Lisboete mag n22

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MUNICIPALES

QUELS ENJEUX

POUR LA CAPITALE ?

NOS IDÉES

ESCAPADES

MARIAGES

SE DIRE «OUI»

AU PORTUGAL

LISBONNE VEUT GARDER SES TALENTS

With English texts

Quand Lisbonne devient le theâtre de votre événement

Merci à Shira Barzilay (KOKETIT) pour le design de la 1re et 4 e de couverture.

LISBOÈTE MAGAZINE

Magazine trimestriel bilingue Financement indépendant, abonnements, publicités et partenariats

Bilingual quarterly magazine

Independent funding, subscriptions, advertising and partnerships

PROPRIÉTÉ • OWNERSHIP PITADACROBÁTICA – EDITIONS, LDA

SIÈGE SOCIAL • HEAD OFFICE

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GÉRANT ET ACTIONNAIRE • MANAGER AND SHAREHOLDER

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DIRECTEUR DE LA PUBLICATION • PUBLISHER

Jean-Baptiste Cordon

CHEFFE DES INFORMATIONS • HEAD OF NEWS

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DIRECTION ARTISTIQUE ET MAQUETTE • ART DIRECTION AND LAYOUT

Benoît Eliot / Octopus

IMPRESSION • PRINTING

Rotimpres – rotimpress.com 10 000 exemplaires/ copies

CONTACTS www.lisboetemagazine.com

Genéral : contact@lisboetemag.com

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Rédaction : redaction@lisboetemag.com +351 213 460 334

CRÉDIT PHOTGRAPHIQUES : Adobestock (p. 5 -8-16-25 -34-3536-53-54-55-56-57-73) • Istock (p. 4-13-14-15-17-18-19-20-21-22-23-4254-55-63-80-81-87 • Unsplash/Karsten Winegeart p. 40

CHERS LISBOÈTES DEAR LISBOÈTES

Quel plaisir de vous retrouver après cette belle pause estivale !

Pour cette édition automnale, votre magazine fait peau neuve, avec une ambition renforcée : vous offrir un média qui vous ressemble, proche de vos préoccupations – vous, fidèles lecteurs, qui incarnez cet esprit de Lisbonne si précieux

Attaché à son ADN francophone, mais résolument tourné vers le dialogue entre cultures, le Lisboète Magazine franchit un cap : certains contenus sont désormais proposés aussi en anglais et en portugais, pour refléter la diversité de notre ville et de sa communauté.

Autre nouveauté : chaque numéro confiera sa couverture à un artiste invité. Pour cette rentrée, c’est l’univers singulier de Shira Barzilay qui illustre la première page.

De quoi avons-nous choisi de parler dans ce numéro ? D’abord, du sujet qui animera tout le Portugal lors des prochaines semaines : les élections municipales du 12 octobre . À Lisbonne, métamorphosée par l’arrivée de nouvelles populations, ces évolutions nourrissent les débats. Nous vous donnons les clés pour comprendre ce scrutin, auquel vous pouvez participer en tant que résident.

Côté économie, à l’approche du Web Summit, nous faisons le point sur le secteur du numérique et la stratégie de Lisbonne pour conserver ses talents . Et pour ceux que la fin de l’été angoisse un peu, pas de panique : nous avons sélectionné des idées d’escapades autour la capitale pour prolonger le plaisir, ainsi qu’un agenda culturel à ne pas manquer. Enfin, retrouvez tous nos conseils pour une rentrée scolaire en toute sérénité

Nous espérons que ces pages vous inspireront et nourriront, à leur façon, votre Lisbonne du quotidien.

Merci de votre fidélité et de faire vivre avec nous l’esprit de Lisbonne

LE LISBOÈTE MAGAZINE

What a pleasure it is to reconnect with you after this wonderful summer break!

For this autumn edition, your magazine is getting a fresh new look, with renewed ambition: to offer you a publication that reflects who you are, close to your concerns – you, our loyal readers, who embody the unique and precious esprit de Lisbonne .

Faithful to its Francophone DNA, yet firmly committed to fostering dialogue between cultures, Le Lisboète Magazine is taking an important step forward: some of our content will now also be available in English and Portuguese, in order to reflect the diversity of our city and its community.

Another novelty: each issue will entrust its cover to a guest artist. To mark this rentrée, the singular world of Shira Barzilay graces our front page.

What have we chosen to discuss in this issue? First and foremost, the topic that will animate Portugal in the coming weeks: the municipal elections of 12 October In Lisbon, a city transformed by the arrival of new populations, these changes are fuelling the debate. We provide you with the keys to understanding this election –one in which you, as residents, are entitled to take part.

On the economic front, with the Web Summit fast approaching, we take a closer look at the digital sector and Lisbon’s strategy for retaining its talent . And for those who feel a touch of end-of-summer blues, fear not: we have selected ideas for getaways around Lisbon to prolong the joy, along with a cultural agenda you won’t want to miss. Finally, discover all our tips for a smooth and stress-free back-toschool season

We hope these pages will inspire you and, in their own way, enrich your everyday Lisbon.

Thank you for your loyalty and for keeping l’esprit de Lisbonne alive with us.

LE LISBOÈTE MAGAZINE

SOMMAIRE

ÉVASION

13 MARCHER, ROULER, VOGUER… DÉCOUVRIR

24 À FOND LES

PÉDALES

Leader européen de la fabrication de vélo, le Portugal pédale entre tradition et innovation.

26 SHIRA BARZILAY (KOKETIT)

L’ART DE DESSINER LE MONDE D’UN SEUL TRAIT

L’artiste internationale, qui signe la couverture de ce numéro, nous raconte ses inspirations et sa relation avec la capitale portugaise. > ENGLISH VERSION P. 83

30 BELLES ADRESSES

Quelques repères incon tournables pour bien vivre Lisbonne.

32 À BELÉM, LA «BONANÇA» PÉTILLE

Ce nouveau restaurant a largué les amarres culinaires dans le port d’exception.

LISBONNE VIBRE : CONCERTS, EXPOS, FESTIVALS ET BONS PLANS À RETROUVER DANS

NOTRE AGENDA TRIMESTRIEL.

> ENGLISH VERSION P. 77 AND 96 10 L DU LISBOÈTE

LISBONNE ET SA RÉGION AUTREMENT.

Pla ge, nature, patrimoine : la région de Lisbonne regorge d’activités pour tous les goûts, accessibles en prime sans voiture. Nos suggestions pour s’échapper le temps d’une journée ou d’un week-end. > ENGLISH VERSION P. 78

34 MONSANTO, UNE BOUFFÉE D’OXYGÈNE AUX PORTES DE LISBONNE

5 e xpériences nature pour petits et grands.

RÉUSSIR

SON PORTUGAL

53 RENTRÉE : TOUT

CE QU’IL FAUT SAVOIR

POUR DÉMARRER

L’ANNÉE DU BON PIED

Budget, différences entre les systèmes scolaires : tous les conseils our reprendre l'école sans tracas.

58 UNE PETITE PIÈCE

POUR LES ENFANTS : LA CAMPAGNE DE SIC ESPERANÇA CONTRE LES INÉGALITÉS

Entretien avec Mercedes Balsemão de l'association SIC Esperança, qui met en place une série d'actions pour l'égalité des chances à l'école.

60 RÉFORME DE LA FISCALITÉ AU PORTUGAL : QU’EST-CE QUI CHANGE POUR LES EXPATRIÉS ?

Exit les avantages fiscaux des résidents non-habituels, place au nouveau statut IFICI pour les professionnels.

62 ÉLECTIONS

À LISBONNE : L’HEURE DES CHOIX

Nous déchiffrons les enjeux des municipales dans la capitale, entre gentrification, inégalités et défis urbains.

> ENGLISH VERSION P. 92

66 LISBONNE AU CŒUR DE LA LUTTE EUROPÉENNE

ANTI-DROGUE

Entretien avec Alexis Goosdeel, directeur de l’Agence sur

les drogues (EUDA), après un rapport alarmant sur les stupéfiants et les réseaux criminels en Europe..

> ENGLISH VERSION P. 94

70 LE GUIDE DU LISBOETE

Mode, services, bien-être : toutes nos adresses.

ABONNEZ-VOUS

LISBONNE, VUE PAR CEUX

QUI LA VIVENT

Culture, mode de vie, événements, services, conseils et adresses –un pont entre les communautés.

INSPIRATION

38 CAPITALE DE L’INNOVATION, LISBONNE VEUT

CONSERVER SES TALENTS

La ville aux nombreuses licornes mise sur un futur numérique durable.

> ENGLISH VERSION P. 84

40 SE DIRE «OUI» AU PORTUGAL, LE NOUVEAU RÊVE DES COUPLES

INTERNATIONAUX

Zoom sur le voyage nuptial, nouvelle tendance touristique.

> ENGLISH VERSION P. 86

44 MARIAGES DE LUXE «LE PORTUGAL A D'ÉNORMES QUALITÉS QU'IL DOIT

SAVOIR REVENDIQUER»

Fleuriste et wedding planner depuis plus de trente ans, Luís Patarrana nous raconte l’essor du mariage de luxe au Portugal, face à la concurrence européenne.

> ENGLISH VERSION P. 88

48 TORDESILLAS, OU COMMENT COUPER UN MELON ?

Dans cette chronique juridique, on vous explique comment le traité de Tordesillas de 1494, entre le Portugal et l’Espagne, a jeté les bases du droit international maritime.

> ENGLISH VERSION P. 90

CHRISTINA GENET CONTRIBUTEURS

Journaliste indépendante franco-allemande basée à Lisbonne, Christina écrit en français, en allemand et en portugais pour différents médias généralistes et spécialisés. Passionnée par les langues et cultures étrangères, elle s’intéresse particulièrement aux questions d’environnement et de société.

KENZA SOARES EL SAYED

Née à Paris, de parents portugais et égyptiens, Lisbonne a toujours été sa deuxième maison. Après plusieurs années à étudier les sciences politiques et le journalisme entre le Portugal et la France, Kenza a décidé de poser ses valises dans “la ville blanche”. Correspondante pour la presse francophone et cheffe des informations du Lisboète Magazine , elle prend plaisir à partager le Portugal et ses subtilités avec un large public.

DUARTE DE LIMA MAYER

Né en 1976 à São Paulo, Duarte est un avocat portugais spécialisé en urbanisme. Écrivain et fondateur de la maison d’édition Building Ideas il est l’auteur d’ouvrages sur la culture à Lisbonne et les relations intergénérationnelles au Portugal. Chroniqueur juridique du Lisboète, il propose dans nos colonnes une lecture originale de nos sociétés à travers le droit.

JOHAN RICOU

Auteur de plusieurs guides sur le Portugal en français, Johan connaît le pays comme sa poche. Installé à Lisbonne depuis plus de vingt-cinq ans, il aime parcourir le territoire du nord au sud, jusqu’aux endroits les plus reculés, afin d’en dévoiler la diversité. Véritable couteau-suisse, vous aurez aussi bien l’occasion de le lire raconter les plus beaux paysages du Portugal, que ses phénomènes de société.

CLAUDIA FERREIRA

Journaliste spécialisée dans l’entrepreneuriat, Claudia a également collaboré avec la presse féminine et lifestyle. Passionnée par l’art du portrait et de l’interview, elle aime mettre en lumière des parcours de persévérance et de réussite. Au sein du Lisboète , elle signe des contenus pratiques pour les communautés expatriées et valorise des personnalités inspirantes à suivre.

MICAEL PEREIRA

Grand reporter de l’hebdomadaire portugais Expresso , où il travaille depuis une vingtaine d’années, Micael a étudié, entre autres, la physique, la littérature et les relations internationales. Journaliste d’investigation reconnu, il fait partie du Consortium international ICIJ, du réseau European Investigative Collaborations (EIC) et est le correspondant au Portugal de Reporters sans frontières (RSF). Il partage dans nos pages sa vision de la société portugaise.

OÙ SORTIR À LISBONNE

MUSIQUE & CONCERTS

SEPTEMBRE

DU 19 AU 21 SEPTEMBRE

Inauguration Casa Capitão Nouveau grand espace culturel multidisciplinaire à Lisbonne, dédié à la création, à l’expérimentation et au partage artistiques. Plus de 40 activités gratuites pour tous les âges pendant 3 jours, pour fêter la réouverture après une rénovation complète.

Programmation régulière avec concerts, expos, restauration, espaces variés (terrasse, galeries, salles).

Artistes déjà annoncés : Baiuca, Bia Ferreira, Bonga, Cari Cari, Destroyer, David Bruno, Greentea Peng, Letrux, Mari Froes, Saul Williams

> Entrée : libre lors de l’inauguration

> Lieu : Casa Capitão, Beato, Lisbonne

19 SEPTEMBRE SUMMA

L’une des organisations techno de la ville les plus intéressantes en raison de la qualité de leur production, dans un lieu underground comme on les aime. Artistes confirmés : ENKŌ & CRAVO

> Billets : 12 €, sur place

> Lieu : OUTRA CENA – Av. Infante Dom Henrique, 1950-021 Lisbonne

26 SEPTEMBRE

Boa Viagem & Succo presents Rainbow Disco Club w/ Palms Trax

Retour de Rainbow Disco Club à Lisbonne pour une nuit deep dancefloor, dans l’un des lieux les plus underground de la capitale. Programmation : Palms Trax, Gabrielle Kwarteng, Dolce Vito, Kikiorix (back-to-back), Anya

> Billets : à partir de 15 €, sur www. shotgun. live

> Lieu : Those Who Dance, Lisbonne

26 SEPTEMBRE

LusoFolia Festival 2025 – Oeiras Festival vibrant qui célèbre la diversité et la richesse de la langue portugaise à travers la musique, les arts plastiques, la gastronomie, la littérature, la danse et des ateliers pour tous les âges.

Un événement inclusif et engagé, soutenant la création artistique, l’emploi local et la durabilité avec le LusoFolia ReCria, un club d’artisanat à partir de matériaux recyclés.

> Horaires : 16 h – minuit

> Billets : 10 €, sur www.ticketline.pt

> Lieu : Jardim Municipal de Oeiras, Oeiras

26 ET 27 SEPTEMBRE

Festival Santa Casa Alfama (Caixa Alfama) – Fado Plongez au cœur du fado dans le quartier historique d’Alfama avec ce festival annuel dédié à la musique portugaise par excellence. Cette édition rend hommage à Maria da Fé avec le spectacle spécial

« Em Casa D’Amália ao Vivo ». De nombreux artistes de renom se produiront dans plusieurs lieux emblématiques, dont les églises

São Miguel et Santo Estêvão.

Programmation : Maria da Fé, Ana Moura, António Zambujo, Camané, Jorge Fernando, Gisela João et bien d’autres

> Horaires et lieux : à confirmer

Ne ratez rien de la vie culturelle lisboète grâce à notre agenda trimestriel : concerts et festivals, expositions d’art visuel, rendez-vous gastronomiques et bien plus encore. Une sélection signée Où sortir à Lisbonne, pour ne rien manquer des événements qui font vibrer la capitale portugaise.

OCTOBRE

2 OCTOBRE 2025

Assembling – 10 years

Fête d’anniversaire des 10 ans du label Assembling – Vinyl only.

Programmation : 2Jack4U live, Solid Funk & Miguel Neto, Tolga Fidan, Roger Mateus

> Entrée : gratuite

> Lieu : Village Underground, Lisbonne

10 OCTOBRE 2025

Liniker – Spectacle « Caju » Grande première au Portugal de la tournée « Caju » de Liniker, icône brésilienne de la MPB et artiste transgenre engagée, reconnue internationalement pour son énergie sur scène et son impact culturel. Lauréate d’un Grammy Latino en 2022, elle propose avec son spectacle une expérience sensorielle et un fort lien avec le public.

> Billets : de 45 à 80 €, sur www.bol.pt

> Lieu : MEO Arena, Lisbonne

NOVEMBRE

5 NOVEMBRE

Now United – Now or Never World Tour

Le groupe mondialement connu

Now United revient à Lisbonne avec son spectacle « Now or Never ». Un concert énergique mêlant danse, musique pop et performances scéniques spectaculaires.

> Billets : de 20 à 35 €, sur Blueticket

> Heure et lieu 20 h 30, Sagres Campo Pequeno, Lisbonne

28 NOVEMBRE

José Geadas – Há Fado no Cais

Découvrez José Geadas, jeune fadiste originaire de Rio de Moinhos, auteur de son premier album Outros Amores (2023), ancré dans le fado traditionnel. Vainqueur de la Grande Noite do Fado en 2006, il perpétue la pureté et l’essence du fado classique avec une voix pleine d’émotion et d’authenticité.

Billets : de 12 à 15 €, sur www.bol.pt

Heure et lieu : 20 h, Centro Cultural de Belém, Lisbonne

EXPOSITIONS & ARTS VISUELS

SEPTEMBRE

DU 10 AU 16 SEPTEMBRE

Motelx – 103 e édition du Festival international du film d’horreur Consacré au cinéma d’horreur, avec projections, courts-métrages portugais en compétition, séances spéciales, ateliers et événements sensoriels.

> Billets : à partir de 4 € (selon la séance), pack de 5 billets à 20 €. Tarifs réduits pour jeunes et seniors, séances gratuites sous conditions.

> Billetterie : sur place au Cinéma São Jorge ou par e-mail pour certains ateliers (lobomau@motelx.org)

> Lieu : Rua da Oliveira ao Carmo 31, 1200-018 Lisbonne

DU 26 AU 28 SEPTEMBRE

Lisbon Street Photo Fest Premier festival de photographie de rue à Lisbonne, avec des expos, des ateliers, des photowalks et des conférences.

Invités : Alex Webb, Phil Penman, Myriam Boulos, Nikita Teryoshin, Gustavo Minas et autres Programme riche avec plus de 4 000 candidatures internationales.

> Horaires : plusieurs sessions du vendredi au dimanche | Entrée libre

> Lieu : Faculdade de Belas-Artes da Universidade de Lisboa, Lisbonne

DU 27 SEPTEMBRE

AU 4 OCTOBRE

2 e édition du Lisbon Arab Film Festival (LAFF) Festival dédié au meilleur du cinéma arabe contemporain, favorisant le dialogue interculturel et offrant une perspective enrichissante sur les sociétés arabes actuelles. Sélections issues des principaux festivals MENA, avec films, documentaires et courts-métrages.

Films confirmés : Promised Sky (Tunisie), Aïsha Can’t Fly Away (Égypte), Ground Zero (Gaza), Happy Holidays (Palestine/Israël), Beirut Hold’Em (Liban), The Mother of All Lies (Maroc).

> Billets : à partir de 3 €, en vente sur les sites de Culturgest, Cinemateca Portuguesa et Agenda Cultural de Lisboa.

> Lieu : Culturgest et Cinemateca Portuguesa, Lisbonne

OCTOBRE

DU 2 OCTOBRE AU 8 DÉCEMBRE

Triennale d’architecture de Lisbonne 2025

Événement international dédié à l’architecture contemporaine, avec des expositions, des conférences et des installations.

> Horaires et billets : 2025.trienaldelisboa.com

> Lieu : MAAT, MUDE, MAC/CCB, Fondation Gulbenkian, Palácio Sinel de Cordes, etc.

DU 23 OCTOBRE AU 2 NOVEMBRE

Amadora BD 2025

36 e édition du festival de bande dessinée réunissant auteurs, éditeurs et fans. 14 expositions, séances de dédicaces, ateliers, concours et gaming lounge

> Horaires : consultez le site amadorabd.com

> Lieu : Amadora (Parque da Liberdade, Galeria Municipal Artur Bual, Bedeteca da Amadora), Parque da Liberdade, Av. Dr Sá Carneiro, Amadora, Portugal

NOVEMBRE

DU 10 AU 13 NOVEMBRE

Web Summit 2025

Le plus grand sommet tech d’Europe, réunissant start-up, leaders et innovateurs du monde entier. Conférences, ateliers, networking. Intervenants confirmés : Andrew Macdonald (Uber), Alex Schultz (Meta), Cristiano Amon (Qualcomm) ou encore Khartoon Weiss (TikTok), ainsi que plusieurs acteurs portugais du secteur technologique, médiatique et sportif.

> Billets : à partir de 150 € (selon la formule)

> Lieu : Altice Arena et FIL, Lisbonne

MARCHÉS & FOIRES ET GASTRONOMIE

SEPTEMBRE

DU 20 AU 21 SEPTEMBRE

Chefs on Fire Cascais

Festival culinaire et musical en plein air réunissant chefs portugais et internationaux autour du feu, avec 15 000 kg de bois brûlés pour préparer plats et grillades dans une ambiance de concerts.

> Billets : pass de 100 € à 200 €, avec dégustation incluse

> Horaires : samedi et dimanche, 12 heures – fin de soirée

> Lieu : Parque Marechal Carmona, Cascais

DU 26 AU 28 SEPTEMBRE

Feira Medieval de Palmela 2025

La foire médiévale de Palmela propose un voyage au XV e siècle, époque de l’expédition de Ceuta, avec animations historiques, artisanat, spectacles et reconstitutions.

> Horaires : vendredi, 17 h – minuit ; samedi, 14 h – minuit ; dimanche, 14 h – 23 h

> Billets : 1 jour, 4 € ; 3 jours, 8€ ; gratuit pour les moins de 12 ans

> Billetterie : www.bol.pt et points de vente physiques à Palmela, Pinhal Novo, Quinta do Anjo et Poceirão

> Lieu : Castelo de Palmela, 2950 Palmela

NOVEMBRE

DU 1 ER AU 3 NOVEMBRE

Essência do Vinho Lisboa

Salon prestigieux organisé par le magazine Revista de Vinhos autour du vin portugais. Dégustations, conférences, rencontres avec des producteurs et sensibilisation autour de l’œnologie.

> Horaires : à confirmer

> Billets : à venir

> Lieu : Centro de Congressos de Lisboa, Lisbonne

OCTOBRE

DU 16 AU 26 OCTOBRE

43 e Festival Nacional de Gastronomia

La plus grande foire gastronomique du Portugal, avec stands de spécialités régionales, démonstrations culinaires, dégustations de vins et animations culturelles.

> Horaires : 12 h – 23 h tous les jours

> Billets : 5 à 10 € selon les jours

> Lieu : Parque de Exposições de Santarém, Santarém

DU 18 AU 20 OCTOBRE

Grandes Escolhas –Vinhos & Sabores 2025

Le grand rendez-vous des vins et saveurs du Portugal, réunissant producteurs, professionnels et amateurs pour des dégustations, show cookings et ateliers commentés. Plus de 7 500 m² dédiés à la découverte des meilleurs vins et produits portugais.

> Horaires : 18 et 19 octobre, 15 h – 21 h ; 20 octobre, 11 h – 18 h (réservé aux professionnels)

> Billets : 1 jour, 20 € (avec dégustation incluse) ; 2 jours, 25 € (avec dégustation incluse), sur place

> Lieu : Pavilhão 2, FIL – Feira Internacional de Lisboa, Parque das Nações, Lisbonne

Créé en 2016 par Tania Barros, Franco-Portugaise passionnée par sa ville, Où Sortir à Lisbonne est à la fois un guide en ligne et un service d’accompagnement sur mesure. Le site propose des visites privées, des croisières personnalisées, des dégustations et des découvertes de la région, pour les particuliers comme pour les entreprises. Toujours en veille sur l’actualité culturelle, Où Sortir à Lisbonne partage aussi ses bons plans afin d’offrir une immersion authentique dans l’énergie lisboète.

L DU LISBOÈTE

Plage de Sesimbra

Photographie Olina Galka

ÉVASION

MARCHER, ROULER, VOGUER… DÉCOUVRIR LISBONNE ET SA

RÉGION AUTREMENT

Se balader en voiture dans la ville aux sept collines n’est pas toujours aisé. Entre embouteillages et stationnement payant, se déplacer dans la capitale peut vite devenir compliqué. Sans compter les frais de location, pour les voyageurs venus d’ailleurs. Cela tombe bien : des dizaines d’activités à Lisbonne et aux alentours sont envisageables sans véhicule. Tramways, trains, bus, métro, vélo, bateau, marche à pied : Le Lisboète vous propose un tour d’horizon des options pour explorer la région en toute liberté, version mobilité douce en prime.

Par Kenza Soares El Sayed

CASCAIS LE CHARME DE LA CÔTE,

À 30 MINUTES DE LISBONNE

AUTOUR DE LISBONNE, DES SORTIES INCONTOURNABLES POUR S’ÉVADER LE TEMPS D’UNE JOURNÉE OU PLUS

Lieu de villégiature de la noblesse portugaise du XIXe siècle, cette petite station balnéaire à une trentaine de kilomètres de la capitale n’a rien perdu de son charme. Située à l’embouchure du Tage, Cascais est une destination idéale pour une promenade d’une journée. Elle fut tour à tour appréciée pour ses activités de pêche, sa citadelle assurant la défense du Tage lors des siècles passés, ou bien son joli port de plaisance. On aime flâner dans ses rues pavées et son centre-ville animé, entouré de villas.

À FAIRE

• Se balader dans le centre-ville, et goûter des produits traditionnels au Mercado da Vila.

• Flâner dans la Marina et jeter un œil au joli phare Santa Maria.

• Prolonger le parcours jusqu’à la crique de la Boca do Inferno.

• Sauter dans l’eau : pourquoi ne pas louer un vélo pour aller jusqu’aux plages les plus éloignées, comme la Praia do Guincho ?

À VISITER

Le Palais de la citadelle : demeure de la famille royale portugaise, transformé en centre d’art ; la casa et le phare de Santa Marta, le musée du phare ; le Centro Cultural de Cascais, une ancienne abbaye abritant aujourd’hui des salles de concerts et d’expositions.

COMMENT

Y ALLER ?

En train depuis la gare de Cais do Sodré ( Linha de Cascais ). Un train toutes les 20 minutes. 30 à 40 minutes de trajet. Joli trajet ferroviaire, au bord de l’eau. Prendre une carte Viva Viagem, la même que pour le métro. Le trajet coûte environ 2 €.

SINTRA SES PALAIS FÉERIQUES, AU MILIEU D’UNE

NATURE VERDOYANTE

À FAIRE

Nichée sur les collines de la Serra de Sintra, à seulement 30 kilomètres de Lisbonne, la ville classée au patrimoine mondial de l’UNESCO est l’un des joyaux de la région. Sintra séduit par son atmosphère particulière : des châteaux sortis d’un conte de fées, dans des collines boisées. Du Palais national de Pena, perché sur les hauteurs, au mystique domaine de la Quinta da Regaleira, chaque lieu a sa propre légende. Incontournable pour les amateurs d’Histoire et de nature.

• Flâner dans les ruelles du centre historique, goûter aux travesseiros et aux queijadas (pâtisseries locales), admirer les panoramas depuis les hauteurs des châteaux.

À VISITER

• Le Palais de Pena et ses jardins (château du roi Ferdinand II) : il détonne par son style atypique et ses couleurs pastel.

• La Quinta da Regaleira : un domaine érigé par l’homme d’affaires António Carvalho Monteiro dans un style néogothique. Constructions ornées de détails sculptés. Le parc, lui, regorge de lacs, grottes et tunnels secrets, dont le puits initiatique, un escalier en spirale. Le lieu est une métaphore des rites maçonniques.

• Château des Maures : construit au IXe siècle sous l’occupation musulmane, il servait de poste de surveillance entre la côte maritime et les terres. Vue spectaculaire sur la ville, l’océan Atlantique, et la Serra de Sintra.

COMMENT

Y ALLER ?

En train depuis la gare de Rossio ou Oriente (40-50 min). Se déplacer sur place : les bus touristiques font la navette entre les points d’intérêts (bus 434 et 435) et permettent d’éviter la montée à pied. Sinon, pour les amateurs de randonnée, certains sentiers relient les attractions majeures. Vous vous ferez aussi sûrement accoster par des tuk-tuks. Informez-vous des prix avant de monter ! Les VTC existent également, mais certains sites sont barrés à la circulation.

VILA FRANCA DE XIRA UNE ENTRÉE VERS LES TRADITIONS DU RIBATEJO

La linha da Azambuja relie Lisbonne au nord-est de la région métropolitaine. Elle comprend deux services : l’un au départ de Santa Apolónia, l’autre, d’AlcântaraTerra, à l’ouest de la capitale. Sur cette ligne, l’arrêt le plus intéressant d’un point de vue touristique est Vila Franca de Xira. Située sur les bords du Tage, la ville est connue pour son histoire fluviale et sa culture taurine. C’est l’un des derniers bastions de la tauromachie au Portugal : chaque été, elle accueille la fête “  do colete encarnado  ”, pendant laquelle les taureaux sont lâchés dans les rues. C’est aussi un territoire équestre : on y élève les chevaux lusitaniens, race prestigieuse.

ALMADA UNE VILLE ANIMÉE, DE L’AUTRE CÔTÉ DU TAGE

Elle se situe pile en face de Lisbonne, et est pourtant souvent oubliée des sentiers touristiques. Almada a pourtant des arguments : accessible en un quart d’heure depuis le terminal fluvial de Cais do Sodré, elle offre plusieurs points de vue imprenables sur Lisbonne, surtout en fin de journée (on pense par exemple à la statue du Cristo Rei). C’est aussi une ville intéressante pour ceux qui s’intéressent à l’Histoire maritime ou aux arts, en particulier le théâtre.

À FAIRE

• Se balader le long du Tage, sur la promenade aménagée du Parque Urbano Ribeirinho, parfait pour la marche et le vélo.

• S’attabler dans une tasca , pour déguster des spécialités du Ribatejo, comme le bacalhau à brás , les iscas (foie de porc mariné) ou un vin local.

• Assister à une fête taurine (juillet ou octobre).

• Visitez un élevage de chevaux lusitaniens.

À VISITER

Le Museu do Neo-Realismo, période engagée de la littérature et des arts portugais ; le pont suspendu Marechal Carmona, qui relie les deux rives ; les Arènes Palha Blanco, emblème de l’identité taurine de la ville.

À FAIRE

• En prendre plein la vue depuis le Cristo Rei, le funiculaire de Boca do Vento, ou le château.

• Se détendre au Jardim do Rio, agréable espace vert au bord du Tage.

• Manger du poisson dans la Rue Cândido dos Reis, célèbre rue piétonne.

• Se balader quai do Ginjal, promenade parallèle au fleuve.

• Se reposer au Parque da Paz , un parc paysager de 60 hectares, avec sentiers et lacs.

À VISITER

• Pour les amateurs d’Histoire maritime : Commencez la visite par le phare de Cacilhas et celle de la frégate D. Fernando II et du Gloria , navire du XIXe siècle, le dernier à avoir fait le voyage des Indes. Un peu plus loin, on peut visiter le sous-marin barracuda, qui a servi pendant 40 ans.

• Pour les amateurs d’art : Le centre d’art contemporain Casa da Cerca, situé dans une ferme vieille de plusieurs siècles. La programmation culturelle variée, le jardin botanique (appelé Chão das Artes), et la vue sur le Tage sauront vous convaincre !

• Aller au théâtre : Teatro Municipal Joaquim Benite, Escola D. António da Costa, Fórum Romeu Correia… La ville organise d’ailleurs l’un des plus célèbres festivals de théâtre du Portugal, tous les ans, début juillet. Une programmation de concerts et spectacles en plein air est alors proposée.

CAP SUR LA RIVE SUD DU TAGE… EN FERRY !

Mieux découvrir les alentours de Lisbonne passe nécessairement par traverser le Tage vers la rive sud, ou margem sul˝. Cette zone englobe les banlieues de Cacilhas, Almada, Seixal… C’est aussi un excellent point de départ pour les plages de la Costa da Caparica.

COSTA DA CAPARICA PLAGES,

SURF ET PÊCHE

Toujours situées dans la municipalité d’Almada, les plages de la Costa da Caparica sont très prisées des Lisboètes. Plus authentique et moins guindée que Cascais, Caparica séduit par son atmosphère décontractée et son accessibilité. S’y mêlent ambiance surf, villages de pêcheurs, et bars de plage.

Au-dessus de la bande de sable, les falaises boisées offrent des points de vue agréables sur l’océan.

ALLER

À LA PLAGE

Praia do CDS, la plage centrale, idéale pour les débutants en surf ; Praia da Mata, populaire auprès des familles ; Praia da Morena, pour ses bars, ou bien Fonte da Telha, tout au bout de la côte, pour son côté sauvage.

MAIS AUSSI : Prendre un cours de surf ; faire une balade à vélo ou en trottinette électrique le long de la plage jusqu’aux zones plus sauvages ; assister au retour des pêcheurs tôt le matin. En effet, la Costa da Caparica est célèbre pour la pêche à la senne, technique traditionnelle.

À VISITER

• Le Convento dos Capuchos, un ancien couvent franciscain niché dans la forêt, avec vue sur la mer.

• La falaise fossile (Arriba Fóssil da Caparica), site géologique classé. Il s’agit de strates de roches sédimentaires fossilisées. En fin de journée, l’Arriba Fóssil gagne de belles tonalités dorées.

COMMENT

Y ALLER ?

En Bus : Prendre la ligne 161 de TST depuis la station Areeiro, direction Costa da Caparica (environ 45 minutes) / En Ferry jusqu’à Cacilhas, puis avec un bus direct vers Caparica (ligne 135 ou 124).

SEIXAL UNE ANCIENNE VILLE INDUSTRIELLE LES PIEDS DANS L’EAU

Encore méconnue, Seixal offre une alternative plus authentique aux destinations touristiques autour de Lisbonne. Ancienne ville industrielle, elle mêle patrimoine maritime, espaces naturels et vie locale. Seixal est construite autour d’une baie donnant sur l’estuaire du Tage. Ancien port de pêche puis chantier naval, on y pratique aujourd’hui des sports nautiques. La commune valorise ses espaces naturels, dont la réserve ornithologique de la baie, appréciée des passionnés d’observation d’oiseaux.

Baladez-vous dans le centre historique de Seixal, avec ses ruelles tranquilles et ses maisons colorées. Le vieux centre urbain conserve l’architecture typique des villages riverains du Tage. L’Ecomuseu Municipal, retraçant l’histoire maritime et industrielle de la ville vaut également le détour. Autre point d’intérêt : la Baía do Seixal, une baie qui reflète les lumières de Lisbonne, en face.

NE MANQUEZ PAS

• les balades à pied ou à vélo le long de la baie, sur la Marginal Ribeirinha, une promenade aménagée.

• d’observer les oiseaux dans les zones humides du Parque Urbano do Seixal.

• de tester la gastronomie locale, notamment les plats de poisson dans les tascas

• de faire du paddle ou du kayak sur la baie.

COMMENT Y ALLER ?

Le plus simple est de prendre le ferry depuis Cais do Sodré jusqu’à Seixal (trajet de 15 à 20 minutes). Il existe aussi des bus TST depuis Lisbonne (Areeiro, Praça de Espanha), mais ils mettent plus de temps que le ferry.

EN ROUTE POUR SETÚBAL LA CITÉ PORTUAIRE

À la croisée entre l’estuaire du Sado et les falaises de la Serra da Arrábida, Setúbal est une charmante ville portuaire, un peu plus préservée du tourisme de masse. On s’y rend pour manger des chocos fritos (de la seiche frite), pour ses plages, son vin local (le Moscatel) et sa nature sauvage. À environ une heure de Lisbonne en train - on y accède par la ligne Fertagus, qui traverse le Ponte 25 de Abril - elle marque la séparation entre la région de Lisbonne et celle de l’Alentejo, au sud. Au fil des siècles, l’économie de Setúbal s’est ancrée autour de la pêche (notamment de la sardine) et de la salaison. En témoigne le marché Livramento, l’une des plus grandes places de vente de poisson de la péninsule ibérique, connu pour ses murs revêtis d’azulejos.

BONUS

UNE APRÈS-MIDI GOURMANDE SUR LA ROUTE DES VINS D’AZEITÃO.

Après avoir dégusté des produits de la mer, cap vers l’intérieur des terres. En une quinzaine de minutes du centre, rejoignez le village d’Azeitão. Ce terroir produit l’un des vins les plus emblématiques du Portugal : le Moscatel de Setúbal, un vin doux qui accompagne les tortas de Azeitão , une pâtisserie roulée à la crème d’œuf. Plusieurs domaines viticoles ouvrent leurs portes : José Maria da Fonseca, Quinta da Bacalhôa, Venâncio da Costa Lima… Optez pour une visite guidée avec transport et dégustation, ou louez un vélo pour explorer les vignobles.

COMMENT

Y ALLER ?

Prendre le train directement depuis la gare de RomaAreeiro, Entrecampos, Sete Rios ou Campolide. Le trajet dure environ une heure, avec des départs fréquents tout au long de la journée.

ARRÁBIDA

NATURE SAUVAGE, ENTRE LA MER ET LA MONTAGNE

Ce parc naturel entre Setúbal et Sesimbra est réputé pour ses collines arborées et ses falaises calcaires, plongeant dans une mer turquoise. Ses plages sont classées parmi les plus belles d’Europe. Les balades dans la Serra sont également une activité incontournable pour profiter de la nature et des vues spectaculaires sur l’océan. Plusieurs sentiers de randonnées à pied ou à vélo existent.

Attention : L’été, la route côtière est fermée à la circulation de voitures privées. On y accède en navette depuis Setubal (ligne TST ou Carris 4473). L’A/R coûte 4 euros. On peut par exemple se rendre en bus ou navette jusqu’à Portinho da Arrabida, pour aller se baigner dans les plages de Galápos et Galapinhos.

LA PÉPITE

observer les dauphins dans l’estuaire du Sado

La présence de dauphins dans le Sado est un phénomène rare : c’est la seule colonie de dauphins au Portugal qui vit dans un estuaire. L’espèce a la particularité d’être résidente, contrairement à la plupart, qui migrent. Une trentaine d’individus vivent dans la baie à l’année, cette localisation leur offrant une nourriture abondante et un habitat relativement protégé des autres prédateurs. Il est possible de partir en excursion depuis la Doca

das Fontaínhas (près du ferry) à Setúbal. Là, plusieurs compagnies proposent différentes traversées, avec des prix et horaires qui varient. Compter environ 35 euros par adulte et une quinzaine d’euros par enfant pour 2h d’excursion. En haute saison, il vaut mieux réserver à l’avance.

COMMENT Y ALLER ?

Prendre le train directement depuis la gare de RomaAreeiro, Entrecampos, Sete Rios ou Campolide. Le trajet dure environ une heure, avec des départs fréquents tout au long de la journée.

LISBONNE

DES PARCOURS THÉMATIQUES

POUR DÉCOUVRIR

LES MILLE VISAGES DE LA CAPITALE, À PIED OU EN VÉLO.

Alors oui : la suggestion de se balader à pied ou à vélo peut sembler banale. Ce sont pourtant les meilleures manières de connaître une ville et de se déplacer de façon économique et écologique. Mais il ne s’agit pas ici de simplement flâner tout seul (ça, tout le monde sait le faire !). De plus en plus de voyageurs choisissent des parcours thématiques, ou par quartier, pour découvrir Lisbonne au travers de ses mille facettes : gastronomique, artistique, historique... De nombreuses agences proposent des balades sur des thèmes variés, souvent à petit prix.

Pourquoi ne pas tenter une balade dans l’Alfama et la Mouraria, berceaux du fado, pour découvrir les lieux où ont chanté les grandes voix comme Amália Rodrigues ? Ou bien, se balader dans les rues d’Alcântara, Graça ou du Bairro Alto à la recherche d’œuvres de street art, signées aussi bien par des artistes de renom (Vhils ou Bordalo II ont disséminé leurs créations un peu partout dans Lisbonne), que de talents méconnus ? On peut aussi découvrir Lisbonne par les écrivains qu’elle a inspirés, comme Pessoa ou Saramago, en partant sur leurs traces dans des cafés ou librairies historiques. Enfin, pourquoi ne pas tenter un parcours gourmand, ou de dégustation de vins ?

AUTANT DE PARCOURS QUE D’AGENCES LOCALES

> Lisbonne à Pied : visite guidées privées en français, par quartier ou thématiques.

> Lisboa Autêntica : visite à pied (artisanat local, pour dessiner, à la découverte du patrimoine…).

> Mon Lisbonne : guide personnalisé. Tour gourmand, Lisbonne avec des enfants, le street art à Lisbonne…

> Withlocals : agence de guides. Large choix de visites à vélo ou à pied. Différentes spécialités : visiter la capitale avec un sommelier, ou un spécialiste de l’architecture, par exemple.

> Street Buddha Tours : spécialisés dans le street art.

> Passeios Literários Lisboa : Des passionnés de littérature qui organisent des circuits autour des grands auteurs portugais

ET VISITER LISBONNE À VÉLO ?

Avec ses collines, ses pavés et ses ruelles étroites, la ville ne semble pas de prime abord être taillée pour le deux-roues. Et pourtant, de plus en plus de Lisboètes et de voyageurs optent pour ce mode de découverte. Grâce aux pistes cyclables qui se développent, notamment le long du Tage, et aux vélos électriques disponibles à la location, pédaler à Lisbonne devient plus agréable. On peut louer un vélo dans une agence, via une plateforme (Lime, Bolt…) ou bien profiter du système de vélos en libre-service de la ville : GIRA. Plusieurs points existent dans tout le centre. Des vélos électriques sont aussi disponibles. Le pass à la journée coûte 2 euros.

Quelques idées de circuits (la cartographie des pistes cyclables est disponible sur le site de la ville) :

> Le long du Tage (Cais do Sodré–Belém) (7 km)

> Autour du Parque das Nações : quartier nord-est de la ville moderne, construit pour l’Expo 98. Pistes cyclables en bord du fleuve.

> Passer par une agence qui fait des tours à vélo : Cycling Lisbon ou bien Lisbon Cycle Tours pour découvrir la Lisbonne historique, Belém à vélo, faire un street food tour, ou découvrir Sintra à vélo électrique.

INFO PRATIQUE pour vous déplacer à Lisbonne, prenez une carte rechargeable Viva Viagem (avec l’option zapping), ou un Pass navegante. Ils sont utilisables dans le métro, les bus, tramway, trains de banlieue ( suburbanos ).

À FOND LES PÉDALES LE PORTUGAL, CHAMPION DE LA PRODUCTION DE VÉLOS

Depuis le boom du cyclisme consécutif à la pandémie de Covid-19, le Portugal s’est imposé comme le premier producteur de vélos en Europe. Un succès qui s’appuie sur un savoir-faire de longue date et une industrie à la pointe de l’innovation.

1,8 million : c’est le nombre de vélos fabriqués au Portugal en 2023, selon les chiffres d’Eurostat. Cela représente 18,6 % de la production européenne, estimée à 9,7 millions d’unités. Le pays se hisse ainsi, pour la quatrième année consécutive, à la première place du podium européen, devant l’Allemagne, la Roumanie et l’Italie, et ce malgré une tendance à la baisse (-16,6 % par rapport à 2022, contre -24 % pour l’ensemble de l’Europe).

Après la crise de 2008, grâce aux mesures mises en place par l’Union européenne pour favoriser son industrie et lutter contre la concurrence déloyale, la fabrication portugaise de cycles connaît un premier essor. Mais c’est après la crise sanitaire que les choses s’accélèrent considérablement. Alors que la pandémie de Covid-19 impose distanciation sociale et port du masque, les promenades au grand air et le cyclisme gagnent en popularité auprès de nouveaux publics. « La pandémie a fait exploser la production de vélos au Portugal », explique Gil Nadais, secrétaire général d’Abimota, l’Association nationale de l’industrie des deux-roues.

UN SIÈCLE DE SAVOIR-FAIRE

L’expertise portugaise dans le domaine ne date pourtant pas d’hier. Dès 1922, les premiers deux-roues du pays voient le jour à Porto, où la première usine nationale, Vilar, Vilarinho e Moura, ouvre ses portes. Mais c’est surtout après la Seconde Guerre mondiale que le secteur prend son envol, lorsque plusieurs entreprises britanniques choisissent de délocaliser leur production au Portugal pour réduire les coûts.

Aujourd’hui encore, l’industrie du vélo est largement concentrée dans la moitié nord du pays. « Il s’agit presque exclusivement d’entreprises portugaises, précise Gil Nadais. Elles produisent ensuite pour de grandes marques internationales. »

C’est notamment le cas de RTE Bikes, la plus grande usine d’assemblage de bicyclettes d’Europe, qui travaille pour le groupe Décathlon. Avec 30 ans d’activité au compteur,

l’entreprise basée à Vila Nova de Gaia revendique 500 000 vélos assemblés par an. Spécialisée dans l’assemblage, elle fabrique également des composants, dont des roues, des rayons ou des jantes.

Un peu plus au sud, dans le district d’Aveiro, se trouve l’entreprise Triangle’s. Pionnière dans l’industrie durable des bicyclettes, elle est la première usine au monde à produire de manière robotisée des cadres en aluminium pour vélos électriques. Entre 1 000 et 1 200 pièces y sont créées chaque jour, à partir de matériaux 100 % recyclés.

UNE CHAÎNE DE PRODUCTION STRATÉGIQUE

Avec ces entreprises innovantes sur son territoire, le Portugal entend bien raccourcir les chaînes d’approvisionnement en Europe et ainsi réduire sa dépendance aux fournisseurs asiatiques. « Nous sommes en train d’augmenter la production

de composants pour qu’un jour, nous puissions fabriquer des vélos 100 % portugais », affirme le secrétaire général d’Abimota.

Pour l’heure, la fabrication de composants au Portugal reste secondaire. En 2023, elle ne représentait que 146 millions d’euros d’exportations, contre 335 millions pour les deux-roues classiques et 278 millions pour les vélos électriques, selon les données d’Abimota. Longtemps premier client des vélos portugais, la France a été détrônée en 2023 par l’Allemagne, suivie de l’Espagne.

SHIRA BARZILAY (KOKETIT)

L’ART DE DESSINER LE MONDE

D’UN SEUL TRAIT

Invitée par le Lisboète Magazine à créer la couverture de ce numéro, Shira Barzilay (alias KOKETIT) partage ses impressions sur Lisbonne et les inspirations que la ville lui a offertes. Portrait d’une artiste qui, d’un seul geste, peut raconter toute une histoire.

Shira Barzilay est une artiste dont l’œuvre iconique est reconnue mondialement grâce à sa plateforme influente @koketit, suivie par plus de 630 000 personnes. Son style de dessin au trait, unique et captivant, mêlé à l'exploration digitale, lui a valu des collaborations avec des marques prestigieuses telles que Zara, Cartier, Elizabeth Arden, Lenovo, Porsche et Alice & Olivia.

Ses créations ont été publiées dans de nombreux magazines internationaux, dont Vogue, Architectural Digest, Harper’s Bazaar et en couverture de Elle Norway. Aujourd’hui, Shira s’investit pleinement dans l’art numérique, utilisant les outils d’IA pour concevoir des images évocatrices et stimulantes qui repoussent les limites de l’imagination et de l’innovation.

Son art est sans frontières : pour Shira, tout peut devenir une toile. Cette vision l’a conduite à être pionnière dans le domaine de l’« art des piscines », transformant des espaces privés et commerciaux aux quatre coins du mo nde en véritables œuvres vivantes.

Propos recueillis par la rédaction.

Quel est votre premier souvenir de Lisbonne  ?

J’ai découvert Lisbonne l’année dernière après une séance photo à Faro, dans le sud du Portugal, pour une collaboration avec la marque polonaise Tatuum. J’y suis restée quelques jours, seule, arpentant les rues et visitant tous les musées possibles. J’ai parcouru la ville en scooter, montant et descendant ses collines, le visage caressé par le vent. C’’était un pur bonheur.

Quel endroit de Lisbonne vous inspire le plus  ?

Je suis tombée amoureuse du Musée national de l’Azulejo. Je l’ai découvert par hasard, juste avant de quitter la ville. Il s’est révélé être la partie la plus inspirante et la plus significative de mon séjour. L’art des azulejos raconte l’histoire de Lisbonne – son passé, sa culture et son âme – sous forme de céramique. La façon dont il communique si profondément sans paroles incarne tout ce que j’aime dans l’art : il est porteur de sens et d’’émotion.

Quel est votre mot préféré  ?

Le mot anglais Fruition (Concrétisation, accomplissement, NDLR), le moment où une idée prend vie.

Quel mot détestez-vous  ?

« Like ». Nous en sommes tous devenus esclaves sur les réseaux sociaux.

Quel est votre plaisir coupable  ?

Les mauvaises séries télé.

Quelle est votre œuvre d’art préférée  ?

Guernica de Picasso, la source de tant d’inspiration.

Quelle musique vous donne envie de danser  ?

Les tubes des années 80 et 90 qui me ramènent à ma jeunesse.

Quel est votre talent le plus inutile  ?

Je me souviens des détails les plus insignifiants des films. Ça rend les gens fous.

Quel animal ou quelle plante aimeriez-vous être dans une prochaine réincarnation  ?

Un oiseau. Je ne rêve que de voler.

Quelle personnalité, vivante ou décédée, aimeriez-vous inviter à dîner  ?

Picasso. Je lui demanderais quel type d’art il créerait s’il vivait aujourd’hui.

Le monde est sa toile “ “

À quoi consacrez-vous trop de temps  ? Instagram.

À quoi devriez-vous consacrer davantage de temps  ? La méditation.

Si Dieu existe, quelles paroles aimeriez-vous l’entendre prononcer à votre mort  ?

«  La projection récapitulative de votre vie commencera dans 10 minutes. Prenez place –et voici votre pop-corn.  ».

belles ADRESSES

MADAME RESTAURANT

Avec sa grande terrasse située au cœur de Lisbonne à michemin entre l’Avenida da Liberdade et la place du Rato, le Madame restaurant privilégie les produits locaux, les circuits courts et une cuisine 100 % maison. Les pizzas, dont la pâte est faite avec une farine issue de moulins exclusivement ibériques et préparée avec une fermentation lente, sont irrésistibles. Les cocktails sont enivrants, la mousse au chocolat un délice et les prix vraiment raisonnables. Un bistrot comme on les aime.

>> Rua Braamcamp, 68 – Lisboa. Tél. : +351 934 227 850

DINER DANS LE NOIR

LISBOA

Venez vivre une expérience sensorielle unique au restaurant Dans le Noir ? . Plongés dans l’obscurité totale, vos sens et vos papilles s’éveillent pour un voyage gustatif hors du commun.

>> R. Latino Coelho 1, 1050-234 Lisboa

Tél. : +351 21 312 0000

Réservations : lisboa.danslenoir.com

belles ADRESSES

HELLO, KRISTOF

SPÉCIALITY COFFEE AND BRUNCH

En 2021, juste après la pandémie, Charlie et Malaylack ont quitté la France pour s’installer au Portugal avec un rêve simple : créer un lieu chaleureux où il fait bon vivre. À une époque où Lisbonne n’était pas encore la capitale du brunch, ils ont apporté leur passion pour la cuisine, le café et le design à un coin encore discret du quartier de Bica. Hello, Kristof est ainsi devenu l’un des cafés spécialisés pionniers de Lisbonne, alliant simplicité, confort et attention aux détails. Ce petit espace est depuis devenu trois établissements, dont une torréfaction à São Bento. Vous y trouverez un brunch original, avec des plats d’inspiration asiatique comme le Tonkatsu Sando, les ciabattas ou les œufs Bénédicte servis sur gaufre – le tout accompagné d’un café fraîchement infusé… juste à-côté, là où il a été torréfié. Chaque lieu a été pensé et rénové par Charlie, tandis que Malaylack gère l’accueil et les opérations au quotidien avec passion et un sourire toujours présent.

Que vous soyez à Alfama face au Panthéon ou à São Bento pour découvrir notre torréfaction, Hello, Kristof est une invitation à ralentir, savourer le moment et célébrer les petits plaisirs de la vie autour d’un bon café.

MESA FRESCA

Mesa Fresca vous permet de cuisiner chez vous des repas sains et équilibrés en 30 minutes chrono. Lancée début 2025, pionnère au Portugal, cette jeune entreprise propose chaque semaine 3 ou 5 repas avec tous les ingrédients nécessaires pour cuisiner facilement, gagner du temps et déguster des produits frais et de qualité, à un prix abordable.

>> Rua Silva Carvalho 50C – Lisboa mesafresca.pt • @mesafrescakits

São Bento  : Rua de São Bento, 15 | Santos  : Rua Poço dos Negros, 103 | Alfama  : Campo de Santa Clara, 79 @hellokristof

REMI CHEF PRIVÉ

Rém Ameline, The Cook of Good Tastes Chef privé pour vos dîners, déjeuners et petits événements.

Savourez une cuisine maison pleine de saveurs, chez vous, chez moi – à ma table – ou dans des lieux de charme.

>> @remi_cookofgoodtastes

À BELÉM, LA “BONANÇA” PÉTILLE

Niché dans l’Association navale de Lisbonne, le restaurant Bonança a ouvert ses portes en mars 2025, ressuscitant le bâtiment historique avec élégance et poésie. Porté par Salvador Sobral et Émilie Murguet, le lieu mêle à la fois mémoire maritime, et invitation au voyage culinaire. Mais malgré ses airs discrets, ne vous y trompez pas : le Bonança entend bien devenir une escale incontournable de la vie culturelle de Belém.

En portugais, la «  bonança  » désigne un temps calme et une mer apaisée, propice à la navigation après une période de fortes agitations. Une image qui résume à merveille le long périple de Salvador Sobral et Émilie Murguet, couple d’entrepreneurs, pour ramener à la vie le bâtiment historique de l’Association navale de Lisbonne. L’objectif ? En faire un restaurant d’exception au cœur des docks de Belém.

« Le Bonança a ouvert ses portes en mars, après trois années de travaux. Lorsque nous avons visité le bâtiment pour la première fois en 2021, il se trouvait dans un piteux état. Nous étions donc très enthousiastes à l’idée de pouvoir le restaurer et le transformer en un lieu unique », nous explique Salvador Sobral sur la terrasse, le coucher de soleil sur le Tage en toile de fond.

Situé à deux cents mètres du fameux Monument aux Découvertes , l’immeuble de l’Association navale de Lisbonne a vu le jour en 1940, à l’occasion de l’exposition universelle du « monde portugais ». À l’époque, le régime totalitaire de l’ Estado Novo (État nouveau) entend montrer aux yeux de tous la grandeur de l’empire portugais, et fait ériger à Belém une série d’ouvrages à la gloire des anciens navigateurs et des expéditions maritimes.

ODE AUX NAVIGATEURS

À peine le seuil de la porte franchi, une gigantesque fresque murale nous raconte ainsi un épisode emblématique de l’épopée du Portugal : le voyage diplomatique, en 1514, du roi Dom Manuel I er à Rome, pour rencontrer le pape Léon X. L’ambassade amène avec elle des produits orientaux, des espèces rares, telles qu’un jaguar, des chevaux arabes, mais surtout un éléphant, animal quasiment inconnu à l’époque en Europe, et que le royaume portugais allait offrir en présent au souverain pontife.

La peinture enveloppe une salle feutrée d’une cinquantaine de couverts.

La décoration, signée par le cabinet d’architecte Oani Studio, a été pensée dans les moindres détails.

« Nous voulions parvenir à une atmosphère confortable et raffinée, tout en gardant l’identité du lieu, et en jouant sur cette idée du voyage, que l’on retrouve jusque dans les matériaux », résume Émilie Murguet. À l’étage, une grande baie vitrée offre un point de vue époustouflant sur le port de Belém. Un salon cosy invite aussi à une pause près d’une cheminée. Les références au monde nautique sont omniprésentes : portraits d’explorateurs, maquette de caravelles, instruments de navigation…

LE CALME ET LA TEMPÊTE

Obtenir ce résultat a demandé un peu de patience : « trois années, précisément. Exactement comme le voyage de Vasco da Gama jusqu’en Inde… », plaisante Salvador Sobral. Il a fallu faire avec les contraintes de la classification du bâtiment et celles du port de Lisbonne, mais aussi trouver un équilibre avec les activités de l’Association navale, qui y maintient ses bureaux de manière permanente. Fondée en 1856 par le roi Dom Pedro V, cette vénérable institution est le plus vieux club nautique de la péninsule Ibérique.

Aux fourneaux, le chef Pedro Lima a concocté une carte fusionnant des classiques de la gastronomie portugaise – en faisant la part belle aux produits de la mer – avec quelques touches subtiles issues des cuisines indienne, moyenorientale ou encore africaine. Mention spéciale au arroz de carabineiro (riz aux gambons écarlates, crevettes rouges des grands fonds), le plat signature de la maison.

Aujourd’hui, le restaurant vit au rythme de l’ambiance bon enfant du port en journée, et d’une programmation plus animée le week-end et en soirée. « Nous souhaitons en faire un espace d’échanges et avons en tête un agenda culturel riche, composé d’expositions d’art, de rencontres littéraires ou de concerts au coucher du soleil. » Le programme complet est encore tenu secret, mais il devrait être dévoilé très prochainement. Alors, patience…

O vento sopra incerto, mas sempre há de vir a bonança para aqueles que ousam navegar.

Duarte Pacheco Pereira, 1460-1533,navigateur

MONSANTO, UNE BOUFFÉE D’OXYGÈNE AUX PORTES DE LISBONNE

Envie d’une parenthèse bucolique, sportive ou artistique en pleine nature, à deux pas du tumulte lisboète ? Découvrez les 5 activités incontournables du parc de Monsanto.

Capitale au cadre de vie plébiscité, Lisbonne n’échappe pourtant pas au stress caractéristique des métropoles européennes : pression professionnelle, circulation difficile, rythme effréné, charge mentale… Pour fuir le tumulte du quotidien, rien de tel qu’un grand bol d’air dans les quelque 1000 hectares du parc de Monsanto, poumon vert très apprécié des Lisboètes et préservé du tourisme de masse. Situé à quelques minutes à peine du centre-ville, il permet la pratique de nombreuses activités dans un cadre naturel exceptionnel.

par Johan Ricou

Entre sentiers propices à la course à pied ou au VTT, panoramas à perte de vue, clairières aménagées pour des pique-niques champêtres, espaces ludiques pour les enfants et skatepark célébrant la culture urbaine, découvrez les incontournables du plus grand parc forestier du pays. À vivre en solo, entre amis, en couple ou en famille, pour une bouffée d’oxygène grandeur nature.

EMMENER LES ENFANTS

DANS UN PARC DE JEUX

Grâce à ses deux espaces de loisirs très complémentaires, l’un « historique », l’autre plus moderne, Monsanto s’impose comme un véritable paradis pour les plus petits. Tous les Lisboètes ont un jour arpenté les allées du Parque do Alvito, surnommé Parque dos Índios (parc des Indiens) pour ses emblématiques totems et tipis, qui stimulent depuis des décennies l’imaginaire de jeunes visiteurs en quête d’aventure. Entièrement gratuit, ce site propose des cabanes en bois, des tyroliennes, des ponts suspendus, des toboggans géants et des zones de jeux libres, le tout dans un cadre ombragé, agrémenté de quelques tables de pique-nique. Un kiosque permet aux parents de prendre un verre pendant que leurs enfants profitent d’un lieu sécurisé à l’ambiance joyeuse et populaire. Ponctuellement, des ateliers et animations y sont organisés.

À quelques pas, le bien plus récent Hello Park constitue une alternative payante et encadrée par des professionnels, idéale pour les enfants de 1 à 10 ans. Vous y trouverez de grandes structures gonflables, des jeux d’eau, des ateliers thématiques et même un théâtre de marionnettes. Le point fort de ce lieu prisé des familles lisboètes ? L’organisation de fêtes d’anniversaire particulièrement ludiques, dans la plus pure tradition portugaise. Le point faible ? Son tarif : 11 euros par enfant et par heure.

DÉVALER LES RAMPES DU SKATEPARK

Fans de ride sur des modules en béton, adeptes de street ou de bowls, accros aux sensations fortes ou simples amateurs

d’ambiances underground, ce sanctuaire de la glisse urbaine est fait pour vous ! Entièrement rénové en 2018 et aménagé sur trois niveaux, le skatepark de Monsanto s’adresse aussi bien aux pratiquants confirmés qu’aux skateurs en devenir. Des événements célébrant la (contre) culture urbaine y sont fréquemment organisés : compétitions de skate, sessions DJ, ateliers ou rencontres artistiques. Terrain d’expression libre, le site est aussi une toile vivante en perpétuelle évolution, marquée par les interventions spontanées d’artistes locaux. Tags et fresques revêtissent les murs et les rampes, dans un esprit 100 % « street ».

ARPENTER DES KILOMÈTRES DE SENTIERS À PIED OU À VÉLO

Avec ses 50 km de sentiers balisés, le parc de Monsanto est un terrain de jeu idéal pour les amateurs de course à pied et de vélo. Les passionnés de jogging y trouvent une diversité de circuits, ponctués de magnifiques points de vue sur Lisbonne, le Tage ou le pont 25 de Abril. Tous les ans, en juillet, les plus motivés se retrouvent à l’occasion de la Monsanto Fest Run, un événement festif mêlant course (10 km), marche (5 km) et musique urbaine en plein air.

Côté deux roues, les amateurs de VTT – débutants ou aguerris – ne sont pas en reste. Le parc propose une multitude de circuits classés par niveau de difficulté, alternant chemins roulants, sentiers boisés et pentes techniques. Certains parcours, escarpés et exigeants, raviront les plus chevronnés, tandis que d’autres sont parfaitement adaptés aux familles et a et aux cyclistes du dimanche. Mode oblige, on y croise même désormais des adeptes du vélo électrique !

S’OFFRIR UN PIQUE-NIQUE À L’OMBRE DES PINS

Improvisé ou soigneusement planifié, en couple ou en famille, assis sur l’herbe ou attablé, le pique-nique est roi à Monsanto. Dans les clairières ombragées du parc forestier, tout invite à la pause gourmande. Deux choix s’offrent à vous : dénicher un coin tranquille à l’écart des allées principales pour étendre votre nappe ; ou préférer les aires aménagées ( parque de merendas ), dotées de tables en bois, de fontaines d’eau et même parfois de barbecues publics. Alors, sortez les glacières, repassez votre plus belle nappe à carreaux et mettez le cap sur Monsanto ! En cas d’improvisation, pas de panique : le Greenhouse Lisboa (snack-bar lounge du Hello Park) propose de délicieux paniers piquenique à emporter et à engloutir sous les pins.

EN PRENDRE PLEIN LES YEUX AU « PANORÁMICO DE MONSANTO »

Ce belvédère est bien connu des amateurs de contemplation, de panoramas à perte de vue et… d’art urbain. Planté sur les hauteurs du parc forestier, cet ancien restaurant de luxe (le Panorâmico de Monsanto) offre une vue à 360 degrés de Lisbonne et ses environs, à couper le souffle. Mais ce lieu hors du commun est aussi devenu avec le temps une véritable galerie d’art contemporain à ciel ouvert. Les murs de cet énorme bâtiment désaffecté (1000 m 2 sur 5 niveaux) servent aujourd’hui de toile de béton pour des graffeurs portugais et internationaux.

Entre lettrage old school, fresques réalistes ou abstraites et œuvres engagées, on y découvre des signatures majeures de la scène underground : l’incontournable Vhils, le virtuose de la perspective Odeith, l’onirique MAR ou le bouillonnant collectif UNDERDOGS. Fidèle à l’esprit du graffiti, ce lieu atypique est en évolution permanente : certaines fresques subsistent, d’autres sont recouvertes, dans une sorte de mouvement artistique perpétuel. Un site unique où l’on en prend, littéralement, plein les yeux.

Le «  Corredor verde  », ou l’éco-moyen de s’y rendre Si l’autoroute A5 reste le moyen le plus rapide pour rejoindre Monsanto, il existe une alternative plus douce et bien plus agréable : le Corredor verde (couloir vert), une voie écologique de 4 kilomètres, aménagée pour les cyclistes, les joggeurs ou les simples promeneurs. Le parcours débute à proximité du Parc Eduardo VII, traverse Campolide, enjambe l’Avenida de Ceuta, puis grimpe jusqu’au cœur du parc forestier. Comptez 40 minutes à pied ou 15 à 20 minutes à vélo depuis Marquês de Pombal. Le tracé est ponctué de zones ombragées, de bancs et de fontaines d’eau potable.

INSPIRATION

CAPITALE DE L’INNOVATION, LISBONNE VEUT CONSERVER SES TALENTS

Grâce à une stratégie municipale ambitieuse, la ville s’est imposée ces dernières années comme un haut lieu des licornes, du numérique et de l’innovation. Un engouement que Lisbonne espère inscrire dans la durée.

Lisbonne a le vent en poupe. Sacrée capitale européenne de l’innovation par la Commission européenne en 2023, la cité attire entrepreneurs, start-up à fort potentiel et géants de la tech du monde entier, conquis par son dynamisme et ses nombreux atouts. Portée par son projet phare, Unicorn Factory, la métropole portugaise entend désormais s’affirmer dans le temps au moyen d’une stratégie coordonnée par Lourenço Jardim, conseiller à l’innovation du maire Carlos Moedas. Nous l’avons interrogé pour comprendre les clés de cette réussite et les enjeux à venir.

Pourquoi Lisbonne séduit-elle toujours plus les acteurs de la tech ? La réponse tient d’abord à une qualité de vie bien supérieure à la moyenne européenne et à une main-d’œuvre remarquablement formée. « La taille humaine de Lisbonne, c’est notre atout décisif », confirme Lourenço Jardim. « La ville offre une certaine paix sociale ; elle est sûre, accueillante. Les habitants sont chaleureux, ouverts aux étrangers », ajoutet-il, en insistant sur un trait culturel local : la desenrasca , cette débrouillardise typiquement portugaise qui permet de trouver des solutions là où il ne semble plus y en avoir.

Quant à l’enseignement supérieur, il est réputé pour la solidité de sa formation technique. Les jeunes ingénieurs portugais apportent une compétence reconnue sur le marché, à des coûts inférieurs à ceux des autres grandes capitales européennes, même si cet écart tend à se réduire. Autant d’atouts durables renforcés par une vision ambitieuse.

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LA MAIRIE DE LISBONNE A LANCÉ LE PROGRAMME UNICORN FACTORY, DONT LE NOM NE DOIT RIEN AU HASARD

Lourenço Jardim, conseiller à l’innovation du maire Carlos Moedas, est l’architecte de la stratégie qui a valu à la métropole portugaise le titre de Capitale européenne de l’innovation 2023. Diplômé de Sciences Po Paris et ancien élève du lycée français Charles Lepierre, il est à l’origine du programme Unicorn Factory et représente la ville dans des forums mondiaux tels que le C40, le Forum économique mondial et l’Urban 20.

DE LA START-UP À LA SCALE-UP

La stratégie municipale repose sur une conviction : l’avenir ne se joue pas seulement sur le nombre de start-up créées, mais sur leur capacité à grandir. « En Europe, le problème n’est pas le manque de start-up, mais leur difficulté à franchir un cap, à devenir des acteurs structurants de l’économie », résume Lourenço Jardim. Pour y parvenir, la mairie a lancé le programme Unicorn Factory, dont le nom ne doit rien au hasard. Cette fabrique de licornes est un fonds dédié à la croissance de jeunes entreprises, sur le modèle du European Innovation Council de l’Union européenne.

« L’idée est d’aider de petites start-up à se transformer en grands employeurs capables de bousculer les marchés internationaux », précise le conseiller de Carlos Moedas. Concrètement, Unicorn Factory regroupe plus de vingt programmes d’incubation et plusieurs hubs spécialisés : « un centre d’intelligence artificielle avec Microsoft, un pôle

consacré aux technologies vertes avec Amazon et Critical Techworks, ou encore un hub tourné vers le gaming avec un important acteur américain », détaille celui qui murmure à l’oreille du maire.

DES RÉSULTATS TANGIBLES

Trois ans après le lancement de Unicorn Factory, les résultats sont au rendezvous. Depuis 2022, 82 nouveaux centres technologiques ont vu le jour et le programme a attiré seize licornes internationales. « Une vraie victoire, quand on sait qu’il n’y a que sept licornes portugaises, dont une seule a son siège à Lisbonne », se félicite Lourenço Jardim. De grandes entreprises choisissent la capitale pour y implanter leurs équipes. C’est le cas du groupe de luxe Richemont, qui a ouvert son premier centre technologique hors de Suisse à Lisbonne et prévoit de créer à terme quelque 400 postes.

La mairie suit de près les retombées de sa stratégie et estime à 16 500 le nombre de nouveaux emplois dans le secteur du numérique et de l’innovation depuis 2022. Le profil recherché ? « Essentiellement des jeunes ingénieurs, pour des fonctions à forte valeur ajoutée et des salaires bien supérieurs à la moyenne, permettant à ces talents de rester vivre à Lisbonne », indique le conseiller de l’édile de Lisbonne. Un argument de poids dans une ville confrontée à une grave et profonde crise du logement.

LE RISQUE DE FRACTURE

NUMÉRIQUE

Malgré ces résultats encourageants, l’équipe de Carlos Moedas a conscience des défis qu’il reste à relever. Notamment le risque d’une société à deux vitesses, d’une « bulle numérique » privilégiée, capable de supporter des loyers très élevés et qui contribuerait à la gentrification galopante de la capitale portugaise. Cela au détriment d’une partie des habitants, peu formés ou maîtrisant mal les outils numériques et leurs nouveaux codes. « Il s’agit d’un défi majeur, en particulier à Lisbonne où la population âgée est importante », souligne Lourenço Jardim, selon qui la solution repose sur le développement d’espaces

de rencontre entre générations – les centros intergeracionais –, des lieux qui visent à favoriser la solidarité intergénérationnelle et à lutter contre l’isolement des seniors. « Il en faudrait beaucoup plus, un par quartier », considère le conseiller en charge de l’innovation.

Le deuxième pilier de la réponse à cette menace de fracture réside dans la capacité de l’écosystème tech à « rendre » à Lisbonne tout ce qu’elle lui a offert : une qualité de vie remarquable et paisible, une population chaleureuse et bien formée. « Si le monde du numérique ne contribue pas à une ville équilibrée, il se coupe du reste de la société », estime Lourenço Jardim. « On le voit à San Francisco : des gratte-ciel de géants technologiques côtoient une grande pauvreté dans la rue. Ce n’est pas un modèle durable », ajoute-t-il.

C’est pour répondre à cette question que la mairie de Lisbonne a lancé, en 2024, un prix de l’innovation sociale, avec un appel à projets dans trois domaines prioritaires : l’éducation, la santé et l’immigration (accueil et intégration). « Pendant des mois, les candidats retenus ont pu tester leurs solutions dans les écoles, les maisons

de retraite, les services publics. Certains ont expérimenté la réalité virtuelle avec des personnes âgées, d’autres la gamification ((utilisation des mécanismes du jeu pour la transmission de compétences ou de connaissance, NDLR) pour les étudiants. C’était concret, utile et porteur de sens », s’enthousiasme Lourenço Jardim.

L’ENJEU DU TEMPS LONG Désormais, le pari est de pérenniser l’engouement. Pour le conseiller de Carlos Moedas, pas question d’être une simple mode, un soufflé qui retombe aussitôt qu’il a gonflé. Préserver cette attractivité et éviter qu’elle ne bascule ailleurs : tel est l’enjeu. Pour cela, il faut, selon Lourenço Jardim, « une stratégie durable et cohérente, qui assure aux prochaines générations une économie dynamique, des emplois de qualité et des entreprises prêtes à rester, à croître et à en attirer d’autres ».

Dans l’innovation, le temps est essentiel. « Notre objectif est clair : faire en sorte que cette dynamique devienne une véritable politique de long terme », conclut le spécialiste. L’ambition ? « Que Lisbonne soit la ville où l’on lance des projets innovants, où on les teste et où on les développe. »

Le WEB SUMMIT 2025 se déroulera à Lisbonne du 10 au 13 novembre. Considéré comme l’un des plus grands rassemblements technologiques au monde, l’événement attire chaque année plus de 70 000 participants issus de plus de 160 pays. Fondé en 2009 à Dublin et installé à Lisbonne depuis 2016, il réunit start-up, investisseurs, dirigeants d’entreprises et responsables politiques autour des principales tendances de l’innovation et du numérique. Parmi les personnalités attendues cette année figurent Andrew Macdonald (Uber), Alex Schultz (Meta), Cristiano Amon (Qualcomm) ou encore Khartoon Weiss (TikTok), ainsi que plusieurs acteurs portugais du secteur technologique, médiatique et sportif, rassemblés au Centre de congrès du Parque das Nações.

DESTINATION MARIAGE

Lisbonne, Porto, mais aussi l’Algarve et ses plages aux belles falaises ocre sont devenues des destinations très prisées pour le tourisme nuptial.

SE DIRE «OUI» AU PORTUGAL, LE NOUVEAU RÊVE DES COUPLES

INTERNATIONAUX

Une plage déserte encadrée par des falaises escarpées fait face à une immense étendue bleue. Dans ce décor côtier, une femme et un homme sont enlacés. Elle est vêtue d’une longue robe blanche en dentelle, il porte un costume noir et une cravate rouge bordeaux. Dans sa dernière campagne publicitaire lancée en mars dernier, l’Agence de promotion de Madère, AP Madeira, présente l’île comme une nouvelle destination pour organiser son mariage ou sa lune de miel. Domaines à la location, traiteurs, activités de loisirs : pour attirer les candidats aux festivités, le site Internet Visit Madeira compte désormais un onglet dédié à l’organisation de mariages pour non-résidents.

Le pays surfe sur un nouveau phénomène touristique : le voyage nuptial. Entre ses domaines de contes de fées, sa riche gastronomie et son climat méditerranéen, le Portugal séduit de plus en plus de couples étrangers. Zoom sur une tendance venue pour s’installer.

L’archipel volcanique n’est pas la seule région portugaise à miser sur le tourisme nuptial. Sur le continent, Lisbonne, Porto, mais aussi l’Algarve et ses plages aux belles falaises ocre sont devenues des destinations très prisées. « Ça commence vraiment à prendre de l’ampleur », confie Vanessa dos Santos, wedding planner itinérante entre la France et le Portugal, fondatrice de la société Events of my life, il y a tout juste cinq ans.

Rien que pour 2026, elle compte déjà huit dates de mariage au Portugal. « C’est du jamais vu ! », se félicite

la cheffe d’entreprise. Parmi ses clients, l’éventail de nationalités est large : Français et Portugais de l’étranger, mais aussi Américains et Canadiens. Le scénario est souvent le même : des couples tombés sous le charme du pays pendant leurs vacances, qui souhaitent prolonger l’aventure.

DES PAYSAGES À EN TOMBER AMOUREUX

Aurore et son conjoint Adrien ont aussi choisi de célébrer leur union à l’étranger. Encore en pleine préparation de leurs noces, prévues pour l’automne 2026, les deux Bordelais hésitent entre faire appel à un wedding planner ou louer directement un domaine. Mais ils sont certains de vouloir se dire « oui » au Portugal. « On aimerait quelque chose de différent », explique la jeune femme. À la suite du voyage à vélo de son fiancé à travers la péninsule Ibérique, puis de son séjour au pays de Fernando Pessoa, l’idée a doucement commencé à germer. « Il y a tellement de belles villes avec vue sur la mer, sans compter la gastronomie et la culture qui nous plaisent beaucoup », confie la future mariée, âgée de 29 ans. La localisation semble également un bon compromis pour ce couple dont la famille est éparpillée entre l’Europe et l’Afrique. « Ils pourront en profiter pour passer des vacances au

Inspiration

Portugal ! », ajoute Aurore, enthousiaste. Côté finances, les futurs mariés ne cachent pas que la question du budget a aussi pesé dans la balance lors du choix de la destination. « Beaucoup de couples viennent se marier au Portugal avec l’idée que ça leur coûtera moins cher », remarque William Burlet, officiant de cérémonies laïques dans la péninsule Ibérique. « Pourtant, ce n’est pas forcément vrai », précise-t-il. L’ancien wedding planner estime le budget moyen d’un mariage de 50 invités au Portugal à environ 15 000 euros, alors que le prix d’une noce équivalente organisée en France tourne autour de 10 000 euros, selon le rapport 2024 sur le secteur nuptial français, réalisé par le site Mariages.net.

La comparaison des tarifs entre les deux pays ne s’avère pas si évidente, les pratiques différant sur plus d’un aspect. Si, en France, il est habituel de faire appel à des prestataires indépendants et variés pour l’organisation des noces, au Portugal, il n’est pas rare que les mariés optent plutôt pour une quinta , une villa au sein d’un domaine qui propose souvent des offres complètes incluant traiteur, DJ ou encore fleuriste.

CHOC CULTUREL ET DÉFIS

ADMINISTRATIFS

Avant de revêtir les costumes de cérémonie, il est prudent de bien se renseigner sur les pratiques locales. « Je rappelle toujours aux couples que le Portugal reste un autre pays, avec d’autres coutumes », insiste William Burlet. Dans la tradition portugaise, il est par exemple courant de prévoir le repas avant la fête, explique le jeune homme. Autre élément à ne pas négliger : les obstacles administratifs. Pour simplifier la paperasse et éviter les délais d’attente à l’ambassade, le wedding planner conseille aux couples de célébrer leur mariage civil – le seul reconnu par la loi française – en amont, en France. Ils peuvent ensuite organiser la cérémonie de leur choix, qu’elle soit religieuse ou laïque, au Portugal.

Certains ressortissants étrangers optent tout de même pour une union intégralement réalisée au Portugal. C’est

JE RAPPELLE TOUJOURS

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AUX COUPLES QUE ÇA RESTE UN AUTRE PAYS

AVEC D’AUTRES COUTUMES

le cas de Tânia et de Damien. Elle est Luxembourgeoise, d’origine portugaise. Il est franco-malgache, originaire de La Réunion. « C’était très important pour moi de me marier auprès de ma famille », explique la jeune secrétaire médicale. Un choix que le marieur William Burlet rencontre souvent. Un grand nombre des couples qui font appel à ses services comptent au moins un luso-descendant souhaitant se marier au Portugal, entouré de sa famille.

Les photos ont été prises et le menu de dégustation approuvé. Tânia et Damien entament la dernière ligne droite des préparatifs. Prévu pour le mois d’août, leur mariage compte déjà 90 invités confirmés. Les festivités auront lieu dans une quinta à Porto, à proximité de la région d’origine de la future mariée. D’autres préfèrent se passer l’anneau au

doigt sur l’une des innombrables plages de la côte portugaise, une mission loin d’être impossible. « Il faut une autorisation spéciale de la commune et la présence d’un policier pour assurer l’ordre, mais en termes de tarifs, cela reste très accessible. Environ quelques centaines d’euros », témoigne William Burlet, qui a déjà eu l’occasion d’unir de nombreux couples au bord de l’océan. Une bonne nouvelle qui devrait inciter de nombreux candidats au mariage à célébrer leur union les pieds dans l’eau.

L’ART DU JARDIN VIVANT

À Lisbonne, niché entre les ruelles lumineuses et l’océan toujours proche, Janvier Plants & Design insuffle une vision nouvelle du paysage.

Fondé par Claire de Fraiteur, Janvier Plants & Design crée depuis 2019 des jardins, terrasses et rooftops à Lisbonne et dans ses environs, où nature et architecture dialoguent harmonieusement. Forte d’une expertise horticole et nourrie de ses voyages, Claire imagine des lieux vivants et évolutifs, mêlant essences méditerranéennes et accents tropicaux, privilégiant textures, lumière et cycles saisonniers. Pour elle, « un jardin ne se fige pas, il commence à vivre après son installation ».

Le studio s’est rapidement imposé auprès d’une clientèle internationale exigeante, en quête de projets haut de gamme et sur mesure. Ses réalisations, pensées comme des œuvres uniques, s’adaptent à l’esprit du lieu, au climat et au mode de vie de leurs occupants. Collaborant aussi avec hôtels, restaurants et espaces créatifs, Janvier Plants & Design propose des extérieurs mémorables, où matériaux authentiques et durables rencontrent des végétaux choisis

pour leur beauté et leur adaptation dans le temps.

Au-delà du design, Claire défend une vision : reconnecter les citadins à la nature. Chaque terrasse ou jardin devient un sanctuaire, suspendu au-dessus de la ville ou niché à l’abri des regards, offrant un rythme apaisé. Soucieuse du détail, son équipe travaille avec artisans et artistes locaux pour créer des pièces uniques – pots, structures, mobiliers – en cohérence avec le paysage.

Dans un Portugal guidé par la lumière et la mer, Janvier Plants & Design invite à habiter pleinement le dehors. Fidèle à sa philosophie, le studio célèbre la beauté comme mouvement et évolution.

Studio : Rua Vieira Lusitano 20B, 1070-281 Lisbonne www.janvierplants.com @janvierplants_landscape +351 926 160 348

Propos recueillis par Kenza Soares

El Sayed

Photographies :

Liz Garden

MARIAGES DE LUXE

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LE PORTUGAL A D’ÉNORMES QUALITÉS, QU’IL DOIT

OSER REVENDIQUER »

Luís Patarrana et son entreprise

Liz Garden opèrent sur le marché de la décoration florale et de l’événementiel depuis une trentaine d’années.

Il témoigne d’un secteur des mariages de luxe en plein essor au Portugal auprès de la clientèle étrangère, mais qui doit encore s’imposer face à de féroces concurrents européens.

Lisboète Magazine : En trente ans de métier dans l’organisation de mariages au Portugal, quelles évolutions observez-vous ces dernières années ?

Luís Patarrana : Le marché a beaucoup progressé, même si le Portugal ne figure pas encore parmi les leaders européens. L’Italie reste clairement en tête, grâce à une stratégie bien pensée : le pays a su, par exemple, attirer des mariages de célébrités dans des lieux emblématiques comme le lac de Côme. Le Portugal n’a pas bénéficié d’une telle publicité médiatique. Mais nous disposons d’arguments, et nous observons, de la part des professionnels du secteur, une réelle volonté d’évoluer, de s’ouvrir à l’international et d’aller chercher des clients à l’étranger. Nous-mêmes avons déjà représenté le Portugal lors d’un salon à Londres.

À quand remonte cet essor ?

On constatait déjà un engouement pour les mariages d’étrangers au Portugal avant la pandémie. La Covid-19 a mis l’activité à l’arrêt, mais depuis, la reprise est dynamique. Le secteur du tourisme et de l’événementiel est évidemment sensible aux crises : guerres, instabilité économique, etc. Les gens hésitent à voyager dans ces contextes difficiles. Heureusement, le Portugal a pour qualité d’être un pays paisible et sûr, ce qui rassure.

Justement, quels sont les atouts du Portugal sur ce marché ?

En plus de cette stabilité dont j’ai parlé, le pays offre une gastronomie et un patrimoine exceptionnels. Nous pouvons, par exemple, organiser des mariages dans des sites somptueux, comme des palais nationaux, tels que le palais de Queluz. Il faut bien sûr respecter un certain protocole, mais même avec ces contraintes, ces lieux sont parfaits pour accueillir des mariages de luxe.

Qui sont les couples qui choisissent de se marier au Portugal ?

Principalement des Américains, des Français, des Allemands, des Brésiliens et certains ressortissants de pays du Moyen-Orient – même si cette clientèle

a un profil un peu différent. Souvent, l’un des conjoints est descendant de Portugais de 2 e , 3 e , voire parfois 4 e génération. Bien qu’étant totalement assimilés, ils gardent un lien émotionnel avec le Portugal qui motive ce choix. J’ai récemment organisé un mariage de Franco-Portugais dont les invités étaient en majorité français, mais les fiancés souhaitaient mettre en valeur ces racines et présenter le meilleur de notre savoir-faire.

Je me souviens aussi d’un mariage dans le monastère d’Amares [Braga, région Nord, NDLR] pour une famille venue d’Argentine, dont la mariée avait des origines portugaises. Son père, Portugais, n’était pas revenu au pays depuis des décennies, mais tenait à célébrer cette union sur sa terre natale. Ils ont même demandé un groupe de folklore portugais pour l’animation ! Les mariés voulaient tout ce qu’il y a de plus authentique, pour offrir le Portugal à leurs invités.

Qu’en est-il des nationalités aux traditions plus éloignées, comme les pays arabes, l’Inde ou la Chine ? Quelles sont leurs attentes lorsqu’ils viennent au Portugal ?

Pour ce qui est de la clientèle des pays du Golfe, on parle souvent de mariages fastueux et très discrets. Il n’est d’ailleurs pas rare de signer des clauses de confidentialité. Ce sont parfois des familles venues d’Arabie saoudite,

du Qatar ou de Dubaï, liées à des investissements au Portugal, notamment dans l’hôtellerie. Elles apprécient la sécurité, la discrétion et l’accueil portugais.

Les mariages indiens, quant à eux, sont très spécifiques : ils durent généralement trois jours, et chaque journée a une signification particulière dans la tradition. Nous essayons de comprendre à quelle religion ils appartiennent, quels sont leurs rituels et leurs attentes.

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Les mariages chinois sont généralement de grands mariages : beaucoup de membres de la communauté y participent, et il n’est donc pas rare de voir une liste de 700 invités. Cette clientèle est attachée à ses traditions, mais aime aussi avoir une touche portugaise.

Comment vous adaptez-vous aux particularités locales ?

Pour bien comprendre les standards et les attentes de chaque clientèle, nous travaillons avec des traiteurs de même nationalité. Par exemple, pour les mariés brésiliens, nous sommes en contact avec un prestataire spécialisé dans les « bem-casados » (des petits gâteaux traditionnels servis dans un paquetcadeau). Ce sont ceux qui comprennent le mieux ces exigences.

En parlant de lieux d’exception, quelles sont les tendances ?

Il y a une demande pour les mariages en extérieur : jardins, vignobles, nature, plage… Mais il faut toujours prévoir un plan B en cas d’intempéries ou de forte chaleur, ce qui implique de tout anticiper au niveau contractuel.

Et côté animation ?

Cela peut varier en fonction de la localisation, car il faut respecter l’identité du lieu. Des endroits d’exception, comme le palais de Queluz, n’autorisent par exemple que certains types de musique (classique, instruments à cordes). On peut intégrer des animations modernes (DJ, saxophone), mais toujours dans le respect de l’identité du cadre. Parfois, la cérémonie se déroule à un endroit et la fête à un autre.

Qu’est-ce qui manque au Portugal pour aller encore plus loin ? Une vraie vision stratégique de la part de l’État. Le tourisme du mariage est une source de revenus énorme, encore sous-estimée. Ce ne sont pas seulement les mariés qui voyagent, mais tous les invités avec eux : ils consomment sur place pendant au moins une semaine et ont parfois l’idée de revenir. Le pays doit disposer d’un plan d’ouverture sur l’extérieur bien plus ambitieux, s’imposer dans les salons internationaux et affirmer son potentiel. Nous avons

la qualité requise, mais nous ne la revendiquons pas assez. Il faut parier sur le segment de l’événementiel de luxe à l’international et aider les plus petites entreprises à gagner des parts de marché. C’est une opportunité énorme qu’il ne faut pas rater.

TORDESILLAS OU COMMENT COUPER UN MELON ?

À la fin du XVe siècle, tandis que le Portugal et l’Espagne s’élancent dans la conquête maritime, une question se pose : comment se partager une planète encore inconnue ? Le traité de Tordesillas (1494) apporte une première réponse. Mais à mesure que ce dernier est contesté par les autres puissances européennes, ces rivalités vont jeter les bases du droit international de la mer.

En 1484, Christophe Colomb proposa au roi portugais Jean II une expédition vers l’Inde, par l’ouest. Mais après avoir consulté ses conseillers, le roi apprit que les hypothèses de Colomb reposaient sur des calculs de la taille de la Terre erronés, élaborés par Ptolémée. Jean II refusa donc de lui accorder son soutien. À juste titre : la Terre était en réalité bien plus vaste que Colomb ne le supposait, rendant la route occidentale vers l’Inde plus longue que celle passant par le cap de BonneEspérance.

Rejeté au Portugal, le Génois Colomb s’en alla offrir ses services aux Rois catholiques d’Espagne. Le pays voisin apparaissait alors comme une entité politique unifiée, dans le contexte de l’intégration de plusieurs royaumes et de la récente conquête de Grenade sur les Sarrasins. L’Espagne était désormais en mesure de se tourner vers la mer, cherchant à rattraper son retard sur son concurrent portugais, qui avait commencé son expansion maritime dès 1415, essentiellement le long de la côte ouest de l’Afrique.

LE CAP DE BONNE-ESPÉRANCE, CLÉ DE LA ROUTE DE L’INDE

Par Duarte de Lima Mayer, avocat et écrivain

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Le planisphère de Cantino de 1502 est la plus ancienne représentation graphique connue montrant la ligne de démarcation convenue dans le traité de Tordesillas.

Por anonymous Portuguese (1502)Biblioteca Estense Universitaria, Modena, Italy.

Le plan stratégique le plus important consistait à contourner ce qui allait devenir le cap de Bonne-Espérance, à l’extrémité sud du continent africain, pour atteindre l’Inde et ses épices tant convoitées – des denrées précieuses jusqu’alors échangées par les Italiens avec les Arabes. Le Portugal entendait de cette façon briser la route méditerranéenne et éliminer les intermédiaires.

Les connaissances nautiques patiemment accumulées par les Portugais pendant plus d’un demi-siècle leur conféraient un net avantage sur les Espagnols. Convaincu d’avoir atteint l’Inde (d’où le nom d’« Indiens »), Colomb revint au Portugal lors d’un voyage détourné par une tempête. Accostant à Lisbonne en 1493, il fut reçu par le roi Jean II, furieux. Le monarque pensait que Colomb avait pénétré dans des territoires qui, selon le traité d’Alcáçovas (1479), appartenaient à la sphère d’influence portugaise.

Cet incident incita le Portugal et l’Espagne à renégocier les limites de leur expansion maritime, ce qui aboutit à la signature du traité de Tordesillas, le 7 juin 1494. Tordesillas, ville proche de la frontière nord du Portugal, faisait partie de l’ancien royaume à partir duquel le pays était devenu un État indépendant, trois siècles plus tôt, par le traité de Zamora (1143).

UN MELON À PARTAGER

Curieusement, après la naissance du Portugal à partir d’un comté couvrant environ la moitié de son territoire actuel, les royaumes négociaient, trois cent cinquante ans plus tard, le partage à armes égales d’un monde inconnu. Comme s’ils se partageaient… un melon. La mer, qui avait permis au Portugal de consolider son indépendance face à la puissance dominante de la péninsule Ibérique, lui donnait désormais une place prépondérante sur l’échiquier mondial.

Duarte Pacheco Pereira, l’un des principaux négociateurs portugais – dont la devise était « l’expérience est mère de toute chose » – s’appuya sur des connaissances nautiques et cartographiques encore inconnues des Espagnols. L’événement clé ayant permis ces avancées avait été le franchissement par Bartolomeu Dias, en 1488, du cap des Tempêtes, symboliquement rebaptisé « cap de BonneEspérance » par Jean II. Une fois ce cap doublé, l’Inde était en effet à portée de main. Pour y parvenir, Dias dut s’éloigner considérablement des côtes africaines, profitant des alizés qui le poussaient vers le continent américain. On soupçonne ainsi qu’avant l’arrivée de Colomb aux Antilles, les Portugais avaient déjà aperçu le Brésil, certaines de leurs expéditions ayant probablement traversé l’Atlantique.

C’est pourquoi ils insistèrent pour que la ligne de démarcation de Tordesillas soit tracée à 370 lieues à l’ouest du Cap-Vert. Au fil du temps, les Portugais pénétrèrent à l’intérieur du continent américain pour explorer et conquérir de nouvelles terres. Au cours de l’une de ces campagnes, Pedro Teixeira remonta l’Amazone, et les Portugais prirent possession d’un vaste territoire. Le problème était que celui-ci se trouvait au-delà de la ligne établie par le traité de Tordesillas. Face à l’opposition espagnole, les deux rivaux conclurent un accord, attribuant l’Amazonie au Portugal, moyennant compensation.

Naturellement, les nouvelles puissances maritimes européennes n’appréciaient guère les traités comme celui de Tordesillas. « Dans quelle clause du testament d’Adam est-il écrit que le monde serait partagé uniquement entre le Portugal et l’Espagne ? », protesta le roi de France François I er (1494-1547). Les Hollandais, pour leur part, attaquèrent ouvertement ce traité dès qu’ils s’affranchirent de l’Espagne, en 1581.

En 1580, année de la mort du célèbre poète Luís de Camões (auteur de Os Lusíadas , la grande épopée relatant les Découvertes maritimes), le Portugal se retrouva à nouveau sous la domination de la couronne espagnole et de l’union dynastique entre les deux royaumes.

L’AVÈNEMENT DE LA DOCTRINE

DU MARE LIBERUM

Durant cette période, l’opposition des Provinces-Unies (futurs Pays-Bas) et de la France s’intensifia. Le pouvoir français lança ainsi des incursions vers l’Amérique, disputant des territoires en Amazonie – la Guyane en témoigne encore aujourd’hui. À Bahia, au Brésil, les affrontements étaient également constants. Pour les Hollandais, le monopole ibérique sur les routes commerciales était inacceptable. Ils souhaitaient un accès direct à l’Inde, sans intermédiaires et sans devoir rendre de comptes au Pape, dont ils ne reconnaissaient plus l’autorité.

C’est dans ce contexte qu’Hugo Grotius, un juriste hollandais, formula la doctrine du Mare Liberum – « La mer est libre ». Selon cette conception, l’océan n’appartient à personne et les navires de toutes les nations doivent pouvoir naviguer librement. Cette doctrine, qui s’opposait au Mare Clausum , prôné par le Portugal et l’Espagne, allait devenir le fondement du droit maritime international moderne.

Avec le temps, les conventions internationales consacrèrent le principe de l’internationalité de la haute mer, mais aussi celui des eaux territoriales, des zones économiques exclusives et des plateaux continentaux. Grâce à ses archipels de l’Atlantique (Madère et les Açores), le Portugal possède aujourd’hui l’une des plus vastes zones économiques exclusives d’Europe. Héritage direct de cette période d’explorations maritimes, le pays est ainsi composé à 95 % d’eau.

RÉUSSIR SON PORTUGAL

NOS BONS PLANS POUR FAIRE DE LA RENTRÉE UN JEU D’ENFANTS

Le mois de septembre est arrivé et avec lui, le début d’une nouvelle année pour les familles dont les enfants sont scolarisés. Pour les nouveaux arrivants, l’adaptation à un système et à des modes de fonctionnement différents peut vite s’avérer déroutante. Frais scolaires, assurances, formalités administratives, activités extrascolaires… Le Lisboète Magazine vous livre tous les conseils nécessaires pour démarrer l’année scolaire sans tracas, de la maternelle à l’université.

1 - L’école n’est obligatoire qu’à partir de 6 ans et jusqu’à 18 ans Au Portugal, l’éducation est gratuite dans les établissements publics jusqu’au lycée. Elle n’est obligatoire qu’à partir de 6 ans et jusqu’aux 18 ans de l’élève. En France, elle commence dès la maternelle (3 ans) et se poursuit au minimum jusqu’à 16 ans.

Avant l’âge de 6 ans, le jardim de infância (« jardin d’enfants ») correspond aux crèches et aux maternelles telles qu’on les connaît en France. Il est gratuit et facultatif, mais les places sont limitées. Certains parents se tournent ainsi vers des établissements privés et payants, dont l’offre s’est largement accrue ces dernières années.

Selon les secteurs, le coût peut varier de 150 € à 300 € par mois.

3 - Et une semaine… bien chargée !

Le nombre de jours d’école est généralement plus élevé qu’en France, car tous les élèves ont classe le mercredi et bénéficient de moins de vacances au cours de l’année. Une organisation qui permet d’alléger l’emploi du temps quotidien des enfants, comme nous le confie Stéphanie, maman d’un garçon de 9 ans scolarisé au Portugal depuis la rentrée 2024-2025. « Mon fils apprécie des journées moins stressantes, mais pas plus courtes pour autant, car il participe à des activités après la classe – sport, musique, informatique, anglais, dessin », explique-t-elle.

2 - Un peu moins de vacances

Comme en France, l’année scolaire, ou ano letivo , est organisée en trois trimestres : de septembre à décembre, de janvier à avril et d’avril à juin/juillet. Les vacances scolaires se composent de deux semaines à Noël, de trois à quatre jours pendant le Carnaval, de deux semaines à Pâques, puis d’une longue pause estivale (de juillet à la mi-septembre).

ÉCOLE AU PORTUGAL LE JEU DES SEPT DIFFÉRENCES

4 - Un suivi renforcé et une intégration linguistique adaptée

L’accent est mis sur le portugais et les mathématiques, des matières approfondies avec un suivi important : « Pour chaque trimestre, nous recevons un document détaillant le programme, ponctué d’une évaluation », précise Stéphanie. Pour les élèves étrangers, l’intégration linguistique se trouve également au cœur des préoccupations, comme le souligne Thomas, étudiant lusodescendant en 3 e année de droit : « Le fait de parler portugais couramment a été un atout majeur dans mon parcours, mais j’ai vu d’autres étudiants bénéficier de cours intensifs pour faciliter leur adaptation. » À son arrivée au Portugal, le fils de Stéphanie a également pu avoir accès à des cours de langue, ce qui lui a permis de s’intégrer et de « surmonter les interactions sociales difficiles des premiers jours », confie sa mère.

Au Portugal, l’éducation est gratuite dans les établissements publics jusqu’au lycée.

Comment fonctionne le système scolaire portugais ? Est-il si différent du système français ? Nous nous sommes prêtés au jeu des sept différences, afin de permettre à nos lecteurs de s’y retrouver dans un labyrinthe éducatif parfois perturbant.

5 - Une organisation par cycles

Au Portugal, la scolarité est organisée selon un système de cycles, dont les équivalences avec le système français peuvent être utiles à connaître pour les familles expatriées. Le primeiro ciclo (« premier cycle ») portugais, qui comprend les classes de la 1 re à la 4 e année de scolarité, correspond aux niveaux CP à CM1 en France.

Le segundo ciclo (« deuxième cycle ») regroupe les 5 e et 6 e années portugaises, équivalentes au CM2 et à la 6 e en France. Enfin, le terceiro ciclo (« troisième cycle ») couvre de la 7 e à la 9 e année de scolarité, correspondant aux classes de 5 e à 3 e . Ces trois périodes forment l’ ensino básico  (« enseignement fondamental »).

Le lycée ouvre ensuite un nouveau cycle appelé ensino secundário (« enseignement secondaire »). Il couvre les 10 e , 11 e et 12 e années de scolarité. Soit respectivement la seconde, la première et la terminale du système français, avec un diplôme final similaire au baccalauréat.

6 - Pas de note de 0 à 20

Le système de notation portugais diffère du français. Les évaluations ne sont pas notées de 0 à 20, mais se font au moyen d’appréciations allant de insuficiente (« insuffisant ») à muito bom (« très bien »).

7 - Il faut (souvent) payer les manuels scolaires, même dans le public

Les manuels scolaires peuvent être empruntés gratuitement pour l’année via une plateforme en ligne, mais leur nombre est limité, ce qui contraint souvent les parents à les acheter. Comptez une bonne centaine d’euros par enfant.

Le 1 ro ciclo portugais, qui comprend les classes de 1 re à 4 e année, correspond aux niveaux CP à CM1 en France.

Réussir son PORTUGAL

COMBIEN ÇA COÛTE

ET COMMENT LIMITER

LES DÉPENSES ?

L’enseignement public ne rime pas toujours avec gratuité totale. Le privé applique, quant à lui, des tarifs salés. À quoi s’attendre financièrement en ce début d’année, et comment limiter les frais ?

Du primaire au lycée, l’enseignement est gratuit dans le public. Mais des frais annexes sont à prévoir : le matériel, l’assurance scolaire obligatoire, et parfois aussi, les manuels scolaires. Ces derniers peuvent être empruntés gratuitement pour l’année via la plateforme MEGA, mais leur nombre limité en complique l’accès. Dans l’enseignement supérieur, les établissements (même publics) appliquent des frais de scolarité ( propinas ), qui varient en moyenne entre 600 € et 1 100 € par an. Thomas, étudiant en droit, confirme : « En moyenne, mes frais d’inscription tournent autour de 697 €, mais le logement reste la dépense la plus lourde, surtout dans les grandes villes où les loyers peuvent être exorbitants. » Les écoles privées et internationales, à Lisbonne ou à Porto, peuvent facturer entre 7 000 € et 15 000 € par an.

QUELLES SONT LES AIDES FINANCIÈRES ET BOURSES DISPONIBLES ?

Pour le primaire, le collège et le lycée publics, les familles à faibles revenus peuvent bénéficier de l’ ação social escolar (« action sociale scolaire »), qui couvre les repas, les manuels et le transport. À l’université, des bourses d’État existent selon les revenus, ainsi que des bourses Erasmus+ ou au mérite. Avec ou sans aide, il peut être judicieux de tenter d’obtenir une place en résidence universitaire pour alléger le budget logement, et de fréquenter les cantines étudiantes.

QUID DE LA CANTINE ET DES ACTIVITÉS PÉRISCOLAIRES ?

Dans le public, les repas coûtent environ 1,46 €, mais sont gratuits pour les boursiers. Les activités périscolaires ( atividades de tempos livres – ATL) sont organisées par les mairies ou des associations, avec des tarifs variables selon les revenus.

À l’université, les cantines proposent des repas autour de 2,75 €, et les étudiants disposent d’un large choix d’activités culturelles et sportives. Participer à la vie associative peut être une bonne façon de s’intégrer, mais aussi de bénéficier des réseaux d’entraide du campus.

Préparer la rentrée scolaire au Portugal demande de l’organisation, mais le pays propose des dispositifs d’assistance destinés aux familles aux revenus modestes. Les connaître permet d’aborder la rentrée avec sérénité, que ce soit pour un enfant entrant en primaire à Lisbonne ou pour un étudiant en droit à l’université du Minho.

VERS UNE

ÉCOLE PLUS ACCUEILLANTE

En février 2025, le Portugal comptait près de 140 000 élèves venus de l’étranger, dont plus de 33 000 nouveaux inscrits pendant l’année scolaire 2023/2024. Pour faciliter leur intégration, le gouvernement a lancé le plan Aprender Mais Agora (« Apprendre plus maintenant »).

Adopté en octobre 2024, ce programme s’articule autour de deux axes : améliorer la qualité de l’enseignement et renforcer l’inclusion des publics les plus fragiles. Parmi les mesures phares figure la création d’un niveau linguistique « zéro » pour les élèves qui ne maîtrisent pas le portugais. Dès leur arrivée, ils bénéficient d’un diagnostic de leur niveau et de cours adaptés.

Pour pallier l’hétérogénéité des classes, le plan prévoit également la constitution de groupes de travail plus homogènes, afin de favoriser un meilleur suivi pédagogique. Sur le plan matériel, 15 millions d’euros devraient être investis à l’échelle nationale pour garantir l’accès à Internet dans les classes du primaire et du secondaire, dès l’année scolaire 2025-2026.

MÉDIATION LINGUISTIQUE ET CULTURELLE

Face à l’augmentation du nombre d’élèves étrangers, le gouvernement souhaite accompagner 75 % d’entre eux grâce à un dispositif de médiation linguistique et culturelle dès la rentrée 2025. Des médiateurs seront recrutés pour aider à surmonter les barrières de la langue et faciliter la compréhension des codes scolaires et sociaux. Enfin, dans les zones les plus vulnérables, le déploiement du programme TEIP4 doit renforcer les moyens humains et financiers pour lutter contre l’échec scolaire.

Avec ce plan, le gouvernement entend réduire les inégalités sociales et linguistiques, améliorer les infrastructures et répondre à la diversité croissante des parcours. Un enjeu de taille alors que le Portugal attire chaque année plus de 50 000 étudiants internationaux et que la réussite scolaire est devenue une priorité nationale.

UNE PETITE PIÈCE POUR LES ENFANTS COMMENT SIC ESPERANÇA VEUT RÉDUIRE LES INÉGALITÉS.

Après 25 ans à la tête de SIC Esperança (organisme caritatif lié au groupe de médias éponyme), Mercedes Balsemão est fermement convaincue que l’éducation est le meilleur levier pour transformer la société.

À l’occasion du lancement de la deuxième édition de la campagne Dinheiro Miúdo para os Miúdos, elle revient sur l’importance d’impliquer la société civile pour réduire les inégalités scolaires et offrir à tous des conditions d’apprentissage motivantes.

SIC Esperança mène des initiatives solidaires pour soutenir les communautés les plus vulnérables. Avec le programme Dinheiro Miúdo para os Miúdos (« De la petite monnaie pour les enfants »), l’association s’attaque à un enjeu central : l’égalité des chances à l’école. En misant sur de petites contributions citoyennes, la campagne finance du matériel éducatif, informatique ou ludique, ainsi que des rénovations dans des établissements publics. Rencontre avec Mercedes Balsemão, qui porte ce projet avec conviction.

Lisboète : Quel est le principal objectif de cette deuxième édition de la campagne Dinheiro Miúdo para os Miúdos ?

Mercedes Balsemão : L’objectif est de soutenir des projets qui contribuent à améliorer l’apprentissage au Portugal, car nous estimons que l’éducation est essentielle. C’est même le plus grand levier pour le développement de la société. Sans éducation, il est impossible de rompre le cycle de la pauvreté et de la reproduction des inégalités sociales. Elle doit donc être placée au premier rang des priorités.

C’est pourquoi SIC Esperança a défini l’éducation comme son principal axe d’action. Nous nous sommes donné comme mission de réduire les disparités existantes dans ce secteur, en commençant par l’enseignement fondamental [de la 1 re à la 9 e année de scolarité, NDLR], même si nous avons aussi l’intention de l’étendre au secondaire [équivalent du lycée, NDLR]. Nous savons que des facteurs tels que le cadre familial, le niveau socio-économique, les circonstances géographiques (pour ne citer qu’eux) influencent la qualité de l’éducation. Nous croyons qu’il est possible de les surmonter.

Quelles sont les actions concrètes mises en œuvre ? Avec le programme  Dinheiro Miúdo para os Miúdos , nous souhaitons améliorer la qualité du matériel mis à disposition des écoles. Pour l’instant, nous intervenons uniquement dans le premier cycle de l’enseignement fondamental [équivalent de la primaire, NDLR]. Les écoles publiques, sur lesquelles nous agissons, sont souvent dégradées et manquent de matériel essentiel pour l’apprentissage et le développement intellectuel des élèves – non seulement des équipements informatiques, mais aussi du matériel ludique, des supports pour les livres, etc.

Selon vous, quels sont aujourd’hui les principaux facteurs qui aggravent les inégalités scolaires au Portugal ?

Propos recueillis par Claudia Ferreira

Le contexte socio-économique et la localisation géographique influencent fortement la réussite scolaire. Ces facteurs peuvent toutefois être atténués grâce aux écoles et aux enseignants. Nous savons à quel point un bon professeur peut changer une vie, la réorienter et ouvrir des horizons. Le directeur d’établissement peut également jouer un rôle fondamental dans la réduction des inégalités, en garantissant

les ressources et en fournissant les supports pédagogiques indispensables à un bon apprentissage.

Existe-t-il des données récentes sur l’impact du milieu socio-économique ou de la localisation géographique sur la réussite scolaire des élèves portugais ?

Des rapports récents montrent que les élèves issus de zones défavorisées ou rurales tendent à obtenir en moyenne des résultats un peu plus faibles que ceux des zones urbaines privilégiées. Ce phénomène n’est pas exclusif au Portugal, mais constitue assurément un défi à relever. Par ailleurs, la mise en place d’un classement des écoles portugaises a révélé que les établissements privés obtiennent de meilleurs résultats que les écoles publiques, ce qui confirme le poids du milieu socio-économique et du niveau d’instruction des parents dans l’accentuation des disparités éducatives.

l’éducation concerne tout le monde, puisqu’investir dans l’éducation, c’est investir dans l’avenir. Et nous voulons tous faire partie de cet avenir. C’est dans cet esprit que nous avons conçu le programme Dinheiro Miúdo para os Miúdos. L’idée est que de nombreuses petites contributions rendent possibles des actions concrètes. Ainsi, nous donnons à chacun la possibilité d’intégrer cette dynamique solidaire, dont l’objectif final est de réduire les inégalités dans l’enseignement fondamental. Il suffirait que chaque Portugais contribue avec seulement un euro pour que voient le jour de nombreux projets capables de garantir l’égalité des chances pour de nombreux enfants. L’idée est vraiment d’impliquer les citoyens pour changer les mentalités et créer une nouvelle philosophie de solidarité.

Quelles sont les dates clés de cette initiative ?

Cette année, la campagne démarre le 17 septembre et s’achève le 31 octobre.

Comment le Portugal se situe-t-il par rapport à la moyenne européenne en matière d’égalité des chances à l’école ?

Le Portugal a accompli des progrès notables en matière d’égalité des chances dans l’éducation. La réduction du décrochage scolaire, l’amélioration du climat scolaire et l’implication des enseignants sont des points forts qui placent le pays légèrement au-dessus de la moyenne européenne et de l’OCDE sur plusieurs aspects. Malgré cela, des inégalités liées au niveau socio-économique des familles persistent. Elles se traduisent par un écart considérable dans les résultats scolaires entre élèves favorisés et défavorisés – un problème que le Portugal partage avec de nombreux pays et qui nécessite la poursuite de politiques efficaces.

Quels sont, selon vous, les axes d’intervention prioritaires pour améliorer l’égalité d’accès à l’éducation dans les prochaines années ?

Il est tout d’abord nécessaire d’investir dans la réduction des inégalités régionales, en veillant à ce que les écoles situées dans des zones rurales ou défavorisées disposent de ressources comparables à celles des grandes villes. Un autre axe important est le soutien spécifique aux élèves issus de milieux modestes, grâce à des mesures telles que des bourses, des programmes de mentorat et un accompagnement psychologique et pédagogique plus ciblé. Enfin, il faut continuer à renforcer la formation des enseignants et à promouvoir la création d’environnements scolaires inclusifs pour tous.

La mobilisation collective semble tenir une place importante dans votre projet. Nous avons cherché des sponsors, mais voulons avant tout impliquer la société civile. Nous partons du principe que

Quel bilan tirez-vous de la première édition ?

L’an dernier, nous avons soutenu 47 écoles et près de 5 940 élèves. Nous avons fourni du matériel informatique et pédagogique, des instruments de musique, des équipements sportifs, des aires de jeux… et financé de petites rénovations qui font la différence dans la vie des élèves. Certaines écoles, notamment dans le nord du pays, ont connu de réelles transformations grâce à cette action. Il est prouvé que des environnements éducatifs bien structurés favorisent la réussite scolaire et que l’amélioration des infrastructures a un impact direct sur les résultats et la motivation des élèves.

Quel est l’objectif de la prochaine édition ?

Nous voulons soutenir encore plus d’écoles. Notre ambition reste la même : rendre les écoles meilleures, plus égalitaires et plus inclusives. Idéalement, nous aimerions élargir notre action au deuxième cycle, pour toucher davantage d’élèves.

Comment peut-on participer ?

Nous avons créé un club de volontaires. Plus de 600 d’entre eux parcourent tout le pays pour collecter des euros dans des tirelires, vendre des bracelets solidaires et expliquer comment chacun peut contribuer, avec le système de paiement MB Way et un QR code.

Quel message souhaiteriez-vous adresser à la société portugaise pour encourager un engagement actif ?

Je voudrais lancer un appel à toute la société portugaise pour qu’elle se joigne à nous. Contribuez, participez, impliquez-vous. Nous voulons créer un avenir dans lequel tous les enfants auront les mêmes opportunités de grandir, d’apprendre et de s’épanouir.

RÉFORME DE LA FISCALITÉ AU PORTUGAL DU RNH À L’IFICI :

QU’EST-CE QUI CHANGE POUR LES EXPATRIÉS ?

Perçu encore récemment comme un « eldorado fiscal », le Portugal a mis fin, en 2023, aux avantages fiscaux des actifs et des retraités « résidents non-habituels ». Depuis, un autre statut à destination de certains professionnels nouvellement installés dans le pays a vu le jour : l’IFICI. Quelles sont les évolutions entre ces deux mécanismes ?

Le Lisboète Magazine fait le point.

Avec la suppression du régime des résidents non-habituels (RNH) fin 2023, le Portugal a tourné la page d’une politique fiscale qui, pendant plus de dix ans, avait permis au pays d’attirer de nombreux investisseurs étrangers – des retraités à fort pouvoir d’achat, mais aussi des actifs qualifiés. Le dispositif avait contribué à donner au pays l’image d’un « eldorado fiscal » au cœur de l’Europe. Mais les temps changent. Sous pression de l’Union européenne pour sa fiscalité jugée trop concurrentielle, et face aux déséquilibres sociaux que le RNH avait engendrés, le gouvernement portugais a décidé de réorienter sa stratégie.

C’est dans ce contexte qu’est né le régime de l’IFICI (Incitation fiscale à la recherche scientifique et à l’innovation), entré en vigueur en 2025. Adieu les exonérations d’impôts pour les retraités : le nouveau cadre fiscal cible avant tout les professionnels en activité, dans des secteurs jugés prioritaires pour l’économie nationale. Qu’est-ce qui a changé ?

Patrick Dewerbe et Mónica Santos Costa, du cabinet d’avocats CMS Portugal, nous éclairent sur les opportunités et limites de ce nouveau mécanisme.

Propos recueillis par la rédaction.

Lisboète Magazine : l’IFICI est-il la continuité de l’ancien RNH ?

CMS Portugal : Oui… et non. La réponse n’est pas évidente. En effet, les deux régimes sont des dispositifs fiscaux temporaires (avec une durée maximale de 10 ans) pensés pour attirer des personnes au Portugal. Ils sont potentiellement

“ “

LE NOUVEAU CADRE FISCAL CIBLE AVANT TOUT LES PROFESSIONNELS EN ACTIVITÉ, DANS DES SECTEURS JUGÉS PRIORITAIRES POUR L’ÉCONOMIE

NATIONALE

applicables à ceux qui transfèrent leur résidence sur le territoire portugais – à condition de ne pas y avoir résidé au cours des cinq années précédentes – et s’enregistrent comme tels. D’autre part, le type d’avantages fiscaux est identique : un taux de 20 % pour les revenus du travail et une exonération de l’impôt sur le revenu pour certains types de revenus de source étrangère.

Mais les similitudes s’arrêtent là. Le RNH, aboli fin 2023 (mais assorti d’un régime transitoire courant 2024), s’appliquait à toute personne s’installant au Portugal. Cela incluait aussi bien les personnes exerçant une activité professionnelle que les non-actifs. Lors de son introduction, en 2009, le RNH s’est surtout fait connaître grâce aux avantages qu’il offrait aux retraités, ce qui a valu au Portugal la réputation de « Floride de l’Europe ». En revanche, pour bénéficier de l’IFICI (entré en vigueur cette année), il faut exercer une profession (mandats sociaux de dirigeants inclus) auprès d’une entité établie au Portugal, laquelle doit appartenir à un secteur d’activité spécifique.

Quelles professions sont concernées ?

La liste des entités et des activités éligibles est longue. En effet, malgré son nom, cette « incitation fiscale à la recherche scientifique » ne limite pas son champ d’application aux activités de recherche scientifique ou d’enseignement. Selon le type de secteur – ou d’employeur –, différentes

professions peuvent être concernées : directeur, programmeur informatique ou designer industriel, voire n’importe quel poste de travail salarié dans le cadre d’une start-up certifiée. Bref, la liste est vaste, mais il faut garder à l’esprit que, quelle que soit la voie choisie, un lien direct doit toujours exister entre l’activité exercée par le contribuable (demandeur de l’IFICI) et son employeur. En effet, si dans le cas d’une start-up, tout emploi est admis pour accéder à l’IFICI, dans celui d’un cabinet de conseil, la liste des professions éligibles est plus restreinte. En d’autres termes, l’IFICI se présente effectivement comme un programme fiscal qui a pour objectif d’attirer des professionnels dans les secteurs d’activité que le gouvernement portugais a décidé de stimuler – comme la santé, les fintech, l’hôtellerie, les plateformes de service et centres de services intermédiaires, etc. – et qui manquent de main-d’œuvre.

Une fois le statut obtenu, à quoi donne-t-il accès en matière de fiscalité ?

Le professionnel qui s’installe au Portugal et s’enregistre sous le régime de l’IFICI ne bénéficie pas seulement d’une fiscalité avantageuse sur ses revenus du travail. Il profite également d’une exonération – avec progressivité – sur l’ensemble de ses revenus de source étrangère. Il existe cependant des exceptions : les pensions de retraite et les revenus provenant des paradis fiscaux sont désormais exclus. D’autre part, certains revenus qui n’étaient généralement pas exonérés dans le cadre du RNH – par exemple, les plus-values mobilières –le sont désormais avec l’IFICI.

En résumé, le régime de l’IFICI diffère du RNH, mais il présente des avantages significatifs, en particulier pour les personnes qui, au moment de leur installation au Portugal, sont encore en activité, que ce soit en travaillant pour un tiers ou dans le cadre de leur propre projet d’entreprise.

Patrick Dewerbe – Associé Fiscaliste | CMS Portugal
Mónica Santos Costa – Avocate Counsel | CMS Portugal

ÉLECTIONS À LISBONNE L’HEURE DES CHOIX

Les élections municipales mettent en évidence une série de problèmes auxquels la capitale est confrontée : gentrification et crise du logement, inégalités sociales, insalubrité, sentiment d’insécurité… Micael Pereira, journaliste de d’Expresso, nous invite à réfléchir sur l’avenir de notre ville.

croissance exponentielle des locations de courte durée dans toute l’Europe – désignées et réglementées au Portugal sous le nom d’ Alojamento Local ou AL. Ce phénomène, porté par la plateforme Airbnb, a été facilité par l’essor des vols à bas prix et par le concept de city break , de plus en plus massifié. Dans le même temps, le gouvernement PSD et CDS de l’époque – la coalition de droite qui dirige aujourd’hui le pays et Lisbonne – a lancé un programme de « visas gold ». À partir de 2012 et jusqu’en 2023, les étrangers pouvaient obtenir la nationalité portugaise en acquérant un bien immobilier d’au moins 500 000 euros.

J’habite dans le centre de Lisbonne et, comme beaucoup d’entre vous, j’ai assisté aux transformations qu’a connues la cité. Pour ceux qui voteront aux élections locales du 12 octobre, le moment est venu de se pencher sur les options qui s’offrent à nous.

Pour mieux comprendre la situation actuelle, quelques données historiques s'imposent. Au fil des décennies, le patrimoine immobilier de Lisbonne s’est dégradé. Cela s’explique par un manque d’investissement public et par le gel des loyers, qui a contribué à l’incapacité des propriétaires d’entreprendre des travaux de rénovation dans les logements de la capitale. Cette dégradation s’est accompagnée d’une forte baisse du nombre d’habitants, passé de 808 000 lors du recensement de 1981 à 548 000 en 2011.

En 30 ans, Lisbonne a perdu un tiers de sa population. Cette trajectoire a commencé à s’inverser lors de la grave crise financière connue par le pays, caractérisée par l'intervention de la troïka, formée par la BCE, la Commission européenne et le FMI, entre 2011 et 2013. C'est à cette époque que le Portugal libéralise le marché locatif, et introduit une mesure permettant l'actualisation d'anciens baux, simplifiant ainsi les procédures d'expulsion. En parallèle, nous avons assisté à une

Les visas gold ont connu un franc succès parmi les Chinois et les Russes, qui avaient ainsi accès à la citoyenneté européenne tout en réalisant une bonne affaire. Nombre de ces biens achetés à Lisbonne sont venus grossir, après rénovation, les listes d’ Alojamento Local . Entre 2014 et 2018, l’offre de locations de courte durée dans la capitale portugaise a doublé chaque année, jusqu’à ce que cette croissance soit freinée en 2019 par des mesures de restriction, qui ont bloqué l’octroi de nouvelles licences. Mais elles n’ont pas inversé la tendance.

Dans la freguesia (sorte d’arrondissement, NDLR) de Santa Maria Maior, qui englobe le Chiado et Alfama, plus de 70 % des logements avaient été convertis en AL en 2022, raréfiant l’offre d’appartements pour ceux qui souhaitaient simplement y vivre. Dans le même temps, le statut de Résident Non Habituel (RNH) et son lot d’avantages fiscaux ont attiré un nouveau flux d’expatriés. Des Français et d’autres Européens, mais aussi de nombreux Américains. Selon un article récent de l’ Expresso, 115 000 étrangers bénéficiaient de ce statut en 2023 –notamment dans la capitale.

En parallèle, les Lisboètes d’origine portugaise ont continué à quitter la ville. Il est vrai que Lisbonne a regagné une partie de sa population depuis 2011. Les estimations les plus récentes de l’Institut National de la Statistique (INE) indiquent qu’il y avait 576 000 habitants en 2024, soit 5 % de plus qu’en 2011 – mais bien moins qu’il y a 40 ans.

Cette légère reprise est due à l’immigration – celle des expatriés, mais surtout celle des immigrés pauvres, attirés par

LES RÉSIDENTS ÉTRANGERS

VOTENT ÉGALEMENT

Lors des élections municipales, une partie significative des étrangers installés au Portugal a le droit de voter, à condition d’être majeur et de s’être inscrit avant le 12 août à la junta de freguesia (sorte de mairie d’arrondissement, NDLR) de son quartier. Peuvent voter : les citoyens de l’Union européenne, les ressortissants de la Communauté des pays de langue portugaise (avec au moins deux ans de présence au Portugal), et d’autres nationalités issues de pays ayant signé des accords de réciprocité, à partir de trois ans de séjour. Parmi eux : les citoyens du Royaume-Uni établis au Portugal avant le Brexit, les pays d’Europe du Nord, ainsi que plusieurs pays d’Amérique latine. Pour connaître votre bureau de vote, il suffit de consulter votre junta de freguesia

les opportunités de travail générées par le tourisme et prêts à vivre dans des conditions précaires. Selon l’Observatoire de Lisbonne, les étrangers représentaient 19,6 % de la population en 2020 (contre 7,8 % en 2008), les Brésiliens et les Chinois formant un tiers de cet ensemble. Les Français arrivent en quatrième position (environ 10 000 habitants), après les Népalais.

Cette combinaison d’événements et de politiques a fait de Lisbonne une capitale de plus en plus chère, où le prix moyen de vente au mètre carré dépasse désormais 5 800 euros et où la location d’un T1 coûte autant qu’à Paris. Cette situation accentue les inégalités entre résidants.

Un article d’Agustín Cocola-Gant publié en juin par The Guardian soulignait que, en dix ans, les prix de l’immobilier dans la ville avaient augmenté de 176 % (atteignant 200 % dans le centre historique), faisant du Portugal –où 60 % des contribuables gagnent moins de mille euros par mois – le pays au logement le plus inaccessible de l'Union européenne.

son plan était d’atteindre 20 % de logements publics dans la ville et d’investir dans les espaces communs. La socialiste dit vouloir mieux réguler l’Alojamento Local et garantir un nombre minimum d’habitations à loyers abordables dans le cadre des nouveaux projets immobiliers.

CETTE QUESTION

DU LOGEMENT EST

Dans un sondage mené auprès des Lisboètes par l’ICS et l’ISCTE pour l’ Expresso , la sécurité est, après le logement, le problème qui s’est le plus aggravé depuis 2021 – un thème que l’extrême droite associe directement à l’immigration. Carlos Moedas lui-même reconnaît que la ville est plus dangereuse dans certains quartiers et a annoncé un renforcement des forces de police et des caméras de surveillance, tandis qu’Alexandra Leitão préfère parler d’un sentiment qui peut être atténué par une amélioration de l’éclairage public.

CONSIDÉRÉE COMME

LE GRAND ENJEU DE CES ÉLECTIONS PAR

LES DEUX PRINCIPAUX CANDIDATS

Cette question du logement est considérée comme le grand enjeu de ces élections par les deux principaux candidats : Carlos Moedas, maire depuis 2021 et visage de la coalition formée par les partis de droite PSD, CDS et Iniciativa Liberal (IL) ; et son adversaire Alexandra Leitão, qui représente la coalition de gauche Viver Lisboa, réunissant le Parti Socialiste (PS), le Livre, le Bloco de Esquerda et le PAN (Personnes, Animaux, Nature).

Dans une brève enquête sur les candidats publiée en août par l’ Expresso, Carlos Moedas promettait de créer de nouveaux quartiers dans des zones encore peu habitées, comme la vallée de Chelas, tandis qu’Alexandra Leitão assurait que

João Ferreira, ancien député européen du Parti Communiste, se présente hors de la coalition de gauche.

L’ancienne ministre Alexandra Leitão (Parti Socialiste) représente la coalition de gauche Viver Lisboa, qui rassemble le Livre, le Bloco de Esquerda et le PAN (Personnes, Animaux, Nature).

Dans le centre historique, un autre problème saute aux yeux : le manque de propreté des rues. Les deux candidats s’engagent à aider les juntas de freguesia dans cette mission, avec des moyens fournis par la mairie elle-même. Mais pour ceux qui vivent à Lisbonne depuis de nombreuses années, il est difficile de nourrir de grandes attentes.

Viennent ensuite des priorités différentes pour les deux coalitions. Carlos Moedas veut lutter contre la « vente illégale dans les rues » et contre ce qu’il appelle des « magasins fictifs » servant de dortoirs aux immigrés. Alexandra Leitão, de son côté, promet de rendre les transports publics gratuits pour tous les résidents.

Des thèmes qui donnent à réfléchir.

Carlos Moedas est maire depuis 2021 et candidat à sa réélection. Il est le visage de la coalition de droite PSD, CDS et Iniciativa Liberal (IL).

Bruno Mascarenhas est conseiller municipal et est candidat à la mairie pour le parti d’extrême droite Chega.

Propos recueillis par Yetty Hagendorf Photographie EUDA

TÊTE-À-TÊTE AVEC ALEXIS GOOSDEEL

Le 5 juin dernier, l’Agence de l’Union européenne sur les drogues (EUDA) publiait le trentième rapport européen sur les drogues. Un document alarmant sur la richesse de l’offre de substances illicites et le développement florissant des réseaux criminels, associés à l’ultra-violence. L’occasion pour le Lisboète de rencontrer Alexis Goosdeel, directeur exécutif de l’EUDA, basée à Lisbonne.

Pourquoi l’EUDA est-elle installée au Portugal ?

L’agence, anciennement appelée l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, a ouvert ses portes en janvier 1995 à la suite des décisions institutionnelles européennes de 1993-1994 1 . Aujourd’hui, elle compte environ 135 employés, bientôt 150, et fait partie du quartier européen de Lisbonne regroupant également l’Agence européenne pour la sécurité maritime (EMSA). Cette localisation résulte d’un compromis politique européen et d’un engagement fort de l’État portugais.

En quoi consiste le travail de l’agence ? Notre mission générale est de renforcer le niveau de préparation de l’UE en matière de drogues. Nous aidons les institutions de l’UE et les États membres à anticiper les menaces liées aux drogues et à y répondre efficacement. Nous émettons des alertes en matière de santé et de sécurité ainsi que des communications sur les risques, nous partageons les connaissances et nous

recommandons des politiques et actions fondées sur des données probantes afin de résoudre les problèmes de manière efficace. Notre devise est « Agir aujourd’hui, se préparer à demain ».

Concrètement quelles sont vos actions ?

L’agence développe quatre catégories de services clés interconnectés :

• Anticiper : Nous anticipons les défis futurs liés à la drogue et leurs conséquences.

• Alerter : Nous alertons en temps réel sur les nouveaux risques liés aux drogues et les menaces pour la santé et la sécurité.

• Répondre : Nous aidons l’UE et ses États membres à renforcer leurs réponses au phénomène de la drogue.

• Apprendre : Nous facilitons l’échange de connaissances et l’apprentissage à l’échelle de l’UE pour des politiques et des interventions en matière de drogues fondées sur des données probantes.

L’agence joue un rôle clé dans l’apprentissage, la formation et l’évaluation des politiques publiques. Son action comprend l’appui à l’élaboration des plans nationaux antidrogue et la formation professionnelle. Une formation indispensable quand l’on sait que moins de 20 % des acteurs de la prévention sont suffisamment formés. Nous disposons d’un système d’alerte européen sur les nouvelles drogues, actif depuis 1997 et unique au monde. Reliant 29 pays (27 UE, Norvège et Turquie) et de nombreuses sources (police, douanes, hôpitaux…), ce système détecte en temps réel les substances émergentes non encore inscrites sur les listes internationales. Lorsqu’une substance dangereuse est identifiée, l’agence lance des investigations détaillées à son sujet. Elle dispose de 13 semaines pour en évaluer les risques avec l’appui de son Comité scientifique. Sur cette base, l’UE peut décider d’interdire la substance. Les États membres disposent alors d’un délai maximal de six mois (à compter de l’entrée en vigueur de l’acte délégué de la Commission), pour transposer ces mesures dans leur droit national.

Avez-vous un exemple ?

«ont découvert qu’une substance létale, un opiacé de synthèse, avait été ajoutée. Pour la première fois, la ville a utilisé tous ses panneaux d’information pour prévenir la population du danger, ce qui a permis de gagner du temps pour identifier la source. Cette action rapide a été essentielle, car les victimes, non habituées aux opiacés, ignoraient le risque.

Comment menez-vous vos enquêtes sur la consommation de drogues ?

NOUS DISPOSONS
D’UN SYSTÈME D’ALERTE EUROPÉEN SUR LES NOUVELLES DROGUES, ACTIF DEPUIS 1997 ET UNIQUE AU MONDE.

«Il y a environ dix ans à Amsterdam, une alerte a été lancée après la mort de plusieurs personnes ayant consommé ce qu’elles pensaient être de la cocaïne. Les autorités

Nous avons à notre disposition divers indicateurs et outils pour récolter des données et répondre à un problème de drogue qui évolue rapidement. En complétant les données régulièrement soumises par les États membres par des informations provenant d’une gamme croissante de sources innovantes, l’agence peut désormais effectuer des analyses plus opportunes et plus complètes afin d’informer les politiques et les pratiques en matière de drogues dans les années à venir. L’analyse de données provenant d’études sur les eaux usées et les seringues usagées, de services d’urgence hospitaliers, d’enquêtes en ligne et de services d’analyse des drogues, par exemple, permet de mieux comprendre la consommation et les marchés des drogues en Europe et peut fournir des informations précieuses pour les interventions locales. Quant à l’analyse des eaux usées, en prélevant des échantillons dans les stations d’épuration, il

Réussir son PORTUGAL

est possible de détecter la présence de métabolites spécifiques issus de la consommation de certaines substances.

Cette méthode, réalisée sur une semaine chaque année, permet d’estimer la quantité totale consommée dans une zone donnée. L’épidémiologie des eaux usées repose sur la collaboration volontaire des villes et des chercheurs. Les résultats ne concernent donc que les villes participantes, ce qui limite la comparaison entre elles. L’agence soutient le développement de cette méthode en finançant la collecte et l’analyse des données.

Quelles villes françaises participent à ces études ?

Paris a participé à notre dernière analyse des eaux usées en 2024. Pour obtenir des données représentatives de la France, il serait pertinent d’inclure plusieurs villes, grandes et petites, afin d’obtenir une vue d’ensemble des niveaux de consommation de drogues dans le pays. Cela permettrait de mieux comprendre les disparités locales et de fournir aux décideurs des informations utiles pour adapter les politiques publiques aux réalités de chaque territoire.

Utilisez-vous d’autres outils originaux en plus des eaux usées et des seringues ?

Avez-vous vécu des expériences particulièrement surprenantes ?

Un exemple marquant vient d’un projet à Londres, où des toilettes portables ont été installées dans des quartiers animés le week-end. L’analyse des urines collectées a permis de détecter en temps réel l’apparition et la disparition de substances comme la méphédrone, reflétant les tendances du marché local. Cette méthode a révélé l’émergence rapide de nouvelles drogues et leur évolution sur le marché des stupéfiants.

Oui, l’agence expérimente aussi l’analyse des cheveux, qui permet de détecter la consommation de certaines substances sur une période de 20 à 25 jours après usage. Cette méthode est déjà utilisée dans certains secteurs professionnels sensibles, comme l’aviation, pour contrôler la consommation de drogues chez les employés. L’objectif ici n’est pas policier, mais d’enrichir les outils de suivi afin de mieux comprendre les comportements à risque et d’identifier des tendances de consommation qui pourraient échapper à d’autres méthodes.

Quelles sont les nouvelles substances détectées ?

En décembre 2024, la 1 000 e nouvelle substance a été identifiée depuis la création du système d’alerte, soit 1 000 substances découvertes en 27 ans. Chaque année, entre 400 et 500 d’entre elles réapparaissent sur le marché européen. Le système d’alerte ne sert donc pas seulement à signaler les nouveautés, mais aussi à surveiller la récurrence et la dissémination de ces substances dans les différentes villes européennes. L’agence veille à ce que les informations sur leur toxicité, les risques et les traitements soient transmises rapidement aux hôpitaux, afin d’améliorer la prise en charge des urgences.

Quel est l’état actuel du trafic de drogue en Europe ?

La situation du trafic de drogue en Europe se résume en trois mots : Everywhere, Everything, Everyone [Partout, Tout, Tous]. Les drogues circulent sans limite avec des quantités records de saisies, notamment de cocaïne. La production locale de drogues de synthèse augmente, y compris en Europe où les laboratoires fleurissent. Les groupes criminels mexicains et balkaniques sont de plus en plus présents et organisés. Le marché est globalisé, dynamique, et encadré par les organisations criminelles. La répartition des saisies a évolué : alors que l’Espagne dominait auparavant,

Rotterdam et Anvers sont désormais les principaux ports d’entrée, suivis par Hambourg et Gdańsk. Le marché est guidé par la suroffre et la stratégie agressive des producteurs, plutôt que par les demandes des usagers.

Quelles stratégies sont utilisées pour attirer de nouveaux consommateurs ?

Les groupes criminels utilisent des techniques de marketing agressives, comme les messageries et les réseaux sociaux. Il est désormais possible de se faire livrer une dose en quelques minutes, même en zone rurale. L’expérimentation et l’usage récréatif, souvent encouragés par l’environnement social et les festivals, sont les principaux moteurs de la consommation. Les drogues sont présentées sous forme de comprimés, ressemblant à des médicaments, ce qui banalise leur image et incite à l’essai, notamment chez les non-consommateurs. Depuis 2020, il y a une forte augmentation du transport par containers, notamment depuis la Chine et l’Inde. Les drogues circulent aussi via les services postaux, les commandes en ligne et les colis privés, souvent dissimulées sous forme de faux médicaments ou de petits paquets, ce qui rend leur détection particulièrement difficile pour les autorités.

À quel moment l’accoutumance s’installe-t-elle ?

L’accoutumance peut s’installer sans que les consommateurs en aient conscience, surtout lorsqu’ils se comparent à l’image traditionnelle du « drogué » héroïnomane. Beaucoup pensent ne pas être dépendants parce qu’ils consomment par exemple uniquement le week-end. Pourtant, une consommation régulière, même récréative, peut déjà révéler une forme de dépendance. Les effets recherchés, comme la désinhibition ou la capacité à faire la fête plus longtemps, renforcent l’attrait et l’habitude de consommer.

Quelles sont les principales causes d’overdose ?

La majorité des overdoses en Europe sont liées aux opiacés, principalement l’héroïne, souvent en combinaison avec des tranquillisants comme les benzodiazépines, qui augmentent le risque de décès. La diversité croissante des substances et leur disponibilité, ainsi que la consommation simultanée d’alcool, multiplient les risques. Si le traitement de la dépendance à l’héroïne est bien développé, nous manquons d’alternative pour les autres drogues ou pour la polyconsommation.

Observez-vous une augmentation de la violence en lien avec le trafic de drogue en Europe ?

La violence est corrélée avec le développement du trafic de drogue. Des faits divers graves, tels que le meurtre d’un chauffeur de taxi à Marseille, illustrent cette ultraviolence entre groupes criminels. Les réseaux recrutent des mineurs migrants vulnérables, compliquant la question avec la nationalité des auteurs. La « Mocro Mafia » aux Pays-Bas a étendu ses activités entre le Maroc, l’Afrique de l’Ouest et l’Europe. Et certains criminels blanchissent

leur argent dans l’immobilier à Dubaï ce qui souligne le besoin d’une coopération judiciaire internationale. L’Europe n’est pas encore un narco-État comme l’Équateur, mais la menace sur la justice, la police et la sécurité est bien réelle, comme le montrent les fusillades à Bruxelles et Anvers, Grenoble ou Marseille.

Les violences extrêmes comme celles observées en Équateur peuvent-elles toucher l’Europe ? Non, pas pour le moment, mais il existe de réelles menaces pour l’État de droit. Des exemples récents incluent des menaces contre des responsables politiques, des pressions sur le personnel pénitentiaire ou portuaire, et des tentatives de corruption d’agents publics. Les criminels utilisent la peur, la menace contre les familles, ou des offres financières pour obtenir la coopération. La violence extrême, comme la récente attaque contre des agents pénitentiaires en France, montre que le risque est latent et nécessite une réaction politique, législative.

1 L’EUDA a officiellement commencé ses activités à Lisbonne le 2 juillet 2024, en remplacement de l’EMCDDA. Voir www.euda.europa.eu/

QUE DIT LE 30 e RAPPORT EUROPÉEN SUR LES DROGUES ?

L e document évoque un marché en pleine mutation, où plus de 1 000 substances psychoactives circulent désormais dont 47 nouvelles détectées rien qu’en 2024. Le cannabis demeure la substance la plus consommée en Europe. 24 millions d’adultes européens âgés de 15 à 64 ans ont consommé du cannabis au cours de l’année écoulée. Cependant la progression de la cocaïne et des drogues de synthèse, comme la méthamphétamine et la MDMA, inquiète fortement. L’arrivée sur le marché d’opioïdes synthétiques extrêmement puissants, tels que les nitazènes, a engendré une hausse alarmante des intoxications graves et des décès. Le rapport met aussi en lumière la polyconsommation qui reste source de préoccupation. Face à des réseaux criminels de plus en plus agiles et puissants qui profitent de la mondialisation et des nouvelles technologies pour déjouer la surveillance, l’EUDA insiste sur l’importance d’anticiper et renforcer la prévention, l’accès aux soins et la réduction des risques.

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Maison Amarande réalise des projets clé en main de 150 m 2 à 1500m 2 allant de la réhabilitation d’immeubles, à l’architecture d’intérieur et la décoration.

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ELSA LACHAUX

Architecte d’intérieur française et basée à Lisbonne, l’Agence DESIGN AZLE travaille dans des rénovations de biens immobiliers et locaux professionnels, en France, au Portugal, et à l’international. Spécialisée dans l’aménagement de bureaux d’entreprises, conception de cuisines sur-mesure, et rénovation de biens immobiliers pour particuliers, son travail est principalement tourné vers une clientèle qui souhaite s’installer au Portugal pour rénover un bien personnel, ou implanter son entreprise. Langues parlées couramment : français, portugais, espagnol, anglais

design.azle@gmail.com • +33 6 24 59 86 20 https://designazle.wordpress.com/ www.instagram.com/design_azle_interior/

CATHERINE GRUNER

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ENGLISH TEXTS

THE UNMISSABLES BY OÙ SORTIR À LISBONNE

Don’t miss out on Lisbon’s cultural life with our quarterly agenda: concerts and festivals, visual art exhibitions, gastronomic events and much more. A selection by Où sortir à Lisbonne , so you won’t miss a thing from the events that make the Portuguese capital vibrate.

Founded in 2016 by Tania Barros, a French-Portuguese passionate about her city, Où sortir à Lisbonne (“ Where to Go Out in Lisbon ”) is both an online guide and a tailor-made support service. The site offers private tours, personalised cruises, tastings and regional discoveries, for individuals as well as companies. Always keeping an eye on the cultural scene, Où sortir à Lisbonne also shares its top tips to provide an authentic immersion in Lisbon’s vibrant energy.

MUSIC & CONCERTS

SEPTEMBER

FROM 19 TO 21 SEPTEMBER

Inauguration Casa Capitão

A new major multidisciplinary cultural space in Lisbon, dedicated to creation, experimentation and artistic sharing. Over 40 free activities for all ages across 3 days to celebrate its reopening after full renovation. Regular programming will include concerts, exhibitions, dining and a variety of spaces (terrace, galleries, rooms).

Confirmed artists: Baiuca, Bia Ferreira, Bonga, Cari Cari, Destroyer, David Bruno, Greentea Peng, Letrux, Mari Froes, Saul Williams

> Tickets: free during inauguration Venue: Casa Capitão, Beato, Lisbon

19 SEPTEMBER SUMMA

One of the city’s most interesting techno collectives, known for the quality of their productions, in the kind of underground venue we love. Confirmed artists: ENKŌ & CRAVO

> Tickets: €12, at the door

Venue: OUTRA CENA – Av. Infante Dom Henrique, 1950-021 Lisbon

26 SEPTEMBER

Boa Viagem & Succo Presents Rainbow Disco Club w/ Palms Trax

The return of Rainbow Disco Club to Lisbon for an immersive night on the dancefloor, in one of the capital’s most underground venues. Line-up: Palms Trax, Gabrielle Kwarteng, Dolce Vito, Kikiorix (back-to-back), Anya

> Tickets: from €15, at www.shotgun.live Venue: Those Who Dance, Lisbon

26 SEPTEMBER

LusoFolia Festival 2025 – Oeiras

A vibrant festival celebrating the diversity and richness of the Portuguese language through music, visual arts, gastronomy, literature, dance and workshops for all ages.

An inclusive and committed event, supporting artistic creation, local employment and sustainability through LusoFolia ReCria, a crafts club working with recycled materials.

> Hours: 16:00–00:00 Tickets: €10, www.ticketline.pt Venue: Jardim Municipal de Oeiras, Lisbon

26 AND 27 SEPTEMBER

Festival Santa Casa Alfama (Caixa Alfama) – Fado

Immerse yourself in the heart of fado in the historic Alfama neighbourhood with this annual festival dedicated to Portugal’s most iconic music. This edition pays tribute to Maria da Fé with the special show “Em Casa D’Amália

ao Vivo”. Many renowned artists will perform in emblematic locations, including the churches of São Miguel and Santo Estêvão.

Line-up: Maria da Fé, Ana Moura, António Zambujo, Camané, Jorge Fernando, Gisela João, and many more.

> Hours and venues: to be confirmed

OCTOBER

2 OCTOBER

Assembling – 10 years

10 th anniversary party of Assembling – Vinyl-only

Line-up: 2Jack4U live, Solid Funk & Miguel NETO, Tolga Fidan, Roger Mateus

> Tickets: free

Venue: Village Underground, Lisbon

10 OCTOBER

Liniker – Caju Tour

First full performance in Portugal of Liniker’s Caju tour, the Brazilian MPB icon and committed trans artist, internationally recognised for her stage presence and cultural impact. Winner of a Latin Grammy in 2022, her show offers a sensory experience and a strong connection with the audience.

> Tickets: from €45 to €80, at www.bol.pt

Venue: MEO Arena, Lisbon

... CONTINUATION OF AGENDA PAGE 96

WALKING, RIDING, SAILING… DISCOVERING LISBON AND ITS REGION DIFFERENTLY

Driving around the city of the seven hills is not always easy. Between traffic jams and paid parking, getting about the capital can quickly become complicated. Not to mention rental costs for travellers from abroad. Fortunately, there are dozens of things to do in Lisbon and its surroundings without ever needing a car. Trams, trains, buses, metro, bicycles, boats, walking: Le Lisboète Magazine takes you on a tour of the options for exploring the region in complete freedom, soft mobility included.

AROUND LISBON, THESE UNMISSABLE TRIPS TO ENJOY FOR A DAY OR MORE

Beaches, nature getaways, palaces, cultural visits: the Lisbon region is brimming with activities to delight all kinds of travellers. Perfect for a day away or a weekend adventure.

CASCAIS

THE CHARM OF THE COAST, 30 MINUTES FROM LISBON

A 19th-century retreat for Portuguese nobility, this small seaside town around 30 km from the capital has never lost its charm. At the mouth of the Tagus, Cascais is a perfect one-day getaway. Over the years, it has been admired for its fishing heritage, its citadel that once defended the Tagus in past centuries, and its stylish marina. Visitors enjoy wandering its cobbled streets and lively centre, lined with villas.

WHAT TO DO?

> Stroll through the town centre and taste traditional products at the Mercado da Vila.

> Wander around the Marina and take in the pretty Santa Maria lighthouse. Extend your walk to the Boca do Inferno cove.

> Take a dip: why not rent a bike to reach beaches further afield, such as Praia do Guincho?

WHAT TO VISIT?

> The Citadel Palace: once a royal residence, now an arts centre; Casa de Santa Marta lighthouse, including the lighthouse museum; The Centro Cultural de Cascais, housed in a former monastery, now home to concerts and exhibitions.

HOW TO GET THERE?

By train from Cais do Sodré station ( Linha de Cascais ). Departures every 20 minutes. Journey: 30 to 40 minutes. Nice train ride, with beautiful sea views. Use the Viva Viagem card, same as the metro. The trip costs about 2 euros.

SINTRA FAIRYTALE PALACES IN THE MIDDLE OF LUSH NATURE

Nestled in the hills of the Serra de Sintra, just 30 kilometres from Lisbon, this UNESCO World Heritage town is one of the jewels of the region. Sintra enchants with its unique atmosphere: fairytale castles set amidst wooded hills. From the hilltop Palácio da Pena to the mystical estate of the Quinta da Regaleira, each site has its own legend. A must for lovers of history and nature alike.

WHAT TO DO?

Wander the historic centre’s alleys, sample travesseiros and queijadas (local pastries), admire views from the castle ramparts.

WHAT TO SEE?

> Palácio da Pena (“Pena Palace”) and its gardens (King Ferdinand II’s castle): its unusual style and pastel colours make it striking.

> Quinta da Regaleira : an estate built by businessman António Carvalho Monteiro in neo-Gothic style. Constructions adorned with carved details. The park, for its part, is full of lakes, grottoes and secret tunnels, including the Poço Iniciático (“Initiation Well”), a spiral staircase. The place is a metaphor for Masonic rites.

> Castelo dos Mouros (“Castle of the Moors”): built in the 9th century during Muslim rule, once a lookout post between the coast and hinterland. Offers breathtaking views over the town, the Atlantic and the Serra de Sintra.

HOW TO GET THERE?

By train from Rossio or Oriente station (40–50 minutes).

GETTING AROUND ON SITE

Tourist buses link the main points of interest (bus 434 and 435) and spare you the uphill climbs on foot. Otherwise, for hiking enthusiasts, some trails connect the major attractions. You will also surely be approached by tuk-tuk drivers. Inform yourself about the prices before you go up! Ride-hailing services are available too, but some sites are blocked from traffic.

VILA FRANCA DE XIRA GATEWAY TO RIBATEJO TRADITIONS

The Azambuja line links Lisbon with the north-east of the metropolitan region. It includes two services: one with departures from Santa Apolónia, the other from Alcântara-Terra, west of the capital. On this line, the most appealing stop from tourists is Vila Franca de Xira. Located on the banks of the Tagus River, the town is known for its river heritage and bullfighting culture. One of Portugal’s last bastions of tauromachy: each summer it hosts the Colete Encarnado festival, when bulls are released into the streets. Vila Franca is also an equestrian territory: Lusitano horses, a prestigious breed, are raised here.

WHAT TO DO IN VILA FRANCA DE XIRA?

> Take a walk along the Tagus on the riverside promenade at Parque Urbano Ribeirinho, ideal for strolling or cycling.

> Sit down in a tasca and taste Ribatejo specialities like bacalhau à Brás, iscas (marinated pork liver) or a local wine.

> Attend a bullfighting festival (July or October).

> Visit a Lusitano stud farm.

WHAT TO SEE?

The Museu do Neo-Realismo, covering a socially engaged period in Portuguese literature and arts; the Marechal Carmona suspension bridge, which links the two banks; the Palha Blanco bullring, symbol of the town’s bullfighting identity.

CROSSING TO THE SOUTH BANK OF THE TAGUS… BY FERRY!

To truly explore Lisbon’s surroundings, you need to cross the Tagus to the south bank – the margem sul . This area includes the suburbs of Cacilhas, Almada, Seixal… areas long seen as industrial or more residential. But the margem sul has changed in recent years, and is now appreciated for their wild beaches, seafood restaurants and sweeping views of Lisbon. It’s also the gateway to the Costa da Caparica beaches.

You can get to the other shore by crossing the 25 de Abril or Vasco da Gama bridges, or by boat. Two companies, Transtejo and Soflusa, run regular ferries from Terreiro do Paço, Cais do Sodré and Belém (on the Lisbon side), to Barreiro, Cacilhas or Trafaria, on the other bank. These ferries offer a pleasant alternative to road bridges. Economical, they are an integral part of the public transport network of Lisbon, which means that it is possible to use the Viva Viagem card, the same as for metro and buses. Tip: take the ferry at sunset to enjoy a magnificent view of the Tagus.

> https://ttsl.pt/passageiros/diagramada-rede/

ALMADA A LIVELY TOWN ACROSS THE TAGUS RIVER

Situated directly across the Tagus from Lisbon, yet often overlooked by tourists. Almada has much to offer accessible in just a 15-minute ferry ride from Cais do Sodré, it boasts spectacular viewpoints over Lisbon, especially at the end of the day (the Cristo Rei statue is the bestknown). It is also an interesting town for maritime history enthusiasts and art lovers, particularly theatre.

WHAT TO DO THERE?

> Soak up the views from Cristo Rei, the Boca do Vento lift, or the castle.

> Relax at Jardim do Rio, a pleasant green space by the Tagus.

> Enjoy grilled fish on the famous pedestrian street Cândido dos Reis.

> Stroll along the Ginjal quay, a riverfront promenade.

> Unwind at the Parque da Paz, 60 hectares of landscaped gardens with paths and lakes.

- WHAT TO SEE?

> For maritime history lovers: start the visit with the Cacilhas lighthouse and the 19th-century frigate D. Fernando II e Glória , the last ship to sail to India. A little further on, you can visit the Barracuda submarine, which served for 40 years.

> For art lovers: The contemporary art centre, Casa da Cerca, set in a centuries-old farm. The varied cultural program, the botanical garden (called Chão das Artes), and the view of the Tagus will convince you!

> Go to the theatre: Teatro Municipal Joaquim Benite, Escola D. António da Costa, Fórum Romeu Correia... The city also organizes one of the most famous theatre festivals in Portugal, every year at the beginning of July. A program of concerts and outdoor shows is then proposed.

GETTING TO ALMADA FROM LISBON

By ferry from Cais do Sodré or Belém, to Cacilhas. By car or Uber, via the 25 de Abril Bridge. By train, to Pragal station (take a Fertagus train from Entrecampos or Sete Rios).

COSTA DA CAPARICA BEACHES, SURFING AND FISHING

Still within the municipality of Almada, the beaches of the Costa da Caparica are very popular with Lisbon locals. More authentic and less pretentious than Cascais, Caparica attracts visitors with its laid-back vibe and easy accessibility. Here you’ll find a mix of surf culture, fishing villages and beach bars. Above the sandy strip, wooded cliffs provide pleasant viewpoints over the ocean.

GOING TO THE BEACH

Praia do CDS, the central beach, ideal for beginner surfers; Praia da Mata, popular with families; Praia da Morena for its bars; or Fonte da Telha, at the far end of the coast, for its wild setting.

ALSO WORTH DOING

Take a surf lesson; cycle or ride an e-scooter along the beach towards the more untouched areas; watch the fishermen return early in the morning. Indeed, the Costa da Caparica is famous for seine-net fishing, a traditional technique.

WHAT TO SEE?

> Convento dos Capuchos, a former Franciscan convent nestled in the forest, with sea views.

> Arriba Fóssil da Caparica (“fossil cliff”), a listed geological site of fossilised sedimentary rock layers. By late afternoon, the Arriba Fóssil glows with beautiful golden tones.

HOW TO GET THERE FROM LISBON WITHOUT A CAR?

By bus: Take the TST line 161 from Areeiro station, direction Costa da Caparica (about 45 minutes) / By ferry to Cacilhas, then a direct bus to Caparica (lines 135 or 124). In summer, a small tourist train runs along the coast from town to Fonte da Telha.

SEIXAL A FORMER INDUSTRIAL TOWN ON THE WATER’S EDGE

Still little known, Seixal offers a more authentic alternative to the tourist destinations around Lisbon. Once an industrial town, it combines maritime heritage, natural spaces and local life. Seixal is built around a bay opening onto the Tagus estuary. Once a fishing port and later a shipyard, today it’s a hub for water sports. The municipality is also keen to protect its natural areas, including the bay’s bird reserve, popular among birdwatchers.

Stroll through the historic centre of Seixal, with its quiet lanes and colourful houses. The old town centre preserves the typical architecture of riverside villages along the Tagus. The Ecomuseu Municipal, retracing the city’s maritime and industrial history, is also worth a visit. Another point of interest: the Baía do Seixal, a bay that reflects the lights of Lisbon, just across the river.

DON’T MISS!

> Walking or cycling along the bay, on the Marginal Ribeirinha riverside promenade.

> Birdwatching in the wetlands of the Parque Urbano do Seixal.

> Sampling the local gastronomy, especially fish dishes in the tascas.

> Paddleboarding or kayaking on the bay.

HOW TO GET THERE FROM LISBON WITHOUT A CAR?

The easiest way is to take the ferry from Cais do Sodré to Seixal (15 to 20 minutes).

TST buses also run from Lisbon (Areeiro, Praça de Espanha), though they take longer than the ferry.

ON THE WAY TO SETÚBAL THE

PORT CITY

At the meeting point of the Sado estuary and the cliffs of the Serra da Arrábida, Setúbal is a charming port town, a little more sheltered from mass tourism. People come here to eat chocos fritos (fried cuttlefish), for its beaches, its local wine (Moscatel de Setúbal), and its wild landscapes. About an hour from Lisbon by train – via the Fertagus line, which crosses the 25 de Abril Bridge – It marks the transition between the Lisbon region and the Alentejo to the south. Over the centuries, Setúbal’s economy has revolved around fishing (especially sardines) and salting. A testament to this is the Mercado do Livramento, one of the largest fish markets in the Iberian Peninsula, also renowned for its azulejocovered walls.

HOW TO GET THERE?

Take the train directly from Roma-Areeiro, Entrecampos, Sete Rios or Campolide stations. The journey takes about an hour, with frequent departures throughout the day.

BONUS: A GOURMET AFTERNOON ON THE AZEITÃO WINE ROUTE.

After enjoying the seafood, head inland. Just fifteen minutes from the centre lies the village of Azeitão. This terroir produces one of Portugal’s most iconic wines: Moscatel de Setúbal, a sweet wine that pairs perfectly with tortas de Azeitão , a rolled egg-cream pastry. Several wine estates open their doors: José Maria da Fonseca, Quinta da Bacalhôa, Venâncio da Costa Lima… You can opt for a guided tour with transport and tastings, or rent a bike to explore the vineyards.

ARRÁBIDA UNSPOILT NATURE BETWEEN SEA AND MOUNTAINS

This natural park between Setúbal and Sesimbra is famous for its wooded hills and limestone cliffs, plunging into a turquoise sea. Its beaches rank among the most beautiful in Europe. Walks in the Serra da Arrábida are a must for enjoying the scenery and spectacular ocean views. Several hiking and cycling trails are available.

Be aware: In summer, the coastal road is closed to private car traffic. Access is by shuttle from Setúbal (TST or Carris line 4473). A return ticket costs 4 euros. For instance, you can take the bus or shuttle to Portinho da Arrábida, to swim at Galápos and Galapinhos beaches.

THE HIDDEN GEM: SPOTTING DOLPHINS IN THE SADO ESTUARY

The presence of dolphins in the Sado is a rare phenomenon: it is the only dolphin colony in Portugal that lives in an estuary. Unlike most dolphins, which migrate, this group is resident. Around thirty individuals live in the bay year-round, taking advantage of the abundant food and a habitat that is relatively sheltered from other predators.

It is possible to go on an excursion from the Doca das Fontaínhas (near the ferry terminal) in Setúbal. There, several companies offer different boat trips, with varying prices and timetables. Expect around 35 euros per adult and about 15 euros per child for a two-hour excursion. In high season, booking in advance is recommended.

IN LISBON, THEMATIC ROUTES

TO DISCOVER THE CAPITAL’S

THOUSAND FACES, ON FOOT OR BY BIKE

Yes, the suggestion to explore a city on foot or by bike may sound obvious. Yet these are by far the best ways to get to know a place, and to move around in an economical and eco-friendly way. But this is not just about wandering aimlessly on your own (anyone can do that!). More and more travellers are choosing themed or neighbourhoodbased routes to discover Lisbon through its many facets: gastronomic, artistic, historical… Numerous agencies now offer walks on varied themes, often at modest prices.

Why not try a walk through Alfama and Mouraria, cradles of fado, to discover the spots where great voices such as Amália Rodrigues once sang? Or wander the streets of Alcântara, Graça or Bairro Alto in search of street art, created by renowned artists (Vhils and Bordalo II have left works scattered throughout Lisbon) as well as emerging talents? You can also explore Lisbon through the writers it inspired, such as Pessoa or Saramago, following in their footsteps in historic cafés and bookshops. And why not go for a gourmet or wine-tasting tour?

AS MANY ITINERARIES AS THERE ARE LOCAL AGENCIES

> Lisbonne à Pied : private guided tours in French, by neighbourhood or theme.

> Lisboa Autêntica : walking tours (local crafts, sketching, heritage discovery…).

> Mon Lisbonne : personalised guiding. Foodie tours, Lisbon with children, street art in Lisbon.

> Withlocals : a platform of guides. Wide choice of bike or walking tours. Different specialities: exploring the capital with a sommelier or an architecture expert, for example.

> Street Buddha Tours : street-art specialists.

> Passeios Literários Lisboa : literature enthusiasts who organise tours centred on major Portuguese authors.

And visiting Lisbon by bike?

With its hills, cobbles and narrow lanes, the city may not at first seem ideal for bikes. Yet more and more Lisboetas and visitors are choosing this way of exploring. Thanks to the expansion of cycle paths, especially along the Tagus, and the availability of electric bikes for hire, pedalling in Lisbon is becoming easier. You can rent a bike from an agency, via a platform (Lime, Bolt…), or use the city’s self-service bicycle system: GIRA. Several docking stations exist throughout the centre. Electric bikes are also available. The day pass costs 2 euros.

Some route ideas (cycle path maps are available on the city’s website):

> Along the Tagus (Cais do Sodré – Belém) (7 km)

> Around Parque das Nações : the modern north-east neighbourhood built for Expo 98. Riverside cycle paths.

> Take a guided bike tour with an agency : Cycling Lisbon or Lisbon Cycle Tours to discover the historic Lisbon, Belém by bike, go on a streetfood cycling tour, or discover Sintra by electric bicycle.

Practical info

To get around Lisbon, pick up a rechargeable Viva Viagem card (with the zapping option) or a Navegante Pass. Both are valid on the metro, buses, trams and the suburban trains ( suburbanos ).

SHIRA BARZILAY (KOKETIT): THE ART OF DRAWING THE WORLD IN A SINGLE LINE

Invited by Lisboète Magazine to design the cover of this issue, Shira Barzilay (aka KOKETIT) shares her impressions of the city of Lisbon and the creative inspirations i t sparked. A portrait of an artist who, with a single stroke, can tell an entire story.

Shira Barzilay is an artist whose iconic work is globally recognized through her influential @koketit platform, followed by over 630,000 people worldwide. Her unique and captivating line-drawing style, blended with digital exploration, has led to collaborations with leading brands such as Zara, Cartier, Elizabeth Arden, Lenovo, Porsche, and Alice & Olivia.

Her art has been featured in international publications including Vogue , Architectural Digest , Harper’s Bazaar , and the cover of Elle Norway . Today, Shira is fully immersed in digital art, harnessing AI tools to create evocative, thought-provoking images that push the boundaries of imagination and innovation.

Her creativity knows no bounds: for Shira, anything can become a canvas. This vision has led her to pioneer the world of pool art, transforming private and commercial properties around the globe into living works of art.

What is your first memory of Lisbon?

I visited Lisbon last year after a photoshoot in Faro, in the south of Portugal, for a collaboration with the Polish brand Tatuum. I stayed a few days by myself, wandering the streets and visiting every museum I could find. I rode a scooter across the city, up and down the hills, feeling the wind on my face. It was pure joy.

Which place in Lisbon inspires you the most?

I fell in love with the National Tile Museum. I found it by accident, with just a bit of time before leaving the city. It turned out to be the most inspiring and meaningful part of my trip. The art on tiles tells the story of Lisbon – its history, culture, and soul –in ceramic form. The way it communicates so deeply without words is everything I love about art: it carries both meaning and feeling.

What is your favourite word? Fruition – the moment an idea comes to life.

What word do you hate? Like – we’ve all become slaves to it on social media.

What is yo u r guilty pleasure? Terrible TV.

What is your favourite work of art?

Guernica by Picasso – the root of so much inspiration.

What music makes you want to dance?

80s and 90s hits that take me back to my youth.

Your most useless talent?

I remember the most insignificant details from movies — it drives people crazy.

The animal or plant you would reincarnate as?

A bird. All I dream about is flying.

Which famous person, living or dead, would you like to have dinner with?

Picasso. I’d ask him what kind of art he would be making if he were alive today.

What do you spend too much time on?

Instagram.

What should you spend more time on?

Meditation.

If God exists, what words would you like him to say when you die?

“The screening of your life’s recap will begin in 10 minutes. Take your seat – and here’s your popcorn.”

CAPITAL OF INNOVATION, LISBON WANTS TO KEEP ITS TALENTS

Thanks to an ambitious municipal strategy, the city has in recent years established itself as a hub for unicorns, digital technology and innovation. A momentum Lisbon hopes to sustain.

Lisbon is on the rise. Crowned European Capital of Innovation by the European Commission in 2023, the city attracts entrepreneurs, high-potential start-ups and global tech giants, all won over by its dynamism and numerous assets. Driven by its flagship project, Unicorn Factory, the Portuguese metropolis now seeks to secure its position over time through a strategy coordinated by Lourenço Jardim, innovation adviser to Mayor Carlos Moedas. We interviewed him to understand the keys to this success and the challenges that lie ahead.

Why does Lisbon increasingly appeal to players in the tech sector? The answer lies first and foremost in a quality of life far above the European average and a remarkably well-trained workforce.

“Lisbon’s human scale is our decisive advantage”, confirms Lourenço Jardim. “The city offers a certain social harmony; it is safe, welcoming. The inhabitants are warm, open to foreigners”, he adds, stressing a distinctive local trait: the desenrasca , this typically Portuguese resourcefulness that makes it possible to find solutions where none seem to exist.

As for higher education, it is renowned for the robustness of its technical training. Young Portuguese engineers bring recognised skills to the market, at costs lower than in other major European capitals, even if this gap is tending to narrow. All these lasting advantages are reinforced by an ambitious vision.

FROM START-UP TO SCALE-UP

The municipal strategy rests on a conviction: the future does not depend solely on the number of start-ups created, but on their capacity to grow. “In Europe, the problem is not a lack of start-ups, but the difficulty they face in scaling up, in becoming structuring players in the economy”, summarises Lourenço Jardim. To address this, the city council launched the Unicorn Factory programme, whose name was not chosen randomly. This unicorn factory is a fund dedicated to the growth of young companies, modelled on the EU’s European Innovation Council.

“The idea is to help small start-ups transform into major employers capable of shaking up international markets”, explains Carlos Moedas’s adviser. In concrete terms, Unicorn Factory brings together more than twenty incubation programmes and several specialised hubs: “an artificial intelligence centre with Microsoft, a green technologies hub with Amazon and Critical Techworks, and a gaming hub with a major American player”, details the man whispering in the mayor’s ear.

TANGIBLE RESULTS

Three years after the launch of Unicorn Factory, results are already visible. Since 2022, 82 new technology centres have been established, and the programme has attracted sixteen international unicorns. “A real victory, when you consider that there are only seven Portuguese unicorns, of which just one is headquartered in Lisbon”, says a delighted Lourenço Jardim. Major companies are choosing the capital as a base for their teams. This is the case of the luxury group Richemont, which has opened its first tech centre outside Switzerland in Lisbon and plans to create some 400 jobs there.

The city council closely monitors the impact of its strategy and estimates that 16,500 new jobs have been created in the digital and innovation sector since 2022. The profile sought? “Essentially young engineers, for high-value functions with salaries well above the average, allowing these talents to remain in Lisbon”, says the mayor’s adviser. A powerful argument in a city facing a deep and severe housing crisis.

THE RISK OF A DIGITAL DIVIDE

Despite these encouraging results, Carlos Moedas’s team is well aware of the challenges ahead. Chief among them is the risk of a two-tier society, with a privileged “digital bubble” able to afford very high rents, thereby fuelling the galloping gentrification of the Portuguese capital. This is to the detriment of residents with limited training or poor mastery of digital tools and their new codes. “This is a major challenge, particularly in Lisbon, where the elderly population is significant”, stresses Lourenço Jardim, who believes the solution lies in developing meeting spaces between generations – the centros intergeracionais – designed to foster intergenerational solidarity and combat the isolation of seniors. “There should be many more, one per neighbourhood”, says the innovation adviser.

The second pillar of the response to this looming divide lies in the tech ecosystem’s capacity to “give back” to Lisbon everything it has received: a remarkable and peaceful quality of life, a warm and well-trained population. “If the digital world does not contribute to a balanced city, it cuts itself off from the rest of society”, warns Lourenço Jardim. “We can see it in San Francisco: the skyscrapers of tech giants stand alongside deep poverty in the streets. That is not a sustainable model”, he adds.

It was with this in mind that the Lisbon City Council launched, in 2024, a social innovation prize, with a call for projects in three priority areas: education, health and immigration (reception and integration).

“For months, shortlisted candidates were able to test their solutions in schools, nursing homes, public services. Some experimented with virtual reality for older people, others with gamification (using game mechanics to transmit skills or knowledge, editor's note) for students. It was concrete, useful, and meaningful”, enthuses Lourenço Jardim.

THE LONG-TERM CHALLENGE

From now on, the aim is to sustain this momentum. For Carlos Moedas’s adviser, there is no question of this being a passing trend, a bubble that bursts as soon as it inflates. Preserving this attractiveness and preventing it from shifting elsewhere: that is the real challenge. To achieve this, according to Lourenço Jardim, what is needed is “a durable and coherent strategy that guarantees future generations a dynamic economy, quality

jobs, and companies ready to stay, grow, and attract others”.

In innovation, time is crucial. “Our objective is clear: to ensure that this dynamic becomes a true long-term policy”, concludes the specialist. The ambition? “To make Lisbon the city where innovative projects are launched, tested, and developed.”

THE WORDS OF TECH

START-UP : A young, innovative company, still in its experimental phase. It generally employs 1 to 10 people.

SCALE-UP : A start-up that has found its market and model. It now seeks to broaden its reach: mass recruitment, internationalisation, strong revenue growth. A scale-up employs dozens to several hundred people.

The Web Summit 2025 will take place in Lisbon from 10 to 13 November. Considered one of the world’s largest technology gatherings, the event attracts more than 70,000 participants each year from over 160 countries. Founded in 2009 in Dublin and hosted in Lisbon since 2016, it brings together startups, investors, business leaders and policymakers around the major trends in innovation and digital technology. Among the personalities expected this year are Andrew Macdonald (Uber), Alex Schultz (Meta), Cristiano Amon (Qualcomm) and Khartoon Weiss (TikTok), as well as several Portuguese players from the technological, media and sports sectors, gathered at the Centro de Congressos (Parque das Nações).

UNICORN : A company valued at more than one billion dollars. Unicorns often employ several hundred, even thousands of staff, and become structuring players in their sector.

Adviser to the Mayor of Lisbon, LOURENÇO JARDIM is the architect of the strategy that earned the Portuguese capital the title of European Capital of Innovation 2023.

A graduate of Sciences Po Paris and former pupil of the Lycée français Charles Lepierre, he is the driving force behind the Unicorn Factory programme and represents the city in global forums such as C40, the World Economic Forum and Urban 20.

SAYING “I DO” IN PORTUGAL, THE NEW DREAM OF INTERNATIONAL COUPLES

The country is riding the wave of a new tourism phenomenon: wedding travel. With its fairy-tale estates, rich gastronomy and Mediterranean climate, Portugal is attracting more and more foreign couples. A closer look at a trend that’s here to stay.

A deserted beach framed by rugged cliffs opens onto a vast expanse of blue. In this coastal setting, a man and woman embrace. She wears a long white lace dress, he is in a black suit with a burgundy tie. In its latest advertising campaign, launched last March, the Madeira Promotion Bureau, AP Madeira, presents the island as a new destination for weddings and honeymoons. Rental venues, catering, leisure activities – to attract prospective wedding couples, the Visit Madeira website now includes a dedicated section for organising weddings for non-residents.

But the volcanic archipelago isn’t the only Portuguese region focusing on wedding tourism. On the mainland, Lisbon, Porto, and also the Algarve, with its stunning beaches and ochre cliffs, have become highly sought-after destinations. “It’s really starting to take off”, says Vanessa dos Santos, a wedding planner who works between France and Portugal, and founder of the company Events of My Life, established just five years ago.

For 2026 alone, she already has eight wedding dates booked in Portugal. “I’ve never seen anything like it!”. Her clients come from a wide range of backgrounds: French and Portuguese living abroad, as well as Americans and Canadians. The scenario is often the same: couples who fell in love with the country during their holidays and want to make that adventure last.

SCENERY TO FALL FOR

Aurore and her partner Adrien have also chosen to celebrate their union abroad. Still in the midst of planning their wedding, scheduled for autumn 2026, the couple from Bordeaux are torn between hiring a wedding planner or renting a venue directly. But one thing is certain: they want to say “I do” in Portugal. “We’d like something different”, explains the young woman. Following her fiancé’s cycling trip across the Iberian Peninsula, and a later visit to the land of Fernando Pessoa, the idea slowly began to take root. “There are so many beautiful seaside towns, not to mention the food and culture, which we really enjoy”, confides the 29-year-old bride-to-be. The geographic location also seems like a good compromise for the couple, whose family is spread across Europe and Africa. “They can take the opportunity to enjoy a holiday in Portugal!” adds Aurore enthusiastically.

When it comes to finances, the bride and groom are open about the fact that budget also played a part in choosing a destination. “Many couples come to Portugal to get married thinking it will be cheaper”, notes William Burlet, an officiant of secular ceremonies across the Iberian Peninsula. “But that’s not necessarily true”. The former wedding planner estimates the average cost of a 50-guest wedding in Portugal at around 15,000 euros, while a comparable wedding in France would cost roughly 10,000 euros, according to the 2024 report on the French wedding sector, published by the website Mariages.net

Comparing prices between the two countries isn’t so straightforward, as practices differ significantly. While in France it is customary to call on a range of independent service providers for wedding planning, in Portugal it is not unusual for the bride and groom to opt instead for a quinta, a villa within an estate that typically offers full-service packages, including catering, a DJ, and even florist.

CULTURAL SHOCK AND ADMINISTRATIVE HURDLES

Before slipping into their ceremonial attire, couples are well advised to familiarise themselves with Lusophone practices. “I always remind couples that they’re dealing with a different country with its own customs”, stresses William Burlet. In Portuguese tradition, for example, the meal typically takes place before the party, explains the young man. Another factor not to be overlooked: administrative

hurdles. To simplify the paperwork and avoid delays at the embassy, the wedding planner advises couples to hold their civil marriage – the only one recognized by French law – in advance, in France. They can then celebrate their wedding with the ceremony of their choice, whether religious or secular, in Portugal.

Some international couples still choose to carry out the entire wedding process in Portugal. That’s the case for Tânia and Damien. She is a Luxembourger of Portuguese descent. He is FrancoMalagasy from Réunion Island. “It was very important for me to get married near my family”, explains the young medical secretary. This is a choice that wedding officiant William Burlet often encounters. Many of the couples who seek his services have at least one partner of Portuguese descent, eager to return to Portugal to marry surrounded by their family. The photos have been taken, and the tasting menu approved. Tânia and Damien are entering the final stages of their wedding preparations. Scheduled for August, their wedding already has 90 confirmed guests. The celebration will take place in a quinta in Porto, close to the bride-to-be’s home region. Others prefer to exchange rings on one of the countless beaches along the Portuguese coast, and it’s not as complicated as one might think. “You need special permission from the municipality and the presence of a police officer to ensure order, but in terms of cost, it’s still very affordable. Around a few hundred euros”, says William Burlet, who has already had the opportunity to unite numerous couples by the ocean. This is good news that’s likely to draw many couples hoping to tie the knot with their feet in the sand.

LUXURY WEDDINGS: “PORTUGAL HAS ENORMOUS QUALITIES THAT IT MUST DARE TO CLAIM”

Luís Patarrana and his company Liz Garden have been in the floral decoration and event planning market for around thirty years. He describes a luxury wedding industry in Portugal that is booming among foreign clients, yet still needs to assert itself against fierce European competition.

Lisboète Magazine : In thirty years of organising weddings in Portugal, what changes have you noticed in recent years?

Luís Patarrana: The sector has come a long way, even if Portugal is not yet among Europe’s leaders. Italy clearly remains in the lead, thanks to a well-thought-out strategy: the country has managed, for example, to attract celebrity weddings to iconic locations like Lake Como. Portugal has not yet enjoyed that kind of media exposure. But we have strong assets, and we can see a real determination among industry professionals to evolve, expand internationally, and seek clients abroad. We ourselves have already represented Portugal at a fair in London.

When did this growth really begin?

We had already seen a surge in interest from foreign couples wanting to marry in Portugal before the pandemic. Covid-19 brought the sector to a standstill, but since then, the recovery has been dynamic. The tourism and events sector is, of course, sensitive to crises: wars, economic instability, and so on. People hesitate to travel in such contexts. Fortunately, Portugal has the advantage of being a peaceful and safe country, which is reassuring.

So what exactly are Portugal’s strengths in this market?

In addition to the stability I mentioned, the country offers exceptional gastronomy

and heritage. We can, for instance, host weddings in sumptuous venues such as state palaces, like the Queluz Palace. Of course, certain protocols must be respected, but even with these constraints, these venues are perfect for luxury weddings.

Who are the couples choosing to marry in Portugal?

Mainly Americans, French, Germans, Brazilians, and some from Middle Eastern countries – though this clientele has a slightly different profile. Often, one of the spouses is of Portuguese descent –second, third, or even fourth generation. Although fully assimilated, they maintain an emotional connection to Portugal that motivates this choice. I recently organised a wedding for a Franco-Portuguese couple whose guests were mostly French, but the fiancés were keen to highlight their heritage and showcase the best of our expertise.

I also remember a wedding at the Monastery of Amares [editor’s note: Braga, northern region] for a family from Argentina whose bride had Portuguese origins. Her father, a Portuguese man, had not returned to the country for decades, but insisted on holding the wedding where he was born. They even requested a Portuguese folklore group for the entertainment: they wanted the most authentic experience, to showcase Portugal to their guests.

What about nationalities with more distant traditions, such as Arab countries, India, or China? What are their expectations when they come here?

As for clients from the Gulf countries, we are often talking about very luxurious, very discreet weddings – it is not uncommon to sign confidentiality agreements. These are sometimes families from Saudi Arabia, Qatar, or Dubai, connected to investments in Portugal, particularly in the hotel sector. They appreciate Portugal’s safety, discretion, and hospitality.

Indian weddings, on the other hand, are very specific: they generally last three days, with each day holding a specific meaning in their tradition. We try to understand which religion they belong to, what the rituals are, and what their expectations are.

Chinese weddings are usually large-scale events: many members of the community take part, so it is not unusual to see guest lists of up to 700. This clientele values its traditions, but also appreciates incorporating a Portuguese touch.

To fully understand each clientele’s

standards and expectations, we work with caterers from those same nationalities. For example, for Brazilian couples, we work with a supplier specialised in “ bem-casados ” (small traditional cakes served in a gift package). They are the ones who best understand those requirements.

Speaking of exceptional venues, what are the trends?

There is demand for outdoor weddings: gardens, vineyards, nature, the beach… But you must always have a plan B in case of bad weather or extreme heat, which means anticipating everything contractually.

And what about entertainment?

This can vary depending on the location, as the venue’s identity must be respected. Exceptional places, such as the Queluz Palace, only allow certain types of music (classical, string instruments). Modern entertainment (DJ, saxophone) can be integrated, but always respecting the venue’s character. Sometimes, the ceremony takes place in one location and the party in another.

What does Portugal lack to go even further?

A genuine strategic vision from the State. Wedding tourism is a huge source of revenue, still underestimated. It’s not just the bride and groom who travel, all their guests do as well: staying for at least a week, spending locally, and sometimes thinking about returning later. The country needs a far more ambitious plan for opening up to the outside world, to establish a presence at international fairs, to showcase its potential. We have quality, but we do not claim it enough. We must invest in the luxury events segment internationally and help smaller companies gain market share. This is an enormous opportunity not to be missed.

TORDESILLAS, OR HOW TO SLICE A MELON?

At the end of the 15th century, as Portugal and Spain set out on their maritime conquests, one question arose: how to divide a world still unknown? The Treaty of Tordesillas (1494) provided a first answer. Yet, as it came to be challenged by other European powers, these rivalries would lay the foundations of international maritime law.

In 1484, Christopher Columbus proposed to the Portuguese king John II an expedition to India by sailing west. But after consulting his advisers, the king learnt that Columbus’s hypotheses were based on erroneous calculations of the Earth’s size, derived from Ptolemy. John II therefore refused to support him. Rightly so: the Earth was in fact far larger than Columbus assumed, making the western route to India much longer than the one around the Cape of Good Hope.

Rejected in Portugal, the Genoese Columbus went to offer his services to the Catholic Monarchs of Spain. The neighbouring country was then taking shape as a unified political entity, following the integration of several kingdoms and the recent conquest of Granada from the Saracens. Spain was now ready to turn towards the sea, eager to catch up with its Portuguese competitor, which had begun its maritime expansion as early as 1415, mainly along the west coast of Africa.

The Cape of Good Hope, key to the route to India

The most important strategic plan was to sail around what would become the Cape of Good Hope, at the southern tip of the African continent, in order to reach India and its much-coveted spices – precious commodities until then traded by Italians with the Arabs. Portugal sought in this way to break the Mediterranean route and eliminate intermediaries.

The nautical knowledge patiently gathered by the Portuguese over more than half a century gave them a clear advantage over the Spaniards. Convinced he had reached India (hence the term “Indians”), Columbus

returned to Portugal on a voyage diverted by a storm. Landing in Lisbon in 1493, he was received by King John II, furious. The monarch believed Columbus had entered territories which, according to the Treaty of Alcáçovas (1479), belonged to the Portuguese sphere of influence.

This incident prompted Portugal and Spain to renegotiate the limits of their maritime expansion, leading to the signing of the Treaty of Tordesillas on 7 June 1494. Tordesillas, a town close to Portugal’s northern border, was part of the former kingdom from which Portugal had become an independent state three centuries earlier, through the Treaty of Zamora (1143).

A melon to share

Curiously, after Portugal had emerged from a county covering about half its present-day territory, the kingdoms were now, three hundred and fifty years later, negotiating on equal terms the division of an unknown world. As though they were sharing… a melon. The sea, which had enabled Portugal to consolidate its independence from the dominant power of the Iberian Peninsula, was now giving it a prominent role on the global stage.

Duarte Pacheco Pereira, one of the main Portuguese negotiators – whose motto was “experience is the mother of all things” – relied on nautical and cartographic knowledge still unknown to the Spaniards. The key event enabling these advances had been Bartolomeu Dias’s rounding, in 1488, of the Cape of Storms, symbolically renamed the “Cape of Good Hope” by John II. Once this cape was rounded, India was indeed

Duarte de Lima Mayer

within reach. To get there, Dias had to sail far from the African coast, taking advantage of the trade winds that pushed him towards the American continent. It is suspected that, before Columbus reached the Antilles, the Portuguese had already glimpsed Brazil, some of their expeditions having likely crossed the Atlantic.

This explains why they insisted that the Tordesillas line be drawn 370 leagues west of Cape Verde. Over time, the Portuguese pushed into the interior of the American continent to explore and conquer new lands. During one of these campaigns, Pedro Teixeira sailed up the Amazon, and the Portuguese took possession of a vast territory. The problem was that this lay beyond the line established by the Treaty of Tordesillas. Faced with Spanish opposition, the two rivals reached an agreement, granting the Amazon to Portugal in exchange for compensation.

Naturally, the new European maritime powers had little appreciation for treaties such as Tordesillas. “In which clause of Adam’s will is it written that the world should be divided solely between Portugal and Spain?”, protested Francis I of France (1494–1547). The Dutch, for their part, openly challenged the treaty as soon as they broke free from Spain, in 1581.

In 1580, the year of the death of the famous poet Luís de Camões (author of Os Lusíadas , the great epic recounting the maritime Discoveries), Portugal once again fell under the domination of the Spanish crown through a dynastic union between the two kingdoms.

The Advent of the Mare Liberum doctrine

During this period, the opposition of the United Provinces (the future Netherlands) and France grew stronger. The French crown launched incursions into America, disputing territories in the Amazon –Guiana still testifies to this today. In Bahia, Brazil, clashes were equally constant. For the Dutch, the Iberian monopoly over trade routes was unacceptable. They wanted direct access to India, without intermediaries and without having to answer to the Pope, whose authority they no longer recognised.

It was in this context that Hugo Grotius, a Dutch jurist, formulated the doctrine of Mare Liberum – “The sea is free”. According to this conception, the ocean belongs to no one, and ships of all nations must be able to navigate freely. This doctrine, in opposition to the Mare

Clausum advocated by Portugal and Spain, was to become the foundation of modern international maritime law.

Over time, international conventions enshrined the principle of the high seas’ internationality, but also that of territorial waters, exclusive economic zones, and continental shelves. Thanks to its Atlantic archipelagos (Madeira and the Azores), Portugal today possesses one of the largest exclusive economic zones in Europe. A direct legacy of that age of maritime exploration, the country is thus 95% water.

ELECTIONS IN LISBON: TIME TO MAKE CHOICES

The municipal elections in Lisbon highlight a series of problems the capital is facing: gentrification and the housing crisis, social inequalities, unhealthy living conditions and the perception of insecurity… Micael Pereira, journalist at Expresso, invites us to reflect on the future of our city.

I live in the centre of Lisbon and, like many of you, I have witnessed the changes the city has been going through. For those voting in the local elections on 12 October, the time has come to reflect on the options that lie ahead.

To better understand the current circumstances we face, a little historical context may be useful.

Over the course of decades, Lisbon’s heritage deteriorated. This was the result of a lack of public investment and a freeze on rents, which contributed to landlords’ inability to undertake renovation works. The degradation of the city went hand in hand with a sharp decline in its number of residents, which fell from 808,000 inhabitants in the 1981 census to 548,000 in 2011.

In 30 years, the city lost a third of its population. This trajectory began to reverse at a time of deep financial crisis in Portugal, during the troika’s intervention, formed by the ECB, the European Commission and the IMF, between 2011 and 2013. It was then that the liberalisation of the rental market was introduced, allowing old contracts to be updated and evictions to become easier, at a time of exponential growth in the shortrental business across Europe (known and regulated in Portugal as Alojamento Local or AL), led by the Airbnb platform and facilitated by cheap flights and an increasingly widespread concept of city break.

While this was happening, the then PSDCDS government – the same coalition that is today in charge of both the government and Lisbon – launched a “golden visa”

programme. From 2012 until 2023, foreigners were able to obtain Portuguese nationality by purchasing a property for 500,000 euros.

Golden visas were a hit with Chinese and Russians. They gained access to European citizenship while doing good business. Many of these properties bought in Lisbon were later renovated and added to the Alojamento Local listings. Between 2014 and 2018, the supply of short-term rentals in the Portuguese capital doubled each year, until this increase was halted in 2019 by containment measures that prevented the issuance of new licences. But they did not reverse reality.

In the freguesia (district, editor’s note) of Santa Maria Maior, which includes Chiado and Alfama, more than 70% of the homes had been converted into AL by 2022, leaving few flats available for those who simply wanted to live in them. Then came another factor: the Non-Habitual Resident (NHR) tax status and its package of fiscal benefits attracted a new influx of people. Not only the French and other Europeans, but also many Americans. According to a recent Expresso article, there were 115,000 foreigners living in Portugal under this regime in 2023 – some of them in the capital.

Meanwhile, Portuguese-born Lisboetas continued to leave the city.

It is true that Lisbon has regained some population since 2011. The most recent estimates from the National Institute of Statistics (INE) indicate that there were 576,000 in 2024, 5% more than in 2011, but still far fewer than 40 years ago. This modest recovery has been driven by immigration – by expats but above all by poorer immigrants, attracted by the job opportunities created through tourism and willing to live in precarious conditions. According to the Lisbon Observatory, immigrants already made up 19.6% of the population in 2020 (compared to 7.8% in 2008), with Brazilians and Chinese accounting for a third of this total, with the French coming in fourth (with about 10,000 residents), after the Nepalese. This combination of events and policies has made Lisbon an increasingly expensive city, where the average sale price per square metre now exceeds 5800 euros and where renting a onebedroom flat costs as much as in Paris. Because of this, the inequality between those who live here is striking.

THE MAIN CANDIDATES

An article by Agustín Cocola-Gant published in June by The Guardian highlighted that in just ten years house prices in the city had risen by 176% (reaching 200% in the historic centre), making Portugal – where 60% of taxpayers earn less than 1,000 euros a month – the country with the most unaffordable housing in the EU today.

Housing is acknowledged as the central issue of the elections by the two main candidates: Carlos Moedas, mayor since 2021 and the face of the coalition formed by the right-wing parties PSD, CDS, and Iniciativa Liberal (IL); and his opponent Alexandra Leitão, who represents the Viver Lisboa coalition, which brings together the Socialist Party (PS), Livre, Bloco de Esquerda and PAN (PeopleAnimals-Nature).

In a brief survey of candidates published by Expresso in August, Carlos Moedas promised to create new neighbourhoods in areas not yet fully developed, such as Vale de Chelas, while Alexandra Leitão asserted that her plan is to reach 20% of public housing in the city and to invest in shared spaces. The candidate says she wants tighter regulation of shortterm rentals and to guarantee a minimum number of affordable homes in new developments.

In a survey carried out among Lisbon residents by ICS and ISCTE and published by Expresso, security emerged as the issue that has worsened the most since 2021 – something the far-right directly associates to immigrants –, after housing. Carlos Moedas acknowledges that the city is less safe in certain areas and announced more policing and surveillance cameras, while Alexandra Leitão prefers to speak of perceptions that could be compensated by strengthening public lighting.

In the historic centre, there is another more obvious issue: a lack of street cleanliness. Both candidates pledge to support the juntas de freguesia (district town hall, editor’s note) in this task with resources provided by the city hall itself, but for those who have lived in Lisbon for many years, it is difficult to have high expectations.

Beyond that, the two coalitions have different priorities. Carlos Moedas wants to combat “illegal street vending” as well as what he calls “fake shops” used as dormitories by immigrants. Alexandra Leitão, on the other hand, pledges to make public transport free for all residents.

Food for thought.

FOREIGN RESIDENTS CAN VOTE TOO

In municipal elections, a significant number of foreign residents are entitled to vote, provided they registered at the junta de freguesia (district town hall, editor’s note) in their area of residence (deadline until 12 August this year) and are of legal age. Eligible voters include: citizens of the European Union; citizens of the Community of Portuguese Language Countries countries (with residence in Portugal for more than 2 years); and other nationalities from countries with reciprocity agreements, from 3 years of residence onwards (among them: UK citizens who were already resident in Portugal before Brexit, Nordic countries, and several Latin American countries). To find out your polling station, simply check with the junta de freguesia where you are registered.

Bruno Mascarenhas: The current city councillor is running for mayor representing the far-right party Chega.
Carlos Moedas : mayor since 2021 and running for re-election. He is the face of the right-wing coalition of PSD, CDS and Iniciativa Liberal (IL).
Former Minister Alexandra Leitão (Socialist Party) represents the left-wing coalition Viver Lisboa, which includes Livre, Bloco de Esquerda, and PAN (PeopleAnimals-Nature).
João Ferreira: the former Communist Party MEP is running independently of the left-wing coalition.

TÊTE-À-TÊTE WITH ALEXIS GOOSDEEL

Why was the EUDA established in Portugal?

The agency, formerly known as the European Monitoring Centre for Drugs and Drug Addiction (EMCDDA), opened its doors in January 1995 following European institutional decisions taken between 1993 and 1994. Today, the EUDA, as the agency is now known 1 , has around 135 staff members and is soon to grow to 150. The agency sits in Lisbon’s European quarter, which is also home to the European Maritime Safety Agency (EMSA). This location is the result of a European political agreement and a strong commitment on the part of the Portuguese state.

What is the nature of the agency’s work?

Our overall mission is to strengthen the EU’s level of preparedness on drugs. We help EU institutions and Member States to anticipate and respond effectively to drug-related threats. We issue health and security alerts and risk communications, share knowledge and recommend evidence-based policies and interventions to address problems effectively.

Our motto is: Acting today, anticipating tomorrow.

Can you describe your activities?

The agency is developing four key, interconnected service categories:

• Anticipate : We anticipate future drug-related challenges and their consequences.

• Alert : We alert in real-time on new drug risks and threats to health and security.

• Respond: We help the EU and its Member States strengthen their responses to the drug phenomenon.

• Learn : We facilitate EU-wide knowledge exchange and learning for evidencebased drug policies and interventions. The agency plays a key role in facilitating learning, training and the evaluation of drug policies. This includes support for the development of national drug action plans and vocational training. Training

On 5 June, the European Union Drugs Agency (EUDA) published the 30th European Drug Report – an alarming paper describing an abundance of illicit substances on the market and the flourishing of criminal networks associated with extreme violence. Just the right moment for Lisboète to meet Alexis Goosdeel, Executive Director of the Lisbon-based EUDA.

is essential when fewer than 20% of prevention workers are known to be sufficiently trained.

We have an Early warning system (EWS) on new psychoactive substances, which has been operating since 1997 and is unique in the world. Linking the 27 EU Member States plus Norway and Türkiye, and numerous sources (police, customs, hospitals…), this system detects in real time emerging substances which are not yet controlled internationally. When a hazardous substance is identified, and the agency launches detailed investigations into it, the agency has 13 weeks to assess its risks with the support of its Scientific Committee. On this basis, the EU may decide to ban the substance. Member States then have a maximum of six months (from the entry into force of a Commission delegated act) to transpose these measures into national law.

Do you have an example?

Around a decade ago in Amsterdam, an alert was issued after several people died after using a substance they thought to be cocaine. The authorities found that a lethal substance, a synthetic opioid, had been added. For the first time, the city used all its information boards to prevent the population from harm, which meant it had more time to identify the source. This rapid intervention was essential because victims, unaccustomed to opioids, were unaware of the risk.

How do you monitor drug use?

We have various indicators and tools at our disposal to collect data and respond to a rapidly changing drug problem. By complementing data regularly submitted by our Member States with information from an increasing range of innovative sources, the agency can now undertake more timely and comprehensive analyses to inform drug policy and practice in the coming years.

Analysis of data from, for example, wastewater and syringe analysis, hospital emergency services, online surveys and drug checking services, provides a better

understanding of drug use and markets in Europe and can provide valuable insights for local interventions.

For wastewater analysis, sampling at wastewater treatment plants can detect the presence of specific metabolites from substance use. This method, which is carried out over one week every year, allows the total amount consumed in a given area to be estimated. Wastewater epidemiology relies on the voluntary collaboration of cities and researchers. The results therefore relate only to the participating cities, which limits comparison between them. The agency supports the development of this method by funding data collection and analysis.

Which French cities participate in these studies?

Paris participated in our latest wastewater analysis in 2024. To obtain representative data from France, it would be useful to include several cities, large and small, to obtain an overview of the levels of drug use in the country. This would provide a better understanding of local disparities and provide decision-makers with useful information to adapt public policies to the realities of each territory.

Do you use any other original tools in addition to wastewater and syringe analysis?

Yes, the agency is also experimenting with hair analysis, which allows for the detection of the use of certain substances over a 20–25-day post-use period. This method is already being used in some sensitive professional sectors, such as aviation, to monitor employee drug use. The aim here is not police but to increase monitoring tools to better understand risky behaviours and identify patterns of use that other methods may miss.

Have you had any particularly surprising experiences?

A prominent example is from a project in London, where a portable toilet was set up in neighbourhoods that were popular at the weekend. Analysis of the collected

urine found in real time the appearance, and disappearance, of substances such as mephedrone, reflecting local market trends. This method has revealed the rapid emergence of new drugs and their evolution on the drug market in Europe.

What new substances are being detected?

In December 2024, the 1 000th new psychoactive substance was identified since the alert system was established in 1997. In other words, 1 000 substances detected in 27 years. Every year, between 400 and 500 of these re-appear on the European market. The alert system therefore serves, not only to report new developments, but also to monitor the recurrence and spread of these substances in Europe’s cities. The agency ensures that information on their toxicity, risks and treatment is rapidly passed on to hospitals, to improve emergency management.

What is the current state of drug trafficking in Europe?

The drug trafficking situation in Europe can be summarised in three words: Everywhere, Everything, Everyone. Drugs circulate freely with record quantities of seizures, particularly cocaine. Local production of synthetic drugs is increasing, including in Europe where laboratories are flourishing. Mexican and Balkan criminal groups are increasingly present and organised. The market is globalised, dynamic and framed by criminal organisations. The distribution of seizures has changed: while Spain was previously dominant, Rotterdam and Antwerp are now the main ports of entry, followed by Hamburg and Gdańsk. The market is driven by over-supply and aggressive producer strategies, rather than user demand.

What strategies are being used to attract new users?

Criminal groups use aggressive marketing techniques, involving messenger apps and social media. It is now possible to have a dose delivered within minutes, even in rural areas. Recreational experimentation and use, often promoted through social settings and festivals, are the main drivers of use. The drugs are presented as tablets, resembling medicines, which trivialises their image and encourages people to try them, especially non-users. Since 2020, there has been a sharp increase in container transport, particularly from China and India. Drugs also circulate via postal services, online orders and private parcels, often

concealed in the form of fake medicines or small packages, making their detection particularly difficult for authorities.

When does addiction occur?

Addiction can set in without consumers being aware of it, especially when they compare themselves to the traditional image of the heroin addict. Many think they are not dependent because, for example, they use only at weekends. Yet, regular use, even recreational use, may already point to some form of dependence. Intended effects, such as disinhibition or the ability to celebrate for longer periods of time, increase appeal and use.

What are the main causes of overdose?

The majority of overdoses in Europe are related to opioids, mainly heroin, often in combination with tranquillisers such as benzodiazepines, which heightens the risk of death. The increasing diversity of substances and their availability, as well as the simultaneous use of alcohol, increases the risks. While the treatment of heroin dependence is well developed, we lack treatments for other drugs or polydrug use.

Do you see an increase in violence related to drug trafficking in Europe? Violence is correlated with the growth of drug trafficking. Various serious incidents, such as the murder of a taxi driver in Marseille, illustrate this ultraviolent situation among criminal groups. The networks recruit vulnerable migrant minors, complicating the issue with the nationality of the perpetrators. The ‘Mocro Mafia’ in the Netherlands has expanded its activities between Morocco, West Africa and Europe. And some criminals launder their money in real estate in Dubai, underlining the need for international judicial cooperation. Europe is not yet a narco-state like Ecuador, but the threat to justice, police and security is very real, as the shootings in Brussels and Antwerp, Grenoble or Marseille show.

Can extreme violence, such as that seen in Ecuador, affect Europe? No, not at the moment, but there are real threats to the rule of law. Recent examples include threats to policymakers, pressure on prison or port staff, and attempts to bribe public officials. Criminals use fear tactics, threats to families or financial offers to secure cooperation. Extreme violence, such prison officers in France, shows that the risk is latent and requires a political, legislative response.

1 The EUDA officially started work in Lisbon on 2 July 2024, replacing the EMCDDA. See www.euda.europa.eu

WHAT DOES THE 30 TH EUROPEAN DRUG REPORT TELL US?

The paper discusses a changing market, where over 1 000 psychoactive substances are now circulating, with 47 new substances detected in 2024 alone. Cannabis remains the most widely used substance in Europe, with almost 24 million European adults aged 15–64 having used cannabis in the last year. However, there are serious concerns about the rise of cocaine and synthetic drugs, such as methamphetamine and MDMA. The arrival on the market of highly potent synthetic opioids, such as nitazenes, has led to an alarming increase in severe poisonings and deaths. The report also highlights polydrug use which remains a cause for concern. In the face of increasingly agile and powerful criminal networks that take advantage of globalisation and new technologies to evade surveillance, the EUDA stresses the importance of anticipating and strengthening prevention, access to care and harm reduction.

NOVEMBER

5 NOVEMBER

Now United – Now or Never World Tour

The world-famous group Now United returns to Lisbon with their “Now or Never” show. An energetic concert blending dance, pop music and spectacular stage performances.

> Tickets: from €20 to €35, at Blueticket

Time & Venue: 20:30, Sagres Campo Pequeno, Lisbon

28 NOVEMBER

José Geadas – Há Fado no Cais

Discover José Geadas, young fadista from Rio de Moinhos, author of his first album Outros Amores (2023), rooted in traditional fado. Winner of the Grande Noite do Fado in 2006, he preserves the purity and essence of classic fado with a voice full of emotion and authenticity.

> Tickets: from €12 to €15, at www.bol.pt

Time & Venue: 20:00, Centro Cultural de Belém, Lisbon

EXHIBITIONS

& VISUAL ARTS

SEPTEMBER

FROM 10 TO 16 SEPTEMBER

Motelx – 103rd Edition of the International Horror Film Festival

Dedicated to horror cinema, with screenings, Portuguese short films in competition, special sessions, workshops and sensory events. Price: from €4 (depending on screening); 5-ticket packs, €20; discounts for youth and seniors; free sessions under certain conditions

> Tickets: on site at Cinema São Jorge or by email for certain workshops (lobomau@motelx.org)

Venue: Rua da Oliveira ao Carmo 31, 1200-018 Lisbon

FROM 26 TO 28 SEPTEMBER

Lisbon Street Photo Fest

First street photography festival in Lisbon, with exhibitions, workshops, photowalks and conferences.

Guests: Alex Webb, Phil Penman, Myriam Boulos, Nikita Teryoshin, Gustavo Minas, and more.

A rich programme with over 4000 international applications.

> Hours: multiple sessions from Friday to Sunday | Free entry Venue: Faculdade de Belas-Artes da Universidade de Lisboa, Lisbon

FROM 27 SEPTEMBER TO 4 OCTOBER

2 nd Edition Lisbon Arab Film Festival (LAFF)

A festival dedicated to the best of contemporary Arab cinema, promoting intercultural dialogue and offering an enriching perspective on today’s Arab societies. Selections from leading MENA festivals, with films, documentaries and short films.

Confirmed highlights: Promised Sky (Tunisia), Aïsha Can’t Fly Away (Egypt), Ground Zero (Gaza), Happy Holidays (Palestine/Israel), Beirut Hold’Em (Lebanon), The Mother of All Lies (Morocco).

> Tickets: from €3, available via Culturgest, Cinemateca Portuguesa and Agenda Cultural de Lisboa. Venue: Culturgest & Cinemateca Portuguesa, Lisbon

OCTOBER

FROM 2 OCTOBER TO 8 DECEMBER

Lisboa Architecture Triennale 2025 – Various locations in Lisbon

An international event dedicated to contemporary architecture, with exhibitions, talks and installations.

> Hours & Tickets: see 2025.trienaldelisboa.com

Venues: MAAT, MUDE, MAC/CCB, Fundação Gulbenkian, Palácio Sinel de Cordes, etc.

FROM 23 OCTOBER TO 2 NOVEMBER

Amadora BD 2025

36th edition of the comic book festival bringing together authors, publishers and fans. Featuring 14 exhibitions, book signings, workshops, competitions and a gaming lounge.

Venues: Amadora (Parque da Liberdade, Galeria Municipal Artur Bual, Bedeteca da Amadora)

Parque da Liberdade, Av. Dr. Sá Carneiro, Amadora, Portugal

> Hours: See amadorabd.com

NOVEMBER

FROM 10 TO 13 NOVEMBER

Web Summit 2025

Europe’s biggest tech summit, gathering startups, leaders and innovators from across the world. Conferences, workshops, networking. Confirmed speakers: Andrew Macdonald (Uber), Alex Schultz (Meta), Cristiano Amon (Qualcomm) and Khartoon Weiss (TikTok), as well as several Portuguese players from the technological, media and sports sectors.

> Tickets: from €150 (depending on package)

Venue: Altice Arena and FIL, Lisbon

MARKETS, FAIRS & GASTRONOMY

SEPTEMBER

FROM 20 TO 21 SEPTEMBER

Chefs on Fire Cascais

An open-air culinary and musical festival bringing together Portuguese and international chefs around the fire, with 15,000 kg of wood burned to prepare dishes and grills in a live concert atmosphere.

> Tickets: from €100 to €200 (passes, tastings included)

Hours: Saturday & Sunday, 12:00–late evening

Venue: Parque Marechal Carmona, Cascais

FROM 26 TO 28

Feira Medieval de Palmela 2025

Travel back to the 15th century, the era of the Ceuta expedition, with historical re-enactments, crafts, shows and performances.

> Hours: Friday, 17:00–00:00; Saturday, 14:00–00:00; Sunday, 14:00–23:00

Price: 1 day, €4; 3 days, €8; free for under-12s

Tickets: www.bol.pt and physical sales points in Palmela, Pinhal Novo, Quinta do Anjo, Poceirão

Venue: Castelo de Palmela, 2950 Palmela

OCTOBER

FROM 16 TO 26 OCTOBER

43rd Festival Nacional de Gastronomia

Portugal’s largest gastronomic fair, with regional speciality stands, cooking demonstrations, wine tastings and cultural activities.

> Hours: 12:00–23:00 daily

Tickets: €5–10, depending on the day

Venue: Parque de Exposições de Santarém, Santarém

FROM 18 TO 20 OCTOBER

Grandes Escolhas – Vinhos & Sabores 2025

The major gathering for Portuguese wine and flavours, bringing together producers, professionals and enthusiasts for tastings, showcookings and guided workshops. Over 7,500 m² dedicated to discovering the best Portuguese wines and products.

> Hours: 18 & 19 October, 15:00–21:00; 20 October, 11:00–18:00 (professionals only)

Tickets: 1 day, €20 (glass included); 2 days, €25 (glass included), available on site

Venue: Pavilhão 2, FIL – Feira Internacional de Lisboa, Parque das Nações, Lisbon

NOVEMBER

FROM 1 TO 3 NOVEMBER

Essência do Vinho Lisboa

A prestigious wine fair organised by Revista de Vinhos , focused on Portuguese wine. Tastings, conferences, meetings with producers and oenology awareness.

> Hours: to be confirmed

Tickets: forthcoming

Venue: Centro de Congressos de Lisboa, Lisbon

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