Chères lectrices, chers lecteurs, Après une année 2025 riche en événements, l’équipe de notre représentation diplomatique souhaite revenir sur tous ces mois intenses, marqués par de nombreuses rencontres, des défis et des efforts collectifs, dans un environnement international une fois de plus caractérisé par les tensions et l’insécurité. Guerres, crises et souffrances humanitaires font la Une de l’actualité un peu partout dans le monde et nous rappellent à quel point la paix et la stabilité sont fragiles. L’espoir d’une entente entre les peuples et d’un dialogue doit dès lors rester la principale ligne de conduite, et pas seulement pour nous, diplomates.
Néanmoins, malgré toutes ces turbulences mondiales, certaines évolutions sont encourageantes, des projets qui montrent que la coopération au-delà des frontières est possible et offre de nouvelles perspectives. Notre attention cette année s’est particulièrement portée sur un de ces projets, celui du Télescope Einstein.
Ce projet scientifique exceptionnel, qui doit voir le jour dans la région frontalière entre la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne, allie de manière exemplaire recherche, innovation et coopération internationale. Instrument ultrasensible de mesure des ondes gravitationnelles, le Télescope Einstein pourrait non seulement apporter de nouvelles connaissances sur l’univers, mais aussi devenir un moteur pour le développement durable, l’éducation et les échanges culturels dans l’Euregio Meuse-Rhin.
Pour nous, en tant que représentation diplomatique, ce projet est bien plus qu’un simple projet technologique d’envergure. Il symbolise ce pourquoi nous œuvrons au quotidien afin de promouvoir le dialogue ouvert entre les personnes et les institutions, le lien entre la science et la culture, ainsi que la construction commune d’un avenir européen. L’étroite coordination entre les gouvernements participants montre que la véritable force de l’innovation réside et se construit dans la confiance mutuelle et le partage de valeurs communes.
Certes, nos conditions de travail ne sont pas devenues plus faciles cette année. Des ressources limitées et des attentes croissantes rendent difficile l’établissement de priorités tout en laissant de la place à la créativité et aux rencontres culturelles. Je suis dès lors d’autant plus reconnaissant envers notre équipe pour son engagement et son professionnalisme, une équipe incroyablement dévouée qui contribue à la réussite de nos missions politiques, culturelles et francophones. Dans cette édition de la Lettre de Berlin, je vous invite à découvrir nos multiples activités. Vous y trouverez un aperçu des discussions politiques, des coopérations culturelles ou encore des initiatives en matière de politique éducative qui ont été organisées pendant cette année 2025. Puisse cette rétrospective vous montrer à quel point la coopération européenne peut être vivante et vous donner peut-être aussi un peu d’espoir pour une année 2026 plus pacifique et plus constructive.
En 2025 également, la Représentation générale de la Communauté germanophone, de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Wallonie à Berlin a organisé et accompagné de nombreux missions de délégations politiques. Ces visites avaient pour objectif d’approfondir les échanges avec les partenaires allemands et de stimuler de nouvelles initiatives de coopération transfrontalière.
En amont de la Semaine verte internationale, le ministère fédéral de l’Agriculture a organisé le Global Forum for Food and Agriculture (GFFA). Pendant trois jours, des experts issus de la politique, de la science, de l’économie et de la société civile ont discuté du thème « Concevoir la bioéconomie de manière durable ». L’importance de la bioéconomie pour des sources de matières premières durables a été soulignée à cette occasion. Les ministres de l’agriculture de quelque 70 pays se sont mis d’accord sur une décision visant à renforcer la bioéconomie dans la sécurité alimentaire, la biodiversité et la protection du climat, décision qui a été adoptée lors de la conférence des ministres de l’agriculture de Berlin le 18 janvier. La ministre wallonne de l’Agriculture Anne-Catherine Dalcq était également présente et accompagnée par le conseiller d’ambassade Alexander Homann.
Au début de l’année, Gregor Freches, Ministre de la Culture, des Sports, du Tourisme et des Médias, a effectué une visite de travail de plusieurs jours à Berlin et s’est rendu au Salon international du tourisme (ITB). Pour cette occasion, la Représentation générale avait préparé tout un programme d’entretiens politiques et techniques. L’un de ces entretiens fut l’occasion d’échanger avec Udo Michallik, ancien secrétaire d’État et secrétaire général de la Conférence des ministres de l’Éducation (KMK), sur le fonctionnement, la structure et les objectifs de la KMK ainsi que sur les possibilités de projets culturels transfrontaliers.
Dans le cadre de l’ITB, des discussions ont également eu lieu avec le Ministre luxembourgeois du Tourisme, Lex Delles, le Directeur général de VisitBerlin GmbH, Burkhard Kieker, et la Secrétaire d’État de RhénaniePalatinat, Petra Dick-Walther. Ces rencontres ont principalement été axées sur l’échange d’expériences en matière de promotion du tourisme dans les petites régions ainsi que des discussions sur les approches à adopter pour à un tourisme durable et tourné vers l’avenir. Au printemps dernier également, le Ministre de l’Enseignement, de la Formation et de l’Emploi de la Communauté germanophone, Jérôme Franssen, s’est rendu à Berlin. Son programme comprenait une série de rendezvous très importants qui ont permis d’intensifier davantage les échanges en matière de politique éducative entre la Communauté germanophone et l’Allemagne.
Conseiller d'Ambassade
Parmi les nombreux points à l’ordre du jour du voyage du ministre figuraient la visite de l’école européenne Märkische Grundschule, l’accueil à l’ambassade de Belgique des enseignants et enseignantes participant à un programme d’échange d’expériences belgo-allemand et un entretien avec le Secrétaire d’État à l’Éducation, à la Jeunesse et à la Famille, Dr Torsten Kühne. Les thèmes principaux abordés furent la didactique de l’enseignement bilingue, l’introduction du français comme première langue étrangère dans le cadre d’un projet scolaire pilote à Berlin, les questions relatives aux échanges pour les enseignants et la numérisation dans le secteur de l’éducation.
En outre, le ministre s’est entretenu avec le Dr Rico Emmerich, de l’Institut für Schulqualität des Landes Berlin e.V. (Institut pour la qualité des écoles du Land de Berlin), et a abordé des points plus techniques à propos de la mise en œuvre des normes éducatives de la KMK, de l’utilisation des tests diagnostiques et des tests comparatifs, ainsi que du développement d’outils numériques d’évaluation des acquis scolaires tels que ILeA plus (Individual Learning Assessement ou Évaluation individuelle des apprentissages) et DigiLAL 7 (Digital Lernausgangslage 7 ou Évaluation numérique de l’apprentissage en début de 7e année/2e année de secondaire).
Enfin, cet automne, le Délégué général Alexander Homann a accompagné le Ministre-président de la Communauté germanophone, Oliver Paasch, et le Ministre-président de la Wallonie, Adrien Dolimont, lors d’une réunion officielle avec leurs homologues allemands de Rhénanie-
FÊTE 27 SEPTEMBRE
À l’occasion de la fête de la Fédération Wallonie-Bruxelles, traditionnellement célébrée le 27 septembre, la Représentation de la Communauté germanophone, de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Wallonie à Berlin a organisé une réception à l’ambassade du Royaume de Belgique le 30 septembre 2025. Cet événement a été l’occasion idéale d’accueillir de nombreux invités issus du monde diplomatique, politique, économique, culturel et social, et de profiter d’un cadre stimulant pour entretenir les relations amicales entre la Belgique et l’Allemagne.
Cette année, la soirée était consacrée à la culture brassicole belge et wallonne. Le célèbre biérologue Silvio Reiss a emmené les invités dans un voyage aussi instructif qu’agréable à travers l’histoire et la diversité de la tradition brassicole belge. Ses connaissances approfondies, son charmant exposé et un échantillon de bières
Palatinat, de Sarre, de Brême et de Saxe au Bundesrat (Conseil fédéral). Cette rencontre entre hauts responsables politiques des deux pays, fruit du travail de réseautage et de mise en relation mené par le directeur de notre représentation diplomatique à Berlin, leur a également donné l’occasion d’approfondir les relations bilatérales et de discuter de questions politiques communes.
Au cours de cette année, le travail d’intermédiaire et de préparation mené par la Représentation générale et son directeur ont permis d’organiser et de concrétiser d’autres rencontres entre le chef du gouvernement de la Communauté germanophone et le Ministre fédéral des Transports, Patrick Schnieder, le Ministre-président du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Hendrik Wüst, ainsi que l’ancienne présidente du Bundesrat, Anke Rehlinger.
Un échange entre M. le ministre Gregor Freches et M. le ministre fédéral Patrick Schnieder en novembre a porté sur l’avenir de la liaison ferroviaire transfrontalière Verviers-Eupen-Stolberg.
Ces visites et ces discussions sont le reflet de la bonne coopération et de la relation de confiance qui existent entre la Communauté germanophone, la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Wallonie et l’Allemagne. De plus, elles illustrent clairement à quel point le travail de réseautage et de mise en relation mené par notre représentation diplomatique est essentiel, et ouvrent de nouvelles perspectives pour des initiatives communes dans des domaines très variés.
belges soigneusement sélectionnées ont impressionné et lui ont donner l’occasion de démontrer pourquoi la Belgique est à juste titre considérée comme le bastion de l’art brassicole, et pourquoi l’UNESCO a inscrit la tradition brassicole belge sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Un repas composé de frites belges et servi dans le jardin de l’ambassade est venu clôturer la journée, et la soirée s’est terminée dans une ambiance conviviale.
ÉDUCATION
Bourses d’été 2025 en Belgique – Retour sur quelques expériences enrichissantes
Cette année encore, des étudiant·e·s et (futur·e·s) enseignant·e·s allemand·e·s se sont vu offrir des bourses d’été par Wallonie-Bruxelles International (WBI). Ces bourses ont pour objectif de permettre aux participant·e·s de perfectionner leurs compétences linguistiques tout en découvrant la richesse de la langue, de la littérature et de la culture francophones en Belgique.
Deux étudiantes, qui ont participé l’été dernier aux programmes de l’Université de Liège (ULiège) et de l’Université catholique de Louvain (UCL), partagent ci-dessous leurs impressions, leurs découvertes et les moments marquants de leur séjour.
RAPPORT SUR LE STAGE INTERNATIONAL D’ ÉTÉ DE TABEA KLASCHKA À L’UNIVERSITÉ CATHOLIQUE DE LOUVAIN
Cet été, la Délégation générale de la Communauté germanophone, de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Wallonie à Berlin ainsi que Wallonie Bruxelles International (WBI) m’ont donné la possibilité de participer au 32e Stage international d’été en didactique du FLE, qui se tenait du 28/07/2025 au 15/08/2025 à Louvain-laNeuve, un des sites de l’Université catholique de Louvain. De nombreux modules thématiques figuraient au cœur de ce stage et abordaient une grande variété de sujets allant de « l’approche actionnelle », à l’intégration des arts en cours de FLE, en passant par des exercices de phonétique jusqu’au numérique en tant qu’outil d’aide à la préparation des cours. Pendant ces ateliers, mais aussi en dehors, de nombreuses occasions étaient offertes de s’entretenir personnellement et professionnellement, d’une part avec les très compétents animateurs des modules – invités pour représenter toute la francophonie -, et d’autre part avec la centaine de participants originaires de 34 pays différents. Tous les participants jouissaient d’une grande expérience professionnelle et, en plus, enseignaient dans des contextes d’apprentissage variés. Cette diversité a donné lieu à de nombreux échanges et conversations intéressantes sur les différences et spécificités propres à chaque pays par rapport aux systèmes scolaires et universitaires, mais aussi au sujet de la didactique des langues étrangères ou de l’enseignement pour adultes. Outre les ateliers qui se déroulaient en semaines, un riche programme culturel nous a été proposé. Celui-ci comprenait des excursions à Bruxelles, à Bruges et dans les Ardennes belges, ainsi que des soirées jeux ou cinéma. Cette programmation culturelle nous a non seulement permis de découvrir
davantage la beauté et la diversité culturelle de la Belgique et mais aussi de faire plus ample connaissance et de créer des liens avec les participants. Pendant toute la durée du stage, que ce soit pendant les cours ou en dehors de ceux-ci, la langue française était la langue véhiculaire puisque l’intégralité des participants avait une très bonne maîtrise de la langue, c’est-à-dire au moins au niveau B2. Et même au sein des logements en collocations dans lesquels les participants étrangers avaient soigneusement été répartis, ce principe du français a été respecté. Toutefois, vivre cette interculturalité au quotidien a tout particulièrement rendu stage d’été intéressant et l’a transformé en une expérience unique vivement conseillée. Tous les participants ont fait preuve de beaucoup de respect les uns envers les autres mais aussi d’une grande curiosité pour la culture des autres ; deux éléments qui nourrissent l’inspiration, la sensibilité internationale, les nouvelles amitiés et la coopération professionnelle, le tout sans frontière.
(Etudiante à Stuttgart en Master de langue française et de musique pour l’enseignement dans les lycées)
CLARA WANTZELIUS : MON SÉJOUR À LIÈ GE GRÂCE À UNE BOURSE D’ÉTÉ
Cette année, grâce à une bourse WBI, j’ai eu la chance de participer au stage d’été à l’Université de Liège. Ce stage s’adresse aux (futurs) enseignants de FLE du monde entier.
Lors de ce séjour, j’ai pu participer à un échange interculturel, mener des conversations enrichissantes, nouer des contacts internationaux et j’ai, en outre, élargi mes connaissances didactiques lors des cours proposés. Ceux-ci portaient par exemple sur l’intégration de l’IA dans l’enseignement du FLE, l’utilisation des bandes dessinées typiquement belges dans les cours ou encore la possibilité de diversifier la structure d’enseignement par le biais du théâtre.
En dehors des cours, on a pu découvrir la culture belge au travers d’excursions à Bruges, Namur et Bruxelles, ainsi que des visites guidées à Liège. Nous avons littéralement été plongés dans la culture belge !
Je suis vraiment reconnaissante d’avoir pu vivre cette expérience et bénéficié de cette opportunité. Personnellement, j’en retire énormément de choses – sur le plan didactique mais aussi humain et interculturel. J’ai apprécié toutes les rencontres, les échanges culturels et la possibilité de découvrir la Belgique dans ce cadre éducatif.
(Bachelier/Licence en enseignement allemand et français, Paderborn)
www.kw.uni-paderborn.de/belz
« LA WALLONIE À L’HONNEUR : MOBILITÉ VERTE SUR TERRE ET SUR L’EAU » – 9E JOURNÉ E DE LA BELGIQUE AU CENTRE D’ÉTUDES BELGES DE L’UNIVERSITÉ DE PADERBORN
Le 14 mai 2025, le Centre d’Études belges de l’Université de Paderborn a accueilli la neuvième édition de la Journée de la Belgique. Des invités issus du monde politique, économique, scientifique et de la société civile se sont réunis sur le campus et au cœur de la ville de Paderborn pour découvrir la Belgique sous un nouveau jour. Le thème central de cette édition mettait en lumière la Wallonie et son rôle pionnier dans le domaine de la mobilité durable. Des experts de haut niveau – parmi lesquels se trouvaient l’ambassadeur de Belgique Piet Heirbaut, des
représentants du port de Duisbourg et du port de Liège, ainsi que des chercheurs et chercheuses de l’Université de Paderborn – ont échangé sur le thème de la « Mobilité verte sur terre et sur l’eau », et discuté de solutions innovantes et d’éventuelles coopérations entre la Belgique, l’Allemagne et la Rhénanie-du-Nord–Westphalie.
Après une pause gourmande aux saveurs belgo-westphaliennes, une troupe étudiante a présenté la pièce « Kinky Birds » au Gymnasium Theodorianum. Les élèves ont ensuite dialogué avec des spécialistes autour des défis et perspectives du tourisme vert et de la mobilité durable. En parallèle, un Infomobil installé dans le centre-ville proposait des informations sur la Wallonie et ses offres touristiques respectueuses de l’environnement. Dans l’atmosphère conviviale dans la cave voûtée de l’université, la journée s’est ensuite conclue par une dégustation de bières belges commentée par un sommelier : un véritable moment de partage et de saveurs pour clôturer en beauté cette riche Journée de la Belgique.
LE CENTRE D’ÉTUDES BELGES À LA 1 ER ZUKUNFTSMESSE NORD À L’UNIVERSITÉ DE BRÊME, LES 1 ER ET 2 OCTOBRE 2025
Le Centre d’Études belges, en collaboration avec le programme universitaire d’Études européennes et le Dépar tement de physique de l’Université de Paderborn, a participé les 1er et 2 octobre derniers à la première Zukunftsmesse Nord à l’Université de Brême. Le salon a rencontré un grand succès, accueillant environ 1300 élèves, et a offert une excellente occasion d’échanger sur l’importance du français en Allemagne, sur les liens étroits avec la francophonie et sur les particularités de la Belgique.
Au stand du BELZ, les visiteurs ont pu découvrir le travail du centre ainsi que le programme de master en
études Benelux. Des discussions enrichissantes ont eu lieu et les documents d’information mis à disposition ont suscité un vif intérêt. De plus, le BELZ a présenté le master en études Benelux lors d’une conférence, attirant ainsi une attention supplémentaire sur son offre de formation.
Dans l’ensemble, le BELZ tire un bilan très positif de l’événement : de nombreux contacts précieux ont été établis, et le salon a également permis d’éveiller l’intérêt de nombreux jeunes, enseignants et étudiants pour la Belgique.
APPRENDRE SANS FRONTIÈRES : DES PÉDAGOGUES DE LA COMMUNAUTÉ GERMANOPHONE DE BELGIQUE EN VOYAGE D’ÉTUDE
À BERLIN
En avril, Berlin fut le lieu de rencontre d’un échange pédagogique particulier : vingt-sept enseignant·e·s du CésarFranck-Athénée (CFA) ainsi que trois enseignant·e·s en pédagogie spécialisée du Zentrum für Förderpädagogik (ZFP) se sont rendu·e·s, accompagné·e·s de leur directeur Michael Vahlefeld, dans la capitale allemande dans le cadre du projet Erasmus+ « Grenzenlos Lernen – Apprendre sans frontières ». L’objectif de ce voyage d’étude de cinq jours : acquérir de nouvelles idées et promouvoir des dynamiques de développement scolaire – au-delà des frontières.
Le choix de Berlin n’était pas anodin. Comme en Belgique germanophone, le Land de Berlin organise l’enseignement primaire sur six années, une particularité partagée seulement avec un autre Land en Allemagne. De plus, la langue française y conserve une place impor-
ARTS PLASTIQUES
tante, héritage culturel remontant au XVIIᵉ siècle et ravivé après la Seconde Guerre mondiale. Certaines écoles berlinoises perpétuent cette tradition en intégrant le français dans leur programme scolaire.
Ces établissements en particulier étaient au cœur du programme de cette rencontre. La délégation belge germanophone a pu découvrir comment les écoles berlinoises abordent la diversité linguistique et culturelle, et quelles stratégies elles développent pour répondre aux défis liés à l’hétérogénéité et à la migration. « Les réalités pédagogiques à Kelmis et à Berlin présentent des similitudes frappantes », a souligné le directeur Michael Vahlefeld. « Cet échange à l’échelle européenne ouvre de nouvelles perspectives et stimule l’innovation pédagogique. »
L’un des moments forts du séjour fut la réception à l’ambassade de Belgique, où les participant·e·s ont rencontré des collègues berlinois·e·s et ont pu amplement échanger sur les systèmes éducatifs, les pratiques d’enseignement et les enjeux actuels de l’éducation. Une représentante du Sénat de Berlin y a également présenté le projet pilote “Modellversuch Pankow”, un projet innovant de développement scolaire.
Le bilan de ce voyage s’est révélé très positif : les observations faites à Berlin ont offert de précieuses pistes pour enrichir le travail éducatif en Belgique germanophone. Par ailleurs, l’intérêt fut réciproque, et plusieurs écoles berlinoises ont exprimé le souhait d’organiser un voyage d’étude à Kelmis afin de découvrir sur place l’enseignement bilingue. « Apprendre sans frontières » dans le sens le plus concret du terme.
www.grundschule.cfa-kelmis.be/
GALERIE MUNICIPALE DE NORDHORN –MARIN KASIMIR – « LIGNES D’UN TRAIT / LICHT –RAUM – ZEICHNUNG »
La Galerie municipale de Nordhorn a présenté du 14 juin au 10 août 2025 une exposition individuelle de Marin Kasimir, artiste vivant à Bruxelles, qui s’est intéressé à l’architecture, à l’espace et à leurs dimensions sociales. Marin Kasimir a combiné dessin, sculpture et photographie et a transformé, par effet de distorsions circulaires, des monuments célèbres comme le Grand Palais à Paris ou le Panthéon à Rome en structures nouvelles et complexes. Pour ce projet, l’artiste a mis en contraste des ruines historiques avec une architecture moderne, ce qui lui a permis de mettre en évidence la relation entre passé et présent.
Né à Munich en 1957, Marin Kasimir a exercé son activité artistique pendant plus de 40 ans, participant à des biennales et des expositions internationales ainsi qu’en réalisant des installations dans l’espace public.
Kasimir
Bright Festival Leipzig Du 9 au 12 octobre, le Bright Festival CONNECT 2025 a transformé le Kunstkraftwerk de Leipzig en un lieu vibrant dédié à la créativité numérique, à la lumière et à la technologie. Artistes, designers, chercheurs et entreprises du monde entier y ont présenté les dernières avancées dans le domaine des formes artistiques immersives et de la création numérique.
Cette année, la Fédération Wallonie-Bruxelles a été doublement mise à l’honneur à travers une scène artistique exclusive et un riche programme professionnel. L’artiste et scénographe bruxellois Antoine Goldschmidt a captivé le public grâce à une installation audiovisuelle immersive explorant de façon unique l’interaction entre l’espace, la matière et la lumière. Fondateur et directeur artistique du studio Magicstreet, Antoine Goldschmidt est reconnu pour son usage novateur des technologies et sa capacité à sculpter la lumière pour créer des expériences sensorielles prodigieuses. Ses projets hybrides, alliant installations, expériences interactives ou scénographies, associent art lumineux, nouveaux médias et réflexions sur notre environnement.
Sur le plan professionnel, la Wallonie-Bruxelles s’est également distinguée grâce à la Direction de la Recherche et de l’Innovation de WBI, qui a organisé, en
collaboration avec wake!, une table ronde consacrée à la promotion de l’écosystème créatif et innovant de la région. Des représentant·e·s du monde scientifique, économique et culturel ont échangé sur les synergies possibles, les nouvelles coopérations et les perspectives durables pour le secteur de l’économie créative numérique.
Le Bright Festival CONNECT 2025 a ainsi brillamment démontré comment l’art, la technologie et la collaboration internationale peuvent se rencontrer pour inspirer, échanger et imaginer la culture de demain.
Bright Festival www.connect.brightfestival.com/ Antoine Goldschmidt Atomium Brüssel www.visit.brussels/en/visitors/agenda/bright-festival/programme/ performances-/atomium-echoes-of-distant-lights
EXPOSITION À LA GALERIE DE LA SARRE : DIDIER SCHEUREN – « CAR ÇA CONTINUE »
En coopération avec le ministère de la Communauté germanophone de Belgique la Saarländische Galerie présente du 20 novembre au 19 décembre 2025 les œuvres et installations de Didier Scheuren, artiste belge dont le travail explore le passage silencieux, cette frontière entre ce qui fut et ce qui est en train de naître.
Nées de moments de recueillement et de pause, ses créations (dessins, photographies, objets et installations) reprennent et réassemblent des fragments d’expositions passées. Elles racontent le mouvement dans l’immobilité, la continuité sans contrainte. Ici, le silence n’est pas vide, c’est un espace de perception où pensées, souvenirs et sensations peuvent émerger.
« Car ça continue » n’exprime ni but ni urgence, mais un processus intérieur : une progression douce qui naît du silence même. Didier Scheuren transforme ainsi les
MUSIQUE
IL GARDELLINO AUX THÜ RINGER BACHWOCHEN (SEMAINES DE BACH EN THURINGE) ORATORIO DE LA PASSION – LA REDÉCOUVERTE D’UNE
ŒUVRE PERDUE DE BACH AUTOUR DE LA PASSION
Dans le cadre des Thuringer Bachwochen, le 15 avril 2025, l’église Saint-Georges de Schmalkalden a résonné au son de l’Oratorio de la Passion BWV Anh. 169 de Johann Sebastian Bach : une redécouverte musicale exceptionnelle, reconstituée et complétée par Alexander Grychtolik.
Bach avait entrepris cette œuvre en 1725, mais en raison de la censure stricte à Leipzig, elle demeura inachevée et tomba dans l’oubli pendant des siècles. Alexander Grychtolik a reconstitué le fragment conservé de
traces du quotidien en expériences poétiques et invite à découvrir le rythme discret des choses elles-mêmes. Didier Scheuren (né en 1977) est un artiste et ingénieur pluridisciplinaire. À travers son « Protocole Mandelkern », il explore les liens entre art, science et vie quotidienne, et révèle la beauté et le sens cachés dans les instants les plus simples.
cette œuvre en veillant à respecter soigneusement son style et son authenticité, redonnant ainsi vie à un témoignage émouvant de la musique baroque autour de la Passion.
Sous la direction de Grychtolik au clavecin, l’ensemble Il Gardellino et un remarquable groupe de solistes, composé de Jana Pieters (soprano – Zion/Maria), William Shelton (alto - Âme), Hans Jörg Mammel (ténor – Évangéliste/Jean), Tiemo Wang (basse - Jésus) et Jonathan Sells (basse - Pierre), ont offert une interprétation saisissante qui fit revivre ce « chef-d’œuvre perdu » de Bach. Ce concert fut également une merveilleuse occasion de renouveler une collaboration fructueuse, renforçant les liens artistiques entre l’ensemble, les solistes et les Thüringer Bachwochen.
Il Gardellino www.ilgardellino.be/ Thüringer Bachwochen www.thueringer-bachwochen.de/
Le 31 mai 2025, la musicienne belge Alice Hebborn s’est produite dans le cadre du prestigieux Kiezsalon à Berlin, une scène où l’avant-garde, la pop et l’art sonore se rencontrent de manière fascinante. Grâce à son langage musical riche et extrêmement poétique, Alice Hebborn a fait découvrir à la capitale allemande une voix singulière et audacieuse de la scène belge.
Une soirée empreinte d’intensité sonore, de subtiles nuances et de cette tension magnétique qui naît lorsque la curiosité et l’expérimentation se rejoignent.
www.alicehebborn.com/
MARTHA DA’RO
AU FUCHSBAU FESTIVAL DE HANOVRE
Le 12 septembre, l’artiste belgo-angolaise Martha Da’ro a conquis le public du Fuchsbau Festival à Hanovre. Mêlant musique, cinéma et théâtre, elle crée un univers artistique à la fois sensoriel et profondément expressif.
Son premier album, PHILOPHOBIA (« peur d’être aimé »), se révèle être un voyage sonore intense, où atmosphère et récit fusionnent, tantôt installation immersive, tantôt album conceptuel empreint d’émotions et d’histoires.
Sur scène, Martha Da’ro offre une fusion avant-gardiste de R&B expérimental, d’électrosoul moderne et de blues contemporain. Sa voix, à la fois douce et puissante, et sa présence scénique hypnotique et émotive font de chaque performance une expérience inoubliable.
Fuchsbau Festival https://fuchsbau-festival.de/programm/martha-daro/ Martha Da’Ro bei Belgium Booms https://www.belgiumbooms.be/ who-we-are
LE GROUPE TUKAN AU REEPERBAHN FESTIVAL DE HAMBOURG
Du 17 au 20 septembre, le quartier de la Reeperbahn à Hambourg s’est de nouveau transformé en épicentre international de la musique. Le plus grand festival de clubs d’Allemagne a proposé sur les différentes scènes de la
ville des concerts de tous genres, de l’art visuel, de la littérature, du cinéma ainsi qu’un programme de conférences dédiées aux industries de la musique, de l’art et du numérique.
Le 17 septembre, la prestation du quatuor bruxellois Tukan fut un moment fort du festival : le groupe de quatre musiciens fut acclamé pour son énergie et son originalité. Leur nouvel album Human Drift leur a permis de montrer une fois de plus leur talent et leur habileté à mêler rétrofuturisme vibrant, funk, indietronica et jazz, transformant la scène en un tourbillon d’énergie, de danse et d’extase sonore.
Connu pour ses ruptures créatives et sa joie de jouer communicative, Tukan compte aujourd’hui parmi les formations live les plus captivantes d’Europe et livre une expérience musicale aussi libre qu’inoubliable.
ARS PRODUKTION, avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, propose désormais un CD comprenant pas moins de onze morceaux enregistrés en première mondiale et issus de la plume du grand violoniste et compositeur belge Henri Vieuxtemps (1820-1881). La collaboration avec les descendants du compositeur et avec la Bibliothèque royale de Bruxelles, ces dernières années, a rendu possible la publication et l’enregistrement d’une série d’œuvres jusqu’alors inconnues.
L’Orchestre philharmonique du Vogtland, dirigé par Simon Edelmann, a travaillé avec cinq jeunes violonistes
THÉÂTRE ET DANSE
qui ont déjà remporté de nombreux prix lors de concours internationaux. Le critique Remy Franck en a fait l’éloge en ces termes : «Les cinq violonistes maîtrisent remarquablement bien les défis techniques des différentes œuvres et offrent à la musique l’espace pour s’épanouir de manière mélodique et virtuose. L’interprétation par l’ensemble Vogtland Philharmonie est engagée et expressive. Par ailleurs, la prise de son équilibrée donne de l’espace et de la transparence à la musique». (Olaf Adlerresponsable du projet)
www.reeperbahnfestival.com/en/act/tukan
IMAGINALE – THÉÂTRE DE FIGURES ET D’OBJETS À STUTTGART ET MANNHEIM : OÙ LA FANTAISIE, L’ÉMERVEILLEMENT ET LA MAGIE DE L’INVISIBLE SONT À LA FÊTE
En février 2025, Stuttgart et Mannheim se sont transformées en scènes magiques. Le festival a présenté des productions internationales, parmi lesquelles figuraient de nombreuses belges. La Belgique y était en effet particulièrement bien représentée grâce à la présence de différentes compagnies et d’un théâtre poétique et virtuose, et dont les performances ont durablement émerveillé le public.
COMPAGNIE MODO GOSSO – TOUT | RIEN | ALLES | NICHTS
Dans une salle sombre et silencieuse, pierres, tissus et boules prennent vie dans un jeu poétique. Alexis Rouvre rend perceptible la fluidité du temps et crée un « cirque des objets » qui enchante par sa magie, sa légèreté et la densité de sa poésie.
Agnès Limbos a lu les lettres que son père lui avait envoyées pendant son enfance au Congo.
La petite Agnès, représentée par une poupée, rencontre sa version adulte dans un dialogue émouvant sur le passé, la mémoire et la nostalgie. La mise en scène relie de manière intime et universelle les dimensions biographiques et historiques.
www.garecentrale.be/wp/en/
COMPAGNIE LES KARYATIDES – FRANKENSTEIN
L’histoire tragique de Victor Frankenstein prend vie dans une adaptation mêlant opéra et théâtre d’objets. Théâtre d’objets virtuose, chant lyrique et accompagnement au piano plongent le public dans un univers où l’amour, la responsabilité et la création humaine sont mises à l’épreuve. Une pièce « toute en sobriété et d’une beauté fantomatique ».
www.karyatides.net/
COMPAGNIE ERSATZ – AU JARDIN DES POTINIERS
Les spectateurs deviennent partie prenante d’un monde botanique en perpétuelle transformation. Germination, reproduction, évolution et lutte pour la survie des plantes se révèlent sous un angle unique. La mise en scène invite à découvrir la beauté dans le changement et l’éphémère.
Compagnie Ersatz www.espacejungle.com/
COMPAGNIE MOSSOUX-BONTÉ AU FESTIVAL INTERNATIONAL DE THÉÂTRE DE FIGURES À ERLANGEN
Lors du 24e Festival international figuren.theater.festival international, qui s’est tenu du 23 mai au 1er juin 2025 à Erlangen, Nuremberg, Fürth et Schwabach, la compagnie belge Mossoux-Bonté a présenté deux créations marquantes.
Dans leur création Ophelia-s, Nicole Mossoux et Patrick Bonté ont revisité le personnage complexe d’Ophélie de Shakespeare, cette figure prisonnière entre jeunesse, folie et abandon. À la croisée de la danse, du théâtre, de l’image et des formes animées, ils ont exploré les zones sombres de la sensibilité humaine et révélé les contradictions profondes qui se cachent derrière nos comportements.
À l’occasion de leur 40e anniversaire de scène, la compagnie a également présenté une nouvelle version de son classique Les dernières hallucinations de Lucas Cranach l’Ancien. Inspirée par l’univers du peintre de la
Renaissance, la pièce a tracé un panorama poétique inquiétant, où les figures étaient hantées par le souvenir obsessionnel d’une existence passée.
www.mossoux-bonte.be/fr/
COMPAGNIE TRIPOTES AU BERLIN CIRCUS FESTIVAL
Dans un monde où les frontières entre les arts traditionnels s’estompent de plus en plus, le cirque contemporain s’est imposé comme un art scénique puissant et novateur.
Le Berlin Circus Festival sert de plateforme où la diversité et la créativité de ce genre s’expriment pleinement. Grâce à une collaboration étroite avec des artistes et des organisations nationales et internationales, des espaces se créent où innovation et tradition se rencontrent pour donner naissance à de nouvelles formes d’expression.
Du 8 au 10 août, quatre artistes de la Fédération Wallonie-Bruxelles se sont lancés dans une formidable représentation familiale, alliant acrobaties spectaculaires, énergie renversante et une bonne dose d’humour. Ils se sont propulsés dans les airs, ont érigé des tours humaines, se sont laissé tomber et ont tenu le public en haleine du début à la fin.
https://tripotes.be/
LACHKY COMPANY AVEC “THE OTHERS” AU KEMPTENER TANZHERBST (L’AUTOMNE DANSANT DE KEMPTEN)
Lors du Kemptener Tanzherbst en octobre, la compagnie belge Anton Lachky a présenté sa dernière création, The Others. Quatre personnes vivent dans un monde isolé, entouré d’écrans transparents. Pour échapper à la monotonie, elles dansent jour après jour – avec précision, passion et intensité. Une rencontre fortuite ou le courage de ne pas abandonner pourrait éventuellement les amener à se laisser surprendre par la vie.
Anton Lachky, né en 1982 en Slovaquie, a commencé à danser dès l’âge de cinq ans dans un groupe de danse folklorique. Il a poursuivi sa formation au Conservatoire J.L. Bellu de Banská Bystrica, à l’Université de Bratislava, puis dans la célèbre école P.A.R.T.S. en Belgique, sous la direction d’Anne Teresa De Keersmaeker. En 2012, il a fondé la compagnie Anton Lachky, avec laquelle il a fait des tournées internationales. Son travail combine danse classique occidentale et influences de la culture populaire et folklorique d’Europe de l’Est, et lui a permis de développer la technique de composition « Puzzle Work », qui procure virtuosité et complexité à ses créations mais leur offre aussi une proximité avec le public.
The Others propose une expérience de danse captivante, réfléchie et visuellement impressionnante, qui séduit autant les jeunes spectateurs que les connaisseurs.
www.antonlachkycompany.com/
DUNIA DANCE THEATRE – «REFLECTIONS»
Tournée en Allemagne en Novembre : Aschaffenburg · Landsberg am Lech · Karlsruhe
La compagnie belge Dunia Dance Theatre, dirigée par Harold George, a présenté «Reflections», un spectacle afro-contemporain saisissant, explorant les questions d’identité, de différence et des « monstres » que chacun porte en soi. Cinq danseurs et danseuses ainsi qu’un musicien ont donné vie à des chorégraphies puissantes et nuancées et créé ainsi un riche univers scénique à la fois visuel et musical.
Au cours de sa tournée allemande, la compagnie s’est produite dans trois théâtres aux profils très différents : le Stadttheater Aschaffenburg, avec son public international, le Stadttheater Landsberg am Lech, ancré dans une dynamique régionale, et le Tempel Karlsruhe, centre interdisciplinaire dédié aux arts contemporains.
Cette tournée a permis à la compagnie de présenter son travail dans des contextes culturels variés, de rencontrer de nouveaux publics et de renforcer sa présence et son langage chorégraphique sur la scène européenne.
Une année très particulière pour le cinéma belge lors de l’édition 2025 de la Berlinale
Pour la première fois depuis 18 ans, un film belge francophone s’est hissé en Compétition officielle de la prestigieuse Berlinale, marquant un moment historique pour le cinéma belge. Pas moins de quatre films belges francophones, deux longs métrages et deux courts métrages, étaient présentés lors de cette 75e édition, qui s’est tenue du 13 au 23 février 2025 à Berlin.
« Reflet dans un diamant mort », le quatrième long métrage du duo Hélène Cattet et Bruno Forzani, produit par Kozak Films avec le soutien du Centre du Cinéma de la Fédération Wallonie-Bruxelles, était présenté en Compétition officielle !
Cattet et Forzani reviennent avec un casting international comprenant notamment Fabio Testi, Yannick Renier, Koen De Bouw et Maria de Medeiros. Ce film plonge dans l’univers mélancolique et intrigant de John D., un septuagénaire confronté à son passé d’espion sur la Riviera des années 60. Lorsque sa voisine disparaît mystérieusement, les démons de son passé ressurgissent, mêlant souvenirs du passé et menaces du présent.
Deuxième film belge de la sélection : « On vous croit ». Ce film est le premier long métrage d’Arnaud Dufey et Charlotte Deviller, produit par Makintosh Films, et a été visionné en avant-première mondiale dans la toute nouvelle section Perspectives dédiée aux premières œuvres. Ce drame poignant suit Alice (Myriem Akheddiou), une mère qui doit se battre devant le tribunal pour protéger ses enfants de leur père. Elle ne peut se permettre aucune erreur devant le juge.
LE JURY PERSPECTIVES A DÉCERNÉ AU FILM
UNE MENTION HONORABLE
Nous aimerions également mentionner les deux courts-métrages belges repris dans la section «Génération» à l’attention des adolescents, et tous deux produits par Ozù Productions.
« Autokar » de Sylwia Szkiladz, présenté dans la section Generation Kplus destinée aux enfants et « Sous ma fenêtre, la boue » de Violette Delvoye, dans la section Generation 14plus.
« Autokar » a reçu le Prix Spécial du Jury International du Meilleur Court-métrage de Génération Kplus.
Dans les années 1990, Agata, huit ans, quitte sa patrie polonaise pour la Belgique. La perception d’Agata transforme la réalité de la migration en une expérience initiatique.
Dans les motivations, le jury indique : Le film nous a émus par son style narratif particulier et son réalisme
magique, il nous a offert une véritable immersion dans le monde fantastique d’une jeune fille. Les images impressionnantes et la profonde émotion qu’il transmet en font un voyage de découverte de soi dans lequel le loup apparemment dangereux devient un symbole de l’acceptation de l’inconnu.
La Berlinale demeure un événement incontournable pour le cinéma mondial, offrant une visibilité inestimable aux films et à leurs créateurs. Cette édition se distingue par l’arrivée d’une toute nouvelle équipe à la tête de l’événement. Ce cru exceptionnel pour le cinéma belge confirme son dynamisme et son rayonnement international, témoignant, si c’était encore nécessaire, de la vitalité et de la diversité du monde belge de la création, qu’il s’agisse des œuvres de réalisateurs confirmées ou de talents émergents !
L'ours de la Berlinale (c) DGCFRW
L'équipe du film "On vous croit" lors de la première mondiale à la Berlinale (c) DGCFRW
LES FRÈRES DARDENNE
Le 14 septembre, le public du Theatiner Filmkunst de Munich a redécouvert « Les Rendez-vous d’Anna » de Chantal Akerman.
Après la désignation de son film « Jeanne Dielmann » au rang de meilleur film de tous les temps, la réalisatrice belge connaît à présent un nouveau succès posthume. « Les Rendez-vous d’Anna » a été présenté par Fritz Göttler, critique de cinéma pour le journal Süddeutsche Zeitung.
« FOREVER YOUNG, TOUJOURS JEUNE »
Chaque année, les belges francophones célèbrent leurs régions et leur communauté. Les « Fêtes de septembre » sont alors l’occasion de montrer à nos amis dans le monde entier ce que la Belgique francophone a de plus beau à offrir. C’est dans ce contexte que le Festival en ligne Forever Young s’est déroulé du 15/09 au 15/10. Ce festival, organisé par Wallonie-Bruxelles International, mettait à l’honneur le monde de la création cinématographique en Belgique francophone. À travers une sélection éclectique de films, ce rendez-vous proposait une immersion captivante dans les univers, les rêves et les défis de la jeunesse. Vitrine inspirante de la vitalité et de la richesse du cinéma belge, il invitait chacun à découvrir la jeunesse et à la célébrer sur grand écran au travers de poétiques récits d’initiation et d’explorations intimes.
Les deux cinéastes belges Jean-Pierre et Luc Dardenne ont reçu un grand honneur le 30 septembre à Hambourg.
Lors de la projection de leur dernier film, « Jeunes Mères », ils ont reçu le prestigieux prix Douglas Sirk. Depuis 1995, le festival récompense ainsi les personnes qui « ont apporté une contribution particulière à la culture et à l’industrie cinématographiques ».
Leur style cinématographique unique, leur attention pour les plus démunis de notre société et leurs récits touchants et profondément humains sont tous ces éléments qui font que les frères Dardenne méritent amplement cette récompense.
Félicitations !
LUCAS FILMFESTIVAL
Le film jeunesse belge « La danse des renards » a ouvert cette année le Lukas Film Festival de Francfort. La 48e édition de ce festival international pour jeunes cinéphiles s’est déroulée du 25 septembre au 2 octobre.
LE GRAND ÉCRAN POUR DES PRODUCTIONS BELGES
À TÜBINGEN
Les films belges ont, grâce à une programmation impressionnante, eu l’occasion d’être représentés au Festival du Film Francophone de Tübingen et Stuttgart du 29
CHANTAL AKERMAN
octobre au 5 novembre. Cette année, la 42e édition du festival était placée sous le thème « Des films forts et des cinéastes courageux ».
SEMAINE DU FILM FRANÇAIS À BERLIN
Notre Délégation a participé avec le film des frères Dardenne, « Jeunes Mères/Junge Mütter » à la 25e Se-
FRANCOPHONIE
MUNICH
Les ambassades, représentations, bureaux économiques et scientifiques, consulats et consulats honoraires de plusieurs pays francophones ont célébré cette année encore la Journée de la Francophonie, le 20 mars à Munich et proposé un programme de cinéma au Theatiner Filmkunst.
Lors de la soirée d’ouverture avec des courts-métrages des différents pays, une sélection de longs métrages et de documentaires a été couronnée. Parmi les pays et régions représentés, il y avait notamment le Canada, la France, le Québec, la Suisse, la Tunisie et la Wallonie-Bruxelles.
DÜSSELDORF
À Düsseldorf aussi, les ambassades, consulats, instituts culturels et représentations ont uni leurs forces en 2025 et proposé un programme de films du 18 au 22 mars 2025 aux cinémas Metropol et Bambi, membres du réseau Filmkunstkinos. Ce cycle a débuté par une soirée commune de courts métrages le 18 mars, offrant un aperçu de la diversité des pays francophones du monde entier. La Belgique y a contribué avec l’impressionnant court-métrage « Hiver », qui explore les problèmes de conscience chez les enfants.
Les films sur le développement durable et l’environnement ont constitué le fil conducteur du festival. Quentin Noirfalisse et Jérémy Parotte, les deux réalisateurs du film « Après la pluie », consacré aux inondations catastrophiques survenues en Wallonie à l’été 2021, étaient présents lors de la projection à Düsseldorf et étaient disponibles pour répondre aux questions du public.
BERLIN
Le 5 avril dernier avait lieu la traditionnelle Fête des Francophonies au Centre français de Berlin.
Vingt-et-une ambassades et représentations de pays
maine du film français à Berlin fin novembre. Félicitations aux organisateurs, nos collègues de l’Institut français en Allemagne !
Jessica, Perla, Julie, Ariane et Naïma sont hébergées dans une maison maternelle qui les aide dans leur vie de jeune mère. Cinq adolescentes qui ont l’espoir de parvenir à une vie meilleure pour elles-mêmes et pour leur enfant.
francophones ont participé à cette grande fête familiale et ont accueilli 2 000 visiteurs.
Après un programme culturel et instructif l’après-midi avec des stands d’information tenus par les pays participants, des ateliers créatifs, des tables rondes et du temps pour des échanges intenses, la cérémonie d’ouverture s’est tenue en soirée. Au cours de celle-ci, l’artiste belge Jessy James LaFleur a prononcé un discours engagé. De plus, des groupes de musique ainsi qu’un programme de films ont été proposés, et des buffets internationaux très appréciés ont été offerts gratuitement aux visiteurs par les représentations des différents pays. La soirée s’est conclue sur un DJ set qui a invité les jeunes visiteurs à danser.
GRANDE RÉGION
La Wallonie a pris la présidence du Sommet de la Grande Région pour les années 2025 et 2026.
5 régions, 4 pays, 3 langues : 65 401 km2 au cœur de l’Europe
La Grande Région se situe dans le cœur historique de l’Europe, à moins de 300 km de Paris, de Bruxelles, de Rotterdam et de Francfort, à moins de 600 km de Londres, de Berlin de Prague et de Milan.
LITTÉRATURE
JULIE LOMBÉ
Julie Lombé, performeuse au sein du collectif de poétesses L-slam basé à Liège et sœur de la poétesse belge contemporaine, Lisette Lombé, s’est produite en mars à l’Institut français de Cologne. Deux temps forts étaient au programme : un atelier d’écriture-slam, qu’elle a animé grâce à une méthode de ludopédagogie développée au sein de son collectif, à savoir le jeu de cartes « La Méthode Slam ! » et une soirée de slam au cours de laquelle Julie, en maîtresse de cérémonie, a livré certains de ses textes et a encouragé les participants à lire leurs propres écrits.
www.julielombe.com
IN MEMORIAM PIERRE MERTENS
Pierre Mertens, écrivain et membre de l’Académie, défenseur des droits de l’homme et grand intellectuel belge, est décédé le 19 janvier 2025. Son dernier ouvrage, « Paysage sans Véronique », est paru quelques semaines avant sa mort.
Nous nous souvenons avec émotion des rencontres intenses et touchantes avec Pierre Mertens à Berlin, lorsqu’il a été accueilli au Literarisches Colloquium de Wannsee en tant que boursier, ainsi que pendant ses séjours à Weimar et Iéna, où il a partagé ses connaissances et son talent lors de lectures et d’échanges avec des étudiants intéressés.
SANDRA DE VIVIES : LA FEMME DU LAC
Fascinée par une boîte de négatifs dont elle a fait l’acquisition sur un marché à Berlin, une femme s’efforce d’en deviner les motifs. Au fil de cette double enquête historique et sensible, Sandra de Vivies traque les
Située entre les grandes conurbations formées par Bruxelles, la zone Rhin-Ruhr, la région Rhin-Main, la zone Rhin-Neckar, Bâle/Mulhouse et Paris, la Grande Région rassemble les sous-régions suivantes :
• Allemagne : la Sarre et la Rhénanie-Palatinat,
• France : la Lorraine,
• Luxembourg : le Grand-Duché de Luxembourg,
• Belgique : la Wallonie, la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Communauté germanophone.
trajectoires perçues comme non conventionnelles et interroge les possibilités de leur existence.
Sandra de Vivies est autrice et vit à Bruxelles. Son premier roman, «La Femme du lac», est paru aux Éditions Cambourakis en janvier 2025 et a été présenté le 12 avril 2025 à la Librairie Zadig à Berlin. Cette manifestation a ainsi inauguré le cycle de lectures « Lisez-vous le belge ? », une collaboration entre la Délégation générale de la Communauté germanophone, de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Wallonie à Berlin avec la Librairie Zadig.
Pierre Mertens lors d'une visite à Weimar en 2010.
FOIRE DU LIVRE BRUXELLES
Lors de la Foire du Livre de Bruxelles, où ils étaient invités d’honneur, de nombreux éditeurs et auteurs des pays germanophones se sont présentés sous le slogan « Wanderlust ».
LITTÉRATURE BELGE GERMANOPHONE
La revue « RHEIN ! », publiée par l’association Kunstgeflecht e.V., a consacré son 24e numéro à la littérature de la Communauté germanophone de Belgique. En collaboration avec le Réseau des Belges à Berlin et Kunstgeflecht e.V., notre Délégation générale a organisé une lecture à l’ambassade de Belgique, où les auteurs Maryanne Becker, Leo Gillessen et Herbert Laschet ont présenté leurs textes. La variété des textes proposés s’étendait de la prose à la poésie, des textes pensifs et historiques aux plaidoyers passionnés sur la définition de « Heimat », sur les origines et la langue.
FOIRE DU LIVRE À FRANCFORT
Les éditeurs wallons et bruxellois étaient à nouveau nombreux à la Foire du Livre de Francfort en octobre 2025. Sous le slogan « Lisez-vous le belge ? », les éditeurs ont présenté leurs productions créatives et instructives de grande qualité, et en ont vendu les droits dans le monde
entier. Nous pouvons donc nous attendre à voir maintes nouveautés publiées dans de nombreuses langues.
LIVRES POUR ENFANTS
Chaque année, la Bibliothèque internationale de la Jeunesse à Munich sélectionne de nouveaux livres pour enfants et adolescents présentant un intérêt particulier et les publie dans la liste de recommandations « The White Ravens ». Cette liste comprend non seulement des titres en langue allemande, mais aussi un large choix de titres dans d’autres langues. Nous sommes ravis que, cette année encore, des auteurs belges francophones figurent à nouveau sur cette prestigieuse liste. Festivals, bibliothèques, éditeurs et librairies s’en inspirent.
Nous sommes heureux de partager ces recommandations avec vous.
• La Barbe, Marine Bernard – Edition Alice Jeunesse, Bruxelles
La petite Alice se distingue par sa crinière rouge vif. Elle aime surtout être prise pour une lionne sauvage et ne correspond absolument pas à l’image d’une douce petite fille. Ses parents, d’origine bourgeoise, prennent sa sœur aînée Zoé comme modèle, celle-ci doit danser un solo de ballet le soir même. Cependant, la nuit suivant le triomphe de Zoé, c’est le choc. Une barbe épaisse et des poils commencent à recouvrir tout son corps. Alors que le reste de la famille cherche désespérément des solutions, Alice imagine un monde de femmes fières et barbues qui n’ont pas besoin d’épilation. (Âge : 6 ans et plus)
• Il y a aussi une T.rex, mais ce n’est pas le sujet, Douine, Julie (text), Favart, Noémie (illus.) – Versant sud, Bruxelles Édith et son père vivent dans une cité aux immeubles de béton gris. Pour égayer leur environnement lugubre, Bachir invente une histoire : « À cet endroit, il y a 67 millions d’années, un jeudi à 14 h 34, une femelle T. rex renifle son prochain casse-croûte. » Édith se prend au jeu, le tournant vers l’avenir : « Juste là, dans 111 ans, il y aura un grand cèdre ! »
Ce livre d’images montre comment les gens pourraient, à l’avenir, vivre dans un environnement agréable. Quelle utopie intelligente et pleine d’esprit ! (Âge : 5 ans et plus)
EUNIC
BABYLON EUROPA
ONHA, un jeune artiste belge au talent polymorphe, émerge comme une pierre précieuse dans le paysage musical contemporain. Originaire de Liège, ONHA nous fait osciller entre ambiances moelleuses et éclats électriques grâce à l’habile fusion de sa voix rauque aérienne avec ses productions musicales soigneusement travaillées.
Au Babylon Europa (31.5.), le festival de musique européen qu’EUNIC Berlin organise depuis sept ans, ONHA et son énergie ont enflammé le public. L’essence même de Babylon Europa réside dans la collaboration entre les artistes présents. C’est ainsi qu’est née une collaboration touchante entre ONHA et Loulia, l’artiste française aux multiples talents. Ces deux artistes ont tissé des liens entre le rap, la soul et le blues et ont captivé le public, notamment avec le titre « Babylon », composé spécialement pour l’occasion. La bande-son parfaite pour cette journée d’été européenne.
www.eunic-berlin.eu
LERNORT STADION
Le football est un sport qui rassemble en Europe, mais pas seulement, de nombreuses personnes et qui transcende les barrières sociales. « L’éducation civique au stade » allie idéalement éducation démocratique, formation et travail d’intégration. Le réseau international INES a été créé lors d’un événement organisé en coopération
ÉCONOMIE
AMANDINE PEKEL PREND SES FONCTIONS EN TANT QUE NOUVELLE CONSEILLÈ RE ÉCONOMIQUE ET COMMERCIALE DE L’AWEX À MUNICH
Cet été, Amandine Pekel a repris le poste de Conseiller Economique et Commerciale (CEC) à Munich d’où elle accompagnera les sociétés wallonnes dans leurs projets d’exportations vers le sud de l’Allemagne (Bavière et Bade-Wurtemberg). Arrivée de Stockholm, où elle a supervisé pendant sept ans les bureaux de l’AWEX en Suède et au Danemark, elle profitera des latitudes plus méridionales de la région pour les quatre à sept prochaines années.
Avant de rejoindre l’AWEX, Amandine Pekel a passé cinq ans à Hong Kong comme Country Manager d’Altios sur place, un cabinet français de consultance en inter-
avec Lernort Stadion le 18 novembre à l’ambassade de Belgique et cherche désormais d’autres membres, en plus de l’Allemagne, la Belgique, la Pologne, les Pays-Bas et le Danemark.
nationalisation des entreprises et comme APAC Manager chez Euler Hermes. D’ailleurs, c’est chez cet assureur-crédit, aujourd’hui Allianz Trade, à Bruxelles qu’elle a débuté sa carrière…un retour aux sources, en quelque sorte, dans la ville qui abrite le siège du groupe. Originaire de l’Ardenne, en province de Luxembourg, Amandine Pekel a étudié les sciences politiques et le droit à la KULeuven. Munich, de part sa qualité de vie et
Vlnr. Botschaftsrat Alexander Homann, Ex-Nationalspielerin Josepfine Henning, Simone Bloem (BMBFSFJ), Anne Worrmann von Lernort Stadion und Moderator Frank Albers
Loulia et Onha lors du concert Babylon
son côté convivial, lui rappelle Vienne, où elle a appris l’Allemand à l’Académie Diplomatique avant d’effectuer un stage à la Représentation permanente de la Belgique auprès des Nations unies.
Parmi ses priorités initiales, on retrouve sa volonté de (ré)susciter l’intérêt des entreprises wallonnes pour le marché allemand, deuxième destination des exportations de la Wallonie en 2024. Elle mettra également l’accent sur une collaboration renforcée entre les bureaux de l’AWEX en Allemagne et ceux des régions alpines limitrophes comme l’Autriche et la Suisse, à l’instar de ce qui se fait dans le bassin de coopération nordique.
TOURISME
MARIE DE HONGRIE : ART ET POUVOIR À LA RENAISSANCE – UNE EXPOSITION AU MUSÉE ROYAL DE MARIEMONT
22 NOVEMBRE 2025 – 10 MAI 2026
L’exposition « Marie de Hongrie. Art & Pouvoir à la Renaissance », organisée et présentée par le Domaine & Musée royal de Mariemont, met à l’honneur une femme d’exception et la place au cœur de l’histoire européenne. Marie de Hongrie (1505–1558), sœur de Charles Quint et gouvernante des Pays-Bas, fut bien plus qu’une simple représentante du pouvoir impérial. Femme d’État, diplomate, stratège avisée et mécène passionnée, elle incarne une figure majeure du XVIᵉ siècle.
À une époque où se mêlaient étroitement jeux de pouvoir, alliances familiales et ambitions artistiques, Marie sut unir politique et culture avec une rare intelligence. Actrice clé des stratégies dynastiques et territoriales des Habsbourg, elle contribua à façonner l’équilibre politique de l’Europe renaissante. Sous son impulsion virent le jour des réalisations spectaculaires, telles que le palais de Binche et le domaine de chasse de Mariemont, ainsi qu’un réseau d’artistes, d’architectes et d’humanistes dont le rayonnement dépassa largement les frontières des anciens Pays-Bas.
L’exposition invite le public à redécouvrir l’univers de Marie de Hongrie à travers un dialogue vivant entre art, histoire et innovation. Plus de quarante musées et institutions belges et étrangers ont prêté leurs trésors : peintures, sculptures, dessins, documents d’archives, pièces d’orfèvrerie et objets archéologiques. Parmi les œuvres majeures figurent des portraits attribués à Titien, des éléments sculptés de Jacques Du Brœucq, ainsi que d’imposants paysages signés Jan Brueghel de Velours et Denijs van Alsloot. Une grande tapisserie récemment restaurée sera également présentée au public pour la première fois.
Amandine Pekel poursuivra par ailleurs sa collaboration avec Wallonie-Bruxelles International (WBI), en particulier avec le Conseiller Scientifique et Académique à Munich, afin de favoriser les partenariats commerciaux et technologiques.
Les douze prochains mois seront pour elle l’occasion de décourvir la région et d’étendre son réseau sur place. Outre les grands rendez-vous lors de salons internationaux (BIOFACH, IFAT), l’équipe AWEX à Munich travaillera à l’organisation d’une mission collective sur le Traitement des eaux, ainsi qu’à la création d’un Hub Life Sciences pour le bassin alpin.
Au-delà des chefs-d’œuvre historiques, les visiteurs pourront vivre une expérience multisensorielle inédite : quatre installations immersives, mêlant modèles 3D, musique, danse, animation et vidéo, font revivre la Renaissance sous un jour nouveau. Ces créations innovantes s’inscrivent dans le cadre du projet européen MARY4ALL, qui met les technologies numériques au service de la médiation culturelle et d’une meilleure compréhension du patrimoine historique.
L’exposition est placée sous le commissariat de Gilles Docquier (Musée royal de Mariemont) et de Krista De Jonge (KU Leuven). Elle est coproduite par le Domaine & Musée royal de Mariemont et la KU Leuven, en collaboration avec le Centre d’études supérieures de la Renaissance de l’Université de Tours.
Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté la Reine, l’exposition s’inscrit également dans le programme du festival EUROPALIA ESPAÑA 2025–2026, la grande biennale que la Belgique consacre cette année à la culture espagnole.
Ainsi, Mariemont jette un pont entre passé et avenir, et rappelle combien la fascination pour la Renaissance demeure, aujourd’hui encore, d’une étonnante actualité.
www.musee-mariemont.be/fr/expo-marie-de-hongrie
ADRESSES DE CONTACT EN ALLEMAGNE
DIPLOMATISCHE VERTRETUNGEN
ALEXANDER HOMANN
Botschaftsrat und Leiter der Vertretung von Ostbelgien, der Föderation Wallonie-Brüssel und der Wallonie c/o Belgische Botschaft Jägerstr. 52-53
MATHIEU QUINTYN Wissenschaftsberater für Forschung und Innovation - Deutschland Wallonie-Brüssel International c/o Honorarkonsulat von Belgien Nymphenburger Straße 20 D - 80335 München