Seamaster Only, La montre de plongée OMEGA

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Grégoire Rossier l Anthony Marquié l Kox l Ash Lambe

SEAMASTER ONLY

La montre de plongée OMEGA

© 2025, Watchprint.com Sàrl., Martigny, Suisse

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Les textes et illustrations présents dans cet ouvrage ont été choisis de manière indépendante et uniquement à des fins éditoriales par la société Watchprint.com Sàrl. La société Omega SA n’est aucunement impliquée ou responsable de ces choix.

ISBN 978-2-940506-64-4

Direction éditoriale : Fabrice Mugnier et Suzanne Wettstein

Photos : Luca Garbati and Michael Repetto

Impression : Daneels Graphic Group, Belgique

Pour découvrir toutes nos publications sur les montres et bijoux, consultez notre site Internet www.watchprint.com

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TABLE DES MATIÈRES

Préface par Raynald Aeschlimann, Président & CEO OMEGA

Préface par Victor L. Vescovo, détenteur de l’Explorer’s Grand Slam, passager de vol suborbital, explorateur sous-marin

2 L’épopée des montres de plongée OMEGA

3 Seamaster 300 : les composants

4 Seamaster 300 : les modèles

(1957-1961)

14755 (1961-1963)

165 014 (1963-1967)

4 ST 165 024 (1964-1970)

5 ST 166 024 (1968-1970)

5 Seamaster

6 L’héritage de la Seamaster

SEAMASTER… maître de la mer. Un nom évocateur qui renvoie à Poséidon (ou Neptune chez les Romains), dieu des mers et des chevaux dans la mythologie grecque. C’est le nom choisi par OMEGA en 1948 pour ses modèles étanches, puis dès 1957, pour ses véritables montres de plongée. Ce n’est donc pas étonnant que l’emblème de la Seamaster soit un cheval marin, parfois appelé hippocampe, figure légendaire tirant le char de Poséidon. Une autre relation directe entre la mythologie et la Seamaster est Cronos, le titan du temps et qui n’est autre que le père de Poséidon.

Page ci-contre :

Mosaïque du IIIè siècle après J -C , représentant Poséidon (ou Neptune) debout sur son char, armé de son trident, et tiré par deux chevaux de mer Musée archéologique de Sousse, Tunisie

Photo par Habib

M’henni, domaine public

Seamaster est l’un des quatre noms choisis par OMEGA pour ses modèles à vocation professionnelle :

• Seamaster pour les montres de plongée,

• Speedmaster pour les montres chronographes,

• Railmaster pour les montres antimagnétiques,

• Flightmaster, un nom d’abord utilisé à la fin des années 1950 sur les Railmaster destinées à la Force aérienne du Pérou, puis pour un modèle spécifique à destination des pilotes et grands voyageurs à la fin des années 1960.

Un instinct d’exploration

Alors que certains animaux demeurent toute leur vie au même endroit ou presque, l’homme a toujours été animé par un instinct naturel d’exploration : d’abord pour trouver sa nourriture, puis dans un esprit de conquête et plus récemment pour son travail et ses loisirs. L’évolution des moyens techniques a également permis d’explorer des territoires inconnus, que ce soit sur terre, dans les airs ou l’espace et jusque dans les profondeurs océaniques. Ce sont justement ces trois domaines — terre, air, mer — qui ont inspiré la plupart des grandes marques horlogères à concevoir des montres adaptées à chacun de ces environnements.

À l’exception de l’espace, l’élément liquide reste de loin le territoire le plus inexploré, couvrant 71% de la surface du globe et s’étendant dans une troisième dimension, jusqu’à 10 935 mètres à son point le plus profond.

Hormis des véhicules spécialisés pour la plongée extrême, (sous-marins, bathyscaphes) l’humain ne peut atteindre par lui-même que

des profondeurs limitées à quelques centaines de mètres. Dans la pratique, la majorité des plongeurs évoluent entre 30 et 40 mètres, tandis que les professionnels peuvent opérer légèrement plus bas.

C’est précisément pour résister à ces profondeurs que l’horlogerie s’est employée à concevoir des modèles adaptés : d’abord de simples montres étanches, puis de véritables montres de plongée, capables de supporter la pression croissante — environ 1 bar tous les 10 mètres de profondeur, en plus du bar de surface.

Dans les années 1950, les montres de plongée étaient capables de résister typiquement à une profondeur de 100 mètres, parfois 200, comme la Seamaster 300. De telles caractéristiques techniques étaient donc suffisantes pour répondre aux besoins de n’importe quel plongeur. Ce qui faisait alors réellement la différence était davantage la robustesse du modèle (face aux chocs) ainsi que la maintenance (remplacement des joints, des pièces d’usure, etc.). Avec le temps, des innovations majeures ont vu le jour, comme la couronne vissée, les poussoirs de chronographe opérationnels sous l’eau, l’utilisation de la pression elle-même pour renforcer l’étanchéité, ainsi que l’introduction de nouveaux matériaux.

Aujourd’hui, le monde horloger a franchi un nouveau cap avec l’OMEGA Seamaster Ultra Deep : capable de résister à une profondeur d’au moins 6000 mètres, il s’agit d’un modèle commercial aux dimensions raisonnables au regard de ses capacités. Elle est inspirée d’un prototype développé pour l’expédition Five Deeps de Victor Vescovo, où elle fut fixée à un bras articulé pour atteindre le point le plus profond de la planète dans la Fosse des Mariannes.

Gianni Agnelli a largement contribué à populariser la Seamaster Ploprof auprès du grand public en apparaissant à de nombreuses reprises avec cette montre à son poignet Il portait généralement sa Ploprof sur un bracelet Isofrane (un caoutchouc robuste), qu’il plaçait directement par-dessus la manche de sa chemise Sur la photo de droite, prise en 1983, on le voit s’entretenir avec Marco Piccinini, alors directeur sportif de la Scuderia Ferrari en Formule 1

Portée par les célébrités, les têtes couronnées et les amoureux de la Seamaster

Cette collection légendaire a naturellement séduit les plongeurs et aventuriers les plus aguerris et renommés, à l’image du Commandant Jacques-Yves Cousteau et des membres de la Calypso qui utilisèrent des Seamaster 600 « Ploprof » et des Seamaster 1000, ainsi que les plongeurs ultra-spécialisés de la COMEX (Compagnie Maritime d’Expertises), une société pionnière de l’ingénierie sous-marine.

La Seamaster s’est également imposée comme un outil essentiel pour certaines forces armées et continue de l’être pour certaines unités spéciales. Elle a fait le bonheur des plongeurs professionnels ou amateurs anonymes, ainsi que d’un public ne pratiquant pas la plongée, mais simplement amateurs du modèle, qui peuvent utiliser leur Seamaster en toute confiance pour la baignade.

Parmi les autres personnalités ayant adopté la Seamaster, on peut citer Marlon Brando, qui portait une Seamaster 300 de première génération lors du tournage du film Les Séducteurs (Bedtime Story) en 1964. Dans les années 1970, Giovanni « Gianni » Agnelli, emblématique patron du groupe FIAT, a quant à lui contribué à populariser la Ploprof auprès d’un public non plongeur. Plus récemment, la Seamaster Diver 300M s’est affichée au poignet de Jon Hamm ou de Joe Biden. Et si Tom Hanks portait naturellement une Speedmaster Moonwatch lorsqu’il incarnait l’astronaute Jim Lovell dans le film Apollo 13, l’acteur est également un amateur reconnu de la Seamaster, qu’il s’agisse de la Planet Ocean ou du modèle 300 Héritage. À toutes ces personnalités s’ajoutent enfin les nombreuses célébrités liées à OMEGA par des collaborations commerciales.

De gauche à droite: David Niven, Shirley Jones et Marlon Brando lors du tournage du film Les Séducteurs (Bedtime Story) en 1964 Au poignet de Marlon Brando, on distingue clairement une Seamaster 300 de première génération sur un bracelet acier

L’ÉPOPÉE DES MONTRES DE PLONGÉE OMEGA

Rédaction en collaboration avec le Département Héritage d’OMEGA

Les premiers pas vers l’étanchéité

Depuis l’invention des montres portables, d’abord les montres à gousset au XVIe siècle, puis les montres-bracelets bien plus tard, les horlogers se sont heurtés au problème de la perméabilité aux éléments naturels.

Aujourd’hui, on associe naturellement cette notion à l’eau et à l’humidité, mais dans ces anciens temps ce n’était pas la préoccupation principale.

En effet, les horlogers de l’époque s’inquiétaient peu de l’élément liquide, car les circonstances dans lesquelles les premiers garde-temps pouvaient être exposés à l’humidité étaient rares. En cas d’intempérie, les montres restaient la plupart du temps à l’abri dans le gousset des gilets que portaient les hommes de l’époque. Quant à la question de la baignade, elle ne se posa que bien plus tard. Par conséquent, quels étaient donc les éléments naturels les plus problématiques pour les horlogers avant le XXe siècle ? Le véritable ennemi n’était autre qu’un élément omniprésent, invisible, mais redoutable : la poussière. Capable de recouvrir toute surface et de s’infiltrer dans le moindre interstice, la poussière affectait inévitablement les montres, même celles réputées hermétiques. Ce phénomène reste d’ailleurs une réalité encore aujourd’hui pour de nombreux objets techniques. Les particules de poussière, d’une taille de quelques micromètres, s’infiltraient donc aisément dans les montres et horloges de l’époque, s’accumulant notamment dans les recoins et sur les pièces de mouvement lubrifiées avec des huiles. À mesure que cette pous-

sière s’amassait, elle ralentissait le mouvement, entraînant une perte progressive de précision, voire un arrêt complet de la montre. Il n’est donc pas surprenant que les horlogers aient accordé une grande attention à la conception de systèmes visant à améliorer l’étanchéité des boîtiers contre la poussière.

En plus du travail sur la structure même de la boite, l’enjeu principal était d’éviter toute ouverture inutile, notamment pour les opérations de mise à l’heure, qui nécessitaient soit de déplacer les aiguilles à la main, soit d’ouvrir l’arrière du boitier pour effectuer le réglage à l’aide d’une vis.

Dans cette optique, le développement de systèmes permettant le remontage et la mise à l’heure par une couronne extérieure constitua un progrès décisif dans la protection des composants internes.

Un autre point de vulnérabilité face à la poussière était la fixation du verre, traditionnellement maintenu par simple pression sur la boîte.

Pour y remédier, plusieurs systèmes furent explorés pour un ajustement plus serré. Ainsi, certaines montres de poche furent équipées de capuchons et de couvercles intérieurs parfaitement ajustés et verrouillés sur les zones les plus exposées du mouvement. Ces innovations soulignèrent l’importance d’une étanchéité mécanique optimale et ouvrirent la voie aux premières tentatives d’utilisation de verres et de fonds de boîtiers non plus fixés par pression, mais vissés, marquant une avancée déterminante vers des montres mieux protégées.

Première montre étanche :

Depollier

En début de XXe siècle, de plus en plus d’entreprises horlogères commencèrent à accorder une importance particulière à la protection de leurs montres contre la poussière en utilisant les nouvelles avancées dans le domaine. Cela coïncida avec le véritable début de la montre-poignet, devenue un objet du quotidien – du moins pour une partie de la population – exposé aux aléas de toutes les situations, y compris, désormais, à l’eau lors de baignades accidentelles ou volontaires.

Se posa alors une question essentielle : une montre conçue pour résister à la poussière pouvait-elle également offrir une protection contre l’eau ?

Même si la réponse n’est pas aussi simple que cela, car la résistance à l’eau implique des défis mécaniques supplémentaires, de plus en plus de montres semblèrent en effet capables d’une certaine résistance à l’eau, avec des degrés variables d’efficacité.

Parmi les exemples les plus célèbres figurent les montres-bracelets Waltham Depollier. Dès 1915, Charles Depollier entama des recherches

ambitieuses pour créer un véritable boîtier étanche. Ses travaux aboutirent en 1918 à la Waltham-Depollier Field & Marine, un modèle à vocation militaire considéré comme la première montre réellement résistante à la fois à la poussière et à l’eau. L’année suivante, une version plus luxueuse en argent massif ou en or fut produite : la Thermo. Ces montres intégraient des innovations techniques notables, notamment une couronne vissée et un fond à trois éléments, garantissant ainsi une étanchéité totale.

Publicité de 1919/1920 pour la Depollier Thermo, une montre résistante à la chaleur, au froid, à l’eau et à la poussière, mise en avant comme une montre d’aviateur

Publicité de 1919 célébrant le record d’altitude de 34 610 pieds (10 549 mètres) établi par le pilote Roland Rohlfs, équipé d’une montre Depollier Fields and Marine L’annonce met en avant la remarquable résistance de la montre aux variations extrêmes de température, jusqu’à -44 °C, grâce à un disque d’amiante thermorégulateur intégré au fond du boîtier

En contact avec Depollier, l’armée américaine commanda 10 000 pièces pour ses « soldats des tranchées » vers la fin de la première guerre mondiale. Ces montres hermétiques étaient donc parfaites pour les conditions de température et d’humidité de l’Europe du Nord.

Il est intéressant de noter que la Field & Marine s’illustra dans les airs en participant à deux records du monde d’altitude établis par les pilotes Roland Rohlfs (34 610 pieds / 10 549 mètres) et Rudolph William Schroeder (36 130 pieds / 11 012 mètres) en 1919 et 1920 respectivement.

Une OMEGA de marine

La plupart des premières montres de plongée furent conçues pour un usage militaire. Bien que la plongée ait longtemps été perçue par le grand public comme une activité dangereuse et uniquement utile à des fins militaires, il s’agit en réalité d’une pratique ancienne, bien avant l’avènement des équipements modernes. Des plongeurs en apnée, prenant des risques considérables, comme les pêcheurs d’éponges en Méditerranée ou les récolteurs

de perles au Japon, dans le Golfe Persique ou en Polynésie, pratiquaient la plongée bien avant que celle-ci ne devienne une activité courante.

OMEGA développa sa première montre de plongée au début des années 1930. La bien nommée Marine se distinguait par un design innovant : un double boîtier où la partie extérieure coulissait pour protéger le boîtier intérieur renfermant le mouvement, le cadran et les aiguilles, garantissant une étanchéité

pour la plongée à usage civil et accessible à tous

optimale. Présentée en 1932, la Marine est considérée comme la première véritable montre de plongée civile, accessible à un large public.

Ce point mérite d’être souligné, car il incarne une des promesses les plus importantes d’OMEGA : offrir des montres de qualité exceptionnelle, non seulement aux professionnels ou aux militaires, mais aussi au grand public.

Modèle OMEGA Marine à double boitier de 1932, la première véritable montre spécifiquement conçue

Ci-dessus : Le commandant JacquesYves Cousteau portant une Seamaster 1000 au-dessus de sa combinaison de plongée

A droite : Le submersible Beaver Mark IV En 1975, une Seamaster 1000 fut fixée à l’extérieur de l’appareil lors de plongées à environ 1000 mètres de profondeur, afin de tester la résistance de son verre d’un demi-centimètre d’épaisseur

Après 1968, le développement de la PloProf Un se poursuivit au moins jusqu’en 1972, dans l’optique d’une éventuelle commercialisation. Le projet fut toutefois mis en pause, avant d’être relancé de manière inattendue vers 1975. Grâce aux avancées techniques –notamment l’adoption d’un verre de 5 millimètres d’épaisseur – le modèle de série offrait une étanchéité garantie jusqu’à 1 000 mètres, un record pour une montre à l’époque. Baptisée Seamaster 1000 par OMEGA, elle fut

surnommée « La Grand » par les amateurs et les collectionneurs.

La Seamaster 1000 s’imposa rapidement comme l’outil de choix de nombreux plongeurs professionnels, dont le commandant Cousteau et plusieurs membres de l’équipage de la Calypso. Elle fut également testée dans des conditions extrêmes, fixée au bras robotisé du sous-marin Beaver Mark IV, jusqu’à une profondeur réelle de 1000 mètres.

Seamaster Skin Diver

des années 1970 et 1980

Au cours des années 1970 et 1980, OMEGA produisit une large gamme de montres de plongée « standard » sous l’appellation Seamaster, en parallèle à sa ligne « ultra-professionnelle ». Ces modèles répondaient aux besoins variés d’un public allant des plongeurs amateurs aux militaires, en passant par les explorateurs, tout en restant accessibles au grand public. Robustes, fiables et suffisamment étanches pour la baignade ou la plongée loisir, ces montres appartiennent à la catégo-

rie dite des skin divers – des montres-outils au design souvent plus léger et polyvalent que les modèles professionnels. La première d’entre elles fut la Seamaster 120, référence ST 166.073, surnommée « Deep Blue ». Commercialisée dès 1970, elle est souvent considérée comme l’héritière naturelle de la Seamaster 300. Elle fut notamment utilisée par les forces armées israéliennes. En 1973, OMEGA introduisit la Seamaster 200, référence ST 166.0177, dotée d’un boîtier anguleux typique du design audacieux des années 1970. Ce modèle est au-

Blue », référence ST 166 073, produite à partir de 1970

Considérée comme

l’héritière naturelle de la Seamaster 300 Date, elle en partage plusieurs caractéristiques : le calibre 565, la lunette tournante, l’affichage de la date, les aiguilles ainsi que la couronne vissée

jourd’hui connu sous le surnom « SHOM », en référence au Service Hydrographique et Océanographique de la Marine française, qui en commanda un lot en 1979. Ces montres furent gravées des initiales « SHOM » sur le fond de boîte. Les plongeurs de la Marine Nationale française acquirent également ce modèle, reconnaissable dans ce cas aux initiales « MN » sur le fond de boite. D’autres modèles furent produits et sont détaillées dans la Partie 6. L’héritage de la Seamaster 300

Seamaster 200, référence ST 166 0177, surnommée « SHOM » Ce modèle au boîtier anguleux emblématique des années 1970 fut adopté par le Service Hydrographique et Océanographique de la Marine française, dont les initiales sont gravées sur le fond du boîtier

Seamaster 120 « Deep

Diver 300M

En 1993, OMEGA lança l’une de ses collections les plus emblématiques : la Seamaster Professional Diver 300M. D’un point de vue esthétique, cette montre évoque clairement la silhouette de la légendaire Seamaster 300 des années 1960, tout en intégrant des innovations modernes, comme la valve à hélium vissée, placée sur le flanc gauche du boîtier. Fidèle à l’esprit d’OMEGA, la Seamaster Diver 300M proposait un niveau d’étanchéité uniforme de 300 mètres, aussi bien pour les modèles masculins que féminins – une rareté dans le monde de l’horlogerie de plongée. La collection fut immédiatement déclinée en

plusieurs tailles, dans divers matériaux (acier, or, titane) et animée soit par des mouvements à quartz, soit par des calibres automatiques, le premier étant le calibre 1109 certifié chronomètre.

L’un des points forts de cette collection fut le lancement de la Seamaster Professional 300M Chrono Diver, un chronographe révolutionnaire permettant l’utilisation des poussoirs sous l’eau jusqu’à 300 mètres de profondeur – une performance qui prolongeait l’innovation introduite 20 ans plus tôt par la Seamaster 120 « Big Blue », alors limitée à 120 mètres.

À gauche : Seamaster

300M Chrono Diver, référence 2296 80, lancée en 1993 Il s’agit du premier chronographe doté de poussoirs entièrement fonctionnels jusqu’à 300 mètres de profondeur, proposé dans plusieurs versions, dont ce modèle en titane, or rose et tantale

Ci-contre : Schéma en coupe de la valve à hélium introduite sur la Seamaster Diver

300M Lors des paliers de décompression, le plongeur peut dévisser manuellement la valve pour permettre à l’hélium de s’échapper, sans compromettre l’étanchéité de la montre face à l’eau

Comme ses prestigieux prédécesseurs, la Seamaster Diver 300M s’imposa rapidement comme l’outil de prédilection de nombreux plongeurs professionnels, spécialistes du monde sous-marin et membres des forces armées. Elle accompagna des plongeurs d’exception tels que Roland Specker, qui établit de nouveaux records de profondeur avec ce modèle. Son adoption ne se limita pas à l’univers de la plongée : le monde de la voile l’embrassa également, notamment lors de compétitions aussi renommées que la Coupe de l’America, grâce au légendaire navigateur Sir Peter Blake et son voilier baptisé Seamaster. Fidèle à l’héritage de robustesse et de fiabilité

de la lignée Seamaster, la Diver 300M fut également choisie par plusieurs unités militaires, dont certaines forces spéciales britanniques. Mais c’est sans doute à travers le cinéma qu’elle accéda au rang d’icône. En 1995, l’espion le plus célèbre de la planète, James Bond, adopta la Seamaster Diver 300M dans GoldenEye. Équipée de gadgets dignes de Q, cette montre devint l’un des attributs emblématiques de 007, accompagnant Pierce Brosnan dans les trois films suivants, puis Daniel Craig en 2006 pour Casino Royale. La 300M effectua un retour remarqué au poignet de Bond en 2021 dans Mourir peut attendre, poursuivant ainsi la légende.

Publicité OMEGA mettant en lumière la nouvelle Seamaster Diver 300M, portée par James Bond dans GoldenEye, le premier opus incarné par Pierce Brosnan dans le rôle de 007 Lancée en parfaite synchronisation avec la sortie du film, cette campagne marqua un tournant majeur pour OMEGA, propulsant les ventes de la Seamaster dès 1996

Pour toute sa production, la Seamaster 300 a été animée par des mouvements mécaniques automatiques de manufacture OMEGA issus de la série 5xx. Cette gamme de calibres, très appréciée, se distinguait par un mécanisme de remontage automatique à rotor central (aussi appelé masse oscillante), un affichage des secondes au centre, une fréquence de 19 800 alternances par heure (2,75 Hz) et un balancier en Glucydur. Le Glucydur est un alliage réputé pour son élasticité exceptionnelle, sa dureté, ses propriétés amagnétiques et sa résistance à la corrosion. Les composants du mouvement étaient fabriqués en laiton ou en bronze au béryllium, un alliage de cuivre contenant jusqu’à 3 % de béryllium, un métal particulièrement adapté à cet usage en raison de sa facilité d’usinage, de sa résistance à l’oxydation, de ses propriétés amagnétiques et de sa remarquable durabilité. Ces qualités lui ont également valu d’être utilisé dans des domaines tels que l’outillage de précision, l’aéronautique et même les projectiles perforants. Pour renforcer encore sa durabilité, le matériau de base était galvanisé au cuivre, offrant une protection supplémentaire et conférant la teinte cuivrée caractéristique bien connue des collectionneurs de montres OMEGA vintage.

Les dimensions des axes de pignon de roues pour les aiguilles sont restées constantes pendant toute la période de production : 1,50 mm pour l’aiguille des heures, 0,80 mm

pour l’aiguille des minutes et 0,18 mm pour l’aiguille des secondes. Cette uniformité garantit que les aiguilles de tous les modèles de Seamaster 300 sont compatibles avec les mouvements montés à l’origine sur les différentes références.

Bien avant la production de la Seamaster 300, les États-Unis imposaient des taxes plus élevées sur les montres importées équipées de mouvements comportant plus de 17 rubis et/ou réglés dans plus de deux positions. En réponse, OMEGA a adapté ses modèles destinés au marché américain en les dotant de mouvements limités à 17 rubis et réglés sur un maximum de deux positions. Ces mouvements modifiés ont reçu des numéros de calibre spécifiques et ont été marqués en conséquence afin de se conformer aux réglementations d’importation. Les rubis omis sont tous issus du mécanisme de remontage.

Les mouvements utilisés dans les trois premières références de Seamaster 300 — CK 2913, CK 14755 et ST 165.014 (modèles à boîtier symétrique) — étaient maintenus à l’intérieur du boîtier au moyen d’une bague en acier inoxydable. En revanche, pour toutes les références suivantes, le mouvement était fixé directement au boîtier, supprimant ainsi la nécessité d’une bague de maintien. Il est à noter que les positions des trous de vis permettant de fixer la bague au mouvement sont différentes entre les séries de calibres 50x et 55x.

Ressort de raquette

Rotor ou masse oscillante

Numéro de série du mouvement

Référence du calibre

Zone de fixation du rotor

Nombre de rubis

Ajusté (ADJUSTED) ou non ajusté (UNADJUSTED)

Pont supérieur

Barillet
Trou du pied de cadran
Roue des heures
Système Incabloc
Trou du pied de cadran

B1 . Swiss Made 55x (1961-1964)

RÉFÉRENCES OBSERVÉES

CK 14755 (toutes),

165 014-62, 165 014-63 (précoces)

NUMÉROS DE SÉRIE OBSERVÉS

18 037 xxx à 20 659 xxx

De fin 1961 à début 1964

CARACTÉRISTIQUES DISTINCTIVES

• Petite encoche sur l’arête à 3 h

• SWISS MADE : sans les marques T

• Mélange luminescent au radium, puis au tritium

• Marquages au dos : « ZJ » et numéros à cinq (ou quatre) chiffres (61613, 61656, (6)1674, 61569)

OBSERVATIONS

• De nombreux exemplaires de CK 14755 présentent également les cadrans ultérieurs de catégorie C, remplacés lors d’un service Aucun cadran de service avec marquage en T, comme l’A .S1, n’a été observé

RÉFÉRENCES OBSERVÉES

14755-2, 14755-61

B2 . Swiss Only 55x (1961-1962)

NUMÉROS DE SÉRIE OBSERVÉS

18 217 xxx

Environ de fin 1961 à début 1962

CARACTÉRISTIQUES

DISTINCTIVES

• Petite encoche sur l’arête à 3 h

• SWISS : sans les marques T

• Mélange luminescent au radium

• Marquages au dos : « ZJ » et numéros indéterminés

OBSERVATIONS

• Il s’agit d’une version extrêmement rare, observée sur des exemplaires avec un calibre 500, livrés aux États-Unis

Le fond est un élément constitutif du boitier, au même titre que la carrure. Il en découle logiquement que ces deux composants proviennent du même fabricant. Toutes les évolutions de la Seamaster 300 vintage possèdent un fond vissé intégrant six encoches réparties sur sa circonférence pour permettre le vissage et le dévissage à l’aide d’un outil adapté (illustration en page 201).

Le fond se visse solidement sur la carrure, où un joint en caoutchouc est maintenu en place par pression afin d’empêcher efficacement l’infiltration d’humidité et de poussière. Chaque exemplaire est marqué à l’intérieur d’un numéro de référence gravé, de l’indication du fabricant de boîte, ainsi que d’un décor de perlage (sauf de rares exceptions).

L’extérieur présente différents styles de gravures selon le modèle. À l’exception du tout premier type (A1), tous les fonds portent

l’emblème du cheval marin (Seahorse), introduit en 1958 par le graveur OMEGA Jean-Pierre Borle, inspiré par les sculptures d’hippocampes ornant les gondoles de Venise (voir image ci-dessous).

La majorité de ces fonds de boîte sont réalisés en acier Staybrite, un alliage inoxydable précédemment breveté, résistant à la corrosion et à la chaleur. Cet acier contient 18 % de chrome, 8 % de nickel et 0,2 % de carbone, garantissant une durabilité et une résistance exceptionnelles. L’acier Staybrite est très prisé pour sa qualité supérieure. Vers la fin de production, il fut remplacé par un acier inoxydable standard, sans doute pour des raisons de coût. Ces versions ultérieures portent l’inscription « ACIER INOXYDABLE ».

Les dimensions présentées dans les pages suivantes, mesurées par nos soins, peuvent légèrement varier, en particulier si le fond de boîte a été poli.

Nous avons classé les fonds de boîte en trois catégories :

• Catégorie A : Petite Surface Plane

• Catégorie B : Grande Surface Plane & Encoches Longues

• Catégorie C : Grande Surface Plane & Encoches Courtes

À noter que ce chapitre ne couvre que les versions civiles. Les plages de numéros de série et les années de production indiquées n’incluent donc pas les montres destinées à un usage militaire, qui s’étendent au-delà des modèles civils. Pour plus de détails, se référer à la Partie 5. Seamaster 300 militaires. Par ailleurs, toutes les variantes de gravures internes sont compilées dans les Annexes en fin d’ouvrage.

Arête

Encoche

Surface centrale plane

Poinçon du fabricant

Perlage

Diamètre extérieur

Biseau supérieur

Biseau inférieur

Bord

Diamètre intérieur

Référence / sous-référence

Seamaster

Catégorie A . Petite Surface Plane (1957-1961)

Petite zone plate

« WATERPROOF » sur le biseau

« WATERPROOF » au bas de la surface plane

« SEAMASTER » au bas de la surface plane

A1. Waterproof on Bevel (1957-1958)

Waterproof Below (1958-1959)

A3. Seamaster Below (1958-1961)

A2.

Avec la couronne et le verre, le fond de boite (avec son joint) de la Seamaster 300 référence CK 2913 constituait un élément central de la communication OMEGA lors du lancement en 1957 de sa trilogie professionnelle, mettant en avant pour la Seamaster 300, son étanchéité exceptionnelle de 200 mètres (660 pieds).

Les fonds de boîte de la catégorie A étaient spécifiquement conçus pour la première Seamaster 300, référence CK 2913, et se distinguent par leur forme bombée. Ce design avait été pensé pour accueillir les mouvements automatiques de la série des calibres 50x qui équipaient la référence d’origine. Leur face extérieure présentait trois zones distinctes : une partie centrale plane, un bi-

• Fabricant : Huguenin Frères

• Acier Staybrite

seau supérieur et un biseau inférieur presque vertical, formant ensemble un double biseau accueillant six encoches.

Le fond A1 se caractérise par la gravure « CERTIFIED HIGH PRESSURE WATERPROOF » sur le biseau supérieur, la partie centrale plane restant vierge. À l’inverse, sur les types A2 et A3, cette gravure fut déplacée sur la zone centrale, accompagnée du célèbre hippocampe de la collection Seamaster. Le A3 se distingue par le repositionnement des inscriptions « WATERPROOF » et « SEAMASTER », cette dernière étant mise en évidence juste sous le logo OMEGA.

Tous les fonds de boîte de la catégorie A furent réalisés par le fabricant Huguenin Frères.

CARACTÉRISTIQUES COMMUNES

• Conception avec filetage, solidement vissé à la carrure et associé à un joint en caoutchouc pour l’étanchéité

• Six encoches pour le serrage, prévu à l’origine avec la clef de serrage OMEGA numéro 8, remplacée plus tard par la 208

• Encoches s’étendant approximativement du milieu du biseau inférieur jusqu’au milieu du biseau supérieur

• Finition intérieure à motif circulaire (perlage)

• Dimensions du joint : diamètre de 35,75 mm

• Inscriptions à l’intérieur :

• Triangle contenant Ω OMEGA WATCH CO

• FAB SUISSE – SWISS MADE

• ACIER STAYBRITE

• HF (poinçon du fabricant de boîtes)

• Références de boite : 2913 (sous-référence -1 à -8)

• SC (pour « Seconde Centrale »)

• PATENT PENDING, présent à différents emplacements, ou absent sur certaines sous-références

Seamaster 300 : Les modèles CK 2913 (1957-1961)

2913-1, 2913-2

Années de production : 1957-1958

Intervalle de numéros de série : 15 651 xxx-16 074 xxx

Popularité : 5/5

RÉFÉRENCE CK 2913

RÉFÉRENCE DE BOITE 2913-1, 2913-2

Calibre A1 . 501

Cadran A1 . Swiss Made 50x

Lunette A1 Count-down

Carrure A1 Mini Lugs

Fond de boite A1 . Waterproof on Bevel A2 Waterproof Below (2913-2)

Aiguilles A1 . Broad Arrow – Straight

Couronne A1 Flat Feet – Star

Verre A1 Flat Feet

Bracelet acier A1 . 7077/6

2913-1

La 2913-1 représente la toute première version de la Seamaster 300 Cet exemplaire, produit le 31 décembre 1957 et livré en Suisse, se distingue par sa lunette « compte à rebours » (ici restaurée) ainsi que par sa configuration d’aiguilles Broad Arrow, typique des débuts du modèle Elle est présentée avec le premier type d’écrin que nous avons appelé « Corduroy – High rectangular » et le premier type de livret de garantie pour ce modèle

En 1958, OMEGA devint le fournisseur of ficiel de la Force aérienne du Pérou, connue sous le nom de Fuerza Aérea del Perú (FAP). Bien que ces montres n’aient pas toujours été des montres de dotation au sens militaire strict, ce partenariat leur a conféré un statut officiel et a conduit à certaines personnalisa tions, dont la plus célèbre est certainement le changement de nom du modèle Railmaster, rebaptisé « Flightmaster » à la demande de la FAP.

Ainsi, la FAP fut la première organisation militaire à commander la Seamaster 300 pour son personnel, peu de temps après la sortie du modèle. En effet, OMEGA commença à produire le premier lot de montres pour

la FAP en janvier 1959 avec la référence de boîtier 2913 3. Il n’a pas fallu attendre long temps pour qu’un autre lot soit livré, compo sé cette fois des références 2913 7 et 2913 8.

Un dernier lot de Seamaster 300, portant dé sormais la référence CK 14755, fut fabriqué pour la FAP en mars 1962.

Ces montres n’ont subi aucune modifica tion majeure à l’usine, mais il est intéressant de noter que l’aiguille des secondes Lollipop (nommée ainsi en raison du disque situé à l’extrémité de l’aiguille, rappelant la forme d’une sucette) fit son apparition sur les pre mières références CK 2913 fabriquées pour la FAP, très probablement à la suite d’une demande spéciale. En outre, l’acronyme

« FAP » a été gravé sur l’extérieur du fond des boîtiers. Cette gravure a probablement été réalisée localement et non pas à l’usine OMEGA. La taille, le style et l’emplace ment de cette gravure diffèrent d’un modèle à l’autre et ces différences sont abordées aux pages suivantes, dans le chapitre sur les composants.

Nous estimons qu’environ 300 Seamaster 300 ont été fabriquées par OMEGA pour la FAP. Celle ci a également passé commande auprès d’OMEGA d’autres modèles tels que la Ranchero et les deux modèles qui com plètent la célèbre « Trilogie », la Speedmaster et la Railmaster/Flightmaster.

Gauche Page de couverture d’une brochure de la FAP, indiquant en espagnol que les montres énumérées dans les pages suivantes sont exclusivement réservées aux membres de la FAP Elle mentionne également qu’OMEGA est le fournisseur officiel de la FAP depuis 1958 Droite Présentation de la Seamaster 300 ref CK 2913 À noter le prix spécial pour la FAP de US $ 58,90 par rapport au prix public indiqué dans la monnaie locale (sol de oro), correspondant à un prix de US $ 237

Le Ministère de la Défense britannique avait fait appel à OMEGA comme fournisseur agréé de montres depuis la Première Guerre mondiale, et était depuis longtemps le plus important client militaire de la marque. Il est donc logique qu’il se soit à nouveau tour né vers la marque biennoise dans les années 1960, lorsque le besoin d’une montre de plongée militaire fiable se fit sentir. Les pre miers tests de la Seamaster furent réalisés par l’Admiralty Experimental Diving Unit (AEDU) au début des années 1960, avec pour objectif déclaré de « rationaliser et défi nir les caractéristiques des montres destinées à l’usage des plongeurs ».

Ce travail aboutit à la publication du docu ment intitulé « SD 37 Navy Department Experimental Diving Unit Specification » daté du 12 mai 1966, remplacé deux ans plus tard par le manuel du Ministère de la Défense in titulé «  Defence Standards – Watches, Wrist, Divers’ Part 1, Issue 1 » créé en 1968 et abré gé en « Def Stan 66-4 ». Ce document détaille les matériaux, méthodes de test, ainsi que les autres exigences applicables aux montres de plongée destinées à la Royal Navy (marine), à la British Army (armée de terre) et à la Royal Air Force (armée de l’air) du MoD.

Extrait du rapport de l’AEDU de 1965 consacré aux montres de plongée Source: The National Archives, Kew

Tableau détaillant les spécifications DEF STAN 66-4 requises pour la montre de plongée de l’Armée de terre (W10) et de la Marine (0552) Les informations mentionnent un cadran noir de 12 heures avec une graduation à la minute, muni de trois aiguilles, dont une trotteuse centrale Le mouvement doit être à remontage automatique, avec au moins 17 rubis et 30

L’illustration du cadran présentée dans le document DEF STAN 66-4, version 1 de 1968, se base clairement sur celui de la Seamaster 300 (nommé « C5 Pinholes » dans notre classification), qui équipait effectivement les premières montres livrées au MoD Le do-

heures de réserve de marche Le verre acrylique doit résister à une pression de 12 52 kgf/cm2, (environ 12 3 bars) Le boitier doit être en acier inoxydable avec une lunette tournante graduée pour mesurer des durées Source: Ministère de la Défense du Royaume Uni

cument de droite montre une lunette avec un repère lumineux à 12 heures et une graduation sur 60 minutes Là encore, le croquis s’inspire de la Seamaster 300 Source: Ministère de la Défense du Royaume Uni

Le document DEF STAN 66 4 fut mis à jour en 1971, avec une deuxième édition compor tant quelques changements, notamment le cadran muni d’un large index triangulaire à 12 heures et une couronne vissée. En réali té, OMEGA avait anticipé ces changements et la montre illustrée dans les spécifications était désormais basée sur une Seamaster 300 à cadran Big Triangle (nommé M.D1 dans notre classification) et couronne vissée, pro duite dès 1968.

Une première commande d’environ 300 à 400 montres (très probablement par l’in

termédiaire de Goldsmiths, distributeur OMEGA de longue date au Royaume‑Uni) aboutit à une production démarrant en mars 1967, avec des livraisons effectuées tout au long de l’année. Ce premier lot était destiné à la British Army (BA), probablement pour les forces spéciales et le Corps du Génie Royal. Une nouvelle commande fut passée en 1968 pour un lot de montres destiné à la Royal Navy (RN), à l’usage des plongeurs démineurs et des équipes de recherche et de sauvetage (SAR). D’autres montres pour la RN furent livrées au cours des deux années

suivantes, pour un total d’environ 700 à 800 exemplaires. Les dernières Seamaster 300 militaires pour le Ministère de la Défense britannique furent livrées à la RN à la fin de 1970, après l’arrêt de la production de la référence ST 165.024 à usage civil.

Les montres ainsi acquises furent soumises à des tests extrêmement rigoureux, compre nant des variations extrêmes de tempéra ture, des chocs violents, des vibrations, des champs magnétiques, ainsi qu’un test d’étan chéité à 400 pieds (120 mètres).

Cet extrait du Def Stan, version 2 de 1971, montre un boîtier avec une imposante couronne vissée et un cadran Big Triangle, deux caractéristiques clairement inspirées de la Seamaster 300 Source: Ministère de la Défense du Royaume Uni

Les documents Def Stan de 1968 et 1971 exigeaient également qu’un « T » cerclé bien visible (indiquant l’utilisation de tri tium pour les index lumineux du cadran et des aiguilles, en remplacement du radium, plus dangereux) soit imprimé sur le cadran. Il est probable que cette opération n’ait pas été réalisée en usine, mais par les horlogers du MoD, comme pour les gravures du fond. Cependant, les premières montres délivrées, marquées W10 et donc destinées à l’armée de terre, ne portaient pas initialement le « T » cerclé ; elles étaient équipées d’un ca dran standard civil, désigné C5 dans notre classification. Cela s’explique probablement par le fait qu’elles furent commandées et li vrées avant que les exigences du Def Stan de 1968 ne soient établies. Ce n’est qu’à partir des lots suivants, délivrés à la Royal Navy (marqués 0552), que les cadrans M.C5 (Pin holes) et M.D1 (Big Triangle) imprimés avec le « T » cerclé furent installés. Cependant,

Le « T » cerclé imprimé apparaît en position haute — au-dessus du centre du cadran, juste sous le mot « AUTOMATIC » Sur certains cadrans, cependant, ce marquage est placé plus bas, sous le centre Ces marquages étaient appliqués localement pour indiquer la présence de tritium, une substance radioactive utilisée sur les index du cadran et les aiguilles

étant donné les conditions sur le terrain extrêmement rudes auxquelles ces montres ont pu être soumises, des réparations et en tretiens réguliers furent nécessaires. Il est donc assez courant de voir des cadrans plus récents montés sur des montres plus an ciennes, et inversement.

D’autres améliorations furent apportées au cours de la production, notamment le rem placement du système de couronne Naiad par une couronne vissée plus fiable. Cette amé lioration fut régulièrement appliquée lors de révisions, si bien qu’il est fréquent de voir des montres antérieures à 1968 équipées de cou ronnes vissées. De ce fait, les montres encore dotées de leur couronne Naiad d’origine sont aujourd’hui relativement rares. En réalité, les remplacements ou améliorations de com posants sont courants sur toutes les montres militaires délivrées, et ils sont parfaitement ac ceptés par les collectionneurs tant qu’ils res pectent les normes originales de l’armée.

Malgré les modifications réalisées en usine, toutes les montres délivrées par le MoD conservent le même numéro de référence de boîtier — 165.024 — que les versions civiles. Les boîtiers furent fabriqués pour OMEGA par Huguenin Frères (HF) et La Centrale Boîtes (CB).

En parallèle des montres militaires de dota tion officielle, des Seamaster 300 furent éga lement vendues dans les magasins situés sur les bases militaires du monde entier, à titre privé, aux membres des forces armées. Les archives d’OMEGA indiquent occasion nellement de telles livraisons à l’U.S. Army & Navy Exchange (PX), la Royal Canadian Air Force (RCAF) ou encore l’institut britannique NAAFI (Navy, Army and Air Force Institute), parmi d’autres. Ces montres étaient des modèles civils standards, sans modification militaire.

Ci-dessus : plongeur de la Royal Navy spécialisé en recherche et sauvetage ainsi qu’en déminage, G Clifford est en train de se préparer pour une plongée, avec sa Seamaster 300 de dotation au poignet

A gauche : un plongeur de la Royal Navy est hélitreuillé depuis un hélicoptère Westland Wessex lors d’exercices de recherche et sauvetage (Photos gracieusement fournies par G Clifford)

La 2913 3 fut la toute première Seamaster 300 à être li vrée à une organisation militaire. Cet exemplaire, produit en février 1959, a été livré à la Force aérienne du Pérou (FAP) et se caractérise par un jeu d’aiguilles Broad Arrow avec une trotteuse Lollipop. Le fond de boîte présente le premier type de gravure militaire utilisé par la FAP, caractérisé par une police de petite taille et une lettre « A » à sommet plat. À noter que la carrure et la lunette ont été mises à jour, remplacées par le deuxième type (A2).

2913-3 FAP

Année de production : 1959

Intervalle de numéros de série : 16 334 xxx & 16 338 xxx

Popularité : 4-5/5

RÉFÉRENCE CK 2913

RÉFÉRENCE 2913-3 DE BOITE

Calibre A1 501

Cadran A1 Swiss Made 50x

Lunette A2 Count-up

Carrure A1 Mini Lugs

Fond de boite M A2 FAP – Waterproof Below

Aiguilles A1 Broad Arrow – Straight A2 Broad Arrow – Lollipop

Couronne A1 Flat Feet – Star

Verre A1 Flat Feet

Bracelet N/A

2913-3 FAP

THE LEGACY OF THE SEAMSTER

Cette partie est consacrée aux modèles Seamaster de plongée, descendants directs ou indirects de la Seamaster 300, de 1967 à aujourd’hui .

Il a bien évidemment été impossible de présenter dans cet ouvrage toutes les versions de tous les modèles, tant la richesse de la gamme Seamaster est infinie, avec plus d’un millier de variantes différentes pour cette période, dont plus de 140 commercialisées au moment de la rédaction de ce livre

Nous avons donc décidé de présenter un panorama représentatif de chaque famille ou typologie et séparée en huit chapitres correspondant soit à une période, soit à une famille de modèles, soit à une thématique .

LEGACY THE SEAMSTER

Diver 300M (1993-) Planet Ocean 600M (2005-)
Ploprof 1200M (2009-)
300 Heritage (2014-)
Ultra Deep (2022-)

120 « DEEP BLUE »

RÉFÉRENCE : ST 166.073

Matière : acier

Diamètre : 43 mm

Mouvement : automatique

Calibre : 565

Fonctions : date, lunette de plongée

Étanchéité : 120 mètres

Lancé en 1969, ce modèle peut être considéré comme le successeur direct de la Seamaster 300 Date. Il en reprend plusieurs éléments caractéristiques : la lunette, les aiguilles, le guichet de date à trois heures, la couronne et le fond de boite vissés. En revanche, le cadran disponible en noir ou en bleu foncé, se distingue avec sa combinaison unique d’index apposés partiellement au-dessus des marqueurs luminescents.

La première génération est dépourvue de l’inscription « 120 » sur le cadran. Elle est caractérisée par une boite de forme tonneau, produite par La Centrale Boites ou par Huguenin Frères. On note d’ailleurs de légères différences entre les productions des deux fabricants.

La deuxième génération affiche l’indication de profondeur « 120 » sur le cadran. Le boitier, conservant sa forme tonneau, est cette fois exclusivement fabriqué par Huguenin Frères.

Le fond se distingue par un médaillon en relief représentant le cheval marin, surmonté du nom « Seamaster ». Certains exemplaires furent livrés aux Forces de Défense Israéliennes (IDF), et a priori tous équipés d’un cadran noir associé à une date gris-argent sur fond noir, comme l’exemplaire illustré à gauche.

120 CHRONOGRAPH « BIG BLUE »

RÉFÉRENCE : ST 176.004

Matière : acier

Diamètre : 43 mm

Mouvement : automatique

Calibre : 1040

Fonctions : date, chronographe, lunette de plongée

Étanchéité : 120 mètres

Surnommée « Big Blue » en raison de son imposant gabarit et de sa couleur bleue, cette Seamaster 120 Chronograph a vu le jour au début des années 1970. Elle adopte une carrure dite « Pilot line », développée à la fin des années 1960, notamment pour l’OMEGA Flightmaster et la Speedmaster Automatic Mark III. L’ensemble visuel est harmonisé autour du bleu : le cadran, le réhaut interne et la lunette tournante unidirectionnelle arborent tous trois cette couleur.

Cette montre est animée par le calibre 1040, un mouvement à remontage automatique intégrant une fonction date et un chronographe de 12 heures avec une lecture centrale des secondes et des minutes chronométrées, permettant une lecture plus précise. La flèche de cette dernière est de couleur orange vif, car c’est l’information la plus importante pour un plongeur.

La « Big Blue » se caractérise par des poussoirs de chronographe actionnables sous l’eau, jusqu’à 120 mètres, une innovation pour l’époque.

Un moyen simple de distinguer un cadran d’origine (page ci-contre, en haut) d’un cadran de service (en bas) est la longueur des index des minutes 29 et 31 : sur un cadran d’origine, ils touchent le compteur à six heures. L’exemplaire illustré, livré en Suisse en mai 1977, présente un fond de boite gravé du numéro « 020 » (page ci-contre, en haut à gauche), dont la signification reste inconnue. L’intérieur du fond porte la référence 176.004 et le poinçon du fabricant de boites Piquerez (page cicontre, en bas à gauche). Le calibre 1040 est doté de 22 rubis, dont le numéro de mouvement est inscrit sur le rotor (page ci-contre, en bas à droite). Ci-contre : il n’est pas rare dc constater sur ce modèle une perte partielle de la peinture du cadran autour des index, révélant la surface en laiton. Ce phénomène est un signe qu’il s’agit d’un cadran d’origine. Le modèle est ici montée sur un bracelet « mesh » (mailles milanaises), référence 1247.

600 PLOPROF PROTOTYPE

RÉFÉRENCE : ST 166.077

Matière : acier

Diamètre : 55x45 mm

Mouvement : automatique

Calibre : 1001

Fonctions : date, lunette de plongée

Étanchéité : 600 mètres

Comme évoqué dans la Partie 2 consacrée à l’histoire des montres de plongée OMEGA, la Seamaster 600 Ploprof fut commercialisée dès 1971. En raison de sa nature professionnelle, plusieurs prototypes furent développés. L’exemplaire illustré est un de ces rares modèles de pré-série. Il est animé par le calibre 1001, identifiable à son numéro de calibre gravé, mais aussi aux indications « ADJUSTED FIVE 5 POSITIONS AND TEMPERATURE », absentes du calibre 1002 des versions de production. Autre particularité, la partie inférieure du cadran est signée du seul mot « Seamaster », confirmant qu’il ne s’agissait pas d’un modèle destiné à la production. Ce prototype est monté sur un bracelet en Isofrane, extrêmement rare en orange-rouge. Enfin, le numéro de mouvement commençant par 000 est un autre indice confirmant son statut expérimental.

PLANET OCEAN 600M CO-AXIAL CHRONOMETER

RÉFÉRENCE : 2201.51.00

Matière : acier

Diamètre : 42 mm

Mouvement : automatique

Calibre : 2500

Fonctions : date, lunette de plongée

Étanchéité : 600 mètres

La Planet Ocean, dévoilée en 2005, inaugure une nouvelle collection de montres de plongée à vocation professionnelle. Dotée d’une étanchéité portée à 600 mètres et d’une valve à hélium positionnée à 10 heures, elle vient couronner les collections Aqua Terra 150M et Diver 300M, en repoussant les limites de la technicité sous-marine. Son cadran noir mat, conçu pour une lisibilité optimale, intègre un guichet de date à 3 heures. Les aiguilles des heures et des minutes, en forme de flèche, se distinguent l’une de l’autre grâce à leur largeur différenciée — celle des minutes étant plus fine.

La lunette unidirectionnelle en acier est dotée d’un insert en aluminium gradué de 0 à 60 minutes, avec une graduation plus précise sur les 15 premières minutes, souvent utilisées en plongée. Deux configurations principales de lunette sont proposées : noire avec des indications de couleur argentée ou orange avec des indications en noir. Trois configurations ont été proposées pour cette génération :

• Cadran et lunette noirs (références 2200.50.00 et 2201.50.00 pour les tailles 45,5 mm et 42 mm respectivement).

• Cadran noir avec chiffres 6, 9, 12 orange et lunette noire (références 2200.51.00 et 2201.51.00 pour les tailles 45,5 mm et 42 mm respectivement).

• Cadran noir avec chiffres 6, 9, 12 orange et lunette orange (références 2208.50.00 et 2209.50.00 pour les tailles 45,5 mm et 42 mm respectivement).

Cette première génération fut également proposée en version chronographe 12 heures. Sur ces modèles, le guichet de date est déplacé entre 4 et 5 heures.

VANCOUVER 2010 DIVER 300M CO-AXIAL CHRONOMETER

RÉFÉRENCE : 212.30.41.20.04.001

Édition limitée : 2010 exemplaires

Matière : acier

Diamètre : 41 mm

Mouvement : automatique

Calibre : 2500

Fonctions : date, lunette de plongée

Étanchéité : 300 mètres

À l’occasion des Jeux Olympiques d’hiver de Vancouver en 2010, OMEGA produisit deux Seamaster Diver 300M similaires, mais en deux tailles distinctes : 36,25 mm et 41 mm. La version la plus petite se distingue notamment par le guichet de date positionné dans la minuterie, tandis que celui de la version 41 mm est placé à l’intérieur du cadran, bénéficiant d’un espace plus généreux. Ces modèles appartiennent à la seconde génération de la Diver 300M et sont animés par le calibre co-axial 2500. Le cadran blanc est spécifique à ces deux éditions et arbore un « Seamaster » rouge, en harmonie avec la lunette. Les références aux Jeux Olympiques se trouvent au dos du boîtier, orné du logo officiel de Vancouver 2010, ainsi que sur le contrepoids de la trotteuse.

SOTCHI 2014

PLANET OCEAN 600M CO-AXIAL CHRONOMETER

RÉFÉRENCE : 522.30.46.21.01.001 / 522.33.38.20.04.001

Édition limitée : 2014 exemplaires

Matière : acier

Diamètre : 45,5/ 37,5 mm

Mouvement : automatique

Calibre : 8500 / 8520

Fonctions : date, lunette de plongée

Étanchéité : 600 mètres

Pour l’édition d’hiver 2014, OMEGA choisit pour la première fois non pas une, mais deux Planet Ocean 600M, produites en série numérotées de 2014 pièces chacune.

La première correspond au modèle grand format de 45,5 mm, équipé d’un cadran noir et d’une lunette en céramique noire. L’autre est une version blanche de 37,5 mm de diamètre. Les références aux Jeux restent discrètes : en plus du fond de boîte personnalisé, l’échelle de plongée de la lunette affiche les cinq premières minutes en rouge, suivies des cinq suivantes en bleu, évoquant les couleurs nationales du pays hôte. Le modèle blanc utilise également ces couleurs sur les chiffres 6 et 9.

L'Héritage de la Seamaster 300 Jeux Olympiques

PARIS 2024

DIVER 300M MASTER CHRONOMETER

RÉFÉRENCE : 522.21.42.20.04.001

Édition limitée : non

Matière : acier

Diamètre : 42 mm

Mouvement : automatique

Calibre : 8800

Fonctions : date, lunette de plongée

Étanchéité : 300 mètres

À l’occasion des Jeux Olympiques de Paris 2024, OMEGA édita une Seamaster Diver 300M dédiée à l’évènement. Le boîtier de 42 mm en acier porte une lunette en or Moonshine™, dont l’échelle de plongée est en relief. Le cadran en céramique blanche gravé au laser affiche un motif de vagues, une date à 6 h et des index en or Moonshine 18K. L’aiguille des secondes arbore le logo Paris 2024. Le fond de boîte présente un médaillon en or gravé du logo des Jeux et des anneaux olympiques. Le calibre 8800 et un bracelet en acier complètent le modèle.

SKYFALL PLANET OCEAN 600M CO-AXIAL CHRONOMETER

RÉFÉRENCE : 232.30.42.21.01.001

Matière : acier

Diamètre : 42 mm

Mouvement : automatique

Calibre : 8500

Fonctions : date, lunette de plongée

Étanchéité : 600 mètres

Quatre ans plus tard, Bond revient dans Skyfall. La Planet Ocean qu’il portait est issue de la nouvelle génération lancée en 2011, dotée du calibre manufacture 8500. Elle innove notamment par sa lunette en céramique, plus résistante aux rayures.

D’un diamètre de 42 mm, la référence 232.30.42.21.01.001 combine performance et raffinement, mais ne contient toujours aucune modification du laboratoire de Q.

SPECTRE

300 HERITAGE MASTER CO-AXIAL

RÉFÉRENCE : 233.32.41.21.01.001

Édition limitée : 7007 exemplaires

Matière : acier

Diamètre : 41 mm

Mouvement : automatique

Calibre : 8400

Fonctions : date, lunette bidirectionnelle

Étanchéité : 300 mètres

Cette montre marqua le retour remarqué du laboratoire de Q, qui équipa James Bond d’un tout nouveau modèle : la Seamaster 300, référence 233.32.41.21.01.001. Dans le film, elle cache un détonateur à charge explosive intégrée. Inspirée de la Seamaster 300 de 1957, cette version modernisée embarque le calibre 8400 Master Co-Axial. Pour accroître la lisibilité à l’écran, OMEGA a agrandi le logo et le nom de la marque sur le cadran. On note aussi la trotteuse Lollipop et le bracelet NATO, clin d’œil militaire.

C’est la première fois que Bond utilisait une Seamaster commémorative, en l’occurence limitée à 7007 exemplaires.

NO TIME TO DIE DIVER 300M MASTER CHRONOMETER TITANIUM « EDITION 007 »

RÉFÉRENCE : 210.92.42.20.01.001

Matière : titane

Diamètre : 42 mm

Mouvement : automatique

Calibre : 8806

Fonctions : lunette de plongée

Étanchéité : 300 mètres

En plus d’une Aqua Terra, l’agent 007 a utilisé une édition spéciale conçue en étroite collaboration avec Daniel Craig : une Seamaster Diver 300M en titane, portée dans certaines scènes par 007.

Dotée d’un diamètre de 42 mm, elle arbore un cadran et une lunette brun tropical et repose sur un bracelet mesh en titane assorti. Dépourvue de date, cette montre affiche au dos des gravures militaires fictives, dont le code 0552 de la Royal Navy, ainsi que le symbole de la Broad Arrow sur le cadran.

Pour le scénario du film, Q y intégra un dispositif EMP capable de désactiver les appareils électroniques par onde électromagnétique.

JAMES BOND 50 YEARS

DIVER 300M CO-AXIAL CHRONOMETER

RÉFÉRENCE : 212.30.41.20.01.005

Édition limitée : 11 007 exemplaires

Matière : acier

Diamètre : 41 mm

Mouvement : automatique

Calibre : 2507

Fonctions : date, lunette de plongée

Étanchéité : 300 mètres

Lancée en 2012, cette Diver 300M de 41 mm, a été réalisée pour marquer les 50 ans de James Bond à l’écran. Elle a été produite en 11 007 exemplaires.

Son cadran noir est tapissé du logo 007 dans un motif en diagonale. La lunette en céramique noire mate héberge une échelle de plongée blanche, à l’exception du nombre 50 en rouge, pour rappeler le cinquantième anniversaire. Le fond de boîte est frappé d’un motif de canon de revolver avec en son centre un motif doré rappelant l’arrière d’une balle où est inscrit « JAMES BOND 50 YEARS ».

Cette édition existe aussi en 36,25 mm, référence 212.30.36.20.51.001 et produite à 3007 exemplaires. Elle se distingue par un petit brillant en guise d’index à 7 heures.

SKYFALL

PLANET OCEAN 600M

CO-AXIAL CHRONOMETER

RÉFÉRENCE : 232.30.42.21.01.004

Édition limitée : 5007 exemplaires

Matière : acier

Diamètre : 42 mm

Mouvement : automatique

Calibre : 8507B

Fonctions : date, lunette de plongée

Étanchéité : 600 mètres

Après quatre ans de pause, 007 revient en 2012 avec Skyfall. Pour l’occasion, OMEGA a produit une édition spéciale de la Planet Ocean en 42 mm, limitée à 5007 exemplaires. Cette deuxième génération intègre le calibre manufacture 8500 Co-Axial, doté d’une réserve de marche de 60 heures. De plus elle adopte une lunette en céramique et un fond transparent. Par rapport à la gamme standard, les différences sont les suivantes :

• Cadran : motifs quadrillés, « Seamaster » en rouge et logo 007 à 7 h.

• Fond : « SKYFALL 007 » inscrit sur le verre saphir et « LIMITED EDITION 0000/5007 » sur le pourtour.

• Bracelet : fermoir gravé du logo 007.

Mondialement connue par sa présence remarquée dans tous les films James Bond depuis 1995, l’OMEGA Seamaster fait pourtant ses débuts déjà en 1948, grâce à l’expertise développée par la marque pendant la guerre pour la conception de montres étanches. Par la suite, en 1957, OMEGA introduisait sa célèbre trilogie – Speedmaster, Railmaster et Seamaster 300 – marquant ainsi une étape majeure dans le domaine des montres dites professionnelles.

Portée par des plongeurs civils et militaires, la Seamaster 300 a posé les bases d’une gamme qui n’a depuis cessé d’évoluer. Au début des années 1970, les modèles Seamaster 600 – la fameuse Ploprof – et Seamaster 1000 repoussaient les limites des montres de plongée, tandis que les années 1990 marquaient le réel essor de la collection : Diver 300M (1993), Aqua Terra 150M (2002), Planet Ocean 600M (2005), et enfin l’incroyable Ultra Deep, étanche jusqu’à une profondeur de 6000 mètres. La Seamaster a su également captiver un public plus large grâce aux montres produites pour les Jeux Olympiques.

À la fois historique et technique, ce nouvel ouvrage de la collection « ONLY » met l’accent sur les modèles de plongée et plus particulièrement sur la Seamaster 300. Pour cette dernière, les auteurs ont déployé la méthodologie d’analyse approfondie qui les caractérise depuis plus de dix ans, et qui permettra aux amateurs novices comme aux collectionneurs plus éclairés de plonger dans les méandres de ces modèles iconiques, depuis leur création jusqu’à aujourd’hui.

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