dont deux personnes issues de contextes différents peuvent se rencontrer sans que l’une prenne le dessus sur l’autre. Ensemble, nous avons trouvé des terrains d’entente : musique, poésie, philosophie. C’est alors qu’Anne Teresa a introduit la notion d’ellipse, cette forme géométrique à deux foyers, métaphore d’une relation fondée sur l’équilibre. Cette dualité nous est apparue essentielle : deux personnes qui collaborent. Le chiffre deux est devenu, pour nous, un élément fondamental. Trois, c’est le multiple ; un, c’est l’unité, lourde de nombreux symboles. En arabe, le chiffre deux renvoie à la notion de couple. Le deux peut revenir vers l’unité ou s’ouvrir à la multiplicité. Comme un pont vers le multiple.C’est un équilibre. En résumé, il s’agit de collaboration. »
NL De performance A little bit of the moon is bedacht door danseres en choreografe Anne Teresa De Keersmaeker en acteur, regisseur en toneelschrijver Rabih Mroué die de voorstelling ook samen uitvoeren. Hun samenwerking mondde uit in een intieme partituur waarin muziek, poëzie, beweging en filosofie dienstdoen als communicatiekanalen. In dialoog treden, elkaar begrijpen en delen. Rabih Mroué zoomt in op de ideeën die aan de grondslag liggen van het project.
Op dit eigenste moment herinneren de wereldgebeurtenissen ons aan het onvermogen om met elkaar in gesprek te gaan, aan het extreme geweld ... Dat is net het tegenovergestelde van waar het in A little bit of the moon om lijkt te draaien: vriendschap en delen. Rabih Mroué: “De conflicten die in Gaza en Libanon zijn losgebarsten na de Hamas-aanval op Israël op 7 oktober 2023, vormden het uitgangspunt van het werk. Onze focus lag op de vriendschap: hoe kunnen twee mensen, die zich elk van hun eigen medium bedienen, elkaar ontmoeten zonder dat het ene medium het andere domineert? We gingen op zoek naar het antwoord via onze raakvlakken, zoals muziek, poëzie en filosofie. En toen kwam Anne Teresa aanzetten met het concept ellips. Een ellips heeft twee brandpunten. Die verhouding is erg belangrijk: twee mensen die samenwerken. Twee is uitgegroeid tot een sleutelelement. Drie is veel, één is uniek, en daar gaat veel symboliek in schuil. In het Arabisch, bijvoorbeeld, houdt twee het begrip koppel in. Het cijfer twee biedt de mogelijkheid om terug te keren naar één, of te bewegen in de richting van de velen. Er is een evenwicht. Het draait, kortom, om samenwerking."
L’une des influences principales de cette pièce est Violin Phase, un solo d’Anne Teresa De Keersmaeker créé en 1982.
Mroué : « C’est la première œuvre d’elle que j’ai vue, et j’ai été profondément bouleversé par sa manière de traiter le rythme et le mouvement. Cette pièce a nourri notre réflexion autour de l’ellipse : des dynamiques différentes, parfois désynchronisées, parfois en parfaite résonance. »
Vous jouez tous deux de la musique dans la pièce, bien que vous ne soyez pas musiciens professionnels. Cela crée des instants de fragilité, révélant un aspect plus sensible, moins performatif de la condition humaine.
Mroué : « Oui, nous avons voulu montrer la vulnérabilité de l’être humain. Nous vivons dans un monde gouverné par des logiques d’opposition. À l’instar des conflits que nous traversons aujourd’hui, on nous pousse sans cesse à prendre parti. Cela renvoie aux principes de l’ellipse et du chiffre deux : il ne s’agit pas simplement d’oppositions binaires, comme l’amour ou la haine. Les unités interagissent toujours. Métaphoriquement, les unités mises en relation par le deux sont mariées. Elles ont besoin l’une de l’autre. »
‘C’est là, sans doute, que réside la véritable force du duo : dans la place laissée à l’autre, et à l’inconnu'
Lorsqu’on parle de votre travail, on évoque souvent le lien entre réalité et fiction. Est-ce aussi le cas ici ?
Mroué : « La réalité et la fiction n’ont pas été au cœur de nos discussions. Les choses se sont construites par strates. Peutêtre parce qu’il y a peu de texte, et que, lorsqu’il y en a, il s’agit d’histoires. Le geste offre bien plus de liberté que les mots, car il est abstrait. Il invite le public à projeter ses propres significations, à laisser parler son imaginaire. C’est là, sans doute, que réside la véritable force du duo : dans la place laissée à l’autre, et à l’inconnu. »
Violin Phase, een solo die Anne Teresa De Keersmaeker voor het eerst heeft gebracht in 1982, heeft jullie sterk beïnvloed.
Mroué: “Het was het eerste werk van Anne Teresa dat ik heb gezien. Ik was helemaal overweldigd door hoe zij omgaat met ritme en beweging. Het is absoluut een inspiratiebron geweest voor ons concept van de ellips: een verschillende dynamiek, nu eens asynchroon en dan weer in een perfecte samenwerking.”
‘We leven in een erg dichotomische wereld. Net zoals in de oorlogen waarvan we momenteel getuige zijn, worden we altijd geacht één standpunt in te nemen'
In dit stuk spelen jullie allebei muziek, hoewel jullie geen professionele muzikanten zijn. Dat laat momenten van breekbaarheid ontstaan die een gevoeligere, minder performatieve kant laten zien van het zijn.
Mroué: “In dat opzicht laten we de kwetsbaarheid van de mens zien. We leven in een erg dichotomische wereld. Net zoals in de oorlogen waarvan we momenteel getuige zijn, worden we altijd geacht één standpunt in te nemen. Dat grijpt terug naar de principes van de ellips en het cijfer twee: het heeft niks te maken met binariteit, want er is niet enkel liefde en niet enkel haat. De eenheden spelen altijd samen. Dat is de rol van het cijfer twee: eenheden zijn, overdrachtelijk gesproken, getrouwd. Ze hebben elkaar nodig.”
Van je werk wordt vaak gezegd dat de werkelijkheid en de fictie met elkaar verbonden worden. Houdt dat steek in dit stuk?
Mroué: “De fictie en de werkelijkheid maakten niet echt deel uit van onze gesprekken. Of ze zitten in elk geval in een andere laag. Misschien omdat er niet zo veel tekst in het stuk zit, en als die er al is, gaat het over verhalen. Bewegingen geven je veel meer vrijheid dan woorden, omdat ze abstracter zijn. Ze zoeken het abstracte op, waardoor de toeschouwers hun verbeelding kunnen laten spreken op basis van de input die ze krijgen.”
Paul Briottet
21 Sept.’25
Anne Teresa De Keersmaeker. Violin Phase
22 Sept.’25
Anne Teresa De Keersmaeker & Rabih Mroué. A little bit of the moon
Read the full conversation £
‘Quatre écrivain·es vous invitent à porter un regard critique sur l'Occident'
FR L’histoire qu’on nous a toujours racontée — celle de la justice et de la démocratie — vacille. Le glissement politique vers l’extrême droite, tout comme la faiblesse des réactions face aux génocides, nous oblige à reconsidérer l’image que l’Occident se fait de lui-même et les normes morales qu’il prétend incarner.
Cet automne à Bozar, quatre écrivain·es porteront un regard plus critique que d’ordinaire sur notre passé et notre présent.
« Voici des gens dont l’histoire est imprégnée du sang des autres. Colonialisme, apartheid, esclavage, épuration ethnique, guerre bactériologique, armes chimiques : ils ont pratiquement tout inventé. » Depuis ses débuts, l’autrice et militante indienne de renommée mondiale Arundhati Roy n’a cessé de remettre en question les versions officielles de l’Histoire et ce qu’elle appelle l’hypocrisie occidentale. Dans ses mémoires très attendus, Mother Mary Comes to Me, elle revient sur une vie marquée par une dissidence courageuse.
Omar El Akkad s’était contraint au silence, au nom de la neutralité journalistique ou du principe artistique du « montrer sans dire ». Citoyen américain, né en Égypte, élevé au Qatar et au Canada, cet écrivain et ancien correspondant de guerre publie une œuvre de non-fiction sans tabou. « Je savais pertinemment qu’il existait de profondes et béantes fissures dans les fondations de ce qu’on appelle le “monde libre” », écrit-il. « Et pourtant, je croyais [...] que l’essence même de ce monde, quelle qu’elle soit, pouvait être sauvée. Jusqu’à l’automne 2023. Jusqu’au massacre. » One Day, Everyone Will Have Always Been Against This est une critique de la complicité de l’Occident dans le génocide perpétré par Israël à Gaza. L’auteur y explore le prix moral à payer pour cette indifférence face à la brutalité systémique.
Dans son premier roman salué par la critique, Oroppa, la Néerlandaise-marocaine Safae el Khannoussi étudie les migrations à travers une perspective transgénérationnelle. Ce livre explore la diversité, l’histoire et le rapport ambigu que la diaspora nord-africaine entretient avec l’Europe. « Sans m’en rendre compte, j’ai été frappé par la même frénésie collective qui ensorcelle les gens d’ici, et moi aussi, j’ai méprisé tout ce qui était inférieur, pauvre et non européen », confie l’un des personnages. Une quatrième voix pour affronter les vérités que l’on préfère taire : Philippe Sands. Dans son nouveau roman, 38 Londres Street l’écrivain franco-britannique et juriste international explore les liens entre le dictateur chilien Augusto Pinochet et l’officier SS Walther Rauff, qui a échappé à toute condamnation et a poursuivi sa vie au Chili. Une méditation percutante sur l’exil, la responsabilité, et l’héritage des violences autoritaires. Pour certain·es, ces perspectives ouvrent un nouvel horizon. Pour d’autres, elles résonnent avec une expérience vécue. Quoi qu’il en soit, tous les regards se tournent vers l’Occident. Il est peut-être temps, nous aussi, d’y regarder de plus près.
NL Het verhaal dat we altijd te horen kregen – dat van gerechtigheid en democratie – is aan kracht aan het inboeten. Zowel de politieke verschuiving naar (extreem)rechts als de flauwe reacties op een genocide nopen ons tot een herziening van het zelfbeeld van het Westen en van onze morele standaarden. Deze herfst laten vier auteurs bij Bozar hun licht kritischer dan gewoonlijk schijnen op ons verleden en ons heden. “Hoe exposed kan iemand zijn?” vraagt Arundhati Roy zich af in Het einde van illusies (1999). “De geschiedenis van deze mensen druipt van andermans bloed. Kolonialisme, apartheid, slavernij, etnische zuivering, biologische oorlogsvoering, chemische wapens – ze hebben het zowat allemaal uitgevonden.” De Indiase schrijfster en activiste nam van meet af aan de dominante verhalen en wat zij de westerse hypocrisie noemt op de korrel. In Mother Mary Comes to Me haar langverwachte autobiografie, blikt ze terug op een leven in het teken van moedig verzet.
Decennialang deed Omar El Akkad er het zwijgen toe in naam van de journalistieke neutraliteit of het artistieke show, don’t tell. Tot nu. De schrijver en gewezen oorlogsreporter, geboren in Egypte en grootgebracht in Qatar en Canada, en intussen een Amerikaans staatsburger, heeft net een onvervaard non-fictiewerk uit. “Ik was ervan overtuigd dat dat fundament van wat we de ‘vrije wereld’ noemen diepe, lelijke barsten vertoont”, schrijft hij. “En toch geloofde ik dat (…) de kern ervan, wat dat ook mocht zijn, nog te redden viel. Tot de herfst van 2023. Tot de slachtpartij losbarstte.” One Day, Everyone Will Have Always Been Against This is een striemende kritiek op de westerse medeplichtigheid aan de Israëlische genocide in Gaza. Het werk gaat dieper in op de morele prijs die we betalen door weg te kijken van het systemische geweld.
In haar alom bejubelde debuutroman Oroppa bekijkt de NederlandsMarokkaanse auteur Safae el Khannoussi migratie vanuit een generatie-overschrijdend perspectief. Het boek is een verbluffende collage van verhalen binnen verhalen en verkent de diversiteit en de geschiedenis van de Noord-Afrikaanse diaspora, en haar dubbelzinnige verhouding tot Europa. “Ik besefte het niet, maar ik was in de ban van diezelfde collectieve manie als de mensen hier. Ook ik keek neer op alles wat ordinair, arm en niet-Europees was”, mijmert een personage. Een vierde stem die de ongemakkelijke waarheden niet uit de weg gaat en onze ideeën rond gerechtigheid en collectief geheugen ter discussie stelt is Philippe Sands. In De verdwijningen van Londres 38 gaat de Brits-Franse auteur en internationale advocaat op zoek naar de banden tussen de Chileense dictator Augusto Pinochet en de nazi-SS-officier Walther Rauff die de wijk nam naar Chili. Een aangrijpende bespiegeling rond ballingschap, verantwoordelijkheid en de nalatenschap van autoritair geweld.
Sommigen zullen deze invalshoeken verfrissend vinden. Voor anderen zijn ze maar al te herkenbaar. Nu alle ogen op het Westen zijn gericht, is dit het moment om ook onszelf van nabij te bekijken.
Joline Vermeulen
FR Plonger dans l’univers d’Albert Serra, c’est se confronter à des personnages plus grands que nature, hors du temps, des normes et de l’ordre rationnel. Son cinéma, traversé d’images saisissantes, évoque les peintres baroques. À l’occasion d’EUROPALIA ESPAÑA, Bozar présente un programme réunissant quatre de ses films, complété par trois autres qu’il a lui-même sélectionnés en hommage à Goya.
Bien qu’il n’existe pas de lien direct entre leurs visions, Serra partage avec Goya une exigence plastique, une obsession pour la texture et l’instant. Leur rencontre se joue moins sur les thèmes que dans une quête commune d’un langage expressif nouveau, affranchi des conventions et ancré dans une observation aiguë de la réalité. On retrouve cette proximité dans les Caprices, tout comme dans la peinture plus courtisane ou rococo de Goya ; un dialogue s’ouvre aussi avec ses Peintures noires ou les Désastres de la guerre. Pour Goya, la beauté cesse d’être une finalité et l’art devient un moyen d’explorer une vérité, marquant le basculement vers un sublime ténébreux, une nouvelle manière de dire le monde. En présentant ses Caprices, il évoque un projet de langage nouveau par une séquence d’images muettes, issues d’instantanés de la réalité. Il aspire à un art nourri par l’observation brute, capable de saisir l’esprit d’une époque et en quelque sorte vivant. Cette vision, qui préfigure le cinéma, explique aussi pourquoi les prix du cinéma espagnol portent son nom.
La dimension bestiale de la condition humaine n’est pas née avec Goya, mais il lui donne une forme quasi photographique et cinématographique. Serra admire cette composition instantanée qui révèle une gestuelle invisible. De Los Caprichos, Desastres ou Disparates, il retient la nécessité de s’approcher très près pour
NL In het universum van Albert Serra ontstijgen de personages de natuur. Ze houden zich op buiten de tijd, de gangbare normen en de rationele orde. Met zijn verrassende beelden doet hij denken aan de barokke schilders. Ter gelegenheid van EUROPALIA ESPAÑA brengt Bozar vier van zijn films, aangevuld met drie films die de regisseur heeft gekozen als eerbetoon aan Goya.
Serra en Goya delen een beeldend verlangen, een obsessie met de textuur en het moment. Ze vinden elkaar niet zozeer op het thematische vlak, maar wel in hun zoektocht naar een nieuwe expressieve taal, vrij van conventies en verankerd in een scherpe observatie van de werkelijkheid. Dat is terug te vinden in zowel Los Caprichos als het hoofsere en veeleer rococo aandoende werk van Goya. Zo ontstaat er een dialoog met zijn Pinturas negras en Los Desastres de la Guerra. Voor Goya is schoonheid niet langer een doel. Kunst is een manier om een werkelijkheid te verkennen en de wereld anders te vertellen. Met Los Caprichos, een reeks stille momentopnames van de werkelijkheid, schept hij een nieuwe beeldtaal. Hij streeft naar een kunstvorm die gevoed wordt door de ruwe waarneming die de geest van een tijdperk vat en levend is. Die visie kondigt de geboorte van de film aan en verklaart meteen waarom de Spaanse filmprijzen zijn naam dragen.
De dierlijke dimensie van de condition humaine krijgt in het werk van Goya een haast fotografische en cinematografische vorm. Serra bewondert die vluchtige compositie die een onzichtbare gebarentaal onthult. Los Caprichos, Desastres en Disparates wijzen hem op de noodzaak om van dichtbij te gaan kijken om zo ook die elementen te kunnen zien die ons op het eerste gezicht ontgaan; de kwaliteit van de texturen, de verdierlijkte gezichten, de heksen, de erotisch gekleurde blik op de vrouwen
reconnaître les éléments au-delà de la première impression ; la valeur des textures, les visages quasi animalisés, les sorcières, le regard érotisé sur les femmes — corps dépouillés de leurs attributs mythologiques, plus charnels, proches d’un inconscient en quête d’extase (quelque chose de buñuelien). Il est fasciné aussi par la tauromachie comme événement circassien chez Goya, par la cruauté presque ludique, par la vie malgré elle.
‘Bien qu’il n’existe pas de lien direct entre leurs visions, Albert Serra partage avec Goya une exigence plastique, une obsession pour la texture et l’instant'
Serra admire également que Goya, en artiste espagnol, ait su capter ce retard structurel longtemps propre au pays, encore perceptible aujourd’hui. Albert Serra sera présent à Bozar, en décembre, pour partager sa manière d’envisager ses projets ainsi que la lecture cinématographique qu’il propose de Goya. Formé en littérature comparée à Barcelone, il a marqué les esprits dès Honor de cavalleria en 2006, insufflant un vent nouveau au cinéma espagnol et imposant sa singularité sur la scène internationale. En vingt ans, il mêle cinéma, théâtre et projets muséaux, participant à des événements majeurs comme documenta à Kassel ou la Biennale de Venise. Lauréat de la Coquille d’or à Saint-Sébastien (2024) et du Léopard d’or à Locarno (2013), il est un habitué des grands festivals.
Faites confiance à Albert Serra
Les personnages de Serra sont étrangers au centre supposé que représentent société, vie ordinaire, norme et raison. Ils n’appartiennent qu’à eux-mêmes. Serra les puise dans l’Histoire, la Littérature, l’actualité, ou invoque Fassbinder. On dirait qu’ils ont succombé à une malédiction romantique du XIXe siècle : figures légendaires, supérieures aux humains pour avoir vaincu la mort, mais moins humaines, exilées du temps, aspirant à y appartenir précisément parce que cela leur est refusé. Romantique et sceptique, créateur de mythes et observateur implacable, Serra fuit la médiocrité de formes d’existence encore aveuglément confiantes dans un progrès désormais illusoire, face au spectacle contradictoire du monde. Il garde un contrôle esthétique sans s’enfermer dans une forme préconçue. Il ne se lie pas à un scénario mais au potentiel expressif des visages, corps et espaces choisis avec rigueur. Il fait confiance à la caméra pour capter textures plastiques et temporelles, et au montage pour construire un langage cinématographique singulier. Sa liberté tient à la production autonome de ses films, limitant les comptes à rendre et offrant au spectateur un espace de contemplation. Ainsi, le temps dans ses œuvres acquiert une qualité gravitationnelle : il flotte, dérive, s’écoule comme une prière.
— lichamen ontdaan van hun mythologische eigenschappen, die zinnelijker zijn en aanleunen bij een onderbewustzijn dat op zoek is naar verrukking (iets à la Buñuel). Hij is ook in de ban van het stierenvechten als cirucusevenement bij Goya, van de haast ludieke wreedheid, van het leven dat er desondanks is.
Serra bewondert ook dat Goya de structurele achterstand die het land lang gekenmerkt heeft, en nog steeds zichtbaar is, heeft weten te vatten. In december zal hij in Bozar uitweiden over hoe hij zijn projecten aanpakt en over zijn filmische lezing van Goya. Hij studeerde Vergelijkende Literatuur in Barcelona, maar liet in 2006 met zijn Honor de cavalleria een frisse wind waaien in de Spaanse film en drukte zijn stempel op de internationale scene. Twintig jaar lang al combineert hij film met theater en museale projecten. Zo nam hij ook deel aan documenta in Kassel en aan de Biënnale van Venetië. Hij is een vaste gast op de grote festivals en mocht de Gouden Schelp van San Sebastián (2024) en de Gouden Luipaard van Locarno (2013) in ontvangst nemen.
‘Albert Serra laat zich niet leiden door een scenario, maar door het expressieve potentieel van gezichten, lichamen en plekken die hij heel nauwgezet selecteert'
Vertrouw op de taal van Serra
De personages van Serra staan buiten dat vermeende centrum dat wordt belichaamd door de samenleving, het alledaagse leven, de normen en het redelijke. Ze behoren enkel zichzelf toe. Serra delft ze op uit de geschiedenis, de literatuur en de actualiteit. Of hij gaat te rade bij Fassbinder. Ze lijken gebukt te gaan onder een romantische 19e-eeuwse banvloek: ze overwonnen de dood en stijgen zo boven de mens uit. Tegelijkertijd moeten ze ook onderdoen voor de mens, want ze leven in ballingschap, buiten de tijd, waartoe ze willen behoren, net omdat dat hun ontzegd wordt. Serra is zowel romantisch en sceptisch, een fantast en een meedogenloos observator. Hij keert zich af van de middelmatigheid van bepaalde levenshoudingen die uitgaan van een blind vertrouwen in de vooruitgang die, te midden van het tegenstrijdige schouwspel van deze wereld, een illusie is gebleken. Hij behoudt de esthetische controle, zonder zich vast te klampen aan een vooraf vastgelegde vorm. Hij laat zich niet leiden door een scenario, maar door het expressieve potentieel van gezichten, lichamen en plekken die hij heel nauwgezet selecteert. Hij laat de camera beeldende en temporele texturen vastleggen en brengt in de montage een unieke filmtaal tot stand. Zijn creatieve vrijheid vloeit voort uit het feit dat hij zijn films zelf producet. Zo hoeft hij aan minder mensen verantwoording af te leggen en kan hij de kijker ruimte tot bezinning schenken. In zijn werk is de tijd onderhevig aan de zwaartekracht: hij dobbert, drijft weg en ontvouwt zich als een gebed.
Close-up:
Beatriz Navas
FR Et si le cinéma était un tissage subtil, reliant voix et formes, idées et sensations ? La saison '25–'26 célèbre cette complexité comme une force créatrice, portée par des cinéastes qui bousculent nos perceptions.
Trois Close-ups structurent cette programmation. Le premier revient sur Dogma 95, qui a dépouillé le septième art de ses artifices pour retrouver la force brute de l’image et en capter toute la puissance. Ce focus s’enrichit de cinq films du DOGMA 25, continuation contemporaine du mouvement danois. Le second met en lumière Jessica Sarah Rinland, artiste argentino-britannique dont l’univers mêle science et poésie. À travers un cinéma impressionniste et tactile, elle interroge les liens sensibles entre humains, animaux et végétaux. Le troisième Close-up est dédié à Albert Serra, alchimiste des extrêmes, dont l’œuvre résonne avec l’exposition Goya, deux regards singuliers sur la violence humaine et la mémoire collective. Le cinéma s’ouvre également à d’autres artistes emblématiques. Le documentaire Eno de Gary Hustwit, qui déploie une technologie révolutionnaire, invite à découvrir le travail et les idées du musicien visionnaire Brian Eno — le film se réinvente à chaque projection. Parmi les New Releases, on souligne des titres marquants comme Fierté Nationale de Jéricho à Gaza, One to One: John & Yoko et Happy Holidays. Les séances de cinéma immersif en réalité virtuelle complétent le programme. Une saison pour questionner : qu’est-ce qu’une image vraie ? Comment filmer le monde sans le trahir ?
NL Stel je de film even voor als een subtiel weefsel van stemmen en vormen, van ideeën en gewaarwordingen. Het seizoen '25–'26 viert die complexiteit als scheppende kracht, gedragen door cineasten die onze waarnemingen omvergooien.
De eerste van onze drie Close-ups grijpt terug naar Dogma 95 dat de film van alle kunstgrepen heeft ontdaan om de ruwe kracht van het beeld in ere te herstellen en het in al zijn intensiteit te kunnen vatten. We zoomen in op vijf films van Dogma 25, de hedendaagse voortzetting van de Deense beweging. De tweede Close-up belicht de Argentijns-Britse kunstenares Jessica Sarah Rinland die de wetenschap met de poëzie laat versmelten. Haar impressionistische en tactiele filmkunst onderzoekt de zintuigelijke banden tussen mensen, dieren en planten. De derde Close-up is gewijd aan Albert Serra, de alchemist van de extremen wiens werk resoneert met de Goya-expo. Beiden hebben een bijzondere kijk op het menselijke geweld en het collectieve geheugen. We verwelkomen ook nog andere emblematische kunstenaars. De documentaire Eno van Gary Hustwit laat ons kennismaken met het werk en de ideeën van de visionaire muzikant Brian Eno. De film genereert bovendien bij elke vertoning een nieuwe, unieke versie. We hebben ook een aantal opvallende New Releases, zoals Fierté National de Jéricho à Gaza, One to One: John & Yoko en Happy Holidays. De immersieve virtualrealityfilms vervolledigen het programma. Dit seizoen stellen we onszelf de vraag: wat is een echt beeld? En hoe filmen we de wereld zonder haar te verraden?
FR À 9 ans, Sarah vit pour la musique : violon, solfège, danse, vélo… et des moments magiques à Bozar. Elle a même participé à Cantania cette année, ce grand projet de chant pour les écoles primaires bruxelloises. Ce qu’elle préfère ? Les concerts avec orchestre philharmonique. Sarah raconte…
« Cantania, c’était stressant au début. J’avais peur de me tromper devant tout le monde. Mais quand j’ai vu ma famille et mes amis autour de moi, j’ai retrouvé le sourire. Mon moment préféré ?
Travailler les chansons en classe, en français et en néerlandais, et chanter avec l’orchestre, c’était amusant et impressionnant. Même après le concert, je continue à chanter. Je conseille Cantania à tous les enfants ! Il ne faut pas avoir peur, il faut juste écouter le chef et s’amuser. Mon concert préféré à Bozar ?
Le Livre de la jungle avec l’orchestre. Un comédien déguisé en loup m’a maquillée et j’ai hurlé avec lui comme dans une meute ! Les violonistes étaient incroyables. Plus tard, je rêve d’être violoniste ou chanteuse d’opéra, comme Esther, la soliste de Cantania ! »
Cantania ! Voilà un bel aperçu de ce que Bozar propose aux enfants tout au long de l’année. Lors de la Journée sans voiture, assistez à un spectacle de Claron McFadden, ou participez à des ateliers sur le thème de la nourriture. Et ne manquez pas nos Bozar Sundays : ces dimanches-là, nos expositions et salles de concert s’ouvrent aux petits comme aux grands !
NL Sarah is 9 en leeft voor muziek: viool, notenleer, dans, fietsen … en magische momenten bij Bozar. Dit jaar deed ze zelfs mee aan Cantania, het grootse zangproject voor lagere scholen. Wat ze het allerleukst vindt? Concerten met een filharmonisch orkest.
Sarah vertelt ...
“Cantania was in het begin best spannend. Ik was bang om een fout te maken voor al die mensen. Maar toen ik mijn familie en vrienden zag, kwam die glimlach vanzelf terug.
Mijn favoriete moment?
De liedjes instuderen in de klas, in het Frans én in het Nederlands, en zingen met het orkest – dat was leuk én indrukwekkend. Zelfs na het concert blijf ik zingen. Ik raad Cantania aan voor alle kinderen! Je hoeft niet bang te zijn, gewoon goed naar de dirigent luisteren en je amuseren.
Mijn favoriete concert bij Bozar?
Le Livre de la jungle met het orkest. Een acteur verkleed als wolf schminkte me, en ik huilde mee alsof ik bij zijn roedel hoorde. De violisten waren geweldig. Later wil ik violiste of operazangeres worden, net als Esther, de soliste van Cantania!”
Cantania is slechts één van de vele kindvriendelijke evenementen bij Bozar. Kom op Autoloze Zondag naar de familievoorstelling met Claron McFadden of doe mee aan creatieve workshops rond het thema ‘eten’. Zet ook alvast onze Bozar Sundays in je agenda, want dan openen de deuren van onze expo’s en concertzalen speciaal voor jong en oud.
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Nous remercions les fondations pour leur soutien, ainsi que celles qui souhaitent rester anonymes. Wij danken de stichtingen voor hun steun, ook zij die anoniem wensen te blijven. The exhibition Luz y sombra. Goya and Spanish Realism, the close-up Albert Serra and the concert of Suso Sàiz & Echo Collective are jointly organised by EUROPALIA, Ministerio de Asuntos Exteriores, Unión Europea y Cooperación /Agencia Española de Cooperación Internacional para el Desarrollo (AECID) and Acción Cultural Española (ACE).
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