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ARTICLE 2
Le mélanome de l’uvée – mise à jou Trouble du spectre de la neuromyélite optique • partie II
Immunosuppression à long terme
Il existe, entre autres, cinq médicaments principalement utilisés pour l’immunosuppression : ■ Rituximab: un anticorps anti-lymphocytes B ■ Éculizumab : un anti-complément C5 approuvé FDA juin 2019 ■ Inébilizumab : un anti-CD19 approuvé FDA juin 2019 ■ Satralizumab: un anti-IL-6R approuvé FDA août 2020 ■ Tocilizumab: un anti-IL-6R
Rituximab
Le rituximab, un anticorps anti-lymphocytes B, a été démontré pour réduire les rechutes dans un essai en double aveugle, contrôlé par placebo. D'autres traitements immunomodulateurs et immunosuppresseurs sont parfois utilisés. Le natalizumab et le fingolimod semblent inefficaces et peuvent être nocifs. Le traitement des symptômes est similaire à celui de la sclérose en plaques. Le baclofène ou la tizanidine peuvent soulager les spasmes musculaires. Avec la découverte d'un anticorps spécifique, l'anti-aquaporine 4, le rituximab (RTX), anticorps anti-CD20, est devenu un candidat pour la prise en charge de la NMO. Objectif : l'objectif est d'évaluer l'impact d'un traitement par RTX sur le taux annualisé de poussée chez des patients souffrant de NMO. Méthode : il s'agit d'une étude rétrospective multicentrique incluant des patients souffrant de NMO traités par RTX.
Résultats: 29 patients ont été inclus. Sur la durée moyenne de suivi de 24,83 mois, 24 patients n'ont pas présenté de nouvelle poussée. Le taux annualisé de poussée de 2,57 DS 0,25 en pré-traitement a été diminué à 0,10 2,19 en post-traitement. Conclusion: le RTX semble être une thérapeutique efficace dans la prévention de la survenue des poussées chez les patients souffrant de NMO01 .
Efficacité et innocuité du traitement par le rituximab dans les troubles du spectre de la neuromyélite optique.
Étude méthodique et méta-analyse
Résumé
Question: Le rituximab est-il un traitement efficace et sûr pour les patients atteints de troubles du spectre de la neuromyélite optique (TSNO) ? Résultats: Dans cette revue systématique et cette méta-analyse, le traitement par rituximab a réduit de manière significative le taux de rechute annualisé et le handicap neurologique chez les patients atteints de NMOSD. Des effets indésirables ont été enregistrés chez 26 % des patients02-03 . Signification: Le traitement par rituximab peut réduire la fréquence des rechutes et le handicap neurologique des MNOSD; cependant, le profil de sécurité suggère la prudence dans la prescription du rituximab comme traitement de première intention. Les troubles du spectre de la neuromyélite optique (NMOSD) sont des astrocytopathies auto-immunes caractérisées par une atteinte prédominante des nerfs optiques et de la moelle épinière. Chez la plupart des patients, un auto-anticorps IgG se liant à l'aquaporine-4 astrocytaire, le principal canal hydrique du système nerveux central, est détecté. Le rituximab, un anticorps monoclonal chimérique spécifique de l'antigène de surface des lymphocytes B CD20, a été de plus en plus adopté comme traitement de première ligne non autorisé pour les patients atteints de NMOSD. Objectif: Effectuer une revue systématique et une méta-analyse de l'efficacité et de la sécurité de l'utilisation du rituximab dans les NMOSD, en considérant les facteurs prédictifs potentiels liés à la réponse des patients au rituximab dans cette maladie. Examen des données: Les études en langue anglaise publiées entre le 1er janvier 2000 et le 31 juillet 2015 ont été recherchées dans les bases de données MEDLINE, Central Register of Controlled Trials (CENTRAL) et clinicaltrials.gov. Les caractéristiques des patients, les mesures des résultats, les régimes de traitement et les effets indésirables enregistrés ont été extraits. Résultats: Quarante-six études ont été incluses dans l'examen systématique. Vingt-cinq études incluant au moins 2 patients atteints de MNOSD traités par rituximab ont été incluses dans la méta-analyse. Les différences dans le taux de rechute annualisé et le score sur l'échelle Expanded Disability Status Scale avant et après le traitement par rituximab étaient les principales mesures d'efficacité. Les critères de sécurité comprenaient la proportion de décès, d'abandons pour cause d'effets toxiques et d'effets indésirables. Parmi 46 études portant sur 438 patients (381 femmes et 56 hommes [le sexe n'a pas été précisé pour 1 patient]; âge moyen au début du traitement, 32 ans [fourchette d'âge, 2-77 ans]), le traitement par rituximab a entraîné une réduction moyenne (SE) de 0,79 (0,15) (IC à 95%, -1,08 à -0,49) du taux de rechute annualisé moyen et une réduction moyenne (SE) de 0,64 (0,27) (IC à 95 %, -1,18 à -0,10) du score moyen sur l'échelle d'invalidité élargie. Une corrélation significative a été observée entre la durée de la maladie et le score sur l'échelle Expanded Disability Status Scale. Des effets indésirables ont été enregistrés chez 114 des 438 (26 %) patients traités par le rituximab. Plus précisément, 45 patients (10,3 %) ont présenté des effets indésirables liés à la perfusion, 40 patients (9,1 %) ont eu une infection, 20 patients (4,6 %) ont développé une leucopénie persistante, 2 patients (0,5 %) ont reçu un diagnostic d'encéphalopathie réversible postérieure et 7 patients (1,6 %) sont décédés. Conclusions et pertinence: Cette revue systématique et méta-analyse fournit des preuves que le traitement par rituximab réduit la fréquence des rechutes et le handicap neurologique chez les patients atteints de MNOSD. Cependant, le profil de sécurité suggère la prudence dans la prescription du rituximab comme traitement de première intention.
Impact du rituximab sur le taux de rechute et le handicap dans la neuromyélite optique
La neuromyélite optique (NMO) est une maladie démyélinisante grave qui entraîne souvent un handicap important. Les preuves s'accumulent et impliquent désormais des mécanismes humoraux dans sa pathogenèse. En l'absence d'une thérapie approuvée, des médicaments anti-inflammatoires ou immunosuppresseurs ont été utilisés empiriquement pendant plus de trois décennies. Des preuves récentes du rôle de l'anticorps contre l'aquaporine-4 dans la pathogenèse de la NMO ont conduit à l'utilisation du rituximab, un anticorps monoclonal ciblant l'épitope CD20 sur toute la lignée des cellules B04 . Objectifs: Évaluer l'impact du rituximab sur le taux de rechute et le handicap dans la NMO.

Méthodes: Il s'agit d'une étude longitudinale rétrospective approuvée par l'IRB de patients atteints de NMO traités par rituximab. Résultats: Nous avons identifié 53 patients atteints de NMO, dont 23 avaient été traités par rituximab. Ces patients (2 hommes, 21 femmes) avaient un âge moyen de 37,1 14,6 ans au moment du diagnostic. Huit des 23 traités par rituximab étaient naïfs de tout traitement. Les 23 patients devaient recevoir des perfusions tous les six ou douze mois après le début du traitement, avec un suivi minimum de six mois (médiane de 32,5 mois, intervalle de 7 à 63 mois). Le taux de rechute médian a diminué de manière significative, passant de 1,87 rechute/patient par an à 0,0 rechute/patient par an. Les scores EDSS (Expanded Disability Status Scale) de Kurtzke se sont stabilisés ou améliorés chez tous les patients. L'utilisation du rituximab est associée à une réduction significative des rechutes et du handicap chez les patients atteints de NMO.

Troubles du spectre de la neuromyélite optique : sécurité et efficacité à long terme du rituximab chez les patients caucasiens
Objectif: Évaluer le profil bénéfices-risques à long terme de cures répétées de rituximab chez des patients caucasiens atteints de neuromyélite optique (NMO) et de troubles apparentés, dans la pratique clinique quotidienne05 . Méthodes: Il s'agit d'une étude observationnelle prospective réalisée à l'hôpital San Raffaele, Milan, Italie. À partir de février 2006, nous avons recruté 21 patients atteints de NMO et de troubles du spectre de la NMO (NMOSD) qui ont reçu au moins un cycle de rituximab par voie intraveineuse (IV) et ont ensuite été suivis pendant au moins 2 ans.
Résultats: Après un suivi moyen de 48 mois, nous avons observé une réduction significative du taux de rechute annualisé (ARR), qui est passé de 2,0 à 0,16 (p < 0,01), et de l'échelle d'invalidité médiane (EDSS), qui est passée de 5,5 à 4,0 (p < 0,013). Douze patients (57 %) sont restés indemnes de la maladie pendant la période de suivi. Cinq patients (24 %) ont signalé des effets indésirables hématologiques légers. Des événements indésirables infectieux graves ont été signalés par quatre autres patients. Ces derniers étaient tous en fauteuil roulant au début de leur traitement par rituximab. Conclusions: Un schéma de traitement fixe de rituximab, avec un retraitement tous les 6 mois, s'est avéré efficace pour la NMO et la NMOSD, avec un bon profil de sécurité; cependant, pour obtenir un rapport bénéfice-risque encore meilleur, une surveillance étroite des cellules B CD19(+) devrait être effectuée avant le retraitement des patients présentant un haut niveau d'invalidité, une leucopénie concomitante et une hypogammaglobulinémie.
Sécurité et efficacité du rituximab dans les troubles du spectre de la neuromyélite optique (étude RIN-1): essai multicentrique, randomisé, en double aveugle, contrôlé par placebo
La prévention pharmacologique des rechutes chez les patients atteints d'une maladie du spectre de la neuromyélite optique (NMOSD) se développe rapidement. Nous avons voulu étudier la sécurité et l'efficacité du rituximab, un anticorps monoclonal anti-CD20, contre les rechutes chez les patients atteints de NMOSD06 .
Méthodes: Nous avons réalisé un essai clinique multicentrique, randomisé, en double aveugle, contrôlé par placebo dans huit hôpitaux du Japon. Les patients âgés de 16 à 80 ans atteints de MNOSD, séropositifs pour l'anticorps anti-aquaporine 4 (AQP4), prenant de 5 à 30 mg/jour de stéroïdes par voie orale et ayant un score EDSS (Expanded Disability Status Scale) de 7-0 ou moins étaient admissibles pour l'étude. Les personnes prenant tout autre immunosuppresseur étaient exclues. Les participants ont été répartis aléatoirement (1 :1) entre le rituximab et le placebo par un système d'allocation aléatoire dynamique assisté par ordinateur. Les doses de stéroïdes concomitantes (converties en doses équivalentes de prednisolone) et les rechutes au cours des 2 années précédentes ont été définies comme facteurs de stratification.
Les participants et les personnes chargées d'évaluer les résultats n'étaient pas au courant de l'affectation des groupes. Le rituximab (375 mg/m2) a été administré par voie intraveineuse toutes les semaines pendant 4 semaines, puis des doses ont été administrées à intervalles de 6 mois (1000 mg toutes les 2 semaines, à 24 semaines et à 48 semaines après la randomisation). Un placebo correspondant a été administré par voie intraveineuse. La prednisolone orale concomitante a été progressivement réduite à 2-5 mg/jour, conformément au protocole. Le principal critère de jugement était le délai avant la première rechute dans les 72 semaines.
Les rechutes ont été définies comme des symptômes rapportés par les patients ou tout nouveau signe compatible avec des lésions du SNC et des changements objectifs attribuables à l'IRM ou au potentiel évoqué visuel. L'analyse primaire a été effectuée dans l'ensemble d'analyse complet (tous les patients assignés de façon aléatoire), et les analyses de sécurité ont été effectuées dans l'ensemble d'analyse de sécurité (tous les patients ayant reçu au moins une perfusion du traitement assigné). L'analyse primaire a été effectuée selon le principe de l'intention de traiter. Cet essai est enregistré dans le registre des essais cliniques de l'UMIN, UMIN000013453.
Résultats: Entre le 10 mai 2014 et le 15 août 2017, 38 participants ont été recrutés et répartis de manière aléatoire entre le rituximab (n=19) et le placebo (n=19). Trois (16 %) patients affectés au rituximab ont abandonné l'étude et ont été analysés comme des cas censurés. Sept (37 %) rechutes sont survenues chez les patients sous placebo, et aucune n'a été enregistrée chez les patients sous rituximab (différence de groupe 36-8 %, IC 95 % 12-365-5; log-rank p=0-0058). Huit événements indésirables graves ont été enregistrés, quatre événements chez trois (16 %) patients ayant reçu le rituximab (fracture par compression lombaire et infection autour de l'ongle du pied droit [n=1], diplopie [n=1] et cancer de l'utérus [n=1]) et quatre événements chez deux (11 %) personnes ayant reçu le placebo (exacerbation du glaucome et saignement dans la chambre oculaire droite après une intervention chirurgicale [n=1], déficience visuelle et lésion cérébrale asymptomatique de la substance blanche à l'IRM [n=1]); tous les patients se sont rétablis. Aucun décès n'a été signalé. Interprétation: Le rituximab a prévenu les rechutes pendant 72 semaines chez les patients atteints de MNOSD qui étaient positifs aux anticorps AQP4. Cette étude est limitée par la petite taille de son échantillon et l'inclusion de participants présentant une légère activité de la maladie. Cependant, nos résultats suggèrent que le rituximab pourrait être un traitement d'entretien utile pour les personnes atteintes de MNOSD qui sont positives aux anticorps AQP4.
Éculizumab
L'éculizumab, un inhibiteur du complément C5, est approuvé dans le traitement du trouble du spectre de la neuromyélite optique à anticorps anti-aquaporine-4. Le traitement consiste en 4 injections IV de 900 mg dans la même semaine, puis de 1200 mg IV aux deux semaines. Les effets indésirables comprennent les infections respiratoires, les céphalées et la pneumonie et peuvent être importants; ainsi, les patients doivent être étroitement surveillés. Un patient ayant développé un sepsis méningococcique, la vaccination contre le méningocoque est nécessaire avant de commencer le traitement07 .
Étude PREVENT (Éculizumab)
Identifiant ClinicalTrials.gov : NCT01892345 Essai contrôlé randomisé de l'éculizumab chez des participants atteints de NMO et porteurs d'anticorps AQP4 (étude PREVENT)
143 participants
Titre officiel: Essai multicentrique randomisé, en double aveugle, contrôlé par placebo, visant à évaluer l'innocuité et l'efficacité de l'éculizumab chez les patients atteints de neuromyélite optique récurrente (NMO) Date réelle de début de l'étude : 11 avril 2014 Date réelle de fin de l'étude primaire : 17 juillet 2018 Date réelle de fin de l'étude : 17 juillet 2018
L'éculizumab dans le trouble du spectre de la neuromyélite optique à Aquaporin-4 positif
La neuromyélite optique (NMOSD) est une maladie inflammatoire auto-immune récurrente qui affecte généralement les nerfs optiques et la moelle épinière. Au moins les deux tiers des cas sont associés à des anticorps anti-aquaporine-4 (AQP4-IgG) et à des lésions du système nerveux central médiées par le complément. Dans une précédente petite étude ouverte portant sur des patients atteints de la maladie AQP4-IgG-positive, il a été démontré que l'éculizumab, un inhibiteur du complément terminal, réduisait la fréquence des rechutes08 .
Méthodes: Dans cet essai randomisé, en double aveugle et en temps réel, 143 adultes ont été répartis au hasard dans un rapport 2 :1 pour recevoir soit de l'éculizumab par voie intraveineuse (à une dose de 900 mg par semaine pour les quatre premières doses à partir du jour 1, suivie de 1200 mg toutes les deux semaines à partir de la semaine 4), soit un placebo apparié. L'utilisation continue d'un traitement immunosuppresseur à dose stable était autorisée. Le critère d'évaluation principal était la première rechute jugée. Les résultats secondaires comprenaient le taux de rechute annualisé, les mesures de la qualité de vie et le score sur l'échelle EDSS (Expanded Disability Status Scale), qui va de 0 (aucun handicap) à 10 (décès).
Résultats: L'essai a été arrêté après 23 des 24 rechutes spécifiées, étant donné l'incertitude quant à l'estimation du moment où l'événement final se produirait. Le taux de rechute annualisé moyen (±SD) dans les 24 mois précédant le recrutement était de 1,99±0,94; 76 % des patients ont continué à recevoir leur traitement immunosuppresseur précédent pendant l'essai. Des rechutes jugées sont survenues chez 3 des 96 patients (3 %) du groupe éculizumab et chez 20 des 47 patients (43 %) du groupe placebo (hazard ratio, 0,06; intervalle de confiance [IC] à 95 %, 0,02 à 0,20; P<0,001). Le taux de rechute annualisé évalué était de 0,02 dans le groupe éculizumab et de 0,35 dans le groupe placebo (rapport de taux, 0,04; IC à 95 %, 0,01 à 0,15; P<0,001). La variation moyenne du score EDSS était de -0,18 dans le groupe éculizumab et de 0,12 dans le groupe placebo (différence moyenne des moindres carrés, -0,29; IC à 95 %, -0,59 à 0,01). Les infections des voies respiratoires supérieures et les maux de tête étaient plus fréquents dans le groupe éculizumab. Il y a eu un décès par emphysème pulmonaire dans le groupe éculizumab.
Conclusions: Parmi les patients atteints de NMOSD AQP4-IgG-positive, ceux qui ont reçu de l'éculizumab avaient un risque de rechute significativement plus faible que ceux qui ont reçu un placebo. Il n'y avait pas de différence significative entre les groupes dans les mesures de la progression de l'invalidité. (Financé par Alexion Pharmaceuticals; numéro PREVENT ClinicalTrials.gov, NCT01892345; numéro EudraCT, 2013-001150-10.).
Avantages de l'éculizumab dans le trouble du spectre de la neuromyélite optique AQP4+: Analyses de sousgroupes de l'essai randomisé contrôlé de phase 3 PREVENT
Contexte: Les anticorps dirigés contre le canal hydrographique aquaporine-4 (AQP4) dans les troubles du spectre de la neuromyélite optique (TMNO) déclencheraient la cascade du complément, qui est impliquée dans les lésions astrocytaires et les lésions neuronales ultérieures. L'étude PREVENT a démontré que l'éculizumab, un inhibiteur du complément terminal, réduit le risque de rechute chez les patients atteints d'une NMOSD à immunoglobuline G positive (AQP4+). L'objectif de cette analyse était d'évaluer l'efficacité de l'éculizumab dans la réduction du risque de rechute et sa sécurité dans les NMOSD AQP4+ à travers des sous-groupes cliniquement pertinents dans PREVENT09 . Méthodes: Dans l'essai de phase 3 PREVENT, randomisé, en double aveugle et en temps réel, 143 adultes ont reçu de l'éculizumab (dose d'entretien, 1200 mg/2 semaines) ou un placebo (2 :1), avec autorisation d'un traitement immunosuppresseur (TIS) concomitant à dose stable (sauf rituximab et mitoxantrone). Des analyses post hoc des rechutes et des événements indésirables ont été effectuées pour des sous-groupes préspécifiés et post hoc basés sur l'IST concomitante et l'utilisation antérieure de rituximab, les caractéristiques démographiques et de la maladie et la comorbidité auto-immune.
Résultats: La réduction significative du risque de rechute observée pour l'éculizumab par rapport au placebo dans la population globale de PREVENT s'est maintenue de manière cohérente dans les sous-groupes basés sur l'IST concomitante et l'utilisation antérieure de rituximab, l'âge, le sexe, la région, la race, le temps écoulé depuis l'apparition clinique de la MNOSD, le taux historique annualisé de rechute, le score initial sur l'échelle Expanded Disability Status Scale et les antécédents d'une autre maladie auto-immune. Le taux d'infection grave était plus faible avec l'éculizumab qu'avec le placebo, indépendamment de l'utilisation de rituximab au cours de l'année précédente, de l'utilisation concomitante de TSI ou des antécédents d'une autre maladie auto-immune.
Conclusion : Dans un large éventail de sous-groupes de patients atteints de NMOSD AQP4+ cliniquement pertinents dans PREVENT, le traitement par éculizumab a été systématiquement efficace par rapport au placebo pour réduire le risque de rechute, sans augmentation apparente du taux d'infection grave.

Tester l’éculizumab dans la prévention des poussées de NMO
En 2013, une étude ouverte de phase 2 a permis de suggérer l’intérêt de l’éculizumab dans la prévention de rechute de NMO. Cet anticorps monoclonal inhibe l’activation du complément en bloquant le clivage de C5 en C5a, un médiateur paracrine proinflammatoire, et en C5b, qui sert à la formation du complexe d’attaque membranaire10 . Ces résultats prometteurs ont permis de lancer une étude de phase 3 internationale, multicentrique randomisée en double aveugle contre placébo qui visait à tester l’éculizumab (Soliris, Alexion Pharmaceuticals, États-Unis) dans la prévention des poussées de NMO. Les résultats viennent d’être publiés dans le New England Journal of Medicine et la FDA a donné cet été son agrément pour l’usage de cet anticorps chez les patients souffrant de NMO10 .
Cet essai a inclus 143 patients, dont 91 % de femmes, AQP4 positifs qui étaient randomisés selon un schéma 2 :1 (2 patients dans le groupe éculizumab pour un dans le groupe placebo). Dans cet essai, les patients étaient tous sévèrement actifs, c’est-à-dire qu’ils avaient connu plus de deux poussées sur la dernière année, ou alors plus de trois sur les deux dernières années de suivi, dont une pendant l’année avant l’inclusion. Des patients déjà sous immunosuppresseurs pouvaient être inclus également. L’objectif principal de cet essai était de comparer le temps de survenue de la première nouvelle poussée dans les deux groupes. Sur la population étudiée, 23 poussées ont été constatées dont 3 dans le bras des 96 patients sous éculizumab et 20 dans le bras des 47 patients du groupe contrôle (risque relatif HR=0,06; p<0,001), soit une réduction relative de risque de 94 %. À 3 ans de suivi, 96 % des patients du groupe éculizumab n’avaient pas présenté de poussées (temps médian de nouvelle poussée non calculable) contre 45 % dans le bras placébo avec un temps médian de 103 semaines avant la première poussée29 . Selon l’INESS11, l’éculizumab (SolirisMC) est une solution qui s’administre dans les veines toutes les deux semaines. Il fonctionne en diminuant l’inflammation causée par l’attaque du système immunitaire contre l’aquaporine-4. L’étude clinique évaluée démontre que l’éculizumab diminue de beaucoup le risque d’avoir une rechute en cours de traitement. Cependant, on ne sait pas si l’effet du traitement se maintient à long terme. Les effets secondaires sont jugés acceptables, mais on ignore si des effets néfastes peuvent se produire quand l’éculizumab est utilisé pendant plusieurs années.
Identifiant ClinicalTrials.gov : NCT04155424 Étude de l'innocuité et de l'activité de l'éculizumab chez les participants pédiatriques atteints du trouble du spectre de la neuromyélite optique récurrente.
Bref résumé:
L'objectif de cette étude est d'évaluer l'innocuité et l'efficacité de l'éculizumab (Soliris©) chez des participants pédiatriques (âgés de 2 à < 18 ans) atteints d'un trouble du spectre de la neuromyélite optique (TSO) récidivant.
15 participants
Titre officiel: Essai de phase 2/3, ouvert, à un seul bras, visant à évaluer l'innocuité et l'activité de l'éculizumab chez les patients pédiatriques atteints du trouble du spectre de la neuromyélite optique récurrente. Date réelle de début de l'étude : 14 janvier 2020 Date d'achèvement primaire estimée : novembre 2021 Date de fin d'étude estimée : décembre 2024
Tous les participants recevront de l'éculizumab en ouvert par perfusion intraveineuse pendant la période de traitement primaire, à partir du jour 1 et pour un total de 52/53 semaines. Le schéma posologique sera basé sur le poids corporel du participant. Si le poids corporel change au cours de l'étude, la cohorte de poids du participant et la dose peuvent changer en conséquence. Après avoir terminé la période de traitement primaire de 52/53 semaines, les participants peuvent continuer à recevoir l'éculizumab dans la période de traitement d'extension pendant 104 semaines.
Après une dose hebdomadaire d'éculizumab basée sur le poids pendant la phase d'induction, les participants recevront des doses d'éculizumab basées sur le poids toutes les 2 semaines pendant la période de traitement primaire et la période de traitement de prolongation.
L'objectif de cette étude est d'évaluer l'innocuité et l'efficacité de l'éculizumab chez des participants pédiatriques (âgés de 2 à < 18 ans) souffrant d'un trouble du spectre de la neuromyélite optique récidivante (NMOSD). Les résultats seront publiés en 2024.
Satralizumab & inébilizumab
Le satralizumab (un anticorps monoclonal qui cible le récepteur de l'interleukine-6) et l'inébilizumab (un anticorps monoclonal qui cible le CD19 sur les lymphocytes B) ont été récemment approuvés pour le traitement du trouble du spectre de la neuromyélite optique à anticorps anti-aquaporine-4. Les patients doivent être étroitement surveillés à la recherche d'infections telles que des infections des voies urinaires et respiratoires12 .
■ Quatre examens systématiques, un essai contrôlé randomisé (ECR), une évaluation économique et deux lignes directrices fondées sur des données probantes ont été identifiés. ■ Quatre études systématiques (2 comprenant des données probantes de qualité modérée à élevée et 2 n'indiquant pas la qualité des données probantes) et 1 ECR (fournissant des données probantes de qualité élevée) font état de l'efficacité clinique du rituximab (RTX) dans le traitement du trouble du spectre de la neuromyélite optique (TSNO). Dans l'ensemble, le traitement par RTX semble réduire le taux de rechute et le niveau d'invalidité par rapport au prétraitement ou au placebo. En termes de réduction du taux de rechute et du niveau d'invalidité, le RTX était soit meilleur, soit non différent de l'azathioprine (AZA). Pour les taux de rechute, les niveaux d'invalidité et l'incidence des effets indésirables, les méta-analyses en réseau ont montré qu'aucun traitement n'était favorisé pour les comparaisons entre le RTX, le mycophénolatemofétil (MMF) et le cyclophosphamide (CYP).
■ Les deux directives recommandaient les immunosuppresseurs (RTX, AZA et MMF) pour la prévention des crises de NMOSD. En outre, une ligne directrice mentionnait que le tocilizumab, l'éculizumab, l'inébilizumab et le satralizumab peuvent être utilisés dans la NMOSD; il faut laisser le choix aux patients qui ne répondent pas aux autres immunosuppresseurs. La qualité des preuves qui ont servi de base aux lignes directrices et la force des recommandations n'ont pas été rapportées.
Les conclusions doivent être interprétées avec prudence étant donné la quantité limitée de données probantes sur l'efficacité et la sécurité comparatives de divers immunosuppresseurs, le fait que bon nombre des études primaires incluses étaient des études rétrospectives, l'hétérogénéité des études incluses dans les examens systématiques et le manque de clarté quant à la force des recommandations.

Satralizumab
ENSPRYNG (satralizumab) est un anticorps monoclonal humanisé qui cible le récepteur de l'interleukine-6 (IL-6). L'IL-6 est une protéine de signalisation, produite par les cellules immunitaires du corps, censée jouer un rôle clé dans l'inflammation survenant chez les personnes atteintes de troubles du spectre de la neuromyélite optique (NMOSD), entraînant des rechutes imprévisibles et graves13 . ENSPRYNG (satralizumab) est indiqué, en monothérapie ou en association avec un traitement immunosuppresseur (TIS), dans le traitement du trouble du spectre de la neuromyélite optique (TSNMO) chez les patients adultes et adolescents séropositifs pour des anticorps antiaquaporine 4 (AQP4). ENSPRYNG n’est pas destiné au traitement aigu d’une rechute de TSNMO14.
On connaît deux 2 essais cliniques de phase 3 randomisés, contrôlés par placebo : ■ SAkuraSky15 : pour des sujets atteints de NMO et de
NMOSD, ajout au traitement de base : 83 patients (1 :1). ■ SAkuraStar116 : pour des sujets atteints de NMO et de
NMOSD, monothérapie : 95 patients (2 :1). Le critère d'évaluation fut le temps jusqu'à la première rechute.
Identifiant ClinicalTrials.gov : NCT02028884 Étude de l'efficacité et de l'innocuité du satralizumab (SA237) comme traitement d'appoint pour les participants atteints de neuromyélite optique (NMO) et de troubles du spectre de la NMO (NMOSD) (SAkuraSky)
Bref résumé:
L'objectif de cette étude est d'évaluer l'efficacité, la sécurité, les profils pharmacodynamique, pharmacocinétique et immunogénique du satralizumab, par rapport au placebo, en complément d'un traitement immunosuppresseur de base chez les participants atteints de NMO et de NMOSD.
83 participants
Titre officiel: Étude multicentrique de phase 3, randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo, visant à évaluer l'efficacité et l'innocuité du satralizumab (SA237) chez les patients atteints de neuromyélite optique (NMO) et de troubles du spectre de la NMO (NMOSD).
Date réelle de début de l'étude : 20 février 2014 Date réelle de fin de l'étude primaire : 6 juin 2018 Date prévue de fin de l'étude : 25 mars 2022

Essai du satralizumab dans le trouble du spectre de la neuromyélite optique
Contexte: Le trouble du spectre de la neuromyélite optique (NMOSD) est une maladie auto-immune du système nerveux central et est associé à des auto-anticorps anti-aquaporine-4 (AQP4-IgG) chez environ deux tiers des patients. L'interleukine-6 est impliquée dans la pathogenèse de cette maladie. Le satralizumab est un anticorps monoclonal humanisé ciblant le récepteur de l'interleukine-609. L'efficacité du satralizumab ajouté au traitement immunosuppresseur chez les patients atteints de NMOSD n'est pas claire. Méthodes: Dans un essai de phase 3, randomisé, en double aveugle, contrôlé par placebo, nous avons assigné au hasard, dans un rapport de 1 :1, des patients atteints de NMOSD qui étaient séropositifs ou séronégatifs pour AQP4-IgG à recevoir soit du satralizumab, à une dose de 120 mg, soit un placebo, administré par voie sous-cutanée aux semaines 0, 2 et 4 et toutes les 4 semaines par la suite, ajouté à un traitement immunosuppresseur stable.
Le critère d'évaluation principal était la première rechute définie par le protocole dans une analyse temps-événement. Les principaux critères d'évaluation secondaires étaient la variation, entre le début de l'étude et la semaine 24, du score de douleur sur l'échelle visuelle analogique (EVA) (de 0 à 100, les scores les plus élevés indiquant une douleur plus intense) et du score FACIT-F (Functional Assessment of Chronic Illness TherapyFatigue) (de 0 à 52, les scores les plus bas indiquant une fatigue plus intense). La sécurité a également été évaluée. Résultats: Au total, 83 patients ont été recrutés, dont 41 qui ont été affectés au groupe satralizumab et 42 au groupe placebo. La durée médiane du traitement par satralizumab pendant la période en double aveugle était de 107,4 semaines. Une rechute est survenue chez 8 patients (20 %) recevant le satralizumab et chez 18 (43 %) recevant le placebo (hazard ratio, 0,38; intervalle de confiance [IC] à 95 %, 0,16 à 0,88). L'imputation multiple des données censurées a donné lieu à des rapports de risque allant de 0,34 à 0,44 (avec des valeurs P correspondantes de 0,01 à 0,04). Parmi les 55 patients AQP4-IgG-séropositifs, une rechute est survenue chez 11 % de ceux du groupe satralizumab et chez 43 % de ceux du groupe placebo (hazard ratio, 0,21; IC 95 %, 0,06 à 0,75); parmi les 28 patients AQP4-IgGséronégatifs, une rechute est survenue chez 36 % et 43 %, respectivement (hazard ratio, 0,66; IC 95 %, 0,20 à 2,24).
La différence entre les groupes en ce qui concerne la modification du score moyen de la douleur sur l'échelle VAS était de 4,08 (IC à 95 %, -8,44 à 16,61); la différence entre les groupes en ce qui a trait à la modification du score moyen sur le FACIT-F était de -3,10 (IC à 95 %, -8,38 à 2,18). Les taux d'événements indésirables graves et d'infections n'ont pas différé entre les groupes.
Conclusions: Chez les patients atteints de NMOSD, le satralizumab ajouté au traitement immunosuppresseur a conduit à un risque de rechute plus faible que le placebo, mais ne différait pas du placebo dans son effet sur la douleur ou la fatigue. (Financé par Chugai Pharmaceutical; numéro de ClinicalTrials.gov, NCT02028884).
Identifiant ClinicalTrials.gov : NCT02073279 Étude d'efficacité et d'innocuité du satralizumab (SA237) en monothérapie pour traiter les participants atteints de neuromyélite optique (NMO) et de trouble du spectre de la neuromyélite optique (NMOSD) (SAkuraStar)
Bref résumé:
Les objectifs de cette étude sont d'évaluer l'efficacité, la sécurité, les profils pharmacodynamique, pharmacocinétique et immunogénique du satralizumab chez les participants atteints de NMO et de NMOSD.
95 participants
Titre officiel: Étude multicentrique, randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo, de phase 3 visant à évaluer l'efficacité et l'innocuité du satralizumab (SA237) en monothérapie chez les patients atteints de neuromyélite optique (NMO) et de trouble du spectre de la neuromyélite optique (NMOSD).
Date réelle de début de l'étude : 5 août 2014 Date réelle de fin de l'étude primaire : 12 octobre 2018 Date prévue de fin de l'étude : 25 mars 2022
Efficacité du satralizumab en monothérapie dans des sous-groupes pré-spécifiés de SAkuraStar, une étude clinique de phase 3 en double aveugle contrôlée par placebo chez des patients atteints du trouble du spectre de la neuromyélite optique (TSNMO)
Contexte: L'interleukine-6 (IL-6) est une cytokine pro-inflammatoire impliquée dans la pathologie immunitaire de la neuromyélite optique (NMO) et du trouble du spectre de la NMO (NMOSD)10. Le satralizumab, un anticorps monoclonal humanisé recyclé qui se lie au récepteur de l'IL-6, a réduit le risque de rechute chez les patients atteints de NMO ou de NMOSD en tant que traitement d'appoint dans l'étude SAkuraSky (NCT02028884) et en monothérapie dans l'étude SAkuraStar (NCT02073279). Objectif: Évaluer l'efficacité du satralizumab en monothérapie par rapport au placebo pour la prévention des rechutes dans des sous-groupes prédéfinis de l'étude SAkuraStar. Méthodes : SAkuraStar est un essai clinique de phase 3, randomisé, en double aveugle, comparant le satralizumab en monothérapie à un placebo. Quatre-vingt-quinze patients atteints de NMO ou de NMOSD, avec ≥1 rechute documentée dans l'année précédant le dépistage, ont été randomisés entre le satralizumab (120 mg s.c.) et le placebo. Le critère d'évaluation principal était le délai avant la première rechute définie par le protocole (PDR). Des analyses de sous-groupes pré-spécifiées ont évalué la réponse au traitement en fonction du statut sérologique AQP4-IgG, du traitement antérieur et de l'historique des rechutes. Les rapports de risque (HR) entre les groupes étaient basés sur des modèles de risques proportionnels de Cox.
Résultats: Globalement, le satralizumab a réduit le risque de PDR de 55 % par rapport au placebo (n=95; HR 0,45; intervalle de confiance à 95 % [CI] 0,23-0,89; p=0,018). On a observé une réduction de 74 % du risque de PDR avec le satralizumab par rapport au placebo chez les patients séropositifs pour l'IgG-AQP4 (n=64; HR 0,26; IC à 95 % 0,11-0,63). Chez les patients AQP4-IgG-séronégatifs, le HR était de 1,19 (n=31; IC à 95 % 0,30-4,78). Les proportions de patients AQP4-IgG-séropositifs qui n'ont pas eu de rechute aux semaines 48 et 96 étaient respectivement de 82,9 % et 76,5 % sous satralizumab, et de 55,4 % et 41,1 % sous placebo. Chez les patients AQP4-IgG-séronégatifs, les proportions étaient respectivement de 63,3 % et de 63,3 % sous satralizumab, et de 77,8 % et 77,8 % sous placebo.
Chez les patients précédemment traités par un traitement de déplétion des lymphocytes B, le HR de PDR était de 0,72 (n=12; IC 95 % 0,12-4,30) avec le satralizumab par rapport au placebo. Chez les patients ayant déjà reçu un immunosuppresseur ou d'autres traitements contre la NMO/NMOSD, ce HR était de 0,42 (n=83; IC à 95 % 0,20-0,87). Les patients ayant eu plus d'une rechute au cours de l'année précédant le dépistage avaient un HR de PDR de 0,42 avec le satralizumab par rapport au placebo (n=84; IC à 95 % 0,21-0,85); ceux ayant eu une rechute pendant le dépistage n'ont pas eu de changement dans le risque de PDR (n=11; HR : 1,00, IC à 95 % 0,09-11,02).
Le satralizumab a été efficace pour réduire le risque de PDR chez les patients atteints de NMO ou de NMOSD, en particulier chez les patients séropositifs pour l'AQP4-IgG. L'étude n'avait pas la puissance nécessaire pour effectuer des analyses de sous-groupes; les résultats doivent donc être interprétés avec prudence.
De nouvelles données sur 4 ans montrent que le Satralizumab de Genentech réduit significativement les rechutes débilitantes chez les personnes atteintes de NMOSD
Genentech a annoncé de nouvelles données d'efficacité et de sécurité à plus long terme pour Enspryng (satralizumab-mwge)17. Ces données montrent que l'Enspryng présente un profil bénéfices-risques favorable et qu'il est efficace pour réduire les rechutes sur une période de 4 ans de traitement chez les personnes atteintes d'une MNOSD séropositive aux anticorps anti-aquaporine-4 (AQP4-IgG), une maladie débilitante rare qui affecte le système nerveux central. Les résultats d'efficacité et d'innocuité des périodes d'extension ouverte (OLE) des études SAkuraStar et SAkuraSky, ainsi que la conception de SAkuraBONSAI, une nouvelle étude menée auprès de personnes atteintes de la maladie de Newcastle séropositive à l'anticorps anti-aquaporine-4 (AQP4-IgG) qui n'ont jamais été traitées ou pour lesquelles un traitement antérieur par rituximab (ou biosimilaire) a échoué, ont été présentés lors du 37e congrès du Comité européen pour le traitement et la recherche sur la sclérose en plaques (ECTRIMS). Les données pivotales SAkuraStar et SAkuraSky sur 4 ans ont montré que 73 % et 71 % des personnes atteintes d'une MNOSD séropositive à l'AQP4-IgG traitées par Enspryng n'ont pas eu de rechute après 192 semaines (3,7 ans), respectivement, et que 90 % et 91 % n'ont pas eu de rechute sévère[1]. Ces résultats démontrent que l'efficacité robuste observée dans les périodes en double aveugle des études se maintient à plus long terme pour Enspryng en monothérapie et en association avec un traitement immunosuppresseur. Les données démontrent également un profil de sécurité et de tolérabilité favorable pour Enspryng dans la période de traitement globale d'Enspryng allant jusqu'à 7 ans, ce qui est comparable aux périodes de traitement en double aveugle dans les études SAkuraStar et SAkuraSky. Les taux d'effets indésirables et d'effets indésirables graves au cours des périodes de traitement global étaient cohérents avec Enspryng et le placebo dans les périodes en double aveugle. Les effets indésirables les plus fréquemment observés ont été les suivants : céphalées, arthralgie, diminution du nombre de globules blancs, hyperlipidémie et réactions liées à l'injection. Aucun nouveau signal de sécurité n'a été observé.

Ocrélizumab

L’ocrélizumab
Aperçu
■ Nom de marque : Ocrevus (Genentech / Roche)18 ■ Voie d’administration : deux perfusions intraveineuses de 300 mg d’ocrélizumab administrées à deux semaines d’intervalle
■ Classe thérapeutique : anticorps monoclonal humanisé ■ Traitement émergent approuvé par Santé Canada* et la Food and Drug Administration (FDA –
Secrétariat américain aux produits alimentaires et pharmaceutiques) *(approbation conditionnelle pour le traitement de la SP progressive précoce)
On pense que l’ocrélizumab influe sur la réponse immunitaire en provoquant la lyse (destruction) des lymphocytes B lorsqu’il se lie à la protéine CD20, qui est présente à la surface de ces cellules. L’ocrélizumab a été approuvé pour le traitement des formes rémittentes de la SP.
L’ocrélizumab est la forme humanisée du rituximab, anticorps murin dirigé contre la protéine CD20 qui s’est révélé relativement efficace dans le traitement de la SP cyclique. En principe, cet anticorps humanisé est moins immunogène que le rituximab et est donc moins susceptible que ce dernier de provoquer des réactions liées à la perfusion. Les lymphocytes B sont soupçonnés de participer aux réponses immunitaires anormales observées en présence de SP, et on croit que les effets de l’ocrélizumab sur ces réponses sont attribuables à son action sur les lymphocytes B. En se liant à CD20, protéine exprimée à la surface de ces cellules, l’ocrélizumab provoque leur lyse. Les effets de ce médicament se manifestent donc par une déplétion des lymphocytes B, qui est fonction de la dose administrée.
Étude ORATORIO
Identifiant ClinicalTrials.gov : NCT01194570 Étude de l'ocrélizumab chez les participants atteints de sclérose en plaques progressive primaire (Oratorio)
Bref résumé:
Cette étude randomisée, en groupes parallèles, en double aveugle, contrôlée par placebo, évaluera l'efficacité et la sécurité de l'ocrélizumab chez les participants atteints de sclérose en plaques progressive primaire. Les participants admissibles seront randomisés 2 :1 pour recevoir soit l'ocrélizumab, soit le placebo. La période de traitement en aveugle sera d'au moins 120 semaines, suivie d'une extension ouverte (OLE) pour les participants des deux groupes qui, de l'avis de l'investigateur, pourraient bénéficier d'un traitement supplémentaire ou nouvellement initié par l'ocrélizumab. Sauf interruption anticipée, tous les participants pourront poursuivre leur traitement par ocrélizumab en ouvert jusqu'au 31 décembre 2020.
732 participants
Titre officiel: Étude de phase III, multicentrique, randomisée, à groupes parallèles, en double aveugle, contrôlée par placebo, visant à évaluer l'efficacité et la sécurité de l'ocrélizumab chez les adultes atteints de sclérose en plaques progressive primaire. Date réelle de début de l'étude : 2 mars 2011 Date réelle d'achèvement de l'étude : 23 juillet 2015 Date de fin d'étude estimée : 16 décembre 2023
L’étude ORATORIO19 était un essai multicentrique de phase III, comparatif avec placebo, à double insu et à répartition aléatoire, qui a été mené en vue de l’évaluation de l’efficacité de l’ocrélizumab dans le ralentissement de la progression des incapacités cliniques associées à la SP progressive primaire (SPPP). En tout, 732 adultes atteints de SPPP ont pris part à cette étude et ont été répartis au hasard, selon un ratio de 2:1, pour recevoir soit deux perfusions intraveineuses de 300 mg d’ocrélizumab (administrées à deux semaines d’intervalle), soit un placebo. Le traitement par l’ocrélizumab a significativement réduit la proportion de participants chez qui une progression de l’incapacité soutenue a pu être observée après 12 semaines selon les scores obtenus à l’échelle élaborée d’incapacité de Kurtzke (EDSS) (32,9% des personnes traitées par l’ocrélizumab comparativement à 39,3% des personnes ayant reçu le placebo). Les chercheurs ont également constaté que l’ocrélizumab avait significativement réduit la proportion de participants présentant une progression de l’incapacité après 24 semaines (29,6% des personnes traitées avec l’ocrélizumab, comparativement à 35,7% des personnes ayant reçu le placebo). L’ocrélizumab s’est aussi révélé supérieur au placebo quant à certains paramètres d’évaluation secondaires. Par exemple, après 120 semaines, les chercheurs ont enregistré une augmentation du temps requis pour parcourir une distance de 8 mètres à la marche (test de la marche chronométrée de 25 pieds) chez une proportion moindre de participants traités par l’ocrélizumab (38,9%), comparativement aux témoins (55,1%). A également été constatée une amélioration de certaines mesures d’IRM, notamment le volume des lésions et l’atrophie cérébrale, chez les participants traités par l’ocrélizumab.
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés relativement au groupe traité sont les suivants : réactions liées à la perfusion et infections (rhinopharyngite, infection urinaire, grippe et infection des voies respiratoires supérieures). Cinq décès ont été signalés durant l’étude ORATORIO, dont quatre décès dans le groupe ocrélizumab, qui étaient attribuables notamment à une embolie pulmonaire, à une pneumonie et à un cancer du pancréas. Dans le groupe témoin, un des participants serait décédé d’une cause non médicale.
En se basant sur les données issues des études déterminantes de phase III consacrées à l’ocrélizumab, la Food and Drug Administration (FDA – Secrétariat américain aux produits alimentaires et pharmaceutiques) a approuvé ce médicament pour le traitement des formes rémittentes de SP (y compris la SP progressive secondaire accompagnée de poussées) et celui de la SP progressive primaire.
Santé Canada a approuvé l’Ocrevus (ocrélizumab), avec conditions, pour le traitement de la SPPP chez les adultes aux premiers stades de cette forme de SP, qui se définit par la durée de la maladie et le degré d’incapacité (mesuré au moyen de l’EDSS).
Un avis de conformité avec condition (AC-C) est une autorisation de commercialisation d’un médicament qui est accordée par Santé Canada au fabricant pourvu que celui-ci entreprenne d’autres études afin de vérifier les bienfaits cliniques de ce médicament. En vertu de l’AC-C relatif à l’Ocrevus, une nouvelle étude clinique dont l’objectif consiste à confirmer l’efficacité et les bienfaits cliniques de ce médicament est menée auprès de personnes atteintes de SPPP.
Étude O’HAND
Essai clinique de phase III: étude O’HAND
Identifiant ClinicalTrials.gov : NCT04035005 Étude visant à évaluer l'efficacité et la sécurité de l'ocrélizumab chez les adultes atteints de sclérose en plaques progressive primaire (O'HAND)
Bref résumé:
Cette étude évaluera l'efficacité et l'innocuité de l'ocrélizumab (Ocrevus®) par rapport au placebo chez les participants atteints de sclérose en plaques progressive primaire (SPP), y compris les participants plus avancés dans l'évolution de leur maladie. Cette étude se concentre sur la progression de l'invalidité à la limite supérieure. Cette étude comprendra les phases suivantes : dépistage, traitement en double aveugle, suivi 1 (FU1), une extension ouverte facultative (OLE), suivi 2 (FU2) et surveillance des cellules B (BCM).
Description détaillée:
La phase de dépistage durera jusqu'à 24 semaines. Dans la phase de traitement en double aveugle, les participants subiront au moins 120 semaines de traitement à l'étude. Le médicament à l'étude (ocrélizumab ou placebo) sera administré toutes les 24 semaines. Dans la phase FU1, tous les participants qui interrompent prématurément la phase de traitement en double aveugle entreront dans la phase FU1, y compris les participants qui reçoivent un traitement par ocrélizumab postdouble progression (PDP OCR), un ou plusieurs autres traitements immunomodulateurs ou immunosuppresseurs pour la SEP, l'ocrélizumab commercial ou aucun traitement. La phase FU1 se déroulera en parallèle avec la phase de traitement en double aveugle jusqu'à ce que l'analyse primaire soit effectuée. Si l'analyse primaire est positive, une phase optionnelle de FU1 est prévue pour les participants admissibles qui sont restés dans la phase de traitement en double aveugle ou qui sont sous traitement PDP OCR au moment de l'analyse primaire et qui, de l'avis de l'investigateur, pourraient bénéficier d'un traitement par ocrélizumab. La phase de suivi 2 (FU2) commencera après la réalisation de l'analyse primaire. Les participants suivants passeront à la phase FU2 : les participants qui sont en cours dans la FU1 et qui ne sont pas sous traitement PDP OCR au moment de l'analyse primaire; les participants qui sont en cours dans la phase de traitement en double aveugle ou qui reçoivent le PDP OCR au moment de l'analyse primaire et qui n'entrent pas dans la phase OLE; les participants qui terminent ou se retirent de la phase OLE. À la fin de la FU2, tous les participants passeront à la phase de surveillance des cellules B (BCM) jusqu'à la fin de l'étude. L'étude s'achèvera lorsque tous les participants qui ne sont pas traités par une thérapie alternative de déplétion des cellules B auront reconstitué leurs cellules B.
1000 participants
Titre officiel: Étude multicentrique de phase IIIb, randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo, visant à évaluer l'efficacité et la sécurité de l'ocrélizumab chez les adultes atteints de sclérose en plaques progressive primaire. Date réelle de début de l'étude : 12 août 2019 Date estimée de fin de l'étude primaire : 1er avril 2025 Date estimée de fin d'étude : 4 avril 2028
L’étude O’HAND20 est un essai clinique de phase IIIb, multicentrique, comparatif avec placebo, à double insu et à répartition aléatoire, au cours duquel on évaluera l’efficacité et l’innocuité de l’ocrélizumab chez des personnes atteintes de SPPP, y compris des personnes dont la maladie a atteint un stade avancé (personnes âgées de 65 ans au maximum). Les auteurs de cette étude prévoient sélectionner 1 000 participants, qui seront ensuite répartis au hasard pour recevoir de l’ocrélizumab (deux perfusions intraveineuses de 300 mg à deux semaines d’intervalle) ou un placebo pendant au moins 120 semaines. L’étude comprendra également deux visites de suivi, une phase de prolongation facultative en mode ouvert et une phase de surveillance des lymphocytes B. Le paramètre d’évaluation principal sera le temps écoulé avant la progression des incapacités des membres supérieurs après 12 semaines de traitement, et les paramètres secondaires comprendront la progression des incapacités et les lésions mises en évidence par IRM. Le recrutement de participants pour l’étude O’HAND est en cours. Roche présente de nouvelles données sur OCREVUS dans la sclérose en plaques et ENSPRYNG dans le trouble du spectre de la neuromyélite optique à ECTRIMS 2021. ■ Les données d'OCREVUS (ocrélizumab) montrent une réduction soutenue de la progression de l'invalidité pendant 8 ans pour la sclérose en plaques progressive primaire (SPP) et 7,5 ans pour la sclérose en plaques récurrente (SPR).
■ Les données d'OCREVUS (ocrélizumab) montrent une réduction soutenue de la progression de l'invalidité pendant 8 ans pour la sclérose en plaques progressive primaire (SPP) et 7,5 ans pour la sclérose en plaques récurrente (SPR).
■ L'analyse de la sécurité à long terme de tous les essais cliniques renforcera le profil bénéfice-risque toujours favorable d'OCREVUS.
■ Les données de l'étude ENSPRYNG (satralizumab) montreront une efficacité et une sécurité soutenues sur quatre ans de traitement pour les personnes atteintes d'un trouble du spectre de la neuromyélite optique (NMOSD). ■ Le plan de l'étude SAkuraBONSAI, une nouvelle étude sur l'activité et la progression de la maladie chez les patients ENSPRYNG, qui n'ont jamais été traités ou pour lesquels un traitement antérieur par rituximab (ou biosimilaire) a échoué, sera présenté21 .
Roche a annoncé que de nouvelles données sur OCREVUS® (ocrélizumab) et ENSPRYNG® (satralizumab) seront présentées lors du 37e congrès du Comité européen pour le traitement et la recherche sur la sclérose en plaques (ECTRIMS). Ces données comprennent 38 résumés mettant en évidence une nouvelle efficacité et une nouvelle sécurité à plus long terme pour OCREVUS et ENSPRYNG, ainsi que nos efforts en cours pour évaluer l'impact de la pandémie de COVID-19 pour les personnes vivant avec la SEP. Des données supplémentaires montreront comment une compréhension scientifique plus approfondie de la SEP et des NMOSD dans diverses populations de patients pourrait contribuer à garantir l'accès au traitement.
« Les données d'efficacité et d'innocuité à plus long terme d'OCREVUS et d'ENSPRYNG renforcent l'impact de ces traitements, en ralentissant de manière significative la progression de la maladie dans la SEP et en prévenant les rechutes débilitantes dans les NMOSD, respectivement », a déclaré Levi Garraway, M.D., Ph.D., directeur médical et chef du développement mondial des produits de Roche. « Nous continuons à constater qu'un traitement précoce et continu améliore nettement les résultats, et nous continuerons à utiliser les connaissances scientifiques et du monde réel pour améliorer notre compréhension et les moyens de soutenir les personnes vivant avec ces troubles neurologiques. »
De nouvelles données sur quatre ans montrent une réduction durable des rechutes grâce à l'Enspryng de Chugai chez les personnes atteintes du trouble du spectre de la neuromyélite optique (TSO).
Genentech22 présentera de nouvelles données sur Ocrevus (ocrélizumab) dans la sclérose en plaques et Enspryng (satralizumab-mwge) dans le trouble du spectre de la neuromyélite optique à ECTRIMS 2021
■ Les données d'Ocrevus montrent une réduction soutenue de la progression de l'invalidité pendant 8 ans pour la sclérose en plaques progressive primaire (SPPP) et 7,5 ans pour la sclérose en plaques récurrente (SPR).
■ L'analyse de la sécurité à long terme de tous les essais cliniques renforcera le profil bénéfices-risques toujours favorable d'Ocrevus.
■ Les données d'Enspryng montreront une efficacité et une sécurité soutenues sur quatre ans de traitement pour les personnes vivant avec un trouble du spectre de la neuromyélite optique (NMOSD).
■ Présentation du plan d'étude de SAkuraBONSAI, une nouvelle étude sur l'activité et la progression de la maladie chez les patients atteints d'Enspryng, qui n'ont jamais été traités ou pour lesquels un traitement antérieur par rituximab (ou biosimilaire) a échoué.
Genentech, membre du groupe Roche (SIX : RO, ROG; OTCQX : RHHBY), a présenté de nouvelles données sur Ocrevus® (ocrélizumab) et EnspryngTM (satralizumab-mwge) qui avait lieu au 37e congrès du Comité européen pour le traitement et la recherche sur la sclérose en plaques (ECTRIMS) du 13 au 15 octobre 2021. Ces données comprennent 38 résumés mettant en évidence une nouvelle efficacité et une nouvelle sécurité à plus long terme pour Ocrevus et Enspryng, ainsi que nos efforts en cours pour évaluer l'impact de la pandémie de COVID-19 pour les personnes vivant avec la SEP. Des données supplémentaires montreront comment une compréhension scientifique plus approfondie de la SEP et des NMOSD dans diverses populations de patients pourrait contribuer à garantir l'accès au traitement.
Sclérose en plaques
Genentech présentera 27 études sur la SEP, y compris des données à long terme qui montrent qu'un traitement précoce avec Ocrevus continue d'avoir un impact sur la progression de l'invalidité jusqu'à 8 ans chez les personnes atteintes de sclérose en plaques progressive primaire (SPPP) et jusqu'à 7,5 ans chez les personnes atteintes de sclérose en plaques récurrente (SPR) dans les études d'extension ouverte de phase III (OLE). En outre, l'analyse actualisée de l'innocuité à long terme de tous les essais cliniques menés auprès de patients atteints de SEP-R et de SEP-PP renforcera le profil bénéfices-risques toujours favorable d'Ocrevus.
Genentech reste engagé dans la lutte contre les disparités en matière de santé, et nous pensons que la recherche inclusive peut améliorer les résultats et fournir des informations susceptibles de lever les obstacles au traitement. Une analyse de sous-groupe de trois études (SaROD, CHORDS et ENSEMBLE PLUS) dans des populations noires, afro-américaines, hispaniques et latines traitées par une perfusion d'Ocrevus de 2 heures sera présentée.
Trouble du spectre de la neuromyélite optique (NMOSD)
Les nouveaux résultats à plus long terme des études SAkuraStar et SAkuraSky OLE pour Enspryng montreront que l'efficacité observée dans les essais pivots est maintenue avec une forte proportion de patients ne présentant pas de rechute après quatre ans de traitement. De même, les données de sécurité des études SAkuraStar et SAkuraSky OLE montreront que le profil de sécurité favorable d'Enspryng se maintient avec un traitement à plus long terme. Enspryng a été approuvé dans 58 pays dans le monde, y compris aux États-Unis, comme le premier et le seul traitement sous-cutané pour les adultes atteints de NMOSD séropositifs aux anticorps anti-aquaporine-4 (AQP4-IgG). Enspryng a également été approuvé pour les adultes et les adolescents dans l'Union européenne, au Japon, au Canada et en Suisse. Genentech se consacre à l'amélioration de la compréhension scientifique des NMOSD et à l'amélioration des soins pour toutes les personnes vivant avec cette maladie. La conception de l'étude SAkuraBONSAI sera présentée. Il s'agit d'une étude prospective et ouverte d'Enspryng visant à générer des données pour mieux comprendre l'activité de la maladie et le mécanisme d'action d'Enspryng chez les patients atteints d'une MNOSD séropositive à l'AQP4-IgG qui n'ont jamais été traités ou pour lesquels un traitement antérieur par rituximab (ou biosimilaire) a échoué. D'autres présentations porteront sur le développement de nouveaux outils et techniques pour identifier les patients atteints de NMOSD et mieux évaluer le handicap.
Inébilizumab
Identifiant ClinicalTrials.gov : NCT02200770 N-MOmentum : Une étude de recherche clinique sur l'inébilizumab dans les troubles du spectre de la neuromyélite optique.
Bref résumé:
Comparer l'efficacité de l'inébilizumab (MEDI-551) par rapport au placebo dans la réduction du risque de crise de neuromyélite optique/troubles du spectre optique (NMO/NMOSD) chez les participants atteints de NMO/ NMOSD.
Description détaillée:
L'inébilizumab est un anticorps monoclonal humanisé génétiquement modifié qui se lie à l'antigène de surface spécifique des cellules B, le « cluster of differentiation » (CD19), ce qui entraîne une déplétion des cellules B. L'inébilizumab détruit les cellules B. L'inébilizumab épuise les plasmablastes sécrétant des anticorps et certains plasmocytes, qui sont généralement CD19 positifs et CD20 négatifs.
L'objectif principal de cette étude est de déterminer si l'inébilizumab, comparé au placebo, diminue le risque d'attaque chez les participants atteints de NMO/ NMOSD.
Il s'agit d'une étude multicentrique, multinationale, randomisée, à double insu, contrôlée par placebo avec une période d'extension ouverte pour évaluer l'efficacité et la sécurité de l'inébilizumab intraveineux (IV) chez des participants adultes atteints de NMO/NMOSD. Après une période de sélection, les participants admissibles entreront dans une période contrôlée randomisée (RCP) d'une durée maximale de 197 jours où ils seront randomisés dans un rapport 3 :1 pour recevoir soit l'inébilizumab IV, soit un placebo. Les crises de NMO/ NMOSD seront évaluées par l'investigateur et confirmées par rapport aux critères de crise par un comité d'arbitrage (CA) indépendant. Les participants pour lesquels la crise a été confirmée par le CA auront la possibilité de s'inscrire à une période ouverte (OLP) avec un traitement par inébilizumab. Les participants qui terminent le RCP sans avoir subi de crise auront la possibilité de s'inscrire à une OLP avec traitement par inébilizumab. L'OLP se poursuivra pendant un minimum d'un an et un maximum de trois ans après l'entrée du dernier participant dans l'OLP. Tous les participants qui abandonnent le RCP ou l'OLP continueront de participer à un suivi de sécurité pendant un total de 12 mois à partir de la dernière dose afin d'évaluer la sécurité à long terme du produit expérimental.
231 participants
Titre officiel: Une étude à double insu, contrôlée par placebo avec une période ouverte pour évaluer l'efficacité et la sécurité de MEDI-551 chez des sujets adultes atteints de neuromyélite optique et de troubles du spectre de la neuromyélite optique. Date réelle de début de l'étude : 1er avril 2015 Date réelle de fin de l'étude primaire : 26 octobre 2018 Date réelle de fin de l'étude : 6 novembre 2020
Inébilizumab pour le traitement du trouble du spectre de la neuromyélite optique (N-MOmentum): essai de phase 2/3 en double aveugle, randomisé et contrôlé par placebo
Il n'existe aucun traitement approuvé pour le trouble du spectre de la neuromyélite optique (NMOSD), une maladie inflammatoire auto-immune rare et récurrente du SNC qui entraîne la cécité et la paralysie. Nous avons voulu évaluer l'efficacité et l'innocuité de l'inébilizumab, un anticorps anti-CD19 déplétant les cellules B, pour réduire le risque de crises et d'invalidité dans la NMOSD23. Méthodes: Nous avons réalisé une étude multicentrique, en double aveugle, randomisée contre placebo, de phase 2/3 dans 99 cliniques ou hôpitaux spécialisés en ambulatoire dans 25 pays. Les participants admissibles étaient des adultes (≥18 ans) avec un diagnostic de NMOSD, un score sur l'échelle Expanded Disability Status Scale de 8-0 ou moins, et un historique d'au moins une crise nécessitant un traitement de secours dans l'année précédant le dépistage ou d'au moins deux crises nécessitant un traitement de secours dans les 2 années précédant le dépistage. Les participants ont été répartis au hasard (3 :1) entre 300 mg d'inébilizumab par voie intraveineuse et un placebo, à l'aide d'un système central de réponse vocale interactive ou d'un système interactif de réponse par Internet et d'une randomisation en blocs permutés. L'inébilizumab ou le placebo a été administré les jours 1 et 15. Les participants, les investigateurs et tout le personnel clinique étaient masqués quant aux traitements, tandis que l'inébilizumab et le placebo étaient indiscernables en apparence. Le critère d'évaluation principal était le délai d'apparition d'une crise de NMOSD, tel que déterminé par le comité de sélection. Les critères d'efficacité ont été évalués chez tous les patients répartis au hasard qui ont reçu au moins une dose de l'intervention à l'étude, et les critères d'innocuité ont été évalués dans la population telle que traitée. L'étude est enregistrée auprès de ClinicalTrials.gov, sous le numéro NCT02200770. Constatations: Entre le 6 janvier 2015 et le 24 septembre 2018, 230 participants ont été assignés au hasard au traitement et dosés, 174 participants recevant l'inébilizumab et 56, le placebo. La période contrôlée randomisée a été arrêtée avant le recrutement complet, comme recommandé par le comité indépendant de surveillance des données, en raison d'une démonstration claire de l'efficacité. Vingt-et-un (12 %) des 174 participants recevant l'inébilizumab ont eu une crise contre 22 (39 %) des 56 participants recevant le placebo (hazard ratio 0-272 [95 % CI 0-150-0-496]; p<0-0001). Des événements indésirables sont survenus chez 125 (72 %) des 174 participants recevant l'inébilizumab et chez 41 (73 %) des 56 participants recevant le placebo. Des événements indésirables graves sont survenus chez huit (5 %) des 174 participants recevant l'inébilizumab et cinq (9 %) des 56 participants recevant le placebo.
Interprétation : Comparativement au placebo, l'inébilizumab a réduit le risque d'une attaque de NMOSD. L'inébilizumab a une application potentielle en tant que traitement fondé sur des preuves pour les patients atteints de NMOSD.

L’inébilizumab est un traitement efficace contre les maladies du spectre de la neuromyélite optique chez les personnes ayant déjà reçu du rituximab
L’inébilizumab pourrait être un traitement alternatif efficace chez les personnes atteintes de maladies du spectre de la neuromyélite optique ayant connu un échec thérapeutique avec le rituximab24 . L’inébilizumab et le rituximab sont tous deux des médicaments ciblant les lymphocytes B et entraînant leur déplétion. Étant donné leurs mécanismes d’action similaires, il est cliniquement important de déterminer si l’inébilizumab est une option thérapeutique appropriée pour les personnes ayant déjà reçu du rituximab. Cette nouvelle étude a évalué si l’exposition antérieure au rituximab était associée à une activité de poussée ou à des signaux inattendus en matière de sécurité d’emploi au cours du traitement par inébilizumab. Les résultats suggèrent que l’utilisation antérieure de rituximab n’est pas liée à un taux accru d’infections graves et n’affecte pas négativement l’efficacité dans la prévention des poussées chez les personnes atteintes de maladies du spectre de la neuromyélite optique. Objectif: évaluer l’efficacité et la sécurité d’emploi de l’inébilizumab chez des personnes atteintes de maladies du spectre de la neuromyélite optique qui ont été précédemment traitées par rituximab. Analyse post hoc de l’efficacité et de la sécurité d’emploi chez des participants atteints de maladies du spectre de la neuromyélite optique ayant déjà reçu du rituximab et recevant de l’inébilizumab (n = 13) ou un placebo (n = 4). Critères d’évaluation: poussées validées; critères d’évaluation secondaires de l’efficacité; événements indésirables apparus sous traitement évalués par l’utilisation antérieure de rituximab sur une période de 6 mois. Les participants avaient un âge médian de 46 ans, et 94 % étaient des femmes. Environ 40 % des participants présentaient des poussées avant leur inclusion malgré l’utilisation de rituximab; seuls 8 % des participants ayant reçu de l’inébilizumab par la suite ont présenté une poussée (hazard ratio versus placebo : 0,16; p = 0,07). Le taux annualisé de poussées chez les personnes ayant déjà reçu du rituximab a diminué de 0,78 à l’inclusion à 0,08 sous inébilizumab et était similaire à celui observé chez les personnes n’ayant jamais reçu de rituximab (0,10).
Aucun des sept participants ayant présenté des poussées sous rituximab n’a eu de poussée sous inébilizumab.
La plupart des participants, ayant reçu (94 %) ou non (70 %) du rituximab, ont présenté ≥ 1 infection sous inébilizumab, et 12 % ont présenté des événements indésirables graves liés à l’inébilizumab. Les auteurs ont conclu que l’inébilizumab est efficace chez les personnes atteintes de maladies du spectre de la neuromyélite optique ayant déjà présenté des poussées aiguës.
Tocilizumab

Dans les troubles du spectre de la neuromyélite optique, l'interleukine-6 (IL-6) peut jouer un rôle important en aidant les plasmocytes à produire des auto-anticorps pathologiques de type aquaporine 4 (AQP4). L'inhibition de la voie de signalisation de l'IL-6 par le Tocilizumab (ACTEMRA®), un anticorps monoclonal humanisé, a pu montrer des effets cliniques bénéfiques chez quelques patients atteints de NMOSD. Le tocilizumab, vendu entre autres sous le nom de marque Actemra, est un médicament immunosuppresseur, utilisé pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde et de l'arthrite idiopathique juvénile systémique, une forme grave d'arthrite chez l'enfant. Il s'agit d'un anticorps monoclonal humanisé dirigé contre le récepteur de l'interleukine 6 (IL-6R). L'interleukine 6 (IL-6) est une cytokine qui joue un rôle important dans la réponse immunitaire et est impliquée dans la pathogenèse de nombreuses maladies, telles que les maladies auto-immunes, le myélome multiple et le cancer de la prostate. Le tocilizumab a été développé conjointement par l'Université d'Osaka et Chugai et a fait l'objet d'une licence en 2003 par Hoffmann-La Roche.
Le tocilizumab a reçu une autorisation d'utilisation d'urgence (EUA) pour le traitement du COVID-19 aux États-Unis en juin 2021.
Sécurité et efficacité du tocilizumab par rapport à l'azathioprine dans le trouble du spectre de la neuromyélite optique à forte récurrence (TANGO): un essai ouvert, multicentrique, randomisé, de phase 2
Identifiant ClinicalTrials.gov : NCT03350633
Tocilizumab vs Azathioprine dans les troubles du spectre de la neuromyélite optique (TANGO)
Résumé succinct:
Dans les troubles du spectre de la neuromyélite optique, l'interleukine-6 (IL-6) peut jouer un rôle important en aidant les plasmocytes à produire des auto-anticorps pathologiques de type aquaporine 4 (AQP4). L'inhibition de la voie de signalisation de l'IL-6 par le Tocilizumab (ACTEMRA®), un anticorps monoclonal humanisé, a pu montrer des effets cliniques bénéfiques chez quelques patients atteints de NMOSD.
Des essais cliniques à plus grande échelle peuvent être nécessaires pour observer son efficacité et sa sécurité. Ici, en choisissant l'azathioprine, l'un des médicaments les plus fréquemment utilisés en cas de rechute, les investigateurs comparent la sécurité et l'efficacité du tocilizumab dans la prévention des crises de NMOSD.
Description détaillée:
Les investigateurs visent principalement à observer le délai avant la première rechute à partir du début du traitement par tocilizumab ou par azathioprine. La proportion de participants qui n'ont pas eu de rechute au cours de l'année de suivi sera comparée.
Les résultats secondaires consistent à déterminer ce qui suit : le profil de sécurité du tocilizumab et de l'azathioprine chez les participants atteints de NMO et si le tocilizumab améliore la fonction visuelle, l'échelle EDSS (Expanded Disability Status Scale), et autres.
118 participants
Titre officiel: Sécurité et efficacité du tocilizumab par rapport à l'azathioprine dans les troubles du spectre de la neuromyélite optique : un essai de phase 2 randomisé, contrôlé, ouvert.
Date réelle de début de l'étude : 1er novembre 2017 Date réelle d'achèvement de l'étude: 1er septembre 2019 Date réelle de fin de l'étude : 1er septembre 2019
L'azathioprine est utilisée comme traitement de première intention pour prévenir les rechutes de la maladie du spectre de la neuromyélite optique (NMOSD). Le tocilizumab a été signalé comme réduisant l'activité de la maladie dans des rapports de cas rétrospectifs. Nous avons voulu comparer l'innocuité et l'efficacité du tocilizumab et de l'azathioprine chez des patients souffrant d'un trouble du spectre de la neuromyélite optique à forte récurrence25 . Méthodes: Nous avons réalisé un essai ouvert, multicentrique, randomisé, de phase 2 dans six hôpitaux en Chine. Nous avons recruté des patients adultes (âgés de ≥18 ans) atteints de NMOSD hautement récidivante, diagnostiquée selon les critères de diagnostic 2015 de l'International Panel for Neuromyelitis Optica, qui avaient un score de l'Expanded Disability Status Scale (EDSS) de 7-5 ou moins, et qui avaient des antécédents d'au moins deux rechutes cliniques au cours des 12 mois précédents ou de trois rechutes au cours des 24 mois précédents avec au moins une rechute dans les 12 mois précédents. Les patients ont été assignés de manière aléatoire (1 :1) au tocilizumab intraveineux (8 mg/kg toutes les 4 semaines) ou à l'azathioprine orale (2-3 mg/kg par jour) par un statisticien indépendant utilisant un logiciel de randomisation générée par ordinateur avec des blocs permutés de quatre. Le comité central de révision, les évaluateurs de l'EDSS, le personnel de laboratoire et les radiologues étaient masqués quant à l'affectation des traitements, mais les investigateurs et les patients étaient au courant de l'affectation des traitements.
La durée minimale prévue du traitement était de 60 semaines après la randomisation. Le principal résultat était le temps écoulé jusqu'à la première rechute dans l'ensemble d'analyse complet, qui comprenait tous les patients assignés de façon aléatoire et ayant reçu au moins une dose du médicament à l'étude, et la population per-protocole, qui comprenait tous les patients ayant utilisé l'azathioprine ou le tocilizumab en monothérapie. Pour les analyses du résultat primaire, les patients ont été répartis en deux sous-groupes selon le statut de la maladie auto-immune concomitante. La sécurité a été évaluée dans l'ensemble de l'analyse. Cette étude est enregistrée auprès de ClinicalTrials.gov, NCT03350633. Résultats: Entre le 1er novembre 2017 et le 3 août 2018, nous avons recruté 118 patients, dont 59 ont été assignés de manière aléatoire au tocilizumab et 59 ont été assignés de manière aléatoire à l'azathioprine. Les 118 patients ont tous reçu une dose du médicament à l'étude et ont été inclus dans l'ensemble d'analyse complet. Cent-huit participants ont été inclus dans l'analyse per-protocole (56 dans le groupe tocilizumab et 52 dans le groupe azathioprine). Dans l'ensemble de l'analyse, le temps médian avant la première rechute était plus long dans le groupe tocilizumab que dans le groupe azathioprine (78-9 semaines [IQR 58-3-90-6] contre 56-7 [32-9-817] semaines; p=0-0026). Huit (14 %) des 59 patients du groupe tocilizumab et 28 (47 %) des 59 patients du groupe azathioprine ont eu une rechute à la fin de l'étude (hazard ratio [HR] 0-236 [95 % CI 0-107-0-518]; p<0-0001). Dans l'analyse per-protocole, 50 (89 %) des 56 patients du groupe tocilizumab n'ont pas eu de rechute, contre 29 (56 %) des 52 patients du groupe azathioprine à la fin de l'étude (HR 0-188 [95 % CI 0-076-0-463]; p<0-0001); le délai médian avant la première rechute était également plus long dans le groupe tocilizumab que dans le groupe azathioprine (67-2 semaines [IQR 47-9-77-9] contre 38-0 [23-6-64-9]; p<0-0001). Dans l'analyse de sous-groupe pré-spécifiée de l'ensemble de l'analyse stratifiée par maladies auto-immunes concomitantes, parmi les patients sans maladies auto-immunes concomitantes, trois (9 %) des 34 patients du groupe tocilizumab et 13 (35 %) des 37 patients du groupe azathioprine avaient rechuté à la fin de l'étude.
Parmi les patients atteints de maladies auto-immunes concomitantes, une proportion plus faible de patients du groupe tocilizumab a eu une rechute que dans le groupe azathioprine (cinq [20 %] de 25 patients contre 15 [68 %] de 22 patients; HR 0-192 [95 % CI 0-070-0-531]; p=0-0004). Cinquante-sept (97 %) des 59 patients du groupe tocilizumab et 56 (95 %) des 59 patients du groupe azathioprine ont présenté des effets indésirables. Des événements indésirables associés au traitement sont survenus chez 36 (61 %) des 59 patients traités par le tocilizumab et chez 49 (83 %) des 59 patients traités par l'azathioprine. Un décès (2 %) est survenu dans le groupe tocilizumab et un (2 %) dans le groupe azathioprine, mais aucun des décès n'était lié au traitement.
Interprétation : Le tocilizumab a réduit de manière significative le risque de rechute de la MNOSD par rapport à l'azathioprine. Le tocilizumab pourrait donc être un autre traitement sûr et efficace pour prévenir les rechutes chez les patients atteints de NMOSD.
Échanges plasmatiques
Les échanges plasmatiques permettent d'apporter une amélioration chez les sujets qui ne répondent pas aux corticostéroïdes. L’avantage de cette procédure est d’enlever directement les anticorps permettant ainsi une rémission rapide de la maladie. Par contre, les échanges plasmatiques ne préviennent pas la formation de ces anticorps26 .
Échange plasmatique dans les crises graves de neuromyélite optique
Les crises de neuromyélite optique (NMO) sont mal contrôlées par les stéroïdes et évoluent vers des déficiences neurologiques progressives. Compte tenu de la forte réponse humorale qui sous-tend les crises de NMO, l'échange de plasma (PLEX) est une technique appropriée dans les crises sévères de NMO. Objectif : Présenter une revue actualisée de la littérature sur le PLEX dans la NMO. Méthodes : Nous résumons le rationnel du PLEX en relation avec la physiologie de la NMO, les principaux aspects techniques et les études disponibles. Résultats : Les PLEX dans les atteintes sévères de la myélite ou de la névrite optique sont associés à un meilleur résultat, en fonction du délai de réalisation du PLEX. Le statut NMO-IgG n'a aucune influence. Enfin, nous construisons un concept original liant la dynamique interne de la lésion, le moment de l'apparition du PLEX et les résultats cliniques attendus. Conclusion : Le PLEX est un traitement d'appoint sûr et efficace dans la NMO, en synergie avec les stéroïdes. Des essais thérapeutiques de grande envergure sont nécessaires pour évaluer définitivement la procédure et définir la fenêtre d'opportunité temporelle.
Traitement de la névrite optique par échange de plasma (add-on) dans la neuromyélite optique
Évaluer l'apport de l'échange plasmatique (EP) en association (add-on) avec des corticostéroïdes intraveineux pulsés dans la névrite optique aiguë de la neuromyélite optique (NMO) et des formes limitées de NMO28 . Méthodes: Trente-six patients atteints de névrite optique ont été traités du 1er janvier 1995 au 31 décembre 2010 par des corticostéroïdes intraveineux pulsés et 16 par des corticostéroïdes intraveineux pulsés plus PE. L'examen ophtalmologique a été réalisé au moins 6 mois après le traitement de la névrite optique. L'acuité visuelle et le champ visuel évalués à l'aide de l'échelle de Snellen et de l'échelle logarithmique de l'Early Treatment Diabetic Retinopathy Study ont été mesurés à l'aide de la périmétrie automatisée standard et de la périmétrie à technologie de doublage de fréquence. L'épaisseur des fibres rétiniennes péripapillaires a été mesurée par tomographie par cohérence optique. Résultats: L'acuité visuelle finale était de 20/400 dans le groupe corticostéroïde et de 20/50 dans le groupe PE (P=0,04). Le gain d'acuité visuelle était de 20/200 dans le groupe corticostéroïde et de 20/30 dans le groupe PE (P=0,01). Un mauvais résultat final en termes d'acuité visuelle (≤20/200) a été constaté chez 19 des 36 patients (53 %) du groupe corticostéroïdes et chez 2 des 16 patients (13 %) du groupe PE (P=0,008). L'épaisseur moyenne (ET) des fibres nerveuses rétiniennes péripapillaires était de 63,1 (20,4) μm dans le groupe corticostéroïdes et de 70,3 (20,3) μm dans le groupe PE (P=0,16). L'épaisseur moyenne (ET) dans le quadrant temporal était de 38,5 (14,1) μm dans le groupe corticostéroïde et de 44,5 (12,7) μm dans le groupe PE (P=0,02). En analyse multivariée, le traitement par PE était le seul facteur indépendant associé à une acuité visuelle supérieure à 20/200.
Conclusion: Dans la névrite optique associée à la NMO, le traitement séquentiel par corticostéroïdes intraveineux pulsés et PE est plus efficace que la monothérapie standard par corticostéroïdes sur le résultat de l'acuité visuelle.
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