

MADÈRE • PORTO SANTO Enchantées


Enchantées
MADÈRE • PORTO SANTO


Ribeiro Frio
Je me crois dans un paradis de fées enchantées et de poésie éternelle.
On ne peut imaginer meilleur accueil pour un poète!
Álvaro Valente

Bica da Cana. Vue sur São Vicente
Tout ce que nous sommes
Il existe de nombreuses façons de faire connaître la Région Autonome de Madère. Ces îles de l’Atlantique ofrent de multiples facettes, grâce à la beauté de leurs paysages, à la richesse de leur patrimoine, à la diversité de leurs traditions, à la force de leurs habitants.
Depuis six siècles, Porto Santo et Madère sont un exemple de résilience et de courage, d’ouverture sur le monde, un lieu d’arrivée et de départ, un lieu d’enchantement et de découvertes.
Ce livre se veut donc le refet d’une vision globale de cet archipel de plus en plus recherché, alliant mots, images et nouvelles technologies, permettant d’approfondir la connaissance de ces terres où les Portugais sont arrivés au XVe siècle et où le monde se rend chaque jour à la recherche de tranquillité, de culture, de paix, de joie.
Le monde insulaire est polysémique. Et c’est cette polysémie de contenus, de signifcations, de vécus et d’expériences que cette œuvre cherche à apporter.
Puissent les lecteurs apprécier le texte et se délecter de photographies à couper le soufe. Puissent les lecteurs emporter avec eux un petit bout de ce que la Région Autonome de Madère peut ofrir: l’Histoire, la Géographie, l’Economie, l’Art, la Science et l’Avenir.
Voici nos îles et c’est avec ferté que nous vous invitons à entrer, à vous asseoir à table avec nous et à profter de tout ce que nous avons, mais surtout de tout ce que nous sommes.
«Enchantées» – car c’est ainsi que sont les îles de Porto Santo et de Madère – est donc un livre dynamique, un livre qui nous permet d’aller plus loin, de faire de nouvelles découvertes, de vivre de nouvelles aventures. Un livre à emporter, à revoir et à contempler.
Miguel Albuquerque Président du Gouvernement Régional de Madère

Ponta de São Lourenço
Voyage dynamique
Destination touristique d’excellence, la Région Autonome de Madère se présente avant tout comme un espace afectif qui veut faire partie de ceux qui la connaissent.
Les visiteurs qui débarquent sur les îles de Porto Santo et de Madère sont conviés à se laisser envoûter par la splendeur des montagnes, le mystère de la mer, la douceur du climat, la richesse de leur culture, la diversité de leur patrimoine, l’accueil chaleureux de leurs habitants, l’animation des rues et l’expérience culinaire qui marie subtilement les saveurs terrestres et marines. Les habitants de ces îles connaissent leur force et leur richesse, maîtrisant les secrets de la terre et de la mer. Ils savent que, par-delà l’horizon, s’étend un vaste monde à explorer.
L’objectif de ce livre est de proposer un voyage à travers ces terres qui ont plus de 600 ans d’histoire et qui ofrent le meilleur d’elles mêmes: sa propre identité, son authentique façon d’être et d’accueillir, sa manière singulière de veiller à ce que chacun, qu’il soit résident ou visiteur, se sente chez lui.
Rappelant l’idée du paradis que les anciens situaient au cœur de l’Atlantique, sur la route des îles mythiques, cet archipel incarne également un lieu où le courage et la volonté, associés à la vocation universelle de tous les insulaires, ont métamorphosé la région en un endroit où le bonheur est tangible, «Encantadas. Madère. Porto Santo» ofre au lecteur une expérience de navigation inédite et dynamique à travers les mots et les images, à travers des contrées inexplorées, des possibilités suscitant le désir de visiter l’archipel, d’y retourner, d’y demeurer, d’y trouver sa place.
D’autre part, l’accès au monde numérique fait de ce travail un portail qui s’ouvre à la découverte de ce que nous possédons, de ce que nous représentons et de ce que nous sommes capables d’ofrir.
Eduardo Jesus
Secrétaire Régional de l’Economie, du Tourisme et de la Culture

Quai de Ponta do Sol

NOUS
Notre maison est située sur l’une des courbes de la mer. Assis à la bouche du volcan, nous osons nous contempler tels que nous sommes. Nous sommes le fruit de l’e!ort d’hommes venus de la mer, qui ont labouré la terre, gravi des pentes et planté des maisons dans l’étreinte des vignes.
Une île à la taille d’un rêve. Et l’insulaire, conscient de sa valeur, devient un élément de la majesté de la terre. Étant de roche et de terre, il devient un géant. Il sait qu’il peut vivre avec la peur parce qu’il survit à l’abîme chaque jour. Il sait que c’est sa place, son territoire, car c’est là qu’il a été planté à sa naissance. Il sait que c’est ici qu’au XVe siècle, les premiers hommes ont eu l’honneur d’être les architectes de nouveaux mondes, de commencer la vie entre le ciel et la mer, avec courage et bravoure, avec utopie et espoir.

Phare de Ponta de São Lourenço
Être un insulaire est une façon d’être universelle. Notre île a un passage vers une autre île qui est elle-même un passage vers une autre. Nous sommes les feuilles d’un livre que la nature a écrit et que l’histoire a composé, décomposé et recomposé.
Des fragments de paradis parsèment chaque recoin. C’est à cela que ressemblent (nos) îles. Et nous vous attendons.


Ponta de São Lourenço

ENDROITS QUI NOUS APPARTIENNENT
Il y a des endroits qui nous appartiennent. Il existe des endroits qui nous permettent de vivre des expériences uniques faisant appel à tous les sens. L’archipel de Madère est ainsi: enchanté.
Surnommée la Perle de l’Atlantique, Madère est pleine de contrastes: la vaste étendue bleue qui baigne ses pieds contraste avec les murs de basalte que l’ancien volcan a construits et que la forêt ancestrale a peints avec majesté. Les falaises qui plongent dans la mer dessinent des baies bordées de plages de galets que les marées décoifent les jours de vent. Les maisons suspendues au bord des précipices et les coteaux (ou poios) conquis sur la montagne humanisent un paysage à couper le soufe.
La mémoire de l’île s’embarque dans le rêve des caravelles du XVIe siècle, aux voiles gonfées par les soufes verts de la forêt, aromatisées par la douceur ancienne du sucre et du parfum doré du vin. Il est facile de comprendre ce qui a envoûté João Gonçalves Zarco: la beauté, la «bonté» de la terre, l’eau qui coule des rochers et irrigue le sol. Il est facile de comprendre que la géographie de l’île était un destin: pour ceux qui y sont nés, pour ceux qui la visitent et pour ceux qui en ont fait leur foyer.
À environ soixante kilomètres au nord-est, il y a une autre île, plus petite et plus blonde, plus douce et plus sèche. On l’a appelé Porto Santo, car c’est un lieu de salut, un port de refuge pour ceux qui naviguent en mer. L’histoire nous apprend que l’aventure d’humaniser un lieu exigeant, un lieu
de vent et de sécheresse, était entre les mains de Bartolomeu Perestrelo. La tradition veut que Christophe Colomb se soit promené sur le sable et ait rêvé du monde derrière l’horizon. Porto Santo fait partie de l’archipel des îles de l’Atlantique. Elle nous appartient également. C’est un endroit paisible.
Enfn, les îles Desertas et Selvagens confèrent au Portugal une dimension beaucoup plus importante. Ici, la nature vit en liberté. Ce sont des sanctuaires pour des espèces de plus en plus rares... à nous aussi.
À Madère, la montagne; à Porto Santo, la plage; à Madère, les obstacles d’eau qui plongent abruptement dans la mer; à Porto Santo, la douceur blonde du sable et la sécheresse de l’air; à Madère, le vert, à Porto Santo, le doré. C’est à travers cette diversité que se construisent les paysages de cette région qui reste ouverte sur le monde.
Les îles ont la taille exacte de l’univers, la taille exacte du temps. Ce sont des métaphores concentrées de la totalité, des endroits arrondis, plus ou moins ouverts, plus ou moins fermés, selon la direction du regard. Ce sont d’éternelles amoureuses de la mer et du sifement des bateaux. Madère et Porto Santo sont ainsi.
PASSIONNÉS DE CULTURE visitmadeira.com


Porto Santo

Rocha do Navio – Santana

L’HISTOIRE
Au commencement était l’île / bien que l’on dise/ l’Esprit de Dieu / a embrassé les eaux. Tolentino Mendonça
Elle était déserte, l’île. Un paradis. Peut-être étaitce là, dans ce coin de mer, l’endroit que les anciens avaient décrit: la localisation de Madère (et des Açores, des Canaries et du Cap-Vert) se trouvait sur la route des îles Fortunées, des Hespérides, des îles mythiques et paradisiaques, des îles de l’Amour…
Cette idée d’Éden, déjà apportée par les mots de Frutuoso, entoure la découverte et la colonisation de Madère. Dans les brumes qui enlacent la terre, se dissimule un récit d’amour et de mort, la préservant des désirs ambitieux de tout Adam qui chercherait à y trouver l’arbre de la connaissance.
Parce qu’il n’y avait personne. Hormis les références aux Castillans qui passaient par Porto

Chão das Feiteiras

Santo, ou à des Franciscains naufragés à l’endroit qui est devenu connu, à Porto Santo, comme Porto dos Frades, rien d’autre n’indiquait un quelconque souci antérieur d’humaniser les îles.
Les chroniqueurs – Gomes Eanes de Zurara, João de Barros, Gaspar Frutuoso – racontent la découverte d’une île qui permet une nouvelle ouverture: L’homme et le monde sont plus proches après la découverte de cet endroit à la terre fertile, à l’air doux, aux possibilités immenses, à une escale pour les marchands, à un port de salut, à une source de richesse pour le Portugal et le monde entier.
Tout le monde veut participer à la construction de ce nouveau paradis terrestre sur l’Atlantique. Les auteurs [ofciels] sont généreux dans leur description de l’île, louant sa splendeur, la sauvagerie enchanteresse de ses montagnes, l’opulence et la pureté de ses eaux, la qualité de son bois, ainsi que la fécondité de ses terres. Et ils présentent les responsables de ce commencement: João Gonçalves Zarco et Tristão Vaz Teixeira, qui, avec Bartolomeu Perestrelo, sont devenus les premiers capitaines donataires de ces terres.
Par la représentation d’un «locus amœnus», de nombreux auteurs s’autorisent à revenir aux vieux mythes où feurissent des jardins: c’est une île fortunée, une île des amours, un Éden où il n’y manque ni Adam ni Ève [les Anglais Robert Machim et Ana d’Arfet] qui, au nom d’un amour impossible, ont fait de l’île un lieu de salut – la baie recueille et étreint les corps fatigués des amants – mais aussi un sanctuaire, qui garde leur tombe marquée d’une croix.
Aux colons, il a été exigé qu’ils vainquissent: la terre et l’eau, la montagne et les distances. Il leur fut exigé d’apprivoiser la terre, vierge de mains et de houes. Il leur a été demandé de maîtriser le feu nécessaire pour défricher l’endroit et créer des clairières à l’intérieur des forêts. Et la terre est devenue fertile, car tout ce qui était semé feurissait, car le climat favorisait les cultures qui se sont avérées valoir la peine. Et la terre abandonnée s’est transformée en jardin.
Les premiers cabouqueiros ont été suivis par des vagues de personnes enthousiasmées par ce lieu enchanté ofert par la mer. Il y avait des partisans de la maison de l’infant Dom Henrique, en particulier des serviteurs et des écuyers qui acquéraient des pouvoirs administratifs et fonciers. Il y eut des aventuriers et des cadets du royaume, des personnes attirées par la renommée des richesses de l’île, des étrangers désireux de faire de l’île leur maison.
L’Infant a compris les possibilités qu’ofrait cette terre. Et c’est la canne à sucre qui a attiré les richesses et déclenché le développement: les terres sont défrichées, des levadas et des moulins sont construits, la population augmente et la convoitise pour l’île s’accroît. Il s’agissait, fnalement, de la «grande île de Madère» dont parlerait Camões.
Le XVe siècle marque le début de l’afrmation du nouvel espace océanique révélé par les peuples de la péninsule ibérique: l’Atlantique. Cette mer, qui jusqu’au milieu du XIVe siècle était restée étrangère au monde européen, a en peu de temps ouvert les portes du monde et défni de nouvelles routes. La reconnaissance et l’occupation de l’archipel de Madère constituent l’une des étapes les plus importantes de ce processus de déverrouillage du monde.
L’histoire du XVe siècle dans l’Atlantique passe nécessairement par ces îles volcaniques, avec toutes les nouveautés qu’elles ont apportées au monde connu: ses aires de battage, ses engenhos, ses pressoirs et ses caves, la technologie qui facilite l’irrigation et la transformation de produits tels que la canne à sucre et qui font de Funchal un important centre d’afaires de l’Atlantique.
Porto Santo et Madère sont devenus de véritables ponts dans la traversée des routes, dans la circulation des personnes et des produits. Avec eux, la faune et la fore circulent, les technologies et les connaissances circulent, les coutumes et les traditions circulent, les maladies circulent et les espoirs de guérison aussi.
Le 31 janvier 1533, le pape Clément VII a élevé Funchal (ville depuis 1508) au rang d’archidiocèse, incluant la juridiction sur toutes les terres «découvertes et à découvrir» par les navigateurs portugais en Afrique, au Brésil et en Asie. D’un point de vue religieux et civil, le diocèse de Funchal accompagnerait la transformation des relations économiques et culturelles entre les diférents continents. Cette proto-mondialisation a fait de Funchal le premier diocèse mondial.
La vocation universelle des Madériens a été présente tout au long de ces 600 ans d’histoire, à la fois dans la façon dont ils ont accueilli le monde et dans la façon dont ils ont construit la région en dehors des îles, dans la diaspora.
Les îles de Porto Santo et de Madère ont servi de modèle de société, de nouvelles structures générées par les capitaineries, de modes d’organisation et d’utilisation de l’espace productif et de son expression institutionnelle et spatiale, qui ont servi de base à une économie d’exploitation intensive basée sur des produits


Pico do Areeiro

Ribeira da Janela

d’exportation très rentables. Elle a servi d’exemple pour la modernité, en particulier en ce qui concerne les questions liées au sucre.
Une révolution agricole et technologique s’amorce à Madère, qui s’étendra à l’espace atlantique, notamment dans les sucreries, faisant de Madère une pionnière dans le traitement de la canne à sucre.
Les îles sont devenues des espaces propices à la navigation océanique, des terrains d’essai pour de nouvelles cultures et techniques, qui ont été pleinement utilisées dans les vastes territoires découverts par la suite.
Ici, les techniques de labourage ont été adaptées à l’orographie des nouvelles zones, avec des solutions ingénieuses. Dans le cadre de l’histoire des sciences, les îles sont devenues des «escales scientifques» dans l’Atlantique. Tout au long des XIXe et XXe siècles, elles ont été des laboratoires où étaient testées les techniques de collecte, d’analyse et d’étude du monde animal et végétal, servant de pont entre l’Ancien et le Nouveau Monde. Madère devient le théâtre de l’adaptation de la fore coloniale au continent européen et les domaines sont devenus de véritables jardins botaniques qui réconfortaient les patients venus chercher un remède contre la tuberculose ou la mélancolie. La beauté époustoufante de l’île a accompagné l’intérêt scientifque. Jusqu’à nos jours.
En fait, ces îles ont été bien plus, car elles ont compris leur relation avec le monde atlantique et ont ouvert la voie aux routes et aux marchés, trouvant, à chaque moment de leur histoire, une manière d’être du monde: d’abord le sucre, puis le vin, que les poètes ont chanté, que les rois ont apprécié, que Shakespeare a mentionné. Grâce à lui, depuis le dernier quart du XVIe siècle, de nombreux champs de canne à sucre ont été remplacés par des vignobles et le parfum des raisins a pu charmé les étés. Il refète des périodes de progrès, en particulier au long du XVIIIe siècle, mais aussi des périodes de crise.
Le climat politique difcile de la première moitié du XIXe siècle, associé aux maladies de la vigne, a eu des conséquences sociales et économiques très complexes, poussant de nombreux Madériens à quitter l’île: le Brésil, le Demerara, Hawaï, l’Angola, Curaçao, l’Afrique du Sud et le Venezuela sont quelques-unes des destinations qui s’ofrent aux Madériens.
Pendant ce temps, sur les îles, les femmes (surtout elles) tentent de s’accrocher à ce qui reste: la terre, la maison, les enfants, qu’elles entretiennent souvent par le travail de leurs mains.
Ce sont les changements politiques qui ont modifé le cours de la vie à Porto Santo et à Madère: d’abord la République en 1910, puis la dictature et enfn la Révolution du 25 avril 1974, qui a ouvert de nouvelles perspectives pour l’archipel. Le processus autonome et les conquêtes d’avril ont permis de stopper l’émigration, de développer les industries, l’agriculture, notamment avec de nouveaux investissements dans les vignobles et dans les bananeraies, la santé et l’accessibilité. Un autre regard est porté sur l’éducation, la culture et le tourisme.
L’adhésion du Portugal à la Communauté Économique Européenne (à l’époque) a permis à l’archipel de bénéfcier d’un développement intégré et a rapproché Madère du vieux continent. En 1985, l’Assemblée Régionale a reconnu les avantages de l’adhésion pour le progrès économique et le renforcement de la contribution de l’île à la formation de la communauté. Les îles entrent dans une nouvelle ère: celle de l’avenir.
La Région Autonome de Madère est devenue l’une des destinations les plus attrayantes d’Europe. Le paradis du début s’ouvre au monde: de nouvelles entreprises sont développées, de nouveaux défs sont relevés, de nouvelles opportunités sont créées.


Juncal – Pico do Areeiro

Fanal

LA FORÊT
Nous avons traversé la grande île de Madère, / qui porte ce nom à cause de la grande forêt. Camões
Le cœur de l’île de Madère est, donc, peint en vert: celui des arbres, celui des montagnes en coteaux. Ferreira de Castro, expliquant l’évolution des jardins, écrit que «a ilha deixara de ser apenas bosque, para ser bosque, horta e jardim» (l’île avait cessé d’être seulement une forêt, mais elle était devenue une forêt, un potager et un jardin).
La forêt initiale qui a donné son nom à l’île cède la place à des terres agricoles et le bois est utilisé pour les besoins quotidiens. Les inondations et les incendies ont dépouillé les montagnes de leur couleur verte d’origine et, au fl du temps, il a fallu prendre soin des paysages, des montagnes, intégrer l’activité agricole dans la forêt, protéger la forêt Laurissilva, le nom sous lequel la forêt indigène de Madère est connue. Elle occupe une superfcie d’environ 15 000 hectares, soit 20 % du territoire de l’île, et se situe essentiellement sur la côte nord, entre 300 et 1 300 mètres d’altitude, tandis que sur la côte sud, elle persiste dans certains endroits difciles d’accès, entre 700 et 1 200 mètres. Elle fait partie de la zone du Parc naturel de Madère; c’est une réserve biogénétique du Conseil de l’Europe, un site du patrimoine naturel mondial de l’UNESCO et fait partie du réseau Natura 2000.
Aujourd’hui, la Laurissilva est l’un des sites emblématiques de l’île de Madère et abrite des espèces végétales et animales uniques au monde, ainsi que des habitats naturels représentatifs qui sont importants pour la conservation de la diversité biologique.


Caminho do Pinaculo e Folhadal

Levada dos Cedros

LEVADAS:
VOIES D’EAU
La lymphe coulait ainsi sur des kilomètres pour irriguer les champs de canne à sucre et les vignes, les hortejos et les vergers des basses terres, qui n’avaient pas moins soif même étant au bord de l’océan. Toute l’économie de Madère reposait sur les levadas, qui se comptaient par centaines. Certaines avaient des origines lointaines: ses eaux chantaient doucement depuis des siècles, jour et nuit, nuit et jour, à travers le murmure des feuillages et le silence des grands gou!res.
Ferreira de Castro
RANDONNÉES
À MADÈRE
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Les levadas sont, en efet, l’exemple le plus parfait de la capacité d’entreprendre du Madérien, capable de creuser le sol basaltique pour détourner le cours des ruisseaux afn d’arroser les champs.
Construites en pierre et en chaux, les levadas sont des canaux longs et étroits qui atteignent une profondeur de 80 cm et transportent l’eau des points hauts et centraux du massif montagneux de l’île vers les zones plus sèches, en particulier dans le sud de l’île.
Un réseau complexe de levadas principales et secondaires couvrait toute l’île de Madère. Les Madériens sont devenus des constructeurs experts de ces canaux d’eau et ont apporté leur expérience aux îles Canaries, à l’Amérique et même à l’Égypte. Afonso de Albuquerque demande même au roi de lui envoyer des Madériens pour détourner le cours du Nil. Il y a environ 2 200 kilomètres de canaux et 40 kilomètres de tunnels, œuvre de titans au bord des abîmes, d’hommes souvent suspendus par des cordes à l’assaut de la roche.
Les zones cultivées et les maisons des agriculteurs s’alignaient autour de la levada, car celle-ci était un élément très important de la vie rurale en tant que lieu de circulation de l’eau, des personnes et des produits.
Le mouvement de l’eau est le résultat d’une impulsion naturelle due à la pente donnée à la levada depuis son origine jusqu’à la fn du circuit (giro).
Le débit est variable, atteignant un minimum de 12 litres par seconde et un maximum de 30. La source se divise en plusieurs fux secondaires, les houles, qui se répartissent par branches (sacadas) qui irriguent divers points dans diférentes zones. L’eau est distribuée par le levadeiro qui, armé d’un sablier ou d’une horloge et d’une conque, fxe le cours du débit de la journée et distribue l’eau à chaque propriétaire (heréu). On appelle giro l’intervalle de temps écoulé entre deux passages d’eau d’une levada par le même terrain.
Aujourd’hui, ces voies d’eau sillonnent la montagne et sont de véritables chemins de paradis. Ils vous emmènent à la découverte du cœur de l’île et parcourir – lors de promenades à couper le soufe – l’intérieur de la nature.

Levada


Levada do Furado

Point de vue de Guindaste

LA MER
La mer – horizon de tous les insulaires.
Maria Lamas
Dans l’histoire, dans la culture, dans la science et dans l’économie de Madère, la mer joue un rôle très important. Elle s’est imposée comme un moyen de transport privilégié et une source de ressources économiques. Aujourd’hui, la Région s’afrme comme un lieu d’avenir, axé sur la recherche scientifque, la connaissance des océans et l’économie bleue.
Compte tenu du relief difcile de Madère, le transport côtier des personnes et des marchandises se faisait par voie maritime; il en allait de même entre les îles et cellesci et le monde. Mais la mer n’est pas seulement la voie qui nous rapproche des autres, elle nous fournit aussi d’innombrables ressources économiques. La pêche a été, outre l’activité agricole, une occupation pour les habitants insulaires.
En réalité, la Zone Économique Exclusive (ZEE) de l’archipel de Madère s’étend sur 200 milles nautiques de largeur, à l’exception des îles Selvagens où elle est contiguë à la Zone Économique Exclusive des Canaries, ce qui démontre l’importance de la mer et le monde de possibilités qu’elle ofre.
Aujourd’hui, les mers de Madère et de Porto Santo sont bien plus que cela: la biodiversité marine attire des chercheurs du monde entier, les récifs artifciels repeuplent les fonds marins et favorisent le développement scientifque et socio-économique de la région, notamment dans des domaines tels que la navigation de plaisance, l’aquaculture, la construction navale, la plongée et l’industrie qui soutient les activités maritimes.
C’est sur l’île de Madère que se trouve la toute première réserve marine exclusive créée au Portugal, plus précisément dans la région de Garajau. Ce lieu, essentiel à la régénération des ressources halieutiques de la côte sud de l’île, est également devenu une attraction touristique majeure, notamment pour la plongée. Les visiteurs y ont l’opportunité unique de rencontrer les emblématiques mérous Epinephelus marginatus, une espèce protégée qui incarne la richesse et la diversité de cet écosystème préservé.
En 1971, les îles Selvagens furent classées comme réserve nationale, devenant ainsi les premières représentantes d’une série de zones protégées dans la Région autonome de Madère. Le 29 novembre 2021, le Gouvernement régional a annoncé la création de la plus grande zone marine de protection intégrale d’Europe, s’étendant sur 2,77 km² (12 milles nautiques autour des îles). Cette décision, solidement appuyée par des études scientifques menées au cours des dernières années grâce à diverses expéditions, marque une étape majeure dans la préservation de la biodiversité marine de la région.
Tout au long de l’année, vous pouvez apercevoir environ 28 espèces de cétacés, de baleines et de dauphins dans les mers de Madère, ainsi que des tortues et des phoques moines qui vivent sur les îles Desertas. L’économie de Porto Santo se tourne de plus en plus vers la mer, vers la transparence et la richesse de ses eaux, vers la découverte des récifs artifciels que sont devenus les navires coulés – le «Madeirense» et la «Corveta General Pereira d’Eça».
Dans les îles, on peut aller à la mer toute l’année. Avec ses eaux normalement calmes, la température oscille entre 17º en hiver et 24º en été, ce qui permet aux Madériens d’entretenir une relation très étroite avec la mer.
LA MER DE MADÈRE visitmadeira.com

Porto Santo

Ribeira da Janela

PLAGES: OÙ LA TERRE
RENCONTRE LA MER
L’une des plus belles plages du monde, (...) en forme de croissant, avec la pente douce d’une piscine, au sable fin et doré – scintillant comme de la poussière d’or – bordée d’une eau silencieuse, cristalline et tiède.
César Pestana
Dans les îles comme la nôtre, où le soleil brille presque toute l’année et où le tourisme est une source majeure de richesse, les plages sont toujours un endroit attrayant. Les accès à la mer sont dessinés, tantôt avec des rochers abrupts qui se jettent dans l’océan, tantôt avec des plages de galets qui obligent ceux qui ont vécu au bord de la mer à trouver un équilibre, tantôt avec des criques de sable noir, comme Prainha, à Caniçal, ou l’une des plus belles d’Europe, celle de Seixal, sur la côte nord de l’île de Madère, après la beauté de la Cascata Véu da Noiva, un endroit encadré par la montagne rugueuse et verte qui la rend magique. Juste à côté, les Piscines naturelles de Seixal et les merveilleuses Piscines de Porto Moniz ont obtenu le classement du «plus bel endroit d’Europe pour un bain de mer» par le journal anglais The Guardian en 2017. Il s’agit de piscines naturelles d’eau salée formées par des roches volcaniques, avec des vues sur l’infni.
D’autre part, l’ofre de services balnéaires sur l’île de Madère comprend une variété de piscines publiques et privées, de complexes balnéaires (Lido, Barreirinha, Praia Formosa...) et de clubs (Clube de Turismo et Clube Naval) qui vous permettent de faire trempette dans la mer tout au long de l’année.


Piscines Seixal

Plage de Porto Santo

Dans la géographie du monde, c’est évidemment la plage qui distingue Porto Santo, une plage large et sûre qui lui confère le statut de paradis et qui constitue la principale source de tourisme de l’île. Dans les Annales de la municipalité datant de 1862, on trouve des références à l’attrait des étrangers pour la plage et ses efets thérapeutiques. Elle s’étend le long de la côte sud sur 9 km et reste la principale attraction de l’île de Porto Santo. Récompensée par le titre de «Meilleure plage d’Europe 2022», son sable possède des propriétés uniques. Utilisées pour traiter les maladies musculo-squelettiques, elle a été appelé «Ilha da Saúde» (Î le de la Santé).

Baie de Funchal

FUNCHAL
LA CAPITALE
Et pour tout le fenouil qu’on y a trouvé lui a conféré le nom de Funchal d’où une ville a été fondée portant son nom.
Jerónimo Dias Leite

Ville de Funchal

À la fn du XVe siècle, le roi Manuel, duc de Beja, a commencé à planifer et à organiser la ville prospère de Funchal, riche en sucre et lieu d’afaires: ordonne la construction de Paços do Concelho et d’une nouvelle église qui deviendra le siège de l’évêché en 1514.
Le 21 août 1508, Funchal a été élevée au rang de ville. Le tissu urbain s’est développé et le port de Funchal, de plus en plus populaire, attirait des étrangers, notamment des intermédiaires, des aventuriers et des marchands venus pour le sucre. Quelques monuments d’une époque marquée par l’apogée de ces temps: la Cathédrale et l’Alfândega, ainsi qu’une multitude de peintures famandes, datant pour la plupart du XVIe siècle, d’abord exposées dans des chapelles privées et aujourd’hui au Musée d’art sacré de Funchal.
Les XVIe et XVIIe siècles ont été marqués par un nouveau produit qui, malgré le déclin de l’industrie sucrière, a assuré l’importance de la position stratégique du port de Funchal dans l’Atlantique Nord: le vin. La ville est transformée et s’engage à nouveau à valoriser l’architecture et l’art. Funchal devient la ville du vin. Les marchands, en particulier les Anglais, transforment les maisons à étages de ville en magasins et en bureaux et adaptent les manoirs et les fermes à leurs goûts et à leurs besoins de confort. Les canapés et les chaises Chippendale et Hepplewhite lui confèrent une touche de classe et créent une ambiance propice aux soirées dansantes et aux thés. Les musées de Quinta das Cruzes et de Frederico de Freitas sont aujourd’hui les dépositaires de certains de ces spécimens les plus signifcatifs qui ont résisté à des siècles d’utilisation. L’espace intérieur est apprécié. La maison devient le principal lieu de socialisation.
Parmi les diférents bâtiments que la richesse du vin a permis de construire, les suivants méritent notre attention: le Palacio de S.Pedro, aujourd’hui Musée d’Histoire Naturelle, mais qui a été construit comme résidence du comte de Carvalhal; os
Paços de Concelho de Funchal, également connus sous le nom de Palais Comte de Carvalhal. À ces palais imposants s’ajoute un élément architectural typique de l’île – la tour de repérage des navires qui, présente dans de nombreux bâtiments, contribue à dessiner le tissu urbain de la ville.
À ces deux moments les plus signifcatifs de la construction de la ville s’en ajoutent d’autres, plus proches de nous, qui ont marqué la ville au XXe siècle et l’ont fait grandir: le souci des personnes et de leur sécurité, souvent mise en péril par les gisements alluviaux et les inondations fuviales, et le tourisme.
En forme d’amphithéâtre, Funchal relie la mer aux montagnes. Fondée sur un patrimoine et un passé culturel de plus de 500 ans d’histoire, dont les musées qui en gardent la mémoire et le soin apporté au patrimoine sont représentatifs, c’est une ville tournée vers l’avenir et qui garde les bras et le cœur ouverts à ceux qui viennent de l’extérieur. C’est une ville cosmopolite qui accueille chaque jour des visiteurs du monde entier. Le port est la porte atlantique de cette terre dont la capitale baigne ses pieds dans la mer. Sa baie chaleureuse a accueilli commerçants et voyageurs et continue de charmer ceux qui viennent y chercher richesse, aventure, santé, paix et plaisir.
Funchal est le plus grand centre touristique, commercial et culturel de tout l’archipel de Madère. Histoire et contemporanéité cohabitent dans un lieu qui s’étend de la mer à la montagne. Les monuments et les musées racontent l’histoire. Le marché des producteurs leur apporte des odeurs et des couleurs, des saveurs et des textures qui font venir la campagne et la mer à table.
Funchal d’aujourd’hui, qui compte plus de 100 000 habitants, est sophistiqué et magnifque. C’est une ville-jardin au bord de la mer, à ne pas manquer, qui a appris de son histoire à se tourner vers l’avenir avec espoir.


“Carreiros do Monte”

Achada dos Judeus et Achada do Til – São Vicente

(AUTRES) ENDROITS
Une maison aux fenêtres lointaines / sillonnant les basaltes.
Irene Lucília Andrade
Dans toute l’île, d’autres espaces urbains – villes et villages – apportent des notes de vécus et d’expériences qui les rendent spéciaux: Câmara de Lobos, la baie de pêche que Churchill a peint; Ribeira Brava, située à l’embouchure d’un ruisseau que d’autres hivers ont baptisé; la pittoresque Ponta do Sol, qui abrite une importante communauté de nomades numériques au Centre culturel John dos Passos, qui commémore cet écrivain d’origine madérienne; Calheta, lieu de sucreries et capitale de l’art contemporain, dans un bâtiment de Paulo David qui se fond dans la montagne; Porto Moniz, qui se jette dans la mer du Nord et qui est connu pour la beauté naturelle de ses piscines; la ville

pittoresque de São Vicente, gardée par des géants de pierre et qui s’ouvre sur la mer; Santana, les maisons au toit de chaume, les promenades en forêt et le pain chaud fraîchement cuit, Machico et le secret du commencement; Santa Cruz qui est devenue la porte de l’île.
Mais il y a d’autres mystères cachés: dans la vallée du Curral das Freiras, la vue à couper le soufe depuis Eira do Serrado, la mer de nuages depuis Pico do Areeiro, la poncha et l’açorda depuis Poiso et tous les autres endroits à découvrir.

Côte Nord
A proximité, en bateau ou en avion, une petite île cache des secrets. C’est clairement la plage qui distingue Porto Santo dans la géographie du monde. L’épithète «île d’or» est principalement due à la «plage dorée», malgré toutes les autres dorés: celui des champs de maïs et celui de l’aridité.
Malgré la diférence avec Madère, Porto Santo fait partie du réseau mondial des réserves de biosphère de l’Unesco depuis 2020. C’est le climat, la lumière, les points de vue, les bateaux ancrés dans les eaux transparentes, le Pico Ana Ferreira et ses colonnes prismatiques, Greta da Dona Beja, Porto das Salemas, Porto dos Frades, Fonte da Areia, la couleur de la mer, les moulins à vent, le golf.
Vila Baleira est le nom de la ville qui baigne ses pieds dans l’Atlantique. Le passé et le présent y cohabitent: ce sont les rues pavées, les matamorras, l’église paroissiale, les musées, les cafés, les soirées d’été à regarder les passants. Avec seulement 42 km2, Porto Santo est un sanctuaire de tranquillité et de paix, comme s’il s’agissait d’une île déserte, avec tout ce qu’il représente dans l’imaginaire de ceux qui le visitent.


Vereda do Pico Branco

Vin de Madère

L’ÉCONOMIE DE MADÈRE
Elle entière est un jardin et tout ce qu’on récolte sur cette île est de l’or. Cadamosto

Vignobles – Seixal

Lorsque les yeux se portent sur les montagnes, c’est ce paysage qui s’ofre aux visiteurs: champs sur champs, petits espaces soutenus par des murs de pierre ou des haies de bruyère qui divisent les propriétés, séparent les cultures et les empêchent d’être poussées vers la mer. Les champs ainsi cultivés adoucissent les formes dures de la roche qui s’élève vers le ciel. La rendant plus verte. La marquant. Chaque terrasse représente le moyen de subsistance des nombreuses familles qui ont conquis la montagne et qui ont accroché leurs maisons au bord des collines.
C’est cette image rurale et agraire qui marque les débuts de l’économie de l’île. Les cabouqueiros ont d’abord construit les terrasses (poios), puis ont adapté les techniques et les outils agricoles aux contraintes de la nouvelle zone cultivée. Jusqu’aux années soixante-dix du XVe siècle, Madère était un grenier atlantique, produisant des céréales capables de subvenir aux besoins de la couronne et des places d’Afrique. Elle perdit cette position au proft des Açores, qui investirent massivement dans la culture de la canne à sucre, ce qui rapporta beaucoup à l’île et contribua à l’anoblissement de la ville, qui deviendra plus tard la ville de Funchal. C’est grâce au commerce du sucre que des œuvres d’art famandes – peintures, sculptures, bijoux – sont entrées dans l’archipel de Madère à partir de la seconde moitié du XVe siècle. On peut encore les voir dans certaines églises et chapelles, mais surtout au Musée d’art sacré de Funchal.
La route du sucre, dans la transmigration de la Méditerranée (les premiers pieux sont venus de Sicile, sur ordre de l’infant D. Henrique, vers 1425) vers l’Atlantique, a Madère comme principal port d’escale. Madère devint un important producteur de sucre qui arrivait jusqu’aux tables des plus grandes maisons européennes et les pains de sucre ont inspiré le nom de la colline de Rio de Janeiro, en raison de la forme qu’ils prenaient. C’est sur cette île de l’Atlantique que la technologie et le savoir-faire ont été développés et mis en œuvre dans les espaces découverts.
Avec la puissance des marchés brésilien et sao-toméen, l’économie de Madère s’est tournée vers le vin, qui est devenu essentiel pour les marins, les expéditionnaires, les bandeirantes et les colonisateurs.
Cette modifcation de la structure de production a entraîné des changements dans l’économie de l’île. Pendant plus de deux siècles, la vigne et le vin ont animé la campagne et la ville, où des entrepôts rafnaient ce qui venait des pressoirs.
À l’apogée de l’industrie vinicole, Madère a commencé à jouer un nouveau rôle dans le contexte colonial et européen et un nouveau secteur a commencé à émerger: le tourisme et les services qui en découlent. Attirés par les opportunités commerciales et subjugués par la beauté de l’île, les Anglais découvrent le paradis. Madère a recréé les anciens mythes de la littérature grecque et a ofert de nombreuses raisons de faire un «grand tour» culturel et est devenue (comme


Vendanges – Estreito de Câmara de Lobos
d’autres îles de l’Atlantique) un laboratoire intéressant pour les études scientifques des botanistes, des ichtyologistes et des géologues, et a même été considérée comme l’escale scientifque de l’Atlantique.
À partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, Madère est devenue une station de tourisme thérapeutique, grâce auxdites, à ce moment là, qualités prophylactiques du climat dans la guérison de la tuberculose, attirant de nouveaux visiteurs – aristocrates, politiciens, poètes et écrivains.
Les premières infrastructures d’accueil ont vu le jour: sanatoriums, auberges et agents, qui servaient d’intermédiaires entre les étrangers et

Jardin botanique de Madère – Funchal
les propriétaires de certains des espaces qui les accueillaient – les fermes, par exemple. Le tourisme, tel que nous le concevons aujourd’hui, fait ses premiers pas et développe d’autres activités parallèles dont les touristes, notamment britanniques, sont les principaux promoteurs. C’est le cas de la broderie, de l’osier et de la charcuterie.
Aujourd’hui, c’est le principal moteur de l’économie de Madère. Madère se présente comme une destination de qualité, qui se distingue par sa beauté naturelle, l’hospitalité de ses habitants, sa culture et l’excellence de ses services, ayant remporté de nombreux prix d’excellence, dont celui de la meilleure destination insulaire au monde.

Grand Cortège Allégorique de la Fetê de la Fleur

Grotte de Pico Ana Ferreira – Porto Santo

L’ÉCONOMIE DE PORTO SANTO
Une île (...) couverte de dragonniers, de genévriers et d’autres arbres jusqu’à la mer.
Gaspar Frutuoso
Au début, c’était la nature et ce qu’elle ofrait à l’homme.
Lorsque les Portugais sont arrivés à Porto Santo (en 1418, selon la tradition et en 1420, selon de nouvelles études), ils ont trouvé un endroit où poussaient des dragonniers, de la chaux et où le poisson abondait.
Au début, c’était la nature et ce qu’elle ofrait à l’homme. Porto Santo était un lieu de dragonniers, de chaux et d’abondance de poisson. Puis, sous l’efet de l’activité humaine, les céréales, la vigne et les fruits ont envahi les champs qui, à la suite de longues sécheresses, de l’invasion des sables et d’une certaine insouciance, ont disparu, laissant souvent l’île dans la famine et le découragement.
Si les céréales, en particulier le blé et le seigle, remplissent la mission d’assurer les besoins de base de l’alimentation, la vigne est une ressource, car le raisin et le vin sont très demandés à Madère. Quant aux autres ressources du sol, du sous-sol ou de la mer, elles ne sont que des apports qui contribuent à animer la vie économique des habitants de Porto Santo, en les maintenant attachés à la terre: les pastèques, les melons, les fgues de barbarie, le pain et les biscuits, l’eau ou la chaux.
Aujourd’hui, l’économie de l’île repose principalement sur le secteur des services: la plage, le sable, l’eau minérale et les raisins ont transformé Porto Santo en une station thérapeutique qui s’est transformée en une destination de vacances qui s’est développée jusqu’à son niveau actuel.
Le 28 août 1960 a été inauguré l’aéroport de Porto Santo, le premier construit dans l’archipel. La piste initiale, d’une longueur de 2 000 mètres, a été prolongée à 2 440 mètres et, lors de la nouvelle rénovation, commencée en 1986, la piste a été prolongée à 3 000 mètres, avec un nouveau terminal passagers et de nouvelles installations techniques, ce qui permet à l’aéroport d’accueillir tous les types d’aéronefs.
Cependant, l’autonomie a favorisé le progrès, en faisant tomber les frontières et les barrières qui semblaient insurmontables. Dans le vocabulaire actuel de l’île de Porto Santo, les mots «sécheresse», «famine», «abandon» et «isolement» ont disparu. De nouveaux concepts sont apparus:paradis, merveilleux, paisible, doré, «un resort à ciel ouvert où l’on peut faire plus avec moins».




Travail et produits agricoles



LES HABITANTS DES ÎLES
L’hospitalité des habitants de Madère est l’expression d’un sentiment et la force d’une habitude. C’est une marque de courtoisie qui se fait de plus en plus rare dans le monde, et c’est aussi un plaisir pour les locaux.
Henrique Galvão
L’habitant de Madère porte le monde dans le regard. La mer est son domaine, mais la terre est son endroit. C’est un peuple qui a appris de l’histoire à surmonter la terre et l’eau, les montagnes et les distances, à créer des clairières dans les forêts et à transformer les terres errantes en potagers et en jardins.
Le peuple madérien s’est construit sur cette connexion avec le monde et a appris l’art de l’hospitalité: commerçants, patients, voyageurs, scientifques, touristes, nomades numériques. Il a su tirer parti du climat tempéré des îles, des secrets infnis de la nature, d’un univers de savoirs et d’émotions intenses.
Il a appris la joie de savoir qu’il faut profter de chaque instant que le paradis nous ofre.
L’habitant de Porto Santo est diférent. Au fl du temps, il s’est adapté à une nature souvent rude, au manque d’eau et à une noblesse, souvent confondue avec l’indolence et l’arrogance. C’est un peuple résistant, correct, délicat, timide et fer, soucieux de sa lignée et de son nom, intelligent et perspicace. Il considère également la mer comme l’avenir. Il est fère d’avoir accueilli Christophe Colomb, qui y rêvait aussi du monde.

Représentation d’époque
© Museu de Fotografa da Madeira – Atelier Vicentes

DE L’EXTÉRIEUR
Personne ne peut se libérer d’une île.
Helena Marques
À travers les âges, les portes de l’île de Madère ont toujours été ouvertes: aventuriers, explorateurs, politiciens, rois, artistes et scientifques ont trouvé dans l’île un remède à leurs maux, un lieu de rencontres et de découvertes.
Aux XVe et XVIe siècles, l’Atlantique a fourni un réseau complexe de routes de navigation et de commerce qui a fait de Madère un laboratoire pour de nouvelles cultures, de nouvelles techniques et de nouvelles structures qui ont ensuite été mises en œuvre ailleurs.
Au cours des XVIIIe et XIXe siècles, Madère a suscité l’intérêt de naturalistes et de scientifques qui ont commencé à regarder le monde avec curiosité, cherchant des réponses à certains mystères et questions. Avec l’avènement de l’encyclopédisme et des classifcations de Linné, les îles occupent le devant de la scène et Madère devient le escale scientifque de l’Atlantique (Vieira, 1999:30).
D’autre part, depuis la fn du XVIIIe siècle, les qualités thérapeutiques du climat de l’île ont été difusées dans toute l’Europe et, par conséquent, le nombre de visiteurs a considérablement augmenté. De nombreux personnages illustres sont passés par Madère: scientifques, médecins, artistes, poètes et écrivains, membres des plus grandes familles royales européennes. Ils ont été les principaux moteurs du tourisme, car leurs séjours de plus en plus longs ont entraîné la création d’infrastructures d’appui, notamment en termes d’hébergement, de transport et de services.
Les fermes, en particulier dans les régions de Santa Luzia et de Monte, accueillent de nombreux visiteurs, notamment des Britanniques, qui viennent pour des raisons professionnelles ou de santé. Cependant, à partir des années 1830, Madère a commencé à se préparer à recevoir des touristes. William Reid et W. Wilkinson, qui se sont installés à Madère en 1844, ont été les premiers propriétaires de ce qui allait devenir les premières unités hôtelières. Le Reids Hotel est actuellement le plus ancien hôtel de Madère et de toute la zone atlantique, et constitue un point de repère dans l’histoire du tourisme. Des personnalités illustres y ont séjourné, telles que W. Churchill, B. Shaw, G. Marconi.
À la fn des années 1840, Silvestre Ribeiro, le gouverneur civil, a lancé les bases de la création d’un ensemble d’infrastructures de soutien à l’intérieur de l’île, les maisons-abris. Les visiteurs disposent désormais de lieux d’hébergement à Boaventura, S. Vicente, Seixal, Rabaçal, Santana et Santa Cruz.
Des visiteurs du monde entier afuent vers l’archipel, parmi eux des personnalités illustres qui, par leur présence, ont inscrit Madère sur la carte comme un lieu de beauté, de quiétude et d’opportunités d’afaires. Ce sont des intellectuels et des artistes, des poètes et des écrivains, des politiciens et des militaires, ainsi que de hauts dignitaires de l’Église et des membres de la royauté européenne. Et si pour les Madériens, ces visites ont revêtu une


L’empereur Charles d’Autriche
Impératrice Sissi
grande importance, pour ces visiteurs également, Madère aura sans doute marqué leurs vies, que ce soit par le plaisir et le repos qu’ils y ont trouvés, par les connaissances et les créations qu’ils y ont nourries, ou encore par les célébrations qu’ils y ont vécues. Parmi les nombreux admirateurs de l’archipel, on peut citer l’impératrice Sissi, Charles d’Autriche, Humberto II, roi d’Italie, Winston Churchill, Clif Richard, Omar Sharif ou encore le pape Jean-Paul II. Et des poètes. Et des acteurs. Et les hommes politiques. Et des anonymes qui ont été enchantés par cette terre.
À partir des années 1960, le tourisme est devenu le principal facteur de développement de Madère. La construction de l’aéroport en 1964 a ouvert de nouvelles perspectives pour le développement du tourisme. Le nouvel aéroport, qui a été amélioré au cours des dernières années du XXe siècle jusqu’à devenir une piste intercontinentale, a marqué le changement total du tourisme provoqué par le remplacement des bateaux à vapeur par l’avion.
L’importance du tourisme dans l’économie de l’île a entraîné des changements au niveau institutionnel, les autorités faisant preuve d’un intérêt et d’un engagement accrus. Tout d’abord, en 1930, a été créée la commission du tourisme qui, le 5 septembre 1936, a donné naissance à la Delegation de Tourisme de Madère, puis au Secretariat régional de Tourisme, aujourd’hui au Secretariat Régional de l’Economie, du Tourisme et de la Culture.


ŒUVRES D’ART VISITEURS ILLUSTRES DE MADÈRE
Winston Churchill
Bernard Shaw

Bailinho de Madère

TOUJOURS EN FÊTE
L’archipel dispose de ressources inépuisables, des a ches extraordinaires de couleur et d’attraction.
António Lopes Vieira
Dans l’archipel de Madère, le calendrier est un prétexte pour faire la fête. Le beau temps favorise la vie à l’extérieur des maisons, été comme hiver, mais c’est la douceur de l’accueil qui fait de l’archipel un lieu de fête aux portes ouvertes: le Nouvel An commence dans la joie, la musique et les feux d’artifce qui illuminent la baie de Funchal et d’autres localités qui accueillent la nouvelle année en habits de fête.
Ensuite, il y a le Carnaval: la procession allégorique du samedi et le «Trapalhão» du mardi font oublier que c’est l’hiver dans toute l’Europe et le printemps à Madère.
Lorsque le printemps arrive, c’est la Fête de la Fleur qui attire les gens dans la ville: il y a des tapis de feurs, des concerts, des groupes folkloriques dans les rues, des expositions de feurs, des déflés qui montrent la beauté de la nature, la broderie de Madère, la jeunesse et la ville; c’est le mur de l’espoir et le mur de la solidarité, ce sont de véritables parades de beauté et d’élégance avec la Madeira Flower Collection, la Madeira Flower Classic Auto Parade et la Madeira Classical Car Revival.
Entre mai et juin, surtout à Funchal, des orchestres philharmoniques, des groupes folkloriques et des festivals gastronomiques préparent la fête des Saints Populaires, Saint Antoine, Saint Jean et Saint Pierre. Ces périodes sont marquées par de nombreuses expériences: c’est l’odeur des herbes saintes, c’est la saveur d’une cuisine très particulière à base de thon, de haricots cuits dans leur coquille, de semillas (pommes de terre) et de massarocas, c’est la joie des marches que les communes préparent et qui animent les lieux. Tous les samedis du mois de juin, le Festival de l’Atlantique illumine les nuits de feux d’artifce et de musique classique, accompagnés d’autres

Feu d’artifce du réveillon du Nouvel an
manifestations culturelles. Cet événement mêle harmonieusement l’identité locale, profondément liée à la mer, à la joie de ceux qui la découvrent.
Le Rallye Vin de Madère est une compétition internationale de sport automobile qui attire des coureurs célèbres du monde entier et se déroule au mois d’août. D’autres événements réguliers liés aux voitures classiques, tels que «Classicos na Magnólia» en juillet et «Rally Madeira Legend» au dernier trimestre, mettent en valeur la richesse de Madère, qui dispose de plus de deux mille voitures classiques et anciennes, toutes en parfait état pour se présenter lors d’événements publics tels que des expositions, des concours et des épreuves historiques, qui se déroulent tout au long de l’année.
En plein été, le Festival Gastronomique “Madeira Saborea, a journey through taste” propose les saveurs de l’île, associant la cuisine à diverses routes gastronomiques, telles que le couscous, les fèves de chícharo, les fruits de mer et mollusques, le poisson, les pâtisseries conventuelles, les fruits, les tubercules et le pain.

Lumières de Noël
ÉVÉNEMENTS
MARQUANTS
visitmadeira.com
En septembre, nous célébrons le vin et la vigne, en rappelant le travail de l’homme et la joie du peuple. À Funchal, des peintures vivantes servent de cadre à des concerts et à des spectacles; à Estreito de Câmara de Lobos, on peut assister aux vendanges et goûter le moût.
Des festivals sont organisés tout au long de l’année: le Festival d’orgue de Madère, le Festival des musiques du Nord, le Festival de jazz, le Festival Racine de l’Atlantique et tous les autres qui servent de prétexte pour chanter et danser, pour manger et boire, pour célébrer la vie et la beauté de la terre.
Le Festival Colombo, à la fn de l’été, repose sur un ensemble d’initiatives touristiques, évoquant le passage de Christophe Colomb à Porto Santo. Il comprend des marchés, des déflés dans les rues, des arts circassiens, des concerts et de nombreuses animations.
La nature – le plus grand atout de nos îles – est évoquée dans un Festival où la beauté et l’aventure ofrent des expériences inoubliables.
Dès le mois de décembre, la région entre dans les festivités. Il y a des concerts, des spectacles, des marchés de rue et beaucoup de divertissements partout.
Partout, les sens sont sollicités par les lumières, les odeurs, les saveurs, les chansons et les sensations ofertes à chaque coin de rue.
À partir du 15 décembre, les messes de l’accouchement remplissent les matinées de festivités et les rues de musique. Une note pour les nuits de Marché qui ont lieu dans toute l’île et qui apportent la tradition du shopping, des chants de Noël et des stands de nourriture et de boissons ouverts jusqu’à l’aube dans les rues.
Et le 31, alors que l’ancienne année se termine et que la nouvelle commence, les îles s’embrasent, font la fête et se divertissent. Une région toujours en fête, c’est une façon de se présenter au monde.

Caravelle du XVIe siècle à Porto Santo

Arraial de Seixal

PÈLERINAGES ET FÊTES
L’homme qui vit, jour et nuit, entre la mer et le ciel, vit davantage avec l’infini.
Ferreira de Castro
Dans les îles, certains disent que le besoin de foi est plus grand. Entre la mer et le ciel, sans aucun endroit sûr où se cacher, l’insulaire ne peut que croire: tantôt au Dieu des chrétiens, tantôt en l’Univers, ou le Centre, ou en la force centripète de la terre. Ainsi, à la chrétienté apportée par les caravelles des Découvertes s’ajoutent d’autres façons de relier la terre au ciel. La nature, dans le plein exercice de ses pouvoirs, transforme l’âme de l’homme, qui cohabite avec elle à tout moment.
C’est en grande partie le calendrier liturgique qui rythme les fêtes, consacrées à l’Esprit Saint, à la Vierge, au SaintSacrement ou aux saints patrons des paroisses.
Parmi les pèlerinages les plus importants, citons celui de Notre Dame de Monte le 15 août, celui de Notre Dame de la Grâce à Porto Santo, celui de Saint Pierre à Ribeira Brava et Porto Santo, celui de Seigneur Bon Jesus à Ponta Delgada, celui de Seigneur des Miracles à Machico et celui de Notre Dame de la Piété à Caniçal, ainsi que ceux liés à des saints populaires tels que Saint Antoine à Funchal, Saint Jean à Porto Santo et Saint Pierre à Ribeira Brava.
À la fête religieuse s’ajoute la fête profane: l’aître et les rues traversés par la procession sont décorés et des tapis de feurs tapissent le sol.
Il est à noter que la procession fait partie de toutes les fêtes de l’île. Marcher, c’est faire un pèlerinage au centre du monde. À chaque fête, les gens sacralisent la vie de tous les jours: les pêcheurs demandent la protection de la mer, les agriculteurs apportent leurs charolas avec les produits de la terre et demandent à la terre de continuer à leur fournir ce dont ils ont besoin. Il y a de la musique des fanfares, des «groupes de musique moderne», des stands de nourriture et de boissons (brochettes, vin d’orange, poncha, bolo do caco), des stands de produits régionaux. Les poupées en pâte et les colliers de bonbons étaient des éléments indispensables aux fêtes.
Aujourd’hui, les fêtes reviennent à la mode, animent les villages et deviennent une véritable attraction touristique.


Poupée en pâte

Crèche à étages

LA FÊTE
La table n’est jamais la même ni le cœur bat de la même façon comme le jour de Noël.
José António Gonçalves
Étant donné l’importance de la période de Noël à Madère, Noël est, pour les Madériens, «La Fête». Dans leurs crèches et leurs «lapinha», ils reproduisent leur réalité vivante – la nature, avec ses rochers et ses goufres, l’eau qui coule dans les levadas, les coutumes de la vie religieuse et sociale, les traditions.
La Fête commence par les messes de l’accouchement le 16 décembre et se poursuit jusqu’en janvier, avec le balayage des armoires de Saint Amaro le 15 ou, dans certaines paroisses de l’île, les fêtes de Saint Antão ou de Saint Sébastien, respectivement les 17 et 20 janvier.
C’est à la Fête que la table devient abondante, c’est à la Fête que l’on porte des vêtements neufs, c’est à la Fête que l’on socialise, dans l’acte traditionnel de «visiter les lapinhas», de goûter les broas et les liqueurs, de «chanter» à l’Enfant Jésus.
Noël et le Nouvel An sont désormais les principales attractions touristiques de Madère. À partir du 1er décembre, l’animation est constante: les décorations et les lumières illuminent toutes les localités de Madère et de Porto Santo. La musique remplit les centres-villes et l’odeur de la viande au vin et à l’ail envahit les sens.
Le programme est vaste et révèle la forte religiosité de la population (en particulier les messes de l’accouchement, l’une des plus grandes traditions de Noël de Madère et de Porto Santo), ainsi que le pouvoir culturel et artistique développé au fl des décennies, qui culmine avec le célèbre feu d’artifce du 31 décembre, ofciellement inscrit dans le livre Guinness des records comme le plus grand spectacle du monde.

Gastronomie madérienne

LA GASTRONOMIE MANGER
LA TERRE ET LA MER
La table de Madère est composée de terre et de mer. Elle est faite de traditions que les temps nouveaux ont combiné avec la contemporanéité. Les brochettes de bœuf sur bâton de laurier, le bolo do caco au beurre d’ail, la viande au vin et à l’ail, accompagnés de maïs frit ou de patates douces, sont un régal pour les amateurs de viande. Plus proche de la terre, la soupe de blé, qui contient tout ce que la terre donne: céréales, légumes, pommes de terre et tout ce que vous voulez mettre dans la casserole. Et les fruits tropicaux que le climat permet – bananes,
chérimoles, avocats, fruits de la passion. De la mer, les patelles, le flet d’espadon ou le steak de thon, accompagnés de maïs fraîchement frit, nous rappellent que nous sommes des îles et que nous avons la mer à nos pieds.
À boire, les vins, en apéritif, en accompagnement de repas ou en digestif, accompagnés d’un gâteau au miel. Et les ponchas, faites avec le miel des cannes à sucre qui ont fait la richesse de Madère dans les premiers temps de la colonisation.
C’est autour du calendrier religieux que Madère établit les diférents moments qui marquent sa gastronomie. La tradition prévoit même un calendrier pour ce rituel. Le 8 décembre, le gâteau au miel est confectionné. Le 15 décembre, le

Gâteau au miel
porc est tué afn que les saucisses et la viande au vin et à l’ail soient prêtes pour Noël. Le 24 au soir, au retour de la messe de minuit, la viande est dégustée. La table est garnie de liqueurs, de sucreries et de gâteaux, pour le plus grand plaisir des personnes présentes et des visiteurs. Un bouillon de poulet fermier et un rôti de bœuf avec du couscous complètent le repas de Noël.
Le calendrier religieux et l’année agricole fxent le reste. Le vendredi saint, c’est la tradition des ignames bouillies; la morue, le jour de la Saint-Martin; le thon salé, le jour de la Saint-Jean. Dans les fêtes, en revanche, la brochette sur bâton de laurier ne pouvait manquer, souvent accompagnée de pain et de pommes de terre que le panier-repas gardait pour ces moments-là.

Vin de Madère
En ce qui concerne Porto Santo, la cuisine actuelle est également l’héritière de la tradition culturelle des colons européens, des apports extérieurs et des routes maritimes. L’histoire de Porto Santo fait état de la consommation d’herbes qui poussent dans les fossés: laiteron, tigarro, blettes, mouron, oseilles, perce-pierre, chardon, herbe aux chantres, céleri. Certaines de ces herbes sont encore utilisées dans la cuisine de Porto Santo: le perce-pierre (chrithmum maritimum) qui accompagne le poisson du vendredi saint et qui était déjà utilisé dans l’escabèche à l’époque des découvertes pour tenter de prévenir le scorbut, et les herbes aux chantres(erysimum ofcinale) qui accompagnent l’escarpiada. C’est ce mélange de farine, d’eau et de sel, sans

Brochette sur un bâton de laurier
levure, cuit sur une pierre d’argile, qui était un coupe-faim en période de pauvreté.
Vous ne pouvez pas manquer le bolo-do-caco, le gaiado em escabeche ou les lambecas, tous situés dans le centre-ville.
En été, ce sont les fruits qui rafraîchissent la table: raisins, melons, pastèques, mûres et fgues. Les douceurs de Porto Santo comprennent le pão-de-ló, les biscuits à la farine, le gâteau noir et les chapelles de Saint-Jean, qui font toujours partie de la gastronomie de Porto Santo aujourd’hui.


Plafonds mudéjars de la cathédrale de Funchal

LE PATRIMOINE CULTUREL
En tant qu’espace ouvert sur le monde, l’archipel de Madère possède un vaste patrimoine culturel, un héritage très important qui constitue les racines d’un peuple qui, depuis plus de 600 ans, est en relation avec lui-même, avec les autres, avec la nature et avec le surnaturel. Ce sont des monuments, des temples religieux, des musées et des espaces culturels; ce sont des légendes, des histoires, des chansons, des rituels, des liturgies, des façons de faire, des traditions; ce sont des danses, des mythes, des croyances et des prières. Le patrimoine matériel et immatériel représente, c’est-à-dire rend présente, la mémoire collective qui nous identife en tant qu’habitants de Porto Santo et Madériens. Le temps est imprimé dans l’architecture des diférentes époques qui ont marqué les rues: des exemples d’architecture manuéline, baroque et

Cloître du couvent de Santa Clara
moderne, des églises et des chapelles extrêmement riches en peintures, orfèvrerie, sculptures et mobilier; des forts et des palais qui racontent des histoires de philippins et de pirates, des fermes qui ont accueilli des visiteurs du monde entier et des espaces muséologiques qui sont de véritables cofres-forts de beauté, de richesse et, surtout, de vie.
Un coup d’œil sur quelques lieux de mémoire: la Cathédrale, le Couvent de Santa Clara, le Musée d’Art Sacré, les églises qui racontent l’histoire de notre spiritualité, les musées qui conservent les trésors de ce que nous avons été et de ce que nous sommes. Un regard sur les souvenirs que nous construisons chaque jour, cette rencontre avec le passé, cette base pour l’avenir.

Musée de la Quinta das Cruzes
ÉGLISES DE MADÈRE visitmadeira.com


Mudas. Museu de Arte Contemporânea

Broderie de Madère

L’ARTISANAT L’ART DE
(NOS) MAINS
Il ne te reste quand tu te réveilles Que la mémoire de la beauté, Que les nappes que tu brodes Coupent le pain d’une autre table.
Irene Lucília Andrade
Entre les mains de chaque peuple, l’art. L’artisanat naît généralement de la nécessité et accompagne l’histoire du lieu, transmettant le savoirfaire de génération en génération. C’est l’un des moyens de transmettre l’authenticité de la culture, du folklore et de la tradition.
À Madère, les bottes de paysan et les chapeaux d’oreilles étaient très utiles à une époque où une grande partie de la population marchait pieds nus et où les bergers vivaient dans le froid des montagnes. Pendant ce temps, d’autres activités se développaient, créant des marchés et ofrant aux jeunes la possibilité d’innover.
À Madère, il existe de nombreuses activités artisanales qui allient aujourd’hui tradition et modernité: des pièces en osier, en céramique, des charcuteries,

Artisanat. Chapeaux de paille
des poupées en pâte, des miniatures, des chapeaux d’oreilles, des poupées en paille de maïs, des boucles d’oreilles, des crèches, des bottes de paysan, des bonnets des costumes folkloriques, etc. À Porto Santo, en plus de la poterie et des fgurines de crèche, les chapeaux de paille, la vannerie et les palmiers utilisés, surtout à Pâques, lors de la procession des Rameaux.
Toutefois, la broderie se distingue par son importance historique, économique et sociale. C’est des mains calleuses des femmes de Madère que naissent des véritables œuvres d’art. C’est grâce aux Anglais, en particulier à Miss Phelps, que la broderie est sortie de l’île vers le monde et ont emmené notre nom à l’étranger...

ARTISANAT DE MADÈRE visitmadeira.com
MADERIENS DANS LE MONDE...
A travers le monde
Madère ton nom continue
En tes enfants nostalgiques
Q’au-delà des frontières
De toi ils sont fiers.
Extrait de l’hymne de Madère
Madère a été, au fl du temps, un port d’embarquement, surtout à partir du XIXe siècle, marquée par les crises agricoles, la maladie de la vigne et une hausse considérable des impôts sur tout. Au XXe siècle, ce furent les guerres, la faim et les rêves du Brésil, de Curaçao, d’Afrique du Sud, du Venezuela, parmi tant d’autres lieux…
Ceux qui partent – et les Madériens ont peuplé le monde – emportent, dans leurs coeurs, la nostalgie et la promesse du retour imprimées sur le portrait que leurs mères gardent près de leurs coeurs et regardent tous les jours quand la mer (le ciel, de nos jours) ne rend pas ceux qu’elle a emportés.
Lieu de possibilités et de sacrifces également, l’émigration a été, tout au long de l’histoire de Madère, une tentative (souvent réussie) d’être du monde: des îles, Canaries, Açores, Cap-Vert, Caraïbes, Hawaï, Angleterre et des îles Anglo-Normandes et ailleurs – Afrique du Sud; Canada et Amérique du Nord, Curaçao, Venezuela et Brésil, entre autres.
Il est bien connu que des Madériens occupent des postes importants dans le monde entier, que ce soit dans le domaine de la politique, des afaires, de la science ou de la culture.
Au début, ils ont emporté leur travail et leur volonté, ils ont emporté leur braguinha et leur joie, ils ont emporté Madère et son identité. Aujourd’hui, ils continuent d’aller et venir. Plus préparés. Prêts à relever les défs des temps nouveaux. Nombreux sont ceux qui ont bâti des empires à l’étranger et qui, à leur retour, rapportent à ceux qui sont restés ce que l’île n’a pas pu leur donner.
Madère est un lieu permanent de départs et d’arrivées. Il y a de nombreux Madériens dans le monde entier et ils emportent l’île avec eux. Lorsqu’ils arrivent – car ils savent qu’ils ont toujours une maison qui les attend – ils apportent avec eux la nostalgie de ces lieux qu’ils ont parcourus et qui ont contribué à façonner.
MADÉRIENS
DANS LE MONDE
... ET ICI
Aujourd’hui, le monde entier vient à Madère pour y vivre. Prenons le cas des étrangers qui sont venus vivre sur les îles ou des nomades numériques qui arrivent, restent et animent nos communautés.
Ici, sur ces îles qui nous appartiennent, nos portes sont toujours ouvertes, la table est toujours mise et nous avons perfectionné l’art de l’hospitalité.
Le climat doux et l’air léger vous invitent à profter de l’extérieur tout au long de l’année: un bain de mer, une promenade en montagne, la découverte des cours d’eau qui sillonnent les montagnes, un baptême de parapente ou de deltaplane, une montée en téléphérique, le vertige d’un traîneau en osier, une promenade en bateau à la rencontre des cétacés ou à la découverte des trésors que recèle l’océan, un tournoi de golf ou de tennis, le calme d’une vie simple qui permet d’investir dans sa santé, de vivre l’intensité des choses, de s’amuser et de travailler.
C’est cette Région que les Madériens ont à ofrir. C’est cette Région que les habitants de Madère et de Porto Santo qui vivent hors des murs des îles veulent ofrir: un endroit où il est possible d’être heureux.

Funchal
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Levada do Ribeiro Frio

LIGNE DU TEMPS
Faits
Événements
Personnes
1418-1419
Découverte des îles de Madère et de Porto Santo par João Gonçalves Zarco, Tristão Vaz Teixeira et Bartolomeu Perestrelo
1425
Introduction de la culture de la canne à sucre

1480 ?
Mariage de Christophe Colomb avec Filipa de Moniz à Lisbonne
1496
Fondation du Couvent de Santa Clara à Funchal. Le pape Alexandre VI a établi l’observance régulière et le début de la clôture pour ce couvent
1498
Passage de Christophe Colomb par Madère lors de son troisième voyage vers les Amériques

1420
Début de la colonisation de Madère

1493
Concession d’un terrain à Campo do Duque à la municipalité de Funchal pour la construction de la Cathédrale
1446
Donation de la capitainerie de l’île de Porto Santo à Bartolomeu Perestrelo
XVe Siècle

1497
Madère est intégrée à la Couronne
1501
Le roi Manuel a mis fn à la concession de terres en régime sesmaria. La seule réserve était les terres qui pourraient être utilisées pour des champs de canne à sucre et des vignobles
1508
Élévation du bourg de Funchal à la catégorie de ville

1523
Période de famine à Madère
1533
Création du premier diocèse mondial (Funchal)
1552
Référence à l’existence de bananiers sur l’île de Madère, dans un texte de Thomas Nichols

1599
Début du Collège jésuites
1514
Création du diocèse de Funchal
1503
Afn d’éviter la destruction progressive des bosquets, l’exportation de planches et de bois est interdite
– Le roi Manuel ordonne l’expulsion de tous les Guanches des îles
Canaries, à l’exception des maîtres sucriers
1530
Dans les années 1530, avec la crise du sucre, les champs de canne à sucre ont commencé à être remplacés par des vignobles

1550
Les corsaires français attaquent Porto Santo 1566
Les corsaires français saccagent Funchal et débarquent à Praia Formosa
1614
Début de la construction de la forteresse de SaintJacques

1650
Le chanoine Henrique Calaça de Viveiros a fondé le couvent de Notre-Dame de l’Incarnation
1668
Construction du nouvel hôpital à Largo da Sé 1692

1629
Début de la construction de l’église São João l’Évangéliste, connue sous le nom d’église du Collège

1656
Donation de l’archipel de Madère par le roi João IV à sa flle, l’Infante Catarina
Construction de la chapelle Saint-Vincent à l’embouchure du feuve
1654
Fondation du couvent de Mercês

1689
Construction de l’Arco de Varadouros, Portas da Cidade, démoli en 1911
XVIIe Siècle
1748
Álvaro Rodrigues de Azevedo, annotateur de Saudades da Terra, marque la fn de la période saccharine à Madère cette année

1757
Famine à Madère causée par le manque de pain. Les pommes de terre n’avaient pas encore été introduites, mais il y avait déjà des patates douces
1762
Ouverture du premier quai d’embarquement vers l’îlot de Fort de São José, projet lancé en 1756
1771
Le régiment d’agriculture insiste sur la plantation de sapins, de genévriers et de châtaigniers dans les montagnes de Porto Santo et de mûriers et d’aubépines près des zones cultivées
1789
Le pilier de Banger est construit pour transporter des marchandises par grue entre les navires et la terre 1799

Installation d’une pépinière dans la commune de Monte
1755
1760
Introduction de la culture de la pomme de terre à Madère
Seisme sous-marin qui a fait reculer l’île de Porto Santo d’une centaine de mètres
1764
1773
Seules 200 familles possédaient l’ensemble des fermes de l’île, alors que dans le même temps, il y avait environ 6 000 liens et chapelles 1794
Les champs de canne à sucre ont disparu de Santa Cruz et de Machico, remplacés par du blé, du vin et de l’orge

Construction de la première serre à vin à Madère
XVIIIe Siècle
1800
Les pommes de terre, les ignames et le maïs ont détrôné l’hégémonie des céréales dans l’alimentation.
À Câmara de Lobos, le maïs dominait le régime alimentaire au début du siècle
1803
Inondations à Funchal et à Machico

1803
Création de la fête de Notre-Dame de Monte en tant que patronne de Funchal
– Alluvion à Funchal e à Machico
1801
1ère occupation de l’île par les troupes britanniques
1807
Les troupes britanniques occupent Madère pour la deuxième fois
1821
Proclamation ofcielle à Madère du triomphe de la révolution libérale qui a eu lieu à Porto le 24 août 1820
1837
Création de l’école de médecine et de chirurgie de Funchal
1854
Severiano Ferraz propose de remplacer les vignes par la canne à sucre

1815
Napoléon Bonaparte passe par Madère sur le chemin de l’exil à Sainte-Hélène

1804
Le brigadier Reinaldo Oudinot est chargé d’étudier et de mettre en œuvre les travaux de protection des cours d’eau de Funchal
1821
Le 1er journal madérien, Patriota Funchalense, a été imprimé le 2 juillet 1821. Le journal, le premier dans le monde insulaire portugais, était publié chaque semaine et a été fondé par le médecin Nicolau Caetano Bettencourt Pita

1870
Dans les années 1870 et 1880, le maïs était la base de l’alimentation des populations les plus pauvres. À Câmara de Lobos, au début du siècle, le maïs dominait le régime alimentaire
– Achèvement de la construction de la Levada de Rabaçal, commencée en 1835
1897
Construction de l’hospice
Inauguration du premier éclairage électrique dans la ville de Funchal, par la société The Madeira Electric Lighting Company 1856-1859

Princesa D. Maria Amélia 1855
1863
Extinction des majorats
1890
Le port de Funchal s’étend jusqu’au fort de N. D. Conceição

Lors de la construction de la Levada de Rabaçal, l’eau a traversé pour la première fois le tunnel d’Estrebarias, passant du nord au sud de l’île pour fertiliser de vastes étendues de terres qui n’étaient pas cultivées

1884 – 1887
Construction du théâtre
D. Maria Pia, aujourd’hui
théâtre Baltazar Dias
1893
Inauguration du premier tronçon du chemin de fer de Monte entre Pombal et Santa Luzia
1889–1892
Construction de la première section du quai de Funchal. Son extension a été achevée en 1933

1901
Décret accordant l’autonomie à l’archipel de Madère
–Le roi Carlos et la reine Maria Amélia d’Orléans arrivent à Madère

1910
Extinction de l’école de médecine et de chirurgie de Madère
1917
Première Guerre
mondiale (la ville de Funchal est bombardée par un sous-marin allemand)
1931
Création des Archives Départementales de Funchal.
– Révolte de la farine.
– Révolte de Madère

1936
Révolte du lait
1912
L’architecte Ventura Terra élabore un plan de modernisation de la ville de Funchal. Ce document a dicté les lignes directrices du développement urbain de la ville au XXe siècle

1904
1ère voiture à Funchal, appartenant à Harvey Foster
1929
Début des travaux de construction du pont-quai de Porto Santo

1921
1er traversée aérienne Lisbonne-Funchal en hydravion par Gago Coutinho et Sacadura Cabral
XXe Siècle
1934
1939
Ouverture au public de l’actuelle Avenida do Mar
Inauguration du monument à João Gonçalves Zarco dans la ville de Funchal
1940
Inauguration du Marché des Lavradores

– Premier statut des districts autonomes des îles adjacentes
– Environ 4 000 résidents britanniques de Gibraltar se réfugient à Funchal
– Inauguration du sanatorium Dr João Francisco de Almada
1947
Statut défnitif des districts autonomes des îles, qui est resté en vigueur jusqu’au 25 avril 1974
1955
Inauguration du Musée diocésain d’art sacré
1957
Inauguration du stade Barreiros

1964
Inauguration de l’aéroport de Funchal

1943
Dernier voyage et fermeture de la voie ferrée de Monte

1950
1960
Inauguration de l’aéroport de Porto Santo
Visite de Winston Churchill à Madère
Porto Santo :
– Début de la distribution d’eau potable à domicile
– Inauguration de la centrale électrique
1971
1972
1ère émission de télévision à Madère
Création de la réserve des îles
Selvagens
1973
Inauguration de l’Hôpital Cruz de Carvalho, aujourd’hui Hôpital Dr. Nélio Mendonça

1976
1981
Création du parc naturel de Madère
1988
La commission d’installation de l’Université de Madère entre en fonction
1991
Le pape Jean-Paul II en visite à Madère

1985
Création du Centre d’études de l’histoire atlantique
Le 1er gouvernement régional entre en fonction
1989
Début des travaux de construction de l’autoroute Ribeira Brava – Caniçal, achevée en 2005

1999
La forêt de Laurissilva est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO
XXe Siècle
2000
Inauguration des travaux d’extension de l’aéroport international de Madère

2004
Inauguration du port commercial de Caniçal
– Inauguration de la Casa das Mudas, Calheta
– Béatifcation de l’empereur Charles d’Autriche
– Madère reçoit le prix de la Région européenne 2004
2013
Madère élue meilleure destination insulaire d’Europe pour la 1ère fois
2017
L’aéroport de Madère sera désormais associé au nom du footballeur madérien Cristiano Ronaldo
2022
Restauration des plafonds mudéjars de la Cathédrale de Funchal
2023
Réouverture et muséalisation du couvent de Santa Clara, après réhabilitation du bâtiment et restauration de ses actifs
2002
Inauguration du terminal de l’aéroport international de Madère

2010
Inauguration de la Gare maritime du port de Funchal
– L’entrée de Funchal dans le livre Guinesse des records pour le plus grand spectacle pyrotechnique du monde
– Madère intègre les sept merveilles naturelles du Portugal
2019
Le pape François nomme José Tolentino Mendonça cardinal
2015
Madère élue meilleure destination insulaire au monde pour la 1ère fois
– Inauguration du Musée d’Art Contemporain à la Casa das Mudas

2024
Meilleure année pour le tourisme à Madère (à ce jour)
XXIe Siècle
Multimédia
Madère – L’endroit idéal par Jofrey Vandenbussch
Animation touristique
Manifestations touristiques et culturelles annuelles organisées par le Gouvernement Régional de Madère
Gastronomie
MOT – Madeira Ocean & Trails
- Tourisme actif
Le projet A Biqueira
O re culturelle
Orchestre Classique de Madère
Agenda Culturel
Festival d’Orgue


Destination Madère
Marque Madère
Prix et récompenses
Calendrier des événements
Banque de photos - Madère et Porto Santo
Matériel de promotion touristique – Cartes, publications et Guides d’événements
Website – Madeira Sustainable for all
Index des Codes QR
13 Page d’accueil du site visitmadeira.com
17 Passionnés de culture – visitmadeira.com
28 Histoire de Madère – visitmadeira.com
32 Forêt de Laurissilva – visitmadeira.com
36 Randonnées à Madère – visitmadeira.com
42 la Mer de Madère – visitmadeira.com
46 Plages à Madère – visitmadeira.com
49 Plage de Porto Santo – visitmadeira.com
53 Découvrez la ville de Funchal – visitmadeira.com
54 Explorer la ville – visitmadeira.com
60 Porto Santo – visitmadeira.com
77 Œuvres d’art Visiteurs illustres de Madère
82 Événements marquants – visitmadeira.com
89 Noël et Nouvel An à Madère – visitmadeira.com
95 Gastronomie de Madère – visitmadeira.com
98 Patrimoine de Madère – visitmadeira.com
99 Églises de Madère – visitmadeira.com
105 Artisanat de Madère – visitmadeira.com
106 Madériens dans le monde
107 Page d’accueil de Digital Nomads Madeira Islands
Quatrième de couverture «Enchantées»
Edition en ligne en portugais, anglais, français et allemand


Index
7 Tout ce que nous sommes
9 Voyage dynamique
11 Nous
15 Lieux qui nous appartiennent
21 L’Histoire
31 La Forêt
35 Levadas – Voies d’Eau
41 La mer
45 Plage – Là où la Terre rencontre la Mer
51 Funchal – La capitale
57 (Autres) lieux
63 Économie de Madère
71 Économie de Porto Santo
73 Les habitants des îles
75 De l’extérieur
79 Toujours en fête
85 Pèlerinages et Fêtes
89 La Fête
91 Gastronomie – Manger la terre et la mer
97 Patrimoine culturel
103 L’Artisanat – L’art de (nos) mains
106 Madériens dans le monde
107 Et ici...
109 Chronologie
122 Liste des Codes QR – Destination Madère et Porto Santo
124 Fiche technique
Fiche technique
Titre Enchantées
Editeur Madeira Promotion Bureau
Coordinateur Eduardo Jesus
Texte Graça Alves
Traduction AP Portugal – Tech Language Solutions
Soutien Cora Teixeira e Francisco Correia
Photographie Carlos Gouveia
Duarte Sol Francisco Correia
Henrique Seruca
Miguel Moniz
Nuno Rodrigues
Ricardo Faria Paulino
IVBAM
Direction Régionale des Archives, des Bibliothèques et du Livre
Musée de la Photographie de Madère – Atelier Vicentes
Direction Régionale de la Culture
Photo de couverture Vereda dos Balcões, de Francisco Correia
Conception et mise en page Gonçalo Mendes
Impression GRAFISLAB – Packaging Solutions
Dépôt légal 534584/24
Localisation Funchal


Enchantées
