

Voix et regards
FR La culture doit irriguer la société dans toutes ses dimensions. L’art est susceptible de (nous) transformer et l’empreinte que laisse notre maison des arts s’étend largement au-delà de nos murs, j’en suis convaincu. Bozar vit de frictions douces, d’interactions entre des voix différentes qui coexistent et apprennent à entrer en dialogue. Cette approche multiple, ce fil tendu au travers des différences, est notre plus grande richesse, une manière de résister à la polarisation. L’exposition When We See Us présente de multiples regards que, durant un siècle, nombre d’artistes panafricains ont porté sur eux-mêmes. Des regards qui échappent aux récits le plus souvent imposés par d’autres, prompts à ne voir que les stigmates de la violence et des traumatismes ou à succomber à la fascination d’un imaginaire exotisant. Ici, c’est une autre intensité qui se déploie : celle d’une force intérieure et d’une joie de vivre. Ces peintures vibrantes entrent en résonance – ou en contraste – avec les sculptures sobres et presque silencieuses de Berlinde De Bruyckere, présentes dans un second parcours d’exposition. Là, l’artiste fait place au dialogue avec des artistes venus d’horizons multiples et qui ont nourri sa démarche. Les arts traversent chaque coin et recoin de notre Palais, rassemblant les spectateurs dans des expériences surprenantes. Dans le cadre de notre série Staging the Concert, nous invitons le chorégraphe Alexander Vantournhout et l’artiste Sammy Baloji à démultiplier l’espace du concert. Avec le format Concert Croissant vous êtes placés au cœur de la scène, en présence de jeunes musiciens. Chaque dernier jeudi du mois, le Palais ouvre ses portes pour de passionnantes nocturnes où interagissent les arts performatifs. Bozar Arcade est un espace dédié aux jeux vidéo. La musique électronique prend vie dans notre salle de concert Terarken alors que chaque mois, une performance se déploie dans le grand Hall Horta. C’est dans ce majestueux hall central qu’à partir de l’été, une installation artistique monumentale, pensée pour l’architecture du lieu, s’ouvrira au public.

Dans nos salles, vous croiserez des figures comme Sammy Baloji, Herzog et de Meuron, Rokhaya Diallo, Kiyémis et Lilian Thuram, Lander Gyselinck, Caroline Lamarche, Patricia Kopatchinskaja, Klaus Mäkelä, Mariza, Wynton Marsalis, aja monet, Yannick NézetSéguin, Peter Sellars, Leïla Slimani, Davóne Tines, Olga Tokarczuk,... Et nous espérons vous croiser, vous, bientôt à Bozar, dans cette effervescence de rencontres et de créations.
Christophe Slagmuylder, CEO & Directeur artistique
NL Cultuur dringt door in alle aspecten van de samenleving. Kunst verandert ons. Ik ben er dan ook rotsvast van overtuigd dat een kunstenhuis mee een stempel drukt op wat er leeft buiten de eigen muren. Wrijving geeft glans. Bozar leeft op van zachte spanningen, van de interactie tussen stemmen die niet hetzelfde zeggen en leren om de dialoog aan te gaan. Vanuit een meestemmige blik zie je pas goed hoe verrijkend verschillen zijn. Het is het beste tegengif tegen polarisering. Via een waaier aan schilderijen laat de tentoonstelling When We See Us zien hoe generaties pan-Afrikaanse kunstenaars een eeuw lang naar zichzelf hebben gekeken. Ze weigeren de blik van buitenaf die al te vaak de nadruk legt op geweld en trauma’s of die getuigen van een al te exotische kijk. When We See Us geeft ruimte aan een heel andere energie: de innerlijke kracht en zwarte levensvreugde. De overwegend kleurrijke en extraverte schilderijen contrasteren met de ingetogen sculpturen van Berlinde De Bruyckere in ons tweede expocircuit. De Bruyckere gaat er de dialoog aan met kunstenaars uit diverse kunstdisciplines die haar hebben geïnspireerd. De kunsten dringen door in alle uithoeken van ons Paleis. Ze brengen onze bezoekers samen en laten je buitengewone ervaringen delen. Zo nodigen we tijdens Staging the Concert choreograaf Alexander Vantournhout en beeldend kunstenaar Sammy Baloji uit om ruimtelijk in te grijpen in de beleving van een concert. De zondagse afspraak Concert Croissant zet je letterlijk op het podium van onze grote concerzaal met jonge muzikanten. Elke laatste donderdag van de maand zwaaien de deuren van het Paleis open voor onze nocturnes waar performatieve kunsten allerlei interacties aangaan. Bozar Arcade is dan weer onze vaste stek voor videogames en in de vernieuwde concertzaal op de benedenverdieping klinkt elektronische muziek. In de Hortahal staat er elke maand een performance op het programma. Vanaf deze zomer neem je in deze centrale ontmoetingsplek plaats in een monumentale kunstinstallatie, speciaal ontworpen op maat van de architectuur. Voorts kruis je in onze zalen onder meer Sammy Baloji, Herzog en de Meuron, Rokhaya Diallo, Kiyémis en Lilian Thuram, Lander Gyselinck, Caroline Lamarche, Patricia Kopatchinskaja, Klaus Mäkelä, Mariza, Wynton Marsalis, aja monet, Yannick Nézet-Séguin, Peter Sellars, Leïla Slimani, Davóne Tines, Olga Tokarczuk,... Wij hopen ook jou binnenkort tegen het lijf te lopen, op het bruisende kruispunt tussen ontmoeting en creatie!
Christophe Slagmuylder, CEO & Artistiek Directeur
Read in English £

Christophe Slagmuylder © Saskia Vanderstichele

De Hortahal: een levend podium voor performances in Brussel
FR Après celles de Boris Charmatz, Eszter Salamon et Maria Hassabi à l’automne, les performances de la seconde partie de saison à Bozar se révèlent comme autant d’instants qui nous rassemblent. Jouant de l’architecture du Palais − dont le Hall Horta se fait souvent l’épicentre − elles nous ramènent à une certaine expérience de l’intime et ouvrent de nouveaux espaces de dialogues.
Le corps, soumis ou libéré, épuisé ou transcendé, est le point de départ de MIKE de Dana Michel ou encore de The Second Body d’Ola Maciejewska. Quand le premier nous plonge dans les tensions invisibles du quotidien, entre humour et gravité, le second explore la porosité entre deux états de l’eau, toujours en métamorphose. Dans le cadre de notre série Staging the Concert − où l’expérience d’un concert est revisitée − Alexander Vantournhout et Sammy Baloji font de l’espace un écho de voix et de sons. Cet ensemble de performances à Bozar contribue à faire du Palais un espace de dialogue entre les arts. Matière à questionnement, cette programmation nourrit la complexité de nos émotions et stimule notre compréhension du monde. Enfin, Bozar s’associe au Kunstenfestivaldesarts pour une nouvelle création qui allie arts visuels et sonores avec la performance. Le programme sera annoncé le 31 mars.
NL Na de passages van Boris Charmatz, Eszter Salamon en Maria Hassabi in de herfst, brengt het tweede deel van het performanceprogramma ons terug samen. Spelend met de architectuur van het paleis, waarvan de Hortahal het epicentrum is, ontstaan intieme ervaringen en wordt er ruimte gecreëerd voor dialoog.
Het lichaam, onderworpen of bevrijd, uitgeput of overstegen, vormt het vertrekpunt van MIKE van Dana Michel en The Second Body van Ola Maciejewska. Waar het eerste ons onderdompelt in de onzichtbare spanningen van het dagelijks leven, tussen humor en ernst, verkent het tweede de poreusheid tussen twee toestanden van water, steeds in metamorfose.
In het format Staging the Concert vullen Alexander Vantournhout en Sammy Baloji de ruimte opnieuw met muziek, dans en visuele kunst. Een programmering die stof tot nadenken geeft, de complexiteit van onze emoties voedt en onze blik op en van de wereld stimuleert.
Bozar werkt samen met het Kunstenfestivaldesarts voor een nieuwe creatie die beeldende en geluidskunst combineert met performance. Het programma wordt aangekondigd op 31 maart.
Book your tickets here

Dana Michel, MIKE © Françoise Robert

When We See Us. A Century of Black Figuration in Painting
FR « Du jamais vu ». Avec « joie », « couleur » et « représentation », ces mots viennent spontanément à l’esprit en visitant When We See Us Du jamais vu au sens propre également, car l’exposition a atterri à Bruxelles en passant par Bâle, après avoir quitté le musée d’art contemporain Zeitz MOCAA au Cap, en Afrique du Sud. Comment des générations d’artistes noirs d’Afrique et de la diaspora se sont-elles regardées durant un siècle ? Ce regard situé des artistes et des personnes de couleur qu’ils représentent forme le fil rouge de l’exposition. 150 tableaux dévoilent des regards vifs et triomphants qui semblent nous observer. Regardez-nous ! Regardez notre art. Regardez-nous de notre point de vue.
Black Art Matters
« Pour moi, When We See Us, c’est la joie noire. Le pouvoir politique de la joie noire. L’émancipation noire et la victoire sur l’oppression. » C’est ainsi que la curatrice Koyo Kouoh, nommée entre-temps commissaire de la 61e Biennale de Venise, résume l’exposition. La joie noire est au cœur de l’exposition, qui rassemble des peintures classées par thèmes : du « Quotidien » à « Joie et allégresse » en passant par les chapitres « Repos », « Triomphe et émancipation », « Sensualité » et « Spiritualité ». On voit rarement autant de gens sourire dans une exposition. Et la gaité est contagieuse. Les recherches pour When We See Us se sont déroulées en pleine pandémie de covid. Dès le départ, il était clair que l’accent serait mis sur le quotidien et les sources de joie de vivre : travailler dans le jardin, cuisiner ensemble, manger, boire, bavarder, faire de la musique, danser, faire l’amour, faire la fête, jouir de son corps, seul ou accompagné. Ou simplement ne rien faire. « Refuser le regard », comme l’exprime Koyo Kouoh. Au XXe et au début du XXIe siècle, la caméra a tendance à zoomer sur la violence et la douleur lorsqu’il s’agit de personnes de couleur. Certes, ces dernières années, c’est aussi par indignation. Black Lives Matter! Alors, que voit-on et qui voit-on ? Principalement l’héritage que d’autres continents ont légué à l’Afrique, les conséquences de l’esclavage, de l’apartheid et du colonialisme. Dans le domaine de l’autoreprésentation, c’était l’impasse. Pour briser ce regard extérieur, y a-t-il meilleure arme que la joie ? « Black Art Matters! », lit-on sur le tee-shirt de Koyo Kouoh.
Joyeux anniversaire
« Je veux montrer le quotidien », explique Esiri Erheriene-Essi, l’une des artistes sélectionnées, « pas la lutte, la souffrance ou le traumatisme colonial. Je veux montrer ce que cela signifie de vivre à notre époque, qui montre le regard noir dans toute son ampleur ». Sa peinture prend pour point de départ une photo de Steve Biko, le militant sud-africain des droits civiques. Mais il ne s’agit ici pas de politique. Biko fête l’anniversaire de sa nièce avec un groupe d’amis, dans la bonne humeur. Il tient un gâteau d’anniversaire orné de trois bougies allumées. Le groupe d’amis profite visiblement du moment. « J’ai adoré voir la joie sur son visage, le voir si détendu en compagnie de ses amis. Je n’avais jamais vu cela auparavant. J’ai immédiatement voulu le peindre. »
NL ‘Ongezien’. Naast ‘vreugde’, ‘kleur’ en ‘representatie’ is dat een van de woorden die bij een bezoek aan When We See Us spontaan opkomen. Ongezien, nog meer nu de tentoonstelling vanuit Zeitz Museum of Contemporary Art Africa in Kaapstad, Zuid-Afrika, via Bazel naar Brussel is afgereisd. Hoe hebben generaties zwarte kunstenaars uit Afrika en de Afrikaanse diaspora een eeuw lang naar zichzelf gekeken? Om die zwarte blik is het de makers te doen: die van de artiesten en van de mensen van kleur die ze afbeelden. Met een levenslustige en triomferende blik lijken de 150 schilderijen terug te kijken. Zie ons! Zie onze kunst. Zie ons vanuit ons gezichtspunt.
Black Art Matters
“Als ik aan When We See Us denk, zie ik… black joy. De politieke kracht van zwarte blijdschap. Ik zie zwarte emancipatie en de overwinning op onderdrukking." Zo vat curator Koyo Kouoh, die aangesteld werd als curator van de 61e editie van de Biënnale van Venetië, de tentoonstelling samen. Zwarte vreugde loopt als een rode draad door de tentoonstelling, waar schilderijen thematisch zijn samengebracht. Het brengt je van ‘Het alledaagse’ over de hoofdstukken ‘Rust’, ‘Triomf & emancipatie’, ‘Sensualiteit’ en ‘Spiritualiteit’ naar ‘Vreugde & feest’. Zelden zul je zoveel lachende kijkers in een tentoonstelling zien rondlopen. Vreugde werkt aanstekelijk. Het onderzoek voor When We See Us vond in volle covid-pandemie plaats. Van meet af aan was het duidelijk dat de focus zou vallen op het dagelijkse doen en laten, op de dingen waaruit een mens levensvreugde haalt: in de tuin werken, samen koken, eten, drinken, babbelen, muziek maken, dansen, vrijen, feesten, genieten van het eigen lichaam en dat van een ander. Of gewoon: lekker niksen. “De blik weigeren". Zo noemt Koyo Kouoh het. Want als het over mensen van kleur gaat in de 20e en de prille 21e eeuw, zoomt de camera al vlug in op geweld en pijn. Zeker, de jongste jaren ook uit verontwaardiging. Black Lives Matter! Wat en wie zie je dan? Vooral de erfenis waarmee andere continenten Afrika hebben opgezadeld, de gevolgen van slavernij, apartheid en het kolonialisme. Voor zelfrepresentatie zijn het doodlopende straten gebleken. Om de ban van de blik van de buitenstaander te breken, is vreugde het beste wapen. ‘Black Art Matters!’ zo staat het op het T-shirt dat Koyo Kouoh heeft aangetrokken.
Gelukkige verjaardag “Ik wil het alledaagse tonen," zegt Esiri Erheriene-Essi, een van de geselecteerde kunstenaars, ‘niet de strijd, het lijden of het koloniale trauma. Ik wil tonen wat het betekent te leven in deze tijd, die de zwarte blik voluit toont.’ Voor haar schilderij vertrok ze van een foto van Steve Biko, de Zuid-Afrikaanse burgerrechtenactivist. Maar het gaat even niet over politiek. Biko viert samen met een groep vrienden de verjaardag van zijn nichtje. Het gaat er vrolijk aan toe. Biko houdt een verjaardagstaart vast met drie brandende kaarsjes op. De vriendengroep geniet zichtbaar van het ogenblik. “Ik vond het zo mooi om de blijdschap op zijn gezicht te zien, om hem zo ontspannen te zien in het gezelschap van zijn vrienden. Dat had ik nog nooit gezien. Ik wilde het meteen schilderen."
7 Feb.→10 Aug.’25 When We See Us. A Century of Black Figuration in Painting
Book your tickets here £


Staging the Concert : les arts visuels et la musique en dialogue
FR Avec Staging the Concert, nous proposons un nouveau format où les deux piliers principaux de Bozar, les arts visuels et la musique, entrent en dialogue. Le principe est simple : un artiste est convié à interagir avec la musique. Ainsi, de nouvelles dimensions dans l’expérience du concert sont explorées en jouant avec l’espace, la lumière et les matériaux.
Sequenze – Alexander Vantournhout & Not Standing
A physical exploration of Berio’s music
Entre 1958 et 2002, le compositeur italien Luciano Berio a composé quatorze Sequenze révolutionnaires pour instruments solos, dans lesquelles il repousse radicalement les limites de la virtuosité et de l’expression. Dans chaque Sequenza, Berio développe une idée musicale complexe qui va au-delà de la simple maîtrise technique. Alexander Vantournhout en a sélectionné cinq — pour violon, voix, trombone, accordéon et harpe — et, avec quatre interprètes de Not Standing et cinq musiciens, a créé un spectacle explorant les possibilités physiques de la musique de Berio. Lors d’une visite unique à travers le Palais des Beaux-Arts, un dialogue fascinant se crée entre l’architecture iconique de Victor Horta, les musiciens et les mouvements acrobatiques des performeurs. Musique, espace et mouvement fusionnent harmonieusement.
Sammy Baloji La République démocratique du Congo célèbre ses 65 ans d’indépendance. Pour marquer cette occasion, Bozar a invité Sammy Baloji à présenter un spectacle musical unique dans la Salle Henry Le Bœuf. L’artiste-photographe congolais revisite et relie les différentes régions et histoires de l’époque pré- et postcoloniale.
NL Met Staging the Concert introduceren we een nieuw format waarin de twee kernpijlers van ons kunstenhuis, beeldende kunst en muziek, met elkaar in dialoog treden. Het principe is eenvoudig: een kunstenaar wordt uitgenodigd om in te grijpen in de muziek. Nieuwe dimensies van de concertbeleving worden op die manier verkend door het spel met ruimte, licht en materialen.
Sequenze – Alexander Vantournhout & Not Standing
A physical exploration of Berio’s music
Tussen 1958 en 2002 componeert de Italiaanse componist Luciano Berio veertien baanbrekende Sequenze voor soloinstrumenten, waarin hij de grenzen van virtuositeit en expressie radicaal verlegt. In elke Sequenza ontwikkelt Berio een complex muzikaal idee dat verder reikt dan louter technische beheersing. Alexander Vantournhout selecteerde vijf Sequenze — voor viool, stem, trombone, accordeon en harp — en creëert samen met vier performers van Not Standing en vijf musici een voorstelling waarin de fysieke grenzen van Berio’s muziek worden onderzocht. Tijdens een unieke rondgang door het Paleis ontstaat een fascinerende dialoog tussen de iconische architectuur van Victor Horta, de muzikanten en de acrobatische bewegingen van de performers. Muziek en beweging gaan naadloos in elkaar over.
Sammy Baloji
De Democratische Republiek Congo viert 65 jaar onafhankelijkheid. Om deze gelegenheid niet onopgemerkt voorbij te laten gaan heeft Bozar de Congolese kunstenaar-fotograaf Sammy Baloji uitgenodigd voor een unieke voorstelling in de Zaal Henry Le Bœuf. De verschillende gebieden en geschiedenissen van het pre- en postkoloniale tijdperk worden opnieuw bekeken en met elkaar verbonden. 16
Book your tickets here £


‘Sammy Baloji is een kunstenaar die het geheugen en de geschiedenis van Congo verkent’
Sammy Baloji © Kevin Faingnaert

‘De rol van de dirigent is ook een illusie van vrijheid creëren voor de muzikant’
Klaus Mäkelä © Jerome Bonnet
5 choses à savoir sur Klaus Mäkelä
FR Il préfère l’hiver à l’été (il est Finlandais), le café au thé (il fait des heures supplémentaires) et le début de la Cinquième Symphonie de Sibelius comme réveil (toujours aussi Finlandais). Mais que ne savez-vous pas encore sur le chef d’orchestre Klaus Mäkelä dont on parle tant ?
1. Son année compte treize mois
Klaus Mäkelä est occupé, très occupé. Depuis 2020, il est le chef d’orchestre principal de l’Oslo Philharmonic. En parallèle, il exerce la même fonction à l’Orchestre de Paris − Philharmonie. Enfin, il est partenaire artistique du Koninklijk Concertgebouworkest d’Amsterdam, dont il deviendra également le chef principal en 2027. Mais ce n’est pas tout ! Klaus Mäkelä dirigera le Chicago Symphony Orchestra à partir de 2027, succédant ainsi à Riccardo Muti.
2. Enfant, il passait son temps sous le piano
Petit, il se glissait sous le piano de ses parents et laissait le son chaleureux l’envelopper comme une couverture. La musique était omniprésente chez les Mäkelä. Lorsque Klaus, sept ans, participe en tant que chanteur dans une production de Carmen, il tourne alors toute son attention vers une seule personne : le chef d’orchestre. Après cette expérience déterminante, il sait ce qu’il veut : « Je voulais faire comme lui ! Mais à l’époque, je n’avais aucune idée des responsabilités qu’il avait. »
3. Il combine le Ciel et l’Enfer
Dans ses choix de programmation, Mäkelä laisse régulièrement s’entrechoquer les œuvres. Il faut que cela vive ! Et au sens propre. Travailler avec des compositeur·trice·s encore en vie permet au chef d’orchestre de garder les idées claires. « On ne sait jamais à quoi s’attendre ». Le Finlandais se met entièrement au service des compositeur·trice·s qu’il aime voir dans la salle pendant les répétitions. Pour les concerts, il compte sur un public curieux qui accueille la « musique contemporaine pure et dure ».
4. Le côté spirituel de la direction d’orchestre Lorsque Mäkelä saisit sa baguette de chef, l’orchestre sait à quoi s’en tenir. Et les pendules sont à l’heure. Les musiciens décrivent l’éthique de travail de Mäkelä comme étant « efficace ». Il n’en reste pas moins qu’il prend le temps d’écouter les idées de l’orchestre. Selon Mäkelä, le rôle d’un chef d’orchestre n’est pas seulement de donner le rythme, « mais aussi de créer une illusion de liberté pour le musicien. Comme si quelque chose de spirituel ou de magique laissait la place à des moments imprévus dans la salle ».
5. La vie à travers une lentille Voyager, répéter, écumer les réceptions, la vie d’un chef d’orchestre vedette ressemble à une guerre d’usure. Mais Mäkelä voit les choses, et surtout les opportunités qui s’offrent à lui, d’un œil positif. C’est pourquoi il occupe ses rares moments de liberté avec la photographie. Pour lui, chaque ville possède son propre caractère, son propre mode de vie. À propos d’Amsterdam, il plaisante en disant qu’elle est particulièrement atmosphérique et « qu’on peut en faire le tour à vélo si on n’a pas peur de mourir ».
NL Hij verkiest winter boven zomer (hij is een Fin), koffie boven thee (hij draait overuren) en het begin van de Vijfde Symfonie van Sibelius als wekker (hij blijft een Fin). Maar welke vijf dingen weet je nog níet over de veelbesproken dirigent Klaus Mäkelä?
1. Zijn agenda telt dertien maanden
Klaus Mäkelä heeft het druk, érg druk. Sinds 2020 is hij chefdirigent bij het Filharmonisch Orkest van Oslo. In de tussentijd beoefent hij dezelfde rol bij het Orchestre philharmonique de Paris. En hij is momenteel ook artistiek partner van het Koninklijk Concertgebouworkest in Amsterdam, waarvan hij in 2027 eveneens chef-dirigent wordt. Maar wacht, dat is nog niet alles! Klaus Mäkelä zal in datzelfde jaar het Chicago Symphony Orchestra leiden – als opvolger van Riccardo Muti.
2.Als kind vond je hem onder de piano
Als kleuter kroop hij onder de piano van zijn ouders en liet hij de warme klank als deken over zich vallen. Muziek was alomtegenwoordig ten huize Mäkelä. Wanneer de zevenjarige Klaus meezingt in een productie van Carmen, richt hij zijn aandacht als een olympische boogschutter op één persoon: de dirigent. Na die levensbepalende ervaring weet hij wat hem te doen staat: “Ik wou doen wat die dirigent deed! Niettegenstaande ik toen nog geen idee had welke verantwoordelijkheden hij had.”
3.Hij combineert hemel en hel
In zijn programmakeuzes laat Mäkelä geregeld het ene werk botsen met het andere. Er moet (en zal) leven in zitten. En dat mogen we letterlijk nemen. Werken met nog levende componisten houdt het vizier van de dirigent op scherp. “Je weet nooit wat te verwachten”, zegt hij over zijn verschillende creatieopdrachten.
De Fin stelt zich volledig ten dienste van de componist en hij houdt er ook van om ze in de zaal te hebben zitten tijdens repetities. Voor concerten rekent hij dan weer op een nieuwsgierig publiek dat “hardcore hedendaagse muziek” verwelkomt.
4.Dirigeren heeft iets spiritueels
Wanneer Mäkelä op de dirigentenbok springt, weet het orkest hoe laat het is. En dat de klok tikt. “Efficiënt en effectief”, zo omschrijven muzikanten de werkethiek van Mäkelä. Wat niet wegneemt dat hij ook de tijd neemt voor ideeën uit het orkest. De rol van een dirigent bestaat volgens Mäkelä niet enkel uit de tel aangeven, “maar ook een illusie van vrijheid creëren voor de muzikant. Zie het als iets spiritueels of magisch dat ruimte geeft aan ongeplande wow-momenten in de zaal.”
5. Hij bekijkt het leven door een lens
Reizen, repeteren, recepties afschuimen, het leven van een sterdirigent klinkt als een uitputtingsslag. Maar Mäkelä bekijkt het positief en ziet vooral de opportuniteiten. De zeldzame vrije momenten vult hij daarom niet in met muziek, maar met fotografie. Iedere stad heeft voor hem een eigen karakter, een eigen way of life. Over Amsterdam grapt hij dat het er bijzonder atmosferisch is en “dat je er kan rondfietsen, als je geen schrik hebt om te sterven.”
3 Mar.’25 - Klaus Mäkelä & Orchestre de Paris 8 May’25 - Klaus Mäkelä & Koninklijk
Read in English £


Patricia Kopatchinskaja : aventureux, franc, surprenant
FR Aventureux, franc, surprenant : tels sont les qualificatifs qui caractérisent le mieux un concert de Patricia Kopatchinskaja. Habitée par une énergie indomptable, la violoniste se tient sur scène, prête à vous faire partager un évènement unique. « Il faut que quelque chose se passe pendant le concert. Un miracle. Je sais, la modestie n’est pas mon fort. »
Kopatchinskaja a grandi dans une famille de musiciens. Ses parents jouaient dans l’ensemble folklorique national de Moldavie − son père du cymbalum, sa mère du violon. La jeune Patricia, qui avait reçu son premier violon à six ans, a très tôt donné des concerts. Ce qu’elle n’a cessé de faire jusqu’à aujourd’hui. Elle insuffle une vie nouvelle à des œuvres connues et se fait aussi l’avocate de la musique contemporaine. Au cours de son impressionnante carrière, la violoniste a travaillé avec de grands chefs d’orchestre comme Teodor Currentzis, Kirill Petrenko, Simon Rattle et Philippe Herreweghe, et elle se produit régulièrement avec des musiciens aussi réputés que la violoncelliste Sol Gabetta et le pianiste Fazıl Say. Kopatchinskaja ne choisit jamais au hasard ce qu’elle joue. « Il faut qu’il y ait un lien avec l’actualité » Son Dies irae (jour de colère), un programme que la violoniste décrit comme « une pièce de théâtre sans intrigue, qui vise à toucher les sens », est une puissante diatribe contre le bellicisme et une mise en garde contre le dérèglement climatique. Kopatchinskaja emmène le public de l’évocation baroque de la guerre dans la Battalia à 10 en ré majeur d’Heinrich Biber à Black Angels de George Crumb, une composition emblématique contre la guerre du Viêtnam. Elle termine par l’accablant Dies irae de Galina Ustvolskaya, où elle assure elle-même la partie percussive.
NL Avontuurlijk, open, verrassend. Zo laat een concert van Patricia Kopatchinskaja zich het best omschrijven. Met een tomeloze energie staat de violiste op het podium, klaar om je iets nieuws te laten ontdekken. “Er moet iets gebeuren tijdens een concert. Een wonder. Nee, ik ben daar niet bescheiden over.”
Kopatchinskaja groeide op in een muzikale familie. De jonge Patricia kreeg haar eerste viool op haar zesde en gaf al vlug concerten. Dat doet ze nog steeds. Met een onblusbare nieuwsgierigheid blaast ze bekend werk nieuw leven in en geldt ze als pleitbezorger van hedendaagse muziek. In haar indrukwekkende carrière werkte de violiste samen met topdirigenten als Teodor Currentzis, Kirill Petrenko, Simon Rattle en Philippe Herreweghe, en ze treedt geregeld op met klinkende namen als celliste Sol Gabetta en pianist Fazıl Say. Wat Kopatchinskaja speelt, is nooit vrijblijvend. “Er moet een link zijn met wat er vandaag gebeurt. Anders voel ik me het product van een museum. Honderd keer hetzelfde stuk op dezelfde manier spelen, dat is alsof je een souvenir koopt uit een museumshop. Zoiets heeft voor mij geen enkele waarde.” Haar Dies irae, een programma dat de violiste omschrijft als “een theaterstuk zonder plot, bedoeld als een aanslag op de zintuigen”, telt als een bijtende aanklacht tegen oorlogszucht en de aanhoudende klimaatproblematiek. Kopatchinskaja voert je van Heinrich Bibers barokke oorlogsevocatie Battalia à 10 in D tot Black Angels van George Crumb, een iconische compositie tegen de Vietnamoorlog. Eindigen doet ze met Galina Ustvolskaya’s verpletterende Dies irae, waar ze zelf de percussiepartij voor haar rekening neemt.

Patricia Kopatchinskaja © Marco Borggreve

Unsound ╳ Bozar
Piotr Kurek ╳ EGO DEATH (Aho Ssan & Resina) ╳ Rainy Miller ╳ Raphael Rogiński & Indrė Jurgelevičiūtė ╳ Heinali & Yasia ╳ AKA HEX (Aisha Devi & Slikback) ╳ Club night with Sega Bodega b2b Lee Gamble, CRYSTALLMESS, Slikback, aya (dj-set), 2K88 b2b ojoo, M I M I, gummi, Olivia b2b Dj Shoplifter
En collaboration avec Bozar, le festival polonais Unsound présente sa première édition belge. Attendez-vous à un large éventail de musique expérimentale : du jazz émergent à la musique de club, en passant par la noise.
Samen met Bozar presenteert het Poolse festival Unsound zijn eerste Belgische editie. Verwacht je aan een brede waaier van experimentele muziek: van opkomend jazztalent tot clubmuziek en noise.
Co-organized by the
Highly Recommended Concerts
11 Mar.’25 - Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks
FR Le chef d’orchestre vedette britannique Daniel Harding et la mezzosoprano Fleur Barron associent deux œuvres majeures du XIXe siècle : la 5ème Symphonie de Mendelssohn et Das Lied von der Erde de Mahler.
NL De Britse sterdirigent Daniel Harding en mezzosopraan Fleur Barron combineren twee werelden uit de 19e eeuw: Mendelssohns Vijfde Symfonie en Mahlers Das Lied von der Erde

25 Mar.’25 - Polish National Radio Symphony Orchestra╳Klarafestival
FR La cheffe d’orchestre Marin Alsop se concentre sur 3 compositeurs polonais phénoménaux : avec le Stabat Mater de Szymanowski comme chefd’œuvre vocal absolu, aux côtés des œuvres de Bacewicz et Penderecki.
NL Dirigente Marin Alsop legt haar focus op 3 fenomenale Poolse componisten met Szymanowski’s Stabat Mater als absoluut vocaal meesterwerk naast muziek van Bacewicz en Penderecki.

28 & 29 Mar.’25 - Jazz at Lincoln Center Orchestra & Wynton Marsalis╳Klarafestival
FR Nous sommes fiers d’accueillir à nouveau le big band le plus célèbre du monde avec le compositeur et trompettiste Wynton Marsalis. Ils partageront également la scène avec le Belgian National Orchestra. NL Trots verwelkomen we opnieuw de beroemdste bigband ter wereld met componist-trompettist Wynton Marsalis. Ze delen bovendien het podium met het Belgian National Orchestra voor het tweede concert.

9 Apr.’25 - Le Poème Harmonique
FR Vincent Dumestre guide son ensemble depuis 25 ans à travers la musique des XVIIe et XVIIIe siècles. Dido and Aeneas de Henry Purcell avec la mezzo-soprano Adèle Charvet est donc tout à fait dans ses cordes.
NL Vincent Dumestre neemt zijn ensemble al 25 jaar mee op sleeptouw in muziek uit de 17e en 18e eeuw. Dido and Aeneas van Henry Purcell met mezzosopraan Adèle Charvet is dus spek voor de bek.

10 May.’25 - Mariza
FR En 2025, la fadiste Mariza présentera son tout nouvel album, son premier en quatre ans ! La carrière de Mariza, après deux décennies, reste toujours marquante et rend hommage au genre du fado avec respect et amour.
NL In 2025 presenteert fadista Mariza haar nieuwste album, haar eerste in vier jaar! Mariza’s carrière is na twee decennia nog steeds toonaangevend en eert het fadogenre met respect en liefde.

15£18 May’25 - Kora Days
FR Kora Days, le festival dédié à l’instrument à cordes ouest-africain, est de retour avec des concerts qui rendent hommage à la tradition ancestrale, alternant avec de nouvelles combinaisons : Momi Maiga, Les Égarés et Korabaro�K.
NL Kora Days, het festival rond het West-Afrikaanse snaarinstrument, is terug met concerten die de eeuwenoude traditie eren afgewisseld met nieuwe combinaties: Momi Maiga, Les Égarés et Korabaro�K.

Adèle
27 May’25 - Organ Night
FR Découvrez chaque facette de l’orgue à travers la musique de J.S. Bach, des œuvres contemporaines et une expérience immersive. Dix organistes explorent différents orgues : de l’orgue Grenzing à des instruments portatifs.
NL Ontdek elk facet van het orgel via muziek van J.S. Bach, hedendaagse werken of een surround sound-ervaring. Tien organisten verkennen een reeks orgels: van het Grenzing-orgel tot het portatief.

15 June’25 - Los Angeles Master Chorale & Peter Sellars
FR Une méditation profondément personnelle sur ce que signifie dire adieu. La magnifique musique du compositeur baroque Schütz sert d’inspiration dans cette cérémonie de deuil mise en scène.
NL Een diep persoonlijke meditatie over wat het betekent om afscheid te nemen. De prachtige muziek van barokcomponist Schütz dient als inspiratie in deze geënsceneerde rouwceremonie.


23 June’25 Orchestre
Métropolitain de Montréal & Yannick Nézet-Séguin
FR Le chef d’orchestre canadien Yannick Nézet-Séguin et l’Orchestre Métropolitain de Montréal vous offrent un moment de pur plaisir avec un programme envoûtant comprenant notamment Ravel, Saint-Saëns et Sibelius. Avec une œuvre récente de la compositrice canadienne autochtone Barbara Assiginaak, NézetSéguin s’engage pleinement en faveur d’une plus grande diversité dans la musique classique.
NL De Canadese dirigent Yannick Nézet-Séguin en het Montréal Metropolitan Orkest geven je een verdiende verwenkuur met een stomend programma van onder meer Ravel, Saint-Saëns en Sibelius. Met recent werk van de Canadese componiste Barbara Assiginaak gaat Nézet-Séguin volop voor meer diversiteit in klassieke muziek.

Berlinde De Bruyckere: ‘In dialoog
werken is wat ik het liefste doe’
FR L’œuvre de Berlinde De Bruyckere est en constante évolution. D’une image en émerge une autre. Sans linéarité. Elle revient régulièrement sur ses pas et emprunte à nouveau un chemin qu ’elle semblait avoir laissé derrière elle il y a des années. C’est également ainsi qu’elle a conçu l’exposition à Bozar, comme un chœur de voix qui se complètent. Régulièrement, elles invitent les visiteurs à revenir sur leurs pas.
Le titre, Khorós, est arrivé en dernier. Ce mot désigne à la fois le chant polyphonique et le groupe qui chante et danse dans les tragédies grecques. Les danses folkloriques présentent des variantes régionales issues des mêmes thèmes et motifs de base. Dans son œuvre, De Bruyckere suit la même approche. Dépouilles de chevaux, couvertures et peaux de bêtes usées, arbres, fleurs, corps sans tête, phallus et vulves reviennent dans des constellations différentes, approfondissant le sens. Ce faisant, ces formes revendiquent une place intermédiaire, entre homme et animal, arbre et homme, organe génital et fleur. L’identité reste fluide.
Des images qui touchent Khorós est la première grande exposition de Berlinde De Bruyckere à Bruxelles. Il s’agit également de la première exposition d’une nouvelle série à Bozar que la directrice Zoë Gray a baptisée Conversation Pieces : elle consiste à inviter un artiste à dialoguer avec d’autres artistes sur son propre travail. De Bruyckere réfléchit ainsi aux œuvres de ces 25 dernières années et aux échanges qu’elle a nourris avec des artistes de disciplines et d’époques différentes. « Ce que j’aime par-dessus tout, c’est travailler dans le dialogue », dit-elle lors d’une présentation au personnel de Bozar. « Être en relation avec les gens, être sensible à ce qui se passe autour de moi. Je ne voulais pas d’une rétrospective, mais pourquoi ne pas revenir sur les dialogues ? Qui a joué un rôle important dans mon travail ? Qui m’a aidée à développer mon univers et mon langage ? »
Le cinéaste italien Pier Paolo Pasolini est son premier invité. Dans son studio, elle observe des photos tirées de films. « Quelles sont les images qui me touchent ? Comment les faire dialoguer ? » De Bruyckere prête une attention particulière aux postures des acteurs, à leur corporalité. Des corps nus se touchent. Des membres s’étirent, se ramifient.
Dans Khorós, la synchronisation n’est pas totale. Par exemple, Into One-Another To P.P.P. est exposée dans l’une des dernières salles. Dans un vieux meuble de musée récupéré se trouve deux corps enchevêtrés. Comme d’habitude, il n’y a ni tête, ni yeux avec lesquels échanger un regard complice. Et pourtant, cette charnalité, cette peau de cire aux veines bleues et au teint rouge éveille la compassion. Aucune trace de P.P.P., de Pier Paolo Pasolini dans cette salle. Mais celle d’un autre compagnon de route de De Bruyckere : le peintre de la Renaissance Lucas Cranach l’Ancien. Salomé y présente la tête de Jean-Baptiste sur un plateau.
NL Het oeuvre van Berlinde De Bruyckere bevindt zich in een permanente staat van verandering. Uit het ene beeld komt het andere voort. Het is geen lineaire voettocht. Geregeld komt ze op haar stappen terug en slaat ze een zijwegeltje in dat ze schijnbaar jaren geleden achter zich had gelaten. Zo heeft ze ook de tentoonstelling bij Bozar opgebouwd, als een koor van stemmen die elkaar aanvullen. Geregeld vragen ze de bezoekers om op hun stappen terug te keren.
De titel kwam helemaal aan het eind: Khorós. Het woord verwijst niet alleen naar meerstemmige samenzang maar ook naar de groep die samen zingt én danst bij Griekse tragedies. De volkse dansen hebben regionale variaties die allemaal teruggaan op dezelfde basisthema’s en motieven. Zo ook het oeuvre van De Bruyckere. Paardenlichamen, verweerde dekens en dierenhuiden, bomen, bloemen, hoofdeloze lijven, fallussen en vulva’s: ze keren terug in wisselende constellaties. Ze diepen betekenis uit. De beelden van De Bruyckere eisen daarbij een tussenplek op, ergens tussen mens en dier, boom en mens, geslachtsdeel en bloem. Identiteit blijft iets vloeiends.
Beelden die raken
Khorós is de eerste grote tentoonstelling van Berlinde De Bruyckere in Brussel. Het is ook de eerste expo in een nieuwe reeks bij Bozar. Conversation Pieces noemt directeur Zoë Gray het: we nodigen een kunstenaar uit om het eigen oeuvre te laten dialogeren met andere kunstenaars. Voor De Bruyckere is het een uitnodiging om na te denken over beelden van de afgelopen 25 jaar en de conversaties die ze aanging met andere artiesten uit diverse disciplines en tijden. “In dialoog werken is wat ik het liefste doe," vertelt ze tijdens een presentatie voor het Bozar-personeel. “Je tot mensen verhouden, gevoelig voor wat rond je gebeurt. Een retrospectieve wilde ik niet, maar waarom niet terugblikken op dialogen? Wie is belangrijk geweest voor mijn werk? Wie hielp me om een eigen universum en taal te ontwikkelen?" De Italiaanse filmmaker Pier Paolo Pasolini zet als eerste mee de toon. In haar atelier slaat ze aan het puzzelen met stills uit verschillende films. “Welke beelden raken me? Hoe kan ik de foto’s ook met elkaar laten dialogeren?" De Bruyckere lijkt vooral oog te hebben voor de houdingen van de acteurs, voor hun lijfelijkheid. Naakte lichamen die elkaar aanraken. Ledematen die zich uitstrekken en zich vertakken. Niet alles loopt volledig synchroon in Khorós. Zo tref je in een van de laatste zalen Into One-Another. To P.P.P. aan. In een oude, gerecupereerde museum-kijkkast liggen twee verstrengelde lichamen. Zoals gebruikelijk hebben ze geen hoofd, dus geen ogen om een blik van verstandhouding mee uit te wisselen. En toch voel je mededogen bij al die vleselijkheid, bij de blauw dooraderde en rood geblutste wassen huid. In deze zaal is is echter geen P.P.P, geen Pier Paolo Pasolini, te bespeuren. Wel een andere sparring partner van De Bruyckere, de renaissanceschilder Lucas Cranach de Oude. Salomé presenteert het hoofd van Johannes de Doper op een schaaltje.
21 Feb.→31 Aug.’25
Berlinde De Bruyckere. Khorós
Read in English £



Daniel Kehlmann, l’Histoire à contre-jour
FR Daniel Kehlmann est un drôle d’écrivain, il faut s’en méfier comme des souvenirs. L’auteur germano-autrichien a acquis une renommée mondiale en faisant de l’Histoire un terrain d’interrogations. Son dernier roman, Jeux de lumière, retourne aux heures sombres du nazisme et, avec un humour acéré, éclaire des sujets graves.
Invité d’honneur à la Foire du livre de Bruxelles, Daniel Kehlmann sera à Bozar le 13 mars pour une conversation avec Nicky Aerts autour de la fiction : la création, le sentiment d’être un éternel débutant, le lien entre écriture et société, et la légèreté. Ses romans les plus connus, centrés sur des figures ou évènements historiques, ne cherchent pas la précision mais à recréer des mondes perdus.
En 2005, il connaît un grand succès avec Les Arpenteurs du monde. Son onzième roman, Jeux de lumière déjà best-seller en Allemagne s’intéresse à Georg Wilhelm Pabst, réalisateur majeur de la République de Weimar, célèbre pour avoir découvert
‘Daniel Kehlmann décrit l’atmosphère étouffante de la dictature sans tomber dans le moralisme’
Greta Garbo et Louise Brooks. Après un échec à Hollywood, Pabst revient dans son pays natal. Tiraillé entre ses ambitions artistiques et les compromis imposés par le régime, il apparaît sympathique, tandis que Leni Riefenstahl, la cinéaste des nazis, est réduite à une caricature. Le livre explore l’art sous le totalitarisme et comment littérature et cinéma peuvent décrypter ces phénomènes, invitant à réfléchir sur l’actualité des dérives autoritaires.
Daniel Kehlmann décrit l’atmosphère étouffante de la dictature sans tomber dans le moralisme. Il expose le ridicule à l’instar d’un Lubitsch ou d’un Chaplin. Chez Kehlmann, ce n’est pas tant l’Histoire qui intéresse, mais les fêlures qu’elle révèle comme ces contorsions insensées auxquelles les contemporains se plient. Il explore ces incohérences pour créer, au final, un récit captivant.
NL Daniel Kehlmann is een intrigerend schrijver, iemand om op je hoede voor te zijn. De Duits-Oostenrijkse auteur verwierf literaire roem door in zijn werk de geschiedenis in vraag te stellen. Zijn laatste roman Lichtspel keert terug naar de donkere uren van het nazisme en werpt met scherpe humor het licht op zware thema’s.
Als eregast van de boekenbeurs van Brussel maakt Daniel Kehlmann ook zijn opwachting bij Bozar. In zijn gesprek met Nicky Aerts komen onderwerpen zoals fictie, het schrijfproces, het gevoel altijd een debutant te zijn, de relatie tussen schrijven en samenleving, en lichtzinnigheid aan bod.
In 2005 brak Kehlmann door met Het meten van de wereld. Zijn elfde roman Lichtspel, nu al een bestseller in Duitsland, gaat over Georg Wilhelm Pabst, een invloedrijke regisseur uit de Weimarrepubliek die we kennen als ontdekker van Greta Garbo en Louise Brooks. Na een mislukking in Hollywood keert Pabst terug naar zijn geboorteland. Hij raakt verdeeld tussen zijn artistieke ambities en de compromissen die het regime van hem
‘Het boek van Daniel Kehlmann neemt je mee in een diepgaande verkenning van kunst onder totalitaire regimes’
verlangt. Terwijl hij als sympathiek wordt afgeschilderd wordt Leni Riefenstahl, de cineaste van de nazi’s, tot een karikatuur verlaagd. Dit boek neemt je mee in een diepgaande verkenning van kunst onder totalitaire regimes en onderzoekt hoe literatuur en cinema dienen als sleutels om de mechanismen van onderdrukking te ontleden. Daniel Kehlmann beschrijft de verstikkende sfeer van een dictatuur, zonder in moralisme te vervallen. Hij legt het absurde bloot, zoals ook Lubitsch of Chaplin dat deden. Voor Kehlmann draait het niet zozeer om de geschiedenis zelf, maar om de barsten die ze blootlegt en de vreemde kronkels waarin mensen in die tijd verstrikt geraakten. Die tegenstrijdigheden vormden de basis om een meeslepend verhaal te creëren.


Bozar Arcade: Gabriel Massan
Play the new artistic video game
FR Bozar Arcade fait son grand retour pour une 3e édition ! Si vous ne l’avez pas encore expérimenté, c’est l’occasion de plonger dans une sélection unique de jeux vidéo artistiques à découvrir dans le cadre prestigieux de Bozar. Cet espace réinventé deux fois par an vous invite à explorer des créations vidéoludiques inédites, nées de la rencontre entre art et technologie. La prochaine édition met en lumière un jeu phare. Third World: The Bottom Dimension, imaginé par Gabriel Massan, est sorti en 2023, coproduit avec la Serpentine Gallery de Londres et la Julia Stoschek Collection. Après des escales à la Pinacothèque de São Paulo et au MAAT de Lisbonne, il s’arrête à Bozar pour une étape incontournable de sa tournée mondiale. Ce jeu est une immersion dans un univers à la fois fantastique et introspectif, une invitation à explorer un nouveau monde à travers les prismes de la décolonisation et de la décentralisation. Third World: The Bottom Dimension interroge les enjeux de la représentation de soi et nous invite à repenser notre manière de nous situer dans le monde et d’en saisir les contours. Gabriel Massan, artiste numérique brésilien né en 1996 et basé à Berlin, s’intéresse profondément à la culture latino-américaine, aux enjeux d’inégalités et de marginalisation, ainsi qu’à la subversion des récits traditionnels.
Bozar a lancé en 2024 le projet Bozar Arcade, conçu pour faire découvrir aux visiteurs une forme d’art tout à fait contemporaine: le jeu vidéo artistique. Plusieurs fois par an, le public peut visiter Bozar Arcade et s’aventurer dans des mondes non seulement virtuels mais aussi interactifs, créés par des artistes contemporains. Un manifeste en 10 points guide notre processus de sélection des jeux vidéos présentés à Bozar.
NL Bozar Arcade is aan zijn derde editie toe! Als je het nog niet hebt geprobeerd, kom dan een zorgvuldig geselecteerde reeks artistieke videogames ontdekken bij Bozar. De arcade wordt twee keer per jaar opnieuw geactiveerd met nieuwe games, gemaakt door kunstenaars. Deze editie richt zich op één belangrijk spel uit dit genre: Third World: The Bottom Dimension, gecreëerd door Gabriel Massan. Het werd uitgebracht in 2023 en mede-geproduceerd met de Serpentine Gallery in Londen, in samenwerking met de Julia Stoschek Collection. Na stops in de Pinacoteca van São Paulo en het MAAT in Lissabon, komt het nu naar Bozar als onderdeel van de wereldtournee. Het videospel neemt je mee op een fantasierijke en prikkelende reis, waarbij je wordt uitgenodigd een nieuwe wereld te verkennen door de lenzen van dekolonialisme en decentralisatie. Third World: The Bottom Dimension reflecteert over de uitdagingen van zelfrepresentatie en laat ons heroverwegen hoe we de wereld begrijpen en ons erin oriënteren. Gabriel Massan is een multidisciplinaire digitale Braziliaanse kunstenaar, geboren in 1996 en momenteel gevestigd in Berlijn. Hij heeft een grote interesse in de Latijns-Amerikaanse cultuur en kwesties van ongelijkheid, marginalisering en de subversie van traditionele verhalen.
Bozar lanceerde in 2024 het project Bozar Arcade, ontworpen om bezoekers kennis te laten maken met een geheel eigentijdse kunstvorm: de artistieke videogame. Meerdere keren per jaar kan het publiek Bozar Arcade bezoeken en zich wagen aan werelden die niet alleen virtueel maar ook interactief zijn, gecreëerd door hedendaagse kunstenaars. Een manifest met 10 punten leidt ons selectieproces van de videogames die bij Bozar worden

Third World:
The Bottom Dimension © Gabriel Massan

Sofa Sessions
Un sofa, différentes voix

Book your tickets
Dans le cadre de l’exposition When We See Us, Bozar vous invite aux Sofa Sessions, une série de discussions intimes et intergénérationnelles, qui rassemblent artistes internationaux et talents émergents locaux, dans un canapé. Ces six sessions vous offrent une visite privilégiée de l’exposition, suivie de débats critiques et ouverts. L’objectif ? Approfondir les six grandes thématiques de l’exposition Le Quotidien, Joie et allégresse, Repos, Sensualité, Spiritualité ainsi que Triomphe et émancipation en croisant les perspectives de jeunes générations et de voix multiples. Ce sofa nomade aspire à créer un espace d’échanges confortable et dynamique.
Een sofa, meerdere stemmen
Parallel aan de tentoonstelling When We See Us nodigt Bozar je uit voor de Sofa Sessions, een reeks intieme, intergenerationele discussies die internationale kunstenaars en opkomend lokaal talent samenbrengt op een sofa. Deze zes sessies bieden een exclusieve rondleiding in de tentoonstelling, gevolgd door een kritisch en open debat. Het doel? Het verkennen van de zes hoofdthema’s van de tentoonstelling — Het alledaagse, Vreugde & feest, Rust, Sensualiteit, Spiritualiteit en Triomf & emancipatie — door de perspectieven van jonge generaties en meerdere stemmen te kruisen. Deze nomadische ‘sofa’ wil een comfortabele en dynamische ruimte voor uitwisseling creëren.
7 Feb.’25
- The Everyday
with Davóne Tines & Clarice M.D. Gargard
Intro by co-curator When We See Us, Tandazani Dhlakama
28 Feb.’25 - Joy and Revelry
with aja monet & Sarah Diedro Jordão
14 Mar.’25 - Repose with Lynette Yiadom-Boakye (tbc)
4 Apr.’25
- Sensuality
with Gabriel Massan
17 May’25 - Spirituality with Neo Muyanga
5 June’25 - Triumph and Emancipation with Sammy Baloji

Een VR-opera met een vleugje Tarkovsky en Akerman
FR En 2023, Celine Daemen a marqué la Biennale de Venise avec Songs for a Passerby, un opéra en réalité virtuelle récompensé par le Grand Prix Immersif. Réalisatrice transdisciplinaire, alliant cinéma, théâtre, musique et technologie, elle explore l’« être » à travers des expériences sensorielles introspectives et philosophiques.
Qu’est-ce qui vous a attirée vers la VR ?
« Durant mes études de théâtre, j’aimais construire différents rôles mais j’ai vite réalisé que la distance avec le public était trop grande.
Cela ne me convenait pas. J’ai cherché des moyens d’offrir une expérience à laquelle les gens participeraient réellement. La VR est un outil intéressant mais il ne faut pas me qualifier d’artiste de réalité virtuelle. C’est l’immersion qui m’intéresse et qui est au cœur de mon travail. »
Quel est le niveau d’immersion de Songs for a Passerby ?
« C’est une expérience onirique dans un paysage urbain sombre, guidée par un chien. Vous le suivez à travers la rue, le métro, et explorez diverses scènes où vous écoutez les pensées des gens. Un miroir, capté par des caméras 3D, vous permet de vous voir et de vivre une expérience extracorporelle. Plus une exploration qu’une interaction, vous n’êtes pas obligé de vous déplacer, mais votre présence influence le déroulement du voyage. »
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
« Le cinéma, l’opéra et la musique. Toute l’ambiance de ce film (y compris le son) est influencée par Andreï Tarkovski. Cela dit, la présence de l’obscurité, des nuages et du brouillard s’inspire également des Rendez-vous d’Anna de Chantal Akerman. J’adore l’univers mélancolique qu’elle a créé dans ce film. »
NL In 2023 mag Yorgos Lanthimos dan al de Gouden Leeuw op het Filmfestival van Venetië hebben weggekaapt, de Nederlandse kunstenaar Celine Daemen veroverde er de toekomst. Haar VRopera Songs for a Passerby werd er bekroond met de Immersive Grand Prize. “Het is een exploratieve ervaring.”
Celine Daemen maakt transdisciplinaire kunst: ze zoekt het snijvlak op tussen film, theater, muziek en technologie. Na haar opleiding aan de Toneelacademie Maastricht in 2018 heeft ze een aantal immersieve werken gecreëerd met als centraal thema beschouwingen rond het thema ‘zijn’. Celine Daemen creëert zintuiglijke ervaringen die het publiek uitnodigen de blik naar binnen te richten. Die reis naar binnen brengt hen naar een plek waar persoonlijke associaties ontstaan als antwoord op universele, filosofische vragen. Daemen vertelt over Songs for a Passerby, “Ik noem het een VR-opera, een droomachtige ervaring. Alles speelt zich af in een duister, stedelijk landschap waar een kleine hond je doorheen leidt. Op een bepaald moment zie je jezelf en heb je een soort buitenlichamelijke ervaring.” Voor haar droomachtige ervaringen put Daemen inspiratie uit films en opera. “De hele sfeer waarin deze film baadt, is beïnvloed door Andrei Tarkovsky. Al zijn de alomtegenwoordige duisternis, wolken en mist ook wel schatplichtig aan Les rendez-vous d’Anna van Chantal Akerman.” Op de vraag waarom ze met VR aan de slag gaat, antwoord ze: “In feite is het allemaal begonnen op de toneelschool, waar ik al gauw besefte dat er in het klassiek theater een te grote kloof is met het publiek. Ik heb daarom ook nooit het gevoel gehad dat het echt iets voor mij was, en ik ben op zoek gegaan naar manieren waarop ik mensen echt een ervaring kon bieden waar ze zélf deel van uitmaken.
VR-opera:
Celine Daemen, Songs For A Passerby 18£27 June'25
Book your tickets here £

Celine Daemen

Bozar Monumental. Michael Beutler
The BNP Paribas Fortis Series
FR À partir de 2025, Bozar invite un artiste à créer une installation dans le Hall Horta. Un peu comme le Turbine Hall de la Tate Modern ? Oui, mais adaptée à l’architecture de Victor Horta, qui imaginait cet espace comme une salle de sculptures. Michael Beutler inaugure cette série : Bozar Monumental.
Michael Beutler a établi ses quartiers à Berlin. Son atelier évoque une étrange fusion entre un magasin de bricolage méticuleusement ordonné et un espace de travail industriel. À l’aide d’une palette de matériaux, d’outils artisanaux et de techniques soigneusement éprouvées, il y façonne, avec son équipe, les éléments constitutifs de ses installations. Pour lui, le processus de création est tout aussi important que le résultat. La finition de ses œuvres a lieu sur place, intégrant souvent des matériaux et des savoir-faire locaux.
Ça tourne !
Beutler perçoit le Hall Horta comme un passage, plutôt qu’une salle d’exposition. L’artiste souhaite en faire un point de repère propice à une halte prolongée. Pour cela, il crée ce qu’il appelle une « situation flottante ». Au centre du Hall, il érige une construction cylindrique, posée sur un bassin d’eau et autour de laquelle un plateau rotatif invite les visiteurs à s’installer. Nous voici transportés dans un immense zootrope, cet ancêtre du projecteur de cinéma. Il s’agit d’une structure cylindrique creuse, percée de fentes et ornée de dessins sur ses parois intérieures. En la faisant tourner et en observant à travers les interstices, les images s’animent. Dans la vision de Beutler, nous ne nous tenons pas autour, mais au cœur de l’appareil. Par des ouvertures, notre regard s’échappe vers l’extérieur, le Hall s’anime ainsi sous nos yeux, et tout cela, grâce à votre présence. À découvrir gratuitement.
NL Vanaf 2025 nodigt Bozar een kunstenaar uit om een installatie te maken in de Hortahal: Bozar Monumental. Een beetje zoals de Turbine Hall in Tate Modern? Ja, maar dan op maat van wat architect Victor Horta ooit bedacht als een sculpturenhal. Michael Beutler bijt de spits af.
Michael Beutler heeft zijn thuisbasis in Berlijn. Zijn atelier oogt als een kruising tussen een keurig geordende doe-het-zelfzaak en een industriële werkplek. Met een waaier aan materialen, zelfgemaakte toestellen en beproefde technieken fabriceert hij er met zijn team de bouwstenen voor zijn installaties. Het maakproces is net zo belangrijk als het resultaat. De afwerking van zijn installaties gebeurt altijd ter plekke, en vaak komen daar ook lokale materialen en technieken in het spel.
Draaien maar!
Beutler ziet de Hortahal allereerst als een passage, minder als een tentoonstellingszaal. De kunstenaar wil er een plek van maken om te (ver)blijven, een oriëntatiepunt. Daarom kiest hij voor een “floating situation”: in het midden van de hal laat hij een cilindervormige constructie optrekken. Het bouwsel rust op een waterpartij en rond het middelpunt neem je plaats op een ronddraaiend platform. We bevinden ons in een reusachtige zoötroop – een mechanische voorloper van de filmprojector - die bestaat uit een rechtopstaande cilinder met sleuven en tekeningen aan de binnenwand. Als je de cilinder een draai geeft en door de kijkgaten gluurt, vloeien de beelden in elkaar over tot een primitieve tekenfilm. In het ontwerp van Beutler bevinden we ons niet rond, maar in het toestel. Door gaten kijken we naar buiten. De hal wordt door onze blik ‘geanimeerd’, de toegang is gratis.

Michael Beutler, Trunken Gat e, MOCA Taipei, 2013
FR À Bozar, le cinéma se déploie comme un geste créatif presque instinctif pour célébrer l’inédit, la diversité des récits et des formes de narration, jusqu’à la VR. Avec neuf séances hebdomadaires et sept formats repensés, la programmation en flux continu dialogue avec les multiples disciplines du Palais.
Films à Bozar : l’infini des possibles et de l’innovation

En 2024, Bozar a inauguré Le 23, une salle de 75 places qui retrouve sa vocation de 1920 voulue par Victor Horta et se réinvente avec une technologie de pointe. Moderne et cosy, elle mise sur la découverte : des œuvres à voir nulle part ailleurs.
Immersive Cinema : une première en Belgique À travers le labyrinthe du Palais, Bozar propose des expériences digitales étonnantes en résonance avec ses préoccupations. Le format Immersive Cinema notamment est une première en Belgique : un cinéma d’art et essai diffusant des films à 360 degrés. Cette série mensuelle repousse les limites du récit. Que l’on soit passionné de VR ou novice, l’expérience — toujours confortable — ouvre des brèches dans nos perceptions, éveillant des sensations à la fois concrètes et indéfinissables.
Sept formats pensés sur le long terme Les formats se déclinent du mercredi au dimanche. Sans trancher sur nos interrogations, ils ouvrent nos horizons : les Premières sont des films inédits ; Close-up met en lumière des cinéastes, prometteurs ou confirmés ; New Voices révèle les talents émergents ; le Family Film Club est une découverte joyeuse pour tous les âges ; Our Burning World pique où ça fait mal, fouillant les enjeux sociétaux ; Immersive Cinema explore de nouvelles dimensions ; Art & Film dialogue avec notre offre artistique, parfois en offrant une carte blanche aux artistes de nos expositions, favorisant ainsi la rencontre des arts.
NL Met negen voorstellingen per week – van woensdag tot zondag - en zeven vernieuwde formats gaat ons filmprogramma continu in dialoog met andere disciplines, zoals onze tentoonstellingen, concerten en festivals. Maar vooral: hier worden films vertoond die nergens anders te zien zijn.
Al sinds de opening in 1928 worden er regelmatig films vertoond in het Paleis voor Schone Kunsten. Eind 2024 blies Bozar deze traditie nieuw leven in met De 23, een bioscoop met 75 plaatsen in een intieme en elegante setting.
In primeur: Immersive Cinema
Onze arthousebioscoop toont elke maand een 360° film via immersieve technologie en virtual reality, een primeur in België, want nergens anders wordt VR op regelmatige basis geprogrammeerd. Of je nu een VR-liefhebber bent of een nieuwsgierige filmfan, Immersive Cinema breekt je perceptie open en wekt gevoelens op die zowel concreet als ondefinieerbaar zijn.
Verschillende formats houden de vinger aan de pols
Onze Premières tonen nooit eerder getoonde films in België en verwijden onze blik op de wereld. Het format Close-up zet veelbelovende of gevestigde filmmakers in de schijnwerpers en New Voices toont opkomend talent. Our Burning World prikt waar het pijn doet en gaat dieper in op maatschappelijke kwesties. In het weekend organiseren we de Family Film Club, dan kan je op ontdekkingstocht komen met de hele familie. Tot slot gaan onder het format Art & Film enkele films in dialoog met onze lopende tentoonstellingen: dit voorjaar zijn dat de solotentoonstelling van Berlinde De Bruyckere en When We See Us
Highly Recommended
26→30 Mar.’25 - Close-up: Małgorzata Szumowska & Michał Englert
1→4 Apr.’25 - Close-up: Souleymane Cissé 30 Apr.→11 May’25 - Close-up: Hong Sang Soo VR Film Screenings once a month
Premieres: Eureka by Lisandro Alonso, The Gullspång Miracle by Maria Fredriksson, Let’s Get Lost by Bruce Weber, Do Not Expect Too Much from the End of the World by Radu Jude
Book your tickets here £

Body, Małgorzata Szumowska & Michał Englert © DR/GR
Envie d’en savoir plus ?
Toutes les informations sur nos concerts, expositions, performances, conférences, films, etc., sont sur bozar.be
Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir les dernières actualités de Bozar dans votre boîte mail.

Pour lire d’autres interviews d’artistes, entendre nos programmateurs ou faire de nouvelles découvertes, consultez notre brochure de saison, disponible via ce QR code ou sur bozar.be/magazine.
Nous offrons des réductions pour les expositions, les concerts, les films... Consultez notre site web pour connaître les différents tarifs pour les visiteurs individuels, les enfants, les jeunes, les écoles, les personnes handicapées, les groupes,...
Informations pratiques
Tickets Bozar
Rue Ravenstein 16, 1000 Bruxelles
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 17h et une heure avant le début de chaque représentation.
Tel : +32 (0)2 507 82 00 du lundi au samedi de 13h à 18h.
Mail : tickets@bozar.be
Abonnements
Envie de vous émerveiller à Bozar plusieurs fois par an à un prix avantageux ? Optez pour l’un de nos abonnements fixes ou composez votre propre série à la carte.
Visites de groupes: expositions et concerts
Réservation en ligne : bozar.be/fr/groupes
Tél : + 32 (0)2 507 83 36 du lundi au vendredi de 14 h à 17 h.
Mail : groups@bozar.be
Smaakt dit naar meer?
Alle informatie over onze concerten, tentoonstellingen, performances, talks, films,… vind je op bozar.be.
Schrijf je daar in op onze nieuwsbrief en krijg het laatste Bozarnieuws recht in je mailbox.

Nog meer interviews met kunstenaars lezen, onze programmatoren aan het woord horen of ontdekkingen doen? Lees dan verder in onze seizoenbrochure die je via deze QR-code of via bozar.be/magazine kan downloaden.
We bieden kortingen aan voor tentoonstellingen, concerten, films… Check onze website voor de verschillende tarieven voor individuele bezoekers, kinderen, jongeren, scholen, personen met een handicap, groepen,…
Praktische informatie
Bozar Tickets
Ravensteinstraat 16, 1000 Brussel
Open van dinsdag tot zondag van 10 tot 17 uur en vanaf één uur voor aanvang van elke voorstelling.
Mail: tickets@bozar.be
Abonnementen
Zin om je meerdere keren per jaar tegen een zacht prijsje te laten verwonderen in Bozar? Kies dan een van onze vaste abonnementen of stel zelf je reeks samen met de à la carte.
Groepsbezoek: tentoonstellingen en concerten
Reserveren online: bozar.be/nl/groepen
Tel: + 32 (0)2 507 83 36 van maandag tot vrijdag van 14 tot 17 uur
Mail: groups@bozar.be
Nous remercions nos mécènes et nos partenaires pour leur soutien
Wij danken onze mecenassen en onze partners voor hun steun
Partenaires institutionnels Institutionele partners




Bozar All Over the P(a)lace
‘Once a month you can visit Bozar a little longer and enjoy exhibitions, DJ sets, performances and drinks with friends’
27 Feb. - 27 Mar. - 24 Apr. - 5 June’25