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MA SANTÉ 83 fait s’associer à la pratique sportive, explique Raphaël Perez, mais il faut veiller à conserver un équilibre harmonieux entre activité physique et repos. Dans le cas d’un jeûne hydrique (à l’eau pure et sans aucun apport énergétique), il va de soi que les jeûneurs devront être très prudents, car ils risquent des malaises. Il est d’ailleurs préférable d’avoir une bonne expérience du jeûne, de bien se connaître dans cet état, avant de se lancer dans de grandes randonnées. En revanche, la petite promenade tranquille est vivement conseillée pour activer les processus d’élimination. » Comment savoir si l’on est prêt ? « Il faut prendre le temps d’écouter son corps. Quand on commence un jeûne, l’organisme se met dans une situation de veille pour se reposer,

Raphaël Perez, ancien sportif de haut niveau se passionne pour les relations entre nutrition et pratique sportive.

encrassées, etc. » Voilà pourquoi on peut le conseiller aux sportifs ? « Exactement. Mais la fréquence va dépendre de la discipline pratiquée et du moment choisi

fectue le corps au moment du jeûne, notamment la réparation des tissus et une élimination accélérée des toxines. » On parle souvent des vertus ‘psychiques’ du jeûne. Sont-elles applicables au sport ? « Le jeûne est très intéressant, car il permet une connaissance approfondie de soi et de ses besoins : un phénomène que l’on doit à l’absence de digestion. Cela procure un gain d’énergie de 30% ! Le cerveau est alors beaucoup moins embrumé, toute notre énergie peut s’axer sur une réflexion nouvelle ! Voilà pourquoi cette perception intérieure favorise une meilleure maîtrise de soi, si chère

L’intérêt de s’y adonner avec une certaine régularité permet d’optimiser les bénéfices propres au jeûne : réparation des organes et des tissus, nettoyage des zones encrassées, etc. se réparer. Si on lui impose une activité physique à forte demande énergétique, on va à l’encontre de la démarche initiale ! » QUELLE FRÉQUENCE ? Autre interrogation essentielle : avec quelle récurrence pratiquer le jeûne ? « Tout dépend de ce qu’on cherche ! Si vous êtes dans une optique d’entretien, une semaine dans l’année ou plusieurs fois trois jours suffit pour rompre avec les habitudes alimentaires du quotidien et mettre le corps au repos sur le plan digestif. L’intérêt de s’y adonner avec une certaine régularité permet d’optimiser les bénéfices propres au jeûne : c’est à dire la réparation des organes et des tissus, le nettoyage des zones

pour jeûner ! Je ne pense pas que jeûner dans les phases d’entraînement intense ait une incidence réellement positive. En revanche, lorsque l’athlète récupère, entre deux saisons par exemple, un jeûne d’une semaine permet de mieux se réparer et mieux se reposer. On peut également intercaler des jeûnes plus courts (une à deux journées) en période de préparation. Ils aideront à la récupération. » SOURCE DE FATIGUE ? Il faut tordre le cou à cette idée fausse : si jeûner vous donne parfois la sensation d’avoir moins de force, pour autant ça ne vous fatigue pas. « Il arrive effectivement qu’on se sente plus faible. C’est dû au travail interne qu’ef-

aux compétiteurs. » Et voilà pourquoi le jeûne et le sport sont non seulement compatibles, mais aussi vivement conseillés ! (*) Plus d’infos sur www.buchinger.com

Mode d’emploi express Un jeûne s'effectue en 4 étapes : la décision, la préparation, le jeûne lui-même et la phase de réalimentation. Mais attention, un jeûne n’a rien d’anodin et doit être déconseillé aux personnes atteintes de certaines affections (métaboliques, psychologiques,…). Il est donc préférable, les premières fois, d’être accompagné par un professionnel.


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