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Printemps 2011
L’antisémitisme partout Alain Badiou, Eric Hazan
Fanatisme Alberto Toscano
Décoloniser l’esprit Ngugi wa Thiong’o
Paris sous tension Eric Hazan
Les écarts du cinéma Jacques Rancière
64, rue Rébeval 75019 Paris Tel/fax : 01 40 15 02 63 e-mail : lafabrique@lafabrique.fr
Diffusion / distribution : Harmonia Mundi
« La morale de cette histoire est que la construction et l’usage du terme « antisémite » composent aujourd’hui une variante de « l’exception française », une des formes que prend cette « exception » quand elle confère sa singularité à une donnée très tenace de notre histoire : l’existence opiniâtre, surtout depuis notre Grande Révolution, d’une puissante réaction politique et intellectuelle. »
L’antisémitisme partout Alain Badiou, Eric Hazan Une « vague d’antisémitisme en France » ? Pourquoi la dénonciation de cette « vague » a-t-elle commencé en 2002, quand a été lancée la guerre contre l’axe du Mal, en Afghanistan, en Irak, en Palestine ? Qu’en est-il de l’antisémitisme en France aujourd’hui ? Est-il, comme le soutiennent certains, la tache qui stigmatise la jeunesse arabe des quartiers populaires ? Et ceux qui mènent la campagne contre « la vague », qui sont-ils, d’où viennent-ils, quelle est leur rhétorique, quels intérêts défendent-ils ? Pourquoi s’en prennent-ils si violemment aux « mauvais juifs », aux « juifs de négation », victimes de la « haine de soi » ? Comment se fait-il que la traque de « l’antisémitisme» soit infiniment plus virulente en France qu’en Israël et même qu’en Allemagne ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles ont réfléchi Alain Badiou et Eric Hazan. Leurs réponses sont une attaque frontale contre l’hypocrisie et la mauvaise foi qui règnent dans cette affaire.
Sortie le 24 février 2011 Format : 11x16,8 - 64 pages ISBN 978-2-35872-018-2 10 euros
« Si ce livre explore ces divers épisodes de condamnation du fanatisme, c’est aussi pour contribuer à la conception d’une politique égalitaire – en laquelle, à n’en pas douter, ses détracteurs continueront de ne voir qu’une abstraite et dangereuse passion. »
Le fanatisme Alberto Toscano Pour disqualifier un ennemi politique, le fanatisme est l’un des meilleurs outils possibles. On peut l’utiliser contre des peuples non « civilisés », contre des groupes qui n’ont pas eu la chance d’accéder à l’universalité occidentale : il s’agit alors de fanatisme irrationnel. Mais on peut aussi accuser de fanatisme les esprits froids qui mettent en application leurs idées abstraites sur le bonheur de l’humanité – Robespierre, Lénine, Mao, ou le fanatisme hyper- rationnel. Dans tous les cas, l’accusation de fanatisme est portée contre ceux qui troublent l’ordre des choses, que ce soit par la révolte anticoloniale ou par la révolution égalitaire. De la guerre des Paysans au XVIe siècle en Allemagne jusqu’à la guerre froide, Alberto Toscano décrit les modes d’emploi d’une notion dont on peut aujourd’hui, des banlieues à l’Afghanistan, recenser tous les usages pervers. Alberto Toscano enseigne la théorie sociale et la théorie critique au département de sociologie de la Goldsmiths University de Londres. Il est l’auteur de The Theatre of Production: Philosophy and Individuation between Kant and Deleuze (2006). Il est membre du comité de rédaction de la revue Historical Materialism.
Sortie le 10 mars 2011 Format : 13x20 – 400 pages ISBN 978-2-35872-016-8 18 euros
« Écrire dans nos langues est un premier pas. Cela ne suffira pas à faire renaître nos cultures si la littérature que nous écrivons ne porte pas trace des luttes de notre peuple contre l’impérialisme ; si elle n’appelle pas à l’union des paysans et des ouvriers et à la prise de contrôle des richesses que s’arrogent trop souvent des parasites en tous genres, extérieurs et intérieurs. »
Décoloniser l’esprit Ngugi wa Thiong’o « Ce livre est mon adieu à l’anglais » : Ngugi wa Thiong’o, romancier kényan, n’y va pas par quatre chemins, il décide que désormais, il n’écrira plus qu’en kikuyu. Pour un auteur dont les œuvres sont largement diffusées dans le monde anglophone, c’est une lourde décision, dont Décoloniser l’esprit, écrit en 1986, explique les raisons. L’origine remonte à une « Conférence des écrivains africains de langue anglaise », organisée en 1962, en Ouganda : elle excluait les auteurs écrivant dans l’une ou l’autre des langues africaines, et le jeune Ngugi se posait alors la question : « Comment a-t-il été possible que nous, écrivains africains, fassions preuve de tant de faiblesse dans la défense de nos propres langues et de tant d’avidité dans la revendication de langues étrangères, à commencer par celles de nos colonisateurs ? » À travers son parcours personnel de romancier et d’homme de théâtre, Ngugi wa Thiong’o montre que le rôle donné aux littératures orales africaines, la vision de l’Afrique comme un tout et non comme un découpage issu de la colonisation, la référence aux traditions de résistance populaire, tout cela qui passe par la langue est la condition nécessaire pour décoloniser l’esprit. Ngugi wa Thiong’o est actuellement professeur et directeur de l’International Center for Writing & Translation à l’université de Californie à Irv i n e .
Sortie le 10 mars 2011 Format : 11x16,8 – 168 pages ISBN 978-2-35872-019-9 15 euros
« La ville va sauter le périphérique de Georges Pompidou comme elle a enjambé le mur de Philippe Auguste, celui de Charles V, celui des Fermiers généraux et les fortifications de M. Thiers. Sous l’impulsion des sans-logis, des mal logés, des entassés, des expulsés, des habitants de barres déglinguées, on verra se réaliser ce que les bureaucrates, les politiciens et les experts n’ont pas su ou, plus encore, n’ont pas voulu faire : la jonction physique du Paris populaire et de l’outre-périphérique. »
Paris sous tension Eric Hazan Descriptif : Parmi les textes réunis dans ce livre, certains sont historiques : la défense de Paris contre les Alliés en mars 1814, les journées de juin 1848 et leur oubli programmé, la photographie des quartiers sous l’Occupation, le Paris de Baudelaire... D’autres sont plus liés à la ville actuelle : les noms de ses rues et ce qu’ils portent comme éclairage sur les édiles successifs, la manière dont l’apartheid parisien ménage des communautés fermées à l’américaine, les modifications de la ville dans les dix dernières années ou encore les projets de Grand Paris. Ce qui réunit ces textes apparemment éclatés, c’est qu’ils ont en commun de parler de la tension propre à Paris, de la force de rupture de Paris. Bien qu’il soit devenu habituel de considérer que Paris gentryfié, glacé, vidé de sa substance populaire, est devenu inoffensif, la conviction qui porte ces textes est que la nouvelle couche située au-delà du périphérique va lui rendre – conformément à la tradition de cette ville depuis Charles V – tout son potentiel de subversion.
Sortie le 7 avril 2011 Format : 13x20 – 88 pages ISBN 978-2-35872-020-5 12 euros
« La tâche d’un cinéma moderne, d’un cinéma ayant pris la mesure de sa propre utopie historique serait peut-être alors de reprendre la question de la disjonction du regard et du mouvement, de ré-explorer les pouvoirs contradictoires des arrêts, des retards et des déliaisons du regard. »
Les écarts du cinéma Jacques Rancière On rencontre souvent la notion d’ « écart » chez Rancière, toujours soucieux de « faire du deux avec de l’un ». Appliqué au cinéma, l’écart porte aussi bien sur la nature de la cinéphilie, qui lie le culte de l’art et la démocratie des divertissements, sur le rapport compliqué entre cinéma et politique, ou encore sur l’unité même de cet art, forme d’émotion ou vision du monde. Peut-être faut-il se demander « si le cinéma n’existe pas justement sous la forme de ce système d’écarts irréductibles entre des choses qui portent le même nom sans être des membres d’un même corps ». C’est à partir de questions de cet ordre que Rancière convoque Bresson, Straub et Huillet, Pedro Costa, mais aussi Minelli et Hitchcock. Les films dont il parle, il ne les raconte pas, il ne les commente pas non plus comme ferait un journaliste - il montre ce que, sans lui, nous ne verrions sans doute pas, comme par exemple le rôle des flammes et de la fumée chez Minelli : « Feux d’artifice de Meet me in Saint Louis, flammes imaginaires au sein desquelles Manuela voit l’acteur Serafin métamorphosé en Macoco le pirate (Le Pirate), flammes « réelles » d’une voiture allemande que la Résistance fait exploser, feu de cheminée dans l’hacienda du vieux Madariagga ou foudre conjuguée de l’orage et de l’apocalypse sur le patriarche abattu (Les Quatre cavaliers de l’Apocalypse). » Jacques Rancière est une des grandes figures actuelles de la philosophie française. Derniers ouvrages parus : Le Partage du sensible, Le Destin des images, Malaise dans l’esthétique, La Haine de la démocratie, Chronique des temps consensuels, Politique de la littérature, Le Spectateur émancipé, Et tant pis pour les gens fatigués - Entretiens et Moments politiques Interventions 1977-2009.
Sortie le 21 avril 2011 Format : 13x20 – 130 pages ISBN 978-2-35872-022-9 15 euros
Chez le même éditeur Tariq Ali
Raymond Depardon
Joseph A. Massad
Ella Shohat
Bush à Babylone
Images politiques
La recolonisation de l’Irak
J.-P. Faye & M. Cohen-Halimi
La persistance de la question palestinienne
Le sionisme du point de v u e de ses victimes juives
Tariq Ali
L’histoire cachée du nihilisme
Albert Mathiez
Jacobi, Dostoïevski, Heidegger, Nietzsche
Présentation de Y.Bosc et F.Gauthier
Les mauvais jours finiront
Louis Ménard
40 de combats pour la justice et les libertés
Obama s’en va-t-en guerre S. Aouillé, P. Bruno, F. Chaumon, G. Lérès, M. Plon, E. Porge
Manifeste pour la psychanalyse Bernard Aspe
L’instant d’après Projectiles pour une politique à l’état naissant
Alain Badiou
Petit panthéon portatif Alain Badiou, Eric Hazan
L’antisémitisme partout Aujourd'hui en France
Moustapha Barghouti
Rester sur la montagne Entretiens sur la Palestine avec Eric Hazan
Omar Barghouti
Norman G. Finkelstein
La réaction thermidorienne
Prologue d’une révolution (février-juin 1848)
Ngugi wa Thiong’o
Présenté par Maurizio Gribaudi
Décoloniser l’esprit
Charles Fourier
Ilan Pappé
E.P. Thompson
La guerre de 1948 en Palestine
Temps, discipline du travail et capitalisme industriel
L’industrie de l’holocauste
Vers une enfance majeure Textes présentés par René Schérer
Isabelle Garo
L’idéologie ou la pensée embarquée Nacira Guénif-Souilamas (dir.)
Aux origines du conflit israélo-arabe
Théorie du Bloom
Épisodes des journées de juin 1848
Tiqqun
La république mise à nu par Jacques Rancière son immigration Le partage du sensible Amira Hass
Esthétique et politique
Boire la mer à Gaza
Jacques Rancière
Chroniques 1993-1996
Le destin des images
BDS contre l’apartheid et l’occupation de la Palestine
Eric Hazan
Walter Benjamin
Naplouse, Kalkilyia, Hébron
Le spectateur émancipé
Essais sur Brecht
Eric Hazan
Jacques Rancière
Daniel Bensaïd
Paris sous tension
Les dépossédés
Henri Heine
Chronique de la guerre civile Notes sur l’occupation
Contributions à la guerre en cours Tiqqun
Tout a failli, vive le communisme! Alberto Toscano
Jacques Rancière
Fanatisme
La haine de la démocratie
Modes d'emploi
Jacques Rancière
Enzo Traverso
Moments politiques Interventions, 1977-2009
La violence nazie Une généalogie européenne
Enzo Traverso
Le passé: modes d’emploi Histoire, mémoire, politique
Lutèce
Jacques Rancière
Lettres sur la vie politique, artistique et sociale de la France
Les écarts du cinéma
F-X. Vershave & P. Hauser
Textes rassemblés par
Le néocolonialisme franco-africain
Tout est encore possible
Victor Hugo
Entretiens avec Fred Hilgemann
Histoire d’un crime
Auguste Blanqui
Rashid Khalidi
Maintenant, il faut des armes
L’identité palestinienne
Textes présentés par D. Le Nuz
La construction d’une conscience nationale moderne
Marie-Hélène Bourcier
Tiqqun
François Pardigon
Boycott, Désinvestissement, Sanctions
Daniel Bensaïd
Syndicat de la magistrature
Réflexions sur l’exploitation de la souffrance des Juifs
Eric Hazan
Karl Marx, les voleurs de bois et le droit des pauvres
Les juifs orientaux en Israël
J. Rancière & A. Faure
La parole ouvrière 1830-51 Amnon Raz-Krakotzkin
Exil et souveraineté Judaïsme, sionisme et pensée binationale
Au mépris des peuples Louis-René Villermé
La mortalité dans les divers quartiers de Paris Sophie Wahnich
La liberté ou la mort
Sexpolitique
Sadri Khiari
Queer Zones 2
La contre-révolution coloniale en France
Tanya Reinhart
Essai sur la Terreur et le terrorisme
Détruire la Palestine Ou comment terminer la guerre de 1948
Michel Warschawski
De de Gaulle à Sarkozy
Bruno Bosteels
Alain Badiou, une trajectoire polémique Alain Brossat
Pour en finir avec la prison Pilar Calveiro
Pouvoir et disparition Les camps de concentration en Argentine
Grégoire Chamayou
Les chasses à l’homme Ismahane Chouder, Malika Latrèche & Pierre Tevanian
Les Filles voilées parlent Cimade
Yitzhak Laor
Le nouveau philosémitisme européen
Tanya Reinhart
L’héritage de Sharon
et le «camp de la paix» en Israël
À travers les murs
Détruire la Palestine, suite
L’architecture de la nouvelle guerre urbaine
Gideon Levy
Gaza
Robespierre
L a u rent Lévy
Discours choisis
De la pratique et de la contradiction
“La gauche”, les Noirs et les Arabes
Julie Roux
Collectif
Frédéric Lordon
Inévitablement (après l’école)
Capitalisme, désir et servitude Christian Ruby L’interruption
Marx et Spinoza
De Canguilhem à Foucault, la force des normes
G. Sainati & U. Schalchli
L’insurrection qui vient
Karl Marx
Sur la question juive
André Schiffrin
Christine Delphy
Comité invisible
Classer, dominer
Présenté par Daniel Bensaïd
Qui sont “les autres” ?
K. Marx & F. Engels
Alain Deneault
Inventer l’inconnu
Offshore Paradis fiscaux et souveraineté criminelle
Slavoj Zˇizˇek
Pour le bonheur et pour la liberté
Jacques Rancière et la politique
Paroles d’étrangers
Eyal Weizman
Art i cles pour Haaretz (2006-2009)
P i e rre Macherey
Votre voisin n’a pas de papiers
Programmer le désastre La politique israélienne à l’œuvre
Textes et correspondance autour de la Commune. Précédé de «Politique de Marx» par D.Bensaïd
La décadence sécuritaire L’édition sans éditeurs André Schiffrin
Le contrôle de la parole L’édition sans éditeurs, suite
André Schiffrin
L’argent et les mots
Mao
Le livre : que faire ? Giorgio Agamben, Alain Badiou, Daniel Bensaïd, Wendy Brown, Jean-Luc Nancy, Jacques Rancière, Kristin Ross, & Slavoj Zˇizˇek
Démocratie, dans quel état ?