BestOf Architecture EPFL 2011

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BestOf architecturAL DESIGN 2010-2011 EPFL /selection des meilleurs travaux d’Etudiants éditions Archizoom

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Editeur / Editor Cyril Veillon Conception graphique / Graphic design Atelier Poisson, Giorgio Pesce, Raul Bortolotti Crédits photographiques / Photo credits Photo de couverture : Stéphane Grandgirard et Vincent Mermod, Rhodanie alpine / Photos du Jury : Nicolas Coulomb / Photos exposition Snozzi : Nicolas Delaroche / Photos exposition Work-Place Studio Mumbai : Ariel Huber Traductions / Translations Isabelle D. Taudière (GB›F), Josephine Macintosh (F›GB), Richard Squire (D›F), Brenda Edgar (D›GB) Photolitho Scan Graphic, Nyon Impression et reliure / Printing and binding Presses Centrales, Lausanne Publié par / Published by Archizoom, EPFL ENAC, Lausanne, Switzerland http://archizoom.epfl.ch ©2011, Archizoom EPFL, the designer and authors. All right reserved. Archizoom est une unité de l’Institut d’Architecture de la Faculté ENAC ; elle bénéficie du soutien financier des entreprises Holcim, Getaz Romang et Makro Art. Archizoom is part of the Architecture Institute of the ENAC Faculty. Additional funding is provided by the companies Holcim, Getaz Romang and Makro Art.

Printed in Switzerland / Imprimé en Suisse

ISBN : 978-2-8399-0927-3


BestOf architecturAL DESIGN 2010-2011 EPFL /selection des meilleurs travaux d’étudiants éditions Archizoom


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Avant-propos 8 L’enseignement de l’architecture à l’EPFL

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Le Jury

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Best Of Architectural Design

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Où la recherche historique rejoint-elle le projet ?

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Projets primés

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Mentions 103 laboratoires 149 Ateliers de professeurs invités

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Programme public

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Foreword 9 Teaching Architecture at EPFL

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THE Jury

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Best Of Architectural Design

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Vantage points: where historical research meets the design process

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rewarded projects

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Distinctions 103 Laboratories 149 Visiting Professors Studios

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Public Program

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Avant-propos Le « Best Of Architectural Design » souhaite promouvoir les plus belles réussites des étudiants qui stimulent et valorisent l’ensemble de la production au sein de l’école. Dans son introduction à la précédente exposition « Best Of » en septembre 2010, Emmanuel Caille, le rédacteur en chef de la revue d’architecture D’A précisait justement : davantage que la séduction des plus beaux projets, c’est la diversité et l’énergie pluridisciplinaire animant ce « processeur de savoir » qu’est l’EPFL que nous aimerions rendre sensible dans cette exposition. Ainsi ce n’est pas forcément les projets les plus aboutis qui ont été choisis mais ceux qui témoignent avec élégance d’une prise de conscience maîtrisée des enjeux architecturaux. La participation au « Best Of » se fait par concours. Les étudiants soumettent directement leur projet à Archizoom, motivés par l’envie de montrer leur travail dans des cercles élargis sur le campus et hors du monde académique. Tous les projets des années de Bachelors et Masters peuvent concourir, excepté les projets de première année qui sont réalisés dans un cadre plus collectifs. La sélection se fait ensuite en une seule étape. Vingt projets sont sélectionnés pour l’exposition, et onze projets supplémentaires mentionnés par le jury sont présentés uniquement dans le catalogue. Ce catalogue est structuré en trois parties. La première partie présente les projets d’étudiants en commençant par les 20 projets de l’exposition. Chaque étudiant a réalisé lui-même la mise en page des images descriptives de son projet. En deuxième partie, l’enseignement de chaque laboratoire et atelier de professeur invité est synthétisé sur deux pages, y compris le travail des studios de première année. Ce chapitre présente la variété des hypothèses pédagogiques, des recherches et des domaines rassemblés sous un même toit. Le catalogue se termine par la présentation des expositions et conférences de l’année. Ces événements publics sont une ouverture de l’école vers l’extérieur autant qu’un complément important à la formation des étudiants. Tous les textes sont publiés dans leur langue originale, soit en français ou en anglais. Je remercie tous ceux qui ont contribué à rendre possible cette exposition et ce catalogue, en particulier tous les étudiants qui ont soumis un projet pour le concours. Nous sommes fiers de pouvoir contribuer à promouvoir leur travail admirable. Un grand merci également aux membres du jury pour leur investissement dans le processus de sélection, en particulier Marie Theres Stauffer et Charles Tashima qui se sont spécialement déplacés de Zürich et de Londres pour analyser le travail de nos étudiants, et qui signent les textes de ce catalogue. Cyril Veillon Directeur Archizoom

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Foreword The “Best Of Architectural Design“ would like to promote the successes of the students that inspire and enhance the work produced within the school. In his introduction for last year’s “Best Of“ exhibition, Emmanuel Caille, the editor-in-chief of the architecture publication D’A, wrote that other than the projects’ sheer seduction, their diversity and multidisciplinary attributes are what truly highlight the EPFL’s distinctiveness as an innovative vehicle for knowledge and teaching. Hence, they may not be the most ‘finished’ projects but instead have been chosen because they are characterised by an elegance rooted in a realisation of how to address architecture’s puzzles. To participate in the “Best Of“ exhibition, students must submit their project directly to Archizoom – motivated by the wish to show their work to a wider audience: the campus and beyond the EPFL and the academic world. Any project from the Bachelor and Master programmes can compete, apart from first year projects as they are created within a more collective framework. The selection of projects to be exhibited is then carried out in a single step. Twenty projects are singled out for the exhibition, and eleven further projects are awarded the jury’s mention and presented only within the catalogue. This catalogue consists of three parts. The first presents the students’ projects, starting with the twenty projects selected for the exhibition and followed by those awarded the jury’s mention. Students have put together their own page layout along with their project’s descriptive images. The second part includes a two-page synthesis of each visiting professor’s architecture laboratory or studio, including the first year studios’ work. This chapter is a testimony of the range of pedagogical hypotheses, research and domains that are found under the same departmental roof. The catalogue ends with a summary of the exhibitions, conferences and lectures that will be held at Archizoom in the current academic year. These events are open to the public and are a means for the school to open itself up to the wider EPFL community and the non-academic world, as well as an opportunity for students to complement their studies. All the texts included herein have been published in their original language, either in French or in English. I would like to thank here all those who have contributed to this exhibition and catalogue, and in particular all the students who submitted their project for the competition. We are proud to be able to help in the promotion of their laudable work. A warm thank-you is also due to the jury members for their effort in the selection process, and especially to Marie Theres Stauffer and Charles Tashima who came from Zürich and London specially to analyse our students’ work, and who have written the texts for this catalogue. Cyril Veillon Archizoom director

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Haut : critique de l’atelier Rebelo/Souto de Moura Milieu : studio de 1ère année transportant sa maquette pour les critiques Bas : Voyage d’études du LAPA à Athènes 10


Haut gauche : Patrick Berger, laboratoire UTA Haut droite : maquette du projet de Master, Christopher Tan et Alexander Hertel Milieu : critique du laboratoire LAPA Bas : critique du laboratoire LAST 11


L’enseignement de l’architecture à l’epfl La croissance urbaine planétaire et son corollaire, en termes d’organisation spatiale des activités et du territoire, nécessitent la formation d’un très grand nombre de spécialistes. Parmi ces formations, l’architecture est une des disciplines les plus visibles et communicatives, physiquement par l’espace construit et virtuellement par un monde de projets en devenir. Les étudiants, en nombre croissant, ont compris ces enjeux et situent l’architecture au cœur de leur plan de carrière. Satisfaire à ces exigences nécessite des positions claires et approfondies, tant sur le plan de la recherche que de l’enseignement. La Section d’Architecture (SAR) privilégie un enseignement fortement disciplinaire de l’architecture et perméable à d’autres approches des sciences de l’espace ; son enseignement a en effet la chance de s’inscrire dans un programme facultaire (ENAC) et polytechnique (EPFL). La SAR déploie son champ disciplinaire dans cinq domaines qui traversent l’entier du cursus Bachelor et Master (BA/MA) et qui devraient, à terme, correspondre à cinq filières du Programme doctoral Architecture et sciences de la ville (EDAR) : - Architectural Design - Urban design and Landscape - Sustainable Architecture and Building Technologies - Art and Architecture, Digital Representation - Theory and History of Architecture Dans chacun de ces domaines, la SAR enrichit sa constellation pédagogique et diversifie son programme par la présence, à tous les degrés, de nombreux professeurs invités, parmi lesquels il convient de relever celle des deux derniers prix Pritzker ! Le « Best Of » exposant le meilleur des projets d’atelier, nous présentons les trois domaines où ceux-ci s’élaborent. Architectural Design Le projet d’architecture est enseigné par des cours de « théorie et critique du projet » et par le « projet d’architecture » en atelier. L’enseignement BA du projet d’architecture domine le plan d’étude, tant à l’horaire qu’en termes de crédits. Ces 6 semestres correspondent à un apprentissage des instruments, des techniques et des méthodes d’approche et stratégies propres au projet architectural. La première année est axée sur la mise en forme et les géométries spatiales complexes. La deuxième année articule les savoir-faire du métier : construction et programmation des activités et des espaces en relation avec des contextes différenciés. La troisième année, organisée en deux semestres, s’ouvre à des expériences intégratives (paysage, technologie durable, urbanisme, patrimoine). Au Master, l’enseignement du projet d’architecture est développé sur deux semestres durant lesquels l’attention se concentre sur des projets complexes, structures hybrides et grandes échelles, en interaction avec des champs disciplinaires connexes. Un développement d’option studios est en cours (9/30 crédits) afin de permettre l’enseignement du projet en interaction avec les Minors ou des spécialisations. Les études Master se terminent par un semestre de projet de Master (PDM). Celui-ci à la particularité d’être formulé par un énoncé propre à chaque étudiant, qui choisit aussi son jury composé d’enseignants de la SAR et d’un expert externe.

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Urban Design and Landscape Ce domaine est consacré aux études urbaines et est enseigné, d’une part par des cours d’histoire et de théorie de l’urbanisme et du paysage et, d’autre part, par le « projet d’urbanisme et du paysage » en atelier. L’enseignement BA d’Urban Design and Landscape est répercuté sur tous les semestres par des cours et des Unités d’enseignement. Des cours d’analyse urbaine et de théorie de l’urbanisme sont donnés pendant les trois années du cursus Bachelor. L’enseignement MA d’Urban Design and Landscape est développé sur 2 semestres durant lesquels l’attention se porte sur des projets d’urbanisation à grande échelle connectés à des infrastructures, des équipements, des hybridations de domaines environnementaux, économiques et sociaux. Dès 2010, un option studio en Urban Planning complète le programme du Minor en Urban Planning. Dès 2011 un studio ex situ (LABA-Studio Basel) est opérationnel. Sustainable Architecture and Building Technologies Le domaine, reformulé entre 2008 et 2010, occupe à ce jour une place importante dans le cursus, autant sur le plan des cours que des unités d’enseignements et des ateliers. L’enseignement BA en Sustainable Architecture and Building Technologies regroupe une série de cours et d’Unités d’enseignement en Physique du bâtiment, structures et construction. Il inclut l’exploitation de systèmes de construction composite, l’intégration et la coordination de la technologie matérielle, des composants et des structures constructives dans le projet d’architecture, l’utilisation des services et le management dans le processus de planification et de construction. Ce domaine, présent dans tous les enseignements des six semestres du projet, est particulièrement renforcé dans les projets en atelier des semestres 5/6. Le « Best Of » est une vitrine de l’excellence des projets de nos étudiants dans ces cinq domaines ; ils démontrent par leur contribution un haut niveau de réflexion et d’innovation sur des questions clefs posées par le monde moderne. Le lecteur y trouvera, au-delà de la manipulation habile des concepts et des formes, l’émergence de modes renouvelés de penser et de faire l’architecture. Inès Lamunière Directrice de la Section d’Architecture

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teaching architecture at epfl Urban growth and its upshot, in terms of the spatial organisation of activities and territory, demand the training of an ever-growing number of specialists. This places architecture on an important footing, as one of the most visible and communicative disciplines – both physically in terms of the built environment and virtually regarding projects that will take shape. Students have anticipated this challenge, and are entering studies in architecture in increasing numbers, whilst also placing the discipline at the heart of their career plans. To satisfy these requirements, well thought-out and clear positions are paramount – in the research and the teaching sectors. The Section d’Architecture (SAR) favours a disciplinary method of teaching architecture, which is also permeable to input from the sciences of space. Indicatively, the department gains from being part of the Architecture, Civil and Environmental Engineering faculty (ENAC) and the overarching polytechnic one (EPFL). The SAR provides a programme at both the Bachelor and Master level that encompasses five sections, corresponding to the five routes of the doctoral programme “Architecture and the Sciences of the City” (EDAR): - Architectural Design - Urban design and Landscape - Sustainable Architecture and Building Technologies - Art and Architecture, Digital Representation - Theory and History of Architecture In each of these courses, the SAR has enriched its pedagogical constellation and diversified its programme through the presence of a number of visiting professors, among which we can note the two latest recipients of the Pritzker prize ! The “Best Of“ exhibition showcases the best studio projects, created in the framework of the three courses detailed below: Architectural Design The architecture project is taught by the “théorie et critique du projet” (project theory and criticism) and “projet d’architecture” (architecture project) classes in studios. Teaching for the BA in architecture project forms the majority of the study plan, regarding both the number of hours and credits. These six semesters provide training in matters central to the architectural project: the instruments, techniques, methodology and strategic approaches. The first year focuses on the conception and production of space using parallel techniques – drawings and models produced both in the digital and the physical world – in order to foster an understanding of geometry and space in relation to the human scale. Second year centres on the skills of the profession: construction and planning of activities and spaces in relation to their different contexts. Third year is organised in two semesters that promote integrative experiences (landscape, sustainable technology, urban design, heritage). For the MA, teaching for the architecture project is carried out over two semesters and focuses on complex projects, hybrid structures and the large scale, drawing upon exchange between similar,

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linked disciplines. An additional module of 9/30 credits, the options studios, is being developed, which will enable the project to be taught in interaction with the Minors or specialisations. The Masters programme ends with a semester dedicated to a Masters project (PDM). It is characterised by being accompanied by a presentation by each student, who also choose their own jury composed of professors from the SAR and an external expert. Urban Design and Landscape This course is dedicated to urban studies and is taught on the one hand by modules on the history and theory of urbanism and landscaping, and by the “projet d’urbanisme et du paysage” (urbanism and landscape project) in studio. Teaching for the Urban Design and Landscape BA is made up of lessons and teaching units over all semesters. Teaching for urban analysis and theory of urbanism are given during three years of the Bachelor. Teaching for the Urban Design and Landscape MA extends over two semesters, during which the focus holds on urban projects on a large scale connected to infrastructures, equipment, and hybridisation for environmental, economic and social domains. Since 2010, a studio option in Urban Planning completes the programme for a Minor in Urban Planning. Since 2011, an ex situ studio (LABA-Studio Basel) is operational. Sustainable Architecture and Building Technologies This course, redrawn between 2008 and 2010, holds an important role in the programme to this day, both within lessons and with teaching units and in the studios. Teaching for a BA in Sustainable Architecture and Building Technologies brings together a series of lessons and teaching units in building, structure and construction physics. It includes exploitation of composite construction in architecture projects, the integration and coordination of material technologies, building components and structures in the architectural design process, the use of services and the management of planning and building. This course, present in all teaching over the six semesters of the project, is reinforced in the studio work during semesters 5/6. The “Best Of” showcases projects that our students developed in these five courses. They are ones chosen for their excellence, demonstrating a high degree of reflection and innovation when addressing key questions that arise in the modern world. The reader will find an accomplished handling of concepts, of form, and the emerging of surprising, new and even re-addressed ways of thinking about and doing architecture. Inès Lamunière Director of the Architecture Section

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Le jury Le jury d’experts réuni par Archizoom est composé de la direction de la Section d’Architecture, des membres du board Archizoom et de deux membres extérieurs à l’école. Cette année, 68 projets participants au concours ont été examinés par le jury.

Marie Theres Stauffer

Charles Tashima

Inès Lamunière

Marie Theres Stauffer vit et travaille à Genève. Elle a été assistante à l’Institut d’histoire et théorie de l’architecture (gta) de l’EPFZ et a réalisé une thèse sur l’architecture radicale en 2002. Après des séjours de recherche à Florence, Rome, Berne et Berlin, elle a été professeure invitée à l’Université de Constance. Elle a été élue en 2010 professeure boursière du Fonds National Suisse (FNS) pour l’unité d’histoire de l’art de l’Université de Genève. Ses publications portent à la fois sur l’histoire de l’art et de l’architecture modernes et contemporains et sur la théorie de l’image et l’histoire des sciences aux XVIe et XVIIe siècles. Marie Theres Stauffer lives and works in Geneva. She was an assistant at the Institute of History and Theory of Architecture (gta) of ETH Zurich and completed a thesis on radical architecture in 2002. After periods of research in Florence, Rome, Bern and Berlin, she was appointed visiting professor at the University of Constance and in 2010 she was elected professor by the Swiss National Science Foundation (SNSF) for the Art History course at the University of Geneva. She has published on both modern and contemporary history of art and architecture and on the theory of the image and the history of science in the sixteenth and seventeenth centuries.

Charles Tashima vit et travaille à Londres. Il a obtenu un Masters à l’Université de Harvard Graduate School of Design en 1991. Actuellement responsable académique à la Architectural Association à Londres (AA), il a été professeur invité à l’EPFL en 2006 et a enseigné avec Marcel Meili et Markus Peter à l’EPFZ. Il a crée son bureau Charles Tashima Architecture en 1999. Parallèlement à son enseignement et sa pratique architecturale, il est photographe et réalise des séries de portfolios sur l’architecture et le paysage vernaculaires. Charles Tashima lives and works in London. He graduated from Harvard University Graduate School of Design (GSD) in 1991. Currently Academic Head at the Architectural Association London (AA), he was Guest Professor at the EPFL in 2006 and has taught with Marcel Meili and Markus Peter at the ETH Zürich. He founded his office, Charles Tashima Architecture, in 1999. In addition to his teaching and practice, he is a photographer, currently engaged in an ongoing series of portfolios on vernacular architecture and the landscape.

Directrice de la Section d'Architecture à l'EPFL Inès Lamunière vit et travaille à Genève. Elle enseigne la théorie et critique du projet d’architecture à l’EPFZ (1991-94) puis à l’EPFL (1994-) où elle dirige le Laboratoire d’architecture et de mobilité urbaine (LAMU). Elle est directrice de la Section d’architecture en 2008-11. En 1996, 1999 et 2008, elle est professeure invitée à la Harvard Graduate School of Design. Parallèlement à son activité d’enseignante, elle dirige depuis 1983, le bureau dl – a, Devanthéry & Lamunière – architectes, en association avec Patrick Devanthéry. Leurs projets et réalisations font l’objet de nombreuses publications en suisse et à l’étranger. Tous deux reçoivent le Prix Meret Oppenheim en 2011. Inès Lamunière lives in Geneva and works in Geneva and Lausanne. She teaches architecture theory and design at ETH Zürich (1991-94) and at EPFL (1994-) where she is director of the architecture and urban mobility lab (LAMU). She is director of the Architecture Section from 2008 until 2011. In 1996, 1999 and 2008 she was Visiting Professor at the Harvard Graduate School of Design. Since 1983, in addition to her teaching, she founded and is co-director with Patrick Devanthéry of the office Devanthéry & Lamunière architectes. Together they received the Meret Oppenheim Award in 2011.

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Harry Gugger

Dieter Dietz

Jeffrey Huang

Professeur EPFL, président du board Archizoom Harry Gugger vit à Bâle et travaille à Bâle et à Lausanne. Il a été professeur invité à la Hochschule für Architektur und Bauwesen à Weimar en 1994, et à l’EPFL en 2001. En 2005, il devient Professeur titulaire et fonde le laboratoire pour la production de l’architecture (LAPA). De 1991 à 2009, il est partenaire du bureau d’architecture Herzog & de Meuron, et signe entre autres les projets de la Tate Modern de Londres, du siège Prada à New York, du Schaulager à Bâle, de CaixaForum à Madrid et du Laban Dance Center à Londres qui a reçu le RIBA Stirling Prize en 2003. En 2004, il reçoit de Prix suisse Meret Oppenheim. En 2010, il fonde son propre bureau Harry Gugger Studio à Bâle. Harry Gugger lives and work in Basel and Lausanne. He was visiting professor at the Hochschule für Architektur und Bauwesen in Weimar in 1994 and at the EPFL in 2001. In 2005 he became full professor and he founded the Laboratory for Architectural Production (LAPA). From 1991 to 2009 he was a partner of the firm Herzog & de Meuron. Among other projects he was in charge of the Tate Modern in London, the Prada headquarters in New York, the Schaulager in Basel, the CaixaForum in Madrid and the Laban Dance Centre in London awarded with the RIBA Stirling Prize 2003. In 2004, he received the Swiss Award Meret Oppenheim. In 2010, he founded his own practice Harry Gugger Studio in Basel.

Professeur EPFL, membre du board Archizoom Dieter Dietz vit et travaille à Zürich et à Lausanne. Il a étudié l’architecture à l’EPFZ et à Cooper Union à New York. Nommé professeur à l’EPFL, il créé l’atelier de conception de l’espace (ALICE). Son laboratoire réalise entre autres les projets Overflow, premier prix de London Festival of Architecture en 2008, et Evolver pour le Zermatt Festival en 2009. Depuis 2010, il dirige l’enseignement de la première année à l’EPFL. En 1997, il créé le bureau d’architecture UNDEND en collaboration avec Urs Egg, et gagne de nombreuses compétitions. Dieter Dietz lives and works in Zurich and Lausanne. He studied architecture at the ETH Zurich and at Cooper Union in New York. Appointed professor at the EPFL, he created the Atelier de conception de l’espace (studio for designing space) (ALICE). His laboratory created, among other projects, Overflow, which won the first prize of the London Festival of Architecture in 2008, and Evolver for the Zermatt Festival in 2009. He is director of the first year studios at the EPFL since 2010. In 1997, he founded the architectural practice UNDEND with Urs Egg, and has won numerous designs competitions with his practice.

Professeur EPFL, membre du board Archizoom Jeffrey Huang vit et travaille à Lausanne. Il est nommé professeur assistant en architecture en 1998, puis professeur extraordinaire en 2001, à l’Université de Harvard à la Graduate School of Design (GSD). Depuis 2006 il est nommé professeur ordinaire à l’EPFL où il crée le laboratoire de design et media (Media x Design Lab). Parallèlement à son activité académique, il codirige le bureau Convergeo, en association avec Muriel Waldvogel. Son travail sur l’architecture digitale et sur les convergences entre les espaces virtuels et réels reçoit de nombreux prix et citations. En 2011 il est nommé Berkman Fellow à l’Université de Harvard. Jeffrey Huang lives and works in Lausanne. He began his academic career as an Assistant Professor in Architecture, then Associate Professor, at the Harvard Graduate School of Design (GSD). He was appointed Full Professor at the EPFL in 2006, where he created the Media x Design Lab. In association with Muriel Waldvogel, he heads Convergeo, a global, strategic design firm. His work on digital architecture and the convergence of physical and virtual spaces received numerous awards and was published widely. In 2011, he is named Berkman Fellow at Harvard University.

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Best Of Architectural Design L’exposition « Best Of » de l’Institut d’Architecture de l’EPFL, présentée en grand format chaque année académique au cœur des espaces de laboratoire de l’école, est une formidable opportunité d’offrir une grande visibilité à un florilège des meilleurs travaux d’étudiants. Cette exposition et la publication qui l’accompagne permettent aux étudiants, enseignants et visiteurs d’apprécier pleinement une sélection de projets parmi les plus remarquables produits au cours de l’année, et constituent également un important forum d’idées renouvelant en permanence le débat sur l’architecture et son rapport au matériaux et au design, à la technologie et à l’urbanisme. Dans le cadre des laboratoires d’architecture, grande priorité pédagogique de l’école, ces résultats montrent surtout comment les architectes que nous sommes conceptualisent et approfondissent des idées à partir de dessins, de maquettes et de méthodes de recherche et de conception. Grand rendezvous annuel, l’exposition « Best Of » témoigne de la façon dont l’école continue de se développer, d’évoluer et de réagir aux débats actuels et aux approches contemporaines en matière d’architecture. En quoi la sélection de cette année se distingue-t-elle de celle de l’année dernière ? Quels seront les axes de recherche qui, l’année prochaine, permettront d’explorer plus en détail les nouveaux territoires du design pour en anticiper les tendances ? L’EPFL est une école remarquablement dynamique qui, au cours de ces dernières années, n’a cessé de conforter sa réputation internationale à travers des travaux en prise directe sur le vaste champ des réalités culturelles, sociales et technologiques mondiales et sur les grandes mutations opérées en Suisse et en Europe. En évaluant les projets de l’année 2010-2011, le jury a eu à examiner un éventail très varié de travaux : 89 étudiants de la deuxième à la quatrième année et candidats au Master ont soumis 62 projets. Tout au long de la journée de délibérations, le jury a procédé par étapes afin de juger les qualités de chaque projet, tant au regard du cahier des charges que du design et des modes représentation. Nous avons été profondément impressionnés par l’ensemble de ces travaux – tant d’ailleurs qu’il nous a été difficile de choisir les vingt finalistes dont les projets seraient exposés, et de sélectionner onze projets supplémentaires devant figurer dans la publication annuelle de l’école. Nous avons consacré cette journée à discuter et passer en revue les propositions qui nous étaient soumises, couvrant un large spectre d’applications, du logement, aux espaces d’apprentissage en passant par l’urbanisme et les espaces à usages mixtes. Un grand nombre de ces projets d’aménagement portaient sur des sites fascinants, tantôt sur une ligne de chemin de fer, tantôt sur des plates-formes démontables en montagne, ou bien encore dans des zones urbaines complexes et/ou denses, un désert souterrain, des paysages alpins ou des franges côtières. Beaucoup témoignaient d’un intérêt pour la question de la matérialité et sa capacité à exprimer une image de marque et une expérience spatiale, manifestaient la présence du paysage et présentaient des vues en perspective évoquant des visions utopiques. Le jury a été particulièrement sensible à l’orientation et à la richesse de ces travaux abordant des problématiques et des thèmes contemporains, et se réjouit déjà des innovations que ne manqueront pas d’apporter à l’avenir les laboratoires et leurs étudiants. Charles Tashima Directeur académique, AA School, Londres

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Best Of Architectural Design EPFL Institute of Architecture’s “Best Of” annual show, presented in large format in the heart of the school’s laboratory spaces, is a fantastic opportunity to showcase some of the best work of the school at the end of each academic year. Beyond the possibility for students, teachers and visitors to have an understanding of some of the best work produced each year, the exhibition and publication serves an important role as a forum for continued debate on architecture and its relation to construction and materials, technology and urbanism. Importantly, within the laboratory-based emphasis of the school, the work reveals ways in which we as architects represent and explore ideas through drawings, models, research and design methods. The exhibition is a significant year-marker as the school continues to develop, evolve and respond to contemporary debates and approaches in architecture. What makes this year’s selection different from last year ? How can next year explore deeper and beyond into new territories of design research ? The EPFL is a thriving school, increasing its international profile over the past few years with work responding to larger global cultural, social and technological contexts and transformations from within Switzerland and Europe. In reviewing the work for 2010-11, the jury had the opportunity to assess a rich cross-section of work that included 62 strong student projects from Second through Fourth Year and Diploma. The jury spent the full day of deliberation in a series of staged decisions, assessing the merits of each of the projects in terms of their brief, design as well as mode of representation. We were impressed by the work, finding it a challenge to make a final selection of 20 projects for exhibition and additional 11 short-listed projects to include in the school’s annual publication. Throughout the day, we discussed and reviewed the broad spectrum of proposals that included housing schemes, spaces for learning, urban and mixed-use projects that were often in compelling sites, whether on a rail line, demountable platforms in the mountains, in complex / dense urban areas, an underground desert, alpine landscapes or coastal edges. Figuring into a number of the projects were interests in materiality and its ability to manifest corporate branding and spatial experience, the presence of the landscape as well as perspective views conjuring utopian visions. The jury was very much encouraged by the direction and richness of the work addressing different problems and themes and look forward to further future developments in the work of the laboratories and their students. Charles Tashima Academic Head, AA School, London

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Marges de manœuvre – Où la recherche historique rejoint-elle le projet ? Au-dessus de l’escalier d’entrée d’une faculté d’architecture suisse, on a pu voir longtemps la photographie d’un bâtiment qui m’a tout d’abord surpris, puis fasciné et me fit finalement réfléchir. Entre des troncs d’arbres plongés dans une lumière tamisée, on apercevait un édifice rectangulaire clair avec de longues fenêtres sur le pourtour. Ce bâtiment rayonnait une certaine fragilité non seulement du fait que l’étage principal était posé sur des piliers graciles mais aussi qu’un examen plus attentif laissait apparaître un début de délabrement. Il s‘agissait d’une photographie de « Les heures claires » – tel était le nom du bâtiment – à une époque où la famille des propriétaires Savoye n’y habitait plus. Plus tard, des visites à la villa de Le Corbusier à Poissy n’ont pas mis fin à mes réflexions mais m’ont au contraire encouragé à entreprendre des recherches plus approfondies. Les bâtiments qui ont toujours fasciné leurs observateurs et les fascinent toujours à nouveau peuvent être très anciens, ou à peine débarrassés de l’échafaudage – il y en a eu de tout temps. Bien souvent, l’enthousiasme aboutit à la question de savoir quelles sont les conditions d’une telle architecture. Il est évident que la recherche historique va sonder profondément le milieu de culture d’une construction donnée. De même, la notion de projet a toujours signifié l’effort de mettre en relation tradition, convention et innovation. Quant à savoir dans quelle mesure cela a été fait de manière différenciée et consciente, aucune généralisation n’est ici possible. Les architectes travaillent d’une part avec des projets de référence qui sont bien en vue durant la phase de projet. D’autre part, il existe des formes depuis longtemps ancrées dans la mémoire visuelle et qui suggèrent certaines solutions dans un mode inconscient. La référence à des architectures prises comme exemples se retrouve également dans les projets d’étudiants de l’EPFL, réunis dans la sélection « Best Of ». Ces projets montrent que l’on s’est occupé d’architecture de manière très engagée et personnelle, encouragée par l’enseignement ou lors de voyages, de discussions ou par la lecture. Il semble important pour la qualité d’un projet de voir de quelle manière de tels rapports ont été créés. Une compréhension profonde de projets de référence en rend la lecture plus différenciée, les enseignements tirés plus précis. C’est ici que s’ouvre le domaine d’activité dans lequel la recherche sur l’architecture peut devenir intéressante pour le projet. La connaissance de la grande variété de ce qui existe ne favorise pas que les facultés créatives. Elle fait naître le respect pour la distance historique : les choses ont de l’importance à leur époque. Des expériences récentes ont montré à nouveau que non seulement un travail très direct avec des citations mais aussi des langages formels historisants pouvaient souvent poser plus de problèmes qu’ils n’en résolvaient. S’il ne peut s’agir en aucun cas de suivre passivement des modèles donnés, il est d’autant plus possible de développer du nouveau à partir de formes existantes, et ainsi, le nouveau ne doit pas apparaître sans mémoire. Dans ces circonstances, un défi central consiste à développer le projet pour en faire un tout. Sorte de cohérence où ruptures et contradictions, mis en étroite relation, renforcent l’intensité du bâtiment. Cette dimension spécifique de l’architecture est concrétisée dans la métaphore de la maison ancrée en ellemême. On peut la considérer d’une part comme une fondation au sens de l’équilibre : l’architecture de qualité, malgré ses multiples facettes, est néanmoins centrée. L’ancrage peut par ailleurs être interprété au sens d’une intégration dans l’espace et le temps en tant qu’unité structurée en soi, qui se démarque nettement dans un contexte historico-culturel. Marie Theres Stauffer Historienne de l’art et de l’architecture

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Vantage points: where historical research meets the design process For a long time, in the stairwell of an architectural school in Switzerland, there hung a photograph of a building with no caption. In it one saw, through the opening in a diffusely lit forest, a stark white rectangular building set in a field, its façade bound by a narrow strip of continuous windows. At first surprised by this building, I gradually became fascinated with it. After some research, I learned that it was actually a house called “les heures claires”. If you looked closely at the photograph, taken long after its owners, the Savoy family, had left, you could see the first signs of deterioration. This platonic structure, slightly crumbling and poised lightly on slender columns, appeared almost fragile. Inspired by this enigmatic image, I have since visited Le Corbusier’s villa in Poissy on numerous occasions. But each time, instead of finding answers, I discover more questions that prompt further study. Buildings that can fascinate us and inspire profound questions and research can be found in any era: in the archaeological ruins of antiquity or underneath scaffolding today. Our enthusiasm will almost always lead to questions about the conditions which made that architecture possible, its context. Historical research is of course concerned with the cultural and political context of a given edifice. Similarly, the design process, in seeking to reconcile invention and innovation with traditions, conventions and canons, is concerned with these aspects too. It is however, impossible to determine to what extent the architect does this consciously. The architect works between two different kinds of references, those which serve as initial models or inspiration and others which are deeply rooted in our visual memories and which function unconsciously. In the projects selected for the exhibition “Best Of” one can clearly see the architectural reference at work. These projects reflect a personal commitment to architecture on the part of the students which has been encouraged by their readings, discussions or travels. A thorough understanding of an architectural reference allows us to build a differentiated reading and gain precise insight. It is in this space of understanding, in this “critical margin”, where historical research and the design process meet. A good knowledge of buildings and their history not only stimulates creativity; it also induces a respect for temporal distance. As has been proven time and again, and as recently as a few decades ago, buildings are specific to their time and place and cannot be transcribed directly into another epoch. In architecture, direct citations of historical references often bring more confusion than clarity. Although they might be understood, they belong to a language that is no longer spoken. While we can’t simply copy models from the past or the present, we can interpret them and out of this interpretation, develop new forms which retain a sense of memory. Furthermore, one can also interpret ideas, which can in turn take on many different forms. Given this premise, the challenge is then to develop the project into a whole, bringing ruptures and contradictions together in a coherent manner which reinforces the intensity of the building. This coherence, specific to architecture, is a kind of grounding. However complex good architecture might be, it is always well grounded. Likewise, a building is grounded within a specific time and space, it is a structure inscribed in its historical context. Marie Theres Stauffer Art and Architecture Historian

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Haut gauche : Voyage d’études du LAPA à Athènes Haut droite : maquette du projet de Master, Christopher Tan et Alexander Hertel Milieu : photo Derek Raubach Bas : critique du laboratoire AIC 22


Haut : critique du laboratoire LAST Bas gauche : atelier Bakker & Blanc Bas milieu : atelier Bakker & Blanc Bas droite : photo Derek Raubach 23


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projets primĂŠs rewarded projects

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LUCIUS I. E. M. DELSING et BENOIT DELALOYE Prénom Lucius I. E. M nom Delsing date de naissance 21/03/1987 Prénom Benoît nom Delaloye date de naissance 22/05/1991 année BACHELOR 2 studio

BAKKER & BLANC (PAGE 176) professeurs ALEXANDRE BLANC, MARCO BAKKER

« AMBATOUR » Ce projet se situant dans la périphérie des hauts de Lausanne sur le site de l’Hermitage, propose de rassembler en une seule et unique tour huit ambassades différentes, comprenant pour chacune la chancellerie et la résidence de l’ambassadeur. A cela s’ajoute une zone internationale comprenant salles de séances et auditoire. Ce programme complexe nous a amené à un travail sur la densité et l’intimité, qui, dans une tour de cette échelle, sont deux thèmes récurrents et problématiques. Le choix des 8 nations représentées découle des intérêts économiques, sociaux et culturels tissés avec la Suisse. Ce sont tous des pays de l’Union Européenne dont les six membres fondateurs de la CECA (communauté européenne sur le charbon et l’acier), organisation marquant les prémices de l’UE que nous connaissons aujourd’hui. La tour est à l’image des pays représentés : le continent européen se caractérise par une diversité culturelle et linguistique extrême. Toutefois, cette diversité n’engendre en rien une divergence entre les différentes nations. Au contraire, c’est ce multiculturalisme, véritable « patchwork », qui est la cause et la raison qui marque l’unité et la force de l’Europe. La tour se veut multiculturelle tout en gardant cet aspect unitaire propre à l’Europe. L’indépendance et l’unité des pays européens ont inspiré l’expression volumétrique de la tour. Cette

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dernière est formée par un prisme qui va être éclaté afin d’isoler chaque pays en une entité indépendante. Le vide forme un « no man’s land », territoire n’appartenant à aucun des pays, une zone neutre qui peut être investie par la collectivité en un lieu d’échanges sociaux et culturels. La tour suit également une logique de ville verticale, image directrice et expression intérieure de l’édifice. En effet, le « no man’s land » est rempli par les circulations piétonnes, la circulation « lente ». Ces espaces sont traités à l’image d’un tissu urbain et se composent de places, d’avenues, de ruelles et de parcs. Les circulations « rapides », les sections d’ascenseurs, se faufilent quant à elles entre et au travers des ambassades. Le « no man’s land » fonctionne ainsi comme un seuil et zone tampon entre les différentes ambassades. Il confère également un aspect de légèreté à la tour et permet de distinguer visuellement chaque bloc constituant la tour. Pourtant, chaque ambassade est l’empreinte d’une autre, ce qui induit l’idée d’interdépendance des pays entre eux. C’est cette interdépendance qui invite chaque ambassade à collaborer, engendrant la formation d’un tout. Une unité où l’on donne à chaque ambassade représentant sa nation, sa place et son visage dans une structure qu’il partage avec les autres pays afin de former cette tour, L’Ambatour.


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MARINE FLEURY et MELISSA VROLIXS Prénom Marine nom Fleury date DE NAISSANCE 27/09/1989 Prénom Mélissa nom Vrolixs date DE NAISSANCE 16/02/1990 année BACHELOR 2 studio CHARBONNET (PAGE 180) professeur FRANÇOIS CHARBONNET

« DYSTOPIA » « Il s’agit de concevoir une ville autonome, lointain reflet d’une cité de rêve utopique, mais qui présente le risque de se tranformer en cité de cauchemar. »1 Le projet final est une critique des recherches, effectuées durant le premier semestre, visant à confronter deux institutions : l’aéroport et la prison. Plus le travail progresse et plus les similitudes deviennent troublantes ; les moyens de contrôle, l’établissement des limites, la situation territoriale, le type de prothèses sécuritaires, le fonctionnement, la morphologie et enfin l’architecture. Cette lecture de l’aéroport à travers la prison met en évidence une réalité que les concepteurs préfèrent masquer. Comment en faire la critique ? En s’inspirant d’une prison pour en faire un aéroport : Fort Boyard, ancien bagne et objet insulaire possédant en terme de perméabilité, d’indépendance territoriale et d’auxiliaires de contrôle le niveau d’enfermement le plus drastique, est utilisé comme base au développement du projet.

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La morphologie linéaire, qui s’est avérée être la plus efficace en terme de performance, est renversée verticalement. Ainsi, une seule consigne pour atteindre son avion : toujours descendre. Le parcours des passagers arrivant par avion se fait selon la consigne inverse. Le voyageur ne rencontre aucune ambiguïté sur le chemin à emprunter. Les différentes étapes auxquelles il est confronté prennent place sur des plateaux lorsque l’arrêt est obligatoire ou sur des rampes lorsqu’il s’agit d’haltes volontaires. Toutefois, des moyens architecturaux canalisent le flux humain, ne laissant aucune liberté d’initiative. Le passage d’un plateau à un autre se fait grâce à une hélice permettant d’éviter les étages où le voyageur n’est pas le bienvenu. Grâce à l’imbrication des deux mécanismes de parcours, l’aéroport se transforme en une véritable machine. 1

Hugh Pearman in Airports, A Century of Architecture


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RAPHAËL CHATELET Prénom Raphaël nom Chatelet date de naissance 20/11/1988 année BACHELOR 3ème année studio LACATON & VASSAL (PAGE 184) professeurs JEAN-PHILIPPE VASSAL ET ANNE LACATON assistant TIAGO BORGES

« RE-APPROPRIATION URBAINE » Ce projet s’inscrit dans la thématique des villes qui se désagrègent, qui se vident de leurs habitants. Ce phénomène urbain est déjà visible aux Etats-Unis à Détroit, Cleveland, dans la région appelée la « Rust belt » (la ceinture de la rouille) et aussi, mais dans une moindre mesure en Europe dans certains bassins industriels. Ces villes, après avoir vécu un développement fulgurant durant le 19ème et la première moitié du 20ème siècle, ont connu un rapide déclin économique, de ce fait nombre d’habitants les ont quittées. Ce phénomène ne s’est pas accompagné d’une réduction de la surface de la ville, bien au contraire, les villes ont continué leur expansion territoriale en laissant derrière elles de grandes zones abandonnées, ceci jusque dans leur cœur. Cet étalement urbain est souvent accompagné d’un appauvrissement des villes, de part les surcoûts qu’engendrent une plus grande surface à desservir pour une population moindre, ainsi que d’un gaspillage des ressources. Fort de ce constat, le projet propose de redécouvrir un bâtiment abandonné situé dans une zone en friche. Après une première approche, l’acteur découvre le premier habitant au dernier étage du bâtiment. Le projet commence à partir de cet

instant précis ! En suivant le regard de l’habitant, il découvre une structure temporaire. Partant de cette nouvelle dynamique, il part à la rencontre du bâtiment précédemment abandonné qui a été réinvesti, offrant de multiples événements inattendus, s’ouvrant à la ville, composant avec elle. N’étant pas pensé en opposition à la ville, le bâtiment devient donc un exemple de ce qu’elle peut redevenir. La ville s’étant « creusée », des vides de taille importante se sont formés. Après une démarche de régénération, précédemment mise en évidence, les habitants des périphéries réinvestissent le cœur de la ville. Donc certains logements vont être réhabilités tandis que d’autres seront détruits car certains habitants ont définitivement quitté la ville, ceci de manière à dégager un nouveau type d’espace urbain, laissé en libre appropriation aux habitants. Ce type d’espace permet de redonner une dimension humaine à la ville. Les gens se réunissent pour décider de leur utilisation, certains peuvent devenir des parcs, des places de jeux, des lieux pour le développement des arts d’autres des lieux d’accueil pour des personnes dans l’urgence. Des lieux flexibles pouvant répondre aux multiples évolutions de la ville, de manière à l’inscrire de façon pérenne dans le temps…

« Dans une situation de dépopulation, on ne peut pas entretenir l’illusion de la réparation de la ville, c’est-à-dire d’une densification par la construction de nouveaux bâtiments. » O.M. Ungers 34


Depuis la nuit des temps, l’ètre humain se déplace… il a créé la ville… une ville à son image, qui se peuple… et se dépeuple… 35


...les habitants des banlieues sont venus repeupler le coeur de la ville...des nouveaux logements y ont ĂŠtĂŠ construits sur la base des anciens...mais de grands vides subsistent... 36


La mĂŠtropole en dĂŠcroissance est un collage vivant, une union de fragments. 37


estelle baLET Prénom Estelle nom Balet date de naissance 06/11/1983 année BACHELOR 4 STUDIO LABEX (PAGE 170) PROFESSEURS ASTRID STAUFER, THOMAS HASLER ASSISTANTS JOSÉ BENTO, YVES DREIER, ALICIA ESCOLAR,

GIAN-MARCO JENATSCH, GABRIELLA MAZZA

« LE BOULEVARD DE LA FONDERIE – Projet de logements à Fribourg, CH » Quatre bâtiments sont disposés côte à côte sur une parcelle qui se trouve environ trois mètres en contrebas du Boulevard. L’accroche au Boulevard se fait par une tête orientée sud, dont l’affectation au rez est publique. De chaque coté des bâtiments se trouve une place, lieu d’arrêt et de rencontre entre habitants et visiteurs. Depuis la place, l’accès aux appartements se fait par des coursives extérieures alternativement desservies de part et d’autre de la circulation qui permettent un accès jusqu’au toit. Les

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bâtiments sont composés de deux types d’appartements, un grand type de 150 m2 et un petit de 100 m2, emboîtés et répétés de façon miroitée. Le mode d’emboîtement choisi permet de rattrapper la différence de niveau entre la parcelle et le Boulevard et marque une tête aux bâtiments. Les deux types d’appartement sont pensés selon un même principe, un grand vide central résultant de la rencontre de différentes pièces communes, prolongé vers l’extérieur par une loggia aux mêmes propotions.


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CHARLES SARASIN name Charles Last name Sarasin DATE OF birtH 13/06/1988 year Bachelor 6 studio BEHNISCH (PAGE 178) professor STEFAN BEHNISCH assistants PIERRE CAUDERAY, MARTIN LATHAM

“LANGSDALE LIBRARY“ The objective of this Studio was to transform the existing library of Baltimore University into a Learning Center. I decided to keep the existing concrete structure and to insert drawers between the slabs. Then, I looked for interactions with the urban environment and made the drawers react. On each floor, the interior space curves itself in reaction to the urban environment. The building is organized as follows : ground floor (public); 1st floor (administration); 2nd and 3rd floor (library); 4th floor (cafeteria). In order to draw the park, I used the flow of people. I first looked for pathways. Then, I linked them, made islets out of the lines and finally designed the shape of the islets. The individual workplaces are on the façade in order to benefit from the maximum amount of daylight. The façade is made of 2 meter-long glass modules with a lamella roller blind contained between two glasses. When the lamellas are closed, the

light is reflected outside in order to control the risk of overheating. When they are opened, the light is reflected inside in order to bring it further into the building. The shape of the different stories gives the building an even stronger identity at night. The cantilever is made with a wooden board slab. This allows the creation of a study area on the façade separated from the rest of the library, by two steps. On the administration floor, this special area is dedicated to offices and to a lecture space. On the top floor, it becomes a bar overlooking the city. The slabs are insulated and covered by concrete prefabricated elements. The drawers are covered with corten steel. For the ventilation system, the stale air is evacuated by natural ventilation from the stack effect of a solar chimney. The fresh air is provided by displacement ventilation through a technical floor. The air is precooled or pre-heated by an earth duct.

1 : 1/200 model 42


Langsdale Library / Concept sketches / Models 43


Floor plans / East and north elevations / East-west section 44


Construction detail 45


LAURENT CHASSOT Prénom Laurent nom Chassot date de naissance 10/04/1986 année MASTER 1 studio IBOIS (page 172) professeur YVES WEINAND assistants HANI BURI, IVO STOTZ

« TAPIR » « TAPIR » s’installe de manière solitaire dans la prairie, refusant tout contact ainsi que toute proximité immédiate. Il vit de cet isolement, mais aussi de la ressemblance trompeuse avec ses pairs. A première vue inaccessible, il n’en est que plus énigmatique. C’est un bâtiment composite, associant trois entités distinctes. Un premier volume simple, horizontal sur la place de la gare, abrite de manière fonctionnelle les garages. La deuxième entité, souterraine, offre l’unique lien au sol de la suite du parcours et de fait en est le passage obligé. L’ambiance y est sombre et énigmatique, avec pour seul éclairage la fin du tunnel et quelques ponctuelles ouvertures zénithales. Cet espace est non seulement

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l’accès mais aussi le cœur de « TAPIR », il renferme la collection des maquettes vernaculaires. Chaque maquette est placée dans un compartiment de rangement indépendant dont le battant sert de présentoir. Ainsi, chaque ascension dans le bâtiment est le théâtre d’une exposition de maquette « à la carte ». La dernière partie est en contraste total, de par son atmosphère, sa matérialité et sa construction. Elle s’inspire formellement de l’architecture montagnarde, ressemblant à distance à un bâtiment très fermé, on n’en perçoit la transparence qu’à proximité. Il offre ainsi un espace de travail lumineux, aéré et flexible par sa construction légère et ponctuelle en bois.


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JEANNE WELLINGER name Jeanne Last name Wellinger DATE OF birtH 13/05/1981 year master 1 studio ORGANICITES (PAGE 160) professor Jeffrey HUANG assistants Trevor PATT, Nathaniel ZUELZKE

“TOPOLOGICAL CAMPUS“ Fusing architecture and landscape The primary issues when building in the desert are energy saving and creating outside “livable“ spaces. A precise knowledge of local climatic conditions is crucial to any sustainable planning in the desert. During the first semester, in collaboration with Aurélie Monet Kasisi, we analysed the site in terms of wind and water. Which areas are sheltered from the hot day wind? Where is the fresh night wind the strongest? Where does water accumulate in the dunescape and how is the runoff pattern? These initial site-specific climatic mappings defined a design strategy and implementation areas. They confirmed the vernacular oasis device : in the lowpoints, ground and air humidity is better retained, wind is blocked by the dunes, and vegetation is thereby possible. With my project, I seek to exploit and recreate this oasis micro-climate condition: around the waterpoints, the enveloppe is raised in a undulating surface, generating sheltered pleasure gardens in the hollows. On the groundfloor, a irrigation network draining water from the surroundings runs through and under the building, cooling the ambiant air. The roofscape thus exacerbates the topography and fuses with the landscape.

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Walkable continuous circulation The spatial concept for the interior space originates in a vision I had of the campus based on fluidity, mixity, continuity and movement. I was very inspired by Claude Parent’s concept of habitable circulation and his emphasis on spatial continuity in plan and section. He wanted to promote an architecture for the man in movement where oblique plans, serving as both floor and partition, generate spatial continuity. I first experimented with a type of minimal surface made by trimming and mirroring a helix. Modifying its various variables parametrically was necessary in order to rationalize the structure and offer a greater variability of spaces for the program needs: this allowed to define flat spaces and walllike structural ramps, to delimitate auditoriums and offices and to generate a circulation system. While providing large flat areas, this topological campus offers a fluid walkable space throughout the building, connecting the water groundscape continuously to the roofscape. The original spatial experience of this building is unfolded through one’s movement, by reavealing overlapping perspectives, views from one level to the other, from inside to outside, blurry interplays between architecture and landscape.


Site mappings: wind rose, water runoff pattern, wind impacts and reaction to site 51


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LAURA BAER et AURELIE MONET KASISI Prénom Laura nom Baer date DE NAISSANCE 22/06/1987 Prénom Aurélie nom Monet Kasisi date DE NAISSANCE 04/11/1985 année Master 2 studio LAMU (PAGE 162) professeure INES LAMUNIèRE assistants RAPHAËL DESSIMOZ, JULIEN FORNET, JOANA LEITE MOURA ANES,

DEBORAH PICCOLO

« EVIAN DREAM NEW YORK » Quel est le feeling d’Evian ? Comment peut-on construire la sensation et l’atmosphère d’Evian en vue de les retranscrire dans le contexte urbain New-Yorkais ? Ce sont les questions auxquelles nous avons tenté de répondre dans ce projet. Pour nous, Evian c’est précieux. Nous avons retranscrit ce thème dans notre hôtel à la manière d’un bijou inversé. C’est à dire une forme travaillée dans la masse qui présente certaines qualités particulières : elle est pure, fluide, mais se développe avec différents types d’angles, ce qui crée une perte de repères dans l’espace. Le premier espace que nous avons travaillé de cette manière est le lobby. C’est pour nous le principal espace de l’hôtel, dans lequel on se retrouve immergé dans l’atmosphère du précieux. Entièrement dorée, c’est une grande forme majestueuse et introvertie, qui laisse son empreinte sur la presque totalité des étages de l’hôtel. Il est compris dans une masse conséquente comprenant entre autre la circulation verticale. Dans l’espace du spa, situé au dernier niveau, on retrouve le même travail de la forme au niveau de la fluidité, du jeu d’angle et de la pureté de la matière. Cette

fois-ci, le seul contact avec l’extérieur est le ciel et l’espace est donc baigné d’une lumière zénithale qui pénètre par de grands puits en toiture. L’espace est d’une blancheur et d’une pureté qui rappellent l’eau Evian et la montagne. En ce qui concerne la chambre, nous l’avons travaillée simplement et de manière très calme avec un seul moment fort, cette fenêtre où, comme dans le lobby, on est immergé dans une atmosphère précieuse, mais cette fois-ci, c’est une expérience plus intime, à l’échelle du corps. L’extérieur de l’hôtel est semblable à un gros caillou. Il rappelle Evian, la montagne, le lac. La façade est composée d’un béton très lisse, légèrement verdâtre, et coulé en strates. Le vitrage des fenêtres est posé à fleur de la façade, de manière à ce qu’on ressente la continuité dans cette grande masse. Dans les chambres, les fenêtres se déforment vers l’extérieur de manière à ce qu’on ait une fenêtre pour la chambre et une autre pour la ville. De cette façon, le bâtiment s’inscrit de manière subtile dans le bloc New-Yorkais, tout en gardant son atmosphère particulière d’Evian.

Image atmosphérique du lobby 54


Plan masse | images conceptuelles | plans des ĂŠtages 55


Image atmosphĂŠrique du spa 56


plan et coupe type des chambres | coupe longitudinale | façade sud | coupe axonométrique | images atmosphériques spa, chambre et lobby 57


MALAÏCA CIMENTI name Malaïca Last name Cimenti DATE OF birth 02/03/1986 year Master 2 studio LAPA (page 158) Professeur Harry Gugger Assistants Goetz Menzel, Léopold Banchini , Gwendolyn Kerschbaumer,

Nancy Couling

“BANGLADESHI KAFENEION“ Petralona is a preserved area in such a big city as Athens. On one hand the proximity of the Filoppapou Hill offers a nice green and natural environment. On the other hand, Pireus Street creates a type of barrier from the industrial big scaled buildings. These parameters give the enjoyable experience of living in a kind of village atmosphere. In the context of architecture of integration, the goal of the project is to link the qualities of the area with the issues of immigration. The site appears to be an adequate location for an interaction between the locals Athenians, foreign people and immigrants of different cultures. Enjoying the experience of existing social clubs in this neighborhood, I think that these places have a big potential for integration. This type of program brings great atmosphere in the area, giving the strong feeling of a social and good quality of life, while being in a big city. The project brings together a Bangladeshi Kafeneion, a laundry facility and a house for the owners. The choice of the programs derives from the existing qualities of the area and the needs of Athenians inhabitants. The choice of combining a new construction with an existing building is for me a logic option

in this very dense built city. The area counts a lot of neoclassical houses, which made it easy to choose a potential site for the project. The program of the Kafeneion is placed behind the two main facades of the old neoclassical building. By entering the site an open public space, defined as an inner square, is welcoming the visitor in the project. The inner square is an important piece of the project, allowing the integration of all the programs around it, defining its shape. By entering the site, a clear view of the social club, the laundry facility and the house, stimulates the visitor to walk freely in the space. The orientation of the plot gave me the possibility to play with the building heights according to the needs of the different functions. The wish of keeping the geometrical principles of neoclassical buildings, gave me the tools to define the proportions and the shapes of the facades. A clear relationship between the old and the new is readable in the drawings and visible in the outer appearance of the building. Each part has its position to define and link the functions together, almost as if the area was composed by one same building turning around in the plot.

Entrance view 58


Site plan/ ground floor/ first floor/ second floor 59


Noly plan/ west elevation/ social club section/ north elevation/ longitudinal section/ south elevation/ transversal section 60


Materialisation/ first floor inner view 61


STEFFAN HEATH and EDOUARD PHILIPPE Name Steffan last name Heath date of birth 23/02/1987 name Edouard last name Philippe date of birth 14/12/1987 year Master 2 studio LAPA (page 158) Professeur Harry Gugger Assistants Goetz Menzel, LĂŠopold Banchini , Gwendolyn Kerschbaumer,

Nancy Couling

“ATHENS, A CITY OF IMMIAGRANTS“ The first program consists of a Greek language school, which is providing the immigrants the essential tool to start exchanging with the local. Thanks to this school, the immigrants will be able to learn the basics of the greek language in order to pass the language test necessary to acquire a resident permit. The language school program is combined with a sports facility program, that will provide an environment where people from all backgrounds, whether greek or immigrant, can come and play. Sport, through its common culture and language, has the capacity to erase all boundaries whether they be cultural, social or religious. For this reason, sport is used as a vector for integration, a device to get people from different backgrounds to meet and start socializing. This is reflected in the way the program of the building is organized. Indeed, the sports fields, where locals and immigrants can start to interact, cut through the building and slide in between the language school and the rest of the sport facilities. These playing fields therefore act as a true interface between the two programs, but also between the local population and the immigrants. These

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open playing fields are located around a semi-public courtyard, which acts as a terrace for the various commercial programs on the ground floor. However, the playing fields are on different levels and become an extension of the public space as they gradually step up from the courtyard. The various sports field are connected with each other through bleachers, that also become spaces where people can come together and socialize. One can therefore progressively go up from one sports field to another, watch the various games, before coming back down again via an elevator that leads you back onto the street. A concrete grid structure acts as an exo-skeleton that wraps the whole building. The structure works both in traction and compression as it suspends the language school over the sports fields, and supports the sport facilities under the playing fields. The cladding within the concrete grid is composed of concrete cinder blocks that are laid on their side and stacked. These cinder blocks laid on their side allow light to go through into the building while at the same time provide shading to reduce the heat gain in the building.


From top to bottom: conceptual diagrams // Nolli plan // Axonometric // Developped section 63


From top left to bottom right: floor 0 to 5 64


Top: long elevation | Bottom: view from the street towards the inner courtyard // night view 65


ALEXANDER HERTEL and CHRISTOPHER TAN name Alexander Last name Hertel DATE OF birtH 03/11/1985 name Christopher Last name Tan DATE OF birtH 21/05/1987 year Master 2 studio LAPA (page 158) Professeur Harry Gugger Assistants Goetz Menzel, Léopold Banchini , Gwendolyn Kerschbaumer,

Nancy Couling

“VARVAKIOS ROOM“ Varvakios Square, is located at the foot of the largest market in Greece, within Gerani, or what is known as the “evil triangle“. It is the square of the local fruit and vegetable market. Today, the square houses an underground, four story garage that is topped by a “drug user“ invaded plaza, it is far from what was once the Varvakios school of Athens. Varvakios Room proposes to give the square back to the people of Athens. The first action is to “de-layer“ the square by removing the existing elevated slab. This is followed by the introduction of a roof, covering and revitalizing the fruit and vegetable market, while implementing a community auditorium and finally house the drug addicts, within the thickness of the roof into what is called a consumption room, giving the drug users a safe place to take care of their needs. This allows the fruit and vegetable market, on the level of the square, to be re-organized in stronger relation to the rest of the market to the North, East and South. It is important to note that the program(s) treated in this project all had a pre-existing condition on this site. The second step provides us with form, a knowledge of “hyper“ is introduced. At this point, the context

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becomes a tool to inform the project. The project has thus become hyper-contextual. The knowledge of hyper-context allows the project to gain an eclectic character, in terms of materiality, spacial configuration, as well as its overall volumetric quality, while remaining the binding component. The result is simple—a form that folds faithfully around its context. The overall shape, that was born in reaction to its context, is, in addition, cut by the building regulations of Athens. The structure reinforces, not only a certain eclectic mania, but also the relation between the Central Market and the project. This is insured by mimicking the ephemeral structure around the Central Market, that allows a spatial continuity between the latter and the central space of the Central Market. The space bellow the roof is split into three parts. The fixed market on the East and West wing are belly shaped to maximize light and minimize viewing obstructions from the surrounding buildings. The mobile market in the central space is left open, topped by a gridded frame for multipurpose use. The Varvakios room re-defines the square, giving it back to the people of Athens.


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LOÏC PEITREQUIN et AURELIA YAMMINE Prénom Loïc nom Peitrequin date de naissance 26/04/1988 Prénom Aurélia nom Yammine date de naissance 23/07/1986 année MASTER 2 studio LAMU (page 162) professeure INES LAMUNIèRE assistants RAPHAËL DESSIMOZ, JULIEN FORNET, JOANA LEITE MOURA ANES,

DEBORAH PICCOLO

« DREAM EVIAN / NEW ARCHAISM » Il s’agissait ici de penser un hôtel à Hambourg qui contiendrait en lui la sensation d’Evian. Pour nous, le thème du nouvel archaïsme s’est imposé comme l’élément qui pourrait rappeler cette sensation. La grande portée primaire crée par la voûte en encorbellement de l’espace principal du spa rappelle ces lieux souterrains et caverneux dans lesquels l’eau d’Evian effectue son lent parcours d’infiltration. Le fait d’avoir ce mode de construction simple, qui consiste uniquement en l’empilement de blocs rappel des gestes primaires comme celui de boire de l’eau ou de se ressourcer dans une eau purificatrice. Quand à l’hôtel lui-même, il est implanté dans le nouveau quartier de la Hafen-City, se situant à l’emplacement des anciens ports

industriels d’Hambourg. L’hôtel possède un rez-de-chaussée commercial en lien avec la ville. Une entrée unique nous fait soit descendre à l’étage des bains soit monter à l’espace du lobby qui domine la ville et offre des fenêtres qui cadrent le port industriel d’Hambourg. Aux étages, les chambres sont en couronne autour de cette voûte qui est le spa. Trois types de chambres sont proposées, la chambre sur ville, la chambre sur spa et la chambre traversante qui offre les deux à la fois. Les chambres qui donnent sur le spa partagent la même atmosphère que les bains, humidité et brume qui s’infiltrent au travers de l’écorce qui est cette voûte, mais dans le cadre d’un spa privé. Dans le couronnement se situent le restaurant, le bar et les espaces de conférence.

Atmosphère du spa 70


Coupe axonométrique avec répartition du programme 71


Elévation 1 / plan de la chambre/ élévation 2 / textures et matérialité de la chambre 72


Atmosphère et plan de la chambre 73


MARTIN RISCH Prénom Martin nom Risch date de naissance 08/08/1985 année MASTER studio SOUTO DE MOURA & REBELO (PAGE 190) professeurS EDUARDO SOUTO DE MOURA, CAMILO REBELO

« ROOM SERVICE – UN HOTEL A PORTO (P) » Le projet se trouve au bout d’une longue avenue parfaitement droite, une avenue qui part du cœur de la vieille ville et qui lui permet de finalement arriver au front de mer - L’avenue de Boavista. Cette avenue n’est pas seulement une infrastructure, mais une composante déterminante de l’identité de la ville de Porto. La casa de música s’y trouve, la tour de Braga, le musée de la fondation Serralves... Le site est aussi une charnière urbaine, le point de contact entre l’avenue de Boavista et l’esplanade de Rio de Janeiro - un espace publique qui longe la côte et qui mène vers le port maritime. Un grand parc publique est l’enrichissement le plus récent du site et permet une continuité entre la ville et le bord de la mer, et dans un futur proche un nouveau tramway y passera et créera une liaison directe entre le centre ville et le faubourg de

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Matosinhos où se trouve le port maritime. A cette jonction de ville, mer, avenue, esplanade, parc et métro se trouve donc le site pour un hôtel qui ne peut évidemment pas seulement être hôtel, mais qui doit devenir un point de référence programmatique et visuel pour toute la ville. L’hôtel est une tour qui crée le lien entre la ville et la mer, entre le centre et le port, un phare qui annonce la mer à la ville, mais qui s’adresse aussi au contexte immédiat en créant la transition entre le parc et l’avenue. La partie importante de programme accessible au public évite l’exclusivité du lieu. Mais l’hôtel est aussi le dernier bastion de la culture humaine, au bout de l’Europe, avant l’infini de l’Atlantique – ou le premier. C’est un rocher qui fait face aux forces de la nature, un solide intemporel dans lequel l’homme n’est qu’un occupant éphémère.


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RENAUD RUDAZ et SACHA MARTIN Prénom Renaud nom Rudaz date DE NAISSANCE 25/08/1985 Prénom Sacha nom Martin date DE NAISSANCE 28/07/1986 année Master 2 studio LAMU (PAGE 162) professeure INES LAMUNIèRE assistants RAPHAËL DESSIMOZ, JULIEN FORNET, JOANA LEITE MOURA ANES,

DEBORAH PICCOLO

« EVIAN BLUE HUB » Le projet se situe à Evian, sur les rives du lac Léman. Il propose un nouveau lien entre la ville et le lac. Le programme mixte qu’il contient offre un nouveau pôle public à l’ouest de la ville. Outre sa fonction de débarcadère et interface de transports lacustres et routiers, le bâtiment contient également des commerces, restaurants, parc à vélos, parking relais, fitness, espace soins et bains publics. Le projet a été développé de façon à créer une liaison entre la route et le lac, séparé par un dénivelé de plus de 20 mètres. Le bâtiment propose, de par sa forme en spirale, deux façons d’atteindre l’eau. Soit par une circulation interne directe, soit une circulation externe plus paysagère. Sa toiture accessible au niveau de la route permet de descendre jusqu’au lac tout en profitant d’un parcours qui met en scène les vues sur le lac et le littoral vaudois. La toiture est structurée par une topographie artificielle qui sépare les parcours piéton et automobile. Le parcours piéton est agrémenté de gradins et espaces de détente. Le parcours piéton se prolonge jusque dans le lac, servant ainsi de débarcadère aux navettes lacustres. Le bâtiment est ancré dans le sol par trois voiles en béton structurels, qui influencent l’agencement du plan.

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Entièrement en béton, le projet s’identifie à un roc peu à peu découvert par les flots de l’eau. Le grand porte-à-faux couvre une surprenante place publique. Sa faible inclinaison permet un nouveau rapport à l’eau, la place se voyant partiellement submergée par le lac. Le dessous du porte-à-faux est revêtu d’un métal miroitant le lac, ce qui double la vision des utilisateurs de la place, les mettant entre deux eaux. L’entrée nord du bâtiment dirige les visiteurs vers une faille qui pénètre à l’intérieur. Le premier niveau contient divers programmes publics tels que parking à vélos, commerce et restaurant et permet un accès direct aux espaces de soins et fitness. La circulation intérieure permet également d’atteindre directement la station lacustre par un grand escalier. L’entrée des bains publics se situe au niveau intermédiaire. Elle est accessible soit par la circulation intérieure, soit par la circulation extérieure. Le plan des bains se développe en coude, suivant la structure porteuse du bâtiment, offrant ainsi une diversité d’atmosphères dans les différentes salles contenant les bassins. Enfin le niveau inférieur accueille un restaurant ouvert sur la place, des commerces et la station lacustre en lien avec le débarcadère.


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MARIKO TSUNOOKA and MONICA BASBOUSS name Mariko Last name Tsunooka DATE OF birtH 10/11/1987 name Monica Rita Last name Basbouss Moukarzel DATE OF birtH 15/11/1988 year Master 2 studio ORGANICITES (PAGE 160) professor JEFFREY HUANG assistants NATHANIEL ZUELZKE, TREVOR PATT

“SYMBIOGENESIS“ Symbiogenesis describes a system whose evolution is driven by symbiosis, where entities function both autonomously and as a network, merging to form new organisms. We want to create a campus that embodies these interactions, and fosters the parallel interdisciplinary and transversal relationships we are seeking to induce. Its relation to site is defined by its existence, namely a foreign body, EPFL, infiltrating the Arabian desert. Our interest in the network model originates in our study of fabric in the old city of Aleppo, Syria, where we determined a network connecting different types and sizes of spaces. The formation of boundaries between the cells, the branching circulation flow, and the close interrelation of common to individual and exterior to interior were the starting points of our design. The design is based on a diffusion-limited aggregation model (pattern found in nature : lichen, thunder, crystals) allowing an efficient occupation of site and new configurations of connecting spaces. We seek to blur the identities of the different elements and exacerbate the parasitic nature of the campus. We have adapted the model to site data, making it react to topographical conditions. The relative low-points and water paths indicate an

origin, spread and density for what is to be built around them. At their origin points, the branches merge to enclose the main courtyards. The architectural resolution modulates circulation density and porosity to exterior. This outline serves as a base for a triangulated canopy hosting program and bringing recycled water to the green courtyards. Each agglomeration corresponds to a program type within which disciplines are mixed. The nodes become shaded exteriors, connecting to pedestrian circulation. The endpoints of the branches become the individual cellular spaces. The proximity of the ends creates informal courtyards on the fringe, meant to foster and accentuate social interaction in a more intimate space, from which professional and academic collaboration can grow. This “backdoor“ overlap between the private and public spheres is commonly observed in the Gulf, and most radically materialized in UAE’s neighbor Kuwait through the “Dewaniya“. 2 roads surround the campus, giving underground vehicle access to parking, and orienting the potential growth of the campus. Existing agglomerations can be densified until a saturation point (the earlier mentioned “spread“).

3D image (Fringe condition) 82


Model photographs (Learning center cluster) / 3D image (Circulation node) 83


Site plan / Site analysis (1) / Architectural translation of DLA model / Unfolded longitudinal section (1) 84


Site analysis (2) / Exploded axonometric view of cluster and courtyard / Unfolded longitudinal section (2) 85


LAETITIA BERNASCONI et JOEL LOUTAN Prénom Laetitia nom Bernasconi date de naissance 29/11/1984 Prénom Joël nom Loutan date de naissance 11/12/1986 année Projet de Master GROUPE DE SUIVI PROF FRANZ GRAF, PROF LUCA ORTELLI, YVAN DELEMONTEY, MARTIN BOESCH

«SAUVEGARDE DE L’ARCHITECTURE DE MONTAGNE DU SECOND APRÈS-GUERRE, LE CAS DE FLAINE /F» En 1964, pour redynamiser l’économie de montagne et ainsi éviter l’exode montagnard constaté depuis les années 40, le gouvernement français lance le Plan Neige, avec pour but de concurrencer les grandes stations de sports d’hiver étrangères. Cette mesure favorise l’émergence des stations dites « intégrées » comme Flaine, morceau de ville construit ex-nihilo. Appréciée à l’origine pour l’art, le design et l’architecture moderne, cette station est désormais assimilée à l’image négative véhiculée par les grands ensembles. Au-delà de l’utilisation commune de la préfabrication lourde, l’expression des façades en béton brut est loin d’être monotone. En effet, c’est l’une des premières fois que Marcel Breuer emploie son principe de panneaux « Sun & Shadow ». Aujourd’hui, de nouveaux projets luxueux, qui semblent être plus en adéquation avec une logique de produits financiers qu’avec une réelle volonté de développement durable, voient le jour, tandis que les bâtiments d’origine se détériorent irrémédiablement. Sans une réhabilitation rapide, le patrimoine existant, qui donne son identité à Flaine, est voué à disparaître. Le projet propose la sauvegarde et l’extension de l’un des anciens

hôtels de luxe, aujourd’hui déclassé en club de vacances, ainsi que l’édification d’une tour et le prolongement de l’espace public revalorisant de ce fait la station. L’hôtel « Le Totem », bâtiment sujet de l’intervention, se situe à Flaine Forum, au cœur de la station ; il était anciennement divisé en deux établissements « Les Gradins Gris » et « Le Totem ». La requalification de l’existant et la création d’un espace de bains permettent d’adapter ce bâtiment aux nouvelles exigences de l’hôtellerie de luxe. Quant à la tour, elle exploite la situation particulière dans laquelle elle se situe, à l’instar de l’hôtel « Le Flaine » (1) dont le porte-à-faux joue avec la verticalité de la falaise. Par sa position avancée, déjà explorée par le projet de chapelle de Breuer (2), cette extension devient un repère et permet de créer une relation avec Flaine Front de Neige actuellement délaissé. La forme de la tour est générée par la morphologie du terrain, les bâtiments existants et les vues sur le paysage. Sa conception reprend, modernise et adapte aux normes le système constructif employé par Marcel Breuer. Son expression, générée par des surépaisseurs, offre un jeu de lumière varié, réinterprétation contemporaine de l’esprit « Sun & Shadow ».

Nouvelle image de la station 86


1 Hôtel « Le Flaine », 2 Plan du premier projet de Chapelle dessiné par Marcel Breuer, 3/4 Vues du projet 87


5 Façade, 6 Cheminée de l’entrée « Gradins Gris », 7/8 Chambres en 1970, 9 Nouvelle chambre « Gradins Gris », 10/11 Suite et espace commun de la tour 88


12 DĂŠtail constructif de la tour 89


DAMIEN CARUGATI Prénom Damien nom Carugati date de naissance 10/11/1983 année PROJET DE MASTER GROUPE DE SUIVI PROF INES LAMUNIèRE, ELENA COGATO LANZA, DEBORAH PICCOLO, françois frey, jacques levy

« TRAVERSéE URBAINE LACUSTRE » Le choix s’est porté sur le bassin genevois actuellement en mutation à travers un grand projet d’agglomération transfrontalier. Genève, qui se trouve malgré tout au centre des débats, planifie un important renouvellement urbain déjà initié par de nombreux chantiers. La ville grandit, mais en évitant systématiquement la direction du lac. L’absence d’urbanisation des rives, laissées à la spéculation immobilière ou à la solitude d’un quai, est révélateur du « syndrome de la rade ». Cette dernière, en dehors de son rôle patrimonial, témoigne de l’indécision de la ville quant à son rapport à l’eau, ne sachant réellement s’il s’agit d’une ouverture paysagère ou d’un simple fleuve à traverser. Ces hésitations se révèlent plus encore à travers le dossier sans fin de la traversée de la rade. Cette question, encore ouverte à l’heure actuelle, semble emmurée dans des considérations paysagères opposant clairement une ville finie, entourée de campagne. Mais que se passe-t-il lorsque les villes se rejoignent ? L’intervention propose d’une part de libérer l’Ile Rousseau par l’enterrement du pont du Mt-Blanc, clarifiant ainsi l’actuel site de la rade. Dans un deuxième temps, elle accepte une ville qui grandit avec le lac, d’où l’importance de compléter les traversées manquantes. La première, en tunnel, se situerait sur l’axe de la Perle du Lac et de Genève-plage. La deuxième, le projet en tant que tel, se constituerait d’un pont habité entre le Vengeron et la Tour

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Carrée. Le long de ses 3 km le pont se caractérise comme un fragment de ville contenu. Il assume d’un côté les conditions climatiques parfois difficiles du lac tandis qu’il s’ouvre au soleil et à la ville de l’autre, définissant ainsi un nouveau bassin à l’échelle de l’agglomération. Le pont se compose de trois bandes longitudinales soutenant les différentes manières de traverser à savoir par la route, en tram ou en promenade par le retournement du quai de Cologny. Le volume généré est en grande partie régulièrement percé laissant entrer la lumière et définissant des espaces à caractère plus privatifs pour les usagers. La traversée adopte également des attitudes différentes face à l’eau qui sont plus particulièrement visible à ses ancrages. Ainsi, sur la rive gauche, elle s’étend à fleur d’eau et favorise un rapport plus intime à l’eau ainsi qu’un usage citadin du lac. Sur la rive droite, la navigation fluviale et la nécessité d’enjamber une couche végétale pour atteinte la route cantonale lui font adopter une attitude plus délicate dans son ancrage au sol. Ainsi le pont devient habité et accueille une mixité programmatique qui prend naturellement place dans les différents volumes qui le compose. A travers ces derniers, une des traversées plus importante que les autres prend place et se propose comme zone de rencontre. Elle se définit ainsi comme le niveau de référence du pont et lui confère toute sa dimension urbaine.


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YOURI KRAVTCHENKO et GUILLAUME CLIVAZ Prénom Youri nom Kravtchenko date DE NAISSANCE 25/02/1984 Prénom Guillaume nom Clivaz date DE NAISSANCE 13/09/1984 année PROJET DE MASTER GROUPE DE SUIVI PROF. ASTID STAUFER, GIAN-MARCO JENATSCH, MARTIN STEINMANN

« Autour d’Edward Hopper-Des tours au Kreis 5 de Zürich » Séduction new-yorkaise, ville européenne. Tantôt adulée tantôt honnie, la ville haute – les tours – porte en elle les sentiments les plus exacerbés. Sur le paquebot du retour d’Amérique, les modernistes ont eu le temps de « raffiner » la nouvelle utopie. Le détournement cartésien produit des typologies ingénieuses souvent en périphérie des villes : le détournement devint détachement. Pourtant après les tours issues du libéralisme américain et celles du détournement européen, il existe des tours que nous avons qualifié d’« assimilées ». Elles sont capables de s’intégrer dans un

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tissu urbain de ville et referment en elles le bouillonnement américain : cet inconscient projeté que nous partageons tous. A y regarder de plus près, les images d’Edward Hopper pourraient bien être des scènes zurichoises : celle du Kreis 5 en pleine expansion. Les tours sont alors extraites depuis l’intérieur même des tableaux puis assimilées dans leur contexte. A y regarder de plus près, le quartier zurichois pourrait bien être des scènes tirées des tableaux du peintre Edward Hopper. Les tours sont alors extraites depuis le Kreis 5 puis assimilées avec notre référent américain.


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DIOGO MARQUES et VINCENT ZOLLINGER Prénom Diogo nom Marques date DE NAISSANCE 04/04/1984 Prénom Vincent nom Zollinger date DE NAISSANCE 30/01/1986 année PROJET DE MASTER groupe de suivi PROF INES LAMUNIèRE, PROF VINCENT KAUFMANN, DEBORAH PICCOLO, FRANCESCO DELLA CASA

« DEVELOPPEMENT D’UN POLE URBAIN MIXTE. LA METAMORPHOSE DU SITE DE LA BRASSERIE DU CARDINAL, FRIBOURG » Notre société est caractérisée par de nombreuses mutations. La population vieillit, les disparités économiques et sociales augmentent et les questions environnementales se font pressantes. D’un point de vue urbain, il s’agit de tenir compte de ces problématiques en s’inscrivant dans une démarche de développement durable. Dans cette optique, le projet cherche à régénérer un morceau de ville en y implantant un nouveau pôle compact et mixte. En septembre 2010, la Brasserie Cardinal située à Fribourg annonce son départ, libérant une surface considérable au centre-ville. Ce lieu constitue un site charnière entre les différents tissus urbains qui le circonscrivent. Le projet propose de tirer profit de la topographie et de son contexte de manière à rendre le site perméable et à organiser les connexions entre les quartiers. Les circulations prolongent le tracé des

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voiries existantes. Plusieurs niveaux de référence sont créés. Un parc public, dans lequel émergent les logements, occupe la partie supérieure. Des programmes publics garantissant une fréquentation continue du quartier définissent des parcours. Les bâtiments existants présentant un intérêt architectural sont réaffectés. Un pôle scientifique vient lier les écoles et les entreprises de la ville. Des équipements culturels et sportifs permettent de répondre aux besoins de la ville et consolident les liens entre les habitants. L’accent est mis sur l’imbrication des espaces publics, semi-publics et privés par la mise en place d’espaces intermédiaires. Ces derniers génèrent des transitions progressives et incitent les rencontres entre les voisins de manière à favoriser la cohésion sociale de ce nouveau pacemaker urbain.


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MENTIONS distinctions

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JESSICA ANGEL name Jessica Last name Angel DATE OF birtH 04/01/1991 year BACHELOR 3 studio

STÜRM (PAGE 192) professor ISA STÜRM assistant RAMIN MOSAYEBI

“DARIO FO’S HOUSE, AN EVERYDAY THEATRE” Intervention / Urban layout Venice is connected to theatre in many ways. The city appears as a human-size play with an intense urban scenography. The narrow streets are the backstages of the large piazza. Moreover, theatre is completely integrated to the venitian culture with a large inheritance of the Commedia dell’Arte and the mask tradition. The intervention takes place in Cannaregio and links the Scuola Grande di santa Maria della Misericordia to Santa Caterina. The project is made as a scenographic promenade through different atmospheres. Habitus / Lifestyle The house is made for Dario Fo and his wife Franca Rame. Dario Fo is a well known playwriter who brought back Commedia dell’Arte to modern theatre. Indeed, the project is a theatre-habitat. The inside facade on the courtyard can be open and transforms the house into a scene. The livingrooms become the representation spaces. The actors are also living near Dario Fo’s house, in the big building at the north of the campo. They can learn from Dario Fo and create plays together during the winter. In spring, they can start the representations and produce their urban biennale.

Space / Organisation The intern space of the Fo’s house is also treated as a scenography. The stairs are never at the same place and one should cross a room to reach another. The idea of the mask is translated into architecture through this division inside the house. Half is old (black) and half is new (red). Representation spaces are in the new part with the moving facade and the slidding roof. The tribune makes a separation between the Calle Racchetta and the courtyard and can be used as a viewpoint or a new scene. Material / Construction The habitat for the actors is a renovation of the two first floors of the palazzo on the campo. The materiality is explored in a venitian dualism between roughness and high decorated spaces. The mask parts are treated as an urban decor with ornements and plaster whereas the hidden theatre in the courtyard is rough and translate spontaneity. The facade is renewed with glass blocks.The campo is covered with a grey pavement. The old part of Dario Fo’s house is pierced and stays with the old materials: stone, wood and plaster whereas the new part is made in wood, steel and galvanized aluminium.

Representation of “The tale of a tiger“ played in Dario Fo’s house 104


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Ground floor and longitudinal section 106


Photo of the model and transversal sections 107


GREGOIRE FARQUET name Grégoire Last name Farquet DATE OF birtH 01/04/1983 year BACHELOR 3 studio Farrell + McNamara Grafton Architects (PAGE 182) professors YVONNE FARRELL, SHELLEY MCNAMARA

“BATHS OF CLAVAU“ An excavation in the mountains, almost a career, Baths of Clavau is a place of awareness about water and its scarcity. At the same time, he pays homage to the vineyard and landscape in which it is located by the lights and the views it offers. The cafe provides access to the baths on visitor demand. The swimmer may have to light a fire in winter, before bathing,or enjoy freshness in summer. The visitor will have a very longitudinal walk coming along the “bisse“, along the hillside and the rhone valley. He will instead feel a strong relationship with the lower Rhone and flat land if he looks towards the slope or even goes down the terrasses. Le domaine de Clavau Situated between Sion and St-Leonard, in the core of the Rhone valley, Clavau is a steep, covered by vineyards hillside, mostly man made in terrasses. Level difference between Rhone and top of the hillside is 270 meters. Facing south, it has a

great orientation on the summits of the left bank of the Rhone. Geologically, the hillside is created by the “Flysch valaisa“, which explains steep layers of calcaschists on which are based dry stone walls of the terrasses. On the project’s site especially, one can see large plates of sandstone schists running down the hill. Water The hillside is touching the Rhone, but takes no advantages of this proximity in question of irrigation. So people had to create an irrigation channel, called “bisse“, taking its water from the closest valley’s river. The intervention, in terms of water, collects both some water from the bisse and surface water coming down in the ground from upper parcels. This makes possible to have small baths in the Clavau. After having been used for enjoyement, water will be biologically treated and redistributed to lower vineyards.

Section AA, people enjoying themselves 108


Roof, entry, bath, cistern and luminotherapy plans 109


Bisse’s/entry level plan, section BB 110


Landscape with bisse’s/entry level, lanscape section 111


JEROME RUDAZ et JULIEN EMERY Prénom Jérome nom Rudaz date DE NAISSANCE 01/03/1987 Prénom Julien nom Emery date DE NAISSANCE 08/10/1985

Master 1 studio LAMU (PAGE 162) professeure INES LAMUNIèRE Deborah Piccolo

année

Assistants

Raphaël Dessimoz, Julien Fornet, Joana Leite Anes,

« VER LUISANT » Situé sur les rives du lac Léman, à Evian, le projet est destiné à accueillir une interface de transport ainsi que plusieurs programmes annexes. Le bâtiment contient une station lacustre, un parking relais, une zone de dépose pour bus et taxis, un parking à vélo mais aussi des bains publics, restaurants et commerces. Le projet est conçu comme une grande halle bâtie entre ville et lac, entre terre et eau. Le lac se glisse dans la partie inférieure du projet et la ville s’étend dans la partie supérieure par une esplanade. Cette dernière, espace public et urbain, se retourne en une série de gradins pour offrir une scène extérieure qui prend le contrepied du lac, s’oriente au Sud et offre pour décor les contreforts des alpes. L’ensemble est organisé de la manière suivante : les différentes fonctions sont toujours contenues dans une épaisseur programmatique latérale libérant, au cœur du projet, une « pièce d’eau » majeure, contenant l’ensemble des bassins des bains publics ainsi que les

quais destinés à accueillir les navettes. La structure métallique permet de franchir les importantes portées de l’espace central en fonctionnant selon un principe de poutres vieerendel. Par sa peau extérieure en polycarbonate translucide le bâtiment devient un phare, un signal visible depuis le lac de nuit et par mauvais temps. Les mouvements et les flux sont mis en scène. La station lacustre est ainsi traitée de manière réfléchissante amplifiant les reflets et le bruit de l’eau. L’enveloppe qui contient les bains est elle aussi translucide, préservant l’intimité mais laissant par le médium des ombres deviner les flux de voyageurs. Les différences de niveaux entre les 4 bassins et les vues en résultants contribuent également à scénographier les déplacements dans ces espaces. Enfin, ce pôle de mobilité questionne le caractère de la gare ou de l’interface de transport. Il surprend par un langage atypique rappelant la construction éphémère.

Perspective extérieure 112


Plan de situation 113


Plans niveaux supérieurs à inférieurs 114


Elévation est / coupe longitudinale / élévation sud / coupes transversales / axonométrie 115


STEFANIA BOGGIAN et PATRICK AYER Prénom Stefania nom Boggian date DE NAISSANCE 26/03/1985 Prénom Patrick nom Ayer date DE NAISSANCE 28/04/1986 année Master 2 studio LAMU (PAGE 162) professeure INES LAMUNIèRE assistants RAPHAËL DESSIMOZ, JULIEN FORNET, JOANA LEITE MOURA ANES,

DEBORAH PICCOLO

« DREAM EVIAN IN NEW YORK » Le projet a pour but de créer un hôtel pour Evian à New York, capable de retranscrire l’atmosphère d’Evian dans la bruyante et chaotique métropole. Mais qu’est ce que c’est le feeling d’Evian ? Il s’agit pour nous d’une atmosphère liée au climat lémanique, d’un point de vue météorologique et social, et à la présence de l’eau, source de bien-être et de reviviscence. Quelle architecture développer pour recréer un feeling d’Evian ? Pour s’inscrire dans la ville, on en prend sa forme caractéristique, le traditionnel bloc new-yorkais, pour ne pas dévoiler l’essence de l’ensemble et se confondre dans la morphologie du site. A l’intérieur, le contraste entre le caractère urbain choisi pour représenter New York, et l’atmosphère tranquillisante d’Evian doit être omniprésent. L’urbain, se manifeste donc au travers de son matériaux le plus présent dans la ville, la brique. Il est présent essentiellement dans les espaces publics de l’hôtel. Les espaces plus intimes seront eux représentatifs d’Evian et généralement liés directement à l’eau. Le lobby se veut comme une prolongation de l’espace public. On y accède par une rampe descendant. Une fois « sous l’hôtel » le visiteur se retrouve dans un espace au caractère complètement inédit à New York, où les puits de lumière à ciel ouvert lui

permettent d’être en contact sensoriel direct avec la ville sans pour autant la voir. De là on monte par un escalator à l’étage public de restauration. Evian s’y manifeste ponctuellement par des petits bassins d’eau en contact direct avec l’extérieur, auxquelles le visiteur a la possibilité d’accéder. A un étage surplombant les bâtiments voisins, on retrouve le SPA qui se définit comme un grand étage d‘eau, ou se posent de manière ponctuelle des unités de relaxation tel que hammams, saunas ou salles de massage. Les étages de chambres par leur organisation recherchent une mixité programmatique où se mélangent des unités de repos, les chambres et de petites unités de SPA. Cet ensemble s’organise circulairement autour de l’atrium à ciel ouvert, filtrant le climat caractéristique new-yorkais. Dans la chambre l’eau est très présente et prend beaucoup d’importance. La morphologie de l’espace dédié à celle-ci, en contact direct avec l’espace de repos, modifie le dessin de la façade et laisse entrevoir l’extérieur de manière troublée. L’espace public se prolonge jusqu’au sommet du bâtiment, permettant ainsi l’aménagement d’une terrasse « newyorkaise », publique et de loisir.

Coupe perspective 116


Plan du lobby 1/500 ; coupe longitudinale 1/1000 117


plan du restaurant 1/500 ; plan du SPA 1/500 118


plan de l’étage type 1/500 ; plan et coupe de la chambre 1/100 119


LAURENT CHASSOT Prénom Laurent nom Chassot date de naissance 10/04/1986 année MASTER 2 studio Souto de Moura / Rebelo (page 190) Professeurs Eduardo Souto de Moura, Camilo Rebelo

« 2525 » Le projet « 2525 » se compose d’un unique cube installé entre deux bâtiments existants. Sa monumentalité tient à sa forme primaire, mais aussi à son aspect sculptural. Le volume de béton est ainsi détaché du sol, comme en lévitation, laissant une certaine perméabilité entre le parc et la plage de Porto. Le visiteur accède au musée au niveau du sol, par un seul passage, puis se laisse conduire tout au long d’un parcours qui traverse le bâtiment et s’achève sur une terrasse offrant une vue sur le parc, la ville et la mer. La structure spatiale intérieure du musée est uniquement régie par ce passage qui serpente à travers le bâtiment, tel une grotte creusée dans la roche. Ce dernier vient accueillir dans des élargissements ponctuels

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les programmes publics et offre parallèlement les seules vues vers l’extérieur, donnant une dimension forte au parcours. Les parois de ces parties creusées sont finement traitées par l’applique de motifs dans le béton. Chacune de ces « poches » présente un espace spécifique et une vue distincte. Elles ne sont fermées que d’un simple vitrage qu’il est possible de retirer complètement, de cette façon il est possible de jouir d’un volume percé d’espaces rendus à l’extérieur, offrant des lieux de repos et de contemplation. Autour de cette structure, les espaces plus privatifs du programme muséal, ne nécessitant que peu ou pas de lumière naturelle, viennent s’empiler tels des boîtes venant redessiner la forme épurée du cube.


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CLIO GACHOUD et AURELIE KROTOFF Prénom Clio nom Gachoud date DE NAISSANCE 30/07/1985 Prénom Aurélie nom Krotoff date DE NAISSANCE 07/05/1986 année Master studio ORGANICITES (PAGE 160) professeur JEFFREY HUANG assistants TREVOR PATT, NATHANIEL ZUELZKE

« UNDERFLOW – THE CAMPUS UNDER THE EARTH » « Underflow » est le fruit d’une réflexion et d’une analyse paramétrique basée sur les défis d’une communauté et de son environnement construit, implantés dans des conditions climatiques extrêmes. Le campus est situé au milieu des dunes de sable de Ras al Kaima, émirat du Nord des Emirats Arabes Unies, à une centaine de kilomètres de Dubai. Nos recherches ont donné naissance à un réseau multifonctionnel et durable qui porte sur deux mondes indépendants, mais dont le développement demeure purement antagoniste : une entité capable de filtrer et puiser les ressources du monde extérieur , ainsi capable de préserver et d’offrir des espaces de vie de qualité au sein d’un monde souterrain créant ainsi un nouveau écosystème. Ainsi prend place une nouvelle typologie construite sous terre, capable de protéger, conserver et réutiliser la précieuse ressource d’un milieu désertique, l’eau. Ce réseau peut fournir en eau les besoins d’une mini-ville, pour ses habitants et aux différentes activités qu’ils exercent. Une série de nœuds stratégiques sur lesquels s’attache à chaque fois une unité en forme de « parasol », crée un paysage intégré aux dunes. Ces unités sont les organismes clés du projet en donnant son image au monde extérieur et en formant

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un filtre aux ressources essentielles à la vie et au développement du campus. Chacune devient un lieu d’échange, pour l’air, la lumière, qui en s’unissant crée un bâtiment totalement ventilé et spatialement unique. Les « parasols » s’adaptent parfaitement à une période T aux dunes du site. Ils subissent une déformation pour former une entrée au bâtiment selon un angle et des dimensions dépendantes de son insertion dans le site et de sa place dans le réseau. Le campus fige une topographie à un point de son évolution, puis une autre lorsque qu’il s’agrandit permettant à chaque étape de construction de garder en mémoire une partie du site tout en dévoilant certaines parties du campus jadis sous terre. Ainsi les parties profondes sont les fondations structurelles et programmatiques du projet, tandis que les parties supérieures accueillent des activités éphémères et dynamiques. La lumière pénètre dans l’espace souterrain de manière précise et contrôlée, ainsi les pièces se retrouvent sculptées par la lumière. La variation des intensités lumineuses au rythme de la journée produit des formes nouvelles, et les typologies nécessaires pour accompagner les dynamiques programmatiques d’un lieu de savoir contemporain au milieu du désert.


Plan de masse et étude topographique, photos de maquette de l’espace intérieur 125


Diagramme paramétrique organisationnelle du campus, système de conservation et réutilisation de l’eau, coupe transversale 126


Projection des modules à différentes heures créant les espaces intérieurs, schéma paramétrique énergétique, plans niveaux : 0 ; -1 ; -2. 127


LISA-MARIE MENGEL Prénom Lisa-Marie nom Mengel date de naissance 21/06/1988 année MASTER 2 studio Souto de Moura / Rebelo (page 190) Professeurs Eduardo Souto de Moura, Camilo Rebelo

« GALERIE D’ART CONTEMPORAIN » Le projet se trouve à Porto en Portugal. Le site se situe entre deux batiments existants, un aquarium au nord de la parcelle et un club au sud de la parcelle. Dans l’est de la galerie, il se connecte à un parc existant, qui se prolonge jusqu’à la galerie. Inspirée par le tableau de l’artiste portugais Angelo de Sousa, qui crée un espace blanc par des volumes noirs et gris, le projet est développé de la même manière. L’espace public comme le foyer, le restaurant, la boutique et les salles d’expositions est créé par des volumes, qui contiennent les parties privés commes les bureaux, les vestiaires, les toilettes, la cuisine et l’auditoire. Cet espace public regarde trois fois (rez-de-chaussée et étage) dans une autre direction, qui laissent entendre les différentes et meilleures vues du site. Le « bras » le plus haut et long, qui sort sur le bâtiment existant au nord signifie l’entrée au rez-de-chaussée et donne en même temps la meilleure vue sur la mer à l’étage. De là, on peut même aller sur le toit existant de l’aquarium pour profiter de la vue. Le deuxième bras regarde vers le parc à l’est, qui implique le

restaurant au rez-de-chaussée et l’espace exposition à l’étage. Le troisième et dernier bras, qui contient l’auditoire, mène vers la route principiale Boavista à Porto. Il relie en même temps les deux batiments existants avec la nouvelle galerie d’art au milieu. La boutique a aussi un espace en dehors, qui est couvert mais pas isolé pour s’assesoir et se reposer en lisant un livre. L’escalier central, qui est déjà visible de l’entrée mène directement aux salles d’expositions en passant la reception au rez-de-chaussée. Au premier étage, on trouve une cour, qui s’ouvre vers la mer comme place de repos pendant l’exposition et qui donne parallèlement de la lumière à l’escalier central. Concernant la lumière, il y a des grandes ouvertures seulement à la fin des bras, qui soulignent encore ce geste des différentes orientations. Par contre dans les parties privés, il existe des petits « trous » de lumière, mais qui ne donnent pas une vue à l’extérieur. Par rapport à la materialité, le projet est fait en béton blanc avec un socle de béton sombre, qui assure la continuation du mur existant à côté.

Perspective intérieure, entrée 128


Plan de site ,images de référence, perspective extérieure / plan de rez-de-chaussée, coupe longitudinale C-C 129


Plan mezzanine, coupe transversale B-B / plan premier ĂŠtage, coupe transversale A-A 130


Elévations sud, ouest, est, nord, coupe façade avec matérialisation 131


ALEXANDRE MOSER Prénom Alexandre nom Moser date de naissance 30/04/1985 année MASTER 2 studio Souto de Moura / Rebelo (page 190) Professeurs Eduardo Souto de Moura, Camilo Rebelo

« GALERIE D’ART CONTEMPORAIN A PORTO » L’enjeu du projet était la conception d’une galerie d’art contemporain dans une zone de transition de la ville de Porto. Proche de l’Avenue Boavista, principale artère de la ville à l’autre bout de laquelle se trouve la Casa da Musica, le site comporte deux orientations très contrastées : à l’est il surplombe un parc urbain tandis qu’à l’ouest il s’ouvre face à l’océan. Cette condition d’entre-deux a été déterminante pour l’ensemble du projet. Deux géométries simples pivotent pour s’aligner chacune sur une des limites principales du site. Là où se situe l’axe de rotation, au centre du volume, on trouve le foyer sous forme d’un patio qui traverse le bâtiment sur toute sa hauteur. Autour de ce vide vient s’organiser le programme en une série de demi-niveaux. Depuis le rez-dechaussée où se situe l’accueil, le visiteur suit une promenade architecturale traversant les différentes salles d’exposition

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qui, dans un mouvement ascendant, le mène jusqu’au bar et au restaurant qui s’ouvrent sur le paysage. Les transitions entre les différents espaces se faisant par des escaliers ou des corridors en relation avec le vide central, c’est un parcours pittoresque qui se créé à l’intérieur de l’édifice. D’apparence massive, le bâtiment est relativement renfermé sur lui-même. Les ouvertures sont limitées et placées de manière à profiter de la vue sur des points précis du paysage : parc, océan, port de Matosinhos... Ces jours prennent la forme d’excavations dans la matière. On retrouve cette même logique à l’intérieur pour les ouvertures donnant sur le patio. Pour souligner la massivité, les façades sont en béton blanc brut. Si certaines sont lisses, d’autres comportent un motif géométrique en bas relief qui s’inspire des fameux carreaux de faïence portugais, les azulejos.


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CHRISTOPHE NEYROUD, CLAIRE HYVERNAUD, ELODIE ROY, STEPHANE GABELLA Prénom Christophe nom Neyroud date de naissance 17/09/1986 Prénom Claire nom Hyvernaud date de naissance 09/02/1988 Prénom Elodie nom Roy date de naissance 24/02/1988 Prénom Stephane nom Gabella date de naissance 12/03/1986 année MASTER 2 studio ibois (page 172) Professeur Yves Weinand Assistants Dr. Hani Buri, Dr. Ivo Stotz

« LE SIGNAL » À Rossinière s’ouvre la vallée de la Sarine. Premier village du Pays-d’Enhaut, Rossinière constitue ainsi l’entrée d’une région à la fois traditionnelle et touristique. Unique dans sa forme et dans son contexte, le bâtiment se dresse donc comme un signal marquant cette borne aux touristes et aux habitants des montagnes qui chaque jour descendent travailler ou étudier en plaine. Sa construction en bois empilé (madriers) fait appel à une tradition et à un savoir-faire régional reflétant la région représentée. La double relation de rupture et de continuité dans laquelle le bâtiment s’inscrit dans son contexte est accentuée par un jeu d’échelle qui fait que les couches de bois empilé et les ouvertures ne permettent pas de distinguer les étages depuis l’extérieur (un étage correspond à 5 ou 6 couches). La hauteur du signal correspond à celle du bâtiment le plus emblématique de Rossinière : le Grand Chalet. À l’image des tas de planches qui sèchent dans les scieries du Pays-d’Enhaut, le bâtiment s’élève sur un socle minéral construit dans la pente et fait rotule entre les voies ferrées et la montée vers le village.

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La situation privilégiée que le bâtiment signal entretient avec la gare pourrait faire de l’exposition de maquettes vernaculaires qui l’occupera la première étape d’une promenade touristique à travers Rossinière. La deuxième étape de ce parcours serait le Grand Chalet, ancienne demeure du peintre Balthus et plus grande construction en madriers d’Europe. La promenade se poursuivrait par d’autres emblèmes traditionnels. La structure du bâtiment, principalement périphérique, est constituée de madriers empilés et lambourdes encastrées dans les madriers. Cette épaisseur structurelle accueille le stockage et l’exposition des maquettes vernaculaires, ainsi que les bureaux, classements et archives des associations régionales et touristiques qui trouveront leurs locaux dans le bâtiment signal. La circulation différenciée à chaque étage donne lieu à des vues croisées et surprenantes à l’intérieur du bâtiment. Ainsi, si la promenade à travers Rossinière commence par le signal, elle se poursuit en réalité à l’intérieur du bâtiment. Les espaces avec vues sur la vallée, le village et le Grand Chalet s’alternent avec un parcours entre de hautes piles de bois et les maquettes exposées.


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STEPHANE GRANDGIRARD et VINCENT MERMOD Prénom Stéphane nom Grandgirard date DE NAISSANCE 18/04/1985 Prénom Vincent nom Mermod date DE NAISSANCE 12/06/1986 année PROJET DE MASTER GROUPE DE SUIVI PROF DIETER DIETZ, PROF YVES WEINAND, MARC SCHMIT, PROF PHILIP URSPRUNG

« RHODANIE ALPINE : UN ESPACE DE DISCUSSION EN MONTAGNE » Le projet s’inscrit dans la continuité d’une recherche théorique consacrée au milieu alpin (à l’échelle territoriale) et aux interventions de l’Homme dans ce milieu. Une étude cartographique a permis d’identifier des conditions très fortement contrastées et toutefois dans un rapport de proximité au sein du territoire valaisan. Le choix stratégique de l’intervention révèle les contrastes entre une condition urbaine (la plaine du Rhône) et un lieu reculé et relativement préservé (les hauts de Fully). Le projet propose une structure d’accueil pour une table ronde ayant comme objectif de réunir, selon une logique de pluridisciplinarité, différents acteurs du territoire afin de créer une discussion au sujet de l’avenir du contexte alpin. Après avoir vu naître, au fil du temps,

des mythes de peur, de fascination, de contemplation et de loisirs, quel scénario privilégier pour le futur ? En cherchant à créer des résonances à travers une multitude d’échelles (de l’univers à la sphère haptique en passant par la perception du paysage naturel et construit), le projet proposé invite tout un chacun à se localiser dans l’espace et dans le temps, à prendre conscience des rapports de fragilité, d’instabilité et de contrastes qu’entretiennent le naturel et le construit dans ce territoire. Pensée comme une structure extensible composée de modules transportables, l’intervention joue sur l’idée que chacun des participants apporte sa pierre à l’édifice tout comme il contribue au débat.

Prototype à l’échelle 1:1 140


Prototype à l’échelle 1:1 141


MatĂŠriel photographique et cartographique 142


Maquette à l’échelle 1:10 / Schémas explicatifs du processus de montage / Coupe transversale 143


ROMAIN LORENCEAU Prénom Romain nom Lorenceau date de naissance 16/05/1983 année projet de master groupe de suivi ROBERTO GARGIANI, LUCA ORTELLI, LUCA CONTI. patrick berger

« JUNKRAIL » Il sera un jour, quand la métropole aura chassé de son centre ceux qui ne peuvent plus s’offrir le luxe d’y vivre, des gens qui se regrouperont pour échapper à cette loi. L’histoire qui se déroule, est celle d’artistes qui s’installent dans un lieu où personne n’a le droit de s’installer. Ils viennent sur l’ancien chemin de fer de la petite ceinture, à Paris, fonder leur communauté. Ils vont vivre ensemble sur le rail. Là, ils tentent d’établir leur village dans la métropole. Pour qu’ils puissent s’établir, on leur offre un plancher. Ce plancher a des roues pour fondations, car ils ont seulement le droit d’installer leur communauté, pas de la bâtir.

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A coté du plancher, il y a un rail. Sur ce rail plus aucun train ne passe. Le plancher est un quai qui dessert une voie sans train. Seul reste le rail, comme une résistance aux époques successives de la ville qui ne cesse de s’agrandir. La voie est un voyage à faire dans la ville. Au travers de leurs étapes, ils regardent, ramassent et rapportent. Tout ce qu’ils ont trouvé, ils le ramènent à quai, sur le plancher qui supporte leurs ateliers et leurs maisons. Là, ils transforment, questionnent et retranscrivent. Là, se forgent les outils qui cultivent l’imaginaire et parfois la réalité des gens de la ville.


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laboratoires laboratories

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Atelier de la Conception de l'Espace / cours de 1ère année Professeur Dieter Dietz Professeur invité Urs Egg Assistants Raffael Baur, Teresa Cheung, Aline Dubach, Charlotte Erckrath, Arabella Masson, Sara Formery, Patricia Guaita, Darius Karacsony, Sibylle Kössler, Hanna Kronstrand, Lukas Lenherr, Olivier Meystre, Alexandre Noel, Caroline Pachoud, Nader Seraj, Wahid Seraj, Wynd Van Der Woude Assistants étudiants Rosanne Berthier, Didier Callot, Vincent Mermod, Martin Risch, Julie Riedo, Manuel Potterat, Andrea Pellacani, Livia Wicki, Martin Wyss, Jonathan Hermann, Marion Spillmann, Benjamin Schütz, Alexander Hertel, Marie Grob, Loic Jacot-Guillarmod, Aurélie Krotoff, Stéphane Grandgirard Étudiants Abert Noémie, Abo El Maty Hany, Akesson Christina Sonja Charlotte, Allemann Marie-Laure, Andrejewski Mathieu, Antonuccio Alyssa, Arce Patricia, Auderset Diane, Badina Maria, Baertschi Benjamin, Bally Virginie Joëlle, Bannwart Vera Josefa, Barraud Cindy, Bathija Duran, Beghini Clémence Pauline Marie, Ben Said Ghada, Benaboud Marie Myriam, Bennani Kabchi Reda, Benninger Thomas, Berger Laetitia, Bianchi Fiorenza Aurelia, Blanc Arthur François, Bland Guillaume Emmanuel, Blatter Nina Elisa, Blunier Anne-Sophie, Bolondi Mattia, Bölsterli Mirko Andrea, Bonard Antoine, Boukhechina Mohamed Malik, Brachet Camille Clémentine, Bréchignac Paul Marie François, Brigginshaw Daniel Edward Miles, Bruggmann Séverine Lucy, Buache Thierry, Buchs Philippe, Bundi Dario Gion, Buttar Darren Christie, Capré Charles Alfred, Cartier Kelly Kelissa Aude, Chami William, Chardonnens Séverine, Marie Marcelle Esther, Chatelan Nicolas, Chelioudaki Vardi Aikaterini, Chevroulet Axel, Christe Jonas Pablo, Clénin Sarah Catherine, Cosandey Johan, Cottin Rémy Charly, Coudray Lucas, Dautheville Samuel Nicolas, Dauvillier Adrien Henri Jacques, Dayer Charline Pascale, De Bonet D’Oléon Alix Marie Brigitte, De Jong Floriane Jeanne Claire, De Vore Guillaume, De Weck Stéphane, Decroux Tamara, Delamadeleine Anne-Sophie Sabine Marie, Delèze Jonathan Olivier Niry, Dériaz Cyril, Desponds Marie Lisa Martine Aurélia, Didisheim Sophie, Dijkhuizen Steve, Dind Léo Timothy, Dinius Megan Elisabeth, Disner Gabriel, Draganic Damir, Dragesco Andrew Georges, Dubochet Elea, Dupuis Romain, Dyer Tanguy, El Sadek Maged, Elzingre Anne-Marie Lorraine, Ermenidis Hugo, Etchepareborda Avinash, Fabbiano Anita, Falbriard Lucas Adrien, Favre Caroline Alix, Favre Loic, Ferreira Nicolas, Fries Laure Eloïse Caroline, Fritzinger Mathieu Fredy-Junior, Froidevaux Cyrielle Solange, Fuks Kevin, Gauthiez Antoine, Geagea Gabriella, Gehringer Jules, Roland Kweku, Gesto Fabien, Girardon Antoine, Glardon Bruno, Glatz Lisa Frédérique, Gmuer Benjamin, Gonin Alexandre Charles, Gorjat Vincent, Grebac Filip, Grometto Adrien Naruumi, Guery Simon, Guillard Loris, Gysin Gilda, Häberle Anne, Haghparast Zisti, Hattich Grégoire, Heimo Ludovic Marcel Edouard, Henrioud Gregoire, Henriques Lopes Micael Eduardo, Hervochon Anouk, Herzog Sophie, Hominal Damien Bernard, Jaboyedoff Carla Chloé, Jacot-Guillarmod Alexandre, Jaques Emanuelle Sylvia, Jashari Fatlume, Jobin Jérémie Michel, Jöhl Thierry, Jonnalagedda Sashidhar, Jornod Donia, Kaczmarek Anouchka, Karimi Azadeh, Keller Odile Roxane, Kislig Yann Fabien, Koehn David Pierre, Kohler Sylvie, Kuendig Romain Nicolas Christophe, Kyriacou Andreas, Laubeuf Zoe, Lê Van Chris, Lecat Elise Germaine Mathilde Marie, Liernur Adrien Francis Olivier, Lieurade Constance Inès Marie Marguerite, Lob Silvia Johanna, Lombardo Domenico, Loumaye Imré Gérald Marie Arnold, Lurati Elena, Lusso Umberto, Machado Magalhaes Cristina Mahfouz Amira, Maillet-Contoz Hestia, Mann Adrian Maclean, Marchand Alric Augustin, Marx Nicolas, Masabo Arlette Horugavye, Masson Romain Louis, Matray Jonathan, Mauger Stéphane, Meier Christopher, Menny Thibaut Paul Louis, Mermillod Emile Arnold, Métrailler Pierre, Meylan Delphine, Meylan Jonas Marc, Michaud Barbara Faustine Nina, Montresor Francesco, Morel Alexane, Morina Blerim, Mosimann Jonas, Mossi Erminia, Murer Céline, Nägeli Michelle, Nebel Pierre, Nicolas Louise Andrée Lucille, Noori Noona, Nunes Philippe, Nyckees Raphaël Jimmy, Oggier Pierrick Johan, Orlando Paolo, Page Marie Diane, Panic Monja, Papaioannou Iakovos, Parpoil Felix, Pascalis Jean-Yves, Patarot Alessandra Xuan Mai, Perdios Théodore Constantin, Pérez Puchalt Javier, Perret Julien Arsène Claude, Pham Tim, Popescu Alexandru Cristian, Prevost Violaine Paule Olivier, Raess Thierry Nicolas, Ratib Jeremy, Raubach Dereck, Reisinger Michael Andreas, Repond Jonathan, Retzepi Dafni Kalliopi, Revel Thomas Pierre Emmanuel Nils, Rey Sacha, Reymond Joane Maeva Alexa Adrianne, Robillard Lisa Julie, Roiron Nicolas Vladimir, Rosset Quentin Frédéric Bénédict, Rossier Gabrielle, Rougeron Francois, Roulin Elodie, Roux Stephanie, Rueede Anne-Marlene, Ruffieux Jessica, Rychner Alexandre, Sachs Mikaël, Salietti Wendy, Samarine Georges, Sandoz Guillaume Pierre, Sartorio Sébastien Philippe Jean, Sauthier Sarah Cristina, Schaller Loïc René, Schartz Caroline Noémie, Senajova Dominika, Seoane Diego, Serey Ingrid Alessandra Marie, Shadlou Agata Ketayun, Sirmakes Lori, Smekal Christian Girindra Maria, Sottas Katia Nicole, Speziali, Stella Lidia, Stieglitz Hugo, Stierli Diane, Studer Bastardo Christian Daniel, Sulliger Thibaud, Sunderland Sarem James, Syla Ardian, Teodori Sara, Marianne Monika, Thomas Samuel David, Tonti Laetitia, Tran Jacques, Uebersax Nicolas Ivan, Uruty Célia Julie Gaëlle, Valette Bernard Gilles, Vaucher Baptiste, Vautey Juliette, Vauthey Antoine Claude Dominique, Vázquez Dietiker Henri Luis, Vennemann Xenia Angela, Vicario Marco Carlo, Vieillecroze Charles, Vliegen Léa, von Graffenried Emanuel Benoît, Vuffray Jessica, Vuurmans Claartje Irene, Wellinger Marie-Pascale, Widmann Julia, Wieland Fabian, Zhang Yiqun, Zuppinger Claire Marie Experts invités Christophe Antipas, Matei Agarici, Alain Bellet, Simon Berger, Christine Binswanger, Priscille Biolley, Nazario Branca, Stephan Brunner, Manuel Bieler, Dr. Jacqueline Burckhardt, Sasha Cisar, Maya Cochrane, Diego De Angelis, Jeanne della Casa, Sytse De Maat, Sony Devabhaktuni, Jean Camuzet, François Charbonnet, Urs Egg, Véronique Favre, Alessandra Da Fieno, Caroline Dionne, Nicolas Duerr, Matias Echanove, Christian Gilot, Laurent Goei, Gilles Gabriel Grassioulet, Salome Gutscher, Satchmo Jesop, Sebastian Karrer, Shin Koseki, Nora Kuenzi, Nicholas Lobo Brennan, Simon Lamunière, Jacques Lucan, Benjamin Leclair, Gery Lerner, Romain Lovey, Nicolas Lucchini, Kasper Magnussen, Francisco Mangado, Celina Martinez-Cañavate Souviron, Gabriela Mazza, Christian Meili, Elli Nebout-Javal, Rudi Nieveen, Xavier Oreiller, Daniela Ortiz Dos Santos, Olivier Ottevaere, Isabella Pasqualini, Daniel Pokora, Katia Ritz, Davide Righenzi, Luz Riegendinger, Marc Schmit, Marc Schmit, Kerim Seiler, Antonio Scarponi, Laurent Saurer, Antonio Scarponi, Matthew Skjonsberg, Isa Stuerm, Csaba Tarsoly, Dieter Vischer, Dominik Vögele, Jonas Vögeli, Mathieu Winkler, Barbara Wiskemann, Guillaume Yersin, Stephan Zimmerli alice.epfl.ch

MONDES VISIBLES Y1S1 L’architecture projette dans l’avenir. Elle imagine des environnements, des lieux d’interaction, l’espace. Cependant, elle ne produit jamais ces espaces dans un acte de création immédiate. Elle projette plutôt le dessein dans l’avenir (temps) et dans l’espace. Les outils de l’architecte, les instruments stratégiques, les compétences projectuelles / conceptuelles et opératoires de l’intellect et de l’imagination sont en jeu. Le premier semestre se concentrera sur le champ entre réalité et processus d’imagination. Comment explorer notre environnement, synthétiser les perceptions sensorielles, donner du sens aux repères visuels ? Comment questionner les notions de gravité et de concept, et se rapporter à l’espace à travers notre corps ?

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De telles explorations doivent être fondées sur une conscience de notre environnement comme source et ressource de vie. Nos actions devront se baser sur la compréhension de nous-mêmes en tant que partie de flux cycliques et de transitions, où autant l’environnement construit que naturel se comprennent comme des ressources mutuelles. Un premier groupe de recherches explorera l’espace de dessin, la perception visuelle et la syntaxe géométrique en tant que démarche analytique engageant l’imagination. Cette réalité a-gravitationnelle du dessin sera ensuite confrontée à notre existence corporelle. La lumière sera introduite tel un médiateur entre l’abstraction conceptuelle et l’existence physique.


Des méthodes analytiques de description de la forme et de l’espace - plan, coupe, axonométrie et perspective - seront à la base des projets de dessin. Ceci conduira à une série de dessins d’atelier destinés à la fabrication de maquettes. La deuxième moitié du premier semestre se concentra sur un premier projet architectural, qui sera développé à l’aide de plusieurs exercices didactiques. La fabrication de maquettes impliquera le corps et les mains dans le développement de la pensée architecturale. Cette approche sera menée en parallèle à l’introduction des outils numériques dans le processus de conception. Le logiciel 3D sera utilisé pour comprendre le dessin comme un espace tridimensionnel projeté sur un plan bidimensionnel, en tant que base d’analyse pour la pensée tectonique : le processus de dessin comme moyen de penser l’espace. VILLES ARCHIPELS Y1S2 En 2008 et pour la première fois, plus de 50% de l’humanité habitait en ville. En 2050 ce chiffre atteindra 75%. Cette évolution n’est pas problématique en elle-même. En effet, dans de nombreuses études, la ville est considérée comme une forme de vie avec un très gros potentiel de développement durable. Durant le deuxième semestre l’accent sera donc mis sur l’environnement urbain. Comment créer des milieux dans lesquels la qualité de vie devienne un critère essentiel pour la création et la

gestion de l’espace ? Comment densifier la ville en récupérant des zones de nature structurée ? Comment créer des lieux d’identité, trouver l’équilibre entre production et loisir, entre activité et repos, en utilisant le contraste et l’équilibre dynamique comme potentialités, récoltant l’identité en tant qu’énergie latente : entre la verticale et l’horizontale, entre le bâti et le non-bâti. Le programme du deuxième semestre remettra en question nos notions d’environnement naturel et artificiel, pour favoriser une approche consciencieuse de la planète dans la conception de nos cadres de vie. S’appuyant sur les acquis et les résultats du premier semestre, le cours portera sur l’espace et son développement en tant que milieu de vie dans des conditions de très haute densité, incluant des critères visant à la création d’environnements à forte identité, en opposant et en intégrant des approches propres aux environnements bâtis ainsi qu’aux paysages organiques et nonorganiques. Un système modulaire servira de base pour des configurations verticales d’une grille structurelle, qui seront développées par les étudiants en tant que compositions spatiales, programmatiques et architecturales. L’ensemble du projet d’atelier proposera un laboratoire expérimental pour les visions possibles de sphères communes : nos domaines de vie publique et privée.

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Laboratoire d'Architecture Urbaine et Réflexion énergétique Professeur Andrea Bassi Assistants Thierry Voellinger, Enrico Slongo, Bertrand Counson, Emy Amstein, Julien Woessner Étudiants Damaris Barblan, Christelle Christine Brot, Bastien Colliard, Mathias Depierraz, Stéphanie Droux, Alisa Dunning, Luca Falcione, Natacha Fernandes, Hélène Fernet, Magaly Gavilanes Brito de Cornu, Bruna Filipa Gomes Magalhaes, Guillaume Hernach, Stéphane Koularmanis, Réjane Nickel, Chloé Rivière, Valentin Volery, Aliénor Zaffalon, Christophe Aebi, Steve Amez-Droz, Jessica Angel, Peter Paul Simon Berendsen, Leila Clivaz, Bastien Colliard, Raphaël Desaules, Madeleine Deshaires, Antoine Doms,Viviane Ehrensberger, Grégoire Farquet ,Kevin Fuchs, Magaly Gavilanes Brito de Cornu, Stéphanie Hasler, Silja Hengartner, Benedikt Hengartner, Nicolas Jaccard, Alexandre Edmond Jöhl, Cecilia Juliano, Sandra Kuhn, Gaétan Lopreno, Ludovic Frédéric Miazza, Arnaud Paquier, Samuela Pfund, Clara Rubin, Irene Santis, Valerio Santoni, Andrea Soto Gonzalez, Stéphane Stutz, Isabelle Suter, Arnaud Nicolas, Baptiste Vuille Critiques Finales Adrian Streich, Martin Steinmann, Pierre-Alain l’Hôte, Alain Léveillé, Yvonne Rudolf, Pierre-Alain l’Hôte laure.epfl.ch

OBJECTIFS La réflexion principale que nous développons dans notre atelier pour les quatre années consécutives d’enseignement à l’EPFL porte sur des projets d’architecture dans la ville. Nous avons choisi un territoire emblématique en profonde mutation, une zone industrielle en activité au coeur de la ville internationale de Genève – zone à même d’accueillir une extension de la ville en pleine expansion. Nous postulons d’en faire son portrait dans le temps qui nous est donné. Les objectifs pédagogiques visent l’élaboration de projets d’architecture dans un contexte urbain. La recherche de valeurs collectives (espace public, mixité programmatique) propres à l’espace de la ville est également l’objectif de nos reflexions. L’étudiant adopte une attitude face à cette problématique urbaine. CONTENU Les morceaux de ville sur lesquels nous nous penchons sont les quartiers de la Praille et des Acacias à Genève. Chaque semestre, à l’intérieur de ce compartiment territorial, un lieu est désigné et fait l’objet d’une nouvelle réflexion et d’un nouveau projet. Le développement des projets englobe l’aspect de la reconversion programmatique logements/bureaux/activités commerciales existantes. En parallèle, les techniques de construction en béton préfabriqué sont au centre de notre reflexion (en lien direct avec les questions du futur telles que : économie, développement durable et hautes performances thermiques). Des apports théoriques alimentent l’élaboration du projet sous forme d’in situ et conférences. FORME URBAINE Une série d’archétypes, la barre, le plot, l’îlot, la cour et le tapis sont combinés et assemblés de manière à produire une forme complexe faisant naître l’espace public de la ville.

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ESPACE PUBLIC Le travail sur une image photoréaliste de l’espace public permet d’anticiper précisément son atmosphère au travers d’une définition minutieuse des limites entre les pleins et les vides, entre l’espace végétal et minéral et entre l’espace réservé au piéton ou celui réservé à la circulation. MIXITE PROGRAMMATIQUE La densité bâtie de 3.00 regroupe des activités existant sur le site ainsi qu’un programme mixte qui combine travail et habitation. Les couleurs utilisées matérialisent la recherche d’une répartition programmatique en relation avec le caractère et les spécificités de la forme urbaine et de l’espace public. TYPOLOGIE Les particularités des formes urbaines produites font naître une grande variété de typologies d’habitation et de bureau en relation étroite avec les espaces publics correspondants. La figure interne produite traduit spatialement l’unité du lien entre forme urbaine, espace publique et séquences d’accès à l’espace privatif. PREFABRICATION Les façades sont constituées de panneaux sandwich préfabriqués. Cette méthode de construction induit une réflexion sur la question de la modularité ainsi que sur les détails constructifs, en particulier le joint, caractéristiques de ce mode de construction. MATERIALITE L’utilisation d’un seul matériau, le béton, renforce le caractère unitaire de la forme urbaine et laisse présager une continuité de l’espace urbain. Le choix précis d’une texture, d’une teinte et d’un traitement de surface exprime, à différentes échelles, le caractère du bâtiment.


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Laboratoire de projet urbain, territorial et architectural Professeur Patrick Berger Assistants Isabelle Valazza Vallet, Catherine Cotting, Dirk Brockmann, Irène Chevroulet-Vogel, Xavier Bélorgey Étudiants Bierens de Haan Giona, D’Anglemont de Tassigny Marc, Bellmann Théo, Bistuer Vilaseca Ana, Boggian Stefania, Borghini Francesco, Buchter Laetitia, Cherix Marie, Colotti Loïc, Di Vora Sebastien, Dietz Timothée, Dubourdieu Clémentine, Eira-Velha Joana, El Kabbaj Aida, Ersen Timur, Ferret Axel, Geiger Aline, Glatt Charlotte, Guasch Casadevall Elisabet, Güse Elias, Harari Axel, Hyvernaud Claire, Jemini Michèle, Kerkadi Slasli Fatima-Zohra, Lucchini Rossana, Martin Amandine, Matthey Anouk, Morandi William, Nguyen Thanh Nhiên, Oberli Marlène, Payen Hélène, Preisig Alice, Romano Carlo, Rudler Jade, Schmidt Pauline, Skolka Marine, Tacchini Jérôme, Ukkonen Jussi, Vovesny Alice, Yaman Hasan Experts invités Frédéric Bonnet, Raphaël Frei, Aurelio Muttoni uta.epfl.ch

Le projet architectural est une opération qui consiste à résoudre la rencontre d’un programme et d’un site. La forme architecturale qui en résulte doit être à chaque fois l’optimisation, pour le projet, d’une combinaison de trois figures : - Une figure sociologique : celle de la valeur d’usage - La géométrie d’un système constructif appliqué - La forme des corrélations avec l’environnement Dans cet enjeu, propre à la genèse d’une forme architecturale, la mise en pensée du programme comme figure d’espace et comme forme de vie est un préalable fondamental. La géométrie d’un plan correspond culturellement à cet enjeu. Conditions d’école d’architecture Le but de cet exercice annuel était, dans un premier temps de faire réfléchir les étudiants sur « leur » école d’architecture, quelle est sa position culturelle, comment doit-elle se programmer, quelles sont les conditions d’exercice de cette profession dans l’avenir, quels sont les « grands chantiers » de demain. Dans un deuxième temps, le choix d’un site, sur le campus de l’EPFL (3 sites à choix), est la mise en relation de ce programme dans un contexte académique existant, un site urbain d’une certaine densité et comportant la notion de système. Ainsi le premier semestre s’est concentré sur le développement d’un programme d’école d’architecture et de sa figure d’espace dans un certain contexte socio-culturel (actualité).

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Dans cette démarche, les étudiants ont établi eux-mêmes leur programme correspondant à la position pédagogique recherchée. Le projet a été mené ex-nihilo afin de trouver la géométrie la plus adaptée, hors contrainte d’implantation, comme réponse au programme posé. L’approche systémique de la valeur d’usage et des relations spatiales engendrées a permis aux divers projets de donner des réponses originales et soucieuses d’optimisation. Le deuxième semestre a cherché à développer l’échelle architecturale. Chaque projet devait rechercher une morphologie qui soit l’optimisation de la superposition des trois systèmes (le système d’espace, le système constructif/structurel et le système territorial.) Dans cette confrontation, le système d’espace a été conçu avec les qualités de disposition et de distribution, le système constructif à partir d’éléments, de matière et/ou de mode de fabrication et enfin le système territorial à travers ses relations avec le site en termes de continuité et discontinuité. Chacun des systèmes devait constituer un projet en soi avant leur association en un signe construit dans le site.


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laboratoire des Techniques et de la sauvegarde de l'architecture moderne Franz Graf Assistants Christian Bischoff, Yvan Delemontey, Mélanie Delaune Perrin, Giulia Marino, Michael Wyss Étudiants Aanhaanen Simone, Aebi Christophe, Baertschi Valentin, Barthoux, Breitling Lawrence, Brot Christelle. Châteliet Raphaël, Camillo Sébastien, Coopmann Marie, Debons Maurice, Depierraz Mathias, Doms Antoine, Droux Stéphanie, Falcione Lucas, Fernandes Natacha, Fernet Hélène, Frossard Line, Fuchs Kevin, Gaillard Philippe, Gerber Gérald, Gomes Magalhaes Bruna, Gramunt Adrian, Hasler Stéphanie, Hernach Guillaume, Jöhl Alexandre, Juliano Cecilia, Khawam Claire, Koularmanis Stéphane, Lenoir Juliette, Manasseh Thierry, Miazza Ludovic, Nguyen Ngoc Quyen, Odermatt Dominik, Paroz Tiphanie, Reynard Maxime, Rusling Thomas, Sadeghi Alexandre, Sarasin Charles, Schwitzer Seraina, Seiler Catherine, Thuillard Arnaud, Volery Valentin, Vuille Baptiste, Widmer Régis, Wyss Michel, Zaffalon Aliénor Experts invités Guy Desgrandchamps, Christophe Margueron, Philippe Meier, Pierre Bonnet, Henri Bresler tsam.epfl.ch

Professeur

Les interventions sur l’existant sont un enjeu majeur du développement de la ville du XXIe siècle et de la qualité de l’environnement de ses usagers. Le projet de sauvegarde et le projet dans l’existant font partie d’une discipline culturelle constituée qui élargit le projet d’architecture contemporain. Construire dans le construit n’est pas une pratique nouvelle. Mais ce qui en fait une attitude contemporaine est le type de questionnements théoriques et pratiques sur l’objet architectural à toutes ses échelles, ainsi que le regard rapproché sur la matérialité du bâti qui donnent naissance au projet. Le projet de sauvegarde convoque une série d’investigations rationnelles et techniques qui vont à la fois produire de la connaissance sur l’objet d’étude et définir les usages et interventions potentiels. Préalable indissociable du projet, une documentation de l’ouvrage aussi complète que possible est établie à l’aide de recherches historiques et de relevés graphiques et photographiques, de son processus constructif et de sa matérialité jusque dans ses aspects sensitifs et sensuels. Sa valeur patrimoniale est déterminée en situant l’ouvrage dans son contexte historique, architectural et urbain, dans l’œuvre des acteurs qui l’ont conçue et construite, ainsi que comme ressource économique et sociale. L’analyse de ses capacités fonctionnelles et de distribution, de sa constitution et caractéristiques physiques dictent ses potentialités d’usage, de la maintenance à la restructuration. Ainsi, le projet de sauvegarde est-il un double et indissociable projet de conservation et de neuf. Le premier semestre avait pour objet d’étude la station de Flaine située en Haute-Savoie dans les Alpes françaises. Fruit de la collaboration exceptionnelle entre un maître d’ouvrage éclairé (Eric Boissonnas) et un architecte de renommée mondiale (Marcel Breuer), Flaine (1959-1976) est une station de sports d’hiver unique en son genre dont l’architecture de béton brut affirme avec ostentation sa modernité. Créée face au Mont-Blanc dans un site vierge d’une rare beauté, à plus de 1500 mètres d’altitude, elle participe de l’aménagement touristique de la France des Trente Glorieuses. Destinée initialement à une clientère internationale huppée, la station est depuis deux décennies sur le déclin (concurrence accrue d’autres équipements, accès difficile, image architecturale négative, etc.) et cherche aujourd’hui un second souffle. C’est dans le but d’enrayer cette spirale tout en renouant avec la qualité et le prestige de son architecture d’origine que les étudiants ont travaillé à la réhabilitation et l’extension de l’une de ses structures hôtelières (hôtels « Totem » et « Gradins Gris »). Le 156

choix d’un programme hôtelier de haut standing compatible avec les bâtiments existants s’inscrit à la fois dans la volonté d’accroître l’attractivité de la station et le respect de sa valeur patrimonial. C’est le CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire) qui constituait l’objet d’étude du second semestre. Situé de part et d’autre de la frontière franco-suisse, à Meyrin, près de Genève, le CERN est fondé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale par une poignée de scientifiques et d’hommes politiques. Il est aujourd’hui l’un des plus grands et prestigieux laboratoires scientifiques du monde et a pour vocation la physique fondamentale, la découverte des constituants et des lois de l’Univers. La première étape de sa construction (1954-1960) est d’une exceptionelle qualité architecturale. Encore aujourd’hui cœur de la ville scientifique, elle est l’œuvre des architectes zurichois Rudolf et Peter Steiger. Parmi les bâtiments de ce noyau initial figure la centrale thermo-électrique du CERN actuellement désaffectée. Située le long de l’ancienne route cantonale (aujourd’hui route de Meyrin) à l’entrée du site, sa position est dès plus stratégiques avec l’arrivée imminente du tramway. C’est parce que le CERN ne dispose pas d’un espace d’accueil digne de ce nom que nous avons décidé de faire de la centrale et des bâtiments qui la jouxtent (bâtiment administratif et ateliers) la nouvelle vitrine du CERN. Ainsi, chaque projet s’est efforcé de regrouper là l’ensemble des fonctions liées à l’accueil du public (espaces d’exposition, médiathèque, salle polyvalente, cafétéria, etc.) tout en prenant soin de mettre en valeur ce patrimoine exceptionnel.

Haut : Espace thermal de l’hôtel réhabilité, Flaine (A. Zaffalon) Bas : Projet de nouvel espace d’accueil du CERN, Genève (A. Doms)


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Laboratoire de la production d'architecture Professeur Harry Gugger Assistants Goetz Menzel, Léopold Banchini , Gwendolyn Kerschbaumer, Nancy Couling, Russell Loveridge Étudiants Ben Amor Fatma,

Capua Davide, Chardon Marianne, Cimenti Malaïca, E Silva de Oliveira André, Ferrari Marco, Florindo Eva, Gabrielli Patrizia, Heath Steffan, Hertel Alexander, Horiki Shun, Jacot-Guillardmod Loïc, Lacerda Joana Maria, Le François des Courtis Pierre, Loock Jakob, Lucan Thaddée, Mato Sabat Marta, Nunez Segura Elena, Philippe Edouard, Pillet Simon, Rodrigues, Maria Ines, Serikoff Léa, Stella Alvares Isabel, Tan Christopher, Tonietti Sandro, Vesik Martina, Vrang Gustav, Yang Sizhou Experts invités Luis Fernández-Galiano, Francisco Mangado, Aristide Antonas, Iassson Tsakonas, Alexandros Vaitsos lapa.epfl.ch

“Athens: City of Immigrants” “Athens: Architecture of Integration” The 2010/11 lapa studio investigated the capital of Greece: Athens; a city that continues to be the focal point of the financial crisis of the Euro. As a primary eastern gateway into the EU, Greece struggles with the issues of globalization and migration. Immigrants settle in area of a city abandoned by other social classes, creating marginalized zones that progressively resemble ghettos. The studio goal was to investigate immigration, local culture, and urban development, and to propose strategies to improve the quality of life for all inhabitants in the city that was once the cradle of European culture. Each year lapa conducts a design and production studio with a single topic that is common to both semesters. By having a full two semesters for a project, participants are able to research, analyze, develop and produce an architectural project from the planning scale down to detailed production. The lapa methodology uses research in the first semester to define the urban planning visions and define them in an “urban constitution“. The second semester then allows individual participant to define an architectural project within these urban guidelines and develop the project, from a feasibility study through project design to production of prototypes and mock-ups. The goal of the autumn semester was to develop an understanding of both Mediterranean “gateway“ cities, and the social and political issues of immigration. This was accomplished through case studies and investigatory research that focused on European urban development in the region. This knowledge was then used to synthesize strategies for planning in the critical topics of: Archeology, Economy, Environment, Immigration, and Organization. From these investigations, design groups then devised critical and complementary visions of the future Athens that exploit opportunities, and enhances the overall quality of life in the city centre of the Greek capital. The main questions for the semester were: What is the actual urban condition of Athens? Where do people live, work and play? How is the city structured? How has the obvious strong presence of immigrants affected the city? Is the city centre shifting away from its old location towards a new destination? Or has it long before dissolved into multiple neighbourhood centres? What is the future of the old centre? These are the basic set of questions that were used to define a new urban constitution for future development of Athens. These urban constitution proposals were then refined and presented locally over the course of a week in a visit to Athens.

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After our successful visit to Athens in the fall semester, the spring semester shift scales to concentrate on architectural interventions within the urban areas of study. The architectural design studio focused on three specific levels of study: Feasibility Study, Design Development, and Presentation Documentation. The results of the semester are a series of comprehensive architectural projects that inhabit the final urban constitution from the autumn semester. Each of the independent architectural projects developed over the spring semester were required to address the needs of both the immigration and local populations, and were designed to reinforce the goals of integration, tolerance and understanding. Projects types ranged from residential and social gathering spots, to commercial halls and new public transportation infrastructure. The distribution of both types of project and their location within the center of Athens provides a final opportunity to re-evaluate the planning strategies and concepts from the original Urban Constitution. The final result from both semesters is to be compiled into book: Athens Lessons, which will feature both the work from both semesters of the studio as well as critical essays and contributions from academics and architects from both Switzerland and Greece.


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Media and Design Laboratory Professeur Jeffrey Huang Assistants Nathaniel Zuelzke, Trevor Patt, Mark Meagher, Guillaume Labelle Étudiants Adrien Alberti, Patrick Ayer, Laura Baer, Monica

Basbouss, Daria Blaschkiewitz, Giovanni Campaci, Meriton Demukaj, Andreas Desuki, Christina Ebisch, Nathalie Egli, Cyril Flury, Clio Gachoud, Nathalie Geibel, Antonia Hauser, Aurélie Krotoff, Annick Lavenex, Frederik Loenow, Isabel Marmol, Anina Murano, Minh-Luc Pham, Andrés Tovar, Mariko Tsunooka, Dimitri Van De Sijpe, Jeanne Wellinger Experts invités Jorge Ayala, Aziza Chaouni, Dieter Dietz, Annette Fiero, Fabio Gramazio, Jeannette Kuo, Christopher Lee, Jenny Sabin, Laurent Stalder, Muriel Waldvogel, Craig Verzone, Franco Vigliotti LDM.epfl.ch

“Organicités V: Ras Al Khaimah“

About Media x Design Lab The Media x Design Lab offers design studios and conducts research at the intersection of the School of Architecture, Civil and Environmental Engineering (ENAC) and the School of Computer and Communications Science (I&C). Our mission is to create a dynamic laboratory for the study and design of new media and digital technologies to enhance everyday environments and everyday life. We explore novel processes for designing sustainable architectures and urban form that are in synchronicity with nature, by merging physical and digital design processes, individual and collective efforts, humans and machines. Organicités Organicités is a series of design studios, offered by the Media x Design Lab at the Master’s level, that investigates the effects of parametric and algorithmic thinking on architecture and urban design. We are interested in digital media’s capacity to iterate form, simulate behavior, and evaluate performance, with a view to challenge traditional processes of designing and form making. Our ultimate goal is to create organic qualities in architecture and urban forms, based upon biological mechanisms and growth paradigms. Climatic Urbanism In “Organicités V: Ras Al Khaimah”, we use parametric tools to examine the concept of climatic urbanism. By targeting climatic urbanism we specifically seek: (1) to identify climatically driven concepts of growth and form that can be meaningfully adapted to parametric urban design; (2) to embed these climatic strategies in a generative design methodology to produce innovative and ecological architectural and urban forms; (3) to evaluate formal innovation based on performance criteria and aesthetic considerations. In particular, we examine the following questions: How can the dynamic achieved by the climatic forces produce sophisticated and contemporary urban forms empathetic with natural ecology? How can this inbuilt empathy produce formal innovation and ensure an urbanism attuned with its environment to suggest a redefinition of urban and architectural sustainability? How can climatic performance be balanced by more subjective cultural and artistic mandates?

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Ras Al Khaimah: The Design of a New Campus in the Deserts Our site for Organicités V is the EPFL Middle East, a new satellite campus for EPFL, currently under development. EPFL Middle East is intended to be a cutting-edge international research facility focused on energy, environment, construction, and information technology. The new campus will be located in the demanding desert climate of Ras Al Khaimah, in the United Arab Emirates, and in the wake of the global economic downturn which leaves the plausibility of existing planning uncertain. Our investigations took place over two semesters, instrumentalizing digital media and computational methodologies. As a group, we analyzed the existing forces affecting the site for potential patterns of adaptive growth, simulated campus development over time and with the capacity to respond to anticipated and unanticipated future scenarios, and finally, in small teams, proposed designs of integrated landscape and building forms that address the simultaneous needs for environmental performance and typological invention. Symbiogenetic campus The illustration shows an example of the studio’s outcome. It depicts a night view of emerging social spaces at the fringe of the proposed campus growth structure. This project, entitled symbiogenesis, was developed by the student team Mariko Tsunooka and Monica Basbouss. The proposed climatically driven design of the campus is based on a Diffusion-Limited Aggregation (DLA) algorithm, which generates clusters out of moving particles and is adapted to the topography, favoring the orientations closest to contour lines when possible. The geometry thus inserts itself in the topography, subtly colonizing the site, and resulting in new configurations of communicating spaces, while blurring the identities of the different elements.


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Laboratoire d'architecture et de mobilité urbaine Professeure Inès Lamunière Assistants Raphaël Dessimoz, Julien Fornet, Joana Leite Anes, Deborah Piccolo Étudiants Alberti Adrien, Ayer Patrick, Baer Laura, Basbouss Moukarzel Monica Rita, Berset Laurent, Boggian Stefania, Cochand Gwenaël, Colotti Loïc, Comina Angelo, Debouverie David, Demukaj Meriton, Dias Valada Sara, Eira-Velha Joana, Emery Julien, Flury Cyril, Gautschi Paulina, Guérit Stéphanie, Güse Elias, Leal Moret Carlos, Martin Amandine, Martin Sacha, Menéndez Laura, Meyer Charlotte Sophie Katharina, Monet Kasisi Aurélie, Monti Marcello, Morandi William, Paret Lisa, Payen Hélène, Pecorella Celia, Peitrequin Loïc, Rudaz Jérôme, Rudaz Renaud, Sauterel Bertrand, Schober Ludovic, Tam Kam Ming Mark, Ukkonen Jussi, Van Overbeeke Elisabeth Jane, Van Overmeir Anne Linde, Vartia Eeva Helena, Vesco Jean-Denys, Volland Eugénie Critiques Finales Stéphanie Bender, Isa Stürm, Patrick Devanthéry, Laurent Garrido lamu.epfl.ch

Le Laboratoire d’Architecture et Mobilité Urbaine (LAMU) a pour but de développer et de renouveler les réflexions en matière de théorie de l’architecture, propre d’une part à l’architecture en milieu urbain et d’autre part, aux conséquences à la fois programmatiques et formelles qu’imposent et suscitent les nouveaux modes de vie impliqués par la mobilité dans nos sociétés contemporaines. Pour ce faire, il privilégie l’étude d’aspects nouveaux des phénomènes architecturaux et urbanistiques intervenus au cours du XXe siècle et inscrit ses démarches dans une vision contemporaine. Les questions posées par l’urbanisation massive du territoire impliquent, en termes de développement durable, des stratégies projectuelles de plus en plus complexes en architecture et en urbanisme. Le contrôle de l’empreinte territoriale, réclame des solutions qui intègrent des fonctions de mobilité, d’équipements et d’activités dans des opérations à la fois compactes et de grande taille. Concevoir et réaliser d’importants volumes bâtis, du point de vue de la densité, des dimensions et de la multifonctionnalité, est un processus complexe. En architecture, la planification durable impose des projets à une échelle qui doit être maîtrisée dans sa complexité et qui agglomère des types d’espaces et de fonctions très différents, superpose des strates de structures constructives distinctes, dispose des flux d’espaces d’accessibilité pour les grands équipements collectifs et les nœuds d’interfaces de mobilité, invente de nouvelles coexistences entre habitat et loisirs, entre habitat et travail, entre habitat et institutions, entre l’espace de l’intime et l’espace de la ville. « Blue Hub » - From global to local Les interfaces de mobilité et leurs quartiers constituent un élément clé de la densification et de la réussite de l’amarrage entre les systèmes de mobilité et l’urbanisation. La maîtrise et la compréhension de ce qu’elles sont appelées à devenir constituent ainsi un objectif stratégique majeur, pour faire non seulement de la ville compacte, mais aussi de la ville réticulée et intelligente. Durant le semestre d’automne, le LAMU a abordé cette problématique en traitant de nouveaux enjeux de la métropole lémanique. Le déploiement des infrastructures de transports est l’élément clé du développement de cette métropole polycentrique. Cette mobilité, orientée vers les transports publics, doit être pensée à l’échelle de la région et non simplement centralisée sur la rive nord du lac entre Genève et Lausanne. Sous ce regard, la navi-mobilité peut devenir un acteur majeur des transports de la région métropolitaine 162

lémanique. L’ancrage urbain de cette future mobilité est un sujet d’expérimentation prometteur que le LAMU a exploré en prenant pour étude la ligne entre Lausanne et Evian. Quelle influence opère le lac sur le développement urbain et l’architecture de la métropole lémanique ? Y a-t-il des développements trans-rives possible ? Si oui quel sont les foyers à activer pour les connecter ? « Dream Evian » - From local to global Dans le cadre du deuxième semestre, le LAMU a questionné, par le projet d’architecture, la relation entre le naturel et l’urbain le « Green and Grey » - dans la ville contemporaine. Les étudiants ont été amenés à construire une sensation afin de rendre présent « The Feeling of Evian » dans le monde ; à rendre sensible à travers une pensée rationnelle les formes poétiques qui peuvent émerger d’une observation du réel comme source de plaisir, de sens et d’émotions ; à prendre comme thème un espace environnemental et non l’environnement immédiat ; à prendre appui sur la notion de climat, non pas générique mais local. L’élaboration d’un projet d’hôtel exportable a été le prétexte au questionnement de l’identité de la métropole lémanique d’un point de vue sensitif. Dans un premier temps, cet hôtel « franchisable » a été pensé indépendamment d’un site en particulier afin de comprendre et en extraire l’ambiance d’Evian : « Dream Evian ». Dans une seconde phase, ces différents concepts atmosphériques ont été vérifiés et interrogés sur différents sites spécifiques choisis dans plusieurs centres urbains aux environnements culturels et climatiques très contrastés tel que : New York, Dubai, Hambourg et Evian. Comment, dans ces urbanités denses où la vue est un paysage absent, la sensation de nature peut-elle être créée ? Comment façonner une sensation de climat ? Quelle atmosphère diffuse quel confort ?


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Atelier Institution de la Cité Professeur Patrick Mestelan Assistants Agustoni Fabrice, Chabbey Jean-Paul, Di Loreto Giovanna, Pieczara Marta, Ruata Robert Étudiants Allemand Letitia, Baur Joel, Châtel Marie, Chevremont Pierre, Corminboeuf Nadia, Cruchon Joëlle, Cunningham Allan, Dacorogna Cyrille, Dufourcq David, Elezaj Lirëza, Eskova Maria, Favre Lucien, Frandsen Rune-Vincent, Gauza Agnieszka, Girod Jasmina, Guerra Damien, Hautier Valentin, Iuliano Mirco, Jutzeler Geoffroy, Kühnhanss Dominique, L’Hoste Hadrien, Passaquay Delphine, Sagnières Marie, Schneiter Rafaël, Spiess Sevan, Tonetti Yannick, Verolet Dorine, Vienny Coralie, Zhang Shiyi Experts invités John Chabbey, Alain Robbe aic.epfl.ch

Gardons-nous d’un débat d’idées qui serait complice d’une « connaissance des choses et du monde qui n’est plus qu’une suite de configurations circonstancielles […]. Un flux ininterrompu d’hypothèses vite balayées » (G. STEINER), où la rapidité et l’importance du changement évincent l’action de penser le réel. La ville et son organisation dans le territoire sont le résultat de volontés politiques, sociales, culturelles et économiques. Elles sont l’image de la collectivité qui les désire et les dessine. Les institutions sont à comprendre comme un ensemble de valeurs collectives essentielles et fondatrices où naît l’organisation de la collectivité : la polis, la cité. Elles s’inscrivent dans le territoire qui en est le garant et la mémoire. Traitant des éléments fondateurs de la cohésion sociale, de son organisation et de son développement, les institutions prennent forme sous les traits d’édifices publics, de structures territoriales et urbaines et du rapport que ceuxci entretiennent mutuellement par des relations d’échelles typologiques et morphologiques signifiantes pour la collectivité. Admettre la disparition de la « ville » et le rapport que celle-ci entretient avec le territoire « naturel », au bénéfice de l’entropie du tout urbain, fait la part belle aux forces économiques, reléguant les valeurs symboliques, identitaires, culturelles, psychoaffectives et surtout sociales et politiques aux poussières du passé. La grande inquiétude et l’interrogation incontournable et fondamentale que soulève le développement durable en sont le reflet. Prétendre que ces notions sont obsolètes au nom d’une complexité croissante ou d’une modernité prise en otage ressort d’un désengagement critique et idéologique. C’est donc bien sur le sens et les valeurs symboliques et rationnels de l’architecture, sur sa raison critique, que porte l’étude du savoir-faire (la techné) et de la théorie qui l’induit : un débat sur les valeurs qui fondent l’acte de bâtir dans un territoire particulier, lui offrant une finalité culturelle et sociale. Patrick Mestelan, professeur Semestre d’hiver La didactique qui est développée dans le cursus d’études du premier cycle se propose d’élargir et d’approfondir les connaissances architecturales et territoriales des étudiants, tout en développant leur réflexion critique. L’exercice de projet du premier semestre, “un espace de recueillement pour les Nations Unies”, est abordé en continuité de l’année propédeutique : l’approche d’une thématique à fort caractère symbolique, un rapport au paysage en tant qu’espace majeur de la réflexion sur l’objet architectural, une sensibilité à la lumière « sacrée » et aux différents matériaux qui peuvent la sublimer. Le projet s’inscrit dans la « ceinture verte » genevoise, aussi bien en tant que limite de la ville que lieu d’échange entre les différentes destinées du territoire, le secteur tertiaire (organisations 164

internationales), la « campagne » (les grands domaines du début du siècle devenu des jardins pour la plupart publics) et l’urbain. Les limites de la ville de Genève sont caractérisées par une présence végétale importante, due à la légation faite à la collectivité par les propriétaires de grands domaines privés à la fin du XIXe et début XXe. Pour la Rive Droite en particulier, cette donation a été l’occasion de voir s’installer les Organisations Internationales dans de magnifiques parcs, qui sont encore aujourd’hui l’une des particularités de la ville. La réflexion demandée s’effectuera sur trois plans : - une analyse du site proposé, de sa potentialité, de ses caractéristiques fondamentales, de ses liaisons avec les sites voisins, les réseaux, l’environnement végétal et bâti, et l’histoire de la région ; - une approche spatiale, structurelle et « fonctionnelle » d’un espace à destination très particulière, le recueillement et la méditation, qui passe aussi par une analyse des proportions dans la composition architecturale ; - une réponse architecturale aux problèmes de l’insertion d’un objet signifiant dans un espace paysager dont la vocation internationale même le destine à accueillir cette fonction. Le développement du projet sera accompagné d’accents mis sur certaines phases du travail, qui cadreront de manière plus précise la problématique. L’analyse du territoire et l’analyse typologique, notamment, seront traitées avec la plus grande attention, car elles permettront à l’étudiant, par sa capacité d’interprétation, de confirmer, modifier ou infirmer. Semestre de printemps L’exercice de projet du deuxième semestre, « une maison de l’architecture pour Genève », est abordé en continuité de la thématique de l’année académique en cours. Il permettra à l’étudiant de se familiariser avec l’approche d’un territoire : la ville de Genève et ses diverses morphologies urbaines. Le projet, prétexte de ce second exercice, s’inscrit également dans une approche desespaces à vocation collective et symbolique dans leur spécificité de leur rapport avecles activités d’échange, d’exposition et de culture. Le concept de « Maison de l’Architecture » vise à recenser et promouvoir tous les événements relatifs à l’architecture, l’ingénierie, la construction, le paysagisme et l’urbanisme. Au delà de sa vocation de conservation de la mémoire et de la préservation du patrimoine bâti, la maison a pour but la création et l’exploitation d’un lieu d’échanges,de confrontation, d’émergence d’opinion autour de ces mêmes thèmes. Elle vise également à la diffusion et l’exposition des documents qui en constituent la richesse iconographique.


Maria Eskova

Pierre Chèvremont

Delphine Passaquay

Lucien Favre 165


Laboratoire de construction et conservation Professeur Luca Ortelli Assistants Luca Conti, Marco Svimbersky, Stefano Zerbi Étudiants Ageron Laurice, Baumann Dorette, Buchter Laetitia, Delaunay Camille, Dell’Olivo Konstantinos, Gfeller Ann-Madlen, Glatt Charlotte, Kehrli Lorraine, Kolk Julia, Marendaz Jessica, Mignon Agathe, Nguyen-Le Thanh Nhiên, Pérez Beatriz, Rudler Jade, Schmidt Pauline, Siegenthaler Fabienne, Van De Sijpe Dimitri, Volland Eugénie, Zbinden Céline Expert invité Odile Seyler lcc.epfl.ch

La ville européenne constitue le sujet d’étude privilégié du LCC. Loin de correspondre à une définition purement géographique, la ville européenne s’entend comme le contexte culturel d’un nombre important d’expériences architecturales et urbanistiques. Elle représente ainsi un héritage au sens large, tant dans les formes construites que dans les transformations sociales qu’elle a suscitées. L’étude du contexte architectural et urbain, préalable au projet architectural, fait partie de l’approche didactique, apportant des outils conceptuels aussi bien que pratiques. OBJECTIFS L’objectif de l’atelier est double : d’un côté l’élaboration d’un projet de logement collectif conçu en tant qu’élément de construction de la ville, de l’autre la prise de conscience des implications d’un tel projet. Il s’agit d’approfondir et de développer les discours que l’architecture moderne a émis sur le sujet et d’étudier la manière dont ces théories ont produit un impact réel sur la ville. En effet, à l’intérieur de la constellation du Moderne, plusieurs expériences ont imprimé une connotation précise aux villes dans lesquelles elles ont été réalisées, contribuant ainsi de manière déterminante à la définition de leurs caractères. Un engagement théorique est demandé en tant qu’instrument de travail incontournable, aussi bien pour la construction du projet que pour la définition d’un point de vue général sur le thème du logement social. CONTENU Les Siedlungen de Berlin et de Francfort, les logements du classicisme moderne à Stockholm ou à Copenhague, ainsi que les Wienerhöfe sont autant de cas d’étude. Le projet, qui se situe chaque semestre dans une de ces villes (au semestre d’automne 2010-2011 à Frankfurt am Main), est l’occasion d’en connaître la structure et le caractère. Il est également l’instrument de vérification de l’hypothèse selon laquelle le logement social peut contribuer à la définition de l’identité urbaine et assumer un caractère « collectif ». Cette dernière notion est l’objet d’une interrogation continue d’un point de vue programmatique ainsi que strictement architectural. Le projet essaie de répondre à la question cruciale de comment définir architecturalement la nature collective de l’habitat et des espaces publics qui l’organisent.

HOUSING WIEN A l’exception de l’Union soviétique, nulle part la politique de construction ne fut aussi rigoureuse qu’à Vienne. En 1919, le parti des travailleurs sociaux-démocrates (SDAP) s’assura la majorité au conseil municipal de Vienne. Etant donné le manque de terrains à bâtir et les moindres frais d’ouverture de chantier dans les vides laissés par les constructions antérieures, on construisit donc sur des terrains de ce type ou sur d’autres terrains disponibles du centre ou des faubourgs. Les grands blocs à nombreux étages de Vienne-la-Rouge se détachent comme des châteaux forts sur les espaces environnants déjà structurés : c’est le cas notamment de la Karl-Marx-Hof (1926-1933) avec ses 1382 logements, qui s’étale sur une longueur d’un kilomètre. Avec leurs commerces, leurs aires de jeux, leurs clubs, leurs laveries, leurs bains, leurs dispensaires et même leurs cliniques dentaires, leurs cinémas et leurs bureaux de poste, ces blocs se présentent comme de véritables villes dans la ville. PROGRAMME L’exercice consiste à élaborer le projet d’un ensemble d’habitations en lien avec la tradition des Wienerhöfe. Le périmètre d’intervention est un îlot situé dans le 5e arrondissement de Vienne, proposant la conclusion vers le Wienzeile d’une série de Höfe du Margaretengürtel - Leopoldine-Glökel-Hof (1931), Reumannhof (1934), Metzleinstaler-Hof (1919), Matteottihof (1926), Herweghhof (1926) et Julius-Popp-Hof (1925). Le projet est développé jusqu’à l’échelle 1:50, avec une attention particulière donnée aux relations entre matériaux, techniques de construction et « forme bâtie ».

Projets d’étudiantes : fenêtres sur cour 166


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Laboratoire d'architecture et technologies durables Professeur Emmanuel Rey Assistants Dan Bolomey, Loïc Fumeaux, Cyril Lecoultre, Nicolas Strambini Étudiants Aeberhard Adélie, Bradley Van Vleck Alexander,

Brügger Jonathan, Bürgy Dorian, Burri Flavien, Clot Jérome, Daireaux Michaël, David Michael, Decramer Hugo, De Gavre Dimitri, Fatio Nicolas, Ganz Virginie, Genzoni Salomé, Griffiths Mary, Karoly Bence, Klopfenstein Fabien, Mahlouly Yasmine, Mattenberger Yvan, Marchon Axelle, Meuli Mauro, Montandon Inès, Mory Marion, Olivier Nicolas, Pitteloud Cyril, Python Adrien, Rouge Mélanie, Stark Guillaume, Tourneboeuf Lise, Villiger Lucien Experts invités Antonio Gallina, Nicolas Favet, Marilyne Andersen last.epfl.ch

« DENSE AGAIN », Du projet urbain au détail constructif. Logements durables | Waldstadt | Berne DEMARCHE L’enseignement donné par le Laboratoire d’architecture et technologies durables (LAST) a pour objectif de fournir aux étudiants les outils leur permettant d’intégrer les notions relatives à la durabilité et à l’interdisciplinarité en tant que ressources pour la discipline architecturale. Par une approche se situant à différentes échelles d’intervention - du projet urbain au détail constructif - l’atelier vise plus particulièrement à analyser, explorer et expérimenter les enjeux propres à la recherche d’une contribution par le projet architectural à la ville durable. thematique Les tendances de dispersion spatiale et de dissociation fonctionnelle caractérisant l’environnement construit des dernières décennies entrent en contradiction avec la recherche d’équilibre à long terme sous-tendu par les principes de durabilité. L’étalement urbain engendre non seulement une consommation conséquente de sol, mais également des impacts environnementaux, des disparités socioculturelles et des coûts collectifs accrus. Face à ce constat, le projet architectural est amené à jouer un rôle central dans la recherche d’alternatives permettant de réorienter le développement urbain vers l’intérieur, de densifier le bâti à proximité des transports publics et de générer des modes de construction durables. Dans cette perspective, l’approche de l’atelier repose sur la recherche de solutions créatives et adaptées au développement d’un quartier urbain, dense et mixte. Ses activités se conçoivent comme une synergie entre des apports théoriques interdisciplinaires et l’expérimentation concrète de leur intégration dans le projet architectural. Cette double approche permet d’aborder les questions de cohérence conceptuelle, spatiale et expressive, tout en explorant simultanément les modalités permettant aux enjeux de durabilité de devenir une matière première pour l’architecte. site Le site retenu par le LAST pour l’atelier 2010-2011 constitue un champ d’investigation particulièrement adapté à l’exploration des multiples enjeux cités ci-dessus. Il consiste en une portion de la ville de Berne, dont le développement est actuellement en questionnement.

Bande boisée bordant la ville et séparée de la forêt du Bremgarten par l’autoroute A1, ce secteur d’environ 40 hectares, offre un potentiel stratégique en matière d’urbanisation, qui permettrait d’accueillir à terme près de 7’000 habitants supplémentaires, à proximité immédiate du coeur de la capitale. Baptisée « Waldstadt », cette vision consiste à prolonger le quartier de la Länggasse, en urbanisant le secteur qui correspond à la bande boisée résiduelle. La proposition inclut non seulement le développement d’un nouveau type de tissu urbain, mais également la couverture de l’autoroute, pour relier à nouveau la ville et la forêt. La réalisation d’un atelier de projets sur ce site vise à explorer diverses formes de développement urbain et d’implantation de bâtiments, en se focalisant notamment sur la relation des bâtiments avec le contexte induit par la dialectique entre la ville et la nature. PROGRAMME En termes programmatiques, l’atelier se concentre plus concrètement sur la question du retour en ville, en étudiant le logement durable à différentes échelles et sous différentes approches : - A l’échelle de la forme urbaine, les projets se concentrent dans un premier temps sur la question de la densité des constructions, en lien avec les questions de mobilité et de mixité fonctionnelle. - A l’échelle de l’ensemble bâti, les projets portent sur l’étude des relations hiérarchiques entre les pleins et les vides, en visant à obtenir un équilibre entre des volumétries denses et des dégagements adéquats pour accueillir les logements. - A l’échelle du bâtiment, les projets explorent plus spécifiquement les questions de compacité, d’orientation, d’expression, de typologie et de flexibilité des appartements. Des approches d’ordre typologique et constructif explorent par ailleurs le rapport entre l’intérieur et l’extérieur des appartements, entre l’espace perçu et l’espace construit. De manière continue, les questions de durabilité du logement, notamment celles liées à une conception climatiquement équilibrée de l’espace, font partie intégrante de la démarche et sont intégrés aux critiques successives des projets.

Haut : habiter la lisière Bas : localisation du site au nord-ouest de la ville de Berne 168


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Laboratoires de l'expression 1&2 Professeurs Astrid Staufer, Thomas Hasler Assistants José Bento, Yves Dreier, Alicia Escolar, Gian-Marco Jenatsch, Gabriela Mazza étudiants Ackermann Felix,

Agustoni Emmanuelle, Allimann Odile, Balet Estelle, Balmer Lisa, Jacques Benoît, Beuchat Laurence, Bichsel Aurélie, Chappaz Pranvera, Comte Olivier, Defago Léonard, Guillermin Yannick, Gutzwiller Caroline, Hansen Annika, Thiebaut Hugues, Florean Maxime, Michlig Mana, Pereira Da Costa, Rodriguez Luca, Rosat Claire, Doyen Roxane, Joé Scala Valentine, Quadri Simone, Tarantola Marc, Tonnerre Mylène, Toinet Frédéric, Asgan Zoloo Critiques invités et conférenciers Martin Bölsterli, Roger Diener, Jasmin Grego, Martin Steinmann www.staufer-hasler.ch

Textes – dessin – maquette Textes suggestifs, croquis conducteurs et maquettes ordonnatrices doivent agir en parallèle comme catalyseurs puissants et se féconder les uns les autres dans le déroulement du projet. Notre méthode de « projet simultané » remplace le « projet séquentiel » traditionnel, en faveur d’une simultanéité de la pensée. Une évolution en parallèle succède à l’habituelle méthode progressive passant de la grande à la petite échelle, de l’analyse du site à une solution d’implantation et ensuite de la mise en place d’un programme aux dessins constructifs. L’acte de projeter est révélé comme étant la somme de la perception, de la pensée et de la formalisation. Le processus doit mener à une expression forte, pertinente, une atmosphère unique, traduisant les caractéristiques issues du lieu et du programme en une langue spatiale, formelle, matérielle et constructive. Le projet simultané total Par ce semestre, nous concluons une expérience de 4 ans dans l’atelier de projet de 2ème année à l’EPFL. A cette occasion, le Laboratoire de l’Expression (LABEX) souhaitait explorer le projet simultané dans sa dimension maximale. Durant le deuxième semestre, la « simultanéité de la pensée » s’est exercée non seulement à travers l’utilisation simultanée des différents outils de projet (le dessin, la maquette, le texte), mais aussi, à travers le travail sur différentes échelles. Phase 1 « Boulevard de la Fonderie » Dans un premier temps, nous nous sommes basé sur les résultats des typologies de logements développées durant le premier semestre. Nous avons réinterpréter ces riches expériences particulières et les avons convertir en une contribution collective cherchant à formuler un nouvel espace public urbain fort : « le boulevard de la Fonderie ». Ce nouvel espace urbain nouvellement aménagé et animé doit revaloriser l’axe urbain entre le boulevard de Pérolles et la route de la Glâne et apporter à la ville universitaire de Fribourg une nouvelle dimension urbaine. L’adaptation volumétrique des projets et leur intégration urbaine dans un plan d’aménagement urbain cohérent à l’échelle 1:500 et son réexamen spatial dans la maquette urbaine à l’échelle 1:200 provoqueront un échange interactif avec les étudiants travaillant sur les parcelles voisines.

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Phase 2 « Façade sur boulevard » Dans une deuxième étape, l’expression des façades ont été travaillée par rapport à la typologie de logement choisie et surtout dans sa relation avec le nouveau boulevard. Quelle contribution peut apporter l’élévation sud ou respectivement l’élévation nord à une image représentative et puissante du nouveau boulevard ? Dans quelle mesure l’expression extérieure est-elle en mesure de réagir et de répondre de manière cohérente aux données de plus en plus nombreuses provenant du contexte ? Et finalement, la question suivante a conduit à la prochaine étape de travail : Comment cette « expression extérieure » se traduit-elle vers l’intérieur, comment influence-t-elle l’ambiance intérieure du logement ? Phase 3 « Ceci n’est pas du béton » De la fenêtre sur boulevard, notre travail s’élargit ainsi vers « l’intérieur » des logements. Nous voulons préciser qu’une atmosphère intérieure de logement au début du 21ème siècle ne se limite pas à des parois de béton brut et des sols en parquet. En partant du concept spatial développé lors du premier semestre, en l’adaptant à la nouvelle situation concrète sur le boulevard, et en coordonnant ces deux aspects, il a fallu trouver une nouvelle expression intérieure pour les logements urbains. Les élévations des parois intérieures, le dessin du sol et du plafond ont été retranscrits en maquettes conceptuelles à grande échelle. Leur matérialité physique est ainsi exprimée. Des échantillons de matériaux à l’échelle 1:1 ont illustré le monde intérieur projeté. Phase 4 « Le projet simultané total » La dernière phase a été consacrée à la réunion et la représentation pertinente de tous les éléments développés, de l’échelle 1:500 à l’échelle 1:1. A l’aide des différents moyens de représentation (le dessin, le texte et la maquette), le rendu final réunit tous les aspects partiels du projet en un projet complet et fort. Il présente le résultat de l’ensemble des deux semestres. Il reflète, par sa composition, le processus et réunit tous les éléments significatifs développés durant ce projet architectural. « Le projet simultané total » montre la pertinence de ce processus dans ce résultat final, convaincant, concluant et interconnecté à toutes les échelles.


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Laboratoire de construction en bois Professeur Yves Weinand Assistants Dr. Hani Buri, Dr. Ivo Stotz Étudiants Théo Bellmann, Giona Bierens de Haan, Francesco Borghini, Laurent Chassot, Marie Cherix, Timothée Dietz, Stéphane Gabella, Clio Gachoud, Silvia Groaz, Julie Hennemann, Claire Hyvernaud, Aurélie Krotoff, Irene Lucca, Mikael Monteserin, Christophe Neyroud, Mobasher Niqui, Marlène Oberli, Alice Preisig,Paola Repellino Maria, Elodie Roy, Bertrand Sauterel, Guillaume Schobinger, Nikolaos Sofras, Frederik Stadsgaard Lønow Experts invités Prof. Johan Bettum, Prof. Leo van Broek, Prof. Pierre Frey, JeanPierre Neff, Markus Hudert, Daniel Martin, Dr. Elena Cogato, Prof. Franz Graf, Charles Pictet, Monique Ruzicka-Rossier, Rolf Seiler, Nicolas Vaucher ibois.epfl.ch

Le chalet nouveau\ter ThEme Quelle architecture pour héberger la collection des maquettes vernaculaires de EPFL à Rossinière ? C’est le sujet que le laboratoire de construction en bois IBOIS de l’EPFL propose aux étudiants de l’atelier Weinand pendant ces trois derniers semestres. Tel un chalet traditionnel, le programme imposé aux étudiants suggère d’abriter plusieurs fonctions sous un seul toit : Le cœur du projet, la collection des maquettes vernaculaires, des services pour la commune et la région, ainsi que des locaux pour diverses associations. Dans l’architecture vernaculaire, un lieu, ses ressources naturelles et la culture de ses habitants sont intimement liés. Comment transcrire ces principes face à un nouveau programme, face à un lieu caractérisé par un paysage, une architecture et un savoir- faire intelligemment préservés ? Quelle est l’identité d’un tel bâtiment ? Comment vat-il modifier la perception du lieu et de ses habitants ? Comment construire aujourd’hui en s’inspirant des modes de constructions traditionnels ? Toutes ces questions, nous les débattons avec nos étudiants. Les travaux d’étudiants illustrant une démarche plutôt qu’une solution. Cette démarche interroge le projet à partir de points de vue divers tout en mettant l’accent sur le lien entre l’idée, le dessin et sa réalisation concrète.

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Méthode L’exercice académique du chalet nouveau à Rossinière se déroulait pendant trois semestres. Dans la première et la deuxième édition, il s’agissait de prendre connaissance du site et du programme mixte afin de préciser des choix stratégiques d’implantation et du parti pris du projet. Quinze projets individuels cherchaient donc à formuler et à mettre en espace des solutions aux questions posées plus haut. En parallèle, la connaissance du lieu et des pratiques de construction locales – dont plus précisément la filière intacte du bois – était appréhendée par une série d’analyse élaborée en groupe. Pendant le troisième semestre, un choix d’implantations et de partis pris était soumis aux étudiants. Pour l’élaboration de quatre études approfondies, les étudiants ont travaillé par équipe de trois à quatre personnes. Un important travail de maquette passant à travers différentes échelles a permis la mise au point des systèmes constructifs et de ses détails. Cela était finalement vérifié par la réalisation de prototypes à l’échelle réelle.


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ateliers de professeurs invitĂŠs visiting professors studios

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Atelier Bakker & Blanc Professeurs Marco Bakker, Alexandre Blanc Assistante Tina Schnörringer Étudiants Hermine Bertrand, Chloe Birrer, Benoit Delaloye, Gregoire Droz, Antoine Ducry, Dimitar Koychev, Vincent Ledermann, Ivan Lopes Ferreira, Flora Maule, Florine Mercier, Caroline Naef, Blaise Roulin, Cedric Scherrer, Alexandre St-Amour, Fanny Catherine Vuagniaux, Ahmed Al-Atwi, Celine Clivaz, Lucius Delsing, Florent Devaux, Muriz Djurdjevic, Thomas Feider, Nathalie Grobety, Fabio Guggisberg, Morgan Hempler, Damien Magat, Lou Muenger, Benjamin Pannatier, Melissa Rissel, Heloise Sierro, Christophe Waber Experts invités Katja Schenker, Christian Waldvogel, Arno Hassler, Tim Kammasch, René Walker Critiques Finales Willem Bruijn, Martin Saarinen www.bakkerblanc.ch

« STRIP’TEASE HOUSING », Investiger le phénomène de l’intimité dans la densité urbaine Le travail d’atelier se déroule durant plusieurs semestres sur un site en forme de “STRIP” choisi de façon relativement hasardeuse mais porteur de qualités urbanistiques significatives propres à la ville de Lausanne. Il s’agit d’analyser les différentes couches urbaines et architectoniques qui interagissent avec notre intimité d’usager de la ville et, à travers la mise en place d’un programme particulier, d’observer comment la densification d’un lieu provoque la réflexion sur l’espace public. A chaque semestre, il sera question d’interroger le rapport entre l’individualité de l’habitat et le partage communautaire de l’espace urbain. Ce projet commence selon un principe évolutif Darwinien dans l’eau près du port et se développe sur la terre à travers les différentes atmosphères urbaines jusqu’au point culminant de la périphérie des hauts de Lausanne. Des habitations pour étudiants, des résidences d’artistes, des réfuges, des tours, des villas luxuriantes et un cimetière seront superposés, insérés ou repris aux tissus existants. AMBATOUR Une ambassade est formée en général d’une chancellerie et d’une résidence. La chancellerie est en charge des affaires administratives, traitées par des fonctionnaires dans différents départements comme la culture, l’économie, l’armée, la presse etc. La partie consulaire en fait également partie, elle délivre les visas pour les étrangers et gère les affaires consulaires pour les citoyens du pays d’origine. La résidence est le siège de l’ambassadeur qui est en général accompagné de sa famille. Elle sert aux représentations officielles et aux réceptions de différents types. Elle partage souvent le même bâtiment que la chancellerie pour des raisons de sécurité. La tâche essentielle de l’ambassadeur est la représentation de la politique de son pays dans le territoire d’accueil. Il s’occupe des relations bilatérales avec les institutions et ministères locaux en essayant de les favoriser et de les développer. Le territoire sur lequel une ambassade se trouve dispose de conditions particulières concernant son statut (Accords de Vienne sur les relations diplomatiques, Article 22). Il dispose d’une autonomie telle qu’on ne peut y pénétrer sans l’accord de la mission, ni y procéder à des arrestations ou des perquisitions. Du temps du droit classique (avant la création de l’ONU), les territoires diplomatiques faisaient partie du pays hôte, ce qui n’est plus envisageable aujourd’hui. A ce jour, tous les états sont égaux et leurs territoires sont autonomes et souverains.

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Les mesures de sécurité mise en œuvre pour la protection des ambassades et des consulats en Suisse sont nombreuses et onéreuses. C’est une raison pour laquelle la concentration de missions diplomatiques en un seul lieu peut être interprétée comme étant contemporaine et forme un engagement pour un développement durable. D’autre part, cela traduit les engagements de l’ONU visant la solidarité et le développement de synergies entre les nations. Le TÂCHE Le tâche consiste à développer sur une parcelle d’une taille modeste de 300m2 se trouvant sur le site de l’Ermitage à Lausanne, un projet de construction regroupant 8 ambassades de pays de votre choix. Le bâtiment devra par la force des choses se développer en hauteur. L’emprise au sol peut être dépassée dans les étages et dépasser ainsi la limite définie. Une des préoccupations du projet est de se confronter avec la notion de propriété du sol par étage pour définir comment les besoins individuels et l’identité des ambassades peuvent se déplier dans la hauteur. Enfin, des espaces communautaires doivent être pensés comme un lieu d’accueil, un Lobby et d’autres lieux ou les synergies et une forme de consensus peuvent être trouvés. METAL Midas-Metal International est une entreprise dont l’activité principale est le « Métal constructif », et qui voit son réseau opérer de façon de plus en plus globale. MMI a déterminé que le développement des nouveaux marchés de son domaine n’est pas uniquement lié à celui des armes mais profite également des conditions de stabilité qui lui succèdent généralement. La reconstruction est le domaine de prédilection de MMI, et il s’inscrit naturellement auprès des missions diplomatiques. MMI voit dans la construction d’une « Ambatour » à Lausanne la chance de renforcer sa présence dans ce domaine. MMI représente l’acier, mais aussi l’aluminium, le bronze, l’argent et l’or. Ces métaux devront être exploités de façon adéquate dans le projet de l’Ambatour.


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atelier Behnisch Professeur Stefan Behnisch Assistants Martin Latham, Pierre Cauderay Étudiants Barthoux Samuel, Corminboeuf Jérémie, Corrales Vanessa, Cuenod Nicolas,

Deshaires Madeleine, Greer Quinn, Grimaldo Paola, Haji Kamil, Houllier Salomé, Katsas Konstantinos, Khawam Claire, Langel Sophie, Lepelletier Thomas, Noël Martin, Pauchard Julie, Prisse Florent, Santis Irene, Santoni Valerio, Sarasin Charles, Smith Thibault, Stutz Stéphane, Terny Olivier, Triponez Ken Jun Experts invités Thomas Auer, Robinson Darren, Peter Schlaier, Abigail Ransmeier behnisch.com

L’optimisation énergétique d’un bâtiment est une des conditions actuelles du travail de tout bâtisseur. Mais elle recèle un potentiel de création de forme et d’expression qui mérite d’être considéré et maitrisé par les architectes. C’est dans l’ouverture de ce nouveau champ de compétences de l’activité de l’architecte que s’inscrit le travail du Studio Behnisch. Grâce à une bonne compréhension des enjeux énergétique d’un édifice, le projet d’architecture s’enrichit ainsi d’une dimension encore trop souvent livrée aux bureaux techniques. Le projet propose la réutilisation de la structure d’un édifice existant. Recycler des éléments de la substance bâtie est ici considéré comme une démarche d’économie d’énergie intelligente. Mais c’est aussi un enjeux majeur de notre temps, en regard de la masse construite qui s’apprête à être reconvertie pour s’adapter à nos exigences et nos besoins actuels. L’édifice choisi est la bibliothèque de l’université de Baltimore aux États-Unis. Construite dans les années 1970, elle présente des défauts majeurs. Sa façade brutale offre très peu d’éclairage naturel. Le cloisonnement intérieur excessif anéanti toute spatialité. Pourtant, cette construction présente une très belle structure de poteaux et dalles à caissons. Les raisons de conserver et transformer le bâtiment sont donc multiples. La fonction de bibliothèque est à conserver, mais il est proposé de reconsidérer son rôle au sein de université. Le fonctionnement et les activités complémentaires doivent être redéfinis. Les nouvelles contraintes sont fixées au cas par cas. Une réflexion d’ensemble est cependant demandée afin de permettre la réalisation d’un projet cohérent. Cette démarche tend à explorer le potentiel de l’édifice et du programme au travers de propositions variées. Les outils de travail sont les mêmes que ceux traditionnels du projet d’architecture. Mais une attention particulière aux questions d’économie d’énergie est exigée. Le travail s’est déroulé dans l’ordre suivant : esquisse de concept, projet de spatialité, et amélioration énergétique. Une hiérarchie entre architecture et technique est donc conservée. Mais le va-et-vient entre ces questions est favorisé, afin d’apprendre à développer les questions spatiales et d’expression sur la base de notions énergétique, dont on découvre qu’elles peuvent être manipulées tout comme on manipule les contraintes traditionnelles de l’architecture.

Plusieurs aspects énergétiques dont pris en considération. L’éclairage naturel nécessite une protection solaire. Il n’implique pas d’avoir un maximum de surface transparente mais plutôt des zones favorisées. La maitrise des températures passe par la hiérarchisation de son contrôle en fonction des activités des espaces considérés. Ensuite on cherche une cohérence entre les gains solaire et les refroidissements naturels. Des systèmes de récupération de chaleur et de fraicheur sont intégrés. Chaque élément porte son niveau de complexité et il n’est donc pas nécessaire de développer complètement toutes les intentions. Par contre une bonne maitrise de l’ensemble est fondamentale pour parvenir à l’intégration cohérente des solutions énergétique dans le développement d’un projet de spatialité et d’expression intéressante. L’atelier a produit une grande diversité de projet. A partir d’une question très simple, les explorations se sont largement diversifiées. Au regard des résultats, la richesse de l’intégration des questions environnementales au projet d’architecture démontre son potentiel. Forme et expression profitent ainsi d’une nouvelle dimension.

Haut : Projet Quinn Greer Bas : Projet Thomas Lepelletier 178


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Atelier charbonnet Professeur François Charbonnet Étudiants Emilie Revaz, Alice Kha, Jennifer Monnet, Romain Frezza, Michel Baumann, Antoine Berchier, Isis Girod, Mélissa

Vrolixs, Marine Fleury, Chloe Baur, Cécile Klaus, Adrien Cochard, Anna Kosenko, Kizito Bizimungu, Soraya Essaafi Experts invités Patrick Heiz, Nicolas Meyer

« PORTRAITS » [...] le portrait d’une femme par un grand artiste ne cherchera aucunement à donner satisfaction à quelques unes des exigences de la femme [...] et mettra au contraire en relief les désavantages qu’elle cherche à cacher et qui, comme un teint fiévreux, voire verdâtre, le tentent d’autant plus parce qu’ils ont du « caractère » [...]. Maintenant déchue, située hors de son propre type où elle trônait invulnérable, elle n’est plus qu’une femme quelconque en la supériorité de qui nous avons perdu toute foi. Ce type, nous faisions tellement consister en lui, non seulement la beauté d’une Odette, mais sa personnalité, son identité, que devant le portrait qui l’a dépouillée de lui, nous sommes tentés de nous écrier non seulement : « Comme c’est enlaidi ! », mais : « Comme c’est peu ressemblant ! ». Nous avons peine à croire que ce soit elle. Nous ne la reconnaissons pas. Et pourtant il y a là un être que nous sentons bien que nous avons déjà vu. Mais cet être-là, ce n’est pas Odette ; le visage de cet être, son corps, son aspect, nous sont bien connus. Ils nous rappellent, non pas la femme, qui ne se tenait jamais ainsi, dont la pose habituelle ne dessine nullement une telle étrange et provocante arabesque, mais d’autres femmes, toutes celles qu’a peintes Elstir et que toujours, si différentes qu’elles puissent être, il a aimé à camper ainsi de face, [...] le large chapeau rond tenu à la main, répondant symétriquement à la hauteur du genou qu’il couvre, à cet autre disque vu de face, le visage. Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, Collection Folio Classique, Gallimard, 1988.

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Au même titre que l’art du portrait pictural, « PORTRAITS » présuppose un sujet – ou modèle – et un point de vue subjectif – celui de l’artiste. Quatre échelles distinctes sont abordées dans le cadre de deux semestres successifs, chaque sujet étant traité sous l’angle hypothétique de la mise en rapport d’un objet historique avec un programme contemporain : TH01. MAISON INDIVIDUELLE comme PLACE FORTE TH02. BUREAUX comme CATHEDRALE TH03. AEROPORT comme PRISON TH04. VILLE comme ARENE Au cours du premier semestre, les étudiants élaborent en groupe un scénario susceptible de rendre compte de l’hypothèse initiale : diverses sources instrumentalisées, en rapport direct avec la production architecturale ou non – articles de presse, séquences cinématographiques, textes de lois, etc. – nourrissent et articulent quatre argumentaires subjectifs autour desquels s’élaborent les projets du deuxième semestre


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Atelier Farrell + McNamara Grafton Architects Yvonne Farrell, Shelley McNamara étudiants premier semestre Damaris Barblan, Sarah Fahrni, Maya Jelicic, Audrey Lambiel, Ngoc Quyen Nguyen, Julie Pauchard, Kaori Pedrazzoli, Mickaël Pinheiro, Florent Prisse, Clemens Anton Schagerl, Catherine Seiler, Sergio Antonio Escobar Torres, Ken Jun Triponez, Fabrice Vaglio étudiants deuxième semestre Lawrence Breitling, Grégoire Farquet, Johann Gattoni, Maya Jelicic, Anastasia Konovalova, Julia Magnin, Alix Martin, Arnaud Paquier, Laëtitia Pierlot, Clara Rubin, Seraina Schwizer, David Vigo, Loïc Zürcher, Christine Marie Coopmann, David Debouverie Experts invités Peter Carl, Elisabeth Hatz, Prof. Inès Lamunière, Francisco Mangado Professeures

www.graftonarchitects.ie

Our studio design research Projects were set in very specific places; in the historic core of Toulouse and in three locations relating to the river Rhone within Switzerland. Projects were set to encourage each student to develop their understanding of relevant architectural precedents, culture, character and materiality, while at the same time ‘digging’ deeply into their own personal experiences to develop spaces and built form which are imaginative, thoughtful and useful. Semester 1 A PLACE for LEARNING This programme engaged with two major topics: City and Education. The city of Toulouse was chosen for its character and vibrancy. A primary school was chosen as it is one of the first public spaces experienced by children . Students were asked to embed a children’s school into the heart of Toulouse. The atelier asked the questions: How can space affect learning? How can we learn from the experience of place? Using case studies, the Atelier began by researching weight, lightness, movement, materiality through the making of small and large scale models. Initial studies focused on what we call Reading City , which researched Toulouse tracing its development, searching especially for embedded spaces. The study trip to Toulouse allowed each student to actually experience the atmosphere of the city, while surveying their sites, sketching and recording the affect of place on them personally. Each site was chosen because of its unique urban character. Individual work explored design possibilities, translating need into space, imaging a school placed into the historic core of Toulouse. Semester 2 A Philosophy of Pleasure Re-Creation: We proposed this theme because it deals with play and pleasure and it deals with re-creating ground.Recreation also means the act of creating something over again. A recreation ground is a piece of land available to the public for games and play. Fascinated by the Rhone River as it leaves its glacier valley, widening to form Lac Leman, continuing to reach its final destination, the Mediterranean, locations for the projects were chosen in Sion, le Bouveret and Geneva. All the research sites

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relate to this body of water. Projects, which play a public role deeply interest us, as they epitomise a real potential for architecture: contributing to communities and structuring space, tangible signs of belief in the future. Students were encouraged to spend time in their research areas, observing, recording, finding. The work focused on making architecture part of the everyday, translating theory into new realities, understanding specific local conditions and contemporary and future customs, controlling structure and materials to invent. Re-modelling: Students worked primarily using models, reworking the ground and shorelines. Rough models were used as tools for investigating the architectural project and represent the physical presence of the artefact. Re-Sources: The three locations have the natural resource of river water, lake water, frozen water. Students made projects using this primary material, forming water landscapes or land waterscapes, connecting land + water + sky. They were asked to make the minimum intervention to the maximum effect. Projects encouraged grounding sensuously to the earth, modifying movement and connecting to existing places, structuring connections to the sky, forming spaces to be and to play.


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Atelier Lacaton & Vassal Anne Lacaton, Jean Philippe Vassal Assistant Tiago Borges Étudiants Camillo Sébastien, Cea David, Châtelet Raphael, Corrales Vanessa, Desaules Raphaël, Dunning Alisa, Fok Michal, Gattoni Johann, Gramunt Adrian, Hajji Kamil, Houllier Salomé, Jaccard Nicolas, Konovalova Anastasia, Lambiel Audrey, Lenoir Juliette, Lepelletier Thomas, Lopreno Gaétan, Lu Tri-Minh, Magnin Julia, Marquis Pierre, Martin Alix, Nickel Réjane, Odermatt Dominik, Paroz Tiphani, Pedrazzoli Kaori, Pfund Samuela, Rivière Chloé, Rusling Thomas, Suter Isabelle, Vaglio Fabrice Experts invités Karine Dana publication Dana, Karine, « Forget everything you’ve learned », revue AMC, 203, fèvrier 2011, p.40-41 www.lacatonvassal.com Professeurs

« Densité, proximité, plaisir » La ville, c’est une question de relations, de proximités, de plaisirs, de multiplier les facilités. Les espaces se superposent, s’imbriquent, s’additionnent, se touchent, avec une très grande précision. On peut imaginer la ville contemporaine faite de ces fragments assemblés. La ville doit fabriquer des qualités d’habiter exceptionnelles. Nous décrypterons la question d’habiter par l’intérieur, au sol, du plus petit vers le plus grand, en partant de situations précises. Il s’agira de définir précisément et finement, les critères de qualité et de construire le projet de manière innovante. Chaque étudiant est ainsi confronté à construire les espaces du projet, à fabriquer un imaginaire de l’habiter à partir d’images, dont chacune explicite une situation, un espace, un usage, une ambiance, qui constitue précisément le fragment d’un projet et pose les bases essentielles du projet. Forget everything you’ve learned « Nous voulons examiner, en effet, des images bien simples, les images de l’espace heureux. Nos enquêtes mériteraient, dans cette orientation, le nom de topophilie. Elles visent à déterminer la valeur humaine des espaces de possession, des espaces défendus contre des forces adverses, des espaces aimés. » Gaston Bachelard, La poétique de l’espace (1957) Dans son livre La poétique de l’espace, Gaston Bachelard introduit la problématique de l’image comme « un produit direct du cœur, de l’âme, de l’être de l’homme saisi dans son actualité. » En effet, Bachelard nous parle de l’image poétique qui « prend racine en nous-mêmes » et déclenche la réflexion. Comment une image, parfois très singulière, peut-elle apparaître comme un générateur spatial ? Comment, à travers un exercice quasi cinématographique, pourrons-nous faire du projet ? Pourrons-nous construire de l’espace tout en partant d’une histoire, d’une narration ? Comment, à travers l’addition des espaces, pourrons-nous mieux comprendre les mécanismes de la densité ? A priori sans contexte ou programme, l’exercice est parti de l’image, pas seulement comme outil de représentation, mais principalement comme instrument de recherche et moteur de projet. L’image toujours proche du sujet, du plus petit vers le plus grand.

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A travers des opérations simples d’addition, collage, augmentation, superposition, transformation, remplacement, contamination, chaque image a gagné une nouvelle dimension. L’accumulation des images a conçu un espace, une ambiance, un parcours, une histoire. Un travail patient de recherche et d’analyse de l’image, toujours balisé par la rigueur et la précision, a permis de la décrypter pour retirer l’essentiel. Ces images se sont transformées en catalyseurs de projet et des intentions architecturales. Les valeurs particulières de chaque image ont trouvé un terrain commun dans l’idée de la domesticité des espaces, indépendamment de son programme, de sa taille, de sa forme. En effet, « tout espace vraiment habité porte l’essence de la notion de maison ». Le propos a permis l’abandon des habitudes d’un certain savoir-faire pour faire basculer la façon de faire du projet d’architecture vers d’autres formes de conception et exploration de la vie quotidienne. Le travail avec l’image a généré une plus forte capacité d’abstraction ainsi qu’une proximité surprenante avec le sujet. Ce processus s’est présenté, non pas comme une résistance aux connaissances acquises, mais comme une alternative, une forme innovante de production spatiale, qui pose des bases essentielles d’un projet. A la fin, certaines images ne sont pas précises, (et elles n’ont pas à l’être) elles parlent d’un détail, d’une situation, d’une action, d’un sentiment. Elles sont subjectives et variables, comme un produit de l’imagination. Néanmoins, elles nous parlent de la densité, de la vie et de la ville, de l’espace individuel. Elles expriment les qualités de l’espace qui se construit autour de chacun. Peu à peu, par l’addition des vides, un parcours se construit. Une histoire se raconte. Lors que nous parcourons les projets présentés, nous allons aussi percevoir l’inconnu, les « blancs » des espaces pas encore découverts, pas encore projetés, où le rêve prendra aussi sa place… « les rêveries d’habiter ces lieux inhabitables ».


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Atelier mangado Professeur Fransisco Mangado Assistante Tina Schnörringer Étudiants Michal Fok, Olivier Terny, David Vigo, Paola Grimaldo, Jérémie Corminboeuf, Konstantinos Katsas, Shopie Langel, Martin Noel, Alexandre Sadeghi, Jonas Läubli, Gian-Luca Ponzetta, Laëtitia Pierlot, Nicolas Cuenod, Thibault Smith www.fmangado.com

PREMISES. ANALYSIS OF CONTEXT The location of the intervention is the plaza in Pamplona that resulted from refurbishing the area known as the Baluarte and building the so-named congress center and auditorium, in accordance with the architectural project that won the competition held for the purpose. The plaza, an example of 21st century centrality, can be said to be delimited by five buildings whose size and function are highly important for Pamplona : the Parliament of Navarre ; the mentioned Baluarte Congress Center and Auditorium (with its built floor area of 80,000 m2), the main offices of the Caja de Ahorros de Navarra (the region’s principal banking institution); a large department store (unique in the city, and even in the province, at least scale-wise ; and the old long-distance bus station. It is this building that is the object of the assigned intervention. The arrangement of said building follows a model pierced by two axes. One is of an economic nature, specifically financial and commercial, consisting of the Caja de Ahorros bank and the El Corte Inglés department store. These are leading entities in the city’s economy. The other axis is cultural and still in development, comprising the Baluarte and the set of culture-related facilities and venues that is being envisioned for the old bus station, the object of this class project. Awareness of the role of this double axis as a magnet of economic and cultural flows is of prime importance in formulating a strategy if we are to make the most of the urban environment. In this sense, it is deemed that the old bus station must engage in efficient dialogue, from a social and cultural viewpoint, with the Baluarte itself. If the Baluarte is the city’s hub of established culture, the old bus station must be oriented towards alternative expressions, with programming designed to attract young people. It must take in activities, both spontaneous and planned, that have to do with the new cultural forms that this segment of society subscribes to. The building must therefore accommodate, foster, and stimulate these activities that are alternative and complementary to the more mainstream ones going on in the Baluarte. Budget shortages of the public administration make it necessary for the building’s facilities to be eventually paid for by the profitable activities it houses, both commercial and leisurerelated. This combination of public facility and private use must be defined in a balanced manner, without the weight of the private sector distorting the original public nature of the operation.

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URBAN CONDITIONS Maximum height : 22 meters Maximum ground occupation : that marked by the perimeter of the lot. PROGRAM Ice skating rink The building is provisionally being used as a skating rink, and with much success. This activity could be maintained at ground level for easy access, but could also be moved to a higher level, with views of the city. Indoor children’s playground An activity area for small children, preferably at ground level. Cultural facility Mainly dedicated to alternative culture and its manifestations in theater, music, film, and exhibitions. The idea is to establish a dialogue between mainstream culture (represented in particular by the Baluarte building) and young culture, with its absence of established limits. Commercial area It makes no sense to build conventional commercial spaces that there are already enough of in the city, let alone beside a large department store. Instead, the building will provide spaces for young people that are conducive to novel formulas and contents : trading of music, films, and computer material ; second-hand clothing ; tattooing ; arts and crafts ; collectors’ items, etc. The idea is to create commercial micro-premises that can also serve noncommercial purposes, and to achieve – through a well thought out micro-organization of the place, a good rapport between public and private, between free and profitable spaces. Given the nature of the project, much importance is given to shaping the spaces designed for access, circulation, and interaction. These are fundamental spaces.


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Atelier PICTET Professeur Charles Pictet Assistant Baptiste Broillet Étudiants Meret Hodel, Angélique Morand, Braïs Emmenegger, Derya Sancar, Jade Oriet, Lin Zhongqu, Lisa Guiraud, Nadia Gloor, Nicole Inauen, Estelle Bertholet, Oriana Locatelli, Pia Rochat, Samy Khela, Antoine Weber Critiques invités et conférenciers Armon Semadeni, Nicola Braghieri, Roger Boltshauser, Renaud Pidoux www.pictet-architecte.ch

Rêveries d’un promeneur solitaire, 15 Projets pour l’île Rousseau à Genève Consacrée en 1835 à la mémoire de Jean-Jacques Rousseau, l’île occupe une position centrale dans la rade de Genève. C’est un ancien bastion fortifié, vestige de l’ensemble des fortifications à la Vauban qui ceinturait Genève jusqu’au milieu du XIXème siècle. Dans l’essai « Le territoire comme palimpseste », André Corboz décrit l’acte de refondation de la ville de Genève autour de la rade en 1835 et le rôle symbolique de l’île Rousseau comme clé de voûte d’une pensée sociale renouvelée en marche vers les réformes constitutionnelles de 1842 et 1847. Dès 1867, la construction du pont du Mont-Blanc enlève à l’île sa position de figure de proue. Aujourd’hui située sous le niveau du tablier du nouveau pont de 1965, l’île Rousseau est dominée par le passage d’un des axes routiers les plus chargés du canton. La situation actuelle de l’île Rousseau nous a amenés à questionner son statut et son gabarit car, à l’évidence, si cette île avait plus de hauteur, elle gérerait beaucoup mieux sa situation et aurait une identité plus affirmée dans le théâtre de la rade. L’exercice confié aux étudiants part du principe que la surface de l’île sera remontée de 6 à 10 mètres. Dans la masse de cet ajout, le programme proposé prévoit un restaurant ouvert à l’année, une salle disponible pour des fêtes privées ou des expositions à thème. Enfin, une petite salle en gradins permet une programmation de théâtre d’essai, de cinéma ou de séminaires. La toiture doit être accessible pour offrir un belvédère dont l’altitude de référence audessus du pont du Mont-Blanc garantit une vue ouverte vers la rade et le lac. TYPOLOGIES, TYPES ET RÉFÉRENCES Le rapport entre un projet et une référence est toujours une question délicate, tout projet étant par essence spécifique à un lieu, à un contexte et à un espace temps. Cela étant, il est possible de déterminer des règles d’organisation géométriques ou spatiales et de tenter de les appliquer. A l’inverse, il est intéressant de développer un projet en tentant d’en clarifier les paramètres d’organisation et les principes de composition, pour ensuite seulement chercher les analogies qui seraient à même d’en renseigner la lecture. Dans le cadre de ce fascicule, c’est de cette dernière relation qu’il s’agit, dans la mesure où les images de référence ont été pour nombre choisies comme illustration du propos des projets.

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LA FORME DU SITE Le site choisi a une géométrie intéressante pour l’enseignement. La base de l’île est rectangulaire avec des angles à 90°. La pointe forme un triangle rectangle. Cette géométrie oblige à travailler le plan en questionnant la valeur de l’orthogonalité. D’autre part, l’accès à l’île se faisant par le sud et la vue vers le lac étant au nord, la question des orientations et des dégagements s’en retrouve plus difficile à résoudre. Enfin, l’île étant le reste d’un ancien bastion fortifié, elle n’est pas seulement un terrain offert au projet mais une plateforme bâtie ou un socle dont le côté a déjà valeur de façade. Pour tous les projets qui bordent cette limite, les questions relatives à la prolongation du socle existant et au langage du projet doivent se déterminer par rapport à la puissance expressive de l’ancienne muraille. L’INTUITION ET LA FORME Cet exercice aux antipodes d’une approche fonctionnaliste a poussé les étudiants à prendre la mesure de l’expressivité du volume bâti et de sa potentielle présence sur la scène du théâtre de la ville. Il a permis de se pencher sur la forme, en connexion avec la spécificité du lieu qu’elle occupe et sa capacité à forger une identité. Dans le suivi de l’enseignement du projet, nous avons tenté d’amener les étudiants à se libérer de toutes les contraintes de langage et à puiser très librement dans leur univers de références affectives pour alimenter leur imaginaire de la forme. Lorsqu’ils ont proposé les références de leur choix, nous les avons aidés à en décrypter le contenu et à en placer le sens dans une perspective culturelle élargie en leur proposant des références connexes. Dans cet exercice, il n’y a pas eu de limite stylistique, temporelle ou disciplinaire dans le choix des outils à disposition pour s’exprimer. La seule expectative étant de trouver une adéquation des éléments assemblés et une conscience culturelle de leur expression finale.


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Atelier Souto de Moura/Rebelo Professeurs Eduardo Souto de Moura, Camilo Rebelo Étudiants Alexandre Moser, Alice Vovesny, Benjamin Krieger, Eva Jimenez Dias, Jerome Tacchini, Julien

Emery, Julio Lopez, Laetitia Riedo, Laurent Chassot, Lila Held, Lisa-Marie Mengel, Maria Nunez, May Ackermann, Nathalie Egli Experts invités Adalberto Dias, Bruno Marchand, Carlos Guimarães, Dieter Dietz, Francisco Mangado, Jean-Paul Jaccaud www.camilorebelo.com

Les étudiants ont développé des projets dans une zone de transition à Porto, qu’il faut qualifier, en maîtrisant la complexité du contexte : les rives d’une plage, un parc urbain et l’avenue principale de la ville. En regardant les résultats, nous pouvons confirmer que l’échelle du programme et sa relation avec la spécificité du site ne sont pas facteurs d’obstruction des nouveaux concepts et dessins, mais, au contraire, deviennent le moteur pour l’innovation. Semestre d’automne : Room Service Les étudiants ont développé pendant ce semestre le projet d’un Hôtel à Porto, avec la particularité d’engager dans leurs programmes plusieurs typologies qui ne sont pas disponibles actuellement dans cette ville. La conception du projet a été basée sur des méthodes diverses de dessins (plan/section/élévation), visualisations et des maquettes, à travers les échelles de référence 1/1000 (morphologie urbaine), 1/500 (bâtiment), 1/200 (foyer) et 1/50 (typologies des chambres).

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Semestre de printemps : Park Gallery Dans le même contexte que le dernier semestre et considérant les projets précédents, la conception du projet d’une Galerie d’art contemporain à Porto a été basée sur des méthodes diverses de dessins et des maquettes. Les échelles de référence on été les 1/500 (morphologie urbaine), 1/100 (bâtiment), 1/50 (salles d’exposition) et 1/10 (détails de construction). En plus, des leçons théoriques ciblées sur des thèmes essentiels tels que contexte, concept, typologies, références et contemporanéité ont suivi le développement des projets. La production des dessins architecturaux (plan/section/élévation), des visualisations et des maquettes pour la critique finale devait être équivalente à celle demandée lors d’un concours d’architecture.


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Atelier stürm Professeure Isa Stürm Assistants Ramin Mosayebi, Boris Buzek Étudiants Amez-Droz Steve, Angel Jessica, Astrup Chauvaux Anne Charlotte, Baertschi Valentin,

Clivaz Leila, Debons Maurice, Fahrni Sarah, Frossard Line, Gerber Gérald, Läubli Jonas, Lu Tri-Minh, Marquis Pierre, Pinheiro Mickaël, Torres Escobar Sergio Antonio, Widmer Régis Experts invités Dr. Jacqueline Burckhardt, Francesca Ferguson, Prof. Serena Maffioletti, Prof. Alberto Alessi, Prof. Howard Burns, Prof. Gianni Fabbri, Prof. Roberto Sordina, Lorenz Kocher www.stuermwolf.net

“Habitat in Venice” Is an experimental project based on the assumption of a city, free of codes and laws. The city is a continual artifact of human energy, an urbanscape whose nature is as natural as nature itself. Venice stands for cities in Europe with a collective history and a fragile ecological balance, for future sites of architectural assignment beyond ‘tabula rasa’ concepts of modern and postmodern architecture. Instead of treating the city as an untouchable museum and escaping into ‘empty landscapes’, architectural ideas must relocate the habitat intelligently into a lively already built urban body. Topics Habitat means architecture that we live in, a medium as a performative space, as a generator for the individual ; it is a living organism as a whole and in the details.The habitat is a flexible skin of the human body, its imagination, senses and consciousness, dreams, memories, everyday practices and experiences. It correlates with the outside world and establishes a culture. The habitat is anchored in its context. For the urban setting of the habitat, the experimental ground of the city stands wide open: We consider the urban layout as an artifact, where we act with the same implicitness, as we would in the familiar ‘grown’ landscape of nature. Our focus lies on the existing urban body, where we examine and exploit the contextual resources, the nutrients for our building designs. Venice is the glamorous picture of a city in the vivid light, sound and atmosphere of an ever mirroring lagoon. Easy to overview on a map, the interior reveals surprising dimensions and touches all the senses. Consolidating for centuries, it appears as an overgrown garden of architectural interventions of epochs, functions and sizes. The quality and elegance of taste also prevails inside Venetian habitation. Details, construction, surfaces and materials testify to the skills and refinement of arts, crafts and use. Habitations in Venice share features of construction, typology, material and detail and yet show great variation in arrangement, atmosphere and style. Site The project area is situated in the parish of S.Caterina at the eastern end of the Canareggio. It is part of the Gothic quarter of S. Sofia, where seven rios group the lots on four small islands, once the place of gondola shipbuilders and monastery gardens. Ten bridges connect the islands. In the west the Scuola Grande

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S.Maria della Misericordia (1534-1583, unfinished ) of Jacopo Sansovino is the subject of ongoing transformation projects. The area consists of public housing and some few ‘middle class’ palazzos. The buildings show an authentic status, most of them need some renovation, others are squatted or abandoned. Tasks ‘Habitat in Venice’ started with a study trip to Venice. The following research design phase investigated the task and the site. The key points—Venice, habitat and urban setting—were introduced and explored through exercises in experimental design and the production of a collective database. The project design phase was initiated by building a collective model of the perimeter, based on the floorplan of Saverio Muratori as well as using the street views of interactive satellite maps and the data of the city survey. The individual site was selected and the storyboard for the virtual inhabitants was written. In a classical design process the projects were developed from the urban intervention to construction, details and furniture. Fourteen individual habitats ‘became form’. Together they were designated to generate a negotiable urban reality in the Canareggio which was then discussed and evaluated as a possible developin setting in the area. Conclusions The projects show an exceptional diversity, revealing an astonishing number of inventive and promising typologies in dealing with the subject of housing as well as intervening in the urban body. Instead of densifying the city by highrise buildings on autonomous footprints, the projects rely parasitically on all kinds of existing surfaces and structures, even extending into interiors. Thus each design had to interact and deal specifically with historical discourse, everyday life and culture. In consequence, urban setting, architecture, construction and furniture are focused and create unique atmospheres and places in S.Caterina. Beyond utopias, the habitats propose new uses for living structures such as an ‘Everyday Theatre’ for Dario Fo or an immigrants’ residential workshop titled ‘Venice a City Built by Immigrants’. In the course of the exhibition that presents the research and proposals of the semester, a seminar at the IUAV will explore the mutual influence between the Biennale and sustainable habitation in Venice.


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Atelier widmer, OPTION STUDIO : URBAN PLANNING Professeure Ariane Widmer Pham Assistants Laurence Depreux, Coralie Pfister, Matthieu Hefti Étudiants Fanny Christinaz, Fabian Martinez, Eduardo Sanchez, Daphné Dethier, Elisabeth Salasar, Ivan Venticinque, Coralie Pfister, Timothée Vincent Critiques invités Andrea Bassi, Pierre Feddersen, Jean-Paul Jaccaud, Marianne Huguenin, Ruedi Rast, Martin Schuler, Monique Ruzicka-Rossier, Enrico Slongo, Philippe Thalmann www.ouest-lausannois.ch

Champ d’action Le champ d’action du studio est placé dans l’ouest lausannois, ville en devenir, lieu en mutation et lieu de tous les possibles. L’hypothèse de travail se base sur le constat que c’est dans la « périphérie » de nos agglomérations, dans l’entredeux, à l’écart des centres historiques des villes et villages, que se situent les principaux enjeux urbains de demain. Le projet interroge ce contexte sur sa capacité à se transformer, à devenir ville. Il cherche à définir les moyens qui permettront de créer des lieux de rencontre dans ces endroits pourtant urbanisés mais qui restent des « n’importe où ». Il tâche de trouver des réponses au besoin de recoller les morceaux d’une ville faite de fragments. Il se penche enfin sur la question du comment « intensifier » la ville, la vie. Objectifs d’enseignement L’étudiant utilise le projet en tant qu’instrument de compréhension d’un lieu et en tant que moyen pour expérimenter, interroger, découvrir. Il travaille sur des aspects morphologiques, typologiques et programmatiques. Il ne s’agit pas seulement de poser un diagnostic mais surtout de révéler un lieu. Le travail de l’atelier permet de comprendre l’interaction entre les multiples acteurs (spécialistes) qui déterminent et fixent le cadre du projet urbain, ainsi que leurs rôles respectifs. Enfin l’atelier aborde le projet dans une perspective de mise en œuvre. Le projet prend forme, par étapes, au travers d’un processus orienté selon une stratégie établie. La conduite du projet passe dès lors obligatoirement par la définition et l’utilisation d’outils et de modes opératoires. Elle s’articule selon quatre axes. Urbanisation : définition d’une stratégie spatiale basée sur une compréhension fine du contexte (historique, territorial, morphologique, foncier, etc.), de la typologie urbaine et architecturale, et des relations qui peuvent être générées, du programme – densité, mixité des programmes, relations, liens. Mobilité : prise en compte des planifications supérieures pour les mobilités individuelles et transports publics, élaboration d’un projet pour les mobilités douces – perméabilités, réseaux. Environnement : élaboration d’un projet pour les espaces publics et paysage – qualité de vie. Stratégie de mise en œuvre : outils, priorités, concertation, foncier, financement – processus, acteurs. Le travail de l’atelier évolue par phases autour de diverses approches de recherches abordées selon un principe de liberté académique. Cette façon de procéder permet de formuler des solutions contrastées dans un éventail le plus large possible.

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Site Le périmètre du projet d’atelier se trouve dans l’ouest lausannois au centre de l’agglomération entre Lausanne et Renens. Il s’étend sur une longueur d’environ 1km, le long de la route cantonale RC 151 appelée successivement avenue de Morges, route de Renens, rue de Lausanne, avenue du 14-Avril et se situe à cheval sur trois communes : Lausanne, Prilly et Renens. Le site s’articule autour d’un axe routier historique qui reliait, selon une logique de radiale, la ville de Lausanne aux grandes villes du canton et de la France voisine. Il comprend les terrains adjacents de part et d’autre de cette route et s’étend, d’est en ouest, depuis les bâtiments communaux de Renens (administration et salle de spectacles), en passant devant les anciennes usines de Bobst à Prilly, jusqu’à la place du Galicien à Lausanne. Les abords de cette route cantonale se sont urbanisées petit à petit sans pour autant que cet espace ne devienne un lieu de vie. Le bâti s’en détourne et ignore l’espace de la route qui a gardé son caractère de lieu de passage sans aucune qualité spatiale ni formelle. Une opportunité se présente aujourd’hui de s’occuper de l’aménagement de cette route. Le projet d’agglomération lausannoise prévoit la création d’une ligne de transport public performant, sous la forme d’un tramway, qui reliera d’ici 2017 la place de l’Europe à Lausanne à la gare de Renens. Ce projet entraîne avec lui une réflexion sur l’organisation de la chaussée. Celle-ci sera réaménagée pour réduire l’espace destiné à la voiture au profit du tram et pour offrir un environnement qualitatif aux mobilités douces (piétons et vélos) par la création de trottoirs élargis, de pistes cyclables, la plantation d’arbres, la mise en place de mobilier urbain, etc. Parallèlement à ce projet de transport public et de requalification routière, il s’agit de prendre en main le devenir des abords (quartiers, espaces publics, etc.) de cette route et de trouver des réponses aux questions suivantes. Comment densifier et comment introduire une plus forte mixité, avec quels programmes ? Comment animer cet espace public ? Quels types de relation peuvent-ils être créés entre les bâtiments existants / futurs et l’espace public ? Comment traiter les abords des arrêts du tramway (interfaces) ? Comment améliorer les liaisons (mobilité douce) nord-sud pour favoriser l’accès au transport public et pour rendre plus perméable le tissu urbain ? Quels sont les lieux le long de cette route qui ont une vocation publique stratégique (par exemple pour un équipement public) ? Quels sont les acteurs qui peuvent induire ce changement ou comment collaborer avec eux, avec quels types de partenariats, pour les stimuler à mettre en route des démarches de projet ?


Daphné Dethier, Section de Génie Civil Elisabeth Salazar, Section des Sciences et Ingénierie de l’environnement Ivan Venticinque, Section d’Architecture

Coralie Pfister, Section d’Architecture Timothée Vincent, Section de Génie Civil

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programme public public program

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Archizoom à l’EPFL est une plateforme d’échanges pour des expositions et des conférences sur l’architecture ouverte à tous les publics. Inscrit au sein d’un contexte académique exceptionnel dans la faculté ENAC (Environnement Naturel, Architectural et Construit), Archizoom profite de recherches et de compétences scientifiques de haute qualité au bénéfice d’un rayonnement international. Tournée vers de nouvelles interactions entre art, science et ingénierie, la programmation se veut pluridisciplinaire et participe au débat sur l’environnement construit et son rapport à la société. Archizoom is the exhibition space and public programme of the ENAC Faculty at EPFL in Lausanne, Switzerland. It produces and hosts exhibitions, lectures, and events, all related to architecture, that suit both an expert audience and the general viewer. EPFL’s academic excellence and creative outlook provides Archizoom with multidisciplinary competences, allowing it to be a centre of interaction for art, science and engineering. Archizoom keeps you up-to-date with the role of architecture in contemporary society and the relationship between humans and their environment.

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Conférences : 24 septembre 2010 Dottore Alberto Alessi, CEO Alessi, Crusilano, Italie Conférence sur la contribution majeure des architectes dans le développement du design d’objet en Italie. 25 septembre 2010 Pecha Kucha Lausanne sur le thème de l’espace public, avec Nicolas Nova, Youri Kravtchenko, Andrea Bassi, Hugo Mesquita, Maurice Maggi, Alice Dunoyer, Pierre-Yves Borgeaud, Joëlle Salomon, Fred Hatt, Béatrice Ferrari, Léopold Banchini, Stefano Stoll. 11 mai 2011 Colloque interdisciplinaire – le béton, matière en devenir. Conférence de Félix Claus, Claus en Kaan architecten, Amsterdam « Ronflonflon avec le béton » Colloque organisé avec le laboratoire LAURE 12 mai 2011 Simon Velèz, Colombie « Structures en bambou » Conférence organisée avec la Chaire Landolt 19 mai 2011 Roger Diener, Bâle / Martin Steinmann, Zürich Forum « La maison et la ville » Organisé avec le laboratoire LAURE

Conférences des professeurs invités de la Section d’Architecture : 14 octobre 2010 Camilo Rebelo et Eduardo Souto de Moura, Porto 27 octobre 2010 Shelley McNamara et Yvonne Farrell, Grafton architects, Dublin « In Dialogue with Gravity » 10 novembre 2010 Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, Paris 24 novembre 2010 Francisco Mangado, Pamplona « Architecture with the left hand » 8 décembre 2010 Ariane Widmer, Lausanne « Collectivité vs fragmentation » 2 mars 2011 François Charbonnet, Genève « Made in other words » 16 mars 2011 Stefan Behnisch, Stuttgart 30 mars 2011 Isa Stürm, Zürich « Architecture that loves the Arts » 13 avril 2011 Charles Pictet, Genève Vidéos des conférences sur http://archizoom.epfl.ch

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Exposition du 1er octobre au 4 décembre 2010

Luigi Snozzi, Prof. d'architecture

Conférences :

Apprendre à bâtir est une chose, embrasser de manière responsable une discipline complexe et autonome en est une autre. Où commence, où finit l’architecture ? L’enseignement est-il un dogme ou un dialogue ? Que dire à un étudiant qui rencontre l’architecture pour la première fois ? Luigi Snozzi est l’un des architectes contemporains qui s’est le plus investi dans ces questions de pédagogie. Il a axé son enseignement sur le projet en gardant une connexion directe avec sa propre pratique. Les réponses sont donc à chercher dans ses aphorismes et dans son œuvre. Pour compléter le débat, nous sommes allés trouver d’autres réponses chez ses anciens étudiants qui constituent une génération d’architectes active depuis dix à vingt ans. Ils présentent une réalisation qui recèle, à leurs yeux, une part de l’héritage de leurs années d’études dans l’atelier Snozzi.

30 septembre 2010 Luigi Snozzi, Locarno « Vive la résistance » Conférence inaugurale de l’exposition

Architectes invités dans l’exposition : Carlo Barra / Philippe Beboux & Stéphanie Bender / Dario & Mirko Bonetti / Oleg Calame/ Geneviève Bonnard / Pierre Bonnet / Ueli Brauen & Doris Wälchli Sandro Cabrini / Graeme Mann & Patricia Capua Mann / Alfonso Esposito & Anne-Catherine Javet / Isabelle Evequoz / Olivier Fazan & Bassel Farra / Alain Fidanza & Philipp Lehmann/ Eric Frei & Kaveh Rezakhanlou / Michele Gaggetta & Mario Ferrari / Olivier Galletti & Claude Matter / Laurent Guidetti & Alvaro Varela / Giacomo & Riccarda Guidotti / Antoine Hahn / Jachen Könz / Stefano Moor / Valérie Ortlieb & Alexandre Piuz / Sara Pellegrini / Jan Perneger / Franck Petitpierre / Nicolas Pham / Jacqueline Pittet & Blaise Tardin / Vincent Rapin / Emmanuel Rey / Cédric Schärer / Wilfried Schmidt / Mona Trautmann / Ariane Widmer

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28 octobre 2010 Olivier Fazan Magi, architecte, Lausanne « Pleins et vides lémaniques » 11 novembre 2010 Geneviève Bonnard, architecte, Monthey « Rien n’est simple » 25 novembre 2010 Pierre-Alain Croset, professeur à la Faculté d’Architecture du Politecnico de Turin « Former des architectes partisans » 2 décembre 2010 Laurent Stalder, professeur assistant en théorie de l’architecture, ETH Zürich « Après Snozzi »


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Exposition du 4 mars au 23 avril 2011

WORK-PLACE STUDIO MUMBAI

Conférences :

Prototypes, maquettes, échantillons de matériaux alignés, empilés et classés composent le désordre apparent d’un atelier d’architecture. En y regardant bien pourtant, on voit s’établir, dans ce bric à brac, des relations minutieusement équilibrées entre les objets. Une chambre improvisée entre des étagères et des carreaux posés au sol, un fragment de mur à l’échelle 1:1 se double d’un banc… l’installation Work-Place distille ses multiples possibilités, comme si chacun pouvait s’asseoir là, et participer au processus de construction collaborative du bureau d’architecture Studio Mumbai. Saisissante installation en vérité, montée à l’aide d’éléments provenant de leur atelier, de laquelle il se dégage quelque chose de chaleureux et d’immédiatement accueillant. L’architecte Bijoy Jain a étudié et travaillé aux Etats-Unis et en Europe avant de retourner ouvrir un bureau en Inde, sa terre natale. Il constate alors que l’architecture indienne occidentalisée s’éloigne de ses origines. Il ne remet pas en cause le professionnalisme des métiers de la construction, mais la nature même des projets qui sont de simples copies de la production occidentale. Cette réflexion le conduit à fonder un atelier dans lequel maçons, charpentiers, tailleurs de pierre ne sont pas relégués au simple rôle d’exécutants, mais sont consultés à chaque étape du projet. Tout en exploitant les ressources locales, ils redécouvrent et développent leur propre tradition de construction.

3 mars 2011 Bijoy Jain, Mumbai Conférence inaugurale de l’exposition

Archizoom a édité un catalogue de l’exposition distribué par IDEA BOOKS.

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10 mars 2011 Robert Mangurian, Los Angeles « WHAT TO DO (maybe mostly what not to do) » 31 mars 2011 Martin Rauch, plasticien, Schlins, Autriche 14 mars 2011 Emilio Caravatti, Monza, Italie La conférence prévue par Diébédo Francis Kéré a été annulée car il était retenu au Burkina Faso suite aux événements politiques. En remplacement l’architecte italien Emilio Caravatti a donné une conférence sur les nombreux projets qu’il a réalisé dans les pays d’Afrique de l’Ouest.


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Haut : critique du laboratoire LAST Bas gauche : maquette de JeanneWellinger & Aurélie Monet-Kasisi Bas droite : photo Christopher Tan 204


Haut : exercice 1ère année, Studer et Kyriacou Milieu : Tower House, Damir Draganir et Jacques Tran Bas gauche : photo Nicolas Ferreira Bas droite : critique du laboratoire LAST 205




ARCHIZOOM EPFL Faculté de l’Environnement Naturel, Architectural et Construit ENAC Bâtiment SG (SG 1212) 1015 Lausanne Switzerland Tel +41 21 693 32 31 archizoom@epfl.ch http://archizoom.epfl.ch


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